Archives mensuelles : août 2016

Les défaillances d’entreprises en baisse de 10%

Les défaillances d’entreprises s’inscrivent en forte baisse sur le premier trimestre 2016 (15 959 contre 17 691 au 1er trimestre 2015, soit 61 200 défaillances en glissement annuel (- 10,1% au regard des 12 mois précédents).

 

La sinistralité des PME de plus de 50 salariés est au plus bas depuis dix ans. L’amélioration profite enfin aux TPE. Alors que les PME de plus de 50 salariés amorçaient un redressement au premier trimestre 2014, les moins de 50 salariés enregistraient toujours plus de défaillances (+ 4% en 2014 T1 et + 7% en 2015 T1). Les moins de 10 salariés (93% des défaillances) baissent enfin de 9,3%; les 10-19 salarié baissent de 23% et les 20-49 salariés de 15 ,6% contre 8,5 pour les plus de 50 salariés, il est vrai peu nombreuses (108 entreprises concernées).

 

Les entreprises de moins de 5 ans d’ancienneté sont 52% des défaillances; elles sont en baisse de 9,3%, les 6 à 10 ans de 11% et les plus de 10 ans de 8%.

 

Les activités de la restauration, du commerce de détail et du bâtiment concentrent la moitié des défaillances d’entreprises; la construction recule de 14,9%, les HCR de 8,2% et la commerce de 7,9% (dont -20,7% pour le commerce de gros). Les baisses sont moins sensibles dans le nord, le grand bassin parisien et l’est de la France.

 

«Les très bons chiffres de défaillances de ce premier trimestre (-10%) doivent évidemment être considérés en comparaison d’un très lourd début d’année 2015. Toutefois, clairement, la conjoncture a changé d’orientation et embarque enfin les TPE jusque-là écartées de la reprise. » conclut Thierry Million.

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Sorties de grandes écoles : un travail assuré, mais peu de création d’entreprise

Méthodologie:  l’enquête 2016 a été réalisée entre janvier et mars par 173 grandes écoles membres de la CGE (93% des écoles concernées ont participé); 72 960 questionnaires (66% de participation pour la promotion 2015, 50% pour celle de 2014 et  46% pour celle de 2013 ) ont été traités sur les 3 dernières promotions de niveau master (bac + 5), et n’ayant pas suivi ce cursus en tant que fonctionnaire; les répondants sont 67% des ingénieurs et 31% des managers. Pour la dernière promotion sortie, l’insertion est mesurée « au moment de l’enquête », c’est-à-dire entre mi-janvier et fin mars, quel que soit le mois de sortie de l’école de l’étudiant; la grande majorité des diplômés des grandes écoles est considérée comme ayant quitté l’école moins de six mois avant l’enquête pour la dernière promotion. Caractéristiques de la population interrogée : dans les écoles d’ingénieurs, les femmes sont 30% (mais 15% des écoles ont 60% de femmes et 30% moins de 20%). Dans les écoles de management, les femmes sont de 36 à 61% des répondants; 9% sont des étrangers.  

 

68% des répondants de la dernière promotion sont en activité professionnelle (78 et 84% pour les 2 promotions antérieures), sans réelle différence en ce qui concerne les femmes; 15% sont en recherche d’emploi (6 et 4% pour les promotions précédentes); 12% sont en poursuite d’études ou en thèse (35% des thésard sont en Cifre). 

 

Noter que 13% des répondants étaient en apprentissage (18% les managers et 10% les ingénieurs) et que 33% d’entre eux seront embauchés (notamment les ingénieurs, 39% contre 29 pour les managers). Le taux d’emploi est très satisfaisant après un peu plus d’un an sur le marché du travail; les principaux moyens ayant abouti à une embauche sont en premier lieu la présence en entreprise (dont le stage de fin d’études avec 34% pour les ingénieurs et 23% pour les managers et l’apprentissage 6%), puis les sites internet (21%), dont ceux spécialisés dans l’emploi (13%), les relations personnelles et en réseau (17%) et les candidatures spontanées (8%).  

 

Plus de trois jeunes sur quatre en emploi de la dernière promotion ont été recrutés soit avant leur sortie, soit moins de 2 mois après la sortie de l’école. 77% sont en CDI (82 les hommes et 69% les femmes); 85% sont cadres (90% des hommes et 78% des femmes). 45% travaillent en Ile-de-France (57% les managers, 38% les ingénieurs) et 16% à l’étranger (12% des ingénieurs et 23% des managers, dont 91% avec un contrat local).  

 

39% travaillent dans des entreprises de moins de 250 salariés, dont 13% dans des entreprises de moins de 20 salariés, alors que 28% appartiennent à des entreprise de 2050 à 4 999 salariés et 33% à des entreprises de 5 000 salariés et plus, sans grandes différences entre ingénieurs et managers, ou entre hommes et femmes.

La moitié des ingénieurs sont localisés dans des fonctions d’études, conseil, R&D et développement informatique, 29% en production (dont maintenance, informatique industrielle), 9% dans le commercial; les managers le sont dans les services commerciaux (39% dont 15% le marketing), l’administration de l’entreprise (37%), les études-conseil (16%).  

 

3,7% ont crée/repris une entreprise ou sont en cours : 4,4 des hommes et 2,5% des femmes et par ailleurs 4,2% des managers (hommes 9,1% vs femmes 4,8) et 2,8% des ingénieurs (hommes 2,9 vs femmes 1,1%); mais seuls 31% de ces 3,7% ont a ce jour crée ou repris. Les ingénieurs créent principalement leur entreprise dans les technologies de l’information et de la communication ou dans le conseil. Les managers favorisent le secteur du commerce mais on les trouve aussi dans les deux secteurs cités pour les ingénieurs. Il est vrai qu’il est un peu tôt pour observer la passage à la création d’entreprise, l’analyse des promotions précédentes observées ce jour aurait été plus intéressante.      

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La création d’entreprises a nettement progressé dans les transports et l’immobilier

Je souligne dans l’article suivant l’interrogation relative aux données chiffrées, manifestant des écarts importants entre l’Insee et l’Acoss. Que dire alors du chiffrement exact, notamment celui de l’Insee?

Selon l’Insee, Juillet 2016 a connu une évolution défavorable au regard de juillet 2015, avec une baisse des autoentrepreneurs de 10% et un stabilité pour les autres créations.

Si nous comparons les 12 derniers mois (aout 2015 à juillet 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +13,7% pour les créations « classiques » et -9% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2,5%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit (cf les indices base 100).
2 activités connaissent la stabilité : deux d’entre elles font état d’une stabilité dans les deux formes de création, à savoir la santé/éduction et les finances/assurance. Alors que la construction, stable pour les non autoentrepreneurs, est en forte baisse pour les autoentrepreneurs (-26%) et donc pour l’ensemble des créations de ce secteur.
2 activités sont en nette progression, les transports et l’immobilier, voire les services aux entreprises. Les autres activités manifestent une nette progression (entre 9 et 19%) chez les créateurs “classiques” et une baisse toute aussi importante des autoentrepreneurs (entre 6 et 26%), notamment le commerce et les HCR; cette situation de compensation se traduit par un relative stabilité sur le nombre total de créations.
L’interprétation des résultats, hors la fiabilité des données, peut aboutir à des conclusions divergentes, selon que l’on considère ou non les autoentrepreneurs, comparables aux créations “classiques”; si on les considère comparables, on constate une grande stabilité des activités et donc l’intérêt porté par les porteurs de projet à ces activités; sinon, on constate une forte progression des non autoentrepreneurs (un résultat favorable dans l’économie de la création) au détriment des autoentrepreneurs dont on sait qu’1/3 n’exerceront aucune activité.

 

 

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