Archives annuelles : 2014

Les apprentis du BTP sont globalement satisfaits du choix qu’ils ont fait tant en ce qui concerne le métier, la formule de l’apprentissage, ou encore l’entreprise où ils sont employés. 16% envisagent plus tard de s’installer à leur compte.

Une enquête en ligne auprès des 65 000 apprentis du réseau CCCA-BTP, avec un taux de réponse de 70% ; celle-ci s’est déroulée en 2 vagues; elle concerne tous les niveaux de formation (du CAP à la formation d’ingénieur).

 

Profil

Ce sont à 97,5%  des jeunes hommes (47 % sont mineurs).

80% habitent chez leurs parents ; 82% ont un père en emploi et 73% une mère en emploi ; les 2/3 ont un membre de la famille qui travaille (ou a travaillé) dans le BTP.

71% ont majoritairement des amis eux aussi en formation (apprentis, 34% ; élèves, 37%).

59% utilisent l’ordinateur et Internet ; 59 % pratiquent un sport ; 43,5% bricolent ;

58% se rendent en voiture au CFA comme en entreprise ; mais 42,5% utilisent aussi les transports en commun et 38% vont en entreprise en deux-roues.

 

73 % préparent un CAP (44% viennent de 3e générale ou découverte professionnelle).

57% comptent poursuivre leur formation à l’issue du diplôme préparé et ce pour se perfectionner dans le métier (68%), avoir plus de chance de trouver l’emploi qui convient (42%), et se mettre plus facilement à son compte dans l’avenir (36%).

Les 2/3 comptent travailler dans le BTP à l’issue de leur formation (mais seulement 10% dans un autre domaine, les autres n’étant pas fixés) ; 57% sont favorable à une mobilité soit pour trouver un travail, soit si la formation envisagée l’exige.

 

Les raisons du choix :

La raison du choix du métier est pour les 2/3 le goût pour ce métier qu’ils apprennent ; pour 1/3 c’est aussi le métier exercé par un proche, pour 31% la possibilité d’y bien gagner sa vie et pour 27% la certitude de trouver un emploi

La raison du choix de la formule apprentissage, c’est le fait de toucher un salaire (77%), l’apprentissage d’un vrai métier (70%), notamment avec ce choix de l’alternance (40%) ; une minorité plus faible dit sortir des difficultés scolaires (25%) ou le rejet de l’école (20%) ; noter que 16% affiche la perspective de s’installer à son compte.

92% disent avoir reçu une information positive pour choisir cet apprentissage. 40% ont eu connaissance de l’existence du CFA où ils se forment majoritairement par des amis, 33% par un membre de leur famille, mais aussi par ailleurs, 19% par un conseiller d’orientation, 14% par un professeur) et aussi 18% par la Chambre de Métiers et 16% par un maitre d’apprentissage ; peu y sont venus par l’orientation par un mission locale ou un CIO ou encore par des forums (sauf 19% par une journée portes ouverts au CFA).

 

La satisfaction de leur apprentissage au CFA

L’apprentissage a répondu à leurs attentes pour 90% d’entre eux ; 81% sont satisfaits de la formation suivie au CFA (89% pour l’enseignement professionnel contre 57% pour l’enseignement général)

Ils jugent satisfaisantes les relations avec les différentes catégories de personnel du CFA… notamment celles avec les formateurs à hauteur de 86% ; par ailleurs, 74% disent avoir trouvé au CFA une personne pour les écouter en cas de problème, et 68% être traité comme une personne responsable, 60% ayant la possibilité de dire son insatisfaction.

Ils sont plutôt satisfaits des locaux et des équipements du CFA (68% des locaux et 60% des équipements).

 

63%  jugent utiles les actions de sensibilisation sur les risques routiers, tout comme 63% de la sensibilisation sur les risques liés aux infections sexuellement transmissibles, et un peu plus de 50% sur les risques liés à la consommation de drogues et d’alcool.

Une forte minorité a connaissance des prestations PRO BTP (31% pour l’aide financière en cas de difficulté, 32% pour l’assurance personnelle et logement, 47% pour le prêt à l’occasion de l’achat du premier véhicule, 57% pour l’aide financière dans le cadre du permis de conduire et 59% pour la mutuelle santé.

 

La satisfaction en entreprise

Ils ont trouvé leur entreprise d’accueil par eux-mêmes (60%) ou par l’intermédiaire de proches (47%), mais pour 38% la recherche s’est avérée difficile.

94% estiment avoir été bien accueillis à leur arrivée dans l’entreprise ; 90% jugent bonnes les relations en entreprise, avec leur maître d’apprentissage et 92% avec les autres ouvriers.

En ce qui concerne les relations avec le maitre d’apprentissage, 87% estiment qu’il les laisse prendre des initiatives, 87% qu’il les aide à progresser, 86% qu’il leur fait confiance et 83% qu’ils peuvent parler de leurs difficultés.

 

86% se disent au moins plutôt satisfaits du travail réalisé dans l’entreprise ; pour 84% les techniques de travail y sont modernes ; pour 84% c’est ce que le jeune attendait ; 73% disent d’ailleurs que ce qu’ils apprennent en entreprise leur sert au CFA ; seuls 39% disent effectuer toujours le même travail.

10% ont changé d’entreprise (surtout du fait de la fermeture de l’entreprise ou encore d’un conflit)

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le salaire moyen brut de base varie beaucoup selon le sexe, l’âge, le niveau de diplôme, mais aussi les activités, notamment dans le cadre des différentes primes : performance individuelle (3 342€ en moyenne annuelle), contraintes (2 432€), ancienneté (1 858€) et performance collective (1 444€)

Source : l’enquête sur la structure des salaires en 2010 (Ecmoss) des entreprises de 10 salariés ou plus, en France métropolitaine, hors fonction publique d’État, agriculture, activité des ménages en tant qu’employeurs et activités extraterritoriales.

 

Le salaire brut, c’est-à-dire le cumul du salaire de base, des heures supplémentaires et des primes, s’élève en moyenne à 20,48€ par heure travaillée ; en ajoutant les indemnités de départ, l’intéressement, la participation et l’abondement, la rémunération brute totale par heure travaillée atteint en moyenne 21,54€.

Elle varie fortement selon le type d’emploi (CDI ou CDD), les caractéristiques des salariés (sexe, âge, diplôme, catégorie socioprofessionnelle) et celles des entreprises (secteur d’activité, taille).

 

La rémunération brute totale par heure travaillée varie avec l’âge : de 15,74€ chez les moins de 30 ans à respectivement 21,76 et 28,35€ chez les femmes et les hommes de plus de 50 ans. Elle varie également avec le sexe ou encore le niveau de diplôme, valant 15,06€ pour les femmes sans diplôme contre 42,64€ pour les hommes diplômés d’une grande école.

Les femmes perçoivent un salaire hors primes inférieur en moyenne de 20% à celui des hommes (de 6% dans l’administration publique à 31% dans la finance et l’assurance).

 

Les compléments de rémunération accroissent les disparités de salaire brut entre secteurs d’activité. Le salaire brut est le plus faible dans l’hébergement et la restauration (14,99€ par heure travaillée), et le plus élevé dans les activités financières et d’assurance (28,32€). Les indemnités de rupture, l’intéressement, la participation et l’abondement renforcent ces disparités. Ces compléments de rémunération ne sont que de 0,31€ (+2%) par heure travaillée dans l’hébergement et la restauration, 0,63€ (+3,6%) dans les services administratifs et de soutien, et atteignent 1,82€ dans l’industrie manufacturière (+8,7%) et 3,23€ (+11,3%) dans la finance et l’assurance.

 

Des primes très différentes selon le secteur d’activité : 78% des salariés du secteur privé et des fonctions publiques territoriale et hospitalière touchent au moins un type de prime (prime d’ancienneté, de contraintes liées au poste, de performance individuelle ou de performance collective). Les primes représentent pour ces salariés en moyenne 14,4% de leur rémunération brute totale en équivalent temps plein (EQTP), soit 4 911€ annuels.

 

Les femmes perçoivent presque aussi fréquemment que les hommes au moins une prime (77% contre 80%), mais leur montant moyen est nettement inférieur (4 033€ sur l’année contre 5 598€ pour les hommes) ; cet écart se retrouve dans tous les secteurs d’activité, mais à des degrés divers :  en moyenne, 28%, de 20% dans l’hébergement-restauration à 51% dans la finance et l’assurance (avec 5 741€ sur l’année pour les femmes contre 11 600€ pour les hommes).

 

Les primes sont rares dans les HCR et fréquentes dans l’industrie ; selon les secteurs d’activité, certaines primes sont plus répandues : exemple, dans la finance et assurance, 57% des salariés perçoivent des primes de performance individuelle ; la situation est comparable mais moins tranchée dans l’information et la communication ; dans la santé et l’action sociale comme dans l’énergie,  les primes les plus fréquemment perçues compensent les contraintes liées au poste de travail ; enfin, la fréquence des primes d’ancienneté est particulièrement élevée dans l’industrie.

 

En moyenne annuelle, les primes les plus élevées sont celles qui récompensent la performance individuelle (3 342€ en moyenne), suivies de celles liées aux contraintes du poste occupé (2 432€), puis des primes d’ancienneté (1 858€), et enfin celles rémunérant la performance collective (1 444€) ; ces moyennes masquent des situations sectorielles contrastées : ainsi les primes de performance individuelle varient de 1 460€ dans les HCR et le transport-entreposage, à plus de 6 700€ dans la finance et l’assurance ; les primes de contraintes s’échelonnent de 785€ dans les HCR à 3 670€ dans le transport et l’entreposage.

 

Performance

individuelle

Contraintes

Ancienneté

Performance

collective

HCR

1 458

785

739

618

Transports, entreposage

1 459

3 670

1 656

674

Santé, action sociale

1 706

3 122

2 632

1 388

Services administratifs et de soutien

1 908

1 347

1 212

1 411

Construction

2 566

1 645

1 338

1 277

Administration publique (hors fonction d’Etat)

2 628

1752

2 140

2 406

Services aux particuliers  dont coiffure..

2 665

1 322

1 805

1 244

Industrie

3 037

1 957

1 899

1 288

Arts et spectacles

3 780

1 192

1 759

2 266

Commerce

3 823

858

1 352

1 356

Immobilier

5 052

1 430

1 128

1 790

Information, communication

5 334

2 772

2 661

1 998

Activités scientifiques et techniques

5 816

2 672

2 534

3 019

Finance et assurance

6 703

2 104

2 153

1 970

Ensemble

3 342

2 432

1 858

1 444

 Les primes sont aussi fonction du niveau de diplôme : les primes de performance individuelle  sont d’autant plus fréquentes que le niveau de diplôme est élevé (47% pour les diplômés de grande école contre 21% pour les sans-diplôme) ; à l’inverse, la fréquence des primes d’ancienneté et de contraintes liées au poste (pénibilité, astreintes, risque…) diminue nettement pour les titulaires d’un diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire, et surtout pour les diplômés de grandes écoles ; enfin, il n’y a pas de relation simple entre la perception d’une prime de performance collective et le niveau de diplôme (forte chez les diplômés de grandes écoles et les salariés de niveau bac, faible chez les peu ou pas diplômés et les titulaires d’un diplôme de 2e ou 3e cycle universitaire).

 

SOMMAIRE

La réforme de la taxe professionnelle : profitables à l’industrie et aux PME, mais moins favorable au petites entreprises de moins de 100 000€ de chiffre d’affaires

 « Les premiers impacts pour les entreprises de la mise en place de la cotisation économique territoriale », rapport du Conseil des Prélèvements Obligatoires, décembre

 

Les effets distorsifs de la taxe professionnelle en matière de concurrence fiscale et d’attractivité des territoires ont été analysés dès 2004 par la commission de réforme de la taxe professionnelle, dite commission Fouquet ; la commission avait souligné que la taxe professionnelle pouvait conduire notamment à distendre le lien fiscal entre territoires et entreprises et biaiser les conditions de la concurrence entre les collectivités.

Le rapport du Conseil des Prélèvements Obligatoires démontre que le levier fiscal comme facteur d’attractivité des territoires en faveur des entreprises a été amoindri sous l’effet de la réforme de 2010. C’est que :

– La réforme, tout en garantissant l’autonomie financière des collectivités territoriales, a réduit leur autonomie fiscale.

– Par ailleurs, compte tenu de la diminution des dotations de l’Etat, d’un moindre dynamisme des bases sur les trois premières années de mise en œuvre de la réforme, la concurrence fiscale entre les collectivités territoriales par le biais d’une politique de taux attractive en faveur de l’implantation des entreprises, n’est plus au cœur de leurs préoccupations.

– En troisième lieu, les entreprises ne considèrent pas la fiscalité locale comme un critère d’implantation mais éventuellement comme un élément discriminant ; pour les entreprises, les facteurs d’attractivité d’un territoire résultent plus de la politique de développement économique engagé par les collectivités territoriales et de l’environnement (infrastructures, présence de main d’œuvre qualifiée, offre foncière); la fiscalité locale et les exonérations votées par les collectivités ne constituent en conséquence qu’un facteur de second ordre dans les politiques d’attractivité des territoires.

La réforme de la taxe professionnelle a modifié la nature de la concurrence entre les territoires, passant d’une concurrence par les taux (concurrence fiscale) à une concurrence budgétaire.

 

Apres 68 modifications depuis sa création en 1975, la suppression de la taxe professionnelle a été adoptée en 2009, pour devenir la cotisation économique territoriale (CET) ; elle est composée de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), assise sur une nouvelle assiette, la valeur ajoutée, et de la cotisation foncière des entreprises (CFE), qui reprend l’assiette foncière de la taxe professionnelle ; une imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER) a également été mise en place.

Le produit de la CET due par les entreprises a représenté 20,4 Md€ en 2012.

 

Cette reforme fiscale structurelle avait plusieurs objectifs : rendre notre système fiscal plus attractif au niveau international et plus favorable à la compétitivité des entreprises (notamment le secteur industriel), d’une part en allégeant globalement la fiscalité économique locale et d’autre part en organisant un transfert d’assiette vers la valeur ajoutée.

Du point de vue des entreprises, la réforme de la taxe professionnelle a plutôt atteint ses objectifs initiaux de baisse de la fiscalité économique locale et de transfert de charge fiscale entre les entreprises, au bénéfice de l’industrie et des PME.

Elle s’est traduite par un allègement global de la fiscalité économique locale : baisse de 3,1 points entre 2009 et 2012 pour l’industrie et de 8,5 points pour les PME (chiffre d’affaires inférieur a 10 M€). Ceci étant au sein des différents secteurs d’activité, si la plupart des entreprises y ont gagné, d’autres y ont perdu (estimation sur les bases 2010) :

En % du nombre d’entreprises

Gagnant

Stable

Perdant

Taux de réduction

Santé/éducation

88

6

6

62

Industrie (selon les secteurs)

40 à 74

4 à 28

21 à 37

22 à 36

Commerce

63

10

26

23

Services aux entreprises

61

15

25

22

Activités financières

60

6

35

0

Immobilier

55

9

37

24

Services aux personnes

52

18

30

37

transports

51

32

17

32

Construction

41

29

30

46

Ensemble

60

15

25

28

 Par contre, il y a eu une augmentation « mécanique » du nombre de contribuables assujettis à la cotisation minimale de CFE ; la CFE minimum a été fixée par la commune, notamment pour ceux réalisant moins de 100 000€ de chiffre d’affaires ou excédant légèrement ce plafond, avec une cotisation minimale de 210 à 2101€, qu’il s’agisse de profession libérale, de commerçant ou d’artisan, notamment s’ils n’utilisent une faible valeur de matériels.

 

 

SOMMAIRE

La marque France, si elle est appréciée, apparait trop peu visible pour les français, artisanale et peu compétitive pour les étrangers

De nombreux sondages l’attestent :

les Français ont une attitude favorable envers les produits Made in France. Mais bien qu’ils se déclarent dans leur grande majorité prêts à payer 5 à 10% plus cher des produits fabriqués en France, il subsiste un différentiel entre la volonté affichée et l’acte réel d’achat. Si pour l’essentiel ils associent le Made in France à la confiance, la qualité, la sécurité et les processus de relocalisation, il apparait un grand manque de connaissance dans la capacité de production des entreprises françaises, un certain nombre d’idées reçues erronées et un manque de visibilité des produits fabriqués en France.

 

En ce qui concerne les étrangers, on constate un « effet de halo » très fort pour le Made in France. Néanmoins, les valeurs associées sont très contrastées : positives pour les produits hédoniques, négatives pour les produits technologiques (malgré de belles réussites technologiques dans l’industrie aéronautique et spatiale…), associées à une dimension artisanale (donc production limitée), certes vectrices d’image, garantie de contrôles et miroir du style de vie, mais aussi non compétitives et manque de marketing (les innovations voient le jour en France mais les Français sont incapables de vendre…).

 

Comment valoriser le Made in France ?

La DGCIS préconise qu’auprès des consommateurs français, l’essentiel de l’effort des fabricants porte sur une meilleure information des consommateurs et des entreprises ainsi que sur une action marketing plus vigoureuse :

– Utiliser un argumentaire rationnel basé sur la qualité, la sécurité (marquages, labels, marquage d’origine, notion de safety, …) et les prix, créer une carte d’identité « produit » (composants, mode de fabrication, …)

– Valoriser les savoir-faire mis en œuvre et les terroirs (communication, expositions, journées portes ouvertes, visites d’atelier,..)

– Mener des actions de marketing axées notamment sur le « story telling », à savoir raconter l’histoire d’un produit, d’une marque, quel que soit le support concerné.

 

Auprès  des consommateurs étrangers, il s’agira, en sus des items développés plus haut, de mieux et plus communiquer sur la qualité et la fiabilité des produits fabriqués en France, l’excellence française ne devant pas rester dans leur imaginaire l’apanage des seuls produits de luxe ou liés à l’art de vivre (gastronomie, mode)

 

SOMMAIRE

Un fort taux de ménages endettés est constaté là où se recoupent désindustrialisation, présence forte de catégories socioprofessionnelles en difficultés économiques, précarité, bas niveau de formation et/ou d’éducation.

L’étude réalisée à partir des données de 194 742 dossiers déclarés recevables par les commissions de surendettement en 2012, confirme que surendettement et fragilité économique et sociale vont de pair.

 

Quels constats ?

 

  • Caractéristiques socio démographiques et professionnelles :

– 64% des personnes vivent seules (célibataires, séparées, divorcées, veuves), dont près de 55% de femmes (elles sont 64% dans la tranche des 18-24 ans et à 61% chez les plus de 75 ans) ;  78% de ces personnes sont locataires

48% rencontrent des difficultés professionnelles, près de 27% étant au chômage ; toutefois, près d’un tiers, soit 32%, sont des salariés en CDI, sans doute en majorité des travailleurs dits pauvres ;  36% sont des employés et 25% des ouvriers ; à noter que la catégorie « Artisans, Commerçants et Chefs d’entreprises » ne représente que 0,5%.

 

  • Ressources et capacités de remboursement :

78% des ménages surendettés disposent de ressources mensuelles inférieures ou égales à 2000 euros, dont 49% inférieures au Smic : ce faible niveau de ressources affecte les capacités de remboursement, au point que dans un dossier sur deux, on constate une absence de capacité de remboursement ; ce pourcentage s’élève même à 82% si l’on intègre les capacités modestes de remboursement !

 

La structure de l’endettement reflète les difficultés de solvabilité et de trésorerie couplées à la présence conjointe de dettes financières (88% de crédits à la consommation) et de charges courantes (77% d’arriérés de charges courantes). La part des crédits renouvelables, 76% des dossiers, un tiers de l’encours global, confirme la nécessité à plus réglementer encore ce secteur.

On note par ailleurs une évolution en 2012 qui se caractérise par une légère augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier, faisant passer ainsi l’encours moyen de 36 801€ en 2011 à 38064€ en 2012 : un effet de l’augmentation du chômage ?

Les dettes financières représentent 87% de l’endettement global, en nette augmentation depuis 2011 (+925€) et sont présentes dans quasi tous les dossiers ; ce sont principalement des dettes à la consommation (54% dans 88% des dossiers), des crédits renouvelables (31,5%) et des dettes immobilières (26%)

Les dettes de charges courantes sont présentes dans 77% des dossiers, soit 9,7% de l’endettement global, avec un encours moyen de 4791€ (essentiellement les dettes de logement et d’arriérés de charges, présentes dans près de 50% des dossiers). A noter qu’au troisième trimestre 2013, ce pourcentage s’est élevé à 80% (+7% par rapport à 2011), là encore certainement un effet de la crise économique et une augmentation de la part des travailleurs dits pauvres, à « boucler » leur fin de mois.

 

La Cartographie de l’endettement : une répartition régionale des dossiers a été établie en croisant cinq indicateurs : le nombre de dossiers pour 100 000 habitants de 15 ans et plus, le taux de chômage, la part de la population couverte par le RSA socle, le revenu disponible brut par habitant, le nombre de séparations pour 100 000 habitants de 15 ans et plus.

 

En 2012, on constate en moyenne, 433 dossiers de surendettement pour 100 000 habitants de 15 ans et plus.

– 7 régions présentent un nombre de dossiers inférieur à 400 : Alsace, Auvergne, Bretagne, Corse, Ile de France, Midi-Pyrénées, Rhône Alpes.

– 5 régions présentent un nombre de dossiers supérieur à 500 : Bourgogne, Champagne Ardennes, Haute Normandie, Picardie, Nord Pas de Calais.

Il y a cohérence entre le nombre de dossiers et le contexte économique et social régional correspondant : c’est ainsi que les taux les plus élevés sont rencontrés dans les anciennes régions industrielles, impliquant des facteurs d’ordre comportemental ou sociologique.

 

 

 

SOMMAIRE

Consommation contrainte ou choisie ; un modèle de consommation qui évolue

La crise économique, qui depuis 2008 a vu la baisse régulière du pouvoir d’achat, a généré un nouveau modèle de consommation, « consommer moins mais mieux » : c’est la tendance de fond qui découle des enquêtes de consommation menées par le CREDOC en 2013, avec néanmoins des nuances sur le consommer moins, selon son profil socio-économique et culturel. Ainsi, si 61% des consommateurs faisaient des achats impulsifs en 2010, ils ne sont plus que 48% en 2013.

 

Plus précisément :

– 37% des Français considèrent la consommation comme une nécessité

– 19% d’entre eux achètent moins souvent des produits alimentaires et 16% diminuent les quantités

– 35% pensent qu’ils diminueront leur consommation de viande dans les deux prochaines années : 41% de femmes contre 28% des hommes, 51% des plus de 65 ans, 48% de ceux qui gagnent entre 750 et 2000€ ; ces pourcentages sont à rapprocher des enseignements de l’étude sur le surendettement menée par la Banque de France en 2014

 

Globalement, près d’un Français sur deux (48%) a adopté des comportements de frugalité contrainte, multipliant les astuces pour trouver de bonnes affaires, achetant sur Internet et des produits de premier prix (12% de consommateurs stratèges), réduisant certaines dépenses de base (14% de consommateurs contraints) ou cherchant à acheter à moindre coût, notamment via les soldes (22% de consommateurs économes).

Ces nouveaux comportements affectent en priorité les produits alimentaires de moyenne gamme, le commerce traditionnel, les investissements en biens durables (ex : automobiles, équipement du foyer) et semi durables (ex : habillement).

N’avantageraient-ils pas la grande distribution au détriment des petites entreprises qui ne peuvent s’aligner sur les prix ? Ne désavantageraient-ils pas la production industrielle nationale au profit des importations à bas prix ?

 

Toutefois, la crise a vu parallèlement l’émergence de Français (14%) adoptant un comportement de frugalité, non plus contrainte, mais choisie, difficultés financières ou non. Ces consommateurs dits engagés, choisissent d’acheter moins et surtout mieux (ex : moins de sucre, moins ou pas du tout de produits industriels), de se tourner vers les produits locaux, de faire la cuisine, de recycler les produits usagés. Ils sont 29% à utiliser moins leur voiture et 34% à faire plus de marche à pied depuis 6 mois ;

 

c’est donc une nouvelle conception de la consommation qui émerge, porté essentiellement par les classes moyennes et basée sur une notion du bien être axée sur le partage, le lien social et surtout le développement durable. Ces nouveaux modes s’inscrivent dans une tendance plus large qu’est l’évolution des représentations du bonheur : dorénavant les Français accordent une place supérieure aux loisirs, à la famille, à l’amitié et à l’amour ; lien social renforcé, temps libre, épanouissement personnel sont devenus des objectifs prioritaires, contrairement à la réussite professionnelle, à la réussite sociale, et entraînent de fait des modèles de consommation « alternatifs ».

 

Ces nouveaux comportements influencent fabricants et vendeurs (ex : produits bio, produits locaux dit de terroir, produits du commerce équitable, produits respectueux de l’environnement, ventes à la ferme, recyclage, produits boutiques « ateliers », location de biens durables, bricolage, comptoirs de troc, loisirs alternatifs, etc…). Ce sont autant de nouvelles pistes de créativité et de développement pour les TPE et les PME.

 

 

SOMMAIRE

La France, en matière de TIC, se situe au-delà de la moyenne UE 28, proche de l’Allemagne mais en retrait au regard de la Suède et du Royaume-Uni

 Source : Eurostat, enquête communautaire sur les TIC 2013, et données OCDE

 

Rappel :

Les TIC en France regroupent 97 747 entreprises et 665 192 salariés (en 2011) :

 

Programmation

Conseil informatique

Réparation

ordinateur

Télécom

Traitement

données

Commerce

Gros TIC

Edition

logiciel

Industrie

Nombre d’entreprises

58 688

12 215

8 335

8 162

5 410

4 673

1 748

Nombre salariés

287 580

29 304

148 980

39 447

44 625

45 102

70 154

 En valeur ajoutée,  Les TIC sont surtout localisées dans les services de télécommunication (38%) et les activités informatiques (36%).

Les dépenses de R&D représentent 20,7% du chiffre d’affaires de ces entreprises

 

Une comparaison avec les pays de l’UE (pour les éléments importants ou présentant des différences) :

Deux pays se distinguent par une forte pratique des TIC, la Suède et plus modestement le Royaume-Uni ; la France se situe plutôt mieux que la moyenne UE28, proche de l’Allemagne, sauf pour la pratique du commerce électronique par les entreprises ; par contre elle se positionne bien mieux dans le recours aux administrations :

En %

France

UE 28

Royaume-Uni

Allemagne

Espagne

Suède

 

Poids des TIC dans le PIB

 

TIC (services et industrie)

4,18

 

5,85

4,02

3,54

   

Equipement numérique des entreprises et utilisation

 

Sites web

65

73

         

Réseau intranet

44

33

         

Salariés utilisant régulièrement internet

49

47

         

Equipement numérique des particuliers et utilisation

 

Connexion internet

82

79

88

88

70

93

 

Connexion mobile avec internet

30

23

48

20

25

56

 

Abonnement haut débit

37

 

35

35

     

Usage fréquent (tous les jours)

66

62

78

68

54

81

 

Accéder aux services bancaires

58

42

54

47

33

82

 

Recherche emploi et envoi candidature

18

17

26

19

20

29

 

Communiquer sur réseaux sociaux

38

43

58

42

46

57

 

A réalisé au moins une commande en ligne

59

47

77

68

32

73

 

Commerce électronique (en % des entreprises)

 

Achat en ligne (internet et EDI)

20

37

60

48

     

Vente en ligne (internet et EDI)

14

17

22

26

     

Usages des TIC avec les administrations pour les entreprises

 

Contact avec les administrations

96

88

91

83

 

95

 

Obtenir des formulaires

71

68

59

58

 

86

 

Renvoyer les formulaires remplis

87

74

87

61

 

87

 

Passation de marchés publics

19

13

14

7

 

19

 

Déclaration TVA par internet

83

59

         

Usages des TIC avec les administrations pour les particuliers

 

Contact avec les Pouvoirs Publics

60

41

41

49

 

78

 

Obtenir des informations

47

37

33

49

 

74

 

Télécharger des formulaires

31

25

22

30

 

48

 

Renvoyer les formulaires remplis

32

21

22

14

 

46

 

Déclaration de revenus (en millions)

13,6

           
                 

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises du bâtiment de moins de 20 salariés emploient 60% des effectifs salariés de ce secteur, 63% du chiffre d’affaires, notamment en direction de la clientèle de particuliers et des marchés de l’entretien amélioration

 431 000 entreprises du bâtiment dont 375 600 artisanales (87%), hors auto-entrepreneurs (AE)  

Au 01/01/

2011

AE

Pas de salarié

De 1 à 9 sal

De 10 à 19 sal

ST

Hors AE

20-49 sal

50-99 sal

100 et plus

Total

Nombre

46 412*

205 407

154 139

16 024

375 570

7 355

1 138

616

431 091

Répartition

10,8

47,6

35,8

3,7

87,1

1,7

0,3

0,1

100

*41% seulement des auto-entrepreneurs ont déclaré un chiffre d’affaires selon l’Acoss au 01 01 2011 et 62% au 01 01 2012

 

La construction pèse 39% des entreprises artisanales (les ¾  de ces entreprises sont du ressort du second œuvre)

Les entreprises de moins de 20 salariés emploient 702 000  salariés (60% des salariés de ce secteur), 71 100 apprentis (78% des apprentis du secteur)  et réalisent  77,7Md€ (63% du CA du secteur) :

 

1 à 9 sal ou

0 à 9 sal

10- 19 sal

ST moins de 20 sal

20 sal et plus

Total

Effectif salariés

479 727

222 269

702 000

473 512

1 175 000

En %

41

19

60

40

100

Effectif apprentis

   

71 100

 

90 895

En %

78

78

22

100

Chiffre d’affaires en Md€

   

77,7

 

123,4

En %

63

63

37

100

           

Les entreprises de moins de 20 salariés sont 53% en entreprise individuelle, plus souvent en peinture et revêtement (63%) ou en plâtrerie et isolation (59%), moins souvent en maçonnerie et carrelage (43%) ou serrurerie et métallerie (44%)

 

Les qualifications de l’ensemble des salariés se répartissent en ouvrier (58%), dont ouvrier d’exécution (33%) et ouvrier professionnel (25%), ouvrier maitre ou chefs d’équipe (19%), Employé-technicien-agent de maitrise ETAM (16%) et  ingénieur-cadre (7%).

 

Les femmes y sont 145 000 (11% des effectifs en progression de 50% depuis 2000) ; les fonctions exercées sont largement d’ordre administratif (83%) ; toutefois, 8,5% encadrent des chantiers et 8,3% participent à la production.

 

57% des salariés ont moins de 40 ans, dont 32% moins de 30 ans ; 26% ont de 41 à 50 ans et 17% plus de 50 ans (dont 60 ans et plus, 1%) ; noter que les salariés femmes sont plus âgées (56% ont plus de 40 ans)

 

Le salaire mensuel moyen net est de 1 905€, davantage que dans les HCR (1 549€) ou le commerce (1 896€), mais moins que dans l’industrie (environ 2 500€), ou les services aux entreprises (2 084€). Depuis 1998, le salaire mensuel de base a augmenté de 43% (ensemble France, 36%)

Dans les entreprises de moins de 10 salariés en 2010, 15% sont au smic et 13% en CDD.

 

En 2011/2012, 185 500 étaient en formation initiale dans les métiers de la construction (dont 6 677 femmes): 47% en CAP (86 500 jeunes, essentiellement en apprentissage, soit 46% des jeunes en formation), 33% en bac pro (61 300 jeunes, essentiellement par la voie scolaire), 8% en brevet professionnel, 7% en BTS.

Noter que les femmes peu nombreuses en formation CAP (1 508) réussissent à 90%.

56% des apprentis sont en formation dans des entreprises de 5 salariés au plus, 25% dans des entreprises sans salarié, 18% dans des entreprises de 1 et 2 salariés et 13% dans celles de 3 à 5 salariés.

56 200 salariés et 33 300 non salariés ont suivi une formation continue en 2011.

 

En termes de chiffre d’affaires (en M€), les moins de 20 salariés ont pour clientèle à 53% des particuliers, 34% des entreprises et 13% le secteur public.

 

Particuliers

%

Entreprises

%

Secteur public

%

De 0 à 10 sal

43 819

67

2 888

18

13 426

32

De 10 à 19 sal

9 810

15

1 925

12

6 293

15

ST moins de 20 sal

53 630

82

4 813

30

19 719

47

20 sal et plus

11 772

18

11 229

70

22 237

53

Total

65 482

100

16 842

100

41 956

100

 54% du chiffre d’affaires est réalisé en ce qui concerne les moins de 20 salariés sur le marché de la maison individuelle et 84% de ce marché est le fait de ces entreprises :

 

Maison

individuelle

%

Immeuble

logement

%

Bâtiment non

résidentiel

%

TP

%

De 0 à 10 sal

45 979

69

7 762

37

10 020

29

123

10

De 10 à 19 sal

9 995

15

3 147

15

4 837

14

49

4

ST moins de 20 sal

55 974

84

10 909

52

14 857

43

173

14

20 sal et plus

10 662

16

10 069

48

19 695

57

1 061

86

Total

66 636

100

20 978

100

34 552

100

1 234

100

 Hors TP, 55% du chiffre d’affaires des entreprises de moins de 20 salariés est réalisé dans l’entretien réparation : ces entreprises réalisent 68% de ce type de marché :

 

Entretien, amélioration

%

Neuf

%

Total

Partage entretien/neuf

De 0 à 10 sal

31 985

54

23 742

37

55 727

57 43

De 10 à 19 sal

8 292

14

8 984

14

17 276

48 52

ST moins de 20 sal

40 278

68

32 726

51

73 003

55 45

20 sal et plus

18 954

32

31 442

49

50 397

37 63

Total

59 232

100

64 168

100

123 400

48 52

 La construction de logements neufs est en baisse de 18% au regard de l’année précédente.

 

En ce qui concerne les régions, les entreprises de moins de 20 salariés (60% des salariés en moyenne) pèsent moins en termes d’effectif au sein de l’ensemble des entreprises de bâtiment de la région en Nord-Pas-de-Calais (48%), de Haute-Normandie (51%), d’Alsace (54%) et davantage en Corse (76%), Languedoc-Roussillon (71%), Aquitaine et Poitou-Charentes (67%).

 

Les entreprises employant moins de 20 salariés représentent près de 96% des entreprises du secteur de la construction de l’Union européenne, et 61% du chiffre d’affaires (dont 31% pour les moins de 10 salariés) ; la France réalise 15% du chiffre d’affaires de l’UE, toutes tailles confondues et l’Allemagne 21%.

 

 

SOMMAIRE

L’industrie a perdu 30% de ses effectifs depuis 1990, sans qu’ils soient remplacés par les nouveaux emplois du tertiaire, localisés sur certains territoires pour les plus performants, alors que l’industrie est largement dispersée sur l’ensemble des territoires

 L’industrie a perdu 30% de ses effectifs (3 millions d’emplois en 2012 contre 4,5 millions en 1990), passant de 32,7% des emplois salariés à 20,2 % en septembre 2013 ; on peut y ajouter le nombre d’intérimaires employés dans l’industrie (224 000 en 2013, contre 304 000 début 2010).

Jusqu’en 2007, la valeur ajoutée industrielle continue à progresser alors que l’emploi est en diminution ; en 2011, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée est de 12,5% ce qui situe la France à la 15e place des 17 pays de la zone euro (selon le rapport Gallois).

 

Des facteurs de fragilité, notamment par rapport à l’Allemagne.

On peut citer : le lien insuffisant entre recherche et innovation, une culture de l’innovation trop tirée par la technologie et pas assez par le marché, un manque d’entreprises de taille intermédiaire, un décalage entre le coût du travail et la spécialisation industrielle française plutôt axée sur des segments à faible valeur ajoutée, un dialogue social insuffisant, des relations difficiles entre donneurs d’ordre et fournisseurs, une image défavorable de l’industrie et des formations techniques qui n’attirent pas les jeunes et les salariés, un accès difficile au financement (marges faibles)…

 

Les trois secteurs qui résistent le mieux à la crise sont aussi les principaux secteurs importateurs : aéronautique, agro-alimentaire, industrie pharmaceutique.

Les secteurs industriels les plus touchés de 2008 à 2012 (baisses au-delà de 12%) sont la fabrication de meubles, l’industrie automobile, les produits métalliques/métallurgie, l’imprimerie, le textile, l’habillement et la chaussure.

 

Selon la classification de l’OCDE, l’industrie de haute technologie représente 12% des emplois salariés de l’industrie manufacturière ; elle est concentrée géographiquement puisque 61% de l’emploi de ce secteur se situe dans les 20 premières zones d’emplois contre 29% à 43% pour les autres segments de l’industrie ; l’emploi dans l’industrie de haute technologie résiste mieux que les autres segments de l’industrie.

 

L’Île-de-France et Rhône-Alpes sont les deux premières régions industrielles françaises, concentrant respectivement 13,5% et 13% de l’emploi industriel national ; l’Île-de-France est nettement sous-représentée sachant que son poids dans l’emploi total en France est de 25,5%, contrairement à Rhône-Alpes (les zones d’emploi de Lyon, Grenoble et Saint- Etienne figurent parmi les dix premières zones industrielles Française) ; d’autres régions ont un poids industriel important : les Pays de Loire (7,9% du total), le Nord-Pas-de-Calais (6,5%), la Bretagne (5,2%) et l’Est, constitué des régions Alsace, Franche-Comté et Lorraine avec 11,1%.

 

Les deux tiers des emplois industriels sont localisés hors des « métropoles » : le tissu industriel français est bien réparti sur l’ensemble du territoire (107 zones d’emploi comptent au moins 8 000 emplois industriels en 2012) soient les ¾ des effectifs salariés de l’industrie manufacturière. française. L’Île-de-France et les 18 zones d’emploi de province les plus peuplées (plus de 500 000 habitants) représentent seulement 36% de l’emploi salarié industriel alors qu’elles concentrent la moitié de l’emploi salarié privé tous secteurs confondus et 65% dans le secteur tertiaire qualifié, ou la programmation informatique, une situation qui a peu bougé ces dernières années ; mais contrairement à une autre idée répandue, l’industrie française n’est pas concentrée dans les petits territoires, mais se répartit sur l’ensemble du territoire national.

 

La plupart des zones d’emploi françaises sont touchées par les baisses d’emploi industriel, mais l’effet est particulièrement fort dans un grand quadrant Nord Est, avec une industrie souvent positionnée sur des secteurs « traditionnels »; les territoires épargnés sont davantage localisés dans l’Ouest et le Sud

Les pertes d’emplois industriels, au-delà de l’impact social, sont aussi des pertes de compétences et de savoir-faire qui rendent difficiles le rebond et le redémarrage d’activités industrielles.

 

En moyenne, on constate un impact plus fort sur les petits bassins industriels : l’emploi industriel a diminué aussi bien dans les territoires où l’industrie est fortement présente que dans ceux où elle l’est beaucoup moins ; la plus grande diversification de leur tissu économique permet aux plus grandes zones d’emploi de connaître un impact limité.

De 2008 à 2012, il n’y a pas au niveau national de compensation « arithmétique » des emplois industriels perdus par des créations d’emplois dans le tertiaire ; celle-ci ne se produit que dans une partie des territoires, les secteurs tertiaires en croissance étant géographiquement polarisés.

 

En 4 ans (2007-2011), la production de l’industrie manufacturière a baissé de 6% et l’emploi industriel (en équivalents temps plein) a baissé de 10,8% ; cette chute de l’activité manufacturière a réduit la demande de services, d’énergie ou de construction émanant de l’industrie, entraînant une baisse de l’emploi non industriel (perte de134 000 emplois équivalent temps) ; cet effet indirect aggrave significativement la perte des 336 000 emplois industriels. Ces emplois perdus sont presque pour moitié dans les services d’accueil ou d’appui, constitués notamment des agences d’intérim, des centres d’appel, des services de nettoyage, des services immobiliers, des secteurs des transports et du commerce.

En revanche, les services technologiques qui regroupent la recherche, les activités spécialisées scientifiques et techniques, les technologies de l’information et de la communication, ne sont pas affectés.

 

Les emplois non industriels se maintiennent créant 76 300 emplois entre 2008 et 2012. Toutefois, dans les zones d’emploi, la croissance des emplois non industriels compense rarement les pertes importantes d’emplois industriels : parmi les 118 zones d’emploi qui enregistrent une baisse de l’emploi industriel supérieur à 2,5%, seulement 14 connaissent une hausse ou une baisse limitée de l’emploi total (inférieure à 2%) ; de même parmi les 83 zones d’emploi qui connaissent une évolution favorable de l’ensemble des emplois (hausse ou baisse limitée) seulement 6 ont enregistré une forte baisse de l’emploi industriel.

Le plus souvent, les évolutions favorables de l’emploi industriel (100 zones d’emploi avec baisse maximale de 1 % de l’emploi total) coexistent avec des évolutions favorables ou moyennes de l’emploi total.

 

Ces créations d’emploi sont très polarisées dans l’informatique, le tertiaire qualifié (la santé, l’éducation, le conseil ingénierie,  le commerce et la restauration) : entre 2008 à 2012, la perte des emplois industriels (-284 000) est quasiment compensée par les créations d’emplois dans ces 6 secteurs d’activités (+265 000) ; mais les activités commerce de détail, informatique et le conseil ingénierie ne sont créatrices d’emploi que dans la moitié des zones d’emploi, alors que  la restauration, l’éducation, et la santé et l’action sociale sont créatrices d’emploi dans la grande majorité des zones d’emploi.

 

SOMMAIRE

L’évolution des comportements des épargnants ne s’explique pas par un changement de leurs préférences, qui sont restées statistiquement stables depuis juin 2007, mais surtout à des anticipations de plus en plus sombres concernant le rendement et le risque des actifs financiers.

Avec ses cinq vagues de 1998 à 2011 qui comportent une forte dimension de panel, le cor­pus de données Pater apporte des informations complémentaires aux enquêtes Patrimoine de l’Insee sur des aspects plus subjectifs et qualitatifs des comportements patrimoniaux.

il s’agit surtout d’une approche méthodologique, mais les résultats peuvent  notamment éclairer le risque pris par les financeurs « privés » de la création d’entreprise ; à mettre aussi en parallèle avec l’enquête Finansol

 

« Résumons les résultats de la méthode de sco­ring obtenus sur les 5 enquêtes Pater ; à chaque fois, les préférences de l’épargnant ont pu être représentées par 4 scores cohérents : un score d’attitude face au risque, deux mesures de la préférence pour le présent – impatience (à court terme) et préférence temporelle (à long terme) –, et un score d’altruisme.

 

les hommes sont plus tolérants au risque que les femmes, et, de même, les jeunes que leurs aînés ; les gens mariés et les enfants d’entrepreneurs individuels font preuve d’une plus grande tolérance au risque ; en revanche, l’idée souvent admise que l’éducation favorise la prise de risque n’est confirmée que sur deux enquêtes. Par ailleurs, l’enquêté « voit » toujours à plus long terme (faible préférence temporelle pour le présent), s’il est âgé, diplômé et en couple. En revanche, la plus grande prévoyance des femmes n’est attestée que dans les trois dernières vagues.

 

Une moindre tolérance au risque va de pair avec une plus grande prévoyance, mais aussi avec une moindre impatience et un altruisme plus élevé ; l’effet négatif le plus fort porte sur la possession d’actions (3 et 4% contre 18 en moyenne pour l’ensemble des répondants) ; l’altruisme favorise d’abord la détention d’assurance décès ; enfin, la détention du logement et des livrets d’épargne diminue avec la tolérance au risque et la priorité accordée au présent.

 

Depuis la crise, les épargnants sont devenus de plus en plus prudents dans leurs comportements financiers. Selon l’étude trimestrielle SoFia réalisée par Tns‑Sofres auprès de 12 000 panelistes (dont ceux des enquêtes Pater), le nombre d’actionnaires français déclarés a diminué de 40% depuis la chute de Lehman Brother entre décembre 2008 et juin 2012 (de 13,8% à 8,3% en moyenne), alors qu’augmentent de 30% les sommes déposées sur le livret A.

Cette tendance à la prudence ressort également des enquêtes pater 2009 et 2011, à travers les réponses des enquêtés à la question plus subjective : « Diriez vous que depuis la crise financière, vous êtes devenus plus prudent, moins prudent, ou vous n’avez pas changé ? » ; si la moitié des ménages déclarait en 2009 qu’ils n’avaient pas changé, l’autre moitié, qui se recrutait principalement parmi les classes les plus défavorisées et exposées à la crise (peu diplômées, à faibles revenus), se déclaraient plus précautionneux ; en 2011, cette opinion est même devenu majoritaire (54% contre 43%).

 

On observe ainsi, depuis la crise, une intention majoritaire d’investir dans des actifs plus sûrs : hausse de 25% entre 2009 et 2011 des produits d’épargne logement, et de 22% des livrets d’épargne  ; pour les assurances vie, le solde est toujours positif, mais il a sensiblement diminué entre les deux dates (de 25% à 13%) ; par contre, les épargnants s’éloignent du marché boursier de manière permanente, avec une différence négative de 11 à 18% pour les Fonds communs ou les Sicav, et entre 15 et 20% pour les actions.

 

Néanmoins, de différences fortes existent entre les riches actionnaires et les travailleurs précaires ; le dilemme entre un désir de précaution accrue et la volonté de maintenir son niveau de vie s’est posé avec acuité ; toutefois, un constat ressort clairement : les ménages français, face à la crise, ont adopté en moyenne un comportement financier plus prudent, désirant épargner davantage dans des placements plus sûrs et limiter parallèlement leurs investissements risqués.

 

 Comment interpréter ce surcroît de prudence des épargnants dans leurs comportements ? Provient il d’une modification des préférences (hausse de l’aversion au risque), d’une révision des anticipations boursières en matière de rendement ou de volatilité des actifs, ou d’une adaptation au nouvel environnement macroéconomique (baisse des ressources, augmentation du risque de chômage, évolutions futures des revenus salariaux plus incertaines, etc.) ? Plus généralement, les comportements patrimoniaux vont dépendre de l’interaction entre ces trois composantes qui renvoient aux trois subdivisions du temps, passé, présent et futur :

– les préférences à l’égard du risque, du temps, qui sont héritées de l’histoire passée de l’individu (son enfance, etc.)

– les ressources disponibles ou les dotations présentes, qui comprennent : les ressources entachées d’un degré d’incertitude (tel qu’il est perçu par l’épargnant), les capitaux de santé, d’éducation…, les capacités cognitives, qui déterminent notamment le niveau d’information de l’individu.

– les anticipations et croyances à l’égard du futur : le revenu du travail futur, les probabilités de chômage, le rendement et le risque attendus sur les actifs financiers ou immobiliers, l’inflation, les contraintes de crédit, mais aussi les anticipations sur soi-même (goûts et état de santé futurs, probabilités de survie), les anticipations sociales de long terme (droits personnels à la retraite, devenir du système de retraite et de l’Etat providence)

 

Tous ces éléments peuvent être synthétisés dans la relation empirique suivante : Comportements = f (préférences, ressources présentes, anticipations)

 

Les anticipations dans la crise : les Français de plus en plus pessimistes

Concernant le marché boursier, on constate que le rendement moyen anticipé décroit fortement sur la période : de 5,6% en 2007, il est passé à 0% en 2011 après avoir baissé de 2 points en 2009 (3,6%). Les Français sont donc de plus en plus pessimistes en ce qui concerne la bourse et il n’est alors pas étonnant qu’ils aient tendance à s’en éloigner. L’analyse économétrique des anticipations de rendement espéré à 5 ans montre que les hommes sont plus optimistes que les femmes ; les chefs d’entreprises sont plutôt inquiets, les cadres plutôt confiants ; le fait de lire la presse économique ou d’avoir une bonne culture financière incite à voir le marché boursier sous un meilleur œil ; disposer d’un patrimoine important et avoir connu des gains récents sur ses actifs financiers favorise l’optimisme boursier.

De la même façon, les anticipations des ménages relatives aux évolutions futures de leur revenu du travail ont été revues à la baisse : globalement, les Français voyaient, sur les 5 ans à venir, leur revenu augmenter en moyenne de plus de 3% en 2007, de 2% en 2009 mais anticipaient une stagnation en 2011

La révision à la baisse des anticipations professionnelles et boursières pourrait donc expliquer pour une part importante les comportements plus précautionneux des ménages depuis la crise, avec des évolutions plus marquées encore après 2009. Mais qu’en est-il des préférences ?

 

Le constat est clair : les ménages français sont devenus moins tolérants au risque, et plus prudents dans leurs choix patrimoniaux ; si l’on s’intéresse aux préférences à l’égard du temps, le constat est moins tranché : la crise n’aurait que peu affecté la prévoyance sur le long terme.

 

SOMMAIRE

40 % des personnes ont effectivement reçu un soutien, financier, matériel ou moral au cours des douze derniers mois, les jeunes, les chômeurs, les personnes aux revenus modestes, les femmes étant ceux qui ont le plus reçu.

Les données de l’enquête SRCV permettent d’appréhender la qualité de la vie des personnes à travers une question relative à leur satisfaction dans la vie en général, sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (très satisfait) ; les personnes qui ne peuvent pas obtenir d’aide de leurs proches ont une satisfaction nettement plus faible que les autres : en moyenne 6,4 contre 7,5.

Une approche intéressante à rapprocher des profils les plus demandeurs d’appui par les créateurs d’entreprise

 

89% des personnes de 16 ans ou plus disent pouvoir mobiliser l’aide de leurs proches en 2011 (93% pour les personnes les plus aisées contre 85% pour les plus modestes)

Les jeunes peuvent solliciter plus facilement l’aide de proches qui vivent dans un autre ménage qu’eux : 94% des moins de 30 ans contre 87% des 45 à 59 ans, mais aussi 88% des plus de 75 ans.

Chez les plus aisés, les possibilités d’être aidé varient peu en fonction de l’âge des bénéficiaires, alors que pour les plus modestes l’aide est plus fréquente quand on est jeune, puis quand on vieillit (60 ans).

Les possibilités d’être aidé s’avèrent d’autant plus nombreuses que l’on est souvent en contact avec ses proches : 95 % des personnes qui ont des contacts quotidiens avec leurs amis peuvent obtenir de l’aide, contre seulement 83% pour ceux qui sont en contact un fois par an et 73% pour les personnes qui déclarent ne pas avoir d’amis. Mêmes tendances en ce qui concerne les familles : respectivement, 93% des personnes en contact fréquent avec leur famille, contre 72% pour celles qui n’ont pas de famille, avec une modulation selon que l’on est aisé ou non (83% contre 67 pour les plus modestes)

Enfin, être en bonne santé augmente la possibilité d’obtenir de l’aide (91% contre 84%), reflétant  le risque d’isolement social des personnes ayant des problèmes de santé.

Toutefois, pouvoir mobiliser l’aide de ses proches et en avoir besoin, sont deux choses différentes : 40 % des personnes de 16 ans ou plus déclarent avoir reçu au moins une forme d’aide au cours des douze derniers mois précédant l’enquête : soutien moral (35%), aide matérielle (11%), aide financière (20%) : 

 

Moyen

Sexe

Niveau de vie

Occupation

Femme

Homme

Le moins élevé

Le plus élevé

Etudiant

Chômeur

Actif occupé

Retraité

Tout type d’aide

40

46

34

48

32

52

51

41

32

Soutien moral

35

42

28

41

28

43

44

35

30

Aide matérielle

11

11

11

17

6

18

18

11

8

Aide financière

10

11

10

18

5

25

22

10

3

                   

Les personnes les plus aisées ont le moins besoin d’aide (35%) contre 43% pour les plus modestes.

Les écarts sont particulièrement nets lorsqu’il s’agit d’aide financière (18% parmi les plus modestes contre 5% parmi les plus aisés) ; mais ils sont également importants pour l’aide morale (41% parmi les plus modestes contre 28% parmi les plus aisés). Les chômeurs sont, après les étudiants et les apprentis, ceux qui reçoivent le plus d’aide (51%).

Ce sont les moins de 30 ans qui reçoivent le plus, le soutien de leurs proches (54% contre 37% pour les personnes de 30 ans ou plus), et ce quelque soit la nature de l’aide apportée, mais plus particulièrement pour l’aide financière (22% des moins de 30 ans contre seulement 7% au-delà de 30 ans); à partir de 75 ans, cependant, la part des personnes aidées augmente à nouveau : 39% contre 29% des personnes de 60 à 74 ans ; Il s’agit notamment d’aide matérielle (10% contre 6% entre 60 et 74 ans), en partie due à des situations de dépendance devenues plus fréquentes.

Les personnes qui vivent dans une famille monoparentale reçoivent plus d’aide que celles des autres ménages (55% contre 39% pour les autres) et ce quel que soit le type d’aide. Elles sont deux fois plus souvent aidées financièrement que les autres (19% contre 10%) ; ce qui peut aussi bien être dû au versement d’une pension alimentaire par l’ex-conjoint qu’à une aide venue de la famille.

L’état de santé intervient également : les personnes très limitées dans leurs activités quotidiennes (se lever, se déplacer…) bénéficient plus souvent d’aide de leurs proches (52% contre 39) ; ces écarts sont particulièrement importants lorsqu’il s’agit d’être soutenu moralement (49% contre 33%) et dans une moindre mesure de bénéficier d’aide matérielle (13% contre moins de 11%) ; ces personnes  disposent de moins d’aide financière (8% contre 11%).

 

Les personnes qui reçoivent le plus d’aide sont aussi celles qui ont les contacts les plus fréquents avec leurs proches (52%, contre seulement 30% parmi celles dont les contacts ont lieu moins d’une fois par mois) ; cet effet s’observe pour tous les types d’aide.

Les femmes sont plus nombreuses à recevoir une aide (46% contre 34 pour les hommes) ; cette différence est surtout liée au soutien moral, plus fréquemment apporté aux femmes (48%) qu’aux hommes (28%) ; en revanche, pour les aides financières et matérielles, les écarts sont très faibles.

Entre 2006 et 2011, les rencontres avec les proches ont gardé à peu près la même fréquence tandis que les contacts à distance sont devenus plus fréquents (le développement d’Internet, du téléphone portable, les SMS, les réseaux sociaux…).

La sociabilité reste plus orientée vers la famille, surtout pour les contacts à distance : 65% des personnes ont des contacts avec leur famille au moins une fois par semaine, contre 54% pour les contacts avec les amis ; ces derniers ont le plus progressé (+8 points pour les contacts hebdomadaires avec les amis, contre +2 points pour les contacts avec la famille). Les rencontres avec la famille sont, quant à elles, aussi fréquentes qu’avec les amis (la moitié des personnes).

La sociabilité des jeunes est plus tournée vers les amis que vers la famille (les 3/4 des personnes de 16 à 30 ans voient leurs amis au moins une fois par semaine contre la moitié pour leur famille) ; après 30 ans, la fréquence des rencontres avec les amis est globalement stable alors que l’on rencontre sa famille de plus en plus souvent en vieillissant (après 75 ans, 60% des personnes voient leur famille au moins une fois par semaine) ; avec l’âge les contacts à distance tendent à augmenter.

Les cadres voient moins souvent leurs proches amis et leur famille que les autres catégories, mais ils ont les contacts à distance les plus fréquents ; c’est également le cas pour les personnes les plus aisées et pour celles qui résident dans l’agglomération parisienne.

 

 

 

SOMMAIRE

11 millions de visites sur le site apce.com en 2013, 235 000 abonnés à la lettre bimensuelle, un site largement ouvert aux porteurs de projet et aux acteurs de la création d’entreprise (234 000 visiteurs sur l’espace professionnel)

 « Depuis le début de l’année 2014,  la mission Restino/Bert a remis ses conclusions à Madame la ministre Fleur Pellerin. Les principaux partenaires de l’APCE convergent vers un plan stratégique qui permettra à l’Agence de franchir avec succès de nouvelles étapes….Je suis très heureuse  que mon mandat se termine avec l‘assurance que l’APCE continuera à stimuler l’entrepreneuriat en France» Frédérique Clavel dans son introduction au bilan 2013 de l’APCE

 

Parmi les nombreuses actions conduites par l’APCE en 2013, citons notamment celles qui ont été quantifiées :

 

En 2013, le site apce.com a enregistré 9,8 millions de visiteurs pour 11,2 millions de visites ; parmi ces visites, situons les flux les plus importants

– les lettres d’information, en progression quant au nombre d’abonnés de la lettre bimensuelle

Nombre d’abonnés

2008

2011

2013

Evol 2008-2013 en %

Lettre d’information quotidienne, devenue bi- hebdomadaire

47 894

53 229*

49 110

+2,3

Lettre bimensuelle

101 968

219 249

235 025*

+130,5

*années enregistrant le plus de demandeurs

70% des abonnés aux lettres sont des porteurs de projet

– Fin 2013, la rubrique « Je construis mon projet en ligne » hébergeait 24 590 projets

– L’espace professionnel propose notamment 252 mémo fiches (fiches techniques synthétiques pour répondre aux principales posées par les porteurs de projet), 150 fiches professionnelles, 130 supports de formation et une lettre mensuelle à 6 300 abonnés. Cette partie du site a reçu 233 680 visiteurs en 2013 contre 61 562 en 2008 (et au plus haut, 260 819 en 2011)

Ajouter les plates-formes en régions, pour lesquelles les informations données sont partielles :

– AppuiPME.net Création, un programme conduit par la CDC en collaboration avec des conseils régionaux, et l’appui technique de l’APCE : Basse-Normandie (2012), Champagne-Ardenne (2009, avec 143 650 visites en 2013), Ile-de-France (2008), Corse (octobre 2013)

– Appui à des programmes numériques mis en œuvre par les régions : Guyane (25 000 visites en 2013), Midi-Pyrénées (extranet pour les professionnels), La Réunion (80 000 visites), Rhône-Alpes (adossement de la plateforme CRéafil, 12 000 visites)

– Le Nord-Pas-de-Calais, une action née en 2001 par un partenariat Conseil Régional et APCE, et qui se transforme en 2013 par la création du NFID (Nord France Innovation Développement) :

Jecree.com/jereprends.com avec 152 000 visiteurs, 7 800 projets en ligne, et 5 600 abonnés à la lettre d’information

Demainjecree.com avec 15 800 visiteurs, 386 membres du réseau et jecree.mobi avec 20 300 visiteurs.

Des bases de données essentielles :

– La base des appuis à la création contient 3 000 acteurs et 4 000 aides

– La base bibliographique regroupe plus de 6 000 références

– les fiches métiers, au nombre de 140 accessibles, dont 116 constituent le référentiel information du guichet entreprise, ont été achetées au nombre de 20 000 en 2013 (27 100 en 2008, 34 000 au plus haut en 2009)

La formation : 103 stages de formation ont été conduits au profit de 1 184 professionnels de l’appui aux entreprises ; 30% sont le fait de consulaires, 14% de réseaux associatifs, 14% d’agents de collectivités territoriales, 5% Pôle Emploi (et 32% d’origine non connue).

Et la nouvelle gouvernance (extraits du communiqué de presse du 5 mai)

« Dominique Restino, chef d’entreprise, Président fondateur du MoovJee et de l’IME France, a été élu à l’unanimité Président de l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), lors du conseil qui s’est déroulé le 30 avril dernier. A cette occasion, une nouvelle gouvernance, particulièrement équilibrée, a été mise en place au bénéfice de la poursuite de la mission d’intérêt général de l’APCE. La présence de l’Etat, à périmètre constant, l’entrée significative de la Caisse des dépôts – représentée par six administrateurs – et de Pôle emploi, ainsi que la reconduction des grands acteurs institutionnels représentant les chambres consulaires (CCI France, APCMA), les Ordres (CSOEC, CNB) et Bpifrance au sein du conseil de l’APCE en sont le gage. La nouvelle gouvernance ainsi constituée a pour mission de définir le projet pluriannuel (2014-2017) de l’APCE afin d’en assurer la pérennité. Ce projet sera mis œuvre par le nouveau président, Dominique Restino, avec pour mission de faire de l’Agence pour la création d’entreprises un acteur de place fédérateur, lui permettant de contribuer davantage encore à l’efficacité des politiques publiques de soutien aux créateurs et repreneurs d’entreprise. »

 

SOMMAIRE

Prés d’un million d’épargnants en finance solidaire, inscrits dans 3 démarches différentes : le placement de produits d’épargne issus et via son entreprise, l’épargnant en banque solidaire, l’épargnant au bénéfice d’une entreprise dans un acte solidaire

 Baromètre Finance solidaire, édition 2014-2015 :

Phase quantitative : l’échantillon représente entre 60 et 65% des épargnants solidaires en France, au 31 décembre 2012, soit environ 565 000 individus répartis sur plus de 80 produits d’épargne solidaire de 16 organismes

Phase qualitative : 21 entretiens d’épargnants solidaires ont été menés par le cabinet Brain Value du 16 au 30 septembre 2013. 7 femmes et 14 hommes âgés de 29 à 75 ans ont ainsi été interrogés à leur domicile.

Selon FRÉDÉRIC TIBERGHIEN, Président de Finansol, « Les chiffres du baromètre de la finance solidaire 2013 s’inscrivent dans la ligne des années antérieures, avec un encours d’épargne qui dépasse 6Md€ (+ 28 % au regard de 2012). Malgré de faibles taux d’intérêt et la stagnation du pouvoir d’achat, les épargnants solidaires sont restés fidèles et motivés en 2013. …Les indicateurs d’impact, restent également bien orientés…en particulier en matière d’emplois en France et dans les pays en développement, et l’épargne de partage…mais le chemin reste long à parcourir pour que l’épargne solidaire des ménages atteigne 1% de leur épargne financière».

Ce sont donc 6,02 Md€ d’épargne déposés sur des produits d’épargne solidaire qui ont généré 1,02Md€ de financement solidaire :

– En 2013, les ­financements solidaires ont soutenu près de 2 300 entreprises en France, 1 270 d’entre elles étaient en phase de création ou avaient moins de 2 ans ; ces entreprises ont ainsi créé ou consolidé 22 000 emplois, dont 6 000 concernaient des personnes éloignées du marché du travail (salariés en insertion, allocataires de minima sociaux, personnes handicapées…).

Au-delà de leur impact en termes d’accès à l’emploi pour les personnes qui en sont éloignées, les entreprises bénéficiant de ces financements proposent, pour une part importante d’entre elles, des réponses collaboratives et coopératives à des problèmes sociaux, sociétaux ou environnementaux.

– 6,1M€ de dons à des associations, telles Habitat et Humanisme, le CCFD-Terre Solidaire et Terre et Humanisme ; sur les dix dernières années, les épargnants solidaires ont versé 50 M€ à plus de 100 associations ; en 2013, 3 500 personnes en situation d’exclusion ont trouvé un logement décent grâce à l’épargne solidaire et bénéficié d’un accompagnement visant à favoriser leur insertion professionnelle et leur autonomie.

– 1,1 million de bénéficiaires (notamment petits entrepreneurs exclus des circuits bancaires classiques) dans les pays en développement via le soutien à un millier d’Institutions de Micro­finance. Au-delà de leur contribution au développement économique de leur pays, les entreprises soutenues par la ­finance solidaire dans les PED sont des vecteurs de transformation sociale.

Qui sont les épargnants solidaires ? (étude Finansol)

Ils seraient entre 800 000 et 1 million en France.

Portrait-robot ; l’épargnant solidaire est pour 55% un homme, âgé de près de 46­ans, vivant en Île-de-France (31­%) et investissant en moyenne 4­306­€ sur des produits solidaires (moins de 30 ans, 1534€ et plus de 70 ans, 11 051€)

Ces données générales sont fortement influencées par les salariés qui placent l’argent de leur intéressement ou de leur participation sur un fonds solidaire proposé par leur entreprise ; ce sont 55­% des encours totaux et 81­% des souscriptions (contre 17­% il y a dix ans) ; il s’agit donc d’«­un geste qui ne coûte rien, tout en étant solidaire».

Ces épargnants sont à 56% des hommes, des personnes âgées de 44 ans, 35% en Ile-de-France, plaçant 3 485€ (10,6% ont placé la totalité de leur épargne et 61% moins de 20% de cette  épargne. 3 socio types les différencient : « le bienveillant sans effort », qui connait mal l’épargne solidaire, jouant un placement digne et de confiance, « l’épargnant convaincu », « l’épargnant qui s’ignore », le placement ayant été décidé par son entreprise.

Deux autres catégories d’épargnants : ceux qui épargnent en souscrivant un produit bancaire (37% des encours, 10% des souscriptions) et ceux qui choisissent d’investir directement au capital d’une entreprise solidaire (8­% des encours, 9­% des souscriptions) ; les deux dernières catégories  regroupent des épargnants plus militants, plus attachés aux «­valeurs d’entraide, d’écoute, de respect, de sobriété ».

 

Les épargnants bancaires solidaires : 54% sont des femmes, d’un âge moyen de 52 ans, avec un montant moyen épargné de 11 510€ (52% ont placé au moins 3 000€), nettement moins présents en Ile-de-France (15%).  4 socio types les distinguent : les « idéologues », remettant en cause le système financier, au profit d’un placement sécurisé et de son impact social, « la pragmatique » visant une démarche gagnant-gagnant, « la militante associative », et l’occasionnelle.

 

Les épargnants via une entreprise solidaire : 54% des hommes, âge moyen 49 ans, 20% en Ile-de-France, plaçant 3 449€ (51% moins de 100€). 4 socio types les particularisent : « le militant solidaire », privilégiant la nature du projet et peu au fait des circuits financiers, « le néo-donateur » considérant ce placement comme un don qui s’inscrit dans le long terme, et vise à donner l’autonomie au bénéficiaire, « le donateur diversifié » conjuguant don et nature du projet, « le donateur ponctuel » soutient par don un projet qu’il a connu personnellement, sans connaitre préalablement la finance solidaire.

 

SOMMAIRE

Au premier trimestre 2014, les TPE sont plus nombreuses que les PME à avoir sollicité un crédit de trésorerie (10 contre 6%), avec une obtention plus modeste (61% contre 70) ; par contre les TPE sont moins nombreuses à avoir demandé un crédit d’investissement (10 contre 16% pour les PME), et moins nombreuses à en avoir bénéficié (84 contre 92%)

La Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment sur leur accès au financement bancaire (échantillon de 3 500 PME et 400 ETI) ; dans le cadre d’un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA), cette enquête a été élargie à

1 700 TPE, intégrant 5 questions communes sur l’accès au crédit des TPE au cours du premier trimestre 2014.

Au cours du premier trimestre 2014, la demande de nouveaux crédits de la part des PME (hors TPE) est stable pour les crédits de trésorerie comme pour les crédits d’investissement.

L’accès au crédit de trésorerie des PME progresse par rapport au trimestre précédent ; 70% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les financements souhaités (68 % au T4 2013).

L’accès au crédit d’investissement reste largement satisfait : 87% obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les crédits demandés ; 19% ont formulé une demande.

La part des PME déclarant demander des lignes de crédit est en recul et retrouve son niveau du premier trimestre 2013 (34 %) ;  les 2/3 des PME les ont utilisées.

Seules 5% des PME répondent que le coût des financements obtenus est en hausse ; tandis que 14 % déclarent avoir bénéficié d’une baisse. 7 % des PME signalent une demande de nouvelles garanties de la part de leur banque.

Au premier trimestre 2014, 10 % des TPE ont demandé un crédit de trésorerie ; 61% d’entre elles obtiennent totalement ou en grande partie (à plus de 75%) le crédit souhaité. Le taux d’obtention est de 84% pour les crédits d’investissement, également demandés dans 10% des cas (19% pour les PME).  9% des TPE déclarent avoir été confrontées à de nouvelles exigences de leur banque en matière de garanties.

 

SOMMAIRE

Tous secteurs d’activité confondus, les 424 sociétés coopératives artisanales ont réalisé en 2013, près de 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, employé 3 500 salariés et regroupé 59 000 entreprises artisanales sociétaires.

 De 320 sociétés coopératives artisanales en 2005, on passe à 424 fin 2013.

La hausse la plus récente provient du secteur du bâtiment, avec en 2013, 13 nouvelles coopératives de construction. Par ailleurs, sous l’effet des modifications des méthodes de passation des marchés, le secteur des artisans taxis est de plus en plus poussé à se structurer en coopératives ; autre secteur, pour faire face aux délocalisations,  les prothésistes dentaires créent en coopérative des laboratoires de production (7 à fin 2013).

 

Trois grands types de groupements:

Les groupements d’achats

Les groupements de commercialisation pour rationaliser leurs circuits de distribution, gérer en commun un espace, se partager un service commercial commun autour d’une image de marque collective créée à cet effet.

Les groupements de services : ils mettent à la disposition des entreprises associées, des moyens techniques que ces dernières ne pourraient elles-mêmes acquérir : équipements de technologies nouvelles ou de mise en conformité aux règles d’hygiène et de sécurité, ou encore de services d’études ou administratifs.

 

Citons les exemples les plus marquants :

Dans le bâtiment (264 sociétés coopératives)

– Les coopératives de construction et de services dans le bâtiment étaient 159 en 2009, on en compte 206 au 31/12/2013, qui réalisent avec leurs 2 000 entreprises associées un chiffre d’affaires de l’ordre de 200M€.

– et 58 coopératives d’achat dont 49 dans les secteurs de la plomberie chauffage, électricité, du bois et dérivé, du gros œuvre qui regroupent près de 6 650 entreprises et réalisent un chiffre d’affaires global de 710M€.

 

Les Artisans Ruraux (mécaniciens agricoles) avec 450 sociétaires pour un chiffre d’affaires de  180M€

 

Les Mécaniciens Automobile (13 groupements et une union de 7 coopératives d’achat) : 1 500 adhérents et plus de 15M€ de chiffre d’affaires.

 

Les Artisans Bouchers Charcutiers : 29 groupements dont 17 sous forme de coopératives, avec plus de 3 000 artisans sociétaires, réalisant un chiffre d’affaire de l’ordre de 40M€, multipliant les accords de partenariat avec les groupements d’éleveurs et les prises de participation dans la gestion des abattoirs

 

Les Coopératives Artisanales des Services à la Personne, avec 28 coopératives et 600 adhérents ; les 19 coopératives adhérentes à la FFCGA ont réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 22M€.

 

 

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Investissements d’avenir : l’ADEME est intervenue pour 217 TPE/PME/ETI

Quatre programmes des Investissements d’Avenir (PIA) pilotés par le CGI ont été confiés en 2010 à l’ADEME pour soutenir la réalisation d’expérimentations préindustrielles, de démonstrateurs de recherche, ou de premières industrielles dans les domaines des énergies décarbonées et de la chimie verte, des véhicules et de la mobilité du futur, des réseaux électriques intelligents et de l’économie circulaire.

 

Fin 2013, 575 projets ont été reçus, et 139 désignés comme lauréats (759 bénéficiaires), pour 1, O43Md€ ; 85% des montants alloués vont aux entreprises, dont 653M€ à 280 grandes entreprises, 226M€ à 217 TPE/PME/ETI et 149M€ à 229 organismes de recherche.

1/3 des crédits du PIA sont disponibles sous forme de subventions, et 2/3 sous forme d’aides d’Etat remboursables et de prises de participation

Les entreprises bénéficiaires prévoient un chiffre d’affaires induit de plus de 10Md€ et plus de 10 000 emplois directs à l’horizon 2020.

 

Quatre types d’impact sont observés :

• Les filières émergentes : c’est le cas du solaire photovoltaïque à concentration, de l’hydrogène, des énergies marines, des nouvelles filières de recyclage ou encore des nouveaux services de mobilité ; ces domaines sont très dynamiques, mais également très risqués (technologie, marché). Le PIA y permet l’émergence de projets structurants et de nouveaux acteurs qui n’auraient pas pu voir le jour seuls, compte tenu des risques.

• Les filières en construction (en phase de structuration avec des acteurs en place), telles l’aval du photovoltaïque, la géothermie électrogène, le grand éolien ou la thématique des véhicules électriques et de leurs infrastructures de recharge ; l’impact du PIA est d’accélérer cette structuration.

Les filières établies en mutation rapide, telles l’hybridation des véhicules ou l’aval de la gestion de l’énergie ; le PIA permet d’accompagner des basculements de marché

• Les filières établies en mutation plus lente, telles les navires du futur, le secteur ferroviaire, la réhabilitation des bâtiments et la gestion de l’énergie ; l’impact du PIA sera de plus long terme avec des effets de réplication potentiellement forts.

 

SOMMAIRE

En 2013, toujours pas de reprise dans les petites entreprises du commerce et de l’artisanat ; sur les 12 secteurs étudiés, 6 améliorent leurs performances et 6 enregistrent un chiffre d’affaires en recul.

Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services, membres de la FCGA.

 

« Même si l’indice moyen d’activité s’améliore (- 0,1 %, contre – 2 % en 2012), quasiment tous les secteurs sont fragilisés et l’absence de perspectives à court ou moyen terme a un effet dévastateur sur le moral des entrepreneurs. »

 

L’artisanat du bâtiment progresse (+ 1,6 %) par rapport à l’année précédente (- 4,8 %) ;  l’activité se redresse dans la plupart des professions du secteur.

 

L’autre tendance forte à retenir, c’est, une fois de plus, l’extraordinaire résistance du commerce de détail alimentaire (progression de 1,4% contre + 0,6% en 2012) ; avec un chiffre d’affaires en hausse de 3,8% (contre + 1% l’année précédente), la boucherie artisanale enregistre la plus forte hausse d’activité du commerce de détail alimentaire. La charcuterie (+ 2,2, contre – 0,3%), la pâtisserie (+ 1,8 %, contre + 1,1%) et la poissonnerie (+ 1,6, contre – 1,1%).

 

La bonne performance des carrossiers (+ 5,7%, contre + 1,5% en 2012), celle des librairies indépendantes (la plus forte progression d’activité en 2013, + 8%) sont aussi à prendre en compte.

 

SOMMAIRE

Internet, un recours très fréquent dans les entreprises artisanales d’Alsace, mais une utilisation encore modeste pour développer l’entreprise et sécuriser les données

Le CTAI, Pôle d’Innovation national de l’Artisanat dans le domaine des technologies d’information et de communication, du multimédia et des usages numériques informe, forme, conseille et accompagne les entreprises artisanales et les organisations nationales et régionales du secteur de l’Artisanat dans la mise en œuvre de ces nouveaux usages ; un panel régional d’artisans a été conçu par le CTAI et la Chambre de Métiers d’Alsace (57% en double immatriculation avec le registre du commerce).

Les entreprises concernées sont localisées pour 53% dans le bâtiment, 34% dans les services, 7% la production et 6% l’alimentation. 72% ont moins de 5 salariés, 21% de 5 à 19 salariés et 7% davantage (une spécificité de l’Alsace, sans limite de taille du moment que le dirigeant possède le titre d’artisan, comme en Allemagne).

Les chefs d’entreprise répondants ont majoritairement de 40 à 59 ans (78%), très peu de chef d’entreprise moins de 40 ans (13%) et 9% plus de 60 ans.

 

Quasiment toutes sont connectées à Internet, les 2/3 disposant d’un abonnement fixe ADSL et 37% un abonnement à la téléphonie mobile ; ceci étant la moitié ont un smartphone à disposition (essentiellement d’usage professionnel pour 82%), les moins de 40 ans et les dirigeants d’entreprise de plus de 20 salariés étant tous utilisateurs de smartphone ; 57% font le choix du smartphone à l’occasion du renouvellement d’un appareil désuet ou défectueux et 37% du renouvellement de l’abonnement.

Le point d’accès wifi dans l’entreprise est généré majoritairement par la box de l’abonnement ADSL ; 30% ne sont pas connectées au wifi.

Les abonnements sont de type professionnel dans 51% des cas ;  noter que 20% utilisent un forfait grand public sans engagement, et 26% un forfait grand public avec engagement.

 

70% ont un site internet, la majorité l’ayant rendu visible pour les utilisateurs de tablette et smartphone; 16,5% n’envisagent pas d’en créer un (notamment les plus de 50 ans). Ce site est surtout destiné à rendre visible l’entreprise (81%), à présenter son catalogue (12%) et 7% répondre à une stratégie ecommerce.

 

Pour communiquer sur leur entreprise, via les TIC, 40% reposent sur leur site internet, 19% une présence sur les réseaux sociaux (44% sur facebook, mais Google+ et Linkedin totalisent 32%), 13% sur des campagnes de mailings, 13% des courriers personnalisés (13%) et 9% sur un catalogue numérique.

Ceux qui ne sont pas présents sur les réseaux sociaux mettent en avant le fait de ne pas vouloir s’exposer publiquement (28%), 24% le manque de compétences, 23% le manque de temps, 19% le fait qu’internet ne soit pas jugé utile pour l’activité ; toutefois 44% l’envisagent dans l’avenir.

 

L’utilisation d’internet au quotidien se focalise sur la gestion des mails, la consultation des comptes bancaires et la recherche d’information, peu sur la surveillance de la concurrence, la recherche de clients et nouveaux marchés, la mise à jour de leur site, et la gestion de leur boutique en ligne.

Pour se tenir informé, 56% font leurs propres recherches sur internet, 25% sont abonnés à des newsletters, et 14% ont recours aux réseaux sociaux.

Les nouveaux usages numériques ont permis à des outils traditionnellement utilisés de façon individuelle, d’évoluer vers une pratique collective : agendas et plannings partagés (42%), archivage électronique (36,5%), gestion électronique de documents (16,5%).

Selon les répondants, les pratiques numériques qui font gagner du temps sont à égalité : vendre ou échanger avec les clients (32%), acheter ou échanger avec les fournisseurs (33%) et effectuer les déclarations administratives (31%) ; elles touchent peu la gestion du personnel (3,7%).

 

Les services en ligne s’imposent de par les évolutions du numérique (mobilité et terminaux) : 13,6% des TPE les utilisent déjà ; 39% y sont ouverts le moment venu, mais 47,5% y sont hostiles par crainte de non maîtrise de leurs données (39%) ou du coût trop élevé (9%).

 

La sécurisation priorise les anti-virus et pare-feu (78%), les sauvegardes quotidiennes (53%) ou des sauvegardes extérieures (36%), 34% la sécurisation du point d’accès Wifi, 32% celle des tablettes et smartphones par un code, 27% leurs données critiques protégées et l’accès réservé, 21% une politique de mots de passe (complexité et changement régulier).

34% craignent le piratage informatique, 27% un sinistre, 20% le vol de matériel.

 

Les freins qui empêchent le chef d’entreprises d’investir davantage dans le numérique : à égalité, le manque de temps (29%), le coût des matériels, abonnements et prestations (28%), la méconnaissance des outils en réponse aux besoins de l’entreprise (26%) et par ailleurs 20% le manque de formation.

Ce qui aiderait à développer le numérique : pouvoir dégager du temps (39%), mieux connaitre les bonnes pratiques (37,5%), la baisse des coûts (29%), l’augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise (27,5%) ; viennent ensuite moins de dysfonctionnements (18%), des compétences (audit 18, interne,15%), la simplification des procédures de télédéclarations (17%), des applications plus intuitives (17%),

Devant l’évolution de la télédéclaration et le télépaiement 53% se disent prêts à le jouer, 30% le pratiquant déjà via des tiers (comptable…).

 

 

SOMMAIRE

Languedoc-Roussillon, une région où les chefs d’entreprise sont plus nombreux dans la population qu’en France, notamment les femmes chefs d’entreprise ; elles y sont en nette progression entre 1999 et 2010, plus que les hommes et plus qu’en France.

 En Languedoc-Roussillon, la participation des femmes au marché du travail est l’une des plus faible de France : en 2010, 64% des femmes âgées de 15 à 64 ans déclarent travailler ou être à la recherche d’un emploi, contre 68,5% en France métropolitaine ; idem pour les hommes (72%), dans un contexte d’une présence plus marquée de retraités ou préretraités et d’autres inactifs (étudiants, personnes au foyer…) ; en outre, les femmes actives sont, comme les hommes, plus fréquemment au chômage (16,7% des femmes actives à la recherche d’un emploi, contre 12,4 % au niveau national).

Faire face à une situation de chômage et assurer son propre emploi est une des motivations citée par un quart des créateurs d’entreprise en 2010 (hors auto-entrepreneurs), 28% pour les créatrices.

Les chefs d’entreprise sont 83 200 dans la région, soit 8,7% de la population active occupée (6% au niveau national) ; cette forte proportion de chefs d’entreprise, observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes, positionne le Languedoc-Roussillon en deuxième place des régions françaises, derrière la Corse. Dans la région, 4,9% des femmes en emploi se déclarent artisanes, commerçantes ou cheffes d’entreprise de 10 salariés ou plus contre 3,4 % en France métropolitaine ; chez les hommes, ils sont 12,1% contre 8,3% en France. Au final, 27 % des chefs d’entreprise de la région sont des femmes, une proportion similaire à la moyenne française.

Entre 1999 et 2010, le nombre de chefs d’entreprise a progressé de 22% dans la région contre 5% en France ; cette augmentation est plus forte chez les femmes (+27%) que chez les hommes (+20%),

Elle suit néanmoins l’évolution du nombre de personnes se déclarant en emploi dans la région (+24% entre 1999 et 2010).

L’essor du nombre de femmes artisanes est important +56% entre 1999 et 2010, (+2 800 femmes chefs d’entreprise), tout comme les femmes à la tête d’entreprise de 10 salariés ou plus (+34%), bien que peu nombreuses ; cette évolution est notamment le fait de l’introduction du rédime de l’auto-entrepreneur en 2009 (mais le texte ne le précise pas).

Rappelons qu’en 2010, les 22 500 cheffes d’entreprise de la région se répartissent en 13 600 commerçantes (60%), 7 800 artisanes (35%) et 1 100 cheffes d’entreprise de 10 salariés ou plus (5%) ; chez les hommes, les artisans sont majoritaires, 33 900 soit 56 % des chefs d’entreprise.

Parmi les femmes commerçantes, 40% travaillent dans le commerce de détail, particulièrement l’habillement (28% pour les hommes) ; vient ensuite la restauration (18% des commerçantes et des commerçants) ; notons aussi l’importance de l’immobilier (8%, 1,6 fois plus qu’en 1999 comme les hommes d’ailleurs)

En tant qu’artisanes, les femmes travaillent plus fréquemment (57%) dans les services à la personne (coiffure, soins de beauté…) alors que leurs homologues masculins sont 59% à travailler dans le domaine de la construction ; la forte augmentation du nombre de femmes artisanes (+56% contre +26% chez les hommes) est portée pour moitié par l’augmentation du nombre de femmes artisanes de la coiffure.

Les femmes à la tête d’entreprise de 10 salariés ou plus exercent majoritairement dans le secteur du commerce de détail et des services (action sociale et santé), les hommes davantage dans le secteur de la construction ; entre 1999 et 2010, le nombre de chefs d’entreprise de plus de 10 salariés a davantage progressé chez les femmes (+34%) que chez les hommes (+11%) ; le taux de féminisation est ainsi passé de 15 % en 1999 à 18 % en 2010.

Si les femmes en emploi sont en moyenne plus diplômées que leurs homologues masculins (40% ont un diplôme du supérieur contre 30% des hommes), l’écart s’atténue pour les chefs d’entreprise, mais aussi selon le type d’entreprise dirigée.

Les femmes et les hommes à la tête d’entreprise de 10 salariés ou plus sont en moyenne plus diplômés que l’ensemble des personnes en emploi, mais aussi que les autres chefs d’entreprise (43 % sont diplômées du supérieur)

Chez les commerçantes, la moitié des femmes mais aussi des hommes sont de niveau CAP/BEP contre 38 % des femmes en emploi.

Les femmes artisanes sont en moyenne moins diplômées que l’ensemble des femmes en emploi ; néanmoins, les artisanes ont en moyenne un niveau de diplôme supérieur à celui des artisans (la moitié des femmes ont le baccalauréat ou un diplôme du supérieur, contre 1/3 des hommes).

 

SOMMAIRE

« Qu’est-ce qui motive les jeunes à faire le grand saut ? »

La Fondation de l’entrepreneurship en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, dévoilent aujourd’hui les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois (l’Indice) 2014, l’un des plus grands sondages sur les entrepreneurs au Québec. L’édition 2014 est réalisée en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale et  HEC Montréal

 

Les jeunes du Québec sont enthousiastes, fonceurs et confiants. L’évolution de leur dynamisme au niveau des intentions (33,6% vs 25% en 2013) et des démarches (12% vs 7,4% en 2013) le montre.

Les 2/3 souhaitent créer/reprendre dans la région où ils habitent ; ils sont 37,8% au Québec (davantage que leurs pairs de 35 ans) à vouloir se lancer avec un ou des partenaire(s).

Une forte propension à vouloir reprendre une entreprise (9,3%).

 Plus dynamiques que jamais, l’intérêt des jeunes Québécois ayant l’intention d’entreprendre demeure majoritairement dirigé vers le commerce de détail (15,7%), les services (11,9%), l’hébergement et la restauration (11,0%) et les arts, spectacles et loisirs  (10,8%). À l’opposé, environ 2% des jeunes songent à se lancer dans les secteurs manufacturier ou agricole.

 

Le manque de financement constitue un obstacle pour un jeune sur deux, et pour neuf jeunes sur dix dans le cadre d’un rachat.

 

Une fois propriétaires, les jeunes sont plus nombreux que les Québécois de 35 ans et plus à vouloir croître dans les trois prochaines années (63,8% vs 42,5%). Il en est ainsi quant à la volonté de faire des affaires à l’extérieur de leur région administrative d’origine (jeunes du Québec : 53%, 35 ans et plus, 45%) ainsi qu’à l’international (jeunes du Québec, 20% vs 35 ans et plus, 16%). Afin de percer sur l’échiquier mondial, les jeunes propriétaires québécois dépassent largement leurs pairs du RDC (40% vs 8%)  pour le recours aux réseaux de contacts.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois, les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 17,4% au regard des 12 mois précédents, alors que les auto-entrepreneurs ont progressé de 1,6% : au regard des 4 années précédentes, la progression des créations non auto-entrepreneurs a été de 13,4% et la régression des auto-entrepreneurs de 6,4%

 Au cours des 12 derniers mois (entre mai 2013 et avril 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (mai 2012-avril 1013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 17,4%, contre une progression des auto-entrepreneurs de 1,6%.

 

Les créateurs non auto-entrepreneurs (NAE) ont connu des évolutions modestes depuis 2009-2010 (hors la chute de 2012-2013) ; par contre les auto-entrepreneurs (AE) font état d’une décrue plutôt permanente, passant de l’indice 100 en 2009-2010 à 81-86 en 2011-2012, puis à 81 en 2013-2014 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 59 à 51% :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois (mai-avril)

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

257 269

262 421

254 486

247 201

290 315

100

102

99

87

113

AE

370 579

316 899

301 289

295 961

300 672

100

86

81

73

81

Total

627 848

579 320

555 775

543 162

590 987

100

92

89

79

94

% AE dans le total

59

55

54

54

51

         
                     

 L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois fait apparaître 2 groupes de création, dont un groupe très majoritaire (les ¾ des créateurs, et 82% des auto-entrepreneurs) celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création.

 

Le premier groupe est en situation très majoritaire

Trois activités du premier groupe  manifestent une forte évolution du nombre de création non auto-entrepreneur et une nette baisse des auto-entrepreneurs :

– les services aux particuliers (+23 et -16%) où les NAE sont en forte hausse après avoir connu une baisse depuis 4 ans et où les AE sont en très forte baisse au regard de 2009-2010, alors que ce secteur regroupe encore 68% d’AE en 2013-2014

– la construction que l’on dit en difficulté du fait de la conjoncture (+22% et une chute de 17% des auto-entrepreneurs, accentuée en 2013-2014 mais permanente depuis 2009-2010 ; un doute subsiste dans cette activité, quant à la qualité de l’enregistrement des auto-entrepreneurs, par ailleurs inscrits au Répertoire des Métiers, qui serait comptabilisé comme entreprise classique (c’est du moins la réaction d’un de mes lecteurs assidus).

– « l’industrie » (+27 et -7%), un secteur qui regroupe des activités industrielles au sens commun, mais autant d’activités qui ne sont pas industrielles (prothésistes dentaires, ébénistes, métiers d’art…) ; la hausse des NAE est très forte en 2013-2014 et rattrape les mauvais scores des années précédentes.

 

Deux secteurs, le commerce et l’information-communication (activités informatiques notamment) connaissent de faibles évolutions des NAE et un chute plus sensible des AE ; noter la baisse du commerce dans les 2 types de création au regard de 2009-2010, alors que l’information-communication se maintient dans les NAE :

1er groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Services aux particuliers

17 782

+23,3

123

99

93

97

37 270

-15,8

57

68

73

82

Construction

45 690

+21,8

116

95

104

110

34 035

-17,2

66

80

84

84

« Industrie »

13 488

+26,9

85

67

66

98

14 470

-7,2

89

96

93

86

Services aux entreprises

48 410

+7,0

105

98

103

103

65 496

-3,5

72

74

76

86

Activités financières

11 229

+7,3

109

101

103

108

2 041

-2,3

104

106

83

91

Info-com

9 556

+4,7

104

100

106

104

16 846

-8,4

74

81

79

77

Commerce

53 121

+2,8

88

85

90

95

56 682

-4,8

75

79

80

85

Sous-total

199 276

         

226 840

         
                         

 Le 2éme groupe fait état notamment de la progression constante des AE et des non AE ; ces progressions ont été les plus fortes dans l’immobilier (du fait des auto-entrepreneurs surtout), puis dans les transports (là encore du fait surtout des auto-entrepreneurs), dans les HCR (forte progression des entreprises classiques en 2013-2014) et enfin de la santé/éducation (surtout le fait des entreprises classiques) :

2er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Immobilier

13 391

+9,7

98

89

118

114

2 598

+23,8

94

76

97

96

Transports

7 005

+4,3

109

104

106

107

4 860

+44,0

182

126

101

96

HCR

19 241

+7,3

106

99

99

103

8 537

+2,5

98

96

94

92

Santé, éducation

28 246

+8,2

123

113

105

103

33 374

+2,2

104

102

88

95

Sous-total

67 883

         

49 369

         
                         

 

 

 

SOMMAIRE

La moitié des apprentis de niveau CAP, mais 73 à 78% de niveau bac et plus, sont en emploi, 7 mois après leur sortie d’apprentissage

« En février 2013, 65 % des jeunes ont un emploi sept mois après la fin de leur apprentissage », Note d’information N°4 de la DEPP du ministère de l’Education Nationale, mars

 

65% des apprentis ont un emploi, 30% sont au chômage et 5% sont inactifs.

Cet emploi est un CDI pour 59%, en CDD pour 26%, plus rarement un emploi aidé (8%) ou exercé dans le cadre d’un contrat d’intérim (7%) ; avant la crise, la part des CDI était de 65% et celle des CDD de 20%.

 

Le taux d’emploi est faible pour les peu diplômés (34%), moyen pour les CAP/BEP (54%), plus favorable pour les bac et + (entre 73 et 78%) :

 

Sans diplôme

Brevet des collèges

CAP ou BEP**

Bac pro***

Bac techno

BTS

Au-delà

Total 2013

Total 2012

En emploi

34,8

34,1

53,7

72,7

74,5

77,9

77,4

64,9

68,8

Chômage

55,7

55,3

40,9

22,9

19,6

17,6

18,4

29,9

26,3

Inactifs*

9,5

10,6

5,4

4,5

5,8

4,4

4,2

5,2

4,9

Répartition

4,6

3,6

33,4

23,9

3,6

4,2

17,9

100

100

*2% sont en stage et 3% ne recherchent pas d’emploi ; Pour les filles, il s’agit le plus souvent (38 % des raisons citées) de l’attente d’un événement familial (naissance d’un enfant par exemple), surtout pour les filles les moins diplômées (70 % des raisons citées par elles), alors que pour les garçons, la raison principale citée est l’attente d’une autre formation (26 %) ou une autre raison (27 %) dont l’attente d’un engagement dans l’armée ou d’un départ à l’étranger

**CAP 77%, BEP 16%, mention complémentaire 7%

*** Baccalauréat professionnel (66%), brevet de technicien (1%) ; brevet professionnel(BP), brevet de maîtrise (BM) ou brevet des métiers d’art (BMA) (33%).

 

Les embauches en CDI sont un peu plus le fait des plus diplômés ; l’intérim et les CDD sont plus le fait des moins diplômés, mais les décalages dont bien plus modestes que pour le fait d’avoir un emploi :

 

Sans diplôme

Brevet des collèges

CAP ou BEP

Bac pro

Bac techno

BTS

Au-delà

Total 2013

Total 2012

CDI

53,1

45,1

53,2

61,6

57,5

57,3

64,6

58,5

58,6

CDD

30,4

34,7

31,1

24,7

31,6

22,1

23,6

26,4

25,6

ST emploi classique

83,5

79,8

84,3

86,3

89,1

79,4

88,2

84,9

84,2

Emploi aidé

6,3

6,8

7,3

6,6

6,6

12,6

6,7

7,7

8,4

Intérim

10,3

13,5

8,5

7,2

4,3

8,0

5,2

7,3

7,4

 Parmi les sortants d’une formation en apprentissage, le taux d’emploi après une formation dans le secteur des services (67%) est globalement supérieur à celui après une formation dans le secteur de la production (64%) ; c’était l’inverse avant la crise (74% et 77% en 2008).

Le secteur des services embauche davantage les moins diplômés et bien plus les filles (85% des embauches d’apprentis contre 15 dans la production),  à l’inverse des garçons très présents dans la production (74% contre 26%). Toutefois, de fortes différences sont observées selon les secteurs d’activité :

% d’embauche

Production

Services

Pas de diplôme

moyenne  31,9 (entre 25 et 31%),

sauf mécanique auto(35), électricité (41)

Moyenne 41,7 (entre 35 à 36) sauf coiffure/esthétique (15)

Brevet des collèges

Moyenne 32 (26 à 34)

Moyenne 38,4 (29 à 35), sauf coiffure/esthétique (12)

CAP, BEP

Moyenne 55,1 (49 à 56) sauf  bois (61), chimie (62),  génie civil (70)

Moyenne 50,6 (42 à 47) sauf  HCR (53), social (61),  transports (70), santé (76)

Bac pro

Moyenne 76,1 (65 à 78) sauf alimentation (80), bois (81), bâtiment (82)

Moyenne 67,6 (62 à 75)  sauf secrétariat (50), santé (84)

Bac technologie

Moyenne 70,9 (66 à 77)

Moyenne 75,9 (63 à 74)  sauf santé (85)

BTS

Moyenne 81,2 (78 à 84) sauf mécanique auto (86), génie civil (86), structures métalliques (87)

Moyenne 75,2 (73 à 78) sauf secrétariat (65),  santé (90)

Au-delà

Moyenne 78,6 (74 à 81) sauf génie civil (89)

Moyenne 77 (72 à 79) sauf services à la collectivité (67), informatique (85), santé (90)

 Deux spécialités ont des taux d’emploi nettement supérieurs à la moyenne : l’informatique (82 %) et la santé (85 %), pour des niveaux BTS ou supérieur au BTS.

 

Parmi l’ensemble des démarches effectuées pour trouver le poste que les jeunes occupent actuellement, 1/3 ont pris contact avec leur ancien employeur, 18% ont fait des candidatures spontanées, 12% ont eu recours à leurs relations personnelles et 12% à Pôle Emploi

Les apprentis diplômés du seul brevet des collèges ont davantage privilégié les candidatures spontanées (19%), l’inscription à Pôle Emploi (18%), nettement moins le contact avec l’ex employeur (22%) que les BTS ou au-delà.

 

La part des jeunes en emploi quelques mois après la fin des études en CFA dépasse 70 % dans six académies : Versailles, Paris, Rennes, Lyon, Nantes et Grenoble ; seules les académies des DOM ont un taux d’emploi inférieur à 50 %.

 

 

SOMMAIRE

Les bénéfices du télétravail sont positifs pour l’ensemble des acteurs : travailleurs, entreprises, collectivités locales et collectivité nationale

 Les principaux bénéfices pour le télétravailleur en télécentres sont :

Un gain sur le temps de transport de 73 minutes par jour télétravaillé (et jusqu’à 80 minutes en Ile-de-France), ce gain étant réinvesti pour 30 minutes dans le travail et 43 minutes dans la vie personnelle

• Chaque télétravailleur (en moyenne 2 jours par semaine) économise 124 € par mois en réduisant ses dépenses liées au transport (essence, entretien du véhicule), aux repas et aux services à la personne (garde d’enfants, etc.) ;

• 73% des télétravailleurs interrogés ont déclaré percevoir une réduction de leur stress et 60% une amélioration de leur santé.

Les entreprises dont les salariés télétravaillent bénéficient :

• d’une baisse de l’absentéisme estimée à 5,5 jours d’arrêt de travail en moins par an et par télétravailleur ; cette baisse correspond à une réduction d’un tiers des arrêts de travail actuels pour les salariés ; la baisse de l’absentéisme correspond ainsi à une augmentation du temps de travail des télétravailleurs de 2,5%

• d’une augmentation des heures de production due au réinvestissement partiel du temps gagné dans les transports ; les télétravailleurs gagnent environ 35 minutes par trajet dans les transports, soit près de 1h10 par jour ; 30 minutes sont réinvesties dans le travail, générant une augmentation des heures de production d’environ 3,3%

• d’une augmentation de la productivité journalière (travail dans le calme et à l’abri des dérangements) conduisant à une hausse de la productivité de 7% pour les télétravailleurs.

Le cumul de ces trois effets conduit à évaluer la hausse de production à 13%.

Les hypothèses retenues pour 2025 (prenant notamment en compte les futures infrastructures du Grand Paris) sont une part de télétravail de 21% (aujourd’hui située entre 12 et 17%) et un taux de pénétration des télécentres sur les télétravailleurs de 11%.

Les projections décrivent une situation en 2025 avec 438 télécentres dans les 20 premières agglomérations françaises, dont 318 en Ile-de-France, qui offriront au total 67000 places fréquentées par 171000 télétravailleurs (le télétravail étant pratiqué majoritairement à temps partiel).

Principaux bénéfices au niveau national : En 2025, environ 116 000 déplacements seront évités chaque jour, soit une diminution de 0,3% de l’ensemble des déplacements quotidiens en Ile-de-France et une diminutiondes distances parcourues par les voitures de 1,1% sur l’ensemble du trafic domicile-travail réalisé hors Ile-de-France.

Ce sont au total près de 440 M€ qui seront économisés chaque année, grâce à la suppression de ces déplacements (répartis pour 2/3 en Ile-de-France).

Avec la réduction de l’absentéisme, la diminution des coûts de santé pour la collectivité (sécurité sociale et mutuelles) est évaluée à près de 46 M€ par an.

Ce sont donc au total, en 2025, près de 500 M€ économisés chaque année par la collectivité nationale, pour « seulement » 1,5% des actifs.

 

SOMMAIRE

Le nombre de français à l’étranger serait compris dans une fourchette de 1,5 à 2 millions de personnes fin 2012. Plus de la moitié d’entre eux réside dans l’Union européenne.

 Cette population est en grande majorité qualifiée et active, les motivations professionnelles étant les principales causes de leur expatriation

D’après la Maison des Français à l’étranger, le départ de français à l’étranger s’établirait entre 60 à 80 000 personnes par an.

 

Les cinq premiers pays d’accueil d’une communauté française, sont la Suisse, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne ; ces pays accueillent chacun une communauté supérieure à 110 000 Français, et concentrent à eux cinq près de 40 % des Français établis à l’étranger ; les cinq suivants (Espagne, Canada, Israël, Maroc et Italie) accueillent plus de 46 000 Français chacun.

 

En termes d’importance, l’Amérique du Nord regroupe la deuxième communauté française expatriée (13 % des français inscrits au registre des français à l’étranger) avec 212 815 Français (4,4 % de plus que l’an passé) qui se répartissent entre les États-Unis (61%) et le Canada (39%). La Suisse compte 158 862 Français déclarés, alors que le Royaume-Uni n’arrive qu’en deuxième position avec 126 049 Français.

 

La communauté française inscrite en Afrique du Nord augmente de 4% entre 2012 et 2013 et s’élève à 102 007 personnes en 2013 : 3,7% en Tunisie, 3,8% au Maroc, 4,4% en Algérie.

 

La communauté française établie au Proche et Moyen-Orient est quasi-stable (+ 0,8%) et compte 137 441 personnes en 2013. Cette faible croissance cache une grande hétérogénéité selon les pays : alors que les Émirats arabes unis, le Qatar et Jérusalem ont des taux respectifs de + 11,8%, + 8,9% et + 6,5%, l’Égypte, Israël et la Syrie voient leur communauté décroître de 5%, 5,8% et 26,2%.

 

La population française installée en Asie-Océanie s’accroît de 4,2% en 2013 et s’établit à 125 027 ;  Sept pays connaissent des taux d’accroissement supérieurs ou égaux à 7%, parmi lesquels la Malaisie (+13,8%), la Corée du Sud (+19,3%) et la Birmanie (+ 63%) ; la communauté française en Australie augmente de 8,2%.

 

Enfin, il ne faut pas oublier le cas particulier des frontaliers qui, par la nature de leur situation, résident en France mais travaillent dans un pays limitrophe. En 2011 (base, recensement de 2007), l’INSEE estimait que 319 400 résidents métropolitains étaient des travailleurs frontaliers, une progression de 29% en huit ans. La différence de salaire entre la France et le pays limitrophe explique en général le phénomène.

 

Caractéristiques principales des Français de l’étranger :

♦ 60 % ont entre 18 et 60 ans, les moins de 18 ans (22 %) et les plus de 60 ans (14 %, contre 24% pour la population française).

♦ Plus de la moitié ont une formation de niveau Master ou Doctorat (bien plus que la population française) ; cela souligne le fait qu’un niveau élevé d’étude permet une plus grande mobilité.

♦ L’opportunité professionnelle est la première motivation : intérêt du poste (37%), augmentation des revenus (32%), opportunités d’évolutions de carrière (42%).

♦ 57% des Français de l’étranger gagneraient plus de 30 000€ nets par an alors que le salaire médian français était de 20 720€ en 2012, pour un équivalent temps plein.

♦ Les activités où exercent les français sont très éclatées : 21% dans l’industrie, 14% dans l’éducation, 12% dans le commerce, la restauration, le tourisme, 11% dans les services aux entreprises, 9% l’administration, 8% les organisations internationales, 7% les activités financières, 6% la santé, 4% la construction, 3% les ONG et l’humanitaire, 3% les services aux personnes.

 

Dans l’étude Deloitte « Baromètre de l’humeur des jeunes diplômés », en direction de jeunes diplômés de niveau BAC à BAC+5, 27% ont répondu qu’ils n’envisageaient leur avenir qu’à l’étranger (14 % de plus qu’un an auparavant).

 

Opinionway a interrogé des jeunes de 18 à 34 ans en posant la question « Dans les 5 à 10 ans à venir, avez-vous l’intention de vous installer à l’étranger ? » oui  45% des 18-24 ans, 31% des 25 à 29 ans et 22% des 30 à 34 ans.

 

Rappelons quErasmus a conduit, durant l’année universitaire 2001/2012, 33 269 Français à étudier dans un autre pays européen et que, chaque année, 180 000 jeunes français étudient à l’étranger dans le cadre de leurs formations, sans oublier le Volontariat International en Entreprises (V.I.E.), autant des facteurs qui rendent le départ à l’étranger envisageable.

De plus, l’analyse des embauches en Allemagne, Royaume-Uni ou aux États-Unis par exemple, suggère que le niveau des diplômes prime sur l’institution qui les délivre, comme le potentiel de la personne par rapport à ses acquis.

 

Toutefois les avantages en nature, dont ont joui les expatriés pendant de nombreuses années, ont nettement diminué :

*prise en charge des frais de logement (72% de 0 à 25% des frais contre 27% en 2003, et 21% à 100% contre 55% en 2003)

*prise en charge des frais de scolarité (37% dont 24 totalement par l’employeur contre 64% dont 54 totalement en 2005)

Les durées de séjour ont nettement augmenté passant de 30% moins de 3 ans (42% en 2005) à 38% plus de 10 ans (contre 27 en 2005) ; la moitié de ceux encore sur place ne savent pas quand ils vont revenir en France.

50% sont employés par des entreprises locales (comme en 2003), mais ils ne sont plus que 19% à être détachés (36% en 2003), alors que 18% y ont crée une entreprise (10% en 2003) et 10% y sont en profession libérale (7% en 2003).

69% des conjoints travaillent, bien plus qu’en 2003 (52%), dont 48% dans une autre entreprise étrangère (33% en 2003), 20% dans un entreprise française (dont la même 14%). D’ailleurs 56% ont rencontré leur conjoint à l’étranger (48% en 2003).

46% viennent en France uns fois par an (29% en 2006), 38% deux à trois fois et 17% plus de trois fois (31% en 2006). Ceci étant 88% (dont 41% très activement) maintiennent des liens familiaux, amicaux, professionnels

 

La population française expatriée est cependant faible (2,9% en 2010), au regard du Royaume-Uni (7,6%), de l’Italie (6%), de l’Allemagne (5,2%).

– Plus des trois-quarts des expatriés britanniques ne reviendraient pas au Royaume-Uni par choix ; seuls de graves problèmes financiers, de santé ou une véritable situation d’urgence familiale pourraient les motiver à un retour définitif ; ils sont principalement en Australie (1,3 million), en Espagne (761 000), aux États-Unis (678 000), et au Canada (603 000).

L’émigration allemande est très dispersée du fait du modèle économique allemand (PME et ETI  très tournées vers l’international) ; de plus, les allemands ont pour habitude de partir six à douze mois à l’étranger après leur BAC, un modèle qui leur permet d’avoir un profil multiculturel très jeune.

La France accueille des étrangers dont des étudiants ;  Paris a été élue meilleure ville étudiante du Monde en 2013 pour la deuxième année consécutive par le cabinet d’études britannique spécialisé, QS ; ce classement prend en compte des indicateurs pertinents tels que la performance des universités, la qualité de vie, la diversité des étudiants, ou les perspectives d’emplois offertes par les diplômes délivrés et le montant moyen des frais d’inscription.

 

Selon l’UNESCO, la France  a accueilli 268 212 étudiants étrangers en 2011  contre 709 565 aux États-Unis, et 419 946  au Royaume-Uni.

Le taux de satisfaction dépasse 90% pour le séjour d’étude en France, mais seul un étudiant sur trois qui le désire parvient à concrétiser un projet professionnel pour boucler sa formation.

L’apport net des flux migratoires en France est très positifs (solde de 12,4Md€) selon les travaux réalisés durant trois ans par une équipe de chercheurs de l’université de Lille.

Les 47,9Md€ que coûte l’immigration au budget de l’État (2009) sont les retraites (16,3Md), les aides au logement (2,5Md), le RMI (1,7Md), les allocations chômage (5Md), les allocations familiales (6,7Md), les  prestations de santé (11,5Md), l’éducation (4,2Md).

De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’État, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu (3,4Md), l’impôt sur le patrimoine (3,3Md), les impôts et taxes à la consommation (18,4Md), les impôts locaux et autres (2,6Md), la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2Md et les cotisations sociales (26,4Md), au total 60,3Md€.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Après le chômage, l’univers professionnel change pour un demandeur d’emploi sur trois

Cette étude utilise les données issues du fichier historique des demandeurs d’emploi et de deux enquêtes portant sur les mobilités professionnelles de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi fin décembre 2009 en catégorie A, B ou C puis sortis des listes pendant une période de 12 mois consécutifs minimum. 

Une première enquête (5 196 répondants) a été réalisée en décembre 2012 avec pour objectif d’identifier de manière fine les motifs de la mobilité et tester l’atteinte des cibles (en emploi et en mobilité à la sortie) en prévision d’une deuxième enquête concernant un échantillon plus important (14 246 répondants, 5 000 retenus) réalisée en juin-juillet 2013. Plusieurs questions ouvertes ont été posées afin de recueillir des verbatim permettant de dégager les principaux motifs de mobilité exprimés par les demandeurs d’emploi.

 

Plus de deux millions de demandeurs d’emploi sortent tous les ans des listes de Pôle emploi suite à une reprise d’emploi ; plus d’un tiers connaît un changement de domaine professionnel ; cette mobilité est souvent synonyme de réorientation professionnelle, pas toujours choisie.

Les motifs qui président à la mobilité sont multiples, parfois liés à la condition physique ou à des contraintes personnelles et familiales, encore plus souvent à la situation qui prévaut sur le marché du travail ; l’âge, le niveau de formation, le vécu du chômage et, surtout, le métier de provenance influent fortement sur le type de mobilité observé. Seule la mobilité professionnelle externe, impliquant un changement radical de métier est prise ici en considération.

 

Qui change de métiers ?

 

Les jeunes de moins de 35 ans, notamment les moins de 25 ans changent davantage de domaine professionnel que leurs aînés à la reprise d’un emploi ; ce changement de métier peut soit constituer un réajustement entre le métier désiré et la formation initiale, soit correspondre à une simple opportunité d’emploi pour sortir du chômage ;  les sortants de moins de 25 ans ont une probabilité de 41,5% (27% pour la référence des 35-49 ans), toutes choses égales par ailleurs, de changer de domaine professionnel. Le début de la vie active est sans doute une période plus favorable à une réorientation professionnelle, voire à une mobilité géographique dans la mesure où elle est largement moins sujette à certaines contraintes (familiales, présence d’enfants à charge) ; noter que les contraintes familiales pèsent moins sur leur déroulement de carrière que sur celui des femmes.

 

Les ouvriers et employés non qualifiés sont  plus concernés par la mobilité professionnelle, que les cadres, manifestant une plus grande difficulté à se fixer sur un domaine professionnel. Parmi les plus mobiles à la sortie de chômage, se démarquent les demandeurs d’emploi inscrits sur des métiers d’exécution de l’industrie (domaines de l’électricité, électronique, de la mécanique, travail des métaux ou encore des industries de process) ; à l’inverse, les demandeurs d’emploi inscrits sur des domaines professionnels plus qualifiés, comme celui des ingénieurs et cadres de l’industrie, ou plus spécifiques en termes de compétences, comme les domaines de l’informatique et télécommunications, des études et recherche ou encore de l’enseignement-formation, présentent une moindre mobilité ; en revanche, les métiers des services aux particuliers et aux collectivités se distinguent à la fois par de bas niveaux de qualification et par une très faible mobilité toutes choses égales par ailleurs.

 

 

La plus forte propension à la mobilité des chômeurs de longue durée (un an ou plus d’ancienneté au chômage) et plus particulièrement des chômeurs de très longue durée (24 mois ou plus d’ancienneté au chômage) manifeste les difficultés considérables rencontrées par certains à retrouver un emploi ; le changement de métier se présente alors comme la seule issue possible pour sortir du chômage.

À ceci peuvent s’ajouter des considérations d’ordre économique se révélant sans doute déterminantes dans le choix de la mobilité ; ainsi, ne pas être indemnisé ou être allocataire d’une allocation de solidarité augmente de manière importante la mobilité professionnelle.

À l’inverse, les chômeurs exerçant des activités réduites sont moins nombreux à changer de métier que ceux qui n’en exercent aucune ; pour ces anciens chômeurs en activité, le métier exercé à la sortie est, dans de nombreux cas, en lien avec celui exercé pendant la période de chômage.

Enfin, dans les DOM et en Île de France, la propension à changer de métier à la reprise d’un emploi est moins importante que dans le reste de la métropole mais pour des raisons bien différentes : en Ile-de-France, région maillée par un réseau de transport très important, au marché du travail très dense et dynamique, les opportunités d’emploi plus nombreuses et plus variées, alors que dans les DOM, l’absence de variété et de grandes entreprises ne favorise pas la mobilité professionnelle.

 

Les raisons évoquées par les personnes en mobilité pour expliquer leur réorientation professionnelle sont peu liées au positionnement métier (28% seulement en multi-réponse), contre un choix contraint mais raisonné (57% une mobilité non choisie, 16% un choix imposé par « l’extérieur ») :

Motif

1ere réponse comme

motif principal

Multi-réponses

Urgence ou obligation de travailler, assortie d’une absence d’alternative

58

51

Opportunité, le hasard

7

6

Sous-total  « mobilité de fait »

65

57

Intérêt pour le métier lui-même

12

16

Possibilité d’améliore ses conditions d’emploi, de travail, de rémunération

7

10

Volonté de retourner à son ancien métier

1

2

Sous-total positionnement métier

20

28

Contraintes personnelles (santé, famille…)

8

9

Volonté de fuir le dernier métier exercé

6

7

Sous-total choix  « extérieur » à un positionnement dynamique métier

14

16

 Quand la mobilité professionnelle est mue par la volonté d’améliorer ses conditions d’emploi ou de travail, on constate que, pour la plupart, cet objectif a été atteint. Ainsi :

– 58% des personnes ont obtenu un CDI [plus que l’ensemble des personnes en mobilité, 47%) ;

– 53% des personnes ont obtenu un salaire plus élevé ;

– 67% des personnes ont trouvé des horaires moins contraignants ;

– 74% des personnes ont amélioré leurs relations de travail ;

– 66% des personnes ont amélioré leur possibilité d’évoluer professionnellement ;

– 61% des personnes ont obtenu une diminution du temps de trajet entre le domicile et le travail.

En revanche, moins de la moitié (47%) de ces personnes a réussi à trouver un métier moins pénible.

 

La mobilité diffère selon les profils

*

Besoin urgent de

Travailler, d’argent

Hasard

opportunité

Choix du

métier

Améliorer les

conditions de travail

Retour à l’ancien

métier

Contraintes

Personnelles

familiales

Rejet

du métier

Moins de 25 ans

22

18

21

23

17

9

19

25-34 ans

35

39

40

40

34

23

29

35-49 ans

30

37

32

35

38

55

40

50 ans et plus

12

7

7

2

10

13

12

Total

100

100

100

100

100

100

100

Pas de formation

13

12

7

8

7

15

11

CAP, BEP

37

37

35

39

24

45

48

Bac

23

25

28

24

21

21

18

Bac+2

13

13

13

19

17

12

18

Bac +3 et au-delà

13

13

17

10

31

6

6

Total

100

100

100

100

100

100

100

Ouvriers

21

26

18

21

20

22

20

 

Employés

61

60

62

68

55

68

72

Techniciens, agents de maitrise

12

8

12

10

10

7

6

Cadres, ingénieurs

6

6

7

2

14

3

3

Total

100

100

100

100

100

100

100

Moins un an au chômage

37

34

42

41

38

32

32

De 1 à 2 ans au chômage

42

38

37

48

45

41

38

Plus de 2 ans au chômage

21

28

31

20

17

27

30

Total

100

100

100

100

100

100

100

*Ne sont repris ici que les items présentant de nettes différenciations

 

– Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à évoquer des contraintes personnelles (71% avaient des enfants à charge, contre 45% des hommes) ou l’urgence de retrouver un emploi (55%) pour expliquer leur mobilité ; elles souhaitent également davantage reprendre leur ancien métier.

 

– Les jeunes, déclarent moins de contraintes personnelles (9%) pour expliquer leur mobilité professionnelle, tandis que les adultes âgés de 25 à 34 ans évoquent principalement des motifs tels que la volonté d’exercer un métier précis (40%), le besoin d’améliorer leurs type de contrat, salaire ou conditions de travail (40%), moins la nécessité de fuir l’ancien métier (29%), ou la contrainte de trouver un emploi qui soit en adéquation avec leurs situations familiale, médicale ou personnelle (23%). Les 35-49 ans sont bien plus contraints par les situations familiales (55%) ; les plus de 50 ans ne s’inscrivent plus dans l’amélioration de leurs conditions de travail.

 

– Les demandeurs d’emploi ayant un niveau de formation équivalent à Bac+3 ou plus sont plus intéressés par leur ancien métier (31%) ou dans le choix du métier (17%), peu dans le repositionnement contraint.

Ceux de niveau CAP ou BEP aspirent surtout à fuir le dernier métier qu’ils ont exercé (48%) ou ont des contraintes personnelles (santé…) ou familiales (45%)

 

– Les cadres souhaitent retourner à une ancienne profession (ou un domaine pour lequel ils ont été formés), 14% bien plus que les autres ; à contrario les employés sont surtout dans une logique de rejet du dernier métier exercé (72%).

 

– Les personnes ayant eu une inscription à Pôle emploi d’une durée inférieure à un an sont surreprésentées dans l’évocation des motifs tels que le choix d’un métier précis (42%) ou l’amélioration de leur contrat, salaire ou conditions de travail (41%), tandis que celles dont la durée d’inscription dépasse deux ans évoquent principalement, soit le rejet du dernier métier exercé (30%), soit le hasard (28%) ou les contrainte familiales et personnelles (27%) comme motifs de leur réorientation professionnelle.

 

Les demandeurs d’emploi ayant exercé un métier dans les industries manufacturières (hormis les industries de process), du transport et de la construction ont de fortes probabilités toutes choses égales par ailleurs d’être contraints à une mobilité motivée par l’urgence de trouver un emploi, à défaut d’en trouver un dans le métier désiré, et cela y compris pour les plus qualifiés comme les ingénieurs et cadres de l’industrie (62%, soit +20,6 points d’écart à la référence du commerce). Les secteurs industriels ayant été particulièrement affectés par la crise économique et financière de 2008, les demandeurs d’emploi inscrits sur les métiers de l’électricité, électronique et de la mécanique, travail des métaux font à la fois partie des plus « mobiles » et de ceux qui sont dans l’obligation de changer car ils ne trouvent pas d’emploi dans leur domaine. Le secteur de la construction n’a pas non plus été épargné.

 

En revanche, les demandeurs d’emploi quittant les domaines de l’hôtellerie, restauration, alimentation, des services aux particuliers et aux collectivités et des industries de process ont une moindre probabilité d’exercer un autre métier à défaut de trouver un emploi dans leur domaine. En l’occurrence, les motifs d’exercer un métier qui leur plaît ou encore d’améliorer leur contrat, salaire, conditions de travail sont plus prégnants pour ces métiers souvent difficiles et peu rémunérés ou encore davantage soumis à horaires décalés.

 

La mobilité est-elle garante d’une meilleure insertion professionnelle ?

Au moment de l’enquête, tous motifs de mobilité confondus, une personne sur six n’est déjà plus en emploi.

Si l’âge, la qualification, le niveau de diplôme, l’exercice d’une activité réduite sont des atouts pour une plus grande stabilité de l’emploi,  la variable essentielle en ce domaine semble être le motif même de la mobilité professionnelle ; au-delà de la distinction entre mobilité « raisonnée » et mobilité « de fait », certains motifs de mobilité semblent garantir davantage le maintien dans l’emploi retrouvé ; tel est  le cas des personnes ayant changé de métier afin d’améliorer leurs conditions de travail ou d’emploi (88% en emploi au moment de l’enquête), ou celui des personnes ayant souhaité revenir vers un métier qu’elles avaient déjà pratiqué ou pour lequel elles avaient été formée (89%).

Au contraire, une mobilité professionnelle mue par la volonté de fuir un métier (77%) ou la nécessité de concilier le métier avec son état de santé ou sa situation familiale (81%), se traduit plus souvent par une relative fragilité du lien avec l’emploi.

 

Enfin, la stabilité de l’emploi dépend également du métier trouvé à la sortie du chômage : certains domaines professionnels proposent des emplois durables, alors que d’autres se caractérisent par des emplois moins « résistants » dans le temps.

Ainsi, trouver un emploi dans le domaine de l’artisanat est plutôt synonyme d’instabilité (57% des personnes dont l’emploi se situait dans ce domaine ne l’exerçaient plus au moment de l’enquête), alors qu’un emploi dans le domaine de l’informatique parait très stable (95% des personnes qui ont trouvé un emploi dans ce domaine étaient toujours en emploi au moment de l’enquête) ; les domaines dont les emplois s’avèrent relativement stables sont les domaines industriels, surtout celui de la maintenance et des ingénieurs et cadres de l’industrie, l’administration des entreprises, les banques et assurances, la santé. Inversement, ceux dont l’emploi est instable sont l’agriculture, le bâtiment, le transport et la logistique, l’hôtellerie et la restauration, la communication et le spectacle, l’enseignement et la formation

 

 

SOMMAIRE

La logistique, un secteur peu connu, en transformation

 Entre 1 et 1,5 million d’emplois dans le secteur transport /logistique, 40 millions de m² de plateformes de plus de 5 000m² et 3,9 milliards d’investissements depuis 2007.

 

4 grands types de logistiques : la logistique amont ou d’approvisionnement,  la logistique interne, la logistique aval et la logistique inverse ou retour qui gère les invendus ou les rebuts et les ramène vers des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage ; ce dernier type de logistique a pris au cours des dernières années un caractère stratégique.

 

« En France, le secteur de la logistique se concentre, se diversifie en ajoutant des activités à forte valeur ajoutée (opérations de fin de production, petits montages, emballage promotionnel, facturation, systèmes d’informations, contrôle qualité…) à ses activités traditionnelles (transport, entreposage) tout en se spécialisant (d’un côté, les opérateurs intégrés « multi-services », de l’autre des spécialistes de la chaîne du froid, des spécialistes de l’automobile, de l’express ou du transport maritime).

On se trouve ainsi en présence de groupes à dimension européenne qui sous-traitent certaines de leurs activités (comme le transport) à des TPE-PME voire à des ETI.

 

Tous ces acteurs  constituent les maillons d’une chaîne (logistique) plus ou moins complexe, qui va de l’unité de production jusqu’au point de vente, voire jusqu’au domicile du consommateur avec le  commerce électronique. »

Le transport routier (84% du fret terrestre) domine de loin le transport ferroviaire et le transport fluvial (9,1% et 2,1%) ; 4,8% sont transportés par les oléoducs).  On transporte aujourd’hui de moins en moins de marchandises en vrac au profit d’autres conditionnements tels que le conteneur, la caisse-mobile ou la palette (l’outil numéro un de la logistique)

 

 L’information numérique, puissant outil d’organisation pour la chaîne logistique, permet de gérer les stocks de leur entreprise ou de leurs clients, notamment grâce à des systèmes d’information ouverts, des codes-barres et bientôt grâce à des technologies dites RFID (radio frequency identification) qui désignent des puces électroniques permettant de remonter des informations.

L’information numérique envahit tout autant le transport routier ; capteurs au sol, caméras, ordinateurs pour rendre compte de l’intensité du trafic, des temps de parcours, permettent d’optimiser les tournées, la distance parcourue, la consommation de carburant et bientôt l’état des routes.

L’open data et le web 2.0 devraient permettre aux usagers d’interagir directement ; un exemple,  Amazon annonce qu’elle teste des mini-drones pour acheminer des colis au domicile de ses clients.  Le transport des marchandises en ville et son éventuel stockage avant distribution font partie de la logistique du dernier kilomètre ; elle représenterait plus de 20 % du coût total de la chaîne voire un tiers dans les zones les plus denses, où le transport et le stationnement sont difficiles.

 

L’activité logistique du commerce électronique, de plus cyclique (avec des pics de commandes les weekends et le lundi) est marquée par des nombreux retours (30 à 40 % des envois).

Le ministère de l’Ecologie est conscient de l’enjeu et veut notamment mutualiser véhicules, aires de livraison, plateformes de groupage-dégroupage, données et moyens techniques  avec l’aide de nouveaux acteurs chargés d’organiser cette mutualisation. La volonté politique est donc de développer le transport multi-modal qui réduirait le nombre de camions sur les routes, les émissions de CO2, les accidents de la route, les coûts de carburant, et impliquerait davantage le ferroviaire et le fluvial sur les longues distances ; cela  localiserait les emplois de chauffeurs autour des plates-formes logistiques. Ces mutualisations pourraient permettre d’améliorer leur trésorerie, de  réduire les stocks (en valorisant les actifs inutiles ou inutilisés), de rencontrer de nouveaux partenaires, éventuels futurs clients, fournisseurs ou associés.

SOMMAIRE

Si le marché de l’électroménager résiste plutôt bien à la crise en termes de chiffre d’affaires, il n’en est pas de même des commerçants employeurs, en chute.

 Avec un chiffre d’affaires de 7,6 milliards d’euros (en baisse de 1,5% par rapport à l’année précédente), le marché de l’électroménager fait partie en 2013 des biens d’équipement de la maison qui résistent bien à la crise ; ses ventes se maintiennent avec respectivement près de 15 millions de gros appareils ménagers et plus de 42 millions de petits appareils ménagers en 2013. En l’espace de plus de 20 ans, le prix moyen des gros appareils ménagers a baissé de 34%, celui des petits appareils électroménagers de 15%, ce qui explique sans doute la résistance de ce marché à la crise et le dynamisme des ventes sur le long terme. A l’inverse, le prix de la réparation des appareils ménagers a augmenté de 123% sur la même période.

Les produits blancs (petit et gros électroménager) et bruns (téléviseurs, lecteurs DVD ou Blue-ray, chaînes stéréo, etc.) sont distribués via quatre circuits majeurs : les grandes et moyennes surfaces spécialisées, les détaillants de proximité, les grandes surfaces alimentaires et les cybermarchands spécialisés.

– Les grandes et moyennes surfaces spécialisées constituent le premier canal de distribution avec plus de 40 % des parts de marché dans le gros électroménager et les produits bruns. But et Conforama s’imposent comme les deux principaux opérateurs du secteur (devant Boulanger, Darty, la Fnac etc.).

– Les e-commerçants spécialisés, à l’instar de Pixmania ou de Rue Du Commerce, ont  gagné des parts de marché à la faveur de prix très attractifs et d’un élargissement de l’offre à l’ensemble de l’équipement de la maison et de la personne.

La branche commerces et services de l’audiovisuel, de l’électronique et de l’équipement ménager, comptait un peu plus de 19 000 entreprises (dont 7 700 employeurs) au 1er janvier 2012, soit une baisse de 2,1% comparée à 2011. En 2011, le chiffre d’affaires HT était de 15,95Md€, soit 2,0 % de plus qu’en 2010.

L’activité dominante, la vente de produits « blancs » en magasins spécialisés (32% des employeurs de ce secteur et 44% des ventes) continue de perdre des employeurs en 2012 (18% de moins en quatre ans).

Le nombre d’employeurs de produits «informatiques» (21% des employeurs et 37% des ventes), varie peu sur cette période.

Le nombre d’employeurs dans les matériels de « télécommunication » (13% des employeurs et 4,6% des ventes) a progressé de 13% entre 2009 et 2012, alors que le nombre de ceux qui sont spécialisés dans la vente de matériels audio/vidéo (11%) a diminué de 8%.

Le nombre d’entreprises spécialisées dans la réparation (9% des employeurs et 4,3% des ventes) s’est aussi contracté, mais dans une moindre mesure.

Enfin, le nombre d’employeurs s’est réduit de moitié pour la location (2%) et a baissé de 24% pour la vente.

Le baromètre des réclamations de la DGCCRF permet d’analyser les évolutions des plaintes de consommateurs :

– celles relatives aux gros appareils ménagers sont en augmentation de 18% entre juillet 2013 et février 2014  (164 en moyenne par mois) avec pour motifs,  la livraison en retard dans le cas d’une vente à distance (12%), les problèmes de garantie commerciale (10%), le non respect de la garantie légale de conformité (10%) et la pratique commerciale trompeuse (8%).

– Par contre celles relatives aux petits appareils ménagers sont en baisse (-48%, 106 plaintes en moyenne par mois), avec pour motifs : la livraison en retard dans le cas d’une vente à distance (13%), la pratique commerciale trompeuse (9%), les retards de remboursement en cas d’indisponibilité du produit/service (7%), et les mauvaises pratiques suite à l’annulation du contrat par l’acheteur (7%).

 

SOMMAIRE

L’entrepreneuriat social : un écosystème, 3 modèles différents, un grand public ouvert à cette problématique mais plus septique qu’en 2012 sur son efficacité

Et la 5ème édition du sondage réalisé par Opinion Way auprès de 1002 personnes et 63 entrepreneurs sociaux en novembre 2013,

 

L’écosystème de l’entrepreneuriat social

Un objectif commun : mettre l’Homme au cœur du projet entrepreneurial.

S’associant aux formes historiques de l’Economie Sociale et Solidaire (associations, mutuelles, coopératives et fondations), le terme d’entreprise sociale concerne également des sociétés commerciales (SARL, Scoop, Scic, etc.) mises au service d’un impact social et/ou environnemental, pour lequel les bénéfices dégagés sont réinvestis.

 

Parmi les catalyseurs de l’entrepreneuriat social, on trouve des médias, le monde académique et des réseaux….. :

– Certains médias s’inscrivent dans le courant du « journalisme d’impact » (sujets liés à l’innovation sociale, regard résolument optimiste vers l’avenir en parlant des solutions).

– Dans le domaine de l’enseignement, certaines Grandes Ecoles et universités proposent des formations spécialisées sur l’entrepreneuriat social, avec la volonté de préparer les leaders de demain à faire du business « autrement ».

Les réseaux accompagnants sont des plateformes et pépinières qui structurent ce secteur.

Les pouvoirs publics mettent en place des mesures favorables à l’entrepreneuriat social : la Commission européenne a lancé une Initiative pour l’Entrepreneuriat Social ; le gouvernement français s’est fixé le même objectif à travers son projet de loi relatif à l’ESS.

– La finance solidaire mobilise l’épargne des citoyens pour apporter des fonds aux entreprises sociales ; les investisseurs sociaux financent des entreprises sociales en phase de création (capital risque philanthropique) ou au stade de maturité, en attente d’un retour sur investissement financier mais aussi social. Les fondations peuvent fonctionner comme des fonds d’investissement ou agir sous forme de dons. Enfin, les banques de l’économie classique permettent souvent le financement et le développement de ces diverses structures.

– Certaines entreprises développent des social business, activités rentables au service de populations vulnérables, dont les bénéfices sont systématiquement réinvestis au bénéfice de ces cibles. D’autres nouent des partenariats avec des entreprises sociales (relations commerciales, mécénat)

–  Les citoyens sont les bénéficiaires et clients des entreprises sociales qui s’engagent –entre autres – pour lutter contre l’exclusion, proposer des services à la personne ou protéger l’environnement ; en retour, le grand public soutient largement à travers des dons et en influençant les pouvoirs publics par des actions de plaidoyer.

 

Les différents modèles d’entrepreneuriat social en Europe

Le poids de l’histoire (par exemple le communisme dans les pays d’Europe centrale et orientale), comme l’impact des courants idéologiques, ont donné naissance à des modes d’entreprendre qui se différencient et parfois s’affrontent ; de même, l’impact des nouveaux modes de communication et d’échange vient bouleverser le paysage installé ; les jeunes générations n’entreprennent pas comme leurs aînés et utilisent de nouveaux outils qui bouleversent les modèles (crowdfunding, réseaux sociaux…). Autant de facteurs qui rendent la description du paysage de l’entrepreneuriat social européen complexe et difficile à appréhender. On peut cependant dresser une typologie en  3 grands types de « familles » :

 

– Premier type, sans doute le plus ancré, les entreprises sociales de type collectif reposant sur le principe « un homme, une voix », et sur la double qualité d’une personne en tant que « détenteur collectif de l’entreprise » et de « client de l’entreprise » ; ce sont les entreprises de l’économie sociale (mutuelles, coopératives, associations) ; la valeur centrale de cette famille est la solidarité, expression d’une réciprocité des engagements entre membres.

 

– Deuxième type, celui de la fondation ou des charities anglaises, ou encore d’ONG faisant appel à la générosité du public pour des causes extérieures à ce public : des généreux donateurs mettent des moyens à disposition d’une cause ; la valeur centrale est la charité, la volonté de contribuer pour d’autres qui n’en ont pas les moyens, mais sans esprit de retour, de réciprocité ; très présent dans les pays anglo-saxons, ce type est aussi en forte expansion partout en Europe.

 

– Troisième type, plus récent, issu et inspiré du mouvement social business ; c’est bien souvent une initiative de créateur d’entreprise individuel, avec comme valeur centrale la notion d’impact social ; deux noms sont souvent associés, Ashoka pour l’entrepreneuriat social d’origine américaine, et le Professeur Yunus pour la tradition issue d’Asie.

 

– Un quatrième type a émergé récemment autour de la notion de responsabilité sociale de l’entreprise, certaines entreprises traduisant même leur objet social comme étant une contribution à la société ; on ne peutcependant pas les considérer comme une famille de l’entrepreneuriat social.

 

Autant les traditions des trois familles évoquées divergent, autant certains éléments sont communs et les différencient des autres acteurs et notamment la non-lucrativité (pas de recherche de profit servant à rémunérer un actionnaire extérieur au projet) ; les réflexions actuelles, en Europe comme dans le projet de loi français vont dans cette direction : reconnaître une réelle spécificité aux entreprises sociales à travers leur objet peu ou pas lucratif, et à travers la reconnaissance et la promotion de leur impact sur la société, à la fois par leurs résultats, mais aussi, par la mobilisation des citoyens au service d’un projet.

 

Le sondage

64% des Français interrogés connaissent le terme « économie sociale et solidaire » (+7 points par rapport à 2012) ; 31% disent savoir ce qu’est un « entrepreneuriat social » (+13 points). Pour les français,  un entrepreneur social est celui :

– qui met ses qualités d’entrepreneur au service d’un projet d’intérêt général (71%, +5 points)

– qui œuvre dans les quartiers sensibles (15%, +2 points)

– qui est proche de ses salariés (12% en chute de 17 points au regrd de 2011)

 

A la question, « selon vous, quel type d’acteur est le plus innovant dans la résolution des problèmes environnementaux et sociaux en France ? » 39% répondent les entreprises sociales (-9 points), 20% les pouvoirs publics (-7 points), 20% la société civile, 19% les entreprises (-5 points)

22% estiment que les perspectives de développement des entreprises sociales sont très bonnes tant pour la France (+6 points) que dans le monde (+19 points).

Ce qui manque pour ce développement, sont d’abord les moyens financiers (65%), le partenariat avec d’autres entreprises (52%), la reconnaissent des pouvoirs publics (48%), des personnes qualifiées et motivées (35%), des outils et méthodes (21%) et de la formation (17%) ; au regard de 2012, les % de répondants sont plutôt en baisse.

 

SOMMAIRE

Sur Paris, Nacre a concerné 1,2% des créateurs (1 714 dirigeants), accompagnés par 9 opérateurs labellisés ; l’action NACRE sur Paris est de fait peu représentative du public initial ciblé visé (public fragile en repositionnement par la création d’entreprise)

 La création à Paris se distingue par :

– Une part plus faible d’auto entrepreneurs (45 % contre 53 % en IDF)

– Une croissance moins marquée de la création entre 2008 et 2012 (58%  contre 73% en IDF), liée à la moindre part des créations en auto entreprise

– Une densité de création « classique » élevée (111 contre 53 en IDF),

– Un taux de renouvellement plus faible, eu égard au stock important d’entreprises existantes.

 

Près des deux tiers des créations parisiennes relèvent du secteur des Services aux entreprises, le double de la valeur observée à l’échelle nationale (31,2%) ; la construction pèse deux fois moins dans la création (6% contre 12% en IDF) et le commerce est sous représenté (17% contre 23%).

 La création sans salarié est encore plus répandue à Paris qu’à l’échelle régionale pour les créations « classiques » : 91 % des nouvelles entreprises ne comptent aucun salarié (89% en Ile-de-France), 6% un et deux salariés (7,2% en Ile-de-France), 2,9% 3 salariés et plus (3,6 en Ile-de-France)

Les créations sont plus nombreuses à l’ouest du département : le 8ème arrondissement concentre 9,6% des créations et les 16 et 17ème arrondissements, 8% chacun.

 Le taux de survie moyen des entreprises à 3 ans est supérieur de 5 points à Paris (75,3% contre 70,2 % en Ile-de-France) ; la pérennité des entreprises à 3 ans est plus forte dans le centre de Paris avec des taux supérieurs, voire très supérieurs à 80% ; dans seulement 3 arrondissements, les 18ème, 19ème et 13ème, la survie des entreprises est en revanche plus faible.

 Plus de 34 % des demandeurs d’emploi sont concentrés dans les 3 arrondissements du Nord Est, une situation qui contraste avec le centre : les 1er, 2°, 4°, 6°, 7° et 8° totalisent seulement 8,8%.

Par ailleurs, c’est à Paris que l’on trouve le plus grand nombre de bénéficiaires de RSA (5,6% de la population active en 2011, contre 5,1% en Ile-de-France.

 

La part des jeunes parmi les chômeurs est faible à Paris (7,7% de la DEFM A au 1er janvier 2012 contre 12,8% en IDF) ; elle est inférieure à 6% dans les 8 premiers arrondissements (à l’exception du 8ème) ; cette situation contraste avec les arrondissements périphériques (à l’exception du 16ème) où la part est supérieure à la moyenne départementale ; toutefois, même dans le 13ème et 19ème arrondissement, la part reste en dessous de la moyenne régionale (9,3% et 9,5%)

La situation est moins favorable pour les seniors, plus nombreux à Paris (23,6%) qu’en région (21,6%) ; ils sont 26% dans le 16ème arrondissement.

 

La part des bas niveaux de qualification (CAP/BEP) est faible à Paris (15,8% contre 26,7% en Ile-de-France), avec toutefois de grandes disparités entre les arrondissements, l’est rassemblant une plus grande part de bas niveaux de qualification (47% dans le 19ème, 39% dans le 20ème, 36% dans le 13ème, 35% dans le 18ème). Par contre les hauts niveaux de formation (niveau Bac+2 et au delà) est plus importante dans l’ouest parisien et sur les arrondissement du centre, principalement sur les 6ème, 7ème et 5ème arrondissements (plus de 70%) contre une moyenne parisienne générale de 51,4%.

 

En conclusion, en ce qui concerne le public cible de NACRE, Paris est le département d’Ile-de-France où les jeunes et bas niveaux de qualification sont les moins présents parmi les demandeurs d’emploi. Toutefois, les arrondissements du demi-arc de cercle Est se caractérisent par une part de demandeurs d’emploi jeunes, seniors et à bas niveaux de qualification plus importante que la moyenne départementale, notamment dans les 20ème, 13ème et 19ème arrondissement où l’indice pondéré des publics cibles est supérieur à 110 (base 100 : moyenne départementale)

 

L’accompagnement NACRE :

42 structures ont été conventionnées en Ile-de-France, 9 sur Paris ; sur Paris, les opérateurs sont présents sur 15 arrondissements : les 2ème, 3ème, 5ème, 6ème et 7ème ne sont pas couverts.

La majorité des opérateurs ne dispose que d’une implantation sur le département, soit à leur siège (CMA Paris, la CCI Régionale, PIE), soit sous forme d’antennes (KPMG, BGE Adil et SECE) ; 3 autres opérateurs décentralisent leurs activités, soit dans des antennes (123 Consulting sur 5 arrondissements et Adie sur 2 arrondissements), soit sous forme de permanences pour la BGE Parif (6 arrondissements)

 

1 714 parisiens ont bénéficié de Nacre entre 2009 et 2011, avec une concentration plus forte sur les arrondissements de la Rive droite et notamment du nord est parisien ; le 15ème et le 13ème font exception sur la Rive gauche. Noter qu’Il n’y a pas de corrélation systématique entre la présence d’opérateurs et le nombre de bénéficiaires Nacre selon les arrondissements, à titre illustratif un seul opérateur dans le 15éme.

Le taux de couverture de la création par Nacre est de 1,2% ; il est plus important dans les 18ème, 19ème, 20ème, 11ime et 13ème (de 1,5 à 2%) ; c’est également dans ces mêmes arrondissements que le nombre d’opérateurs est le plus important, à l’inverse du 8ème où le taux de couverture est moindre, ce qui semble cohérent avec la nature des créations dans cet arrondissement spécifique (domiciliation du siège pour l’adresse).

Les opérateurs sont présents dans tous les arrondissements comprenant un périmètre ZUS ou CUCS

 

L’objectif de 2 160 actions d’accompagnement pour l’exercice 2012 dédiés aux opérateurs parisiens est atteint à hauteur de 89% ; sur la période 2009-2012, le taux de réalisation des objectifs a progressé de 16 points, davantage qu’au niveau régional (+ 14 points)

3,991M€ de prêts nacre ont été décaissés entre 2009 et 2012, complétés par 33,082M€ de prêts bancaires complémentaires

93% ont été des projets de créations, les reprises étant marginales (39 reprises) ; 90 % sont le fait de création en société (SARL 44%, EURL 23%,  SAS 19%).

84% des créations sont concentrées sur 3 secteurs : 35% les Services, 33% le commerce, 16% les HCR.

 

SOMMAIRE

Prés de 4 300 investisseurs ont apporté en moyenne 132K€ à 370 entreprises en 2013

 En 2013 le nombre de Business Angels membres des 82 réseaux affiliés à France Angels est en légère augmentation avec 4 292 investisseurs individuels (soit +4% versus 2012) ; 435 Business Angels ont quitté leur réseau et 573 nouveaux l’ont intégré ; le taux de renouvellement est de 14%.

Côté financement, le montant des investissements sur l’année montre une légère reprise de 2% atteignant les 41M€ contre un peu plus de 40 en 2012, permettant un montant global de financement de l’ordre de 120 M€ (soit un effet de levier proche de 3).

Cette action a contribué à la création de près de 3 000 emplois directs en 2013, un chiffre en constante hausse (2 600 en 2012).

Les Business Angels reçoivent chaque année plus de 10 000 dossiers, dont 4 000 sont étudiés en profondeur ; 1 800 sont présentés aux membres des réseaux et 370 entreprises ont été finalement investies en 2013

Les Business Angels investissent en moyenne 132 K€ par entreprise (contre 114 K€ en 2012) avec des tours de table allant de 50K€ à 1 M€. Sur les 41M€ investis en 2013, près de 40% (contre un tiers en 2012) des investissements sont du refinancement.

Profil des entreprises accompagnées

Elles sont essentiellement implantées au cœur des grandes régions économiques: Ile de France (46%), Rhône-Alpes (17%), Languedoc-Roussillon /Midi-Pyrénées/ PACA (9%), Pays de la Loire (7%) Nord/Normandie (7%) mais aussi en Bretagne (5%) et en Limousin/Centre/Auvergne (5%).

Leur répartition sectorielle (en montants investis) indique une forte concentration dans les services numériques (25%), les logiciels/mobiles/Internet (16%), la santé et les BioTech (15%), l’énergie et les CleanTech (11%), les services et transports (9%), l’industrie et la chimie (9%) et enfin, les Biens de consommation (7%).

 

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