Archives annuelles : 2016

Opportunité et risques pour les micro-entrepreneurs sur les plateformes participatives

Une note de l’Institut de l’Entreprise,  demandé à David Ménascé dont une synthèse a été publiée par Usine Digitale du 11 septembre 2015; elle est rediffusée en mai 2016 dans le cadre du débat actuel autour des plateformes participatives, note dont je tire nombre de citations.  

 

“En France, tirant parti de la flexibilité introduite par la création du statut juridique d’auto-entrepreneur et s’appuyant sur des places de marché digitales en plein essor, plus de 200 000 personnes proposent leurs services pour des missions ponctuelles (bricolage, transport de personnes, déménagement, etc.).

La demande existe : selon un sondage Ifop de 2014, 23% des Français ont déjà acheté des services sur Internet … C’est ainsi que, presque malgré lui, le site Leboncoin est devenu un acteur majeur du marché de l’emploi  

“L’accès au marché est vital pour certaines populations fragiles. Je me suis penché sur ces petits entrepreneurs, en essayant de respecter leur diversité, puisque pour certains c’est une question de survie et pour d’autres c’est un confort. Je voulais entendre leur voix. Tout le monde a un avis sur Uber Pop ou Leboncoin, mais peu de gens écoutent ce qu’ont à dire les personnes pour lesquels c’est un moyen d’accéder au marché, à un travail….Dans les débats actuels sur le droit du travail, je suis frappé de voir à quel point on ne tient pas compte du développement de la micro-activité”  

 

“Cette tendance s’est accentuée grâce au numérique qui est aussi un mouvement de fond. On l’oublie parfois, mais cette évolution est liée à l’urbanisation… Le salariat n’est plus l’alpha et l’oméga qui fait rêver, et pas seulement pour les plus jeunes. Ce qui intéresse les utilisateurs, ceux qui travaillent de cette façon, c’est souvent la flexibilité. Ils peuvent choisir quand ils travaillent....

L’indépendance est une valeur montante. Etre auto-entrepreneur c’est valorisant pour certaines personnes. Ne soyons pas naïf non plus : pour certains la micro activité est une contrainte, pas un choix. Pour cela, il faut trouver des moyens de concilier micro-entreprenariat et une certaine stabilité. Sans pour autant que cela dissuade ceux qui pratiquent cette activité à côté d’un CDI par exemple; autrement dit, un nombre croissant de personnes cumulent plusieurs activités…à la recherche de compléments de revenus.”  

 

“Que dit le succès de l’économie collaborative ? C’est un indice de la crise de l’emploi peu qualifié....il faut inventer des moyens de créer de la stabilité, c’est-à-dire faire en sorte que le micro entrepreneur soit un vrai entrepreneur, une vraie personne autonome…. il faut distinguer entre les opérateurs et les places de marchés. Les premiers fixent les prix, reversent une partie. Les secondes mettent en relation offre et demande, on est dans une relation bilatérale. Il va falloir définir des prix minimaux pour ces tâches….

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quelle forme de négociation collective peut se mettre en place, quelle forme de régulation sociale serait optimale.” Pour que les auto-entrepreneurs ne se retrouvent pas dans un piège, il faut travailler sur trois dimensions : l’accès au crédit, l’accès à la formation et à des protections minimales en cas de maladies, d’accidents….

 

“Par ailleurs, il faudrait vérifier que chacun choisit vraiment son volume d’heures, qu’il n’est pas obligé par la plateforme d’accepter toutes les propositions. En outre, le statut d’auto entrepreneur devrait avoir une meilleure visibilité. Cela signifie qu’il faut arrêter de le modifier en permanence….

Enfin, il faut inventer un dialogue social entre les plateformes et les mirco-entrepreneurs. Dans notre droit, le dialogue social se fait entre employeurs et salariés. Il faut réussir à l’élargir, en l’absence de lien de subordination.” 

 

“Cependant, une analyse plus poussée montre que ces inquiétudes sont, pour partie, infondées. Sur la base d’une étude qualitative approfondie réalisée auprès de 50 micro-entrepreneurs pour comprendre leurs motivations, leurs situations, la nature de leur activité, les revenus générés, ainsi que les types de places de marché utilisées, l’auteur identifie quatre profils :

 

les « malins ». Ceux-ci ont un statut (salarié, fonctionnaire, retraité), des revenus fixes et souhaitent optimiser leur temps et arrondir leurs fins de mois. Ils privilégient les plateformes d’intermédiation sur lesquelles, parce qu’ils disposent des compétences suffisantes et sont peu ou pas dépendants des revenus perçus via ce canal ; ils sont en position de négocier leurs tarifs

 

les « serviables ». Minoritaires, leur motivation est la plus fidèle à l’esprit de l’économie collaborative : ils sont davantage poussés par le besoin de rompre leur isolement et de créer du lien social que par l’appât du gain. Prix et temps passé sont dans ce cas plus décorrélés

 

les « micro-franchisés ». Ces derniers ambitionnent à terme de tirer l’essentiel de leurs revenus de leur activité. Dans la perspective d’une pérennisation de celle-ci, ils privilégient les opérateurs

 

• les « contraints ». Il s’agit des personnes vulnérables (bénéficiaires de minima sociaux, sans-papiers), dont la démarche relève d’une logique de survie.  

 

Pour les deux premières catégories de micro-entrepreneurs, les places de marché digitales présentent des avantages indéniables, parce qu’ils savent et peuvent exploiter ces outils à leur avantage pour disposer de nouvelles sources de revenus, ces prestataires cumulent les avantages du statut (régime social stable) et du travail indépendant (flexibilité des horaires, choix des missions et des clients).

Le constat est plus nuancé pour les « micro-franchisés » qui ne perçoivent pas toujours les limites, en termes de couverture sociale, du statut d’auto-entrepreneur. 

En revanche, pour les « contraints », l’apport des plateformes peut prêter le flanc à la critique : les opportunités économiques auxquelles elles donnent certes accès, ne garantissent pas le bénéfice d’une protection sociale – ou d’une protection sociale suffisante, faute de percevoir des revenus suffisants, ni de réelle perspective d’évolution.  

 

la question sur les formes de l’intervention des pouvoirs publics pour réguler cette nouvelle économie est alors posée.  

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Les incubateurs et les accélérateurs ont le vent en poupe

Le nombre des accélérateurs a crû de 50% par an entre 2008 et 2014 pour atteindre 170 programmes en 2015, selon une récente étude de Yael Hochberg et Susan Cohen.

 

Les modèles ont muté : de plus en plus de programmes sont créés directement au sein des entreprises; le nombre d’accélérateurs « corporate » aux Etats-Unis est ainsi passé de 2 à 26 entre 2010 et 2015, avec des entreprises comme Microsoft, Disney ou Barclay’s qui cherchent à internaliser la R&D réalisée à l’extérieur, et à retenir chez eux leurs meilleurs talents. Les accélérateurs se spécialisent également de plus en plus, avec des programmes dédiés entièrement aux biotech et à la santé, au hardware ou à la grande consommation.

 

Leur business model aussi s’est transformé; les accélérateurs deviennent eux-mêmes des start-up : d’une prise de participation de 5 à 6% dans les sociétés accélérées, avec un ticket moyen de 100.000 dollars, pour faire tourner l’accélérateur à un développement de leurs activités d’investissement en se transformant en fonds de capital-risque à part entière.   Longtemps concentrés dans la Silicon Valley, à New York et à Boston, les accélérateurs se développent en dehors de ces trois hubs technologiques.

 

Les autorités font tout pour les attirer car ils ont un impact positif sur le tissu local : l’arrivée d’un accélérateur dans une nouvelle zone conduit à un doublement des événements organisés par les « venture capitalists » et une multiplication par 13 des montants levés dans les trois ans qui suivent.   Les Echos Entrepreneurs du 18 mai ont par ailleurs publié un “recensement” des accélérateurs et incubateurs en Rhône-Alpes (à Lyon, Grenoble, en Savoie, à Saint-Etienne, à Clermont-Ferrand).    

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les femmes restent sous-représentées dans l’écosystème des start-up

15 à 20% des créateurs ou cofondateurs de start-up en France, d’après le baromètre Girls in Tech, 10% des jeunes pousses Selon Syntec numérique, sont le fait de femmes.

En 2015, la levée de fonds moyenne a atteint 2,3M€ pour les femmes, contre 3,6M€ pour les hommes; mais en progression; mais selon Girls in Tech, les fondatrices de start-up ont levé 90M€ en 2015, soit trois fois plus qu’en 2014. 

 

L’une des explications tient à l’orientation, qui induit des choix d’études et de vie professionnelle moins tournés vers l’innovation. D’ailleurs, 63 % des start-up créées par des femmes en 2015 ayant levé des fonds, l’ont été dans le secteur du e-commerce.  

Pour développer le présence de femmes dans les start-up, le dialogue entre entrepreneuses expérimentées et débutantes est un élément clef; le mentorat est un atout d’importance; pour ce faire,  des structures d’accompagnement existent : notamment le réseau Girls in Tech, l’incubateur Paris Pionnières, la commission Femmes du numérique du Syntec, ou encore la Journée de la femme digitale.

 

Ceci étant, au-delà de l’identité du porteur de projet, c’est toujours sa qualité et son potentiel qui feront la différence.      

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Le taux de syndicalisation : 9% dans le secteur privé, 20% dans le public

Source : enquête sur les Conditions de travail   

 

En 2013, 11% de l’ensemble des salariés se déclarent syndiqués et 5% être sympathisants d’une organisation syndicale; le taux de syndicalisation est de 9% dans le secteur marchand et associatif (+ 3,7% de sympathisants) et de 20% dans la fonction publique (+ 7,2% de sympathisants).

Toutefois le taux de participation aux élections professionnelles  a été de 43% en 2012 dans le secteur marchand et associatif et de 53%, fin 2014, dans les trois fonctions publiques.

Par ailleurs, les organisations syndicales représentent l’ensemble des salariés, syndiqués ou non, notamment lors des négociations des conventions collectives qui couvrent plus de 90% des salariés du secteur marchand et associatif.  

 

Le taux de syndicalisation français est parmi les plus faibles d’Europe : Le taux moyen de syndicalisation des salariés dans les pays membres de l’Union européenne est de 23 % ; il varie de 10 % à plus de 70 % des salariés selon les pays. Aux pays nordiques, où la syndicalisation concerne la grande majorité des salariés, s’opposent les pays de l’Europe centrale et de l’Est, où les relations professionnelles sont moins favorables à la syndicalisation. De grands pays comme l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne ou la France ont des taux de syndicalisation parmi les plus faibles.  

 

Le taux de syndicalisation est plus faible dans les entreprises de petite taille dans le secteur marchand et associatif : 5% dans les entreprises de moins de 50 salariés, 11,5% dans les 50-99 salariés et 14,4% dans les 20 salariés et plus; il est par contre proche dans la fonction publique (entre 18,5% pour les plus petites tailles et 22,8% au-delà).  

 

Il est élevé dans certains secteurs d’activité tels les transports (18%), les activités financières et d’assurance (12,9%), et l’industrie (12%) et faible dans les HCR et la construction (4,1%), les commerces (5,5%) et les services hors santé et éducation (6,5%), du fait notamment de la petite taille des entreprises.  

 

Les salariés des professions intermédiaires et les ouvriers sont plus syndiqués (respectivement 10,7% et 9,2%) que les cadres (7,2%) et les employés (environ 7,4%). Un peu plus d’un million et demi des salariés du secteur marchand et associatif adhèrent à une organisation syndicale; 30% sont des ouvriers, 30% des professions intermédiaires, 26% des employés et 14% des cadres.  

 

Les hommes sont plus syndiqués que les femmes (9,8% contre 7,4); les jeunes de moins de 40 ans moins syndiqués que leurs aînés (moins de 30 ans, 3%, de 30 à 39 ans, 6,8%, de 40 à 59 ans, entre 11,3 et 13,6%); les CDI sont aussi plus souvent syndiqués (9,9% contre 2,1% pour les CDD et 1,2% pour l’intérim). Même chose pour le plein temps (9,3%) contre 6,7% pour les temps partiels.  

 

Les salariés syndiqués sont plus nombreux que les non syndiqués à exprimer un avis négatif sur les relations entretenues avec leur supérieur ou leurs collègues. Ils déplorent plus souvent un manque de considération et un manque d’aide ou d’écoute de la part de leurs supérieurs, 25% contre 17% des non syndiqués. 39% des salariés syndiqués, dans la fonction publique ou dans le secteur marchand et associatif, déclarent ne pas bénéficier de l’estime que leur travail mériterait, contre environ 28% des salariés non syndiqués.

Les salariés syndiqués sont ainsi encore plus sceptiques sur leurs perspectives de promotion que les non-syndiqués, notamment dans le secteur marchand et associatif (60% contre 47%). Des tensions avec les supérieurs sont évoquées par 40% des salariés syndiqués contre 26% des non-syndiqués.  

 

Parmi les salariés de la fonction publique, ceux de la fonction publique d’État sont les plus syndiqués (24% contre respectivement 17% dans la fonction publique hospitalière  et 16% dans la fonction publique territoriale). Les métiers de « l’éducation, de la formation et de la recherche » sont particulièrement syndiqués (24 %).    

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La transition numérique, plus essentielle aux salariés qu’aux chefs d’entreprise.

Méthodologie : 404 chefs d’entreprise interrogés par téléphone, 1 000 salariés du secteur privé interrogés par internet, entre le 7 et le 19 avril

 

 Pour 52% des salariés la transition numérique est stratégique (21%) ou essentielle (31%), contre 30% pour les chefs d’entreprise (respectivement 13 et 17%); ces derniers sont 38% à la juger secondaire (21% pour les salariés). Ceci étant elle est jugée bien plus stratégiques ou essentielle par les cadres (71% contre 42% pour les ouvriers) et par les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus (69% contre 29 pour les moins de 10 salariés).  

 

Elle est perçue comme une opportunité par 42% des salariés (63% de cadres) et par 31% des chefs d’entreprise (70% des 250 salariés et plus contre 28% pour les moins de 10 salariés). Elle est même perçue comme un frein par 7% des salariés et des chefs de’entreprise. Noter que 62% des dirigeants et 51% des salariés n’ont pas d’opinion sur l’opportunité.

Majoritairement les dirigeants comme les salariés pensent que la transition numérique n’aura pas d’impact sur l’effectif de l’entreprise (respectivement 80% et 61%); Peu jugent une hausse des effectifs (8% selon les dirigeants, 16% chez les salariés et 16% chez les cadres); 23% des salariés craignent une diminution (11% les dirigeants). Pour 47% des dirigeants, c’est un phénomène de mode  (57% dans le BTP).  

 

Par contre, selon les dirigeants,  la transition  numérique devrait avoir des conséquences importantes, d’abord en direction de la clientèle : 54% au niveau de l’exigence des clients, 52% dans la stratégie relation client, 51% face à la concurrence; les conséquences devraient aussi concerner les compétences et la nature des formations du personnel (48%), le processus de production (45%) et la recherche et l’innovation (38%).

 

Selon les salariés, l’impact concernera la manière de travailler (59%), leur niveau d’efficacité (59%), le secteur d’activité de l’entreprise (58%), l’activité commerciale de l’entreprise (57%), moins leur bien être au travail (50%); l’impact devrait aussi concerner les  relations et avec le supérieur hiérarchique (42%) et avec les personnes encadrées (40%); il concernera encore la charge de travail (38%), la capacité à se déconnecter le soir et en week end, le niveau de stress , mais aussi l’attachement à l’entreprise (37%).  

Noter que 80% disent être à l’aise avec  les outils informatiques (88% les moins de 30 ans et 93% les cadres). 31% qui plus est , souhaitent des formations en ce domaine.    

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« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses de mai 2016

Le texte développé des analyses figure dans la note mensuelle d’analyses; ce mois-ci,  7 axes d’analyse sont privilégiés

 

                                               Créations et reprises

 

 

L’évolution des créations d’entreprise sur un an

Insee, analyse André Letowski, et Insee Informations rapides N° 126, mai

 

Si nous comparons les 12 derniers mois (mai 2015 à avril 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est très favorable aux créations non autoentrepreneurs (+14,4%) et tout autant défavorable aux autoentrepreneurs (-16,6%), ce qui conduit à une légère baisse pour l’ensemble des créations (-0,9%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit donc.

Deux activités ont connu une forte évolution en créations “classiques”, le commerce avec +28% et les activités immobilières avec +27% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs, quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de régime. Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale.

Noter que les activités avec investissement ou main d’œuvre ont des taux faibles d’autoentrepreneur (entre 13 et 36%), ce qui est cohérent puisque le régime de l’auto-entrepreneuriat ne permet pas d’intégrer ces dépenses; elles connaissent aussi les plus fortes baisses dans ce régime.

 

 

Seulement 30% des autoentrepreneurs toujours actifs 3 ans après leur création

“Auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 : trois ans après, 30% sont encore actifs”, Insee première N° 1595, mai

 

Selon l’enquête Sine 2010-2013, 38% des autoentrepreneurs de cette génération n’ont jamais été actifs, car ils n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires dans les deux années suivant leur immatriculation, délai légal au-delà duquel leur radiation a été prononcée; 48% des “actifs” (ayant réalisé des recettes), sont encore en activité 3 ans après leur immatriculation, (soit 30% de l’ensemble de ceux qui se sont immatriculés),  contre 62% pour les entrepreneurs en nom individuel non autoentrepreneur.

Noter encore que seulement 2% des autoentrepreneurs ont quitté ce régime au profit du régime général.

Noter aussi que les autoentrepreneurs actifs ont dégagé un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques (en moyenne 10 000€ en 2012).

 

                                       La sensibilisation à l’entrepreneuriat

 

Le statut d’étudiant-entrepreneur est jugé très favorablement

“Regards croisés sur le statut d’étudiant-entrepreneur”, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et CSA, mai

 

Le regard des étudiants-entrepreneurs sur l’avenir est plus combatif, déterminé, tourné vers le progrès, optimiste et aventurier et moins inquiet que l’ensemble des étudiants.; ceci étant, l’ensemble des étudiants se montrent largement positifs et confiants dans l’avenir. Les étudiants-entrepreneurs sont résolument optimistes en ce qui concerne leur avenir; C’est qu’ils accordent beaucoup d’importance à leur projet entrepreneurial.

Pour les 3/4 des étudiants interrogés, ce statut offre bien plus d’avantages que d’inconvénients, parce que c’est un plus dans le CV, une acquisition de compétences complémentaires pendant les études, la possibilité de monter le projet pendant les études, une bonne préparation à la vie active, même si c’est aussi une charge de travail supplémentaire qui peut mettre en péril les études. 39% auraient envie de bénéficier de ce statut. Parmi les étudiants entrepreneurs, 48% envisagent de créer ou rependre un jour  une entreprise ((dont 14% très certainement); pour ces intentionnistes, 19% le feraient à la sortie de leurs études, 40% 3 à 6 ans après.

 

 

L’éducation à l’entrepreneuriat en Europe

“L’éducation à l’entrepreneuriat à l’école en Europe”, UE, Eurydice, non daté

 

Parmi les 38 systèmes éducatifs étudiés, en 2014/2015, 11 disposaient d’une stratégie spécifique pour l’éducation à l’entrepreneuriat.

Les pays ou régions recommandent rarement à leurs enseignants une méthode particulière d’enseignement ou d’apprentissage, leur laissent une grande autonomie dans ce domaine. Seuls quelques pays font des expériences entrepreneuriales pratiques, comme la création de mini-entreprises ou d’entreprises junior.

Les résultats de la recherche montrent qu’avoir une stratégie spécifique peut être la voie la plus efficace pour les pays qui souhaitent intégrer pleinement l’éducation à l’entrepreneuriat.

 

                                                        Défaillances

 

Les défaillances d’entreprise sont en forte baisse

“1er trimestre 2016 défaillances et sauvegardes d’entreprises en France”, Altares, avril

 

Les défaillances ont chuté de 10% entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2015; cette baisse est importante en ce qui concerne les emplois menacés (-14,2%), dans les sauvegardes (-21,3%), par ailleurs très peu nombreuses (350 en 2016), mais proche pour les règlements judiciaires (-9,2%) et les liquidations directes (-10,1%).

Les baisses se situent dans toutes les tranches de taille d’entreprises, à l’exception des 1 et 2 salariés (+3,3%), Les baisses se situent aussi en proximité  quelque soit l’ancienneté de l’entreprise; rappelons que les 3/4 des défaillances sont le fait d’entreprises d’au plus 10 ans d’ancienneté.

Les activités de la restauration, du commerce de détail et du bâtiment concentrant  la moitié des défaillances, sont bien orientées ce premier trimestre (-11% après les hausses de 9% en 2015 T1 et de 2% en 2014 T1), avec -16% pour le bâtiment, -8% pour le commerce (notamment de gros et courtage -20,7%), et -8,2% pour les HCR; les baisses sont aussi importantes dans les services scientifiques et techniques aux entreprises (-16,9%), l’industrie hors agro-alimentaire (-13,4%), les services aux particuliers (-13,8%). et l’immobilier (-8%). Les défaillances sont par contre en hausse dans les activités informatiques (+11,5%).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Conditions de vie du chef d’entreprise

 

Le travail, c’est la santé pour 83% des dirigeants de TPE

“La santé du dirigeant d’entreprise, vague 2”, MMA, Opinion Way, non daté

 

40% travaillent au moins 50 heures par semaine (dont 21% plus de 60 heures) et 31% au plus 40 heures. Les temps moyens de sommeil sont de 6h48. La moitié ont des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Mais ce qu’ils vivent comme dirigeants contribue grandement à leur épanouissement.

Toutefois, les troubles de santé du coté “moral ou psychologique” s’accroissent (troubles du sommeil, anxiété et sentiment d’isolement) du fait de l’incertitude conjoncturelle, d’une trésorerie menacée et d’une surcharge de travail. Pour 27%, leur santé s’est davantage détériorée en 2016.

Face à ces différents troubles, 42% n’ont pas consulté de médecin. 11% ont été arrêtés par un acte médical; pour ces derniers, 37% estiment que cet arrêt a eu un impact notable sur l’activité de l’entreprise;  33% n’ont pas souhaité se faire arrêter pour éviter l’impact sur l’activité.

 

 

                                                 TPE, PME

 

En Ile-de-France, 59 600 non-salariés travaillent dans le numérique

“Économie numérique en Ile-de-France : une dynamique d’emploi portée par les non-salariés”, Insee Analyses Ile-de-France, N°31, mars

 

39 600 y travaillent seul et 20 300 comme employeurs: ils se répartissent en 22 700 dans les TIC (38%), 18 600 dans la publicité communication  (31%) et 18 300 dans les contenus (31%). Les non-salariés sont ainsi 25% des actifs de la communication-publicité, 19% dans le domaine contenus et supports et 7,4% dans les TIC.

Les emplois dans le numérique sont augmenté de 6 800 emplois entre 2007 et 2012, du fait d’une nette progression dans les activités de programmation et de conseil informatique (22 000 emplois dont 4 300 non salariés), dans les contenus et activités de publicité-communication (gain de 11 500 emplois, dont la moitié sont des indépendants) et la production cinématographique et télévisuelle (5200 emplois), face à un perte de 31 500 emplois; dans les activités en mode projet (59% des salariés sont en CDI ou autoentrepreneur, notamment dans la publicité communication).

Sur la période 2007-2012, le non-salariat a gagné 12 100 emplois (dont +56% dans la publicité-communication, +41% dans le traitement des données, +35% dans le conseil programmation),  ce qui a permis de compenser largement la perte d’emplois salariés, en particulier dans les TIC.

 

 

Les “non-salariés” : en 2012, 23% des emplois créatifs d’île-de-France

“25 000 emplois créatifs créés en cinq ans dans la métropole parisienne”, Insee Analyses Île de France, Apur N°33, avril

 

Le statut de non-salarié y concerne un emploi sur quatre contre moins d’un sur dix dans les autres secteurs, notamment dans les métiers des arts visuels (artistes plasticiens, concepteurs des arts graphiques, de la mode, 47,7% des emplois), dans les activités d’arcitecture (40,8%), de publicité et de communication (40,9%).

Entre 2007 et 2012, l’emploi non-salarié progresse deux fois plus vite que l’emploi salarié parmi les professions créatives (+ 11% contre + 6%). La hausse atteint même 26% pour les professions de l’audiovisuel et du spectacle vivant.

 

 

 

 

 

                                      Innovation, R&D, numérique

 

La transition numérique, plus essentielle aux salariés qu’aux chefs d’entreprise.

“La transition numérique : regards croisés entre chefs d’entreprise et salariés, vague 10”, CESI, le Figaro, Ipsos, mai

 

Pour 52% des salariés la transition numérique est stratégique (21%) ou essentielle (31%), contre 30% pour les chefs d’entreprise (respectivement 13 et 17%); ces derniers sont 38% à la juger secondaire (21% pour les salariés). Ceci étant elle est jugée bien plus stratégique ou essentielle par les cadres (71% contre 42% pour les ouvriers) et par les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus (69% contre 29 pour les moins de 10 salariés).

Selon les salariés, l’impact concernera la manière de travailler (59%), leur niveau d’efficacité (59%), le secteur d’activité de l’entreprise (58%), l’activité commerciale de l’entreprise (57%), moins leur bien être au travail (50%); l’impact devrait aussi concerner les  relations et avec le supérieur hiérarchique (42%) et avec les personnes encadrées (40%); il concernera encore la charge de travail (38%), la capacité à se déconnecter le soir et en week end, le niveau de stress , mais aussi l’attachement à l’entreprise (37%).

 

                                   L’emploi, le marché du travail

 

Le taux de syndicalisation : 9% dans le secteur privé, 20% dans le public

“La syndicalisation en France : des salariés deux fois plus syndiqués dans la fonction publique”, Dares analyses N°025, mai

 

Toutefois le taux de participation aux élections professionnelles  a été de 43% en 2012 dans le secteur marchand et associatif et de 53%, fin 2014, dans les trois fonctions publiques.

Le taux de syndicalisation est plus faible dans les entreprises de petite taille dans le secteur marchand et associatif : 5% dans les entreprises de moins de 50 salariés, 11,5% dans les 50-99 salariés et 14,4% dans les 20 salariés et plus; il est par contre proche dans la fonction publique (entre 18,5% pour les plus petites tailles et 22,8% au-delà).

Les jeunes sont moins syndiqués que leurs aînés (moins de 30 ans, 3%, de 30 à 39 ans, 6,8%, de 40 à 59 ans, entre 11,3 et 13,6%); les CDI sont aussi plus souvent syndiqués (9,9% contre 2,1% pour les CDD et 1,2% pour l’intérim). Même chose pour le plein temps (9,3%) contre 6,7% pour les temps partiels.

Les salariés syndiqués sont plus nombreux que les non syndiqués à exprimer un avis négatif sur les relations entretenues avec leur supérieur ou leurs collègues

 

 

En Ile-de-France, la croissance de l’emploi a été portée par les services aux entreprises

“Fin 2015, l’Ile-de-France retrouve son niveau d’emploi d’avant-crise”, Insee conjoncture Ile de France N° 9, avril

 

le secteur tertiaire marchand hors intérim (80% de l’emploi salarié marchand total de la région) a créé environ   6 000 postes supplémentaires au 4éme trimestre 2015 (+ 0,2%)  et environ 27 300 en un an (+ 1,1%), principalement dans les services aux entreprises (+ 1,7%, avec 15 500 emplois supplémentaires en un an),  dans les HCR (4 100 emplois en plus,  + 1,4% en un an), les transports (+ 1,3%, en hausse de 4 600 emplois en un an).et le commerce avec 2 500 emplois ce 4éme trimestre (+ 0,4%), ce qui porte les créations annuelles dans ce secteur aux alentours de 7 000 (+ 1%).

En revanche, l’emploi francilien recule légèrement dans la construction au 4éme trimestre 2015 (- 0,1%) et -1,1% en un an, (2 800 emplois perdus), tout comme dans l’industrie avec 6 800 emplois supprimés en un an (- 1,5%), dont 2 000 au 4éme trimestre 2015 (- 0,5% par rapport au 3éme trimestre).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En Ile-de-France, la croissance de l’emploi a été portée par les services aux entreprises

L’emploi salarié francilien progresse au 4éme trimestre 2015 (+ 0,2% par rapport au trimestre précédent, soit 7 550 emplois supplémentaires), comme au niveau national, mais davantage qu”en province en évolution annuelle (+ 0,8%, soit 30 800 emplois supplémentaires contre + 0,6 % en France métropolitaine). Cette dynamique de l’emploi salarié bénéficie surtout à Paris et à la Seine-Saint-Denis (+ 1,2%), et au Val-d’Oise (+ 1%).

Au 4éme trimestre 2015, les effectifs du secteur de l’intérim ont progressé de 1,7% soit 1 500  emplois en plus qu’au 3éme trimestre , mais moins qu’au niveau national (+ 3,2%). En un an, ce secteur a gagné plus de 5 900 postes (+ 7,1%) dans la région.  

 

En Ile-de-France, le secteur tertiaire marchand hors intérim (80% de l’emploi salarié marchand total de la région) a créé environ   6 000 postes supplémentaires au 4éme trimestre 2015 (+ 0,2%)  et environ 27 300 en un an (+ 1,1%), principalement dans les services aux entreprises (+ 1,7%, avec 15 500 emplois supplémentaires en un an),  dans les HCR (4 100 emplois en plus,  + 1,4% en un an), les transports (+ 1,3%, en hausse de 4 600 emplois en un an).et le commerce avec 2 500 emplois ce 4éme trimestre (+ 0,4%), ce qui porte les créations annuelles dans ce secteur aux alentours de 7 000 (+ 1%). En revanche, l’emploi francilien recule légèrement dans la construction au 4éme trimestre 2015 (- 0,1%) et -1,1% en un an, (2 800 emplois perdus), tout comme dans l’industrie avec 6 800 emplois supprimés en un an (- 1,5%), dont 2 000 au 4éme trimestre 2015 (- 0,5% par rapport au 3éme trimestre).  

 

En février 2016, 963 640 demandeurs inscrits à Pôle emploi sont disponibles pour occuper un emploi : 681 570 (71%) n’ont pas du tout travaillé.  Alors que le mouvement de baisse se confirme pour les jeunes (- 4,6% sur les six derniers mois), la situation ne s’améliore pas pour les seniors (+ 3,3%). La dégradation est plus prononcée pour les femmes que pour les hommes (+ 1,2% contre + 0,5% depuis août 2015).

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Les défaillances d’entreprise sont en forte baisse

Les défaillances ont chuté de 10% entre le 1er trimestre 2015 et le 1er trimestre 2015; cette baisse est importante en ce qui concerne les emplois menacés (-14,2%), dans les sauvegardes (-21,3%), par ailleurs très peu nombreuses (350 en 2016), mais proche pour les règlements judiciaires (-9,2%) et les liquidations directes (-10,1%). Au regard des 1ers trimestres depuis 2012, 2015 avait été une mauvaise année, mais 2016 est proche des années 2012 à 2014 pour les liquidations et les règlements judiciaires.

  Les baisses se situent dans toutes les tranches de taille d’entreprises, à l’exception des 1 et 2 salariés (+3,3%), fait important à noter :
Les baisses se situent aussi en proximité  quelque soit l’ancienneté de l’entreprise; rappelons que les 3/4 des défaillances sont le fait d’entreprises d’au plus 10 ans d’ancienneté:
Les activités de la restauration, du commerce de détail et du bâtiment concentrant  la moitié des défaillances, sont bien orientées ce premier trimestre (-11% après les hausses de 9% en 2015 T1 et de 2% en 2014 T1), avec -16% pour le bâtiment, -8% pour le commerce (notamment de gros et courtage -20,7%), et -8,2% pour les HCR; les baisses sont aussi importantes dans les services scientifiques et techniques aux entreprises (-16,9%), l’industrie hors agro-alimentaire (-13,4%), les services aux particuliers (-13,8%). et l’immobilier (-8%). Les défaillances sont par contre en hausse dans les activités informatiques (+11,5%).   Quasiment toutes les régions passent au vert, mais le découpage des régions a changé amortissant les risques et mutualisant les forces des anciens territoires. Si nous observons les anciennes régions, les scores les plus favorables sont en Poitou-Charentes (-30,8%), Lorraine (-17,5), Pays de La Loire (-16,4), Languedoc-Roussillon (-15,9). Les situations les moins bonnes sont localisées en Champagne-Ardenne (+1,6%), en en haute-Normandie (+0,7), en Bourgogne (-2,6) et en Île-de-France (+4,4).   La Banque de France publie aussi une même type d’analyse plus succinct : voir “Les défaillances d’entreprises en France”, Stat info, mai

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« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses d’avril 2016

L’actualité des TPE, PME et créations d’entreprises

Le texte développé des analyses figure dans la note mensuelle d’analyses

Ce mois-ci, 7 axes d’analyse sont privilégiés

 

  • Créations et reprises

Le nombre cumulé de créations non autoentrepreneurs sur les 12 derniers mois est plus favorable que pour les années antérieures (+9,6% au regard de la moyenne des 4 dernières années), alors que le nombre d’autoentrepreneurs a diminué régulièrement (-28,4%).

Si l’on observe cette fois les activités, 90% ont connu au cours des 12 derniers mois une hausse des créations non autoentrepreneurs au regard des années antérieures, et une nette baisse des autoentrepreneurs; cette situation est notamment marquante pour le commerce, l’immobilier, l’industrie, les HCR, les services aux entreprises ; par contre 2 activités dénotent, les transports qui explosent en nombre de création, tout type, et la construction qui est en chute dans les 2 types de création (toutefois très faiblement pour les entreprises non autoentrepreneurs).

Source : Insee, André Letowski

 

39 835 activités ont changé de mains en 2015 (du moins au regard des chiffres du Bodacc), en recul de 9,1% sur un an.

Le nombre de transaction en 2015 a chuté de 27% au regard de 2008, et de 11,5% au regard de la moyenne 2009-2014. Noter que les TPE sont 86,5% des reprises.

La valeur moyenne des transactions accuse une faible baisse (5,1% sur un an, 3,5% au regard de la moyenne 2009-2014), dans un contexte de faible inflation (4,7% entre 2011 et 2015), avec toutefois une perte de valeur des entreprises cédées.

Le montant de la transaction varie de 30 à 90% du montant HT du chiffre d’affaires, selon les activités, s’étirant entre 371 643€ dans les activités financières et d’assurance et 61 064€ dans les services aux particuliers.

 

Le nombre de reprises de TPE (34 474 en 2015) a chuté de 8% entre 2014 et 2015, mais de 14% au regard de la moyenne 2009-2014, alors que les PME n’ont chuté respectivement que de 0,8% au regard de 2014 et augmenté de 9% au regard de la moyenne 2009-2014. Par contre, le prix des fonds des TPE ont davantage résisté que ceux des PME.

50% des repreneurs ont adopté la forme SARL (ou EURL) en 2015 alors qu’ils étaient 67% il y a cinq ans; à l’inverse, la SAS (ou SASU) a été privilégiée par le tiers des repreneurs, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans ; le statut d’entrepreneur individuel a été adopté par 4 604 repreneurs (12%) en 2015, moitié moins que 5 ans plus tôt.

Noter que 88% de l’ensemble des repreneurs 2011 sont encore actifs 5 ans plus tard.

Source : “Ventes et cessions de fonds de commerce (Bâtiment, commerce, industrie ou services) Annonces publiées au BODACC du 1er janvier au 31 décembre 2015″, Bodacc, Altares, mars

 

  • Défaillances

 Sur les 234 500 emplois salariés menacés en 2015 par la défaillance de leur entreprise, ceux appartenant à des TPE sont nettement défavorisés par rapport à ceux appartenant à des entreprises de 20 salariés et plus

Si les entreprises de moins de 10 salariés (93% des défaillances 2015), correspondent à 47% des emplois menacés, les entreprises de plus de 20 salariés (3% des défaillances) se chiffrent à 38% des emplois menacés (83 353), et bénéficient de 1 692 procédures collectives ; les 10-19 salariés sont 4,5% des défaillances et 15% des salariés menacés. Les emplois menacés dans les entreprises de 20 salariés et plus sont en baisse (46% en 2012, 40% en 2014, 38% en 2015).

Noter que le taux de succès d’un plan de sauvegarde est de 50%, alors que celui d’un redressement judiciaire est de 25%.

 

Plus l’entreprise défaillante est petite en taille d’effectif, plus souvent elle est liquidée (79% des sans salarié, 73% des 1-2 salariés, 63% des 3-5 salariés, 55% des 6-9 salariés contre 30% pour les 20 salariés et plus); ces TPE liquidées ont entraîné le licenciement de 65% de leurs salariés. Certes  17 251 TPE (16% des TPE défaillantes) ont connu un règlement judiciaire ou une sauvegarde, contribuant à conserver au moins momentanément 38 634 emplois salariés (35% des salariés menacés dans les TPE).

Les plus jeunes sont aussi plus souvent liquidées (78% chez les moins de 3 ans, contre 61% chez les 16 ans et plus).

Source : “L’entreprise en difficulté en France : gagner plus de lisibilité pour aller de l’avant”, Deloitte, Altares, mars

 

  • Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer

Les Allemands, davantage que les Français, ont connu l’expérience de la création d’entreprise, mais les Français en rêvent plus souvent.

29% des Français de 18 ans et plus, appartenant à la population active, souhaiteraient travailler comme indépendant, créer leur entreprise ou devenir chef d’entreprise contre 24% en Allemagne; ces derniers en revanche souhaiteraient davantage être salariés en PME (44% contre 36%). Noter que 56% des Français se disent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante contre 49% pour les Allemands. Mais seulement 16% des Français ont déjà créé leur entreprise contre 27% des Allemands.

 

Les décalages entre motivations sont remarquables : les Allemands sont plus pragmatiques (progresser, gagner plus d’argent, fixer ses propres horaires, moins ou plus du tout de supérieur hiérarchique), en phase avec une pratique plus marquée que chez les français, plus en recherche d’épanouissement, de sens à la vie professionnelle. Les freins pour réaliser ce projet professionnel sont chez les Allemands : avoir de l’argent, le risque, la perte du statut social…, alors que les Français, s’ils expriment les mêmes freins, sont davantage interrogés par le fait de ne pas savoir comment s’y prendre, ou de ne pas vouloir mettre ses proches en difficulté.

Source : “Projets professionnels personnels des actifs: regards croisés France-Allemagne”, Weebly, Opinion Way

 

  • La conjoncture : un léger mieux

2015, selon la FCGA, un léger mieux malgré une diminution du chiffre d’affaires

L’indice moyen d’activité est en recul de 1,7% en 2015, contre 3,2% en 2014; sur les 11 secteurs étudiés, 6 améliorent relativement leurs performances, 5 enregistrent un chiffre d’affaires encore en baisse. Le commerce de détail alimentaire concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif  : vins spiritueux +2,8%, fruits et légumes +2,5% poissonnerie +1,4%, crèmerie +0,4%; ajoutons, les magasins de meubles +3,7% (-1,5% en 2014) et les agences immobilières +3,4% (-9,4% en 2014).

Source : “2015, l’activité des TPE et perspectives 2016”, FCGA, conférence de presse du 20 avril, Méthodologie de  l’observatoire de la FCGA-Banque Populaire

 

Mais aussi selon la Fevad, 72% des dirigeants de sites e-commerce se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2015 et 85% lorsqu’il s’agit de l’avenir de leur propre entreprise. L’an dernier, 57% ont vu leurs effectifs augmenter, alors que seules 48% prévoyaient d’embaucher ; pour 2016, 52% envisagent d’embaucher (75% parmi ceux qui ont embauché en 2015).

 

Après huit années de crise quasi-continue, l’amorce d’une reprise d’activité dans le bâtiment, semble se confirmer

La production de crédits immobiliers aux ménages affiche, hors renégociations, une nette hausse sur 2015, avec +27% pour l’ensemble et +35% pour le seul segment neuf, mais -9% pour les travaux d’amélioration-entretien seuls.

Les ventes de logements neufs ont connu une vive accélération en 2015 et sur le début 2016. Du côté des constructeurs de maisons individuelles (+13% en glissement annuel sur 12 mois à fin janvier 2016) et +18% du côté des promoteurs. Les volumes de logements autorisés et commencés progressent respectivement de 31% et 9% en glissement annuel sur trois mois à fin février 2016. Quant au marché de l’amélioration-entretien, il reste atone.

Du côté de l’emploi, 2015  a connu une perte de 36 100 postes de travail contre une perte de 30 000 attendue; toutefois on constate un redressement rapide et durable de l’intérim.

 Source : “Conférence de presse de la FFB” du 30 mars

 

Toutefois, l’optimisme des dirigeants de 10 salariés et plus, a baissé en mars

L’indicateur est en baisse pour les 10 salariés et plus (94 contre 101 pour les moins de 10 salariés). Ceci étant, 56% (69% pour les 10 salariés et plus) sont confiants en ce qui concerne l’activité de leur entreprise dans les 12 prochains mois ; d’ailleurs 8% envisagent d’embaucher (23% chez les 10 salariés et plus, 7% chez les moins de 10 salariés)

Source : “La grande consultation des entrepreneurs, Vague 8”, CCI France, La tribune, Europe 1, Opinion Way

 

Un meilleur accès au crédit de trésorerie au 1er trimestre pour les TPE

Au 1er trimestre 2016, pour les TPE,  la demande de crédit nouveau d’investissement est stable (11%); il en est de même pour accès au crédit (82% contre 81 à 84%); parmi ces derniers, 85% disent avoir obtenu satisfaction en totalité ou à plus de 75%.

Si la demande de crédit de trésorerie est elle aussi stable (9% de demande nouvelle), l’accès s’est amélioré (68% contre 59 à 65% les 3 trimestres précédents).

 Ceci étant la situation est toujours plus favorable pour les PME : 23% ont sollicité des crédits d’investissement nouveau, 94% y ont eu accès ; idem pour les crédits de trésorerie (7% de demande), avec 83% d’accès.

Source : “Accès des entreprises au crédit”, Banque de France, avril

 

Les établissements de moins de 10 salariés sont 45% des projets de recrutement en 2016

20,5% (18,3% entre 2011 et 2014) des établissements envisagent au moins un recrutement, ce qui représente 472 100 recruteurs potentiels (tout comme en 2015, 20,7%); 56% envisagent l’embauche au 1er trimestre 2016 et seulement 15% lors des 2 derniers trimestres 2016.

Les services (65% des besoins en main d’œuvre en 2016) continuent  de progresser (+5,8%);  la construction rebondit (+12,4%, après la forte baisse de 2015 de 17%); l’industrie stagne.

 

Les entreprises de toutes tranches de taille voient leur intentions d’embauche progresser ; les entreprises de moins de 10 salariés représentent 45% des projets en 2016 (17% les sans salarié, 19% les 1-4 salariés, 9,6% les 5-9 salariés), les 10-50 salariés 23%, les 50-199 salariés 17% et les 200 salariés et plus, 14%; la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des entreprises, à l’exception des 1 à 4 salariés.

42% envisagent des CDI (remplacement de départ définitif), 44% un CDD court (42% en 2015), et moins de CDD long (20 contre 23%) et 19% un contrat en alternance.  Toutefois la part d’embauche motivée par une nouvelle activité diminue (14,8% contre 19,2% en 2015), alors que celle liée à des départs définitifs progresse (24,6% contre 22,5% en 2015).

Source : “Enquête besoins de main-d’œuvre 2015”, Pôle Emploi, Credoc, non daté

 

  • L’emploi, le marché du travail

 En 2015, 80% des emplois salariés supplémentaires (102 200) sont le fait du tertiaire non marchand et des services aux entreprises

Les emplois supplémentaires sont d’abord le fait du tertiaire marchand (+123 000 salariés), dont l’intérim (+50 600 salariés), habituellement intégrés dans le tertiaire marchand, puis le tertiaire non marchand (+19 900 salariés), alors que la construction perd 35 500 salariés et l’industrie 37 800. Noter que l’intérim (la moitié des emplois supplémentaires de 2015) est d’abord présent dans l’industrie (45% des emplois intérimaires totaux), puis dans les services marchands (37%) et la construction (19%).

 

Une approche plus fine de l’évolution des activités depuis 2007, détaillées par grand secteur, fait apparaître que les progressions en salariés sont par ordre décroissant :  le tertiaire non marchand (+223 000 salariés), les services aux entreprises (+180 000), les HCR (+73 000), les activités et d’assurance (+21 000) et les services aux personnes (+10 000), totalisant un apport de 507 000 salariés en plus ;  alors que l’industrie en détruisait 481 000, la construction 180 000, le commerce 31 000 (dont commerce de gros et courtage 55 000, commerce et réparation auto 31 000 mais le commerce de détail apportait 56 000 salariés en plus); les transports détruisaient 24 000 emplois et l’immobilier 12 000, soit une destruction totale de 728 000 emplois. Les activités informatiques ont été assez peu créatrices d’emploi depuis 2007 (15% des créations supplémentaires, au même niveau que les HCR ou les activités administratives et de soutien aux entreprises).

Source : “Conjoncture : tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié”, DGE, mars 2016

 

  • Secteurs d’activité

1,3 million d’associations, 12% d’employeurs, 104 Md€ de recettes, et une équivalence temps plein des bénévoles de 680 000 emplois

Près de la moitié interviennent dans le domaine du sport (24%) ou des loisirs (22%), proches en importance des associations culturelles (18%), puis de la défense de causes, de droits ou d’intérêts (17%).

88% des associations s’appuient uniquement sur des bénévoles, alors que 12% sont aussi employeurs (161 000), notamment dans le secteur de l’hébergement social ou médico-social. Outre leurs propres salariés, les associations font intervenir d’autres professionnels (4% des intérimaires, 17% des stagiaires et 13% des personnels mis à disposition). Au total, le volume du travail salarié dans les associations représenterait environ 7% de l’emploi salarié en équivalent temps plein des secteurs marchands et non marchands. Le nombre d’heures bénévoles correspondrait à 467 000 emplois en équivalent temps plein dans les associations non employeurs et 213 000 dans les associations employeurs.

Source : “Neuf associations sur dix fonctionnent sans salarié”, Insee Première N°1587, mars

 

  • Accompagnement des créations, des TPE et PME

Initiative France, et Adie voir le bilan 2015 dans la note d’analyse

 

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En 2013, la rémunération brute d’un salarié du secteur privé a été de 2912€ mensuels

Source statistique pour mesurer la rémunération des salariés, les DADS    En 2013,  dans le secteur privé et les entreprises publiques, la rémunération brute mensuelle moyenne des salariés en équivalent-temps plein (EQTP) s’est élevée à 2 912 euros et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 202 euros. Les salaires nets ont continué de ralentir en 2013 (+0,7 %, après +1,6 %);  en euros constants, le salaire net moyen a de nouveau reculé (-0,2 %), sauf dans l’industrie et la construction (+0,4 %).   Plus l’entreprise est grande, plus les salaires nets moyens sont élevés et plus la dispersion des salaires est importante; l’écart de salaire net entre les femmes et les hommes est de 19% en moyenne et continue à diminuer; la dispersion des salaires, mesurée par le ratio entre le 9e et le 1er décile, croît également avec la taille de l’entreprise (2,4 pour les TPE, contre 3,1 pour les entreprises de 500 salariés ou plus) :

  Les rémunérations brutes moyennes par activité et par EQTP varient grandement, du fait des qualifications et des activités elles-mêmes; dans la plupart des regroupements de branches, les salaires nets moyens ont progressé plus lentement en 2013 qu’en 2012 (moindre dynamisme de la négociation collective sur les salaires); dans le tertiaire, le salaire net mensuel a augmenté en moyenne de 0,5% en 2013, après +1,4% en 2012 :

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L’analyse des innovations commerciales de 2015 démontre que les acteurs du commerce s’appuient avant tout sur des tendances de long terme

Recensement des innovations commerciales réalisé par les étudiants du Master « Distribution & Relation Client » de l’Université Paris-Dauphine au sein de six segments d’activité (alimentation,’équipement de la personne, équipement de la maison, banque-assurance – immobilier, énergie-mobilité-télécoms, et luxe). classée selon cinq catégories (services facilitant l’accès, concepts de vente,  opérations promotionnelles, programmes de fidélisation, stratégies de relation client). Au sein de chaque secteur, une trentaine d’innovations ont été repérées chaque année, chaque innovation étant décrite dans une fiche de synthèse (plus de 20 critères). Les projets les plus innovants sont ensuite retenus et analysés de manière très approfondie et soumis à un jury (50% d’experts et 50% du public professionnel, journaliste et étudiant) pour sélectionner 30 innovations commerciales parmi les 90 meilleures, puis les 5 victorieuses (une dans chaque catégorie) des Trophées SCOPS dont l’évènement clôture l’année universitaire.  

 

Les 7 domaines-clés de l’innovation du distributeur selon Choukroun [2012] : une définition

– Les produits : il doivent surprendre par leur originalité, leur utilisation, leur niveau de prix.

– Le concept : à revisiter régulièrement pour être réinstallé dans la modernité.

– L’animation : un des domaines où l’innovation est la plus forte et la moins chiffrable avec prix, jeux, cadeaux, primes, anniversaires, réouvertures, soldes, promotions, démonstrations, dégustations, défilés.

– Le lien client : de la carte de fidélité aux blogs, aux tchats et aux communautés

– Le modèle d’organisation : structures intégrées centralisées ou décentralisées, structures de franchise et groupements du commerce associé, capitaux familiaux, capital-risque ou appel au marché.

– La roue de la productivité : agir sur cinq axes essentiels (fluidification des passages aux caisses, fidélisation, chaîne logistique, rentabilités à la famille de produits, réalisations en phase avec les budgets).

– La relation : partenariat, coopération dans des domaines aussi variés que la chaîne logistique, la traçabilité des produits, le merchandising, les actions de communication, les échanges de données.  

 

Les 5 tendances les plus exploitées par les distributeurs en 2015 sont proches en importance et inscrites dans la durée (au regard de 2011) :

-La réalisation de soi (24% contre 22 en 2011)

-La reliance (21 contre 20%) -La rassurance (20 contre 21%) :

-La consommation engagée (17 et 17%)

-L’optimisation/stratégie (18 contre 19%) 

Les innovations commerciales misent toujours sur le plaisir, la digitalisation et l’expérientiel (faire vivre au consommateur une expérience unique); par contre la fidélisation et l’achat malin sont en repli.

La tendance plaisir est observée dans la totalité des 29 concepts commerciaux. Elle est associée le plus souvent à la notion de digitalisation ou nouvelles technologies, au marketing expérientiel, à la personnalisation et l’utilisation des nouvelles technologies et du numérique. La tendance nouvelles technologies est fortement associée à la personnalisation et beaucoup moins à des tendances relevant de la Reliance (Réenchantement du lien social ou lien communautaire).  

 

Au regard des secteurs de consommation (chaque secteur comparé à la moyenne):

-Dans l’alimentaire, la rassurance et la réalisation de soi sont moins prises en compte, alors que la consommation engagée (éthique, commerce équitable, écologie), tout comme le fabriqué localement le sont bien plus.

-Dans l’équipement de la maison, la reliance est moins importante, alors que la rassurance et le fait de nouvelles expériences le sont davantage.

-Dans l’équipement de la personne, la réalisation de soi et la rassurance prennent le pas alors que  l’optimisation est moins présente qu’en moyenne.

-Dans le luxe, peu de décalage avec la moyenne -Dans les télécom la reliance est importante, moins l’optimisation      

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Sur les 234 500 emplois salariés menacés en 2015 par la défaillance de leur entreprise, ceux appartenant à des TPE seront nettement défavorisés par rapport à ceux appartenant à des entreprises de 20 salariés et plus

Deloitte Finance a observé, en plus de l analyse globale France des défaillances, les données relatives aux procédures amiables (mandat ad hoc et conciliation) ouvertes en 2015 par 16 Tribunaux français, dont 7 Tribunaux de Commerce ou chambres commerciales de Tribunaux de Grande Instance (Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Strasbourg, Toulouse) sur leur activité en matière de traitement amiable et les 9 Tribunaux de Commerce d’Ile-de-France (Paris, Nanterre, Bobigny, Créteil, Meaux, Versailles, Melun, Evry et Pontoise) depuis 2013 pour ces derniers. Ont été retenues comme défaillantes les entreprises ayant fait l’objet d’une ouverture de procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire directe (les liquidations judiciaires subséquentes à une sauvegarde ou un redressement judiciaire n’ont pas été comptabilisées comme de nouvelles procédures).  

 

Pour 2015, le nombre de salariés bénéficiaires de l’AGS (Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés) est de 251 070, proche de l’estimation des 235 000 emplois menacés issue des données Altares. L’AGS relève ainsi une baisse de 8,3%, par rapport à 2014, du nombre de salariés bénéficiaires en 2015. 60% des dossiers en procédures collectives employant 1 salarié et plus ont eu recours à l’AGS; avec un nombre de 119 590 licenciements financés par les AGS en 2015, le taux d’emplois sauvés des défaillances (périmètre AGS) ressort à 52%.  

 

Si les entreprises de moins de 10 salariés, représentant 93% du total des défaillances de 2015, correspondent à 47% des emplois menacés, les entreprises de plus de 20 salariés (3% des défaillances) se chiffrent à 38% des emplois menacés (83 353), soit 1 692 procédures collectives ouvertes en 2015 (dont 1 172 sauvegardes et redressements judiciaires); la différence provient du groupe de 10-19 salariés (4,5% des défaillances et 15% des salariés menacés). Les emplois menacés dans les entreprises de 20 salariés et plus sont en baisse (46% en 2012, 40% en 2014, 38% en 2015).

 

Noter que le taux de succès d’un plan de sauvegarde est de 50%, alors que celui d’un redressement judiciaire est de 25%. Par ailleurs, Le nombre d’emplois menacés dans la cadre de procédure judiciaire est en baisse de 14% depuis 2013.  

 

Les dossiers traités à l’amiable (et donc sans procédure judiciaire) ont concerné de l’ordre de 560 000 emplois en 2014, sauvegardés à 70%. Selon l’enquête Deloitte auprès de 9 tribunaux, le nombre de procédures amiables a nettement cru (de 615 en 2011 à 845 en 2013 et 938 en 2015). Les sociétés concernées ont besoin d’être restructurées opérationnellement en parallèle de leur restructuration financière, l’argent investi devant servir prioritairement à financer l’exploitation et non à rembourser les dettes.

Les investissements opérés dans le cadre amiable et judiciaire procèdent essentiellement des actionnaires (souvent trop faibles financièrement), des banques (en recul), de fonds d’investissement, de l’Etat, et à leur insu, des fournisseurs et des salariés,  

 

Plus l’entreprise défaillante est petite en taille d’effectif, plus souvent elle est liquidée (79% des sans salarié ou inconnu, 73% des 1-2 salariés, 63% des 3-5 salariés, 55% des 6-9 salariés contre 30% pour les 20 salariés et plus); ces TPE liquidées ont entraîné le licenciement de 65% de leurs salariés (au nombre de 71 500) ou les 2/3 des salariés disparus avec l’entreprise ou encore 30% des salariés menacés. Certes 17 251 TPE (16% des TPE défaillantes) ont connu un règlement judiciaire ou une sauvegarde, contribuant à sauvegarder au moins momentanément 38 634 emplois salariés (35% des salariés menacés dans les TPE).

 

Les défaillantes de 20 salariés et plus, pour leur part, font état de moins d’emplois menacés (89 353) et d’une sauvegarde au moins momentanée de 69 365 emplois (78% de leurs emplois).

La pratique des liquidations en 2015 (en moyenne France 70%) est plus fréquente en Île-de-France (81% des défaillances), en Alsace (80%); elle l’est nettement moins en Franche-Comté ou Corse (57%), dans le Centre et en Bretagne (60%), en Paca (61%), en Basse-Normandie (62%), Certaines activités sont plus souvent liquidées, telles le commerce (78%), d’autres moins telles le commerce de bouche (62%), l’industrie (63%). Les plus jeunes sont aussi plus souvent liquidées : les moins de 3 ans (78%), alors que les 16 ans et plus ne le sont qu’à hauteur de 61%.

SOMMAIRE

39 835 activités ont changé de mains en 2015, en recul de 9,1% sur un an et inférieur de 10% à la moyenne des 5 dernières années.

Méthodologie : Sont publiés aux BODACC les transferts de propriété de fonds de commerce par achat, par apport ou par apport partiel d’actifs. La transaction peut porter tant sur un établissement, un droit au bail ou une simple branche d’activité ; noter que le recensement porte sur les établissements et non les entreprises même si très habituellement établissement et entreprise ne font qu’un. Le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc depuis 2008, enrichies de données extraites des bases de données Altares ; il ne prend pas en compte les entreprises artisanales et les professions libérales en nom individuel au moment de la cession.  Lors de la vente d’un fonds de commerce, les formalités de publicité incombent à l’acquéreur. C’est pourquoi le baromètre BODACC analyse des transactions du point de vue du repreneur plus que du vendeur  

 

Le nombre de transaction en 2015 (39 835) a chuté de 27% au regard de 2008, de 11,5% au regard de la moyenne 2009-2014 et de 9,1% au regard de 2014. Noter que les TPE sont 86,5% des reprises. La valeur moyenne des transactions accuse une faible baisse (5,1% sur un an, 3,5% au regard de la moyenne 2009-2014), dans un contexte de faible inflation (4,7% entre 2011 et 2015), avec toutefois une perte de valeur des entreprises cédées. Ceci étant, 88% de l’ensemble des repreneurs 2011 sont encore actifs 5 ans plus tard (en 2015), comme pour les années précédentes.

 

  Le nombre de reprises de TPE (34 474 en 2015) a chuté de 8% entre 2014 et 2015, mais de 14% au regard de la moyenne 2009-2014, alors que les PME n’ont chuté respectivement que de 0,8% au regard de 2014 et augmenté de 9% au regard de la moyenne 2009-2014.

 

Par contre, les prix des fonds des très petites entreprises ont davantage résisté, accusant une baisse de 2,7% au regard de 2014  (162 700€, dont 184 000€ celles sans salarié) et de 3,5% au regard de 2009-2014; cela concerne essentiellement des microentreprises de commerce de détail (habillement, alimentation, équipement du foyer, débits de boissons). Les  prix de rachat des PME (324 712€) ont chuté davantage (14,5% au regard de 2014, et de 15% au regard de 2011-2014).

 

50% des repreneurs ont adopté une forme SARL (ou EURL) en 2015 alors qu’ils étaient 67% il y a cinq ans; à l’inverse, la SAS (ou SASU) a été privilégiée par le tiers de repreneurs, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans. Le statut d’entrepreneur individuel a été adopté par 4 604 repreneurs (12%) en 2015, moitié moins que 5 ans plus tôt.

 

Par contre les montants de transaction ont peu chuté pour les SARL/EURL (-1,20% pour 2015/moyenne 2011-2014) et pour les entreprises individuelles (-7,2%, mais une hausse de 2,1% entre 2014 et 2015), alors que la baisse est conséquente pour les SA/SAS (-32,5%) et les autres types de société (-17,7%, SNC notamment).

 

  Le montant de la transaction varie de 30 à 90% du montant HT du chiffre d’affaires

 

Les montants moyens s’étirent entre 371 643€ dans les activités financières et d’assurance et 61 064€ dans les services aux particuliers.  

Au regard des activités plus détaillées, dont je n’ observe que les plus importantes en nombre de reprises, les transactions les plus coûteuses (au moins une moyenne d’environ 200 000€) se situent dans le commerce de pharmacie/optique (770 232€),  les activités financières (505 569€), l’hébergement (333 854€), l’informatique (333 771€), les assurances (305 796€), les services aux entreprise (202 115€), les commerces multi-rayon, de sports et loisirs, le commerce de boulangerie/pâtisserie regroupé avec les charcuteries (et classés dans l’industrie alimentaire) pour un montant un peu inférieur à 200 000€; les montants les plus faibles sont localisés dans les activités de coiffure/soins de beauté (55 869€), le bâtiment (98 092€) et les agences immobilières (101 950€).

 

Noter les hausses (2015 comparé à la moyenne 2012-2014) des montants négociés  dans les activités réparation/maintenance de l’industrie, et l’informatique, alors que les baisses sont plus habituelles (d’au moins 10%) notamment dans la métallurgie/mécanique, les transports, la construction, les activités financières, les agences immobilières, la pharmacie/optique.

 

  La France métropolitaine est globalement coupée en trois:

  • Le nord du pays (3 régions) avec des prix de cession au-delà de 200 000 € (notamment l’île-de-France avec 237 263€) et les DOM avec 218 433€).
  • La majorité des régions avec un montant moyen entre 150 et 180  000€
  • 5 régions beaucoup plus rurales avec des montants inférieurs à 150 000€

Noter les progressions de prix d’au moins 5% entre 2012-2014 et 2015 dans 3 régions (Lorraine, Franche-Comté et Picardie), alors que 11 régions connaissent une baisse d’au moins 10% (notamment Limousin et Champagne-Ardenne avec plus de 20% de baisse).

 

SOMMAIRE

Les établissements de moins de 10 salariés sont 45% des projets de recrutement en 2016

Méthodologie : les établissements des régions françaises (dont les 5 départements d’outre-mer) ayant au moins un salarié relevant du secteur privé sont interrogés et, d’autre part : • les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois, • les établissements du secteur agricole, • les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…) et les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…). L’enquête porte donc  2 300 231 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE), dont 1 644 935 ont été interrogés cette année; au total 436 445 établissements ont répondu. Pour la sixième année consécutive, une enquête complémentaire téléphonique auprès de 20 000 établissements permettant de compléter la nature des difficultés de recrutement, les raisons de ne pas embaucher, l’image de Pôle emploi auprès des entreprises.  

 

20,5% (18,3% entre 2011 et 2014) des établissements envisagent au moins un recrutement, ce qui représente 472 100 recruteurs potentiels (tout comme en 2015, 20,7%); mais le nombre de projets de recrutement progresse de 5,1% par rapport à 2015 pour atteindre 1 827 271 intentions d’embauche (88 000 projets supplémentaires).

56% envisagent l’embauche au 1er trimestre 2016 et seulement 15% lors des 2 derniers trimestres 2016. Les entreprises de toutes tranches de taille voient leur intentions d’embauche progresser.  

 

Les services (65% des besoins en main d’oeuvre en France en 2016) continuent  de progresser (+5,8%);  la construction rebondit (+12,4%, après la forte baisse de 2015, -17%); l’industrie stagne. les projets de recrutement se situent d’abord dans la vente, le tourisme et les services (710 036 soit 39% des projets), puis le social (animation culturelle et sportive) et le médical (aide-soignant, infirmière…) avec 225 820 ou 12% des projets,”l’agriculture” (maraîchage, arboriculteur, viticulteur, paysagistes…) 203 117 soit 11%,  l’encadrement (artistes, ingénieurs…) avec 198 652 soit 11%,  les fonctions administratives (117 925 soit 6,5%), puis l’industrie (117 673, 6,5%).

Nombre de projets sont à caractère saisonnier (40,6%, contre 37,8 en moyenne depuis 2011) ; certains métiers sont jugés difficiles (32,4% contre 37,5 depuis 2011) et cumulent ce double caractère :

L’observation des 15 métiers les plus recherchés met en évidence quatre groupes :

–  Les profils où les difficultés d’embauche sont élevées, mais les projets d’embauche peu liés à la saison : métiers des services à la personne (aides à domicile, aides ménagères) et ingénieurs.

– Des professions relativement peu difficiles à recruter et dont les embauches sont moins souvent saisonnières que la moyenne nationale: notamment agents d’entretien, aides-soignants.

–  Les employeurs qui anticipent de faibles difficultés et un fort recours au personnel saisonnier pour des profils très variés : métiers agricoles (viticulteurs, agriculteurs), employés de libre-service, vendeurs en habillement, ouvriers non qualifiés de l’emballage, professionnels de l’animation socioculturelle.

–  Les métiers de la restauration (serveurs, cuisiniers et employés de l’hôtellerie ) assortis à la fois à de fortes difficultés et à une forte saisonnalité.  

 

Les entreprises de moins de 10 salariés représentent 45% des projets en 2016 (17% les sans salarié, 19% les 1-4 salariés, 9,6% les 5-9 salariés), les 10-50 salariés 23%, les 50-199 salariés 17% et les 200 salariés et plus, 14%; la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des structures, à l’exception de celles de 1 à 4 salariés; la plus forte hausse (+2,7 points) concerne les structures de 20 à 50 salariés (39,7% à 42%) et celles de 100 à 200 (61,6% à 63,8%).  

 

42% envisagent des CDI (remplacement de départ définitif), 44% un CDD court (42% en 2015), et moins de CDD long (20 contre 23%). 19% envisagent un contrat en alternance; le non recours de l’alternance s’explique par l’inadéquation de ce type de contrat au profil recherché (67%) ou sur les difficultés liées aux procédures (47%).

La part d’embauche motivée par une nouvelle activité diminue (14,8% contre 19,2% en 2015), alors que celle liée à des départs définitifs progresse (24,6% contre 22,5% en 2015). Le niveau de difficultés se stabilise après 3 années de baisse : 32,4% des projets de recrutement sont jugés difficiles par les employeurs, comme en 2015 , mais le niveau de difficultés diminue pour les entreprises de 0 salariés (-3,9 points), tandis qu’il progresse pour les entreprises de 1 à 9 salariés (2,3 points environ); à partir de 10 salariés ce degré de difficultés évolue peu.  

 

Pour les établissements envisageant de recruter 6 difficultés principales sont observées; les 2 principales sont le profil inadéquat du candidat (manque d’expérience, de motivation, niveau de diplôme) et la pénurie de candidats.; la motivation des candidats est la qualité principale recherchée (45%) bien avant l’expérience (18%), la polyvalence (17%), ou le diplôme (13%), voire la bonne présentation ou le bon relationnel (7%). 22% disent avoir fait des concessions, essentiellement sur le profil du candidat (78%), beaucoup moins sur la nature du contrat (30%) ou sur les conditions de travail (37,5%).

 Pour y pallier, plusieurs solutions sont proposées :

  • L’appel à Pôle Emploi (71%) ou à d’autres intermédiaires spécialisés (cabinets de recrutement, missions locales, centre de formation, écoles), 57%. La majorité des employeurs font appel à Pôle emploi dès le départ, de manière non exclusive (41%) ou exclusive (35%).  69% de ceux qui ne font pas appel à Pôle Emploi  ont déjà un candidat en vue, 65% utilisent d’autres canaux de recrutement, 50% estiment que les candidats envoyés ont un profil inadéquat; 41% estiment enfin que Pôle Emploi manque d’efficacité ou de rapidité.
  • La formation des candidats venant de l’extérieur (62%) ou de salariés présents dans l’entreprise (42%)
  • Une adaptation de l’offre d’emploi : recherche de profils différents 49%, recours à d’autres formes de contrat (intérim, alternance, stagiaire, contrat de qualification) 40%, ou rendre l’offre plus attractive 34%
  • abandon du recrutement : différer l’embauche 30%, sous-traiter ou délocaliser 18%

  Lorsqu’ils ne recrutent pas, 82% des employeurs évoquent des effectifs suffisants, la situation économique difficile (52%),  la situation financière de l’entreprise (47%), ainsi que l’anticipation et les embauches réalisées les années précédentes (45%), et la rigidité du marché du travail, le manque de flexibilité (41%).  

 

50% des établissements sont recruteurs en 2015;  34% n’ont pas rencontré de difficultés de recrutement, alors que 16% en ont rencontré;  28% d’entre eux ont du abandonner au moins un recrutement.

SOMMAIRE

Les supérettes en forte progression depuis 2008, du fait de l’assouplissement de la loi

L’étude repose sur une typologie des communes en six ensembles construits sur la notion d’agglomération et de ville-centre définie par l’Insee. Elle distingue : • les villes-centres de métropoles (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Rouen, Montpellier, Toulon, Nice)  • les villes-centres des grandes agglomérations hors métropoles (agglomérations de plus de 200 000 habitants)  • les villes-centres d’agglomérations de taille intermédiaire (comprenant 109 agglomérations de 50 000 à 200 000 habitants • les autres villes-centres (villes-centres d’agglomérations de moins de 50 000 habitants ou villes isolées : cet ensemble comprend 2 289 communes  • les communes de banlieue de ces différentes agglomérations ; • les communes en dehors des agglomérations : communes périurbaines, petits pôles ruraux et communes rurales à l’écart de l’influence des villes.  

 

La part relative de la petite surface d’alimentation a diminué au profit des moyennes et grandes surfaces. Les hypermarchés et les supermarchés sont plus nombreux un peu partout, notamment en périphérie des villes et emploient de plus en plus de salariés ; entre 2003 et 2012, ils ont créé 45 000 emplois.

Les centres-villes des grandes agglomérations connaissent un renouveau des supérettes (un gain de 350 établissements sur un total de 750 ouvertures supplémentaires en France entre 2003 et 2012).  

 

En 2012,  91 000 commerces de détail alimentaires étaient implantés en France métropolitaine : 21 500 petites surfaces d’alimentation générale, 50 300 petites surfaces d’alimentation spécialisée (soit 79% des commerces alimentaires contre 82% en 2013), 1 500 magasins de produits surgelés et, pour la grande distribution, 5 100 supérettes, 10 800 supermarchés et 1 800 hypermarchés.

La baisse des commerces alimentaires de détail est due notamment à la forte diminution du nombre de boucheries (-2 800) et à celle des petites surfaces d’alimentation générale (-1 100), alors que la hausse de la “grande distribution” est due à la hausse du nombre de supermarchés et de magasins multi-commerces (+1 700 établissements, +18%) et du nombre de supérettes (+750, +17%). En termes d’effectifs salariés, la “grande distribution” avec 13,8% des établissements concentre 79,4% des effectifs salariés.  

 

Globalement, le nombre de commerces alimentaires a augmenté presque aussi vite que la population entre 2003 et 2012 (+5,0% contre +5,4%). Sur l’ensemble du territoire, le nombre de commerces de détail alimentaires par habitant a légèrement diminué, passant de 14,06 commerces pour 10 000 habitants en 2003 à 14,02 en 2012.  

 

Mais les disparités d’offre commerciale sont fortes: en 2012, les villes-centres des métropoles comptent en moyenne 21 commerces alimentaires pour 10 000 habitants contre 12 dans les communes de banlieue. Dans les villes-centres de métropoles, les petites surfaces d’alimentation représentent 85% des établissements d’alimentation, soit presque autant que dans les communes en dehors des agglomérations (86%); cette forme de commerce est moins présente dans le reste du territoire (entre 73% et 80%), où les supermarchés et hypermarchés occupent une place plus importante :

Entre 2003 et 2012, le nombre d’établissements de trois types de petites surfaces d’alimentation a reculé : le commerce de viandes et de poissons (-14% chacun) ainsi que les petites surfaces d’alimentation générale (-5%), alors que le nombre total de commerces alimentaires pour 10 000 habitants a augmenté de 0,4 à 0,6 commerce.

 

3 types de petites surfaces d’alimentation ont beaucoup progressé, de façon constante et relativement uniforme sur le territoire : les commerces de boissons (+31%), de produits surgelés (+36%) et les « autres commerces de détail alimentaires » (+37%), notamment les commerces de produits « bios » et diététiques.   

 

Le nombre d’hypermarchés a progressé partout (+32% sur l’ensemble du territoire entre 2003 et 2012) mais de façon différenciée, l’évolution la plus forte concernant les communes en dehors des agglomérations, dans lesquelles le nombre d’hypermarchés, bien que toujours modeste, a quasiment doublé; dans les villes-centres de métropoles, la hausse est de près de 40% (baisse de 25% entre 2003 et 2005, suivie d’une hausse de 86% entre 2005 et 2012).

Le nombre de supermarchés a également fortement progressé, avec en 10 ans, plus de 1 600 nouveaux (+18%).  

 

Le nombre de supérettes est passé, pendant la même période de 4 350 à 5 100 (+17%) sur la seule période 2007-2010, mais il a crû de 30% dans les villes-centres de métropoles, de 31% dans les grandes agglomérations, de 25% dans les agglomérations intermédiaires et de 23% dans les communes de banlieue; cette évolution est concomitante à une réforme de l’urbanisme commercial introduite par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008, les créations de surfaces commerciales de moins de 1 000 m² n’étant plus soumises à autorisation préalable d’exploitation commerciale. 

Compte-tenu de l’évolution démographique, le nombre de supérettes par habitant a augmenté de 48% dans les plus grandes villes, entre 17% et 26% dans les villes-centres d’agglomération de moindre taille et dans les communes de banlieue, l’évolution étant quasi nulle dans les communes hors agglomération et négative dans les petites villes-centres.  

 

En 2012, les supérettes employaient 23 900 personnes sur les 760 000 de l’ensemble des commerces de détail alimentaires, soit en moyenne 4,7 personnes;  les professions les plus fréquentes sont celles de magasiniers (56% sont des femmes), de caissiers (77% de femmes) et de chefs d’établissement (47% de femmes).  56% des personnes travaillant dans les supérettes sont des femmes, contre  64 % dans les grandes surfaces et 51% dans les petites surfaces. Le temps partiel concerne 46% des femmes et 31% des hommes. Les salariés sont relativement jeunes (environ 35,5 ans); les vendeurs non spécialisés sont les plus jeunes (30,9 ans),

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Le sous équipement commercial est manifeste dans les quartiers “politique de la ville”

Les consommateurs des quartiers politique de la ville sont à 64% locataires de HLM (19% pour “les autres  quartiers des agglomérations englobantes”); 31% ont de faibles revenus (contre 10%); 26% reçoivent au moins une allocation chômage (contre 17%); 25% ont moins de 14 ans (contre 17), 7,5% appartenant à des ménages de 6 personnes et plus (contre 2,7%). 36% n’ont pas de voiture personnelle (contre 17% des ménages pour la France entière).  

 

Les consommateurs des quartiers plébiscitent les commerces et services de proximité: 95% déclarent fréquenter une pharmacie proche de leur lieu de résidence, 90% une boulangerie/pâtisserie, 88% un commerce alimentaire, 71% un centre commercial et 62% un marché.

Dans les quartiers qui ont bénéficié des investissements du programme national de rénovation urbaine (PNRU), 53% des personnes interrogées disent fréquenter beaucoup ou exclusivement les commerces du quartier, tandis que 39% déclarent s’y rendre un peu ou occasionnellement; 27% se déclarent tout à fait satisfaits et 56% plutôt satisfaits de la qualité et  de la diversité des équipements comme les commerces et les services, contre 16% insatisfaits.  

 

Les choix des lieux d’achat restent cependant déterminés par la rareté, l’inadaptation et la faible compétitivité de l’offre commerciale de proximité; l’absence de commerce est vécue comme une preuve d’inégalité insupportable.

De fait, on recense 35 571 commerces de détail (7,34 établissements pour 1 000 habitants, 10,34 soit 40% de commerces en plus dans les quartiers hors politique de la ville);  selon les types de produit ; +40% pour le pain/pâtisserie, +60% pour l’équipement info/com, +80% pour l’habillement et même 110% en plus pour les supermarchés.

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Au-delà du sous-équipement commercial, les commerces souffrent d’un cumul de handicaps : près d’1/4 sont mal situés au sein de leur quartier (insuffisante visibilité), 37% présentent des problèmes de structure (difficultés d’accès) ou d’entretien ; la moitié des polarités commerciales propose une offre peu diversifiée, 53% ne possèdent pas de « locomotive alimentaire », de nature à accroître l’attractivité du site, et le 1/3  connaît un taux de vacance supérieur à 15%.

 

Ce sous-équipement se traduit par le fait que 57 % des ménages résidant en zone urbaine sensible (Zus) déclarent faire leurs grosses courses alimentaires hors de leur quartier, contre 27 % qui les font dans leur quartier et 12,5 % à parité dans et hors leur quartier, contre 19% hors de leur quartier, 64% dans le quartier et 14%, à parité dans et hors leur quartier .

Or la restructuration des équipements commerciaux modifie les flux de circulation, instaure de nouvelles centralités et contribue ainsi à l’évolution des formes urbaines.  

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Les créations sous forme d’autoentrepreneur poursuivent leur baisse sur un an (-24,6%), entraînant une chute de 8,4% des créations totales

Mars 2016 est en meilleure situation que mars 2015,  d’ailleurs quelques soient les années depuis 2011 en ce qui concerne le nombre de créateurs “classiques” (non auto-entrepreneurs) :

Le nombre cumulé de créations “classiques” sur les 12 derniers mois est plus favorable que pour les années antérieures, alors que le nombre d’autoentrepreneurs a diminué régulièrement :
Si l’on observe cette fois les activités, 90% ont connu au cours des 12 deniers mois une hausse des créations classiques, au regard des années antérieures, et une nette baisse des autoentrepreneurs; cette situation est notamment marquante pour le commerce, l’immobilier, l’industrie, les HCR, les services aux entreprises :
Par contre 2 activités dénotent, les transports qui explosent en nombre de création, tout type et la construction qui est en chute dans les 2 types de création (toutefois très faiblement pour les entreprises classiques) :
Entre 2015/2016 et 2011/2012, 4 activités ont connu un très forte diminution du % d’autoentrepreneur entre 37 et 46% : il s’agit du commerce,  de l’industrie, de la construction et des HCR, alors que les baisses ont été faible dans la santé/éducation et les activités financières et les hausses conséquentes dans l’immobilier et surtout les transports :

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Le palmarès des dépôts de brevet

L’Observatoire de la propriété intellectuelle établit le palmarès des déposants français selon le nombre de demandes de brevets publiées en 2014 auprès de l’INPI ou des principaux autres Offices : OMPI, OEB, DPMA (Allemagne), JPO (Japon), KIPO (République de Corée), SIPO (Chine) et USPTO (États-Unis). La dernière année disponible pour l’ensemble de ces offices sur la base PATSTAT est l’année 2014. Les données d’entreprises utilisées pour consolider ce palmarès sont celles recueillies en février 2015 et utilisent les noms harmonisés de PATSTAT.  

 

Parmi les 20 premiers déposants de brevets, figurent les principaux groupes industriels français qui investissent dans la recherche, mais aussi 3 organismes de recherche et 2 entreprises étrangères. 

Les 50 premiers déposants représentent en 2015, 48,6% des demandes publiées et représentaient un tiers des demandes publiées (33,1%) en 2004. En 2015, 18 entreprises ou organismes de recherche ont eu au moins 100 demandes de brevets publiées. Les premiers déposants restent des entités du secteur automobile, suivies de celles des principaux secteurs industriels : cosmétique, aéronautique, télécommunications, électronique, chimie et énergie. En 2015, PSA Peugeot Citroën conserve sa première place avec 1 012 demandes de brevets publiées (1 063 en 2014). Safran est au deuxième rang, passant de 717 demandes publiées en 2014 à 769 demandes publiées, suivi par le Groupe Valeo avec 668 demandes publiées (473 demandes publiées en 2014).  

 

Les organismes de recherche sont bien représentés dans ce palmarès : le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives se positionne à la 5ème place (687 demandes publiées), le CNRS à la 7ème place (597 demandes publiées), IFP Energies Nouvelles à la 22ème place (192 demandes publiées). Y figurent également l’INSERM à la 23ème place, l’Université Claude Bernard Lyon 1 (32ème place), l’Université Montpellier 2 (35ème place), l’Université Pierre et Marie Curie Paris 6 (38ème place), l’Université d’Aix-Marseille (39ème place), le Centre National d’Etudes Spatiales (45ème place), l’Institut National de la Recherche Agronomique–INRA (45ème place), l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (48ème place).

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Après huit années de crise quasi-continue, l’amorce d’une reprise d’activité dans le Bâtiment, semble se confirmer

  Les informations disponibles sur les matériaux mis en oeuvre dans le bâtiment, et notamment dans le gros-oeuvre, dessinent une reprise amorcée au tournant 2015-2016.  La production de crédits immobiliers aux ménages affiche, hors renégociations, une nette hausse sur 2015, avec +27 % pour l’ensemble et + 35 % pour le seul segment neuf, mais – 9 % pour les travaux d’amélioration-entretien seuls.

Les ventes de logements neufs ont connu une vive accélération en 2015 et sur le début 2016. Du côté des constructeurs de maisons individuelles, elle ressort à +13% en glissement annuel sur 12 mois à fin janvier 2016 ; du côté des promoteurs, elle s’affiche à +18%. Les volumes de logements autorisés et commencés progressent respectivement de 31% et 9% en glissement annuel sur trois mois à fin février 2016. De manière assez étonnante, l’individuel reste très en retrait dans les statistiques officielles, avec des hausses respectives limitées à 3% et 1% sur la même période.

Quant au marché de l’amélioration-entretien, il reste atone, tant au regard de l’évolution du marché, des crédits pour travaux seuls, déjà cité, que de l’opinion des chefs d’entreprise du bâtiment.  

 

Cette photographie d’ensemble masque de fortes disparités territoriales; la césure reste forte entre zones à forts besoins, où le dynamisme du neuf l’emporte, et zones moins tendues, où l’étiage de l’activité amélioration-entretien constitue la tendance de fond; la reprise du neuf qui se diffuse progressivement sur l’ensemble du territoire, part de très bas.  

 

Du côté de l’emploi, le bilan 2015 ressort un peu plus mauvais que prévu, avec 36 100 postes de travail en moins contre une perte de 30 000 attendue; on note toutefois un redressement rapide et durable de l’intérim,   Quant aux entreprises, elles continuent d’afficher une belle résistance, avec une stabilisation des défaillances en 2015, bien que les  marges ont à nouveau reculé tout comme le décalage entre délais de paiement fournisseurs et délais de règlement clients.   Suivent un certain nombre de propositions pour assurer cette reprise.

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Futurs jeunes entrepreneurs au sein d’une entreprise familiale; quels problémes?

Méthodologie : Pour identifier les problèmes, les freins ou les difficultés qui se posent, un premier travail d’identification a été réalisé avec les 25 étudiants de la Majeure Entrepreneuriat;  Les résultats ont été ensuite soumis à l’ensemble des étudiants d’Audencia Group et de l’ENSA afin d’aboutir à un classement des 5 enjeux les plus cités pour chaque problématique; 102 répondants se sont prononcés sur le questionnaire proposé, ce qui a permis de recueillir des avis conduisant à un ensemble de 10 enjeux les plus cités. Les étudiants de la Majeure ont ensuite confronté leurs propositions aux avis experts des acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat familial (créateurs et successeurs d’entreprises familiales, accompagnateurs d’entreprises familiales). 47% des étudiants répondant ont déjà eu une expérience dans le cadre d’une entreprise familiale et 68% ont des entrepreneurs dans leur famille.  

 

5 “problèmes” relatifs au fait d’entreprendre avec un membre de sa famille ont recueilli le plus de citations; il sont par ordre décroissant :

  •  Les conflits familiaux risquent d’influencer la vie de l’entreprise et les problèmes de travail risquent d’affecter les relations au sein de la famille (score de 410 sur l’échelle de Likert)
  • Il est difficile de dissocier vie professionnelle et vie personnelle en raison du mélange des relations familiales et professionnelles (392)
  • Il est difficile de dire à un membre de sa famille que sa performance en entreprise n’est pas adéquate (383)
  • Il y a un risque financier pour la famille qui peut perdre ses investissements et son travail en même temps (350)
  • Il est difficile d’évaluer des compétences et de rémunérer correctement les membres de sa famille (338)

5 problèmes ayant réuni le plus haut score concernant le fait de rejoindre une entreprise familiale en tant que salarié :

  • L’attachement familial peut entraver la flexibilité et la rapidité de la prise de décision (334)
  • L’entreprise risque de disparaître en cas de problèmes au sein de la famille (333)
  • Il y a un risque de népotisme dans le processus de recrutement (324)
  • Il y a un risque d’absence d’évolution sur des postes stratégiques si l’on n’est pas de la famille (319)
  • Les salaires risquent d’être plafonnés car choix financiers guidés par une vision patrimoniale (304)

Mieux on connait les entreprises familiales, moins on y perçoit des difficultés et plus ces difficultés semblent peu importantes. Et bien sur, plus le niveau d’intention entrepreneuriale est faible, plus les scores attribués aux différentes difficultés sont élevés.  

 

Sur le fait de savoir avec qui ils pourraient s’entendre en famille : en premier lieu : frère (51%), sœur (47%), père (44%) puis en second lieu mère (34%), cousin (30%),  cousine (27%), bien moins avec l’oncle (9%) ou la tante (7%). Les étudiants préféreraient s’associer avec des membres de la même génération (155 citations contre 94 pour la génération d’au-dessus), Ils ne manifestent pas de préférence notable en fonction du genre (134 citations sont des figures masculines et 115 des figures féminines).  

 

Suivent un certain nombre de propositions et d’interviewes relatives aux 10 problèmes soulevés.    

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85% des e-commerçants français sont optimistes dans l’avenir de leur entreprise

Méthodologie : enquête réalisée par la Fevad, en partenariat avec LSA, du 23 février au 16 mars 2016 auprès d’un panel de 96 dirigeants de sites e-commerce   

 

Malgré le contexte économique incertain, les dirigeants de sites e-commerce restent très majoritairement confiants : 72% d’entre eux se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2015. Lorsqu’il s’agit de l’avenir de leur propre entreprise, 85% se disent optimistes.

77% des entreprises prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2016. 62% estiment qu’elle s’accompagnera également d’une croissance de leur performance financière. Au total, ils ne sont que 7% à envisager une baisse de leurs ventes au cours de l’année. 

 

52% prévoient une augmentation de leurs effectifs au cours de l’année  (75% parmi celles qui ont embauché en 2015); 11% des sites anticipent une baisse de leurs effectifs cette année. En 2015, 57% ont vu leurs effectifs augmenter, alors 48% prévoyaient d’embaucher en début d’année.  

 

Parmi les priorités d’investissement, le marketing et la publicité arrivent en tête (66%), suivis de peu par la relation client (60%) et l’informatique (60%); en matière de marketing, l’accent devrait être mis sur le référencement naturel (74%), l’e-mailing (55%) et le référencement payant (54%).

 

Concernant le développement des canaux, les e-commerçants entendent se concentrer en priorité sur leur site (80%), le m-commerce (59%) et les réseaux sociaux (41%) et ce, quelle que soit leur taille. Ces investissements devraient être en partie financés par de nouvelles levées de fonds. 65% des dirigeants interrogés anticipent des levées de fonds importantes cette année, contre 48% l’an dernier. Ils sont également 57% cette année, à prévoir de nouvelles introductions en bourse.  

 

Les e-commerçants proposent de plus en plus de modes de livraison. Si la livraison standard à domicile reste le moyen le plus couramment proposé, 69% proposent aussi  la livraison en points relais. 59% proposent la livraison gratuite dans certains cas. Parmi les orientations envisagées figurent notamment la mise en place d’une offre d’abonnement annuel (10% le font, 40% l’envisagent); 2 autres modes de livraison devraient progresser : la livraison express (20% envisagent de la mettre en place et 60% le font déjà) et la livraison sur rendez-vous (29% prévoit de le proposer contre 32% qui le font déjà). Enfin, si le colis-voiturage est encore très peu développé (1%), 15% des sites e-commerce envisagent d’y recourir.  

 

60% des entreprises déclarent avoir une activité à l’étranger et 7% déclarent s’être lancées à l’international en 2015. La majorité des sites qui exportent, sont présents dans plus de 5 pays : la Belgique (86%), l’Espagne (69%) et l’Italie (64%), l’Allemagne (57%) et le Royaume-Uni (53%). 

 

Plus de 9 sur 10 anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires à l’international sur les deux prochaines années et 69% estiment qu’il devrait s’agir d’une forte augmentation.

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L’économie circulaire : définition et effectifs

Alors qu’un Français consommait en moyenne environ 14 tonnes de matières par an durant les années 1990 et jusqu’à la crise de 2008, il en consomme 12 tonnes en 2013. Avec 14,4 Kilos de déchets par jour et par habitant en 2012, la France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’UE-15 : les Allemands, les Britanniques et les Italiens produisent moins de déchets.

La majeure partie provient du secteur de la construction (les déchets minéraux, 70% des déchets) et des déchets managers (1,3 kg de déchets par jour, en 2012 1,2 kg ).

 

60% des déchets sont valorisés, soit par recyclage, soit par incinération/récupération d’énergie, un ratio très supérieur à la moyenne européenne (46% en 2012) mais en deçà des performances allemandes (76%) ou danoises (70%). En 2013, 20% des déchets municipaux sont recyclés, 32% sont incinérés avec valorisation énergétique et 17% font l’objet d’une valorisation organique par compostage ou méthanisation; reste 30% (55% en 1995) qui sont mis en décharge ou incinérés sans valorisation énergétique; noter que les pays du nord de l’Europe, valorisent plus de 90% de leurs déchets municipaux.  

 

L’économie circulaire : sont concernés à la fois l’approvisionnement durable, l’éco-conception des produits, les progrès de la productivité matière et de l’efficacité énergétique, l’utilisation d’énergies ou de matériaux renouvelables moins polluants, l’agriculture biologique et l’agroécologie qui préservent davantage les sols, les technologies environnementales qui réduisent les risques de pollution; tous les biens et services, visant à prévenir et à corriger les atteintes à l’environnement, peuvent dès lors être inclus dans le périmètre de l’économie circulaire; ajoutons à  cela, la réparation, la réutilisation (biens d’occasion), la location. Une économie du partage se développe, appuyée sur l’essor du numérique.  

 

Les effectifs dans l’économie circulaire peuvent être évalués à près de 800 000 emplois équivalents temps plein (ETP), soit plus de 3 % de l’emploi global, plus de la moitié étant localisés dans les éco-activités (dominées par l’eau avec 116 650 ETP et les déchets), le reste dans la réparation (200 000 ETP), la location et le marché de l’occasion.

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55% des conjoints d’artisans du bâtiment se disent stréssés

Méthodologie : 529 répondants sur 5 419 sollicités, conjoints dans une entreprise artisanale de 20 salariés au plus ; enquête en ligne via e-mailing en février et mars 2016  

 

Vis à vis de l’avenir, 40% ne savent pas se prononcer, 34% sont pessimistes et 26% optimistes. Par ailleurs, 56% se sentent isolés; parmi ces conjoints isolés, 81% déclarent avoir besoin de soutien.   85% estiment que  leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée; 48% ont le sentiment de ne pas être suffisamment disponible pour leur famille et leur entourage. D’ailleurs seuls 28% s’accordent des sorties avec leur conjoint et 29% des sorties et loisirs en famille.  

 

62% des conjoints travaillent tous les jours dans l’entreprise. Le temps de travail hebdomadaire est pour 67% entre 20 et 50 heures (41% de 20 à 35 heures, 26% de 35 à 50 heures); 21% travaillent moins de 20 heures et 6% plus de 500 heures. 1/3 travaillent en weekend; 1 sur 5 prend au moins 2 semaines maximum de congés par an. 55% travaillent à domicile, 28% à moins de 5 km.  

 

50% disent être fatigués; 50% encore jugent mauvaise la qualité de leur sommeil (11% prennent des médicaments pour dormir). Les raisons du stress sont le poids de l’administratif, le stress du chef d’entreprise, le sentiment d’insécurité face à l’avenir, la répercussion sur la vie privée et le fait d’assumer des responsabilités professionnelles et familiales, la charge de travail, les interruptions à répétition dans le travail, les contraintes dues aux délais.

Par contre sont vécus comme positifs la passion du métier, la fierté de l’entreprise, le sentiment de liberté et d’autonomie, la reconnaissance et les contact client/fournisseur. Pour lutter contre le stress, les conjoints proposent de s’entourer, de s’organiser et fixer des objectifs atteignables, de s’accorder du temps pour soi, d’être bienveillant avec soi et de lâcher prise.      

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Planet Adam, une structure d’accompagnement dans les quartiers politique de la ville

Planet ADAM compte actuellement 28 lieux d’accueil dont 15 antennes dédiées et 13 permanences, situés en plein cœur des quartiers pour créer un lien de proximité solide avec les personnes accompagnées ; en 2015, Planet ADAM s’est doté de 7 nouvelles permanences et a organisé plus de 445 événements de sensibilisation tournés vers l’échange et la rencontre. L’objectif : créer son propre emploi pour lutter contre le chômage et les inégalités Le programme « Entreprendre en Banlieue » apporte un soin particulier à accompagner les publics les plus marginalisés, dont les femmes.  

 

Résultats :

  • 9111 habitants ont été approchés, et 3 173 personnes ont été accueillies pour rencontrer les conseillers de Planet ADAM
  • 1 750 personnes ont été accompagnées pour créer leur activité
  • 606 entreprises ont vu le jour, soit 3010 créations depuis la fondation de l’association en 2006; la création de ces entreprises a généré l’année dernière 722 emplois (3 555 depuis 2006).
  • 68% des projets dépassent les 3 premières années d’existence et 87% des personnes réussissent leur insertion professionnelle76% des créateurs d’entreprises quittent les minimas sociaux.

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Qui choisiraient comme futur employeur les étudiants ingénieurs et ceux d’école de commerce

L’enquête Universum a été réalisé entre octobre 2015 et février 2016 auprès d’un échantillon de 21 931 étudiants issus de la filière commerce, 19 275 étudiants en ingénierie et 2008 autres.  

 

“Si les entreprises du numérique les plus innovantes font rêver les jeunes ingénieurs, avec Google qui reste sur le podium en deuxième place, Blablacar fait son arrivée dans le classement.” Pour les étudiants en commerce ou management, on trouve Apple en 4e position, stable par rapport à 2015; l’entreprise numérique suivante du classement est Microsoft classé 22e, en recul de deux places. Blablacar est en 30eme place devant des groupes comme le Galeries Lafayette ou Procter & Gamble. A la 47e place, c’est Blizzard Entertainment, un éditeur de jeux vidéos.  

 

Universum interroge aussi les étudiants sur les moteurs du choix de leur futur employeur. Si les futurs commerciaux mettent en avant la valeur du produit ou service proposé par l’entreprise, les ingénieurs continuent de favoriser l’innovation….Universum pointe aussi l’importance de l’équipe proche…en particulier de l’encadrement de proximité.

 

60% des étudiants en Commerce/Management chercheront à obtenir une expérience professionnelle au sein d’une entreprise prestigieuse, en mesure de leur assurer une belle carte de visite pour leur future carrière . 58% des ingénieurs exigent avant tout une ambiance de travail agréable et un milieu propice à l’innovation.

 

“Enfin, pour les deux filières, c’est la volonté de travailler dans un environnement créatif et dynamique avec un haut niveau de responsabilité qui prédomine.”    

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Les Allemands ont davantage connu que les Français l’expérience de la création d’entreprise, alors que les Français en rêvent plus souvent.

Méthodologie: 2 échantillons France (1 018 répondants), Allemagne (1 001 répondants) issus de la population active, âgés de plus de 18 ans, interrogés entre le 4 et le 8 mars (avec des marges d’incertitude de 1,5 à 3 points).  

 

29% des Français de 18 ans et plus, appartenant à la population active, souhaiteraient travailler comme indépendant, créer leur entreprise ou devenir chef d’entreprise contre 24% en Allemagne; ces derniers en revanche souhaiterait davantage être salariés en PME (44% contre 36%). Noter que 56% des Français se disent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante contre 49% pour les Allemands.

Mais seulement 16% des Français ont déjà créé leur entreprise contre 27% des Allemands;  44% disent avoir envie de le faire (dont 7% prochainement), au même niveau que les Allemands (43% dont 8% prochainement).  

 

Pourquoi cette envie ou cet engagement dans le choix de l’independance? Les décalages entre motivations sont remarquables entre les 2 populations : les Allemands sont plus pragmatiques (progresser, gagner plus d’argent, fixer ses propres horaires, moins ou plus de supérieur hiérarchique), en phase avec une pratique plus marquée que chez les français plus en recherche d’épanouissement, de sens à la vie professionnelle.

Mais certaines motivations sont proches:

Les freins pour réaliser ce projet professionnel manifestent à nouveau plus de pratique de l’indépendance et de pragmatisme chez les Allemands (avoir l’argent, le risque, la perte du statut social…), alors que les Français sont davantage interrogés notamment par le fait de ne pas savoir comment s’y prendre, par le fait de ne pas vouloir mettre ses proches en difficulté.

Noter que 73% des Allemands considèrent qu’il existe un esprit d’entreprendre  dans leur pays contre 64% en France; pour 47% des Allemands, c’est le bon moment de créer (32% pour les Français).  

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L’optimisme des dirigeants de 10 salariés et plus, a baissé en mars

Méthodologie : échantillon 604 dirigeants d’entreprise, interrogés par téléphone entre le 8 et le 22 mars 2016 L’indicateur utilisé prend en compte la part de répondants qui se déclarent : optimistes ou qui pensent que ce sera mieux demain, ou qui ont confiance dans leur entreprise ou qui pensent augmenter le nombre de salariés ; l’indicateur de référence 100 est celui de février 2015  

 

L’indicateur en mars est 101, proche de février 2015, mais en baisse après avoir connu une situation meilleure en septembre (130), mais aussi au printemps 2015 (108-109), voire en novembre (110) ; l’inquiétude a augmenté au détriment de l’optimisme, de la confiance et de l’audace. ceci étant, 56% (69% pour les 10 salariés et plus) sont confiants en ce qui concerne l’activité de leur entreprise dans les 12 prochains mois. D’ailleurs 8% envisagent d’embaucher (23% chez les 10 salariés et plus, 7% chez les moins de 10 salariés)

 

L’indicateur est en baisse plus importante en mars pour les 10 salariés et plus (94 contre 101 pour les moins de 10 salariés);, les 10 salariés et plus sont devenus plus attentistes. Pour les dirigeants du commerce, c’était mieux hier (57%, contre 45 en moyenne); par contre la construction estime à 53% que ce sera mieux demain (contre 37 en moyenne).

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Pour 33% l’innovation est un investissement (49% les 10 salariés et plus, contre 32% pour les moins de 10), une prise de risque pour 28% (14 et 29%), 23% une condition de survie (30 et 22%), 11% un mirage (5 et 12%).   Le code du travail tel qu’il existe aujourd’hui est considéré comme un frein par 75% (71 dans l’industrie, 80% dans la construction, 80% dans les entreprises de 10 salariés et plus): 47% sont favorables à sa réforme (66% les entreprises de 10 salariés et plus, 53% le commerce, mais 39% dans l’industrie).

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Les entreprises engagées dans la co-construction avec le secteur non lucratif perçoivent bien moins de difficultés à le faire que celles non engagées

Comprendre les perceptions et les pratiques des entreprises vis-à-vis des organisations à vocation sociale avec une question centrale : dans quelle mesure les collaborations avec les acteurs de l’intérêt général peuvent-elles être des leviers de responsabilité sociale mais aussi de croissance et d’innovation permettant aux entreprises de concilier profits et impact sociétal ? Cette première édition a été menée en collaboration avec Opinion Way auprès de 165 entreprises de 250 salariés et plus, en France répondant  (essentiellement des personnes appartenant à la DRH, RSE, ou direction générale) à un questionnaire téléphonique entre décembre 2015 et mars 2016.  

 

83% (dont 49% très) pensent l’action de leur entreprise est compatible avec une mission d’intérêt général, notamment de par leur réponse aux attentes des clients, l’image responsable, la pérennisation de l’activité d l’entreprise, l’engagement des salariés (entre 48 et 60%), mais aussi de par l’ancrage territorial et les enjeux de croissance (33-35%).

Pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux en France, l’ensemble des acteurs doivent y contribuer (76%, et seulement 5 à 7% les seuls pouvoirs publics ou ONG). 

 

La Co-Création est le mode de collaboration à privilégier avec les organisations à but non lucratif, au-delà du principe de projet construit en commun, par le mécénat de compétences (50% dont 9% en 1ére citation), l’investissement financier (32% dont 5% en 1ére citation), le don financier (27 et 5%), la joint venture (8 et 4%).

89% des répondants, appartenant à des entreprises engagées dans la co-construction, se perçoivent personnellement comme acteur de changement pour la société (dont 33% très), contre 62% (21% très) dans les entreprises non engagées.  

 

Cette co-création (38% la pratique) doit permettre un impact social ou environnemental et une légitimité plus forts,  mais aussi l’accés à des savoir-faire différents et de façon très marquée chez ceux qui sont actuellement les plus impliqués, mieux comprendre les besoins des populations fragiles, développer de nouveaux business modèles, et mieux anticiper les changements profonds de leur secteur d’activité.  

 

Cette co-construction a été ou serait rendue possible par l’implication de la direction générale ou des actionnaires, la culture de l’entreprise, l’engagement fort d’un salarié ou d’une équipe (entre 83 et 98% pour ces 3 items); les entreprises  engagées dans la co-construction mettent moins en avant que les non engagées les dispositifs internes facilitant la prise de risque (65 contre 82%), le pression externe (56 contre 79%), un budget dédié (46 contre 73%), un intéressement  financier aux résultats sociaux/environnementaux (29 contre 64%).  

 

Les difficultés internes mises en avant sont plus modestes pour les engagées : budget dédié (65 contre 80%), manque de structure adaptée (48%), manque de profils adaptés (35 contre 68%), difficulté à identifier les problématiques sociétales stratégiques pour l’entreprise (33 contre 60%), culture d’entreprise peu ouverte (19 contre 47%), absence de volonté de la DG (15 contre 61%).

 

Les difficultés externes sont là encore plus modestes pour les plus engagées : trouver le bon partenaire (60 contre 90%), la complexité induite (54 contre 74%), la question des différences de taille (37 contre 54%), les différences de culture (35 contre 52%), la manque de professionnalisme des organismes à but non lucratif (23 contre 34%).

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Les services, quelques éléments de cadrage

« Le secteur des services principalement marchands (hors services financiers) compte près de 1,768 million d’entreprises non financières et d’entrepreneurs individuels, dont 1,717 million  de 0 à 9 salariés.

En 2013, ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 734 Md€ (45% du PIB) et regroupe 36% des emplois (9,9 millions et 3,7 millions d’emplois crées entre 1990 et 2004); 7 emplois sur 10 se créeront dans les services dans les 10 prochaines années.

Les services aux entreprises concentrent un peu moins de la moitié de la valeur ajoutée du secteur et se subdivisent en deux grands groupes : les activités spécialisées, scientifiques et techniques, apparentées aux métiers du conseil et de l’assistance (60% du Chiffre d’affaires , 57% de la valeur ajoutée et 53% des effectifs des services aux entreprises) et celui des activités administratives et de soutien, plus opérationnelles, par ailleurs, l’information et la communication, portées par les télécommunications et les activités informatiques, représentent 23% du CA et de la VA des services marchands.

 

L’immobilier et l’hébergement-restauration pèsent respectivement 12% et 10% du CA, ainsi que 12% et 11 de la valeur ajoutée des services marchands.

 

Enfin, les services aux particuliers génèrent une valeur ajoutée de 2 Md€ (6% de la valeur ajoutée).  

 

Les unités de moins de 10 salariés génèrent 34% des ventes contre 22% dans l’ensemble de l’économie marchande, avec une taille moyenne de 2,1 salariés et un poids élevé des non-salariés (17,7% au lieu de 13,3  dans l’ensemble de l’économie marchande).  

 

En matière d’emploi salarié, les services se caractérisent par leur tonicité (+16% entre 2000 et 2014 contre moins de 1% dans l’ensemble du secteur marchand et -23% dans l’industrie); les secteurs les plus créateurs d’emploi sont la programmation informatique (+47%),  les services intellectuels aux entreprises comme les activités juridiques, ingénierie, publicité, etc. (+37%), mais aussi  la restauration (+29%).

10 métiers augmenteront beaucoup en effectifs entre 2012 et 2022  (ce qui est déjà le cas actuellement) : les aides à domicile (+159 000), les aides soignants (+103 000), les vendeurs (+100 000), les cadres administratifs et de gestion (+97 000), Les infirmiers et sages femmes (+92 000), les ingénieurs informatique et télécom (+90 000), les personnels d’étude recherche (+83 000), les commerciaux (+80 000), les techniciens comptables et  administratifs (+78 000), les professionnels des arts et spectacles (+72 000).

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S’implanter au Quebec

L’intérêt de cet article est de rappeler quelques principes simples pour s’implanter dans un pays étranger, et donc de prendre fortement en compte la culture locale.  

 

Chaque jour, il se félicite de son choix de vivre à Québec. « Le dynamisme économique et l’optimisme qui règne ici dans les affaires sont bien plus stimulants qu’en France,.. On y gagne tellement en qualité de vie … très appréciable aussi : le maillage de la ville, où tout le monde se connaît dans le numérique.”  

 

Quelques conseils pour s’implanter

1 S’implanter à Québec quand on vient de France, cela ne se résume pas à une simple ouverture de bureau. « C’est créer une nouvelle entreprise sur un autre continent, où les clients n’ont pas les mêmes besoins, »

2 Réseautez, partout et tout le temps !

3 Créez sur place une nouvelle culture d’entreprise : “La tentation des entreprises françaises est trop souvent d’ouvrir un bureau à Québec, en le confiant à un jeune en VIE (volontariat international en entreprise), chargé de dupliquer la culture de l’entreprise française,… au contraire, il faut “investir dans la main d’œuvre locale et recréer une nouvelle alchimie”.

4 On ne vend pas au Québec de la même manière qu’en France : le ton y est plus amical, plus direct, et surtout il ne faut pas avoir peur de parler d’argent et d’annoncer un prix, très vite. Les petites entreprises québécoises ont aussi plus de facilités à aller vers les grands groupes que les françaises. » Attention piège : le vocabulaire des affaires peut vous faire trébucher.

5 Faites-vous accompagner par des experts québécois.

6 Faites les bonnes démarches administratives au bon moment : mieux vaut tenter d’obtenir un véritable « permis de travail », qu’un permis vacances travail dont les français ont l’habitude.

7 viser le marché américain lorsqu’on est encore une très petite entreprise, c’est … illusoire et présomptueux.        

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  • S’implanter au Quebec
    Source : "Entreprendre au Québec : les sept conseils d'un Français installé sur place", Les Echos business du 7 avril 2016