Archives annuelles : 2017

La santé des dirigeants commence à devenir un sujet d’importance

Sous le titre “Santé des dirigeants : les propositions de 5 organisations professionnelles”, les Echos business recense l’action conduite par ces structures; citons en 4 :

 

La CPME : “En 2016, plus de 200 sessions de formation ont été mises en place par les CGPME territoriales pour aider les dirigeants à faire face à ces problématiques. La CGPME Normandie, très à la pointe sur ces questions, a pour sa part déployé un dispositif de prévention destiné à sensibiliser les chefs d’entreprise aux bénéfices de l’activité physique sur la santé. Plusieurs rencontres ont été organisées depuis mars 2016 avec la participation de sportifs de haut niveau et de représentants du corps médial pour revaloriser le bien-être comme facteur de performance.”  

 

Le CJD : “beaucoup de chefs d’entreprise ne parviennent pas à mettre en place une stratégie bien-être au travail pour leurs salariés car ils ne s’y incluent pas eux-mêmes… L’organisation a lancé il y a trois ans une nouvelle initiative avec un premier échelon centré uniquement sur l’équilibre et l’hygiène de vie du dirigeant, … testé pendant un an auprès d’une centaine de chefs d’entreprise sous forme d’un outil d’autodiagnostic; Il sera utilisé à compter de septembre comme base de travail pour des ateliers de réflexion… et permettra aux participants d’échanger sur des items très divers comme le sens donné à leurs actions, la place accordée aux loisirs ou au repos, leur sentiment d’appartenance à un groupe…  la question du bien-être ne doit pas être abordée de façon linéaire mais systémique, en y incluant de nombreux paramètres interdépendants. Une cinquantaine de sections, sur les 117 CJD de France, ont d’ores et déjà souhaité participer.”  

 

La capeb : 3.000 chefs d’entreprise ont répondu au 3éme baromètre annuel lancé par l’Iris-ST, l’observatoire créé par la Capeb;  87% ne sont pas suivis médicalement vis-à-vis de leur activité professionnelle, un manque entraînant des poses trop tardives de diagnostic. Le conjoint est généralement impliqué lui aussi, d’une façon ou d’une autre, dans l’entreprise.  

 

La CCI des Deux-Sèvres a noué un partenariat avec la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur pour mener un projet pilote. Des ateliers ont été organisés durant un après-midi en avril pour sensibiliser les dirigeants de PME, TPE et TPI à la mise en place de réflexes simples de santé au quotidien. « L’idée est de donner aux chefs d’entreprise des conseils et des techniques, démonstration à l’appui, pour apprendre les bons gestes à insérer entre deux réunions, afin de mieux gérer leur stress, par exemple ». Le projet fait déjà des émules dans les autres CCI de France.    

 

Par ailleurs dans un autre article “du 16 mai au 27 juillet se tiendra le premier cours en ligne destiné à la santé des entrepreneurs”, on y traite d’Amarok, l’observatoire de la santé des chefs d’entreprise; celui-ci a observé que l’entrepreneuriat permet de faire émerger des facteurs « salutogènes », comme la satisfaction au travail, la maîtrise de son destin et des qualités comme l’endurance, l’optimisme ou la passion; mais les chefs d’entreprise sont également parasités par des facteurs pathogènes comme la surcharge de travail, le stress ou la solitude, qui détériorent leur santé (le stress serait ainsi une cause de mauvaise santé pour 58%). Pour les aider à prendre en main leur santé, Amarok vient de lancer un mooc. Baptisé Amamooc, ce cours en ligne accessible à tous leur donne des clés pour apprendre à mieux gérer leur stress, leur sommeil et prévenir l’épuisement.    

 

Autre article encore “les indépendants aspirent au même traitement santé que les salariés” : 73% des indépendants estiment que leur statut ne leur permet pas de bénéficier d’une protection sociale optimale, selon l’Observatoire entreprise et santé Viavoice-Harmonie Mutuelle. La 5e édition de cette enquête auprès d’un panel de 400 travailleurs indépendants met en lumière le fait que 82% d’entre eux reconnaissent que leur état de santé a bien un impact sur leur productivité, mais 64% déclarent faire véritablement attention aux conséquences sur leur activité de leur état de santé, alors que 85% affirment mener des actions dans leur entreprise en faveur de la santé de leurs salariés. 87% pensent que leur statut ne leur permet pas forcément de s’arrêter en cas de problème de santé. 73% affirment que leur statut ne leur permet pas de bénéficier d’une protection sociale (Sécurité sociale, retraites…) optimale et 66% estiment qu’ils sont plutôt mal remboursés en cas de problème de santé.

SOMMAIRE

31,6Md€ ont été consacrés à la formation professionnelle dont 45% par les entreprises

En 2014, 31,6Md€ sont consacrés à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage; ce montant intègre les coûts des formations, les dépenses de rémunération des stagiaires et les frais d’investissement. Sous l’impulsion du plan d’urgence pour l’emploi des jeunes, elle a progressé de 5% par an en 2008 et 2009 puis s’est stabilisée, pour atteindre 1,5% du PIB 2014.

Un objectif de « 100 000 formations prioritaires » pour les personnes en recherche d’emploi a été fixé pour 2014, visant majoritairement les bas niveaux de qualification.

 

Les entreprises sont le principal financeur avec 45% de la dépense totale (en hausse de 3,6%), puis les fonctions publiques pour leurs propres agents (17,4%, en hausse de 0,9%, mais une baisse de 6,5% pour la fonction territoriale), les régions (14% en baisse de 1,7%), l’Etat (12% en baisse de 3,7%), l’Unedic et Pôle Emploi (5,9%, en hausse de 5,6%) et les ménages (4,3%, en baisse de 1,7%).

 

L’effort global de financement réalisé par les entreprises représente, en moyenne en 2014, 2,7% de leur masse salariale, bien davantage que l’obligation légale fixée à 1,6% pour les entreprises de 20 salariés et plus, 1,05% pour les 10-19 salariés et 0,55% pour les moins de 10 salariés.

La part des dépenses des Opca dans la dépense globale des entreprises est de 47% et baisse de 1,1 point par rapport à 2013 (46,7 %) et concerne davantage les personnes en recherche d’emploi.

 

Les financements des entreprises et des OPCA concernent d’abord les actifs du secteur privé (78% dont 34 au titre des OPCA), puis  les jeunes (16% dont 8,4% pour l’apprentissage et 7,6% pour la professionnalisation) et enfin les personnes en recherche d’emploi (5,4%) pour un total de 14,3Md€.

 

Le financement des régions (4,6Md€) cible principalement les jeunes (58% dont 38% pour l’apprentissage et 20% pour les stages), puis les demandeurs d’emploi (26,4% dont 7,7% pour la rémunération des stagiaires et 15,4% pour le coût pédagogique) et 10,9% pour les actifs (8,9% pour ceux du privé et 2% pour ceux du public), 4,6% pour l’investissement.

 

Le financement de l’Etat (6Md€) cible d’abord les agents de le fonction publique (38%), les jeunes (35%, essentiellement l’apprentissage), les actifs du secteur privé (17,3%) via les organismes de formation professionnelle (Cnam, Greta, Centre Inffo…), les personnes en recherche d’emploi (6,8% dont 3,2 pour la rémunération des stagiaires), l’Afpa (2,5%).

 

Au global, les dépenses de formation concernent d’abord les actifs (60% dont 42,8 pour ceux du privé et 17,4% ceux du public), puis les jeunes (23,7% dont 17% l’apprentissage), les personnes en recherche d’emploi (15,1%).

Les actifs occupés du privé sont à 82,5% financés par les entreprises, 7,7% l’Etat et 6,3% les ménages.

Les jeunes le sont pour part quasi égale entre les régions (37%), les entreprises (30%) et l’Etat (27%).

Les personnes en recherche d’emploi le sont d’abord par l’Unedic et Pôle Emploi (40%), puis par les régions (25,6%), les entreprises (16%), l’Etat (12%) et les ménages (6,1%).

 

SOMMAIRE

Fait nouveau : les ETI moins internationalisées connaissent une amélioration marquante de leur activité

Méthodologie : enquête de conjoncture réalisée en mars-avril 2017 par la DGE et Bpifrance auprès des ETI nationales; 670 questionnaires ont été reçus, dont 518 traités. L’échantillon a été redressé en fonction de trois critères par post-stratification : la taille, le secteur d’activité, la région. L’analyse porte sur les comptes consolidés lorsqu’il y en a , sinon sur les données sociales de l’entreprise répondante.  

 

Les perspectives d’évolution sont à leur plus haut niveau depuis cinq ans : 50% des ETI prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2017 (11% une baisse), soit un solde d’opinion prévisionnel de +39 points, supérieur de 4 points à celui de 2016, lui-même en progression de 7 points par rapport à 2015.

 

Les ETI peu internationalisées se démarquent par une amélioration de leur solde prévisionnel d’activité, à l’inverse des ETI solidement implantées à l’international, même si, en niveau, il reste inférieur à celui de ces dernières (+ 37 contre + 49); pour la 2éme année, les ETI sont plus optimistes pour la croissance de leur chiffre d’affaires en France qu’à l’étranger. Par contre, les ETI de l’industrie sont beaucoup plus optimistes quant à l’évolution de leur activité à l’étranger, particulièrement hors de l’Union européenne  à l’inverse des ETI du commerce et des services. Après un bilan négatif en 2015, les carnets de commandes se sont regarnis en 2016 (20% les jugent bien remplis contre 11% faibles).

Le bilan 2016 des ETI à l’exportation demeure négatif : 12% considèrent que le niveau de leurs exportations a été supérieur à leurs attentes contre 22% le contraire, à l’exception des services.  

 

Les perspectives de recrutement continuent de s’améliorer en France, elles se stabilisent à l’étranger ; la dynamique des perspectives de recrutement est particulièrement marquée dans l’industrie, ainsi que dans les entreprises de plus de 500 salariés, les peu internationalisées et les peu innovantes. Les ETI plus modestes en taille (moins de 500 salariés) sont en revanche un peu moins optimistes.  

 

51% jugent que la réduction des marges a été un frein important ou insurmontable à leur développement en 2016 (53% un an auparavant).  

 

La hausse des investissements se confirme; toutes les catégories d’ETI sont concernées par cette augmentation, à l’exception des services, dont le solde diminue légèrement après la forte augmentation de 2015. Les perspectives 2017 en matière d’investissements de croissance interne sont identiques à celles de 2016, les ETI de plus de 500 salariés, les plus innovantes, les plus internationalisées, et celles des services ont davantage l’intention d’investir en 2017. Les prévisions 2017 sont favorables aux investissements de croissance externe (prise de participation, création de filiale) : 41% des dirigeants prévoient de prendre une participation dans une autre entreprise et 28% de créer une filiale contre respectivement 36% et 24% en 2016, notamment pour l’industrie (43% après 32% pour la prise de participation et 32% après 25% pour la création de filiale).  

 

La part du financement des investissements par endettement et concours bancaires est restée stable entre 2015 et 2016, la moitié par recours au crédit. Le financement par apports en fonds propres reste minoritaire, bien qu’en légère augmentation (3% contre 2% en 2015).

L’autofinancement continue de décroître en 2016 : 44 % contre 48% en 2015 et 53% en 2014. L’autofinancement reste cependant le principal moyen de financement des plus internationalisées (57%) et des services (50%).

Le recours à l’autofinancement diminuerait à nouveau en 2017, notamment pour les  ETI dont le recours est majoritaire. Les besoins en fonds propres devraient reculer en 2017 sauf pour les ETI de moins de 250 salariés.  La part d’ETI jugeant le manque de fonds propres comme un obstacle au financement par le crédit est passée de 14% à 16%.

8 ETI sur 10 ne rencontrent pas de difficultés d’accès au crédit de trésorerie ou d’investissement; les garanties restent le principal obstacle pour les prêts à court et long terme (respectivement 18% et 24%).   

 

La situation de trésorerie continuerait de s’améliorer en 2017 ; cette amélioration est particulièrement manifeste pour les ETI les plus internationalisées, les plus innovantes et celles de l’industrie; les plus petites se distinguent, comme en 2015, par une meilleure situation de trésorerie en 2016 que les ETI de plus de 500 salariés.    

 

Les ETI patrimoniales sont moins optimistes quant à l’évolution de leur activité en 2017 et privilégient plus l’investissement.  Les entreprises patrimoniales sont celles dont le capital est détenu de manière significative (plus de 50 %) par une ou plusieurs personnes physiques nommément connues, et lorsqu’il existe un lien de parenté entre ces personnes, ces entreprises sont dites familiales.

 

En 2016, les ETI patrimoniales représentaient 64% des ETI nationales et les ETI familiales, 45%. Les ETI patrimoniales sont plus implantées à l’étranger (34% y ont des filiales contre 27% pour les autres ETI). Cependant, si leur effectif à l’étranger représente 17% de leur effectif total et qu’elles réalisent 15% de leur chiffre d’affaires à l’étranger, elles sont dépassées par les ETI non patrimoniales dont l’effectif à l’étranger représente 21% de l’effectif total et réalisent 16% de leur chiffre d’affaires. 19% des effectifs des ETI familiales sont situés à l’étranger contre 11% pour les ETI patrimoniales non familiales.

Les ETI non patrimoniales sont un peu plus optimistes sur l’évolution de leur activité en 2017 et les ETI familiales un peu plus optimistes que les non familiales.  

 

Pour les recrutements en 2017, les ETI patrimoniales non familiales sont les plus volontaires en France et à l’étranger alors que les ETI non patrimoniales sont les moins portées à recruter.  

 

Les dirigeants d’ETI patrimoniales privilégient plus les investissements de croissance interne que les autres ETI, tout comme des opérations de croissance externe (46% des prises de participation contre 32% pour les non patrimoniales, et 30% contre 24% la création de nouvelles filiales).

Les ETI patrimoniales recourent davantage à l’endettement et aux concours bancaires pour investir (59% des ETI familiales en 2016, 49% les autres ETI patrimoniales et 39% les ETI non patrimoniales); le recours à l’endettement bancaire devrait encore augmenter en 2017 (28% des dirigeants d’ETI patrimoniales non familiales, 25% des familiales et 18% des non patrimoniales).  

 

Concernant les obstacles à leur développement, les ETI patrimoniales non familiales citent plus souvent que les autres la réduction des marges (57%), le manque de fonds propres (20%) et le resserrement des conditions de crédit (18%). Les ETI familiales sont plus nombreuses à citer l’endettement excessif comme obstacle à leur développement (15%).

SOMMAIRE

“L’entrepreneuriat: des logiques aux pratiques d’action”, Michel Marchesnay

Michel n’est plus à présenter quant à son immense apport et à sa militance en faveur de l’entrepreneuriat et ce depuis si longtemps, et même alors qu’il a pris sa retraite.   L’ouvrage présente l’entrepreneuriat sous forme de onze essais accessibles. Il aborde l’histoire, les acteurs, les méthodes et les stratégies des TPE et micro-entreprises. Il est destiné à des étudiants et chercheurs, mais aussi des formateurs, intervenants et des entrepreneurs Paru aux Presses Universitaires de Provence, sur l’entrepreneuriat, avec un sous-titre plus précis sur mon intention de base, à savoir une approche largement pragmatiste, centrée sur les micro et TPE. Il aborde plus précisément : 1) Approche historique et institutionnelle : l’entrepreneur français au XIX° siècle , un demi-siècle d’entrepreneuriat en France, l’esprit de métier, évolution de l’artisanat, micro-enrepreneuriat 2) Pratiques entrepreneuriales et pragmatisme:  le courant pragmatiste, la méthodes cas, la grille MM, l’ARC en petite entreprise, hypermodernité, hypofirme et singularité, le cas du luxe.  

SOMMAIRE

La France championne des intentions entrepreneuriales

En mobilisant les données du General Entrepreneurship Monitor (GEM), la France s’illustre par un dynamisme des intentions entrepreneuriales, tandis que celles-ci stagnent jusqu’à l’été 2009 chez ses voisins européens, puis progresse mais plus modestement qu’en France. Ce dynamisme tient pour partie à un niveau particulièrement faible en 2001 des intentions entrepreneuriales, qui semble conduire à un effet « rattrapage » sur ses voisins à partir de 2005.

On observe conjointement une croissance dans les autres pays, du nombre de 18-64 ans qui déclarent avoir les compétences d’entreprendre une activité; en France on constate un dynamisme sans précédent sur la période 2002-2016 (notamment dans le choix de carrière meilleur que ses voisins mais en chute depuis 2013).  

 

“Cette dynamique peut conduire à terme à la création de nouveaux emplois, de l’introduction d’innovation ou de nouvelles formes de travail. Comme le souligne le Panorama de l’entrepreneuriat 2016 publié par l’OCDE, si une bonne dynamique de l’activité entrepreneuriale peut contribuer à la croissance économique, elle est également susceptible de stimuler la productivité dans la mesure où celle-ci est positivement corrélée au taux de création de start up. L’enjeu est désormais le financement et la pérennisation de ces nouvelles entreprises sur le marché.”

SOMMAIRE

2 500 entreprises ont été aidées par les Commissaires au Redressement Productif

Placés auprès des préfets de région et positionnés en Direccte, les Commissaires au redressement productif (CRP) sont au cœur du dispositif d’accompagnement public des entreprises en difficulté de moins de 400 salariés. Ils mobilisent l’ensemble des acteurs nationaux et locaux des écosystèmes de traitement des entreprises en restructuration.

 

Depuis leur mise en place en 2012, les CRP accompagnent en moyenne chaque année 2 500 entreprises (2 596 en 2016, en baisse de 5% au regard de 2015), représentant environ 250 000 emplois; le nombre d’entreprises encore accompagnées au 1er janvier 2017 s’élevait à 2 094.

 

La taille moyenne des entreprises est passée à 130 salariés (97 en 2015), augmentant la complexité des cas à traiter; en 2016, 14% sont des TPE, 76% des PME, 9% des ETI; seulement 338 sont en procédure collective.

 

Même si les entreprises des filières BTP, industrie agroalimentaire et automobile sont celles qui sollicitent le plus le dispositif des CRP, on constate que ces derniers interviennent dans toutes les filières; en termes d’emplois, la filière automobile représente plus de 46 000 salariés, soit près de deux fois plus que l’industrie agroalimentaire, qui est la deuxième filière avec près de 24 500 salariés.

 

Le rapport commente ensuite l’activité des CRP par région; la moitié des emplois concernés sont situés dans 3 régions du nord et de l’est (Grand Est, Hauts de France et Normandie), alors qu’elles ne sont que le 1/4 des entreprises aidées :

SOMMAIRE

Les chefs d’entreprise se disent optimistes

Méthodologie : échantillon de 604 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 19 et le 30 mai 2017 pour CCI France.  

 

L’indicateur d’optimisme est chiffré à 116 pour l’ensemble des dirigeants, 116 (en moyenne 103 entre février 2016 et avril 2017) pour les moins de 10 salariés et 114 (moyenne de 104 entre février 2016 et avril 2017) pour les plus de 10 salariés. Ceci étant 27% estiment que c’est bien en ce moment, 37% ce sera mieux demain et 36% c’était mieux hier.

 

Ceci étant 6% seulement envisagent d’embaucher (24% chez les 10 salariés et +). “Ces pics jamais atteints signent le ré-enchantement des dirigeants d’entreprise après une période morose et dénuée d’espoir.”  

 

Pour 80% des dirigeants (pour 88% des 10 salariés et +), l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République est une bonne chose leur propre entreprise et pour l’économie française; mais ce n’est qu’une très bonne chose pour 1% à 2%. Selon 70% (vs 83%) le gouvernement est en mesure de prendre en compte les préoccupations des chefs d’entreprise. 60% (vs 71%) se disent rassurés. 63% (vs 71%) approuvent le fait des ordonnances.  

SOMMAIRE

Les entreprises créées sous forme classique poursuivent leur progression

Source ; Insee, données brutes mensuelles et “Rebond des créations d’entreprises en mai 2017” Insee Informations Rapides N°154, juin 2017 (l’Insee traite les donnés en CVS, alors que je les traite en donnée brutes, d’où des écarts, mais la source est la même)   La création d’entreprises (tout type de créations) en mai 2017 progresse de 2,5% au regard de mai 2016 et retrouve le niveau de 2010-2013, dû pour cette dernière période aux autoentrepreneurs qui représentaient 56% des créations contre 40% en 2017. Noter que mai 2017 a progressé de 5,5% au regard d’avril 2017, où j’avais formulé l’hypothèse d’une baisse en liaison avec les élections.

De façon plus intéressante, la création sur les 12 derniers mois a progressé de 2,9%, mais de 5,8% en créations classiques (en hausse permanente depuis 2010), alors que les autoentrepreneurs chutaient de 1,1%; ces derniers connaissent une presque stabilité en données, toutes activités du moins, au regard des 12 mois antérieurs mais pas au regard de la période 2010-2014 (-25%).
Les créations classiques progressent d’environ 10% dans 3 activités liées aux entreprises (info/com, services aux entreprises, industrie), mais aussi dans les activités immobilières, les transports étant toujours en explosion du fait d’Uber et des livraisons à domicile. Elle est nulle dans le commerce:
Les autoentrepreneurs progressent dans 5 groupes d’activités (notamment la santé/éducation et les services aux entreprises où le poids des entrepreneurs dépassent les 50%) et régressent dans 6 autres groupes, notamment ceux dont les activités sont peu créées sous forme autoentrepreneur (finances/assurances, construction, commerce et industrie) :

SOMMAIRE

22 à 36% des français disent être informés en vue de créer/reprendre

Méthodologie : « Sondage OpinionWay pour BNP Paribas». Echantillon de 1054 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 12 et 13 avril 2017.

Une niéme enquête qui ne nous apprend pas grand chose de nouveau, et sans explorer de nouveaux champs (hors quelques questions en direction de leur pratique éventuelle avec la banque)  

 

12% disent avoir déjà crée une entreprise et 3% repris une entreprise. 11% ont l’intention d’en créer/reprendre dans les 2 ans à venir (mais 5% cherchent encore quel sera leur projet); 54% disent jamais.

 

Les principales motivations au fil des enquêtes ne changent pas : indépendance, travail qui plaise, faire un travail qui a du sens, gagner de l’argent, liberté dans ses projets, choix avec qui travailler, fierté d’entreprendre, relever un défis); les motivations les moins citées sont “créer comme seule solution pour exercer son métier, créer parce que sans emploi, avoir une nouvelle idée de produit/service”.

 

Ce qui inciterait à créer : une idée précise et innovante (35%), une aide financière (34%), un accompagnement (24%), un changement dans sa situation personnelle du type licenciement ou mutation (22%), le besoin d’augmenter ses revenus (19%), la lassitude dans le travail actuel (18%), la rencontre avec des entrepreneurs (12%), un encouragement des proches (11%).  

 

Les freins sont toujours les mêmes : manque de moyens financiers, procédures administratives, incertitude des rentrées financières, incertitude sur la réussite du projet, investissement personnel; sont peu cités le manque d’expérience, d’accompagnement,  le sentiment de ne pas être capable, le manque de temps pour préparer le projet !, le fait de ne pas trouver avec qui s’associer, le regard des proches.  

 

Pour 32% des français le climat en France est favorable pour créer une entreprise et pour 52% il n’est plutôt pas favorable. Il est plus facile aujourd’hui d’être un jeune entrepreneur (60% dont tout à fait d’accord 12), de créer après ses études (57% dont 10), pour une maman de gérer une entreprise (55% dont 7), de créer suite à la perte d’un emploi (55% dont 7), de créer sans avoir de diplôme (48% dont 8). Par contre, il est moins facile aujourd’hui de créer une entreprise sans apport (63% dont 21 très difficile), de créer sans avoir de réseau personnel (58% dont 15), de créer sans expérience (56% dont 16).

 

Les termes connus liés à la création d’entreprise sont start-up ( 86%), plan de financement (82%), seuil de rentabilité (78%), business plan (60%), crowdunding (51%), incubateur (50%); seul celui de business angles et peu connu (30%).  

 

22 à 36% disent être informés en vue de créer/reprendre (dont très bien 2 à 7%); ils le sont peu en ce qui concerne les circuits d’aide à l’entrepreneuriat (22%), et ceux de mise en relation entre entrepreneurs et réseaux professionnels (22%), les démarches en matière de ressources humaines (23%), les circuits de financement pour monter leur projet (23%); ils le sont un peu plus pour investir les réseaux sociaux et le web (28%), et sur la forme juridique à choisir (36%).  

 

Les partenaires incontournables pour créer son entreprise sont la banque (66% dont cité en premier 31%), les institutions spécialisées telles les consulaires (50% dont 22),  ou les associations ad hoc (41% dont 30); viennent ensuite les comptables (30% dont 5, alors que les créateurs les mettent bien plus en avant dans la plupart des enquêtes), son propre réseau professionnel (28%) et les proches (17%).  

 

Pour financer la création de son entreprise, 67% visent la banque (55% sa propre banque, 26% cité en premier), 39% les proches, 31% le crowdfunding, 25% des fonds d’investissement (curieux parce que ce recours est plus qu’exceptionnel! sans doute cet item faisait-il partie des items cités dans le questionnaire). 49% (très bien 7%) affirment que les banques connaissent bien les contraintes rencontrés par les créateurs.  

 

Les services attendus de la banque sont nombreux  :

de l’ordre apport financier : les “facilités de paiement” (87% dont très important 39), le sur mesure en fonction du projet (87% dont 38), des solutions de crowdfunding (64% dont 13), des comptes dédiés aux autoentrepreneurs (79% dont 24),

de l’ordre modalités de fonctionnement avec la banque : la rapidité de réponses (86% dont 40), la souplesse dans les délais de remboursement (85% dont 38), une tarification avantageuse (85% dont 36), des assurances à la création (82% dont 28), des placement spécifiques pour les pros (67% dont 17),

de l’ordre du conseil : les conseils juridiques et fiscaux (87% dont  38),  l’accès et la disponibilité à un conseiller dédié à la création (85% dont 34), des guides et outils à la création d’entreprise (82% dont 25), une aide pour la mise en relation avec des investisseurs (75% dont 22), des ateliers dédiés aux start-ups (67% dont 16). D’autres propositions sont développées quant aux services d’accompagnement par la banque.

SOMMAIRE

2016, les petites entreprises adhérentes à la FCGA retrouvent la stabilité de leur chiffre d’affaires

Rappelons que La FCGA à l’origine des chiffres qui vont suivre regroupe 300 000 TPE et 100 Centres de Gestion Agréés; 50 % des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA. Les données ne concernent que les adhérents aux centres de gestion fédérés à la FCGA.   

Après 4 années de baisse, les petites entreprises du commerce et de l’artisanat n’ont pas retrouvé en 2016 le chemin de la croissance mais s’en sont approchées avec un indice relativement stable, -0,6%. Près de la moitié des entreprises ont toutefois connu des hausses de chiffre d’affaires en 2016.

 

L’évolution du chiffre d’affaires annuel glissant sur 5 ans a été : -2,2% en 2012, -0,1% en 2013, -3,1% en 2014, -1,7% en 2015 et-0,6% en 2016.  

Noter que les plus petites entreprises ont connu les baisses les plus fortes : -4,5% en 2016 pour celles dont le chiffre d’affaires se situe entre 0 et 76K€ (moyenne 53K€), contre -0,9% pour les chiffre d”affaires situés entre 76 et 153K€ (moyenne 111K€), contre -0,3 à-0,6 pour les chiffres d’affaires entre 153 et 1138K€, mais +0,6% pour les chiffres d’affaires supérieurs (moyenne de 1 877K€).  

 

L’évolution par grands secteurs :

Commerce de détail alimentaire : alors que ce secteur avait réussi à préserver sa croissance jusqu’en 2014, celle-ci est en retrait depuis 2 ans, avec -0,4% en 2016, après -0,8% en 2015. Seules 3 professions ont maintenu leur chiffre d’affaires, les pâtisseries, +0,5% les charcutiers et les commerces de fruits et légumes, +0,7%. L’activité des alimentations, des boucheries et des boulangeries est en recul.  

-Auto/moto : après 6 années de baisse, dont un recul de près de 3% en 2015, 2016 a retrouvé des valeurs positives, +0,9%. Cette bonne orientation s’inscrit dans un contexte national de hausse de 5,1% des immatriculations. Les garagistes indépendants ont réussi à maintenir leur activité en 2016.  

-HCR : la stabilité est de mise en 2016, +0,1%, après 4 années de baisse et malgré le recul de la fréquentation touristique. Cette dernière a surtout impacté les hôtels-restaurants, -1,6%. L’activité des cafés recule de 0,4% alors que celle des restaurants progresse très légèrement, +0,6%.  

-Equipement de la maison : depuis 2011, le secteur présente des évolutions de chiffre d’affaires négatives. Les reculs d’activité sont cependant moins marqués depuis 2 ans, -0,2% en 2015 et -0,1% en 2016. Les commerces d’électroménager ont été dynamisés par le passage à la HD et la tenue de l’Euro de football, +5,5%. L’activité des fleuristes recule de 0,6%  

-L’équipement des personnes : depuis 2013, le secteur affiche des reculs d’activité de près de 4% et 2016 ne fait pas exception. Les professions le plus à la peine sont les commerces de chaussures, -5,5% et de prêt-à-porter, -4%. Les boutiques de mode évoluent dans un contexte globalement difficile, exacerbé par le poids de plus en plus lourd des achats via internet.  

-Coiffure, esthétique : le secteur retrouve un indice légèrement positif, +0,6%, après 4 années de repli. Les coiffeurs indépendants évoluent dans un contexte de pression concurrentielle et maintiennent tout juste leur chiffre d’affaires, +0,3%. Les salons d’esthétique s’en sortent mieux avec une activité en hausse de 1,1%.  

-La santé (hors libéraux) : après 4 années de recul, le chiffre d’affaires du secteur santé se stabilise, +0,1%. Dans un contexte d’évolution des prix à la baisse, les officines maintiennent leur activité. Les opticiens indépendants voient leur chiffre d’affaires diminuer de 3,4% sur un marché très concurrentiel  

-Le bâtiment : après -2,7% en 2015, l’activité recule de 2,1% en 2016, malgré un contexte national de légère reprise de la croissance pour l’artisanat du bâtiment. Tous les corps de métiers présentent des reculs de chiffres d’affaires allant de près de 1% à plus de 3%.

SOMMAIRE

Les TPE exercent majoritairement leur activité dans la sphère présentielle

Une brève analyse qui permet de disposer de quelques éléments de cadrage sur les TPE dans une région, proposée ici parce que ce type d’analyse est plus que rare, alors que les TPE comptent environ 30% des emplois (salariés et non-salariés). Sources :  Esane (dispositif d’Élaboration des statistiques annuelles d’entreprises) produit des statistiques structurelles sur les entreprises marchandes à l’exception du secteur agricole, à partir de données administratives et d’enquêtes auprès d’un échantillon d’entreprises et  Fare (Fichier approché des résultats Esane) est un fichier destiné à l’analyse économique et financière des entreprises.   

 

En Centre-Val de Loire, les TPE représentent près des deux tiers des entreprises régionales, le 26% des effectifs salariés, 22% du chiffre d’affaires et des investissements; elles contribuent à 31% de la valeur ajoutée régionale mais seulement à 4% des exportations.

Les TPE employeuses sont 40,7% des TPE (et 33% de l’ensemble des entreprises employeuses), mais elles réalisent 74,5% du chiffre d’affaires des TPE, 72% de la valeur ajoutée et 61% des investissements. La région Centre-Val de Loire affiche une grande proximité avec les autres régions hors l’île-de-France;

je donne ici les données de ces régions (province), par ailleurs rarement citées :

7 TPE régionales sur 10 ont en effet une activité présentielle, les autres ont une finalité productive (produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère).  

 

Les TPE de la sphère présentielle sont fortement liées au nombre d’habitants.   Noter que dans cette région, 73% des TPE actives en 2009 le sont encore 4 ans après; une partie d’entre elles ne sont plus des TPE et/ou ne sont plus régionales.

4 ans après, 67,7% sont toujours dans la région, 1,3% l’ont quitté, 3,6% sont devenues des PME et 27,4% ont cessé ou sont inactives.

SOMMAIRE

Quelques unes des actions du commissariat à l’égalité des territoires

Le Commissariat à l’Egalité des Territoires fait peu état de ses actions, dont quelques unes seront sommairement évoquées ici.  

 

Au 31 décembre 2016, 40 contrats  de ruralité avaient déjà été signés.  Ils sont conclus pour une durée de quatre ans, avec une clause de révision à mi-parcours. En 2017, 216M€ du Fonds de soutien à l’investissement local  leur sont dédiés;la priorité est donnée à l’investissement, mais l’appui à l’ingénierie est possible à hauteur de 15% des crédits attribués (crédits d’étude, d’appui  à un recrutement temporaire d’un développeur  territorial…).  

 

435 contrats de ville ont été signés avec pour ambition de réduire les écarts territoriaux.  

15 pactes métropolitains d’innovation ont été élaborés et signés fin 2016-début 2017. Les principaux champs thématiques qu’ils investissent sont les outils et dispositifs intelligents pour la gestion de ressources ou services publics, la recherche et l’enseignement supérieur, la mobilité et les transports, l’aménagement urbain, l’écologie et la performance environnementale (l’Etat apporte 150M€).

Le Pacte national prévoit une mise en réseau des métropoles françaises et l’organisation d’une Conférence des métropoles pour débattre des enjeux métropolitains, valoriser et diffuser les bonnes pratiques, inciter les métropoles à « jouer collectif » et accroître ainsi leur visibilité internationale. Les 7 futures nouvelles métropoles y seront associées.  

 

En 2016, 406,6 millions d’euros ont été mobilisés pour renforcer la cohésion sociale dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Ces crédits, gérés par le CGET dans le cadre du programme 147, s’adressent à 10 000 bénéficiaires par an, principalement associatifs, et correspondent à 28 000 actions réalisées en faveur des habitants.

Dotée d’un budget propre de 6M€, l’AFE est chargée de renforcer l’action nationale et locale en faveur de l’entrepreneuriat, prioritairement dans les territoires fragiles : quartiers prioritaires de la politique de la ville, outre-mer, ZRR  et zones bénéficiaires des AFR.  

Il s’agit ainsi de porter, d’ici à 2018, de 43% à 50% la part de bénéficiaires accompagnés issus  des territoires fragiles et, dans les QPV, d’augmenter de 50 % la part des publics accompagnés (pour  la porter de 10% aujourd’hui à 15%). En 2016, le CGET a préparé le premier appel à projets  de l’AFE pour renforcer et coordonner l’action  des acteurs de l’accompagnement dans 10 territoires fragiles, dont 7 quartiers prioritaires et 3 territoires comportant des zones  de revitalisation rurale (ZRR).  

Le CGET a poursuivi la mise en œuvre de la politique publique d’accessibilité aux services. Les maisons de services au public (MSAP) sont un outil de proximité privilégié. Elles ont été créées pour répondre aux besoins des citoyens éloignés des opérateurs publics, notamment dans les zones rurales et périurbaines.

 

1 000 maisons de services au public existent.   En 2016, la PAT a permis de soutenir 28 projets pour  un montant cumulé de 13,1M€, générant 348M€ d’investissements, en soutien  de près de 3 000 emplois, dont 1 800 emplois nouveaux. Deux projets primés sur trois sont portés par une PME et un sur cinq est situé en région Hauts-de-France.

En 2016, 26 ARI ont été octroyées, soit 7 ARI excellence et 19 ARI croissance et développement. Cela représente un montant cumulé de 21,7M€ et un montant prévisionnel d’investissements de 146M€ ainsi que 584 emplois créés.

L’ARI vise à soutenir des projets fortement capitalistiques et structurants pour les territoires et à accompagner la croissance de PME. 

SOMMAIRE

Sur un an, l’encours de crédits aux TPE progresse de +4,7% (250,2 Md€)

L’encours de crédits à l’équipement (118,8Md€, 47,5% des encours) progresse en taux annuel (3,9 % après 3,1% au 4éme trimestre 2016), tout comme l’encours des crédits immobiliers (6,6% après 5,0%). En revanche, l’encours des crédits de trésorerie (18,2Md€ ou 7,3% des encours) diminue de 1,6% après 0,2%.   La production trimestrielle de nouveaux crédits progresse de 15% et s’élève à 16,5Md€ (14,4Md€ durant les trois derniers mois de 2016). -Les crédits nouveaux d’équipements avaient été en moyenne trimestrielle en 2015 de 6,52Md€, de 6,56Md€ en 2016 et de 7,87Md€ pour le 1er trimestre 2017, manifestant une nette progression. -Les nouveaux crédits immobiliers avaient été en moyenne trimestrielle en 2015 de 5,06Md€, puis 4,62Md€ en 2015 et de 5,63Md€ pour le 1er trimestre 2017, manifestant là encore une belle progression entre 2016 et 2017. -Par contre les crédits voués à la trésorerie n’ont que très peu progressé : moyenne 2015 2,95Md€, 2016 avec 2,97Md€ et 1er trimestre 2017 2,99€.   Le taux d’intérêt moyen des crédit reste inférieur à 2% (1,85%). En niveau, le taux moyen français est toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

SOMMAIRE

TPE et PME, 2 logiques de cessions-transmissions différentes

Le champ observé est celui des TPE (sans prendre en compte les libéraux et les artisans non immatriculés au registre du commerce et des sociétés), des PME et des ETI.  

 

1ere idée à rectifier :  75 700 cessions transmissions et non 60 000 chaque année,  comme cela est habituellement dit, dont 58 000 cessions à des tiers, 10 454 transmissions familiales et 7 252 ventes via holding ou cessions de titres pour un total de 2 985 706 entreprises (hors autoentrepreneurs? y compris les libéraux en nom personnel ?) .

Dans le même temps, 237 436 cessations ont eu lieu. Si 80% des cessions sont le fait des TPE, 88% des emplois sont le fait des PME/ETI cédées. Si les cessions sont avant tout le fait de vente à des tiers chez les TPE (86%), elles sont pour 46% le fait de holding pour les entreprises de 10 salariés et plus. Quant aux transmissions familiales, leur importance est assez proche (12,6% pour les TPE, 16,5% pour les TPE en société et 18,5 chez les PME/ETI).

2éme idée à rectifier : la fin d’activité a un impact limité sur les cessions : la moitié des cessions de PME et ETI ont lieu avant les 55 ans du dirigeant dont 71% concernant les sociétés de moins de 10 salariés (mais il faudrait pouvoir intégrer toutes les entreprises en nom individuel du commerce, artisanat et libéraux qui devrait faire chuter ce chiffre).

17% des TPE en société cédées sont le fait de dirigeant de 60 ans et plus, contre 33% pour les PME.  

 

3éme idée, la taille des entreprises l’emporte sur l’âge pour expliquer la fréquence de la cession: pour les TPE (artisans compris), le taux de cession passe de 1,3% en l’absence de salarié à 3,7% pour 1 à 5 salariés et à 4,3% pour 6 à 9 salariés, puis pour les PME, de 6,7% pour les 10-49 salariés, 8,9% pour les 50-99 salariés, 10,8% pour les 100-249 salariés et 15,5% pour les 250 et plus. Pour les dirigeants de TPE de 60 ans et plus, 75% des cessations sont le fait de mort naturelle.  

 

Les dirigeants ont en commun leur impréparation de la cession, et le fait de privilégier la recherche d’un repreneur de type alter ego. Dans toutes les catégories de taille, des TPE sans salarié aux ETI, les transmissions au sein de la famille augmentent significativement à partir de 60 ans, où elles représentent environ 30% des cessions.

Par contre, les dirigeants de TPE sont surtout préoccupés par la faible valeur de leur entreprise, alors que ceux des PME le sont davantage par les conditions de confidentialité entourant les négociations, la perte du lien avec leur entreprise, voire leur changement de statut social.  

 

La reprise familiale s’inscrit différemment : pour les PME, sous réserve de l’appétence et de la compétence du repreneur familial, la logique est intergénérationnelle,  chaque dirigeant étant moins le détenteur que le dépositaire et le garant de la valeur de l’entreprise, en vue de la transmettre à la génération suivante; pour les TPE, cette dimension semble moins prégnante, la transmission familiale s’apparentant davantage à une démarche opportuniste (un membre de la famille y a trouvé sa place et si les perspectives économiques apparaissent favorables).    

 

En termes d’analyse pour une politique d’action au profit de la cession, rappelons que 21% des dirigeants de PME/ETI ont au moins 60 ans contre 14% au sein des TPE, alors que l’impact des PME sur le tissu économique, dont l’emploi est important, plus que pour les TPE; une cession de PME engage 27,3 emplois en moyenne contre 2,3 pour les TPE. Ceci étant, l’importance des TPE, comme élément structurant d’une économie de proximité est tout aussi essentiel.

SOMMAIRE

La cession-transmission des TPE, une opportunité pour l’économie ?

En 2014, selon l’INSEE, parmi les 3,8 millions d’entités privées marchandes de moins de 10 salariés, hors secteurs agricole et financier, 2,9 millions sont unipersonnelles (dont 1,1 million autoentrepreneurs) et 900 000 comptent au moins un salarié. Parmi ces 2,7 millions non autoentrepreneurs, 1,7 million sont des sociétés (63% des non autoentrepreneurs); ce sont ces sociétés “dites commerciales”, qui seront l’objet de cette étude, ne pouvant embraser la totalité du champ estimé par l’Observatoire BPCE à 75% des TPE.

Plusieurs bases de données (Infolégale, Sirène…) ont été exploitées; comme pour les PME et les ETI, les annonces légales de cession (cessions de fonds de commerce, fusions, transferts universels de propriétés…) et de changement d’actionnaire principal constituent un premier niveau de cession recensant 38 146 TPE.

Un second niveau, constitué des entreprises pour lesquelles un mouvement de dirigeant intrafamilial a été observé et permettant d’envisager une forte probabilité de cession, recense 7 615 sociétés transmises au sein de la famille à titre gratuit.  

En ce qui concerne le chiffrement de l’emploi des TPE, le texte de l’étude ne précise pas comment le calcul du nombre de personnes occupées a été fait : à priori prise en compte des dirigeants? quid des associés et des conjoints participant à la vie de l’entreprise au quotidien?    

 

Au total, 45 761 sociétés commerciales de moins de 10 salariés ont ainsi été cédées ou transmises en 2014 (2,7% du parc de TPE analysé), à comparer à 38 371 disparitions judiciaires et 62 902 disparitions non judiciaires, soit au total 147 034 disparitions ou cessions (8,6% du parc des TPE en société). Noter au passage que les TPE ont un taux de disparition judiciaire bien plus faible que les PME/ETI (38% vs 63 au sein des disparitions) et un taux de cessation volontaire bien plus élevé.

Noter aussi  que la moitié des morts naturelles concerne des entreprises créées il y a moins de deux ans.  

 

Les cessations ont un taux proche quelque soit la taille; par contre, au sein des cessions-transmissions, les moins de 3 salariés sont moins cédées (18,7 pour 1 000 entreprises sans salarié, contre 31,2 pour les 1 et 2 salariés, 39,5 pour les 3-5 salariés et 41,8 pour les 6-9 salariés); le taux moyen cession des TPE est de 26,4 pour 1 000 entreprises contre 72,6  pour les PME/ETI.

 

Les disparitions des TPE sont deux fois plus fréquentes que celles des PME, tandis que les cessions sont moitié moindres.

En ce qui concerne les emplois concernés, les cessations de TPE en 2014 ont vu la suppression de 185 874 personnes occupées (mais sans que l’étude puisse nous dire ce que sont devenues ces personnes, certaines ayant à nouveau créé ou repris une entreprise dans la foulée notamment pour les dirigeants vendant et rachetant un fonds de commerce, au sens boutique sur rue) et de 115 471 en ce qui concerne les cessions. Les emplois disparus du fait de cessations ne représentent que 5,2% des emplois totaux au sein des TPE et 3,2% pour les cessions (ne manifestant pas un enjeu essentiel de l’emploi au sein des TPE, contrairement à ce qui est souvent affirmé).

 

Les emplois perdus le sont dans les plus petites entreprises (52% dans les 2 salariés au plus), alors que les emplois sauvegardés le sont dans les 3 salariés et plus (68% de ce groupe d’emplois).

Davantage encore que pour les PME et les ETI, l’hypothèse selon laquelle les cessions s’opèrent en majorité à l’approche de l’âge de la retraite est invalidée par les faits:  71% des cessions de TPE interviennent avant 55 ans (la distinction fonds de commerce, principale source des cessions aurait eu avantage à être repéré, même si celui-ci ne peut qu’être approximatif) ; passé 65 ans, les dirigeants ont même moins tendance à transmettre leur entreprise que leurs plus jeunes homologues. Toutefois, avant 55 ans, les TPE présentent un taux de cession stable (2,7%), alors qu’à partir de 55 ans, les taux de cession augmentent pour atteindre 3,7% entre 60 et 65 ans, mais chutent ensuite (3,1% à partir de 66 ans, puis 2,9% au-delà de 70 ans).

 

Le taux de disparition suit le même schéma.   2 profils de cédants différents :

-Les sexagénaires :  leurs motivations est la retraite et l’usure du métier, mais ce sont aux 2/3 des créateurs attachés à leur entreprise, recherchant d’abord des repreneurs qui maintiendront le savoir-faire et la pérennité de l’entreprise (ce qui légitime si besoin une baisse du prix de transaction)

-Les quadragénaires : ils sont davantage attachés à l’esprit d’entreprise dans le choix du repreneur, mais sont aussi exigeant sur le prix et la fiscalité de la transaction, qui leur permettrait notamment le lancement d’une nouvelle activité; ils comptent aussi sur le prix pour constituer un capital pour leur future retraite; 62% sont prêts à céder par opportunité.

 

Les disparités sectorielles montrent que les différentes activités n’ont pas la même sensibilité à l’âge, qu’il s’agisse du taux de cession lui-même ou bien du partage, choisi ou subi, entre cession et mort naturelle. 

Le croisement des taux de cession et de disparition par secteur d’activité fait apparaître 4 groupes :

 

-Le groupe des vertueux pour lequel le nombre d’opérations de cession est élevé et les disparitions peu fréquentes; on y trouve les commerces de bouche, les autres services, dont essentiellement la coiffure et les activités immobilières avec un taux de cession très stable selon l’âge, un arbitrage entre mort naturelle et cession assez équilibré, qui devient favorable à la cession dès 1 ou 2 salariés. Ce sont le plus souvent des fonds de commerce, dont la vocation s’inscrit dans un jeu de revente/rachat.

 

 -Celui d’un fort renouvellement regroupant les secteurs dont les taux de cession et de disparition sont élevés du fait de morts judiciaires plus importantes avec le commerce de détail et surtout les HCR, qui a vu 7% de ses sociétés être cédées et autant disparaître en 2014; l’âge a peu d’effet sur le taux de cession, et la mort naturelle n’est pas plus fréquente que la cession (à partir de 1-2 salariés); ce sont là encore des fonds de commerce, mais avec un turn over plus important  

 

Celui d’un faible renouvellement, tant par la cession que par la disparition; on y trouve l’industrie, le commerce de gros, l’enseignement, la santé-action et les services aux entreprises. Ces secteurs ont tous une plus forte probabilité de connaître une mort naturelle qu’une cession (celle-ci ne devenant majoritaire que pour les TPE de plus de 3 salariés). Pour l’industrie et le commerce de gros, la cession est plus fréquente en fin d’activité professionnelle qu’en début de vie, tandis que pour les autres activités, la mort naturelle est deux fois plus fréquente à tous les âges, que la cession.  

 

-Celui de taux de disparition élevé et peu de cessions; on y trouve la construction, le transport et l’information/communication. La mort naturelle y est deux à trois fois plus fréquente que la cession; celle-ci ne devient majoritaire le plus souvent qu’au-delà de 5 salariés. Dans ces secteurs, la création se substitue souvent à la reprise, le capital financier et humain à investir pour démarrer son activité étant souvent moins important que dans l’industrie ou le commerce.  

 

Si  l’aspiration à céder est puissante et majoritaire au-delà de 60 ans pour les dirigeants de TPE, l’écart entre la volonté de passer la main et le nombre réel de reprises est en moyenne de 1 à 3,4,  Interrogés sur leur choix final si une proposition de reprise de leur entreprise leur était faite, 59% des patrons de TPE répondent qu’ils envisageraient de vendre et 27% disent vouloir céder à moins de deux ans. En faisant une projection a minima du noyau dur des dirigeants souhaitant céder leur entreprise (9% des TPE), il se chiffreraient à 155 000 entreprises, à comparer aux quelque 46 000 cessions en 2014. Il existe donc un décalage considérable, un rapport de 1 à 3,4 entre les aspirations les plus déterminées à céder et le nombre d’opérations effectivement identifiées sur une année; ce décalage est de 4,2 entre 60 et 64 ans et 5,9 au-delà de 65 ans.  

 

Si 58% des moins de 40 ans souhaitent céder au-delà de dix ans, voire le plus tard possible, 57% des 60 ans et plus privilégient un délai inférieur à deux ans. à partir de 55 ans, la préparation de la transmission est citée par les dirigeants comme leur principal objectif personnel et le départ à la retraite apparaît, dès la tranche d’âge de 50 à 59 ans. Contrairement aux catégories les plus jeunes (69 % des moins de 40 ans et 45% des 40-49 ans), moins d’un quart des 60-64 ans et surtout moins de 17% des 65 ans et plus appartenant au noyau dur des cédants parviendraient à négocier la vente de leur activité. Ainsi au-delà d’un certain âge, la cession devient très aléatoire.

Les 60-64 ans sont sceptiques à propos de la cession : 58% seraient prêts à vendre, 53% l’anticipent « difficile », 50% disent ne pas compter sur leur patrimoine professionnel pour assurer leur retraite et 42% pensent que la valeur trop faible de leur entreprise est un frein à sa vente; 22% disent vouloir continuer « le plus tard possible » ou ne pas savoir quand ils s’arrêteront), soit par simple refus de passer la main, soit par anticipation de l’impossibilité de trouver un repreneur.  

 

La préparation est insuffisante : chez les 50-59 ans, 23% ont déjà pris des dispositions pour transmettre (dont 5% ont déjà tout organisé); ce sont respectivement 54%, dont 17% chez les 60-64 ans et 50% dont 17% chez les 65 ans et plus.  

 

3 catégories d’obstacles sont fréquemment citées : le manque de temps (45%), le prix des conseils (42%), la difficulté à faire face à la complexité de l’opération et à sa réglementation (37%), la valeur trop faible de l’entreprise (40% au sens rentabilité de l’activité, perspectives globales, intensité de la concurrence, contraintes liées au maintien de l’emploi, substitution de la création à la reprise), la difficulté à identifier les bons interlocuteurs (36%), le souhait de poursuivre l’activité pour des questions de revenus (28%), moins les craintes en matière de confidentialité (20%) ou le perspective de cesser l’activité (18%).  

 

Malgré les incertitudes économiques, réglementaires et personnelles qui accompagnent la cession, les dirigeants de TPE de plus de 60 ans, comme ceux de PME, ont pour critère prioritaire, lors de la cession, la qualité du repreneur d’abord (54%), la pérennité de l’activité (41%), le prix le plus élevé possible ne venant qu’en troisième position (30%) devant la préservation de l’emploi (23%) et l’optimisation fiscale (6%). De fait, la perpétuation du savoir-faire et de la réputation de l’entreprise est jugée « essentielle » par plus de 40%. Cette attente forte d’un repreneur idéal vient s’ajouter aux freins économiques, pratiques et personnels, d’où une difficulté accrue pour aboutir. Les moins de 55 ans envisagent plus souvent de vendre à des concurrents (66 vs 45% pour les plus de 55 ans), à des personnes physiques hors du métier (57 vs 40%), à des personnes morales (53 vs 37%), à un fonds d’investissement (27 vs 18%).  

 

2 groupes sont identifiés :

 

Celui où l’existence d’un marché est vérifié conduisant les dirigeants à l’optimisme (commerces de bouche, HCR, commerces, coiffure et pressing): ils comptent davantage sur celui-ci dans la préparation de leur retraite, associent plus fréquemment la valeur de leur entreprise à des actifs réels (foncier, équipement…) et citent plus souvent « le prix le plus élevé possible » parmi les critères prioritaires lors de la cession.

-Celui où les dirigeants sont plus sceptiques pour la cession : services aux entreprises, professions libérales, mais aussi le bâtiment et l’industrie où l’on trouve des créateurs arrivés en fin de vie professionnelle. Comme pour les PME et ETI, la taille reste le principal déterminant du niveau de la cession des TPE : plus une TPE emploie de salariés et plus la probabilité qu’elle soit reprise est élevée, quel que soit l’âge du dirigeant.  

 

Qu’en est-il de la transmission familiale? 7 615 ont fait l’objet d’une transmission familiale à titre gratuit (16,6% des cessions).

Contrairement aux cessions onéreuses, les reprises au sein de la famille sont très corrélées à l’âge du dirigeant : 14,7% des cessions avant 60 ans, 30% au-delà de 60 ans; contrairement à ce qui était observé pour les PME, la sensibilité à la transmission familiale augmente avec l’âge. La présence des enfants ou des petits-enfants à des fonctions opérationnelles conduit souvent à souhaiter leur transmettre l’entreprise (55% contre 16% en moyenne); il s’agit plus d’un effet d’opportunité que d’un modèle préétabli (logique dynastique). Contrairement aux PME, exprimant un modèle intergénérationnel, pour les TPE c’est plutôt une modalité supplémentaire à laquelle les cédants recourent lorsque les conditions d’âge et d’appétence de l’héritier d’une part, et de rentabilité de l’entreprise d’autre part, sont réunies.

 

Les intentions de transmission familiale sont plus développées dans le bâtiment, l’industrie, voire l’artisanat alimentaire, mais moins présentes dans les services ou les HCR: 35% des TPE du secteur du bâtiment cédées ont pour repreneur un membre de la famille, entre 22% et 28% des TPE de l’industrie, du commerce de gros et des transports, mais seulement 15% seulement des TPE du commerce de détail, 10% de celles du commerce de bouche et 7,5% des HCR.  

 

La carte des taux de cession-transmission des TPE en 2014 fait apparaître de fortes disparités entre les différents territoires. Il est relativement courant de céder ou transmettre les TPE dans les régions ouest et sud (Basse-Normandie, Bretagne, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes), moins en revanche, dans le quart Nord et Est de la France (régions Grand-Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Haute-Normandie et le nord de la région Centre). Contrairement à ce que l’on observe pour les PME et les ETI, les départements dotés d’une grande métropole présentent des taux de cession de TPE inférieurs à la moyenne, alors que les taux de création de TPE avec salarié(s) sont parmi les plus élevés.

Là où les TPE font rarement l’objet d’une cession onéreuse, le passage de relais au sein de la famille est fréquent (Grand-Est, Nord-Pas-de-Calais, Bourgogne, Île-de-France et Corse).  

Enfin, les dirigeants de TPE sont en moyenne plus jeunes que ceux des PME et ETI, avec une part des dirigeants de plus de 60 ans d’environ 14% pour les TPE contre 21 % pour les PME et ETI, Ce vieillissement des dirigeants lié au manque de cessions risque de conduire demain à une situation des TPE proche de celle actuelle des PME.    

SOMMAIRE

Une diminution de la cote Banque de France entre 2009 et 2013 et une légère reprise en 2014-2015

Conçu sur la base de la longue expérience de son fondateur Patrick Sénicourt, NOTA-PME est un nouveau service en ligne de notation bancaire de l’entreprise, analyse financière, diagnostic et évaluation de la TPE-PME. Labellisé par le Pôle de compétitivité Finance Innovation, il vient d’être choisi comme référence par le site INFOGREFFE. L’analyse qui suit s’appuie sur diverses sources de la Banque de France. Regrettons l’allègement de certaines obligations de déclaration des données financières (bilan, compte de l’exploitation) aux tribunaux ce commerce, limitant la possibilité d’analyse et donc d’intervention .  

 

Depuis la crise de 2008, l’accès au crédit des PME est rendu plus difficile, plus encore pour les plus petites d’entre-elles. La sphère financière (banque, assureurs-crédit, plateformes de crowdfunding) s’est dotée d’un ensemble d’outils de credit-scoring. La cotation FIBEN de la Banque de France constitue la référence.

Elle est en général intégrée aux processus de notation des organismes de financement et de renseignements financiers habilités.  

Rappel des principales caractéristiques de la cotation de la Banque de France.  

– La Banque de France cote les entreprises dont le CA est supérieur à 750 K€; elle en revendique environ 250 000 (seulement 16% des quelque 1 600 000 sociétés immatriculées en France) ;

ainsi, 84% des TPE-PME échappent à son radar.

Mais les statistiques Banque de France montrent de manière récurrente les difficultés des TPE à voir satisfaites leurs besoins de crédits de trésorerie (fragilité des entreprises, faible connaissance du monde des TPE par les banques, modalités différentes d’appréciation des données chiffrées, autant d’explications pour expliciter cette situation).

– L’échelle de cotation va du meilleur 3++ au plus défavorable 9;  les entreprises cotées en-dessous de 4 (5+ et suivants) sont considérées à risque conduisant à ce que les crédits qui leurs sont consentis par les banques ne peuvent pas être refinancés par la Banque Centrale Européenne, ce qui accroît la probabilité de refus du concours bancaire.

-Ces règles ont d’ailleurs évolué favorablement pour les entreprises. Jusqu’en 2008, seules les créances cotées 3++, 3+ et 3 étaient éligibles. Avec la crise, l’éligibilité a été étendue à la cote 4+, puis à la cote 4. La contrainte subsiste au-delà.

-Rappelons aussi que les banques et les assureurs-crédit notent ces entreprises de leur côté, mais l’on ne peut accéder à leurs statistiques (secret bancaire oblige); il y a fort à parier qu’un phénomène analogue de dégradation s’applique aux notations bancaires.  

 

Comment a évolué cette cotation de la Banque de France sur les dernières années, et quelles conséquences pour les PME ?  

 

La cotation des entreprises s’est fortement dégradée au fil des ans; mais les dernières données disponibles remontent à 2015; 2016 semble une meilleure année; il faudra attendre l’automne 2018 pour disposer des données 2016 (plus marquées par le CICE).

On observe une contraction de tous les paliers “favorables” jusqu’à 4, éligibles au refinancement (avec néanmoins une relative stabilisation sur 2014-2015). Les paliers intermédiaires 4 et 5+ accueillent un nombre croissant d’entreprises (36,57% en 2009, 41,19 en 2013, et 47,57 en 2015). On notera également un glissement significatif de 5 vers 6 (6 affiche 4,32 en 2009, 6,76 en 2013, mais 5,18 en 2015).

“Toutes les entreprises, tant les TPE que les PME, doivent surveiller leur note comme le lait sur le feu. Il y va de leur financement bancaire, mais aussi des crédits consentis par leurs fournisseurs que les assureurs-crédit peuvent cesser de garantir pratiquement du jour au lendemain (leur délai de prévenance est de 3 semaines…). Avec pour conséquence de devoir payer les appros “au cul du camion”.      

SOMMAIRE

15 364 transmissions de PME et 5 638 cessations en 2014

 Mise à jour des données sur la cession-transmission des PME s’appuyant sur une antériorité de cinq ans et sur une méthodologie qui a peu varié; ce bilan est complété par deux analyses approfondies sur la transmission familiale et le vieillissement des dirigeants. 2 catégories d’opérations sont retenues et différenciées : celles pour lesquelles l’information disponible montre avec certitude qu’une cession a eu lieu et celles pour lesquelles la probabilité d’occurrence est élevée sans être certaine. Une 2éme partie de l’étude est consacrée à la cession-transmission des TPE et fera l’objet d’un autre article dans cette note.  

 

Au total 15 364 cessions ont été identifiées en 2014 (en recul de 6% au regard de 2013); 10 619 sont “certaines” (en recul de 4,6%); 4 745 sont “probables” (en recul de 9%).

Elles sont à comparer aux 5 638 cessations dont 63% sont le fait de cessations judiciaires (le % de cessation judiciaire est proche quelque soit la taille de l’entreprise) et au parc d’entreprise en début d’année de 211 647 PME.

Notons que les cessations sont proportionnellement plus nombreuses dans la tranche des 10-19 salariés (67% des cessations), que les cessions (52%) ou que les PME en stock (59%), alors qu’en proportion les cessations sont nettement moins nombreuses à partir de 50 salariés.

Les cessions-transmissions “certaines” au nombre de 10 619 sont pour les 3/4 le fait d’entreprises de moins de 50 salariés (dont 45% pour les 10-19 salariés). La répartition du type de cession est assez proche quelque soit la taille des entreprises, avec une tendance à ce qu’il y ait plus proportionnellement de holding et de transmission familiale chez les 50 salariés et plus.

Les cessations-transmissions “probables”  au nombre de 4 744 sont un peu plus le fait de changement de dirigeant actionnaire (51,7%) qu’intrafamilial (48,3%); l’intrafamilial est plus présent dans les 50 salariés et plus.

Le taux de cession a diminué entre 2013 et 2014, moins chez les 10 à 19 salariés (-3,6%) et les 20-49 salariés (-5,4%) que dans les tailles supérieures (-7,5 à -7,6%); par ailleurs le taux de cession des plus petites entreprises a tendance à croître, même s’il reste inférieur à celui des entreprises de plus de 20 salariés, et surtout de plus de 50 salariés.    

 

Ce bilan quinquennal confirme des conclusions antérieures qui mettaient à mal certaines idées reçues :

– la probabilité de cession dépend davantage de l’effectif que de l’âge de leur dirigeant; cet écart s’explique largement par une probabilité de cession plus forte parmi les entreprises organisées en groupe, caractéristique elle-même étroitement corrélée à la taille. Si l’on observe les entreprises indépendantes, le critère d’âge est certes plus marqué mais la taille reste déterminante.  : à chaque âge, la hiérarchie des taux de cession reproduit celle des effectifs.

-Une autre idée reçue consiste à assimiler cession des PME et absorption par une grande entreprise; or celles-ci captent 1 à 2% des entités de moins de 100 salariés et environ 5% au-delà. Il reste que pour les structures de plus de 100 salariés, plus de 40% des repreneurs sont des holdings ou des repreneurs multiples, souvent représentatifs de groupes. Il faut néanmoins garder à l’esprit que les groupes détenant une filiale de type PME ou ETI ont in fine pour principale entité productive une PME dans 80% des cas et une ETI dans 10% des cas.

 

La transmission familiale Même en présence d’enfants au sein des entreprises où ce modèle est privilégié, la moitié de leurs dirigeants craignent de ne pas trouver de repreneur familial.

Ce type de reprise reste soumis à une triple condition : l’équité (la répartition du patrimoine ne doit pas léser les autres héritiers), l’appétence (la direction d’une PME ne confère pas une forte reconnaissance sociale dans une société française dominée par les « grands corps ») mais aussi la compétence (acquise en interne ou par une formation). Les disparités sectorielles en la matière sont d’ailleurs révélatrices : la transmission familiale est beaucoup plus fréquente quand la maîtrise de l’activité peut être acquise par l’expérience ou une formation courte (construction, agroalimentaire, industrie, commerce et transports) et plus rare quand elle suppose une forte spécialisation (restauration, information et communication, services aux entreprises…).  

 

Sur les 1 217 transmissions familiales observées trois années révolues après la cession,  le taux de survie est toujours supérieur : 93% pour les 10-49 salariés vs 71%; 95% pour les 50-249 salariés vs 85% et 97% pour les ETI vs 91%, soit en moyenne 93% vs 77.

Les cessions ordinaires affichent une croissance forte dans 10% vs 9% pour les reprises intrafamiliales, mais leur progression est moins régulière (47% en croissance modérée ou en stabilité contre 63% pour une cession au sein de la famille.

“Le diagnostic est donc sans ambiguïté : la transmission familiale est aujourd’hui à la fois utile et efficace pour l’économie nationale.”  

 

Par contre le vieillissement des dirigeants semble s’accélérer : de 14,6% en 2005, la proportion des 60 ans et plus est passée à 17,2% en 2010 et à 21,1% en 2014; la part des 66 ans et plus, après avoir progressé de 0,6 point entre 2005 et 2010, a gagné 2,5 points les 4 années suivantes pour atteindre 8,6%.  

 

Ce risque ne se manifeste pas avec la même intensité selon les secteurs qui se répartissent en 3 groupes, les deux premiers avec un taux de cession élevé parmi les dirigeants âgés (commerce de détail, IAA, information et communication), mais qui se révèle très insuffisant pour les activités immobilières, le commerce de gros et l’industrie manufacturière, dont 11,6% des dirigeants ont 66 ans et plus, et une 3éme catégorie avec des taux de cession faibles (santé et l’action sociale, services aux personnes) avec des risques à court terme et à moyen terme pour les HCR et les services aux entreprises , alors qu’en construction le fort taux de disparition semble réguler.  

 

Au plan territorial, les disparités sont également très marquées: la situation est difficile pour une vingtaine de départements qui cumulent une part de dirigeants de 66 ans et plus supérieure à 10% et un taux de cession au-delà de 55 ans inférieur à la moyenne (notamment en Corse, Guadeloupe, Martinique et Guyane), mais aussi en Alsace et Moselle, Oise, Marne, l’Indre, Creuse, Ariège, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône ou Paris.

À l’opposé, de nombreux départements, notamment sur la façade ouest, disposent de taux de cession après 55 ans assez élevés pour éviter un vieillissement accentué des chefs d’entreprise : l’Ille-et-Vilaine, le Finistère, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Gironde… On retrouve aussi dans cette catégorie certains territoires phares de la transmission familiale comme le Jura, le Loir-et-Cher ou l’Aveyron.

SOMMAIRE

Plus de 500 000 établissements envisagent de recruter en 2017 (+8,2%)

Méthodologie : Enquête par questionnaires,réalisée entre octobre et décembre 2016; 436 152 établissements toute taille ont répondu. Cette étude a déjà fait l’objet le mois dernier d’une brève note d’analyse que je poursuis dans cette note.

Noter bien qu’il s’agit d’intention (sans préciser le nombre de salarié et intégrant les emplois saisonniers) et pas de mise en oeuvre d’embauche effective et par ailleurs il s’agit d’établissements et non d’entreprises.  

 

En 2017, 22,4% des établissements nationaux envisagent au moins un recrutement (+1,9 point par rapport à 2016), ce qui représente 512 636 recruteurs potentiels (le niveau le plus élevé observé depuis 2010), soit 1 976 468 intentions d’embauche (soit près de 149 200 projets supplémentaires par rapport à l’an dernier, une hausse de 8,2%).  

 

Les établissements de moins de 10 salariés manifestent 45% des intentions d’embauche contre 32% pour les 10-200 salariés et 13% pour les plus de 200 salariés. Ceci étant, nombre de recrutement sont saisonniers (au global 39%), notamment dans les plus petits établissements (61% pour les sans salarié) et par ailleurs jugés difficiles (37%, mais plus souvent chez les 1-49 salariés)

Par contre si la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des structures, la plus forte hausse concerne les structures de 100 à 199 salariés (63,8% à 68,9%) et celles de 20 à 49 salariés (42% à 46,6%).  

 

6 secteurs d’activité globalisent 70% des intentions : ce sont par ordre d’importance les services aux entreprises, (17,7% des intentions), les HCR (13%), la santé/action sociale (11,8%), l’agriculture (10,4%), les services aux personnes (9,1%) et le commerce de détail (8,3%).

 

Les activités les plus demandeurs sont les services aux entreprises (349 344 ou 17,7%, en hausse de 8%), la restauration/hébergement (256 613 ou 13%, en hausse de 6%), la santé et l’action sociale (232 965 ou 11,8%), le commerce (221 667 ou 11,2%), l’agriculture (205 836 ou 10,4%),  les services aux personnes (180 591 ou 9,1%), l’industrie dont l’agroalimentaire qui comprend aussi les boulangers pâtissiers (159 278 ou 8,1%), l’enseignement (123 047 ou 6,2%), la construction (103 534 ou 5,2%, en hausse de 23%).

Certains secteurs envisagent plus que d’autres d’embaucher en 2017 : au sein de l’industrie, les fabricants de matériel de transport (40,9%) et le chimie/pharmacie (34,6%), et par ailleurs les HCR (34,9%) et l’agriculture (30,4%), alors que certains secteurs l’envisagent beaucoup moins telles les activités de finances et assurances (12,4%), l’immobilier (14,8%).

En termes d’évolution, les services (64% des besoins en main-d’œuvre) continuent de progresser (+7%), avec le commerce (+10,2%) et l’industrie manufacturière (+9,6%); le secteur des services aux particuliers concentre 40% des projets de recrutement (+5,7%): la construction poursuit sa forte croissance (+22,5%)  

 

Le projet de recrutement saisonnier concerne très largement les sans salarié (61,5%) , 44,7% les 1-4 salariés, mais 31 à 35% les 5 à 199 salariés.  

 

Les difficultés de recrutement repartent à la hausse en 2017 (+22,4% après 20,6 en 2015 et 2016 et entre 17,7 et 19,5 en 2012-2014). 37,5% des projets de recrutement sont jugés difficiles contre 32,4% l’an dernier et 42,6% en 2012. 39,2% des projets portent sur des emplois à caractère saisonnier, contre 40,6% en 2016.    

 

Les projets jugés les plus difficiles sont davantage localisés dans les petites entreprises : entre 42 et 45% dans des établissements de 1 à 19 salariés, 39 et 40% dans ceux de 20 à 99 salariés, contre 28 à 32,5% dans ceux de plus de 100 salariés et paradoxalement dans les sans salarié. Certains métiers affichent les plus grandes difficulté de recrutement : les employés de maison (aides à domicile et aides ménagères avec 70% de projets jugés difficiles et le personnel de ménage avec 47,6%), les ingénieurs/cadres études et R&D informatique (62,8%), puis le personnel des cafés/hôtels/restaurants (cuisiniers 53,5%, serveurs 42,4%; employés de l’hôtellerie 40,1%), ensuite les attachés commerciaux (47,5%), les animateurs sportifs (40,1%), les aides-soignants (38,9%) et les agents de sécurité (37%).  

 

Les raisons des difficultés sont principalement les profils inadéquats tels le manque d’expérience, de diplôme,ou  de motivation (81%), la pénurie de candidats (80%) et les difficultés liése au poste proposé telles la distance, les horaires, la pénibilité,le salaire (52,5%).

Pour  remédier aux difficultés d’embauche, 73% font appel à Pôle Emploi (22% de façon exclusive), 71,5% à des cabinets spécialisés, 64% à de la formation pour des candidats venus de l’extérieur, 52% à des profils différents, 42% à d’autres types de contrat, 40% à la formation au profit de salarié en interne, 37% en améliorant l’offre.

Ceux qui ne font pas appel à pôle emploi mettent en avant le fait d’avoir un candidat en vue (66,3%), le recours à d’autres modalités de recrutement (65,7%) mais aussi l’insatisfaction dans les recours à Pôle Emploi (50% candidats mal adaptés au profil du poste, manquant de qualification ou/et de motivations et 45% la manque d’efficacité ou de rapidité de Pôle Emploi).  

Ceux qui n’envisagent pas de recruter mettent d’abord en avant le fait de ne pas avoir besoin (77% effectif suffisant, 45% des embauches les années passées), la conjoncture (44%), la solidité financière de l’entreprise (38%), la rigidité du droit du travail (37%), la difficulté de trouver le candidat adéquat (21%).    

 

L’objet principal d’embauche est le surcroît d’activité (49,5% contre 46,2 en 2016), suivi par le remplacement de personnel (34,9%), peu le fait d’une nouvelle activité (15,6% contre 14,8 en 2016). 61,6% envisagent un CDD (dont plus de 6 mois 19,1% et moins ce 6 mois, 42,5%) et 38,4% un CDI. Le recours aux CDI augmente en 2017 (+2,5 points); ils sont plus souvent utilisés pour des remplacements à la suite de départs définitifs (39%) et pour faire face à un surcroît d’activité ponctuel (32%). Toutefois en cas de départ définitif de salariés, les employeurs recrutent le plus souvent en CDI (68%), ou encore la mise en place d’une nouvelle activité (62%). Noter que 21% envisagent au moins un poste en alternance.

 

L’utilisation des CDD courts diminue (42,5%) par rapport à 2016 (44%); le motif principal de recrutement en CDD de moins de 6 mois est lié à un surcroît d’activité ponctuel (64%).

 

Qu’en a-t-il été en 2016 ? Parmi les établissements ayant eu besoin de recruter en 2016, 93% ont réussi à recruter tout (82%) ou une partie des postes (12%) à pourvoir. 29% ont rencontré des difficultés pour effectuer l’ensemble des leurs recrutements. Parmi ceux qui n’ont pas réussi à recruter, 58% sont toujours en cours de recrutement.

Pour 69%, les principales difficultés concernant le profil des candidats sont liées à leur attitude (manque de motivation, problème de communication..), pour 67% le manque de compétences techniques, 62% le manque d’expérience professionnelle et 39% l’insuffisance de formation et le manque de diplôme.

Faute de trouver le candidat adéquat, hors le recours à des intermédiaires spécialisés (58%) et à Pôle Emploi (57%), 52% ont eu recours à la formation de candidats venus de l’extérieur et à 45% à des candidats en interne; 45% ont réduit leurs exigences ou modifié les conditions de travail ou le type de contrat ; 43% ont embauché moins que prévu et 28% ont eu recours à de la sous-traitance ou ont délocalisé. Noter que 15% disent avoir éprouvé des difficultés à garder leur personnel.

Le réseau personnel ou professionnel est cité comme pourvoyeur de candidatures pertinentes par 48%, les candidatures spontanées par 26,5%, les annonces par 19%, les anciens salariés de l’entreprise (18%), Pôle Emploi par 17%, les cabinets de recrutement et agence d’Intérim par 15%.    

SOMMAIRE

15 667 défaillances au 1er trimestre 2017 : le meilleur chiffre depuis le 1er trimestre 2008

Les média et les décideurs comparent souvent créations d’entreprise et défaillances, ce qui n’est pas opportun; si une comparaison est à faire, c’est entre cessations et créations d’entreprises. Par ailleurs, ils s’inquiètent souvent des faillites touchant les entreprises avec de nombreux salariés, ce qui est peu le cas (cf le très petit nombre de liquidations de ce type d’entreprise).

 

Le 1er trimestre 2017 a connu une nouvelle baisse des défaillances, plus marquée en ce qui concerne les règlements judiciaires (-4,6% au regard du 1er trimestre 2016) que les liquidations directes (-3,8%) ; il en est de même pour les emplois menacés, avec toutefois une baisse plus importante (-21,8% entre 2016 et 2017 et -24% entre 2017 et la moyenne des 5 dernières années)

L’importance des liquidations directes est globalement la même, quelques soient les années (entre 68 9% et 69,2 entre 2013 et 2017), tout comme les redressements judiciaires (28,5% à 29).

 

94% des jugements sont prononcés en direction d’entreprises de moins de 10 salariés dont les 3/4 celles de 2 salariés au plus, une situation très proche de celle du 1er trimestre 2016.

Par ailleurs la liquidation directe touche surtout les plus petites entreprises : 73% des entreprises de moins de 3 salariés, 64% de celles de 3 à 5 salariés, contre 54% pour les 6 à 9 salariés, 46% des 10-49 salariés et 23% les 50 salariés et plus (25 liquidations pour 107 dépôts de bilan); les 3-9 salariés et les 50 salariés et plus ont connu les baisses les plus fortes (-15 à -36%) :

Le redressement et la sauvegarde touchent proportionnellement davantage les tailles les plus importantes (entre 42 et 66% des dépôts de bilan les entreprises de plus de 6 salariés); la baisse des redressements est aussi bien plus le fait des tailles les plus importantes

Noter que les sauvegardes (356 entreprises, 2,3% des défaillances) sont peu utilisées; si 70% touchent des entreprises d’au plus 5 salariés, elles sont 12% des défaillances des 50 salariés et plus contre 1,8% des défaillances des entreprises de 5 salariés au plus.

 

En termes d’ancienneté des entreprises, 56% sont le fait d’entreprises de 3 à 10 ans d’ancienneté pour les liquidations directes et 54% pour les redressements judiciaires; les plus jeunes (moins de 3 ans) ne sont que 14% des défaillances et les plus de 10 ans 30%; noter que les baisses selon l’ancienneté sont assez proches quelque soit cette dernière :

En termes d’activité, les évolutions les plus favorables incombent aux activités les plus en difficulté ces dernières années : BTP, immobilier, finances/assurances, activités récréatives, services aux personnes, alors que les activités en forte évolution en nombre de création ont les hausses les plus marquées (transports, santé, éducation)

Les liquidations sont grandement le fait des activités de proximité nécessitant une formation initiale modeste (commerce, coiffure/soins de beauté, services aux personnes) et bien moins celui de services exigeant beaucoup plus souvent un niveau de formation de l’enseignement supérieur (santé, éducation, immobilier, activités financières et assurances

SOMMAIRE

Guides

“RÉDUIRE SA FACTURE D’ÉLECTRICITÉ AU QUOTIDIEN : LIMITER LA CONSOMMATION DE SES ÉQUIPEMENTS ” ADEME, édition avril 2017

“S’informer sur  le nouveau cadre applicable au financement participatif  (crowdfunding)

“, AMF et Banque de France,mis à jour mai 2017

“LE PROFIL D’ACHETEUR ” DAJ, Espace marchés publics, rubrique dématérialisation, non daté

“Guide des pôles et clusters ” cluster guide 2017, non daté “Le fonds de commerce” guide des notaires Paris Ile-de-France

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Rapport d’activité 2016”, Conseil National du numérique, avril 2017

“Faut-il accompagner davantage les jeunes à la recherche d’un contrat d’apprentissage ? Les enseignements de l’évaluation d’un programme expérimental”, Dares Analyses N°036, mai 2017

“Comparaisons internationales des régimes d’assurance chômage : quels enseignements ?”, Dares, documents d’étude N°209, mai 2017

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en mars 2017”, Dares Indicateurs N°029, avril 2017

“Les tensions sur le marché du travail au 1er trimestre 2017”, Dares Indicateurs N° 035, mai 2017

“Travailleurs handicapés : quel accès à l’emploi en 2015 ?”, Dares Analyses N°032, mai 2017

“L’industrie manufacturière française en 2016 : marges au plus haut mais dégradation des échanges extérieurs”, DGE le 4 pages N°69, avril 2017

“PANORAMA DES SERVICES MARCHANDS EN FRANCE, rapport annuel 2016”, Commission Nationale des Services, non daté 

“Women Equity : des dirigeantes performantes mais trop discrètes”, Echos Business du 5 mai 2017

“Bilan du e-commerce : 20 milliards d’euros dépensés sur internet au 1er trimestre 2017”, Echos Business du 18 mai 2017

“Les tops et les flops des TPE en 2016 !”, FNCGA/Banque Populaire observatoire de la petite entreprise N°64, mai 2017
“D’où viennent les écarts de salaire entre les territoires ?”, France Stratégie, la Note d’analyse N°55, mai 2017
“Projections à l’horizon 2070: une hausse moins soutenue du nombre d’actifs” Insee Première N° 1646, mai 2017 
“L’ALCHIMIE DE L’ÉCOSYSTÈME FINANCIER SOLIDAIRE”, le Labo de l’Economie Sociale et Solidaire, publication Banque&territoires, 2017

“Etudes d’impact du crédit d’impôt recherche (CIR): une revue de la littérature, rapport à l’attention de Monsieur Thierry Mandon”, OFCE, non daté

“RAPPORT D´INFORMATION  FAIT  au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation sur les nouvelles technologies au service de la modernisation des territoires” Sénat, 19 avril 2017

“How to improve regional and  local governance of SME and entrepreneurship policy “, European Committee of the régions non daté

“Youth initiative: a framework for youth entrepreneurship “, European Committee of the régions, non daté

SOMMAIRE

Le portage salarial séduit 70 000 personnes en France

Ce statut est hybride, parce que plus souple que le salariat mais il en épouse les formes en termes de charges sociales, et plus sécurisant que l’indépendant puisqu’il s’appuie sur un contrat de salarié. Il bénéficie depuis fin mars d’une convention collective propre. A la différence du CDI intérimaire, le bénéficiaire ne reçoit pas un salaire entre 2 prestations et la structure support n’est pas tenue de fournir du travail au porté ; le salaire minimum est fixé à 2 450€ bruts par mois en équivalent temps plein ; les services à la personne en sont exclus.   La structure support assure les charges administratives, propose des formations appropriées et un accompagnement.  

 

Une organisation nationale regroupe les structures de portage « professionnels en portage salarial » http://www.peps-syndicat.fr/. Créé dans les années 1980, ce support l’a été sous forme associative ; il a été reconnu par le code du travail en 2008 puis réglementé par une ordonnance du 2 avril 2015.

On dénombre actuellement 244 structures (en voie de concentration) générant 600M€ de chiffre d’affaires.  

Les professionnels doivent avoir un bac+2 ou 3 ans d’expérience pour faire montre de leur expertise. Les frais de gestion, sont de l’ordre de 10%.  

 

La profession évalue le nombre de bénéficiaires à 70 000 (moyenne d’âge 45 ans) et envisage un doublement d’ici 2020, contre 22 000 en 2008.  

 

Selon les données de l’étude OPIIEC, s’appuyant sur le SNEPS (informations fournies plus complètes) et par la FENPS, les deux principaux syndicats du secteur, le niveau de facturation moyen, par journée de 7 heures, pour un salarié d’une société du SNEPS est de 469€ contre 700€ en moyenne pour les sociétés de conseil. 54% des bénéficiaires étaient en CDI, davantage le fait des grandes structures employeurs.  

 

3 catégories de professionnels dans le portage salarial :

– Ceux pour qui l’autonomie, via le portage, est le seul moyen de garantir un exercice professionnel à des personnes qui auraient peu de chances d’en retrouver sous une autre forme, salariée ou entrepreneuriale (salariés âgés licenciés de leur entreprise ou des professionnels licenciés dont l’expertise très pointue concerne peu d’entreprises et surtout un mode de fonctionnement par projet)

Ceux pour qui l’autonomie est un moyen de sortir d’une carrière dont l’évolution dans une entreprise classique paraît « bloquée »

– Ceux qui, enfin ont le sentiment d’exercer un libre choix, en choisissant un mode d’exercice professionnel dont ils ont défini le contenu et tracé les contours Pour certains, c’est une passerelle vers la création d’entreprise (24%), pour d’autres une passerelle vers l’entrée et surtout la sortie du marché du travail (28%)  et pour d’autres un mode de travail durable (48%).

SOMMAIRE

Le commerce équitable a cru de 42,8% en 2016

Fondée en 1997, la Plate-Forme pour le Commerce Equitable (PFCE) représente et fédère les principaux acteurs du commerce équitable en France. Instance de concertation et de mobilisation, la PFCE rassemble plus d’une trentaine d’entreprises et d’associations d’envergure nationale engagées dans le secteur : labels de commerce équitable, fabricants, importateurs, distributeurs, ONGs, mouvements d’éducation populaire, etc. Le commerce équitable est en effet un moyen de sécuriser des approvisionnements de qualité auprès des producteurs via un mode de relations régulées en termes de prix, d’engagement sur la durée et d’accompagnement des producteurs via la structuration de leurs organisations.

Adhérant aux objectifs globaux du commerce équitable tels que définis par le réseau FINE en 2001, la PFCE a élaboré la Charte du Commerce Equitable qui explicite un ensemble d’engagements impératifs (travailler d’abord avec les producteurs les plus défavorisés, refus du travail forcé ou de l’exploitation des enfants…) et de critères de progrès du commerce équitable (prise de décision démocratique, valorisation des potentiels au niveau local, respect de l’environnement…).    

 

La croissance a été de +121% entre 2013 et 2016 avec une montée en puissance différente pour les filières françaises (+155% avec 275M€ notamment dans l’agriculture biologique), et pour les filières internationales nord-sud plus anciennes avec +21% et 673M€.

Près de 400 entreprises travaillent dans le secteur du commerce équitable en France (hors distribution) et ont créé plus de 10 000 emplois en France. Pour ces entreprises, le commerce équitable est à la fois un prolongement naturel de leur engagement environnemental ou de RSE, un outil de différentiation sur le marché, et un outil de régulation de leurs relations avec leurs fournisseurs de matière première (les producteurs).

Ainsi, le marché du commerce équitable en France pèse aujourd’hui 948M€ (dont pour les ventes de produits issus des pays en développement 673M€ et pour celles de produits issus des filières françaises 275M€ Noter que 92% concerne l’alimentaire.  

 

Dans le monde, les ventes de produits issus du commerce équitable représentent en 2012 entre 5,5 et 6Md€, contre 1Md en 2003. Plus de 30 000 références sont consommées dans 70 pays consommateurs. En 2012, ce sont plus de 2 millions de producteurs et travailleurs en Afrique, Asie et Amérique Latine qui bénéficient du commerce équitable, rassemblés au sein d’environ 1 400 organisations professionnelles (coopératives, associations…) dans 75 pays. Avec leurs familles, ce sont environ 10 millions de personnes qui bénéficient du commerce équitable à travers le monde.  

 

26% des produits équitables issus des filières internationales sont distribués dans des magasins bio et 44% des produits équitables « made in France ». Un quart du chiffre d’affaire du réseau Biocoop (24%) est réalisé via la vente de produits issus du commerce équitable (filières internationales et filières françaises).

 

La grande distribution reste le principal lieu d’achats de produits équitables issus des pays en développement (41%), elle ne couvre que 3,4% de la distribution des produits issus de filières de commerce équitable « made in France ».  

 

La notoriété du commerce équitable est très forte : 97% des Français connaissent le commerce équitable, alors qu’ils n’étaient que 9% en 2000 ; 94% formulent des appréciations positives sur le commerce équitable. La consommation des Français se développe : de 3,30€ par habitant et par an en 2006, 5,90€ en 2012, le panier moyen est passé à 14,15€ en 2016.  

 

Noter par ailleurs que le bio chiffre 7Md€ et 118 000 emplois en EQTP (+8% en 4 ans) dont 78 000 en agriculture pour 32 200 exploitations (7% des exploitations) ; il faut 3 ans pour la phase de conversion avant d’obtenir la certification ; en termes de profil, ce sont beaucoup des soixante-huitards. 23 000 emplois sont dévolus à la vente au détail dont 8500 en grande distribution et 2 000 emplois dans le conseil et la formation.    

SOMMAIRE

Conjoncture favorable aux entreprises de proximité

Méthodologie : l’enquête trimestrielle de conjoncture commandée par l’U2P et réalisée par l’institut I+C inclut le champ des professions libérales. 6 200 entreprises ont ainsi été consultées, représentatif des 2 300 000 entreprises de proximité françaises.

 

Les résultats du 1er trimestre 2017 confirment l’amélioration constatée fin 2016 : le chiffre d’affaires des entreprises de l’artisanat, du commerce de proximité, de l’hôtellerie-restauration et des professions libérales a progressé de 1% par rapport au même trimestre de l’année précédente (+1,5% pour les activités libérales, +1% pour l’artisanat dont +3% pour le bâtiment), mais-1,5% pour le commerce alimentaire de proximité et de l’hôtellerie-restauration.

22% envisagent une activité plus soutenue au cours du 2éme trimestre (35% les entreprises alimentaires de proximité), alors que 16% envisagent une dégradation (20% les entreprises alimentaires de proximité).

SOMMAIRE

L’artisanat est inégalement réparti entre le nord et le sud de la France

Le « baromètre de l’artisanat » est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié 5 fois par an, ce baromètre met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois, selon les secteurs, les territoires).   Il est étrange de constater, à la fois une aversion des instances de l’artisanat en direction des autoentrepreneurs, et une mise en avant de l’évolution des chiffres création par ces mêmes autoentrepreneurs parce qu’ils marquent l’importance jugée grandissante de l’artisanat.  

 

Au plan national, 31% des entreprises sont artisanales dans le tissu économique marchand, mais avec de grandes variations selon les départements : faible à Paris (12%) et dans les départements d’agglomérations, élevé dans les départements ruraux (avec un taux maximum de 46% dans la Creuse).

La densité en entreprises artisanales est la plus élevée dans le sud (218 à 285 artisans pour 10 000 habitants) que dans le centre (164 à 186), l’Ile-de-France (182) ou dans la Normandie et le Grand Est (172 et 173), alors que les Hauts de France sont les derniers avec 138.  

 

Fin 2016, les TPE artisanales de moins de 20 salariés employaient 1,6 million de salariés ; ce nombre est stable par rapport à 2015 (+0,1%) après 7 années de baisse. Outre les Dom (+3%), l’embellie concerne principalement l’Île-de-France (+1,7%), PACA (+0,9%) et l’Occitanie (+0,6%), alors qu’il y a baisse dans les Hauts de France (-1,5%), la Normandie (-1,3%), le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté (-0,7%) et en Auvergne/Rhône-Alpes (-0,6%). Comme pour l’ensemble des activité, il y a hausse dans les services (+1,3%) et baisse dans la fabrication, autre terme pour désigner « l’industrie » (-1,6%).  

 

En 2016, le nombre d’entreprises artisanales (autoentrepreneurs compris) est toujours à la hausse : 1 326 000 entreprises (+8% par rapport à 2014) ; sur la période 2010-2015, la progression varie entre 11% (Martinique) et 39% (Île-de-France) ; les régions du sud sont celles qui ont connu les plus fortes  croissances (entre 25 et 30%), avec celles du nord (29 à 39%), alors que la bande allant de la Bretagne à la Franche-Comté a connu une évolution plus modeste (19 à 22%).

Les régions affichant la progression la plus modérée ont un taux de micro-entrepreneurs plus faible.   Les défaillances (38% des défaillances totales) ont baissé de 11% entre 2015 et 2016, tout comme cala a été pour l’ensemble des activités ; toutes les régions profitent de cette tendance, à l’exception de la Corse et des départements d’Outre-mer.    

SOMMAIRE

La collecte de fonds de solidarité

R&S suit l’évolution annuelle de la collecte, à partir des montants communiqués ou publiés par un panel de 170 associations et fondations (environ 1,4Md€). Ce suivi complète celui des dons déclarés fiscalement et publié, chaque année. L’ambition est de donner la parole aux responsables de la collecte (347 collecteurs, pour un montant situé entre 1,6 et 1,8Md€), dans une enquête en ligne anonyme menée entre le 24 octobre et le 20 décembre 2016.

Les partenaires sont l’Association Française des Fundraisers, le Comité de la Charte du Don en confiance, l’Institut des Dirigeants d’Associations et des Fondations, l’Institut du Développement de l’Ethique et de l’Action pour la Solidarité, l’agence EXCEL devenue HOPENING, le réseau d’experts et d’universitaires Recherches & Solidarités, la Coordination Sud et le Carrefour des associations parisiennes   16% des collecteurs ont recueilli moins de 50K€, 26% de 50 à 500 K€, 30% de 0,5 à 5M€ et 28% au moins 5M€.

 

Les collectes les plus faibles (moins de 500K€) sont le fait de la jeunesse-sports-loisirs-éducation populaire (les 2/3 ont collecté moins de 500K€) et le secteur histoire-culture-patrimoine (66%), la prévention en santé et l’aide aux personnes (50%), l’enseignement supérieur (47%), contre en moyenne 42%.

 

Les collectes les plus importantes (au moins 5M€) sont localisées dans la protection de l’enfance (56% plus de 10 M€), l’humanitaire (45% au moins 5M€), et la recherche médicale ou scientifique (38% plus de 5M€), contre une moyenne de 28%.  

 

Pour le 2/3 des collecteurs la collecte a été bonne et pour 4% préoccupante ; le bilan est plus souvent satisfaisant dans les plus grosses organisations, notamment au regard des petites (moins de 50K€). La collecte a permis de répondre aux besoins pour 38%, partiellement pour 51%, difficilement pour 10%. 60% sont satisfaits de la collecte pour 2016. Toutefois des sujets d’inquiétude se manifestent : recrutement de nouveaux donateurs (37%), devenir de l’ISF (34%), prélèvement à la source de L’IR (28%).

Pour les petites organisations ; il s’agit davantage de la fidélisation des donateurs, du suivi des grands donateurs, de la collecte par des plateformes extérieures et du mécénat d’entreprises

Pour les plus grandes, il s’agit davantage du devenir de l’ISF et du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, de la question des legs, du contrôle de l’évolution des coûts de la collecte.    

SOMMAIRE

L’épargne des Français sert-elle aux investissements des entreprises?

Le stock d’épargne des Français (l’ensemble des placements visant à faire fructifier un capital « placé ») est en 2013 de 4 429Md€, soit 3,5 fois leur revenu annuel et 43% de leur patrimoine total.

 

64% de cette épargne est collectée par les assurance (34%), les banques (24%) et la CDC (5,8%) pour se traduire notamment en placements assurances (vie et autres assurances, 1 457Md€ 51%), livrets réglementés (673Md€ ou 24%), dépôts et livrets non réglementés (632Md€ ou 22%) ; par ailleurs 945Md€ sont voués à l’immobilier locatif  et 652Md€ en direction d’OPCVM. Les institutions financières les placent notamment en actions cotées et obligations (2,046Md€ dont 71% pour les obligations) et en crédits pour les entreprises; 

360Md€ seulement sont dédiés à l’investissement productif.  

 

« La détention de titres de dette par les ménages génère un flux annuel de financements dans l’économie par deux canaux : la part de l’épargne nouvelle qui chaque année est affectée à l’octroi de prêts ou à l’achat de dette obligataire, et la part du stock de dettes arrivant à échéance chaque année qui, remboursée par les agents économiques débiteurs, est réinvestie.

 

De l’ordre de 300Md€ d’octroi de nouveaux crédits auraient ainsi été générés en 2013. 50% ont financé les entreprises, 38% l’État et le reste les ménages eux-mêmes. Sur la part destinée aux entreprises, les grands groupes en ont capté les deux tiers, principalement par le biais d’émissions obligataires (8 ans en moyenne) ; les PME en ont capté le quart, sous la forme de crédits et d’obligations ; au sein des 15% d’actions, moins d’un quart finance les secteurs innovants de l’industrie et des NTIC. Ainsi, une part faible de l’épargne des ménages se dirige vers les investissements les plus porteurs de croissance, comme le financement des entreprises jeunes et innovantes.

Sur la part des crédits destinée aux ménages, la grande majorité (80%) correspond à des emprunts immobiliers.   En outre, 54 niches fiscales et sociales visent tout à la fois à encourager les Français à se constituer de l’épargne quelle que soit sa destination finale et à orienter l’épargne vers le financement de nombreux acteurs, secteurs d’activité et types d’actifs. La dépense fiscale est évaluée à 11,3Md€ en 2013 pour 220Md€ de revenus et 60Md€ d’impôt.

25% des avantages fiscaux sont fléchés sur les actions cotées concernant un peu plus de 500 entreprises dont la croissance se fait aujourd’hui majoritairement hors du territoire, alors que pour les PME, la dépense fiscale fléchée apparaît limitée, même si les entreprises accompagnées par les FCPI réalisent de meilleures performances.  

 

Deux pistes d’évolution de la fiscalité de l’épargne sont envisageables, la transition énergétique, le financement du capital risque.  La transition énergétique se prête idéalement à cet exercice, parce qu’elle touche tous les secteurs de l’économie française et qu’elle va nécessiter une évolution majeure et progressive des investissements sur plusieurs décennies ; il suffit de « verdir » les niches fiscales.

SOMMAIRE

Sur un an, l’emploi au sein du secteur privé augmente de 198 000 postes

L’emploi au sein du secteur privé hors agricole compte 16,228 millions de salariés (73% dans le tertiaire, 19% dans l’industrie, 8% dans la construction); parmi ces derniers, 4,1% sont des intérimaires.

 

Au premier trimestre 2017, l’emploi augmente dans les secteurs marchands non agricoles (+0,3%), pour le 8éme trimestre consécutif. Les créations nettes d’emploi atteignent +49 400, après +67 300 au cours du trimestre précédent.

 

Sur un an, l’emploi des secteurs principalement marchands s’accroît de nouveau de 1,2% (soit +198 300), mais poursuit son recul dans l’industrie (-23 300 emplois) et la construction (-9 100). Dans le secteur tertiaire (hors intérim), il augmente de 0,7% (+115 100 postes) et de +14,2% dans l’intérim (+83 200 postes); ce dernier secteur est toutefois en retrait au 1er trimestre 2017.  (+1,8% après +6,6).

 

Selon La Croix du 19 mai, “le taux de chômage aura finalement légèrement diminué sur l’ensemble du quinquennat Hollande. Selon l’Insee, le chômage a reculé de 0,4 point au premier trimestre de l’année, pour s’établir à 9,6% de la population active pour tout le pays et 9,3% en métropole. Il retrouve ainsi, pour la première fois, le niveau enregistré au début du mandat de François Hollande (9,7 % pour la France entière au deuxième trimestre 2012 et 9,3% en métropole)”.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE