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Les professions libérales sont au nombre de 988 400 dont 149 900 autoentrepreneurs (en 2015).

Entreprises libérales : entreprises (au sens des unités légales) du secteur marchand hors services financiers et d’assurances (mais y compris auxiliaires de services financiers et d’assurances) exerçant une activité libérale. Les entreprises correspondant aux professions réglementées sont prises sans condition d’effectif ; les autres ont un effectif salarié inférieur à 20.

Paradoxalement les données datent de 2015

 

Fin 2015, la DGE fait état de 998 400 libéraux, dont  149 900 autoentrepreneurs (15% des libéraux); 454 700 sont localisés dans le “technique” (dont 25% d’autoentrepreneurs), 470 100 dans la santé (7,2% d’autoentrepreneurs) et  63 600 dans le droit (2,4% d’autoentrepreneurs).

Par contre sur les 151 600 créations d’entreprises en 2015, 54,5% sont autoentrepreneurs (65% dans le technique, 30,4% en santé et seulement  7,5% en droit.

 

Sur l’ensemble des libéraux, 70% sont en nom individuel (90% la santé et 43% le technique), 20% en SARL (39,4% le technique), 6,5% en SAS (15,3% le technique) et 1,4% en société civile (10,1% le droit).

 

Les libéraux emploient 810 600 salariés (71,6% de femmes), dont 53% dans le technique, 34,5% dans la santé et 12,5% dans le droit; les femmes sont 82 à 89% dans le droit et la santé vs 58% dans le technique. 43,5% y sont employés , 26,4% professions intermédiaires (35% dans la santé),  25,4% cadres (31% dans le technique) et 4,7% ouvriers.

83,4% n’ont pas de salarié (77% le droit), 12% de 1 à 5 salariés, 2,7% 6 à 10 salariés, 1,9% plus de 10 salariés (4,2% le droit).

 

Les libéraux pèsent 207Md€ (dont 152Md€ pour les moins de 10 salariés) et une valeur  ajoutée de 108,3Md€  (77,8 pour les moins de 10 salariés). La santé  fait état d’un chiffre d’affaires global de 101,2Md€ (en moyenne 232 000 par entreprise), la technique de 83,8Md€ (en moyenne 246 000 par entreprise) et le droit de 21,9Md€ (353 000 par entreprise).

 

Les investissements comptent pour 5,8Md€, dont incorporels 52% (90% pour la santé, mais 40% pour le droit). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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64 206 créations nouvelles en janvier 2018, en hausse de 20,7% au regard de janvier 2017

Si cette hausse parait très favorable, il faut la relativiser dans la mesure où l’Insee ne corrige pas  en janvier, dans la série création, les chiffres des 2 mois précédents lors de la publication d’un nouveau mois, du fait d’entrées en fichier un mois donné mais relatif à un mois précédent. La stabilité des données se fera en mars.

Le chiffre de janvier comprend donc les créations de janvier mais aussi celles apparues en fichier en janvier, mais avec date de création antérieure d’un ou 2 mois. 

 

Ceci étant on dénombre 64 206 création totales en janvier 2018 pour une moyenne mensuelle 2017 de 49 272 dont 28 548 autoentrepreneurs (vs 20 149 en moyenne annuelle 2017 et donc une hausse de 41,7%), 17 461 entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (vs 12 632 et donc une hausse de 38,2%) et 18 197 sociétés (vs 16 492 et donc une hausse de 10,3%).

On peut en déduire que les créations de ces 3 derniers mois ont connu une accélération, d’autant que la comparaison avec les mêmes périodes en 2016/2017 et 2015/2016 montrent un net décalage favorable à cette dernière période, hors les créations en société.

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Le montant des dons en mécénat serait de l’ordre de 2,3 à 2,5Md€ en 2015.

Méthodologie ; “disposant des réductions d’impôts répertoriées par la DGFIP, correspondant à une partie seulement des dons consentis par les entreprises, l’équipe de Recherches & Solidarités s’est rapprochée de l’équipe de l’association ADMICAL, procédant tous les deux ans à une enquête auprès des entreprises… 

Pour évaluer le nombre d’entreprises de chaque strate, nous avons pris en considération la proportion de celles qui indiquent bénéficier de la réduction d’impôt, en totalité ou en partie, soit 47% des microentreprises, 71% des PME et 76% des entreprises de taille intermédiaires et de grande taille.
En partant du nombre d’entreprises déclarantes de chaque strate, en appliquant la proportion cidessus et en la rapportant à 100%, nous avons ainsi évalué le nombre total des entreprises menant des actions de mécénat.

Pour ce qui concerne les montants en cause, nous avons procédé à une évaluation selon deux approches complémentaires, pour chacune des strates d’entreprises. Une première approche s’est effectuée au regard du don moyen de chaque strate, que nous avons appliqué à toutes les entreprises issues de l’évaluation ci-dessus. Dans une deuxième approche, nous avons pris pour hypothèse un ratio uniforme de 80% des dons, pour la proportion des entreprises déclarant une prise en compte partielle de leurs dons.

Nous rappelons ici que ces extrapolations doivent être considérées comme des hypothèses, et c’est la raison pour laquelle ce sont des fourchettes qui sont indiquées.”

 

Le nombre d’entreprises pratiquant le mécénat est en nette hausse et concerne toutes les tailles d’entreprise. 60% des dons sont le fait de sociétés domiciliées en Ille-de-France.

 

Noter qu’en 2015, 39% des sociétés, soumises à l’IS,  font état d’un résultat fiscal moyen négatif.

 

Le nombre de sociétés bénéficiaires de réductions d’impôt déclarées enregistre une stagnation en 2012, suivie d’une progression très régulière au cours des années 2013, 2014 et 2015.
Au bilan, le nombre des entreprises déclarantes (plus de 65.000, directement ou sous l’égide d’un groupe fiscal, soit entre 110 000 et 120 000 sociétés) a augmenté de 120% en six années. Ceci bien plus vite que le nombre total des entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés (+ 31.5%).

 

De son côté, le montant des réductions d’impôt a progressé de 60% au cours de la même période, pour s’élever à 952M€ en 2015. Dès lors que la réduction d’impôt représente 60% du montant du don, avec possibilité de dépasser le plafond officiel correspondant à 5 millièmes du chiffre d’affaires, et correspondant à cette réduction de 952 millions d’euros pour l’année 2015. 

Le montant estimé des dons consentis en 2015, pourrait être compris entre 2,3 et 2,5Md€. Ce calcul intègre les dons financiers, les dons en nature et le mécénat de compétences (mise à disposition d’un salarié), dès lors qu’ils peuvent faire l’objet d’une valorisation dans l’objectif d’une réduction d’impôt.

 

En 2016, le nombre d’entreprises mécènes est évalué entre 125.000 et 135.000, pour un montant total situé entre 2,5 et 2,8Md€.
En 2017, ce nombre pourrait être estimé entre 135.000 et 145.000, pour un montant situé entre 2,8 et 3Md€ (selon ADMICAL, 80% sont le fait de dons financiers, 12% de mécénat de compétence, et 8% de dons en nature).

 

Les plus petites entreprises, ayant opté pour le régime d’imposition sur le revenu, représentent 87% du total des entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés (1.552.400 en 2015), sont 2,08% de celles déclarant un don pour un montant moyen de 1 800€ (mais elles sont vraisemblablement bien plus nombreuses à donner à une association sans le déclarer).

Les PME sont 11,8% des déclarantes avec un montant moyen de 10 800€; les ETI sont 22,4% avec un montant moyen de 133 700€ et les grandes entreprises 50,5% et un montant moyen de 3,740M€.

50% des déclarants accordent un don inférieur à 1.500 euros, alors que  40% accordent entre 1 500 à 16 120€  et 10% des dons supérieurs à 16 120€ soient 91% des dons déclarés.

 

Toutes les tailles d’entreprise ont progressé dans les dons. Si l’on groupe les petites et les moyennes entreprises, les montants qu’elles ont déclarés en 2010 représentaient environ 16% du total et 21,4% en 2015. 
Sur six années, les micro-entreprises ont représenté 5% de l’augmentation des montants des dons déclarés, les PME 25%, les ETI 18% et les grandes entreprises 52%.

 

En ce qui concerne les activités des donataires, les activités les plus nombreuses ne sont pas celles qui sont le plus donataires (petite ou moyenne taille des entreprises); noter, en termes de montant moyen de don, l’importance de 3 groupes d’activité que sont les activités financières et d’assurance, l’industrie et le commerce.

Noter aussi que 60% des dons sont le fait de sociétés domiciliées en Ille-de-France (passant en 2010 de 72% à 60% en 2015), avec seulement 20% des déclarants (passant entre 2010 et 2015 de 25,5% à 20%).

 

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Le redeploiement industriel

Méthodologie : Usine Nouvelle publie chaque jour l’essentiel de l’actualité de l’industrie ; au fil des ans, elle est devenue un outil de veille active. Pour dresser le bilan de l’industrie française en 2017, Usine Nouvelle a passé en revue 600 articles publiés entre le 1er janvier et la mi-décembre. La plupart renvoient à des décisions d’investissement pour un montant d’au moins 2M€ dans des entreprises industrielles et de logistique d’au moins 10 salariés. Les extensions de capacités existantes et toutes les créations d’usines sont prises en compte. 

 

Depuis le 1er janvier 2017, Usine Nouvelle a recensé 104 inaugurations de nouvelles capacités de production (créations d’usines ex nihilo. remplacement de sites vieillissants dont la production a été déménagée, hausse des capacités de production, modernisation pour se transformer en « usine du futur » modèle et prendre le virage de la robotisation).

 

Tous les secteurs industriels sont concernés : 

*L’industrie agroalimentaire, forte de son tissu dense de PME, concentre le plus de projets.

* La logistique et l’industrie liée à la construction, notamment le retraitement des déchets de matériaux, les éléments préfabriqués en béton.

*L’aéronautique où l’augmentation des cadences incite les sous-traitants à accélérer l’automatisation de leurs sites. 

 

Toutefois Usine Nouvelle a recensé 42 sites menacés et les créations d’emplois ne compensent pas les suppressions. Les nouvelles usines sont souvent de petite taille et largement robotisées.

 

Les éléments favorables à ce redéploiement :

*Les marges ont bondi de cinq points et dépassent désormais leur niveau de 2007, un niveau inédit depuis les années 2000.

*Le coût du financement

*Le principal déclic est venu des perspectives de demande, en net rebond depuis le début de l’année, encourageant les entreprises à consolider leurs investissements. 

*Autre facteur déclencheur : les lignes des usines sont saturées. Le taux d’utilisation des capacités de production atteint désormais 84,9% selon l’Insee, un niveau supérieur à sa moyenne durant la période 1990-2007. 

 

L’effet Macron ?

Dans les sièges étrangers, l’élection d’Emmanuel Macron a changé la donne, alors que la demande au niveau mondial et en France devrait rester élevée. C’est du côté de l’offre que les risques existent; car malgré leurs investissements, les industriels ont du mal à suivre la reprise. 

Selon l’Insee, les goulots d’étranglement ont bondi depuis un an. Un tiers des entreprises signalent des difficultés à produire plus, en particulier faute de parvenir à recruter.

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La transformation d’associations en société coopérative

A propos des Scop et des Scic :

La Scop a la particularité d’appartenir à ses salariés associés majoritaires (ils détiennent au minimum 51 % du capital et 65 % des droits de vote). Impliqués, ils sont aussi motivés par le système de répartition équitable de la richesse produite (entreprise, capital, salariat) : en moyenne, les Scop redistribuent plus de 40% des résultats à leurs salariés.
La Scic a la particularité d’associer autour d’un projet économique commun toute personne physique ou morale (dont obligatoirement les salariés et les bénéficiaires). Les décisions fonctionnant sur un principe démocratique, chaque associé détient une voix lors des assemblées générales, quel que soit le montant de son capital.

 

En France, 1,3 million d’associations actives sont recensées dont 12% d’employeurs.

les sociétés coopératives sont au nombre de 2 991 (dont 2 298 scop et 627 Scic) et emploient 58 350 salariés (dont 48 750 en scop et 4 900 dans les Scic).

 

Les transformations d’association en Scop ou en Scic se sont beaucoup développées ces dernières années: fin 2016, 286 coopératives dont 159 Scop et 127 Scic pour 4 902 emplois était comptabilisé; entre 2012 et 2016, le nombre de Scop issues de transformations d’association a crû de 34% et le nombre de Scic issues de telles transformations, de 53%, témoins d’une tendance récente.

Cette hausse s’explique notamment par la dynamique d’implication des salariés qui évoluent dans le secteur associatif. En 2016, 52% des coopératives issues de telles transformations avaient moins de 5 ans d’existence. 63% sont des structures de moins de 10 salariés, majoritairement dans les services, l’éducation, la santé et l’action sociale.

 

Si ce changement de statut est constaté dans toute la France, 3 régions concentrent respectivement plus de 10% des effectifs des transformations d’association sous forme de coopérative : Auvergne-Rhône-Alpes (20%), Nouvelle Aquitaine (14%) et Bretagne (10%).

Du point de vue du nombre de créations d’emplois par les coopératives concernées, sur l’année 2016, la région Grand Est arrive en tête (+ 86 emplois), suivie des régions Auvergne-Rhône-Alpes (+ 76 emplois) et Ile-de-France (+ 48 emplois).

 

94 % des coopératives sont satisfaites de leur nouveau statut. Ce chiffre marquant est notamment lié à la volonté de consolider l’assise économique de l’organisation tout en renforçant la gouvernance de son projet collectif. A l’issue de l’enquête, 4 grands facteurs de satisfaction ressortent :

– le modèle du statut coopératif (à hauteur de 45%) qui offre un accroissement de la crédibilité de la structure et de sa santé financière ;

– le modèle de gouvernance qui est adapté aux valeurs de l’organisation et permet une meilleure implication des parties prenantes ;

– la place du personnel plus impliqué dans l’entreprise engendre une plus grande responsabilisation et professionnalisation des salariés ;

– l’activité de la structure : 12% assurent que leur transformation a permis de leur assurer une légitimité économique et de créer une nouvelle dynamique au bénéfice de leur développement.

 

Le taux de pérennité des Scop et Scic issues de transformations d’association constaté à 5 ans, au niveau national, est largement supérieur à celui des entreprises dites « classiques », avec 88% contre 60% pour l’ensemble des entreprises françaises.

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Les dirigeants de TPE/PME plutôt favorables aux propositions du Pacte

Méthodologie : échantillon de 603 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 12 et le 16 février 2018.

 

Un moral toujours au beau fixe : une majorité de dirigeants estime toujours que « c’est très bien en ce moment » (48%, +1 point);  l’indicateur de l’optimisme enregistre son deuxième meilleur score depuis le début de ce baromètre, s’établissant à 123 points (+2 points).

Point de vigilance toutefois, l’indicateur de l’optimisme des chefs d’entreprises de 10 salariés et plus connait une baisse notable (-10 points), avec un score de 110 points, tandis qu’il continue d’augmenter pour les chefs d’entreprises de moins de 10 salariés (123 points, +2 points).

La confiance des chefs d’entreprise dans les perspectives pour les douze prochains mois restent à des niveaux particulièrement élevés (respectivement 73%).

 

les chefs d’entreprise interrogés se montrent favorables aux suggestions proposées lors de la consultation du Pacte :

*95% des dirigeants estiment que ce serait une bonne chose (une très bonne 24%) de mieux identifier les entreprises en difficulté pour mieux les accompagner.

*86% (une très bonne chose 10%) sont favorables au fait de donner la possibilité aux salariés de transformer leur temps comptabilisé en CPF en temps exploitable pour développer une innovation.

*71% (une très bonne chose 1%) approuvent la possibilité de modifier les dispositions fiscales destinées à promouvoir l’adhésion à un organisme de gestion agréé.

*Les chefs d’entreprise se montrent plus circonspects pour la réforme du contrat d’apprentissage et notamment la procédure d’enregistrement des contrats. 26% des chefs d’entreprise ont déjà eu recours à des contrats d’apprentissage.

Une majorité n’exprime pas le souhait de réformer la procédure d’enregistrement des contrats d’apprentissage : pour 86% la procédure est satisfaisante: pour 85%, elle apporte une sécurité juridique à l’employeur: 80% estiment qu’elle permet d’éviter de commettre des erreurs. mais 41% pointent sa trop grande complexité. Là encore les tout à fait d’accord sont peu nombreux (entre 3 et 11%).

 

Pour aider les maîtres d’apprentissage au quotidien, 49% des chefs d’entreprise ayant déjà eu recours aux contrats d’apprentissage estiment qu’il faudrait mettre en place une formation reconnue pour valoriser leurs compétences. 46% déclarent qu’il faudrait un accompagnement sur mesure, 30% qu’il faudrait mettre en place un dispositif pour rapprocher les maîtres d’apprentissage du référent de l’apprenti dans le CFA, et seulement 12% qu’il faudrait créer une boite à outils mettant à disposition des informations comme des tutoriels, des FAQ…

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Les non-salariés hors autoentrepreneurs ont perçu un revenu médian de 2 290€ mensuel en 2015

Source : l’Acoss collecte les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés; le champ observé ne comprend pas le secteur agricole et se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre. 

Selon le régime fiscal auquel est soumis le non-salarié, les éléments pris en compte dans la définition du revenu d’activité ne sont pas les mêmes. Ainsi, pour les entrepreneurs individuels et les gérants de sociétés soumises à l’impôt sur le revenu, ils correspondent à l’ensemble des bénéfices réalisés, alors que pour les gérants de sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (régime fiscal qu’ils choisissent de plus en plus souvent), certains éléments peuvent en être décomptés, comme les dividendes versés, les remboursements d’emprunt ou l’augmentation du capital propre.

 

⇒ Importance des entreprises classiques et des autoentrepreneurs :

 

Fin 2015, en France, 2,7 millions de personnes exercent une activité non salariée dans le secteur non agricole, en tant qu’entrepreneurs individuels (y compris micro-entrepreneurs) ou en tant que gérants majoritaires de société. Pour 89% d’entre elles, il s’agit de leur activité principale.

795 000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs et représentent 29% des non-salariés.

Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes fin 2015, dont 57% d’entrepreneurs individuels et 43% de gérants majoritaires de sociétés. Les effectifs de gérants de sociétés diminuent pour la 2ème année consécutive (–1,3% après –1,1% en 2014), alors qu’ils augmentaient de façon régulière entre 2009 et 2013 (+6,2% par an en moyenne).

 

 

La moitié des non-salariés (entreprises classiques) se concentre dans le commerce et l’artisanat commercial (19%), la santé (17%) et la construction (14%), alors que ces secteurs ne rassemblent qu’un tiers des salariés du privé; 13% exercent dans les activités spécialisées scientifiques et techniques et 21% dans les services destinés aux particuliers (restauration, hébergement, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, soins de beauté ou autres services personnels); moins de 5% travaillent dans l’industrie.

 

⇒ Les revenus

 

En 2015, les non-salariés classiques ont retiré en moyenne 3 340€ par mois de leur activité: 3 610€ pour les entrepreneurs individuels et 2 980€ pour les gérants de sociétés.

40% ont au plus 5 ans d’ancienneté et 38,5% plus de 10 ans.

Selon l’ancienneté de l’entreprise, le revenu moyen varie de 1 590€ pour les entreprises de moins d’un an, de 1 960 à 2 260€ pour les 2 ou 3 ans d’ancienneté, de 2 650€ pour celles de 3 à 5 ans, à 4 910€ pour celles de 21 ans ou plus :

Près d’un non-salarié classique sur dix déclare un revenu nul, variant de 26,8% pour les anciennetés de moins d’un an à 6% pour celles de 11 ans au moins, variant aussi de moins de 2% pour les professionnels de santé, à plus de 20% dans les arts/spectacles et les activités immobilières.

Parmi les non-salariés classiques qui perçoivent un revenu positif, un sur dix gagne moins de 480€ par mois, un sur quatre perçoit moins de 1 100€ et la moitié moins de 2 290€; en haut de l’échelle des rémunérations, un non-salarié classique sur quatre perçoit plus de 4 380€ par mois et un sur dix plus de 7 960€.

Si la médiane des revenus des non-salariés classiques  avec en moyenne 2 290€, la disparité affiche un rapport interquartile de 4.

Parmi les non-salariés classiques qui perçoivent un revenu positif, un sur dix gagne moins de 480€ par mois, 2 fois plus que pour les salariés du privé; en haut de l’échelle des rémunérations, un non-salarié classique sur quatre perçoit plus de 4380€ par mois et un sur dix plus de 7 960€; ce montant est 2 fois supérieur au rang équivalent chez les salariés du privé.

 

Le revenu global d’activité des pluri-actifs (10% des non-salariés classiques) s’élève à 5 860€ mensuels, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée. Ce mode d’exercice est fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives.

 

Les micro-entrepreneurs économiquement actifs retirent en moyenne 440€ mensuels de leur activité non salariée; un sur quatre gagne moins de 70€ par mois, la moitié moins de 250€ et un sur dix plus de 1160€; 30% des micro-entrepreneurs cumulent cette activité avec un travail salarié.

 

⇒ Hausse des revenus

 

Le revenu moyen des non-salariés classiques est en hausse de 2,5% en euros constants après + 1,4% en 2014. Il s’accroît de 3% pour les entrepreneurs individuels (+1,9% en 2014) et de 1,7% pour les gérants de sociétés (après +1,6% en 2014). Celui des micro-entrepreneurs se redresse en 2015 (+6,1%) après plusieurs années de baisse (-1,9% par an en moyenne entre 2009 et 2014). 

Une partie de l’augmentation du revenu moyen des non-salariés classiques est due à l’évolution des effectifs par secteur d’activité les plus rémunérateurs (santé, activités juridiques et comptables, alors que leur nombre diminue dans le commerce de détail, les services aux particuliers, la construction, secteurs où les revenus moyens sont nettement inférieurs à la moyenne. Pour autant, le revenu moyen des non-salariés classiques progresse entre 2014 et 2015 dans presque tous les secteurs d’activité.

 

⇒ Les femmes

 

Les femmes (36% des non-salariés) en légère progression (+3 points en cinq ans) sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des activités où elles ont largement investi le micro-entreprenariat (41% des micro-entrepreneurs sont des femmes, contre 36% des non-salariés classiques).

 

Les femmes non-salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères  masculins (2 820€ contre 3 610€); pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs. Si elles se répartissaient de la même façon que les hommes dans les différents secteurs, leur revenu moyen serait inférieur au leur d’un tiers. L’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important, des entreprises plus récentes, des entreprises de plus petite taille. Cet écart de revenu entre femmes et hommes tend à se réduire au fil des ans : entre 2014 et 2015, le revenu des non-salariés classiques augmente ainsi de 3,2% pour les femmes contre 2,4% pour les hommes.

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Non seulement la région Île-de-France dispose d’un fort PIB mais celui ci progresse plus vite qu’en province

En 2014, le produit intérieur brut (PIB) de l’Île-de-France s’élève à près de 650Md€ en valeur et 630Md€ en volume. La région occupe le 1er rang national en concentrant 31% de la richesse créée en France métropolitaine, pour un poids démographique de seulement 19%.

En 1990, le PIB francilien représentait 29% du PIB métropolitain, une part restée stable jusqu’en 2007, alors qu’il a augmenté, entre 2008 et 2014, de 4,1% en volume vs 1,6% en province (mais +4,5% en Occitanie.

 

En 2014, le PIB par habitant francilien (53 900€) dépasse de 73% celui d’Auvergne-Rhône-Alpes, le 2éme plus élevé en France. Il est aussi près de deux fois supérieur à la moyenne des régions de province (27 800€ en 2014). L’écart entre l’Île-de-France et les autres régions s’est creusé depuis 1990 de 20 points.

Toutefois, entre 1990 et 2007, le PIB par habitant a augmenté de 3,2% en moyenne chaque
année, soit un rythme proche de celui de la province (+ 3,1%), alors qu’entre 2008 et 2014, la hausse a été 2 fois plus rapide qu’en province (+ 0,9% contre + 0,5% en moyenne annuelle).

 

Avec près du quart de l’emploi de la France métropolitaine,la région attire de nombreux travailleurs venus des régions voisines. Le taux d’emploi francilien est plus élevé (67% vs 64 en province) et s’explique principalement par le niveau de qualification des actifs et l’offre d’emploi présente dans la région, conduisant à un taux de chômage plus faible qu’en province. (fin 2014, le taux de chômage est de 9% au sens du BIT,1,1 point de moins qu’au niveau national). 

En 1990 comme en 2014, la part de la population en âge de travailler est plus élevée en Île-de-France. Attirant surtout des jeunes, la région est moins vieillissante que les autres régions de France métropolitaine, du fait aussi de départs fréquents vers la province ou l’étranger à l’âge de la retraite.

 

L’Île-de-France bénéficie du PIB par emploi le plus élevé des régions françaises (105 500€ en 2014 contre 70 600€ en province); il est supérieur de plus de 40% à ceux de Paca (74 100€) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes (73 800€). Depuis 1990, l’écart entre l’Île-de-France et la province s’est accru.

Deux raisons principales expliquent le haut niveau de la productivité de l’emploi dans la région. D’une part, l’Île-de-France bénéficie des particularités de son tissu productif, avec des secteurs tertiaires à haute valeur ajoutée,comme les activités scientifiques et techniques, de l’information et la communication et des activités financières et d’assurance; d’autre part, la région abrite une forte concentration de cadres et professions intellectuelles supérieures. La part de ces emplois qualifiés, plus rémunérés et plus créateurs de richesse que les autres, est 2 fois plus élevée en Île-de-France qu’en province avec la présence des sièges des grandes entreprises et des hauts cadres de la fonction publique.

 

En Île-de-France, les salaires et traitements bruts interviennent à hauteur de 75,7% du revenu disponible brut des ménages contre 58,3% en province en 2014. Par ailleurs, les cadres d’entreprise franciliens perçoivent un salaire net horaire moyen supérieur à celui de l’ensemble des salariés de l’Île-de-France : 29€ contre 17€.

L’emploi le plus qualifié y est 2 fois plus présent qu’en province : 29,5% contre 14,2% de l’emploi total. L’écart s’est ainsi accentué entre 1990 et 2014, passant de + 10,8 points à + 15,3 points. En province, comme en Île-de-France, l’emploi qualifié progresse davantage que la moyenne des emplois (respectivement + 5,8% et + 1,3% par an).

Par contre, les emplois intermédiaires reculent très légèrement alors qu’ils augmentent un peu en province; idem pour les emplois non qualifiés en progression faible, moins qu’en province.

 

En 2014, le tertiaire marchand représente 70,7% de la valeur ajoutée créée en Île-de-France. Les prestations intellectuelles, activités à haute valeur ajoutée et de surcroît fonction métropolitaine, se sont développées à un rythme soutenu avec une hausse du nombre d’emplois dans cette fonction de 8,1% en moyenne par an, entre 1990 et 2014.

La part des prestations intellectuelles a pratiquement doublé, passant de 3,4% en 1990 à 6,5% en 2014. Les cadres de cette fonction métropolitaine affichent un taux record de 13,2% de croissance annuelle moyenne. En deuxième position, la fonction « culture et loisirs » enregistre une croissance de 5,5% en moyenne annuelle. Plus généralement, les fonctions métropolitaines (conception-recherche,prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs) ont vu leurs effectifs augmenter, à un rythme presque 2 fois supérieur à celui de l’emploi total,respectivement +1,7% et +0,9% en moyenne par an; elles passent de 35% des emplois totaux en 1990 à 39% en 2014 vs 23% en province. 

En 2014, 1 190 000 cadres travaillent dans les fonctions métropolitaines, à des postes considérés comme « stratégiques » pour l’économie (44% des effectifs nationaux) et 75% des créations nettes d’emploi entre 1990 et 2014 vs 24% en province; leur part dans l’emploi régional est passée de 14,4% en 1990 à 20,9% en 2014. En province, cette part est près de trois fois moins élevée. 

 

3 fonctions, non métropolitaines, orientées vers les besoins de la population, enregistrent aussi des rythmes de croissance notables en Île-de-France : la santé et l’action sociale (+ 3,8%), les services de proximité (+2,9%) et l’éducation-formation (2,1%). À l’inverse, la fonction de fabrication enregistre une diminution de 2,5%.

 

 

SOMMAIRE

20% des professionnels ont pris conscience que les avis publiés sur le net sont indispensables pour leur activité

Méthodologie :

-étude réalisée auprès d’un échantillon de 2003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge (27% de moins de 35 ans, 52% de 35 à 64 ans et 21% 61 ans et plus), de catégorie socioprofessionnelle du chef de famille (29% CSP+, 32% CSP- et 39% inactifs), après stratification par région et catégorie d’agglomération.

-et d’un échantillon de 1003 TPE-PME représentatives des entreprises de moins de 250 salariés (ont été exclues de l’interrogation les entreprises du secteur Industrie); 93% sont le fait de TPE (dont 28% sans salarié, 39% de 1 à 2 salarié)

L’échantillon des PME-TPE a été interrogé par téléphone, et l’échantillon grand public par Internet sur système CAWI entre le 19 juin et le 22 juillet 2017.

 

Le grand public comme les dirigeants de TPE/PME sont lucides sur l’impact des avis donnés sur internet à propos de produits ou prestations; toutefois les patrons de ces entreprises surveillent trop peu ces avis.

 

⇒ L’opinion du grand public

 

20% déposent un avis quand ils sont satisfaits (29% les 25-34 ans), 12% quand ils sont insatisfaits et 68% qu’ils soient ou non satisfaits (78% les 50-59 ans et 75% les 60 ans et +).

 

Les avis sont perçus comme permettant d’aider les consommateurs à faire leurs choix (83% dont 24% tout à fait d’accord). Ils le sont aussi comme une source de développement de l’activité d’une entreprise (76% dont tout à fait d’accord 15%) et principal vecteur de réputation d’une marque ou d’une entreprise (67 et 15%).

 

Les avis ont une influence importante (51% dont très 8) dans les décisions d’achat ou de choix d’un professionnel, d’une entreprise ou d’un commerce; d’ailleurs les 3/4 (dont très 13%) priorisent les entreprises ou les produits sur lesquels il y a des avis. Toutefois pour 26%, ils n’ont pas du tout d’influence

L’influence importante concerne davantage les jeunes (65 à 68% les moins de 35 ans vs 35% les 60 ans et +); idem pour une influence très importante (jeunes 11 à 15% vs 2% pour les 60 ans et +).

Ce qui influe les décisions d’achat (entre 77 et 80%) sont bien sûr le contenu des avis, la note globale ou détaillée, le fait d’un avis récent, voire le volume des avis publiés et même les photos publiées (62 à 65%), nettement moins le profil des clients ayant déposé leurs avis (par exemple du même âge ou du même sexe que le lecteur de l’avis). 

Les avis des proches sont toujours en tête (73% dont 22 très important), avant ceux d’experts ou de professionnels (61% dont 14), ceux du grand public (54 dont 11%) et ceux de journalistes et blogueurs (39 dont 6%). Noter que 79% lisent aussi les avis donnés par l’entreprise sur laquelle ils s’informent.

 

79% font confiance aux avis (mais seulement 6% très confiance). C’est qu’Il est difficile de distinguer un avis authentique d’un avis rédigé par un faux client (38% tout à fait d’accord); autre frein, le fait que les entreprises n’hésitent pas à publier de faux avis négatifs concernant leurs concurrents (24%), ou encore le fait que les entreprises ne publient pas les avis négatifs déposés sur leurs site (14%).

Un professionnel qui possède toutes sortes d’avis (positifs et négatifs) gagne en crédibilité par rapport à un professionnel qui n’a que des avis positifs pour 65%.

 

Les attentes des consommateurs concernent largement (au moins 40%) la restauration, les loisirs, le BTP, la santé, moins le commerce (entre 31 et 37%) et les consommations moins fréquentes (agences immobilières, taxis, services aux entreprises, administrations publiques…entre 17 et 31%).

Les consultations faites sont en phase avec les avis, avec toutefois des % plus élevé pour la restauration et les loisirs, mais plus faibles pour les autres secteurs, notamment pour le BTP, la santé.

 

Pour ceux qui ne consultent pas ce type d’avis, c’est le manque de confiance (55%) et le primat donné à son intuition (46%) ou le recours à d’autres sources (27%).

 

⇒ L’opinion des chefs d’entreprise

 

Pour 43% des professionnels les avis publiés ont leur importance pour la réussite de leur entreprise : pour 20%, ils sont indispensables, pour 23% importants, pour 23% un plus et pour 33% superflus ou inutiles. 61% pensent important d’effectuer un suivi de ces insertions (très important 20%).

La maîtrise de la réputation de l’entreprise sur Internet est jugée un levier important de développement du chiffre d’affaires par 76% du grand public et 64% des dirigeants; toutefois, ces derniers sont plus nombreux à la juger très importante (21% vs 15).

Si 73% (dont tout à fait d’accord 22%) pensent que les avis permettent d’aider les consommateurs à faire leurs choix, ils ne sont plus que 58% (dont tout à fait 15) à dire que les avis sont une source de développement de l’activité d’une entreprise et 50% (dont tout à fait 13%) à estimer que ces avis représentent le principal vecteur de réputation d’une marque ou d’une entreprise. En cela il sont plus réservés que le grand public. 

 

Mais seulement 32% (+6 points au regard de 2016) savent qu’il y a des avis postés sur leur entreprise sur Internet, un même ordre de grandeur en ce qui concerne plus largement leur secteur d’activité !

Pour ceux qui savent, 58% ont dédié un personne pour ce suivi. Leur souci marquant est alors de répondre à des avis pour témoigner l’attention porté à leurs clients (53% très important), même si 23% estiment difficile de savoir répondre. Quand ils répondent, la moitié le font systématiquement, à chaque fois qu’un avis est posté.

 

Noter que le grand public prend recul sur ce retour offert : 35% jugent de fait que l’entreprise a considéré la relation client très importante et 23% que ce retour donne davantage confiance.

 

Noter aussi que les chefs d’entreprise ont difficulté à distinguer un avis authentique d’un avis rédigé par un faux client (tout à fait d’accord, 53%); le fait que les entreprises n’hésitent pas à publier de faux avis négatifs concernant leurs concurrent (22%) ou que les entreprises ne publient pas les avis négatifs déposés sur leurs site (20%) est peu pris en compte.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le numérique regroupe en 2015, 108 700 entreprises et 686 000 salariés

Un digest de la DGE fournit quelques grandes données de cadrage sur le numérique (flux d’entreprises, de salariés) et sur les pratiques des entreprises et des particuliers dans le domaine des TIC.

 

Les entreprises du numérique

 

Les 108 683 unités légales (filiales et entreprises appartenant à un groupe, identifiées comme entreprise dite “unité légale”) se répartissent entre les entreprises de services (92,3% ou 100 366 entreprises), commerces de gros (6,1% ou 6 622 entreprises) et entreprises industrielles (1,6% ou 1 695 entreprises). 

En ce qui concerne les salariés au nombre de 685 884, 579 868 sont le fait de services (84,5%), 59 264 d’industries (8,6%), et 46 752 dans le commerce de gros (6,8%).

Le numérique apporte 78,113Md€ en valeur ajoutée, soit 3,86% du PIB (vs 7,6 au Royaume-Uni et 4,2 en Allemagne); 87% de cette valeur ajoutée est le fait des services, 6,6% de l’industrie et 5,9% du commerce de gros.

Les dépenses de R&D sont en 2015 de 6,677Md€ pour le secteur des TIC (mais de 31,150Md€ des dépenses en direction des TIC dans l’ensemble des entreprises).

 

La programmation, le conseil est le 1er secteur tant en entreprises (66% des entreprises ou 71 818) qu’en salariés (46,8% ou 320 971 salariés); le second secteur en termes de salariés est celui des télécommunications avec 142 925 salariés (20,8%).

 

Les activités de services se répartissent ainsi : 

xls 2 T3

Celles de l’industrie sont majoritairement le fait des composants et cartes électroniques avec 899 entreprises (53% des entreprises industrielles) et 38 387 salariés (65% des salariés de ce secteur); en second, viennent les entreprises d’équipements de communication (283 entreprises et 14 671 salariés); l’industrie concourt à 6,6% de la valeur ajoutée, un peu plus que le commerce de gros (5,9%).

 

Les infrastructures

22,234 millions sont abonnés à internet à haut débit, 5,446 millions à très haut débit.

85 millions de cartes SIM sont en circulation en 2016, soit 131 pour 100 habitants.

 

L’usage des TIC par les entreprises en 2016

61% des salariés utilisent régulièrement un ordinateur (vs 54 pour UE28 et 76 pour le pays leader); 57% ont un usage régulier du web (vs 50 et 73). 16% emploient de spécialistes des TIC (vs 20 et 35).

68% des entreprises ont un site web (vs 77 et 95). 35% sont présentes sur au moins un réseau social (35 vs 42 et 70); 17% font usage du cloud compunting (vs 21 et 57).

En termes d’outils, 39% ont un progiciel intégré ERP (vs 36 et 56), 33% un logiciel pour traitement automatique des factures (vs 26 et 70), 32% un logiciel de la gestion relation client (vs 33 et 47), 15% un logiciel pour le traitement automatique des factures (vs 18 et 72). 

55% des entreprises achètent en ligne (vs 42 pour UE28) et 17% vendent en ligne (vs 18); la part du chiffre d’affaires pour la vente en ligne est de 17% (web et EDI) vs 16.

En ce qui concerne les formalités avec les administrations, 98% ont recours au web pour les déclarations d’embauche, 90% pour le paiement des cotisations sociales, 83% pour les déclarations de TVA, 68% pour les droits de douane, 39% pour la création d’entreprises et 19% pour répondre aux marchés publics. Ces recours sont plus fréquents qu’en UE28, proches avec l’Allemagne et le Royaume -Uni, plus modeste qu’avec la Suède.

 

⇒ L’usage des TIC en direction des particuliers en 2017

94% ont un téléphone mobile (plus que les 86% avec un téléphone fixe) et 73% un smartphone; 85% ont une box, 81% un ordinateur, et 44% une tablette.

Hors les classiques utilisations pour envoyer/recevoir des emails et la recherche d’information (76 et 65% vs 71 et 66 en UE28), 66% pour acheter en ligne (vs 55), 64% y ont recours pour des jeux (64% vs 64), 59% pour accéder aux services bancaires (vs 49), 48% pour suivre l’actualité (vs 58), 40% pour communiquer sur les réseaux sociaux (vs 52), 27% pour consulter des encyclopédies collaboratives, 17% pour rechercher un emploi (vs 17), encore moins pour un apprentissage en ligne (7% vs13), et pour créer un site ou un blog (3% vs 5).

 

⇒ Le commerce en ligne  aux particuliers

 

On dénombre en 2016, 204 000 sites marchands actifs (en progression depuis 2010 de 129%), avec un chiffre d’affaires de 72Md€

Les ventes sont le fait de 4 secteurs d’activité (80% des ventes) : 23,1% le commerce de détail, 20,4% issues du secteur industrie, 18,9% le fait de transports et 17,6% l’informatique/communication.

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Belle perspective d’évolution pour les PME/ETI

Méthodologie : étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 301 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500M€ (60% moins de 50M€).
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité (1/3 à égalité dans les services, le commerce et l’industrie/construction) et de taille salariale
L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 2 au 12 janvier 2018.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

En 2017, une majorité de PME–ETI a atteint ses objectifs de croissance.

50% des PME-ETI ont réalisé un chiffre d’affaires en croissance dont 8% avec une croissance de + de 10%, de 21% entre 5 et 10% et 21% de 1 à 4%. 28% ont connu la stabilité et 18% une décroissance (dont 9% supérieure à 5%).

La croissance connue entre 2012 et 2016 avait été de 40 à 46%, mais de 55% en 2011 et de 61% en 2010; l’importance des entreprise en situation stable de chiffre d’affaires a peu varié au fil du temps (entre 26 et 30%).

30% ont dépassé les objectifs fixés, 57% les ont atteints; seuls 13% se situent en-deçà de leurs objectifs.

 

33% ont augmenté leurs effectifs (20% dans le domaine des cadres), 56% les ont maintenu (71% en ce qui concerne les cadres), 11% les ont réduit. 

Cette hausse fait suite à des hausses plus modestes les années précédentes (entre 21 et 27%), et des baisse du nombre de cadres (9% en 2017 vs 10 à 15).

 

Les objectifs stratégiques :

Les éléments stratégiques prioritaires mis en œuvre pour améliorer la performance de l’entreprise en 2017 ont été la stratégie commerciale (82%), l’organisation interne (75%) et l’innovation (72%); cette dimension innovation gagne en importance en passant de la 5ème place en 2016 à la 3ème en 2017; le recrutement et le management ont également été plus importants en 2017 qu’en 2016, avec +11 points.

xls 2

 

Pour les 6 mois à venir, 88% sont confiants en ce qui concerne leur entreprise (en lente progression depuis janvier 2015  avec 67%).

58% prévoient une croissance (dont 8% de plus de 10% et 27% de 5 à 10%), 33% la stabilité et seulement 5% une décroissance.

29% envisagent d’embaucher et 7% de réduire le nombre de salariés.

L’indice investissement est au plus haut (127 vs 118 à 123 en 2017, 108 à 116 en 2016 et 104 à 113 en 2015)

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques donnée de cadrage sur les jeunes face à l’emploi et au chômage

Définitions :

• Taux de chômage : chômeurs au sens du BIT rapportés à la population active des jeunes de 15-24 ans (âge à la date de l’enquête).

• Part de chômage : chômeurs au sens du BIT rapportés à la population totale des jeunes
de 15-24 ans (âge à la date de l’enquête).

• Taux d’activité : actifs au sens du BIT rapportés à la population totale des jeunes de 15-24 ans
(âge à la date de l’enquête).

• Taux d’emploi : actifs occupés au sens du BIT rapportés à la population totale des jeunes de 15-24 ans (âge à la date de l’enquête).

Données à juin 2017 pour les 15-24 ans.

 

Les jeunes sont en France comparée aux autres pays européens, bien moins souvent au travail. Les sans-diplôme sont les plus défavorisés.

 

En juin 2017, les 15-24 ans sont 8,4% des chômeurs (un taux de 22,6% de chômage au sein des 15-24 ans); 28,6% sont en emploi (vs 34,3 en UE, 62% aux Pays-Bas, 46% en Suède, 45% en Allemagne, 50% en Grande-Bretagne, 14 à 25% dans les pays du sud).

 

Les 16-25 ans ayant terminé leur formation initiale sont 59% à être en emploi et 20% au chômage; les sans diplôme ayant terminé leur formation initiale sont 33% en emploi et 28% au chômage vs les diplômés de niveau V (CAP, BEP), 60,9% et 23,2%.

 

Courant 2016, 429 740 sont entrés dans un contrat d’alternance (66% en apprentissage), 95 154 en contrats aidés (CUI et emplois d’avenir) dont 32,5% dans les activités marchandes.

Ils étaient 583 600 en contrats d’alternance fin décembre 2016 (dont 69% en apprentissage) et 120 000 en contrats aidés (dont les 3/4 dans les emplois non marchands).

Les jeunes en contrats aidés (apprentissage et autres contrats) sont 20,6% des jeunes actifs, mais 54% des jeunes sans diplôme,mais en emploi, et 33% des jeunes actifs sans diplôme.

 

 

SOMMAIRE

Les ruptures conventionnelles (421 000 en 2017) profitent davantage aux cadres

Sources : formulaires CERFA de demande d’homologation reçus en 2015 et validés par l’administration.

Pour réaliser l’analyse, l’ensemble des ruptures conventionnelles sont divisées en 4 groupes de taille égale selon le salaire reçu par le bénéficiaire de la rupture; le dernier groupe (salaire supérieur à 2 520€ ; 25 % des ruptures) est divisé en 2 pour faire apparaître une catégorie de salaires très élevés (salaire supérieur à 4 500€ ; 5 % des ruptures).

L’indemnité reçue en mois de salaire peut dépendre de différentes caractéristiques individuelles : ancienneté, salaire, catégorie socioprofessionnelle, sexe, âge, ainsi que du fait d’être assisté ou non lors de l’entretien.

 

Les ruptures conventionnelles ont progressé de 17% entre 2015 et 2017; 6 facteurs sont favorables à une indemnité supérieure à l’indemnité légale.

 

En 2015, hors salariés protégés, 360 000 demandes de rupture conventionnelle ont été homologuées par l’administration (14% de l’ensemble des fins de CDI). Dans le même temps les ruptures des salariés protégés ont été peu nombreuses (de l’ordre de 7 000 en 2014).

En 2017, leur nombre est de l’ordre de 421 000 (+17%).

 

⇒ Les salariés ayant de fortes rémunérations obtiennent plus facilement des indemnités de rupture conventionnelle favorables : 

 

*pour les salaires bruts inférieurs à 2 520€ par mois (75% des salariés concernés), l’indemnité médiane reçue ne dépasse pas de plus de 5% l’indemnité légale.

*Dans la tranche de salaires compris entre 2 520 et 4 500€ brut (20% des salariés), l’écart entre l’indemnité médiane de rupture conventionnelle et l’indemnité légale de licenciement se situe aux alentours de 25% entre 3 et 10 années d’ancienneté. Ainsi, pour un salarié percevant une rémunération brute de 3 000€ avec 5 ans d’ancienneté, l’indemnité reçue sera dans la moitié des cas supérieure à 3 720€ brut, contre une indemnité légale de 3 000€

* Au-dessus de 4 500€ brut par mois (5%), l’indemnité de rupture conventionnelle médiane est supérieure de plus de 60% à l’indemnité légale, quelle que soit l’ancienneté du salarié. Ainsi, pour un salarié percevant 5 000€ brut par mois avec une ancienneté de 5 ans, l’indemnité reçue sera dans plus de la moitié des cas supérieure à 8 500€, contre une indemnité légale de 5 000€.

*L’écart entre indemnité reçue et indemnité légale est particulièrement important pour les 1% des salariés les mieux rémunérés (salaire supérieur à 8 150€); ils reçoivent dans la majorité des cas une indemnité supérieure au double de l’indemnité légale.

 

⇒ Ce qui permet d’obtenir des indemnités plus conséquentes :

 

*La CSP : alors que les indemnités des employés et des ouvriers sont très proches de l’indemnité légale, et ce quelle que soit l’ancienneté du salarié, les cadres obtiennent des indemnités nettement plus favorables. Les techniciens, contremaîtres et agents de maîtrise se trouvent dans une situation intermédiaire.

 

*Les conventions collectives : les cadres bénéficient ainsi des conventions collectives les plus intéressantes en termes d’indemnité; ils sont quasiment les seuls à avoir des conventions collectives plus favorables que le minimum légal. Alors que l’impact de la convention collective est quasi inexistant pour les salariés de moins de 3 ans d’ancienneté, la négociation collective permet un surplus de 40% par rapport au minimum légal pour les cadres de plus de 3 ans d’ancienneté et de 8% pour les techniciens, contremaîtres et agents de maîtrise; l’effet de la convention est quasi nul chez les ouvriers et les employés, un nombre élevé de conventions collectives ne leur assurant que le minimum légal.  

 

*L’indemnité dépend de la négociation avec l’employeur. Ouvriers et employés n’ont qu’un faible pouvoir de négociation (moins de 3% de surplus d’indemnité). A contrario, les cadres parviennent à négocier des indemnités : un surplus de 27% du minimum légal chez les cadres de plus de 3 ans d’ancienneté et de 25% chez les cadres de moins de 3 ans d’ancienneté. Pour les techniciens, contremaîtres et agents de maîtrise, la négociation avec l’employeur est également significative, bien que plus marquée pour les salariés ayant plus de 3 ans d’ancienneté (surplus de 17%). 

On constate un manque de connaissance chez les non-cadres (surtout ouvriers) en ce qui concerne les modalités de la rupture : 57% des cadres ont obtenu des renseignements avant la signature de leur rupture, contre 34% chez les ouvriers et 39% chez les employés.

42% des cadres déclarent avoir négocié leur indemnité et 43% avoir eu une discussion avec leur employeur sur le mode de calcul de l’indemnité de rupture vs 16% et 13% chez les employés et les ouvriers (négociation de leur indemnité), et 28% et 25% (discussion du mode de calcul de l’indemnité avec leur employeur)

 

*Les salariés ayant eu recours à une assistance (5,6% des salariés concernés) sont parvenus à négocier significativement leur indemnité. Ce recours bénéficie nettement aux cadres, qui sont un peu moins de la moitié à négocier significativement leur indemnité quand ils ont bénéficié d’une assistance, tandis qu’ils ne sont qu’un tiers dans le cas contraire. Les techniciens, contremaîtres et agents de maîtrise voient aussi leurs capacités de négociation augmenter en cas d’aide extérieure (33% contre 18,5%). Les effets du recours existent également pour les employés et les ouvriers, qui sont respectivement 20% et 17% à négocier significativement leur indemnité en étant bénéficiaires d’une assistance contre 10% et 8% lorsqu’ils n’en ont pas reçu.

Les salariés ayant reçu une assistance sont plus âgés, ont plus d’ancienneté et travaillent dans des entreprises de taille plus importante; l’âge et le sexe influent peu sur la capacité à négocier. 

 

*Pour les employés et les ouvriers, le secteur d’activité intervient peu dans la capacité du salarié à négocier son indemnité. Chez les cadres, des écarts apparaissent selon le secteur d’activité; les indemnités de rupture sont très élevées dans le secteur des transports et de façon moins marquée dans l’industrie, l’immobilier, l’information et la communication, les activités financières et d’assurance;  elles sont faibles dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, le commerce, l’enseignement, la santé. 

 

*La taille de l’entreprise se conjugue avec la CSP : ci-dessous le % de ceux ayant obtenu une indemnité supérieure d’au moins 50% à l’unité légale.

1 de xls 2

 

Lorsque les salariés ont envisagé avec leur employeur un autre type de rupture de contrat, les cadres sont 35% à citer le licenciement individuel contre 27% des employés et 28% des ouvriers; en revanche, la démission a été plus souvent citée chez les employés (61%) et les ouvriers (59%) que chez les cadres (49%). Les ouvriers et employés négocient finalement assez peu. 

SOMMAIRE

Un ouvrage d’un des abonnés à la note d’analyse, celui d’André Jaunay

« CRÉER UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE – SOLUTIONS NOUVELLES, PARTICIPATIVES ET DURABLES »,  Auteur : André Jaunay, éditeur :  territorial éditions, collection dossiers d’experts,

 

André fait partie des lecteurs de la note mensuelle d’analyses.

Il vient de publier cet ouvrage sur les modalités nouvelles d’animation de territoires.

Il est administrateur territorial ; créateur des premiers réseaux de business angels de notre pays, puis de leur fédération « France Angels » ; pionnier du financement participatif ou « crowdfunding » en France et dans les pays en développement, investisseur individuel et accompagnateur de startups (transition écologique) ; inventeur pour les quartiers politique du modèle Créarif (appui à la création d’activités) et d’un modèle de débats publics ; praticien de la concertation ; docteur en sciences de Gestion (Paris Dauphine)

 

« Les transformations en cours (la nouvelle finance, le numérique, l’innovation sociale et les transversalités, les approches systémiques et durables, les réseaux et les nouveaux marchés, les organisations, les concertations, l’entrepreneuriat…) ouvrent aux personnes et aux territoires des espaces de créativité et de responsabilité pour des approches par projet ou globales. Cet ouvrage présente chacune de ces évolutions avec les exemples les plus significatifs et les principes et modalités de l’action territoriale nouvelle. Il permet de s’approprier les nouveaux outils de « l’intelligence individuelle et collective pour :

– accompagner la création et le développement d’activités

– appréhender son territoire de manière globale

– connaître et favoriser les solutions de concertation 

– maîtriser les nouveaux outils numériques et les plateformes 

– utiliser de nouvelles formes de finances…

 

Entre principes de réflexion, procédures concrètes et exemples de terrain, il fournit une grille d’analyse et les clés pour un meilleur traitement des défis territoriaux. »

SOMMAIRE

Le Médiateur des Entreprises, quelles actions ?

Depuis sa création en 2010, la Médiation des entreprises a aidé plus de 10 000 entreprises (TPE, PME, ETI et grands groupes), que ce soit directement lors de médiations individuelles ou indirectement dans le cadre de médiations collectives impliquant une branche professionnelle.

Outre les 20 médiateurs nationaux délégués basés à Paris, la Médiation des entreprises est présente dans les 13 régions de France métropolitaine ainsi que dans les départements d’outre-mer, avec 44 médiateurs régionaux.

 

Les 3 missions sont :

⇒ Trouver des solutions rapides aux litiges : la médiation; la solution est librement co-construite par les parties intéressées, la Médiation apportant la méthodologie nécessaire et les conditions du dialogue en sollicitant les interlocuteurs clés, avec si besoin l’avis d’experts extérieurs. Les procédures judiciaires, qu’elles soient civiles ou administratives, le coût et le temps qu’elles représentent, sont un argument dans la panoplie du Médiateur des entreprises pour convaincre la partie saisie d’accepter la demande de médiation. De plus, la médiation travaille sur l’origine du conflit, en mettant en place les solutions co-construites par les parties, qui éviteront que le problème ne se réitère à l’avenir.

Il existe 3 types de médiations :

–  La médiation individuelle concerne les relations d’un acteur économique seul, face à un client ou à un fournisseur.

–  La médiation collective regroupe plusieurs entreprises face à un même client ou fournisseur, ou face à un groupe de clients ou de fournisseurs.

–  La médiation de filière permet à un secteur d’activité de demander une médiation avec une autre filière ou bien entre acteurs au sein de leur propre filière

 

⇒ Responsabiliser les pratiques d’achat : la charte et le label Relations fournisseurs et achats responsables :

La charte relations fournisseurs responsables a été signée par plus de 1 856 entreprises et acteurs publics, parmi lesquelles 84 grandes entreprises (faisant partie du CAC 40 ou SBF 120), plus de 1 700 TPE, PME et ETI  et 34 organisations publiques. Elle vise à inciter les entreprises et organisations publiques à adopter des pratiques responsables vis-à-vis de leurs fournisseurs ; elle est devenue, en 7 ans, la référence des bonnes pratiques en matière de relations clients-fournisseurs.

Des formations sont organisées pour accompagner les signataires de la charte.

 

⇒ Stimuler l’innovation des start-up, TPE et PME : le Médiateur des entreprises encourage la construction de relations de confiance entre acteurs économiques de l’innovation, privés ou publics. De l’émergence de l’idée à sa transformation en produit ou service commercialisable, il s’agit de contribuer à supprimer tous les obstacles qui pourraient empêcher qu’une idée arrive à son terme.

37 cabinets conseils sont référencés à fin octobre 2017. Ils s’engagent à respecter un référentiel de bonnes pratiques collégialement défini, ayant pour objectifs de faciliter la relation entre le cabinet et l’entreprise innovante et de sécuriser le processus d’obtention du Crédit Impôt Recherche (CIR) et du Crédit Impôt Innovation (CII).

Les entreprises rencontrant des difficultés sur le remboursement ou l’attribution de leur crédit d’impôt CIR ou CII peuvent bénéficier d’une voie de recours supplémentaire en saisissant la Médiation des entreprises.

Il s’agit encore de faciliter la mise en relation  des grands groupes avec  des start-up et des PME  innovantes avec notamment la définition de 2 référentiels de bonnes pratiques : la charte pour l’Innovation Ouverte et la charte en faveur des PME innovantes.

 

Par ailleurs, le Gouvernement a confié en 2016 deux missions au médiateur des entreprises. La 1ére concerne l’harmonisation de la facturation afin de simplifier la vie des PME et TPE, la 2éme est menée avec les représentants des collectivités locales, afin que celles-ci partagent leurs bonnes pratiques en matière de réduction des retards de paiement.

 

Quelques données en chiffres :

En 2016-2017, 48% des demandes ont émané de TPE, 45% de PME, 5% d’ETI.

Depuis les débuts de la Médiation, près de 3 médiations sur 4 ont abouti à une solution co-construite et négociée entre les 2 parties, se concrétisant soit par un protocole d’accord signé, soit par un accord verbal. En 2016, la Médiation a reçu 1070 saisines. 970 médiations ont été mené. Entre 2010 et 2017, le nombre de saisines a été multiplié par 10.

Les demandes ont concerné les services publics (31,5%) les services (28,5%), l’industrie (20%), le commerce (12%) et la construction (8%).

 

SOMMAIRE

Incubés du numérique : heureux d’avoir crée, même si le salaire ne suit pas.

Méthodologie : enquête réalisée par l’Incubateur Belle de Mai au 2ème trimestre 2017 auprès d’un panel de 42 entrepreneurs.

 

A propos de l’incubateur Belle de Mai : celui-ci, situé à Marseille, aide les futurs entrepreneurs dans leurs projets numériques innovants sur tout le territoire français. Son programme d’accompagnement a pour vocation de les aider à convertir leur idée en une structure pérenne, en leur apportant une expertise et des moyens techniques, logistiques et financiers. Depuis sa création en 1999, l’Incubateur a accompagné 182 porteurs de projets, contribuant à la création de 135 entreprises, dont 72% sont toujours en activité. En 2016, les entreprises accompagnées ont cumulé 35M€ de CA. 3M€ de levées de fond ont été réalisés.

 

J’ai jugé utile de publier cette analyse, quoique modeste, du fait du peu d‘évaluations et d’analyses sur les incubateurs, visant notamment les entreprises numériques.

 

Les entrepreneurs sont avant tout des hommes à 86%, plutôt jeunes. La majorité a créé son entreprise entre 30 et 40 ans (46%). 36% d’entre eux avaient déjà créé une première entreprise (vs environ 20% tout créateur dans Sine). 51% étaient salariés avant de créer leur entreprise et 24% demandeurs d’emploi.

 

De formation supérieure, ils sont principalement titulaires d’un Bac +3 minimum (9% ont un Bac +3, 70% un Bac +5 et 17% un Doctorat) ; ils préfèrent se lancer à plusieurs : dans 49% des cas, 2 porteurs de projets ont présenté leur projet de création d’entreprise alors que 27% étaient seuls.

 

Pour une grande majorité, la création de leur entreprise a été une expérience très positive et enrichissante avec un sentiment d’accomplissement et de fierté (66%). Les doutes et appréhension du début ont été levés grâce aux organismes d’accompagnement facilitant la création et toutes ses démarches. Les nombreuses subventions et financements sont considérés comme de précieux atouts pour créer plus sereinement et se focaliser sur un sujet : la création et le développement de leur innovation.

 

Les freins : complexité et lourdeur administrative engendrent une perte importante d’énergie et de temps. Les embauches en CDI pourraient être facilitées avec un code du travail plus souple et une législation qui ne changerait pas en permanence ; elles génèrent des risques trop importants; les charges sont jugées trop lourdes, notamment en début de création, alors même que l’activité n’est pas toujours rentable.

Enfin, certains d’entre eux ont souligné la frilosité des investisseurs dans les secteurs innovants, et le fait qu’il y ait beaucoup d’organismes pour la création d’entreprise mais finalement peu pour la croissance et le développement.

 

Mais 83% disent être heureux de l’avoir fait, bien que 50% seulement ont été en mesure de se verser un salaire, correspondant à leurs attentes pour 47%. 50% ont pu se rémunérer rapidement (entre 1 et 6 mois après la création de l’entreprise, avec un salaire correspondant à leurs attentes pour 37,5%. 31% ont pu le faire entre 1 et 3 ans après la création).

Pendant ce laps de temps, leurs sources de revenus étaient principalement les allocations chômage et RSA pour 39%, des prestations réalisées en freelance pour 27%, ou des économies 21%.

 

Les premiers clients ont été obtenus pendant la 1ère année pour 58%, et même avant la création pour 19%.

Quant au CA, il oscille les 2 premières années de l’entreprise, entre 30 et 100K€.

71% se disent confiants en l’avenir avec de bonnes perspectives pour leur entreprise. Leurs vœux pour l’année qui commence sont de doubler voire tripler leur CA.

 

 

SOMMAIRE

2017, une année favorable pour l’ensemble des PME

Méthodologie : 29 413 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées début novembre 2017. L’analyse porte sur les 4 286 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 5 décembre 2017.

 

64% des entreprises répondantes ont moins de 20 salariés (dont 40% de 1 à 9), 24% de 20 à 49 salariés, et 12% au-delà. 27% appartiennent à l’industrie et 27% aux services, 22% au commerce et 14% à la construction. 67% sont estimées non innovantes. 23% sont exportatrices (dont très exportatrices 10% parce que réalisant au moins 25% de son chiffre d’affaires à l’export).

 

Les indicateurs ou soldes d’opinions correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées : Indicateur en évolution = [x % « en hausse) – y % « en baisse »] x 100

Indicateur en niveau = [x % « bon/aisé » –y % « mauvais/difficile »] x 100

 

L’activité des PME s’est redressée pour la 4éme année consécutive, tirant derrière elle, embauches et investissements, dans quasiment tous les secteurs. Les perspectives d’évolution des carnets de commandes restent bonnes.

 

Le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires gagne 13 points en 1 an, à +26, tandis que celui de l’emploi gagne 8 points, à +17. Ces 2 indicateurs dépassent leur moyenne sur 20 ans et s’inscrivent à leur meilleur niveau depuis fin 2011, voire leur niveau d’avant crise pour l’emploi.

 

 

L’indicateur en solde d’opinion sur le niveau des carnets de commandes s’inscrit à +10, en progression de 19 points en 1 an. À court terme, ils devraient continuer d’augmenter au même rythme. La croissance du chiffre d’affaires est notamment portée par un rattrapage sur les TPE et les petites PME (ayant moins de 50 salariés).

Le rebond est particulièrement marqué dans la Construction (progression de 21 points de l’indicateur sur 1 an), le Tourisme (+26 points en 1 an) et le Commerce (+16 points), secteurs en retrait en fin d’année 2016.

De manière générale, la croissance 2017 du chiffre d’affaires s’est améliorée par rapport à 2016 quels que soient la taille, le caractère innovant ou non de l’entreprise, son activité à l’export et son secteur d’activité. Seul le secteur des Services aux particuliers marque le pas (le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires perd 9 points en 1 an).

Les PME innovantes ont toujours une progression de leur chiffre d’affaires supérieure à la moyenne (solde d’opinion à +38 contre +26 pour l’ensemble des PME).

 

 

En termes d’emploi, l’embellie est généralisée quels que soient le secteur d’activité, la taille, le caractère innovant des PME. Les embauches se sont nettement redressées dans le Tourisme et la Construction, secteurs où les PME étaient encore en difficulté l’année passée. De ces faits, de plus en plus d’entreprises rencontrent d’importantes difficultés de recrutement (38% après 31fin 2016). Les difficultés de recrutement sont les plus importantes dans l’Industrie (41%), les Transports et le Tourisme (44%), dépassant nettement le niveau de difficultés ressenti en 2007, avec pourtant un marché du travail plus tendu.

 

Les PME anticipent une poursuite de l’embellie pour 2018 ; l’indicateur prévisionnel d’activité s’inscrit à +31, au-dessus de sa moyenne de long terme (+18) et quasi à son niveau d’avant crise (+ 33). Il progresse de 9 points en 1 an ; quasi tous les secteurs d’activité anticipent une croissance du chiffre d’affaires. Les innovantes ont des anticipations de croissance très au-dessus de la moyenne (solde d’opinion à +49).

 

Les embauches devraient s’accélérer en 2018. L’indicateur prévisionnel de l’emploi progresse de 7 points en 1 an et s’établit à +21. Les effectifs sont prévus en augmentation dans tous les secteurs d’activité (plus fortement dans la Construction où l’indicateur gagne 18 points en 1 an). Ce renforcement est envisagé quels que soient la taille, le caractère innovant ou non de l’entreprise et son activité à l’export même si les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours en absolu les plus optimistes.

 

 

La situation de trésorerie s’est améliorée : (l’indicateur progresse de 8 points en 1 an) ; on retrouve le niveau d’avant crise, quelle que soit la taille. Les trésoreries sont jugées les plus souples dans les Services et le Commerce de gros ; elles reviennent à la normale dans le Tourisme et la Construction ; cette amélioration devrait se poursuivre à court terme pour l’ensemble des PME.

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 2e semestre 2017 est resté, aisé ; seules 16% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités. L’amélioration concerne tant les TPE (difficultés rencontrées pour 18 % de TPE après 22 % en novembre 2016) que les PME de 10 à 249 salariés (14 % contre 16 %).

 

Les difficultés d’accès au crédit à court terme demeurent bien que meilleures, supérieures à la moyenne dans la Construction (18% après 20% en mai 2017 et en novembre 2016), et le Tourisme (23% après 26% et 33%) ; à l’opposé, les difficultés sont plus rares dans le Commerce de gros, (stable à 13%) et les Services aux particuliers (11% après 15%).

 

L’accès au crédit à moyen et long terme s’est maintenu avec 7% des PME déclarant avoir rencontré des difficultés d’obtention de concours financiers à l’investissement, une proportion quasi stable depuis le 1er semestre 2016 (8%).

 

 

En 2017, 54% des PME ont investi (51% en 2016 et 50% en 2015). L’investissement progresse d’autant plus fortement que l’entreprise est exportatrice (+12) ou innovante (+13). Il a accéléré chez les PME de 10 à 250 salariés (+11 après + 9) tandis qu’il s’est stabilisé chez les TPE (indicateur à 0 après -1 en 2016).

La part moyenne de l’autofinancement des investissements a progressé de 3 points : 40% après 37% en 2016 (40% en 2015), en lien avec l’amélioration des résultats et de la capacité financière des PME.

 

Les 60% restant ont été financés par emprunt bancaire, pour l’essentiel à moyen terme (54% via crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans ; 6% via crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus). Les investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) représentent 1/3 des dépenses d’investissement, soit 5 points de plus qu’en 2016, principalement au détriment des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements divers).

 

L’insuffisance de la rentabilité n’est plus mentionnée que par 41% des dirigeants, proportion en recul de 5 points par rapport à fin 2016. Même la concurrence ne représente plus que 38% des citations soit 5 points de moins en 1 an. Par contre, le principal frein cité reste toujours la faiblesse de la demande (pour 50% d’entre eux, 10 points de moins qu’en novembre 2016).

 

Fin 2017, 46% envisagent d’investir au cours du prochain exercice soit 2 points de plus qu’en 2016.

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Fin 2017, 71% des dirigeants ont confiance dans l’avenir à court terme de leur entreprise

Méthodologie : sondage réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 610 dirigeants d’entreprise entre le 6 et le 14 décembre.

 

Les dirigeants sont confiants dans l’avenir et en phase avec les décisions gouvernementales en ce qui concerne le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu; ils sont plus divisés sur l’augmentation envisagée des plafonds de recettes pour les micro-entrepreneurs; paradoxalement les plus défavorables ont plus souvent 10 salariés et plus.

 

Fin 2017, 71% des dirigeants ont confiance dans l’avenir à court terme de leur entreprise (+5 points), soit le taux le plus haut niveau jamais enregistré pour cet indicateur. 59% se déclarent confiants concernant l’économie française pour l’année 2018 (+22 points), un niveau très élevé, tout comme celui enregistré pendant les 2 premiers mois suivant l’élection d’Emmanuel Macron. 54% considèrent aussi que les perspectives économiques au niveau mondial sont bonnes (+16 points).

Avant tout confiants (42%), optimistes (35%), et se sentant également plus sereins (21%, +4 points), voire plus audacieux pour certains (7%, +3 points), les chefs d’entreprise sont résolument tournés vers l’avenir.

 

Les dirigeants du secteur des services se montrent encore plus confiants que les autres : 78% anticipent une situation favorable pour leur entreprise, 63% pour l’économie française et 56% pour l’économie mondiale.

 

Dans ce contexte favorable, 7% d’entre eux souhaitant augmenter le nombre de salariés au sein de leur entreprise (+3 points au regard de novembre, mais proche de la moyenne 2016); 92% envisagent de maintenir le nombre de salariés et peu de le réduire (1% vs 6 en moyenne en 2016).

 

42% jugent équilibrée la politique du gouvernement, assurant autant de flexibilité pour les entreprises que de sécurité pour les salariés (hausse de 15 points par rapport à la mesure de septembre 2017). 

 

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu par les entreprises, qui ne sera finalement appliqué qu’à partir du 1er janvier 2019, suscite l’adhésion de 59% des chefs d’entreprise (mais seulement 42% parmi les dirigeants du BTP).
Parmi les 40% qui s’y montrent réfractaires, c’est avant tout l’appréhension d’une charge de travail supplémentaire pour les services comptables des entreprises qui prime (56%, et jusqu’à 71% dans le BTP) tandis que la responsabilité fiscale et juridique inquiète nettement moins les dirigeants (21%).

Les dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus s’y montrent un peu moins favorables que la moyenne (53% contre 47% qui y sont opposés). Ils craignent davantage la charge de travail supplémentaire (73%), mais aussi la complexité générée par les échanges avec l’administration (48% contre 34% en moyenne) ou encore le coût d’adaptation lors de l’année de transition (54% contre 29%). A l’inverse les dirigeants de plus petites entreprises (moins de 10 salariés) expriment plus d’inquiétudes pour les salariés, notamment en termes de confidentialité (33% contre 21% pour les dirigeants des plus grosses entreprises).

 

En ce qui concerne le doublement des plafonds du régime des micro-entrepreneurs, 47% craignent une concurrence déloyale (47% pour les moins de 10 salariés, 54 pour les plus de 10 salariés, 63% dans le BTP vs 42 dans les services), alors que pour 17% cela aura peu d’impact (18% les moins de 10 salariés et 7% les plus de 10). Par contre, 31% estiment que cela permettra de pérenniser l’activité des micro-entrepreneurs, 25%  de soutenir la création d’entreprise, 10% de limiter le risque de travail dissimulé.

SOMMAIRE

Les réseaux sociaux en entreprise font de la résistance

Méthodologie :

-Questionnaire en ligne en septembre 2017; 1 206 répondants dont 32% appartenant à des entreprises de plus 5 000 salariés. 2 types de groupes de tailles différentes ont été analysés, en récoltant des données individuelles comme l’identité, le sexe, l’âge, le métier et l’entité du collaborateur et des données collectives telles que le nombre de groupes, le nombre de membres par groupe.

-Étude qualitative :  54 entretiens pour analyser les motivations aux comportements
des individus.

 

Les réseaux sociaux d’entreprise permettent à leurs utilisateurs de se créer un profil, de s’abonner à d’autres profils, et de partager des informations avec l’ensemble de leurs abonnés; les utilisateurs peuvent créer des groupes virtuels dont la création est libre. Aux salariés, les réseaux sociaux d’entreprise offrent des opportunités de visibilité : faire connaître ses missions et ses succès sur sa page personnelle, créer ou contribuer à des groupes thématiques, autant d’opportunités de donner à voir son expertise, pouvant servir de vitrines au service de leurs carrières et de leur mobilité interne.
Aux entreprises, les réseaux sociaux d’entreprise offrent une promesse plus ambitieuse : contribuer au développement de l’agilité des organisations et lutter contre la bureaucratie,et créer des écosystèmes collaboratifs nourris par la mise en relation de salariés confrontés aux
mêmes difficultés, le partage d’expériences et la mise en commun de solutions.  

2 types de groupes sont présents dans les réseaux sociaux d’entreprise : les groupes corporate (dédiés à la communication descendante des informations sur l’actualité de l’entreprise ou les RH) et les groupes métiers (destiné au partage collaboratif d’informations opérationnelles). Ce sont ces derniers qui ont été étudiés parce que les plus destinés à engendrer des modes de coordination par ajustement mutuel, créés et animés par des individus qui ne sont pas liés par une relation hiérarchique.

Les données ont été recueillies dans 2 grandes entreprises (effectif supérieur à 2000). L’ensemble des résultats présentés ci-dessous n’est pas significativement différent entre les deux entreprises.

 

Si les réseaux sociaux d’entreprise sont très présents au sein des grandes entreprises, ils ne demeurent que peu utilisés et largement dans un souci de légitimité hiérarchique, entachant la transformation transversale de l’entreprise.

 

58% des grandes entreprises françaises sont dotées d’un réseau social d’entreprise, 26% envisagent de s’en doter rapidement.

Si ces réseaux semblent être l’un des moyens privilégiés pour provoquer le partage des connaissances et la résolution des problèmes opérationnels directement entre pairs, leur taux d’utilisation demeure faible (les managers ne sont que 25% à les utiliser). Pourquoi ?

 

Au lieu de provoquer des connexions entre individus d’équipes variées, les réseaux sociaux d’entreprise se superposent aux canaux hiérarchiques existants; la structure virtuelle des réseaux sociaux d’entreprise est quasiment identique à celle de l’organisation hiérarchique : les managers créent des groupes dont sont membres, majoritairement, leurs équipes; rares sont les salariés qui viennent contribuer ou même adhérer aux groupes virtuels qui ne sont pas créés par leur propre manager.

 

Pourquoi ?

-Certains doutent de la qualité des informations qui circulent.

-Mais la raison principale concerne la légitimité, les salariés craignant d’être déloyaux s’ils contribuent à des groupes créés par d’autres managers que le leur ; ainsi les salariés sont 8,5 fois plus engagés dans les groupes créés par leur manager que dans les autres.

46% des groupes ont été crée par des managers; 76% des membres de groupes appartiennent à l’équipe du manager créateur du groupe et 87% des contributeurs appartiennent à l’équipe du manager créateur du groupe. 

-D’autres redoutent une évaluation latente de la qualité ou de la quantité de leurs contributions (crainte du jugement, de la surveillance).

 

Une typologie des utilisateurs des réseaux sociaux d’entreprise :

-Les passifs (48% de l’échantillon étudié) n’accordent aucune confiance aux réseaux sociaux d’entreprise, tant en matière de légitimité que d’efficacité. Ils ne contribuent que très rarement.

-Les réfractaires (29%), à l’opposé, redoutent des menaces liées à la légitimité (crainte du jugement et crainte de la surveillance).

Les adopteurs (17%) sont capables de faire cohabiter modes de coordination bureaucratiques et ajustement mutuel parce qu’ils ne craignent pas les menaces liées à la loyauté envers le manager. Ils sont les plus fréquents utilisateurs des réseaux sociaux d’entreprise.

Les tactiques (6%) n’attendent pas des réseaux sociaux d’entreprise qu’il développement leur performance. Ils leur accordent plutôt un rôle politique : ils les utilisent comme un phénomène à la mode, utile pour être bien vu plutôt que pour être efficace.

SOMMAIRE

Les TPE et PME sont 57% des entreprises déposantes de brevet et 25% des brevets déposés

En 2016, 536 198 brevets sont considérés comme en vigueur sur le territoire français. sur les 3 465 personnes morales françaises distinctes qui ont connu au moins une demande de brevet publiée à l’INPI,  les PME et TPE sont 57%, mais elles ne sont que 25% des brevets déposés.

 

En 2016 sur la population des 3 465 personnes morales françaises distinctes qui ont eu au moins une demande de brevet publiée à l’INPI les PME et TPE sont 57% : 1 114 sont le fait de PME (32% des dépôts), dont 702 de 10 à 49 salariés (20% des dépôts) , 879 de TPE (25%), 605 de grandes entreprises (17,5%) et 482 d’ ETI (14%). A cela, il faut ajouter notamment la catégorie « Recherche, enseignement supérieur et établissements de l’État ». 

 

10 248 brevets ont été déposés, dont 57% par des grandes entreprises (6 783), 14,4% par des PME (8,9% pour les 10-49 salariés), 10,3% par des TPE et 9,1% par des ETI.

Les grandes entreprises déposent en moyenne 11,2 brevets par an, les ETI 1,9 et les PME/TPE 1,3.

Le nombre de demande a peu évolué au regard de la moyenne 2012-2015 : +4% pour les ETI, +2% pour les grandes entreprises et +1% pour les PME/TPE.

 

les PME sont fortement spécialisées en technologies médicales, manutention, autres machines spécialisées, mais aussi en mobilier-jeux, et BTP, en méthodes de traitement de données à des fins de gestion, produits pharmaceutiques, chimie alimentaire, et machines à fabriquer du papier et des textiles.

Les ETI sont quant à elles fortement spécialisées en produits pharmaceutiques, chimie alimentaire, manutention, machines à fabriquer du papier et des textiles, mobilier-jeux, et BTP. Elles sont également spécialisées en technologies médicales.

Les grandes entreprises sont quant à elles spécialisées dans des sous-domaines technologiques nécessitant de lourds investissements en coûts fixes comme en moteurs, pompes, turbines, composants mécaniques, transports, et aussi en transmission d’informations numériques.

 

1/4 des demandes de brevets publiées le sont dans le secteur de la fabrication de machines et équipements, puis la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (19% des demandes de brevets publiées en 2016 proviennent des PME, 15,4% des ETI et 20,6% de  grandes entreprises); quant au troisième secteur d’activité économique, les PME et les ETI sont plus présentes dans le secteur des autres industries manufacturières, tandis que les grandes entreprises le sont dans l’industrie automobile.

 

En 2016, les PME et ETI ont déposé le plus de demandes de brevets publiées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes (729) et Île-de-France (684), mais ce sont ces régions qui ont aussi le taux de dépôt le plus faible pour les PME/TPE (avec en sus la Normandie).

Les territoires qui détiennent les parts les plus élevées de demandes de brevets publiées issues de PME ou d’ETI sont les régions Pays de la Loire, Grand-Est et Paca, avec respectivement 52,5%, 52,2% et 47% des demandes de brevets des personnes morales françaises publiées à l’INPI en 2016. Ces 3 régions sont très au-dessus de la moyenne nationale pour les personnes morales françaises (29%). D’un point de vue général, 10 régions sur les 14 régions françaises ont un pourcentage des demandes de brevets publiées en 2016 issues de PME ou d’ETI qui est supérieur à celui du niveau national (29%).

 

Une entreprise française sur deux, qu’elle soit une PME/TPE, une ETI ou une grande entreprise a demandé l’extension de sa demande de brevet publiée par la voie nationale en 2016 auprès de l’Office européen des brevets (OEB) ou du système Patent Cooperation Treaty (PCT), respectivement 52,1, 52,4 et 52,4%.

Pour environ 85% des personnes morales françaises, c’est la voie nationale (plutôt que les voies européenne, PCT, ou les autres voies nationales) que les entreprises françaises utilisent pour le premier dépôt.

 

En 2016, les déposants français totalisent 9 716 demandes de brevets publiées à l’OEB (6,5% de toutes les demandes de brevets publiées à l’OEB en 2016). 93,5% sont le fait de personnes morales et 6,5% de personnes physiques.

5 889 sont le fait de groupes et filiales (62%), 2024 d’entreprises indépendantes (21%) et 1 504 de la catégorie « Recherche, enseignement supérieur et établissements de l’État » (16%). 

les PME ont nettement moins recours à l’OEB (deux fois moins que les demandes faites en France, 11,9% vs 24), alors que les ETI ont un comportement proche (6,8% vs 9,1). Les grandes entreprises sont à l’origine de 62,3% (vs 57) des demandes de brevets publiées à l’OEB.  

 

En 2016, 536 198 brevets sont considérés comme en vigueur sur le territoire français. 73% (392 854 brevets) sont issus de l’OEB et 26,7% sont issus de l’INPI (143 344 brevets).

Les déposants étrangers sont titulaires de 69,7% des brevets considérés en vigueur en France provenant des voies nationale ou européenne. Les déposants français, quant à eux, sont titulaires de 30,7% des brevets considérés comme en vigueur en France provenant des voies nationale ou européenne.

Les personnes morales françaises sont, quant à elle, titulaires de 20,7% des brevets considérés comme en vigueur sur le territoire national. Les PME sont à l’origine de 20% des brevets considérés comme en vigueur en France par les personnes morales françaises en 2016. Les ETI représentent quant à elles 9,1% des brevets considérés comme en vigueur en France fin 2016 par les personnes morales françaises. Pour ce qui est des grandes entreprises, elles sont à l’origine de 56,7% des brevets considérés comme en vigueur en France.

 

SOMMAIRE

Entre 2010 et 2015, la population résidant en France a augmenté de 0,5% en moyenne chaque année

En 2015, la population française est de 66 190 280 personnes (évaluation au 1er janvier 2017 66,98 milions); entre 2010 et 2015, celle-ci a augmenté de 0,5% en moyenne chaque année ( au total 1 577 341 personnes).

Le solde naissances /décès induit une hausse de 0,4%, bien supérieure à la progression due au solde des entrées et sorties (+ 0,1%). Ces rythmes de croissance sont similaires à ceux enregistrés annuellement entre 1990 et 2010.

 

 La croissance due au solde naturel reflète la jeunesse de la population, notamment dans les pôles urbains; l’Île-de-France, les départements d’outre-mer et ceux où sont établies les principales métropoles concentrent cette croissance. Elle atteint 1% par an dans 4 départements franciliens. En revanche, dans les départements du centre et du quart sud-ouest du territoire, où la population est plus âgée, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances : le solde naturel est ainsi particulièrement déficitaire dans la Creuse (- 0,8% par an), la Nièvre et le Cantal (- 0,5%).

 

Les évolutions de population dues aux migrations offrent une image presque inversée de celle des soldes naturels. Les soldes migratoires sont déficitaires dans la France du Nord-Est, au nord d’une ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l’est de l’Île-de-France jusqu’au Jura. Au sud de cette ligne, les arrivées de population sont supérieures aux départs. La contribution de l’excédent migratoire à la croissance démographique est particulièrement élevée (plus de 1% par an) en Corse, dans l’Hérault, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Orientales.

Le taux de croissance annuel de la population dû aux migrations s’est dégradé dans 38 départements (d’au moins 0,2 point) entre les périodes 1990-2010 et 2010-2015.

 

Le bilan migratoire excédentaire de la bordure méditerranéenne, notamment en Paca et au sud-est de l’Occitanie, s’infléchit ainsi nettement. Il en est de même pour la partie ouest du Massif central, l’est du bassin parisien et la Guyane. Pour Paris, la frontière est, le solde apparent des entrées-sorties, déficitaire, s’est également détérioré.

À l’inverse, le bilan migratoire s’améliore dans 11 départements, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Essonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, mais aussi dans le Nord, la Marne et la Seine-Saint-Denis, où le déficit migratoire se réduit. Les variations du solde naturel (au moins 0,2 point) restent plus modérées, il se détériore dans 12 départements et s’améliore dans 2.

 

Du fait des détériorations du solde migratoire, les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements. Entre 2010 et 2015, 39 départements bénéficient d’un taux d’évolution de la population égal ou supérieur à la moyenne nationale, contre 53 entre 1990 et 2010. La population croît le plus fortement en Auvergne-Rhône-Alpes, sur la façade atlantique, en Occitanie, en Île-de-France et en Corse, notamment dans les départements alliant attractivité et dynamisme naturel.

Le nombre de départements où la population est stable ou en baisse augmente (27, soit 13 de plus qu’entre 1990 et 2010). Pour l’essentiel, ils sont localisés sur une diagonale allant des Ardennes au Massif central. Pour ceux situés au sud de la Loire, les excédents migratoires sont insuffisants pour compenser le solde naturel défavorable, héritage d’une structure démographique âgée. Au Nord-Est, les anciens bastions industriels souffrent, à l’inverse, d’un déficit migratoire de moins en moins atténué par leur excédent naturel. L’Orne, les Vosges, la Haute-Marne, l’Indre et la Nièvre cumulent déficits naturel et migratoire.

 

Au final, la croissance de la population se concentre sur le sud, l’ouest et l’Ile-de-France.

Les pôles urbains poursuivent leur développement démographique grâce à un fort accroissement naturel, mais ont un solde migratoire déficitaire. Les migrations révèlent l’attractivité des couronnes des pôles, montrant ainsi la poursuite des mouvements de périurbanisation. Les espaces isolés attirent aussi plus de personnes qu’il n’en part. Mais les excédents migratoires sont juste suffisants pour compenser le fort déficit naturel.

SOMMAIRE

Un état des lieux des TPE/PME en termes de conjoncture, de formation, de transition numérique

Méthodologie :

-Enquête téléphonique auprès de 502 dirigeants et DRH (entreprise de 1 à 499 salariés) conduite entre le 18 et le 31 octobre

-Enquête par internet auprès de 856 salariés entre le 27 et le 31 octobre

 

AgefosPme interrogeant les dirigeants de TPE et PME sur la conjoncture, constate leur optimisme; l’interrogation porte aussi sur les pratiques de formation et la transition numérique.

 

⇒ La conjoncture

 

33% font état d’une activité en hausse (30% pour les TPE et 43% pour les PME) et 20% d’une activité en baisse (22% pour les TPE et 12% pour les PME).

31% prévoient une activité en hausse pour 2018 (une hausse bien supérieure aux années antérieures qui affichaient 13 à 23%).

2017 rejoint la situation en 2008, 2010 et 2016 (30%); par contre entre 2011 et 2015, la hausse n’avait concerné en moyenne que 22% des entreprises.

 

22% prévoient de recruter au cours du 1er semestre 2018 (18% chez les TPE et 38% chez les PME); 57% envisagent des créations de poste, 56% un remplacement (dont 12% pour départ en retraite). La situation est meilleure qu’en 2017 (18%) et plus favorable que les années antérieures à 2017 (en moyenne 2009-2016, 11,5%).

 

⇒ Les pratiques de formation

 

47% font état de l’existence d’un plan de formation (40% les TPE, 69% les PME). 24% déclarent disposer d’un budget supérieur à l’obligation légale (17% les TPE et 49% les PME). Pour 34% (vs 29% en moyenne entre 2010 et 2016) ce budget est en hausse (31% les TPE, 45% les PME); cette hausse est le fruit d’une politique volontariste pour 31% et pour 27% du besoin de nouvelles compétences. 

Le pourquoi de ces formations visent à faire face d’abord à 3 situations : l’évolution de métiers (28%), l’obligation légale de formation (26%) et l’évolution des marchés (24%), avant les questions d’organisation du travail (12%) et la transition numérique (5%).

En 2018, l’ordre des raisons changent quelque peu : si la formation de l’obligatoire (sécurité par exemple), et celle en direction des métiers demeurent les 1éres raisons (62 et 60%), le numérique intervient en 3éme position (43%), puis la qualité (32%), le marketing/vente (29%), les management/RH (24%), la gestion financière (19%) et les langues (16%).

 

Former, c’est adapter les salariés en poste à de nouvelles qualifications (60%), puis préparer de nouveau personnel qualifié et immédiatement opérationnel (53%), mais aussi embaucher des jeunes en contrat d’alternance (46%).

 

La moitié (48% les TPE, 55% les PME) pensent que la formation est un investissement pour l’avenir, 41% un levier au développement de leur entreprise, 26% un élément essentiel à leur stratégie. Par contre, pour 34% c’est une charge, un retour difficile à mesurer (32%), voire un domaine difficile à aborder (10%).

 

65% (61% les TPE, 71% les PME) pensent que les OPCA peut les aider dans la mise en place du plan formation.

Ceux qui ont effectué un versement à l’OPCA au-delà de l’obligation légale sont 33% à solliciter pour leur accompagnement dans le développement des compétences des salariés, 29% pour leur capacité d’optimisation des fonds, 22% pour le conseil et le service personnalisé apporté par le conseiller OPCA, 21% pour la gestion administrative. 64% pensent que l’offre de formation couvre leurs besoins.

 

39% des dirigeants affirment avoir un bon niveau de connaissance du compte personnel de formation (CPF); 20% ont mis en place une stratégie avec leurs salariés pour les encourager à recourir au CPF. 58% estiment qu’au moins un de leurs salariés y aura recours.

28% des salariés affirment avoir un bon niveau de connaissance du compte personnel de formation (CPF). 13% pensent y avoir recours.

 

⇒ La pratique de l’entretien professionnel

 

50% déclarent avoir mis en place ce type d’entretien, alors que seuls 57% sont informés de l’obligation de conduire ce type d’entretien.

41% des salariés ont échangé avec leur employeur sur leurs besoins de formation ou leurs perspectives d’évolutions professionnelle.

 

⇒ La transition numérique

 

64% (65% des TPE et 60% des PME) déclarent que la transition numérique a eu un impact fort ou très fort dans leur entreprise, au même niveau que leurs salariés (69% mais seulement 55% dans les TPE vs 71% dans les PME).

La transition numérique est perçue comme une opportunité par la moitié des entreprises, sans différence entre TPE et PME; par contre les salariés sont 60% à le penser.

 

79% disposent d’une site internet, 37% un site intranet, 20% vendent en ligne. 52% sont actifs sur les réseaux sociaux. 36% font promotion de leurs produits via internet; 31% suivent leur relation client avec un logiciel de type CRM.

59% estiment que la formation professionnelle peut les aider pour accompagner leur transition numérique (54% des salariés le pensent aussi); 40% forment leur collaborateurs sur le numérique; 28% ont recours à des formations à distance.

 

 

SOMMAIRE

Les données de cadrage du commerce en 2016

Une autre publication  “les chiffres clés du commerce, édition 2017”, DGE  fournit quelques données notamment par grand secteur d’activité du commerce (alimentaire, équipements de la maison, équipements de la personne, autres magasins).

Toutefois ces publications ne permettent pas de mesurer les importances respectives de petites entreprises et des plus grandes, des filiales ou des chaines…rendant leur exploitation peu utile dans notre recherche, hors quelques grandes tendances.

 

Données de cadrage :

 

⇒ En termes de chiffre d’affaires : 1 443Md€ en 2016 dont 54,5% pour le commerce de gros, 33,1% pour le commerce de détail et 12,4% pour le commerce/réparation auto.

 

⇒ En termes de marge commerciale : 29,4% pour le commerce de détail, 19,5% pour le commerce de gros et 13,1% pour le commerce/réparation, auto.

En 2015, le taux de marge commerciale augmente légèrement dans le commerce de détail. Dans le commerce de gros, comme la baisse des coûts d’achats est à peine supérieure à celle des ventes de marchandises, le taux de marge commerciale ne varie pas.

 

⇒ En termes d‘effectifs : 3,119 millions de salariés (57,2% dans le commerce de détail, 30,8 dans le commerce de gros, 12% dans le commerce/réparation auto) ou 19,7% des salariés du secteur marchand. 88% sont en CDI, 8% en CDD et 4% apprentis ou stagiaires.

L’effectif non-salarié est de 442 000 en 2014 (dernier chiffre connu), soit 16% des effectifs.

La hausse des effectifs salariés se poursuit en 2016 (+22 700 salariés). Tirée par le commerce de détail (+20 800 salariés), cette progression est cependant moins soutenue que celle de l’emploi salarié de l’ensemble du tertiaire marchand (+ 0,7% contre + 1,4% dans l’ensemble du tertiaire marchand). L’emploi salarié continue de croître sur les deux premiers trimestres de 2017. L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobiles augmente de 0,8% en 2016 (soit 3 100 salariés) après s’être réduit de près de 10% entre 2002 et 2014. Le commerce de gros perd 1 100 salariés.
Le recours à l’intérim ne cesse de s’accroître (+6 500, mais 68 300 en poste début 2017).

 

⇒ En termes de nombre d’entreprises : 885 000 (20% des entreprises)

 

 

En 2016, la consommation des ménages accélère nettement (+ 2,1% après + 1,3% en 2015). L’investissement des entreprises accélère également (+ 3,4% après + 2,9% en 2015); mais les exportations ralentissent nettement.

L’année 2016 est particulièrement favorable au commerce et à la réparation automobile, dont l’activité accélère franchement (+ 6,6% après + 3,3%), du fait des achats de voitures neuves. un chiffre de 116Md€. Alors qu’ils progressaient en 2014 et en 2015, les prix diminuent très légèrement en 2016, tirés à la baisse par les équipements automobiles et les véhicules, et à la hausse par l’entretien-réparation, où le coût de la main d’œuvre est prépondérant. Les ventes d’entretien-réparation augmentent en volume après le recul marqué de 2015. Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles sont également en hausse. Les ventes de motocycles progressent fortement.

 

Les ventes du commerce de détail ralentissent en volume (+ 1,5% après + 2,3%), en particulier, les grandes surfaces alimentaires (les 2/3 des ventes de produits alimentaires) et les grands magasins subissent un ralentissement marqué; mais en valeur, les ventes au détail augmentent au même rythme que l’an passé, les prix des produits vendus au détail continuant de se replier mais moins fortement.

L’année 2016 est très difficile pour les grands magasins, qui souffriraient d’une baisse de fréquentation en particulier de la clientèle étrangère.

 

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 502Md€, et progressent de 1,5% en volume et de 0,9% en valeur.

Les prix des marchandises vendues au détail diminuent pour la 3éme année consécutive mais de manière beaucoup plus ténue qu’en 2014 et 2015 (- 0,6% après – 1,3% en 2015).

L’alimentaire spécialisé affiche un grand dynamisme, qui se renforce encore en 2016 (+ 4,6% après + 3,5%). Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et alimentations générales) sont également en hausse de 2,8% après un coup d’arrêt en 2015 (- 0,6%). Alors que les ventes de viandes se replient, celles de fruits et de légumes augmentent en volume en 2016, malgré une hausse des prix.

 

Le commerce non alimentaire est bien orienté, mais les disparités entre secteurs s’accentuent en 2016 :  l’équipement du foyer, dont les ventes peinaient à décoller depuis la crise, confirme sa reprise engagée en 2015; les ventes du commerce d’équipements de l’information et de la communication en magasin spécialisé rebondissent en volume, après un ralentissement en 2015 (+ 6,6% après + 0,2%). Les ventes des stations-services sont quasi stables en volume, elles diminuent en valeur en raison d’un nouveau recul des prix des carburants. L’activité des magasins spécialisés en équipements de la personne (habillement-chaussures, optique, parfumerie…), globalement en expansion depuis 2010, s’essouffle en 2016.

 

Le commerce hors magasin connaît une progression en volume très marquée comme en 2015 (+ 8,1% après + 11,5%), sous l’effet du développement de la vente à distance.

 

Fin 2015, dans le commerce de détail alimentaire (y compris artisanat commercial) et non-alimentaire, les magasins de moins de 400 m² sont très majoritaires (respectivement 92% et 90% du parc). Les magasins de plus de 400 m2 sont concentrés à plus de 70% dans 3 secteurs : alimentation en magasin non spécialisé (hypermarché et supermarché notamment), équipement du foyer et habillement-chaussure.
En 2015, neuf entreprises du commerce de détail sur dix ne possèdent qu’un seul magasin et réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur. Les entreprises ne possédant qu’un seul magasin génèrent plus de 90% du chiffre d’affaires dans l’équipement de la personne hors habillement-chaussure et dans la pharmacie. À l’inverse, dans les secteurs habillement-chaussure et équipement du foyer, le poids du chiffre d’affaires des entreprises ne possédant qu’un seul magasin est faible (entre un quart et un tiers du chiffre d’affaires de ces secteurs).

 

Dans le commerce de gros, les ventes en volume accélèrent dans la majorité des secteurs. La croissance de l’activité des intermédiaires s’amplifie encore en 2016. 

Un chiffre d’affaires de 609Md€ pour le commerce de gros et de 120Md€ pour les intermédiaires du commerce (+3% en volume).

 

SOMMAIRE

10% des emplois actuels présentent de grandes vulnérabilités dans un contexte d’automatisation

“Depuis 2016, le COE a décidé de travailler sur l’impact de la révolution technologique sur l’emploi. Dans le cadre de ces travaux :
♦ il a montré que 10% des emplois actuels présentent de grandes vulnérabilités dans un contexte d’automatisation, et que 50% devraient voir leur contenu transformé de manière significative à l’horizon d’une quinzaine d’années : une transformation massive, profonde et rapide du contenu des emplois ;

♦ Il a identifié les leviers de la création d’emplois et montré que les progrès technologiques actuels devraient continuer à favoriser l’emploi qualifié et très qualifié ;

♦ Il a mis en évidence qu’il convient d’encourager les perspectives de localisation en France de nouveaux emplois ou de relocalisation d’emplois, rendues possibles par la révolution technologique.

♦ il a aussi montré que la hauteur de la marche qui doit être gravie pour que les Français disposent de ces compétences est haute. Nous sommes en situation pénurique concernant les compétences « tech » (80 000 emplois vacants en 2020) ; concernant les compétences numériques de base : 8% des actifs français n’en ont aucune et 27% devraient progresser pour être plus à l’aise ; concernant les compétences cognitives : 13% des actifs en emploi n’ont pas les compétences de base et 30% devraient progresser.”

 

Le tome 3 constitue le dernier volet des travaux engagés depuis l’été 2016 et est consacré à l’organisation du travail et à ses modalités, mais aussi aux situations de travail des personnes.

 

“Le diagnostic

♦ Les modes d’organisation du travail

Le lien entre les modes d’organisation et le déploiement du numérique progresse avec la taille de l’établissement : plus l’établissement est grand, plus ce lien est significatif. Mais attention : c’est seulement dans le secteur de l’industrie que cette « complémentarité d’usage » se manifeste pour tous les dispositifs organisationnels étudiés.

Mais la révolution technologique va de pair avec une coexistence de dispositifs organisationnels préexistants et innovants, entre entreprises mais aussi au sein même des entreprises. Plus qu’à un bouleversement radical des modes d’organisation, on assiste en fait plutôt à un tâtonnement des entreprises qui cherchent, y compris en expérimentant, la meilleure façon d’adapter leur organisation du travail à la nouvelle donne économique. Il résulte de ces expérimentations une coexistence de ces grandes logiques, parfois contradictoires, au sein même des entreprises.  

 

Les travaux quantitatifs analysés dans le rapport permettent, à partir des enquêtes disponibles, de mettre en évidence de grandes tendances actuelles des situations de travail entretenant un lien direct ou indirect avec la révolution technologique en cours. Il s’agit d’un éclatement des configurations spatiotemporelles traditionnelles du travail ; d’une intensification de la coopération et de la collaboration, en interne comme en externe ; d’une transformation des contrôles (plus nombreux et surtout plus indirects) ; d’une baisse des contraintes physiques et d’un surcroit de contraintes psychiques. Ils montrent que l’utilisation du numérique conduit au renforcement des situations d’isolement des non utilisateurs.

 

La probabilité de juger son travail intéressant, complexe et intensif augmente avec un usage plus intensif du numérique. Cette contribution du numérique se vérifie jusqu’à une certaine part du temps de travail (autour de 60 à 80 % du temps selon le cas en moyenne). Au-de-là, la contribution du numérique devient négative pour l’intérêt et l’intensité du travail, et stable pour sa complexité. Ces constats globaux se vérifient, avec des nuances, lorsqu’on procède à cette analyse selon le niveau de qualification, la catégorie socio-professionnelle et l’âge.

Les analyses qualitatives montrent que les effets des technologies sur les conditions effectives de réalisation du travail dépendent largement, non seulement de l’objectif que l’organisation leur donne (les technologies utilisées pour soutenir la réalisation d’un travail intense et complexe ou bien pour se substituer à l’homme ou le contrôler) et des modalités d’organisation associées. Elles dépendent aussi des usages préexistants et des éléments qui influencent la façon dont elles sont effectivement utilisées au travail (la technologie est-elle acceptable ? répond-elle à un besoin ? fait-elle sens pour l’utilisateur ?).

 

L’analyse des innovations technologiques et organisationnelles montre, à la fois a priori et a posteriori, que leurs effets ne sont pas univoques et peuvent même être contradictoires :

-enrichir le travail et le rendre plus intéressant mais aussi dans certains cas l’appauvrir et le vider de son sens ;

-réduire les efforts physiques et les postures contraignantes mais aussi, déplacer les contraintes ou augmenter le niveau d’attention cognitif et la complexité du travail ;

– rendre le travail plus intense (les contraintes de rythme) ou donner plus de liberté en favorisant une meilleure gestion du temps de travail par la personne ;

– encourager l’autonomie mais aussi les contrôles ;

-rendre plus flexible l’organisation des lieux et du temps de travail ;

– intensifier la coopération et la collaboration au sein de l’entreprise et les partenaires extérieurs ou au contraire isoler.

 

Comment tirer le meilleur parti de la révolution technologique en cours, pour les entreprises et les actifs, par le dialogue social ?

Ces « conditions favorables » relèvent d’acteurs différents. L’entreprise à ses différents niveaux : la direction (stratégie globale), l’équipe (management intermédiaire),l’ individu (manager et personnes), les partenaires sociaux, mais aussi l’Etat (législateur pour fixer un cadre mais aussi comme acteur pour orienter des politiques publiques et les acteurs sociaux)

La nécessité de repenser le management fait l’objet d’une analyse approfondie dans le rapport.
Le Conseil estime que le dialogue social constitue le levier essentiel pour accompagner la définition de la stratégie des entreprises et permettre l’indispensable appropriation collective des enjeux avec toutes ses conséquences en termes d’évolution des métiers, d’organisation du travail, de contenu du travail et des situations de travail.

 

La négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences se révèle particulièrement adaptée aux enjeux; il faut s’accorder sur une stratégie globale et partagée prenant en considération, tant les objectifs, les conditions et les résultats attendus de la transformation que la multiplicité et la diversité des conséquences sur le contenu du travail et ses modalités de réalisation.

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences doit d’autre part s’enrichir d’outils et indicateurs de suivi, d’adaptation et d’action en continu. C’est indispensable si l’on veut anticiper et accompagner dans les meilleures conditions ces évolutions en cours, même si la tâche est ardue dans un contexte où la visibilité des entreprises tend à se réduire et où les plans stratégiques voient leur horizon temporel se raccourcir. A cet égard, l’une des premières exigences est de mieux identifier les métiers et les compétences de demain. Pour cela, la branche occupe une place importante, notamment au travers des observatoires de branche et de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.”

SOMMAIRE

Le compte personnel de formation a fait l’objet de prés de 700 000 demandes en 2 ans (68% par des demandeurs d’emploi)

Le compte personnel de formation (CPF) entré en vigueur au 1er janvier 2015 (loi du 5 mars 2014) et intégré depuis le 1er janvier 2017 au Compte personnel d’activité (loi du 8 août 2016) vise à favoriser l’accès de son titulaire à la formation professionnelle tout au long de sa vie. Il peut permettre de maintenir le niveau de qualification du titulaire ou d’accéder à un niveau de qualification supérieur. Le CPF est un droit attaché à la personne et peut être mobilisé quel que doit son statut (salarié, personne en recherche d’emploi…).

Le compte personnel de formation est alimenté automatiquement tous les ans par un nombre d’heures portées au compte du titulaire, calculé en proportion de la durée du temps de travail effectif. Le compte est ainsi crédité jusqu’à un maximum de 150 heures renouvelables et de 400 heures pour les actifs sans qualification. Les crédits d’heures acquis au titre du DIF peuvent être également conservés et utilisés jusqu’à la fin de l’année 2020.

 

Entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2016, 699 840 dossiers de formation ont été acceptés. Dans 69% ce sont des personnes en recherche d’emploi et 31% des salariés.

En ce qui concerne les salariés, en termes de CSP, 51% sont employés et ouvriers, 18% techniciens/agents de maitrise et 31% cadres) ; le niveau de diplôme renseigné est le suivant : 25% le CAP/BEP et moins, 20% le bac, 24% le BTS/DUT, 32% au-delà. 7,1% ont effectué une formation sans que l’employeur ait connaissance du projet de formation

 

57% sont des hommes ; 55% ont entre 26 et 44 ans, 17% moins de 26 ans et 35% 45 ans ou plus.

Plus de la moitié des bénéficiaires, salariés comme personnes en recherche d’emploi (respectivement 56,4 % et 61,4 %) choisissent une formation issue des listes nationales. 38 % des salariés suivent une formation inscrite sur les listes conçues par les branches et 39% des personnes en recherche d’emploi sélectionnent une formation inscrite sur les listes régionales interprofessionnelles.

62,5% des formations suivies sont sans niveau spécifique. Les plus fréquemment suivies par les salariés sont des formations en langue, alors que les personnes en recherche d’emploi choisissent des formations relevant du socle de connaissances et de compétences professionnelles.

 

Les formations de niveau I sont largement sollicitées par les salariés de catégorie ingénieur ou cadre (66,1%), 11% suivant la formation de manager de projet.

 

Les formations des salariés sont beaucoup plus courtes que celles suivies par les personnes en recherche d’emploi (136 heures contre 492 heures) ; les formations sans niveau spécifique sont en moyenne plus courtes (133 heures) que celles associées à un niveau de qualification (783 heures). La durée de formation moyenne diminue fortement entre 2015 et 2016, passant de 485 heures à 339 heures . Cette baisse concerne davantage les formations suivies par les personnes en recherche d’emploi (448 heures en 2016 contre 575 heures en 2015) que les salariés (133 heures en 2016 contre 148 heures en 2015).

 

Fin 2016, près de 3 500 000 personnes détiennent des heures DIF renseignées sur leur compte personnel de formation, pour une moyenne de 85 heures. Parmi les personnes dont le dossier de formation a été accepté en 2015 ou 2016 dans le cadre du CPF, 52,2% d’entre elles ont mobilisé des heures inscrites au titre du DIF et/ou du CPF. Si la totalité des bénéficiaires salariés a mobilisé des heures acquises, c’est le cas seulement d’un tiers des bénéficiaires en recherche d’emploi. Les deux tiers ont notamment pu bénéficier des abondements mis en place par les régions, les partenaires sociaux et l’État.

 

¾ des personnes ayant accédé à la formation dans le cadre du compte personnel de formation ont disposé de financements complémentaires : 2 financements complémentaires par dossier de formation en moyenne, notamment les régions, les partenaires sociaux et l’État au bénéfice des chômeurs ; seuls 7,4% des bénéficiaires en recherche d’emploi n’ont pas bénéficié d’abondements complémentaires.

Ces situations d’abondements complémentaires sont plus rares chez les bénéficiaires salariés. 62,8% d’entre eux ne mobilisent aucun financeur complémentaire et 37,2 % bénéficient d’un seul abondement complémentaire (le plus souvent l’Opca). Par ailleurs, 3,1 % des bénéficiaires salariés ont directement contribué au financement de leur formation dont deux tiers ont financé l’intégralité du reste à charge (une fois déduite la part prise en charge par les heures acquises au titre du DIF/CPF). 

 

Fin 2016, près de 4 millions de personnes avaient activé leur espace personnel sur le portail en ligne.  Les opérateurs (Pôle emploi, Opca, Opacif/Fongecif, missions locales, etc.) ont initié 43,8% des dossiers sans que le bénéficiaire n’active son espace personnel en ligne. En parallèle, environ un quart des dossiers (24%) ont été initiés par les opérateurs avec un espace personnel ouvert par le bénéficiaire et 32% ont été initiés directement par le bénéficiaire, après qu’il ait activé lui-même son espace personnel (76% des salariés et 12% des demandeurs d’emploi).

 

 

SOMMAIRE

L’économie numérique dans 25 pays; comment se situe la France ?

Méthodologie : “Digital disruption lab”, étude publiée par le Medef analyse la stratégie (ou l’absence de stratégie) de 25 pays en matière d’économie numérique (chaque pays fait aussi l’objet de la présence française en la matière). Ce travail s’est appuyé sur 10 séminaires réalisés au siège de l’organisation patronale, et un périple dans 21 pays pour faire un état des lieux aussi précis que possible des modèles existant à travers le monde.

 

Le Medef constate  que tous les écosystèmes d’innovation sont structurés de la même façon dans le monde entier avec les mêmes typologies d’acteurs. Mais certains pays ont intégré le numérique dans leur stratégie globale, mais d’autres comme la France, bien que positionnée de façon satisfaisante, sont plus confus.

 

LES TENDANCES GLOBALES

« Mis à part Israël, l’Estonie, Singapour, la Silicon Valley et NYC, je n’ai pas observé dans le monde de lien entre les politiques de soutien à l’innovation déployées pour susciter la création de start-up numériques et les stratégies économiques, industrielles et commerciales globales des pays concernés ».

 

La structuration des écosystèmes : même si certains sont plus avancés que d’autres, tous les écosystèmes d’innovation sont structurés peu ou prou de la même façon dans le monde entier : agences d’innovation publiques, universités, centre de recherche, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs, start-up… avec les mêmes typologies d’acteurs dans chaque écosystème, mais avec quelques variantes au niveau de leur positionnement, de leurs missions et de leurs modèles économiques.

 

« Dans chaque écosystème visité une préoccupation majeure est celle d’acteurs publics et privés autour du marketing territorial de leur pays sur la scène Tech mondiale et de la recherche absolue du Graal numérique. Ce marketing s’appuie la plupart du temps sur le nombre de start-up créées, le nombre d’incubateurs et d’accélérateurs opérationnels, le nombre d’investisseurs et le montant des capitaux publics et privés investis, le soutien public et privé à la R&D et à l’innovation rapporté au PIB, chaque pays essayant ainsi de se démarquer et de se positionner. »

 

« Chaque écosystème a ses avantages compétitifs, ses forces, ses faiblesses et comporte un ensemble de risques et d’opportunités qui constituent un environnement de marché global à analyser au regard de son propre projet, que ce soit une création d’entreprise, un investissement ou un développement international…Ainsi, la plupart des entrepreneurs français croisés dans les différents pays avaient créé leur start-up par hasard, souvent pour des raisons personnelles (rencontre avec l’âme sœur, contraintes familiales, association avec un ami durant ses études à l’étranger…) et non parce qu’ils y avaient trouvé l’environnement idéal. Bien loin des clichés, mythes et légendes qui peuplent la planète numérique, il faut bien garder à l’esprit que s’installer dans la Silicon Valley, à Tel Aviv, à Medellin, à Amman, à Séoul, à Cape Town ou à Berlin nécessitera toujours de prendre des risques importants et de faire face à des difficultés culturelles et professionnelles diverses et inattendues. »

 

La question de la fiabilité des statistiques: celles-ci ne semblent plus être en phase avec la réalité des échanges, notamment immatériels, qui occupent une part de plus en plus importante du commerce international. De la même façon, classer les pays les plus innovants en fonction des investissements en R&D, rapportés au PIB, et du nombre de brevets ou de publications scientifiques ne paraît plus être suffisant pour être en phase avec la réalité de l’innovation d’aujourd’hui.

 

Deux visions, ou modèles technologiques, majeurs s’affrontent : celle portée par les grands groupes technologiques qui veulent imposer leur hégémonie technologique et économique au monde entier en s’affranchissant de leur pays d’appartenance, et celle portée par certaines grandes nations qui ont construit des modèles en quelque sorte « propriétaires » autour de quelques grands acteurs nationaux plus ou moins contrôlés par l’Etat et voués à servir les desseins politiques et économiques de ces derniers. Entre ces deux modèles, l’Europe n’est pour l’instant pas parvenue à se faire sa propre doctrine.

 

En effet, désormais la création de valeur vient de plus en plus de la recherche appliquée et des innovations dites incrémentales, issues des processus « d’open innovation » mis en place sur le terrain par les entreprises (et qui ne sont quasiment pas pris en compte par les statistiques) et non des seules innovations de rupture issues de la R&D provenant des universités, des laboratoires et/ou des centres de recherche publics et privés.

 

Les problèmes rencontrés

 

On constate partout un manque cruel de financements disponibles pour les tours de table allant de 20 à plusieurs centaines de millions d’euros. On se retrouve alors avec des milliers de jeunes pousses totalement déconnectées des politiques industrielles et commerciales nationales, dans l’impossibilité de trouver les financements et les talents nécessaires à leur développement et en manque criant de chiffre d’affaires et de clients. Cette situation contribue immanquablement à la création d’une bulle numérique au niveau mondial.

 

Autre inquiétude forte des acteurs publics et privés, à la fois l’adaptation des métiers et des compétences traditionnels à la révolution numérique et la formation du nombre d’ingénieurs, de développeurs et d’informaticiens nécessaires pour répondre à la demande des différents acteurs du marché.

 

 

4 grandes typologies d’écosystèmes dans le monde, dont les 2 les plus performants.

– 4 pays (Israël, Singapour, Etats-Unis-silicon valley & nyc- Estonie) ont construit les écosystèmes les plus performants ; ils sont les seuls à posséder une vision et une stratégie claires à 20 ans pour le numérique.

– 9 pays (Japon, Corée du sud, Finlande, Suède, Chine, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, France) font partie des pays les plus innovants au monde en termes de créations de start-up et d’investissements dans la R&D mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie numérique à long terme.

 

 

La France dans l’écosystème numérique mondial : un écosystème mature mais pas encore reconnu. Lorsque l’on demande aux acteurs de ces écosystèmes, les pays qui pour eux sont les plus dynamiques et les plus innovants, la France n’apparait pas spontanément dans les cinq ou six premiers pays cités. Cela dit, la French Tech joue sans aucun doute un rôle majeur depuis 5 ans pour redonner à la France une image innovante et dynamique et pour conforter son retour sur la scène Tech mondiale (pas de programme similaire dans d’autres pays).

 

Notre écosystème et les différents acteurs qui le composent (universités, centres de recherche et labos, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs) sont tout à fait remarquables :  un certain nombre de ces acteurs comme Paris Saclay, CEA Tech, NUMA, Orange Lab, Station F ou la French Tech, par exemple bénéficient aujourd’hui d’un rayonnement mondial. Du point de vue de l’Open Innovation entre start-up et grands groupes, nous sommes également très bien positionnés avec un nombre important de programmes de co-innovation, d’incubateurs, d’accélérateurs et d’espaces de coworking souvent thématiques (Fintech, AgroTech, smart cities, silver economy…) qui ont été créés par des grandes entreprises.

 

La France est la 2éme nation européenne en termes d’investissements en « equity » dans les start-up depuis 2016 avec plus de 2Md€ de fonds levés sur un an.

La France dispose du plus important réservoir de talents et d’entrepreneurs d’Europe avec des écoles d’ingénieurs et de mathématiques reconnues dans le monde entier.

Le constat est identique concernant nos ressources à l’international, les équipes du Trésor, du Quai d’Orsay, de Business France, de BPI France, des CCI ou des Conseillers au commerce extérieur étant de très haut niveau même si leur collaboration sur le terrain peut parfois être difficile.

Notre industrie du numérique est forte, avec des acteurs majeurs présents dans le monde entier et un réservoir de start-up très innovantes dans beaucoup de domaines prometteurs comme la sécurité, l’IA, le Big Data ou l’IoT.

 

Le problème est que notre écosystème digital n’est pas vraiment « connecté » avec notre économie traditionnelle et que nous manquons donc actuellement d’une vision et d’une stratégie numérique au service d’une politique industrielle et commerciale globale. Nous disposons :

-D’une filière électronique et microélectronique performante et innovante dans les composants ou l’intégration, avec des centaines d’acteurs sur tout le territoire français qui sont pour beaucoup mondiaux:

-Nous sommes à la pointe en matière de conception d’objets connectés notamment grâce à nos start-up, mais aussi à notre culture du design et aux savoir-faire de nos nombreux bureaux d’études dans ce domaine ;

-Nous possédons une culture avancée et des acteurs innovants dans les secteurs des semiconducteurs et du logiciel embarqué ;

-Nous sommes pionniers dans le domaine de la connectivité et du déploiement de réseau adaptés à l’Internet des objets avec notamment Sigfox, l’Alliance LoRa, ou Qowisio ;

-Nous sommes le 2e hub en Europe en matière d’intelligence artificielle – derrière le Royaume-Uni – avec plus de 200 start-up ; un domaine clé du développement de l’IoT dans les années à venir;

-Enfin, nous possédons des dizaines de milliers de TPE-PME et ETI à même d’intégrer de l’IoT dans leurs produits et services pour se différencier, monter en gamme et adresser le marché mondial de la « smart economy ».

 

-Nous savons former des chercheurs et des diplômés de haut niveau via notre école de mathématiques, nos écoles d’ingénieurs, ou encore nos écoles de commerce à vocation internationale … sans oublier nos écoles doctorales universitaires et nos centres de recherche : CEA Tech, Central Supelec, Polytechnique, Telecom ParisTech, Inria;

 

-Nous disposons des infrastructures de cloud, des technologies et savoir-faire nécessaires en termes de plateformes IoT, de big data ou de super calculateur avec des entreprises de classe mondiale tel que Atos, Bull, Cap Gemini, Qwant, Dassault Systems, Orange ou encore Thales ;

-Nous disposons d’un réseau dense de structures d’accompagnement de type fab labs, incubateurs, accélérateurs, bureau d’études, intégrateurs, consultants…

 

Et par ailleurs :

La traçabilité des matériaux, des marchandises, des composants, des personnes, des aliments, des médicaments… La sécurité alimentaire, sanitaire, environnementale, routière, énergétique, des personnes et des biens…

 

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Guides

“Guide pratique de la collaboration entre jeunes et grandes entreprises”, édité par Raise recense les bonnes pratiques pour un partenariat réussi. 

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« CRÉER UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE – SOLUTIONS NOUVELLES, PARTICIPATIVES ET DURABLES »

« CRÉER UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE – SOLUTIONS NOUVELLES, PARTICIPATIVES ET DURABLES », éditeur :  territorial éditions, collection dossiers d’experts

 

Auteur : André Jaunay

 André fait partie des lecteurs de la note mensuelle d’analyses.

Il vient de publier cet ouvrage sur les modalités nouvelles d’animation de territoires.

Il est administrateur territorial ; créateur des premiers réseaux de business angels de notre pays, puis de leur fédération « France Angels » ; pionnier du financement participatif ou « crowdfunding » en France et dans les pays en développement, investisseur individuel et accompagnateur de startups (transition écologique) ; inventeur pour les quartiers politique du modèle Créarif (appui à la création d’activités) et d’un modèle de débats publics ; praticien de la concertation ; docteur en sciences de Gestion (Paris Dauphine)

 

« Les transformations en cours (la nouvelle finance, le numérique, l’innovation sociale et les transversalités, les approches systémiques et durables, les réseaux et les nouveaux marchés, les organisations, les concertations, l’entrepreneuriat…) ouvrent aux personnes et aux territoires des espaces de créativité et de responsabilité pour des approches par projet ou globales. Cet ouvrage présente chacune de ces évolutions avec les exemples les plus significatifs et les principes et modalités de l’action territoriale nouvelle. Il permet de s’approprier les nouveaux outils de « l’intelligence individuelle et collective pour :

– accompagner la création et le développement d’activités

– appréhender son territoire de manière globale

– connaître et favoriser les solutions de concertation 

– maîtriser les nouveaux outils numériques et les plateformes 

– utiliser de nouvelles formes de finances…

 

Entre principes de réflexion, procédures concrètes et exemples de terrain, il fournit une grille d’analyse et les clés pour un meilleur traitement des défis territoriaux. »

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