Archives annuelles : 2016

Près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, hausse qui devrait se poursuivre avec la hausse du nombre de personnes âgées

Source : l’enquête suivi de la demande touristique (SDT) est réalisée chaque mois par voie postale auprès d’un panel de 20 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, représentatif de la population résidant en France métropolitaine.

 

En 2014, près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, alors qu’il en est baisse de 9% pour les 25-64 ans. Les jeunes séniors (62-71 ans), les plus nombreux, ont réalisé 265 millions de nuitées, les personnes de 72 à 81 ans, 114 millions et celles de 82 à 89 ans, 22 millions.

 

La durée moyenne de voyage en nuitée est de 7,3 contre 5,2 pour les 25-61 ans. 31% voyagent seuls, 59% en couple et 5% avec enfants contre respectivement 23, 30 et 42% pour les 25-61 ans ; les séniors partent un peu plus avant la haute saison, en mai et juin, et surtout beaucoup plus en septembre ; octobre bénéficie également d’une plus forte fréquentation.

 

Comme leurs cadets, 88% des séniors réalisent l’essentiel de leurs déplacements touristiques en France, voyageant davantage avec des forfaits, notamment « tout compris », plus que les 25-61 ans (16% contre 11). Ils voyagent autant en groupe (5%), et à peine plus à l’étranger (12% contre 11) ; 30% de leurs voyages à l’étranger sont réalisés avec forfait contre seulement 10% pour les 25-61 ans.

 

Plus souvent propriétaires d’une résidence secondaire (26,4% des nuitées touristiques contre 7,7% pour les 25-61 ans), ils fréquentent un peu moins les hébergements marchands  et dépensent en moyenne 400€ par personne pour un voyage de 7 à 8 jours, fréquemment en dehors de la pleine saison. Ils privilégient un peu plus les activités culturelles et moins les activités sportives, le shopping ou la fréquentation des parcs de loisirs.

 

Autres hébergements     non marchands

Résidences secondaires

Hôtels

Locations

Campings

Autres hébergements marchands

Volume dépenses en Md€

Dépenses par voyage en €

62-89 ans

38,9

26,4

12,3

11,0

5,9

5,7

22,2

406

dont 62-71 ans

40,3

23,4

12,8

11,7

6,5

5,3

15,3

399

dont 72-81 ans

35,1

32,1

11,2

10,0

5,0

6,6

5,8

420

25-61 ans

48,5

7,7

12,4

16,3

8,8

6,2

43,1

356

À comportement de mobilité identique, les 2,4 millions de séniors de 62 à 81 ans supplémentaires en 2025 induiraient une hausse de plus de 71 millions de nuitées touristiques par an (dont 25 millions de nuitées marchandes, essentiellement en France) et une hausse de dépense touristique de près de 4Md€.

SOMMAIRE

Les services à la personne sont à nouveau en recul, du moins en ce qui concerne l’emploi par des particuliers, alors que les entreprises privées, notamment les autoentrepreneurs progressent, mais le poids des autoentrepreneurs demeure bien modeste au regard de celui des associations et organismes publics dédiés

En 2014, l’activité dans le secteur des services à la personne recule de 0,9% ; cette baisse, moins marquée qu’en 2013, résulte de la diminution des heures rémunérées par les particuliers employeurs (-2,5%, après -5,8% en 2013), partiellement compensée par une légère reprise de l’activité prestataire (+1,4%).

 

Le nombre de salariés employés par des particuliers (938 000) baisse de 2,1% au regard de 2013, mais 13% de baisse au regard de 2010. Le nombre d’heures rémunérées est passé de 81 heures au 2e trimestre 2004 à 66 heures dix ans plus tard ; Il est nettement plus élevé pour les gardes de jeunes enfants (196 heures en moyenne soit 15 heures par semaine), contre 60 heures (5 heures par semaine) pour les emplois de maison et les autres emplois familiaux.

69% des heures rémunérées par les particuliers employeurs en 2013 a concerné des emplois familiaux (employés de maison et personnels de ménage),  19% des heures l’aide à domicile et 12% la garde de jeunes enfants.

 

Les organismes prestataires emploient par ailleurs 433 000 personnes (+0,2%) ; près de 3 sur 4 sont des entreprises privées (autoentrepreneurs compris), avec des effectifs en hausse de 5,5% ; idem pour le nombre d’heures d’intervention à domicile (+9,1%), alors que l’emploi et l’activité des autres prestataires (associations et organismes publics) diminuent encore, de respectivement 2,6% et 1,9%. Ceci étant, les associations et organismes publics représentent 68% des heures et le privé 32%.

 

En ce qui concerne l’assistance aux personnes âgées, ce sont 57% des heures d’intervention des associations et 56% des organismes publics contre 33% pour le privé hors AE et aucun pour les AE :

 

Total heures en millions

Total effectifs

En milliers

Assistance personnes âgées en %

Ménage, repassage

Assistance personnes handicapées

Petit jardinage bricolage

Enseigne-ment

Garde enfants

Appui informatique administratif

Autres

Associations

213

240,9

57

24

9

2

2

2

 

4

Organismes publics

40

34,6

56

31

3

0

     

10*

Entreprises privées hors AE

115

157,1

33

30

7

11

 

11

1

7

Auto-entrepreneurs

3

6,7

0

38

0

28

22

3

5

4

*il s’agit notamment de préparation de repas et de leur livraison pour 5%

 

Le nombre d’organismes actifs est passé, en moyenne mensuelle, de 25 010 en 2013 à 25 870 en 2014, une hausse entièrement due à celle des entreprises privées (+5,3%), soit 18 910 entreprises, dont le développement des autoentrepreneurs (+12,6%).

SOMMAIRE

Crédit Agricole se lance dans les pépinières

La pépinière parisienne du Crédit Agricole, créée en octobre 2014, appuyée par 40 partenaires, cherche à recruter de nouvelles start-up, et pas seulement des spécialistes de la finance. 20 villages vont pousser d’ici fin 2017 en France.   Les 10 premières start-up incubées par le Village by CA de Paris vont sortir. 90 entreprises travaillent aujourd’hui dans cette pépinière de 4600 mètres carrés, dans des domaines aussi divers que la fintech, la santé ou encore l’agriculture. Ils y restent 23 mois où ils seront mis en contact avec de potentiels clients et investisseurs ; d’ailleurs 30% d’entre elles ont tissé des partenariats avec l’une des entités du groupe.

SOMMAIRE

Réseau Entreprendre : 978 nouveaux créateurs en 2015 et 2 300 projets accompagnés, qui ont donné naissance à 1 700 entreprises, avec en moyenne 13 emplois à 3-5 ans et un taux de pérennité à 3 ans de 92%

Membres et lauréats de Réseau Entreprendre forment ainsi une communauté de plus de 12 000 chefs d’entreprise dont 5 600 chefs d’entreprise bénévoles pour accompagner, regroupés dans 48 associations françaises (en hausse de 7%) et 83 implantations.

Le profil des porteurs de projet 2015 Les femmes y sont 17% Les reprises comptent pour 30% (35% en moyenne les 5 années précédentes) Le secteur des services représente aujourd’hui 52% des projets, l’industrie et le BTP 35% et la distribution 13%.

21 millions de prêts d’honneur (+6,4% au regard de 2014)

Il est en moyenne de 30,1K€ 1 000€ de prêt d’honneur génèrent un prêt bancaire de 13 000€. 53% des lauréats estiment que l’accompagnement financier proposé par Réseau Entreprendre a joué un rôle essentiel dans l’accès aux financements.

Les dirigeants de croissance

En 2015, 47 nouveaux lauréats (soit 33 entreprises) viennent compléter une promotion qui se porte aujourd’hui à 78 dirigeants de croissance. Ils bénéficient, toujours gratuitement, d’un accompagnement dédié, construit autour d’un comité stratégique ainsi que d’un financement spécifique. En 2015, Réseau Entreprendre aura octroyé, avec le concours de Bpifrance, des prêts d’une moyenne de 210 K€, qui ont généré un effet de levier de 7 sur les autres financements.

 

SOMMAIRE

France Active : bilan 2015 ; le réseau s’appuie sur 550 salariés, 2 000 bénévoles et un maillage de 140 implantations pour accueillir et accompagner les entrepreneurs

Le réseau France Active  a financé 7 021 entreprises, et permis la création ou la sauvegarde de 35 172 emplois (+5.5%) en 2015. Par ailleurs, 31 000 entreprises sont en portefeuille pour 244M€ de concours financiers mobilisés.

France Active Garantie (FAG) a levé 13M€ auprès de la Caisse des Dépôts, actionnaire de référence, et des 7 principaux réseaux bancaires ; 20 000 garanties d’emprunts bancaires sont mobilisées chaque année ; l’encours est de 350M€, au 31 décembre 2015.

Tous réseaux confondus, 9 597 prêts Nacre ont été décaissés cette année pour un encours de 143M€, au 31 décembre 2015. France Active Financement (FAFI) assure la gestion centralisée du volet financement de NACRE, prenant en charge le décaissement, le suivi et le recouvrement des prêts Nacre.

La Société d’Investissement de France Active (SIFA) a collecté plus de 21M€ d’épargne solidaire confirmant ainsi sa position de premier collecteur d’épargne solidaire en France ; son capital a atteint 142M€ au 31 décembre 2015 au service du financement des entreprises de l’Economie sociale et solidaire ; 21M€ ont été investis dans 333 entreprises de l’ESS en 2015.

Conformément à son projet stratégique, la SIFA a poursuivi sa politique de soutien aux autres financeurs de la solidarité, notamment sous la forme d’apport en fonds propres à l’Adie (500 K€), à Solifap (300 K€), société d’Investissements Solidaires de la Fondation Abbé Pierre, et à Impact coopératif (1,5 M€), fonds d’investissement créé avec l’IDES, le mouvement coopératif et Bpifrance pour porter le changement d’échelle des entreprises de l’économie sociale.

Pour déployer son action au plus proche des enjeux économiques et sociaux, France Active a créé avec les collectivités locales et ses partenaires un réseau de 42 structures locales, qui inscrivent son action dans tous les territoires : quartiers politique de la ville, zones rurales, territoires d’outre-mer.

Deux programmes développés avec le mécénat privé

– Cap’jeunes (accompagnement renforcé, doublé d’une prime de démarrage de 2 000€) dédié aux jeunes de moins de 26 ans créateurs de très petites entreprises a permis à 404 jeunes de créer leur entreprise en 2015 ; 52% étaient des femmes ; 84% de ces jeunes étaient au chômage avant de se lancer.

– Le fonds de confiance a financé l’étude-action de 80 projets de nouvelles entreprises solidaires ; dans 80% des cas, les études-actions menées débouchent sur une création effective d’entreprise. Le fonds de confiance apporte par ailleurs une subvention prenant en charge le salaire du porteur de projet jusqu’à 20 000€ par projet. Depuis son lancement en 2005, le fonds de confiance a permis la création 489 entreprises et de 3 500 emplois.

SOMMAIRE

Un nouveau réseau de femmes, parti de Bretagne, pour accompagner les porteuses de projet, et les créatrices

Femmes de Bretagne est une association loi 1901 créée en février 2014 à Larmor-Baden (Morbihan). Elle est financée par l’Etat (délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), la Région Bretagne, les départements bretons (56 et 35) et la Caisse des Dépôts et le Crédit Mutuel Arkéa.

 

Le réseau social collaboratif “Femmes de Bretagne” compte 2.600 membres ; il met en relation les femmes, qu’elles soient entrepreneures, porteuses de projets ou étudiantes, pour proposer entraide et coups de pouce pour concrétiser et pérenniser les projets d’entreprise, dans une approche solidaire et bienveillante, pour permettre aux femmes d’être plus audacieuses, de croire davantage en leurs capacités, de travailler en confiance et, surtout, de sortir de leur solitude.

 

Pour ce faire, l’association propose des outils collaboratifs innovants pour partager les compétences.

Parmi ses projets, figure aussi celui de développer une application pour smartphone afin de permettre la géolocalisation des adhérentes.

Femmes de Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne s’associent avec l’ambition d’accompagner

1 000 projets par an de création d’entreprises par des femmes en Bretagne. Après avoir ouvert une antenne en Loire-Atlantique (qui compte déjà près de 80 membres), elle envisage d’en ouvrir une autre dans le nord de la France d’ici fin 2016.

SOMMAIRE

Un portrait fort édifiant de la présidente de l’ADIE

« Fille d’immigrés espagnols, cette femme de tête met son expérience des politiques de l’emploi au service de l’Adie, première association de microcrédit en France. Quitte à en être elle-même bousculée. »

« Comment expliquer que cette femme, qui a grimpé tout en haut de l’échelle sociale à la seule force de son travail et de ses convictions, accepte de se remettre en cause aussi régulièrement ? »

« Nous sommes là parce que nous avons le sentiment d’être utiles, explique Catherine Barbaroux. L’Adie est une grosse association avec 450 salariés et 1 300 bénévoles, qui aide les personnes exclues du marché du travail à créer leur entreprise grâce au microcrédit. L’an dernier, nous avons financé plus de 18 000 porteurs de projet, soit 225 emplois par semaine ! C’est extrêmement gratifiant, car tous ceux que nous aidons témoignent d’une reconnaissance et même d’une gratitude presque excessive. On se demande surtout pourquoi personne ne leur a tendu la main plus tôt ! »

« Dans la situation actuelle, avec 3,5 millions de chômeurs, il est indécent de remettre en cause des solutions qui marchent pour des raisons idéologiques. Je sais que les demandeurs d’emploi qui créent leur entreprise peuvent devenir des travailleurs pauvres, mais les taux de succès sont importants et tous ceux qui se lancent dans cette voie disent y retrouver une certaine dignité, y compris ceux qui échouent. »

« C’est l’Adie qui l’a aidée à sortir d’un certain aveuglement. « La société a changé et ce modèle de référence est en train de se déliter. Pour moi c’est déchirant, mais je suis prête à en faire le deuil. Prête à dire qu’il faut inventer autre chose, de nouveaux droits, d’autres formes de protection. Entendre des chômeurs dire qu’il est plus facile de trouver des clients que du travail, ça doit quand même faire réfléchir. » 

SOMMAIRE

Inquiétant : 1/3 des artisans et commerçants n’ont engagé aucune action commerciale au cours des 2 dernières années ; pour ceux qui l’ont fait, le numérique, fréquemment utilisé, est jugé le moyen le plus satisfaisant

70% des dirigeants de TPE affirment avoir engagé au moins une action de communication/ commercialisation au cours des 2 dernières années ; les professionnels du bâtiment (35%) et les commerçants du secteur Culture et Loisirs (30%) ont le moins engagé d’opérations commerciales, alors que les pharmaciens, les opticiens et les commerçants spécialisés dans l’équipement de la personne (84,4%), puis l’hôtellerie-restauration et les services (80,6%) ont fréquemment engagé de telles opérations.

58% des entrepreneurs l’ont fait pour fidéliser la clientèle, 40% pour développer ponctuellement le chiffre d’affaires (promotion, nouveauté, animation locale…), 33% pour faire connaitre leur entreprise et 28% pour améliorer l’image de leur entreprise.

44% ont eu recours à des Jeu-concours, séances de dégustation, expositions, animations thématique ; 35% ont proposé des conditions tarifaires ; 31% ont choisi des actions de communication sur le lieu de vente (PLV, vitrines, animation du magasin…) et ¼ des actions collectives.

La communication numérique (E-mailing, publicité en ligne, réseaux sociaux, promotion sur le site Web de l’entreprise ou via un blog professionnel) est décrite comme très satisfaisante (15%) ou satisfaisante (48%) ; les supports traditionnels comme les mailings ciblés, les flyers ou les médias (presse, radio, télévision), s’ils sont toujours utilisés par les chefs d’entreprises, sont cependant perçus comme nettement moins efficaces : les mailings avec adresses personnalisées avec respectivement 6,4% très satisfaisants et 25,8% satisfaisants ; les médias avec 3,8 et 22,4 ; les flyers et les mailing sans adresse précise, moins appréciés, avec 3,3 et 20,4%.

SOMMAIRE

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015 :

En Millions d’€

Incitations fiscales

Subventions

Prêts

Participations

Total

2000

584

2 854

0

91

3 529,30

2015

6 341

1 636

198

376

8 551,00

 

 

 

 

 

 

 

 

La France est devenue ainsi un des pays de l’OCDE qui soutiennent le plus les entreprises pour innover ; elle est le 3e pays derrière le Canada et la Corée du Sud et juste devant les Pays-Bas.

 

De 2000 à 2014, les modalités du soutien de l’État ont également été sensiblement modifiées :

− Un recours beaucoup plus important aux incitations fiscales (le Crédit d’Impôt Recherche)

− Une baisse des subventions, notamment liées à la défense nationale

− Un développement des instruments de financement (prêts et prises de participation)

 

La période a été marquée par la création de deux grands opérateurs spécialisés : en 2010, le Commissariat général à l’Investissement (CGI) qui gère le PIA, et en 2012 Bpifrance, qui rassemble les instruments de financement des entreprises.

 

5 axes d’objectif sont poursuivis par l’état:

– Augmenter les capacités privées en R&D (70% des dépenses 2015, et 6 001,5M€), avec pour produit principal le CIR (92,5% du budget)

– Soutenir le développement des entreprises innovantes (16,4% et 1 406M€), dont le Taux Réduit de taxation des Plus-values de cession de produit et concession de brevets, Le capital risque et le capital développement, les aides à l’innovation (BPI), l’ISF-PME, le prêt à taux 0 innovation, pour 70% du budget

– Développer les projets de coopération entre acteurs (7,2% et 613,5M€), dont le Projet Structurant Pour la compétitivité, le Fonds Unique interministériel, l’Institut pour la Transition Energétique, l’institut de Recherche Technologique pour 58% du budget

– Promouvoir l’entrepreneuriat innovant (3,6% et 304,7M€), dont les Jeunes Entreprises Innovantes, et le Fonds National d’Amorçage pour 68% du budget

– Accroitre les retombées économiques de la recherche publique (2,6% et 225,9M€), dont les instituts Carnot et les sociétés d’accélération de transfert de technologies couvrant 78% du budget

Pour leur part les régions ont consacré 526,7M en 2015, avec pour priorités le soutien au développement des entreprises innovantes et la coopération entre acteurs.

 

Quelles appréciations porter selon les auteurs du rapport ?

En France, l’ensemble des moyens publics mobilisés en faveur de l’innovation en 2014 sont estimés à près de 10Md …L’État, directement ou via ses opérateurs publics, reste de loin la principale source de financement public (près de 9Md€, soit 88%), les collectivités territoriales avec 816M€, représentent 8,4% (23,8% pour les seules aides directes), les régions en assurant les deux tiers ; à cela s’ajoute les financements européens.

Avec 6,4Md€ par an, les incitations fiscales représentent plus de 60% de l’ensemble des financements publics de l’innovation en France et 74% des aides de l’État et de ses opérateurs publics.

SOMMAIRE

Crowdfunding : la collecte poursuit sa forte dynamique passant de 152M€ en 2014 à près de 300M€ en 2015

Un sujet qui passionne les média : « le crowdfunding, en route vers l’institutionnalisation » les Echos du 23 février, « le crowdfunding veut faciliter l’accès au crédit bancaire », les Echos du 3 mars, « le succès en trompe l’œil du crowdfunding français », Le monde du 13 février

Les volumes en prêt, collectés auprès des 27 plateformes de crowdlending ayant répondu au baromètre, passent de 88,4M en 2014 à 196,3M€ en 2015 (122% de hausse) ; cet essor est notamment le fruit de la réglementation spécifique mise en place fin 2014, permettant l’accès au prêt rémunéré pour les particuliers ; les entreprises qui se financent sous forme de prêt sont essentiellement des commerces et services de proximité (près de 12M€) ; quant au financement en obligations, il concerne à 84% le secteur immobilier.

La collecte via les 14 plateformes d’investissement a été multipliée par deux, passant de 25,4M en 2014 à 50,3M€ en 2015 ; là aussi, le cadre législatif a créé un environnement plus favorable au développement des plateformes.

Côté don, 50,2M€ ont été collectés auprès de 25 plateformes en 2015 contre 38,2M en 2014 (une hausse plus faible avec +31%), mais ce segment est le moteur majeur de la découverte du financement participatif par le grand public, avec 80% du nombre des financeurs en 2015, soit 2,3 millions de Français (un million de plus qu’en 2014). Ils ont permis le financement de près de 18 000 projets en 2015.

SOMMAIRE

Quelques données sommaires sur l’activité des Business Angels fin 2015 et début 2016

Enquête réalisée entre le 10/01/2016 et le 26/01/2016.

Aucune méthodologie n’est par ailleurs précisée

Les Business Angels ont investi plus de 23M€ au 1er semestre 2015. Le second semestre 2015 a été marqué par une hausse du nombre de Business Angels, mais une stabilité des montants investis ; 2016 connaitrait une situation plus favorable :

 

Nombre de business angels

Nombre de projets proposés

Nombre de projets financés

nombre de projets refinancés

entreprises en cessation d’activité

Montants investis

2éme semestre 2015

Stabilité

49

64

52

69

69

69

Hausse

51

31

21

28

19

19

Baisse

 

5

26

3

11

11

Prévisions  1er semestre 2016

Stabilité

49

57

41

   

43

Hausse

46

38

41

   

30

Baisse

5

5

19

   

27

SOMMAIRE

Une vision globale de la situation conjoncturelle des TPE et PME en 2014

Les notes d’analyse mensuelles ne reprendront que les données non publiées dans les notes mensuelles antérieures ; les autres données publiées dans les notes mensuelles d’analyse concernent par ailleurs 2015  (données sur la création d’entreprise, les défaillances…), alors que le rapport BPI s’attache aux données 2014, du fait de la complexité d’un rapport qui regroupe de nombreuses contributions et contributeurs.

 « La dégradation de la situation économique et financière des entreprises semble marquer une pause en 2014 pour les PME et les ETI, tandis que les microentreprises sont toujours à la peine. Les faibles perspectives de croissance en France et la forte proportion d’entreprises adressant le marché domestique fragilisent cette situation. Toutefois, les chefs d’entreprise qui font le choix de passer outre en créant leur propre activité, en innovant ou en exportant sont toujours plus nombreux, en particulier chez les PME et les microentreprises. »

SOMMAIRE

Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016, mais le décalage TPE et grandes PME est toujours très marqué

Méthodologie : aucune n’est spécifiée, sauf  801 chefs d’entreprise constituant l’échantillon

Et « la grande consultation des entrepreneurs – Vague 6 », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune,  Janvier 2016

Méthodologie : échantillon de 701 dirigeants d’entreprise (dont 100 entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants), interrogés par téléphone entre le 11 et le 25 janvier

 

Le rapport rappelle tout d’abord le basculement des français en ce qui concerne l’acteur clé à qui il faut faire confiance face aux difficultés économiques : « que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté » (41 à 43% entre 2009 et 2011, 53 en 2012, 59 en 2013 et 64 en 2014), selon le CEVIPOF.

 

Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016 (58% entre février et juin 2015) en ce qui concerne leur entreprise ; ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne l’économie française (22%, toutefois en hausse). Ceci étant, 38% demeurent inquiets, 29% méfiants, 27% attentistes et 15% angoissés contre 31% optimistes, 27% confiants, 21% sereins, 13% audacieux (plusieurs réponses possibles, chiffres janvier 2016).

Les chefs d’entreprise apprécient entre 58 et 71% la qualité de R&D, la qualité de formation du personnel, les infrastructures, les soutiens à l’innovation ; ils apprécient moins (entre 31 et 47%) le regard porté par les français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements.

 

Pour développer l’entrepreneuriat, 76% sollicitent une baisse de charges,  47% un assouplissement des normes, et beaucoup moins un filet de sécurité en cas d’échec (28%), un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion durant les 1éres années (26%), une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école (24%), un accompagnent financier à la prise de risque (24%).

Les décalages entre TPE et PME d’au moins de 200 salariés sont souvent très explicites :

Les dirigeants de TPE sont moins optimistes pour les 12 mois à venir que les PME (58 à 60% contre 71 à 74)

Les dirigeants de TPE sont plus inquiets, moins attentistes et moins audacieux (données janvier 2016)

 

Inquiet

Méfiant

Angoissé

Attentiste

Optimiste

Confiant

Serein

Audacieux

0 salarié

37

27

16

25

31

28

20

11

1-19 salariés

43

35

15

29

30

22

18

16

20-99 salariés

26

26

11

24

49

36

24

18

10-199 salariés

22

14

8

46

38

33

24

13

200 salariés et +

14

30

 

48

36

31

23

33

22% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus indiquent vouloir augmenter leur nombre de salariés dans les 12 prochains mois, contre seulement 12% dans les entreprises de 1 à 19 salariés ; à l’inverse, 13% des entreprises de 1 à 19 salariés envisagent de réduire leurs effectifs, contre 9% pour les 200 salariés et plus.

 

En ce qui concerne la loi Macron, les 200 salariés et plus sont 32% à trouver que cette loi est cohérente contre 15% des plus petites (0 salarié) et 19% des 1 à 19 ; 43% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus pensent que cela va favoriser la croissance en France, contre 21% dans les entreprises de moins de 20 ; 15% des entreprises de 1 à 19 salariés anticipent que cela va favoriser la croissance pour leurs entreprises, contre 25% pour les plus de 200 salariés

 

En ce qui concerne la loi NOTRe, 79% des chefs d’entreprise considèrent que les Régions doivent avoir plus de compétences en matière économique (dont 34% oui tout à fait) ; 29% des chefs d’entreprise déclarent compter sur l’aide et le soutien des Régions pour se développer (sans différence notable selon les secteurs et les tailles des entreprises).

 

En ce qui concerne l’ubérisation, 37% déclarent que leur métier est « ubérisable », dont 21% pour qui c’est déjà le cas ; cela concerne à la fois tous les secteurs (33% dans l’industrie, 38% dans la construction, 47% dans le commerce ou 32% dans les services) et toutes les tailles d’entreprise (38% pour les sans salarié et 25 pour les 200 salariés et plus).

65% des chefs d’entreprise qui pensent que leur métier est « ubérisé ou ubérisable » considèrent ce phénomène comme inquiétant, dont 16% très inquiétant et 49% assez inquiétant ; 73% des chefs d’entreprise de l’industrie sont inquiets de ce risque, 74% dans la construction et 75% dans le commerce, contre « uniquement » 53% dans le secteur des services.

 Les plus petites entreprises jugent cela plus inquiétant : 66% dans les entreprises de moins de 20 salariés, 38% dans les entreprises de 20 à 99 salariés, 37% dans celles de 100 à 199 salariés et 48% dans les 200 et plus.

SOMMAIRE

Les PME interrogés par KPMG sont moins inquiètes pour leur activité 2016

Source : 402 dirigeants de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 7 et le 13 janvier

En janvier 2016, 80% se disent inquiets (dont 19% très inquiets) en ce qui concerne l’économie française, mais seulement 45% (dont 7% tout à fait inquiets) le sont en ce qui concerne leur activité dans les mois à venir et 18% pas du tout inquiets, contre 55% d’inquiets en moyenne entre juin 2012 et juin 2015.

Les difficultés sont toujours du même ordre : baisse du chiffre d’affaires (mais en baisse), hausse des couts fournisseurs (stable), problèmes de financement (en baisse).

61% expriment un besoin de financement (37 pour investir, 32 pour la trésorerie) ; 28% restreignent leurs investissements (contre 32 en moyenne).

25% pensent augmenter leur effectif, 64% le maintenir et 11% le diminuer.

SOMMAIRE

Les entreprises à forte croissance (plus de 10%) sont 40% à avoir embauché au dernier trimestre 2015, une tendance qu’ils estiment voir se prolonger au cours de 2016

Le sondage a été conduit entre le 26 octobre et le 17 novembre auprès de 284 entreprises dont le chiffre d’affaires excède 2M€ en n-1, avec 10% de croissance sur les 3 dernières années (15% de croissance pour les sondages antérieurs à 2011 T2, ajustement avec la crise oblige)

Sur les 6 derniers mois, l’activité des entreprises de croissance est majoritairement conforme aux objectifs (55%), 20% déclarant qu’elle a été supérieure (entre 11 et 14% entre juin 2011 et mai 2015), et 25% inférieure (entre 44 et 26% entre juin 2011 et mai 2015).

Pour les 6 prochains mois, 49% des entreprises de croissance prévoient une activité en hausse (49%, contre 33, moyenne décembre 2001-mai 2015), moins de stabilité (40%, contre en moyenne 48), et 11% une baisse.

La stratégie commerciale reste le principal levier de croissance (43%, moyenne de 47% entre décembre 2011 et mai 2015), avant le recrutement de compétences (32%, contre en moyenne 26), l’innovation (29% contre 33), le développement sur de nouveaux marchés (26%, contre 25) et le développement à l’international (20% contre 13) ; le niveau d’investissement ne compte que pour 11% (contre 8) et les nouvelles technologies pour 9% (contre 9).

Sur les 6 derniers mois, 47% ont maintenu leurs effectifs (contre en moyenne décembre 2011 à mai 2015, 52), 40% les ont augmenté (contre en moyenne 35) et 13% les ont réduit (contre 13).

Pour les 6 mois à venir, cette tendance se confirme avec 35% souhaitant augmenter les effectifs, 59% les maintenir et 6% les réduire. 25% comptent les augmenter de 1 à 6 personnes et 10% plus de 10 personnes.

37% (contre en moyenne 32) envisagent d’augmenter leurs investissements au cours des 6 prochains mois, et 57% demeurer stables.

Les investissements concerneraient l’appareil productif (37%), la communication et la commercialisation (33%), la formation du personnel au-delà du légal (26%), les nouveaux marchés et services (24%), la R&D (24%), l’international (23%), le foncier (17%) et la croissance externe (15%).

Noter qu’en moyenne les entreprises interrogées ne consacrent que 6,8% de leur CA à l’innovation et à la R&D (12% plus de 16%, 16% de 6 à 15, 36% de 1 à 5 et 36% aucun).

40% estiment que l’innovation est un moyen de faire face à la crise, 27% qu’elle favorise la création d’emploi, 12% qu’elle permet de se différencier, et 6% qu’elle permet de trouver de nouveaux marchés.

SOMMAIRE

Une nette amélioration de la situation des PME en 2015, mais les TPE sont toujours en situation moins favorable que les PME, même si leur situation s’est améliorée

Structure de l’échantillon :

42% de 1 à 9 salariés, 25% de 10 à 19 salariés, 22% de 20 à 49 salariés et 11% au-delà.

27% industrie, 27% services, 21% commerce, 15% construction, 5% transports, 5% tourisme

Les indicateurs ou soldes d’opinions, utilisés dans cette étude, correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées.

 

Légère progression au 2éme semestre 2015 de l’activité et de l’emploi : sur 1 an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 7 points, et celui de l’emploi 2 points ; ce redressement encore limité mais confirmé de l’activité, résulte d’une nette amélioration de la demande ; les carnets de commandes sont au plus haut depuis la mi-2012.

Deux groupes d’entreprises se dessinent, les PME « en croissance » et les PME « à la traîne » :

Dans le 1er groupe, on trouve les PME de 10 à 249 salariés, et notamment les entreprises exportatrices et celles qui innovent et ce dans les services aux entreprises, les transports, l’industrie et le commerce. L’indicateur sur l’évolution de l’activité et des effectifs est positif en 2015.

Indicateurs d’opinion

100-249 sal

fortement exportatrices

innovantes

moyennement exportatrices

services entreprises

transports

10-99 sal

industrie

Commerce

Activité

26

21

18

12

10

8

7

5

5

Emploi

21

10

11

15

11

10

9

7

6

Parmi celles-ci, les plus performantes sont celles qui sont à la fois innovantes et exportatrices ; passé le creux de 2009, leur activité se redresse dans la durée ; depuis 2010, les PME innovantes, exportatrices ou non, créent des emplois chaque année, contrairement aux autres.

 

Le second groupe fait état d’indicateurs défavorables sur l’activité et les effectifs ; Il s’agit : des TPE, des entreprises non innovantes, des entreprises non exportatrices et des PME de la Construction, du tourisme et des services aux particuliers ; on observe toutefois une nette amélioration par rapport à la situation observée un an auparavant.

Indicateurs d’opinion

Construction

Services aux particuliers

1-9 sal

non innovantes

tourisme

non exportatrices

Activité

-15

-7

-5

-5

-3

-1

Emploi

-11

-1

-6

-2

-12

0

L’indicateur prévisionnel pour 2016 gagne 17 points, proche de sa moyenne de long terme (+19). Il est au plus haut depuis fin 2010 dans l’industrie (+25), les services aux entreprises (+29) et le commerce de gros (+26). Entre novembre 2014 et novembre 2015, l’indicateur prévisionnel des carnets de commandes croît de 12 points dans l’industrie, de 19 points dans les services aux entreprises, et de 19 points dans le commerce de gros. Par ailleurs, les dirigeants prévoient une stabilité dans le Bâtiment, avec un indicateur prévisionnel d’activité nul au lieu de – 25 fin 2014, dans le tourisme (-1 après -9) ainsi que dans le commerce de détail (-1 après -14).

 

Les PME exportatrices et innovantes ont des anticipations de croissance en 2016 très supérieures à la moyenne, avec un indicateur prévisionnel d’activité s’inscrivant respectivement à +35 et +39.

 

La situation financière continue de s’améliorer avec un vif redressement pour la trésorerie (+9 points) ; les trésoreries sont considérées les plus souples dans les services aux entreprises, l’industrie et le commerce de gros ; elles sont estimées tendues dans le tourisme et les services aux particuliers.

L’accès au crédit de trésorerie au cours du 2éme semestre 2015 s’est maintenu au niveau du 1er semestre, et était en nette amélioration par rapport à 2013-2014 ; 21 % des PME font part de difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme à l’exception de ceux du tourisme (35%) et du commerce-réparation automobile (31%). L’écart s’est un peu accentué entre les TPE (26% après 24%) et les PME de 10 à 249 salariés (maintien à 19%).

 

L’investissement s’est stabilisé après 3 années de baisse : 50% des PME ont investi en 2015, contre 48% en 2013 et 2014 ; l’indicateur sur les montants investis, est stable en 2015 pour la 1re fois depuis 2011.

Le redressement a été sensible dans les transports, dans l’industrie, les services aux entreprises et le commerce-réparation automobile ; l’investissement a accentué son recul dans le tourisme alors que la baisse s’est nettement atténuée dans la construction, le commerce de détail et les services aux particuliers.

Le poids des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements) dans le total des dépenses d’investissement a crû de 2 points, à 64%, tandis que celui des investissements incorporels (fonds de commerce, droits au bail, brevets, licences, logiciels) a augmenté de 3 points, à 12% ; à l’inverse, la part des investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) a diminué de 5 points à 24%.

 

Ces investissements ont été autofinancés à hauteur de 40% en moyenne, contre 39% en 2014 et 42% en 2013 ; le solde a été financé pour 54% par des concours financiers à moyen terme (crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans) et 6% par des concours à long terme (crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).

44% pensent investir au cours du prochain exercice contre 41% un an plus tôt, notamment dans l’industrie,  le commerce de détail et le commerce de gros ; l’attentisme prévaut dans les transports et surtout dans les travaux publics.

 

L’activité est en moyenne stable voire en légère augmentation en Poitou-Charentes, Bourgogne, Bretagne, Pays de la Loire, Île-de-France, Rhône-Alpes et Champagne-Ardenne.  L’état des trésoreries s’est amélioré dans la quasi-totalité des régions. Malgré un léger mieux, 2 régions rencontrent toujours des difficultés : la Lorraine et le Nord-Pas de Calais.

SOMMAIRE

Les perspectives d’activité et d’emploi de l’artisanat du bâtiment s’améliorent ; 26% disent avoir du mal à recruter

En janvier 2016, les artisans du bâtiment sont moins nombreux qu’en octobre 2015 à juger que leur activité a baissé au cours des 3 derniers mois ; Ils sont également moins pessimistes pour l’activité des 3 mois à venir ; leur opinion sur les perspectives globales du secteur s’améliore régulièrement depuis octobre 2014, mais restent inférieures à leur moyenne de long terme.

Ils sont moins nombreux à prévoir une baisse de leurs effectifs au cours des prochains mois. De plus, 26% des artisans du bâtiment éprouvent des difficultés de recrutement, toutefois nettement en dessous de sa moyenne de longue période (41%). La part des entreprises déclarant former des apprentis est stable (37%), proche de son niveau moyen de long terme.

SOMMAIRE

Si l’économie française s’est légèrement redressée au cours des trois derniers mois de l’année 2015, les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont connu une baisse de 2% de leur chiffre d’affaires au 4ème trimestre

La baisse globale provient en effet principalement des mauvais résultats de l’hôtellerie-restauration (-8%), qui a subi de plein fouet les effets des attentats.

A l’inverse, les artisans du bâtiment (-1,5%) et des travaux publics (-3,5%), ont réussi à fortement atténuer la baisse d’activité. Les activités des entreprises de l’alimentation et de la fabrication se sont stabilisées pour la première fois depuis de nombreux trimestres, tandis que les artisans des métiers de service ont connu un repli limité (-0,5%).

Le recul du chiffre d’affaires est plus sensible dans les entreprises sans salarié (-4%) que dans les autres (-1% dans les entreprises de 6 salariés et plus). Les attentats de novembre sont également à l’origine d’une contraction plus marquée de l’activité en Ile-de-France (-4%).

Si les artisans et commerçants de proximité demeurent globalement inquiets quant à l’évolution de leur activité, pour autant, l’horizon se dégage légèrement concernant les difficultés de financement notamment de trésorerie.

SOMMAIRE

3 539 733 entreprises en France fin 2012 ; les PME sont pour près de la moitié des filiales ; les ETI et grandes entreprises sont à 90% des filiales

Fin 2012, la France compte 3 559 733 entreprises selon la nomenclature LME (regroupement des filiales avec la société mère) et 3 510 023 unités légales ; si l’on exclue les activités financières et d’assurance (disponibilités des données plus rares), les entreprises sont au nombre de 3 510 722 et de  3 709 023 unités légales :

 

Micro entreprises (de 0 à 9 personnes) dont les AE

PME                     (de 10 à 249 personnes)

ETI (de 250 à 4 999 personnes)

Grandes entreprises (5000 personnes et plus)

Total

entreprises y compris les activités financières et d’assurance

nombre d’entreprises

3 416 182

138 082

5 226

243

3 559 733

Effectif salarié en milliers

2 815

4 179

3 404

4 458

14 857

Effectif salarié ETP

2 468

3 716

3 119

4 094

13 397

Nombre d’unités légales

3 442 846

249 443

51 541

28 528

3 772 358

% d’entreprises avec filiales

0,8

44,6

90,0

99,1

 

entreprises non compris les activités financières et d’assurance

nombre d’entreprises

3 369 049

136 444

5 012

217

3 510 722

Effectif salarié en milliers

2 777

4 138

3 310

3 831

14 055

Effectif salarié ETP

2 433

3 678

3 030

3030

12 644

Nombre d’unités légales

3 393 602

245 941

50 400

19 080

3 709 023

CA en Md€

546

815

1 074

1 396

3 831

CA à l’export en Md€

18

81

204

330

632

71% des microentreprises n’ont aucun salarié, 14 % n’en ont qu’un, qui peut être le gérant, et seulement 15% en ont deux ou plus ; de par la nature de leurs activités, elles s’adressent largement à un marché de proximité.

Les PME comptent en moyenne une trentaine de salariés, 60% ont moins de 20 salariés et 12% atteignent ou dépassent 50 salariés. 4% sont sous le contrôle de groupes étrangers.

Les ETI se distinguent des autres catégories d’entreprise par leur orientation industrielle et le poids des implantations étrangères ; 32% des salariés des ETI travaillent dans l’Industrie contre 18% des salariés des autres catégories. 1 310 (soit 26%) sont sous le contrôle de groupes étrangers et emploient 959 000 salariés (29% des salariés des ETI). Parmi les ETI à contrôle français, 2 400 ne sont implantées que sur le territoire national, et 1 300 sont des multinationales.

 

En 2014, le nombre d’entreprises exportatrices, toutes tailles confondues, est en légère hausse (+ 0,5%, après + 1,2% en 2013), pour atteindre un total de 121 500 opérateurs, mais s’accompagne d’une stabilisation des exportations ; Le nombre de PME exportatrice s’élève désormais à 116 500 (96% de l’ensemble des entreprises exportatrices). Chaque année, un quart des entreprises sans activité à l’exportation l’année précédente s’engage à l’international, tandis qu’un quart des entreprises en sort. L’Union européenne constitue un marché de proximité qui absorbe les deux tiers de leurs ventes.

 

Les PME demeurent le principal fournisseur des collectivités territoriales, avec 65% de leurs contrats notifiés et près de 40% des montants attribués dans l’année, mais le montant total de leurs contrats ne correspond qu’au cinquième des achats publics de ces acheteurs dans l’année.

 

En matière de financement et de rentabilité fin 2014, les capitaux propres représentent un peu plus de 42% des ressources mobilisées par les PME, tant en propre (amortissements et provisions), qu’auprès de leurs actionnaires ou de leurs prêteurs ; près des deux tiers ont dégagé un résultat supérieur à celui de 2013, et plus de 8 sur 10 un résultat positif.

La hausse des capitaux propres s’opère par incorporation aux réserves de la fraction du résultat de l’année antérieure non affectée aux actionnaires. Plus de la moitié de cet apport en fonds propres est incorporée aux réserves disponibles, qui contribuent à la hausse de 6,4% des capitaux propres.

Les concours bancaires courants et le crédit-bail représentent entre 2004 et 2014, près des deux tiers de l’endettement financier contracté par les PME exerçant leur activité en France (68% en 2008 contre 63 fin 2014).

SOMMAIRE

Les types de contrat de travail hors CDI utilisés dans les entreprises de 5 salariés au plus

Méthodologie : échantillon de 305 dirigeants d’entreprises de 0 à 5 salariés (76% sans salarié, 17% 1 ou 2 et 7% de 3 à 5), dont 79% en Ile-de-France, dans des entreprises surtout de plus de 5 ans (70%, 17% de moins de 3 ans et 13% de 3 à 5 ans), interrogés par téléphone entre le 4 et le 13 janvier avec des marges d’incertitude de 5 à 6 points.

Prudence donc dans l’utilisation d’un sondage avec peu d’interrogés et très spécifique à l’Ile de France

 

19% ont un CDI (1 ou 2 14%, 3 et plus 5%) ; en 2015, 30% ont eu recours à d’autres contrats de travail que le CDI (ci-après en pluri réponse pour le détail des types de contrat) : 

– 19% à des contrats de courte durée : de type CDD (12% un CDD classique, 9% un temps partiel ou intermittent, 3%  un contrat saisonnier),  et 5% de l’intérim

– 12% à des contrats relatifs à la formation (10% stage, 4% apprentissage, 1% autre forme d’alternance)

– 8% freelance ou autoentrepreneur

 

La situation par tranche de taille montre le type de recours, y compris pour les sans salarié au moment de l’enquête (dont 22% ont utilisé ces contrats) ; le recours aux contrats hors CDI est d’autant plus fréquent que l’entreprise a de salarié :

 

au moins un contrat hors CDI

dont courte durée

Dont contrat formation

Freelance, autoentrepreneur

Aucun

Moyenne

30

19

12

8

70

0 salarié

22

12

8

7

78

1-2 salariés

50

34

21

10

50

3-5 salariés

66

52

32

7

34

25% ont l’intention d’embaucher en 2016, dont 5% en CDI, 19% en contrat court et 11% en contrat formation :

 

CDI

Contrats courts

dont CDD

dont saisonnier

dont temps partiel

dont travail intermittent

Intérim

contrat formation

Freelance AE

Aucun

Moyenne

5

19

8

5

5

1

3

11

7

75

0 salarié

5

13

5

3

4

1

3

10

8

79

1-2 salariés

7

39

18

10

9

2

3

10

4

64

3-5 salariés

7

25

12

3

4

6

9

18

7

57

Les niveaux d‘expérience recherché (pluri-réponse) visent des temps d’expérience plutôt courts : 55% des jeunes diplômés ou étudiants, 49% des moins de 2 ans d’expérience et 58% de 2 à 5 ans, et moins, 27 à 30% plus de 5 ans d’expérience.

 

Le recrutement est avant tout conditionné par la hausse de l’activité (63 à 69% selon la taille) et peu en fonction du besoin de compétences (de 14 à 23%) ou selon l’opportunité de candidat rencontré (14 à 20%).

 

Le niveau de confiance pour l’activité de l’entreprise au 1er trimestre 2016 est de 48% (45 pour les sans salarié, 56 pour les 1 et 2 et 62% pour les 3-5 salariés). 45% prévoient de croitre en termes de CA et 20% de décroitre (9% pour les 3-5 salariés).

 

Les principaux freins à l’embauche sont liés aux charges de travail dont le niveau d’activité et les couts (61 à 68%), moins aux démarches administratives (47%) ou à la difficulté de trouver les profils adaptés :

 

Incertitude sur l’avenir

Coûts trop élevés

Volume de travail insuffisant

Démarches administratives

Volonté de ne pas croitre en effectif

Trouver le profil adapté

Manque de temps

Mauvaise expériences passées

Moyenne

68

62

61

47

40

35

29

27

0 salarié

69

63

64

51

42

31

28

26

1-2 salariés

64

59

50

34

36

47

36

30

3-5 salariés

61

65

54

30

32

55

26

29

5 mesures sont proposées pour simplifier le droit du travail, sans grands écarts selon les tailles d’entreprise : assouplir les règles sur le temps de travail (77%), simplifier les procédures de licenciement (71%), permettre davantage de spécificités par branche professionnelle (61%), créer un contrat unique aux droits progressifs (59%), prévoir de déroger au Smic dans certains cas (50%)

SOMMAIRE

Une très forte majorité de dirigeant n’envisagent pas de couverture chômage, estimant pouvoir retrouver un emploi rapidement ; d’ailleurs seulement 10% d’entre eux auraient connu une situation de chômage au cours des 5 dernières années

Méthodologie : sondage réalisé entre le 1er et le 18 septembre 2015 par téléphone auprès de 401 dirigeants d’entreprises de 0 à 20 salariés, puis, dans un second temps, auprès d’un échantillon complémentaire de 53 dirigeants d’entreprises de 0 à 20 salariés, actuellement au chômage ou l’ayant été au moins une fois durant ces cinq dernières années.

L’élément nouveau est l’observation du chômage des dirigeants d’entreprise ; quelle crédibilité accorder dans la mesure où l’on ne situe pas l’importance des nouveaux dirigeants, dont la moitié cesse dans les 5 ans ?

52% des dirigeants se disent pessimistes et redoutent la précarité financière ,notamment les chefs d’entreprises veufs, séparés, divorcés ou célibataires, puis le manque de visibilité pour l’avenir et une éventuelle reconversion difficile à envisager, notamment dans le BTP et le commerce.

10 % des chefs d’entreprise ont déjà connu une situation de chômage au cours de leur carrière en tant que dirigeant ; parmi eux, 53% ont pu retrouver un emploi en moins de 3 mois et 64% en moins de 6 mois, ce qui expliquerait que 73% d’entre eux estiment que le chômage n’est pas une préoccupation majeure.

83% de  ceux qui ont connu une période de chômage, n’ont pas bénéficié d’allocation, là encore une réalité qui ne semble pas les inquiéter ceux qui n’ont pas encore connu cette situation ; mais l’estimation du niveau d’allocation reste par ailleurs très floue

Pour ces 83%, retrouver une activité rapidement était primordial pour continuer à vivre normalement ; dans cette situation, 56% ont fait le choix d’une activité salariée, sans statut de dirigeant, 2% come freelance ou autoentrepreneur, ce qui laisserait supposer que les 42% restant aurait à nouveau repris une activité de chef d’entreprise, salarié ou non (mais le texte ne l’exprime pas explicitement); toutefois, quand ils ont la possibilité d’étendre leur période de chômage, ils reviennent plus massivement vers une activité salariée en tant que dirigeant ; 33% ont fait ce choix quand leur période de chômage dure entre 1 et 2 ans, contre 13% pour moins de trois mois de chômage.

En ce qui concerne les chefs d’entreprise non concernés par une situation de chômage, 78% estiment pouvoir retrouver un emploi dans les 6 mois, dont 34% comme salarié, 12% come autoentrepreneur ou freelance, et 44% comme chef d’entreprise (ce dernier point n’est pas précisé dans le texte)

86% des chefs d’entreprise sont conscients qu’ils ne seront pas couverts, cependant ils ne prennent aucune disposition pour prévenir ce risque ; 3% ont prévu une assurance privée pour palier une situation de chômage.

SOMMAIRE

Les e-commerçants ont connu une forte progression de leur chiffre d’affaires et ont embauché en 2015 ; noter que plus de la moitié vendent en BtoB et à l’international

Méthodologie : enquête menée pour la 9ème année consécutive sur plus de 2 500 e-commerçants du 16 novembre 2015 au 24 décembre 2015, 495 répondants dont 402 en France.

 Avec une progression du chiffre d’affaires de 14% en France en 2015 (11,5% en 2014), plus forte qu’aux Etats-Unis (+12%), la part du marché d’Internet sur l’ensemble des ventes représente 8%, se rapprochant ainsi de la tendance du géant américain (10% de part de marché). Facteur important, ce marché est de plus en plus fortement tiré par les TPE/ PME.

Le e-Commerce est une activité de plus en plus rentable en 2015 pour 40% marchands (+10 points par rapport à 2014), 75% étant rentables ou à l’équilibre. 

Selon la Direction Générale du Trésor, 12% des PME en France exportent, alors que 55% des e-commerçants vendent à l’international.  Ils exportent principalement dans les pays frontaliers comme la Belgique (73%), l’Espagne (39%), le Royaume-Uni (36%), l’Allemagne (35%) et dans les autres pays de l’Union Européenne (47%).   

13% des e-commerçants ont embauché en 2015 (7% en 2014) ; en 2016, 21% des sites marchands prévoient des recrutements. 

53% vendent aux professionnels (49% en 2014) : 8% ont un site dédié à la vente aux professionnels et 45% vendent à la fois en BtoB et en BtoC (40% en 2014). 

75% des sites marchands ont généré des ventes hors ligne, avec une progression de 12 points par rapport à 2014 ; 63% des propriétaires de boutiques et de sites marchands bénéficient d’un impact positif de leur site marchand vers leur point de vente. 

83% des sites e-Commerce utilisent les réseaux sociaux dans un but professionnel, avec près de la totalité sur Facebook (92%), loin devant Google+ et Twitter (27%), tandis qu’Instagram fait son entrée au classement avec déjà 5% d’utilisateurs). 29% des e-commerçants vendent sur les places de marché (26% en 2014) dont 86% vendent sous leur propre marque/enseigne. 

Pour satisfaire les nouvelles attentes des consommateurs, les e-commerçants continuent à adopter massivement le mobile (82% en 2015, 72% en 2014), 78% enregistrant au moins une vente sur mobile (71% en 2014). 

28% des e-commerçants sont des commerçants de proximité (25% en 2014) ; la part des pure-players reste stable à 40%, portée par le dynamisme de l’entreprenariat.  

Les e-commerçants sont toujours majoritairement installés dans les communes de moins de 20 000 habitants (stable à 56%).

Les femmes y sont 36%.

Les 35-49 ans (43%), sont suivis par les 50-64 ans (35%) puis par les 25-34 ans (16%).

Quant aux motivations pour créer son site e-Commerce, élargir sa zone de chalandise et améliorer sa visibilité (46% chacun) sont les deux principales motivations des e-commerçants, avant même l’augmentation du chiffre d’affaires. 

Au contraire, les freins auxquels pensent les e-commerçants avant de se lancer dans le e-Commerce sont le manque de compétences (32%) et de temps (27%) : les coûts et les délais pour atteindre la rentabilité ne sont plus les freins principaux.

SOMMAIRE

32% des Français ont été ou sont concernés par la création/reprise d’entreprise ; au moment de l’enquête, 21% ont l’intention de le faire et 7% sont en cours de démarches

Enquête réalisée par TMO Régions, basé sur un modèle québécois, auprès de 1 700 répondants. Le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 17 et le 22 décembre 2015 puis entre le 4 et le 11 janvier 2016,

Un premier échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population résidente en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)

Un sur-échantillon de 700 personnes « cibles » : 100 dirigeants d’entreprise / 100 porteurs de projet / 200 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)

Manifestement les critères de choix de construction de l’indice ont besoin d’être davantage analysé et précisé. 

 

Ø  La culture entrepreneuriale : 46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant ; les valeurs entrepreneuriales l’emportent sur celles qui sont associées au projet de vie :

“valeurs entrepreneuriales”

 

Autonomie dans

le travail

Etre son propre chef

Participer au projet de début à la fin

Avoir des responsabilités

Mise en œuvre   de sa créativité

Relever des défis

Prendre des risques

 

72

65

67

67

64

61

47

 

“projet de vie”

   

Rémunération selon  engagement

Gagner beaucoup d’argent

Réaliser ses rêves

 perspective de carrière

Sécurité de l’emploi

Reconnaissance sociale

Avoir du pouvoir

 

69

55

61

56

55

48

43

 

Les valeurs projetées sur les entrepreneurs par les non entrepreneurs sont identiques aux réponses des entrepreneurs sur eux-mêmes ; elles sont sur évaluées de quelques points par les français.

46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant (25% travailler à son compte et 21% avoir sa propre entreprise), alors que 34% estiment que c’est le fait d’être salarié dans le secteur privé (21% une grande entreprise et 13% une PME) ou 20% dans la fonction publique.

Noter que les entrepreneurs ne sont que 54% à privilégier le fait d’être indépendant.

 

Les français qui n’envisagent pas de devenir indépendant privilégient plus la fonction publique (24%) que les entrepreneurs (9%) et que les français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale (13%). Le salariat dans le secteur privé est perçu de façon proche par tous comme la carrière la plus intéressante (entrepreneurs 37%, français non-inscrits dans une dynamique entrepreneuriale 33%, français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale  31%)

 

Ø  L’indice entrepreneurial : 32% des Français sont concernés par l’entrepreneuriat (intention, démarches en cours+ en activité et a cessé une entreprise) ; les très concernés sont 20%.

 

Intention de créer

reprendre

Démarches

 en cours

Entrepreneur

en activité

Fermeture

Sous-total

Pas

concerné

Un seul choix

12

4

10

6

32

68

Plusieurs choix de réponse

21

7

10

14

52

68

Les 32% concernés (un seul choix de situation) sont plus souvent :

des hommes (38% contre 27 pour les femmes),

des moins de 50 ans (36% les moins de 30 ans, 44% les 30-49 ans, 25% les 50-64 ans et 13% les 65 ans et plus)

– des actifs occupés (44%, dont 46% les salariés du privé et 22% ceux du public), moins des demandeurs d’emploi (25%, dont 28% les non indemnisés et 23% les indemnisés) et encore moins des inactifs (18%, dont 26% les étudiants et 15% les retraités)

des diplômés de l’enseignement supérieur (42%), contre 31% pour les CAP/BEP/bac techno et pro, et 33% pour les « sans diplôme »

Si  l’on observe cette les multi situations (un même répondant peut avoir cessé une entreprise et avoir l’intention de créer à nouveau), il est intéressant de noter que les intentions de créer ou reprendre augmentent nettement (de 12 à 21%), sans doute notamment du fait de ceux qui ont cessé et qui souhaitent à nouveau créer ou reprendre, voire de chefs d’entreprise en exercice qui souhaitent créer une autre entreprise par exemple ; idem pour les démarches en cours.

 

Le profil change pour partie en ce qui concerne les seules intentions (21%) :

-Les hommes sont toujours plus demandeurs (25% contre 17 pour les femmes)

– Mais on constate des modifications selon les tranches d’âge, avec une proximité dans les tranches d’âge de moins de 50 ans, alors que les jeunes étaient plus nombreux dans l’analyse précédente

 

Ø  Les freins différent selon la situation des personnes n’ayant pas l’intention de créer ou reprendre: sont observés ici les freins pour les moins de 30 ans, et pour les demandeurs d’emploi

Les jeunes sont 45% à ne pas y avoir songé, contre 24% pour les demandeurs d’emploi, ces derniers craignant plus souvent l’échec, l’investissement top lourd, marqué par ailleurs par de exemples peu motivants de l’entourage (expérience oblige) :

 

N’y a pas songé

Peur de l’échec

Démarches adm trop complexes

Investis-sement trop lourd

Manque de compétence

Primat salariat sécurité emploi

Temps travail trop important

Exemple peu motivant dans entourage

Moins de 30 ans

45

25

25

25

26

14

11

1

Demandeurs d’emploi

24

34

25

38

25

16

7

13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31% n’ont jamais songé à la création/reprise d’entreprise

Les femmes y sont plus nombreuses (33% contre 28 pour les hommes) ; même chose pour les 50-64ans (38% et 59% pour les 65 ans et plus)  alors que les moins de 30 ans sont dans la moyenne (27%) ; noter que les 30-49 ans y sont beaucoup moins nombreux (15%) à ne pas y avoir songé.

Les sans diplôme sont les plus nombreux à ne pas y avoir pensé (40%), les CAP à bac 30 à 33%, alors que les diplômés de l’enseignement supérieur sont nettement moins nombreux (21%).

Par contre les chômeurs non indemnisés sont nombreux à y avoir pensé, alors que les inactifs sont 51% à ne jamais y avoir pensé.

SOMMAIRE

Les Français, tout comme les dirigeants d’entreprise croient en l’avenir du statut d’indépendants/d’autoentrepreneurs ; d’ailleurs 1/3 des Français envisagent ce statut pour leur avenir professionnel (dont 18% en alternance avec le salariat)

Un échantillon de 1021 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interviewes auto administrés en ligne sur système CAWI,  réalisées les 6 et 7 janvier 2016 et un échantillon de 406 dirigeants d’entreprise de zéro salarié et plus, interrogés par téléphone.

Que penser des résultats en décalage avec les années précédentes ? Qualité du sondage, modalités propres au sondage, le fait de l’interrogation par sondage ? L’influence forte du contexte ?…A recouper avec le sondage APCE

 

Ø  L’opinion des Français en 2016 sur le fait de créer/reprendre un entreprise (AE compris), avec 3 questions se recoupant :

-37% des Français auraient envie personnellement de créer ou reprendre une entreprise ou de se mettre à leur compte (9% certainement, 28% probablement), 31% probablement pas et 31% certainement pas ; c’est le chiffre d’envie le plus élevé depuis 2000 :

 

2016

2015

2014

2013

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2000

En %

37

25

31

30

27

25

31

29

21

20

25

23

27

31

29

-Une autre question, recoupant la précédente, posée aux seules personnes en activité: « Vous personnellement, comment imaginez-vous la suite de votre carrière professionnelle ? »

15% ont répondu en tant qu’indépendant/autoentrepreneur uniquement (intégrant pour partie ceux en activité comme chef d’entreprise), 18% en alternant période de salariat et de travail indépendant et 66% en tant que salarié uniquement.

-Autre question, posée cette fois à l’ensemble des Français : « Quelle forme d’activité sera, d’après vous, amenée à se développer dans les années à venir? »  66% plutôt le statut d’indépendant/d’autoentrepreneur, 32% plutôt le salariat

 

L’envie de créer/reprendre ou se mettre à son compte (moyenne de 37%), concerne autant les femmes que les hommes (en net décalage avec de nombreuses enquêtes), mais davantage les plus jeunes et les CSP+ (net décalage dans la plupart des enquêtes en ce qui concerne les ouvriers):

Tranche d’âge

CSP

18-24 ans

25-34 ans

35-49 ans

50 ans et +

cadres

Prof interm

Employés

Ouvriers

Inactifs

Dont retraités

55%

56

43

23

49

42

38

49

25

18

Parmi les 37% qui auraient envie de créer, 17% le feraient en 2016 et 17% en 2017 et 65% au-delà de 2 ans.

 

Le type d’activité envisagé par l’ensemble des Français est fort diversifié (plusieurs réponses possible), mais assez peu en phase avec les entreprises existantes :

Maison d’hôte

commerce de proximité

expert

Artiste

Paysagiste jardinier

entrepreneur du web

Créateur de bijoux, vêtements

Food truck urbain

artisan du bâtiment

Bloggeur star

Déjà à son compte

Autres

40

27

23

23

17

17

16

16

14

8

4

20

53% envisageraient de poursuivre dans leur domaine de compétences, ce qui n’est guère en phase avec les envies.

 

41% des Français envisageraient de créer seul, 24% avec leur conjoint, 16% avec un membre de leur famille, 15% avec des amis, 14% avec « un collaborateur ou un ancien collaborateur ».

Noter que 31% des français disent « avoir changé de vie », dont 12% plusieurs fois ; 37% l’envisageraient.

 

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (90%), comme un atout pour la croissance économique Française (86%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (86%), comme innovante (85%). De ces faits, les Français en grande majorité estiment utile d’améliorer le statut d’indépendant/autoentrepreneur.

 

Ø  L’opinion des dirigeants sur le travail indépendant

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (82%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (78%), comme un atout pour la croissance économique Française (75%), comme atout pour le développement de leur entreprise (70%) ; noter qu’ils sont toujours moins favorables d’environ 10 points au regard des réponses des Français.

Pour ces dirigeants, environ la moitié (dont très bonne chose entre 18 et 22%) pense que l’auto-entrepeneuriat permet de développer des produits/services pour répondre aux nouveaux besoins de Français, conduit à diminuer le travail illégal, et est une réponse au problème du chômage.

D’ailleurs, 60% pensent que le statut d’indépendant/d’autoentrepreneur est amené à se développer dans les années à venir, un peu moins que les Français (66%).

 

Par ailleurs 8% des dirigeants ont régulièrement recours à des autoentrepreneurs, 13% ponctuellement ; ce recours a surtout été pour réaliser certaines missions pour lesquelles l’entreprise ne dispose pas de ressources en interne (76%), pour proposer des services complémentaires et mener à bien des projets de développement et d’innovation (34%) et pour faire face à un surcroît d’activité (25%).

77% n’y ont jamais eu recours, par crainte de requalification (65%) ; si cette crainte pouvait être levée, la moitié pourrait faire appel, mais la moitié n’y songe pas.

 

Interrogés sur leur accord avec la phrase d’Emmanuel Macron « Dans la situation qui est la nôtre, le travail indépendant, l’entrepreneuriat c’est une forme d’insertion. Pour beaucoup de jeunes qui n’arrivent pas à avoir un entretien d’embauche, l’entrée dans la vie professionnelle, elle peut et elle doit pouvoir se faire par ce biais », 66% expriment leur accord (dont 21% tout à fait d’accord)

SOMMAIRE

Les nouveaux entrepreneurs de start up sont avant tout centrés sur les marchés nouveaux et les opportunités, jugés facteurs de développement rapide de leur entreprise

Méthodologie : sondage auprès de 375 startups candidates au programme d’accélération de NUMA, dont 40 startups étrangères, et 27 ayant déjà levé plus de 100 000€.

 

Les raisons de la création d’entreprise : relever le défi et changer les règles sont 2 raisons bien plus fréquentes que pour l’ensemble des créateurs d’abord portés vers l’indépendance :

Relever des défis

Changer les règles

être indépendant

Créer mon emploi

cette idée m’obsédait

Suivre l’exemple d’entrepreneurs qui ont réussi

Gagner de l’argent

Devenir célèbre

72

56

40

38

26

24

19,5

3

Noter que seuls 30% des fondateurs de startups ont les ressources pour tenir jusqu’à un an.

Qui sont-ils ?

81% des hommes ;

74% ont moins de 35 ans : 35% de 25 à 29 ans, 24% de 30 à 34 ans, 15% moins de 25 ans et  25% plus de 35 ans (dont 11%, 40 ans et plus) ;

46% sont issus d’une grande école (pour moitié école de commerce et d’ingénieur), plus nombreux que les titulaires d’un diplôme universitaire (32%) ou d’un doctorat (4%).

 

Ecole de commerce

Ecole d’ingénieur

Master

Doctorat

Autre diplôme universitaire

Bac

Autodictate

Ecole spécialisée

20-24 ans

31,6

22,8

22,8

 

12,3

3,5

1,8

5,3

25-29 ans

27,8

21,8

31,6

0,8

3,8

4,5

1,5

2,3

30-34 ans

14,6

30,3

37,1

3,4

7,9

3,4

1,1

1,1

35-39 ans

22,7

15,9

38,6

2,3

9,1

6,8

2,3

2,3

Comment les fondateurs se sont-ils rencontrés ? 27% étaient déjà amis, 23% à l’école, 15% ont travaillé ensemble, 4% par des réseaux d’entrepreneuriat, 4% sont en famille et 2% vivent ensemble ; pour 6% c’est le hasard et 17% ont choisi de conduire seul leur projet. Le sondage ne précise pas clairement s’ils créent avec des associés impliqués au quotidien.

Noter que 62% vivent en couple.

 

Leur rapport au marché : 50% le fait de répondre à un marché qu’ils percevaient en forte croissance ; 36% par un besoin ressenti non pris en charge ; 36% parce qu’ils ont une solution innovante ; 28% pour la taille du marché comme critère de choix ; 18% parce qu’ils aiment ou connaissent bien ce secteur.

Cette prééminence du « sens du marché » sur le concept technique se retrouve dans les compétences déclarées : le business et la finance viennent en premier (34%), puis le marketing et la communication (25%), tandis que le développement technique n’arrive qu’en troisième position (24%), suivi de loin par le design et le développement produit (8%) ; cette répartition des compétences est corroborée par le profil et la formation des créateurs de startups, notamment issus d’école de commerce.

 

Quel est leur business model ? 39% en BtoC, 20% en BtoB, 30% mixte et 12% autre

La vente directe de produits ou de services est majoritaire (42,5%), suivi par le modèle de la commission sur la vente de type Airbnb (29%) et la publicité (22,5%). De manière générale, la plupart des projets s’inscrit dans les modèles économiques des applications à succès : fremium, publicité sur mobile, téléchargement payant…

 

Le passage chez NUMA est un moment clé de la maturation du projet : nombreux sont ceux qui, après quelques mois d’accompagnement chez NUMA, décident de réorienter leur projet, souvent du B2C vers le B2B, plus rentable et mieux adapté à la structure des marchés en France et en Europe  (besoin de moins de volume que les startups B2C pour gagner de l’argent, clients moins volatiles et paniers moyens plus élevés, technologie plus adéquate pour développer que le développement marketing, souvent plus aléatoire).

Les startups en cours de création sont dispersées sur un très large éventail de marchés ; le «terreau» sur lequel poussent les jeunes startups est en réalité vaste : art et design, lifestyle/loisirs, biens de consommation, services aux entreprises (marketing, software, sécurité…), media, réseaux ; l’opportunité de marché est une motivation centrale des entrepreneurs, offrant le plus de potentiel de « disruption ».

L’expertise de marché (32,6%) et l’expertise technique (29%) sont les deux principaux besoins exprimés, loin devant le business model (13%), le design (10%), le marketing/communication (9%), le business planning (4%), la fiance (2%) et le juridique (0,3%).

 

Par contre la forme d’accompagnement souhaité plébiscite le réseautage (74%), des espaces de bureau (61%), un appui à l’expansion internationale (53%) et au marché français (47%), le suivi hebdomadaire du projet (50%), d’ailleurs plutôt à la demande.

62% préparent leur décision seul, 21% avec l’appui d’un consultant ou de leurs proches (17%)

 

Plusieurs enseignements majeurs peuvent être tirés selon les auteurs :

– La force de l’entrepreneur vient d’abord de l’acceptation d’un fait simple: il ne réussira pas seul.

– Le succès repose sur un mélange de profils business, technique et créatif.

– La nécessité de promouvoir le « métissage » de l’entrepreneuriat, impliquant un mélange des profils, cultures, genres, mais aussi donc des générations, des styles, et des mondes économiques

– L’avenir du travail, et plus encore du travail en entreprise ; créer sa startup correspond pour ces jeunes entrepreneurs à un idéal de liberté, de sens, et de créativité.

SOMMAIRE

Le portrait-robot des créateurs en ligne : des hommes, de milieu urbain, dans des activités pour partie nouvelles

Source : Legalstart, plate-forme de création de sociétés en ligne, fondée en 2012 à Paris, à partir d’un échantillon de 2800 entreprises créées sur son site en 2015.

81% des créateurs sont des hommes, ils vivent en Île-de-France (42%) ; 15% créent des sociétés dans le secteur des transports (VTC). Les créateurs d’entreprises optent pour le transport (15%), le commerce (14%), et l’informatique et le bâtiment, exæquo avec 13%.

Paris, Nanterre, Rouen, Bobigny, Créteil sont les villes où leur immatriculation est la plus fréquente.

En terme de région, aucune surprise, puisque l’on y trouve les régions où les créateurs sont les plus nombreux: l’Île-de-France est suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes, puis la Paca (9%).

« 5 à 10 minutes suffisent pour créer une SAS et disposer d’un contrat personnalisé, produit automatiquement et payé en ligne ».

« Cette société chiffre à 1Md€ les économies pour les entrepreneurs d’ici 5 ans, un objectif qui semble réalisable, puisque aux Etats-Unis 50% des créations d’entreprises se font aujourd’hui sur le net. »

SOMMAIRE

Entre juin 2014 et juin 2015, le stock des autoentrepreneurs s’est accru de 100 000 ; le chiffre d’affaires des autoentreprises oscille, chaque trimestre, entre 1,7 et 2 Md€ avec un chiffre moyen par entreprise de  3 000 à 3 300€

La comparaison avec les données INSEE est plus que difficile, puisque l’Acoss fournit des chiffres sur des périodes trimestrielles (pas de chiffres annuels pour les recettes par exemple), les derniers étant ceux du 2éme trimestre 2015 (état des lieux donc fin juin 2015), sans récapitulation annuelle ; les données en termes de stock total du nombre d’autoentrepreneurs administrativement ou économiquement actifs (immatriculation ne signifiant pas activité effective) sont ainsi celles en fin de trimestre.

Fin juin 2015, l’Acoss dénombre 1 075 000 autoentrepreneurs, en hausse de 100 000 au regard de l’année précédente ; par contre seuls 54 à 59% ont réalisé du chiffre d’affaires au cours d’un trimestre, en moyenne pour chaque trimestre, entre 3 064 et 3 319 :

Etat des lieux en fin de chaque trimestre

2014 T2

2014 T3

2014 T4

2015 T1

2015 T2

Nombre de comptes administrativement actifs

975

933

976

1 036

1 075

Nombre de comptes économiquement actifs

565

571

580

562

600

% de comptes actifs

57,9

57,5

59,4

54,2

55,9

CA global en million€

1 834

1 809

1 908

1 722

1 993

CA moyen en €

3 248

3 170

3 291

3 064

3 319

La hausse de 100 000 comptes administrativement actifs au regard de juin 2014 provient de la différence immatriculations et radiations ; noter que les immatriculations ont légèrement diminué au regard de juin 2014, mais les radiations aussi :

Nombre de compte sur les 12 derniers mois en milliers

2014 T2

2014 T3

2014 T4

2015 T1

2015 T2

Nombre d’immatriculation

326

329

331

328

319

Nombre de radiation

243

244

258

245

218

création nette

83

85

73

83

100

En 2014, les radiations au nombre des 258 400 proviennent à 91% de radiations automatiques (pas de recettes pendant 8 trimestres consécutifs) soit 235 100 ; seulement 1,6% des radiations l’ont été pour dépassement de seuil ; certaines radiations ont été volontaires (19 200 soit 7,4%) ; certaines d’entre elles sont vraisemblablement le fait d’entreprises ayant changé de régime juridique (les données statistiques ne précisent toutefois pas le motif).

Fin juin 2015, la quasi-totalité des secteurs enregistre une augmentation du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs sur un an, une hausse moins importante qu’en 2014.

Le nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs est en nette hausse dans les secteurs des transports (+24%), de la santé (+18%), des activités sportives (+14%) et du nettoyage (+12%) ; ces quatre secteurs, 12% des autoentrepreneurs économiquement actifs, contribuent pour 28% à la progression sur un an, mais ils ne représentent que 10% du chiffre d’affaires global.

 

Les secteurs qui progressent le moins sont le commerce de détail sur les marchés (+2,3%). Deux secteurs enregistrent une baisse : les activités juridiques (-1,9%) et le commerce de détail non spécialisé (-1,5%).

La quasi-totalité des secteurs affiche une hausse du chiffre d’affaires global. Les chiffres d’affaires (du moins pour le 2éme trimestre 2015) varient beaucoup selon les activités : de l’ordre de 5 000€ pour les activités juridiques, les HCR, l’immobilier mais seulement de 2 200 à 2500€ pour les activités artistiques, la santé, la coiffure et les autres services aux personnes.

 

Les deux-tiers des régions enregistrent une augmentation annuelle du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs supérieure à 6% 

 

Fin juin, les 600 000 autoentrepreneurs économiquement actifs au cours du 2éme trimestre 2015 se répartissent entre services aux personnes (33%), service aux entreprises (22,5%), production (20%) commerce (18%) et divers services aux investissements ou modalités peu propices à l’auto entrepreneuriat (6%) :

Services aux personnes (33% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Arts, activités récréatives

Coiffure, beauté

Santé

Education

Services divers

Activités sportives

Réparation autres qu’auto

199,7

39,9

38,9

33,8

28,2

23,8

19,2

15,9

Services aux entreprises (22,5% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Conseil affaires gestion, ingénierie

Soutien administratif

Informatique

Activités scientifiques, techniques

Nettoyage

Architecture,

design

Juridique

135,2

41,7

22,8

18,9

25,7

14,7

10,7

0,7

Production (20% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Bâtiment

“Industrie”

         

118,8

81,1

37,7

         

Commerce (18% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Détail, en boutique

sur marché

Alimentaire

Commerce et réparation auto

gros et courtage

   

108,8

42,0

31,5

12,2

12,0

11,1

   

Autres activités (6% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

HCR

Autres

Immobilier

Transports

Finances assurances

   

37,6

18,5

6,4

5,4

4,8

2,5

   

1er Semestre des années

2012

2013

2014

2015

Nombre des immatriculations en milliers

187,7

175,4

179,9

167,6

% d’artisan et commerçant

73,6

73,1

72,5

74,9

% de libéraux

26,4

26,9

27,5

25,1

Les immatriculations sont en baisse au 1er semestre 2015 au regard des mêmes semestres précédents ;  noter l’importance des artisans et commerçants dans les immatriculations (de l’ordre des ¾) ; il en est de même dans les radiations.

SOMMAIRE

8% des créateurs non autoentrepreneurs (NAE) étaient employeurs en 2015 ; 57% des NAE ont été créées en société (à égalité entre SAS et SARL)

Je ne ferais qu’extraire de cette note les éléments nouveaux non traités dans ma note mensuelle de janvier ; j’ai par contre travaillé les tableaux annexes, base de cette note.

Rappel : « en 2015, 525 100 entreprises ont été créées en France, soit 5% de moins qu’en 2014. Cette réduction résulte du net repli des immatriculations d’autoentrepreneurs (-21% par rapport à 2014). En revanche, les autres créations d’entreprises augmentent fortement (+13%), particulièrement celles des autres entreprises individuelles (+28%) et, dans une moindre mesure, celles des sociétés (+4%).

La répartition par activité (AE et non AE) en 2015 :

Ø  Le groupe le plus important est celui des services aux entreprises (27% des créations totales), avec 54% d’autoentrepreneurs

 

Services aux entreprises

Activités en milliers d’entreprises

Total

Activités scientifiques, techniques

Activités administratives, soutien

Information communication

Toutes créations

140,9

82,7

32,6

25,6

Dont NAE

64,5

35,4

17,9

11,2

Evol 2015/2014 NAE

 

4,6

15,6

9,4

Evol 2015/2014  NAE, ent individuelles

 

6,7

34,1

34,8

Evol 2015/2014 AE

 

-3,0

-23,8

-11,6

% d’entreprises NAE avec salarié et nombre de salarié par entreprise

 

5,5% avec 2,4 salariés par entreprise employeur

5,1% et 1,8

Ø  Le groupe suivant est celui du commerce (24% des créations totales) avec seulement 26% d’autoentrepreneurs ; noter la forte chute du nombre d’autoentrepreneurs ; le commerce est le secteur qui contribue le plus au repli des immatriculations d’autoentrepreneurs (avec une baisse de 26 800 en 2015 pour un recul total de 60 000) ; par ailleurs, les activités commerce et HCR de type NAE sont environ 10% à avoir des salariés, avec en moyenne 2,6 salariés par employeur :

Activités en milliers d’entreprises

Commerce

Total

Commerce gros et détail

Dont commerce

de détail

HCR

Toutes créations

126,2

97,8

59,9

28,4

Dont NAE

90,3

67,6

39,3

22,7

Evol 2015/2014 NAE

 

33,2

47,8

11,6

Evol 2015/2014  NAE, ent individuelles

 

111,0

 

30,5

Evol 2015/2014 AE

 

-47,1

-51,3

-38,2

Ø  Le groupe suivant est celui des services à la personne (22% des créations) avec un fort taux d’auto entrepreneuriat (56%, tout comme les services aux entreprises)

Activités en milliers

d’entreprises

Services aux personnes

Total

Santé

Autres services aux personnes

Enseignement

Arts, activités récréatives

Toutes créations

115,9

39,8

31,1

26,4

18,6

Dont NAE

50,7

26,6

13,5

5,3

5,3

Evol 2015/2014 NAE

 

10,2

3,5

-7,2

23,4

Evol 2015/2014  NAE, ent individuelles

 

10,2

5,9

-15,2

38,6

Evol 2015/2014 AE

 

7,6

-26,0

-7,5

-2,0

Ø Puis le groupe des activités secondaires (construction et « industrie ») avec 17% des créations et un taux d’auto entrepreneuriat faible de 35% ; noter la situation défavorable de la construction :

Activités en milliers d’entreprises

Total

Construction

“industrie”

Toutes créations

87,9

63,8

24,1

Dont NAE

57,5

42,6

14,9

Evol 2015/2014 NAE

 

-3,1

15,6

Evol 2015/2014  NAE, ent individuelles

 

0,6

25,1

Evol 2015/2014 AE

 

-34,8

-40,9

% d’employeur NAE et nombre moyen

 

12,5% et 2,6

10,3% et 3,5

Ø  Enfin des activités diverses  avec 10% des créations totales et un taux faible d’autoentrepreneur de 29% ; noter la forte hausse de toutes les formes de création dans les transports, notamment les taxis sous forme de NAE :

Activités en milliers d’entreprises

Total

Transports

Dont taxis

Immobilier

Finances, assurances

Toutes créations

54,1

21,6

10,2

17,1

15,4

Dont NAE

38,5

11,2

6,0

13,9

13,4

Evol 2015/2014 NAE

 

43,3

80,7

10,2

11,6

Evol 2015/2014  NAE, ent individuelles

 

19,5

 

39,7

6,5

Evol 2015/2014 AE

 

48,6

16,1

-4,3

-3,5

En 2015, on dénombre 172 000 créations en société (57% des NAE) ; 48% des sociétés nouvellement créées sont des SAS, en nette hausse (après 39% en 2014, 30% en 2013 et 15% en 2011), notamment les SAS à associé unique ou unipersonnelles (27% en 2015 après 20% en 2014 et 15% en 2013) ; les SARL sont par ailleurs 48%, mais en diminution (57% en 2014, 66% en 2013 et 80% en 2011) ; les entreprises individuelles, hors autoentrepreneurs ont connu elles aussi des hausses en 2015, du fait du choix de créateurs qui auraient opté pour le statut d’autoentrepreneur en 2014, mais n’ont pu le faire en 2015 compte-tenu d’un accès plus difficile à ce statut

Nombre de créations 2015 en milliers

Répartition des sociétés en %

 

AE ou Micro-entrepreneurs

Autres entreprises individuelles

Sociétés

SARL

SARL uni-personelle

SAS, associé unique

Autres SAS

Autres sociétés

2015

223,4

129,7

172,0

29

19

27

21

4

2014

283,4

101,6

165,7

35

22

20

19

4

2013

274,9

104,4

158,9

42

24

15

15

4

2012

307,5

83, 0

159,5

48

29

8

11

4

2011

291,8

91,3

166,7

50

30

6

9

5

2009

320,0

107,9

152,3

         

2006

0

149,4

136,0

         

8% des entreprises NAE ont des salariés au démarrage (10% en 2014 et 2013 après 12% en 2012) ; en moyenne 2,5 salariés par entreprise employeur (après 2,7 en 2014 et 2,9 en 2012).

Plus précisément en ce qui concerne les entreprises individuelles :

Ø  Les âges des dirigeants sont proches que l’on soit autoentrepreneur ou autre entreprise individuelle, avec un âge moyen de 38 ans : moins de 30 ans (33% chez les autoentrepreneurs, 30% pour les autres), les 30-49 ans (49% les AE, 52% les autres), les 50-59 ans (11 et 13%), les 60 ans et plus (7 et 5) ; l’âge moyen des créateurs dans le secteur informatique/communication est de 33 ans.

130 créateurs sont mineurs au moment de la création ; la plupart sont des autoentrepreneurs.

Ø  Le sexe des dirigeants : les femmes sont très présentes dans les services, notamment aux personnes,  le commerce et les HCR, très peu dans les transports et la construction :

% de

 femmes en entreprise

individuelle

Santé

Autres services aux personnes

Enseignement

“Industrie”, dont métiers d’art

Services  aux entreprises

Immobilier

HCR

Moyenne

72,1

64,1

49,9

47,3

44,0

40,1

39,9

39,6

               

Arts, activités récréatives

Finances, assurances

Commerce détail et gros

Information communication

Transports

Construction

   

38,4

35,5

34,5

21,1

6,7

2,7

   

Tous types d’entreprises confondus, les créations totales reculent dans toutes les régions, sauf en Martinique et en Île-de-France (+1%). L’Ile-de-France est la première région pour la part des activités de services aux entreprises (29% contre 19% en province) ;  c’est aussi la région où les créations sont le plus souvent sous forme sociétaire (40% contre 30) ; c’est enfin la région où la baisse des immatriculations de d’autoentrepreneurs est la plus limitée en 2015 (- 8%), du fait des taxis et des portages de colis à domicile.

SOMMAIRE

Le nombre total de création annuelle entre février 2015 et janvier 2016 (12 mois), a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois, comme l’année précédente le nombre de NAE a progressé, alors que celui des AE régressait, tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de  55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016-2015)

Le nombre de créations non autoentrepreneurs (NAE) de janvier 2016 a nettement augmenté au regard des années précédentes, alors que le nombre d’autoentrepreneurs (AE) diminuait fortement, notamment depuis 2012-2014 ; janvier 2016 est en progression au regard de janvier 2015, mais pas au regard des années antérieures :

Janvier 2016 au regard de janvier

des années précédentes

2012

2013

2014

2015

2016

Pour les non autoentrepreneurs

83

86

89

88

100

Pour les autoentrepreneurs

144

133

137

107

100

Au total

108

105

109

96

100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création annuelle entre février- janvier (12 mois), celui-ci a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de NAE a progressé (indice entre 80 et 87 puis 100 en 2015-2016), alors que celui des AE régressait (indice entre 137 et 124 puis 100 en 2015-2016), tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de  55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016-2015) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2015 (12 mois)

 

02-2012 à 01 2013

02-2013 à 01 2014

02-2014 à

01 2015

02-2015 à

01-2016

Evol année n sur année n-1

02-2012 à 01 2013

02-2013 à 01 2014

02-2014 à

01 2015

02-2015 à

01-2016

 NAE

243 172

264 233

266 955

305 097

+14,5

80

87

87

100

 AE

305 223

275 788

277 554

222 116

-20,0

137

124

125

100

Total

548 395

540 021

544 509

527 213

-3,2

104

102

103

100

% AE

55,7

51,1

51,0

42,1

         

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent toujours de fortes progressions dans les 2 types de création, notamment au sein des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE 2015 -2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012 – 2013

2013 à

2014

2014 à

2015

Nbre

2015 -2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Transports

11 704

+49,1

58

53

67

11 150

+61,2

28

34

62

48,9

+27,8

*Evolution 2015-2016 au regard de 2014-2015,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

6 activités progressent, mais seulement en tant que NAE et régressent au sein des AE ; elles regroupent 63% des NAE et 68% des AE :

– Les activités où les AE sont en proportion peu nombreux (commerce, HCR et « industrie » exigeant des investissements souvent conséquents) sont aussi celles où la régression en AE est la plus forte (entre 38 et 60%) ; noter dans ce groupe la forte progression du commerce dans la création NAE (+34%), et la forte régression en AE (-55%) entre 2015 et 2016.

3 activités connaissent des évolutions modestes (progression en non autoentrepreneurs et régression en autoentrepreneurs) ; ce sont des activités où la proportion d’AE est importante (information/communication et services aux entreprises d’une part et services aux particuliers  d’autre part).

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE

en 2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015 -2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Commerce

68 490

+34,0

75

77

75

29 452

-54,6

206

193

174

30,0

+44,3

« industrie »

15 132

+16,9

70

88

86

8 973

-60,1

186

158

167

37,2

+14,5

HCR

22  869

+11,9

77

83

89

5 601

-38,2

155

143

162

19,7

+56,0

Info-communication

11 334

+10,4

82

82

91

14 313

-11,4

130

123

113

55,8

+16,3

Services aux particuliers

19 048

+10,6

70

93

90

30 552

-16,6

154

124

120

61,6

+70,0

Services aux entreprises

54 154

+10,0

83

88

91

62 061

-7,5

112

105

108

53,4

+67,4

3 activités de service (finances/assurances, immobilier, santé/éducation) ont une bonne progression en non autoentrepreneurs et une faible diminution des autoentrepreneurs, sauf l’immobilier :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE  2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015-2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Activités financières

13 472

+11,5

76

74

90

2 002

-3,0

97

96

103

12,9

+64,8

Immobilier

14 299

+15,0

97

93

87

3 001

-12,1

78

79

114

17,3

+107,3

Santé, éducation

31 965

+6,8

81

87

94

34 329

-1,9

94

98

102

51,8

+66,9

Enfin la construction connait une régression dans l’un et l’autre type de création, toutefois bien plus marquée au sein des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE

en 2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015-2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Construction

42 830

-1,4

91

106

101

20 722

-33,6

216

162

151

      32,6

+53,2

SOMMAIRE