Archives annuelles : 2017

Réussir en entreprise familiale : vision long terme, innovation et culture de sa spécificité

Le rapport rend compte de l’interviewe en face à face ou par téléphone de 26 propriétaires d’entreprises familiales européennes; par contre, les chiffres cités sont ceux du 5éme baromètre européen de septembre 2016 (959 questionnaires émanant de 23 pays)  

 

40% des 250 plus grandes entreprises françaises sont détenues par des familles.  

Les entreprises familiales se projettent à très long terme (des décennies voire des générations), privilégiant le rendement futur au détriment de celui au jour le jour, conduisant dans certains cas à sacrifier les bénéfices à court terme : attitude à raisonner en termes de sécurité et de risque modéré; pourtant 83% envisagent une croissance en 2017 et 57% l’amélioration de la rentabilité.

Autre impératif, faire clairement la différence entre famille (actif patrimonial) et entreprise (projet professionnel); l’objectif est de servir les clients et pas la famille. La gouvernance s’avère donc essentielle et repose sur une communication fluide avec les actionnaires.  

 

Les obstacles repérés sont la stratégie médiocre (absence de vision entrepreneuriale, planification défectueuse…), la pénurie de talents, les difficultés à assurer les successions et l’instabilité politique et celle des réglementations.   Les 3 clés de la réussite sont l’innovation, le développement international et la préservation de sa spécificité.  

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l’Adie affiche un taux de pérennité des entreprises créées de 63% à 3 ans

MÉTHODOLOGIE : enquête réalisée par téléphone par l’Institut Audirep, auprès de 2 071 créateurs d’entreprise (hors autoentrepreneurs) financés par l’Adie, interrogés en décembre 2016. Échantillon constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, niveau de formation, secteur d’activité, objectif du financement, date de création et région) afin d’être représentatif de la cible : créateur d’entreprise financé France métropolitaine, et outremer, ayant créé leur entreprise entre le 1er juin 2013 et le 30 mai 2015, et faisant appel pour la première fois à l’Adie, et microcrédit professionnel uniquement.

 Mise en place d’une procédure stricte afin de contacter les personnes difficilement joignables, dans le but de neutraliser tout risque de sous-représentation des entreprises n’existant plus : chaque numéro est appelé au moins 10 fois à des jours et heures différents.

 

Le taux de pérennité des entreprises financées et accompagnées par l’ADIE est de 76% à 2 ans (73% pour l’ensemble des entreprises individuelles) et de 63% à 3 ans (62% pour l’ensemble des entreprises individuelles). Le taux d’insertion est de 84%.

Le nombre moyen d’emplois (salariés et non salariés) crées par entreprise est de 1,3.

 

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2,2Md€ levés en capital risque pour 574 opérations (montant moyen, 3,8M€)

Les montants levés en 2016 dans le domaine du capital risque ont atteint 2,206Md€ pour 574 opérations (contre en 2014, 897M€ pour  372 opérations et en 2015, 1,809Md€ pour 484 opérations); ces résultats sont remarquables alors que les Etats-Unis et l’Asie, leaders du capital-risque au niveau mondial, ont connu un ralentissement sensible, quand la France, enregistrait une hausse de 22%. La France cumule cette année 20% des montants levés en Europe, contre 13% en 2015, à égalité avec l’Allemagne (20%), mais 36% en Grande-Bretagne.

 

Les services internet ont eu recours à 717M€ (216 opérations), la technologie à 372 M€ (28 opérations), les logiciels à 356M€ (115 opérations), les life sciences à 351M€ (57 opérations) et le cleantech à 142M€ (40 opérations).  Les services Internet (+18%) et la technologie (+35%) ont connu une nette progression, tout comme les life sciences (+51%) et le cleantech (+80%).

 

L’année 2016 a en effet été fortement marquée par un recul du 3e tour (-7% en nombre et en valeur avec 789M€ et 56 opérations, pour un montant moyen de 14,1M€) très largement compensé par l’explosion des investissements consentis lors des 1er tour (717M€, 295 opérations, pour un montant moyen de 2,4M€) et 2e tour (584M€, 99 opération, montant moyen de 5,9M€); les 1er et 2éme tours ont progressé de +27% en nombre et +45 en valeur, représentant à eux seuls 59% des montants levés, contre 49% l’an passé; les tickets supérieurs à 10M€ ont concentré 56% des montants levés, contre 59% l’année dernière. Noter que l’amorçage ne concerne que 124 opérations (22% des opérations) pour 116M€ (5% des capitaux levés) et en moyenne 0,9M€ par opération.

 

Sans surprise, l’Île-de-France arrive en tête avec 68% des investissements et 38% des opérations, suivie par les régions Occitanie (9,5% des montants et 6% des opérations) et Auvergne-Rhône-Alpes (8%des montants et 9% des opérations). .

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Les crédits mobilisés par les entreprises progressent de 4,4% en 2016

Fin décembre 2016, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 894Md€ (+4,4% sur un an), une progression qui concerne toutes les catégories d’entreprises : +10,2% pour les GE, +2,7% pour les PME (incluant les TPE), +2,7% pour les ETI . 

Ces crédits concerne les activités de soutien aux entreprises (+6,4%) , l’industrie (+5,5%), mais reculent de 0,4% dans le secteur de la construction. 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux continue de baisser tant pour les crédits d’un montant unitaire supérieur à 1 million d’euros (1,26% en décembre, après 1,39% en novembre) que pour les crédits d’un montant inférieur à 1 million d’euros (1,68%, après 1,72%). Sur l’année 2016, le taux moyen de ces derniers crédits a diminué de 48 points de base, ce qui bénéficie notamment aux petites et moyennes entreprises.

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Les 3/4 des écoles d’ingénieur font état d’au plus 2 incubés par an

Usine Nouvelle publie chaque année le palmarès de 106 écoles d’ingénieurs, selon plusieurs critères ; 13 indicateurs sont utilisés : 

*4 pour l’insertion (durée de stage, % d”embauche au cours des 2 mois suivant la sortie, salaire annuel, % de diplômés en CDI 6 mois après la sortie) : coefficient 40

*4 pour la recherche (thèse, chercheur, articles parus…) : coefficient 30

*4 pour l’international (% d’étudiants étrangers, % ayant effectué un stage à l’étranger d’au mois 6 mois, double diplôme…): coefficient 25

*1 pour l’entrepreneuriat (nombre de diplômés soutenus dans une création d’entreprise par un incubateur entre 2011 et 2015) : coefficient 5

 

Il est intéressant de remarquer le peu d’importance donnée à l’entrepreneuriat (5% de la note). les écoles les mieux positionnées dans ce domaine sont par ordre décroissant:

-l’ECOLE FRANCAISE D’ELECTRONIQUE ET D’INFORMATIQUE (Villejuif) avec 149 incubés  et une très bonne note pour l’insertion (89 sur 100); 23éme au classement global

L’UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE COMPIEGNE, école généraliste,  avec 140 incubés et une très bonne note en insertion (84 sur 100) et la recherche (54 sur 100); N°2 au classement global

-L’INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE LYON,  avec 120 incubés et de bonnes notes en insertion (72), et recherche (48); N°14 au classement global

POLYTECHNIQUE avec 107 incubés et de bonnes notes en insertion (88), recherche (81 et international (59); N°1 au classement global

-L’ECOLE CENTRALE D’ELECTRONIQUE, Paris, avec 87 incubés et une bonne note en insertion (88); N°27 au classement global

 

Dans la suite du classement, 2 écoles ont environ 50 incubés, 6 entre 30 et 40, 11 entre 20 et 29, 15 entre 10 et 19,  20 avec de 5 à 9 incubés. 17 de 1 à 4 incubés et 29 aucun. 43% des écoles ont au plus un incubé par an, 76% au plus deux incubés par an et seulement 5 écoles entre 18 et 30 incubés par an.

 

 

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en 2016, 191 700 emplois nouveaux, du fait du tertiaire

Les emplois salariés du secteur marchand sont 16,159 millions fin décembre 2016, dont 68,7% dans le tertiaire, 4% dans l’Intérim.

191 700 emplois “nouveaux” (solde net prenant en compte les destructions d’emploi) ont été crées en 2016 (estimation en CVS), contre 99 000 en 2015; la population active n’a augmenté que de 126 000, ce qui laisse entendre une baisse du chômage.

151 300 sont le fait du tertiaire hors Intérim (+1,4% au regard de 2015) et 69 300 de l’Intérim (+11,8%); l’industrie a perdu 23 200 emplois et la construction 5 700.

En quinze ans, l’industrie a perdu un million d’emplois (le quart de ses effectifs), et la construction plus de 200 000 postes depuis 2008; l’hémorragie s’est toutefois presque arrêtée dans la construction.

 

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Au 1er janvier 2017, 66 991 000 habitants résident en France

Au 1er janvier 2017, 66 991 000 habitants résident en France, dont 64 860 000 en métropole (+0,4%, comme en 2015, soit 265 000 personnes en plus). En 2006, la croissance démographique était de +0,7%; elle a ensuite ralenti (+0,5% entre 2009 et 2014).

Le solde migratoire est estimé à 67 000 personnes en 2016.

La population de la France est 13% de la population de l’Union européenne (UE28), le  2éme pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (16% de celle de l’UE), mais avant le Royaume-Uni et l’Italie. Depuis 2006, Le Royaume-Uni a connu la plus forte progression de sa population (+7,9%, soit 4,8millions d’habitants supplémentaires), suivi par la France (+5,2%, soit +3,3 millions) puis l’Italie (+4,5%, soit +2,6 millions).

 

En 2016, 785 000 bébés sont nés en France, soit14 000 de moins qu’en 2015 (–1,7%), contre 587 000 décès (7 000 de moins qu’en 2015), En 2016, l’espérance de vie à la naissance progresse de nouveau, après avoir diminué en 2015 : une femme vivrait en moyenne 85,4 ans et un homme 79,3 ans ; l’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes continue de se réduire (7,9 ans en 1996, 7,1ans en 2006; 6,1 ans en 2016).

Au 1er janvier 2017, les personnes de 65 ans ou plus représentent 19,2% de la population (3 points de plus que dix ans auparavant et quatre points de plus que vingt ans plus tôt).

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Rebondir en cas de faillite

“Ludovic Bréant a créé ou repris une centaine d’entreprises pendant 25 ans. Après avoir fait grandir son groupe jusqu’à 80M€ de chiffre d’affaires, il a été contraint à une liquidation judiciaire en 2011….Avec la crise des subprimes, le carnet de commandes de ses trois usines bois chute de l’ordre de 40% en 2010, ce qui ébranle l’ensemble du groupe…”il en tire 7 enseignements clés :

Se concentrer sur son cœur de métier

-“Calmer son impatience” : « J’ai privilégié un développement trop rapide et pas forcément maîtrisé celui de mon entreprise…. Ayant déjà connu beaucoup de succès auparavant, je ne me suis pas arrêté là. J’avais une telle soif de reconnaissance, notamment familiale, que j’ai toujours cherché plus… J’avais tendance à me projeter dans l’avenir en permanence. J’étais dans le besoin obsessionnel d’atteindre des objectifs, de réussir”

-“Écouter son corps” : « Le stress me rongeait de l’intérieur. Le lendemain où j’ai acheté une usine de production de 170 personnes, j’ai eu un lumbago terrible. J’aurais alors dû me dire “je ne suis pas sur le bon chemin, j’ai pris la mauvaise décision, je ne suis pas en accord avec moi-même”. Il faut être sensible aux signes de son corps qui nous dit plein de choses.”

Affronter la réalité : “regarder les choses bien en face est une des conditions pour conserver sa lucidité.. J’ai longtemps résisté et tardé à réagir pour ne pas déposer le bilan. Pendant un an et demi, je ne dormais plus, j’étais tendu de partout…Cette acceptation, c’est surtout au niveau psychologique qu’il faut la réussir…Le dépôt de bilan ne doit pas être vécu comme une infamie, une honte. Il fait partie de la vie d’un chef d’entreprise. J’ai vécu une année terrible et au final, le jour du dépôt de bilan a été une vraie délivrance”

-accepter de se faire aider : “c’est après avoir beaucoup travaillé sur moi-même que j’ai commencé à écouter mes conseils et mes proches. Toutefois, les conseils avec qui j’ai pu échanger n’avaient pas connu cette situation. Mieux vaut aller voir des personnes qui ont vécu des difficultés similaires”

Déculpabiliser

 

Un article précédent “surmonter l’échec entrepreneurial en 3 temps : la méthode 60 000 Rebonds” du 17/02/2016 rappelait les 3 étapes proposées par 60 000 rebonds :

-Mettre des mots sur ses difficultés et prendre du recul : la personne passe devant un comité de parrainage auprès duquel elle expose ses difficultés;  l’accompagnement peut ensuite commencer. Il débute par un coaching sur mesure réalisé par un professionnel certifié et bénévole, pendant trois à quatre mois, à raison de sept sessions d’une heure et demie chacune. « Le but est de permettre de mettre des mots ce qui a été vécu, sur les émotions, mais surtout de prendre du recul sur ce qui est arrivé. Les entrepreneurs ont tendance à prendre sur eux. Ils se sentent responsables de ce qui est arrivé. Le plus important est de prendre conscience des erreurs de comportement qui risqueraient de se reproduire si elles ne sont pas analysées.

 -Définir un nouveau projet professionnel : le parrainage constitue la deuxième étape de ce processus… Les parrains sont formés à l’écoute active. Ils sont là pour donner des conseils, orienter, permettre de se poser les bonnes questions. Cela n’a rien à voir avec un accompagnement psychologique.

Activation du réseau pour aider les chefs d’entreprise accompagnés à trouver un emploi “alimentaire” : retour dans le groupe. Huit ateliers réunissent une dizaine de participants qui peuvent exposer leur projet d’avenir, quel qu’il soit. L’objectif est d’obtenir un avis de la part des autres et une vision complète du projet, de sa faisabilité et des pistes envisagées

 

Résultat : 70% des accompagnés réussissent à rebondir grâce à cet accompagnement. La durée du “rebonds” varie de 6 mois à 2 ans. le virus de l’entrepreneuriat revient au galop.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le France chute encore dans le domaine des exportations

La part des exportations françaises de biens et services dans les exportations de toute la zone euro a reculé à 13,4% l’an passé, soit 0,2 point de moins qu’un an plus tôt (contre 17% en 2000), Ce plongeon serait dû pour 60% au tourisme, en raison notamment de la baisse du nombre des visiteurs internationaux.

Il est aussi le fait du ralentissement de la croissance dans les pays émergents (la Chine, avec 6,5%, a connu son plus bas niveau depuis 25 ans). Depuis cette date, la compétitivité-coût de la France s’est améliorée de près de 7 % par rapport à la moyenne de l’OCDE, selon le Quai d’Orsay. De même, la part de la France dans les exportations mondiales est restée stable depuis 2011.

Si la part des exportations était restée à son niveau de 2000, le montant des exportations de biens et services serait supérieure de 170Md€ à son niveau actuel, soit un manque à gagner cumulé depuis 15 ans de 1 500Md€, note COE-Rexecode.  

 

Depuis 1999, la baisse de la part française dans les exportations de marchandises de la zone euro est de 31%, contre 11% pour l’Italie, alors que l’Allemagne améliorait sa performance de plus de 11%, les Pays-Bas de 15% et l’Espagne de 23%.

 

Les maux sont connus : trop centrés sur le moyen de gamme, et le coût  trop élevé des produits français. « La désindustrialisation de la France est une conséquence directe du recul de notre compétitivité », souligne l’étude. Pourtant, les marges des entreprises s’améliorent : sur la période 2014-2016, les allégements sont évalués à une cinquantaine de Md€ (pacte de compétitivité, baisse des taux d’intérêt et prix du pétrole). Les hausse de salaire ont été contenues : sur 4 ans, la France affiche une progression du coût salarial de 4,8%, inférieure à celle de l’Allemagne (+10,1%) et de la moyenne de la zone euro (+ 5,9%). Depuis 2014, la compétitivité-coût de la France s’est améliorée de près de 7% par rapport à la moyenne de l’OCDE, selon le Quai d’Orsay

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Les ETI, en retard dans le digital

Méthodologie : enquête réalisée par Gilles Babinet auprès de 100 Entreprises de Taille Intermédiaire (qui génèrent un chiffre d’affaires situé entre 100 millions et 1 milliard d’euros) entre le 1er janvier et le 30 juin 2016, analysée par EY en utilisant la méthode des Correspondances Multiples et de la Classification Hiérarchique.

 

Trois constats :

-La digitalisation est très contrastée selon les secteurs, avec des écarts importants (exemple : l’écart entre la finance et l’assurance et des activités moins digitalisées, comme l’immobilier).

-Il n’y a pas de corrélation directe entre la taille de l’entreprise et la nature de sa maturité digitale; la volonté des dirigeants est la seule qui compte pour transformer son entreprise quel que soit son marché, ou sa taille.

– les dirigeants qui ont répondu à notre enquête confondent les fonctions du Chief Digital Officer (CDO) avec celles du Directeur des Systèmes d’Information (DSI).

En conclusion, le niveau de maturité digitale des ETI françaises est aujourd’hui trop faible, malgré un début de prise de conscience. Par rapport à leurs grandes sœurs du CAC 40, elles ont plus de deux ans de retard. En cause : un manque de formation des équipes et d’implication des dirigeants.

 

trois niveaux de maturité digitale :

  • Niveau 1 : 35% des sociétés ne se sont pas préparées à la révolution digitale ; les entreprises ont un éco-système fermé sur le digital et pas d’investissement dans le numérique.
  • Niveau 2 : 34% des sociétés sont ouvertes à la digitalisation mais cela ne se concrétise pas à l’intérieur de l’entreprise
  • Niveau 3 : 32% des sociétés ayant une maturité digitale élevée, sont axées soit sur la veille numérique et le Big Data (20%) soit sur l’optimisation des actions marketing (11%).

3 autres constats :

23% des ETI interrogées disposent d’un partenariat avec un ou plusieurs incubateur(s) de start-up.

70% des entreprises interrogées n’ont pas investi dans la formation de leurs salariés aux enjeux du numérique

83% des entreprises interrogées n’analysent pas les données comportementales de leur client (mailing, relation client, visites du site Web).

 

Une fois le constat dressé, quelles recommandations concrètes ? La prise de conscience du top management doit être aujourd’hui la priorité numéro un des ETI françaises afin d’accélérer leur mutation numérique (recrutement d’un CDO, implication forte dans l’écosystème des start-up françaises, sensibilisation de leurs équipes au travers de formations).

 

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Sursaut dans l’artisanat du bâtiment

En janvier 2017, les artisans du bâtiment sont plus nombreux qu’en octobre 2016 à déclarer une hausse de leur activité passée. Le solde correspondant passe au-dessus de sa moyenne de long terme pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2011. Le solde sur l’activité prévue s’améliore nettement et repasse au-dessus de sa moyenne de longue période.

Ils sont un peu plus nombreux qu’en octobre 2016 à prévoir d’augmenter leurs effectifs au cours des prochains mois. Ceci étant, 29% éprouvent des difficultés de recrutement. Si cette proportion est identique à celle du trimestre dernier, elle reste nettement au-dessous de sa moyenne de longue période (41%). 34% déclarent former des apprentis.

 

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  • Sursaut dans l’artisanat du bâtiment
    Source : "En janvier 2017, le climat conjoncturel s’améliore à nouveau dans l’artisanat du bâtiment ", Insee informations rapides N°25, janvier 2017

Pour financer les start up françaises, l’accès au financement est trop modeste

En 2015, l’Europe comptait seulement 15 « licornes » (valorisées à plus d’1Md$), contre 90 aux Etats-Unis et 31 en Asie. 5 des 10 premières capitalisations américaines sont d’anciennes startups et pèsent d’un poids déterminant dans l’économie. 

Si toutefois, les créations de startups sont en nombre comparable en Europe et aux Etats-Unis, 10 ans après leur date de création, les startups américaines comptent en moyenne deux fois plus d’employés que leurs homologues européennes.   

 

Parmi les nombreux facteurs qui influencent la capacité de développement des startups, l’accès au financement est critique. Sans passé bancaire et porteuses de nouveaux modèles d’affaires encore non rentables et dont la viabilité est difficile à évaluer, l’activité de ces jeunes entreprises est inadaptée au circuit de financement classique par le crédit bancaire.  

 

En 2015, les montants de capital-risque atteignaient 65 Md€ aux Etats-Unis, 44 Md€ en Chine, et 2,3 Md€ en Israël, comparé à 4,3 Md€ au Royaume-Uni, 2,9 Md€ en Allemagne et 1,7 Md€ en France; rapporté au PIB, le poids du capital-risque en France est 4 fois inférieur à celui aux Etats-Unis et en Chine, et deux fois inférieur à celui au Royaume-Uni et en Suède. Aux Etats-Unis, plus de la moitié des « licornes » ont au moins un membre fondateur d’origine étrangère.

Pour ne pas accroître le retard qui est le sien dans la révolution numérique, la France devrait se fixer comme objectif de rattraper en 5 ans le niveau de financement, exprimé en pourcentage du PIB, que l’on observe aux Etats-Unis (soit un quadruplement, à 8 Md€, pour passer de 0,1 à 0,4 point de PIB); il nous faut à la fois augmenter les flux globaux investis et permettre l’apparition d’acteurs de taille plus importante.

En France, 22% des salariés de l’écosystème parisien des startups sont étrangers, contre 53% à Londres, 49% à Berlin et 45% dans la Silicon Valley. 

 

  Les montants nécessaires pour quadrupler la taille de l’écosystème (trouver 6 Md€ par an supplémentaires) ne sont pas négligeables, comparés au flux d’épargne financière annuelle dégagée par les ménages qui est de l’ordre de 75 Md€, au regard aussi de leur patrimoine financier (plus de 4 700 Md€ d’actifs).

En particulier, une petite partie des montants investis en livrets d’épargne réglementée (plus de 590 Md€) ou encore en assurance-vie (plus de 1 370 Md€ pourraient être au fil des ans rebasculés vers le capital-risque.  

 

Étant donné la diversité des acteurs qui interviennent dans l’écosystème de financement, la question d’une fiscalité plus orientée vers les startups se pose à plusieurs niveaux. Du côté des business angels, le CAE souligne par exemple le caractère moins favorable en France du régime sur les plus-values de cession : alors qu’un taux effectif maximal de 20% s’applique au Royaume-Uni, c’est un taux dégressif qui passe de 62% la première année à 23,75% lorsque les parts de l’entreprise ont été détenues pendant huit ans qui est appliqué en France. Le « compte PME innovation » instauré par la loi de finances rectificative 2016, qui permet aux business angels de bénéficier d’un report d’imposition lorsqu’ils réinvestissent dans une entreprise à fort potentiel, constitue un premier élément de réponse à cette question Suivent un certain nombre de propositions.  

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l’E-commerce a créé 34 000 emplois en 2016 et a accru son chiffre d’affaires de 14,6%

Méthodologie : Enquête menée par Oxatis pour la 10ème année consécutive, du 16 novembre 2016 au 23 décembre 2016, sur plus de 2 100 e-Commerçants dont 430 répondants en France. La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités et validés par KPMG en janvier 2017.

 

L’e-commerce a cru de 14,6% en 2016; une entreprise sur deux a connu la croissance grâce à la vente en ligne et les 3/4 disent être rentables. Leur développement est porté par l’adoption massive du mobile, l’essor du click & collect, l’impact croissant des réseaux sociaux et le développement à l’international.

 

17% ont embauché au moins un salarié en 2016 contre 4.4% des entreprises dans le commerce traditionnel (Source INSEE). On peut estimer que sur l’ensemble des sites e-Commerce recensés en France (environ 200 000 selon la FEVAD) cela représente 34 000 emplois créés en 2016. 26% annoncent vouloir embaucher au moins une personne l’année prochaine. Ces intentions d’embauche représentent 52 000 emplois à créer en 2017, soit plus de 30% des créations d’emplois marchands en France en 2017.

 

La part des entreprises de plus de 5 employés qui vendent en ligne a augmenté de 10% en 2015 et de 15% en 2016; les e-Commerçants s’installent de plus en plus dans les communes rurales de moins de 20 000 habitants (81% en 2016 vs 76% en 2015) au détriment des grandes villes (19% en 2016 vs 23% en 2015).  48% affirment pratiquer la vente en B2B.

 

Le e-Commerce facilite également le développement des entreprises à l’international : 55% des e-Commerçants exportent déjà leurs produits contre seulement 12% de la totalité des entreprises françaises selon les derniers chiffres de la DGE.

 

80% disposent d’une version mobile de leur site e-Commerce: le nombre de sites réalisant plus de 10% de leur chiffre d’affaires sur mobile passe de 19% en 2015 à 52% en 2016. Le pourcentage des marchands utilisant les réseaux sociaux dans un but professionnel est de  83%: Facebook avec 79% d’e-Commerçants, loin devant Twitter (20%) ou LinkedIn (10%); Google+ perd près de la moitié de ses utilisateurs e-Commerçants.  

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L’artisanat, un secteur oublié ?

“Suite à son élection à la présidence de l’Assemblée Pemanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (APCMA), Bernard Stalter se penche avec nous sur ses ambitions et ses projets pour faire de l’artisanat un secteur clé de l’économie française”

“Il y a quelques mois, la France entière s’est mobilisée pour 400 emplois chez Alstom : c’était très important. Mais quand on se rappelle qu’il y a deux ans de cela, tout le bâtiment perdait 400 emplois par jour et que cela n’a mobilisé personne, cela prouve bien que nous parlons d’un secteur qui n’est pas assez reconnu et qui n’arrive pas encore à susciter la vraie mobilisation des collectivités et de l’État. …Dans une  période où il y a 5 millions de demandeurs d’emploi, donner de l’emploi et de la formation, c’est donner de la dignité aux gens. Nous devons mettre une vraie politique en place dans ce sens…Quel bonheur d’être un artisan, de travailler manuellement, en toute convivialité, en aimant les gens et en étant aimé par eux sur l’ensemble du territoire !

 

Je demande tout d’abord un vrai ministère de l’Artisanat, à l’image de l’Agriculture, qui possède un ministère dédié, des commissions dans les conseils régionaux et qui parvient ainsi mieux à mobiliser l’opinion publique. Les politiques doivent arrêter d’avoir des idées préconçues, de penser qu’ils ont la solution à leur niveau. Ces solutions, nous devons les trouver avec eux, en étant consultés, sans sectarisme, protectionnisme ou corporatisme.”

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Le salaire brut moyen est en 2014 de 2 957€

En 2014, dans le secteur privé et les entreprises publiques, la rémunération brute mensuelle moyenne des salariés en équivalent temps plein (EQTP) s’est élevée à 2 957 euros et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 225 euros. L’évolution des salaires nets (+1%) a été tirée par celle des salariés restés sur le même poste de travail entre 2013 et 2014 (qui ont également un niveau de rémunération plus élevé).

Exprimé en euros constants, le salaire net moyen a cru de 0,5 % en 2014; le pouvoir d’achat des salaires a augmenté après un ralentissement puis un recul depuis la crise : +0,5% en 2010, +0,2% en 2011, -0,4% en 2012 et -0,2% en 2013. Le salaire net des femmes est inférieur de 18,6% à celui des hommes, écart qui a continué de se réduire (19% en 2013, 19,2% en 2012, 19,4% en 2011).

 

Les salariés restés sur le même poste de travail entre 2013 et 2014 (83% des effectifs) bénéficient de rémunérations supérieures à la moyenne (2,9% de plus). Au sein de cette catégorie de salariés, les personnes qui ont la même quotité de travail en 2013 et 2014 (54,4%) ont des salaires nettement plus élevés (+9%), en revanche, les salariés changeant de poste d’une année sur l’autre (moins de 10%) perçoivent des rémunérations nettes inférieures de 8,9%.

 

Les rémunérations mensuelles nettes ont augmenté le plus fortement dans les entreprises de 500 salariés ou plus (+1,4%) et moins vivement dans les très petites entreprises (moins de 10 salariés, +0,5%) ; dans les TPE, le salaire brut est de 2 403€ (2 675 dans les 10-19 salariés et 3 336€ dans les 500 salariés et plus).

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  • Le salaire brut moyen est en 2014 de 2 957€
    Source : "Les salaires par secteur et par branche professionnelle en 2014 Un regain de pouvoir d’achat des salaires dans l’industrie et les services", Dares Résultats N°005, janvier 2017

144 000 personnes dans des professions dites “vertes” 0,5% de l’emploi total)

Les “professions vertes” emploient 144 000 personnes (0,5% de l’emploi total).

Elles sont liées à la production et distribution d’énergie et d’eau (45 %), à l’assainissement et traitement des déchets (35 %) et à la protection de la nature et de l’environnement (20 %).  

21 000 salariés sont des ingénieurs et des cadres, 63 000 des techniciens et agents de maîtrise et 60 000 des ouvriers. Les niveaux de diplôme de ces professionnels sont très variés : 27% ont un CAP ou un BEP, 28% un baccalauréat, 21% un bac + 2 ans et 15% un diplôme supérieur; un peu plus d’un sur cinq est une femme.

Entre 93 et 85% sont en CDI. 60% des personnes exerçant une profession verte travaillent dans un établissement dont l’activité principale est liée à l’environnement; près de la moitié des professions vertes relèvent même d’une « éco-activité »

 

En 2012, 3 761 000 personnes exercent une profession dite “verdissante”; les 2/3 travaillent dans un établissement dont l’activité principale n’a pas de lien direct avec l’environnement.

1 487 000 sont des professionnels du bâtiment (soit 39,5% des emplois “verdissants”). On y trouve les professionnels de la conception et des études (14%), de la conduite de travaux (10%), du gros œuvre (33%) et du second œuvre (43%).

Près d’un professionnel sur cinq est non salarié : artisan (maçon, menuisier, plombier, etc.) ou architecte libéral. 

Ce sont des hommes (94%), le plus souvent diplômés de niveau CAP-BEP (41%) ou au plus, du brevet des collèges (25%); toutefois, les professionnels de la conception-études (ingénieurs et architectes), sont 48% issus du supérieur et ceux de la conduite de travaux sont à 16% issus du supérieur.

 

Les professions “verdissantes” des transports comptent 728 000 professionnels (19,4%); on y trouve les professions de la conduite (71%; 13% sont des non-salariés); les 2/3 ont plus de 40 ans; 46% ont un diplôme de niveau CAP/BEP et 32% au plus le brevet des collèges.

Ceux de la logistique (29%) sont relativement âgés (60% ont plus de 40 ans); 25% sont des femmes. la plupart sont ingénieurs, cadres, techniciens ou agents de maîtrise, 41% sont diplômés du supérieur dont 22% d’un bac + 2 ans.

 

19,1% relèvent de l’industrie (719 000 professionnels): la majorité exerce des professions de la maintenance (63%), qui ont pour objectif de détecter, anticiper et rétablir les pannes des équipements industriels, qu’ils soient mécaniques, électriques, ou encore automobiles; 97% sont des hommes, le plus souvent diplômés de niveau CAP-BEP (43%) ou baccalauréat (24%).

Les autres exercent des professions de contrôle-qualité (23%) ou de design industriel (14%). 

1/3 sont des femmes. La plupart étant ingénieurs, cadres ou techniciens, ils sont souvent diplômés du supérieur (63% dont bac+2, 25 %). Les professions du design industriel sont assimilables à des professions de dessinateur ou de technicien d’étude ou de production potentiellement concernés par l’écoconception; la moitié sont des femmes; 37% sont des indépendants ; 60% ont moins de 40 ans.

 

Les professions de la R&D rassemblent 334 000 emplois ( 8,9%); 68% exercent en entreprise pour créer des produits, des procédés ou des services innovants et 32% dans la recherche publique. On y compte 30% de femmes. La majorité de ces professionnels étant chercheurs, ingénieurs ou cadres, 84% sont diplômés du supérieur dont 17% d’un bac + 2 ans.

 

6% sont localisés dans l’agriculture et l’entretien des espaces verts (225 000 professionnels).  Les 2/3 exercent des professions d’entretien des espaces verts (jardiniers, paysagistes, etc.), les autres sont ingénieurs agronomes, techniciens de conseil, d’étude ou de contrôle, contremaîtres ou ouvriers de l’agriculture-sylviculture. La quasi-totalité des professionnels de l’entretien des espaces verts sont des hommes (94%), plutôt jeunes (33% ont moins de 30 ans) et peu diplômés (32% ont au plus le brevet des collèges, 37% ont un CAP ou un BEP). Le temps partiel concerne un professionnel sur cinq. Les entrepreneurs en parcs et jardins et paysagistes, tous non salariés, représentent 19% des effectifs.

 

La catégorie « autres » rassemble les professionnels des achats, du tourisme et de l’animation (268 000, soit 7,1%).

En 2012, 111 000 professionnels exercent une profession liée aux achats (chefs de produit, acheteurs du commerce); ces professions sont particulièrement féminines (52%), jeunes (54% moins de 40 ans) et diplômées (64% issus du supérieur).

Les professions du tourisme et de l’animation (animateurs socioculturels et de loisirs) emploient 157 000 personnes ; ces professionnels sont les plus féminisées (71%) plus jeunes (39% ont moins de 30 ans), souvent exercées par des étudiants en parallèle de leurs études ; les CDD (33 %) et le temps partiel (48 %) sont les plus répandus.

 

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Création, cessation, transfert des établissements : le cas de l’Ile-de-France

Le transfert correspond à la migration, c’est-à- dire au déplacement complet des moyens de production d’un établissement d’un lieu géographique à un autre. Pour le territoire de départ de l’établissement, on parlera de transfert sortant. Pour le territoire d’arrivée, on parlera de transfert entrant.

Une analyse intéressante qui permet de situer les mouvements des établissements dans une région, en prenant en compte les entrées et sorties d’établissements quittant ou venant dans la région. 

 

En Île-de-France, entre le 1er janvier 2009 et le 1er janvier 2014, en moyenne, 160 400 établissements sont créés ou réactivés chaque année, soit un taux de création de 18% (132 800 salariés soit 3,4% des emplois salariés franciliens) auxquels il faut ajouter 4 900 reprises (23 700 salariés), alors que 118 000 établissements cessent définitivement leur activité (13% du tissu productif régional), entraînant la disparition de 136 500 emplois par an, soit 3,5% des emplois salariés de la région. 

Dans le même temps, 38 900 établissements existants, présents ou non dans la région s’y installent (115 400 salariés), alors que 40 800 quittent la région (120 800 salariés); 

Pendant cette période, 337 100 emplois salariés ont été gagnés et 317 300 perdus.

 

En se limitant aux établissements qui changent de commune, chaque année entre 2009 et 2014, près de 25 000 établissements déménagent l’ensemble de leurs moyens de production d’une commune à une autre, soit au sein de l’Île-de-France, soit de la province vers l’Île-de-France ou de l’Île-de-France vers la province : parmi eux, 2 400 viennent d’une autre région, 4 000 partent en province et 18 400 changent de commune au sein de la région . Les transferts ont augmenté de 25% entre les périodes 2004-2009 et 2009-2014, et de façon un peu plus rapide pour les transferts entre l’Île-de-France et la province. Les 2/3 des transferts réalisés au sein de l’Île-de-France et 85% des entrées ou sorties de la région concernent des établissements sans salarié; on ne compte que 200 transferts d’établissements de plus de 50 salariés, dont plus de 90% se font au sein de la région.

 

l’Ile-de-France est la région qui enregistre le plus grand nombre de transferts intercommunaux par rapport au stock d’établissements existants. Entre 2009 et 2014, l’Île-de-France a perdu 1 600 établissements par an mais a maintenu ses effectifs salariés; les établissements vont s’implanter principalement en Paca, dans la façade atlantique, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le reste du Bassin parisien.; les villes les plus attractives sont Lyon, Marseille, Nantes, Bordeaux et Toulouse.

 

La taille moyenne est un peu plus importante pour les établissements qui emménagent en Île-de-France (notamment dans les services aux entreprises, la construction); ces derniers fondent leur décision d’installation sur des choix économiques.

 

Pour les établissements qui quittent, dans 4 cas sur 10, le projet de déménagement est né de la démarche personnelle du dirigeant (attache affective forte du fait du lieu de naissance, études, résidence secondaire); les entreprises y sont souvent de petite taille et exercent dans le secteur des services (conseil, import/export, e-commerce…). Dans 2 cas sur 10, il s’agit d’une logique de rapprochement avec un autre établissement de l’entreprise, voire d’un client principal; dans 2 cas sur 10, la raison est surtout d’ordre immobilier (espace, coût); enfin, dans 2 cas sur 10, l’entreprise a adopté une logique d’optimisation financière de ses coûts (transports, mobilité, disponibilité et coûts de la main d’œuvre…)

 

 

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Publications des abonnés à la note d’analyse

« Entrepreneuse, pourquoi pas vous ? » Frédérique Clavel & Sophie Meurisse 192 pages – 18€- G 56579 L’ouvrage accompagne le parcours de l’entrepreneuse, depuis l’amont de la création jusqu’aux premiers développements, en mettant en lumière les questions soulevées avant et pendant l’aventure qui va la transformer pas à pas en cheffe d’entreprise. Après un parcours classique dans la banque et la distribution, Frédérique Clavel fonde Fincoach, société de conseil aux entrepreneurs, puis lance Fédération Pionnières. Elle présidera l’APCE. Elle anime l’espace de coworking Fincoach le Hub et préside Mix for Value. Sophie Meurisse, après un parcours dans les médias, a été jusqu’en 2015 responsable de la communication et des partenariats des Pionnières. Elle est impliquée dans l’équipe projet de Shynleï, start-up qui commercialise une offre d’accompagnement fondée sur l’expression des rêves de personnes ou d’équipes, afin de les transformer en trajectoires, actions et résultats.

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En 2016, en termes d’embauche, les moins de 20 salariés ont plus souvent eu recours aux CDI

Sur un an, les déclarations d’embauche de plus d’un mois affichent une progression soutenue: + 6,4 % après + 7,3 % le trimestre précédent; elle est portée  par la hausse des embauches en CDI (+ 9,5%) tandis que celles en CDD de plus d’un mois augmentent plus modérément (+ 4%).

 

“Au quatrième trimestre 2016, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois est en nette accélération dans l’industrie (+ 5,9% après + 2,7% au troisième trimestre) et reste en forte hausse dans la construction (+ 5,6% comme au trimestre précédent). En revanche, il diminue dans le tertiaire (- 1,5% après + 3,5%). Cette baisse est toutefois en grande partie portée par le secteur public (activités administratives et éducation notamment). Sur un an, l’ensemble des grands secteurs est orienté à la hausse.”

 

Au 4éme trimestre 2016, les entreprises de moins de 20 salariés (TPE) enregistrent une hausse de 1% (810 000 déclarations d’embauche de plus d’un mois, dont 48% en CDI) et 1 331 000 en CDD de moins d’un mois (+0,8%), tandis que les entreprises de plus grande taille affichent une diminution des embauches de plus d’un mois (- 1,1% avec 1 094 000 demandes dont 43% en CDI) et 2 944 000 en CDD de moins d’un mois.

 

En 2016, les moins de 20 salariés ont produit 5 248 000 déclarations d’embauches en CDD de moins d’un mois (61% des déclarations des moins de 20 salariés), 1 670 000 en CDD de plus d’un mois (20%) et 1 524 000 en CDI (18%). Les plus de 20 salariés ont produit 11 678 000 déclarations de CDD de moins d’un mois (73%), 2 560 000 pour des CDD de plus d’un mois (16%) et 1 793 000 en CDI (11%).  

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Si 60% des jeunes auraient envie de créer/reprendre une entreprise, ils ne sont que 16% à vouloir le faire certainement

Méthodologie : échantillon représentatif de 1006 jeunes Français âgés de moins de 30 ans interrogé entre le 2 et le 5 janvier 2017; marge d’incertitude de 2 à 3 points pour 1 000 répondants. L’étude ne précise pas le nombre d’autoentrepreneurs en activité, ni plus largement la composition de l’échantillon (diplôme, sexe, tranches d’âge, jeunes en études autant d’éléments importants qui pourraient permettre de mieux cerner les attentes et opinions de ces jeunes) ; il y a aussi confusion permanente entre autoentrepreneur et création “classique”; est-ce à dire que les jeunes répondants n’y perçoivent pas de différence (alors que le risque pour un autoentrepreneur est bien plus faible puisqu’il ne peut investir ni embaucher du fait de la conception du régime lui-même). Un sondage qui conforte ce que nous savons déjà en “rafraîchissant ” les chiffres.

 

  • Des jeunes plutôt satisfaits de leur vie professionnelle, mais en attente

79% des jeunes salariés et 88% des autoentrepreneurs sont satisfaits de leur situation professionnelle actuelle. 70% sont optimistes sur la suite de leur parcours (82% les autoentrepreneurs, 73% les salariés, 51%les chômeurs).

Pour 70% le salariat, c’est la sécurité de l’emploi et la régularité d’un revenu; c’est encore  pour 49% l’avantage des droits sociaux intégrant les congés et RTT, et la couverture sociale (droit au chômage, retraite).

Par contre pour 39% c’est la monotonie d’un poste (besoin de pluriactivité), pour 34% le fait de travailler pour un projet qui n’est pas le sien, pour 33% la subordination à l’employeur unique.

D’ailleurs pour 73% le CDI est pour eux un objectif majeur, mais 81% disent qu’il est difficile à atteindre. 45% recherchent d’abord un bon niveau de rémunération, et au même niveau (44%) s’épanouir dans le travail et avoir un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle (34%); moins d’être satisfait de son poste de travail (30%), de trouver un bonne ambiance (28%), d’avoir la sécurité de l’emploi (27%), d’être reconnu (19%) ou d’être utile (17%).

 

  • Une aspiration forte à la création d’entreprise (rêve ou réalité) et à l’entreprise à taille humaine

L’employeur idéal serait en 1er lieu une PME ou une start up (32%), voire une TPE (7%), et seulement 24% une grande entreprise; 22% citent ensuite le fait d’être son propre patron; 10% citent aussi un organisme public et 5% une ONG. Par ailleurs dans une autre question, il leur est demandé ce qu’ils souhaiteraient pour leur avenir professionnel : 54% parlent de se mettre à son compte (25% en combinant salariat et travail à son compte, 11% en alternant salariat et travail à son compte, 18% seulement à son compte), alors que 46% se prononcent pour n’être que salarié.

C’est que se mettre à son compte leur parait plus facile (37%) que de décrocher un CDI (19%).

Par ailleurs 60% disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise dont seulement 16% certainement (les autres 44% étant plus en retrait répondant probablement); ces taux d’envie sont proches quelque soit l’âge, le sexe, la situation (mais bien sur ceux qui sont déjà à leur compte sont les plus enthousiastes avec 85%).

Créer une entreprise, c’est pour 40% être son propre patron, pour 35% avoir la liberté de choisir la façon de conduire son travail, pour 30% choisir son temps de travail; mais les difficultés sont pour 52% le risque financier, pour 46% ‘l’incertitude sur le gain mensuel, pour 37%le manque de couverture sociale (chômage, indemnités journalières…).

Ils se lanceraient s’il y avait indemnisation en cas de perte subite d’activité, convergence des couvertures sociales, retraites et droits sociaux entre les régimes d’indépendant et de salariat, s’il y avait facilité à devenir travailleur indépendant dans son parcours professionnel et bien meilleure préparation à ce choix lors des études

 

Parmi ceux qui ont envie de créer, 26% imaginent de le faire dans les 2 ans, soit 16% de l’ensemble des jeunes (un taux identique à ceux qui ont envie certainement de créer, ce qui conduit à penser que le délais est peu certain, mais que l’envie est forte; un taux un peu plus élevé que l’importance du travail indépendant dans la population active).

Pour éclairer ce sondage, un travail qualitatif riche (le travail, paroles de jeunes” a été conduit par les mêmes commanditaires, dont je traite dans la rubrique la formation, les jeunes  

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guides janvier 2017

“la création d’activités d’utilité sociale, mode d’emploi”, Avise , non daté

“Changer de banque”, Fédération Française bancaire, les mini guides bancaires, non daté

“le livre d’occasion en librairie, guide pratique”, Agence régionale du Livre;, non daté

“EN AVANT VERS LE NUMÉRIQUE ! Guide pratique pour les restaurateurs”, DGE, non daté

 

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Etudes, rapports et propositions non commentés janvier 2017

“Rapport d’information sur les objets connectés”, Assemblée nationale rapport N° 4362, janvier 2017

“Observatoire Banque Palatine des PME-ETI Synthèse de l’année 2016”, sondage Banque Palatine/Opinion Way pour Challenges, décembre 2016

“Quelle politique pour réduire la segmentation du marché du travail ?”, Rue de la Banque, N°35, décembre 2016

“RAPPORT DE L’OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES 2016”, Comité Consultatif du secteur financier, non daté

“La construction en Bourgogne-Franche-Comté, état des lieux” Région Franche-Comté, octobre 2016

“Les embauches en contrat de génération  de 2013 à 2015, une diminution des entrées depuis fin 2014”, Dares Résultats N°082, décembre 2016

“Les grèves en 2014”, Dares Résultats N° 085, décembre 2016

“L’exposition des salariés aux maladies professionnelles; l’importance toujours prépondérante des troubles musculo-squelettiques” Dares résultats N°081, décembre 2016

“CONJONCTURE : Tableau de bord trimestriel  de l’emploi salarié – Décembre 2016”, DGE, études économiques, décembre 2016

“RAPPORT DE BRANCHE 2016  Fleuristes, données 2015”, fédération Française des artisans fleuristes, novembre

“Peut-on éviter une société d’héritiers ? “, France Stratégie N°, janvier 2017

“COMMENT RÉFORMER LA FISCALITÉ DES SUCCESSIONS ?”, France Stratégie, janvier 2017

‘Le BTP en Corse” Insee dossier N°6, décembre 2016

“Le patrimoine économique national en 2015 :  un modeste rebond”, Insee Première N°1626, décembre 2016

“BAROMÈTRE IMAGE DES THINK TANKS® – 2ème édition –  Notoriété, image & vision des think tanks français, 2éme vague”, Institut Think, non daté

 

 

 

 

 

 

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Innovation “disruptive”: le rôle de l’Etat

Dans le secteur des mobilités, les plateformes numériques telles que Uber ou Blablacar ont considérablement augmenté l’offre de service, en élargissant la brèche engagée dans le monopole des taxis par les véhicules de transport avec chauffeur (+ 12 000 VTC en trois ans en Île-de-France) ou en assurant des trajets délaissés par la SNCF. Face à ces transformations, les pouvoirs publics oscillent entre encouragement (ouverture aux VTC) et protection des acteurs existants (rapport Thévenoud).

Pour leur part, les drones ont pu commencer à se développer en France du fait que le cadre réglementaire était propice.

 

Les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme ont connu plusieurs bouleversements, le dernier en date étant le développement d’offres concurrentielles émanant des particuliers (ex : Airbnb, Abritel), qui a élargi considérablement l’offre d’hébergement (en 2015, Airbnb offre 176 000 hébergements en France et Abritel en affiche 74 000, quand le nombre d’hôtels est d’environ 17 000, représentant plus de 600 000 chambres); la régulation sectorielle s’adapte au coup par coup.

 

Le secteur de la santé (près de 12 % du PIB) connaîtra lui aussi des transformations profondes, via l’instauration d’un suivi personnalisé et continu des patients. Déjà engagée dans le cas de certaines affections de longue durée, cette transformation va bouleverser le système médical, notamment le métier du médecin traitant, qui intervient principalement aujourd’hui de façon ponctuelle pour un traitement curatif mais qui pourra intervenir demain de façon plus suivie et jouer un rôle préventif plus affirmé.

 

Au final, les innovations se déploient, les expérimentations ont lieu, parfois même sur le territoire français aux marges de la légalité. Mais nombre des innovations mentionnées sont portées par des plateformes étrangères, qui acquièrent au passage une puissance de marché considérable.

 

Pour assurer une capacité d’innovation au niveau national et faciliter l’adoption de nouveaux usages, l’État doit se doter de mécanismes de réponse à la disruption. L’objectif est de donner de la visibilité aux entrepreneurs, aux acteurs en place et aux citoyens, en portant une politique pro-innovation à tous les niveaux de décision de l’action publique.

 

Deux grandes options sont envisageables :

-Parce que l’innovation prend des formes variées et dispose de grandes capacités d’ajustement et de personnalisation, l’expérimentation, dans un cadre contrôlé par les pouvoirs publics et limité dans le temps, permettrait de tester différentes solutions, d’identifier leurs effets positifs et négatifs, pour au final favoriser un déploiement à grande échelle dans les meilleures conditions.

-Une seconde option : laisser le champ le plus large aux innovations et inciter à la prise de risque; l’État n’effectuerait pas de contrôle détaillé a priori mais édicterait des principes inscrits dans un code de l’innovation, qui, dès lors qu’ils seraient respectés, permettraient aux entreprises de mettre en œuvre, sous leur responsabilité, leurs innovations. Les missions des administrations évolueraient, en intégrant la publication d’avis et de lignes directrices sur les secteurs relevant de leurs compétences.

En contrepartie de cette souplesse, les entreprises seraient soumises à un régime déclaratif, identifiant les champs législatifs ou réglementaires impactés, de manière à partager régulièrement les informations pertinentes avec les administrations concernées, comme dans le cadre de l’expérimentation. Cette solution délèguerait une partie de la définition des règles au niveau des entreprises ou du secteur d’activité. Mais elle supposerait que le fonctionnement des administrations évolue

– de façon à être en mesure d’apporter de façon rapide leur expertise à des innovateurs

–, et elle modifierait également le partage des responsabilités : n’étant plus couvertes par une réglementation détaillée, les entreprises s’exposeraient davantage à des recours en justice et au paiement des dommages correspondants en cas d’incidents liés à la mise en œuvre de leurs innovations

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Sur un an le nombre de chômeurs totalement sans travail a baissé, alors qu’augmentaient ceux en activité partielle

Fin novembre 2016, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 447 000 sont sans emploi (catégorie A), 2 028 800 exercent une activité réduite (36% en activité réduite courte de moins de 78 heures dans le mois et 62% en activité réduite longue de plus de 78 heures dans le mois), soit au total 5 475 800 personnes; par ailleurs, 762 600 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi parce que en formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie… (catégorie D), ou pourvues d’un emploi (catégorie E, notamment créations d’entreprise, contrats aidés).

 

Le nombre de chômeurs en catégorie A  a baissé sur un an (-3,4%), alors que celui en activité réduite a augmenté de 8% (notamment en activité réduite longue +11,8%), tout comme ceux non tenus de chercher un emploi (+1,2%), ce qui au global conduit à une augmentation de 1,5% du nombre total de personnes immatriculées à pôle Emploi.

Le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé en un an, pour les hommes de 4,2% et de 2,6% pour les femmes, de 9,2% pour les moins de 25 ans, et de 4,1% pour les 25-49 ans mais a augmente de 1,6% pour les 50 ans et plus; ceci étant, ceux en activité réduite ont augmenté de 8%.

 

Ceux en activité réduite se répartissent ainsi ; noter que 64% ont au moins effectué 79 heures dans le mois en activité réduite et que les chômeurs en activité réduite ont nettement progressé quand ils exerçaient pendant au moins 120 heures.

 

Les durées de chômage pour les catégories A, B, C  sont de moins d’un an pour 56% (36% moins de 6 mois) et de 25% pour ceux au chômage depuis au moins 2 ans; le nombre de chômeurs de moins de 6 mois a augmenté entre 2015 et 2016 de 3,8%, alors que ceux de 6 mois à un an diminuait de 1,6% et ceux de 1 à 2 an de 4,6% (seuls ceux de 3 ans et plus ont augmenté en nombre, +3,5% soit + 284 000 chômeurs).

 

En septembre 2016, 3,169 millions de chômeurs étaient indemnisés (+1,3% par rapport à septembre 2016), dont 2,641 millions par l’assurance chômage (83,3%), 458 900 par l’Etat (14,5% notamment l’ASS) et 69 900 par d’autres sources (formation Pôle Emploi notamment); noter que 66% des personnes sont indemnisables (56,5% par Pôle Emploi et 8,5% par l’Etat), mais seulement 75,3% d’entre elles le sont en ce qui concerne l’assurance chômage et 87,1% pour l’Etat.

 

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40% ne souhaitent pas être sollicitées par leurs commerçants locaux

Méthodologie du “sondage Opinion Way pour Dolmen” : échantillon de 1025 personnes , interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI,  les 2 et 3 novembre 2016 Le profil des répondants est le suivant : 52% de femmes; 27% des répondants ont moins de 35 ans, 27% de 35 à 49 ans, 25% de 50 à 64 ans et 21% 65 ans et plus; 40% sont des inactifs (dont 27% des retraités), 32% des employés et ouvriers et 27% des cadres, chefs d’entreprises et professions intermédiaires; 46% sont dans des communes de 100 000 habitants et plus, 31% dans des communes de 2 000 à 100 000 habitants et 23% en commune rurale.

 

Les commerçants locaux (petites, moyennes ou grandes surfaces) répondent-ils aux attentes des consommateurs interrogés ?  Oui largement pour la qualité des produits, l’accueil et la disponibilité, mais plus modestement pour la connaissance des attentes clients, la traçabilité des produits, l’accessibilité via internet :

57 à 67% des consommateurs estiment que les commerçants qu’ils fréquentent habituellement connaissent leurs attentes (par ordre décroissant le boulanger, le restaurateur “préféré”, le boucher, le conseiller bancaire); par contre ils ne sont plus que 47 à 54% pour l’assureur, Amazon, le marchand de journaux/buraliste, le supermarché et l’hypermarché.

Pour 31%, leurs commerçants manquent de maîtrise des outils de communication modernes (réseaux sociaux, mobile, Internet…), pour 30% une connaissance plus fine des clients; pour 28% la volonté de mieux faire. Majoritairement, ils  jugent indispensables l’utilisation d’outil numérique pour capter de nouveaux clients (66%), ou pour améliorer leur expérience client (57%) et 65% pour leur avenir économique.

 

40% ne souhaitent pas être sollicitées par leur commerçants locaux; par contre,  23% les sollicitent au moins une fois par semaine, 36% un à deux fois par mois, alors que 48% déclarent être réceptifs à une campagne de communication locale.

 

Les attentes visent d’abord plus d’attraction commerciale : 51% plus de promotion (échantillons/ bons de réduction/ offres exceptionnelles) et 19% plus de surprise, puis 28% des horaires d’ouverture plus larges, 23% plus de respect de l’environnement,  21% une communication davantage personnalisée et 13% plus d’interaction.

Pour bénéficier d’une offre sur mesure, les personnes interrogées pensent qu’il faille connaître leur préférences alimentaires (76%); leur liste de course (67%), la composition de leur foyer (65%), le budget alloué aux courses (50%), beaucoup moins le montant des revenus (22%).

Pour recevoir de la part de leurs commerçants locaux des offres personnalisées, les personnes interrogées se disent prêtes à répondre à des sondages (74%), à évaluer les enseignes où ils font leurs courses (74%), à faire des retours sur les produits achetés (71%), à donner leur mails, moins à télécharger une application dédiée (44%), à donner leur numéro de portable (35%) ou être géolocalisé (25%).  

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235 000 entreprises sont industrielles et emploient 2,7 millions de salariés

L’industrie compte en 2015, 235 092 entreprises (unités légales) et 199 438 entreprises (filiales et sociétés mères regroupées); 87% sont des microentreprises (sachant que ces entreprises ne sont pas toujours de type industriel), 12% des PME et 0,8% des ETI et grandes entreprises; toutefois les grandes entreprises au nombre de 70 réalisent 48% du chiffre d’affaires HT et participent à 41% de la valeur ajoutée et les ETI à 34% et 33,5%.

3 groupes d’activités regroupent 71% des entreprises (IAA, réparation et installation, bois, papier, imprimerie) mais réalisent seulement  32% du chiffre d’affaires, alors que 4 groupes (matériel de transport, chimie, pharmacie, plastic et caoutchouc) ne regroupent que 8,5% des entreprises et réalisent 38% du chiffre d’affaires :

Les exportations progressent de 15,7% entrer 2010 et 2015 (de 361,4Md€ à 418), mais les importations progressent elles aussi de 15,5% (de 394,5Md€ à 455,5); le solde reste donc négatif mais se redresse (37,5Md€ en 2015 contre 33,2 en 2010, mais 39,7 en moyenne entre 2011 et 2014. Noter qu’en 2015, le cout horaire de la main-d’œuvre est proche en France et en Allemagne (37 et 38€), alors qu’il est plus faible en Italie (27,5) en Grande-Bretagne (25,1) et en Espagne (22,7).

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En 2015, le commerce comprend 829 00 entreprises et emploient 3 millions de salariés

829 400 entreprises (non précisé si ce sont des unités légales? si les autoentrepreneurs sont compris) au 01 01 2015 emploient 3,024 millions de salariés; parmi les actifs occupés les non-salariés sont 16%  (6% des effectifs du commerce de gros, 13% du commerce et réparation auto et 15% du commerce de détail) et les salariés 84% (74% en CDI, 7% en CDD ou contrats courts de vacataires, 3% en apprentissage).

En nombre d’entreprises et d’effectifs salariés le 1er contributeur est le commerce de détail toutes tailles d’entreprises (63 et 57%), suivi du commerce de gros (24 et 31%), puis du commerce/réparation auto (12,6 et 11,9%).

Les chiffres clés du commerce de détail en magasin (hors marchés et ventes par correspondance) est traité ensuite en termes d’établissements et non plus en entreprises; il comprend 457 000 établissements, représente 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce et 94% du chiffre d’affaires du commerce de détail; 66 à 77% sont en société. Les magasins d’alimentaires y dominent (44% des effectifs, 41% du chiffre d’affaires et 31% des surfaces) :
On y dénombre 1,549 million de salariés; 43% n’ont pas de salarié, 46,5% de 1 à 5; par allers, 16% sont des non-salariés :
Noter que 88% des salariés sont en CDI, 8,3% en CDD, 3,7% en apprentissage, contrats aidés ou stagiaires.

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Le dispositif jeune entreprise innovante stimule les nouvelles entreprises innovantes

Cette aide allège le coût des activités de recherche et développement et d’innovation des entreprises de moins de huit ans réalisant des dépenses de RDI représentant a minima 15% de leurs charges totales; ce dispositif est cumulable avec les crédits d’impôt recherche (CIR) et innovation (CII) et l’appartenance à un pôle de compétitivité. 

Allègements fiscaux :

– Exonération totale d’impôt sur les bénéfices au titre du premier exercice bénéficiaire, suivie d’une exonération de 50% au titre de l’exercice bénéficiaire suivant.
– Exonération de la contribution économique territoriale (CET) et de la taxe foncière sur les propriétés bâties sur délibération des collectivités territoriales.

Exonérations de cotisations sociales

– Exonération de cotisations sociales patronales pour les chercheurs, les techniciens, les gestionnaires de projet de R & D, les juristes chargés de la protection industrielle et les personnels chargés de tests préconcurrentiels. L’exonération est aussi ouverte aux mandataires sociaux relevant du régime générale de sécurité sociale et participant à titre principal à un projet de R & D.

– À compter du 1er janvier 2014, ouvrent également droit à l’exonération de cotisations, les salariés ou mandataires sociaux affectés directement à la réalisation d’opérations de conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits.

 

En douze années d’existence, près de 8 100 jeunes entreprises ont ainsi pu compter sur cette mesure pour démarrer ou  pérenniser leur activité grâce au maintien d’un niveau élevé de RDI. En 2015, près de 3 500 entreprises bénéficiaient de la mesure, dont 667 sont entrées dans le dispositif cette même année. Depuis sa mise en œuvre, les entreprises bénéficiaires ont obtenu, au total, 1 355 M€ d’exonérations sociales et environ 150 M€ d’exonérations fiscales, dont respectivement 158 M€ et 11 M€ en 2015.

Le montant des exonérations de cotisations sociales accordées aux JEI s’élève en 2015 à environ 158 M€ ; le montant moyen passe à 43 k€ en 2014 puis à 46 k€ en 2015.

 

Ces 3 459 bénéficiaires emploient en 2015 près de 26 000 salariés. 52% ont moins de 5 salariés et reçoivent 20% des exonérations (mais ont le % d’exonération le plus élevé); de manière générale, la part des effectifs consacrés à la RDI diminue quand la taille d’une JEI augmente; dans les entreprises de 10 à 49 salariés, qui concentrent un peu plus de la moitié des effectifs des JEI, la proportion de salariés « exonérés » avoisine les 50%.

Depuis la création du dispositif, la répartition sectorielle globale est restée stable; en 2015, 86% relèvent du secteur Information et communication, et des Activités spécialisées, scientifiques et techniques;  ces 2 activités concentrent 87% des salariés et 88% du montant des exonérations, alors que l’industrie manufacturière (1/3 des PME réalisant des activités de R & D), compte moins de 10% des JEI et bénéficient de 7% des exonérations sociales. La part de salariés «  exonérés  » par entreprise est comprise entre 45 % et 64 % selon les secteurs.

 

Depuis 2005, environ 620 entreprises entrent, en moyenne, chaque année dans le dispositif. Elles sont jeunes : 60% des entreprises ont moins de deux ans à leur entrée dans le dispositif et 77% moins de trois ans. Elles restent dans le dispositif environ 4 ans, mais 17% y restent 7 ans.

 

44% des JEI sont situées en Île-de-France, alors que seulement 1/3 des PME réalisant des activités de R & D sont franciliennes; en Île-de-France, les JEI développent plus particulièrement des activités liées à l’information et à la communication (54% de JEI de la région) et emploient un nombre moyen de salariés plus important (8,8 contre 7,8 au niveau national), ce qui explique un montant moyen d’exonérations sociales par JEI très élevé dans la région (52 k€).

 

Malgré une certaine fragilité financière (charges élevées en termes de personnel et d’investissement liés aux activités de recherche), les JEI investissent et exportent. Elles engagent des investissements qui représentent, en moyenne, 1/3 de leur chiffre d’affaires (166 k€ pour 496 k€ pour l’exercice 2014). De ce fait, elles sont généralement déficitaires (excédent brut d’exploitation moyen de – 138 k€), leurs coûts salariaux représentent 43% de leurs charges d’exploitation; toutefois près de la moitié réussissent à tirer des bénéfices de leurs activités, une proportion en nette progression sur deux ans (+ 10 points). Le faible montant de leurs fonds propres, quasi équivalent à celui de leur chiffre d’affaires, confirme que ces JEI n’ont pas encore réussi à stabiliser leur activité.

37% exportent (30 % en 2012), réalisant un chiffre d’affaires moyen hors de France de 371k€ en 2014 (392 k€ en 2012); toutes JEI confondues (exportatrices ou non), ce montant moyen des ventes à l’étranger s’élève à 111 k€ en 2014, ce qui représente un cinquième du chiffre d’affaires total de l’année.

 

En 2013, 73% des JEI ont cumulé ce dispositif avec les crédits d’impôt recherche (CIR) ou innovation (CII); elles ont perçu 249M€ de CIR et 7 M€ de CII, alors que leur montant d’exonérations sociales au titre du statut JEI s’élève à 111M; 1/3 des JEI était membre d’un pôle de compétitivité en 2013; au total, 8 JEI sur 10 cumulent le dispositif avec le CIR et le CII, ou avec l’appartenance à un pôle de compétitivité. Les JEI qui bénéficient également du CIR ou du CII, ou qui sont membre d’un pôle de compétitivité, sont plus grandes que la moyenne des JEI. En particulier, 25 % des JEI appartenant à un pôle de compétitivité comptent entre 10 et 49 salariés contre 19 % pour l’ensemble des JEI.

 

 

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37% des non-salariés travaillent le dimanche, contre 18% des salariés

Source : Insee, enquête Emploi 2015 ; calculs Dares.

 

En moyenne sur l’année 2015, soit 18% de l’ensemble des salariés ( 4,2 millions), travaillent au moins un dimanche par mois que ce soit sur leur lieu de travail, à domicile ou ailleurs; la propension à travailler le dimanche est plus forte chez les plus jeunes et chez les femmes

Parmi ceux qui travaillent au moins deux dimanches par mois (12% des salariés), 38% exercent dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens (gendarmes, pompiers, agents de sécurité), 31% dans celui de la santé, 27% le domaine de l’ enseignement, 24% dans celui de la vie sociale (HCR, magasins d’alimentation, chauffeurs …).

Travailler le dimanche se cumule presque toujours avec un travail le samedi, et souvent avec des horaires tardifs ou variables d’une semaine sur l’autre : 92% des salariés qui travaillent au moins deux dimanches travaillent aussi au moins deux samedis.

 

Le travail du dimanche concerne aussi 37 % des non-salariés (1,1 million), parmi lesquels 76% travaillent au moins deux dimanches par mois. On les trouve comme les salariés dans les domaines de la santé, de l’hébergement et de la restauration et du commerce (notamment détaillants en alimentation, tels boulangers pâtissiers)

Les non-salariés travaillent toujours plus souvent le dimanche que les salariés, notamment dans les activités d’hébergement, restauration et magasin de détail -dont alimentaire)

 

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La négociation collective en retrait en 2014

En 2014, 50 000 accords ont été conclus dans le cadre de la négociation collective d’entreprise, en repli de 8% par rapport à l’année précédente; 85% des accords ont été signés par les délégués syndicaux (81% en 2013). 15% des entreprises de 10 salariés ou plus qui emploient 61,5% des salariés de ce champ, ont engagé une négociation collective en 2014, en repli d’un point par rapport à 2013.  

79% des entreprises ayant négocié sur un thème au moins (soit 12% de l’ensemble des entreprises) ont produit un accord ou un avenant contre 8% en 2013.  

 

La négociation est habituelle dans les entreprises de moyenne et grande taille (de 62 à 93% pour les entreprises de 100 salariés et plus contre 6,8% pour les 10-49 salariés et 38% pour les 50-99 salariés).

 

Parmi les entreprises de 10 à 49 salariés, seules 4% ont un délégué syndical, et 66% ont entamé au moins une négociation. Celles qui ne sont pourvues que d’élus du personnel (soit 29%) ne sont que 3% à avoir négocié.

L’industrie reste le secteur où l’on négocie le plus (25%) devant les services (16%), le commerce (10%) et la construction (7%).  

 

75% des entreprises déclarant une grève ont engagé des négociations en 2014, contre 13% de celles qui n’en ont mentionné aucune. Par contre  celles qui n’ont pas négocié mettent en avant le fait d’appliquer une convention collective de branche (60%), de ne pas avoir d’interlocuteur (19%), ou de n’en pas sentir l’utilité (17%).  

 

Les accords ont concerné par ordre décroissant les salaires et primes, le temps de travail (durée, aménagement…), l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’emploi (gestion des âges, restructuration, PSE…), l’épargne salariale (intéressement, participation, PEE…),les conditions de travail (pénibilité du travail…).

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