Archives annuelles : 2015

Si 69% des acteurs de la vente en ligne possède leur propre site, près de la moitié ont aussi recours à d’autres sites ; beaucoup utilisent internet pour développer leur clientèle, voire la faire venir à leurs points de vente, mais pas prioritairement dans une logique de rentabilité

L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique (TIC) 2014 a été réalisée début 2014 auprès d’un échantillon de 16 000 unités légales, sociétés ou entreprises individuelles, actives, occupant au moins dix personnes (salariées ou non-salariées) ; les sociétés vendant en France depuis l’étranger sont exclues du champ ; les secteurs connus pour être particulièrement engagés dans la vente via un site web ont été sur-échantillonnés.

 

15% des sociétés occupant au moins dix personnes (30% des salariés) réalisent plus de 90% des ventes sur Internet. En 2013, la vente en ligne représente 3,7% de leur chiffre d’affaires (en hausse de 0,9 point depuis 2009), mais reste légèrement plus faible que dans l’ensemble de l’Union européenne (4,8%) ; ce sont 8,7% en Norvège, 6,9% au Royaume-Uni, 3,9% en Allemagne et seulement 2,2% en Italie.

La vente en ligne aux particuliers, dite B to C, a progressé en France (1,8% en 2013, comme en moyenne UE avec 1,9%) en hausse de 0,8 point depuis 2009 pour la France. Ce type de vente concerne 32% des entreprises du commerce de détail, 90% dans le secteur de la vente à distance, mais seulement 18% dans les services où l’hébergement et le voyage s’y distinguent (respectivement

76% et 56%).

La vente sur Internet concerne plus fréquemment les plus grandes sociétés : 29% des sociétés de plus de 500 personnes, 5% de leur chiffre d’affaires (mais 60% des ventes sur internet) contre respectivement 14% et 1,2% pour les sociétés occupant entre 10 et 19 personnes. Les acteurs de la vente en ligne appartiennent plus fréquemment à un groupe (40% contre 29% des autres sociétés) ou à un réseau d’enseigne (33% contre 11%).

 

Les acteurs de la vente en ligne consacrent 4% de leurs effectifs à la gestion des ventes web (logistique, activités commerciales et de communication, gestion du site web hors hébergement), soit en 2014, 112 000 personnes en équivalent temps plein ; leur poids est toutefois beaucoup plus important au sein des 10-19 salariés spécialisées dans les activités web (1/4 des emplois), et au sein des 20-49 salariés (13%), contre 1% pour les plus de 500 salariés. Plus des deux tiers des acteurs de la vente en ligne recourent au moins partiellement à la sous-traitance pour la gestion des ventes web (gestion informatique ou technique du site surtout), mais seulement 12% des acteurs la sous-traitent en totalité.

 

Si 69% des acteurs de la vente en ligne possèdent leur propre site, de nombreux acteurs emploient d’autres moyens pour vendre sur Internet ; la moitié utilise le site web de leur groupe ou de leur enseigne, et plus du quart un site web revendeur ou affilié, proposant ainsi leurs biens ou services sur plusieurs sites web à la fois, seuls 37% n’ayant recours qu’à leur propre site web.

¼ des acteurs de la vente en ligne a aussi développé un site mobile ou une application web adaptée aux appareils portables, qui permet de recevoir des commandes.

 

Les acteurs de la vente en ligne valorisent davantage les données clients : 45% disposent d’une application « CRM » pour la gestion de la relation client contre 21% des sociétés ne vendant pas sur le web ; plus précisément, 35% l’utilisent pour analyser l’information sur les clients à des fins de marketing, contre 12% pour les autres.

41% paient de la publicité sur les sites internet (vs 13% pour les autres).

84% proposent le paiement de la commande en ligne ; pourtant, ils ne sont que la moitié quand ils  vendent exclusivement aux entreprises ou aux administrations, proposant aussi le paiement hors ligne (à la livraison, chèque, etc.)

 

Les trois quarts des acteurs de la vente en ligne sont « multicanaux », disposant de leurs propres points de vente physiques (magasins, hôtels, guichets, etc.) ; de fait, pour 86%, la vente sur Internet complète une activité de commercialisation déjà existante en points de vente physiques, où ils appliquent généralement les mêmes prix entre points de vente. 22% des acteurs multicanaux permettent aux clients de passer des commandes en ligne dans leurs points de ventes physiques, avec l’aide d’un vendeur ou sur du matériel mis à disposition.

 

La livraison à domicile ou sur le lieu de travail reste en 2014 la principale option de livraison (47% des acteurs) ; le retrait en point relais ou en consigne reste une spécificité du secteur de la vente à distance (59% des sociétés du secteur vendant sur Internet contre 8% pour l’ensemble des acteurs). Le retrait en point de vente physique ou dépôt de l’entreprise, proposé par 37% des acteurs de la vente en ligne, tend à devenir la norme dans le commerce de détail où il concerne 72% des sociétés contre 48% dix années auparavant, économisant ainsi le coût de la livraison à domicile.  

Si la livraison à domicile pour les ventes en ligne reste une option dominante, elle s’effrite dans le commerce de détail : elle n’est plus proposée que par 66% des sociétés vendant sur le web contre 95%  dix années auparavant.

 

La vente sur Internet n’a pas obligatoirement pour objectif d’être rentable en soi pour la moitié des acteurs concernés ; celle-ci s’inscrit plutôt dans une stratégie globale de l’entreprise permettant d’étendre sa clientèle : pour 45%, celle-ci a augmenté au cours de l’année passée grâce aux ventes web, alors que seulement 3% déclarent l’inverse. La vente en ligne a aussi un effet positif sur l’activité des points de vente physiques existants pour 19% des acteurs multicanaux, et négatif pour seulement 9% d’entre eux. Par ailleurs, elle aurait amélioré l’emploi dans les douze mois précédant l’enquête pour 13% des acteurs, mais l’aurait détérioré pour 5% d’entre eux.

 

Pour développer leurs ventes web, rendre le site plus visible est l’un des deux principaux axes stratégiques pour plus de la moitié des acteurs de la vente en ligne, avec l’amélioration de la relation client (60% dans le commerce de détail)

L’international est un modeste relais de développement : bien que la moitié des acteurs de la vente en ligne ait reçu des commandes de clients localisés à l’étranger en 2013, ces ventes ne dépassent 5% du montant des ventes web que pour un quart des acteurs (surtout les plus anciens et plus encore pour l’hébergement)

 

SOMMAIRE

En 9 ans Forcefemmes, missionnée pour accompagner les femmes de plus de 45 ans à retrouver une activité professionnelle, a accompagné 2 000 femmes porteuses de projet, qui ont débouché sur 500 créations d’entreprise

Force Femmes est une association de Loi 1901 reconnue d’intérêt général, créée en 2005, qui a pour objectif d’accompagner et de soutenir les femmes de plus de 45 ans sans emploi dans leurs démarches de retour à l’emploi et de création d’entreprise ; l’association dispose de 10 antennes régionales (Avignon, Bordeaux, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Rennes, Strasbourg) et de 500 bénévoles (+11% par rapport à 2013)

 

L’accompagnement a été pensé pour soutenir une démarche de recherche d’emploi quel que soit l’état d’avancement de la personne ; très en amont, par une réflexion sur le projet professionnel jusqu’à l’entraînement et la mise en situation en entretien de recrutement (9 mois d’accompagnement en moyenne) ; 1 414 femmes sont inscrites en 2014 ; 3 300 entretiens ont été réalisés (+22% au regard de 2013) ; 1 624 ateliers ont été organisés (8 900 participations, +30%).

19% avaient un projet de création d’entreprise et 81% celui de revenir à l’emploi salarié.

42% provenaient d’un licenciement, 26% d’une fin de contrat.

55% avaient de 45 à 50 ans, 31% de 56 à 60 ans ; 72% avaient un niveau bac+2 et plus et seulement 10%  le niveau CAP voire moins.

42% sont localisées en Ile de France, 14% à Lille, 13% à Lyon, 9% à Bordeaux….

En 9 ans, 500 femmes ont créé leur activité (2 000 ont été accompagnées pour ce faire) et 30% en recherche d’emploi ont trouvé un emploi.

 

Force Femmes a mené une enquête en septembre 2014 auprès de 200 femmes ayant été accompagnées dans le cadre d’une recherche d’emploi salarié et ayant retrouvé un emploi entre 2012 et 2014 ; des entretiens ont été menés avec 11 femmes.

Profil : 51,7 ans, Bac + 2,  1,3 personne à charge,  2 185 €/mois (foyer), 1 femme sur 2 vit seule (célibataire, divorcée…)

 

48% des femmes accompagnées cherchaient un emploi dans trois domaines (assistanat, commercial, vente et communication, marketing) ; 43% ont retrouvé un emploi dans un secteur différent de celui recherché :

 

 

Assistanat

Commercial

vente

Communication

marketing

Education

Formation vie scolaire

RH

juridique

Compta

finances

Autres

Recherche

20

14

14

7

7

7

31

A trouvé

31

16

4

7

11

6

25

 

 

48% des postes retrouvés sont des CDI et 70% des postes à temps plein.

57% ont fait des concessions pour retrouver un poste, essentiellement sur le contenu du poste (responsabilité, intérêt), le salaire (66% une baisse de rémunération, en moyenne de 22%), et la mobilité géographique.

73% des femmes sont satisfaites de leur emploi, essentiellement grâce au poste (responsabilité, intérêt), à l’atmosphère de travail et au secteur d’activité. Par contre 62,5% considèrent qu’elles n’ont pas d’avenir professionnel stable du fait du contrat signé (CDD, intérim…), voire de l’instabilité de leur poste ou du secteur d’activité.

80% pensent qu’il y a des freins à l’embauche (45% l’âge, 28% le coût, 12% pour difficulté d’intégration ou études obsolètes).

 

Les attentes en direction de l’accompagnement et leurs bénéfices :

 

Retrouver confiance

en soi

Sortir de

l’isolement

Efficacité dans

 la recherche

Identifier, valider

les compétences

Renforcer les

compétences

Utiliser et développer

Son réseau

Attentes

69

67

60

38

18

 

Ont trouvé

90

83

70

57

53

 Le plus apprécié : la dynamique de groupe qui permet des échanges, de se positionner, de construire un réseau, et même de trouver du travail ; d’ailleurs 40% ont gardé contact avec d’autres femmes rencontrées chez Force Femmes.

53% ont été accompagnées moins de 6 mois, 31% entre 6 moins et un an et 16% davantage ; 58% étaient avant cet accompagnement à la recherche d’un emploi depuis moins d’un an (dont 28% moins de 6 mois), mais 42% depuis plus d’un an (dont 14% plus de 2 ans).

86% sont satisfaites des prestations de Forcefemmes ; 70% expriment le fait que ce temps leur a permis de retrouver un emploi.

 

SOMMAIRE

L’activité d’Initiative France a permis, en 2014, de soutenir la création, la reprise ou le développement de 16 195 nouvelles entreprises représentant 6,1% de la création totale d’entreprise en France (hors autoentrepreneurs), avec la création ou la sauvegarde de 38 466 emplois

Le réseau, constitué de 228 plateformes a financé 9 956 projets de créations d’entreprise (61% du total), 5 520 des projets de reprise (33%) et 778 d’opérations de croissance (5%).

Le montant total des prêts d’honneur a atteint 172,5M€, dont 145,8M€ de prêts d’honneur Initiative et 26,7M€ de prêts Nacre (dispositif public réservé aux demandeurs d’emploi), soit en moyenne un prêt de 8 900€, générant au total près d’1,2Md€ prêté aux entrepreneurs (effet de levier de 7,6).

 

Avec 876 salariés et 15 450 bénévoles (dont 4 600 parrains), les équipes d’Initiative France ont ainsi accueilli 49 500 projets d’entrepreneurs pour la seule année 2014.

56 140  chefs d’entreprise dont 18 882 nouveaux entrepreneurs ont été accompagnés en 2014 au travers de dispositifs adaptés à leurs situations propres.

 

Les taux de pérennité après 3 ans d’existence sont de 87% et de 74% à 5 ans ; noter que 63% des entrepreneurs bénéficiaires d’un prêt d’honneur étaient en outre demandeurs d’emploi.

 

Créé en 2013, le nouveau prêt d’honneur Initiative remarquable est entré dans sa phase opérationnelle en 2014 ; proposé en complément du prêt d’honneur classique, ce nouveau prêt de 5 000 à 25 000€ est dédié aux entreprises qui placent la création d’emplois, la solidarité et la responsabilité au cœur de la réussite de leur entreprise.

Depuis son lancement, ce prêt a été accordé à 54 nouveaux entrepreneurs pour un montant de plus d’1M€ en plus des 1,4 M€ du prêt d’honneur classique permettant de générer auprès des banque un financement additionnel de 9,2M€. Au total ce sont ainsi plus de 11M€ qui ont été injectés.

SOMMAIRE

Au cours des années 2010 à 2012, 32% des sociétés de 10-49 salariés et 50 à 70% pour les tailles supérieures ont innové.

Méthodologie : enquête communautaire sur l’innovation (CIS 2012, auprès des sociétés technologiquement innovantes entre 2010 et 2012, implantées en France, interrogées sur la nature des activités qu’elles ont déployées sur cette période pour réaliser leurs innovations de produits et de procédés, ainsi que sur les dépenses que ces activités engendrées en 2012, dont la R&D constitue une grand part.

 

L’information-communication et les activités scientifiques et techniques, sont les secteurs qui entreprennent le plus de R&D (plus de 80% des sociétés), suivis de l’industrie manufacturière (75%). Plus de la moitié de ces sociétés développent en interne toutes leurs activités de R&D (sources) ; moins de 10% les confient complètement à d’autres sociétés, y compris une autre société du même groupe. De fait, en 2012, les dépenses de R&D interne sont 2,7 fois plus importantes que celles de R&D externe ; elles atteignent 28Md€.

Sans surprise, les sociétés aux tailles les plus importantes sont plus souvent innovantes en technologie et en R&D.

 

% de sociétés technologiques

innovantes

Dont faisant

de la R&D

Au sein de

 l’entreprise

Toujours avec d’autres

entreprises

Au sein de l’entreprise

et avec d’autres entreprises

Par secteur d’activité

Info et communication

54

83

53

4

26

Activités Finances et assurances

48

60

19

9

32

Services aux entreprises (scientifiques et techniques)

42

82

39

3

40

Industrie

42

75

45

5

30

Commerce de gros

28

60

23

14

23

Transports, entreposage

18

27

11

7

9

Par tranches de taille

<250 salariés

70

85

25

6

54

50 à 249 salariés

50

79

36

6

37

10 à 49 salariés

32

66

38

6

22

Ensemble

37

71

37

6

28

L’industrie est le secteur le plus contributeur avec 60% des dépenses de R&D interne, notamment la fabrication de matériel de transport (21%) et la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (10%) ; la contribution des activités scientifiques et techniques (18%) est également importante.

Les sociétés de 250 salariés ou plus réalisent 77% des dépenses de R&D interne alors qu’elles ne représentent que 8% des sociétés technologiquement innovantes

 

Entre 2010 et 2012, 14% des sociétés technologiquement innovantes ont développé un partenariat avec la recherche publique dans le cadre de ces innovations : 12% avec un établissement d’enseignement supérieur, 8% avec un organisme public (ou une institution privée à but non lucratif) de R&D, sachant que, dans ce décompte, 6% ont contracté avec les deux types d’institutions.

Un partenariat avec la recherche publique est plus fréquent dans les activités scientifiques et techniques (29%), plus rare dans le commerce de gros (8%) et très rare dans le transport et l’entreposage (2%). Ce partenariat est aussi nettement plus fréquent pour les sociétés de 250 salariés ou plus (36%).

À secteur et taille identiques, les sociétés innovantes, présentes à l’international, développent plus souvent un partenariat avec la recherche publique, en particulier celles qui ont innové dans un produit nouveau sur le marché mondial ; si ces dernières sont assez rares (14% de sociétés technologiquement innovantes pesant 28% en termes de chiffre d’affaires), 36% d’entre elles ont un partenariat public

 

% partenaires de la recherche publique

% des dépenses de R&D en interne

Ensemble

Dont enseignement supérieur

Dont organisme de recherche public, privé

Partenariat recherche publique

Sans partenariat

Avec recherche

publique

Par secteur d’activité

Services aux entreprises (scientifiques et techniques)

29

26

19

80

20

Industrie

15

12

9

78

22

Info et communication

14

11

7

50

50

Activités Finances et assurances

12

9

7

16

64

Commerce de gros

8

6

6

47

53

Transports, entreposage

2

2

2

63

37

Par tranches de taille

<250 salariés

36

32

23

81

19

50 à 249 salariés

18

15

10

42

58

10 à 49 salariés

10

8

6

30

70

Ensemble

14

12

8

71

29

 97% des sociétés concernées par un partenariat avec la recherche publique coopèrent avec la recherche publique française ; toutefois, 20% affichent un partenariat avec un autre pays d’Europe et 7% avec un pays non européen.

Les sociétés partenaires de la recherche publique bénéficient presque toujours, et nettement plus souvent que les autres, d’un soutien financier public pour leurs activités d’innovation (90%, contre 43 %) ; elles mènent quasiment toutes des activités de R&D alors que ce n’est le cas que de deux tiers des autres sociétés.

 

Les 14% de sociétés technologiquement innovantes ayant eu un partenariat avec la recherche publique entre 2010 et 2012 constituent 20% des sociétés technologiquement innovantes ayant fait de la R&D entre 2010 et 2012 et contribuent pour 71% aux dépenses de R&D interne. 88 % de cette contribution est porté par des sociétés de 250 salariés ou plus.

 

 

SOMMAIRE

La finance solidaire en 2013, ce sont 6,02Md€ déposés sur des produits d’épargne (+28,3% sur un an), concernant 2 300 entreprises et 22 000 emplois

En 2013, les fi­nancements solidaires ont soutenu près de 2 300 entreprises en France dont 1 270 de moins de 2 ans. Ces entreprises ont ainsi créé ou consolidé 22 000 emplois, dont 6 000 concernaient des personnes éloignées du marché du travail (salariés en insertion, allocataires de minima sociaux, personnes handicapées…) ; elles ont souvent proposé des réponses collaboratives et coopératives à des problèmes sociaux, sociétaux ou environnementaux.

La finance solidaire soutient également la fi­lière bio, en apportant des ­financements aux agriculteurs et aux réseaux de distribution.

Définition des entreprises solidaires : elles produisent des biens ou des services ayant une forte utilité sociale et/ou environnementale ; elles sont notamment présentes dans le secteur du logement social, de l’environnement, de la santé ; elles sont non délocalisables.

 

Par ailleurs, 3 500 personnes en situation d’exclusion ont trouvé un logement décent, un accompagnement visant à favoriser leur insertion professionnelle, leur autonomie et le renforcement de leurs liens sociaux.

L’énergie produite par les installations éoliennes et photovoltaïques ­financées grâce à l’épargne solidaire équivaut à la consommation électrique annuelle de près de 8 500 ménages.

Plusieurs milliers de prêts ont été accordé à des entreprises et des particuliers pour qu’ils fi­nancent des travaux visant à optimiser leur performance énergétique.

 

Enfin la ­finance solidaire a soutenu un millier d’Institutions de Micro­finance et d’entreprises dans les pays en développement (PED). Plus de 1,1 million de personnes ont bénéfi­cié de ces fonds, notamment des petits entrepreneurs, exclus des circuits bancaires classiques. Ce sont des vecteurs de transformation sociale, en répondant aux besoins des plus pauvres ou en développant un modèle d’entrepreneuriat coopératif.

 

Les associations partenaires des produits d’épargne solidaire ont reçu 6,1M€ de dons en 2013 (Habitat et Humanisme, le CCFD-Terre Solidaire et Terre et Humanisme en sont les 3 premiers bénéfi­ciaires). Sur les dix dernières années, les épargnants solidaires ont versé 50M€ à plus de 100 associations.

 

Qui sont les 800­ 000, peut-être un million, d’épargnants ? Une étude quantitative (observant

565 000 personnes) et qualitative  (21 entretiens individuels) a été réalisée.

Le portrait-robot de l’épargnant solidaire est un homme (55­%), âgé de près de 46 ­ans, vivant en Île-de-France (31­%) et investissant en moyenne 4­ 306­€ sur des produits solidaires  avec de fortes disparités (les sommes investies s’échelonnant de quelques euros à plus de 2,8­M€).

 Ces données générales sont fortement influencées par les salariés qui placent l’argent de leur intéressement ou de leur participation sur un fonds solidaire proposé par leur entreprise (55­% des encours totaux et 81­% des souscriptions contre 17­% il y a dix ans) ; ces épargnants ont un profil très différent de ceux qui épargnent en souscrivant un produit bancaire (37­% des encours, 10­% des souscriptions) et plus encore de ceux qui choisissent d’investir directement au capital d’une entreprise (8­% des encours, 9­% des souscriptions).

Les deux dernières catégories regroupent des épargnants plus militants ; certains recherchent à rendre utiles leur argent (notamment les  « idéologues qui remettent en cause le système financier ou des «­militants associatifs­» qui mettent leur épargne en accord avec leurs convictions) ; d’autres y viennent par une «­approche sociétale­», en voulant soutenir des actions à forte utilité sociale et/ou environnementale. À l’inverse, pour celui qui épargne via son entreprise, cette démarche «­ne représente pas un engagement fort­».

 

Les montants investis devraient progresser dans les années qui viennent ; la fidélité aux produits d’épargne solidaire est élevée.

« Mais on peut regretter que la question de la rentabilité financière ne soit pas abordée de front ; les épargnants privilégient la sécurité du placement (retrouver au moins son capital à la sortie) et sont peu exigeants sur le rendement, surtout quand est associé un avantage fiscal à la souscription.­»

 

Le label Finansol : 7 agrées en 1997, 66 en 2007, 135 cette année… l’un des ressorts du succès de la ­ finance solidaire qui tient au sérieux avec lequel il est décerné ; les critères d’attribution sont précis, notamment ceux consistant à s’assurer que les dons ou investissements produits par cette épargne sont bel et bien destinés à des projets sociaux et/ou environnementaux. Le Comité du label contrôle aussi le niveau de l’épargne dévolue au projet solidaire (au moins 5% pour les OPCVM, organismes de placement collectif, au moins 10% pour les autres produits). Il atteste également l’engagement de l’intermédiaire ­ financier à donner une information ­ fiable et garantit que le niveau des frais facturés à l’épargnant reste «raisonnable». Les placements labellisés sont réexaminés chaque année.

Mais le label pâtit d’une faible notoriété auprès du grand public.

 

SOMMAIRE

Pas de grande surprise dans l’accès au crédit bancaire pour les PME, malgré la perception d’une amélioration de la situation économique : toujours des problèmes marquants de trésorerie, modérément pris en compte par les banques, et pas de reprise marquante des investissements (hors remplacement)

Echantillon raisonné de 402 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises de 10 à 500 salariés ; chaque catégorie de taille a été ramené à son poids réel lors du traitement des résultats. Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées du 16 au 20 mars 2015.

 

L’inquiétude relative à l’activité des prochains mois à venir diminue en mars : 49% sont inquiets contre 55% en moyenne entre juin 2012 et janvier 2015, notamment pour les très inquiets (8% contre 12).

 

Les principales difficultés rencontrées sont en premier lieu la baisse du chiffre d’affaires (54% sans grand changement avec les 3 dernières années), la baisse des coûts (un mieux, 43% contre 49), les problèmes de trésorerie et de financement (34% contre 32), plus sensibles pour les 20-49 salariés (40%) et la construction (48%) ; noter que les besoins d’exploitation sont cités par 54% des répondants.

L’impact de la situation économique actuelle sur les conditions d’accès au crédit est jugé plus positif qu’au cours des 2 dernières années (14% contre 7).

 

74% des entreprises expriment au moins un besoin actuel de financement : 45% pour financer l’exploitation (58% la construction, 50% les 10-49 salariés) et 44% pour financer un investissement (52% des 50 salariés et plus) ; les besoins sont en hausse : 45% pour la trésorerie contre 40 au regard de 2014 et 44% pour les investissements (contre 40).

Au sein des besoins d’investissement, 60% concernent le remplacement de matériel et locaux (61% pour les 2 dernières années), 44% des crédits pour des investissements d’équipement, en hausse (contre 39), 24% des crédits pour investir dans l’innovation (contre 22) et 22% des crédits pour la croissance externe (au même niveau avec 23 pour les 3 dernières années, mais en baisse au regard de 2014, 28,5).

36% toutefois continuent à restreindre leurs investissements (contre 35 pour les 3 dernières années).

 

Les conditions de financement bougent peu : financement avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités (48% contre 44 les deux dernières années), demandes de garantie supplémentaires (42% contre 41), réduction des lignes de crédits/ facilités de trésorerie (34% contre 28, en hausse donc), financement avec cautions (33% contre 33), délais plus longs (29% contre 23, en hausse).

 

Selon les répondants, les freins à l’emploi sont, ce qui n’est pas une surprise, le coût du travail (42%), la difficulté à trouver les profils adéquats (32%), le risque juridique et financier en cas de conflit (13%) et les contraintes administratives liées à l’embauche (10%).

 

SOMMAIRE

Le léger mieux quant au moral des dirigeants de TPE observé le trimestre précédent, se poursuit sans hausse de l’emploi, ni des investissements

Échantillon raisonné de 1003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), selon 3 critères (le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et la région d’implantation), interrogé par téléphone du 13 au 27 avril 2015.

 

Au 2éme trimestre, 54% sont pessimistes sur l’évolution de leur activité, tout comme au 1er trimestre ; mais ils étaient 60% en 2014.

8% ont embauché (10% au 1er trimestre), dont 4% pour des créations de postes ; 3% ont supprimé des postes conduisant à une création nette de 1% (6% dans l’industrie et les HCR, mais -2% dans le BTP) ; la situation s’est légèrement améliorée au regard des 2 derniers trimestres 2014 (création nette négative de 1,5 puis 2%).

La situation financière est jugée préoccupante par 30% des dirigeants (28 au 1er trimestre 2015), mais s’est améliorée (37 à 39% au cours des 3 derniers trimestres 2014) ; noter que 28% déclarent une trésorerie excédentaire (40% pour les 10-19 salariés, 37% pour les services aux entreprises), 49% une trésorerie à l’équilibre (59% pour le BTP et 55% pour les chiffres d’affaires inférieurs à 100K€) et 23% une trésorerie déficitaire (36% pour les HCR).

15% ont effectué une demande de financement auprès de leur banque au cours des 3 derniers mois (un chiffre stable depuis avril 2014) ; ils sont par ailleurs, 38% pour les 10-19 salariés, 26% pour ceux qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 1M€, 26% pour ceux qui ont une trésorerie déficitaire.

 

L’enquête interrogeait aussi sur le dialogue social et les modifications en cours :

* 98% estime bonne la qualité du dialogue au sein de l’entreprise (dont très bonne 55%, 62% chez les 1-2 salariés)

* Les questions les plus fréquemment abordées avec les salariés sont l’organisation du travail (87%), la famille (73% notamment dans le commerce 85% et les 1-2 salariés 78%), le temps libre et les loisirs (69%), les conditions de travail (66%), l’aménagement du temps de travail (58%), le temps de travail (54%) et pour 32% la rémunération.

* Dans 8% des entreprises, un salarié parle au nom des autres

* 71% estiment qu’il y a très peu de conflits patrons/salariés dans les TPE

* 77% estiment que les négociations sociales concernent en priorité les salariés des grandes entreprises et pas ceux des TPE. Si 62% sont favorables à la création de commissions paritaires régionale, en revanche seuls 35% pensent que ces commissions amélioreront la qualité du dialogue entre salariés et patrons de TPE.

Cette commission est souhaitée pour les employeurs comme un lieu de conseils/information (56%), et pour essayer de régler des litiges avec un salarié (39%) ; selon les employeurs, elle serait opportune pour les salariés, dans les appuis de type information et conseil (62%) et pour identifier les mécontentements (44%).

 

 

SOMMAIRE

Les 23 144 entreprises coopératives représentent aujourd’hui 4,5% de l’emploi salarié (1,079 million de salariés) ; leur chiffre d’affaires cumulé a augmenté de 38Md€ entre 2008 et 2012 (300Md€). Ce sont, en Europe, 123 millions de coopérateurs et 160 000 coopératives avec 5,4 millions de salariés

Les entreprises coopératives du Top 100 (chiffres 2012), avec une ancienneté moyenne de 45 ans, affichent des résultats économiques en hausse avec un chiffre d’affaires cumulé de 228,4Md€ en constante progression avec +17,4% par rapport à 2010.

76% des sièges sociaux des 100 plus grandes entreprises coopératives sont situés en région, alors que 91% des sièges sociaux des plus grandes entreprises françaises sont établis en Ile-de-France.

Elles emploient 765 342 salariés (+4% entre 2008 et 2010, stable entre 2010 et 2012)

24 043 697 sociétaires participent à la gouvernance (1 million de plus depuis 2010)

 

En 2010, les 37 pays européens membres de Cooperatives Europe, comptent 123 millions de coopérateurs et 160 000 coopératives qui emploient 5,4 millions de salariés.

L’Italie (41 552 coopératives), l’Espagne (24 276) et la France (21 000) sont les premiers pays en termes de nombre d’entreprises coopératives. Le Mouvement coopératif français fait figure de leader en termes de nombre de coopérateurs avec 24 millions de membres, suivi par l’Allemagne (20,5) et l’Italie (13). L’Italie compte plus d’un million de salariés et l’Allemagne plus de 830 000.

Les secteurs phare des coopératives sont ceux des services industriels (41%) et de l’agriculture (33%), mais on y trouve également le logement (17%), la banque (5%), la consommation (3%) et les pharmacies (1%). Du fait du caractère spécifique de leurs activités, ce sont le secteur bancaire (54%) et le secteur de la consommation (25%) qui comptent le plus de membres.

Les différentes formes de coopératives en France (par ordre décroissant de chiffre d’affaires) ; sont citées dans la suite de ce texte, les coopératives appartenant au groupe des top 100.

 

Les coopératives de commerçants détaillants

80 coopératives, 30 815 entrepreneurs associés, 41 218 établissements, 145 enseignes (dont Leclerc, système U, biocoop en « alimentaire », selectour en voyage, société européenne d’hôtellerie, Astera, Sogiphaet Welcoop en pharmacie, Gedex et bigmat en bricolage, intersport et sport 2000, Gadol, Kryset Atol en optique, Weldom, Euronics/Gitem, EX&CO et SCM UCEM en équipement de la maison, Majuscule en fourniture de bureaux, jouetClub Epse, Synalia en bijouterie)

510 800 salariés et 138,2Md€ de chiffre d’affaires global (29% du commerce de détail)

Les coopératives de commerçants sont essentiellement présentes dans les secteurs du commerce de détail (alimentaire, sports, optique, bricolage, équipement de la maison, pharmacie, …) mais aussi, et de plus en plus, dans les services (immobilier, hôtellerie, services à la personne, conseils aux entreprises,…).

 

Les coopératives agricoles

2850 coopératives (68 parmi les top 100), unions et SICA ; 12 400 CUMA

3/4 des agriculteurs adhèrent au moins à une coopérative (soit environ 450 000 personnes)

83,7 Md€ de chiffre d’affaires global ; 160 000 salariés

Les agriculteurs sont à la fois les propriétaires de leur coopérative et ses fournisseurs en productions animales ou végétales. Ils se regroupent aussi pour créer des coopératives de services (utilisation de matériel agricole en commun, insémination des animaux…).

En investissant massivement en R&D, en s’impliquant dans 13 pôles de compétitivité, ces entreprises coopératives explorent tous les secteurs de croissance verte pour les agriculteurs et les consommateurs.

 

Les banques coopératives

3 groupes coopératifs : Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel

Produit Net Bancaire cumulé : 67,5Md : 60% de l’activité banque de détail

Plus de 22 millions de sociétaires, 346 000 salariés

 

Les coopératives de production, les SCOP

2004 scop (+9,8% par rapport à 2010), dont Acome (câblage avec 1 365 salariés), chèque déjeuner

(1 990 salariés) ; 763 Scop ont été créées entre 2008 et 2012.

42 150 salariés (+ 5,9 % par rapport à 2010), dont 22 805 associés ; les services regroupent 43% des emplois des Scop, l’industrie 22%, la construction 26%, les transports 6% et le commerce 3%.

3,8 Md€ de chiffre d’affaires

La création d’une Scop répond à différents besoins des co-entrepreneurs : la création ex nihilo de nouvelles activités, la transmission d’une entreprise saine aux salariés, la reprise d’une entreprise en difficulté ou la transformation d’une association en société coopérative.

 

Les coopératives de consommateurs

35 coopératives (dont Coop Atlantique, coopérateurs de Picardie-Normandie, Coop Alsace), 750 000 adhérents sociétaires, 800 établissements détenus notamment dans la grande distribution à prédominance alimentaire.

9 500 salariés et 2,65 Md€ de chiffre d’affaires (+6% par rapport à 2010)

Dans le secteur très concurrentiel de la grande distribution, la différence se fait sentir sur la politique d’implantation et notamment de maintien de points de vente plus justifiés par le service rendu que par sa rentabilité, une politique d’achat privilégiant les producteurs locaux , et une attention aux hommes, que ce soit dans leur politique sociale ou dans leur action en faveur des plus démunis

 

Les coopératives d’artisans

425 coopératives (+7% par rapport à 2010) et  59 000 entreprises artisanales sociétaires (+1000 par rapport à 2010), Orcab (matériaux de construction) est la plus importante en chiffre d’affaires. 

3500 salariés et 130 000 salariés dans les entreprises adhérentes

1,2Md€ de chiffre d’affaires global

Les coopératives d’artisans sont présentes dans des secteurs d’activités très divers :

– le bâtiment avec 192 groupements de construction/rénovation (chiffre d’affaires de 114M€) et 59 coopératives d’achat (700M€).

– Plus de 3 000 bouchers charcutiers sont eux réunis dans 26 coopératives ou groupements (50M€ de chiffre d’affaires).

– Les mécaniciens agricoles avec 6 coopératives d’achat et un chiffre d’affaires de 180M€, tout comme les 7 coopératives d’achat des mécaniciens automobiles (16M€ de chiffre d’affaires)

– Près de la moitié des artisans coiffeurs sont servis par leurs 3 coopératives d’achat (40M€ de chiffre d’affaires) qui les accompagnent dans leur action commerciale et garantissent leur indépendance face aux franchises.

La Coopération artisanale est aussi présente chez les prothésistes dentaires ou les artisans d’art et s’ouvre aujourd’hui à de nouvelles activités et de nouveaux métiers comme les services à la personne ou la domotique, pour répondre aux enjeux de maintien à domicile des personnes âgées.

 

Les coopératives maritimes

134 coopératives avec 1800 salariés

Et par ailleurs 1230 entreprises de pêche associées employant 4400 personnes avec 1,2Md€ de chiffres d’affaire global dont plus de la moitié venant des navires de pêche eux-mêmes

Elle regroupe six branches d’activités : coopératives d’armement-gestion, organisations de producteurs, coopératives d’avitaillement, caisse régionales de crédit maritime, assurances et mutuelles maritimes, cultures marines, comptoirs de la mer.

 

Les coopératives d’HLM

171 coopératives, 56 296 adhérents sociétaires, 999 salariés et 182M€ de chiffre d’affaires

Elles interviennent principalement dans la construction et la vente de logements neufs destinés à la résidence principale de personnes aux revenus modestes et ont ainsi construit 7 000 logements en 2012. Elles ont également la capacité de construire et gérer des logements locatifs sociaux (1 300 logements produits en 2012), de gérer des copropriétés et d’être aménageurs-lotisseurs

 

Les coopératives de transports (chiffres 2010)

46 coopératives et groupements, 816 associés coopérateurs et  1655 salariés

145,2M€ de chiffre d’affaires global

4 200 entreprises, 2% des TPE et 10% des PME adhèrent à au moins un groupement

420 groupements dont plus de 180 coopératives

16 000 salariés et coopérateurs confondus

 

Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC)

266 Scic (+28% par rapport à 2010)

23 234 associés 2 493 salariés

109M€ de chiffre d’affaires global

Créée en 2001, la Scic est une forme d’entreprise coopérative qui permet d’associer autour du même projet des acteurs multiples, des salariés et des bénéficiaires (ex : usagers, clients), ainsi que toute personne physique ou morale, de droit public ou privé, intéressée par son activité (bénévoles, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers…). Elles ont la capacité de structurer des filières entières (culture, environnement, agriculture, santé et médicosocial).

 

Et une structure un peu particulière, Les coopératives scolaires

53 100 coopératives, 4 860 000 adhérents (élèves, enseignants, acteurs de l’Education)

Définie par la circulaire ministérielle du 23 juillet 2008, la coopérative scolaire du premier ou du second degré est un regroupement d’adultes et d’élèves qui décident de mettre en œuvre un projet éducatif s’appuyant sur la pratique de la vie associative et coopérative.

 

 

SOMMAIRE

Quelles opinions ont les patrons de TPE sur les institutions qui les représentent ?

Échantillon raisonné de 1003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), selon 3 critères (le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et la région d’implantation), interrogé par téléphone du 13 au 27 avril 2015.

 

A propos des CMA et CCI

 

Ø  20% ont voté lors des dernières élections aux CMA ou CCI (27 à 30% les employeurs, 29% les artisans, 34% l’industrie) ; 83% des sans salarié n’ont pas voté. Mais globalement les ¾ ont une bonne image des CMA ou CCI (la leur et l’ensemble des CMA et CCI)

Ø  30% connaissent bien le fonctionnement de leur compagnie consulaire (55% les chefs d’entreprise du BTP, 44% de ceux dont le chiffre d’affaires dépasse 1M€, 41% les 10-19 salariés, 40%les artisans, 39% ceux des services aux entreprises)

Ø  30% connaissent bien les services qui leur sont offerts (48% les chefs d’entreprise de l’industrie, 45% ceux du BTP, 36% ceux des services aux entreprises, 40% les artisans, 41% les 10-19 salariés et 36% les 1-9 salariés, 43% de ceux qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 1M€).

Les services aux particuliers ne sont que 10% à connaitre le fonctionnement des chambres et 11% à connaitre les services offerts.

Ø  Pour 37%, ces services leur sont utiles (43 à 47% des employeurs, 48% des artisans) ; 30% disent y avoir fait appel  (dont la moitié plusieurs fois); plus précisément, parmi ceux qui ont recours à ces services :

* 61% ont fait appel à la formation continue (BTP, 74% et services aux particuliers 73%)

* 61% à des conseils pour la création/reprise (les ¾ dans le cas des services aux particuliers et aux entreprises)

* 51% pour l’apprentissage

* 41% pour de la documentation réglementaire

* 29% pour le R&D

* 26% pour s’intégrer dans la région

* 20% pour l’accompagnement à l’international

* 19% pour la gestion des RH

Ø  78% en ont été satisfaits (dont 38% très satisfaits) ; les moins satisfaits sont les commerçants.

Près de 60% souhaitent le maintien de ces services, et même 26% un développement ; il en est de même dans des proportions semblables en ce qui concerne leur pouvoir économique dans la vie locale.

Ceci étant, 72% sont favorables à une fusion des CCI et des CMA au niveau des départements.

 

A propos des syndicaux patronaux

 

62% ont une bonne image de leur syndicat de branche ; 56% estiment que celui-ci défend bien les intérêts des petites entreprises ; mais seulement 19% sont adhérents d’une organisation syndicale. 59% estiment que leur syndicat de branche comprend bien les enjeux et contraintes que les chefs d’entreprise rencontrent ; il est de 46% en ce qui concerne les syndicats patronaux nationaux ; plus précisément, la situation est la suivante selon le type d’organisation professionnelle :

 

 

Répondants

Le syndicat de

branche

Les organisations syndicales

Patronales dans leur ensemble

Le MEDEF

CGPME

UNAPL

UPA

Une bonne image

Tous

62

44

43

43

30

28

Une bonne défense

des intérêts

Ceux qui

connaissent

56

 

31

49

48

45

Adhérent

Les adhérents

70

 

3

13

5

9

 

Les négociations nationales et professionnelles sont menées par le MEDEF, la CGPME et l’UPA ; 53% leur font confiance en ce qui concerne les domaines de la formation professionnelle, 48% le droit du travail, 37% la facilité d’embauche et de licenciement, 36% la fiscalité, 36% le coût du travail, 34% le dialogue social ; mais 60% estiment la représentativité de ces organismes, insuffisante.

56% estiment que les réglementations visant les entreprises devraient s’élaborer avec les syndicats de branche.

 

A propos des élus politiques

 

Noter la faible connaissance qu’ont les dirigeants de TPE des compétences de Conseils Généraux (26%), et pourtant 46% se disent satisfaits de leur action au cours de leur dernier mandat. 80% ont voté (dont 67% aux 2 tours).

37% estiment que les élus locaux « comprennent les préoccupations des dirigeants de TPE » ; ce chiffre n’est plus que de 29% pour les élus régionaux et de 11% pour les élus nationaux.

38% ont entendu parler du Conseil Economique, Social et Environnemental ; pour ceux qui le connaissent, le CESE favorise le dialogue et la recherche de consensus entre différents acteurs sociaux et catégories socioprofessionnelles.  17% connaissent ce conseil, décliné au niveau régional.

SOMMAIRE

De quelles personnalités politiques les chefs d’entreprise de moins de 20 salariés se sentent-ils proches ? Les écarts d’appréciation entre les perceptions des artisans/commerçants et les professions libérales/cadres sont fort instructifs

 L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 949 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; les interviews ont été réalisés par téléphone du 7 au 9 mai 2015

Les français ont été interrogés sur leur opinion (en l’occurrence ci-dessous leur bonne opinion) autour de 47 personnalités politiques. Les résultats présentés ci-dessous visent à approcher l’opinion des chefs d’entreprise, en ayant recours aux CSP artisan/commerçant et profession libérale/cadre (dont une partie seulement sont des chefs d’entreprise) ; ils sont comparés à la moyenne tout répondant (dont l’âge, le niveau de formation et les CSP employé et ouvrier). Les 47 personnalités ne sont pas toutes prises en compte ici, ayant privilégié les plus appréciées et les moins appréciées, ajoutant un 3éme groupe relatif à des personnalités responsables de parti politique ou premier ministre. L’intérêt de cette observation est de dépasser les clivages politiques pour situer les profils qui « plaisent » le plus (visibilité, ordre, rigueur, faculté de rassurer…) ou le moins.

 

Le premier groupe s’intéresse aux personnalités les plus appréciées par les artisans/commerçants (par ordre décroissant) : on y trouve tant des personnalités impliquées au gouvernement que des personnalités qui l’ont été précédemment :

Les artisans commerçants se

sentent très proches

Laurent

Fabius

Bernard

Cazeneuve

Gérard

Larcher

Fleur

Pellerin

François

Fillon

Jean-Pierre

Raffarin

Jean-Yves

Le Drian

Cécile

Dufflot

Emmanuel

Macron

Artisan, commerçant

58

54

51

50

49

48

48

48

47

Profession libérale, cadre

62

61

31

54

59

53

50

29

67

Employé

60

57

31

50

61

54

45

49

54

Ouvrier

57

55

41

43

65

54

49

44

45

Moins de 35 ans

51

49

32

45

56

51

46

44

46

Plus de 35 ans

62

58

40

44

61

61

50

37

57

Niveau CAP/BEP…

61

57

38

41

60

58

52

41

51

Niveau bac+2

55

49

36

40

62

61

45

35

55

Au-delà de bac +2

57

50

33

54

52

55

50

34

56

Tout répondant

59

55

38

44

60

58

50

39

55

 Le second groupe approche les personnalités les moins appréciées, souvent peu visibles voire très visibles comme François Hollande ; les décalages avec les professions libérales-cadres y sont intéressants :

Les artisans commerçants

 se sentent très éloignés

François

Hollande

Pierre

Laurent

J C

Cambadélis

E

Cosse

J V

Placé

Harlem

Désir

Florian

Philippot

François

Reibsamen

Nadine

Morano

Marisol

Touraine

Arnaud

Montebourg

Artisan, commerçant

15

18

16

20

20

20

28

28

28

28

28

Profession libérale, cadre

45

15

36

17

24

39

13

29

13

52

42

Employé

33

25

27

38

26

45

23

29

28

47

54

Ouvrier

31

21

32

21

32

44

43

24

36

52

56

Moins de 35 ans

27

26

24

24

29

44

25

24

22

41

44

Plus de 35 ans

40

23

33

22

23

37

28

29

31

46

49

Niveau CAP/BEP…

36

22

30

24

24

39

30

25

30

49

49

Niveau bac+2

32

18

25

21

16

39

20

27

24

39

44

Au-delà de bac +2

49

24

29

19

21

40

14

28

17

45

45

Tout répondant

37

23

30

22

24

38

26

28

29

45

49

 Le 3éme groupe, constitué de responsables de partis politiques ne figurant pas dans les 2 autres groupes, manifeste là encore de grands écarts entre les artisans/commerçants et les professions libérales/cadres :

Les artisans commerçants

 se sentent ni proches ni éloignés

Manuel

Valls

François

Bayrou

Nicolas

Sarkozy

Marine

Le Pen

Alain

Juppé

JC

Lagarde

Artisan, commerçant

39

39

37

37

34

31

Profession libérale, cadre

68

63

33

15

76

28

Employé

57

67

50

35

65

44

Ouvrier

64

59

46

46

67

39

Moins de 35 ans

59

62

39

34

60

36

Plus de 35 ans

66

61

42

34

71

30

Niveau CAP/BEP…

62

63

40

40

67

33

Niveau bac+2

69

59

33

23

71

21

Au-delà de bac +2

61

60

29

13

70

26

Tout répondant

64

61

41

34

68

32


Pour leur part, les professions libérales et cadres ont une appréciation plus positive que les artisans/commerçants ;
la moitié au moins d’entre eux classent 19 personnalités comme appréciées contre 4 pour les artisans/commerçants ; ils conjuguent les personnalités aux commandes gouvernementales, et ce dans des champs d’intervention bien plus large (ces personnalités sont connues et visibles, alors qu’elles le sont nettement moins pour les artisans/commerçants) ; la qualité de réflexion, de vision, de programmation l’emporte sur les tribuns et les hommes d’appareil. Les appréciations favorables qui recueillent au plus 25% des répondants, sont plus nombreux chez les professions libérales/cadres (13 contre 6).

Sont largement appréciées :

 

Juppé

Valls

Macron

Hidalgo

Bayrou

Fabius

Cazeneuve

Fillion

Taubira

Sapin

Aubry

Vallaud

BelKacem

Pellerin

Raffarin

 

76

68

67

65

63

62

61

59

57

55

54

54

54

53

 

Le sont fort peu :

 

Phillipot

Morano

Coppé

Marine

Le Pen

Maréchal

Le Pen

Laurent

Cossé

Mariton

St Aignan

Hortefeux

Estrosi

Guaino

Placé

Lagarde

 

13

13

14

15

 

15

17

17

17

18

21

23

24

28

 

 

SOMMAIRE

Des résultats d’un sondage au Québec, assez proches ce ceux de la France, à propos des intentions de création/reprise d’entreprise

Sondage Web auprès d’un échantillon de 2 587 personnes âgées de 18 ans ou plus, du 5 au 22 janvier 2015, avec une durée moyenne du questionnaire d’environ 13 minutes ; des quotas minima ont été fixés afin d’obtenir un minimum de 150 répondants par région et 320 pour la région de Montréal, mais aussi afin d’avoir un minimum de répondants issus de différentes catégories entrepreneuriales.

Pour établir les incidences s’appliquant aux différentes catégories entrepreneuriales au début du sondage, 9 656 répondants ont été sondés, avec une marge d’erreur maximale de ±1,00 %.

Trois remarques :

– comme dans tous les questionnaires quantitatifs, les items imposés par qui interroge, impose la vision de celui qui interroge, alors que ce n’est pas le cas dans l’approche qualitative à l’écoute du discours,

– les résultats relatifs aux nouveaux dirigeants et aux cessations, doivent être observés avec précaution

– les résultats, s’ils permettent d’approcher le profil de ceux qui entreprennent vs ceux qui n’ont pas l’intention de le faire, ne se traduisent pas dans un modèle explicatif de territoires entrepreneuriaux.

 

Principaux indicateurs utilisés :

Intentions : Seul(e) ou avec d’autres personnes, vous avez l’intention de créer un jour une nouvelle entreprise ou de reprendre une entreprise existante.

Démarches : Au cours de la dernière année, seul(e) ou avec d’autres personnes, vous avez réalisé des démarches pour créer une nouvelle entreprise ou reprendre une entreprise existante

Propriétaires : unique propriétaire d’une entreprise (les travailleurs autonomes y sont inclus) et propriétaire associé.

– Fermetures : Les individus qui ont déjà fermé ou cessé les activités d’une entreprise dont ils étaient propriétaires et qu’ils dirigeaient (ne comprend pas la vente d’une entreprise)

Les individus provenant des familles en affaires

– Population active : Ensemble des répondants représentatifs de la population active (18 à 64 ans), qu’ils soient actifs ou non dans le processus entrepreneurial. :

Population immigrante : Les personnes nées à l’étranger de parents non canadiens et qui ont détenu ou détiennent le statut d’immigré reçu.

– Le taux d’individus immigrants dans la chaîne entrepreneuriale

Population urbaine : Ensemble des répondants habitant dans les métropoles, grandes villes et villes moyennes

– Population rurale : Ensemble des répondants habitant dans les petites villes et villages

– Les régions du Québec

Un premier tableau de résultats selon ces indicateurs :

 

Pop Totale 

18-64 ans

Pop active

18-64 ans

18-34ans

35-64 ans

hommes

femmes

Pop urbaine

Pop rurale

Intentions

20,1

24,8

36,6

18,8

24,6

15,8

20,9

16,3

Démarches

10,2

11,9

13,9

10,8

12,7

7,8

9,9

11,4

Propriétaires

7,9

9,3

5,8

11,1

9,4

6,6

7,2

11,0

Fermetures

12,3

4,8

16,1

20,2

14,1

10,7

12,4

12,0


Ø 
La perception du fait d’entreprendre (ensemble des répondants) est très proche des résultats des sondages en France :

– Une forte majorité estime important l’entrepreneuriat pour le développement économique

– 69% connaissent plus ou moins bien un entrepreneur

L’indépendance (dans la prise de décisions, dans la flexibilité pour organiser son travail) et l’épanouissement de soi (satisfaction personnelle, réalisation de son rêve, liberté de création) constituent le principal attrait de l’entrepreneuriat, bien avant le fait de gagner plus, le risque (défis quotidiens), voire la reconnaissance sociale :

 

Indépendance

Satisfaction

 Personnelle

Réaliser

son rêve

Flexibilité dans

le travail

Gagner

beaucoup

Liberté de

Création

Défis

quotidiens

Reconnaissance

sociale

En %

38,7

28,9

27,4

26,1

20,4

16,7

14,1

5,4


L’insécurité, l’incertitude et le risque reliés à l’échec représentent les éléments les plus indésirables pour 56% des répondants, suivis par les revenus instables (39,5%), et les modalités propres à ce type d’implication (stress, longues heures de travail, lourde responsabilités), avant la perception d’une qualification insuffisante, et les inconvénients du statut (manque d’avantages sociaux) :

 

Insécurité, risque

Incertitude

Revenus

Instables

Stress relié

aux affaires

Longues heures

de travail

Manque d’avantages

sociaux

Manque de

compétences

Responsabilités

Trop lourdes

En %

55,6

39,5

26

21,5

15,1

9,8

8,7

 

– Ceux qui sont satisfaits de leur situation en emploi salarié ont nettement moins l’intention de créer/reprendre une entreprise

Ø  Les intentions entrepreneuriales : le taux d’intentions entrepreneuriales est de 20,1% (19,1% en 2014) ; il est de 34 à 39% pour les 18-34 ans.

 

18-19 ans

20-24 ans

25-29 ans

30-34 ans

35-39 ans

40-44 ans

45-49 ans

50-54 ans

55-64 ans

En %

33,8

35,4

39,3

36,6

28,5

28,9

22,7

17,4

7,9

 – Ce taux est deux fois plus élevé pour les personnes issues de « familles en affaires » (34 contre 17,4%), il est aussi très élevé chez les immigrants (11% de la population et 32,3% de taux d’intention contre 18,8 pour les autres)

– Les ¾ connaissent un entrepreneur

Plus du quart des répondants ayant des intentions entrepreneuriales affirment avoir été positivement influencés par les intervenants scolaires (contre 13% pour ceux qui n’en ont pas l’intention)

– 53% pensent entreprendre des démarches dans les 3 ans à venir, 45% espérant leur création/reprise dans ces mêmes 3 ans

– L’identification d’une opportunité (26%, se différenciant pour cet item de la France), les compétences personnelles (25%) et de la présence d’un mentor (18%, une spécificité du Québec) sont les 3 facteurs déclencheurs.

– L’obstacle principal est le manque d’argent (33%)

Les motivations pour se lancer sont avant tout l’épanouissement personnel, l’indépendance, la hausse des revenus, l’exploitation d’une bonne idée d’affaires, sans grande différence avec les réponses de l’ensemble des répondants ; noter que les raisons qui poussent à se lancer en affaires par nécessité (et non pas pour l’exploitation d’une opportunité) semblent être de moindre importance :

 

Accomplissement personnel

Réalisation d’un rêve

Contrôler

ma vie

Augmenter

mes revenus

Besoin

d’indé-pendance

Exploiter une

Bonne idée d’affaires

Faire qqc d’utile pour la société

Gagner beaucoup

d’argent

Revenu suffisant

pour vivre

Meilleure

Position dans la société

En %

4,44

4,13

4,10

4,07

3,99

3,86

3,69

3,66

3,62

 4 autres items, moins importants, sont cités (entre 2,83 et 3,10) : continuer la tradition familiale, insatisfaction de l’ancien emploi, difficulté d’imposer mes idées, suivre l’exemple d’une personne admirée.

– leur forte propension à prendre des risques les différencie nettement de ceux qui n’ont pas l’intention de créer/reprendre, voire même des indécis

Les éléments déclencheurs d’entreprendre des démarches sont plutôt de 3 types : l’opportunité (d’affaires ou de partenariat), les compétences et les motivations, les aides et appuis disponibles, nettement moins  le changement de contexte :

 

Aides et appuis

Les opportunités

Compétences/motivations

Contexte

En %

Présence d’un mentor                               18,3

Aide gouvernementale

au financement                                           16,7

Information sur le démarrage                    6,9

Aide aux entreprises, financement privé 6,3

Accompagnement d’un conseiller             3,8

Soutien de l’entourage                                2,3       

Opportunité d’affaire         26,2

Partenaire d’affaire     25,2

Augmentation

des compétences     25,2

Motivation à

passer à l‘action       15,8

Perte d’emploi               6,2

Changement du contexte économique                   4,5

 – 78% affichent le souhait de créer et non de reprendre une entreprise et ce dans la région du domicile (69,4%)

 

Quid de la perception des atouts du répondant pour entreprendre ?

Les qualités de la personne qui a l’intention d’entreprendre sont de loin les plus citées comme les plus importantes (qualités personnelles, capacités et compétences, compréhension du monde des affaires) ; suivent le soutien (de gens positifs dans l’entourage), alors que le réseau de contacts et la situation financière apparaissent comme des handicaps au plus grand nombre.

Ceux qui n’ont pas l’intention mettent beaucoup moins en avant leurs compétences, leur compréhension des affaires, et encore moins leur réseau de contact et leur situation financière, autant d’obstacles à surmonter pour leur permettre de changer d’avis ; ils ne croient pas en eux dans ce type de projet. Noter que les indécis, plus proches de ceux qui ont l’intention d’entreprendre, s’en différencient nettement en ce qui concerne leur situation financière.

 

Qualités

personnelles

Capacités et

compétences

Entouré de gens

positifs

Compréhension du

monde des affaires

Réseau de

Contacts

Situation

financière

Intention de créer/reprendre

85,2

62,7

60,4

52,8

32,2

24,2

Sans intention

45,7

29,1

35,1

30,6

18,6

17,3

Indécis

59,1

45,1

47,8

34,3

21,6

5,3


Ø 
Les démarches : 10,1% ont entrepris des démarches (9,1% en 2014)

Les individus en phase de démarches ont une vision plus claire de leur projet d’entreprise par rapport à ceux qui se trouvent à l’étape des intentions :

– Les 18-34 ans ont fait le plus de démarches (13,9% contre 10,8 chez les 35-64 ans), tout comme les hommes (12,7 contre 7,8% chez les femmes)

– Les obstacles perçus par cette population sont largement reliés au financement, qu’il s’agisse du manque d’économies (20,9%), du financement public insuffisant ou inadéquat (10,2%) ou de la difficulté à obtenir du financement privé (7,9%).

La complexité des procédures administratives, juridiques et fiscales représente un obstacle perçu par 20,4%, tout comme le manque de temps (20,5%).

Les manques d’appui font peu obstacle : 6,6% pour le manque de soutien technique (plan financier, étude de marché), l’absence d’accompagnement d’un entrepreneur expérimenté (5,7%) ;

Les appuis reçus : 46,3% ont sollicité ces types d’aide (le plus souvent la formation/information) qu’une très large majorité des répondants (79,2%) affirme satisfaisante (56,9%) ou excellente (22,3).

L’aide financière est jugée importante, sous forme de prêts des instances publiques et de financement privé (chacune des deux formes étant mentionnée par 16,4% des répondants).

L’accès à des réseaux d’entrepreneurs est aussi mentionné par 17,3%.

En dépit du taux élevé de satisfaction par rapport à l’aide publique reçue, les démarcheurs ressentent le besoin de soutien supplémentaire.

 

Le type d’entreprise envisagée (pour ceux qui ont entrepris des démarches) :

– Activités : au niveau des intentions, les services professionnels, scientifiques et techniques sont les plus convoités (22,2%), suivis par le commerce de détail (13%) et les services d’hébergement et de restauration (11,8%), 9,8% les services aux personnes, 7,7% le domaine artistique, l’industrie (4,1%) et la construction (3,5%); par contre, ceux qui ont engagé des démarches, envisagent surtout le commerce de détail (17,2 %) et le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (13,5 %).

– Emploi : 58,7% envisagent  de créer au moins un emploi (sans compter le leur) et 21,1% envisagent d’en créer au moins quatre durant la 1re année d’activité de leur entreprise ; ils sont bien plus optimistes que les dirigeants en activité (55% n’ont pas de salarié)

– Investissements : 26,7% disent nécessiter jusqu’à 5 000$ (un dollar canadien vaut au 1er mai 0,75€) pour commencer l’exploitation de leur entreprise et 63% moins de 100 000$ ; 20% envisagent plus de 100 000$ ; là encore, ils sont plus que les dirigeants de TPE en activité

 

<5 000$

5-19 900$

20-49 999$

50-99 999$

Sous-total <100 000$

100-249 999$

250-499 999$

>500 000$

En %

26,7

18,2

18,1

17,9

63,0

10,3

4,9

4 


– Financement du démarrage : 50% comptent sur leurs économies, 13,9% sur l’argent de la famille et
32,3% sur des prêts bancaires.

 

Un zoom sur les dirigeants de TPE en activité et sur les cessations :

Ø  Les « propriétaires » d’entreprise (les chefs d’entreprise en activité) sont 9,3% de la population active (proche de la France), plus précisément 11,1% des 35-64 ans et 5,8% des 18-34 ans ; 11% du milieu rural contre 7,2% du milieu urbain ; ou encore 9,4% des hommes et 6,6% des femmes

– 73% étaient auparavant salariés, contre 6,9% chômeur (une grande différence avec la France du fait de modalités fort différentes dans l’indemnisation du chômage, notamment des chômeurs créateurs)

71% ont créé et 29% ont repris ; 14,4% ont moins d’un an d’existence et 32,9% moins de 3 ans (à ce niveau, grand décalage avec la France)

– 44,7% ont démarré avec moins de 5 000$ et 10% avec plus de 100 000$ (noter le décalage avec ceux qui ont l’intention de créer, plus gourmands en capitaux initiaux)

51% n’ont pas de salarié, et 39,5% au plus 5 (là encore un décalage)

–  57% ont connu une croissance de leur chiffre d’affaires, 22% la stabilité, et 10% une baisse ; ceci étant, les 2/3 ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 000$.

Pour croitre, une majorité compte à la fois sur des relations d’affaires (contacts influents, accès à des réseaux d’entrepreneurs), et sur des appuis de type conseil, mais aussi sur des subventions ! :

 

Contacts d’affaires

Appui de type conseil

Subventions

Financement privé

(investisseurs privés)

En %

Contacts influents     33,6                           

Accès à des réseaux d’entrepreneurs        16,7

Conseil technique       22,2

Organismes publics    16,8

Accompagnement entrepreneurs expérimentés              13,5

32

22,5 


39% sont en situation peu facile (3% déclarent gagner juste ce qu’il leur faut pour vivre, et 2% perdre de l’argent), par contre 38% s’en sortent bien (24,4% ont l’équivalent d’un bon salaire et 14% ont fait de l’argent ») :

 

Perte d’argent

Juste ce qu’il faut pour vivre

L’équivalent d’un bon salaire

Bon revenu

Les affaires ont permis de s’enrichir

En %

6,3

32,3

24,4

7,5

6,3


– Si pour
48%, la conjoncture a été l’obstacle principal, le financement (ou la rentabilité) est toujours un problème majeur (manque de liquidité, charges sur salaires trop lourdes, financement public et privé insuffisant, endettement, crainte de ne pas rentabiliser), bien plus que la compétence du dirigeant ou le manque de soutien. Noter que 29% affirment qu’ils n’ont pas connu d’obstacle.

 

Conjoncture

Manque de

liquidité

Charges  sur

salaires

Financement public

insatisfaisant

Crainte de ne pas

rentabiliser

Endettement

Financement

privé insuffisant

Manque  savoir-faire

Manque

Soutien

technique

En %

48,3

26,9

15,1

14,6

14,4

13,7

12,6

7,2

5,1


Ø 
Les fermetures d’entreprise (pour ceux qui ont connu au moins une fermeture au cours de leur vie), ils sont 12,4%

Les taux de pérennité au Québec sont plutôt faibles (bien plus que les taux français) :

 

<1an

1-3 ans

4-5 ans

6-10 ans

>10 ans

35-64 ans

16,1

37,8

13,1

20,5

12,5

18-34 ans

46,0

21,6

5,5

15,0

11,9


Les jeunes ont fermé leurs entreprises près de trois fois plus souvent que le groupe des 35-64 ans avant d’en arriver à une année d’existence

– peu de différence entre l’appartenance au milieu rural ou urbain (12 et 12,4%)

– 30,9% des 35-64 ans (des hommes comme des femmes) ont « repris le cycle entrepreneurial » (intentions, démarches, création/reprise) et 53,6% des hommes et 35% des femmes envisagent d’y revenir (pour ceux qui n’ont pas encore repris ce cycle) ; les jeunes sont plus nombreux à avoir repris le cycle (davantage les hommes que les femmes)

– Les fermetures sont dues d’abord au manque de clients (33,3% pour les jeunes hommes et 26,9%  chez les jeunes femmes), aux difficultés financières (22,4% des femmes de 35-64 ans, 17,8% des jeunes hommes), , mais aussi aux départs en retraite (10,8% des fermetures, 45% des hommes les plus âgés), et encore le fait de manque de relève (8,2% des hommes et 5,2% des femmes) ; Les motifs personnels (divorce, maladie, enfants en bas d’âge) ont été indiqués par 14% des répondants, surtout par les femmes de 35 à 64 ans (34%).

 

Ø  La question transversale des territoires urbains et ruraux dans l’acte d’entreprendre

La population du Québec est répartie dans 1 287 municipalités ; les municipalités de plus de 100 000 habitants sont au nombre de 10, mais elles regroupent 48% de la population.

Les auteurs ont choisi de qualifier de métropoles, les quatre plus grandes villes du Québec (Montréal, Laval, Québec et Gatineau). Montréal est de loin la municipalité la plus peuplée (21% de la population) avec 1 744 323 habitants, soit plus du triple de la ville de Québec (537 859), puis de Laval (420 870, une ville fortement intégrée, du point de vue économique et social avec Montréal, 50% de la population active ne travaillant pas dans cette ville) et Gatineau (276 338, formant agglomération avec Ottawa). Les localités de moins de 2 500 habitants ont été considérées comme des villages.

 

Catégories

Villes

intentions

Démarches

Propriétaires

Fermetures

Urbain

Métropoles

>de 250 000 hab

Montréal, Laval

Québec, Gatineau

24,2

11,6

7,5

13,6

Grandes villes

Entre 100 000 et 250 000 hab

Longueuil, Sherbrooke,

Saguenay, Lévis,

Trois-Rivières, Terrebonne

17,5

7,1

6,5

11,1

Villes moyennes

Entre 10 000 et  100 000 hab

 

17,2

8,3

7,1

11,1

Rural

Petites villes

Entre 2500 et 10 000 hab

 

18,2

11,7

11,6

11,1

Villages <de 2 200 hab

 

13,8

11,1

10,2

13,2

Total

 

 

20,1

10,2

7,9

12,


Les métropoles détiennent la palme du taux d’intentions entrepreneuriales le plus élevé avec 24%, alors qu’à l’autre pôle se situent les villages, avec un taux de 14%
 ; cependant, le taux de « démarcheurs » dans les métropoles (11,6%) est quant à lui presque à égalité avec celui des villages (11,1%) ; quant au taux de propriétaires, le rapport de forces s’inverse, les métropoles affichant un taux de propriétaires de 7,5% alors que les villages se situent à 10,2%. La raison pourrait être que les occasions d’affaires en milieu rural, bien que plus rares et moins diversifiées, soient plus faciles à identifier et à saisir ; de plus,  la concentration de grandes entreprises dans les métropoles, tend également à influer plus lourdement sur les choix individuels de carrière.

« Nous constatons depuis quelques années les efforts accrus des chefs de file de petits territoires québécois afin de prendre en charge leur développement, mettant ainsi de plus en plus l’entrepreneuriat à l’ordre du jour ».

Noter par ailleurs l’importance de la contribution des immigrants au taux d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles :

 Pour 32,4% des répondants provenant des métropoles, le facteur déclencheur principal pour passer des intentions au démarrage d’entreprises réside dans l’identification d’une occasion d’affaires intéressante, 26,2% pour l’ensemble du Québec ; les appuis viennent en seconde position, (mentor et aides publiques), peu le financement privé :

 

Type de création

aides

 

création

Rachat

d’entreprise

Relève

d’entreprise

Occasion

d’affaires

Présence d’un

mentor

Aide publique

Aides aux entreprises

Financent privé

Métropoles

73,5

10,6

15,9

32,4

18,0

14,0

5,5

Grandes villes

62,4

8,2

29,5

22,3

24,4

18,8

7,4

Villes moyennes

87,2

6,7

6,1

18,9

14,0

16,0

3,9

Petites villes

50,4

17,1

32,5

26,4

21,3

31,9

11,5

Villages

53,5

10,0

36,5

13,9

27,5

15,2

13,9

Total

71,1

10,2

18,7

26,2

18,3

16,7

6,3

 En termes de culture entrepreneuriale, les répondants des villages et des petites villes ont de bien meilleures appréciations :

– pour la perception du rôle et de l’implication des entrepreneurs dans la communauté,

– le choix de carrière (préférant de loin travailler dans les petites entreprises),

– le rôle des intervenants scolaires dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat

– l’influence positive exercée par les amis ou les collègues (73/76% contre 65,6% pour l’ensemble),

– un plus haut niveau de confiance dans leurs compétences, connaissances et qualités personnelles requises pour se lancer en affaires

Toutefois la propension à prendre des risques est plus élevée dans les métropoles, puis dans les grandes et moyennes villes, nettement moins les petites villes et dans les villages.

 

Ø  La question transversale de la culture entrepreneuriale : une comparaison entre ceux qui ont l’intention d’entreprendre, ceux qui ne l’ont pas et les indécis

Les auteurs définissent la culture entrepreneuriale comme étant un ensemble de valeurs et de convictions communes qui orientent plus ou moins consciemment les perceptions et les comportements des individus appartenant à un groupe à l’égard de l’entrepreneuriat.

 

1 Des raisons propres à l’intention entreprendre

L’insatisfaction avec l’emploi actuel constitue une motivation forte pour se lancer en affaires ; il y a en effet trois fois plus de répondants sans intentions entrepreneuriales (48%) qui se déclarent « très satisfaits » de leur emploi actuel que de répondants affichant des intentions entrepreneuriales (15%).

Ceux qui ont l’intention d’entreprendre mettent en avant :

– Les perspectives d’emploi de leur région, dont ils sont plus satisfaits que ceux qui n’en ont pas l’intention (59% contre 51, dont totalement en accord 18 contre 13%).

– Le choix de carrière : 72% de ceux qui ont l’intention d’entreprendre privilégient ce choix, alors que ceux qui n’en ont pas l’intention priorisent le salariat à 78% (plutôt tournés vers l’administration et les grandes entreprises) :

 

Travailler à son compte ou

avoir sa propre entreprise

Occuper un emploi dans

l’administration

Occuper un emploi

dans une grande entreprise

Occuper un emploi

Dans une PME

intentions

72,0

7,5

10,3

9,5

Sans intentions

21,7

30,1

23,9

16,5

Indécis

44,9

15,2

21,1

16,7

 2 Un rapport à l’enrichissement plus marqué, tout comme l’implication dans la communauté :

 

Possible de s’enrichir de façon juste

et équitable

Créateurs

de richesse

et d’emplois

Un choix de

carrière

Conservent

le respect

malgré un revers

Enrichissement

Personnel

Jugé sain

Modèles

Pour la

communauté

S’impliquent

dans  la

communauté

honnêtes

Intentions  1

88,8

84,1

79,4

76,9

73,6

72,3

60,7

47,3

Sans intentions  2

80,3

79,7

65,7

75,2

70,3

73,6

52,5

49,4

Ecarts 1-2

8,5

4,4

13,7

1,7

3,3

-1,3

8,2

-2,1

Indécis        3

70,9

74,0

64,0

67,8

62,5

71,2

51,3

36,0

Ecarts 1-2

9,4

5,7

1,7

7,4

7,8

2,4

1,2

13,


Noter que les indécis ont toujours la perception la plus défavorable
, y compris au regard de ceux qui n’ont pas l’intention de s’impliquer dans l’entrepreneuriat ; leur perception de l’entrepreneur est la moins valorisante (s’il est opportun pour la communauté, l’entrepreneur apparait comme plutôt « malhonnête ») ; serait-ce qu’ils pourraient être « contraints » à ce statut du fait de leur situation personnelle, sans vraiment le souhaiter ?

 

3 La plus forte influence pour conduire à l’intention d’entreprendre, est celle exercée par les amis ou les collègues de travail (35%), celle exercée par d’autres gens d’affaires (33%), et celle de membres de la famille (31%) ; une moindre influence est exercée par les intervenants scolaires (16%), socio-économiques (11%) et politiques (8%).

– Sans surprise, la famille joue un rôle important, en influençant de façon positive la formation des intentions entrepreneuriales (57%) ; 82% des répondants provenant de « familles en affaires » sont influencés (32% aussi pour ceux qui n’ont pas de famille entrepreneuriale) ; la famille influencerait aussi 44% des indécis. Toutefois pour 13,5% la famille a eu un rôle négatif.

– l’influence exercée par les amis ou les collègues de travail est légèrement plus élevée par rapport à celle de la famille chez les répondants ayant des intentions entrepreneuriales (66% vs 57%), contre 26% chez ceux sans intention, mais 47% chez les indécis.

L’influence des gens d’affaires est un peu plus modeste (52%, et 41 pour les indécis, contre 27% pour ceux sans intention).

– L’influence des intervenants scolaires comme agents de sensibilisation à l’entrepreneuriat  est de 28% pour ceux ayant des intentions entrepreneuriales (19 pour les indécis et 12 pour ceux sans intention)

– l’influence ses socio-économiques est encore plus modeste (19% contre 6 pour les indécis et 10 pour ceux sans intention) ; idem pour les intervenants politiques (respectivement 19, et 6%)

 

4 Les actions souhaitables pour améliorer la culture entrepreneuriale sont à caler sur la démystification des ressources et des qualités nécessaires pour se lancer  et la promotion de l’entrepreneuriat comme carrière :

 

Démystifier les

 ressources

Nécessaires

au démarrage

Promouvoir

l’entrepreneuriat

comme carrière

Démystifier les

 Qualités

 requises

Travailler la perception du public

Dire l’importance

Pour l’économie

Communiquer

Sur les réussites

intentions

39,1

19,7

11,9

10,6

9

8,1

Sans intentions

27,7

26,4

12,4

8,6

15,2

7,1

Indécis

31,5

29,1

7,4

7,9

12,3

8,5

 Les habitants des petites villes et des villages accordent plus d’importance au fait de travailler davantage sur la perception du public par rapport à l’entrepreneuriat ; « accentuer la communication au sujet de la réussite d’entrepreneurs nationaux ou locaux » est moins nécessaire dans les grandes villes (2,8%) que dans les petites municipalités (4,7%).

 

En définitive, quelles différences essentielles avec la France ?

Un écosystème différent en ce qui concerne l’indemnisation des chômeurs créateurs (très peu nombreux au Québec), un appui plus marqué aux candidats à l’entrepreneuriat (mentorat notamment), une immigration plus sélective qui conduit à plus d’intention entrepreneuriale pour s’intégrer

– Des taux de pérennité beaucoup plus faibles au Québec, mais un rebond fréquent (une connotation moins marquée de l’échec), 

– La conscience que les autres chefs d’entreprise (partenaires d’affaires et mentors) et leurs réseaux sont essentiels, et leur recours bien plus sollicité

– Une attention plus marquée aux opportunités d’affaires au Québec

SOMMAIRE

Quelques données additives dans la publication des chiffres création d’entreprise par l’APCE (nature juridique, taux d’employeur, et approche par région)

En 2014, les créations sous forme d’autoentreprises (AE) sont 283 444 et les autres créations 267 350 ; la forme juridique majoritaire de ce dernier groupe d’entreprises est la société 62%), principalement avec plusieurs associés (36% au sein des entreprises « traditionnelles » et 58,5% au sein des sociétés) :

 

Entreprise

individuelle

Soc avec plusieurs associés

Soc unipersonnelle

Total créations

« traditionnelles »

Total dont

SARL hors EURL

SAS hors

SASU

Autres

Total

dont

EURL

SASU

Nombre

101 586

97 033

59  290

30 925

6 818

68 731

35 653

33 078

267 350

Répartition

38,0

36,3

22,2

11,6

2,6

25,7

13,3

12,4

100,0


Mais ce sont les entreprises en société unipersonnelle qui ont évolué le plus favorablement :
en 14 années, leur nombre a quasiment été multiplié par huit, passant de 8 763 unités en 2000 à 68 683 en 2014 (notamment les SASU).

La baisse des SARL en 2014 poursuit une tendance amorcée en 2009 ; en cinq ans, leur nombre a diminué de 42%, alors que les SAS progressaient de 61% entre 2000 et 2007 et de 471% entre 2008 et 2014 (entre 2000 et 2014, le nombre annuel de nouvelles SAS a été multiplié par plus de 8, passant de 3 686 unités à 30 856).

 

Par ailleurs, 26 373 entreprises (11% des entreprises « traditionnelles ») étaient employeurs au démarrage (les ¾ avec un ou deux salariés) ; noter que 1 867 avaient au démarrage 10 salariés et plus et 990 de 6 à 9 salariés, une forte proportion d’entre elles étant soit le fait de reprises d’entreprise (intégrées au sein d’une nouvelle entreprise crée à cet effet), soit la création de filiale.

Entre 2007 et 2014, le nombre de créations d’entreprises employant des salariés au démarrage de l’activité a diminué de 39%.

 

Les tendances d’évolution toutes créations entre 2002 et 2014 doivent être observées par période :

– 2002-2008, en moyenne France métropolitaine (+55,2%), une période où les évolutions sont les plus constatées ; les régions du nord, de l’est et du centre sont celles qui ont manifesté les plus fortes évolutions favorables (phénomène de rattrapage au regard des régions du sud et des plus peuplées que sont l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, et Paca ?)

– 2008-2010, période de l’apparition des autoentrepreneurs et de leur plus forte évolution : peu d’écarts entre régions avec toutefois encore une évolution plus favorable dans les régions du Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Lorraine

– 2010-2013 et 2013-2014, manifestant une stabilisation du nombre de créations (et une tendance à la diminution des autoentrepreneurs).

Quant aux régions d’outre-mer, il n’est pas possible de les comparer à la France, du fait de fort décalage de situation, notamment du fait du peu d’autoentrepreneurs :

Régions

Nbre créations 2014

% AE 2014

Evol 2002-2008

Evol 2008-2010

Evol 2010-2013

Evol 2013-2014

Alsace

12 885

53

+78,5

+83,4

-10,5

-4,1

Aquitaine

30 860

50

+60,6

+83,3

-5,5

+0,9

Auvergne

8 139

50

+60,2

+86,2

-11,6

-1,4

Bourgogne

9 870

61

+71,0

+85,8

-18,1

+2,7

Bretagne

19 504

53

+60,9

+80,3

-14,4

+3,1

Centre

15 603

53

+73,7

+93,6

-17,1

+2,9

Champagne-Ardenne

7 610

54

+67,2

+95,6

-14,2

-2,1

Corse

3 818

48

+51,2

+63,3

-11,5

+2,7

Ile-de-France

147 741

51

+45,8

+93,2

-11,2

+6,1

Languedoc-Roussillon

29 219

55

+47,4

+95,4

-18,7

+0,3

Limousin

4 353

55

+70,6

+82,7

-12,5

-0,9

Lorraine

14 054

53

+57,2

+100,1

-17,3

+2,3

Midi-Pyrénées

24 990

56

+57,8

+93,3

-17,8

+3,0

Nord-Pas-de-Calais

23 779

50

+70,9

+100,2

-11,3

+1,0

Basse-Normandie

8 429

51

+59,1

+90,9

-18,4

+2,0

Haute-Normandie

10 769

52

+80,6

+91,6

-16,1

+6,5

Pays-de-la-Loire

22 981

54

+66,1

+84,7

-10,6

+3,7

Picardie

10 600

51

+67,0

+104,0

-14,0

-0,2

Poitou-Charentes

11 936

58

+71,2

+93,5

-13,1

-1,6

Paca

57 775

53

+42,6

+85,1

-16,5

-1,1

Rhône-Alpes

58 590

50

+55,9

+85,5

-11,1

+4,7

Total France métro

534 513

52

+55,2

+90,1

-13,4

+2,6

Total France métro hors

Ile-de-France

392 772

53

+58,5

+89,1

-14,1

+1,4

Guadeloupe

4 150

34

+13,9

+29,0

-19,9

-6 0

Guyane

1 815

36

+30,2

+74,7

+0,8

-7,0

Martinique

3 091

32

+53,1

+30,8

-28,8

-11,2

Mayotte

851

0

 

 

 

+0,6

Réunion

6 374

24

+58,4

+30,8

-20,2

-1,8

Total France

550 794

 

 

 

 

 

Le surlignage l’est au regard de la moyenne France métro :

Evol 2002-2008 et 2008-2010 : rouge (autour de 10 points au-delà), bleu (autour de 10 points en deçà)

Evol 2010-2013 : rouge (autour de +5 points au-delà) et bleu (autour de -5 points en deçà

Noter que la note APCE donne aussi les chiffres par département.

 

 

SOMMAIRE

Avril 2015 est en progression en ce qui concerne les non autoentrepreneurs

Le nombre de création non autoentrepreneurs d’avril 2015 a légèrement progressé au regard des 3 derniers mois (27 405 contre une moyenne de 26 458, +3,6%), alors que le nombre d’autoentrepreneurs a nettement régressé (19 579 contre 21 057,-7%) ; il en est de même au regard d’avril 2014 (respectivement +10,3% et -22,2%) ; il en encore est de même au regard des 12 derniers mois (+3% et -3,7%).

Si l’on observe par contre le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’avril 2011 à mars 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant 100 à 103 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice passant de 90 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 113 à 100) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

254 486

247 201

266 782

274 781

93

90

97

100

 AE

301 289

295 961

275 882

265 620

113

111

104

100

Total

555 775

543 162

542 664

540 401

103

101

100

100

% AE

54,2

54,5

48,9

49,2

 

 

 

 

 

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à éliminer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

 

4 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; ce sont donc des secteurs en évolution (tout particulièrement tirés par la santé/éducation et les services aux entreprises) malgré la période difficile actuelle ; elles sont 37% des non autoentrepreneurs et 42% des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

8 538

+22,0

82

73

80

8 057

+66,5

60

42

33

48,6

+27,8

Activités financières

12 643

+12,7

89

83

84

2 097

+2,7

97

100

78

14,2

+64,8

Santé,

éducation

30 360

+7,6

93

86

85

35 575

+6,6

94

92

85

54,0

+66,9

Services aux entreprises

49 916

+3,3

97

91

95

66 397

+1,5

99

102

105

57,1

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

                En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs

 

3 autres activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ce sont largement des activités liées au commerce (38% des non autoentrepreneurs et 31% des autoentrepreneurs) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Info-communication

10 602

+11,1

90

86

92

16 102

-4,4

105

114

112

60,3

+16,3

HCR

21 398

+11,4

90

84

84

8 148

-4,4

105

102

100

27,6

+56,0

Commerce

60 300

+4,1

96

86

90

54 458

-12,4

114

109

111

47,5

+44,3

 

Noter la régression dans l’immobilier en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-9,3%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+39,2%) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

12 113

-9,3

110

111

133

3 604

+39,2

72

63

74

22,9

+107,3

La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.

 

Par contre 3 secteurs d’activité (26% des autoentrepreneurs et 29% des non autoentrepreneurs), très liés au marché des particuliers (services aux particuliers, construction), sont en chute dans les deux types de création, manifestant une érosion des non autoentrepreneurs au fil des années et une chute importante du nombre d’autoentrepreneurs, après un fort engouement pour ce régime :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/

2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Services aux particuliers

16 338

-7,7

108

88

82

32 459

-12,8

115

136

147

66,5

+70,0

Construction

42 838

-6,2

107

96

95

27 904

-18,0

122

148

154

39,4

+53,2

« industrie »

13 364

-1,0

101

80

72

13 621

-5,7

106

115

100

50,5

+14,5

 

SOMMAIRE

1,739 million de projets de recrutement ont été recueillis, auprès de 456 300 employeurs pour l’année 2015 ; 32% connaissent un recrutement difficile (profil inadéquat, pénurie de candidat) ; 39% sont à caractère saisonnier (en agriculture, en HCR….). Les TPE émettent 46% des projets de recrutement, plus marqués par le caractère saisonnier.

Le champ de cette vague prend en compte les établissements employeurs relevant du secteur privé (dont les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois), ceux du secteur agricole, les établissements publics hors les administrations de l’État et les entreprises publiques (Banque de France…), soient 2 203 078 établissements dont 1 586 000 ont été interrogés : plus de 402 362 établissements ont répondu au questionnaire, dont 18 144 dans le cadre d’une enquête complémentaire par téléphone. Les réponses ont bien sûr été redressées à l’ensemble de la population.

                                                                        

L’observation des 15 métiers les plus recherchés met en évidence quatre groupes, classés des plus difficiles aux moins difficiles :

– 1er groupe (recrutement difficile et forte saisonnalité) : les métiers de la restauration (serveurs, cuisiniers) et les employés de l’hôtellerie

2éme groupe  (recrutement difficile, mais faible saisonnalité) : les métiers des services à la personne (aides à domicile, aides ménagères) et des aides-soignants.

3ème groupe (recrutement assez facile, mais forte saisonnalité) : les métiers agricoles (viticulteurs, agriculteurs), aides de cuisine, employés de libre-service, vendeurs en habillement, ouvriers non qualifiés de maintenance, professionnels de l’animation socioculturelle

– 4éme groupe (peu de difficulté de recrutement et peu de saisonnalité) : les postes opérationnels (agents d’entretien), les métiers du secrétariat (bureautique et assimilé), et les artistes

Activité

sous-groupe

Nbre projets de

 recrutement

Répartition

% de projets

difficiles

% de projets

saisonniers

Agriculture

 

Viticulteurs, arboriculteurs, cueilleurs

100 653

11,7

5,8

20,0

96,7

Salariés agricoles

61 976

3,6

28,6

85,4

Jardiniers, paysagistes, horticulture

40 488

2,3

 

 

HCR

Serveurs de café, restaurant

70 873

12,1

4,1

35,4

71,3

Aides, apprentis, employés polyvalents

de cuisine

69 889

4,0

29 ,8

43,5

Cuisiniers

34 917

2,0

50,5

61,4

Employés de l’hôtellerie

34 300

2,0

36,6

76,4

Ouvriers  de l’industrie

111 868

6,4

 

 

Services opérationnels

aux entreprises

Agents d‘entretien de locaux

79 175

5,9

4,6

22,2

28,0

Agents sécurité

21 997

1,3

 

 

Animation culturelle

sportive

Professionnel de l’animation socio-culturelle

72 094

5,4

4,1

29,7

68,9

Sportifs, et animateurs sportifs

21 869

1,3

 

 

Aides aux personnes

Aides à domicile et aides ménagères

51 690

4,3

3,0

60,8

23,0

Employés de maison

21 835

1,3

 

 

Ouvriers du BTP

71 885

4,1

 

 

Santé

Aides-soignants

41 084

3,4

2,4

36,1

22,9

Infirmières, puéricultrices

17 860

1,0

 

 

Ouvriers non qualifiés (manutentionnaires…)

41 031

2,4

19,9

53,3

Commerce

Employés de libre-service

36 888

5,2

2,1

12,5

46,9

Vendeurs textile, luxe, loisirs, sport

34 221

2,0

25,0

48,0

Vendeurs produits alimentaires

18 784

1,1

 

 

Activités culturelles artistiques

Artistes (musique, danses, spectacles dont enseignants)

34 664

3,2

2,0

10,9

32,4

Professionnels des spectacles

20 224

1,2

 

 

Agents de bureau

Secrétaires bureautiques…

26 554

3,9

1,4

24,4

12,1

Agent d’accueil, standardiste

23 596

1,3

 

 

Agents administratifs

22 267

1,2

 

 

Techniciens

34 021

5,0

2,0

 

 

Attachés commerciaux

26  208

1,5

 

 

Cadres, ingénieurs

25 710

1,5

 

 

Total

1 739 277

73

32,4

39,3

 Le nombre de projet de recrutement évolue plutôt favorablement depuis 2011, d’autant que le % de recrutements jugés difficiles a nettement chuté ; noter que le caractère saisonnier des recrutements n’a pas bougé au fil du temps :

 

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre de projet de recrutement

1 542 376

1 603 694

1 613 103

1 700 541

1 739 277

En % du nombre d’établissement total

18,0

17,7

18,0

19,5

20,7

% de projet de recrutements jugés difficiles

37,6

42,6

40,4

34,7

32,4

% de recrutement à caractère saisonnier

38,9

36,0

35,8

39,2

39,3

 Les TPE avancent 791 300 projets de recrutement, 45,5% de l’ensemble des projets de recrutement (dont pour les moins de 5 salariés 36% de l’ensemble des projets, sachant que 53% sont des emplois saisonniers), un peu plus que les 705 700 dans les 10-200 salariés et les 242 300 dans les plus de 200 salariés ; par contre le souhait de recruter s’il a augmenté dans la plupart des tranches de taille (en moyenne de 2,7 points), a diminué dans la tranche des sans salarié :

 

0 salarié

1-4 sal

5-9 sal

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100-199 sal

> 200 sal

Total

Nombre de projet

297 670

333 682

159 981

173 655

242 267

160 567

129 173

242 283

1 739 277

Répartition

17,1

19,2

9,2

10,0

13,9

9,2

7,4

13,923

100

% d’établissement envisageant d’embaucher

23,8

14,0

21,1

27,0

39,7

53,8

61,6

70,4

20,7

% projets jugés difficiles

32,2

37,0

39,1

37,0

34,4

30,3

26,3

21,0

32,4

% Projets saisonniers

    59,3

47,7

37,2

35,8

32,8

29,9

31,9

23,6

39,3

 Les projets jugés difficiles sont plus présents dans les 5-19 salariés, la saisonnalité dans les 0-4 salariés (près de la moitié, contre 24 à 37% pour les autres tailles).

 La construction est le secteur où le souhait d’embaucher est le plus faible (14,6%), alors qu’il est le plus élevé dans l’agriculture et l’agro-alimentaire (28,1%), oscillant pour les autres secteurs entre 18,2 et 21,9% ; les services sont les plus demandeurs en nombre :

 

Services

Agriculture et IAA

Commerce

Industrie

construction

Nombre de projets

1 119 685

240 839

210 331

93 282

75 141

% d’établissement recruteur

21,9

28,1

18,2

19,0

14,6

% de projets jugés difficiles

32,9

26,9

27,8

40,5

45,4

% de projets saisonniers

34,1

81,3

38,8

13,5

15,1

 Plus finement, la situation par activité est la suivante :

 

Service aux

 particuliers dont

Santé

Autres

Enseign-ement

Services aux

entreprises dont

Scientifiques

tech, soutien

Informatique

communication

HCR

Nombre de projets

480 939

198 888

168 650

113 401

289 402

228 617

60 785

237 261

% de recruteur

 

25,1

21,2

18,8

 

18,7

25,8

33,7

 

Commerce dont

Détail

Gros

Auto dont réparation

Agricul-ture

Industrie

Dont agro-ali

Construc-

tion

Trans-ports

Immob

finances

Nombre de projets

210 331

144 597

52 856

12 878

191 259

142 863

49 580

75 141

57 504

54 578

% de recruteur

 

19,0

18,6

14,0

29,5

17-36

23,8

14,6

18,5

14

 Par grande famille de métiers, les recrutements les plus difficiles sont localisés chez les ouvriers, techniciens et employés :

 

Vente, tourisme

services

Autres

(routiers…)

Encadre-

ment

Santé

social

Ouvriers

industrie

Fonctions

administratives

Ouvriers

bâtiment

Autres techniciens,

employés

Nombre de projets

687 791

331 474

184 455

210 121

111 868

107 663

71 885

34 021

% projets difficiles

33,5

26,2

33,0

31,5

40,1

25,6

41,6

47,9

 

Les principales difficultés de recrutement évoquées sont les candidats au profil inadéquat (82%),  la pénurie de candidats (73% en hausse au regard de 2013, 67%), les difficultés liées aux conditions de travail (distance, horaires, pénibilité, 52% en forte hausse au regard de 32 à 36% les deux années précédentes), le manque de moyens financiers de l’entreprise (33%), le déficit d’image de l’entreprise ou du secteur (20%), les procédures internes de recrutement (12%).

 

Pour y pallier, 73% font appel à Pôle Emploi, 62% forment des candidats venant de l’extérieur, 56% sollicitent d’autres intermédiaires spécialisés dans le recrutement, 43% élargissent le profil (appel à des étrangers, à des seniors, à des non diplômés), 36% ont recours à d‘autres types de contrat, 35% forment en entreprise, 31% améliorent les conditions de travail, 28% différent et 16% sous-traitent ou délocalisent.

Ainsi, le recours à des spécialistes est la première solution utilisée : recours à Pôle emploi et recours à d’autres intermédiaires spécialisés ; la formation apparait comme la deuxième solution.

Les établissements prêts à recruter par l’intermédiaire de Pôle emploi y voient quatre avantages essentiels : la simplicité d’usage (80%), le grand nombre de candidats accessibles (77%), la gratuité du service (75%) et enfin la bonne compréhension de leurs besoins par Pôle emploi (66%) ; la majorité des employeurs font appel à Pôle emploi dès le départ, et  de manière exclusive  pour 39%.

Ceux qui ne prévoient pas de faire appel à Pôle emploi mettent en avant l’absence de nécessité (64% ont déjà un candidat en vue), le recours à d’autres canaux de recrutement (56%), des candidats envoyés par Pôle Emploi, mal adaptés, manquant de qualification, non motivés (45%).

 

Pour 45% l’embauche en CDI est envisagée pour des remplacements suite à des départs définitifs (38%) ou pour une nouvelle activité (32%) ; à l’inverse, les CDD permettent avant tout de faire face à un surcroit d’activité (CDD court 63% des cas, CDD longs 48% des cas), la part des CDD courts diminuant en 2015 (42% des contrats contre 54% en 2014), au profit des CDD longs (23% contre 14% en 2014).

La part d’embauche induite par une nouvelle activité augmente (19,2% contre 18,3% en 2014) ainsi que celle liée à des remplacements définitifs (22,5% contre 20,8% en 2014).

20% envisagent l’alternance (en hausse) ; la non utilisation de cette possibilité s’explique par l’inadaptation au profil recherché (69%), du fait de difficultés organisationnelles (44%) et pour 13% à la méconnaissance de cette formule.

 

Les employeurs ont une vision surtout sur les premiers mois de l’année : 56% envisagent de recruter au cours du 1er trimestre, et près de 40% au 2ème trimestre.

 

Lorsqu’ils ne recrutent pas, 84% évoquent des effectifs suffisants, 57% la conjoncture, 51% la situation financières de l’entreprise, 43% le fait d’avoir anticipé et 19% seulement la difficulté à trouve le candidat adéquat.

 

En 2014, 50% disent ne pas eu avoir à recruter, 40% n’ont eu aucune difficulté à le faire, 17% à avoir eu difficulté (mais 12% ont recruté) ; le nombre de recrutement abandonné est chiffré à 277 300.

Les principales difficultés de recrutement rencontrées en 2014 sont l’inadéquation des profils (83%), la pénurie de candidats (68%), 46% la nature du poste (conditions de travail, image, salaire) et 34%  le caractère urgent du recrutement dans un contexte de manque de temps pour y procéder.

Les difficultés ont été résolues par le recours à Pôle emploi (58%) ou à d’autres intermédiaires spécialisés (48%), par la formation de candidats venus de l’extérieur (47%) ou la formation en interne (43%), par le recours à d’autres profils (34%), celui à d’autres contrats (30%) ou le fait de rendre le poste plus attractif (29%) ; 35% ont embauché moins que prévu et 13% ont sous-traité ou délocalisé.

Noter que 45% ont renoncé faute de trouver le profil adéquat, et 29% faute de candidat.

 

46% privilégie la motivation, la disponibilité comme qualité première lors d’un recrutement, 23% la polyvalence et la capacité d’adaptation, 19% l’expérience et 11% le diplôme.

Lorsqu’ils ont embauché, 19% ont fait des concessions, 73% du fait du profil du candidat, 40% sur les conditions de travail, et 28% sur la nature du contrat.

 

Si 72% affirment n’avoir besoin que des mêmes compétences, 28% en recherchent de nouvelles (dont 6% uniquement des nouvelles) ; 61% sont conscients que le premier domaine de renforcement des compétences réside dans les nouvelles technologies, 39% dans les services aux entreprises, 34% dans le développement durable et 30% dans les services aux personnes.

Pour répondre à ces besoins de nouvelles compétences, 70% envisagent de former leur personnel, et 37% de recruter.

 

SOMMAIRE

« La simplification et la rationalisation des nombreux dispositifs superposés, [en direction de l’abaissement des cotisations sociales pour les bas salaires] apparaît dorénavant souhaitable. »

« Les allègements généraux de cotisations sociales patronales ont bénéficié en 2013 à 1,49 million d’employeurs et ont concerné 10,65 millions de salariés, pour un coût total de 20,64 Md€. Ce dispositif constitue, depuis le début des années 2000, la plus importante « niche sociale ». Conçu au début des années 1990 pour favoriser l’emploi des personnes peu qualifiées, il a vu ses objectifs élargis en 2003 dans le sens d’une politique plus générale de réduction du coût de travail. Il prend aujourd’hui la forme d’une réduction dégressive décomptée directement par les employeurs sur les cotisations sociales patronales appliquées aux salaires allant jusqu’à  1,6 SMIC 1, ce qui allège le coût réel du salaire minimum d’environ 18% par rapport à son coût nominal.

 

Alors que se développe une nouvelle étape de la politique de réduction du coût de travail, il apparaît indispensable que le pilotage, le suivi et l’évaluation de ces allègements permettent d’en appréhender plus précisément tous les effets en termes d’emplois, de salaires et de réallocations entre secteurs et branches professionnelles. L’enquête de la Cour montre, à cet égard, que des marges de progression existent sur ces plans :

– S’il existe un large consensus…. pour estimer que les allègements de cotisations sociales ont un effet favorable sur l’emploi, la connaissance précise de leurs effets micro et macroéconomiques reste lacunaire, en raison des limites méthodologiques des modèles utilisés et de l’absence d’actualisation des évaluations (dont les données de base s’arrêtent à l’année 2005) ; d’autant que ces études avaient alors conclu que l’effet sur l’emploi de la réforme des allègements de cotisations sociales mise en œuvre en 2003 était limité, n’ayant entraîné une baisse du coût du travail que pour la moitié au plus des salariés entrant dans le champ de la mesure.

Le Pacte de responsabilité et de solidarité proposé par le Gouvernement dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 prévoit d’augmenter le niveau des allègements généraux de cotisations par la mise en œuvre du principe « zéro charges au niveau du SMIC ». Ce dispositif conserve deux taux de réduction applicables respectivement aux entreprises de plus de 20 et moins de 20 salariés. Il laisse coexister les allègements généraux et le CICE, qui partagent les mêmes objectifs de réduction du coût du travail, soit 71 mesures dérogatoires d’exonération ou de réduction de cotisations sociales ayant le salaire brut pour assiette. » 

 

SOMMAIRE

Les 1-9 salariés sont en retrait des 10-49 salariés quant à la sécurité au travail, mais en situation assez satisfaisante et en progrès depuis 2010 ; pour les uns et les autres, l’organisation professionnelle est jugée importante

Cette étude a déjà été réalisée en 2007 et 2010 auprès de chefs d’entreprise de moins de 50 salariés : 350 interviews d’entreprise de 1 à 9 salariés (dont 180 sans salarié) et 652 de 10 à 49 salariés (dont 262 entreprise de l’industrie, et 130 pour les secteurs commerce, transports et BTP), entre le 17 décembre 2014 et le 7 janvier 2015.

 

Les principales préoccupations des dirigeants :

Plus de préoccupations financières en 2015 qu’en 2010, et moins de préoccupations commerciales, une même tendance chez les TPE et les petites PME ; noter que les TPE sont plus préoccupés de l’administratif et moins de la sécurité au travail et des relations sociales.

Les sans salarié expriment davantage que les 1-9 salariés des préoccupations financières et les 1-9 salariés bien plus des préoccupations de sécurité au travail (ce qui parait tout à fait cohérent, rejoignant les 10-49 salariés) ; noter que les 1-9 salariés sont moins préoccupés que les 10-49 salariés des relations sociales :

Toutes citations

Finances

Commerciales

administratives

Santé, sécurité au travail

Relations sociales

 

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

TPE 2015

62

57

48

50

28

25

23

31

14

17

TPE 2010

57

49

61

61

26

18

24

46

9

12

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

60

49

16

35

27

10-49 salariés 2010

54

58

11

37

29

 En ce qui concerne les 10-49 salariés, les entreprises du secteur commerce se montrent moins préoccupées en 2015 que celles des autres secteurs (48% contre 55 à 68), mais davantage des questions commerciales (62 contre 39à 53%) ; en ce qui concerne la sécurité au travail, le BTP est le plus préoccupé (42% contre 25  pour le commerce et 33-36 pour l’industrie et les transports).

Enfin le BTP et l’industrie sont les moins préoccupés des questions de relations sociales (19 et 22% contre 33% pour le commerce et 36 pour les transports).

Noter que pour 49% des TPE (56% des sans salarié, mais 35% des 1-9 salariés), l’activité ne présente pas de risque particulier ; ils ne voient pas l’intérêt d’un « document unique », contre 9% des 10-49 salariés (21% dans le commerce).

 

Les sources d’information utilisées et les recours sollicités

Tout d’abord, 44% des 1-9 salariés (31% des sans salarié) adhérent à une organisation professionnelle, contre 62% des 10-49 salariés ; pour ces derniers, les plus souvent adhérents sont le BTP (79%), contre 51 à 61% pour les autres secteurs. Pour 80 à 98% cette adhésion est source d’informations dans le domaine de la santé et de la sécurité.

Par ailleurs, d’autres sources d’information sont utilisées : les fiches techniques des fournisseurs (noter leur progression entre 2010 et 2015) et la presse professionnelle précédent les organisations professionnelles au sein des TPE ; chez les 10-49 salariés, les organismes de prévention et leurs organisations professionnelles sont les plus citées :

 

Fiches techniques

fournisseur

Organismes

prévention

Presse

professionnelle

Organisation

professionnelle

Presse

autre

Organismes

formation

Confrères

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

30

29

22

35

27

23

15

18

16

14

14

11

12

14

TPE 2010

16

16

23

33

28

26

7

18

24

13

9

12

11

12

 

 

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

32

50

22

44

8

27

18

10-49 salariés 2010

20

48

25

42

9

17

13

 Chez les 10-49 salariés, les entreprises de BTP se tournent d’abord vers les organismes de prévention (62% contre 49 et 51% pour l’industrie et les transports) et les organisations professionnelles (60% contre 33 à 48% pour les autres secteurs) ; les fiches techniques des fournisseurs sont aussi largement utilisées par le BTP (43%) et l’industrie (38%) contre 19 à 25% chez les autres.

 

Les interlocuteurs de confiance en ces domaines sont avant tout la médecine du travail, les organisations professionnelles et les organismes de prévention pour les TPE, comme pour les PME ;

Ces dernières ont un recours plus intensif que les TPE à ces 3 structures :

 

Médecin du travail

IPRP

Organisation

professionnelle

Organisme

prévention

Services

De l’Etat

Prestataires

consultants

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

49

50

36

42

29

31

21

24

12

11

TPE 2010

37

61

18

30

33

38

21

30

11

4

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

62

40

48

17

14

10-49 salariés 2010

59

31

43

23

12

 Le BTP a plus recours en confiance que les autres PME à l’organisation professionnelle (62% contre 34 à 38), et aux organismes de prévention (56% contre 49 pour l’industrie et les transports et 34 pour le commerce) et moins à la médecine du travail (51 contre 64-66%), voire aux consultants (8% contre 11 à 17).

 

Interrogés sur la visite d’un représentant de ces organismes au cours des 2 dernières années, les TPE apparaissent comme le parent pauvre, même s’il y a eu progression entre 2010 et 2015, notamment chez les sans salarié :

 

Assureur

Médecine du travail

Organisme de contrôle

Inspection du travail

Autres

Aucun

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

54

57

23

37

27

26

14

21

21

28

31

23

TPE 2010

45

49

13

38

15

23

10

24

23

21

nc

nc

 

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

70

70

72

45

30

4

10-49 salariés 2010

69

70

63

47

49

nc

 

L’organisation interne à l’entreprise

48% des 10-49 salariés ont désigné un salarié compétent en santé et sécurité au travail (37% pour les 1-9 salariés); 39% ont un ou des délégués du personnel (seulement 27% dans le BTP et 28% dans le commerce) ; quand il y a eu document unique, et qu’il y a délégué du personnel, dans les ¾ des cas ces deniers ont été associés à l’élaboration de ce document.

 

70% des 1-9 salariés (35% des sans salarié) et 90% des 10-49 ont établi un document unique ; contre 90% de 10-49 salariés ; pour la moitié des 1-9 salariés celui-ci est mis à jour depuis moins d’un an, contre 68% des 10-49 salariés.

 

Les mesures prises et celles envisagées :

5 types de mesure sont proposées et très majoritairement mises en œuvre dans les PME, et de façon plus modeste dans les entreprises de  1 à 9 salariés ; si l’information et la formation ont peu progressé entre 2010 et 2015, les autres mesures (protection «physique ») ont le plus souvent nettement progressé :

 

Protection individuelle

(chaussure, masque,

 gants)

Intervention

sur les processus :

automatisation, suppression

Produits dangereux

Information

des

salariés

Moyens de protection

collective :

garde-corps,

ventilation

Formation

Des salariés

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

56

73

45

48

36

60

31

50

22

34

TPE 2010

41

52

nc

nc

34

51

22

39

18

34

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

93

68

81

67

71

10-49 salariés 2010

74

nc

79

60

59

 Les mesures envisagées dans les 2 prochaines années sont assez peu nombreuses, parce que, semble-t-il, ces actions avaient déjà été engagées en 2010 :

 

Formation

des salariés

Intervention

sur les processus 

 

Moyens de

protection collective 

Information des

salariés

Protection Individuelle des salariés

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

8

14

7

12

8

6

7

6

1

1

TPE 2010

9

19

nc

nc

6

5

7

18

4

16

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

17

17

7

12

2

10-49 salariés 2010

35

nc

14

33

16

 72% des 1-9 salariés (69% des sans salarié) et 84% des 10-49 salariés disent disposer des outils nécessaires pour mettre en place la prévention. Toutefois, une minorité dit manquer d‘argent (18% des 1-9 salariés et 27% des 10-49 salariés), de temps (12% des 1-9 salariés et 24% des 10-49 salariés), et fort peu d’information/formation (9 et 8%).

Les aides sollicitées sont plus largement des documents d’information sur les risques et des outils de sensibilisation des salariés, toutefois en nette baisse au regard de 2010, peu l’appel à des conseillers :

 

Documents d’information

sur les risques

Outil de sensibilisation

des salariés

Applications informatiques

en ligne

Accompagnement par

un conseiller

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

38

40

23

27

23

26

19

24

TPE 2010

35

60

25

44

nc

nc

nc

nc

10-49 salariés 2015

44

44

32

25

10-49 salariés 2010

51

62

nc

nc

SOMMAIRE

Au 31 12 2014, on dénombre 17,8 millions de salariés, en baisse de 379 000 au regard de 2007 ; le 4éme trimestre 2014 a connu une légère hausse (+7 300 salariés), du fait de l’intérim

Au quatrième trimestre 2014, l’emploi dans les secteurs concurrentiels non agricoles (SCNA) gagne

7 300 salariés, après une baisse de 55 100 salariés le trimestre précédent ; cette amélioration provient de la seule progression de l’intérim (+24 100 salariés après -22 100), l’emploi direct continuant à diminuer (-16 800 salariés).

Sur un an, les secteurs concurrentiels non agricoles perdent 60 800 salariés.

 

Dans l’industrie, l’emploi (y compris intérim) est stable (-1 200 salariés après -18 600) au quatrième trimestre 2014, mais résulte de la hausse de l’intérim (+9 200 salariés), l’emploi direct baissant de nouveau (-10 400 emplois après -11 700).

Sur un an, le recul de l’emploi dans l’industrie (-30 500 salariés) est imputable à l’emploi direct

(-37 700 salariés), l’emploi intérimaire gagnant 7 200 emplois.

Les baisses de l’emploi direct s’observent surtout dans les secteurs de l’automobile (-10 100 emplois), du travail du bois et des industries du papier et de l’imprimerie (-6 500 emplois), de la fabrication des produits en caoutchouc et en plastique (-6 300 emplois) et de la métallurgie (-5 200 emplois). À l’inverse, l’emploi augmente dans les industries extractives, l’énergie, l’eau, et la gestion des déchets et dépollution (+4 400 emplois).

 

L’emploi du secteur de la construction (y compris intérim) recule au quatrième trimestre 2014 de

13 200 salariés (après -23 900). L’intérim connait un rebond (+4 500 après -8 100), la décroissance de l’emploi direct se poursuivant (-17 700 salariés après -15 800).

Sur un an, l’emploi dans la construction perd 63 000 salariés (-4,2%) ; l’emploi intérimaire est particulièrement touché (-13 500, soit – 11,5% contre – 3,5% pour le seul emploi direct).

 

L’emploi du secteur tertiaire marchand (y compris l’intérim de tous les secteurs) se redresse nettement au quatrième trimestre 2014 (+26 900 emplois après -32 500). Les gains d’emplois s’observent dans l’hébergement et la restauration (+1 400 après -2 700) et dans l’information et la communication (+4 700 après +1 700 emplois)  et dans la santé humaine, activités médico-sociales et sociales, (hors emploi public) avec +8 500 salariés après +4 900. Sur un an, le secteur tertiaire marchand (y compris intérim de tous les secteurs) gagne 13 200 salariés.

 

SOMMAIRE

La concentration des métiers par zone d’emploi tend à se renforcer,

Selon les estimations disponibles pour fin 2011, 62% des personnes travaillent dans une autre commune que celle où elles résident. Les lieux de travail sont répartis de façon très inégale sur le territoire.

L’emploi a augmenté de 0,6% par an ; les progressions les plus importantes se situent le long des façades atlantique et méditerranéenne, ainsi que dans les départements d’outre-mer ; en revanche, il a reculé dans les zones plus industrielles ou peu denses (des Ardennes au Limousin, ainsi qu’à la jonction des régions Centre, Basse-Normandie et Pays de la Loire).

De manière générale, l’emploi dans les différentes zones a évolué davantage en fonction du dynamisme démographique, plutôt qu’en fonction du nombre initial d’habitants (et donc d’une main-d’œuvre potentielle) ; il a davantage progressé dans les zones urbaines à forte concentration de cadres et professions intellectuelles (+0,8% par an en moyenne) que dans les zones davantage ouvrières (+0,2% par an en moyenne).

 

Les professions définissent six types de territoires :

Toutes les zones d’emploi comportent un socle commun d’emploi (les emplois présentiels), lié à l’activité mise en œuvre localement pour répondre aux besoins des personnes présentes (résidentes ou touristes). Au-delà de cette caractéristique commune, certaines professions sont très diversement représentées d’une zone à l’autre.

Certaines zones d’emploi, correspondant aux villes de taille intermédiaire, ont une répartition des métiers très proche de la structure nationale et constituent un « profil représentatif ». Outre cette catégorie, on peut dégager cinq types de territoires :

– Ceux qui manifestent une différenciation entre les zones à vocation agricole, et les zones à emplois très qualifiés.

– Ceux qui manifestent une opposition entre des zones où sont surreprésentés les métiers ouvriers de l’industrie (fréquentes dans le Nord, la plaine de Champagne, le Centre-Ouest), et d’autres où sont surreprésentées les professions intermédiaires du tertiaire, davantage orientées vers l’économie présentielle (plus souvent localisées dans le Sud et en Outre-mer) ; on y trouve souvent une présence des fonctions agricoles et artisanales légèrement supérieure à la moyenne.

– D’autres zones d’emploi (principalement localisées le long des frontières nord et est) se distinguent principalement par leur forte proportion de métiers ouvriers, notamment industriels, mais également de l’artisanat et des agents de service de la fonction publique.

 

Les spécialisations professionnelles des territoires se renforcent, sauf celles des zones ouvrières

Entre 1999 et 2011, en lien avec la poursuite de la tertiarisation de l’économie, l’emploi a plus fortement progressé dans les zones orientées vers les professions tertiaires que dans celles orientées vers les professions types des secteurs primaire et secondaire ; les zones métropolisées ont été les plus dynamiques, alors que celles à vocation agricole ont perdu des emplois.

Notons aussi que plus une zone d’emploi présente un caractère urbain, moins les emplois de cette zone sont occupés par les actifs y résidant ; les déplacements domicile-travail sont ainsi plus longs et débordent plus souvent le périmètre des zones d’emploi.

 

 

 

SOMMAIRE

L’accroissement important de population entre 1982 et 2011 ne s’est pas traduit par une modification importante des positions des villes au sein de la hiérarchie urbaine

Entre 1982 et 2011, la croissance urbaine en France métropolitaine, mesurée par l’augmentation de la population, a été de 23%, soit 9 millions d’habitants supplémentaires. Ce phénomène a conjugué une extension de la superficie des villes (+42,1% entre 1982 et 2011) à une densification de peuplement ; les grandes unités urbaines absorbent près de 80% de la hausse (20% par l’unité urbaine de Paris et 56% par les unités de 400 000 à 2 millions d’habitants) ; Les unités urbaines, dont la population est comprise entre 200 000 et 400 000 habitants sont celles qui contribuent le moins à la variation de population.

La population urbaine se répartit entre un centre parisien hypertrophié (10 millions d’habitants), 14 unités urbaines de 400 000 habitants ou plus situées sur le littoral, le long des fleuves, près des frontières, et 2 218 unités urbaines plus petites. L’ensemble des quinze villes les plus importantes regroupe en 2011, 21,3 millions d’habitants, soit 43,8% du total urbain, contre 14,4 millions d’habitants en 1982 (36,4%).

 

Population

Evol pop

Evol expliquée

par l’extension

Surfaces

1982

2011

En nombre

En %

1982

2011

Evol

Moins de 10 000 habitants

7 021 672

7 807 387

785 715

+11,2

57,3

42 856

58 945

+37,5

De 10 à moins de 100 000 hab

11 248 784

11 618 732

369 948

+3,3

79,7

24 380

36 254

+48,7

De 100 000 à moins de 400 000 hab

 7 654 432

7 887 841

233 409

+3,0

115,2

9 144

10 227

+11,8

De 400 000 à moins de 2 million hab

9 564 620

10 759 737

981 534

+12,5

76,2

4 564

10 448

+128,9

Paris

9 534 576

10 516 110

981 534

+10,3

45,7

2 312

2 845

+23,1

Ensemble unités urbaines

45 024 084

48 589 807

3 565 723

+7,9

60,2

83 526

118 718

+42,1

 Cet accroissement important ne s’est pas traduit par une modification massive des positions des villes au sein de la hiérarchie urbaine, les reclassements éventuels de position intervenant plutôt à l’intérieur d’une classe de villes de même taille (plus fréquents et significatifs pour les villes de petites tailles).

L’unité urbaine de Paris rassemble en 2011 comme en 1982 plus du quart de la population urbaine, alors que la part des unités urbaines de 100 000 à moins de 400 000 habitants a diminué de 28% à 19,3% ; cette baisse a profité aux grandes métropoles de 400 000 habitants ou plus (hors Paris) qui regroupent 26,4% de la population urbaine en 2011 contre 17,1% en 1982.

 

Dans l’ensemble des villes, la concentration de l’emploi au lieu de travail est plus forte que celle de la population, aussi bien en 1982 qu’en 2011 ; en évolution, la concentration de la population de l’ensemble des villes augmente, tandis que celle de l’emploi au lieu de travail diminue ; les fermetures d’établissements industriels anciens intra-muros et le desserrement des activités, notamment industrielles, hors la ville expliquent cette baisse de la concentration de l’emploi.

Les unités urbaines de 400 000 habitants ou plus sont celles qui contribuent le plus à la variation de l’emploi (8,2 points) suivies par Paris (5,5 points) ; c’est surtout la réduction de la spécificité de localisation parisienne qui explique la baisse de la concentration de l’emploi ; dans dix des treize grandes villes de province, la croissance de l’emploi est supérieure à celle de Paris ; seules Lille, Rouen et Douai-Lens font exception, mais ces unités urbaines sont caractérisées par une population, soit en faible croissance (Lille), soit en stagnation (Rouen), soit en déclin (Douai-Lens).

 

L’analyse des 475 unités urbaines de 10 000 habitants ou plus en termes d’évolutions de la population et de l’emploi entre 1982 et 2011 permet d’en dresser une typologie en quatre groupes :

– 271 unités urbaines gagnent à la fois des habitants et des emplois comptés au lieu de travail ; on y trouve les unités urbaines les plus peuplées, Toulouse (industrie aéronautique) et Montpellier (apport des rapatriés d’Algérie et de l’immigration espagnole) étant les plus dynamiques aussi bien en termes de population (respectivement +47% et +45%) qu’en termes d’emploi (+87% et +93%) ; on y trouve aussi la partie française de l’unité urbaine internationale de Genève-Annemasse (161 500 habitants en 2011), très attractive en raison de sa position frontalière et de sa proximité avec les organismes internationaux, qui a vu multiplié sa population par 1,5 et ses emplois par 1,7 entre 1982 et 2011.

– Le deuxième groupe rassemble 131 unités urbaines qui perdent des habitants mais dont le nombre d’emplois augmente : en tête du classement, les grandes unités urbaines du Nord, puis  l’est (Metz et Nancy), au centre (Clermont-Ferrand), au Nord-Ouest (Le Mans, Brest, Amiens, Saint-Nazaire, Angoulême) ; sont également incluses dans ce groupe, 39 unités urbaines situées sur le littoral océanique ou méditerranéen avec des cités maritimes de grande notoriété (Le Havre, Brest, Saint-Nazaire, Lorient) et d’autre part, des stations balnéaires plus petites liées au tourisme (Cavalaire, Wimereux, Capbreton, Riantec, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Paul-de-Léon, Canet-en-Roussillon).

– Le troisième groupe est celui de la baisse conjuguée de la population et de l’emploi dans  63 unités urbaines ; on y trouve Saint-Étienne (le nombre d’habitants baisse de 13,9% et l’emploi de 1%), Dunkerque (-10,8% et -6,7%), Thionville (-7,3% et -12,4%), Maubeuge (-14,5% et-20,4%), Montbéliard (-17,3% et -16,2%) et à un degré moindre Troyes (-1,4% et -0,7%) ; les évolutions sont notamment dues à l’affaiblissement des industries anciennes (mines, sidérurgie, métallurgie, textile) voire encore plus anciennes (fabrication de faïences ou de porcelaines par exemple), notamment dans les unités urbaines du Creusot, Montceau-les-Mines, Decazeville, Carmaux, Nevers, Digoin, etc.

– Enfin, le dernier groupe rassemble dix unités urbaines concernées par une augmentation de leur population concomitante à une baisse de l’emploi ; 8 sont situées dans la partie nord de la France (notamment Creil, Neuves-Maisons, située près de Nancy).

 

La répartition d’ensemble des villes qui « gagnent » ou qui « perdent » des habitants se superpose assez bien à la géographie de la France en croissance (arc atlantique, Sud-méditerranée, vallée du Rhône, Île-de-France) et à celle de la France qui connaît des difficultés héritées de la régression des industries anciennes (Nord, Est, Centre). Globalement, à 1 point de croissance de l’emploi a été associé 0,42 point de croissance de la population dans les villes de 10 000 habitants ou plus.

Un autre facteur favorable pour une ville est d’être située dans la couronne d’un grand pôle d’aire urbaine et de bénéficier de son effet d’entraînement ; les trois quarts des capitales régionales ont connu une forte croissance démographique, par cet effet de métropolisation.

 

SOMMAIRE

Une nouvelle approche sur les espaces à faible et forte densité

« Longtemps assimilés aux espaces agricoles, les territoires ruraux étaient définis en creux, comme non urbains. Avec le développement des villes, les liens des territoires ruraux avec celles-ci se sont intensifiés, que ce soit en termes d’emploi ou d’accès aux services et commerces. C’est désormais plus un cadre de vie qui définit les espaces ruraux, car ils peuvent se situer à la périphérie des villes. Pour tenir compte de ces évolutions, l’Insee propose aujourd’hui une grille plus continue, fondée sur le degré de densité de population des territoires, selon une approche plutôt « morphologique »…. issue des travaux de la Commission européenne et rendue possible par la disponibilité de données à un niveau territorial très fin, celui des « carreaux ». …La grande majorité des communes (90%) sont peu densément peuplées… et ne regroupent que 35 % de la population. Les plus faibles densités concernent un tiers des communes et seulement 4% de la population. Trois quarts des communes appartenant à des espaces très peu denses peuvent être considérées comme isolées car éloignées de l’influence des villes. »

Toutes communes de France métro

+Martinique et Guadeloupe

Nombre de communes

Population 2010

Densité moyenne

en  hab/km2

Commentaires

Effectif

Répartition

Effectif en millions)

Répartition

Communes densément peuplées

609

1,7

22, 597

35,3

2 969

70% plus de 10 000 hab

+1,2% de pop entre 2006 et 2011

Communes de densité intermédiaire

2 996

8,2

19,111

29,9

413

90% ont moins de 10 000 hab et 55% moins de 5 000 hab

Communes peu denses

19 068

54,5

19 655

30,7

64

60% en couronne

Le territoire agricole les 2/3

Communs très peu denses

13 056

35,6

2 617

4,1

14

Les 3/4 à plus de 10mn des services quotidiens ; 26% de résidents secondaires (le % le plus élevé)

Hausse de 3,3% de la pop 2006/2010

Ensemble

36 629

100,0

63,891

100,0

116

 

 Rappel pour mémoire de la typologie précédente :

Communes

appartenant

Nombre de communes

Population 2010

Effectif

Répartition

Effectif en millions)

Répartition

A une unité urbaine

 7 272

19,9

49,577

77,5

Hors unité urbaine

29 357

80,1

14,404

22,5

SOMMAIRE

Les think tanks sont appréciés des cadres et dirigeants pour leur innovation, leur réflexion à long terme, leur réalisme et leur contribution au progrès social

L’Institut Think en partenariat avec l’Observatoire des Think Tanks a réalisé la 1ère édition du baromètre d’Image des Think Tanks menée auprès de 1000 cadres dont 217 dirigeants d’entreprises, il mesure la notoriété, l’image et la vision des think tanks français.

* 77% des personnes interrogées connaissent les think tanks, dont environ 1/3 bien, 28% vaguement et 20% juste de nom.

En termes de notoriété, les plus connus sont l’Institut Montaigne (57%), Terra Nova (53%), Fondation N. Hulot (49%), IRIS (47%) et IFRI (42%)

En termes d’appréciation globale, fondée sur 5 indicateurs (intégrant la notoriété, l’appréciation de personnalité appartenant à ces think tanks et la bonne image des connaisseurs), le classement change quelque peu : fondation N Hulot (85 points), Terra Nova (72), Institut Montaigne (49), IRIS (45), IFRI (34), IFRAP (27), Institut J Delors/Notre Europe (27), Institut Diderot (20), fondation Jean Jaurès (18) et Fabrique de l’industrie (17)

 

* Les 3/4 considèrent que les think tanks français contribuent aux débats d’idées et à l’amélioration des politiques publiques ; ils jugent utiles ces organisations et souhaitent qu’elles soient davantage reconnues

* Sont appréciés leur innovation (73%), leurs réflexions à long-terme (71%), leur image moderne (67%) et leur réalisme (61%), l’envie de s’impliquer (58%), la contribution au progrès social (55%), moins leur éthique/ transparence (46%).

 

* 56% des cadres et dirigeants font confiance aux think tanks ; dans le champ des entreprises, ils font davantage confiance aux dirigeants de PME, TPE et ETI et aux ONG, moins aux grandes entreprises ; dans le champ « politique », ils font davantage confiance au local (mairie) qu’à l’Etat et aux collectivités territoriales et peu aux syndicats de salariés ou patronaux et encore moins aux partis politiques ; enfin ils font aussi assez peu confiance aux médias (31%) :

Groupe organisations,

entreprises

PME

20-250 salariés

TPE

0 à 19 salariés

ONG et

associations

ETI

250-500 salariés

Structures d’appui

Aux entreprises (BPI,

CDC, CCI

Grandes

entreprises

% font confiance

79

77

65

64

45

44

Structures « politiques »

Mairies

Organismes

Internationaux BCE OCDE…

Collectivités

territoriales

Etat

Adminis-

trations

Syndicats

salariés

Syndicats

Patronaux

Gouver-

nement

Partis

politiques

% font confiance

60

45

42

42

27

22

18

11

 

Pour 51%, les think tanks ont une bonne image, un score qui passe à 74% pour ceux qui les connaissent bien (29% des personnes interrogées).

 

*  Les canaux d’information sur les think tanks sont la presse (pour 42% des cadres connaisseurs), la télévision (33%) et Internet (33%).

 

Les formats que les répondants privilégient sont les notes de synthèse et les résumés, auxquels s’ajoutent les rapports d‘études pour ceux qui les connaissent le mieux :

 

Notes de synthèse

2-3 pages

Résumé

De qq lignes

Newsletter

régulière

Rapport d’études

15 pages

Video

Références à

D’autres sources

Podcast

audio

Tout répondant

54

44

28

25

18

17

10

Bon connaisseur

61

40

21

39

12

14

12

 En termes de relais opérés par les répondants, les bons connaisseurs sont ceux qui jouent le plus le rôle de relais : 

 

En en parlant

autour de vous

Inscription à

newsletter

Partage des idées

par mail

En devenant membre

 ou participant aux activités

Relais sur les

réseaux sociaux

Tout répondant

68

61

41

41

34

Bon connaisseur

88

84

62

63

56

 

SOMMAIRE

Interrogés sur les raisons de pratiques collaboratives, 67% citent le fait de gagner de l’argent ou de faire des économies, bien avant la possibilité de rencontrer des gens, nouer des liens (47%), protéger l’envi¬ronnement (30%), contribuer à rendre la société meilleure (25%) ou agir au niveau local, près de chez soi (15%)

« Définition de la société collaborative : la notion n’est pas vraiment stabilisée mais on peut proposer huit dimensions soutenant le concept de société collaborative, dont seule la première est le véritable trait d’union entre toutes les pratiques :

1. Échange direct entre pairs, sans intermédiation institutionnelle ou économique ; des relations horizontales souples et changeantes plutôt que hiérarchiques et figées.

2. Participation d’un grand nombre d’individus.

3. Les technologies de l’information et de la communication potentialisent la société collaborative.

4. Elle réduit l’empreinte écologique de l’homme, préserve les ressources naturelles et participe à l’économie circulaire (recyclage des objets et sobriété de la consommation).

5. Elle favorise l’usage plutôt que la propriété ; les innovations sont libres plutôt que brevetées.

6. Elle renforce les liens sociaux.

7. Certaines pratiques sont purement altruistes, mais la plupart sont motivées par la recherche d’une amélioration de son pouvoir d’achat (soit en diminuant les dépenses, soit en augmentant les ressources).

8. Certaines pratiques invitent les individus à collaborer, à être partie prenante et producteurs plutôt que simples consommateurs. Cela implique une grande confiance dans les autres et plus généralement dans les bienfaits du collectif »

 

Le premier avantage perçu aux pra­tiques collaboratives est économique : 67% citent le fait de gagner de l’argent ou de faire des économies, bien avant la possibilité de rencontrer des gens/nouer des liens (47%), protéger l’envi­ronnement (30%), contribuer à rendre la société meilleure (25%) ou agir au niveau local, près de chez soi (15%).

en 2014, le pouvoir d’achat par ménage n’est pas plus élevé qu’il ne l’était en 2002, et donc fortes sont les tentations d’achat « malin » :

* 38% ont acheté un produit d’occasion par Internet en 2012 (17% en 2009) ; 28% vendent des objets sur Internet.

* 26% recourent aux compagnies low cost en 2014,  ou passent par une plate-forme de location entre particuliers (10%), voire d’échange d’appartement ou mettent en location leur propre logement pour des touristes (6%).

* 21% pratiquent le covoiturage en 2013 contre 18 % en 2011.

* au moment même où ils achètent un produit neuf, se pose la question de savoir s’ils auront la possibilité de le revendre d’occasion par la suite (30% en 2011, contre 12% en 2009).

 

Internet devient un grand marché mondial où tout se vend et tout s’achète, sans intermédiaire, ou presque, et entre pairs.

27% participent à la production de contenus : contributions à divers logiciels ou encyclopédies libres, forums de discussion ou plateformes d’entraide avec le sentiment de contribuer à l’intérêt général, le plaisir d’échanger des informations ou simplement le souhait d’une interaction sociale. Parmi les dix sites internet les plus consultés en France, on compte seulement deux plateformes marchandes (selon Médiamétrie, elles accueillent à elles deux 35 millions de visiteurs uniques par mois), mais trois réseaux sociaux (65 millions de visiteurs uniques) et une encyclopédie libre et collaborative (22 millions). 65% s’intéressent aux contributions de leurs pairs.

Mais seuls 40 % déclarent avoir confiance dans les avis, notes, évaluations et commentaires émis par leurs pairs sur internet, plus de confiance chez les jeunes (57% chez les jeunes, 40% chez les 40-59 ans, 22 à 28% chez les 60 ans et plus), plus aussi chez les diplômés bac et plus (49% chez les plus diplômés du supérieur, 42% du niveau bac, 33% pour le niveau BEPC et 19% pour les non diplômés).

Pour 61%, «  on ne sait pas à qui on a affaire ».

On peut voir là une des explications à la moindre participation de nos concitoyens aux réseaux sociaux et à leur réticence à acheter par Internet. Cela pourrait être également un frein au développement de la société collaborative dans notre pays.

 

SOMMAIRE

En 2014, Réseau Entreprendre mobilise 5 200 dirigeants d’entreprise, dans le cadre d’un accompagnement amont et bien plus aval qui dure au moins 2,5 ans et ce au profit de près de 2 000 bénéficiaires employeurs de 10 personnes (en moyenne 5 ans après leur création/reprise).

5 200 chefs d’entreprise membres actifs de Réseau Entreprendre (sur les 11 000 connectés au réseau) se sont engagés dans 81 implantations en France (gérées par 48 associations) ; ils offrent un accompagnement humain et financier, représentant 90 000 heures de bénévolat, aux côtés des 171 salariés. L’accompagnement amont prend de 2 à 5 mois, celui en aval 24 mois minimum.

La formation à la posture de l’accompagnateur a concerné en 2014, 114 chefs d’entreprise avec pour objectif de s’assurer que chaque accompagnateur met en œuvre une démarche professionnelle, en les sensibilisant aux éléments clés de réussite de l’accompagnement (rigueur, exigence, tout en étant bienveillant); cette formation a été mise en place avec l’aide de membres d’associations (coach, professionnels des ressources humaines…).

Le réseau est complété par 28 implantations internationales : 7 respectivement en Tunisie, au Maroc, en Belgique, 5 en Italie, 1 respectivement en Espagne et en Suisse. En 2014, ce sont 119 projets (150 dirigeants) et 369 emplois créés ; depuis le démarrage de l’international, ce sont 396 entreprises (483  dirigeants) et 1 883 emplois créés.

 

En 2014, en France, 692 entreprises ont été accompagnées (902 dirigeants dont 32 dans le nouveau programme accompagnement de la croissance), avec l’espoir de créer ou sauvegarder 6 800 emplois d’ici 5 ans. 63% sont le fait de création et 37% de reprise.

21,5M€ ont été affectés aux prêts d’honneur (31K€ par projet, un effet levier de 13) ; les besoins financiers au démarrage étaient de 764K€ pour une reprise et de 329K€ pour une création.

1 980 entrepreneurs sont en cours d’accompagnement.

 

Depuis 1986, 8 500 dirigeants ont été accompagnés et 29 900 emplois créés ou sauvegardés (passant en moyenne de 6 à 10, 5 ans après) ; 89% sont toujours en activité 3 ans après la création/reprise et 79% 5 ans après. Les principaux apports vus par les lauréats sont l’apprentissage du métier de dirigeant et l’accès au financement :

 

 

Prise de recul,

Apprentissage

du métier

Financement

et accès

aux banques

Partage d’expériences

Et compétences avec

d’autres dirigeants

Solution pratiques

Contacts utiles

Enrichissement

Sécurisation

du projet

Soutien

moral

Aide au pilotage

au quotidien

En %

62

43

42

42

27

19

18

 

Ce qui a été déterminant pour se lancer, ce sont par ordre, le fait de s’entourer des bonnes personnes, celui de réunir les fonds nécessaires, et l’accompagnement.

45% ont démissionné pour créer leur entreprise ; seulement 11% ont profité du chômage pour le faire. Les ¾ ont monté leur entreprise du 1er coup. Il est vrai que ces nouveaux dirigeants sont adeptes de sensations fortes (1/3 ont sauté en parachute, 37% ont pratiqué l’escalade).

85% sont des hommes ; les ¾ des lauréats ont au moins bac+3 ; ils ont en moyenne 40,5 ans

59% étaient mariés au moment où ils se sont lancés (ce qui est peu), ce qui conduit 55% d’entre eux à remercier leur conjoint pour leur appui.

60% ont connu des insomnies, notamment pour la gestion de leur trésorerie (36%) et l’assurance d’un équilibre financier pour la famille (27%).

 

En outre, trois populations plus spécifiques sont accompagnées :

Les innovants, dans le cadre d’un programme InnoTech (prêt d’honneur jusqu’à 90K€),  au nombre de 850 en 8 ans disposant d’une communauté de 1 500 chefs d’entreprise évoluant dans les technologies nouvelles. En 2014, ils ont été 200 (139 entreprises)

Les entrepreneurs sociaux, dans le cadre du programme Entreprendre Autrement (26K€ de dons recueillis dans le cadre du crowdfunding), avec 17 lauréats en 2014 (notamment en SCOP, SCIC, CAE)

– Les développeurs bénéficient d’un accompagnement financier spécifique Bpifrance/ Réseau Entreprendre avec un prêt à l’entreprise de 100 à 300 K€, et un fonds de garantie spécifique ; 35 associations sont engagées dans ce programme ; 200 candidats ont manifesté leur intérêt ; parmi ceux-ci 32 (24 entreprises) ont bénéficié du programme 2014 avec en moyenne 250K€ de prêt.

 

Quelques éléments marquants de la communication du réseau :

1 200 porteurs de projet ont été reçus au salon des Entrepreneurs de Paris, dont 247 contacts « qualifiés »

1 746 chefs d’entreprise (60% de membres et 40% de lauréats) ont participé à la 6éme biennale au Puy du Fou en octobre

3 200 articles sur le réseau en forte progression (+28% en un an)

3 livres publiés

Plus de 10 000 personnes se sont réunies pour fêter les lauréats.

 

 

SOMMAIRE

80% des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) ont moins de 10 salariés : ce sont 600 à 700 JEI nouvelles chaque année

Entre 2004 et 2013, les 3 000 entreprises (22 200 salariés), âgées de moins de 8 ans, qui relèvent de  ce statut (JEI) ont reçu 1,015Md€ d’exonérations sociales et 120M€ d’exonérations fiscales ; ce sont chaque année de 600 à 700 nouvelles entreprises bénéficiaires.

 

En 2012, 80% ont moins de 10 salariés (elles sont 2 675, mais constituent 39% des effectifs des JEI), 19% ont de 10 à 49 salariés (48% des salariés), et 1% 50 salariés et plus (13% des effectifs). 48% sont le fait de TIC, 38% d’autres services aux entreprises et 10% de l’industrie.

 

Le montant moyen d’exonération sociale  par entreprise passe de 50K€ entre 2004 et 2010, à 35K€ en 2012 et 2013, se stabilisant à 40K€ pour les entreprises de plus de 4 ans. Les JEI restent en moyenne 5 ans dans le dispositif, mais les ¾ ont moins de 3 ans.

 

40% sont localisées en Ile-de-France (où l’informatique est très représentée avec 40% des JEI), les ¾ étant regroupées dans 4 régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Paca, Languedoc-Roussillon)

 

 

SOMMAIRE

Quelques données issues du bilan de Bpifrance en 2014, très tourné semble-t-il vers les PME, ETI et grandes entreprises

Le bilan fort succinct ne permet pas de faire émerger l’action de Bpifrance en direction des petites entreprises et de la création/reprise. Je n’en donnerais ici que quelques données, qui paraissent les plus proches des champs d’investigation de cette note mensuelle

 

7,8Md€ de prêts garantis (+1% au regard de 2013)

5,9Mdde prêts court terme (+46% au regard de 2013)

1,7Md€ de prêt de développement (+42%)

4 600 entreprises innovantes financées, un millier de plus qu’en 2013, soit 1,091Md€ (+46%)

1,4Md€ mobilisés pour l’investissement au capital des entreprises dont :

  *641M€ dans des fonds partenaires (+44%)

  *517M€ de capital investissement au profit des ETI et grandes entreprises (+40%)

  *159M€ de capital investissement  PME (+28%) en direction de 109 entreprises pour un ticket moyen de 1,5M€

  *127M€ de capital innovation (+11%) investis dans 47 entreprises

 

1/3 des ETI françaises ont été accompagnées

 

Les entreprises financées

  *croissent plus vite que la moyenne : chiffre d’affaires +7,1% contre +4,8%

  * ont connu une hausse des effectifs de 1,7% contre 0,10% 

 

 

 

SOMMAIRE

Les aides d’Etat versées en direction des PME (hors exonérations fiscales et sociales) s’élèveront en 2015 à 3,26Md€ en AE (autorisation d’engagement) et 2,98Md€ en CP (crédit de paiement), soit -17% en AE et +11% en CP par rapport à la Loi de Finances (AE) 2014. Les dépenses spécifiques (AE 2015), en direction des PME, totalisent 14% des dépenses au profit des entreprises pour l’ensemble des ministères

La politique du Gouvernement en faveur des PME se traduit ainsi par des mesures visant à :

– soutenir les entreprises innovantes ou à fort potentiel de croissance, ainsi que la création-transmission d’entreprises, et renforcer la compétitivité ainsi que la performance des PME par un programme d’accompagnement ciblé (protection de l’innovation, nouvelles technologies…) ;

– favoriser la dynamique des acteurs (organismes consulaires, réseaux associatifs d’accompagnement, collectivités locales) en soutien aux chefs d’entreprise dans le développement de leurs entreprises notamment dans la conquête de nouveaux marchés, en matière de formation, et dans le développement de procédures de maîtrise et de certification de la qualité ;

– améliorer le financement des PME en développant le capital-risque et facilitant l’obtention de crédits bancaires par les PME, notamment grâce aux garanties accordées par Bpifrance

– orienter les aides de l’État en faveur des PME vers une politique de l’environnement de l’entreprise visant notamment à mieux partager les ressources ou les charges entre opérateurs, à limiter les procédures administratives complexes et à former de manière adaptée les chefs d’entreprise et leurs salariés.

La répartition par principaux ministères contributeurs (hors les dispositions fiscales spécifiques non évaluées), et telle qu’elles ont été identifiées, est la suivante :

En M€

Actions spécifiques aux PME

Actions toutes entreprises

Total

 

Exécution 2013 CP

LFI

2014 AE

PLF 2015 AE

PLF 2015 CP

Evol AE 2015/2014

Exécution 2013

LFI 2014

AE

PLF 2015 AE

PLF AE

2015

Economie, industrie, numérique

465,15

469,06

425,44

429,00

-9,3

320,77

279,95

169,46

594,90

Premier ministre

22,96

29,87

28,20

28,20

-2,7

8,86

13,33

5,00

33,20

Emploi, formation professionnelle

1,80

2,24

2,28

2,28

+1,8

1 756,68

2 936,30

2 532,55

2 179,08

Développement durable, écologie

4,00

0

NC

NC

 

0,81

0,60

0,60

0,67

Autres ministères

9,37

6,50

 

1,85

 

152,95

141,99

107,42

468,31

Total

503,28

507,77

461,33

461,33

-9,1

2 240,07

3 372,17

2 815,03

3 276,36

 Noter l’emprise du ministère de l’économie/industrie/numérique avec 92% des dépenses spécifiques (AE  2015) en direction des PME, en régression de 9% au regard de 2013 (intégrant le commerce, l’artisanat et le tourisme).

Les «autres ministères» finançant des actions au profit des PME le sont en direction de profils spécifiques, tels pour le ministère de l’agriculture des entreprises de l’agro-alimentaire  (investissements immatériels, participation aux pôles de compétitivité, innovation…), celui des affaires sociales, santé et droits des femmes (avec l’accès au financement via le FGIF qui a aidé 1 724 femmes à monter leur entreprise en 2013, avec 26M€ garantis), celui de la Défense ; le ministère de la Culture ou celui de l’Eduction Nationale, si ils affectent des crédits en direction des entreprises, ne les orientent pas de façon spécifique vers les PME. 

 

ÉCONOMIE, INDUSTRIE ET NUMÉRIQUE

Les AE 2015 (594,91M€) sont en baisse de 20,6% au regard de 2014 (749,02M€) et de 21,5% au regard de 2013 (758,12M€) ; ils sont en baisse pour les PME de 26,6% au regard de 2014 et de 27,5% au regard de 2013 et pour l’ensemble des entreprises de 39,5% au regard de 2014 et de 42,9% au regard de 2013.

 

Le soutien aux PME du secteur du commerce, de l’artisanat et des services : une baisse des AE de 17,6% au regard de 2014 et de 29,4% au regard de 2013 :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

 

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Commerce, artisanat, services

71,27

71,42

52,38

52,38

43,17

32,71

-17,6

-29,4

Tourisme

0

0,58

0

1,19

0

0,46

0

0

 Ce budget comprend :

-Le fonds dintervention pour les services, lartisanat et le commerce (FISAC) dont les opérations couvrent quatre grandes catégories : les opérations collectives, rurales ou urbaines, les opérations individuelles à destination des entreprises en milieu rural, les études et les actions collectives spécifiques décidées par le ministre chargé du commerce (exemples : contribution au financement des actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat, pôles d’innovation de l’artisanat, EPARECA).

Les décisions d’attribution des aides sont prises par le ministre chargé du commerce, sur la base des projets instruit par les DIRECCTE, la gestion comptable étant déléguée à la Caisse nationale du régime social des indépendants (RSI).

Les dotations de l’État au RSI manifestent une forte baisse (-17,6% entre 2014 et 2015 et -29,4% entre 2013 et 2015), du fait d’une chute des AE du FISAC (25M€ en 2013, 19,3 en 2014 et  2015)

 

L’action de développement économique du secteur des métiers et de l’artisanat est financé par une dotation FISAC de 4M€ en 2014 avec les objectifs suivants :

  *l’aménagement du territoire (développement durable dont préservation de l’environnement et maîtrise de l’énergie),

  *le développement local et la compétitivité des entreprises (promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, démarches qualité et de certification de services, innovation et compétitivité) ;

  *le soutien à la création/transmission/reprise des entreprises et la mobilisation des entreprises en faveur de leur accessibilité aux personnes handicapées.

 

22 pôles dinnovation pour l’artisanat et les petites entreprises visent l’adaptation des entreprises artisanales à un contexte concurrentiel en assurant l’interface entre le monde de la petite entreprise et celui du savoir technologique (veille technologique, recherche de solutions techniques adaptées, assistance directe aux entreprises). En 2013, 1,9 M€ leur ont été consacrés et 2,1M€ en 2014

 

Laide au départ des commerçants et artisans

La décision a été prise de supprimer ce dispositif compter du 1er janvier 2015 ; pour permettre une extinction progressive de ce régime d’aide, des crédits sont ouverts en 2015 et 2016.

 

Le Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC)

Il a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes d’actions pour l’aménagement du réseau des stations-services indépendantes et l’amélioration de leur productivité et de leurs conditions de commercialisation.  Pour 2014, la dotation (après mise en réserve) de l’État au CPDC s’est élevé à 2,9 M€.  

 

L’aide aux groupements d’entreprises versées soit aux organisations professionnelles, soit à des chefs d’entreprises pour 242 000€ en 2014. La répartition prévisionnelle de ces interventions en fonction des demandes formulées à ce jour s’établit ainsi, la CAPEB  disposant de 70% des crédits:

En K€

CAPEB

FEVAD

Office Franco-québécois

CNAMS (services artisanat)

CGAD (alimentation détail)

Confédération boulangerie

Montant en K€

170

20

20

19

18

15

 Le soutien aux métiers d’art

Le ministère chargé de l’artisanat assure la co-tutelle avec le ministère en charge de la culture de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à l’association (en 2014, le ministère en charge de l’artisanat a apporté une subvention à l’association à hauteur de 1,2M€).

 

L’aide à la formation

*Amélioration de l’employabilité des personnes évoluant sur le marché du travail via la formation continue avec l’IFOCOP ; 2111 stagiaires, dont des demandeurs d’emploi ont été concernés au titre de l’année 2012-2013, avec un taux de placement de 81% à 6 mois. La dotation 2014 s’élève à 6,69 M€ (après mise en réserve).

* L’accompagnement des entreprises se traduit principalement par l’aide financière apportée à l’Institut supérieur des métiers (ISM) au titre de la formation des élus des CMA, du centre de ressources, de recherche et de développement de l’artisanat et du secrétariat de la commission nationale du label « Entreprise du Patrimoine Vivant »

* La valorisation et le développement de l’apprentissage

* l’information, la sensibilisation et l’orientation des jeunes : il s’agit de valoriser la filière de formation en participant au financement d’opérations bénéficiant d’un retentissement national et international (concours du meilleur ouvrier de France, concours du meilleur apprenti de France, Olympiades des métiers, nuits de l’orientation)

– l’ingénierie de certaines formations professionnelles

 

Le développement des réseaux d’appui aux entreprises, en partenariat, notamment, avec la Caisse des dépôts et consignations et le ministère de l’emploi.

Pour l’année 2014, le ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique soutient les actions menées par les têtes des réseaux en faveur, en provisionnant 300K€ :

– de l’entrepreneuriat des jeunes, en poursuivant le soutien aux associations nationales ayant développé des opérations de sensibilisation et de formation à l’esprit d’entreprendre et d’innovation chez les jeunes : Entreprendre pour Apprendre, 100 000 entrepreneurs, Union des Couveuses d’entreprises, concours Retis-Moov’Jee. Dans ce domaine, le Fonds national pour l’innovation créé par le PIA et géré par la Caisse des dépôts apportera des moyens à l’investissement de ces réseaux et n’interférera donc pas avec les ressources de fonctionnement

du développement des entreprises de croissance, avec un volet consacré à l’entrepreneuriat innovant des femmes. Les associations soutenues sur ce sujet sont l’association française des instituts du mentorat entrepreneurial, la Fédération Pionnières, France Angels, et le concours Talents de BGE.

Des travaux sont également menés pour renforcer la coordination des réseaux au niveau national via le comité Synergie-réseaux animé par l’Agence pour la création d’entreprises.

En K€

Fédération

pionnières

Moovje,

Retis, AJ2E

France

Angels

Institut

Mentorat

Entreprendre

Pour Apprendre

100 000

entrepreneurs

Union

Couveuses

Concours

Talents

Réseau

Elan

Total

 

60

60

40

35

35

20

20

15

15

300

 Le soutien à la création et à la compétitivité des PME et TPE : l’APCE citée sans apport financier

 

Le soutien aux PME du secteur du tourisme

Le comité de filière restauration  avec 3 chantiers prioritaires :

– l’information des consommateurs et la promotion de la qualité dans la restauration ;

– l’amélioration des conditions de travail et la poursuite du dialogue social ;

– le développement de la formation et le renforcement de l’attractivité des métiers de la restauration.

 

Le soutien aux PME du secteur de l’industrie : si le développement industriel en région est en nette baisse, le budget destiné aux actions collectives a connu une forte hausse entre 2013 et 2015 ; au global le budget consacré aux PMI est en nette baisse depuis 2014 :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Centres techniques et organismes assimilés

22,04

21,44

20,00

20,00

20,00

20,00

0

-9,3

Politiques industrielles, actions collectives

3,50

4,71

5,21

5,21

5,19

5,16

-0,4

+48,3

Développement industriel en région

26,33

31,50

27,34

33,58

11,48

25,08

-58,0

-56,4

Sous total financement PME

54,74

62,62

56,03

64,43

40,14

55,94

-28,4

-26,7

Ensemble des entreprises

2,86

4,97

3,48

5,64

3,46

5,70

-0,6

+21,0

 L’amélioration de l’environnement des PMI par des actions collectives ou des actions de politique industrielle

Les « actions de politique industrielle » pilotées et mises en œuvre au niveau national soutiennent, sur des thèmes correspondant aux priorités des ministres et principalement sous forme d’appels à projets, des opérations initiées par les filières professionnelles, plus particulièrement en faveur des petites et moyennes entreprises, pour faire face à des enjeux de compétitivité. Chaque projet est conduit par un intermédiaire, appelé « porteur » (souvent une association de professionnels), co-financé par l’État (le porteur participe toujours au moins à parité), qui mène les actions au bénéfice des entreprises.

Ces actions comportent souvent une phase collective d’information et de sensibilisation des PME participantes, suivie d’un diagnostic individualisé de chaque entreprise, débouchant sur la définition d’un plan d’action et de formation. Les diagnostics, formations et la définition des plans d’action sont généralement effectués par des consultants.

 

1. les actions collectives pilotées et mises en œuvre en administration centrale (LFI 2014 = 8,7 M€ en AE et 10,6 M€ en CP)

En 2014, les thèmes prioritaires d’intervention concernent :

– des actions expérimentales de filières ou inter-filières de compétitivité émergeant des travaux prospectifs de la DGE, du Conseil National de l’Industrie (CNI) ou d’autres structures représentant les industriels ;

– des actions en faveur du « Fabriqué en France » à caractère offensif (inclusion et affichage de valeur

Immatérielle ou non perçue dans les produits français) ou défensif (normalisation…).

– des actions de soutien à la structuration de filières ou de secteurs en émergence.

Les appels à projets lancés en 2014 par la DGE sont les suivants :

– «Aide au développement des ateliers de fabrication numérique – FAB LABS”

– «Défi Robotique»

– «Mesure d’accompagnement des PME des pôles de compétitivité pour favoriser l’accès aux financements européens» (soutenir l’émergence de projets collaboratifs d’innovation impliquant des PME des pôles de compétitivité avec des partenaires européens)

– «Accélération des startups du numérique par l’accès aux talents» : financement des PEPITE (Pôles Entrepreneuriat Etudiant) et les étudiants porteurs de projets dans les PEPITE sur des initiatives liées à l’«accélération» de startups du numérique.

 

2. les actions pilotées et mises en œuvre par le réseau déconcentré.

Ces plans d’actions concernent :

– le soutien aux filières industrielles en encourageant la déclinaison des orientations nationales des Comités stratégiques de filières (CSF) à travers les CSF régionaux et en favorisant la construction de projets structurants interrégionaux ;

– l’accompagnement à la mise en œuvre des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle en suivant et en suscitant les propositions des entreprises en lien avec les choix des 10 plans régionaux et des entreprises leaders ;

– le soutien de la gouvernance des pôles de compétitivité et l’accompagnement des entreprises des pôles, notamment les PME, pour favoriser l’innovation et améliorer la compétitivité (16,5 M€ en AE destinés à la gouvernance des pôles de compétitivité) ;

– le soutien au « Produire en France » par la diffusion et les échanges des bonnes pratiques auprès des PME

 

Le soutien aux PME via la recherche et à l’innovation : les financements consacrés au cours des 3 dernières années a peu bougé pour les PME (mais avec des rééquilibrages internes au profit des jeunes entreprises innovantes), alors que celui consacré à l’ensemble des entreprises a beaucoup chuté :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Accompagnement de la politique de l’innovation CAP’TRONIC

8,64

5,94

3,60

3,60

3,60

3,60

0

-58,3

Allégement des cotisations sociales des Jeunes Entreprises Innovantes

116 ,60

116,60

160,00

160,00

162,00

162,00

+1,3

+38,9

Oseo innovation (interventions)

212,97

212,97

200,53

200,53

180,00

180,00

-10,2

-15,5

Sous total financement PME

338,21

335,51

364,13

364,13

345,60

345,60

-5,1

+2,2

Ensemble des entreprises

293,90

315,80

276,48

297,61

166,00

213,83

-40,0

-43,5

 Aide à la diffusion des techniques : le programme CAPTRONIC (LFI 2014 = 3,6 M et 3,6 M au PLF 2015) est mis en œuvre par l’association JESSICA France, avec pour objectif la diffusion des technologies de la micro-nanoélectronique et du logiciel embarqué dans les produits des PME de tous les secteurs industriels (faire le lien entre la R&D technologique et l’activité industrielle des nombreuses PME réparties sur l’ensemble du territoire national).

2 700 PME ont bénéficié en 2013 de l’aide de CAP’TRONIC sous ses différents modes d’action : 65% ont bénéficié d’un conseil (la moitié des projets de R&D ont abouti à un produit commercialisé, permettant une augmentation moyenne de 20% du chiffre d’affaires) ; l’évaluation en continu du programme fait apparaître qu’1 M€ de subvention de l’État au programme se traduit par un chiffre d’affaires supplémentaire de 10 M€ et par la création ou le maintien de 80 emplois.

-Les aides à linnovation de Bpifrance Financement (ex Oséo Innovation) avec une dotation budgétaire de 205,5 M€ en 2014 (hors RDT et fonctionnement) :

  *programme «Aides à l’innovation» (accompagnement personnalisé du porteur de projet innovant et soutien financier) : plus de 80%, (276M€ en 2012) des aides distribuées par Bpifrance sont des avances remboursables ; par ailleurs, 52M€ de subventions ont été accordées en 2012 pour l’émergence et le démarrage de projets, du réseau de développement technologique (RDT) (pré-études de faisabilité technologique pour les PME), les aides aux partenariats technologiques, ainsi que, pour les projets les plus en amont les aides du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologie innovante. Le dernier bilan disponible (2012) montre que ces financements publics (subventions, avances) ont concerné pour 22% les sciences de la vie, pour 22% les technologies de l’information et de la communication et pour 56% l‘industrie ; les PME de moins de 50 salariés ont représenté 74,3% des dossiers d’aides pour 54% des montants.

  *gestion des appels à projets de recherche et développement du Fonds unique interministériel (FUI), qui finance des projets labellisés par les pôles de compétitivité et sélectionnés par l’État.

–  Les allègements de charges des jeunes entreprises innovantes (JEI) : Depuis le 1er janvier 2014, le dispositif de soutien a été renforcé pour en développer le caractère incitatif ; en 2012, environ 3 700 établissements ont bénéficié de l’exonération pour près de 12 700 de leurs salariés.

– Les projets de R&D des 71 pôles de compétitivité via le Fonds unique interministériel.

 

PREMIER MINISTRE 

Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET, ex DATAR) participe à l’effort financier de l’État en faveur des PME par le financement des pôles de compétitivité et des grappes d’entreprises. Le financement s’effectue à l’aide du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT).

Les pôles de compétitivité et grappes d’entreprises :

Dans le cadre de l’évaluation conduite en 2012, plus de 80% des membres des pôles interrogés indiquent que ceux-ci ont permis d’accroître de façon significative la participation des PME dans des projets innovants en partenariat avec des organismes de recherche.

En 2015, une enveloppe de 3,2M€ en AE et CP est réservée sur la section générale du FNADT pour financer les dépenses d’animation de ces pôles et le soutien aux projets collectifs de développement.

La prime d’aménagement du territoire (PAT) : 30M€ en 2015 : cette prime favorise la localisation et l’émergence de projets industriels et de services à l’industrie créateurs d’emplois et d’investissements dans les zones les plus fragiles du territoire (nouveau régime à compter du 1er juillet 2014)

 

ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉNERGIE

– « Recherche dans le domaine de l’énergie, du développement et de la mobilité durables » : un dispositif destiné aux avances consenties aux PME de la filière aéronautique, avec un volume d’engagement de 78,73M€ entre 2007 et 2012, mais aucun engagement supplémentaire en 2013 alors que le montant des paiements 2013 est de 4M€ (57,30M€ depuis 2007) ; les montants de 2014 ne sont pas déterminés à ce jour.

– Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable, et de la mer » : les cellules économiques régionales de la construction (CERC) du ministère chargé de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (par l’intermédiaire du Commissariat général au développement durable) financent la veille et l’observation économique et sociale du secteur du bâtiment et des travaux publics ; les moyens mobilisés (551K€ en CP en 2013, 600 k€ prévus en 2014 et en 2015) permettent la réalisation d’études régionales en matière de construction et le renforcement du dialogue en faveur du développement durable avec les professionnels de la construction.

 

 Les CCI et CMA : quelques éléments extraits du jaune budgétaire 2015

« Effort financier de l’état en faveur des petites et moyennes entreprises », annexe au projet de loi de finances pour 2015, non daté

Mots clés : accompagnement, financement public

 

Depuis le 1er janvier 2013, et la création de la CCIR Paris Île-de-France, le réseau des CCI est constitué de 151 établissements publics administratifs de l’Etat, administrés par 4 837 dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs pour une durée de 5 ans. Il se compose de :

– l’assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) représentant l’ensemble du réseau auprès des pouvoirs publics ;

– 22 chambres de commerce et d’industrie de région (CCIR) en métropole et 118 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) en métropole (en cours de modification);

– 5 CCIT dans les départements d’outre-mer, qui exercent les missions attribuées aux CCIR ;

– 5 groupements inter-consulaires (GIC).

 

Pour assurer leurs missions de conseil et d’information, les CCI disposent de 234 espaces «entreprendre en France», de divers sites internet d’information et de documentation, et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

Les centres de formalités des entreprises traitent chaque année plus de 900 000 formalités et démarches liées à la vie de l’entreprise et 800 000 formalités internationales.

Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État (formation initiale, du niveau CAP-BEP au niveau BAC+5 et plus, et formation continue) ; elles délivrent chaque année 250 titres et diplômes, mobilisent 31 000 formateurs et un budget de plus d’un Md€ pour former 400 000 stagiaires dans 188 centres consulaires de formation continue, 100 000 élèves dans 141 centres de formation d’apprentis (CFA), 65 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85%.

Elles sont gestionnaires de 60 plateformes aéroportuaires, 60 ports, 2 ponts (Normandie, Tancarville), de plates-formes multimodales, de complexes routiers et d’entrepôts, de palais des congrès et parcs d’exposition.

 

Le financement des CCI

En 2012, l’ensemble du réseau des CCI disposait d’un budget total de 3, 917Md€, financé à hauteur de 52% par des ressources propres (chiffre d’affaires, produits financiers, autres produits), 35% par des taxes spécifiques et 13% par des contributions publiques dans le cadre de partenariats passés avec les collectivités territoriales et l’Union européenne, et au titre de la taxe d’apprentissage.

 

La taxe principale est constituée de deux contributions :

– une taxe additionnelle à la contribution foncière des entreprises (TACFE), dont la base en 2011 représentait 40% de la TATP perçue par les CCI en 2009,

– une taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE), dont la base en 2011 représentait 60% de la TATP

Le taux fixé au niveau national, a été progressivement réduit sur la période 2011-2013 (de 4% en 2011, 8% en 2012 et 15% en 2013) ; le produit de la TACVAE est versé à un fonds de financement des chambres régionales, et réparti entre elles de façon à assurer, dans la mesure du possible, l’équivalent de ressources fiscales de référence pour chaque CCIR.

Les CCIR ont perçu en 2011, au titre de la taxe pour frais de chambres, 1,301Md, et  1,098Md€ en 2014.

 

Les CMA

L’APCMA, 26 chambres de métiers et de l’artisanat de niveau régional et 84 chambres de métiers et de l’artisanat départementales (CMAD) structurent les Chambres de métiers.

Le budget du réseau a été en 2012 de 796,9 M€ en ressources, pour 795 M€ de charges, soit un résultat net consolidé de 1,6 M€.

Les ressources du réseau se répartissent en 49% de subventions (en provenance des collectivités locales, de l’État et de l’Union européenne), 28% au titre de la taxe pour frais de chambres de métiers et 23% de ressources liées à des prestations propres, y compris la redevance du répertoire des métiers.

Le produit de la taxe pour 2013 a été de 255,3 M€, avec une prévision de 264,6 M€ pour 2014 et de 280 M€ pour 2015

 

SOMMAIRE

Les PME déclarent avoir accès de manière très aisée au crédit ; elles demeurent peu nombreuses à demander de nouveaux financements bancaires ; les TPE accèdent de manière plus large au crédit d’un trimestre sur l’autre. Les ETI bénéficient d’un accès particulièrement aisé au crédit bancaire

Source : un échantillon de plus de 3 700 PME et 400 ETI pour connaître la perception des chefs d’entreprise sur leurs demandes, sur les réponses obtenues et sur les conditions d’accès au crédit.

Par ailleurs, la Banque de France et la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) ont signé une convention en vue d’une analyse statistique sur l’accès au crédit des TPE ; 2 900 TPE ont répondu à l’enquête au 1er trimestre 2015.

 

Les PME

– L’accès au crédit de trésorerie des PME s’élargit nettement sur un an : 80% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 70% au T1 2014) ; il est stable par rapport au précédent trimestre. L’accès au crédit d’investissement s’améliore légèrement à un an d’intervalle : 94% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, après 92% au T1 2014.

– Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année : 36% l’ont demandé, 67% les ont mobilisés.

– S’agissant des nouvelles demandes de crédits, la demande de crédits de trésorerie reste faible : 7% des PME ont demandé un crédit contre 6 % au quatrième trimestre.

– La demande de nouveaux crédits d’investissement se maintient d’un trimestre à l’autre : 21% ont exprimé une demande.

– Les coûts de financement diminuent : 34% des PME déclarent avoir bénéficié d’une diminution de ceux-ci, contre 29% au quatrième trimestre 2014.

 

Les très petites entreprises (enquête FCGA et Banque de France)

Au premier trimestre 2015, la demande des TPE se tasse légèrement, tant pour les crédits de trésorerie que d’investissement. L’accès au crédit des TPE s’élargit, bien qu’il reste en-deçà de celui des PME.

Crédit d’investissement

TPE

PME

Demande

Obtention

Demande

Obtention

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

En % du nombre de TPE

13

12

74

78

21

21

93

94

 

Crédit de trésorerie

TPE

PME

Demande

Obtention

Demande

Obtention

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

En % du nombre de TPE

12

11

62

65

6

7

80

80

SOMMAIRE

Une situation stable des défaillances en France entre 2011 et 2014, en régression en Allemagne et en Espagne, et en forte hausse en Italie, à tempérer du fait de législations fort différentes

Je ne reprends ici que les comparaisons France et 3 pays d’Europe, les autres données publiées l’ayant déjà été dans ma note mensuelle de janvier 2015 en détaillant les données Altares

 

2011

2012

2013

2014

Evol 2014/2013

Evol 2014/moy2011-2013

France

60 437

62 059

63 101

62 586

-0,8

+1,2

Allemagne

30 000

28 300

26 000

24 000

-7,7

-14,6

Italie

10 300

11 000

12 800

15 000

+17,2

+32,0

Espagne

5 600

7 500

8 900

6 600

-25,8

-10,0

 

Alors qu’en France, une défaillance d’entreprise correspond d’un point de vue légal à un état de cessation des paiements (redressement ou liquidation judiciaire) ou pré-cessation des paiements (ouverture d’une procédure de sauvegarde), la situation en Allemagne, en Espagne ou en Italie diffère de manière plus ou moins importante.

• En Allemagne, les causes d’ouverture d’une procédure collective sont le surendettement ou l’imminente incapacité de payer avec un aspect préventif renforcé.

• En Espagne, la défaillance correspond à une insolvabilité (volontaire ou nécessaire) ; dans les faits, 97% des défaillances sont nécessaires.

 

Au-delà des législations et procédures en vigueur, un certain nombre de tendances structurelles explique l’évolution disparate du nombre des défaillances dans les différents pays européens :

• la conjoncture macro-économique au sein de chaque pays : l’âpreté de la crise dans le sud de l’Europe peut expliquer la tendance haussière observée en Italie, en Espagne et, dans une moindre mesure, en France ;

• la rentabilité et la bonne santé des entreprises : alors que la France affiche le taux de marge le plus faible, la rentabilité élevée des entreprises allemandes leur permet d’afficher deux fois moins de défaillances qu’en France ;

• le degré d’internationalisation des entreprises qui permet de compenser la faiblesse de la demande intérieure, comme c’est le cas en Allemagne, en Italie et en Espagne ;

• l’influence de certains secteurs d’activité dans le tissu local : le poids de la construction en Espagne a été prépondérant dans le nombre des défaillances.

• le poids de la consommation des ménages et ses perspectives ainsi que la confiance des principaux agents économiques peuvent expliquer le degré de défaillances, comme c’est le cas en France dont les débouchés des PME sont étroitement liés à la consommation intérieure ;

• la stabilité des sources de financement, y compris en période de turbulence financière, et la robustesse du système bancaire observée en Allemagne peuvent également expliquer les moindres défaillances.

 

SOMMAIRE

La pérennité à trois ans est de 71,3% pour la génération 2010 des non autoentrepreneurs (contre 65,8% en 2006)

La pérennité à trois ans est de 71,3% pour la génération 2010 (non autoentrepreneurs) ; malgré un environnement économique plus difficile, elle est plus élevée que celles des entreprises créées en 2006 (65,8%), et ce dans la quasi-totalité de secteurs d’activité. Sans doute la prudence face à la crise, la difficulté de se repositionner et l’apparition du régime de l’autoentrepreneur, faisant basculer certaines créations dans ce nouveau régime, peuvent-ils expliquer pour partie cela.

 

Les activités les plus en vogue ou les plus en phase avec le marché des entreprises ont les meilleurs taux de pérennité : ces taux ne sont pas corrélés avec l’évolution du nombre de création sur la période :

 

Enseigne-

ment

santé

Services aux entreprises

 Industrie

Transports

Activités spécialisées,

scientifiques et techniques

Services de

 soutien

Information

communication

% de pérennité

à 3 ans

Génération 2010

82,3

79,6

72,0

74,2

79,6

77,6

Génération 2006

81,4

72,7

64,0

67,2

67,9

72,5

Evol nombre total de Créations 2009-2014**

+15,9

-3,2

-6,6

-0,5

+53,5

*dont intérim  ** évolution 2014/moyenne 2009-2013

 Les secteurs les plus en lien avec les particuliers, souvent les plus touchés par la crise, ont de moins bons taux de pérennité ; là encore,  il n’y a pas de corrélation avec l’évolution du nombre total de créations :

 

Services aux

particuliers

Hébergement

restauration

Construction

Immobilier

Commerce

Réparation auto

% de pérennité

à 3 ans

Génération 2010

70,8

68,9

68,2

66,8

64,3

Génération 2006

65,5

66,4

64,4

62,9

58,6

Evol nombre de Créations 2009-2014

+0,9

+11,6

+6,2

-6,0

-10,0

 Les moyens financiers au démarrage sont un important facteur de pérennité :

 

<2 K€

De 2 à 4K€

De 4 à 8K€

De 8 à 16K€

De 16 à 40K€

De 40 à 80K€

De 80 à 16 K€

>160K€

Taux de pérennité

65,5

69,5

70,3

71,1

71,6

75,6

75,9

82,8

 Rappelons que 3 entreprises sur dix démarrent avec des moyens inférieurs à 4 000 euros, et autant avec un investissement compris entre 4 000 et 16 000 euros, soit près des 2/3 des créations et 7% ont disposé de plus de 160K€ ; dépasser 40K€ de mise de fonds initiale augmente significativement les chances de pérennité.

Plus forte est aussi la pérennité chez les créateurs les plus diplômés ; les 2/3 des entreprises créées par un créateur sans diplôme sont encore actives trois ans après, contre 78% pour les niveaux bac+5.

Cette caractéristique est toutefois moindre que pour la génération 2006, l’élévation générale du niveau de diplôme des créateurs a peut-être atténué cet effet ; entre les générations 2006 et 2010, la proportion de créateurs sans diplôme a en effet diminué de deux points, tandis que celle des diplômés des 2e ou 3e cycles universitaires est passée de 24% à 27%.

 

Les chances d’être pérenne augmentent avec l’expérience du créateur dans le  métier ; 2/3 des entreprises créées par des personnes sans expérience dans leur nouveau métier sont encore actives trois ans après, contre les ¾ qui ont au moins 3 ans d’expérience. Changer de domaine de compétence en créant son entreprise diminue le taux de pérennité de 5 points par rapport à un entrepreneur qui possède déjà plus de dix ans d’expérience dans le même métier.

 

Les sociétés sont plus pérennes que les entreprises individuelles (77% contre 62 pour les entreprises individuelles) ; les sociétés sont plus présentes dans les secteurs les plus pérennes, comme l’industrie, l’information-communication et le soutien aux entreprises ; de plus les entreprises individuelles démarrent souvent avec un financement faible.

 

211 600 emplois sont recensés au 31 12 2013 dans les entreprises créées au 1er semestre 2010 et toujours en activité, dont 114 000 salariés (parmi lesquels on peut trouver des dirigeants, certes en petit nombre) ; la hausse du nombre d’emplois dans les entreprises pérennes (60 500 emplois salariés) est compensée par les pertes d’emplois dans les entreprises cessées (61 700, surtout des emplois de dirigeants au nombre de 44 700).

 

35% des entreprises toujours en activité ont gagné des emplois ; les 2/3 n’employaient que leur dirigeant ; elles représentent 3/4 des créations nettes d’emploi ; l’emploi dans les entreprises pérennes a augmenté de 40% avec exclusivement des emplois salariés (dont 4 000 postes de dirigeants salariés).

Le bilan de l’emploi dans les entreprises de la génération 2010 reste bien meilleur que celui de la génération 2006 (perte de 20 000 emplois ; les cessations, plus fréquentes pour la génération 2006, avaient entraîné la perte de 75 000 emplois, tandis que les entreprises pérennes en avaient créé seulement 55 000.

 

Des gains d’emplois sont localisés dans les activités les plus pérennes (santé/éducation, soutien aux entreprises, transport-entreposage, activités financières et d’assurance), y augmentant l’effectif d’un quart ; dans  les services aux ménages où la pérennité est moyenne, l’emploi total stagne ou augmente peu ; l’hébergement et la restauration ont perdu 16% de leurs emplois, le commerce (9%), la construction, (8%) et l’immobilier 6%.

Noter que les activités qui ont permis un développement positif de l’emploi sont minoritaires en termes de flux d’emploi à 3 ans et plus encore au démarrage :

Secteurs d’activité qui ont un solde

Positif en termes d’emploi

Nombre d’emplois

Evol

En %

Nombre d’emplois

Au 31 12 2013

Au 31 12 2010

Perdus cause cessation

Gagnés par les pérennes

Finance-assurances

3 300

2 600

25

400

1 100

Education- santé

15 700

12 700

24

2 300

5 300

Transports-entreposage

7 800

6 300

23

1 400

2 900

Soutien aux entreprises dont intérim

18 200

15 100

21

3 900

7 000

Information communication

7 800

7 300

7

2 000

2 500

Activités spécialisées aux entreprises

27 000

25 600

5

5 200

6 600

Sous-total

79 800

69 600

15

15 200

25 400

 

Secteurs d’activité qui ont un solde

négatif en termes d’emploi

Nombre d’emplois

Evol

Nombre d’emplois

Au 31 12 2013

Au 31 12 2010

Perdus cause cessation

Gagnés par les pérennes

Hébergement-restauration

17 900

21 200

-16

6 000

2 700

Commerce

44 200

48 300

-9

16 100

12 000

Construction

36 500

39 600

-8

15 700

12 600

Immobilier

5 300

5 700

-6

1 900

1 500

Industrie

16 100

16 600

-3

3 500

3 000

Services aux particuliers

11 800

11 800

0

3 300

3 300

Sous-total

131 800

143 200

-8

46 500

35100

 

SOMMAIRE

Le recul de l’activité bâtiment se stabilise entre le 1er trimestre 2015 et le dernier trimestre 2014

Le 1er trimestre 2015, en recul de 3% en volume (tendance annuelle de -2,5%, une baisse enregistrée depuis le 2éme trimestre 2012) ; cette dégradation s’explique par une chute de 6% en construction neuve (après 6,5% au 4éme Trimestre 2014, du fait d’un recul de 10,5% des mises en chantier et des baisses de 6,6% des demandes de permis de construire) et par une baisse de 1% de l’activité entretien-amélioration, malgré une hausse de 0,5% des travaux de performance énergétique (après deux trimestres en recul).

Le nombre d’entreprises déclarant travailler pour les collectivités locales ne cessent de baisser (23 contre 33% au même trimestre de l’année précédente) ; un quart d’entre elles enregistre une diminution de leurs chiffres d’affaires avec ces collectivités.

7% des entreprises déclarent travailler en sous-traitance ; 17% notent une baisse de leur activité réalisée en sous-traitance alors que 9% constatent une progression. L’activité en sous-traitance est inférieure à la moyenne observée sur les sept dernières années.

 

L’ensemble des métiers de l’artisanat du bâtiment est affecté affichant des replis compris entre 2 et  4% pour ce trimestre. L’ensemble des régions est également concernée avec des replis compris entre 1,5 et 4,5% (le Centre, la Normandie et l’Alsace, la Lorraine, Champagne-Ardenne particulièrement)

 

Le repli de l’activité des entreprises artisanales s’accompagne également d’une baisse des carnets de commandes qui ne représentent plus que 66 jours de travail en avril 2015 (contre 72 un an plus tôt). Toutefois, les perspectives des carnets de commandes pour le deuxième se dégraderaient moins vite, aussi bien en construction neuve qu’en entretien/amélioration pour l’ensemble des entreprises et quel que soit leur effectif salarié.

 

Les prix augmentent de 0,5% au 4ème trimestre 2014, alors que les coûts n’ont pas augmenté ; elle est essentiellement due à la hausse des prix des travaux de menuiseries bois et PVC, d’électricité de menuiserie métallique et de serrurerie.

 

34% des professionnels font état d’une détérioration de leur trésorerie alors que seulement 5% soulignent une amélioration. 47% font état de besoins de trésorerie (40% au même trimestre de l’année précédente), dont 53% pour un besoin supérieur à 10 000€.

78% ont constaté des retards de paiement de clients (74% en avril 2013), et 40%  une augmentation des retards de paiement

Pour résoudre leur problème de trésorerie, 50% ont recours à des relances clients, mais 42% n’envisagent aucune solution.

Noter que l’emploi salarié de l’ensemble du BTP s’établit à 1 346 400 au 4ème trimestre 2014, en baisse de 3,5% sur un an ; le secteur totalise 91 802 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 110 611 au même trimestre de l’année précédente, affichant une forte baisse (17 %) par rapport au même trimestre de l’année précédente ; le taux de recours à l’intérim (poids de l’emploi intérimaire dans l’emploi salarié total) est lui aussi en baisse et s’établit à 6,4%.

 

 

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