Archives annuelles : 2017

Quelques données sur les jeunes face à l’entrepreneuriat

Un digest regroupant un certain nombre de données déjà publiées dans les notes d’analyse dont je ne reprends ici que quelques données

 

21 % des actifs sont âgés de moins de 30 ans ; 52% disent avoir envie de travailler à leur compte.

Selon l’indice entrepreneurial publié par l’AFE, 36% sont ou ont été inscrits dans une dynamique entrepreneuriale contre 44% pour les 30-49 ans. Du coté jeunes,  8% sont notamment porteurs d’un projet à court terme, 11% sont chefs d’entreprise en activité et 8% anciens chefs d’entreprise, contre respectivement chez les 30-49 ans 11, 15 et 17%.

 

En 2014, 24% des entreprises étaient créées par des jeunes de moins de 30 ans, dont 8% étaient âgés de moins de 25 ans, soient 135 000 entreprises dont 84 000 sous le régime de l’autoentrepreneur; ils se lancent surtout dans des secteurs traditionnels (commerce, construction, activités spécialisées) et dans des proportions équivalentes à celles des créateurs plus âgés.

 

Peu d’étudiants envisagent une activité d’indépendant directement à la fin de leurs études (14%); la majorité d’entre eux préfère acquérir une première expérience professionnelle dans une entreprise (78%) et, le plus souvent, dans une grande entreprise (43%).

 

26% déclarent avoir été sensibilisés, formés ou accompagnés pendant leurs études; 57% des jeunes qui ont suivi une formation ou un cours en gestion ou en création d’entreprise sont inscrits dans une dynamique entrepreneuriale; 48% ont alors l’intention de créer.

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Le dirigeant du 21éme siécle

“La figure du dirigeant responsable ne doit pas répondre qu’à un simple effet de mode. L’heure est à l’engagement pour en faire un vrai changement culturel…La responsabilité se conjugue au XXIème siècle avec la finance, la logistique, le marketing : avec chaque aspect d’une entreprise. La recherche montre qu’une telle approche globale, prônée par un nombre croissant de dirigeants, permet non seulement de faire évoluer le monde et la société, mais également de booster l’innovation et la rentabilité.”

 

” Premier élément-clé : la capacité à formuler des jugements éthiques éclairés sur les normes et les règles en vigueur. Cela suppose de prendre position sur des aspects sociétaux ou organisationnels jusqu’à dénoncer des pratiques jugées non éthiques pour que l’impact sociétal soit significatif….

La communication efficace avec les parties prenantes de l’entreprise est un autre aspect fondamental...

La résolution collective des problèmes, les dirigeants utilisant leur pouvoir d’influence pour instaurer le dialogue, et la recherche de solutions gagnants-gagnants pour l’ensemble des acteurs engagés dans la réflexion…

Cela implique que les leaders responsables fassent preuve de solides compétences cognitives, relationnelles et comportementales.

Pour mener à bien cette mission de compréhension mutuelle des enjeux, des gestionnaires sont encouragés, par exemple, à participer à des activités d’ONG. Au sein même des entreprises, ces compétences se développent via des politiques RH favorisant la diversité, les formations en gestion de conflit, en autocritique, etc.  Ce cercle vertueux permet de renforcer l’engagement des salariés envers l’entreprise, et de favoriser les comportements citoyens.”  

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En 2016, la DGCCRF a procédé à 578 699 vérifications et reçu 69 153 réclamations

578 699 vérifications, 116 053 établissements contrôlés , 10 829 sites internet contrôlés, 320 000 analyses réalisées en laboratoire.

69 153 réclamations reçues : 30% pour des produits non alimentaires, 20% pour le BTP et l’immobilier, 15% de télécommunications, 6% pour des produits alimentaires, 6% les banques et assurances, 5% les transports…

40% sont le fait de message électronique,  32% de téléphone, 23% de courriers, 5% de consommateurs reçus dans les services d’accueil.

 

Les suites données aux 125 997 infractions ont donné lieu à 85 828 avertissements, 24 811 suites correctives, en contentieux pénal (10 940 procès verbaux, 2 646 transactions), en sanction administrative (4 254 procès verbaux, 2 674 amendes administratives pour un total de 13,8M€; depuis fin 2014 et jusque fin 2016, 3 863 amendes administratives en matière de protection du consommateur pour 6,3M€ (en moyenne par personne physique de 3 000 à 15 000€ et pour une personne morale de 15 000 à 75 000€).

 

En 2016, la DGCCRF a contrôlé 2 678 établissements dans le cadre de son enquête sur le respect des délais de paiement. À l’issue des contrôles, 228 procédures d’amende administrative, représentant au total 10,9 M€ ont été lancées en 2016 : 165 décisions d’amendes, représentant une somme de 6,5 M€, ont été notifiées aux personnes mises en cause ; 63 procédures, représentant 4,4 M€ sont en cours. En outre, 30 décisions d’amende administrative ont fait l’objet d’une publication sur le site internet de la DGCCRF.

 

Quelques exemples en 2016 : 

 

Étiquetage énergétique : 586 établissements (producteurs, importateurs, distributeurs en ligne, commerce de gros) ont été contrôlés. La DGCCRF a vérifié la conformité de l’étiquetage et de la documentation technique relatifs à la consommation en énergie ou de toute autre ressource essentielle (notamment l’eau). Les manquements relevés dans 46% des établissements visités ont donné lieu à 226 avertissements, 26 injonctions et 30 procès-verbaux.

 

Services à la personne : visait à vérifier le respect des obligations des professionnels en matière d’information précontractuelle sur les prix (niveaux, modalités de décompte, etc.). Sur les 396 établissements contrôlés, 300 présentaient au moins une anomalie (minoration du prix à payer, incohérence entre prix affiché et prix pratiqué, pratiques trompeuses, défaut de qualification professionnelle, clauses abusives dans les contrats, manquements à la réglementation sur la vente conclue en dehors d’un établissement commercial). Ces constats ont donné lieu à 239 avertissements, 87 injonctions en vue de la remise en conformité et 7 procédures contentieuses (procès verbaux et assignations devant le juge civil).

 

Secteur immobilier (agences immobilières) : plus de 1 000 établissements ont été contrôlés dont 553 présentaient une ou plusieurs anomalies (absence d’information des consommateurs sur les honoraires principalement). Ces constats ont été suivis de 641 avertissements, 568 injonctions, 42 procès-verbaux et 30 amendes administratives.

Une autre enquête a porté sur les activités des syndics de copropriété pour vérifier l’application du contrat type créé par la loi « ALUR ». Sur les 210 établissements contrôlés, 64 ne respectaient pas la réglementation sur ce contrat type : 48 avertissements, 15 injonctions et 2 procès-verbaux ont fait suite aux constatations effectuées.

 

Recouvrement amiable de créances : vérifier le respect, par les professionnels, de l’interdiction des pratiques commerciales déloyales et de la facturation de frais de recouvrement au débiteur et contrôler les conditions de mise en œuvre de la procédure simplifiée de recouvrement pour des sommes inférieures à 4 000€. Dans les 67 établissements visités, les 179 actions de contrôle ont mis en évidence des anomalies dans 30% des cas, donnant lieu à 11 avertissements, 8 injonctions et 5 procès-verbaux.

 

DÉMARCHAGE TÉLÉPHONIQUE INDÉSIRABLE : En six mois, 2,7 millions de personnes se sont inscrites afin de protéger plus de 6 millions de numéros téléphoniques. Dans le même temps, environ 500 entreprises ont adhéré au dispositif et transmis plus de 36 000 fichiers commerciaux pour en faire retirer les numéros protégés. Plus de 530 millions de coordonnées téléphoniques ont ainsi été supprimées des fichiers des professionnels. Les sanctions en cas de non respect de ce dispositif par les professionnels peuvent aller jusqu’à 15 000 € pour une personne physique et 75 000 € pour une personne morale.

 

VENTE À DISTANCE : objectif vérifier la mise en œuvre par les professionnels des nouvelles règles relatives aux droits des consommateurs (ex. : respect des obligations d’information pré contractuelle et des règles relatives au droit de rétractation). Au total, 1 430 sites internet ont fait l’objet d’un contrôle, suivi dans la majorité des cas par une enquête dans les locaux des entreprises. Un taux de non-conformité élevé (49%) a été relevé et les contrôles ont donné lieu à 355 avertissements, 312 injonctions, 23 procès-verbaux (pour pratiques commerciales trompeuses) et 17 amendes administratives (manquements aux règles de la vente à distance et non-respect d’injonctions). Ces non conformités résultent souvent de la méconnaissance des règles par les professionnels, qui, après l’enquête, se sont mis en conformité.

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Les 3/4 des investisseuses affirment être devenues « Business Angel » par intérêt pour l’innovation et les technologies

Méthodologie – Sondage OpinionWay pour Femmes Business Angels – KPMG : interrogation en ligne de 1022 femmes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas) et 95 femmes du réseau de l’association Femmes Business Angels sur leur rapport à l’argent et à l’investissement.

 

Plus d’une femme sur 5 a déjà entendu parler de la notion de Business Angels. Lorsqu’elles font face aux options d’investissement, les femmes se tournent principalement vers le monde de l’entreprise (88% citent des investissements en grande majorité dans des projets entrepreneuriaux plutôt que les produits boursiers 14%) quand la majorité des Françaises privilégie des placements considérés plus sûrs (immobilier, assurance-vie, livret A). Toutefois, plus d’un tiers citent le soutien au projet économique d’un proche, le sens du projet et les valeurs de l’entreprise financée ou encore la participation au développement de l’économie entrepreneuriale comme des sources de motivation pour investir.

 

Le manque de connaissance est en effet un frein à l’investissement pour 33% des Françaises; près de la moitié seraient rassurées par les conseils d’un professionnel dans le cadre d’un investissement et 65% des investisseuses préfèrent investir à plusieurs et mutualiser leurs compétences. 

 

Les 3/4 des investisseuses affirment être devenues « Business Angel » par intérêt pour l’innovation et les technologies. 73% de celles-ci considèrent le numérique et internet comme l’un des secteurs les plus intéressants pour investir. Le rôle des « Business Angels » se traduit unanimement (95%) par la volonté de consacrer un temps significatif au suivi de leurs participations (2 à 3 fois par mois pour la moitié d’entre elles).

 

46% souhaitent également participer à la gouvernance de l’entreprise.   Selon un article des Echos business du 1er mars 2017, une étude menée par StartHer et KPMG démontre une baisse de la part des levées de fonds effectuées par des femmes (de 15% en 2015 à 13% en 2016 des fonds levés); mais le nombre de levées de fonds réalisées par des start-up dont elles sont à la tête, a explosé de 84% entre 2015 et 2016; une levée sur deux effectuées par les femmes l’est en phase d’amorçage. 3% des levées effectuées par des femmes sont des « 3e tours ». L’analyse tend à prouver qu’elles sont plus rationnelles et cernent mieux leurs besoins.

 

Un autre article du 3 mars, selon une étude commanditée par Dell en 2015 et 2016 auprès de Ruta Aidis, de l’Université George Mason (Virginie) montre que les femmes ont plus de chances dans les pays anglo-saxons. La chercheuse a établi un classement des pays où les femmes entrepreneures ont le plus de chance de réussir; 31 pays sont évalués. Les États-Unis arrivent en tête, avec une note de 71 points, puis à égalité le Canada et l’Australie (69 points). La France arrive elle en sixième position, avec 62 points.

Les critères pris en compte par l’étude sont l’environnement entrepreneurial, l’accès aux ressources, le leadership et les droits des femmes, le potentiel de croissance pour les entreprises appartenant à des femmes et l’écosystème de l’entrepreneuriat féminin.

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Jeunes entreprises innovantes: un appui public d’importance

En 12 années d’existence, 8 100 jeunes entreprises ont bénéficié de la mesure jeune entreprise innovante ; elles sont 3 459 entreprises en cours dont 667 sont entrées dans le dispositif cette même année. Depuis sa mise en œuvre, les entreprises bénéficiaires ont obtenu un montant total de 1 355 M€ d’exonérations sociales et environ 160 M€ d’exonérations fiscales, dont respectivement 158 M€ (+7,6% en un an) et 11 M€ en 2015; le montant moyen d’exonération passe de 43 k€ en 2014 à 46 k€ en 2015.

44% appartiennent à l’Île-de-France, où elles emploient 50% des effectifs et bénéficient d’une exonération sociale moyenne de 52K€.

 

Les 3 459 entreprises qui bénéficient du dispositif JEI en 2015 emploient 25 647 salariés. 78% comptent moins de 10 salariés, concentrant 38% du total des effectifs salariés des JEI et 46% du montant consolidé des exonérations sociales octroyées.

Les JEI employant moins de 10 salariés sont exonérées de cotisations sociales pour 78% de leurs personnels impliqués dans des activités de R&D et d’innovation, et même à 89 % pour les entreprises de moins de 5 salariés.

60% des entreprises devenues JEI entre 2005 et 2015 ont moins de 2 ans à leur entrée dans le dispositif et 77% ont moins de 3 ans. Les entreprises entrées dans le dispositif depuis 2005 restent JEI durant quatre ans en moyenne; 17% restent sept ans.

 

Les JEI engagent des investissements (en moyenne, 1/3 de leur chiffre d’affaires), soit 166 k€ pour 496 k€ de CA en 2014.  De plus, en 2014,  37% exportent (30% en 2012), réalisant alors un CA moyen hors de France de 371k€ (392k€ en 2012).

 

Mais elles sont généralement déficitaires (excédent brut d’exploitation de – 138 k€), leurs coûts salariaux représentant 43% de leurs charges d’exploitation; les exonérations de charges sociales ont permis de diminuer leurs coûts salariaux de 12%. Toutefois près de la moitié réussissent à tirer des bénéfices, une proportion en nette progression sur deux ans (+10 points). Le faible montant de leurs fonds propres (467K€), quasi équivalent à celui de leur CA, confirme que ces JEI n’ont pas encore réussi à stabiliser leur activité.

 

En 2013, 73% des JEI ont cumulé ce dispositif avec les Crédits d’impôt recherche ou innovation. Elles ont perçu 249 M€ de CIR et 7 M€ de CII, alors que leur montant d’exonération de cotisations sociales au titre du statut JEI s’élève à 111 M€.

Près de la moitié des JEI était membre d’un pôle de compétitivité en 2013.

Au total, 8 JEI sur 10 bénéficient également du CIR ou du CII, ou appartiennent à un pôle de compétitivité français. Ces dernières sont de taille plus grande que la moyenne des JEI. En particulier, un quart des JEI membres d’un pôle de compétitivité emploie entre 10 et 49 salariés contre seulement 1 sur 5 pour l’ensemble des JEI.

 

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création d’entreprise et recherche publique

En 16 années, le Concours i-Lab et les incubateurs de la recherche publique ont permis la création de 3 700 entreprises innovantes (en moyenne de 220 nouvelles entreprises par an);  30% ont été à la fois accompagnées par les incubateurs et lauréates du Concours, alors que 50% ont été uniquement incubés et 20% n’ont bénéficié que du Concours i-Lab.

22% sont implantées en Île-de-France.

La part des entreprises issues de la recherche publique est stable (40%), alors que les lauréates du Concours i-Lab, directement issues de la recherche publique, représentent plus de la moitié des entreprises créées.

 

Les porteurs de projet, sur les seize années étudiées, sont à 90% des hommes, mais la part des femmes tend à augmenter passant de 8% en 2004 à 14% dix ans plus tard.  42% d’entre elles ont un doctorat et seulement 14% un diplôme d’ingénieur.

Sur les générations 2001 à 2015, 6 porteurs de projet sur 10 sont docteurs (entre 30 et 40%) ou ingénieurs.

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Une amélioration de la situation financière des PME

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) est une variable clé de l’analyse du cycle d’activité des entreprises car il reflète le besoin de financement que l’entreprise doit couvrir pour assurer la continuité de son activité.

 

Le BFRE est structurellement positif, mais son poids décroît progressivement, traduisant des progrès dans la maîtrise des délais de paiement et dans la gestion des stocks; en 2015, Il ne progresse que de 2%, contre 3,4% en 2014.

 

Les délais de paiement des PME continuent de baisser en 2015 : les délais clients diminuent de 1 journée, à 43 jours de chiffre d’affaires (CA), soit  7 jours plus tôt qu’en 2007, et les délais fournisseurs 49 jours (11 jours de moins qu’avant 2007, en baisse de 1 journée en 2015); cette amélioration des délais de paiement n’allège pas la trésorerie des PME.

 

Le taux de marge demeure stable entre 2014 et 2015 et s’établit à 21,6%. La rentabilité économique mesure l’efficacité de l’appareil productif des PME, en rapportant l’excédent net d’exploitation à l’actif économique constitué des actifs corporels et incorporels exploités (terrains, constructions, machines, outils, brevets, etc.) et du BFRE. En 2015, cette rentabilité économique se maintient chez les PME : elle demeure quasi stable à 7,3 %, contre 7,4 % en 2014. 

En 2015, la rentabilité économique se maintient chez les PME (7,3%, contre 7,4  en 2014). Le ratio de rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires en rapportant la capacité d’autofinancement aux capitaux propres; elle est stable en 2015 (8,8% contre 8,9% en 2014); elle est plus élevée pour les PME indépendantes (9,7% contre 9% pour les PME multi-unités légales).

 

Les capitaux propres représentent 42% des ressources mobilisées, avec une augmentation des fonds propres de 6,7% par rapport à 2014, du fait d’une progression du résultat net (+7,6%), et d’une baisse de la rémunération des actionnaires (un taux de dividendes à 59% en 2015 contre 64% en 2014).

 

L’endettement bancaire de 61% recule de 1 point (-1,7% pour les emprunts de plus d’un an), à rapprocher de la baisse du taux d’investissement sur la période (17% en 2012 contre 14% en 2015).

 

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L’export pour les TPE, PME et ETI

Selon les douanes, 62 749 microentreprises ont exporté en 2015 (+4,6% au regard de 2014) pour un montant de 3,640 Md€ (0,8% des exportations) en progrès de 4,7%. 42 512 PME ont exporté en 2015 (+1,8%) pour un chiffre d’affaires de 54,727 Md€ (12% des exportations) en hausse de 3,1%. 4 542 ETI ont exporté en 2015 (+2,7%) pour un montant de 160,389 Md€ (35% des exportations en hausse de 1,5%). 438 grandes entreprises ont exporté (+3,5%) pour un montant de 236,242 Md€ (51% des exportations, et une hausse de +6,4%).

 

Les entreprises indépendantes (56% des entreprises ayant exporté) ne représentent que 2% des exportations alors que les filiales de groupe français (36% des entreprises exportatrices) ont exporté 58% du chiffre d’affaires (notamment les grandes entreprises) et les filiales étrangères (8% des exportatrices) ont réalisé 40% du chiffre d’affaires exporté.

 

2/3 des microentreprises continuent d’exporter en 2015 contre 85% des PME et quasiment toutes les ETI; 35% des microentreprises qui exportent en 2015 sont des entrantes et 32% des sortantes . Pour les PME, les taux d’entrée et de sortie sont moins élevés (15% et 14%), tandis que seulement 6% des ETI exportatrices sont des entrantes et 3% des sortantes.

 

Dans le Commerce, le nombre de microentreprises exportatrices progresse, en particulier dans le secteur de la vente à distance (+22%); près d’une microentreprise exportatrice sur 5 relève de l’Agriculture (50% des viticoles);  les ventes d’articles d’habillement et de cuir augmentent sensiblement (+6%) avec comme particularité un taux de rotation des exportatrices très élevé : 60% des 10 400 microentreprises qui exportaient ces produits en 2014 ne le font plus en 2015 et inversement, 60% des 10 800 microentreprises qui exportent ces produits en 2015 ne le faisaient pas en 2014. Pour les PME, le secteur prépondérant est l’Industrie (1/3 des PME exportatrices, mais la moitié de leurs exportations en montant); au sein des ETI, l’Industrie concerne 2 entreprises exportatrices sur 5 et les trois quarts des exportations en valeur.

 

Les exportations des entreprises réalisées depuis la France progresse de 4,3%, notamment celles à destination des pays tiers hors UE (+7,4%);  la plus forte hausse pour les microentreprises est à destination du Proche et Moyen-Orient (+14%, mais seulement 3% des montants exportés par les microentreprises).  Les exportations des ETI progressent vers le Proche et Moyen-Orient (+8%), mais reculent vers l’Europe hors UE (- 6%),

 

 

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Combien d’entreprises en France et de quelle taille?

le décret d’application de la LME no 2008-1354 du 18 décembre 2008 définit le concept statistique d’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes ».
Selon cette définition statistique, l’entreprise peut donc être une unité indépendante, un segment de groupe ou l’ensemble d’un groupe. 

 

En 2013, on compte 3,937 millions d’entreprises (unités légales) dans les secteurs marchands non agricoles, ou 3,750 millions (au sens LME), au sein desquelles 3,66 millions correspondent à une seule unité légale indépendante et 14,782 millions de salariés.

En ce qui concerne les entreprises hors activités financières et assurances, le chiffre d’affaires est de 3 781Md€ dont 627 à l’export et une valeur ajoutée de 1 046Md€.

Les immobilisations corporelles sont de l’ordre de 95k€ par salarié pour les PME (non microentreprises); ce ratio est deux fois plus élevé pour les ETI et trois fois supérieur pour les grandes entreprises. Ces deux catégories d’entreprise emploient, en outre, des salariés davantage qualifiés, avec une plus forte productivité du travail que les PME.

72% des microentreprises (autoentrepreneurs non compris) n’ont aucun salarié, 14% n’en ont qu’un, et 14% deux ou plus.

 

Qu’en est-il des PME (au sens LME et hors finances, assurances et immobilier) ?  134 000 entreprises emploient 4, 079M de salariés (en moyenne 27 ETP par entreprise); les PME aux valeurs ajoutées par salarié les plus importantes sont les services aux entreprises, alors que ce sont les plus faibles dans les services à la personne :

Le dynamisme de la valeur ajoutée a permis aux PME disposer d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en progression de 2,4% en 2015 comme en 2014, combiné avec un net ralentissement des impôts à la production qui baissent de 4,1% entre 2014 et 2015. Toutefois les charges de personnel augmentent de 2,3% en 2015, une hausse contenue notamment par les effets du CICE; le poids des charges sociales dans le coût total du travail passe de 38,7% en 2012 à 36,2% en 2015.

L’investissement se contracte à nouveau fortement de 6,8% en 2015, enregistrant une quatrième année consécutive de baisse; le taux d’investissement atteint 14%. Parmi les PME avec une valeur ajoutée positive, les trois quarts ont réalisé un investissement inférieur à 10% de leur valeur ajoutée en 2015; seules 13% ont un taux d’investissement dynamique, supérieur à 20%.

 

Les ETI sont pour 56% multinationales (dont moitié étrangères); noter que les multinationales ont des effectifs moyens plus importants, tout comme la valeur ajoutée et les immobilisations corporelles :

Les grandes entreprises au nombre de 248 sont pour 96% multinationales (dont 31% étrangères);

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Le nombre d’indépendants non agricoles varie de 2,319 à 2,820 millions selon les sources

Méthodologie : les principales sources administratives mobilisées proviennent des régimes de protection sociale (MSA, RSI ou données de l’ACOSS sur le champ des non salariés). Noter qu’en ce qui concerne le recensement via les CSP, les dirigeants statutaires d’entreprise (PDG, directeurs généraux de société anonyme…) et les médecins ayant à la fois une activité libérale et une activité salariée sont classés parmi les indépendants, même s’ils se sont déclarés salariés; ce qui est observé est donc le flux des indépendants plus que des non salariés.Mais dès lors que leur entreprise ou société comprend au moins 10 salariés, ils sont classés dans la catégorie sociale des « chefs d’entreprise de 10 salariés et plus ».  

 

De 4,5 millions de non salariés au début des années 1970, l’emploi non salarié en France métropolitaine a décru jusqu’au début des années 2000 (du fait notamment de la forte baisse des non-salariés de l’agriculture), où il comptait environ 2,2 millions de personnes. Il est reparti à la hausse d’abord légèrement à partir de 2003, puis de manière plus accentuée avec la création en 2009 du statut d’auto-entrepreneur pour s’établir à 2,8 millions fin 2014.  

 

Selon les données publiées par l’Insee début juillet 2016, les personnes exerçant à la fois une activité non salariée et une activité salariée sont au nombre d’environ 422 000, dont 136 000 non salariés à titre principal (4,9% des non salariés) et 286 000 salariés à titre principal (1,2% des salariés). 

Fin 2012, les « auto-entrepreneurs » étaient 32% à être pluriactifs, contre 10% des indépendants « classiques ».  

 

Au total, ce sont 15% des non salariés, dans l’ensemble des secteurs d’activité hors agriculture, qui cumulent une activité salariée et non salariée (soit 5%), l’activité non salariée étant l’activité principale dans moins de trois cas sur dix; les femmes y sont dans la plupart des activités plus nombreuses que les hommes . Les pluriactifs exerçant leur activité salariée dans le même secteur que leur activité non salariée sont minoritaires avec 42% (davantage dans la santé avec 71%), notamment du fait des autoentrepreneurs.  

 

Au 1er janvier les entreprises (au sens unité légale) sont au nombre de 3,931 600 dont un peu plus d’un million d’autoentrepreneurs et 607 000 agriculteurs; au total, ce sont 4,539 millions d’entreprises :

Selon l’enquête Eurostat “Forces de travail” , la situation en 2015 ferait état d’une population non salariée (y compris agriculture) proche de l’Allemagne (11,5% de l’emploi total contre 10,6 en Allemagne) mais plus faible qu’en Grande-Bretagne (14,7%) qu’en Espagne (17,3%) ou qu’en Italie (24,2%).    

 

Ces données pour la France varient selon que l’on observe les données estimations d’emploi Insee (emploi non-salarié à titre principal et activité effective), les données Acoss, les données RSI (qui comprennent les conjoints collaborateurs) ou l’enquête emploi :

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Profil et importance des syndiqués dans les organisations

Méthodologie : enquête « Statistiques sur les ressources et les conditions de vie » de l’Insee en 2013; l’étude porte sur la population âgée de 18 à 65 ans en France métropolitaine et interroge 9 000 salariés.

 

En 2013, 59% des salariés âgés de 18 à 65 ans en France métropolitaine signalent la présence de syndicats au sein de leur entreprise (ou administration) et 43 % sur leur propre lieu de travail, mais 11% se déclarent syndiqués. Les salariés se syndiquent surtout lorsqu’un ou plusieurs syndicats sont présents sur leur lieu de travail : 90% des salariés syndiqués signalent la présence d’organisations syndicales dans leur entreprise et près de 75% dans leur établissement; si on tient compte uniquement des salariés travaillant dans des entreprises ou administrations dotées de syndicats, la part des syndiqués s’élève à 19% (23% dans la fonction publique et 16% dans le secteur marchand et associatif) contre 2% dans celles qui en sont dépourvues.

 

Parmi les syndiqués, 51% ne participent jamais ou rarement aux activités du syndicat, 18% de temps à autre et 30% régulièrement (soit 3,3% des salariés).

Le profil de ceux qui sont syndiqués :

 

-les hommes sont plus souvent syndiqués  (56% vs 44 pour les femmes), qui plus est plus souvent très actifs -les moins de 30 ans le sont peu, alors que les 50-65 ans le sont bien davantage (25% au sein des salariés, 39% de syndiqués et 46% de très actifs)

 

Peu de différences selon les diplômes (noter toutefois que 43% des diplômés issus du supérieur sont syndiqués, mais ils sont aussi 38% des salariés) et selon les CSP 

 

-Par contre les salariés du public sont bien plus syndiqués que ceux du privé, mais ceux du privé sont plus nombreux à être très actifs; même chose en ce qui concerne la taille des entreprises, les plus de 50 salariés étant davantage syndiqués et davantage actifs, alors que ceux appartenant aux entreprises de moins de 11 salariés sont peu syndiqués et plutôt moins actifs.

Les syndiqués participent davantage aux instances paritaires :

 

-40% des salariés déclarent voter aux élections des représentants du personnel (19% n’ont pas eu à connaitre d’élection de ce type, 42% dans les TPE), mais 79% parmi les syndiqués. Celles ci ont surtout lieu dans les établissements de 50 salariés et plus (54% y ont connu des élections professionnelles contre 17% chez les moins de 11 salariés et 34% chez les 11-49 salariés)

 

36% des syndiqués, contre 17% de l’ensemble des salariés, déclarent avoir connu au moins un arrêt de travail pour cause de grève ou débrayage au cours des 12 mois précédant l’enquête; là où des arrêts de travail sont signalés (surtout dans les 50 salariés et plus), 31% des non syndiqués contre 62% des syndiqués disent y avoir participé.

 

Les syndiqués ont plus souvent d’autres engagements associatifs : 16% dans des associations caritatives ou humanitaires vs 6,1% des salariés (5,6% des 18-65 ans salariés ou non), 34% dans des associations de défense de l’environnement ou des partis politiques vs 16,4% des salariés et 13,6% des 18-65 ans.

 

La baisse des participations et activités syndicales est importante au regard des années 1980 : 47% (vs 30% en 2013) des syndiqués déclaraient participer aux activités syndicales au moins une fois par mois (dont la moitié au minimum une fois par semaine), dont 31% comme responsable, 49% comme participant actif et 21% comme simple adhérent: 20% disaient alors rarement ou jamais contre 51% en 2013.  

La participation régulière s’est fortement accrue au tournant des années 2000 (59%) sous l’impulsion des négociations et de la mise en œuvre des 35 heures dans les entreprises. En 1983, 80% des syndiqués avaient des relations avec leur syndicat plus ou moins régulières, tout au long de l’année, alors qu’ils ne sont plus que 48% en 2013.

 

11% des salariés de 25-29 ans étaient syndiqués en 1983, contre 3 à 4% à partir des années 1990; les 30-39 ans étaient deux fois plus syndiqués que pendant les années 1990 et près de trois fois plus qu’en 2013; à partir des années 2000, les salariés les plus syndiqués ont plus de 50 ans .

 

SOMMAIRE

Paradoxalement les qualités reconnues par les jeunes diplômés des grandes écoles sont l’inverse des qualités jugées idéales pour être un bon dirigeant

 

GEF est  le  regroupement des associations de diplômés de 10 grandes écoles françaises ; l’enquête  est double, une étude qualitative auprès de 21 dirigeants ou entrepreneurs et une enquête quantitative entre le 27 septembre et le 30 octobre 2011 auprès de 4 200 diplômés de grandes écoles  (Centrale Paris, ENA, ESCP Europe, ESSEC, HEC, INSEAD, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Sciences-Po Paris) ; les répondants sont pour 49% des ingénieurs, 43% de formation école de commerce et 22% appartiennent à la haute fonction publique. On y dénombre autant d’hommes que de femmes mais il y a plus de femmes de moins de 35 ans (femmes 23% et hommes 14%) ; 51% sont salariés de groupes de plus de 5000 personnes.

 

Le contexte : pour 63%, on laisse trop de pouvoir aux systèmes financiers ; 40% pensent par ailleurs que la crise ne s’arrêtera pas vraiment et 35% au-delà de 2013.

Pour 58 à 65%, les municipalités, les associations, les petites entreprises servent les intérêts du public, beaucoup plus que le gouvernement, les partis politiques, les grandes entreprises, les grands syndicats (entre 20 et 35%), avec une situation intermédiaire pour internet (45%)

 

Les diplômés identifient deux défis majeurs, le pilotage du changement permanent (47%)  et la gestion des contradictions (50% des femmes dirigeantes contre 27% pour les hommes) ; nombre de contraintes sont alors citées (entre 16 et 24%) telles la pression de l’actionnaire, les contraintes budgétaires, les nouvelles contraintes réglementaires, techniques ou environnementales, la gestion d’événements externes de plus en plus imprévisibles, de grandes difficultés à garder les talents, l’intégration dans le management d’équipes pluridisciplinaires voire de cultures internationales, la difficulté à gérer les conséquences humaines de restructurations fréquentes et intenses, l’adaptation permanente à une organisation/ligne hiérarchique complexe ou contradictoire.

 

Leur position au regard du travail :

– « Je me sens plein de ressources, capable d’entreprendre des choses » (65% contre 61 en 2008)

– « J’aime relever des défis, des challenges » (53% contre 47 en 2007)

– « Quand je tente quelque chose de nouveau, l’essentiel c’est que ça marche vite » (51 contre 43% en 2008)

– « Je plains vraiment ceux pour qui le travail est le centre de leur vie » (70%)

– « Ma vie privée passe avant tout » (80% hommes cadres, 69% femmes cadres)

89% se disent satisfaits de leur parcours professionnel et 71% pensent pouvoir accéder à des responsabilités supérieures (davantage les plus jeunes avec 86 à 89%) ; 37% sont prêts à quitter leur entreprise pour progresser dans leur carrière.

Deux freins à cette prise de responsabilité plus intense, l’équilibre vie professionnelle/vie privée (70%) et le fait de devoir composer avec ses valeurs, voire y renoncer (63%).

 

Leur opinion  sur les dirigeants :

68% font plutôt confiance au dirigeant de leur entreprise ou organisation (61% les femmes de plus de 35 ans), mais ils doutent de leur capacité à gérer le long terme (41%) et à innover (50% ne favoriserait pas l’innovation, la créativité, la prise de risque) ; par contre leurs dirigeants savent expliquer leurs décisions de façon simple (62%) ; celles-ci  sont cohérentes sans écart entre discours et actions mises en œuvre (62%) ; ils tiennent des discours auxquels les diplômés adhérent (61%), se montrent justes (59%). Noter que dans 53% des cas leur supérieur hiérarchique est issu d’une grande école.

Ceci étant quand ils sont interrogés sur les dirigeants en général, sur les élites en France, les diplômés se montrent beaucoup plus critiques ; certains ont perdu le sens du réel (86%) ; ils se cooptent entre eux en cercle fermé (83%) ; il s’agit toutefois du comportement de quelques uns (71%) ; les dirigeants ne sont  pas responsables de tous les maux (72%).

 

Facteur clé pour devenir dirigeant : pour les ¾ l’appartenance à des réseaux, le fait d’avoir des relations (80% pour les femmes), loin devant :

– les motivations du postulant telles l’envie de pouvoir (47%), l’énergie et l’endurance (40%), le compromis vie privée/vie familiale (37%), l’envie de diriger des hommes et des femmes (21%)

–  les compétences telles  les expériences probantes de réussite (36%), l’expertise (19%)

–  la formation en grande école (38%), le milieu social d’origine (25%)

– et au même niveau que tous ces items la chance, les bonnes rencontres au bon moment  (32%)

Les qualités qui aujourd’hui sont réellement prises en compte pour évaluer les performances d’un dirigeant :

Très peu la créativité (3%), savoir créer les conditions de l’innovation (4%), être visionnaire (6%)

– Essentiellement le réseau relationnel (54%), l’anticipation et le fait de relayer les demandes de l’actionnaire, le fait à la fois d’être dur pour atteindre ses objectifs (44%) et celui de savoir séduire (41%)

-En complément la capacité à saisir les opportunités (39%), à savoir gérer l’ambiguïté (32%), à décider vite et à assumer ses choix (25%)

-Est jugé moins important le fait de savoir bien s’entourer (17%), de savoir motiver et bien manager ses collaborateurs (15%), celui de connaitre les produits, le terrain (14%)

 

Paradoxalement les qualités reconnues sont l’inverse des qualités jugées idéales (ne sont repris que les items les plus fréquents) :

 

Qualités reconnues

Item

Qualités attendues

54

Entretenir un réseau relationnel

7

50

Anticiper, s’approprier, relayer les demandes des actionnaires

5

44

Savoir être dur pour atteindre ses objectifs

1

41

Savoir séduire

4

37

Le sens du business, la saisie des opportunités

27

6

Savoir piloter à long terme

61

15

Savoir motiver, manager ses collaborateurs

51

6

Etre visionnaire

46

25

Savoir trancher, prendre des décisions

45

17

Savoir bien s’entourer

33

4

Savoir créer les conditions de l’innovation

33

 

« Pour préparer le renouvellement des dirigeants de demain, quelles actions vous paraissent prioritaires à mettre en œuvre dans les entreprises » ? 7 propositions proches (entre 68 et 79% de réponses favorables) :

-Critères moraux et éthiques dans les modalités de nomination et de rémunération et transparence des critères de nomination

-Programmes de coaching aux moments clefs de carrière

-Organisation plus favorable à  la parentalité (notamment le fait des jeunes hommes)

-Volonté de diversification du recrutement (recours autres qu’aux grandes écoles…) et accélération de l’accession des femmes au top management (88% de femmes favorables, mais aussi 62% d’hommes) ; ce dernier item est argumenté pour faire évoluer le management des équipes notamment de direction, en finir avec le clonage des dirigeants, améliorer les performances des entreprises.

-Prise en compte dans l’évaluation globale du dirigeant de l’évaluation des salariés

« Pour préparer le renouvellement des dirigeants de demain, quelles actions vous paraissent prioritaires à mettre en œuvre dans les entreprises ? » :

– Formation initiale plus poussée au management, travail d’équipe

– Refonte complète de la filière Finance prenant en compte les enseignements des crises récentes

– Formation à la gestion des conflits et à la communication

– Plus grande mixité sociale des recrutements dans les grandes écoles

– Expériences de terrain d’une durée significative

– Mise en place de dispositifs qui attirent davantage de jeunes femmes vers les écoles d’ingénieurs et les classes prépa scientifiques

 

SOMMAIRE

Une entreprise crée sur 3 en 2006, pérennes en 2009, a crée de l’emploi en Ile de France

 63% des entreprises créées en 2006 sont toujours actives en 2009, le volume d’emploi de ces entreprises représente 89% de celui de 2006 (91% en province) ; les entreprise actives ont gagné 16 500 emplois (dirigeants compris) en 3 ans alors que les entreprises qui ont disparu en ont perdu 22 100 :

– les 27 200 entreprises créées au premier semestre 2006 cumulaient 50 500 emplois, avec  44% de salariés et 56% de non salariés

– les 15 200 restantes en 2009 cumulent 44 900 emplois avec 66% de salariés

 

Créées en 2006 avec 1,9 emploi en moyenne, elles en comptent 3 en 2009, mais pour 60% des créations pérennes, l’effectif est resté stable. Le gain en emploi provient ainsi d’1/3 des pérennes, passant de 2,1 emplois au démarrage à 6,1 trois ans après, sachant que les 2/3 d’entre elles ont gagné de 1 à 2 emplois ; autrement formulé 11% des pérennes  ont nettement développé de l’emploi :

 

Gain de 3 personnes et plus

Gain de 1 à 2 personnes

Stable

Perte de 1 à 2 personnes

Perte de 3 personnes et plus

Total

11,3

20,4

59,0

7,9

1,6

100

La hausse des emplois est en phase avec l’objectif initial de développer l’entreprise ; à l’inverse, il en est de même pour les créateurs qui dés le départ ne souhaitaient que créer leur propre emploi ; la hausse des emplois est tout aussi en corrélation avec le fait d’être en société, d’avoir augmenté nettement son chiffre d’affaires, d’avoir dés le départ le souhait d’embaucher à nouveau.

Les services en Ile de France ont accru leur part en 2009 au regard de 2006, alors que le commerce, la construction et l’industrie ont nettement perdu du terrain. Au regard de la province, le phénomène est identique mais les évolutions sont plus tranchées (évolution plus favorable dans les services et moins favorable dans les autres activités).

 

   

En Ile de France

En province

 

Nombre d’emplois gagnés en Ile de France

Structure en 2009

Structure en 2006

Evol 09-06

Structure en 2009

Structure en 2006

Evol 09-06

Services aux entreprises

6 050

37,5

32,3

+16

18,4

17,0

+8

Services aux personnes (santé, éducation, activités

culturelles, aides aux personnes, finances…)*

3 470

16,6

11,5

+44

14,9

13,8

+8

Sous-total services

9 520

54,1

43,8

+23,5

33,3

30,8

+8

Commerce, HCR, immobilier et transports

4 190

27,8

30,4

-9

37,8

38,2

-1

Construction

2 240

14,0

20,7

-32

21,8

24,2

-10

Industrie

550

4,1

5,1

-20

7,1

6,8

+4

Total

16 500

100

100

 

100

100

 
               

*L’évolution dans les services aux personnes en Ile de France est surtout le fait de la santé/action sociale (de 3,5 à 9,4%), mais aucune explication de cette évolution n’est donnée ; s’agit-il par exemple de création de clinique, ou de services d’action sociale ? Cette évolution est plus modeste en province (de 4,8 à 6,5%).

 

Si l’on observe les 16 500 emplois gagnés en Ile de France, ils le sont en majorité dans les services ; cumulés avec ceux des commerces, ce sont les 2/3 des emplois gagnés.

Noter que les femmes (28% des créations) sont à l’origine de 34% des gains d’emploi, ce qui est tout à fait inhabituel ; la raison en est le choix de l’activité (enseignement, santé et action sociale).

 

Paris concentre prés de la moitié des gains d’emploi (8 060 sur 16 500) ; Paris et les Hauts de Seine ont progressé plus que leur poids en création en 2006 ; par contre les départements 93, 91 et 95 sont ceux qui sont en écart nettement favorable au regard de leur importance en création (un taux plus faible de pérennité, un choix de secteur d’activité plus habituel dans la construction et le commerce moins créateurs d’emplois entre 2006 et 2 009).

 

 

75

92

94

93

78

77

91

95

total

Nombre d’emplois gagnés

8 060

2 150

1 330

1 310

1 170

890

800

790

16 500

En % d’emplois gagnés

48,8

13,0

8,1

7,9

7,1

5,4

4,8

4,8

100

En % de création en 2006

39,4

12,3

8,3

11,3

8,2

7,0

6,8

6,9

100

 

SOMMAIRE

Une comparaison des profils des auto-entrepreneurs et des autres créateurs et ensuite celle de leurs entreprises

 

 

Les profils des dirigeants auto-entrepreneurs  : davantage de moins de 30 ans (27,4% contre 18,5 pour les autres créateurs), plus de femmes (34,1 contre 28,6%), un même niveau de diplôme ; une différence d’importance :  44% des auto-entrepreneurs sont aussi salariés (32% l’ont été juste avant de créer chez les autres créateurs), 29,6% viennent du chômage, moins que pour les autres créateurs (33,1%) ; par contre peu étaient déjà chef d’entreprise avant (5,3 contre 23,5% chez les autres créateurs) ; 21,3% sont des inactifs (dont retraités et étudiants) contre 11,1%.

Les chômeurs sont un peu moins nombreux à choisir l’auto-entrepreneuriat et disposent moins souvent d’indemnités chômage :

 

Indemnités chômage

RSA, RMI…et autres

Aucune prestation

Auto-entrepreneur

25,1

11,5

64,3

Autre créateur

33,6

7,0

60,1

 

 

52% exercent dans une activité identique à celle qu’ils connaissent, moins que pour les autres créateurs (63%) ; 43% ont par ailleurs une expérience de cadre, d’agent de maitrise ou de technicien, bien plus dans les services aux entreprises (58,5% et même 73,4% dans les activités informatiques) et l’éducation/santé (63%) ; par contre, dans le commerce, la construction, la restauration, les services aux personnes, le profil employé/ouvrier domine largement (55 à 69%).

 

Les profils des entreprises : en termes d’activité, plus de services aux entreprises (31% contre 23), et encore plus de services aux personnes (25,3% contre 12,6) et moins de commerce (20,5 contre 24,6 ; il faudrait observer la part des commerces ambulants pour mieux approcher ce chiffre) ; un peu moins aussi de construction (17,4 contre 18,8%, mais là encore avec des activités fort différentes).

Les capitaux de démarrage ont été très faibles : 77% ont réuni moins de 2 000€, dont 43% aucune mise de fonds ; noter que  31% des auto-entrepreneurs dans l’activité restauration et 16% dans la construction disent avoir réuni au moins 8 000€, contre en moyenne 6%   :

 

France Moins de 2 000€ Dont aucun De 2 à 8 000€ Plus de 8 000€ Total
AE 76,9 43,2 17,2 5,9 100
Autres créateurs 18,8 Non connu 25,5 55,9 100

 

De quel type d’accompagnement les auto-entrepreneurs ont-ils bénéficié ?  Nettement moins que pour les autres créateurs, quelque soit le type d’appui, notamment celui des professionnels (expert-comptable notamment) ;

 

 

Conjoint

Un autre membre

de la famille

Un membre de l’entourage

professionnel

Une structure d’appui

à la création

Un professionnel (expert-comptable,

Conseil juridique…)

Montage du projet

seul

AE

13,8

20,0

8,5

20,6

4,0

48,3

Autres créateurs

21,8

28,8

14,5

27,9

23,0

27,9

Les chômeurs sont ceux qui ont fait le plus appel aux structures d’appui dédiées à la création (32 contre 20,6%).

 

 

SOMMAIRE

L’auto-entrepreneuriat est une activité de complément pour la moitié des créateurs ; 19% disent vouloir se transformer à terme en entreprise classique, mais seulement 4% l’ont fait depuis 2009

C’est ce que déclarent 44% des auto-entrepreneurs (47% en Ile de France) ; cette activité serait donc dite principale pour 56% des auto-entrepreneurs.

 

Elle  est très fréquemment de complémentarité pour les salariés (68 à 71%) et fort peu pour les chômeurs (18 à 19%) ; elle plus fréquente (entre 50 et 56%) dans les services aux entreprises, dont l’information, communication (activités informatiques notamment), la santé et l’éducation et fort peu dans la construction (29%); elle est moyennement présente dans les autres activités (entre 37 et 44%) ; de fait, elle est plus fréquente pour les diplômés à partir du bac (47 à 53%) et moins habituelle pour les niveaux CAP (39%), moins encore pour les niveaux inférieurs (34%) ; sa fréquence est plus grande chez les hommes (46% contre 41 pour les femmes) et les plus de 50 ans (51% contre 42 à 43% pour les autres tranches d’âge).

 

Les raisons de création sous ce régime se partagent entre la création de son  emploi, voire le fait de tester un projet de création et le développement d’une activité de complément, voire le maintien d’une activité intellectuelle.

 

Créer votre entreprise Tester un projet d’entreprise Essentiellement assurer votre propre emploi Développer une activité de complément Répondre à une opportunité ponctuelle Maintenir une activité intellectuelle Régulariser votre activité Travailler pour votre ancien employeur
41,3 29,3 44,0 35,4 20,7 14,4 8,1

2,6

 

Sont plus portés vers la création d’entreprise ou le fait de tester un projet, les moins de 40 ans, les moins diplômés, les chômeurs (51 contre 40% pour les salariés et 32% pour les inactifs), les créateurs dans les activités de construction et de HCR.

 

Interrogés sur l’avenir de leur activité, on retrouve le clivage déjà observé ; rappelons que seulement 4% depuis début 2009 selon l’Acoss ont quitté ce régime pour  devenir entreprise classique :

 

Adopter un autre régime

(micro-entreprise, SARL…)

Embaucher des salariés

Continuer une activité de complément

Maintenir l’activité à son niveau actuel

Passer à une activité à temps plein

Arrêter votre activité

Revenir à votre situation

antérieure

18,7

8,6

25,8

18,3

11,1

6,7

3,5

 

SOMMAIRE

Fin 2010, les délais clients des entreprises représentent 49 jours de chiffre d’affaires, leurs délais fournisseurs 56 jours d’achats à des niveaux légèrement inférieurs à ceux de 2009

Les délais de paiement ont eu tendance en 2011 à se détériorer, après de nettes améliorations depuis 2000 ; ils sont assez favorables aux PME :

 

Année Ensemble PME ETI Grandes entreprises   Ensemble PME ETI Grandes entreprises
Délais clients en jours de chiffre d’affaires   Délais fournisseurs en jours d’achats
2000 59,1 57,1 64,3 56,5   65,3 69,4 65,3 67,6
2007 54,8 55,1 58,4 51,6   62,8 59,2 61,3 66,8
2009 51,5 50,0 53,4 50,9   59,1 53,5 56,5 65,3
2010 51,7 50,1 52,3 52,3   59,3 53,2 56,5 65,8
                   

 

En ce qui concerne les secteurs d’activité (toutes tailles d’entreprise) : les délais clients divergent grandement entre les activités où le client paie le plus souvent immédiatement ou sous forme d’étalement de paiement (restauration, hébergement, commerce, services aux personnes) et les activités dont les délais de paiement sont très longs (services aux entreprises notamment). Les activités aux délais de paiement courts bénéficient toutefois de délais fournisseurs conséquents, et donc d’une trésorerie plus aisée, mais plus courts que les activités aux délais de paiement client longs :

 

 

Délais clients

Délais fournisseurs

 

2000

2007

2009

2010

2000

2007

2009

2010

Hébergement,  restauration

9,1

8,2

7,5

6,7

52,3

51,0

48,6

47,5

Commerce, réparation et auto

37,0

33,3

29,8

29,6

57,2

52,5

47,3

46,4

Services aux personnes

38,7

39,7

40,5

35,5

66,7

59,6

59,0

57,1

Activités immobilières

37,3

34,6

36,9

35,6

66,9

60,1

69,1

66,4

Transports et entreposage

71,7

58,7

55,3

56,4

58,4

47,9

44,1

45,3

Industrie manufacturière

75,0

71,2

61,4

62,3

78,7

71,7

60,5

61,8

Construction

79,6

73,6

70,3

70,8

79,4

69,8

63,1

61,3

Autres services aux entreprises

86,7

85,0

81,0

81,4

76,5

70,6

65,3

65,1

Information et communication

91,6

88,7

83,0

82,6

87,3

80,3

76,3

76,4

                 

 

40% des répondants ont constaté des retards de délais de paiement en 2011 contre 26% en 2010, et 49% en 2009 ; ces délais ont été dépassé de moins de 10 jours pour 46%, de 10 à 14 jours pour 25% et de 15 jours et plus pour 29% ; 37% ne réclament pas de pénalités de retard, 28% toujours et 35 parfois ; 29% de ceux qui réclament des pénalités de retard les encaissent toujours et 48% parfois.

 

Pour se prémunir contre le défaut de paiement, les entreprises priorisent pour prés de 40% la vérification de la solvabilité de l’acheteur, pour 20 à 30% la surveillance de la solvabilité de l’acheteur, les provisions pour créances douteuses, le recours à une agence de recouvrement, l’utilisation d’une assurance crédit, et la vente au comptant.

 

Selon le rapport, les grandes entreprises restent très difficiles à mobiliser dans une dynamique durable de réduction de leurs délais fournisseurs. En dépit d’un rappel de l’observatoire des paiements en novembre, moins d’un tiers des grandes entreprises se sont manifestées. Pourtant, parmi les 43 sociétés interrogées, 19 sont signataires de la « charte de bonne conduite des acheteurs »,  portée par la médiation interentreprises ; de plus les réponses sont disparates et calées sur la communication institutionnelle.

 

À la fin du mois de novembre 2011, les délais de paiement de l’État sont de 36 jours, contre 27 jours fin 2010. Cette hausse s’explique par les profondes transformations en cours dans l’organisation des services de l’État dans plusieurs ministères (notamment celui de la Défense), dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, et par le déploiement du progiciel Chorus. La création de services facturiers placés auprès des comptables et recevant directement les factures à payer constitue un moyen efficace de réduire durablement les délais de paiement (traitement plus rapide des pièces comptables en réduisant le délai de transmission entre les intervenants en charge de la vérification et ceux chargés de la mise en paiement) ;  les services facturiers gagnent alors en performance, les plus avancés affichant des délais globaux de paiement de l’ordre de 15 jours.

En

Le délai global de paiement des grandes collectivités territoriales continue d’augmenter Toutes catégories de collectivités locales et d’établissements publics locaux confondues ; le délai global de paiement passe à  26 jours

 

Moy

Communes de moins

de 10 000 hab

Départements

Groupements

A fiscalité propre

Office HLM

Communes plus

de 10 000 hab

Petits

EPS

Régions

Grands EPS

26,1

21,7 jours

23,3

26,4

27

27,1

29,9

31,2

38,5

 

Un point a été fait en ce qui concerne les TPE soumis aux accords dérogatoires : Etat, collectivités locales et secteur hospitalier ont réglé entre 48 et 53 jours et le privé à 47 jours ; il existe de fortes différences selon les secteurs d’activité (liste non exhaustive) quant au nombre de jours de délais de paiement par les clients ; noter les écarts en ce qui concerne les clients professionnels entre les délais contractuels et les délais réels (moyenne de 9,4 jours) :

 

Clientèle constituée de

Particuliers

Etat

Collectivités locales

Professionnels

Délais

contractuels

Délais réels

Ecarts

% clients payant après 60 jours

Délais fournisseurs

Commerce de détail

7,8

30

41,2

34,9

41,3

6,4

10,2

40,4

Com et répar auto

8,4

45

90

36,6

39,5

2,9

8,5

40

Construction de bâtiments

22,7

52,5

48,9

37,6

45,1

14,6

14,6

33,4

Imprimerie et enregistrements

28,3

48,8

39,4

42,7

55,1

12,4

18,7

41,5

Commerce de gros (hors auto)

37,6

90

48,6

32,7

52

19,3

21

37

Ensemble

19,3

52,6

47,6

37,8

47,3

9,4

14,4

36,4

                 

 

Pour retarder les paiements, les clients professionnels demandent des ristournes pour faire baisser les prix, multiplient les petites commandes et retardent la date de mise en paiement. Face à ces comportements abusifs les TPE sont démunies ; moins de 20% disposent de plans d’action, principalement tournés vers la relance systématique, et rarement vers la facturation de pénalités de retard. Par ailleurs le délai fournisseur est de 36 jours, plus court que le délai client (47 à 53 jours), alors qu’ils paient dans les délais impartis de façon plus rigoureuse.

 

SOMMAIRE

Les entreprises sociales : fortes progressions

Deux tiers des entreprises ayant répondu à la consultation (65%) ont un statut associatif, seules 23% ayant aujourd’hui un statut de société : 12% sont des SCOP, 9% des SARL, 7% des SCIC et 3% des SAS. Le statut associatif semble particulièrement courant chez les entreprises sociales les plus anciennes ;  77% de celles créées avant 2000 sont des associations.

Concernant leur date de création,  59% ont été créées depuis 2000, dont plus d’un tiers (36%) depuis 2006.

Une activité  largement dominée par les services (73%), notamment dans la communication, les services aux entreprises, l’aide à l’insertion ou réinsertion professionnelle, la formation, l’aide aux personnes âgées, défavorisées et l’insertion sociale ; seules 11% des entreprises ont déclaré vendre des biens.

Une activité est avant tout locale (40%) ou régionale (37%), seules 20% des entreprises sociales agissant à un niveau national et 3% à un niveau international ;

95% d’entre elles pensent être une entreprise sociale : la finalité de leur action, est  la réduction des inégalités et le renforcement de la cohésion sociale » (30%), « la création ou le maintien d’emplois durables et de qualité » (29%) et « la réponse à des besoins non satisfaits par les pouvoirs publics et le secteur lucratif » (22%), alors que « la protection de l’environnement » semble encore être très minoritaire (7%).

 

Des chiffres d’affaires, résultats nets et effectifs très variables mais globalement en augmentation constante depuis 2009

Les recettes des entreprises sociales sont aujourd’hui essentiellement réparties entre deux postes : la vente de biens et de services (57%) et les subventions publiques, ces dernières représentant  un tiers des rentrées, alors que les ressources privées comptent elles pour 7%. A noter que parmi les entreprises les plus dépendantes des subventions publiques on retrouve celles agissant dans le domaine de l’éducation, de la santé ou de l’action sociale (47%), celles ayant réalisé moins de  200K€ de CA en 2010 (44%), celles comptant 5 employés ou moins (44%) ; elles sont sous statut associatif (43%).

Le chiffre d’affaires moyen d’une entreprise sociale était  de 1 183 K € en 2010, 33% des entreprises sociales ayant réalisé moins de 200 K€, 47% se situant entre 200 et moins de 1000 K € tandis que 20% ont elles réalisé 1000 K € et plus.

Ce CA moyen était en augmentation par rapport à 2009 (+29% en moyenne) et qu’il devrait encore augmenter à la fin 2011 pour s’établir à 1295 K €.

Les plus forts CA se trouvent dans les services aux entreprises (2217 K € en moyenne) et les entreprises à statut de société (1852 K €) ou créées avant 2000 (1822 K €). Les plus bas CA se trouvent eux notamment dans les entreprises sociales créées depuis 2006 (519 K€ en moyenne), celles agissant dans l’éducation, la santé ou l’action sociale (528 K €) ou étant sous statut associatif (839 K €).

 

Le constat est quant à lui assez semblable pour le résultat net après impôt. Il était en moyenne de 38 518 € en 2010, sachant que 21% des entreprises sociales avaient connu un résultat déficitaire, 53% un résultat compris entre 1 000 et moins 30 000 € et 26% un résultat de 30 000 € ou plus. Tout comme le CA, ce résultat net devrait être en augmentation à la fin 2010 puisque la moyenne est prévue à 50 439 €, soit une augmentation substantielle de 31% en un an.

Quant aux effectifs, ils sont eux aussi assez variables. Si la moyenne s’établit en 2010 à 31 employés, celle-ci est tirée vers le haut par les quelques très grandes entreprises présentes dans l’échantillon.

32% des entreprises sociales ont de 1 à 5 employés (8% n’en ayant même qu’un), 37% en ont entre 6 et 19 tandis que 20% ont 20 employés ou plus (dont 4% en ayant 100 ou plus).

71% des entreprises sociales ont inscrit dans leurs statuts une politique de lucrativité limitée (11% l’ayant inscrite dans un autre accord formel, 4% dans le pacte d’actionnaire). Plus intéressant encore, on constate que la grande majorité des entreprises sociales ont établi une échelle des salaires plutôt raisonnable : 32% ont ainsi un rapport de moins de 1 à 2 entre le plus haut et le plus bas salaire, 34% de 1 à 3 et 22% de 1 à 4 ; seuls 12% ont une échelle des salaires supérieure ; ce sont des entreprises dont le CA est supérieur à 1000 K € ou plus, ou encore  des acticités de services aux entreprises ; les échelles les plus resserrées sont le fait d’entreprises à moins de 200 K € de CA  et celles créées depuis 2006.

 

L’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise est  encore assez minoritaire ; la participation et l’intéressement des salariés (11%) est devancée par les réserves (71%) tandis que 15% sont investis ; la politique d’intéressement est plus fréquente dans les entreprises au CA de 1000 K € ou plus (34%), dans celles ayant un statut de société (32%) ou dans les services aux entreprises (27%),  au final les plus développées au niveau financier.

Quant à la structure de l’emploi, on constate notamment une quasi parité avec en moyenne 45% de femmes employées ; ces entreprises emploient également 15% de jeunes de 15 à 24 ans et 14% de seniors.

Quant à la formation de ces employés, les entreprises sociales consultées ont dépensé  14 062 € en 2010, une moyenne tirée vers le haut par les très grandes entreprises ; 38% des entreprises sociales n’avaient en effet rien dépensé en formation, 48% ayant dépensé entre 1000 et 20 000 € et 14% entre 20 000 et 100 000 € ; cette dépense représente en moyenne 6,62% de la masse salariale totale des entreprises consultées.

 

SOMMAIRE

L’apport d’Internet dans l’activité professionnelle des dirigeants de PME.

77% des dirigeants d’entreprises déclarent utiliser Internet dans le cadre privé ; 55% naviguent sur Internet au moins une fois par jour ; ce sont davantage les 18-34 ans (91%), ceux ayant plus de 10 salariés (88%), et les services aux entreprises 87%), contre 60% pour les plus de 60 ans.

 

Les connexions se font principalement via des ordinateurs (94%), peu via leur téléphone mobile, Smartphone ou des tablettes tactiles  (respectivement 9% et 6%), exception faite des 18-34 ans (24% de connexion via Smartphone). Internet est essentiellement utilisé pour s’informer (67%) et consulter ses mails (47%), beaucoup moins pour des achats en ligne (18%) et la consultation de son compte en banque (13%) ; seulement 3% en connexion à des réseaux sociaux de professionnels.  

 

Par ailleurs les ¾ des entreprises sont, aux dires de leurs dirigeants, connectées à Internet ; les principaux usages professionnels d’Internet sont, à des taux moins élevés que dans le cadre privé, se tenir informé (51%), consulter ses e-mails (38%), l’administration en ligne (30%) et 11% des achats en ligne.  

 

Un quart des entreprises de moins de 50 salariés dispose d’un site Internet (21%  un site vitrine et 6% un site un site marchand) ; les sites vitrine sont plus présents chez les 10-49 salariés (55%) et les 18-34 ans (40%) ; les sites e-commerce sont plus le fait de l’activité commerce (15% contre une moyenne de 6). 81% des sans salarié n’ont pas de site ; ils n’en voient pas l’intérêt.

La grande majorité des entreprises ayant un site (70%) n’ont pas mené d’actions commerciales pour le faire connaitre. Pour celles qui ont mené des actions, il s’agit essentiellement d’e-mailing ou de marketing direct (18%). 9% des entreprises sont présentes sur les réseaux sociaux et 5% envisagent de le devenir (principalement Facebook).  

 

Pour 42% des entreprises présentes sur Internet (site ou réseaux sociaux), cette présence leur a permis d’accroître leur chiffre d’affaires, alors que 50% estiment qu’il n’y a pas eu d’impact. 35% des entreprises ayant un site marchand déclarent que la part de leur chiffre d’affaires réalisée par des ventes sur Internet, auprès de leur clientèle entreprise, est inférieure à 5%. Elles ne sont que 10% à estimer que leur présence sur Internet apporte plus de 25% de leur chiffre d’affaires. Auprès de leur clientèle de particuliers, si elles sont également 1/3 (30%) à ne voir qu’une retombée minime (moins de 5% de CA), 40% pensent que le site leur apporte entre 6 et 25% de chiffre d’affaires et 21% que ce bénéfice représente plus du quart de leur chiffre d’affaires.  

 

Le e-learning a été utilisé par 7% (5% y ont eu recours pour eux-mêmes et 3% pour leurs salariés). Ces formations portaient essentiellement (pour 67% d’entre elles) sur des thématiques spécifiques au métier. 6% prévoient de recourir à ce type de formation ; s’ils n’ont pas eu recours, c’est que pour 67% il n’existe pas de formation adaptée à leur métier ; 24% préfèrent un contact direct (notamment les 10-49 salariés). Ces formations à distance ont concerné en priorité les fonctions administratives (49%), et dans une moindre mesure les fonctions informatiques (22%) ou de finance et comptabilité (20%). Toutefois 18% ont eu recours à d’autres modes de formation (notamment les plus de 10 salariés, 35%).

SOMMAIRE


  • L’apport d’Internet dans l’activité professionnelle des dirigeants de PME.
    Source : « PME, internet et e-learning », Sondage CGPME et Opinion Way 800 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés interrogés entre le 14 et le 23 novembre 2011 par téléphone sur système CATI ; 86% des entreprises concernées ont plus de 5 ans d’ancienneté ; 8% des personnes interrogées avaient entre 18 et 35 ans, 32% entre 35 et 50 ans, 41% entre 50 et 60 ans et 19% plus de 60 ans.

Internet est la première source d’information pour les achats d’entreprises

 72 % des entreprises interrogées se renseignent sur internet avant d’acheter quel que soit le canal de distribution. Même chez celles qui n’achètent pas en ligne, 53% d’entre elles se rendent sur internet pour y trouver des informations.

Pour l’obtention d’un devis, le site internet devance l’e-mail et le téléphone (respectivement 32%, 28% et 23%). Pour le suivi de commande, le site internet arrive en tête des canaux avec 53%, devant le téléphone 29%. En revanche le téléphone reste de loin le canal préféré pour joindre le Service après-vente ; 2 professionnels sur 3 préfèrent décrocher leur téléphone pour contacter le SAV.

Avec 73% des entreprises interrogées qui commandent sur internet, le web est devenu le canal qui fédère le plus d’acheteurs  professionnels. Mais ils ne sont que 32% à l’utiliser de façon exclusive.

 

Plus l’entreprise est petite en nombre de salariés, plus elle a tendance à commander sur Internet alors que cela ne correspond pas toujours aux processus d’achat des grandes entreprises sans négliger l’habitude (30%) et la préférence d’un contact vendeur (28%).

 

Les catalogues papier sont toutefois toujours appréciés : pour préparer leurs achats sur internet, 51% des professionnels consultent des catalogues papier (42% en 2009). Dans l’équipement industriel, 74% des acheteurs consultent un catalogue contre seulement 22% dans l’équipement informatique où l’on privilégie la consultation de sites internet concurrents.

La dimension prix est plus importante qu’il y a deux ans dans le choix du canal internet. Le e-commerce apparaît aux yeux des entreprises comme le  canal des bonnes affaires. Il est perçu comme le circuit le moins cher pour 30% des entreprises interrogées contre 16% en 2009.

Pour le choix du site, la dimension prix et rapidité de livraison sont les critères dominants. Pour les plus grandes entreprises, il faut ajouter les conditions commerciales (prix négociés). Le cadeau proposé est un levier important, tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises.

 

SOMMAIRE


  • Internet est la première source d’information pour les achats d’entreprises
    Source : Sondage de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) et de CCM Benchmark sur le comportement d’achat des entreprises sur Internet (préparation de l’achat, préférence du canal Internet, critères de choix du marchand, services attendus…) ; une enquête en ligne réalisée en septembre 2011 auprès de 5 231 professionnels issus des bases de contacts des 16 entreprises souscriptrices.

51% des entreprises disposent d’un site e-commerce ou d’un site vitrine

 51% répondent être équipées : 35% avec un site vitrine et 16% avec un site e-commerce, 18% souhaitent s’équiper, alors que 31% n’ont pas de projet de site (36% en milieu rural contre 28 en milieu urbain). Si les plus petites entreprises sont les moins équipées et les plus sceptiques, l’équipement en site e-commerce est proche quelque soit la taille :  

En % Equipées en site e-commerce Equipées en site vitrine Sous-total équipées En projet Sceptiques Sans projet Total
De 0 à 5 salariés 30 à 35 13 à 17 43 à 52 17 à 19 30 à 40 100
De 6 à 9 salariés 43 17 60 16 24 100
De 10 à 100 51 à 52 17 à 19 68 à 71 13 à 19 11à 18 100
Plus de 100 salariés 69 14 83 7 11 100

 En termes d’activité, le commerce non-alimentaire et les services sont les plus équipées :

En % % de l’activité dans le sondage Equipées en site e-commerce Equipées en site vitrine Sous-total équipées En projet Sceptiques Sans projet Total
Services aux entreprises 18 46 10 56 19 25 100
Commerce non alimentaire 30 25 28 53 19 28 100
Services aux personnes 5 40 11 51 21 28 100
Restaurants/cafés/hôtels 6 31 14 45 12 43 100
Artisanat 20 28 8 36 20 44 100
Commerce alimentaire 7 16 15 31 18 51 100

 Les entreprises équipées de site (35%) :

Le site leur a couté au démarrage moins de 1 000€ (chiffre médian).

La plupart (82%) dispose d’un outil pour modifier les contenus du site ; toutefois 90% ne consacrent pas plus de 5 heures par semaine pour sa mise à jour.

21% envisagent de passer à la vente en ligne (plus du tiers d’entre eux dans les 6 mois) ; ils estiment alors que le budget minimal à affecter serait au moins de 2 000€

 

Les entreprises équipées en e-commerce (16%)

38% ont démarré avec un site vitrine.

Le budget médian a été de 2 500€.

Si 40%  consacrent à la mise à jour du site moins de 4 heures par semaine, 30% y consacrent plus de 30 heures. Pour la grande majorité, le site n’a pas nécessité de personnel nouveau (85%), mais pour 36% l’acquisition d’une expertise informatique ; 29% y passe plus de temps qu’il ne l’avait prévu initialement.

Le chiffre d’affaires réalisé sur le site e-commerce est pour 1/3 supérieur à la moitié du chiffre d’affaires total et pour 60%, au plus le quart de leur chiffre d’affaires :

 

Moins de 5%

De 6 à 15%

De 16 à 25%

De 26 à 50%

De 521 à 75%

De 76 à 99%

100%

 

34

15

11

8

7

10

15

11% ont en projet de disposer d’un site, avant tout pour gagner de nouveaux clients : pour l’e-commerce la motivation est avant tout de l’ordre de la hausse du chiffre d’affaires, alors qu’elle est bien plus de l’ordre de la notoriété pour les sites vitrines ; pour les uns et les autres le fait de renforcer sa position par rapport à la concurrence ou de fidéliser les clients demeure tout à fait minoritaires.

 

Projet vitrine

Projet site e-commerce

Gagner de nouveaux clients

75

73

Augmenter la notoriété

51

18

Augmenter le chiffre d’affaires

44

78

Se renforcer face à la concurrence

21

17

Fidéliser les clients

14

17

 Les 2/3 disent rencontrer des difficultés pour construire ce projet : ils mettent en avant le manque de temps (40%), le manque de compétences informatiques (32% et 37% pour ceux qui envisagent l’e-commerce), le budget insuffisante (29 et 37% pour l’e-commerce ; il est vrai aussi qu’ile envisagent des budgets faibles, 1000€ pour un site vitrine et 1 500€ pour un site e-commerce) ; 17% disent la difficulté à trouver un interlocuteur et 17% la difficulté de comparer les offres (28% dans le cas de l’e-commerce)

 Enfin 31% n’envisagent pas de créer de site : pourquoi ?

A quasi égalité, le temps à y consacrer (68%), le coût (68%) et le fait de ne pas en avoir l’utilité pour l’entreprise (67%) ; la moitié ajoute la complexité et 41% le fait qu’il y a déjà trop de concurrents sur internet.

 

SOMMAIRE


  • 51% des entreprises disposent d’un site e-commerce ou d’un site vitrine
    Source : Selon un sondage de l’Agence pour l’Economie Numérique conduit en février et mars 2011 ; 6 809 professionnels ont répondu, en majorité de très petites entreprises (32% n’ont pas de salarié, 55% de 1 à 9 et des activités de commerce (43%), d’artisanat (20%) et de services aux entreprises (18%) ; les 2/3 sont en milieu urbain.

Les TPE se positionnent dans la stabilité alors qu’à partir de 20 salariés les entreprises ont de meilleurs résultats au regard de 2010

 

28 000 entreprises de 1 à 249 salariés ont été interrogées à l’aide d’un questionnaire adressé par voie postale ou électronique. L’analyse porte sur les 3 778 premières réponses jugées complètes et fiables, reçues entre le 3 et le 25 novembre 2011. Les répondants sont pour 46% des entreprises de 1 à 9 salariés, 26% des entreprises de 10 à 19 salariés, 20% de 20 à 49 et 8% plus de 50 salariés ; les services comptent pour 31% (dont 25% les services aux entreprises), l’industrie pour 26%, le commerce pour 21% (dont commerce de gros 12%) et la construction pour 14%.

 

2011 a été jugé assez satisfaisante pour les secteurs situés en amont (+7,5% dans le secteur manufacturier, 6,3% dans les transports, +5,8% dans le commerce de gros et +4,8% dans les services aux Entreprises), moins bonne pour ceux orientés vers les ménages (notamment +1,3% dans le commerce de détail et -1% dans le commerce/réparation  automobile).

Le chiffre d’affaires a progressé de + 4,7 % sur l’ensemble des PME (mais un ralentissement au second semestre), après + 3,6 % en 2010 ; par contre, il a peu progressé dans les TPE (+ 2,0 %), pratiquement comme en 2010 (+ 1,7 %) ; a progression est restée vive dans les entreprises de 10 à 49 salariés (+ 6,7 %), tandis qu’elle s’est fortement accélérée dans celles de 50 à 249 salariés (+ 8,6 %).

La croissance a été deux fois plus rapide chez les entreprises exportatrices (+ 8,7 %, après + 10,4 % en 2010 et + 6,9 % chez les “moyennement exportatrices”). La progression est deux fois moindre chez les “non exportatrices” (+ 3,9 %)

Les entreprises innovantes  ont une progression des ventes  bien plus rapide (+ 7,4 %) que chez  les “non innovantes” (+3,2%).

Toutefois les carnets de commandes industriels sont moins bien garnis en fin d’année ; les perspectives de croissance en 2012 sont en net retrait, moins prononcé toutefois pour les entreprises exportatrices et innovantes

 

L’emploi a progressé dans les PME de toutes tailles, sauf dans les TPE où il s’est simplement maintenu.  En novembre, 28 % des PME annoncent une augmentation de leur effectif par rapport à fin 2010, contre 15 % seulement une diminution.

Les indicateurs d’activité ou d’emploi (Solde des pourcentages d’opinions “en hausse” moins “en baisse” par rapport à l’année passée) montrent la stabilité dans les plus petites taille d’entreprise, alors que l’évolution s’avère d’autant plus favorable que la taille de l’entreprise augmente :

 

   

1-9 sal

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100 sal et +

Ensemble

Indicateur d’activité

Réalités 2011

+8

+29

+41

+50

+52

+25

 

Perspectives 2012

-4

-6

+16

+29

+33

+5

Indicateur d’emploi

Réalités 2011

0

+16

+25

+32

+25

+13

 

Perspectives 2012

+4

+9

+14

+22

+17

+8

 

L’indicateur courant d’emploi, par rapport à fin 2010, s’établit ainsi à + 13 : +16 pour les 10 à 19 salariés, +25 pour les  20 à 49 salariés, +32 pour les 50 à 99 salariés et +25 pour les plus de 100 salariés.

L’emploi n’a significativement progressé que dans les secteurs amont (les services aux entreprises, l’industrie, et le commerce de gros) ; En revanche, l’emploi a à peine progressé, voire légèrement diminué, dans les autres secteurs.

Les exportatrices sont toujours plus créatrices d’emplois que les autres : + 23  chez les entreprises “fortement exportatrices”, contre + 10 pour les “non exportatrices”. Il est également nettement plus élevé chez les “moyennement exportatrices” (+ 20).

Les entreprises innovantes : L’indicateur d’emploi est devenu légèrement positif chez les entreprises qui n’ont pas véritablement innové au cours des trois dernières années, (+ 7, contre 0 fin 2010), contre  chez  les entreprises innovantes (+23).

 

En ce qui concerne les perspectives 2012, L’indicateur avancé de l’emploi est le plus faible pour les TPE (+ 4), dont les perspectives d’activité sont légèrement négatives. À l’opposé, les prévisions de recrutement sont toujours  positives dans les entreprises de 50 à 249 salariés (+ 20), particulièrement optimistes pour la croissance de leur activité en 2012 (indicateur avancé à + 30), mais en retrait au regard de 2011.

La hausse des emplois devrait se concentrer sur les entreprises innovantes (indicateur d’emploi prévisionnel + 20 chez les entreprises classées innovantes, contre + 1 chez les PME “non innovantes”) et exportatrices  (indicateur avancé  + 21 chez les entreprises “très exportatrices, + 16 chez les “moyennement exportatrices”, contre + 6 seulement chez les “non innovantes”).

 

La situation de trésorerie au cours des 6 derniers mois : En novembre, 68 % des PME l’estiment “normale ou aisée” ; certaines activités ont plus souvent connu des difficultés (43 % dans le commerce de détail, 40 % dans le bâtiment, 38 % dans les transports, 37 % dans le commerce et réparation automobile) ; d’autres moins souvent (entre 29 et 31% dans l’industrie, les services aux entreprises, le commerce de gros).

Les difficultés ont été moins fréquentes dans les entreprises de 100 à 249 salariés (23%) ; il en est de même des entreprises très exportatrices, 27%, contre 34 % pour les PME “non exportatrices”. Par contre, 31 % des entreprises innovantes jugent difficile l’état de leur trésorerie récente, contre 33 % des PME non innovantes.

 

Question leur était posée de la façon dont ils  avaient  assuré le financement de l’exploitation courante : très facilement pour 43%, car la trésorerie est excédentaire, 37 % assez facilement, du fait de  concours bancaires sollicités et obtenus, 12 % assez difficilement, car l’obtention des avances demandées a été partielle et très difficilement (8%), car aucune facilité bancaire na pu être obtenue

Les difficultés d’accès au crédit d’exploitation bancaire sont quasi stables sur un an.

Pour les entreprises ayant répondu “assez” ou “très difficilement” ( 20 %), les raisons évoquées  sont le niveau insuffisant de l’activité et/ou des perspectives de développement trop incertaines (44%),  les garanties exigées trop importantes (37%), le secteur considéré comme trop risqué (33%) ou méconnu des banques (18%). Dans la moitié des cas, il s’agit d’entreprises dont la rentabilité actuelle est jugée mauvaise par leur propre dirigeant.

 

Mais il faut aussi constater que l’accès aux crédits d’exploitation est d’autant plus difficile que l’entreprise est petite : c’est le cas pour 22 % des TPE, 18 % des entreprises de 10 à 99 salariés mais seulement 8 % de celles de 100 à 249 salariés.

 

23 % des PME craignent une dégradation de leur situation de trésorerie au cours des six prochains mois tandis que 10 % s’attendent à une amélioration Les craintes de tensions sur les trésoreries sont d’autant plus importantes que l’entreprise est petite.

Cette crainte est d’autant plus importante que seulement 17 % des dirigeants anticipent une amélioration de la rentabilité en 2012, contre 21 % une dégradation. Les prévisions d’évolution de la rentabilité s’améliorent avec la taille de l’entrepris. Les entreprises exportatrices et/ou innovantes sont plus confiantes.

 

55 % des dirigeants ont effectué des investissements en 2011, contre 51 % en 2010 et 49 % en 2009.

L’investissement progresse dans l’industrie (62 % contre 55 % en 2010) avec des dépenses en augmentation : l’investissement est également en hausse dans les transports, et dans le secteur commerce et réparation automobile et de façon très modéré dans  le commerce de gros et les services aux entreprises ; Il est en recul dans les  travaux publics et le BTP, les services aux particuliers, le commerce de détail.

Les entreprises de plus de 20 salariés ont  renforcé leurs investissements, alors qu’ils sont stables pour les plus petites tailles.

Les deux tiers des entreprises exportatrices ont fait au moins un investissement en 2011, au lieu de la moitié seulement chez les “non exportatrices. Les entreprises innovantes investissent plus que les autres (63 %), contre 50 % parmi les non innovantes.

52 % des PME prévoient d’investir en 2012, contre 51 % fin 2010 pour 2011. La fréquence est en hausse significative dans l’industrie mais en recul ou au mieux stable dans tous les autres secteurs d’activité ; mais les investissements pourraient être réduits en volume, par abandon ou report de certains projets.

 

Les difficultés rencontrées au cours des 12 derniers mois auprès des banques pour financer les investissements concernent 10% des entreprises (11% en 2010) ; Il n’y a pas de différence significative selon le secteur d‘activité ou la taille de l’entreprise, ni non plus en fonction du comportement en matière d’innovation ou des performances à l’exportation.

Les raisons avancées de ces difficultés sont  la fragilité financière de l’entreprise (64%), le secteur d’activité considéré comme trop risqué (29%), le secteur d’activité méconnu des banques (24%), la nature essentiellement immatérielle des projets (17%)

 

Le type d’investissement et les modalités de financement ont été globalement les suivants :

Types d’investissement

Modalités de financement

Immobilier (locaux, aménagement,

construction, terrain…)

36

Autofinancement (y compris subvention)

44

Immobilier (équipements, matériel,

Véhicules…)

56

Crédit bancaire

Dont de 2 à 7 ans

38

32

Immatériel (fonds de commerce, brevet,

logiciel…)

8

Crédit-bail mobilier et location financières

17

   

Crédit-bail immobilier

1

Total

100

 

100

       

 

SOMMAIRE

Les TPE font profil bas face à la crise, une attitude qui s’est poursuivie tout au long de l’année et qui n’a pourtant pas empêché d’embaucher même si le niveau demeure modeste

 

Échantillon de 1 001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 12 au 28 octobre ; la répartition par taille est la suivante ; 59% sans salarié, 21% de 1 à 2 salariés, 11% de 3 à 5 salariés et 9% plus de 5 salariés ; la répartition selon le secteur d’activité est la suivante : services aux particuliers 28%, services aux entreprises 21%, commerce 25%, BTP 14%, HCR 8%, industrie 7%.

 

La situation s’est clairement dégradée : 37% déclaraient une croissance de plus de 2% en 2010 contre 19% en 201; il en est de même des perspectives de développement en chute très nette en ce qui concerne les croissances attendues de plus de 2% (9 contre 28%) ; plus inquiétant est le manque de visibilité pour 59%.

 

 

Situation pour l’année passée

Perspectives pour l’année à venir

 

2010

2011

2011

2012

Evolution positive

72

52

51

31

Dont au-delà de +2%

37

19

28

9

Dont de 0 à 2%

35

33

23

22

Aucune visibilité

 

18

40

59

         

 

La crise a des répercussions aussi sur les relations avec leurs partenaires ; elles sont toutefois modestes au regard de l’item « nette détérioration », la stabilité domine ; la détérioration est marquante au sein de la clientèle, qu’ils soient particuliers ou professionnels ; noter qu’elle n’est sensible que pour ¼ des entreprises en ce qui concerne la banque (mais forte pour 8,5%) :

 

 

Stable

Détérioration

Dont nette détérioration

Amélioration

Vos salariés

83

11,5

2,1

5,2

Vous et votre banque

73

23

8,5

4

Vos fournisseurs

72

25

5

3,5

Vos clients professionnels

65

32

10

3

Vos clients particuliers

58

36

6

6

 

27% estiment leur situation financière préoccupante, un chiffre qui n’a guère bougé en 2011 et se trouve même en situation plus favorable que pendant la période 2009-2010 (en moyenne de 30 à 33 avec des pics à 38-40).

 

27% ont fait une demande de financement auprès de leur banque (22 à 33% depuis janvier 2009) ; 32% se sont vus refuser un nouveau prêt, 20% accorder un financement contre des garanties supérieures à celles qu’elle exigeait par le passé (cautions, hypothèque, nantissement…),  13% accorder un financement, mais pour un montant moins élevé que demandé, 10% accorder un financement mais à des conditions de taux élevées, 8%accorder un financement avec les garanties d’un organisme de cautionnement de type Oséo, Siagi.

 

Le taux d’embauches réalisées est plus élevé que ce qui était prévu, sans doute du fait du renouvellement du personnel alors que les prévisions visent plus la création de postes nouveaux ; il est assez constant au fil des années, y compris dans la période précédant la crise :

 

   

2007

2008

2009

2010

2011

Taux d’embauches réalisées

Aux trimestres 1, 2, et 4

10-13

10-11,5

9-11

7-11

11-12

 

Au trimestre 3 (pic d’embauche)

15

15

16

14

14

Taux d’embauches prévues

Aux trimestres 1, 2, et 4

10-11

8-10

9-9,5

6-10

7-10

 

Au trimestre 3 (pic d’embauche)

14

10

12

10

12

 

 

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Stabilité

72

80

85

83

88

92

Hausse

25

17

10

14

9

6

Baisse

2

3

5

3

3

2

Les prévisions de développement de l’emploi au fil des années se focalisent sur la stabilité et de moins en moins une hausse envisagée :

 

 

 

 

En octobre 2011, 9% des employeurs envisageaient d’augmenter leur effectif en 2012, 64% ne rien changer, 5% le diminuer ; mais 22% disaient n’avoir aucune visibilité pour se prononcer. Du coté des non employeurs au moment de l’enquête,  86% confirmaient le fait de vouloir rester sans salarié et 2% envisageaient d’embaucher ; 12% disaient n’avoir aucune visibilité.

 

Si l’on observe la situation de juillet à septembre, 14% ont embauché, dont 7,5% pour créer des postes, conduisant à une création nette de +1,5% du fait de la suppression de postes (6%) ; les prévisions sont plus modestes pour le trimestre à venir ayant peu pris en compte le remplacement de postes.

 

Taux

D’emploi

Embauche

Dont création de poste

Dont remplacement

Suppression de poste

Création nette

Réalisé entre juillet et septembre 2011

14

7,5

6,5

6

+1,5

Prévu entre octobre et décembre 2011

7

5

2

6

-1

 

En ce qui concerne les suppressions de poste en CDI, la procédure utilisée à été très majoritairement la rupture conventionnelle négociée à l’amiable (59%), la démission du salarié (22) et de licenciement (21).

 

La moitié souhaite accomplir le programme d’investissement 2012 qu’ils avaient envisagé de conduire, 27% le reporter et 18% y renoncer.

 

SOMMAIRE

La situation des TPE-PME en 2011

Echantillon national de 800 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 19 salariés) et de PME (entreprises de 20 à 249 salariés), raisonné pour disposer d’environ 400 dirigeants de TPE et 400 dirigeants de PME ;  4 vagues d’enquêtes ont été réalisées en 2011 et regroupées ici.

 

Les avis sur la situation favorable de l’entreprise du répondant et ses perspectives se dégradent en  2011, notamment depuis juillet puis plus encore en octobre ; pour les PME, la dégradation est plus marquée en cette fin d’année que pour les TPE déjà ancrées dans une situation qu’elles estiment peu favorable depuis septembre 2010.

 

 

Situation de l’entreprise

Perspectives à un an

Pour les 3 prochains mois au regard des 3 derniers mois

Situation du secteur d’activité

Situation de trésorerie

Plutôt meilleure – plutôt moins bonne

Optimiste-pessimiste

Plutôt meilleure – plutôt moins bonne

Optimiste-pessimiste

Plutôt meilleure – plutôt moins bonne

Sept 10 à juin 11

Octobre 11

Sept 10 à juin 11

Octobre 11

Sept 10 à juin 11

Octobre 11

Sept 10

à juin 11

Octobre 11

Sept 10

à juin 11

Octobre 11

PME

De 19 à 28

10

36 à 51

22

14 à 32

9

17 à 30

-9

-4 à 16

-6

TPE

De -9 à -21

-12

10 à 21

8

-2 à 8

-1

-5 à -9

-9

-2 à -8

-6

                     

 

Pourtant les prévisions d’investissement demeurent stables quelque soit la période d’interrogation : autour de 45-52%, 53% en octobre pour les PME et pour les TPE autour de 17 à 22%, 15% en octobre. Mais de quel types d’investissement parle-ton ? Renouvellement, petits investissements du type bureautique, véhicule ? L’enquête ne renseigne pas sur cette question.

Par contre les perspectives d’emploi en octobre chutent nettement pour les PME, et restent stables chez les TPE.

 

Si « classiquement » les dirigeants de TPE jugent difficiles l’accès aux prêts bancaires, 77% jugent positif le dispositif initié par les experts-comptables qui permet aux entreprises de moins de 20 salariés de bénéficier d’une aide en ligne ainsi que de fournir une assurance envers les banques pour les crédits inférieurs à 25 000€ ; 25% (dont 7% certainement) envisagent d’y faire appel pour investir, 18% (dont 6% certainement) pour la trésorerie et 9% (dont certainement 3%) pour recruter.

 

 

SOMMAIRE


  • La situation des TPE-PME en 2011
    Source : Baromètre du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables, « la situation des PME-TPE au cours de l’année 2011 »

Propos iconoclastes

 

 

« La grande panne de l’emploi » Jean-Marc Vittori dans les Echos du 16 février

 

« Le problème est que personne ne sait où seront créés tous les postes de travail à venir. La machine à emplois est cassée, du moins sérieusement  grippée. Parmi les grands pays développeurs, les seuls qui parviennent à contenir le chômage sont ceux où la population diminue. » Il y a la crise économique, mais plus grave la crise « est structurelle…Donnant de plus en plus la priorité au profit, les entreprises chercheraient à diminuer toujours davantage la part des salaires. Plus grave encore, « le basculement industriel du siècle vers les technologies de l’information… fait disparaitre brutalement des milliers d’emplois… il ya aura bien 200 000 postes supplémentaires dans les secteurs technologiques… mais c’est deux fois moins que les 410 000 prévus dans les services dits opérationnels ».

 

« Des PME victimes de la financiarisation » Nadine Levratto Le monde de 14 février

 

A propos de la réindustrialisassions de la France via notamment les ETI, « je ne pense pas que l’on puisse baser une politique économique sur leur faible nombre…et de la prégnance des groupes dans le tissu économique français. En cela les ETI ne sont que le reflet d’une évolution qui en quinze ans a  fait quasiment disparaitre les entreprises, grandes et moyennes véritablement indépendantes, au bénéfice d’une financiarisation croissante. Le groupe est devenu la structure dominante, parce que la plus adaptée à l’optimisation fiscale …et à seule fin de capter le crédit impôt-recherche conduisant au rachat systématique des PME innovantes. »

 

« Les défis de l’innovation made in China » Philippe Escande Les Echos du 8 février

 

« L’obsession de la Chine n’est pas la désindustrialisation ou le déclassement, mais plutôt l’affranchissement et le reclassement » pour oublier la Chine sous-traitante et consommatrice pour passer de l’imitation à l’innovation. 4 facteurs joueront un rôle fondamental :

– la compréhension du consommateur  un atout pour la Chine, la rapidité à commercialiser un produit, mais c’est une connaissance empirique, l’apprentissage du marketing restant à faire

– La capacité à attirer et retenir les talents

– l’apprentissage de la culture du risque

– la découverte de l’innovation collaborative, peu compatible avec la culture confucéenne.

SOMMAIRE

Rapports et propositions

Renforcer l’amorçage : Une note du Centre d’Analyse stratégique N° 265 de février 2012

Proposition : poursuivre et soutenir les expérimentations en faisant le lien avec le dispositif du Fonds national d’amorçage : réserver une part de ses investissements pour soutenir de nouvelles pratiques d’investissements à l’amorçage, tels les accélérateurs.

RAPPORT sur Le développement des jeunes entreprises  Conseil General de L’industrie, de l’Energie et des Technologies Juillet 2011

 

PME 2011 Rapports sur l’évolution des PME Oseo  un rapport dont je parlerais dans ma prochaine note d’analyse

 

Repères pour le futur 2011-2015 Spécial Entrepreneur Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables 160 pages

 

Faciliter l’accompagnement et le financement des tpe et de l’entrepreneuriat : une priorité pour les territoires et l’emploi  Etude et propositions de la FONDATION CONCORDE Décembre 2011

SOMMAIRE

Une mesure ponctuelle, bénéfique aux employeurs des services aux entreprises et à leurs stagiaires

Le dispositif de « prime à l’embauche » (3 000€) visait les entreprises  qui embauchaient en CDI un de leurs stagiaires de moins de 26 ans. Le stage devait avoir commencé entre le 1er mai 2008 et le 30 septembre 2009 et durer au moins huit semaines ; la date d’embauche devait être comprise entre fin avril 2009 et fin juin 2010. Il devait aussi être effectué sous statut scolaire, peu importe le niveau de formation.  5 200 entreprises et 7 425 stagiaires en ont bénéficié.

Le secteur des services aux entreprises a concentré plus de la moitié des embauches : 28 % des embauches primées sont le fait d’activité de services d’appui aux entreprises (activités juridiques, comptables, de conseil de gestion ainsi que les activités d’architecture et d’ingénierie) ; 23 % des stagiaires ont également été recrutés dans le secteur de l’informatique, principalement dans la réalisation de logiciels et le conseil en systèmes informatiques ; les autres activités concernent le commerce/HCR (11%), l’industrie (8%), la construction (8%) et la finance/assurance (6%).

Ce sont pour 45% des PME (30% moins de 10 salariés, 24% de 10 à 49 salariés, 19% de 50 à 249 salariés et 25% 250 salariés et plus).

 

Les stagiaires étaient majoritairement des hommes (63%) ; en quasi-totalité, ils sont en formation au sein de l’enseignement supérieur (60 % de niveau 3éme cycle ou d’école d’ingénieur, 25% de niveau licence et 2% de niveau inférieur au bac) ; 82% ont entre 23 et 26 ans.

Le temps de stage est très lié au niveau de formation : au moins 3 mois pour les jeunes de niveau 2 et 3émes cycles de l’enseignement supérieur, majoritairement moins de 3 mois pour les niveaux inférieurs ; en fait la moitié des stagiaires de 2 et 3émes cycles ont effectué un stage de 6 mois  ou plus.

 

Les embauches ont été rapides, ce qui ne parait pas étonnant au regard des contraintes de la mesure : 45% ont connu un délai de moins de 2 semaines entre la fin de leur stage et l’embauche ; 25% ont attendu entre 2 semaines et 2 mois et 31% plus de 2 mois.

 

Toutefois  plus d’un jeune sur quatre semble « surdiplômé » par rapport à la catégorie d’emploi qu’il occupe après son stage : 11 % des stagiaires de niveau I et 34 % des stagiaires de niveau II ont été recrutés sur des postes d’employé qualifié alors qu’ils seraient plutôt destinés à des postes de cadres ou  pour les jeunes de niveau II, de niveau profession intermédiaire.

Les femmes ont plus de risques d’être déclassées ; ainsi, 17% des jeunes femmes de niveau I et 46 % de celles de niveau II ont été embauchées sur des postes d’employé qualifié.

Enfin, les stagiaires apparaissent plus fréquemment surdiplômés par rapport à leur poste quand ils ont été embauchés dans des petits établissements

 

Niveaux de formation

Cadre

Technicien, agent de maitrise

Employé qualifié

Ouvrier qualifié

Employé non qualifié

Ouvrier non qualifié

3éme cycle, grandes écoles

77

11,5

10,5

 

1

 

2éme cycle

31

29

34

0,6

5

 

1er cycle

5

29

48

5

12

1

Bac

2,5

5

31

34

16

11

Inférieur au bac

0

1

33

25,5

14

27,5

Ensemble

55

17

21

2,7

3,7

1,3

En rouge, les surdiplômés au regard du poste occupé

 

Au final, on peut s’étonner d’une telle mesure puisque les plus diplômés sont aussi ceux qui trouvent le plus facilement à être embauché ; alors pourquoi les y aider et aider leur futur employeur ?

 

 

 

SOMMAIRE

Les politiques de RH

⇒ Quelques constats de contexte tout d’abord à partir des politiques Ressources Humaines (RH) dans les entreprises de plus de 50 salariés

♦ L’industrie propose des salaires plus élevés dans presque tous les secteurs alors que le tertiaire offre  des rémunérations inférieures à la moyenne dans presque tous les secteurs.

Les salaires, dans les secteurs qui occupent beaucoup de personnes (commerce de détail, services opérationnels aux entreprises, hôtels et restaurants) sont inférieurs à la moyenne.

Par ailleurs, le niveau de salaire est fortement lié à la taille de l’entreprise : quelle que soit la catégorie de personnel, plus l’entreprise est grande, plus le niveau des salaires est important.

Les entreprises qui versent des salaires supérieurs à la moyenne sont aussi celles où ils sont les plus variables d’un salarié à l’autre (du fait notamment des primes. Corrigés des caractéristiques individuelles, les salaires et leur dispersion sont plus élevés pour les cadres et les professions intermédiaires que pour les employés et ouvriers ; ces derniers sont plus souvent à temps partiel ; la dispersion des salaires y est aussi plus faible.

Lorsqu’une entreprise s’éloigne du comportement moyen en matière de rémunération ou de types de contrats d’embauche, elle tend à le faire de la même façon pour toutes les catégories de personnel.

Les entreprises qui ont plus de CDI parmi les moins qualifiés seraient aussi celles qui tendent à les rémunérer au-delà des salaires habituels. Le constat est inverse pour les cadres : les entreprises qui les emploient souvent en CDI sont aussi celles qui leur versent des salaires moins élevés ; la présence de cadres en contrat précaire est associée à des rémunérations plus fortes que la moyenne.

 

♦ En proportion, les ouvriers et employés qualifiés sont plus nombreux dans l’industrie et la construction que dans le secteur tertiaire (commerce de détail et les services aux entreprises et aux particuliers) où les employés et les ouvriers non qualifiés dominent.

 

♦ Les entreprises de la construction et de l’industrie ont une main-d’œuvre qui travaille plus souvent à temps complet ; les salariés y sont aussi plus souvent en CDI. La stabilité effective des salariés s’en ressent fortement.

 

♦Le type de contrat proposé aux salariés apparaît comme un facteur décisif de stabilisation de la main-d’œuvre, notamment pour les catégories des employés et ouvriers

 

♦ La gestion des ressources humaines est liée de façon significative aux performances économiques des entreprises. Les entreprises offrant des conditions d’emploi favorables aux salariés sont plus productives que la moyenne, même en tenant compte de la surreprésentation des catégories socioprofessionnelles les plus qualifiées ; Cette productivité supérieure à la moyenne est à relier à une intensité capitalistique supérieure à la moyenne. Ces entreprises sont néanmoins moins rentables que la moyenne.

 

⇒ Une typologie de politique de RH en cinq modèles de gestion du personnel,

selon les politiques de rémunération, le degré de stabilité et la composition du personnel :

 

♦ La classe la plus importante regroupe (64 % des entreprises, à proximité de la moyenne).  Elle s’en distingue néanmoins par une stabilité de la main-d’œuvre légèrement plus forte (proportion de CDI supérieure à la moyenne  pour les catégories non cadres) et des rémunérations plutôt faibles. La proportion de salariés de moins de 30 ans est inférieure à la moyenne ; les employés et ouvriers qualifiés sont plus nombreux. Ces entreprises sont en moyenne de petite taille mais présentent peu de spécificités sectorielles. Ce sont surtout les moins rentables, en dépit d’une intensité capitalistique modérée.  

 

♦ La deuxième classe regroupe 16 % des entreprises. Elle se caractérise par des salaires très supérieurs à la moyenne ;  la main-d’œuvre comporte beaucoup de cadres et peu d’employés et ouvriers non qualifiés. Ces entreprises sont de taille légèrement supérieure à la moyenne et appartiennent plus souvent à des groupes. Elles présentent peu de spécificités sectorielles en dehors du fait que la construction et la pharmacie y sont surreprésentées et le commerce de détail pratiquement absent. Ces entreprises ont la plus forte intensité capitalistique et la plus forte productivité mais une rentabilité proche de la moyenne.

 

♦ La troisième classe regroupe 9 % des entreprises. Elle se caractérise par une forte instabilité des contrats de travail (proportion de CDI inférieure à la moyenne) et de forts taux de temps partiels Cette instabilité s’accompagne de salaires inférieurs à la moyenne. Ces entreprises emploient beaucoup d’employés et ouvriers non qualifiés, au détriment des employés et ouvriers qualifiés ;  la main-d’œuvre y est plus jeune. Ces entreprises sont de taille moyenne mais ont une spécificité sectorielle assez forte : les secteurs du commerce de détail, de l’hôtellerie-restauration et des activités récréatives, culturelles ou sportives y sont surreprésentés. La productivité est inférieure à la moyenne mais la rentabilité supérieure. Cette performance correspond à une stratégie de main-d’œuvre flexible et peu qualifiée, qui permet des économies sur la masse salariale.  

 

♦ La quatrième classe regroupe 6 % des entreprises. Elle se caractérise par un fort recours aux contrats aidés. Elles sont de taille supérieure à la moyenne ; les secteurs de la construction, des transports, des activités immobilières et de l’hôtellerie-restauration y sont surreprésentés. Leurs performances économiques ne sont pas significativement différentes de la moyenne.  

 

♦ Une dernière classe regroupe 5 % des entreprises. Elle se caractérise par des salaires très inférieurs à la moyenne La dispersion des salaires est également plus faible. Parmi les cinq classes, ces entreprises ont en moyenne la plus forte proportion d’employés et ouvriers non qualifiés et de salariés de moins de 30 ans et la plus faible proportion de salariés de plus de 50 ans. Les proportions de CDI sont fortes pour les cadres et les professions intermédiaires mais faibles pour les employés et ouvriers non qualifiés. Ces entreprises ont les plus gros effectifs et la plus forte spécificité sectorielle : 73 % d’entre elles appartiennent au commerce de détail. L’hôtellerie-restauration est également surreprésentée. Elles appartiennent moins souvent à des groupes que la moyenne. Ces entreprises sont de loin les moins productives et les plus rentables ; elles affichent des taux de marge supérieurs à la moyenne. Ces entreprises jouent encore plus fortement que celles de la classe « instabilité » sur la composition du personnel pour réduire le coût de la main-d’œuvre et versent en outre des salaires plus faibles. Elles bénéficient de plus d’une intensité capitalistique inférieure à la moyenne.  

 

En conclusion les entreprises qui offrent des niveaux de rémunération élevés sont de loin les plus productives, mais ne sont pas pour autant les plus rentables. Les meilleurs taux de rentabilité sont observés dans les entreprises à bas salaires et forte instabilité de la main-d’œuvre. La productivité est positivement corrélée aux niveaux de salaires pour toutes les catégories, mais davantage pour les professions intermédiaires que pour les employés et ouvriers non qualifiés. .

SOMMAIRE


  • Les politiques de RH
    Source : Insee Direction des Études et Synthèses Économiques G 2012 / 02 « Politique salariale et performance des entreprises » Si ce type d’analyse ne concerne pas directement les créations d’entreprise et les TPE, les constats faits sont toutefois des points de repère utiles.

6 millions d’emplois en plus en 53 ans

 

Fin 1955, la France métropolitaine comptait 20,4 millions d’emploi. Fin 2008, elle en comptait 26,3 millions, soit près de 6 millions d’emplois créés en 53 ans.

En 1970, l’emploi était principalement masculin (65 %). L’industrie (26 %), l’agriculture (12 %) et la construction (9 %) représentaient à eux trois, la moitié des emplois. En 2008, l’emploi est essentiellement salarié (91 %), tertiaire (77 %) et s’approche de la parité (48 % de femmes).

De 1982 à 2010, la part des CDD, intérim, contrats aidés et apprentissage a plus que doublé, passant de 5 % à 11 % de l’emploi ; chez les jeunes, la part de ces formes particulières d’emploi a augmenté tout au long des années 1980 et 1990 ; en 2010, ce sont près de la moitié des emplois, contre un sur cinq en 1982.

 

Si les taux d’activité sont restés très élevés (de l’ordre de 96 % de la population) parmi les hommes d’âge moyen, ils ont fortement diminué aux deux extrêmes de la vie active, notamment chez les moins de 25 ans et chez les hommes de 50 ans et plus. Cette baisse des taux d’activité, déjà engagée au début des années 1970, ne s’est arrêtée qu’au début des années 1990 pour les jeunes. Pour les seniors, elle s’explique en partie par des changements dans la structure des emplois : mise en place de dispositifs favorisant le retrait des seniors du marché du travail et pour les jeunes, elle résulte de la forte augmentation des taux de scolarisation.

 

Chez les femmes, la diminution des taux d’activité aux âges extrêmes est contrebalancée par la hausse tendancielle, de génération en génération, de l’activité féminine. Chez les 25-49 ans, le taux d’activité passe ainsi de 59 % en 1975 à 84 % de la population féminine en 2010. Chez les plus de 50 ans, l’augmentation de la participation féminine au marché du travail compense la baisse tendancielle de l’activité des seniors, d’où une baisse du taux d’activité qui reste très faible entre 1975 et le début des années 1990. Chez les jeunes femmes (moins de 25 ans), la participation au marché du travail a diminué d’un tiers entre 1975 et 2010

 

Après une montée continue au cours des années 1970 et au début des années 1980, le taux de chômage en France métropolitaine est resté, pendant les 25 dernières années, à un niveau élevé, entre 8 et 10 % de la population active.

SOMMAIRE

En 2010, 25,7 millions de personnes de plus de 15 ans ont un travail, 2,7 millions sont au chômage au sens du BIT et 21,6 millions sont inactives

Depuis 2003 la population active a augmenté de 1,4 million (dont 1 million de femmes) ; le nombre des 50-64 ans a aussi augmenté de 1,1 million avec un taux d’activité qui passe de 50,6% en 2003 à 56,6 en 2010.   Parmi les personnes en activité, 11,5% sont des non salariés (ne comprenant pas une forte minorité de chef d’entreprise salariés de leur entreprise) ;  les femmes non salariée y sont 31,4%. 88,5% sont par ailleurs des salariés ; parmi les salariés, les cadres, agents de maitrise et professions intermédiaires (technicien, enseignant…) sont 43%, les employés, 33% et les ouvriers, 24%.  

En 2010 Ensemble Hommes Femmes % femmes  
  Effectif en milliers % Effectif en milliers % Effectif en milliers %
Non salariés 2 957 11,5 2 028 15,0 929 7,6 31,4
Salariés 22 735 88,5 11 470 85,0 11 265 92,5 49,5
Cadres 3 867 15,1 2 355 17,4 1 510 12,4 39,0
Prof intermédiaires 5 978 23,3 2 944 21,8 3 035 24,9 50,8
Employés 7 420 28,9 1 733 12,8 5 687 46,6 76,6
Ouvriers 5 471 21,3 4 438 32,9 1 034 8,5 18,9
Ensemble 25 682 100 13 498 100 12 194 100 47,5
               

 

 

La répartition par activité :

 

 

Ensemble

Non salariés

Salariés

Cadres

Professions

intermédiaires

Employés

Ouvriers

Administration publique, santé, éducation, action sociale

29,9

4,8

15,2

31,0

43,3

5,6

Commerce (détail, gros, courtage) et réparation

12,9

15,0

10,5

22,7

33,8

18,0

Industrie

14,0

5,3

16,5

27,1

7,5

43,5

Services aux entreprises

10,1

13,1

19,7

19,1

20,0

28,0

Construction

7,1

22,7

5,8

14,3

5,5

51,8

Services aux personnes

6,5

13,7

9,3

16,1

50,9

9,9

Transports

5,1

4,9

10,8

17,3

23,1

44,0

Finances, assurances, immobilier

4,5

7,1

31,7

24,2

32,8

4,3

Hébergement, restauration

3,7

20,2

4,7

11,9

45,0

18,3

Information, communication

2,9

9,3

54,1

22,9

10,1

3,5

Agriculture, pêche, forêts

2,9

67,3

1,3

3,4

2,1

25,9

Ensemble

100

11,5

15,0

23,3

28,9

21,3

             

 

87% des salariés sont en CDI (de 93% des cadres à 82 pour les ouvriers). Par contre les 15-24 ans ne sont que 50,1% en CDI ; 28,5% sont en CDD, 15,4 en apprentissage et 6,1 travaillent comme intérimaire (1,9% pour les 25-49 ans).

 

1,518 millions de personnes sont en sous-emploi, soit un taux de 5,9% ; les femmes sont davantage en sous-emploi (8,8 contre 3,3% pour les hommes) ; les employés le sont aussi (10,6% contre 5,7 pour les ouvriers et 2,4 à 3,8% pour les autres catégories) ; enfin les jeunes sont les plus en sous-emploi (10,5% les 15-24 ans contre  5 à 5,6% pour les autres tranches d’âge). Notons que seulement 30% souhaiteraient travailler plus que n’autorise le sous-emploi.

 

Les chômeurs en 2010 (au sens BIT) étaient au nombre de 2, 853 millions. Le taux de chômage (taux moyen de 9,4%) est le plus élevé pour les 15-24 ans (22,9%), les employés (13,5%), et les sans diplôme ou de niveau BEPC (15,3%)

 

 

Ensemble

Hommes

Femmes

Taux chômage

 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Ensemble

Hommes

Femmes

Ensemble

2 653

100

1 338

100

1 315

100

9,4

9,0

9,7

15-24 ans

668

25

356

27

312

24

22,9

22,2

23,7

25-49 ans

1 534

58

756

57

778

59

8,4

7,9

8,9

50 ans et plus

451

17

226

17

225

17

8,3

6,1

6,6

CSP

                 

Cadres

177

8

100

9

77

7

4,0

3,7

4,4

Prof intermédiaires

324

15

167

16

157

15

4,9

5,2

4,7

Employés

781

37

162

15

618

58

9,5

8,6

9,8

Ouvriers

851

40

640

60

211

20

13,5

12,6

17,0

Niveau de diplôme

                 

Sans ou brevet

1 051

40

566

42

485

37

15,3

15,3

15,4

CAP, BEP

629

24

333

25

296

23

8,8

7,8

10,2

Bac

478

18

209

16

269

20

8,9

7,9

9,7

Bac +2

219

8

104

8

115

9

5,4

5,8

5,2

Au-delà

275

10

126

9

149

11

5,6

5,1

6,0

                   

 

 

1,070 million ont entre un an deux ans de chômage et 493 000 plus de 2 ans (59% des chômeurs)

 

 

Ensemble

% du nombre de  chômeur dans la catégorie

Effectif en millier

Dont hommes

Dont femmes

Ensemble

Hommes

Femmes

15-24 ans

25-49 ans

50 ans et plus

15-24 ans

25-49 ans

50 ans et plus

Entre 1 et 2 ans

1 070

562

509

40,4

33

43

53

27

39

54

2ans et plus

493

256

237

18,6

13

19

31

10

17

31

                     

 

 

 

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