Archives annuelles : 2017

38% des immigrés travaillent dans les services, 20% dans le commerce et 12% dans la construction (certes 2 fois plus que les français dans ce secteur)

Les immigrés en France représentent aujourd’hui 8,3 % de la population totale et 8,6 % de l’emploi

(9 % des actifs, occupés ou au chômage) ; l’Algérie, le Maroc et le Portugal restent les premières nationalités d’origine des immigrés. Les immigrés, notamment les femmes, sont traditionnellement dans une situation plus fragile au regard de l’emploi que les Français de naissance en raison des obstacles qu’ils rencontrent sur le marché du travail (capital social insuffisant, difficultés linguistiques, problèmes de reconnaissance des diplômes et obstacles statutaires, discrimination, etc.) avec des taux d’activité plus faibles et des taux de chômage plus élevés, même à niveau de diplôme équivalent. La conjoncture depuis 2008 les a néanmoins plus fortement affectés que les Français de naissance.

Largement recrutés comme employés non qualifiés ou comme ouvriers et manœuvres, les immigrés issus des pays tiers (mais aussi du Portugal) sont également plus souvent travailleurs indépendantset moins présents dans les professions intermédiaires et supérieures, à l’inverse de la majorité des ressortissants des États membres de l’Union européenne (surreprésentés dans les catégories socioprofessionnelles élevées). Le travail qualifié chez les immigrés s’est néanmoins accru en particulier chez les nouveaux arrivants.

Les immigrés sont présents dans les différents secteurs d’activité de notre économie, avec une tendance à plus de présence dans la construction et les services aux entreprises (intérim, sécurité et nettoyage), et moins dans le commerce :

Structure

De l’emploi

Services aux

personnes

Commerce

HCR Immobilier

Services aux

Entreprises

Industrie

Construction

transports

Autres : agriculture

Administration, finances…

Total

Immigrés

21,8

20,3

15,8

12,8

12,2

4,1

13,0

100

Non immigrés

24,2

16,2

10,8

14,6

6,3

4,3

23,6

100

Les activités seront détaillées dans 2 tableaux ci-après, où le sur lignage fait apparaitre les secteurs où les immigrés sont les plus présents (en moyenne 9%) : tout d’abord les services (38% des immigrés et 35% des non immigrés)

 

Services aux particuliers

Services aux entreprises

Activité

Services à la

personne

Dont

ménages

Récréatifs, culturels

sportifs

Santé

Educ

Taxi

Services

opérationnels

Dont

Nettoyage, sécurité

Dont intérim

Conseil, assistance

R&D

Structure emploi :

immigré

3,4

2,4

1,8

11,2

5,4

0,5

9,8

4,8

3,3

5,3

0,7

Structure emploi :

non immigré

1,8

0,7

1,6

13,1

7,7

0,1

4,7

1,1

2,0

5,5

0,6

%immigré dans le secteur

15,2

25,6

9,5

7,5

6,3

23,5

16,5

22

13,5

8,5

10,4

Puis le commerce (immigrés 18%, non immigrés 15%), l’industrie et la construction :

 

Commerce

Construction

Industrie

Total

Activité

HCR

détail

Dont alimentation

générale

Dont alimentaire marché

gros

Toutes

activités

Dont maçon

Toutes activités

Dont imprimerie

Dont textile, habillement, chaussure

 

Structure emploi :

immigré

7,5

7,3

0,4

0,1

3,6

12,2

3,4

12,8

1,2

1,0

100

Structure emploi :

non immigré

3,4

7,6

0,1

0,1

4,0

6,3

0,9

14,6

0,4

0,4

100

%immigré dans le secteur

17,5

8,4

21,6

13,8

7,9

15,7

27,2

7,7

21,5

14,1

9

Les 10 métiers où les hommes immigrés sont les plus présents (entre 15 et 25% d’immigrés dans ces métiers) sont regroupés dans la construction et l’industrie textile (OQ et non qualifiés), dans la politique et le clergé, dans la sécurité et le nettoyage (agents) et dans les HCR (employés, cuisiniers, agents de maitrise et cadres).

Les 10 métiers où les femmes sont les plus présentes regroupent les employées de maison et agents de gardiennage et entretien (30 à 35% du secteur), et par ailleurs, entre 10 et 15% des secteurs, les formatrices, employées, cuisinières, cadres et patronnes des HCR, des agents d’entretien, des artisanes, des assistantes maternelles

La présence des immigrés est plus forte dans la région parisienne (38% des immigrés et 20% de l’emploi), la façade Est du pays et les régions méridionales (Paca, 9,1% de l’emploi immigré, Rhône-Alpes 9 %, Languedoc-Roussillon 8 %). À l’opposé, les départements de l’ouest de la France comptent très peu d’immigrés (Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie sont les régions où la présence des immigrés est la plus faible).

 

SOMMAIRE

42% des jeunes sortis de l’école en 2007 étaient diplômés de l’enseignement supérieur ; 80% d’entre eux ont accédé à un emploi (le plus souvent en CDD) en moins de 6 mois. 3 ans après, prés des ¾ sont au travail alors que 12% ont décroché.

Parmi les 739 000 jeunes sortis de formation initiale en 2007, 42 % sont diplômés de l’enseignement supérieur (48% des femmes et 36% des hommes) mais 18 % ont quitté le système éducatif sans aucun diplôme (21% des hommes et 14% des femmes) ; 65% ont au moins un bac en poche :

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Total

Nombre

133 000

126000

170000

118000

62000

25000

54000

34000

17000

739000

%

18

17

23

16

8

3

9

4

2

100

65 % des jeunes qui s’orientent vers la voie professionnelle après la classe de troisième ne dépassent pas le niveau bac. Le plus haut diplôme obtenu par les jeunes ayant emprunté la voie professionnelle est généralement un CAP ou un BEP (39 %) ou un bac professionnel (26 %). Rares sont ceux qui poursuivent jusqu’à un BTS ou un DUT (6 %), et seuls moins de 2 % obtiendront un diplôme de niveau licence et plus.

La voie professionnelle scolarise toujours davantage les élèves ayant connu des difficultés dès l’école primaire (plus de 80 % des élèves arrivés en retard en sixième ont suivi cette voie). Parmi les 116 000 bacheliers qui n’ont pas suivi d’études supérieures, 51 % sont des bacheliers professionnels, 36 % des bacheliers technologiques et seulement 13 % des bacheliers généraux.

27 % des enfants d’ouvrier sont diplômés du supérieur pour 69 % des enfants de cadre. Parmi les jeunes qui quittent le système éducatif sans diplôme, on compte cinq enfants d’ouvrier pour un enfant de cadre, alors que les sorties sans diplôme sont très rares parmi les enfants de cadre (un jeune sur seize), ces derniers étant à près de 70 % diplômés de l’enseignement supérieur à la fin de leurs études.

Pour les jeunes issus de zone urbaine sensible, la situation est encore plus difficile que celles des enfants d’ouvrier (29 % sortent sans diplôme) :

Situation du père

à la sortie des études

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Importance de la CSP

Ouvrier

34

36

29

23

16

17

12

7 à 10

9

26

Employé

26

25

20

21

19

13

14

11 à 14

12

21

Profession intermédiaire

4

4

9

11

12

10

11

7 à 15

7

8

Cadre

7

7

16

21

28

32

44

48 à 49

54

19

Autres (chef d’entreprise, inactif…)

29

28

26

25

24

29

20

17 à 23

19

26

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

Près de 80 % des jeunes accèdent à leur premier emploi en moins de 6 mois, dans 70 % des cas sur des emplois à durée déterminée ; près de la moitié (47 %) ont trouvé leur premier emploi en moins de trente jours après la fin de leurs études, et, après 6 mois de présence sur le marché du travail, 80 % ont été embauchés au moins une fois.

Mais les premiers emplois sont le plus souvent précaires : 31 % se réalisent sur des emplois à durée indéterminée), 16 % en missions d’intérim (au total 24% des sortants seulement auront connu l’intérim), 12 % dans le cadre de contrats aidés et 37 % des contrats saisonniers ou à durée déterminée et 4 % d’emplois non-salariés.

Plus le niveau de formation est élevé, plus le taux de premières embauches en CDI l’est (75% pour les sortants d’école d’ingénieurs, 52 % pour les écoles de commerce, 42% pour les doctorants); pour les sortants de l’enseignement secondaire, titulaires d’un CAP, d’un BEP ou d’un bac, la transition vers l’emploi s’effectue en règle générale via un CDD.

Quand il signe son premier contrat de travail, un jeune sur six (17 %) est embauché à temps partiel (25% pour les femmes et 34% si elles sont non diplômées).

En flux, les non diplômés et ceux de niveau CAP sont plus présents dans les secteurs des services aux particuliers, le la construction et du commerce (pour les CAP, il faut ajouter l’industrie) ; les bac + 2 sont plus présents dans les domaines santé, industrie, services, commerce ; les 2 et 3éme cycles le sont dans les services aux entreprises, l’enseignement :

 

Nbre débutants

Poids du secteur

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

2 ou 3émes cycles

Industrie

114 000

17

20

19

19

18

13

Commerce

105 500

16

14

17

25

13

10

Services aux entreprises

89 400

13

9

6

9

13

24

Services aux particuliers

86 200

13

18

17

15

10

7

Santé et action sociale

76 800

11

4

12

10

24

9

construction

63 200

9

17

18

8

6

4

Education

45 800

7

4

2

3

3

17

Administration

39 200

6

8

5

5

5

7

Activité financières, immobilières

24 100

4

1

1

3

6

6

Transports

16 800

3

2

3

3

3

2

Agriculture, pêche, sylviculture

12 600

2

3

2

3

1

1

 

739 000

100

100

100

100

100

100

Un jeune sur deux a connu au moins un épisode de chômage au cours de ses trois premières années d’activité. 34 % ont même passé plus de six mois dans cette situation. 62 % des jeunes qui ont connu le chômage y ont été confrontés avant toute expérience d’emploi. Le groupe des jeunes non diplômés se démarque du reste de la génération : 56 % passent ainsi plus d’un an en recherche d’emploi après avoir quitté l’école quand ce n’est le cas que de 27 % des diplômés du secondaire et de 9 % des diplômés de l’enseignement supérieur.

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Moyenne

Pas de chômage

35

38

50

55

59

59

47 à 54

52 à 59

68

48

De 1 à 5 mois

10

16

20

22

20

16

23 à 26

22 à 25

13

18

De 6 à 11 mois

12

15

14

11

11

13

10 à 15

11 à 18

10

13

Un an et plus

43

31

16

12

10

12

10 à 15

5 à 8

9

21

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

7 trajectoires pendant les 3 premières années d’activité : Trois ans après l’entrée sur le marché de l’emploi, 72 % des jeunes travaillent.

– Accès rapide et durable à l’emploi (58 % des jeunes concernés) ; la quasi-totalité est en emploi à la date d’enquête, trois ans après la sortie de formation initiale. Les trois quarts ont déclaré au moins trente-trois mois d’emploi sur la période observée, sur un ou plusieurs emplois successifs ; 80 % ont accédé à leur premier emploi en moins de trois mois et les deux tiers ne déclarent aucun mois de chômage sur la période.

Accès différé à l’emploi après une période de chômage initial (7 %) ; 95 % sont en emploi à la date d’enquête mais après un passage par une ou plusieurs périodes de chômage. La moitié a connu au moins six mois d’attente avant le premier emploi. Tous sont passés par au moins trois mois de chômage et la moitié a connu plus de douze mois de chômage.

Accès différé à l’emploi après une période d’inactivité ou de formation (5 %) ; à la date d’enquête, 68 % sont en emploi et 23 % sont au chômage. 73 % déclarent avoir attendu au moins six mois avant leur premier emploi. Une partie des jeunes concernés est passée par des périodes d’inactivité (la moitié déclare au moins neuf mois d’inactivité) ; une autre partie, par des séquences de formation ou de reprises d’études (la moitié déclare au moins six mois en reprise d’études ou formation).

– Décrochage de l’emploi (10 %) ; Ce type de trajectoire est marqué par une ou plusieurs courtes périodes initiales d’emploi, avant d’évoluer vers un chômage dominant et, dans une moindre mesure, de l’inactivité. Trois ans plus tard, 67 % sont au chômage, 20 % en emploi et 12 % inactifs. Entre les deux, 85 % ont connu au moins six mois de chômage.

Inactivité durable (2 %) : 90 % d’entre eux ont déclaré au moins vingt-trois mois d’inactivité sur la période, et 82 % ont connu tout au plus six mois d’emploi.

Formation ou reprise d’études après un passage sur le marché du travail (4 %) avec deux sous-types : l’un marqué par un épisode de formation ou de reprise d’études au cours de la deuxième année suivant la sortie du système éducatif, après un court passage sur le marché du travail ; l’autre pour lequel il intervient au cours de la troisième année. En moyenne, 65 % des jeunes concernés ont déclaré douze mois d’emploi ou plus. À la date d’enquête, en 2010, 28 % sont en reprise d’études, 22 % en formation et 35 % occupent un emploi.

Reprise d’études ou formation de longue durée (5 %) ; pour 48 % d’entre eux, la reprise d’études ou de formation a duré de douze à vingt-quatre mois ; pour les autres, c’est davantage. Sur la période, seuls 29 % ont été en emploi au moins sept mois. Trois ans après la sortie de formation initiale, 75 % des jeunes concernés poursuivent des études et 22 % sont en formation.

En trois ans, la moitié des jeunes ont occupé au moins 2 emplois dont 26 % au moins trois emplois ; 38 % en ont connu un seul. Plus le niveau d’études est élevé, moins les jeunes changent d’emploi (61 % des sortants des écoles de commerce et d’ingénieurs n’ont connu qu’un seul emploi).

La mobilité professionnelle est par ailleurs un levier important des progressions de salaire, mais permet surtout de rattraper de faibles rémunérations à l’embauche (en moyenne annuelle, les salaires augmentent de plus de 10 % par an pour ceux qui ont connu au moins trois changements d’emploi contre seulement 4,8 % pour ceux qui n’ont occupé qu’un seul emploi). Cette prime à la mobilité est particulièrement sensible pour les non-qualifiés et les titulaires d’un bac+4 ou d’un master.

Un tiers des jeunes qui travaillent restent employés, 3 ans après la sortie d’études, sur un emploi à durée déterminée (CDD). Cette proportion d’emploi précaire décroît avec le niveau de diplôme :

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac

Bac+2

Licence

Master 1

Master 2

Ecoles commerce

et ingénieurs

Doctorat

Moyenne

CDI

39

55

52

68

72

68

68 à 72

89 à 92

60

61

CDD

55

40

42

26

25

27

19 à 28

7 à 0

27

34

Non salarié

6

5

6

6

3

5

4 à 9

1 à 2

13

5

Total

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

Trois ans après la fin de leurs études, 55 % des jeunes ont quitté le domicile de leurs parents, 34 % vivent en couple et 21 % habitent seuls. Si l’âge est une variable clef pour la décohabitation, le sexe et la situation professionnelle sont aussi déterminants ; moins de la moitié des jeunes hommes sont autonomes contre près de deux tiers des jeunes femmes ; celles-ci vivent beaucoup plus souvent en couple (44 % contre 24 %), quels que soient leur âge et leur niveau de diplôme. Ce phénomène est particulièrement marqué parmi les jeunes non diplômées (trois fois plus souvent en couple que leurs homologues masculins).

 

Non diplômé

CAP BEP

Bac pro

techno

Bac général

Bac+2 santé, social

Autres

bac +2

2éme cycle

3éme cycle

Moyenne

Age au moment de l’enquête

21

22

23

23

26

25

26

28

24

Habitent chez

les parents

Hommes

83

67

61

59

14

46

28

13

55

Femmes

60

56

46

48

13

31

17

11

36

Vivent en couple

Hommes

9

16

16

16

55

31

39

49

24

Femmes

28

30

41

29

65

47

55

59

44

Vivent seuls

Hommes

8

17

19

25

31

25

33

38

21

Femmes

12

14

13

23

22

22

27

30

20

À la sortie du système éducatif, de nombreux jeunes acceptent des emplois d’attente sans beaucoup de rapport avec leur formation et/ou leurs aspirations. Ces temps conduisent à une meilleure reconnaissance des qualifications. Entre la première embauche et l’emploi occupé en fin de troisième année de vie active, la part des jeunes occupant un emploi d’ouvrier non qualifié diminue de quatre points, celle des jeunes ayant accédé à des positions de cadre progresse de deux points et celle des professions intermédiaires de quatre points.

 

SOMMAIRE

24% des apprentis appartiennent au BTP, un propos pour illustrer le texte précédent

 

En 2007/2008, le BTP compte 101 157 apprentis sur les 425 162 en place (24% des apprentis, 21% entre 2000 et 2005) ; en majorité ils sont de niveau V :

 

BTP

Tous les apprentis

% apprentis BTP

 

Nombre

Répartition

Nombre

Répartition

 

Niveau V

79 396

78,5

239 294

56,3

33

Niveau IV

17 973

17,8

95 753

22,5

19

Niveaux 1 à III

3 788

3,7

90 115

21,2

4

Total

101 157

100,0

425 162

100,0

24

En 2008, le taux d’abandon est de 22%.

Ces apprentis représentent 12% des effectifs du bâtiment ; 78% réussissent leur examen.

74% sont au travail en février l’année qui suit la fin de leur apprentissage (70% pour l’ensemble des secteurs mais 57% dans les HCR et 61% dans l’alimentation).

17% des entreprises du BTP ont un jeune en cours d’apprentissage.

 

SOMMAIRE

CAP : sa pertinence est maintenue comme atout pour entrer dans l’artisanat mais pas dans l’industrie, où il est relayé par les bac pro et les BTS

 

En 2011, Le CAP est le diplôme qui propose le plus grand nombre de spécialité, même si celles-ci sont en nette diminution (138 ont disparu depuis en 20 ans). La part des effectifs en dernière année de formation parmi l’ensemble des diplômes de niveau V à III est passée de 49% à 19%, avec la mise en place des bac pro  et du BTS; mais ces changements différent selon les secteurs d’activité :

-Les secteurs où les CAP demeurent très présents : le BTP, l’alimentation, la coiffure, les pressings…des jeunes à dominante masculine, issus de l’apprentissage notamment.

Plus de la moitié des diplômés de ces secteurs relèvent du CAP ; Le niveau V y est largement dominant (plus de 70% des effectifs) ; il s’agit de l’apprentissage par l’expérience de la maitrise d’un savoir-faire basé sur l’acquisition d’un geste professionnel.

-Les secteurs où sa part a beaucoup diminué : l’industrie où le nombre de spécialités a diminué de moitié en 20 ans et les effectifs ont reculé de 80% ; il a été remplacé notamment par le BEP.

-Le tertiaire (notamment les métiers de la vente, ceux des services à la personne plus récents), où le nombre de spécialité a cru à la fin des années 90, mais où les effectifs ont chuté de moitié ; les jeunes y sont beaucoup plus des femmes, issues de la voie scolaire.  

SOMMAIRE

52 000 employeurs d’intermittents du spectacle au 3e trimestre 2011 pour 166 400 salariés intermittents

 

Les employeurs relèvent du champ d’application des annexes 8 et 10 de l’Assurance chômage dès lors qu’ils emploient, sous contrat à durée déterminée, au moins un salarié du spectacle (artistes du spectacle, ouvriers ou techniciens concourant au spectacle). Ces employeurs peuvent être classés en deux catégories selon leur activité principale : si le spectacle constitue leur activité principale ou leur objet (exploitation de lieux de spectacles, de parcs de loisirs ou d’attractions ; production de spectacles ; diffusion de spectacles…), ils sont identifiés comme employeurs des secteurs professionnels du spectacle; si le spectacle vivant ne constitue ni l’activité principale, ni l’objet, ils sont identifiés comme employeurs hors secteurs professionnels du spectacle .

Les salariés du spectacle concernés sont les ouvriers et techniciens du spectacle sous contrat de travail à durée déterminée exerçant l’une des fonctions limitativement énumérées et les artistes du spectacle sous contrat de travail à durée déterminée.

Au total, 51 870 employeurs des secteurs professionnels et hors secteurs professionnels ont employé au moins un salarié intermittent du spectacle au cours du 3eme trimestre 2011 : en légère baisse du nombre d’employeurs avec -0,9%, un nombre de contrats de l’ordre d’un millier, un volume d’heures travaillées de l’ordre de 28 à 30 000heures (selon les trimestres), et une masse salariale de l’ordre de 716 millions d’euros.

Le nombre des employeurs des secteurs professionnels s’élève à 20 405, soit 40% du total des employeurs, et progresse légèrement sur un an (+0,8%). Ils emploient environ 80% du nombre total des salariés intermittents et versent un peu plus de 94% de la masse salariale totale, pour 90% du volume total d’heures travaillées au cours du trimestre :

 

Nbre

employeur

En %

Nbre de salariés

En %

Nbre hres travaillées

En %

Masse salariale

en millions d’€

En %

Total

51 870

100

166 372

100

28 632

100

716

100

Secteurs professionnels

20 405

39,3

153 697 *

79,5

25 903

90,5

675

94,3

Dont Spectacles vivants

13 193

25,4

   

10 797

37,7

200

27,9

Dont audio-visuel (Production audiovisuelle, cinéma, animation, distribution

5 653

10,9

   

14 108

49,3

458

64,0

Dont hors champ spectacles

1 559

3,0

   

998

3,5

17

2,4

Employeurs hors champ professionnel

31 465

60,7

34 097*

20,5

2 729

9,5

41,4

5,7

Dont association

9 731

18,8

   

998

3,5

14,9

2,1

Dont particulier

8 618

16,6

   

273

1,0

4,0

0,6

Dont HCR

4 467

8,6

   

575

2,0

7,2

1,0

Dont autres (administratif, sportif, médico-social, enseignement…

8 649

16,7

   

883

3,1

15,3

2,1

*Un salarié peut être compté deux fois s’il a travaillé pendant le même trimestre chez un employeur différent, mais il n’est compté qu’une fois dans la ligne total.

La production audio-visuelle est le secteur où la masse salariale (64% de la masse salariale) et les heures travaillées (mais seulement 49% des heures travaillées et donc une meilleure rémunération) sont les plus nombreux ; mais le nombre d’employeur y est moins nombreux que dans les spectacles vivants.

Noter le poids des employeurs hors champ professionnel employant tout de même 20% des salariés intermittents, mais comptant peu dans la masse salariale (5,7%) ou dans le nombre d’heures travaillées (9,5%) ; le nombre de contrat y est par contre important (177 819 à comparer à 761 pour le secteur professionnel).

 

SOMMAIRE

Le marché des articles de sport en France a été en croissance en 2011 autour de +2% et 9,3 milliards d’euro de chiffre d’affaires. Chaussures de sport/loisirs et cycle ont été les rayons les plus dynamiques. L’activité du début d’année 2012 apparaît soutenue.

 

Les chaussures de sport/loisir auraient progressé autour de 7%, notamment soutenues par les femmes. En revanche, au cours d’une année sans événement sportif majeur hormis la Coupe du monde de rugby, le rayon textile sport/loisir est resté atone.

Côté matériel destiné à la pratique, les ventes de vélos et de leurs accessoires se sont envolées autour de +5% (météo particulièrement favorables au printemps et en fin d’année et circuits spécialisés, prix moyen stimulée par une montée en gamme des vélos).

Le scénario n’a malheureusement pas été le même pour la saison de ski (difficultés d’enneigement et douceur météo, autour de -6% en stations).

Côté circuits de distribution, les spécialistes confortent leur position sur les non spécialistes avec une part de marché s’établissant à 78%. Si, sur un plan global, commerce intégré et commerce associé continuent de tirer l’activité avec la même vigueur autour de +2%, chez les non-spécialistes, dont l’activité ressort également en positif, ce sont les chaussures (autour de +8%) qui enregistrent la meilleure progression. En revanche, les grandes surfaces à dominante alimentaire ne parviennent pas à capter la progression du cycle et reculeraient d’environ 3%.

 

SOMMAIRE

Le capital risque pèse toujours aussi peu dans le capital investissement ; il concerne en 2011, 371 entreprises (sur 1 694) pour un montant de 597 millions € (sur un total de 9 738 millions investis)

 

Sont interrogés les membres de l’AFIC avec un taux de réponse de 96% pour l’année 2011 (242 répondants/253 membres) ; les analyses se rapportent uniquement aux acteurs français du Capital Investissement et membres de l’AFIC ; sont incluses dans les statistiques les prises de participation dans les entreprises du CAC 40.

9 738 millions€ investis en 2011, contre 6 598 en 2010, mais 12 554 en 2007 ; mais seulement 597 millions concernent du capital risque concernent 371 entreprises, un secteur avec une tendance à la régression :

 

Nombre d’entreprises bénéficiaires

Montants investis en millions€

 

2007

2008

2009

2010

2011

2007

2008

2009

2010

2011

Total

1 558

1 595

1 469

1 685

1 694

12 554

10 009

4 100

6 598

9 738

Dont capital risque

416

428

401

458

371

677

758

587

605

597

Dont capital développement

557

707

779

916

960

1 310

1 653

1 798

2 310

2 940

Dont capital transmission/LBO

462

388

231

264

292

10 340

7 399

1 605

3 512

6 015

6 288 millions€ ont été désinvesti en 2011 pour un montant de 6 288 millions€.

Le montant des fonds levés remonte progressivement : après un sommet en 2008 (12 730millions€), on passe à 3 672 en 2009, puis 5 043 en 2010 et 6 456 millions€ en 2011.

56% des entreprises ont bénéficié en 2011 des réinvestissements, soit 970 entreprises pour un montant de 3 972millions€ ; ainsi les entreprises nouvelles bénéficiaires, moins nombreuses (752, soit 44% des entreprises) ont toutefois reçu 59% des investissements.

94% des entreprises reçoivent moins de 100 millions€ :

 

Moins de 1 million €

De 1 à 5

De 5 à 15

De 15 à 30

De 30 à 50

De 50 à 100

100 et plus

Nombre d’’entreprises

805

619

164

44

28

15

19

Montants en millions €

29

1 363

1 315

937

1 069

874

3 883

Le nombre d’entreprise, les montants investis en 2010 et 2011 :

 

Nombre d’’entreprises

Montants en millions €

  2011 2010 Evol en % 2011 2010 Evol en %
Capital risque

371

458

-19

597

605

-1

Capital développement

960

916

+5

2 940

2 310

+27

Capital transmission/LBO

292

264

+11

6 015

3 512

+71

491 entreprises concernées ont moins de 20 salariés, 446 de 20 à 99 salariés, 170 de 100 à 250 salariés et 87, 1 000 salariés et plus.

Certains secteurs d’activité sont plus souvent bénéficiaires en 2011 :

 

Biens

consommation

Services

transports

Médical

biotech

Industrie

chimie

Informatique

Energie

Télécom

Com

BTP

Autres

Montants investis

2 111

1 922

1 796

1 007

747

615

551

551

294

146

Nombre entreprises

276

235

257

228

71

326

95

113

42

51

En capital risque, 204 entreprises (55% des bénéficiaires) ont reçu moins de 1milliond’€ (13% des montants alloués) ; 141 entreprises ont reçu entre 1 et 5 millions (49% des montants alloués) et 26 entreprises ont reçu plus de 5 millions€ (38% des montants alloués).

En ce qui concerne le capital développement, 833 entreprises (87% des entreprises concernées) ont reçu 33,5% des montants alloués, 93 entreprises de 5 à 15 mil€ (26% des montants) et 34 entreprises plus de 15 millions€ (41% des montants).

Pour le capital transmission, 226 entreprises ont reçu moins de 15 millions€ (10% des montants alloués), 49 entreprises entre 15 et 100 millions (30%des montants) et 17 entreprises plus de 100 millions (60% des montants alloués)

 

SOMMAIRE

4 000 business angels au 31 décembre 2011, 327 entreprises financées pour un montant investi de 44,5 millions€ (effet de levier de 2,5) contribuant à 2 400 emplois

 

Le nombre de business angels est passé de 2 900 en 2009, puis 3 500 en 2010 et 4 000 en 2011 (inscrits dans 82 réseaux). Les investissements annuels sont passés de 27 millions€ en 2008, à 40 en 2010 puis 44,5 en 2011. L’investissement moyen par entreprise est de 136K€, avec un tour de table moyen de 350K€. 20% des réseaux ont co-investi.

60% des entreprises dans lesquelles les business angels ont investi appartiennent au secteur NTIC / Santé BioTech / Energie CleanTech (68% des montants investis), 23% à la distribution (17% des montants investis), et 5% à l’industrie (8% des montants investis).

40% des entreprises financées et 43% des montants sont localisées en Ile de France ; 12% le sont en Rhône-Alpes (13% des montants) ; 10% le sont en Languedoc-Roussillon (8% des montants) et 7% en Paca (6% des montants) ; 5% en Bretagne (7,3% des montants).

 

SOMMAIRE

Une nouvelle vision des jeunes

 

La génération Z, natifs des années 1990, offre un portrait fait d’aspirations contradictoires et de valeurs paradoxales  (goût marqué du collectif, loin de l’hyperindividualisme de leurs aînés, grande créativité, implication et surtout intégrité). Leur profil apparait incompatible avec les logiques verticales traditionnelles et les cadres imposés.

Comme la génération précédente, ils sont accrocs aux réseaux sociaux, maîtrisent les nouvelles technologies ; ils manifestent une tendance marquée au questionnement permanent, et rejettent les formes classiques d’autorité et de leurs différentes expressions managériales. Moins attendus, en revanche, sont les associations des contraires (double tendance à la lucidité et à l’idéalisme) ; tout ceci place ces jeunes très loin devant ceux des générations précédentes en termes de maturité.

Ils sont extrêmement informés, conscients des réalités de l’entreprise et du monde du travail tout autant que des risques encourus par la planète. Ils sont très concernés par leur époque, le monde dans lequel ils vivent, son avenir, les menaces qui pèsent sur lui ; ils ne se voient pas en observateurs mais se placent dans l’action et donc un goût marqué pour le collectif.

« Finies, donc, les tendances à l’hyperindividualisme et les comportements mercenaires qui, dans les organisations, en étaient les premières manifestations. Avec les Z, l’heure est certes à la liberté, mais aussi – et c’est un autre paradoxe de cette génération – au lien, à l’engagement ». IIs ne s’impliquent vraiment dans le déroulé du cours qu’une fois qu’ils en sont devenus co-acteurs et y prennent part activement ; « alors seulement on les sent motivés, désireux d’apprendre et de participer et on parvient à d’excellents résultats car ils ont une réserve de créativité considérable et beaucoup d’enthousiasme.”Une condition toutefois, respecter leur autonomie.

Mais le contact direct est perçu comme trop risqué et vécu comme une source potentielle de confrontation, surtout lorsque celui-ci impose de côtoyer de près une différence marquée ; ils ont difficulté à s’inscrire dans la notion d’altérité.

Ajoutons le poids de l’affect qui s’est affirmé au cours des dernières années, une tendance à l’hypersensibilité (toute remarque ou demande de remise en question sera potentiellement perçue comme une attaque personnelle) et l’impératif consistant à faire de la relation de confiance une base du contrat entreprise-salarié. Ces nouveaux collaborateurs étant “plus informés, moins crédules, moins naïfs”, ils requièrent “plus d’authenticité dans les modes managériaux. “Sur le plan de la confiance réciproque ils ont une forme réelle d’intransigeance : l’entreprise ne doit pas les décevoir”.

SOMMAIRE

En 2010, 92 % des nouveaux migrants, se déclaraient satisfaits de leur expérience en France.

 

Un an plus tard, cette proportion s’élève à 93 %, avec respectivement 53 % et 40 % de personnes tout à fait satisfaites ou plutôt satisfaites ; les personnes sont d’autant plus satisfaites que celles-ci travaillent (en 2011, 95 % des actifs occupés se déclaraient satisfaits de leur expérience en France, contre 87 % des personnes au chômage). Les personnes venues dans le cadre de la migration professionnelle sont aussi plus souvent satisfaites.

La dégradation ressentie de l’expérience en France s’explique principalement par quatre raisons : les nouveaux migrants rencontrent des difficultés à trouver un emploi satisfaisant (45 %), des difficultés à trouver un logement satisfaisant (35 %), des complications dans leurs démarches administratives pour obtenir des papiers (31 %) ou bien encore se plaignent de la cherté de la vie (24 %). En outre, ils déclarent aussi que leur situation financière en 2011 est moins bonne qu’en 2010 (28%).

Près de six nouveaux migrants sur dix constatant une dégradation de leur situation en France sont des femmes (en forte majorité des femmes venues en France pour motif familial).

En 2010, un nouveau migrant sur quatre avait l’intention de faire venir d’autres membres de sa famille dans les prochains mois ; un an plus tard, seulement 21 % d’entre eux déclarent qu’ils sont effectivement venus et 41 % de ces nouveaux venus vivent dans le même logement que la personne interrogée. La non venue des membres de la famille découle essentiellement de la procédure et non d’un changement d’avis.

En 2010, 73 % des nouveaux migrants désiraient rester définitivement en France et 15 % n’avaient ni d’idée, ni de projet précis ; Un an plus tard, ces proportions s’élevaient respectivement à 78 % et

9 % ; ainsi, la moitié des nouveaux migrants indécis en 2010 souhaitent dorénavant rester en France. Plus de la moitié de ces derniers déclarent que c’est parce que leur vie est en France. La grande majorité (87%) des nouveaux migrants déclaraient en 2011 souhaiter demander, plus tard, la nationalité française.

 

SOMMAIRE

Les niveaux de diplôme des immigrés : 40% sans diplôme ou de niveau enseignement primaire, 21% diplômés de l’enseignement secondaire et 21% issus de l’enseignement supérieur (à comparer aux français, respectivement 21, 53 et 26%)

 

Quid des nouveaux migrants en 2010 ? Les 2/3 viennent du Maghreb ou d’Afrique, 20% d’Asie et 12% d’Europe et des USA ; 73% ont entre 18 et 34 ans ; parmi les motifs, les mariages mixtes et la migration familiale dominent :

 

Conjoint de français

Migration familiale

autre

Réfugiés

Migration professionnelle

Autres

Total

Hommes

33

29

16

15

7

100

Femmes

42

40

10

3

5

100

Ensemble

38

35

12

9

6

100

Les femmes sont plus diplômées que les hommes ; jusqu’à l’âge de 35 ans à l’arrivée, la part des peu diplômés est toujours inférieure pour les femmes et celle des hauts diplômés (diplôme de l’enseignement supérieur) toujours supérieure. Aux âges d’arrivée plus élevés, le niveau des femmes rejoint celui des hommes (regroupement familial). Pour les migrants admis au titre de la migration professionnelle, des écarts conséquents apparaissent où les femmes sont 36 % à être diplômées du supérieur (16 % pour les hommes) et 29 % peu diplômées (54 % pour les hommes) ; les femmes venues pour motif professionnel occupent généralement des emplois plus qualifiés que les hommes (22 % appartiennent à la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » ou

« Professions intermédiaires » contre seulement 13 % des hommes).

 

Hommes

Femmes

 

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Conjoint de français

33

47

20

100

25

38

37

100

Autre migration familiale

47

40

13

100

41

41

18

100

Réfugiés

42

42

16

100

48

41

11

100

Migration professionnelle

54

30

16

100

29

35

36

100

Ensemble

44

40

16

100

36

39

25

100

Plus de la moitié des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont sans diplôme ou diplômés de l’enseignement primaire, contre seulement 24 % pour les ressortissants d’Europe (hors Espace économique européen et Suisse) de la Communauté des états indépendants (CEI) et d’Amérique. Ces derniers sont 40 % à être diplômés de l’enseignement supérieur, loin devant les Subsahariens (11 %).

 

Hommes

Femmes

 

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Maghreb

39

44

17

100

35

37

28

100

Afrique subsaharienne

61

29

10

100

44

43

12

100

Asie

37

48

15

100

39

39

22

100

Europe, CEI et Amérique

38

37

25

100

16

34

50

100

Autre Afrique

33

43

24

100

42

44

14

100

Parmi les 20 000 nouveaux migrants titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur au moment de la migration (soit 21 % des nouveaux migrants), plus des trois quarts n’ont pas demandé d’équivalence de leur diplôme en France en 2010 (mais près de la moitié ont l’intention de le faire prochainement) ; 20 % des diplômés du supérieur n’ayant pas demandé d’équivalence ne se sont pas renseignés sur cette possibilité.

Parmi les personnes qui ont fait une demande, 27 % n’ont eu aucune équivalence, 46 % ont bénéficié d’une équivalence de même niveau ou de niveau inférieur et 27 % déclarent ne pas savoir quel type d’équivalence ils ont obtenu (en réalité cela correspond probablement à des demandes en cours de traitement).

Au total, depuis leur arrivée en France, 37 % des nouveaux migrants diplômés du supérieur ont fait les démarches nécessaires à la reconnaissance de leur diplôme étranger. La part des nouveaux migrants diplômés du supérieur qui ont obtenu la reconnaissance de leur diplôme s’élève à 15 %.

Entre l’arrivée en France et 2010, 19 500 nouveaux migrants ont poursuivi des études, soit 20 % de l’ensemble des nouveaux migrants ; en 2010, 42 % d’entre eux continuaient encore leur cursus, 39 % l’avaient terminé (sans nécessairement avoir obtenu un diplôme) et 19 % avaient abandonné leurs études.

 

SOMMAIRE

En septembre, le nombre brut de créations chute de 6,8 % au regard des chiffres de septembre 2010 ; la baisse est plus marquante pour les auto-entrepreneurs (-10 % à comparer aux non auto-entrepreneurs, -1,2%). La tendance est grandement à la baisse pour les auto-entrepreneurs, mais aussi plus modestement pour les autres créateurs.

 

Les 5 premiers mois de l’année 2011 ont connu une très forte baisse du nombre d’auto-entrepreneurs (-27%), une situation à relativiser toutefois du fait de leur forte poussée lors des 4 premiers mois de 2010 (une proportion de 60% d’auto-entrepreneurs contre 52 à 55% pour les autres périodes) ; plus intéressant, cette tendance à la baisse se poursuit plus modestement pour les 4 mois suivant (-10%) ; mais les créateurs non-auto-entrepreneurs s’inscrivent aussi dans cette baisse (-6,7%).

 

Période de forte évolution du nombre

d’auto-entrepreneur en 2010 (de janvier à mai)

% d’auto-entrepreneur proche en 2010 et 2011

(de juin à septembre)

 

% d’auto-entrepreneurs

Nbre d’auto-entrepreneurs

Nbre d’autres créateurs

% d’auto-entrepreneurs

Nbre d’auto-entrepreneurs

Nbre d’autres créateurs

2011

52,0

126 920

117 045

54,0

91 633

77 712

2010

60,3

173 742

114 488

55,0

101 943

83 299

Evol 2011/2010

 

-27%

+2,2%

 

-10,1%

-6,7%

Les 9 premiers mois de 2011 ont connu au regard des 9 premiers mois de 2010 une baisse de 16% du nombre de créateurs (21% pour les auto-entrepreneurs et 10% pour les autres créateurs).

 

SOMMAIRE

La tendance est à la hausse dans le champs de la création d’entreprises

Pour observer les tendances en termes de création d’entreprises, je propose cette fois d’observer les 4 derniers mois (novembre et décembre de l’année 2016, cumulés avec janvier et février 2017), dans le souci de lisser les données; en effet, janvier est le mois où sont régularisées les créations de décembre, voire novembre (ce que fait par ailleurs l’INSEE au fil de l’année en réactualisant à chaque parution les 2 derniers mois), ce qui conduit à une hausse qui n’est pas le fait de janvier.

 

Sur ces 4 derniers mois les créations 2016/2017 ont augmenté de 5,6% pour la totalité des créations au regard de la période précédente et de 4,9% au regard de la moyenne des 5 périodes comparées; cette hausse est le fait des créations non autoentrepreneurs (+6,5%) et autoentrepreneurs (+4,3%) au regard de la période précédente; comparée à la moyenne des 5 périodes, la hausse des non autoentrepreneurs est de 23,2%  et la baisse des autoentrepreneurs de 14,4%.

 

Si l’on observe cette fois les grands secteurs d’activité et l’ensemble des créations pour déterminer les évolutions sur ces périodes de 5 ans, sans surprise la principale progression est celle des transports (+146%); suit ensuite un bloc d’activités avec une progression de 12 à 17%, concernant des activités de services, exigeant le plus souvent un niveau d’études supérieures; ils font état d’une faible variation du poids des non autoentrepreneurs entre 2016/2017 et 2011/2012 (hors les transports); contrairement aux activités plus “domestiques” (services aux particuliers, commerce) ou de type secondaire (“industrie” et construction), qui sont en régression, notamment avec une forte chute des autoentrepreneurs.

 

Si la comparaison se limite cette fois aux seules créations “classiques” , toujours sur ces 5 périodes, leur progression y est remarquable: 23% en moyenne, mais 47/48% pour l'”industrie” et les services aux particuliers (un des secteurs où le poids des autoentrepreneurs est le plus nombreux), 16 à 29% pour les autres activités et seulement 8% pour la construction (en berne sur le plan conjoncturel).

 

SOMMAIRE

Comportements alimentaires : évolutions et conséquences

Les besoins des entreprises

Une très grande proportion d’entreprises interrogées réalise un suivi marché à court terme : 40% dans les entreprises de moins de 10 salariés en continu ou de manière régulière; ils sont proches des 10-49 salariés (prés de 50%), mais pas des 50-249 salariés (plus de 60%) et des plus de 250 salariés (plus de 80%). Le secteur d’activité (produits) et les types de métier ne semblent en revanche pas avoir d’effet sur ces pratiques.

 

En ce qui concerne l’anticipation long terme, très peu d’entreprises prennent des initiatives à ce niveau, voire le font de manière ponctuelle, et de manière non forcément structurée : 9% des artisans et métiers de bouche, 14% des entreprises du commerce de gros et 26% des industries agroalimentaires (dont coopératives). Le long terme est souvent synonyme de 3 ans maximum et l’anticipation au-delà de cet horizon leur semble peu pertinente.

Toutefois, l’anticipation à long terme est considérée comme un exercice pertinent pour des chefs d’entreprise innovants et à l’affût des tendances, pour les coopératives et fournisseurs de matières premières, pour des industriels qui doivent se positionner sur des investissements stratégiques (à plus de 10 ans), notamment si le niveau de consommation du produit est lié à des changements générationnels.

 

Les entreprises sont en difficulté pour connaître les moteurs de changement qui provoquent ces évolutions; sans cette connaissance, il leur manque souvent les indices qui permettent de savoir si le changement observé est une mode ou une tendance de plus long terme qui risque d’impacter différents paramètres (offre produits, lieu de consommation, lieu de distribution…); les commentaires récurrents des entreprises interrogées mettent en avant l’absence de données réellement utilisables pour leurs entreprises : données trop généralistes, difficultés pour traduire des concepts ou des tendances en impacts réels, manque d’informations sur certains secteurs, problématique de coût d’accès à l’information (achat de panel).

 

Les tendances : 52 ont été identifiées et regroupées :

-Prix bas + Promotions + Déflation + Fin du hard discount => Consommateur stratège

-Médical digitalisé + Objets connectés + Big data + Emballages connectés = Aliments connectés

-Nouveaux formats physiques de distribution, Drive + Nouvelles formes de e-commerce : Click and collect, market place = Nouveaux formats de distribution

-Doggy bag + Soupes / jus = Lutte contre le gaspillage

-Cuisine loisir + Cuisine économe + Cuisine maîtrisée = Fait soi-même

-Cueillette + Jardin/agriculture urbaine = Produire ou co-produire soi-même ses aliments

-Emballage personnalisé, quantités adaptables à la demande, nouvelles formes de distribution physique ou e-commerce + Alimentation particulière (halal, casher, moyenâge…) = Personnalisation de l’offre alimentaire

-Garantie + Traçabilité, garantie d’origine = Garantie

-Recherche de produits naturels, le moins transformés + Anti-OGM, clonage, refus des aliments issus de la (bio)-technologie = Naturalité, sain

-Moins d’achats de viande + flexitarisme + végétarisme + végétalisme + véganisme = baisse des protéines animales

-Bio-agroécologie + Produits vrac, nouvel étiquetage environnemental = Écologie

 

Les évolutions

-Si les tendances démographiques se prolongent, la France métropolitaine devrait compter 67,3 millions d’habitants au 1er janvier 2025, soit 2,8 millions de plus qu’au 1er janvier 2016 (+4,3% entre 2015 et 2025), avec un solde migratoire de +100 000 habitants chaque année et une espérance de vie qui continue à progresser (les 65 ans et plus seraient 22% de la population, contre 19% en 2016);  sur la période 1990-2012, la part de familles monoparentales a progressé de 6,8% à 8,5% et la part d’hommes ou de femmes vivant seul(e) est passée de 27% à 34% de l’ensemble des ménages, puis à 2025, 46%. 

-Les territoires les plus attractifs seraient les départements de la moitié sud de la France et du long de la façade atlantique; à l’inverse, un large quart nord-est de la France deviendrait nettement moins dynamique.

La distribution :  les grandes surfaces d’alimentation générale dominent le commerce de détail en 2014 avec 65,5% de parts de marché en valeur; depuis 2009, les petites surfaces alimentaires (supérettes, alimentations générales, commerces de surgelés) ont résisté avec 7,2% de parts de marché; le commerce à dominante non alimentaire et le commerce hors magasin ont légèrement progressé, passant de 7,4% à 8,4% de parts de marché. Dans le contexte économique et social actuel, la recherche de lien social progresse et se traduit par une mise en valeur des commerces de proximité.

 

L’étude propose ensuite des modalités pour un outil de diffusion et de transfert des éléments de prospectives vers les entreprises,  notamment en direction des TPE et PME, puisque c’est son 1er objet.

 

 

 

SOMMAIRE


  • Comportements alimentaires : évolutions et conséquences
    Source : "ÉTUDE PROSPECTIVE SUR LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DE DEMAIN ET ELABORATION D'UN DISPOSITIF DE SUIVI DES PRINCIPALES TENDANCES DE CONSOMMATION A DESTINATION DES ENTREPRISES DE LA FILIERE ALIMENTAIRE ", CREDOC/BLEZAT consulting/Deloitte, janvier 2017

La France accuse un retard du digital dans les PME

Les PME françaises initient seulement leur transformation digitale, accusant un retard certain par rapport à leurs homologues européens en termes d’intégration et d’optimisation des solutions issues de la transformation digitale ; les PME les plus petites accusent un retard important.

 

Les PME sont quatre fois moins susceptibles de réaliser des ventes en ligne que les grandes entreprises (11% des 0-9 salariés, 20 à 28% pour les PME contre 47% des sociétés de plus de 250 employés). Elles sont jusqu’à trois fois moins susceptibles d’intégrer des outils de productivité (10% des PME de 10 à 249 employés contre 36% des sociétés de plus de 250 employés et plus).

Or les ventes en ligne ont contribué à 40% de la croissance totale des ventes en France ces dernières années; les ventes réalisées par le biais du e-commerce ont crû près de 20 fois plus rapidement que les ventes globalement.

 

Un modèle opérationnel digitalisé pourrait réduire les bases de coûts concernées de 20% par l’automatisation des processus opérationnels et de 50% par la mise en place d’une organisation plus flexible, pour une amélioration de 5% ou plus de l’EBIT.

 

Les consommateurs français sont plus susceptibles d’utiliser les solutions digitales mises à leur disposition que les entreprises françaises (7 consommateurs sur 10 achètent et paient en ligne, alors qu’une grande entreprise sur 2 et une PME sur 8 font de la vente en ligne). Plus de 6 millions de vendeurs de toutes tailles sont présents sur eBay en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Les consommateurs de ces pays bénéficient d’une économie moyenne de 17% sur les prix proposés, du fait de cette compétition nouvelle.

83% des consommateurs français réalisent des achats auprès d’un vendeur national contre 97% en Allemagne; les PME françaises pourraient gagner jusqu’à 1,5 million de consommateurs domestiques en comblant leur retard par rapport aux PME allemandes.

 

Les PME ayant initié ou réalisé leur transformation digitale sont 3,5 plus susceptibles d’exporter que la moyenne des PME françaises. Selon certaines estimations, la digitalisation pourrait plus que doubler le nombre de sociétés aptes à réaliser des ventes à l’export dans les pays à hauts revenus de l’OCDE tels que la France. Une chaîne d’approvisionnement digitalisée réduirait ainsi les coûts à l’export de 85%.

 

Dans l’hébergement, 65% des entreprises de plus de 10 salariés vendent en ligne, 30% dans le commerce, 28% dans les TIC, 24% dans l’industrie, 22% dans les transports, 11% dans les services aux entreprises, 10% dans l’immobilier et 5% dans la construction.

Les régions françaises présentent un état d’avancement similaire dans leur quête de la maturité digitale. Près de 3% du chiffre d’affaires des PME sont réalisés via le e-commerce dans la majeure partie des régions françaises. 11,5% vendent en ligne.

Suivent dans l’étude les profils numériques de chaque région.

 

Les freins sont le manque de compétences techniques digitales, la méconnaissance des bénéfices potentiels de la transformation en termes de coûts ou le manque de familiarisation des employés aux outils digitaux disponibles.

SOMMAIRE

En l’espace de 30 ans, la part de femmes dirigeantes a doublé dans l’artisanat

Le périmètre d’observation est celui des secteurs d’activité représentés par l’Union des Entreprises de Proximité (U2P), hors professions libérales à savoir ceux de l’artisanat, ainsi que ceux du commerce alimentaire de détail et de l’hôtellerie-restauration.

Dans la source SIRENE-INSEE, ont été considérées comme artisanales les entreprises immatriculées au Répertoire des Métiers, qu’elles soient à titre principal ou secondaire.

Dans les sources ne disposant pas de la variable « entreprise artisanale » (comme les bases INSEE/DADS, INSEE/ESANE, la base ACOSS-URSSAF, l’enquête Besoins de Main-d’Œuvre de Pôle Emploi/Credoc), le champ d’analyse porte sur les « TPE artisanales » (de moins de 20 salariés) immatriculées dans les 326 codes NAF pour lesquelles existe une correspondance totale avec la NAFA. Dans la base RSI, le périmètre d’étude est celui des indépendants affiliés  avec un risque de surestimer le nombre d’indépendants de 10 000 environ, répartis pour moitié dans le BTP, pour l’autre dans les activités de fabrication.

 

1 050 000 femmes dont 675 000 sont salariées, et 49 000 apprenties et par ailleurs 300 000 dirigeantes d’entreprises et 26 000 conjointes collaboratrices en 2015.

 

Les dirigeantes d’entreprises 

Selon le recensement de la population par l’INSEE, les femmes sont 42% des dirigeantes d’entreprises libérales, 38% d’entreprises commerciales, 27% d’entreprises agricoles, 23% des chefs d’entreprises artisanales, et 19% des dirigeantes d’entreprises de plus de 10 salariés.

 

En ce qui concerne le champ de l’étude, 281 100 femmes sont concernées dont la moitié dans l’artisanat de services (145 800), 43 800 dans l’artisanat de production, 43 100 dans l’hôtellerie et la restauration, 21 200 dans le commerce alimentaire; 14 300 dans le BTP et 12 800 dans l’artisanat de l’alimentation.

97% des dirigeantes sont affiliées au Régime Social des Indépendants (RSI, non salariée), soient 210 200 dans l’artisanat et 66 100 dans les autres activités; environ 10 000 (dont 7 500 dans l’artisanat) sont salariées en tant que gérantes minoritaires de leur entreprise et sont affiliées à ce titre au Régime Général de la Sécurité Sociale.

Noter que 47% des femmes sont autoentrepreneurs (vs 36 pour les hommes), notamment dans la fabrication (70%, métiers d’art pour beaucoup) et les services (44%), peu l’alimentaire (19%) et le BTP (25%); dans les autres activités les femmes ne sont autoentrepreneurs qu’à 16% (vs les hommes 15%).

 

 

En l’espace de 30 ans, la part de femmes dirigeantes a doublé dans l’artisanat (de 11% en 1984 à 23% en 2015);, du fait notamment des autoentrepreneurs; la progression est particulièrement élevée dans les métiers de bouche (prés de 3 fois plus), dans les métiers d’art (2,2 fois plus) et les services (1,9 fois plus); par contre il y a stabilité dans le BTP.

 

Les choix d’installation des femmes sont plus concentrés:  dans l’artisanat, une dirigeante d’entreprise sur deux est active dans l’une des 3 activités suivantes : la coiffure, l’esthétique et les travaux de nettoyage; pour les hommes, ce sont 9 activités qui regroupent la moitié d’entre eux : les différents corps du BTP, la réparation automobile, le transport par taxis et le nettoyage. Dans l’hôtellerie-restauration et le commerce alimentaire de détail, les choix d’installation sont plus homogènes: 3 activités regroupent plus des 2/3 des dirigeants, hommes ou femmes : la restauration traditionnelle, les débits de boissons, et le commerce alimentaire sur éventails et marchés.

La répartition géographique des femmes parmi les chefs d’entreprise n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire national : dans l’artisanat, leur part est plus élevée au Nord de la Loire (Hauts-de-France, Pays de la Loire et Normandie avec 25%); elles sont moins nombreuses dans le sud et la Nouvelle Aquitaine et l’Outre-mer (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et en île-de-France, entre 17 et 22%).

 

Dans l’artisanat, elles sont plus diplômées que les hommes : 49% un diplôme au moins égal au baccalauréat (58% dans la fabrication) contre 32% dont 17% pour l’enseignement supérieur (vs 13,2%); les hommes sont d’abord issus de CAP/BEP (47%, mais 64% dans l’alimentation vs 36 pour les femmes) ou sans diplôme (21 vs 15%). Dans les autres activités, la situation est moins tranchée : 42% de niveau bac et plus vs 38, mais quand même 37% vs 28 pour le CAP/BEP.

 

Les conjoints de dirigeants

 

22% des dirigeants déclarent que leur conjoint (80% des femmes) travaille régulièrement dans l’entreprise et 10% occasionnellement; cette participation est plus fréquente dans l’artisanat et le commerce alimentaire (29% régulièrement et 38% occasionnellement) et dans l’hôtellerie-restauration (42% régulièrement et 7% occasionnellement); elle l’est beaucoup moins dans le BTP (12 et 9%) ou la fabrication (15 et 6%). Le temps hebdomadaire est de 25 heures en moyenne (21,5hres dans les entreprises sans salarié, 29hres dans les 1-5 salariés, 34,5hres dans les entreprises de 6 salariés et plus).

Dans les entreprises sans salarié, le statut de conjointe collaboratrice prédomine, alors que dans les entreprises ayant des salariés, elles choisissent majoritairement le statut de salariée. 32 000 conjoints ont opté pour le régime de conjoint collaborateur et sont affiliés au Régime Social des Indépendants, dont 26 000 femmes.

 

Les salariées

 

Les femmes salariés sont 32% des salariés (27% dans l’artisanat), soit 625 000; elles son prés de la moitié des effectifs dans le commerce/HCR (au nombre de 221 000), les services (198 000) et l’artisanat alimentaire (93 000), mais seulement 25% dans la fabrication (81 000) et 11% dans le BTP (83 000).

Elles occupent plus souvent les postes des fonctions supports (vente, gestion administrative, secrétariat) ou exercent des métiers de service. Dans l’artisanat, 63% sont dans des fonctions support et 37% dans des métiers de service, tels coiffeuse, esthéticienne, fleuriste, ambulancière, conductrice de taxi. Dans le commerce alimentaire et HCR, ce sont essentiellement des métiers de serveuse (45%), de cuisine (25%), de vente (16%), de services hôtelier (17%).

80% sont en CDI, et 65% à temps plein, contre 89% pour les hommes.

 

Les apprenties (49 100)

 

28% sont des femmes; 90% sont concentrées dans les activités de l’artisanat des services (coiffure, esthétique, fleuriste, photo, pressing), de l’alimentation ou de l’hôtellerie-restauration.

Les diplômes préparés sont avant tout le CAP voire le BP ou bac pro commerce; dans le BTP ou l’artisanat de fabrication, les principaux recrutements se font pour préparer le BTS « assistant de gestion PME PMI » ou le BTS « négociation et relation client ». Noter que plus le niveau du diplôme préparé est élevé, plus la part de femmes parmi les apprentis est importante.

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

54% des 25-66 ans estiment que leur situation financière est meilleure que celle de leurs parents

Méthodologie: en 2005 et 2011, l’enquête annuelle Statistique sur les ressources et conditions de vie (SRCV) intègre un module sur la transmission intergénérationnelle des désavantages sociaux.

 

Pour évaluer sa situation financière, chaque individu se positionne relativement à une référence personnelle qui dépend de ses habitudes de consommation, de son caractère (pessimiste ou optimiste),ou encore de la situation financière des personnes auxquelles il se compare, dont celle de ses parents à l’adolescence.

 

En 2011, en France métropolitaine, 54% des personnes âgées de 25 à 66 ans considèrent que leur situation financière s’est améliorée par rapport à celle de leurs parents quand elles-mêmes avaient 14 ans: 33% la qualifient de «meilleure» et 21% de «bien meilleure», alors que 25% l’estiment dégradée (dont 7% bien moins bonne) et 21% identique; ces propos sont cohérent avec l’évolution du niveau de vie observée sur longue période. Cette estimation s’est légèrement détériorée entre 2005 et 2011 (54% contre 60 pour bonne et 25 contre 20 pour dégradée), bien que pendant cette période le niveau de vie ait augmenté.

67% des personnes âgées de 60 ans estiment une amélioration, contre 59% des personnes de 50 ans, 51% pour les 40 ans et seulement 41% pour les 30 ans.

 

Plusieurs caractéristiques ont une influence sur l’évolution perçue de sa situation financière:

-Etre en couple augmente l’amélioration par rapport à l’adolescence (58% des personnes en couple, 63% pour les couples sans enfant vs 45% pour celles vivant seule et 34% pour les familles monoparentales).

-Etre en emploi (54% vs 49% pour les inactifs et 37% pour celles au chômage)

-Suivant le niveau de vie : plus il est faible, plus le risque de ressentir une dégradation est fort

Les conditions de vie à l’adolescence : 71% des personnes dont les parents joignaient très difficilement les deux bouts se déclarent aujourd’hui en difficulté financière,contre 51% pour celles dont les parents ne rencontraient aucune difficulté pour payer les dépenses nécessaires.

-Le faible niveau de formation est défavorable : 33% des personnes dont le père est diplômé du supérieur ont l’impression que leur situation actuelle est meilleure, contre 44% lorsque le père est diplômé du secondaire et 59% lorsqu’il est non-diplômé.

 

Le ressenti sur sa situation financière actuelle ést fortement corrélé avec le niveau de vie réel, mais le niveau d’éducation se révèle être le facteur explicatif le plus important, tant du sentiment d’aisance financière que du niveau de vie:  toutes choses égales par ailleurs, une personne diplômée de l’enseignement supérieur a 4 fois plus de chances qu’une personne non diplômée de se déclarer à l’aise financièrement aujourd’hui.

 

 

 

SOMMAIRE

L’industrie entre 1995 et 2015

En 2015, la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière s’élève à 1588Md€ dans la zone euro, en hausse depuis 1995 en valeur par an de 2,2%; parallèlement, celle de l’ensemble de l’économie a crû de 3%; le poids de l’industrie a ainsi baissé de 19,9% à 16,9% pour la zone euro entre 1995 et 2015. 

 

Le poids de l’industrie dans l’économie diminue au Royaume-Uni, en Italie, en France et en Espagne; en Allemagne, la part de l’industrie reste stable, car les deux effets se compensent: le prix de la valeur ajoutée augmente légèrement moins vite, mais, contrairement aux autres pays, le volume progresse un peu plus vite.  

 

Ces reculs s’expliquent principalement par un «effet prix» et, dans une moindre mesure, par un «effet volume”. La productivité horaire du travail s’accroît davantage dans l’industrie (+2,7% vs +1,2% dans l’ensemble de l’économie); cet accroissement est plus marqué pour la France (3,4% vs 1,3), mais se réduisent depuis 2008.  

 

3 phénomènes structurels contribuent à la baisse du poids de l’industrie : les entreprises externalisent une partie de leurs activités vers les services (17% des emplois directs sont portés par des entreprises non industrielles, notamment via des filiales), la concurrence étrangère se développe et la structure de la demande se déforme au profit des services (moins en Allemagne).   Par ailleurs, de 1994 à 2015, les importations s’accroissent de 4,4% en moyenne par an en France, alors que les exportations sont en hausse de 3,7%.    

SOMMAIRE


  • L’industrie entre 1995 et 2015
    Source : "L’industrie manufacturière en Europe de 1995 à 2015: sa part dans l’économie recule, sauf en Allemagne ", Insee Première N°1637, mars 2017

Les revenus globaux des indépendants (revenu de l’activité, du conjoint, du patrimoine…)

Lorsque l’activité indépendante est exercée sous forme d’entreprise individuelle ou de société soumise à l’impôt sur le revenu, l’entreprise et son dirigeant ne font qu’un du point de vue fiscal. Lorsque le non salarié exerce son activité dans le cadre d’une EIRL ou d’une société soumise à l’impôt sur les sociétés, le chef d’entreprise ou le dirigeant est imposé personnellement à l’IR sur l’ensemble de ses revenus, rémunération et dividendes inclus; mais, du point de vue fiscal, seule la rémunération est considérée comme un revenu professionnel, les dividendes étant imposés en tant que revenus de capitaux mobiliers. 

Du point de vue des prélèvements sociaux dus à raison de l’exercice d’une activité non salariée, le revenu professionnel retenu est proche de celui donnant lieu au calcul de l’impôt sur le revenu (exception des auto-entrepreneurs). Les dividendes sont désormais partiellement intégrés au revenu professionnel, depuis 2013 pour les non salariés exerçant dans le cadre d’une société soumise à l’IS. 

La source majeure de connaissance des revenus individuels liés à l’activité professionnelle non salariée est constituée par les données issues des organismes de sécurité sociale (Acoss, RSI) et de la base non-salariés de l’Insee, qui s’appuie sur ces données et les complète par des données sur l’activité salarié des pluriactifs. 

Enfin, une source particulièrement intéressante, couvrant l’ensemble du champ des non salariés, est l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee : cette source permet de connaître le détail des revenus individuels déclarés au fisc, mais aussi l’ensemble des revenus du ménage

 

 

Selon la base non- salariés de l’Insee, fin 2013, en France métropolitaine et dans les Dom, près de 2,7 millions de personnes exercent une activité non salariée dans les secteurs non agricoles; ils ont retiré en moyenne 2 520€ par mois, soit 30 240€ dans l’année, dont 38 280€ pou les indépendants classiques et 5 280€ pour les autoentrepreneurs actifs économiquement; 10% des indépendants classiques déclarent des déficits ou des revenus nuls.

Selon le RSI, le revenu moyen 2013 est de 30 000€ (+3% pour 2014), mais de 22 000€ pour les commerçants (21% ont des résultats nuls ou en déficit), 23 500€ pour les artisans (10% ont des résultats nuls ou en déficit) et de 51 000€ pour les libéraux (15% ont des résultats nuls ou en déficit).

Les revenus publiés en 2013 par le RSI intègrent les dividendes dans la limite des seuls dividendes dépassant 10% du capital social de la société ; 42 000 déclarent des dividendes pour un montant moyen de près de 25 000€;  les dividendes entrant dans l’assiette de cotisation en représentent environ 30%, ce qui conduit à un montant moyen de l’assiette social de 82 300€.

Les libéraux sont ceux qui déclarent les dividendes les plus élevés (11 600 libéraux concernés avec un montant moyen de dividende de 31 293€ et une assiette totale de 131 678€.

Les commerçants avec 15 900 non salariés concernés pour 26 275€ de dividende et une assiette de 78 199€.

Les artisans avec 14 700 non salariés concernés pour 18 293€ de dividende moyen et une assiette de 61 973€.

 

Les disparités entre métiers sont importantes : le commerce hors magasin, les activités artistiques et récréatives, les services personnels ou l’enseignement génèrent les revenus les plus bas (entre 6 140 et 11 380€ avec une présence importante d’auto-entrepreneurs). Pour les non salariés « classiques », les secteurs les moins rémunérateurs restent les mêmes que pour l’ensemble des non salariés : le commerce hors magasin (11 760€), la coiffure (15 480), les arts, spectacles et activités récréatives (16 200), l’enseignement (15 720), les taxis (28 800);, les revenus  les plus élevés sont perçus par les médecins et dentistes (97 560€), par les professions juridiques (93 480€) ou les commerçants du secteur pharmaceutique (91 920€).

 

Les pluri-actifs ont en moyenne un revenu professionnel global (somme des revenus d’activité salariée et non salariée) plus élevé que les monoactifs; pour les non salariés « classiques », il est supérieur en moyenne de 78% à celui des monoactifs. Pour les auto-entrepreneurs, l’écart est encore plus marqué (4 fois plus élevé que celui des monoactifs).

 

Entre 2006 et 2013, le revenu moyen d’activité des indépendants « classiques » a connu d’importantes fluctuations : après une forte baisse en 2008, il augmente sensiblement entre 2009 et 2011 (+ 6% sur 2 ans, en € constants), dans un contexte de croissance économique, puis décroît de 1,5% en 2012, année de fort ralentissement de l’activité.

 

Les non salariés vivent un peu plus souvent en couple que les salariés (77% dont 25 sans enfant vs 72 dont 21 sans enfant). Quand les non salariés vivent en couple, leur conjoint est également en emploi dans 79% des cas (dont 38% comme non salarié); c’est alors le fait de 42% pour les commerçants, 35% pour les professions libérales, et 29% pour les artisans. Parmi les couples de deux non salariés, c’est parmi les artisans que la proportion d’aides familiaux est la plus importante (23%) devant les commerçants (12%), et seulement 6% pour les professions libérales.

 

La prise en compte des revenus des autres membres du ménage conduit à nettement augmenter les revenus : une hausse de 48% pour les artisans et commerçants (de 26 638 à 51 136€) et de 26% pour les libéraux (de 60 111 à 75 620€).

Les revenus du patrimoine contribuent enfin en moyenne à 16% du revenu contre seulement 5% pour les ménages de salariés.

Les ménages « non salariés » commerçants et artisans sont un peu plus souvent des couples avec enfants (51% contre 42%) ; 47% ont un ou des enfants âgés de moins de 18 ans (contre 42 % des ménages « salariés ») et dans 11% des enfants en bas âge, de moins de trois ans (idem pour les autres ménages). Ils sont 43,5% à percevoir des allocations familiales (33% pour les libéraux et 36,5% pour les ménages de salariés); par contre, les prestations logement sont plus fréquentes chez les ménages salariés (22% contre 18 pour les artisans et commerçants et 11 pour les libéraux), les ménages « non salariés » étant plus fréquemment propriétaires de leur logement (45% d’entre propriétaires et 28% accédant contre 28% et 24 pour les salariés). Ceci étant, 7% des artisans et commerçants sont locataires en HLM contre 13% pour les salariés).

 

 

En conclusion, les revenus disponibles sont en moyenne plus élevés (66 730€ pour les libéraux, 42 420 pour les artisans et commerçants contre 39 600 pour les salariés) mais un risque de pauvreté trois fois plus fréquent que pour les salariés.  17,9 % des non salariés sont pauvres d’un point de vue monétaire : leur taux de pauvreté est trois fois plus élevé que celui des salariés (6,3 % en 2013). Les taux de pauvreté des non salariés sont nettement plus importants lorsqu’ils vivent dans des ménages « exclusivement non salariés » que lorsqu’ils vivent en couple avec un salarié .

 

Si l’on compare les conditions de travail, ce qui les distinguent le plus sont la forte emprise du travail sur la vie personnelle (31% des non salariés vs 4% des salariés) et le fait de devoir toujours ou souvent se dépêcher (61% contre 31);  la crainte de perdre son emploi est plus fréquente chez les artisans et les commerçants (39%) que parmi les salariés.

A 35 ans, l’espérance de vie des indépendants non agricoles est de 44,4 années pour les hommes (contre 47 pour les cadres, 45 les professions intermédiaires, 42 pour les employés et 41 pour les ouvriers) et de 50 pour les femmes (respectivement 51, 50, et 49).

 

 

SOMMAIRE

En 2016, la fréquentation des logements touristiques proposés par des particuliers sur des plateformes internet est en hausse de 30%.

Méthodologie : L’Insee a souhaité élargir son analyse de l’activité d’hébergement touristique marchand au segment de l’économie collaborative (enseignes, plateformes internet proposant des logements de particuliers), en conduisant en 2016 une opération pilote de collecte de données,  qui peut être rapprochée de celle des hébergements collectifs touristiques « classiques ». Cette mesure est la somme des flux réels facturés directement par ces plateformes et d’une estimation des flux générés par les mises en relation entre propriétaires et clients potentiels.  

 

Avec 25,5 millions de nuitées en 2016 en France métropolitaine, cette fréquentation est en hausse de 30% par rapport à 2015; la vigueur de l’augmentation est toutefois un peu moindre chaque trimestre,traduisant une certaine maturité du marché. Noter que l’on estime chaque nuitée à 3 personnes en moyenne par logement.

 

66% est le fait de résidents en France, en progression de 36%, contre 34% pour les étrangers, en progression plus faible (+19%). 

 

La province représente 80% de cette fréquentation (+36% contre +10% pour l’île-de-France). La saisonnalité des plateformes est importante durant l’été.  

 

La fréquentation par l’intermédiaire des plateformes représenterait ainsi 11% de la fréquentation totale d’hébergements en 2016 (9% en 2015);  entre 2015 et 2016, les nuitées ont reculé de 1,6 million dans les logements issus de l’offre de professionnels.  

SOMMAIRE

Le système de formation français fait état d’un déficit des compétences de base

Méthodologie : 3 paramètres sont à prendre en compte : la maîtrise des compétences de base, l’insertion sur le marché du travail et la capacité des entreprises à mettre en place une démarche de développement des compétences.

 

La problématique : “La France souffre d’un déficit de compétences de base, que confirment notamment les enquêtes menées sur la population active. Il explique pour partie la difficile insertion dans l’emploi de certains jeunes et demandeurs d’emploi. Par ailleurs, dans un contexte de fortes mutations du travail, les individus doivent être en capacité d’adapter leurs compétences tout au long de leur parcours professionnel.”

 

Depuis 30 ans, le niveau moyen de qualification en France s’est nettement accru (en 1982, 56% de la population active était sans diplôme, contre 20% en 2013), mais 100 000 jeunes sortis en 2016 du système de formation initiale sont sans qualification et 10% des 16-29 ans ne maîtrisent pas les compétences de base; par ailleurs, presque 1/3 des 16-65 ans); ils disposent de faibles compétences de base (informations écrites et/ou chiffrées), soit soit 5 points de plus que la moyenne de l’OCDE.

 

Au niveau de la formation initiale, 30% des lycéens sont dans des filières professionnelles. Le nombre d’apprentis – en forte augmentation entre 2003 et 2007, tiré par l’apprentissage dans le supérieur – plafonne depuis quelques années autour de 400 000.
Du côté de la formation continue, dont les partenaires sociaux sont des acteurs centraux, l’offre au niveau des branches professionnelles s’est enrichie, mais l’insertion dans l’emploi des jeunes et des chômeurs reste problématique, surtout pour les moins qualifiés, et nombre d’entreprises éprouvent des difficultés à trouver les compétences dont elles ont besoin.

 

La mise en place d’une démarche centrée sur les compétences (compétences génériques, disciplinaires et professionnelle) fait consensus depuis les années 1990, mais peine à se traduire de façon concrète.

Du point de vue des entreprises, la compétence renvoie d’abord aux aptitudes techniques et comportementales des individus à occuper effectivement un emploi , plus qu’à la définition formelle d’un métier type; en pratique, seule une petite partie des entreprises paraît capable de mettre en œuvre une telle démarche. La difficulté pour les employeurs à préciser leurs besoins de compétences professionnelles les conduit souvent à exprimer ceux-ci en termes génériques : motivation, autonomie, capacité d’initiative…peu objectivables, et s’appuient alors sur d’autres critères supposés les capter de façon indirecte : diplôme, traits de personnalité, caractéristiques socio démographiques… Cette pratique expose une partie de la population à un risque de chômage élevé, voire à des discriminations.

Du côté des politiques publiques et des partenaires sociaux, de nombreuses lois ou accords nationaux visent, depuis le début des années 2000, à faire évoluer le système de formation vers une logique de compétences (notamment la loi du 5 mars 2014 instaurant un droit à la formation attaché à l’individu et la modularisation des formations);  mais sans clarifier, d’un point de vue opérationnel, les rôles respectifs de l’entreprise, de la branche et des pouvoirs publics dans la définition des besoins de compétences, et sans développer des politiques adaptées pour en permettre la reconnaissance.

 

Les difficultés inhérentes au système français de formation tiennent moins à l’insuffisance des offres de formation qu’à la structuration globale d’un système où les objectifs, les rôles et les responsabilités ne sont pas suffisamment identifiés par les différentes parties prenantes : pouvoirs publics (Éducation nationale, Pôle Emploi et régions), partenaires sociaux, entreprises et individus. L’enjeu est de clarifier, voire de redéfinir les niveaux d’intervention et la responsabilité de chacun de ces acteurs, tant au regard des différents types de compétences envisagés que des publics ciblés.

Une première option consiste à ce que la formation initiale délivre les savoirs de base nécessaires à l’exercice d’une profession (place centrale aux différentes formes d’alternance), alors que la formation continue vise l’approfondissement ou la mise à niveau des compétences acquises en formation initiale (proche du modèle allemand). La responsabilité des différentes phases d’acquisition des compétences se trouve partagée entre le système éducatif, les partenaires sociaux et les entreprises (rôle renforcé qui exige une démarche d’anticipation et de description de leurs besoins).
Pour assurer une véritable continuité et cohérence entre formation initiale et continue, et ainsi réduire l’influence du diplôme initial, les certifications professionnelles doivent être articulées aux différents types de formation; l’acquisition des compétences de base et génériques est confiée au système éducatif public; à l’âge adulte, leur prise en charge ne relève pas de la responsabilité des employeurs.

 

Une seconde option, plus proche du modèle britannique, met l’accent sur l’adaptabilité et la mobilité des personnes entre métiers via le marché externe du travail tout au long de leur vie active. Elle est donc axée sur l’acquisition de compétences de base et génériques dès le plus jeune âge, mais aussi de compétences disciplinaires non professionnelles permettant aux individus de faire face aux évolutions incertaines de l’emploi. Dans ce système, les responsabilités entre acteurs publics et entreprises sont réparties en fonction de la nature des compétences en jeu. Le système éducatif est ici beaucoup moins professionnalisant.

La professionnalisation passe par la formation continue et relève de la seule responsabilité des entreprises,. Ce schéma implique le transfert d’une partie de l’enseignement professionnel initial vers des acteurs du monde professionnel. Le rôle des partenaires sociaux se recentre alors sur l’accompagnement des mobilités (reconnaissance entre entreprises de compétences professionnelles transversales). Dans un tel système, les adultes, qu’ils soient salariés, non-salariés ou demandeurs d’emploi, disposent d’un « droit au retour » vers le système éducatif dès lors qu’il s’agit de mettre à niveau leurs compétences génériques ou socle, qu’ils n’ont pu correctement acquérir lors de leur formation initiale.

SOMMAIRE

Plus l’entreprise grandit, plus elles sont en société, moins les femmes sont dirigeantes

Sous le chapitre “pouvoir”, l’édition consacre le chapitre 6-1 aux femmes “Indépendantes, dirigeantes et encadrement supérieur”

 

Fin 2014, les femmes représentent 21% des dirigeants salariés et 35% des non-salariés (elles sont à la tête de leur propre entreprise (de 25% parmi les gérants majoritaires de sociétés à 39% et 40% chez les entrepreneurs individuels et les auto-entrepreneurs).

Elles représentent 37% des non-salariés (hors auto-entrepreneurs) et 22% des dirigeants salariés travaillant seules, contre respectivement 26 et 21% dans les entreprises de 50 salariés ou plus.

Quel que soit leur statut, les femmes perçoivent en moyenne un revenu d’activité annualisé inférieur à celui des hommes de 32% pour les dirigeantes salariées et de 27% chez les non-salariées; l’écart varie de 11% chez les auto-entrepreneurs à 33% chez les dirigeants de sociétés anonymes et 39% chez les dirigeants d’autres types de sociétés. Ces écart reflètent notamment des différences en termes d’heures hebdomadaires de travail.

Les écarts de revenu d’activité sont plus marqués quand l’entreprise est plus grande : de 20% dans les entreprises non employeuses à 30% dans celles de 50 salariés ou plus.

 

Alors que les femmes représentent la moitié des salariés du privé, elles n’occupent que 23% des emplois de cadres dirigeants et, dans ces emplois, gagnent en moyenne 26% de moins.

La proportion de femmes parmi les cadres dirigeants est plus élevée chez les moins de 30 ans (48%, contre 18% chez les 50 ans ou plus); les écarts de salaire moyen y sont un peu moins marqués chez les jeunes (de l’ordre de 20% contre 23% pour les 50 ans ou plus).

 

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Guides

“Le paiement sans contact “, Fédération Française Bancaire, mini-guide bancaire N°27, février 2017

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, février 2017

‘Lutter contre la contrefaçon : comment se protéger de la contrefaçon ?”, INPI , non daté

 

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43% des 15-29 ans sont en emploi, 10% au chômage, 1/3 en formation

Source : enquête Emploi de l’Insee et indicateurs du marché du travail

 

En 2015, 53% des jeunes âgés de 15 à 29 ans (11,3M) sont sur le marché du travail en France (43% en emploi et 10% au chômage), soit un taux de chômage de 18,9%, alors que 15% ne sont ni en emploi, ni en formation. 13,5% des jeunes en cours d’études initiales travaillent (apprentis, étudiants en médecine en situation d’interne, petit boulot), une proportion stable depuis fin 2007. Parmi ceux qui ont terminé leurs études initiales, les deux tiers sont en emploi en 2015.

 

37,3% des salariés de 15-29 ans ont un contrat temporaire (5% en intérim, 8% en apprentissage et 24% d’autres CDD du privé et de contractuels en CDD de la fonction publique), contre 14,6% pour l’ensemble des salariés; 55% des 15-24 ans sont en contrat temporaire, 23% les 25 et 29 ans. 284 000 sont en contrat aidé, 599 000 en alternance.

 

ils sont aussi nettement moins souvent non-salariés avec 4,7% (2,3% pour les 15-24 ans et 6,5% pour les 25-29 ans contre 11,6% pour l’ensemble des salariés) ou salariés de la fonction publique (16,2% contre 20,6%). 69 000 ont bénéficié de l’aide aux chômeurs créateurs.

 

La part des jeunes en formation initiale sans être actifs décroît progressivement avec l’âge entre 15 ans (96%) et 26 ans (3%); le taux d’activité des jeunes est ainsi très variable selon la tranche d’âge considérée : 13,4% pour les 15-19 ans, 62,3% pour les 20-24 ans et 84,7% pour les 25-29 ans.

 

Certaines personnes qui ne travaillent pas mais souhaitent travailler ne sont pas classées comme chômeurs selon les critères du BIT car elles n’ont pas fait de recherche active d’emploi dans les 4 dernières semaines et/ou ne sont pas disponibles pour travailler sous 15 jours; ces personnes forment un halo autour du chômage avec 4,6% contre 3,7% pour les 15-64 ans.

 

En 2015, le taux d’activité des 15-29 ans est en France inférieur de 3 points à la moyenne de l’Union européenne à 28 pays; le taux d’emploi est inférieur de 4 points et la part de chômage est supérieure d’1 point; le taux de chômage est supérieur de 2,8 points à la moyenne européenne, mais la part des jeunes ni en formation ni en emploi est équivalente.

 

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Si les 2/3 des artisans du BTP disent être en bonne santé, la moitié ne consultent pas

L’IRIS-ST (Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail), organisme dédié aux questions de santé et de sécurité des artisans du BTP et du Paysage, conduit ce baromètre. Échantillon de 2 336 entreprises, dont 34% sans salarié, 52% de 1 à 5 salariés, 11% de 6 à 10 salariés et 4% au-delà: 21% étaient en activité depuis 5 ans au plus, 19% entre 6 et 10 ans et 60% au-delà. 65% ont entre 41 et 60 ans. 92% sont en couple dont 61 avec enfant à charge.    

 

En 2015, malgré une légère baisse, les artisans continuaient à afficher une bonne santé (78%), mais 43% d’entre eux ne consultaient pas, ou à de très rares occasions: on relevait une attention et des efforts sur la pratique d’une activité physique ou sportive et sur la consommation d’alcool et de tabac. 53% se disaient dans le même temps stressés du fait des charges financières (62%), du poids de l’administratif (54%), et donc un état de fatigue toujours important (53%) et un manque de repos. Quant à leur avenir entrepreneurial 40% se montraient pessimistes du fait d’un sentiment d’isolement et d’un manque de soutien de la part des réseaux professionnels (banques, assurances…) et des autorités administratives.  

 

En 2016, les artisans continuent à porter un regard positif sur leur état de santé (71%); mais près d’1 artisan sur 3 ne considère pas être en bonne santé; 52% des artisans ne sont pas suivi médicalement ou à de rares occasions.  58% déclarent souffrir de stress chronique; les raisons en sont :

7% disent avoir été victime d’un burn out et 8% d’une dépression au cours des 5 dernières années. 74% se plaignent de manque de sommeil, d’où manque d’énergie, irritabilité, difficultés de concentration ; 56% se disent très fatigués. 23% disent souffrir de troubles émotionnels (nervosité, angoisses…), 21% de problèmes de vue, 17% de problèmes d’audition. Pour 77% leur activité est physiquement exigeante et pour 87% mentalement.  

 

C’est aussi que 23% travaillent plus de 60 heures par semaine, 37% de 50 à 60 heures ; 59% travaillent le week-end (48% régulièrement). 35% prennent 2 semaines de congés au maximum par an, 24% 3 semaines, 35% de 4 à 5 semaines.  

 

88% estiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie personnelle; toutefois, 44% ont une activité extra-professionnelle (48% pour les moins de 30 ans). 33% disent avoir une pratique sportive régulière.  

 

40% se sentent isolés; 57% souhaiteraient plus de soutien institutionnel (banque..), 55% professionnel, 30% comptable, 23% de leurs salariés, 22% de leur entourage, 20 de leurs collègues.      

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Le capital investissement a facilité la création nette de 314 000 emplois entre 2009 et 2014

Le marché européen du capital-investissement a doublé de taille depuis le début des années 2000 (de 24 Md€ en 2001 à plus de 47 Md€ en 2015); sur la même période, le marché français a plus que triplé (de 3,3 Md€ à 10,7 Md€). Depuis 2009, le capital-investissement français se classe au premier rang en Europe en termes de nombre d’entreprises soutenues, devant l’Allemagne, et au deuxième rang derrière le Royaume-Uni en montants investis. 

Les investisseurs  sont d’abord des entités du secteur public et fonds de fonds pour respectivement 25% et 21% du total des levées, puis les personnes physiques (Family Offices inclus) avec 18%, les compagnies d’assurance (16%), les banques (7%) et les caisses de retraite et fonds de pension français et étrangers (6%).

 

2éme source principale de financement de la croissance et de la transmission des PME derrière le crédit bancaire, le capital investissement, en 2015, a soutenu 1 645 entreprises dont un peu plus des 3/4 sont des PME, avec une collecte de 10Md€ en 2015.  85% des entreprises soutenues sont françaises et bénéficient de 66% des montants totaux investis; à titre de comparaison, au Royaume-Uni en 2014, 82% des 891 entreprises financées avaient leur siège social dans le pays, mais elles n’ont obtenu que 35% des montants investis.

 

46% font l’objet d’un premier investissement (contre 42% en 2014) et sont destinataires de 56% des montants investis dans l’année; le ticket moyen initial progresse à 7,8 M€ contre 6,7 M€ l’année précédente. Le ticket moyen de réinvestissement augmente lui aussi, de 4,2 M€ en 2014 à 5,3 M€ en 2015. Avec 78% des entreprises financées par le capital investissement en 2015 (après 74% en 2014), les PME (61% des entreprises financées), sont devant les ETI (21%) et les TPE (17%).

Au sein du capital investissement, 57% des montants mobilisés est le fait du capital transmission (261 entreprises et 6,2Md investis), puis suit le capital-développement (866 entreprises et 3,8Md investis) et enfin le capital-innovation (499 entreprises  et 758 M€ investis)

 

L’’île-de-France est la région la mieux dotée (41% des investissements et 37% des entreprises).  Il a d’abord soutenu en 2015 l’Industrie, les secteurs de l’économie de la connaissance (Informatique, Biotechnologies, Télécommunications, Technologies vertes) pour 61% , dont 46 % des secteurs dits d’avenir, accompagnées surtout en capital-innovation.

 

Les entreprises accompagnées par le capital-investissement français se révèlent plus performantes et plus dynamiques que la moyenne des entreprises, avec entre 2009 et 2014 une croissance cumulée de leur chiffre d’affaires de 22,4% (vs 10%), et 314 000 créations nettes d’emplois (vs une perte de 123 200 emplois dans le secteur marchand national); la croissance nette en emplois a été permanente (entre 40 et 80 000 chaque année contre une chute constante à partir de 2012 pour l’ensemble des entreprises de l’ordre de 60 000 par an).

 

 

 

 

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Les marchés publics pour les PME, ETI et grandes entreprises

Les PME ont emporté en 2014, 64% des appels d’offre des collectivités locales (44% en montants) contre en montants 24% pour les ETI et 32% pour les grandes entreprises.

Par contre ce sont les grandes entreprises qui ont le plus accès aux marchés d’Etat (50%) contre 29% pour les ETI et 21 pour les PME, tout comme pour les opérateurs réseaux (53% contre 26 et 21).

 

Les marchés des collectivités :locales ont représenté en 2014 25,738 Md€ (40%), ceux de l’Etat  22,109 (34%) et des réseaux 16,6Md€ (26%), pour un total de 79 604  contrats (57% pour les PME, 21% les ETI et 21% pour les grandes entreprises).

 

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La cession-transmission des PME-ETI concerne en moyenne annuelle 15 600 entreprises

La cession-transmission des PME-ETI en France concerne en moyenne annuelle 15 600 entreprises de 10 à 4 999 salariés depuis 2012 (soit 7,4% des PME-ETI), dont 10 900 certaines et 4 700 vraisemblables.

40% des cessions-transmissions ont pris la forme de ventes directes, 37% d’échanges de titres, 6% de transferts de propriété d’une holding tête de groupe et 17% de transmissions familiales. Les transmissions familiales sont plus fréquentes parmi les entités de 20 à 249 salariés et dans les secteurs de la construction, de l’agroalimentaire puis du commerce, des transports et de l’industrie, et dans une moindre mesure dans les services (immobiliers, de restauration, d’action sociale, de communication, etc.).

 

L’âge n’est pas le critère le plus discriminant pour expliquer le taux de cession d’une entreprise; cette situation s’explique en grande partie par l’organisation en groupe, beaucoup plus fréquente au-delà de 50 salariés; constitue la norme pour les ETI; ceci étant, après 60 ans, une petite entreprise indépendante a souvent une probabilité de cession plus élevée qu’une PME de taille moyenne ou qu’une ETI indépendante avant 50 ans.

 

Les PME et ETI appartenant à des groupes du secteur privé (soit la quasi-totalité des ETI et 22% des PME) peuvent être cédées selon deux modalités: la 1ére consiste à effectuer une vente « isolée » d’une ou plusieurs filiales sans changement dans la détention de la structure faîtière (3 672 opérations menées par 2 057 groupes en 2014) ; la seconde modalité correspond à la vente de la tête de groupe (697 opérations concernant 2 274 PME ETI); les PME-ETI appartenant à un groupe ont une probabilité de cession environ 3 à 4 fois plus élevée que celles qui sont indépendantes.

 

2 grandes catégories de repreneur :

-une personne physique, d’une société créée ad hoc ou d’une microentreprise (1/4 des reprises): un individu qui prend en charge l’entreprise, en général de petite taille (1 cession sur 2 dans les entreprises de 10 à 49 salariés cédées sur 2013-2014)

-Reprise de PME/ETI à des fins de croissance externe (4 cessions sur 10); les holdings et les repreneurs multiples jouent un rôle essentiel au-delà de 50 salariés (de 27% à 44% pour les rachats des plus grandes ETI).

Noter que 90% des groupes détenant une PME ou une ETI ont pour principale entité productive une PME ou une ETI.

Les taux de cession élevés des activités immobilières, du commerce de gros et de l’industrie manufacturière renvoient à un vieillissement des dirigeants particulièrement avancé dans ces secteurs; le commerce de détail, la construction et les services d’information et de communication dont les taux de cession sont faibles avant 55 ans, sont suffisants après 55 ans pour stabiliser la pyramide des âges.

 

 

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Les emplois en devenir se développent d’abord dans les grandes métropoles, une situation qui devrait se poursuivre

Méthodologie : L’emploi au lieu de travail (les emplois compris dans une zone, quel que soit le lieu de résidence des salariés) observé sur une longue période (1968-2013) concerne les personnes âgées de 25 à 54 ans; l’enquête Conditions de travail 2013 de la Dares a été mobilisée pour mesurer la proportion de personnes ayant des tâches répétitives dans chaque métier au plan national.

Le zonage en aires urbaines est celui de 2010, établi par l’Insee. Les territoires environnant les métropoles régionales sont définis par 2 seuils de distance : un seuil à 60 km de la commune centre de l’aire urbaine et un seuil à 90 km.

 

Les 13 métropoles françaises retenues dans cette étude rassemblent 46% des emplois; 5,5 millions sont le fait des 12 métropoles de province et 5,7millions de l’aire urbaine de Paris.

 

Sur la période 2006-2013, les créations d’emploi se concentrent sur les aires urbaines de plus de 500 000 habitants; les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées (en dehors de l’influence des pôles urbains) perdent des emplois, un mouvement inédit.
Jusqu’en 1982, la croissance de l’emploi s’est diffusée sur l’ensemble du pays, hors les communes isolées; entre 1990 et 1999, la croissance est faible mais assez proches selon les aires, excepté toujours les communes isolées; entre 1999 et 2013, les aires de plus de 500 000 habitants évoluent plus favorablement; entre 2006 et 2013, les aires de moins de 200 000 habitants sont en décroissance.

Les métiers à fort potentiel de créations d’emplois se répartissent ainsi selon les aires urbaines :

Lecture : dans l’aire urbaine de Paris, les métiers à fort potentiel de créations d’emplois représentent 60 % de l’emploi total. Dans les aires urbaines de 100 000 à 200 000 habitants, ils représentent 45 % de l’emploi total.

 

On y trouve en ordre décroissant et pour les plus importants les ingénieurs informatique, les professionnels de l’information et de la communication, le personnel d’étude et recherche, la logistique, les fonctions commerciales, les fonctions de gestion et d’administration. Pour les métiers répondant aux besoins locaux de la population, la croissance est également forte dans les métropoles de province (ouvriers du second œuvre du bâtiment, métiers de l’hôtellerie-restauration, professionnels de la santé et de l’action sociale, assistants maternels, aides à domicile).

Les métiers à fort potentiel sont plus souvent présents dans les métropoles et sont sous-représentés hors des aires urbaines et dans les aires urbaines de moins de 100 000 habitants.

 

Les métiers fragiles  (peu qualifiés et à caractère répétitif) sont par contre fortement présents dans les aires urbaines de moins de 100 000 habitants et hors des aires urbaines (métiers agricoles et d’ouvriers industriels notamment). Le risque qui pèse sur ces territoires est d’autant plus élevé que les personnes exerçant ces métiers fragiles ont une mobilité géographique faible. Ces métiers sont plus implantés dans le Bassin parisien hors Île-de-France, le nord, une partie de l’est et du centre de la France ainsi que dans les territoires agro-industriels de l’ouest.

 

Ce processus de « métropolisation » s’appuie principalement sur une concentration des emplois de cadres, notamment pour l’aire des plus de 500 000 habitants :

Sur la période 1999-2013, les aires de Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes, Bordeaux et Lyon ont créé de nombreux emplois mais l’aire de Rouen en a perdu, tandis que Lille, Strasbourg, voire Grenoble et Nice récemment, sont à la traîne.

 

Le dynamisme spécifique des métropoles trouve d’abord son origine dans les effets d’agglomération (la part des ménages et des entreprises clientes est large pour permettre une logique économique de différenciation de produits, l’innovation au sein de clusters ou entre secteurs); le dynamisme des métropoles s’explique aussi par le fait que les pôles urbains concentrent les emplois stratégiques, alors que les couronnes périurbaines, plus dynamiques en termes de croissance de la population et de l’emploi, développent une économie de proximité et offrent des espaces aux activités logistiques et industrielles.
La couronne périurbaine de Paris détonne, avec une dynamique de l’emploi beaucoup moins favorable; de plus l’emploi dans les métiers industriels baisse beaucoup, sans oublier la faiblesse des niveaux de qualification des salariés dans de grands établissements industriels fragiles.

Le décrochage des villes petites et moyennes provient du fait qu’elles perdent des emplois dans des activités industrielles aujourd’hui peu dynamiques (métiers d’ouvriers, certains métiers d’employés).

 

Noter encore que les territoires entourant les métropoles de province ont un poids important : 3 millions d’emplois se trouvent dans une première couronne périphérique allant de la métropole au rayon des 60km et encore 2,9 millions dans une couronne élargie comprise entre 60km et 90km, alors que les métropoles de province comptent 5,5 millions d’emplois, dont une très grande majorité dans les pôles urbains, le périurbain ne représentant que 15%.

 

“En conclusion, la prospective des métiers indique que le mouvement de métropolisation à l’œuvre en France depuis le début du XXIe siècle devrait se poursuivre…Dans un contexte d’élévation tendancielle des niveaux de qualification, une question centrale est la capacité de notre système productif à maintenir, voire à développer des emplois qualifiés hors des métropoles (professions intermédiaires, cadres). Peut-on par exemple envisager une diffusion des emplois de la gestion-administration hors de ces grandes aires urbaines ? De même, alors que les fonctions support dans les services (maintenance informatique, centre d’appels, etc.) restent très concentrées dans les zones servicielles urbaines, également intenses en services cognitifs (recherche fondamentale, enseignement supérieur, conseil en entreprise, publicité, marketing, etc.), peut-on imaginer une forme de découplage géographique de certains grands types de métiers de services ? Au-delà de cette logique par blocs de métiers, l’avènement du numérique est-il susceptible de bousculer massivement l’organisation du travail dans l’entreprise au point de favoriser à grande échelle le travail à distance ? “

 

 

 

 

 

 

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“COMMISSARIAT GÉNÉRAL À L’INVESTISSEMENT RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016”

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en janvier 2017”, Dares Indicateurs N°013, février 2017

“RÉPONSE DE FPF A L’ETUDE UFC-QUE CHOISIR SUR LE FINANCEMENT PARTICIPATIF EN PRÊTS “, Financement Participatif France, communiqué du 2 mars 2017

“Finansol avance ses propositions pour l’économie sociale et solidaire”, communiqué de presse non daté

“Microsimulation de la fiscalité des successions (2006-2012) : annexe méthodologique de La Note d’analyse n° 51 « Peut-on éviter une société d’héritiers?», France Stratégie janvier 2017

“Les mutations socio-économiques en Allemagne : bilan et perspectives”, France Stratégie N° 4 de 2017

“La dynamique de création d’entreprises favorable aux Normandes”, Insee Analyses Normandie N°24, février 2017

“Tableaux de l’économie française”, Insee, non daté

“TECHNOLOGY, JOBS, AND  THE FUTURE OF WORK BRIEFING NOTE PREPARED FOR THE FORTUNE VATICAN FORUM, DECEMBER 2016 UPDATED FEBRUARY 2017”, Mckinsey Global Institute, non daté

“Numérique et entreprises de Bretagne : urgence et opportunités”, Conseil Economique, social, environnemental de Bretagne, janvier 2017

“SIMPLIFIER EFFICACEMENT POUR LIBÉRER LES ENTREPRISES

“Délégation sénatoriale aux entreprises : rapport d’information N°433 de Madame Élisabeth LAMURE,  et M. Olivier CADIC”, note du 22 février 2017

 

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