Créations et reprises
La création d’entreprises a nettement progressé dans les transports et l’immobilier
Source « Analyse A Letowski, à partir des données INSEE, août 2016
Si nous comparons les 12 derniers mois (aout 2015 à juillet 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +13,7% pour les créations « classiques » et -9% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2,5%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit.
2 activités connaissent la stabilité : la santé/éduction et les finances/assurance, alors que la construction, stable pour les non autoentrepreneurs, est en forte baisse pour les autoentrepreneurs (-26%).
2 activités sont en nette progression, les transports et l’immobilier, voire les services aux entreprises. Les autres activités manifestent une nette progression (entre 9 et 19%) chez les créateurs “classiques” et une baisse toute aussi importante des autoentrepreneurs (entre 6 et 26%).
Les autoentrepreneurs actifs produiraient une recette moyenne mensuelle de 1000€
“LES AUTO-ENTREPRENEURS FIN 2015”, Acosstat N° 235, juillet 2016
Fin 2015, le nombre d’autoentrepreneurs « administrativement actifs », est de 1 012 000, contre 972 000 fin 2014, soit 40 000 de plus. Noter que le décalage du chiffrement de l’Acoss avec celui de l’INSEE est important (223 469 immatriculations en 2015 pour l’INSEE contre 305 000 pour l’Acoss).
Le chiffre d’affaires du dernier trimestre 2015 est de 2,118Md€ (en hausse de 10,4% au regard de celui de 2014, contre +7,6% un an avant); le chiffre d’affaires moyen par autoentrepreneur est de 3 423€ au dernier trimestre 2015, avec des écarts conséquents selon les activités (entre 2 242€ pour les ventes sur les marchés et 5 400€ pour les finances/assurance).
Pérennité, cessations, défaillances
Les défaillances d’entreprises en baisse de 10%
“PALMARES ALTARES DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES DU 1ER TRIMESTRE 2016”, Altares juillet 2016
Les défaillances d’entreprises s’inscrivent en forte baisse sur le premier trimestre 2016 (15 959 contre 17 691 au 1er trimestre 2015, soit 61 200 défaillances en glissement annuel (- 10,1% au regard des 12 mois précédents). Les moins de 10 salariés (93% des défaillances) baissent enfin de 9,3%; les 10-19 salarié baissent de 23% et les 20-49 salariés de 15,6% contre 8,5 pour les plus de 50 salariés, il est vrai peu nombreuses (108 entreprises concernées).
Les entreprises de moins de 5 ans d’ancienneté sont 52% des défaillances; elles sont en baisse de 9,3%, les 6 à 10 ans de 11% et les plus de 10 ans de 8%.
Conditions de vie du chef d’entreprise
Les 3/4 des dirigeants de TPE pratiquent un sport
“Barométre des TPE, vague 63”, Fiducial/Ifop, aout 2016
71% ont une activité physique au moins une fois par semaine (44% plusieurs fois). 58% pratiquent un sport au moins une fois par semaine (dont 24% plusieurs fois); 28% y consacrent au moins 3 heures par semaine, 20% de 2 à 3 heures, 32% de 1à 2 heures et 17% moins d’une heure.
Le footing vient en tête comme pratique (55%), puis la randonnée (46%), la natation (33%), le cyclisme (32%), la salle de sport (19%), le tennis (12%), le football (10%), l’équitation (7%), le golf (6%).
Conjoncture
La situation s’améliore pour l’ensemble des TPE
“Barométre des TPE, vague 63”, Fiducial/Ifop, aout 2016
Après trois trimestres consécutifs de baisse, l’optimisme des patrons de TPE, en ce qui concerne la situation économique en France, progresse de 13 points par rapport au mois d’avril avec 32%, un niveau de confiance, certes minoritaire, mais qui n’avait pas été atteint depuis 2010.
49% se disent optimistes pour leur activité loin encore si l’on compare à 2003-2011 (entre 50 et 66%); les perspectives sont plus favorables pour les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans (69%). 28% estiment que leurs recettes vont progresser au cours des 3 prochains mois (42% chez les 10-19 salariés), mais 24% s’attendent à une baisse (dont 5% une forte baisse).
Interrogés sur l’impact des grèves du printemps quant à leur activité, 37% disent avoir été gênés (48% en région parisienne).
La création nette d’emplois est positive avec +2% (7% dans les entreprises de 3 à 5 salariés, 11% dans celles de 6 à 9 salariés), ce qui n’avait pas été observé depuis avril 2011; entre avril et juin 12% ont embauché (dont 7% dans des créations de poste), alors que 5% ont connu des suppressions de poste, qui ont été remplacées.
Les TPE du BTP en situation plus favorable
“LE REGAIN D’ACTIVITÉ SE CONFIRME DANS L’ARTISANAT DU BÂTIMENT”, Capeb, Note de conjoncture du 2éme trimestre, juillet 2016
La hausse de l’activité de l’artisanat du bâtiment au 2éme trimestre 2016 (+2% pour les 10-20 salariés et +1% pour les moins de 10 salariés), est due à une embellie de la construction neuve (+ 2% contre – 4% au 2T2015) et à une croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration (+ 0,5% contre – 1% au 2T2015).
Quant aux carnets de commandes, ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 9 jours de plus qu’un an auparavant).
Quant à l’emploi salarié, ce sont 1 318 500 salariés au 1er trimestre 2016 (en baisse de 1,4% sur un an) et 100 924 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 90 611 au même trimestre de l’année précédente (hausse de + 11,4%).
17% ont cherché à embaucher au 1er semestre 2016; 3% n’ont pas trouvé ; 14% ont donc trouvé satisfaction; 10% envisagent d’embaucher au 2éme semestre 2016 contre 4% un an avant; pour la 1ére fois depuis 5 ans, l’artisanat du bâtiment devrait enregistrer une stabilisation de son effectif salarié pour l’année 2016.
Financement, aides financières publiques
64% des TPE demandeurs obtiennent un crédit de trésorerie bancaire
“L’accès au crédit des PME est stable, celui des TPE en léger repli”, Statinfo, Banque de France du 18 juillet et “Les crédits à l’équipement restent dynamiques ” en ligne le 25 aout
L’encours de crédits aux micro-entreprises s’élève à 251Md€, en hausse de 4,4% sur un an : 1,9% pour les crédits de trésorerie, 3,7% pour ceux d’équipement et 5,5% pour les crédits immobiliers (ces derniers sont en légère baisse).
L’accès aux crédits de trésorerie des PME reste à un niveau élevé, toutefois nettement plus faible pour les TPE (84 % des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés contre 64% pour les TPE). L’accès aux crédits d’investissement est stable et très aisé (94% des PME contre 79% pour les TPE); s’agissant plus spécifiquement des crédits d’équipement, l’obtention est un peu plus élevée (82%).
En 2014, les TPE et les PME sont 41% des créances du CICE
“Rapport d’information sur le profil des bénéficiaires du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)”, Senat N° 789, juillet 2016
En 2014, le nombre de créances au titre du CICE sont de 604 802 pour les TPE et de 154 507 pour les PME, sur un total de 764 989, mais en montants, elles ne représentent que 8,2% du montant total des créances pour les TPE et 32,7% pour les PME.
Les microentreprises et les PME affichent des taux de consommation au bout d’un an très importants, à plus de 85%, mais non égaux à 100 %, alors même que ces catégories d’entreprises sont éligibles à la restitution immédiate; ces taux chutent de manière importante pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises (33%), du fait des décalages légaux de versement. Les microentreprises affichent un taux de non-sollicitation de 12,7% en 2013 et de 10,9 en 2014, et les PME des taux de l’ordre de 5,5 et 4,8%.
Les entreprises ont essentiellement perçu le CICE comme un gain financier global; cette créance vient ainsi souvent nourrir les comptes, constituant un ajout au « pot commun », mais n’est à aucun moment réellement anticipée ni affectée à une utilisation précise.
La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille :
“L’impact des délais de paiement sur l’activité des entreprises en 2016”, American Express et Ipsos, juillet 2016
le niveau de trésorerie est considéré comme un enjeu central. Il est l’indicateur que les dirigeants jugent le plus déterminant pour piloter l’activité de leur entreprise : 74% le considèrent comme « prioritaire »; les délais dans lesquels ils sont payés par leurs clients progresse de 7 points par rapport à 2014, pour atteindre 68%.
La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille : 78% pour les 10-19 sal, 73 pour les 20-99 sal contre 62 pour les 100-249 sal et 52% dans les ETI.
Au cours des 12 derniers mois, 57% disent avoir subi des retards de paiement de la part de leurs clients, et 38% ont dû faire face à des impayés. Par ailleurs, 21% ont récemment eu des difficultés pour payer un fournisseur dans les délais impartis.
Accompagnement de entreprises
Bilan 2015 de l’Agence France Entrepreneurs: quelques chiffres
“Rapport d’activité 2015”, Agence France Entrepreneur, juillet 2016
En 2015, le site apce.com enregistre 10, 784 millions de visiteurs, 36 millions de pages vues, 291 322 abonnés à la lettre d’information bimensuelle (contre 220 021 en 2012), 42 590 (contre 49 804 en 2012) à la lettre d’information bi-hebdomadaire et 22 445 projets hébergés. 73% des abonnés aux lettres d’information sont des créateurs d’entreprise qui préparent leur projet.
L’espace professionnel accueilli 216 293 visiteurs, pour 1,37 million de pages vues; 6 633 destinataires reçoivent la lettre dédiée.
12 sites régionaux collaborent et utilisent largement les données des sites AFE.
660 000 visiteurs ont bénéficié du référentiel d’information du Guichet d’Entreprises (122 fiches). 74 000 personnes ont visité le site ellesentreprennent.fr et 22 000 le site entreprisesdesquartiers.fr (+68% par rapport à 2014).
Le réseau des Boutiques de gestion (BGE): 17 415 créations et 27 340 créateurs accompagnés en 2015
“Histoires extraordinaires, rapport d’activité 2015”, BGE, juillet
BGE regroupe 954 salariés, et 750 administrateurs bénévoles; le réseau fédère 50 associés, réparties dans 550 implantations.
80 275 personnes y ont été accueillies, se traduisant par 53 095 parcours d’accompagnement, 2 840 projets en couveuse, 17 415 créations d’entreprises (29 271 nouveaux emplois générés hors dirigeants), 12 070 jeunes sensibilisés lors d’actions en milieu scolaire.
27 340 chefs d’entreprise ont été accompagnés dans leur développement (avec un taux de pérennité de 74% à 3 ans); 10 pépinières sont en activité, auxquelles il faut ajouter de nombreux espaces de coworking. 28 000 entrepreneurs ont rejoint la communauté d’entrepreneurs Espace ressource & stratégie commerciale.
L’emploi, le marché du travail
Le dispositif « embauche PME » permettrait 110 000 embauches supplémentaires en 2016
“Les aides à l’embauche : un outil efficace de soutien à l’emploi ?”, Trésor Eco N°177, aout 2016
Compte tenu du fait que le dispositif a débuté à la mi-janvier 2016, le nombre d’embauches éligibles au dispositif se situerait autour de 1,4 million de salariés pour l’année 2016.
Cette récente prime à l’embauche mise en œuvre depuis le 18 janvier 2016 pourrait conduire à 110 000 embauches supplémentaires au cours de l’année 2016 ou 60 000 créations d’emploi, compte tenu des fins de contrat qui auront lieu en cours d’année (fin de CDD, ruptures de CDI).
La formation, les jeunes
Sorties de grandes écoles : un travail assuré, mais peu de création d’entreprise
“L’insertion des diplômés des grandes écoles Résultats enquête 2016”, Conférence des Grandes Ecoles, ENSAI, juin 2016
68% des répondants de la dernière promotion sont en activité professionnelle (78 et 84% pour les 2 promotions antérieures), sans réelle différence en ce qui concerne les femmes; 15% sont en recherche d’emploi (6 et 4% pour les promotions précédentes); 12% sont en poursuite d’études ou en thèse (35% des thésard sont en Cifre).
Plus de trois jeunes sur quatre en emploi de la dernière promotion ont été recrutés soit avant leur sortie, soit moins de 2 mois après la sortie de l’école. 77% sont en CDI (82 les hommes et 69% les femmes); 85% sont cadres (90% des hommes et 78% des femmes).
45% travaillent en Ile-de-France (57% les managers, 38% les ingénieurs) et 16% à l’étranger (12% des ingénieurs et 23% des managers, dont 91% avec un contrat local).
39% travaillent dans des entreprises de moins de 250 salariés, dont 13% dans des entreprises de moins de 20 salariés, alors que 28% appartiennent à des entreprise de 2000 à 4 999 salariés et 33% à des entreprises de 5 000 salariés et plus, sans grandes différences entre ingénieurs et managers, ou entre hommes et femmes.
3,7% ont crée/repris une entreprise ou sont en cours : 4,4 des hommes et 2,5% des femmes et par ailleurs 4,2% des managers (hommes 9,1% vs femmes 4,8) et 2,8% des ingénieurs (hommes 2,9 vs femmes 1,1%); mais seuls 31% de ces 3,7% ont à ce jour crée ou repris.
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