Archives annuelles : 2014

Recevoir une donation accroit les chances de créer ou reprendre une entreprise, notamment pour les moins de 35 ans, et ce plus que l’héritage qui intervient souvent quand le bénéficiaire est âgé.

 A partir de l’enquête Patrimoine 2009-2010, l’étude montre que les ménages ayant reçu une donation ou un héritage achètent plus fréquemment leur résidence principale ; pour la création/reprise d’entreprise, l’effet de la donation reste significatif tandis que celui de l’héritage ne l’est plus.

% de la population ayant reçu don ou héritage en 2009-2010 Don Héritage
Personne de référence Conjoint Personne de référence Conjoint
Ensemble échantillon 11,0 9,3 15,0 11,0
Achat résidence principale, hors résidence reçue en héritage 8,4 6,0 7,8 3,9
Création/reprise d’entreprise, hors entreprise reçue en héritage 8,6 8,2 6,3 3,4
         

Chez les entrepreneurs, les donations et héritages ont le plus souvent été reçus l’année de l’achat et avant celui-ci.

 

Avoir reçu une donation est associé à une probabilité de création ou reprise d’entreprise 1,5 fois plus élevée. Ici, à la différence de ce qui se passe pour l’achat de la résidence principale, le fait de recevoir un héritage n’est pas significatif ; si la donation permet de desserrer des contraintes de crédit, les héritages, plus tardifs, semblent intervenir trop tard.

 

Si le ménage est propriétaire de sa résidence principale ou si les parents de la personne de référence ou de son conjoint sont en vie ou possèdent du patrimoine, la probabilité que la personne de référence devienne entrepreneur est plus élevée. Ces facteurs jouent dans le sens d’un desserrement des contraintes de crédit, soit parce que le ménage possède déjà un bien qu’il peut hypothéquer, soit parce que les parents peuvent se porter caution. Il est alors plus facile d’obtenir un prêt bancaire.

 

Le fait que les parents de la personne de référence aient été agriculteurs, travailleurs indépendants ou aient exercé une profession libérale est associé à une probabilité supérieure d’être créateur ou repreneur d’une entreprise ; si le père de la personne de référence est agriculteur, la probabilité instantanée de création ou reprise d’entreprise est 2,25 à 2,5 fois supérieure à celle d’un ménage où le père de la personne de référence est employé ou ouvrier. Cette probabilité est multipliée par 1,7 à 1,8 s’il est travailleur indépendant, et par 1,7 à 1,9 s’il exerce une profession  libérale.

 

Les diplômes ont également un effet significatif. Le diplôme associé à la probabilité la plus élevée de créer ou reprendre une entreprise est le baccalauréat professionnel ou technique.

 

La probabilité instantanée de créer ou reprendre une entreprise augmente fortement entre 15 et 32 ans ; elle se stabilise ensuite, sur un pallier légèrement décroissant qui se prolonge jusqu’à l’âge de 50 ans, âge à partir duquel une décroissance nette s’amorce. Après 50 ans, les personnes souhaitant devenir entrepreneurs et n’ayant pas réussi à l’être ont une probabilité moindre de créer ou reprendre une entreprise.

La probabilité de créer ou reprendre une entreprise avant 30 ans est multipliée par 1,4 si la personne de référence a reçu une donation ; les probabilités de créer ou reprendre une entreprise avant 40 ans et avant 50 ans sont multipliées par 1,3.

 

Conclusion

« Les résultats montrent un lien significatif entre les transmissions (donations, héritages) et les investissements des ménages : acquisition du logement, création ou reprise d’entreprise. Ce lien s’avère plus fort pour la donation que pour l’héritage. Il est également plus prononcé lorsque ces transmissions sont reçues avant 35 ans. Ces deux résultats peuvent s’expliquer par le “timing” des transmissions : les donations sont reçues plus tôt que les héritages, à une période de la vie où elles s’avèrent plus utiles pour réaliser des projets immobiliers ou professionnels du fait notamment des contraintes de liquidité ou d’emprunt.

 

 

SOMMAIRE

L’analyse de la Médiation du crédit sur la situation financière actuelle des PME et des TPE

Le travail de proximité que la Médiation du Crédit mène auprès des entreprises lui permet de suivre étroitement leur situation financière ainsi que le comportement des établissements de crédit.

 

Une distribution peu dynamique des crédits aux entreprises en 2013

En 2013, l’endettement bancaire et obligataire des sociétés non financières (hors entreprises individuelles) a continué de progresser (+ 1,7% en rythme annuel), une progression qui s’explique exclusivement par la croissance de l’endettement obligataire (+ 4,9% sur un an), l’encours des crédits bancaires s’étant légèrement contracté (-0,1%), du fait de deux mouvements divergents : la poursuite de la progression des crédits à l’investissement (+ 1,9%) et de la diminution des crédits de trésorerie (- 6,1%) et des autres crédits (-0,7%).

L’encours mobilisé des crédits aux PME indépendantes, s’élevait à 362,4 Md€ en octobre 2013 ; Il a continué à progresser en glissement annuel (+ 0,5%) mais plus lentement que l’année précédente.

Cependant, la distribution du crédit aux PME est relativement hétérogène (dynamique dans certaines régions, beaucoup plus faible dans d’autres).

 

Selon les enquêtes de la Banque de France auprès des PME, celles qui ont demandé un crédit à leurs banques ont bénéficié d’un taux d’obtention des crédits à l’investissement très satisfaisant (90% en moyenne depuis le début de l’année) même si, selon le dernier baromètre KPMG-CGPME, une partie des dirigeants de PME (37%) déclarent se restreindre dans leurs investissements et réduire leurs demandes aux banques en raison des difficultés d’accès au crédit.

 

Leur taux d’obtention des crédits de trésorerie a été inférieur mais a sensiblement progressé au cours de l’année 2013, pour atteindre 75% au troisième trimestre. Cependant, selon l’enquête de la BPI et celle de l’IFOP réalisée pour le compte de la CGPME et de KPMG, beaucoup de PME, notamment les TPE déclarent rencontrer des difficultés de trésorerie ou d’accès au crédit.

A cette situation, s’ajoute un phénomène d’autocensure en ce qui concerne la demande de crédit. Cette situation n’apparaît pas catastrophique au regard de la situation prévalant dans les autres pays de la zone euro.

 

Les TPE tendent, en cas de difficulté, à solliciter davantage, dans un premier temps, leur crédit-fournisseur, et parfois la CCSF avant d’entrer en médiation ou de s’adresser directement au tribunal de commerce ; dans un contexte conjoncturel difficile, qui accroît en outre l’hétérogénéité des situations et des secteurs, les TPE se montrent réticentes à investir et ont tendance à ne demander de financement qu’en cas de besoin incontournable.

 

La faiblesse des bilans en 2012 a eu pour conséquence une dégradation des cotations de certaines entreprises et a ainsi réduit leur éligibilité au financement bancaire, expliquant en partie l’augmentation des garanties exigées par les banques. Les PME se plaignent aussi de l’alourdissement des procédures et des délais de réponses à leurs demandes de crédit et critiquent également l’éloignement des centres de décision par dessaisissement des chargés d’affaires au profit des comités de crédit, ainsi que les changements trop fréquents de leurs

 

A ce jour, l’Observatoire a rendu publics trois rapports sur le financement des entreprises : rapport sur le financement des PME-ETI, avril 2011-rapport sur l’accès au financement des très petites entreprises, septembre 2011-rapport sur le financement des PME-ETI, juillet 2012.

Le premier rapport avait montré que les PME et ETI françaises avaient préservé, pour l’essentiel, leur situation financière, avec une trésorerie en 2010 supérieure à celle dont elles disposaient avant le début de la crise financière, les situant au-dessus de la moyenne européenne ; ce renforcement de la trésorerie des PME était associé à un comportement de précaution, exercé aux dépens de l’investissement ; la progression de la trésorerie et la hausse de la rentabilité depuis le milieu des années 1990 ne s’étaient pas traduites par des investissements dynamiques sur la période, le taux d’investissement des PME restant structurellement plus faible que celui des ETI et des grandes entreprises ; en 2013 cette caractéristique s’est renforcée.  Le taux de marge des PME a de nouveau baissé en 2012, venant diminuer leur capacité à autofinancer leurs investissements, tandis qu’en parallèle elles faisaient l’effort de maintenir leur trésorerie.

 

L’Observatoire a décidé d’orienter les travaux menés en 2013 vers la question des liens entre marges des entreprises, financement et investissement ; le rapport qui sera publié en 2014 approfondira ces questions et celle d’un nouveau rapport sur le financement des TPE.

 

SOMMAIRE

En 2013, la Médiation du Crédit a connu un taux de réussite pour 57% des dossiers examinés (1 530 bénéficiaires), dont 79% sont des TPE, touchées notamment par la baisse des marchés des particuliers ; 95 entreprises de plus de 100 salariés en ont aussi bénéficié, sauvegardant 27 200 emplois

 En cinq ans d’activité, 41 831 entreprises ont saisi le médiateur du crédit, 33 658 des dossiers ont été acceptés en médiation, 29 495 ont été instruits et clos ; le taux de réussite de la Médiation depuis sa création est de 62% ; pour les dossiers clos positivement, l’intervention de la Médiation du crédit auprès des banques a permis de débloquer 5,6Md€ de crédits (hors écrasement des dettes), afin de conforter 18 151 entreprises dans la poursuite de leurs activités et de préserver 341 169 emplois.

En 2013, ce sont 1 530 entreprises bénéficiaires, employant  47 725 salariés ; le taux d’acceptation des dossiers, est de l’ordre de 74 % (80% en 2008) ; le montant de l’encours des crédits débloqués est en augmentation nette : 1,3Md€, après 543M€ en 2012.

Quant au montant moyen des crédits demandés, il reste inférieur à 50 000 euros pour 58 % des dossiers.

96% des dossiers ont été déposés en médiation par des entreprises de moins de 50 salariés, au sein desquelles 79% employaient moins de 10 salariés (81% en 2012).

Le taux de médiation réussie en 2013 se situe légèrement en dessous de celui de 2012 (57%, contre 58%). Rappelons le contexte d’une année difficile pour toutes les entreprises, notamment celles de moins de 10 salariés ; leur taux de défaillance a augmenté de 6% par rapport à 2012 et touche davantage d’entreprises ayant plus de cinq ans d’ancienneté ; les secteurs les plus affectés sont ceux qui dépendent notamment de la consommation des ménages (services aux particuliers, restauration, commerce de détail, artisanat) ; elles ont fait face à une réduction de leurs commandes qui perdure, avec des réserves réduites et une structure financière dégradée; en conséquence, les dossiers en médiation ont été plus complexes et plus longs à traiter et leur taux de succès est moins élevé.

Les entreprises de plus de 100 salariés représentent un enjeu très important : 95 dossiers (83 en 2012) ont été traités ; 27 188 emplois ont été préservés contre 13 017 emplois en 2012 ; le taux de réussite du traitement de ces dossiers est de 76% en 2012 et de 78% en 2013.

Quant à la répartition régionale de ces dossiers, la plupart des régions affichent des taux de réussite entre 60 et 70%. En Ile-de-France, région qui en instruit la plus grande part (16% à elle seule), le taux de réussite est légèrement inférieur à la moyenne nationale.

La Médiation du crédit a demandé à la Banque de France de mener une nouvelle étude sur l’évolution des entreprises qui ont déposé un dossier de médiation au cours des cinq dernières années (rapprochant 3  bases de données : le fichier des médiations closes entre novembre 2008 et avril 2013, celui des jugements de redressement ou liquidation judiciaire et le fichier des entreprises de la Banque de France, FIBEN) ; au total ont été examinés les dossiers de 22 003 entreprises.

Les études précédemment menées en 2010 et 2011 avaient confirmé le fait que les entreprises en médiation étaient en moyenne plus fragiles que les autres, une propension plus faible pour les entreprises pour lesquelles la médiation avait réussi ;  ces conclusions sont confirmées par cette nouvelle étude, menée sur une période plus longue (5 ans).

Plus de la moitié des entreprises pour lesquelles la médiation n’a pas abouti entrent en redressement ou en liquidation judiciaire, alors qu’un tiers des dossiers qui ont abouti ont connu le même sort.

Les entreprises qui ont eu recours plus d’une fois aux services de la Médiation du crédit, (1 249 sur un total de 22 003 entreprises étudiées), sont majoritairement des TPE. Leur taux de défaillance lorsque la médiation a échoué est très peu différent de celui des entreprises ayant eu recours une seule fois à la Médiation et dont la médiation a également échoué. En revanche, le taux de défaillance est plus élevé pour les entreprises passées plusieurs fois en médiation.

SOMMAIRE

Les artisans priorisent le recours à l’autofinancement, dans les plus petites tailles, notamment par crainte du refus de la banque de participer au financement ; 20% ont toutefois sollicité un prêt bancaire

 L’enquête porte sur les entreprises artisanales de France métropolitaine de plus de trois ans, et comptant moins de 20 salariés ; l’échantillon de 1404 entreprises a été obtenu à partir d’un sondage stratifié selon le secteur d’activité et la taille d’entreprise, en assurant un nombre minimal d’entreprises enquêtées par strate ; l’enquête 2013 a été réalisée du 22 juillet au 17 septembre 2013.

 

Trois entreprises artisanales sur dix considèrent leur situation financière préoccupante, une  opinion propre à l’ensemble des secteurs, moins marquée toutefois dans le bâtiment (23%).

34% des entreprises artisanales ont vu leur chiffre d’affaires reculer en 2012 par rapport à 2011 et 23% progresser (solde négatif de -11) ; ce constat est plus marqué dans le secteur des services (-17). Les entreprises artisanales de plus petite taille sont les plus touchées (-18 pour les  sans salariés, -9 pour celles entre 1 et 9 salariés) ; par contre le solde des positif (+5) pour les entreprises de 10 à 19 salariés.

 

Quelle que soit leur taille et leur activité, les marges des entreprises artisanales sont principalement orientées à la baisse ; le solde d’opinion relatif à l’évolution des marges en 2012 s’établit à -25.  Moins d’un artisan sur dix a vu ses marges augmenter en 2012 par rapport à l’année précédente ; pour près de la moitié, cette hausse s’explique par un repositionnement sur un nouveau marché où les marges sont plus confortables, plutôt que par une révision à la hausse des prix de vente ou par une renégociation des prix à la baisse auprès de leurs fournisseurs.

À l’opposé, un tiers des artisans ont enregistré une baisse des marges sur l’exercice 2012. Parmi les principales raisons invoquées figurent, d’une part, la hausse du prix des matériaux, des matières premières et de l’énergie (20%),  d’autre part la baisse des prix de vente induite par la concurrence (14% des entreprises artisanales) et la négociation par les clients (11%) ; les entreprises artisanales citent dans une moindre mesure « la hausse de la fiscalité » (16%).

 

Un artisan sur cinq a des problèmes de trésorerie : pour moitié, ces artisans pâtissent de la baisse de leur activité ; un tiers ont leur trésorerie en permanence tendue ; ces problèmes de trésorerie touchent les quatre grands secteurs de l’artisanat, mais de façon légèrement plus marquée l’alimentation et les services.

Les délais ou retards de paiement des clients sont la deuxième cause de leurs problèmes de trésorerie (notamment celle dont la clientèle est principalement constituée d’entreprises) ; la moitié dit souffrir de retards de paiement, 14% d’impayés plusieurs fois dans l’année, contre respectivement 25% et 8% pour les entreprises dont la clientèle est principalement constituée de particuliers ; le bâtiment est davantage touché que les autres secteurs, quel que soit le type de clientèle.

 

Pour faire face aux problèmes de trésorerie, 3% ont sollicité un prêt bancaire de trésorerie entre mi-2012 et mi-2013, alors que sur la même période un tiers des artisans ont eu recours au découvert bancaire ; noter que les 3/4 disposent d’une autorisation de découvert bancaire (ou ligne de crédit) mais 22% ne l’utilisent pas ;  11% l’ont trouvée insuffisante ; ce sont les entreprises les plus fragiles financièrement qui ne disposent pas du niveau de ligne de crédit auquel elles aspirent.

 

Plus de 9 dirigeants sur 10 déclarent s’appuyer sur les grands indicateurs financiers (impayés, marges, chiffre d’affaires, résultat et trésorerie) pour suivre l’évolution de leur entreprise ; mais 48 % seulement disposent d’un outil de suivi de l’activité et 39 % d’un suivi prévisionnel de la trésorerie ou du compte de résultat ; les entreprises sans salarié sont moins nombreuses à bénéficier de ces outils.

 

63% font appel à un expert comptable ; 38% disent s’impliquer dans la gestion de leur comptabilité et 25% l’assurent seuls (respectivement 45% et 33 % pour les entreprises sans salarié) ; les conjoints ou les membres de la famille gèrent la comptabilité dans 13% des cas ; cette proportion est plus marquée dans l’alimentation (17%) et le bâtiment (18%).

 

Entre mi-2012 et mi-2013, 27% ont entièrement autofinancé certains projets, dont les coûts sont globalement faibles ; pour les deux tiers de ces entreprises, le coût de ces investissements n’a pas dépassé les 10 000 € ; ils portent principalement sur le renouvellement ou l’achat d’équipements nouveaux.

56% ont recherché un financement externe pour financer le découvert bancaire (34%), renforcer la structure financière par réinjection de fonds propres ou assimilés dans l’entreprise (23%) et d’investir par recours au crédit bancaire classique (16%) ou au crédit-bail (7%).

 

Une entreprise artisanale sur cinq a sollicité au moins un prêt bancaire (16% un seul prêt et 3% plusieurs prêts). Ce recours aux prêts bancaires croît avec la taille des entreprises : 13% des entreprises artisanales sans salarié, 30% celles entre 10 et 19 salariés.

Un tiers avaient pour projet l’achat d’un véhicule professionnel (plus encore dans la construction). Dans le secteur des services, les principaux besoins concernent l’immobilier (27% des demandes de prêts bancaires). Enfin, dans les secteurs de la fabrication et de l’alimentation, la majorité des demandes de prêts concernent le renouvellement d’équipements de production (respectivement 30% et 41% des demandes).

Le recours au prêt bancaire pour financer l’achat d’équipements nouveaux est plus élevé dans les grandes entreprises artisanales : seules 1% des entreprises artisanales sans salariés y ont eu recours contre 5% de celles employant de 1 à 9 salariés et 10% de celles entre 10 et 19 salariés.

 

La moitié des demandes de prêt bancaire des entreprises artisanales concernent des montants inférieurs à 20 000 € (il est même inférieur à 10 000 € pour un quart des demandes).

Le montant du prêt bancaire dépend du type de projet : les trois quarts des prêts couvrent la totalité d’achat d’équipements nouveaux (permettant un saut technologique) ou de projets immobiliers.

Le montant du prêt est également fonction de la taille de l’entreprise : les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas les 100 000 € sont 44% à demander des prêts de moins de 10 000€ ; à l’opposé, pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse 300 000€, 7 demandes sur 10 concernent des montants supérieurs à 20 000€ et un tiers des demandes portent sur des montants supérieurs à 50 000€. 55% des demandes de prêt bancaire des entreprises artisanales de 10 à 19 salariés concernent des montants supérieurs à 50 000€.

 

Les artisans, principalement les entreprises de petite taille, ont un recours limité au prêt bancaire pour financer leurs différents projets et privilégient davantage l’autofinancement ; selon  l’enquête européenne sur l’accès au financement des PME (SAFE) mise en place en 2008 par la Commission européenne et la Banque centrale européenne, 12% des entreprises françaises entre 1 et 9 salariés ont déclaré ne pas solliciter un prêt bancaire au premier trimestre 2013 par peur de refus de la banque contre 8% des entreprises de 10 à 49 salariés et 2% de celles employant entre 50 et 249 salariés.

 

Pourtant, seules 8% des entreprises artisanales qui ont sollicité un prêt bancaire ont essuyé un refus complet, et 3% n’ont pas bénéficié du montant total du prêt souhaité ; ce taux de refus complet est légèrement plus faible pour les entreprises artisanales de 10 à 19 salariés (3% contre 9% pour les entreprises de moins de 9 salariés).

Dans deux cas sur trois, la principale raison avancée par les banques pour refuser un prêt concerne la solidité financière de l’entreprise ; les artisans en situation financière préoccupante ont un taux de refus complet supérieur (18%) ; 24% des demandes de prêts bancaires destinés à faire face à un problème de trésorerie ont été refusées, contre seulement 5% des autres demandes de prêts bancaires. L’insuffisance au niveau des garanties constitue la deuxième raison de refus, citée dans un quart des cas.

 

Une fois l’accord de la banque obtenu, le déblocage du prêt a pris moins de 10 jours pour la moitié des demandes. Les prêts qui portent sur des besoins de trésorerie ont des durées de déblocage légèrement plus longues (supérieures à 10 jours pour 2/3 des demandes).

 

Un quart des prêts bancaires obtenus ont nécessité des garanties ;  cette demande de la banque dépend du montant du prêt demandé : 7% des prêts de moins de 10 000€ ont nécessité des garanties, contre 26% des prêts compris entre 10 000 et 50 000€ et 37% des prêts de plus de 50 000€. La garantie demandée porte principalement sur le patrimoine personnel du dirigeant (la moitié des cas) ; elle a nécessité dans un quart des cas un gage ou une hypothèque sur l’investissement réalisé. Ces garanties demandées par les banques se sont durcies pour plus de la moitié des artisans concernés.

 

Malgré des taux de refus de prêts bancaires assez faibles pour ceux qui en sollicitent, le financement reste un problème préoccupant pour les artisans : un artisan sur cinq considère les difficultés de financement comme le principal frein au développement. De plus, 30% ont reporté ou abandonné  des projets d’investissement en raison de difficultés de financement. Cela impacte aussi bien les entreprises dont la situation financière est préoccupante (50% d’entre elles), que celles dont la situation financière est saine (22 % d’entre elles).

 

Le recours réel à la banque et les attentes

Rappelons que les artisans ont en règle générale le même rapport avec leur banque que les particuliers : ils en changent rarement et les mettent peu en concurrence ; 80% n’ont qu’une seule banque (90% pour les sans salarié).

Quelle que soit leur taille, moins d’une entreprise « mono-bancarisée » sur cinq, à la recherche d’un prêt bancaire, a sollicité plusieurs banques ; à l’opposé, celles qui possèdent des comptes dans plusieurs banques sont plus de la moitié à solliciter plusieurs banques afin d’obtenir leurs prêts bancaires ; au final, un tiers seulement des artisans ayant sollicité un prêt bancaire (6 % des artisans) ont mis en concurrence différentes banques.

 

Les artisans sont dans leur grande majorité (plus des trois quarts) satisfaits de leur banque, qu’il s’agisse du conseil apporté, du délai de réponse, de l’intérêt porté à l’entreprise ou de la relation directe avec la banque ; pour autant, ils sont peu nombreux à demander conseil auprès d’elles sur les questions financières (1/4, les autres s’adressent à leur expert comptable ou  centre de gestion agréé) ; de plus, 1/3 ne font jamais le point avec leur banque sur la situation de leur entreprise.

 

 

SOMMAIRE

Sur les 5 500 créations d’entreprises innovantes soutenues dans les deux premières années de leur vie par BPIFrance et le MESR entre 1998 et 2007, 8 % étaient initiées par une femme ; leurs créations sont plus modestes que celle des hommes.

Pour constituer une population d’entreprises homogènes du point de vue de l’innovation, Bpifrance a consolidé la liste de ses bénéficiaires d’une aide à l’innovation avec celle du MESR (Concours, incubateur, fonds d’amorçage, CIR, CIFRE, ANR, pôle de compétitivité, forum de capital-risque, organisme public de recherche) ; toutes ces entreprises sont fondées sur l’usage d’une technologie nouvelle ou l’utilisation nouvelle d’une technologie pré-existante.

Au final, 1 075 dossiers d’aide à l’innovation (sur 5 500 au total) ont été analysés par la Junior Entreprise d’HEC ; en janvier 2011, IPSOS a mené une enquête téléphonique auprès de 859 porteurs de projet encore présents dans la société créée (soit 24% des créations encore en vie à ce moment-là). Cette interrogation portait sur l’évolution du business model, les motivations au démarrage de l’activité et le jugement rétrospectif du créateur sur les conditions de création et de développement de l’entreprise.

 

 La dirigeante et le dirigeant

-À 39 ans et demi en moyenne, les femmes sont un peu plus jeunes que les hommes (41 ans) au moment de la création

-La formation ingénieur est la plus répandue quel que soit le genre (39% des créateurs et 34% des créatrices ; respectivement 22 % et 26 % pour les docteurs). Comparé aux poids des femmes dans les formations supérieures en 2008, elles représentent 44 % des personnes ayant décroché un doctorat, 38 % des docteurs en Sciences, 32 % des personnes habilitées à diriger des recherches, mais 27 % des diplômés des écoles d’ingénieurs

– Les biotechnologies, les matériaux, le génie des procédés et dans une moindre mesure la mécanique sont les domaines des créatrices ; logiciels, multimédia, électronique, traitement du signal sont plus le fait des créateurs

 

La répartition sectorielle des créations est, elle aussi, impactée par le genre : les femmes sont plus présentes dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (35% contre 29% pour les hommes), en particulier dans le secteur Recherche-développement en sciences physiques et naturelles (14% contre 9%) ; par contre, elles le sont moins les activités relatives à l’Information et la communication (24 % vs 33 %).

 

86% des femmes (et 91% des hommes)  ont déjà travaillé en entreprise ; 76% des hommes, mais 68% des femmes  y ont passé plus de 5 ans, avant de créer leur entreprise innovante.

15% des femmes y avaient occupé un poste de dirigeant contre 29% des hommes ; les femmes avaient davantage exercé des fonctions de commercialisation et de marketing  (26% vs 13%) ou de gestion/administration (13% vs 8%), alors que les hommes  occupaient plus souvent des fonctions de production (14% vs 8%).

Par ailleurs, 40% des hommes avaient déjà créé une entreprise par le passé contre 21% des femmes, même si  les femmes déclarent en plus grand nombre leur appartenance à un milieu entrepreneurial (44% contre 36).

Il en est de même au sein de la nouvelle entreprise innovante : hors les fonctions classiques de management, apanage de tout créateur d‘entreprise, les femmes se consacrent davantage à la gestion et à l’administration de l’entreprise (16% vs 5%) ou à la commercialisation et au marketing (11% vs 8%).  Au fil du temps toutefois, la répartition des rôles se modifie : de façon très schématique, la R&D est pour les hommes, les autres fonctions pour les femmes avec une orientation spécifique de la créatrice vers la gestion des ressources humaines et la production.

 

De plus, l’ouverture du capital d’une entreprise innovante créée par une femme est plus large que ne le pratique les hommes, qui cherchent davantage à conserver la majorité des parts ; cette ouverture conduit à une perte de pouvoir des créatrices. Ainsi, la probabilité de détenir 25 % à 50 % du capital plutôt que la majorité est-elle 2,2 fois plus élevée chez la femme que chez l’homme, chef de file initial. En neutralisant l’effet du domaine technologique, le taux moyen de détention du capital à fin 2010 est de 41 % pour les femmes et de 50 % pour les hommes. Un quart des porteurs de projet féminins est encore actionnaire majoritaire contre 44 % des créateurs.  

 

Les Motivations

Quel que soit le genre, le goût d’entreprendre et le challenge personnel constituent  et de loin le moteur principal, bien avant  l’indépendance professionnelle et l’impossibilité de développer le projet dans l’ancienne structure ; la première motivation est toutefois plus fréquente chez le créateur (79% vs 68%), alors que les deux autres sont plus souvent mentionnées par les créatrices (respectivement 49% vs 42% et 31% vs 27%).

Toutefois, Les femmes et les hommes n’ont pas les mêmes craintes face à leur création : si l’échec et la situation précaire du créateur sont les inquiétudes les plus fréquentes quel que soit le genre (3 porteurs de projet sur 10), les créatrices ont davantage peur d’échouer (36% contre 28%), de ne pas avoir suffisamment de compétences en matière d’innovation et de création d’entreprise (29% contre 16%).

 

Les difficultés et les leviers de croissance

Les principales difficultés rencontrées au cours de l’année de la création sont assez proches ; toutefois les créatrices seraient plus sensibles aux aspects administratifs (complexité et multiplicité des démarches de création, 36% contre 23% pour les hommes)  et aux aspects logistiques (17% contre 11, difficulté de trouver des locaux ou le matériel nécessaire).

 

Clients difficiles

à trouver

Boucler le plan

de financement

Complexité et multiplicité

des démarches administratives

Trouver les bonnes

compétences

Solitude

du créateur

Trouver  des

locaux, le matériel

Manque

D’adhésion du cercle familial

Femmes

45

38

36

32

22

17

2

Hommes

50

37

23

32

19

11

2

 Dans les années qui suivent, la nature des difficultés rencontrées est très similaire quel que soit le genre ; ajoutons pour les créatrices, le fait de trouver les compétences et les retenir (39% contre 27), et la maitrise du développement commercial (y compris à l’international), alors que les hommes disent avoir plus de difficulté pour financer le lancement commercial :  

 

Lourdeur charges sociales,

des démarches administratives

Financement pour le lancement commercial

Trouver les bonnes

compétences

Mobiliser les Investisseurs les banques Concurrence trop Forte ou innovation Peu demandée Maitriser le développement, L’innovation Développement à  l’international

Femmes

46 39 39 27 26 23 19

Hommes

39 40 27 34 28 17 14

 L’année de la création, les femmes sont plus nombreuses à avoir rencontré plusieurs difficultés jugées essentielles ; la probabilité d’avoir été confronté à deux ou trois obstacles essentiels plutôt qu’à un seul est 2 fois plus élevée chez la femme que chez l’homme. Post-création, cette situation disparaît.

 

Interrogées sur les leviers de croissance, les femmes citent plus que les hommes la solidité et la cohésion de l’équipe initiale du projet de création (55% contre 45) et la constitution d’un réseau relationnel pertinent (45% contre 33), alors que les hommes sont plus souvent préoccupés du financement (21% contre 16%) et de l’export (18% contre 14) ; ceci étant, l’activité continue de R&D, l’adéquation offre/demande sur le marché sont cités par femmes et hommes comme essentielles :

  Solidité et cohésion de l’équipe initiale Activité continue R&D, innovation Adéquation offre Demande sur le marché Constitution réseau relationnel pertinent Accès au Financement Export  

Femmes

55 54 51 46 16 14

Hommes

45 57 52 33 21 18

  Les entreprises créées

 

 Les hommes portent des plans de financement plus importants que les femmes : 508 k€, le plan de financement médian, 1,8 fois plus élevé que celui des femmes ; la probabilité d’avoir des besoins de financement de moins de 300 k€ est 2 fois plus élevée chez les femmes.

L’origine des ressources prévues pour financer le projet d’innovation sur les trois premières années confirme l’importance des fonds propres et de l’aide publique, en particulier pour les femmes (respectivement 49% vs 43% et 19% vs 13%), mais un même recours à l’emprunt (12 contre 11%) ; les hommes affichent une plus grande capacité d’autofinancement (32% contre 21).

Le taux de participation de la famille est corrélé au genre : si la probabilité d’avoir la famille comme actionnaire au démarrage de la création innovante est identique chez le créateur et la créatrice, son taux de participation moyen s’élève à 48% pour les créatrices contre 26% pour les créateurs.

 

Les femmes ont une prédilection pour les sociétés de type SARL-EURL (53% contre 39%), tandis que les hommes optent plus souvent pour la SAS-SASU (35% contre 29%) ou la SA (25% vs 16%) ; ce choix juridique est conditionné par la taille du capital social de démarrage, du programme d’innovation et du plan de financement.

 

Plus de 60% des créations par les femmes s’adressent à des marchés uniquement français, contre  40% pour les hommes ; la probabilité de développer du chiffre d’affaires en France plutôt qu’à l’international est 2 fois plus élevée chez les créatrices. Toutefois, lorsque le projet ne cible que les marchés internationaux, la différence de comportement s’atténue (29% des entreprises créées par les femmes contre 36%). Il y aurait donc deux types principaux de création au féminin, les nationales, majoritaires, et les internationales.

 

Le taux de pérennité est identique pour les femmes et les hommes : 85 % à 5 ans ; toutefois les femmes ont des taux de disparition à 3 ans plus élevés que les hommes

 

A fin 2010, la moitié des créations portées par des femmes est présente dans la catégorie des entreprises modérément développées (40% pour les hommes) ; 5 % sont dans un niveau intermédiaire de développement (contre 12%), alors que femmes et hommes ont connu un fort développement au même niveau (35% contre 38%) ; 4% des femmes et 5% des hommes n’ont pas ou très peu développé.

 

SOMMAIRE

Les défaillances du 1er trimestre 2014 sont en hausse de 3,4% au regard de 2013, notamment au sein des plus de 5 ans d’ancienneté.

 16 858 défaillances sont dénombrées au 1er trimestre 2014, en hausse de 3,4% au regard du premier trimestre 2013, mais à proximité de 2009 à 2012 (+0,9% au regard de la moyenne de ces 4 années) ; 71% ont été liquidées de suite, alors que 26,5% ont connu un règlement judiciaire et 2,5% une sauvegarde (412 entreprises) ; sur 12 mois glissants, le cap des 62 500 cessations de paiement franchi en janvier 2010 est désormais tout proche de 2013-2014 (62 400). 62 800 emplois ont été concernés.

 

Les hausses se concentrent sur la tranche de taille des sans salarié, qui regroupe aussi les entreprises dont on ne connait pas l’effectif (+13,5% ou 6 900 défaillances), ce qui rend  difficile la comparaison avec les autres tailles, qui sont toutes en baisse ; en supposant que les défaillances non connues en termes de taille ont évolué de la même manière l’année antérieure, constat est fait que les plus petites tailles enregistrent les baisses les plus faibles (entre 1,1 et 7,7%), alors que les plus de 50 salariés ont connu les plus fortes baisses (entre 17 et 35%).

Nombre  de salarié

0 ou inconnu

1-2

3-5

6-9

ST 1-9

10-19

20-49

50-99

100-199

200 et +

ST

+de 50

Total

1er trimestre 2014

6 900

4 874

2 459

1 122

8 455

718

277

59

24

13

96

16 446

1er trimestre 2013

6 079

4 927

2 546

1 215

8 688

709

299

71

37

16

124

15 899

Evolution en %

+13,5

-1,1

-3,4

-7,7

-2,7

+1,3

-7,4

-16,9

-35,1

-18,8

-22,6

+3,4

Répartition des entreprises  1erT 14

42,0

29,6

15,0

6,8

51,4

4,4

1,7

0,4

0,1

 

0,6

100

 Les structures anciennes enregistrent les dégradations les plus sévères : les défaillances de moins de trois ans reculent de 8 %, celles de plus de 10 ans augmentent de 7,8 %.

Ancienneté de l’entreprise

Moins de 3 ans

3-5 ans

Moins de 5 ans

6-10 ans

11-15 ans

16-50 ans

+ de 50 ans

Total

1er trimestre 2014

2 587

5 238

7 825

4 239

1 719

2 598

65

16 446

1er trimestre 2013

2 805

5 098

7 903

3 930

1 578

2 446

42

15 899

Evolution en %

-7,8

+2,7

-1,0

+7,9

+8,9

+6,2

+54,8

+3,4

Répartition des entreprises  1erT 14

15,7

31,8

47,5

25,8

10,5

15,8

0,4

100

 10 activités enregistrent une hausse de défaillances d’au moins 4%, 6 une faible hausse (bâtiment et commerce notamment),  et 4 une baisse (activités tournées vers le BtoB); les 2/3 des défaillances sont localisées dans le bâtiment, le commerce et les services aux entreprises :

En nette hausse Finances Assurances Activités récréatives Santé Agricul- ture Education Activités informatique Immo- bilier Services techniques entreprises Commerce Bouche et IAA Trans- ports

1er T 2014

115 189 199 369 185 220 683 1 000 404 499

1er T 2013

83 154 163 304 156 189 621 936 383 480

Evolution en %

+38,6 +22 ,7 +22,1 +21,4 +18,6 +16,4 +10,0 +6,8 +5,5 +4 0

Répartition 1erT

2014

0,7 1,1 1,2 2,2 1,1 1,3 4,2 6,1 2,5 3,0

 

  En faible hausse En baisse Total
  Services à la personne Commerce réparation auto Commerce Détail Services adm Entreprises Bâtiment HCR Communi- cation Industrie Commerce gros

1er T 2014

747 591 2 288 918 4 180 2 003 143 729 861 16 446

1er T 2013

722 575 2 228 894 4 088 1 967 156 783 886 15 899

Evolution en %

+3,5 +2,8 +2,7 +2,7 +2,3 +1,8 -8,3 -6,9 -2,8 -3,4

Répartition 1erT  2014

4,5 3,6 13,9 5,6 25,4 12,2 0,9 4,4 5,2 100
                     

 

 

SOMMAIRE

L’étude GEM 2013 constate à nouveau un décalage important entre l’intention des français à créer/reprendre une entreprise dans les 3 ans et le fait de passer à l’acte ; n’est-ce pas le décalage entre un statut social jugé valorisant et la capacité à en endosser les habits ?

 Le rapport s’appuie sur deux enquêtes distinctes effectuées en juin 2013 ; la première réalisée sur une population d’adultes de 18 à 64 ans, avec un échantillon de 2000 personnes résidantes en France et représentatives de la population française (selon l’âge et le sexe). La seconde a été effectuée à partir d’un panel d’experts dans le domaine de l’entrepreneuriat résidant et opérant en France.

Le rapport s’intéresse principalement aux attitudes, aspirations et intentions de la population vis-à-vis de l’entrepreneuriat ainsi qu’aux comportements en matière de création d’entreprise ; il met en avant un indicateur clé qui mesure l’activité entrepreneuriale des pays, le TEA (Taux d’Ensemble de l’Activité Entrepreneuriale), lequel est complété par ses variantes renvoyant à divers aspects du phénomène étudié comme ceux distinguant les créations de nécessité et d’opportunité.

 

Le taux de l’activité entrepreneuriale (TEA) est de 4,5%, contre 5,2 en 2012 ; cet indicateur est « proche » entre 2004 et 2012 (entre 3 et 6%). Le rapport GEM international de 2012 positionnait la France (5,2%) dans les dernières places devant des pays comme le Japon (4%) et l’Italie (4,3%) et au même niveau que l’Allemagne (5,3%), le Danemark (5,4%), la Belgique (5,2%).

Cette persistance à se maintenir à un faible niveau de dynamisme entrepreneurial est assez étonnante si l’on considère les intentions des Français en matière d’entrepreneuriat.

 

En effet, l’enquête GEM demande aux personnes interrogées « si elles envisagent, seules ou avec d’autres personnes, de démarrer une affaire ou tout autre type d’auto-emploi dans les trois années à venir » ; en 2013, 13,7% formule leur intention de créer/reprendre une entreprise dans les trois prochaines années ; ce taux était de 17,7% en 2011 et de 17,3% en 2012. En rapprochant le résultat obtenu en 2013 de celui des autres pays comparables, on constate qu’il reste en dessous de celui de pays comme les Etats-Unis (16,6%), le Canada (17%) ou Singapour (20,3%) mais qu’il est supérieur à ceux de l’Allemagne (8,9%), ou des Pays-Bas (10,3%).

La France se distingue de plus par le fait que l’écart entre les intentions de création et les créations effectives (TEA) est l’un des plus élevés  (-9,2%).

 

En 2013, 70% des français considèrent que le statut social des entrepreneurs est élevé, ce qui constitue un progrès considérable par rapport au début des années 2000 où ils n’étaient que 47% à penser cela.

Pour 55% des français, entreprendre, créer son entreprise est un choix de carrière désirable.

Toutefois, des facteurs culturels, conjoncturels et institutionnels (système de protection sociale très généreux, code du travail, taxes et impôts, etc.) constituent des freins puissants sur la route de l’entrepreneuriat.

Autre frein : la peur de l’échec (45%), plus qu’en 2012 (43%), le taux le plus élevé de la décade. À cela s’ajoute un sentiment d’incapacité relative à entreprendre (33% contre 38).

Et plus important encore, les opportunités de création/reprise sont difficilement perçues, plus encore en 2013 qu’en 2012 (23% contre 38).

 

Alors que faire ?

« Il nous semble que les mesures les plus significatives sont liées à un changement de mentalité des français et des décideurs économiques et politiques en particulier. Vouloir enseigner l’entrepreneuriat dans les classes primaires et secondaires est un objectif pertinent et courageux ; d’autres pays, notamment la Finlande, l’ont fait avant nous. Cet objectif est une condition nécessaire du changement de mentalité souhaité. Néanmoins, l’enseignement n’est pas le seul levier sur lequel il convient d’agir. Mettre les discours en phase avec les réalités du monde tel qu’il est en en est un autre. Revoir les politiques publiques pour en faire des leviers de changement des facteurs institutionnels au bénéfice des comportements entrepreneuriaux constitue certainement un autre moyen. Tout cela ne sera possible qu’avec une très forte volonté politique, alimentée par une conscience aigüe des problèmes et situations qui freinent, voire bloquent, la nécessaire adaptation des structures et des règles qui gouvernent le fonctionnement de notre pays aux réalités et aux exigences d’un monde en profonde mutation. »

 

SOMMAIRE

55% des dirigeants de plus de 55 ans, du ressort des CCI de PACA, n’ont pas songé à la transmission de leur entreprise ; parmi ceux qui y ont songé, la moitié souhaite une mise en relation avec des repreneurs, 24% de l’information/conseil et 9% un accompagnement

Cette étude est réalisée dans le cadre du programme « Performance Cession-Reprise », financée avec le soutien du Fonds Social Européen ; elle intervient suite à l’envoi d’un courrier de sensibilisation et d’une campagne téléphonique de qualification des chefs d’entreprise de 55 ans et plus (23 348 dirigeants interrogés, 9 874 répondants, un taux de réponse de 42%)

En 2013, sur les 195 587 entreprises enregistrées au Registre du Commerce et des Sociétés en PACA, 55 738 ont un chef d’entreprise d’au moins 55 ans, soit 28 % des entreprises régionales, concernant environ 283 648 emplois.

 

Les freins : 55 % ont déclaré ne pas avoir songé à la transmission d’entreprise.

Chez les dirigeants qui n’ont pas songé à la transmission, 62 % considèrent qu’il est trop tôt pour y penser ; par ailleurs, ils évoquent des freins psychologiques (pas prêt à prendre sa retraite, à confier son entreprise à quelqu’un d’autre…), des freins matériels (environnement économique dégradé, incapacité à transmettre le savoir-faire), des difficultés financières ou techniques ; à ces 62 %, s’ajoutent 30 % de répondants qui souhaitent poursuivre leur activité sans donner de précision.

 

37% des dirigeants de plus de 55 ans songent à transmettre leur entreprise (44% dans les HCR)

Parmi les dirigeants qui songent à transmettre leur entreprise, un quart n’ont pas fixé d’échéance ; pour les autres, 28% l’envisagent dans les 6 mois, 68 % dans moins de 2 ans et 11% à un horizon de 5 ans et plus.

Parmi les secteurs d’activité, les industries agroalimentaires (boulangeries-pâtisseries en majorité) se démarquent avec un taux de projet à très court terme (52% avec une échéance inférieure à un an).

La retraite est la raison avancée par 91 % des dirigeants ayant songé à la transmission ; d’autres raisons évoquées sont peu nombreuses : souhait de changement d’activité (3%), projet de développement de l’entreprise (0,7%).

 

Pour la grande majorité, les dirigeants envisagent de céder leur entreprise à un tiers qui prendrait leur succession (71%). La transmission à un membre de la famille est envisagée par un quart d’entre eux. Peu de dirigeants projettent de transmettre leur entreprise à un de leurs salariés (3 %) ou à une autre entreprise (2 %)

 

L’obstacle principal réside dans le fait de trouver un repreneur fiable qui va pérenniser l’entreprise (26%), ou tout simplement savoir où trouver un repreneur (22%) ; 24% disent la difficulté de trouver un interlocuteur pour s’informer et être conseillé sur les démarches à accomplir et 9% pour un conseil plus appuyé (4% l’évaluation, 3% la présentation à un repreneur, 2% réaliser un état des lieux).

 

Traduits en termes d’attente :

  •    Etre mis en relation avec des repreneurs  (48%) : ce besoin est plus souvent exprimé dans le commerce de détail (54%) et moins souvent dans le secteur de la construction (un tiers). Il l’est aussi davantage par les moins de 10 salariés (49% contre 35% pour les plus de 10 salariés).
  •    Etre informé et conseillé sur les démarches à réaliser (24%) ; ce besoin est plus présent dans la construction et les services (hors tourisme), avec 27%  et dans les plus de 10 salariés  (29 contre 24 en moyenne)
  •    Etre accompagné dans la démarche de transmission (9%) : Il implique une aide technique à chaque étape de l’opération de transmission, principalement lors des premières démarches.

 31 % des répondants ont souhaité un contact avec leur CCI : 1 885 ont demandé un rendez-vous avec un conseiller de leur CCI (19%) ; 1 152 souhaitent être recontactés dans quelques mois sur le sujet (12%). La demande de contact diminue dès que l’effectif de l’entreprise atteint 20 salariés (19% contre 31 en moyenne)

 

 

SOMMAIRE

Les cessions-transmissions dans les DOM : une population vieillissante de dirigeants de PME, avec 2 fois moins de cession qu’en métropole

 Le réseau d’entreprises, y compris individuelles, des départements d’outre-mer est plus dense que celui de la métropole ; la vitalité de la création d’entreprise a d’ailleurs tendance à maintenir cette supériorité dans le temps (à la Réunion et en Guyane, le taux de création a été plus élevé qu’en métropole depuis le milieu des années 2000.);

 la probabilité de survie à cinq ans (enquête Sine 2006-2011 de l’INSEE) est supérieure en Martinique et en Guadeloupe (respectivement 57% et 54%) qu’en métropole (52%), les créations de la Réunion apparaissant au contraire plus fragiles (42%). 

Cette forte densité d’entreprises tient pour beaucoup aux entités unipersonnelles, (76% contre 67% en France). Si la croissance des entreprises sans salarié y a été moins vive qu’en France depuis l’an 2000, celle des 1 à 9 salariés, presque nulle en France, a été de 38% dans les DOM.

 

Rappelons que le taux de chômage y est supérieur à 25% alors que l’emploi public est important (31,4 contre 20,5% pour la métropole) et l’emploi non salarié plus présent (15,9% contre 12,4%).

 

Les PME et ETI (5 633 en 2012) occupent 153 000 emplois, plus de la moitié des salariés du secteur marchand non agricole dans les DOM ; entre 2000 et 2012, le nombre de PME d’outre-mer a crû de 58% contre 23% pour la métropole (progression  forte et continue en Guyane, vive mais stabilisée depuis 2009 à la Réunion).

Si le nombre de TPE avec salarié et  celui de PME/ETI est en phase avec celui de la métropole, voire meilleur (densité en TPE et PME par ménage, le seul indicateur disponible), les cessions brutes connaissent des taux faibles au regard de la métropole et les disparitions, des taux plus élevés :

2012

France

DOM

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Nombre de TPE de 1-9 salarié

980 655

25 968

6 796

6 053

2 368

10 751

au regard du nombre de ménage (pour 10 000)

35,3

38,2

41,5

37,6

36,6

37,0

Nombre de PME/ETI

208 807

5 633

1 555

1 267

508

2 303

% au regard du nombre de ménage (pour 10 000)

7,5

8,3

9,5

7,9

7,9

7,9

Nombre de cessions bruts de PME en 2011-2012

22 853

297

64

58

24

151

Nombre de disparitions de PME en 2011-2012

4 657

397

128

84

29

146

Taux de cession brut de PME en 2011-2012

5,5

2,6

2,1

2,3

2,4

3,3

Taux de disparition de PME en 2011-2012

2,3

3,5

4,1

3,6

2,9

3,1

 Certaines activités sont sous-représentées (HCR, notamment en Guadeloupe, mais aussi les activités immobilières, l’information/communication, des activités de services à destination des ménages, celles de conseil et d’ingénierie aux entreprises et encore le commerce de gros) ; l’industrie manufacturière est également sous-représentée mais avec de fortes disparités : les points forts ressortent avant tout de l’économie résidentielle : commerce de détail, transports et BTP

 

Dense et dynamique, le tissu des PME dans les DOM est néanmoins fragile du fait tout d’abord de  la taille (68% des PME ont moins de 20 salariés contre 60% en moyenne nationale) et 23% se situent entre 20 et 49 salariés (contre 28%) tandis que seulement 0,7%, contre 2,3%, sont des ETI ; cette faible taille renvoie pour partie à des marchés souvent étroits et insulaires, rendant difficile et coûteuse une stratégie d’expansion.

Elles le sont aussi en santé financière (18% sont notées A ou B contre 40% en métropole) ; les taux de disparition des PME (en raison d’une liquidation ou sans accident judiciaire), sont plus élevés (3,5% contre 2,3).

 

On note aussi une forte proportion de dirigeants de plus de 60 ans et surtout de plus de 66 ans ; environ 11,3% des salariés de PME en 2012 seraient employés dans une structure dont le dirigeant a plus de 66 ans (contre 7,6% en métropole).

 

La proportion des PME d’outre-mer faisant l’objet d’une cession chaque année est d’environ 2,6% (moyenne 2011-2012), soit moins de la moitié de la moyenne des départements français (5,5%) ; si la Réunion se distingue avec un taux de 3,3%, les trois autres territoires se situent entre 2,1 et 2,4%.

Ce constat est le fait de l’ensemble des secteurs d’activité, certes expliqué partiellement par l’effet taille ; mais les taux de cession par taille montre que ceux-ci, en moyenne 2011-2012, ne dépassent guère dans les DOM la moitié de la moyenne nationale, aussi bien pour les PME de 10 à 19 salariés (1,8% contre 3,7%) que pour celles de plus de 20 salariés (4,3% contre 8,1%). Au-delà des effets structurels liés aux disparités de taille et de secteur, il existe bien une fragilité spécifique à l’outre-mer en matière de cession-transmission des PME ; et pourtant les dirigeants y sont plus âgés qu’en métropole ! Le taux de cession y est beaucoup trop bas.

Dirigeants

France

DOM

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

2005

2012

2005

2012

2005

2012

2005

2012

2005

2012

2005

2012

60-65 ans

9,1

12,4

8,0

12,7

7,4

10,7

7,8

17,2

8,6

15,6

8,6

11,0

66 ans et plus

5,5

7,1

5,6

9,6

6,8

10,7

5,1

9,4

3,2

8,4

5,5

9,2

60 ans et plus dans entreprise

de plus de 20 salariés

17,5

23,4

16,4

29,0

16,4

25,7

16,8

36,9

12,6

29,3

16,9

26,7

                         

 L’analyse comparée des TPE de 2010 devenant des PME en 2011 (les entrées) et, en contrepartie, des PME de 2011 passant au stade de TPE en 2012 (les sorties) montre que l’introduction de cette variable ne compense pas les effets d’une cession faible et d’une disparition élevée.

 

 

SOMMAIRE

En 2012, 15 142 cessions-transmissions de PME et ETI (dont 10 874 certaines et 4 268 probables), soit 7,3% des 208 807 PME et ETI que compte la France ; les PME non transmises et en bonne santé s’avèrent très peu nombreuses (301 estimées avec 13 300 salariés concernés)

Cette 2éme édition vise les opérations de cession-transmission de l’année 2012, avec 2 améliorations, l’une évite des doubles-comptes, l’autre la prise en compte décalée du changement de dirigeant.

En 2012, 19,5% des dirigeants ont 60 ans ou plus (dont 7,1% plus de 65 ans) et emploient environ 665 000 salariés (soit 8,1% des salariés des PME en France).

 

Le nombre certain de cession-transmission de PME a peu évolué depuis 2005, alors que celui de cession-transmission probable a augmenté du fait d’une approche plus affinée  des changements d’actionnaires dirigeants, notamment familiaux :

  2005 (estimation) 2010 2011 2012
Cession-transmission certaine 8 747 10 591 10 425 10 874
Cession-transmission probable 1 933 2 341 2 831 4 268
Total 10 680 12 932 13 256 15 142

  90% des 210 000 PME/ETI n’ont connu aucun changement en 2012 qui concerne la cession ou la transmission de l’entreprise, 2,2% (4 657 entreprises, dont 62% d’entreprises de 10 à 19 salariés) ont cessé sans avoir été transmises ; parmi ces cessations,  77%  l’ont été pour des raisons judiciaires ; c’est dire que seules 1 089 PME ont « échappé » à la reprise (43% de 10 à 19 salariés) ;

 

125 000 salariés (environ un dixième des emplois des cessions-transmissions) ont été concernés.

Type d’événement 10-19 sal 20-49 sal 50-99 sal 100-249 sal 250 sal et + Total taux
Ensemble PME et ETI 123 220 57 257 14 489 9 13 4 828 208 807 100
-entreprises sans événement de cession/disparition 109 231 48 445 11 476 6 731 3 045 178 928 85,7
-changement de gouvernance autre 3 701 3 194 1 290 1 048 847 10 080 4,8
-Cessions sans transmission 2 879 1 300 293 128 57 4 657 2,2
        Dont disparition judiciaire 83,6% 67,4% 61,4% 63,3% 42,1% 76,6%  
Cessions-transmissions certaines et probables 7 409 4 318 1 430 1 106 879 15 142 7,3
       Dont changement de dirigeant  actionnaire 1 684 572 87 42 9 2 394 1,1
       Dont changement de dirigeant intrafamilial 1 071 563 133 83 24 1 874 0,9
Cessions-transmissions certaines 4 654 3 183 1 210 981 846 10 874 5,2
       Dont cession (info légale ou Corpfin) 3 116 1 859 617 448 414 6654 3,1
       Dont cession de holding (Insee et Corpfin) 161 132 92 96 110 591 0,3
       Dont changement avéré d’actionnaire 1 377 1 192 501 437 322 3 829 1,8
Taux de cession-transmission (au  regard de leur taille) 6,0 7,5 9,9 12,3 18,2 7,3  

 Les 10-19 salariés sont la moitié des cessions-transmissions certaines et probables, les plus de 50 salariés, 22,6% ; les 10-19 salariés sont en cas de cession, les plus touchées par un dépôt de bilan sans reprise (84% des cessions).

Noter l’importance du changement d’actionnariat intrafamilial en baisse au fur et à mesure que la taille de l’entreprise augmente : 17% pour les 10-19 salariés et les 20-49,  12  et 11% pour les 50 à 249 salariés et 4% pour les 250 salariés et plus. Ajoutons que 2 355 PME ont été transmises dans cette modalité.

Noter enfin que le taux de cession-transmission augmente avec la taille, passant de 6% pour les 10-10 salariés à 18,2 pour les 250 salariés et plus.

 

En 2012, le nombre de cessions de PME de 20 à 99 salariés a diminué (- 3,4% pour les entreprises de 20 à 49 salariés, – 3,1% pour celles de 50 à 99 salariés par rapport à 2011) ; le nombre de cessions a stagné pour les PME de 100 à 249 salariés ; en revanche, le taux de cession des ETI est en hausse de 2,3%, tout comme celui des 10 à 19 salariés (mais pour cette dernière taille, le dénombrement a été amélioré en 2012).

Par ailleurs, contrairement à l’année 2011, où une légère baisse des cessions avant 55 ans avait été observée, toutes les catégories d’âge ont vu leurs opérations augmenter en 2012, en nombre comme en taux ; la croissance des cessions après 55 ans a été supérieure à celle des cessions chez les dirigeants les plus jeunes.

 

 L’analyse des prix a pu être menée à partir des opérations détectées via la base Infolégale (3 207 prix connus pour 6 106 cessions), ou recensées dans celle de Corpfin (117 prix pour 348 opérations), cette dernière ne retenant que les transactions de plus de 750 000€.

La première source d’information présente une quasi-stagnation sur un an (183 000€), tandis que  la seconde source de données retrouve son niveau de 2010 à 4 millions d’euros, soit une baisse de 50 % par rapport à 2011 ; deux univers de prix continuent de coexister, le premier valorisant un modèle à maturité de taille petite ou moyenne, le second correspondant à des structures dont les perspectives de développement sont plus élevées, mais dont la valorisation a été établie sur des bases moins favorables en 2012.

 

En 2012, 52% des cessions-transmissions sont le fait de cédants de moins de 55 ans, mais le taux de cession-transmission augmente de fait avec l’âge (passant de 3 à 6% de leur classe d’âge avant 50 ans à 12% à 60 ans et plus), avec une hausse de 0,3 point en 2012, du fait des plus de 65 ans.

 

La cession intrafamiliale a concerné en 2010, 1 631 transmissions, puis 1 850 en 2011 ; après une opération de maintenance de ces bases de données en 2012, le nombre de cessions familiales à titre gratuit est de 2 355 ;  en moyenne, 1 945 PME sont transmises au sein de la famille chaque année.

L’âge du dirigeant est ici un facteur prépondérant : entre 40 et 59 ans (0,6 % en 2012), à partir de 60 ans (3%) jusqu’à plus de 4 % après 70 ans.

En 2011 comme en 2012, la transmission familiale à titre gratuit a d’ailleurs représenté 24% des opérations de cession de PME et ETI après 60 ans ; les PME de 20 à 249 salariés sont les plus concernées. Les activités les plus souvent transmises y sont le commerce de détail ou de gros, l’industrie et le BTP, et les transports : à l’inverse, les services (activités immobilières, information et communication, santé et action sociale, activités scientifiques et administratives…), HCR sont bien moins fréquentes.

Le taux de cession intrafamiliale des 10-19 salariés reste inférieur à celui des PME de 20 à 249 salariés (1% contre 1,3%) ; au-delà de 249 salariés, le taux reste inférieur à celui des PME et équivalent dans tous les secteurs.

 

Parmi les entreprises cessées et donc non transmises, 71% étaient en mauvaise santé : 54% d’entre elles avaient déjà un risque élevé (note D), ou très élevé (note E) cinq ans auparavant, pour atteindre plus de 71% en 2012 au moment de leur disparition.

Toutefois, 14% des entreprises disparues en 2012 avaient un risque jugé peu élevé (notes A ou B), soit un total de 644 PME, mais 157 ont subi une liquidation judiciaire ; on peut donc estimer que  487 entreprises en bonne santé ont cessé leur activité sans accident judiciaire ni reprise ; une analyse rétrospective sur les disparitions de 2011 montre que, sur les 542 PME disparues en bonne santé sans accident judiciaire, 207 entreprises avaient finalement fait l’objet d’une cession non identifiée, notamment pour des raisons de calendrier ; en tenant compte de ces données, en 2012, ce sont 301 PME en bonne santé, qui ont disparu sans accident judiciaire ni reprise, correspondant à 13 300 salariés (moins de 1 % de l’emploi concerné par une cession d’entreprise).

 

Le croisement des cessions et des disparitions par grands secteurs présente quatre types d’activité en 2012 :

Les PME et ETI, dont le nombre d’opération de cession est élevé (entre 7,8 et 10% de taux de cession) et qui disparaissent peu (entre 1,3 et 1,9%), sont pour l’essentiel issues de l’industrie, du commerce (de détail et de gros) et des activités immobilières.

Le deuxième groupe de PME correspond à celles dont le renouvellement est rapide, aussi bien par la cession que par la disparition ; il en est ainsi des secteurs de l’information/communication et  des transports avec des taux de cession (de 8,2% à 8,4%) et de disparition (entre 2,3% et 3%).

– À l’inverse, les HCR et les services aux particuliers se renouvellent peu par la cession-transmission (taux compris entre 5,4% et 6% en 2012) et disparaissent peu (de 1,7% à 1,9%).

– Le quatrième profil correspond aux secteurs de l’enseignement/santé, des services aux entreprises et surtout du BTP, pour qui les opérations de cession sont rares (6% en moyenne pour les deux premiers, 4,8% pour le BTP), mais dont la fréquence des disparitions est supérieure à la moyenne (2,7% pour les deux premiers), voire élevée dans le secteur de la construction (environ 3,6%).

 

Mais au sein de ces secteurs d’activité regroupés, on note des disparités entre les sous-secteurs qui les composent ; celles ci s’expliquent notamment par des effets de structure, tels que la taille ou le type d’actionnariat. Exemple des secteurs de l’imprimerie, de l’habillement, voire du travail du bois, dont la part d’entreprises de plus de 50 salariés est inférieure à la moyenne du secteur manufacturier, avec des taux de disparition supérieurs à la moyenne ; en revanche, les industries telles que la chimie, la fabrication de produits électroniques et informatiques, la métallurgie ou la production de papier et carton, dont les entreprises sont de plus grande taille qu’en moyenne, ont des taux de cession élevés et des taux de disparition réduits.

Même remarque pour le BTP : le génie civil représente environ 1 800 PME et ETI, dont plus de 31% ont plus de 50 salariés, et se renouvelle surtout par la cession (taux de cession de 7,6% et taux de disparition de 2,3) ; la construction, quant à elle, compte 29 500 PME et ETI, dont moins de 10% ont plus de 50 salariés et 80% sont détenues par un actionnaire personne physique ; il est l’un des très rares secteurs dont le taux de disparition est supérieur au taux de cession (3,9% contre 3,2).

 

 

 

SOMMAIRE

32% des créations d’entreprise sont le fait de femmes en 2010, avec environ 120 000 auto-entrepreneures et 70 000 créations classiques

 48% de la population active française sont des femmes. (14,6 millions); 32% des créations d’entreprises sont le fait de femmes (34% des auto-entreprises, et 28% des entreprises « traditionnelles »), soit environ 190 000 entreprises créées par des femmes en 2010 (120 000 auto-entreprises et 70 000 entreprises « traditionnelles », dont 24% artisanales).

63% sont en auto-entreprise, 17% en entreprise individuelle classique et 20% en société.

60% des auto-entrepreneuses pratiquent leur activité à titre principal et 40 % la pratiquent en complément d’une activité salariée ou de la retraite.

 

  • Les entreprises créées par les femmes

La répartition des créatrices par activité, en différenciant entreprises « classiques » et auto-entrepreneurs où commerces et services sont à égalité avec plus d’auto-entrepreneurs dans les services aux particuliers notamment (38% contre 24) :

Activités

Type commerce

Secondaire

Détail

Services (coiffure

Pressing…)

HCR

Activités

Immobilières

Commerce

de gros

Commerce

Rép auto

ST

Bâtiment

« Industrie »

Entreprises classiques

15,3

9

7

5

3

2

41

7

4

Auto-entrepreneurs

18

21

3

1

0,4

0,2

44

1

6

                   

 

Activités

Type service

Appui scientifiques, techniques aux entreprises

Santé

Activités de soutien aux entreprises

 

Courtage

Info

Com

Education

Récréatives,

artistiques

Transports

Financières

ST

Entreprises classiques

18

11

6

4

3

2

2

2

1

49

Auto-entrepreneurs

19

5

10

1

3

7

5

0,2

0,4

50

                     

 40 % des créatrices d’entreprises « traditionnelles » estiment que leur entreprise est innovante par les nouveautés et améliorations significatives qu’elles apportent sur leur marché (produits, services, procédé de fabrication, organisation et marketing), un chiffre étonnant qui exprime la représentation qu’ont les femmes de l’innovation ; c’est donc un chiffre à prendre avec beaucoup de précaution d’où la grande prudence à avoir pour traiter ce type d’information.

 

11% des entreprises emploient des salariés au démarrage, avec en moyenne 2,31 salariés par entreprise employeur ; 71% des « classiques » disent vouloir avant tout assurer leur propre emploi et 19% vouloir embaucher dans les 12 mois à venir.

 

45% des créatrices d’entreprise classique ont eu recours à l’emprunt bancaire (qui a financé les 2/3 des besoins), 12% à un autre type d’emprunt (notamment prêt d’honneur) ; 48% n’ont eu recours qu’à leurs ressources personnelles.

89% des auto-entrepreneures ont réuni moins de 4 000€ au démarrage, contre 38% de celles qui ont crée une entreprise classique ; ces dernières sont 49% à disposer de 8 000€ et plus.

 

  • Le profil des créatrices

Si l’âge moyen est identique pour les auto-entrepreneures et les autres (38,5 ans), les auto-entrepreneures ont plus souvent moins de 30 ans (28 contre 23%)

 Les créatrices « classiques » viennent plus souvent du chômage (37 contre 31%), ou de l’exercice de chef d’entreprise (15 contre 4%), mais il faut noter que 18% des auto-entrepreneures disent avoir déjà eu dans le passé l’expérience de la création/reprise d’entreprise (18 contre 25% pour les autres) ; environ 40% viennent du salariat en direct et un peu plus de 10% de « l’inactivité » (16% pour les auto-entrepreneures et 11% pour les autres).

 

Les « classiques » affichent comme motivation l’indépendance (61%), voire le goût d’entreprendre (41%), loin devant la perspective d’augmenter leurs revenus (26%), celle de retrouver un emploi (26%), ou en réponse à une opportunité de création (21%) ; peu affiche l’idée nouvelle de produits, services ou marché (15% en contradiction avec leurs déclarations sur leur rapport à l’innovation). Noter que 77% des auto-entrepreneures déclarent qu’elles n’auraient jamais créé si le régime de l’auto-entrepreneur n’avait pas existé.

 

58% des « classiques » exercent dans la même activité que celle de leur expérience professionnelle antérieure (la moitié pour les auto-entrepreneures)

Noter que 18% des « classiques » disent exercer une autre activité professionnelle en parallèle à cette création (37% des auto-entrepreneures).

 

  • En matière d’accompagnement

72% des « classiques » disent avoir été aidées dans leur projet de création (60% des auto-entrepreneures), notamment par un proche (60% et 44 pour les auto-entrepreneures), au même niveau par le conjoint et la famille (26 et 27%). L’appui est aussi venu de professionnels (47% pour les « classiques » et 28 pour les auto-entrepreneures), deux fois plus de la part des structures d’appui à la création que de professionnels (experts-comptables, juristes…)

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois, les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

 Au cours des 12 derniers mois (entre mars 2013 et février 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (mars 2012-février 1013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

Les créateurs non auto-entrepreneurs (NAE) ont connu des évolutions modestes depuis 2009-2010 (hors la chute de 2012-2013) ; par contre les auto-entrepreneurs (AE) font état d’une décrue permanente, passant de l’indice 100 en 2009-2010 à 84-85 en 2011-2013, puis à 78 en 2013-2014 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 58 à 51%.

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

257 672

263 241

256 192

244 506

265 465

100

102

99

95

103

AE

367 589

326 554

299 840

297 294

275 563

100

89

82

81

75

Total

625 261

589 795

556 032

541 800

541 028

100

94

89

87

87

% AE dans le total

58,8

55,8

53,9

54,9

50,9

         
                     

 L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois fait apparaître 2 groupes de création, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création, voire la stabilité en création classique et une hausse des auto-entrepreneurs.

 

Le premier groupe rassemble 81% des créateurs NAE et 85% des AE, le second respectivement 19 et  15%.

Trois activités du premier groupe  manifestent une forte évolution du nombre de création non auto-entrepreneur et une nette baisse des auto-entrepreneurs :

– les services aux particuliers (+42 et -10%) où les NAE sont en forte hausse après avoir connu une baisse depuis 4 ans et où les AE sont en très forte baisse au regard de 2009-2010, alors que ce secteur regroupe encore 68% d’AE en 2013-2014

– « l’industrie » (+30 et -10%), un secteur qui regroupe des activités industrielles au sens commun, mais autant d’activités qui ne sont pas industrielles (prothésistes dentaires, ébénistes, métiers d’art…) ; la hausse des NAE est très forte en 2013-2014 et rattrape les mauvais scores des années précédentes.

– la construction que l’on dit en difficulté du fait de la conjoncture (+8% et une chute de 26% des auto-entrepreneurs, accentuée en 2013-2014 mais permanente depuis 2009-2010 ; un doute subsiste dans cette activité, quant à la qualité de l’enregistrement des auto-entrepreneurs, par ailleurs inscrits au Répertoire des Métiers, qui serait comptabilisé comme entreprise classique (c’est du moins la réaction d’un de mes lecteurs assidus).

 

– Deux secteurs, le commerce et l’information-communication (activités informatiques notamment) connaissent de faibles évolutions des NAE et un chute plus sensible des AE ; noter la baisse du commerce dans les 2 types de création au regard de 2009-2010, alors que l’information-communication se maintient dans les NAE :

1er groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Services aux particuliers

17 601

+42,4

120

84

92

97

37 376

-9,6

58

64

74

86

« Industrie »

13 439

+30,3

85

66

73

101

14 343

-9,6

89

89

102

89

Construction

41 335

+8,0

106

98

105

108

30 693

-26,1

61

83

84

89

HCR

18 978

+6,9

105

98

99

104

8 301

-1,7

95

96

92

93

Services aux entreprises

47 941

+6,7

104

97

103

103

65 294

-3,8

72

75

77

90

Commerce

52 962

+3,1

87

84

90

95

56 763

-4,6

76

79

80

88

Info-com

9 386

+2,3

103

100

106

104

17 027

-7,5

75

81

78

80

Activités financières

11 134

+7,4

109

101

105

109

2 022

-0,4

103

103

83

92

Sous-total

212 776

         

233 819

         
                         

 Le 2éme groupe fait état notamment de la progression constante des AE et des non AE dans la santé/éducation, alors que les transports font état d’une forte progression des AE (les nouvelles formes de taxi ?) ; même type de progression pour l’immobilier :

2er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Santé, éducation

28 054

+8,8

122

112

112

103

33 462

+3,4

88

86

80

82

Transports

6 843

+0,6

106

106

106

107

4 718

+44,6

182

126

103

102

Immobilier

13 412

-0,8

98

99

18

113

2 491

+9,5

88

80

96

95

Sous-total

48 309

         

40 671

         
                         

 

 

 

SOMMAIRE

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Les créations en 2013 : quelques éléments complémentaires

« La création d’entreprises en France en 2013 », Note de conjoncture de l’APCE, février

 

L’évolution du nombre d’entreprises depuis 2000  (dont auto-entrepreneurs-AE-), une approche utile pour resituer la création d’entreprise dans le temps :

 

 

Moy 2000-2002

2003

Moy 2004-2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre total

214 800

238 971

275 220

325 739

331 736

580 193

622 039

549 805

549 976

538 185

Nombre AE

 

 

 

 

 

320 019

358 888

291 721

307 478

274 942

% AE

 

 

 

 

 

55

58

53

56

51

Les années calculées en moyenne le sont du fait de la grande proximité du nombre de créations

 

Une approche des activités, plus fine que la classification habituelle INSEE, en repositionnant certaines activités, dans des sous-groupes différents, tels le courtage classé en service et non plus en commerce, ou encore le commerce de bouche (surtout des boulangeries-pâtisseries et des charcutiers-traiteurs dans le commerce, plutôt que dans l’industrie agro-alimentaire), ou encore les autres services, regroupant surtout des coiffeurs et pressings dans le groupe du commerce ; idem pour les hôtels-cafés-restaurants.

Les services sont la moitié des auto-entrepreneurs (AE) et 44% des autres créateurs ; les services aux entreprises se positionnent nettement devant les services aux particuliers.

 

Secteurs d’activité

Nombre total en 2013

Répartition  AE 2013

Répartition autres créations 2013

Activités de type services

Total services

254 637

51

44

Services aux entreprises

79 278

31

22

Dont activités scientifiques et techniques

78 617

17

12

Dont activités de soutien aux entreprises

33 720

7

6

Dont information, communication

26 941

7

4

Services aux particuliers

79 049

17

12

Dont santé

34 299

4

8

Dont enseignement

26 960

8

2

Dont arts, spectacles, activités récréatives

17 790

5

2

Autres services

 

 

 

Activités financières

13 045

1

4

Courtage

12 321

1

4

Transports

10 944

1

3

Activités de type  commerce

Total commerce

179 737

32

34

Dont commerce de détail

70 398

16

10

Dont services en direction des personnes

37 698

9

5

Dont hébergements, restauration

26 910

3

7

Dont vente et réparation auto et cycles

16 225

3

3

Dont activités immobilières

15 552

1

5

Dont  commerce de gros

10 746

1

3

Dont commerce de bouche

2 208

0,2

1

Activités secondaires

Construction

78 859

12

17

Industrie

24 952

5

4

Toutes activités

Toutes activités

538 185

100

100

       

 

La nature juridique de entreprises : les auto-entrepreneurs sont toujours en entreprise individuelle, alors que les autres créateurs sont à 39% des entreprises individuelles et à 61% des sociétés, dont 24% des SARL (en baisse de 12% au regard de 2012), 22% des sociétés unipersonnelles dont EURL, SASU (en hausse de 3,5%), 10% des SAS (en hausse de 38%).

 

 

Au cours des 12 derniers mois, les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

Analyse André Letowski à partir des données brutes de l’INSEE

 

Au cours des 12 derniers mois (entre mars 2013 et février 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (mars 2012-février 1013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

Les créateurs non auto-entrepreneurs ont connu des évolutions modestes depuis 2009-2010 (hors la chute de 2012-2013). Par contre les auto-entrepreneurs ont connu une décrue permanente, passant en indice 100 en 2009-2010 à 84-85 en 2011-2013, puis à 78 en 2013-2014 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 58% à 51.

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

Non auto-entrepreneurs NAE

256 920

262 952

258 315

244 076

265 153

100

102

101

95

103

Auto-entrepreneurs AE

354 765

341 442

298 271

302 201

276 343

100

96

84

85

78

Total

611 685

604 394

556 586

546 277

541 496

100

99

91

89

89

% AE dans le total

58, 0

56,5

53,6

55,3

51,0

 

 

 

 

 

                     

 

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois  fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création et le troisième une chute dans les deux types de création

 

Le premier groupe rassemble 52% des créateurs NAE et 58% des AE, le second respectivement 40 et  39% et le troisième 6 et  2%.

 

Trois activités du premier groupe  manifestent une forte évolution du nombre de création non auto-entrepreneur et une nette baisse des auto-entrepreneurs :

– la construction que l’on dit en difficulté du fait de la conjoncture (+38% et une chute de 18% des auto-entrepreneurs, accentuée en 2013-2014 mais permanente depuis 2009-2010) 

– les services aux particuliers (+29 et -18%) où les NAE sont en forte hausse après avoir connu une baisse depuis 4 ans et où les AE sont en très forte baisse au regard de 2009-2010, alors que ce secteur regroupe encore 68% d’AE en 2013-2014

– et « l’industrie » (+26 et -17%), un secteur qui regroupe des activités industrielles au sens commun, mais autant d’activités qui ne sont pas industrielles (prothésistes dentaires, ébénistes, métiers d’art…) ; la hausse des NAE est très forte en 2013-2014 et rattrape les mauvais scores des années précédentes.

– Deux secteurs, le commerce et l’information-communication (activités informatiques notamment) connaissent de faibles évolutions des NAE et un chute plus sensible des AE noter la baisse du commerce dans les 2 types de création au regard de 2009-2010, alors que l’information-communication se maintient dans les NAE, mais baisse aussi depuis 2009-2010 en ce qui concerne les AE.

 

 

1er groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Construction

45 874

+38,0

117

85

107

97

33 906

-17,7

72

88

89

94

Services aux particuliers                

17 596

+28,9

119

92

91

96

37 633

-18,4

61

74

77

94

« Industrie »

13 129

+25,8

85

67

76

103

13 828

-16,7

89

107

104

96

Commerce

52 981

+3,0

87

84

92

96

56 900

-5,6

78

82

83

94

Info-com

9 242

+0,5

100

101

106

103

17 289

-7,0

77

83

77

87

Sous-total

138 822

 

 

 

 

 

159 556

 

 

 

 

 

                         

 

Parmi les 5 activités de ce 2éme groupe où l’on progresse dans les 2 types de création, noter l’immobilier en net redressement en 2013-2014, mais en activité plus que moyenne pour les NAE après les bonnes années 2009-2011 et là encore la chute permanente des AE ; noter aussi la stabilité au fil du temps des NAE dans les services aux entreprises, mais la chute permanente des AE ; noter enfin les évolutions favorables dans les transports, particulièrement pour les AE en très fortes évolutions depuis 2013

 

2er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Santé, éducation

27 914

+7,6

121

112

111

102

33 589

+3,8

105

104

97

103

Activités financières

11 080

+7,2

109

102

108

101

2 041

+2,9

105

102

85

88

Immobilier

13 445

+6,2

101

95

122

114

2 436

+12,5

85

76

95

98

Services aux entreprises

47 770

+6,1

103

98

103

103

65 525

-4,8

74

78

80

97

Transports

6 831

-0,4

107

108

108

107

4 575

+44,8

192

133

112

116

Sous-total

107 040

 

 

 

 

 

108 166

 

 

 

 

 

                         

 

Le 3éme groupe concerne les HCR en nette chute dans les 2 types de création, alors que la situation était assez stable pour les années antérieures

 

3er groupe

Régression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

HCR

14 517

-27,9

80

97

100

103

6 182

-28,1

72

100

92

98

                         

 

 

 

Les femmes sont 39% des créateurs à Paris, 36% dans les Yvelines et 24% en Seine-Saint-Denis : comparaisons avec leurs collègues hommes

« Les femmes créent un tiers des entreprises en Île-de-France », note rapide N°643 de l’IAU et de l’Insee Ile-de-France, mars

 

En Ile-de-France, 33 % des créateurs d’entreprises sont des femmes, alors qu’elles représentent 49% de la population active ; elles sont 36% dans les auto-entreprises (43% à Paris contre 29 en petite couronne) et 29% dans les entreprises classiques, où leur part est stable par rapport à 2006 65% des créatrices ont adopté la forme auto-entrepreneure contre 57% des créateurs hommes.

 

La part des femmes dans les créations atteint 39% à Paris, 36 % dans les Yvelines, 34% en Seine-et-

Marne et 33% en Essonne, mais seulement 27% dans les Hauts-de-Seine et 24% en Seine-Saint-Denis.

Les femmes visent davantage une clientèle locale ou de proximité (53 % contre 40 % pour les hommes) ; toutefois, 28% des créatrices d’entreprises classiques s’orientent vers certaines activités de service aux entreprises (notamment le conseil juridique, la réalisation d’audits, le conseil en gestion financière, commerciale ou en ressources humaines) contre 18% des hommes ; elles créent également, plus souvent que les hommes (8 % contre 2 %), dans les activités liées à la santé (notamment les infirmières et les sages-femmes) où  elles sont majoritaires (64 % des créations sont le fait des femmes) ; dans les autres régions de France métropolitaine, les créatrices s’orientent plus souvent dans le commerce

 

Dans les créations d’entreprises classiques, les femmes créent à 70 % des sociétés, moins que les hommes (80%) ; la création individuelle est largement le fait de professions libérales.

55 % d’entre elles ont moins de 40 ans au moment de la création de leur entreprise (48 % pour leurs homologues masculins), mais sont plus âgées que les créatrices de province ; noter que 20% (30% chez les auto-entrepreneures) ont moins de 30 ans (16% pour les hommes) .

Elles sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur (63% contre 52).

À l’image de la population active francilienne, les créatrices sont plus souvent cadres  (44%) en Île-de-France qu’en province ; 19% professions intermédiaires, 29% étaient employées, 8% ouvrières

Avant la création d’entreprise, 11% étaient sans activité professionnelle (personne au foyer, congé parental…), mais plus souvent salariées (46% contre 36% pour les hommes), un peu  plus  au chômage (34% contre 32%), et nettement moins ex chef d’entreprise ((20% contre 32%). 

 

Les créatrices franciliennes citent davantage que les créateurs « la volonté d’indépendance » comme principale motivation (59% contre 55%), mais moins le goût d’entreprendre ou celui d’affronter de nouveaux défis (41% contre 46). Leur objectif principal est davantage d’assurer leur propre emploi (63% contre 54%) que de développer leur entreprise. 

 

Les femmes montent moins souvent que les hommes leurs projets seules (22% contre 33) et  bénéficient plus fréquemment de l’appui de leur conjoint dans la mise en place de leur projet (34% des femmes contre 15% des hommes) ; elles profitent également davantage des conseils de leur entourage professionnel (client, fournisseur, ancien employeur, groupement, franchise…), et ceux de structure dédiée à la création d’entreprise, ou d’un spécialiste  (avocat, conseil juridique, fiscal, expert-comptable).

 

Un quart des créatrices franciliennes démarrent avec moins de 2000 € au total (18% des hommes) ; ces derniers investissent des montants plus importants (9% plus de 160000 € contre 5% des femmes); les moindres montants investis par les femmes peuvent s’expliquer par le choix du secteur d’activité à plus faible intensité capitalistique et par davantage de primocréations.

Les créatrices d’entreprises franciliennes ont davantage recours à l’emprunt bancaire comme source de financement du projet (43% des femmes contre 35% des hommes), représentant 60% de l’investissement.

 

À caractéristiques égales, au bout de trois ans, le taux de survie des entreprises créées par des femmes est équivalent à celui des hommes ;, mais elles sont aussi plus souvent que les hommes dans des activités plus pérennes (santé).

Hommes et femmes rencontrent les mêmes difficultés lors de la création : les formalités administratives, l’obtention d’un financement (moins difficile pour les femmes que pour les hommes 18% contre 21), trouver un local commercial approprié (plus difficile que pour les hommes, 18 contre 12%)

 

Quelques compléments sur les auto-entrepreneures :

– 38% des auto-entrepreneures déclarent exercer une activité rémunérée dans une autre entreprise (41% des hommes), où la moitié travaille à temps complet (les ¾ des hommes).

– À l’instar des entreprises classiques, les créatrices d’auto-entreprises s’orientent principalement vers les activités de conseil, exerçant plus souvent  à domicile que les hommes (57% contre 45) plus des ¾ déclarent un chiffre d’affaires au moment de l’enquête.

– 1/3 citent comme principales difficultés « obtenir des contacts avec la clientèle » et « obtenir des renseignements, conseils et formations », alors que l’accès au financement n’est pas une difficulté majeure (il est vrai que les 2/3 créent avec moins de 5 000€)

– 13% (8% des créateurs) suivent une formation pour monter leur projet.

 

 

En Bretagne en 2012, 26% des dirigeants de 60 ans et plus, ayant cessé leur activité, ont vendu leur affaire ; il s’agit surtout de fonds de commerce de l’alimentation et des services (63% des cessions des 60 ans et plus) ; noter aussi que 60% des cessions sont le fait de dirigeants de moins de 55 ans.

« Les chiffres de l’artisanat breton : création, transmission-reprise » et « Les chiffres de l’artisanat breton : entreprises, dirigeants, salariés », CRMA Bretagne,  janvier

 

Au cours de l’année 2012, 4 780 entreprises ont été créées et 807 ont été reprises (14,4% de l’ensemble des nouveaux dirigeants) ; 51% des nouveaux dirigeants sont des auto-entrepreneurs.

En janvier 2013, en Bretagne, 52 499 entreprises artisanales emploient 204 000 personnes dont 125 874 salariés (+24 500 depuis 2001, les ¾ parmi les entreprises de plus de 10 salariés),  58 324 dirigeants et 20 000 conjoints (estimés) ; la moitié sont employeurs (47% des employeurs ont 1 ou 2 salariés, 29% 3 à 5 salariés, 15% de 6 à 10 salariés et 9% plus de 10). 46% des artisans sont en société.

35% des entreprises existent depuis plus de 10 ans et 37% depuis moins de 5 ans.

 

Le profil des entreprises (auto-entrepreneurs compris)

– 70% des créateurs s’installent en entreprise individuelle, alors que les reprises s’effectuent principalement sous forme sociétaire (70 %).

– 47 % des créateurs s’installent dans les métiers du bâtiment  (5% seulement des reprises) et 44% des repreneurs dans ceux de l’alimentation (10% des créations) :

 

Alimentation

Bâtiment

Services

Production

Total

Création

9,8

47,3

26,3

16,6

100

Reprise

44,6

15,7

33,7

5,9

100

% reprise dans ensemble nouveaux dirigeants

43

5

18

6

14

 

– Les créateurs ne créent que leur emploi dans 88,5 % des cas, tandis que les repreneurs sans salarié demeurent minoritaires (40,6 %) ; 32% reprennent une entreprise de 1 à 2 salariés, 19% de 3 à 5 salariés, 7,4% de 6 à 10 salariés et  1,7% de 11 à 20 salariés.

– Les créateurs s’installent dans toutes les tailles de communes, y compris les plus petites (moins de 1 000 habitants) qui accueillent 10% des créations ; les créateurs et les repreneurs se répartissent de manière assez équilibrée entre les différentes classes de taille de communes toutefois les communes de 3 000 à 50 000 habitants sont plus propices à la reprise:

 

 

< de 1 000 hab

1000-1999

2000-2999

3000-4999

5000-9999

10000-49999

50000 et plus

Total

Création

10,1

14,7

11,7

16,4

16,3

15,5

15,4

100

Reprise

4,7

12,9

12,3

17,3

21,2

18,1

13,5

100

% reprise dans l’ensemble

7,3

12,9

11,5

15,1

18,0

16,5

12,9

14,4

 

Le profil des nouveaux dirigeants

– Les femmes sont 26% des créations et 35% des reprises

– 54 % des créateurs et 51% des repreneurs sont âgés de moins de 40 ans :

 

<30 ans

30-40

40-50

>50

Total

Création

19,7

34,5

29,1

16,5

100

Reprise

16,1

35,4

33,8

14,6

100

 

 

La reprise, quelle situation ?

En termes de potentialités, 10 143 dirigeants ont plus de 55 ans (82% d’hommes et 18% de femmes) ; plus précisément 31% d’entre eux ont entre 60 et 65 ans et 12,4% plus de 65 ans.

39 à 54% (selon les départements) sont en société.

40% sont localisés dans le bâtiment, 25% dans les services, 21% la production et 14% l’alimentation ; mais en prenant en compte le nombre de cédants potentiels/le nombre d’artisan du secteur, c’est l’artisanat de production qui affiche l’urgence le plus importante avec un taux de 26,5% contre 18% en moyenne pour les autres secteurs.

 

En termes de cession effective, 630 ont eu lieu :

78% sont des entreprises individuelles ; 35% n’avaient pas de salarié, 36% un et 2, 28,4% 3 salariés et plus (dont 9,4% plus de 5). 1 252 salariés ont été concernés (dont les 2/3 dans des entreprises de 3 salariés et plus)

13,5% des entreprises avaient au plus 5 ans, 38% de 5 à 10 ans et 48% 10 ans et plus.

60% des dirigeants ayant cédé avaient moins de 55 ans, 12% de 55 à 60 ans, 28,4% 60 ans et plus.

 

Alors que 2 926 entreprises ont fermé (sans être reprises), quelque soit l’âge du dirigeant :

84% sont des entreprises individuelles

54% des fermetures appartiennent au bâtiment, alors que ce secteur réunit 43% des entreprises en activité ; les services représentent 22,4% des cessations pour 28% des entreprises actives ; les activités de production sont 14% des cessations et 15% des actives ; au contraire l’alimentation avec 9,7 % des fermetures est en retrait au regrd de ses entreprises actives (15%).

Mais ces entreprises sont surtout le fait de cessation économique par des moins de 55 ans (entre 70 et 77%). Une comparaison entre entreprises cédées et entreprises disparues permet d’éclairer le potentiel de reprise :

 

 

Nombre

% de

société

Secteur activité

Age dirigeant

Ancienneté entreprise

Alim

Bâti-

ment

Service

Production

<55

ans

55-60

>60

< 5ans

5-10 ans

Plus de 10 ans

Entreprises cédées

630

22

39,7

18,1

35,4

6,8

60

11,6

28,4

13,5

38,3

48,3

Entreprises disparues

2 926

16

9,7

53,9

22,4

14,0

72,2

10

17,8

43,3

27,9

28,9

                         

 

Les entreprises disparues sont essentiellement le fait d’entreprises récentes (43% moins de 5 ans) dont le dirigeant a moins de 55 ans (72% dont 34% moins de 40 ans) et jeunes (43% moins de 5 ans), alors que les entreprises cédées sont le fait d’entreprises assez anciennes (48% plus de 10 ans), localisées d’abord dans des activités comme l’alimentation et les services (fonds de commerce), avec des dirigeants pas nécessairement âgés (60% ont moins de 55 ans et seulement 18% plus de 60 ans).

 

Sur les 701 entreprises cédées ou disparues dont les dirigeants ont 60 ans et plus, 26% ont été reprises et 74% disparues ; alimentation et services (fonds de commerce) connaissent environ une reprise pour une disparition, alors que le bâtiment et la production font état d’une cession pour  7 disparitions en moyenne :

Dirigeants de plus de 60 ans

Alimentation

Services

Production

Bâtiment

Total

Entreprises cédées

38

75

19

47

180

Entreprises disparues

40

93

83

305

521

Ensemble

78

168

103

352

701

% d’entreprises cédées dans l’ensemble

49

44,6

18,4

13,4

25,7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Deux parcours atypiques qui mènent à la création d’entreprise : l’armée et le sport

 Passer par une unité d’élite de Tsahal, spécialisée dans le renseignement électronique, est comme passer par Yale, Harvard ou polytechnique ; cette unité d’élite est une matrice à start-up ; son association d’anciens a mis en place un incubateur maison gratuit pour épauler des créateurs d’entreprises innovantes issus de cette unité et bénéficier du fabuleux carnet d’adresse de cette entité; il en est à sa 4éme session. Les ¾ des 60 jeunes pousses passées par l’incubateur sont toujours en activité et ont crée 270 emplois.

 

« Edgar Grospiron, 45 ans, fait partie de ces anciens sportifs de haut niveau qui retrouvent l’adrénaline de la compétition dans une nouvelle vie d’entrepreneur …j’ai toujours pris des risques. Et je trouve le monde de l’entreprise fascinant, façonné de conquêtes à venir. »  Edgar Grospiron a crée une société de conseil en management de la performance et de la motivation ; « j’ai tiré de mon expérience de sportif un savoir être particulier : la capacité à me donner une motivation et à la transmettre aux autres. Pour être performant dans une entreprise ce savoir être est aussi indispensable que le savoir faire l’est sur le plan technique. »

L’histoire du sport regorge de marques crées par des anciens sportifs et de nombreux créateurs d’entreprise.

SOMMAIRE

Le dirigeant de PME, chef d’orchestre symphonique ou de jazz ?

 « Il faut un leadership différent…l’entreprise a longtemps été considérée comme un orchestre classique, où chacun doit jouer une partition écrite, sous la direction du chef d’orchestre. Mais en réalité, elle doit fonctionner comme un orchestre de jazz. Le chef d’orchestre doit toujours avoir une vision, un objectif ; il doit faire travailler ensemble des talents différents, en laissant à chacun une liberté d’interprétation, et même d’intervention, en comprenant ce que les autres peuvent apporter…Plus le monde change vite, plus il faut savoir s’adapter, passer de l’esprit de la symphonie à celui du jazz. »

 

SOMMAIRE

Les salariés en demande de reconnaissance de leur créativité

 Innov’Acteurs, association pour le développement de l’innovation participative, a pour objectif une démarche de management qui vise à favoriser l’émission d’idées par l’ensemble du personnel en vue de créer de la valeur ajoutée et faire progresser l’organisation ; pour cette 2éme édition,  la population active française a été interrogée sur son rapport à l’innovation.

Enquête réalisée auprès d’un échantillon national de 800 individus représentatifs de la population active ayant un emploi, constitué d’après la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle ; l’échantillon a été interrogé en ligne, du 23 au 30 octobre 2013.

 

Quatre grands enseignements émergent de cette enquête :

 

1.Les salariés souhaitent une meilleure valorisation de leur créativité :  plus de la moitié des actifs français partagent le sentiment que leur créativité n’est pas suffisamment sollicitée dans le cadre de leur activité professionnelle (57% contre 65% en 2012) ; 40% des actifs indiquent que leur capacité à proposer de nouvelles idées est évoquée lors de leur entretien annuel d’évaluation ; toutefois, 74% d’entre eux aimeraient que leur entreprise les incite davantage à innover.

76% attendent une reconnaissance de la part de leur entreprise dans l’éventualité où l’une de leurs idées serait mise en œuvre : reconnaissance financière telle qu’une prime ou un bonus (38% en moyenne, les moins de 25 ans sont 35% et les plus de 50 ans 41%), une évolution de carrière (23%, pas de vraies différences selon les âges), une reconnaissance symbolique de la part du management (17% en moyenne, 23% pour les moins de 25 ans et 13% pour les plus de 50 ans), 10% la valorisation de l’initiative en interne et 10% l’élargissement du réseau au sein de l’entreprise.

 

2. Selon 70%, l’innovation participative permet de donner plus de sens au travail, d’abord parce qu’elle crée du lien social (moyenne de 34% dont 39% pour les moins de 25 ans et 32% pour les plus de 50 ans) ; ensuite parce qu’elle développe l’initiative individuelle (moyenne de 35% dont 31 pour les moins de 25 ans), enfin parce qu’elle renforce la considération des salariés et donne de la valeur à leur parole (30%, 34% les 50 ans et plus).

Près de la moitié ont le sentiment que leur entreprise ne stimule pas suffisamment la créativité de ses parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires associatifs, etc.) ; or pour 66% d’entre eux la co-construction peut avoir un impact sur la compétitivité des entreprises.

 

3. 63% ont le sentiment d’être plus créatifs en dehors de leur temps de travail parce qu’ils se sentent libéré de toute pression (29%) ils disposent de plus de temps pour mener à bien leurs projets (20%), 16% « ça m’intéresse davantage » ; 15% disent en tirer un plus grand bénéfice pour eux ; 11% disent ainsi être en contact avec une grande diversité de personnes.

69% expriment d’ailleurs le souhait que leur entreprise leur accorde davantage de temps pour développer leur créativité.

 

4. les principaux moyens mis à leur disposition par les entreprises pour favoriser leur capacité d’innovation sont traditionnels : il s’agit de réunions de partage en comité restreint (22%), les boîtes-à-idées (16%) et des formations aux techniques de créativité (9%), alors que les outils numériques ne sont que très peu proposés ; les salariés souhaiteraient plus de plateformes collaboratives (14%, alors 8% sont proposés dans l’entreprise), d’enquête en ligne (13% contre 7), de bornes interactives comme boite à idées (13% contre 4).

Corollaire de ce constat : 30% des salariés interrogés ont le sentiment que les usages numériques dans leur entreprise sont en retard par rapport à leurs usages dans la vie privée !

 

 

SOMMAIRE

Le dispositif « emploi d’avenir » pose bien des problèmes pour réussir son pari.

 Les enquêtes menées en 2013 par Recherches et Solidarités permettent de comprendre pourquoi le dispositif « Emplois d’avenir » a tardé à se déployer au démarrage En effet, au 30/09/2013, le nombre total de prescriptions d’emplois d’avenir s’élevait à 59 512 (34,7% en associations et 33,5% en collectivités territoriales), au regard d’un objectif gouvernemental plus ambitieux.

 

1. Enquêtes auprès des opérateurs (220 Missions locales et 68 agences Cap Emploi)

Les résultats sont différenciés selon les répondants, missions locales (ML) ou agences Cap Emploi (ACE), cela tient autant à leur rôle et place que dans leur public (ex : plus de jeunes diplômés accueillis en ACE).

 

Information, promotion et coordination:

Globalement, les ML comme les ACE ne sont pas suffisamment informés du dispositif (30% et 24% mal informés), ni même des dispositions des Conseils Régionaux (seulement 54% et 47% le sont, ce qui n’est pas suffisant pour des opérateurs).  ML et ACE estiment que seules 10% des associations et 24% des collectivités sont bien informées. Quant aux employeurs potentiels, le manque d’information qui vient en tête concerne la mise en place de la formation (respectivement 83% et 81%)

– La promotion du dispositif est essentiellement assurée par la cellule opérationnelle créée à cette effet (72% ML et 84% ACE) et dans le cadre des réunions officielles (76% ML et 82% ACE), les échanges à distance (téléphone et Internet) restant surtout le fait des ML, à 70%, contre 46% pour les ACE. De même, le suivi des dossiers d’emplois d’avenir est très largement assuré par la cellule opérationnelle (76% ML et 87% ACE).

– 46% de ML et 24% des ACE disent ne pas avoir été associé par les services de l’Etat et/ou la Région à l’identification des besoins et des secteurs potentiels concernés ;  la coordination entre les différents services concernés a particulièrement mal fonctionné.

 

Identification des employeurs potentiels :

Les moyens d’identification et d’évaluation des potentialités ne sont pas à la hauteur des enjeux, du fait d’un manque criant de coopération entre les divers intervenants.

– Pour ce qui est des associations, seules 15% d’entre elles ont des salariés, et 68% évoquent des difficultés d’ordre financier pour recruter, ce qui limite la cible, auxquelles s’ajoute le problème de la qualification des jeunes (59%)

– En revanche, les interlocuteurs en collectivités territoriales sont particulièrement ouverts (à plus de 70%), même si elles sont à 25% freinées par les coûts, par la pérennité de l’emploi à 40% et l’origine territoriale des jeunes à 57%.

 

Jeunes et emplois concernés:

Les ML et les ACE s’appuient majoritairement sur les jeunes qu’elles accompagnent déjà (77% et 84%). Ces jeunes sont particulièrement réceptifs et intéressés par le dispositif lorsqu’ils sont accompagnés par les ML (69%), nettement moins par les ACE (38%), les ACE recevant surtout des jeunes diplômés, plus en demande d’emplois classiques. A noter que les jeunes jugent les contacts meilleurs avec les associations (70%) qu’avec les collectivités (62%)

– Les ML et les ACE ont dû adapter leurs méthodes à respectivement 53% et 56%, la coordination entre opérateurs étant le fait de la cellule opérationnelle à 42% pour les ML et à 60% pour les ACE

– Les postes qualifiés nécessitant des compétences précises ou de l’expérience sont les plus difficiles à pourvoir, notamment dans le domaine sportif (ex : animateur, éducateur), médico-social (ex : aides à domicile, petite enfance, aide soignant), dans le secteur du bâtiment, et pour tous les postes où sont nécessaires des compétences informatiques ou en langues étrangères (ex : secrétariat, comptabilité) : certains répondants ont ainsi avancé que les postes étaient « surdimensionnés » par rapport au dispositif

– Quant aux jeunes pour lesquels on ne trouve pas d’offre, un bon tiers des répondants ont avancé les causes suivantes : décrochage, manque de confiance, casier judiciaire, trop fort éloignement de l’emploi, comportement, façon d’être….

 

Formation, tutorat et accompagnement :

Compte tenu du profil des jeunes concernés, sans qualification ou de faible qualification, le plan de formation est essentiel. Or, là aussi le constat est mitigé.

Beaucoup d’opérateurs manquent d’information et regrettent le décalage entre l’offre de formation et les besoins. Ainsi, les formations financées par les OPCA sont considérées comme incomplètes et partiellement adaptées ; le CNFPT quant à lui n’offre pas de formations qualifiantes et diplômantes. Se rajoutent les obstacles liés au statut du fonctionnaire, à l’accès par concours dans les collectivités locales et la difficulté à trouver des formations compatibles avec un emploi

Les métiers pour lesquels il y a le plus de difficultés à trouver des formations adaptées sont les métiers de l’animation, de la petite enfance, du sport, de l’audiovisuel, aide soignant, accompagnement des personnes âgées ou handicapés, l’entretien des espaces verts. Autres freins : l’absence de permis de conduire tous véhicules…

Concernant le tutorat, c’est le manque de disponibilité qui revient le plus souvent, à 48%

Enfin, quant à l’accompagnement, 20% des ML et 24% des ACE font état de leur sentiment d’impuissance face aux situations économiques, sociales et psychologiques des jeunes, n’hésitant pas à parler de cas « désespérés », ce qui pose la question du traitement préalable en amont de la formulation de l’offre.

 

Difficultés rencontrées et suggestions :

Après une période de mise en œuvre du dispositif de 7 mois, les répondants estiment que les emplois proposés répondent aux attentes de nombreux jeunes, à 72% pour les ML, contrairement aux ACE qui reçoivent surtout des jeunes diplômés (34%). Néanmoins, ils ne sont adaptés au secteur associatif qu’à 36% pour les ML et à 18% pour les ACE. Ils estiment très majoritairement que la mise en œuvre a été trop rapide, ne permettant pas aux opérateurs de mettre en place une organisation adaptée et opérationnelle. Ils mettent en avant les difficultés liées à la formation et les complexités administratives.

Plus de 50% des répondants proposent un assouplissement des conditions d’éligibilité, notamment la suppression du zonage et l’ouverture aux employeurs du privé.

 

2. Enquêtes auprès des facilitateurs (46 structures porteuses DLA)

– Comme les opérateurs, les DLA estiment ne pas avoir été assez associées

– 60% d’entre elles maîtrisent l’information sur le dispositif, score proche de celui des opérateurs. En revanche, 66% ont une plus mauvaise connaissance des dispositifs des Régions que les opérateurs (51%)

– 43% estiment que les associations ne sont pas informées, bien plus que les opérateurs qui avancent un taux de 29%

– Elles mettent l’accent surtout sur le manque de qualification des jeunes et le tutorat, plutôt que sur la formation comme les opérateurs

35% indiquent ne pas avoir les moyens d’identifier les employeurs associatifs potentiels

 Et surtout elles sont nettement moins convaincues que les opérateurs (7% contre 29%) que les emplois d’avenir sont adaptés aux besoins du secteur associatif ; 2/3 d’entre elles suggèrent un assouplissement sur le niveau de qualification et de formation, car « les associations ont besoin de personnes compétentes ».

 

De fait, les responsables des associations sont ouverts à de dispositif mais évoquent avant tout leurs difficultés financières (68%) et la qualification des jeunes en décalage avec leurs besoins ; les associations ont des moyens limités (difficultés liées à la pérennité de l’emploi, à embaucher des collaborateurs qualifiés), alors qu’elles se sont professionnalisés et ressemblent de plus en plus à des entreprises, dans leur modes de management et leurs besoins.

Associations et collectivités sont par ailleurs en net décalage, notamment du fait de leur statut.

 

SOMMAIRE

La mutualisation des fonds affectés à la formation continue profite aux entreprises de moins de 20 salariés

En 2011, les entreprises ont dépensé 12,5Md€ pour la formation de leurs salariés .

Cette dépense est soumise à l’obligation de financement de la formation : le principe « former ou payer » (70% des dépenses de formation des entreprises) concerne le plan de formation des entreprises de 10 salariés ou plus, avec un seuil minimum de dépense (0,9% de la masse salariale). Ce n’est que lorsqu’elles ne forment pas, ou pas suffisamment, que les entreprises sont contraintes d’effectuer un versement « libératoire » à un Opca.

Les versements contraints aux Opca (31% des dépenses de formation des entreprises) financent les politiques de branches (professionnalisation), les Dif et plans de professionnalisation (16%), les CIF (congé individuel de formation 8%) et les plans de formation des entreprises des moins de 10 salariés (4%) ; quel que soit leur effort de formation, les entreprises ont à ce titre l’obligation de verser un certain pourcentage de leur masse salariale à un Opca.

Elles adressent ensuite des demandes de prise en charge dont l’éligibilité est étudiée au regard des priorités définies au niveau des branches professionnelles et des ressources financières disponibles. En 2011, 6,3 milliards d’euros ont été mutualisés au sein des Opca, tous dispositifs confondus.

Chaque année, les entreprises de moins de 20 salariés perçoivent de la part des Opca de l’ordre 500 M€ de plus que ce qu’elles ont versé, en provenance des entreprises de taille supérieure, soit  un abondement de 80% pour celles de moins de 10 salariés et de 40% pour celles de 10 à 19 salariés. Cette mutualisation équivaut, pour les entreprises de plus de 20 salariés, à une « perte » de 10 à 25% des montants qu’elles versent.

Chaque année, 57% des entreprises de 10 salariés ou plus ne consacrent à la formation que le montant minimum légal (ce sont 30% des emplois) ; cette proportion décroît rapidement avec la taille des entreprises : 70% des entreprises de 10 à 19 salariés sont au seuil contre 40% de celles de 50 à 199 salariés, et à peine 10% de celles employant 500 salariés ou plus en 2011.

Le taux d’accès des ouvriers est de 21%, contre près de 41% dans les entreprises au-delà du seuil. Pour les cadres, ces chiffres sont respectivement de 31% et 64%.

Le fait que les petites entreprises bénéficient de transferts en provenance des plus grandes ne signifie pas que chacune d’elles est gagnante à la mutualisation ; une part importante cotisent aux Opca sans rien percevoir en retour ; ainsi 40% des entreprises sont « perdantes » (une proportion  plus forte parmi les petites entreprises que parmi les grandes : 49% et 41% pour les entreprises de 10 à 19 salariés et 20 à 49 salariés, en-dessous de 10% au-delà de 200 salariés.

De même, 31% des entreprises ne sont ni « perdantes » ni « gagnantes » en 2011.  Enfin, 29% des entreprises de 10 salariés et plus sont « gagnantes ».

Les secteurs composés de petites structures, qui emploient une main-d’œuvre peu qualifiée, sont ceux où la proportion d’entreprises au seuil est la plus forte (78% dans l’agriculture, 72% dans la construction et 85% dans l’hébergement et la restauration) ; à l’opposé, les secteurs les plus technologiques et concentrés sont également ceux où les entreprises forment bien au-delà de leurs obligations.

 

SOMMAIRE

La DGCCRF a enregistré 85 963 réclamations de consommateurs en 2013 (contre 87 452 en 2012), en diminution de 1,7%.

 Quatre secteurs totalisent plus de 70% des réclamations :

• Commercialisation de produits non alimentaires (36,5%), en hausse de 2,4 points

• Immobilier, logement, BTP (16,3%), en hausse de 0,7 points

• Communication téléphonie (10,8%), en baise de 5,4 points

• Tourisme (6,2%).

 

Les quatre principaux motifs de réclamations sont :

• l’information générale du consommateur et les clauses abusives, principalement les pratiques commerciales trompeuses et le défaut d’information du consommateur sur les prix (23%),

• l’exécution de la prestation (11%),

• les pratiques commerciales réglementées, principalement le démarchage à domicile ou téléphonique, la vente à distance, VPC y compris commerce électronique, et les promotions, réductions de prix hors liquidations ou soldes (10,5%),

• la livraison du bien (9%).

SOMMAIRE

Une typologie décomposant la population des seniors selon deux axes : l’état de santé et le niveau de revenus, permettant de distinguer trois grandes catégories de consommateurs, les seniors en bonne santé, les seniors fragiles et les seniors dépendants

 Chez les personnes âgées de 60 à 75 ans, l’inactivité prime sur l’activité et le chômage sur l’emploi. Mais les tendances récentes et les politiques en faveur du maintien de l’activité préfigurent un accroissement de l’activité et de l’emploi des seniors qui devrait affecter leurs comportements d’épargne et de consommation. En 2011, le taux d’activité (rapport du nombre d’actifs sur l’ensemble de la classe d’âge) des seniors (au sens de l’Union européenne : 55-65 ans) s’établit à 69% ; il est de 16 points inférieur à celui des 50-55 ans.

Parmi les autres contributions directes des seniors à la croissance, on trouve la création d’entreprise ; la place que les plus de 50 ans occupent dans les créations d’entreprise est bien supérieure à leur participation dans la population active (15% des créations).

En comparaison des autres pays de l’Union européenne, le taux d’emploi des seniors s’établit à 41,5%.

 

Les retraités en 2010 ont un niveau de vie plus élevé en moyenne ou quasiment identique que les actifs, selon que l’on inclut ou non les loyers fictifs et les revenus du patrimoine.

Si les revenus sont proches, les profils d’épargne et de consommation sont en revanche fortement différenciés en fonction de l’âge : les plus de 60 ans consomment moins que le reste de la population en part de revenu disponible, et épargnent davantage, notamment en épargne de précaution, ou pour transmettre à leurs descendants ; de plus l’aversion au risque est bien plus marquée.

 

L’évolution démographique fait apparaître un véritable marché pour la plupart des entreprises. Le revenu disponible des plus de 60 ans représentait en 2010 environ 4 241Mds€, les simples projections par âge laissant attendre une hausse de 150 % de la taille de ce marché via l’augmentation du nombre de seniors d’ici 2050. Pourtant, à ce jour, le marché de la Silver Économie peine à émerger.

 

Ce rapport propose une typologie décomposant la population des seniors selon deux axes : l’état de santé et le niveau de revenus, permettant de distinguer trois grandes catégories de consommateurs, les seniors en bonne santé, les seniors fragiles et les seniors dépendants, tout en prenant en considération les revenus dont ils disposent. Les plus pauvres ne sont pas négligeables en nombre ; quant aux 10 % les plus riches, ils représentent un marché en euros qui va bien au-delà de leur nombre et qui peut justifier à lui seul des stratégies de développement de l’offre.

Il serait ainsi possible de faire émerger une demande pour certains marchés de la Silver Économie sans nécessairement la subventionner de manière trop importante ; en parallèle, les plus vulnérables financièrement doivent être aidés, non seulement pour solvabiliser une demande qui justifierait des investissements importants du côté de l’offre, mais surtout pour lutter contre l’accroissement des inégalités, en particulier face à la dépendance.

 

Nombre en million et  % pop totale

Niveau de revenu en 2006

 

2007

2013

2020

pauvres

Médium

Riches

Nbre total

12,5

14,6

16,6

     

60-75 ans

13

14

17

18

73

9

75-85 ans

6

6

6

22

68

9

Plus de 85 ans

2

2

3

25

61

15

             

 Les seniors constituent 22% de la population totale en 2013, 26% en 2020 pour atteindre 32% en 2060 ; à lui seul, le segment des plus riches en 2013 représentent autour de 40Md€ de dépenses annuelles, concentrée parmi les 60-75 ans.

Montant des patrimoines en K€

Pauvres

Médium

Riches

Total dont

immobilier

Financier

Total dont

immobilier

Financier

Total dont

immobilier

Financier

60-75 ans

119,2

93,3

10,3

189,9

148,7

28,9

769,5

414,4

227,0

75-85 ans

102,4

83,1

9,2

169,5

121,5

32,7

749,6

347,2

323,0

Plus de 85 ans

63,8

50,0

8,2

149,0

92,0

41,3

872,3

407,4

354,8

                   

 Lorsqu’on s’intéresse à la propension moyenne à consommer, c’est-à-dire à la part des dépenses dans le revenu disponible du ménage, il apparaît des différences marquées entre les catégories. Les 60-75 ans, la catégorie « seniors en bonne santé », consomment en moyenne plus que les autres tranches d’âge, à chaque niveau de richesse ; à noter que les ménages les plus pauvres consomment plus que leur revenu disponible (tableau ci-dessous décrivant la part du revenu disponible dépensé  selon le niveau de revenu et l’âge)

En %

Pauvres

Médium

Riches

60-75 ans

121

70

49

75-85 ans

118

65

37

Plus de  85 ans

93

55

31

 La structure de consommation se modifie avec l’âge : la forte proportion des dépenses d’énergie s’explique par leur présence importante au domicile au cours de la journée ; les dépenses de santé augmentent avec l’âge (3 % du revenu disponible pour la tranche des 25-40 ans, contre 5 % chez les plus de 75 ans) ; le troisième poste est celui des services bancaires ou assurantiels. En revanche, les dépenses en biens de consommation courante – objets de la vie quotidienne, restauration ou hôtellerie, etc. – sont moindres. Les dépenses de loisirs augmentent passé 60 ans. Loisirs et santé apparaissent donc clés pour la Silver Économie.

 

En 2008, 35% des personnes ayant plus de 65 ans sont créditées par un indicateur d’au moins une limitation fonctionnelle très sévère, 57% à partir de 75 ans, près des trois quarts au-delà de 85 ans.

La catégorie des « seniors actifs et retraités en bonne santé » (surtout des 65-75 ans) constitue aujourd’hui le segment le plus important de la Silver Économie en taille de marché, avec un mode de consommation relativement proche des 25-60 ans ; ils sont la cible principale pour des produits et services permettant d’anticiper les risques en termes d’état de santé (aménagement, équipement, adaptation de l’habitat, apprentissage des outils numériques) ; pourtant, rares sont ceux qui dès 60 ans investissent dans la prévention et l’adaptation des conditions de vie au risque de perte d’autonomie (se sentant plus jeunes qu’ils ne le sont, les 60- 75 ans sous-estiment les risques)

 

La fragilité n’empêche pas de consommer mais nécessite un accès à une offre de biens et services adaptée aux limitations physiques ou cognitives ; seuls 21% des 80 ans et plus ont bénéficié au moins d’un aménagement du logement ; deuxième vecteur important pour le maintien à domicile, l’accès aux lieux stratégiques et aux services de proximité ; enfin, la composition domestique renforce elle aussi les inégalités, les personnes seules étant plus exposées.  Ces trois vecteurs sont déterminants pour permettre le maintien à domicile. Ils supposent le développement d’infrastructures publiques pour tous.

 

La catégorie socioprofessionnelle – très liée au revenu disponible – semble elle aussi jouer un rôle important. En 2003, les cadres ont une espérance de vie à 65 ans plus longue que toutes les autres catégories socioprofessionnelles (19 ans en moyenne, 22 ans si c’est une femme), 3 ans de plus qu’un ouvrier ; un homme cadre vit en moyenne 4 ans de plus en bonne santé qu’un ouvrier ; à partir de 65 ans, un cadre peut espérer vivre la moitié du reste de sa vie sans limitations fonctionnelles (1/3 pour les ouvriers).

Les agriculteurs ont une espérance de vie après 65 ans relativement élevée (17,8 ans) mais dès qu’un indicateur de bonne santé est introduit, ils se trouvent rapidement déclassés : ils peuvent espérer vivre 38% du reste de leur vie sans limitations fonctionnelles, soit moins que les professions indépendantes ou les employés, dont l’espérance de vie après 65 ans est pourtant inférieure (respectivement 17,4 ans et 16,8 ans).

 

Les inégalités sont également accentuées dans les capacités de financement pour faire face à la dépendance, puisque les personnes déclarent des difficultés croissantes à équilibrer leur budget à mesure qu’augmente leur fragilité.

 

Si l’on raisonne en termes de capacité à consommer, trois segments de population peuvent être identifiés :

Un premier segment ne pouvant financer lui-même les biens ou services de la Silver Économie ; des solutions doivent être pensées pour l’aider à acquérir les biens les plus importants pour la santé (notamment dans le domaine de la prévention et de la prise en charge de la dépendance) ;

– Un deuxième segment, les très riches disposant de revenu et patrimoine permettant de consommer biens et services haut de gamme, des produits intensifs en technologies, des services très personnalisés comme les services de conciergerie

– Le dernier segment constitue le cœur du marché de la Silver Économie, c’est-à-dire les individus ayant la capacité de consommer des produits et services adaptés dans une gamme de prix raisonnables, mais pour lesquels les besoins engendrés par la perte d’autonomie peuvent être difficiles à financer.

 

Quelques marchés clé

 

-Services bancaires et assurantiels pour les seniors : essentielle est la disponibilité des produits financiers (épargne, crédits, assurance). En novembre 2012, 14% des crédits à la consommation sont le fait de plus de 65 ans (17% pour l’ensemble de la population) ; ils sont principalement dévolus à l’accès aux loisirs, à l’aménagement de l’habitation et à l’équipement en ordinateur

 

-Le viager : 83% des vendeurs en viager ont entre 65 et 90 ans, avec un âge moyen de 69,5 ans ; selon l’enquête Patrimoine (2009-2010), environ 27 000 ménages sont propriétaires d’un bien acheté en viager (en 2006, 0,32% de l’ensemble des ventes de logements anciens). Les logements anciens vendus en viager nécessitent davantage de travaux que la moyenne (dans 40 % des cas, contre 31 % dans le cas général).

 

-L’assurance dépendance : la France compte 1,2 million de personnes dépendantes au titre de la grille AGGIR ; d’ici à 2015, le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus pourrait doubler.

La prise en charge d’une personne dépendante vivant à domicile a un coût moyen estimé à 1 800€ par mois ; lorsque la personne est placée dans un établissement, le coût varie entre 2 200 et 2 900€ ; le retraité dépendant moyen perçoit un revenu de 1 700€ au titre de sa retraite et de l’APA exigeant une prise en charge (solidarité familiale, assurances, services publics)

En 2010, 5,5 millions de personnes seraient couvertes contre le risque dépendance, tous contrats confondus avec un  montant de cotisations annuelles de 538M€ et 166M€ de prestations versées ; en 2011, 1,7 million de personnes ont souscrit un contrat, les 2/3 une couverture de la dépendance lourde et le tiers restant a préféré une couverture plus large incluant la dépendance partielle.

 

-Le tourisme : en France, le nombre de séjours moyen des 65 ans et plus s’établit à 2,4 par an, la deuxième tranche d’âge la plus voyageuse après les 50-65 ans ; c’est aussi la catégorie d’âge qui part le plus longtemps en vacances. Au niveau européen, entre 2006 et 2011, l’accroissement du nombre de touristes est porté exclusivement par les seniors (+ 10 %). Le nombre de leurs séjours et leur durée est également en progression, ainsi que leurs dépenses qui ont atteint 20 % du total des dépenses de tourisme européen.

Les seniors pratiquent des séjours plus longs (résidence secondaire notamment) ; ils partent en toutes saisons ; les plus de 75 ans réservent des séjours aux montants plus élevés. Les seniors occupent une part importante de la clientèle (voyage en autocar, croisière, camping-car;  la clientèle hôtelière est composée pour 45% de seniors

Les pratiques touristiques des seniors relevées par l’INSEE s’appuient sur des services en rapport avec « leur condition physique et leur système de valeurs » ; le contact humain est primordial, ainsi que le confort et la sécurité ; sont privilégiés, outre la demande culturelle, le sport (marche, randonnée) et le soin du corps (insuffisamment développé en zone urbaine pour les seniors, surtout ceux en perte d’autonomie, pour lesquels ce soin est d’emblée traité sur le plan médical).

 

-Services à la personne : en 2011, 4,5 millions de ménages ont bénéficié de services à la personne, dont 3,4 millions « à domicile » (le reste est constitué du recours aux assistants maternels). 60 % des heures prestées le sont pour les personnes âgées ou dépendantes, 3 % pour les gardes de malades, 3 % pour les aides aux handicapés. 53% ont plus de 65 ans et en couple (64 %).

 

 

SOMMAIRE

L’évaluation de NACRE : entre 2009 et 2012, Nacre a touché prés de 87 000 porteurs de projet demandeurs d’emploi, distribuant un prêt moyen de 5 590€

 L’évaluation conduite est de grande qualité, avec toutefois au fil des chapitres, des données chiffrées qui sont légèrement en décalage, sans modifier les tendances.

 

Entre 2009 et 2012, NACRE a permis d’accompagner 86 929 créateurs/repreneurs, dans 58 000 entreprises, soient 10% des chômeurs créateurs ; 39 679 prêts (à taux zéro, sans caution personnelle, en moyenne 5 590€) finançant 36 634 projets de création/reprise, ont été distribués pour 221,8M€, mobilisant 1,6Md€ de prêts bancaires et assimilés. Le montant moyen du prêt Nacre se situe entre 4 835€ pour les minima sociaux, 5 426€ pour les créateurs faiblement diplômés, 5 244€ pour les moins de 25 ans et 5 688€ pour les plus de 50 ans. 61% ont abandonné le parcours (74% pour la cohorte 2009). 59% ont crée.

 

Le prêt Nacre représente au moins 25% des fonds propres pour les 2/3 des bénéficiaires dont le plan de financement est en moyenne de 39 258€.

Les fonds propres comptent pour 36% dans le plan de financement total (dont 24% issus de prêt Nacre, 61% d’apports personnels, 11% de prêts d’honneur et 4% de primes/subventions).

Les prêts bancaires et assimilés comptent pour 64% dont PCE (3,1%), prêts bancaires (85%), autres modalités de prêts (8,5%), autres dettes à rembourser (3,6%).

 

Dans 81% des cas, le prêt Nacre est adossé à un autre dispositif public ou à un prêt d’honneur : 36% des bénéficiaires ont cumulé prêt Nacre et prêt d’honneur, 26% prêt Nacre et PCE, 13% prêt Nacre et subvention, 4% plusieurs aides publiques ; 78% ont par ailleurs bénéficié de l’ACCRE. Nacre n’intervient comme seule source de fond propres que dans 5,3% des cas.

Le prêt bancaire occupe ainsi une place plus restreinte que prévue (1€ de prêt Nacre a généré 1,8€ de prêt bancaire, mais 3,6€ quand Nacre est la seule source de financement des fonds propres et 3,1 quand il y a cumul prêt Nacre et Prêt d’honneur).

 

Une comparaison des prêts Nacre et des prêts d’honneur :

 

Comparaison Nacre Prêt d’honneur hors Nacre

Poids de Nacre

Montant

moyen

Plafond

Durée

moyenne

Montant moyen

Plan financement

Nbre total bénéficiaires

Nacre compris

Nbre prêt

Nacre

Crédits Nacre

Accompagne-ment M€

% Nacre dans

activité financement

% Nacre dans accompagnement

(volume financier)

Prêt Nacre

5 590

10 000

4 ans et 2 mois

69 708

         

Initiative France

8 340

20 000

3 à 5 ans

94 550

21 016

6 160

5,0

22,0

12,0

Réseau Entreprendre

26 100

50 000

2 à 5 ans

ND

600

30

ND

1,2

ND

France Active

       

8 301

3 756

ND

24,8

ND

Adie

1 970

4 000

3 mois à 5 ans

ND

15 569

370

0,4

2,0

1,4

BGE

       

900

30

3,3

100

7,0

                   

La facturation de l’appui a été de 200 à 400€ pour PM1 (6 heures d’appui), de 400 à 600€ pour PM2 (9 heures), de 700 à 1 400€ pour PM3 (9 heures en année 1 rémunérées entre 300 et 600€, 6 heures en année 2 rémunérées entre 200 et 400€, idem en année 3 qu’en année 2).

Sur 4 ans, le coût par bénéficiaire est de 830€ pour l’accompagnement, de 2 583€ pour le prêt, au total 3 413€ (pour un coût théorique de 4 500€).

Ce montant est plus faible que les autres aides publiques attribuées aux demandeurs d’emploi par bénéficiaire et par an : 12 879€ pour l’ARCE, 7 778€ pour les emplois d’avenir, 1 417€ pour l’ACCRE ; il est encore faible au regard d’autres prestations telles les contrats autonomie (3 300€), l’accompagnement des licenciés économiques par Pôle Emploi (2 200€), proche pour l’accompagnement renforcé par Pôle Emploi (750€).

 

Le coût global annuel est estimé 174,5M€ depuis 2009 (43,5M€ en moyenne annuelle), dont 55,5M€ pour les structures d’accompagnement, 16,5M€ pour la gestion administrative (un coût jugé élevé) et un coût de 102,5€ pour le financement et la distribution des prêts.

Par ailleurs, on peut parler d’un retour d’investissement positif pour les dépenses relatives à la création/reprise d’entreprise pour des personnes en situation d’inactivité : les coûts engagés sont totalement amortis au bout de  3 ans, dégageant un gain net de 3 000€ (1 300€ si l’on prend en compte la sinistralité)

 

Qui en sont les bénéficiaires de Nacre?

85% sont des demandeurs d’emploi ; 82% sont des chômeurs indemnisés ; 11% reçoivent les minima sociaux ; parmi les chômeurs (indemnisés ou non), en 2012, 51% sont au chômage depuis moins de 6 mois, 24% entre 6 mois et 11 mois, 22% entre 12 et 35 mois et 3%, 3 ans et plus ; 24% sont en 2012 en rupture conventionnelle (ils ne sont que 11% de l’ensemble des chômeurs indemnisés).

Les 2/3 ont entre 30 et 50 ans ; 6,5% ont moins de 25 ans et 11% plus de 50 ans, un âge proche de l’ensemble des créateurs (un peu plus de moins de 30 ans et moins de 50 ans et plus)  

 

Ensemble des créateurs 2010,

hors auto-entrepreneurs AE

Entrepreneurs Nacre

Hors AE

Bénéficiaires de

L’ARCE

Bénéficiaires de

L’ACCRE

Moins de 30 ans

18,5

24,1

27,2

24,2

30-39 ans

32,2

35,6

36,9

34,7

40-49 ans

29,9

29,2

25,4

28,0

50 ans et plus

19,6

11,1

10,5

13,1

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

 39% sont issus de l’enseignement supérieur, 22% diplômés du bac, 31% de niveau CAP/BEP et 8% sans diplôme.

62% ont réuni au moins 16 000€ au démarrage (prêts compris), contre 39% pour l’ensemble des créateurs 2010.

 

3 grands profils sont identifiés parmi lesquels les créateurs dits « classiques » sont 81% des prêts Nacre :

 

Total prêts Nacre

Nbre projets

Financés

Total

financements

levés en M€

Montant moyen

Plan financement

 

Montant

Moyen fonds propres

Nbre

%

Nbre

%

En €

% public

En €

En % du plan

Projets TPE classiques

32 259

81

36 634

81

2 228,2

75 294

15

26 427

35

Projets très aidés

4 879

12

29 593

12

271,8

59 845

13

27 855

47

Projets sans apport personnel

2 541

7

4 542

7

53,7

21 483

28

25 164

25

Ensemble

39 679

100

2 499

100

2 553,7

69 708

29

25 164

36

                   

 

 

Montant moyen lorsque mobilisé

Dettes  bancaires et assimilées

Prêt Nacre

Apport personnel

Prêt d’honneur

subvention

Montant moyen

% plan financement

Projets TPE classiques

5 761

17 144

7 642

0

48 867

65

Projets très aidés

5 313

11 405

6 992

8 566

31 989

53

Projets sans apport personnel

3 938

0

5 845

4 769

16 170

75

Ensemble

5 590

16 380

7 531

8 327

44 544

64

             

 Le taux de pérennité à 2 ans est de 78%, à comparer à celui d’Initiative France (76%), des BG (76%), de France Active (82%) ; en ce qui concerne les publics fragiles Nacre, Il est de 61% pour les minima sociaux, de 77% pour les chômeurs de plus d’un an, à comparer à  92% pour ceux qui ont un parcours complet Nacre (65% pour le 1er temps du parcours et 75% pour le 2éme temps).

 

Le taux de sinistralité financière envisagé (objectif initial) est de 20% ; il est pour la cohorte 2009 de 14,5% en moyenne, mais de 27% pour les projets sans apport personnel, 26% pour les bénéficiaires de minima sociaux, de 18% pour les jeunes ; sur l’ensemble des cohortes, il est bien sur plus faible (9,5%). A titre de comparaison, il est à 3 ans pour France Active de 14%, de 3,3% (9,4 avant mise en œuvre des garanties institutionnelles) pour Initiative France, de 5,5% pour l’ADIE après appel aux cautions personnelles.

 

4 réseaux nationaux ont été particulièrement actifs : Adie, réseau BG, Initiative France, France Active) avec les 2/3 des parcours réalisés et 87% des prêts Nacre distribués ; les organismes consulaires sont très présents dans la phase d’aide au montage du projet. 20% des organismes assument l’ensemble du parcours du bénéficiaire NACRE.

 Dans le conventionnement 2012, 3 réseaux (France Active, BGE, Initiative France) cumulent 62,5% des actions, le nombre d’opérateurs conventionnés passant en 2012 à 557 (contre 827 en 2009) : 

90% des actions conduites en 2012

France Active

BGE

Initiative France

CMA

CCI

Experts-comptables

ADIE

Aide montage projet PM1

2,3

31,9

4,9

16,8

16,4

6,5

2,4

Structuration financière et

Intermédiation bancaire PM2

35,7

8,7

49,2

3,2

0,9

1,9

3,8

Appui au démarrage et au

Développement PM3

14,3

21,0

24,3

9,6

9,9

6,2

2,6

Total

25,6

20,7

16,6

9,8

9,3

5,3

2,8

Activité(s) prépondérante(s)

PM2

PM1 et PM3

PM2

PM1

PM1

PM1 et PM3

Toutes

Données en % des actions conduites

 

Les performances des réseaux d’appui entre 2009-2012 montrent moins d’abandon chez les apporteurs de prêt d’honneur et un taux de financement plus élevé (dont c’est le métier), une situation moyenne pour BGE, les experts-comptables et les consulaires, des performances plus difficiles pour l’Adie (dont les publics sont plus fragiles) :

 

France Active

BGE

Initiative France

CMA

CCI

Experts-comptables

ADIE

Moyenne

Taux d’abandon

49,6

60,9

47,6

59,4

62,6

62,5

76,8

61,7

Taux de création

73,4

62,6

74,4

66,0

59,8

61,0

47,8

59,0

Taux de financement

79,8

75,3

75,7

82,2

74,6

76,8

68,7

75,3

Taux de sinistre

11,3

10,9

11,3

9,9

10,7

8,9

34,7

11,6

 L’objectif de 20 000 prêts par an se traduit par 9 000 à 10 000 prêts effectifs (notamment du fait des crédits alloués), mais avec un taux de 75% de création en 2012 (objectif initial de 80%) ; en 2012, les réseaux ont distribué 19 600 prêts d’honneur totalisant 148 M€ (montant moyen de 7 530€) ; Nacre a distribué 7 300 prêts totalisant 40,8M€.

Certains objectifs fixés ont été accomplis tels le taux d’attribution des prêts Nacre (objectif de <80%, réalisé 2012, 75% et 78% en 2011), le taux de sinistralité physique des prêts à 3 ans (<20%, 22 pour la cohorte 2009 et 14,5% pour la sinistralité financière) ; d’autres ont dépassé les espérances tel le taux de pérennité à 3 ans (>70%, réalisé 84%), d’autres sont en-deçà tels le taux de transformation en création (objectif de 80%, réalisé 59%, et 64% en 2012), ou le taux d’emploi (>2, réalisé 1,61 emploi).

 

Mais NACRE s’adresse trop à des créateurs dont les difficultés d’insertion sociale et la difficulté d’accès au financement ne sont pas démontrées :

•43% sont des demandeurs d’emploi de moins de 6 mois dont une part croissante sont en situation de rupture conventionnelle (25% en 2012) et bénéficiaires de l’ARCE, alors que les bénéficiaires de minima sociaux régressent (16% en 2009, 12 en 2012) ; 25% sont des chômeurs de plus d’un an (4 500 alors que 60 00 sont dans cette situation).

Seules l’ADIE et partiellement les BG sont orientées vers le public des plus défavorisés, ainsi que le montrent les bénéficiaires en 2012 :

 

Ensemble

ADIE

BGE

CMA

CCI

Experts-comptables

France Active

Initiative France

Nombre en PM1, PM2 et PM3

18 458

503

4 588

2 458

2 205

887

1 733

2 677

Dont % de chômeurs plus d’un an

21,9

20,9

25,9

17,6

20,9

19,8

19,0

19,0

Dont % minima sociaux

12,2

24,5

16,0

9,9

9,7

7,8

9,1

8,1

Dont % moins de 25 ans

5,9

7,0

5,0

9,1

4,5

7,3

6,2

5,6

Dont % enseignement supérieur

40,0

21,7

39,2

22,9

53,6

40,2

36,9

40,0

 Nacre intervient majoritairement pour des plans de financement moyen de 70 000€, avec 17 000€ d’apports personnels (6,8% seulement n’ont pas eu d’apport personnel, ce devrait être le cœur de cible de NACRE) ; 28% sont des projets de moins de 25 000€ et 19% de plus de 100 000€. La moitié a un plan de financement compris entre 16 et 80 000€ (bien plus que pour l’ensemble des créateurs, 26%), manifestant un net décalage avec la création dans son ensemble.

 

On assiste donc à l’éviction des publics les plus fragiles ; de plus le dispositif incite les opérateurs à des résultats quantitatifs au détriment d’un ciblage et d’une approche plus qualitative ; enfin son articulation avec les autres dispositifs n’est pas recherchée (offre redondante avec Pôle Emploi, avec les prêts et garanties de BPI et des collectivités territoriales…).

 

Pour certains bénéficiaires, le prêt Nacre est l’élément moteur, sans rechercher un suivi post création : 16 141 sont entrés directement en PM2, une fois le prêt obtenu, 3 716 ont rompu la PM3 ; il en est de même pour 8 832 entrés en PM1 puis en PM2 et ayant rompu en PM3 ; globalement, 39% des créateurs accompagnés n’ont pas suivi le PM3, 35% n’ont sollicité que le PM1, et 32% ont sollicité le PM2 sans PM3.

 

En conclusion

Le PM1 est insuffisamment dédié à la maturation des projets, une phase qui bénéficie en priorité à des projets déjà aboutis.

Le PM2, cœur de métier des opérateurs Nacre, a difficulté à maintenir les projets les plus fragiles.

Le PM3 fait état de prestations d’inégale qualité, une personnalisation insuffisante, exigeant une intensité plus marquée, et un recours plus fréquent aux expertises spécialisées.

 

La phase d’accompagnement généraliste est jugée par la mission trop limitée ; toutefois, il est constaté en 2012 une amélioration de la fluidité du dispositif d’accompagnement (prés du quart des bénéficiaires ont bénéficié de la totalité du parcours, en moyenne en 70 jours pour démarrer).

Le taux de pérennité à 2 ans est accentué de 20 points pour ceux qui sont arrivés à l’étape post création (un taux de 92% -90% pour les chômeurs de longue durée- à comparer à 72% pour ceux qui ont abandonné le parcours).

 

Observons le parcours PM3 des bénéficiaires entrés en 2009 dans le parcours Nacre par grand réseau et la pérennité à 2 ans :

PM3

complet

entamé

rompu

Nbre

total PM3

Taux rupture

Nbre

total

Nbre

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

Nbr

total

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

Nbre

total

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

BGE

834

129

85

2 009

517

74

1 175

388

67

4 018

58

Autres réseaux

741

89

88

1 918

453

76

1 156

357

69

3 815

 

Initiative France

778

42

95

1 694

202

88

892

159

82

3 364

53

CMA

274

11

96

855

107

87

581

96

83

1 710

68

CCI

280

9

97

798

116

85

513

107

79

1 591

64

Experts-comptab

191

12

94

581

93

84

388

81

79

1 268

67

Adie

41

12

71

568

352

38

526

340

35

1 135

93

Réseau Entrepr

23

0

100

72

1

99

49

1

98

144

68

Total

3 441

315

91

9 129

1 948

79

5 635

1 625

71

18 205

62

                       

 Noter que 70 jours ont en moyenne été nécessaires pour passer de la phase PM1 à l’immatriculation de l’entreprise (98 en 2009 et 82 en 2011).

Noter le taux de rupture en PM3 des moins de 25 ans (75%), des minima sociaux (59%), des chômeurs de plus d’un an (53%).

 De fait, très orienté vers le suivi économique et financier de l’entreprise, le suivi post création est peu adapté aux différents publics et à leurs besoins et exigerait une meilleure individualisation des parcours et un assouplissement du cadre de gestion national, tout en renforçant la professionnalisation des acteurs.

 

La pérennisation de Nacre ne peut se justifier que dans une réorientation progressive vers les publics les plus fragiles (notamment pour ceux qui sans le prêt Nacre n’aurait pas accès au prêt bancaire).

Les mesures à prendre sont : plus de double emploi avec l’ARCE, une durée minimale d’inscription à Pôle Emploi d’au moins 6 mois (exit les ruptures conventionnelles), une part minimum (25%) de Nacre dans les fonds propres et de 10% dans le plan de financement, une redéfinition du rôle des DIRECCTE (atteinte des objectifs relatifs aux publics les plus fragiles, notamment les chômeurs de longue durée), une prise en compte des nécessaires provisions pour non remboursement, un renforcement du rôle des accompagnateurs dans le recouvrement des échéances de prêts non remboursés, un développement des conventions de coréalisation entre prestataires, une plus grande flexibilité du parcours d’accompagnement, la fiabilisation des indicateurs de pérennité et de créations d’emploi.

A plus long terme, la mise en place d’une gouvernance plus efficace des acteurs nationaux en charge des réseaux d’appui à la création pourrait déboucher sur de nouvelles modalités de contractualisation (délégation pus large).

 

Selon les auteurs de l’étude, Nacre a fortement contribué à la mise en œuvre d’une offre homogène nationale pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi, avec la systématisation d’un accompagnement post création qui conduit à plus de pérennité ; toutefois les expertises spécialisées ont fait peu l’objet de demandes, au point que les crédits affectés sont passés de 11,1M€ en 2009 à 1,4M€ annuels entre 2010 et 2012.

 

SOMMAIRE

En 2013, via le crowdfunding, prés de 330 000 contributaires ont apporté 78M€ à 32 300 projets (44% concernant des entreprises) ; les prêts sont majotritaires.

 78,3 Millions de fonds collectés en 2013, après 27 en 2012 et 32 317 projets ont été financé (21 000 en 2012), via 650 000 contributions (contre 320 000 en 2012)  par 328 809 contributeurs ; 95,6% des contributions ont été des dons (20M€), 3,8% des prêts (47,9M€), et 0,6% de participation au capital (10,3M€).

44% des projets ont concerné le financement des entreprises, 21% des associations, 15% des activités d’audiovisuel, de  musique, d’arts, 7% de l’édition ou du journalisme.

   

 

SOMMAIRE

Le financement : capital investissement, business angels, financement participatif

 Les montants annuels investis par les professionnels du capital-investissement européens sont passés de près de 7Md€ en 1996 à environ 37Md€ en 2012 ; le marché français a été plus dynamique, passant de 876M€ en 1996 à plus de 6Md€ en 2012 (de 3 à 15,1Md€ pour la Grande-Bretagne); 86% des entreprises accompagnées en France ont leur siège social en France (82% des montants investis) ; à titre de comparaison, 81% des entreprises financées par les acteurs britanniques du capital investissement en 2012 ont leur siège social au Royaume-Uni, obtenant 47% des montants investis.

 

Le capital-investissement français occupe en 2012 la première place en Europe devant le Royaume-Uni en nombre d’entreprises soutenues (1 548 entreprises en France contre 1 009 pour le Royaume-Uni) et la seconde place concernant les montants investis, derrière le Royaume-Uni (6,1Md€ contre 15,1) ; mais ce  capital investissement ne correspond qu’à 1,3% de l’investissement total en France, alors que ce taux s’élève pour le Royaume-Uni à 2,7% et à 15,8% aux États-Unis.

 

Parmi les entreprises soutenues en France, 40% sont des entreprises nouvellement accompagnées, mais 55% des montants sont investis dans des entreprises déjà en portefeuille ; plus de 8 entreprises sur 10 accompagnées en 2012 ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 M€ et un nombre de salariés inférieur à 250 ; l’effectif médian est de 26 personnes et le chiffre d’affaires médian de 3,2 M€.

 

Parmi les entreprises soutenues en 2012, ¼ a été accompagné en capital-innovation (ou capital risque), avec 7% des montants investis , 6 sur 10 en capital-développement avec 32% des montants investis, alors que le capital-transmission, fort minoritaire en nombre d’entreprises, a représenté 59% des investissements (292 entreprises). La région Île-de-France attire une grande partie de l’activité du capital-investissement français, ce dernier n’en reste pas moins très actif dans les autres régions avec 53% des entreprises soutenues et 47% des montants investis.

 

Le capital-investissement soutient plus particulièrement les secteurs de l’économie de la connaissance (informatique, biotechnologies, télécommunications, technologies vertes) ; en 2012, les sociétés des secteurs à forte innovation comme l’informatique, les biotechnologies et le médical représentaient 34% du nombre total des entreprises financées et plus de 20% des montants investis.

 

Les PME et les ETI françaises accompagnées par le capital-investissement ont enregistré entre 2010 et 2011 une augmentation de leur CA de 9,1%, supérieure à celle de l’ensemble des entreprises du CAC Mid & Small (+6,3%) ; Il en est de même pour les effectifs (hausse de 5,2%), supérieure à l’augmentation de l’emploi dans les secteurs marchands privés (+0,4%).

 

Dans un contexte de levée de fonds en recul en 2012, la collecte sur ressources publiques est en forte progression ; elle a été multipliée par 3,4 entre 2011 et 2012 pour atteindre 862 M€ dont 755M€  apporté par BPI France.

A fin 2012, dans le portefeuille de Bpifrance, 274 fonds d’investissement gèrent 14,8 Md€ (15,7Md€ à fin juillet 2013), mais tous ne sont pas en période d’investissement ; à mi-2013, 5,2Md€ sont encore disponibles pour les PME et les ETI ; 46% des fonds (en nombre) se consacrent au capital-amorçage et au capital-risque (respectivement 15% et 31%) ; en moyenne, chaque fonds investit autour de 1,23M€ dans une PME ; Ils peuvent l’être davantage encore lorsqu’il s’agit de capital-développement ou de capital-transmission ; dans les fonds régionaux financés par Bpifrance, le ticket moyen est de l’ordre de 0,3M€.

52% des PME investies en 2012 appartiennent aux activités spécialisées scientifiques et techniques et à l’Information et communication.

 

 Le financement de l’innovation par les FCPI

Après une quasi-stabilité, 1autour de 430 M€ d’investissement (à l’exception du repli de 2009) et 340 entreprises accompagnées par an, l’activité d’investissement des FCPI subit une légère inflexion en 2011 (426M€ de prise de participation et 348 entreprises accompagnées, en baisse de 9% par rapport à 2010 pour l’investissement et de 7% pour le nombre d’entreprises financées) ;  toutefois, la collecte 2011 recule pour la quatrième année, en  baisse de 31% par rapport à 2010 (294M€, un niveau jamais atteint depuis 1999) ; aussi, faut-il craindre, à court terme, une réduction de la capacité d’investissement des FCPI dans les entreprises innovantes.

 

Entre 1997 et 2004, du fait de la montée en puissance du dispositif, le nombre de nouvelles entreprises accompagnées était chaque année majoritaire dans les prises de participation des sociétés de gestion de FCPI ; depuis, la part des nouvelles entreprises dans le portefeuille global des FCPI se stabilise autour d’un tiers ; en 2011, le nombre de nouvelles entreprises baisse de 26% par rapport à 2010, passant de 125 à 93, alors que le nombre d’entreprises refinancées augmente de 249 à 255. Ce comportement de consolidation des prises de participation antérieures requiert un niveau médian de réinvestissement annuel substantiel et relativement stable sur les dernières années, de l’ordre de 470 K€ à 660 K€ (en baisse en 2011 à 474 K€).

 

Les FCPI entrent, en général, de façon précoce au capital des entreprises innovantes : sur la période 1997-2011, 1 entreprise sur 2 a moins de 4 ans d’existence au moment du premier tour de table. Toutefois, 2011 est marquée par une entrée en portefeuille plus importante de jeunes entreprises : deux tiers des nouvelles entreprises financées de l’année ont moins de 5 ans, alors qu’elles étaient 58% en 2009 et 2010.  Dans le même temps, la part des plus anciennes (entreprises de plus de 20 ans) recule. Alors que sur la période 1997-2011, la moitié des entreprises accompagnées par les FCPI sont des PME (hors micro entreprises), en 2011 apparaît un changement de tendance avec des micro-entreprises largement majoritaires (63%) et une disparition des ETI.

 

 Parmi les entreprises françaises accompagnées par un FCPI entre 1997 et 2011, 8 sur 10 sont toujours en activité à la fin de l’année 2011; ce taux a toutefois perdu 5 points depuis 2009.

 

Entre leur premier tour de table et fin 2011, 170 micro-entreprises sont devenues des PME et 28 PME des ETI. Les 907 entreprises françaises investies par un FCPI sur 1997-2011, encore en vie à fin 2011, ont employé cette année-là près de 56 000 personnes et réalisé 11Md€ de chiffre d’affaires. Les trois quarts d’entre elles emploient moins de 57 salariés (contre 50 à fin 2010) ; 1 sur 2 a un chiffre d’affaires supérieur à 3,6M€ ; la moitié également est exportatrice ; et 1 sur 2 possède un niveau de fonds propres supérieur à 2,4M€. Enfin, 13% sont ou ont été cotées sur Nyse Euronext Paris, dont la moitié sur Alternext ; dans 1 cas sur 2, cette introduction en Bourse (quel que soit le marché) a eu lieu dans les 5 dernières années.

 

  Les business angels

 

Le marché des business angels (BA) européens compte 261 000 investisseurs actifs en 2012 (ayant investi au moins 1 fois au cours des 3 dernières années), atteignant une taille équilibrée au regard du contexte américain (513 BA pour 1 million d’habitants contre 850 BA américains) ; cependant, avec 5 Md€ d’investissement, il demeure plus de 3 fois inférieur au marché américain (17 Md€).

La majeure partie de ce marché est « invisible » en Europe, car située hors des réseaux de BA : avec 509 M€ investis en 2012 et 26 105 BA actifs, le marché visible ne représenterait, en effet, que 10 % de l’activité globale des BA.

 

Le nombre d’entreprises financées par ces réseaux s’élève à plus de 2 900 pour près de 18 000 emplois concernés (moyenne de 6 salariés par entreprise investie). Le montant moyen de participation est de 175K€ par entreprise.

 La France se situerait parmi les pays dont le marché total, visible et invisible, est moyennement dynamique : elle compte 8 000 BA, soit 3 fois moins qu’au Royaume-Uni et 4 fois moins qu’aux Pays-Bas et en Espagne, alors que la population totale de ces pays est moindre ; mais elle se situe au centre de la fourchette avec l’Allemagne (5 000 à 10 000). Par ailleurs, la partie visible représenterait, d’un côté, 100 % du marché en Italie et 70 % en France, et de l’autre, 20 % au Royaume-Uni et 10 à 25 % en Allemagne ; mais seulement 14 % aux Pays-Bas et 5 % en Espagne.

Le marché visible est le seul pour lequel des données sont collectées régulièrement par le Réseau européen des business angels, EBAN et France Angels. À partir de l’activité de ces 460 réseaux européens, regroupant les 26 105 BA, quelques tendances nationales spécifiques peuvent être extrapolées : la plupart des pays ont connu une croissance modérée des montants investis (inférieure à 13%) ;  en France (-10%) passant de 44,5 M€ en 2011 à 40 M€ en 2012.

 

Par ailleurs, avec 63 K€ de prise de participation moyenne en 2012, le BA finnois est celui qui investit  le plus : 2 fois plus que l’Irlandais, l’Espagnol ou encore le Suédois, 3 fois plus que l’Allemand et le Portugais, 4 fois plus que le Britannique, l’Italien ou le Néerlandais et 6 fois plus que le Français.

 

L’analyse menée pour 2010 montre qu’en France, 75% des opérations des BA se concentrent sur le premier tour de table (les deux tiers en 2012) alors que ce dernier ne représente que la moitié des interventions des BA britanniques, voire 41% de l’activité pour les BA américains. De fait, le montant moyen d’investissement est plus faible en France qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis.

 

En France comme en Europe, le secteur des technologies de l’information et de la communication est le premier segment d’investissement des BA ; Il est prédominant en France et en Allemagne (40 % des prises de participation en nombre).

Le profil type du BA européen est un homme entre 35 et 65 ans, expérimenté en entrepreneuriat ou en management, qui investit 25 à 250 K€ (ou 15% de son patrimoine), en général dans une seule entreprise, jeune de préférence. Il lui apporte des conseils, ses réseaux d’entreprises et financiers.

 

Selon France Angels, 3 profils principaux :

•l’ancien chef d’entreprise ou le cadre supérieur en mesure d’investir de 5 à 200 K€ par an

l’entrepreneur, ex-créateur d’entreprise qu’il a revendue et qui peut investir des montants de 50 à 500K€

le membre d’un family office investissant moins de 5 à 10 % de son capital.

Les décisions d’investissement sont la plupart du temps prises dans des entreprises en proximité géographique et opérant dans un secteur d’activité connu du BA ; l’appartenance à un réseau permet de diversifier le portefeuille en partageant le risque avec les autres membres ; la moitié des BA des réseaux co-investit avec d’autres membres de son réseau (95 % au Royaume-Uni, mais un quart en Allemagne et en Espagne), un quart avec des BA externes et un autre quart avec des fonds d’amorçage.

 

 Le financement participatif

 

En 2012, selon l’organisme américain Massolution, 2,7 Md$ de fonds ont été levés dans le monde et 1 million de projets se sont montés ; en 2013, ce sont plus de 5 Md$ qui devraient être collectés par 500 plates-formes. Selon les experts (FORBES, 2012), le potentiel de financement devrait s’élever à1 000 Md$ (768 Md€) en 2020.

 

En France, selon le premier baromètre réalisé en septembre 2013 par l’association Financement participatif France, les fonds levés sont passés de 11 M€ en 2011 à 25 M€ en 2012 puis à 33 M€ au 1er semestre 2013 ; on recense environ 50 plates-formes, regroupées pour la plupart au sein de Financement participatif France, 3 d’entre elles figurant parmi les leaders européens (My Major Company, Ulule et KissKissBankbank).

 

Cette formule permet notamment de financer des projets d’un montant trop faible (en général inférieur à 1M€) pour intéresser les investisseurs classiques ou les business angels ; elle constitue un financement « de conviction », basé sur des valeurs de solidarité, de communauté d’intérêts et d’idées, mais aussi de territorialité.

Son fonctionnement est simple. Il repose sur la mise en relation directe, via une plate-forme en ligne d’entrepreneurs à la recherche de fonds pour créer ou développer leur entreprise avec des investisseurs particuliers ; 3 principes : l’accès libre aux projets, via Internet, le choix direct par l’investisseur et la transparence du processus.

Il est clair que le cadre réglementaire actuel, national ou européen, est inadapté et freine les initiatives.

   

SOMMAIRE

13% des financements de BPI vont en direction de la création d’entreprise

 Bpifrance cible des segments d’entreprises et des besoins spécifiques : l’investissement (33%,), suivi du soutien à la trésorerie (24%), le reste allant aux actions en faveur de la transmission (15%), de la création d’entreprises (13%), de l’innovation (7%) et de l’international (5%).

 

Les efforts de Bpifrance se sont portés en 2012 vers toutes les catégories d’entreprise (hors grandes entreprises) avec une attention particulière pour les ETI, tendance affirmée depuis 2008.

 

L’investissement (5Md€ pour 11 480 entreprises) : pour la première fois depuis 2008, le montant total des financements garantis a baissé de 12% alors que celui relatif aux mezzanines a bondi de 64% avec le quart des financements mis en place, notamment grâce au succès des contrats de développement participatif (CDP). 65 % sont des TPE, rassemblant 282 000 emplois.

 

L’innovation : 3 700 entreprises (dont prés de la moitié en pôles de compétitivité) ont bénéficié de 1,2Md€ ; 55% sont des PME et 10% des ETI ;  les Technologies de l’information et de la communication (TIC), dominent avec 23% des crédits, devancent les Industries de la santé (17%) ; 36% d’entre elles sont exportatrices.

 

Création : 35 500 nouvelles entreprises pour 2,9Md€ (14,6% des créations d’entreprise hors auto-entrepreneurs), avec 62% pour le crédit bancaire garanti et 37% pour les PCE ;  les volumes d’intervention ont été multipliés par 2,2 et le nombre de bénéficiaires a augmenté de 45% sur la période 2007-2012.

 

Trésorerie : 3,6Md€ pour 8 500 entreprises (33% de TPE et 61% de PME) et fragiles (49% d’entre elles disposent d’une faible solvabilité) ;  la construction demeure le premier bénéficiaire avec 46% des mobilisations de créances et 33% des financements garantis.

 

Transmission-reprise : 2,25Md€ pour 8 140 entreprises : 86% des reprises de fonds, le reste représentant des rachats d’entreprise ; la diminution du rachat de fonds en première installation a pour conséquence un sensible recul du nombre de bénéficiaires (- 17%) et des montants engagés (- 5%) ; la garantie représente l’essentiel et concerne des entreprises de très petite taille du secteur du Commerce.

 

International (800M€ auprès de 1 200 entreprises) : en progression constante depuis son lancement en 2007, notamment grâce au prêt pour l’export (PPE), le soutien s’est affirmé auprès d’entreprises matures et detaille assez importante (74 % sont des PME ou des ETI).

 

À chaque catégorie d’entreprise correspond un type de financement privilégié :

– 22% des 4 600 ETI ont bénéficié majoritairement d’un soutien à l’investissement, via un produit mezzanine ;

– 9% des 131 250 PME ont obtenu principalement un soutien en trésorerie ;

– 2% des 2 550 000 TPE ont eu essentiellement un financement dédié à la création.

 

Au final :

2% des bénéficiaires de soutien Bpifrance sont des ETI qui mobilisent 46% des emplois de l’ensemble des entreprises financées ;

– 18% sont des PME qui rassemblent 43% des emplois ;

– 80% sont des TPE qui concentrent 11% des emplois.

 

 

SOMMAIRE

En 2012, 16 632 brevets ont été déposés par la voie nationale et 9 303 au niveau européen par des entreprises localisées en France

 La voie nationale : 16 632 dépôts de brevet en hausse de 0,4% au regard de la moyenne 2008-2012 ; les personnes morales progressent de 8,8% et les personnes physiques régressent de 14% 

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

16 632

16 757

16 563

-0,7

+0,4

Dont déposants français

14 540

14 656

14 611

-0,8

-0,5

Dont personnes morales

14 364

14 375

13 902

-0,1

+3,3

Dont personnes physiques

2 268

2 382

2 636

-4,8

-14,0

 31,7% des déposants appartiennent à l’Ile-de-France et 14,5 à Rhône-Alpes.

Les PME sont à l’origine de 2 559 dépôts en 2011 dont 1 861 PME distinctes (17,5%), les ETI de 5,5% et les grandes entreprises de 41,5%, les universités de 8,9%.

La voie européenne : les demandes au nombre de 148 494 en 2012, viennent principalement de 3 pays : les USA, l’Allemagne et la Japon avec 57,4% ; la France compte pour 9 879 (6,6%), dont 4 803 acceptés ; noter que la Grande-Bretagne n’a déposé que 4 733 demandes en 2012 :

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

148 494

142 842

143 670

+4,0

+3,4

USA

35 222

35 016

36 343

+0,6

-3,1

Allemagne

27 295

26 218

26 332

+4,1

+3,7

Japon

22 700

20 565

21 309

+10,4

+6,5

France

9 879

9 633

9 303

+2,6

+6,2

 La voie internationale : 194 400 dépôts de brevet en 2012, dont 49% pour les USA et la Japon, 9,7% pour l’Allemagne, 4% pour la France et 2,5% pour la Grande-Bretagne :

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

194 400

182 379

166 341

+6,6

+16,9

USA

51 207

49 060

47 840

+4,4

+7,0

Japon

43 660

38 874

32 397

+12,3

+34,8

Allemagne

18 855

18 851

18 018

0

+4,7

Chine

18 627

16 402

10 680

+13,6

+74,4

France

7 739

7 438

7 248

+4,0

+6,8

 

 

SOMMAIRE

49% sont des micro-entreprises, dont 27% de moins de 3 ans d’ancienneté ; 47% des bénéficiaires du crédit impôt recherche sont des micro-entreprises

 Entre 2011 et 2012, le nombre d’entreprises innovantes (au sens de BPI) progresse de + 2,2%, avec un flux entrant de nouvelles entreprises innovantes de 30% (3 100 entreprises).

 

Micro entreprises

PME

ETI

Total entreprises innovantes

Densité *

Moins de 3 ans

27

4

0

31

3,1

3 ans et plus

22

42

5

69

0,9

Total

49

46

5

100

 

Densité

1,2

4,6

1,5

 

1,1

  *Entrantes 2012/sortantes 2011

 

Les 3/4 ont mis en œuvre un projet d’innovation, 1/4 possède au moins un brevet publié en 2011 ou 2012, 2% ont été investis par une société de gestion de FCPI.

 

Près de 3 sur 10 sont des micro-entreprises de moins de 3 ans, dont la moitié vient d’être créée et 4 sur 10 sont des PME de plus de 3 ans, dont la moitié a plus de 10 ans d’existence. Les ETI comptent pour 5% des entrantes de l’année.

Quant aux 2 800 sortantes, ce sont essentiellement des micro-entreprises entre 3 et 10 ans et des PME de 10 ans et plus ayant terminé ou abandonné leur programme de RDI ou n’ayant obtenu ni publication de brevet, ni financement FCPI en 2012 ; 7% ont cessé leur activité en 2012.

 

53% des entreprises innovantes ont moins de 10 ans d’existence. Si le nombre d’entreprises âgées de 1 à 3 ans n’a pas évolué en 2012, celles qui viennent tout juste d’être créées sont, quant à elles, 2 fois plus nombreuses qu’en 2011.

 

3 profils dominent :

-de jeunes micro-entreprises (30%) qui emploie 2 personnes,  réalisent près de 100 K€ de chiffre d’affaires, et dotées de 100 K€ de fonds propres

-des PME matures (34%), en activité depuis 24 ans avec 42 employés et 7,6M€ de CA et capitalisée à hauteur de 2,2M€ ;

-et enfin les ETI matures, à peine plus âgées (28 ans), ont accompli un saut de développement conséquent (x10 au moins) par rapport à la PME mature : elles emploient 11 fois plus de salariés, réalise un CA 13 fois plus élevé et le niveau de ses capitaux propres est 15 fois supérieur ; elles sont fréquemment et fortement exportatrices.

 

Un quart des jeunes micro-entreprises de moins de 5 ans exporte, de même que 6 PME et 7 ETI matures sur 10 ; parmi les entreprises matures (plus de 10 ans), le taux d’exportation est de 32% pour les 10-20 ans contre 29% pour les plus de 20 ans chez les PME, et respectivement de 61% et 44 % chez les ETI.

 

Seules les régions Île-de-France, Alsace et Bretagne ont une croissance du nombre de leurs entreprises innovantes très supérieure à la moyenne nationale ; à l’inverse, la moitié des régions est beaucoup moins dynamique.

 

En 2011, près de 19 700 entreprises ont envoyé une déclaration de Crédit-Impôt-Recherche et près de 15 000 en ont bénéficié ;  le nombre de bénéficiaires est inférieur au nombre de déclarants car c’est la maison mère des groupes fiscalement intégrés qui touche le CIR pour ses filiales ; c’est le cas de plus de 2 800 groupes.

 

Depuis 2007, le nombre de déclarants a doublé et en 2011, 13 000 entreprises de moins de 250 salariés ont bénéficié du CIR, soit 88% du total des bénéficiaires (dont plus de 11 000  fiscalement indépendantes) ; ces dernières ont financé 23% des dépenses déclarées et perçu 25% du montant du CIR ; le montant touché est passé de 868M€ en 2008 à 1,31Md€ en 2011 ; le taux de financement des dépenses déclarées est d’autant plus élevé que l’entreprise est petite (30,7% pour les entreprises de moins de 250 salariés dont 32,1% pour les moins de 10 salariés, 30% pour les entreprises de 250 à 4 999 salariés et 24,2% pour les plus de 5 000 salariés).

Parmi les nouveaux entrants au CIR, 70% sont des entreprises de moins de 250 salariés fiscalement indépendantes, dont 47,5% sont des entreprises de moins de 10 salariés.

64% des dépenses déclarées et 61% du CIR vont à l’industrie et respectivement 34 et 37% aux services.

 

Le concours national et des incubateurs publics (nommées par la suite entreprises innovantes C&I) est stable depuis 2000, avec en moyenne 225 créations par an ; néanmoins, le rôle des incubateurs dans la création d’entreprise s’accélère à partir de 2007, tandis que celui du concours national s’amoindrit progressivement, l’accent étant porté de plus en plus sur la qualité des projets au détriment de la quantité.

Plus de 4 entreprises innovantes C&I sur 10 sont implantées dans seulement 3 régions (Ile-de-France 20%, Rhône-Alpes et Paca).

Avec 1 489 entreprises, la moitié des entreprises innovantes C&I créées depuis 14 ans appartient aux TIC, ¼ aux entreprises de biotechnologies et santé, avec des spécialisations selon les régions.

 

Sur les 2 939 entreprises innovantes C&I créées en 14 ans, 1 717 sont liées à la recherche publique (58%), pour atteindre 80% en 2012 ; les entreprises de moins de 5 ans liées à la recherche publique représentant 70% des entreprises innovantes C&I.

La part des femmes représente 10%.  Les créateurs de 25 à 35 ans représentent 34%, ceux âgés de 36 à 45 ans comptent pour 38%, 4% ont moins de 25 ans et 7% plus de 55 ans.

85% ont au moins une licence (bac+3) et 73% ont un niveau  supérieur à bac+5 (principalement des ingénieurs ou des docteurs).

 

Avec 2 176 entreprises encore en activité en 2012, le taux de survie à 5 ans (génération 2007), atteint 82% et à 8 ans (créations 2004),  57 %.

 

À fin 2011, près de 8 entreprises innovantes C&I sur 10 étudiées sont des micro-entreprises, mais la moyenne des effectifs est de 11 salariés ; celles de moins de 5 ans ont en moyenne 5 salariés ; entre 5 et 8 ans, elles emploient en moyenne 13 salariés ; 15 salariés pour celles de plus de 8 ans.

Les entreprises de biotechnologies et de la santé et des TIC ont l’effectif moyen le plus élevé, avec respectivement 11 et 12 salariés.

 

Les premières années qui suivent la création d’une entreprise innovante sont principalement consacrées à des activités de R&D très consommatrices de trésorerie et ne génèrent que très peu de recettes. Ainsi, les entreprises innovantes C&I créées en 2000 dégagent un chiffre d’affaires de 1,7 M€ après 11 années d’activité ; la croissance du CA des plus de 8 ans est importante : leur CA moyen observé représente plus du double du CA de celles qui ont entre 5 et 8 ans. À l’opposé, le CA moyen des entreprises créées en 2010, qui n’ont donc qu’un an d’existence, n’atteint que 150K€ fin 2011. Malgré une conjoncture difficile, les entreprises innovantes C&I ont vu leur CA moyen progresser de 10 % entre 2010 et 2011 pour atteindre 650K€.

 

Après 8 ans d’existence, le niveau de CA des entreprises innovantes C&I traduit une activité conséquente mais le résultat net demeure, pour la majorité d’entre elles, déficitaire accusant un résultat net négatif de 203 K€ (117K€ en moyenne pour l’ensemble des créations), le niveau très élevé des charges d’exploitation (coûts salariaux, notamment en R&D), et la nécessaire croissance du haut de bilan (fonds propres) expliquant ce résultat.

Fin 2011, le montant moyen des fonds propres des entreprises innovantes C&I est de 557K€ ; pour celles créées depuis plus de 8 ans, il est de 956K€ contre 265K€ pour les moins de 5 ans.

 

 

SOMMAIRE

Le déficit des échanges de biens se réduit de 9% par rapport à 2012 (61Mds€) : les exportations se maintiennent, et progressent dans les services, force traditionnelle de la France à l’export, avec un excédent en 2013, de 33 Md€, en légère hausse par rapport à 2012.

 Le secteur agroalimentaire a le plus contribué à la croissance des exportations, la pharmacie renforce son excédent et l’aéronautique enregistre un nouvel excédent record : avec une progression de ses exportations de 3,3%, c’est le secteur agroalimentaire qui a le plus contribué en 2013 à la croissance des exportations, consolidant en outre son excédent à 11,5 Md€. Au total, la bonne tenue du secteur agroalimentaire permet à la famille de produits « mieux se nourrir » de la stratégie export de consolider ses exports (+2,6%) malgré un excédent qui se dégrade de près de 0,5 Md€.

 

Les exportations pharmaceutiques atteignent un niveau record en 2013, grâce à une croissance de 2,5% par rapport à 2012 ; conjuguées à une baisse des importations (-3,4%), elles permettent au secteur d’améliorer son excédent de 1,6 Md€ à 4,5 Md€ en 2013 (contre 2,9 Md€ en 2012). Ce secteur permet à la famille « mieux se soigner » de la stratégie export, dont il représente près des deux tiers, de renforcer son excédent de près de 15%, autour de 12Md€.

 

Enfin, l’aéronautique conserve son statut de premier excédent commercial sectoriel avec 22 Md€, dépassant de près de 2 Md€ celui enregistré l’année dernière, qui était pourtant déjà une année record pour le secteur.

 

La facture énergétique (solde exportations – importations d’énergie) passe de 69,1 Md€ à 65,6 Md€ en 2013, interrompant la tendance à la hausse engagée depuis 2008, dans un contexte de baisse des échanges, à l’export et surtout à l’import, cette diminution est à relier pour partie à la baisse du prix du pétrole sur l’année (-2,7% en dollars) ; la facture énergétique équivaut toutefois toujours à 83% du déficit total sur l’année.

 

Dans la plupart des autres secteurs, les échanges ralentissent et le déficit se dégrade légèrement ou se stabilise : le déficit de l’automobile se détériore de près de 2,7 Md€, passant de 3,4 Md€ à 6,1 Md€, même si le sous-secteur des équipements automobiles reste excédentaire, avec une diminution des exportations (-3,5%) alors que les importations ont rebondi (+2,9% après -8,7% en 2012). Les biens d’équipement, qui représentent près de 20% des exportations et des importations, voient leur déficit se dégrader de 1,2 Md€, passant de 20,2 Md€ à 21,2 Md

Même si l’appréciation de l’euro a pesé en 2013 sur la compétitivité prix et coût de l’économie française, les parts de marché de la France à l’export ont enregistré au cours de la période récente une tendance à la stabilisation.

 

Le nombre d’exportateurs a progressé, pour s’établir à 120 700, retrouvant  son niveau de 2008 précédant la récession mondiale ; la hausse résulte d’un afflux significatif de 31 200 entreprises entrantes (qui n’avaient pas exporté l’année précédente). Les ETI exportatrices sont au nombre de 4 100 (en hausse de 1,8%) et réalisent le tiers des exportations françaises

 

 

SOMMAIRE

La moitié des adhérents de la Fédération des Centres de Gestion agréés ne sont pas présents sur internet

 51% des entreprises adhérentes à la FCGA  ne sont pas présentes sur Internet ; elles étaient 62% en 2011 ; 13 % des répondants annoncent qu’ils seront prochainement présents sur le Web ; et, pour 32 % des personnes interrogées, “l’avenir passe par la création ou le développement de cet outil“.

Par ailleurs, 79% des dirigeants de TPE interrogés déclarent ne jamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires professionnels, se privant ainsi d’une précieuse source de compétitivité, permettant de gagner beaucoup de temps (formalités administratives en ligne, suivi de l’état des comptes bancaires, réalisation des opérations à distance, consultation des données comptables de l’entreprise…) ; 21% tirent pleinement profit de ces sites, prioritairement la banque (74%), les sites clients (72%), l’expert-comptable (58%).

Les entrepreneurs présents sur Internet privilégient aussi les solutions communes pour valoriser leurs produits et services : sites de groupements professionnels (57%) et sites collectifs à usage professionnel (56%), illustrant cette volonté de promouvoir son image autour d’une bannière commune sur Internet.

 

SOMMAIRE

Les entreprises qui exercent leur activité de vente aux particuliers, uniquement ou quasiment en ligne, dominent le commerce de détail par Internet : en 2011, elles représentent 57,5% des entreprises engagées dans la vente en ligne et réalisent 51,6% de leurs ventes ; 95% sont des micro-entreprises.

 En 2012, 53Md€ de ventes de biens et services aux particuliers ont été réalisés via un site web par des entreprises installées en France, soit 1,5% de leur chiffre d’affaires total.

En 2012, en France, 57 % de la population âgée de 16 à 74 ans a réalisé des achats sur Internet dans l’année, contre 40 % en 2008. Ce chiffre situe la France au-dessus de la moyenne de l’Europe à 28 pays (44%) mais en dessous de la Suède (74%), du Danemark, du Royaume- Uni (73%) et de l’Allemagne (65%).

 

13 000 entreprises de dix personnes ou plus réalisent 46Mds€, en hausse de 37% par rapport à 2008 ; les moins de 10 salariés réalisent 6,3Mds€ (chiffre estimé du fait de données limitées au CA toutes activités) ; les activités les plus concernées par la vente aux particuliers sur internet au sein des plus de 10 salariés sont l’hébergement (69% des ventes du secteur), le commerce de détail (49,7%, rappelons qu’il s’agit des plus de 10 salariés, notamment des sites en plein essor), l’information/communication et les transports   :

 

Poids du secteur

(CA) dans

les ventes par internet

Montants

Md€

Répartition

des entreprises

de l’e-commerce

Poids des entreprises e-commerce dans le secteur

En nombre d’entreprises

En CA

En ventes par internet

Commerce de détail

24,3

11,3

23,7

15,4

49,7

3,6

Electricité, gaz, assainissement, construction

18,7

8,7

15,5

2,9

11,6

0,8

Information, communication

16,7

7,7

7,3

14,1

47,4

5,5

Transports

14,9

6,9

2,8

3,2

39,7

3,7

Services marchands aux particuliers

11,4

5,3

8,0

3,2

12,4

2,1

Commerce de gros

7,0

3,2

11,1

8,2

11,0

0,5

Hébergement

5,3

2,5

22,1

53,7

69,0

13,7

Commerce automobile

1,3

0,6

5,5

9,6

15,8

0,5

Restauration

0,4

0,2

4,0

4,2

8,9

0,6

Total

100

46,4

100

7,1

19,8

1,6

             

Exemple de lecture : Le commerce de détail  regroupe 23,7% des entreprises qui vendent aux particuliers par internet ; leur CA est de 11,3Md€, soit 24,3% du CA par internet ; ces entreprises sont 15,4% des entreprises du commerce de détail (qu’elles vendent en totalité ou partie par internet), mais 49,7% du chiffre d’affaires du secteur (montrant que les entreprises les plus dynamiques sont passées à la vente sur internet), alors que leurs ventes par internet restent fort modestes dans le CA total (3,6%). Noter que les 10 premières entreprises du commerce de détail vendant sur internet réalisent 40% du CA des ventes du commerce de détail sur internet.

 

Les pure-players, qui exercent leur activité de vente au détail uniquement ou presque en ligne, dominent le commerce de détail par Internet : en 2011, elles représentent 57,5 % des entreprises engagées dans la vente en ligne et réalisent 51,6 % de leurs ventes, doublant leur part de marché entre 2003 et 2011.

 Près de la moitié ont moins de quatre ans d’existence ; ce sont des entreprises indépendantes d’un groupe, mais elles ne réalisent que 36% du montant total des ventes des pure-players installés en France, contre 64% pour celles appartenant à un groupe ; 95% des entreprises sont des micro-entreprises qui ne regroupent que 41% des emplois occupés du secteur ; 87% emploient une seule personne (son créateur), contre 65% dans le commerce de détail.

En 2011, ces entreprises indépendantes sont les plus profitables avec un taux moyen de 5,3%.

 

À leurs côtés, les quasi pure-players (3% des acteurs du commerce de détail électronique en 2011 contre 6% en 2003) s’appuient aussi de façon prépondérante sur la vente en ligne (entre 80% et 95% de leurs ventes), mais conservent une part de vente au détail par d’autres canaux ou de ventes en magasin pour deux tiers d’entre eux ; leur part de marché a diminué de moitié depuis 2003, passant de 16,3% à 8,3%, développant leurs ventes en magasin au détriment des ventes sur Internet.

D’autres, au contraire, ont renforcé leur activité sur le web (délaissant les autres canaux de la VAD ou les magasins), pour intégrer alors la catégorie des pure-players ; leur poids dans les ventes via un site web s’est accru depuis 2003 pour atteindre 17,5% de part de marché en 2011, ce qui les situe au deuxième rang derrière les pure-players pour les montants générés par Internet.

 

En 2011 comme en 2010, le premier poste de vente des pure-players est l’habillement- chaussure avec une part de 20,2%, contre 10,4% dans l’ensemble des ventes du commerce de détail. L’habillement et ses accessoires devancent la chaussure (respectivement 15,4% et 4,8%). Avec les autres équipements de la personne, ces produits constituent un quart des ventes des pureplayers (contre 17,2% pour l’ensemble du commerce de détail).

La culture et les loisirs représentent 13,8% des ventes des pure-players (dont 5% pour les seuls produits sportifs), contre 5,5% pour l’ensemble du commerce de détail.

Le matériel informatique et de télécommunication arrive en troisième position (12,2% de leurs ventes dont 9,5% pour le matériel micro-informatique, contre 2,3% pour l’ensemble du commerce de détail).

L’électroménager vient ensuite avec 7,3 % des ventes (contre 1,9% pour le commerce de détail), puis les produits bruns, à savoir les téléviseurs, radios, magnétoscopes, chaînes hi-fi (6,4 %, contre 1,3%) et enfin les meubles (4,9%, contre 3,5%). Les autres équipements du foyer (quincaillerie, bricolage, jardinage, aménagement et décoration de la maison, etc.) en composent 7,9% (contre 9,2% pour le commerce de détail).

Enfin, 11,9% des ventes des pure-players installés en France relèvent de l’alimentaire notamment spécialisé (produits bio, vins, chocolats, café, poissons, surgelés, etc.).

 

 

SOMMAIRE

Avec une progression de 13,5% en France (+1.8% pour le commerce traditionnel), la tendance française confirme la tendance américaine (+13% sur le marché du e-commerce contre +2.5% pour le commerce traditionnel)

 « Le profil du e-commerçant en 2014, spécial TPE/PME : Un secteur prépondérant dans l’économie française et sur le marché de l’emploi » étude Oxatis/KPMG, communiqué de presse du 30 janvier

Enquête menée sur plus de 5.000 e-commerçants du 3 décembre 2013 au 18 décembre 2013, 299 répondants.

 

 

Les Français ont réalisé en 2013 plus de 600 millions de transactions en ligne (17,5%), pour un montant de 51Md€ (+13,5%) ; les ventes de Noël ont franchi la barre des 10Md€ (+12,5%). 138 000 sites sont actifs (+17% en un an ce qui représente 20 000 nouveaux sites). La demande est tirée par l’arrivée de nouveaux acheteurs en ligne : +5% sur un an et par l’augmentation de la fréquence d’achats (18 transactions par an et par acheteur contre 16 en 2012). La baisse du panier moyen déjà enregistrée en 2012, s’est poursuivie en 2013 ; sur un an le montant moyen de la transaction recule à nouveau de 3,5% soit 84,5€ (vs 87,5€ en 2012).

 

L’emploi connaît une forte progression sur le secteur du e-commerce. Les 138 000 sites recensés par la Fevad ont représenté potentiellement cette année plus de 20 000 nouveaux emplois dont plus de 15% ont été réalisé par des TPE/PME. En 2014, les embauches dans le e-commerce pourraient représenter près d’un tiers de la création d’emploi en France, les intentions de recrutement représentant près de 40 000 emplois sur un total de 140 000 emplois prévus dans les secteurs de l’industrie et des services (étude L’Usine Nouvelle, 2013).

 

Le secteur de l’art de vivre sur Internet est en nette croissance (culture, beauté, bien-être, la maison, jardin, sport). Les 13 000 sites créés en 2013 sur ces secteurs représentent près de 2000 emplois

 

75% des e-commerçants possédant également des boutiques physiques ont généré des ventes en magasin. Le revenu des ventes ainsi générées représente plus de 50% du chiffre d’affaires total (pour 20% des marchands, de 5% à 50% pour 51% des marchands et moins de 5% pour seulement 29% des marchands).

63% des propriétaires de boutiques physiques et de sites marchands ont enregistré une augmentation de la fréquentation de leur magasin (61%), une meilleure information de leur clientèle (59%) et un chiffre d’affaires en progression sur les ventes physiques (51%)

 

Pour satisfaire les nouvelles attentes des consommateurs, les e-commerçants adoptent massivement le mobile (82% ont enregistré des ventes sur mobile, ventes qui pour 7% représente plus de 10% du CA et pour 14% de 5 à 10%.

 

 

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