Archives mensuelles : février 2018

Incubés du numérique : heureux d’avoir crée, même si le salaire ne suit pas.

Méthodologie : enquête réalisée par l’Incubateur Belle de Mai au 2ème trimestre 2017 auprès d’un panel de 42 entrepreneurs.

 

A propos de l’incubateur Belle de Mai : celui-ci, situé à Marseille, aide les futurs entrepreneurs dans leurs projets numériques innovants sur tout le territoire français. Son programme d’accompagnement a pour vocation de les aider à convertir leur idée en une structure pérenne, en leur apportant une expertise et des moyens techniques, logistiques et financiers. Depuis sa création en 1999, l’Incubateur a accompagné 182 porteurs de projets, contribuant à la création de 135 entreprises, dont 72% sont toujours en activité. En 2016, les entreprises accompagnées ont cumulé 35M€ de CA. 3M€ de levées de fond ont été réalisés.

 

J’ai jugé utile de publier cette analyse, quoique modeste, du fait du peu d‘évaluations et d’analyses sur les incubateurs, visant notamment les entreprises numériques.

 

Les entrepreneurs sont avant tout des hommes à 86%, plutôt jeunes. La majorité a créé son entreprise entre 30 et 40 ans (46%). 36% d’entre eux avaient déjà créé une première entreprise (vs environ 20% tout créateur dans Sine). 51% étaient salariés avant de créer leur entreprise et 24% demandeurs d’emploi.

 

De formation supérieure, ils sont principalement titulaires d’un Bac +3 minimum (9% ont un Bac +3, 70% un Bac +5 et 17% un Doctorat) ; ils préfèrent se lancer à plusieurs : dans 49% des cas, 2 porteurs de projets ont présenté leur projet de création d’entreprise alors que 27% étaient seuls.

 

Pour une grande majorité, la création de leur entreprise a été une expérience très positive et enrichissante avec un sentiment d’accomplissement et de fierté (66%). Les doutes et appréhension du début ont été levés grâce aux organismes d’accompagnement facilitant la création et toutes ses démarches. Les nombreuses subventions et financements sont considérés comme de précieux atouts pour créer plus sereinement et se focaliser sur un sujet : la création et le développement de leur innovation.

 

Les freins : complexité et lourdeur administrative engendrent une perte importante d’énergie et de temps. Les embauches en CDI pourraient être facilitées avec un code du travail plus souple et une législation qui ne changerait pas en permanence ; elles génèrent des risques trop importants; les charges sont jugées trop lourdes, notamment en début de création, alors même que l’activité n’est pas toujours rentable.

Enfin, certains d’entre eux ont souligné la frilosité des investisseurs dans les secteurs innovants, et le fait qu’il y ait beaucoup d’organismes pour la création d’entreprise mais finalement peu pour la croissance et le développement.

 

Mais 83% disent être heureux de l’avoir fait, bien que 50% seulement ont été en mesure de se verser un salaire, correspondant à leurs attentes pour 47%. 50% ont pu se rémunérer rapidement (entre 1 et 6 mois après la création de l’entreprise, avec un salaire correspondant à leurs attentes pour 37,5%. 31% ont pu le faire entre 1 et 3 ans après la création).

Pendant ce laps de temps, leurs sources de revenus étaient principalement les allocations chômage et RSA pour 39%, des prestations réalisées en freelance pour 27%, ou des économies 21%.

 

Les premiers clients ont été obtenus pendant la 1ère année pour 58%, et même avant la création pour 19%.

Quant au CA, il oscille les 2 premières années de l’entreprise, entre 30 et 100K€.

71% se disent confiants en l’avenir avec de bonnes perspectives pour leur entreprise. Leurs vœux pour l’année qui commence sont de doubler voire tripler leur CA.

 

 

SOMMAIRE

2017, une année favorable pour l’ensemble des PME

Méthodologie : 29 413 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées début novembre 2017. L’analyse porte sur les 4 286 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 5 décembre 2017.

 

64% des entreprises répondantes ont moins de 20 salariés (dont 40% de 1 à 9), 24% de 20 à 49 salariés, et 12% au-delà. 27% appartiennent à l’industrie et 27% aux services, 22% au commerce et 14% à la construction. 67% sont estimées non innovantes. 23% sont exportatrices (dont très exportatrices 10% parce que réalisant au moins 25% de son chiffre d’affaires à l’export).

 

Les indicateurs ou soldes d’opinions correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées : Indicateur en évolution = [x % « en hausse) – y % « en baisse »] x 100

Indicateur en niveau = [x % « bon/aisé » –y % « mauvais/difficile »] x 100

 

L’activité des PME s’est redressée pour la 4éme année consécutive, tirant derrière elle, embauches et investissements, dans quasiment tous les secteurs. Les perspectives d’évolution des carnets de commandes restent bonnes.

 

Le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires gagne 13 points en 1 an, à +26, tandis que celui de l’emploi gagne 8 points, à +17. Ces 2 indicateurs dépassent leur moyenne sur 20 ans et s’inscrivent à leur meilleur niveau depuis fin 2011, voire leur niveau d’avant crise pour l’emploi.

 

 

L’indicateur en solde d’opinion sur le niveau des carnets de commandes s’inscrit à +10, en progression de 19 points en 1 an. À court terme, ils devraient continuer d’augmenter au même rythme. La croissance du chiffre d’affaires est notamment portée par un rattrapage sur les TPE et les petites PME (ayant moins de 50 salariés).

Le rebond est particulièrement marqué dans la Construction (progression de 21 points de l’indicateur sur 1 an), le Tourisme (+26 points en 1 an) et le Commerce (+16 points), secteurs en retrait en fin d’année 2016.

De manière générale, la croissance 2017 du chiffre d’affaires s’est améliorée par rapport à 2016 quels que soient la taille, le caractère innovant ou non de l’entreprise, son activité à l’export et son secteur d’activité. Seul le secteur des Services aux particuliers marque le pas (le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires perd 9 points en 1 an).

Les PME innovantes ont toujours une progression de leur chiffre d’affaires supérieure à la moyenne (solde d’opinion à +38 contre +26 pour l’ensemble des PME).

 

 

En termes d’emploi, l’embellie est généralisée quels que soient le secteur d’activité, la taille, le caractère innovant des PME. Les embauches se sont nettement redressées dans le Tourisme et la Construction, secteurs où les PME étaient encore en difficulté l’année passée. De ces faits, de plus en plus d’entreprises rencontrent d’importantes difficultés de recrutement (38% après 31fin 2016). Les difficultés de recrutement sont les plus importantes dans l’Industrie (41%), les Transports et le Tourisme (44%), dépassant nettement le niveau de difficultés ressenti en 2007, avec pourtant un marché du travail plus tendu.

 

Les PME anticipent une poursuite de l’embellie pour 2018 ; l’indicateur prévisionnel d’activité s’inscrit à +31, au-dessus de sa moyenne de long terme (+18) et quasi à son niveau d’avant crise (+ 33). Il progresse de 9 points en 1 an ; quasi tous les secteurs d’activité anticipent une croissance du chiffre d’affaires. Les innovantes ont des anticipations de croissance très au-dessus de la moyenne (solde d’opinion à +49).

 

Les embauches devraient s’accélérer en 2018. L’indicateur prévisionnel de l’emploi progresse de 7 points en 1 an et s’établit à +21. Les effectifs sont prévus en augmentation dans tous les secteurs d’activité (plus fortement dans la Construction où l’indicateur gagne 18 points en 1 an). Ce renforcement est envisagé quels que soient la taille, le caractère innovant ou non de l’entreprise et son activité à l’export même si les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours en absolu les plus optimistes.

 

 

La situation de trésorerie s’est améliorée : (l’indicateur progresse de 8 points en 1 an) ; on retrouve le niveau d’avant crise, quelle que soit la taille. Les trésoreries sont jugées les plus souples dans les Services et le Commerce de gros ; elles reviennent à la normale dans le Tourisme et la Construction ; cette amélioration devrait se poursuivre à court terme pour l’ensemble des PME.

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 2e semestre 2017 est resté, aisé ; seules 16% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités. L’amélioration concerne tant les TPE (difficultés rencontrées pour 18 % de TPE après 22 % en novembre 2016) que les PME de 10 à 249 salariés (14 % contre 16 %).

 

Les difficultés d’accès au crédit à court terme demeurent bien que meilleures, supérieures à la moyenne dans la Construction (18% après 20% en mai 2017 et en novembre 2016), et le Tourisme (23% après 26% et 33%) ; à l’opposé, les difficultés sont plus rares dans le Commerce de gros, (stable à 13%) et les Services aux particuliers (11% après 15%).

 

L’accès au crédit à moyen et long terme s’est maintenu avec 7% des PME déclarant avoir rencontré des difficultés d’obtention de concours financiers à l’investissement, une proportion quasi stable depuis le 1er semestre 2016 (8%).

 

 

En 2017, 54% des PME ont investi (51% en 2016 et 50% en 2015). L’investissement progresse d’autant plus fortement que l’entreprise est exportatrice (+12) ou innovante (+13). Il a accéléré chez les PME de 10 à 250 salariés (+11 après + 9) tandis qu’il s’est stabilisé chez les TPE (indicateur à 0 après -1 en 2016).

La part moyenne de l’autofinancement des investissements a progressé de 3 points : 40% après 37% en 2016 (40% en 2015), en lien avec l’amélioration des résultats et de la capacité financière des PME.

 

Les 60% restant ont été financés par emprunt bancaire, pour l’essentiel à moyen terme (54% via crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans ; 6% via crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus). Les investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) représentent 1/3 des dépenses d’investissement, soit 5 points de plus qu’en 2016, principalement au détriment des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements divers).

 

L’insuffisance de la rentabilité n’est plus mentionnée que par 41% des dirigeants, proportion en recul de 5 points par rapport à fin 2016. Même la concurrence ne représente plus que 38% des citations soit 5 points de moins en 1 an. Par contre, le principal frein cité reste toujours la faiblesse de la demande (pour 50% d’entre eux, 10 points de moins qu’en novembre 2016).

 

Fin 2017, 46% envisagent d’investir au cours du prochain exercice soit 2 points de plus qu’en 2016.

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Fin 2017, 71% des dirigeants ont confiance dans l’avenir à court terme de leur entreprise

Méthodologie : sondage réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 610 dirigeants d’entreprise entre le 6 et le 14 décembre.

 

Les dirigeants sont confiants dans l’avenir et en phase avec les décisions gouvernementales en ce qui concerne le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu; ils sont plus divisés sur l’augmentation envisagée des plafonds de recettes pour les micro-entrepreneurs; paradoxalement les plus défavorables ont plus souvent 10 salariés et plus.

 

Fin 2017, 71% des dirigeants ont confiance dans l’avenir à court terme de leur entreprise (+5 points), soit le taux le plus haut niveau jamais enregistré pour cet indicateur. 59% se déclarent confiants concernant l’économie française pour l’année 2018 (+22 points), un niveau très élevé, tout comme celui enregistré pendant les 2 premiers mois suivant l’élection d’Emmanuel Macron. 54% considèrent aussi que les perspectives économiques au niveau mondial sont bonnes (+16 points).

Avant tout confiants (42%), optimistes (35%), et se sentant également plus sereins (21%, +4 points), voire plus audacieux pour certains (7%, +3 points), les chefs d’entreprise sont résolument tournés vers l’avenir.

 

Les dirigeants du secteur des services se montrent encore plus confiants que les autres : 78% anticipent une situation favorable pour leur entreprise, 63% pour l’économie française et 56% pour l’économie mondiale.

 

Dans ce contexte favorable, 7% d’entre eux souhaitant augmenter le nombre de salariés au sein de leur entreprise (+3 points au regard de novembre, mais proche de la moyenne 2016); 92% envisagent de maintenir le nombre de salariés et peu de le réduire (1% vs 6 en moyenne en 2016).

 

42% jugent équilibrée la politique du gouvernement, assurant autant de flexibilité pour les entreprises que de sécurité pour les salariés (hausse de 15 points par rapport à la mesure de septembre 2017). 

 

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu par les entreprises, qui ne sera finalement appliqué qu’à partir du 1er janvier 2019, suscite l’adhésion de 59% des chefs d’entreprise (mais seulement 42% parmi les dirigeants du BTP).
Parmi les 40% qui s’y montrent réfractaires, c’est avant tout l’appréhension d’une charge de travail supplémentaire pour les services comptables des entreprises qui prime (56%, et jusqu’à 71% dans le BTP) tandis que la responsabilité fiscale et juridique inquiète nettement moins les dirigeants (21%).

Les dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus s’y montrent un peu moins favorables que la moyenne (53% contre 47% qui y sont opposés). Ils craignent davantage la charge de travail supplémentaire (73%), mais aussi la complexité générée par les échanges avec l’administration (48% contre 34% en moyenne) ou encore le coût d’adaptation lors de l’année de transition (54% contre 29%). A l’inverse les dirigeants de plus petites entreprises (moins de 10 salariés) expriment plus d’inquiétudes pour les salariés, notamment en termes de confidentialité (33% contre 21% pour les dirigeants des plus grosses entreprises).

 

En ce qui concerne le doublement des plafonds du régime des micro-entrepreneurs, 47% craignent une concurrence déloyale (47% pour les moins de 10 salariés, 54 pour les plus de 10 salariés, 63% dans le BTP vs 42 dans les services), alors que pour 17% cela aura peu d’impact (18% les moins de 10 salariés et 7% les plus de 10). Par contre, 31% estiment que cela permettra de pérenniser l’activité des micro-entrepreneurs, 25%  de soutenir la création d’entreprise, 10% de limiter le risque de travail dissimulé.

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Les réseaux sociaux en entreprise font de la résistance

Méthodologie :

-Questionnaire en ligne en septembre 2017; 1 206 répondants dont 32% appartenant à des entreprises de plus 5 000 salariés. 2 types de groupes de tailles différentes ont été analysés, en récoltant des données individuelles comme l’identité, le sexe, l’âge, le métier et l’entité du collaborateur et des données collectives telles que le nombre de groupes, le nombre de membres par groupe.

-Étude qualitative :  54 entretiens pour analyser les motivations aux comportements
des individus.

 

Les réseaux sociaux d’entreprise permettent à leurs utilisateurs de se créer un profil, de s’abonner à d’autres profils, et de partager des informations avec l’ensemble de leurs abonnés; les utilisateurs peuvent créer des groupes virtuels dont la création est libre. Aux salariés, les réseaux sociaux d’entreprise offrent des opportunités de visibilité : faire connaître ses missions et ses succès sur sa page personnelle, créer ou contribuer à des groupes thématiques, autant d’opportunités de donner à voir son expertise, pouvant servir de vitrines au service de leurs carrières et de leur mobilité interne.
Aux entreprises, les réseaux sociaux d’entreprise offrent une promesse plus ambitieuse : contribuer au développement de l’agilité des organisations et lutter contre la bureaucratie,et créer des écosystèmes collaboratifs nourris par la mise en relation de salariés confrontés aux
mêmes difficultés, le partage d’expériences et la mise en commun de solutions.  

2 types de groupes sont présents dans les réseaux sociaux d’entreprise : les groupes corporate (dédiés à la communication descendante des informations sur l’actualité de l’entreprise ou les RH) et les groupes métiers (destiné au partage collaboratif d’informations opérationnelles). Ce sont ces derniers qui ont été étudiés parce que les plus destinés à engendrer des modes de coordination par ajustement mutuel, créés et animés par des individus qui ne sont pas liés par une relation hiérarchique.

Les données ont été recueillies dans 2 grandes entreprises (effectif supérieur à 2000). L’ensemble des résultats présentés ci-dessous n’est pas significativement différent entre les deux entreprises.

 

Si les réseaux sociaux d’entreprise sont très présents au sein des grandes entreprises, ils ne demeurent que peu utilisés et largement dans un souci de légitimité hiérarchique, entachant la transformation transversale de l’entreprise.

 

58% des grandes entreprises françaises sont dotées d’un réseau social d’entreprise, 26% envisagent de s’en doter rapidement.

Si ces réseaux semblent être l’un des moyens privilégiés pour provoquer le partage des connaissances et la résolution des problèmes opérationnels directement entre pairs, leur taux d’utilisation demeure faible (les managers ne sont que 25% à les utiliser). Pourquoi ?

 

Au lieu de provoquer des connexions entre individus d’équipes variées, les réseaux sociaux d’entreprise se superposent aux canaux hiérarchiques existants; la structure virtuelle des réseaux sociaux d’entreprise est quasiment identique à celle de l’organisation hiérarchique : les managers créent des groupes dont sont membres, majoritairement, leurs équipes; rares sont les salariés qui viennent contribuer ou même adhérer aux groupes virtuels qui ne sont pas créés par leur propre manager.

 

Pourquoi ?

-Certains doutent de la qualité des informations qui circulent.

-Mais la raison principale concerne la légitimité, les salariés craignant d’être déloyaux s’ils contribuent à des groupes créés par d’autres managers que le leur ; ainsi les salariés sont 8,5 fois plus engagés dans les groupes créés par leur manager que dans les autres.

46% des groupes ont été crée par des managers; 76% des membres de groupes appartiennent à l’équipe du manager créateur du groupe et 87% des contributeurs appartiennent à l’équipe du manager créateur du groupe. 

-D’autres redoutent une évaluation latente de la qualité ou de la quantité de leurs contributions (crainte du jugement, de la surveillance).

 

Une typologie des utilisateurs des réseaux sociaux d’entreprise :

-Les passifs (48% de l’échantillon étudié) n’accordent aucune confiance aux réseaux sociaux d’entreprise, tant en matière de légitimité que d’efficacité. Ils ne contribuent que très rarement.

-Les réfractaires (29%), à l’opposé, redoutent des menaces liées à la légitimité (crainte du jugement et crainte de la surveillance).

Les adopteurs (17%) sont capables de faire cohabiter modes de coordination bureaucratiques et ajustement mutuel parce qu’ils ne craignent pas les menaces liées à la loyauté envers le manager. Ils sont les plus fréquents utilisateurs des réseaux sociaux d’entreprise.

Les tactiques (6%) n’attendent pas des réseaux sociaux d’entreprise qu’il développement leur performance. Ils leur accordent plutôt un rôle politique : ils les utilisent comme un phénomène à la mode, utile pour être bien vu plutôt que pour être efficace.

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Les TPE et PME sont 57% des entreprises déposantes de brevet et 25% des brevets déposés

En 2016, 536 198 brevets sont considérés comme en vigueur sur le territoire français. sur les 3 465 personnes morales françaises distinctes qui ont connu au moins une demande de brevet publiée à l’INPI,  les PME et TPE sont 57%, mais elles ne sont que 25% des brevets déposés.

 

En 2016 sur la population des 3 465 personnes morales françaises distinctes qui ont eu au moins une demande de brevet publiée à l’INPI les PME et TPE sont 57% : 1 114 sont le fait de PME (32% des dépôts), dont 702 de 10 à 49 salariés (20% des dépôts) , 879 de TPE (25%), 605 de grandes entreprises (17,5%) et 482 d’ ETI (14%). A cela, il faut ajouter notamment la catégorie « Recherche, enseignement supérieur et établissements de l’État ». 

 

10 248 brevets ont été déposés, dont 57% par des grandes entreprises (6 783), 14,4% par des PME (8,9% pour les 10-49 salariés), 10,3% par des TPE et 9,1% par des ETI.

Les grandes entreprises déposent en moyenne 11,2 brevets par an, les ETI 1,9 et les PME/TPE 1,3.

Le nombre de demande a peu évolué au regard de la moyenne 2012-2015 : +4% pour les ETI, +2% pour les grandes entreprises et +1% pour les PME/TPE.

 

les PME sont fortement spécialisées en technologies médicales, manutention, autres machines spécialisées, mais aussi en mobilier-jeux, et BTP, en méthodes de traitement de données à des fins de gestion, produits pharmaceutiques, chimie alimentaire, et machines à fabriquer du papier et des textiles.

Les ETI sont quant à elles fortement spécialisées en produits pharmaceutiques, chimie alimentaire, manutention, machines à fabriquer du papier et des textiles, mobilier-jeux, et BTP. Elles sont également spécialisées en technologies médicales.

Les grandes entreprises sont quant à elles spécialisées dans des sous-domaines technologiques nécessitant de lourds investissements en coûts fixes comme en moteurs, pompes, turbines, composants mécaniques, transports, et aussi en transmission d’informations numériques.

 

1/4 des demandes de brevets publiées le sont dans le secteur de la fabrication de machines et équipements, puis la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (19% des demandes de brevets publiées en 2016 proviennent des PME, 15,4% des ETI et 20,6% de  grandes entreprises); quant au troisième secteur d’activité économique, les PME et les ETI sont plus présentes dans le secteur des autres industries manufacturières, tandis que les grandes entreprises le sont dans l’industrie automobile.

 

En 2016, les PME et ETI ont déposé le plus de demandes de brevets publiées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes (729) et Île-de-France (684), mais ce sont ces régions qui ont aussi le taux de dépôt le plus faible pour les PME/TPE (avec en sus la Normandie).

Les territoires qui détiennent les parts les plus élevées de demandes de brevets publiées issues de PME ou d’ETI sont les régions Pays de la Loire, Grand-Est et Paca, avec respectivement 52,5%, 52,2% et 47% des demandes de brevets des personnes morales françaises publiées à l’INPI en 2016. Ces 3 régions sont très au-dessus de la moyenne nationale pour les personnes morales françaises (29%). D’un point de vue général, 10 régions sur les 14 régions françaises ont un pourcentage des demandes de brevets publiées en 2016 issues de PME ou d’ETI qui est supérieur à celui du niveau national (29%).

 

Une entreprise française sur deux, qu’elle soit une PME/TPE, une ETI ou une grande entreprise a demandé l’extension de sa demande de brevet publiée par la voie nationale en 2016 auprès de l’Office européen des brevets (OEB) ou du système Patent Cooperation Treaty (PCT), respectivement 52,1, 52,4 et 52,4%.

Pour environ 85% des personnes morales françaises, c’est la voie nationale (plutôt que les voies européenne, PCT, ou les autres voies nationales) que les entreprises françaises utilisent pour le premier dépôt.

 

En 2016, les déposants français totalisent 9 716 demandes de brevets publiées à l’OEB (6,5% de toutes les demandes de brevets publiées à l’OEB en 2016). 93,5% sont le fait de personnes morales et 6,5% de personnes physiques.

5 889 sont le fait de groupes et filiales (62%), 2024 d’entreprises indépendantes (21%) et 1 504 de la catégorie « Recherche, enseignement supérieur et établissements de l’État » (16%). 

les PME ont nettement moins recours à l’OEB (deux fois moins que les demandes faites en France, 11,9% vs 24), alors que les ETI ont un comportement proche (6,8% vs 9,1). Les grandes entreprises sont à l’origine de 62,3% (vs 57) des demandes de brevets publiées à l’OEB.  

 

En 2016, 536 198 brevets sont considérés comme en vigueur sur le territoire français. 73% (392 854 brevets) sont issus de l’OEB et 26,7% sont issus de l’INPI (143 344 brevets).

Les déposants étrangers sont titulaires de 69,7% des brevets considérés en vigueur en France provenant des voies nationale ou européenne. Les déposants français, quant à eux, sont titulaires de 30,7% des brevets considérés comme en vigueur en France provenant des voies nationale ou européenne.

Les personnes morales françaises sont, quant à elle, titulaires de 20,7% des brevets considérés comme en vigueur sur le territoire national. Les PME sont à l’origine de 20% des brevets considérés comme en vigueur en France par les personnes morales françaises en 2016. Les ETI représentent quant à elles 9,1% des brevets considérés comme en vigueur en France fin 2016 par les personnes morales françaises. Pour ce qui est des grandes entreprises, elles sont à l’origine de 56,7% des brevets considérés comme en vigueur en France.

 

SOMMAIRE

Entre 2010 et 2015, la population résidant en France a augmenté de 0,5% en moyenne chaque année

En 2015, la population française est de 66 190 280 personnes (évaluation au 1er janvier 2017 66,98 milions); entre 2010 et 2015, celle-ci a augmenté de 0,5% en moyenne chaque année ( au total 1 577 341 personnes).

Le solde naissances /décès induit une hausse de 0,4%, bien supérieure à la progression due au solde des entrées et sorties (+ 0,1%). Ces rythmes de croissance sont similaires à ceux enregistrés annuellement entre 1990 et 2010.

 

 La croissance due au solde naturel reflète la jeunesse de la population, notamment dans les pôles urbains; l’Île-de-France, les départements d’outre-mer et ceux où sont établies les principales métropoles concentrent cette croissance. Elle atteint 1% par an dans 4 départements franciliens. En revanche, dans les départements du centre et du quart sud-ouest du territoire, où la population est plus âgée, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances : le solde naturel est ainsi particulièrement déficitaire dans la Creuse (- 0,8% par an), la Nièvre et le Cantal (- 0,5%).

 

Les évolutions de population dues aux migrations offrent une image presque inversée de celle des soldes naturels. Les soldes migratoires sont déficitaires dans la France du Nord-Est, au nord d’une ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l’est de l’Île-de-France jusqu’au Jura. Au sud de cette ligne, les arrivées de population sont supérieures aux départs. La contribution de l’excédent migratoire à la croissance démographique est particulièrement élevée (plus de 1% par an) en Corse, dans l’Hérault, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Orientales.

Le taux de croissance annuel de la population dû aux migrations s’est dégradé dans 38 départements (d’au moins 0,2 point) entre les périodes 1990-2010 et 2010-2015.

 

Le bilan migratoire excédentaire de la bordure méditerranéenne, notamment en Paca et au sud-est de l’Occitanie, s’infléchit ainsi nettement. Il en est de même pour la partie ouest du Massif central, l’est du bassin parisien et la Guyane. Pour Paris, la frontière est, le solde apparent des entrées-sorties, déficitaire, s’est également détérioré.

À l’inverse, le bilan migratoire s’améliore dans 11 départements, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Essonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, mais aussi dans le Nord, la Marne et la Seine-Saint-Denis, où le déficit migratoire se réduit. Les variations du solde naturel (au moins 0,2 point) restent plus modérées, il se détériore dans 12 départements et s’améliore dans 2.

 

Du fait des détériorations du solde migratoire, les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements. Entre 2010 et 2015, 39 départements bénéficient d’un taux d’évolution de la population égal ou supérieur à la moyenne nationale, contre 53 entre 1990 et 2010. La population croît le plus fortement en Auvergne-Rhône-Alpes, sur la façade atlantique, en Occitanie, en Île-de-France et en Corse, notamment dans les départements alliant attractivité et dynamisme naturel.

Le nombre de départements où la population est stable ou en baisse augmente (27, soit 13 de plus qu’entre 1990 et 2010). Pour l’essentiel, ils sont localisés sur une diagonale allant des Ardennes au Massif central. Pour ceux situés au sud de la Loire, les excédents migratoires sont insuffisants pour compenser le solde naturel défavorable, héritage d’une structure démographique âgée. Au Nord-Est, les anciens bastions industriels souffrent, à l’inverse, d’un déficit migratoire de moins en moins atténué par leur excédent naturel. L’Orne, les Vosges, la Haute-Marne, l’Indre et la Nièvre cumulent déficits naturel et migratoire.

 

Au final, la croissance de la population se concentre sur le sud, l’ouest et l’Ile-de-France.

Les pôles urbains poursuivent leur développement démographique grâce à un fort accroissement naturel, mais ont un solde migratoire déficitaire. Les migrations révèlent l’attractivité des couronnes des pôles, montrant ainsi la poursuite des mouvements de périurbanisation. Les espaces isolés attirent aussi plus de personnes qu’il n’en part. Mais les excédents migratoires sont juste suffisants pour compenser le fort déficit naturel.

SOMMAIRE

Un état des lieux des TPE/PME en termes de conjoncture, de formation, de transition numérique

Méthodologie :

-Enquête téléphonique auprès de 502 dirigeants et DRH (entreprise de 1 à 499 salariés) conduite entre le 18 et le 31 octobre

-Enquête par internet auprès de 856 salariés entre le 27 et le 31 octobre

 

AgefosPme interrogeant les dirigeants de TPE et PME sur la conjoncture, constate leur optimisme; l’interrogation porte aussi sur les pratiques de formation et la transition numérique.

 

⇒ La conjoncture

 

33% font état d’une activité en hausse (30% pour les TPE et 43% pour les PME) et 20% d’une activité en baisse (22% pour les TPE et 12% pour les PME).

31% prévoient une activité en hausse pour 2018 (une hausse bien supérieure aux années antérieures qui affichaient 13 à 23%).

2017 rejoint la situation en 2008, 2010 et 2016 (30%); par contre entre 2011 et 2015, la hausse n’avait concerné en moyenne que 22% des entreprises.

 

22% prévoient de recruter au cours du 1er semestre 2018 (18% chez les TPE et 38% chez les PME); 57% envisagent des créations de poste, 56% un remplacement (dont 12% pour départ en retraite). La situation est meilleure qu’en 2017 (18%) et plus favorable que les années antérieures à 2017 (en moyenne 2009-2016, 11,5%).

 

⇒ Les pratiques de formation

 

47% font état de l’existence d’un plan de formation (40% les TPE, 69% les PME). 24% déclarent disposer d’un budget supérieur à l’obligation légale (17% les TPE et 49% les PME). Pour 34% (vs 29% en moyenne entre 2010 et 2016) ce budget est en hausse (31% les TPE, 45% les PME); cette hausse est le fruit d’une politique volontariste pour 31% et pour 27% du besoin de nouvelles compétences. 

Le pourquoi de ces formations visent à faire face d’abord à 3 situations : l’évolution de métiers (28%), l’obligation légale de formation (26%) et l’évolution des marchés (24%), avant les questions d’organisation du travail (12%) et la transition numérique (5%).

En 2018, l’ordre des raisons changent quelque peu : si la formation de l’obligatoire (sécurité par exemple), et celle en direction des métiers demeurent les 1éres raisons (62 et 60%), le numérique intervient en 3éme position (43%), puis la qualité (32%), le marketing/vente (29%), les management/RH (24%), la gestion financière (19%) et les langues (16%).

 

Former, c’est adapter les salariés en poste à de nouvelles qualifications (60%), puis préparer de nouveau personnel qualifié et immédiatement opérationnel (53%), mais aussi embaucher des jeunes en contrat d’alternance (46%).

 

La moitié (48% les TPE, 55% les PME) pensent que la formation est un investissement pour l’avenir, 41% un levier au développement de leur entreprise, 26% un élément essentiel à leur stratégie. Par contre, pour 34% c’est une charge, un retour difficile à mesurer (32%), voire un domaine difficile à aborder (10%).

 

65% (61% les TPE, 71% les PME) pensent que les OPCA peut les aider dans la mise en place du plan formation.

Ceux qui ont effectué un versement à l’OPCA au-delà de l’obligation légale sont 33% à solliciter pour leur accompagnement dans le développement des compétences des salariés, 29% pour leur capacité d’optimisation des fonds, 22% pour le conseil et le service personnalisé apporté par le conseiller OPCA, 21% pour la gestion administrative. 64% pensent que l’offre de formation couvre leurs besoins.

 

39% des dirigeants affirment avoir un bon niveau de connaissance du compte personnel de formation (CPF); 20% ont mis en place une stratégie avec leurs salariés pour les encourager à recourir au CPF. 58% estiment qu’au moins un de leurs salariés y aura recours.

28% des salariés affirment avoir un bon niveau de connaissance du compte personnel de formation (CPF). 13% pensent y avoir recours.

 

⇒ La pratique de l’entretien professionnel

 

50% déclarent avoir mis en place ce type d’entretien, alors que seuls 57% sont informés de l’obligation de conduire ce type d’entretien.

41% des salariés ont échangé avec leur employeur sur leurs besoins de formation ou leurs perspectives d’évolutions professionnelle.

 

⇒ La transition numérique

 

64% (65% des TPE et 60% des PME) déclarent que la transition numérique a eu un impact fort ou très fort dans leur entreprise, au même niveau que leurs salariés (69% mais seulement 55% dans les TPE vs 71% dans les PME).

La transition numérique est perçue comme une opportunité par la moitié des entreprises, sans différence entre TPE et PME; par contre les salariés sont 60% à le penser.

 

79% disposent d’une site internet, 37% un site intranet, 20% vendent en ligne. 52% sont actifs sur les réseaux sociaux. 36% font promotion de leurs produits via internet; 31% suivent leur relation client avec un logiciel de type CRM.

59% estiment que la formation professionnelle peut les aider pour accompagner leur transition numérique (54% des salariés le pensent aussi); 40% forment leur collaborateurs sur le numérique; 28% ont recours à des formations à distance.

 

 

SOMMAIRE

Les données de cadrage du commerce en 2016

Une autre publication  “les chiffres clés du commerce, édition 2017”, DGE  fournit quelques données notamment par grand secteur d’activité du commerce (alimentaire, équipements de la maison, équipements de la personne, autres magasins).

Toutefois ces publications ne permettent pas de mesurer les importances respectives de petites entreprises et des plus grandes, des filiales ou des chaines…rendant leur exploitation peu utile dans notre recherche, hors quelques grandes tendances.

 

Données de cadrage :

 

⇒ En termes de chiffre d’affaires : 1 443Md€ en 2016 dont 54,5% pour le commerce de gros, 33,1% pour le commerce de détail et 12,4% pour le commerce/réparation auto.

 

⇒ En termes de marge commerciale : 29,4% pour le commerce de détail, 19,5% pour le commerce de gros et 13,1% pour le commerce/réparation, auto.

En 2015, le taux de marge commerciale augmente légèrement dans le commerce de détail. Dans le commerce de gros, comme la baisse des coûts d’achats est à peine supérieure à celle des ventes de marchandises, le taux de marge commerciale ne varie pas.

 

⇒ En termes d‘effectifs : 3,119 millions de salariés (57,2% dans le commerce de détail, 30,8 dans le commerce de gros, 12% dans le commerce/réparation auto) ou 19,7% des salariés du secteur marchand. 88% sont en CDI, 8% en CDD et 4% apprentis ou stagiaires.

L’effectif non-salarié est de 442 000 en 2014 (dernier chiffre connu), soit 16% des effectifs.

La hausse des effectifs salariés se poursuit en 2016 (+22 700 salariés). Tirée par le commerce de détail (+20 800 salariés), cette progression est cependant moins soutenue que celle de l’emploi salarié de l’ensemble du tertiaire marchand (+ 0,7% contre + 1,4% dans l’ensemble du tertiaire marchand). L’emploi salarié continue de croître sur les deux premiers trimestres de 2017. L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobiles augmente de 0,8% en 2016 (soit 3 100 salariés) après s’être réduit de près de 10% entre 2002 et 2014. Le commerce de gros perd 1 100 salariés.
Le recours à l’intérim ne cesse de s’accroître (+6 500, mais 68 300 en poste début 2017).

 

⇒ En termes de nombre d’entreprises : 885 000 (20% des entreprises)

 

 

En 2016, la consommation des ménages accélère nettement (+ 2,1% après + 1,3% en 2015). L’investissement des entreprises accélère également (+ 3,4% après + 2,9% en 2015); mais les exportations ralentissent nettement.

L’année 2016 est particulièrement favorable au commerce et à la réparation automobile, dont l’activité accélère franchement (+ 6,6% après + 3,3%), du fait des achats de voitures neuves. un chiffre de 116Md€. Alors qu’ils progressaient en 2014 et en 2015, les prix diminuent très légèrement en 2016, tirés à la baisse par les équipements automobiles et les véhicules, et à la hausse par l’entretien-réparation, où le coût de la main d’œuvre est prépondérant. Les ventes d’entretien-réparation augmentent en volume après le recul marqué de 2015. Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles sont également en hausse. Les ventes de motocycles progressent fortement.

 

Les ventes du commerce de détail ralentissent en volume (+ 1,5% après + 2,3%), en particulier, les grandes surfaces alimentaires (les 2/3 des ventes de produits alimentaires) et les grands magasins subissent un ralentissement marqué; mais en valeur, les ventes au détail augmentent au même rythme que l’an passé, les prix des produits vendus au détail continuant de se replier mais moins fortement.

L’année 2016 est très difficile pour les grands magasins, qui souffriraient d’une baisse de fréquentation en particulier de la clientèle étrangère.

 

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 502Md€, et progressent de 1,5% en volume et de 0,9% en valeur.

Les prix des marchandises vendues au détail diminuent pour la 3éme année consécutive mais de manière beaucoup plus ténue qu’en 2014 et 2015 (- 0,6% après – 1,3% en 2015).

L’alimentaire spécialisé affiche un grand dynamisme, qui se renforce encore en 2016 (+ 4,6% après + 3,5%). Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et alimentations générales) sont également en hausse de 2,8% après un coup d’arrêt en 2015 (- 0,6%). Alors que les ventes de viandes se replient, celles de fruits et de légumes augmentent en volume en 2016, malgré une hausse des prix.

 

Le commerce non alimentaire est bien orienté, mais les disparités entre secteurs s’accentuent en 2016 :  l’équipement du foyer, dont les ventes peinaient à décoller depuis la crise, confirme sa reprise engagée en 2015; les ventes du commerce d’équipements de l’information et de la communication en magasin spécialisé rebondissent en volume, après un ralentissement en 2015 (+ 6,6% après + 0,2%). Les ventes des stations-services sont quasi stables en volume, elles diminuent en valeur en raison d’un nouveau recul des prix des carburants. L’activité des magasins spécialisés en équipements de la personne (habillement-chaussures, optique, parfumerie…), globalement en expansion depuis 2010, s’essouffle en 2016.

 

Le commerce hors magasin connaît une progression en volume très marquée comme en 2015 (+ 8,1% après + 11,5%), sous l’effet du développement de la vente à distance.

 

Fin 2015, dans le commerce de détail alimentaire (y compris artisanat commercial) et non-alimentaire, les magasins de moins de 400 m² sont très majoritaires (respectivement 92% et 90% du parc). Les magasins de plus de 400 m2 sont concentrés à plus de 70% dans 3 secteurs : alimentation en magasin non spécialisé (hypermarché et supermarché notamment), équipement du foyer et habillement-chaussure.
En 2015, neuf entreprises du commerce de détail sur dix ne possèdent qu’un seul magasin et réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur. Les entreprises ne possédant qu’un seul magasin génèrent plus de 90% du chiffre d’affaires dans l’équipement de la personne hors habillement-chaussure et dans la pharmacie. À l’inverse, dans les secteurs habillement-chaussure et équipement du foyer, le poids du chiffre d’affaires des entreprises ne possédant qu’un seul magasin est faible (entre un quart et un tiers du chiffre d’affaires de ces secteurs).

 

Dans le commerce de gros, les ventes en volume accélèrent dans la majorité des secteurs. La croissance de l’activité des intermédiaires s’amplifie encore en 2016. 

Un chiffre d’affaires de 609Md€ pour le commerce de gros et de 120Md€ pour les intermédiaires du commerce (+3% en volume).

 

SOMMAIRE

10% des emplois actuels présentent de grandes vulnérabilités dans un contexte d’automatisation

“Depuis 2016, le COE a décidé de travailler sur l’impact de la révolution technologique sur l’emploi. Dans le cadre de ces travaux :
♦ il a montré que 10% des emplois actuels présentent de grandes vulnérabilités dans un contexte d’automatisation, et que 50% devraient voir leur contenu transformé de manière significative à l’horizon d’une quinzaine d’années : une transformation massive, profonde et rapide du contenu des emplois ;

♦ Il a identifié les leviers de la création d’emplois et montré que les progrès technologiques actuels devraient continuer à favoriser l’emploi qualifié et très qualifié ;

♦ Il a mis en évidence qu’il convient d’encourager les perspectives de localisation en France de nouveaux emplois ou de relocalisation d’emplois, rendues possibles par la révolution technologique.

♦ il a aussi montré que la hauteur de la marche qui doit être gravie pour que les Français disposent de ces compétences est haute. Nous sommes en situation pénurique concernant les compétences « tech » (80 000 emplois vacants en 2020) ; concernant les compétences numériques de base : 8% des actifs français n’en ont aucune et 27% devraient progresser pour être plus à l’aise ; concernant les compétences cognitives : 13% des actifs en emploi n’ont pas les compétences de base et 30% devraient progresser.”

 

Le tome 3 constitue le dernier volet des travaux engagés depuis l’été 2016 et est consacré à l’organisation du travail et à ses modalités, mais aussi aux situations de travail des personnes.

 

“Le diagnostic

♦ Les modes d’organisation du travail

Le lien entre les modes d’organisation et le déploiement du numérique progresse avec la taille de l’établissement : plus l’établissement est grand, plus ce lien est significatif. Mais attention : c’est seulement dans le secteur de l’industrie que cette « complémentarité d’usage » se manifeste pour tous les dispositifs organisationnels étudiés.

Mais la révolution technologique va de pair avec une coexistence de dispositifs organisationnels préexistants et innovants, entre entreprises mais aussi au sein même des entreprises. Plus qu’à un bouleversement radical des modes d’organisation, on assiste en fait plutôt à un tâtonnement des entreprises qui cherchent, y compris en expérimentant, la meilleure façon d’adapter leur organisation du travail à la nouvelle donne économique. Il résulte de ces expérimentations une coexistence de ces grandes logiques, parfois contradictoires, au sein même des entreprises.  

 

Les travaux quantitatifs analysés dans le rapport permettent, à partir des enquêtes disponibles, de mettre en évidence de grandes tendances actuelles des situations de travail entretenant un lien direct ou indirect avec la révolution technologique en cours. Il s’agit d’un éclatement des configurations spatiotemporelles traditionnelles du travail ; d’une intensification de la coopération et de la collaboration, en interne comme en externe ; d’une transformation des contrôles (plus nombreux et surtout plus indirects) ; d’une baisse des contraintes physiques et d’un surcroit de contraintes psychiques. Ils montrent que l’utilisation du numérique conduit au renforcement des situations d’isolement des non utilisateurs.

 

La probabilité de juger son travail intéressant, complexe et intensif augmente avec un usage plus intensif du numérique. Cette contribution du numérique se vérifie jusqu’à une certaine part du temps de travail (autour de 60 à 80 % du temps selon le cas en moyenne). Au-de-là, la contribution du numérique devient négative pour l’intérêt et l’intensité du travail, et stable pour sa complexité. Ces constats globaux se vérifient, avec des nuances, lorsqu’on procède à cette analyse selon le niveau de qualification, la catégorie socio-professionnelle et l’âge.

Les analyses qualitatives montrent que les effets des technologies sur les conditions effectives de réalisation du travail dépendent largement, non seulement de l’objectif que l’organisation leur donne (les technologies utilisées pour soutenir la réalisation d’un travail intense et complexe ou bien pour se substituer à l’homme ou le contrôler) et des modalités d’organisation associées. Elles dépendent aussi des usages préexistants et des éléments qui influencent la façon dont elles sont effectivement utilisées au travail (la technologie est-elle acceptable ? répond-elle à un besoin ? fait-elle sens pour l’utilisateur ?).

 

L’analyse des innovations technologiques et organisationnelles montre, à la fois a priori et a posteriori, que leurs effets ne sont pas univoques et peuvent même être contradictoires :

-enrichir le travail et le rendre plus intéressant mais aussi dans certains cas l’appauvrir et le vider de son sens ;

-réduire les efforts physiques et les postures contraignantes mais aussi, déplacer les contraintes ou augmenter le niveau d’attention cognitif et la complexité du travail ;

– rendre le travail plus intense (les contraintes de rythme) ou donner plus de liberté en favorisant une meilleure gestion du temps de travail par la personne ;

– encourager l’autonomie mais aussi les contrôles ;

-rendre plus flexible l’organisation des lieux et du temps de travail ;

– intensifier la coopération et la collaboration au sein de l’entreprise et les partenaires extérieurs ou au contraire isoler.

 

Comment tirer le meilleur parti de la révolution technologique en cours, pour les entreprises et les actifs, par le dialogue social ?

Ces « conditions favorables » relèvent d’acteurs différents. L’entreprise à ses différents niveaux : la direction (stratégie globale), l’équipe (management intermédiaire),l’ individu (manager et personnes), les partenaires sociaux, mais aussi l’Etat (législateur pour fixer un cadre mais aussi comme acteur pour orienter des politiques publiques et les acteurs sociaux)

La nécessité de repenser le management fait l’objet d’une analyse approfondie dans le rapport.
Le Conseil estime que le dialogue social constitue le levier essentiel pour accompagner la définition de la stratégie des entreprises et permettre l’indispensable appropriation collective des enjeux avec toutes ses conséquences en termes d’évolution des métiers, d’organisation du travail, de contenu du travail et des situations de travail.

 

La négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences se révèle particulièrement adaptée aux enjeux; il faut s’accorder sur une stratégie globale et partagée prenant en considération, tant les objectifs, les conditions et les résultats attendus de la transformation que la multiplicité et la diversité des conséquences sur le contenu du travail et ses modalités de réalisation.

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences doit d’autre part s’enrichir d’outils et indicateurs de suivi, d’adaptation et d’action en continu. C’est indispensable si l’on veut anticiper et accompagner dans les meilleures conditions ces évolutions en cours, même si la tâche est ardue dans un contexte où la visibilité des entreprises tend à se réduire et où les plans stratégiques voient leur horizon temporel se raccourcir. A cet égard, l’une des premières exigences est de mieux identifier les métiers et les compétences de demain. Pour cela, la branche occupe une place importante, notamment au travers des observatoires de branche et de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.”

SOMMAIRE

Le compte personnel de formation a fait l’objet de prés de 700 000 demandes en 2 ans (68% par des demandeurs d’emploi)

Le compte personnel de formation (CPF) entré en vigueur au 1er janvier 2015 (loi du 5 mars 2014) et intégré depuis le 1er janvier 2017 au Compte personnel d’activité (loi du 8 août 2016) vise à favoriser l’accès de son titulaire à la formation professionnelle tout au long de sa vie. Il peut permettre de maintenir le niveau de qualification du titulaire ou d’accéder à un niveau de qualification supérieur. Le CPF est un droit attaché à la personne et peut être mobilisé quel que doit son statut (salarié, personne en recherche d’emploi…).

Le compte personnel de formation est alimenté automatiquement tous les ans par un nombre d’heures portées au compte du titulaire, calculé en proportion de la durée du temps de travail effectif. Le compte est ainsi crédité jusqu’à un maximum de 150 heures renouvelables et de 400 heures pour les actifs sans qualification. Les crédits d’heures acquis au titre du DIF peuvent être également conservés et utilisés jusqu’à la fin de l’année 2020.

 

Entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2016, 699 840 dossiers de formation ont été acceptés. Dans 69% ce sont des personnes en recherche d’emploi et 31% des salariés.

En ce qui concerne les salariés, en termes de CSP, 51% sont employés et ouvriers, 18% techniciens/agents de maitrise et 31% cadres) ; le niveau de diplôme renseigné est le suivant : 25% le CAP/BEP et moins, 20% le bac, 24% le BTS/DUT, 32% au-delà. 7,1% ont effectué une formation sans que l’employeur ait connaissance du projet de formation

 

57% sont des hommes ; 55% ont entre 26 et 44 ans, 17% moins de 26 ans et 35% 45 ans ou plus.

Plus de la moitié des bénéficiaires, salariés comme personnes en recherche d’emploi (respectivement 56,4 % et 61,4 %) choisissent une formation issue des listes nationales. 38 % des salariés suivent une formation inscrite sur les listes conçues par les branches et 39% des personnes en recherche d’emploi sélectionnent une formation inscrite sur les listes régionales interprofessionnelles.

62,5% des formations suivies sont sans niveau spécifique. Les plus fréquemment suivies par les salariés sont des formations en langue, alors que les personnes en recherche d’emploi choisissent des formations relevant du socle de connaissances et de compétences professionnelles.

 

Les formations de niveau I sont largement sollicitées par les salariés de catégorie ingénieur ou cadre (66,1%), 11% suivant la formation de manager de projet.

 

Les formations des salariés sont beaucoup plus courtes que celles suivies par les personnes en recherche d’emploi (136 heures contre 492 heures) ; les formations sans niveau spécifique sont en moyenne plus courtes (133 heures) que celles associées à un niveau de qualification (783 heures). La durée de formation moyenne diminue fortement entre 2015 et 2016, passant de 485 heures à 339 heures . Cette baisse concerne davantage les formations suivies par les personnes en recherche d’emploi (448 heures en 2016 contre 575 heures en 2015) que les salariés (133 heures en 2016 contre 148 heures en 2015).

 

Fin 2016, près de 3 500 000 personnes détiennent des heures DIF renseignées sur leur compte personnel de formation, pour une moyenne de 85 heures. Parmi les personnes dont le dossier de formation a été accepté en 2015 ou 2016 dans le cadre du CPF, 52,2% d’entre elles ont mobilisé des heures inscrites au titre du DIF et/ou du CPF. Si la totalité des bénéficiaires salariés a mobilisé des heures acquises, c’est le cas seulement d’un tiers des bénéficiaires en recherche d’emploi. Les deux tiers ont notamment pu bénéficier des abondements mis en place par les régions, les partenaires sociaux et l’État.

 

¾ des personnes ayant accédé à la formation dans le cadre du compte personnel de formation ont disposé de financements complémentaires : 2 financements complémentaires par dossier de formation en moyenne, notamment les régions, les partenaires sociaux et l’État au bénéfice des chômeurs ; seuls 7,4% des bénéficiaires en recherche d’emploi n’ont pas bénéficié d’abondements complémentaires.

Ces situations d’abondements complémentaires sont plus rares chez les bénéficiaires salariés. 62,8% d’entre eux ne mobilisent aucun financeur complémentaire et 37,2 % bénéficient d’un seul abondement complémentaire (le plus souvent l’Opca). Par ailleurs, 3,1 % des bénéficiaires salariés ont directement contribué au financement de leur formation dont deux tiers ont financé l’intégralité du reste à charge (une fois déduite la part prise en charge par les heures acquises au titre du DIF/CPF). 

 

Fin 2016, près de 4 millions de personnes avaient activé leur espace personnel sur le portail en ligne.  Les opérateurs (Pôle emploi, Opca, Opacif/Fongecif, missions locales, etc.) ont initié 43,8% des dossiers sans que le bénéficiaire n’active son espace personnel en ligne. En parallèle, environ un quart des dossiers (24%) ont été initiés par les opérateurs avec un espace personnel ouvert par le bénéficiaire et 32% ont été initiés directement par le bénéficiaire, après qu’il ait activé lui-même son espace personnel (76% des salariés et 12% des demandeurs d’emploi).

 

 

SOMMAIRE

L’économie numérique dans 25 pays; comment se situe la France ?

Méthodologie : “Digital disruption lab”, étude publiée par le Medef analyse la stratégie (ou l’absence de stratégie) de 25 pays en matière d’économie numérique (chaque pays fait aussi l’objet de la présence française en la matière). Ce travail s’est appuyé sur 10 séminaires réalisés au siège de l’organisation patronale, et un périple dans 21 pays pour faire un état des lieux aussi précis que possible des modèles existant à travers le monde.

 

Le Medef constate  que tous les écosystèmes d’innovation sont structurés de la même façon dans le monde entier avec les mêmes typologies d’acteurs. Mais certains pays ont intégré le numérique dans leur stratégie globale, mais d’autres comme la France, bien que positionnée de façon satisfaisante, sont plus confus.

 

LES TENDANCES GLOBALES

« Mis à part Israël, l’Estonie, Singapour, la Silicon Valley et NYC, je n’ai pas observé dans le monde de lien entre les politiques de soutien à l’innovation déployées pour susciter la création de start-up numériques et les stratégies économiques, industrielles et commerciales globales des pays concernés ».

 

La structuration des écosystèmes : même si certains sont plus avancés que d’autres, tous les écosystèmes d’innovation sont structurés peu ou prou de la même façon dans le monde entier : agences d’innovation publiques, universités, centre de recherche, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs, start-up… avec les mêmes typologies d’acteurs dans chaque écosystème, mais avec quelques variantes au niveau de leur positionnement, de leurs missions et de leurs modèles économiques.

 

« Dans chaque écosystème visité une préoccupation majeure est celle d’acteurs publics et privés autour du marketing territorial de leur pays sur la scène Tech mondiale et de la recherche absolue du Graal numérique. Ce marketing s’appuie la plupart du temps sur le nombre de start-up créées, le nombre d’incubateurs et d’accélérateurs opérationnels, le nombre d’investisseurs et le montant des capitaux publics et privés investis, le soutien public et privé à la R&D et à l’innovation rapporté au PIB, chaque pays essayant ainsi de se démarquer et de se positionner. »

 

« Chaque écosystème a ses avantages compétitifs, ses forces, ses faiblesses et comporte un ensemble de risques et d’opportunités qui constituent un environnement de marché global à analyser au regard de son propre projet, que ce soit une création d’entreprise, un investissement ou un développement international…Ainsi, la plupart des entrepreneurs français croisés dans les différents pays avaient créé leur start-up par hasard, souvent pour des raisons personnelles (rencontre avec l’âme sœur, contraintes familiales, association avec un ami durant ses études à l’étranger…) et non parce qu’ils y avaient trouvé l’environnement idéal. Bien loin des clichés, mythes et légendes qui peuplent la planète numérique, il faut bien garder à l’esprit que s’installer dans la Silicon Valley, à Tel Aviv, à Medellin, à Amman, à Séoul, à Cape Town ou à Berlin nécessitera toujours de prendre des risques importants et de faire face à des difficultés culturelles et professionnelles diverses et inattendues. »

 

La question de la fiabilité des statistiques: celles-ci ne semblent plus être en phase avec la réalité des échanges, notamment immatériels, qui occupent une part de plus en plus importante du commerce international. De la même façon, classer les pays les plus innovants en fonction des investissements en R&D, rapportés au PIB, et du nombre de brevets ou de publications scientifiques ne paraît plus être suffisant pour être en phase avec la réalité de l’innovation d’aujourd’hui.

 

Deux visions, ou modèles technologiques, majeurs s’affrontent : celle portée par les grands groupes technologiques qui veulent imposer leur hégémonie technologique et économique au monde entier en s’affranchissant de leur pays d’appartenance, et celle portée par certaines grandes nations qui ont construit des modèles en quelque sorte « propriétaires » autour de quelques grands acteurs nationaux plus ou moins contrôlés par l’Etat et voués à servir les desseins politiques et économiques de ces derniers. Entre ces deux modèles, l’Europe n’est pour l’instant pas parvenue à se faire sa propre doctrine.

 

En effet, désormais la création de valeur vient de plus en plus de la recherche appliquée et des innovations dites incrémentales, issues des processus « d’open innovation » mis en place sur le terrain par les entreprises (et qui ne sont quasiment pas pris en compte par les statistiques) et non des seules innovations de rupture issues de la R&D provenant des universités, des laboratoires et/ou des centres de recherche publics et privés.

 

Les problèmes rencontrés

 

On constate partout un manque cruel de financements disponibles pour les tours de table allant de 20 à plusieurs centaines de millions d’euros. On se retrouve alors avec des milliers de jeunes pousses totalement déconnectées des politiques industrielles et commerciales nationales, dans l’impossibilité de trouver les financements et les talents nécessaires à leur développement et en manque criant de chiffre d’affaires et de clients. Cette situation contribue immanquablement à la création d’une bulle numérique au niveau mondial.

 

Autre inquiétude forte des acteurs publics et privés, à la fois l’adaptation des métiers et des compétences traditionnels à la révolution numérique et la formation du nombre d’ingénieurs, de développeurs et d’informaticiens nécessaires pour répondre à la demande des différents acteurs du marché.

 

 

4 grandes typologies d’écosystèmes dans le monde, dont les 2 les plus performants.

– 4 pays (Israël, Singapour, Etats-Unis-silicon valley & nyc- Estonie) ont construit les écosystèmes les plus performants ; ils sont les seuls à posséder une vision et une stratégie claires à 20 ans pour le numérique.

– 9 pays (Japon, Corée du sud, Finlande, Suède, Chine, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, France) font partie des pays les plus innovants au monde en termes de créations de start-up et d’investissements dans la R&D mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie numérique à long terme.

 

 

La France dans l’écosystème numérique mondial : un écosystème mature mais pas encore reconnu. Lorsque l’on demande aux acteurs de ces écosystèmes, les pays qui pour eux sont les plus dynamiques et les plus innovants, la France n’apparait pas spontanément dans les cinq ou six premiers pays cités. Cela dit, la French Tech joue sans aucun doute un rôle majeur depuis 5 ans pour redonner à la France une image innovante et dynamique et pour conforter son retour sur la scène Tech mondiale (pas de programme similaire dans d’autres pays).

 

Notre écosystème et les différents acteurs qui le composent (universités, centres de recherche et labos, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs) sont tout à fait remarquables :  un certain nombre de ces acteurs comme Paris Saclay, CEA Tech, NUMA, Orange Lab, Station F ou la French Tech, par exemple bénéficient aujourd’hui d’un rayonnement mondial. Du point de vue de l’Open Innovation entre start-up et grands groupes, nous sommes également très bien positionnés avec un nombre important de programmes de co-innovation, d’incubateurs, d’accélérateurs et d’espaces de coworking souvent thématiques (Fintech, AgroTech, smart cities, silver economy…) qui ont été créés par des grandes entreprises.

 

La France est la 2éme nation européenne en termes d’investissements en « equity » dans les start-up depuis 2016 avec plus de 2Md€ de fonds levés sur un an.

La France dispose du plus important réservoir de talents et d’entrepreneurs d’Europe avec des écoles d’ingénieurs et de mathématiques reconnues dans le monde entier.

Le constat est identique concernant nos ressources à l’international, les équipes du Trésor, du Quai d’Orsay, de Business France, de BPI France, des CCI ou des Conseillers au commerce extérieur étant de très haut niveau même si leur collaboration sur le terrain peut parfois être difficile.

Notre industrie du numérique est forte, avec des acteurs majeurs présents dans le monde entier et un réservoir de start-up très innovantes dans beaucoup de domaines prometteurs comme la sécurité, l’IA, le Big Data ou l’IoT.

 

Le problème est que notre écosystème digital n’est pas vraiment « connecté » avec notre économie traditionnelle et que nous manquons donc actuellement d’une vision et d’une stratégie numérique au service d’une politique industrielle et commerciale globale. Nous disposons :

-D’une filière électronique et microélectronique performante et innovante dans les composants ou l’intégration, avec des centaines d’acteurs sur tout le territoire français qui sont pour beaucoup mondiaux:

-Nous sommes à la pointe en matière de conception d’objets connectés notamment grâce à nos start-up, mais aussi à notre culture du design et aux savoir-faire de nos nombreux bureaux d’études dans ce domaine ;

-Nous possédons une culture avancée et des acteurs innovants dans les secteurs des semiconducteurs et du logiciel embarqué ;

-Nous sommes pionniers dans le domaine de la connectivité et du déploiement de réseau adaptés à l’Internet des objets avec notamment Sigfox, l’Alliance LoRa, ou Qowisio ;

-Nous sommes le 2e hub en Europe en matière d’intelligence artificielle – derrière le Royaume-Uni – avec plus de 200 start-up ; un domaine clé du développement de l’IoT dans les années à venir;

-Enfin, nous possédons des dizaines de milliers de TPE-PME et ETI à même d’intégrer de l’IoT dans leurs produits et services pour se différencier, monter en gamme et adresser le marché mondial de la « smart economy ».

 

-Nous savons former des chercheurs et des diplômés de haut niveau via notre école de mathématiques, nos écoles d’ingénieurs, ou encore nos écoles de commerce à vocation internationale … sans oublier nos écoles doctorales universitaires et nos centres de recherche : CEA Tech, Central Supelec, Polytechnique, Telecom ParisTech, Inria;

 

-Nous disposons des infrastructures de cloud, des technologies et savoir-faire nécessaires en termes de plateformes IoT, de big data ou de super calculateur avec des entreprises de classe mondiale tel que Atos, Bull, Cap Gemini, Qwant, Dassault Systems, Orange ou encore Thales ;

-Nous disposons d’un réseau dense de structures d’accompagnement de type fab labs, incubateurs, accélérateurs, bureau d’études, intégrateurs, consultants…

 

Et par ailleurs :

La traçabilité des matériaux, des marchandises, des composants, des personnes, des aliments, des médicaments… La sécurité alimentaire, sanitaire, environnementale, routière, énergétique, des personnes et des biens…

 

SOMMAIRE

Guides

“Guide pratique de la collaboration entre jeunes et grandes entreprises”, édité par Raise recense les bonnes pratiques pour un partenariat réussi. 

SOMMAIRE

« CRÉER UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE – SOLUTIONS NOUVELLES, PARTICIPATIVES ET DURABLES »

« CRÉER UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE – SOLUTIONS NOUVELLES, PARTICIPATIVES ET DURABLES », éditeur :  territorial éditions, collection dossiers d’experts

 

Auteur : André Jaunay

 André fait partie des lecteurs de la note mensuelle d’analyses.

Il vient de publier cet ouvrage sur les modalités nouvelles d’animation de territoires.

Il est administrateur territorial ; créateur des premiers réseaux de business angels de notre pays, puis de leur fédération « France Angels » ; pionnier du financement participatif ou « crowdfunding » en France et dans les pays en développement, investisseur individuel et accompagnateur de startups (transition écologique) ; inventeur pour les quartiers politique du modèle Créarif (appui à la création d’activités) et d’un modèle de débats publics ; praticien de la concertation ; docteur en sciences de Gestion (Paris Dauphine)

 

« Les transformations en cours (la nouvelle finance, le numérique, l’innovation sociale et les transversalités, les approches systémiques et durables, les réseaux et les nouveaux marchés, les organisations, les concertations, l’entrepreneuriat…) ouvrent aux personnes et aux territoires des espaces de créativité et de responsabilité pour des approches par projet ou globales. Cet ouvrage présente chacune de ces évolutions avec les exemples les plus significatifs et les principes et modalités de l’action territoriale nouvelle. Il permet de s’approprier les nouveaux outils de « l’intelligence individuelle et collective pour :

– accompagner la création et le développement d’activités

– appréhender son territoire de manière globale

– connaître et favoriser les solutions de concertation 

– maîtriser les nouveaux outils numériques et les plateformes 

– utiliser de nouvelles formes de finances…

 

Entre principes de réflexion, procédures concrètes et exemples de terrain, il fournit une grille d’analyse et les clés pour un meilleur traitement des défis territoriaux. »

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

♦ “Rapport d’activité 2016 de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial”, DGE, lu janvier 2018

♦ “PLAN D’ACTION POUR LA CROISSANCE ET LA TRANSFORMATION DES ENTREPRISES Restitution des travaux conduits par les parlementaires et les chefs d’entreprise “, dossier de presse, Bercy décembre 2017 

♦ “Enquête M@rsouin Artisans 2017 : tour d’horizon numérique des entreprises artisanales bretonnes “, Région Bretagne, CMA Bretagne, décembre 2017

♦ “LA CROISSANCE SE CONSOLIDE EN 2017”, Capeb, note de conjoncture du 4éme trimestre 2017, janvier 2018

♦ “Conjoncture de la filière construction”, CERC, janvier 2018

♦ ” L’organisation territoriale en région Île-de-France “, Cour des Comptes, octobre 2017

♦ “En quoi les conditions de travail sont-elles liées au parcours professionnel antérieur ?”, Dares analyses N°002, janvier 2018

♦ “Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 3e trimestre 2017 Les effectifs en contrat aidé et en formation en baisse”, Dares indicateurs N°083, décembre 2017

♦ “ANNUAL REPORT ON EUROPEAN SMEs 2016/2017 : focus on self-employment’, UE, novembre 2017

♦ “Tableau de bord de l’emploi public Situation de la France et comparaisons internationales “, France Stratégie, décembre 2017

♦ “La fiscalité des héritages : connaissances et opinions des Français”, France Stratégie, janvier 2018

♦ “Action au cœur de la ville : inventons les territoires de demain”, ministère de la cohésion des territoires, dossier de presse, décembre 2017

♦ “Le vieillissement de la population et ses enjeux” CGET, lu janvier 2018

♦ “PROSPECTIVE Économie sociale et solidaire : l’aide aux personnes âgées”, DGE, lu décembre 2017

♦ “PROSPECTIVE Économie sociale et solidaire : les circuits courts alimentaires”, DGE, lu décembre 2017

♦ “PROSPECTIVE Économie sociale et solidaire : la valorisation des déchets et le réemploi”,DGE, lu décembre 2017

♦ “Potentiels de commerce : quelle stratégie pour le commerce extérieur ?”, Trésor Eco N°212, décembre 2017

♦ “PACTE : 42 propositions de l’U2P pour la croissance et la transformation des entreprises de proximité “, U2P, lu janvier 2018
 

 

 

SOMMAIRE

Une typologie en 4 groupes des entreprises de la construction face à la formation

Études réalisées par l’Université Paris-Dauphine et le Céreq pour Constructys – OPCA de la Construction, janvier 2018.

 

Constructys : 72 conseillers formation, 260 correspondants locaux, 7 967 visites d’entreprises de 11 salariés et plus du BTP, 39 246 dossiers de formation conseillés pour les entreprises de moins de 11 salariés du BTP, 89 780 stagiaires dans les entreprises de moins de 11 salarié.s

309 400 stagiaires formés, 15 millions d’heures de formation, 353M€ engagés .

 

4 profils sont différenciés, 3 groupes de TPE ayant envoyés leurs salariés en formation font état d’une approche dynamique : les habituées, les exploratrices, les stratèges; le dernier groupe est celui des réticentes.

 

« L’action de former n’est pas une fin en soi ; elle s’inscrit nécessairement dans un projet d’entreprise. Celui-ci engage l’ensemble des collaborateurs vers un objectif commun, il mobilise et implique autour d’orientations stratégiques pour la structure, qui visent toutes une meilleure performance. »

 

3 grands projets structurent le raisonnement de l’entreprise : Evoluer/grandir, adapter, améliorer.

 

– Evoluer/grandir : Il s’agit souvent de développer de nouvelles activités, d’aller vers de nouveaux clients, mais au préalable d’élaborer un projet de (re)positionnement stratégique, qu’elle soit en croissance ou en difficulté. Les leviers de formation sont alors l’acquisition des savoir-faire pour enrichir l’offre, ou développer une nouvelle activité, et la maîtrise des compétences à haute technicité, de la certification de salariés et de leur formation au management.

Adapter : Il s’agit d’optimiser, de développer la polyvalence, de réorganiser l’activité. Les leviers de formation possibles sont la technique dans le métier (former sur plusieurs compétences techniques connexes au cœur de métier pour répondre à des chantiers / demandes différentes), la gestion des compétences et la mobilité fonctionnelle.

Améliorer : l’entreprise poursuit un objectif de qualité et d’amélioration continue (réduire les erreurs, les accidents, la pénibilité ; améliorer les compétences techniques ; répondre aux exigences réglementaires, atteindre l’objectif 100% sécurité, développer la satisfaction client). Les leviers de formation possibles sont le diagnostic RH, la formation à la prévention des risques, le commercial.

 

Comment accompagner les entreprises selon leur profil ? 4 profils sont différenciés, 3 groupes de TPE ayant envoyés leurs salariés en formation font état d’une approche dynamique :

 

⇒ Les habituées intègrent la formation à leur modèle de fonctionnement (27% des TPE) : La conception de la formation est individualisée et tous les salariés bénéficient de formations sur des sujets parfois spécifiques et complexes. Les dirigeants de ces entreprises appliquent souvent des modèles issus des grands groupes.

-Les interrogations : les entreprises cherchent à optimiser leurs process pour former vite et bien ; elles sont aussi en demande de contenus de formation particuliers.

-Les leviers de formation pertinents : la polyvalence pour avoir des compétences métier diverses en interne, limiter les risques et les coûts de coordination avec des entreprises  co-traitantes, la délégation des activités de gestion de l’entreprise, le renforcement de la cohésion de l’équipe (réduction du turnover, récompense collective des collaborateurs), mais aussi renforcer le développement commercial et l’expertise.

 

⇒ Les exploratrices forment pour se différencier, sans stratégie formalisée (20% des TPE) ; 70% des formations qu’elles réalisent portent sur les métiers du BTP. La formation est conçue comme un moyen pour se différencier et pour avancer collectivement.

-Les interrogations à l’égard de la formation sont comment se différencier grâce à la formation, comment répondre aux demandes des salariés ? où trouver l’offre correspondant le mieux aux besoins, comment concilier activité et temps de formation ?

-Les leviers de formation pertinents : assurer la sécurité des salariés en étant à jour en termes d’obligations légales et réglementaires. (23% des stagiaires du BTP ont suivi une formation sécurité-prévention en 2016), combler les lacunes, consolider les bases compétences et sécurité dans le cadre d’une reprise d’entreprise, dialoguer avec les salariés (5 700 chefs d’entreprise salariés ont suivi une formation financée par Constructys en 2016).

 

⇒ Les stratèges utilisent la formation pour atteindre des objectifs identifiés (12% des TPE) : les stratèges formulent leur plan de formation à partir de projets, avec une idée précise des compétences à acquérir. Les fonctions tertiaires (gestion) font l’objet d’un investissement formation important pour structurer et professionnaliser le projet d’entreprise.

-Les interrogations à l’égard de la formation : les entreprises sont soucieuses de la qualité de la formation, de la conception du projet à son aboutissement ; leurs interrogations couvrent donc l’ensemble du processus (comment faire grandir l’entreprise avec la formation ? Où trouver les meilleures formations ? Comment simplifier la planification et la mise en œuvre des formations ?)

-Les leviers de formation pertinents : structurer en déléguant ou internalisant les activités de gestion, mettre en œuvre un projet à long terme pour l’entreprise à travers une stratégie de développement des compétences pour les salariés, aller vers de nouvelles activités, de nouveaux produits et/ou cibler de nouveaux clients.

 

Un groupe se situe dans la seule obligation :

 ⇒ Les réticentes ne voient pas l’intérêt de former, sauf par obligation (41% des bénéficiaires de la formation) ; la formation est considérée comme une charge. 97% des formations mises en œuvre par ces entreprises relèvent du CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) ou, plus globalement, de la sécurité.

-Les interrogations à l’égard de la formation : le maintien de l’activité, l’impact sur les salariés ; le coût financier (dont les délais de remboursement)

-Les leviers de formation pertinents : la conformité de l’activité, le recrutement (sélectionner et former les futurs collaborateurs grâce à l’alternance), récompenser et conserver les salariés qui comptent pour l’entreprise.

 

Quels sont les enjeux-clés pour les métiers ?

-La transition numérique : seulement 3% des formations en 2016

– La transition énergétique : seulement 1,6 % des formations en 2016

 

Les compétences clés à promouvoir : l’encadrement chantier, la fonction « études »

 

6 facteurs clés de réussite :

-La crédibilité : les réponses techniquement pertinentes

– La sécurité : la rigueur relative à la prévention et la gestion des risques

– La programmation : la capacité à concilier formation et activité

– La réactivité : la mise en œuvre rapide et simple

-L’orientation : la force du conseil sur l’offre de formation, les contenus et les centres de formation

-L accompagnement : la prise en charge et l’optimisation financières.

SOMMAIRE

655 652 chômeurs ont bénéficié d’une formation en 2015, principalement organisée par les régions et pôle emploi.

En 2015, les entrées en formation de personnes en recherche d’emploi sont en baisse de 4% par rapport à 2014 et se sont établies à 655 652 pour la France métropolitaine. En termes de commanditaires, les plus importants sont pour 51,7% le fait des régions, et 34% de pôle emploi.

 

En 2015, les entrées en formation de personnes en recherche d’emploi sont en baisse de 4% par rapport à 2014 et se sont établies à 655 652 pour la France métropolitaine.

Sur l’ensemble de l’année 2015, les personnes en recherche d’emploi ayant commencé une formation représentent 10,5% des personnes ayant connu au moins un mois principalement au chômage dans l’année.

Les personnes en recherche d’emploi de moins de 26 ans bénéficient 2,5 fois plus souvent d’une formation que les 45 ans et plus (14,7% vs 6). Si elles ont un niveau inférieur au CAP, les moins de 26 ans accèdent à la formation 4,9 fois plus que celles de 45 ans et plus (24% contre 4,9).

 

En termes de commanditaires, les plus importants sont pour 51,7% le fait des régions (entre 46 et 63% selon les régions), 34% de pôle emploi, 4,7% de l’état, 3,1% des Opca, 2% de pôle emploi et des Opca conjugués et 2,8% le fait de stagiaires.

La légère hausse des entrées dans des formations commandées par les régions et par Pôle emploi ne compense pas la baisse des entrées dans des formations commandées par les Opca, par l’État ou par le stagiaire lui-même.

 

De 2009 à 2015, le nombre d’entrées en formation de personnes en recherche d’emploi s’est accru de 23%. Les dépenses de formation se sont élevées à 5,7Md€ dont 43% supportées par les régions, 24% par l’Unédic, 11% par les entreprises et 9% par Pôle emploi. Les coûts sont pour 52% la mise en oeuvre des formations et pour 48% la rémunération des bénéficiaires.

 

La majorité des formations commandées par les régions en 2015 étaient certifiantes, professionnalisantes ou permettaient de préparer à une qualification. Les régions sont aussi en charge des formations « d’insertion sociale et professionnelle », qui constituent la première étape d’un parcours de formation, avec des formations de remobilisation et d’aide à la définition d’un projet professionnel et des formations de remise à niveau et maîtrise des savoirs de base. Concernant les domaines de formation, les régions ont surtout commandé des formations de langues et de développement personnel et dans le domaine des services aux personnes.

50% des stages commandés en 2015 ont bénéficié à des personnes de moins de 26 ans, contre 36% de l’ensemble des stages.

 

En ce qui concerne pôle emploi, ce sont 5 dispositifs de formation : les actions de formations conventionnées (AFC), les actions de formations préalables au recrutement (AFPR), les aides individuelles à la formation (AIF), les préparations opérationnelles à l’emploi (POE) individuelles (cofinancées avec les Opca ou mono-financées) et les POE collectives (commandées conjointement avec les Opca. La moitié des stagiaires des formations commandées par Pôle emploi avaient pour objectif d’obtenir une certification ou de se professionnaliser. De nombreuses formations commandées par Pôle emploi ont également pour but de se perfectionner, d’élargir ses compétences ou de créer son entreprise.

Les 3/4 des formations commandées par l’État et Pôle emploi, et la quasi totalité des formations commandées par les Opca, concernent des personnes de 26 ans ou plus.

 

En 2015, 91% des personnes en recherche d’emploi entrées en formation ont été rémunérées; 9% des stagiaires n’ont pas été rémunérés pendant leur formation, mais seulement pris en charge au titre de la protection sociale.

41% des stagiaires ont bénéficié des allocations chômage, 11% d’un complément spécifique (RFPE) lorsque ces allocations chômage s’interrompent au cours de la formation ou d’une rémunération spécifique de Pôle emploi. 60% d’entre eux ont suivi des stages commandés par Pôle emploi, 27% par les régions, 5% par les Opca, 5% par eux-mêmes.

33% des personnes en recherche d’emploi entrées en formation en 2015 ont perçu, en tant que « stagiaires de la formation professionnelle », une rémunération du régime public de stage. 89% ont bénéficié d’une RPS pour une formation commandée par les régions et 10% pour une formation commandée par l’État.

Pour les personnes en recherche d’emploi ayant travaillé au moins six mois, cette rémunération forfaitaire s’établit en général à 652€ mensuels. Les primo chercheurs d’emploi perçoivent une rémunération d’un montant inférieur (entre 130 et 401€ selon leur âge). Les personnes en recherche d’emploi qui bénéficient d’une allocation de minimum social (revenu de solidarité active, allocation aux adultes handicapés…) peuvent soit la conserver, soit bénéficier de la RPS. 

 

Tous commanditaires confondus, les stages durent en moyenne 4,4 mois. Ceux commandés par Pôle emploi et par les Opca sont beaucoup plus courts (respectivement 1,9 et 2,8 mois), car ils visent à répondre à des besoins immédiats en main-d’œuvre et à favoriser un accès rapide à l’emploi.

Les stages commandés par l’État ou les régions sont plus longs (respectivement 5,8 et 5,7 mois). Les stages entièrement financés par les personnes en recherche d’emploi sont encore plus longs, en moyenne 10,5 mois.

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