Archives annuelles : 2019

Les études supérieures sont d’abord un gage pour l’entrée sur le marché du travail, même si au fil du temps les gains financiers espérés ont tendance à baisser.

La poursuite d’études supérieures garantit toujours l’accès à des salaires plus élevés; les salaires en début de carrière ont dans leur ensemble progressé en deux décennies. Pour autant, les plus diplômés ne profitent pas de cette amélioration.

 

Près de 44% des jeunes arrivent maintenant sur le marché du travail avec un diplôme du supérieur en poche (vs 27% en 1990). Sur la période de 18 ans, le volume de diplômés de grandes écoles a été multiplié par 1,5 quand celui des diplômés universitaires de niveau bac+5 et plus a doublé.

Parallèlement, les cursus du supérieur se sont professionnalisés au cours des 15 dernières années. La création de la licence professionnelle en 1999, la mise en place du LMD à partir de 2002, le développement de l’apprentissage dans le supérieur ont à la fois multiplié les diplômes et créé de nouvelles opportunités de poursuite d’études pour des publics qui en étaient autrefois écartés.

Mais la dégradation de la conjoncture a particulièrement affecté les jeunes sur le marché du travail.

 

Quant à la corrélation positive entre niveau de salaire et niveau de diplôme, elle se vérifie tout au long de la hiérarchie scolaire. Dans le supérieur, elle se double d’une hiérarchie entre diplômés de grandes écoles et universitaires de mêmes niveaux d’études, lesquels perçoivent des rémunérations significativement inférieures aux premiers.

Les salaires en euros courants ont largement progressé en 18 ans (entre 1997 et 2015) et ce, à tous les niveaux de diplômes. Pour tenir compte de l’inflation, l’analyse sera basée sur des salaires en euros constants, sur la base des prix au mois de juillet 2015 et sur l’ensemble des individus quel que soit leur temps de travail.

Sur l’ensemble des sortants, le salaire mensuel médian en euros constants progresse de 170€ pour s’établir à 1 480€ en 2015.

La hausse des niveaux de diplômes de fin d’études entre les deux générations explique 56% de cette progression; à structure de diplômes restée constante, le salaire médian aurait quand même progressé d’environ 75€. Au total, le salaire médian de la génération 2010 par rapport à la génération 1992 s’est accru de 12,8% pour l’ensemble des salariés et de 8% pour les seuls salariés à plein temps.

 

Mais les plus diplômés ont enregistré un net recul de leur pouvoir d’achat mensuel lié à leur activité professionnelle. Sur la base de l’ensemble des salariés, quel que soit leur temps de travail, le pouvoir d’achat des diplômés de grandes écoles régresse de 220€ et les M2 et doctorat de 200€; en revanche, pour les niveaux de diplôme en-deçà de la licence, c’est-à-dire jusqu’au niveau III, le salaire médian a augmenté de 30 à 200€.

Toutefois, si le gain à court-terme escompté des études supérieures ne semble plus à la hauteur de ce qu’un jeune pouvait en attendre à l’orée des années 1990, ce gain se retrouve dans l’accès à l’emploi : plus de la moitié des non-diplômés sont sans emploi en 2015, pour seulement 5% des diplômés de grandes écoles, soit un différentiel de 45 points contre seulement 28 points, près de deux décennies auparavant.

Ces évolutions inverses de pouvoir d’achat entre le haut et le bas de la hiérarchie des diplômes aboutissent au resserrement de l’éventail des salaires entre la génération 1992 et la génération 2010.

Plusieurs phénomènes concourent à cette situation : pour les plus diplômés, la conjoncture économique atone dans laquelle s’insère la dernière génération est peu propice aux envolées salariales, tandis que les postulants sont en hausse. Il en résulte pour de nombreux diplômés du supérieur un déclassement professionnel initial (le fait d’occuper un poste dont le niveau de qualification est en deçà de celui que permet d’espérer le diplôme obtenu)

Les moins qualifiés, à l’inverse, ont pu profiter du relèvement régulier du SMIC dont les revalorisations, à l’exception des années 2010 et 2011, dépassent l’inflation depuis les années 1990.

 

La baisse du pouvoir d’achat des plus hauts diplômés pourrait également être liée à l’augmentation de la part relative des femmes. Comparativement aux hommes, d’une part leurs niveaux de diplômes se sont davantage accrus sur la période, d’autre part leur taux en emploi à 5 ans est devenu quasiment équivalent, alors qu’il accusait un retard de 13 points dans la première génération.

Par ailleurs, les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel. Elles sont aussi davantage présentes dans la fonction publique, dont on sait que les postes qualifiés ou de cadres sont en moyenne moins bien rémunérés que dans le privé. Des analyses complémentaires permettant de neutraliser ces effets de composition (genre, secteur, temps partiel, etc.) confirment cependant les constats précédents.

 

Le rapport entre le salaire médian des diplômés de grandes écoles, qui obtiennent les plus hauts niveaux de rémunérations, et celui des non-diplômés ou titulaires d’un brevet seul, est passé de 2,4 à 1,9 en 18 ans (pour les actifs occupés à 5 ans), signalant un tassement de la hiérarchie des salaires en fonction du niveau de diplôme.

Si l’on s’en tient aux diplômes universitaires, le facteur multiplicatif entre le salaire médian des titulaires d’un 3ème cycle (master, M2 ou doctorat) et celui des détenteurs d’un bac général est passé de 1,7 à 1,45. Ce fléchissement traduit une baisse relative du rendement des études supérieures, accentuée par une conjoncture économique plus dégradée pour la génération 2010.

 

Cinq ans après la fin des études, les inégalités de salaires restent donc mesurées mais les carrières des plus qualifiés n’ont pas encore montré pleinement leur potentiel.
Au resserrement de la hiérarchie salariale entre diplômes fait écho le déclin des inégalités de salaires à niveau et type de diplôme donnés. Entre les deux générations, il apparaît en effet une réduction systématique des écarts entre le salaire minimum des 10% les mieux rémunérés, et le salaire maximum des 10% les moins bien rémunérés. Ces constats soulignent ainsi la plus forte homogénéité des salaires qu’il y a vingt ans, à la fois entre diplômés et à diplôme donné.

 

On observe par ailleurs une diminution de la part de travailleurs à bas salaires (ils étaient 13,3% des salariés occupés en 1997, vs 9,4% dans la dernière génération).
Dans chaque génération, la majorité des bas salaires se concentre dans les plus bas niveaux de formation : les non-diplômés et les niveaux V représentent 68% des jeunes à bas salaires en 1997, encore près de 54% en 2015.

Toutefois, la massification de l’accès au bac et la montée en puissance des bacs professionnels entre les deux générations, font que la présence des bacheliers parmi les bas salaires s’est renforcée d’une génération à l’autre. En 2015, 11 et 22% des bas salaires sont respectivement titulaires d’un bac général et d’un bac professionnel ou technologique, contre seulement 7 et 16% des travailleurs à bas salaires en 1997.

Le profil de ces actifs à bas salaires a peu évolué en deux décennies :  ils travaillent à temps partiel et sur des contrats d’emploi précaires. L’évolution la plus notable concerne le recul de 10 points de la part des femmes en 2015 comparativement à la situation qui prévalait en 1997, où la catégorie était féminisée à près de 77%. Le poids des travailleurs d’origine étrangère (par au moins l’un de leurs parents) s’accroît en revanche d’une génération à l’autre, puisqu’ils représentaient 20% de l’effectif de la catégorie en 2015.

 

Retrouver l’analyse complète : http://www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/Que-gagne-t-on-a-se-former-Zoom-sur-20-ans-d-evolution-des-salaires-en-debut-de-vie-active

 

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Le fonds de dotation, une formule peu connue.

Alors même que nous célébrons les 10 ans de la création du fonds de dotation, le succès de la formule ne se dément pas. Depuis la loi du 4 août 2008, sous l’impulsion de Christine Lagarde, alors ministre de l’Économie et des Finances, plus de 2 500 fonds de dotation ont été créés.

Décryptage des raisons de l’arrivée d’un tel phénomène dans le paysage de la philanthropie et du mécénat lu dans le bulletin de veille” du Rameau en partenariat avec ISBL Consultants.

 

50% des fonds de dotation sont créés par des personnes physiques, 30% par des associations, 10% par des entreprises et 5% par les pouvoirs publics.

 

” le système du mécénat permet aux entreprises et aux particuliers de réduire de leurs impôts sur les sociétés (IS) ou sur le revenu (IR) respectivement jusqu’à 60% et 66% de leurs dépenses de mécénat. Mais, paradoxalement, si le degré de générosité des Français n’a, contrairement aux idées reçues, rien à envier à celui des pays anglo-saxons la France ne disposait pas, avant 2008, comme en Angleterre ou aux États-Unis, d’un « véhicule » de mécénat à la fois souple et efficace capable d’implanter une véritable « culture du don » sur son territoire national….”

 

Une nouvelle personne morale, dédiée à la philanthropie par la réalisation d’œuvres ou d’activités d’intérêt général et/ou au financement d’institutions sans but lucratif (ISBL) a été créée :  le fonds de dotation (obligation d’une dotation initiale de 15 000€).

 

50% des FDD sont créés par des personnes physiques, 30% par des associations, 10% par des entreprises et 5% par les pouvoirs publics.

 

En ce qui concerne les personnes physiques, “la rapidité de création (un mois), la souplesse de son organisation interne (liberté statutaire) ainsi que la gouvernance facilement maîtrisable du FDD constituent assurément ses points forts. En effet, son caractère unipersonnel oblige uniquement le fondateur à désigner trois administrateurs au moment de sa création, le poste de président pouvant même lui être réservé. Par ailleurs, l’efficacité du schéma a fait ses preuves sur le plan fiscal puisque le fondateur, s’il est lui-même imposable, pourra bénéficier de la réduction d’IR attachée à sa qualité de mécène, voire diminuer substantiellement l’assiette de calcul de son impôt sur la fortune immobilière (IFI). Pour les personnes physiques, le FDD peut ainsi tout à la fois constituer un mode de gestion « contrôle » de l’entreprise « familiale » et un moyen d’organiser sa propre succession (FDD « post-mortem »).” 

 

En ce qui concerne les entreprises, “dans la mise en œuvre de leur politique de mécénat – en forte croissance, comme le démontre le rapport d’Admical de 2018, les entreprises doivent opérer un choix entre deux possibilités qui s’offrent à elles : créer une fondation d’entreprise ou un fonds de dotation. Ce choix stratégique devra mettre en balance, d’un côté, la nécessité de réunir 150 000€ sur cinq ans minimums, pour boucler son programme pluriannuel d’activité et la possibilité d’obtenir des subventions avec, de l’autre, la capacité du FDD à créer un effet de levier auprès d’autres partenaires privés en vue de financer une cause d’intérêt général et/ou une ISBL, mais sans possibilité de bénéficier d’aides publiques, sauf dérogation exceptionnelle..

 

Le fonds de dotation est avant tout « un outil complémentaire, générique, à la disposition de tous […]». C’est précisément pour cela qu’il connaît encore actuellement un succès… L’ensemble des parties prenantes, publiques et privées, doit donc continuer à tirer parti de ce dispositif légal « hybride », qu’il convient toutefois de savoir manier avec précaution et discernement. Derrière une apparence de simplicité se cache une réalité beaucoup plus complexe, avec pour enjeu la conservation d’avantages fiscaux et patrimoniaux importants pour les fondateurs quels qu’ils soient.”

 

Pour en savoir plus sur ce bulletin de veille : http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2019/02/Bulletin-ISC_LR-fe%CC%81vrier-2019_BAD.pdf

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560 projets de femmes innovantes accompagnés par Les Premières.

Les chiffres 2018 de l’action de l’association “les Premières”, réseau d’entreprises innovantes proposant accompagnement, formation et coaching.

 

70 entreprises créées et 153 emplois crées en 2018.

 

Le réseau comporte 8 associations régionales en métropole (dont 2 nouvelles en 2018) localisées à Caen , à Laval, en Ile-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Occitanie, en Aquitaine, en Paca et 2 dans les Dom, en Guadeloupe et Guyane,; ajoutons 2 programmes associés à des structures partenaires, et une structure au Luxembourg.

 

1 170 premiers contacts, 560 projets accompagnés dont 233 projets sur 2 jours à titre de test, 234 projets en construction sur une durée de 6 mois et enfin 93 projets sur 8 à 10 mois pour ancrer et pérenniser.

70 entreprises créées et 153 emplois crées.

 

contact : www.Lespremieres.com

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Quels risques pour les dirigeants de TPE ?

Méthodologie : plus d’1 adhérent AGIPI sur 2 est un travailleur indépendant ou un entrepreneur (TPE). Pour mieux connaître cette population et mesurer l’évolution de ses comportements, AGIPI a lancé en décembre 2016 le 1er baromètre annuel AGIPI OpinionWay de la prise de risque des indépendants et des entrepreneurs. Il a pour objectif de mieux connaître les besoins des travailleurs indépendants et des entrepreneurs (TPE), de mesurer l’évolution de leurs comportements, d’identifier les tendances émergentes liées aux spécificités de leur statut.

L’édition 2018 a été réalisée par téléphone du 7 au 29 novembre 2018 auprès de 800 indépendants, chefs d’entreprise, dirigeants et artisans-commerçants à la tête de structures de 0 à 9 salariés du secteur privé, pondérés pour être représentatifs en termes de taille, de secteur d’activité et de région. Pour cette 3e édition, un focus a été réalisé sur les start-upeurs, mais l’étude ne donne pas de définition de ce terme.

 « Baromètre AGIPI OpinionWay de la prise de risque des entrepreneurs et indépendants ».
 

 

Pour 65%, l’indépendance et la liberté sont au cœur de la décision d’entreprendre alors que 31% déclarent s’être lancés par opportunité ou en raison d’un choix imposé; le besoin de liberté dans le travail est encore plus fort pour les start-upeurs : 26% le citent contre 17% des autres entrepreneurs.

 

L’appréhension du risque a reculé de 6 points en 2 ans : 92% des répondants en 2016 et 87% en 2017 estimaient que devenir son propre patron représente une prise de risque, contre 86% en 2018.

Devenir son propre patron représente une prise de risque très importante pour 34% et assez importante pour 52% ;les start-upeurs ont davantage conscience de la prise de risque liée à l’indépendance : 51% considèrent que le risque est important, contre 34% pour les autres entrepreneurs.

 

Même si 88% des entrepreneurs ont le sentiment de bien gérer ce risque, 50% d’entre eux aimeraient mieux se couvrir mais disent ne pas en avoir les moyens.

 

Les risques financiers sont mieux anticipés qu’en 2017. 77% ont imaginé ne pas avoir de rémunération régulière (+ 9 points), 74% gérer seul leur couverture sociale (+ 9 points), 60% avoir de mauvaises surprises liées à la gestion de la trésorerie (+ 10 points).

 

L’incapacité de travailler demeure la première préoccupation des entrepreneurs et indépendants (59%). La couverture des risques santé et prévoyance est en hausse en 2018. Les start-upeurs accordent moins d’importance que les autres entrepreneurs à ces risques : 59% considèrent que ne pas s’assurer un complément de revenu en cas d’accident ou de maladie représente un risque, contre 73% pour les autres entrepreneurs.

Viennent ensuite la baisse importante des revenus à la retraite (57%) et l’impossibilité de subvenir aux besoins de la famille (51%).

 

En 2018, les entrepreneurs et les indépendants sont mieux couverts en santé et prévoyance. Les start-upeurs, moins sensibles à ces risques, sont moins couverts que les autres entrepreneurs.

La couverture prévoyance est en hausse par rapport à 2017 : 68% des répondants déclarent avoir souscrit une assurance en cas d’arrêt de travail/invalidité (+ 9 points), 66% une assurance décès (+ 6 points), 56% une assurance remboursement des frais professionnels en cas d’arrêt de travail (+ 8 points). 22% des start-upeurs déclarent n’avoir souscrit à aucun produit de prévoyance, contre 14% pour les autres répondants.

La santé est un risque qu’il faut couvrir pour une majorité d’entrepreneurs et d’indépendants, ce qui est moins vrai pour les start-upeurs : – Ne pas souscrire à une complémentaire santé représente un risque pour 76% des personnes interrogées et pour seulement 58% des start-upeurs. 

Ne pas s’assurer un complément de revenu en cas d’accident ou de maladie représente un risque pour 73% des répondants et pour 59% des start-upeurs.

 

La retraite est un risque qu’il faut couvrir pour une majorité d’entrepreneurs, et seulement un start-upeur sur deux.

La retraite est un risque diversement apprécié selon les situations et les profils. En 2018, les entrepreneurs sont moins préoccupés qu’en 2017 par une baisse importante de leurs revenus à la retraite et se couvrent davantage pour y faire face.
63% des entrepreneurs et indépendants considèrent que ne pas souscrire à une retraite supplémentaire représente un risque alors que seuls 52% des start-upeurs sont du même avis. 

En 2018, 57% des répondants sont préoccupés par l’éventualité d’une baisse importante des revenus à la retraite, soit une baisse de 7 points par rapport à 2017. Ils sont d’ailleurs 62% à se sentir suffisamment couverts, soit une augmentation de 12 points par rapport à l’année précédente. Dans le cas où la retraite ne serait pas suffisante pour subvenir à leurs besoins, 83% envisagent de réduire leurs dépenses (92 % des start-upeurs) et 68% à continuer à travailler (79% des start-upeurs).

 

Lire le sondage : https://www.agipi.com/documents/20143/0/AGIPI-OpinionWay+-+Baromètre+Prise+de+risque.pdf

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Une analyse fine du rapport récent sur les Pepites

Source : un texte de Jeremy Renouf, abonné à la note d’analyses, relatif au rapport d’évaluation du plan PEPITE, commandé par le MENJ et le MESRI à Albert Meige et les inspecteurs-trices Cristelle Gillard et Philippe Perrey. De nombreux parties prenantes du dispositif ont été rencontrées dont 4 PEPITE : Paris CreaJ-IDF, Paris-Saclay (PEIPS), Lyon Saint-Etienne (BeeLYS) et Lille Nord de France.

 

“Voici les points que je retiens :

– Le dispositif s’intègre dans un contexte d’évolution du monde du travail où l’entreprise fonctionne de plus en plus en organisation ouverte, où le rapport au travail change notamment pour les nouvelles générations et où le numérique accélère la fluidité du travail (p.9-16)

– Le dispositif ne favorise pas que la création d’entreprise mais plutôt l’insertion professionnelle. Il serait contre-productif d’évaluer le dispositif sur le seul critère du nombre d’entreprises créées (p.2)

– Avant le dispositif PEPITE se sont succédés d’autres plans en faveur de l’entrepreneuriat étudiant. Les Maisons de l’Entrepreneuriat (2000-2009), les pôles étudiants-entrepreneurs (2010-2013) puis PEPITE (2013-2020) (p.16). Le rapport ne préconise pas un nouveau plan mais plutôt un renforcement du dispositif existant (p.50)

– Le dispositif est globalement un succès au regard du nombre croissant d’étudiants-entrepreneur (p.16), du nombre de créations d’entreprises (p.17), de sa satisfaction (p.18) et de sa pluridisciplinarité (p.19).

– Le dispositif dispose de nombreux atouts comme une mobilisation des acteurs de l’accompagnement autour des PEPITE (p.20), un financement qui tend à se diversifier (p.21), un vivier d’anciens étudiants-entrepreneurs à exploiter (p.22), un intérêt pour l’entrepreneuriat qui se développe dans nos institutions (p. 22), une animation nationale dynamique (p.23) ou encore le rôle clé des espaces de coworking des établissements (p.25).

 

Le rapport pointe néanmoins des faiblesses comme l’absence de pilotage politique se reposant surtout sur une équipe restreinte (p.25), des partenariats fragiles (p.26), une notoriété trop faible auprès des étudiants (p.27), des financements publics faibles et inégaux entre les PEPITE (p.29), des ressources humaines fragiles (p.31), une qualité d’accompagnement qui se perd à mesure que les étudiants-entrepreneurs augmentent (p.40) et un manque d’ouverture des PEPITES sur leur écosystème (p.42)

 

Le rapport préconise notamment :

– La création d’un comité d’orientation stratégique élargi incluant les CPU, la CDEFI et la CGE (p.45-46)

– Un pilotage national rattaché à la BPI France (on devine avec l’appui du personnel de l’AFE qui vient d’être rattaché à la BPI) (p.47)

– La mise en place d’une plateforme centralisée (outils, base de données…) utile pour ses membres (p.48)

– Une campagne de communication nationale (p.50)

– Intégrer les étudiants dans le comité de pilotage des PEPITE (p.50)

– Une animation reposant en partie sur les juniors-entreprises (p.54) et les anciens (p.50 et 55)

– Une meilleure valorisation des ressources humaines dans le dispositif (p.52)

– Une bourse pour les étudiants-entrepreneurs au mérite basée sur le modèle allemand (p.53)

– Le développement d’espaces de coworking pluridisciplinaires (p.56)

 

A noter une comparaison internationale intéressante (p.84-87).

 

Le rapport est disponible ici : http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/entrepreneuriat_-_PEPITE/29/0/IGAENR_2018-108_entrepreneuriat_etudiant_definitif_couverture_light_1062290.pdf

 

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L’e-learning est sollicité par les salariés.

Méthodologie : L’étude a été réalisée auprès de 1030 managers intermédiaires ou jeunes actifs disposant d’un diplôme Bac+4 ou inférieur. Les interviews ont été réalisées en ligne sur système CAWI du 28 décembre 2018 au 15 janvier 2019.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, d’activité et de région de résidence.

 

Quid du e-learning pour les salariés ?  Quels atouts comparés à la formation en présentiel ?

 

⇒ Qui a suivi une formation? Qui en a l’intention ?

 

54% des répondants ont suivi une formation au cours des 12 derniers mois (57% des managers et 46% des jeunes), dont une formation à distance (respectivement 33, 35 et 25%).

59% ont eu recours aux formations dispensées par des personnes de leur entreprise ou de leur organisation (62 les managers et 51 les jeunes), 51% à des instituts de formations privés extérieurs (60 les managers et 31 les jeunes), 32% par leurs propres moyens tels les livres, sur internet (33% les managers, 30% les jeunes). Ils souhaiteraient ces mêmes interlocuteurs pour des formations à venir.

Noter par ailleurs que 47% ont entendu parler de la réforme de la formation professionnelle (52% les managers, 35% les jeunes); pour les 3/4 de ceux qui en ont entendu parler, il s’agit là d’une opportunité.

 

82% souhaiteraient suivre une formation au cours des 3 prochaines années (86% des managers et 73% des jeunes).

Les formations diplômantes en e-learning intéressent une large partie des professionnels interrogés : 74% d’entre eux déclarent qu’ils seraient prêts à en suivre une dans les deux prochaines années.

 

⇒ Quid de l’e-learning ?

 

Encore récentes, les formations diplômantes en e-learning sont favorablement perçues par une large partie des professionnels interrogés : 73% en ont une bonne opinion. Elles sont moins chères, plus flexibles, plus pratiques (entre 71 et 83%), vs 11 à 23% pour les formations en présentiel, mais ces dernières sont plus efficaces (81% vs13), permettent le développement de son réseau personnel (77% vs 16), sont plus personnalisées (65% vs 29), avec un contenu plus pertinent (69% vs 25).

 

Quelles disciplines recherchées en formation ?

Aspirant à encadrer des équipes ou à progresser dans la hiérarchie de leur entreprise, les professionnels qui veulent effectuer une formation expriment d’abord le souhait de recevoir une formation en management (38%).
Les attentes en termes de formation se concentrent également autour de l’utilisation des technologies numériques, que ce soit globalement sur la transformation digitale en général (17%) ou concrètement sur l’utilisation des nouveaux outils de communication (15%).

 

⇒ Les attentes et les freins en matière d’e-learning

 

Les professionnels qui souhaitent une formation en e-learning, souhaitent faire avancer leur statut professionnel grâce aux formations diplômantes en ligne, que ce soit en termes d’acquisition de nouvelles compétences professionnelles (70%), de progression professionnelle (45%) ou de rémunération (37%), voire un changement d’orientation (31%).

 

Avec une formation diplômante en e-learning, les professionnels interrogés apprécieraient particulièrement de pouvoir aménager leurs périodes de travail en fonction de leur emploi du temps (65%), leur apportant ainsi de la flexibilité dans leur cursus (57%).
Les nouvelles formations apportent aussi de la réactivité pour s’adapter aux imprévus inhérents à la vie professionnelle : pour 59% des professionnels interrogés, pouvoir accéder aux contenus à tout moment est des principaux avantages des formations en e-learning; elles permettent aussi  de valoriser immédiatement les acquis de la formation dans le cadre de son activité professionnelle (22%).

 

La première appréhension que suscitent les formations diplômantes en e-learning est celle d’être isolé dans son cursus : devoir étudier seul (52%), ne pas avoir de retour sur les travaux effectués (48%).
Cette crainte de la solitude dans la gestion du travail mène une partie des professionnels à craindre de ne pas tirer complètement profit du cursus, faute d’aller au bout de la formation (36%); mais aussi de devoir concilier les impératifs professionnels avec la charge propre la formation (32%); peu de devoir maitriser les outils numériques.

 

Faisant écho à leurs craintes de solitudes, 93% des professionnels interrogés estiment qu’il est important de bénéficier de séances d’accompagnement personnalisées pour réussir une formation diplômante en e-learning. 85% estiment également qu’une plateforme collaborative, mettant en contact l’ensemble des participants à la formation, permet de réussir un cursus.
Les ressources pédagogiques sont également un déterminant important d’une formation réussie : 92% des professionnels considèrent que disposer de ressources pédagogiques est important.

Ils souhaitent des bilans réguliers sur les travaux effectués (56%), des séances de coaching à distance (40%), des entretiens en visioconférence (34%),  des travaux en petit groupe d’apprentissage (35%), des classes virtuelles données par des professeurs (30%).

 

⇒ De quels outils disposent-ils ?

 

Le Smartphone (86%) et le PC portable (81%) sont les deux équipements numériques les plus couramment possédés par les professionnels interrogés.
En plus d’être répandus, utiliser ces outils pour suivre une formation diplômante en e-learning intéresse les professionnels. 93% des possesseurs de PC portable aimeraient ainsi l’utiliser pour suivre la formation. Le Smartphone constitue par ailleurs un complément, 62% des professionnels qui en possèdent un, se déclarant intéressés pour s’en servir pour la formation

 

 Pour en savoir plus : https://www.edhec.edu/sites/www.edhec-portail.pprod.net/files/communique_de_presse/cpenqueteedheconlineopinionway.pdf

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Interrogés sur les mutations du travail sur 20 ans, les réponses traduisent bien plus leur attentes actuelles.

Méthodologie : échantillon de 1017 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système entre  le 15 et 18 février 2019. Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

« Sondage Opinion Way pour Le Printemps de l’économie »

 

Pour 63% des répondants, leur métier aura évolué d’ici 20 ans, mais pour 28% il sera tel qu’il existe et pour 8% il aura disparu.

Le métier aura évolué d’abord pour les 50 ans et plus (72%) vs 55 pour les moins de 35 ans. Il restera le même plus souvent pour les indépendants (54%) et pour les CSP- (58%).

 

Les principaux changements seront dus aux changements technologiques (numériques et biotechnologies…) selon 57% des répondants; les moins de 25 ans y sont les moins sensibles (31% vs 62 les plus de 50 ans), et dans une moindre mesure les CSP- (54%) et les indépendants (50%). Noter que 65% estiment que les plateformes générant de nouvelles formes d’emploi devraient augmenter en importance (57 les moins de 35 ans, 70 les CSP+ et les indépendants.

59% des répondants estiment qu’une majorité de métiers sera concernée (dont 10% la totalité), 69% des indépendants, nettement moins les chômeurs avec 45%. Par ailleurs adhérent 30% pensent que la moitié des métiers sera impactée.

Leur impact se traduira par une automatisation des tâches (70%, dont 29 la majorité des tâches), une pénibilité physique réduite (81%), plus d’autonomie (52%), une exigence de plus grande qualification (81%), et plus de télétravail (78%).

 

Les autres changements seront mineurs : évolutions démographiques telles le vieillissement, les migrations (15%, mais 22% les indépendants), la mondialisation (11%, mais 21% les 18-24 ans), le changement dans les relations au sein des entreprises avec moins de hiérarchie (8%, mais 23% les chômeurs et 4% les indépendants), et la hausse du niveau d’éducation (6%, mais 18% les chômeurs).

 

46% pensent que la durée actuelle du travail va se maintenir, 32% qu’elle va augmenter, 20% qu’elle va baisser.

Les moins de 35 ans pensent moins le maintien (35%) et un peu plus une hausse (36%) ou une baisse (26%); les indépendants optent plus pour une baisse (28%).

Le % de temps personnel consacré au travail devrait se maintenir pour 42% et augmenter pour 32% (40% les salariés du public et 39% les indépendants).

 

Sur la question de la parité femmes/hommes en termes de salaire, 47% pensent qu’elle n’arrivera jamais (57% les femmes, 52% les indépendants mais 36% les retraités). Sinon les autres répondants estiment qu’il faudra en moyenne 19 ans pour l’atteindre.

Les facteurs d’inégalités de salaires dans 20 ans seraient d’abord le niveau de qualification (44% comme aujourd’hui 42); les moins de 35 ans y croient peu (31%) vs les 65 ans et plus (62), tour comme les salariés du privé (35).

Alors que le sexe aura perdu de l’importance (27% vs 48 actuellement mais toujours plus élevé pour les femmes avec 35%).

Les autres facteurs montrent peu d’écart s’agissant du fait de travailler dans le public ou le privé (24 dans 20 ans vs 29 actuellement), de la taille de l’entreprise dans laquelle la personne  travaille (26 vs 26, mais 17 pour les indépendants), de la région  d’habitation (23 vs 22), de l’habitat en zone urbaine ou rurale (19 vs 20, mais 4 pour les indépendants), de l’âge (23 vs 20), du fait d’être en CDI ou CDD (18  vs 17), ou de l’origine sociale (14 vs 16).

 

Dans 20 ans, à quoi accordera-t-on encore plus d’importance qu’aujourd’hui dans le choix de son travail ?

2 items priment, le salaire (45%, mais 36 chez les moins de 25 ans) et les conditions de travail, dont le télétravail, la qualité des locaux (44%, mais 34 à 39 chez les moins de 50 ans vs 53 pour les 50 ans et plus, et 55 chez les salariés du public vs 36 pour ceux du privé), mais aussi plusieurs items autour du bien être de la personne :

-la possibilité de s’épanouir (22% mais 15 chez les indépendants, 17 les salariés du public et 29 les retraités),

-La place accordée à l’humain par rapport aux machines (21%)

-Les relations, l’ambiance au travail (19% mais 9 les indépendants),

-Le respect de la vie privée (16%)

-Le sentiment d’utilité (13%).

Viennent ensuite :

-Le temps de travail (22% mais 16 pour les moins de 25 ans et 28 chez les indépendants), auxquels on peut ajouter le nombre de jours de congés (10%).

-la sécurité de l’emploi (24%, mais 12 chez les indépendants et 35 pour les chômeurs); 63% estiment qu’elle sera plus difficilement accessible (52 pour les moins de 35 ans),

-Le mode de management (12%).

 

La confiance dans les acteurs du monde du travail dans le futur sera d’abord dans :

-les collègues (54% dont très 6), mais 33% pour les indépendants et 63 pour les salariés du public,

-L’employeur (41% dont très 7), mais 52 les moins de 35 ans vs 32 les 50 ans et plus,

-Les syndicats (40% dont très 7), mais 34 pour les hommes, 48 pour les moins de 35 ans vs 29 pour les 50 ans et plus, 36 pour les CSP-, et 24 pour les chômeurs,

-L’état (26% dont très 4), mais 32 les indépendants, 31 les CSP+, 30 les salariés du public, vs 11 les chômeurs.

 

Une comparaison des répondants “à son compte”, des salariés du privé et de la moyenne permet, à partir des écarts signifiants, de comprendre les attentes et la façon différente de se représenter les évolutions :

 

Pour en savoir davantage : http://opinionlab.opinion-way.com/dokumenty/OpinionWay-Aneo-Les-Francais-et-les-mutations-du-monde-du-travail-Octobre-2017.pdf

SOMMAIRE

Le taux moyen d’impôt sur les sociétés est environ de 20% et non de 33%.

Méthodologie : Pour la première fois, l’ensemble des données fiscales sont exploitées sur longue période, de 2005 à 2015, avec une méthodologie cohérente et comparable. L’étude s’appuie ainsi sur l’appariement des liasses fiscales des sociétés imposées au régime réel (BIC-BRN), des Fichiers des déclarations des groupes (FDG) et des bases de mouvement de créances (MVC) qui documentent le montant des créances associées aux Crédit d’impôt recherche (MVC-CIR) et au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (MVC-CICE). 

L’analyse est centrée sur les redevables fiscaux dégageant un excédent net d’exploitation positif.

L’échantillon contient 263 529 sociétés.

 

L’impôt société s’il est de 33,3% n’est en réalité après prise en compte des abattements en vigueur (hors CICE et CIR) est de 23,7% pour les PME et 17,8% pour les grandes entreprises.

 

La France, qui était proche de la moyenne des pays de l’Union européenne au début des années 2000, présentait en 2017 le deuxième taux statutaire de l’impôt sur les sociétés le plus élevé après les États-Unis, et le plus élevé en 2018.

 

⇒ Rappel de la législation en vigueur

Le taux normal qui, sauf disposition contraire, est le taux auquel sont imposés les bénéfices des sociétés s’élève à 33,33%.
Le taux réduit est de 25% en 2001, puis 15% en 2002 sur les bénéfices à hauteur de 38 120€ par exercice pour les PME qui réalisent sur l’exercice comptable un chiffre d’affaires hors taxes inférieur à 7 630 000€ et ont leur capital social entièrement libéré et détenu, directement ou indirectement, pour 75% au moins par des personnes physiques ou par des sociétés satisfaisant elles-mêmes à ces conditions.

 

⇒ Les taux effectifs

 

Les taux implicites moyens des bénéfices parmi les sociétés non-financières oscillent autour de 20% en France. Ils sont relativement stables sur l’ensemble de la période étudiée, passant de 19% en 2005 à 21% en 2015.

On constate toutefois une forte hétérogénéité des taux implicites selon la taille des entreprises, les grandes entreprises bénéficiant de taux effectifs plus faibles ; en 2015 le taux implicite moyen des grandes entreprises est de 17,8 contre 23,7% pour les PME. Mais, entre 2005 et 2015, le taux implicite moyen des grandes entreprises a augmenté, passant de 10 à 17,8%, quand le taux implicite moyen des ETI a diminué de 25 à 20,5% et celui des PME de 27,7 à 23,7%.

 

Le rôle de la déductibilité des charges financières profite avant tout aux grandes entreprises;  toutefois, la baisse des taux d’intérêt ainsi que les mesures prises depuis la loi de finances pour 2013 visant à limiter la capacité de déductibilité des charges financières ont réduit le poids de ce facteur et ont affecté particulièrement les grandes entreprises.

 

Enfin en 2015, la déduction du CIR fait baisser le taux implicite moyen de 21% à 18,9%, et la déduction supplémentaire du CICE réduirait le taux implicite à 12,2%. Ces effets du CIR et du CICE sont différents selon la taille de entreprises : les PME bénéficient plus fortement du CICE, tandis que les grandes entreprises bénéficient plus fortement du CIR. Avec ces deux crédits d’impôt, le taux implicite des PME passe de 23,7% à 13,9%, et de 17,8% à 7,7% pour les grandes entreprises.

 

Mais il existe une forte dispersion des taux implicites au sein même de ces catégories, dispersion qui a eu tendance à augmenter au cours de la période, du fait de dispositions fiscales spécifiques pour réduire l’impôt; par contre, ces taux par secteurs apparaissent relativement stables au cours de la période.

 

Pour en savoir plus : https://www.ipp.eu/publication/mars2019-heterogeneite-des-taux-dimposition-implicites-des-profits-en-france-constats-et-facteurs-explicatifs/

 

 

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50% des Français ont fait en 2018 des achats sur internet au cours des 3 derniers mois.

50% des Français ont fait en 2018 des achats sur internet au cours des 3 derniers mois; ils étaient 29% en 2009. Par ailleurs, 87% ont internet à leur domicile et 95% pour les actifs occupés :

♦ Davantage les jeunes : 65% des 15-29 ans, 68% des 30-44 ans, 53,5% des 45-59 ans, 33% des 60-74 ans et 9% des 75 ans et plus,

 

♦ Davantage les diplômés : 74% ceux issus de l’enseignement supérieur, 63% du bac, 43% du CAP, 20% de CEP ou sans diplôme (seuls 67% ont internet à leur domicile),

 

Davantage les CSP + : les cadres et professions libérales 81%, puis les professions intermédiaires 71%, les employés 61%, les indépendants 56% et les ouvriers 50%.

Noter toutefois que 92% des cadres avaient acheté au moins un fois au cours des 12 derniers mois en 2018 (80% en 2009), 84 pour les professions intermédiaires (64% en 2009), 73 pour les employés (47% en 2009), 70 les indépendants (38% en 2009) et 64 les ouvriers (38% en 2009).

Les indépendants n’étaient que 30% à y avoir recours en 2009 vs 63% les cadres, 45% les professions intermédiaires, 36% les employés et 27% les ouvriers.

 

♦ Selon les aires géographiques : 

83% des espaces ruraux ont internet (72% en haut débit), tout comme les aires urbaines de moins de 50 000 habitants, et à proximité les communes de 50 à 200 000 habitants (84,5%), puis les communes de 200 000 habitants (88%) et enfin l’aire urbaine parisienne (91%).

Ceci étant, les achats par internet au moins une fois par trimestre sont le fait de 43 à 45% dans les communes de moins de 200 000 habitants (proximité pour les 3 aires urbaines la composant), 51 à 54% pour les communes de 200 000 habitants et plus; les achats au moins une fois par an par internet varie pour cette même classification de 53-56% puis 64-68%.

 

Enfin, 57,5% des personnes ont accédé à leur compte bancaire par internet au cours des 3 derniers mois, suivant les mêmes tendances que pour les achats.

Ils sont 72% en ce qui concerne les actifs, dont 85% les cadres, 79 les professions intermédiaires, 71 les indépendants, 68 les employés, et 57 les ouvriers.

Les âges manifestent aussi une grande variation : 74% les 30-44 ans, 63 les 45-59 ans mais 47 les 60-74 ans et 16 les 75 ans et plus.

de même les niveaux de diplôme : 81% pour ceux qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur, 72 le bac, 51 le CAP et 27 le CEP ou sans diplôme.

Peu de variation par contre en ce qui concerne les aires urbaines (entre 54 et 60%)

 

 

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Que dire de l’intérêt des Français pour la formation au numérique ?

Méthodologie : étude réalisée par l’institut SSI (survey sampling institute) auprès de 14 600 personnes dans 34 pays. L’échantillon français est composé de 1000 personnes, consultées entre le 23 octobre et le 8 novembre 2018.

 

Les Français sont pessimistes sur l’importance de la croissance de la technologie, ne voulant pas se former, à moins que l’employeur ne s’en occupe.

 

74% des travailleurs interrogés dans les 34 pays estiment que la « technologie » est une chance pour eux; ils sont 64% en France, 81 à 90% dans les pays en fort développement, 93% en Chine, 91% en Inde; au milieu du classement (69-74%) se trouvent les économies à la fois les plus prospères et les plus digitalisées, avec un faible niveau de chômage (États-Unis, Canada, Australie, Pays Nordiques notamment), mais 60 à 80% dans la plupart des pays européens, dont 65% en Allemagne et en UK.

 

“Et si les pays confiants dans l’avenir technologique étaient tout simplement les  gagnants de la mondialisation numérique ? Une étude récente du Boston Consulting Group estime qu’à la différence des économies occidentales plus développées, la croissance économique bénéficie dans les pays d’Asie du Sud-Est à l’ensemble de la population, notamment aux classes moyennes supérieures; dans ces pays, le digital n’est pas seulement un fait urbain.”

 

L’ « optimisme technologique » pourrait aussi relever d’une stratégie de survie  ; Il s’agit d’économies qui ont brutalement décroché faute d’adaptation à ces nouvelles réalités économiques , notamment en Europe la Grèce, l’Espagne, le Portugal; dans ces pays peu digitalisés et confrontés à un chômage endémique, le sentiment d’urgence face aux besoins de formation est le plus fort.

 

Les férus de technologie seraient donc ceux qui en vivent et ceux qui ont une conscience aiguë des conséquences d’un retard technologique sur l’emploi.

La position médiane des Etats-Unis (73%), ainsi que du Canada (74%) interroge; les fruits de la révolution digitale sont, aux États-Unis plus encore qu’ailleurs, très inéquitablement répartis; parmi les travailleurs peu et moyennement qualifiés de l’industrie et de la construction américaine, le pourcentage de techno-optimistes chute d’ailleurs à 58%; on sait que le niveau de revenu de 90% de la population de la Silicon Valley a baissé depuis les débuts de la révolution numérique…” Et si le résultat décevant des pays les plus « matures » sur le plan numérique, premiers à adopter internet, était aussi la conséquence des promesses non tenues de la révolution digitale ?”

De façon moins surprenante, on note en bas du classement, la présence de pays que l’on appelait hier « industrialisés » et qui s’inquiètent justement d’évolutions peu compatibles avec leur tissu d’emplois actuels. En France, seule la moitié des travailleurs peu et moyennement qualifiés, tous secteurs confondus, voient le numérique d’un bon œil, ce qui place la France parmi les pays les plus pessimistes au monde (juste devant le Japon).

 

Noter que 68% des travailleurs moyennement et peu qualifiés voient l’impact des technologies sur leur travail comme une opportunité. Noter aussi que les travailleurs des pays les plus techno-optimistes sont aussi ceux qui répondent positivement à la question « je pense que l’automatisation, les robots et l’intelligence artificielle auront un impact positif sur mon travail dans les 5-10 prochaines années ».

 

Il y a en première analyse une corrélation positive entre performances reconnues du système scolaire à former au numérique et le rapport optimiste à la technologie.

Pourtant le lien entre système éducatif et appétence au changement technologique est loin d’être évident dans un nombre très important de pays : peu importe la qualité du système éducatif, ce dernier s’avèrera de toutes les manières incapables d’anticiper les évolutions du travail de demain.

Si la formation initiale ne peut être d’un véritable secours, la formation continue devrait prendre le relais : 76% des répondants estiment qu’il est de la responsabilité de leur employeur de leur donner accès à des formations sur le numérique; ils sont 87% en France, 79% en Allemagne, 76% en UK. Mais seuls 37% des Français pensent que leur employeur investit en ce domaine vs 44 en Allemagne et 40% en UK.

 

L’un des enseignements de notre étude : l’entrée dans un cercle vertueux de la formation aux enjeux du numérique ne dépend pas uniquement de la qualité des institutions publiques ou privées qui en sont les spécialistes. L’optimisme et la confiance des travailleurs jouent un rôle déterminant, sans lequel il est peu probable qu’un pays devienne en pointe des évolutions du travail à venir. Les geeks de ce point de vue nous donnent l’exemple : si les écoles de formation aux techniques de Code se multiplient, elles reposent généralement sur des pédagogies qui laissent une place prépondérante à l’autonomie ; surtout, les premiers codeurs n’ont pas attendu l’école ou un employeur pour maîtriser les complexités du langage informatique, et ne cessent jamais, tout au long de leur vie professionnelle, de se former, d’apprendre sur le tas, de partager les bonnes pratiques au sein de leurs communautés.

 

Pour en savoir plus : http://www.grouperandstad.fr/seul-1-francais-sur-3-ressent-la-necessite-dacquerir-de-nouvelles-competences-numeriques/

 

 

 

 

 

 

 

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29% des salariés télétravaillent en France.

Méthodologie : Etude réalisée par Malakoff Médéric Humanis en partenariat avec l’IFOP du 30/11/2018 au 11/12/2018 auprès d’un échantillon représentatif de 1 604 salariés (dont 581 managers) et 401 dirigeants d’entreprises d’au moins 10 salariés.

 

Le télétravail permet souplesse, autonomie et meilleur équilibre vie professionnelle-vie personnelle, mais il peut empiéter sur la vie personnelle; par ailleurs cette forme oblige l’encadrement à organiser autrement leur management.

 

⇒ L’importance du télétravail

 

29% des salariés télétravaillent de façon formelle en entreprise vs 25% en 2017, alors que le télétravail informel est aussi très pratiqué (21% des salariés vs 19 % en 2017), au profit de 22% des entreprises (vs 18% en 2017). Sur les 29%, 8 sur 10 sont satisfaits de cette formule.

Les managers qui encadrent des télétravailleurs sont à 83% favorables au télétravail contre 45% pour ceux qui n’encadrent pas.

Le télétravail formel chiffre 7 jours par mois, ce qui est proche de la durée idéale perçue par les salariés (6,7 jours).

 

⇒ Ce que le télétravail apporte

 

56% des salariés aimeraient bénéficier du télétravail et 62% parmi ceux dont le métier ne le permet pas; il répond au besoin croissant de souplesse (cité par 36%) et d’autonomie pour mieux articuler leur vie pro et perso, et réduire globalement les temps de déplacement domicile-travail (cité par 54%).

Pour 85% d’entre eux, le télétravail permet de trouver un meilleur équilibre entre vie pro et perso. Du côté des dirigeants, le télétravail produit aussi des bénéfices sur le bien-être des salariés : pour 92%, cette pratique permettrait une meilleure qualité de vie au travail et une meilleure productivité.

Les télétravailleurs gagneraient également en autonomie et en responsabilité pour 91% des dirigeants et pour plus de 7 managers sur 10. Pour 83%, Il serait un des leviers pour lutter contre la crise de motivation et l’absentéisme (pour 49%). 

 

Autre avantage, c’est l’opportunité de renouveler leurs pratiques managériales : pour plus de 8 managers sur 10, le télétravail implique de repenser le maintien des liens collectifs et la façon de déléguer et contrôler les taches; cette organisation du travail à distance nécessite des relations de confiance et surtout la capacité des managers à détecter les personnes aptes à gérer la situation de télétravail.

Manager à distance des collaborateurs non présents sur leur lieu de travail, s’assurer que le travail est bien fait, maintenir le lien avec l’équipe, représentent les principaux freins au déploiement du télétravail dans les entreprises (cités par 56% des dirigeants).

85% des managers qui encadrent des télétravailleurs estiment qu’il est nécessaire de former les managers à ces nouvelles pratiques. Aujourd’hui, ils ne sont que 31% à bénéficier d’accompagnement spécifique.

 

⇒ Le télétravail a aussi des cotés moins positifs

 

Pour 60% des salariés, le télétravail engendre un empiétement de la vie pro sur la vie perso, 47% d’entre eux citent la surcharge de travail comme un des risques et 51% le risque d’addiction au travail.  Par ailleurs, plus de la moitié des télétravailleurs ne possèdent pas d’un lieu spécifique pour télétravailler.

Travailler à domicile n’est également pas sans danger sur la santé physique et psychologique. 42% des salariés citent le risque de sédentarité, de mauvaises postures et 54% craignent la perte de lien social, une crainte partagée à 46% par les dirigeants.

 

Lire l’étude : https://malakoffmederic-humanis.com/media/actualites/etude-ou-en-est-le-teletravail-en-france

 

 

 

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Un vaste panorama autour des métiers du sport

Les métiers du sport, historiquement attachés à l’emploi public et associatif, sont de plus en plus présents dans la sphère marchande (20% des employeurs de la branche professionnelle du sport, contre 80% d’associations); le poids des indépendants y progresse fortement.

 

⇒ Quelques grandes données sur l’emploi dans ce secteur

 

Les activités principales du sport et les activités associées, selon le périmètre proposé par le ministère des Sports, représentent respectivement 126 000 et 83 000 salariés, soit environ 210 000 salariés du secteur privé, sans prendre en compte les emplois d’indépendants, ni ceux consacrés à l’enseignement ou à la gestion des activités physiques et sportives (APS) au sein du secteur public.

On estime que les professions de « moniteurs et éducateurs sportifs » représentent 104 400 personnes en emploi (salariés du public ou du privé et indépendants, à titre d’activité principale) et les vendeurs d’articles de sport environ 15 000 salariés. Ces chiffres peuvent être complétés par les 43 200 postes d’enseignants d’EPS de l’Éducation nationale et les 56 800 postes dans la filière sportive de la fonction publique territoriale (directeurs de services des sports, animateurs, gestion administrative et entretien des installations).

Le ministère des Sports emploie pour sa part 1 660 conseillers d’animation sportive et 1 680 conseillers techniques sportifs.

 

On constate une forte croissance des emplois avec 28 000 emplois supplémentaires (+ 23%) pour la période 2008 à 2016. Seuls les métiers de vendeurs et détaillants ont vu leurs effectifs diminuer sur la période. En prospective, la croissance globale des emplois dans le domaine du sport devrait se poursuivre à l’horizon 2022.

 

On y trouve une part élevée de formes d’emploi atypiques et d’indépendants (12% contre 7 dans l’emploi total), plus de temps partiels (30% contre 19) et des travailleurs ayant plusieurs employeurs (5% contre 2) ou exerçant plusieurs professions (11% contre 3).

 

⇒ Les métiers du sport

 

L’activité sportive ne peut se développer sans prendre en compte un halo de métiers et de compétences empruntés à d’autres secteurs. On peut ainsi distinguer :

− les métiers « cœurs » du sport renvoyant pour une majeure partie à des filières de formation organisées : il s’agit essentiellement de professions règlementées telles que les éducateurs sportifs, les professeurs d’EPS, les entraîneurs, etc.,

− des métiers « techniques » pour lesquels le sport relève d’une spécialisation et qui se développent avec lui : médecins, kinés, ergonomes, chercheurs, journalistes, métiers du commerce et du marketing, métiers de l’ingénierie, etc. ,

− des métiers dits transversaux qui relèvent davantage de fonctions complémentaires à l’activité principale d’encadrement,

− les métiers émergents en lien avec le développement de l’e-sport, par exemple.

 

L’évolution des pratiques sportives : quels enjeux pour demain ?  3 grandes tendances :

 

-Une diversification des modalités de pratiques. Avec le développement du segment sport-loisirs lié à la massification et à la démocratisation des pratiques sportives, le nombre de licenciés n’est plus à lui seul un indicateur pertinent du nombre de pratiquants d’activités sportives. Cette diversification est liée, entre autres, à la recherche de formes d’organisation à faibles contraintes et donc au développement d’une offre privée personnalisée.

 

-Les pratiques sportives répondent à des besoins émanant de nouveaux publics : femmes, seniors, salariés, malades, etc. Leurs besoins sont spécifiques en termes d’objectifs (entretien physique, bien-être, soins, santé, etc.) comme de modalités de pratiques (sur le lieu de travail, chez soi, dans des centres privés, à l’extérieur, etc.); l’offre de loisirs sportifs payants est en plein essor. 

 

-En lien avec les deux évolutions précédentes, de nouvelles pratiques et de nouveaux lieux d’organisation de la pratique devraient continuer à se développer. L’offre de loisirs sportifs payants est en plein essor, en réponse au souhait des pratiquants de disposer d’équipements en libre accès, sans contrainte de calendrier, avec un type d’encadrement choisi ou sur de nouveaux modes de pratique (activité autonome, salle de remise en forme, salle de foot à cinq, salle d’escalade, salle de fitness, etc.). Le sport s’immisce également dans le monde du travail pour des raisons de santé et de bien-être des salariés. Enfin, le lien entre le sport et la santé devient de façon plus générale un enjeu de politique publique.

 

⇒ Les évolutions à envisager

 

Le modèle associatif traditionnel est ainsi confronté à la fragilisation de son modèle économique. Ces grandes tendances convergent vers une transformation des besoins en compétences, en particulier dans les métiers de l’encadrement et des métiers supports à la professionnalisation des clubs.

Pour les encadrants, la réponse aux besoins de publics aux problématiques diverses suppose de développer, outre les aptitudes physiques et les connaissances sportives, des compétences sociales et relationnelles (qualités psychologiques, sens de l’écoute, gestion du stress, etc.) mais également spécifiques (notions en anatomie, pratiques énergétiques, techniques de coaching, etc.).

 

La gestion de nouveaux publics, jointe à la nouvelle offre de loisirs, implique la maîtrise de compétences socio-sportives et d’animation sociale. Les nouveaux encadrants devront être en capacité d’intervenir dans plusieurs disciplines (multi-spécialisation) et dans des contextes d’encadrement multiples. Par ailleurs, certains professionnels de l’encadrement, notamment dans les petites structures, seront amenés à acquérir des compétences organisationnelles et financières, au service du développement et du financement de leur activité. Avec la diffusion dans le sport des innovations technologiques, il est également à prévoir une montée en compétences techniques numériques des personnels, afin d’assurer la maintenance et l’entretien d’équipements plus sophistiqués.

 

L’évolution du modèle associatif questionne également la professionnalisation des salariés et des bénévoles. Les clubs sportifs doivent être en mesure de coordonner et de fidéliser des intervenants aux statuts parfois variés, ce qui implique une formalisation des procédures de recrutement et une amélioration de la gestion des plannings. Par ailleurs, face à la nécessaire diversification de leurs ressources, les clubs seront amenés à améliorer leur mode de gestion administrative et financière. Cela les conduit à renforcer des compétences de différentes natures : juridiques, commerciales pour capter de nouveaux adhérents, numériques pour gérer la dématérialisation croissante des déclarations administratives et autres déclarations obligatoires.

 

⇒ Les formations actuelles

 

Environ 33 000 personnes ont obtenu un diplôme en 2017, un chiffre qui progresse d’année en année :

– 11 825 sont titulaires d’un diplôme universitaire (filière STAPS générale ou professionnelle) : ce sont des jeunes en formation initiale dont une partie se destine aux métiers de l’enseignement des APS (préparation du concours),

– 15 300 sont titulaires d’un diplôme du ministère des Sports (dont 11 500 titulaires d’un BPJEPS). Ils sont plus âgés que les diplômés de la filière STAPS, et 70 % d’entre eux étaient déjà actifs avant leur entrée en formation,

– 6 000 sont titulaires d’un Certificat de qualification professionnelle (CQP) délivré par la branche professionnelle du sport. Ils sont en général plus âgés que les précédents et déjà en emploi dans une des structures adhérentes de la branche (association ou entreprise).

 

Lire l’étude complète : https://www.strategie.gouv.fr/publications/vision-prospective-partagee-emplois-competences-filiere-numerique

SOMMAIRE

2,5 millions de personnes seraient concernées par un travail non déclaré.

La notion de travail non déclaré entendu ici comme « toute activité rémunérée de nature légale, mais non déclarée aux pouvoirs publics » : il s’agit donc d’une approche économique, qui se distingue de l’approche plus juridique fondée notamment sur une intentionnalité de la fraude.

Sources : des sources directes (où le phénomène est observé en lui-même) et des sources indirectes (issues d’un traitement statistique ou d’un croisement d’enquêtes); les enquêtes qualitatives récentes sont très peu nombreuses.

Le Conseil a diligenté une enquête qualitative, en octobre et novembre 2018, auprès de l’institut Kantar Public ; celles-ci sont complétées par des données « indirectes » issues de bases de données ou d’enquêtes nationales (travaux de la comptabilité nationale, données issues des contrôles des entreprises).

Ces sources sont, d’une certaine manière, complémentaires, mais elles souffrent aussi chacune de biais importants notamment en matière de représentativité.

Une étude très complète, dont je ne reprends ici que quelques points essentiels.

 

5% des personnes de plus de 18 ans s’inscriraient dans un travail non déclaré. Une étude très complète est proposée.

 

⇒ Un chiffrement approximatif

 

Le Conseil estime que le travail non déclaré représenterait en termes de volume, autour de 5% des personnes de plus de 18 ans (soit environ 2,5 millions de personnes) et en termes financiers, entre 2 et 3% de la masse salariale totale versée par les entreprises. Selon des données complémentaires, le travail souterrain se chiffrerait à 12,3% du PIB (vs 16,8 en UE28).

En matière de comparaisons internationales, la France se rapprocherait des niveaux de travail non déclaré enregistrés en Europe du Nord et de l’Ouest et aurait des proportions de travail non déclaré plus faibles qu’en Europe du Sud et de l’Est ; la tendance serait plutôt orientée à une légère baisse au cours des 10-15 dernières années.

 

⇒ Les profils des travailleurs et des employeurs

♦ S’agissant des caractéristiques individuelles des travailleurs non-déclarés : les plus jeunes, et dans une moindre mesure les plus âgés, sont proportionnellement plus exposés au travail non déclaré ; les hommes sont légèrement plus représentés que les femmes ; s’agissant du niveau d’éducation, si les peu qualifiés semblent plus exposés, aucune conclusion forte n’émerge.

Concernant la situation familiale et financière, il apparait que les personnes ayant recours à du travail non déclaré se sentent plus souvent en situation de précarité économique que celles qui n’y ont pas recours.

Les chômeurs et les travailleurs indépendants sont plus exposés au travail non déclaré que les salariés; les personnes en CDD ou en intérim sont aussi davantage confrontées à ce risque.

La non déclaration est une pratique partagée avec les proches (familles, amis, connaissances) ; 45% des personnes qui pratiquent le travail déclaré (résultat de l’Eurobaromètre de 2014 sur le champ de la population européenne) le font pour des proches (27% pour des proches, 18% pour des voisins), 30% pour d’autres particuliers et 14% pour des entreprises.

 

♦ Côté employeur/consommateur, les taux les plus élevés se retrouvent dans l’hôtellerie-restauration, le commerce de détail alimentaire, le BTP, le gardiennage mais aussi l’agriculture et les services à la personne; il s’agit de secteurs intensifs en travail manuel, reposant sur une part importante d’emplois faiblement rémunérés, souvent non qualifiés et très dépendants de la conjoncture ; les entreprises les plus petites seraient plus exposées au travail non déclaré.

 

D’après une étude de 2007 portant sur le secteur de la construction, il existe deux profils types de travailleurs non déclarés : des hommes plutôt qualifiés qui ont un emploi régulier, ont entre 25 et 45 ans et pratiquent pour leur compte ou celui de leur employeur, à côté de leur emploi, des activités non déclarées de rénovation, réparation ou maintenance (ce serait la pratique majoritaire) ; des populations fragiles, souvent des hommes peu qualifiés, demandeurs d’emploi ou travailleurs illégaux qui subissent le développement de la sous-traitance et de l’externalisation, et sont employés pour des emplois sales, dangereux et difficiles.

 

En ce qui concerne les services, 2 profils de femmes : des femmes qui, à côté d’une activité salariée faiblement rémunérée, pratiquent une activité non déclarée : il s’agit alors d’un revenu d’appoint, souvent considéré comme une « caisse noire » réservé aux dépenses de la femme ; des femmes qui ne pratiquent qu’une activité non déclarée : il peut s’agir de femmes qui ne disposent pas de papiers ou bien qui cumulent avec des allocations chômage.

 

9% des “consommateurs” auraient recours au travail non déclaré (vs 11 en UE). ces « consommateurs » réalisent proportionnellement plus souvent eux-mêmes des activités non déclarées : 40% de ceux qui déclarent faire du travail non déclaré sont « consommateurs » contre 10% de ceux qui ne le font pas.

Dans le secteur des services à la personne, on peut distinguer deux profils principaux “’employeurs”: les retraités qui ont recours à des services de ménage et des personnes actives de plus 40 ans ayant recours à de la garde d’enfants. 

 

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, l’ACOSS en 2011 sur un échantillon de 1 162 autoentrepreneurs, a redressé 31,3% des autoentrepreneurs contrôlés, pour un montant moyen de 577€ par autoentrepreneur contrôlé; avec une méthode d’échantillonnage différente, une action menée par l’URSSAF de Paris a conduit à retenir une fréquence de 30% des redressements et un montant moyen de 404€ par autoentrepreneur contrôlé.

 

Parmi les pratiques « classiques », on peut distinguer le travail dissimulé :

 

-par dissimulation d’activité (au moment de la création de l’entreprise ou au démarrage d’une nouvelle activité ou d’un nouvel exercice professionnel) : 30% des infractions pour travail dissimulé,

-par dissimulation d’emploi salarié (notamment la déclaration préalable à l’embauche ou la remise d’un bulletin de paie) : 70% des infractions ; le cas des faux statuts (fausse entraide familiale, faux bénévolat, faux stagiaire ou le faux jeune en alternance, faux travailleur indépendant).

 

Ajouter l’économie des plateformes et ces « zones grises », avec 2 questions : la déclaration des revenus (qui est concerné, à qui l’individu doit déclarer, le champ des activités concernées et le seuil à partir duquel les revenus doivent être déclarés) et la nature du lien existant entre l’utilisateur et la plateforme.

 

Et les travailleurs détachés, notamment via des entreprises de travail temporaire, via des montages juridiques avec des sociétés « écran », la sous-traitance en cascade, et des sociétés intermédiaires qui n’ont pas ou plus d’activité (« coquilles vides ») ou encore de sociétés éphémères. 

 

Les principaux enseignements de l’étude de Kantar Public réalisée auprès de 21 individus âgés de 18 ans ou plus en face-à-face.

Les personnes interrogées pratiquent pour l’essentiel un travail non déclaré en marge ou complément d’un statut principal (salarié, retraité, étudiant, etc.). Le travail non déclaré est souvent appréhendé comme une réaction naturelle face à des conditions de vie jugées précaires et une perte de confiance dans les institutions. Il semble ancré dans les habitudes individuelles et collectives, et ce, dès le plus jeune âge. L’activité non déclarée n’est pas moralement condamnée (débrouillardise, solidarité), voire est souvent encouragée par l’entourage proche.
Enfin, en ce qui concerne le calcul coût / bénéfice de ces pratiques, les individus ont souvent tendance à surestimer les coûts de la déclaration (pertes de revenus, démarches administratives, etc.) et à en minimiser les bénéfices, qu’ils perçoivent souvent comme lointains ou peu tangibles (droits à la retraite ou au chômage, etc.), ou le risque d’être contrôlé et sanctionné.

 

⇒ L’approche dissuasive demeure la forme dominante des politiques de lutte contre ce phénomène dans la plupart des États membres de l’Union européenne.

-un renforcement des contrôles et un ciblage accru opérés en particulier au cours des dernières années (exemples détaillés de l’Allemagne et de la Suède). En France, on constate aussi une augmentation constante des redressements opérés par les URSSAF en matière de lutte contre le travail illégal : entre 2013 et 2017, le montant de ces redressements est passé de 291M€ à 541M€, soit une progression de 85%,

-une meilleure coordination des acteurs et un partage plus efficace des informations : en Europe, la structure la plus fréquemment adoptée consiste en une approche « en silos » dans laquelle plusieurs départements ministériels, services administratifs ou agences sont responsables des différents aspects de la politique de lutte contre le travail non déclaré, selon des objectifs qui leur sont propres (exemples de l’organisation de la lutte au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Finlande).

 

En France, une dynamique de renforcement de la coordination des différentes administrations a été impulsée dès 2008 avec la création de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF), qui a pour mission le pilotage de la coordination des administrations et des organismes publics en charge, chacun dans son domaine, de la lutte contre la fraude fiscale et sociale.

 

La coordination européenne via la Plateforme européenne de lutte contre le travail non déclaré : la lutte contre les fraudes complexes et l’accroissement très important du nombre de salariés détachés rend particulièrement nécessaire d’intensifier et de rendre opérationnelle la coopération entre pays européens contre la concurrence sociale déloyale et le travail illégal. C’est pourquoi la Commission a créé en mai 2016 la Plateforme européenne pour lutter contre le travail non déclaré.

 

Un alourdissement des sanctions : depuis le début de la crise de 2008, la plupart des pays européens ont renforcé le niveau des sanctions administratives et pénales encourues en cas de travail non déclaré. En France, on observe également un élargissement des sanctions complémentaires encourues par les employeurs ayant fait l’objet d’un procès-verbal relevant une infraction de travail illégal. Demeure la question de l’effectivité des sanctions, de la capacité à réellement convertir les montants redressés en montant récupérés, qui paraît à ce jour encore limitée.

 

Suivent un certain nombre de propositions.

 

Lire l’étude complète : http://www.coe.gouv.fr/Rapport_COE_Travail_non_declare_21_02_MELfd9e.pdf?file_url=IMG/pdf/Rapport_COE_Travail_non_declare_21_02_MEL.pdf

SOMMAIRE

Si les villes moyennes sont très appréciées pour le cadre de vie, les métropoles le sont bien plus pour leurs équipements et pour l’emploi.

Méthodologie : 1 600 Français interrogés dont 400 personnes en zone rurale, 400 en villes moyennes (10 000 à 100 000 habitants), 400 en métropoles (150 000 à 500 000 habitants) et 400 en Paris et 1ére couronne). Interrogation via le panel Ipsos entre le 23 et le 30 octobre 2018.

 

En termes de satisfaction des équipements et d’emploi, les métropoles et Paris/banlieues sont les plus appréciés, alors que les villes moyennes sont plus appréciées pour le cadre de vie.

 

⇒ Une approche globale toute taille de commune

 

La ville moyenne apparait comme la ville idéale : 43% la plébiscite vs 35 une commune rurale et 22% une grande ville. De fait la taille idéale est celle d’une ville de 5 000 à 30 000 habitants pour 32%, pour 25% une commune de moins de 5 000 habitants, pour 23% une commune de 30 à 100 000 habitants, pour 13% une ville de 100 000 à 500 000 habitants et pour 7% une ville d’au moins 500 000 habitants.

La ville moyenne est la plus satisfaisante pour le cadre de vie, sauf en offre de transport, mais les habitants estiment, comme pour le rural, que le centre ville est en train d’y mourir (86% vs 74 et 76); alors que la métropole est moins appréciée pour les aspects sécurité et proximité de la nature et que Paris et la 1ére couronne l’est plus largement pour les transports.

La ville moyenne est davantage recherchée par les familles avec enfants et les seniors, mais moins par les dirigeants d’entreprise et les étudiants, plus le fait des métropoles et de Paris/banlieues.

En termes de satisfaction des équipements et d’emploi, les métropoles et Paris/banlieues sont les plus appréciés (entre 72 et 87% selon les offres vs 59 à 77 pour les villes moyennes et 29 à 55 pour le rural).

 

En résumé en ce qui concerne l’ensemble des éléments de satisfaction par item et types de commune :

Et en ce qui concerne une approche globale dégradation/amélioration, Paris est le plus marqué par la dégradation, les villes moyennes et les métropoles par une amélioration et les rural pas le statut quo.

Selon les répondants, les acteurs les plus à même d’améliorer l’emploi sont les élus locaux (43%) loin devant les entreprises locales (28%), le gouvernement (24%) et pôle emploi (5%). Cette hiérarchisation ne diffère que peu selon les types de communes.

Les leviers jugés les plus efficaces pour améliorer la situation de l’emploi sont la réduction des impôts et taxes (33%), l’appui aux chefs d’entreprise (29%), la recherche d’entrepreneurs et d’investisseurs (29%), et l’amélioration de la formation continue (26%) devant l’appui aux secteurs innovants (18%), le développement de l’enseignement supérieur (17%), la communication sur les atouts du territoire (15%) et davantage de moyens pour pôle emploi (12%).

 

Noter que les Français estiment que les politiques publiques privilégient d’abord les métropoles (43%) et Paris/banlieues (37%), bien plus que les villes moyennes (5%) et le rural (3%).

 

⇒ 2 compléments à propos des viles moyennes et des métropoles

 

Si les villes moyennes sont sollicitées pour leur qualité de vie, leurs habitants sont 30% à estimer qu’il y a dégradation, notamment quant aux offres d’emploi, à celle des services publics, à l’offre santé et à la vitalité commerciale.

 

En ce qui concerne les métropoles, intitulés par l’étude “les chouchous”, les habitants estiment les améliorations marquantes notamment dans 3 domaines : l’animation culturelle (44% vs dégradation 11), la vitalité commerciale (40% vs dégradation 24), et l’offre de santé (32% vs dégradation 26). Par contre, ils estiment que la dégradation est marquante dans le secteur de la sécurité (42% vs 20 l’amélioration) et l’accès au logement (37% vs 29 une amélioration).

 

Lire le sondage complet : https://www.banquedesterritoires.fr/sites/default/files/2019-02/BarometreDesTerritoires2019.pdf

SOMMAIRE

La voiture supplante de loin les déplacements des salariés devant les transports en commun.

Les débats sur la nécessité de transports en commun bien plus présents sur les territoires sont-ils opportuns alors que le déplacement des salariés pour aller au travail se fait essentiellement en voiture ?

 

Les salariés utilisent peu les transports en commun, hors à Paris ou en banlieue parisienne (69 et 43%); ils les utilisent peu y compris dans les villes centres (27% dans les aires urbaines d’au moins 400 000 habitants, 3 à 8% dans les autres villes centres), et encore moins dans les autres espaces (entre 2 et 12%).

 

La voiture ou les véhicules motorisés sont le moyen essentiel de transport (entre 72 et 90%), alors que les 2 roues ou la marche à pied sont plus que marginaux (5 à 11%) ,hors dans les villes-centres (16 à 20%).

 

Peu de salariés n’ont recours à aucun transport (entre 2,5 et 3,6%).

 

Les salariés habitent très habituellement dans une autre commune que celle où ils travaillent (71-73%), à l’exception des employés (59%).

Ils ont alors beaucoup plus recours à leur voiture (70 à 85% quelque soit leur CSP), même quand ils habitent la même commune que celle ou ils travaillent (44 à 61%); par contre 23 à 25% de ceux qui résident et travaillent dans la même commune utilisent un deux roues ou marchent. A nouveau les employés habitant la même commune que leur lieu de travail n’ont pas de transport (15% vs 0 à 5% pour les autres).

 

 

SOMMAIRE

Quels sont les publics concernés par les contrats courts ?

4,5% des salariés sont en contrat court (moins de 3 mois dont la moitié d’une durée inférieure à un mois). Ces contrats sont en forte évolution et touchent toutes les tranches d’âge.

 

En 2017, en moyenne sur l’ensemble de l’année, 1,2 million de personnes âgées de 15 ans ou plus, qui sont en emploi au sens du BIT, occupent un contrat court, c’est-à-dire un contrat de moins de trois mois : 57% sont en CDD (hors apprentissage, contrat aidé, stage) et 43% effectuent une mission d’intérim. Près de la moitié des personnes en contrat court sont sur des contrats de moins d’un mois.

75% des embauches (hors intérim) réalisées sur une année se font en contrat court, dont 7,8% entre 1 et 3 mois, 58% un  CDD de moins d’un mois et 9% de moins d’un jour, alors que 13,9% sont embauchés en CDI et 11,3% en CDD de 3 mois et plus; rappelons qu’un même salarié peut être embauché plusieurs fois dans l’année, d’autant plus que le contrat est de courte duré.

 

⇒ Une nette hausse depuis 1982

 

4,5% des salariés sont en contrat court en 2017 (2,5% CDD et 1,9 en intérim court), une situation qui s’est amplifiée au fil du temps : 1% en 1982 (0,8% CDD et 0,2% intérim court), 3,6% en 2000 (2,2% CDD et 1 4% intérim court), entre 3,5 et 4,3% entre 2001 et 2010 (2 à 2,7% en CDD et 1,3 à 1,7% en intérim court).

 

⇒ Quels publics sont concernés ?

 

-En 2017, la part des contrats courts est plus élevée pour les ouvriers (10,6%, mais 22,4% chez les ouvriers non qualifiés de type industriel et 15,6% pour les ouvriers agricoles notamment en contrat saisonnier) et, dans une moindre mesure, pour les employés (5,5%, mais 7,3% pour ceux du commerce) alors qu’elle est beaucoup plus faible pour les cadres (1,5%, mais 16,8% pour les professions de l’information, des arts et des spectacles).

 

-Les contrats courts sont également plus fréquents parmi les personnes travaillant dans les secteurs pouvant recruter en CDD d’usage (spectacle, hôtellerie, restauration par exemple) : 16,8 % des personnes exerçant une profession de l’information, des arts et du spectacle sont ainsi en contrat court.

 

-Alors que les contrats courts concernaient spécifiquement les jeunes dans le début des années 80; ils sont désormais dans toutes les classes d’âge : en 1982, 61% des salariés en contrat court avaient moins de 25 ans, vs 39% en 2 000 et 27% en 2017.

En 2017, sont en contrat court, 27,1% des moins des 15-24 ans, 56,6% des 25-49 ans et 16,3% des 50 ans et plus. La majorité des jeunes en contrat court ont terminé leurs études initiales.

 

-Les femmes sont un peu moins souvent que les hommes en contrat court (46% des salariés en contrat court); elles représentent 58% des personnes en CDD court, mais seulement 30% des personnes en intérim court.

-Les salariés en contrat court sont plus souvent à temps partiel (en 2017, 29%, contre 19% pour l’ensemble des personnes occupant un emploi); le temps partiel de très faible quotité (moins d’un mi-temps) concerne 12% des salariés en contrat court, contre 4% des personnes occupant un emploi.

 

⇒ Ces publics sont demandeurs d’un emploi plus stable :

 

29% des salariés en contrat court (32% pour l’intérim court et 27% pour les CDD courts) souhaitent trouver un autre emploi, en remplacement ou en complément de leur emploi actuel. Les personnes en contrat court anticipent fréquemment la fin prochaine de leur contrat : 52% des personnes en contrat court souhaitant un autre emploi évoquent en premier lieu la recherche d’un emploi plus stable ou le risque de perdre leur emploi actuel, contre 16% pour l’ensemble des personnes occupant un emploi et en souhaitant un autre.

Vient ensuite le souhait d’augmenter ses revenus (18%), même si cette motivation est moins importante que pour l’ensemble des personnes occupant un emploi et en souhaite un autre (30%).

 

Malgré des conditions d’emploi globalement moins favorables, les salariés en contrat court sont plus nombreux que l’ensemble des CDD ou des missions d’intérim à déclarer avoir choisi ce type de contrat (34% contre 28). Notamment, la part des contrats courts « choisis » dépasse 60% pour les professions de l’information, des arts et des spectacles. Le caractère « choisi » du contrat peut être relatif : dans certains secteurs d’activité, l’offre d’emploi est fortement concentrée sur des contrats courts.

 

⇒ Que deviennent les titulaires de contrat court ?

 

Parmi les salariés en contrat court une semaine donnée en 2017, 25% ne sont plus en emploi trois mois plus tard : 15% se retrouvent au chômage et 10% deviennent inactifs. Par comparaison, parmi l’ensemble des personnes occupant un emploi à une date donnée, 4% sont sans emploi trois mois plus tard.

Les jeunes en contrat court basculent plus souvent vers l’inactivité, notamment parce qu’une partie d’entre eux reprend ou poursuit ses études.

 

Ces transitions fréquentes entre emploi en contrat court, chômage et inactivité se traduisent par un taux d’inscription à Pôle emploi plus élevé : 55% des personnes en contrat court y sont inscrites, contre 40% des personnes en CDD ou en intérim et 7% de l’ensemble des personnes occupant un emploi.

 

Parmi les personnes en contrat court, les réembauches et renouvellements de contrats chez le même employeur sont fréquents : 60% d’entre elles travaillent encore dans la même entreprise trois mois plus tard; cette situation est plus répandue pour les salariés les plus âgés, en particulier pour les femmes de 50 ans ou plus et pour les professions de l’information, des arts et des spectacles.

La moitié sont en emploi continu, 36% touchés fréquemment par le chômage et 14% dans une logique de petits boulots ou activités d’appoint.

Les femmes comme les jeunes et les plus de 50 ans sont plus souvent dans des petits boulots ou des activités d’appoint.

⇒ Des situations souvent précaires

 

En 2016, environ 17% des salariés en contrat court au 4e trimestre 2016 vivent dans un ménage en situation de pauvreté monétaire, contre 15% de l’ensemble des salariés en CDD ou mission d’intérim et 8% des personnes qui occupent un emploi; à titre de comparaison, le taux de pauvreté des chômeurs est de 38%; le risque de pauvreté est accru lorsqu’ils sont seuls à travailler dans leur ménage (40% des salariés en contrat court, et un taux de pauvreté de 31%, contre 25% pour l’ensemble des salariés en CDD ou mission d’intérim dans la même situation familiale).

Lorsqu’ils vivent dans un ménage où une autre personne au moins travaille, leur taux de pauvreté est quatre fois plus faible (7%) et proche de celui de l’ensemble des personnes en CDD ou en mission d’intérim dans la même situation (6%).

 

Lire l’article : https://insee.fr/fr/statistiques/3712196

SOMMAIRE

Le secteur de la réparation en 2017 regroupe 126 000 entreprises, 152 200 salariés et environ 74 350 non-salariés.

Méthodologie : L’analyse statistique s’est basée sur différentes sources, les principales étant issues de l’INSEE (pour le nombre d’entreprises et d’établissements ainsi que le chiffre d’affaires), de l’ACOSS (pour les données d’emploi) et d’Eurostat (pour les évolutions historiques). Des données complémentaires ont été obtenues via les données de Marketing Connect (Pages Jaunes), du Répertoire National des Métiers et de l’Institut Supérieur des Métiers pour les entreprises artisanales.

Les données fournies du nombre d’entreprises ne précisent pas si les autoentrepreneurs sont compris.

Une analyse qualitative complémentaire s’appuyant sur la réalisation d’entretiens avec des experts des différents secteurs étudiés a permis d’identifier les tendances d’évolution et leurs facteurs explicatifs. Plus de soixante experts ont ainsi apporté leur contribution à cette étude.

 

 

Le secteur de la réparation en France représente environ 126 000 entreprises, 152 000 emplois salariés auxquels s’ajoutent plus de 74 000 emplois non salariés, et un chiffre d’affaires total de 26Md€ (hors les distributeurs impliqués dans une activité de réparation).  Les non-salariés sont 28% des emplois.

 

Le secteur automobile et motocycles représente la majorité de l’activité : plus de 60% des entreprises (80 318), 80% des emplois salariés (144 543), 63,5% des non-salariés (47 192), et environ 75% du chiffre d’affaires (19,4Md€); noter que les non-salariés y pèsent 25% des emplois.

 

Vient ensuite la réparation des équipements gris (informatique, téléphonie, biens électro-ménagers, équipements bruns) avec 27 000 entreprises (soit 21% des entreprises de réparation), 14% des emplois salariés (21 163),  17% des emplois non-salariés (12 776), et 22% du chiffe d’affaires (5,8Md€); les non-salariés sont 38% des emplois. Le chiffre d’affaires est de 5,8Md€ (22% du chiffre d’affaires de la réparation).

En termes d’emploi les équipements gris pèsent 20 378 emplois (dont  41% chez les non-salariés), les équipements bruns 6 857 emplois (dont 33% pour les non-salariés) et les biens électroménagers 6 704 emplois (dont 32% pour les non-salariés).

 

Puis les réparateurs de vêtements et chaussures (environ 5 800 retoucheries et 4 000 cordonniers). Les réparateurs de chaussure comptent 4 025 entreprises et 4 931 emplois (dont 66% de non-salariés) et un chiffre d’affaires de 206M€. Les retoucheries emploient 6 514 salariés (dont 75% comme non-salariés), avec un chiffre d’affaires de 200M€.

 

Les autres entreprises de réparation (meubles et éléments de décoration, vélos, horlogerie-bijouterie, équipement sportifs, instruments de musique) chiffrent environ 9 500 entreprises, 14 200 emplois dont 44% de non-salarié, un chiffre d’affaires de 527M€; noter que la réparation de vélos emploient beaucoup plus souvent des salariés (78% des emplois de ce secteur). 

Noter que les non-salariés sont nombreux dans les activités mobilier, décoration (77% des emplois), dans la retoucherie (75% des emplois), la cordonnerie (66% des emplois), un peu moins dans la réparation bijouterie-horlogerie (47%), la réparation de motocycle (41%) ou celle d’ordinateur voire de téléphone (41%); ils sont par contre nettement moins nombreux dans la réparation auto (27%) et de vélo (22%).

 

Depuis 2008 on constate un léger recul de l’emploi salarié (-4,7%), mais une augmentation du nombre d’entreprises (+31% due vraisemblablement aux autoentrepreneurs entre 2010 et 2016) et de 14% du chiffre d’affaires.

Noter la situation plutôt favorable de la réparation auto et motocycles et de la cordonnerie, et défavorable pour la réparation de l’électroménager, de l’équipement brun et gris.

Lire l’étude complète : https://www.ademe.fr/panorama-loffre-reparation-france-actualisation-2018

SOMMAIRE

Guides

“ENTREPRISES ET ADMINISTRATION FISCALE : UNE NOUVELLE RELATION DE CONFIANCE “, Bercy, lu mars 2019

“Guide douanier de préparation au Brexit “, Direction générale des douanes, février 2019

“GUIDE DU MANAGEMENT DE LA PI pour les business managers”, Inpi,  lu mars 2019

“Guide officiel des autoentrepreneurs” Urssaf, lu mars 2019

‘” Livre blanc 24 fiches pratiques pour manager sa PI : pour une propriété intellectuelle (PI) au service de votre compétitivité”, INPI, janvier 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Les nouveaux indicateurs de richesse”, Premier Ministre, lu mars 2019

“Petit atlas de l’économie Française”, BNP Paribas, février 2019

“LE SURENDETTEMENT DES MÉNAGES :  ENQUÊTE TYPOLOGIQUE, 2018 DONNÉES NATIONALES ET RÉGIONALES”, Banque de France, janvier 2019

“Le travail en mutation”, groupe Banque Mondiale, lu mars 2019

“Et les femmes devinrent plus diplômées que les hommes…”, Cereq Bref N°373, lu mars 2019

“L’ACCÈS AUX SERVICES PUBLICS DANS LES TERRITOIRES RURAUX “, Cour des Comptes, mars 2019

“Contraintes physiques et intensité du travail” Dares synthèse.stat N°24, février 2019

“Taxe sur le foncier bâti : quelles disparités entre collectivités ? “, DGCL, bulletin d’information statistique N°133, mars 2019

“PROSPECTIVE Intelligence artificielle – État de l’art et perspectives pour la France”, DGE PIPAME, études économiques, février 2019

“Les tiers-lieux de travail partagé en Bretagne : une tendance ou un nouveau mode de travail ? “, Direccte Bretagne, janvier 2019

“Conditions et dépenses de logement selon le niveau de vie des ménages”, DREES, les dossiers N°32, février 2019

“Nouvelles formes d’emploi et retraite : Quels enjeux ? Quelles réponses adaptées ?   “, France Stratégie, fiches repères atelier 2, lu mars 2019

“La RSE, démarche de dialogue et levier de transformation”, France Stratégie, mars 2019

“En 2017, l’emploi public est quasiment stable malgré la diminution des contrats aidés”, Insee Première N° 1741, mars 2019

“En 2017, la moitié des personnes arrivées en France sont nées en Europe” Insee focus N°145, février 2019

“Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés”, Insee focus N°147, mars 2019

“En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable “, Insee Première N°1739, février 2019

“Le travail indépendant en Île-de-France : une croissance tournée vers les services aux entreprises “, Insee Analyses Ile-de-France, N°94, février 2019

“À moyen terme, une hausse de la TVA augmente légèrement les inégalités de niveau de vie et la pauvreté “, Insee Analyses N°43, février 2019

“LES LYCEENS ET L’INDUSTRIE : étude auprès de lycéens en série scientifique et technologique Vague 7”, Opinion Way/Arts et Métiers Paris Tech, mars 2019

“Observatoire des PME -ETI, 85ème édition” Opinion Way, Banque Palatine, Challenges, mars 2019

 

SOMMAIRE

Si 51% des chômeurs ont refusé une offre, 55% ont fait des concessions.

Méthodologie : l’étude a été réalisée par SNC/Comisis / OpinionWay auprès d’un échantillon de 2 135 personnes représentatif de la population des 18 ans et plus, hors retraités et inactifs (vs 2 012 personnes lors de la 1ère vague, mais celle-ci incluait les personnes dites inactives).

Les interviews ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne.

En raison du changement de l’univers de référence ne considérant plus que les actifs en emploi ou en recherche en Mars 2018, la vague 1 a été intégralement retraitée sur la même base des actifs.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégories socioprofessionnelles, de régions et de catégories d’agglomérations.

Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) dispose d’un réseau de 2 500 bénévoles accompagnateurs, appartenant à 200 groupes; en 2018, 4 000 chômeurs ont été accompagnés; 62% ont trouvé une issue positive (emploi ou formation) en fin  d’accompagnement.

 

Quelles sont les attentes des chômeurs, et leurs perceptions du chômage ?

 

Prés de 6 actifs sur 10 ont connu des périodes de chômage. Ce qui conduit 86% des répondants à considérer que tout le monde un jour peut connaitre cette situation. 64% pensent que « les chercheurs d’emploi peuvent apporter des nouvelles compétences et des nouvelles façons de travailler dans les entreprises”.

 

En terme de vécu personnel, 69% associent la période de chômage à des qualificatifs négatifs contre 43% des qualificatifs positifs, une appréciation qui se confirme entre les deux vagues du baromètre, et qui est partagée autant par les personnes au chômage que par les personnes en emploi.

 

Est perçu comme négatif par 39% une période laborieuse, stressante et administrative, par 38% une période difficile en raison des difficultés financières à gérer, alors qu’elle impose de veiller à sa présentation, par 30% la solitude et l’inactivité, par 17% la perte d’estime de soi, par 15% une situation pénible à cause du regard des autres.

34% ont connu des problèmes de santé; la moitié un impact négatif sur les loisirs et 40% un impact négatif sur les pratiques sportives; 40% un impact négatif sur les comportement alimentaires.

 

72% des répondants considèrent que « les employeurs ont un a priori négatif sur les chômeurs de plus d’un an » et 72% qu’« une période de chômage de plus de 9 mois est un handicap pour retrouver du travail ».

 

Par contre quelques impacts positifs ont été recensés : l’opportunité de changer de métier et ou d’entreprise (17%) ou d’obtenir de nouvelles compétences (13%), une remise en cause intéressante (17%), des rencontres humaines riches (13%), une renaissance professionnelle (8%).

 

Les principaux freins à la recherche d’emploi selon les demandeurs d’emploi :

-Le manque d’offre (61%), notamment dans le secteur géographique (44%) ou le secteur d’activité (32%),

-L’âge pour 44%, notamment les plus de 55 ans,

-Le manque d’expérience (34%), le niveau de diplôme insuffisant (23%), le manque de compétence (20%), la nécessité d’une formation (19% pour une nouvelle fonction, 10% pour l’ancienne fonction),

-La mobilité pour 22% (notamment en Ile-de-France),

-Le niveau de salaire (14%).

 

51% des répondants ont refusé des propositions d’embauche au cours des 10 dernières années (31% une fois, 20% plusieurs fois), mais 55% ont fait des concessions; le classement ci-après priorise l’importance des concessions au regard des refus :

-Refus du secteur d’activité sans lien avec la formation (18%); 39% ont fait des concessions, 

 

-Refus du type de contrat (23%); 37% ont fait des concessions. Seul 1 actif sur 2 en contrat court (CDD, contrat d’intérim ou contrat d’usages, de moins d’un mois) a choisi ce mode d’organisation; pour 33% ce type de contrat est imposé faute de trouver un emploi stable.
et pour 15% ce type de contrat est imposé en raison de la nature même de l’activité.

-Refus d’un travail sous-qualifié (26%); 39% ont fait des concessions,

-Refus des conditions de travail (33%), horaires notamment; 35% ont fait des concessions

–Refus du fait de la situation géographique (42%); 21% ont fait des concessions,

 -Refus du fait de l’état de santé (6%).

 

Les femmes cèdent davantage que les hommes sur les conditions de travail, et lorsqu’elles sont seules, elles cèdent également sur la rémunération.
Les ouvriers qualifiés ou non qualifiés et les employés acceptent davantage d’autres secteurs d’activités.
Les cadres supérieurs et les professions intellectuelles supérieures sont plus nombreux à accepter la mobilité.
Les 50 ans et + cèdent davantage sur la rémunération.

 

Les attentes

 

Près de 8 chercheurs d’emploi sur 10 ne se sentent pas “suffisamment soutenus ou aidés par les institutions et les entreprises” dans le cadre de leur recherche voire même, ne se sentent pas suffisamment considérés durant cette période, ce qui amplifie leur ressenti d’isolement et leur anxiété.

61% des chercheurs d’emploi souhaiteraient une réponse systématique à leurs courriers de candidature. 60% d’entre eux souhaiteraient connaître les raisons de leur non sélection à l’embauche.

28% attendent une meilleure capacité des recruteurs à définir leurs critères de sélection pour les postes à pourvoir.

29% évoquent la possibilité de se rencontrer. 28% souhaiteraient pouvoir échanger par téléphone, même en cas de réponse négative.

 

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/SolidaritesNouvellesfaceauChomage

 

SOMMAIRE

Une description des entreprises du secteur des activités foires et salons.

En 2016, le secteur des foires et salons dégage 4,3Md€ de chiffre d’affaires. Entre 2006 et 2016, ce dernier progresse en moyenne de 4,7% en valeur par an.

 

En 2016, le secteur des foires et salons compte 7 800 unités légales et dégage un chiffre d’affaires de 4,3Md€. À titre de comparaison, le chiffre d’affaires du secteur de la régie publicitaire de médias (vente et revente d’espaces publicitaires pour compte de tiers) s’élève à 8,1Md€.

 

Au sein de l’Union européenne, le chiffre d’affaires du secteur s’élève à 24,9Md€ en 2016. La France se situe en deuxième position (17%) derrière l’Allemagne (33%), mais devant l’Italie (11%), le Royaume-Uni (10%) et l’Espagne (7%). La valeur ajoutée rapportée au nombre de salariés en équivalent temps plein y est plus élevée que dans les autres pays de l’Union européenne (90K€, contre notamment 79K€ en Allemagne et 80K€ au Royaume-Uni).

 

L’organisation de salons et de foires représente 52% des recettes du secteur (dont 30% pour des manifestations réservées aux professionnels , 8,8% des manifestations professionnelles ouvertes au grand public et 12,8% des manifestations grand public), l’organisation de congrès et de séminaires (29%), l’exploitation de parcs d’exposition et de centres de congrès (5,8%) ainsi que d’activités connexes à l’organisation d’événements (7,9%).

 

Les clients sont essentiellement des entreprises (86% du chiffre d’affaires). La location d’espace aux exposants constitue la principale source de recettes (77%), loin devant les droits d’entrée payés par les visiteurs (12%). La part du chiffre d’affaires réalisée avec des unités légales du même groupe est faible (9% contre 21% dans l’ensemble des services aux entreprises).
En 2016, 23% du chiffre d’affaires est réalisé avec des clients étrangers (la part des exposants étrangers est de 44% et celle des visiteurs étrangers de 30%).

 

Entre 2006 et 2016, le chiffre d’affaires du secteur progresse fortement en valeur (+4,7% en moyenne annuelle ou 57,6% au total) malgré une baisse en 2009 (–5,5%). La hausse du chiffre d’affaires est nettement plus marquée que dans l’ensemble des services aux entreprises (+2,6% en rythme annuel ou 29,1% au total). *

Si l’activité des portails internet progresse fortement au cours de la période(+17,4% en moyenne par an), à l’opposé, celle des agences de publicité est relativement atone tandis que celle des régies publicitaires baisse.

 

La part des foires et des salons mixtes ou grand public dans le chiffre d’affaires du secteur diminue légèrement; par contre, l’activité des salons destinés aux passionnés (équitation, automobiles anciennes, mangas…) est soutenue, alors que la fréquentation des foires généralistes est peu dynamique.

L’activité des congrès et des séminaires est elle aussi dynamique et en croissance alors que que celle des salons professionnels sont particulièrement dynamiques. En 2016, la moitié des congrès ont pour thème la santé. 

 

Les unités légales qui appartenaient en 2006 à des ETI ou à des grandes entreprises sont les plus dynamiques (+4% en moyenne annuelle pour le chiffre d’affaires); de même, celles qui appartenaient en 2006 à des groupes français (41% du CA des unités pérennes du secteur) croissent plus rapidement que celles qui appartenaient à des groupes étrangers ou étaient indépendantes (+5,4% en rythme annuel vs +1,4% pour celles appartenant à des groupes étrangers et +3% pour les unités indépendantes).

 

1% des unités légales génèrent 52% du chiffre d’affaires (contre 62% dans l’ensemble des services aux entreprises); celles du secteur détenues par des ETI et par des PME réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires (respectivement 37% et 36%).

 

Les entreprises du secteur des foires et salons sont spécialisées, se composant essentiellement d’unités légales du secteur (7 460 sur un total de 7 800): leurs autres unités légales ont des activités connexes, comme la vente directe de voyages organisés, l’installation de décors ou la location de stands et de salles.

 

La forte hausse du nombre d’unités légales contribue aussi de façon significative à la progression de l’activité, ces dernières provenant notamment des secteurs des activités créatives, artistiques et de spectacle, de la  publicité et des agences de voyage et voyagistes.

 

Le taux de marge moyen du secteur est nettement supérieur à celui de l’ensemble des services aux entreprises (30% de la valeur ajoutée en 2016 contre 21%). Il est plus élevé pour les ETI et les grandes entreprises (39%) que pour les PME (26%) et les microentreprises (19%).

Ces écarts sont dus à des spécialisations différentes, les ETI et les grandes entreprises réalisant une part plus élevée de leur chiffre d’affaires dans l’organisation de salons professionnels, alors que les microentreprises organisent plus fréquemment des congrès et des séminaires.

 

1/4 des unités légales du secteur ont un taux de marge supérieur ou égal à 37% tandis qu’un autre quart ont un taux de marge négatif ou nul; la dispersion des taux de marge est forte quelle que soit la catégorie d’entreprise; elle est la plus grande au sein des ETI et des grandes entreprises (écart de 44 points entre le premier et le troisième quartiles); par rapport à 2006, le taux de marge moyen diminue faiblement (32% en 2006).

 

En 2016, le secteur emploie 14 700 salariés ETP; cet effectif s’accroît de 4,8% en moyenne annuelle par rapport à 2009, qui est un point bas pour l’activité, une hausse comparable à celle de la valeur ajoutée (+4,9%).

 

En termes de CSP, l’encadrement comptent pour 28% (cadres 25%, indépendants 3%), les professions intermédiaires pour 20%, les employés pour 39% et les ouvriers pour 13%. La part des cadres et des professions intermédiaires dans le secteur est plus forte que dans l’ensemble des services aux entreprises (respectivement 25% et 20%).

Les cadres sont pour une large part des cadres commerciaux, des cadres de services administratifs ou des cadres des relations publiques et de la communication.

Les salariés sont aussi plus souvent des femmes (56% contre 48); ils sont plus jeunes (19% ont plus de 50 ans vs 25).

Le recours au temps partiel est moins fréquent (8% contre 18). 56% sont en CDD (notamment en contrat d’usage), du fait d’une activité événementielle.

 

Entre 2006 et 2016, les frais de personnel (salaires, traitements et charges sociales) progressent une peu plus rapidement que la valeur ajoutée (+5% par an en moyenne contre +4,6%).

 

La rentabilité économique (rapport de l’excédent brut d’exploitation sur la somme des immobilisations corporelles et incorporelles et du besoin en fonds de roulement) du secteur est élevée (23% contre 17% dans l’ensemble des services aux  entreprises) et plus forte pour les ETI et les grandes entreprises.

L’intensité capitalistique moyenne du secteur (rapport des immobilisations corporelles brutes sur l’effectif salarié en équivalent temps plein) atteint 86 000€ en 2016 par emploi équivalent temps plein, contre 76 000€ dans les services aux entreprises. Elle est plus forte pour les unités légales qui organisent des salons professionnels ouverts au public, des foires et exploitent des parcs d’exposition et des centres de congrès et plus faible pour celles qui organisent des congrès et des séminaires.

 

Les immobilisations corporelles et incorporelles chiffrent 2,3Md€ en 2016 (1,3Md pour les immobilisations corporelles et 1Md pour les immobilisations incorporelles). Les constructions représentent 29% des immobilisations corporelles, les installations techniques 25%, les installations générales 20%  et les autres immobilisations corporelles 26%. Les immobilisations incorporelles se composent principalement de fonds commerciaux; elles appartiennent pour 74% à des ETI ou à des grandes entreprises alors qu’elles ne représentent que 44% de sa valeur ajoutée.

Le montant des immobilisations corporelles et incorporelles augmente fortement entre 2006 et 2016 : +5,8% en moyenne annuelle (+4,6% pour les premières et +7,5% pour les secondes).

 

Le taux d’investissement du secteur, proche de son niveau de 2006, s’établit à 13% en 2016, soit un niveau un peu inférieur à celui de l’ensemble des services aux entreprises (16%).

 

Les unités légales du secteur recourent plus fréquemment à la sous-traitance que dans l’ensemble des services aux entreprises (33% du chiffre d’affaires contre 18%); celles appartenant à des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur y recourent le plus (38% de leur chiffre d’affaires).

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3896513

 

SOMMAIRE

L’emploi en 2018 : un taux d’activité de 72% avec 26,7 millions d’emploi.

Source : l’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du BIT; elle est menée en continu; chaque trimestre, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons…) répondent à l’enquête. Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (estimations d’emploi). 

 

Le taux d’emploi des 15-24 ans progresse de 1,2 point (30% en 2018) et celui des 50-64 ans de 0,9 point (62,1% en 2018).

 

En moyenne, en 2018, 29,4 millions de personnes de 15 à 64 ans en France (hors Mayotte) sont actives (72% de cette tranche d’âge) ; 26,7 millions y ont un emploi (62% des femmes, 69% des hommes), 2,7 millions sont au chômage au sens du BIT; par ailleurs 11,5 millions de personnes sont inactives.

Les personnes en emploi sont majoritairement des 25-49 ans (80,5%), puis des 50-64 ans (62,1%) et enfin des 15-24 ans (30%), alors que celles au chômage sont à proximité au sein des 15-49 ans (7,8% pour les 15-24 ans, 7,5% les 25-49 ans et 4,4% les 50-64 ans). Les inactifs sont majoritairement des 15-24 ans (62,3%), puis les 50-64 ans (33,5%) et peu les 25-49 ans (12%).

 

Entre 2008 et 2018, la population active âgée de 15 à 64 ans a augmenté de 1 million de personnes, principalement du fait de la hausse du taux d’activité (65,4% ou +2,4 points), son plus haut niveau depuis 1975 (date du début de la série).

 

Le taux d’activité des 15-24 ans ayant un emploi augmente de 1,2 point pour s’établir à 29,9%; cette augmentation est surtout portée par l’apprentissage.

Le taux d’activité des 50-64 ans ayant un emploi est de 62,1% en 2018; la population active des 50-64 ans a augmenté de près de 1,9 million de personnes (+10,9 points de leur taux d’activité entre 2008 et 2018, dont +0,9 point en 2018); cette hausse est imputable aux réformes des retraites successives et aux restrictions d’accès aux dispositifs de cessation anticipé; de ce fait, le taux d’emploi progresse davantage pour les 60-64 ans (+1,6 point, à 31%) que pour les 50-59 ans (+0,6 point, à 76,4%).

Le taux d’activité des femmes ayant un emploi est de 61,9%; au sein des 25-49 ans, ce taux augmente de 0,9 point en 2018 alors que celui des hommes recule légèrement (–0,3 point); toutefois, en 2018, le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans est de 83,5% quand celui des hommes est de 92,8%. un écart de 9,3 points, alors qu’il était de 12 points en 2008 et de 15,8 points en 1998.

 

Les salariés représentent 88,3% des personnes en emploi en France en 2018; parmi eux, 84,7% sont en contrat à durée indéterminée (CDI) ou fonctionnaires, 10,5% en contrat à durée déterminée (CDD), 3% en intérim et 1,8% en apprentissage.

 

La part de l’emploi en CDI est quasi stable en 2018,après une érosion au cours de la dernière décennie (–1,9 point entre 2007 et 2017).

Parmi les salariés, les femmes occupent plus souvent que les hommes des emplois en CDD (12,6% contre 8,4%), mais elles sont deux fois moins nombreuses à être intérimaires ou apprenties.

Les salariés de moins de 25ans sont plus fréquemment en emploi à durée limitée, qu’ils soient en CDD (29,2%), en intérim (8,2%) ou apprentis (17,6%). À ces âges-là, les jeunes présents sur le marché du travail sont souvent peu diplômés ou suivent un cursus professionnel.

En 2018, 11,7% des personnes occupant un emploi en France sont non salariées, proportion presque stable depuis plusieurs années: le non-salariat est plus répandu chez les hommes (14,8%) et les seniors (16,5%).

Après avoir augmenté entre 2008 et 2014 (+1,9 point), la part des personnes en emploi qui travaillent à temps partiel s’est stabilisée, pour reculer en 2018 de 0,3 point (18,5%); elle est de 42,2% parmi les employés non qualifiés, et de 29,3% pour les femmes vs 8,4 pour les hommes, ou encore de 24,7% chez les 15-24 ans vs 21,7 chez les 50-64 ans. 

 

En 2018, 1,6 million de personnes sont en situation de sous-emploi (6% des personnes en emploi vs 5 en 2003). Il concerne davantage les employés non qualifiés (15,7%), les jeunes (10,9%) et les femmes (8,6%).

 

En 2018, le taux de chômage baisse de nouveau et s’établit à 9,1% avec 2,7 millions de chômeurs au sens du BIT, soit 9,1% de la population active en France; si le taux de chômage poursuit la baisse amorcée en 2016 (–0,3 point en 2018, après –0,7 point en 2017 et –0,3 point en 2016), il reste encore supérieur de 1,7 point à son niveau de 2008, avant la crise économique.

 

Le taux de chômage est plus élevé pour les 15-24 ans (20,8%); 17% des actifs ayant terminé leurs études depuis 1 à 4 ans sont au chômage, contre 11,8% de ceux sortis de formation initiale depuis 5 à 10 ans et 7,3% pour ceux sortis depuis au moins 11ans.

En 2018, le recul du taux de chômage est plus marqué pour les jeunes : – 1,5 point pour les moins de 25 ans, contre – 0,3 point pour les 25-49 ans et – 0,2 point pour les 50 ans ou plus.

 

Parmi les seniors, les évolutions sont cependant contrastées : le taux de chômage diminue de 0,4 point parmi les 50-59 ans, mais augmente de 0,6 point pour les 60 ans ou plus. 

 

Il atteint 16,2% pour les actifs sans diplôme, contre moins de 6% pour les diplômés du supérieur; il est de 12,6% pour les ouvriers ou 9,9% pour les employés, contre 3,4% pour les cadres et 3,4 pour les indépendants; en 2018, il augmente légèrement pour les cadres, les professions intermédiaires et les diplômés du supérieur, alors qu’il recule pour les ouvriers, les employés et les personnes peu ou pas diplômées.

 

En 2018, 3,8% des personnes actives sont au chômage depuis au moins un an; après une hausse continue entre 2008 et 2016, ce taux diminue depuis 2 ans : –0,4 point en 2017 et en 2018: il recule pour toutes les catégories de chômeurs, quels que soient leur âge ou leur niveau de diplôme.

Le chômage de longue durée concerne 41,5% des chômeurs en 2018, mais 57,6% des chômeurs de 50 ans ou plus et 52,4% des chômeurs contre 32% des chômeurs titulaires d’un diplôme supérieur à Bac+2.

 

Parmi les 11,5 millions d’inactifs de 15 à 64 ans, 1,6 million souhaitent travailler, mais ne satisfont pas tous les critères pour être considérés comme chômeurs au sens du BIT. Ils forment le halo autour du chômage et représentent 3,8% des 15-64 ans. Cette part est stable depuis 2 ans, après avoir augmenté quasi continûment entre 2008 et 2016.

 

Pour en savoir davantage : http://www.c2rp.fr/sites/default/files/atoms/files/c2rp-insee-photographie-du-marche-du-travail-2018.pdf

 

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs ont progréssé dans toutes les activités ces 12 derniers mois, y compris dans celles où ces derniers pèsent peu.

Source : le répertoire Siren de l’Insee en données brutes

 

Le nombre de créations pour les 12 derniers mois (mars 2018-février 2019) comparé au nombre des 12 mois antérieurs fait état d’une progression globale de 17%.

 

La progression a été la plus importante au sein des autoentrepreneurs (+31%), puis des autres entreprises individuelles (+16,9%), bien moins pour les créations en société (+3%). Un regard sur les 4 années antérieures à ces 2 années montre une évolution plus importante encore avec une progression globale de 31,7%, dont 53,1% pour les entreprises individuelles, 30,6% pour les autoentrepreneurs et 18,2% pour les sociétés. Les autoentrepreneurs ont ainsi repris le dessus cette dernière année.

L’observation des 4 derniers mois (novembre 2018-février 2019), comparés à la même période un an avant, montre une évolution plus faible (+13,6%), avec une progression semblable des autoentrepreneurs (+27,7% vs +31 pour les 12 derniers mois), mais une progression plus modeste des entreprises individuelles non autoentrepreneurs (+8% vs +16,9).

Il n’est pas possible d’observer le mois de février, et plus encore celui de janvier, dans la mesure où ces 2 mois cumulent les créations de ces deux mois, auxquels s’ajoutent en sus les immatriculations en retard, alors que par la suite ces retards sont corrigés chaque mois.

En ce qui concerne les  activités des créations classiques (entreprises individuelles + sociétés), la progression n’a été que de 9,1% pour les 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, vs +28,1% pour les autoentrepreneurs.

Sur les 12 derniers mois, les autoentrepreneurs progressent dans toutes les activités, bien plus que dans les entreprises classiques, que l’importance de l’autoentrepreneuriat y soit ou non importante.

Les transports (uber et livraisons à domicile) sont toujours et de loin le secteur qui progresse le plus (+55% pour les créations classiques et +80% pour les autoentrepreneurs).

La construction, le commerce, les HCR et la santé/éducation sont les activités qui progressent le moins (entre 7 et 10%), alors que les services progressent davantage (entre 16 et 22%).

 

 

 

SOMMAIRE

30 Pépites, 3 652 étudiants-entrepreneurs, 120 000 étudiants sensibilisés ou formés à l’entrepreneuriat.

Un rapport très complet, victime de la création récentes des Pépites, conduisant à des données chiffrées encore disparates. Je n’en ai tiré que quelques éléments.

 

On recense actuellement 30 Pépites en France et en Dom; toutes les régions sont dotées de pépites.

 

Les premiers résultats sont encourageants :

 

-Une forte progression du nombre d’étudiants-entrepreneurs : 3 652 en 2017-2018 après 2 689 en 2016-2017, 1 471 en 2015-2016, et 637 en 2014-2015.

Les femmes y sont minoritaires (30% en 2017-2018 mais en progression puisqu’elles étaient 20% en 2014-2015).

 

-Dans le même temps en 2016-2017, 10 362 étudiants sont inscrits dans les domaines de l’entrepreneuriat, de l’innovation ou des TPE/PME, dont plus de la moitié dans des diplômes reconnus par l’État (4 124 en master et 1 220 en licence professionnelle).

70 000 ont suivi par ailleurs un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat et 35 000 un module de spécialisation.

Ceci étant la notoriété reste encore faible (40% n’ont jamais entendu parlé du statut d’étudiant-entrepreneur).

Au global ce sont 121 066 étudiants concernés par ces actions, soit 6% des étudiants.

 

Noter la création de produits pédagogique originaux et de manifestations (web-serie sur You Tube, campagne en resto U, Pépites apéro…).

 

-Un nombre effectif de créations d’entreprises : 713 en 2016-2017; 70% sont des créations classiques, 26% des autoentrepreneurs et  4% des reprises. 61% des projets sont collectifs (ce qui est loin d’être le cas dans la création classique).

Rappelons que l’objet des Pépites est avant tout d’insuffler l’esprit entrepreneurial, avant la création d’entreprises.

Une enquête de Pépites France en 2018 (réalisée en ligne auprès de 2 917 étudiants avec un  taux de réponse de 24%) montre que 59% des répondants ont créé/repris une entreprise, 20% sont salariés, 15% poursuivent leurs études et 5% sont en recherche d’emploi.

 

-Un statut plébiscité : 59% des répondants à une enquête Pépites France de 2018 attribuent un note de 4 ou  5 sur 5 vs 19% 1 ou 2.

Prés de 80% jugent que ce statut a permis de mettre en valeur leurs compétences et expérience entrepreneuriale lors de recrutement. 56% ont donné une note de  4 ou 5 sur 5 quant à l’utilité de leur expérience d’étudiant-entrepreneur vs 20% pas utile (note de 0 ou 2).

 

Les crédits d’État pour financer ces actions sont modestes avec 734K€ en 2018 pour le fonctionnement (610K€ en 2017) par le MESRI, 697K€ en moyenne par an par la CDC, soit par pépite en moyenne 44,4K€. Les dotations s’échelonnent entre 3 000€ et 77 000€.

A ces montants, il faut ajouter la participation des établissements (autour de 60% du budget), des collectivités locales (autour de 10-20%) et autres (6-12%). Ce sont des données ponctuelles à vérifier sur la globalité des pépites.

 

Une comparaison est faite avec l’Allemagne.

 

Le rapport propose 18 recommandations.

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

1,350 millions d’autoentrepreneurs fin juin 2018 et 421 000 nouvelles immatriculations ?

Fin juin 2018, le nombre d’autoentrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, progresse de 13,4%, une progression deux fois supérieure à celle de l’année précédente (+ 6,8%).

On compte ainsi 1 350 000 autoentrepreneurs dont 57,5% d’économiquement actifs fin juin (776 000); en réalité sur les 12 mois ils sont plus nombreux, dans la mesure où ce chiffre ne mesure que ceux qui ont fait des recettes au cours du 2éme trimestre 2018.

 

Le chiffre moyen de recettes au cours de ce 2éme trimestre est de 3 978€ vs 3 576€ au 2éme trimestre 2017 (+11%); le chiffre moyen de recettes au cours des 4 trimestres antérieurs était de 3 597€ (+10,6%).

La progression du chiffre d’affaires trimestriel dépasse 20% dans de nombreuses régions fin juin 2018 : Île-de-France (+ 30,5%) et Auvergne-Rhône Alpes (+ 24,4%).

 

Au cours de ces 12 derniers mois, on dénombre selon l’Acoss 421 000 nouvelles immatriculations (mais seulement 277 000 selon l’Insee, un écart peu compréhensible!) et 261 000 radiations.

 

Cette accélération marquée depuis le quatrième trimestre 2017 confirme le dynamisme global
du dispositif. Elle est notamment soutenue par les mesures entrées en vigueur au 1er janvier 2018, en particulier le doublement des plafonds de chiffre d’affaires. Dans ce contexte, les immatriculations sont en forte hausse sur un an (+ 22% fin juin 2018). Les radiations baissent quant à elles de 3%.

SOMMAIRE

Une assez grande proximité s’affiche autour du travail independant dans 5 pays européens, sauf pour l’envie de créer.

Méthodologie : échantillon de 5 114 personnes interrogées dans 5 pays (France avec 1 065 répondants, UK avec 1 010, Allemagne avec 1 004, Espagne avec 1 034 et la Pologne 1 001), entre le 9 et le 18 janvier .

« Sondage mené par Opinion Way pour l’UAE avec le soutien de la Fondation Le Roch Les Mousquetaires à l’occasion du 26ème salon des Entrepreneurs ».

L’étude traite tout au long du concept de travailleur indépendant/autoentrepreneur, et non, de chef d’entreprise; quid des chefs d’entreprise qui serait salarié de leur entreprise ? Je suppose que pour les répondants, ces 2 notions sont agglomérées ?

Un travail intéressant, mais difficile à prendre en compte “à la lettre”, faute d’autres travaux qui puissent permettre comparaisons et interrogations.

 

Prés de 30% des Français disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise mais 5,6% dans l’année à venir, contre 8,4% en Allemagne, 15,3 en UK, 17,1% en Espagne, 21% en Pologne.

 

L’opinion des personnes interrogées est très favorable au statut de travailleur indépendant : 75% en France, 79 en Allemagne, 88 en UK, 82% en Pologne mais 55% en Espagne, alors que dans ce dernier pays l’envie de créer est parmi les plus fortes ! L’explication se trouverait-elle dans les raisons ci-après ?

Ce statut est très lié au fait de créer son emploi (88% en France vs 89 à 93% dans le autres pays). Par contre, le fait de bien y gagner sa vie diffère (53% en France vs 53 en Espagne, 66 en Allemagne, 89 en Pologne, et 90 en UK), tout comme la valorisation de ce statut au sein de la société (48% en France, 44 en Espagne, 69 en Pologne, 80 en Allemagne et 81 en UK). Les Français, dans leur ensemble sont plus dubitatifs que les autres répondants, hors les Espagnols.

 

L’opinion des répondants est aussi très favorable en direction des plateformes, puisque 70% des Français estiment que c’est un mode de consommation de services incontournable en raison de leur simplicité d’usage et de leur coût attractif (vs 73 à 79% pour les autres pays), et parce que ces plateformes offrent la possibilité aux travailleurs indépendants d’être rapidement actifs (69% des Français vs 69 à 78% des répondants des autres pays).

 

⇒ Quelles difficultés sont ressenties par l’ensemble des répondants pour exercer comme travailleur indépendant ?

 

Pour les Français, le manque de couverture sociale précède les difficultés à mobiliser des financements, la complexité administrative, l’isolement et le regard de la société ; là encore on constate des écarts selon les pays ; pour les expliquer, il y aurait lieu de connaitre les législations et situations pays par pays; ce qui parait le plus commun est la complexité administrative, même si elle ne se situe pas à la 1ere place.  

⇒ L’envie de créer/reprendre est estimée à 28% des Français de 18 ans et plus (dont très certainement 7%), un résultat qui varie assez peu depuis 2 000, compte-tenu des marges d’incertitude, mais plus encore du contexte au moment de l’enquête (ce sont des opinions qui sont demandées); il faudrait aussi connaitre les modalités de création propre à chaque pays.

Nombre d’enquête situe l’envie de créer autour de 30%. Je fais aussi remarquer que le taux d’envie de créer/reprendre n’est pas corrélé aux créations effectives (rappelons aussi que les reprises ne sont pas intégrées dans le nombre de création).

 

Les chiffres des autres pays peuvent surprendre puisque cette envie se situe à 51% en UK, 55% en Espagne et 62% en Pologne, mais aussi 31% en Allemagne ! Il nous manque des éléments qualitatifs pour comprendre ces décalages que nous allons retrouver tout au long du sondage.

Ce taux est atténué, et sans doute plus juste, en ce qui concerne ceux qui très certainement auraient envie de créer/reprendre : 7% en France, 9 en Allemagne, 12% en Espagne, 18% en UK et 20% en Pologne.

Ce taux est complété par une concrétisation potentielle à 2 ans : 13% des répondants en France, 10% en Allemagne, 16,5% en Espagne, 18% en UK, 18,5% en Pologne.

Mais aussi à un an, ce qui parait plus juste au regard d’une concrétisation proche : la France est à la traine avec 5,6% vs 8,4% en Allemagne, 15,3 en UK, 17,1% en Espagne, 21% en Pologne.

 

Une autre approche a été proposée, celle en direction des actifs et des étudiants, demandant le type de travail souhaité pour son avenir professionnel : 32% des Français répondent à mon compte, vs 28% des Allemands, 33% des Anglais, 42% des espagnols, 48% des Polonais.

 

⇒ Quel statut d’entreprise est souhaité par ceux qui veulent créer/reprendre ? Avant tout le fait de créer en solo.

C’est ce que feraient 84% des Français créateurs potentiels (dont 34% en société sans associé), proche en cela des répondants des autres pays (entre 75 et 84% dont en société sans associé 24 à 34%). Seuls 14% le feraient avec des associés (vs 14 à 24% pour les autres pays).

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

6 types de micro-entrepreneurs : entre les investis et ceux en activité de complément.

Méthodologie : utilisation de l’enquête Sine, complétée par une enquête par e-mailing, adressée à toutes les micro-entreprises présentes dans la base de données de l’Urssaf Centre-Val de Loire;  4 800 micro-entreprises ont répondu.

L’Insee Centre-Val de Loire a procédé à un redressement statistique de l’enquête pour tenir compte des écarts entre la population des répondants et la structure générale des microentreprises immatriculées à l’Urssaf.

Le consortium regroupe la CRMA, la Direccte , l’Urssaf avec le soutien technique de l’Insee, en partenariat avec la CCI et le Conseil Régional.

 

Une très rare étude sur le profil des micro-entrepreneurs en activité, qui complète largement l’enquête Sine (limitée aux nouveaux entrants), en proposant 6 profils type : 3 profils regroupent des très investis et satisfaits  (35% des micro-entrepreneurs observés), 2 profils regroupent des peu investis (38%) et un profil des contraints (18%).

 

⇒ Combien sont les micro-entrepreneurs de cette région ?

 

Parmi les travailleurs indépendants, les micro-entrepreneurs sont 37% (au nombre de 36 000) au moment de l’enquête; les travailleurs indépendants enregistrés avant 2009 sont 31%; ceux non micro-entrepreneurs enregistrés après 2009 sont 32%.

 

80% des micro-entreprises enregistrées à l’Urssaf sont actives. Par ailleurs, 60% des micro-entrepreneurs économiquement actifs ont généré un chiffre d’affaires au cours des quatre trimestres de 2017 (hors ceux qui se sont installés pendant l’année); 15% ont fait une déclaration de chiffre d’affaires durant trois trimestres, 12% durant deux trimestres et 13% un seul trimestre.

 

Le nombre d’immatriculations se situe autour de 10 000 en moyenne depuis 2011, en mettant de côté les deux premières années qui suivent la mise en place du dispositif.

Les radiations se situent à un niveau inférieur, de l’ordre de 7 000 à 8 000 depuis 2012. Parmi les micro-entrepreneurs radiés, 2% renoncent en raison d’un dépassement de seuil de chiffre d’affaires qui les font basculer dans la catégorie « classique ».

En une année, un quart des micro-entreprises se renouvelle. Fin 2017, les micro-entrepreneurs de la région étaient d’ailleurs installés depuis 3,4 ans en moyenne.

 

Qui sont ces micro-entrepreneurs ?

 

♦ En termes d’appartenance à l’un des 3 grands secteurs d’activité :

-43% sont rattachés à l’artisanat : 64% sont des hommes; 39% ont moins de 40 ans, 49% de 40 à 60 ans et 12% plus de 60 ans; 76% ont des recettes inférieures à 15 000€ annuels.

-29% sont rattachés aux commerçants : 62% sont des hommes; 33% ont moins de 40 ans, 47% de 40 à 60 ans et 20% plus de 60 ans; 83% ont réalisé des recettes dont le montant est inférieur à 15 000€.

-28% sont rattachés aux libéraux : 50% sont des hommes; 38% ont moins de 40 ans, 44% de 40 à 60 ans et 18% plus de 60 ans; 82% ont réalisé au plus 15 000€ de recettes.

 

♦ En termes de grands constats :

 

4 principales activités (85% des micro-entrepreneurs) : 32% les services aux particuliers, 22% les services aux entreprises, 17% le commerce, et 14% le BTP

Le taux de rotation moyen est de  26% ( 65% dans les transports vs 23 à 33% pour les autres activités)

-Les recettes moyennes sont de 10 400€ et la recette médiane de 5 700€ (ce dernier chiffre est plus pertinent que la moyenne).

-Les femmes y sont en moyenne 40% (entre 39 et 60% sauf en BTP 2% et transports 5%).

Les moins de 30 ans sont 12%; ils sont très présents dans les transports (34%). Les 60 ans et plus sont entre 12 et 24% selon les activités (moyenne 16, mais une focalisation autour de 15-19%), dont 24% dans les métiers de bouche, 21% dans les services aux entreprises (conseil et expertise) et 12% dans le BTP.

-36,5% ont travaillé en moyenne moins de 10 heures par semaine (45% dans les transports) et 40% plus de 30 heures par semaine (60% dans le BTP, 55% dans les HCR).

 

⇒ En définitive, le profil des micro-entrepreneurs est légèrement différent des autres travailleurs indépendants

 

-plus féminisé (40 % de femmes contre 35 pour les autres non-salariés; rappelons que l’on ne connait pas l’âge du dirigeant de société),

 

-Plus jeune (45,4 ans contre 47,3 ans pour les autres travailleurs indépendants, la différence d’âge étant plus marquée chez les hommes que chez les femmes).

Les micro-entrepreneurs de moins de 30 ans sont 31% des travailleurs indépendants, alors qu’ils ne sont, au sein des 40-60 ans, que 23% pour les femmes et 18% pour les hommes; dans cette tranche d’âge, les femmes représentent 44% des micro-entrepreneurs, alors qu’au-delà de 60 ans, elles ne représentent plus que 33% des micro-entrepreneurs.

Chez les personnes de plus de 62 ans, les micro-entrrepreneurs sont 22% des travailleurs indépendants.

 

-52% des diplômés sont de niveau V ou IV (vs 48% pour les créateurs d’entreprises classiques); 34% possèdent un diplôme de niveau bac +2 ou plus (vs 39% des autres créateurs classiques; 14% des micro-entrepreneurs n’étaient titulaires d’aucun diplôme (vs 12,5).

 

-78% disposent d’une expérience dans le domaine d’activité de leur entreprise, dont 32%. plus de 10 ans d’expérience; à contrario, 22% des micro-entrepreneurs montent leur projet sans aucune expérience préalable.

 

Noter encore que :

-Avant de créer leur entreprise, 52% des micro-entrepreneurs étaient des actifs occupés (33% salariés du secteur privé, 7% salariés de la fonction publique, 7% intérimaires et 5% déjà chefs d’entreprise); 38% étaient sans activité (au chômage, bénéficiaires du RSA ou des personnes au foyer), 6% étudiants en parallèle de leurs études et 4% retraités.

 

-Les moyens financiers engagés au démarrage sont faibles : 48% aucun financement dégagé, ou au plus 4 000€ (39%); 5% avec plus de 8 000€ (vs la moitié pour les entreprises classiques).

Par ailleurs, 4 micro-entreprises sur 10 ont fait appel à un dispositif d’aide publique ACCRE ou NACRE.

 

Les auto-entrepreneurs de la région, comparés à ceux de la région Ile-de-France, manifeste pas mal d’écarts, alors qu’ils sont très proches des autres régions métropolitaines hors Ile-de-France.

 

On compte en Ile-de-France nettement plus de micro-entrepreneurs libéraux (50,5% contre 28 en Centre-Val de Loire et 29% en Province), notamment du fait des activités de conseils et expertise et des activités de transports de personnes (VTC notamment) et de livraison à domicile; ces deux activités sont sept à huit fois surreprésentées en région parisienne et s’accompagnent pour beaucoup de liens avec des plateformes en pleine croissance et souvent médiatiquement mises en avant. Les artisans sont pas contre nettement plus nombreux en Centre-Val de Loire et en province (43 et 42 vs 25).

Noter que le taux de rotation est bien plus élevé en Ile-de-France (36,5% vs 26 et 27)

Les jeunes sont aussi plus nombreux en Ile-de-France (20% vs 12 et 13), tout comme ceux qui n’ont pas produit de recettes (35% vs 21 et 22); par contre en Centre-Val de Loire et en province, les micro-entrepreneurs ont un peu plus souvent des recettes d’au moins 15 000€ et plus (20, 20 et 16%).

⇒ 2 raisons principales ont motivé le choix du régime de la microentreprise :

Créer son entreprise et devenir son propre patron (38%, mais 47% pour les moins de 40 ans, et 38% pour les 40-60 ans.)

Disposer d’une activité de complément pour 26%, dont 16 en complément d’une activité salariée et 10% d’une retraite (68% des plus 60 ans le font pour un complément de retraite),

-le besoin de créer son propre emploi pour raison économique (15%),

-la possibilité de tester la viabilité de son projet d’activité (13%, surtout les moins de 60 ans,

-et 8% autre (obligation administrative ou du donneur d’ordre).

 

⇒Les difficultés rencontrées

 

♦ Les difficultés rencontrées  pour créer leur affaire (avec la limite de questions pré-définies):

– De l’ordre de l’administratif et du conseil-information : effectuer seul les démarches (27%), régler les formalités administratives (22%), obtenir des informations, du conseil, des formations (22%), connaitre la législation en vigueur (21%),

De l’ordre commercial : établir les contacts clients (21%) et fixer les prix (18%),

– Le financement : obtenir un financement (10%), une autorisation de découvert bancaire (3%), ouvrir un compte bancaire (3%)

-Autre : trouver une assurance (7%), trouver le local approprié (4%).

 

♦ Les difficultés rencontrées après leur installation; si 21% n’affichent aucune difficulté, les autres en ont rencontré :

-d’ordre commercial : 34% constitution de la clientèle, 18% difficulté de communiquer en direction de cette clientèle, 14% pour définir une stratégie commerciale,

-d’ordre financier : paiement des cotisations sociales et des impôts (20%), mobilisation de financements (16%),

-d’ordre de la gestion de l’entreprise (11%)

-et encore la difficulté d’intégration dans un réseau professionnel (13%), l’insuffisance de connaissance technique (7%)

 

⇒ Le temps de travail :

36% déclarent travailler au plus 10 heures par semaine vs 40% plus de 30 heures. De fortes disparités existent entre les secteurs d’activité : travaillent plus de 30 heures par semaine, 60% des micro-entrepreneurs du BTP et 55% de ceux dans l’activité l’hébergement-restauration (22% déclarent même y travailler plus de 60 heures). Par contre, dans les services aux particuliers et ceux aux entreprises, l’activité des micro-entrepreneurs est souvent annexe puisque 40% et plus l’exercent moins de 10 heures par semaine.

Au global, 40% travaillent au moins 30 heures par semaine, 23% de 10 à 30 heures et 36% moins de 10 heures.

 

⇒ Les recettes : 21% n’ont réalisé aucune recettes, 29% moins de 3 000€, et 20% un chiffre supérieur à 15 000€.

Seuls 1,5% dépassent un chiffre d’affaires de 50 000€, pour l’essentiel dans le BTP, les HCR et le commerce non alimentaire. Très peu de micro-entrepreneurs s’approchaient du seuil de chiffre d’affaires autorisé (élevé à 170 000€ en 2018 pour les activités de vente de marchandises, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement et 70 000€ pour les services).

Les chiffres médians moyens (5 426€ pour l’ensemble) varient selon les activités : ils sont faibles pour les transports (3 800€), le commerce et la fabrication (3 900€), de 5 600 à 6 500€ dans les services aux entreprises, mais de 11 000€ pour les HCR et 11 800€ pour le BTP.

 

41% travaillent à domicile, 39% chez les clients; 10% ont une activité ambulante et 10% disposent d’un local professionnel.

 

76% ont pour clients des particuliers, mais aussi 53% des entreprises et 17% des collectivités; une micro-entreprise sur cinq travaille exclusivement pour le compte de professionnels (parfois un client unique). 

Pour contacter les clients potentiels, 81% utilisent le bouche à oreille et le réseau personnel, 26% des flyers et affiches; 14% participent à des événements et salons.

38% ont recours aux réseaux sociaux, 33% à internet, 17% à des annuaires en ligne et 10% à des plate-formes collaboratives.

 

⇒ 84% sont satisfaits du choix de ce statut (22 % sont même pleinement satisfaits); ils le sont à 97% dans leur relation client, à 95% pour leur autonomie, à 87% pour l’équilibre vie professionnelle/ vie personnelle; ils le sont moins pour le financement de leur activité (67%), les revenus générés (63%).

Les moins satisfaits sont ceux qui déclarent le moins d’heures hebdomadaires (<5h avec 26%) et le plus d’heures (plus de 60h avec 19%).

 

88% affichent leur volonté de continuer cette activité dans ce statut dans les années à venir, alors que 12% ont prévu d’arrêter définitivement leur activité; seuls 2% déclarent vouloir quitter ce régime suite au dépassement du seuil de chiffre d’affaires autorisé.

 

⇒ Par ailleurs, seulement 17% sont demandeurs d’accompagnement par leurs réseaux consulaires (CCI ou CMA). Toutefois 70% ont prévu de se former (64% une formation technique, 19% une formation pour gérer leur entreprise).

 

⇒ Au final, 6 types de micro-entrepreneurs repérés :

 

♦Les satisfaits et par ailleurs très investis dans leur entreprise (35% des micro-entrepreneurs) :

 

–  “Micro-cheffe d’entreprise” satisfaite (13%); activités surreprésentées : coiffure, psychothérapeute, sophrologue, hébergement touristique, réparation.

Féminines à 80% (regroupe 1/3 des femmes), elles sont satisfaites voire très satisfaites de leur situation de micro-entrepreneur, et notamment de l’équilibre vie professionnelle / vie familiale. Pour elles, la micro-entreprise était le moyen de devenir leur propre patron; c’est leur activité principale, exercée à temps partiel ou complet : 50% travaillent 20 à 40h, et un tiers plus de 40h (31h en moyenne). Un tiers génère un CA annuel de plus de 15 000€ (12 000€ en moyenne). Elles souhaitent continuer leur activité et sont les plus demandeuses de formation (40%).

 

Homme “micro-chef d’entreprises” du BTP (13%) :

Essentiellement masculin (regroupe 1/4 des hommes micro-entrepreneurs), la moitié exerce dans la construction. Ils sont satisfaits de leur situation de microentrepreneur, et notamment de l’équilibre vie professionnelle / vie familiale. Leur aspiration était de devenir leur propre patron. La micro-entreprise est une activité à temps complet pour eux : ils produisent un gros volume horaire : 40% travaillent même plus de 45h / semaine. La moitié dégagent un CA de plus de 15 000€ (17 000€ en moyenne).

 

Micro-entrepreneurs retraités (9% des micro-entrepreneurs); activités surreprésentées : conseil en entreprises, ingénierie, études techniques, formation, activités scientifiques.

D’âge moyen de plus de 65 ans, ce sont aux trois quarts des hommes. L’ancienneté de leur activité est plus élevée (plus de 4 ans pour un tiers d’entre eux). Ils sont très satisfaits de leur équilibre vie personnelle / vie professionnelle que leur prodigue la micro-entreprise, d’autant qu’ils ont peu de difficultés à constituer leur clientèle. Leur horaire hebdomadaire moyen est de 14 heures pour un CA moyen de 7 500€ mais très variable d’un individu à l’autre.

 

♦ Un investissement faible dans leur entreprise (38% des micro-entrepreneurs) :

 

-Jeune homme au complément d’activité peu rémunérateur (19% des micro-entrepreneurs) activités surreprésentées : informatique, commerce de voitures, transport.

Essentiellement des hommes, ils ont moins de 30 ans pour 40% d’entre eux, et se sont installés depuis moins de 2 ans (à 70%). Aux deux tiers, ils exercent moins de 20 heures, pour une recette très limité (1 600€), et pour un tiers, nulle.

 

Femme cherchant un complément d’activité (19%); activités surreprésentées : psychothérapeute, sophrologue, services personnels, enseignement, bijouterie fantaisie.

77% sont des femmes. Aux trois quarts, moins de 20 heures par semaine, pour un CA moyen de 2 900€. Si ces micro-entrepreneurs sont plutôt satisfaits de leur situation, ils ont plus de difficultés à constituer leur clientèle.

 

♦ Les contraints (18%)

 

-Micro-entrepreneur contraint, pour accéder à l’emploi (18%); activités surreprésentées : marchés, vente à distance, nettoyage, agents immobiliers.

Il s’agit le plus souvent d’une activité complète : temps hebdomadaire de plus de 40h pour la moitié d’entre eux, mais inférieur à 20h pour un quart d’entre eux. Ils sont moyennement voire pas satisfaits de leur situation de micro-entrepreneur, ainsi que de leur équilibre vie perso / vie professionnelle qui ne génère pas un CA suffisant (9 300€ en moyenne, et même inférieur à 6 000€ pour la moitié d’entre eux). Ils ont plus de difficulté que la moyenne à trouver leur clientèle (42% d’entre eux). Ils concentrent un quart des micro-entrepreneurs passant par une plateforme. Ils ont souvent entre 40 et 60 ans.

 

 

SOMMAIRE

L’importance des idées reçues, facteur de dissuasion pour ceux qui ont envie de créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 612 futurs créateurs potentiels issus d’un échantillon représentatif de 2003 Français âgés de 18 ans et plus, interrogé en ligne sous système CAWI entre le 2 et le 7 janvier 2019. 362 répondants ont projet de créer d’ici 2 ans.
 
L’échantillon a été redressé selon la méthode des quotas sur les variables de quotas suivantes : sexe, âge, profession, région, taille d’agglomération selon les données du bilan démographique de l’INSEE.

 

Si l’échantillon est un peu faible, l’intérêt de ce sondage est la comparaison entre ce que pensent ceux qui ont l’intention de créer une entreprise et ce qu’ils imaginent ce que les Français pensent. L’approche plus négative des Français influent partiellement sur leur décision de s’engager dans la création d’entreprise.

 

⇒ 31% ont envie de créer/reprendre un entreprise ou se mettre à leur compte, dont 10% certainement mais 38% certainement pas. (question posée à l’ensemble de l’échantillon)

Parmi ces 31%, 46% envisagent une création d’ici 2 ans, dont 25% dans un délai d’un an.

39% disent alors avoir préparé leur projet soit 12% des Français, davantage les cadres (51%), les 50-64 ans (47%), peu les inactifs ou les ouvriers (28%),

 

Ceux qui ont envie de créer sont d’abord, en termes d’âge, des moins de 30 ans (59% les 18-24 ans, 53% les 25 29 ans), puis les 35-49 ans (39%) et enfin les 50 ans et plus (13%); en termes de CSP, ce sont d’abord les cadres (45%), les inactifs dont les étudiants (41%), les employés (39%), moins les ouvriers (34%) et les professions intermédiaires (28%) et bien sur 8% les retraités; par contre le taux est proche pour les femmes (30%) de celui des hommes (32%); une proximité étonnante qui n’est pas celle de nombreuses autres enquêtes.

 

Le taux d’intention de créer est proche quelles que soient les régions, à l’exception du Nord, où il est un peu plus faible aujourd’hui (26% en Nord-Ouest et 29% en Nord-Est), et relativement indépendant des tailles d’agglomération, sauf pour les plus petites (28%) ou les moyennes de 20 à 100 000 habitants (26%).

Noter que 46% considèrent que, quand il est question de création d’entreprise, on parle plutôt “trop souvent” de start-up  (22% juste ce qu’il faut). 

 

Dans le suite de l’analyse, les répondants sont seulement les créateurs potentiels

 

⇒ En termes d’idées reçues, ceux qui ont l’intention de créer, comparés aux Français : (j’ai reclassé les items par catégorie, en priorisant des plus grands écarts vers les plus petits)

 

-Les Français sont plus sceptiques que ceux qui ont envie créer :

*avec des écarts autour de 20 points et plus en ordre décroissant :  à 50 ans on est trop âgé (53% vs 16 pour ceux qui ont envie de créer), on ne prendra pas au sérieux un jeune de 25 ans qui veut créer sa boite (54% vs 24), on ne peut faire d’une passion son activité professionnelle (37% vs 13), tout le monde peut créer  sa boite (34% les Français vs 56 ceux qui ont envie), c’est plus difficile pour une femme de devenir entrepreneur (51% vs 32). Les porteurs de projet sont donc beaucoup plus ouverts à qui peut créer.

Par contre ils sont plus lucides sur la préparation à mettre en œuvre (il faut au moins un an pour bien préparer son projet (39% vs 61, ceux qui ont envie). De fait il faut avoir l’âme d’un entrepreneur pour monter son entreprise (55 vs 45)

*avec des écarts entre 10 et 20 points, autour des conditions de réussite : on n’a plus de couverture sociale (47% vs 28 ceux qui ont envie), il faut un diplôme sinon on se plante (48% vs 30), on ne prête qu’aux riches (60% vs 44), si on n’a pas 10 000€ de capital on ne peut se lancer (45% vs 32), la moitié échouent dans les 5 ans (52% vs 41). Là encore ceux qui ont envie sont plus optimistes et réalistes.

 

-Par contre les Français comme ceux qui ont envie de créer sont assez proches : les complexités administratives (59% ceux qui ont envie vs 56), sans apport personnel personne ne prêtera (55 vs 56), il faut avoir des relations , des contacts (49 vs 45), il faut avoir une idée innovante (37 vs 42)

 

⇒ L’importance des idées reçues selon les 612 potentiels créateurs

 

-Ces « idées reçues » pourraient dissuader 40% de créer leur entreprise, mais 55% disent que cela ne les découragerait pas.

-A leur sens , ces idées reçues sont véhiculées d’abord par les banques (48%) et par l’entourage personnel (43%); puis par les acteurs institutionnels (Chambres de commerce, chambres de métiers/ réseaux d’aide à la création, Pôle Emploi) selon 36%, l’entourage professionnel (32%) et les experts comptables ou avocats (17%).

-Le regard des autres pourraient changer en positif si ceux qui ont envie de créer, le font : 49% le pensent, 25% ne savent pas, 13% il ne changera pas, 13% il changera en négatif.

Mais les Français sont accro sur l’échec : 90% ont peur de l’échec (dont très certainement 35%), 74% ne donnent pas de seconde chance (dont très certainement 27), alors que 71% des entrepreneurs connaissent souvent un ou plusieurs échecs, d’où pour 66% avoir peur d’échouer (très peur 20%).

 

⇒ Les 3 principaux freins selon ceux qui ont envie de créer une entreprise

-La complexité administrative (43%),

– la finance : sans apport personnel, pas de prêt (32%), on ne prête qu’aux riches (24%), si on n’a pas 10 000€ on ne peut se lancer (22%)

-et quelques conditions essentielles : Il faut avoir des relations, des contacts (23%), avoir une idée innovante (18), un an pour bien préparer son projet (15%).

 

⇒ Reprenons quelques conditions jugées essentielles pour réussir la création de son entreprise

Le financement initial : avec moins de 10 000€, c’est risqué pour 53% des 612 créateurs potentiels, et pour 17% entre 10 et 20 000€, et 18% au-delà, autrement dit pour 64% il vaut mieux avoir plus de 10 000€.

-Le niveau de diplôme : pour 56% il vaut mieux avoir un diplôme, dont 27% de l’enseignement supérieur,15% le bac, 12% le CAP-BEP.

 

 

SOMMAIRE

Combien gagne un chauffeur de VTC Uber ?

Les chauffeurs Uber gagneraient selon les déclarations d’Uber 1 617€ net par mois (valeur médiane); une fois la commission de 25% d’Uber déduite du prix payé par le client, un chauffeur perçoit un revenu horaire brut médian de 24,81€.

Mais le chauffeur doit payer les charges d’un autoentrepreneur (s’il a choisi ce statut), l’assurance et l’amortissement du véhicule, l’essence et pour finir reverser une commission à l’entreprise qui lui trouve des clients via son application. Si l’on prend en compte ces charges inhérentes à l’activité, le revenu net horaire médian équivaut à 9,15€ de l’heure

 

Ce chiffre, selon les Echos Entrepreneurs,  correspond au temps de travail moyen des travailleurs non-salariés selon l’Insee : non-salariés du transport (1430€) et de ceux du transport public particulier (1110€).

D’une part l’étude ne donne aucune précision sur le niveau de revenus des VTC au bas de l’échelle, d’autre part rien ne dit que le temps de 45 heures corresponde à celui des chauffeurs VTC (tout porte à croire que ces derniers travaillent en réalité plus longtemps).

De plus, Uber indique que le revenu peut varier de 19% entre deux chauffeurs selon le type de véhicule utilisé, la structure juridique choisie et les horaires de connexion à l’application.

 

 

 

 

SOMMAIRE


  • Combien gagne un chauffeur de VTC Uber ?
    Source : "Travailler chez Uber ça peut rapporter (un peu)", Usine Digitale du 28 janvier 2019 et " Les chauffeurs Uber gagneraient environ 1.617 euros par mois" Les Echos Entrepreneurs du 29/01/2019