Archives annuelles : 2018

67% des établissements de 11 salariés et plus sont couverts par une instance représentative du personnel

Méthodologie : la Dares a recueilli et analysé les réponses de 3 échantillons de personnes dans les établissements des secteurs marchand et associatif qui comptent au moins 11 salariés :

 – 4 364 représentants de direction d’établissements interrogés en face-à-face, à partir de la base SIRENE de l’Insee,

– 2 891 représentants du personnel de ces établissements, interrogés également en face-à-face, sélectionnés parmi les personnes ayant un mandat et appartenant à la liste majoritaire aux dernières élections dans l’établissement

 – 28 963 salariés de ces mêmes établissements, interrogés via un questionnaire auto-administré par voie postale, avec possibilité de répondre sur un site Internet sécurisé

En 2017, 67% des établissements de 11 salariés ou plus des secteurs marchand et associatif sont couverts par une instance représentative du personnel, et 37% par au moins un délégué syndical.

 

La représentation est étroitement liée à la taille des établissements : dans 46% des établissements de 11 à 19 salariés (42% un élu du personnel et 24% un délégué syndical) ; dans 69% dans les 20-49 salariés (67% un élu du personnel et 31% un délégué syndical), et de 90 à 100% pour les tailles supérieures.

 

Dans les établissements non couverts par des instances représentatives, la première raison citée pour expliquer cette situation est la carence de candidatures aux élections professionnelles (39% chez les 11-19 salariés, 64% chez les 20-49 salariés, 71% chez les 50-99 salariés) ; la seconde raison est la non demande du personnel d’organiser des élections (31% les 11-19 salariés et 17% les autres tailles).

Cette absence s’expliquerait en ordre décroissant d’importance par le comportement individualiste et le désintérêt des salariés, les difficultés de concilier travail, vie personnelle et fonctions représentatives, mais aussi la peur des représailles de la part de la direction, le manque d’information sur les fonctions, le fait de ne pas être entendu par la direction, et l’utilité des représentants du personnel, voire les moyens jugés insuffisants.

 

Entre 2011 et 2017, l’implication des salariés dans les relations sociales de leurs établissements semble avoir faibli : en 2017, 63% affirment avoir voté à des élections de représentant du personnel lors des 3 dernières années, vs 69% en 2011 ; une partie de cette baisse s’explique par le fait que la part de salariés n’ayant pas connu d’élection dans leur entreprise les 3 années précédant l’enquête augmente, passant de 19% en 2011 à 23% en 2017.

 

Sur la période 2014-2016, 58% des établissements couverts par une instance représentative du personnel ont vu se dérouler au moins une négociation collective, soit en leur sein, soit au niveau de l’entreprise ou de l’unité économique et sociale. Ce sont principalement les délégués syndicaux qui représentent les salariés lors des négociations.

81% des établissements disposant d’au moins un délégué syndical ont été concernés par au moins une négociation collective, contre 28% pour les établissements qui disposent de représentants élus mais pas de délégué syndical.

Le contenu thématique de ces négociations collectives est fortement marqué par les obligations légales : les salaires (y compris les primes et les autres indemnisations), l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la protection sociale complémentaire et les conditions de travail (sécurité, risques psychosociaux, pénibilité, santé, etc.).

 

Le dialogue social entre l’employeur et les salariés ne se résume pas à la négociation collective, mais peut prendre d’autres formes moins contraintes de discussion, entre l’employeur et des représentants du personnel, ou même des discussions entre l’employeur et des groupes de salariés non élus (82% des établissements) ; l’absence de représentant du personnel n’apparaît pas être un frein majeur puisque, dans 71% des établissements concernés sont sans représentant du personnel.

Les thèmes les plus fréquemment traités lors de ces discussions sont relatifs à la durée et à l’organisation du temps de travail (durée, horaires, calendriers, plannings), au climat des relations de travail (tensions individuelles ou collectives), ainsi qu’aux conditions de travail (santé, sécurité, pénibilité), les dispositifs de formation, d’apprentissage, de tutorat.

Les salariés disent avoir la possibilité de participer aux décisions qui ont trait aux conditions de travail (53%), à la formation professionnelle (47%), à l’organisation du travail (45%), nettement moins à la politique salariale (20%)

SOMMAIRE

Les 3 premiers mois de 2018 ont connu une très forte hausse du nombre de créations, notamment des autoentrepreneurs

La création d’entreprise a connu une très forte progression au cours du 1er trimestre 2018, au regard des 9 derniers mois de 2017 (+28%) , mais plus modeste si l’on compare les 12 derniers mois, comparés aux 12 mois qui leurs sont antérieurs (+10%).

 

Ces 12 derniers mois comparés aux 12 mois précédents ont connu une nette progression, mais plus encore les 3 premiers mois de 2018, comparés aux 3 premiers mois de 2017 : +27,1% en ce qui concerne les autoentrepreneurs (vs +15,1 pour les 12 derniers mois) , +24,4% en ce qui concerne les entreprises individuelles non autoentrepreneurs (vs +11,5%), alors que le nombre de société a peu bougé (-0,2% vs +2,6).

 

 

Au cours des 12 derniers mois les créations classiques (entreprises individuelles et sociétés non autoentrepreneurs) ont été particulièrement importantes au sein des activités transport et immobilières, et peu importantes dans le commerce, les HCR, les activités financières et d’assurance, la santé/éducation :

En ce qui concerne le autoentrepreneurs,  les activités de services et transport, ont nettement progressé en un an, alors que leur présence au sein de la construction et de l’industrie a encore diminué :

Cette progression est encore plus forte si l’on compare le nombre moyen de création au cours du 1er trimestre 2018 et le nombre moyen des créations des 9 derniers mois de 2017 : +33,5% pour les autoentrepreneurs (en forte évolution, alors qu’ils étaient en baisse de puis plusieurs années), +24,9 pour les entreprises classiques, conduisant à une évolution toute création de 28,4%. 

 

Certaines activités ont fortement évolué telles les transports, la construction et les services aux entreprises, alors que d’autres ont connu des évolutions plus modestes, telles la santé/éducation, les HCR et les activités financières et d’assurances : 

SOMMAIRE

Une nette hausse des intentions d’embauche en 2018 (+18,7%), mais 44% estiment que ce sera difficile de recruter.

Méthodologie : le champ est le même que celui de l’enquête 2017, soit d’une part les établissements employeurs relevant du secteur privé et, d’autre part : les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois, les établissements du secteur agricole, les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…) et les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…).
L’enquête porte donc sur l’ensemble des employeurs hors administrations de l’État (Ministères, Police, Justice…) et entreprises publiques (Banque de France…), soit 2 313 354 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE), dont 1 743 813 ont été interrogés cette année (1 543 827 par courrier 111 472 par internet, 88 514 par téléphone). Au total 436 600 établissements ont répondu au questionnaire (taux de retour de 26% par la net, 25% par courrier et 23% par téléphone). .

Une enquête complémentaire a porté sur un échantillon téléphonique de près de 20 000 établissements pour comprendre la nature des difficultés de recrutement, les raisons de ne pas embaucher, l’image de Pôle emploi auprès de ses “clients potentiels.

 

Les projets d’embauche ont augmenté de 18,7% en 2018 (comparés à ceux de 2017), 44% sont le fait de TPE. Par ailleurs,  ils concernent pour 35% des embauches saisonnières.

 

25,9% des établissements envisagent au moins un recrutement (entre 22,4% en 2017 et 18% en 2013), quelque soit le statut et la durée de l’embauche proposée soit 599 278 recruteurs potentiels le niveau le plus élevé depuis 2010.

Le nombre de projets de recrutement progresse de 18,7% par rapport à 2017 pour atteindre 2 345 877 intentions d’embauche, soit près de 369 409 projets supplémentaires par rapport à l’an dernier ; ils étaient 1 613 103 en 2013.

Mais 44,4% des projets de recrutement sont jugés difficiles (37,5 en 2017, 32,4 en 2015).

60% envisagent de recruter au cours du 1er trimestre, 27% au 2ème trimestre. La proportion d’établissements prévoyant de recruter en alternance poursuit sa progression (22,8% en 2018 contre 20,7% en 2017 et 19,0% en 2016). 

 

 

Les 15 métiers les plus sollicités sont surtout des métiers peu qualifiés, et saisonniers : 

Le rapport  fournit ces mêmes données, métier par métier. 

Si nous nous limitons aux grandes catégories de fonctions, 37% sont le fait des services, de la vente et des HCR, 11% du social et médico-social, 11% de fonctions d’encadrement, 8% d’ouvriers de l’industrie, 6% de fonctions administratives, 5% d’ouvriers du BTP; 19% regroupent des métiers divers (dont 27% les transports et entreposage, 26% agriculture, jardiniers et paysagistes) 

 

⇒ En ce qui concerne les tailles d’établissement : 

 

Les établissements sans salarié sont 30,1% à envisager de recruter, ceux de 1-4 salariés 16,5%, les 5-9 salariés 28,5%, les 10-19 salariés 38,8%, puis les autres tailles entre 53 et 77% pour les 200 salariés et plus. La plus forte hausse concerne les structures de 10 à 19 salariés (31,2% à 38,8% soit +7,6 points) et celles de 20 à 49 salariés (46,1% à 53,1% soit +7 points). 

 

Les établissements de moins de 10 salariés représentent 44% (46% en 2017) des embauches potentielles avec 1 037 572 intentions d’embauche pour 2018. Le nombre de projets augmente dans toutes les tranches de taille et plus fortement dans les entreprises de plus de 200 salariés (+26,2%).

 

L’ensemble des établissements voient leurs difficultés à recruter, augmenter. Cette proportion est plus nette pour les établissements de 1 à 4 salariés (+11 points) et ceux de 10 à 19 salariés (+9,5 points). L’évolution la plus faible concerne les établissements de plus de 200 salariés (+4,3 points)

La part des projets de recrutement liés à une activité saisonnière continue à diminuer en 2018 (-4,6 points et -1,4 point en 2017), elle s’établit à 34,6%, soit 811 716 embauches potentielles. La part de recrutements liés à l’effet de saison est en diminution pour les établissements de toutes tailles; les établissements de 0 salarié affichent une diminution plus marquée de la part de saisonniers avec -7,7 points, ainsi que les 50 à 99 salariés avec -7,5 points.

⇒ En termes de secteur d’activité

 

La proportion des établissements déclarant des projets de recrutement a augmenté dans l’ensemble des secteurs, plus particulièrement dans la construction (25,6% soit +6,3 points) et l’industrie manufacturière (26,1% soit +5,6 points).

Les services restent les principaux contributeurs (62,8%) en nombre de projets de recrutement; ils continuent de progresser (+16,3%) ; mais les plus fortes augmentations d’intentions d’embauche se situent dans la construction (+37%) et l’industrie (+27,4%); noter que le secteur des services aux particuliers concentre 38% des projets de recrutement en France et progressent de 12,7%.

 

La part des projets de recrutement jugés difficiles par les employeurs augmente dans l’ensemble des secteurs agrégés, notamment dans la construction (+10,4 points) et l’industrie manufacturière (+7,7 points).

En 2018, la saisonnalité diminue pour l’ensemble des secteurs; elle est quasiment six fois plus faible dans l’industrie manufacturière (11,7%) et la construction (9,3%) que dans l’ensemble IAA-agriculture (78,7%); elle diminue le plus fortement dans les secteurs de la construction (-5,1 points) le commerce et les services (-4,4 points).

⇒ Les difficultés de recrutement

Les difficultés de recrutement perçues par les employeurs sont nettement en hausse, après plusieurs années de baisse suivies d’une stabilisation en 2016 et d’un rebond en 2017 : 44,4% des projets de recrutement sont jugés difficiles (vs 37,5% l’an dernier). Ce ratio progresse dans l’ensemble des secteurs agrégés, et s’accentue le plus fortement dans la construction (+10 points) et l’industrie manufacturière (+8 points). 

83% font état de la pénurie de candidats, 78% de candidats au profil inadéquat (manque d’expérience, de diplôme, de motivation), 51% des difficultés liées à la nature du poste proposé (distance, horaires, pénibilité, salaire…) et 16% des difficultés d’accès au lieu de travail (problèmes de transport) . 

Les difficultés liées à l’entreprise sont moins fréquentes : 25% des difficultés liées à un manque de moyens financiers (budget, charges lourdes…), 20% des difficultés liées à un déficit d’image (de l’entreprise, du secteur, du métier proposé), 12% des Difficultés liées aux procédures internes de recrutement (disponibilité, trop de démarches…).

 

Pour les contourner ces difficultés, les entreprises :

 

-Ont recours à des intermédiaires (74% Pôle Emploi, 72% des intermédiaires spécialisés tels des cabinets de recrutement, les missions locales, les centre de formation, et écoles.

En ce qui concerne Pôle Emploi, 23% comptent exclusivement sur Pôle emploi pour recruter, 30%  en association avec d’autres modes de recrutement, 7% dans un second temps après avoir fait appel à d’autres intermédiaires ou utilisé d’autres moyens et 6% en dernier recours; 34% n’envisagent pas de faire appel.

Les établissements prêts à recruter par l’intermédiaire de Pôle emploi y voient plusieurs avantages essentiels : la simplicité d’usage (80,8%), la gratuité du service (75,7%), le grand nombre de candidats accessibles (75,6%), la bonne compréhension de leurs besoins (67,5%), la rapidité de la démarche (58,6%).

Les établissements qui ne prévoient pas de faire appel à Pôle emploi mettent d’abord en avant le recours à d’autres canaux de recrutement (67,2%) ou l’absence de nécessité (59,5% déclarant  avoir déjà un candidat en vue). 48% évoquent des candidats ne correspondant pas au profil/mal adaptés (48,3%), et 39% le manque d’efficacité ou de rapidité de Pôle emploi.

 

-Forment des candidats venant de l’extérieur (65%) ou former des salariés déjà présents dans l’entreprise voire  leur proposer de travailler plus (49%)

 

-Ont recours à d’autres types de contrat ( (intérim, apprentissage, alternance, stagiaires, contrats de qualification), 52% ou encore font appel à des profils différents de candidats (personnes de l’étranger, personnes retraitées, personnel non diplômé) 51% ou rendent l’offre d’emploi plus attractive, en améliorant les conditions de travail (horaires, salaires, avantages) 38%

 

-D’autres différent l’embauche (29%) ou sous-traitent (17%)

 

Le recours aux CDI augmente en 2018 (+3,3 points), et sont plus souvent utilisés pour des remplacements à la suite de départs définitifs (40,8%) et pour faire face à un surcroît d’activité ponctuel (33,3%).

L’utilisation des CDD courts diminue nettement (36,1%) par rapport à 2017 (42,5%); le motif principal est lié à des absences ponctuelles (56,3%) ou à un surcroît d’activité ponctuel (49,2%). La part de CDD longs hors CDI progresse (22,2% contre 19,1% en 2017); ce type de contrat est le plus souvent proposé pour faire face à un surcroît d’activité ponctuel (48,5%).

 

⇒ Et ceux qui ne souhaitent pas embaucher en 2018 ?

-La 1ere raison évoquée est le fait de ne pas en avoir besoin (78%) ou d’avoir anticipé en embauchant les années passées (46%).

-Seconde groupe de raison, la conjoncture, la marché (35%) ou une situation financière pas assez solide pour embaucher (35%)

-3éme groupe de raison la rigidité du droit du travail, du manque de flexibilité, des démarches administratives (27%), trop de difficultés à trouver le candidat adéquat (23%)

-La structuration de l’entreprise : départ en retraite (11%), restructuration (7%) ou  externalisation d’une partie de l’activité (6%).

 

 

⇒ Les recrutements en 2017

 

Parmi les 45,8% d’établissements ayant eu besoin de recruter en 2017, 92,5% d’entre eux a réussi à recruter tout ou une partie des postes à pourvoir (78% la totalité des postes à pourvoir). 22% ont toutefois revu leurs exigences à la baisse au moment du recrutement. 

Le réseau personnel ou professionnel est cité comme pourvoyeur de candidatures pertinentes par 46,6% des établissements recruteurs, 20% Pôle Emploi, 20% la publication d’offres d”emploi, 13% les agences de recrutement et d’intérim et 9% la consultation de profils sur les réseaux sociaux et cvtéques .

Mais le recrutement s’est aussi fait pour 21% par des personnes ayant déjà travaillées dans l’entreprise, et 19% de candidatures spontanées.

Le recours aux salariés déjà présents dans l’entreprise a été pratiqué par 53% des employeurs ayant eu des difficultés ou la formation de candidats venus de l’extérieur  (51%). ).

 

 

les 2/3 ont réussi à recruter sans difficulté. 163 148 recrutements ont été abandonnés (dont 111 503 définitivement). Ceux qui n’ont pu recruter sont 60% à avoir abandonné parce qu’ils n’ont pas trouvé le bon candidat (manque d’expérience, de diplôme, de motivation, de compétences); pour 16%, aucun candidat ne s’est présenté.  

Noter que 17% des établissements cherchant à recruter connaissent un turn over important de leur personnel.

 

Ceux qui ont connu des difficultés en 2017 pour recruter se sont heurtés :

-d’abord au manque de candidats (81%) ou à une inadéquation des profils (75%); le manque de compétences techniques vient en premier lieu (67%) ou le manque d’expérience professionnelle (63%), le manque de formation (41%), le manque de compétences informatiques (13%)

mais aussi à égalité avec le manque de motivation (65%), puis des problèmes de compétences relationnelles ou de présentation (44%), la difficulté à s’exprimer (23%)

-Mais aussi à des difficultés davantage inhérentes à l’entreprise, liées à la nature du poste (conditions de travail, image, salaire) 47%, l’accès au lieu de travail (problèmes de transport) 13%, à un manque de moyens financiers 13%, au déficit d’image de l’entreprise 12%, aux procédures internes de recrutement 10%

-Voire au caractère urgent du recrutement, au manque de temps 38%, ou au nombre important des recrutements à effectuer 14%.

 

 

SOMMAIRE

Achat de fonds et rachat de parts sociales sont à quasi égalité dans l’acte de reprise en Hauts-de-France

Méthodologie : les statistiques ont été calculées en utilisant une méthodologie développée par TMO Régions en collaboration avec la CCI Haute-Savoie. L’originalité de cette méthode réside dans le fait qu’elle permet de quantifier tous les types de reprise, y compris celles par rachats de parts.

2 sources de données ont été utilisées : pour les reprises de fonds, le fichier des créations-reprises des CFE des CCI (listant les nouvelles immatriculations au RCS), et pour les rachats de parts, les fichiers de l’ensemble des entreprises immatriculées au RCS, dont le dirigeant a changé entre 2015 et 2016. Le champ est celui de la région Hauts-de-France.

Une enquête téléphonique a ensuite été réalisée pour vérifier l’effectivité de ces reprises potentielles, entre le 22 mars et le 24 avril 2017, et a permis de récolter 1 231 questionnaires (taux de retour de 32%).

Les résultats ont été redressés par strates (type de transmission, activité et taille). Les entreprises dont le siège est hors région ont été écartées du périmètre de l’étude. Les transmissions familiales et les locations-gérances ont été identifiées dans les fichiers (ce qui a permis d’en estimer les volumes), mais écartées du champ de l’enquête.

2 analyses distinctes : l’une portant sur les chiffres de la transmission, l’autre sur la caractérisation des reprises , provenant de l’analyse des 286 questionnaires faisant partie du périmètre de l’enquête sur la qualification de la reprise. 

 

Une étude rare et de qualité sur la reprise d’entreprises, qui plus est sur la globalité des reprises (y compris les reprises par achat de parts sociales), hors les libéraux et les entreprises artisanales non immatriculées au RC ou RCS, sur un territoire assez vaste (les Hauts de France).

 

⇒ Le flux des reprises : combien, quelles caractéristiques ?

 

2 018 entreprises ont été reprises en 2016, dont 46% via un rachat de fonds, 42% un rachat de parts sociales et 12% d’une location gérance. Ces reprises ont concerné 19 300 emplois, dont 1/4 sont localisés dans des entreprises de moins de 20 salariés. 15% ont été transmises dans le cadre familial. 

57% des reprises ont concerné le commerce de détail et les HCR (28%), mais seulement 20% des emplois concernés, alors que les activités B to B concernent peu de reprises (27%) mais beaucoup d’emplois (70%) :

Plus des trois quarts des entreprises avaient moins de 6 salariés au moment de leur reprise : 36% n’en avaient aucun (il s’agit principalement d’entreprises du commerce de détail, de l’hôtellerie-restauration et des débits de boisson) et 41% en avaient de 1 à 5 :

Les entreprises reprises sont très majoritairement composées d’un seul établissement (93%), et dirigée par une seule personne (73%) ou un groupe d’associés (18%); les établissements appartenant à une autre entreprise ou à un groupe ne représentent que 9% des reprises.

 

50% des entreprises reprises avaient un chiffre d’affaires annuel supérieur à 150 K€, 27% compris entre 30K€ et 150K€; 4% des cas, il était inférieur à 30K€ (noter que 18% n’ont pas répondu à cette question).

Le chiffre d’affaire est corrélé avec la taille de l’entreprise ; ce sont dans les secteurs où les entreprises sont les plus petites que l’on observe les montants les plus faibles : 205 200€ en moyenne dans les débits de boisson, 223 000€ dans les services à la personne et 237 200€ dans l’hôtellerie-restauration; à l’inverse, les entreprises des secteurs de la construction, de l’industrie/transport et des services aux entreprises / commerce de gros sont en moyenne plus grandes, et ont des chiffres d’affaires annuels moyens les plus élevés (respectivement 980 100€, 948 000€ et 755 700€).

 

Par ailleurs, 20% des repreneurs déclarent avoir repris une entreprise qui connaissait des difficultés économiques, et 9% indiquent qu’elle faisait l’objet d’une procédure légale (comme un redressement ou une liquidation judiciaire par exemple). On retrouve les pourcentages les plus élevés dans les débits de boisson (respectivement 27% et 11%), dans l’hôtellerie-restauration (25% et 14%) et dans les reprises par rachats de fonds (23% et 13%, contre 12% et 0% pour les parts sociales). En termes de taille, seules des entreprises sans salarié ou de 1 à 5 salariés ont été concernées par une reprise alors qu’elles faisaient l’objet d’une procédure légale.

 

Les rachats de fonds (920 reprises) chiffrent 83% des reprises des HCR, 59% des services à la personne, et 54% du commerce de détail, mais aussi 70% des entreprises sans salarié.

Le Grand Lille ne compte que 18% des reprises de fonds (vs 38% des créations), alors que des territoires ruraux et de villes petites et moyennes comptent 25% des reprises (et 11% des créations).  La Picardie représente près de 40% des reprises de fonds de la région, alors qu’elle ne représente que 30% des créations.

 

Les reprises via un rachat de parts sociales sont majoritaires dans les secteurs de l’industrie/transport (82%), des services aux entreprises (68%) et de la construction (65%). Les rachats de parts représentent 63% des reprises parmi les entreprises de 6 à 19 salariés, 78% de celles de 20 à 99 salariés et jusqu’à 95% pour les 100 salariés et plus; dans les entreprises de 1 à 5 salariés, on observe la même proportion de rachats de fonds (43%) et de rachat de parts (46%).

 

La location-gérance représente de 6 à 16% des reprises, selon le secteur concerné; cette forme est plus présente parmi les entreprises de 6 à 99 salariés (environ 20%), par rapport à celle de 0 à 5 salariés (environ 10%), et elle est quasiment absente dans le cas des entreprises de 100 salariés et plus (5%).

 

Enfin, les transmissions familiales sont peu nombreuses dans les secteurs des débits de boisson (4%), de l’hôtellerie-restauration (7%) et des services à la personne (10%), alors qu’elles représentent de 15 à 20% des reprises dans le commerce de détail, les services aux entreprises / commerce de gros et la construction, et jusqu’à 28% de celles de l’industrie/ transport. Leur part augmente avec la taille de l’entreprise : 10% des reprises dans les entreprises sans salarié, 15% dans les 1 à 5 salariés, 19% dans les 6 à 19 salariés et jusqu’à 27% pour les 20 à 99 salariés. Dans les entreprises de 100 salariés et plus, cette part s’élève à 20%.

 

⇒ La reprise : quelles modalités de recherche, quelles modalités de financement ? 

 

8 repreneurs sur 10 ont privilégié la reprise à la création d’entreprise dès le commencement de leur projet.

Le réseau professionnel et/ou amical reste de loin le principal moyen par lequel les repreneurs trouvent leur entreprise (45%); si on y ajoute les cas des salariés qui ont repris l’entreprise dans laquelle ils travaillaient (12%) et les prospections directes (5%), on aboutit au constat que plus de 6 entreprises reprises sur 10 proviennent d’un marché « caché », représenté par des dirigeants à l’écoute d’opportunités mais qui n’ont pas engagé de démarches officielles de mise en vente. 21% ont eu recours à des annonces, 22% à un cabinet spécialisé, notaire ou  une CCI; 5% ont prospecté par eux-mêmes.

 

Les moyens utilisés diffèrent selon le secteur d’activité, la taille de l’entreprise ou encore le type de reprise : exemple de l’hôtellerie-restauration et des débits de boisson où les annonces représentent une part importante (respectivement 38% et 34% des reprises, contre 21% en moyenne), au détriment des réseaux professionnels ou amicaux (respectivement 36% et 25% des reprises, contre 45% en moyenne) et plus globalement l’exemple des petites entreprises (31% vs 15% pour celles qui ont 6 à 19 salariés) et des rachats de fonds (26% vs 7 pour les rachats de parts sociales).

Dans le secteur des services aux entreprises et du commerce de gros, près de la moitié des  repreneurs travaillaient dans l’entreprise qu’ils ont reprise.

 

Noter que dans près de 3 cas sur 10, l’entreprise n’était pas à vendre lorsque le futur repreneur a pris contact avec le dirigeant de l’entreprise qu’il convoitait; cette part s’élève à 52% dans l’industrie/ transport, 56% dans le BTP et à 59% dans les services aux entreprises et le commerce de gros, tout comme le rachat de parts sociales (48%) et dans les entreprises avec salariés (28% des entreprises de 1 à 5 salariés et 35% de celles de 6 à 19 salariés n’étaient pas à vendre, contre seulement 18% des entreprises sans salarié).

 

L’opération de reprise se caractérise de manière quasi systématique par un maintien de l’activité dans le même lieu (96%) : continuation de l’activité précédente (92%), reprise de la clientèle (87%) et reprise des moyens de production (86%). Dans les cas de reprise de fonds, notamment dans les secteurs des débits de boisson, de l’hôtellerie-restauration ou du commerce de détail, et dans les entreprises sans salarié l’on observe les plus grands changements par rapport à l’activité précédente de l’entreprise reprise : dans les cas de reprises de fonds, 17% des dirigeants n’ont pas repris la clientèle et 18% n’ont pas repris les moyens de production; dans les débits de boisson, ce sont 18% des repreneurs qui n’ont pas continué l’activité initiale de l’entreprise, 24% qui ont une clientèle différente de la précédente (26% pour le commerce de détail) et 18% qui n’ont pas repris les moyens de production. Enfin, dans les entreprises sans salarié, 21% des repreneurs n’ont pas repris la clientèle et autant n’ont pas repris les moyens de production.

 

La grande majorité des transactions réalisées concerne des montants compris entre 10K€ et 250K€ (31% entre 10 et 50K€, 37% entre 50 et 250K€), et dans près d’un cas sur dix, le prix se situe entre 250K€ et 500K€; les montants inférieurs à 10K€ et ceux supérieurs à 500K€ ne représentent chacun que moins de 5% de l’ensemble des transactions.

Le prix moyen de cession est le plus faible dans les services à la personne (62 800€) et à l’inverse le plus élevé dans l’industrie/transport (260 700€). Entre les deux, on peut distinguer deux groupes : d’un côté les secteurs des débits de boisson (118 800€), du commerce de détail (131 000€) et de l’hôtellerie-restauration (152 200€), et de l’autre ceux des services aux entreprises/commerce de gros (190 400€) et de la construction (201 300€).

Le prix moyen de cession s’explique principalement par la taille de l’entreprise, mais pas seulement. Ainsi, les entreprises du commerce de détail et des services à la personne ont une taille moyenne similaire (respectivement 3,1 et 2,8 salariés) mais le prix moyen de cession est deux fois plus élevé dans le premier que dans le second. De même, les secteurs de la construction et de l’industrie/transport ont tous deux une taille semblable (respectivement 7 et 7,4 salariés) mais le prix moyen de cession est 30% plus élevé dans le second. Dans les secteurs du commerce de détail et de l’industrie/transport, les locaux et/ou le matériel représentent une part importante du prix de vente.

⇒ Les modalités de financement : 

 

2 sources principales : les apports personnels pour 78% des repreneurs et l’emprunt bancaire pour 73%; et de façon nettement plus modeste, les prêts d’honneur (19%), les aides publiques (11%), le crédit du cédant (4%) et le capital risque (1%). Noter que 18% n’ont financé que par leur apport personnel, et 11% seulement par l’emprunt bancaire, alors que 30% ont bénéficié du cumul de plusieurs sources de financement (dont 13% avec notamment un prêt d’honneur).

 

L’apport de fonds personnels (apport financier du repreneur ou de ses associés) compte globalement pour 36% dans le plan de financement, moins dans la construction (24%) et les services à la personne (27%), nettement plus dans l’hôtellerie-restauration (47%).

L’apport personnel représente une part plus importante du financement des entreprises de moins de 5 salariés (38%) par rapport à celle de 6 à 19 salariés (25%) et celles de plus de 20 salariés (16%).

 

Le recours à l’emprunt bancaire compte pour 57% dans le plan de financement, mais nettement moins dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration (47%) et davantage dans le secteur de la construction (68%).

En termes de taille, l’emprunt bancaire représente une part plus importante dans le financement des reprises d’entreprises de 6 à 19 salariés (68%) et de plus de 20 salariés (82%), par rapport à celui des entreprises sans salarié (51%) et de 1 à 9 salariés (57%). 

 

Les prêts d’honneur comptent pour 3%, mais ont bénéficié à 31% des repreneurs du commerce de détail, contre seulement 4% de ceux des services aux entreprises / commerce de gros, et 8% de ceux des services à la personne.

Ces prêts ont bénéficié à 31% des reprises d’entreprises sans salarié, contre seulement 18% de celles de 1 à 5 salariés et 10% celles de 6 à 19 salariés.

 

Parmi les autres aides financières, le crédit du cédant, ou crédit-vendeur (échelonnement du paiement du prix d’acquisition), a concerné 15% des opérations de reprises dans le secteur de l’industrie/ transport (contre 4% en moyenne), représentant 10% du prix d’acquisition de l’entreprise.

En termes de taille, 45% des repreneurs d’entreprises sans salarié ont le plus besoin de source de financement complémentaire.

15% des repreneurs ont créé une holding dans le but de reprendre l’entreprise cible; ce montage, compte-tenu de sa complexité est plus largement répandu dans le cas de reprises dans l’industrie/transport (37%), dans les entreprises de 6 à 19 salariés (31%) et de plus de 20 salariés (82%); il concerne 31% des reprises par parts sociales contre seulement 9% des rachats de fonds.

 

⇒ Les perspectives de développement

 

Le premier objectif du repreneur est de développer son activité et en particulier son chiffre d’affaire (61%). L’amélioration de la rentabilité à 5 ans concerne 40% des repreneurs et plus particulièrement ceux de l’industrie/ transport (61%) et des hôtels et restaurants (49%). Enfin, la création d’emplois est le troisième objectif des repreneurs dans les 5 prochaines années, plus particulièrement dans les services aux entreprises/commerce de gros (41%) ou les services à la personne (37%). A noter que 42% des repreneurs visent un effectif total entre 3 et 5 salariés pour leur entreprise d’ici 5 ans, et que 9% des repreneurs envisagent de revendre leur entreprise au bout de 5 ans, notamment ceux de l’hôtellerie-restauration (22%).

 

⇒ Les appuis reçus 

 

69% des repreneurs ont été accompagnés (montage financier) par un expert-comptable pour préparer leur projet de reprise, 24% par un notaire, 20% un avocat, 20% une banque ou un cabinet spécialisé, 12% la CCI et 8% la CMA

On utilise moins souvent les services d’un expert-comptable dans les débits de boisson (46%), mais davantage ceux d’un notaire (38%); dans les services aux entreprises / commerce de gros, les repreneurs font principalement appel à un expert-comptable (70%) et/ou à un avocat (23%).

Ceci étant, pour les 3/4, la reprise a plutôt été facile à conduire (moins dans les débits de boisson et les hôtels, restaurants , 63-65%).

 

Le passage de témoin entre cédant et repreneur n’a pas eu lieu pour 57% des repreneurs et pour 11% a nécessité moins d’un mois ;  par contre, il a nécessité plus de 3 mois pour 14%.

Une large majorité de repreneurs d’entreprises de l’hôtellerie-restauration, des services à la personne ou encore des débits de boisson n’ont pas été accompagnés par le cédant (entre 65% et 72%), à l’inverse des repreneurs de l’industrie/transport ou encore de la construction ont majoritairement bénéficié de ce type d’accompagnement, principalement entre 3 et 6 mois (20%) et de 6 à 12 mois pour le second (19%). L’accompagnement d’une durée de 1 à 3 mois est principalement représenté parmi les entreprises du commerce de détail (30%) et les entreprises sans salarié (26%), et celui de plus d’un an concerne surtout les entreprises de 6 à 19 salariés (18%).

 

⇒ Le profil du repreneur

 

La principale motivation est la volonté d’être indépendant (38%, 53% dans le commerce de détail), devant le plaisir d’entreprendre et d’être dirigeant (24%), ou de relever un défi (7%); pour 21%, c’est le fait de travailler dans un secteur d’activité qui tient à cœur; pour 13%, celui de développer une entreprise qui existait déjà ; pour 16%, le fait d’investir et de gagner de l’argent et seulement pour 8% l’occasion de créer leur propre emploi.

Parmi les autres raisons spontanément citées, le fait de continuer l’entreprise (suite au départ du dirigeant ou à une procédure judiciaire par exemple) est cité par 5%.

 

80% étaient en activité avant de reprendre l’entreprise; 43% d’entre eux étaient salariés dans une autre entreprise (50% dans le commerce de détail), 38% dirigeant d’une autre entreprise, notamment dans la construction (70%), l’industrie/transport (56%) et les services aux entreprises/commerce de gros (55%) et 16% au chômage (23% les débits de boisson).

 21% ont déjà repris une entreprise auparavant, notamment dans la construction et l’industrie/transport (37%).

Lors de leur dernier emploi, outre les 38% qui étaient déjà chefs d’entreprise, la majorité des repreneurs ex salariés étaient employés (48%, notamment dans les HCR, les services à la personne), cadres ou agents de maîtrise (36%, notamment dans les services aux entreprises, le commerce de gros, le commerce de détail, l’industrie/transport et la construction), ouvrier (10%, notamment dans le commerce de détail),  et sans activité professionnelle (7%).

 

69% des repreneurs des Hauts-de-France ont déjà travaillé dans le secteur dans lequel l’entreprise reprise se situe, notamment 84% dans l’industrie/transport, 75% dans le commerce de détail et services à la personne, 73% dans les services aux entreprises et le commerce de gros; moins dans les autres secteurs (entre 30 et 65%).

 

⇒ Le cédant

 

Le départ à la retraite est le premier motif de cession d’une activité (35%, mais 48 dans l’industrie/ transport,47% dans la construction et 46% le commerce de détail); dans une même proportion, la raison provient de difficultés économiques de l’entreprise (23% et par ailleurs 11% la mise en redressement ou liquidation judiciaire); 10% ont cédé pour créer ou reprendre une autre entreprise; 6% ont repris un poste de salarié; 6% sont décédés ou ont dû quitter pour maladie/invalidité.

 

Au moment de la cession 31% des dirigeants avaient 60 ans ou plus (notamment dans la construction 53% et le commerce de détail 40%, mais seulement 22% dans les débits de boissons et hôtels-restaurants).

Certains cédants avaient peu d’ancienneté dans l’entreprise cédée, à l’origine reprise (HCR surtout) alors que les cédants dans les activités B to B ont le plus souvent au moins 10 ans d’ancienneté et ont été crées par le cédant :

SOMMAIRE

Guides

“Entreprendre au féminin ” les clés de la banque, AFB, lu avril 2018

“DEVENIR UNE LICORNE ? Quel bon accompagnement à chaque étape pour les entrepreneurs”, Boston Consulting Group et la Boussole, avril 2018

“FABRIQUÉ EN FRANCE : LE GUIDE DU MARQUAGE D’ORIGINE ÉDITION MARS 2018”, DGE, lu avril 2018

“DÉCLARATION DES REVENUS 2017 Brochure pratique 2018”, Finances Publiques, lu avril 2018

“L’ AUTOENTREPRENEUR, statut micro-entrepreneur”, Sécurité Sociale des Indépendants, février 2018

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Industrie : un moteur de croissance et d’avenir”, avis du CESE, mars 2018

“Les chiffres des entreprises et de l’emploi, barométre”, CGAD

“Rapport d’activité 2017”, CGET, lu avril 2018

“Baromètre 2017 du crowdfunding EnR : 20,5 M€ investis par les citoyens”, communiqué avril 2018

“Quelles pratiques de formation et de tutorat pour les salariés en contrat aidé ?”, Dares analyses N°016, avril 2018

“CONJONCTURE Tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié – Mars 2018”, DGE, lu avril 2018

“Les hébergements collectifs touristiques en 2017 : une fréquentation record de 429 millions de nuitées”, le 4 pages de la DGE N°81, avril 2018

“Rapport d’activité 2017”, France Stratégie, lu avril 2018

“Prospective des Métiers et Qualifications (PMQ) : bilan et perspectives”, France Stratégie et Dares, février 2018

“Intelligence artificielle et travail”, France Stratégie, rapport, mars 2018

“DEMAIN, UN CONSOMMATEUR AUGMENTÉ OU DIMINUÉ ? PENSER LE CONSOMMATEUR DU FUTUR À L’ÈRE DE LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE”, INC, lu avril 2018

“Les voyants de l’économie francilienne sont au vert”, Insee conjoncture Île-de-France N°19, avril 2018

“Les salaires dans la fonction publique en 2016 “, MINISTÈRE DE L’ACTION ET DES COMPTES PUBLICS, mars 2018

“La certification légale des comptes des petites entreprises françaises”, IGF, mars 2018

“Les Français et la fonction publique”, Opinion Xay, les Echos, Comdata group, février 2018

“La grande consultation des entrepreneurs- Vague 27”, Opinion Way, CCI FRance, La Tribune, Europe 1, Mars 2018

“L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ EN MOUVEMENT, rapport d’activité 2017”, U2P, lu avril 2018

“Donner un sens à l’économie artificielle” rapport Cédric  Villani, lu avril 2018

SOMMAIRE

En 2016, 54% des entreprises artisanales ont connu une situation financière favorable ou stable et 22% une situation dégradée.

Méthodologie : l’échantillon comprend 1600 entreprises. Il a été structuré par quotas, de façon à analyser les comportements des entreprises :

-en fonction de leur ancienneté : moins de 3 ans (28%), plus de 3 ans (72% dont 3-5 ans 14% et 6 ans et plus 58%); les sans salarié sont 49% à avoir au plus 6 ans vs 22 à 27% pour les autres tailles. Les entreprises en société sont plus jeunes (53% au plus 6 ans) vs les entreprises individuelles (23%).

-selon 4 grands secteurs d’activité de l’artisanat (alimentation, BTP, fabrication, services) avec 400 interrogés par secteur

-selon les  tailles : pas de salarié (34%), de 1 à 9 salariés (49%), de 10 à 19 salariés (17%).

Cet échantillon comprend : 458 entreprises déjà enquêtées en 2013, 557 entreprises ayant sollicité un prêt bancaire, 246 entreprises en développement (se déclarant en croissance et ayant accru leurs effectifs de plus de 2 personnes ces 2 dernières années).

 

Dommage que les entreprises en développement n’aient pas fait l’objet d’une analyse spécifique.

 

L’étude permet un tour d’horizon assez complet sur le financement des entreprises artisanales , en observant tant les écarts par tranche de taille, que les différentes modalités de financement et plus précisément les apports des banques.

 

Caractéristiques du dirigeant : 

 

48% ont 50 ans et plus, 46% entre 30 et 49 ans; peu ont moins de 30 ans (4%).

64% ont un CAP/BEP, 21% un diplôme de l’enseignement supérieur, 13% le bac et 13% pas de diplôme ou au plus le CEP.

55% ont été formés par l’apprentissage (33% seulement dans le secteur fabrication, 40% dans le BTP).

 

⇒ Caractéristiques des entreprises 

 

55% des entreprises sont organisées en société (54% les sans salarié, 61% les 1-9 salariés et 97% les 10-19 salariés); le dirigeant y est actionnaire principal dans 82% des cas; l’ouverture du capital est limitée le plus souvent à d’autres membres de la famille (26%) ou à des associés actifs dans l’entreprise; peu de salariés sont associés (1%). 

Noter que les entreprises les plus récentes sont plus souvent en société (72% vs 51 pour les plus de 3 ans), du fait de la possibilité récente de choisir la société unipersonnelle.

 

30% des entreprises artisanales sont issues d’une reprise (17% des entreprises de moins de 3 ans, 33% des plus de 3 ans); il s’agit principalement de l’alimentation (68% les plus de 3 ans), des services (46%), moins de la fabrication (32%) et peu de la construction (15%).

11% sont à la tête d’autres entreprises (8 à 10% pour les 9 salariés et moins, 22% dans les entreprises de 10 à 19 salariés).

 

La clientèle est diversifiée, mais majoritairement en direction des particuliers (89%, moins la fabrication avec 63%); 55% ont une clientèle d’entreprises (72% la fabrication), 32% pour des collectivités. Une même entreprise peut avoir plusieurs types de clientèle.

Les marchés des entreprises sont majoritairement locaux (78% locaux, 35% régionaux), 16% nationaux, 6% à l’export (là encore une même entreprise peut avoir plusieurs localisations principales de leur clientèle). L’artisanat de fabrication est celui qui a les marchés les plus élargis : 36% des entreprises ont une clientèle nationale, 15% internationale.

 

⇒ La situation financière

 

Comparativement aux 3 dernières années, la situation financière est stable pour 27% des entreprises, en amélioration pour 27% (24% pour les sans salarié, 31% pour les 1-9 salariés et 36% pour les 10 à 19 salariés) et dégradée pour 21% (25% les sans salarié), en dents de scie pour 22% (26% dans la fabrication, 25% les 1-9 salariés).

Ces données sont confirmées quand on observe un ensemble d’indicateurs : il en est ainsi du chiffre d’affaires (53%), des résultats (57%), des marges (58%) et de la trésorerie (57%), mais l’effectif n’a pas bougé (70%); par contre 23% ont connu une baisse (dans le chiffre d’affaires,  les effectifs, les résultats) et une situation plus dégradée en trésorerie (31%) et pour les marges (35%).

Les entreprises qui ont le plus souffert sont les sans salarié et celles de plus de 3 ans (hausses des charges sociales et fiscales, concurrence, hausse des coûts fournisseurs); celles qui ont le moins souffert sont les 10-19 salariés (sauf en ce qui concerne les marges).

Selon les secteurs d’activité, les entreprises de l’alimentation sont globalement les moins affectées, alors que les entreprises du BTP ont été les plus nombreuses à réduire leur effectifs; les entreprises de fabrication sont les plus touchées concernant l’évolution des marges et les entreprises de services par l’évolution de la trésorerie.

 

En ce qui concerne les marges, les entreprises qui les ont amélioré (9%), le doivent à l’augmentation des prix, au développement de nouveaux marchés, à la renégociation des prix fournisseurs, à la réduction des pertes ou à l’investissement dans du nouveau matériel.

 

En ce qui concerne la trésorerie, 29% disent avoir des problèmes (32% les sans salarié, 22% les 10-19 salariés, 30% les plus de 3 ans alors qu’ils n’étaient que 22% en 2013); au sein de ces 29%, les problémes sont soit permanents (11%), soit fréquents (10%), moins souvent ponctuels (8%).

Les raisons invoquées sont la baisse du chiffre d‘affaires, le retard ou le défaut de paiement des clients, la baisse des marges; les entreprises du BTP font plus souvent face à des retards ou défauts de paiement (12%), de même que les entreprises de moins de 3 ans (12%).

Parmi les entreprises ayant des difficultés de trésorerie, les solutions envisagées sont pour 18% la mobilisation de leur découvert bancaire, pour 6% la sollicitation d’un prêt bancaire de trésorerie ; les cessions Dailly, l’affacturage ou le recours à un fonds d’investissement sont peu prisées, un peu plus pour les TPE de 10 à 19 salariés.

 

En ce qui concerne les délais de paiement, 57% bénéficient d’un paiement comptant (64% les sans salarié, 48% les 1-9 salariés et 30% les 10-19 salariés, 86% l’alimentation et 79% les services); 18% sont payés sous une semaine, 40% sous 30 jours, 30% au-delà (dont 13%, 45 jours et plus); le bâtiment et la fabrication le sont très majoritairement à 30 jours et plus.

33% des entreprises connaissent des retards de paiements répétés (38% dans le BTP et les services). ils sont plus fréquents dans les entreprises employeuses (38% dans les 1 à 9 salariés, 47% dans les 10 à 19 salariés). 16% connaissent des retards réguliers; 10% ont des impayés plusieurs fois l’an, voire fréquemment.

 

En termes d’outils utilisés, une entreprise sur deux dispose d’un tableau de bord pour le suivi de l’activité (55 et 68% pour les employeurs), 41% un compte de résultat prévisionnel (38 et 45% pour les employeurs), 33% un plan de trésorerie prévisionnel (38 et 45% pour les employeurs). La mise en place de ces outils augmente avec la taille des entreprises.

76 à 92% consultent régulièrement leur compte bancaire en ligne.

 

⇒ Les conseils sollicités

 

67% des entreprises confient leur comptabilité à un expert comptable, 44% la font eux-mêmes, 12% ont recours à leur conjoint (19% dans l’alimentation), 3% à un salarié dédié dans l’entreprise (20% les plus de 10 salariés).

L’expert comptable (ou l’association de gestion) est consulté en matière de gestion financière par 66% des entreprises; 26% consultent leur banque (22% pour les entreprises de moins de 3 ans); 18% font appel à leurs relations, peu à la Chambre des Métiers ou à une organisation professionnelle (3%). L’ancienneté de l’entreprise n’a pas d’impact.

 

⇒ Les relations avec la banque

 

82% n’ont qu’une seule banque; les entreprises ayant le plus diversifié leurs banques sont notamment les entreprises de plus de 3 ans (20%, contre 11% les moins de 3 ans) et les entreprises de plus de 10 salariés (77%).

Parmi les entreprises ayant sollicité un prêt dans les 12 derniers mois, 75% d’entre elles n’ont consulté qu’une banque. La mise en concurrence est plus fréquente chez les entreprises de plus de 10 salariés (41% ont consulté plusieurs banques) et parmi les jeunes entreprises (37%). Au final, 22% des entreprises ont obtenu leur prêt auprès d’un nouvel établissement bancaire (30% des entreprises de moins de 3 ans).

Les relations bancaires sont sans problème pour 69% des entreprises (24% très satisfaits, 8% pas satisfaits); les plus satisfaits sont les plus utilisateurs (81% les 10 à 19 salariés, dont 31% très et 76% les 1-9 salariés dont très 25); les entreprises sans salarié sont les plus mécontentes (36%). 

 

79% ont rencontré leur conseiller bancaire au cours des 12 derniers mois (87 et 86% les employeurs, 84% les moins de 3 ans).
Les rendez-vous sont plus souvent initiés par les entreprises (67%) que par les conseillers bancaires (40%, 54% pour les 10-19 salariés). Plus la taille de l’entreprise est élevée, plus la banque est proactive dans la relation.

La période récente a été marquée par une diminution des taux d’intérêt, soulignée par 36% des entreprises (une hausse par 8%); 48% font par contre état d’une hausse des frais, 25% d’une hausse des garanties demandées et 17% d’une hausse des délais d’instruction.

 

Parmi les dirigeants ayant sollicité un prêt, 46% ont monté le dossier du prêt, seul; 18% ont fait appel à leur expert comptable (29% pour les entreprises de moins de trois ans) et 36% à une autre structure (principalement le conseiller bancaire et de façon marginale les organismes d’accompagnement).

 

⇒ le financement de l’entreprise

 

Hors l’autofinancement, les financements autres proviennent :

-du dirigeant (29%) et de prêts familiaux ou amicaux (8%),

-des banques via le découvert (36%), les prêts bancaires (27%),

-mais aussi du leasing (12%), de l’affacturage (4%), de l’escompte et des Dailly (5%)

-et par ailleurs des fournisseurs, via un crédit commercial ou un prêt (10%)

-ou d’une aide publique (6%)

Les jeunes entreprises font plus appel au prêt bancaire (36%), au capital familial et relationnel (12%) et aux aides publiques (12%), alors que les plus de 3 ans ont plus recours aux financements externes (en hausse entre 2013 et 2016).

 

Le renforcement des fonds propres s’est fait par l’injection de fonds personnels (29%), de prêts familiaux (8%), voire de prêts fournisseurs (4%).

Les besoins de trésorerie ont eu recours au découvert (26%) ou à un prêt de trésorerie (6%), voire un crédit fournisseur (6%) ou encore le Dailly (5%) et l’affacturage (4%).

Les investissements de production ont fait appel au prêt bancaire (21%) et au leasing (12%).

 

Noter que 28% des entreprises déclarent avoir reporté ou abandonné des projets d’investissement, en raison de difficultés de financement. Ces reports diminuent avec la taille des entreprises (23% dans les entreprises de 10-19 salariés vs 26  et 30% pour les autres tailles). Ils portent quasi-exclusivement sur des projets d’investissement matériels.

 

⇒ De façon plus fine, observons les modalités de financement :

 

-En premier lieu l’autofinancement  la première source mobilisée (par 36% des entreprises vs 28% en 2013 pour les >3 ans). La part d’entreprises autofinançant intégralement leurs projets est plus élevée dans les entreprises de 10 à 19 salariés (49%), et dans le secteur de la fabrication (44%).

L’autofinancement est mobilisé dans la majorité des cas pour des investissements d’équipements (renouvellement notamment); seulement 2% des entreprises autofinancent un effort commercial, 1% des projets de création/innovation; les autres projets mentionnés sont principalement un apport de trésorerie pour faire face aux charges (RSI, salaires, fournisseurs…), le suivi de formations et des investissements de mise aux normes.

Pour 51% des projets, le montant est inférieur à 10 K€; 31% ont financé des projets entre 10 et 20K€, 18% plus de 20K€.

 

-Les fonds personnels (29% des dirigeants, mais seulement 15% des 10-19 salariés et 32% des sans salarié)

 

La mobilisation de prêts familiaux/amicaux (7%) et des prêts fournisseurs (4%) est plus élevée chez les jeunes entreprises (10 et 12%),  dans les entreprises sans salarié (8 et 5%) et dans les entreprises des services (10 et 5%). Ils sont moins fréquents dans les entreprises de plus de 10 salariés (4 et 0%).

 

 

-68% des entreprises artisanales ont une autorisation de découvert ou une ligne de crédit (54% les plus de 3 ans); pour 38%, celle-ci couvre bien les besoins (32% les moins de 3 ans)
Le montant de découvert autorisé est insuffisant pour 14% des entreprises >3 ans et 5% des entreprises < 3 ans); 36% ont eu recours au découvert (25% les moins de 3 ans, 39% les plus de 3 ans).
6% des entreprises se sont vues refuser une autorisation de découvert (10% des entreprises de moins de 3 ans).

 

-Le leasing est utilisé en moyenne par 12% des dirigeants (7% en 2013); il l’est par 36% des 10-19 salariés.

 

-Les aides publiques (6%) sont surtout des aides à l’emploi : le taux est plus élevé chez les jeunes entreprises (10%), mais plus faible parmi les entreprises sans salarié (3%) et dans les activités de services.

 

⇒ Le cas particulier des prêts bancaires

 

-27% des entreprises ont sollicité un prêt bancaire ces 12 derniers mois : 36% sont des entreprises de moins de 3 ans et 24% des entreprises de plus de 3 ans (19% en 2013).
Le recours croît avec la taille des entreprises (21% les sans salarié, 34% les 1-9 salariés, 48% les 10-19 salariés).

 

-Le montant moyen des prêts demandés est de 50 K€ (37 à 39 pour les moins de 5 ans et 58K€ pour les 6 ans et plus), mais la moitié porte sur un montant inférieur ou égal à 20K€ (16% moins de 10K€, 33% de 10 à 20K€), 29% de 20 à 50K€, 22% au-delà.

Le montant croit avec la taille de l’entreprise (110 K€ en moyenne pour les entreprises de 10 à 19 salariés vs 41 à 49K€ pour les autres tailles).

 

-Les demandes de prêts concernent principalement des investissements d’équipements (11%), l’achat d’équipements nouveaux permettant un saut technologique (5% mais 11%  pour les moins de 3 ans), des achats de véhicule professionnel (7%), un projet immobilier (6%); les entreprises n’empruntent que marginalement pour leurs projets d’innovation ou de développement commercial.

 

-45% des entreprises ayant sollicité un crédit bancaire ont déjà d’autres crédits bancaires en cours de remboursement (31% pour les entreprises de moins de 3 ans, 50% les plus de 3 ans); la part d’entreprises ayant une dette bancaire augmente avec la taille des entreprises.

Mais le recours au prêt bancaire se fait quand l’entreprise ne peut pas faire autrement selon 48% des répondants; 26% des entreprises déclarent d’ailleurs ne jamais solliciter un prêt bancaire; par contre, 24% des entreprises sollicitent un prêt pour chaque projet (33% dans l’alimentation).

-Les principales raisons pour ne pas solliciter de prêt bancaire sont l’autocensure par anticipation du refus, le fait d’avoir une trésorerie suffisante, d’avoir un prêt en cours, et parce que les projets sont estimés non finançables par prêt bancaire, enfin l’incapacité à rembourser.
Quelques entreprises jugent également l’emprunt bancaire moins intéressant que le leasing.

 

-83% des demandes de prêt ont été acceptés; celui-ci a été accordé partiellement dans 5% des cas et refusé dans 11% (en légère hausse par rapport à 2013). Les entreprises sans salarié ont un taux d’accord total moins élevé (77%), de même que les entreprises du BTP (80%). Le taux de refus atteint 31% pour les prêts de trésorerie.

 

Pour 54%, le délai de réponse relatif au refus a été inférieur à une semaine, pour 35% entre 1 et 3 semaines et pour 10% plus de 3 semaines.
Une explication orale a été donnée dans tous les cas aux entreprises employeuses, mais seulement à une entreprise sans salarié sur deux. Un rendez-vous avec le responsable de la banque a de même été proposé à la moitié des entreprises employeuses, mais pas aux entreprises sans salarié.
Les principales raisons évoquées étaient le manque de solidité financière (62%), les garanties insuffisantes (15%), trop de remboursements en cours (4%) et 18% aucune raison.

 

-Une garantie est demandée dans 29% des cas; dans 56% des cas, la garantie demandée est celle du patrimoine personnel du dirigeant; noter que les demandes de garantie sont en hausse pour les entreprises de plus de 3 ans (29% contre 22% en 2013).

 

⇒ La stratégie à 2 ans 

 

Les entreprises de plus de 3 ans sont plus nombreuses qu’en 2013 à envisager de cesser ou transmettre leur activité (21% contre 14% en 2013), à être en difficulté (15% contre 10%), à vouloir rationaliser les coûts (11% des entreprises contre 2%). 
Mais dans le même temps, celles affichant des projets de développement, progressent dans les 4 items proposés.

Les freins au développement cités sont toujours les mêmes, sans qu’il y ait de nettes différences selon l’ancienneté ou la taille : poids de la réglementation (26%), difficultés de financement (19%), difficulté d’accès à de nouveaux marchés (12%), désir de ne pas grandir trop vite (9%, mais 4 seulement pour les 10-19 salariés), difficulté d’embauche (7%, notamment pour les employeurs 10 à 12%).

 

 

 

SOMMAIRE

Le secteur privé progresse modestement dans les services aux personnes

Méthodologie : 3 sources sont mobilisées pour le suivi des particuliers employeurs :  les déclarations nominatives simplifiées (DNS), transmises trimestriellement par les employeurs aux Urssaf, les volets sociaux des chèques emploi service universel (Cesu) adressés par les employeurs au centre national du traitement des chèques emploi service universel (CNTCesu) et les volets sociaux des chéquiers liés à la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) adressés au centre Pajemploi. 

 

Les services aux personnes sont d’abord le fait d’associations, notamment en direction de personnes âgées; mais elles sont en baisse en volume d’heures effectuées, alors que les entreprises privées progressent et se focalisent  à la fois sur le “social” (personnes âgées, handicapées) et sur la maison (entretien, jardinage, bricolage).

 

En 2016, l’activité dans le secteur des services à la personne cesse de baisser (-0,3% après -1,5% en 2015). Cette quasi-stabilisation de l’activité résulte d’une plus forte augmentation des heures rémunérées par les organismes prestataires (+2% après +1% en 2015), combinée à une baisse moins marquée des heures rémunérées par les particuliers employeurs (-2,1% après -3,3% en 2015).

 

Le recours aux services à la personne peut s’effectuer selon 2 modes : l’emploi direct d’un intervenant par un particulier (employeur direct de la personne ou via une structure mandataire qui se charge des formalités administratives d’embauche, en contrepartie d’une contribution représentative des frais de gestion)  ou autre voie, le recours à un organisme prestataire (le particulier est alors client de l’organisme qui lui facture la prestation).

 

-Les intervenants employés par des particuliers sont ainsi 895 800 au 2éme trimestre 2016 (-2,1 %, -3,3% en 2015); ils effectuent en moyenne 182 heures par trimestre. Ce sont  56% des heures. Les particuliers employeurs sont 2 millions.

L’activité mandataire baisse de 7,6% en 2016 (-9,4% en 2015); la part des heures rémunérées via des organismes mandataires passe de 11% en 2015 à 10% en 2016, après avoir atteint 17% en 2009.

 

-Dans le même temps, les organismes prestataires emploient près de 420 900 intervenants salariés ou non salariés, soit une hausse de 1,1% sur un an; cette activité est d’abord assurée par les  associations (54% des heures rémunérées), alors que 35% sont assurées par des entreprises privées et 9,5% par des organismes publics.

L’activité des entreprises privées prestataires croît à un rythme élevé, avec 138 millions d’heures rémunérées (+8,5% par rapport à 2015) et 21 060 entreprises. Leur part de marché est passée de 34% en 2015 à 35,2% en 2016. L’activité des autoentrepreneurs (8 460 en 2016) augmente, elle aussi, à un rythme soutenu, même si elle reste encore marginale (1% des heures rémunérées de l’activité prestataire en 2016).

 

Les heures rémunérées en mode prestataire sont pour 57% des heures d’aide aux personnes âgées et/ou handicapées, pour 38% des heures consacrées à d‘autres activités domestiques et pour 5% de la garde d’enfants.

Les associations et les organismes publics sont principalement tournés vers l’aide aux personnes âgées et aux personnes handicapées (près de 65% de leurs activités respectives)

L’activité des entreprises privées prestataires, hors micro-entrepreneurs, est plus diversifiée :  personnes âgées (35%), entretien de la maison (29%), petit jardinage et le bricolage (11,7%), garde d’enfants (10,9%), personnes handicapées (8%).

Un intervenant travaillant pour un organisme public effectue en moyenne 292 heures contre 231 heures dans une association de services à la personne et 198 heures dans le privé. Les micro-entrepreneurs réalisent deux fois moins d’heures que les intervenants d’un organisme public.

SOMMAIRE

Les dirigeants de petite entreprise sont conscients qu’une vie équilibrée est un atout pour la réussite de leur entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1500 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés, interrogé par téléphone entre le 22 février et le 28 mars 2018. 

Pour répondre aux objectifs de l’étude, l’échantillon a été constitué de la façon suivante :

-Il a tout d’abord été raisonné afin de permettre une lecture des résultats sur les 6 profils de dirigeants de la segmentation MMA et les 10 délégations régionales MMA. Certaines populations ont ainsi été surreprésentées afin de disposer d’une base brute de répondants suffisante pour analyser les résultats de chaque sous-cible

-L’échantillon final a ensuite été redressé en termes de profils de dirigeants de la segmentation MMA et de région.

 

Profil des répondants : 55% d’homme; 19% des répondants ont moins de 40 ans, 28% de 40 à 49 ans, une majorité de 50 ans et plus (22% de 50 à 55 ans et 31% 56 ans et plus).

52% ont le statut de non-salarié.

36% n’ont pas de salarié, 43% de 1 à 5 salariés, 10% de 6 à 9, 11% de 10 à 49 salariés.

1/3 n’exerce qu’une activité de bureau, 30% majoritairement une activité physique, et 38% un mix des 2.

Les segments MMA sont d’une part pour 62% des dirigeants inscrits dans une catégorie de “métier” (petits commerçants 19%, solo/petit artisan 17%, petits exploitants agricoles 15% et médical 11%) et d’autre part dans des fonctions transversales (homme réseau 23%, manager de PME 15%); malheureusement les contenus plus fins de ces catégories ne sont pas précisés dans l’enquête.

Dans la suite de cette étude, je les qualifierais de commerçant, artisan, agriculteur, acteur du médical, manager de PME, homme de réseau.

 

Si la satisfaction d’être dirigeant est forte, celle-ci se paie du fait du stress généré par la conduite de l’entreprise (incertitude des marchés, gestion du personnel, implication personnelle du dirigeant…) et des troubles physiques qui en résultent. Avec un conjoncture plus favorable, le stress s’estompe quelque peu.

 

♦ Ils sont actuellement globalement satisfaits, davantage que l’année passée du fait d’une conjoncture plus favorable; ils sont satisfaits en 2018  :

-de leur travail (95% dont très 50)

-de leur vie (91% dont très 43) ; moins les agriculteurs et les commerçants (88%), davantage les manager de PME (96%)

-de leur santé (72% dont très 31); les agriculteurs ne sont que 55% à la trouver bonne et très bonne (très bonne 13% vs 31 en moyenne); les managers de PME et ceux du médical ont les meilleurs scores (80%); noter que les dirigeants du médical sont 39% à répondre très bon, mais ils voient moins souvent que leur collègues un médecin, on peu comprendre pourquoi ! (vs en moyenne 31).

 

Ils sont par ailleurs confiants en l’avenir (au moins celui des 3 prochaines années, limite proposée par les enquêteurs) en ce qui concerne :

-leur vie personnelle (93% dont très 37)

-leur santé (89% dont très 26)

-Leur situation professionnelle (88% dont très 29)

-La situation financière de leur foyer (88% dont très 28); les moins satisfaits sont les commerçants et les plus satisfaits les artisans et les managers de PME

-L’activité de leur entreprise (85% dont très 26%)

Situation professionnelle, situation financière, activité de l’entreprise sont en hausse de 3 ou 4 points, du fait de la conjoncture plus favorable.

 

De fait, le choix de devenir entrepreneur correspondait à une réelle envie pour 71% des dirigeants (42% pour les agriculteurs, mais 89% le médical), alors que 20%, sans emploi, disent avoir créé par contrainte; noter que 20% ont repris une affaire familiale (56% les agriculteurs).

Ce qui contribue le plus à leur épanouissement personnel tient d’abord aux apports de leur “travail” : intérêt du métier (87%), organisation de son temps de travail (85%), pourvoir de décision (79%), projets d’entreprise (71%), moins au fait de manager des personnes (54%). Mais arrivent juste après la pratique de loisir ou d’une activité physique (69%, curieusement en baisse de 6 points, moins de compensation du fait de la conjoncture?)

 

♦ Ils considèrent leur santé bonne du fait de leur forme physique (86%), de leur bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle (85%), de leur moral (83%); la santé de l’entreprise importe moins (67%).

De fait seulement 10% ont connu des arrêts de travail. Pour 35% ces arrêts ont eu un impact sur leur entreprise; plus avant dans l’enquête, 25% (dont très 11) affirment un impact négatif. Toutefois stress et troubles physiques sont présents.

 

⇒ Quid du stress ?

35% le vivent de façon permanente, 44% parfois et 21% rarement ou jamais (dans ce cas plus souvent les managers de PME). 

 

Le stress est dû :

-à la surcharge de travail (58%),

-mais aussi au manque de trésorerie (52% et aux incertitudes de l’activité sur les mois à venir (51%), 2 items en baisse au regard de l’année précédente (baisse de 6 à 10 points)

-à la gestion du personnel : difficulté à licencier (37% en baisse de 8 points), à la crainte des prud’hommes (19% en baisse de 6 points), aux relations avec certains salariés (30%), à l’organisation du travail des salariés (30%)

-à la gestion des fournisseurs (22%)

Les agriculteurs cumulent le plus ces difficultés; les artisans et les commerçants sont les moins inquiétés par la surcharge de travail, contrairement à ceux du médical.

 

⇒ Les troubles physiques sont d’abord liés :

-aux mauvaises postures physiques du fait de leur activité (57%, notamment les agriculteurs et les artisans)

-au manque de temps pour réaliser toutes les tâches (42%)

Moins aux incertitudes sur l’activité de leur entreprise dans les mois à venir (29%, en baisse de 7 points au regard de 2017), le médical ayant le % le plus faible (18%)

Idem pour les problèmes financiers de l’entreprise (20%, en baisse de 7 points), le médical ayant le % le plus faible (10%)

-Peu aussi du fait de se sentir isolé (26%)

Autrement formulé, 58% ont ressenti le mal de dos, des douleurs articulaires (48%), des migraines (29%), des douleurs intestinales (23%), des troubles oculaires (23%), des troubles gastriques (21%), des troubles de l’audition (14%), des troubles cardiaques mineurs (11%).

 

⇒ Pour 26% leur santé s’est détériorée au cours des 5 dernières années (notamment les agriculteurs, 36%); pour 61%, elle est restée identique.

La détérioration provient pour 43% du stress lié au travail, pour 24% d’un manque de décompression, pour 17% d’un maladie.

Noter que 27% des dirigeants se sentent souvent excessivement actifs et contraints (mais rarement ou jamais 46%) ; 19% remettent souvent à plus tard une tâche qui leur demande réflexion (rarement ou jamais 46%); 12% ont souvent difficulté à mettre les choses en ordre (vs 61%) 11% à se rappeler obligations et rendez-vous (vs 72%), 11% à finaliser les derniers détails d’un projet (vs 62%). C’est dire qu’une minorité seulement a du mal à faire face.

 

⇒ Pour l’ensemble des répondants, il en découle souvent de la fatigue (34% mais rarement ou jamais 29%), le sentiment d’en “avoir marre” (26% vs 45), des difficultés à dormir (23% vs 54%), ou encore le fait d’être déçu par certaines personnes (22% vs 40). Les sentiments d’impuissance, de faiblesse physique, de déprime ne touchent souvent que 7 à 11% (vs 67 à 81 rarement ou jamais).

Les agriculteurs sont ceux qui cumulent le plus ces ressentis, alors que les hommes réseau et les managers de PME font le moins état de ces ressentis.

 

Autre type de difficulté, celle de concilier vie professionnelle et vie familiale  (49%), notamment les agriculteurs et ceux du médical, moins les managers de PME. 

 

♦ Comment remédier à ces difficultés ?

 

Les moments de détente en famille sont pour 87% bénéfiques pour rester en forme. Mais dormir suffisamment vient juste après (77%). Par contre le suivi régulier par un médecin est moins fréquent (43%).

 

Si 86% estiment qu”une alimentation variée et équilibrée est nécessaire pour rester en forme, 43% disent aussi la difficulté de s’alimenter correctement quand il y a surcharge de travail.

Si 61% aimeraient consacrer plus de temps à leur activité physique, 48% disent ne pas savoir quels types d’exercice simple pratiquer. Toutefois 65% disent avoir la pratique d’une activité physique régulière.

Si 46% aimeraient pratiquer plus d’activité mentales, effectuer des exercices de yoga ou méditation, 46% disent aussi être adeptes de ce type de pratique (au sens plus large, intégrant les mots croisés, les échecs…).

32% aimeraient être aidés pour gérer leur stress et 21% souhaiterait l’appui d’un coach.

 

85% ont conscience que ces comportements sont importants pour la réussite de leur entreprise (dont 40% très importants). Toutefois, seuls 12 à 19% estiment que les outils digitaux peuvent y contribuer.

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

les PME réalisent 17% des exportations, les ETI 36% et les grandes entreprises 47%.

En 2015, le chiffre d’affaires à l’exportation des secteurs marchands non agricoles s’élève à 645Md€.

Les unités légales de moins de 250 salariés réalisent 39% de ces exportations, tout comme les 250-4999 salariés avec 40% et le double de celui des unités de 5 000 salariés ou plus (21%).

La répartition est toute autre si l’on s’intéresse aux entreprises/groupes : les PME réalisent alors 17% des exportations, les ETI 36% et les grandes entreprises 47%.

 

En 2015, seulement 6% des 2,6 millions de microentreprises et 32% des 140 000 PME exportent, contre 68% des ETI et 85% des grandes entreprises. Les montants médians des exportations sont faibles : le chiffre d’affaires à l’exportation est inférieur à 22 000€ pour la moitié des microentreprises et de 275 000€ pour la moitié des PME, vs pour les ETI 13M€ et pour les grandes entreprises 233M€ (10% d’entre elles déclarant plus d’un milliard).

 

Être une firme multinationale, c’est-à-dire avoir au moins une unité légale en France et une à l’étranger favorise le fait d’être exportateur, a fortiori si l’entreprise est sous contrôle étranger.

Ainsi, 42% des microentreprises et 74% des PME  multinationales étrangères exportent ; elles sont respectivement 19% et 75% parmi les multinationales françaises. Elles exportent en outre pour des montants plus importants.

 

40 à 50 000 entreprises se lancent dans l’exportation de biens et services chaque année.Il s’agit surtout de microentreprises : en 2015, 97% d’entre elles sont indépendantes et 2% des petits groupes français, mais elles sont aussi nombreuses à cesser d’exporter chaque année; parmi les exportateurs «entrants» en 2015, les 2/3 sont des primo-exportateurs, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas exporté au cours des 5 années précédentes, mais avec un taux de maintien  faible (seulement 40% exportent à nouveau l’année suivante). Au total, 95% des exportations sont portées par des exportateurs réguliers, c’est-à-dire ayant exporté au moins les 2 dernières années.

 

Entre 2009 et 2015, le montant des chiffres d’affaires à l’exportation déclarés par les entreprises marchandes non agricoles augmente de 139Md€ (+ 28%), dont pour les ETI (+57Md ou +33%), pour les grandes entreprises (+65Md ou +27%) et pour les PME (+13Md ou +25%).

 

Par ailleurs, 3500 unités légales exportatrices faisant partie d’une entreprise de taille PME en 2009 deviennent des ETI en 2015 (en tant qu’indépendantes, elles franchissent le seuil de 250 salariés,ou le groupe auquel elles appartiennent passe ce seuil, ou encore elles sont rachetées par une ETI).

En revanche, 1200 unités légales exportatrices font le chemin inverse en passant d’ETI en 2009 à PME en 2015.

SOMMAIRE

Radioscopie du secteur du nettoyage

En 2015, le secteur du nettoyage génère un chiffre d’affaires de 15Md€ (4% de celui des services aux entreprises) et compte 38 000 unités légales et emploie 404 000 personnes (294 000 salariés EQTP).

 

Les opérateurs des services de nettoyage proposent des prestations classiques dites « nettoyage courant » (nettoyage courant de tout type de bâtiments et activités combinées) avec 76% du chiffre d’affaires et des prestations spécialisées (nettoyage industriel, désinfection, dératisation). L’externalisation des activités de nettoyage a renforcé le secteur du nettoyage; celui-ci emploie 76% des nettoyeurs en 2015, vs 68% en 2009 (création nette de 4000 emplois sur cette période).

 

Entre 2005 et 2015, le chiffre d’affaires en valeur a progressé plus rapidement  que celui des services aux entreprises hors intérim (+5,1% contre +2,2% en rythme annuel), bénéficiant depuis les années 1970 de l’externalisation des fonctions support des entreprises. Depuis 2005, le chiffre d’affaires du nettoyage spécialisé dans les bâtiments et du nettoyage industriel a augmenté plus vite que celui du nettoyage courant des bâtiments (+8,1% contre +5,3%).

 

En termes de taille d’entreprises :

Les petites structures (PME et TPE) interviennent plutôt au niveau local et sur le segment du nettoyage spécialisé, marché de niche en expansion où elles représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires; si le nombre de TPE a fortement progressé ces dernières années (10 000 en 2015, contre 5 500 en 2010), leur poids reste limité à 0,6% du chiffre d’affaires du secteur.

 

Les grandes entreprises sont présentes sur l’ensemble du territoire national; elles sont capables de répondre aux appels d’offres des clients «grands comptes», et peuvent être assistées par de petites structures indépendantes (hors groupe), ,qui collaborent en tant que sous-traitantes. Elles sont aussi actives à l’international (15% de leurs ventes réalisées à l’étranger). Le nettoyage est une activité secondaire, leur activité principale étant notamment le traitement des déchets, la restauration collective ou la construction

 

L’intensité capitalistique est faible (11 000€ vs 76 000€ dans les services aux entreprises), moins élevée dans le nettoyage courant de bâtiments (environ 5 000€) que dans le nettoyage spécialisé (17 000€), ce dernier appelant des investissements croissants (+6% en moyenne annuelle depuis 2005) pour répondre à la demande de plus en plus complexe de la clientèle ( acquisition d’équipements automatiques dans les aéroports, utilisation de solutions techniques adaptées aux milieux sensibles).

 

Les frais de personnel représentent une part importante de la valeur ajoutée, en dépit de rémunérations peu élevées (24 000€ par an en moyenne par salarié en équivalent temps plein au lieu de 44 000€ dans les services aux entreprises hors intérim).

La main-d’œuvre est globalement peu qualifiée. 44% travaillent à temps partiel; le taux de rotation du personnel (26%) est plus élevé que celui de la moyenne des services aux entreprises (21%). La main-d’œuvre est majoritairement féminine (58%), plus âgée (38% de plus de 50 ans, contre 25% dans les services aux entreprises), avec une forte proportion d’étrangers (35%). La moitié des salariés cumulent plusieurs emplois (27%dans une autre entreprise de nettoyage, mais aussi dans les HCR, l’action sociale, chez des particuliers).

 

Sur la période 2005-2015, le taux de marge baisse de 10,1% en 2005 à 7,3% en 2012, puis se redresse: 8,7% en 2014 et 10% en 2015. Malgré la baisse des marges, la rentabilité économique reste très supérieure à celle des services aux entreprises (22% contre 12%), en raison du faible montant des immobilisations.

 

 

 

 

SOMMAIRE

3600 entreprises bénéficient en 2016 du statut jeune entreprise innovante (JEI), dont 700 entrées en 2016.

Le dispositif Jeune entreprise innovante (JEI), instauré en 2004, a pour objectif de soutenir l’effort de R&D et d’innovation des jeunes PME en leur octroyant des avantages fiscaux et une exonération des charges sociales relatives aux emplois hautement qualifiés. Pour en bénéficier, les entreprises doivent avoir moins de 8 ans et réaliser des investissements en R&D d’au moins 15% de leurs charges totales. 

Le statut de JEI est par ailleurs cumulable avec les Crédits d’impôt recherche (CIR) et innovation (CII), de même qu’avec l’adhésion à un pôle de compétitivité; la plupart des JEI bénéficient également de ces autres mesures.

 

Le dispositif Jeune Entreprise Innovante touche en 2016, 3 757 entreprises; si la majorité d’entre elles sont déficitaires, c’est que les investissements, notamment en R&D, sont importants; ces dernières sont récentes, de petite taille, principalement localisées dans les services aux entreprises (notamment dans des activités informatiques), et en Île-de-France. 

 

Cette mesure a bénéficié à 3 575 entreprises en 2016, dont 700 sont entrées dans le dispositif cette même année. Elles emploient près de 30 000 salariés.

 

Elles ont bénéficié de 170M€ d’exonérations sociales et 11M€ d’exonérations fiscales en 2016. En 13 années d’existence, 8 900 entreprises bénéficiaires ont  obtenu 1 527M€ d’exonérations sociales et d’environ 160M€ d’exonérations fiscales.

Le montant moyen atteint 47k€ par entreprise, en hausse de 5% par rapport à 2015,  ce qui correspond approximativement à la prise en charge par l’État du salaire d’un chercheur.

 

Les 3/4 sont des entreprises de moins de dix salariés, employant 35% des effectifs des JEI; elles bénéficient de 42% du montant des exonérations sociales octroyées. Celles employant de 10 à 49 salariés sont 23% des bénéficiaires, et emploient 50% des effectifs totaux des JEI; elles reçoivent 51% des exonérations; noter que les plus de 50 salariés, peu présentes, sont moins intensives en R&D que les JEI de taille plus modeste. 

60% des entreprises devenues JEI sur la période 2005-2016 ont moins de deux ans à leur entrée dans le dispositif et 77% ont moins de trois ans. Les entreprises entrées dans le dispositif JEI à partir de 2005 restent JEI durant quatre années en moyenne. Parmi celles-ci, une part relativement forte (17%) reste 7 ans dans le dispositif, autrement dit conserve le statut de JEI quasiment jusqu’au plafond d’âge.

 

Les JEI sont essentiellement présentes dans les secteurs Information et communication (44%) d’une part, et les activités spécialisées, scientifiques et techniques  (41%) d’autre part. L’Industrie manufacturière ne totalise que 7% des JEI et bénéficient d’environ 6% des exonérations sociales.

 

En 2016, 3/4 des JEI et de leurs effectifs sont établis dans 4 régions, les mêmes que celles concentrant la dépense intérieure de R&D des PME, à savoir Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

l’Île-de-France regroupe près de 1 500 d’entre elles (44%) et 50% de l’effectif salarié, alors que la seconde région d’implantation n’en compte que 423 (13%) et 11% de l’effectif salarié; à titre de comparaison, seulement un tiers des PME (hors micro-entrepreneurs) réalisant des activités de RDI sont franciliennes.

En Île-de-France, les JEI développent plus particulièrement des activités liées à l’Information et à la communication (55% des JEI de la région) et emploient un nombre moyen de salariés plus important (9,4 contre 8,3 au niveau national), ce qui explique un montant moyen d’exonérations sociales par JEI plus élevé pour les JEI de cette région (54 k€).

 

Leurs charges élevées de personnel et d’investissement liées aux activités de recherche et d’innovation, expliquent leur difficulté à être rapidement rentables, malgré les allègements de cotisations sociales (réduisant de 12% les coûts salariaux); ces derniers représentent 44% de leurs charges d’exploitation. Ces entreprises sont généralement déficitaires l’excédent brut d’exploitation moyen s’élève à – 175 k€.

Toutefois, près de 40% d’entre elles réussissent à tirer des bénéfices de leurs activités ; il s’agit majoritairement de JEI de plus de 4 ans.

 

Près de 9 JEI sur 10 réalisent du chiffre d’affaires et les 3/4 dégagent une valeur ajoutée positive. Elles engagent des investissements représentant, en moyenne, un tiers de leur chiffre d’affaires (159 k€ pour 487 k€ en 2015).

Le montant moyen de leurs fonds propres a augmenté de 15% entre 2014 et 2015, s’expliquant en partie par la hausse de leur taille moyenne. Le montant moyen des fonds propres d’une JEI s’élève à 534 k€ en 2015, la médiane étant à 160 k€.

 

38% exportent, réalisant alors un chiffre d’affaires moyen hors de France de 296 k€ en 2015. Toutes JEI confondues, exportatrices ou non, le montant moyen des ventes à l’étranger s’élève à 113 k€ en 2015, ce qui représente environ un quart du chiffre d’affaires total de l’année.

 

En 2014, 70% des JEI ont cumulé ce dispositif avec le CIR ou le CII. Alors que leur montant d’exonérations sociales s’élève à 123M€, elles ont perçu 248M€ de CIR et 11M€ de CII. Elles représentent 12% des PME bénéficiaires du CII et ont obtenu 10% du montant de la créance innovation. Enfin, 34% sont membres d’un pôle de compétitivité. 

Ces dernières sont plus grandes et plus âgées que la moyenne des JEI :  27% des JEI appartenant à un pôle de compétitivité comptent entre 10 et 49 salariés contre 20% pour l’ensemble des JEI.

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Etudes, rapports et propositions non commentés

” ÉVOLUTION DES MÉTIERS ET DES COMPÉTENCES CADRES : QUELS ENJEUX ?”, Apec, février 2018

“Le contrat de professionnalisation en 2016 Des embauches en hausse, une forte reprise dans la construction”, Dares Indicateurs N°009, mars 2018

“Portrait statistique des principales conventions collectives de branche en 2015”, Dares Résultats N°010, mars 2018

“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 4e trimestre 2017 Forte baisse des effectifs en emploi aidé “, Dares Indicateurs N° 012, mars 2018

“Les entreprises d’insertion sociales marchandes : quels moyens humains pour quelles stratégies économiques et d’accompagnement ? “, Dares document d’études N° 216, mars 2018

“CHIFFRES CLÉS du tourisme”, DGE, lu mars 2018

“ESS : quelles perspectives pour les mesures proposées ? “, EY, lu mars 2018

“L’observatoire de la petite entreprise”, FNCGA n°67, janvier 2018

“Situations de travail, compétences transversales et mobilité entre les métiers “, France Stratégie, note de synthèse, février 2018

“Intelligence artificielle et travail”, France Stratégie, rapport, mars 2018

“Baromètre de l’artisanat”, ISM-MAAF, infographie, décembre 2017

“Mission prospective sur la revitalisation commerciale des villes petites et moyennes “, rapport Marcon, février 2018

“L’entreprise, objet d’intérêt collectif”, Rapport Notat-Senard, lu mars 2018

“Quel avenir pour la French Tech ? ” Terra Nova, synthèse, mars 2018

“Économie collaborative Comment encadrer et encourager le pouvoir de la  multitude ? », Terra Nova, synthèse, mars 2018

SOMMAIRE

Guides

“OBJECTIF ENTREPRISE 2018”, guide de la sécurité sociale des indépendants, février 2018

SOMMAIRE

Le rapport annuel de la Médiation du Crédit : moins de dossiers, un appui fort aux TPE

La Médiation du Crédit a conforté 909 entreprises et 11 172 emplois en 2017, moins de demandes qu’en 2016 du fait de l’amélioration de la conjoncture et donc de la situation financière des entreprises; ce sont pour 84% des TPE.

 

2 302 entreprises ont saisi le Médiateur du Crédit; 1 514 dossiers ont été acceptés, dont 1 394 instruits et clos (65% de réussite de la médiation); 909 entreprises ont été confortées dans leur activité et 11 172 emplois préservés. 193M€ de crédit  ont été débloqués.

Depuis 2008, 53 468 entreprises ont saisi le médiateur; 36 500 ont été instruits et clos avec un taux de succès de 61,5%; 22 470 entreprises ont été confortées dans leur activité et 403 574 emplois préservés; 6,5Md€ ont été débloqués.

 

LES 5 AVANTAGES DU SERVICE PROPOSE PAR LA MÉDIATION DU CRÉDIT :
⇒ Un service gratuit et confidentiel
⇒ Un premier contact avec un médiateur du crédit dans les 48 heures suivant le dépôt d’un dossier de médiation
⇒ Un maintien de ses concours bancaires existant pendant la durée de la médiation
⇒ Une expertise sur mesure
⇒ Un traitement local de son dossier

 

L’amélioration de l’activité et de la santé financière des entreprises a entraîné un nouveau recul de saisines de la Médiation en 2017, malgré les interventions en faveur de certains secteurs en difficulté. 

Le nombre des dossiers conclus avec succès (909) enregistre un repli (-13%), par rapport aux nombres de dossiers pris en charge (-20%) et instruits (-15%), mais le volume des crédits débloqués atteint 193M€ (+ 5% par rapport à 2016).

 

Si la taille moyenne des dossiers traités augmente un peu, restant toutefois réduite en termes d’encours de crédit (210k€), 73% des dossiers concernent des encours qui demeurent inférieurs à 100 k€ (dont 60% inférieurs à 50K€); les TPE comptent pour 84% et les PME de 11 à 50 salariés pour 13%.

 

Au plan sectoriel, la part des dossiers issus du commerce s’est accrue (27% des dossiers acceptés), retrouvant un niveau proche de 2015; le commerce dans les centres-villes et les zones touristiques reste sur tous les territoires généralement problématique et entretient un flux particulier de dépôts de dossiers.

Si les services (41%) restent prépondérants, ils ont suscité relativement moins d’interventions, en particulier dans l’hôtellerie-restauration (9,5%) et les transports (5%). L’atténuation des difficultés rencontrées dans la construction et de l’industrie se traduit aussi par une baisse de demandes de ces deux branches (14% et 11%). 

 

Pour le crédit bancaire, qui reste le moyen de financement privilégié des TPE, encore peu utilisatrices de financements spécialisés alternatifs, les indicateurs sont plutôt bien orientés: sur un an la production de nouveaux crédits accordés aux TPE par les banques augmente de 5%, en particulier les crédits à l’équipement (+5.3%) et les crédits immobiliers (+6.1%), alors que les crédits de trésorerie (7% des prêts octroyés), diminuent de 5%.

Pour autant l’accès au crédit demeure structurellement moins aisé pour les TPE que pour d’autres catégories d’entreprise : 85% des crédits d’investissement et 65% des crédits de trésorerie sont obtenus par les TPE qui en font la demande, mais ils sont supérieurs de 11 à 19 points pour les PME.

 

Pour connaître le niveau de confiance entre les TPE et leurs banques et son éventuel impact sur l’octroi des crédits, la Médiation du crédit a lancé en partenariat avec Deloitte et In Extenso, un baromètre annuel auprès des TPE (un panel de 4 372 dirigeants), dont les premiers résultats ont été rendus publics en juillet 2017. 

81% des dirigeants interrogés font confiance à leur banque, avec 3 éléments déterminants : la stabilité de la relation dirigeant-conseiller, l’accompagnement, dont le soutien en cas de difficulté, et la demande de crédit.

68% des sondés ayant rencontré une difficulté à l’obtention d’un crédit (demande importante de garanties, complexité du dossier de demande de prêt, délais de réponse longs, accord partiel ou refus de crédit) affirment faire confiance à leur banque; en revanche, les TPE dont les demandes de crédit se sont déroulées sans encombre sont 97% à faire confiance à leur banque. Par ailleurs, 70% des TPE ayant connu des difficultés, continuent de témoigner de la confiance à leur banque.

52% placent leur relation avec le conseiller comme le premier facteur de confiance ou de méfiance (47%); près d’un tiers des TPE sondés a déjà changé de banque; 60% d’entre eux justifient ce départ par une insatisfaction liée au conseiller : manque de compétences, absence de suivi etc.

 

LES NOUVEAUX DÉFIS DU FINANCEMENT DES ENTREPRISES : 

⇒ La croissance entraîne une hausse du besoin en fonds de roulement (BFR) qui doit être financé pour éviter les impasses de trésorerie.

⇒  le défi de la transformation numérique (intégration des technologies numériques dans l’ensemble de leurs activités) constitue un enjeu de taille, actuel et fondamental. 

⇒ La consolidation de la croissance passe aussi par la transmission d’entreprise.

⇒ L’export est un levier de croissance avéré. En 2017, environ 120 000 entreprises françaises devraient avoir exporté.

 

Suit un descriptif des actions conduites en régions.

SOMMAIRE

Un médiateur voulu par la Fevad pour les litiges dans l’e-commerce

La médiation du e-commerce de la Fevad est réservée à ses 650 adhérents qui, avec plus de 850 sites marchands, assurent près des 2/3 du chiffre d’affaires du e-commerce français.

 

Quelques données chiffrées sur l’e-commerce :

1,089Md€ de transactions en ligne, en augmentation de 23% par rapport à 2015.

460M de colis acheminés en 2016, soit +14% par rapport à 2015.

72Md€ de chiffre d’affaires, en augmentation de 14,6% par rapport à 2015, avec 36,6 millions d’acheteurs sur Internet (82,7% des internautes). Le montant moyen d’une transaction en ligne est de 70€; en moyenne, chaque acheteur a effectué 28 transactions en ligne dans l’année 2016, pour un montant moyen global de 2 000€ par acheteur. La carte bancaire a été utilisée à 85% pour les achats en ligne.

 

21% des e-acheteurs sont abonnés à un service de livraison. 85% sont livrés à domicile ou sur le lieu de travail, mais aussi 85% en point relais, 36% en retrait ou mise à disposition dans le magasin de l’enseigne et 11% dans des consignes.

 

Plus de 200 000 sites marchands actifs.

 

Le médiateur a traité 6 115 dossiers recevables dont 77% ont été traités.

Le litiges portent pour 30% sur des commandes non livrées ou partielles, ou retard de livraison; 25% en ce qui concerne la garantie ou l’après-Vente, la non-conformité, ou un bien endommagé, et 10% le non remboursement dans les délais d’un produit retourné.

L’audience du site médiation : 50 000 utilisateurs ont consulté près de 113 000 pages.Un quart des sessions ouvertes l’ont été par renvoi du site de la Fevad lui-même; l’audience du site Fevad sur l’onglet médiation (27 000 utilisateurs du site Fevad ont consulté l’onglet « médiation » 146 000 fois).

SOMMAIRE

Quelques données de cadrage sur la coiffure

Méthodologie : les enquêteurs de l’Institut I+C ont interrogé 1 337 dirigeants (dont 752 indépendants, 401 sous enseigne et 184 à domicile) et procédé aux relances téléphoniques nécessaires.

J’ai choisi d’analyser ce rapport dans la mesure où il est rare que la coiffure fournisse des données sur cette activité.

 

En 2016, le nombre d’établissements s’est établi à 85 700, soit une progression de 3% par rapport à 2015. 24% des établissements sont des activités exercées au domicile des clients contre 74% en boutique sur rue.

38% des établissements ont moins de 5 ans, 48% de 10 à 20 ans. 

 

54% n’ont pas de salarié (vs 51,5% en 2012), 28% de 1 à 2, 13,5% de 3 à 5 (vs 15% en 2012), 4,5% 6 salariés et plus.

Les établissements sous enseigne (9%) sont 18,5% des employeurs, alors que les indépendants (67% des établissements) sont 77,5% des employeurs; ceux travaillant à domicile sont rarement employeurs.

 

La profession compte 184 258 actifs au 31 décembre 2016 (dont 38,5% de non-salariés, ou 71 150). Le montant des salaires bruts et des charge sociales en 2016 est de 2,35Md€.

Depuis 2011, le nombre de salariés (95 356 hors apprentis et 17 752 apprentis en 2016) est en baisse (64 5% des actifs en 2011 vs 61,5 en 2016); 59,5% des actifs travaillent dans un établissement indépendant, 38,5% dans une enseigne.

 

Les femmes sont 90,5% des salariés; la moyenne d’âge est de  32 ans, en moyenne 6 ans d’ancienneté dans l’établissement (52% moins de 5 ans, 32% de 5 à 10 ans et 15% plus de 10 ans). 

35% ont le CAP, 57% le BM ou BP.

 

Les CDI y sont 80%, les CDD 2,5% et les contrats aidés, dont l’apprentissage, 18%

 

Les 2/3 travaillent 35 heures (76% sous enseigne et 61% les indépendants), 8% 39 heures et 26% moins de 35 heures (dont 35% moins de 25 heures par semaine). 29% des établissements ont eu recours aux heures supplémentaires.

74% des établissements sont ouverts 5 jours par semaine (82% les indépendants, 58% des enseignes 6 jours. 8% seulement sont ouverts exceptionnellement le dimanche.

 

31% ont embauché du personnel (55% un ou des salariés, 44% un ou des contrats en alternance); au cours de l’année 2016, 11 900 salariés hors contrats aidés ont été embauchés dans la profession et 11 950 sont partis, soit un solde négatif de 50 salariés et un taux de rotation de 12,5%. 2012 et 2013 avait connu un solde négatif de 2 500 à 3 000 salariés (hors alternants).

En ce qui concerne les départs, 38% sont le fait de démission, 32% de fin de CDD et 25% de rupture conventionnelle.

75% ont été embauché en CDI. Par ailleurs , 45% ont mis moins d’un mois pour trouver la personne recherchée et 38% de 1 à 3  mois. 

En ce qui concerne les contrats en alternance ayant un CAP, 52% n’ont pas été embauché, 11% l’ont été et 37% sont restés dans l’établissement en poursuivant leurs études de BP. Ceux ayant un BP sont 22% à avoir été conservé et embauché; 17% conservé pour préparer un BM; 60% n’ont pas été embauché.

 

41,5% déclarent réaliser des entretiens formels tous les ans et 6% tous les deux ans; tous les ans 64% les enseignes, 36% les indépendants.

36% des salariés des établissements de moins de 10 salariés ont bénéficié en moyenne de 10 heures de formation en 2016; 1/3 des dirigeants ont bénéficié de 13,5 heures de formation. 90% des dirigeants bénéficiaires sont des femmes. 88% des formations concernent la technique (chignons, attaches,balayage, mèches, tresses, barbier…), 6% la gestion et le management.

 

En moyenne, les salariés ont été absents 10 jours (hors vacances bien sur); la maladie représente 87% des absences, mais concerne seulement 45% des jours d’absence, alors que les congés maternité représentent (9% des absences concentrent 38% des jours d’absence).

 

 

D’après l’INSEE (ESANE périmètre entreprises), la profession a généré près de 5,9Md€ HT de chiffre d’affaires (dont 88% de prestations coiffure, 9,5% par la vente de produits et 1% de prestations esthétiques). 6,5% ont mis en place un nouveau service en 2016 (ce sont des établissements employeurs, notamment dans l’activité barbier).

79 % du chiffre d’affaires réalisé par la profession provient d’établissements employeurs (46%). Au sein des employeurs, les enseignes ont effectué 43,5% du chiffre d’affaires.

La fiche moyenne client est de 20,4€ pour un homme, 44,5€ pour une femme; les prestations sont un peu plus coûteuse en Île-de-France (+25% pour les hommes, +12% pour les femmes); les prestations des établissements sous enseigne sont 23% plus coûteux pour les hommes et 6% pour les femmes; par contre à domicile, la prestation est moins onéreuse.

 

Les inquiétudes des professionnels se focalisent sur l’évolution des charges, le pouvoir d’achat des clients, la rentabilité, le recrutement, la concurrence déloyale, peu sur la formation des salariés, leur adaptation au poste de travail, les nouvelles formes d’exercice de l’activité coiffure (coiffure à domicile, site internet dédié).

73% des établissements sont très préoccupés de la santé et de l’hygiène (87% les enseignes, 77% les indépendants et 56% ceux à domicile).  89% déclarent avoir mis en place un document unique d’évaluation des risques (DUE).

 

Une brève comparaison des indépendants et des enseignes : l’importance du nombre moyen de salarié est une des caractéristiques marquantes (6 personnes vs 2,1 chez les indépendants)

SOMMAIRE

Quelques données clés sur les services marchands en France

Les services marchands comptent pour 40,9% du PIB en France, contre 36,4 en Allemagne, mais 44,3% au Royaume-Uni. Il était de 38% en 2 000 en France.

Noter que le coût de la main d’oeuvre (au 2éme trimestre 2017) est plus élevé en France (36,4€ de l’heure), qu’en Allemagne (31,3€), qu’en Italie (27,4€) ou en Espagne (20,5€).

Les grandes entreprises et les ETI réalisent 60% de chiffre d’affaires et 56% de la valeur ajoutée ; noter la proximité des ETI, PME et TPE en ce qui concerne la valeur ajoutée :

Les échanges sont équilibrée dans les services : 212,8Md€ en importations et 212,8Md€ en exportations en 2016.

64,5% des exportations vont vers l’Europe, 15% vers les USA, 12% l’Asie, et 7% l’Afrique.

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Quelques données sur la population active

En 2016, les plus de 15 ans totalisent dans la population française 52,842 millions de personnes, dont 14% de 15 à 24 ans (2,766 millions), 39% de 25 à 49 ans (18 210 millions) , 24% de 50 à 64 ans (8 231 millions) et 23% de 65 ans et plus.

Le taux d’activité est de 71,4% pour les 15-64 ans, dont 37% pour les 15-24 ans, 88% pour les 25-49 ans et 65% pour les 50-64 ans.

 

La population en emploi chiffre 26, 584 millions, celle au chômage 2,972 millions et les inactifs de 15 ans et plus 23,286 millions.

45% des personnes en emploi ont au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise : de 57% en agriculture, à 50% dans l’industrie, 45% dans le tertiaire et 36% dans la construction.

 

Au sein de la population active (dont la fonction publique), 75% sont en CDI, 9% en CDD, 2,3% en intérim, 1,4% en apprentissage; 11,8% sont des non-salariés (n’intégrant pas les chefs d’entreprise salariés de leur entreprise).

 

En termes de CSP, les agriculteurs sont 1,8% de la population active, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (6,6%, les cadres et libéraux (17,8%), les professions intermédiaires (25,8%), les employés (27,4% et les ouvriers (20,3%).

 

La fonction publique compte pour 5,648 millions de salariés dont  44% pour la fonction d’Etat, 35% pour la fonction territoriale et 21% pour la fonction hospitalière.

Les catégories A sont très présentes dans la fonction d’état (53% vs 32% dans la fonction hospitalière et 9% dans la fonction territoriale, alors que la catégorie C l’est beaucoup plus dans la fonction territoriale (76%), moins dans la fonction hospitalière (49%) et peu dans la fonction d’état (21%)

 

Au sein de la fonction publique d’état, 62% sont fonctionnaires, 22% contractuels, 3% bénéficiaires de contrats aidés et par ailleurs 12% militaires.

 

Au sein de la fonction territoriale :

*77% sont le fait du secteur communal, dont 73% de fonctionnaires, 22% de contractuels et 6% de contrats aidés

*18,5% sont le fait des départements dont 78% de fonctionnaires, 20% de contractuels et 2% de contrats aidés

*4,2% sont le fait des régions dont 87% de fonctionnaires, 11% des contractuels et 2% de contrats aidés.

 

En termes de salaire moyen mensuel au sein des entreprises : une moyenne de 2 250€, un écart de 18,5% entre les hommes et les femmes.

4 141€ pour les cadres, 2 420€ pour les professions intermédiaires, 1 717€ pour les ouvriers et 1 637€ pour les employés.

 

Au sein de la fonction publique, la catégorie A affiche des salaires nets mensuels de 3 277€ pour la fonction territoriale, 2 897€ pour la fonction d’état et 2 512€ pour la fonction hospitalière; les catégories C reçoivent 1 938€ dans la fonction d’état, 1 795€ dans la fonction hospitalière et 1 744€ dans la fonction territoriale. 

 

SOMMAIRE

PLACE DES PME ET DES ETI DANS LES MARCHÉS PUBLICS EN 2016

La commande publique compte 163 352 contrats pour un montant de 87,6Md€; les collectivités territoriales, sont majoritaires en nombre de contrats (77% des contrats), mais à peine en termes de montants (39%).

Les grandes entreprises réalisent 46% des montants, alors que les PME, titulaires de 59% des contrats ne réalisent que 28% des montants.

 

Les collectivités territoriales attribuent davantage de marchés publics aux PME que l’État et les opérateurs de réseaux (64% des commandes et 43% des montants);  l’état, s’il passe 51% des commandes aux PME, ne leur accorde que 21% des montants.

 

De manière générale, de 2014 à 2016, la part des PME dans la commande publique reste pratiquement stable en nombre de contrats initiaux, avec 59% des contrats en 2016, après 62% en 2015 et 2014 et 58% en 2013 et 2012; mais en termes de montants, ce ne sont que 28% (en baisse, 31% en 2015 et 33% en 2014).

Les ETI (20% des contrats) réalisent 26% des montants; les grandes entreprises (21% des contrats) réalisent 46% des montants.

 

L’année 2016 marque un rattrapage en faveur des ETI (+20% en contrats, +30%  en montants venant des collectivités locales).

SOMMAIRE

L’industrie Française pèse 10% des l’industrie européenne

L’industrie manufacturière compte pour 10,2% du PIB en France vs 20,6 en Allemagne

Les grandes entreprises et les ETI pèsent 82% du chiffre d’affaires HT réalisé au sein de l’industrie en France, un poids proche pour chacun de ces groupes : 

Les grands secteurs d’activité se différencient en termes de nombre de salariés, et donc de valeur ajoutée et d’investissement :

En termes d’exportation, l’Europe est de loin la première destination avec les 2/3 des exportations, devant l’Asie (11,3%), l’Amérique 11,3% (dont USA 7,7%), l’Afrique (5,5%) et le Moyen-Orient (3,3%).

SOMMAIRE

51% des PME-ETI (38% en juin 2015) ont renforcé leurs ressources de management au cours des 6 derniers mois

Méthodologie : échantillon de 302 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF…) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros.

Sondage OpinionWay pour Eurosearch & Associé

 

51% des PME-ETI (38% en juin 2015) ont renforcé leurs ressources de management au cours des 6 derniers mois, en passant plutôt par la mobilité interne (38%), mais le recrutement de compétences externes est aussi très présent (29%), intégrant le recours à un management de transition (7%). 

Ce recours est plus fréquent pour les ETI que pour les PME (63% vs 44). Il l’est davantage dans les services (57%) que dans l’industrie/construction ou le commerce (48%).

Le recours à la mobilité interne est plus fréquent pour le commerce (43%) et les ETI (51%) vs pour les PME (21). 

 

Ils envisagent de poursuivre en ce sens dans les 6 mois à venir (68% les ETI vs 44 les PME et 48% le commerce vs 53-56% pour les autres secteurs).

Le recours à la mobilité interne croit (42% vs 38 pour les 6 derniers mois). 

 

Pourquoi ces renforcements ? Faire face à un développement (39%) ou une relève
managériale (39%) ; d’autres raisons sont citées telles la digitalisation (18%), les évolutions
réglementaires (18%), en particulier dans les services (respectivement 27% et 23%), ainsi que difficultés conjoncturelles (16%), notamment dans le commerce (23%)

 

Quels types de postes ont été concernés : 

29% des PME-ETI ont renforcé ou vont renforcer leur ressources de management dans leur direction commerciale ou le marketing (15%), la direction Industrielle / des opérations (23%), devant  l’informatique ou le digital (respectivement 18 et 18%). 

18% rencontrent des difficultés pour attirer des ressources de management dont ils ont besoin, dont 20% systématiquement et 45% parfois. Les PME-ETI de la région parisienne sont cependant moins nombreuses à éprouver ces difficultés (71%, dont 11% systématiquement).

 

SOMMAIRE

Les attentes des consommateurs

Méthodologie : échantillon de 1044 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI, entre le 7 et le 9 février 2018.  

« Sondage OpinionWay pour Generix Group ».

 

Les lieux d’achat : 

*en Boutique : petit commerce (47%), en hypermarché (13%), centre commercial (11%)

*Sur le web (27%)

 

Les critères les plus importants lors de l’achat : 

*Ce qui a trait à la livraison : montant des frais de livraison (48%), modalité de livraison ou de récupération du produit (30%), date de la livraison (27%)

*Ce qui a trait à la disponibilité en magasin (39%)

*Ce qui a trait au produit : caractéristiques du produit (47%), origine du produit (45%), date de péremption (27%), 

*ce qui a trait aux avis consommateurs: avis en ligne (21%)

 

Les critères d’une expérience d’achat réussie :

*avant tout la disponibilité des produits (63%),

*l’efficacité de l’après-vente (tenue des délais de livraison, la possibilité de retourner facilement les articles achetés, brièveté des délais de livraison) entre 31 et 41%

*Ce qui a trait au points de vente (compétence et disponibilité du personnel, information sur le produit, ambiance générale du magasin, fluidité du paiement) entre 20 et 37%.

 

Les consommateurs estiment à quasi égalité (entre 21 et 29%) que 7 promesses commerciales ne sont pas tenues :

*En ce qui concerne le produit : information sur l’origine du produit (29%), la rapport qualité-prix (29%), 

*En ce qui concerne sa livraison : délais (27%), disponibilité des produits (25%)

*Plus globalement : la possibilité de retourner facilement les produits achetés (26%), les engagements éthiques (25%), l’information du consommateur (21%)

 

Les améliorations attendues : 

*Un meilleur rapport qualité-prix (52%)

*Une meilleure information (40%), une meilleure expertise des vendeurs (24%)

*Des services de livraison en phase avec leurs contraintes (29%)

*Des services identiques en ligne et en magasin (34%)

*en ce qui concerne le numérique : l’utilisation de davantage de technologie (6%), une meilleure expérience mobile (5%), une présence accrue sur les réseaux sociaux (2%)

 

Les retards de livraison : 

*Ce qui les rend acceptables : le fait de bénéficier d’un geste commercial (71%), d’être informé en amont du retard (55%), ou recevoir un mot d’excuse personnalisé (22%)

*Les réactions à un retard :  une réclamation auprès du distributeur (44%), le non-renouvellement d’achat (33%), le fait de déconseiller l’enseigne (17%) ou d’interpeller sur les réseaux sociaux (7%); 1/3 toutefois prennent leur mal en patience.

SOMMAIRE

41% sont satisfaits de leur travail; 36% par ailleurs pourraient être davantage mobilisés.

“L’enquête CT-RPS 2016 comporte un grand nombre de questions sur les différentes dimensions des situations de travail : plutôt que d’utiliser plusieurs dizaines de questions élémentaires dans la modélisation, on a choisi, par souci de parcimonie et de facilité d’interprétation, de construire neuf indicateurs synthétiques à partir de 34 variables. Ces 34 variables ont été choisies à partir des 170 questions de l’enquête CT-RPS pour leur représentativité (chacune ressort sans ambiguïté de l’une des neuf dimensions analysées), leur importance (chacune influe significativement sur au moins une des dimensions de la santé mesurées dans l’enquête) et leur cohérence (les réponses aux questions retenues pour chaque dimension sont significativement et positivement corrélées entre elles).”

 

2 typologies sont proposées : entre 1/3 et 41% des actifs en emploi sont satisfaits de leur travail et des perspectives qu’il offre de développement des capacités. Les satisfaits se trouvent plutôt du côté des plus diplômés et qualifiés. A l’autre extrême, 8 à 13% se trouvent dans une situation de travail très délétère pour leur santé, avec un cumul d’expositions de tous ordres, physiques, organisationnelles et psychosociales, et un bien-être psychologique fortement dégradé. 

 

2 typologies proches ont été élaborées pour situer le bien-être des salariés au travail

 

Une 1ére typologie en 5 classes :

 

– les « satisfaits » (41%) : ce sont plus souvent des cadres, des hommes, des fonctionnaires ; les métiers les plus typiques sont les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, les médecins, les cadres commerciaux, les cadres de la Fonction publique.

Leur travail leur permet d’apprendre des choses nouvelles; ils ont des perspectives de promotion et de bons rapports avec leurs supérieurs, et quand ils ont vécu des changements dans leur travail au cours des 12 derniers mois, ils ont plus souvent le sentiment d’avoir exercé une influence sur la mise en œuvre de ces changements.

Ils signalent souvent avoir une vie privée satisfaisante.

 

Les « invisibles » (19%) : Ils ont le sentiment d’un travail bien fait et utile, mais manquent de reconnaissance et n’ont que rarement la possibilité de développer leurs compétences. Ce sont plus souvent des femmes, des seniors, des personnes qui travaillent dans de petits établissements, ou qui occupent des fonctions de nettoyage ou de soins. Les métiers les plus concernés sont les assistantes maternelles, les coiffeurs, les employés de maison, les aides à domicile, les ouvriers de l’artisanat, mais aussi des artisans indépendants (bouchers-charcutiers, patrons de restaurants, agriculteurs…). Du côté des conditions de travail, ils connaissent plus souvent la pénibilité physique et manquent de soutien des chefs et des collègues. 

 

-Les « empêchés » (17%) : ces travailleurs n’éprouvent pas de fierté du travail bien fait, et ressentent rarement un sentiment d’utilité de leur travail et de plaisir au travail. Ils sont souvent en conflit avec le management sur les critères de qualité du travail. Ils ont plus souvent des fonctions de gestion et comptabilité, d’études et recherches, de soins des personnes, ce sont plus souvent des fonctionnaires ou des salariés appartenant à de grands établissements. Leurs conditions de travail sont contrastées : ils vivent des tensions avec le public et ne peuvent pas toujours donner leur avis sur leur travail, mais connaissent peu de pénibilités physiques et bénéficient d’un bon soutien de leurs supérieurs et de leurs collègues. Ce sont particulièrement des cadres de la Fonction publique, des professionnels de l’action sociale, des enseignants, des cadres des banques, des policiers, des infirmières.

 

 – Les « insécurisés » (15%) : ils sont inquiets pour leur emploi dans l’année qui vient, et ceci bien qu’ils se sentent reconnus dans leur travail. Ce sont plus souvent des femmes, d’âge moyen, en CDD-intérim, qui vivent des changements imprévisibles. Leur travail est souvent répétitif et ils connaissent des tensions avec leurs supérieurs. Les métiers typiques de cette classe sont des métiers ouvriers, les professionnels des arts et spectacles, les patrons et cadres d’hôtels et restaurants.

 

– Les « mécontents » (8%) : ils cumulent les sentiments négatifs dans tous les domaines. Ils occupent plus souvent des fonctions de production, maintenance, gestion, commercial, études. Leurs conditions de travail sont mauvaises dans toutes les dimensions (physiques, organisationnelles et psychosociales). Les métiers les plus touchés sont des métiers ouvriers, les caissières et employés de libre-service, les employés administratifs d’entreprise, les agents de gardiennage. Ces personnes font état également un peu plus souvent d’une vie privée insatisfaisante.

 

Bien-être et mal-être au travail : une 2éme typologie en groupes, fondée sur les indicateurs synthétiques d’exposition

 

Les « confortables » (33%) :  Ils sont épargnés par la plupart des risques professionnels, sauf les difficultés dans le collectif de travail et la demande émotionnelle où ils se situent dans la moyenne. Sont plutôt surreprésentés dans cette classe les salariés qualifiés et les auto-entrepreneurs, les seniors et les fonctions de secrétariat-saisie accueil et d’enseignement. Les métiers les plus concernés sont souvent très qualifiés (dirigeants d’entreprise, cadres administratifs ou commerciaux d’entreprise, professionnels des arts et spectacles, formateurs) mais cela concerne aussi les assistantes maternelles, les coiffeurs, les secrétaires… Ils sont plutôt satisfaits de leur vie privée, à nouveau sans qu’on puisse dire si c’est cela qui leur fait voir leur travail positivement ou si leurs bonnes conditions de travail ont un impact positif sur leur vie hors travail.

 

– Les « stressés et empêchés » (15%). Leur travail est très intense et ils sont soumis à des conflits éthiques ; en revanche, ils disposent de ressources en matière d’autonomie, de soutien social et de reconnaissance. On les trouve plutôt dans de grands établissements, dans les fonctions de soin ou de commerce, ils sont plutôt jeunes et qualifiés. Les métiers les plus typiques sont les ingénieurs et cadres de l’industrie et de l’informatique, les cadres de la Fonction publique, les infirmières, les professionnels de l’action sociale, les divers métiers des banques.

 

– Les « précaires laborieux » (15%) : Ils sont soumis à de nombreuses contraintes physiques, ils craignent pour leur emploi et/ ou vivent des changements importants. Ce sont plutôt des hommes, ou des femmes de ménage, en CDD ou intérim ou bien des non-salariés et des ouvriers qualifiés (du BTP, de la maintenance, de la réparation automobile, de la métallurgie…) .

 

Les « accablés » (14%) :  Ils cumulent l’ensemble des risques organisationnels et psychosociaux, sauf les pénibilités physiques pour lesquelles ils se situent dans la moyenne. Ils travaillent plutôt dans de grands établissements. Leurs réponses concernant leur vie privée sont assez négatives. Les métiers les plus typiques sont ceux de caissières, d’aides-soignantes, d’ouvriers non qualifiés, d’infirmières, d’employés de banque.

 

– Les « isolés » (11%)Ils manquent de soutien social et de reconnaissance, soit parce que leur collectif de travail est dégradé, soit parce qu’ils travaillent le plus souvent seuls ; en revanche, ils ne manquent pas d’autonomie ni de sécurité socio-économique. Ils sont plus nombreux chez les seniors, dans les petits établissements, parmi les non-salariés ou dans les fonctions d’étude et d’enseignement. Ce sont aussi plus souvent des agriculteurs, des ouvriers du BTP ou de la métallurgie.

 

– Les « passifs » (11%) : Ils manquent d’autonomie mais ont un travail peu intense, mais ne manquent pas de soutien social ni de reconnaissance. Ce sont plutôt des femmes, seniors, ouvrières, dans une fonction de manutention ou de nettoyage-gardiennage. On trouve des conducteurs de véhicules, des ouvriers de la manutention, des agents d’exploitation des transports, des agents d’entretien, des cuisiniers, des agents administratifs d’entreprise.

 

Dans les deux typologies, un gros tiers des actifs en emploi sont satisfaits de leur travail et des perspectives qu’il offre de développement des capacités. Les satisfaits se trouvent plutôt du côté des plus diplômés et qualifiés. Toutefois, des professions relativement peu qualifiées et à grande majorité féminine, telles les assistantes maternelles, les coiffeurs ou les employés de maison, figurent parmi les métiers pour lesquels la contribution du travail au bien-être est forte, et sont surreprésentés parmi les « confortables ».

 

A l’autre extrême, un actif sur dix environ (8% pour les « mécontents » de la première typologie et 13% pour les « accablés » de la seconde) se trouve dans une situation de travail très délétère pour sa santé, avec un cumul d’expositions de tous ordres, physiques, organisationnelles et psychosociales, et un bien-être psychologique fortement dégradé. Des professions comme celles de caissières, de cuisiniers, d’infirmières, d’aides-soignantes, d’ouvriers des industries graphiques ou de la métallurgie, d’employés de banques, sont surreprésentées dans ces situations préoccupantes qui appellent sans doute un effort particulier pour les politiques de prévention.

 

Deux dimensions du travail structurent des positions intermédiaires : les conflits éthiques et l’insécurité socio-économique. Les « empêchés » de la première typologie et les « stressés-empêchés » de la seconde se distinguent par leur exposition aux conflits de valeur, portant en particulier sur la conception de ce qu’est un travail de qualité (« ne pas éprouver la fierté du travail bien fait »). Les professions typiques de cette situation sont celles du secteur de la santé, où l’on observe également une forte demande émotionnelle ; mais on trouve aussi, parmi les métiers concernés par ces conflits éthiques, les cadres de la Fonction publique, des banques ou de l’industrie, chargés de mettre en œuvre des innovations organisationnelles ou des politiques commerciales ou de gestions des ressources humaines pas toujours compatibles avec leur éthique personnelle ou professionnelle.

 

Quant à l’insécurité socio-économique, elle détermine à elle seule la classe des « insécurisés » dans la première typologie et se combine avec la pénibilité physique pour former la classe des « précaires laborieux » dans la seconde. Les ouvriers sont de loin les plus concernés par ces situations, même si on trouve aussi parmi les « insécurisés » des professionnels des arts et spectacles ou des patrons de cafés-restaurants. 

 

Il est intéressant de rapprocher le bien-être des salariés au travail de celui des dirigeants (voir le mot-clé conditions de vie des dirigeants).

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49% des dirigeants de PME-ETI envisagent une croissance pour 2018

Méthodologie : Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 301 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500M€. L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 19 février au 2 mars 2018.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

L’Indice Investissements Palatine-OpinionWay, en retrait en mars (-4 points à 125), reste à un excellent niveau, proche des records des 2 derniers mois; l’indice 125 est à comparer avec l’indice moyen 2017 de 120 et celui de 2016, 112. . Avec une forte propension à investir, le bon score de cet indice repose à nouveau :

⇒ Sur la confiance en sa propre entreprise (90%)

49% des dirigeants de PME-ETI envisagent une croissance pour 2018 quand seuls 9% prévoient une décroissance et 38% la stabilité;  81% d’entre eux estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année. sur les 49%, 6% prévoient une hausse de plus de 10% et 27% une hausse de 5 à 10%.

⇒ Un haut niveau de confiance dans l’économie française (87%) et dans l’économie mondiale (83%)

⇒ Des prévisions d’embauches très positives depuis janvier : 27% envisagent d’augmenter l’effectif salarié, quand 67% pensent maintenir leur nombre.

 

Depuis le 1er janvier 2018 la CSG a augmenté de 1,7 point. Les cotisations sociales des salariés ont baissé de 2,2 points depuis le 1er janvier et seront supprimées le 1er octobre 2018.

Cette modification des cotisations a entraîné, pour la préparation des payes de janvier, un surcroît de travail administratif et financier pour 50%; noter que pour les autres, ce surcroît  n’est pas important.

57% ont communiqué cette modification auprès de leurs salariés ; 38% des salariés ont apprécié cette modification, entraînant pour 30% des questions.

 

 

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Les actions en direction des jeunes portés vers l’entrepreneuriat en Ile-de-France

52% des jeunes de moins de 30 ans estime que travailler, être son propre patron est le choix de carrière le plus intéressant qu’être salarié d’une entreprise  (33%); d’ailleurs, la part des créateurs de moins de 30 ans est passée de 20% en 2002 à 24% en 2014.

 

L’Insee évalue à plus de 162 000 le nombre d’entreprises créées en Île-de-France en 2016, dont 47% par des autoentrepreneurs. Le nombre de créations d’entreprises a plus fortement progressé dans la région qu’en province : + 12,9  en un an vs + 2,8% en province. l’Île-de-France regroupe 30 % des créations d’entreprises en France.

Les créations d’entreprises sont particulièrement dynamiques à Paris et en petite couronne. Paris en compte 58 000 en 2016, les Hauts-de-Seine 22 300; toutefois, le poids de la capitale tend à décroître, la part des entreprises créées à Paris est passée de 44% en 2000 à 36% en 2016. 

 

Plus de la moitié des créateurs franciliens sont âgés de moins de 40 ans; 57% sont diplômés de l’enseignement supérieur.

Le nombre d’entreprises créées par des jeunes en France a triplé entre 2002 et 2014 sous l’effet des politiques nationales et locales en faveur de l’entrepreneuriat et de l’évolution de l’appétence des jeunes générations. En 2014, 135 000 créateurs ont moins de 30 ans, dont 84 000 auto-entrepreneurs. La part des créateurs de moins de 30 ans est ainsi passée de 20% en 2002 à 24% en 2014.

 

Les étudiants et jeunes diplômés représentent en France 4% des créateurs  en 2014 vs 3,2% en 2010. En faisant l’hypothèse que cette proportion est la même pour la seule région Île-de-France, on peut estimer entre 1 200 et 13 00 les jeunes créateurs franciliens en cours de formation ou récemment diplômés.

80% des créations par les jeunes sont implantées à Paris et dans la petite couronne (dont presque la moitié à Paris), alors que l’ensemble des créations  y est moins concentrée (36% créées à Paris, 36% en petite couronne et 28% en grande couronne).

 

Rappelons que selon l’AFE, 52% des jeunes de moins de 30 ans estime que travailler, être son propre patron est le choix de carrière le plus intéressant qu’être salarié d’une entreprise  (33%); ou salarié de la fonction publique (15%).

 

Selon Sine 2014, parmi ceux qui se sont déclarés étudiants ou scolaires en Île-de-France, les hommes sont un peu mieux représentés que les femmes (55%). Par ailleurs, les jeunes générations ont des projets plus ambitieux que leurs aînés : 44% souhaitent développer fortement leur activité en termes d’emploi et d’investissement. Ils sont également plus nombreux à déclarer avoir une idée nouvelle de produit, de service ou de marché (23% vs 15% tous créateurs confondus).  

 

Les entreprises créées relèvent principalement des services aux entreprises (42% vs 27% pour les créations d’entreprises en France), puis l’enseignement et la santé (16% vs 6%); à l’inverse, le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration et celui de la construction sont sous-représentés.

 

Comme pour l’ensemble des créateurs, les principales motivations des créateurs étudiants sont la volonté d’être indépendant (56%) et le goût d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis (43%). Mais pour 26% c’est la seule possibilité pour exercer sa profession (26% vs 10% tous créateurs confondus); il s’agit des jeunes formés à l’exercice d’une profession libérale dans les domaines de la santé, du droit, de l’architecture (42% des étudiantes créatrices d’entreprise); 8% étaient par ailleurs chômeurs (nettement moins que l’ensemble des créateurs  21%).

 

48% des créateurs étudiants ont monté leur projet seuls, alors que 41% ont bénéficié du soutien d’une personne de leur entourage personnel (famille, ami ou conjoint) vs 35%, 17% d’un professionnel spécialiste (expert-comptable, juriste…) vs 21% et 7% d’une structure dédiée à l’accompagnement des entreprises innovantes (incubateur, Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation, pôles d’innovation, pôles de compétitivité …) vs 1,6%.

 

Depuis le début des années 2000, une politique publique de soutien à l’entrepreneuriat étudiant a été mise en place au niveau national avec pour objectif : sensibiliser les étudiants aux carrières entrepreneuriales, en introduisant des modules pédagogiques au sein de l’ensemble des filières universitaires, former et enfin pré-accompagner ceux d’entre eux ayant un projet de création.

Elle a d’abord pris la forme d’un appel d’offre national de création de « Maisons de l’entrepreneuriat » au sein d’établissements d’enseignement supérieur d’un même site ou d’une même région. 7 régions françaises étaient concernées en 2006, mais pas l’Île-de-France.

Le plan national Entrepreneuriat Etudiant lancé fin 2009 a généralisé cette démarche au sein des « pôles de l’entrepreneuriat étudiant ». Parmi les 20 projets retenus par le ministère, 4 étaient franciliens : CréaJ, Peego, Peeps et Osons Entreprendre Val-d’Oise, regroupant chacun plusieurs universités et grandes écoles.

Enfin la labellisation de 29 « pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat » (Pépite) à la rentrée 2014 achève la généralisation de ces structures dans toutes les Comue (Communautés d’universités et d’établissements) françaises. A l’échelle du pays tout entier, 80% de leurs financements proviennent de subventions régionales. 8 Pépites sont situés en Île-de-France, 

 

La création en 2014 du statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE) et celle du Diplôme d’étudiant-entrepreneur (D2E) ont accompagné la création des Pépites dans l’objectif de sécuriser les parcours des jeunes porteurs de projets.

Un prix francilien Pépite-Tremplin a été créé par la Région en 2016. L’édition 2017 a ainsi récompensé 36 étudiants-entrepreneurs franciliens qui ont créé leur entreprise après le 1er juillet 2016 ou qui portent un projet de création d’entreprise innovante.

Selon Pépite France, l’avenir des Pépite réside dans la digitalisation de programmes d’accompagnement sur l’ensemble du territoire national en impliquant les étudiants-entrepreneurs dans les pédagogies proposées.

La certification des compétences entrepreneuriales représente aussi un enjeu en termes de reconnaissance du parcours personnel des étudiants-entrepreneurs. Aujourd’hui, 33 compétences entrepreneuriales sont prises en compte pour la certification. La reconnaissance des compétences acquises par l’étudiant-entrepreneur devrait faciliter son insertion professionnelle même s’il n’a finalement pas réalisé de création ou de reprise d’entreprise.

 

Enfin, l’accompagnement des étudiants-entrepreneurs est renforcé par la création du programme Pépite Starter (au niveau national), avec les collaborations de l’opérateur Schoolab (qui procède à l’ouverture de centres de coworking à Paris), d’Entr’Up et Initiative France. Ce programme permet un accompagnement des bénéficiaires au-delà du pré-accompagnement réalisé au sein des Pépite. L’objectif est double, d’une part, que les Pépite puissent accueillir plus de porteurs de projet, et, d’autre part, que l’apprentissage couvre toute la durée du projet entrepreneurial.

 

Il ressort des interviews réalisées auprès de 26 jeunes étudiants-entrepreneurs que les Pépite d’Île-deFrance proposent de nombreuses actions pour enrichir et stimuler le projet entrepreneurial :

-Organisation de sessions collaboratives avec des professionnels sur des sujets techniques, par le suivi et les échanges avec les personnes ressources, allant des tuteurs aux mentors.

-Déploiement d’espaces de travail collectifs 

– Evénements dédiés à l’entrepreneuriat organisés ou diffusés par les Pépite (concours, salons, ou visites, etc.)

-Mise en réseau des étudiants-entrepreneurs entre eux mais également avec des acteurs de l’écosystème entrepreneurial (experts, incubateurs, accélérateurs, etc.).

 

“En 2017, les 8 Pépite franciliens réunis dans le cadre de Pépite France ont exprimé plusieurs souhaits de collaboration avec la Région. La première a trait à la coordination d’actions et d’événements inter-Pépite à l’échelle régionale, avec un chargé de mission dédié, ainsi que la coordination des demandes de statut étudiant-entrepreneur émanant d’établissements d’enseignement non fondateurs des pôles. Le développement d’espaces de co-working animés est également attendu, de même que le soutien direct aux projets sous la forme de prêts d’honneurs pour les projets les plus ambitieux et d’un fonds d’amorçage. Dans un contexte où tous les Pépite franciliens ne sont pas au même stade de développement, les structures échangent et s’entraident pour accompagner leur montée en puissance.”

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Les plus petites entreprises sont davantage localisées dans les services.

L’INSEE chiffre au 1er janvier 2016, le nombre d’unité légales d’entreprises à 4 365 347 (autoentrepreneurs compris, mais sans pouvoir les chiffrer, ce qui est plus que dommageable). 

Par ailleurs, le chiffrement au sens de l’entreprise/groupe n’a pas été opéré depuis le 01 01 2015; n’apportant pas d’éléments nouveaux, je ne le traiterais pas.

 

En nombre d’entreprises, 2 secteurs dominent, le commerce/HCR (26%) et les services aux entreprises (21,5% des entreprises); par contre, en termes d’effectif salariés EQTP, ce sont 3 groupes essentiels à savoir le commerce/HCR, les services aux entreprises et l’industrie.

 

En 2016, au sein des sociétés, ce sont les sociétés unipersonnelles qui sont les plus nombreuses (57% dont 33 en SAS unipersonnelle, 24 en SARL unipersonnelle), vs 37 en 2012; peut-on parler de “vraies” sociétés ? Les autres sociétés sont les SAS avec 23% des sociétés (11 en 2012), les SARL 16% (vs 29 en 2012).

 

Noter qu’au sein des créations d’entreprise, s’opère un clivage très net entre les activités conséquentes en investissement pour exercer (industrie, construction, commerce, HCR), ou exigeant des garanties légales (finances , immobilier), peu présentes dans la répartition entreprises classiques/autoentrepreneurs, et une forte présence des autoentrepreneurs dans des activités où le cumul d’une activité salariée et l’autoentrepreneuriat sont fréquents.

 

Noter aussi le poids des services aux entreprises, plus important au sein des créations en comparaison du parc d’entreprises (27,5% vs 21,5); si l’on élimine, ces activités, la comparaison entre les créations et la parc montre un net avantage pour les transports (Uber et livraison à domicile), et les autres services aux ménages, et une situation moins favorable pour les autres activités, sans que le décrochage soit très important.

Noter que les créations d’entreprises selon les définitions d’Eurostat (non précisées dans ce document, d’ou la difficulté de comparer) sont 426 302 en France vs 383 075 au Royaume-Uni, 330 958 en Espagne, 329 414 en Italie, 244 477 en Allemagne. 

 

En termes de tailles, les sans salarié sont largement dominants dans les activités de service,  mais là encore le poids des autoentrepreneurs n’est pas connu sauf en création où il est important, alors que les activités exigeant des investissements plus conséquent connaissent une fréquence plus grande dans les tailles de 1-9 salariés et 10-49 salariés. 

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Au cours du dernier trimestre 2017, 13% des TPE ont embauché, 15% ont investi.

Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 25 janvier au 12 février 2018. L’échantillon est raisonné sur les critères suivants : le secteur d’activité de l’entreprise, la taille de l’entreprise,  la région d’implantation de l’entreprise.

 

Les dirigeants de TPE estiment la conjoncture favorable, d’autant que leur entreprise est de taille conséquente; ceci étant 46% demeurent inquiets face à 36% confiants ou enthousiastes.13 à 15% ont développé de l’emploi et des investissements.

 

58% des patrons de TPE ( jusque 20 salariés) sont optimistes, depuis le 2éme semestre 2017 en ce qui concerne l’activité de leur entreprise; il faut remonter à 2009 pour retrouver ce même taux.

 

Sur 2017, 56% disent avoir connu une croissance de leur chiffre d’affaires (dont 19% au moins 2%), mais 35% une récession (dont 13% plus de 2%). 40% escomptent une croissance en 2018, et 14% une récession; 45% ne se prononcent n’ayant aucune visibilité sur les perspectives.

 

Pour environ la moitié, les charges sociales et les impôts ont plutôt augmenté, alors que pour un peu moins de la moitié, la situation est inchangée; 5 à 11% estiment qu’elle s’est améliorée.

 

41% restent inquiets en ce qui concerne 2018 (56% les communes rurales), 31% confiants et 6% enthousiastes.

 

⇒ L’emploi

 

Les embauches réalisées entre octobre et décembre 2017 ont concerné 13% des TPE (en moyenne 1,6 embauche); 9% ont concerné des créations de poste et 4% des remplacements; 7% des entreprises ont licencié (en moyenne 1,4 poste); il y a eu création nette. 

Les employeurs sont 15% à avoir embauché (1,6 personne en moyenne), et 12% à avoir licencié (1,6 personne); 73% ont connu la stabilité.

Les non-employeurs le sont restés pour 93% d’entre eux; 7% d’employeurs sont devenus non employeurs.

Pour 40% les conditions de licenciement se sont améliorées en 2017 (sans changement pour 36%), mais 25% seulement parlent d’amélioration pour embaucher.

 

Pour 2018, la situation, escomptée est plus favorable : 19% des employeurs et 8% des non employeurs envisagent d’augmenter leurs effectifs salariés; parmi les employeurs, ce sont les moins de 35 ans (35%) et les 10-19 salariés (30%).10% des employeurs envisagent de licencier.

Ainsi 69% des employeurs envisagent la stabilité (73% au dernier trimestre 2017), tout comme 90% des non employeurs.

Noter que s’ils en avaient la possibilité de créer de nouveaux poste, 50% ne le souhaitent pas; ce sont plus souvent les 60 ans et plus (68%), le BTP (66%), les sans salarié (57%).

 

⇒ La situation financière

 

33% affirment, au moment de l’enquête, une trésorerie excédentaire (vs 27% en novembre 2017) ; ce sont les entreprises de l’agglomération parisienne (50%), les services aux entreprises (48%) et les 6-9 salariés (46%).

21% ont connu une situation négative, davantage le BTP (31%), le commerce (27%), et les plus petites entreprises 26%).

Par contre, 46% déclarent  connaître l’équilibre : les moins de 35 ans (62%), les services aux particuliers (56%) et les entreprises en milieu rural (51%).

 

21% estiment que leur situation financière s’est améliorée au cours de 2017, notamment les moins de 35 ans (43%) et les 10-19 salariés (36%). Pour 57%, celle-ci n’a pas changé, notamment pour les services aux particuliers (63%) et les sans salarié (60%). Mais pour 22% elle s’est détériorée, notamment pour les plus petits chiffres d’affaires (22%).

 

Pour 2018, 28% prévoient une amélioration, notamment les moins de 35 ans (41%), l’agglomération parisienne (38%), les services aux entreprises (34%).

Elle pourrait se détériorer pour 12%, notamment les services aux particuliers (19%);

Pour 57% elle devrait ne pas changer, notamment pour les sans salarié (19%).

 

⇒ les investissements

 

Au cours des 3 derniers mois, 15% ont procédé à des investissements ; ce sont surtout les 10-19 salariés (51%), puis les 6-9 salariés (36%), l’industrie (28%) et le BTP (25%); ont peu investi les sans salarié (10%) et le commerce (9%).

 

Ceux qui ont investi affichent en moyenne un investissement de 47 400€, mais 53% de moins de 20 000€ (dont 24% entre 5 et 10 000€); 23% ont investi entre 20 et 50 000€, 20% au-delà.

 

49% de ceux qui ont investi ont sollicité un emprunt bancaire (en nette hausse au regard de novembre 2017, 34%); 15% ont sollicité le crédit-bail et 12% un emprunt personnel; seuls 35% l’ont fait par autofinancement.

 

Pour 2018, 54% n’envisagent pas d’investissement. En ce qui concerne les 46% souhaitant investir, leur budget disponible est inférieur à 5 000€ pour 46% d’entre eux, 24% entre 5 et 10 000€, 9% entre 10 et 20 000€, 13% au-delà. 

Les investissements envisagés concernent d’abord l’informatique (35%), les agencements (25%), les machines outils (24%), les véhicules (16%).

 

⇒ Les territoires

 

60% ont le sentiment que la commune dans laquelle se trouve leur entreprise bénéficie de l’action et de la présence des pouvoirs publics (ex : Etat, collectivités locales…) , une approche plus intense dans l’agglomération parisienne (70%) que dans les communes rurales (44%). D’ailleurs 57% des dirigeants estiment que la gouvernement s’occupe moins des territoires ruraux que des villes.

Autrement formulé, 56% expriment le fait que les espaces délaissés sont la “France des campagnes” (55% total des citations), devant la France des banlieues (36%) et celle des petites villes et des villes moyennes (44%), celle encore des demandeurs d’emploi (29%), et peu la France péri-urbaine (20%). Les Pouvoirs Publics en feraient trop pour Paris et sa métropole (47%).

 

61% estiment que leur entreprise a plus de chance de se développer dans une ville moyenne (31%) ou dans une métropole (30%, 60% pour ceux installés dans l’agglomération parisienne).

La métropole offre de meilleures conditions pour être compétitif (40%), pour les débouchés commerciaux (50%), et la facilité d’embauche (51%).

Par contre, les communes rurales offrent une meilleure qualité de vie, et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour le dirigeant de l’entreprise. 

Par contre, il n’y aurait pas de différences entre métropole et communes rurales en ce qui concerne la qualité de la main d’oeuvre (51%) et la possibilité de percevoir des subventions (48%).

 

La moitié estime qu’au cours des 10 dernières années, le territoire où se situe leur entreprise, a connu des améliorations en ce qui concerne l’accès au réseau internet (ex : fibre optique, haut débit) et l’accès au réseau de téléphonie mobile (ex : 3G, 4G).

Par contre se sont plutôt détériorés la présence de commerce de proximité (52%), l’accès aux administrations publiques (46%, 56% jugent nécessaire de garder des services publics à proximité des usagers sur l’ensemble du territoire, quitte à augmenter les impôts), et l’accès à l’emploi (41%).

 

La confiance des dirigeants en direction des responsables publics va d’abord aux maires (68% dont très 19), et à quasi égalité au président du Conseil Régional, à celui du Conseil Départemental, au Président de l’intercommunalité, au Président de la République, au député (entre 47 et 55% et très entre 2 et 8%); leur sénateur et leur député européen recueillent moins d’adhésion (38 et 34%)… une question de proximité et de visibilité dans les médias.

 

L’opinion des dirigeants de TPE apparaît malheureusement souvent stéréotypée, et nécessiterait une étude approfondie pour mieux les connaitre.

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