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La qualité prime largement les prix, aux dires des consommateurs

Dans l’enquête Tendances de consommation du CRÉDOC, lorsqu’on demande aux consommateurs de choisir entre la qualité et le prix, le résultat est sans appel (78% contre 21), et ce en 2015 comme en 2000, avec toutefois des modulations selon les produits : de 64 à 78% pour la qualité contre 21 à 31% pour les prix pour les biens suivants par ordre décroissant (produits alimentaires, électroménager, TV-Hifi-ordinateur, hôtellerie-restauration, boissons, automobile); les décalages sont beaucoup plus faibles pour les équipements de loisirs, banque et assurance, services aux particuliers, ameublement, produits d’entretien; ils sont même plus favorables aux prix en ce qui concerne les télécom, portable et forfait internet (60% pour les prix et 35 pour la qualité). Notons que les plus jeunes privilégient le prix, se satisfaisant du produit “standard”, sauf pour les produits télécom et High-Tech.

En période de crise, la propension à payer plus cher pour la qualité est moins forte qu’il y a quinze ans, diminuant notamment pour le gain de temps, la marque, la durée de vie, la nouveauté et la facilité d’utilisation; par contre, la propension à payer plus cher est restée stable pour la fiabilité, l’efficacité et le goût (pour l’alimentation); la seule caractéristique à augmenter est le commerce équitable.

 

La qualité se définit pour le consommateur d’abord (93 à 86%) par les aspects fiabilité, efficacité (outil, lessive), goût (alimentaire), durée de vie, respect de l’environnement, facilité d’utilisation, puis un peu moins (73 à 58%) pour les aspects soutien au commerce équitable, gain de temps, avancée technologique, marque du produit; enfin moins encore (45 à 41%) pour le design et la nouveauté.

Le gain de temps est plutôt le fait des moins de 45 ans, la nouveauté, l’avancée technologique et le design le fait des 18-24 ans; la facilité d’utilisation est bien plus le fait des plus de 65 ans; les jeunes sont moins enclins aux aspects respect de l’environnement et facilité d’utilisation, alors que les 55 ans et plus sont moins favorables au gain de temps, voire à la durée de vie.

 

Avec une attente forte sur la qualité des produits alimentaires, les Français font partie des Européens les plus exigeants:  ils privilégient avant tout le plaisir dans leur alimentation (variété des repas, convivialité), un modèle qui s’oppose à celui du continent américain qui privilégie une alimentation fonctionnelle et où manger est une nécessité et à celui de la Chine où l’on recherche d’abord une alimentation saine. Le consommateur français, suite aux diverses malversations alimentaires, recherche des facteurs de rassurance tels que les produits issus de l’agriculture biologique, naturels et des produits bruts fabriqués à proximité.

 

Les femmes ont un discours fait d’éléments concrets comme l’achat ou la production personnelle d’aliments (utilisant davantage les mots jardin, pesticide, équilibre, nature, plaisir, goût et santé à nouveau….), alors que les hommes tiennent un discours plus abstrait, perméable aux recommandations nutritionnelles (protéine) , ou encore évoquant plus souvent des produits relevant soit du luxe (homard) soit des plats commandés ou tout prêts; ils évoquent davantage les modes et lieux de production et de distribution (made in France , circuit court.)

 

 

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15 aires urbaines concentrent 70% des créations nettes d’emploi

La France s’inscrit dans le mouvement mondial de métropolisation; les 15 aires urbaines de plus de 500 000 habitants que compte la France rassemblent aujourd’hui 40% de la population, 55% de la masse salariale et 70% des créations nettes d’emplois privés entre 2007 et 2014; elles représentent plus de 50% de l’activité économique; le PIB par habitant y est 50% plus élevé, la métropole parisienne représentant à lui seul 1/3 du PIB français total; elles concentrent aussi les activités d’enseignement supérieur et de recherche et les 2/3 des étudiants.  

 

4 grands constats :  

 

1 La distribution des qualifications ne suffit pas à expliquer les performances productives des grandes villes; la réussite provient aussi d’effets de rendements, associés aux externalités positives de connaissance et de circulation de l’information permises par la densité urbaine. La seule concentration ne suffit pas à engendrer la performance : parmi les grandes aires urbaines, certaines ont connu une augmentation rapide de l’emploi entre 2007 et 2012 (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon), tandis que d’autres voyaient l’emploi baisser (Douai-Lens, Rouen, Strasbourg, Nice, Toulon). La concentration de la population n’a toutefois pas que des effets positifs : problèmes de transports, de pollution, de sécurité, prix de l’immobilier élevés, part importante des populations pauvres (45% de la population en quartier difficile réside dans les unités urbaines de Paris, Lyon, Marseille et Lille) :

2 La désindustrialisation a amorcé une dynamique de divergence régionale : les régions du nord-est décrochent par rapport au reste du pays La part de l’industrie dans la valeur ajoutée totale a baissé fortement dans toutes les régions; l’Île-de-France (et avant tout Paris et sa couronne) a vu le poids de l’industrie décliner le plus fortement, se réorientant massivement vers les services à haute valeur ajoutée ; Rhône-Alpes a réussi également sa reconversion, tout en conservant un poids relativement élevé à l’industrie; en revanche, la désindustrialisation du nord et de l’est s’est accompagnée d’un déclin économique significatif (Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Centre-Val de Loire), avec un décrochage du PIB par habitant, comparé au sud-ouest et au Sud-Est . L’indice synthétique de développement humain (IDH 2 évalué par l’Insee) en 2009 était le plus faible en Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne et Corse et le plus élevé en Île-de-France, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.  

 

3 Des écarts persistant d’opportunités individuelles entre territoires : entre 2000 et 2015, inertie très forte des taux de chômage, avec un niveau particulièrement élevé dans les Hauts-de France et sur la façade méditerranéenne; le chômage de masse s’est transformé en situation normale. La probabilité de connaître une promotion sociale varie fortement selon le département de naissance; ces écarts s’expliquent par des taux d’accès à l’enseignement supérieur pouvant varier du simple au double d’un territoire à un autre.  

 

4  Des politiques territoriales aux objectifs mal définis et peu cohérents : les transferts jouent un rôle fondamental pour redistribuer les revenus; après redistribution, le revenu disponible brut des ménages d’Île-de-France est 20% au-dessus de la moyenne française, alors que le PIB par habitant est 60% au-dessus de la moyenne. L’inégalité de revenu disponible est beaucoup moins marquée que l’inégalité de PIB par habitant. Si par le jeu des transferts sociaux et de l’emploi public, la dépense publique joue un rôle de péréquation, en revanche, les politiques territoriales à proprement parler ne semblent pas répondre à des finalités claires; les dispositifs se sont multipliés, certains se chevauchent, voire même apparaissent contradictoires; leur multiplication et celle des acteurs rend très difficiles la lisibilité et l’évaluation; la Cour des comptes pointe en particulier le cas de la politique de la ville. Les dépenses publiques d’éducation et de formation varient peu en fonction des caractéristiques des territoires; la dépense de la formation professionnelle des chômeurs est significativement inférieure dans les régions où les taux de chômage sont les plus élevés.

 

 

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18% des ingénieurs ont créé/repris une entreprise

Source : 27ème enquête socio-professionnelle sur la situation des ingénieurs, réalisée en mars et avril 2016 sur la base de chiffres 2015. Près de 55 000 réponses ont été recueillies cette année, auprès des 125 associations d’ingénieurs diplômés.

 

On compte près d’un million d’ingénieurs en France (680 000 en 2009), en hausse de 4% par an en moyenne. 780 000 ingénieurs sont en activité : 747 000 salariés et 80 000 non-salariés (26 000 en 2009); 8 550 ingénieurs ont recours à une société de portage (statut salarié et exercice d’une activité d’entrepreneur indépendant).

 

38 000 nouveaux ingénieurs ont été diplômés en 2015, remplaçant 8 à 9 000 départs à la retraite.16% continuent leurs études après l’obtention de leur diplôme contre 5% pour les diplômés d’école de commerce; 17 000 ingénieurs préparaient une thèse en 2015 en tant que doctorants salariés, en hausse de 17% par rapport à 2014; Ils restent cantonnés dans des activités de recherche, avec peu de responsabilités hiérarchiques; 30% des thèses sont préparées en région parisienne, la moitié en province et 20% à l’étranger

 

34% des ingénieurs en France exercent en région parisienne, avec une dominante d’emplois tertiaires, 50% en région et 16% à l’étranger (plus souvent des moins de 40 ans).

302 100 ingénieurs travaillent dans l’industrie (39%), 236 150 dans le tertiaire (30%) et 125 400 dans les sociétés de services (16%); noter que 20 000 ingénieurs y sont chefs d’entreprise, le reste dans d’autres secteurs.

 

20,5% sont des femmes; les nouvelles diplômées étaient en 1970, 5% des ingénieurs; en 1980, 10%, et en 2015, 29%).

38% d’entre eux ont une activité associative et 6% ont un mandat syndical ou politique; les 2/3 des ingénieurs de 65 ans et plus ayant répondu à l’enquête s’investissent dans des activités citoyennes.

Le salaire médian des ingénieurs en France est de 56 000€ par an (17% de plus que le salaire médian des cadres), mais 59 000€ pour les hommes et 48 000€ pour les femmes. En début de carrière le salaire est à 34 000€ et en fin de carrière 100 000€ pour les hommes et 85 000€ pour les femmes; le salaire médian a peu évolué depuis 2008.

4,4% de chômeurs dont 1,3% en recherche de premier emploi et seulement 3,1% si on prend l’ensemble des ingénieurs.

 

26% des moins de 30 ans ont été préparés à créer une entreprise au cours de leurs études d’ingénieur, contre 17% pour les 30-39 ans et 7% pour les 40-49 ans.

76% se déclarent très satisfaits ou satisfaits de leur expérience entrepreneuriale.

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Prés de 10% des locaux commerciaux sont inoccupés en centre-ville

Méthodologie : 200 centres-villes appartenant à des unités urbaines de plus de 25.000 habitants ont été enquêtés. La comparaison de l’occupation des cellules commerciales, a été faite entre 2001 et 2015, à partir de relevés sur plans cadastraux (sources Codata et Procos). Les relevés ont été effectués aux mois de juin et de juillet, afin de minimiser la part de la vacance conjoncturelle due à des baux saisonniers. Définition : la vacance commerciale, est entendue comme l’état d’un local commercial non exploité pour une durée indéterminée.

 

La vacance commerciale s’est accrue dans les centres-villes, entre 2014 et 2015 (9,5% du parc de locaux commerciaux, contre 8,5%);  depuis 2012, le phénomène gagne chaque année (7,8 en 2013 et 7,2 en 2012). 87 centres-villes (la moitié des centres-villes observés) bénéficiaient d’une situation très favorable en 2001, avec un taux de vacance inférieur à 5%; ils ne sont plus que 15 dans ce cas en 2015; à l’autre extrémité, 23 centres-villes présentaient une situation très  défavorable en 2001 avec un taux de vacance supérieur à 10%; ils sont désormais une centaine en 2015.

 

Les centres-villes de petites villes et de villes moyennes, plus affectés que les autres, ont vu leur situation se dégrader; la vacance progresse de 8% à 11,1% entre 2013 et 2015 dans les  coeurs d’agglomération de moins de 50.000 habitants et de 8,6 à 11,3% dans les coeurs d’agglomération de 50.000 à 100.000 habitants. Les centres-villes de  100.000 à 250.000 habitants sont moins affectés, passant de 6,6 à 9,2%. Par contre, les centres-villes de très grandes villes ont connu une stabilisation (entre 6,4 et 6,3% dans les agglomérations de plus de 500.000 habitants).

 

14 villes ont un taux de vacance inférieur à 5% entre 2001 et 2015 : Bayeux, Beaune, Biarritz, Cahors, Compiègne, La Rochelle, Laval, Lyon, Nantes, Périgueux, Rouen, Saint-Malo, Strasbourg, Toulouse; ce sont des villes dont la taille de marché est importante (Lyon, Strasbourg, Rouen, Nantes, Toulouse), ou de marché captif (Cahors, Périgueux, Laval, Compiègne, Beaune) ou encore touristique (Bayonne, Saint-Malo, La Rochelle, Bayeux).

 

A l’inverse, les centres-villes dont le taux de vacance est resté supérieur à 10% depuis 2001 (notamment Agen, Guéret, Nevers ou Roubaix) ou a dépassé 10% depuis 2001 (notamment Alençon, Moulins) se recrutent parmi les villes ayant connu un affaiblissement de leur demande de consommation locale (diminution de la population et/ou du revenu), quoique souvent soutenu par le développement de l’économie résidentielle et dans le même temps, un développement de leur offre commerciale (ouverture de projets sensés étendre l’attraction commerciale du territoire afin de compenser l’affaiblissement de la demande locale).

 

L’origine de la vacance commerciale relève de causes multifactorielles : Le parc de magasins atteint son apogée dans les années 1920 avec 1,5 million de boutiques; puis, le déclin s’amorce, la France perd près de la moitié de ses commerces pour atteindre 850.000 aujourd’hui, alors que sa population croît dans le même temps de 50%.

L’exode rural et la concentration des populations dans les villes constituent la première cause de détricotage d’un tissu commercial traditionnel d’abord conçu pour couvrir des marchés de proximité; à partir des années 1950-1960 de nouvelles formes de vente discount (hypermarchés, supermarchés, moyennes surfaces spécialisées) et des chaînes de grande distribution (réseaux succursalistes, de franchises, etc.) accélèrent le phénomène.

Plus récemment, la vacance commerciale semble davantage résulter d’une crise de surproduction de surfaces de vente; depuis les années 2000 en France, le parc de surfaces commerciales croit en effet à un rythme plus rapide que celui de la consommation (progression de 3% par an alors que la consommation n’a progressé que de 1,5% par an; en outre, la performance moyenne des magasins mesurée par le rapport chiffre d’affaires/m² diminue de 1% par an, alors que leurs coûts d’occupation s’accroissent de + 3%.

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3190€ mensuels est le revenu d’un entrepreneur individuel en 2013

Source : La base « non-salariés » de l’Insee est issue de deux sources administratives, gérées par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Le secteur agricole n’est pas pris en compte ici.

Définition de non-salarié : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés, concernant donc les autoentrepreneurs, les entrepreneurs “classiques” et les gérants majoritaires de SARL. Les dirigeants, gérants minoritaires de SARL, ou de SA ne font pas partie du champ; les pluriactifs, percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée.

 

Combien de non salariés concernés?

Fin 2013, en France, 2,668 millions de personnes exercent une activité non salariée dans l’ensemble des secteurs non agricoles, en tant qu’entrepreneurs individuels (1,202 million classiques et 682 000 autoentrepreneurs), et les gérants majoritaires de sociétés (784 000); pour 89%, il s’agit de leur activité principale.

La moitié des non-salariés se répartit entre le commerce et l’artisanat commercial (20%), la santé (16%) et la construction (14%), alors que ces secteurs ne rassemblent qu’un tiers des salariés du privé;  21% exercent dans les services destinés aux particuliers (HCR, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, ou autres services personnels)  13% dans les services aux entreprises et moins de 5% dans l’industrie.

Le nombre d’indépendants « classiques » augmente (+ 1,7%) pour atteindre près de 2 millions fin 2013, porté par la croissance toujours soutenue du nombre de gérants majoritaires de sociétés (en 5 ans, +160 000 gérants, et –130 000 entrepreneurs individuels hors AE); fin 2013, les gérants majoritaires sont 39% des non-salariés classiques contre 31% fin 2008.

 

Les revenus 2013

 

En 2013, les indépendants classiques ont retiré en moyenne 3 190 euros par mois de leur activité non salariée : 3 410 euros pour les entrepreneurs individuels et 2 860 euros pour les gérants de sociétés.

Les disparités sont importantes : 10% des indépendants déclare un revenu nul (de 2% pour les professionnels de santé à plus de 20% dans les activités immobilières ou les arts et spectacles); pour le reste, 10% perçoit moins de 450€ par mois, 25% moins de 1 060€ et la moitié moins de 2 190€, alors que 25% perçoit plus de 4 270€ et 101% plus de 7 780€.

Le commerce hors magasin génère les revenus les plus faibles (980€), derrière la coiffure et soins de beauté, les autres services personnels, les activités artistiques et récréatives et les taxis (de 1 290 à 1 420€), alors que les médecins et dentistes perçoivent les revenus les plus élevés (8 130€), devant les professions juridiques et comptables (7 790€) et le commerce pharmaceutique (7 660€).

 

Les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 440€ mensuels de leur activité non salariée (500€ pour ceux qui ne sont qu’autoentrepreneurs) mais plus d’1/4 a gagné moins de 70€, la moitié moins de 240€ et un sur dix plus de 1 150€; noter qu’1/3 des autoentrepreneurs concernés cumule cette activité avec un travail salarié; leur revenu global, incluant le salaire, atteint 2 090€, dont à peine 15% proviennent de leur activité non salariée.

En ce qui concerne les créateurs classiques pluriactifs (10% des créateurs classiques), leur revenu global est de 5 650€, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée. L’exercice parallèle d’une activité salariée est très fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives.

 

L’évolution des revenus entre 2012 et 2013

Le revenu moyen a baissé en euros constants, de 4,6% pour les autoentrepreneurs, 1,6% pour les entrepreneurs individuels hors AE et  de 7,9% pour les gérants de société (forte baisse des dividendes perçus), soit une baisse moyenne pour les non-salariés classiques de 4%. Cette baisse de revenu concerne tous les secteurs d’activité, excepté le secteur paramédical; elle est forte dans les services aux entreprises et les activités artistiques et récréatives et dans les services aux personnes (hors santé).

 

Les femmes (35% des non-salariés) sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professionnels du droit, architectes ou autres professions libérales,mais aussi en auto-entreprenariat (40%); bien qu’elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs, les femmes non-salariées classiques gagnent en moyenne 2 650€ contre  3 460€ pour les hommes; une partie de cet écart s’explique par un volume de travail moins important, par une ancienneté de l’entreprise plus faible et le fait d’entreprises de plus petite taille.

 

 

 

 

 

 

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40 738 emplois crées ou maintenus par Initiative France en 2015

Quelques chiffres pour situer l’action en 2015 :

10 856 entreprises créées et 5 224 reprises, 24 004 emplois dans le cadre de créations et 16 734 dans le cadre de reprises, mais aussi 56 000 bénéficiaires en cours de remboursement

 

-En termes de projet spécifique en 2015, on y trouve 575 projets innovants dont 205 par les plateformes spécialisées innovation,    

1 017 entrepreneurs, créant ou maintenant 4 430 emplois, pour un prêt croissance (principalement des commerçants), contre 906 en 2014 (+12%) d’’un montant moyen de 13 400€; et encore 115 entreprises reconnues “remarquables” (27% font de la responsabilité environnementale le cœur de leur activité), bénéficiant d’un accompagnement renforcé, d’un prêt d’honneur national de 5 000 à 25 000€, en plus du prêt d’honneur local -59% sont des demandeurs d’emploi, 38% des femmes, 24% des moins de 30 ans

 

-88% de pérennité à 3 ans -176,3 millions de prêt d’honneur (37% pour la reprise) dont 22,5 pour NACRE et 1,258Md€ mobilisés (prêts bancaires et prêts d’honneur); un prêt d’honneur moyen de 9 200€ (8 300 pour une création et 9 950 pour une reprise) –

 

Un coût unitaire par emploi crée de 1 350€ -16 180 bénévoles dont 4 640 parrains (9 070 parrainage en cours) et par ailleurs 703 salariés à plein temps; 227 plateformes (dont 71 à dominante rurale); 467 comités d’agrément se sont réunis environ 5 000 fois.

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La moitié des choyés du numérique envisagent de créer leur entreprise

“A quoi rêvent les professionnels qui sont au cœur de la transformation numérique ? C’est ce qu’ont cherché à savoir L’Usine Digitale et Page Group via une enquête en ligne menée auprès des professionnels du numérique, qu’il s’agisse de technologues ou de marketteurs”  

 

Ces professionnels n’ont aucun problème pour trouver un emploi puisque 81% de ceux qui recherchaient un emploi poursuivaient simultanément au moins 2 pistes (4 pistes et plus pour les marketteurs, 24% pour les techno).  

 

37% ont déclaré avoir envie de rejoindre une jeune pousse (au même niveau pour ces 2 groupes de professionnels), 46% vouloir travailler pour une PME ou une ETI en train de se numériser et 34% rejoindre un grand groupe coté; les professionnels du marketing sont 51% à déclarer vouloir rejoindre une PME, contre 41% parmi les profils techno.

Les critères d’attractivité de la start up sont le caractère innovant et les possibilités technologiques offertes (62%), la polyvalence des postes (58%) ou la plus grande autonomie accordée (48%), et seulement 11% les raisons financières;  les marketteurs sont plus sensibles à la polyvalence (61%) quand les technologues plébiscitent le caractère innovant (69%). Ceux qui disent ne pas vouloir travailler dans des start-up mettent en avant les conditions de travail (50%), le manque de moyens financiers (47% ), ou le besoin de travailler dans un environnement structuré (33%).  

 

49% disent qu’ils seraient prêts à devenir indépendant (64% pour les sans emploi); 66% y sont prêts parce que c’est l’avenir de leur métier, 51% par envie d’être indépendant, 48%  parce qu’ils gagneraient mieux leur vie qu’en étant salarié. Ce qui les empêche de franchir le pas est l’existence de risques trop importants (entre 58 et 61%) ou une personnalité qui n’est pas en adéquation avec ce mode de vie (entre 57 % et 61 %).  

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Le BTP se redresse

Le 1er trimestre 2016 s’est avéré assez bien orienté, les mises en chantier progressant de 3,1% par rapport au même trimestre de l’année précédente malgré un nombre de logements commencés au 1er trimestre 2016 (84000), inférieur de 10 000 unités à la moyenne observée depuis 10 ans. Le logement individuel est toutefois en recul de 1,3%, alors que le logement collectif est en hausse de 6,2%.

 

Pour  les prochains mois, la bonne tenue des permis de construire au 1er trimestre 2016 (+7,5% par rapport à la même période un an auparavant) indique un redressement.  

 

En termes d’emploi, la contraction des effectifs s’est poursuivie en fin d’année 2015: au 4ème trimestre 2015, le nombre de salariés est de l’ordre de 1,37 million, en baisse de 2,6% par rapport  au même trimestre en 2014 avec tendance à la décélération et à la hausse de l’intérim. (+7,6% en EQTP dans les travaux publics et +3,9% dans le bâtiment).

 

Noter la baisse des défaillances (-15,7% au 1er trimestre 2016 par rapport au 1er trimestre 2015), pour atteindre le niveau le plus bas observé en cette période de l’année depuis 2008.

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  • Le BTP se redresse
    Source : "CONJONCTURE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION", GIE réseau des CERC, N°29, mai 2016

La création d’entreprise progresse en mai

Mai 2016 a connu une évolution très favorable au regard de mai 2015, en ce qui concerne les créations « classiques » (+27,8%) et  les autoentrepreneurs (+29,3%), et +37% pour les créations classiques contre -9% pour les autoentrepreneurs au regard de la moyenne des 4 années précédentes. Les 4 premiers mois de l’année ont été fort favorables pour les entreprises classiques :

Si nous comparons les 12 derniers mois (juin 2015 à mai 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +16,2% pour les créations « classiques » et -13% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit (cf les indices base 100).

Deux activités ont connu une forte évolution en créations « classiques », le commerce avec +28% et les activités immobilières avec +30% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs (-41 et -24%), quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de statut dans ces secteurs. Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale. Noter les faibles baisses voire la stabilité en ce qui concerne les autoentrepreneurs dans les secteurs des services aux entreprises (y compris l’information/communication), les fiances/assurances et l’éducation/santé, nécessitant peu d’investissement.

Deux activités poursuivent leur forte singularité, les transports en très forte hausse quelque soit le type de création, et la construction en reprise modeste de croissance, lais seulement en ce qui concerne les  création classiques :

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les jeunes cadres visent les Start-up et la création d’entreprise

Page Group et L’Usine Digitale ont réalisé une étude grâce à laquelle il est possible d’avoir une première approximation du pouvoir d’attraction pour les jeunes cadres des nouvelles formes de travail (notamment Start up) , via une enquête en ligne menée auprès des professionnels du numérique (technologues ou marketeurs).

 

“On s’arrache les professionnels du numérique: ors de leur précédente recherche d’emplois, 81% des répondants disent avoir étudiés simultanément plus de deux pistes et même 4 pistes et plus pour 14% des profils marketing, et 24% pour les profils plus techno.

 

Si 46% disent voire envie de travailler pour une PME ou une ETI (51% des marketeurs et 41% des techno), ils sont 37% à souhaiter rejoindre une jeune pousse (autant les techno que les marketeurs) et seulement 24% un groupe coté. Les critères d’attractivité de la start up sont le caractère innovant et les possibilités technologiques offertes (62%), la polyvalence des postes (58%) ou la plus grande autonomie accordée (48%), et seulement 11% pour la rémunération. Les marketeurs sont plus sensibles à la polyvalence (61%) quand les technologues plébiscitent le caractère innovant (69%). Ceux qui disent ne pas vouloir travailler dans des start-up mettent en avant les conditions de travail (50%), le manque de moyens financiers (47%), ou le besoin de travailler dans un environnement structuré (33%).

 

49% disent qu’ils seraient prêts à devenir indépendant (64% pour les personnes sans emploi); les 2/3 de ceux qui se disent prêts, pensent que c’est l’avenir de leur métier; 51% motivent leur choix par l’envie d’être indépendants (flexibilité, autonomie); de plus  48% pensent qu’ils gagneraient mieux leur vie que comme salarié.  Ce qui les empêche de franchir le pas est l’existence de risques trop importants (61% des marketeurs et 58% des techno) ou l’inadéquation avec ce mode de vie (57 et 61%).  

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L’intérêt porté à une marque commerciale

Méthodologie : 1010 personnes de 18 ans et plus, représentatives de la population française ont été interrogées les 27 ou 28 avril par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. 40% sont des inactifs, 32% des employés/ouvriers, 27% des cadres, professions intermédiaires et chefs d’entreprise.  

 

Les français ont le sentiment de passer moins de temps qu’il y a 10 ans à faire les magasins, lire et voir leurs amis et plus de temps à faire les boutiques en lignes (39%), préparer les repas (33%) ou travailler (31%).

Passer plus de temps à faire les boutiques en ligne est paradoxalement aussi présent pour les jeunes (38 à 43%), que leurs ainés (42-43%); ce n’est pas non plus de façon accentuée le fait des CSP+ (40% contre 36 pour les CSP moins et 42% pour les inactifs); les 18-24 ans sont même les plus nombreux à faire les boutiques (en magasin).  

 

Le shopping sur internet se fait surtout le soir avant de se coucher (49% souvent ou de temps en temps, plutôt le fait des moins de 35 ans et des CSP+), la matin en se levant (27%), pendant la pause déjeuner (24%, plutôt les moins de 50 ans et les CSP+) ou pendant la publicité à la TV (24%, plutôt les moins de 35 ans), peu en attente de RdV, dans les transports, ou entre 2 réunions (9 à 11%).

La moitié des répondants sont d’accord avec le fait de pouvoir faire ses achats à n’importe quelle heure, n’importe où (là encore les moins de 35 ans et plus modestement les CSP+).  

 

En ce qui concerne l’importance accordée à la marque, 57% ne la juge pas plus ou moins importante qu’il y a 10 ans, notamment pour les 35 ans et plus. 22% disent être fidèle depuis longtemps à une marque; parmi ces derniers, 34% ont cité une marque de luxe (Dior, levis’, Lancel…) ou de cosmétique (Yves Rocher, Clarins…), 16% une marque alimentaire (Coca-cola, Nestlé, Danone…), 15% une marque de produit high-tech (Samsung, Apple…), 9% des équipements sportifs (Adidas, Nike, Decathlon…) et 7% une marque automobile.

Les raisons avancées sont la qualité inchangée des produits (65%), l’adaptation des produits (60%), moins les valeurs portées par la marque (30%) , et moins encore le fait que la marque écoute, connaît les habitudes d’achat.

Pour qu’une marque suscite l’intérêt du répondant, il faut prioritairement qu’elle contacte quand la personne le désire, soit utile à la vie quotidienne et à l’écoute des besoins, respecte l’environnement et l’éthique, propose des solutions uniques ou suscite de l’émotion. Pour ce faire les répondants préfèrent entrer en relation via le site internet de la marque, ou par téléphone et les réseaux sociaux, voire un courrier ou via un forum.    

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5 indicateurs mesurent la reprise

En 2015, le produit intérieur brut (PIB) croît de 1,3% en euros constants, après 2 années de croissance modérée (+ 0,6% en 2013 et en 2014).  

 

La production industrielle en volume se redresse nettement en 2015 (+ 1,7% après -0,3%), mais demeure inférieure de 8,5% à son plus haut niveau (2007); la production des services se raffermit (+ 1,9% après +1,4%), en particulier dans le commerce (+ 3,2% après +1,9%), l’’hébergement-restauration (+1,5% après + 0,1%) ainsi que dans les services aux entreprises (+ 2,4% après + 1,3%); en revanche, la production diminue de nouveau dans la construction (– 2,1% après – 2,7% en 2014).  

 

La consommation des ménages accélère (+ 1,5% en euros constants, après + 0,7% en 2014); le revenu disponible brut des ménages progresse de 1,4% en valeur (après+ 0,8% en 2014), alors que le prix de la dépense de consommation finale diminue pour la première fois depuis 2009 (– 0,2 % contre + 0,1 % en 2014).  

 

L’investissement se redresse (+ 2,8% après + 1,6%), particulièrement marqué dans les activités scientifiques et techniques (+ 3,6% après + 1,6%) et les services d’info-communication (+ 5,1% après + 4,2 %); les entreprises ont continué de stocker, mais nettement moins qu’en 2014.  

 

Le taux de marge des sociétés se redresse fortement : la rémunération des salariés accélère (+ 1,6% après + 1,3%), mais augmente moins vite que leur valeur ajoutée (+ 2,4% en valeur), alors que les impôts sur la production, nets des subventions, continuent de baisser nettement (– 14,6%), du fait principalement du CICE, dont le taux passe de 4 à 6%. Le taux de marge (31,4% de leur valeur ajoutée) progresse ainsi de 1,1 point par rapport à 2014.  

 

Le solde des échanges extérieurs en valeur s’améliore très sensiblement.

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  • 5 indicateurs mesurent la reprise
    Source : "Les comptes de la Nation en 2015 Le PIB et le pouvoir d’achat des ménages accélèrent, l’investissement se redresse", Insee Première N°1597, mai 2016

2014, une génération de créations plus modestes que 2010

Source : Le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans; parmi les 141 000 unités créées au 1er semestre 2014, 125 000 entreprises entrent dans le champ de l’enquête et 45 000 ont été interrogées dans le cadre de l’enquête Sine de 2014.    

 

Le profil des créateurs c’est un groupe rarement prise en compte dans les analyses et dans l’accompagnement à la création at au développement.  

 

Les femmes ne sont pas plus nombreuses qu’en 2010 (28,2% contre 28,6); comme en 2010, elles sont un peu plus jeunes que les hommes (23% ont moins de 30 ans contre 17,5); en revanche, elles sont moins nombreuses dans la tranche des 50 ans et plus (18% contre 23). en 2014, 38% des entreprises individuelles créées l’ont été par des femmes (+ 4 points par rapport à la cohorte de 2010); à l’inverse, 22% seulement des sociétés ont été créées par des femmes (25% en 2010). Les créatrices d’entreprises sont majoritaires dans le secteur de la santé (65%) et des services aux ménages (58%), alors qu’elles sont peu présentes dans la construction (9%),  l’information-communication (16%) et le transport (17%).

46% sont issus de l’enseignement supérieur (43% en 2010); la progression provient du niveau 2éme et 3éme cycle (31 contre 27%), au détriment du CAP/BEP (17,6% contre 18,3); 17% n’affiche aucun diplôme qualifiant (dont font partie nombre d’immigrés ou issus de parents immigrés). 62% des créateurs exercent dans leur principal métier.  

 

Le profil  des entreprises nouvelles 4 groupes d’activité dominent: le commerce (au sens large) avec 32% (en légère régression au regard de 2010, 32%), les services aux entreprises (23,5%, en situation stable), la construction (21%) et les services aux personnes (15,5% en hausse de 2,9 points) :  

 

Comme en 2010, 61% des créations se constituent sous forme sociétaire, notamment sous forme de SAS en progression.

17% ont embauché au moins un salarié autre que le créateur lui-même; ils étaient 25% au 4éme trimestre 2014. un autre point à vérifier, en contradiction semble-t-il avec d’autres travaux. Ces entreprises toujours en activité en fin 2014 employaient 57 000 salariés (hors dirigeants) au démarrage et 89 000 fin 2014, soit une moyenne de 3,2 salariés en plus du dirigeant, pour les entreprises employeuses;

ce sont 7% des entreprises individuelles et 35% des sociétés fin 2014, notamment dans les HCR, la construction et les transports.   1/3 ont réuni au moins 16 000€ pour démarrer leur entreprise, moins qu’en 2010 (39,2%);

les très petits projets ont été plus nombreux (29% ont réuni moins de 2 000€ contre 19 en 2010);

65% ne font état d’aucune source de financement en dehors de leurs ressources personnelles ou familiales (54% en 2010). 29% des créations d’entreprises donnent lieu à un emprunt bancaire (11 points de moins qu’en 2010).

Les projets qui ont réuni au moins 80 000€ appartiennent aux activités où les investissements sont plus conséquents (entre 17 et 23% pour les HCR, les transports et l’industrie) , mais aussi pour 2 autres activités que sont les activités récréatives et les finances/assurances; par contre ce sont 8 à 9% des autres activités (l’immobilier un peu plus avec 13,8% et la construction moins avec 5,4%).  

 

En outre, les créateurs ont moins sollicité d’aide:  30% ont bénéficié d’un appui familial ou de proches 43% en 2010). Ils ont donc beaucoup plus fréquemment monté leur projet seuls (41% contre 28 % en 2010); 21% ont déclaré s’être appuyés sur une structure dédiée à la création d’entreprise, en recul de 7 points par rapport à 2010; deux affirmations étonnantes qui demandent à être vérifiées. Enfin, Nacre aurait bénéficié à 6% des créateurs contre 9% en 2010. Les 3/4 ont fait appel à des services extérieurs payants (expert-comptables surtout), 7 points de moins qu’ en 2010; dans 48% des projets qui ont démarré avec moins de 2 000€ en 2014, il n’y a pas de recours à des services extérieurs payants (39% en 2010).    

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L’emploi continue de se redresser

La note est produite en partenariat avec la Dares; elle traite des données en CVS (correction variation saisonniére).

 

 

Au 1er trimestre 2016 l’emploi augmente de 40 400 postes, après 46 500 le trimestre précèdent ; hors intérim la hausse est de 38 400 postes (contre 27 500). Sur un an, 159 600 emplois ont été créés. Rappelons que l’effectif salarié du secteur marchand est de 16,21 millions en 2016.

Si l’emploi continue de baisser dans l’industrie (8 400 postes en moins et -32 500 sur un an), il se redresse dans la construction (+800 postes contre -2 900 le trimestre précédent, soit sur l’année -19 000). L’intérim ralentit (+2 000 emplois après +19 000 le trimestre précédent et 58 400 sur un an). L’emploi dans le secteur marchand hors intérim évolue favorablement (+45 900 emplois après +37 700 et + 152 700 emplois sur un an).

 

Ajoutons que la masse salariale a augmenté dans les secteur privé de 1,4% selon l’Acoss, découlant pour bonne part d’une hausse de 1,1% des salaires face à une inflation de 0,1%, hausse qui contribue à alléger la dette de la sécurité sociale.

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L’ADIE en 2015

En 2015, 18 070 personnes ont été financées (contre 16 427 en 2014 et 14 646 en 2013), dont 14 501 par un microcrédit professionnel (avec 17 700 emplois crées ou maintenus) et 3 569 par des microcrédits personnels (2 500 emplois); 65M€ ont été versés (+10% par rapport à 2014). Le montant moyen des microcrédits professionnels s’élève à 3 692€, celui des microcrédits personnels pour l’emploi salarié à 2 400€. Le taux de pérennité des entreprises créées est à 2 ans de 70% et à 3 ans de 59%.

Le taux d’impayés est de 6,8% et celui de pertes de 3,2%.

Le cout moyen d’une entreprise créée a été de 1 689€; par ailleurs, 84% des personnes financées sont insérées.

 

Plus précisément en termes de profil des personnes :

37% des bénéficiaires de l’ADIE percevaient les minima sociaux (dont 34% le RSA), contre 5,5% des créateurs “classiques” français et 9,3% des autoentrepreneurs;  20% percevaient des allocations chômage; 45% vivent en-deçà du seuil de pauvreté (contre 14% de la population française). 20% vivent dans un quartier politique de la ville.

27% savent au plus lire/écrire/compter, 34% ont le niveau CAP, 21% un niveau secondaire, 19% un bac +2 et au-delà.

23% ont au plus 30 ans, 32% de 30-39 ans, 25% de 40 à 49 ans et 20% 50 ans et plus.

41% sont des femmes (29% parmi l’ensemble des créations)

 

En termes de profil des entreprises

47% ont crée dans le commerce (dont 17% en commerce ambulant et 9% en restauration), 25% dans les services,

Pour les 91% dont on connaît la forme juridique, 82% ont choisi la forme de l’entreprise individuelle (dont 54% l’auto entrepreneuriat).

 

Quelques actions de l’ADIE :

-Depuis 2007, l’Adie propose le dispositif CréaJeunes intégrant un tutorat : 1 092 jeunes ont été accompagnés sur 20 sites en 2015.

-Le développement de l’offre de microcrédit personnel pour l’emploi salarié (MCES) répond à 94% à des problématiques de mobilité (achat ou réparation de véhicule, permis de conduire…),

-La microfranchise solidaire “Mon Coursier de Quartier” permet à ceux qui n’osent pas se lancer seuls, une activité « clé en main » avec 3 réseaux de microfranchise et  234 emplois (Chauffeur&Go, MicroFranchise O2 pour des prestations de jardinage aux particuliers et Mon Coursier de Quartier)

-Une micro-assurance avec 1 652 nouveaux contrats souscrits en 2015; a la fin 2015, on comptait 3 150 contrats actifs pour plus de 3 000 clients assurés (+26%).

-Le crowdfunding avec Babyloan depuis 5 ans

 

L’ADIE dispose de 496 salariés, de 1 285 bénévoles œuvrant sur 117 antennes et 360 permanences.

Son financement (39M€ de ressources)  provient à 70% de subventionsdont 38% sont le fait des collectivités locales, 20% l’Europe, 18% les établissements publics dont la CDC, 13,5% le mécénat, 10,6% l’Etat; les dépenses sont principalement le fait des salaires et charges (63%).

 

 

 

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  • L’ADIE en 2015
    Source : "Au coeur du comat pour l'emploi : rapport annuel 2015", ADIE, non daté,2016

Nacre, quelques données relatives à 2015

Nacre a mobilisé en 2015, 419 opérateurs dont 297 en PM1 (sensibilisation/ montage du dossier), 246 en PM2 (financement) et 419 en PM3 (accompagnement).

21 758 nouveaux bénéficiaires sont entrés dans le dispositif en 2015 (+14% par rapport à 2014); 46 300 bénéficiaires sont en cours fin 2015.

En 2015, 9 596 prêts ont été décaissés (3 400 pour les 4 premiers mois de 2016), pour un montant de 36,75M€ et 261M€ de prêts complémentaires et une retombée prévisionnelle de 12 881 emplois.

En termes de profil, parmi les informations disparates fournies, 89% sont des demandeurs d’emploi dont 47% de moins de 6 mois; 41% sont des femmes; 13% ont au plus 25 ans, 11% 50 ans et plus; 59% sont issus de l’enseignement supérieur.

 

En résultats cumulés depuis 2009, ce sont 146 000 bénéficiaires avec 85 000 entreprises créées (un taux de création de 61,3%); le taux de pérennité à 3 ans est de 79% (moyenne France 71%). Le taux de retour à l’emploi est de 70%. 13% de sinistralité financière.

Rappel de la loi NOTRe transférant aux régions les actions de conseil et d’accompagnement à la création/reprise d’entreprise pendant les trois années suivantes au 1er janvier 2017. Par contre le dispositif de prêt Nacre n’est pas concerné par le transfert.

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les crédits aux microentreprises sont en hausse de 5,3%

À fin mars 2016, l’encours des crédits aux microentreprises s’élève à 250,9Md€, dont 116,3Md€ des crédits à l’investissement hors immobilier, 115,5Md€ des crédits immobiliers et 19,2Md€ de crédits de trésorerie.

Globalement les crédits aux microentreprises sont en hausse de 5,3% par rapport à mars 2015, dont 7,5% pour les crédits immobiliers, 5% pour les crédits de trésorerie et 3,3% pour les crédits d’investissement hors immobilier.

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ s’établit à 2,3%, restant nettement inférieur à ceux généralement pratiqués dans le reste de la zone euro.

 

Les encours de trésorerie ont augmenté en 2016, en proximité avec ceux d’investissement hors immobilier:

Il en est de même pour les crédits nouveaux quelle que soit le type d’affectation:

 

 

 

 

 

 

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Manques perçus par les femmes pour créer leur entreprise

4éme vague semestrielle auprès d’un échantillon représentatif de la population française de plus de 18 ans (5 001 personnes), réalisé entre le 12 et le 25 avril ; les enjeux liés à l’entrepreneuriat des femmes ont été analysés de manière plus détaillée.  

 

Au sein des 32% de français qui ont envie d’entreprendre (34% les hommes, 31% les femmes), 1/3 ont un projet concret envisagé au plus tard dans un an. Parmi les personnes qui n’ont pas de projet à ce jour, 19% ont essayé de mettre en œuvre un création d’entreprise mais ont arrêté.  

 

Parmi les 89% de français qui se sont prononcés pour savoir l’importance des femmes dans la création d’entreprise, 55% pensent qu’il y en a moins que d’hommes, dont 22% beaucoup moins (ces derniers ont raison puisque les femmes sont 1/3 des créations), mais 31% autant et 13% plus. 80% pensent que leur part augmente (ce qui n’est pas juste) et 72% qu’elle augmentera dans les 20 ans à venir (majoritairement parce que les mentalités évoluent, nettement moins du fait de leurs compétences, droits à le faire ou capacités spécifiques).

Pour ceux qui ne croient pas à cette présence accrue des femmes, les raisons mises en avant tiennent à l’insuffisance de sérieux des femmes pour entreprendre, ou du fait de leurs responsabilités familiales. Par contre, globalement les français pensent qu’il n’est pas plus facile à une femme qu’à un homme de créer leur entreprise  

 

Pour les personnes ayant envie d’entreprendre, 4 groupes de raison dominent :

 

-l’indépendance (liberté 47%, organisation de son temps de travail 27%) et environnement différent (11%); les femmes recherchent davantage l’indépendance (49 contre 45) et l’organisation de leur temps de travail (34 contre 19)

les femmes recherchent davantage l’épanouissement personnel (42 contre 34), la concrétisation d’un projet (23 contre 19), mais moins l’aventure/le défis (15 contre 22) -le gain financier (29%), plus présent chez les hommes (32 contre 27)

-Se sentir utile pour la société (10%), transmettre quelque chose à l’avenir (10%), changer les choses (7%)

-Réaliser un travail en équipe (7%), diriger des personnes ou des équipes (6%) En termes de valeurs, les femmes mettent davantage en avant la tolérance (31 contre 20), la solidarité/le partage (28 contre 21),  l’indépendance (39 contre 32),  et les hommes l’effort/le courage (41 contre 36).  

 

Ce qui provoquera la décision finale, c’est le sentiment que c’est le moment de le faire (43 % pour les femmes contre 36); sont communs aux femmes comme aux hommes, la grande confiance en soi (33%), l’idée nouvelle (29%), le fait d’avoir tout prévu (28%), et autour de 20% le bon moment au regard de la conjoncture, le besoin d’argent, le soutien des proches, le fait de trouver quelqu’un qui démarre avec le dirigeant.  

 

En terme d’activité envisagée, les femmes se positionnent davantage dans l’éducation/santé (22 contre 14), les arts et activités récréatives (21 contre 11), les hommes davantage dans les transports (10 contre 3), l’industrie (11 contre 4) et la construction (7 contre 3). 7Noter que 48% des hommes auraient envie de créer dans le digital ou le numérique contre 29% des femmes. Noter aussi que les 2/3 des français pense que ce secteur est une opportunité pour les femmes créatrices (notamment du fait de sa nouveauté, nettement moins du fait des compétences et moins encore du fait de la flexibilité) 35% créeraient en entreprise individuelle (plus les hommes 38 contre 32), 34% comme autoentrepreneur (plus les femmes 39% contre 30), 26% en société (plus les hommes 29 contre 23).    7

 

 Pour les personnes ayant un projet concret de création et à court terme, ce qui prédomine :

-c’est d’abord le marché (32%) ou l’idée prometteuse (25%), la connaissance de bonnes informations (hommes 20, femmes 15), l’anticipation d’un bon retour sur investissement (hommes 17, femmes 10)

-puis le besoin de positionnement : besoin de travailler beaucoup (20%), le départ d’une activité professionnelle antérieure (15%), le chômage (plus pour les femmes 17 contre 11), le départ contraint d’une activité antérieure (les femmes 15, les hommes 9)

-les atouts personnels (hommes 33, femmes 23), le réseau (hommes 17, femmes 7), des personnes de confiance avec qui travailler (16%), des fonds suffisants (hommes 16, femmes 12), le conseil de proches (femmes 19, hommes 9), l’aide d’organisme spécialisé (7%) -la prévision de meilleurs revenus (hommes 21, femmes 15)    

 

Parmi les personnes qui n’ont pas de projet concret, les freins mis en avant sont principalement de l’ordre de 2 grands groupes de causes :

des manques supposés plus marquants chez les femmes: le manque de fonds personnels (plus présent chez les femmes 44% contre 37), d’expérience professionnelle (plus pour les femmes 34 contre 17), d’informations (femmes 22 contre 14), l’absence d’idée de produit ou d’entreprise prometteuse (femmes 20 contre 14), la manque de confiance avec qui travailler (12), le manque d’organisme spécialisé pour aider (8), l’absence de prêt bancaire intéressant (7%)

Des craintes plus présentes chez les hommes: la conjoncture (plus les hommes 37 contre 31), les démarches administratives complexes (32 contre 26), la perte de revenus (21), les sacrifices dans la vie personnelle (20 contre femmes 16), le marché envisagé peu porteur (10), la dissuasion de proches (7)   Suivent 6 témoignages.          

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Le numérique est plutôt bien perçu par les salariés

Méthodologie : un sondage interrogeant 250 chefs d’entreprise ou DRH de 10 salariés et plus (78% de 10 à 49 salariés) et 1 003 salariés de 18 ans et plus (dont 36% du secteur public, mais sans connaître la taille des organismes ou entreprises d’appartenance) réalisé en ligne entre le 15 mars et le 1er avril

 

  87% des salariés et 93% des chefs d’entreprises se déclarent à l’aise avec l’usage des technologies numériques. 67% des salariés et 83% des chefs d’entreprise estiment que leur entreprise est avancée concernant l’usage des technologies numériques, même si 1 salarié sur 3 estime que son entreprise est en retard.  

 

Des évocations positives associées au numérique :

ce qu’évoque spontanément le terme « numérique » dans leur travail : les salariés sont centrés sur les outils; les termes les plus cités sont ordinateur, informatique, internet, tablette,  technologie. Les chefs d’entreprise sont surtout centrés sur les bénéfices du numérique (dématérialisation, rapidité, état d’esprit structurant), se montrant plus enthousiastes que les salariés.

60% des salariés (88% des chefs d’entreprise) estiment que ce terme évoque quelque chose de positif dans leur travail; pour 29% ce n’est ni positif, ni négatif; ce jugement diffère selon l’âge (55% positif pour les 50 ans et +, versus 68% chez les 18-24 ans); idem pour les PCS+ et les managers (70%), une constante que l’on retrouve tout au long de l’enquête.   Pour 57% des salariés c’est une opportunité pour eux, et pour 66% une opportunité pour leur entreprise (65% pour les PCS+);  cet optimisme est plus marqué que chez les chefs d’entreprise (72% pour les salariés et 83%, une opportunité pour l’entreprise).

Le numérique apporte de la simplification (51% pour les salariés et 65% pour les chefs d’entreprise), de la souplesse (25% versus 40), de la confiance (21%), de l’enthousiasme (15%), mais aussi de la méfiance (14%), du stress (9%), des difficultés (8%), de la pression (7%), ou encore de la menace (5%). Autre bémol, salariés et chefs d’entreprises sont plus partagés sur les conséquences du numérique sur l’avenir de l’emploi en France (seuls 46% des salariés et 52% des chefs d’entreprises sont optimistes sur ce point)  

 

85% des salariés estiment que l’usage des technologies numériques a eu un impact positif sur leur qualité de vie au travail (versus 90% pour les chefs d’entreprise à propos de leurs salariés); il contribue notamment à l’efficacité de l’organisation (49%), à la performance de l’entreprise (45%), à l’esprit d’innovation (44%), à la qualité du service clients (42%), à la communication interne (41%), à la coopération (35%). En ce qui concerne le salarié personnellement, 40% considèrent qu’il contribue favorablement à son autonomie, au développement de ses compétences (40%), aux conditions matérielles de son travail (40%), à la qualité et la quantité de l’information reçue (38%), voir à l’intérêt du travail (32%).  

 

Ceci étant, pour 40 à 50%  cela n’a rien changé, la dégradation de la situation étant peu citée (10 à 20%). Les propos sont moins enclins à exprimer une amélioration (autour de 20%) en ce qui concerne la concentration, l’ambiance au sein des équipes, les horaires, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle et moins encore en ce qui concerne la pression, la charge de travail, les délais (25 à 30% une dégradation).

Comme les salariés, les dirigeants sont partagés sur ces différents points , notamment sur l’impact quant aux coopérations entre salariés (42% d’amélioration pour 36% de stabilité) et sur le dialogue social (60% de stabilité, pour 28% d’amélioration). Si 47% des chefs d’entreprise estiment que le numérique a eu des conséquences positives sur la possibilité des salariés à donner leur avis sur le management et participer aux prises de décision, seuls 27% des salariés soulignent cet impact positif du numérique.  

 

Que changer?

40% des salariés jugent prioritaires des formations spécifiques au numérique, 35% de développer le dialogue social (participation aux décisions, sondages internes) et 27% d’imposer et réglementer un droit à la déconnexion; les 18-34 ans attendent davantage que leurs aînés une évolution de l’environnement de travail, tandis que les 35 ans et + réclament plus fortement un droit à la déconnexion.

Pour les chefs d’entreprise, les formations spécifiques au numérique arrivent également en tête (38%), à égalité avec le développement du dialogue social, puis le développement de nouveaux modes de management de proximité (32%), et seulement 26% le droit à la déconnexion. Invités à se prononcer sur les acteurs les plus légitimes pour proposer des outils et transmettre des messages sur le sujet du numérique et des conditions de travail, 37% des salariés citent les entreprises, 27% les salariés et 21% l’Etat, alors que les chefs d’entreprise, plébiscitent beaucoup plus les entreprises (61%), loin devant celle de l’Etat (15%) ou des salariés (12%).  

SOMMAIRE

Les guides de juin

“Guide définissant les conditions d’amélioration continue des bonnes pratiques des entreprises de l’économie sociale et solidaire”, 2 livrets, Conseil Supérieur de l’ESS, 2016

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés juin 2016

-“L’emploi des seniors : un choix à éclairer et à personnaliser”, les notes du conseil d’analyse économique, n° 32, mai 2016

–“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en avril 2016”, Dares Indicateurs N°027, mai 2016

-“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre au 1er trimestre 2016, résultats définitifs”, Dares Indicateurs N°032, mai 2016

-“Évolution des salaires de base par branche professionnelle en 2015 : un ralentissement dans un contexte de faible inflation”, Dares Résultats N°030, juin 2016

-“Formation professionnelle : quels facteurs limitent l’accès des salariés seniors ?”, Dares Analyses N°031, juin 2016

-“La validation des acquis de l’expérience en 2014 dans les ministères certificateurs 307 000 personnes certifiées par la VAE en 12 ans”, Dares Résultats N° 028, juin 2016

-“PROSPECTIVE : Enjeux et perspectives des industries du sport en France et à l’international”, DGE, PIPAME, 2016

-“TECHNOLOGIES CLÉS : préparer l’industrie du futur 2020”, DGE 2016

-“ANALYSES; l’innovation dans le tourisme : diagnostic et perspectives”, DGE, mai 2016

-“Bilan du e-commerce au 1er trimestre : un chiffre d’affaires en hausse de 16%”, communiqué de presse Fevad du 19 mai 2016

-“Entreprendre, une énergie, rapport d’activité 2015”, Bilan de la Fondation Entreprendre, 2016

-“ÉTUDE REGARDS DES JEUNES ISSUS DES QUARTIERS PRIORITAIRES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE SUR L’ENTREPRISE”, IMS Entreprendre pour la cité, CGET, avril 2016

-“L’Insee publie les bilans économiques régionaux 2015” http://www.insee.fr/fr/service/default.asp?page=agendas/dossiers, 31mai2016

-“Les comptes des administrations publiques en 2015 : l’investissement se replie à nouveau et le déficit public se réduit”, Insee Première N°1 598, mai 2016

-“En 2015, la hausse du pouvoir d’achat dope la consommation des ménages”, Insee Première N° 1601, juin 2016

-“Automatisation et travail indépendant dans une économie numérique”, Synthèses sur l’avenir du travail, OCDE, mai 2016

-“Comment va la vie en France?”, OCDE better life initiative, mai 2016

-“PERTES ET GASPILLAGES ALIMENTAIRES : L’ÉTAT DES LIEUX ET LEUR GESTION PAR ETAPES DE LA CHAINE ALIMENTAIRE”, ADEME, mai 2016

-“Concurrence sociale des travailleurs détachés en France : fausses évidences et réalités”, Lettre Trésor-Eco N°171, juin 2016

 

 

 

SOMMAIRE

L’emploi en 2015

L’enquête Emploi de l’INSEE a lieu en continu toutes les semaines de l’année en France métropolitaine et, depuis 2014; elle interroge 110 000 personnes de 15 ans et plus.

 

En 2015, 28,4 millions de personnes de 15 à 64 ans en France métropolitaine sont actives (71,5% de cette tranche d’âge), dont 25,5 millions en emploi et 2,9 millions au chômage au sens BIT ; 11,3 millions sont inactives, c’est-à-dire ne travaillant pas et ne recherchant pas activement un emploi ou indisponibles pour en occuper un.

 

Depuis 2005, la population active âgée de 15 à 64 ans y a augmenté de 1,2 million de personnes et le taux d’activité de 1,8 point, une hausse avant tout portée par les seniors (+1,8 millions de 50 à 64 ans et un taux d’activité qui passe de 56,6% à 64,2%), puis par les femmes (un taux d’activité passant de 64,4% à 67,6%)

Les salariés représentent 88,5% des actifs occupés; 85,6% sont en CDI, 10,4% en CDD, 2,5% en intérim et 1,6% en apprentissage; les non-salariés sont 11,5%, majoritairement des hommes (64%), mais ce chiffrement ne prend en compte que les dirigeants d’entreprises individuelles ou les gérants majoritaires de SARL.

Les femmes occupent plus souvent que les hommes des emplois en CDD (12,3% contre 8,5%), mais elles sont deux fois moins nombreuses que les hommes à être intérimaires ou apprenties; les salariés de moins de 25 ans occupent moins souvent des emplois en CDI (44,9%), mais sont plus souvent apprentis (16,5%), en CDD (32,2%) ou en intérim (6,4 %).

 

18,8% des personnes en emploi travaillent à temps partiel : 43% parmi les employés non qualifiés et par ailleurs 30,4% chez les femmes (contre 7,9% pour les hommes), une part plus importante aux âges extrêmes (24,7% pour les 15-24 ans et 21,9% pour les 50 ans ou plus).
1,7 million de personnes sont en situation de sous-emploi (6,6% des actifs occupés) et 2,882 millions au chômage; rappelons que le niveau de diplôme influe, les sans diplôme ou CEP ont un taux de chômage de 16,8%, les CAP/BEP de 10,8, les bac de 10,1, et au-delà 6,3% :

En termes d’âge, les 15-24 ans sont les plus défavorisés

 

En 2015, la part des professions intermédiaires et des cadres s’établit à 43,1% des actifs occupés et augmente légèrement (+ 4,4 points entre 2005 et 2015), alors que la part des ouvriers est en baisse (– 3,1 points), pour se stabiliser à 20,4%; celles des employés recule légèrement et s’établit à 28,1%; une personne en emploi sur cinq occupe un emploi non qualifié.

 

75,8% des personnes ayant un emploi, salarié ou non, travaillent dans le secteur tertiaire (87,8% pour les femmes contre 64,6% pour les hommes). Les autres secteurs se caractérisent par une plus forte présence masculine : l’industrie avec 13,9% des emplois (19,3 % pour les hommes), la construction 6,4% (11,1% pour les hommes) et l’agriculture 2,7% (3,7% pour les hommes).

 

SOMMAIRE


  • L’emploi en 2015
    Source : "Une photographie du marché du travail en 2015 Le chômage se stabilise, mais les chômeurs de longue durée restent nombreux", Insee Première N°1602, juin 2016

Les français plébiscitent leurs centres villes

1ers résultats de l’étude présentée à Rennes les 9 et 10 juin  lors des assises du centre ville  

 

9 français sur 10  considèrent que le renouveau du centre-ville et de son commerce doit être l’un des objectifs principaux du maire. 55% des Français estiment que la rénovation de l’espace urbain et de l’habitat est le 1er facteur de dynamisation. 72% se rendent en centre-ville au moins une fois par semaine (74% pour les 18-24 ans, 81% les cadres, 73%les gros acheteurs sur internet)

 

44% des français considèrent que les centres villes sont en développement (52% les 18-34 ans). Les habitants des villes de plus de 100 000 habitants estiment que leur centre-ville est en développement, tandis qu’en-dessous de ce seuil, près de 40% des habitants le considèrent en déclin. Plus de 40% trouvent que son accès a été rendu plus difficile en voiture

Le centre-ville est en effet considéré comme un espace de convivialité pour les rendez-vous, le shopping (notamment les services et loisirs, les cadeaux, la mode, la beauté), les bars et restaurants, notamment par les 18-24 ans.  

 

Selon l’article des Echos du 9 juin, le constat dressé inquiète :  selon les chiffres de la fédération Procos la vacance commerciale a progressé de nouveau en 2014 pour  atteindre en moyenne 8,5% du parc de locaux commerciaux, contre 7,2% en 2012; 40 centres villes bénéficiaient d’une situation très favorable en 2013; elles ne sont plus que 22: à l’opposé, 45 avaient une situation très défavorable; elles sont 65.  

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38% des TPE employeurs ‘jouent” la carte du digital

Le sondage a été réalisée par téléphone, du 25 février au 7 mars 2016, auprès d’un échantillon représentatif de  404 dirigeants de TPE de 1 à 9 salariés. Noter que les sans salarié (plus de la moitié des chefs d’entreprise, hors autoentrepreneur) ne sont pas pris en compte dans ce sondage Noter encore que les répondants sont 61% à conserver le moral (64% en 2015).  

 

76% considèrent le digital comme une opportunité plutôt qu’une menace pour leur entreprise.; 60% considèrent que le digital a apporté un bénéfice à leur entreprise. Les avantages perçus sont la sauvegarde et la sécurisation de leurs données (73%) d’entre eux), le développement de l’activité en captant une nouvelle clientèle (68%) et une meilleure visibilité de l’entreprise (74%l). Ces avantages sont à mettre en perspective avec les 2 principales préoccupations actuelles des chefs de TPE, que sont le développement de leur activité  et la réduction des coûts.  

 

S’il est perçu comme une opportunité, le digital est tout autant considéré comme un passage obligé (70%).  Les TPE ont ainsi investi dans du matériel informatique qui leur permettent de se connecter : 73% détiennent un smartphone, 41% une tablette; 61% ont un site internet  (15% un site marchand); 41% sont présents sur les réseaux sociaux (89% via Facebook) pour présenter leur entreprise.  

 

La majorité déclare se sentir insuffisamment armée sur le plan du digital; de plus, 32% admettent que son déploiement est freiné par le manque de temps; d’ailleurs, 52% font appel à un prestataire externe pour les accompagner.  Ils disent avoir besoin  d’être rassurés quant au risque de vol ou de perte de leurs données qu’ils identifient comme la principale menace que peut engendrer le digital (63%) ou encore le risque de mauvaise e-réputation (53%).  

 

Le sondage constate 3 grandes attitudes des patrons de TPE vis à vis du digital :

 

-Les “avertis actifs” (38%) : leur activité est plutôt en croissance au cours des deux dernières années; ce sont principalement des hommes; 31% ont un niveau BAC +4 ou +5;  ils considèrent le développement du digital comme une préoccupation prioritaire, convaincus que le digital constitue à la fois une opportunité en interne (pour la sauvegarde des données, l’amélioration des conditions de travail et la réduction des coûts) ou en externe (pour le développement de l’activité et l’accroissement la visibilité de leur entreprise). Enfin, ils se sentent en très grande majorité armés sur le plan digital pour être concurrentiels et pour 96% d’entre eux le digital a été bénéfique.

 

-Les “novices volontaires”  (42%): leur activité a plutôt stagné au cours des deux dernières années avec une part notable de jeunes dirigeants (15% sont âgés de 18 à 34 ans). Ces dirigeants sont conscients des opportunités offertes par le digital qui leur semble incontournable pour sauvegarder les données de l’entreprise ou développer l’activité. Ils sont néanmoins conscients des risques que peut engendrer le digital comme par exemple le développement d’une mauvaise e-réputation (30 %) et ne se sentent pas suffisamment armés pour être concurrentiels. Ne maitrisant pas totalement l’outil et son utilisation, 66 % d’entre eux déclarent préférer avoir recours à des personnes compétentes pour gérer le déploiement du digital. L’objectif de la première expérience digitale est de se rendre visible.

 

-Les “non impliqués” (20%): ces TPE ont plus de 10 ans d’existence, mais leur activité au cours des 2 dernières années est en décroissance (pour 40% d’entre elles) ; la construction y est sur-représentée; les dirigeants de ces TPE possèdent majoritairement un niveau d’études inférieur ou équivalent au baccalauréat. Hormis le manque de connaissance et/ou de maîtrise informatique, la perception par 71% du manque d’utilité du digital fait que les opportunités et les menaces ne sont pas identifiées.    

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les non-salariés sont 2 fois moins nombreux dans les quartiers prioritaires

L’analyse ci dessous ne prend en compte que les aspects économiques et sociaux qui en découlent; les entreprises, la création d’entreprises, l’entrepreneuriat y sont fort peu présents.  

 

On compte au total 1 296 quartiers prioritaires en France métropolitaine représentant plus de 4,8 millions d’habitants, parmi ces 1 296 quartiers, 1 107 sont tout ou partie des anciens quartiers prioritaires (Zus et/ou Cucs).

Noter que les moins de 30 ans y sont 28% de la population (contre 22,8 dans les UUE et 21 en France métropolitaine); 30,8% sont immigrés (9,6, en UUE).  

 

L’importance du chômage Le taux de chômage des 15-64 ans, atteint 26,7% dans les quartiers prioritaires (QP); sur la même période, le taux de chômage dans les anciennes Zus est de 23,3% et de 9,9% dans les unités urbaines environnantes (UUE).

Les hommes ont un taux de chômage plus élevé que les femmes (29,1 contre 23,9 alors qu’il est proche dans les UUE avec 10,4 contre 9,5). En 2014, près de trois personnes sur cinq, entre 15 et 64 ans, sont actives au sens du BIT (en emploi rémunéré ou au chômage).

40% des résidents sont donc inactifs c’est-à-dire en études ou formation, en dehors du marché de l’emploi (personnes au foyer, retraités notamment), contre 28% dans les UUE; toutes les tranches d’âge sont touchées :  

37% des femmes y sont inactives contre 20 dans les UUE, plus que les hommes (respectivement 20 contre 13%); les taux de chômage sont pour les femmes de 12,5 contre 6,5 en UUE et pour les hommes plus élévés (19,8 contre 7,9% dans les UUE).  

 

37% ont un niveau de formation inférieur au CAP/BEP (contre 18,2) et 20% sont issus de l’enseignement supérieur (contre 36,6%). Ceci étant le niveau d’études, s’il préserve du chômage, est moins concluant en quartiers prioritaires :

Le fait d’appartenir à la catégorie immigré, n’est pas significativement préjudiciable aux quartiers prioritaires, puisque le taux de chômage est proche (27,9 contre 26,2%); par contre, il l’est pour les UUE (15,5 contre 9,2%).  

 

Les types d’activité exercées L’emploi est davantage le fait des entreprises privées (74% contre 67 en UUE), notamment pour les hommes (83% contre 75 dans les UUE); par contre, les plus diplômés travaillent plus souvent pour un employeur public (41% pour les bac+5 contre 33 dans les autres territoires).  

 

Certaines activités (en termes d’établissements et non d’entreprises) sont nettement plus présentes dans les quartiers prioritaires, telles le commerce, les transports et la construction, alors que d’autres sont nettement présentes telles les services aux entreprises, l’industrie et les services de l’immobilier et de la finance/assurance :  

2014 a connu 42 300 créations ou transferts d’établissements, dont 51% en auto-entrepreneuriat (contre 38% dans les UUE) En termes de CSP,  les employés et ouvriers sont 73% des actifs (43 dans les UUE). Les CCD et l’intérim sont aussi plus présents (19% cumulés contre 11); il en est de même du temps partiel (24% dont 37 pour les femmes contre 18 et 28 en UUE); et donc des  niveaux de rémunération plus faibles  (1 341€ en salaire médian mensuel contre 1 700€).

Le sous-emploi y concerne 150 000 travailleurs soit 5,6% des résidents (contre 2,9 dans les UUE), notamment les femmes (7%), les 30-49 ans (6,9%) et les immigrés (6,8%).  

 

En 2014, 11,5% des salariés recrutés en contrat unique d’insertion et 18,8% des jeunes en emploi d’avenir (avec des niveaux de formation plus élevés que dans les UUE) résident en quartier prioritaire, dans le secteur marchand, les contrats y sont plus courts et plus souvent à durée déterminée. Noter que les contrats en alternance sont peu mobilisés.        

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4 types d’entrepreneur selon une analyste en capital risque

Directrice d’investissements chez Ventech, Audrey Soussan tente de répondre à la question et, pour cela, détermine, quatre portraits types de l’entrepreneur. “j’ai décidé d’analyser toutes les entreprises prospères dans lesquelles Ventech a investi récemment et d’étudier le profil de leurs dirigeants”  

 

Demandez à n’importe quel investisseur en capital-risque quel est son premier critère d’investissement dans une entreprise, vous pouvez être certain qu’il vous répondra : « la qualité de l’équipe ».  

4 profils

Le visionnaire : “être entrepreneur, c’est avoir une vision, anticiper les évolutions de marché, avoir de nouvelles idées. Evidemment, ils se préoccupent aussi beaucoup de l’exécution mais leur principale force, c’est de pouvoir anticiper les tendances, de sentir le futur et de tester de nouvelles idées.”

 

Le fonceur : “leur excès d’optimisme et leur confiance en eux me font parfois craindre qu’ils soient irréalistes, presque naïfs. Je les prends parfois pour des hyperactifs imprudents. Mais j’ai tort. Parce que, peu importe le sujet, peu importe le challenge à relever, et peu importe le délai, cet entrepreneur-là pense toujours que tout est réalisable… et qu’il pourra toujours s’en sortir ! Pourquoi ? Parce que la persévérance et l’exécution sont ses deux mots clés.”

 

L’expert sectoriel : “Ces entrepreneurs-experts sont non seulement idéalement bien placés pour anticiper les besoins du marché, mais ils sont aussi excellents dans l’exécution puisqu’ils gagnent facilement la confiance de leurs clients et partenaires, en raison justement de leur crédibilité et légitimité professionnelle.”

 

Le leader naturel : “C’est la catégorie que j’ai le moins côtoyée pour l’instant… Cette compétence est un « mix » entre communication, empathie (intelligence sociale, compréhension de l’autre) et inspiration; l’un des principaux challenges d’un entrepreneur est d’attirer les meilleurs talents, de donner envie à ses salariés de travailler pour lui; les faire adhérer à sa vision”. –  

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La finance solidaire en 2015

Les Français ont déposé 1,62Md€ sur des produits d’épargne solidaire en 2015, soit la plus forte collecte jamais enregistrée.

Plus d’un million d’épargnants ont déjà orienté une partie de leur argent vers ce type de placements, dont l’objectif est de financer des entreprises exerçant des activités à forte utilité sociale et/ou environnementale, et qui rencontrent des difficultés pour trouver des fonds autrement.

 

344 000 placements solidaires de plus ont été souscrits l’an dernier, pour un montant de 1,62Md€, permettant de verser 5,32M€ de dons à des associations et 290M€ de financement solidaire; ce financement a notamment conduit à la création ou à la consolidation de 31 000 emplois, dont 6 900 pour des personnes éloignées du marché du travail.

Avec ces nouveaux dépôts, les sommes totales investies dans des produits solidaires atteignaient, au 31 décembre 2015, 8,46Md€, en hausse de 24% sur un an. Malgré cette dynamique, la finance solidaire ne pèse que 0,19% du patrimoine financier des Français.

 

  Comment expliquer ces bons chiffres ?

La première raison est mécanique : seule une partie des 8,46Md€ placés sur les produits d’épargne solidaire est investie dans des entreprises d’intérêt général, le reste étant investi sur des produits plus classiques (actions, obligations…) et donc soumis aux variations du marché; or, l’an dernier, celui-ci s’est bien porté, ce qui a contribué à augmenter l’encours total.

Seconde raison, la création de nouveaux produits : En 2015, 17 nouveaux produits d’épargne ont été labellisés par Finansol; de nouveaux produits d’épargne ont été créés par de grands réseaux bancaires (La Banque Postale, Société Générale).

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  • La finance solidaire en 2015
    Source : "L’épargne solidaire se sent pousser des ailes : baromètre de la finance solidaire finansol", La Croix du 30 mai 2016

Entreprises familiales, un gage de développement?

Ce travail vise l’ouverture du capital des entreprises familiales PME et ETI, les TPE ne sont pas prises en compte. L’enquête a été menée au cours du 1er trimestre 2016; les résultats reposent sur 417 réponses exploitables émanant de PME (66,5% des répondants) et d’ETI (33,5%).  

 

La définition de l’entreprise familiale repose sur 3 points :

• la famille détient une part, sinon majoritaire, du moins significative du capital et des droits de vote de l’entreprise ;

• la famille est impliquée dans la gestion de l’entreprise, soit directement (présence dans le management) soit indirectement (via un pouvoir de nomination et de révocation des dirigeants placés à la tête de l’entreprise) ;

• il y a, au sein de la famille, une volonté de transmettre l’entreprise à la génération suivante; si 25% des dirigeants souhaitent transmettre leur entreprise à un membre de la famille 2 ans précédant la cession-transmission, seuls 15% le feront.

 

Les entreprises familiales gèrent l’entreprise dans une optique de long terme, privilégiant la prudence : tendance à moins s’endetter, moindre utilisation des leviers de croissance rapide comme la croissance externe, priorité au renforcement des fonds propres plutôt qu’au versement de dividendes.  

 

Le rapport estime qu’il y a entre 40 et 50 000 entreprises familiales en France (1/3 des entreprises de cette taille), dont 30 000 de 2éme génération ou plus; 1 500 ont plus de 100 ans et 180 plus de 200 ans. L’âge moyen des centenaires est de 147 ans (5 générations), avec un CA inférieur à 7M€; ensemble, elles cumulent un CA de 25 Md€ et emploient 130 000 collaborateurs; 55% préparent leur transmission, ce qui se traduit dans 45% des cas par une ouverture du capital à des partenaires extérieurs, mais de façon minoritaire.

La France est l’un des pays d’Europe où ce taux est le plus faible (50% en Allemagne et 80% en Italie); ce taux serait en baisse.  

 

Leurs atouts sont :

 

-La culture de l’innovation produit (entre respect des traditions et désir de rupture) et process, envisageant l’innovation et tout projet de développement à l’échelle d’une génération

 

-La force du réseau, la famille étant une sorte d’incubateur qui protège et permet de grandir à l’abri et une gouvernance spécifique (holding familial, acte d’actionnaire, charte familiale, conseil de famille, formation des jeunes, fondation, fonds de solidarité)

 

-“L’entrepreneuriat en héritage”

 

La solidité :  au sein du portefeuille Fonds Propres PME (FPPME) de Bpifrance; les performances de 280 PME familiales ont été comparées à des PME non familiales. Constat est fait d’un taux beaucoup plus faible de défaillance (4% contre 9), entre 2005 et 2009, comme entre 2013 et 2014.  

 

La moitié n’ont jamais ouvert leur capital à des extérieurs, mais 15% l’envisagent. 2 partenaires sont privilégiés au capital, le fonds d’investissement (43%) et les collaborateurs (36%).

 

Pourquoi ouvrir? Pour le développement de l’entreprise (croissance externe /interne, 46%), pour développer l’intéressement des salariés/talents (26%), pour transmettre (17%); 80% des PME familiales ouvertes ont développé de nouvelles pratiques de gouvernance après l’ouverture de leur capital. Elles associent 2 fois plus leurs collaborateurs à la gouvernance de l’entreprise. 63% disent que le plus difficile est de rechercher le bon partenaire; 28% citent aussi la difficulté de négocier l’entrée et la sortie d’un partenaire.

Les 3 qualités principales attendues du partenaire sont le partage des valeurs (79%), loin devant l’expertise (37%) et un accompagnement sur le long terme (28 %).  

 

4 profils d’entreprise familiale repérés lors de l’enquête :  

 

-Les doyennes (56%): la majorité a plus de 50 ans d’existence, 14% plus de 100 ans; 60% accueillent 2 ou 3 générations dans le capital, le management ou l’organisationnel; 62% ont mis en place une holding de famille, 19% un conseil de famille, 7% une association familiale, 4% de la formation pour les jeunes générations, 3% une charte familiale

 

. 31% sont “conservatrices”: des PME de taille moyenne, moins internationalisées que la moyenne, n’ayant jamais ouvert leur capital à un partenaire autre qu’un membre de la famille, et n’envisageant pas d’ouverture à court terme. Les “pragmatiques” (21%) : PME de grande taille ou ETI (45%), très internationalisées, ayant déjà ouvert leur capital à un partenaire hors cercle familial; l’ouverture du capital a permis le développement (51%) et l’intéressement des salariés (23%); 2 partenaires sont privilégiés au capital, le fonds d’investissement (38%) et le collaborateur (25%), parfois en duo, sans oublier les fournisseurs, des clients et d’autres industriels; l’objectif est l’expansion à l’international.  

 

-Les jeunes familiales (36%) : le capital est détenu par le fondateur ; les 2/3 ont mis en place une modalité d’association de la famille (holding 42%, conseil de famille 8%, association familiale 8%); la 2éme génération est présente dans l’entreprise à 40%. Les “défensives” (19%) sont des PME de petite taille avec une forte décroissance du CA, et sans ouverture de capital; Le capital s’ouvrira en cas de projet précis, mais pas à court terme pour diversifier ou survivre. Les offensives (12%): PME ayant déjà ouvert leur capital à un partenaire hors cercle familial, PME de croissance de taille moyenne à élevée, très internationalisées; le capital est ouvert pour 2 raisons, le développement de l’entreprise (42%) et l’intéressement des salariés (32%). 2 partenaires sont privilégiés, le collaborateur (40%), le fonds d’investissement (34%), parfois en duo: en recherche en fait d’un partenaire.  

 

-Les entreprises en transition de long terme (8%) : entreprises de 2e génération ou + dont le capital est détenu majoritairement et temporairement par un autre groupe familial afin de gérer une crise familiale (absence de successeur familial au moment du départ du dirigeant en place, besoin d’entourer un successeur identifié, besoin de liquidité intrafamiliale, surtout dans les actionnariats familiaux dispersés, prise de contrôle pour soutenir les objectif de croissance de l’entreprise)  

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Le RER a permis l’apport de nouveaux emplois et de nouvelles populations

la méthodologie consiste à choisir des communes de référence, constituant un sous-échantillon de communes franciliennes,ne bénéficiant d’aucune station de RER mais semblables aux communes qui en sont équipées pour les comparer aux commune bénéficiant du RER.

L’étude s’appuie sur des données portant sur les années 1960 à 2000.

 

L’emploi aurait progressé plus vite dans les communes d’Île-de-France reliées à Paris par le RER que dans celles, à caractéristiques égales, bénéficiant uniquement d’une desserte de train de banlieue: entre 1975 et 1990, la croissance de l’emploi y aurait été supérieure de 13%, significatif uniquement pour les communes situées à une distance comprise entre 5 km et 20 km du centre de Paris; à l’inverse, le RER n’aurait pas eu d’effet pour les communes situées plus loin.

 

Chaque commune reliée au RER aurait attiré 800 emplois supplémentaires sur la période, soit un total d’environ 40 000 emplois créés, ou déplacés, pour les communes retenues dans cette évaluation; on compte dans ces communes 10% d’implantation de plus que dans les communes non desservies par le RER, une progression 3 fois plus forte lorsque l’on s’intéresse uniquement aux entreprises détenues par des capitaux étrangers. En revanche, il n’y aurait pas de différences sectorielles.

 

La construction d’une station de RER n’aurait cependant pas d’impact sur la croissance de la population des communes mais uniquement sur sa composition, avec une augmentation des résidents diplômés du supérieur de 10% (prix de l’immobilier attractif).

 

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2 millions de personnes sont très actives dans les associations

Méthodologie : Enquêtes quantitatives effectuées à partir de sondages de l’IFOP, avec l’appui du Crédit Mutuel et de Recherches & Solidarités.

Echantillon national représentatif de 3 156 individus âgés de 15 ans et plus, structuré selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage et région), interrogés fin janvier 2016. La taille de l’échantillon permet de faire des tris croisés plus fins qui seront publiés ultérieurement

Le « taux d’engagement », notion utilisée ici, est le pourcentage de personnes qui donnent leur temps par rapport à la totalité de la population concernée.

 

Sur les 20,430 millions de bénévoles, 13,197 millions participent à des associations (+16,8% au regard de 2010). Le taux d’engagement total est de 38,8% (25% en ce qui concerne les associations). 37% appartiennent à plusieurs associations.

Les 3/4 sont bénévoles toute l’année et 1/4 tout à fait ponctuellement; en ce qui concerne les bénévoles toutes l’année, 41% le sont quelques heures par mois, 39% quelques heures par semaine et  21% un jour ou plus par semaine (soit 2,055 millions de personnes).

 

Les secteurs concernés sont par ordre décroissant le social caritatif (27%), le sport (24%), les loisirs (21%), la jeunesse éducation populaire (18%), la culture (17%), l’environnement (9%), la santé et par ailleurs les associations de défense (8%), la solidarité internationale et par ailleurs l’emploi/formation (7%).

 

En termes de profil : 3,341 millions ont de 15 à 35 ans (25% des bénévoles, mais en progression de 34%), 6,064 millions de 36 à 64 ans (46% et en progression de 21%) et 3,792 millions 65 ans et plus (29%, en stabilité); ce sont les 65 ans et plus qui ont le taux d’engagement le plus élevé (35%) contre 21 à 23% pour les autres tanches d’âge.

Les hommes y sont à peine plus nombreux (6,431 millions et en progression de 23% au regard de 2010), contre 6,2 millions pour les femmes (en hausse de 11%).

Le niveau de diplôme influe assez peu ; de 34% de taux d’engagement pour ceux sans diplôme ou un diplôme inférieur au bac, à 39% pour les bac, puis 42% pour l’enseignement supérieur.

Par contre le fait d’avoir des enfants de 8 à 14 ans manifeste un taux d’engagement plus élevé (47% contre 37 à 41% pour toutes las autres situations).

 

En ce qui concerne les freins pour participer en tant que bénévole ou le redevenir :

Le temps est toujours cité comme manque pour y revenir (37 à 41%) ou comme frein pour devenir bénévole (40 à 46%);  un changement de situation ou de graves difficultés personnelles 28 à 31%), des problèmes de santé (20%) peuvent s’ajouter.

La déception en rapport à une association (14%) ou au regard des médiocres résultats obtenus (9%) ont conduit à l’abandon du bénévolat.

“Penser plus à soi et aux siens” est une raison d’abandon (22%) ou de frein pour participer (20%).

D’autres freins sont évoqués pour ne pas s’engager ; d’une part le manque de qualité requise (10%), d’autre part le fait même de l’association (une forme d’organisation qui ne convient pas avec 10%, le fait de concurrencer des emplois rémunérés 7%).

 

Par contre, certaines raisons pourraient conduire à y revenir ou à adhérer :

Le fait de se sentir utile (12 à 21%), la réponse à quelque chose qui touche personnellement (21%), mais tout autant la sollicitation d’une association (13  à 19%), ou encore la demande de proches (8 à 16%), l’aide à l’acquisition de compétences (7%).

 

 

 

 

 

 

 

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