Archives annuelles : 2015

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure »

 « Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail », entretien avec Gérard Mestrallet, le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion), La Croix du 2 juillet .

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.

Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.

Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique. »

SOMMAIRE

Guides

  • Guide des « Relations avec les banques et les assurances : faciliter le quotidien des consommateurs », ministère des Finances
  • « Guide du vendeur e-commerce, édition 2015 », Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, non daté
  • « Le guide du cédant au repreneur », proposé par les membres du Réseau Transmettre et Reprendre, non daté

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentées

  • « Innover pour renforcer sa compétitivité », textes des interventions de la rencontre nationale de l’innovation dans l’artisanat et le commerce de proximité le 1er juin, DGE, CMA, ISM, UPA
  • « Marchés actuels des produits biosourcés et évolutions à horizons 2020 et 2030 », Ademe, avril
  • « Le financement des entreprises en zone euro : évolutions récentes et perspectives », BNP conjoncture, mai
  • « Les collectivités locales en chiffres 2015 », Ministère de l’Intérieur, DG des collectivités locales, non daté
  • « Tout Pour l’Emploi dans les TPE et les PME », dossier de presse du Premier Ministre, juin
  • « 52 nouvelles mesures de simplification pour les entreprises » proposées par le Conseil de la simplification pour les entreprises, dossier de presse, juin
  • « Les outils pour favoriser l’implantation commerciale dans nos territoires », Loi Artisanat, Commerce et Très Petites Entreprises, dossier de presse Secrétariat d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire, non daté

SOMMAIRE

L’utilisation d’internet et des réseaux sociaux est massive en matière d’emploi, que ce soit auprès les employeurs en phase d’embauche ou des actifs en phase de recherche

Echantillon : Actifs (800 personnes représentatif de la population active française âgée de 18 ans et plus, dont 21% se déclarent en recherche active ou en veille, soit 165 personnes) et employeurs (400 employeurs managers, cadres dirigeants, directeurs et responsables des ressources humaines, dont 49% sont actuellement en phase de recrutement dans leur entreprise, soit 199 personnes), interrogés par internet entre le 26 et le 28 mai

 

Alors que du côté des actifs en recherche, il n’existe quasiment aucune différence sociologique entre ceux qui utilisent et ceux qui n’utilisent pas les réseaux sociaux, tel n’est pas le cas chez les employeurs où l’on constate des écarts importants selon :

* l’âge :58% des 35 à 49 ans contre 51 pour l’ensemble des employeurs recrutant, et 19% chez 50 ans et plus contre 26,

*la taille de l’entreprise : 39% dans les entreprises de moins de 50 salariés, contre 31 pour l’ensemble de cette taille, 31% chez les plus de 500 salariés, contre 40% pour les recruteurs de cette tranche de taille

 

57% des employeurs recruteurs ont recours à internet et aux réseaux sociaux (dont 35% souvent), contre 74% chez ceux qui recherchent un emploi  (dont 41% souvent).

Les employeurs qui recrutent estiment qu’internet ou les réseaux sociaux sont plus efficaces que Pôle Emploi ou l’Apec (63%), que les petites annonces (59%) ; que les cabinets de recrutement (47%), avec un même ordre de grandeur pour ceux qui sont en recherche d’emploi (respectivement 62, 69, 45%).

 

Les avantages à l’usage d’internet ou des réseaux sociaux sont :

 

 

Rapidité

Communication

directe et facile

Proximité

via le réseau

 

Diversité

de profil

ou de poste

Quantité de

candidats ou d’offres

Qualité

candidats ou offres

Capacité à vérifier les profils des postes, ou candidats

Employeur recruteur

82

72

73

67

66

61

60

Chercheur d’emploi

88

76

69

77

74

74

64

 

SOMMAIRE

64% des Français sont favorables au principe de certaines réformes sur le marché du travail ; les travailleurs indépendants le sont plus encore, toutefois moins sur l’allongement des durées de période d’essai ou l’allongement de la durée des CDD

Méthodologie : sondage par téléphone (système Cati) auprès de 1008 personnes âgées de 18 ans et plus, entre le 2 et le 3 juin

64% des Français sont favorables au principe de certaines réformes sur le marché du travail, notamment : allongement de la durée du CDD de 18 à 24 mois (64%), possibilité de renouveler un CDD 2 ou 3 fois au lieu d’une seule fois actuellement (64%), plafonnement des indemnités de licenciement imposées par les prudhommes aux entreprises (57%).

Mais ils ne sont plus que 49% à accepter l’allongement de la période d’essai pour les salariés en début de CDI et 45% la création d’un CDI, avec facilitation de licenciement an cas de difficultés économiques de l’entreprise.

Cette approbation est relativement homogène, que ce soit selon l’âge, ou la profession des personnes interrogées, et même selon leur sympathie politique.

 

Qu’en est-il plus précisément selon la tranche d’âge ?

Les plus jeunes sont les plus favorables à l’allongement de la durée de CDD, à un renouvellement  du CDD 2 ou 3 fois, voire au plafonnement des indemnités de licenciement ; par contre, ils souhaitent moins que les autres l’allongement de la période d’essai en CDI ; pour leur part les 25-64 ans manifestent peu de différences entre eux :

Possibilité de

renouveler un

CDD 2 ou 3 fois

allonger la durée de

 CDD de 18 à 24 mois

plafonner les indemnités

de licenciement

allonger la

période d’essai en CDI

Créer un CDI avec facilité de licenciement

moyenne

64

64

57

49

45

18-24 ans

73

81

62

53

43

25-34 ans

61

60

59

38

43

35-49 ans

60

60

60

45

44

50-64 ans

62

64

57

47

42

65 ans et plus

68

64

54

66

52


Qu’en est-il selon la profession ou le statut ?

Les travailleurs indépendants sont plus favorables que les autres, au renouvellement accentué du CDD  (mais nettement moins à l’allongement de la durée du CDD), au plafonnement des  indemnités de licenciement, et à la facilité de licenciement d’un CDI en cas de problèmes économiques.

Les salariés du privé sont plutôt moins favorables au CDD renouvelé 3 fois (quelle que soit la profession), et à l’allongement de la période d’essai ; la création d’un CDI avec facilité de licenciement inquiète (moins les cadres) :

Possibilité de

renouveler un

CDD 2 ou 3 fois

allonger la durée de CDD

de 18 à 24 mois

plafonner les indemnités

de licenciement

allonger la

période d’essai en CDI

Créer un CDI avec facilité de licenciement

moyenne

64

64

57

49

45

Statut professionnel

Travailleur indépendant

70

59

62

49

77

Salarié du privé

57

62

56

41

44

Salarié du public

60

59

63

54

30

Retraité

68

67

55

61

50

Profession

Cadre

56

62

61

43

52

Profession intermédiaire

57

60

59

43

42

Employé

66

64

54

46

37

Ouvrier

59

66

63

43

38


La « proximité politique » est-elle un élément discriminant ?

Assez peu pour les sympathisants du PS et du Front National ; beaucoup plus pour les sympathisants du Front de gauche, en recherche de « protection », alors que les verts sont beaucoup plus en phase avec les items proposés.

Les sympathisants UMP sont eux aussi plus favorables aux items proposés, tout comme ceux du Modem :

Possibilité de

renouveler un

CDD 2 ou 3 fois

allonger la durée de CDD

de 18 à 24 mois

plafonner les indemnités

de licenciement

allonger la

période d’essai en CDI

Créer un CDI avec facilité de licenciement

moyenne

64

64

57

49

45

Gauche

Front de gauche

55

57

62

37

31

PS

59

60

57

45

41

Ecologie/les verts

67

73

78

47

47

Modem

Modem

70

63

57

63

56

Droite

UMP

68

70

56

60

51

UDI

53

40

66

49

77

Front National

Front National

63

62

55

51

44

 

 

 

SOMMAIRE

Alors que, selon Pôle emploi, le chômage a augmenté lors du premier trimestre 2015, les chiffres publiés par l’Insee affirment une baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent.

C’est que Pôle emploi recense les demandeurs d’emploi inscrits dans ses services et que l’Insee utilise la méthode du Bureau international du travail (BIT), opérant par sondage auprès d’un large échantillon.

Les deux organismes ne comptabilisent pas tout à fait les mêmes personnes. « Un demandeur d’emploi inscrit en catégorie A, qui n’a pas fait d’autres démarches de recherche que sa réinscription à Pôle emploi, ne sera pas considéré comme en recherche active d’emploi, au sens du BIT et ne sera donc pas comptabilisé comme chômeur BIT ; à l’inverse, certains chômeurs au sens du BIT peuvent ne pas être inscrits à Pôle emploi, notamment les jeunes lorsqu’ils n’ont droit à aucune indemnisation. »

La baisse du premier trimestre 2015 concerne en effet surtout les plus de 50 ans, dont le taux recule de 0,4 point. « On peut sortir du chômage en retrouvant un emploi, mais aussi en cessant d’en chercher. Tout porte à croire que c’est bien cela qui s’est passé ».

 

SOMMAIRE

En moyenne, entre 2008 et 2013, 4,2 millions d’emplois salariés ont été créés ou réalloués chaque année, soit 28% de l’emploi total

Limites :

– L’étude prend en compte tout type d’établissement et les salariés quel que soit leur temps de travail

– mais elle ne prend pas en compte les non-salariés (notamment le repositionnement de chômeurs et des salariés qui quittent le salariat pour devenir chef d’entreprise)

 

Entre les 1er janvier 2008 et 2013, le nombre d’établissement est passé de 3,5 millions à 4,2 millions dans les activités marchandes hors agriculture, du fait notamment des autoentrepreneurs.

Cette croissance s’est accompagnée d’un important renouvellement des établissements : chaque année, l’ensemble des entrées et sorties, sous forme de créations, cessations, transferts, reprises, cessions représente 38% des établissements présents en début d’année ; 21% des établissements sont nouveaux, alors que 17% disparaissent.

 

Selon les zones d’emploi, l’ampleur du renouvellement annuel varie de 20% à 49% (en % du parc d’établissements) ; il est particulièrement élevé (au-delà de 43%) le long de l’arc méditerranéen, et les zones d’emploi de Toulouse, Bordeaux et Marne-la-Vallée ; à l’opposé, il n’atteint pas 30% en Martinique, Guadeloupe, dans le massif alpin (Maurienne, Tarentaise, Mont Blanc) et dans le sud du Massif central (Mauriac, Saint-Flour, Ussel, Ambert, Aurillac).

 

L’importance des mouvements d’établissements, en termes d’entrées ou de sorties, est très variable selon les activités : plus de 50% de renouvellement  dans l’information et la communication (notamment activités de programmation informatique et portails internet) et les services aux personnes (soins de beauté, entretien corporel), la réparation d’ordinateur et les activités liées au sport. Il est de 45% dans la construction, et les services aux entreprises ; à l’inverse, les taux d’entrée et de sortie sont plus faibles dans les activités industrielles.

En moyenne, on chiffre six créations d’établissements pour cinq cessations ; les établissements entrants sont surtout des créations (plus de 600 000 chaque année, soit les trois quarts des entrées) ; les transferts géographiques, c’est-à-dire l’emménagement d’un établissement avec l’ensemble de ses moyens de production à une nouvelle adresse, représentent 140 000 mouvements par an ; les reprises d’établissement par un nouveau propriétaire, suite à une cession, sont de l’ordre de 30 000 par an ; quant aux sorties d’établissements, ce sont souvent des cessations (500 000), et les transferts (140 000).

 

Entre les 1/01/2008

et 1/01/2013

Entrées

Sorties

Total

 

Créations

Transferts

Reprises

Total

Cessations

Transferts

Cessions

Total

Nombre

632 700

138 700

31 700

803 500

501 000

139 900

31 700

672 500

1 476 000

Répartition dans

nbre total des etab

16,4

3,6

0,8

20,9

12,9

3,6

0,8

17,4

38,2

 

Les réallocations d’emplois peuvent être analysées selon trois composantes : le solde des créations-disparitions, le solde des transferts, et le solde des établissements pérennes. Entre les 1er janvier 2008 et 2013, en moyenne chaque année :

– 644 400 emplois salariés ont été « créés » dans les établissements nouveaux ou repris et 632 700 ont été supprimé (solde positif de  11 700), soit  8,7% des mouvements

– 324 600 ont été créés du fait de transferts et 316 500 supprimés (solde positif de 8 100), soit 4,3% des mouvements

1 139 200 ont été créés dans des entreprises pérennes et 1 142 300 supprimés (solde négatif de 3 200), soit 15,4% des mouvements

Au total, 4,2 millions d’emplois salariés ont été créés ou réalloués, soit 28% de l’emploi total.

 

 

Entrées

Sorties

Entreprises pérennes

 

Créations

Reprises

Transferts

Total

Cessations

Cessions

Transferts

Total

Hausse des effectifs

Baisse des effectifs

Nombre

503 500

140 900

324 600

969 100

494 800

140 900

316 500

949 200

1 139 200

1 142 300

En % des emplois salariés en début d’année

3,4

1,0

2,2

6,6

3,3

1,0

2,1

6,4

7,7

7,7

 

SOMMAIRE

« Pour la première fois depuis 2012, le nombre de création d’emploi est supérieur aux destructions (solde : +16.223) », mais ce chiffrement ne prend pas en compte les TPE. La situation diffère selon les régions (solde globalement négatif au nord, est et centre, et positif à l’ouest et au sud)

 Méthodologie : Base de l’étude : 202.921 entreprises de 10 salariés et plus (source : Insee, 2015)

 

Commerce

distribution

Industrie

« autres services

Aux entreprises »

construction

Santé

Education

TIC

com

Autres

services

Banque

assurance

Immobilier

Nombre d’entreprises

71 334

36 672

30 371

28 719

15 584

7 074

5 678

4 624

2 685

Répartition %

35,2

18,1

15,0

14,2

7,7

3,5

2,8

2,3

1,3

 Les destructions et créations d’emplois ont été caractérisées à partir de nombreuses sources dont :

•Recensement de l’exhaustivité des Plans sociaux pour les entreprises de plus de 50 salariés

•Etudes d’employabilité des salariés liées aux opérations de reclassement

•Monographies socio-économiques de territoires, études territoriales (CCI, Maisons de l’Emploi, Agences de développement, etc.)

•Analyse de bases spécialisées : XERFI, SESSI, CRCI, pôles de compétitivité, DATAR, ADEME, CORPORAMA, Observatoire de l’Investissement, etc.

•Etudes sectorielles et études et statistiques de syndicats et associations professionnelles : ANIA, AFRC, UIMM, UIC, ENR, etc.

•Statistiques INSEE et Administrations Publiques

•Pôle-Emploi (Etudes BMO)

 Limites (peu ou pas précisées dans la méthodologie) :

Les TPE ne sont pas intégrées dans l’étude, alors qu’elles chiffrent, dirigeants compris, plus du 1/3 des emplois du secteur marchand ; d’ailleurs, l’INSEE constate un solde négatif du fait notamment d’une situation défavorable des TPE. Le secteur public est en partie pris en compte (sans que nous sachions le type d’organismes observés, renforçant sans doute les activités service).

Le champ observé prend par ailleurs en compte les prévisions d’emploi pour l’année, en plus des mouvements effectifs, excluant (je suppose) les embauches pour remplacement

2014 intègre pour la 1er fois le commerce et rend les comparaisons globales impossible avec les années antérieures.

Enfin, on ne sait si les entreprises observées sont les établissements, les unités légales, ou les groupes d’entreprises  (dans ces 2 derniers cas, les emplois sont pris en compte au siège, et non localement au lieu d’exploitation, ce qui ne semble pas être le cas ici (à vérifier).

 

Quelques tendances et évolutions significatives en 2014 :

Il y a poursuite des destructions d’emplois dans l’industrie, y compris dans des secteurs d’excellence comme la santé-pharmacie, l’automobile, les équipements électroniques, et un solde favorable dans les services et le commerce :

 

Evolution des

emplois

2014

2013

2012

créations

destructions

Ecarts

créations

destructions

Ecarts

créations

destructions

Ecarts

Nbre toutes activités dont

71 878

55 655

+16 223

53 614

68 458

-14 844

65 261

99 689

-34 428

Services

38 932

14 324

+24 508

36 111

31 398

+4 713

37 117

48 831

-11 714

Industrie

17 946

33 336

-15 390

16 643

32 384

-15 741

27 644

48 741

-21 097

Commerce

14 897

6 752

+ 8 145

?

?

 

?

?

 

Construction

103

1 243

-1 140

537

4 676

-4 139

500 à 1000

2 117

-1 617-1 117

Nbre de projets

1 813

1 020

+793

1 096

1 290

-194

1 274

1 482

-208

Nbre emplois par projet

40

54

 

48

53

 

51

67

 

 

En termes de création d’emploi, les activités tertiaires (services aux entreprises, à la personne et commerce) représentent 75% des emplois créés, contre 68% en 2013 ; les services aux entreprises y représentent 54% des emplois programmés (en hausse substantielle par rapport à 2013) ; les activités de conseil et de TIC doivent toutefois être pondérées, du fait de transfert d’emplois avec l’industrie.

Le commerce/distribution est par ailleurs un contributeur d’importance ; noter qu’actuellement, la France comprend près de 800 centres commerciaux, représentant un peu plus de 420.000 emplois directs (source : CNCC) ; les 15 projets de création ou développement identifiés repérés dans cette étude, dédiés au commerce et la distribution (centres commerciaux, outlet, galeries de centre-ville…) créent en moyenne 252 emplois.

Les activités industrielles ne représentent que 25% des emplois créés, contre 31% en 2013. Une analyse plus fine montre que la corrélation entre le montant des investissements et la création d’emplois n’est pas systématique (cf l’étude parue en octobre 2014 de France-Stratégie qui indiquait « que depuis 2000, l’investissement industriel a progressé en France de 10% tandis que l’emploi chutait dans le même temps de presque 20% »).

La forte croissance des activités de conseil, non seulement en Ile-de-France, mais surtout au sein des grandes agglomérations et métropoles de province contribuent à leur mutation, et compensent en partie les pertes d’emplois industriels (Midi-Pyrénées, Pays-de-la-Loire, PACA, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais…).

 

L’évolution 2010-2014 montre des soldes toujours positifs dans les services (sauf en 2012), alors qu’ils sont globalement négatifs pour l’industrie et pour la construction (entre 2012 et 2014) :

 

2010

2011

2012

2013

2014

Création

d’emploi

Ecart *

 

Création

d’emploi

Ecart *

 

Création

d’emploi

Ecart*

 

Création

d’emploi

Ecart *

 

Création

d’emploi

Ecart *

 

Services

34 000

+23 862

25 000

+14 323

37 117

-11 714

36 111

+4 713

38 932

+24 508

Industrie

25 000

+1 000

22 500

+1 475

27 644

21 097

16 643

15 741

17 946

-15 390

Construction

2 500

+704

2 700

+67

500 à 1000

-1 117 -1617

537

-4 139

103

-1 140

*écart création d’emplois – destruction d’emplois

 

En termes de destruction d’emploi, 40% des projets de réduction sont le fait de réduction d’effectifs (mais concerne la moitié des emplois détruits) et 60% le fait de fermeture de site du fait de  liquidation judiciaire (l’autre moitié des emplois détruits) ; toutefois, les réductions d’effectif proviennent pour 87% de PME (sous-traitance) ou de grandes enseignes commerciales fermant des sites. Noter aussi que 38% des projets créateurs d’emploi proviennent de création de site et 62% d’extension.

L’industrie est le seul secteur d’activité qui voit les destructions d’emplois augmenter entre 2013 et 2014.

 

Les régions les plus créatrices d’emploi en 2014 (nombre de création d’emploi rapporté à la population active) sont classées ordre décroissant, montrant une contribution à l’emploi, le plus souvent accompagnée d’une destruction plus faible ; ceci étant, ce classement aurait-il été le même si l’on avait intégré les TPE, notamment dans les régions où ces dernières sont très présentes (Limousin, Champagne-Ardenne à titre d’exemple) :

 

 

 

Midi

Pyrénées

Pays

Loire

Nord-Pas de Calais

Breta-

gne

Ile-de-

France

Bour-

gogne

Auver-

gne

Lorraine

Paca

Languedoc

Roussillon

Alsace

Nbre d’emplois créés en 2014

4 972

5 631

5 248

4 495

19 851

1 725

1 436

2 142

5 031

2 418

1 848

% Nbre création/

Pop active

0,4

0,37

 0,34

0,34

0,32

0,26

0,26

0,25

0,24

0,24

0,24

% d’emplois détruits/Pop active

0,13

0,25

0,30

0,20

0,15

0,24

0,10

0,27

0,16

0,10

0,37

Nbre d’emplois

détruits en 2014

1 6233

3 738

4 651

2 639

9 251

1 578

516

2 302

3 299

962

2 861

Ecarts création-destructions

+3 349

+1 893

+597

+1 856

+10 600

+147

920

-160

+1 732

+1 456

-1013

Emploi salarié et non-salariés*

1 219

1 518

1 517

1 306

6 090

642

536

830

2 014

972

769

*(INSEE), fin 2013, en milliers ; comprend l’emploi public et les non-salariés y compris les autoentrepreneurs

 

 

Basse

Nordie

Poitou

Charentes

Rhône-

Alpes

Centre

Aqui-

taine

Franche

Comté

Picar-

die

Champ

Arden

Hte

Ndie

Limou-

sin

Corse

Nbre emplois 2014

1 420

1 566

5 799

2 121

2 478

739

1 040

721

831

326

40

% Nbre création/

Pop active

0,24

0,22

0,21

0,21

0,18

0,16

0,15

0,13

0,11

0,11

0,03

% emplois détruits/Pop active

0,26

0,32

0,17

0,23

0,12

0,34

0,40

0,42

0,32

0,40

0,10

Nbre emplois

détruits en 2014

1 478

2 236

4 539

2 366

1 725

1 530

2 687

2 202

2 276

1 131

65

Ecarts création-destructions

-58

-670

+1 260

-245

+753

-791

-1 647

-1 481

-1 445

-805

-25

Emploi salarié et non salarié*

577

698

2 732

999

1 352

440

664

523

703

281

126

*(INSEE), fin 2013, en milliers ; comprend l’emploi public et les non-salariés y compris les autoentrepreneurs

 

Les destructions d’emplois concernent l’ensemble des régions françaises, mais de manière très hétérogène : le quart Nord-Est demeure le plus touché ; Rhône-Alpes et PACA ont subi d’importantes destructions d’emplois dans les secteurs de l’industrie, qui pourtant structurent de moins en moins l’économie de ces régions.

 

Les 10 départements les plus concernés soit par la création soit par la destruction d’emploi sont :

 

 

Hauts

De Seine

Paris

Nord

Bouches

du Rhône

Ile et

Vilaine

Loire

Atlantique

Rhône

Haute

Garonne

Alpes

Maritimes

Bas

Rhin

Création d’emploi

9 013

6 061

4 520

2 525

2 281

2 254

2 130

1 911

1 392

1 264

Destruction d’emploi

2 769

2 280

2 964

2 083

 

 

1 606

 

 

 

Ecart

+6 244

+3 781

+1 556

+442

 

 

+524

 

 

 

 

Suite

Seine-Maritime

Yvelines

Oise

Pas-de-Calais

Haut Rhin

Création d’emploi

 

 

 

 

 

Destruction d’emploi

1 916

1 766

1 747

1 687

1 628

Ecart

 

 

 

 

 

 

Parmi les sept nouvelles régions résultant d’une fusion, toutes (à l’exception des deux Normandies), sont pénalisées par une région en difficulté, alourdissant les difficultés déjà présentes pour les régions du nord et de l’est :

 

Régions fusionnées

Languedoc-Roussillon

Midi-Pyrénées

Auvergne

Rhône-Alpes

Nord-Pas-de-Calais

Picardie

Alsace, Lorraine

Champagne Arden

Aquitaine Limousin

Poitou-Charentes

Basse et Haute

Normandies

Bourgogne

Franche-Comté

Création d’emploi

7 390

7 235

6 288

4 711

4 370

2 251

2 464

Destruction d’emploi

2 585

5 055

7 338

7 365

5 092

3 754

3 108

Ecart

+4 805

+2 180

-1 050

-2 654

-722

-1 503

-644

 

Par contre les régions non fusionnées ont un solde positif sauf le Centre :

 

Régions à l’identique

Ile de France

Pays de la Loire

Paca

Bretagne

Centre

Corse

Création d’emploi

19 851

5 631

5 031

4 495

2 121

40

Destruction d’emploi

9 251

3 738

3 299

2 639

2 366

65

Ecart

+10 600

1 893

+1 732

+1 856

-245

-25

L’évolution la plus significative concerne les projets créateurs de moins de 50 emplois ; la forte augmentation des 10 à 49 emplois entre 2013 et 2014 résulte, d’une part de l’intégration des projets de commerce-distribution notamment les enseignes, d’autre part du développement des PME-PMI innovantes (start-up, JEI….) ou en phase de relocalisation. En revanche, la part des projets d’envergure (+500 emplois), est très faible et concerne le secteur des services, notamment le tourisme (EURODISNEY), les TIC (ALTEN…) et le Conseil (KPMG, MAZARS…).

 

Les destructions sont localisées principalement dans les moins de 50 salariés, bien plus qu’en 2013 ; si le % d’emplois détruits change peu selon qu’il s’agit de réduction d’effectifs ou de fermetures de sites, le nombre d’opérations a beaucoup changé, avec nettement plus de destruction de sites que de réduction d’effectifs au regard de 2013 (60%  de destruction de site contre 13% en 2012).

 

Répartition

2014

2013

créations

Destructions

créations

Destructions

-de 9 projets ou non connu

32,6

15

43,7

0

De 9 à 19

26

23,5

18,3

6

De 20 à 49

22,3

29

19,4

16

De 50 à 99

9

14

9,3

22

De 100 à 199

6,1

8

4,9

15

De 200 à 499

3,5

5

2,6

19

500 et plus

0,5

5,5

1,8

22

Total

100

100

100

100

 

Le projet type en matière de création d’emplois serait une entreprise des Hauts-de-Seine en développement, dans le secteur du commerce/distribution, ou SSII/TIC, qui envisage la création de 1 à 9 emplois, alors que le projet type en matière de destruction d’emplois serait une entreprise du département du Nord, du secteur de l’automobile, en liquidation judiciaire, susceptible de détruire entre 30 et 50 emplois.

 

SOMMAIRE

Contrairement à ce que l’on dit souvent, les ilots de pauvreté sont d’abord dans les centres villes et non dans les couronnes périphériques

À compter des données 2012, un nouveau dispositif permet une observation du revenu disponible des ménages à un niveau territorial plus fin que le département, jusqu’à la commune. Ce dispositif, le Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), offre une nouvelle lecture de la carte des revenus, des inégalités et de la pauvreté monétaire.

Définitions : un pôle est une unité urbaine (zone de bâti continu d’au moins 2 000 habitants) d’au moins 1 500 emplois. Sa couronne correspond aux communes ou unités urbaines, dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans les communes attirées par celui-ci.

On distingue les grands pôles urbains fondés sur des espaces d’au moins 10 000 emplois (regroupant les villes-centres, avec plus de 50% de la population du pôle et les banlieues), les moyens pôles, basés sur des espaces de 5 000 à moins de 10 000 emplois et les petits pôles basées sur des espaces de 1 500 à moins de 5 000 emplois.

Les communes multipolarisées des grands pôles urbains sont les communes, dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi, travaille dans plusieurs grandes aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles ; elles forment avec elles un ensemble d’un seul tenant, appelé espace des grandes aires urbaines.

Les autres communes multipolarisées sont celles situées hors de l’espace des grandes aires urbaines, dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires (petites, moyennes ou grandes).

Les communes isolées sont celles restantes

 

Pauvreté monétaire : une personne (ou un ménage) est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté ; ce seuil est fixé à 60% du niveau de vie médian, soit en France métropolitaine 11 871€ annuels en 2012, ou 990€ par mois.

L’intensité de la pauvreté est l’écart relatif  entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté.

 

 

En 2012, le taux de pauvreté, reste le plus élevé en Corse, Languedoc-Roussillon et Nord-Pas-de-Calais (autour de 20%) ; il est le plus faible en Bretagne et Pays de la Loire (moins de 11 %).

Au niveau départemental, c’est en Île-de-France que se trouvent à la fois les départements ayant le plus fort et le plus faible taux de pauvreté. Hors Île-de-France, tous les départements des régions Nord-Pas-de-Calais, Corse, et Languedoc-Roussillon (excepté la Lozère) ont parmi les plus forts taux de pauvreté (entre 18% et 23 %) ; entre 18  et 20%, on trouve également le Vaucluse, les Bouches-du- Rhône, l’Ariège, la Creuse, les Ardennes et l’Aisne

Les plus faibles taux de pauvreté sont observés en Loire-Atlantique, Finistère, Ille-et-Vilaine et Vendée, Savoie, Haute-Savoie et Ain (autour de 10%)

 

Globalement, 77% de la population pauvre réside dans les 230 grandes aires urbaines de métropole, dont 65% dans les grands pôles urbains (20% dans l’aire urbaine de Paris). À l’inverse, alors que les couronnes des grands pôles urbains regroupent 20% de la population, à peine plus de 10% des personnes pauvres y résident.

 

Le taux de pauvreté est le plus important dans les cœurs de pôles (villes-centres, moyens pôles et petits pôles) et les communes isolées ; il l’est moins dans les « couronnes », quelle que soit l’intensité du pôle.

Catégories de communes

Population des ménages

fiscaux en milliers

Répartition

des ménages

Niveau de vie

médian

en €

Taux de pauvreté

Niveau de vie médian population pauvre en €

Répartition

population pauvre

Intensité de la pauvreté

Grands pôles urbains (54,4% des ménages et 77,3% de la population pauvre)

 

Grands pôles urbains

35 865

57,8

19 887

16,1

9 242

65,2

22,1

Dont villes-centres

14 265

23,0

18 731

19,5

9 132

31,4

23,1

Dont banlieues

21 599

34,8

20 619

13,9

9 344

33,8

21,3

Couronne des grands

pôles urbains

12 178

19,6

20 975

8,8

9 725

12,1

18,1

Couronnes multi polarisées (10,7% des ménages et 9,6% de la population pauvre)

 

Couronnes multi polarisées

3 316

5,3

19 377

12,1

9 666

4,5

18,6

Autres couronnes

multi polarisées

3 372

5,4

18 607

13,3

9 661

5,1

18,6

Moyens pôles (3,4% des ménages et 3,5% de la population pauvre)

 

Moyens pôles

1 735

2,8

18 447

15,7

9 489

3,1

20 ,1

Couronne des moyens pôles

361

0,6

19 350

10,6

9 779

0,4

17,6

Petits pôles (4% de la population des ménages et 4,2% de la population pauvre)

 

Petits pôles

2 264

3,6

18 231

15,6

9 528

4,0

19,7

Couronnes des petits pôles

269

0,4

19 012

12,3

9 636

0,2

18,8

Communes isolées (4,5% des ménages et 5,3% de la population pauvre)

 

Communes isolées

2 805

4,5

17 941

16,9

9 464

5,3

20,3

Total France métropolitaine

 

Total

62 065

100

19 740

13,9

9 378

100,0

20,5

 

Tous territoires confondus, les ménages les plus touchés par la pauvreté monétaire sont généralement :

– les ménages jeunes, de 17% (Pays de la Loire) à 30% (Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais)

– les ménages de cinq personnes ou plus, de 15% (Bretagne) à 34% (Nord-Pas-de-Calais)

– les familles monoparentales, de 24% (Île-de-France) à 40% (Nord-Pas-de-Calais)

Les villes-centres des grands pôles urbains, ainsi que dans les moyens et petits pôles, concentrent ces populations : 27% des jeunes, 35% des familles monoparentales, 37% des ménages de cinq personnes ou plus dans les villes-centres et autour de 27% dans les moyens et petits pôles.

 

À l’inverse, c’est dans les couronnes des pôles que les taux sont généralement les plus faibles, en particulier dans les couronnes des grands pôles urbains où 13% des personnes parmi les ménages jeunes sont pauvres, 14% parmi les ménages de cinq personnes ou plus et 23% parmi les familles monoparentales.

 

Les couples sont dans l’ensemble moins exposés à la précarité monétaire ; le taux de pauvreté des couples sans enfant, en particulier, est très en-dessous de celui de l’ensemble de la population (moins de 5% en Haute-Normandie, Alsace, Bretagne, Pays de la Loire et région Centre).

 

Pour les personnes plus modestes, le niveau de vie dépend fortement des prestations sociales ; parmi les 10% de personnes ayant les plus faibles niveaux de vie, les prestations sociales représentent plus de 35% du revenu disponible dans les trois quarts des régions (de 27% en Corse à 48% en Nord-Pas-de-Calais).

Dans l’ensemble des grands pôles urbains, les prestations sociales constituent en moyenne 42% du revenu disponible des 10% de personnes les moins aisées (46% dans l’ensemble des villes-centres,  contre 39% en moyenne sur l’ensemble des banlieues et 29% sur l’ensemble des couronnes.

 

Parmi les 10% de personnes ayant les plus forts niveaux de vie, les revenus du patrimoine contribuent pour plus de 25% au revenu disponible dans toutes les régions de métropole ; dans l’ensemble des grands pôles urbains, la part des revenus du patrimoine pour les 10% les plus aisés représente 27% du revenu disponible, 30% dans les villes-centres, contre 25% dans les banlieues et 26% dans les couronnes des grands pôles.

 

SOMMAIRE

Si les indépendants du secteur de l’hôtellerie sont les 3/4 des hôtels de France métropole, ils n’offrent que la moitié des chambres du parc, l’autre moitié étant le fait des chaines ; noter que 30% des indépendants font partie de réseaux

Méthodologie : l’enquête de fréquentation hôtelière est réalisée mensuellement par l’Insee auprès d’un échantillon d’environ 12 000 hôtels de tourisme comptant au moins 5 chambres, soit un taux de sondage de 70%.

En France métropolitaine, 18 300 hôtels d’au moins 5 chambres (1/4 sont le fait de chaines) disposent de 650 000 chambres, avec un taux d’occupation de 53% des chambres sur une année (en moyenne 1,5 personne par chambre).

Les 2 et 3 étoiles sont 60% du parc, les 4 et 5 étoiles 21% ; noter que 13% des chambres sont non classées.

 

Les hôtels de chaine, sont 24% des hôtels (1/8 en 2000), mais 47% des chambres (1/3 en 2000) ; ils disposent en moyenne de 80 chambres contre 25 pour les indépendants et sont surreprésentés dans les une étoile (85% des chambres) et les 4 et 5 étoiles (63% des chambres).

7 500 hôtels (40%) comptent moins de 20 chambres, dont 2 500 moins de 10 chambres et sont largement implantés en zone rurale (62%) ; à l’opposé, les quelques 800 hôtels d’au moins 100 chambres appartiennent trois fois sur quatre à des chaînes et sont localisés dans l’urbain dans 75% des cas (moitié dans l’agglomération parisienne).

 

Les chambres sont localisées à plus de 80% en zone urbaine pour les chaines, contre un peu plus de la moitié pour les indépendants ; ils y réalisent 83% de leurs nuitées contre 55% pour les hôtels indépendants. A contrario, les zones rurales et les stations de ski n’accueillent que 5% des chambres des hôtels de chaîne, mais 28% de celles des indépendants.

 

Répartition des chambres

Agglomération parisienne

Urbain (province)

Littoral

Rural

Ski

Total

Chaine

31,4

50,4

13,2

4,0

1,0

100

Indépendants

18,5

33,9

19,7

21,1

6,9

100

 

30% des indépendants font partie d’un réseau pour mettre en valeur des caractéristiques communes (niveau de la restauration, normes de confort, charte de qualité…) ; ces réseaux ont prospéré le plus souvent dans le segment moyen-supérieur des hôtels de charme et hors zone urbaine, puis s’est ensuite développé dans l’urbain. Les associations d’hôteliers indépendants se rapprochent plus des coopératives que d’une structure classique de groupe. L’adhésion au réseau permet à l’hôtelier de bénéficier de l’image de l’enseigne et des services associés comme le marketing en ligne, une centrale de réservation, une centrale d’achat pour les consommables, etc. En contrepartie, il paye une redevance et est tenu à des obligations, en général moins nombreuses que celles résultant d’une franchise de chaîne. Les hôtels en réseau sont légèrement plus grands que les autres indépendants (27 chambres contre 24).

 

46% des sont ouverts toute l’année et 16% ferment moins d’un mois, le fonctionnement en continu étant quasi général pour les hôtels de chaîne (90%), mais minoritaire pour les hôtels indépendants (36%). Il est également la norme dans l’urbain et pour les hôtels les plus grands.

Les hôtels de chaîne affichent de meilleurs taux d’occupation que les indépendants (64,6% contre 54,4) ; entre les établissements non classés et les 4-5 étoiles, le taux varie de 61% à 67% pour les chaînes et de 43% à 62% pour les indépendants, mais avec des taux de 75% en agglomération parisienne (chaine comme indépendants), contre 42,5% en rural pour les indépendants (55,9% pour les chaines).

 

Le tourisme d’affaires constitue 41% des nuitées (46% pour les  hôtels de chaîne et 36% pour les indépendants) ; il représente la majorité des nuitées dans les hôtels de chaîne économiques (non classés ou 1 étoile), près de la moitié dans les 2 étoiles et 58% pour les 3 étoiles et plus.

 

% du tourisme

d’affaires

Catégories d’hôtel

Localisation

Ensemble

Non

classé

1

étoile

2

étoiles

3

étoiles

4-5

étoiles

Agglo

Paris

Urbain

province

Littoral

rural

ski

Chaine

60,7

63,7

64,9

63,5

66,9

76,1

59,4

59,9

55,9

60,9

64,6

Indépendants

43,0

49,3

50,9

58,4

61,8

75,3

51,4

54,5

42,5

49,0

59,2

 

La clientèle en provenance de l’étranger représente 37% des nuitées : de 20% environ en entrée de gamme à plus de 50% dans le haut de gamme, le milieu-haut de gamme accueillant la majorité des nuitées étrangères.

L’agglomération parisienne capte 52% des nuitées des touristes étrangers (70% pour les touristes non européens), alors qu’elle n’accueille que 22% des nuitées des résidents français ; les étrangers représentent ainsi 58% des nuitées dans l’agglomération parisienne, contre 26% sur le reste du territoire.

Dans l’agglomération parisienne, les hôtels de chaîne reçoivent proportionnellement moins d’étrangers que les hôtels indépendants (54% contre 64%), mais étant donné leur poids dans l’offre de chambres, ils accueillent quotidiennement près de 60 000 touristes étrangers, soit 30% de plus que les hôtels indépendants. L’hôtellerie indépendante se situe essentiellement dans Paris (80% des chambres), alors que les hôtels de chaîne sont majoritairement présents en dehors de Paris (63% des chambres), en particulier dans l’immédiate petite couronne, autour des aéroports et des parcs de loisirs.

 

% du tourisme

étranger

Catégories d’hôtel

Localisation

Ensemble

Non

classé

1

étoile

2

étoiles

3

étoiles

4-5

étoiles

Agglo

Paris

Urbain

province

Littoral

rural

ski

Chaine

20,4

17,9

25,2

36,8

54,4

54,4

23,0

31,6

20,2

38,9

36,5

Indépendants

23,4

22,5

23,5

41,7

54,9

64,4

26,9

30,2

23,6

29,7

37,0

 

L’ouverture des chambres est maximale entre juin et septembre (plus de 600 000 chambres), particulièrement en août ; à l’opposé, les mois d’hiver sont, hors stations de ski, marqués par l’importance des fermetures et une fréquentation très en retrait.

Dans l’agglomération parisienne, les hôtels restent ouverts quasiment toute l’année.

Entre le mois le plus important et le mois le plus faible, le rapport des nombres de nuitées est de 2 pour la clientèle d’affaires et de 3,7 pour la clientèle de loisirs.  Les nuitées de la clientèle étrangère sont maximales à peu près de manière identique entre juillet et en août.  

 

SOMMAIRE

Plus d’un million d’emplois en équivalent temps plein (ETP) sont comptabilisés en 2012 dans les activités de l’économie verte, en hausse de 1,6% par rapport à 2011 alors que le nombre d’emploi est resté stable dans le reste de l’économie.

La quantification de l’emploi dans l’économie verte par l’Onemev repose sur deux approches :

– la quantification de l’emploi dans les activités de l’économie verte : cette approche estime le volume global d’emploi généré par les activités qui produisent des biens et services environnementaux (appelées éco-activités) et par les activités dont les produits favorisent une meilleure qualité environnementale (appelées « activités périphériques ») ; l’emploi est estimé à partir de la production et du ratio de productivité (chiffre d’affaires par emploi) observé pour chaque produit ;

– la quantification de l’emploi dans les métiers de l’économie verte vise à chiffrer le nombre de personnes qui occupent un poste à finalité environnementale (métier vert) ou dont le contenu évolue pour intégrer les enjeux environnementaux (métier verdissant). 58 codes Rome constituent les métiers de l’économie verte. L’emploi est observé, par profession (PCS), à partir du recensement de la population (RP) de l’Insee.

Une part très importante du rapport est consacrée à la méthodologie et aux nomenclatures

 

La production des activités de l’économie verte est en hausse de 4,4% par rapport à 2011 pour atteindre 167Md€ en 2012.

 

Ce sont par ailleurs 4% des emplois marchands, dont 447 500 ETP dits en éco-activité (la finalité est la protection de l’environnement ou la gestion des ressources naturelles, le domaine des déchets et de la gestion des eaux usées emploient le plus de personnes) et 566 000 ETP dits en activités périphériques.

Par contre, en termes de métiers, ce sont 143 000 personnes en « métiers verts » (la moitié se trouve dans des éco-activités), et 3 660 000 en « métiers verdissants » (20% se trouvent dans des « activités périphériques »)

Au final, plus d’un million d’emplois en équivalent temps plein (ETP) sont comptabilisés en 2012 dans les activités de l’économie verte, en hausse de 1,6% par rapport à 2011 alors que le nombre d’emplois est resté stable dans le reste de l’économie.

 

L’évolution de l’emploi entre 2011 et 2012 résulte principalement du dynamisme observé dans l’ingénierie environnementale (+14,9%), dans les transports (+9,2%), particulièrement l’entretien et la réparation des véhicules légers, dans la production et distribution d’eau (+8%) et dans la réhabilitation des sols et des eaux (+6,1%) :

 

Nombre d’emplois ETP

Services

TP, construction

Industrie

Total

Evolution 2012/2011

Eco-activité dont

320 100

81 300

46 100

447 500

+0,3

-Protection de l’environnement (eaux usées,

déchets, réhabilitation des sols

193 100

38 000

13 200

244 300

+2,0

-Gestion des ressources récupération,

énergies renouvelables

57 900

43 300

32 900

134 100

-3,8

-Activités transversales (R&D, ingénierie, services

généraux publics…)

69 100

 

 

69 100

+2,7

Activités périphériques

207 700

234 600

123 700

566 000

+2,7

Total

527 800

315 900

169 800

1 013 500

+1,6

 

Les offres et demandes d’emploi en 2014 : les employeurs ont déposé à Pôle emploi 334 000 offres d’emploi sur les métiers de l’économie verte dont 25 400 offres d’emploi sur les métiers verts et

308 900 sur les métiers verdissants (13% des offres d’emploi totales collectées par l’opérateur, stable depuis 2010).

En 2014, près de 250 000 projets de recrutement ont été exprimés par les employeurs concernant des métiers liés à l’économie verte (15% de l’ensemble des intentions d’embauche), en hausse entre 2013 et 2014 (+8,5%), après une diminution entre 2012 et 2013 de 1,8%.

35% sont des recrutements jugés difficiles (43% en 2012) ; il est vrai que 33% des projets de recrutement sont dédiés à des postes saisonniers (contre 39% pour l’ensemble des projets de recrutement).

Les métiers les plus recherchés (au moins 10 000 recherches) de l’économie verte sont :

 

Les 9 métiers les plus recherchés

Nbre projets recrutement

% dans eco

verte

% de recrutement

difficile

% de recrutement

saisonnier

Professionnel de l’action socio-culturelle

72 515

29

33

70

Jardinier

19 658

8

26

35

Ouvrier non qualifié  du second œuvre du bâtiment

14 248

6

42

17

Conducteur routier

12 775

5

45

28

Ouvrier non qualifié du gros œuvre du bâtiment

11 459

5

41

23

Ingénieur, cadres d’études, de R&D

11 403

5

54

3

Maçons

10 065

4

46

13

Ouvrier assainissement, traitement des déchets

10 001

4

17

35

Technicien, agent de maitrise de la maintenance de l’environnement

9 802

4

60

7

Total des métiers de l’économie verte

249 334

 

41

33

Total des 200 métiers les plus importants

1 700541

 

35

39

 

 

SOMMAIRE

Quelques données de cadrage sur l’artisanat

1 098 994
entreprises artisanales au 1er janvier 2013 (-1,5% sur un an),
dont 192 700 autoentrepreneurs
actifs
 ; 52,7% sont en entreprise
individuelle, 32,1% en SARL, 11,8% en EURL et 3,4% sous d’autres formes
sociétales.

Le
bâtiment regroupe 49% des entreprises artisanales, les services (coiffure,
taxi…) 30%, « l’industrie/fabrication » 13,5% et l’alimentation 7,3%.

 

En 2013, 173 235
entreprises artisanales ont été créées dont 48,5% sous forme d’autoentrepreneur
(en baisse de 16,9% au regard de
l’année passée) ; noter que 55,5% appartiennent au bâtiment, 30% aux
services, 10,4% à la fabrication et 4,4% à l’alimentation.

 

25% des autoentrepreneurs
ayant déclaré des recettes sont pluriactifs
(exerçant à la fois comme autoentrepreneur et comme
salarié le plus souvent), dont 35% dans le secteur alimentaire, 30% dans les
services, 29% dans la fabrication, 20% dans le bâtiment.

 

L’artisanat emploie 2,783
millions de personnes
,
dont 2,023 millions de salariés et 0,760 million de non-salariés (intégrant les
autoentrepreneurs ayant réalisé des recettes) ; 47% des salariés sont des
ouvriers, 16% des employés, 11% des cadres (dont des chefs d’entreprise
salariés) et professions intermédiaires et 25% des non-salariés.

Ce sont les entreprises du
secteur alimentaire qui ont les entreprises les plus importantes en
taille :

 

Activité

0
salarié

1 à 5
salariés

6 à 10
salariés

11 salariés
et plus

Sous-total
6 salariés et plus

Alimentaire

34,1

46,7

12,8

6,4

19,2

Fabrication

58,5

25,3

8,6

7,6

16,2

Bâtiment

61,0

29,3

5,9

3,8

9,7

Services

61,1

30,8

4,6

2,5

7,1

Ensemble

59,0

30,5

6,4

4,1

10,5

 

Le chiffre d’affaires de
l’artisanat
(281Md€
dont 156 pour les moins de 10 salariés en 2012)
est 7,4% du secteur marchand et 10,1% de la valeur ajoutée (105,1Md€ dont 61,5Md€ pour les
moins de 10 salariés).

 

Le revenu annuel moyen des
non autoentrepreneurs est de 24 600€ en 2012
(29K€ dans la fabrication, 27K€ dans l’alimentaire
et le bâtiment et 18,8K€ dans les services), contre 6K€ pour les
autoentrepreneurs (7,6K€ dans le bâtiment et de 4,4 à 4,9K€ pour les autres).

Les
artisans sont pour
77% des hommes et 23% des femmes, avec un âge
moyen de 43,7 ans.

46% ont le niveau CAP/BEP, 21% le bac, 13% au-delà du bac, alors que 14% n’ont aucun diplôme.

 

SOMMAIRE

Petite histoire des centres de gestion agréés

« On en compte aujourd’hui une centaine de centres, répartis sur l’ensemble du territoire national et regroupés depuis 1978 au sein de la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés). Leurs entreprises adhérentes – de moins de 10 salariés pour la plupart –, sont toutes soumises au régime des bénéfices industriels et commerciaux, sont aujourd’hui environ 300 000…. Par ailleurs 80 centres sont destinés aux professions libérales redevables de l’impôt sur les bénéfices non commerciaux et sont fédérées au sein de l’Unasa (Union nationale des associations agréées)… rassemblant plus de 180 000 professionnels libéraux, dont plus de 60 % travaillent dans le secteur de la santé. »

 

« A la fin de l’année 1973, le gouvernement fait voter une loi d’orientation du commerce et de l’artisanat restée célèbre, la loi Royer…qui prévoit la création de structures associatives de proximité dont la fonction sera d’apporter à toute personne physique ou morale ayant la qualité d’industriel, de commerçant, d’artisan, d’agriculteur ou de travailleur indépendant, qui leur soumettrait leurs comptes, de bénéficier d’une certaine sécurité fiscale et la déduction de 20% sur le revenu imposable, alors accordée par le fisc à l’ensemble des salariés ; ces associations spécialisées devront être fondées obligatoirement soit par des personnes physiques ou morales inscrites à l’Ordre des experts-comptables, soit par des chambres consulaires, soit encore par des organisations professionnelles. C’est ainsi que sont nés au cours de l’année 1975 les premiers centres de gestion agréés réservés aux entreprises du commerce et de l’artisanat »

 

« En 2006, le gouvernement de Dominique de Villepin décide de réformer profondément les modalités de calcul de l’impôt sur le revenu en France, et notamment de supprimer l’abattement de 20% consenti sur le revenu déclaré soumis à imposition en l’intégrant dans les tranches du nouveau barème…les entreprises non adhérentes à un centre ou à une association de gestion subiraient, elles, une majoration de 25% du montant de leur revenu déclaré. De plus, les entreprises adhérentes continueraient de bénéficier d’une réduction forfaitaire d’impôt de 915 euros pour frais de comptabilité, tandis que les exploitants individuels conserveraient, le cas échéant, la possibilité de déduire de leur revenu imposable la totalité du salaire de leur conjoint salarié. »

 

« Enfin, 4 ans plus tard, la loi de finances 2010 accordait aux entreprises adhérentes une réduction du délai éventuel de reprise de l’administration de 3 ans à 2 ans, au cas où leur association de gestion accompagnerait son rapport traditionnel de cohérence d’un compte-rendu de mission détaillé adressé aux services fiscaux et portant sur la situation financière d’ensemble de l’entreprise contrôlée. »

« La loi de finances 2015 a prévu un certain nombre de modifications… décidant d’uniformiser à 3 ans et à compter du 1er janvier 2015, la période pendant laquelle l’administration fiscale pourra être amenée à exercer un contrôle fiscal, supprimant en contrepartie, à compter du 1er janvier prochain, la réduction d’impôt pour frais de comptabilité, et plafonnant à 17 500 euros la déduction du revenu imposable au titre du salaire du conjoint salarié. »

 

Que reste-t-il ? Outre la sécurité fiscale, ces centres offrent à leurs adhérents un dispositif d’assistance à la gestion de leur affaire : dossiers individuels de gestion présentant les caractéristiques propres à la situation financière de chacune des entreprises adhérentes, avec les commentaires mettant en évidence leurs forces et leurs faiblesses, statistiques professionnelles anonymes qui permettent de positionner l’entreprise dans sa branche d’activité, son niveau de chiffre d’affaires, son département ou sa région, des sessions d’information et de formation (environ un demi-million d’heures de formation dispensées chaque année).

Par ailleurs, le FCGA dispose d’un observatoire, qui permet de connaître régulièrement l’évolution de la conjoncture, depuis une quinzaine d’années ; les données sont retravaillées, trimestre après trimestre, à partir des déclarations fiscales d’un échantillon de 15 000 TPE de l’artisanat, du commerce et des services adhérentes des 100 centres de gestion agréés de notre pays ; 4 fois par an, 54 professions et 12 secteurs d’activité sont donc passés au crible du moral de leurs dirigeants et de l’évolution de leur chiffre d’affaires.

 

SOMMAIRE

77% des Franciliens, (87% des 18-24 ans) affirment que l’innovation occupe une place importante en Île-de-France ; 40% ont confiance en l’avenir de l’innovation (40%), mais certains déclarent en avoir peur parce qu’elle peut mener à la déconnection (32%) ou à l’exclusion (18%) de certaines tranches de la population.

Méthodologie : Interviews réalisées par téléphone du 1er au 8 avril auprès d’un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population francilienne de 18 ans et plus (méthode des quotas appliquée aux critères sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et département de résidence).

Pour 43% d’entre eux, leur vie quotidienne sera affectée grandement dans les 5 ans (les 18-24 ans, 59% et les 25-34 ans, 53%), notamment dans les secteurs des TIC (81%), de la santé (63%), de l’énergie (63%), des transports (63%), de la formation/éducation (55%), de la culture (54%), de l’environnement (52%), de la vie professionnelle (51%), de la prise en compte de l’handicap (51%), de l’alimentation (51%), des services publics (47%), de la citoyenneté/vie sociale (46%) et du logement (44%).

Ceux qui incarnent l’innovation sont les ingénieurs (43%), les chercheurs (40%), les informaticiens (37%), les médecins (30%).

 

Les franciliens sont plutôt positifs, mais aussi lucides, sur les apports de l’innovation :

Les franciliens

face à l’innovation

Facilite la vie

 quotidienne

Acquisition de

nouveaux savoirs

Offre de nouveaux

 services

Sauve des emplois

 Creuse les

inégalités

sociales

Au détriment

des

échanges humains

D’accord dont

86

81

75

53

66

65

Tout à fait d’accord

30

29

24

20

29

30

 47% disent avoir la volonté d’accompagner ces changements (les cadres 60%, Paris et Seine St Denis 54%) ; 40% ont confiance en l’avenir, mais 32% ont peur d’être déconnecté et 18% d’être exclu.

Si 65% sont d’accord avec l’item « nous produirons et stockerons notre propre énergie qui sera renouvelable, seuls 22% sont d’accord avec le fait que la machine sera plus intelligente que l’homme, ou encore 10% accepteraient le principe d’augmenter les fonctions de leur cerveau par l’implantation de processeurs et de capteurs.

 

Les priorités en France pour renforcer l’innovation visent d’abord les PME et la formation :

 

Accompagner davantage

les PME qui

S’orientent vers

l’innovation,

Formation tout au

 long de la vie

pour s’adapter

aux changements

Davantage d’aides

Publiques à ceux qui

Portent l’innovation

et les recherches

Faciliter le

 co-working

les clusters

Promouvoir la

culture scientifique

auprès des jeunes

Démocratiser

Les innovations pour participation citoyenne

En %

40

38

26

23

22

17

Commen-taires

Cadre 48%

65 ans et plus 51%

 

 

 

Paris et Serine

St Denis 25

 

 

SOMMAIRE

Les moins de 30 ans sont très versés dans les réseaux professionnels, plus que leurs ainés hommes qui le sont plus encore que les femmes

Sources : une enquête quantitative auprès de 500 cadres français âgés de 25 à 65 ans, en activité, hommes et femmes, tous secteurs, administrée par Internet en février et mars 2015

Une enquête qualitative auprès de 17 personnes (cadres supérieurs hommes et femmes) du 22 avril au 6 mai

 

Les résultats globaux :

Ø  Entretenir un réseau professionnel est aujourd’hui indispensable pour progresser professionnellement selon 66% des répondants

« Cela s’apprend et nécessite d’appliquer des méthodes, des techniques » pour 59%

« Cela me demande un effort de faire partie d’un réseau et d’y participer » pour 49%.

Ø  Toutefois pour 85% le réseau se développe au fil des rencontres et beaucoup moins par une démarche construite, d’ailleurs faute de temps pour 73%.

Ø  Les critères pris en compte pour considérer qu’une personne fait partie du réseau professionnel sont la confiance dans la personne (92% dont 45% très important), Le bon feeling avec cette personne (dont 35% très important) et le fait que l’on peut compter sur cette personne pour un service ou du conseil.

Ø  Mais les 2/3 considèrent que le réseau n’as pas d’influence sur leur parcours professionnel.

Ø  55% estiment na pas avoir un bon réseau (77% pour ceux qui ont moins de 20 personnes dans leur réseau contre 32% pour ceux qui ont plus de 50 personnes).

Ø  Noter le rôle déterminant des premiers postes et des études supérieures pour constituer son réseau

Ø  Les contacts au sein du réseau sont d’abord des rencontres informelles (souvent 65%), lors de manifestations collectives telles les congrès, colloques (souvent 56%) et les réseaux sociaux en ligne  (36% souvent mais 40% jamais)

 

« Les leviers d’un bon réseau » :

 

 

Plaisir d’échanger,

 de partager

Permet de

rendre service

Ouverture à

de nouveaux sujets

Rassurant de savoir

que l’on peut

compter sur

Utile pour demander

des services

Se sentir

plus fort

Se sentir

reconnu

En %

39

28

28

28

28

21

18

 

Les bénéfices sont le fait d’être recommandé (53%), les conseils de professionnel (51), les informations sur un secteur d’activité (50), la mise en contact avec des partenaires pour une collaboration (49) et avoir de la visibilité (49).

 

Le réseau professionnel combine 4 strates intimement mêlées :

– Le cercle de confiance (personnes très proches) 33% du réseau ; en moyenne, 64 personnes

– Le cercle de services mutuels (personnes à qui je peux rendre service ou/et en demander), 36%

– Le cercle de connaissances (personnes que j’ai rencontrées au moins une fois et avec qui je pourrais essayer de reprendre contact si besoin), 22% ; en moyenne 110 personnes sur les réseaux sociaux

– Le cercle élargi (vivier de personnes qui appartiennent aux mêmes réseaux structurés/formels que moi de type associations, réseaux académiques ou d’entreprise…)

 

Les moins de 30 ans : « la nécessité et l’utilité du réseau sont totalement évidentes et intégrées »

– 86% jugent qu’entretenir un réseau professionnel est indispensable pour progresser professionnellement  (contre 66% en moyenne)

– 58% souhaitent passer plus de temps à entretenir leur réseau (versus 44% pour les 30-50 ans et 28% pour les plus de 50 ans)

– 50% estiment que leur réseau a une influence importante sur leur parcours professionnel (versus 34%)

– 42% passent du temps à développer leur réseau (versus 34%)

 

Pour les 25-29 ans, le réseau correspond à un besoin de visibilité, et une vision plus utilitariste, qu’ils assument ; les mots associés spontanément au terme réseau professionnel sont :

 

 

Carrière

visibilité

Réussite

Avenir

Aide, soutien

25-29 ans

46

31

30

25

12

Ensemble

39

17

12

13

27

 

Ils sont moins sélectifs, acceptant la plupart des personnes qui sollicitent pour qu’ils fassent partie de leur réseau (25% versus 17)

Toutes les approches sont potentiellement perçues comme efficaces par les jeunes cadres :

 

 

Engagement associatif

dans assoc d’anciens

Réseaux sociaux

en ligne

Adhésion à  assoc

anciens élèves

Participation à réseaux

anciens élèves

25-29 ans

58

53

49

46

30 ans et plus

41

44

45

44

 

74% des moins de 40 ans sont sur Linkedin ou sur Viadéo ; 79% mettent leur profil à jour (versus 62) ; 52% y détaillent leur profil professionnel (versus 31) ; 23% postent des commentaires, des liens et informations professionnelles (versus 13).

 

Femmes et hommes :

Les femmes ont un réseau plus petit que les hommes (50 contre 72 personnes), mais les personnes choisies y sont plus de confiance (37 contre 31), alors que les hommes recherchent davantage le service (37 contre33).

Leurs préoccupations face au réseau sont plus les échanges, l’aide et le soutien, l’ouverture, la visibilité et moins le partage, la carrière, la compétence :

 

 

Echanges

Opportunités

Carrière

Partage

Aide

Compétence

Nécessité

Utilité

Ouverture

Enrichissement

Visibilité

Femmes

59

42

38

35

32

24

23

20

22

19

19

Hommes

50

43

40

40

25

27

20

22

17

18

16

 

Les femmes sont plus enclines à entretenir un lien de proximité avec les membres de leur réseau, et sont plus disponibles pour ces derniers :

 

 

Echanges fréquents avec les

membres de la famille (en réseau)

Disponible

 si sollicitée

Contact quotidien avec

collègues membres du réseau

Echanges fréquents avec membres

des assoc adhérentes

Femmes

81

65

63

56

Hommes

61

59

41

42

 

Le réseau les inspire et les renforce : 33% s’ouvrent par ce biais à de nouveaux sujets (33% versus 25), 25% se sentent soutenues (versus 18), 21% une manière de se sentir reconnue (versus 17).

 

Mais elles sont moins satisfaites de leur réseau : pour 35% ce n’est pas dans leur état d’esprit (versus 28%), 22% ne savent pas comment s’y prendre (versus 16%), 16% ont l’impression de ne pas avoir tous les codes de leur milieu professionnel.

 

Quid des réseaux de femmes ?

32% des femmes et 29% des hommes savent que ce type de réseau existe ; d’ailleurs seulement 10% des cadres interrogés disent qu’il y a un réseau de femmes dans leur entreprise (essentiellement des entreprises de plus de 1 000 salariés) ; mais tous y sont favorables.

Pour parvenir à l’égalité femmes et hommes, les réseaux se femmes paraissent adaptés (46% selon les femmes et 45% selon les hommes, mais 65% quand ces réseaux sont présents) ; ils sont perçus comme indispensables (45% en moyenne, mais 73% quand ces réseaux sont présents) ; ceci étant 24% les jugent efficaces (52% quand ces réseaux sont présents). 5% seulement estiment que les femmes doivent se regrouper entre elles, 34% que les femmes doivent intégrer des réseaux majoritairement masculins et 42% proposent les deux modes d’action. Pour 61% les réseaux féminins doivent aussi s’ouvrir aux hommes.

En fait les réponses montrent peu de différences entre les opinions de femmes et des hommes sur cette question.

 

SOMMAIRE

Sur les 145 000 entreprises susceptibles de régularisation en 2014, la moitié ont connu un redressement

215.650 contrôles et enquêtes ont été effectués en 2014, dont 143.759 susceptibles de régularisation (93% quant à l’assiette des cotisations et 6% pour le travail illégal) et 72 000 visant à accompagner le cotisant « dans l’accomplissement de ses obligations déclaratives ».

72 396 entreprises ont connu des redressements (une sur eux des entreprises contrôlées, mais 82% dans le cas du travail illégal).

Les objets de redressement sont à 50% le fait de rémunérations non soumises à cotisations, 20% de mesures dérogatoires en faveur de l’emploi, 10% de frais professionnels ou de déduction non justifiés.

 

Les contrôles d’assiette ont peu touché les TPE (3,3%), contre 10 à 15% des autres tailles ; les redressements y ont été aussi moins fréquents (56% des entreprises contrôlées) contre 82 pour les PME et 95% pour les autres tailles.

L’un des objectifs de la COG 2006-2009 a été de renforcer les contrôles des très petites entreprises, ces dernières étant contrôlés en moyenne une fois tous les 14 ans ; l’option du contrôle partiel d’assiette sur pièces a été privilégiée.

 

Au total, ce sont 852,6M€ de redressement, dont  428M€ relatives aux cotisations / lutte contre le travail illégal  (+ 38,5% par rapport à 2013) et aux fraudes aux prestations, 425M€ (+30% par rapport à 2013).

 

Le temps consacré à la lutte contre le travail dissimulé s’établit au titre de 2014 à 17% du temps effectif contrôle (progression de 1,5 point par rapport à l’année précédente), pour un montant de redressement de 428M€ en progression de 38% par rapport à 2013 ; les contrôles à l’encontre des travailleurs indépendants (667 actions) ont quelque peu diminué (-7% par rapport à 2013, mais +22% par rapport à 2011).

Les infractions constatées pour travail illégal (8 867) sont pour 77% du travail dissimulé, pour 18% l’emploi d’étranger sans titre, les autres infractions étant peu nombreuses (fausse déclaration, prêt de main d’œuvre illicite) ; 654 infractions ont donné lieu à emprisonnement (dont 549 avec sursis) et 2 617 à amende.

35% des procès-verbaux d’infraction proviennent des Direccte, 30% de la police, 23% de la gendarmerie.

Une étude a été faite au fil des années pour situer le taux de fraude  dans différents secteurs d’activité :

 

Année de l’enquête

2014

2013

2005

2008

2009-2010

2011-2012

Activité

Gardiennage

BTP

HCR

Commerce alimentaire

de détail

Commerce non alimentaire

de détail

Tous secteurs

Nombre de contrôle

563

2 605

2 301

3 933

8 095

8 466

Taux de PV

17,4

10,2

12,4

4,3

2,8

1,7

Taux de redressement

23,4

10,1

10,1

4,8

2,8

1,7

 

 

Noter aussi l’importance des redressements fiscaux, notamment du fait des comptes « dissimulés » à l’étranger qui ont concernés 15,3Md€, et 4Md€ de pénalités, 10,4Md€ ayant pour le moment été régularisés ; noter aussi l’intensité du contrôle en direction de la TVA dont la fraude est estimée à 10Md€

SOMMAIRE

L’affacturage a vu son marché progresser de 13% en un an, avec 226,5Md€ de créances achetées en 2014, et une hausse du nombre de clients de +5,4 % (plus de 40 000 entreprises concernées), selon l’Association française des sociétés financières (ASF)

Son
atout principal est de fournir des liquidités et éviter de souffrir des
retards de paiement ; selon une étude réalisée par Ipsos pour American
Express en novembre 2014, 46% des 300 chefs d’entreprise de PME et ETI
interrogés, estiment en effet que leurs difficultés de trésorerie sont dues à
des délais de paiement excessifs, lesquels vont jusqu’à 60 jours
. Autre atout : l’assurance-crédit
incluse, qui protège les entreprises des risques d’impayés

SOMMAIRE

La carte bancaire en France en 2014 c’est 62,8 millions de cartes bancaires, 544,7 Md€ de dépenses effectuées, soit 1,5 milliard d’€ par jour avec 10,7 Md de transaction

sondage CSA réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 1 004 personnes entre le 29 et 30 avril 2015

 

Une transaction sur 2 est le fait d’une carte bancaire, 1 sur 5 un prélèvement automatique et 17% de virement.

64% des utilisateurs de carte bancaire déclarent l’utiliser de plus en plus souvent, dont 39% beaucoup plus souvent, notamment pour les dépenses d’un montant supérieur à 10 €. Elle apparait comme un moyen de paiement simple, rapide, que l’on a toujours sur soi.

64% des sondés citent la CB comme le deuxième moyen de paiement utilisé le plus souvent pour les achats du quotidien dans les petits commerces (boulangerie, pâtisserie, marchands de journaux…)

 

61% souhaitent avoir la possibilité d’utiliser davantage leur carte bancaire.

Par contre, 76% considèrent que le paiement sans contact expose davantage au risque de fraude ou de piratage de ses données bancaires. 31,5 millions de cartes bancaires sont équipées « sans contact » ; 6,7 millions de détenteurs ont payé « sans contact » pour un montant moyen de 11€.

 

61% des Français effectuent des achats sur Internet ; 93% considèrent que les procédures de contrôle renforcé sur internet rendent la procédure de paiement plus sûre. 72% déclarent utiliser plus souvent qu’avant une application sur son smartphone pour régler un achat ; ce sont surtout les personnes les plus à l’aise avec les nouvelles technologies (les plus jeunes et les cadres).

 

Le chèque reste un moyen de paiement de secours ;  64% des utilisateurs de chèques déclarent l’utiliser moins souvent qu’avant (dont 34% beaucoup moins souvent).

76% considèrent que le prélèvement automatique sur le compte bancaire est un moyen adapté pour payer, quel que soit le montant et 80%  que ces moyens de paiement sont les plus pratiques pour gérer son budget.

 

D’ici la fin de l’année, la commission interbancaire de paiement sera abaissée et passera en moyenne de 0,28% à 0,23% de la valeur de transaction, la partie fixe de la commission étant supprimée, ce qui facilitera le paiement par carte bancaire sur les petits montants.

Les entreprises individuelles adhérant à un organisme de gestion agréé (1,1 million, dont une majorité de professionnels libéraux) devront courant 2016 accepter le chèque ou un moyen de paiement électronique.

D’ici le 1er janvier 2016, les Terminaux de Paiement Électronique nouvellement installés chez les commerçants seront tous équipés de la fonction sans contact.

 

SOMMAIRE

Si les microentreprises sont les plus nombreuses à être concernées par le CICE (78% des entreprises), les ETI et grandes entreprises sont 54% de la créance

La créance de CICE au titre des salaires versés en 2013 est de 10,2 Md€, dont 9,8 Md€ relèvent de l’impôt sur les sociétés (IS), soit 634 675 entreprises ou groupes fiscalement intégrés ; sur ces 9,8 Md€, le montant des réductions d’IS (imputation) portées à la connaissance de l’administration s’élève à 4,1 Md€ ; les restitutions immédiates s’élèvent à 2 Md€.

 

Si les microentreprises sont les plus nombreuses à être concernées (78% des entreprises), les ETI et grandes entreprises sont 54% de la créance :

 

Microentreprise

PME

ETI

Grandes entreprises

Total

Nombre d’entreprises concernées

494 698

135 260

4 463

254

634 675

Montant de la créance en Md€

1,3

3,2

2,1

3,2

9,8

 

La créance 2014 serait de l’ordre de 18,2Md€

S’agissant du CICE lié aux salaires versés en 2014, 13 826 préfinancements ont été accordés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, pour un montant de 2,601 Md€. Toutes années confondues, le montant total de créances ayant fait l’objet d’un dossier de préfinancement (au 31 décembre 2014) s’élève à 4,566 Md€

 

Bpifrance, est le principal opérateur du préfinancement du CICE en France et l’interlocuteur quasi unique des petites et moyennes entreprises : entre février 2013 et décembre 2014, 29 200 dossiers de préfinancement ont été mis en place par Bpifrance (soit 42 900 entreprises, au sens d’unités légales, détenues par 14 700 groupes) soit 57% de la créance totale.

SOMMAIRE

Les crédits aux microentreprises progressent de 2% en un an

À fin mars 2015, l’encours des crédits aux microentreprises s’élève à 235,7Md€, en hausse de 2% par rapport à fin mars 2014. La progression annuelle des crédits immobiliers (2,5%) est plus rapide que celle des crédits à l’investissement hors immobilier (1,8%) et que les crédits de trésorerie (0,8%).

Au premier trimestre 2015, les établissements de crédit ont accordé 13,1Md€ de crédits nouveaux aux microentreprises, après 12,3Md€ le trimestre précédent, et 12,1Md€ au premier trimestre 2014.

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ accordés aux sociétés non financières, considéré comme représentatif des conditions faites aux microentreprises, a diminué en France ; en mars 2015, il s’établit à 2,4%, restant ainsi nettement inférieur à ceux généralement pratiqués dans le reste de la zone euro.

 

 

SOMMAIRE

Le revenu disponible brut des ménages s’accroît à un rythme plus soutenu qu’en 2013 ; une fois déduites les dépenses « pré-engagées » du type logement, le pouvoir d’achat rebondit et l’épargne est à la hausse

En 2014, en volume, la dépense de consommation des ménages (1 139Md€ en 2014) augmente à nouveau, après s’être redressée en 2013 (+ 0,6% après +0,4% en 2013 et -0,3% en 2012), avec un rythme de croissance toutefois nettement inférieur à celui d’avant-crise (+2,2% entre 2000 et 2007).

« La consommation effective » des ménages, qui inclut les dépenses directement financées par la collectivité ou des associations non marchandes (au total 1 516,8Md€), progresse de manière plus dynamique (+0,9%) ; elle contribue pour 0,7 point à la croissance du produit intérieur brut.

En valeur, le revenu disponible brut des ménages s’accroît à un rythme plus soutenu qu’en 2013 (+ 1,1% après + 0,7% en 2013) ; cette évolution intervient dans un contexte de stabilité des prix.

 

Une fois déduites les dépenses « pré-engagées » du type logement,  le pouvoir d’achat rebondit (+1,5%).

Les dépenses pré-engagées représentent 29% du revenu disponible brut des ménages ; l’essentiel  (78% en 2014) correspond à leurs dépenses pour le logement, l’eau, l’électricité…. Ces dépenses diminuent en 2014 (-1,1% en volume après +1,2% en 2013), du fait de températures particulièrement clémentes cet hiver, limitant les dépenses de chauffage et d’éclairage (–10,7% après + 2,9% en 2013).

En valeur, les loyers directement pris en charge par les ménages, c’est-à-dire après déduction des aides au logement, continuent de ralentir (+2,2% après +2,5%) ; ainsi, en dehors d’un rebond en 2012, l’indice de prix des loyers n’a cessé de décélérer depuis le milieu des années 2000, alors que les aides au logement continuent d’augmenter (+2,4% en valeur après + 3,7%).

 

En 2014, la dépense de consommation des ménages croît moins vite que leur revenu disponible brut (+0,6% contre +1,1% en valeur). Leur taux d’épargne remonte en conséquence de 0,4 point en 2014. Après avoir augmenté de plus d’un point en 2009, il avait continûment reculé jusqu’en 2013. Il se situe désormais à son niveau d’avant-crise, soit 15,1%.

 

La dépense en biens et services de l’économie de l’information continue de se replier en valeur, comme chaque année depuis 2009 (-1,6% en 2014 après -4,6% en 2013), du fait de la baisse ininterrompue des prix (-4,6%) ; la dépense en volume ralentit (+3,1% après +4,7%) ; elle est imputable aux services de télécommunications (+2,5% en volume après +11,2%) ; en revanche, le marché des téléphones mobiles demeure extrêmement dynamique (+46% en volume) ; les produits de l’électronique grand public (téléviseurs, consoles de jeux…) repartent à la hausse (+10,6% en volume après -3,6%).

Après deux années de recul, les dépenses liées à la culture et aux loisirs sont à nouveau à la hausse en 2014 (+0,6% en volume après -1,1%) ; mais la consommation en presse et livres, y compris papeterie, se replie (-3,6% en volume, après -4,3% en 2013), la baisse atteignant 23,8% par rapport à 2007.

Les dépenses de consommation dans les hôtels, cafés et restaurants restent également orientées à la baisse (-0,9% en volume après -1,4%).

La consommation de produits alimentaires et boissons non alcoolisées ralentit légèrement (+0,6% en volume après +1%), malgré le reflux des prix (-1,2% après +1,2%).

Après trois années de contraction, les dépenses en habillement et chaussures repartent à la hausse (+1,9% après -1%) dans un contexte de stabilité des prix (+0,1% après +1%).

Type de consommation

Valeur 2014

en Md€

Dont administrations

Publiques et

Services non marchands 

Poids dans consommation

effective

Evol 14/13

en prix*

Evol 14/13

en volume*

2014

2004

 

 

Consommation effective des ménages

1 516,8

377,8

100

100

0

+0,9

Logement, eau, électricité, gaz

320,6

15,4

21,1

19,5

+1,3

-1,1

Santé

167,8

149,1

13,0

12,3

-0,6

+1,7

Alimentation

151,9

 

10,0

10,2

-1,2

+0,6

Transports personnel et public

148,8

 

9,8

10,6

+0,2

+0,1

Education

104,1

93,9

6,9

6,9

+0,5

+3,0

Loisirs et culture

94,4

 

6,2

7,3

-0,3

+0,6

Action sociale

80,7

56,3

5,3

4,5

+1,7

+1,3

Hôtels, cafés, restaurants

75,5

 

5,0

5,1

+2,7

-0,9

Equipement du logement

59,9

 

3,9

4,4

-0,2

+0,1

Habillement, chaussures

49,1

 

3,2

3,9

-0,1

+2,6

Assurances

46,1

 

3,0

2,7

-5,7

+1,6

Services non  marchands**

44,3

44,3

2,9

2,6

+0,7

+1,9

Boissons alcoolisées, tabac

40 8

 

2,7

2,8

+3,4

-2,0

Communications

29,1

 

1,9

2,5

-7,2

+6,8

Soins personnels

25,1

 

1,7

1,7

-0,6

+1,0

Services intermédiation financière

5,1

 

0,3

0,9

-15,9

-0,2

*évolution pour les consommations des ménages hors apports des administrations publiques et des services non marchands        **globaux et non répartis par type d’apports

 

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Les dirigeants de PME sont moins inquiets pour les prochains mois, notamment les plus de 50 salariés

Méthodologie :  échantillon de 403 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés, interrogés du 18 au 22 mai

Les dirigeants de PME sont moins inquiets quant à l’évolution de leur activité dans les mois à venir (44% en mai contre 49% en mars 2015 et en moyenne 55% entre mai 2012 et janvier 2015) ; les plus inquiets sont la construction (64%), l’industrie (54%), ceux ayant besoin de financement d’exploitation (55%) et les 20-49 salariés (51%), alors que ceux qui le sont moins sont les entreprises de 50 salariés et plus (30%), et les services (33%). 30% rencontrent des problèmes de financement  contre 34 à 36% depuis septembre 2013.

Les demandes de financement pour remplacer du matériel d’exploitation sont en hausse (66% contre 60 en moyenne entre janvier 2014 et mars 2015), du fait d’un accès au crédit perçu comme un peu plus facile ; par contre les demandes pour financer du développement sont plutôt en baisse.

 

 

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Le RSI en chiffres et les 20 mesures décidées le 25 juin

Le rapport constate des progrès dans l’appel de cotisations et leur recouvrement, sujet de forts mécontentements préoccupation du régime,et la volonté de professionnaliser laccueil, physique et téléphonique ; la simplification de lappel des cotisations a débuté en mai 2015, ledéploiement en 2013 du nouveau logiciel de liquidation de retraites nest pasencorestabilisé,loffredeservicedématérialiséeest envoie,leprincipedesimplification desconditionsduremboursementsdestropperçusvienttoutjusted’êtreacté. Plusglobalement, la capacité du régime à communiquer clairement et de manière anticipée tantauprèsdechaqueassuréqu’institutionnellementrestetropfaible.

Lamissionfait30propositionsdestinéesàaméliorerlarelationaveclesassurésetàrétablirrapidementleliendeconfiance.

 

Le plan du gouvernement décide que :

– les échéances sont désormais étalées sur toute l’année, au lieu de l’être entre janvier et octobre (lissage des cotisations sur la trésorerie)

– une régularisation des cotisations définitives au titre de l’année précédente plus proche de la perception réelle des revenus : s’il y a  un remboursement, celui-ci sera plus rapide (30 jours), par contre s’il y a paiement d’un complément de cotisations, celui-ci s’étalera sur toutes les échéances restantes au lieu des deux derniers mois de l’année.

– simplification (allégement des formalités administratives, attestations d’affiliation ou de radiation seront disponibles en ligne, refonte de la gestion des courriers aux affiliés, simplification des démarches pour les assurés relevant de plusieurs régimes ….)

 

Le RSI gère 2,8 millions de cotisants et 6,3 millions de ressortissants.

Les cotisants sont pour 38,5% des commerçants, 35,8% des artisans et pour 25,7% des professions libérales ; 68% sont des cotisants hommes ; l’âge moyen est de 45 ans.

 

En ce qui concerne la maladie, ce sont 4,2 millions de bénéficiaires (dont 70% d’assurés et 30% d’ayant droit) et 8,5Md€ de prestations

En ce qui concerne la retraite, ce sont 2,1millions de bénéficiaires (dont 1,6 million en droits propres et 0,5 en droits dérivés) et 9,3Md€ de prestations (7,3 Md en régime de base et 1,7Md en régime complémentaire); 56% sont des commerçants et 44% des artisans.

 

Globalement les cotisations nettes maladie apportent 4,2Md€, la CSG (3,5Md€), et la contribution sociale de solidarité des sociétés (1Md€) finançant 8,5Md€ de prestations légales ; en intégrant l’ensemble des charges, le déficit est de 1,6M€.

Les cotisations vieillesse (dont complémentaire) apportent 6,5Md€ et la contribution sociale de solidarité des sociétés (1,5Md€), pour des prestations versées de 9Md€.

 

 

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  • Le RSI en chiffres et les 20 mesures décidées le 25 juin
    Source : « Rapport d'étape : le fonctionnement du RSI dans sa relation avec les usagers » au Premier Ministre établi par Sylviane Bulteau, députée de la Vendée, et Fabrice Verdier, député du Gard », juin 2015 Le plan du gouvernement « 20 mesures pour les assurés du régime social des indépendants (RSI) » dossier de presse du 25 juin 2015

Les français, l’argent et l’entrepreneuriat

Méthodologie : sondage Odaxa pour FTI consulting, les Echos et Radio Classique, et dossier « l’argent des français », les Echos du 24 juin 2015 Sondage auprès de 1 011 personnes par internet les 11 et 12 juin

Pour les Français, on est « riche » à partir du moment où l’on dispose d’un revenu supérieur à 5K€ par mois (médiane, mais 27% considèrent riches ceux qui ont au moins 10K€ par mois) ou que l’on dispose d’un patrimoine immobilier et financier supérieur à 500K€ (médiane, mais 14% au moins 10M€).

D’ailleurs, au regard du recensement de l’INSEE, seulement 5% des Français gagnent un salaire supérieur à 4,3K€ nets par mois.

En fait, on peut considérer que pour les Français, le riche est celui qui gagne en gros deux à trois fois plus que lui ; Il en est de même s’agissant de la richesse patrimoniale.

 

Avec la crise, le seuil à partir duquel les Français situent la richesse a baissé de 20% ; l’on était « riche » à partir d’un revenu de 6000€ par mois en 2011, contre 5000€ 4 ans plus tard. La constatation est la même, mais avec une baisse encore plus marquée, s’agissant du patrimoine (1M€ en 2011, 500K€ aujourd’hui).

 

Contrairement à ce qu’ils pensaient il y a une douzaine d’années, les Français sont convaincus que leur situation personnelle est moins bonne que celle de leurs parents (le fait de 54% contre 17 en 2002), alors que 27% l’estiment meilleure (contre 55%) ; c’est notamment le fait de ceux qui gagnent  moins de 2 500€ (66 à 71%), voire de 2 500 à 3 500€ (48%) ; par contre ceux qui gagnent plus de  3 500€ sont 46% à estimer leur situation meilleure.

 

78% pensent qu’être riche est « mal perçu », une conviction unanimement partagée par toutes les catégories de la population ; pourtant 71% estiment que la société « n’encourage pas les Français à gagner de l’argent et à devenir riches » et 72% disent que « c’est une bonne chose de vouloir être riche », même s’ils sont 74% à ne pas « s’être fixé personnellement comme objectif de vie de gagner de l’argent et de devenir riche »

On enregistre aussi une plus grande difficulté des Français à parler d’argent depuis trois ans : pour 67% il n’est pas facile de parler du montant de son épargne (contre 64% 3 ans avant), du montant de ses placements financiers (68% contre 66%), ou du montant de son salaire (48% contre 62%).

 

La publication du dossier des Echos fait place à l’interviewe de Roger-Pol Droit :

« Mon intuition est qu’une singularité française est d’accepter la richesse patrimoniale héritée et d’être réticent envers la richesse acquise…Dans l’imaginaire français gagner vite et beaucoup parait condamnable…Les héros français sont forcément artistes, écrivains, grands inventeurs, pas entrepreneurs… ces derniers, dans notre imaginaire collectif, ce sont des hommes d’influence, parfois des icônes, pas des héros….La mentalité de beaucoup de français est d’être « peinard », pas de prendre des risques ».

 

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Les femmes entrepreneures et créatrices en Picardie sont en situation plus délicate qu’en France

« Pour des raisons relevant à la fois de représentations culturelles et de facteurs économiques et sociaux, la création d’entreprises a longtemps été – et reste encore – très majoritairement portée par des hommes. Pour faire évoluer cette situation en Picardie, l’État (la DRDFE – Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), le Conseil régional et la Caisse des Dépôts et Consignations se sont associés pour élaborer un plan d’actions destinées à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. La première étape, à laquelle contribue la présente étude, s’attache à mieux identifier le parcours des femmes entrepreneures. Ce plan vise ensuite à définir les facteurs sur lesquels il faut agir pour inciter les créatrices à lancer leur projet mais aussi à structurer leur accompagnement en sensibilisant les différents acteurs, notamment, aux spécificités de l’entrepreneuriat des femmes. »

Ce travail mérite d’être signalé du fait du lien entre la recherche de données de cadrage et un plan d’action, même si l’analyse des données ne nous apprend réellement rien de nouveau et si l’analyse manifeste une faible connaissance de ce secteur d’activité.  

 

Les 39 000 hommes et femmes chefs d’entreprise de Picardie ne représentent que 5,1% des actifs occupés (6,2% en métropole), dont 11 000 femmes (28,3% des chefs d’entreprise contre 28,1% en métropole). Elles sont 28,7% de créatrices, proches de la moyenne France (28,6%). Mais elles sont plus présentes dans les entreprises individuelles (36%, 38% en France), composées aux deux tiers d’autoentreprises.  

 

En termes de création, noter qu’elles sont 16,4% des créations (contre 22 en France) dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et 25% du commerce.

 

Malgré une forte hausse de leur niveau de diplôme, les Picardes continuent à créer leur entreprise plus souvent qu’au plan national dans des activités nécessitant un niveau de qualification mais aussi d‘investissement initial moindres. D’ailleurs, 26% des Picardes ont réuni moins de 2 000€ en capitaux initiaux (3 points de plus qu’en France et dans les régions limitrophes, 11 points de plus que les Picards).

 

Les difficultés rencontrées : De ce fait, les Picardes ne sont que 17% à déclarer avoir eu des difficultés pour obtenir un financement (19% des Françaises, 24% des Picards) ; 8% déclarent des difficultés pour embaucher du personnel. Mais 26% disent avoir eu des difficultés pour établir des contacts, 18% pour fixer le prix du produit ou du service et 15% pour trouver un local commercial approprié et 25% pour régler les formalités administratives  

 

L’accompagnement : 41% des Picards et Picardes ont bénéficié d’un accompagnement (contre 28% en France), un sujet d’étonnement de la part du rédacteur qui mériterait d’être confirmé, mais 20% ont monté leur projet totalement seule ;  44% des créatrices (et 48% des créateurs) de la région ont profité du dispositif ACCRE.  

 

Profil des dirigeantes :

 

18% des femmes chefs d’entreprise sont titulaires d’un diplôme supérieur au bac (23% au niveau métropole), d’un niveau bac (26,9% contre 26,5 en France),  d’un niveau brevet des collèges (25,8% contre 20,7).

Ceci étant, cette situation a évolué au fil des générations : en 2010, 46 % des femmes ayant créé leur entreprise ont un diplôme supérieur au baccalauréat (28 points de plus que les dirigeantes d’entreprises et 13 de plus que l’ensemble des nouveaux créateurs picards) ; toutefois, cela reste inférieur de 4 points à la moyenne française ; le type de diplôme acquis est moins diversifié : 14% un diplôme du premier cycle, des professions sociales, de la santé ou d’infirmières (9% des Françaises et 2% des Picards), 12% un BTS, DUT ou  diplôme d’ingénieur (17% des Picards).

 

Leur âge moyen est de 38,7 ans pour les femmes et 40,6 ans pour les hommes ; toutefois, les Picardes créent plus jeunes (24,1% contre 22,0% des Françaises parmi les moins de 30 ans).   Les femmes chefs d’entreprise sont essentiellement présentes dans le commerce et l’artisanat : la coiffure (14%), la restauration (6,1%), la boulangerie-pâtisserie (5,3%), les cafés (5%), les soins de beauté (4%), au total elles sont 28% dans le commerce ; en ce qui concerne les services, elles sont 16% dans les « autres services aux particuliers » (contre 10% pour les françaises et 5% pour les Picards)  15,6% dans la santé/éducation (3 points de plus qu’en France, et 12 points de plus que les Picards), 5% dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques (1,5 point de moins que les Françaises et 2 points de moins que les Picards).

 

Avant la création de leur entreprise, 32,5% des femmes  (41% des hommes) étaient au chômage et 13% (4% des hommes) sans activité professionnelle, en congé parental ou pour convenances personnelles.

 

 

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Mai 2015, au regard du trimestre précédent, est en régression dans les deux modalités de création, un fait constaté entre 2009 et 2015

Le nombre de création non autoentrepreneurs de mai 2015 a fortement régressé au regard des 3 derniers mois (21 216 contre une moyenne de 27 113, -22,1%), de même le nombre d’autoentrepreneurs (15 459 contre 20 502,-24,6%) ; cette baisse est aussi constatée entre 2009 et 2015 ; elle l’est plus encore en août, dans doute un effet « jours fériés » :  

Evol mai/moyenne 3 derniers mois 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Des non autoentrepreneurs -21 -15 -6 -22 -14 -18 -22
Des autoentrepreneurs +4 -23 -25 -9 -9 -11 -25

 Par contre, au regard de mai 2014, les non autoentrepreneurs ont progressé de 5,2%, alors que les autoentrepreneurs régressaient de 29% ; la tendance est la même au regard des 12 derniers mois (+3,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -5,9%).

 

Si l’on observe par contre le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’avril 2011 à mars 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant 98 à 103 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice passant de 91 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 116 à 100) :        

  Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)
  2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015
 NAE 249 930 249 763 266 599 275 611 91 91 97 100
 AE 301 100 293 113 275 350 259 110 116 113 106 100
Total 551 030 524 876 541 949 534 721 103 98 101 100
% AE 54,6 54,0 50,8 48,5        

 Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à éliminer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.  

 

4 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; ce sont donc des secteurs en évolution (tout particulièrement tirés par la santé/éducation) malgré la période difficile actuelle ; ces activités  32% des non autoentrepreneurs et 43% des autoentrepreneurs :  

  NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015 Evol 2000/ 2008
Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012 Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012
Transports 8 732 +25,7 80 77 77 8 133 +64,8 61 43 33 48,2 +27,8
Activités financières 12 775 +12,9 89 82 82 2 083 +3,3 97 101 80 16,3 +64,8
Santé, éducation 30 298 +7,0 93 86 84 35 338 +5,9 94 92 86 53,8 +66,9
Services aux entreprises 49 819 +2,8 97 91 94 65 425 -0,1 100 103 107 56,8 +67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014, Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100                 En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs  

 

3 autres activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ce sont largement des activités liées au commerce (32% des non autoentrepreneurs et 27% des autoentrepreneurs) :  

  NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015 Evol 2000/ 2008
Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012 Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012
HCR 21 431 +11,6 90 85 82 7 769 -9,9 111 106 106 26,6 +56,0
Info-communication 10 577 +9,4 91 86 90 15 815 -5,3 106 116 115 59,9 +16,3
Commerce 56 335 +6,8 94 92 95 46 406 -17,7 121 128 130 45,2 +44,3

  Noter la régression dans l’immobilier en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-10,1%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+32,8%) :  

  NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015 Evol 2000/ 2008
Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012 Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012
Immobilier 12 053 -10,1 111 111 131 3 567 +32,8 75 63 73 22,8 +107,3

  La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.  

 

Par contre 3 secteurs d’activité (27% des autoentrepreneurs et 29% des non autoentrepreneurs), très liés au marché des particuliers (services aux particuliers, construction), sont en chute dans les deux types de création, modérément chez les non autoentrepreneurs, bien plus chez les autoentrepreneurs, manifestant une érosion au fil des années et une chute importante de leur nombre, après un fort engouement pour ce régime :  

  NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/ 2015 Evol 2000/ 2008
Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012 Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012
Services aux particuliers 17 727 +0,7 99 84 75 34 575 -6,5 107 126 137 66,1 +70,0
« industrie » 13 460 -0,5 101 73 83 13 068 -10,0 111 109 129 49,3 +14,5
Construction 42 404 -6,5 107 99 94 26 931 -20,1 125 150 160 38,8 +53,2

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentées

  • Panorama de l’écosystème entrepreneurial au sein de l’université Stanford : « En parallèle de cours, programmes et solutions d’accompagnement à l’entrepreneuriat, Stanford développe un nombre grand nombre d’initiatives étudiantes sous la forme de clubs, groupes de réflexion ou associations, visant à faire se rencontrer les étudiants passionnés par les mêmes thématiques, en encourageant la diversité des parcours et des spécialités de départ de chacun…la plupart des programmes interdisciplinaires ou même des offres de cours ont découlé de besoins détectés par les étudiants eux-mêmes »  http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78404.htm
  • « Réforme territoriale et cohérence économique régionale », la note d’analyse de France Stratégie N°29, mai

La cohérence économique interne des régions est renforcée par le nouveau découpage régional, impliquant des gains en matière de prise de décision et de mise en place des politiques efficaces de développement économique régional

  • « Industrie du futur : réussir la nouvelle France industrielle », dossier de presse, gouvernement, mai
  • « Effets de quartier, discrimination territoriale et accès à l’emploi : les résultats d’un testing », les documents de l’ONZUS, non daté
  • «  L’emploi des femmes dans les zones urbaines sensibles : la crise a creusé les inégalités avec les hommes », ONZUS infos, mars

Près d’une femme sur deux résidant en Zus n’est plus sur le marché du travail, contre trois hommes sur dix vivant en Zus ; pour celles qui le sont, le temps partiel progresse.

  • « Chiffres clés de la coiffure », UNEC, non daté

82 700 établissements, 168 000 actifs dont 96 900 salariés (parmi lesquels 21 400 apprentis et 2 600 contrats de professionnalisation) ; 7 659 créations et 1 463 reprises en 2013 (en chute de 6,5% au regard de 2012 et de 15,7% au regard de la moyenne 2009-2011). Un chiffre moyen de 77,6K€

  • « À la recherche des parts de marché perdues », les notes du Conseil d’Analyse Economique N° 23, mai

SOMMAIRE

Les recettes fiscales des collectivités locales ont nettement augmenté depuis 2011, pour faire face à des dépenses de personnel évoluant plus vite que les autres dépenses depuis 2009 et sans discontinuer, contribuant à une diminution de la marge permettant de financer les investissements

              Un retour sur les années antérieures (indice base 100 en 2015) :

 

 

2005

2007

2009

2011

2013

2014 (évaluation)

2015 (prévision)

Recettes courantes

100

112

120

128

133

134

135

Dont fiscales

100

114

124

134

141

146

149

Dont dotations Etat

100

104

106

116

115

109

100

Dont autres recettes

100

117

127

127

134

137

144

Dépenses de gestion

100

113

125

130

138

141

144

Dont frais de personnel

100

115

129

136

145

150

153

Dont prestations sociales et transferts

100

113

125

128

136

140

143

Dont autres dépenses

100

112

120

126

133

134

135

Epargne brute (intérêts dette déduits)

100

106

101

123

115

109

103

 

 

 

 

 

 

 

 

Dépenses d’investissement

100

116

120

115

126

115

107

Par l’autofinancement

100

112

120

116

131

118

109

Emprunts nouveaux

100

109

117

101

109

106

104

 

Quid pour 2015 ?

« L’exercice 2015 est une année d’élections dans les départements et les régions, mais il épouserait, à première vue, principalement les caractéristiques postélectorales u secteur communal : un recours au levier fiscal un peu plus marqué, des investissements en baisse et un endettement limité, dans un d’érosion continue depuis quatre ans des moyens d’autofinancement…l’épargne brute (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) diminuerait de nouveau en 2015 (34,8Md€, -5,4%), du fait notamment de l’accentuation de la baisse des dotations de l’État (-3,67Md€ après -1,5Md€ en 2014) s’accompagnant d’une progression un peu plus dynamique des autres recettes, notamment fiscales (hausse moyenne des taux d’imposition du bloc communal de 1,6%) et d’une baisse des dépenses (229Md€ en repli de 0,4%, comme en 2014), notamment un repli des investissements en 2014 (-8,6%) et 2015 (-7%) et un ralentissement important de la croissance des dépenses de fonctionnement (+2,3% en 2014 et +1,7% en 2015).

 

Montants en

Md€

Recettes

Courantes dont

Recettes

Fiscales

Dotations

Etat

Autres

recettes

Dépenses

 gestion dont

de

personnel

Prestations

Sociales, transferts

Autres

Intérêts

dettes

Epargne

brute

2015 montants

214,7

128,9

44,9

40,9

175,1

63,7

60,2

51,2

4,8

34,8

2015 en %

100

60

21

19

100

36,4

34,4

29,2

 

 

2014 montants

213 ,7

126,0

48,8

38,9

171,9

62,2

58,9

50,8

5,0

36,8

Ecart en %

+0,5

+2,3

-8,0

+5,0

+1,8

+2,4

+2,2

+0,8

-3,6

-5,4

 

Les recettes fiscales sont notamment constituées des taxes foncières (31,3Md€), de la taxe d’habitation (21,7Md€), la CVAE (16,3Md€), la taxe sur les produits énergétiques (11,7Md€),  la CFE (7,3Md€), la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (7Md€), les IFER et la TASCOM (2,2Md€), les droits de mutation et taxes de séjour  (non chiffrées)….

 

La contraction des investissements en 2015, même moins forte qu’en 2014 (-3,9Md€ après -5Md€ en 2014), entraînerait un recours à l’endettement plus limité ; l’encours de dette (176,6Md€) afficherait ainsi une hausse de 3,3Md€ (+1,9%), la plus faible progression en valeur depuis 2003.

Les investissements (48,9Md€ en 2015, contre 52,8 en 2014) seraient financés à 71% par l’autofinancement, 22% par des subventions perçues au titre de l’investissement, et 7% par l’emprunt.

 

SOMMAIRE

Si l’installation d’établissements en ZFU (créations dont autoentrepreneurs, transferts) est plutôt plus favorable qu’en zone urbaine de référence, les activités y différent pour partie ; l’emploi salarié, y compris celui exonéré, est par contre en chute, au regard des années antérieures

On compte au 1er janvier 2013 plus de 66 000 établissements situés en ZFU dont 34 000 dans les ZFU les plus anciennes (1997), 25 000 dans celles de 2e génération (2004), 7 000 dans celles de 3e génération (2006).

Sur l’année 2013, le nombre d’installations est légèrement inférieur à 15 000, toutes ZFU confondues, soit un taux d’installation de 22,8% en ZFU contre 19,3% dans les unités urbaines environnantes, comprenant au moins une ZFU. Alors que les ZFU de 2e génération se démarquaient jusqu’alors des autres ZFU par des taux d’installation globalement supérieurs, ces écarts entre générations de ZFU tendent à se réduire.

Au 1er janvier de l’année

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre d’établissements en activité

51 871

56 440

61 563

61 890

64 073

66 114

Dont nombre d’autoentrepreneurs installés dans l’année

 

 

5 714

5 120

5 329

5 285

Taux d’installation en ZFU

23,0

26,5

25,3

25,7

22,6

22,8

Taux d’installation en zone urbaine de référence (UU)

15,9

21,7

22,0

20,6

20,2

19,3

Ecart de taux

+7,1

+4,8

+4,7

+5,1

+2,4

+3,5

Le taux d’installation correspond au nombre annuel d’installations d’établissements (transferts et créations pures), rapporté au nombre d’établissements en activité présents au 1er janvier de l’année courante.

 

Les types d’activité diffèrent cependant, si l’on compare avec les zones urbaines de référence : plus d’établissement de construction et de santé/action sociale, moins de commerce (notamment de type HCR ou immobilier) et de services aux entreprises :

Répartition des

Activités au

01 01 2013

Commerce

dont

Détail

Gros et

mécanique

Auto, cycles

HCR

Immo

-bilier

Services aux

entreprises

dont

Scientifiques

techniques

Soutien

dont intérim

Informatique

communication

En ZFU

27,7

13,2

7,6

3,9

3,0

22,4

12,7

5,6

4,1

En UU

31,9

12,9

8,0

6,0

5,0

25,5

15,6

4,9

5,0

Ecart

-4,2

+0,3

-0,4

2,1

-2 0

-3,1

-2,9

+0,7

-0,9

 

Répartition des

Activités au

01 01 2013

Services aux particuliers

dont

Santé

Action sociale

Autres

services

Education

Secondaire

dont

Construction

Industrie

Transports

Entreposage

Finances

Assurances

En ZFU

21,4

15,3

4,2

1,9

21,1

16,6

4,5

4,0

3,4

En UU

19,6

10,0

6,6

3,0

15,4

10,0

5,4

2,9

4,7

Ecart

+1,8

+5,3

-2,4

-1,1

+5,7

+6,6

-0,9

+1,2

-1,3


Passées les toutes premières années d’exploitation, les établissements encore en activité dans les ZFU suivent la même courbe de survie que ceux implantés dans les unités urbaines de référence.

Moins d’un établissement sur cinq (18,2%) de 1re génération, installés entre 1997 et 2002, existe toujours dix ans plus tard, contre 25,4% dans les unités urbaines qui les entourent ; ceux de la 2e génération installés entre 2004 et 2006 sont 29% à être encore en activité, contre 30% pour ceux des unités urbaines qui les entourent.

 

Le nombre d’établissements en activité bénéficiant d’exonérations de charges patronales en ZFU poursuit sa baisse en 2013, avec moins de 10 000 établissements (inférieur de 45% à ce qu’il était cinq ans auparavant) ; le nombre total de salariés dans les établissements bénéficiant de l’exonération suit la même tendance (52 300 en 2013, contre plus de 105 400 en 2008).

Cette baisse peut s’expliquer par la sortie d’établissements en activité du dispositif ZFU (ceux ayant survécu à neuf ans d’existence), non compensée par la création de nouveaux établissements et de nouvelles embauches dans un contexte de conjoncture difficile.

Les embauches exonérées en ZFU ont également fortement diminué en 2013 (3 000 embauches, près de 4 fois moins qu’en 2008). La crise économique contribue à expliquer cette baisse, tout comme les modifications des règles liées aux exonérations de charges (abaissement du niveau de salaire donnant droit à une exonération, allégement non plus forfaitaire mais de plus en plus dégressif pour les niveaux de rémunération supérieurs, ou encore obligation de disposer a minima de 50% de salariés résidant en ZUS ou ZFU pour pouvoir disposer de ces exonérations) ; le dispositif ZFU montre donc des signes d’essoufflement, notamment pour les plus anciennes ZFU.

Si les conditions d’embauche sont plutôt stables (CDI dans leur majorité et à temps plein), les niveaux de rémunération se situent pour beaucoup autour du Smic ; de plus, seul 1/4 des embauches exonérées concerne des résidents de ZFU.

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Ecart

08/13

Nbre d’établissements

Bénéficiaires de l’exonération

charges patronales (1)

14 300

15 900

17 400

18 000

16 800

14 500

12 700

11 500

9 900

-45%

Nbre total de salariés

dans ces

établissements (2)

86 900

94 200

103 100

105 400

96 100

84 600

72 000

62 800

52 300

-50%

Nombre de salariés

embauchés ouvrant

Droit à l’exonération (3)

9 800

11 100

13 100

11 700

7 900

6 300

5 300

4 100

3 000

-74%

Nbre étab (1)/nbre

salarié embauché (3) en %

68,5

69,8

75,3

65,0

47,0

43,4

41,7

35,6

30 ,3

 

Nbre embauche (3)/

nbre total salarié (2) en %

11,3

11,8

11,1

11,1

8,2

7,4

7,4

       6,5

5,7

 


La loi a prévu la sortie progressive du dispositif ; en utilisant, les taux de survie des établissements en ZFU observés jusqu’à maintenant, on peut disposer d’une projection assez robuste de l’évolution du nombre d’établissements bénéficiant du dispositif ZFU au 1er janvier 2013 jusqu’en 2028 (66 114 établissements en 2013, et seulement 11 200 en 2028)

 

Quelques autres points de repère

Ø  Revenus et pauvreté en ZUS

En 2011, le revenu fiscal moyen par unité de consommation, avant impôts et transferts sociaux, des habitants des ZUS est de 12 752€ annuels, contre une moyenne France métropolitaine de 22 739€; la part des ménages non imposés de 59%, contre 37% dans leurs agglomérations de référence.

En 2012, la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (987 euros mensuels) y est de 38,4%, un taux 3,1 fois plus élevé que dans le reste du territoire (12,2%).

Les 2/3 de la population sont couverts par les CAF (vs 46,5% en France) ; 74% perçoivent une aide au logement (vs54%) ; 33% sont au RSA (vs 18,4%) ; pour 39% les ressources sont au moins 50% issues des prestations CAF ; 20,7% sont des familles monoparentales (vs 15,7%).

Toutefois, les disparités en matière de revenus et de pauvreté entre les ZUS sont importantes

 

Ø  Activité, emploi, chômage :

En 2013, 23,2% des résidents actifs de ZUS âgés de 15 à 64 ans sont au chômage, pourcentage identique à celui de 2012 ; il augmente de 0,6 point pour atteindre 9,3% en dehors des ZUS. Les catégories d’actifs les plus touchées sont les jeunes, les personnes à faible niveau d’études et les immigrés. Pour autant, la situation du point de vue de l’emploi reste, en 2013, beaucoup plus préoccupante en ZUS que dans le reste des agglomérations qui les abritent ; le taux d’activité est plus de 10 points inférieur à celui rencontré en dehors des ZUS et en France (46,4% contre 64 et 64,1%) ; 28% sont inactifs contre respectivement 16,8 et 18,2%.  

 

Ce qu’il en est selon les tranches d’âge :

En %

En 2013

15-24 ans

25-49 ans

50-64ans

En emploi

Chômage

Formation

Inactifs

Emploi

chômage

inactif

Emploi

chômage

inactif

En ZUS

22,1

16,0

50,1

11,8

57,9

16,7

24,8

44,7

7,5

47,8

En UU

27,9

8,2

57,9

6,0

80,1

8,6

10,5

60,1

4,3

35,6

En France métro

28,4

8,9

56,6

6,1

80,8

8,1

10,6

57,7

4,1

38,2

 Ce qu’il en est selon le sexe :

En %

En 2013

Femmes

Hommes

Ecarts femmes/hommes

Emploi

Chômage

Formation

Inactifs

Emploi

chômage

Formation

inactif

Emploi

chômage

Formation

inactif

En ZUS

41,1

11,6

11,0

36,3

52,4

16,7

11,4

19,5

-11,3

-5,1

-0,4

+16,8

En UU

60,6

6,4

12,3

20,7

67,7

8,2

11,4

12,7

-7,1

-1,8

+0,9

+8,0

France métro

60,5

6,5

10,9

22,1

67,8

7,6

10,4

14,2

-7,3

-1,1

+0,5

+7


Niveau de diplôme

En %

En 2013

Ensemble de la population

Parmi les chômeurs

Inférieur au BEP-CAP

BEP-CAP

Bac

Au-delà du bac

Inférieur au

BEP-CAP

BEP-CAP

Bac

Au-delà du bac

En ZUS

39,0

25,3

17,1

18,6

29,2

23,1

21,9

13,1

En UU

18,4

19,7

19,5

42,3

16,7

11,5

11,3

6,3

France métro

20,3

24,7

19,9

35,2

15,3

10,1

10,1

5,9

 

 

 

 

 

 

En ZUS, le diplôme ne protège pas suffisamment des effets de la crise économique : avec la crise, le taux d’emploi en ZUS a fortement reculé entre 2007 et 2012 ; ce décrochage accru est relativement limité chez les personnes d’un niveau d’études supérieur au Bac (augmentation de 1,6 point), notamment supérieur à Bac + 2 (+0,7 point), mais uniquement pour les hommes, les plus de 29 ans et les non immigrés. Pour les catégories les plus fragiles (femmes, jeunes et immigrés), l’écart entre ZUS et unités urbaines environnantes s’est accru entre 2007 et 2012, même pour les plus diplômés.

28,1% sont des immigrés (vs 16,8 et 17,4%) ; 28,1% sont au chômage (vs 16,8 et 17 ,4%) ; les non immigrés sont 21,4% au chômage (vs 9,3 et 9,1%)

Les contrats aidés dans les ZUS en 2013

60 000 résidents des ZUS de France métropolitaine ont été recrutés ou renouvelés en contrat unique d’insertion (CUI) ou en emploi d’avenir (12,2% du total des personnes ayant signé un contrat aidé), une proportion stable par rapport à 2012.

L’emploi d’avenir, réservé aux jeunes pas ou peu qualifiés, est le contrat qui cible le mieux les résidents des ZUS, avec 16,4% des embauches en 2013 (l’objectif national était de 20%). Cependant le CUI, ouvert à tous les publics en difficulté d’insertion, reste la principale voie d’accès de cette population aux contrats aidés avec plus de 48 000 CUI alloués en ZUS contre un peu moins de 12 000 emplois d’avenir.

Parmi les bénéficiaires de CUI, les différences d’emploi et de profil qui caractérisent les résidents des ZUS persistent (emplois plus courts, plus souvent dans les métiers de services à la personne et aux collectivités…).

En emploi d’avenir, les jeunes résidents des ZUS recherchaient un emploi depuis plus longtemps que les autres jeunes urbains malgré des niveaux de formation plus élevés.

Les contrats en alternance restent peu mobilisés : 5% des nouveaux apprentis et 7% des jeunes entrés en contrat de professionnalisation.

 

Ø  Sentiment d’insécurité en ZUS : depuis maintenant plusieurs années, le sentiment d’insécurité est près de deux fois plus fort en ZUS qu’ailleurs. Il est surtout ressenti dans le quartier plutôt qu’au domicile et ne diminue pas au fil des années.

Premier constat : un habitant se déclare plus souvent en insécurité si c’est une femme, s’il est âgé ou encore s’il réside en ZUS.

Second constat : si le fait d’être témoin d’incivilités dans le quartier amplifie ce sentiment, l’impact apparaît plus faible en ZUS qu’en dehors.

 

Ø  L’Acsé a engagé près de 33 M€ en 2013 pour soutenir plus de 3 500 actions dans le domaine de l’emploi et du développement économique.

L’enquête de suivi est réalisée auprès des organismes porteurs de ces actions, qui sont pour 80% des associations, et pour 11% des collectivités territoriales.

Deux types d’actions sont les plus fréquents : l’accompagnement à l’emploi (32% des actions, dont 17% d’accompagnement renforcé) et l’insertion par l’activité économique (17% des actions) ; figurent aussi l’aide à la mobilité (9% des actions), l’appui à la création ou reprise d’entreprise (10%) et le dispositif de parrainage de jeunes vers l’emploi (7%).

445 339 personnes en recherche d’emploi ou en insertion ont bénéficié de ces actions en 2013 (contre 475 000 en 2012) ; 68% sont issues des quartiers prioritaires de la politique de la ville contre

(61% en 2012) ;  67% ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat, voire aucun diplôme. 84% ont suivi les actions jusqu’à leur terme, et 25% d’entre eux ont débouché sur une « sortie positive » : 18% ont accédé à un emploi (57% sont des emplois « durables » de type CDI ou CDD de plus de 6 mois) contre 49 % en 2012.

En incluant les subventions de l’Acsé, ces actions totalisent près de 216 M€ de financements en 2013 ; les cofinanceurs les plus fréquents sont les communes (pour 53% des actions), puis les intercommunalités (32%), les conseils généraux (31%), les conseils régionaux (26%), le FSE (19%) et le ministère de l’Emploi (20%).

SOMMAIRE

En 2012, le secteur de l’ingénierie (activité scientifique qui vise à concevoir, planifier et organiser des ouvrages, équipements et processus de façon optimale) constitue l’activité principale de 41 300 entreprises et génère un chiffre d’affaire HT de 44,5Md€, une valeur ajoutée HT de 18Md€ (0,9% du PIB) ; fin 2012, il occupe 266 000 personnes (dont 233 000 salariés)

Ce secteur est principalement tourné vers la construction (56% du chiffre d’affaire) et vers l’industrie (40%) ;  dans la construction, les installations « clés en main » (17% du chiffre d’affaires de l’ingénierie) correspondent à la vente groupée de prestations et de bâtiments et équipements (exercée surtout par les plus grandes entreprises du secteur).

L’ingénierie réalise 80% de son chiffre d’affaires auprès des entreprises du secteur privé et moins de 16% dans les commandes publiques, avec une spécialisation par type de clientèle (59% travaillent principalement pour des entreprises privées, 11% dans les commandes publiques et 14% dans les prestations aux particuliers).

Le secteur de l’ingénierie est constitué à 94% d’entreprises dégageant moins de 2M€ de chiffre d’affaires (19% du chiffre d’affaires total), le poids des dix premières entreprises n’étant que de 16% contre 39% dans l’édition de logiciel applicatifs et 36% dans le secteur des analyses, essais et inspections techniques.

 

Les entreprises indépendantes représentent 89% des unités du secteur (24% de son chiffre d’affaires), la majeure partie du chiffre d’affaires étant réalisée par des entreprises appartenant à un groupe, spécialisé dans l’ingénierie (contrôlant 2 482 entreprise et 37% du chiffre d’affaires) et de groupe non spécialisé (contrôlant près de 2 000 entreprises, soit 39% du chiffre d’affaires).

 

On constate une forte concentration régionale ; l’Ile-de- France compte plus d’un tiers des effectifs,  les quatre premières régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Paca) concentrant les deux tiers des effectifs salariés ; Midi- Pyrénées est la région la plus spécialisée (2,9% de l’ensemble des salariés de la région, contre une moyenne nationale de 1,3%).

 

De 2000 à 2012, l’activité progresse plus rapidement que dans l’ensemble de l’économie : sa valeur ajoutée passe de 0,5% du PIB à près de 0,9%,  son chiffre d’affaires HT de 27 à 45Md€ (+ 65%, avec un taux d’exportation de 25%).

 

Les cadres et professions intellectuelles représentent 45% de l’effectif salarié (respectivement 39% dans l’architecture et 24% dans les analyses, essais et inspections techniques) ;  28% des emplois sont assurés par des techniciens et agents de maîtrise et 27% par des ouvriers et employés.

L’emploi est peu féminisé (28% des emplois en 2011, contre 26% en1995).

Les frais de personnels représentent 88% de la valeur ajoutée ; les consommations intermédiaires sont élevées, notamment en soustraitance (11,6Md€).

Le taux de marge s’est fortement dégradé, perdant six points entre 2009 et 2012 pour se situer à 12% de la valeur ajoutée au coût des facteurs.

 

Dans l’Union européenne à 28 pays, ce secteur de l’ingénierie pèse 235Md€de chiffre d’affaires en 2012 ; la France occupe le troisième rang européen avec une part de 16,5% de la valeur ajoutée, derrière le Royaume-Uni (24,1%) et l’Allemagne (21%).

 

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