Archives annuelles : 2016

En 2015, 1,016Md€ ont été levés pour soutenir la croissance des startups du numérique en France (+138% au regard de 2014)

Source : analyse croisée de 1000 startups, 2000 levées de fonds, et 500 investisseurs sur une année.

Pour établir cette base, les auteurs ont fait l’inventaire complet des levées de fonds récentes (2010-2015) réalisées dans le numérique en France (1 999 levées de fonds identifiées) sur la base d’une veille sur les levées (50 médias sources, annuaire de levées,…) et d’une validation de ces informations auprès des investisseurs (screening des sites, validation des portefeuilles).

Les startups de l’échantillon sont majoritairement situées en Ile-de-France (61% du nombre total), puis en Rhône-Alpes et PACA (17% chaque région).

Le modèle dominant est le BtoB (58%) lié à l’industrie, aux services aux entreprises et aux  applications et technologies d’entreprise, le BtoC (31%) étant lié au e-commerce (aménagement, enfance, mode, luxe, restauration…), les modèles hybrides (11%) étant focalisés dans les services à la personne, les transports et la finance.

La 1ére levée de fonds intervient en moyenne au bout de 2 ans après la création de l’entreprise, pour un montant moyen de 1 M€ (médiane à 500k€), mais 2,1M€ pour les entreprises de services numériques et 1,6M€ pour les Fin Tech.

Dans le cadre de ce baromètre, 500 acteurs ont été identifiés comme actifs dans le financement des startups en 2015 et se répartissent en 6 grandes catégories :

Les fonds d’investissement (60% des transactions réalisées sur des levées d’un montant moyen de 3,8 M€) ; Ils financent des startups de tout âge,  principalement en Ile-de-France (57%).

– Les business angels concentrent leurs investissements sur les startups plus jeunes (2.4 ans en moyenne) et sur des levées plus limitées (1,5M€ en moyenne).

Les entreprises marquent une préférence pour les startups matures (3 ans en moyenne), sur des levées plus importantes (6,7M€ en moyenne).

Les banques publiques d’investissement se positionnent sur les entreprises matures (3,7 ans en moyenne), sur des montants moyens de 5,6 M€, avec 53% des levées en province.

– Le crowdfunding reste faible (6% des levées de 2015) et vise des startups plutôt jeunes, sur des montants limités (0,5 M€ en moyenne).

-Les investisseurs étrangers se sont positionnés sur 14% des levées de 2015, en augmentation de 30% sur un an. Ils se distinguent notamment des investisseurs français par le montant moyen des levées auxquels ils participent (8,3 M€ au global, 10,6 M€ pour les acteurs basés aux Etats-Unis).

 

SOMMAIRE

L’encours des crédits aux TPE progresse de 3,8%, bien plus en ce qui concerne les crédits immobiliers (+6,1%) que pour les autres types d’investissement (+2%) ou les crédits de trésorerie (+1,2%)

À fin décembre 2015, l’encours des crédits aux microentreprises s’élève à 244,9Md€ (+3,8% par rapport à fin décembre 2014) ; les crédits du 4éme trimestre 2014 voués à l’immobilier représentent 46,3% de l’encours, ceux aux autres immobilisations 46,6% et ceux de trésorerie 7,1%.

 

La progression annuelle des crédits immobiliers (6,1%) est plus rapide que celle des crédits à l’investissement hors immobilier (2%), ou des crédits de trésorerie (+1,2%).

Cependant, au quatrième trimestre 2015, sur les 15,5Md€ de crédits nouveaux aux microentreprises (après 14,8Md le trimestre précédent, et 12,3Md au quatrième trimestre 2014) accordés par les établissements de crédit, près de la moitié sont des crédits à l’investissement hors immobilier.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits aux microentreprises, a légèrement augmenté en France ; septembre 2015, il s’établit à 2,4%, restant ainsi nettement inférieur à ceux généralement pratiqués dans le reste de la zone euro.

SOMMAIRE

Médiation du crédit : 1 102 entreprises employant près de 18 400 personnes ont été confortées dans la poursuite de leurs activités, pour un montant de crédits débloqués qui s’élève à 204 M€

L’Observatoire regroupe les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CGPME, UPA…), du secteur financier (FBF, ASF, AFIC…) ainsi que des établissements financiers, des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance), les réseaux consulaires (CCI, APCM), les acteurs du monde comptable (CSOEC, CNCC) et les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Institut national de la statistique et des études économiques, Direction générale du Trésor, Direction générale des Entreprises, COE/Rexecode…).

En 2015, l’Observatoire a rendu publics deux rapports : l’un, au mois d’octobre 2015, sur le financement des PME et ETI en croissance, et l’autre, au mois de novembre 2015, sur le bilan des cinq mesures prises par les banques, en juin 2014, pour améliorer les relations banques travaux qui ont été relatés dans mes notes mensuelles d’analyse.

 

2 990 entreprises ont saisi la Médiation du crédit en 2015, en recul de 16% par rapport à 2014 (après 3 565 en 2014). Le taux d’éligibilité (le nombre des dossiers acceptés en médiation) s’élève à 70% en 2015 (2 086 dossiers acceptés).

Les motifs de rejet restent les situations bilancielles dégradées et des demandes d’intervention trop tardives, qui conduisent à réorienter les affaires en question vers les tribunaux de commerce, lorsque les procédures collectives s’avèrent plus adaptées à résoudre leurs difficultés.

Le taux de médiations réussies progresse de près de quatre points et s’établit à 62% avec 1 787 dossiers ; la dénonciation des concours bancaires de court terme par les banques demeure la première raison de saisine, loin devant les problématiques de rééchelonnement de dette et d’assurance-crédit.

 

1 102 entreprises employant près de 18 400 personnes ont été confortées dans la poursuite de leurs activités, pour un montant de crédits débloqués qui s’élève à 204 M€.

Les TPE sont 85,5% des saisines, les 11 à 50 salariés 12% et les 50-250 salariés 2% ; cela conduit à des encours de crédits en diminution (185k€ contre 296k€ en 2014).

28% sont le fait de commerce, 17% de la construction, 11% de l’industrie, 11% des HCR, 6% aux services aux entreprises, 6% à l’agriculture, 4% à l’immobilier, 3% aux transports et 14% d’autres activités.

 

 

L’observatoire s’est également vu confié au cours d’année deux nouvelles missions :

– Etablir un diagnostic sur la lisibilité des tarifs des produits de financement utilisés par les très petites entreprises (TPE), rapport attendu au printemps

– L’Observatoire analysera la situation actuelle et les principaux obstacles au financement de la reprise d’entreprise en distinguant au besoin par type d’entreprises, par grandes catégories de repreneurs ou encore par type de schéma de montages financiers utilisés et proposera une démarche structurée de suivi et de mesure de la transmission d’entreprises 

 

La Médiation du crédit a par ailleurs signé le 16 décembre 2015 avec l’association Financement Participatif France (FPF) une convention de partenariat d’une durée de trois ans visant à utiliser pleinement les potentialités du financement participatif pour aider les TPE et PME françaises à surmonter leurs difficultés de financement

 

 

SOMMAIRE

Le moral des patrons de TPE, en ce qui concerne leur activité, est moins bon qu’en juillet 2015 ; la création nette d’embauche pour le dernier trimestre 2015 a été de -3,5% ; toutefois les perspectives pour le 1er trimestre 2016 sont meilleures avec une création nette attendue de +3,5%

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février2016

 

Le moral des patrons de TPE, en ce qui concerne leur activité, est moins bon qu’en juillet 2015 (44% contre 47 en fin d’année et 44 en début 2016).

Le % de chef d’emprise ayant embauché a aussi baissé (12% l’ont fait au dernier trimestre 2015 contre 15% en juillet, mais 9 à 13% au cours de 2014-2015 (1er semestre), conduisant à ce que 10% envisagent d’embaucher au cours du 1er trimestre 2016.

La  création nette d’embauche pour le dernier trimestre 2015 a été de -3,5%  : 12% ont embauché en moyenne 1,5 personne, dont 6,5% en remplacement de poste et 5,5% en création de poste, alors que 9% licenciaient (en moyenne 1,3 personne).

Les perspectives pour le 1er trimestre 2016 sont meilleures avec une création nette attendue de +3,5% : 10% embaucheraient dont 6,5 pour création de poste et 3,5 pour remplacement, alors que 3% licencieraient.

 

16% disent avoir connu en 2015 une croissance de leur chiffre d’affaires supérieure à 2% et 36% une croissance comprise entre 0 et 2% (croissance au total de 52%), alors que 24% ont connu une récession de 0 à 2% et 18% une récession supérieure à 2% (récession au total de 42%) ; la moitié ne savent se prononcer pour 2016.

 

32% sont préoccupés par leur situation financière; de fait 22% annoncent un déficit (en hôtellerie et dans les plus petits chiffres d’affaires notamment), 48% un équilibre (BTP et entreprise de taille moyenne) et 30% une trésorerie excédentaire (notamment dans les services aux entreprises et les entreprises les plus importantes).

15% ont fait une demande de financement au cours du dernier trimestre (notamment les entreprises de taille moyenne ou grande).

 

Au global sur 2015, chez les employeurs, 73% ont stabilisé leur effectif, 15% l’ont diminué et 12% l’ont augmenté (11% en janvier 2014) ; chez les non employeurs au moment de l’enquête, 91% ont été sans salarié alors que 9% ont supprimé des postes (6% en 2014).

En 2016, les ¾ des employeurs actuels envisagent de stabiliser leur effectif, 12% d’embaucher (8% en janvier 2014) et 11% de diminuer (14% en janvier 2014) ; chez les sans salarié, 6% envisagent d’embaucher (9% en janvier 2014).

Interrogés s’ils souhaiteraient embaucher s’ils en avaient la possibilité, 54% répondent favorablement (41% pour créer un poste et 13% plusieurs postes).

 

 

 

SOMMAIRE

Au 1er janvier 2014, l’artisanat compte environ 1,2 million d’entreprises (activité principale et secondaire); 25% sont dirigées par des femmes. 1 /3 de l’ensemble des créations d’entreprises sont artisanales

 Le terme entreprise auquel il est fait référence renvoie à une unité légale.

Les entreprises artisanales sont immatriculées au répertoire des métiers : ce sont des personnes physiques et des personnes morales, qui n’emploient pas plus de 10 salariés et exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle figurant sur une liste établie par décret. Sous certaines conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au répertoire des métiers au-delà du seuil des 10 salariés (on parle de « droit de suite »).

 

Au 1er janvier 2014, l’artisanat français compte environ 1,2 million d’entreprises (activités principales et secondaires); 62% n’emploient aucun salarié et plus de 90% au plus 5 salariés. 51% sont des entreprises individuelles (dont des autoentrepreneurs dont on ne connait pas le nombre) ; 25% sont dirigées par des femmes ; 44% des SARL

 

Construction

Services aux personnes 187 042 entreprises

                   “Industrie” 186 366 entreprises                   

“Autres services dont coiffure

Santé

Arts, activités récréatives

Education

Alimentaire  et IAA…

imprimerie travail du bois…

Métaux

Textile cuir

Nombre total

478 376

167 968

8 719

7 859

2 496

50 565

20 670

17 347

16 763

% entreprises individuelles

49,4

69,8

35,3

82,5

77,0

45,9

45,5

23,8

64,8

% de femmes en entreprise individuelle

2,0

67,1

44,6

43,2

30,4

16,1

25,4

4,3

79,0

                   
 

Commerce réparation

Services aux entreprises 107 089 entreprises

Restauration HCR….

Transports

Activités immobilières

Activités financières

Total

administratifs soutien

Activités spécialisées et techn

informatique communication

Nombre total

161 383

65 094

33 802

8 133

54 208

41 411

6 153

1 647

1 223 615

% entreprises individuelles

37,2

61,7

50,6

52,2

38,1

75,6

52,4

9,7

51,4

% de femmes en entreprise individuelle

23,3

28,7

32,7

10,2

32,4

8,9

16,0

22,0

24,9

La répartition par taille est la suivante, mais les autoentrepreneurs sont compris, sans connaitre leur importance dans la tranche des sans salarié, ce qui fausse l’approche des autres tailles ; l’information est donc donnée en termes de tendances : 61,8% sont sans salarié, 28,4% avec entre 1 et 5 salariés, 8,5% avec 6 à 19 salariés et  1,3% plus de 20 salariés.

Les % d’employeur selon les activités par ordre décroissant sont : santé (40,9%), commerce-transports-HCR (46,5), « industrie » (46), construction (36,3), les services aux personnes (29,9), les services aux entreprise (27,5),

En 2014, 181 400 entreprises artisanales ont été créées (soit 8 200 de plus qu’en 2013) dont 91 000 avec le statut d’autoentrepreneur (50,2%) ; l’artisanat regroupe 33% des créations annuelles d’entreprises. La répartition en 2014 par activité est la suivante (prudence en ce qui concerne les autoentrepreneurs dont la situation a changé en 2015) :

 

Total

Construction

Services aux personnes

Services aux entreprises dont

 adm et soutien

activ techn scientifiques

Informatique communication

Nombre de créations

181 401

71 860

26 854

27 995

17 510

8 310

2 355

% en autoentreprise

50,0

55,8

43,0

32,4

35,9

30,0

19,4

               
 

“Industrie”

Commerce

HCR

Transports

Immobilier

Finances

 

Nombre de créations

23 383

14 219

9 437

7 268

313

72

 

% en autoentreprise

44,5

60,9

74,5

45,0

86,9

77,8

 

SOMMAIRE

3,931 millions d’entreprises (unités légales) au 1er janvier 2014 et 550 733 créations en 2014, autoentrepreneurs compris dans l’un et l’autre recensement

3,931 millions d’entreprises (unités légales) au 1er janvier 2014 (autoentrepreneurs compris dont on ne connait pas le nombre) et 550 733 créations en 2014 :

 

Nombre d’entreprises

% de société

Nombre de créations

% d’auto-entrepreneurs

Nombre de défaillances

Commerce détail, gros, transports

877 627

57,5

372 823

32,9

15 647

Services aux entreprises dont informatique, communication

829 461

53,3

143 974

58,6

8 031

Education, santé

537 532

14,6

64 909

54,1

5 379

Construction

530 863

54,6

76 512

42,5

15 903

Autres services aux personnes

312 523

29,3

54 639

68,2

dans educ, santé

Hébergement, restauration

266 737

64,3

29 599

31,4

7 829

“industrie”

260 607

61,9

28 461

54,6

4 621

Activités immobilières

177 222

75,5

15 939

20,7

2 231

Activités financières

138 987

83,9

14 125

14,7

1 267

Total

3 931 559

50,6

550 733

51,5

61 034

2 742 400 n’ont pas de salarié (dont les autoentrepreneurs) ; 985 900 en ont 1 à 9, 168 400 de 10 à 49 salariés, 18 300 de 50 à 99 salariés, 10 500 de 100 à 249 salariés et 6 100 250 salariés et plus.

Comparons le nombre d’entreprises actives et de créations d’entreprises avec les autres pays européens (définitions Eurostat et selon les données communiquées sous la responsabilité de chaque pays), avec au moins un million d’entreprises :

En 2013

Italie

France

Allemagne

Espagne

Pologne

Pays-Bas

Rep Tchèque

Nombre d’entreprises

en milliers

3 904,20

3 184,40

2 972,50

2 951,80

2 015,20

1 051,30

968,60

Nombre de créations

321 439

388 015

264 463

293 466

?

148 176

87 481

 

SOMMAIRE

Si globalement les artisans du bâtiment se disent en bonne santé, les douleurs musculaires, le stress et le sommeil trop peu réparateur sont fréquents ; 40% se sentent isolés

Echantillon : 2 783 répondants

Taille ; 35% sans salarié, 50% de 1 à 5 salariés, 11% de 6 à 10 salariés, 4% de 11 à 20 salariés

Ancienneté dans la fonction : 3% moins d’un an, 16% entre 3 et 5 ans, 25% entre 5 et 10 ans et 57% plus de 10 ans

Age : 21% moins de 40 ans, 36% de 40 à 50 ans, 38% de 51 à 60 ans et 5% plus de 60 ans

Situation de famille : 61% en couple avec enfant à charge, 30% en couple sans enfant à charge

 

Alors que l’activité a progressé en 2015 pour 40% d’entre eux (dont fortement pour 10%), lorsqu’ils se projettent, 28% des dirigeants se montrent optimistes sur l’avenir de leur entreprise (situation financière, professionnelle…), notamment les 1-5 salariés (44%) ; 32%  ne savent pas se prononcer.

 

Si 78% des artisans se disent en bonne santé, une grande partie des artisans souffrent  cependant de douleurs physiques (mal de dos, articulations…) et psychiques (troubles du sommeil, anxiété…) :

Souffrent de

Douleurs musculaires articulaires

Fatigue importante, troubles de sommeil

Troubles émotionnels (nervosité, angoisses…)

problèmes de vue

Problèmes d’audition

%

79

43

24

23

16

17% se disent très fatigués ; 45% jugent leur qualité de sommeil mauvaise (6% prennent des médicaments pour dormir).

7% disent avoir été victime d’une dépression au cours des 5 dernières années (4% sont sous antidépresseur) et 7% victime d’un burn out ; Les artisans qui déclarent avoir été ou peut être victime d’un burn out (28%), sont majoritairement pessimistes (52%) pour l’avenir de leur entreprise.

 

43% consultent rarement leur médecin, voire jamais; ils disent à 50% ne pas avoir le temps, 32% ne pas en avoir besoin, 22% pratiquer l’automédication ; 15% ne sont pas suivis médicalement quant à leur activité professionnelle. 35% fument dont 19% chaque jour, mais 33% ont cessé de fumer ; 9% consomment chaque jour de l’alcool, mais 29% très peu et 39% une ou plusieurs fois par semaine.

 

53% se disent souvent voire très souvent stressés (46% pas plus, voire moins que l’année précédente, 23% nettement plus), sans grand décalage entre tailles d’entreprise : 56% chez les sans salarié, 57% chez les 1-5 salariés, 59% chez les 6-10 salariés.

Les causes du stress concernent d’abord l’activité (alternance forte et faible activité, faible visibilité sur l’avenir), le financier (charges sociales et fiscales) et l’administratif :

Causes du stress

L’activité de l’entreprise

L’homme

Alternance forte et faible activité

Pas de visibilité sur l’avenir

Contraintes des délais

Trop de travail

Pas assez de travail

Trop de responsabilités

 

52

51

28

29

15

18

             
 

La gestion de l’entreprise

 
 

Trop de charges

Administratif

Problèmes de trésorerie

Gestion de l’entreprise

Problèmes relationnels

 
 

62

54

40

33

6

 

40% se sentent isolés (61% ceux vivant seules avec enfants à charge) ; parmi ces derniers, 89% disent avoir besoin de soutien, d’abord en direction de réseaux professionnels du type CMA et OP (72%), et institutionnels du type banque/assurances (65%) ; nettement moins des comptables (30%), des collègues (25%), des salariés (25%) ou de l’entourage familial ou amical (17%).

SOMMAIRE

Les hommes artisans, commerçants, chefs d’entreprise affichent, une durée de vie après l’âge de 35 ans de 46 ans, et une progression de cette durée de vie de 6,4 ans en 30 ans, une situation proche des professions intermédiaires

Source : l’échantillon démographique permanent (EDP) regroupe des données de recensement et de l’état civil (dont les décès), pour 1/100e de la population recensée jusqu’en 2007 et 4/100e à partir de 2008. Il permet de suivre la mortalité d’un échantillon d’individus au fil du temps en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques observées au recensement.

 

En moyenne, entre 2009 et 2013, les femmes vivent plus longtemps que les hommes (6 ans de plus) ; il en est de même pour les cadres, en comparaison des ouvriers (6,4 ans pour les hommes et 3,2 pour les femmes cadres) ; ou encore les hommes issus de l’enseignement supérieur contre les diplômés en CAP/BEP (3,5 ans, 1 an pour les femmes) ou les sans diplôme au regard des diplômés de l’enseignement supérieur (7,5 ans, contre 4,2 ans pour les femmes).

 

Mais les écarts d’espérance de vie entre hommes et femmes se réduisent depuis le milieu des années 1990 ; Les hommes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat n’ont gagné que 2 ans depuis le milieu des années 1990 et ceux qui n’ont pas de diplôme 2,8 ans, alors que l’ensemble des hommes ont gagné 3,7 ans ; c’est également le cas pour les femmes.

Espérance de vie après 35 ans

Diplôme supérieur au bac

Bac

CAP

BEP

Brevet CEP

Sans diplôme

Ensemble

Ecarts diplômés supérieurs au bac et sans diplôme

Hommes

1991-1999

46,2

43,6

41,7

40,7

37,9

40,8

8,3

2000-2008

47,2

45,4

43

42

39,3

42,8

7,9

2009-2013

48,2

46,4

44,7

43,6

40,7

44,5

7,5

Ecarts 2009-2013 et 1991-1999

2

2,8

3

2,9

2,8

3,7

-0,8

Femmes

1991-1999

50,8

50,5

49,3

48,7

46

48

4,8

2000-2008

51,7

50,7

50

49,3

47,1

49,4

4,6

2009-2013

52,2

51,8

51,2

50,5

48

50,5

4,2

Ecarts 2009-2013 et 1991-1999

1,4

1,3

1,9

1,8

2

2,5

-0,6

Les hommes artisans, commerçants, chefs d’entreprise (hors les libéraux compris dans les cadres) affichent une situation proche des professions intermédiaires (écart de 0,7 en 2009-2013), et intermédiaire entre les cadres et les employés/ouvriers, avec un même gain de durée de vie entre 1976-1984 et 2009-2013 que les professions intermédiaires (6,4 contre 6,2 ans) ; pour les femmes les écarts et les gains sont proches quelle que soit la CSP :

 

Cadre

Profession

intermédiaire

Agriculteur

Artisan, commerçant

Employé

Ouvrier

Ensemble

Hommes

2009-2013

49,0

46,7

46,2

46,0

44,9

42,6

44,5

2000-2008

47,2

45,1

44,6

44,8

42,3

40,9

42,8

1991-1999

45,8

43,0

43,6

43,1

40,1

38,8

40,8

1983-1991

43,7

41,6

41,7

41,0

38,6

37,3

39,2

1976-1984

41,7

40,5

40,3

39,6

37,2

35,7

37,8

Ecarts 2009-2013 et 1976-1984

7,3

6,2

5,9

6,4

7,7

6,9

6,7

Femmes

2009-2013

53,0

51,9

51,1

51,4

51,1

49,8

50,5

2000-2008

51,7

51,2

49,6

50,3

49,9

48,7

49,4

1991-1999

49,8

49,5

48,8

48,8

48,7

47,2

48,0

1983-1991

49,7

48,1

46,8

47,4

47,4

46,3

46,4

1976-1984

47,5

46,4

45,7

46,0

45,6

44,4

45,0

Ecarts 2009-2013 et 1976-1984

5,5

5,5

5,4

5,4

5,5

5,4

5,5

SOMMAIRE

En 2015, 161 012 salariés ont été « perdus » du fait de défaillances (en baisse de 12% au regard de 2014), avec 60 834 défaillances, elles-mêmes en baisse de 2%

Je ne reprends pas les données chiffrées de défaillances 2015, publiées en janvier selon les données Altares ; je complète par contre à partie de données sur les effectifs concernés et les défaillances dans 10 pays européens

Toutes tailles confondues, Le chiffre d’affaires moyen d’une défaillance s’est élevé à 575 000€ en 2015, contre 594 000 l’année précédente.

 

Les secteurs les plus concernés en termes d’effectifs « perdus » ont été :

la construction avec 52 201 salariés « perdus » (30% des salariés « perdus », mais en baisse de 8% pour 19 658 défaillances) ; l’Ile-de-France (22% du total du secteur) affiche une progression du nombre de défaillances de 8,6% (contre 3% en France).

– les services aux particuliers avec 19% des salariés « perdus » (20 946, en hausse de 5% pour 11 508 défaillances) ; Coface y classe la restauration (54% du total du secteur), en hausse de 4,6%,  les débits de boissons (11% du total), en hausse de 11,6%.

– Les « autres services » (sans précision d’activité), 21% de salariés « perdus » (33 433 salariés et 9 051 défaillances)

 Automobile et transport avec 8% des salariés « perdus » (12 269 salariés et 3 680 défaillances) ; les ventes de voitures en France ont fortement progressé en 2015 pour atteindre 1,9 million (hausse de 6,8%).

 

Le nombre de défaillances d’entreprises en 2016 devrait se contracter de 3,5% pour atteindre 58 700 entreprises (le niveau de mars 2009).

 

En 2015, sur un échantillon de 8 pays d’Europe de plus de 5 000 liquidations d’entreprise (et non de défaillances), le nombre de liquidations recule dans la plupart d’entre eux :

 

France

Allemagne

Italie

Portugal

Royaume-Uni

Belgique

Pays-Bas

Suède

Nombre en 2015

42 525

23 150

15 152

15 095

14 630

9 762

7 312

6 563

Evol 2015/2014 en %

-4

-4

-1

12

-10

-9

-24

-11

Evol 2014/2013 en %

-3

-8

11

-13

-9

-9

-22

-6

Noter que les législations sont différentes selon les pays ; le tableau ci-dessus ne vise qu’à fournir une tendance

SOMMAIRE

64% des TPE estiment que le numérique est une opportunité à la fois pour l’activité et l’emploi au sein de leur entreprise, mais il est tout autant perçu comme une menace

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février 2016

 

64% des TPE disent avoir le sentiment de comprendre les enjeux du numérique : 80% les moins de 35 ans, 78% les TPE les plus importantes en chiffre d’affaires, 74% les services aux entreprises, mais 50% le BTP, les HCR et les plus petites entreprises. 55% se disent intéressés par les enjeux actuels (dont 21% très)

 

Pour les 2/3 le numérique représente autant de menaces que d’opportunités ; pour 21% davantage d’opportunités (les plus grandes des TPE 39%, les services aux entreprises 32%, les services aux particuliers 29%). Formulés autrement, 64% estiment que le numérique est une opportunité à la fois pour l’activité et l’emploi au sein de leur entreprise.

 

Pour 49% le numérique a conduit à une hausse de la concurrence (69% pour le commerce, mais seulement 30% pour le BTP et 36% pour les services aux particuliers) et pour 42% l’arrivée de nouveaux concurrents (commerce 58%, services aux entreprises 50%).

Mais le numérique c’est aussi pour 49% un accroissement de l’innovation dans leur secteur et pour 39% un accroissement de l’innovation au sein de leur entreprise, notamment dans les services aux entreprises et les entreprises les plus importantes en chiffre d’affaires.

 

70% estiment nécessaires des investissements ad hoc au cours des 3 prochaines années (81% les services aux entreprises) ; 62% pensent qu’il leur faudra innover en termes de produits/services et 60% qu’il leur faudra adapter les compétences de leurs salariés (76% les employeurs, 70% les services aux entreprises, la moitié dans les plus petites entreprises et le BTP)

SOMMAIRE

58% des patrons de TPE estiment que le statut d’autoentrepreneur est une bonne chose, alors que 22% estiment que c’est une très mauvaise chose

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février2016

 

58% estiment que le statut d’autoentrepreneur est une bonne chose : Ce sont d’abord des TPE d’Ile de France (71%), des TPE dans les services aux entreprises et aux particuliers (68% dans les deux cas), les sans salarié (63%).

 

Ceux qui estiment que c’est une mauvaise chose (42% dont 22% très mauvaise), mettent d’abord en avant la concurrence aux entreprises classiques et un salariat déguisé, beaucoup moins le fait que ce ne soit pas avantageux pour celui qui en a fait le choix ; ceux qui y sont défavorables sont d’abord les artisans du BTP (73%), les artisans plous généralement (64%) et les employeurs (50%).

 

A propos des mesures du plan de relance de l’emploi, les chefs d’entreprise jugent efficace :

– Le développement et la valorisation de l’apprentissage, avec un statut et une rémunération liés aux compétences plus qu’à l’âge (62%)

– Le remplacement du CICE par une baisse des cotisations employeurs sur les salaires (54%)

– Le plafonnement des indemnités prud’homales pour toutes les entreprises (43%)

– Le passage de 8 000 à 50 000 contrats de professionnalisation à des chômeurs longue durée (40%)

– Un plan massif de formation permettant de former 500 000 demandeurs d’emploi par an (37%)

– La création d’une prime à l’embauche sous forme de chèque de 2 000€ pour les salaires inférieurs à 1,3 fois le SMIC, au sein des entreprises de moins de 250 salariés (seulement 22%)

 

83% jugent le développement des formations en alternance efficace pour favoriser l’accès des jeunes à leur premier emploi (50% une très bonne chose) ; les chefs d’entreprise estiment importantes pour embaucher un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation (entre 75 et 97%) les compétences acquises lors de la formation, les qualités du candidat, les modalités de présence dans l’entreprise, les perspectives d’embauche à l’issue du contrat, les aides et déductions fiscales liées au contrat et la renommée de l’établissement où il effectue sa formation, nettement moins son âge.

 

38% estiment que le chômage est le principal enjeu des prochaines élections présidentielles, loin devant la croissance (21%), la sécurité (19%), voire les impôts (15%) et le pouvoir d’achat (15%). Coté républicains, ils se prononcent pour Alain Juppé (63%) et à gauche pour Emmanuel Macron (44%). les ¾ iraient voter. 45% pensent qu’un président de la République et sa majorité parlementaire sont en mesure de faire évoluer la situation économique et sociale de la France.

SOMMAIRE

6 PME bretonnes sur 10 n’ont ni salarié diplômé du supérieur en informatique, ni salarié dédié à l’informatique, ni service informatique constitué, si bien que 77% ont fréquemment recours à la sous-traitance informatique

Méthodologie : enquête « Petites et moyennes entreprises » 2015, auprès de 1 550 PME bretonnes (10 à 250 salariés, inscrites au registre du commerce et des sociétés).

 

Si, comme en 2012, les outils nomades de téléphonie (téléphones mobiles et smartphones) sont largement répandus (8 entreprises sur 10), un nouvel outil, la tablette tactile, est désormais présente dans 40% des entreprises ; elle est vue à la fois comme une solution permettant d’améliorer la productivité des salariés en mobilité, d’offrir la possibilité de consulter des documents, de surfer sur Internet, de répondre à leurs e-mails, d’envoyer la commande dans le système d’information de l’entreprise, via une application. Ces nouvelles pratiques se développent parallèlement au développement des solutions cloud dont l’usage pour accéder à distance aux fichiers et logiciels reste encore émergent et concerne 12% des PME ; les salles de visioconférence continuent de progresser, passant de 8% d’entreprises équipées en 2012 à 14% en 2015.

 

78% des PME bretonnes sont en ligne via un site web (69% en 2012) ; la fréquence de mise à jour est généralement trimestrielle ou plus espacée (43% des cas), quotidienne ou presque dans 20% des cas, hebdomadaire ou mensuelle dans 29% des cas et 8% sans mise à jour.

 

40% des sites ont un moteur de recherche interne et 27% disposent d’un SAV (service après-vente) ou d’une FAQ (foire aux questions) ; 15% font de la vente en ligne en 2015, que ce soit sur leur site web (12%) ou sur une autre plateforme (5%).

 

25% des entreprises ont un profil sur au moins un réseau social, notamment Facebook (95%), Twitter (49%), LinkedIn (40%) et Viadeo (35%); parmi les entreprises présentes sur un réseau social, 55% communiquent au moins une fois par semaine sur Facebook, 19% sur Twitter, contre 9% sur LinkedIn et 8% sur Viadeo

 

L’accès à la formation reste stable entre 2012 et 2015 : 62% des entreprises ont proposé une formation aux technologies de l’information et de la communication (TIC) à leurs salariés disposant d’un ordinateur au cours des 2 dernières années.

 

Noter que 6 PME sur 10 n’ont ni salarié diplômé du supérieur en informatique, ni salarié (à mi-temps ou plus) dédié à l’informatique, ni service informatique constitué, si bien qu’elles ont fréquemment recours à la sous-traitance dans ce domaine (77% au cours des 3 dernières années).

En 2012, seules 30% des PME considéraient comme prioritaire la formation de leurs salariés aux TIC. En 2015, elle est déclarée sans importance par 1/4 des entreprises, peu importante par 35% et très importante par 40%.

En 2015, presque la moitié des PME bretonnes déclarent avoir innové dans les deux dernières années, soit en produit (positionnement sur de nouveaux produits/services), soit en procédé (mise en œuvre de nouveaux procédés, de nouvelles méthodes de distribution, d’une nouvelle activité de soutien pour les produits/services) ; 1/4 rapportent les deux types d’innovation.

 

On observe un lien entre l’utilisation des TIC au sein de l’entreprise et sa capacité d’innovation : 60% des entreprises dont plus de 75% des salariés utilisent Internet tous les jours ou presque, déclarent avoir innové au cours des deux dernières années ; par ailleurs, 55% des PME dans lesquelles au moins un salarié est dédié (à mi-temps ou plus) à l’informatique et 59 % pour celles qui disposent d’un service informatique constitué, déclarent avoir innové.

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Fait inédit pour un quotidien généraliste, depuis le 7 mars et pendant 3 semaines, le journal La Croix publie chaque jour un reportage relatif à l’esprit d’entreprise

« La première semaine permettra de comprendre comment naît l’envie d’entreprendre, à travers des portraits de « bâtisseurs », mus par des raisons humanistes, familiales ou par le besoin de créer son propre emploi. Parce qu’entreprendre est aussi une aventure collective, la deuxième semaine analysera les soutiens sur lesquels chacun peut compter dans ses premiers pas d’entrepreneur. Enfin, la dernière semaine décryptera comment la société peut se mettre en mouvement pour encourager ceux qui le souhaitent à participer ainsi à la construction du monde de demain. »

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40% des écoles d’ingénieur font état d’au moins 10 créations d’entreprise au total entre 2012 et 2015 ; l’UTC de Compiègne, loin devant les autres écoles, fait état de 120 créations ; les sections généralistes et les écoles en Ile de France sont celles où les créations sont les plus nombreuses

Enquête réalisée par la rédaction en janvier et février

« Des dirigeants d’entreprise aux commandes des programmes des écoles d’ingénieurs ? Cette perspective peut faire grincer des dents chez les enseignants. Pourtant, nombre d’écoles sont décidées à renforcer le poids des industriels dans la définition des cours dispensés aux futurs ingénieurs. En resserrant leurs liens avec le monde de l’entreprise, via l’enseignement et la recherche. En créant de nouveaux modes de coopération, notamment à travers le mécénat (financement de chaires, de bourses d’élèves, de rénovations de bâtiments ou de laboratoires…). En installant les entreprises à tous les niveaux de la gouvernance des écoles, y compris les comités de pilotage des filières de formation. »

« La recherche contractuelle est depuis longtemps un point de contact privilégié avec les entreprises… le défi est de répondre aux demandes des industriels tout en maintenant des compétences fortes dans les disciplines fondamentales »

« Les entreprises orientent également les écoles vers les « soft skills », les compétences non techniques qui vont de la gestion de projet à la capacité à travailler en équipe ».

 

Un palmarès des écoles d’ingénieur a été établi ; il prend en compte l’insertion des étudiants, la recherche, l’approche internationale et l’entrepreneuriat ; en ce qui concerne l’indicateur entrepreneuriat, 16 écoles font état entre 2012 et 2015 d’au moins 20 entreprises créées par des étudiants en cours d’études ou à leur sortie ; parmi celles-ci, loin devant l’UTC de Compiègne avec 120 créations, les Arts et Métiers Paris Tech (65 créations), Polytechnique (44), Telecom Paris Tech (42). 29 écoles ont recensé 10 à 19 créations, 32 de 5 à 9, 30 de 1 à 4 et seulement 7 aucune ; au final, 40% des écoles d’ingénieur font état d’au moins 10 créations d’entreprise.

 

En Ile de France, 22 écoles sur les 34 recensées ont connu au moins 10 créations (presque les 2/3 des écoles), aucune pas une seule création ; par contre, cette proportion est nettement plus faible en province, majoritairement au plus 20% des écoles ont connu au moins 10 créations, à l’exception des Pays de la Loire, du Centre, et de Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées avec chacune autour de 40% et Rhône-Alpes/Auvergne (1/3).

 

Au regard des discipline enseignées, celle de généraliste la plus fréquente (les 2/3 des écoles) est aussi celle où le nombre d’au moins 10 créations est la plus fréquente (42%), et au même niveau l’informatique/télécommunication (37% des disciplines), puis l’automobile/transports (37%), l’aéronautique et le génie électrique (environ 33%), autour de 25% pour le génie civil/Travaux publics et le génie mécanique, peu la chimie (14%), 10% les matériaux ;  en agro-alimentaire, aucune école ne fait état de 10 créations et plus

SOMMAIRE

Selon Louis Gallois, ce qui manque aujourd’hui, c’est de permettre aux créations nouvelles de grandir ; mais il leur faut se financer, alors que nous manquons d’épargne prête à s’investir dans du risque

« Nos compatriotes se révèlent incroyablement entreprenants, à la différence de ma génération. On le voit avec l’explosion des sections « création d’entreprises » dans les formations supérieures…. L’objectif n’est plus tant de créer des entreprises – il s’en crée beaucoup – que de leur permettre de grandir…. C’est le problème de la France. Des très petites entreprises aux entreprises de taille intermédiaire, toutes doivent pouvoir se financer et nouer des partenariats avec le monde de la recherche. Il faut éviter ce qu’on appelle la « vallée de la mort », phase du développement où l’entreprise ne trouve pas les financements nécessaires à sa croissance. »

Quel est le problème ? « Il est peut-être technique mais surtout culturel. Nous ne manquons pas d’épargne : le patrimoine des Français représente 11 000 milliards d’euros, une somme gigantesque. Mais nous manquons d’épargne prête à s’investir dans du risque »

Les pouvoirs publics ont-ils un rôle à jouer en la matière ? « Ils doivent accompagner le mouvement. Cela commence dès l’école ou l’université en développant l’esprit de curiosité, l’interdisciplinarité, la prise de risque, le droit à l’échec. Aux États-Unis, les formateurs insistent en permanence sur ce qui est positif. Cela crée une confiance en soi qui favorise l’entrepreneuriat »

SOMMAIRE

Un net décalage entre les souhaits de créer/rependre et l’atteinte de cet objectif pour les femmes en ZUS

Méthodologie : Pour disposer d’effectifs suffisants d’entrepreneures, habitant dans les ZUS, trois années de l’enquête Emploi ont été regroupées (2010, 2011 et 2012) ; pour que la comparaison entre habitants des ZUS et habitants des autres quartiers soit pertinente, le choix a été fait de restreindre les zones hors ZUS aux unités urbaines d’au moins 20 000 habitants : les habitants des ZUS en emploi résident à 99% dans des agglomérations de cette taille.

Une enquête par questionnaire a aussi été réalisée en face à face au domicile des habitants des quartiers prioritaires de la future métropole Aix-Marseille-Provence. 920 questionnaires ont été collectés.

 

L’entrepreneuriat est peu développé dans les quartiers liés à la politique de la Ville : sur la période 2010-2012, 5% des actifs en emploi sont entrepreneurs dans les zones urbaines sensibles (ZUS), contre 10% dans les autres quartiers des unités urbaines de taille similaire.

 

2% des femmes en emploi sont entrepreneures dans les ZUS, contre 6% hors ZUS ; elles sont 22% des entrepreneurs contre 32% dans les autres quartiers.

 

20% se déclarent employeur, contre 31% pour les hommes et 33% pour les femmes entrepreneures hors ZUS ; elles travaillent aussi plus souvent à temps partiel (30% contre 25 pour les femmes hors ZUS) ; 30% interviennent dans le secteur des services aux particuliers (17% pour les femmes hors ZUS, 2% pour les hommes en ZUS). De ces faits, 60% déclarent un revenu inférieur à 15 000€ annuels avant impôt, contre la moitié de leurs confrères des ZUS et un peu moins de la moitié des entrepreneures hors ZUS.

 

Pourtant elles sont plus diplômées que les entrepreneurs en ZUS, et presque autant que les femmes entrepreneures (44% issues de l’enseignement supérieur contre 57%, mais 71% de niveau bac contre 75% pour les femmes hors ZUS et 44% pour les hommes en ZUS contre 61% hors ZUS).

90% sont de nationalité française (73% les hommes en ZUS et 95% les femmes hors ZUS)

Enfin, elles vivent bien plus souvent seules, sans conjoint, ni enfant (28% contre 15% des femmes hors ZUS et 15 % des hommes entrepreneurs des ZUS).

 

L’enquête spécifique à Marseille sur l’aspiration à la création d’entreprise : un net décalage ente envie de créer et l’atteinte de l’objectif :

35% des femmes contre 40% des hommes ont répondu positivement envisager de créer/reprendre.

 

Comparées à leurs confrères masculins, les femmes disposent de moindres atouts pour mener à bien un tel projet ; elles sont à la fois moins diplômées (30% ont un niveau lycée ou supérieur, contre 36% des hommes), moins disponibles du fait de la présence plus fréquente d’enfants (63% contre 36% des hommes), plus éloignées du marché du travail (28% déclarent être inactives contre 15%).

La moitié sont attirées par le secteur des commerces et hôtels, cafés et restaurants, alors qu’un tiers des entrepreneures en ZUS travaillent dans ce secteur ; à l’inverse une sur 6 aspirent à travailler dans les services aux particuliers alors qu’1/3 y travaillent.

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Les nouveaux autoentrepreneurs en 2015 : activités et présence en régions

Sur les 223 430 nouveaux autoentrepreneurs en 2015, 34% sont le fait de services aux entreprises, 29% de services aux particuliers, 13,5% de commerce, et 9,5% de construction.

Rien d’étonnant que 60% d’entre eux soient localisés en Ile-de-France, 11,5% en Rhône Alpes-Auvergne, 10,8% en Paca et 8,8% en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, puisque ce sont les régions les plus peuplées.

 

Si nous observons les 3 grandes activités principales (services et commerce) qui totalisent les ¾ des autoentrepreneurs, la situation est assez proche en régions, hors l’Ile-de-France beaucoup plus versée dans les services aux entreprises :

 

Les services aux entreprises (34% en France) sont surtout présents dans les activités spécialisées scientifiques et technique (61,9%), les activités administratives et de soutien (19,2%) et l’informatique/communication ((18,9%).

Ces activités sont beaucoup plus localisées en Ile-de-France (42,6%) qu’en province (entre 26,9 et 32,9%), sauf en Corse (24,6%) et dans les Dom (43,1%). Si nous observons les départements aux métropoles importantes, le constat diffère : sur les 13 départements observés, 5 se focalisent  autour de la moyenne France, Paris de distingue nettement avec 53,4% suivi par les Hauts de Seine (45,5%), alors que les 6 autres (Haute-Garonne, Hérault, Ile et Vilaine, Loire-Atlantique, Bas-Rhin, Rhône,) se situent entre 36 et 40%.

 

– Les services aux particuliers (29% en France) sont d’abord présents dans l’éducation (32,5%), puis dans les « autres services », de type coiffure/beauté (26,9%), les arts et activités récréatives (20,4%) et la santé (20,2%).

Ces activités sont localisées de façon assez proche selon les régions : entre 28 et 34% sauf en Ile de France (24%). Il en est de même pour les 13 départements aux métropoles importantes.

 

– Le commerce (moyenne France 13,5%)  est de l’ordre de 12-15% des immatriculations dans les régions du littoral et en Rhône-Alpes et de l’ordre de 17-20% pour les autres régions sauf l’Ile de France (9,2%)

 

– Le bâtiment (9,5% en France) se situe entre 8,5 et 13%, sauf en Ile de France (6,6%),  Dom (5,8%) et Corse (19%)

 

Un zoom sur les autoentrepreneurs dans les services en Ile-de-France : une même proportion de services (autour de 61-66%), sauf à Paris (beaucoup plus avec 77%) ; si l’importance de services aux entreprises diffère beaucoup selon les départements (entre 33 et 53%), il n’en est pas de même de celle des services aux particuliers (entre 22 et 30%) :

% dans les services

France

Ile de France

Paris

Hauts de Seine

Val de Marne

Yvelines

Essonne

Seine et Marne

 Aux entreprises

34,2

42,6

53,4

45,5

40

39,1

35,6

32,9

Aux particuliers

29,2

23,8

23,4

22,3

24

27,2

25,8

29,6

Total services

63,4

66,4

76,8

67,8

64

66,3

61,4

62,5

SOMMAIRE

Quelques données chiffrées sur les évolutions 2011-2015 des créations d’entreprises

Un rappel tout d’abord du nombre de créations depuis 2000 et l’évolution des entreprises « classiques » et des autoentrepreneurs :

 

2000

2003

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre de créations d’entreprise

216 056

238 971

331 736

580 193

622 039

549 805

549 976

538 185

550 794

525 091

Evol  des créations classiques

     

100

101

99

93

101

103

116

Evol  des autoentrepreneurs

     

100

121

91

96

86

89

70

% d’autoentrepreneurs

     

55

58

53

56

51

51

43

Certaines activités sont en forte croissance (chiffre global création sans différencier créations classiques et autoentrepreneurs, faute de données) entre 2011 et 2015 :

Les plus fortes croissances

Transports

Education

Accueil jeunes enfants

Cafés

Livraison colis à domicile

Véhicules avec chauffeur

Transport par bus

Fret interurbain

secondaire technique et professionnel

Supérieur

entre 2011 et 2015

645

332

85

57

947

134

102

73

 

Santé

     
 

Médecins généralistes

Psychologues acupuncteurs…

Médecins spécialistes

Dentistes

Professionnels rééducation pédicures

     

entre 2011 et 2015

70

48

41

33

32

     

Sont par contre sont en forte diminution entre 2011 et 2015 : l’installation d’ordinateurs personnels et de logiciels (-58%)), la vente à domicile (-57%), les travaux de fondation et spécialisés dans le béton (-56%), les soins de beauté (-44%), et les régies publicitaires de médias (-41%), les travaux de menuiserie métallique et de serrurerie (-28%), les plombiers (-23%), la restauration traditionnelle (-22%), l’immobilier (-21%), les menuisiers (-21%) et les coiffeurs (-15%).

Rappelons par ailleurs les formes juridiques des créations d’entreprises  en 2015 : les entreprises individuelles sont au nombre de 353 093 (dont 223 469 autoentrepreneurs, 63% des entreprises individuelles) et les sociétés au nombre de 171 998 (dont 78 195 sous forme unipersonnelle, ou 45% des nouvelles sociétés, et  93 803 sous forme pluripersonnelle) :

 

Entreprises individuelles

Sociétés

 

auto-entrepreneurs

autres entreprises individuelles

SARL hors EURL

SASU

SAS

EURL

Autres

Nombre de créations 2015

223 469

129 624

50 704

46 270

36 412

31 925

6 687

% dans créations

42,6

24,7

9,7

8,8

6,9

6,1

1,3

% évolution 2014-2015

-21,2

27,6

-14,5

39,9

17,7

-10,5

-1,9

La hausse des créations sociétales observées entre 2014 et 2015 résulte uniquement de l’augmentation des formes unipersonnelles (+14%), les formes pluripersonnelles diminuant de 3% ; en 15 ans, leur nombre a quasiment été multiplié par neuf passant de 8 763 unités en 2000 à 78 195 en 2015.

En 2015, les nouvelles entreprises employant des salariés au démarrage (24 396) représentent 4,6% des créations (8% hors autoentrepreneurs), contre 13 % en 2008 et 6 % en 2009.

En ce qui concerne les entreprises classiques, 92% n’ont au démarrage pas de salarié, 6,2% 1 ou 2, 1% 3 à 5, et 0,8% 6 salariés et plus ; autrement dit, les entreprises employeurs au démarrage se focalisent à 77% sur les 1-2 salariés, à 13% sur les 3 à 5 salariés et 10% pour les 6 salariés et plus (parmi lesquelles des filiales).

Rappelons que l’annexe de la note de l’APCE, comme chaque année, fournit un tableau récapitulatif du nombre de créations par régions et départements, avec les évolutions entre 2002-2008, 2008-2010, 2010-2014 et 2014-2015.

SOMMAIRE

Le nombre total de création annuelle entre mars 2015 et février 2016 (12 mois), a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 103 à 102 pour les années précédentes) ; toutefois, comme l’année précédente le nombre de NAE a progressé, alors que celui des AE régressait, tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de 55,3% en 2012-2013 à 41,8 en 2016-2015)

Le flux total des créations de février a rejoint le niveau 2012, alors qu’il était en chute, notamment en 2015 ; mais les créations « classiques » (ou NAE) ont nettement repris le dessus en 2016, au détriment des autoentrepreneurs (AE), bien plus nombreux entre 2012 et 2014 :

Février 2016 au regard de février des années précédentes

2012

2013

2014

2015

2016

Pour les autoentrepreneurs

137

122

123

102

100

Pour les créateurs “classiques”

77

80

82

87

100

Pour l’ensemble

101

96

98

93

100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création annuelle entre mars et février (12 mois),  celui-ci a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 103 pour les années précédentes), le nombre de NAE a progressé (indice entre 79 et 87 puis 100 en 2015-2016), alors que celui des AE régressait (indice entre 143 et 129 puis 100 en 2015-2016), tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de  55,3% en 2012-2013 à 41,8 en 2016-2015) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2015 (12 mois)

 

03-2012 à 02 2013

03-2013 à 02 2014

03-2014 à

02 2015

03-2015 à

02-2016

Evol année n sur année n-1

03-2012 à 02 2013

03-2013 à 02 2014

03-2014 à

02 2015

03-2015 à

02-2016

 NAE

244 076

264 811

268 484

308 892

+15,1

79

86

87

100

 AE

302 201

275 958

273 522

221 592

-19,0

136

125

123

100

Total

546 076

540 769

542 006

530 484

-2,1

103

102

102

100

% AE

55,3

51,0

50,5

41,8

         

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent toujours de fortes progressions dans les 2 types de création, notamment au sein des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE 2015 -2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012 – 2013

2013 à

2014

2014 à

2015

Nbre

2015 -2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Transports

12 242

+52,4

66

56

56

11 935

+73,9

58

38

26

49,4

+27,8

*Evolution 2015-2016 au regard de 2014-2015,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

6 activités progressent, mais seulement en tant que NAE et régressent au sein des AE ; elles regroupent de l’ordre des  2/3 de créations:

– Les activités où les AE sont en proportion peu nombreuses (commerce, HCR et « industrie » exigeant des investissements souvent conséquents) sont aussi celles où la régression en AE est la plus forte (entre 36 et 46%) ; noter dans ce groupe la forte progression du commerce dans la création NAE (+34%), et la forte régression en AE (-46%) entre 2015 et 2016.

– 3 activités connaissent une progression des créations classiques, de même niveau que les régressions en autoentrepreneurs, les deux avec des évolutions modestes (progression en non autoentrepreneurs et régression en autoentrepreneurs) ; ce sont des activités où la proportion d’AE est importante (information/communication et services aux entreprises d’une part et services aux particuliers  d’autre part) :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE

en 2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015 -2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Commerce

69 569

+33,6

74

76

75

28 632

-46,3

210

198

186

29,2

+44,3

« industrie »

15 140

+16,2

71

89

86

8 839

-39,4

184

162

165

36,9

+14,5

HCR

23 038

+11,1

77

82

90

5 620

-36,4

153

146

157

19,6

+56,0

Info-communication

11 600

+11,6

80

80

90

14 339

-12,6

130

120

113

55,3

+16,3

Services aux particuliers

19 122

+10,1

71

92

91

30 323

-16,2

152

124

119

61,3

+70,0

Services aux entreprises

54 888

+10,9

82

87

90

62 209

      -6,7

111

105

107

53,1

+67,4

3 activités de service (finances/assurances, immobilier, santé/éducation) ont une bonne progression en non autoentrepreneurs et une faible diminution des autoentrepreneurs, la santé/éducation étant plutôt stable :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE  2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015-2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Immobilier

14 758

+21,1

93

91

89

2 847

-18,7

81

85

123

16,2

+107,3

Activités financières

13 586

+11,3

76

81

90

1 983

-6,0

100

103

106

12,7

+64,8

Santé, éducation

32 069

+6,8

81

87

94

34 399

-2,4

94

98

102

51,8

+66,9

Enfin la construction connait la stabilité en création classique et une régression marquée au sein des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2015-2016)

AE (base 100 en 2015-2016)

% AE

en 2015-2016

Evol

2000/

2008

Nbre

2015-2016

Evol *

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

Nbre

2015-2016

Evol *

2012- 2013

2013-2014

2014-

2015

Construction

43 080

+0,3

92

106

100

20 466

-31,8

214

165

147

32,2

+53,2

 

SOMMAIRE

Un solde positif de 128 100 emplois (dont 41 100 dans l’Intérim) en 2015, dûs au secteur tertiaire

Une information à confirmer, ne l’ayant lu dans aucune étude à ce jour

« Après trois années de destruction d’emplois, l’économie française a recommencé à créer des emplois marchands en 2015, avec 47 100 postes supplémentaires (+ 0,3 %), selon une estimation de l’Insee. Le quatrième trimestre s’est conclu sur une note positive avec la création nette de 26 400 emplois, malgré les attentats de novembre, qui ont provoqué de fortes baisses d’activité dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration…En 2014, 62 100 emplois avaient été détruits, après 65 800 en 2013 et 106 800 en en 2012. »

L’emploi continue de chuter fortement dans l’industrie sur un an (41 400 emplois de moins en 2015) et la construction (39 600 de moins), alors que le secteur tertiaire fait état d’un solde positif de

43 100 emplois au quatrième trimestre et de 128 100 sur l’année (dont 44 200 en Intérim).

En janvier, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a baissé de 27 900 mais les statistiques enregistrent une hausse inhabituelle des sorties pour cause de « défaut d’actualisation, selon les statistiques publiées mercredi 24 février par le ministère du travail.

SOMMAIRE

La Cour des Comptes insiste pour que les réformes en cours de l’inspection du travail soient achevées rapidement

« Les modes d’intervention de l’inspection du travail reposent sur des principes qui remontent à sa création… il est nécessaire de redonner la priorité aux tâches de contrôle et de mieux en définir le contenu, tout en les coordonnant de façon plus efficace. »

Le champ de compétence de l’inspection du travail porte sur 1,8 million d’établissements et 18,3 millions de salariés ; 61% des 220 800 interventions de 2014 concernent la santé et la sécurité, 10% la représentation du personnel, 5% les obligations générales, 2% les négociations collectives, 2% les libertés et droits et 1% l’emploi et la formation.

Ce sont aussi 131 639 lettres d’observation et 91 226 enquêtes.

Certaines décisions des entreprises sont soumises à un régime d’autorisation préalable par l’inspection du travail : en 2014, les ruptures conventionnelles des contrats de travail à durée indéterminée soumises à homologation (320 000), les licenciements de salariés protégés en raison de leurs activités syndicales ou de représentation du personnel (25 000), les dérogations aux travaux interdits aux mineurs dans le cadre de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage (6 500).

Rappelons le rôle de conseil du public (plus de 800 000 contacts téléphoniques ou directs par an).

« L’initiative des contrôles relève le plus souvent de décisions individuelles des inspecteurs et contrôleurs, guidés notamment par leur perception de la demande sociale à travers les plaintes ou les demandes de renseignement des salariés : cette pratique laissait une place insuffisante, dans la définition des programmes, à une analyse collective, objectivée et hiérarchisée des priorités et des risques…La tradition voulait que l’inspecteur ou le contrôleur intervînt souvent seul dans l’entreprise (en dehors du cas des interventions sur le travail illégal). »

Les effectifs de l’inspection du travail ont augmenté de 2006 à 2010 de 1 110 agents, correspondant aux emplois transférés des ministères de l’agriculture et des transports, et à des créations nettes d’emplois (hausse des effectifs de contrôle de 42%), sachant que L’OIT fixe une norme empirique de 10 000 salariés par agent de contrôle (le rapport Chaze a avancé pour sa part une norme de 8 000 salariés par agent de contrôle, qui a été confirmée en 2005).

Le décret du 20 mars 2014 a prévu une nouvelle organisation territoriale de l’inspection du travail, effective depuis le 1er janvier 2015, qui implique la suppression de fait des sections. Cette organisation comprend en effet :

– 240 « unités de contrôle », qui se substituent désormais aux 790 sections et qui deviendront le cadre principal d’exercice des missions de l’inspection du travail ;

– une unité de contrôle par région spécialisée dans la lutte contre le travail illégal ;

– une unité nationale, jouant également le rôle de bureau de liaison avec les autres inspections européennes.

« La Cour souligne la nécessité de mener à son terme avec détermination la réforme de l’inspection du travail, qui a été différée trop longtemps et qui doit être achevée rapidement. »

SOMMAIRE

Au total, les Français auront dépensé 64,9 milliards d’euros sur internet en 2015 (+14,3% sur un an). Le nombre de transactions a augmenté de 19%, passant de 700 millions en 2014, à 835 millions en 2015.

L’étude repose à la fois sur les informations recueillies auprès des principaux sites marchands et sur le montant agrégé des transactions réalisées par les principales sociétés prestataires de paiement pour le compte de plus de 182 000 sites internet.

Méthodologie et traitement des données validés par le cabinet KPMG.

 

Le montant moyen de la transaction a baissé de 6% au dernier trimestre, perdant 5€ (panier moyen annuel de 78€, le montant le plus bas jamais enregistré) ; cette baisse du panier moyen confirme la normalisation de l’achat en ligne qui se rapproche ainsi chaque année un peu plus du montant moyen des achats réalisés par les Français sur les autres circuits de commerce.

 

Mais cette baisse est compensée par l’arrivée de nouveaux acheteurs (2,3 millions de plus en un an) et par l’augmentation de la fréquence d’achat ; les acheteurs réalisent en moyenne 23 transactions sur l’année (soit près de 2 achats par mois) pour un montant de 1 780€ (1 640 en 2014). Cela représente une augmentation de 13% du nombre annuel de commandes par acheteur et un montant annuel des dépenses en progression de 8%. Ainsi, sur les quatre dernières années, la fréquence d’achat a augmenté de 68% et le montant moyen dépensé a progressé de 45%. Les acheteurs sont eux 20% plus nombreux qu’il y a quatre ans.

 

Le nombre de sites marchands (182 000) a augmenté de 16% en un an soit près de 25 000 sites supplémentaires sur 12 mois (100 000 sites de plus qu’il y a 5 ans).

 

Le marché du e-commerce devrait progresser de 10% en 2016 et franchir la barre des 70Md€ avec la poursuite de l’augmentation du nombre d’acheteurs et de la fréquence d’achats, et près de 1Md de transactions en 2016 et 200 000 sites marchands actifs.

SOMMAIRE

Guides

  •   « Mode d’emploi : l’économie sociale & solidaire en région : agir pour le développement socio-économique et l’emploi local », Avise et ARF, non daté
  •   « Guide à destination des entreprises : agir ensemble pour construire le parcours avenir des collégiens et des lycéens Édition 2015-2016 », Conseil National Education Economie, non daté

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentés

  •   « La politique de la ville : un cadre rénové, des priorités à préciser »  Cour des Comptes, rapport public annuel 2016, chapitre 2
  •   « Vers une nouvelle révolution industrielle : 10 mesures pour libérer l’économie collaborative en France », Croissance plus, non daté
  •   « Emploi et chômage des seniors en 2014 : plus d’un actif sur deux parmi les 55-64 ans », Dares Résultats, N°007, janvier
  •   « Les tensions sur le marché du travail au 4e trimestre 2015 », Dares Résultats N°12, février
  •   « Enquête de satisfaction des clientèles touristiques en France », DGE, note de synthèse, janvier
  •   « L’économie francilienne continue de résister », Insee conjoncture Ile de France N° 8, février
  •   « Observatoire de la performance des PME-ETI : 53ème édition », Banque Palatine/Opinion Way pour Challenge –janvier 2016
  •   « Rapport au premier ministre du comité chargé de définir les principes essentiels du droit du travail », rapport Badinter au 1er ministre, janvier
  •  « Données sociales de la branche des services de l’automobile », édition 2015, observatoire de l’ANFA, non daté

SOMMAIRE

Les étudiants de Grandes Ecoles privilégient intérêt du poste, ambiance et compatibilité avec leurs valeurs quant au choix de leur futur travail ; ils privilégient aussi la petite entreprise, et seraient 35% à créer leur entreprise, du moins dans l’idéal

Boston Consulting Group, Conférence des Grandes Ecoles, Ipsos ¨Public Affairs, janvier

Consultation réalisée auprès des élèves et alumni des grandes écoles : 134 écoles et 3 224 répondants

(2 111 étudiants et 1 193 alumni) entre le 30 novembre 2015 et le 4 janvier 2016 ; les résultats concernent essentiellement les étudiants.

 

3 critères essentiels, parmi les 11 proposés aux étudiants : l’intérêt du poste (88%), l’ambiance et le bien-être au travail (84%) et la comptabilité avec ses propres valeurs (75%), mais d’autres critères sont aussi proposés ; noter que la rémunération est plus importante pour les étudiants d’école de management (61%) :

Intérêt du poste

Modalités

le fait qu’il soit stimulant

Perspectives d’évolution

Les responsabilités

Ambiance et bien-être

Rémunération

Temps de travail

88%

69%

64%

84%

46%

31%

Vie privée, vie personnelle

 

en phase avec ses valeurs

Fierté que ce travail procure

Equilibre vie privée vie professionnelle

Utilité

Temps de trajet

 

75%

69%

65

60

29

 

Ces propos sont confirmés quand on leur pose la question sur ce qui les rendrait particulièrement fier de réaliser au cours de leur vie professionnelle : avoir été utile et apporté des changements à la société (97%), avoir innové (94%), avoir permis à des personnes de se développer professionnellement (88%), avoir créé de l‘emploi (88%) ; nettement moins que « on parle de moi dans les médias » (60%) ou avoir gagné beaucoup d’argent (53%).

 

Un travail est perçu comme utile parce qu’il œuvre pout l’intérêt général (65%), qu’il améliore la vie des gens (54%) et permet de changer les choses (40%).

 

62% aimeraient travailler dans le secteur de l’environnement, 59% dans celui des énergies, 54% dans le conseil et 47% dans l’humanitaire.

 

54% (contre 31% des français) sont engagés dans une association.

 

Travailler en petit structure, notamment en créant son entreprise est majoritairement plébiscité mais 54% envisagent de travailler dans un grand groupe (dans l’idéal et sans tenir compte de la situation actuelle 44%), alors que les plus petites structures intéressent les autres : petite entreprise avec 33% (35 dans l’idéal) ou une Start up 21% (24% dans l’idéal), création d’entreprise 23% (35% dans l’idéal ; on peut se poser la question du décalage idéal/réalité), association/ONG 17% (20% dans l’idéal) ; le total est supérieur à 100 du fait de recoupement de choix.

 

79% ont une idée du métier qu’ils veulent exercer (67 au niveau licence, 81% au niveau master 1, 89% au niveau master 2).

 

Leur éventuel engagement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire :

La moitié aimerait y travailler (notamment dans la communication et  le politique) et 2 sur 3 pour les alumni ; 7 sur 10 aimerait y faire un stage d’autant que 4 sur 5 estiment que ce secteur va se développer dans l’avenir.

Ceci étant, si 84% en ont entendu parler (87% les femmes contre 81 pour les hommes),  54% ne voient que vaguement ce dont il s’agit ; 1 sur 3 connait quelqu’un qui travaille dans ce secteur.

Les femmes sont plus nombreuses à envisager travailler dans ce secteur (61% contre 41 pour les hommes), étant davantage en phase avec les valeurs de ce secteur (gouvernance, rémunération, développement dans l’avenir) ; 78% d’entre elles aimeraient y faire un stage (67% les hommes).

 

Les freins pour entrer dans ce secteur sont la méconnaissance du secteur (23%), les salaires (15%, mais 26% seraient prêts à diminuer leur rémunération jusqu’à 10% pour y travailler), la sécurité de l’emploi 14% (mais 22 pour les femmes et 9 pour les hommes) et par ailleurs le moindre intérêt pour les secteurs (16%) ou le choix d’évoluer dans des grands entreprises (9%).

SOMMAIRE

La rupture conventionnelle, outil bénéfique au salarié et/ou à l’employeur ?

Enquête Dares auprès de 4 502 salariés signataires d’une rupture conventionnelle homologuée en 2011 et une analyse plus fine avec 101 entretiens

 

L’enquête auprès de 101 personnes

Une majorité des ruptures (57 cas sur 101) peut être dite à l’initiative principale du salarié mais dans plus de la moitié des cas pour des raisons conflictuelles ; les autres, principalement à l’initiative de l’employeur, sont fondées principalement sur des motifs économiques.

 

Les ruptures à l’initiative du salarié :

Plus d’un quart des salariés de l’échantillon a déclaré vouloir quitter son emploi parce qu’il n’offrait pas ou n’offrirait plus d’évolution en termes de poste, de responsabilité et/ou de salaire. On doit mettre ces affirmations en lien avec le fait que 69 salariés déclarent qu’il n’y avait eu aucune évolution de salaires depuis plusieurs années, voire, pour 14 d’entre eux, que des heures supplémentaires, des primes et même des salaires n’avaient pas été versés.

Les motifs de départ en lien avec le travail sont également multiples et touchent un peu moins de la moitié des salariés « souhaitant » partir, étant rappelé que 43 salariés interviewés déclarent que leurs conditions de travail ont été modifiées ; les raisons peuvent être liées à des problèmes de relation au travail (avec les collègues et/ou les supérieurs) : 52 déclarent ainsi que l’ambiance était mauvaise ; dans 43 cas, le départ a résulté de conditions de travail physiques ou morales dégradées : changement d’horaires imposés, de management (40 entretiens), forte pression, etc.

Enfin, parmi les salariés qui ont pris l’initiative de la rupture, on peut distinguer deux groupes : ceux qui, sans la rupture conventionnelle, auraient démissionné ou y songeaient sérieusement et ceux qui n’auraient jamais démissionné : 35 salariés à l’initiative de la rupture auraient démissionné à plus ou moins long terme, que ce soit pour des raisons professionnelles ou extra-professionnelles ; les deux tiers n’auraient pas démissionné, malgré une importante souffrance au travail ou une forte envie de reconversion professionnelle.

 

Les ruptures à l’initiative de l’employeur (44 cas)

Les raisons ne sont pas directement observables, et sont saisies à partir des récits des salariés. Dans les entretiens, les salariés évoquent des situations ressemblant à des licenciements pour motif économique, ou pour motif personnel : salarié vieillissant, ayant des problèmes de santé et des absences répétées ou insatisfaction par rapport au travail fourni.

Mais qu’elles émanent du salarié ou de l’employeur, les causes du départ sont souvent combinées, et les raisons de rompre s’entrecroisent et se cumulent : un problème de logement s’explique également par le faible niveau de salaire ; une « mise au placard » peut être liée à une sur-implication familiale du fait d’un enfant malade ; un employeur peut se séparer d’un salarié vieillissant à la satisfaction de ce dernier.

 

La rupture conventionnelle n’a pas apporté de bénéfice au salarié, si ce n’est, pour un tiers d’entre eux (prise d’acte et résiliation judiciaire), et celui de mettre fin à une souffrance et/ou une insatisfaction au travail.

Dans l’enquête qualitative, les auteurs n’ont pas rencontré de salariés arguant d’un vice du consentement, même si certains pouvaient, après coup, dire regretter leur accord. Il en est de même pour l’enquête Dares.

 

L’enquête DARES (enquête auprès de 4 502 salariés)

Si 14% parlent de rupture du fait de l’employeur, 29% disent qu’ils ont été contraints, même si la rupture a été faite « à leur initiative » ; à l’inverse 59% des salariés, ayant fait ce choix,  répondent que l’employeur n’a fait qu’accéder à leur demande :

Le choix en définitive de rompre %

Votre choix

Le choix de l’employeur

Acceptation commune

Uniquement votre demande

63

1

36

Aussi votre demande

40

7

53

Pas votre demande

13

32

55

Ensemble

38

14

48

21% des salariés les plus partants considèrent, pour le regretter certainement, qu’ils seraient restés dans l’entreprise si le dispositif RC n’avait pas existé. Symétriquement, une part significative des salariés qui considèrent que la rupture est à l’initiative de leur employeur aurait démissionné.

 

Le bénéfice des allocations chômage, l’avantage le plus souvent cité, est la raison principale de façon décroissante avec l’adhésion du salarié à la rupture ; la seconde raison concerne l’évitement du conflit ; la troisième raison porte sur les garanties et l’indemnité de rupture qui entourent la rupture conventionnelle.

 

La rupture conventionnelle-démission se retrouve chez 49% des 25 ans et moins, et chez 45% des 26-35 ans, contre 35% chez les 36-45 ans et 26% chez les 46 ans et plus.

Elle est de dix points de pourcentage plus fréquente chez les ouvriers-employés que chez les techniciens-cadres ; à l’opposé, les ruptures qui relèvent du licenciement représentent presque la moitié (47%) chez les cadres (et 35% chez les techniciens) contre le quart chez les ouvriers-employés. La rupture conventionnelle s’apparenterait donc chez les cadres et techniciens à une transaction après licenciement, dans laquelle le consentement du salarié ne porte que sur le règlement des conséquences d’une rupture voulue par le seul employeur.

 

L’enquête a permis d’établir que 34% des ruptures s’apparentaient en 2011 à des licenciements et que 38% s’apparentaient à des démissions.

 

La rupture conventionnelle est tout d’abord un outil de sécurisation, pour le salarié comme pour l’employeur :

– Pour le salarié, elle remplace avantageusement une démission car elle donne droit aux allocations-chômage ; toutefois,  le salarié sûr de retrouver vite un emploi ne pourra être tenté par ce dispositif qu’en raison de la dispense de préavis.

– Pour l’employeur, ce mode de rupture remplace avantageusement les licenciements, car elle dispense de donner des motifs à la rupture, et réduit le risque de contentieux ; il est aussi un dispositif de facilitation des ruptures (rupture rapide sans préavis à exécuter).

Toutefois, vecteur de la mobilité de la main-d’œuvre il fragilise le CDI ; facilitant les sorties du contrat, elle participe à l’alimentation des inscriptions à Pôle emploi et donc à l’augmentation statistique du chômage.

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138 « tiers-lieux » dont télé centres, coworking et fab lab en Ile-de-France

Une typologie des tiers-lieux tout d’abord :

les centres d’affaires : les premiers tiers-lieux professionnels à  proposer salles de réunion ou bureaux équipés, en général pour une courte période, mais aussi des services de domiciliation, d’accueil téléphonique ou de secrétariat, traditionnellement installés dans les quartiers d’affaires ou en centre-ville ; les opérateurs, privés, sont en majorité des indépendants mais les grandes chaînes dominent le marché : Régus, Servcorp, Multiburo, Atéac.

les télé-centres : ce sont des bureaux partagés de proximité qui visent à héberger surtout des télétravailleurs permanents, en majorité des salariés et implantés en zones rurales ou péri-urbaines ; de nombreuses collectivités ont perçu l’intérêt de les développer notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines pour maintenir les actifs sur place et d’éviter l’aspect « ville-dortoir », tout en leur évitant les trajets pendulaires.

– les espaces de coworking : ce sont des espaces de travail partagés, en général urbains et utilisés par de travailleurs indépendants (free-lance, créateurs d’entreprises, autoentrepreneurs) ou de petites entreprises (start-up, TPE,…). Ces lieux favorisent un état d’esprit collaboratif, encourageant l’échange, l’ouverture, la création de réseaux, générant si possible des synergies d’affaires, et dans cette optique organisent de nombreuses animations.

les ateliers de fabrication numérique (AFN), ou « ateliers partagés », dont font partie les « fab labs » (laboratoires de fabrication), sont des lieux collaboratifs qui mettent à disposition de non-spécialistes toutes sortes d’outils, notamment des machines à commande numérique destinées à la conception et la réalisation d’objets, des imprimantes 3D, avec une notion importante d’accompagnement. Ce sont surtout des lieux urbains, associatifs, parfois liés à des universités, des centres de recherche, ou des collectivités publiques et soutenus par des fonds publics et/ou privés.

Cette segmentation des différents lieux s’avère trop théorique ; les différents modèles s’hybrident et l’on observe une mixité des usages.

138 tiers lieux en Ile-de-France dont 56% à Paris : 77 sont implantés à Paris, notamment dans les arrondissements du Nord-Est de la capitale (9, 10, 11 et 12èmes arrondissements), en raison des loyers moins élevés et de la forte présence d’une population d’indépendants et de free-lance des secteurs web et création. Pour les mêmes raisons, la Seine-Saint-Denis concentre 14 lieux (Montreuil, Saint-Ouen, Tremblay-en-France en particulier) ; 10 tiers-lieux dans les Yvelines (2 à Versailles). 9 dans les Hauts-de-Seine, notamment dans le sud du département (Malakoff, Issy-les-Moulineaux), mais aussi à Nanterre ; 9 en Seine et Marne, 6 lieux en Essonne et 4 en Val-d’Oise.

Selon la Caisse des Dépôts, la demande potentielle de télé-centres en Ile-de-France à l’horizon 2020 concernerait 150 000 télétravailleurs et supposerait de mettre en place un réseau de 200 télé-centres, dont 145 en grande couronne parisienne. Paris représenterait 22% de la demande francilienne, la première couronne 36% et la grande couronne 42%.

La société de conseil en organisation du travail LBMG Worklabs a créé Néo-nomade.com, outil de recherche et de réservation d’espaces de travail pour les travailleurs nomades : 84% de la demande concernent le coworking, 11% les centres d’affaires, et 5% les télécentres. 46% de la demande concerne Paris, 41 % la province et 13 % l’Ile-de-France hors Paris.

Les utilisateurs de tiers-lieux sont en large majorité des indépendants (62%), 38 % des salariés (52% issus de PME/TPE, 20% d’associations, 15% de grandes entreprises, 12% de collectivités).

La Région Ile-de-France a confié à La Fonderie, son agence de développement numérique, le soin d’accompagner la mise en œuvre de sa politique dans ce domaine : 4 appels à projets depuis 2012, ont visés à faire émerger des espaces de travail collaboratifs (télécentres, espaces de coworking, ateliers partagés); 68 projets (26 à Paris, 16 en Seine-et-Marne, 8 en Seine Saint-Denis, 6 dans les Hauts-de-Seine, 5 dans le Val-de-Marne, 2 en Essonne, 2 dans les Yvelines, 4 en Val-d’Oise) ont été financés pour un montant global de 4,6M€ (aide financière à hauteur de 50%, portant uniquement sur l’investissement pour le démarrage, et l’aménagement et l’équipement (local, matériel informatique,…). 56% des projets sont portés par des associations, 27% par des collectivités et 14% par des PME.

« Selon l’enquête « Global coworking Survey » sur la profitabilité des espaces de coworking dans le monde, seuls 40% des espaces étaient rentables en 2012, en raison de la jeunesse de ces structures, et la rentabilité était directement liée à la taille des espaces, les petites surfaces étant particulièrement difficiles à rentabiliser. En revanche, 70% des espaces de coworking de plus de 50 places étaient rentables. L’enquête montre en outre que plus une ville regroupe d’espaces, plus chacun d’entre eux devient rentable. Non seulement la rentabilité d’un espace n’est pas amoindrie par la présence d’autres espaces à proximité, mais plus le nombre d’espaces dans sa zone géographique est élevée, et plus elle augmente pour chaque espace.»

On compte par ailleurs 37 « fab labs » en Ile-de-France dont 17 à Paris et 9 dans des grandes entreprises.

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Les clients d’Uber sont jeunes et recherchent le confort et la disponibilité via l’application mobile

Source : Le cabinet 6-t, spécialiste de la “mobilité partagée », présentait les résultats d’une étude réalisée en juin 2015, portant sur l’impact du service de VTC américain sur les autres formes de transport de personnes ; ce travail a été réalisé en totale collaboration avec Uber France, qui l’a financé. 6 476 clients localisés dans 6 agglomérations françaises et 2 suisses où le service était proposé à l’époque ont répondu.

 

Leur moyenne d’âge est de 32 ans, les célibataires et couples sans enfant sont surreprésentés ; un quart du panel est composé d’étudiants, bien plus que sa part dans la population française (10%).

 

Les usagers d’Uber bougent plus et poursuivent souvent leur parcours avec d’autres modes de transport (70 à 93% des trajets Uber sont prolongés par d’autres modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle comme le bus, la marche à pied, le vélo).

Les répondants utilisaient en moyenne 2,4 fois le taxi par mois avant de connaître Uber… 0,8 fois après. Tous les autres modes de déplacement (vélo, deux-roues motorisé, voiture personnelle) baissent aussi mais dans des proportions moindres.

 

Uber est davantage utilisé occasionnellement, pour des trajets “nouveaux” (27% n’auraient pas été effectués si le service n’existait pas, et le service se distingue pour les liaisons banlieue/Paris) tandis qu’Autolib est utilisé beaucoup plus fréquemment, notamment pour les trajets domicile/travail. Ce qui inciterait 23% de ses usagers à se passer de véhicule individuel, contre 5,4% pour les clients d’Uber. Ce qui, en valeur absolue, représenterait 22 000 voitures.

 

Le prix ne serait pas le critère primordial (22€ en moyenne pour une course en taxi, 18€ pour un Uber). Les clients citent plutôt le confort, la disponibilité grâce à l’application mobile et la facilité de paiement comme critères principaux.

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La consommation des ménages devient moins nécessité et davantage plaisir en 2015, retrouvant les situations antérieures (notamment entre 2009 et 2012)

Après cinq années de diminution (2008 à 2013), les Français retrouvent confiance en la société de consommation ; ce regain de confiance s’explique par une réduction perçue de la pression budgétaire (60% en 2015 contre 66% en 2014), elle-même liée à un recul de l’inflation.

La proportion des consommateurs qui ont du mal financièrement revient au niveau de 2013 (60% contre 58% en 2008). Dans le même temps, la perception de la consommation comme une nécessité (32% en 2015 contre 37% en 2013 et 44% en 2010) perd du terrain au profit d’une vision plus hédonique (13% des Français parlent de plaisir en 2015 contre 9% en 2014,  11% en 2013 et 9% en 2009).

 

53%  déclarent acheter sur un coup de tête en 2015 contre 36% en 2014 (mais entre 54 et 61 entre 2009 et 2012), notamment chez les 45-64 ans ; les jeunes sont les plus sujets à l’achat d’impulsion (71% des 18-24 ans).

La consommation est déclarée avant tout comme « un plaisir » de façon plus significative par les hommes (17% contre 10 %),  ceux ayant les plus hauts revenus (15% pour les individus appartenant à des ménages gagnant plus de 5 500 euros par mois).

 

La reprise se traduit par des hausses de consommation de biens durables et semi-durables : le poste habillement et chaussures (-1,5% en € constants entre 2008 et 2013) progresse de 1,9% en 2014 (dont habillement +3,5%). Le marché du meuble bondit de 2,4% en 2015 (+0,1% en 2014), notamment les gros appareils électroménagers (+3,8%). La vente de vélos a progressé de 7,5% après 3,7% en 2013, tandis que les jeux et jouets progressent de 3,2% et les téléviseurs de 8,1%, les communications de 6,8% (+41% pour les téléphones).

 

Le critère de choix « innovation » lors de l’achat d’un produit bondit de 8 points entre 2014 et 2015 pour atteindre 38% (réponses « beaucoup » et « assez ») après une situation favorable entre 2009 et 2012 (entre 38 et 45%) ; certains sont plus tentés par l’innovation :  45% les hommes contre 33% pour les femmes, 45% pour les franciliens, 53% pour les individus gagnant plus de 5 500€ par mois.

 

Les plus jeunes valorisent la consommation gratuite engendrée par Internet.

 

L’image de la consommation associée au gaspillage et intégrant la contrainte écologique se modifie, entrainant  des comportements plus sobres. Les plus jeunes sont à la fois captifs de la consommation et engagés dans d’autres manières de consommer ; ils sont conscients de leur appétence vis-à-vis de la publicité, tout en se voulant attentifs dans leurs choix et sont aptes à s’affranchir des marques à forte notoriété pour se faire leur propre opinion.

 

Ceci étant le contexte de crise est toujours présent : « On emmagasine des frustrations mais on vit correctement »

Mais l’envie de dépenser si les revenus augmentaient de façon importante, poursuivent leur hiérarchie dans le temps, avec toutefois moins de dépenses pour la voiture, les enfants, et dans un temps plus court une reprise dans l’habillement et l’alimentation :

 

Epargne

Enfants

Habillement

Alimentation

Santé

Voiture

Soins de beauté

Tabac, alcool

2015

76

58

55

46

35

29

25

9

2014

77

61

53

46

33

33

23

7

2013

79

60

51

45

32

34

23

7

2000

73

63

53

40

43

40

25

7

1999

73

69

55

40

45

40

23

9

1998

71

70

55

35

38

38

21

6

1997

79

72

57

39

42

43

22

7

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