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L’action d’Initiative France en 2017 : profils des bénéficiaires

Le réseau (223 plateformes) a accompagné et financé la création, la reprise ou la première croissance de 16 416 entreprises (4,7% de la création d’entreprise hors autoentrepreneur) qui ont permis de créer ou sauvegarder 43 128 emplois dont 28 832 nouveaux emplois (19 133 dans des entreprises nouvelles, 7 414 dans des reprises, et 2 285 dans des entreprises en croissance).

Plus de 9 entreprises sur 10 soutenues 3 ans plus tôt, sont toujours en activité au lieu de 7 sur 10 pour l’ensemble des entreprises nouvelles en France.

 

Le montant des prêts d’honneur Initiative (173,5M€) a augmenté de 7%, permettant aux entrepreneurs d’obtenir 1,242Md€ de prêts bancaires associés (+8%). Le prêt d’honneur moyen est de 9 700€ par personne.

 

Au cours de l’année 2017, 56 200 porteurs de projets d’entreprises ont été accueillis ; 19 944 ont été financés par les plateformes. Ces projets sont de toute nature : depuis la création d’un commerce en zone rurale à la start-up innovante en passant par les projets de reprise ou de première croissance, et reflètent le dynamisme économique des différents territoires.

 

Le soutien à la création d’entreprises, représente en 2017, 60% de l’activité du réseau : 9 791 entreprises nouvelles ont créé 28 889 emplois (en moyenne 2 emplois dont celui de l’entrepreneur, dès leur lancement).

5407 entreprises ont pu être reprises (33% de l’activité du réseau) conduisant à 18 302 emplois concernés (7 414 sont des créations d’emplois, soit 1,4 emploi nouveau par reprise).

 

2 285 emplois nouveaux (2.1 emplois nouveaux par entreprise) proviennent des entreprises soutenues dans leur première croissance (7% de l’activité du réseau) au profit de 1 090 entrepreneurs; le nombre de nouveaux emplois générés dans le cadre de ces projets augmente de 14%. 

 

Initiative France offre par ailleurs un accompagnement et des financements spécifiques aux entrepreneurs qui lancent une entreprise innovante à fort potentiel de croissance et d’emplois. Le réseau a soutenu l’année dernière 924 entreprises à fort potentiel de croissance et d’emplois; parmi les 773 entreprises innovantes créées avec le soutien du réseau, 272 (+9%) ont été financées par une des 7 plateformes Initiative spécialisées en innovation; les 501 autres entreprises ont été soutenues dans leur projet innovant par les plateformes locales; certaines ont bénéficié d’un prêt d’honneur complémentaire issu d’un fonds régional Innovation, puisque les besoins financiers de ces projets sont nettement supérieurs au départ, pour permettre l’amorçage.

 

Parce que l’innovation n’est pas que technologique, 151 nouvelles entreprises ont bénéficié du prêt d’honneur Initiative Remarquable. Ce prêt financé grâce aux fonds de l’épargne salariale solidaire est dédié aux entrepreneurs qui placent la dynamique territoriale, l’engagement environnemental, le volontarisme social ou sociétal et l’innovation au cœur du modèle de leur entreprise.

 

En termes de profil :

-11 300 personnes sans emploi ont été financées et accompagnées.

– 6 950 femmes ont été financées et accompagnées (+2,5%), soit 39,2% des projets financés par les plateformes Initiative; à titre de comparaison, la part des femmes dans les créations d’entreprises en France en 2014 (hors microentreprises) était de 28%. Les projets soutenus sont à 80% des entreprises sous forme sociétaire.

4 150 entrepreneurs (+38%) en  territoires fragiles urbains ou ruraux (21% des entrepreneurs financés) ont été bénéficiaires de ce type de financement) : 800 entrepreneurs dans les quartiers prioritaires de la ville et 3 400 dans les zones de Revitalisation Rurale (ZRR).

-4 740 jeunes de moins de 30 ans ont créé leur entreprise avec le soutien d’Initiative France, (24 % de l’ensemble des personnes financées en 2017). A titre de comparaison, près de 19% des créations d’entreprises en France en 2014 étaient initiées par des chefs d’entreprise de moins de 30 ans.

4 800 avaient plus de 45 ans.

 

Une partie des entrepreneurs ont bénéficié d’un parrainage par un chef d’entreprise ou un cadre dirigeant confirmé : 58% des plateformes le réalisent avec des parrains et marraines qu’elles recrutent elles-mêmes, 42% s’appuient sur des partenaires. En 2017, 8 740 entrepreneurs sont parrainés par un ou une des 4 650 parrains et marraines du réseau. Un parrain ou une marraine accompagne en moyenne 2 entrepreneurs.

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En 2017 France Active a financé 7 402 entrepreneurs

Tous les financements distribués par France Active sont rendus possibles grâce au soutien constant de la Caisse des Dépôts (membre fondateur de France Active il y a trente ans), de l’État, des collectivités territoriales, de l’Europe et de Bpifrance.

 

7 402 entrepreneurs financés par France Active et 42 associations territoriales ont concouru à la création ou au maintien de 35 000 emplois. Plus de 300M€ ont été mobilisés.

Les garanties d’emprunts bancaires, premier levier du financement des entreprises ont progressé de 17% en montant et de 10% en nombre.

 

369 entreprises sociales ont bénéficié de 26M€ d’investissement de la part de la Société d’Investissement de France Active (+45% en montant par rapport à 2016). Ce succès est rendu possible grâce à l’intérêt croissant des épargnants et à l’action des sociétés de gestion qui font confiance à France Active.

L’année 2017 est aussi marquée par un record de la collecte d’épargne solidaire atteignant 34,M€ contre 17M€ en 2016. 

 

En complément de son action de financement, France Active conseille 2 500 structures de l’Économie sociale et solidaire dans le cadre du Dispositif Local d’Accompagnement (DLA).

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PME ET ETI DANS LES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ EN 2015.

10 680 établissements sont membres de pôle de compétitivité en 2015 (74% appartiennent à des PME, 16% à des ETI et 10% à de grandes entreprises).

Ces pôles de compétitivité regroupent une proportion importante de jeunes PME : la majorité a moins de dix ans d’existence (dont 30% moins de 5 ans); les PME membres des pôles sont relativement plus jeunes que l’ensemble des PME réalisant des travaux de R&D au niveau national (24% ont moins de 5 ans d’activité). 15% des PME concernées bénéficie du statut de Jeune entreprise innovante. 

 

Les établissements de PME et d’ETI emploient 812 000 personnes en 2015 dont 220 000 pour les PME et 592 000 pour les ETI (8% de l’effectif de ces deux catégories d’entreprise au niveau national).

Le secteur industriel concentre 53% des effectifs salariés des PME et 70% des ETI, suivi par les services aux entreprises (38% des salariés). 

 

En 2015, 15% des effectifs des établissements de PME et d’ETI relevaient de la catégorie des cadres et des professions intellectuelles supérieures, incluant notamment les chercheurs et les ingénieurs dédiés à l’activité de R&D. Chez les PME, ce type d’emploi est réparti de façon relativement homogène entre les services aux entreprises et l’Industrie (30 à 35% des emplois de cadre); au sein des ETI, l’Industrie reste majoritaire avec 53% des cadres.

 

 

En 2015, un peu plus de 9% des établissements de PME et d’ETI appartiennent à des entreprises de nationalité étrangère et emploient près du quart des salariés  des PME/ETI; la proportion d’établissements étrangers est plus élevée chez les ETI (1/4 appartient à un groupe dont la tête est située, à part relativement équivalente, dans un autre pays de l’Union européenne ou dans un pays tiers).

 

l’Île-de-France est la région la plus représentée (26 % des établissements de PME et 20% de ceux appartenant à des ETI) ; elle est suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement 18% des PME et des ETI), Occitanie (10% et 8%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (12% et 6%), une prépondérance de ces 4 régions conforme à leur poids dans la dépense intérieure de R&D des entreprises.

Les régions qui comportent le plus d’établissements membres de pôles sont généralement celles où la part des cadres et professions intellectuelles supérieures dans les effectifs des PME et ETI est la plus grande. En particulier, la proportion des cadres dans les effectifs des PME et des ETI franciliennes membres des pôles est supérieure à la moyenne nationale pour chaque catégorie d’entreprise : respectivement 27% vs 17% et 24% vs 13,5%.

 

De 2005 à 2016, plus de 3 600 projets collaboratifs ont été labellisés par les pôles de compétitivité, dont 47% ont bénéficié d’un soutien financier de l’État via le Fonds unique interministériel (FUI) et des collectivités territoriales (32% de l’assiette des projets).1 700 projets ont été financés, représentant un montant prévisionnel de dépenses éligibles de plus de 7 Md€ lors du dépôt de la demande de financement.

Les projets retenus par le FUI comptent en moyenne un peu moins de 7 partenaires. Les financements du FUI bénéficient de plus en plus aux PME et aux ETI (de l’ordre de 40%). 

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Le capital-risque se porte bien en France.

Avec plus de 1 500 entreprises soutenues, en moyenne, chaque année depuis 15 ans, les acteurs français du capital-investissement occupent une place prépondérante dans le financement des entreprises françaises, notamment des PME; Ils représentent la deuxième source de financement de la croissance et de la transmission de ces dernières, derrière le crédit bancaire.

 

En 2016, le marché européen du capital-investissement chiffre 53,4 Md€ de transactions (un doublement depuis 2001); en France, l’activité a quasiment quadruplé, passant de 3,3 Md€ investis à 12,4 Md€; la France se classe, depuis 2009, au 2éme rang en Europe derrière le Royaume-Uni, mais 1ére en nombre d’entreprises soutenues avec 1 893 entreprises pour l’année 2016, contre 1 103 entreprises accompagnées par les sociétés de gestion allemandes et 925 par les acteurs britanniques.  Entre 2006 et 2016, le capital-investissement français s’élevait à 24% des entreprises soutenues par les investisseurs européens et à 17% des montants investis. En revanche, le poids du capital-investissement français dans l’économie nationale demeure inférieur à celui observé aux États-Unis (0,3% du PIB nominal sur la période 2012-2016, alors que ce taux est de 3,8% aux États-Unis).

 

Les sociétés de gestion ayant levé plus de 200M€ sont plus nombreuses : 19 contre 13 en 2015 et 12 en 2014 et concentrent 83% de la collecte. Les souscriptions sont aussi en hausse, notamment auprès de l’étranger, et quel que soit l’investisseur; les compagnies d’assurance arrivent en tête avec 21% des capitaux levés, suivies par les fonds de fonds (19%) et le secteur public (18%, fonds souverains compris); viennent ensuite les personnes physiques et les Family Offices (15%), les caisses de retraite (12%), puis les banques (10%). 

 

Parmi les 1 893 entreprises investies par les acteurs français du capital-investissement (12,4Md€), 85% ont leur siège social en France et comptent pour 71% des montants investis, alors qu’au Royaume-Uni, 79% sont des entreprises nationales, qui n’ont reçu que 33% des montants investis.

 

l’Île-de-France est la région la plus concernée avec 55% des montants investis et 43% des entreprises accompagnées; mais son poids est en baisse. 

 

En termes d’activité, 44% des entreprises soutenues sont issues de la production et de la distribution de biens et services industriels et de biens de consommation ; 42% participent à l’économie de la connaissance (Numérique, Biotechnologies, Télécommunications); ces secteurs d’avenir (plutôt pourvus en capital innovation) ont obtenu 36% des montants investis, contre 55% pour les secteurs traditionnels. 

 

Ces entreprises ont capté 8,8Md€ d’investissement en capital, soit un investissement moyen de 5,4M€ par entreprise (5,1M€ de 2015). 93% ne sont pas cotées en Bourse. 58% ont fait l’objet d’un réinvestissement, 42% ont obtenu leur premier investissement; la part des nouveaux investissements s’élève à 54%, et celle des refinancements à 46%.

922 entreprises ont bénéficié de capital-développement (la moitié des entreprises accompagnées) dont capital innovation, et capital transmission. 

Le capital-transmission reste le métier où les montants investis sont les plus élevés (61% des investissements) et les plus en progression (+ 25%); le ticket moyen s’élève ainsi à 23,5M€ en 2016, contre 4,2 M€ pour le capital-développement et 1,4 M€ pour le capital-innovation.

Le financement de l’innovation est en hausse pour la troisième année consécutive (+ 15%, après + 21% en 2014 et + 45% en 2013).

 

Les entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement (6 488 entreprises en portefeuille) se révèlent plus performantes et plus dynamiques que la moyenne des entreprises comparables : une croissance cumulée de leur chiffre d’affaires de 33% vs 10%. 

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Les crédits aux PME progressent en 2016.

En 2016, les besoins en financement d’exploitation des PME, qui renvoient aux besoins en fonds de roulement, progressent de + 5,1%, tous les secteurs d’activité sont concernés, particulièrement les secteurs du soutien aux entreprise et les transports/entreposage.

Fin décembre 2016, les crédits mobilisés par les PME représentent 35 Md€ (+31% depuis 2007).

 

Les crédits de moyen-long terme sont majoritaires dans le total des encours (plus de 80%) et sont en croissance régulière de près de 4%, alors que les crédits de court terme sont plus volatils, constituant la variable d’ajustement des PME pour leurs besoins à court terme.

Après 2 années de décroissance (2008 et 2009), le crédit aux TPE se révèle dynamique (+6%) sur la période, avec une accélération marquée.

 

Quelques indicateurs financiers :

 

En 2016, la rentabilité économique des PME demeure stable à 7,7%, après 7,6% en 2015; la rentabilité financière des PME reste aussi stable à 9,1%.

Le résultat courant se maintient; la valeur ajoutée progresse (+ 3,6%); les dividendes distribués augmentent; la part du revenu global versée aux impôts se redresse (7,5% vs 7,3).

Le taux d’épargne recule légèrement (14,1% vs 14,3).

 

La structure financière se renforce, alimentée par des résultats qui ont plus que doublé par rapport à 2015. Les capitaux propres (42% du total des ressources) sont en progression de 7,1%, confortant ainsi une tendance à la hausse observée depuis 2012. 

 

Le recours aux dettes obligataires et autres dettes (intragroupes incluses) progressent de 1,1%, mais sur un rythme en décélération continue depuis le pic de 2012.
L’endettement bancaire diminue à 61,4% de l’endettement financier, contre 62,4% en 2015.

Quant à l’affacturage, son utilisation progresse toujours, dans les mêmes proportions élevées que sur les deux dernières années (+ 6,9%).

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Rapport 2017 BpiFrance : pas de données nouvelles en ce qui concerne la démographie des entreprises

En ce qui concerne la démographie des entreprises (données entreprises/groupes), les données sont toujours celles de 2015, intégrant les autoentrepreneurs, des données identiques au rapport 2016.

 

Les créations d’entreprises sont celles de 2016, 2017 étant déjà connu au fil de mes notes d’analyse; les profils des créations sont eux aussi déjà connus, issus des enquêtes Sine 2010 et 2014.

 

Les reprises de PME sont la reprise des études de BPCE l’observatoire, déjà publiés dans mes notes d’analyse.

 

Même constat pour les défaillances d’entreprises.

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Le COMPORTEMENT DES PME ET DES ETI À L’EXPORT EN 2016

Bien que les grandes entreprises ne représentent que 0,4% du nombre total des entreprises exportatrices, elles sont à l’origine de 53% des exportations; les ETI représentent 4% des entreprises exportatrices pour un tiers des exportations. Les PME réalisent seulement 12% des exportations mais sont 33% des entreprises exportatrices. Enfin les TPE, 62% des exportatrices réalisent 1,4% des exportations. 

En 2016, les 100 premières entreprises exportatrices ont réalisé environ 48% de la valeur des exportations totales de biens depuis la France. 

Il est intéressant de comparer ces données avec l’article sur l’export dont la source est Insee Première (au sein de cette note d’analyse); la distinction qui y est faite entre unité légale et entreprise/groupe y est plus claire.

 

Toutes catégories d’entreprises confondues, le secteur du commerce représente près de la moitié des entreprises exportatrices de biens depuis la France, mais moins d’un quart des montants exportés. Parmi les microentreprises exportatrices, le secteur du commerce est surreprésenté en nombre par rapport aux PME et ETI (un peu moins de 50% contre 40% et 30%), mais surtout en montant (60% contre 38% et 20%).

À l’inverse, le secteur industriel regroupe le quart des entreprises exportatrices et
plus des deux tiers des exportations.  Pour les PME et davantage encore pour les ETI, c’est le secteur industriel qui domine les échanges avec respectivement 53% et 70% des exportations. 

Le secteur agricole concentre, quant à lui, un peu plus de 10% du nombre d’entreprises exportatrices, mais moins de 1% des montants exportés; les activités les plus exportatrices chez les TPE sont le secteur viticole et celui des grossistes de boisson.

 

Les résultats du commerce extérieur en 2016 sont en grande partie imputables aux moindres performances des grandes entreprises et des ETI, tandis que pour les PME, elles ont progressé sensiblement; les ventes à l’exportation des TPE se sont améliorées (+ 3,1%), notamment sur le segment des boissons (+ 12%), sous l’effet de la croissance soutenue des ventes de vins et spiritueux vers les États-Unis et le Canada; les ventes des TPE ont également été dynamiques sur le marché des produits informatiques et électroniques (+ 7%).

 

En 2016, 26 700 entreprises sont nouvellement exportatrices (1/4 des entrantes, mais seulement 1% des exportations).

85% sont indépendantes et de petite taille (18% des PME et 81% des TPE) ; 60% n’exportent qu’un seul produit ; 70% n’exportent que vers un pays. 

Le renouvellement de entrantes est relativement important : 55% des entrantes en 2015 n’ont pas exporté en 2016. 

Noter que le fait de se maintenir à l’export pour une nouvelle entrante est un indicateur de forte croissance; le montant de leurs exportations a augmenté de 70%; le nombre moyen de pays desservis a progressé de 2,9 à 3,2 et le nombre de produits exportés est passé de 5,1 à 6; à titre de comparaison, pour l’ensemble des entreprises ayant exporté en 2015 et 2016, le nombre moyen de pays desservis a été stable à 7,9, celui des produits exportés a très légèrement progressé de 14,3 en 2015 à 14,5 en 2016, tandis que le montant de leurs exportations a reculé de 1%.

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71 333 réclamations de consommateurs prises en compte par la DGCCRF

Au sein du ministère chargé de l’Économie, la DGCCRF veille au bon fonctionnement des marchés, au bénéfice des consommateurs et des entreprises.

Chaque année, la DGCCRF définit un programme national d’enquêtes (PNE), élaboré à partir des priorités gouvernementales en matière de concurrence et de consommation. Ces enquêtes nationales sont complétées par des enquêtes décidées par les services régionaux (au sein des DIRECCTE) ou départementaux pour couvrir les enjeux propres aux territoires.

 

La DGCCRF effectue chaque année des opérations de contrôle de grande ampleur pendant les vacances d’été (OIV) ou lors des fêtes de fin d’année (OFA).

 

L’OIV a porté en 2017 sur l’hébergement de plein air et l’offre en ligne, les activités et produits liés au bien-être, à la détente et aux loisirs, ainsi que sur les services de restauration dans les zones à forte densité touristique. Plus de 25 000 établissements ont été contrôlés. Le taux d’anomalies de 26% a donné lieu à plus de 2 600 suites pénales et 4 100 suites administratives.

 

L’OFA s’est déroulée de novembre 2017 à mi-janvier 2018 et a donné lieu à un renforcement des contrôles auprès des fabricants, grossistes et importateurs de produits alimentaires (foie gras, miels) et non-alimentaires (jouets, sapins et décorations), ainsi que les prestations de service (organisation de voyages ou de soirées de réveillon).
En 2017, près de 11 000 visites ont été effectuées dans le cadre de cette opération. Le taux d’anomalies s’est élevé à 23,5%. 1 000 suites administratives et 710 suites pénales ont été adressées aux professionnels en anomalie.

 

LES CONTRÔLES DE LA DGCCRF : 551 251 vérifications, 112 585 établissements contrôlés,12 414 sites internet contrôlés, 315 000  analyses réalisées en laboratoire.

71 333 réclamations de consommateurs (+3% au regard de 2016) : une pratique commerciale trompeuse (18%), un litige lié à un démarchage à domicile ou téléphonique (7%), la contestation du prix ou du montant de la facture (6%),  la mauvaise information précontractuelle (4%), un défaut d’information du consommateur sur les prix (4%) ou encore des escroqueries (4%). 

L’origine des réclamations : messagerie électronique 33 551, téléphone 21 146, courrier 13 468, 3 168 consommateurs reçus dans les services d’accueil.

Les suites données : 80 741 avertissements, 29 463 mesures de police administrative; par ailleurs en termes de contentieux pénal (10 972 procès-verbaux 2 659 transactions), en termes de sanctions administratives (4 953 procès-verbaux administratifs, 2 697 amendes administratives, pour un total de 16,20 M€ et 100 saisies), en termes de contentieux civil et commercial (34 procédures dont 12 assignations 17 décisions ayant prononcé 1 M€ d’amende civile).

 

Lutte contre les retards de paiement :  la DGCCRF a contrôlé 2 600 établissements; à l’issue des contrôles, 230 procédures d’amende administrative, représentant au total 14,70 M€, ont été lancées, soit 155 décisions de sanction notifiées aux entreprises contrôlées, représentant un montant total d’amendes de 8,60 M€, et 75 procédures de sanction en cours (au stade de la pré-amende), représentant 6,10 M€. En outre, 23 décisions d’amende administrative ont fait l’objet d’une publication sur le site internet de la DGCCRF.

 

Lutte contre les pratiques anticoncurrentielles :  90 indices de pratiques anticoncurrentielles ont été transmis à l’Autorité de la concurrence; la DGCCRF a établi 62 rapports d’enquêtes dont les constats ont conduit à caractériser des pratiques anticoncurrentielles dans 23 affaires (20 ententes et 3 abus de position dominante), à  prononcer 7 avertissements réglementaires et régler 12 affaires par voie de sanction ou d’injonction (pour un montant total de près de 400 000€).

 

Le rapport détaille les différents secteurs concernés.

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2017 a connu une hausse de 257 000 emplois, hausse effective mais modeste pour l’industrie et le BTP

En 2017, en France, l’emploi salarié dans les secteurs marchands a augmenté de 257 000, principalement dans les services (+170 000) l’intérim (+56 000), mais aussi la construction (+30 000 ) et l’industrie (+1 000), 2 secteurs où il avait chuté depuis bien des années.

 

En 2017, en France (hors Mayotte), l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles a augmenté de 257 000 (vs +213 000 en 2016). Il a été à peine moins dynamique en seconde moitié d’année (+124 000 après +133 000 au premier semestre), principalement en raison de l’arrêt de la prime à l’embauche pour les PME fin juin 2017.

L’emploi salarié continuerait d’augmenter dans les secteurs marchands d’ici mi-2018 sur un rythme aussi soutenu qu’au semestre précédent, en raison de la progression encore solide de l’activité; la non reconduction de la prime à l’embauche pour les PME au-delà du 30 juin 2017 continuerait de peser sur l’emploi début 2018.

 

En 2017, l’emploi intérimaire a continué de nettement progresser (+56 000) mais un peu moins vite qu’en 2016 (+98 000). Particulièrement réactif aux fluctuations de l’activité, il s’est redressé plus tôt que les autres composantes de l’emploi pour dépasser en 2017 les niveaux élevés qu’il avait atteints avant la crise économique de 2008-2009. Compte tenu des perspectives déclarées par les chefs d’entreprise du secteur, l’intérim continuerait de croître sur un rythme similaire en première moitié d’année 2018 (+20 000 au premier semestre).

 

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim a légèrement accéléré en 2017 (+170 000 après +154 000 en 2016). La croissance de l’activité resterait soutenue et les chefs d’entreprise demeurent optimistes sur l’évolution de leurs effectifs : l’emploi dans ces secteurs conserverait donc un rythme similaire au premier semestre 2018 (+93 000 sur le semestre).

 

Au total, y compris intérim, les créations nettes d’emploi dans le tertiaire marchand ont atteint 226.000 en 2017 (+123 000 au premier semestre 2017, puis +102.000 au second) et demeureraient solides en première moitié d’année 2018 (+113 000 au premier semestre).

 

L’industrie crée à nouveau des emplois (+1 000 créations nettes sur un an après–25 000 l’année précédente et –35 000 en 2015). Les jugements des industriels sur leurs effectifs laissent anticiper que l’emploi dans l’industrie continuerait de croître en première moitié d’année 2018 (+6 000), comme au second semestre 2017.

 

L’emploi salarié dans la construction a augmenté (+30 000 emplois en 2017, après –14 000 en 2016). alors qu’il avait diminué de façon quasi ininterrompue entre fin 2008 et fin 2016. Dans les enquêtes de conjoncture, l’anticipation des chefs d’entreprise sur l’évolution de leurs effectifs demeure à un niveau très élevé; l’emploi continuerait donc de progresser nettement au premier semestre 2018 (+10 000).

 

En 2017, l’emploi non marchand a nettement ralenti : + 7 000 emplois contre +46 000 en 2016,  du fait de la baisse du nombre de bénéficiaires de contrats uniques d’insertion (CUI) et d’emplois d’avenir (49 000 contrats aidés de moins en première moitié d’année 2018); l’emploi non marchand reculerait de nouveau (–21 000 après –13 000 au second semestre 2017).

 

En tenant compte des non-salariés et des salariés agricoles, les créations nettes d’emploi tous secteurs confondus ont atteint 271 000 en 2017, soit une légère accélération par rapport à 2016 (+254 000)

 

Au second semestre 2017, le nombre de chômeurs a diminué de 139 000 et le taux de chômage a baissé de 0,5 point, après –0,6 point au premier semestre : il est de 8,9% en France (hors Mayotte), après 9,4 % mi-2017. C’est son plus bas niveau depuis 2009.

Le taux de chômage a diminué pour toutes les tranches d’âge, en particulier les 15-24 ans. Il s’est établi à 21,3% de la population active, son plus bas niveau depuis fin 2008. Le taux de chômage des 25-49 ans a atteint 8,3%; celui des 50 s’établit à 6,4 % fin 2017.

Au 4éme  trimestre 2017, il s’établit pour les femmes à 8,8% (son niveau de début 2009), et pour les hommes à 9,1%.

Après sa forte baisse, le taux de chômage resterait inchangé mi-2018.

 

En moyenne sur 2017, le taux de marge des entreprises serait stable à 31,8%. Globalement sur le premier semestre 2017, l’accélération de la productivité a plus que compensé celle des salaires. Au total, le taux de marge n’aurait augmenté que légèrement, à 32% et reste inférieur à sa moyenne entre 1988 et 2007, essentiellement du fait des services; 

Au premier trimestre 2018, le taux de marge se stabiliserait, à 32%, avant de fléchir au deuxième trimestre pour atteindre 31,8 % à la mi-année.

 

Sur l’ensemble de l’année 2017, l’investissement a de nouveau accéléré (+4,4% après +3,4% en 2016 et +2,9% en 2015), grâce au dynamisme des dépenses en services et en biens d’équipement. Le taux d’investissement est à un niveau élevé et continue d’augmenter (22,2% en moyenne sur l’année après 21,7% en 2016).

Au premier semestre 2018, l’investissement des entreprises resterait solide (+1,1% au premier trimestre puis +1,2% au deuxième), encore soutenu par des perspectives de demande et des conditions de financement favorables. Pour 2018, il s’établirait à 22,7% mi-2018.

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Le Centre de Médiation et d’Arbitrage de la CCI Paris Île-de-France, une modalité peu connue

Créé en 1995 par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, sous la forme d’une association loi 1901, le CMAP (Centre de Médiation et d’Arbitrage) est  le leader en France et l’un des principaux centres européens de gestion et de résolution des conflits commerciaux. La vocation du CMAP est d’accompagner les entreprises dans la résolution de leurs litiges par la mise en œuvre de modes alternatifs de règlement des conflits tels que la médiation et l’arbitrage, et de sensibiliser les acteurs des mondes économique, juridique et judiciaire à ces pratiques. Le CMAP a également une mission de formation et recense à ce titre plus de 500 formés par an (professionnels et étudiants).

 

La médiation conventionnelle : processus amiable de résolution des conflits, la médiation est initiée à la demande des entreprises, soit parce qu’une clause du contrat à l’origine du différend la prévoit, soit parce qu’elles choisissent d’y recourir expressément et librement. La médiation fait intervenir un tiers impartial qui aide les parties à trouver elles-mêmes une solution négociée optimale, dans le respect de leurs intérêts respectifs.

Si la médiation aboutit, elle se termine par un accord qui fait l’objet d’un protocole. Il peut être homologué par un juge, ce qui lui confère l’autorité dite « de la chose jugée ».

 

La médiation judiciaire : c’est une mesure ordonnée par le juge civil ou commercial, soit de sa propre initiative après avoir recueilli l’accord des parties, soit à la demande des parties. Le juge apprécie l’intérêt et l’opportunité de la médiation dans le cadre des articles 131-1 à 131-15 du Code de procédure civile. En sa qualité d’association loi de 1901, le CMAP a vocation à se voir confier le suivi de la médiation par les tribunaux de commerce, les tribunaux de grande instance, les tribunaux d’instance et les cours d’appel.

A l’issue de la médiation, le CMAP informe par écrit le juge de ce que les parties sont ou non parvenues à trouver un accord. En cas d’échec, l’instance reprend son cours, tout ce qui a été échangé au cours de la médiation demeurant confidentiel. En cas de succès, les parties ont la possibilité de soumettre leur accord au juge pour homologation, ce qui lui confère un caractère exécutoire.

 

Méthodologie : le baromètre CMAP mesure, depuis 9 ans, les évolutions de la médiation en termes de coût, de durée, de secteurs d’activités et de typologies de conflits notamment. Ces statistiques ont été élaborées sur la base des 350 dossiers ouverts en médiation au CMAP, entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2016.

 

Les types de conflit portent pour 42% sur l’exécution des contrats commerciaux (inexécution, rupture abusive, concurrence…), pour 21% sur des conflits sociaux (individuels ou collectifs, harcèlement, licenciement…), pour 16% sur la cession d’entreprise (garantie d’actif-passif, fusions-acquisition…), pour 7% sur des conflits entre associés, pour 7% sur des questions de patrimoine (indivision, copropriété…), pour 5% sur les brevets et droits d’auteur.

 

La distribution, la franchise et le commerce (26%), l’immobilier et la construction (21%), les services aux entreprises (17%), l’industrie (16%) sont les activités les plus demandeurs. 

 

60% des demandeurs appartiennent à l’île-de-France, 30% à d’autres régions et 10% à international.

 

Les litiges à faible montant (inférieur à 30K€ sont peu nombreux (7% de l’ensemble des dossiers, contre 15% l’an dernier). Par contre 60% concernent des litiges situés entre 30 et 150K€; 25% des dossiers portent sur des différends supérieurs à 1M€.

 

Le temps d’un processus de médiation est court :  moins de 20 heures dans 78% des dossiers (moyenne de 15 heures).

 

Le coût moyen par partie est de l’ordre de 2 500€;  30% des dossiers ont un coût inférieur à 3 000€, 44% entre 3 000 et 6 000€, 26% au-delà..

 

Le taux de réussite est de 82% dans le cadre des médiations conventionnelles et même 97% dans le cas de saisine conjointe, témoignant d’une prise de conscience de la part des acteurs d’un nécessaire changement de l’appréhension des conflits, passant d’une culture de l’affrontement à une culture du compromis où les parties sont maîtresses de leurs solutions. Il est de 58% pour la médiation judiciaire.

 

Mise en place depuis 2010, la médiation en matière sociale, qui traite des litiges dans les relations interpersonnelles au travail, enregistre 21% des dossiers en matière sociale contre 17% l’an dernier, cette tendance est le résultat des actions collaboratives mises en place avec certaines Cours d’Appel et des saisines directes par les entreprises ou les salariés.

 

55% des médiateurs sont issus du monde de l’entreprise (DJ, DRH, DG, DAF…, Experts techniques financiers) et 45% du monde juridique (Avocats, Magistrats, Notaires…). 

 

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104 start-up dirigées ou co-dirigées par des femmes ont levé des fonds en 2017

Méthodologie : le baromètre recense les entreprises du secteur technologique (Internet, biotechnologies, électronique et informatique, logiciel, matériaux, matières premières, énergie) dirigées ou co-dirigées par des femmes et ayant levé des fonds d’investisseurs privés ou professionnels au cours de l’année 2017.

StartHer rassemble une communauté de 2 000 personnes actives et anime un réseau de 30 000 hommes et femmes de l’écosystème technologique français et européen. StartHer s’emploie notamment à dénicher les talents féminins de demain; depuis 2014, l’association publie une liste des 10 femmes à suivre.

 

Les femmes ne sont que 16% des entreprises High-Tech. Toutefois, 104 entreprises ont levé des fonds en 2017 (142M€, 49% de plus qu’en 2016); 81% le sont dans l’amorçage.

 

16% des activités High Tech sont le fait de femmes. 51% des femmes start-uppeuses sont localisées dans internet, l’e-commerce ou e-services, 26% dans les logiciels et services informatiques, 13% dans les biotechnologies, 8% dans l’électronique et informatique.

 

104 start-up dirigées ou co-dirigées par des femmes ont levé des fonds en 2017 (vs un total de 717  start-ups ou 14,5% des start-ups), soit une hausse de 49% au regard de 2016.

142,5M€ ont été levés pas ces start-uppeuses (7% des fonds levés), en progression de 13% par rapport à 2016, avec une levée moyenne de 1,5M€ (vs 3,2M€ pour les hommes).

 

Si les Business Angels et les fonds locaux demeurent un soutien durable et très actif pour les dirigeantes, le financement participatif a perdu du terrain au profit d’une nouvelle nature d’investisseurs : les acteurs « Corporate » (20% des levées féminines). Ce soutien financier est d’autant plus important qu’il permet une diversification de la nature des investissements par rapport aux Business Angels (présents majoritairement en amorçage) et aux fonds locaux (présents majoritairement en province); ainsi, la base d’investisseurs « actifs » dans l’entrepreneuriat féminin (plus de 2 levées de fonds féminines) a doublé cette année par rapport à l’an dernier.

 

En ce qui concerne l’amorçage (84% des levées de fonds par des femmes), en moyenne 641K€ ont été levés par start-uppeuse.

Pour le 1er tour (13% des levées de fonds), 3,5M€ ont été levés pour un montant moyen de 6,9M€.

Pour le 2éme tour (3% des levées de fonds), 12,6M€ ont été levés avec une moyenne de 13,1M€.

 

Sur les 104 start-up dirigées par des femmes ayant levé des fonds cette année, 9 avaient déjà fait leur apparition dans le Baromètre de 2016, 2 dans le Baromètre de 2015 et 4 dans le Baromètre de 2014.

 

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Les créations d’entreprises ont beaucoup progressé au cours des 3 derniers mois, notamment avec un retour des autoentrepreneurs

Février 2018 a connu 58 289 créations en données brutes, nettement plus qu’en février 2017  (48 473) ou qu’au cours des années précédentes ( 47 462). Les autoentrepreneurs n’y sont plus que 42%, alors que les entreprises individuelles classiques ont nettement progressé (16 056 vs 12 317 en 2017 et 10 851 les 4 années précédentes).

Si nous observons les 12 derniers mois, pour lisser les tendances, la progression est conséquente au regard des 12 mois antérieurs pour les entreprises individuelles classiques (+10,6%), moins pour la création en société (+4,2%); les autoentrepreneurs ont aussi nettement progressé (+13,2%). 

En fait les plus fortes progressions proviennent des 3 derniers mois (décembre 2017 à février 2018), bien plus qu’au cours des  9 derniers mois antérieurs : +26,7% vs +8,6 pour les autoentrepreneurs  et +10,3% vs +5,7, pour les entreprises individuelles classiques . Il faut noter le retour en force des autoentrepreneurs.

Au sein des entreprises classiques, les activités peu nombreuses (transports, immobilier, industrie, informatique et communication) sont plutôt celles aussi qui ont connu les plus fortes évolutions depuis 5 ans. 2 activités font état des évolutions les plus faibles : la santé/éducation  et la construction.

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, noter les fortes régressions dans les activités nécessitant de investissements que le régime fiscal de l’autoentrepreneuriat ne peut prendre en compte (construction, commerce, industrie, HCR). 

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L’apprentissage, une des modalités les plus favorables à l’intégration en entreprise

Méthodologie : échantillon de 803 jeunes représentatif de la population française âgée de 15 à 29 ans, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge et de statut,  interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. Les interviews ont été réalisées du 20 au 26 février 2018. 

« Sondage OpinionWay pour AGEFOS-PME »

 

80% se sentent suffisamment préparés pour débuter leur carrière professionnelle parce qu’ils estiment avoir connaissance du métier ciblé et expérience du travail en entreprise.

 

82% des jeunes sont optimistes sur leur avenir personnel (très optimistes, 23%); ils le sont à proximité en ce qui concerne leur avenir professionnel (79 et très 19%). Leur opinion a peu changé depuis février 2017.

Ils le sont moins quant à l’avenir de la France (43%), mais affichent plus d’optimisme au regard de février 2017 (43% vs 32) .

 

En ce qui concerne l’avenir professionnel, les hommes sont plus optimistes que les femmes (82 vs 75); il en est de même pour les plus âgés (84% pour les 25-29 ans vs 76 pour les 22-24 ans) ou en emploi.

 

La moitié envisagent de créer leur entreprise, dont 11% à court terme, avec des taux proches quelque soit l’âge; les femmes y songent moins (43 vs 56% les hommes).

Les jeunes en apprentissage y songent davantage (69% vs 45 pour ceux en emploi, en recherche d’emploi ou en études).

 

53% (10% très bien) ont le sentiment de maîtriser les différentes connaissances nécessaires à la création d’entreprise (au niveau administratif, législatif, financier…); là encore les hommes précédent les femmes (62 vs 41%), les 25-29 ans vs les pus jeunes (59 vs 48 et 54%), ceux en apprentissage (74%), plus que ceux en emploi ou en recherche d’emploi (autour de 50%), bien plus que ceux en études (39%).

 

Pour aider dans leur choix d’orientation professionnelle, 86% (43%, très) se tournent vers une expérience d’immersion en entreprise, bien avant les proches (77% mais très 25), les enseignants (62, très 20%) et les conseillers d’orientation (44, très 13%). Noter l’intérêt porté aux salons et aux sites internet (77, très 22%).

Ceux en apprentissage affichent le plus de confiance dans les différents modes d’orientation, notamment en direction des proches (83 vs 72-77%), des enseignants (69 vs 51-62%) ou du conseiller d’orientation (58 vs 40-42%).

 

80% (très 25) se sentent suffisamment préparés pour débuter leur carrière professionnelle parce qu’ils estiment avoir connaissance du métier ciblé, 67% (très, 17) du fait de l’appui des proches, 61% (très, 17) du fait d’activités extra-scolaires, 55% (très, 13) du fait de la préparation par le système éducatif.

Ceux en apprentissage et les 25-29 ans disent avoir une bonne connaissance du métier ciblé (91 et 87% vs 74-83 pour les autres items). Ceux en apprentissage se disent mieux préparés par le système éducatif (72% vs 45-55) et par les activités extra-scolaires (71% vs 53-61).

 

Le partage entre les générations de salariés est bien perçu, parce qu’il est jugé essentiel à la réussite de l’entreprise (91% dont très 41), parce qu’il crée un environnement de travail plus dynamique (91 dont très 35), parce qu’il est source d’épanouissement pour les salariés (91%, très 35); mais pour 51%  (dont très 11) il est compliqué du fait des différences de génération; il bride la capacité d’innovation des jeunes (49, dont très 14%), 2 items davantage soulignés par  ceux en apprentissage (62 vs 45-50 et 59 vs 47-57); noter toutefois le faible poids des “très” pour ces 2 derniers items.

 

La transmission des connaissances entre salariés d’âges différents permet le savoir-vivre en entreprise et l’esprit d’équipe (92%, très 46), l’acquisition de connaissances techniques (92%, très 45), l’acquisition de connaissances commerciales (88, très 31).

 

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Au-delà des défaillances, les entreprises en forte difficulté estimées à prés de 5%

Commentant le chiffre des défaillances en baisse, la coface s’interroge sur les entreprises toujours en activité, mais en situation d’insolvabilité ou de rentabilité faible; elle les évalue à 4,6% du parc d’entreprises.

La méthodologie Coface évalue la part d’entreprises zombies en isolant les entreprises qui sont peu rentables (rendement du capital investi inférieur à 1) et insolvables (ratio de couverture des intérêts inférieur à 1) pendant trois années consécutives. 

 

Rappelons que le nombre de défaillances d’entreprises a continué de reculer en ce début d’année 2018 (-8,3% sur un an à fin janvier). Le coût total des défaillances, mesuré par la somme de l’encours des dettes fournisseurs  a chuté de 15,2% (3,2Md€) par rapport à la même période l’an dernier. Le nombre d’emplois concernés est également en net recul : 156 673 personnes ont été affectées par les défaillances sur l’année, soit le plus faible niveau enregistré depuis octobre 2008. À titre de comparaison, 175 000 emplois étaient concernés en moyenne entre 2010 et 2016 et plus de 210 000 au pic de la crise en 2009.

 

“Le panorama des entreprises françaises est plus nuancé que ne le montre le simple taux de défaillance : bien que celui-ci ait nettement reculé depuis la crise pour s’établir même en dessous de son niveau de 2007, le taux d’entreprises en difficulté reste toujours aussi élevé si l’on inclut toutes celles qui sont peu rentables et insolvables; dans un contexte de taux d’intérêt bas favorisant le maintien sous perfusion de crédits à bas coût, la part d’entreprises « zombies » a en effet progressé au cours des dernières années”.

 

En termes de comparaison entre 4 principales économies de la zone euro , les taux de défaillance (nombre d’entreprise défaillantes sur le stock d’entreprises) est élevé en Allemagne et en France (en 2016 respectivement 1,2 et 1,1%), alors qu’il n’est que de 0,3% en Italie et de 0,2% en Espagne ; mais les modalités relatives aux défaillances, et les pratiques y sont différentes.

Ainsi à titre d’exemple en Italie, les procédures étant extrêmement longues (sept ans en moyenne) et coûteuses pour le débiteur (22% de son actif, contre 9% en France et en Allemagne), les entreprises solvables mais en difficulté, procèdent à une liquidation volontaire, plus courte et moins onéreuse, puisque sans supervision du tribunal.

 

La coface dans sa méthode d’évaluation des entreprises en forte difficulté “corrige” ainsi le taux de défaillance : le taux d’entreprises “zombies” est alors de 5,3% pour l’Italie, de 6,2% pour l’Espagne, de 4,6% pour la France et de 3,7% pour l’Allemagne.

Le taux d’entreprises en difficulté (cumulant celui des défaillances, des zombies, voire des defaillances volontaires pour l’Italie) est de 7,2% en Italie, 6,3% en Espagne, 5,7% en France et de 4,9%en Allemagne.

 

 

 

 

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Une comparaison plutôt favorable France-pays de l’OCDE en ce qui concerne nos entreprises

Le rapport propose une vision globale de l’économie des entreprises (autour de 5 indicateurs) puis 10 interviewes de dirigeants autour de leur succès à l’international.

Dans cette analyse je privilégierais d’une part les comparaisons France et autres pays, d’autre part les indicateurs qui permettent de comprendre la position de nos entreprises à l’international.

 

Le rapport ne permet pas de comprendre notre déficit en termes de commerce extérieur, alors que les chiffres cités nous sont globalement favorables. A remarquer toutefois une présence nettement plus marquée des petites entreprises (TPE/PME) en France au regard de pays comme l’Allemagne, alors que nos grandes entreprises sont très présentes à l’international.

 

Le parc des entreprises

 

En Europe, d’après Eurostat (une définition spécifique), l’Italie compte près de 3,7 millions d’entreprises actives, devant la France avec 2,9 millions d’entreprises (autoentrepreneurs à priori exclus et recours à la définition entreprise/groupe), l’Espagne (2,5 millions), l’Allemagne (2,4 millions), le Royaume-Uni (1,9 million) et la Pologne (1,6 million). La France a donc davantage d’entreprises que l’Allemagne.

Mais la taille moyenne des entreprises varie beaucoup : 32,7 salariés par entreprise en Allemagne, 18,1 au Royaume-Uni, 12,3 en France, 11,7 en Pologne, 9,6 en Espagne et 6,6 en Italie.

Les entreprises de 0 à 9 salariés sont prédominantes en France; les emplois salariés sont répartis à 39,5% dans les entreprises de plus de 250 salariés, 38,8% dans les entreprises de 10 à 249 salariés, 21,3% dans les entreprises de 0 à 9 salariés. 

La répartition de la population des entreprises par taille est similaire au sein de l’Union européenne. Cependant, les entreprises de 10 à 249 salariés sont surreprésentées en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni (respectivement 17,1%, 12,5% et 10,3%).

 

En termes d’activité, le secteur des services représente plus de 70% de l’emploi total et de la valeur ajoutée dans les économies de l’OCDE. L’ensemble des activités de services (services marchands, commerce et transports et entreposage) représente 76% du total de l’échantillon en 2015 : 77,6% au Royaume-Uni, 77,3% en Allemagne, 77% en Espagne, 74,9% en Italie, 74,3% en France.

L’industrie manufacturière représente 7% des entreprises en 2015, vs 12% en Pologne, 11% en Italie, 9% en Allemagne, 7% en Espagne et 7% au Royaume-Uni; mais les emplois dans l’activité industrie ne sont que 23% en France, vs 31% en Allemagne et 33% en Italie, mais 15% au royaume-Uni.

 

La viabilité et la productivité des entreprises

 

La France est un pays à la main-d’œuvre particulièrement productive, avec 99 543 $ (2016), soit le 4e rang en Europe, après l’Irlande (133 233$), la Belgique (109 801$) et la Suède (102 857$), mais devant l’Allemagne (92 003$), l’Italie (90 480$), l’Espagne (89 774$) et le Royaume-Uni (88 600$).
En termes de productivité par heure travaillée, la France se positionne également au 4e rang européen, avec une productivité de 68,3$ par heure, devant l’Allemagne (67,9$), le Royaume-Uni (53,1$), l’Espagne (52,9$) et l’Italie (52,2$).

 

Après 3 années de stagnation, le taux de marge des entreprises a progressé en France en 2015 de 1,3%, pour atteindre 26,6%; cette hausse résulte principalement de la forte progression de l’excédent brut d’exploitation (+8,3%), d’une croissance modérée des salaires et traitements (+1,7%), d’une quasi-stabilité des charges sociales (+0,5%), d’une baisse des prix du pétrole, et par ailleurs de la montée en puissance du CICE et du Pacte de responsabilité et de solidarité (PRS).

Le taux de marge de l’industrie manufacturière atteint 25,5% en 2015, vs les transports 25,7%,  le commerce 23,7%, les HCR 20,5%; la construction est en retrait (15,8%).

Si la part des salaires et traitements dans la valeur ajoutée est relativement stable (51,9% en France, 52,5% en Allemagne, 46,7% dans l’UE 28), les charges sociales en France ont un poids plus important (21,6% de la valeur ajoutée, vs 11,6% en Allemagne et 12,6% dans l’UE 28). 

 

La France a généré un chiffre d’affaires (hors taxes) de 3 776Md€, dont 21,7% pour les TPE, 43,8 % pour les entreprises de plus de 250 salariés et 34,5% pour les 10-249 salariés.

Les entreprises de 250 salariés et plus réalisent 52,5% du chiffre d’affaires en Allemagne, 53% au Royaume-Uni, contre une moyenne de 45% en UE et 44% en France.

 

⇒ Les créations d’entreprises

 

La France se singularise par un niveau de créations d’entreprise très élevé (328 884 créations en 2015), 4,3% de moins qu’au Royaume-Uni et 17,8% de plus qu’en Italie. Sur la période 2013-2015, les créations d’entreprise ont augmenté de 8,7% en France, alors qu’elles ont diminué de 9,8% en Allemagne; en Irlande, en Belgique et en Espagne, les créations d’entreprise ont le plus augmenté entre 2013 et 2015 (+30,9%, +27,2% et +10,8%).

La croissance nette des entreprises (créations moins disparitions) est de 2,3% en France, derrière le Royaume-Uni (+4,8 %) mais devant l’Allemagne, où la population des entreprises diminue (-0,8 %).

Les entreprises créées en 2015 contribuent à 2,6% des emplois en France, 3,9% en Pologne, 3,7% au Royaume-Uni.

 

Les proportions de créations par secteurs sont semblables au sein de l’échantillon, avec un poids légèrement plus important de la construction en Irlande (23,3%), en Belgique (18,8%) et en Pologne (18,7%). En France, 77,4% des entreprises sont créées dans le secteur des services, 16,3% dans la construction et 6,3% dans l’industrie.

La taille moyenne des entreprises lors de leur création est relativement petite : 2,4 personnes occupées au Royaume-Uni, 1,7 en Allemagne, 1,3 en France. Le Royaume-Uni est le seul pays où plus de la moitié des entreprises créées emploient au moins un salarié et 7,5% plus de quatre personnes.

 

⇒ Le financement des entreprises

 

En 2015, les prêts aux entreprises atteignent 1 077,3Md€ en France (+24% depuis 2007). Les prêts aux PME en France connaissent la même évolution avec une progression importante : de 180,6Md€ en 2007 à 224,1Md€ en 2015 (+24%) sur la période 2007-2015, et donc une forte disponibilité du crédit bancaire.

Les prêts aux entreprises représentent 49% du PIB en 2015, positionnant la France parmi les premiers pays au niveau mondial, derrière l’Italie (58,4%), mais devant l’Espagne (48,2%), le Royaume-Uni (22,9%), ou encore les États-Unis (15%). En part de la richesse nationale, les prêts aux PME ont augmenté de 9,3% du PIB en 2007 à 10,2% du PIB en 2015. 

Les taux d’intérêt sont particulièrement bas avec 1,8% pour les PME vs 3,3 au Royaume-Uni et aux USA, et 3,8% en Italie.

 

Le capital-risque est en forte croissance; en 2017, la France se positionne à la 2éme place européenne en nombre et en valeur des opérations réalisées en capital-risque avec au 1er semestre 2017, un montant investi de 1,216 Md€. Selon l’OCDE, le capital-risque et le capital-développement représentent 4,6 Md€ en France en 2015 (+132% depuis 2007), avec une progression annuelle moyenne de 11,1% de son capital-risque et capital-développement entre 2007 et 2015. 

La France connaît aussi une forte progression du crowdfunding : +40% en 2016, 233,8M€, et +48% au premier semestre 2017 par rapport au premier semestre 2016. 

Les Business Angels interviennent interviennent de manière croissante dans le financement de l’économie française : de 1 600 en 2005, ils sont au nombre de 4 500 en 2016; sur l’année 2016, 415 opérations ont été financées en France, soit un investissement de 42,7M€.

 

⇒ Les dépenses de R&D

 

En moyenne, dans l’Union européenne, les dépenses intérieures en R&D des entreprises (DIRDE) représentent 1,3% du PIB, en France 1,5%, vs 2% en Allemagne et 1,1% au Royaume-Uni, mais des taux supérieurs dans les pays nordiques (Suède, Finlande, Danemark).

Les entreprises sont à l’origine de près des 2/3 des dépenses de R&D en France vs au Japon (78,5%), en Belgique (71,9%) et aux États-Unis (71,5%)

 

Ces dépenses totalisent en France 31,8Md€ en 2015 ; la croissance de la DIRDE, supérieure à 2% par an entre 2009 et 2012, a ralenti depuis 2013, pour atteindre +0,6% en 2015. Depuis 2007, la DIRDE est passée de 1,3% à 1,5% du PIB, et a augmenté de 28% en valeur.

L’évolution des dépenses de R&D des entreprises depuis 2011 est particulièrement dynamique en Suède, en Allemagne et aux États-Unis; c’est dans les services que les dépenses de R&D des entreprises sont les plus élevées (57,4% du total en Irlande, 50% en Pologne, 49,8% en Espagne), vs en France 21,4%.

 

3 secteurs concentrent 35% de la recherche des entreprises en France : l’industrie automobile (13,8%), la construction aéronautique (11,3%) et l’industrie pharmaceutique (9,7%); l’industrie manufacturière représente 73,6% de la recherche, les services 22% et le secteur primaire, l’énergie et la construction 4,7%.

 

En 2014, les entreprises françaises ont financé leurs efforts de recherche et développement à hauteur de 83%, 9% par l’étranger et 8% par l’État, des proportions stables au cours des 15 dernières années.

 

⇒ L’innovation

 

En France, 56% des entreprises actives dans des activités économiques relatives à l’innovation (59% dans l’industrie) ont conduit des actions d’innovation en 2014, moins qu’en Allemagne (67% et 72,6%) et un taux moyen en Europe 49%.

Le taux d’innovation est de 84% pour les grandes entreprises et de 55% pour les PME. 

 

En France en 2014, 26% des PME étaient engagées dans une action d’innovation non technologique uniquement, 13,5% dans une innovation technologique uniquement (de produit ou de procédé) et 15,7% dans les deux types d’innovation; pour les grandes entreprises, ces taux étaient respectivement de 56,4%, 16,8% et 10,9%.

L’enquête CIS 2014 montre que 48% des entreprises de 10 salariés ou plus ont innové en France entre 2012 et 2014. 31% ont introduit des innovations technologiques, 21% des innovations de procédés et 19% des innovations de produits); 38% ont introduit des innovations non technologiques (30% des nouveaux modes d’organisation et 23% des innovations en marketing).

 

35,8% des entreprises françaises innovantes en termes de produits ou de procédés coopèrent (33,5% des PME et 62,8% des grandes entreprises; les entreprises britanniques coopèrent le plus (61,4%),  vs 21,8% en Allemagne. 

En France, le type de coopération le plus répandu est la coopération avec un fournisseur (20,2%), puis avec d’autres entreprises au sein du même groupe (18,7%), avec des universités ou des établissements d’enseignement supérieur (12,2%).

Au Royaume-Uni, 40% des entreprises coopèrent avec des clients du secteur privé, et avec des fournisseurs. En Allemagne, la coopération se fait plutôt avec des universités (14,1%).

 

En 2016, la France occupe pour la 6éme année consécutive la 3éme place des pays les plus innovants au monde. Les Français figurant parmi les 100 plus grands innovateurs mondiaux sont 3 centres de recherche (CNRS, CEA et IFP Énergies nouvelles) et sept entreprises (Alstom, Arkema, Safran, Saint-Gobain, Thales, Total et Valeo). Parmi ces groupes, six figurent dans le Top 100 depuis six années consécutives. 

 

Enfin, près de 8 000 demandes de brevets ont été déposées par des établissements français en 2015. Cela correspond à 120 demandes par million d’habitants, contre 328 au Japon, 212 en Allemagne et 97 au Royaume-Uni.

 

37% des entreprises innovantes en France ont bénéficié d’une forme de soutien de la part des pouvoirs publics : 29% le CIR ou une exonération fiscale, 13% un prêt ou une subvention d’organismes nationaux, 10% un prêt ou une subvention de collectivités territoriales et 5% un prêt ou une subvention de l’Union européenne.

 

⇒ La recherche

 

La France comptait près de 224 000 chercheurs en entreprises en 2014, en hausse de 1,6% par rapport à 2013, après une hausse de 8,2% en 2012. De 2004 à 2014, le nombre de chercheurs a presque doublé. Sur 1 000 emplois dans l’industrie, 8,8 étaient des postes de chercheurs en 2015 et 13,3 des personnels de R&D. Ces proportions sont en progression constante depuis dix ans.

 

59,7% des chercheurs actifs en France travaillent dans une entreprise, un niveau proche de celui de l’Allemagne (59,5%); au Japon, aux États-Unis et en Suède, c’est le cas de plus des deux tiers des chercheurs.

Les secteurs à haut niveau de savoir représentent plus du tiers de l’emploi de la majorité des pays de l’échantillon, à l’exception de l’Italie, de l’Espagne et de la Pologne. Cette proportion est la plus élevée en Suède (44,8%) et au Royaume-Uni (43,7%). En France, elle est de 39,4%, ce qui est supérieur au niveau allemand (37,2%). 

 

Selon l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), le coût d’un chercheur en France est inférieur au coût d’un chercheur aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie, au Canada ou au Japon. En France, le dispositif du CIR a pour effet d’abaisser le prix du chercheur pour les entreprises de l’ordre de 29%.  Grâce au dispositif « jeunes docteurs » du CIR, 1 300 docteurs seraient embauchés chaque année dans les entreprises.

 

⇒ Les investissements

 

Le taux d’investissement des entreprises françaises est de 19,7% en 2015 (14,7% dans l’industrie manufacturière), vs 16,5% au Royaume-Uni, 13,1% en Allemagne (13,1 %), mais 33,8% aux Pays-Bas. 

Les investissements bruts en biens corporels ont atteint 180,8Md€ en France en 2015, derrière le Royaume-Uni (232,7Md€) et l’Allemagne (205,2 Md€). Dans l’industrie manufacturière, les investissements nets en biens corporels étaient de 11,3 Md€. L’Allemagne se distingue par le montant très élevé de ses investissements nets en biens corporels dans l’industrie (58,8 Md€).

En 2013, les investissements dans les TIC représentaient 3% du PIB en France, dont 2,6% dans le domaine des logiciels et 0,4% dans les machines et équipements, un taux supérieur à celui du Royaume-Uni (2,1%) et de l’Allemagne (1,7%). 

 

⇒ Internationalisation des entreprises : l’exportation

 

1 000 exportateurs réalisent 70% des exportations françaises ; ce sont en montants des grandes entreprises (54%) et des ETI (32%), mais en nombre, les PME sont 95% des exportatrices, avec 14% des montants exportés. Selon l’OCDE, la proportion de PME dans les exportations est assez homogène au sein des pays de l’Union européenne.

 

Sur les 220 000 entreprises exportatrices françaises en 2015, les 3 premiers secteurs représentés sont le commerce (34,9%), les services aux entreprises (19,8%) et l’industrie (17,1%), les transports et entreposage (4,4 %).

C’est dans l’industrie que la proportion d’entreprises exportatrices est la plus élevée (19 %), suivie du commerce (14,9%) et des transports et de l’entreposage (10,5%). Dans l’industrie, plus de 40% du chiffre d’affaires des entreprises exportatrices est réalisé à l’export ; le taux d’exportation dépasse le tiers dans le secteur des transports (35,6%) et atteint 31,4% pour les services aux entreprises. Au total, 9,3% des entreprises françaises exportent avec un taux moyen d’exportation de 29%.

En Europe, c’est en Irlande que le pourcentage des produits de haute technologie est le plus élevé parmi le total des exportations, avec 24% vs 21,6% en France, les Pays-Bas (20%), le Royaume-Uni (16,7%) et l’Allemagne (14,8%). Entre 2013 et 2015, cette proportion a augmenté en moyenne de 2,9% par an en France. 

 

La capacité à exporter est un facteur déterminant de l’innovation : 66% des entreprises exportatrices en France ont innové entre 2012 et 2014, contre 48% pour l’ensemble de la population des entreprises et 40% pour les entreprises non exportatrices. Le 1/4 des entreprises exportatrices a introduit des produits nouveaux sur le marché, contre 6% seulement pour les autres. Les entreprises soumises à la concurrence internationale sont en effet amenées à innover plus souvent pour rester compétitives par rapport à leurs concurrents étrangers. À secteur et taille identiques, les entreprises exportatrices innovent 2,5 fois plus souvent que les autres.

 

Parmi les pays européens, les groupes français sont parmi les plus présents à l’international avec plus de 39 000 filiales à l’étranger, devant l’Allemagne (27 600) et l’Italie (22 400). Les entreprises françaises emploient 5,5 millions de salariés à l’étranger, soit 57,6% de leurs effectifs totaux, et y réalisent 1 211Md€, (54,4% du total).

Les entreprises allemandes emploient 5,3 millions de personnes à l’étranger et y réalisent un chiffre d’affaires de 2 008 Md€ (pour un effectif proche, l’Allemagne réalise presque le double de chiffre d’affaires); les 19 700 entreprises britanniques à l’étranger, quant à elles, emploient 4 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 1 137 Md€.

Les grandes firmes internationales (FMN) françaises (qui occupent plus de 5 000 personnes ou réalisent un chiffre d’affaires annuel en France de plus de 1,5 Md€) représentent 6,7% des entreprises mais occupent 77,4% des effectifs et réalisent 82,4% du chiffre d’affaires annuel des FMN françaises. Elles représentent 50,9% des filiales à l’étranger des FMN françaises et sont implantées pour la moitié dans au moins 18 pays.

Les 3 premiers pays étrangers d’implantation des firmes multinationales françaises sont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne (24% des filiales étrangères, 24% des effectifs étrangers et 35% du chiffre d’affaires éxport). La Chine et le Brésil se distinguent en accueillant respectivement 9,1% et 8,4% des effectifs étrangers de ces entreprises.

À l’inverse, les TPE et PME représentent 48% des entreprises mais seulement 1,9% des effectifs et 1,2% du chiffre d’affaires; elles représentent 9,9% des filiales à l’étranger et sont implantées pour moitié dans moins de deux pays.

 

⇒ Internationalisation des entreprises : les filiales étrangères en France

 

D’après Eurostat, la France est en 2015 le premier pays d’accueil de filiales étrangères en Europe, avec plus de 28 000 filiales étrangères recensées, contre 27 700 en Allemagne et 22 200 au Royaume-Uni. C’est au Royaume-Uni que ces filiales réalisent le chiffre d’affaires le plus élevé (1 550Md€).

Fin 2015, 84% des firmes multinationales étrangères présentes en France sont originaires de l’Union européenne. Elles regroupaient près de 34 000 sociétés et employaient 1, 713 million de salariés (en ETP). Ces entreprises ne sont pas forcément très grandes : il s’agit à 82% de groupes d’une ou deux sociétés, et la moitié emploie moins de dix personnes.

 

Les firmes multinationales françaises constituent 1,4%  des unités productives françaises du secteur marchand non financier, et les firmes multinationales étrangères 0,7%. Les firmes françaises emploient 34,2% des effectifs salariés ETP en France et les firmes étrangères en emploient 13%. 

SOMMAIRE

Prés de 2 millions d’autoentrepreneurs immatriculés, dont 57% actifs économiquement fin juin 2017

Les informations statistiques sur les autoentrepreneurs (microentreprises) exploitées dans cette publication sont issues du système d’information décisionnel de l’Acoss et des Urssaf. Celui-ci centralise depuis 2009, via des alimentations mensuelles, les informations relatives aux autoentrepreneurs de la France entière hors Mayotte. Les données utilisées dans cette publication sont issues d’une extraction au 30/06/2017.

 

Définitions : 

Est considéré comme administrativement actif, un autoentrepreneur ayant été immatriculé avant ou pendant la période et non radié au cours de cette période, qu’il ait déclaré ou pas un chiffre d’affaire positif.

Est considéré comme économiquement actif un autoentrepreneur ayant déclaré un chiffre d’affaire positif sur la période étudiée.

 

Une limite : on ne connait pas le nombre de micro-entrepreneurs actifs sur une année complète, sauf à travers les enquêtes Sine de l’INSEE (2010 et 2014), mais dont les parutions sont tardives.

 

Fin juin 2017, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits est de 1 197 000 (+7,4% par rapport à juin 2016 où ils étaient 1 115 000).

Cette hausse confirme l’accélération constatée depuis un an, le rythme de progression ayant eu tendance à diminuer depuis 2009 (+7,5% fin 2014, + 3,3% fin 2015), du fait des immatriculations des 12 derniers mois (343 000), plus nombreuses que les radiations (261 000).

 

686 000 micro-entrepreneurs déclarent un chiffre d’affaires positif au deuxième trimestre 2017 (57,3% des inscrits), et sont en progression de 4,5%; ils étaient 63,7% des immatriculés fin 2016, avec une progression alors de 7,4%.

 

Le chiffre d’affaires trimestriel de l’ensemble des micro-entrepreneurs actifs continue de progresser (+ 8,9%, après + 10,9% un an plus tôt),  avec un chiffre moyen trimestriel de 3 583€ au deuxième trimestre 2017 (+ 4,2 % sur un an fin juin 2017), soit un ordre de grandeur de 13 800€ annuels.

 

Quelques secteurs sont particulièrement dynamiques : les secteurs des transports (+ 60% sur un an), les activités immobilières (+ 21,7%), les services aux entreprises  (+ 17%), la santé (+ 14,5 %) et le commerce de gros (+ 13,2%). 

 

Si le nombre des autoentrepreneurs administrativement actifs augmente, le nombre d’économiquement actifs ralentit dans la plupart des régions.

 

 

SOMMAIRE

Guides

“FINANCEMENT DES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ Guide méthodologique “, CGET, DGE, Régions de France, février 2018

“Réagir en cas de séparation”, mini guide bancaires, FBF, janvier 2018

“Réagir en cas de perte de revenus”, mini guides, FBF, N°12, janvier 2018

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentées

“Stabilité du nombre d’opérateurs à l’exportation, résultats provisoires 2017 “, Le chiffre du commerce extérieur, lu février 2018

“Les femmes dans les instances représentatives du personnel : bientôt la parité ?”, Dares analyses N°007, février 2018

“Les enfants réalisent un tiers de leurs voyages sans leurs parents”, le 4 pages de la DGE N°80, février 2018

“ANNUAL REPORT ON EUROPEAN SMEs 2016/2017 : Focus on self-employment”, UE, novembre 2017

“Contribution à la feuille de route Économie circulaire: l’économie circulaire, une voie d’avenir pour la protection de l’environnement”, France Stratégie, avis, lu février 2018

“CHIFFRES CLÉS DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE : UNE LÉGÈRE HAUSSE DES DÉPÔTS DE TITRES EN 2017 “, INPI, communiqué de presse du 7 février 2018

“L’espérance de vie par niveau de vie: chez les hommes,13ans d’écart entre les plus aisés et les plus modestes”, Insee Première N° 1687, février 2018

“Bilan démographique 2017 :  plus de 67 millions d’habitants en France au 1er janvier 2018 “, Insee Première N°1683, janvier 2018

“CENTRES-VILLES VIVANTS : la Métropole du Grand Paris accompagne les communes dans la revitalisation de leurs centres-villes”, Métropole du Grand Paris, dossier de presse, janvier 2018

“Données sociales de la branche des services de l’automobile, édition 2017”, observatoire de la branche des services de l’automobile, avec le concours de l’Observatoire de l’ANFA, lu février 2018

“En quoi les Français ont-ils confiance aujourd’hui ? Le baromètre de la confiance politique
Janvier 2018 Vague 9″, CEVIPOF, Sciences Po, janvier 2018

“RAPPORT DE BRANCHE 2017 Fleuristes : données 2016”, Fédération Française des artisans fleuristes, lu février 2018

“2017, année de croissance pour les entreprises de proximité “, U2P, communiqué du 31 01 2018

 

SOMMAIRE

80% des e-commerçants ont plus de 35 ans

Méthodologie : enquête menée par Oxatis sur plus de 2 100 e-commerçants du 22 novembre 2017 au 22 décembre 2017 (370 répondants en France).

La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités et validés par KPMG en janvier 2018.

Emplois créés : estimation Oxatis calculée à partir du nombre de sites e-commerce 2016 et 2017 déclarés par la FEVAD (calculés à partir des données communiquées par le panel des plateformes sécurisées de paiement ICE / FEVAD) d’une part, et des données de l’étude (pourcentage d’e-commerçants ayant embauché en 2017, nombre d’embauche par site en 2017 et prévisions 2018) d’autre part.

 

Une analyse plus fine par tranche d’âge met en évidence une adoption à deux vitesses, les plus jeunes s’emparent des réseaux sociaux fondés sur l’image alors que les plus âgés restent fidèles aux réseaux sociaux fondés sur le texte. 

 

L’e-commerce constitue un formidable gisement d’emplois avec 49 000 postes créés en 2017 et 56 000 projetés pour 2018 (28% des créations d’emploi marchand prévues en France pour 2018).

 

Le profil de l’e-commerçant : dans 41% des cas il est âgé de 35 à 49 ans (80% ont entre 35-64 ans); les 50-64 ans représentent 39% des répondants contre 34% en 2017.

Avec 53% des e-commerçants TPE/PME installés dans des villes de moins de 20 000 habitants, les petites communes bénéficient pleinement du développement du e-commerce

 

Noter la belle progression des services aux particuliers (formations aux arts créatifs, service de récupération, stockage et traitement de l’eau chez les particuliers, personnalisation d’objets cadeaux…) qui apparaissent pour la 1ère fois dans le top 3 des secteurs les plus représentés et qui confirme que tous les secteurs se digitalisent. 

 

Les e-commerçants ont une forte conscience de l’importance de développer leur activité en e-  comme en m-Commerce : ils sont cette année 54% à considérer cet outil comme un canal de vente complémentaire, contre 40% en 2017, et près de la moitié à le voir comme un moyen de fidéliser leurs clients. 

65% des e-commerçants constatent un impact du e-commerce sur leurs magasins physiques tant dans l’augmentation de la fréquentation et du chiffre d’affaires que dans l’élargissement de leur zone de chalandise.

Cette progression des comportements d’achat multicanal complexifie la maîtrise de l’activité : 19% des entrepreneurs déclarent prendre conscience de la difficulté de coordonner leur stratégie commerciale en multicanal contre seulement 13% en 2017.

Le manque de temps (39%), le coût (36%) et le délai nécessaire à la rentabilité (35%) sont identifiés comme les 3 enjeux opérationnels du e-commerce.

 

Facebook conserve la 1ère place avec 76% des répondants; Twitter perd la seconde place et devient le 3ème réseau social le plus utilisé par les TPE/PME avec 19% des répondants utilisateurs, alors qu‘Instagram prend la 2éme place (24% des répondants contre seulement 11% en 2016).

Facebook et Instagram se détachent en termes d’impact sur le chiffre d’affaires : 33% des utilisateurs de ces réseaux jugent que Facebook pèse plus de 5% de leur chiffre d’affaires et 38% trouvent qu’Instagram est impactant. Les progressions les plus nettes en termes d’impact reviennent à Instagram, YouTube et Pinterest (plus forte efficacité de l’image sur le texte).

24% considèrent le recours à un blog comme significativement positif pour leur chiffre d’affaires. Avec seulement 9% et 8% des utilisateurs qui jugent visible leur impact sur le chiffre d’affaires, Twitter et LinkedIn peinent à émerger comme leviers d’acquisition.

 

Une analyse plus fine par tranche d’âge met en évidence une adoption à deux vitesses, les plus jeunes s’emparent des réseaux sociaux fondés sur l’image alors que les plus âgés restent fidèles aux réseaux sociaux fondés sur le texte : 42% des jeunes e-commerçants utilisent Instagram contre seulement 17% de leurs aînés âgés de 50 à 64 ans; inversement les jeunes e-commerçants ne sont que 3% à utiliser un blog contre 10% chez leurs aînés de 50 à 64 ans.

 

L’usage de la publicité payante Google (Adwords, Shopping) stagne avec 41% des e-commerçants, alors que Facebook Ads enregistre une impressionnante percée avec 28% des répondants qui l’utilisent. 70% des utilisateurs de Facebook Ads perçoivent l’outil comme une opportunité de développer leur chiffre d’affaires contre seulement 56% de ceux qui utilisent la publicité Google. Cette dernière est vécue comme une nécessité par 44% de ces utilisateurs contre seulement 30% pour les utilisateurs de Facebook Ads.

 

En matière de fidélisation, l’étude Oxatis fait ressortir que les e-commerçants TPE/PME, comme les marketplaces, misent avant tout sur la qualité de l’expérience de livraison pour s’attacher leurs clients. 25% choisissent la gratuité des frais de port comme l’action prioritaire à mener pour fidéliser.

La newsletter est elle aussi plébiscitée : 24% des répondants considèrent cet outil comme une action prioritaire de leur stratégie de fidélisation.

 

 

18% des répondants déclarent avoir embauché au moins un salarié en 2017; il ne s’agit pas uniquement d’emplois précaires dans les entrepôts logistiques des géants du web. 40% des répondants ont recruté en 2017 des commerciaux et 25% d’entre eux des profils marketing digital.

Ils sont 81% à vouloir optimiser leur SEO, 74% à vouloir développer leur base clients, 68% à rechercher des actions marketing efficaces, 65% à souhaiter améliorer le design de leurs sites et 60% à mieux exploiter leur suivi statistique.

 

Si près de 80% des e-commerçants font de l’enrichissement de leur catalogue la priorité n°1 pour 2018, le développement de leur activité à l’international est une priorité pour 45% des répondants. 51% sont déjà actifs à l’export, soit 4 fois plus que la moyenne des entreprises françaises.

Les e-commerçants prennent la mesure des challenges à relever : frais de port élevés (54%), traduction et maintenance (45%), marketing (35%), logistique (32%), règles juridiques (29%), modes de paiements (26%) et gestion de la relation clients (25%).

 

SOMMAIRE

Les moins de 30 ans représentent un peu moins d’un entrepreneur en échec sur dix en 2017

Selon l’Observatoire de l’Emploi des Entrepreneurs, fondé par l’association GSC, assurance de perte d’emploi pour les entrepreneurs, et Altares, base de données d’entreprises, l’entrepreneur défaillant a de fortes chances d’avoir entre 30 et 50 ans et d’être à la tête d’une TPE, dans le secteur du commerce ou du bâtiment.

 

En effet, sur les 50.000 entrepreneurs qui sont en situation de liquidation judiciaire en 2017, suite à la décision du Tribunal de Commerce ou de Grande Instance, 48% d’entre eux ont entre 31 et 50 ans. L’âge médian se situe autour de 45 ans, et la part des quinquas et plus représente 35,7% de l’échantillon concerné.

Les moins de 30 ans représentent un peu moins d’un entrepreneur en échec sur dix en 2017, avec 2,5% pour les moins de 26 ans (soit 1.100 entrepreneurs) et 7,3% (soit 3.300 entrepreneurs) pour les 26-30 ans. Une situation stable par rapport à 2016.

‘Les jeunes sont perçus comme une population audacieuse, mieux formée en gestion-comptabilité, qui accepte plus facilement l’échec et rebondit vite…De plus,  les jeunes demandent généralement de plus petits montants pour commencer et sont plus à l’aise avec le numérique et la data que leurs aînés, se lançant le plus souvent dans le secteur des services qui, lui, explose.”

 

Plus globalement, les artisans-commerçants et chefs de TPE sont les plus touchés par la faillite : 74% des entrepreneurs concernés employaient ainsi moins de 3 salariés et 14% entre trois et cinq”.

En termes de secteur, les commerçants et les entrepreneurs du bâtiment représentent à eux deux près de la moitié des dépôts de bilan (respectivement 24% et 25,8%). Parmi eux, les professionnels les plus en difficulté sont les restaurateurs, et les gérants de commerces alimentaires.

 

Malgré tout, le bilan 2017 est plutôt favorable, puisque les dépôts de bilan ont diminué de 9,2% par rapport à 2016 (55.000 pertes d’emploi). Et cette amélioration est notable sur l’ensemble du territoire car les liquidations d’entreprises sont en baisse dans 12 territoires sur 13. 

 

 

SOMMAIRE

Entreprises de proximité : prospective métiers / marchés

Une publication du CENTRE DE VEILLE ET DE RESSOURCES INFORMATIONNELLES de l’ISM, abonné à la note d’analyses. Janvier 2018

Sommaire :

1 Données générales

2 Evolution des marchés 

3 Prospective métiers 

4 Evolution des technologies

5 Quelques secteurs d’activités 

SOMMAIRE

Quelles sont les spécificités des ETI?

L’Institut Montaigne est un laboratoire d’idées – think tank – créé fin 2000 par Claude Bébéar et dirigé par Laurent Bigorgne. Il est dépourvu de toute attache partisane et ses financements, exclusivement privés, sont très diversifiés, aucune contribution n’excédant 2% de son budget annuel. En toute indépendance, il réunit des chefs d’entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des représentants de la société civile issus des horizons et des expériences les plus variés.

La catégorie d’entreprise « ETI » a été définie par l’Insee en 2008. Elle recouvre toutes les entreprises de 250 à 4 999 salariés qui remplissent au moins l’un des deux critères suivants : le chiffre d’affaires se situe entre 50M et 1,5Md€ et un total du bilan qui se situe entre 43M et 2Md€. 

 

A la fois proches des PME, les ETI se posent aussi comme fer de lance de l’emploi et du développement.

 

Elles se caractérisent par 3 critères principaux : une taille qui les rapproche davantage des PME que des grands groupes, une capitalisation majoritairement patrimoniale, voire familiale, et une surreprésentation de l’industrie (33% des ETI contre 10% pour l’ensemble des entreprises). Observons plus avant ces critères :

 

* Dans une étude de 2012, le cabinet KPMG identifiait que plus de 1 400 ETI avaient navigué au moins deux fois entre le statut de PME et celui d’ETI entre 2000 et 2009, (d’où leur intégration dans cette étude). Noter qu’en 2013, seulement 13,5% des jeunes PME étaient des PME de croissance, contre 23% en 2007 et 21% en 2010.

Les ETI sont des entreprises à taille humaine, et donc une culture de la proximité au sein de leur organisation et de leur management. 

 

* Les ETI se caractérisent par une capitalisation patrimoniale et familiale : 64% d’entre elles ont un capital détenu majoritairement par des personnes physiques et 45% d’entre elles sont familiales. Cette particularité ancre leur croissance dans le territoire et dans le long terme en privilégiant la pérennité à la rentabilité immédiate.

Elles se caractérisent par une certaine prudence pour continuer à maîtriser son destin et donc son capital.

 

78% des sites de production des ETI se situent en dehors de la région parisienne et 41% des salariés qu’elles emploient travaillent dans l’industrie, contre moins de 15% pour l’ensemble des entreprises.

 

Leurs autres apports à l’économie et au développement :

-Sur 187 200 emplois nets créés dans le secteur marchand en 2016, 156 000 ont été créés par les ETI.

– 34% des exportations sont de leur fait; 30% disposent d’implantations physiques à l’étranger.

-L’innovation : en 2016, près de 3 ETI sur 5 ont innové, en finançant la R&D, en déposant un brevet, en lançant un nouveau produit ou en acquérant une licence.

 

Les questions du financement et des taux de marge : 

 

Le taux de marge des sociétés non financières françaises demeure, à 31,6%, en retrait par rapport à son niveau d’avant crise (32,7% en 2007) et toujours en décalage avec nos principaux partenaires européens. La moyenne européenne est à près de 40% et le taux de marge des sociétés allemande est à un peu plus de 40%.

 

L’autofinancement apparaît ainsi comme le premier moyen de financement des ETI, qui par ailleurs ont peu de difficultés à se financer (2% ont rencontré des difficultés majeures pour financer leur trésorerie et leurs projets d’investissement, 19% ont rencontré quelques problèmes à peu près surmontés).

 Cependant, les garanties exigées par les établissements de crédit représentent une contrainte pour les ETI : en 2017, 18% des ETI considèrent que c’est une contrainte importante liée aux prêts à court terme, et 25% pour les prêts à moyen et long terme.

Le système de financement en dette sous forme de placements privés (apportés principalement par des assurances et des mutuelles), apparu en France en 2012, se présente comme un mode de financement particulièrement adapté aux entreprises en croissance, en particulier les ETI. Le remboursement est le plus souvent in fine (remboursement en totalité à la date d’échéance) et sans prise de garantie, ce qui libère de la liquidité pour l’entreprise. Ce nouveau mode de financement répond aux souhaits des ETI de diversifier leurs sources de financement et de limiter leur dépendance au seul secteur bancaire.

 

L’enjeu majeur pour le développement des ETI consiste à trouver l’équilibre entre la transmission pérenne des valeurs et la préservation de la culture propre à l’ETI, d’une part, et l’agilité nécessaire pour rester compétitif et innovant, d’autre part.

 

Le rapport présente ensuite 16 propositions.

 

SOMMAIRE

La qualité de vie au travail (QVT) Un outil de performance pour les boulangeries et les pâtisseries

Ce guide s’adresse aux artisans boulangers et boulangers-pâtissiers qui souhaitent améliorer à la fois la qualité de vie au travail et la performance de leur entreprise. Il s’appuie sur plusieurs actions pilotées par le réseau Anact-Aract et plus spécifiquement sur trois guides élaborés en Lorraine, Languedoc-Roussillon et en PACA respectivement sur la fidélisation des salariés, l’aménagement des espaces et la prévention des risques professionnels.

SOMMAIRE

Le commerce de centre ville inquiète, mais des villes et des initiatives y remédient.

Par sa représentativité (260 enseignes du commerce spécialisé adhérentes), son expertise en urbanisme commercial (études villes, données enseignes), sa connaissance des facteurs de dynamisme du commerce des villes, la fédération Procos établit différents groupes en fonction de la taille de l’unité urbaine, et du nombre de points de vente des centres-villes. 3 catégories homogènes ont ainsi été définies :  les grandes agglomérations, les grandes villes moyennes, et les petites villes moyennes. Paris et l’unité urbaine de Paris seront traités dans une étude à venir.
Afin de hiérarchiser les centres-villes marchands les plus dynamiques, Procos a analysé de nombreux critères qui se répartissent en 4 catégories principales : l’évolution de la commercialité du centre-ville, les performances des enseignes, la zone de chalandise et l’activité économique de la zone de chalandise. 

Pour choisir les villes leader, toutes celles dont l’évolution de la vacance commerciale était supérieure à la moyenne nationale ont été éliminées. Puis, toutes celles dont l’évolution du chiffre d’affaires des enseignes était inférieure à la moyenne nationale ont été éliminées. Et ainsi de suite jusqu’à aboutir à une douzaine de villes qui répondaient à tous les critères. Les arrivées d’enseignes nationales pendant les deux dernières années ont alors départagé les villes en tête du classement.

 

Si les vacances de commerces de centre ville augmentent, la situation diffère à la fois du fait des tailles des villes, du fait du contexte économique (emploi, structuration des espaces marchands…) et des prises d’initiatives locales.

 

Centre-ville : un constat préoccupant puisque le taux moyen de la vacance en centre-ville est passé de 7,2% en 2012 à 9,5% en 2015 et 11,1% en 2017 (hors Ile-de-France). 62% des centres-villes observés ont un taux de vacance supérieur à 10%, limite symbolique considérée comme critique.

Noter que la mesure création n’est pas définie: s’agit-il du % de commerce dans les créations, du renouvellement du stock de commerces?

 

Au sein des 3 catégories de villesles plus favorisées sont les grandes agglomérations, puis viennent ensuite les villes moyennes (à surveiller), et enfin les petites villes en situation plus difficile encore.

 

Revenons aux caractéristiques de chacun des 3 sous-groupes :

 

Première catégorie : les grandes agglomérations, en situation la plus favorable, avec  un taux de vacance de locaux commerciaux relativement faible (8,7%), un chiffre d’affaires élevé, une évolution moyenne de la vacance commerciale moins rapide qu’ailleurs (1,5%), voire en décroissance dans les plus grandes de ces villes, une moyenne création d’entreprise élevée (14%), et une stabilité de l’emploi (entre 2006 et 2014).

Ce sont 24 centres-villes dans les plus grandes zones d’influence de France, dont la population excède 500.000 habitants; le nombre de commerces y est de 500 dans l’hypercentre.

Quelles sont les caractéristiques de ces centres-villes ? Ils accueillent les activités administratives métropolitaines, les centres de décisions des entreprises, bénéficient souvent d’un apport de clientèle touristique. Ils attirent les grandes enseignes internationales, les principaux opérateurs français, en succursale et franchise, mais voient la part des commerces indépendants se réduire en raison de la hausse constante des valeurs locatives.

Les enseignes réalisent jusqu’au double de leur chiffre d’affaires moyen national; mais les loyers connaissent des hausses importantes (Plus de 3.000 €/m² annuels pour les rues de la République à Lyon, Sainte-Catherine à Bordeaux).

 

⇒ 2éme catégorie: les grandes villes moyennes, avec un taux de vacances commerciales  de 11,6%, une évolution du taux de vacance commerciale de 1,92% (moyen par rapport aux 2 autres sous-groupes), mais un chiffre d’affaires, un taux de création, et une situation de l’emploi proche des plus petites villes; noter que ce sous-groupe est davantage composé de communes dont les actifs ont pour première destination de travail, ce pôle d’emploi (entre 2006 et 2014).

Ce sont 62 grandes villes moyennes entre 200 et 500 000 habitants, et au moins 200 commerces en centre ville avec des villes comme Nancy, Metz, Amiens, Pau ou encore la conurbation Bayonne Biarritz Anglet. 17 cœurs marchands sur 54 sont en danger avec plus de 15% de vacance commerciale.

 
Les enseignes nationales y réalisent des performances très significativement inférieures à celles réalisées dans les grandes agglomérations en termes de chiffres d’affaires (-1,72% /an en moyenne); ces villes comptent moins d’enseignes nationales et connaissent un profil marchand davantage tourné vers la proximité et moins vers les activités anomales ( fréquence d’achat est faible, au contraire des commerces de proximité), dont celles de culture et de loisirs (7%). 

 

 Troisième catégorie: les petites villes moyennes avec les taux les moins favorables dont la vacance commerciale (12,2%), l’évolution la plus élevée de la vacance commerciale (2,71%), la baisse la plus marquée des emplois (-040%). Ces villes sont les plus touchées par le phénomène de dévitalisation des cœurs marchands (désurbanisation, désindustrialisation, recul des services publics, départ des garnisons).

147 villes situées dans des zones d’influence de moins de 200.000 habitants et en moyenne au moins 150 commerces en centre ville. Ces villes sont souvent des sous-préfectures ou des petites préfectures, centre relais d’un arrière-pays rural,  éloigné des grands centres urbains.

On y trouve Moulins, Epernay, Draguignan, Auch, Mont de Marsan.

Ces centres-villes sont majoritairement composés de commerces indépendants destinés à la proximité : alimentaire, services, hygiène-beauté-santé, restaurants, cafés. La plupart de ces centres sont composés d’une rue marchande principale concentrant la majorité des enseignes du commerce spécialisé et de rues adjacentes regroupant les indépendants et notamment les alimentaires autour des marchés ou des Halles. 

 

Les villes leader

 

Pour les grandes agglomérations :  Tours, Nantes, Strasbourg.

Pour les villes leaders, au moins 3 des 5 critères suivants sont toujours respectés : l’accessibilité multimodale (dont transports collectifs conséquents), un plateau piéton étendu, un bon partage de l’espace public entre voiture et piéton (parkings de centre-ville …), l’organisation événements culturels et touristiques, un développement concerté et contenu des zones de périphérie sur le long terme, la présence importante d’activités culturelles de loisirs (marchandes et non marchandes).

Elles mènent depuis longtemps des politiques visant à inscrire le développement de zones commerciales de périphérie dans une démarche raisonnée.

 

Tours N° 1 du classement bénéficie de la présence d’un centre commercial de centre-ville (900 commerces), principal pôle commercial de l’agglomération, la seule polarité à pouvoir accueillir des grandes locomotives shopping sur un bassin de plus de 600 000 habitants.

Le taux de vacance y est inférieur à 7% et les chiffres d’affaires en progression de 0,8% par an depuis 2013. La population de la zone d’influence augmente de 0,5% en moyenne depuis 2006, alors que l’emploi progresse de 0,1% par an; le chômage a reculé de 0,7% entre 2016 et 2017.

 

Nantes demeure dynamique grâce à la présence d’une classe moyenne bien représentée en centre-ville, à la qualité des actions entreprises pour mettre en œuvre un transport public efficace et une politique de maintien et d’attractivité d’enseignes majeures en centre-ville. Le taux de vacance est inférieur à 6% et le chiffre d’affaires stable depuis 2013. La population de la zone d’influence augmente de 1,5% en moyenne depuis 2006, alors que l’emploi progresse de 1,1% par an en moyenne. Le chômage a reculé de 1,3 % entre 2016 et 2017.

 

Strasbourg : un taux de vacance inférieur à 6%, un chiffre d’affaires en légère régression (-0,2% par an depuis 2013); la population de la zone d’influence augmente de 1,5% en moyenne depuis 2006, alors que l’emploi progresse de 1,1% par an. Le chômage a reculé de 1,3% entre 2016 et 2017.

 

⇒ Les grandes villes moyennes,

Sont leaders Le Havre, Reims, Orléans, Annecy; cas exceptionnels, Biarritz, La Rochelle, Angers qui comptent moins de 4% de vacance commerciale. 

Avec en moyenne 450 commerces (surtout le format boutique, mais aussi de “grands magasins”), ils constituent souvent la principale centralité marchande. 

Ces villes ont de nombreux points communs : une population à hauts revenus et présente de longue date, un ratio actifs/emplois favorable qui montre la présence d’une forte proportion d’emplois en milieu urbain, un taux de chômage qui a baissé de façon significative, un nombre de commerces qui offrent une masse critique suffisante, un profil plutôt shopping.

 

Le Havre :  le taux de vacance n’a pas évolué entre 2015 et 2017; les chiffres d’affaires des enseignes ont très légèrement diminué (- 0,6 %/an en moyenne depuis 2013). La population de la zone d’influence a stagné, mais le taux de chômage a légèrement diminué en 2017 avec -0,6%. Le nombre d’entreprises d’un salarié au moins, créées depuis le 1er janvier 2016, a évolué positivement : + 11 % en un an.

Reims : le taux de vacance a faiblement diminué (- 0,1% entre 2015 et 2017); les chiffres d’affaires des enseignes aussi (- 1% / an). La population de la zone d’influence a augmenté de 0,3%/an en moyenne depuis 2006. Le chômage a reculé de 1,3% entre 2016 et 2017.

Orléans :  si le taux de vacance a légèrement évolué (+ 0,8% sur deux ans), le taux de vacance demeure à un niveau très faible (7%) .Les chiffres d’affaires sont en léger recul depuis 2013 (- 0,2%/an). La population de la zone d’influence a augmenté (0,5% depuis 2006). Le chômage a reculé de 0,9% entre 2016 et 2017.

 

Deux autres exemples : Colmar, vainqueur du palmarès 2016, se singularise par exemple par un taux de commerces alimentaires et culturels élevé, sans doute dû à la présence de commerces d’indépendants nombreux et dynamiques (70% au total).
Les enseignes Procos réalisent leurs meilleurs chiffres d’affaires à Annecy; cette ville touristique aux portes de la Suisse et au taux d’actifs élevé, pâtit néanmoins de la faiblesse de ses commerces alimentaires en centre-ville, du fait notamment d’une densité d’hypermarchés périphériques très importante et de valeurs locatives élevées.

 

⇒ Les petites villes

Les leaders sont Pontarlier, les Sables d’Olonne, Vendôme.

Elles affichent les caractéristiques suivantes : attractivité touristique, éloignées des grands centres urbains (40 à 50 minutes minimum des très grandes agglomérations), souvent sous-préfectures, marquées par des activités secondaires (industrie, pêche…) et la faible structuration commerciale de la périphérie (ni galerie marchande de grande ampleur, ni shopping park). 

 

Pontarlier: le taux de vacance a diminué entre 2015 et 2017 (-1,5%) et, dans le même temps, le nombre d’enseignes nationales a augmenté de 3,5%. Les chiffres d’affaires des enseignes ont largement progressé de 3%/an depuis 2013. 

La population de la zone d’influence a progressé de 1,2%, et le taux de chômage a légèrement diminué en 2017 (- 0,6%). Le nombre d’entreprises d’un salarié au moins créées, depuis le 1er janvier 2016, a évolué positivement (+11% en un an).

Les Sables d’Olonne : si le taux de vacance a légèrement progressé (+1,5%),  les chiffres d’affaires des enseignes ont fortement progressé (+ 4,3% /an depuis 2013).

La population de la zone d’influence augmente de 1,4%/ an en moyenne depuis 2006.
Le chômage a reculé de 2,4% entre 2016 et 2017.

Vendôme : Le taux de vacance est resté stable à un niveau inférieur à la moyenne nationale (8%). Les chiffres d’affaires des enseignes sont restés stables alors qu’ils ont diminué d’1% en moyenne par an dans les autres centres-villes.
La population de la zone d’influence augmente de 0,1% en moyenne depuis 2006. Le chômage a reculé de 1% entre 2016 et 2017.

 

 

Des villes qui s’engagent :

 

Arras : vers une professionnalisation des élus et des équipes sur la question du commerce ; la municipalité a lancé un grand plan de reconquête de son centre-ville; les équipes municipales agissent comme des commercialisateurs en essayant de regrouper les activités complémentaires. Rien n’est gagné, mais la vacance commerciale a diminué.

 

-Limoges : une pépinière commerciale pour redonner de l’attractivité au centre-ville verra le jour en 2018 ; une dizaine de locaux vacants seront affectés avec des baux précaires (un an sans propriété commerciale) à de jeunes créateurs de commerces qui désirent tester leur concept en limitant le risque d’un bail classique 3-6-9 pour lequel il faut parfois s’acquitter d’un montant de droit au bail important. La CCI sera le locataire des locaux en question et représentera donc pour les propriétaires un locataire « fiable », ce qui n’est pas le cas pour un commerce indépendant qui ouvre. De même, la CCI négociera au mieux les loyers pour faire en sorte que ceux-ci correspondent à la réalité du potentiel économique de certaines rues de la ville qui ont perdu en attractivité.

 

Tarbes : construire le management public-privé du centre-ville et de son commerce en s’appuyant sur un partenariat public privé comprenant un collège d’élus locaux, et un collège de partenaires (Association de commerçants, représentant des agents immobiliers, représentant des banques …). Ce partenariat qui structure la démarche multi-acteurs permet de mutualiser les moyens dans une vision et des objectifs communs. Le partenariat bénéficie du label international Tocema et est gouverné en alternance par le public et le privé.

Différents points essentiels sont pris en compte : politique tarifaire de stationnement, vidéosurveillance, événements culturels, politique d’amélioration des façades d’immeubles.

 

 

Le plan « Action cœur de ville », annoncé le 15 Décembre 2017, répond à la nécessité de mener des actions spécifiques en faveur des villes moyennes  en favorisant les villes qui se portent candidates après avoir réalisé un diagnostic et identifié des projets. En effet, les élus locaux y jouent un rôle crucial.

 

SOMMAIRE

1 facture de PME sur 7 est bloquée dans les systèmes d’information des donneurs d’ordre

Méthodologie : échantillon de 9 000 entreprises françaises donneuses d’ordre représentant 91% des grandes entreprises et structures comprenant de 250 à 5 000 salariés. Les données analysées dans le baromètre recouvrent un échantillon de 10Md€ de facturation, répartis sur plus de 2,5 millions de factures. Chaque indicateur est mis à jour à partir des données des six derniers mois, soit de janvier à juin 2017 pour la 1ère édition du baromètre.

La méthodologie Les analyses ont été réalisées à partir de données issues de la plateforme d’intelligence artificielle de Sidetrade, enrichies par :

– un algorithme de Machine Learning (auto-apprentissage) conçu spécifiquement pour maximiser la représentativité de l’analyse ;

– des éléments issus de l’Open data de l’INSEE, destinés à centrer l’analyse sur les PME et ETI du côté des fournisseurs et sur les grands groupes du côté des clients.

La fréquence Le baromètre « Médiateur des entreprises-Sidetrade » sera actualisé tous les trimestres.

 

14% des factures se sont retrouvées dans une situation de blocage, soit une facture sur sept. Le délai moyen de résolution de l’anomalie est de 51 jours.

 

Premier indicateur suivi dans ce baromètre, le taux de factures bloquées : en moyenne, sur la période de janvier à juin 2017, 14% des factures se sont retrouvées dans une situation de blocage, soit une facture sur sept.

Plusieurs motifs sont invoqués : litige commercial (erreur sur le montant, prix incorrect, remise non appliquée…), litige administratif (adresse erronée, numéro de commande manquant…), litige comptable (facture considérée comme non conforme…), litige produit ou service (marchandise non conforme, produit manquant, livraison partielle, délai non respecté…).

Si ces motifs peuvent, dans certains cas, justifier le blocage de la facture par le client, le fournisseur n’en est toutefois pas systématiquement informé. Souvent, il ne s’en alerte que lorsqu’il s’aperçoit que la facture subit un retard de paiement.

De surcroît, pour une seule facture en anomalie, la PME peut parfois voir le paiement de l’intégralité de ses factures bloquées.

 

Deuxième indicateur : le délai moyen de résolution de l’anomalie. Il s’écoule en moyenne 51 jours entre le blocage initial de la facture et la mise en paiement de celle-ci.

Ce délai s’explique notamment par la complexité des processus de mise en paiement des grands donneurs d’ordre, mais aussi par les difficultés que rencontrent les PME à identifier le meilleur moyen pour résoudre le problème invoqué. Globalement, une meilleure collaboration interne entre les équipes commerciales, opérationnelles, logistiques et financières est un facteur clef de succès pour tout fournisseur.

 

Les pistes d’amélioration proposées par le Médiateur des entreprises :
Le Médiateur des entreprises permet de résoudre les litiges en aidant les parties à trouver elles-mêmes une solution. Mais le renforcement de la confiance nécessite une action préventive sur les comportements. La charte et le label Relations fournisseurs et achats responsables mis en place par la Médiation des entreprises et le CNA (Conseil National des Achats) permettent aux entreprises et acheteurs publics de s’engager sur un modèle de relations collaboratives et responsables.

Par ailleurs, il est important que les donneurs d’ordre s’impliquent davantage dans la prise en compte des contraintes de leurs fournisseurs et respectent certaines bonnes pratiques. Cela peut passer par l’optimisation de la présentation des factures afin de limiter les erreurs, ou encore la réduction du nombre de signataires sur la chaîne de paiement.

SOMMAIRE

les ventes e-commerce ont progressé de 14,3% sur un an.

Méthodologie : cette étude repose à la fois sur les informations recueillies auprès des principaux sites marchands et sur le montant agrégé des transactions réalisées par les principales sociétés prestataires de paiement. La permanence de la méthodologie et le traitement des données ont été validés par le cabinet KPMG.

Les données collectées auprès des sites marchands correspondent aux définitions suivantes : *Indice commerce électronique (iCE 100) : Chiffre d’affaires réalisé directement par les entreprises du Panel iCE 100 sur l’internet fixe et mobile. Les sites qui éditent une market place ne comptent pas le volume d’affaires réalisé sur market place, ni les commissions générées. Uniquement les commandes livrées en France. Tous les lieux de livraison sont retenus (y compris retraits en magasin). Il s’agit du chiffre d’affaires commandé (on considère la date de prise de commande et pas la date de livraison). Annulations, échanges et retours déduits, frais de port compris, TTC pour les ventes aux particuliers, HT pour les ventes aux professionnels.

*Indice place de marché (iPM) : ensemble des ventes réalisées sur la market place par les vendeurs utilisateurs.

*Indice commerce mobile (iCM) : Chiffre d’affaires réalisé directement par l’entreprise sur smartphones et tablettes numériques dans le cadre des sites mobiles et applications (hors téléchargements d’applications).

 

Composition du Panel iCE 100 : Les résultats du bilan e-commerce ont été calculés à partir du Panel iCE 100 soit plus de 100 sites : produits grand public (100 sites), e-tourisme (15 sites) et ventes aux professionnels (20 sites).

Composition du Panel PSP : La Fevad interroge un panel de plateformes sécurisées de paiement : Adyen, Be2bill by Dalenys, Ingenico Payment Services, Monetico Paiement, Monext, Paypal, PayZen, Verifone, Worldline.

Estimation du marché global : Le calcul de l’estimation du marché global est obtenu en agrégeant les données recueillies auprès des sites du panel iCE 100, de la valeur des paiements électroniques (hors membres du panel iCE 100) communiqués par les prestataires participant au panel PSP et d’une estimation des paiements hors ligne (enquête Fevad auprès des marchands de l’iCE 100).

 

Les Français ont dépensé 81,7Md€ sur internet en 2017, avec plus de 37 millions de cyber-acheteurs;  les ventes e-commerce ont progressé de 14,3% sur un an, un niveau de croissance maintenu depuis trois ans, avec 1,2Md de transactions en ligne (hausse de 20,5%).

 

Malgré le fléchissement de la consommation des ménages au 4ème trimestre, le marché du e-commerce enregistre un record de croissance au 4ème trimestre notamment grâce aux opérations promotionnelles du mois de novembre. A Noël, (mois de novembre et décembre), les ventes sur internet ont progressé de 17,5% avec un chiffre de ventes de 16,5Md€ (vs 14Md€ en 2016).

 

59% des e-acheteurs interrogés ont acheté en 2017 des produits sur internet à l’étranger (dont 44% dans l’UE et 34% auprès de marchands hors de l’Union); parmi ces derniers, la Chine représente à elle seule 75% de ces achats. La mode et les produits électroménagers semblent particulièrement bien se prêter aux achats online à l’étranger (respectivement 44% et 34% des achats en 2017) même si les perspectives d’achats pour l’année 2018 sont moins importantes (respectivement 38% et 29%).

 

Le montant moyen annuel d’une transaction est de 65,5€ en 2017 vs 69€ en 2016 (-5%). Sur les deux dernières années, le panier moyen a fortement diminué, vs 90€ entre 2005 et 2011.

Cette baisse du panier moyen est plus que compensée par la fréquence d’achat qui augmente fortement depuis 3 ans : +19% en 2017 (après +21% en 2016 et +19% en 2015).

Les e-acheteurs effectuent en moyenne 33 transactions en ligne par an (vs 28 en 2016) pour un montant total de près de 2 200€. En 10 ans, le panier moyen annuel est passé de 763€ (2007) à 2 184€ (2017).

65% des e-acheteurs ont réalisé des achats au moins une fois par mois (+34 pts par rapport à 2013). Une tendance encore plus prononcée parmi les 25-34 ans (74%), les CSP+ (74%), les Parisiens/Franciliens (68%).

 

Le nombre de sites marchands actifs augmente de 10% sur un an

 

L’indice iCE poursuit sa croissance : malgré une consommation des ménages en léger retrait par rapport à 2016, l’indice iCE (qui permet de mesurer la croissance des sites leaders, à périmètre constant) continue de progresser.

Les sites de vente aux particuliers progressent de 9% sur l’année (y compris market places).

Les ventes en ligne de voyage-tourisme progressent de 13%, dans un contexte de reprise globale du marché depuis le mois de janvier 2017.

Les ventes internet aux professionnels enregistrent un pic de progression au 4ème trimestre (+27%). En 2017, leur croissance a accéléré avec +17,5%.

 

 

L’indice iPM, destiné à mesurer le volume des ventes réalisées sur les places de marché (ventes réalisées par les marchands hébergés sur les places de marché de l’iCE), a progressé de 15% en 2017. Une progression moins importante que l’an dernier, mais des ventes qui pèsent une part de plus en plus importante sur l’activité des sites. Elles représentent 29% du volume d’affaires total des sites participant à l’iPM (vs 27% en 2016).

 

L’indice iCM, qui mesure les ventes sur l’internet mobile (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications hors téléchargements d’application et hors ventes sur les places de marchés) progresse de 38% en un an.

Les e-acheteurs sont de plus en plus nombreux à s’adonner aux achats en ligne via leur smartphone (+8 pts depuis 2016 et +22 pts depuis 2013) et la même proportion envisage d’ores et déjà de continuer ainsi. Une tendance encore plus prononcée parmi les 25-34 ans (47%), les CSP+ (39%) et les Parisiens/Franciliens (39%).

Le mobile est en train de devenir le véritable « driver » online des achats, permettant de suivre les achats sur internet (61% des équipés smartphone ont recours à cet usage), de faire des recherches sur un produit (57%), de rechercher ou localiser un magasin (52%).

47% des e-acheteurs français ont déjà utilisé la commande vocale de leur smartphone et ce pour des usages très variés : 29% l’utilisent pour faire des recherches sur des produits ou des services sur Internet et 15% pour faire directement des achats online. Cette fonctionnalité séduit particulièrement les plus jeunes (18-24 ans : 57%) ainsi que les CSP- (54%).

Une part non négligeable des e-acheteurs semble séduite par les systèmes d’assistants personnels virtuels de type Google Home, Alexa… : un quart des personnes interrogées (27%) serait intéressé par ces systèmes pour acheter sur Internet (notamment les plus jeunes 18-24 ans : 35%) et les franciliens (31%).

 

En 2018, le marché du e-commerce devrait atteindre 90Md€ et 100Md€ en 2019.

Au global la tendance de cette année s’inscrit dans celle de l’an dernier. Porté par l’augmentation du nombre de cyberacheteurs, de la fréquence d’achat et du développement de l’offre, l’e-commerce devrait poursuivre sa croissance dans les prochains mois et dépasser les 90Md€ en 2018. A ce rythme la barre des 100Md devrait être franchie fin 2019.

76% envisagent de dépenser autant qu’en 2017,18% à prévoir acheter plus en 2018 (dont 28% des 18-24 ans) et 6% à moins acheter.

L’habillement demeure le principal poste de dépenses envisagé en 2018 (60%), suivi par les produits culturels (52%), et le voyage/tourisme (47%).

 

L’utilisation de la messagerie instantanée pour contacter le service client connaît une forte progression en 2017 (38%, +15 pts) notamment auprès des 25-34 ans (49%), des 18-24 ans (47%) et des CSP+ (43%). Les moyens de contact plus classiques restent encore privilégiés mais connaissent des baisses notables : l’email (66%, -6 pts) et le téléphone (44%, -4 pts).

 

La sécurité des transactions reste la priorité n°1 des e-acheteurs (62%, +1 pt), mais d’autres attentes sont exprimées telles la clarté des tarifs affichés (56%, +5 pts), la réactivité du service client en cas de problème (45%, +8 pts) et l’authenticité des commentaires des autres clients (31%, +7 pts).70% des e-acheteurs consultent les avis clients avant de réaliser leurs achats (notamment les femmes : 73%, les 18-24 ans : 81%, les 25-34 ans : 80% et les CSP+ : 75%).

 

Si la livraison à domicile ou au travail reste le mode le plus utilisé (88%) et le plus envisagé (82%), la livraison en point relais est devenue une pratique tout aussi courante  (86%). Le click and collect en magasin  (38% des e-acheteurs).

Cette tendance à « mixer » les canaux internet et magasin s’illustre aussi dans l’émergence de l’e-réservation (livraison avec paiement en magasin) qui a séduit 24% des e-acheteurs en 2017 et 29% envisagent de l’utiliser en 2018 : une perspective plus forte comparée aux autres modes de livraison. Dans ces trois cas (livraison en magasin, e-réservation, point relais), 33% des e-acheteurs ont acheté d’autres produits sur place.

S’agissant des autres modes de livraison, une majorité de répondants (53%) manifeste son intérêt pour la livraison effectuée par un particulier pour un prix moins élevé, l’intérêt pour la livraison par drone directement chez soi reste stable après une forte progression en 2017 (35%).

Enfin, s’agissant des abonnements à un service de livraison en express et illimité, 34% des e-acheteurs y ont recours, un chiffre qui pourrait être prochainement revu à la hausse puisque 25% des e-acheteurs, qui n’ont pas d’abonnement, se disent intéressés.

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’accès au financement bancaire s’améliore, sauf pour les crédits de trésorerie des TPE.

La demande de nouveaux crédits est stable. Pour les PME comme pour les TPE, en cas d’absence de demande de crédit, la cause principale est l’absence de besoin, quel que soit le type de crédit.

L’accès des PME aux crédits de trésorerie reste élevé en moyenne et progresse même par rapport au troisième trimestre : 84% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 80 % au troisième trimestre), alors que pour les TPE, il y a légère baisse (65 après 67%), sans s’écarter de la moyenne des derniers trimestres.

 

L’accès aux crédits d’investissement est plus aisé : 96% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les crédits souhaités. S’agissant plus particulièrement des crédits d’équipement, l’obtention se maintient à haut niveau (91%); en ce qui concerne les TPE, il est de  85%.

 

En ce qui concerne les PME :

La part des PME déclarant demander des lignes de crédit évolue à peine (39% après 37). 61% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, comme le trimestre précédent.

La demande de crédits de trésorerie est quasiment stable (7% des PME ont demandé un crédit, vs 6% au troisième trimestre).
 
La demande de nouveaux crédits d’investissement se situe à 24% des PME (vs 22% au troisième trimestre).

Seules 3 % des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

 

En ce qui concerne les TPE :

La demande de crédits des TPE est quasiment stable, que ce soit pour les crédits de trésorerie (6% après 7) ou d’investissement (11%).

 

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits demeure largement positive et s’élève à 14,9Md€, après 13,7Md€au troisième trimestre 2017.
Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ affiche 1,87%, à un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone
euro.

 

À fin décembre 2017, l’encours de crédits aux TPE atteint 257,2Md€, en hausse de 4,9% sur un an. Plus particulièrement, les encours des crédits à l’équipement et des crédits immobiliers continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement 4,4% et 5,9%). D’un encours très inférieur, les crédits de trésorerie sont stables après une baisse continue observée depuis fin 2016.

 

 

En ce qui concerne les ETI : 

48% déclarent avoir demandé des lignes de crédit. 74% des ETI ayant obtenu des lignes de crédit utilisent leur possibilité de tirage (vs 71% au troisième trimestre).

La demande de nouveaux crédits de trésorerie est stable : 10% des ETI ont sollicité un financement. L’obtention (en totalité ou à plus de 75%) reste élevée à 89% (vs 92% au trimestre précédent).

La demande de crédits d’investissement faiblit légèrement : 27% des ETI ont sollicité un financement, après 29% au 3éme trimestre. 98% obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est un peu moins forte (87%).

SOMMAIRE

Les TPE face aux risques : qui sont-ils ? Quelles protections ont-elles mise en oeuvre?

Méthodologie : échantillon de 803 indépendants, chefs d’entreprise, dirigeants et artisans-commerçants à la tête de structures de 0 à 9 salariés du secteur privé, interrogé par téléphone sur système CATI du 17 octobre au 7 novembre 2016.
L’échantillon a été pondéré au regard des critères de taille (75% sans salarié, 22 de 1 à 5 et 3 de 6 à 9 salariés), de secteur d’activité, et de région. 33% sont en société et 17% en EURL, les autres en entreprise individuelle. 

En ce qui concerne le profil des répondants :

55% sont gérants dont 39% majoritaires, 11% salariés, et 5 minoritaires; parmi les entreprises individuelles, 7% sont autoentrepreneurs.

10% ont moins de 34 ans, 55% de 35 à 54 ans et 35% plus de 54 ans.

26% sont installés depuis moins de 5 ans, 27% de 7 à 10 ans, 47% depuis 11 ans et au-delà.

27% ont un niveau d’études inférieur au bac (dont 6 aucun diplôme), 17% le bac, 52% un bac +2 et au-delà (dont 35% au-delà bac +2). 

52% ont des enfants à charge, dont 17% un seul.

 

«Baromètre AGIPI Opinion Way de la prise de risque des entrepreneurs et indépendants”.

 

5 profils caractérisent les dirigeants de TPE au regard de leur goût du risque et des protections qu’ils se sont données pour y faire face; 53% s’inscrivent dans une approche optimiste, soucieux de rompre avec une situation antérieure de confort pour jouer l’innovation et son propre accomplissement, malgré les incertitudes de revenus au moment de la retraite.

 

Les entrepreneurs et indépendants se lancent dans l’aventure entrepreneuriale avant tout pour la liberté qu’elle procure, notamment pour les professions libérales :

*”pour pouvoir développer votre activité à votre manière (clients, fournisseurs, mode d’organisation…)” 73% (libéraux 81%)
*”Pour pouvoir organiser votre temps comme vous voulez” 61% ( libéraux 78%)

 

Mais aussi pour une meilleure utilisation et évaluation de leurs compétences, loin devant le retour financier :

*”Pouvoir mieux utiliser vos compétences et/ou en développer de nouvelles” (49%)
*”Avoir une totale visibilité sur la valeur financière de votre travail” 32%, voire “gagner plus d’argent qu’en étant salarié” (19%).

 

Pour les 2 paragraphes suivants, je ne retiens, comme chiffres du sondage, que ce qui est exprimé comme “tout à fait d’accord”, dans la mesure où tous se reconnaissent majoritairement dans l’item de façon plus générale étant globalement “d’accord”), ceci afin de renforcer la comparaison des données.

“l’aventure entrepreneuriale” requiert une vision globale (67%), et une prise de risque importante (43%), que les salariés ne connaissent pas (69%); il faut donc avoir des nerfs d’acier (58%), avoir une vision optimiste (33%), et le goût du risque (15%).

26% (53% globalement d’accord) disent vouloir sortir des sentiers battus et innover (davantage les moins de 35 ans et  les services); 19% aiment agir par instinct et 19% aiment sortir de leur zone de confort.

Noter l’écart entre la prise de risque (43%) et le goût du risque (15%).

 

Noter aussi qu’ils ont le sentiment que leur prise de risque est peu reconnue à sa juste valeur  par les politiques (pas reconnue pour 93%) ou par le grand public (88%); ce sentiment est plus optimiste chez les dirigeants de moins de 2 ans (respectivement 13% vs 6 en ce qui concerne les politiques et 24% vs 12 pour le grand public).

80% se sentent peu représentés par un instance dans le débat public.

 

66% avant de devenir patron disent avoir pris le temps de mesurer les risques autres que financiers (77% les moins de 35 ans), notamment et à proximité (entre 64 et 71%), le fait de ne pas avoir de rémunération régulière, inférieure à celle d’un salarié, une couverture sociale  et retraite moins favorables, à gérer par ailleurs seul.

Le coût des charges (66%), les mauvaise surprises liées à la gestion de la trésorerie (58%), la solitude (45%), et la gestion de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (41%) comptent moins.

 

Pour 82% (tout à fait 42), ne pas se protéger des risques et de leurs conséquences relève de l’inconscience, mais 52% (tout à fait 25) disent ne pas avoir les moyens de se couvrir mieux, face aux risques que sont d’abord la baisse importante de revenus à la retraite (66%), l’incapacité de travail (65%), l’insuffisance de revenus pour subvenir à leurs besoins ou à ceux de leur famille (60%), un problème de  santé dû au stress (52%) ou la faillite/cessation d’activité (51%); ne pas être en règle avec administration (40%) ou faire face à un sinistre (37%) comptent moins. 

 

81% (49 tout à fait) estiment qu’Il est impossible de se couvrir contre tous les risques de la vie, mais 70% (tout à fait 28) en retour disent être protégés avec leurs contrats d’assurance, ou en mesure de faire face grâce à leur patrimoine (58% dont tout à fait 23). Le risque demeure donc bien présent.

 

Maîtriser les risques implique de s’entourer de conseils externes (proches ou professionnels) pour 85% (dont 43% tout à fait); cette proposition est plus forte encore pour les moins de 45 ans (92% vs 85 en moyenne).

 

Comment se protègent-ils?

 

* par une épargne aux voies multiples : assurance vie (64%), livrets d’épargne (64%), produits spécifiques pour la retraite (53%, 49% les moins de 45 ans), PEL (43%), actions (27%), épargne salariale (17%) et OPCVM (16%).

* en termes de prévoyance : assurance arrêt de travail/ invalidité (58%), assurance décès (52%), remboursement de frais professionnels en cas d’arrêt de travail (50%), garantie des accidents de la vie (49%), peu l’assurance dépendance (28%) ou les garanties obsèques (23%); si 78% détiennent au moins un de ces produits (en moyenne 3,3), 22% n’est ont aucun.

*68% ont souscrit un contrat complémentaire santé en plus du régime obligatoire (75% les libéraux à comparer aux salariés 54% et aux autoentrepreneurs 57%).

*Par le maintien en bonne santé : 92% s’estiment en bonne santé (dont très bonne 47); par contre le stress est un problème qui affecte la santé pour 33% (33% estiment le contraire). 46% font un bilan de santé tous les ans, 17% tous les 2 ans et 23% rarement ou jamais.

 

5 groupes émergent dont 2 ont plus le goût du risque que les autres et se disent mieux protégés : les confiants (30% des répondants) ont plus le goût du risque et se disent les mieux protégés et les téméraires (23%) avec plus de goût du risque mais une protection moyenne.

Il ont en commun d’être optimistes, d’aimer sortir de leur zone de confort, d’innover et sont certains d’être protégés.

Les confiants disposent de plus de produits d’épargne que les autres et envisagent si nécessaire de continuer à travailler pendant leur retraite; ils sont plus souvent commerçants. Les téméraires  sont plus jeunes et se constituent plus souvent un patrimoine pour compléter leurs revenus à la retraite.

 

Les 3 autres groupes se décomposent en frileux (19% avec peu de goût du risque mais une protection correcte), alors que les 2 autres groupes, peu marqués par le goût du risque, et moins certains que les autres d’être bien protégés, se composent des anxieux (24%) et des insouciants (4%). 

Ils ont en commun le fait de pas aimer sortir de leur zone de confort, d’agir peu par impulsion ou peu d’innover.

Les anxieux sont ceux qui estiment le plus, que devenir patron est risqué; il sont plus préoccupés par le fait de ne pas être en règle avec l’administration ou par le risque d’incapacité de travail. Les frileux conseillent le plus souvent de ne pas devenir indépendant; il sont plus âgés, avec un plus faible niveau d’études; on y trouve aussi plus de femmes.

 

Le risque retraite

68% pensent toucher en retraite moins de la moitié de leurs revenus en activité; 56% (25% tout à fait d’accord) craignent de se retrouver avec des revenus insuffisants.

Noter que 35% (53% les moins de 35 ans) estiment devoir soutenir financièrement leurs parents avant leur départ en retraite.

 

Pour ce faire, 91% (dont 54% tout à fait) estiment nécessaire de se constituer un patrimoine pendant leur période d’activité, notamment un patrimoine immobilier (77% dont tout à fait 36); la rente (revenu provenant d’un capital bloqué) est peu plébiscitée (39% mais 51% pour les libéraux).

Ce patrimoine, pour 76% (38% tout à fait) serait transmis à leur enfants, mais aussi pour 68% (tout à fait 32%), afin de compléter leurs revenus à la retraite.

 

Pour faire face à une retraite insuffisante, 85% envisagent de réduire leurs dépenses, 69% de continuer à travailler, 66% d’avoir recours à la vente du patrimoine, beaucoup moins partir à l’étranger (36%, mais 49% les moins de 35 ans), compter sur un héritage (26%, mais 36% les moins de 35 ans), ou sur la solidarité familiale (20%, mais 32% les moins de 35 ans).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les ETI couvrent 25% des emplois salariés du secteur marchand

A l’occasion de la matinée organisée par L’Institut Esprit Service et la fondation MMA des Entrepreneurs du Futur, une approche globale des ETI a été présentée par Bpifrance.

 

Les ETI couvrent 25% des emplois (3,7 millions de salariés, et une hausse de 380 000 emplois entre 2009 et 2015 vs 80 000 détruits dans les grands groupes);40% des emplois industriels sont le fait d’ETI.

 

Elles réalisent 30% du chiffre d’affaires des entreprises, 34% des exportations et regroupent 100 leaders mondiaux.

Les ETI implantées à l’étranger le sont surtout en UE (71%), et à proximité en Asie (39%), Amérique du nord (31%) et en Afrique (28%), moins en Europe hors UE (24%) ou en Amérique Latine (20%).

 

2/3 de leurs sièges sociaux sont localisés en province

 

Mais les 5 800 ETI françaises sont loin d’égaler en nombre les ETI Allemandes (12 500), les Anglaises (10 500), voire même les Italiennes (8 000).

 

Leur comportement est inégal, du moins en ce qui concerne les ETI industrielles :

 

La moitié sont en nette croissance :

-31% d’entre elles sont au regard de leur chiffre d’affaires, soit des leaders mondialisés (18%), ou des serial innovantes, plutôt de petites taille (13%)

-20% connaissent un développement intensif sur le marché domestique

 

L’autre moitié soit en difficulté ou en stagnation:

-24% sont dites “résistantes en sursaut”, cherchant à faire évoluer leur business face aux difficultés

-24% perpétuent l’existant

 

 

 

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Une transformation culturelle inédite à la Société Générale où l’envie d’entreprendre se concrétise

Source : 2 articles d’Usine Digitale, l’un du 9 octobre 2017, l’autre 26 janvier 2018

 

Déjà 365 projets de start-up, et des outils en appui.

 

“365 projets de start-up ont été déposés par les collaborateurs de la Société Générale à la suite d’un appel à candidatures interne. 14 000 collaborateurs de la Société Générale ont une idée de start-up (10% des effectifs du groupe).”, en réponse à l’appel de fin octobre 2017, de la Société Générale  en direction de ses collaborateurs avec pour objectif de générer de la créativité en interne pour imaginer de nouveaux services et de nouveaux business (une façon d’intégrer les fintech) et d’endiguer la fuite de collaborateurs attirés par l’entrepreneuriat.

La banque ne s’est pas donnée d’objectifs chiffrés, mais espère voir une cinquantaine d’équipes réussir ce challenge.

 

Des appuis internes sont proposés

 

Les projets seront sélectionnés en fonction de leur qualité et leur potentiel de valeur ajoutée.

La banque fera appel à un cabinet extérieur pour épauler les collaborateurs qui se porteront volontaires (3 mois pour peaufiner leur projet avant de le pitcher devant la direction d’une Business Unit). Si l’équipe obtient un accord, elle partira pour travailler à plein temps sur le projet Chacun d’entre eux sera accompagné par un membre du comité de direction, voire la cellule innovation du groupe.

Tous les trois mois, les start-up internes auront des rendez-vous avec un board pour acter, ou non, la poursuite de leur projet. Et si l’aventure doit s’arrêter, les intrapreneurs pourront réintégrer leur unité, mais ne retrouveront par forcément le poste qu’ils avaient quitté.”

 

Un tiers lieu de 1000 mètres carrés est dédié à l’accueil de start-up internes et externes,  “pour se nourrir et contaminer tous les autres collaborateurs”.

 

Le budget : la banque pourrait débloquer entre 100 et 150M€ par an pour soutenir ce dispositif (à comparer aux 5Md dédiés à l’informatique).

 

“Pour éviter de trop grandes frictions au niveau RH, il faut soigner le manager qui perd un collaborateur. L’idée est de l’indemniser, en lui donnant plus de moyens, en lui permettant de recruter une nouvelle personne en CDD, avec la possibilité d’un niveau de salaire plus élevé”.

 

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