Archives annuelles : 2017

L’île de France a connu une progression du nombre de créations d’entreprise en 2016 bien supérieure à celle de la France

En 2016, 162 000 entreprises sont créées en Île-de-France, soit 18 500 de plus qu’en 2015 (+ 12,9% contre + 2,8% en province), dont 76 000 micro-entrepreneurs (47% des créations) en hausse de 13,8% vs – 6,1% en province.

Si les créations d’entreprises individuelles augmentent de 15,6% (22 000), contre + 9,3% en province, le niveau des créations d’entreprises, hors micro-entrepreneurs, progresse de 12,1% par rapport à 2015.

Les créations de sociétés progressent par ailleurs de 11% dans la région (64 000 sociétés), atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis 2009. 

 

 

Le secteur des services aux entreprises contribue à plus de 40% des créations de la région en 2016, avec 69 000 entreprises nouvelles (+11,9% par rapport à 2015) soit +11,4% à la fois pour les micro-entrepreneurs et les sociétés, et +16,9% pour les entreprises individuelles. 

Le secteur des services aux particuliers connaît une progression de 8,7% avec 27 000 nouvelles entreprises créées en 2016.

Malgré une forte activité dans la construction en Île-de-France, les créations d’entreprises y sont en repli en 2016 (- 3,3%,12 700 créations).

 

les créations sont dynamiques dans l’ensemble des départements franciliens, avec une progression entre 2015 et 2016 de 12,9% vs 5,6 en France métropolitaine. Cette progression est davantage celle de Paris et des Hauts de Seine, nettement moins pour les Yvelines et la Seine et Marne. 

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les difficultés de recrutement concerneraient près de 43 à 45% des établissements de moins de 10 salariés

Alors que le taux d’emplois vacants a augmenté fortement entre 2013 et 2014, le chômage est resté stable sur cette même période. Les entreprises font ainsi état de difficultés pour trouver des profils adéquats ; ceci étant, les employeurs français déclarent moins de difficultés que les Allemands (49%) ou les Américains (46%), mais plus que les Britanniques (18%). 

 

En 2017, 37,5% des projets seraient jugés difficiles (32,4 % en 2016); les petites structures sont particulièrement touchées : les difficultés de recrutement concerneraient près de 42,9% des projets pour les établissements de 1 à 4 salariés et 44,6% pour les établissements de 5 à 9 salariés. Les difficultés résultent de la pénurie ou du profil inadéquat des candidats (plus de 80% des établissements); dans l’enquête de conjoncture de l’Insee, l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (27%) est le deuxième critère évoqué par les entreprises derrière l’incertitude liée à la situation économique (28%).

 

D’après Pôle emploi, le nombre d’offres d’emplois non pourvues faute de candidats est estimé à 191 0001 en 2014; ces offres sont concentrées dans quelques secteurs (dans la construction et l’agriculture, où 14,2% et 12,5% des offres sont abandonnées, contre 8,5% en moyenne); dans les entreprises de moins de dix salariés, 9,8% ont abandonné leur recrutement contre 6,2% des établissements de 50 salariés ou plus. 

 

Mais  l’absence de candidats ayant les compétences adéquates n’est pas le seul facteur explicatif : 31% des procédures de recrutement de CDI sont abandonnées ou suspendues et 43% dans le cas de CDD; dans les 70% restant d’abandon de recherche de CDI, 31% sont dû au fait que l’on a pas trouvé de candidat adéquat et dans 18% l’abandon du candidat; pour les 57% d’abandon de CDD, 19% sont le fait de candidat inadéquat et 16% d’abandon du candidat.

 

S’agissant de la formation continue des demandeurs d’emploi, près d’un bénéficiaire sur deux a signé un contrat de travail six mois après sa sortie de formation, mais seulement 28% un emploi durable (cadre du plan 500 000) contre 37% en 2013.

Les études du Céreq en région Paca ont montré que 2 ans après la formation, les stagiaires de la formation professionnelle affichaient un taux d’emploi (60%) supérieur à celui des jeunes et adultes de mêmes caractéristiques n’ayant pas suivi ce type de formation (50%). 64% des stagiaires diplômés à l’issue de la formation sont en emploi en juin 2015, alors que seuls 41% de ceux qui ont abandonné en cours ou échoué au diplôme. 

 

Toutefois l’adéquation entre la formation et le poste à pourvoir n’est de fait pas le principal critère de recrutement des entreprises. Si le diplôme reste important, il n’a que peu de valeur intrinsèque pour certains employeurs.

D’après une étude de Pôle emploi, seulement 46% des entreprises font de la formation leur premier critère de sélection lors des recrutements, contre 60% pour l’expérience professionnelle ou 64% pour des compétences transversales comme la polyvalence ou la capacité d’adaptation, la motivation, l’autonomie, la capacité d’initiative…  

Lors d’un recrutement, l’employeur prendra en compte le capital humain des individus (formation initiale, continue, expérience professionnelle, ancienneté, etc.) mais également leur capital économique (posséder un véhicule, par exemple) et social (le réseau) et cherche avant tout à évaluer le « potentiel » des candidats.

 

En matière de recrutement, le marché des offres d’emploi est globalement transparent, avec 65% des offres donnant lieu à une publication. Toutefois, l’offre d’emploi n’est que très rarement utilisée comme unique canal, faisant appel au réseau, à des intermédiaires (surtout pour les postes très qualifiés). Ce qui distingue le recrutement des cadres, c’est donc principalement la sollicitation du réseau, quand le recrutement des techniciens et des agents de maîtrise s’appuie surtout sur les réponses à des annonces. Les ouvriers et les employés sont principalement recrutés à la suite de candidatures spontanées.

 

 

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Un incubateur pour des migrants

Lancée en 2012, l’association Singa a pour vocation de créer des liens entre les réfugiés et les habitants de leur pays d’accueils. Son incubateur parisien, La Fabrique, soutient 36 projets entrepreneuriaux par an; un espace de coworking a ouvert l’année dernière. D’autres incubateurs Singa existent à Lyon, Berlin et Zurich.

 

l’incubateur accueille gratuitement les entrepreneurs. Chaque promotion, au nombre de trois par an, accueille 12 projets et dure 6 mois. Les projets des porteurs de projet français doivent avoir au moins un business model et générer des opportunités pour les personnes réfugiées ou le secteur de l’asile. 300 personnes devraient la suivre cette année.

Les entrepreneurs incubés s’installent dans l’espace de coworking Kiwanda, créé l’année dernière avec l’association Coexister dans le 11e arrondissement de Paris. Doté de 80 places, ce dernier est également ouvert à des entrepreneurs qui ne font pas partie de l’incubateur.

“Quand les réfugiés arrivent dans un pays, ils manquent de réseau social et professionnel, ce qui a des conséquences très lourdes sur leur intégration. De son côté, la société ne profite pas de leurs compétences et de l’enrichissement culturel et social qu’ils peuvent apporter, d’où cette mise en relation.

 

Le projet est financé par la Mairie de Paris, en partenariat avec Generali et la BNP, qui accompagnent les formations.

 

La moitié des incubés ont pu générer des revenus et 37% d’entre eux vivent de leur activité. La Fabrique compte plusieurs réussites comme le media en ligne Lettres Persanes qui propose une information en français sur l’actualité en Iran ou le traiteur Meet My Mama, qui met en valeur les talents culinaires de femmes en situation d’isolement et les aide à monter leur entreprise.

 

 

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A 5 ans que souhaitent, les dirigeants de TPE pour leur entreprise et pour eux-mêmes ?

Méthodologie : échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 3 au 19 juillet 2017.

 

Le moral des patrons de TPE s’améliore avec 60% d’opinion favorable pour leur activité (vs 42 à 50 les 6 enquêtes précédentes). D’ailleurs 34% envisagent une hausse des commandes pour les 3 prochains mois (notamment les 6-19 salariés avec 53% et les services aux entreprises avec 42%).

 

14% ont embauché en moyenne 1,8 personne au cours des 3 derniers mois (7% pour des créations de poste et 7% pour des remplacements); 6% ont supprimé des postes (en moyenne 1,7 personnes), conduisant à une création nette de +1% (mais +15% dans les 6-19 salariés, +14% dans les HCR pour lesquels c’est le grand boom et 3% dans l’industrie et la construction).

52% sont le fait de CDD, 41% de CDI, 4% d’apprentis et 3% d’emplois aidés.

La raison de l’embauche en CDD est surtout le surcroît temporaire d’activité pour 66% (mais 37% vérifie si l’emploi est viable dans la durée), le remplacement d’un salarié (32%), le test des compétences (27%).

Pour les suppressions de CDI, la modalité principale est la rupture conventionnelle (56%), le licenciement ( 25%), la démission du salarié (18%).

 

La trésorerie est excédentaire pour 34% (en nette hausse au regard des 24% de l’enquête précédente et 31% au regard des 11 enquêtes précédentes), notamment chez les 6-19 salariés (47%), dans les services aux entreprises (45%); elle est équilibrée pour 47% (60% le bâtiment, 56% les moins de 35 ans, 54% les HCR) et vs 58% dans l’enquête précédente, mais 43% pour les 11 enquêtes précédentes); elle est négative pour 19% (commerce 26%, HCR 32%).

 

16% ont investi au cours des 3 derniers mois au moins pour 5 000€ (48% les 10-19 salariés, 37% les 6-9 salariés, 36% l’industrie); mais seulement 10% des sans salarié et 11% des services aux particuliers).

 

Pour ceux qui ont sollicité un emprunt bancaire,  25% ont investi de 5 000 à 10 000€, 59% entre 10 000 et 50 000€, 15% au-delà (en moyenne 46 500€).

2 modalités de financement ont permis cet investissement : le recours interne (38% de l’autofinancement, 5% l’apport personnel,) et le recours externe (53% l’emprunt bancaire, 16% le crédit-bail, 1% un fonds d’investissement).

 

Les perspectives des TPE pour les 5 ans à venir (base: 66% de l’échantillon) :

 

→ Ce qu’ils souhaiteraient dans les 5 ans :

A la question “que signifierait la réussite de votre entreprise dans les 5 ans à venir ?” Les réponses libres ont permis d’observer

-en termes de développement : 41% envisagent d’augmenter le chiffre d’affaires (20% le stabiliser), 27% créer des emplois

-en termes d’attentes : 20% une diminution de charges, 6% moins de lourdeurs administratives, 6% un gain de pouvoir d’achat des français, 6% une meilleure conjoncture, 6% une meilleure qualité de vie, 5% pouvoir vivre de leur travail, 3% moins de concurrence déloyale; 1% seulement ont cité spontanément avoir plus de temps libre.

-Noter que 8% transmettraient l’entreprise et 3% partiraient en retraite

 

Pourtant quand des items sont imposés, le souhait d’une meilleure qualité de vie est très présente : 50% (très certainement) consacrer plus de temps à leur proche, 38% plus de temps à leurs loisirs (dont 38%), avant une meilleure rémunération (26%), au même niveau que déléguer davantage (22%), et avant le développement de l’entreprise: étendre son activité (20%), développer e-commerce (13%), s’implanter sur d’autres sites (7%), s’implanter à l’international (6%)

 

→ Quelles sont leurs intentions pour les 5 ans  à venir :

 

– 46% consacreraient plus de temps à leur famille, notamment les plus de 55 ans 

-36% consacreraient plus de temps au sport et à leurs loisirs  mais davantage les plus de 55 ans

-et pour 22% leur entreprise aurait accru sa rentabilité, mais davantage les moins de 35 ans, les 3-19 salariés; noter que les 2/3 ne savent pas vraiment, répondant probablement oui ou probablement non.

 

Les risques évoqués pour les 5 ans à venir tiennent avant tout, du moins au regard des 4 items cités, à l’entreprise : 16% devoir cesser l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, et le commerce), 14% devoir transformer l’entreprise pour survivre , 15% se lasser de l’entreprise (davantage les HCR, et les plus de 10 ans d’ancienneté). ils ont moins trait à la maladie, au burn out (14%, mais davantage les artisans).

 

44% estiment que le métier de chef d’entreprise est plus difficile aujourd’hui qu’il y a 5 ans ; 46% disent qu’il est plus difficile de faire prospérer son activité et 39% qu’il est plus difficile de négocier avec les banques. 26% estiment que le métier de chef d’entreprise sera plus difficile dans les 5 ans à venir; même chose pour faire prospérer son activité (25%) ; idem dans la négociation avec les banques (28%)

 

Ceci étant, si 42% souhaiteraient toujours être chefs d’entreprise, (dont 35% dans la même activité qu’actuellement, 7% dans une autre activité), 26% envisageraient d’être à la retraite, 10% salariés, et 22% ne savent pas.

 

→ Ce qu’ils envisagent pour faire évoluer leur entreprise dans les 5 années à venir :

 

– 20% (très certainement) céder ou transmettre l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, le commerce, les HCR); 40% souhaiteraient transmettre à un chef d’entreprise de leur secteur d’activité, 20% à un de leurs salariés, 17% à un membre de la famille et 65% à un associé pour ceux qui en ont.

 

-Développer l’entreprise : investir (19%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie), embaucher (15% avec une embauche moyenne de 5,8 personnes; davantage les 3 salariés et plus, l’industrie, les services aux entreprises), diversifier ses activités (14%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie),  ouvrir son capital (4%; davantage les 10-19 salariés), s’associer avec une personne ou une entreprise extérieure (4%; davantage les services aux entreprises, les 10-19 salariés), s’associer avec un ou plusieurs de ses salariés (3%; davantage les 10-19 salariés).

 

Créer ou reprendre une autre entreprise (7%)

Réduire l’effectif salarié (7%)

 

→ Quelques éléments complémentaires (50% de l’échantillon interrogé)

La transition numérique : pour 25%, elle offre plus d’opportunités que de menaces et pour 59% ni plus ni moins de menaces. 

Elle impactera sur l’offre de produit/prestation (très certainement 26%), sur le mode commercialisation (25%), moins sur le mode de production (14%).

Des investissements seront nécessaires très certainement pour 21% en ce qui concerne les compétences au sein de l’entreprise, pour 18% dans l’équipement.

 

Noter que pour cette fraction de l’échantillon, 56% conseillerait à leurs enfants ou à des proches de devenir chef d’entreprise (dont 21% tout à fait) et 21% surtout pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En 2013, 43% des ménages sont constitués de personnes vivant seules ou en familles monoparentales

Source : recensements de la population;  les mineurs sont tous comptés chez leurs parents lorsqu’ils logent en cité universitaire ou dans un foyer d’étudiants. 

On parle de ménage complexe lorsque un ménage est composé de plusieurs personnes qui ne forment pas une famille au sens du recensement ou un couple ou une famille avec enfant(s) résidant avec une ou plusieurs autres personnes (par exemple, un couple vivant avec le père de la conjointe) ou un ménage comprenant deux familles.

 

Dans les 28,5 millions de ménages de 2013 (+17,2% au regard de 1999), 9,9 millions de personnes vivent seules (vs +31,9%); 7,4 millions ont des enfants (vs -3,4%) et 7,3 millions sont sans enfant (vs +22,8%); 2,4 millions sont en familles monoparentales (vs +33%); 1,4 million sont des familles complexes (vs +6,5%). Par ailleurs, on recense 18,4 millions d’enfants au sein des familles dont 1,4 millions de 18 ans et plus.

Si l’on observe le nombre de personnes, 44,6% vivent dans un couple avec enfant, 22,9% dans un couple avec enfant, 15,4% seules, 9,8% en famille monoparentale et 7,3% en ménage complexe.

 Entre 1 999 et 2 013 (64, 087 millions d’habitants en 2013 vs 58,836 millions en 1999), les personnes en familles monoparentales ont progressé de 33,5%, celles vivant seules  seules de 31,9%, celles en ménages sans enfant de 22,8%, celles en ménages avec enfant ont par contre régressé de 4,5%. 

 

Les ménages, constitués des personnes partageant le même logement, sont de plus en plus petits (2,2 personnes en 2013, contre 2,4 en 1999).

 

Plus d’un tiers sont constitués d’une seule personne, un tiers de deux personnes et à peine un tiers de trois personnes ou plus, du fait du vieillissement de la population et des changements dans les modes de vie (hausse des séparations, diminution des familles nombreuses…).

 

Les ménages sont aussi de plus en plus nombreux : + 4,2 millions depuis 1999, une hausse due pour moitié à la croissance de la population, et pour moitié à la réduction de la taille des ménages formés d’une seule personne ou d’un couple sans enfant.

 

En 2013, 10 millions de personnes résident seules (15% des la population contre 10% en 1990), dont 57% de femmes. Jusqu’à 23 ans, les femmes logent plus souvent seules; à l’inverse, les hommes résident plus souvent seuls entre 24 et 46 ans, se mettant aussi en couple plus tardivement. Lorsque des conjoints avec enfants se séparent sans se remettre en couple, les enfants résident en général avec leur mère (famille monoparentale), le père étant comptabilisé comme vivant seul.

En 2013, la part des femmes résidant seules est la plus faible autour de 40 ans (8%). À cet âge, 72% des femmes vivent en couple et 16% se trouvent à la tête d’une famille monoparentale. De leur côté, 16% des hommes vivent seuls,72% en couple et 3% en famille monoparentale.

Les seniors sont les personnes vivant le plus souvent seules, surtout les femmes. En 2013, 38% des personnes âgées de 75 ans ou plus résident seules: 21% des hommes contre 48% des femmes.  

 

Dans les ménages de deux personnes vivent 18,7 millions d’habitants, soit 1,8 million de plus qu’en 1999 (+24%) et 2,9 millions de plus qu’en 1990. 78% de ces ménages sont constitués d’un couple (marié ou non) et 16% d’une famille monoparentale.  En 2013, les femmes résidant en couple sans enfant ont en moyenne 57 ans,celles qui vivent en couple avec des enfants 42 ans. Pour les hommes, ce sont 59 ans et 44 ans.

 

 80% des ménages de trois personnes ou plus sont constitués d’un couple vivant avec des enfants, 11% le sont d’une famille monoparentale et 9% regroupent d’autres configurations (une famille monoparentale et les grands-parents, deux couples, plusieurs amis, etc.). 
Ils sont 28% des ménages vs 31% en 1999, et 35% en 1990.14,2 millions d’enfants mineurs cohabitent avec au moins un de leurs parents dans 8 millions de familles. Le nombre d’enfants a baissé entre 1990 et 1999, passant de 14,1 à 13,7 millions, mais s’est accru avec la reprise de la fécondité dans les années 2000.

 

Le nombre de familles monoparentales avec enfants mineurs ne cesse de croître régulièrement : 1,8 million en 2013,contre 1,3 million en 1999 et un million en 1990 (+87% en 23 ans) soit 22% des familles en 2013, on y trouve moins d’enfant (1,58 et 1,82 enfant mineur par famille en moyenne); pour autant, les familles monoparentales comptent en moyenne autant d’enfants mineurs en 2013 que dans les années 1990. 12% des enfants vivent en famille monoparentale avant 3 ans, 20% entre 6 et 10 ans et 26% entre 15 et 17 ans. Lorsque c’est le père qui vit avec ses enfants, ces derniers sont souvent plus âgés et la famille tend à être encore plus restreinte. 

 

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Si les nouveaux apprentis sont 55% dans les TPE, leur hausse se localise dans les plus de 10 salariés

En 2016, 288 700 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés, 275 300 dans le secteur privé et 13 400 dans le secteur public, en hausse de 1,9% par rapport à 2015 avec 1,2% dans le privé  et 19,4% dans le public (dont +64,7% dans la fonction d’état).

 

Les nouveaux contrats d’apprentissage sont localisés dans le tertiaire (56% dont 20% dans la réparation auto, 11% dans les HCR, 11% dans les services aux entreprises, 6% dans la coiffure), dans l’industrie (22%) et le bâtiment (16%); . Noter que le métier préparé ne relève pas toujours directement de l’activité principale de l’entreprise utilisatrice (25% des nouveaux apprentis employés dans l’industrie se forment à des métiers des services).

Les nouveaux contrats sont en hausse dans l’industrie (+2,5 %) et le tertiaire (+1,2 %) et se stabilisent dans la construction.

 

55% sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés (dont 37% de 0 à 4 salariés), 18% dans les 10-49 salariés, 9% dans les 50-249 salariés et 18% dans les 250 salariés et plus.

 

Les apprentis préparent plus souvent un diplôme bac et plus (56% dont 35 bac+2 et au-delà) qu’un niveau CAP/BEP (41%); avant leur entrée en apprentissage, 32% n’avaient pas de diplôme, 21% le niveau CAP/BP, 26% le bac et 21% un bac+2 et au-delà.

 

Les entreprises de 50 salariés et plus embauchent majoritairement des apprentis de niveau bac et au-delà (82%) alors que les entreprises de moins de 50 salariés embauchent plus fréquemment des apprentis peu ou pas diplômés (66% ont au plus un CAP).

 

La hausse en 2015 dans le secteur privé (+0,4%) avait été essentiellement due aux recrutements d’apprentis mineurs dans les entreprises de moins de 10 salariés (mais baisse en 2016 de 5,8% dans les HCR et de 3,8% dans la coiffure); l’augmentation en 2016 repose sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus dans des entreprises de 10 salariés ou plus (notamment dans les entreprises de 50 salariés et plus).

 

Les jeunes filles préparent le plus souvent un métier du domaine des services (77% d’entre elles contre seulement 26% des garçons), mais elles ne sont qu’un tiers des nouveaux apprentis, leur part augmentant lentement depuis 20 ans (+6 points depuis 1996). Elles sont plus qualifiées : 43% préparent un diplôme ou un titre de l’enseignement supérieur (vs 32% des hommes).

Pour 87% des nouveaux apprentis, le contrat d’apprentissage s’inscrit dans la poursuite d’une formation soit par voie scolaire (60%) soit en apprentissage (27%).

 

Les contrats de 12 mois et moins augmentent de 3,8%, tirés par la hausse du nombre de contrats préparant à une formation de niveau supérieur à bac +2 et à une mention complémentaire; les contrats de 13 à 24 mois demeurent toutefois les plus fréquents (65%); seuls 8% des contrats ont une durée supérieure à 24 mois. 

Le salaire moyen net mensuel est de 504€ pour les moins de 18 ans, de 817€ pour les 18-20 ans et de 1 127€ pour les 21 ans et plus. En moyenne dans le privé, il est de 869€. Du fait des modalités d’apprentissage (âge et durée du contrat), le salaire est plus faible au sein des moins de 10 salariés (490€), que des 10 à 250 salariés (entre 525 et 568€) ou des plus de 250 salariés (641€).

 

28% des contrats commencés au cours de la campagne 2014-2015 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme; ce taux de rupture est plus faible pour les contrats de moins d’un an (14,5%) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (32% pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38% pour les contrats de 24 mois).

La grande majorité des ruptures interviennent avant un an (dont 1/3 tiers au cours de la période d’essai et 11% dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme). 

 

Toutefois, si 28% des primo-entrants ont rompu leur contrat avant la date de fin  théorique, seuls 20% peuvent être considérés comme ayant abandonné l’apprentissage, les 8% autres ont repris un nouveau contrat au cours de l’année.

Ce sont les entrants préparant les diplômés les plus modestes qui abandonnent le plus souvent : 29% les CAP/BEP, 21% les bac/BP et 12% les bac +2 et au-delà.

Ce sont aussi les plus jeunes : 27% les moins de 18 ans, 20% les 18-20 ans et 14% les 21 ans et plus.

Idem dans les plus petites entreprises : 26% dans les moins de 50 salariés, vs 14% dans les 50-249 salariés et 10% dans les 250 salariés et plus.

Les taux d’abandon sont bien plus le fait des HCR (38%), voire du bâtiment (26%) alors que les autres activités ont des taux situés entre 17 et 22%.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comment évoluent les emplois occupés en 30 ans?

CDD, notamment d’usage ou saisonniers, missions d’intérim, entreprises unipersonnelles ou statut d’autoentrepreneur sont les nouveaux visages de la relation d’emploi depuis 30 ans. Ces situations de travail atypiques ont progressé plus vite que l’emploi permanent (CDI et fonctionnaires) qui reste largement majoritaire dans l’emploi (75% en 2016, contre 77% en 1984). 

 

La pratique du CDD et de l’intérim a connu l’expansion la plus forte (passant de 5% de l’emploi en 1984 à 13% en 2016) et la plus transversale.

La diffusion du non-salariat est moins sensible et surtout plus récente dans le tertiaire; les nouveaux indépendants n’ont pas d’employés et vendent leur force de travail plus qu’ils ne gèrent des entreprises. Dès lors la relation d’emploi se distend et l’entreprise n’est plus le cadre unique dans lequel se déroule la carrière d’un individu. Les employeurs ou donneurs d’ordre se succèdent; l’individu doit assurer seul la mise à niveau de ses compétences et la recherche de nouveaux clients ou employeurs. Ces évolutions sont renforcées par l’apparition de services contractuels en ligne et l’essor des plateformes qui diluent le lien physique avec l’entreprise.

 

Pour donner une image synthétique de l’évolution des statuts d’emploi par métier, les familles professionnelles sont réparties en quatre classes  (données en moyenne sur 3 ans et 84 métiers) :

 

-les indépendants traditionnels, professions où la part des non-salariés est plutôt majoritaire dans l’emploi (48%) et où la tendance de long terme est à la hausse du salariat : exemple de l’agriculture où la part du salariat a été multiplié par 2 en 30 ans; dans la plupart des professions où la part des non-salariés était supérieure à 20% des emplois en 1984, cette part a reculé essentiellement au profit du CDI (finances/assurance, activités juridiques, agro-alimentaire…).

 

-les free lances et néo-artisans, professions où l’indépendance statutaire est minoritaire dans l’emploi (27%) mais supérieure à la moyenne des métiers et en forte progression ; le travail indépendant est devenu une forme de flexibilité et d’externalisation de la main-d’œuvre dans ces métiers; ce sont souvent des travailleurs en solo (74% n’emploient aucun salarié en 2014, contre 60% de l’ensemble des indépendants); ils peuvent être à la lisière de la subordination du salariat, sans en avoir les avantages (de l’ordre de 13%). On y trouve des métiers de la construction, les consultants, les professionnels de l’information/communication, les formateurs.

 

les intermittents, professions où le salariat domine (77%) mais où le CDI s’érode : l’intérim, les CDD, voire le recours à de la sous-traitance de travailleurs indépendants, permettent aux entreprises d’ajuster leur emploi aux aléas de la demande;  le législateur a encouragé le développement de statuts d’emploi alternatifs au CDI en créant des contrats dérogatoires à ce dernier : CDD « classique » encadré par des motifs précis, CDD dit « d’usage » dans 30 secteurs pour des métiers à forte saisonnalité et intermittence, contrat saisonnier, CDD à objet défini ou de mission pour les ingénieurs…Si, dans les métiers de services, la forme la plus répandue de flexibilité de la main-d’œuvre est le CDD, c’est l’intérim qui sert de variable d’ajustement dans l’industrie et la construction. 

 

les permanents, professions où le CDI est très majoritaire (90% de l’emploi) et une faible diversification de l’emploi 

Le cadre de la relation d’emploi est très déterminé par la qualification des postes occupés.

Les CDD restent très concentrés sur les métiers d’ouvriers, notamment quand ils sont peu qualifiés; le CDI s’est très fortement érodé chez les ouvriers peu qualifiés (entre 1984 et 2014, la part du CDI est passée de 88% à 67%).

Les ouvriers qualifiés ont été relativement préservés de cette érosion du CDI (74%). Les employés peu qualifiés ont été moins touchés par l’intermittence des contrats.

Le statut d’emploi majoritaire des cadres est le CDI, pour plus de 80%, une proportion supérieure à la moyenne (75%) et très stable depuis trente ans.

Les indépendants très qualifiés sont majoritairement des “intellectuels” tels consultants, médecins, professionnels des arts et des spectacles; ainsi 79% des professionnels du droit et 46% des médecins exercent en non-salariés. Chez les ouvriers qualifiés, le statut d’indépendant, aussi fréquent que par le passé, s’apparente à une forme d’artisanat.

 

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10% des emplois sont vulnérables et 50% susceptibles de transformation profonde

Pour apprécier l’importance de la demande de ces différentes compétences ainsi que le niveau actuel de maîtrise de ces compétences par les actifs, le Conseil a adressé un questionnaire aux OPCA pour connaître l’état des besoins qu’expriment les branches professionnelles (compétences expertes, compétences techniques nouvelles, compétences transversales) et réalisé une étude, à partir des données de l’enquête PIAAC de l’OCDE (compétences transversales), demandant à LinkedIn de produire des données à partir de l’utilisation de son réseau (compétences expertes).

 

3 groupes de compétences devraient être bien plus mobilisées dans une économie numérisée :
des compétences expertes dans les nouvelles technologies, mais aussi dans tous les secteurs économiques utilisateurs de ces technologies 

des compétences techniques nouvelles en lien avec la recomposition à attendre d’environ 50% des emplois 

Pour tous les actifs, une augmentation du besoin de compétences dites « transversales », qui recouvrent des compétences numériques générales, des compétences cognitives (littératie, numératie) et des compétences sociales et situationnelles.

 

En 2014, la France comptait environ 900 000 emplois de professionnels des technologies numériques, en hausse de 4% par an, dix fois plus rapide que l’évolution de l’emploi total au cours des années récentes. D’après le groupe de travail « Prospective des métiers et des qualifications », 110 000 nouveaux emplois seraient créés dans les métiers des technologies de l’information entre 2012 et 2022.

 

Les compétences les plus demandées sont celles liées à la gestion et l’exploitation des données, celles liées à la programmation, et enfin, celles liées à la conception et la maintenance de logiciels. LinkedIn évalue à 1,25 millions les actifs inscrits qui déclarent détenir des compétences expertes dans les nouvelles technologies. 46% des utilisateurs qui ont des compétences « tech » sont concentrés en région parisienne. La moitié des utilisateurs se répartissent entre 4 secteurs : services informatiques (30%), industrie (14%), finance (8%), services aux entreprises (7%).

 

Compte tenu de l’importance des créations d’emplois attendues, l’offre de compétences en France, est insuffisante; d’après l’enquête Besoins en Main d’œuvre de Pôle Emploi de 2017, 58% des projets d’embauche dans les familles de métiers de l’informatique sont considérés comme « difficiles ». On pourrait ainsi s’attendre, d’après le rapport Empirica, à 80 000 emplois vacants d’ici 2020 en France et concerne les seuls domaines du numérique et de l’électronique : elle ne couvre donc pas les pénuries susceptibles d’être rencontrées dans l’ensemble des secteurs liées aux nouvelles technologies. Cette pénurie devrait toutefois être moindre que dans d’autres pays (elle est par exemple estimée à 161 000 au Royaume-Uni et 150 000 en Allemagne).

 

Les compétences numériques générales ne se résument pas à la maîtrise d’outils numériques. Elles comprennent aussi la capacité à évoluer dans un univers professionnel numérisé (capacité à manifester un esprit critique, créatif et à utiliser les technologies digitales de manière responsable, notamment en matière de protection de la confidentialité, de l’environnement ou de la santé). Elles constituent un attendu croissant des employeurs pour un nombre toujours plus important d’emplois.

 

Pourtant, d’après les statistiques de la Commission européenne, basées sur le référentiel européen DigComp, en France, 8% de la population active n’a aucune compétence numérique, 27% un niveau faible, tandis que 33% ont un niveau de base et 29% un niveau supérieur. Les plus jeunes et les plus qualifiés ont en moyenne des niveaux plus élevés. Si 82% des 16-24 ans ont des compétences numériques de base ou supérieures, ce chiffre passe à 53% pour les 45-54 ans. 31% des personnes peu qualifiées ont un niveau suffisant, contre 84% pour les personnes très qualifiées. En comparaison, le Royaume-Uni, a seulement 3% de sa population active qui n’a aucune compétence, 22% un niveau faible.

 

L’étude du COE démontre également qu’en France :
-13% des actifs en emploi (soit 3,3 millions de personnes) ont un niveau de maîtrise, à la fois en numératie et en littératie, qui est susceptible de les mettre en difficulté dans leur emploi actuel ou dans la recherche d’un nouvel emploi 
– que 30% (soit 7,6 millions de personnes) pourraient encore progresser en compétences pour disposer de meilleurs atouts au regard des attendus professionnels dans une économie plus numérisée.
-Le risque de maîtrise insuffisante des compétences en littératie et numératie n’est pas corrélé au niveau de qualification mais qu’il est variable selon l’âge : il est constaté pour des actifs de tous niveaux de qualification, et pas seulement chez les peu et moyennement qualifiés
-les seniors sont surreprésentés parmi les actifs qui devraient progresser pour disposer de meilleurs atouts, et plus encore plus parmi ceux susceptibles d’être « en difficulté ».

 

Les technologies seront aussi à l’origine d’une demande accrue généralisée pour des compétences sociales (travail en équipe, intelligence sociale), et situationnelles (autonomie, apprendre à apprendre); les tâches exigeant ces compétences sont difficilement automatisables. Ces technologies, en modifiant l’organisation du travail, renforcent la demande pour ces compétences alors qu’elles étaient auparavant plutôt des attendus pour les professions les plus qualifiées.

 

Dans le contexte de la révolution technologique, il faut non seulement continuer à améliorer le niveau de qualification, mais aussi agir sur les compétences.  Le renouvellement accéléré des compétences requises pour faire face à la rapidité des mutations technologiques en cours implique aussi de mettre un accent nouveau sur le contenu et les modalités d’évolution des diplômes et autres certifications.

 

Suivent une succession de recommandations.
 

 

 

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5 ans après leur immatriculation, 23% des autoentrepreneurs de la génération 2010 sont toujours actifs

Source :  Sine 2010/enquête autoentrepreneurs : un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans. L’échantillon utilisé est composé de 40 000 autoentrepreneurs inscrits au premier semestre 2010. Ils ont été enquêtés à trois reprises en 2010, 2013 et 2015.Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2010 et 2013 ont été enquêtées pour la seconde vague. Le champ de l’enquête couvre 191 000 auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2010 dans les activités marchandes non agricoles.

En 2010, 360 000 autoentrepreneurs se sont immatriculés, dont 191000 au premier semestre, champ de cette étude. Ce régime représentait 58% des créations de l’année et près de 80% des nouvelles entreprises individuelles. En 2016, ces proportions ont diminué respectivement à 40% et 61%.

 

38% n’ont jamais été actifs (aucune recette réalisée); leur radiation a été prononcée. 

Parmi ceux qui ont démarré une activité, 5 ans après, 62% ont cessé en tant qu’auto-entrepreneur (l’Insee ne sait pas si certains ont changé de régime ) et 38% sont toujours actifs sous ce régime; à comparer à 60% pour les entreprises classiques et 50% pour les entrepreneurs individuels classiques.

Si l’on compare à la totalité des immatriculations 2010, 77% ont cessé et 23% sont toujours en activité 5 ans après.

 

Un an après leur immatriculation, 53% sont radiés,vs 15% pour les entreprises classiques individuelles et 5% pour les sociétés; 5 ans après ce sont respectivement 76,5%, 50,3% et 32,8% 

A 5 ans, parmi ceux qui ont été actifs économiquement, 38% sont en activité, davantage ceux en activité principale (41%), moins ceux en activité de complément (34%); toutefois, au fil du temps, l’activité d’autoentrepreneur tend légèrement à rester ou devenir une activité d’appoint : 34% des auto-entrepreneurs pérennes qui avaient démarré en activité principale exercent désormais en activité de complément, tandis qu’une proportion légèrement moindre a fait le chemin en sens inverse (30%). 

 

Par ailleurs, les taux de pérennité des auto-entrepreneurs en activité principale et en activité de complément ont tendance à se rapprocher au fil des années : le taux de pérennité à un an est de 72% pour les auto-entrepreneurs qui ont démarré en activité de complément contre 78% pour ceux qui ont démarré en activité principale; après 4 ans, l’écart des taux de pérennité est minime. 

Les autoentrepreneurs sont 62% à avoir produit des recettes mais de façon inégale selon les activités : la santé et l’éducation sont les plus nombreuses (78 et 76%), alors que le commerce, les transports et les activités immobilières et de finances/assurances ont moins souvent démarré une activité (entre 43 et 54%).

 

La proportion d’autoentrepreneurs encore actifs après cinq ans, parmi ceux ayant économiquement démarré une activité (38% en moyenne), est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (46%), dans l’enseignement (35%), dans les arts, spectacles  et activités récréatives (29%), de façon assez proches qu’il s’agisse d’activité principale ou de complément; mais elle est beaucoup moins importante que celle des entrepreneurs individuels classiques (respectivement 51, 55 et 54% pour les entreprises individuelles classiques).

 

Les activités transports et finances/assurances, aux taux de démarrage faibles, sont aussi celles d’une faible pérennité.

La proportion d’auto-entrepreneurs encore actifs après 5 ans (moyenne de 23%) augmente avec l’âge: 16% des auto-entrepreneurs âgés de moins de 30 ans lors de leur immatriculation en 2010 sont encore actifs sous ce régime cinq ans après, contre 21% des 30-39 ans, 28% des 40-49 ans et 31% des 50 ans ou plus. Chez les entrepreneurs individuels classiques, la proportion est aussi nettement corrélée à l’âge. Les 50 ans ou plus ont ainsi 1,9 fois plus de chances d’être pérennes à cinq ans que ceux de moins de 30 ans.

 

Les femmes sont plus souvent pérennes que les hommes (26% vs 22), mais elles sont aussi plus présentes dans les activités les plus pérennes; c’est le cas dans la santé ou l’enseignement, où respectivement 72% et 44% des immatriculations sont féminines en 2010, contre 34% en moyenne. Pour les entrepreneurs individuels classiques, les chances de pérennité à 5 ans sont de 53% pour les femmes, vs 48% pour les hommes: l’écart s’explique là aussi en partie par des différences de positionnement sectoriel.

Il semble donc que le choix du secteur d’activité par le créateur soit la principale explication de l’écart de pérennité entre femmes et hommes.

 

Le niveau de diplôme et les moyens financiers engagés à la création n’ont pas d’impact significatif sur la pérennité des auto-entrepreneurs, contrairement aux entrepreneurs individuels classiques,dont les chances de pérennité augmentent nettement avec les montants investis et le niveau de diplôme lors de la création.

 

Le temps consacré à l’activité d’autoentrepreneur est globalement faible : 38% des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010, et encore actifs sous ce régime fin 2015, ont consacré plus de 70 heures de travail à leur entreprise le mois précédant l’enquête (vs environ 200 heures pour les entreprises individuelles classiques); ils sont 62% pour ceux en activité principale et 12% pour les activités de complément. 

 

En 2014, le chiffre d’affaires annuel moyen des auto-entrepreneurs encore actifs sous ce régime fin 2015 est de 10 200€, 12800€ pour ceux en activité principale (64% dépassent 5 000€) et 7 700€ (pour 56% inférieur à 5 000€) pour ceux en activité de complément.

Les auto-entrepreneurs dégagent un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques: plus des 3/4 déclarent moins de 15 000€ de recettes annuelles en 2014, contre un peu plus d’1/4 des entrepreneurs individuels classiques. Seulement 3% des auto-entrepreneurs ont un chiffre d’affaires déclaré supérieur à 32 600€, contre 56 % des entrepreneurs individuels classiques. 

 

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La notion de confiance ne revêt que partiellement une même définition pour le salarié et le dirigeant

Méthodologie : étude réalisée par Internet et par téléphone auprès de 502 chefs d’entreprise et un échantillon de 1 001 salariés du privé, âgés de 18 ans et plus entre le 18 avril et le 5 mai.

 

97% des dirigeants et des salariés considèrent que la confiance est un sujet essentiel dans la vie professionnelle comme personnelle

Lorsqu’ils doivent évoquer la confiance, 25% des dirigeants interrogés parlent ainsi immédiatement de respect, puis 20% d’honnêteté alors que les salariés citent d’abord l’honnêteté (23%) puis le respect (20%). Viennent ensuite les mots de collaboration, de sécurité, et de dialogue chez les dirigeants, mais pour les salariés, ce sont ceux de partage et d’aide, de sécurité, et de fidélité qui priment.

Pour 78% des salariés, le travail est une source de confiance en soi.

Pour les dirigeants, la confiance est rattachée en premier lieu à la satisfaction des clients, puis à la pérennité de l’entreprise et à l’ambiance au travail. Pour les salariés, elle contribue d’abord à l’ambiance, puis à la satisfaction des clients, et enfin, à l’engagement des collaborateurs.

Les dirigeants surestiment la confiance qui leur est accordée, notamment par leurs collaborateurs: 95% des cadres et responsables des entreprises estiment jouir de la confiance de leurs salariés, clients, fournisseurs et actionnaires, or la réalité est plus nuancée : seuls 55% des salariés ont confiance dans leurs dirigeants, notamment dans leurs capacités stratégiques et opérationnelles. De même, les salariés accordent une confiance plus importante à leurs collègues directs (72%) qu’à leurs supérieurs hiérarchiques. Enfin, seuls 6 salariés sur 10 estiment pouvoir s’exprimer en toute confiance dans l’entreprise.

42% des dirigeants pensent que leur exemplarité est le levier le plus efficace pour développer la confiance, viennent ensuite la culture d’entreprise et les valeurs prônées.

En revanche, pour les salariés, ils sont 30% à considérer que le premier levier de confiance réside dans les pratiques managériales (et notamment la reconnaissance), arrivent ensuite l’exemplarité (pour 25% des salariés) et la culture d’entreprise (16%).

Pour les salariés, la reconnaissance doit dépasser le cadre du « bonjour » quotidien, nécessaire mais loin d’être suffisant. Pour 62% d’entre eux, la valorisation financière est invoquée comme premier élément de reconnaissance dans un contexte où plus de 90% des salariés ont le sentiment de s’impliquer, mais ils ne sont que 55% à considérer leur contribution personnelle reconnue et le traitement qui leur est réservé juste et équitable.

L’écoute et le dialogue sont cités conjointement par les salariés et les dirigeants; toutefois les salariés insistent sur l’esprit d’entraide et de solidarité à 92% alors que les dirigeants, eux, prônent l’esprit d’initiative, révèlant une différence fondamentale entre salariés et dirigeants quant à leur appréhension de leur place et des vecteurs de progression dans l’entreprise.

Parmi les salariés confiants (plutôt confiants et très confiant) envers leurs dirigeants, 39% disent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 26% chez les « peu ou pas confiants ».

Parmi les salariés confiants dans la santé économique de leur entreprise, 37% indiquent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 25% chez les « peu ou confiants », un taux qui monte à 60% lorsque les salariés se disent très confiants dans la santé économique de leur entreprise.

Parmi les salariés très confiants en leurs dirigeants, 66% indiquent adhérer aux valeurs de l’entreprise (contre 8% seulement parmi les pas ou peu confiants envers leurs dirigeants).

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Créations d’entreprises : Juillet en hausse au regard des mois de juillet antérieurs

Les créations de juillet sont en baisse au regard de juin, ce qui parait normal, mais en hausse au regard de juillet des années antérieures, sous toutes les formes juridiques, notamment chez les autoentrepreneurs :

Si l’on observe les 12 derniers mois, la progression est plus modeste (avec toutefois 20 000 créations en plus), et nulle chez les autoentrepreneurs. La situation est bien différente si l’on compare les 12 derniers mois avec les périodes août 2011-juillet 2015;  les sociétés et plus encore les entreprise individuelles non autoentrepreneur ont nettement progressé en nombre alors que chutaient les autoentrepreneurs: 

En termes d’activité, les créations classiques ont le moins évolué à la hausse dans la construction et la santé/éducation, mais la plupart des activités manifestent une proximité de hausse :

Les autoentrepreneurs, en forte régression, ont toutefois progressé dans des activités à la forte présence d’autoentrepreneurs,où ce sont, soit des activités complémentaires (services aux entreprises, santé), soit une modalité d’exercice que l’entreprise classique rendrait trop coûteuse; les régressions sont particulièrement importantes dans l’industrie, la construction et le commerce: 

Et bien sur les transports sont toujours en forte évolution dans les 2 types de création.

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80% des salariés travaillent dans des établissements de moins de 250 personnes

Source : Acosstat N°236, août 2016 et Insee “les Entreprises en France, édition 2016”

 

Rappelons que le nombre d’entreprises employeurs est de 1,491 million fin 2015 et celui des établissements de 1,817 million avec un total de 17,780 millions de salariés (source Acoss); les établissements sont de fait peu fréquents au sein des TPE (11 360 pour un total de 1 266 900 entreprises), plus fréquents au sein des PME (115 900 pour 216 900 entreprises) et très fréquents au sein des ETI et grandes entreprises :

Selon l’Acoss qui ne prend en compte que les établissements employeurs globalement du secteur marchand, 80% des salariés sont localisés dans des établissements de moins de 250 salariés. Si l’on raisonnait en termes d’entreprise (intégrant les établissements leur appartenant), les salariés ne seraient plus que 58% dans les moins de 250 salariés.

Rappelons aussi que les comparaisons d’emplois sont faussés en ce qui concerne les TPE par la non prise en compte des non-salariés ; en les réintégrant, ces dernières comptent pour 30% des emplois occupés contre 19% des emplois salariés ; en effet, les dirigeants non-salariés de TPE (hors autoentrepreneurs) sont environ 2 millions de non-salariés, auxquels s’ajoutent leurs conjoints collaborateurs (10% selon les enquêtes Sine), soit 2,2 millions ; ne sont bien sûr pas compris les dirigeants salariés, intégrés à priori dans les salariés. Ce nouveau chiffrement conclue à 30% des emplois pour les TPE :

Si nous intégrions les autoentrepreneurs, il ne faudrait prendre en compte que 60% d’entre eux (ceux qui produisent des recettes) et la moitié de ces derniers qui exerceraient à titre principal, soit de l’ordre de 300 000, ce qui conduirait à 35% le poids des TPE dans l’emploi.

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Guides

-“Guide de préparation à la négociation : préparation à la négociation d’un contrat d’une licence de demande de brevet ou brevet”, INPI, non daté, lu août 2017

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Etudes, rapports, propositions non commentées

-“RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE  DÉVELOPPEMENT DURABLE 2016”, CDC, non daté, lu août 2017

-“La situation économique et de l’emploi en Normandie au 1er janvier 2017 “, CESRE Normandie, juin 2017

-“L’activité partielle en 2015 La réduction des heures chômées se poursuit”, Dares Résultats N° 048, juillet 2017

-“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en juin 2017”, Dares Indicateurs N° 047, juillet 2017

-“L’emploi intérimaire diminue au 1er trimestre 2017”, Dares indicateurs N° 051, août 2017

-“Les seniors au travail La durée du travail est-elle plus faible à l’approche de la retraite ?”, Dares analyses N°050, août 2017

-“Les congés payés et jours de RTT : quel lien avec l’organisation du travail ?”, Dares analyses N°54, août 2017

-“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 • PERSPECTIVES 2017” DGE, non daté, lu août 2017

-“Observatoire de la petite entreprise– Commerçants, artisans : qui sont leurs vrais concurrents ?” N° 65, FCGA / Banque Populaire , juillet 2017

-“Perspectives de développement des autocars”, France Stratégie , la note d’analyse N°58, juillet 2017

-“Industrie du parfum : en 2015, la France réalise un tiers de la production européenne”, Insee Focus N°90, juillet 2017

-“L’essentiel du jeu vidéo : marché-consommation-usages”, SELL, juillet 2017

-“Rapport évaluant l’application de la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine”, Sénat , commission des affaires économiques N°662, juillet 2017

 

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LES MOTIVATIONS DES FUTURS DIRIGEANTS DU BÂTIMENT

Afin de comprendre pourquoi les élèves de l’École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment (ESJDB) ont choisi de se préparer à la direction d’entreprise, Constructif a posé quatre questions entre le 15 mars et le 6 avril 2017 à 58 stagiaires (42 pour la quatrième question) à mi-parcours de leur cursus à l’ESJDB. Plusieurs réponses étaient possibles pour chacune des questions. Tous les stagiaires qui ont répondu ont un projet de reprise ou de création d’entreprise dans le bâtiment.

 

  1. Pour quelles raisons avez-vous souhaité devenir chef d’entreprise ?
  • 48% Par désir de liberté, d’autonomie, souhait d’être son propre patron
  • 48% Pour diriger, prendre des décisions, entreprendre
  • 34% Pour perpétuer et développer l’entreprise familiale
  • 24% Pour faire évoluer l’entreprise et apporter de nouvelles idées
  • 16% Pour gagner de l’argent
  1. En quoi l’entreprise de bâtiment vous semble-t-elle différente des autres entreprises ?
  • 59% Par l’importance des relations humaines, du travail d’équipe, de la solidarité et de l’esprit « familial »
  • 38% Elle réalise des ouvrages uniques, crée des lieux de vie, laisse une trace
  • 28% En raison de l’importance des métiers manuels, de la pluridisciplinarité et de la diversité des équipes
  1. Quelles sont les qualités dont un chef d’entreprise doit faire preuve ?
  • 53% Écoute, empathie, humanité, exemplarité, sens de la justice
  • 45% Rigueur, organisation, efficacité, sens de la bonne gestion
  • 45% Autorité, charisme, esprit de décision, combativité
  • 38% Vision du futur, créativité, ambition, capacité d’anticipation
  1. C’est quoi « réussir » quand on est entrepreneur ?
  • 69% Avoir une entreprise qui se développe
  • 43% Connaître un épanouissement personnel et pour ses salariés
  • 29% Dégager des bénéfices
  • 19% Avoir des clients satisfaits et une bonne ambiance

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S’implanter à l’étranger se prépare

L’article cite l’expérience de l’entreprise CloudScreener; celle ci oeuvre pour l’ouverture d’un bureau aux Etats-Unis, en se rendant sur place et en participant à des salons; mais le succès est mitigé.

 

Ils font appel à nouveau programme d’accélération The Refiners, lancé en 2016 dans la Silicon Valley par trois serial entrepreneurs français et faisant intervenir des entrepreneurs expérimentés et fins connaisseurs de l’écosystème de la Silicon Valley interviennent au sein de l’accélérateur. Ils intègrent la deuxième promotion, aux côté de 13 autres start-up françaises, sélectionnées parmi 412 candidates. De mi-mars à mi-juin 2016, ils s’établissent à San Francisco et mettent à l’épreuve tous les fondements stratégiques de leur projet initial.

 

Le programme s’appuie sur un important travail sur les réseaux et une confrontation avec les acteurs locaux en business. « J’ai dû présenter en tête à tête ma société à presque 200 personnes dans le cadre de ce programme, sans compter les séances de pitch !… C’étaient de potentiels partenaires, clients, investisseurs, ou tout simplement des gens issus de l’écosystème de la Silicon Valley, qui nous apportaient un éclairage différent et nous ouvraient leur carnet d’adresses », explique l’un des dirigeants; en somme, un test grandeur nature, concentré sur un temps très court.

 

Les jeunes dirigeants découvrent alors les différences culturelles majeures, entre la France et les Etats-Unis, en matière de business; ils ont amélioré leur capacité à communiquer, à la fois en interne et à l’extérieur de l’entreprise, face à des investisseurs, partenaires, clients, ou candidats au recrutement et se sont sentis plus en confiance.

 

Conclusion : l’un des dirigeants s’installera aux USA, s’appuyant sur des commerciaux et des business développeurs recrutés localement, alors que les recrutements de l’équipe de recherche et développement se fera à Paris où l’on trouve d’excellents ingénieurs, plus fidèles et beaucoup moins chers que dans la Silicon Valley.

 

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Le chômage est en baisse et l’emploi augmente de 291 900 postes

En moyenne sur le deuxième trimestre 2017, le taux de chômage au sens du BIT est de 9,5% de la population active en France (hors Mayotte), après 9,6% au premier trimestre 2017. Il retrouve son niveau de début 2012.

Parmi les chômeurs, 1,2 million déclarent rechercher un emploi depuis au moins un an. Au deuxième trimestre 2017, le taux de chômage de longue durée s’établit à 4% de la population active. 

 

1,5 million souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT : ils constituent le halo autour du chômage; leur nombre diminue de 22 000 entre le premier et le deuxième trimestre 2017 et est quasi stable sur un an.

 

Le taux d’emploi des  15-64 ans augmente de 0,5 point et s’établit à 65,3%, sa valeur la plus élevée depuis 1980.

 

Au deuxième trimestre 2017, l’emploi salarié privé augmente de nouveau : +0,5% après +0,3%, soit 91 700 créations nettes d’emploi après 57 700; sur un an, l’emploi salarié privé s’accroît de 1,5% (soit +291 900), hors intérim, il augmente de 1% sur un an (+185 900)

 

Il est stable dans l’industrie (avec −600, après −0,2%) et continue d’augmenter dans la construction (+0,4%, soit +5 400, après +0,7%); dans les services marchands, il accélère de +0,7% (soit +80 000), après +0,4%. 

L’emploi intérimaire se redresse nettement au deuxième trimestre 2017 (+4,1%, soit +27 700), après avoir modérément diminué au trimestre précédent (−0,8%). Sur un an, il est en très forte hausse (+17,6%, soit +106 000)

 

Selon la note de la Dares N°53 d’août “Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en juillet 2017”, le taux de chômage a progressé de 1,3% sur 3 mois avec 3 775 200 chômeurs pour la catégorie A; 3 518 100 sont sans emploi (catégorie A) et 2 103 300 exercent une activité réduite (catégories B, C), soit au total 5 621 400 personnes.

Fin juillet 2017, 706 500 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi, parce que non immédiatement disponibles et sans emploi (formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), ou pourvues d’un emploi, mais en créations d’entreprise, ou en contrats aidés. 

 

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  • Le chômage est en baisse et l’emploi augmente de 291 900 postes
    Source : "Le taux de chômage diminue de 0,1 point au deuxième trimestre 2017 ", Insee informations rapides N° 215, août 2017 et "Au deuxième trimestre 2017, l’emploi salarié privé augmente encore solidement ", Insee informations rapides N°212, août 2017

Vacance commerciale en centre-ville: 10%

L’étude de l’Institut pour la Ville et le Commerce porte sur la vacance commerciale et mesure le phénomène dans 190 centres-villes appartenant à des unités urbaines de plus de 25 000 habitants; l’étude de Procos examine 200 centres-villes appartenant à des unités urbaines de plus de 50 000 habitants. Les plus petites villes ne sont donc pas prises en compte.

 

La vacance commerciale, c’est-à-dire le taux de cellules commerciales vides à un moment donné rapporté au nombre total des cellules commerciales d’une aire donnée, atteint selon Procos en moyenne 9,5% du parc de locaux commerciaux en 2015 (11,1% dans les cœurs d’agglomérations de moins de 50 000 habitants). Toutefois, ces moyennes cachent des disparités extrêmement fortes :

– des disparités régionales tout d’abord, avec des situations particulièrement difficiles dans le Nord de la France, autour d’une diagonale Meuse-Landes et dans des régions marquées par le déclin économique et/ou une régression démographique durable

– des disparités par ville : au niveau national, mais aussi au sein d’une même strate démographique, les taux de vacance peuvent être très différents; certaines villes parviennent à maintenir des taux inférieurs à 5%, d’autres dépassent 10, 15, voire 20%.

 

L’Institut pour la Ville et le Commerce distingue 4 catégories de situation :

1 la vacance se concentre aux franges des axes marchands principaux (cf. Brest),

2 elle touche et dégrade un seul axe, le plus souvent une rue marchande historique du centre-ville (cf. Vierzon),

3 elle concerne l’ensemble de la ville, à l’exception de la principale artère commerçante (cf. Nevers)

4 elle affecte tout le centre-ville (cf. Béziers)

 

Le rapport CGEDD-IGF (panel de 187 villes) estime que la vacance commerciale est passée de 6,1% en 2001, 7,8% en 2012 à 10,4% en 2015; cette moyenne recouvre à la fois la réduction sensible du nombre de villes en situation favorable (moins de 5% de vacance), qui passe de 87 en 2001 à 15 en 2015, et une très forte augmentation du nombre de villes en situation très défavorable (plus de 10% de vacance) soit 23 en 2001, et une centaine en 2015; les centres-villes de petites et moyennes villes souffrent le plus. Cette évolution est récente en France (depuis le début des années 2010), alors  qu’elle apparaît au Royaume-Uni dès les années 80.

 

Si la question de la vacance commerciale est essentielle, elle est cependant loin d’être la seule à devoir être traitée; la fragilisation des centres-villes est le produit d’un « cocktail » dont les principaux ingrédients sont la dégradation du bâti, intérieur et extérieur, les difficultés d’accès et de stationnement, la baisse de la population du centre et sa paupérisation, la fuite des équipements attractifs et des services du quotidien, la concurrence des grandes surfaces en périphérie :

-les auteurs du rapport CGEDD-IGF relèvent que les villes-centres de taille moyenne connaissent, par rapport aux grandes villes ou à leurs propres périphéries, un niveau de vie et une croissance démographique plus faibles (+4,3% en moyenne entre 2007 et 2012 contre une hausse nationale de 7,5%) et un niveau de chômage et de logements vacants plus forts.

– la fuite des équipements et services hors du centre-ville détourne logiquement les consommateurs et les habitants de ce centre (établissements de santé, écoles, médecins, cinémas,  notamment).

Le niveau des loyers commerciaux et l’accessibilité du centre-ville, comme la présence de stationnements en nombre suffisant, sont aussi des éléments à prendre en compte.

– l’offre commerciale : l’implantation de certains commerces brisent les parcours de chalandise (agences bancaires ou immobilières, magasins d’optique) voire des « mauvais commerces », souvent à tendance communautaire ou ethnique provoquent la chute du chiffre d’affaires des voisins et, de ce fait, leur volonté de quitter les lieux.

Entre 1994 et 2009, la superficie consacrée au commerce, tirée par la grande distribution, a progressé de 60% alors que la dépense de consommation finale des ménages en volume n’a augmenté que de 38%. 

 

Procos identifie des villes qui parviennent à préserver leur dynamisme dans un contexte difficile. En 2017, le palmarès distingue ainsi, dans cette catégorie, Saint-Lô, Lons-le-Saunier, Bastia, Gap et Bayeux. 

 

La situation française pouvait, à bien des égards, apparaître comme différente de celle d’autres pays comparables de l’Union européenne :

-La législation allemande sur l’urbanisme, par exemple, est centrée sur les intérêts des centres-villes et impose notamment l’implantation de grandes surfaces exclusivement dans les zones spéciales situées au sein ou au bord d’un centre commercial déjà existant, intégrées aux réseaux de transports publics ou situées au sein d’un nouvel espace à vocation mixte prévu pour l’approvisionnement de nouveaux habitats. 

Le Royaume-Uni procède lui par un Sequential test, institué par le National Planning Policy Framework, qui oblige les projets d’implantation locale à passer une série de tests avant finalisation. Il s’agit de garantir que l’unité commerciale en question sera implantée au meilleur endroit possible, étant entendu que les centres-villes bénéficient d’une priorité. Ainsi, l’implantation sera d’abord envisagée en centre-ville et c’est seulement si les espaces disponibles dans ce cadre ne conviennent pas qu’une implantation en périphérie pourra être envisagée. Dans ce cas, le Sequential test est complété par un Impact test dont l’objet est d’évaluer les impacts négatifs potentiels du projet sur les équilibres locaux à 5 ou 10 ans. 

 

Le rapport fait ensuite des propositions aux Pouvoirs Publics.

SOMMAIRE

Questions autour des plateformes “collaboratives”

Les données chiffrées sont des estimations compte-tenu de la difficulté d’appréhender ce phénomène et les différentes définitions et méthodologies utilisées par les différents chercheurs.

 

2 segments appartiennent à l’économie collaborative:  

 

l’économie du partage », reposant sur le partage et/ou la production d’actifs (matériels ou immatériels) dans des relations « de pair à pair » où la confiance, l’égalité des statuts, la coopération, les motivations non marchandes, l’usage responsable des ressources y sont considérés comme des valeurs essentielles.

 

L’économie des plateformes de biens et services marchands, regroupant dans un but lucratif, des structures productives marchandes organisant la production de biens et services de manière triangulaire, entre des producteurs indépendants et des consommateurs, jouant un rôle de tiers qui ne permet pas des relations de pair à pair; si l’aspect « collaboratif » reste présent, c’est davantage dans le discours et l’imaginaire de ces entreprises que dans la réalité des échanges entre plateformes, travailleurs et clients.

 

La présente étude observe ce second groupe, dénommé dans le corps de l’étude « plateformes de biens et services marchands ; celui «d’économie des plateformes » se référera à l’ensemble des plateformes sur lesquelles s’échangent des biens, des services, des informations et autres actifs immatériels

 

Selon une étude du cabinet Pwc (2015), l’économie des plateformes collaboratives pourrait représenter au niveau mondial jusqu’à 335Md$ à l’horizon 2025 contre 15Md en 2014 (hausse de 35% par an).

Près de 9 000 start-up composaient ce marché mondial en 2014; certaines sont devenues des multinationales (Airbnb implantée dans plus de 34 000 villes du monde, Uber dans plus de 300, valorisées à plus de 20 et 60 Md$ en novembre 2015).

 

Les plateformes de freelances et de micro-travail  mettent en relation une offre et une demande de tâches parcellisées et dématérialisées (traduction automatique, visite de sites web pour apprécier et noter des entreprises, des textes, des vidéos, référencement de pages via les réseaux sociaux, téléchargement d’applications, etc., contre rémunération).

 

La parcellisation des tâches est poussée à l’extrême ; les travailleurs n’ont aucune assurance quant à la pérennité de leur relation avec les donneurs d’ordre et sont payés à la micro-tâche ; la concurrence entre eux est particulièrement forte (s’exerce à l’échelle mondiale et porte sur des tâches peu qualifiées).

Les estimations disponibles font état d’un salaire horaire moyen de 2€ par heure. Si les plateformes de micro-travail offrent des opportunités d’emploi, elles concentrent aussi de multiples risques pour les travailleurs : risques psycho-sociaux, dégradation de la qualité du travail et de la sécurité des travailleurs. 

 

 Ces plateformes auraient réuni quant à elles 48 millions de travailleurs en 2015 d’après la Banque mondiale (2015).  

Selon l’Igas (2016), les plateformes collaboratives auraient représenté en France, environ 2250 emplois directs en 2015, un volume encore faible mais quatre fois supérieur à celui de 2009. 

 

Le modèle économique des plateformes de biens et services marchands associe les caractéristiques suivantes :

 

– Externalisation poussée de la production et des risques associés auprès de producteurs indépendants; l’activité de l’entreprise est réduite à un noyau dur : sa participation à la production des biens et services échangés se limite à des tâches de coordination; la plateforme met en relation un grand nombre d’offreurs et de demandeurs, elle assure la centralisation et la diffusion de l’information, garantit la sécurité des transactions et participe à la qualité des prestations échangées; elle joue un rôle de « tiers de confiance »

 

 – Externalisation auprès d’une multitude de producteurs indépendants potentiels, ce qui va de pair avec des rapports de force favorables à la plateforme et défavorables aux travailleurs.

 

Organisation reposant sur les technologies numériques (déploiement de l’activité à grande échelle, suppression de la distance géographique entre d’un côté le producteur et le consommateur et de l’autre le tiers qui les met en relation)

 

 – Les producteurs ne sont pas nécessairement des professionnels mais peuvent être aussi des particuliers, ce qui a pour conséquence que producteurs et consommateurs ont des rôles interchangeables.

 

Ce modèle accentue la remise en cause des statuts et relations de l’économie marchande construits tout au long du XXe siècle : l’opposition entre travailleurs indépendants et salariés, le rôle central de la relation de subordination entre employeur et salarié, la distinction entre consommateur et producteur.

 

Quels impacts en France ?

Les créations d’entreprises sont en forte hausse dans la catégorie « transport et entreposage », dont VTC ont augmenté de 46% (+49% pour les micro-entreprises et +35%); idem dans l’hébergement touristique, où le nombre de nuitées par voyageur aurait progressé de 30% pour les logements particuliers loués par l’intermédiaire de plateformes tandis qu’elle aurait diminué de 1,3% pour les hébergements professionnels. 

L’Igas (2016) estime ainsi qu’Airbnb, Uber et Hopwork totaliseraient à eux seuls environ 174 000 travailleurs collaboratifs en France, dont 140 000 hôtes Airbnb. 

 

 D’après l’enquête DGE/Pipame/Picom (2015), l’économie collaborative fournirait plus de 50% de leurs revenus à 5,2% des Français (12% des 25-34 ans). Noter que le champ des activités retenues est très vaste (du secteur des VTC à la revente ponctuelle d’actifs sur Leboncoin).  

 

L’estimation la plus aboutie concernant la taille de l’économie des plateformes est celle réalisée par l’Igas (2016), en partenariat avec l’Insee et l’Acoss et conclurait à 2 250 emplois directs en 2015 – contre 560 en 2009 – pour un chiffre d’affaires de 380M€, et 7 Md€  de transactions (0,3 % du PIB). 

 

Quels vecteurs de croissance ?

 

-La meilleure utilisation de biens: exemple avec le parc automobile français constitué de plus de 31 millions de véhicules qui ne sont utilisés en moyenne que 8% du temps

 

Les gains de pouvoir d’achat : avec les plateformes 77% des Français mettaient en avant la possibilité de réaliser des économies et augmenter leur revenu et seulement 36% des motivations sociales, éthiques et environnementales; des revenus complémentaires pour les “professionnels”  avec l’exemple des emplois offerts par Uber aux États-Unis, qui apparaissent davantage comme des opportunités pour certains travailleurs d’augmenter leurs revenus  et de bénéficier d’emplois mieux adaptés à leurs préférences et leurs contraintes familiales. 

 

-La réduction des barrières à l’entrée des marchés  

 

-La réduction des asymétries d’information entre producteurs et consommateurs en facilitant la circulation de l’information, permettant de faire émerger la confiance entre une multitude d’agents qui ne se connaissent pas par un processus d’accumulation de connaissances à moindre coût. 

 

 

 Un essor au détriment des activités traditionnelles ? 

Aux États-Unis, ces nouvelles firmes répondraient à une demande qui n’était pas satisfaite par l’offre du secteur, souvent restreinte par une réglementation maintenant des barrières à l’entrée. Toutefois, en captant l’essentiel de la croissance de secteurs d’activité, elles finissent par réduire l’activité de leurs concurrents traditionnels, surtout lorsque le service proposé est peu différencié (Uber, Airbnb…); une étude montre qu’Airbnb a fait diminuer le revenu des hôtels de 8 à 10%.

Quels impacts sur le travail et l’emploi ? 

 

– Le modèle des plateformes repose sur l’externalisation de la production et des risques associés vers des « collaborateurs »; ainsi Uber emploie moins de 1 000 salariés mais compte plus d’un million de chauffeurs associés. Si ce modèle se généralisait, une part conséquente de la production serait assurée hors du cadre traditionnel de l’entreprise et de la relation classique d’emploi, faisant voler en éclats le statut de salarié (échange de la subordination à l’employeur) et pour les indépendants la constitution d’un capital potentiel pour leur retraite (revente de leur entreprise, de leur matériel ,d’exploitation)

 

Dans la mesure où ils sont indépendants, les” travailleurs” des plateformes sont privés du socle de droits qui protègent les salariés (droits syndicaux, protections contre la rupture abusive de la relation de travail, législation sur le temps de travail et les conditions de travail..), alors qu’ils ils sont « économiquement dépendants » des plateformes, dont ils tirent la majorité voire la totalité de leurs revenus, et parce que les plateformes exercent un contrôle important sur leur travail, et peuvent décider d’exclure de part leur seule décision un indépendant. 

 

-les producteurs ne sont pas nécessairement des professionnels mais peuvent être aussi des particuliers. L’interchangeabilité entre producteurs et consommateurs accroît les risques concernant la sécurité des transactions et la qualité des prestations, mais aussi tous ceux liés à la sécurité et à la santé au travail; dans la mesure où une grande partie du travail est assurée hors du cadre institutionnalisé des organisations productives, il échappe largement aux dispositifs de limitation des risques (normes, contrôles et instances représentatives spécialisées dans les conditions d’hygiène et de sécurité). Le risque de confusion entre vie professionnelle et vie privée s’accroît également.

 

-la diffusion des TIC créerait d’une part des emplois hautement qualifiés et rémunérés et contribuerait d’autre part au développement d’emplois peu qualifiés dans les services, à faible productivité donc mal rémunérés.

 

Les défis pour les pouvoirs Publics :

-Adapter les instruments statistiques 

-Adapter le droit social , notamment la distinction salariés/indépendants : faut-il créer un statut intermédiaire ? Le travailleur d’Uber ou Airbnb possède plusieurs caractéristiques le rapprochant du travailleur indépendant : il est propriétaire de son outil de travail, il est libre de choisir ses horaires de travail et de servir ou non certains clients ; il peut travailler simultanément avec plusieurs plateformes concurrentes, sans avoir à en rendre compte à aucune d’entre elles; néanmoins, il n’est pas pleinement indépendant dans la mesure où son activité dépend plus ou moins fortement de ces entreprises; il se voit imposer des obligations en matière de prix et de prestations de services.

– Clarifier les critères permettant de qualifier une activité de « professionnelle », dans la mesure où elle encourage la production par des particuliers. La reconnaissance du caractère professionnel d’une activité a des implications en matière de fiscalité et en matière sociale, ce qui n’est pas le cas pour les particuliers “travailleurs” en plateformes.

-Adapter la législation fiscale, sociale et celle relative à la concurrence pour les utilisateurs et les plateformes

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le BTP artisanal progresse

Du fait de sa situation récemment difficile, il était opportun de poursuivre l’observation de l’évolution du BTP artisanal dans la récente conjoncture.

 

La hausse de l’activité de l’artisanat du bâtiment au 2ème trimestre 2017 s’explique, comme aux trimestres précédents, par une forte progression de la construction neuve (+ 4,5% par rapport au 2ème trimestre 2016), et une croissance, bien que modérée, qui se poursuit dans l’entretien-rénovation (+ 1% sur la même période).

Le rythme de croissance en construction neuve devrait continuer sur sa lancée, bénéficiant d’une hausse de + 14% des mises en chantier de logements, accompagnée d’une augmentation de + 12,9% des autorisations à fin mai 2017 (sur 12 mois cumulés).

La hausse de l’entretien-rénovation, notamment portée par les travaux d’amélioration de la performance énergétique du logement (+2% au 2ème trimestre 2017 par rapport au 2ème trimestre 2016), devrait également se maintenir grâce au fort dynamisme des ventes de logements anciens (895 000 ventes sur 12 mois cumulés en avril 2017).

 

29% des entreprises travaillent pour les collectivités territoriales (contre 24% au même trimestre l’année précédente), un niveau non-atteint depuis le 1er trimestre 2014. Globalement, 17% des entreprises déclarent une hausse de leur chiffre d’affaires et 15% une baisse. 

 

La part d’entreprises réalisant des travaux en sous-traitance se stabilise à 17%, soit 2 points de plus qu’au même trimestre l’année précédente (15%);  seules 4% notent une baisse de leur activité vs 32% une progression. L’activité en sous-traitance est ainsi très supérieure à la moyenne observée sur les sept dernières années : après avoir légèrement diminué en début d’année, le solde d’opinion est de nouveau en hausse. 

 

La hausse profite à l’ensemble des corps de métiers, notamment en maçonnerie, avec une forte progression (+ 4%), profitant tout particulièrement de la forte activité de la construction de maisons individuelles.

La croissance de l’activité est plus prononcée dans les entreprises de 10 à 20 salariés (+ 3%) que pour les entreprises de moins de 10 salariés (+ 2,5%). 
Cette hausse se constate dans l’ensemble des régions métropolitaines, avec, toutefois, des hausses plus marquées dans le Nord-Ouest et le Sud de la France.

Les carnets de commandes représentent désormais 94 jours de travail, soit 14 jours de plus qu’au début du mois de juillet 2016.

 

27% des entreprises artisanales ont ainsi cherché à embaucher au cours du 1er semestre 2017, et 7% n’y sont pas parvenues (vs 3% un an auparavant); les intentions d’embauches restent orientées à la hausse pour le second semestre 2017, avec 21% (contre 10% un an auparavant); 77% des entreprises envisagent de maintenir l’emploi à son niveau actuel au second semestre 2017 (contre 88% au second semestre 2016).

Rappelons que l’emploi salarié du BTP s’établit à 1 342 800 au 1er trimestre 2017, soit une hausse de l’emploi de + 0,1% sur un an (vs + 1,2% sur la même période pour l’ensemble des secteurs). Au 4ème trimestre 2016, le secteur de la construction totalise 110 676 emplois intérimaires (EQTP) contre 97 769 au même trimestre de l’année précédente (+ 13%); le taux de recours à l’intérim s’établit à 7,8%.

 

La situation de la trésorerie reste encore difficile, même si elle continue de s’améliorer, avec 22% des entreprises déclarant une amélioration de la trésorerie (contre 14% une détérioration). 25% font état de besoins de trésorerie (contre 46% au même trimestre de l’année précédente), dont 54% d’entre elles déclarent un besoin supérieur à 10 000€; le montant moyen des besoins de trésorerie augmente légèrement et atteint 21 000€.

Pour 48% les difficultés de trésorerie viennent de l’allongement des délais de paiement des clients, pour 25% des impayés, pour 23% de la baisse de l’activité mais 12% due à une hausse de l’activité; pour 8%, cela vient du raccourcissement des délais de paiement des fournisseurs ou des charges.

Début avril 2017, le délai de paiement moyen des clients est de 21 jours (soit le même niveau qu’un an auparavant); celui-ci augmente avec la taille de l’entreprise allant de 19 jours pour les entreprises sans salarié, à 30 jours pour les entreprises de 10 à 19 salariés.

21% des entreprises déclarent une baisse des marges, contre 16% une hausse.

SOMMAIRE


  • Le BTP artisanal progresse
    Source : "UNE ACCÉLÉRATION DE L’ACTIVITÉ QUI SE POURSUIT AU 2ÈME TRIMESTRE 2017 ", Capeb, la note de conjoncture du 2éme Trimestre, juillet 2017

Une chaire dynamique de l’ESS à l’ESSEC

L’Essec, école de management forme quelque 700 étudiants chaque année, dont 200 étrangers et comporte une chaire dévolue à l’ESS; chaque année, une vingtaine d’étudiants, retenus parmi 40 à 50 candidatures, y sont formés. Les étudiants ne semblent pas regretter ce choix : « La chaire entrepreneuriat social m’a réconciliée avec l’école. Ce sont des cours qui donnent du sens, qui ouvrent l’horizon sur des activités utiles ».

 

Aujourd’hui, la chaire compte 330 anciens sur le marché du travail : la moitié a intégré de grandes sociétés classiques, sur des postes d’innovation sociale (chez BNP Paribas pour l’activité de microcrédit ou à ­Grameen Veolia Water, la structure cofondée par le géant français des services collectifs et la banque du prix Nobel Muhammad Yunus pour fournir de l’eau potable à des villages du ­Bangladesh); l’autre moitié travaille dans les grandes structures de l’économie sociale et solidaire (les Jardins de ­Cocagne, le Groupe SOS, Emmaüs…) ou les grandes associations et organisations internationales (Croix-Rouge, Banque mondiale, Programme alimentaire mondial…). 

 

“Cette graine de l’entrepreneuriat social a été plantée à partir de 2001 par Anne-Claire Pache, directrice générale adjointe de l’Essec et Thierry Sibieude, professeur à l’Essec, élu local et président d’une association pour l’accueil de personnes handicapées mentales. « Nous faisions tous les deux le constat de l’insuffisance des techniques de gestion dans les organisations du secteur non lucratif. Et il nous apparaissait possible d’y adapter les savoir-faire qui ont fait leurs preuves dans le monde des entreprises ». Les titulaires de la chaire ont assis leur crédibilité sur le terrain le plus prestigieux aux yeux du monde professoral, la recherche académique.

 

La chaire entrepreneuriat social est dotée d’un budget de 350 000€ par an, financé par de grandes mutuelles et fondations; elle a publié une dizaine de formations en ligne gratuites et ouvertes à tous (Mooc) sur l’innovation sociale.

 

En 2005 a été créé Antropia, premier incubateur pour entreprises sociales adossé à une grande école; en 2011, une seconde chaire, consacrée à la philanthropie, a vu le jour.  Antropia a accompagné environ 150 entreprises depuis sa création en 2008. Cet incubateur est doté d’un budget de 450 000€ par an, financé par de grandes entreprises, des fondations (Fondation de France, Macif) et la CDC, et compte cinq salariés.

La chaire philanthropie, la première et la seule sur ce sujet en France compte quatre postes de chercheurs et bénéficie d’un budget de 400 000€ par an, apporté par de grandes fondations.

 

 

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Entreprises coopératives : 2 exemples de taille

La France comptait 2 991 sociétés coopératives et participatives (Scop) en 2016, un chiffre en hausse de 22% sur les 4 dernières années. Elles emploient en moyenne 19 salariés. Les salariés d’une Scop détiennent au moins 51% du capital et 65% des droits de vote. Ils élisent l’équipe dirigeante et sont consultés sur les décisions stratégiques de l’entreprise.

 

L’entreprise Acome, le premier producteur de câbles en France et le troisième en Europe (452M€ de chiffre d’affaires, dont 54% à l’export) est la plus grande et la plus ancienne des sociétés coopératives et participatives (Scop) de France.

Créée en 1932 à Argenteuil (Val-d’Oise), Acome (Association coopérative d’ouvriers en matériel électrique) a quitté l’Île-de-France occupée en 1941, pour installer son usine de production à Mortain, dans une ancienne filature de coton de 700 mètres carrés.

 

La capacité annuelle de production est passée en sept ans de 1 à 5,5 millions de kilomètres de fibre, soutenue par le plan France Très Haut Débit, avec une production largement automatisée; alors que d’autres sites industriels normands voisins ont mis la clé sous la porte, la coopérative a ouvert, ces dernières années, deux usines en Chine et une au Brésil et vient également d’investir 25M€ dans une nouvelle unité de production à Tanger.

 

« Nous avons suivi nos clients, les opérateurs télécoms et les constructeurs automobiles, dans les pays émergents. Cela nous a conduits à aller nous confronter à l’étranger à nos concurrents de taille mondiale », justifie Jacques de Heere, réélu par les salariés à la tête de l’entreprise depuis vingt-cinq ans. Ce sont des choix stratégiques pris en accord avec les 1 500 coopérateurs (salariés de l’usine, du siège parisien et retraités qui ont gardé leur part dans l’entreprise).

 

Installée dans cette petite ville du Gers depuis sa création en 2003, l’entreprise Ethiquable fait du commerce différemment : elle veut d’abord valoriser le travail des paysans, du bout du monde et d’ici.

Fondée en 2003 avec deux copains d’études, l’entreprise Ethiquable va innover sur deux aspects : d’abord en essayant d’imposer sa gamme dans les grandes surfaces, alors que les produits équitables étaient jusqu’ici cantonnés aux boutiques spécialisées, ensuite en optant pour le statut de scop, une structure de l’économie sociale et solidaire où l’outil de production appartient à des salariés sociétaires qui participent aux grands choix stratégiques lors d’assemblées générales.

 

« Au lancement, nous étions cinq et proposions une dizaine de produits de base – café, thé, sucre de canne, riz. Aujourd’hui, l’entreprise compte 75 salariés, travaille avec une quarantaine de coopératives à travers le monde qui font vivre près de 35 000 paysans, commercialise plus de 150 références en France, a développé la marque au Benelux, en Allemagne et en Espagne et a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 31M€, en progression de 24% ».

 

“L’aventure a aussi connu des turbulences. Comme en 2008, lorsque la crise oblige à se séparer de dix salariés.

Ceux qui restent vont pousser l’entreprise à se réinventer : passer toute la gamme en bio et développer les relations avec les agriculteurs locaux en développant un partenariat avec une coopérative locale; celle-ci  a investi dans 2 silos ultramodernes pour collecter les céréales et légumes secs bio produits par quelque 350 exploitants, qui permet de fournir à Ethiquable 70 tonnes par an de lentilles, petit épeautre et autres graines de lin labellisés « Paysans d’ici ».

 

Cette diversification permet de dégager une plus-value qui permet de garder les petites exploitations viables.” et a conduit Ethiquable à travailler avec une dizaine de groupements en France pour commercialiser une trentaine de produits, des confitures de châtaigne de l’Aveyron au piment d’Espelette en passant par les jus de fruits du ­Roussillon.

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L’innovation ouverte, une voie à développer pour les PME

L’innovation ouverte consiste à faire participer des acteurs extérieurs à l’entreprise à son processus d’innovation . Largement répandue dans les stratégies des grandes entreprises , elle apparaît aujourd’hui nécessaire à la croissance des PME.

 

“Les grands groupes internationaux sont maintenant très sensibilisés à l’innovation ouverte . Ils font de plus en plus appel à des compétences externes pour accélérer l’innovation et être les premiers sur le marché (outside-in). Ces compétences peuvent se trouver dans d’autres entreprises , grands groupes, start-up, PME, ETI, etc . Elles peuvent également provenir de fournisseurs de briques technologiques (ex : Instituts Fraunhofer, CEA, start-up ou PME innovantes, etc .), de personnels compétents (ex : Veolia) ou de services qui seront intégrés dans leur propre processus d’innovation . ….Il s’agit pour les grands groupes de créer un réseau et d’accéder ainsi à des compétences et des connaissances que l’entreprise n’a pas vocation à développer en interne .”

 

“Malgré des améliorations récentes induites en partie par l’association pacte-PME , les relations entre grands groupes et PME restent en général difficiles en France comparées à d’autres pays européens . L’opinion est répandue chez les PME selon laquelle les grands groupes considèrent les start-up ou PME innovantes comme des sous-traitants . Ils les traitent comme tels en privilégiant leur propre sécurité juridique et non comme des partenaires d’innovation , partageant gains et risques . Ils ne jouent pas le rôle d’entraînement auprès de leurs PME partenaires comme c’est le cas, par exemple, en Allemagne….Conscients de ces enjeux et de la méfiance des PME à leur égard , un certain nombre de grands groupes commencent à mettre en place des outils et des mesures pour établir une relation de confiance.”

 

“Il existe aussi une certaine méfiance de la part des PME qui se traduit par la culture du secret et entraîne une grande réticence pour collaborer sur l’innovation…En dépit de ces réticences , on assiste aujourd’hui à un foisonnement d’initiatives locales au sein des collectivités territoriales . On peut citer quelques exemples remarquables d’écosystèmes très ouverts aux solidarités et aux collaborations locales sans demande d’assistance externe liés à des cultures très spécifiques…Cette culture du partage nécessite aussi une meilleure compréhension de la propriété intellectuelle, de ses avantages et de ses limites pour l’intégrer à la stratégie de l’entreprise”  

 

Les organismes de recherche sont une des sources potentielles d’idées nouvelles au service de l’innovation pour les PME . Ils sont, par contre, essentiellement limités à la science et la technologie. “

Par ailleurs les dispositifs de soutien à l’innovation sont nombreux (30 dispositifs nationaux en 2000 , 62 en 2014 ), tout comme les lieux d’appui (71 pôles de compétitivité , une cinquantaine de CRITT , 14 SATT , 34 Instituts Carnot , 16 IRT et ITE , 8 plates-formes mutualisées d’innovation).

“Cette profusion de structures entraîne une très grande complexité , un manque de visibilité et des redondances inévitables concernant les missions et les compétences.”

 

“Néanmoins , l’innovation se heurte encore en France à de réelles réticences culturelles devant le changement et une tendance à attendre que les problèmes soient résolus de façon globale et centralisée...alors que la mise en place de l’innovation ouverte constitue un processus de conduite de changement conduisant à une véritable révolution culturelle. Il ne peut s’agir d’une approche uniquement top-down, mais d’une libération de l’innovation à tous les niveaux.” 

 

Un exemple, celui de l’Allemagne : les instituts Fraunhofer sont largement considérés comme un exemple de recherche technologique pour soutenir l’innovation des entreprises allemandes, et en particulier des PME .

Ils sont au nombre de 66 et sont financés à hauteur de 60% en moyenne par l’État fédéral et les Landers et de 40% par des contrats industriels pour un budget total de 1Md€ . Ils ont une mission claire et unique de recherche technologique au profit de l’industrie allemande avec un seul objectif sur lequel ils sont évalués : la signature de contrats industriels.

Chaque institut Fraunhofer est dirigé par un professeur d’université pour maintenir les liens avec la recherche académique . Les personnels sont tous sous contrat de droit privé (50% de CDI et 50% de CDD) et ne sont pas fonctionnaires. Il y a un turn-over d’environ 10 à 15% par an et de nombreux chercheurs sont en formation sous forme de master avec des PME qui les recrutent pour la plupart en fin de contrat . 

 

 En France, ce type de missions est éclaté entre les différentes structures de recherche (instituts Carnot , IRT , ITE , CEA etc .) et de transfert technologique (SATT , CRITT , CNRS et INRA transfert , Agences régionales , universités, etc .). Les nouveaux IRT (Instituts de recherche technologique) français créés depuis 2010 sont a priori plus proches des instituts Fraunhofer en termes de moyens technologiques avec la même mission de développement technologique au service de l’innovation des entreprises; au nombre de 8, ils sont encore peu ouverts aux PME . 

 

Le rapport cite ensuite 5 recommandations.

 

 

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43% des nouveaux artisans ont une expérience de plus de 10 ans dans l’activité de création

Le « baromètre de l’artisanat » est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié 5 fois par an, ce baromètre met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois, selon les secteurs, les territoires).

Sources : les données du baromètre sont issues de l’exploitation, par l’Institut Supérieur des Métiers, de fichiers de données nationaux  (INSEE, ACOSS-URSSAF, Banque de France, etc.) sur le champ de l’artisanat.  

 

153 800 entreprises artisanales (dont 48 400 autoentrepreneurs) ont été créées en 2016.

Le nombre de créations était monté jusqu’à 181 400 en 2014, du fait des autoentrepreneurs, très présents entre 2009 et 2014 (entre 48 et 62% des créations artisanales); ces derniers ne sont plus que 32% des créations 2016 (38 en 2015 et 40 pour l’ensemble des créations artisanales ou  non); l’autoentrepreneuriat a ainsi fortement chuté, notamment du fait des activités du BTP. T8 Si 64% sont des entreprises individuelles, 36% sont en société (dont 20% pour les SAS et SASU, dont les dirigeants ne cotisent pas au RSI).  

La création d’entreprise artisanale a concerné 35 adultes sur 10 000, un taux qui varie du simple au triple selon les départements; les taux les plus élevés sont ceux des Alpes-Maritimes (77/10 000), de Corse, du Var et de Seine-Saint-Denis.  

Les entreprises artisanales (hors micro-entrepreneurs) sont plus pérennes dans les régions de la moitié Nord : 3 ans après leur création, 75% des entreprises artisanales du Centre-Val de Loire sont toujours actives, contre 67% en PACA et Occitanie; le taux de pérennité moyen des entreprises artisanales est quant à lui comparable à celui de l’ensemble des entreprises (71%).  

 

en 2014, 30% des installations ont nécessité moins de 2 000€ de moyens financiers (contre 17% pour la génération précédente). Cette tendance s’explique en partie par le développement des activités de services et se traduit par la baisse du nombre d’entreprises créées avec des salariés. Les coûts d’installation restent plus élevés dans l’artisanat de l’alimentation (ils sont supérieurs à 16 000€ pour 55% des projets).

Les entreprises créées par reprise (1 cas sur 10) se distinguent néanmoins par une mise de fonds bien supérieure : elles entraînent pour 38% d’entre elles un coût d’installation supérieur à 80 000€.  

 

Le profil des artisans : 

L’âge moyen se situe autour de 40 ans; les moins de 30 ans représentent 21%, de même que les seniors-entrepreneurs de plus de 50 ans (19%) et les 30-50 ans 60%; les métiers attirant les « jeunes créateurs » sont notamment les soins de beauté (47%), la coiffure (38%) et la restauration d’objets d’art.

Dans un cas sur 10, s’installer à son compte est la seule façon de pouvoir exercer son métier. 23% n’ont pas de diplôme qualifiant, 32% un CAP, 21% un bac, 24% un diplôme de l’enseignement supérieur (cette part atteignant 1 sur 3 en Île-de-France).

43% ont une expérience de plus de 10 ans dans le métier de leur entreprise, 31% de 3 à 10 ans, 13% moins de 3 ans et 13% aucune expérience.

34% sont issus directement du salariat (40% ex employé, 34% ouvrier et 26% cadre ou profession intermédiaire), 32% du chômage (dont 76% par choix pour créer)    

SOMMAIRE

Rapport d’activité 2016 de la Fondation Entreprendre

Créée en 2008, la Fondation Entreprendre, fondation reconnue d’utilité publique  depuis 2011, est devenue fondation abritante en 2015. Sa mission est de développer et promouvoir l’entrepreneuriat, de favoriser la posture entrepreneuriale pour permettre à chacun de devenir entrepreneur de sa vie, créateur de son travail, créateur de son entreprise. 

La Fondation Entreprendre a accueilli en 2016 ses  trois premières fondations sous égide :  la fondation Etoile, la fondation &+ et la fondation Impact. Trois autres projets verront le jour au premier semestre 2017, et une demi-douzaine d’autres sont à l’étude.

 

4 programmes prioritaires en 2016 :

Parcours d’entrepreneurs (1,322M€ de subvention) en soutien à Réseau Entreprendre, Citizen Entrepreneurs (le G20 des entrepreneurs), soutien au projet Ticket for Change  et 60 000 Rebonds.

Graines d’entrepreneurs (644K€ de subvention) : soutien de 100 000 entrepreneurs, anle, epa, enactus, soutien au projet déclic, et option start-up

Des Elles pour Entreprendre (112K€ de subvention) : soutien pluriannuel aux Pionnières et étude « Parcours de vie, parcours  de femmes entrepreneurEs » avec Opinion Way

Cœurs d’entrepreneurs (90K€ de subvention) : soutien au réseau Etincelles, et UPTIH (essaimage), soutien au projet l’ouvre boîte et sport dans la ville

 

7 partenaires fondations et entreprises et 71 donateurs ont permis l’appui à 15 projets associatifs.

Le budget est le suivant : 5 534 K€ de ressources (vs 3 932 K€ en 2015), dont 214K€ issus du placement des fonds et affectées comme suit :  

-Des “missions sociales” (4 353 K€) qui regroupent 3 catégories d’action :

les actions réalisées directement par la Fondation (478 K€) telles l’accompagnement des associations, le suivi de projets, actions de co-construction (par exemple, le festival Déclic), une étude (les femmes et l’entrepreneuriat avec OpinionWay), la création d’outils (le lancement de 2 MOOC vers les enseignants et les entrepreneurEs) 

Des subventions versées aux associations qui agissent sur le terrain (2 882K€ vs 2 637K€ en 2015)

Dans le cadre de ces 2 blocs de programme ont été encore financées les associations locales de Réseau Entreprendre dans le cadre de la collecte partenariale (827K€) et les autres actions de la Fondation (365K€). 

Les « engagements à réaliser sur ressources affectées » (993K€) qui représentent les subventions au profit d’associations ou actions terrain qui ont été engagées en 2016 mais non décaissées au terme de l’année.

-Communication et Collecte, 246 K€

-Frais de fonctionnement (574K€), dotation aux provisions (143K€) et la mise en réserve des fonds (218K€) 

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Quelques données nouvelles sur les créations de la cuvée 2016

Je ne reprendrais pas ici les chiffres créations 2016 déjà commentés dans ma note de janvier, mais quelques éléments nouveaux révélés par cette note.  

 

La répartition par nature juridique : 40% des créations sont des autoentrepreneurs dits micro-entrepreneurs, 26% des entreprises individuelles, 17% des sociétés unipersonnelles et 17% des sociétés autres (Sarl, SA…); autrement formulé, les créations non autoentrepreneurs sont pour 57% des sociétés (parmi lesquelles la moitié sont unipersonnelles, 19% des Sasu, 14% des Sarl et 14% des Sasu et 11% des EURL)) et 43% des entreprises individuelles;

noter que les Sasu ont progressé de 36% entre 2015 et 2016,  les SAS de 18%, et les entreprises individuelles (hors AE) de 10% alors que les Sarl régressaient de 10%; ainsi les sociétés unipersonnelles ont progressé de 20%, contre 1,4% pour les autres types de société.  

 

Quelques activités (autoentrepreneurs compris) ont fortement progressé depuis 2011 (indice 100 en 2011); elles sont par ordre décroissant :

-les livreurs à domicile (indice 2 581 et 13 549 créations en 2016),

-les activités d’enseignement secondaire et technique (indice 1 074 et 773 créations),

-les transports de voyageurs (1 038 et 415 créations), les taxis (570 et 13 441 créations),

-l’éditions de journaux notamment électroniques (615 et 535 créations),

-la fabrication de bières (405 et 255 créations),

-l’accueil de jeunes enfants (332 avec 1 177 créations),

-la R&D (indice de l’ordre de 300, avec 1 584 créations),

-les activités au sein de l’enseignement supérieur (256 avec 1 367  créations).  

 

Ont par contre connu de fortes baisses en ordre croissant :

-les activités commerce sur les marchés (indice 25 en 2016, 1 339 créations), et la vente à domicile (48, 2 963 créations),

-les autres activités informatiques (services de récupération après un sinistre informatique, installation d’ordinateurs personnel, installation de logiciels) avec pour indice 34 et 885 créations, et la réparation d’ordinateur (48 et 1 252 créations)

-La formation continue pour adultes (43 et 3 792 créations)

-les activités d’écrivains indépendants, de compositeurs de musique et les journalistes indépendants (41 et 1 292  créations).  

 

Entre 2015 et 2016, la plupart des régions de France ont enregistré une hausse des créations d’entreprises comprise entre 2 et 5%;  5 régions se démarquent : la Guyane et Mayotte, qui ont vu leur nombre de créations diminuer (respectivement – 6% et – 3%), la Guadeloupe et le Centre-Val de Loire, dont les créations sont restées stables (+ 0,4% et – 0,5%) et  l’Île-de-France, qui connaît une croissance importante (+ 13%).

La croissance observée en 2016 en Île-de-France se place dans le prolongement des deux années précédentes : le nombre total de créations dans cette région s’est accru de 21% entre 2013 et 2016 alors que dans le même temps, l’ensemble des autres régions de France hors Île-de-France enregistrait une baisse de 3%; 6 des 8 départements enregistrent les plus fortes croissances du nombre de créations du pays (+11% pour l’Essonne, +16% pour les Hauts-de-Seine, +8% pour les Yvelines et +7% pour la Seine-et-Marne.  

 

La plupart des régions ont enregistré une diminution du nombre de créations de micro-entrepreneurs entre 2015 et 2016; seules 3 régions se démarquent : le Grand Est et l’Occitanie, qui connaissent une stabilisation (- 1% chacune) et l’Île-de-France avec une croissance de 14%.

Le poids des autoentrepreneurs varie selon les régions : les plus ruraux sont peu portés vers l’autoentrepreneuriat, à la différence des plus urbains. noter que 57 départements ont un taux inférieur à la moyenne France métropolitaine de 38 (dont 9 moins de 30) et seulement 30 au-delà de 40 :  

Le nombre de créations d’entreprises rapporté au stock des entreprises existantes est d’autant plus important que la densité en population est élevée; il en va de même pour le nombre de créations pour 10 000 habitants. 

 

La grille communale permet de distinguer quatre catégories de communes : les communes densément peuplées, celles de catégorie intermédiaire, les communes peu denses et les communes très peu denses.

Entre 2015 et 2016, l’évolution du nombre de créations d’entreprises a été plus favorable dans les espaces composés de communes denses que dans les trois autres catégories d’espaces qui se sont plutôt inscrites dans la stabilité, voire une sensible diminution (+ 10% contre + 2 à – 1%).

 

 Plus les espaces sont densément peuplés, plus les créations sont fréquentes dans les services, et inversement, moins elles sont fréquentes dans les activités secondaires; ainsi, les services aux entreprises sont peu fréquents dans les espaces peu denses et très peu denses, mais beaucoup plus dans les espaces denses et intermédiaires, alors que le créations rurales sont plus marquées dans la construction et l’industrie.  

Quelle que soit la densité de l’espace, les entreprises se créent principalement sous une forme juridique unipersonnelle (entreprise individuelle, SASU ou EURL); toutefois, les nouvelles entreprises des communes peu denses et très peu denses y sont sensiblement plus nombreuses dans cette situation, avec davantage d’entreprises individuelles. 

 

Les zones de revitalisation rurale accueillent 9% du parc des entreprises au 1er janvier 2015 (365 000) et 7% des créations en 2016 (36 500); très proches des zones peu densément peuplées par définition, les ZRR font preuve d’un dynamisme entrepreneurial plus faible que les zones non concernées (99 créations pour 1000 entreprises contre 127 dans les communes hors ZRR et 57 créations pour 10 000 habitants contre 87).

Dès sa mise en place, le régime de l’autoentrepreneur a eu un vif succès dans les ZRR, plus que dans les autres communes : 61% des créations d’entreprises se sont faits sous le régime de l’autoentrepreneur en 2009 contre 55% dans les zones hors ZRR; néanmoins, la diminution plus importante du nombre de créations qui s’en est suivie a particulièrement concerné les créations sous ce régime. Dans les ZRR, les créations d’entreprises individuelles sont plus fréquentes que dans les autres communes (75% contre 66%). Les ZRR se distinguent des autres zones par des créations plus fréquentes dans les secteurs de l’industrie (7% contre 4), de la construction (15% contre 11) et des HCR (9% contre 5); en revanche, les créations sont moins nombreuses dans les secteurs des transports (1% contre 7), des activités scientifiques et techniques (10% contre 17) et d’information et communication (2% contre 5).

 

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1 072 000 micro-entrepreneurs (ex autoentrepreneurs) fin 2016

Rappelons que La loi Pinel du 18 Juin 2014 a créé un régime unique, simplifié, en fusionnant au 1er janvier 2016 les régimes du micro-social (AE) et du micro-fiscal, s’intitulant régime du « micro-entrepreneur ». Toutefois, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 est revenue partiellement sur ces dispositions : les travailleurs indépendants bénéficiant des régimes fiscaux de la micro-entreprise qui relevaient au 31 décembre 2015 du régime social de droit commun, ont été maintenus dans ce régime, sauf demande contraire.  Depuis la mise en place du dispositif, la très grande majorité des radiations est automatique et provient d’immatriculés n’ayant jamais réalisé de recettes au cours des 24 derniers mois et fort peu d’un changement de régime du fait de dépassement de seuil de chiffre d’affaires.  

 

Fin 2016, selon l’Acoss, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, est de 1 071 700 (+70 300 sur un an, contre +31 700 en 2015). Les immatriculations ont été de 331 500 au cours de 2016 (contre 306 400 en 2015) et les radiations de 261 200, moins qu’en 2015 (274 700).  

 

669 500 ont produits des recettes, soient 56,6 à 62,5% des immatriculés, (en hausse de 39 000 entreprises ayant fait des recettes) Le chiffre d’affaires global a été de 2,355Md€ en 2016. Le chiffre moyen par entreprise qui a produit des recettes est ainsi de 13 517€ (3 518€ par trimestre).  

 

Entre 2013 et 2016, le stock a grossi entre 31 000 et 85 000 par an, avec un nombre d’immatriculations stable (entre 306 000 et 331 000), contrairement aux données Insee, montrant une baisse; pourquoi ce décalage?

Noter que le % autoentrepreneurs avec recettes est proche, voire en légère hausse en 2015 et 2016 (62,5% en 2016 vs 58,5 en 2013) :

Parmi les immatriculés fin 2016, 726 300 sont le fait d’artisans et commerçants (68%) et 345 400 des libéraux (32%); parmi ceux qui ont produit des recettes, 67% sont artisans ou commerçants et 33% des libéraux.  

 

Les autoentrepreneurs des services aux entreprises constituent le groupe le plus important, avec un taux de renouvellement moyen, alors que les 2 groupes suivants (le BTP et les commerce) affichent un taux faible de renouvellement, contrairement aux 2 groupes (activités sportives/culturelles et santé/éducation) qui font état d’un fort taux de renouvellement (entre 8 et 11%), tout comme les transports (41,6%) et les HCR (11,1%); enfin les services aux personnes (coiffure notamment et réparations) font aussi d’un taux faible de renouvellement (4 et 1,7%) :

Le tableau ci-après détaille par secteurs plus fin d’activité en classant les autoentrepreneurs par chiffre d’affaires trimestriels, les plus élevés appartenant aux services aux entreprises, au BTP, au commerce de gros et aux autres types de commerce (hors sur les marchés), alors que les plus faibles sont le fait de services aux personnes (dont les activités sportives et culturelles, la santé/éducation) :

 

Le chiffre d’affaires continue d’augmenter dans l’ensemble des régions, sous l’effet notamment de la hausse du nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs, mais elle est plus faible qu’en 2015 (à l’exception de l’Alsace).

Une décélération marquée du nombre de micro-entrepreneurs actifs est observée en Corse (+ 3% après + 11,6% un an plus tôt) et en Paca (+ 2,8% après + 7,1%); ces régions enregistrent d’ailleurs les évolutions les plus faibles, avec la Lorraine (+ 4%). A contrario, les régions Aquitaine (+ 9,5%), Pays de la Loire (+ 8,2%) et Ile-de-France (+ 7,8%) connaissent les plus fortes hausses. 

La hausse du chiffre d’affaires trimestriel global dépasse 10% dans le sud ouest et en Rhône-Alpes, mais est nettement plus modérée dans le Nord et à l’est du pays.  

 

Le décalage en nombre d’immatriculations avec les données Insee est important : 1,5 fois (222 792 AE pour l’Insee et 331 500 pour l’Acoss), notamment dans les activités BTP, commerce, industrie, services aux particuliers où il est 2 fois plus important, et curieusement dans l’activité santé/éducation il est 1,3 fois plus important pour l’Insee. est-ce la mauvaise compréhension des tableaux fournis par l’Acoss qui est en cause?  

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Bridge et sport, deux écoles pour des entrepreneurs

Le bridge et entrepreneuriat

Paul Seguineau, 34 ans, a fondé Ekimetrics, un cabinet de conseil en data analytics et marketing intelligence. Joueur de bridge depuis le lycée, l’entrepreneur se sert de sa pratique de ce « sport de l’esprit » pour gérer sa start-up et manoeuvrer dans les affaires.

Il met en avant 5 modalités de comportement :

-Communiquer avec son partenaire : « Il y a les mêmes enjeux de discussion préalable, de complémentarité, de respect et d’estime mutuels qu’en entreprise. »

-Savoir se concentrer : “développer sa capacité à cloisonner et à s’isoler pour ne pas être happé par l’extérieur.”

-Faire de la micro stratégie : “le bridge est un jeu à information incomplète, avec à la fois de la chance, de la probabilité et beaucoup d’intuition, comme dans l’entrepreneuriat. On parie sur un contrat de départ sans être totalement sûr de faire les bons choix. »

-Garder son sang froid : “relativiser succès et échecs et à tirer profit de ses erreurs passées…Le bridge serait comme dans l’entreprise une succession de suspenses, sensations fortes et montées d’adrénaline. Ceux qui tireront le meilleur parti de leur jeu l’emporteront, idem pour ceux qui sauront jouer avec les évolutions du marché.”

-Échanger avec ses pairs : “la culture du débriefing est  propre au bridge français : après chaque partie, on revient et on échange sur chaque donne et chaque carte que l’on a joué en sollicitant les avis de ses pairs. De fait, il faut développer des qualités d’argumentation pour réussir à imposer ses idées. Tout comme le fait un entrepreneur qui doit faire face à des problématiques opérationnelles quotidiennes et interroge associés, salariés et partenaires.” 

 

Le sport et l’entrepreneuriat : “l’entrepreneuriat est souvent comparé à du sport de haut niveau. Et pour cause, les ressorts de la réussite sont les mêmes que l’on soit athlète ou start-uper : rigueur, discipline, esprit de compétition, abnégation, endurance, entraînement, capacité à surmonter des échecs et à travailler en équipe… “

 

5 modalités issues du sport:

-S’aérer l’esprit : “pour le tenir le rythme, chacun doit savoir se ménager. Aussi en raison de la forte charge de travail et des lourdes responsabilités, un entrepreneur doit s’accorder du temps pour respirer, se ressourcer… pour rester performant.  

-“Une heure de sport vaut mieux qu’une réunion ! …Parmi les 16 entrepreneurs contactés, certains entrepreneurs sont mêmes de très grands sportifs”. »

-Se vider la tête : « pratiquer un sport, lire, c’est le meilleur moment de la journée pour réfléchir car on n’est pas distrait par son téléphone »

-Repousser ses limites

et donc gagner en efficacité

 

 

SOMMAIRE


  • Bridge et sport, deux écoles pour des entrepreneurs
    Source : "Les 5 qualités que j'ai acquises au bridge pour piloter ma start-up", Les Echos B du 29/07/2017 et"Concentration, dépassement de soi... les vertus du sport pour les startuppeurs", Les Echos B du 30/7/2017