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La réduction de TVA pour les restaurateurs a peu profité aux clients et aux salariés

Les restaurants avec service à table ont vu leur TVA passer du taux standard (19,6 %) au taux réduit (5,5 %) en juillet 2019; en janvier 2012 et 2014, le taux de TVA réduit est remonté de 5,5% à 7%, puis de 7% à 10%.

La réduction de la TVA devait être partagée à parts égales entre les propriétaires de restaurant, les clients et les employés ; elle a essentiellement profité aux propriétaires, car les prix ont faiblement diminué après la baisse de TVA.

 

Si les prix diminuent de 14,1% à l’issue du passage de 19,6% à 5,5%, cela signifierait que les clients ont bénéficié de la totalité de la baisse de TVA. Or, les prix n’ont baissé que de 1,4%, ce qui signifie que seuls 9,7% du gain de TVA ont été transférés aux clients. 

Le Contrat d’avenir stipulait clairement que 33% des gains en TVA auraient dû revenir aux employés, qui n’en ont récupéré que 18,6%, comme le montre l’augmentation de 4,1% du coût par salarié.

Le coût des fournitures a augmenté à la suite de la réforme; 12,1% des gains induits par la baisse de TVA ont été transférés vers les fournisseurs. 

 

La baisse de TVA a principalement profité aux propriétaires de restaurants, qui en ont récupéré 55,7%, c’est-à-dire davantage que les 33% qu’ils étaient censés obtenir; les bénéfices sont demeurés plus élevés pour les restaurants avec service à table que pour la restauration rapide. Cette augmentation des bénéfices est soutenue à la fois pour les petits et les grands restaurants; aucune différence entre les établissements en zones denses et moins denses est observée. Cela semble indiquer que la concurrence n’a pas eu d’incidence directe sur la répercussion de la baisse de TVA dans les bénéfices. 

 

Une nouvelle augmentation de TVA s’est produite en janvier 2012, passant de 5,5 à 7%. Les prix ont augmenté de 0,75%; une autre en janvier 2014, portant le taux de TVA à 10%.

Les propriétaires de restaurants ont augmenté leurs prix à la suite de la hausse de TVA quatre à cinq fois plus qu’ils ne les ont réduits pour la baisse de TVA. En d’autres termes, tandis que les clients n’ont que très peu profité de la baisse de TVA par rapport aux propriétaires de restaurants, ils ont été davantage sollicités pour la hausse de TVA.

 

Cette asymétrie dans le transfert des variations de la TVA n’est pas spécifique à la restauration ni à la France. 

 

Conclusion des auteurs de l’étude :

 

“Les réductions temporaires de TVA ne sont pas une bonne mesure pour stimuler la demande car la baisse ne se répercute généralement pas sur les prix.”

 

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Si les CDD sont une pratique courante depuis 25 ans, leur recours pour des contrats très courts a beaucoup progressé

Parmi les personnes en emploi salarié (hors intérim) en 2017, 88% sont en CDI (vs 94% en 1982). Les années 1980 et 1990 ont vu une forte croissance du nombre de CDD suivie d’une hausse plus modérée dans les années 2000.

 

Cette segmentation selon le type de contrat reflète pour partie la division entre un segment primaire stable et un segment secondaire marqué par des mouvements de main-d’œuvre fréquents. Du côté des établissements recruteurs, les raisons invoquées en 2016 pour recruter en CDD plutôt qu’en CDI, outre les besoins limités dans le temps directement liés à la législation sur le CDD, sont liées à l’incertitude vis-à-vis de l’environnement économique et au besoin de tester les compétences du salarié avant un recrutement plus durable. Le poids de la réglementation associée au CDI est également évoqué.

 

Les CDD dans les embauches ont toujours été très présents, mais en nette hausse à partir de 2013 : de 72,1 à 78,8% entre les années 1993-2008, 82,6 à 88,8% entre 2009-2017 et 86,8% en 2017.

 

La hausse provient surtout des CDD très courts, notamment dans le tertiaire : 

Dans l’industrie et la construction, la part des CDD très courts dans les établissements de plus de 50 salariés a ainsi diminué entre 1998 et 2017 (de 40,6% à 32,4% dans l’industrie et de 32,9% à 21,9% dans la construction); dans ces secteurs, le recours aux contrats intérimaires est plus fréquent pour gérer des besoins de main-d’œuvre temporaires. Dans le tertiaire, la hausse est nettement plus marquée 

La part des contrats de moins d’un mois a augmenté tendanciellement sur la période, passant de 57% des CDD en 1998 à 83% en 2017 ; la part des contrats d’une seule journée s’est accrue de 8% en 2001 à 30% des CDD en 2017.

 

Les démissions : les démissions sont de loin le motif de rupture anticipée de contrat le plus fréquent en France : elles représentent environ 40 % des fins de contrat en 2017.

 

Les établissements de l’industrie connaissent moins de démissions (32% des fins de contrat en 2017) que ceux de la construction (44%) ou du tertiaire (41%). À l’inverse, les établissements du secteur industriel ont un peu plus souvent recours au licenciement économique et à la rupture conventionnelle que ceux des autres secteurs (4% et 11%, contre 2% et 9% des ruptures pour l’ensemble des établissements). Enfin, les établissements du tertiaire mettent plus souvent fin à des contrats à la suite de périodes d’essai (19% des ruptures), que ceux de l’industrie et de la construction (respectivement 8% et 9%).

Depuis 1993, les pratiques de séparation de CDI et CDD ont évolué :

les licenciements économiques ont nettement baissé, passant de 20% à moins de 2% en 2017

-la période récente est marquée par la montée en charge de la rupture conventionnelle, mise en place en 2008; elles se seraient avant tout substituées à des démissions de CDI (environ 75% entre 2012 et 2017) et, dans une moindre mesure, à des licenciements économiques (entre 10 et 20%).

-dans le même temps, les démissions ont plutôt tendance à augmenter, car l’embellie conjoncturelle offre davantage de perspectives pour retrouver rapidement un emploi.

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Les femmes sont très présentes dans les formations à destination des entreprises artisanales

Disposant de peu de bilan sur l’appui aux chefs d’entreprise, il m’a semblé utile de proposer ce rapport, certes limité à un territoire régional, et à une catégorie de population (l’artisanat), mais descriptif notamment des types de formation continue suivis.

 

Apprentissage :

 

il est intéressant de noter, en ce temps de pénurie de candidats à recruter, que 8 462 jeunes (dont la moitié ont moins de 18 ans) sont inscrits dans la bourse d’apprentissage face à 5 695 offres d’entreprises à pourvoir (dont 58% dans les entreprises artisanales). 66% des offres sont de niveau CAP/Bep, 22% de niveau bac pro, BP et 12% de niveau bac + 2 et au-delà.

Le taux de placement des jeunes s’améliore de manière notable (48%) par rapport à 2016 (39%).63% des offres d’entreprises ont été pourvues.

71 diplômes sont dispensés.

1/3 des apprentis en région Centre-Val de Loire suivent un enseignement dans les CFA de l’Artisanat  (6.449 apprentis dans les CFA interprofessionnels). 
Près de 60% des apprentis des CFA de l’Artisanat effectuent leur apprentissage en entreprise artisanale, soit un total de 3.835 jeunes en 2017.

 

Formation continue :

 

6 428 chefs d’entreprise ont été formés en 2017, dont 3 572 en stage création d’entreprise, 1 572 en formations courtes, 670 en formation qualifiante et 615 en “accompagnement jeunes entreprises” :

 

-3 572 chefs d’entreprise ont bénéficié de stage création d’entreprise, dont 94% en stage préalable à l’installation (stage court “obligatoire”) et 6% en formation longue (245 heures); les femmes ont proportionnellement davantage suivi une formation longue (la moitié des stagiaires) contre 30% pour les stages courts.

 

1 572 personnes se sont inscrites à des stages courts 

63% sont des chefs d’entreprise, et 8% des conjoints; 22% sont des salariés et 7% des demandeurs d’emploi. Sur l’ensemble, 49% sont des femmes.

Les domaines sollicités sont par ordre décroissant : l’Informatique (23%), la réglementation (20%), la comptabilité/gestion (16%), la commercialisation (9%), le diagnostic/développement (8%), les langues (6%); noter la quasi absence des RH et du management.

 

-670 formés en filière qualifiante avec 95 stages

43% des diplômes sont de niveau IV (BP/BM), 38% de niveau III (BM coiffure notamment), 19% de niveau inférieur.

51% sont des salariés, 24% des demandeurs d’emploi, 22% des chefs d’entreprise. 76% sont des femmes.

 

614 artisans ont bénéficié d’un “accompagnement jeunes entreprises

Les domaines explorés les plus fréquents sont “savoir analyser la situation de son entreprise” (44%), la gestion et l’administration financière (21%), le commercial (12%), la prospective (9%).

 

Par ailleurs, en termes de RH, 329 artisans ont bénéficié de prestations d’appui au recrutement, 102 d’un diagnostic RH, 40 d’un accompagnement individualisé en matière de gestion des ressources humaines (plan de formation, organigramme, fiche de poste…) et 18 d’un appui stratégie pour gérer les RH.

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61% des employeurs ont rencontré des difficultés pour recruter. 

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 10 au 18 avril 2018 de PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

Avec notamment une question thématique sur les difficultés de recrutement, leurs causes et leurs conséquences pour l’entreprise.

Malheureusement, l’étude n’interroge que des chefs d’entreprise et pas les candidats dont les réponses auraient pu être différentes.

 

Si la conjoncture est favorable au projet de recrutement et d’investissement, les difficultés sont nombreuses pour trouver les candidats “adaptés”, en termes de qualification, voire d’expérience professionnelle ce qui les contraint à modifier leurs modes de recrutement.

 

⇒ Les grands indicateurs de  conjoncture

 

Trésorerie : la situation de trésorerie des PME se dégrade quelque peu depuis six mois. Elle s’améliorerait toutefois lors des prochains mois selon les anticipations des chefs d’entreprise.

Les délais de paiement des clients se seraient légèrement allongés. Ils restent toutefois restent globalement bien orientés sur un an dans un contexte économique très favorable dans la majorité des secteurs.

 

Le dynamisme de l’investissement des PME est confirmé : 66% pensent investir cette année (vs 64% en mars 2017). Il peut d’ailleurs contribuer à expliquer cette petite dégradation de la trésorerie.

Il est majoritairement orienté vers le renouvellement d’équipements (73%) et leur modernisation (65%), voire la mise aux normes (36%).

Il l’est moins en direction de produits/services nouveaux (46%) ou l’extension de la capacité de production, de vente, d’accueil (37%).

Il l’est encore moins en ce qui concerne l’environnement (économie d’énergie, recyclage), 24% ou une nouvelle implantation (22%).

 

Accès au crédit : 83% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année ou l’ayant déjà fait ont eu recours au crédit pour financer leurs investissements. Seuls 14% ont rencontré des difficultés de financement, proportion stable par rapport au trimestre précédent.
L’enquête confirme une facilité globale d’accès au crédit pour les PME, en lien avec une amélioration de la situation financière et des conditions monétaires toujours très favorables.

Cette appréciation est conforme à celle relevée par les grandes entreprises et les ETI selon l’enquête Rexecode / AFTE. Les établissements de crédit interrogés par la Banque de France font également état d’un assouplissement des conditions de financement des PME notamment.

 

⇒ Les difficultés de recrutement

 

En termes de freins à la croissance, 2 items sont très cités : 52% la difficulté à recruter, et 47% la concurrence, loin devant les fonds propres insuffisants (24%), la réglementation spécifique à l’activité (21%), les perspectives de demande dégradées (20%), les coûts et prix trop élevés (17%), l’accès au financement (10%), voire le manque de débouchés (9%).

 

En 2018, 86% des répondants ont des projets d’embauche, mais 61% ont rencontré des difficultés pour recruter
Ces difficultés affectent d’ores et déjà l’activité de 46% d’entre elles et 44% craignent de devoir restreindre leur activité.

L’absence de candidats « adaptés » est la principale difficulté rencontrée. 27% mettent en cause leur entreprise, et son organisation.

 

Les entreprises disent peiner à trouver le niveau de qualification (45%) et d’expérience (26%); 22% doutent de l’adaptabilité des candidats à la culture de leur entreprise.

Toujours selon les chefs d’entreprise répondants, le salaire n’intervient que pour 20%, les attentes spécifiques des candidats pour 10%, les perspectives de carrière pour 5% et les avantages offerts par l’entreprise pour 3%. les contraintes liées à l’entreprise (localisation de l’entreprise, organisation du travail, notoriété d l’entreprise…) comptent peu (entre 6 et 11%).

 

Pour tenter de remédier à ces difficultés, les chefs d’entreprise ont fait évoluer :
• l’organisation générale de leur entreprise (64%),
• leur politique de recrutement (60%),
• le profil du/des poste/s à pourvoir (50%)

et le recours à la main d’œuvre externe (48%).

 

Plus précisément, les chefs d’entreprise ont été amenés :

• pour 55% à modifier leurs modes de recrutement (réseaux sociaux, concurrents, cabinets de chasseurs de tête…), ou à y consacrer des moyens financiers plus importants (18%),

• ajuster leurs critères de recrutement : en proposant des salaires plus élevés (27%), en abaissant leurs exigences en termes de qualification (21%), ou encore en modifiant le mode de contractualisation (17%).

• reporter ces difficultés de recrutements sur des prestataires extérieurs que ce soit par le recours à l’intérim et au travail détaché (30%), par l’externalisation auprès de sous-traitants (21%) ou, plus marginalement via des partenariats ou des rachats d’entreprises (7%).

Modifier l’organisation interne de l’entreprise : en développant la polyvalence des salariés en place (21%) au moyen notamment d’actions de formation (23%), en augmentant la durée du travail (heures supp’, allongement des temps partiels, 26%), en augmentant les rémunérations (18%)

En revanche, les difficultés de recrutement n’incitent que peu les chefs d’entreprise à investir dans l’automatisation des tâches (13%) et encore moins à mettre en place des solutions de mobilité de la main d’œuvre ou du télétravail (4%).

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La mobilité

Méthodologie : échantillon de 1 922 salariés représentatifs de l’ensemble des salariés franciliens (Paris et première couronne) travaillant dans une entreprise du secteur privé de plus de 10 salariés. Les interviews ont été réalisées en ligne du 26 janvier au 22 février 2018.

Le lieu de travail est Paris (42%) et première couronne (58%), alors que 28% habitent Paris, 

38% ont moins de 35 ans.

 

49% estiment que leurs trajets domicile-travail sont “désagréables”, quelque soit le mode de transport utilisé (entre 47% moto/scooter, 52% le métro, 54% la voiture, 55% le RER/train); il est moins désagréable pour ceux qui ont moins de 40 minutes de trajet (29%), voire 40 à 60 minutes (45%) mais l’est pour 75% si le trajet dépasse une heure.

 

Conséquences, “on se sent moins bien au travail” (note de 6,4 sur 10 pur ceux qui ont plus d’une heure à 6,8 pour ceux qui ont moins de 40 minutes), mais surtout la fidélité envers l’entreprise en pâtit (63% pensent rester moins de 5 ans dans l’entreprise vs 52% pour ceux qui ont moins de 40 minutes), et le fait de rester moins longtemps au bureau (16 minutes de moins chaque jour soit 8 jours par an).

49% des salariés qui ont plus d’une heure de trajet iraient travailler en province s’ils avaient le choix (contre 37% les autres salariés). 

La localisation du bureau a été important dans le choix de rejoindre l’entreprise pour 48% des 25-34 ans vs 29% les 50 ans et plus.

 

Une solution proposée :  le covoiturage alors que les Franciliens font en moyenne 15 millions de trajets quotidiens (20% vont au travail en voiture), avec 1,1 personne par voiture, soit 40 millions de sièges disponibles, par jour ! 

 

Mes modes de travail “mobiles” sont minoritaires : 34% travaillent au moins une fois par mois hors du bureau.

Noter que  57 % des salariés de la French Tech travaillent à deux endroits ou plus (deux fois plus que la population générale) et 62% ont la possibilité de s’isoler s’ils le souhaitent. Ces entreprises, plus que les autres, ont compris les avantages associés : 68% des salariés de la French Tech travaillent “très souvent” en équipe et 73% estiment que leurs bureaux ont un impact positif sur la performance de leur entreprise. Ils imposent de nouveaux standards et donnent le “la” en matière de bureaux. »

 

Le fait de bouger, sur son lieu de travail ou à l’extérieur, produit une série d’effets vertueux, pour le salarié comme pour l’entreprise, notamment pour les hyper mobiles :

-plus de bien-être au travail (7,1 sur 10 pour les hypermobiles vs 6,5 en moyenne); il sont plus souvent satisfaits (87% vs 73); d’ailleurs le choix de leur employeur a dépendu de la localisation de leur bureau (72% vs 39); ils considèrent leur bureau comme lieu de vie (52% vs 38).

-plus de travail fréquent en équipes (94% vs 73)

Ils font plus confiance aux personnes rencontrées pour la 1ére fois (71% vs 33) et considèrent davantage leurs collègues comme des amis (50% vs 36)

-Ils recherchent une localisation très connectée aux transports (57% vs 33) et veulent rester proche de leurs réseaux (70% vs 32)

-Des espaces de convivialité qualitatifs encouragent à bouger et à échanger avec les collègues (84% selon les hyper mobiles vs 66), mais aussi ils recherchent le fait de s’isoler facilement (87% vs 54)

 

“Ces résultats confirment l’émergence d’un nouveau paradigme dans lequel le bureau cesse d’être perçu sous le prisme du coût pour devenir un investissement nécessaire pour attirer et fidéliser les meilleurs talents.”

 

Pendant la journée, 20% s’absentent pour aller régulièrement à leur domicile, 38% pour un RdV médical, 58% pour une course dans la quartier.

Ces mobilités sont nettement le fait des plus jeunes (exemple aller et retour domicile 29% pour les 25-34 ans vs 9% pour les 50 ans et plus, ou encore une course dans le quartier 56% vs 45). par ailleurs, 41% travaillent en dehors du bureau, au domicile ou dans un tiers-lieu, pendant les horaires de travail pour les moins de 35 ans vs 30% pour les plus de 35 ans.

 

 

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  • La mobilité
    Source : "Demain tous mobiles : quand les bureaux accompagnent le mouvement ", le baromètre Paris Workplace 5éme édition, lu juin 2018

Quelles modalités d’insertion dans l’emploi pour les chômeurs ?

L’enquête Sortants est menée auprès des demandeurs d’emploi trois mois après leur sortie des listes de Pôle emploi afin de connaître les différents motifs de sortie et, en cas de reprise d’emploi, la nature de l’emploi retrouvé.

 

Rien d’étonnant à ce que les chômeurs les plus adaptés au monde du travail (formation, expérience et frelations professionnelles…) soient plus nombreux que les autres à retrouver un emploi. Ceci étant 55% expriment au moins une insatisfaction; par ailleurs seules 5% ont crée ou repris une entreprise.

 

⇒ Les sorties du chômage: 40% une reprise d’emploi

 

En 2016, 39,7% des sorties de catégories A, B, C sont dues à des reprises d’emploi et 17,2% correspondent à des entrées en formation, 34,3% par un défaut d’actualisation suivi d’une réinscription à Pôle emploi dans les 3 mois (dont 16,4%), un non-renouvellement accidentel ou volontaire de la demande (12,2%), une radiation administrative (2%). 

 

Les perspectives de reprise d’emploi

 

-diminuent fortement avec l’âge :  le taux de sortie pour reprise d’emploi des moins de 25 ans atteint 6,2%, contre 3,7% pour les 25-49 ans et 1,6% pour les 50 ans ou plus. 

-Ils différent aussi en fonction de l’exercice ou non d’une activité réduite le mois précédent leur sortie (2,7%, vs 4,4% en activité réduite inférieure à 78 heures dans le mois et 5,5% en activité réduite supérieure à 78 heures)

-Idem avec l’ancienneté passée sur les listes : 4,7% pour ceux dont l’ancienneté est inférieure à 1 an, vs 2,3% si elle est supérieure à 1 an.

-Idem selon la qualification du métier recherché : Il est plus élevé pour les demandeurs d’emploi recherchant un emploi de technicien, agent de maîtrise ou bien de cadre (respectivement 3,9 et 4,2%), plutôt que d’ouvrier qualifié ou d’employé qualifié (respectivement 3,5% et 3,6%) ou encore d’ouvrier non qualifié ou d’employé non qualifié (2,9% et 3,2%).

-De manière similaire, le taux de sortie croît avec le niveau de formation : il varie entre 2,2% pour les demandeurs d’emploi n’ayant atteint que le premier cycle de l’enseignement secondaire à 4,4% pour ceux ayant au moins un niveau Bac+2.

 

Les modalités de reprises :

 

-Les CDI et les CDD (y compris les contrats saisonniers et vacations) représentent 70% des sorties pour reprise d’emploi, vs 9% pour les contrats aidés.

 

-Les 2/3 bénéficient de contrats durables (CDI, contrats de 6 mois ou plus et mises à son compte). Lorsque l’emploi n’est pas durable, seuls 71% sont encore en emploi trois mois après la sortie et, parmi ceux-là, 18 % ont changé d’emploi durant cette période.

La part des emplois durables est plus importante chez les femmes et chez les seniors (plus de contrats aidés). Les hommes et les jeunes reprennent nettement plus souvent un emploi dans l’intérim, où les contrats sont plus courts.

Les demandeurs d’emploi de longue durée ont moins de chances de retrouver un emploi que les autres mais, lorsqu’ils y parviennent, ils trouvent plus souvent des emplois durables (74% contre 63% pour les inscrits depuis moins d’un an), notamment des CDI.

 

-26 % des emplois retrouvés sont des temps partiels (moins de 35 heures par semaine), dont 14% d’une durée hebdomadaire inférieure ou égale à 20 heures. 66% auraient souhaité travailler davantage, soit 5 points de moins qu’en 2015. Les femmes retrouvent plus fréquemment un emploi à temps partiel que les hommes (37% contre 16%).

 

⇒ Satisfaits de leur reprise d’emploi ?

 

-Parmi les sortants qui ont repris un emploi, 55% expriment une insatisfaction : 34% de leur salaire, 24% de la durée de leur contrat de travail, 22% du type de contrat de travail, 15% de leur temps de travail et 13% de la distance entre leur domicile et leur travail. 

42% jugent que leur nouvel emploi ne correspond pas à leur formation initiale, 31% au métier qu’ils souhaitaient exercer et 26% à leur expérience passée.

Au total, 52% déclarent au moins une de ces inadéquations, mais parmi eux, 35% sont malgré tout entièrement satisfaits de leur nouvel emploi.

 

-De ces faits, 37% déclarent avoir malgré tout continué à chercher un emploi après leur sortie. Les raisons avancées sont le type ou la durée du contrat de travail (42%), le métier ou le secteur de leur nouvel emploi (31%), le salaire (27%), le temps de travail (15%), les conditions de travail difficiles (6%), la distance domicile-travail (4%) ou le fait d’être en période d’essai (2%). 

48% de ceux qui n’ont pas obtenu d’emploi durable recherchent encore un emploi.

 

9% des sortants pour reprise d’emploi déclarent avoir été obligés de déménager pour prendre cet emploi, une mobilité géographique contrainte plus fréquente chez les hommes (10%, vs 8), ainsi que chez les plus jeunes (10% des moins de 25 ans, mais seulement 5% des 50 ans ou plus), plus fréquente chez les demandeurs d’emploi de moins d’un an (9%, contre 7).

 

⇒ Ou travaillent-ils ?

 

52% des sortants pour reprise d’emploi travaillent dans des entreprises privées hors intérim, 13% dans l’intérim (dont 9% chez un indépendant), dans une association (7%), ou chez un particulier (5%).

-Les femmes reprennent plus souvent que les hommes un emploi dans le secteur public (22% vs 11), une association (10% contre 5) ou chez un particulier (8% contre 3).

-À l’inverse, les hommes sont plus souvent embauchés par des entreprises d’intérim ou du secteur privé hors intérim (64% vs 47) et se mettent davantage à leur compte (6% contre 4).

-Les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans retrouvent plus fréquemment que les autres un emploi via des entreprises d’intérim (17% vs 13) ou chez des indépendants (12% contre 9). Ils créent moins souvent leur entreprise.

-Les 50 ans ou plus reprennent, quant à eux, plus souvent un emploi chez un particulier, dans une association ou dans le secteur public (37% contre 28).

-Les demandeurs d’emploi de longue durée sont un peu plus fréquemment que les autres embauchés par le secteur public (19% contre 15).

-Les moins diplômés sont davantage employés par des entreprises d’intérim, des indépendants ou des particuliers. Inversement, les plus diplômés sont davantage tournés vers les entreprises privées (hors intérim) et se mettent plus couramment à leur compte.

-Enfin, les cadres trouvent majoritairement un emploi dans une entreprise privée hors intérim (62 %) et créent également plus souvent leur propre entreprise (12%, contre 5).

 

⇒ Par quels canaux recherchent-ils?

 

Les canaux pour retrouver un emploi sont les relations personnelles ou professionnelles (30%), les candidatures spontanées (27%) ; les organismes faisant partie du service public de l’emploi (Pôle emploi et les autres organismes d’accompagnement) ne sont cités que dans 15% des cas (le type de contrat est alors plus fréquemment un contrat aidé 24%, vs 9%), ou encore des vacations et des contrats saisonniers, et moins souvent un CDD ou un CDI.

Les hommes accèdent à l’emploi bien plus souvent que les femmes grâce aux agences d’intérim et les femmes grâce à des candidatures spontanées (30% vs 24), aux services de Pôle emploi (13% contre 9%) et aux petites annonces (12% contre 9).

 

Les canaux de recrutement diffèrent peu en fonction de l’âge; les moins de 25 ans sollicitent toutefois plus les agences d’intérim, alors que les seniors recourent davantage à leurs réseaux personnel et professionnel mais moins à Internet et aux petites annonces.

Les structures des canaux de recrutement par niveau de formation et par qualification sont assez semblables, avec néanmoins une mobilisation des agences d’intérim plus forte pour les moins qualifiés (et en particulier les ouvriers) et les niveaux de formation plus faibles, et au contraire un accès à l’emploi plus important grâce à Internet et aux petites annonces pour les plus formés et les plus qualifiés.

 

⇒ Quid de la création/reprise par les repreneurs d’emploi ?

 

5% ont choisi la création ou la reprise d’entreprise (une part quasi stable depuis 2007 entre 5 et 6%). Lorsqu’on interroge ces sortants sur les raisons de leurs projets, la moitié d’entre eux déclarent qu’ils souhaitaient les mettre en place depuis longtemps ; et un tiers d’entre eux les décrivent comme un choix par défaut parce qu’ils ne trouvaient pas d’emploi salarié dans leur secteur ou correspondant à leurs compétences.

 

 

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Travailler pendant ses études est un atout pour un étudiant

Un article issu d’une ouvrage collectif du CEREQ

 

 

⇒ Les étudiants sont 21% à avoir travaillé au moins 8 heures par semaine pendant leurs études

 

Les enquêtes du Céreq indiquent que la part des sortants de l’enseignement supérieur qui disent avoir travaillé régulièrement au cours de leurs études, au moins 8 heures par semaine et tout au long de l’année scolaire a augmenté de 8 points en 20 ans (de 13% pour la génération 1992 à 21% pour celle sortie en 2004 et s’est stabilisée à ce niveau pour la génération 2010.

 

Parallèlement, on observe une baisse de 10 points des jobs de vacances et petits boulots entre les générations 1992 et 2010 (même si 60% des étudiants restent concernés par ces formes plus ponctuelles d’emploi à la génération 2010) montrant l’enracinement du travail étudiant en tant que source de financement des études.

 

On assiste également à une montée en puissance des stages (et notamment des stages de plus de 3 mois assimilables à des stages rémunérés) ainsi qu’à un fort développement de l’apprentissage (quasiment inexistant en 1992, il concerne près de 15% des sortants de la génération 2010).

 

Les étudiants peuvent cumuler ou alterner ces situations de salariat, certaines étant totalement intégrées au cursus d’études et d’autres non, selon leurs besoins financiers et/ou le déroulement de leur cursus. Sans préjuger pour l’instant de l’intérêt de ces différentes formes d’activité, il est clair que, en 20 ans, la part des étudiants ayant travaillé pendant leurs études contre rémunération s’est globalement accrue.

 

⇒ Pourquoi ce travail?

 

La première explication est le besoin de financement des études supérieures.

Une deuxième explication vient de l’assurance qu’il procure contre le risque de chômage à l’issue des études; près de 50% des jeunes, en moyenne, conserve cet emploi après la sortie. C’est particulièrement le cas des sortants après une ou deux années d’enseignement supérieur sans atteindre la licence, diplômés d’un bac général ou professionnel, c’est-à-dire les décrocheurs.

 

⇒ Quel impact sur l’insertion professionnelle?

 

Les étudiants qui ont travaillé pendant leurs études ont passé moins de temps au chômage au cours de leurs 5 premières années de vie professionnelle que ceux n’ayant jamais travaillé (de l’ordre de 30%). Cet effet « protecteur » du travail en cours d’études demeure lorsqu’on tient compte, par ailleurs, des caractéristiques individuelles de l’étudiant susceptibles également d’améliorer l’insertion professionnelle : genre, statut et CSP des parents, raisons d’abandon des études, retard scolaire et plus haut niveau de diplôme obtenu. Il s’avère d’autant plus important que l’insertion s’est déroulée dans une mauvaise conjoncture économique.

 

Pour certains, il s’agissait de financer la recherche de leur premier emploi ; mais pour d’autres, continuer l’emploi étudiant était un moyen de faire face à la difficulté de trouver un autre emploi, stable et qualifié.

Il est alors intéressant de constater que les étudiants qui n’ont pas gardé leur emploi d’étudiant ont également connu moins de chômage, de même que ceux qui ont eu un petit boulot ou un job de vacances. Le travail étudiant peut donc constituer un signal d’employabilité et permettre, en début de trajectoire, un accès plus rapide à l’emploi. L’effet semble même supérieur à celui des stages courts ou longs, mais ne préjuge évidemment pas de la qualité de l’emploi trouvé. 

 

Par ailleurs, le salaire moyen des étudiants salariés de la cohorte 1992 est effectivement supérieur à celui des étudiants « comparables » n’ayant pas travaillé pendant leurs études. Cet effet est particulièrement net chez les étudiants qui n’avaient pas gardé cet emploi, validant l’hypothèse d’un signal d’employabilité supplémentaire. En revanche, le travail étudiant est sans effet sur le salaire à 5 ans des 3 cohortes suivantes.

Cette absence d’effet à 5 ans sur le salaire peut signifier que le « coup de pouce » donné par l’emploi étudiant en début de vie professionnelle pour la génération 1998, s’est estompé au fil des expériences professionnelles acquises dans des emplois plus qualifiés que les emplois étudiants. À l’appui de cette explication, on voit que même les emplois en lien avec les études sont sans impact sur le salaire à 5 ans.

 

Par contre, en 2004, les étudiants salariés qui ont gardé leur emploi étudiant après la sortie, et tout particulièrement ceux dont les emplois n’avaient pas de lien avec leurs études, ont un malus salarial au bout de 5 ans. Si conserver un emploi étudiant « alimentaire » leur a permis de financer en partie leurs études et d’éviter le chômage après la fin de celles-ci, cela a pu, aussi, réduire l’efficacité de la recherche d’un emploi qualifié et bien rémunéré.

 

Enfin avoir connu plus de trois mois de stages au cours de ses études procure toujours et contrairement aux autres formes de cumul, un léger avantage salarial, venant ainsi confirmer le caractère professionnalisant des stages longs.

 

Le fait de se réaliser professionnellement dans son travail est un deuxième indicateur de qualité de l’emploi occupé. Il se peut que l’étudiant qui a déjà travaillé ait une meilleure information sur la manière dont le marché du travail fonctionne, ou une idée plus précise de son projet professionnel ou encore qu’il ait accès à des réseaux professionnels qui vont faciliter sa recherche d’un emploi conforme à ses aspirations. La satisfaction professionnelle des étudiants salariés de deux générations sur quatre, et notamment de ceux qui ont eu un emploi étudiant en relation avec leurs études, est effectivement plus grande au bout de 5 ans. C’est également le cas des étudiants des générations 92 et 98 qui n’ont eu qu’un simple job, ce qui confirme le pouvoir d’acculturation au monde du travail qu’ont pu avoir ces emplois en cours d’étude. Cet effet est faible en ce qui concerne les stages courts. 

 

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En 4 ans, la part des entreprises de 10 personnes ou plus utilisant des médias sociaux a plus que doublé: 41% en 2017 contre 18% en 2013

Méthodologie : l’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique (TIC) de 2017 a été réalisée début 2017 auprès d’un échantillon de 12 500 unités légales, sociétés ou entreprises individuelles, actives, occupant 10 personnes ou plus (salariés ou non-salariés) et implantées en France. Parmi les sociétés actives de l’échantillon, 81% ont répondu à l’enquête.

 

Si les réseaux sociaux montent en puissance, les différences sont notoires selon les activités et les tailles d’entreprise; pour les plus grandes, le recrutement y a recours.

 

Ces entreprises ont presque toutes un compte sur un réseau social (Facebook, LinkedIn, Viadeo,etc.), quels que soient leur taille et leur secteur d’activité :

-dans le secteur de l’information et de la communication (78%) sur un ou plusieurs réseaux, dans l’hébergement et la restauration, elles sont 66% (37% en 2013), mais 21% dans les entreprises de transports et entreposage et 23% dans la construction (leur présence a toutefois augmenté de 10 points).

-l’usage des réseaux sociaux est plus répandu dans les sociétés de grande taille (66% les entreprises de 250 personnes ou plus vs 37% pour celles de 10 à 19 personnes).

 

À côté des réseaux sociaux, d’autres types de médias sociaux émergent, orientés davantage vers le microblogging (comme Twitter) ou vers le partage de contenu multimédia (YouTube, SlideShare, Instagram…), même si les entreprises les utilisent peu en 2017 (12% pour les microblogs, 11% pour les sites de partage de contenu multimédia), leur usage a doublé par rapport à 2013 (5%).

 

L’usage cumulé d’un site web et de médias sociaux devient plus fréquent en 2017 (35%) que celui des seuls sites web (32%). Parmi les entreprises de 250 personnes ou plus, sept sur dix cumulent un site web et au moins un compte sur les médias sociaux. 

 

Parmi les entreprises présentes sur les médias sociaux en 2017, 44% le sont notamment dans l’optique de recruter : 71% des entreprises de l’information-communication et 66% des activités spécialisées, scientifiques et techniques), 72% des 250 salariés et plus; cette pratique est en hausse (33% en 2013), moins dans les plus petites entreprises.

Elles le sont aussi pour développer leur image et commercialiser leurs produits ; vient ensuite le recueil d’avis, de critiques et de questions des clients.

La part de sociétés disposant d’un site web reste stable entre 2013 et 2017 (67%), mais le contenu de ces sites s’enrichit avec le temps :  en 2017, plus des 3/4 affichent la description de biens et services ou des listes de prix, contre moins de la moitié en 2013. Une sur cinq offre également un contenu personnalisé de son site aux visiteurs réguliers.  27% disposent d’un panier virtuel; toutefois, seules 15% ayant un site web offrent un suivi de la commande.

 

38% vendant en ligne ont recours à des places de marché, venant souvent en complément de la vente sur le site web de la société; les petites entreprises sont plus présentes sur ces plateformes, sans doute pour augmenter leur visibilité sur le web à moindre coût : les entreprises de 10 à 19 personnes qui vendent sur le web, sont 83% à y recevoir des commandes et 47% sur une place de marché ;  au contraire, 94% des entreprises de 250 personnes ou plus concernées par la vente en ligne vendent via leur propre site web et seulement 26% sur une place de marché. 

 

 

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Les OPCA évoluent

Leur rôle initial de collecteur s’est vu en effet largement redéfini, entraînant le développement d’une nouvelle activité de conseil et d’ingénierie ajustée aux attentes des entreprises.

 

La réforme de 2014 est venue bouleverser le modèle économique des OPCA, dont l’épicentre était pour l’essentiel constitué jusqu’alors par des contributions obligatoires, largement mutualisées, versées par les entreprises au titre du plan de formation (le 0,9%). La quasi-disparition de cette obligation pour un grand nombre d’entreprises (celles de plus de 50 salariés) n’a été que partiellement compensée par les contributions conventionnelles issues des accords de branche; en 2017; ces versements conventionnels s’élèvent à 582M€, c’est-à-dire le quart des fonds totaux destinés au financement des plans de formation des entreprises (2,4Md€).

Ces fonds ont été complétés par des versements volontaires d’entreprises (1,2Md€) et des co-financements, adossés à des dispositifs et des programmes de politiques publiques.

 

Cette collecte, métier historique des OPCA, ne représente plus qu’une part mineure de leur activité (moins de 10% de l’ensemble de leurs frais de gestion). 

Les nouvelles missions définies par la réforme de 2014 s’organisent autour du développement de la formation continue et de l’apprentissage, par des activités d’information, de sensibilisation et d’accompagnement dans l’analyse et la définition des besoins des entreprises.

 

Les OPCA enquêtés participent ainsi de plus en plus au diagnostic sur les compétences et les qualifications mobilisables, à l’identification des besoins individuels et collectifs, en prenant en compte notamment les objectifs définis par les accords de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Enfin, ils sont chargés de s’assurer de la qualité des formations dispensées.

Pour l’accomplissement de ces missions, ils rendent un service de proximité sur les territoires, plus particulièrement au bénéfice des petites ou très petites entreprises, visant l’amélioration de l’accès à la formation de leurs salariés.

 

C’est donc un changement fondamental des relations entre entreprises et collecteurs qui se produit : les contrats et relations de gré à gré se multiplient, les OPCA rencontrés étant devenus fournisseurs de services et ensembliers de dispositifs multiples.

 

Les OPCA se sont vus confier une quasi délégation de service public pour intervenir dans la régulation de la qualité de l’offre de formation et le référencement d’organismes de formation. Ils peuvent aussi agir en appui à l’achat de formations avec le développement d’une offre de formations collectives ouvertes à tous leurs adhérents, quelle que soit leur taille, ou encore proposer des formations avec un panel d’actions de formation déjà référencées et labellisées.

L’ingénierie financière, comme service fourni par les conseillers auprès des entreprises qui n’ont pas de service RH dédié,  la digitalisation sont d’autres exemples de leur action.

Ces nouvelles missions ont nécessité des versements volontaires, dont la proportion approche désormais 50% de l’ensemble de la collecte gérée pour certains OPCA

 

Mais les OPCA et les TPE peinent encore à se rencontrer

La faible capacité des OPCA à opérer une redistribution des fonds mutualisés vers les chômeurs, les salariés les plus fragiles et les TPE a été à l’origine de la création en 2009 du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), destiné à inverser cette tendance par des mécanismes de péréquation, de mutualisation et de transferts de fonds mieux ciblés.

En particulier, l’adoption en 2015 du « plan TPE » prévoit d’affecter 20% des ressources de ce fonds paritaire aux OPCA, chargés en contrepartie d’inciter les établissements de moins de 11 salariés à former davantage leur personnel, alors que les TPE, contrairement aux établissements de plus de 10 salariés, sont exonérées de tout versement au FPSPP. 

 

 

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  • Les OPCA évoluent
    Source : "Dès 2014, une profonde mutation de l’offre de services des OPCA ", Bref Cereq N°362, lu juin 2018

Conjoncture : les PME/ETI ont toujours confiance en l’avenir

Méthodologie : Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 302 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500M€.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille salariale.
L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 18 au 27 Avril 2018.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

Des niveaux de confiance toujours très élevés, et qui repartent encore à la hausse, atteignant des niveaux records :

-La confiance des dirigeants en leur propre entreprise atteint son plus haut niveau à 92%.

-Les prévisions de croissance se maintiennent depuis janvier : 47% envisagent une croissance en fin d’année quand seuls 9% prévoient une décroissance ; 39% envisagent une stabilité. 

-79% d’entre eux estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année.

 

-Les prévisions d’embauches toujours très positives depuis le début de l’année : les dirigeants sont plus nombreux à envisager des augmentations (26%) que des réductions d’effectifs (4%), alors que 70% prévoient de maintenir l’effectif. 

 

Par ailleurs,  les dirigeants sont plutôt satisfaits des réformes économiques du gouvernement ( 2/3 plutôt d’accord, pour les réformes en elles-mêmes, annoncées ou déjà effectuées), le rythme de ces réformes et les priorités données. Sont appréciées les mesures fiscales, notamment pour l’actionnariat ou l’investissement.

A l’échelle de leur propre entreprise, ils sont nombreux à anticiper un effet positif sur la rentabilité (44%), l’investissement (42%) et la création d’emploi (39%), moins sur la R&D (29%) ou l’export (19%), qui touchent moins d’entreprises.

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25% des dirigeants de PME et ETI prévoient d’augmenter leur effectif en 2018

Méthodologie : Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 303 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros. Celui-ci a été interrogé par téléphone sur système CATI du 23 Mars au 6 Avril 2018.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille salariale. 

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges”

 

Les niveaux de confiance restent très élevés, avec toutefois une baisse débutée en mars qui se confirme en avril :

-Le niveau de confiance des dirigeants de PME-ETI en leur propre entreprise (86%) perds 4 points mais reste élevé

– La confiance dans l’économie française (86%) et dans l’économie mondiale (81%) est en très léger retrait (-1 point) et reste supérieure à celle des années précédentes, en particulier pour l’économie mondiale

 

De bonnes prévisions de croissance ou stabilité se confirment de mois en mois en 2018 pour une majorité d’entreprises :

-46% des dirigeants de PME-ETI envisagent une croissance en fin d’année (7% plus de 10%, 24% des 5 à 10%), 44% la stabilité et 7% une décroissance. 

– 81% d’entre eux estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année, dont 37% tout à fait et 5% pas du tout.

-Les prévisions d’embauches très positives depuis janvier :  71% prévoient de maintenir leur nombre de salariés, 25% d’augmenter leur nombre de salarié.

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Une culture de la croissance partagée par chaque membre de l’entreprise est essentielle pour accomplir son développement

Méthodologie : échantillon représentatif de 100 dirigeants d’entreprises françaises indépendantes interrogées en janvier 2018 à partir des données collectées par l’IFOP. L’étude dresse un état des lieux en France des pratiques, enjeux et problématiques rencontrés par les dirigeants d’entreprise en forte croissance et hyper croissance (CA supérieur à 3 M€, et 20% de croissance annuelle moyenne sur trois ans).

 

La forte croissance d’une entreprise repose largement sur la culture de croissance, appropriée par chaque membre de l’entreprise, conjuguée à l’agilité du dirigeant dans la gestion au quotidien, mais avec inspirée par une vision à moyen terme.

 

Pour Georges Gambarini, responsable du marché des entreprises de croissance chez KPMG : « Etre en hyper croissance, c’est accepter que ce qui a permis la croissance d’hier n’est pas ce qui permettra la croissance de demain. Pour le dirigeant, c’est donc adapter son organisation et ses hommes clefs pour activer les leviers et maintenir la culture de l’entreprise. Résoudre l’équation de la croissance est nécessaire pour la pérennité de notre écosystème start-up et pour la croissance française d’une façon générale. L’essentiel n’est pas tant de produire de plus en plus de licornes que de permettre à chaque entreprise de se mettre dans un état d’esprit de croissance afin de tirer le maximum de son projet, de ses hommes et de son marché. »

 

La culture d’entreprise (40% des répondants) sont, avec le dynamisme du secteur d’activité, les leviers de l’hypercroissance, devant les innovations produits (29%) et l’internationalisation de leur activité (22%).

 

“Ce n’est pas l’innovation qui est la plus importante, mais le fait que toute l’entreprise soit culturellement orientée vers la croissance, et que cette culture d’entreprise soit impulsée par le fondateur, par le biais de sa vision, son ambition, sa capacité à la répercuter au sein de son organisation et à la faire évoluer dans le temps. En phase de croissance, il ne suffit pas d’être capable de croître, mais aussi de lutter contre les déséquilibres pour affronter l’hyper-fragilité qui va de pair avec l’hyper croissance »

82% des dirigeants estiment que la croissance de leur chiffre d’affaires va se poursuivre ou s’accélérer.

 Près de 6 entreprises sur 10 considèrent la gestion des talents comme le principal défi à relever en phase de croissance.

 

Pour stimuler la croissance de leur entreprise, ils privilégient la croissance organique (90%, vs 10% pour la croissance externe), avec priorité à la rentabilité (81% vs 18% la croissance à tout prix), la concentration sur le cœur de métier de l’entreprise (76% vs 24% la diversification massive) et l’autofinancement (67%); d’ailleurs, un dirigeant sur trois n’a pas eu recours à un financement externe au cours des deux dernières années. Contrairement à certaines idées reçues, la croissance externe et les levées de fonds ne semblent pas indispensables.

1/4 prônent le partenariat stratégique comme important, faisant de la collaboration un levier incontournable pour la croissance.

 

“En phase de croissance, il ne suffit pas d’être capable de croître, mais aussi de lutter contre les déséquilibres pour affronter l’hyper-fragilité qui va de pair avec l’hyper croissance”. 71% des dirigeants déclarent avoir rencontré au moins une difficulté lors de la phase d’hyper croissance de leur entreprise. 40% disent la difficulté de gérer le BFR. 10% vont jusqu’à dire que les difficultés en termes de gestion de trésorerie et du besoin en fonds de roulement ont mis en danger la pérennité financière de leur entreprise.

 

Pour pérenniser la croissance les dirigeants citent 3 mesures RH prioritaires : la gestion des talents et des carrières (73 %), le bien-être au travail (36 %), les initiatives d’entrepreneuriat (29 %).

57% citent le recrutement comme principal obstacle sur le chemin de la transformation de l’entreprise en phase de forte croissance, devant la gestion de trésorerie et la gouvernance interne.

Pour maintenir la croissance, 38% anticipent une évolution de leurs équipes d’encadrement et de la gouvernance. 52% envisagent de recourir ponctuellement à des experts externes, 20% feraient le choix d’un nouveau type de gouvernance comme des comités d’experts et 18% le recrutement de nouveaux dirigeants.

 

Pour maintenir le rythme de croissance, ils misent aussi sur la transformation des fonctions marketing (38%), production (35%) et innovation (30%). Ils envisagent d’investir en priorité et de façon permanente dans l’outil de production et la R&D (37%), le pilotage de la performance et du contrôle de gestion (35%) et l’internationalisation (27%).

En cas de renforcement de leur activité à l’étranger, plus de la moitié d’entre eux considèrent l’Europe comme zone géographique prioritaire, devant l’Amérique du Nord, l’Inde et l’Asie du Sud Est. Pour 6 dirigeants sur 10, l’intégration de l’impact des deep tech est jugée prioritaire, devant l’accélération de la dématérialisation (23%). Un tiers des entreprises envisage d’investir dans la mise en place d’outils RPA (automatisation des processus robotiques).

 

Ce qui est essentiel, c’est donc la structuration permanente de l’entreprise, avec un pilotage de leur performance au quotidien pour anticiper leurs faiblesses et aligner en permanence leur organisation aux défis de la croissance. 

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Les dirigeants, dans le choix de leur implantation, sont autant impactés par la clientèle que par un choix personnel

La problématique de l’implantation des entreprises est au centre des réflexions concernant l’aménagement du territoire. Pour façonner et proposer une offre immobilière et foncière attractive se traduisant par l’installation d’activités, les 2 organismes consulaires ont dressé un état des lieux et répertoriés les constats et les attentes des chefs d’entreprises consultés par voie d’enquête. Pour conduire cette étude, mais aussi enrichir l’analyse des données et des observatoires, ont été invités des experts en matière d’aménagement, de foncier, et d’urbanisme, notamment le Conseil régional, la DIRECCTE, la DREAL, les Agences d’urbanisme et DEV’UP.

Une enquête auprès des chefs d’entreprise : 1007 répondants interrogés par téléphone dont 52% plus de 50 ans, 44% de 30 à 49 ans et 4% moins de 30 ans; 65% sont employeurs (44% avec 1 à 4 salariés, 14% de 5 à 9 et 7% salariés et plus)

Une entreprise sur 2 appartient à l’artisanat ; 32% sont dans le secteur du commerce, 26% dans la construction, 17% dans les services aux entreprises, 15% dans les HCR et 10% dans l’industrie.

 

Une thématique rarement étudiée, du moins rarement communiquée à un large public.

 

En ce qui concerne les petites entreprises, le choix de l’implantation est largement dominé par l’attachement au territoire, bien sur lié tout autant au fait d’y trouver une clientèle, et un territoire attractif, qui permet la pérennité de l’entreprise. Ce qui manque souvent, c’est une dynamique de promotion du local.

 

Une approche globale

 

Après une nette croissance de 2002 à 2009 (en moyenne chaque année 1,8 million de m² sont autorisés), le volume annuel des surfaces de plancher des projets d’activité autorisés a constamment diminué jusqu’à retomber en 2015 à 1,3 millions de m²

Les hôtels, les bureaux et les entrepôts sont les seuls à avoir engendré plus de m² sur la période récente que sur la précédente.

Sur la période 2009-2015, 24% (440.000 m²) est généré par les exploitations agricoles et forestières, 17%  (302.000 m²) par la construction d’entrepôts, 16% les services publics (289.000 m²). 

2 390 permis de construire ont été délivrés en 2015 (2 700 en moyenne entre 2002 et 2015).

 

Sur les 208 595 ha consommés, 1 sur 7 est le fait de l’activité économique (+36% entre 2002 et 2014) et 6 le fait de logements. Les parcelles dédiées majoritairement aux locaux d’activités ont augmenté de 36% sur la période (soit une croissance annuelle moyenne de 2,4%), et de 9% pour les locaux d’habitation (soit une croissance annuelle moyenne de 0,7%). 

 

♦ Les principaux atouts d’un futur site d’implantation sont :

Economiques : la proximité avec une clientèle potentielle (53%), la visibilité de l’emplacement (41%), la proximité avec un lieu d’influence (29%)

-et à égalité, le fait de critères personnels : pour 51%, l’existence d’un lien personnel avec ce territoire (rester proche de sa famille, ses amis ou ses relations), mais aussi une implantation ancienne liée à l’histoire de l’entreprise (25%).

-Les avantages liés à cette implantation : la qualité du bâti (44%), le coût du foncier (33%), le soutien financier à l’implantation est modeste (10%)

-L’image du territoire : réputation/image du lieu (33%), son attractivité (32%)

-Son accessibilité : 32% par les transports, 31% les équipements publics, 31% les services de proximité

 

Il existe de fortes disparités entre les secteurs d’activité : dans le commerce de détail, la clientèle de proximité est primordiale (+ 11 points par rapport à la moyenne) alors que dans la construction c’est l’attachement à son territoire (+ 14 points) qui importe le plus. En dehors de ces deux catégories, seuls les items correspondants à la qualité du bâtiment d’activité (44%) et la visibilité de l’emplacement (41%) jouent un rôle décisif pour au moins 4 chefs d’entreprises sur 10. On notera aussi qu’à l’exception de l’industrie (20%), les aides financières à l’implantation ne sont pas déterminantes dans les choix des dirigeants de TPE-PME.

 

♦ Les besoins en locaux d’activité des entreprises 

 

79% des entreprises sondées occupent des surfaces inférieures à 400 m² (13% entre 400 et 1 000 m2 et 8% au-delà). Plus des deux tiers des bâtiments peuvent être qualifiés de « potentiellement énergivores », du fait de leur ancienneté (54% construits avant 1975, 27% depuis 1990), ce constat ne tenant pas compte des éventuels travaux d’amélioration des performances énergétiques qui ont pu être réalisés par les entreprises.

49% sont locataires de leur local d’activité (60% dans le commerce, mais 34% dans la construction). 38% des chefs d’entreprise habitent sur le lieu de leur activité.

 

48% des locaux sont situés en centre ville, 17% en entrée de ville, 12% en quartier périphérique, et 23% en zone rurale isolée.

 

La plupart des entreprises interrogées possède un local d’activité unique, qui répond à des usages multiples : la fonction « point de vente » (62%) est la plus courante, avant le stockage (34%) et la gestion administrative (33%) et également celle d’atelier ou de labo pour répondre aux besoins de production (18%).

Le type de construction (local commercial, bureau, entrepôt ou atelier) est un fort déterminant de sa destination : 84 % des locaux commerciaux sont utilisés pour une activité de vente, 72% des bureaux pour de la gestion administrative, 61% des entrepôts pour du stockage et 66% des ateliers pour de la production. 

 

♦ La satisfaction des chefs d’entreprise sur leur territoire autour de 4 items :

 

81% des chefs d’entreprises déclarent avoir un usage régulier d’internet; les échanges de données avec leurs clients ou leurs fournisseurs (messagerie numérique) et les formalités administratives en ligne (déclarations obligatoires) constituent les deux principaux usages des entreprises (78% des répondants), avant la recherche pour trouver les informations techniques ou générales (68%); un chef d’entreprise sur deux dispose d’un site internet (site vitrine, e-boutique) pour présenter son activité (les entreprises du commerce sont les plus en retrait). Mais 20% estiment le débit insuffisant, notamment ceux en zone d’activité et en milieu rural. 

 

Les entrepreneurs sont plutôt satisfaits des infrastructures et équipements routiers existants (entre 79 et 84% selon les items); il existe des différences visibles en fonction du type de territoire d’implantation de l’entreprise : exemple, la fluidité de la circulation est, en moyenne régionale, jugée très bonne (84%) mais avec un écart de 7 points entre les métropoles (forcément plus engorgées) et les petites intercommunalités moins sujettes à ces problématiques et encore l’accès routier des fournisseurs et in fine le stationnement. 

Sans surprise, la voiture reste le mode de transport le plus fréquemment utilisé par les clients (81%) mais aussi les salariés (69%); toutefois, de nombreux clients et salariés ont également recours aux déplacements cyclables ou pédestre (environ 50%)

 

Les initiatives sur les territoires : la satisfaction va de 35% en ce qui concerne les actions de promotion à 49% pour les infrastructures :

Au niveau des secteurs d’activité, les attentes d’animation économique sont fortes dans le commerce de détail, l’hébergement-restauration et les services. A l’inverse, ces sujets ne font pas partie des préoccupations principales des chefs d’entreprises de l’industrie avec parfois dix à vingt points d’écarts par rapport aux autres secteurs d’activité.

 

Les projets des dirigeants

 

Programmés dans les prochains mois ou à plus long terme, les projets de développement des entreprises laissent apparaître une grande variété de besoins, dont 3 besoins les plus cités :

– projet immobilier ou foncier (21%), moins dans l’industrie et la construction

– le recrutement de salariés (21%) 

-les investissements matériels (20%).

-Les autres projets le sont beaucoup moins (la formation 9%, le site internet 6%, la recherche de repreneur 4%) 

 

“Si 9% des chefs d’entreprises estiment que leurs locaux sont adaptés à leurs besoins, en revanche, la qualité de l’environnement immédiat (dont la lutte contre la vacance commerciale), de l’accès à l’internet ou de l’animation économique locale sont des cartes à jouer pour les acteurs locaux, publics ou non, afin d’améliorer le dynamisme économique de nos territoires en Centre-Val de Loire”

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Globalement le nombre de commerce a peu bougé à Paris depuis 2014

Le recensement effectué en mars 2017 est le septième réalisé depuis 2000 par l’Apur en partenariat avec la ville de Paris et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). Il permet de suivre les évolutions des activités commerciales et de voir les changements de mode de vie des parisiens sous le prisme du commerce. 

MÉTHODOLOGIE : l’enquête BDCOM 2017 a été réalisée de mars à avril 2017. Elle a porté sur l’ensemble des locaux situés au pied des immeubles parisiens, possédant une vitrine sur rue ainsi que ceux situés dans des concentrations commerciales. Afin de réaliser cet exercice, une équipe de 20 enquêteurs a sillonné l’ensemble des voies parisiennes pendant un mois et demi.
Les informations relevées lors de l’enquête font état de la localisation et de la nature du local (commerce, service commercial, commerce de gros, local vacant ou autres), de l’activité exercée en 220 postes, de l’enseigne et de la surface du local (moins de 300 m², 300 à 1 000 m², plus de 1 000 m²). L’enquête 2017 prolonge les recensements précédents réalisés selon la même méthodologie en 2000, 2003, 2005, 2007, 2011 et 2014. 

 

Si le nombre de commerce à Paris n’a pas progressé, certaines activités ont connu de fortes hausses (magasins de vélos, magasins de réparation d’appareil électriques et électroniques, des salles de sport), alors que d’autres régressaient (commerce de gros, habillement et chaussures, librairie-presse, travaux de rénovation, vente et réparation automobile, agences de voyage).

 

La population parisienne dispose d’une offre commerciale composée de 62 507 commerces et services commerciaux; ce nombre est stable depuis 2014 : seuls 25 établissements supplémentaires ont été comptabilisés entre 2014 et 2017 alors qu’ils avaient progressé de plusieurs centaines d’unités entre 2011 et 2014 (+617 établissements). Cette stabilité ne doit pas masquer l’ampleur des transformations qui sont intervenues en trois ans avec 19 100 mouvements (10 700 commerces ont changé d’activité, alors que 8 400 créations et autant de disparitions ont eu lieu).

 

En moyenne à Paris,

*26% des commerces correspondent à un commerce non alimentaire : équipement de la personne (habillement, chaussures…), de la maison (vente de meubles) ou lié à la culture, aux loisirs, au bricolage ou encore à la mobilité (concessionnaire de voiture, vente de vélos…) 

*20% des locaux sont le fait de services commerciaux (coiffeurs, cordonniers, agences bancaires ou immobilières…)

*20% pour la restauration et hôtellerie.

*9% pour les commerces alimentaires (dont 1 186 boulangeries, 548 boucheries, 105 poissonneries ou 350 primeurs).

*Les 25% restant sont soit des locaux occupés par une activité non commerciale (commerces de gros, bureaux, ateliers en boutique, médical…) dans 16% des cas, soit des locaux vacants ou en travaux (9%); les 7 800 locaux vacants sont en très légère augmentation depuis 2014 (+147 locaux).

 

Les supérettes (+6%) et supermarchés (+9%) continuent de gagner du terrain; progressent aussi les soins du corps (+9%, dont onglerie, salon de massage, institut de beauté, alors que chutent les salons de bronzage) ainsi que les commerces alimentaires spécialisés (+6%) tels que les commerces de produits bio (+47%), les pâtissiers (+33%), les cavistes (+11%), les chocolatiers et torréfacteurs (+7%), la vente de produits régionaux (+5%), et les restaurants (+5% dont +11% la restructuration rapide et entre +9 et +28% les restaurations de cultures étrangères).

De nouvelles tendances apparaissent, en écho aux mouvements de fond de la société, comme l’augmentation des magasins de vélos (+57%), des magasins de réparation d’appareil électriques et électroniques (+41%), des salles de sport (+38%).

En nombre  d’établissements nouveaux, ce sont d’abord les cafés-restaurants (+652), l’alimentaire spécialisé (+300), les soins du corps (+171), alors que les supérettes et supermarchés ne totalisent que 53 établissements.

 

À l’inverse, certaines activités diminuent  (plus de 1 200 établissements) : le commerce de gros (-21% et -429 établissements), l’équipement de la personne en habillement et chaussures (-5 % mais -429 établissements), la librairie-presse (-10% et -152), les travaux de rénovation (-10% et -146), la vente et réparation automobile (-11% et -60), agences de voyage (-9% et -61), la photographie (-9% et -19).

 

Certaines activités restent stables : 

*les commerces alimentaires traditionnels (+1%, +26 établissements); les bouchers et boulangers diminuent très faiblement (respectivement -12 et -6 boutiques) pendant que les poissonniers progressent pour la première fois depuis 2003 (+4 magasins), tout comme les crémiers/ fromagers (+18 établissements) et les primeurs (+22 boutiques).

*L’hôtellerie de tourisme (+23 établissements); le parc se transforme vers une offre de standing plus élevé (les hôtels sans étoile, ou 1 ou 2 étoiles avec -13 %, soit -75 établissements vs, les hôtels 3, 4, 5 étoiles et les palaces avec +9%, +98 établissements supplémentaires).

*Meuble et petit équipement du foyer (-2 %, -30 magasins); les magasins de meubles (salon, chambre, cuisine, salle de bains) sont en augmentation alors que les boutiques d’équipement du foyer (luminaires, vaisselle) sont en baisse.

*Les équipements de communication (téléphonie, informatique, électroménager) avec -3%, et -34 établissements), notamment la téléphonie et la vente de matériel informatique.

 

17 secteurs d’intervention publique ont eu lieu en faveur du commerce en 2018 : 

l’opération Vital’Quartier 1 où la SEMAEST a acheté et revendu 122 locaux et a signé 152 protocoles avec des commerçants ; pour l’opération Vital’Quartier 2, encore en cours, sont recensés 87 achats/ventes et 25 protocoles.

Un Contrat de Revitalisation Artisanal et Commercial sur un principe proche de celui déployé pour les opérations Vital’Quartier 1 et 2 et concernant un peu moins de 6 500 commerces et services commerciaux, sur une surface de 948 hectares (9% du territoire de Paris); la SEMAEST a jusqu’à présent acheté et revendu 5 locaux et signé 12 protocoles avec des commerçants.

-Le GIE Paris Commerces est une structure de coopération inter-bailleurs créée en 2017. Il réunit les principaux bailleurs (Paris habitat OPH, Elogie-Siemp et la RIVP) sous une direction unique permettant ainsi la mutualisation de l’activité de commercialisation du parc des locaux de pied d’immeuble des différents bailleurs sociaux. Les actions du GIE Paris Commerces permettent de réduire la vacance et d’améliorer l’offre commerciale grâce à l’installation de nouvelles activités. Les principaux bailleurs sociaux de la Ville gèrent près de 6 500 locaux d’activité en pied d’immeuble situés sur l’ensemble du territoire parisien, soit une superficie totale de plus de 878 000 m². Les effectifs de ce parc représentent 10% des commerces parisiens.

 

Par ailleurs les 6 grandes gares parisiennes : entre 2003 et 2017, on passe de 122 établissements en réseaux en 2003, à 263 en 2017.

 

Cette offre est tout à la fois dense (28 commerces pour 1 000 habitants) et variée dans sa composition. La densité de commerces et services pour 1 000 habitants est 2,5 à 3 fois plus élevée à Paris que dans les autres territoires de la Métropole du Grand Paris (28 contre 8 à 12, en moyenne 16). 

 

On observe des situations variées selon les arrondissements : la restauration occupe une place plus importante dans les arrondissements du centre que dans les arrondissements périphériques, où les commerces alimentaires sont plus nombreux en proportion. Dans les 2e, 3e et 11e arrondissements les commerces de gros représentent le quart des locaux ou plus.
Parmi les 62 507 commerces recensés, plus de 3 100 se situent dans la centaine de concentrations commerciales (centre commercial, galerie marchande, gare…) que compte Paris. La plus importante en nombre de commerces est le Forum des Halles (169 boutiques) suivie par le centre commercial Italie Deux (131 boutiques).

 

La comparaison de Paris avec les centres des autres grandes villes françaises met en évidence la forte animation commerciale, du fait d’une importante densité de population et d’emplois mais également de la présence très marquée des touristes.

-Pour les seuls commerces non alimentaires, Paris totalise 9,5 commerces pour 1 000 habitants contre seulement 6,9 à Bordeaux ou 6,2 à Nice.

Pour la restauration, ce sont 8,8 restaurants pour 1 000 habitants contre 6,8 à Bordeaux, 6,6 à Lille ou 6,5 à Nice.

-Pour les commerces alimentaires, ce sont 2,9 commerces pour 1 000 habitants à Paris contre 2,8 à Nice ou encore 2,7 à Marseille.

-Le seul secteur d’activité où la densité est moins forte à Paris que dans les grandes villes de province est celui des services commerciaux : 6,6 à Nice, 6,5 à Paris et 5,1 à Bordeaux.

Les commerces parisiens sont tenus aux trois quarts par des commerçants indépendants, avec une stabilité du poids des réseaux d’enseignes. 

 

 

SOMMAIRE

61% des artisans du BTP déclarent être en bonne santé, tout en travaillant majoritairement plus de 50 heures par semaine.

Ce baromètre existe depuis 2014.

L’échantillon (2 222 répondants) est composé à 32% d’entreprises sans salarié, 51% de 1 à 5 salariés, 13% de 6 à 10 et 4% au-delà. 91% sont en couple (dont 60% avec enfants à charge). 18% ont moins de 40 ans, 33% de 41 à 50 ans, 49% 51 ans et plus dont 6% au-delà de 60 ans.

 

Les artisans du BTP ont des temps de travail importants, y compris le week-end. en majorité leur santé est bonne, mais ils souffrent de stress, d’isolement et d’un équilibre vie professionnelle-vie privée difficile à trouver.

 

⇒ Le temps de travail hebdomadaire et les congés

 

63% travaillent plus de 50 heures par semaine : 39% entre 50 et 60 heures et 24% plus de 60 heures; 35% travaillent entre 35 et 50 heures, et 2% moins de 35 heures.

Plus les entreprises ont un effectif important, plus leurs dirigeants travaillent au moins 60 heures (52% dans des entreprises de 16 à 20 salariés, 41% de 11 à 15 salariés, 36% dans des entreprises de 6 à 10 salariés, 23% dans celles de 1 à 5 salariés, 19% dans les entreprises sans salarié).

Dans les jeunes entreprises, la tendance est à travailler moins souvent au-delà de 50 heures (44% la 1ére année, 59% entre 1 et 5 ans  d’ancienneté, 69% entre 5 et 10 ans et 64% au-delà de 10 ans).

55% travaillent le week-end (10% systématiquement et 45% régulièrement); 39% travaillent 5 jours par semaine, 52% 6 jours et 7% 7 jours.

 

33% prennent au plus 2 semaines de congés (43% les sans salarié, 31% les 1-5 salariés et 20% les autres tailles), 25% 3 semaines et 42% au moins 4 semaines (mais seulement 34% pour les entreprises de 1 à 5 salariés et 43-44% pour les 6 ans et plus).

 

⇒ L’état de santé 

 

61% déclarent être en bonne santé (ils étaient 80% en 2014).

68% souffrent de douleurs articulaires, 52% de fatigues importantes et de troubles du sommeil, 24% d’angoisses et nervosité, 20% de problèmes de vue, 17% de problèmes d’audition et 17% de maux de tête.

15% déclarent avoir eu un accident du travail au cours des 5 dernières années; si 96% ont consulté. 37% ne se sont pas arrêtés suite à cet accident (l’activité de l’entreprise ne le permettant pas).

30% disent avoir arrêté momentanément leur activité au cours des 5 dernières années pour des problèmes de santé. Si 70% ne l’ont pas fait, c’est que l’arrêt ne s’avérait pas nécessaire (60%), que l’activité ne le permettait pas (44%), ou que la prise en charge n’était pas suffisante (11%).

 

58% se déclarent souvent ou très souvent stressés. Ils le sont davantage dans les entreprises plus anciennes (60% 6 ans et plus vs 51% de 1 à 5 ans et 41% pour un an au plus), et chez les employeurs (60 à 73%, notamment les 6-10 salariés avec 73%), vs 48% chez les sans salarié.

8% déclarent avoir été victime d’une dépression au cours des 5 dernières années, 8% d’un burn out; 3% sont sous traitement antidépresseur.

 

58% disent se sentir fatigués; 69% dorment toutefois entre 6 et 8 heures par nuit, mais 81% disent manquer de sommeil (réveil au milieu de la nuit, réveil précoce la matin sans se réendormir); 62% toutefois jugent leur état de forme bon au réveil.

 

49% consultent leur médecin généraliste (51% jamais ou en de rares occasion); plus on est jeune, moins on consulte (25% les moins de 31 ans, 31% les 31-40 ans, 44% les 41-50 ans, 57% les 51-60 ans et 70% les plus de 60 ans). 13% sont suivis médicalement pour leur activité professionnelle. Ceci étant, 69% disent être attentifs à leur santé, et 36% exercent une activité sportive régulière.

 

⇒ L’activité : confiance dans l’évolution de l’entreprise, mais sentiment d’isolement

 

50% sont optimistes en ce qui concerne l’évolution de leur activité (vs 20% en 2016); si 14% ont connu une régression de leur chiffre d’affaires, 25% une stagnation, 60% ont vécu une évolution (dont 18% une forte progression).

Ceci étant, pour une forte majorité, leur travail est exigeant physiquement (76% dont 36 beaucoup) et mentalement (87% dont 45 beaucoup).

 

35% ont le sentiment d’être isolé, moins les moins d’un an d’activité (21%). 47% toutefois exercent une activité extraprofessionnelle (sport, culture…)

44% souhaiteraient être mieux soutenus  : 50% par les institutions de type banques et assurances, 48% par leurs réseaux professionnels et 21 à 26% par les autres partenaires (comptable, entourage, salariés, confrères artisans).

87% ont le sentiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée (94% les moins de 3 ans vs 85-89% les 31-60 ans et 82% les plus de 60 ans).

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une nouvelle revue du Labo de l’ESS

Le Labo de l’ESS vient de publier le N°1 de “la petite revue du labo: idées, réflexions et ESS”, printemps 2018 avec pour thème l’actualité du labo de l’ESS; le dossier s’empare d’une réflexion sur “une communication sociale et solidaire, c’est possible”.

SOMMAIRE

Les non-salariés des Hauts de France sont les mieux rémunérés de France

Sources : les estimations d’emploi localisées sont une synthèse de plusieurs sources d’origine administrative qui permet de mesurer tout emploi déclaré durant la dernière semaine de décembre. Le dispositif couvre l’ensemble de la France, hors Mayotte. La base non-salariés est issue de deux sources administratives gérées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés.

Deux définitions :

Non-salariés: ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés. Les non-salariés sont soit des micro-entrepreneurs (régime de l’auto-entrepreneuriat), soit des entrepreneurs individuels (exerçant ou non une profession libérale) ou encore des gérants de société. Par contre, cette étude ne nous permet pas de connaitre les rémunérations des chefs de’entreprise salariés de leur entreprise.

Revenu d’activité: rémunération issue de l’activité non-salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année, mais pas des contributions sociales. En cas d’exercice déficitaire, le bénéfice des entrepreneurs individuels est considéré comme nul. Les revenus des non-salariés taxés d’office ne sont pas pris en compte.

 

L’exemple des Hauts de France est intéressant parce qu’il précise les revenus par types de situation, ce qui est peu souvent exprimé.

 

 

Dans les Hauts-de-France, 179 170 personnes exercent une activité non-salariée fin 2015, 110 630 si l’on exclue les des non-salariés hors agriculture, les micro-entrepreneurs et les non-salariés à revenu nul.

Les micro-entrepreneurs comptent pour 28,6%, vs 29 en province et les non-salariés à revenus nuls 9,2% (2,8% en santé/éducation, mais de 8,6 à 11,8 pour les autres activités), comme en province. 

 

La région est celle où les non-salariés représentent la plus faible part de l’emploi total (1 personne sur 12 en emploi contre 1 personne sur 10 en moyenne nationale).

Entre 2008 et 2015, le nombre de non-salariés a sensiblement augmenté du fait de autoentrepreneurs, mais moins rapidement qu’au niveau national (+ 15,1% contre +17,6%). Fin 2015, les Hauts-de-France comptent 50 000 micro-entrepreneurs actifs, soit 28,6% de l’emploi non-salarié, part comparable à la moyenne nationale.

 

La structure des non-salariés dégageant un revenu est proche de celle de la province ou de l’ensemble des régions

Les rémunérations des non-salariés en Hauts de France sont plus favorables pour les professions libérales (5 950€ mensuel), puis les gérants majoritaires (3 580€) et enfin les autres dirigeants d’entreprise individuelle hors autoentrepreneurs (2 590€) :

La santé/éducation est le secteur qui connait les meilleures rémunérations (6 340€), avec celui des services aux entreprises (5 090€), loin devant la tranche 2 700-3 720€ où se situent la plupart des activités, loin de l’exception des services aux personnes (intégrant les activités artistiques) avec 1 810€. 

 

Les non-salariés ont de meilleures rémunérations qu’en province

Lorsqu’ils dégagent un revenu d’activité, les non-salariés de la région disposent en moyenne de 4 110€ par mois, un montant supérieur de 18,4% à celui observé pour les autres régions hors Île-de-France (3 470€). l’écart est moins marquant pour le gérants majoritaires (12%), que pour les autres entreprises individuelles (17,7%) ou les professions libérales (19%).

 

Ce constat se vérifie quels que soient le secteur d’activité; il est le plus important pour l’industrie (25,3%) et le plus faible pour les services aux personnes (8,4%) :

 

SOMMAIRE

Un plan gouvernemental pour l’innovation

Un point sommaire sur l’innovation et sur les mesures gouvernementales.

 

Quelques données chiffrées :

-la dépense intérieure de recherche et de développement s’élève à 49,8 Md€en 2015, soit 2,26 % du PIB.

-En 2017, le soutien apporté par Bpifrance à l’innovation représente 1,3 Md€, pour plus de 4 000 entreprises aidées via des subventions, des avances remboursables et des prêts.

-Les universités françaises sont 18 parmi les 100 universités les plus innovantes en Europe (classement Thomson Reuters).

-La France dépose chaque année près de 16 000 brevets (durée de procédure : 2 à 3 ans et durée de la protection 20 ans). 22% de ces dépôts proviennent des PME, 57% proviennent des grandes entreprises. Plus de 2250 brevets par an sont déposés par les acteurs publics de recherche.

Par ailleurs, 500 dépôts annuels de certificats d’utilité (durée de procédure 1 à 2 ans et une protection de 6 à 10 ans).

2 400 entreprises issues ou accompagnées par la recherche publique depuis 20 ans, créant plus de 38 000 emplois et 12Md€ de capitalisation.

-En 2017, en termes de levées de fonds des start-ups auprès d’investisseurs, la France représentait 18% du total européen des montants levés(2,6 Mds€). C’est une multiplication par 3 depuis 2014.

 

Suivent les principales mesures envisagées :

 

La loi PACTE vise à assouplir le statut de chercheur-entrepreneur issu de la loi Allègre et à offrir aux entreprises des voies d’accès plus souples et plus progressives vers la délivrance de brevets. Les chercheurs pourront consacrer jusqu’à 50% de leur temps à la création d’entreprise.

 

-Des délais de contractualisation accélérés, pour amplifier l’exploitation économique des innovations issues de la recherche publique.

 

-Une plus grande prise en compte de la politique de soutien aux start-ups dans les feuilles de route de nos opérateurs de recherche.

 

-De nouveaux appels à projet France Expérimentation pour permettre aux acteurs économiques d’exprimer leurs besoins d’adaptation de lois, de décrets ou d’arrêtés les freinant dans leurs projets d’innovation.

“Le programme France Expérimentation s’adresse aux porteurs d’un projet innovant dont le développement est freiné ou entravé par certaines dispositions réglementaires ou législatives. France Expérimentation est un guichet numérique offrant la possibilité aux acteurs économiques d’exprimer leurs besoins d’adaptation des normes réglementaires ou législatives auprès d’un interlocuteur unique et dans le cadre d’un dispositif clair, transparent et réactif. La plateforme est ouverte en continu. Les dossiers soumis sont analysés dès réception. Un premier retour est toujours fait au porteur de projet sous 15 jours. La plateforme est accessible via : http://modernisation.gouv.fr/france-experimentation”

En 2016, 35 projets, sur les 85 projets déposés, ont trouvé une solution satisfaisante ne nécessitant pas de prendre un nouveau texte réglementaire. France Expérimentation a permis à ces porteurs de projets d’être orientés vers une procédure existante répondant à leur problème ou d’être accompagnés par l’administration.11 projets ont été sélectionnés pour améliorer les mesures réglementaires. Pour la plupart des autres projets non retenus, la majorité d’entre eux relevait de dispositions de niveau législatif ou européen, qui n’étaient pas dans le champ du premier appel à projets.

Près de ¾ des projets étaient portés par des PME et TPE. L’ensemble du territoire français était concerné.

 

Les start-ups sont particulièrement concernées par le besoin de faire évoluer la réglementation lorsqu’il s’agit de mettre sur le marché des produits qui parfois « ne rentrent pas dans les cases », d’où en septembre 2017 le « Tour des Start-ups » qui visait à identifier les freins, qu’ils soient législatifs, réglementaires….  1 300 réponses reçues au questionnaire en ligne et plus de 200 entretiens individuels organisés avec des start-ups. L’exercice a permis de recenser une centaine de constats clés, dont chacun a fait l’objet d’étude en cours d’aboutissement. 

Un réseau de « points d’accès start-up » sera déployé dans chaque ministère et dans les principaux opérateurs de l’État, afin de garantir un dialogue continu et des réponses plus rapides aux demandes des start-ups. Par ailleurs, afin de faciliter la mobilisation des marchés publics vis-à-vis des startups, le Gouvernement étudie le relèvement du seuil d’exonération des procédures pour les marchés publics, par expérimentation de trois ans et pour les entreprises innovantes, de 25 000€ à 100 000€.

 

-Un fonds pour l’innovation et l’industrie, générant environ 250 M€ par an, dédiés exclusivement au soutien à l’innovation de rupture.

 

SOMMAIRE

La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume pour l’année 2017 est estimée à +2,2% en données brutes.

Quelques données de cadrage sur l’évolution économique, notamment les indicateurs de croissance et d’emploi.

 

⇒ Les principaux indicateurs

 

La dépense de consommation des ménages ralentit nettement (+1% après +2,1% en 2016).

À l’inverse, l’investissement continue d’accélérer fortement (+4,5% après +2,8% et 1%); le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages ralentit (+1,3% contre +1,8% en 2016) en raison de l’inflation, malgré des salaires et des revenus de la propriété plus dynamiques.

La contribution du commerce extérieur se redresse (+0,1 point après –0,5), ainsi que celle des variations de stocks (+0,2 point après –0,4).

Exprimé en part de PIB, le déficit public 2017 s’établit à 2,6%. La dette publique atteint 96,8% du PIB fin 2017 (-0,2% par rapport à 2016).

Le taux de prélèvements obligatoires est de 45,3%. 

 

⇒ Rappel sur la croissance entre 2008 et 2017 : 

A fin 2018, le taux actuellement estimé de croissance est de 1,6%.

 

⇒ L’emploi au 1er trimestre 2018

 

L’emploi salarié privé ralentit légèrement : +0,3%, soit 57 900 créations nettes d’emploi, après +0,4% au quatrième trimestre 2017 (soit +81 500). Sur un an, il s’accroît de 1,4% (soit +270 200).

Hors intérim, il augmente de 0,3 % sur le trimestre (soit +55 400) et de 1,2% sur un an (+213 400).

 

L’emploi ralentit au 1er trimestre 2018 dans la construction tout en restant dynamique (+0,6%, soit +7 900, après +1%) et se replie un peu dans l’industrie (−0,1%, soit −4 200, après +0,2%). Il continue d’augmenter dans les services marchands (+0,5% (soit +55 300), comme au quatrième trimestre 2017; hors intérim, il accélère un peu : +0,5%, après +0,4%.

L’emploi intérimaire s’infléchit légèrement; au premier trimestre 2018, la hausse de l’emploi intérimaire se modère au regard du trimestre précédent : +0,3 %, après +2% (soit +2 600 après +14 700)

L’emploi non marchand privé se replie légèrement sur le trimestre (−0,1% après +0,1%) 

 

Sur un an, l’emploi privé s’accroît de 230 200 dans les services, de 29 600 dans la construction et demeure stable dans l’industrie. L’emploi non marchand augmente de 0,3% sur un an; l’emploi intérimaire reste en très forte hausse (+8,2%, soit +56 800).

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs et les entreprises individuelles font le gros de la progression des créations récentes d’entreprises

Les créations d’avril 2018 sont en forte hausse au regard d’avril 2017 (+24,2%), notamment ne ce qui concerne les autoentrepreneurs (+40,2%), les autres entreprises individuelles (+30,1%), mais peu les sociétés (+3,5%).

 

Si nous comparons les 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs,  la hausse est de 12,6% pour l’ensemble des créations, dont 19,5% pour les autoentrepreneurs, 14,3% pour les autres entreprises individuelles et de 3,2% pour les sociétés.

Il faut noter la forte reprise des autoentrepreneurs, pourtant en nette chute en 2015 et 2016. 

De fait, les fortes hausses sont le fait des premiers mois de 2018 (entre janvier et avril), avec +29,6% pour les autoentrepreneurs et +25,4% pour les autres entreprises individuelles contre 0,5% pour les sociétés. Doit-on voir là une conséquence de la reprise de la croissance? Sans doute.

En ce qui concerne les entreprises classiques, les hausses au regard des 12 mois antérieurs sont peu notables pour les activités finance, HCR, commerce :

Par contre, en ce qui concerne les autoentrepreneurs, les hausses les plus notoires sont celles où l’importance de autoentrepreneuriat dans la création d’entreprise (entre 55 et 60%) est la plus forte (transports, services aux entreprises et aux personnes), alors qu’elles sont plus modestes pour les autres activités dont l’autoentrepreneuriat représente de 13 à 27%)

Cette même observation peut être globalement faite en ce qui concerne les 4 premiers mois de 2018 :

SOMMAIRE

Si la conjoncture est jugée bonne dans les TPE/PME, l’embauche n’est toujours pas d’actualité

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise, interrogés par téléphone entre le 16 et le 23 avril 2018; la représentativité a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les chefs d’entreprise face à l’actualité

 

♦ Les gréves SNCF

Les dirigeants expriment peu d’inquiétude concernant les revendications des personnels de la SNCF et témoignent au gouvernement leur soutien : 71% déclarent ne pas comprendre ces revendications; parmi les 28% qui les comprennent, 22% ne les soutiennent pas, 6% les soutiennent.

22% des chefs d’entreprise déclarent que leur activité est perturbée suite à la grève des personnels de la SNCF (dont 7% beaucoup); notamment, les entreprises de 10 salariés ou plus, sont 47% à se dire perturbés dans leur activité (dont 27% beaucoup). Ils le sont plus souvent dans l’industrie et plus rarement dans le BTP.

52% estiment que le gouvernement doit maintenir ses positions et refuser toute concession, un avis faisant particulièrement consensus parmi les dirigeants du secteur de l’industrie (77%). Plus souples certes, mais également favorables au maintien de la réforme, 45% des interviewés estiment que le gouvernement doit en négocier certains points.

 

♦ En ce qui concerne les mesures annoncées par Emmanuel Macron dans le cadre du Plan en faveur de l’intelligence artificielle, 73% ne se sentent pas impliqués (40% n’en ont pas entendu parlé, 33% en ont entendu parlé mais ne savent pas en quoi elles consistent).16% savent en quoi elles consistent (36% les services); par contre la taille de l’entreprise n’a pas d’influence.

 

88% n’ont pas entendu parler du “Name and Shame »,  pratique qui consiste à dénoncer publiquement les entreprises qui fraudent (dans sa loi contre la fraude fiscale, le gouvernement prévoit de publier le nom d’entreprises sanctionnées).

Si 65% estiment que ce serait une bonne chose (mais seulement très bonne pour 13%), cela le serait pour 82% des 10 salariés et plus;  pour 42% une mesure efficace (très 1%) mais 57% pour les plus de 10 salariés, alors que 45% jugent cette mesure dangereuse (très 3%). 

 

La conjoncture

 

Les chefs d’entreprise se montrent encore plus confiants dans l’avenir (notamment ceux du BTP, des services et les plus de 10 salariés). Le niveau de confiance des dirigeants dans l’avenir de leur entreprise gagne 6 points en un mois pour atteindre 83%, taux record, celui dans l’économie française connait également un pic (75%) grâce à une hausse de 10 points depuis mars; la confiance dans l’économie mondiale connait la plus forte hausse : +14 points, pour atteindre 69%.

 

Ce sentiment de confiance se retrouve dans les qualificatifs les plus utilisés par les chefs d’entreprise :  « confiant » (+13 points) et « optimiste » (+6 points), les scores les plus élevés depuis le début du baromètre (58% pour le premier et 55% pour le deuxième).

 

 « c’est très bien en ce moment » (55%, +8 points), notamment pour le BTP et les 10 salariés et plus; par contre le commerce estime que c’était mieux hier ( 48% vs en moyenne 32).

 

1% envisagent d’embaucher, sans changement depuis octobre 2017; par contre, 2% seulement pensent licencier vs 5% pour les 12 derniers mois. La stabilité est avant tout recherché (97%).

SOMMAIRE

Guides

-“GUIDE PRATIQUE DE SENSIBILISATION AU RGPD pour les PME”, Bpifrance le Lab, lu mai 2018

-“Guide du programme « Action Cœur de Ville » , CGET, avril 2018

-“Guide des Startups en France – 22e édition”,  Olivier Ezratty ,Avril 2018

-“Guide des technologies de l’industrie du futur”, Alliance industrie du futur, édition mars 2018
 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

-” Légère augmentation du déficit en mars “, le chiffre du commerce extérieur, N°310, mars 2018

-“Le chômage de longue durée des personnes d’origine étrangère a-t-il un impact sur leur sociabilité ? “, Dares, document d’études N°218, mai 2018

-“La situation de l’écosystème français des start-up en un coup d’oeil”, Usine Digitale du 14/05/2018

-“Les tops et les flops des TPE en 2017 !”, FCGA observatoire de la petitre entreprise N°68

-“50 mesures pour une économie circulaire”, dossier presse lu mai 2018

-“Plus de propriétaires depuis cinquante ans : des effets secondaires défavorables à l’emploi?”, Insee Analyses N°37, avril 2018 

-“QUELLE RÉFORME DU SYSTÈME DE RETRAITE ? LES GRANDS ENJEUX”, Institut des Politiques Publiques, les notes de l’IPP N°31, avril 2018

-“Mounir Mahjoubi, son bilan du Tour des start-up et ses 10 propositions majeures”, Usine Digitale du 24 mai 2018

‘”Les 10 raisons qui freinent les jeunes dans la recherche du 1er emploi”, étude Wizbii/Opion Way, lu mai 2018

-“MISSION FINANCES LOCALES », Rapport sur la refonte de la fiscalité locale, mai 2018

-“ CONJONCTURE AU 1ER TRIMESTRE 2018  : croissance confirmée et confiance renforcée dans les entreprises de proximité ” UP2 avril 2018

SOMMAIRE

Quelques thèmes essentiels issus du rapport du Sénat pour préparer la loi pacte

Le rapport est particulièrement riche et fouillé; je n’en ai retenu que 8 thèmes, dans le souci de fournir des éléments pour l’analyse. Mais le rapport formule beaucoup de propositions que le lecteur pourra consulter.

 

⇒ Remarques à propos du régime de la microentreprise :

 

“Les travailleurs indépendants relevant du régime micro-fiscal relèvent du régime social de droit commun mais ils peuvent, sur simple demande, opter pour le régime micro-social. La loi Pinel du 14 juin 2014 a aligné les deux régimes en prévoyant que les entrepreneurs relevant du régime micro-social relèvent automatiquement du régime micro-fiscal….”

“Ce statut devait s’appliquer également à toutes les micro-entreprises jusqu’ici soumises, sauf option contraire, au régime de droit commun, au 1er janvier 2016. Un décret était attendu, qui allait, par l’adoption obligatoire par les micro-entrepreneurs du régime micro-social, consacrer la fusion de la micro-entreprise et de l’auto-entrepreneur, cette dernière appellation devant par ailleurs disparaître.”

 

“Puis, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 a finalement instauré une transition plus douce. Son article 142 a en effet reporté à 2020 l’obligation pour les micro-entreprises, initialement prévue au 1er janvier 2016, de basculer dans le régime micro-social.

Le Gouvernement a donc demandé à l’automne 2015, 16 mois après l’adoption de la loi Pinel et quelques mois avant l’échéance annoncée pour le basculement, un délai supplémentaire de quatre ans pour basculer automatiquement 160 000 personnes relevant du régime micro-fiscal dans le régime micro-social, sachant que ce régime ne leur est pas forcément plus favorable et, qu’en tout état de cause, la possibilité leur est ouverte de revenir au droit commun.

Avant même son entrée en vigueur, le régime « micro » unifié a donc dû être modifié deux fois.”

 

“Par ailleurs, le doublement des seuils d’imposition, opéré dans la dernière loi de finances, traduisant un engagement de la campagne présidentielle et une annonce présidentielle du 5 septembre 2017 dans le cadre du programme en faveur des travailleurs indépendants, a été accueilli favorablement dans un premier temps, mais suscite désormais certaines interrogations et réserves (les limites de la franchise en base de TVA n’ont pas été modifiées).”

 

A titre d’exemple, pour un chiffre d’affaires de 30 000€ :

– un coiffeur à domicile paiera 6 900€ de cotisations sociales en tant que microentrepreneur, contre 5 649€ au réel ;

– un vendeur de vêtements paiera 3 960€ par an, contre 2 215€ s’il était au réel ;

– un micro-entrepreneur maçon acquittera 6 900€ par an, contre 4 144€ au réel.

 

⇒ Remarques à propos des formalités administratives lors du cycle de vie de l’entreprise

 

Grâce à son maillage territorial, les 134 greffes des Tribunaux de commerce, sont considérés par les entreprises comme l’interface la plus accessible et la plus rapide, étant largement dématérialisée; Infogreffe compte au total 5,5 millions d’assujettis. 

La dématérialisation des formalités a progressé de 100% en 2017 avec 380 000 actes, à comparer aux 54 975 dossiers transmis en 2017 via guichetentreprises.fr. Excepté les cessions de parts, l’ensemble des actes concernant la vie de l’entreprise est désormais dématérialisable.

 

Toutes les sociétés françaises, immatriculées au registre du commerce et des sociétés, antérieurement au 1er août 2017, doivent, avant le 1er avril 2018, déclarer au greffe ses bénéficiaires effectifs, au moyen d’une déclaration, qui est déposée en annexe au registre du commerce et des sociétés. Le bénéficiaire effectif est défini comme la ou les personnes physiques qui possèdent ou contrôlent, directement ou indirectement, une entité juridique, support d’activités économiques ou financières. Le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce a élaboré des modèles de déclaration appelés « document d’identification relatif au bénéficiaire effectif » et propose 15 schémas pour identifier le bénéficiaire effectif.

Le coût de cette nouvelle formalité est de 24,80 à 54,42€ pour chaque société, auxquels s’ajoutent les frais demandés par les conseils, entre 100 et 200€.

 

Les entreprises commerciales doivent publier les annonces concernant les actes enregistrés au RCS (ventes et cessions, immatriculations et créations d’établissement, modifications et radiations de personnes physiques ou morales inscrites au RCS, procédures collectives, avis de dépôt des comptes des sociétés) soit au BODACC, soit dans un journal d’annonces légales. Cependant, dans les deux cas, ce sont les greffes des tribunaux de commerce qui assurent également la responsabilité de l’enregistrement, de la saisie de l’intégralité des informations obligatoires nécessaires à la publication des insertions au BODACC et de leur transmission à la Direction de l’Information Légale et Administrative. On peut donc s’interroger sur le contenu effectif de la prestation du BODACC qui est facturée aux entreprises, lesquelles ont le sentiment justifié de devoir payer deux fois pour la même obligation d’information.

 

⇒ Le prélèvement à la source

 

Le prélèvement à la source (PAS) « génère une charge de gestion nouvelle pour les tiers payeurs à qui est confié le précompte de l’impôt ». L’étude du Conseil des prélèvements obligatoires évalue la charge administrative supplémentaire à environ 1,2Md€ la première année, et un coût récurrent de l’ordre de 100M€, en amortissant l’investissement initial sur 10 ans.

Environ 75% du coût total de la mesure sera porté par les TPE; environ 50% du coût de la mesure correspond à des revenus supplémentaires pour des prestataires de services spécialisés (experts comptables, éditeurs de logiciel) et 50% à un accroissement des coûts salariaux des entreprises. 

La mesure prévoyant la possibilité pour les TPE de ne reverser au Trésor l’impôt collecté que tous les trois mois ne procure qu’un gain financier faible évalué à environ 12€ en moyenne par entreprise, soit 20M€ au total.

 

TPE, PME, ETI, des tailles insuffisantes comparées à celles de l’UE

 

Les entreprises par taille : en 2014, si la France comptait 50% d’entreprises employant de 1 à 9 salariés de plus que l’Allemagne (2 991 860 contre 2 074 830), elle en comptait 3 fois moins au-delà de dix salariés : 73 254 contre 229 590 pour les 10-19 salariés (3,1 fois moins), 45 700 vs 113 213 dans la tranche des 20-49 salariés (2,5 fois moins), 19 254 vs 55 981 dans la tranche des 50-249 salariés (2,9 fois moins), 4 154 vs 11 046 dans la tranche des 250 salariés et plus (2,7 fois moins).

Au regard de nos voisins, la France compte moins d’ETI : 5 300 contre 8 000 en Italie ou en Espagne, 10 500 en Grande-Bretagne et 12 500 en Allemagne.

 

Comparé aux autres pays d’Europe, les entreprises françaises à forte croissance sont peu nombreuses. Selon une étude de la Commission européenne d’avril 2018, on comptait, en 2016, 180 000 entreprises de cette catégorie contre 158 000 en 2015 (+ 13%) et 144 000 en 2014 (+ 7%), et employaient environ 15 millions de personnes dans l’Union européenne. Les entreprises à forte croissance ne représentaient que 8,5% des entreprises du secteur marchand en France (pour une moyenne européenne de 9,9%), soit la 19ème place sur 24 économies étudiées en 2015. En valeur absolue de ces entreprises à forte croissance, la France, bien qu’occupant la 4ème place avec 17 000 entreprises, comme l’Espagne, reste encore loin de l’Allemagne (37 662 entreprises) et de la Grande-Bretagne (26 000) mais devance l’Italie (15 000).

 

En 2017, l’Europe compte 57 licornes, dont 3 françaises, mais 41% des licornes dans le monde sont américaines, et 37% chinoises. Le Royaume-Uni compte 22 licornes, suivi par la Suède (7) et l’Allemagne (7). La France reste à 3 (Blablacar, Criteo et Vente-privée). Contrairement aux économies britanniques et allemandes, la France n’a engendré aucune nouvelle licorne en 2017.

Néanmoins, malgré cette accélération notable, l’Europe reste à la traîne. En effet, l’an dernier, 30 nouvelles licornes ont vu le jour en Asie, et 37 aux États-Unis mais seulement 9 en Europe. Au-delà, et très loin du monde des PME-ETI, une licorne qui réussit se transforme en titan lorsqu’elle est valorisée à plus de 50Md$. Comme, parmi ces 57 licornes européennes, seules trois dépassent les 10Md$ de valorisation, les entreprises européennes sont donc encore loin de pouvoir créer leur premier « titan ».

La France manque de réussites entrepreneuriales récentes : sur les 100 premières entreprises françaises, une seule avait moins de 30 ans (Free) en 2014. Sur les 100 premières européennes, elles étaient 9. Sur les 100 premières américaines, elles étaient 63.

 

⇒ Les seuils d’entreprise

 

La France compte aujourd’hui 2,4 fois plus d’entreprises de 49 que de 51 salariés; le franchissement du seuil de 50 salariés déclenche 35 obligations administratives et financières supplémentaires et un coût estimé à 4% de la masse salariale.

Au fil des années, l’enrichissement du cadre législatif a fait apparaître des effets de seuil, incitant les employeurs à limiter la croissance de leur entreprise ou à contourner la réglementation, en créant par exemple des structures indépendantes, pour ne pas dépasser 10, 20 ou 50 salariés. La probabilité de croissance de l’emploi diminue à mesure que les entreprises approchent ce niveau d’effectif.

 

L’approche par le cycle de vie des entreprises fait apparaître deux segments de tailles sensibles pour les PME : le seuil de 50 et celui de 250 salariés. En effet, les moyennes entreprises subissent une double contrainte. Une fois le seuil de 50 salariés franchi, le rythme de création d’emplois des moyennes entreprises ralentit alors que chaque point de croissance en taille requiert un sacrifice en EBITDA tout aussi grand que pour les entreprises plus petites. Ce n’est que lorsque l’entreprise franchit le seuil des 250 salariés que la croissance en effectifs est moitié moins coûteuse en EBITDA. 

Il y a 1,8 fois plus d’entreprises de 48 et 49 salariés en France qu’en Allemagne.

 

⇒  Franchir la « vallée de la mort » dans le cycle de croissance de l’entreprise

 

Malgré le renforcement de l’écosystème de financement des start-ups, la « vallée de la mort », période délicate où les jeunes pousses entre 1 et 3 ans meurent par manque d’accès au financement, n’a pas disparu en France.

Il est toujours difficile pour les entreprises, après un et trois ans, voire cinq ans, de traverser le passage délicat où elles ne dégagent toujours pas de bénéfice alors qu’elles ont besoin de cash supplémentaire pour financer leur croissance, dénicher de nouveaux marchés (notamment à l’international) et se faire connaître du public. La mortalité des start-ups culmine autour du deuxième anniversaire, c’est-à-dire au moment où les entrepreneurs arrivent au bout de leurs fonds propres, alors même que la création de valeur de leur start-up est toujours faible. Il manque toujours des investisseurs capables de financer des tours de table supérieurs à 20M€, qui restent rares en France.

 

⇒ Crowdfunding, business angels

 

Faire appel à une plateforme de crowdfunding a un coût non négligeable (commissions de 4 à 12% du financement obtenu et généralement prélevées). 

Il n’existe que 4 500 business angels en France, ayant investi 43Md€ en 2016, contre 20 000 en Grande-Bretagne, ayant investi 300Md€, presque 7 fois plus. Non seulement les business angels sont moins nombreux en France mais ils apportent des montants bien plus faibles aux projets qu’ils soutiennent, comparativement à leurs homologues étrangers. 

 

⇒ Les aides aux entreprises

 

Le portail aides-entreprises.fr recense à ce jour 1654 dispositifs d’aide aux entreprises.

le Gouvernement a décidé fin 2012 la mise en place d’une base de données unique sur les aides publiques aux entreprises : l’Observatoire des aides aux entreprises de l’Institut supérieur des métiers disponible à l’adresse www.aides-entreprises.fr. Sa mise en ligne est effective depuis le 24 janvier 2017.

Cet observatoire  offre une information complète et actualisée sur plus de « 2 000 aides »  aux entreprises, à l’échelle locale, nationale ou européenne et oriente le demandeur vers l’interlocuteur de référence sur chaque dispositif visé. 

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Les TPE sont 73% à avoir modifié les modalités de travail en 2016 au sein de leur entreprise.

Les TPE emploient 20% des emplois salariés au 31 décembre 2016. Ayant moins de 10 salariés, elles se trouvent au-dessous des seuils légaux qui imposent la présence de représentants du personnel et la tenue de négociations collectives. Le dialogue social y prend donc une tournure essentiellement informelle.

 

Si 73% des TPE de 2 à 9 salariés ont pris des dispositions en matière de modalités de travail, seules 31% ont associé les salariés.

 

En 2016, 73% des TPE employant 1 à 9 salariés déclarent avoir pris des dispositions sur au moins un des thèmes suivants : salaires, emploi, conditions de travail et temps de travail.

Les entreprises employant un seul salarié (37% des TPE) ne sont pas concernées par le principe d’une consultation « collective » des salariés. L’étude ne portera donc que sur les TPE de 2 à 9 salariés (80% ont pris des dispositions).

 

Les salariés ont été associés collectivement aux prises de décisions sur au moins l’un de ces sujets dans 31% des entreprises ayant pris des dispositions. Ce sont les décisions sur les conditions et le temps de travail (31 et 22%) qui font le plus souvent l’objet de concertations collectives, mais aussi sur la gestion de l’emploi (14%) et les salaires (8%).

Plus le nombre de salariés est grand, plus la notion de collectif a de sens. Il semble toutefois que les salaires se prêtent davantage aux échanges collectifs lorsque l’effectif est très restreint. Dans les plus grandes TPE, les salariés sont plus fréquemment associés aux processus de décision via des porte-paroles : c’est le cas de 10% des TPE de 8 à 9 salariés. 

 

En 2016, 10% ont eu recours aux services d’une organisation d’employeurs ou à ceux de la chambre de commerce et d’industrie ou de la chambre des métiers et de l’artisanat dans le cadre de décisions prises sur les rémunérations, l’emploi, les conditions ou le temps de travail. Ce recours est plus fréquent dans l’industrie. 

Ainsi, la présence de salariés en CDD, ou le fait que l’entreprise entreprenne des démarches de recrutement, ou bien le recours aux services d’une organisation d’employeurs ou de la chambre de commerce et d’industrie ou de la chambre des métiers et de l’artisanat, sont positivement corrélés à des dispositions prises par l’entreprise en 2016, quel que soit le thème. 

 

Les conflits ou les fortes tensions qui surviennent entre la direction et les salariés ou entre les salariés eux-mêmes restent plutôt rares dans les très petites entreprises (5% des conflits entre certains salariés et la direction et 3% des conflits entre salariés). Les plus grandes TPE déclarent un peu plus de conflits ou de tensions que les plus petites.

Lorsque l’entreprise déclare avoir vécu des conflits ou de fortes tensions entre les salariés et la direction ou entre les salariés eux-mêmes, la propension à associer les salariés aux prises de décision la même année est sensiblement plus importante. 

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Le plan Boorlo traitent peu du développement économique des entreprises

Quelques données de cadrage :

 

-Dans les QPV, globalement les communes ont plus de besoins mais moins de ressources, disposant de 30% de capacité financière en moins, bien que leur taux d’imposition soit 2 fois plus élevé et que leurs besoins soient de 30% supérieurs;

– Les quartiers sont plus jeunes (1/3 d’enfants en plus), plus pauvres, d’origines culturelles plus diverses;:

– Les besoins d’accompagnement scolaire, social, sportif ne cessent de croître (+3.9% dans les collèges des QPV pour -0.7% dans le pays), avec 2 fois moins de licenciés sportifs, 3 fois moins d’équipements sportifs; 

Les équipements et services publics sont massivement moins présents qu’ailleurs, avec des agents moins expérimentés;  2/3 des QPV sans implantation de Pôle emploi à moins de 500 mètres et 4/5 de missions locales à moins de 500 mètres;  20% des QPV sans bureau de poste à moins de 500 mètres; 

 – Moitié moins de pédiatres, dentistes et gynécologues et les rares crèches ne sont pas occupées par les enfants de ces quartiers; 25% des habitants renoncent à des soins dentaires pour raisons financières;

– 2/3 des logements sont des logements sociaux, plus anciens qu’ailleurs, construits avant 1970, pour 1983 en moyenne pour les autres;

– 2 fois moins de lycéens en filière générale, 3 fois moins d’étudiants en classes préparatoires, 3 fois moins de contrats d’apprentissage; 1 jeune sur 6 est décrocheur;

– 2 fois plus de personnes se sentent en insécurité et 3 fois plus de personnes se sentent discriminées;

– Un taux de chômage presque 3 fois supérieur;

 2 fois plus de ménages sans voiture et moins de transports publics;  160 QPV sans aucune desserte de transports.

 

60 quartiers, en France métropolitaine et en Outre-Mer, présentent des risques particuliers de fracture. Il s’agit de grands quartiers (plus de 5000 habitants), présentant des dysfonctionnements urbains importants et un manque de mixité sociale scolaire et des enjeux de sécurité.15 quartiers en risque de rupture, parmi les 60, comportent des enjeux hors normes.

 

19 programmes robustes, structurants, innovants sont proposés; parmi ces programmes, ceux relatifs à l’emploi traitent peu de la création d’entreprise ou du développement économique. 

Programme 7 relatif à  l’emploi :

-Alternants issus des QPV dans les entreprises

-Appuyer 100.000 créateurs/ repreneurs de plus

-300.000 jeunes et DE QPV dans le PIC

-150.000 emplois francs

-300.000 jeunes coachés

-75.000 services civiques

 

Ce programme décline les points suivants :

 

“La meilleure formation pour les deux parties, c’est l’apprentissage et l’alternance, c’est du gagnant-gagnant. En Allemagne, 1.4 millions d’apprentis et quasiment pas de chômage des jeunes pour 400.000 en France dont près de la moitié chez les seuls artisans et commerçants. Si les quelques 7.000 entreprises de plus de 250 salariés respectaient les 5% prévus par la loi nous devrions avoir 350.000 alternants soit 200.000 de plus. Si 1,5% des 5% bénéficiaient d’un contrat en apprentissage dans les QPV, ce sera 100.000 entrants de plus par an, soit une multiplication par 7″.

 

“La plupart des jeunes des QPV n’ont ni les codes, ni les réseaux nécessaires pour l’emploi et l’entreprise, parfois des formations incomplètes et d’une manière générale le sentiment que cet univers n’est pas pour eux. A titre d’illustration, 98.000 jeunes issus de l’immigration, ayant travaillé dur pour obtenir un diplôme BAC+3 sont sans emploi au bout de 3 ans. Déployer un coaching généralisé et un accompagnement spécifique en s’appuyant sur les réseaux qui ont fait leurs preuves et qui ont défi ni des objectifs de mise en œuvre très ambitieux par des plans d’actions annuels”

 

“Un soutien massif à l’initiative économique. C’est un enjeu majeur et qui correspond à la capacité entrepreneuriale des quartiers. Nous disposons de réseaux extrêmement performants qui ont fait leurs preuves pour le soutien à la création d’entreprise, son développement et la reprise d’entreprise. C’est un levier majeur.
L’ADIE, les Boutiques de gestion, Positive planète, France active, Initiative France, Fondation entreprendre, Association 100.000 entrepreneurs, Association Tous repreneurs, Réseau Groupement de créateurs, et de très nombreux autres ont la détermination et la capacité de doubler voire de tripler leur activité.”

“Un fonds de soutien de 60 millions d’euros par an sera constitué à leur profit avec l’Agence France entrepreneurs et la Banque Publique d’Investissements. 

 

25% des créations d’entreprises se font dans un secteur où les quartiers excellent le numérique et l’industrie de la culture. 100 zones franches numériques et culture (accompagner et faciliter l’implantation des campus numériques). “

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Le Rameau publie son bulletin trimestriel de mai

Ce document trimestriel a pour dossier le rapport NOTAT-SENARD « l’entreprise, objet d’intérêt collectif »,

Il propose également des articles sur les nouveaux modèles d’affaires sociétaux, sur le RSE et l’ engagement des entreprises, ainsi que sur la transformation digitale, les mutations du travail & des compétences et les territoires innovants.

 

Plus précisément, sont évoqués :

* le développement des fonds de Corporate Venture dans les grandes entreprises au cours des dernières années; ces fonds, qui se distinguent du capital-risque axé essentiellement sur la recherche de retours d’investissement rapides, donnent la priorité à la recherche d’innovations (notamment dans le domaine social et environnemental) au sein de startups dans lesquelles ils investissent, 
* l’émergence de « crédits verts »,  lignes de crédit qui prennent en compte les performances environnementales et sociales de l’entreprise.

 

Pour plus d’informations voir 

http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2018/05/Bulletin-ISC_LR-mai-2018-BAD.pdf

 

 

 

 

 

 

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Si le bio est sollicité, son choix repose d’abord sur une question de prix

Méthodologie : échantillon de 1063 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) les 12 et 13 avril 2018.

Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

« Sondage Opinion Way pour Max Havelaar »

 

Le prix est de loin ce qui détermine la décision d’achat de produits alimentaires (88% important dont très 47%), devant l’origine des produits (75 dont 22% très), les conditions de production (62 et 14%), le respect de l’environnement de la production (62 et 14%, la rémunération des personnes qui ont produit (36 et 7%).

 

Le prix est plus important pour les femmes (91% vs 85 les hommes) et pour les 65 ans et plus, tout comme chacun des autres items de l’enquête cités ci-dessus; par contre la CSP n’a pas d’influence.

 

79% souhaiteraient disposer d’une offre de produits équitables plus grande, quelque soit la caractéristique des répondants.

Tous les types de commerce, les cantines et restaurants pourraient être les distributeurs ou les utilisateurs de ces produits. Par contre, dans le souci d’un recours plus systématique le magasin bio et le vendeur de fruits et légumes sont davantage sollicités, devant le supermarché.

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En 2017, 57 734 actions ont été conduites conduisant à des redressements pour 541M€ de cotisations et contributions sociales

Définition : le travail dissimulé est défini par le code du travail comme une dissimulation d’activité ou une dissimulation d’emploi salarié. Est ainsi réputé travail dissimulé l’exercice à but lucratif d’une activité économique non déclarée auprès des administrations compétentes ou le fait pour tout employeur de ne pas faire la déclaration préalable à l’embauche, de ne pas délivrer un bulletin de paie ou de mentionner sur ce dernier un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement accompli. Neuf corps de contrôle dont les inspecteurs des Urssaf et des MSA sont compétents pour contrôler et sanctionner le travail dissimulé.

 

En 2017, 57 734 actions ont été conduites conduisant à des redressements pour 541M€ de cotisations et contributions sociales (vs 554M€ en, 2016 et 320M€ en 2013). En 5 ans, ce sont près de 2,3Md€ qui ont été redressés.

 

L’objectif fixé par la convention d’objectifs et de gestion 2014-2017 entre le réseau des Urssaf et l’Etat était de 350M€ pour 2017; le réseau des Urssaf a dépassé cet objectif de près de 55% (190M€).

En 2008 et en 2014, l’arsenal juridique de lutte contre le travail dissimulé s’est progressivement enrichi de dispositifs de sanctions financières : des annulations d’exonérations de cotisations et contributions sociales et des majorations complémentaires de redressement de 25% ou de 40% en cas d’infraction aggravée; les sanctions financières ont généré 144M€, soit 27% des montants globaux de la lutte contre le travail dissimulé annuels. Les annulations d’exonérations de cotisations et contributions sociales et les majorations complémentaires de redressement se sont respectivement élevées à 27,5M€ et 116,5M€.

 

87% des actions ciblées de lutte contre le travail dissimulé aboutissent à un redressement; les 100 plus gros redressements totalisent 38% des redressements.

 

Les actions ciblées ont surtout portées sur le BTP (30%), les HCR (21%) et le commerce (15%). 5 246 actions ont été conduites (dont 896 en direction de travailleurs indépendants)

Les actions de préventions (51 539) ont porté sur le commerce (29%), le BTP (19%) et les services (16%).

 

La nouvelle Convention d’objectifs et de gestion, pour la période 2018-2022, fixe un objectif de 3,5Md€ pour les 5 années à venir (une augmentation de plus de 50%).

Pour atteindre cet objectif, l’Acoss compte se mettre au big data, c’est-à-dire au stockage de millions de données sur une base numérique, pour mieux cibler les entreprises à contrôler, ce qui prendra la forme d’un modèle statistique prédisant le risque de travail dissimulé dans les entreprises.

En outre, le projet de loi relatif à la lutte contre la fraude, présenté en conseil des ministres le 28 mars, prévoit que l’Acoss ait accès aux fichiers de l’administration fiscale.  c’est sur ce dernier point que le bât blesse, puisque, sur les 3 dernières années, seulement 11% des entreprises redressées versent les sommes réclamées par l’Acoss.

 

 

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