Archives mensuelles : août 2016

La vente à domicile en développement

“En complément d’Internet, nombre d’entreprises ont pris le virage de la vente à domicile, sur le principe des célèbres “réunions Tupperware”. Ce nouveau canal de distribution, loin d’être désuet, séduit les consommateurs à la recherche de convivialité et les entreprises qui veulent conquérir de nouveaux clients.”

 

Ce type de vente transforme l’acte d’achat en expérience positive; l’émulation de groupe, souvent amicale, conduit à acheter plus facilement; l’acte est vécu comme un moment de plaisir partagé ; et l’on constate immédiatement la qualité des produits.

 

Qui plus est, le paiement est immédiat, et les niveaux de marge sont beaucoup plus importants. Les marques espèrent ainsi conquérir une base de clients plus large, soit la moitié des Français qui n’a pas encore effectué d’achat sur Internet.

 

78% des salariés de ce secteur, notamment pour les ventes en réunion, sont des femmes. En France, la vente à domicile a créé 30.000 nouveaux emplois en 2015 et emploie plus de 650.000 personnes, soit deux fois plus qu’il y a dix ans, d’après la fédération de la vente directe (FVD). C’est là aussi une opportunité pour des travailleurs indépendants.

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L’automatisation des emplois: à 20 ans, 42% ou 9% ?

Le débat sur la menace qui pèserait sur l’emploi du fait de l’automatisation a été fortement influencé par la publication en 2013 d’une étude réalisée par Carl Benedikt Frey et Michael A. Osborne, deux chercheurs de l’université d’Oxford; ’après leurs travaux, 47% des emplois aux Etats-Unis (320 professions) et 35 % au Royaume-Uni présenteraient un risque élevé d’être automatisés au cours des 10 ou 20 prochaines années, soit une estimation de 42% pour la France et 54% pour l’UE; ces chercheurs se fondent sur le caractère répétitif (40% des salariés en France en 2013, contre 20% en 1984)  

 

Une équipe de recherche allemande ayant travaillé pour l’OCDE pointe des limites à cette analyse, limites qui conduisent à surestimer le nombre d’emplois automatisables et propose non de mesurer le risque d’automatisation par profession mais, à un niveau plus fin, celui des tâches; il en conclue que « seuls » 9% des emplois aux Etats-Unis ont un risque élevé (supérieur à 70%) d’être automatisés (10% au Royaume-Uni, 9% en France). 

 

De fait,  40% des salariés occupent un emploi qui nécessite de répondre immédiatement à une demande extérieure et, pour ce faire, ne doivent pas toujours appliquer strictement des consignes; de plus en plus d’emplois apparaissent peu automatisables (33% passant de 6,9M en 1998 à 9,1M en 2013); on compte par ailleurs 200 000 emplois automatisables de moins qu’en 1998. La désindustrialisation et la transformation des métiers expliquent la hausse des emplois peu automatisables.  

 

Enfin l’automatisation est susceptible de créer des emplois directs dans la R&D, la conception, la production, la commercialisation et la maintenance d’automates (en France, les ingénieurs informatiques et des télécoms sont 310 000 de plus qu’au début des années 1980) et des emplois indirects, du fait de gain de productivité.   Les informations disponibles en France sur les conditions de travail (Dares) confortent les résultats de l’enquête OCDE.

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Accidents du travail: moins fréquents dans les petits établissements

En 2012, les salariés du régime général et du régime agricole ont été victimes de 676 700 accidents du travail avec arrêt et de 90 100 accidents de trajet avec arrêt. 45 100 accidents du travail et 8 500 accidents de trajets ont donné lieu à la reconnaissance d’une incapacité permanente. Alors que le nombre de salariés du régime général a plus que doublé entre 1955 et 2008, le nombre d’accidents du travail (AT) a diminué de plus de 30%. La diminution du nombre d’accidents entre 2011 et 2012 est portée par quelques secteurs, notamment la construction (-7%), le commerce (-4%) ainsi que l’intérim (-12%); le ralentissement de l’activité économique dans la construction et l’intérim explique en partie ce repli.

 

La fréquence varie fortement d’un secteur d’activité à l’autre : l’intérim (40,5 AT par million d’heures salariées; noter que la construction et l’industrie accueillent 65% des intérimaires), la construction (41,3), l’hébergement médico-social (40), des arts et spectacles (35,9), le transport (32,9) sont les activités économiques associées aux plus grandes fréquences des AT, alors que le risque est beaucoup moins fréquent dans les secteurs de l’information et communication (2), des activités financières et d’assurance (2,8) ou des activités spécialisées, scientifiques et techniques (3,6).

 

Les ouvriers du régime général sont beaucoup plus exposés aux accidents du travail (63% des accidents) que les employés (25%), les professions intermédiaires (10%) et les cadres (2,2%); par contre, la part des accidents graves et le taux moyen d’incapacité ne diffèrent pas beaucoup d’une catégorie socioprofessionnelle à l’autre. Ce sont les cadres qui connaissent le taux moyen d’incapacité des accidents graves le plus élevé. Les taux changent en ce qui concerne les accidents de trajet : selon les CSP ce sont les employés (39,4%), les ouvriers (38,9%), puis les professions intermédiaires (15,8%) et enfin les cadres (5,9%).

 

Les hommes sont plus fréquemment victimes d’un accident du travail avec arrêt que les femmes, mais ces dernières sont plus fréquemment victimes d’un accident de trajet que les hommes. La fréquence des accidents du travail décroit fortement avec l’âge : les salariés de 15 à 19 ans sont victimes de 46,2 accidents du travail par million d’heures salariées, les 20 à 29 ans de 28,6, les 30-59 ans entre 21,7 et 18,1.

 

La fréquence des accidents de travail est plus importante dans les établissements de taille intermédiaire que dans les petits et surtout les grands établissements : entre 10 et 499 salariés avec un taux de 25,9 contre 16,6 dans les établissements de moins de 10 salariés et 12,2 dans les plus grands établissements. Cependant, la part avec incapacité ainsi que la gravité moyenne est plus importante dans les petits établissements.

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Les sénateurs s’inquiètent des difficultés des entreprises

“la Délégation sénatoriale aux entreprises a poursuivi tout au long de l’année ses échanges directs avec les entrepreneurs. Ses déplacements réguliers dans les territoires lui donnent les moyens d’être à l’écoute d’entreprises de tailles variées, de secteurs divers et d’implantations géographiques multiples. Votre Délégation constitue ainsi petit à petit un précieux réseau d’entrepreneurs, qui compte aujourd’hui 400 membres, réseau vers lequel elle peut se tourner pour éclairer le législateur”  

 

Quatre sujets saillants : les lourdeurs administratives, l’inadéquation plus spécifique du droit du travail aux besoins des entreprises, le poids de la fiscalité et des charges, la forte concurrence européenne et mondiale.  

 

1 Le souci prioritaire des entrepreneurs : les lourdeurs administratives. -La tendance de la France à surtransposer ses obligations européennes n’allège pas le fardeau réglementaire et renchérit les coûts, disqualifiant les entreprises françaises sur les marchés –la complexité des dossiers à fournir pour candidater pour les marchés publics. – L’incompréhension des entreprises tient enfin au sentiment de décalage notamment culturel, qu’elles ressentent à l’égard des services publics, y compris l’Éducation nationale Où est passé le choc de simplification?  

 

2 l’inadéquation du droit du travail à leurs besoins, ce qui joue au détriment de l’emploi le pouvoir des syndicats est jugé disproportionné par rapport à leur représentativité (indépendante du nombre de leurs adhérents).  

 

3 le poids financier que la sphère publique leur fait supporter, non seulement du fait du temps qu’elles consacrent à tenter de se mettre en conformité avec les règles et normes, mais aussi du fait de charges sociales très lourdes et de la fiscalité pesante  

 

4 Le défi permanent auquel elles sont confrontées : celui de la compétition européenne et mondiale.

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L’information tarifaire des produits financiers à court terme est souvent floue

Le diagnostic : les produits examinés se caractérisent à la fois par une variété des composantes tarifaires et un aléa important sur le coût effectif final, car souvent lié à l’utilisation in concreto et à son intensité d’utilisation par le client. Le coût final de produits tels que la facilité de caisse, le découvert, l’escompte, la mobilisation Dailly et l’affacturage est plus complexe à appréhender que d’autres produits de financement classiques (crédit court terme ou moyen terme) à taux fixe. Le découvert et la facilité de caisse constituent la majeure partie des financements court terme utilisés par les TPE, notamment par rapport à l’escompte, à la « Dailly » ou à l’affacturage (en développement).

 

Les tarifs s’inscrivent dans un marché concurrentiel, et donc liberté fondamentale de tarification, et liberté pour définir les terminologies employées pour leur grille tarifaire (aucune harmonisation). Ainsi les « frais de dossier », terme générique, peuvent avoir des désignations variées; par exemple, pour le découvert autorisé ou le crédit court terme, on peut rencontrer les dénominations suivantes : frais de dossier, frais de mise en place, frais de renouvellement, frais d’actualisation, frais d’étude annuelle.

Sous l’égide de l’Observatoire, les fédérations professionnelles de la banque et de l’affacturage ont élaboré des glossaires pédagogiques des principales composantes tarifaires des produits de financement étudiés, en indiquant, pour chaque famille de produit, la définition des composantes et, sommairement, le mode de calcul correspondant.

Au Royaume-Uni, si les termes des composantes tarifaires des différents produits de financements ne font pas l’objet d’une harmonisation poussée, il existe des dispositifs tels la summary box”, où les principales caractéristiques d’un produit de financement sont récapitulées; cette pratique est recommandée dans le cadre de la charte adoptée par les banques elles-mêmes, le Lending Code, qui concerne les particuliers et les TPE.

 

En matière de présentation des tarifs au niveau des plaquettes, l’information est rarement rassemblée au sein de la catégorie des « crédits/financements », voire inexistante ou trop limitée; pour l’affacturage, les plaquettes tarifaires ne sont pas mises en ligne sur les sites internet des établissements.

Il existe de rares sites de comparateurs présentant des comparaisons des coûts des offres bancaires destinées aux professionnels; les comparaisons sont concentrées sur une partie très limitée des offres (frais de gestion des banques, offres de produits packagées); la robustesse de l’information paraît limitée, concernant le sujet de la tarification des produits de financement proposés aux TPE.

 

En matière de présentation a posteriori des coûts effectifs au cours de l’exercice écoulé, l’information est agrégée et ne présente pas une approche analytique par type de produit facilement appréhendable par le dirigeant; au niveau des relevés envoyés par les établissements financiers, les coûts des différents produits sont repris au débit, parmi d’autres mouvements, sans qu’un total de ces coûts ne soit nécessairement réalisé ni isolé.

Un guide a été élaboré par le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, à destination des experts-comptables, pour expliquer les différents besoins de financement des entreprises et les produits de financement qui permettraient d’y répondre. Ce guide a été téléchargé 3000 fois; une version grand public de ce guide a été distribuée (2 000 exemplaires) lors de l’édition 2015 du Salon des entrepreneurs de Paris.

 

Suivent les recommandations de l’observatoire.

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1 928 mentors au Quebec

Le réseau M du Québec regroupe 1 928 mentors (dont 267 nouveaux); 22% y sont des femmes; 377 ont été formés. Par ailleurs, les mentors sont 35 à disposition des entrepreneurs de l’économie sociale.

Ces mentors ont agi en 2015 et début 2016, au profit de 755 nouveaux mentorés (46% sont des femmes) parmi les 3 531 mentorés en cours d’accompagnement :73% ont plus de 35 ans.

Par ailleurs, 275 mentors se sont impliqués dans la gouvernance du réseau (1 237 heures passées).

Toutes fréquentations confondues, le site Web de la Fondation et son blog ont connu une augmentation de 10% (+39% d’abonnés sur Facebook, +23% sur Twitter, +21% sur LinkedIn)

 

Par ailleurs la fondation a aussi pour mission de démystifier l’entrepreneuriat chez les jeunes; les conférences “Entreprendre, ça te branche ?” sont déployées à travers le Québec depuis janvier 2015 (70 conférences, 80 mentors mobilisés et 2 454 participants); tous les enseignants inscrits ont apprécié le contenu et la pertinence du message et souhaitent reconduire l’activité.

 

Enfin la fondation reconduit l’étude “indice entrepreneurial québécois” ; en 2016, l’accent est mis sur les besoins en accompagnement des entrepreneurs (publication en novembre)

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Les TPE de plus en plus présentes sur internet

Méthodologie : tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

55% des dirigeants de TPE adhérents de la FNCGA déclarent être présents sur Internet, contre 49% en 2014; 20% envisagent d’y être présents. 70% de ces entreprises présentes sur internet le sont par le biais de leur propre site (contre 55,5% en 2014); ils sont également nombreux à faire confiance aux sites des groupements professionnels (55%), aux réseaux sociaux (54%), aux sites collectifs (52%) ou encore aux blogs professionnels (51%). Quelle que soit l’option choisie, la présence sur le Web est clairement perçue comme un atout stratégique pour le développement de l’activité de l’entreprise.

23% des entrepreneurs surfent sur les pages de leurs interlocuteurs professionnels; par contre 77% se connectent au site de leur banque (gestion des comptes à distance, suivi de la trésorerie, planification des virements, vérification des opérations au débit et au crédit), 52% sur les sites de l’administration. 51% déclarent se rendre aussi, de temps en temps, sur les pages Web de leurs fournisseurs et 49% sur les sites de leurs centres de gestion agréés (CGA). Ainsi 63% utilisent régulièrement internet dans le cadre de leurs activités professionnelles (54% en 2014).

 

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Le chiffre d’affaires des activités de proximité a reculé de 1% au 2ème trimestre 2016

Pour le 3éme trimestre consécutif, l’artisanat et le commerce de proximité ont connu une moindre baisse d’activité; le chiffre d’affaires a reculé de 1% au 2ème trimestre 2016, contre 1,5% au 1er trimestre  et  2% au 4ème trimestre 2015.

Le secteur bénéficie en réalité d’une nouvelle progression du chiffre d’affaires des artisans du bâtiment (+0,5%), rejoints désormais par ceux des travaux publics (+1%). Parallèlement, les artisans des services et de la fabrication enregistrent des résultats faiblement négatifs, tandis que les ventes de l’artisanat et du commerce alimentaire repartent à la baisse, et plus encore le secteur de l’hôtellerie-restauration (-5%).

 

Toutefois, 19% des entreprises employant des salariés ont embauché au cours du 1er semestre 2016, contre 17% en 2015, (mais 19% en 2014 et 2013), notamment dans les HCR (30%), nettement moins dans la fabrication (13%) et le BTP (14%). 11% l’envisagent au 2éme semestre (11 à 13% entre 2013 et 2015); 26% disent avoir rencontré des difficultés de recrutement, surtout en ce qui concerne la qualification (66%), peu le manque de candidature (27%) ou le manque de motivation (10%).

Près de 60% des salariés recrutés au premier semestre 2016 l’ont été en CDD, un chiffre en augmentation depuis quelques années.

Noter que 91% des entreprises sans salarié n’ont pas été tentées par la prime à l’embauche (dont 20% plutôt non); 9% se disant tenté (oui 3% plutôt oui 6%).  

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« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses d’août 2016

          Créations et reprises 

La création d’entreprises a nettement progressé dans les transports et l’immobilier

Source « Analyse A Letowski, à partir des données INSEE, août 2016

 

Si nous comparons les 12 derniers mois (aout 2015 à juillet 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +13,7% pour les créations « classiques » et -9% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2,5%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit.

2 activités connaissent la stabilité : la santé/éduction et les finances/assurance, alors que la construction, stable pour les non autoentrepreneurs, est en forte baisse pour les autoentrepreneurs (-26%).

2 activités sont en nette progression, les transports et l’immobilier, voire les services aux entreprises. Les autres activités manifestent une nette progression (entre 9 et 19%) chez les créateurs “classiques” et une baisse toute aussi importante des autoentrepreneurs (entre 6 et 26%).

Les autoentrepreneurs actifs produiraient une recette moyenne mensuelle de 1000€

“LES AUTO-ENTREPRENEURS FIN 2015”, Acosstat N° 235, juillet 2016

 

Fin 2015, le nombre d’autoentrepreneurs « administrativement actifs », est de 1 012 000, contre 972 000 fin 2014, soit 40 000 de plus. Noter que le décalage du chiffrement de l’Acoss avec celui de l’INSEE est important (223 469 immatriculations en 2015 pour l’INSEE contre 305 000 pour l’Acoss).

Le chiffre d’affaires du dernier trimestre 2015 est de 2,118Md€ (en hausse de 10,4% au regard de celui de 2014, contre +7,6% un an avant); le chiffre d’affaires moyen par autoentrepreneur est de 3 423€ au dernier trimestre 2015, avec des écarts conséquents selon les activités (entre 2 242€ pour les ventes sur les marchés et 5 400€ pour les finances/assurance).

          Pérennité, cessations, défaillances

 

Les défaillances d’entreprises en baisse de 10%

“PALMARES ALTARES DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES DU 1ER TRIMESTRE 2016”, Altares juillet 2016

 

Les défaillances d’entreprises s’inscrivent en forte baisse sur le premier trimestre 2016 (15 959 contre 17 691 au 1er trimestre 2015, soit 61 200 défaillances en glissement annuel (- 10,1% au regard des 12 mois précédents). Les moins de 10 salariés (93% des défaillances) baissent enfin de 9,3%; les 10-19 salarié baissent de 23% et les 20-49 salariés de 15,6% contre 8,5 pour les plus de 50 salariés, il est vrai peu nombreuses (108 entreprises concernées).

Les entreprises de moins de 5 ans d’ancienneté sont 52% des défaillances; elles sont en baisse de 9,3%, les 6 à 10 ans de 11% et les plus de 10 ans de 8%.

 

         Conditions de vie du chef d’entreprise

 

Les 3/4 des dirigeants de TPE pratiquent un sport

“Barométre des TPE, vague 63”, Fiducial/Ifop, aout 2016

 

71% ont une activité physique au moins une fois par semaine (44% plusieurs fois). 58% pratiquent un sport au moins une fois par semaine (dont 24% plusieurs fois); 28% y consacrent au moins 3 heures par semaine, 20% de 2 à 3 heures, 32% de 1à 2 heures et 17% moins d’une heure.

Le footing vient en tête comme pratique (55%), puis la randonnée (46%), la natation (33%), le cyclisme (32%), la salle de sport (19%), le tennis (12%), le football (10%), l’équitation (7%), le golf (6%).

 

         Conjoncture

 

La situation s’améliore pour l’ensemble des TPE

“Barométre des TPE, vague 63”, Fiducial/Ifop, aout 2016

 

Après trois trimestres consécutifs de baisse, l’optimisme des patrons de TPE, en ce qui concerne la situation économique en France, progresse de 13 points par rapport au mois d’avril avec 32%, un niveau de confiance, certes minoritaire, mais qui n’avait pas été atteint depuis 2010.

49% se disent optimistes pour leur activité  loin encore si l’on compare à 2003-2011 (entre 50 et 66%); les perspectives sont plus favorables pour les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans (69%). 28% estiment que leurs recettes vont progresser au cours des 3 prochains mois (42% chez les 10-19 salariés), mais 24% s’attendent à une baisse (dont 5% une forte baisse).

Interrogés sur l’impact des grèves du printemps quant à leur activité, 37% disent avoir été gênés (48% en région parisienne).

La création nette d’emplois est positive avec +2% (7% dans les entreprises de 3 à 5 salariés, 11% dans celles de 6 à 9 salariés), ce qui n’avait pas été observé depuis avril 2011; entre avril et juin 12% ont embauché (dont 7% dans des créations de poste), alors que 5% ont connu des suppressions de poste, qui ont été remplacées.

 

Les TPE du BTP en situation plus favorable

“LE REGAIN D’ACTIVITÉ SE CONFIRME DANS L’ARTISANAT DU BÂTIMENT”, Capeb, Note de conjoncture du 2éme trimestre, juillet 2016

 

La hausse de l’activité de l’artisanat du bâtiment au 2éme trimestre 2016 (+2% pour les 10-20 salariés et +1% pour les moins de 10 salariés), est due à une embellie de la construction neuve (+ 2% contre – 4% au 2T2015) et à une croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration (+ 0,5% contre – 1% au 2T2015).

Quant aux carnets de commandes, ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 9 jours de plus qu’un an auparavant).

 

Quant à l’emploi salarié, ce sont 1 318 500 salariés au 1er trimestre 2016 (en baisse de 1,4% sur un an) et 100 924 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 90 611 au même trimestre de l’année précédente (hausse de + 11,4%).

17% ont cherché à embaucher au 1er semestre 2016; 3% n’ont pas trouvé ; 14% ont donc trouvé satisfaction10% envisagent d’embaucher au 2éme semestre 2016 contre 4% un an avant; pour la 1ére fois depuis 5 ans, l’artisanat du bâtiment devrait enregistrer une stabilisation de son effectif salarié pour l’année 2016.

 

         Financement, aides financières publiques

 

64% des TPE demandeurs obtiennent un crédit de trésorerie bancaire

“L’accès au crédit des PME est stable, celui des TPE en léger repli”, Statinfo, Banque de France du 18 juillet et “Les crédits à l’équipement restent dynamiques ” en ligne le 25 aout

 

L’encours de crédits aux micro-entreprises s’élève à 251Md€, en hausse de 4,4% sur un an : 1,9% pour les crédits de trésorerie, 3,7% pour ceux d’équipement et 5,5% pour les crédits immobiliers (ces derniers sont en légère baisse).

L’accès aux crédits de trésorerie des PME reste à un niveau élevé, toutefois nettement plus faible pour les TPE (84 % des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés contre 64% pour les TPE). L’accès aux crédits d’investissement est stable et très aisé (94% des PME contre 79% pour les TPE); s’agissant plus spécifiquement des crédits d’équipement, l’obtention est un peu plus élevée (82%).

 

En 2014, les TPE et les PME sont 41% des créances du CICE

“Rapport d’information sur le profil des bénéficiaires du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)”, Senat N° 789, juillet 2016

 

En 2014, le nombre de créances au titre du CICE sont de 604 802 pour les TPE et de 154 507 pour les PME, sur un total de 764 989, mais en montants, elles ne représentent que 8,2% du montant total des créances pour les TPE et 32,7% pour les PME.

Les microentreprises et les PME affichent des taux de consommation au bout d’un an très importants, à plus de 85%, mais non égaux à 100 %, alors même que ces catégories d’entreprises sont éligibles à la restitution immédiate; ces taux chutent de manière importante pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises (33%), du fait des décalages légaux de versement. Les microentreprises affichent un taux de non-sollicitation de 12,7% en 2013 et de 10,9 en 2014, et les PME des taux de l’ordre de 5,5 et 4,8%.

 

Les entreprises ont essentiellement perçu le CICE comme un gain financier global; cette créance vient ainsi souvent nourrir les comptes, constituant un ajout au « pot commun », mais n’est à aucun moment réellement anticipée ni affectée à une utilisation précise.

 

La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille :

“L’impact des délais de paiement sur l’activité des entreprises en 2016”, American Express et Ipsos, juillet 2016

 

le niveau de trésorerie est considéré comme un enjeu central. Il est l’indicateur que les dirigeants jugent le plus déterminant pour piloter l’activité de leur entreprise : 74% le considèrent comme « prioritaire »; les délais dans lesquels ils sont payés par leurs clients progresse de 7 points par rapport à 2014, pour atteindre 68%.

La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille : 78% pour les 10-19 sal, 73 pour les 20-99 sal contre 62 pour les 100-249 sal et 52% dans les ETI.

 

Au cours des 12 derniers mois, 57% disent avoir subi des retards de paiement de la part de leurs clients, et 38% ont dû faire face à des impayés. Par ailleurs, 21% ont récemment eu des difficultés pour payer un fournisseur dans les délais impartis.

 

         Accompagnement de entreprises

 

Bilan 2015 de l’Agence France Entrepreneurs: quelques chiffres

“Rapport d’activité 2015”, Agence France Entrepreneur, juillet 2016

 

En 2015, le site apce.com enregistre 10, 784 millions de visiteurs, 36 millions de pages vues, 291 322 abonnés à la lettre d’information bimensuelle (contre 220 021 en 2012), 42 590 (contre 49 804 en 2012) à la lettre d’information bi-hebdomadaire et 22 445 projets hébergés. 73% des abonnés aux lettres d’information sont des créateurs d’entreprise qui préparent leur projet.

L’espace professionnel  accueilli 216 293 visiteurs, pour 1,37 million de pages vues; 6 633 destinataires reçoivent la lettre dédiée.

12 sites régionaux collaborent et utilisent largement les données des sites AFE.

 

660 000 visiteurs ont bénéficié du référentiel d’information du Guichet d’Entreprises (122 fiches). 74 000 personnes ont visité le site ellesentreprennent.fr et 22 000 le site entreprisesdesquartiers.fr (+68% par rapport à 2014).

 

Le réseau des Boutiques de gestion (BGE): 17 415 créations et 27 340 créateurs accompagnés en 2015

“Histoires extraordinaires, rapport d’activité 2015”, BGE, juillet

 

BGE regroupe 954 salariés, et 750 administrateurs bénévoles; le réseau fédère 50 associés, réparties dans 550 implantations.

80 275 personnes y ont été accueillies, se traduisant par 53 095 parcours d’accompagnement, 2 840 projets en couveuse, 17 415 créations d’entreprises (29 271 nouveaux emplois générés hors dirigeants), 12 070 jeunes sensibilisés lors d’actions en milieu scolaire.

27 340 chefs d’entreprise ont été accompagnés dans leur développement (avec un taux de pérennité de 74% à 3 ans); 10 pépinières sont en activité, auxquelles il faut ajouter de nombreux espaces de coworking. 28 000 entrepreneurs ont rejoint la communauté d’entrepreneurs Espace ressource & stratégie commerciale.

 

 

  L’emploi, le marché du travail

 

Le dispositif « embauche PME » permettrait 110 000 embauches supplémentaires en 2016

“Les aides à l’embauche : un outil efficace de soutien à l’emploi ?”, Trésor Eco N°177, aout 2016

 

Compte tenu du fait que le dispositif a débuté à la mi-janvier 2016, le nombre d’embauches éligibles au dispositif se situerait autour de 1,4 million de salariés pour l’année 2016.

Cette récente prime à l’embauche mise en œuvre depuis le 18 janvier 2016 pourrait conduire à 110 000 embauches supplémentaires au cours de l’année 2016 ou 60 000 créations d’emploi, compte tenu des fins de contrat qui auront lieu en cours d’année (fin de CDD, ruptures de CDI).

 

  La formation, les jeunes

 

Sorties de grandes écoles : un travail assuré, mais peu de création d’entreprise

“L’insertion des diplômés des grandes écoles Résultats enquête 2016”, Conférence des Grandes Ecoles, ENSAI, juin 2016

 

68% des répondants de la dernière promotion sont en activité professionnelle (78 et 84% pour les 2 promotions antérieures), sans réelle différence en ce qui concerne les femmes; 15% sont en recherche d’emploi (6 et 4% pour les promotions précédentes); 12% sont en poursuite d’études ou en thèse (35% des thésard sont en Cifre). 

Plus de trois jeunes sur quatre en emploi de la dernière promotion ont été recrutés soit avant leur sortie, soit moins de 2 mois après la sortie de l’école. 77% sont en CDI (82 les hommes et 69% les femmes); 85% sont cadres (90% des hommes et 78% des femmes).

45% travaillent en Ile-de-France (57% les managers, 38% les ingénieurs) et 16% à l’étranger (12% des ingénieurs et 23% des managers, dont 91% avec un contrat local).

39% travaillent dans des entreprises de moins de 250 salariés, dont 13% dans des entreprises de moins de 20 salariés, alors que 28% appartiennent à des entreprise de 2000 à 4 999 salariés et 33% à des entreprises de 5 000 salariés et plus, sans grandes différences entre ingénieurs et managers, ou entre hommes et femmes.

3,7% ont crée/repris une entreprise ou sont en cours : 4,4 des hommes et 2,5% des femmes et par ailleurs 4,2% des managers (hommes 9,1% vs femmes 4,8) et 2,8% des ingénieurs (hommes 2,9 vs femmes 1,1%); mais seuls 31% de ces 3,7% ont à ce jour crée ou repris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Y a-t-il réellement baisse du chômage?

Selon l’Insee, le taux de chômage a reculé de 0,3 point au deuxième trimestre pour tomber à 9,6% en métropole (9,9% si l’on intègre les DOM); il était de 10,2% au 3éme trimestre 2015, de 10,1 au 4éme trimestre 2014, de 10 au 2éme trimestre 2013 et de 9,1 au premier trimestre 2012.

 

Ce chiffre doit être observé avec prudence pour 3 raisons :

-Il doit être confirmé au cours des trimestres suivants pour parler de décroissance du chômage

-La marge d’erreur indiquée par l’Insee est de +/-0,3%

-Ce taux est celui utilisé pour les comparaisons internationales (taux BIT), et ne rend compte que d’un chômage total (chercher un travail, ne pas avoir du tout travaillé, être disponible immédiatement)  et pas des autres chômeurs; le décalage pour la catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé) entre les données Dares et Insee est important (3, 526 millions contre 2,767); de plus la Dares annonce en juin une hausse de 0,2%;

 

C’est que l’Insee, enquête à partir d’un panel trimestriel auprès de 110 000 personnes, et calcule le taux en comparant le nombre de chômeurs et la population active; le changement de questionnement en 2013 a conduit par ailleurs, selon les experts de l’Institut, à une baisse artificielle de 0,5 point; alors que la Dares exploite les données issues des fichiers Pôle Emploi, relatifs à toute les inscriptions dans ses fichiers (intégrant par exemple les inscrits pour toucher le RSA).

Selon le journal Le Monde du 20 aout, citant Mathieu Plane, économiste spécialiste du chômage à l’OFCE, les taux de chômage BIT de l’Insee sont parmi les plus fiables.

 

Les signes de reprise économiques restent toutefois fragiles, puisqu’après un premier trimestre exceptionnel (+ 0,7%), la croissance a été nulle au second trimestre; si la création d’emplois est restée dynamique (24 100 postes) au cours de ce 2éme trimestre, elle l’est moins qu’avant, mais 143 000 emplois ont été crée depuis un an; le fléchissement observé de l’emploi intérimaire, réputé précurseur des évolutions de l’emploi, pourrait-il être interprété comme un signal d’alerte ?

 

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813 tiers-lieux de travail dont la moitié en coworking

Qu’entendre par tiers-lieux ? ce sont des espaces de coworking, des centres d’affaires et des télecentres (bureau de proximité, notamment en milieu rural ou péri-urbain)

 

Ce baromètre recense 813 tiers lieux en juin 2016, contre 244 en 2010 (3 fois plus qu’il y a 6 ans);  ce sont les espaces de coworking qui ont le plus explosé (16 en 2010, 409 en 2016), puis les télécentres (de 29 à 119) et enfin les centres d’affaires (de 199 à 285).

“Le succès des espaces de travail, entre le bureau et le domicile, illustre la transformation des modes de travail vers plus de nomadisme, plus d’agilité, plus de collaboratif et moins de contraintes techniques et géographiques.”

 

308 (38% de ces tiers-lieux) sont localisés en Ile-de-France, puis largement dans les 4 nouvelles régions du sud (entre 64 et 87) peu dans le nord et l’est (12 à 33), hors le grand est, avec 72.

 

Le coworking concerne la moitié de ces espaces : 45,5% en Ile-de-France, 55% dans le sud et 55% dans le nord; Les telecentres regroupent 14,6% de ces espaces, sans trop de différences entre les espaces géographiques (19% toutefois dans le nord); par contre les centres d’affaires (35% des espaces) sont 41% en Ile-de-France, 32% dans le sud et 26% dans le nord.

Les tarifs moyens par jour sont de 17,79€ (entre 10 et 26,11€) ou 203€ par mois (entre 150 et 351€)

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Guides

“Guide de l’acheteur en ligne”, Ministère de l”économie, de ‘l’industrie et du numérique, non daté

“Le guide du financement d’entreprise”, le guide du routard, Hachette, non daté

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Les aides en direction des services à la vie quotidienne ne coûtent rien aux pouvoirs publics

Les activités de services à la personne recouvrent à la fois des services d’aide aux publics fragiles (enfants en bas âge, personnes âgées dépendantes ou handicapées) et des services à la vie quotidienne (entretien du logement, repassage, jardinage, petit bricolage). Le soutien public propose une quinzaine de mesures qui interviennent à la fois sur l’offre (exonérations de cotisations sociales) et la demande (avantage fiscal et aides directes). Ces mesures participent toutes à la réduction du prix payé par l’utilisateur.  

 

Sur les 800 millions d’heures d’activité prestées en 2014, 52% concernent les services à la vie quotidienne et 48% les services d’aide aux publics fragiles.  

Le montant des dépenses fiscales et des niches sociales a été évalué à 6,4 Md€ en 2014, 11,5Md€ en intégrant les aides directes versées notamment par les conseils départementaux.

Le solde pour les finances publiques des dépenses d’intervention et des recettes collectées auprès du secteur est déficitaire pour environ 2,7 Md€ en 2014. Sur les 11,5 Md€ de dépenses d’intervention, 62% (7,2Md€)  iraient à destination des publics fragiles et 4,3Md€ pour le soutien public aux services à la vie quotidienne ;  

la prise en compte des recettes fiscales et sociales générées par ces activités permet d’en calculer le solde pour les finances publiques : il serait équilibré pour les services à la vie quotidienne (très léger gain de 70 M€) et déficitaire de 2,8 Md€ pour les services d’aide aux publics fragiles.  

 

L’avantage fiscal est déterminant dans la réduction du reste à charge pour les services à la vie quotidienne (66% du total des dépenses d’intervention, les aides directes n’interviennent qu’à hauteur de 11%), alors que les publics fragiles bénéficient massivement des aides directes (64% du soutien public) et peu (11%) de l’avantage fiscal sur le revenu (réduction et crédit d’impôt).

Le cout moyen d’un emploi EQTP en 2014 est de 61 000€ pour les aides à des publics fragiles (dont une aide de 30 000€), contre 18 000€ pour les aides vie quotidienne (aide de 18 000€). Pour les services à la vie quotidienne, les restes à charge sont globalement proches des salaires nets (12,40€ de l’heure) et donc équivalents au coût du travail au noir (moins onéreux pour certaines activités de support qualifié telle l’assistance administrative, le jardinage…).

 

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Comment choisir ses associés avec succès?

2 articles successifs des Echos Entrepreneurs ont attiré mon attention sur un sujet peu traité relatif à la complémentarité entre associés, du moins pour apporter des outils ou une vision “nouvelle”.

 

  “Entr’Up : la start-up qui a mesuré la compatibilité entre Michel et Augustin” article du 23 aout : les associés de Michel&Augustin se sont prêtés au jeu de l’outil imaginé par une startup pour repérer les risques d’incompatibilité entre associés. L’outil,baptisé ACE (Associates Compatibility Experience), se décline en deux parties La 1ére partie consiste en une série de vidéos de mises en situation autour de trois thématiques (aspirations, contraintes et éthique) pour tester la compatibilité de valeurs et de vision entre associés. La 2éme partie se traduit par une « analyse psychométrique » qui vise à évaluer la complémentarité des associés dans leurs comportements entrepreneuriaux au quotidien.  

 

Le second article du 22 aout, “TIGcRE : le “Meetic” intergénérationnel des associés” explique le fait de “marier l’audace des jeunes créateurs avec l’expérience et la connaissance des plus âgés, et donc plus aguerris” dans la gestion d’une entreprise. “En plus d’être une plateforme de mise en relation, l’association propose d’accompagner les nouveaux associés afin de valider leur adéquation et de consolider leur “couple”.

De quelle façon ? Par des ateliers de formation, de sensibilisation et de coaching. « Former un tandem ne suffit pas. Il s’agit également de mesurer la compatibilité psychologique des deux partenaires et de leur offrir les moyens et les outils pour prévenir et régler les conflits qui peuvent surgir au quotidien. Et ce, par l’écoute, le dialogue et l’acceptation des différences dans un esprit de bienveillance ». L’association s’appuie sur un réseau d’acteurs tels Pôle Emploi, le réseau National BGE, l’Apec, le Réseau Entreprendre, les pépinières, les couveuses.  

 

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L’Insee recense 2,8 millions de chômeurs et 1,5 million dans le halo du chômage

En moyenne sur le deuxième trimestre 2016, le taux de chômage au sens du BIT est de 9,9% de la population active en France, après 10,2% au premier trimestre 2016. En France métropolitaine, le nombre de chômeurs diminue de 74 000, à 2,8 millions de personnes ; le taux de chômage diminue ainsi de 0,3 point par rapport au premier trimestre 2016, à 9,6% de la population active.

Toutefois, parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,5 million souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs (“halo autour du chômage”); au 2éme trimestre 2016, leur nombre augmente de 29 000 par rapport au trimestre précédent, et de 43 000 sur un an.

 

La baisse concerne toutes les tranches d’âge, particulièrement les jeunes (-0,4% au regard du dernier trimestre, notamment chez les hommes avec -1,2%). Sur un an, le taux de chômage diminue de 0,5 point (0,6 chez les hommes).

Parmi les chômeurs, 1,241 million déclarent rechercher un emploi depuis au moins un an, avec 4,3% de la population active, comme au trimestre précédent, ou depuis un an.

T 20

Au 2éme trimestre 2016, le taux d’emploi des 15-64 ans atteint 64,7% (28,6% pour les 15-24 ans, 80,2 pour les 25-49 ans et 49,6 pour les 55-64 ans); il augmente de 0,1 point par rapport au trimestre précédent (+0,2 point pour les 15-24 ans); sur un an, il s’accroît de 0,5 point (plutôt les 50-64 ans avec +0,8 point).

Le taux d’emploi en CDI des 15-64 ans s’établit à 48,8%, comme au premier trimestre et augmente de 0,2 point sur un an; le taux d’emploi en CDD ou en intérim atteint 7,4%, soit 0,1 point de plus qu’au trimestre précédent; le taux d’emploi à temps partiel diminue de 0,1 point par rapport à début 2016 et s’établit à 11,8%.

Le sous-emploi augmente avec 6,7% des personnes en emploi, soit 0,3 point de plus qu’au trimestre précédent.

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Une activité économique en croissance de 0,6% au 1er trimestre 2016

Au 1er trimestre 2016, l’activité économique en France croît de 0,6%; l’emploi salarié marchand non agricole augmente (+40 400 postes), avec +47 400 dans le tertiaire hors  intérim, +2 200 dans ’intérim, +800 dans la construction, mais -8 400 dans l’industrie; noter aussi que le nombre d’emplois aidés et de stages de formation augmente de 18 000 (soit 539 000  emplois aidés en cours); Au total on dénombre 65 000 emplois supplémentaires au 1er trimestre  après + 71 000 au trimestre précédent.

 

Le salaire moyen par tête , qui intègre les primes a augmenté au 1er trimestre (+0,6% après 0,5% au trimestre précédent), soit +1,7% en un an, (après 1,4% l’année précédente), bien plus que celle de la productivité (+0,5%).

 

Après une augmentation au 4éerimestre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi sans emploi (catégorie A) diminue de 50000 au 1er trimestre 2016; sur un an, entre le 1er trimestre 2015 et le 1er trimestre 2016, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’est accru de 17 000, après +164 000 sur l’année précédente.

6,151 millions sont inscrits à Pôle emploi dont  2,484 en longue durée; 5,454 millions sont tenus de rechercher un emploi, dont 3,531 sans aucune activité en fin de mois,1,923 en activité réduite et 697 000 non tenus de rechercher un emploi; on constate une baisse de 25 000 par rapport à la fin du 4éme trimestre 2015 et une hausse de 199 000 par rapport la fin du 1er trimestre 2015.

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“CONJONCTURE DE L’EMPLOI ET DU CHÔMAGE AU 1er TRIMESTRE 2016, l’emploi augmente, le chômage se stabilise”, Dares indicateurs N°038, juillet 2016

“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre au 2e trimestre 2016”, Dares indicateurs N°042, aout 2016

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en juillet 2016”, Dares indicateurs N°043, aout 2016

“Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques: Août 2015 – Août 2016
Bilan de l’application de la loi – un an après”, Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique, non daté

“Evaluation de la COG 2012-2015 du régime social des indépendants (RSI)”, Inspection Générales des affaires sociales, novembre 2015

“Les finances des collectivités locales en 2016 : état des lieux”, Observatoire des Finances Locales, juillet 2016

“European Innovation Scoreboard 2016”, UE, non daté

 

 

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En 2014, les TPE et les PME sont 41% des créances du CICE

le CICE 2013 connu au 31 mai 2016 s’élève à 11,343Md€, dont 373M€ pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu; le CICE 2014 connu au 31 mai 2016 s’élève à 17,260Md€, dont 781M€ pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu.

 

Le délai de 3 ans laissé aux entreprises pour déclarer leur créance de CICE implique que les créances des millésimes 2013 et 2014 ne sont pas encore définitives. le coût budgétaire du CICE s’est révélé relativement faible sur le premier exercice, du fait d’un taux à 4% mais aussi d’une faible consommation la première année; ce taux est ensuite passé à 6% et devrait passer à 7% en 2017.  

 

En 2014, le nombre de créances au titre du CICE sont de 604 802 pour les TPE et de 154 507 pour les PME, sur un total de 764 989, mais en montants, elles ne représentent que 8,2% du montant total des créances pour les TPE et 32,7% pour les PME.

Sur les deux premiers exercices, seulement près de 60 % de la créance du millésime de l’année n ont été consommés en n+1; le coût budgétaire du CICE devrait ainsi à l’horizon 2017 atteindre 20Md€ environ, soit près de 1% du PIB. Les microentreprises et les PME affichent des taux de consommation au bout d’un an très importants, à plus de 85%, mais non égaux à 100 %, alors même que ces catégories d’entreprises sont éligibles à la restitution immédiate; ces taux chutent de manière importante pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises (33%), du fait des décalages légaux de versement.   Le CICE s’est révélé une forme simple pour les plus grandes entreprises, se traduisant par un taux de non-recours quasi nul.

Par contre, les microentreprises affichent un taux de non-sollicitation de 12,7% en 2013 et de 10,9 en 2014, et les PME des taux de l’ordre de 5,5 et 4,8%. Les dirigeants de ces TPE et PME ne disposaient au lancement du dispositif souvent que de peu d’information. Ils ignoraient parfois leur éligibilité au dispositif, le mode de calcul ou les conditions de versement; d’autres craignaient de ne pouvoir justifier ensuite la bonne affectation de la créance aux items énoncés dans la loi; d’autres enfin ignoraient bénéficier du dispositif, que leur comptable avait pourtant sollicité.  

 

Le Gouvernement a considéré le préfinancement comme un élément incontournable du dispositif CICE; en 2014, on dénombre 13 826 préfinancements pour un montant de 2,6Md€; celui ci est plafonné à 85% du montant estimé de la créance en germe auprès de Bpifrance (qui encaisse des frais de dossiers, une commission d’engagement de 1% et un intérêt d’emprunt d’environ 3%).

La créance étant cédée dans son intégralité, l’entreprise ayant eu recours à un préfinancement ne se verra créditée des 20% restants qu’en n+1, plus tardivement que dans le cas d’une restitution immédiate; ce dispositif s’adresse à toutes les entreprises bénéficiant du CICE employant des salariés, quelle que soit leur taille et quel que soit leur secteur d’activité. 12 259 entreprises dont 1 920 microentreprises (16% des bénéficiaires du CICE) et  7 346 PME  (60% des bénéficiaires) ont bénéficié de ce préfinancement en 2015.  

 

Les entreprises ont essentiellement perçu le CICE comme un gain financier global; cette créance vient ainsi souvent nourrir les comptes, constituant un ajout au « pot commun », mais n’est à aucun moment réellement anticipée ni affectée à une utilisation précise. Le comité de suivi des aides publiques a réalisé en 2015 une enquête auprès des directions des ressources humaines sur l’utilisation du CICE; dans cette enquête, les directions mettent essentiellement en avant les dépenses d’investissement (71%), puis les dépenses de formation, le maintien ou la création d’emplois et l’amélioration de la trésorerie entre 25% et 32%; l’amélioration des conditions de travail, la politique salariale, le rétablissement des taux de marge et l’amélioration de la compétitivité prix sont cités par 13% et 16%. On peut souligner ici l’absence de priorité donnée à l’amélioration de la compétitivité prix.

Alors que l’objectif initial était de soutenir les capacités d’investissement des entreprises et de leur permettre d’améliorer leur compétitivité, le CICE s’est révélé à l’usage, pour les TPE et PM, un outil presque exclusivement destiné à pallier les grandes fragilités financières (reconstitution du fonds de roulement, apport de trésorerie), préalable nécessaire à tout dépense d’investissement.   

 

Les contrôles réalisés sur le CICE s’avèrent plus que limités :

-pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, l’envoi du formulaire de calcul, initialement requis, a été rendu facultatif; le responsable de l’entreprise calcule lui-même la créance qu’il déclare au service des impôts; Il n’y a pas de contrôle a priori dans ce cas, et un contrôle a posteriori se limitera à une vérification de la cohérence du montant, ou sera souvent réalisé seulement en cas de contrôle aléatoire ou de doute manifeste sur le montant déclaré.

-Pour les entreprises assujetties à l’IS, il n’y a pas de contrôle a priori sur les restitutions; les contrôles a posteriori se limitent à une comparaison de la cohérence de la créance déclarée aux données transmises par l’ACOSS. Le contrôle réalisé se limite donc ici à une vérification du calcul du crédit d’impôt (tolérance de 5%).

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Le montant des coûts de collecte des prélèvements versés par les entreprises est estimé à 5,2 Md€ en 2014

Les prélèvements versés par les entreprises en application d’une obligation légale s’élèvent à 772,8 Md€ en 2014, soit 36,1 % du PIB, selon un recensement effectué par la Cour des Comptes portant sur 233 prélèvements.

 

Les 8 principaux prélèvements (dont la TVA, l’impôt sur les sociétés, les cotisations sociales et la CSG), représentent 85,6% du total des recettes alors que 96 prélèvements de moins de 100 M€ n’en apportent que 0,3 % (2,5 Md€).

 

L’organisation des responsabilités en matière de collecte des prélèvements versés par les entreprises est caractérisée par l’intervention d’une pluralité d’organismes de recouvrement de statut varié et de taille hétérogène, qui constituent autant d’interlocuteurs pour les entreprises.

En dehors du transfert aux URSSAF de la collecte des contributions d’assurance chômage en 2011, elle n’a pas connu de simplification majeure au cours des années récentes, contrairement à la plupart de nos voisins européens.  

 

Pour les travailleurs indépendants, la charge de gestion des prélèvements sociaux est traditionnellement allégée par le fait qu’ils n’ont pas à les déterminer eux-mêmes. Toutefois, l’abandon de l’objectif de mise en cohérence du périmètre du régime microsocial et de celui du régime micro-fiscal a été motivée par la charge de travail importante qu’auraient suscitée les rapprochements à effectuer entre les systèmes d’information des URSSAF, du RSI et de la CNAVPL afin d’assurer la migration simultanée vers le régime microsocial des travailleurs indépendants au réel qui en remplissaient les conditions (estimés entre 150 000 et 200 000). Sous réserve de l’exercice de leur faculté d’option par ces derniers, elle laissera subsister des écarts de charges sociales à même niveau déclaré d’activité.  

 

Si la qualité de service et le professionnalisme de l’administration fiscale (DGFiP) sont soulignés par les entreprises interrogées par la Cour, il n’en va pas de même des URSSAF, des groupements de protection sociale (cotisations de retraites complémentaires AGIRC-ARRCO) et, plus encore, du RSI qui souffre d’une image dégradée (48% des entrepreneurs individuels s’estiment « pas vraiment » ou « pas du tout satisfaits »; 7% ne répondent pas à cette interrogation).

 

La quasi obligation de faire appel à des tiers pour effectuer les déclarations : plus encore que les coûts liés aux logiciels de comptabilité et de paie, le recours obligé aux experts-comptables conduit à faire supporter aux entreprises une charge supplémentaire pour leur permettre de s’acquitter de leurs obligations fiscales et sociales. Selon les résultats du sondage effectué par la Cour, plus des deux tiers des entreprises recourent à un tiers-déclarant, dans 9 cas sur 10 un expert-comptable, pour les aider à effectuer leurs déclarations fiscales; près des 3/5 font de même pour leurs déclarations sociales.

 

L’externalisation des déclarations fiscales et sociales décroît avec la taille de l’entreprise. Elle est massive pour les entreprises de 1 à 9 salariés (près de 9 sur 10).

Pour expliquer le recours à un prestataire de service, les entreprises mettent en avant prioritairement la complexité des déclarations (plus de 8 sur 10), mais aussi, dans une mesure voisine, le gain de temps de travail personnel ou interne à l’entreprise. Bien que fréquemment cité, le risque d’oubli d’échéances vient ensuite (près de 7 sur 10). De manière préoccupante, plus de 4 entreprises sur 10 expliquent le recours à un prestataire par un report de responsabilité sur ce dernier en cas d’erreur; or, les redevables des prélèvements fiscaux et sociaux demeurent responsables des erreurs éventuelles, même si elles résultent de leurs prestataires.  

 

Quels couts pour les entreprises ? Le montant agrégé des coûts de collecte des prélèvements versés par les entreprises peut être estimé à 5,2 Md€ en 2014, dont 2,4 pour la DGFIP et 1,4 pour l’Urssaf. Dans une étude sur les coûts de gestion liés à la TVA, la Commission européenne estimait en 2009, que ces coûts étaient supérieurs au moins de l’ordre de 40% lorsque l’entreprise recourait à un prestataire de services. Rappelons qu’en 2014, le montant moyen des honoraires des expert-comptables atteignait 4 700€ par entreprise.

Avec un taux d’intervention de 1,75% en moyenne en 2014, ceux des prélèvements sociaux des travailleurs indépendants sont sans commune mesure avec ceux des employeurs de salariés (0,28%). Pour cette même année, les travailleurs indépendants ont concentré 34,4% des coûts de collecte du réseau des URSSAF pour 7,9% seulement des encaissements;  les autoentrepreneurs sont l’une des deux catégories de cotisants pour lesquels les coûts de collecte sont les plus élevés (6,5 % des encaissements en 2014), sous l’effet de la rotation rapide des cotisants et d’une dématérialisation réduite de leurs paiements (en 2014, 35,9% des comptes cotisants, contre 61,8% pour les autres artisans et commerçants et 64% pour les autres professions libérales).  

 

Afin de simplifier les formalités des entreprises en matière d’embauche, de paie et de déclarations sociales, et de favoriser l’emploi, lutter contre le travail dissimulé, les pouvoirs publics ont instauré  le titre emploi service entreprise (TESE). Bien qu’il bénéficie d’une opinion favorable de ses utilisateurs, seules 55 000 entreprises en moyenne y ont recouru en 2015; 89 % avaient trois salariés au plus. La diffusion du TESE est de fait très limitée : en raison de l’opposition des expert-comptables, l’ACOSS n’effectue aucune promotion directe de ce dispositif.  

 

Ajouter à cela, une dématérialisation qui se généralise : Compte tenu de l’abaissement continu des seuils, les taux de télédéclaration ont fortement augmenté (de 20% à 83% entre 2010 et 2014 pour les déclarants de TVA et de 50% à 95% pour les employeurs de salariés qui déclarent des prélèvements sociaux aux URSSAF). Depuis fin 2014, toutes les entreprises doivent télédéclarer la TVA. Il en est de même de la déclaration de résultat (« liasse fiscale ») et de la taxe sur les salaires depuis 2015. La généralisation de la déclaration sociale nominative parachèvera la dématérialisation des prélèvements sociaux de la plupart des employeurs de salariés.

Celle des prélèvements sociaux des travailleurs indépendants est également engagée : depuis 2016, ceux dont le revenu professionnel est supérieur à 20% du plafond de la sécurité sociale (soit 7 723 €) doivent télédéclarer leur déclaration sociale et régler les prélèvements par la voie d’un prélèvement automatique.    

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Le capital risque en France serait à la traine

Le développement d’une start-up passe par plusieurs phases; pour les financer, différents acteurs interviennent, sachant que le crédit bancaire n’est pas adapté au financement de l’innovation et des start-up  :

-pour l’incubation, le love money, les concours et prêts d’honneur, l’appui des incubateurs

-pour l’amorçage, premier apport en capital de l’entreprise; hors les associés, les fonds peuvent provenir de business angels, de la puissance publique (aides), de mécanisme d’appel à l’’épargne privé de type crowdfunding ou de fonds spécialisés (fonds d’amorçage)

-pour le démarrage, c’est généralement à ce stade qu’intervient le capital risque au sens strict, au travers de fonds spécialisés et via des aides publiques

-pour la croissance, le capital risque croissance peut intervenir

-et la sortie avec revente de l’entreprise (le plus souvent à de grandes entreprises désireuses de s’approprier les actifs, les idées et/ou les technologies développées) ou introduction en Bourse.

 

Les fonds de capital-risque sont habituellement fermés, gérés par des professionnels et alimentés par des sources privées (fonds de pension, assurances, banques, grandes entreprises, particuliers, etc.) ou publiques (États, institutions financières publiques).

Contrairement à l’Allemagne et au Royaume-Uni, en France les investisseurs internationaux contribuent peu au capital risque mettant en avant  la réglementation du travail, la fiscalité, le risque perçu d’interventions publiques « anti-business »,encore le manque d’internationalisation de la place parisienne.

Les tours de table à Paris sont composés à 73% d’investisseurs locaux contre 64% pour Berlin, 61% pour la Silicon Valley, 53% pour Londres; selon le classement Compass 2015, Paris occupe la 11e place mondiale des écosystèmes d’’innovation, derrière Londres (6e) et Berlin (9e).

 

Si le capital-risque français est en forte croissance, avec 484 opérations totalisant 1,81Md€ d’investissements en 2015 (le double du montant investi en 2014), classant la France 2éme en Europe après le Royaume-Uni pour le nombre d’opérations (21% du total),  les opérations y sont plus petites (une start-up américaine bénéficie en moyenne de 8,3 fois plus de capital pour se développer qu’une start-up européenne).

L’essentiel des investissements français en capital-risque (au sens large) se concentre dans les phases de démarrage de l’activité, oubliant les phases d’incubation et d’amorçage, notamment du fait du manque de business angels (en 2015, 10 000 BA ont réalisé 386 opérations pour 41,2M€); en 2013, leurs investissements ont représenté 1,7 ‰ du PIB en France, contre 2 ‰ en Allemagne, 4,4 ‰ au Royaume-Uni et 4,6 ‰ en Suède; de plus leurs investissements sont plus petits (l’investissement moyen d’un BA français est 2 fois moins important qu’un BA anglais et 2,5 fois moins important qu’un BA allemand).

A titre de comparaison encore, aux USA les BA sont au nombre de 265 400 (1 pour 1 200 habitants contre en France 1 pour 6 600 habitants); ils ont financé 61 900 nouvelles entreprises pour 20,1Md$.

Le marché des sorties et introductions en Bourse (en moyenne à 7-10 ans) est moins dynamique et les performances affichées inférieures à la moyenne européenne; le taux de rendement interne (TRI) net moyen du capital-risque évalué sur dix ans serait de – 0,2% à fin 2013, la moyenne des 25% les plus performants étant de 11,8% contre en Europe respectivement 1,68% et 15,5%.

 

Aux Etats-Unis, les entrepreneurs ayant réussi, tendent à réinvestir leurs gains dans d’autres entreprises, créant un effet multiplicatif, apportant financements d’amorçage et compétence entrepreneuriale. Ce canal est moins opérant en France,

 

Le marché du capital-innovation est pro-cyclique : l’offre de financements augmente en phase haute du cycle économique et se rétracte en phase de ralentissement; or, l’innovation a besoin d’un financement stable.

 

La France manque de fonds de long terme; pour des raisons réglementaires (ratios prudentiels), les banques et les compagnies d’assurances ne peuvent investir que des montants limités dans des projets risqués de long terme; elles ont également des contraintes d’efficacité de gestion (temps passé/montant investi) qui leur font privilégier des fonds de grande taille; enfin, la France ne dispose pas de fonds de pension ni d’endowments d’universités, qui dans d’autres pays travaillent dans le long terme et peuvent donc prendre des risques.

 

La France, comme l’Allemagne se distinguent par l’importante participation publique et celle de family offices à l’activité de capital-risque respectivement (22,3 et 19,1 pour la France et 22,3 et 18,8 pour l’Allemagne), bien plus qu’au Royaume-Uni et dans les pays nordiques.
Bpifrance est très présente dans l’investissement direct dans les start-up, comme dans l’investissement indirect via 262 fonds partenaires, dont la moitié des acteurs français du capital risque. Rappelons que L’objet de Bpifrance est de financer les entreprises, de l’amorçage jusqu’à la cotation en Bourse, en passant par la transmission, en crédit, en garantie et en fonds propres.

Les dispositifs d’aide et de financement de l’innovation en France forment un mille-feuille dont la complexité et l’absence de cohérence interne sont fréquemment dénoncées par les rapports publics, cette critique touche inévitablement Bpifrance ainsi que des autres bras d’investissement public tels les Programmes d’investissements d’avenir (PIA).

Une autre particularité française est la faible participation des universités au financement de l’innovation.

 

Quelques pistes de modification:

-Le régime français des plus-values de cessions reste nettement moins favorable que le
régime britannique; il peut être amélioré.

-Faciliter le réinvestissement des entrepreneurs, salariés clés ou dirigeants de start-up est essentiel dans la constitution d’un tissu de business angels français puissant. Outre le Plan d’épargne en actions (PEA), le principal outil pour ce faire a-ujourd’hui est la holding mais il présente des défauts majeurs

-L’assurance-vie, premier levier d’épargne des Français avec un encours de 1 600Md€ en mai 2016, connaît avec les contrats EuroCroissance et Vie-Génération, une tentative d’orientation partielle de cette épargne vers le capital-risque mais ils souffrent de la faiblesse actuelle des taux.

-Le crowdfunding connaît un essor important, avec 300M€ entre prêts, dons et augmentations
de capital (50M€), favorable à l’émergence. Toutefois, l’évolution de ce secteur étant extrêmement rapide et la France en retard sur le Royaume-Uni, il conviendra d’être agile d’un point de vue réglementaire. En 2014, les plates-formes britanniques ont levé 2,3Md€ (soit 79% des montants européens totaux) entre prêts, dons et augmentations de capital (ces dernières représentant 111 millions)

 

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Les TPE du BTP en situation plus favorable

La hausse de l’activité de l’artisanat du bâtiment au 2éme trimestre 2016 (+2% pour les 10-20 salariés et +1% pour les moins de 10 salariés), est due à une embellie de la construction neuve (+ 2% contre – 4% au 2T2015) et à une croissance modérée de l’activité d’entretien-amélioration (+ 0,5% contre – 1% au 2T2015).

La construction neuve bénéficie d’une augmentation de 5,2% des mises en chantier et de 9,9% des logements autorisés, à fin mai 2015 sur douze mois cumulés (succès du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro). L’activité entretien-rénovation progresse de 0,5% dont les travaux de performance énergétique (+1%) ; cette progression devrait se consolider dans les prochains grâce au fort dynamisme des ventes de logements anciens (830 000 ventes sur 12 mois cumulés).

 

Cette hausse d’activité de l’artisanat du bâtiment profite à l’ensemble des corps de métiers même si les travaux de maçonnerie enregistrent une nouvelle fois la plus forte progression notamment grâce au dynamisme de la construction neuve. Quant aux carnets de commandes, ils représentent désormais 81 jours de travail (soit 9 jours de plus qu’un an auparavant).

 

 

46% déclarent un besoin de trésorerie (47% un an auparavant), mais avec un montant moyen en forte hausse (25 000€ contre 19 000€ un an auparavant). 6% déclarent des délais de paiement clients  en hausse (5% en avril 2015) alors que 8% enregistrent une baisse; les défauts de paiement des clients sont en hausse pour 7% des entreprises alors que 5% déclarent une baisse. Pour résoudre leur problème de trésorerie (dus pour 78% à des retards de paiement clients), 52% ont recours à des relances clients, 8% au découvert bancaire, 5% à l’augmentation du découvert, 7% à des négociations fournisseur, alors que 43% n’envisagent aucune autre solution.

 

Quant à l’emploi salarié, ce sont 1 318 500 salariés au 1er trimestre 2016 (en baisse de 1,4% sur un an) et 100 924 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 90 611 au même trimestre de l’année précédente (hausse de + 11,4%). 17% ont cherché à embaucher au 1er semestre 2016 (17 à 20% en 2013-2014 et 10 et 13% en 2015); 3% n’ont pas trouvé (5% en 2013 et 2014, 2 et 3% en 2015); 14% ont donc trouvé satisfaction au 1er semestre 201610% envisagent d’embaucher au 2éme semestre 2016 contre 4% un an avant; pour la 1ére fois depuis 5 ans, l’artisanat du bâtiment devrait enregistrer une stabilisation de son effectif salarié pour l’année 2016; en juillet 2016, 2% envisageaient des licenciements contre 10% au même semestre de l’année précédente.

 

24% des entreprises travaillent pour les collectivités territoriales; parmi ces entreprises, 24% enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires, tandis que 12% constatent une hausse. Après s’être fortement améliorée au 1er trimestre, l’estimation des commandes des collectivités territoriales se dégrade. 15% réalisent des travaux en sous-traitance, en doublement par rapport à la même période des années 2014 et 2015. Si 14% y notent une baisse de leur activité, 34% constatent une progression. L’activité en sous-traitance est ainsi supérieure à la moyenne observée sur les 7 dernières années.

 

 

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Le réseau des Boutiques de gestion (BGE): 17 415 créations et 27 340 créateurs accompagnés en 2015

“Nous avons accompagné la création de 300 000 TPE depuis le début de l’histoire de BGE il y a 35 ans. Et nous sommes les premiers témoins de la diversité des parcours de ces chefs d’entreprise, la diversité des profils et la diversité des projets entrepreneuriaux. C’est cette diversité que nous souhaitons protéger et valoriser pour le développement économique de nos territoires.” , Jean-Luc Vergne, Président  

 

BGE regroupe 954 salariés, et 750 administrateurs bénévoles; le réseau fédère 50 associés, réparties dans 550 implantations.

 

80 275 personnes y ont été accueillies, se traduisant par 53 095 parcours d’accompagnement, 2 840 projets en couveuse, 17 415 création d’entreprises (29 271 nouveaux emplois générés hors dirigeants), 12 070 jeunes sensibilisés lors d’actions en milieu scolaire.

27 340 chefs d’entreprise ont été accompagnés dans leur développement (avec un taux de pérennité de 74% à 3 ans); 10 pépinières sont en activité, auxquelles il faut ajouter de nombreux espaces de coworking. 

28 000 entrepreneurs ont rejoint la communauté d’entrepreneurs Espace ressource & stratégie commerciale.

 

509M€ ont été mobilisés pour les entreprises créées (notamment via Nacre), le projet de financement moyen étant de 43K; par ailleurs 200 collectes de financement participatif ont été conduites.  

 

Le budget national consolidé chiffre 48M€ avec 47% d’apports des collectivités territoriales (25% les régions, 15% les départements, 7% les autres collectivités), 16% l’UE, 16% les acteurs de l’emploi/formation, 13% l’Etat et 8% des partenaires privés).

Le réseau national a pour budget 2,5M€, dont 33% versés par les BG locales, 31% par la CDC, 15% l’UE, 9% des partenaires privés, 8% l’Etat et les institutions.  

 

Le profil des porteurs de projet : 44% sont des femmes (30% en moyenne nationale), 13% des personnes handicapées. 83% sont des demandeurs d’emploi (dont 16% de plus d’un an), deux fois plus qu’en moyenne nationale, 14% des salariés; 71% ont de 26 à 50 ans, 26% moins de 26 ans et 17% 50ans et plus; 41% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 23% bac+3 et au-delà), du bac avec 23%  et 30% du CAP/BEP. 48% sont localisés sur des territoires fragiles (dont 8% de quartiers politique de la ville, 40% en ZRR ou AFR).

 En termes d’activité, 37% visent le commerce, 39% les services (dont 14% aux entreprises), 14% la construction.      

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Bilan 2015 de l’Agence France Entrepreneurs: quelques chiffres

20 octobre 2015 – Le président de la République lance l’Agence France Entrepreneur à La Courneuve. La création de cette nouvelle agence, s’appuyant sur l’APCE, répond à une volonté de rétablir l’équilibre en faveur des territoires fragiles, urbains et ruraux. Les trois priorités de l’agence sont définies de la façon suivante : 1) Favoriser les créations d’entreprises plus pérennes et créatrices d’emploi. 2) Aider au développement des très petites entreprises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME) qui créent de l’emploi. 3) Innover au service des territoires fragiles. Les membres fondateurs sont l’Etat, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’Association des Régions de France (ARF), le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables (CSOEC), CCI France et l’Assemblée permanente des Chambres des métiers et de l’artisanat (APCMA).   “Je note que la mutation opérée depuis 2014 par l’agence, notamment celle de l’évolution de son modèle économique via le site internet, a donné à l’Agence France Entrepreneur l’assise de son déploiement futur et la ressource technique indispensable, bien qu’insuffisante, au développement de ses nouvelles missions….De fait, dans le même temps où l’APCE accomplissait et faisait progresser ses missions historiques, déjà se dessinaient les contours de la future AFE. Le dernier tiers de l’année 2015 a fonctionné comme un sas pour poser une nouvelle ambition, complémentaire, au bénéfice des territoires fragiles, grâce en particulier à une meilleure coordination avec les réseaux d’accompagnement et les acteurs territoriaux, dont les Régions.”  Mohed Altrad, Président    

 

En 2015, le site apce.com enregistre 10, 784 millions de visiteurs, 36 millions de pages vues, 291 322 abonnés à la lettre d’information bimensuelle (contre 220 021 en 2012), 42 590 (contre 49 804 en 2012) à la lettre d’information bi-hebdomadaire et 22 445 projets hébergés. 73% des abonnés aux lettres d’information sont des créateurs d’entreprise qui préparent leur projet.  

 

660 000 visiteurs ont bénéficié du référentiel d’information du Guichet d’Entreprises (122 fiches). L’AFE a été chargée de la réalisation et de la maintenance du référentiel d’information destiné à renseigner les porteurs d’un projet sur les conditions d’accès et d’exercice de leur activité et sur les formalités en découlant, et les agents des centres de formalités des entreprises (CFE), dans le cadre de leur mission d’information et d’orientation.  

 

74 000 personnes ont visité le site ellesentreprennent.fr et 22 000 le site entreprisesdesquartiers.fr (+68% par rapport à 2014).  

 

L’espace professionnel  accueilli 216 293 visiteurs, pour 1,37 million de pages vues; 6 633 destinataires reçoivent la lettre dédiée. En 2015, 59 stages ont été réalisés représentant près de 90 journées de formation auxquelles ont participé 533 professionnels de l’accompagnement à la création/reprise d’entreprise.  

 

Les sites régionaux en place : l’AFE est engagée dans une politique volontariste de partenariat avec les différents réseaux d’appui aux créateurs, les collectivités territoriales et des organisations publiques ou privées.

12 sites régionaux sont concernés, dont 5 pour lesquels le rapport fait état de chiffres : celui de la Réunion avec 85 548 visiteurs (247 400 pages vues), du Nord-Pas-de-Calais 78 121 utilisateurs (252 000 pages vues), de Basse-Normandie a accueilli 67 000 visiteurs, de Champagne-Ardenne 48 000 (90 000 pages vues), et celui de Guyane 47 037 (54 070 pages vues),   Sur Facebook, 43 767 sont abonnés (+33% au regard de 2014), sur twitter  23 646 (+36% par rapport à 2014) et 58 930 sur l’application mobile.      

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64% des TPE demandeurs obtiennent un crédit de trésorerie bancaire

Au deuxième trimestre 2016, la demande de nouveaux crédits des PME et des TPE est stable, tant pour les crédits de trésorerie (8% pour les PME, 8% pour les TPE et 10% pour les ETI) que d’investissement (24% pour les PME, 12% pour les TPE et 27% pour les ETI). La cause principale de l’absence de demande de crédit est l’absence de besoin, quel que soit le type de crédit. L’accès aux crédits de trésorerie des PME reste à un niveau élevé, toutefois nettement plus faible pour les TPE (84 % des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés contre 64% pour les TPE). L’accès aux crédits d’investissement est stable et très aisé (94% des PME contre 79% pour les TPE); s’agissant plus spécifiquement des crédits d’équipement, l’obtention est un peu plus élevée (82%).   Selon une note de la Banque de France mise en ligne le  25 aout, l’encours de crédits aux micro-entreprises s’élève à 251Md€, en hausse de 4,4% sur un an : 1,9% pour les crédits de trésorerie, 3,7% pour ceux d’équipement et 5,5% pour les crédits immobiliers (ces derniers sont en légère baisse)

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La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille :

Méthodologie : étude réalisée par téléphone du 8 au 23 juin 2016 auprès d’un échantillon de 303 dirigeants de PME/ETI de 10 salariés et plus, représentatif en termes de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région d’implantation; l’échantillon a été raisonné en termes de taille d’entreprise afin de permettre l’analyse des résultats des PME de plus de 100 salariés et des ETI.

Noter la faible taille de l’échantillon pour une population aussi importante en nombre d’entreprises (de l’ordre de 185 000)

 

37% des chefs d’entreprises interrogés déclarent que leur entreprise est en croissance, un chiffre en hausse de 11 points par rapport à 2014. Ce regain de confiance est porté par les entreprises de 10 à 19 salariés (38%, +12 points), et par les 100-249 sal (48%).

Par secteur d’activité, la confiance est le fait de l’industrie (42%, +15 points), du commerce (40%, +17 points), contre 37 pour les services et seulement 28 pour la construction.

Cependant, 18% des dirigeants jugent que leur entreprise connaît des difficultés (12% dans le commerce). Parmi eux, 5% pensent que ces difficultés pourraient « menacer la survie de leur entreprise »

 

Dans ce contexte, le niveau de trésorerie est considéré comme un enjeu central. Il est l’indicateur que les dirigeants jugent le plus déterminant pour piloter l’activité de leur entreprise : 74% le considèrent comme « prioritaire » (+4 points); les délais dans lesquels ils sont payés par leurs clients progresse de 7 points par rapport à 2014, pour atteindre 68%.

La gestion de la trésorerie est d’autant plus déterminante que l’entreprise est de petite taille : 75% des dirigeants de PME jugent le niveau de trésorerie comme prioritaire (78% pour les 10-19 sal, 73 pour les 20-99 sal contre 62 pour les 100-249 sal et 52% dans les ETI).

Par ailleurs, 34% des 10-19 sal estiment que les difficultés de l’entreprise sont liées à la trésorerie (dont 12% comme vrai danger) ; ils ne sont que 22% pour les 20-99 sal (danger pour 6%) et 10% pour les 100-249 sal (dont 2% danger). Ces difficultés sont très présentes dans la construction (45% dont 22 en danger), contre 1/3 pour le commerce et l’industrie et 18% pour les services.

 

Au cours des 12 derniers mois, 57% disent avoir subi des retards de paiement de la part de leurs clients, et 38% ont dû faire face à des impayés; le secteur de la construction est particulièrement touché, avec 71% des dirigeants ayant subi des retards de paiement et 45% des impayés. Par ailleurs, 21% ont récemment eu des difficultés pour payer un fournisseur dans les délais impartis.

 

Pour résoudre ces problèmes, les dirigeants privilégient le dialogue aux pénalités financières : 9% ont dû verser de telles pénalités pour avoir payé en retard un fournisseur (8% pour les PME et 26% pour les ETI).  Inversement, 13% ont déjà perçu des pénalités financières de la part d’un client n’ayant pas respecté des délais de paiement; ces chiffres demeurent faibles car les dirigeants d’entreprises privilégient le dialogue et la relance, notamment pour ne pas mettre à mal leur relation commerciale : 37% déclarent que la perception de pénalités de retard a dégradé leur relation avec leur client; pour 21%  elle a cessé. 71% choisissent de relancer le client pour obtenir le paiement de l’impayé. Toutefois, 24% cherchent à négocier des facilités de caisses avec leur banquier et 15%  sollicitent un découvert.

 

Malgré le renforcement des mesures gouvernementales depuis 2014, 46% des chefs d’entreprise interrogés considèrent qu’elles n’ont pas d’impact pour leurs entreprises (46%). Le recours à des solutions externes pour optimiser les délais de paiement clients progresse de 13% à 22% (14% chez les 10-19 sal, 13% dans la construction).

Les acteurs auxquels les dirigeants ont eu le plus couramment recours sont des sociétés/cabinets de recouvrement (37%) et des huissiers de justice (25% vs 10% en 2014).

 

 

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Les 3/4 des dirigeants de TPE pratiquent un sport

Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 11 au 28 juillet 2016.


65% des dirigeants de TPE  se déclarent largement intéressés (très intéressés 25%) par le sport  (74% chez les moins de 35 ans, mais 56% chez les 55-59 ans). Confirmant cet attrait, ils sont près des trois quarts (73%) à avoir suivi l’Euro de football, un score qui monte à 82% chez les dirigeants d’entreprise du BTP et à 81% auprès des dirigeants d’entreprise de la région parisienne.

 

71% ont une activité physique  au moins une fois par semaine (44% plusieurs fois). 58% pratiquent un sport au moins une fois par semaine (dont 24% plusieurs fois); 28% y consacrent au moins 3 heures par semaine, 20% de 2 à 3 heures, 32% de 1à 2 heures et 17% moins d’une heure.

Le footing vient en tête comme pratique (55%), puis la randonnée (46%), la natation (33%), le cyclisme (32%), la salle de sport (19%), le tennis (12%), le football (10%), l’équitation (7%), le golf (6%).

 

Ils mettent presque unanimement en exergue l’importance du sport pour leur santé physique (97% dont très important 78) et leur moral (93% et 65), ainsi que pour leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (88% et 57); 96% (dont très important 62) sont motivés par la dimension de plaisir et 95% (dont 58) par la détente que procure le sport: 62% (dont 25) y voient l’occasion de faire des rencontres.

Malgré ces scores encourageants, 65% jugent ne pas consacrer le temps qu’ils souhaiteraient à la pratique sportive (72% chez les moins de 35 ans); 39% mettent aussi en avant que leur activité professionnelle est très physique.

 

Les médias privilégiés pour consulter l’actualité sportive sont la radio (37% écoutent tous les jours), la télévision généraliste (33% tous les jours), les chaines de TV spécialisées (21%) et la presse spécialisée (8%).

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La situation s’améliore pour l’ensemble des TPE

Méthodologie : échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 11 au 28 juillet 2016

 

Après trois trimestres consécutifs de baisse, l’optimisme des patrons de TPE, en ce qui concerne la situation économique en France, progresse de 13 points par rapport au mois d’avril avec 32%, légèrement au-dessus du score enregistré en juillet 2015 (29%), un niveau de confiance, certes minoritaire, mais qui n’avait pas été atteint depuis 2010; noter la situation favorable des secteurs du BTP (37%) et des services aux entreprises (38%).

 

49% se disent optimistes pour leur activité (+ 7 points depuis avril), rejoignant le niveau du 3éme trimestre 2015, mais loin encore si l’on compare à 2003-2011 (entre 50 et 66%); les perspectives sont plus favorables pour les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans (69%). 28% estiment que leurs recettes vont progresser au cours des 3 prochains mois ( 42% chez les 10-19 salariés), mais 24% s’attendent à une baisse (dont 5% une forte baisse) et 31% dans le commerce; 45% de l’ensemble des TPE envisagent la stabilité.

 

La création nette d’emplois est positive avec +2% (7% dans les entreprises de 3 à 5 salariés, +11% dans celles de 6 à 9 salariés), ce qui n’avait pas été observé depuis avril 2011; entre avril et juin 12% ont embauché (dont 7% dans des créations de poste), alors que 5% ont connu des suppressions de poste, qui ont été remplacé. 35% l’ont été en CDI, 50% en CDD et intérim, 10% en contrat d’apprentissage et 5% en contrat aidé; le recours aux CDD longs est principalement motivé par un surcroît temporaire d’activité (64%), par la volonté de vérifier que le poste est économiquement viable (44%), par le besoin de remplacer un salarié absent (35%) ou encore le souhait de tester les compétences du candidat (31%). 41% des départs l’ont été par rupture conventionnelle, 33% par licenciement et 25% par départ volontaire du salarié.

 

L’indicateur de situation financière retrouve lui aussi son niveau de l’été 2015 (-14 contre -13 il y a un an); il est presque à l’équilibre dans les services aux entreprises (-3) et les structures de 10 à 19 salariés (+1); il faut remonter à 2000 ou 2001 pour retrouver l’équilibre. 21% déclarent une trésorerie négative, 49% la stabilité et 30% une trésorerie excédentaire. Notons que 13% seulement ont fait une demande de financement auprès de leur banque, une situation en baisse au regard de 2013-2015 (14 à 19%) et surtout au regard de 2009-2011 (23 à 33%).

 

Interrogés sur l’impact des grèves du printemps quant à leur activité, 37% disent avoir été gênés (48% en région parisienne) : 23% pour les livraisons fournisseur, 21% pour le trajet domicile-travail des salariés, 15% pour livrer ou se rendre chez les clients. Ces grèves ont occasionné une baisse des ventes pour 33% (très importante pour 11%) et pour 28% une baisse de la production (très importante pour 6%). Les entreprises du secteur du commerce et de d’hôtellerie ont été particulièrement touchées avec respectivement 47% et 59% qui ont vu une baisse de leurs ventes.

(62%) considèrent que ces grèves ne sont pas justifiées, alors que 38% les estiment justifiées, notamment les dirigeants n’ayant pas de salarié (45%), ceux du secteur des services aux particuliers (53%) et les artisans (51%). Comparativement aux études « grand public » menées sur la même période, les résultats sont diamétralement opposés, 60% des Français déclarant que les mouvements sociaux en opposition à la loi El Khomri étaient justifiés.

 

 

 

 

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Les autoentrepreneurs actifs produiraient une recette moyenne mensuelle de 1000€

Plusieurs difficultés se posent en ce qui concerne les données chiffrées des autoentrepreneurs : -Le décalage du chiffrement de l’Acoss avec celui de l’INSEE est important (223 469 immatriculations en 2015 pour l’INSEE contre 305 000 pour l’Acoss). Ce décalage pose la question de la collecte des données (quid notamment des immatriculations d’autoentrepreneurs inscrits par obligation dans les CMA?) -Le recensement par trimestre ne permet pas une vision comparative avec les données relatives aux  non autoentrepreneurs, notamment en ce qui concerne les recettes; les données Acoss telles que communiquées ne permettent pas de connaître les recettes annuelles. -Les données publiées ne permettent pas de chiffrer annuellement la proportion d’autoentrepreneurs actifs économiquement, toujours dans le souci d’agglomération ou de comparaison avec les non autoentrepreneurs; ce manque conduit notamment les analystes peu avertis à agglomérer l’ensemble des autoentrepreneurs  aux non autoentrepreneurs, alors que 40%  d’entre eux (chiffre à vérifier) seraient inactifs!

 

Fin 2015, le nombre d’autoentrepreneurs « administrativement actifs », est de 1 012 000, contre 972 000 fin 2014 ; 2015 a connu 305 000 nouveaux inscrits et 264 000 radiations (dont 95% proviennent d’un chiffre d’affaires nul pendant 8 trimestres consécutifs et 1,9% pour dépassement de seuil), soit une hausse de 40 000  (+4,1%), le niveau le plus bas depuis la création du dispositif.

 

Si l’on s’en tient aux actifs ayant produit du chiffre d’affaires au cours du dernier trimestre 2015, ils sont 619 000, contre 583 000 au dernier trimestre 2014 (+6,2%), en baisse si l’on compare avec 2013 (+9,7%); ceci étant, ce chiffrement ne permet pas de connaître le nombre d’autoentrepreneurs ayant produit du chiffre d’affaires en 2015 (certains ne produisant de recettes que pour l’un ou l’autre trimestre et non chaque trimestre). Le chiffre d’affaires du dernier trimestre 2015 est de 2,118Md€ (en hausse de 10,4% au regard de celui de 2014, contre +7,6% un an avant) et le chiffre d’affaires moyen par autoentrepreneur est de 3 423€ (en hausse de 4% au regard de celui du dernier trimestre 2014, alors qu’il était en baisse de 2% un an auparavant); là encore, on ne peut connaître le chiffre d’affaires annuel, qui permettrait une comparaison avec les autres créateurs.

 

Les autoentrepreneurs ont des taux d’activité et des chiffres moyens trimestriels (ceux des derniers trimestres de l’année 2015, comparés à 2014) bien différents selon les activités:

Les activités de services tout d’abord : les services aux particuliers ont des recettes trimestrielles habituellement plus faibles (notamment les arts et spectacles, la coiffure et les soins du corps) que celles des servives aux entreprises (conseil aux entreprises, informatique notamment); noter le fort taux d’activité dans les professions de santé et de coiffure (79 et 82%), alors qu’il est le plus modeste dans les arts et spectacles (61%).

 

Le commerce : le commerce de gros et le commerce/réparation auto, avec un taux faible de conversion (50%)  distancent nettement en termes de recettes trimestrielles fin 2015 la vente sur les marchés (respectivement 4 928€ et 4 021€ contre 2 242€).

 

Le BTP connaît des recettes trimestrielles supérieures à la moyenne (entre 4 600 et 5 000€), loin devant l’industrie (2 900€), qui est en fait constitué d’activités sans rapport avec ce que le commun des mortels entend par industrie.

 

Enfin 2 activités (immobilier et finance/assurances) ont peu d’autoentrepreneurs en leur sein, un taux de conversion très moyen, mais des recettes conséquentes (entre 4 600 et 5 400€). Le cas des transports interroge avec un taux très faible de conversion (33%), et une baisse des recettes entre 2015 et 2014 (-11%), alors que le secteur explose du fait des plateformes collaboratives.

 

 

 

 

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Le dispositif “embauche PME” permettrait 110 000 embauches supplémentaires en 2016

Le dispositif « Embauche PME » consiste en une aide forfaitaire de 2 000€ par an versée trimestriellement sur deux années (proportionnellement au temps travaillé); Il est ouvert aux embauches en CDI et en CDD dont la durée est supérieure ou égale à 6 mois dans les entreprises de moins de 250 salariés pour les salariés rémunérés entre 1 et 1,3 Smic (soit entre 9,67€ et 12,57€ brut par heure travaillée).  Pour un salarié au Smic, l’aide représente de l’ordre de 11,4% du salaire brut, et est cumulable avec les dispositifs existants de baisse du coût du travail (allégements généraux, CICE et pacte de responsabilité).  

 

Le coût brut pour les finances publiques de ce dispositif pourrait ainsi s’élever à 2 Md€ sur 3 ans, mais être bien inférieur en raison de l’effet positif du dispositif attendu sur l’activité. A l’été 2016, 500 000 demandes d’aides avaient été enregistrées; les embauches du 1er trimestre ont été dynamiques pour les contrats et les entreprises éligibles au dispositif : les embauches en CDD de plus de 6 mois ont progressé de +12,4% au 1er trimestre pour les entreprises de 20 à 249 salariés contre +7,2% pour les entreprises de plus de 250 salariés non éligibles au dispositif; même écart, mais plus modeste pour les CDI (+3,8%  contre +2,2%). Par contre le document ne donne aucune information sur les entreprises de moins de 20 salariés.

 

Compte tenu du fait que le dispositif a débuté à la mi-janvier 2016, le nombre d’embauches éligibles au dispositif se situerait autour de 1,4 million de salariés pour l’année 2016. Cette récente prime à l’embauche mise en œuvre depuis le 18 janvier 2016 pourrait conduire à 110 000 embauches supplémentaires au cours de l’année 2016 ou 60 000 créations d’emploi, compte tenu des fins de contrat qui auront lieu en cours d’année (fin de CDD, ruptures de CDI). 

 

3 types d’aides à l’embauche ont été mis en œuvre en France au cours des 25 dernières années, tous ciblés sur les très petites entreprises :

 

Exonération de cotisations sociales employeur pour l’embauche d’un premier salarié, restreinte aux embauches en CDI et CDD de plus de 12 mois, de 1989 à 2001. En 13 ans, un million d’embauches ont pu en bénéficier;  la Dares a estimé qu’une embauche exonérée sur dix a donné lieu à une création nette d’emplois.

 

Une prime similaire a été mise en place dans le cadre du plan « Tout pour l’emploi dans les TPE et PME » du 9 juin 2015, d’un montant de 4 000€, versée trimestriellement pendant 2 ans, pour toutes les embauches d’un premier salarié réalisées entre le 9 juin 2015 et le 31 décembre 2016 en CDI et CDD de plus de 12 mois (étendue aux CDD de plus de 6 mois en janvier 2016), sans limite de salaire.

 

La mesure « Zéro charges TPE » du plan de relance de 2009-2010. Initialement prévu pour une durée d’un an, et prolongé de 6 mois jusqu’à mi-2010 : exonération totale de cotisations patronales au niveau du Smic (12% du salaire brut) et décroissante jusqu’à 1,6 Smic pour les embauches en CDI ou CDD de plus d’un mois dans les entreprises de moins de 10 salariés. Elle a concerné plus d’un million d’embauches dans 430 000 entreprises (coût 820 M€).

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Les petites entreprises et les TIC, qu’en dire?

Méthodologie : 13 000 entreprises-unités légales ont été interrogées; pour se rapprocher des concepts utilisés dans l’enquête européenne dans l’enquête TIC 2011, la taille des unités interrogées n’est plus mesurée en nombre de salariés, mais en nombre de personnes occupées : les personnes non-salariées sont incluses dans les effectifs. Une ambiguïté : dans ce sondage, on ne sait si le terme “société” désigne la structure juridique (on ne prendrait donc pas en compte les entreprises individuelles) ou serait seulement synonyme d’entreprise, comme cela est souvent constaté.

 

Les Petites Entreprises (10-49 salariés) sont 85,4% des sociétés de 10 personnes et plus, dont 56,2% pour le 10-19 personnes  Les sociétés aux effectifs de 10-19 personnes sont davantage localisées dans 3 secteurs d’activité ; les HCR, la construction et le commerce de détail y représentent les 2/3 des entreprises concernées.

Les Petites Entreprises n’emploient toutefois que 27,6% des effectifs des sociétés de plus de 10 personnes (dont 12,5% pour les 10-19 personnes) ; 2 secteurs d’activité emploient toutefois plus de 50% des effectifs de leur secteur : la construction et les HCR, alors que 5 autres (commerce de détail, services de soutien aux entreprises et immobilier, information et communication, industrie et transports) sont focalisés dans les entreprises d’au moins 250 personnes (plus de 50%) :

6 805 entreprises sont dites productrices de TIC, dont 48,6% dans les 10-19 personnes et 30% dans les 20-49 personnes, avec 7% des emplois dans les 10-19 personnes, et 10% dans les 20-49 personnes,, mais 65% dans les 250 personnes, et plus,

 

En 2015, la quasi-totalité des sociétés d’au moins 10 personnes implantées en France (184 907 dont 56% de 10 à 19 personnes,, 29% de 20 à 49 personnes,), employant 10,850 millions de personnes (dont 12,5% dans les 10-19 personnes, et 15,1% dans les 20-49 personnes, et 51,7% dans les 250 personnes, et plus), utilise un ou plusieurs ordinateurs (100%) et dispose d’un accès à Internet (99%).

Cependant, seules 61% des personnes employées dans ces sociétés se servent d’un ordinateur (53% sont connectées à internet), et respectivement 48% dans les 10-19 personnes, et 50,3 dans les 20-49 personnes,.

Au sein des 10-19 personnes,, selon les activités, le recours à l’ordinateur diffère ; 2 sous-groupes sont identifiés : d’une part les transports avec 25,8% d’utilisateur, la construction avec 26,8%, les HCR avec 26,9% et l’industrie avec 36,5%, contre pour le 2éme groupe 53,9% dans les services de soutien aux entreprises et l’immobilier, 56,1% dans le commerce de détail, 65,5% dans le commerce de gros/réparation auto, 90,2% dans les services techniques aux entreprises.

 

29 953 entreprises (16,2% des sociétés)  emploient des personnes spécialisées dans le domaine des TIC ; elles ne sont que 8,8% des 10-19 personnes,, et 15,9% des 20-49 personnes, contre 77% des 250 personnes, et plus. Noter toutefois que les 30,6% des entreprises utilisatrices sont des 10-19 personnes, et 28,7% des 20-49 personnes, (un chiffre proche pour les 10-49 personnes), contre 12,7% pour les 250 personnes, et plus.

34 423 entreprises ont formées en 2015 des non spécialistes en TIC, soit 18,6% des entreprises (12,7% des sociétés de 10 à19 personnes,, 19,7% pour les personnes, et 62,5% pour les 250 personnes, et plus ; toutefois parmi les entreprises ayant formé des spécialistes les petites entreprises sont encore les plus nombreuses là encore (38,3% pour les 10-19 personnes, 30,8% pour les 20-49 personnes,, contre 30,9% pour les 50 personnes, et plus).

Enfin, 13 572 entreprises ont recherché à embaucher des spécialistes en TIC (7,3% des entreprises mais seulement 4,2% des 10-19 personnes,, 6,9% des 20-49 personnes, et 41,4% des 250 personnes, et plus), ce qui montre les moyens déployés pour développer les TIC. 42% disent avoir eu difficulté pour en trouver.

 

En ce qui concerne, les travaux effectués dans le cadre du domaine des TIC, ces derniers se répartissent entre réalisation en interne par le personnel de l’entreprise (traitement des données internes et externes et fonction support à l’utilisation des logiciels) et réalisation par des prestataires extérieurs (maintenance, sécurité des données et plus modestement le développement de logiciel conjugué avec le support apporté au personnel de l’entreprise) ; cette répartition est commune à toutes les tailles d’entreprise. Noter que l’on ne sait pas s’il y a double compte, à savoir l’utilisation par une même entreprise du recours à la fois aux compétences internes et externes. Les entreprises de 50 personnes, et plus ont davantage recours aux prestations internes au détriment de l’externe; le recours à l’externe vise des apports de matière grise, alors que les apports en interne se focalisent sur les activités courantes de l’entreprise. Noter aussi que les 10-19 personnes, font nettement moins appel à l’extérieur pour produire de nouveaux logiciels.

En 2015, 67 % de ces sociétés ont un site web. Cette part varie fortement selon la taille des sociétés : 94% parmi celles d’au moins 250 personnes, contre 59% pour celles de 10 à 19 personnes, ces dernières étant le moins présentes dans le commerce de détail, les transports et la construction :

Les utilisations du net visent surtout à décrire les produits de l’entreprise et leur prix, voire un service de commande en ligne, peu à suivre les commandes ou à proposer une personnalisation en direction du client ; peu de décalage sont constatés entre les tailles d’entreprise, hors les plus de 250 personnes,, en mesure de suivre les commandes en ligne et de personnaliser leur site.

Les pratiques différent en ce qui concerne les secteurs d’activité au sein des 10-19 personnes, selon le type de produits et prestations, notamment du fait de la personnalisation de la commande, à l’instar de prix standard pour le commerce :

Les ventes sur les sites web sont d’abord en direction des entreprises avec 59% des ventes ; toutefois pour les 10-19 personnes,, c’est l’inverse, les clients particuliers étant plus fréquents (59% contre 41). Les achats via le web sont le fait de 41,6% des entreprises (39,5% pour les 10-19 personnes,) ; ils ont été principalement faits à des fournisseurs établis en France, mais aussi en UE pour 37% et hors UE pour 14%.  

 

Les entreprises ont largement recours à internet pour communiquer avec l’administration : 90,7% y ont recours pour rechercher de l’information ou des formulaires, y compris les 10-19 personnes, (87,7%). 87% y font leur déclaration de TVA (84% pour les 10-19 personnes,) 85% y font leur déclaration de cotisations sociales (82% pour les 10-19 personnes,) 85% encore la déclaration unique d’embauche (81% pour les 10-19 personnes,) Mais seulement 27% les déclarations de douane, 35% l’accès à l’information relative aux appels d’offres publiques et 19% pour y répondre

 

En ce qui concerne le recours aux médias sociaux et les objectifs poursuivis, les entreprises quelle que soit la taille, ont une pratique proche et relativement modeste  (29% sont sur un réseau social et 9% sur twitter) ; leur recours est d’abord l’image de l’entreprise et la vente, voir le recueil de l’avis des clients (entre 16 et 24%), puis les RH avec les relations internes et le recrutement (12 à 14%) et enfin la collaboration « extérieure », dont celle avec les clients pour améliorer les produits (10,5%) et celle avec les partenaires moins fréquente (7%). Ceci étant, le décalage entre petites (10 à 49 personnes,) et moyennes entreprises est toujours marqué, notamment en ce qui concerne les 250 personnes, et plus :

En termes d’activité pour les 10-19 personnes,, 2 secteurs d’activité sont très habituellement utilisatrices de site web, l’information/communication et les entreprises productrices de TIC; par contre 2 secteurs sont peu utilisateurs, les transports et la construction

En ce qui concerne l’utilisation des media sociaux par les 10-19 personnes,, on retrouve le constat précédent, mais on doit ajouter aux très utilisateurs, les HCR.

Les outils informatiques utilisés ont pour fonction la gestion intégrée (39%), puis l’accès et la conservation aux données clients (30%) et plus modestement l’analyse des données clients pour le marketing et le travail collaboratif. Le décalage entre les plus petites entreprises (10-19 personnes,) et les autres tailles sont marqués ; l’intensité d’utilisation augmente nettement avec la taille de l’entreprise, indiquant un investissement fort dans moyens utilisés, alors que les objectifs exprimés sont proches selon les tailles :

27% des entreprises ont une politique de sécurité des TIC formellement définie (17,8% des 10-19 personnes, et 30,9% des 20-49 personnes, contre 75% pour les 250 personnes, et plus) ; ceci étant 53,6% des entreprises conduisent une sensibilisation de leur personnel sur la sécurité des données d’entreprise (43% dans les 10-19 personnes,).

 

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