Archives annuelles : 2014

L’entrepreneuriat dans les universités allemandes

La Fondation des donateurs pour la science allemande (“Stifterverband für die deutsche Wissenschaft”) a publié, en novembre 2014, son second rapport sur le soutien des universités et écoles spécialisées à la création d’entreprise. 254 établissements ont participé à l’étude.

La Fondation a défini 33 indicateurs répartis selon quatre thématiques (ancrage, sensibilisation, soutien et activités de création) permettant de mesurer l’engagement des institutions. Selon le rapport, les universités sont de plus en plus impliquées dans le soutien aux start-ups, comme le montre l’évolution globalement positive des différents indicateurs de mesure en comparaison avec l’année passé : 1750 créations d’entreprises ont été enregistrées en 2013, contre 1150 en 2012.

Les grands gagnants : Munich (l’Université Technique de Munich et l’école supérieure spécialisée de Munich), Lunebourg (Basse-Saxe) et Leipzig (HHL, Saxe).

 

Mais les difficultés subsistent : les financements reposent très souvent sur un fond public tiers, et ce pour une période déterminée ; par ailleurs, la prise en compte de l’entrepreneuriat est encore faible dans de nombreuses universités.

Dans le même temps, les universités ont besoin de soutien pour l’intégration de leurs activités de transfert, actuellement décentralisées, et pour coordonner les différents niveaux de ce transfert ; l’introduction systématique d’audits, comme cela existe déjà pour d’autres thématiques universitaires (internationalisation ou diversité), pourrait apporter une contribution précieuse.

 

SOMMAIRE

Si l’on constate, au sein de Transentreprise, une baisse du nombre d’offres de cessions et de reprises, les consultations des offres par des repreneurs potentiels se sont toutefois nettement accrues

Transentreprise est un dispositif géré par les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat en partenariat avec les professionnels de la transmission (notamment notaires, agents Immobiliers et experts-comptables) ; il fonctionne aujourd’hui sur 15 régions ; ce dispositif concerne les offres de transmission de tout type d’activité du ressort de ces structures consulaires (artisanat, commerce, hôtellerie-restauration, négoce, services, industrie…).

 

8.033 offres de cession ont été recensées en 2013, et plus de 9.000 sur les 11 premiers mois de 2014. Leur nombre est en baisse de 24% au regard de 2008 et de 9% au regard de la moyenne 2009/2012 et ce, dans la quasi-totalité des régions, mais en hausse entre 2013 et 2014 du fait aussi de l’arrivée de nouvelles régions au sein du réseau.

 

Les offres regroupent d’une part des offres de TPE (entreprises du commerce, de l’artisanat, des HCR, des services à la personne) avec 95 à 97% des offres, d’autre part des offres de PME (industrie, services à l’entreprise, négoce)

 

Le groupe TPE se compose surtout de commerce avec 68 à 70% des offres, si l’on inclut la coiffure (10,7%) et le commerce/réparation auto et cycles (4,9%) ; une activité y est dominante, les HCR avec 34 ou 25% selon la période ; par ailleurs on y trouve 17 à 25% de droits au bail (souvent le fait de commerce), mais peu de bâtiment (3 à 6,5%) ou de services aux personnes et aux entreprises regroupés (3 à 5,1%).

Le groupe PME se compose notamment d’activités industrielles (32 à 35%), du bâtiment (22 à 23,5%), de services aux entreprises (14 à 26%), de négoce (5 à 7%), de transports (2,8 à 4,6%) et de locaux commerciaux (4,6 à 6,6%) ; l’industrie n’y est donc qu’1/3 des offres de PME.

 

Les motifs de cession des cédants potentiels en 2014 ne sont que pour 37% le départ en retraite (en fait de l’ordre de la moitié si l’on exclut des réponses non précisées, et ce au regard d’autres interrogations), l’autre moitié étant le fait de changement d’activité, ou de raisons personnelles.

On constate un rajeunissement des cédants : 9% avaient moins de 40 ans en 2008, contre 16% en 2013 ; les plus de 60 ans représentaient 41% des cédants en 2008 et ne sont plus que 30% en 2013.

 

Les caractéristiques des offres de cession :

Les affaires mises en vente (hors droits au bail, locaux) employaient, en 2013, 15.381 personnes dont 36% sont des emplois non salariés (chef d’entreprise, conjoint…) et 52% des salariés permanents, avec une progression sensible de l’effectif moyen (2,8 en 2008, 3,3 en 2014).

¾ des affaires réalisent un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 300 K€ (dont 30 % moins de 100 K€) et 13% enregistrent un CA supérieur ou égal à 500 K€.

 

Les cessions effectives enregistrent 2 104 ventes en 2013, et 1 630 sur les 11 premiers mois de 2014 ; elles sont en nette chute (34% au regard de 2008 et 19% au regard de la moyenne 2009/2012), une baisse observable sur l’ensemble des régions.

Sur la période 2008/2012, le taux de reprise au regard du type d’activité est de 38% ; il varie de 32,8 à 53,4% (53,4% alimentation générale, 43,6% production, 42,7% coiffure et esthétique, 40,5% HCR, garage 36,6%, bâtiment 35,3%, droit au bail 30,6%)

 

46% des TPE vendues en 2013 ont été reprises dans un délai inférieur à 1 an ; même s’ils restent raisonnables, les délais de vente ont tendance à s‘allonger depuis 2009 ; les affaires se vendant dans un délai supérieur à 24 mois sont passées de 14% en 2008 à 25% en 2013.

 

Le prix moyen de vente s’élève en 2014 à 115 K€ (hors droit au bail et locaux) ; il était en moyenne de 106 K€ entre 2010 et 2013.

 

En 2013 et 2014, près d’une cession sur 2 est réalisée dans une commune de plus de 10.000 habitants (49 et 48%), 29% dans une commune de 2.000 à 10.000 habitants et 22 à 24% dans les communes de moins de 2.000 habitants.

 

La comparaison des offres de cession avec les affaires reprises en 2013 et 2014 montre que ce sont majoritairement des commerces (dont 30 à 32% de CHR), 19 à 21% des droits au bail / locaux, de 3 à 5% des entreprises du BTP, 4% des entreprises de services à la personne et aux entreprises, avec une structure des cessions par activité, proche de celle des offres. Il en est de même pour les tranches de taille (en 2014, parmi les entreprises cédées, 57% avaient au plus 2 emplois, dirigeant compris, et 13%, 6 emplois et plus.) Les entreprises reprises en 2014 employaient, en moyenne, 3,4 personnes.

 

1.324 repreneurs ont été identifiés en 2013 (en baisse de 21% au regard de la période 2009/2012), mais ils sont 1.957 fin novembre 2014 :

– 41/42% ont de 40 à 49 ans ; 31/32% ont moins de 40 ans et 26/28% ont plus de 50 ans.

– 76/78% sont des hommes.

– 65% sont issus de l’enseignement supérieur (dont Bac+3 et au-delà, 44 %) et 33% ont un niveau CAP/BEP/Bac Pro.

– En 2014, 55% des repreneurs identifiés envisageaient un investissement de moins de 250 K€ dont 30% moins de 100 K€.

 

Malgré une baisse du nombre de reprises, le site internet est de plus en plus consulté :

– 597.227 visites (380.408 visiteurs uniques) de janvier à octobre 2014, en hausse de 31% et 34% par rapport à 2013

– Une hausse du nombre de demandes de mise en relation : 900 en moyenne de septembre à décembre 2013, 1.350 de janvier à juin 2014, 1.800 de juillet à novembre 2014

En moyenne les 10 offres les plus vues ont été consultées plus d’un millier de fois sur l’année 2013 (moyenne 1087 ; maxi 1454), plus de 2.000 fois, en 2014 (moyenne 2.173 ; maxi 2.725)

SOMMAIRE

Les femmes ont moins confiance en elles pour créer une entreprise ; quand elles le font, leur projet est moins ambitieux

Bien que 69% des femmes estiment l’entrepreneuriat plus épanouissant que le salariat, elles sont moins souvent porteuses d’intention entrepreneuriale (18% envisagent de créer une entreprise dans les deux ans contre 23% des hommes).

 

Les femmes expriment avoir moins confiance en elles : moins disposer des compétentes requises pour créer que les hommes (35 contre 23%) ou devoir faire face à des responsabilités et une autonomie trop grandes ; pourtant les démarches administratives complexes les inquiètent moins que les hommes (17 contre 27%) et leur emploi salarié les satisfait moins que les hommes (22 contre 28%).

 

Ceci étant comme les hommes, elles estiment l’investissement financier trop important (42 contre 38%), et le risque d’échec important (32% dans les deux cas) ; même dans les projets innovants, lors du montage du projet, les femmes manifestent davantage leur peur d’échouer (36 contre 28%).

 

Cet état d’esprit explique probablement en partie les constats suivants :

– Elles ont davantage recours à l’accompagnement durant le montage de leur projet (67 contre 57% des hommes), notamment en direction du conjoint (25% contre 13); le taux de féminisation de la plupart des réseaux d’accompagnement est d’ailleurs supérieur à celui de l’ensemble des créations (34% à Initiative France, 42 à 45% à l’Adie, BGe, France Active et 66% à l’Union des Couveuses).

Les projets qu’elles mettent en œuvre sont moins ambitieux :

* avec des capitaux de départ plus faibles (51% des femmes hors auto-entrepreneurs déclarent avoir réuni moins de 8 000€ de capitaux initiaux contre 45% des hommes) ; ceci étant le taux de recours à l’emprunt est même un peu plus favorable que pour les hommes (45 contre 42%)

* avec une taille d’entreprise au démarrage moins importante (2,3 salariés contre 2,7 pour les entreprises employeurs) ; 3 ans après la création, elles emploient moins souvent des salariés (23% contre 36%).

* Elles sont moins nombreuses à procéder à des investissements (63% contre 71), qui sont souvent d’un montant moins élevé.

* et donc une ambition de développement moins affirmée (29% contre 38).

 

« Pour beaucoup de femmes, la création d’entreprises est un moyen d’insertion professionnelle », que ce soit pour des demandeuses d’emploi (32% des créatrices) ou des mères au foyer revenant sur le marché du travail par cet intermédiaire (14% étaient sans activité professionnelle avant la création d’entreprises contre 7% des hommes) ; ceci étant comme les hommes 39% viennent directement du salariat, mais seulement 8% étaient préalablement dirigeant d’entreprise contre 15% pour les hommes.

 

« C’est également un moyen pour celles qui subissent une activité salariée à temps partiel de compléter leurs revenus » : 7% des femmes ayant créé une entreprise « traditionnelle » et 18% de celles ayant créé une auto- entreprise pratiquent une activité salariée à temps partiel parallèlement à leur activité de dirigeante d’entreprise (contre respectivement 3% et 8% des hommes). 

 

Les activités créées sont sans surprise : d’abord localisées dans la santé (63% des créations de ce secteur sont le fait de femmes), les services aux personnes (55%), l’éducation (42%), les activités de services aux entreprises (36 et 39%), le commerce de détail (37%) ; elles le sont peu dans des « métiers d’homme » tels la construction (6%), la mécanique auto (10%), les transports (17%), l’informatique (17%), le commerce de gros (22%).

 

Les entreprises créées par les femmes sont aussi pérennes (65% sont toujours en activité trois ans après la création) que celles créées par des hommes (66%).

 

SOMMAIRE

Les nouveaux créateurs sous forme d’EURL ou de SASU sont plus développeurs que ne le sont ceux d’entreprise individuelle ; les créations d’entreprise sous cette forme juridique ont fortement cru en 13 ans.

104 368 entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs ont vu le jour en 2013, soit 19% de l’ensemble des créations y compris les auto-entreprises, ou plus signifiant 40% des créations non auto-entrepreneurs.

Par ailleurs, 61 449 sociétés unipersonnelles (­63% des EURL et 37% des SASU) ont vu le jour ; cette modalité a été multipliée par 6 en 13 ans.

 

Quelles sont les caractéristiques de ces entreprises ?

– La situation est assez proche dans la plupart des grands secteurs d’activité avec toutefois nettement plus de EURL/SASU dans les services aux entreprises, et nettement plus d’entreprises individuelles dans le commerce et l’éducation/santé :

Répartition en 2013 en %

Commerce

Dont détail et gros

Construction

Services

entreprises

Education

santé

Services

personnes

HCR

« industrie »

Des non auto-entrepreneurs (NAE)

20,0

20

17

10,5

7

6

5

Des NAE

en entreprise individuelle

21,4

17

18

13,0

7

7

4

Des EURL et SASU

12

24

31

2

5

4

6

– 39% des nouvelles entreprises individuelles et 40% des EURL/SASU sont inscrites au répertoire des métiers.

– Les dirigeants d’EURL et SASU affirment leur entreprise innovante, plus souvent que ceux en nom individuel

– D’ailleurs, ils sont plus souvent employeurs au démarrage (13% contre 4%) et emploient en moyenne davantage de salariés (2,6 contre 1,6), pour les employeurs bien sur.

– 43% ont bénéficié de prêt bancaire et 11% d’autres types de prêt ; 49% des dirigeants ont eu recours à leurs seules ressources personnelles pour financer leur projet (au même niveau pour les 2 groupes). Les prêts bancaires des entreprises individuelles ont contribué à financer en moyenne 68% des besoins initiaux.

 

Les EURL et SASU ont mobilisé davantage de fonds pour le montage du projet :

 

Moins de 4 000€

De 4 à 15 999€

De 16 à 79 999€

80 000€ et plus

ST 16 000 € et plus

Entreprises individuelles

43

31

20

6

26

EURL, SAS

27

34

28

11

39

Les caractéristiques des créateurs en EURL/SASU: moins de femmes, de jeunes, mais plus de chef d’entreprise en activité juste avant cette nouvelle création, et l’exercice d’une autre activité de dirigeant 

– 1/3 sont des femmes en entreprise individuelle contre 23 en EURL/SASU

– 23% (contre 17) ont moins de 30 ans, l’âge moyen étant 39 ans

– 38% sont demandeurs d’emploi juste avant la création (contre 37), 34% salariés contre 29) et 14% chefs d’entreprise en activité (mais 25% en EURL/SASU), mais 31% déclarent avoir déjà créé ou repris une entreprise dans le passé (contre 29).

– 5% (contre 12%) effectuent simultanément plusieurs activités de chef d’entreprise et 9% (contre 7) exercent parallèlement à leur métier de chef d’entreprise une activité salariée

Noter que 11% (contre 6) disent avoir dû créer pour exercer leur activité et 5% (contre 3) se sont dit contraints à créer parce que sans emploi.

– Les 2/3 pratiquent une activité identique à celle de leur précédent métier (pas de différences entre les 2 groupes)

– en termes de Motivations : 77% des entrepreneurs individuels (contre 61) déclarent vouloir, avant tout, assurer leur propre emploi et les 2/3 (contre 61) être indépendants ; 28% ont la perspective d’augmenter leurs revenus ; 18% ont saisi une opportunité et 11% (contre 17) créent pour développer une idée nouvelle de produit/service, un nouveau marché.

 

Les difficultés rencontrées lors de la création sont proches pour les deux groupes :

En premier lieu les questions administratives (40% contre 41), en second le commercial (25%, contre 21 établir le contact client, 18% fixer les prix, 11% trouver le local commercial), puis le financement (19% contre 21 obtenir un financement, 6% contre 12 obtenir un découvert bancaire et même ouvrir un compte bancaire pour 5%).

 

L’accompagnement à la mise en place du projet

32% (contre 28) des dirigeants déclarent avoir monté leur projet de création d’entreprise seuls, mais 60% affirment avoir été accompagnés par un proche (21% le conjoint, 26% autre membre de la famille, 13% un personne de l’entourage professionnel) durant le montage de leur projet, en proximité pour les EURL/SASU.

43% l’ont été par des professionnels, contre 58 pour les EURL/SASU, du fait du recours plus fréquent à des professionnels spécialistes : 34% contre 35 par des structures dédiées à la création d’entreprise mais 15% contre 26 par un spécialiste du type expert-comptable, avocat… durant le montage de leur projet.

 

L’Avenir : les entreprises individuelles envisagent moins souvent le développement et l’embauche

– 37% des entreprises individuelles (contre 45) pensent développer fortement leur entreprise, mais seulement 15% (contre 29) envisagent de créer de nouveaux emplois dans l’année qui suit l’enquête

– 43% envisagent de maintenir l’équilibre de leur entreprise dans l’année à venir, mais 10% affirment devoir redresser une situation difficile ; en proximité pour les 2 groupes

– 12% (contre 9) envisagent dès le démarrage d’arrêter leur activité avant que l’entreprise n’atteigne son cinquième anniversaire.

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois, la création d’entreprise progresse de 2,2% ; cette progression est remarquable dans la moitié des activités, tant en auto-entrepreneuriat (+1,7%) que pour les autres créations (+2,8%)

La création en octobre 2014 (en données brutes) a connu, au regard d’octobre 2013, une hausse en ce qui concerne les auto-entrepreneurs (+3,1%), et une baisse de 3,5% pour les autres créateurs  ; ceci étant les auto-entrepreneurs ont été en nette chute, au fil des toutes dernières années, si l’on compare à 2009, année de mise en route de ce nouveau régime, alors que les autres créations ont plutôt connu la stabilité :

Octobre

En nombre

En indice 100 au regard de 2009

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

2009

32 633

22 233

54 866

100

100

100

2010

32 963

21 889

54 852

101

98

100

2011

25 604

20 276

45 880

78

91

84

2012

30 838

22 125

52 963

94

100

97

2013

27 868

24 861

52 729

85

112

96

2014

28 732

23 979

52 711

88

108

96

Au cours des 12 derniers mois (entre novembre 2013 et octobre 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (novembre 2012-octobre 2013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 2,8%, alors que les auto-entrepreneurs n’ont progressé que de 1,7% :  

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

262 699

257 560

247 829

259 197

266 337

100

98

94

99

101

AE

365 676

294 865

313 051

276 706

281 468

100

81

86

76

77

Total

628 375

552 425

560 880

535 903

547 805

100

88

89

85

87

% AE dans le total

58,2

53,4

55,8

51,6

51,4

         

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois, fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe majoritaire, celui des gains en créations tant dans le groupe des non auto-entrepreneurs que dans celui des auto-entrepreneurs ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les créations non auto-entrepreneurs et une régression du nombre d’auto-entrepreneurs ; le 3éme groupe concerne une activité, le commerce, en chute, mais plus modeste que dans les mois précédents et ce dans les deux types de création.

 

Le premier groupe rassemble 49% des créateurs NAE et 48% des AE, le second respectivement 32% et 32%.

Les auto-entrepreneurs ont fortement progressé, à la fois dans des activités où ils sont peu présents (les transports, les HCR, l’immobilier), mais aussi dans des activités où ils sont très présents comme les services aux entreprises, ou la santé/éducation ; le cas particulier de l’industrie est difficile à analyser, dans la mesure où, en ce qui concerne la création d’entreprise, cette dénomination est impropre puisque plus de la moitié des créations ne sont pas des activités industrielles au sens du commun des mortels :

1er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

« Industrie »

13 168

+20 ,1

75

63

62

73

15 438

+17,2

98

79

111

92

Immobilier

12 929

+13,2

88

89

104

109

3 165

+43,8

110

77

87

93

Transports

7 390

+9,3

111

101

102

104

5 721

+48,9

201

153

105

90

HCR

20 023

+6,4

108

102

95

98

9 165

+16,5

104

89

100

86

Santé, éducation

29 004

+6,3

127

119

115

108

34 743

+4,8

103

101

99

89

Services aux entreprises

48 905

+4,6

104

99

98

100

67 833

+4,4

75

71

78

78

Sous-total

131 419

         

135 975

         

La construction poursuit la progression des non auto-entrepreneurs au détriment des auto-entrepreneurs, tout comme les services aux particuliers :

2éme groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Activités financières

11 812

+10,0

110

100

97

105

2 069

-0,4

112

112

104

88

Info-com

10 007

+9,3

107

98

102

104

16 345

-8,1

76

83

90

76

Construction

44 408

+8,3

108

99

95

101

33 131

-3,1

64

66

90

79

Services aux particuliers

17 325

+2,1

120

117

90

92

37 313

-4,2

59

62

77

76

Sous-total

84 052

         

88 858

         

Le commerce, seul secteur d’activité en déclin, dans l’un et l’autre type de création, est toutefois en meilleure situation qu’il y a 6 mois ; ce secteur compte tout de même pour prés de 20% des créations :

3er groupe : Régression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Commerce

51 366

-2,2

86

88

88

94

56 545

-1,6

77

78

84

82

 

SOMMAIRE

3 freins à la formation continue en entreprise sont mis en avant : le temps disponible ou la difficile conciliation avec les responsabilités exercées, le coût et le refus de l’employeur

L’enquête Adult Education Survey 2012 a été réalisée en 2012 par l’Insee et la DARES auprès de 13 857 individus âgés de 18 à 64 ans ; elle concerne les salariés des secteurs public et privé, âgés de 18 à 64 ans et qui ont achevé leurs études initiales, soit 7 825 individus représentatifs de 23 millions de salariés

En 2012, en France, six salariés sur dix ont accédé à la formation professionnelle continue.

32% des salariés affirment qu’ils auraient souhaité se former (s’agissant des non-formés) et 41% des formés (dans la passé) sont insatisfaits, soit au global 38% d’insatisfaits ; ils sont plus fréquents chez les diplômés de niveau bac et + (entre 41 et 44%), les moins de 50 ans (40 à 43%), les femmes (40%), les CDD (45%) et moins présents chez les 50 ans et plus (28%), les ouvriers (33%) et les sans diplôme ou diplômés inférieurs au bac (32 à 34%), et les hommes (36%).

Les freins évoqués sont par ordre décroissant la charge de travail (21%), puis à égalité (18 à 16%) le coût de la formation, le refus de l’employeur, ou la non aide de l’employeur et enfin autour de 5-7% l’incompatibilité avec les charges de famille, la mobilité, le fait de na pas trouver la formation qui convient et l’insuffisance en terme de niveau.

La charge de travail est plus souvent mise en avant par les plus qualifiés, en raison des responsabilités qui leur incombent et/ou de leur position dans l’organisation de l’entreprise : cadres (34%),  professions intermédiaires (24%) contre  employés (15%) et ouvriers (12%) ; elle est aussi plus fréquemment évoquée par les salariés travaillant dans les petites entreprises, dont l’absence est souvent difficile à pallier.

Le coût de la formation concerne davantage ceux dont les revenus sont les plus faibles ou les plus instables : jeunes, moins qualifiés et/ou occupant des emplois précaires : les employés (19 %) et les ouvriers (20 %), les plus jeunes (26 % des moins de 30 ans) ou encore les salariés en CDD (33 %).

 

SOMMAIRE

56% des docteurs sont en emploi (contre 63% pour l’ensemble de bac+5), et 40% en recherche d’un autre emploi que leur premier emploi (souvent post doc ou en mission lors de la thèse) : profil et modalités d’insertion.

 L’étude repose sur une enquête qualitative menée conjointement auprès 33 docteurs, diplômés de différents types d’établissement à Paris/région parisienne et en province, dans toutes les disciplines sauf la médecine, et ayant soutenu leur thèse en 2009 et 24 entretiens auprès de managers de proximité et de directeurs ou responsables des ressources humaines ayant recruté au moins un docteur au cours des cinq dernières années. Les secteurs d’activité des entreprises interrogées sont variés, comme les tailles d’entreprise.

Le terrain qualitatif a été réalisé par Asdo Etudes en mai et juin 2014.

 

L’insertion dans l’emploi : 56% sont en emploi, contre 63% pour l’ensemble de bac+5, 4% seulement étant à la recherche d’un premier emploi (contre 29%) ; le niveau de 96% étant en emploi ou à la recherche d’un nouvel emploi s’explique par le fait que les doctorants occupent souvent un emploi pendant la réalisation de leur thèse (missions d’enseignement ou de recherche en lien avec le doctorat), post doctorat ou exercent des emplois alimentaires ; mais seulement 43% de ceux qui sont en emploi, sont en CDI ou titularisés. Toutefois, 87% sont cadres ou fonctionnaire A.

43% ont choisi le secteur public, où ils occupent surtout des emplois non pérennes (89% y sont en CDD ou contractuels, contre 26% dans le privé).

 

Plusieurs facteurs peuvent faciliter l’orientation vers la thèse :

L’environnement familial et de l’origine sociale des docteurs avec des parents enseignants ou issus de la fonction publique, voire chercheurs eux-mêmes, qui leur ont transmis non seulement le goût pour la recherche et une culture du fonctionnariat et du service public, mais aussi des codes sociaux et une connaissance des bonnes filières pour accéder à la voie de la recherche ; l’univers des possibles se limite souvent à la voie du secteur public.

– la revanche sociale de certains issus de milieux populaires : ce sont de bons élèves, avec des parcours marqués par la réussite scolaire, pour lesquels la thèse est un moyen d’aller au bout de leur cursus de formation ; il s’agit d’atteindre le niveau de diplôme le plus élevé possible.

– le passage par une grande école, comme les grandes écoles de commerce et de gestion (HEC, ESCP, ESSEC…), les écoles normales supérieures (Paris, Cachan, Lyon) ou encore polytechnique, qui sont des institutions

– Le métier de chercheur, et la représentation qu’on s’en fait, est attirant : la passion pour un sujet, l’expertise dans un domaine et la liberté intellectuelle composent une image attrayante de l’universitaire et du monde académique.

– l’influence des enseignants-chercheurs dans le choix de s’engager dans un doctorat s’avère souvent déterminante.

 

La thèse peut également constituer un moyen de différer son entrée sur le marché de l’emploi.

Bien souvent, le projet professionnel se construit progressivement, au fil des opportunités qui se présentent aux étudiants, et ce de manière très empirique.

 

Une typologie en 4 groupes qui aide à comprendre l’insertion dans le monde du travail :

– les docteurs par hasard pour lesquels la thèse n’est pas tant le prolongement logique d’un parcours qu’une possibilité d’approfondir à un moment donné un sujet intéressant ; c’est également un moyen de retarder l’entrée sur le marché du travail ; la thèse devenant une fin en soi, l’insertion professionnelle n’est pas du tout anticipée.

 

les docteurs par évidence pour lesquels la thèse est la «suite logique» d’un parcours universitaire, notamment en sciences humaines et sociales, et par conséquent une insertion dans le secteur public (notamment enseignants-chercheurs).

 

– les docteurs par stratégie pour lesquels la thèse est associée à des attentes précises en matière d’insertion professionnelle (devenir maître de conférences, accéder à des postes à responsabilité dans la R & D dans le secteur privé) ; plus que les autres, ils ont anticipé leur insertion professionnelle via le choix du sujet de thèse, d’un CIFRE pendant la thèse pour préparer leur avenir.

 

– les docteurs par vocation pour lesquels la thèse correspond à des aspirations profondes ; ce sont des profils brillants, qui présentent une vraie vocation intellectuelle ; le projet de doctorat est envisagé depuis plus longtemps, et se traduit pat l’ambition de devenir maîtres de conférences, enseignants-chercheurs ; pour autant, leur insertion professionnelle reste peu anticipée, parce qu’ils sont assez confiants sur leur avenir professionnel.

 

Les anticipations professionnelles sont ainsi quasi inexistantes avant l’année de master 2, voire la toute fin du master 2 ; avec le recul, nombreux sont les docteurs qui reconnaissent avoir fait preuve de naïveté voire d’inconscience en s’engageant dans une voie dont ils connaissent peu les codes, les difficultés et les autres opportunités professionnelles possibles en dehors des postes (de plus en plus rares) de maîtres de conférences.

 

Les passerelles entre doctorat et secteur privé sont jugées utiles mais trop peu exploitées :  beaucoup d’universités organise des Doctoriales, afin de mettre en contact les doctorants avec le monde de l’entreprise et leur donner des clefs de compréhension et de préparation à l’insertion professionnelle dans le secteur privé ; nombre de futurs docteurs ne s’investissent pas dans ces types de modules, leur préférant les formations et séminaires ayant trait à la valorisation de leurs travaux, où expriment souvent leur scepticisme face à ce type d’offre.

Certains  auraient souhaité être davantage informés et mieux sensibilisés pendant leur thèse vis-à-vis des débouchés en dehors de la recherche publique, notamment les docteurs n’ayant pas trouvé de poste satisfaisant dans la recherche publique.

 

Par contre, la plupart des docteurs indiquent avoir été bien entourés par leur directeur de recherche et par les équipes de leur laboratoire au cours de leur thèse, mais un encadrement qui portait quasi exclusivement sur les aspects scientifiques propres aux travaux de recherche (méthodologie, analyse, conseils de rédaction, etc.).

Les doctorants envisageant une insertion dans la recherche publique peuvent s’appuyer davantage sur cet environnement académique, l’encadrement étant souvent de bon conseil pour anticiper la qualification de leur thèse, notamment en encourageant la publication d’articles scientifiques pendant la thèse, et l’insertion dans les réseaux professionnels de la recherche publique (en incitant la participation à des colloques, à des comités de relecture de revues, etc.).

 

Le manque de connaissance vis-à-vis du marché de l’emploi peut participer à nourrir chez les docteurs une opposition symbolique très forte entre deux mondes, celui de la recherche publique et celui du secteur privé ; ces représentations peuvent certes paraître assez caricaturales, mais elles n’en restent pas moins déterminantes dans les choix de parcours professionnels. Dans le milieu académique, le chercheur évoluerait dans un monde peu contraint et disposerait d’une totale liberté intellectuelle (choix des sujets de recherche, esprit critique), et aurait peu de comptes à rendre ; à l’inverse, la recherche en entreprise se caractériserait par une totale dépendance vis-à-vis d’impératifs financiers, réduisant une forte hétéronomie du chercheur (thèmes de recherche imposés, rythme intensif, échéances à respecter). Toutefois, ceux qui se projettent vers les emplois du secteur privé expriment la perspective inverse.

 

La plupart des docteurs interrogés qui se destinaient à une carrière dans le public avaient effectué un contrat post-doctoral trouvé rapidement, grâce à l’appui de leur directeur de thèse ou au réseau qu’ils ont constitué ; faire un post-doctorat répond à la volonté de valoriser une expérience à l’étranger, vecteur d’échange de connaissances et d’enrichissement, à même d’améliorer la qualité des recherches menées, à travers l’émulation et le croisement des points de vue et méthodes scientifiques ; le post-doctorat constitue ainsi très souvent un passage obligé ; il est aussi perçu par certains comme un symptôme de leur précarisation.

 

Cinq profils-types ont ainsi été distingués au regard de l’emploi :

 

– Les « conquérants » : satisfaits de leur poste actuel, ils envisagent des évolutions à leur carrière, et ne se projettent pas « à vie » dans la recherche publique ou dans un poste d’enseignant-chercheur. Ils imaginent des évolutions dans d’autres institutions, dans d’autres pays, se projettent du côté de la création d’entreprise ; ils ont développé des contacts avec le monde de l’entreprise privée où ils font état d’expériences significatives.

 

– Les « épanouis » occupent le poste qu’ils envisageaient lors de la dernière partie de leurs études supérieures, dans la recherche publique ; on y retrouve plusieurs profils plutôt brillants, issus de grandes écoles, pour lesquels la thèse allait de soi ; ils ont développé des stratégies très actives en matière de publications, de participation à des réseaux, de choix de post-docs ; ils se projettent dans la recherche publique sur le très long terme.

 

– Les « évolutifs », peu nombreux, ont assez facilement trouvé un poste d’enseignant-chercheur, mais ont déjà amorcé une réorientation professionnelle ; pleinement satisfaits de leur situation professionnelle actuelle, ils ont souvent développé une autre activité en parallèle par opportunité (par exemple, activité de conseil).

 

– Les « frustrés » ont, aux yeux de leur entourage, réussi leur insertion professionnelle, mais décrochent suite à l’obtention de leur doctorat un poste qui ne les satisfait pas pleinement et ne correspond pas à leurs ambitions, ni en termes intellectuels, ni en termes de salaire ; le contenu de leur travail, même s’il est en rapport avec leur diplôme et leurs compétences, ne leur semble pas stimulant ; un sentiment d’échec latent émerge ; leur situation exigerait aujourd’hui un bilan professionnel approfondi, de nouveaux choix, une mobilité voire une nouvelle formation.

Notons que les doctorants issus de milieux populaires sont assez représentés dans la typologie des déclassés et frustrés ; ils semblent victimes d’un « syndrome du bon élève », de la méritocratie par le travail acharné et de la méconnaissance des codes et des clés pour réussir leur parcours initial ; l’éventualité de se constituer un réseau n’est non seulement pas envisagée mais relèverait du « copinage » et d’une transgression de l’éthique et des règles du jeu.

 

– Les « déclassés », très proches des « frustrés » en termes de trajectoire initiale, occupent toutefois des postes qui ne correspondent ni à leur formation initiale, ni à leurs compétences, ni à leur niveau d’études.

 

Les facteurs de succès et d’échec dans les trajectoires des docteurs :

– Le facteur discipline importe : être issu d’une filière scientifique ou de gestion paraît plus facilitant qu’être diplômé d’une filière sciences humaines et sociales.

– Deux autres variables semblent déterminantes : la capacité à construire une stratégie reposant elle-même sur un projet, et la constitution d’un réseau.

 

Les docteurs vus par les entreprises

Les recruteurs des entreprises s’adressent aux écoles, notamment celles d’ingénieurs, et plus rarement aux universités ; toutefois, certaines entreprises entretiennent des partenariats privilégiés avec les laboratoires de recherche qui permettent une présélection particulièrement vraie pour l’ouverture d’un poste en CIFRE.

 

 Le recrutement d’un docteur peut renvoyer à une véritable stratégie, mais peut également être le fait du hasard ou d’une opportunité qui s’est présentée.

– le recrutement par hasard est le cas de figure dans lequel le doctorat est le moins valorisé, n’étant pas un prérequis ;  la thèse n’est ni un plus, ni un moins, c’est la formation initiale du docteur (école d’ingénieurs, master, diplômes spécialisés…), sa personnalité, qui jouent dans le recrutement.

– le recrutement d’un docteur par opportunité financière pour bénéficier du crédit impôts-recherche

le recrutement d’un docteur pour accéder à un réseau des ressources au-delà des aides financières directes ; certaines petites et moyennes entreprises recrutent des docteurs dans la perspective de se créer un réseaud’expertise leur permettant de valoriser leur activité et/ou leur production, par des partenariats avec un laboratoire de recherche. Le chercheur apporte la crédibilité scientifique de l’entreprise, un gage de sérieux et de confiance vis-à-vis de leurs clients ; il contribue indirectement à la communication externe de l’entreprise et au son positionnement stratégique.

– le recrutement d’un docteur sur une niche : le cursus et la spécialisation des docteurs sont déterminants (compétence précise sur un champ d’expertise donné et très délimité) ; le doctorat est un prérequis pour le poste.

– le recrutement d’un docteur expert où la clé d’entrée du recrutement est le sujet de la thèse, la spécialisation, les méthodes développées (docteurs-ingénieurs, recrutés par des grands groupes avec des services de R&D dédiés, qui développent la recherche industrielle, mais aussi la recherche fondamentale (chimie par exemple) ; pour les entreprises implantées à l’international, le doctorat est par ailleurs incontournable, dans la mesure où il est associé à une expertise reconnue

 

Le recrutement de docteurs, atouts et freins

L’expertise scientifique de fond dans un domaine donné est la première plus-value que les entreprises associent aux docteurs (spécialisation sur une thématique, maîtrise technique, connaissances en termes de méthodologie), à laquelle s’ajoute l’idée qu’il faut un certain courage pour faire une thèse (implication dans la durée), et donc sa motivation, sa capacité d’autonomie, et de gestion de projet.

Leur recrutement suscite aussi des craintes : le profil de chercheur déconnecté des réalités, le peu d’expérience en entreprise, le rythme (celui de la recherche n’est pas celui au quotidien de l’entreprise), les motivations à intégrer le privé (candidats par défaut).

 

 

 

SOMMAIRE

71% des étudiants diplômés bac+5 et au-delà sont ou ont été en emploi, moins d’un an après leur sortie d’étude, notamment ceux issus de grandes écoles ; qui sont-ils ? Quelles disciplines ont-ils suivi ? Comment se sont-ils insérés sur le marché du travail ?

Enquête auprès de 4 578 sortants de l’enseignement supérieur, par téléphone entre le 1er et le 30 avril 2014,  menée par l’institut GN Opérations (Au moment de l’enquête, en avril 2014, les jeunes diplômés en recherche d’emploi l’ont été en moyenne depuis 5,3 mois). Le fichier est constitué de la base des jeunes diplômés inscrits à l’Apec, d’étudiants de plusieurs établissements d’enseignement supérieur partenaires de l’Apec diplômés en 2013 et ne s’étant pas réinscrits en 2014, de fichiers complémentaires provenant de sites Internet destinés aux étudiants

Critères d’éligibilité : avoir terminé en 2013 des études supérieures au niveau Bac +5 ou plus ; être âgé de 20 à 30 ans ; ne pas avoir repris d’études, et être soit en recherche d’emploi, soit en emploi.

La comparaison avec les travaux du CEREQ est difficile, dans la mesure où l’échantillon APCE ne prend pas en compte tous les étudiants, comme le, fait le CEREQ. Par contre les écarts constatés au sein de l’enquête sont fort intéressants.

 L’échantillon représentatif des bac+5 et au-delà se caractérise de la façon suivante : les femmes sont 52%, les sortants de l’université la moitié, ceux de grandes écoles 40%

Diplôme

Discipline de formation (hors doctorat santé)

Univ

Bac+5

Univ

Bac +6

Ecole

management

Ecole

ingénieurs

Autres

Droit, éco,

gestion

Dont gestion

RH

Sciences, technologie

social

Dont physique, chimie, biologie

Sciences humaines,

Sociales, com

Lettres

Langues

édition

39

11

22

18

10

39

19

31

15

22

8

                     

 

23 % des recrutements de cadres réalisés en 2013 concernaient des Jeunes diplômés (37 100 contre 38 500 en 2012), pour 31 600 départs en retraite.

 63% des jeunes diplômés de niveau Bac + 5 et plus de la promotion 2013, étaient en poste en avril 2014, une proportion égale à celle de la promotion 2012, mais inférieure de 7 points à celle de 2011 ;  29% de cette même promotion 2013 étaient toujours à la recherche d’un premier poste en 2014 (en hausse de 3 points en un an), et 8% à la recherche d’un autre emploi.

 

Les services représentaient 77% des recrutements de jeunes diplômés sur des postes cadres, (28 900 recrutements contre 28 650 en 2012), en progression notamment dans les activités de l’ingénierie, de la recherche-développement et surtout des services numériques (pour ce dernier secteur, 1/3 des recrutements de cadres concernaient les jeunes diplômés) ; dans l’industrie les jeunes diplômés recrutés ont 9% (contre 13 en 2012), dans le commerce, 8% et dans la construction 4%.

 

71% ont été en emploi depuis leur sortie d’études (dont 8% sont actuellement sans emploi) mais 29% sont toujours en recherche de leur premier emploi (contre 23 en 2010 et 24% en 2011) , une situation cependant proche de 2012.

Les grandes écoles sont plus facilitatrices pour trouver un emploi, alors que les doctorats le sont nettement moins :

Diplôme

Ecole de commerce

Ecole d’ingénieurs

Master université

Doctorat

Ensemble

En emploi au moment de l’enquête

69

69

58

56

63

En recherche d’un nouvel emploi

9

5

10

4

8

En recherche du premier emploi

22

26

32

40

29

 Les conditions sont moins favorables, notamment pour les écoles d‘ingénieur liées à une université (taux d’insertion inférieur de 11 points), sauf pour les sciences fondamentales.

 

Quelle que soit la discipline, la part du secteur public chez les diplômés universitaires en emploi est toujours supérieure à celle qu’il occupe parmi les diplômés d’école.

Certaine disciplines sont nettement plus favorables pour être en emploi au moment de l’enquête :

 

Sciences

éducation

Social

Sports

Infor-

matique

pharmacie

Commercial

langues

Psycho-

logie

Gestion,

Compta, finances

Ingénieur

Mécanique

Electronique.

Taux d’insertion

95

90

90

87

84

83

78

77

73-76

Dont en emploi

83

85

85

83

77

73

74

69

72-73

Dont Recherche

nouvel emploi

12

5

5

4

7

10

4

8

1-4

Recherche 1er emploi

5

10

10

13

16

17

22

23

24-27

 D’autres sont nettement moins favorables :

 

Biologie

Environnement

Ecologie

Chimie

Sociologie

Philosophie

Economie

Physique,

Sciences de l’univers

Géographie

Taux d’insertion

47

49

49

53

56

58

59

Dont en emploi

37

44

47

38

46

54

51

Dont Recherche

nouvel emploi

10

5

2

15

10

4

8

Recherche 1er emploi

53

51

51

47

44

42

41

 Dans quelle taille d’entreprise ou d’organisation travaillent-ils ?

Peu dans les moins de 100 salariés (en moyenne 30% dans les moins de 100 salariés dont 15% dans les moins de 20 salariés)

 

Ont-ils fait des stages en entreprise ? Oui à 81% dont 32% au moins 3 stages

 

Ecoles de commerce

Ecoles d’ingénieur

Master université

Doctorat

Ensemble

Taux d’insertion dans l’emploi

78

74

68

60

71

Taille d’entreprise :

Dont moins de 20 salariés

13

13

17

14

15

De 20 à 99 salariés

12

14

17

16

15

Au-delà de 100 salariés

75

73

66

70

70

Dont 5 000 salariés et plus

37

33

29

25

30

Stages en entreprise

Stage en entreprise

76

78

85

78

81

Dont au moins 3

31

45

25

40

32

           

 Que ce soit pour le statut, le contrat de travail, ou la rémunération, les conditions d’emploi des jeunes diplômés de la promotion 2013 ont peu évolué par rapport à l’an dernier ; la discipline suivie pendant les études et  le statut public ou privé de l’employeur ont une influence déterminante sur les conditions d’emploi.

 

L’accès au statut de cadre a peu évolué durant les 5 dernières années, avec 6 jeunes diplômés sur 10 devenus cadres dans la première année qui suit l’obtention de leur diplôme, 96% y ayant accédé dés la première embauche.

59% sont, dés la première embauche, en CDI ou titularisés (en hausse de 13 points au regard de 2009,) et 34% en CDD ou contractuel (41% entre 2008 et 2010), du fait de la baisse des recrutements dans la fonction publique (18% en 2013 contre 26 en  2009).

Diplôme

Doctorat

Ecole d’ingénieurs

Autres

Ecole de commerce

Master université

Ensemble

Employeur secteur privé

57

91

85

95

71

82

Statut

Cadre

87

84

65

61

43

62

Agent de maitrise

2

6

15

18

15

13

Employé

11

10

20

21

42

25

Type de contrat de travail

CDI

43

76

51

71

47

59

CDD

53

19

40

23

44

34

             

 Les diplômés en sciences humaines, santé-social, sciences fondamentales, les plus nombreux à travailler dans le secteur public (respectivement 49, 30 et 28%), sont nettement moins fréquemment en CDI (25, 53 et 54%) ; à contrario, ce sont les diplômés en commercial-marketing, gestion-RH et sciences technologiques qui sont le plus souvent  en CDI (69, 61 et 75%).

 

La rémunération médiane est de 29 400€ et progresse de 2 %, par rapport à celle de la promotion 2012 ; 29% en sont insatisfaits. Elle est de :

  Ensemble Sciences techno Gestion, RH Sciences Fondamentales Commercial marketing Droit éco Santé social Info com Sciences humaines
Rémunération médiane 29 400€ 32 200 31 000 31 000 30 000 27 000 24 000 23 000 20 400

Les écarts entre le secteur privé et le public sont les suivants :

Rémunération moyenne (€ bruts annuels)

Doctorat

Ecole

d’ingénieurs

Ecole de

commerce

Autres

Master

université

Ensemble

Secteur privé 34 100 32 700 31 900 29 400 25 300 29 900
Secteur public 28 500 28 800 25 000 23 500 20 400 23 400

 9 diplômés sur 10 en emploi se disent satisfaits, dont 4 sur 10 très satisfaits ; Comme l’an dernier, près de 6 jeunes sur 10 se disent très satisfaits de leur autonomie dans le travail, de l’ambiance de travail et des relations avec leur supérieur hiérarchique :

 

Autonomie

Ambiance

Relations

avec hiérarchie

Conditions

matérielles

Intérêt

missions

Reconnaissance

du travail fourni

Localisation

géographique

Equilibre

Profes/privé

Satisfaits

94

93

92

90

89

87

83

82

Dont très satisfaits

57

56

56

43

46

31

45

35

 En revanche, sur les possibilités de formation et les perspectives d’évolution, et surtout la rémunération, la satisfaction est moins marquée :

 

Perspectives d’évolution

Rémunération

Type de contrat

de travail

Possibilités

de formation

Statut dans l’emploi

Très satisfaits

23

17

46

31

39

Insatisfaits

32

29

24

22

21

 Comme dans la vague précédente, moins de 2 jeunes diplômés sur 10 qualifient leur poste de  «job alimentaire», 2 sur 10 estiment que leur emploi ne correspond pas à leur formation, et un tiers pensent occuper un emploi sous-qualifié

Toutefois, les jeunes en emploi dans les fonctions ressources humaines-enseignement, commercial-marketing, santé-social-culture sont beaucoup plus nombreux à estimer occuper un emploi sous-qualifié ; Inversement, c’est dans les disciplines scientifiques et de gestion que ces appréciations de sous-qualification sont les moins fréquentes.

 

Une majorité des jeunes diplômés ont un projet professionnel : 68 % envisageaient déjà, à l’issue de leurs études, de travailler dans une fonction déterminée et 69% en ce qui concerne le secteur d’activité ; Il y a peu de décalage entre ce qui est souhaité et le premier emploi trouvé (adéquation pour les 2/3), sauf dans les fonctions études, recherche-développement, et dans une moindre mesure, communication ; inversement, le commercial-marketing offre davantage de débouchés que les jeunes ne semblent y voir (ces deux fonctions demeurent les principales fonctions d’entrée pour les jeunes diplômés) ; il y a aussi largement adéquation en ce qui concerne le secteur d’activité (90% pour les services, mais seulement 59% pour le commerce).

 

Pour la recherche de leur premier emploi 70% ont attendu d’avoir leur diplôme en poche avant d’entreprendre des démarches pour trouver leur premier poste (dont 17% immédiatement après l’obtention du diplôme) ; seulement 30% ont préparé leur insertion professionnelle en amont, mais ils sont 57% quand ils ont déjà travaillé.

 

Les modalités de recherche d’emploi ont conjugué les candidatures spontanées, les réponses aux offres d‘emploi et le recours aux réseaux, essentiellement sur internet (plusieurs réponses possible) ; on constate peu de décalages entre les recherches de 1er emploi et le nouvel emploi :

 

Candidatures spontanées par

Réponses aux offres

Réseaux

internet

Dépôt CV

sur internet

courrier

Sur internet

Dans la presse

Sur internet

Cooptation

relations

concours

Recherche premier emploi

75

54

19

88

5

46

27

4

Recherche nouvel emploi

64

56

17

85

7

43

33

10

Recherche emplois

73

54

19

87

6

45

28

5

                 

 41% ont envoyé plus de 50 candidatures et 44% entre 11 et 50 ; 26% ont eu au moins 6 entretiens d’embauche, 30% de 3 à 5, 22% une ou deux et 22% aucun (sans grand changement avec les années précédentes). Les 2/3 sont optimistes (dont 6% très optimistes) pour trouver un emploi.

Les jeunes diplômés en recherche de leur premier emploi ont envoyé, en moyenne 82 CV ou candidatures, contre 49 pour leurs homologues en recherche d’un nouvel emploi ; ils tendent à sélectionner de manière plus ciblée les entreprises où ils postulent (58% ont envoyé 30 candidatures ou moins) ; 35% n’ont en retour obtenu aucun entretien contre 19% pour ceux en recherche du 1er emploi, 26% un ou deux (contre 22) et 39% trois et plus (contre 59%).

 

Ils  sont conscients que, pour accéder à l’emploi, des concessions pourront être nécessaires, telles l’acceptation d’un contrat temporaire, un salaire inférieur ou une mobilité géographique :

Recherche

1er emploi

Nouvel emploi

Cumul

En emploi

 

Accepteraient

Ont accepté

Un autre contrat que le CDI

91

92

91

84

Un salaire inférieur à leurs prétentions

78

76

77

55

De déménager

85

69

82

31

Un emploi hors de leur spécialité

46

52

47

23

         

 

 

 

SOMMAIRE

3 813 structures d’insertion ont managé 160 000 jeunes en insertion par l’activité économique en 2012

 En 2012, près de 128 000 salariés en insertion ont travaillé dans une structure de l’insertion par l’activité économique (IAE), en moyenne chaque mois, soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2011 ; la moitié d’entre eux étaient mis à disposition par une association intermédiaire (AI au nombre de 746), un tiers travaillaient dans un atelier et chantier d’insertion (ACI au nombre de  1871), 11% dans une entreprise d’insertion (EI, au nombre de 944) ou 9% pour une entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI, au nombre de 252).

 

142 000 personnes ont été recrutées par une structure de l’IAE ; les nouvelles embauches augmentent de 3,5% dans les ACI et de 4,6% dans les AI, tandis qu’elles diminuent dans les EI et les ETTI :

En 2012

ACI

EI*

AI

ETTI**

Total

Nombre de structure

1 871

944

746

252

3 813

Effectif en fin de mois (en moyenne)

42 473

13 005

     

Nombre de salariés embauches ou renouvelés dans l’année,

voire mis à disposition

68 248

19 914

60 310

11 904

160 376

Nombre de salariés embauchés (voire mis à disposition)

47 185

13 176

56 670

24 986

142 0173

Durée moyenne du contrat en mois

6,4

7,6

     

Durée effective passée dans la structure pour les salariés sortis en 2012

10,3

11,9

20,6

6,8

12,4

En emploi après la sortie de la structure en % ***

 

22,6

33,9

32,4

29,6

   Dont emploi durable***

 

13,1

17,2

22,3

17,5

  * EI  : 42% en association,  38% en SARL, EURL ou SA ,5% en scoop

** ETTI : 58% en SARL, EURL ou SA, 33% en association, 2% en scoop

*** pour ceux dont on connait le devenir (1/4 sans nouvelle)

 

La présence dans une structure est de l’ordre d’une année en moyenne. 30% sont en emploi, dont 17,5% dans un emploi durable, mais on ignore la situation d’environ ¼.

Les salariés d’ETTI passent généralement moins de temps dans la structure, mais effectuent plus d’heures mensuelles, et retrouvent plus souvent un emploi de droit commun que ceux des AI et des EI à leur sortie.

 

Quid des types d’activité exercée ?

Quelques activités sont spécifiques du type de structure d’insertion : bâtiment pour les structures de travail temporaire, agriculture/espaces verts pour les chantiers d’insertion, services à la personne et à la collectivité pour les associations intermédiaires et les entreprises d’insertion ; certaines activités sont peu exercées telles le commerce les HCR, l’industrie, la maintenance de véhicules, le secrétariat ou les transports :

 

AI

ACI

ETTI

EI

Agriculture, pêche, espaces verts, soins aux animaux

11,1

37,7

7,0

9,7

Commerce, vente, grande distribution

1,5

5,1

1,4

2,2

Construction, travaux publics

5,1

9,8

41,3

6,9

HCR, tourisme, loisirs, animation

6,2

3,3

2,6

3,4

Industrie

2,2

5,3

13,4

10,7

Installation, maintenance véhicule

5,7

13,3

1,6

5,4

Service à la personne et à la collectivité

49,3

15,5

11,8

47,2

Secrétariat et assistance à l’entreprise

5,2

1,7

2,8

1,3

Transports et logistique

11,5

5,4

16,4

10,0

Autres

2,2

1,2

0,9

1,5

Total

100

100

100

100

 En termes de profil, 64% sont des hommes ; 58% ont de 26 à 49 ans et 29,5% moins de 26 ans ; 46,5% ont un niveau CAP/BEP, 35% un niveau inférieur ; 86% étaient inscrits à pôle emploi, dont 45% depuis moins d’un an et 29% pus de 2 ans. 36% bénéficiaient du RSA, et 6% de l’ASS.

 

 

SOMMAIRE

25% des licenciements (individuels ou collectifs) font l’objet d’un contentieux auprès du conseil des prud’hommes, mais ce système présente de nombreux dysfonctionnements.

 En comparaison internationale, la France se caractérise par des rigidités relativement fortes en matière de licenciements individuels selon l’indicateur de législation sur la protection de l’emploi (LPE) développé par l’OCDE

 

Le conseil des prud’hommes (CPH), compétent pour les litiges individuels nés de la relation de travail fait l’objet de nombreux dysfonctionnements : l’étape obligatoire de conciliation prud’homale n’a permis de résoudre le litige que dans 5,5% des affaires en 2013 (8,8% en 2000) ; le taux d’appel des décisions rendues par les conseils des prudhommes (environ 60%) apparaît excessivement important au regard des autres juridictions ; les délais dans lesquels s’inscrivent les procédures apparaissent particulièrement longs (plus de 15 mois en moyenne en 2012).

 

Moins de 30% des licenciements (individuels ou collectifs) font l’objet d’un contentieux, alors que plus de 50 000 salariés ont fait l’objet chaque mois d’un licenciement, dont 38 000 pour motif personnel, et 16 000 pour motif économique.

 

Le taux de contestation des licenciements individuels n’apparaît pas particulièrement élevé en France : 25% des salariés ayant fait l’objet d’un licenciement pour motif personnel, un taux comparable à celui de l’Allemagne (23% en moyenne sur 1999-2002) ; ce taux de recours s’élevait à environ 40% au début des années 1990 et 20% avant la crise de 2008.

Concernant les licenciements pour motif économique, sur l’ensemble de la période 2004-2012, le taux de recours est en deçà du seuil de 3%.

 

80% des demandes traitées par les conseils de prud’hommes (136 373 en 2012) sont le fait d’une demande individuelle, formée par un salarié ordinaire (par opposition aux salariés protégés) dont le contrat de travail a été rompu pour motif personnel, et qui conteste le motif de la rupture ; en baisse à partir de 2009, cette évolution divergente doit être reliée à l’introduction de la rupture conventionnelle.

 

SOMMAIRE

Si le chômage augmente, la population active elle aussi augmente, tant les femmes du fait d’un meilleur taux d’activité, les seniors qui partent plus tard en retraite et des jeunes nouvellement entrés sur le marché du travail.

 En 2013, le marché du travail en France métropolitaine présentait les caractéristiques suivantes :

28,6 millions de personnes de 15 ans et plus étaient actives, dont 25,8 millions en emploi et 2,8 millions au chômage au sens du BIT. A rajouter à ce dernier chiffre, 1,3 million de personnes inactives souhaitant travailler, portant le chiffre réel du nombre de personnes sans emploi à 4,1 million.

– Une population active en augmentation depuis 2005, + 1,3 million, du fait d’une participation croissante des femmes au marché du travail, et d’une augmentation du taux d’activité de plus de 5 points en quatre ans (56,5% en 2009 à 61,7% en 2013) des plus âgés, suite au recul de l’âge légal de la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation pour partir en retraite à taux plein.

 

– Une représentation fortement minoritaire des non-salariés (11,2% de la population active), mais n’intégrant pas les chefs d’entreprise salariés, et à forte prédominance masculine (67,2%).

 

– Concernant le type d’emploi des salariés : 49% des salariés sont ouvriers ou employés, dont 20,7% non qualifiés, notamment les femmes (près du double des hommes), la part des ouvriers étant en constante diminution, la part des cadres et professions intermédiaires s’élevant à 40%, en progression depuis 2005, une participation au marché du travail quasi à égalité des hommes et des femmes.

 

Concernant les secteurs d’activité : 76% des personnes en emploi, salariées ou non, travaillent dans le secteur tertiaire (en augmentation de 2,6 points), 13,5% dans l’industrie (part en diminution de 2,7 points), 6,6% dans la construction et 3% dans l’agriculture. 9 femmes sur 10 (87,8%) travaillent dans le tertiaire, dont la moitié dans l’administration publique, l’éducation, la santé et l’action sociale. Elles sont en revanche très largement minoritaires dans l’industrie, la construction, les transports, l’agriculture, l’information et la communication.

 

Concernant le type de contrat : 86,5% des salariés bénéficient d’un CDI, 9,5% d’un CDD, 2,2% étant en intérim et 1,8% en apprentissage. Le travail à temps partiel, qui concerne en majorité les femmes (3 CDD sur 5) a augmenté de 0,4 point et ce alors que plus d’un tiers des salariés à temps partiel souhaiteraient travailler davantage ; le sous-emploi est massivement féminin.

 

Concernant le temps de travail : le temps moyen hebdomadaire s’élève à 23 heures pour les temps partiels et à 41 heures pour le temps complet (41,8 heures pour les hommes et 39,1 heures pour les femmes).

 

Le chômage touche principalement les jeunes (23 ,9% des 15-24 ans), les ouvriers (14,6%) et les non diplômés (16,8%), le taux de chômage des femmes (9,7%) étant inférieur à celui des hommes (10%), ce dernier ayant augmenté de 0,9 point en 2012 et 0,6 point en 2013.

Le chômage de plus longue durée est en augmentation constante depuis 2008. Il atteint chez les plus de 50 ans, 56,4% pour ceux en recherche depuis plus d’un an, et 34,6% depuis plus de 2 ans.

Toutes les catégories socioprofessionnelles sont atteintes, et tout particulièrement les ouvriers, dont le taux de chômage est passé de 13,8% en 2012 à 14,6% en 2013. On note également une hausse assez sensible pour les cadres et professions intellectuelles en 2013, +0,4 point, portant le taux à 3,9%.

 

 

SOMMAIRE

8 grands types de territoires (dont 3 à titre principal) se différencient quant à la qualité de la vie de leur population

La qualité de vie dans les territoires a été mesurée à travers une trentaine d’indicateurs, regroupant critères socio-économiques (revenus, emploi, logement…) et aménités du cadre de vie (accès aux équipements et aux services, environnement, liens sociaux…), sur 2 677 territoires de France métropolitaine.

 

De cette analyse, il ressort une France assez morcelée faisant apparaître des conditions socio-économiques très différenciées, de forts contrastes sociétaux, mais aussi des continuités géographiques, et permet d’identifier 8 grands types de territoires combinant les différents paramètres :

 

Des territoires très urbanisés plutôt favorisés mais avec des difficultés sociales et des emplois souvent éloignés (9 millions d’habitants soit 14% de la population totale) : ceux-ci sont localisés en Ile de France, sauf le sud-ouest de la région, et dans le genevois Français. Leurs caractéristiques : une forte densité de population, un accès aux équipements et services très rapide, une utilisation fréquente des transports en commun, des revenus et salaires moyens plutôt élevés, des disparités hommes/femmes réduites, avec toutefois un chômage de longue durée important, des conditions de logement peu confortables, une présence relativement faible de médecins généralistes au regard des besoins et un lien social distendu, voire malmené.

 

– Des territoires plutôt favorisés à l’accès aux équipements rapide mais avec des difficultés socio-économiques (15,8 millions d’habitants soit 25%) : ils regroupent la plupart des métropoles régionales comme Lyon, Lille, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, et certains territoires de plus petite taille ainsi que des zones touristiques de montagne. Ils conjuguent une rapide accessibilité aux équipements et services, une forte densité de médecins généralistes, une bonne adéquation des emplois par rapport aux catégories sociales, tout en présentant également des situations sociales difficiles.

 

Des territoires denses et riches présentant d’importantes disparités hommes/femmes (1 million d’habitants soit 1,6%) : ils se situent principalement au sud-ouest de Paris et au nord-ouest de Lyon. Ils concentrent hauts revenus, forte population diplômée (70% ont au moins le bac), transports en communs développés, équipements et services accessibles, taux d’activité élevé mais avec des emplois souvent éloignés et une forte disparité hommes/femmes (écart de rémunération en moyenne de 33%).

 

– Des territoires plutôt aisés éloignés de l’emploi situés surtout dans le périurbain (5,3 millions d’habitants soit 8,4%) : situés en périphérie des grands pôles urbains, ces territoires présentent des caractéristiques favorables en terme d’emploi, de revenus, de logement et de liens sociaux, avec une vie citoyenne très développé, mais aussi un emploi fort éloigné du domicile, de fortes disparités hommes/femmes au niveau de l’emploi comme de la rémunération et enfin un temps d’accès important aux équipements culturels comme le cinéma.

 

– Des territoires plutôt denses en situation peu favorable (9 millions d’habitants soit 14%) : ces territoires sont concentrés dans le Nord et l’Est et recoupent souvent d’anciens pôles industriels ou miniers, ainsi que dans le Sud-Est, plus particulièrement dans le Languedoc-Roussillon. Ils cumulent plusieurs indicateurs défavorables tels que faible taux d’emploi (moins de 80% chez les 25-54 ans), faible insertion des jeunes, chômage de longue durée, revenus moyens parmi les plus faibles (17% de moins que la moyenne nationale), des temps d’accès aux équipements élevés, des logements moins confortables, un certain isolement des personnes âgées et une faible implication sociale et citoyenne.

 

– Des bourgs et petites villes en situation intermédiaire (7,8 millions d’habitants soit 12%) : ces territoires se rencontrent principalement dans le Bassin parisien et le quart Nord-est. Ils présentent des indicateurs peu favorables à la qualité de vie mais plus favorables en termes d’emploi.

 

– Des territoires autour de villes moyennes offrant des emplois et des conditions de vie plutôt favorables (12 millions d’habitants soit 19,1%) : ces territoires se situent  dans l’Ouest, le Sud-Ouest et à proximité de certains grands pôles de l’Est. Ils proposent un accès plutôt rapide aux équipements et services, des conditions de logement plutôt bonnes, un emploi proche du domicile, mais aussi une population diplômée peu importante, des salaires faibles et des transports en commun peu développés.

 

Globalement, cette étude fait apparaître une France coupée en 3 : des territoires plus ou moins favorisés regroupant près de 69% de la population, une zone dite intermédiaire regroupant plus de 12% de la population et enfin des territoires peu favorisés où vivent plus de 19% de la population, soit près de 12 millions.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quand on traite de niveaux de vie, seules 45% des personnes interrogées se positionnent dans leur véritable niveau de vie

L’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) a permis de collecter des informations sur la perception des niveaux de vie d’un  sous-échantillon de 1 900 individus de 16 ans ou plus.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation ; il est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage.

Le revenu disponible est la somme des revenus des membres du ménage, après redistribution, après prise en compte des principales prestations sociales et  le paiement des principaux impôts directs.

Une information à connaitre pour analyser certaines enquêtes d’opinion

 

 

Niveau de vie en €

Sentiment d’appartenir au

niveau le plus modeste

Sentiment d’appartenir au

niveau intermédiaire

Sentiment d’appartenir au

niveau le plus élevé

Les personnes les plus aisées

< 24 500€

9

70

21

Les personnes au niveau

de vie intermédiaire

Entre 16 400 et 24 500

21

73

6

Les personnes les plus modestes

> 16 400€

43

53

4

 En 2011, 66% des français âgés d’au moins 16 ans se positionnent en termes de niveau de vie  dans le « groupe intermédiaire ». 23% dans le niveau inférieur et seulement 11% dans le  niveau supérieur.

 

45% des personnes se classent spontanément dans le groupe qui correspond à leur niveau de vie mesuré.

Ce sont les personnes au niveau de vie intermédiaire qui se classent le plus souvent dans le bon groupe, même si 21% pensent appartenir à un  niveau le plus modeste.

Trois fois sur cinq, les plus modestes surestiment leur niveau de vie, se positionnant dans le niveau intermédiaire, voire dans celui des plus aisés ; ceux qui subissent de fortes contraintes matérielles se voient plus souvent dans le groupe des plus modestes que les autres ; à l’inverse, les deux tiers des personnes au niveau de vie modeste n’ayant pas à subir de telles difficultés surestiment leur niveau de vie ; 66% des plus jeunes (16-29 ans) sont plus enclins à la surestimation, vivant principalement encore dans le foyer parental.

 

Quatre fois sur cinq, les plus aisés le sous-estiment ; en particulier, les personnes tendent à se situer sur l’échelle des niveaux de vie par rapport à leurs conditions de vie, plutôt qu’en fonction de leur revenu ; plus les individus sont aisés, plus ils se reconnaissent comme tels ; c’est aussi le cas des plus diplômés et des cadres ; mais les 50 ans ou plus sont ceux qui sous-estiment le plus souvent leur niveau de vie ; cela s’explique pour partie par le fait qu’à ces âges, on apporte plus souvent une aide financière à une personne extérieure du ménage (paiement de loyer, autre aide financière) et que l’on considère son niveau de vie une fois ces dépenses déduites.

 

Au sein d’un même ménage, les personnes ne se positionnent pas forcément de manière analogue : Ainsi, dans 29 % des ménages composés d’au moins deux personnes de 16 ans ou plus, il y a au moins un désaccord, le plus souvent entre les parents et les enfants.

 

 

SOMMAIRE

573 000 personnes exercent en 2011 une profession culturelle à titre principal contre 381 000 en 1991 ; 1/3 sont des indépendants, 3 fois plus que pour les autres activités.

 Les professions culturelles constituent un ensemble hétérogène regroupant professions des spectacles et des arts visuels, métiers d’art, journalistes, écrivains, conservateurs, documentalistes, architectes, professeurs d’art.

Elles ont pour point commun de s’être considérablement développées au cours de ces 20 dernières années : ainsi, 573 000 personnes exercent en 2011 une profession culturelle à titre principal contre 381 000 en 1991 ; c’est particulièrement le cas pour les professionnels du spectacle (+95%), ceux des métiers des arts graphiques, de la mode et de la décoration (+123%), pour les métiers littéraires (+58%) et pour les professeurs d’art (+68%), alors qu’on constate un net recul pour les métiers d’art (-28%) et les professions de l’archivage, de la conservation et de la documentation (-38%).

 

Le profil des personnes exerçant des professions culturelles et celui des emplois qu’elles occupent présentent des caractéristiques qui les distinguent du reste des actifs :

C’est un univers masculin qui s’ouvre lentement aux femmes : la part des femmes est passée de 39% à 43%, les femmes étant plus souvent des professionnelles des arts graphiques, la mode et la décoration (51%), des journalistes et des cadres de l’édition (45%) ; en revanche, elles sont nettement majoritaires dans les professions de l’archivage et de la documentation (76%).

– Il y a davantage de jeunes mais aussi de seniors que la moyenne des actifs : 47% ont moins de 40 ans contre 44% des actifs ; on constate une tendance au vieillissement dans certaines professions, les plus de 55 ans représentant 13% des artistes plasticiens, 8% des auteurs littéraires et des traducteurs et 5% des architectes.

On constate une forte concentration en Ile de France qui tend toutefois à s’atténuer : 42% des professionnels habitaient en 2011 en région parisienne (50% en 1991) soit plus du double de la population active en emploi ;cette concentration est forte pour les professionnels techniques des spectacles (53%) et les professionnels liés aux entreprises de production et de diffusion audiovisuelles (63%).

– Les actifs sont plus souvent nés à l’étranger que les autres : 14% en 2011 pour une moyenne nationale de 11% ; c’est particulièrement le cas pour les plasticiens (22%), les auteurs littéraires et traducteurs (39%), 42% de l’ensemble étant nés en Europe.

L’origine sociale demeure favorisée : 45% des actifs des professions culturelles avaient en 1990 un père cadre, contre moins de 20% de l’ensemble des actifs en emploi.

Les professionnels sont de plus en plus diplômés : en 1990, 1 professionnel sur 4 était titulaire d’un diplôme de niveau bac+3 ou plus contre 1 actif sur 10 au niveau national ; ce taux s’élève en 2011 à 41%. Il est particulièrement élevé pour les architectes (78%), les professionnels de l’archivage, de la conservation et de la documentation (68%) et journalistes et cadres de l’édition (67%).

 

– L’indépendance est toujours trois fois plus fréquente qu’ailleurs : un tiers des effectifs exercent en 2011 leur métier dans un cadre non salarié, soit trois fois plus que dans l’ensemble de la population active. Les taux les plus élevés se rencontrent chez les plasticiens (79%), les architectes (56%), les professionnels des arts graphiques, de la mode et de la décoration (40%).

– Au sein du salariat, les contrats courts et le travail à temps partiel continuent de se développer : la part des contrats courts a doublé en 20 ans, passant de 15% à 30%, soit une part deux fois plus importante que dans l’ensemble de la population active. C’est aussi le cas pour le temps partiel, qui est passé de 21 à 26% (de 12 à 19% pour l’ensemble).

La flexibilité est surtout répandue dans les métiers des spectacles : 74% des artistes et 40% des professionnels techniques (régime de l’intermittence). On observe cette tendance également chez les professeurs d’art (+21 points pour les contrats courts et +27 points pour le temps partiel), alors qu’a contrario, 80 à 85% des professionnels des arts graphiques, de la mode et de la décoration, de l’archivage, de la conservation et de la documentation exercent leur activité en CDI et à temps complet.

– Un temps partiel plus court et plus souvent contraint : il touche autant les hommes et les femmes, contrairement au cas général et est subi par 40% des salariés (32% pour l’ensemble de la population active). Il résulte de la fréquence des situations de sous-emploi dans les métiers culturels.

Une plus grande plasticité des jours et horaires de travail : les rythmes et modes d’organisation du travail ont subi de fortes évolutions ces 20 dernières années (plus de travail le week-end, variabilité des jours et des horaires de travail, diversité des volumes d’heures travaillées).

Ce mouvement est encore plus fort dans les professions culturelles : 46% en moyenne travaillent en horaires variables (26% pour l’ensemble), 25% en moyenne travaillent le soir (17% pour l’ensemble). Les taux les plus forts se rencontrent dans les métiers des spectacles et de la communication  et les artistes des spectacles : 57% en horaires variables, 41% le soir, 16% la nuit et 32% le dimanche.

En revanche, les horaires réguliers, concentrés sur la semaine et en journée, se rencontrent chez les professionnels des arts graphiques, de la mode et de la décoration, ouvriers d’art, professionnels de l’archivage, de la conservation et de la documentation.

 

SOMMAIRE

EGEE : 2 000 bénévoles ; 37% de leurs missions sont dévolues à l’accueil des créateurs/repreneurs et 34% au profit d’entreprise en activité

 

Depuis sa création, EGEE a mené 35.000 actions de soutien aux demandeurs d’emploi et 160.000 interventions en entreprise avec 2 000 bénévoles (90% ex cadres ou dirigeants). Le réseau dispose de 110 délégations.

60 à 70% des interventions sont centrées sur les entrepreneurs, le reste des actions étant menées dans le secteur de l’éducation et d’aides aux personnes au chômage : notamment 37% pour l’accueil des créateurs/repreneurs, 24% pour de l’accompagnement post création (entre 1 et 3 ans), 10% pour aider des entreprises en difficulté, 5% pour du conseil d’entreprise.

Pour les créateurs qui font appel à EGEE en direct, par exemple via internet, ces prestations sont gratuites dès lors qu’elles interviennent en amont de l’immatriculation de l’entreprise ; une fois l’entreprise créée, pour le volet accompagnement au long cours, EGEE facture ce soutien environ 400€ pour un suivi de deux ans.

 

 

SOMMAIRE

SI les utilisatrices des Centres Techniques Industriels sont pour les ¾ des TPE et des PME, les ETI et les grandes entreprises réalisent 54% du chiffre d’affaires des CTI.

 Créés par la loi du 22 juillet 1948, les centres techniques industriels (CTI) ont pour mission la modernisation de l’industrie, la promotion du progrès technique et l’adaptation des entreprises aux besoins du marché, par des activités de recherche-développement, d’innovation et de diffusion des connaissances techniques.

La plupart des CTI organisent une veille stratégique des technologies et des marchés, ainsi qu’une réflexion sur les évolutions prévisibles de l’organisation de la production industrielle ; la formation fait également partie des missions des CTI ; s’y ajoutent les prestations de services, tests et études menés à la demande de leurs clients et qui sont facturés à ces derniers.

 

Les CTI emploient 3 200 collaborateurs dont la moitié est affectée aux activités de R&D, de qualification bac+2, techniciens supérieurs, masters, ingénieurs et docteurs.

Ils œuvrent pour un nombre important de secteurs d’activité, dans l’industrie pour la plupart, et leurs liens avec les organisations professionnelles concernées sont étroits ; 28% des ETI et PME industrielles (38 000 entreprises) sont en contact volontaire avec les CTI ; 19.000 entreprises sont clientes. 78% sont des TPE ou des PME et couvrent 46% du chiffre d’affaires réalisé avec les CTI ; les grandes entreprises, pour leur part, sont 10% des clients mais réalisent 35% du chiffre d’affaires ; les ETI sont 12% des clients avec 19% du chiffre d’affaires.

 

Créés par la loi du 22 juin 1978, les comités professionnels de développement économique (CPDE) au nombre de quatre (CTC, Francéclat, DEFI, CODIFAB) couvrent des secteurs d’activité fragiles et soumis à une forte concurrence internationale.

« Ces structures ont fait leurs preuves. Les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle en témoignent. Pour autant aucune donnée globale ne permet de mesurer précisément leur impact : l’élargissement des missions des CPDE et les modifications fréquentes des modes de financement des CTI ont fait perdre au dispositif de sa cohérence ; par ailleurs, la réduction importante des dotations budgétaires et les contraintes pesant sur la taxe affectée déjà amputée en raison du plafonnement menacent aujourd’hui l’avenir de ces structures.

 

C’est pourquoi il faut remettre à plat le dispositif en confirmant la mission d’intérêt général dévolue aux CTI et aux CPDE, en confortant son financement public et en lui donnant les moyens de s’adapter aux enjeux du redressement productif ».

 

Suivent 6 groupes de recommandations (clarification des statuts et missions, encouragement aux mutualisations et à la transversalité, recherche d’un financement adapté, évaluation…)

 

 

SOMMAIRE

La notion d’accompagnement à la création et au développement de l’entreprise se limite pour les femmes comme pour les hommes au banquier, à l’expert-comptable, voir à l’entourage proche ; peu paieraient ce service, du moins spontanément.

 Étude réalisée par téléphone du 24 juin au 15 juillet 2014 auprès d’un échantillon représentatif de 723 entrepreneurs (360 femmes et 363 hommes), avec un CA < à 1,5 Met ayant créé leur entreprise il y a plus d’un an. Des quotas ont été appliqués selon le sexe, croisé par la santé de l’entreprise et l’ancienneté ; les auto-entrepreneurs n’ont pas été interrogés.

Les caractéristiques de l’échantillon :

 

Age

moyen

Nbre salarié

moyen

CA

moyen

Structure juridique

Activités

Ent indiv

SARL

EURL…

Autres

Commerce, HCR

Services

Construction, industrie

Femmes

48

1,9

182K€

39

34

18

9

49

38

12

Hommes

50

2,6

294K€

36

41

14

8

41

26

31

                     

 

Spontanément, la moitié des entrepreneurs ne se représente pas l’accompagnement ; avant la nature de l’accompagnement, c’est le type d’accompagnant qui est présent à l’esprit avec un trio de tête : les banques, les CCI/chambres des métiers et de l’artisanat, et les comptables/experts-comptables.

 

43% des femmes estiment avoir été accompagnées lors de la création (35% des hommes) et 40% pour leur développement (34% les hommes) ; 66% des femmes disent avoir connu un accompagnement financier et 63% un accompagnement humain (hommes 53 et 62%).

Du fait de chiffres non concordant, il s’agit sans doute de pluri-réponses, relatives aux créateurs accompagnés ?

 

L’accompagnement sollicité à la création aurait été le fait dans des proportions proches de la banque, d’une structure administrative (les femmes y sont plus sensibles que les hommes) ou de l’entourage proche, beaucoup moins de professionnels (les hommes y sont plus sensibles que les femmes) et très peu de réseaux associatifs.

 

Dans les moments difficiles, les femmes ont eu davantage recours que les hommes à leur entourage personnel, les hommes au banquier ou à des professionnels ; les hommes ont par ailleurs eu beaucoup plus recours à quasi égalité aux 3 types d’accompagnement  humain, financier, juridique-fiscal-comptable.

 L’accompagnement sollicité pour le développement par les femmes l’est plus souvent en direction des banques (notamment que les hommes), moins de l’entourage personnel et encore moins un professionnel ou une structure administrative (même tendance chez les hommes). Plus que les hommes, elles ont recours à un accompagnement humain, et juridique-fiscal-comptable, et modestement au financier.

Femmes et hommes trouvent indispensables les interventions des banques et des experts-comptables, beaucoup moins celles des notaires, avocats, fiscalistes et réseaux associatifs.

 

29% de femmes (31% des hommes) seraient probablement prêts à payer un accompagnement, mais seulement 8% le feraient « certainement » (11% des hommes).

Par contre 55% des femmes (70% des hommes) seraient prêts à accompagner une entreprise lors de sa création ou de son développement (dont certainement 28% des femmes et 40% des hommes).

 

 

SOMMAIRE

Si l’innovation est jugée importante pour une majorité d’entreprise et a des impacts favorables en interne et sur la compétitivité de l’entreprise, seuls 36% disposent d’un outil d’évaluation.

 L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 402 dirigeants, représentatif des entreprises françaises de plus de 10 salariés des secteurs de l’industrie, du BTP et des services, interrogés par téléphone du 10 au 18 juin.

 

Les dirigeants interrogés place l’innovation derrière les trois indicateurs clés de performance des entreprises : qualité (note de 8,6 sur 10), réactivité (8,3), productivité.(7,9), innovation (6,6). Elle est assimilée par les dirigeants comme un moyen au service de cette performance et non comme une fin en soi.

 

Pour 54% l’environnement externe a un impact favorable sur l’innovation, mais pour 42% un impact défavorable. L’impact favorable est d’abord le fait de la dynamique des affaires (77%), celui du territoire local, puis celui du marché (62%), moins l’environnement réglementaire (57%) et bien moins l’environnement recherche et formation (26%).

 

Les ¾ des entreprises allouent des moyens spécifiques à l’innovation, notamment pour l’innovation produit/service (55%), l’innovation organisation et process (55%), la découverte de nouveaux marchés (47%), mais bien moins pour une diffusion rapide sur des marchés de masse (29%).

 

La Satisfaction des managers à l’égard du taux de transformation des idées en innovation est plus marquée pour l’innovation produit/service et l’innovation organisationnelle (77 et 74%) que pour la découverte de nouveaux marchés ou leur diffusion (65%).

 

Le processus d’innovation a contribué à la transformation des idées en interne de l’entreprise, notamment en ce qui concerne le climat interne (positif pour 79% dont 30% très positif), la capacité de décision stratégique (78% dont 21), la qualité de gestion du processus (71% dont 15), la clarté des objectifs d’innovation (70% dont 15), l’adoption et le déploiement de nouvelles démarches et pratiques (60% dont 9) et le développement ou le recrutement de nouvelles compétences (55% dont 17).

 

L’impact de l’innovation a été important pour la production de nouvelles connaissances (72% dont 18 très important), la production de nouveaux produits (70% dont 14), le développement de nouvelles activités (68% dont 22), la transformation des pratiques managériales (68% dont 12), la mise en œuvre de nouveaux processus (67% dont 18), la capacité à introduire une rupture de marché (42% dont 8), la création e nouveaux métiers (33% dont 7).

Pour les ¾ l’innovation a été importante pour la compétitivité de l’entreprise, dans le domaine qualité globale (83%), l’image et la visibilité (79%), la différenciation (74%), la réactivité et les délais (70%), la productivité ou la réduction des coûts (64%).

 

36% utilise un système d’évaluation ; 69% en sont satisfaits ; il permet une vision globale sur tout ce qui a trait à l’innovation (86% dont 37 tout à fait), d’orienter, piloter et améliorer l’innovation (83% dont 24), et une incitation à innover pour les collaborateurs (71% dont 23).

 

46% ont jugé nécessaire de recruter de nouvelles compétences managériales, notamment dans le commercial et le marketing (73%), la R&D (64%), le partenariat (64%), la qualité (63%), la communication (58%), dans l’informatique, les RH et le top management (de 41 à 46%), peu dans la finance et le juridique (24 à 32%).

 

SOMMAIRE

Les PME dites « régionales » sont 56% à avoir innové ; l’export, l’investissement, les compétences humaines y contribuent tout comme l’environnement

L’échantillon compte 10 800 sociétés, dont 7 100 dans les neuf régions concernées par une extension, objet de l’étude.

 La grande majorité des PME dites « régionales », et concentrant plus des quatre cinquièmes de leurs salariés dans la même région, sont 90 % des sociétés de 10 salariés ou plus dans l’industrie manufacturière, l’information-communication et les activités scientifiques et techniques (entre 2010 et 2012, selon l’enquête communautaire sur l’innovation).

 

56% d’entre elles ont innové (innovation technologique, création de nouveaux produits ou procédés, innovation en marketing ou encore en organisation), plus particulièrement les services informatiques et de communication avec 67%, les services aux entreprises spécialisés (59%), devant l’industrie (54%) ; par ailleurs, plus la PME est petite, moins l’innovation est fréquente (48% pour les 10-19 salariés, 59 pour les 20-49 salariés, 73% pour les 50-240 salariés).

 

Le secteur d’activité et la taille des PME n’expliquent que partiellement les différences entre régions ; en effet, sur le champ considéré, les tissus productifs régionaux se ressemblent suffisamment pour que les effets de structure restent limités.

 

La dimension du marché, l’investissement et la qualification de la main-d’œuvre influent aussi sur la probabilité d’innover ; à caractéristiques comparables, les PME régionales qui ont exporté en 2009 ont plus de chances d’avoir innové entre 2010 et 2012 ; le bénéfice est d’autant plus marqué que le poids des exports dans le chiffre d’affaires est élevé.

Même constat pour l’investissement : plus les PME régionales investissent, et plus leur propension à innover est forte.

Les compétences internes à la société, évaluées par les parts des ingénieurs, cadres techniques, et des emplois destinés à la conception et à la recherche favorisent également l’innovation.

 

Mais des écarts entre régions subsistent, suggérant que l’environnement dans lequel elles exercent leur activité, joue également un rôle. Les PME des Pays de la Loire et de la Guyane ont les probabilités d’innover les plus fortes, celles du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie affichent un déficit d’innovation par rapport aux sept autres régions :

 

France

Paca

Pays de Loire

Rhône-Alpes

Limousin

Auvergne

Picardie

Nord-Pas-de-Calais

Taux observé

56

60

59

58

56

56

53

49

Taux attendu*

 

56

56

56

55

54

56

56

*Le taux d’innovation attendu (ou potentiel d’innovation) d’une région est calculé en appliquant le taux de sociétés innovantes mesuré nationalement dans chaque secteur d’activité et tranche de taille à la proportion de ces entreprises dans chaque région.

 

 

SOMMAIRE

37% des PME françaises ont procédé à des innovations technologiques, 34% à de l’innovation organisationnelle et 25% à des innovations marketing

 La source est l’enquête communautaire sur l’innovation (Community Innovation Survey, CIS 2012) réalisée entre juin et décembre 2013, à la demande de l’Union européenne, par tous les pays membres ; elle porte sur la période 2010-2012 et couvre le champ des sociétés (ou entreprises individuelles) actives de 10 salariés ou plus implantées en France (métropole et DOM) ; les secteurs interrogés correspondent à l’industrie, au commerce de gros, aux transports et entreposage, à l’information- communication, aux activités scientifiques et techniques et de fiances et assurances. En France, le questionnaire a été envoyé par voie électronique ou postale à un échantillon d’environ 22 300 entreprises.

 

Au cours des années 2010 à 2012, 53% des entreprises de 10 salariés ou plus ont innové.

37% l’ont fait dans les innovations technologiques, dédiées aux produits ou aux procédés de production (variant de 54% dans le secteur de l’information et de la communication à 18% dans les transports) ; parmi les sociétés innovantes en produits (24%), 78% ont innové en biens et 51% en services ; un peu moins d’un tiers des sociétés ont innové dans les deux types simultanément. L’introduction d’un produit nouveau sur le marché est le fait de 16%.

L’innovation de procédés concerne 24% des entreprises, sans nécessairement qu’elles aient innové en produits.

Par ailleurs, 34% innovent dans l’organisation (méthodes de travail et de prise de décision) et 25% en marketing (modes de promotion, stratégies de tarification, un peu moins sur les méthodes de vente ou de distribution des produits).

 

Les deux secteurs les plus innovants sont l’information et la communication ainsi que les activités financières et d’assurance : respectivement 69% et 67% ; viennent ensuite les activités scientifiques et techniques (61%), l’industrie (55%) et le commerce de gros (50%).

 

La proportion de sociétés innovantes augmente avec la taille : 81% pour les 250 salariés ou plus, contre 49% pour les 10 à 49 salariés.

Elle est également plus élevée pour les sociétés appartenant à un groupe ou à un réseau d’enseignes (60%, contre 48% pour les entreprises indépendantes).

 

64% des entreprises exportatrices ont innové, contre 43% des non exportatrices ; 25% des entreprises exportatrices ont introduit un produit nouveau sur le marché, contre seulement 8% des autres ; et ce même dans l’information et la communication, où l’introduction de nouveaux produits est relativement fréquente (33%), cette part étant nettement plus forte parmi les exportatrices (42% contre 22% pour les autres).

 

Les sociétés qui répondent à un marché public ou qui réalisent des travaux de sous-traitance sont plus innovantes (respectivement 62% et 66%), et ce quelles que soient les caractéristiques de taille, de secteur, deprésence ou non à l’export et d’appartenance ou non à un groupe ; cependant, la majorité des innovantes titulaires d’un marché public ou de sous-traitance n’innovent pas spécifiquement pour répondre à ces marchés ; seules 14 % des innovantes titulaires d’un marché public déclarent que l’innovation était exigée dans au moins un des marchés publics qu’elles ont satisfaits (16% pour les contrats de sous-traitance). Noter que les titulaires de marchés publics sont 35% des innovantes et les sous-traitantes 36%.

 

La part de sociétés investissant dans des innovations est stable : 53%, contre 54 % entre 2008 et 2010.

 

Au cours des années 2010 à 2012, 49% des entreprises ayant eu une activité d’innovation technologique ont reçu un soutien financier public pour la conduire (40% un crédit d’impôt recherche ou une autre exonération fiscale ou sociale et 24% des subventions, prêts, avances remboursables ou garanties de prêt, 15% ayant bénéficié de ces deux types de soutien) ; elles sont 44% à avoir reçu ces aides pour celles employant 10 à 49 salariés, 59% pour les 50 à 249 salariés et 71% pour les 250 salariés ou plus.

Cette proportion varie également selon les secteurs d’activité : faible dans les deux secteurs présentant un taux d’innovation technologique (les transports 12% et le commerce de gros 26%), mais aussi dans le domaine des activités financières et d’assurance (21%),  forte dans l’industrie et les activités scientifiques et techniques (respectivement 57% et 61%) et même 63% dans l’information et la communication.

 

59% des innovantes exportatrices ont reçu davantage un soutien financier public que les innovantes non exportatrices (32%) ; noter que les innovantes appartenant à un groupe ont bénéficié plus fréquemment d’un CIR ou d’autres exonérations que les indépendantes (47% contre 35).

Parmi les bénéficiaires, 77% ont eu au moins un soutien d’un organisme national, 48% d’une collectivité territoriale et 29% de l’Union européenne. Ce type de soutien représente plus de 30% des dépenses d’innovation de l’année 2012 pour plus du quart des sociétés concernées.

Près de la moitié ont trouvé que les conditions requises étaient exigeantes et les démarches à effectuer lourdes ; celles n’ayant pas eu ce type de soutien, évoquent comme le motif de non recours le manque de connaissance des aides auxquelles elles pouvaient prétendre (44% d’entre elles), alors que 29% trouvaient les démarches à effectuer trop lourdes, 18% les conditions requises exigeantes ; 3% ont vu leur demande refusée, tandis que 27% indiquent ne pas en avoir eu besoin

 

 

SOMMAIRE

L’apport de crédits publics aux entreprises en pôle de compétitivité se serait traduit par une hausse de la R&D interne, avec en moyenne une embauche de 0,9 personne à temps plein dont 58% de personnes très qualifiées.

 Mise en place à partir de 2005, la politique des pôles de compétitivité a cherché à développer des écosystèmes locaux d’innovation et des réseaux plus vastes en sélectionnant des thématiques et des territoires biens définis ; ces pôles ont utilisé des subventions pour financer des projets collaboratifs de R&D comprenant des entreprises et des organismes de recherche et de formation. La mise en place des pôles s’est déroulée dans un contexte de fort développement du soutien à la R&D : le passage du montant du crédit d’impôt recherche (CIR) de 1 à 5Md€ entre 2005 et 2009 a joué un rôle prépondérant.

 

Les effets mesurés ici correspondent à ceux de la participation aux pôles et de leur possible amplification par la forte augmentation du CIR.

 

En 2009, les PME et ETI des pôles auraient en moyenne réalisé 116 000€ de R&D de plus que les entreprises similaires restées hors du dispositif ; ce montant équivaut à peu près au surcroît d’aides publiques qu’elles ont reçu sous forme de subventions et de CIR : il n’y aurait eu ni effet d’aubaine ni effet d’entraînement sur les dépenses privées de R&D.

Grâce aux aides reçues, les entreprises auraient significativement augmenté leurs dépenses internes de R&D, mais pas leurs dépenses externes (c’est à dire sous traitées en France ou à l’étranger dans des organismes privés, ou dans des organismes publics) ; cette hausse des dépenses internes se serait concentrée sur le développement expérimental, là où les innovations sont le plus proche du marché.

 

L’augmentation des dépenses de R&D se serait plutôt traduite par une augmentation du nombre d’emplois consacrés à la R&D de 0,9 emploi à temps plein par entreprise en 2009, soit 5,6% de l’emploi en R&D de ces entreprises ; au total sur l’ensemble des entreprises du champ, cela représente 980 emplois à temps plein sur la période 2006 à 2009, dont 570 emplois à temps plein très qualifiés (ingénieurs et chercheurs).

En revanche, il n’y aurait pas eu d’augmentation du chiffre d’affaires ou de hausse du nombre de dépôts de brevets.

Noter que ces entreprises réalisaient déjà plus de R&D avant d’entrer dans les pôles.

 

SOMMAIRE

78,3M€ ont été collectés en 2013 dans la cadre du crowdfunding, prés de 3 fois plus qu’en 2012 ; ces fonds ont financés 32 329 projets (contre 21 000 en 2012) avec 651 000 contributeurs (320 000 en 2012).

 44% sont des projets d’entreprise, 22% des projets artistiques et 21% des projets associatifs.

Les contributeurs sont 314 413 dans le champ des dons, 13 812 dans celui des prêts, 2 741 dans celui de capital ; mais en termes de montants, 47,9M€ sont affectés à des prêts (3,2 fois plus qu’en 2012), 20M€ à des dons (2,2 fois plus qu’en 2012), et 10,3M€ à du capital (3,3fois plus qu’en 2012).

 

SOMMAIRE

Des modalités du FISAC remises en cause par la Cours des Comptes

 La Cour des Comptes avançait 5 remarques, auxquelles le ministère répond :

– La procédure de double instruction des dossiers « est source de lourdeur administrative, de consommation inutile de moyens mais également de déresponsabilisation budgétaire des services régionaux » ; depuis le 1erjanvier 2011, l’instruction des demandes d’aide et la gestion administrative, assurées par les Direccte, sont complétées au niveau national par la DGE et ce pour 3 raisons : la connaissance fine du territoire des acteurs locaux, le contexte budgétaire restreint, la bonne harmonisation des décisions dans un objectif d’équité.

 

« L’allongement considérable des délais d’instruction » : il est passé de 55 jours en 2007 à 559 jours en 2013 ;  la prochaine réforme du FISAC prévoit de simplifier les modalités d’instruction et de validation, et de basculer vers des modalités d’appel à projets.

 

– « Les évaluations disponibles du FISAC sont finalement assez peu nombreuses » et manifeste un « effet d’aubaine important, estimé à 74% » :  les enquêtes effectuées depuis 2005 démontrent que le taux de survie des entreprises aidées au titre du FISAC à 3 ans et à 5 ans est supérieur à la moyenne de plus de 20%, que 50% d’entre elles déclarent une augmentation de leur chiffre d’affaires avec un effet sur la création d’emploi non négligeable ; le ministère insiste sur la démarche partenariale de projet impulsée par le FISAC et informe qu’une évaluation systématique est prévue dans la réforme en cours ; toutefois, elle ne répond pas de manière argumentée à la Cour des Comptes sur l’effet d’aubaine.

 

« La gestion financière du FISAC s’est révélée déficiente » : la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 a généré une très forte augmentation des dossiers de demande de subvention, de 783 dossiers en 2008 à 1218 dossiers en 2012, alors que les crédits ouverts en loi de finances enregistraient une forte diminution passant de 60 millions d’euros à 32, allongeant les délais de décisions d’attribution.

La réforme à venir devrait cibler les opérations collectives menées en milieu rural ou en milieu urbain (centres villes et quartiers de plus de 3000 habitants), et les opérations individuelles en milieu rural (communes de moins de 3000 habitants) ; Il est également prévu de redéfinir la liste des porteurs de projets et les principales dépenses éligibles, de fixer un taux maxima de subvention à 30% des dépenses de fonctionnement et 20% des dépenses d’investissement, de plafonner le montant de l’aide (400K€ pour les opérations collectives en milieu rural, 200K€ pour les opérations collectives en milieu urbain, 100K€ pour les opérations individuelles en milieu rural portée par une collectivité publique, ramenés à 15K€ en cas de maîtrise d’ouvrage privée).

 

–  « Le choix de confier la gestion financière du FISAC au Régime Social des Indépendants » est critiquable : le coût de gestion est particulièrement faible, soit 89 162 euros en 2013, en diminution de 55% par rapport à 2008 et de 45% par rapport à 2012.

 

 

SOMMAIRE

Le soutien aux PME du secteur de l’industrie (mission économie) : 56M€ de CP dont 0,3M€ pour la sensibilisation à la création d’entreprise et accessoirement en appui à des réseaux à la création d’entreprise

 

  Exécution 2013 LFI 2014 PLF 2015 Evol CP Evol AE
  CP AE CP AE CP 2015/2013 2015/2014 2015/2014
Actions spécifiques aux PME
Développement industriel en région 31,50 27,34 33,58 11,48 25,08 -20,4% -24,3% -58,0%
Centres techniques et organismes assimilés 21,44 20,00 20,00 20,00 20,00 -6,7% 0 0
Politiques industrielles, et actions collectives 4,71 5,21 5,21          
Sous-total 57,65 52,56 58,79 36,67 50,24 -12,9% -14,5% -30,2%
Actions pour l’ensemble des entreprises
Ensemble des entreprises actions collectives et politique industrielle 4,87 3,48 5,64 3,46 5,70 +17,0% +1,1% -0,6%
Total 62,82 56,03 64,43 40,14 55,94 -10,7 -13,2% -28,3%
                 

– L’APCE est citée sans affectation de crédit

– le programme « Transition numérique », est cité sans préciser de financement

Le développement des réseaux d’appui aux entreprises (montants prévisionnels) ; le financement porte principalement sur des types d’appui spécifiques aux créateurs (145K€, dont 60K€ aux femmes et 35K€ au mentorat), et sur l’appui à la sensibilisation à l’entrepreneuriat des jeunes (115K ;€), soit sur l’appui aux femmes (60K€),  et pas sur les têtes de réseaux nationaux d’appui à la création/reprise des entreprises comme les années passées :

En K€

Fédérations

Pionnières

Moovje/Retis

concours

France

Angels

Institut

Mentorat

Entreprendre

Pour apprendre

Union des

Couveuses

100 000

entrepreneurs

Concours

talents

Elan

Total

Montants  2014

60

60

40

35

35

20

20

15

15

300

 L’amélioration de l’environnement des PMI par des actions collectives ou des actions de politique industrielle :

Dont les actions collectives pilotées et mises en œuvre en administration centrale (LFI 2014 = 8,7 M€ en AE et 10,6 M€ en CP : en 2014, les thèmes prioritaires d’intervention concernent :

– des actions expérimentales de filières ou inter-filières de compétitivité émergeant des travaux prospectifs de la DGE, du Conseil National de l’Industrie (CNI) ou d’autres structures représentant les industriels

– des actions en faveur du « Fabriqué en France » à caractère offensif (inclusion et affichage de valeur immatérielle ou non perçue dans les produits français) ou défensif (normalisation…).

– des actions de soutien à la structuration de filières ou de secteurs en émergence.

Dont les actions pilotées et mises en œuvre par le réseau déconcentré, dont le soutien de la gouvernance des pôles de compétitivité et l’accompagnement des entreprises des pôles, notamment les PME, pour favoriser l’innovation et améliorer la compétitivité (16,5 M€ en AE destinés à la gouvernance des pôles de compétitivité).

 

Le soutien aux PME via la recherche et à l’innovation :

  Exécution 2013 LFI 2014 PLF 2015 Evol CP Evol AE
CP AE CP AE CP 2015/2013 2015/2014 2015/2014
Actions spécifiques aux PME
Oseo innovation 212,97 200,53 200,53 180,00 180,00 -14,5% -10,2% -10,2%
Allégement cotisations patronales des JEI 116,60 160,00 160,00 162,00 162,00 +38,9% +1,3% +1,3%
Cap’Tronic 5,94 3,60 3,60 3,60 3,60 -39,4% 0 0
Sous-total 355,51 364,13 364,13 345,60 345,60 -2,8% -0,1% -0,1%
Actions pour l’ensemble des entreprises
Fonds de compétitivité des entreprises 315,80 276,48 297,61 166,00 213,83 -32,7% -28,2% -39,7%
Total 651,30 640,61 661,74 511,60 559,43 -14,1% -14,5% -20,1%
                 

– Le programme CAP’TRONIC, mis en oeuvre par l’association JESSICA France, constitue une action structurante de diffusion de l’innovation dans le réseau des PME françaises ; près de 2 700 PME ont bénéficié en 2013 de cette aide de CAP’TRONIC : 65% des entreprises d’un conseil ;  50% des projets de R&D aboutissent à un produit commercialisé, permettant une augmentation moyenne de 20% du chiffre d’affaires ;  l’évaluation du programme fait apparaître qu’1 M€ de subvention de l’État au programme se traduit par un chiffre d’affaires supplémentaire de 10 M€ et par la création ou le maintien de 80 emplois.

Les aides à l’innovation de Bpifrance Financement (ex Oséo Innovation) : 3 978 dossiers d’aide en 2012, la plus grande part (plus de 80 %, soit 276 M€ en 2012) au titre du programme avances remboursables ; par ailleurs, 52 M€ de subventions ont été accordées en 2012 pour l’émergence et le démarrage de projets,

Le programme « Innovation stratégique industrielle » (ISI) soutient depuis 2008 les projets de recherche collaborative conduits par des entreprises de moins de 5 000 personnes portant sur des innovations de rupture, pour des montants d’aides de 3 M€ à 10 M€; en 2012, ce programme a permis d’aider 61 entreprises et 18 laboratoires, pour un total de 118,4 M€ d’aides.

– Jeunes Entreprises Innovantes : en 2012, environ 3 700 établissements ont bénéficié de l’exonération pour près de 12 700 de leurs salariés.(91M€, prévu en 2014, 160M€).

Les projets de R&D des 71 pôles de compétitivité via le fonds unique interministériel ; 2 appels à projets par an permettent de sélectionner 150 à 200 projets à l’issue d’une instruction interministérielle commune. 770 M€ de crédits budgétaires de l’État ont été affectés à cette politique sur la période 2008-2012.

 

  •    Le ministère du travail,  de l’emploi, de la formation professionnelle, et du dialogue social avec peu de crédit spécifique aux PME (2,28M€ de crédit de paiement en 2015) , contre 2 179M€ au profit de l’ensemble des entreprises :
  Exécution 2013 LFI 2014 PLF 2015 Evol CP Evol AE
CP AE CP AE CP 2015/ 2013 2015/ 2014 2015/ 2014
Actions spécifiques aux PME
Amélioration de la qualité  de l’emploi et des relations au travail 1,8 2,24 2,24 2,28 2,28 +26,7% +1,8% +1,8%
Actions relatives à l’ensemble des entreprises
Accompagnement des mutations économiques, développement de l’emploi 1 672,64 2 704,41 1 927,35 2 143,72 1 908,52 +14,1% -1,0% -20,7%
Total 1 758,48 2 038,54 2 136,38 2 534,83 2181,36 +24,0% +2,1% +24,3%
                   

  • Noter encore que

– le  ministère des Affaires Sociales, Santé et Droits des Femmes dispose de 0,09M€ de crédit de paiement au profit des PME en 2014 (inconnu pour 2015), en hausse de 12,5% au regard de 2013 ; une action jugée importante est La promotion de la création d’entreprises par les femmes.

– le ministère de la Défense réserve, au profit spécifique des PME  en 2015 des AE et des CP pour un montant 1,80M€ (export et développement industriel), contre 57,47M€ pour l’ensemble des entreprises.

– Le ministère de la culture et de la communication contribue au soutien des entreprises, sans crédit spécifique pour les PME,  par l’ensemble des politiques d’intervention qu’il met en œuvre dans les secteurs du patrimoine, de la création, du livre et des industries culturelles

 

  • Les CCI et les CMA

Les CCI disposent de 234 espaces « entreprendre en France », de sites internet d’information et de documentation, et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État ; il délivre chaque année 250 titres et diplômes et mobilise 31 000 formateurs et un budget de plus d’un Md€ ; il permet de former 400 000 stagiaires dans 188 centres consulaires de formation continue, 100 000 élèves dans 141 centres de formation d’apprentis (CFA), 65 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85 %.

Les CCI disposent en 2012 d’un budget global de 3 917 M€, financé à 52% par des ressources propres, à 35% par la taxe pour frais de chambre de commerce et à 13% par des contributions publiques  (dont la taxe d’apprentissage); le résultat net de 2012 a été de 249 M€.

 

Les CMA (84 CMA, 22 CRMA, 78 CFA) en 2012 disposent en effectifs de 11 258 agents dont 8 010 titulaires et 3 248 non titulaires. Elles affichent un budget de 796,9 M€, et un bénéfice de 1,6 M€. 49% des ressources proviennent de subventions, 28% du produit de la taxe pour frais chambre de métiers et de 23% de ressources propres.

 

 

SOMMAIRE

467,89M€ de crédits de paiement en 2015 au profit spécifique des PME, en baisse de 9% au regard de 2014 et 2 530,18M€ au profit de l’ensemble des entreprises (en hausse de 1,6% au regard de 2014), avec deux contributeurs principaux, le ministère du travail et de l’emploi et celui de l’économie, industrie et numérique ; la création d’entreprise fait partie des grands oubliés.

86 pages sont relatives aux textes fiscaux récents ayant notamment trait aux exonérations, mais sans aucun chiffrement du coût pour l’Etat.

Il est par ailleurs difficile de s’y retrouver dans la mesure où les intitulés des tableaux chiffrés sont souvent différents des intitulés utilisés dans les analyses partielles proposées, rarement chiffrées elles-mêmes.

 

Une approche globale de l’ensemble des ministères participant au financement des entreprises :

Ministères

Montants en M€

Exécution 2013

LP 2014

LP 2015

Evol CP

Evol AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2013

2015/2014

2015/2014

Crédits spécifiques aux PME dont

Economie, industrie, numérique

465,15

469,06

475,48

NC

429,00

-7,8%

-9,8%

NC

Services du Premier Ministre

PAT, pôle de compétitivité…

22,96

29,87

25,87

28,20

28,20

+22,8%

+9,0%

-5,6%

Autres

115,17

8,84

11,84

NC

10,69

 

-9,7%

NC

Sous-total

603,28

507,77

513,19

461,33

467,89

-22,4%

-8,2%

-9,1%

Crédits pour l’ensemble des entreprises dont

Travail, emploi, formation professionnelle, dialogue social

1 756,68

2 936,30

2 134,14

2 532,55

2 179,08

+24,0%

+2,1%

-13,8%

Economie, industrie, numérique

320,77

279,95

303,26

169,46

219,53

-31,6%

-27,6%

-39,5%

Défense

39,00

65,23

56,96

52,63

57,47

+47,4%

+0,9%

-19,3

Culture et communication

88,61

64,26

57,64

43,39

43,64

-50,8%

-24,3%

-32,5%

Autres

1 791,69

26,43

37,34

17,00

30,46

 

-18,4%

-35,7%

Sous-total

2 240, 07

3 372 ,17

2 589,34

2 815,03

2 530,18

+13,0%

-2,3%

16,5%

Total

2 743,36

3 879,94

3 102,53

3 276,36

2 998,07

+9,3%

-3,4%

-15,6%

                 

  Plus spécifiquement le ministère de l’Economie, industrie, et numérique : sur les 649M€ de crédits de paiement 2014, un appui marqué à la politique industrielle et à l’innovation, peu effectif pour les TPE avec 33M€ (essentiellement l’artisanat) et fort peu pour la création d’entreprise (0,3M€), d’ailleurs surtout tourné vers la sensibilisation à l’entrepreneuriat :

Commerce, artisanat,

services, tourisme

Montants en M€

Exécution 2013

LP 2014

LP 2015

Evol CP

Evol AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2013

2015/2014

2015/2014

Crédits spécifiques aux PME dont

Commerce, artisanat, services

71,42

52,38

52,38

43,17

32,71

-54,8%

-37,6%

-17,6%

Développement du tourisme

0,58

0

0,19

0

0,46

     

Sous-total

71,99

52,38

52,57

43,17

33,17

-54,0%

-37,0%

-17,6%

Crédits pour l’ensemble des entreprises dont

Ensemble des entreprises

0

0

0

0

0

0

0

0

                 
  • Le FISAC  (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce)

En M€

LFI 2013

LFI 2014

PLF 2015

AE

CP

AE

CP

AE

CP

FISAC

75

25

19,3

19,3

19,3

8,8

APARECA

7,3

7,3

7,0

7,0

6,9

6,9

             

60% des AE 2015 et la moitié des CP 2015, couvrent quatre grandes catégories : les opérations collectives, rurales ou urbaines, les opérations individuelles à destination des entreprises en milieu rural, les études, et les actions collectives spécifiques décidées par le ministre chargé de l’artisanat et du commerce (exemples : contribution au financement des actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat, pôles d’innovation de l’artisanat, EPARECA) ; ce fonds a fait l’objet d’une interpellation récente de la Cour des Comptes.

 Noter que les opérations collectives urbaines et rurales représentaient en 2013 71% des engagements,  les opérations individuelles 10%, et la dotation de l’EPARECA, la dotation des pôles d’innovation de l’artisanat et les études préalables 19%, pour un encours total de 43,83 M€.

 

Noter encore que depuis 2010, la régionalisation du développement économique, effective sur tout le territoire, via les chambres régionales des métiers, a été bénéficiaire de 4M€ en 2014 et doit s’inscrire dans les enjeux stratégiques du Pacte pour l’artisanat du 23 janvier 2013, à savoir :

– Faciliter la reprise d’entreprise et la transmission des savoir-faire

– Promouvoir les savoir-faire et protéger les productions locales

– Rénover le rôle des chambres de métiers et de l’artisanat dans l’accompagnement de l’entreprise artisanale à tous les stades de son développement

– Soutenir les entreprises artisanales dans leur besoin de financement

– Dynamiser la compétitivité des artisans dans un environnement économique en mutation

 

Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises assurent l’interface entre le monde de la petite entreprise et celui du savoir technologique, en partenariat avec des centres de compétences spécialisés ;  les 22 pôles ont reçu du FISAC, dans le cadre de contrats d’objectifs établis sur une base triennale, en 2013, 1,9 M€ et en  2014, un financement prévu de 2,1 M€.

 

Autres types d’intervention

Le Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC) a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes d’actions pour l’aménagement du réseau des stations-services indépendantes et l’amélioration de leur productivité et de leurs conditions de commercialisation et veille au maintien d’une desserte équilibrée sur l’ensemble du territoire national ; pour 2014, la dotation (après mise en réserve) de l’État s’est élevé à 2,9 M€.

 

L’aide aux groupements d’entreprises (montant prévisionnel 2014) :

Groupements

Montants en K€

Bâtiment

CAPEB

Commerce à distance

FEVAD

Services

CNAMS

Alimentation détail

CGAD

Boulangerie

Pâtisserie CNBBPF

Office franco

québécois

Total

Montant 2014

170

20

19

18

15

20

262

 Le soutien aux métiers d’art : Le ministère chargé de l’artisanat assure la co-tutelle, avec le ministère en charge de la culture, de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à l’association (en 2014, le ministère en charge de l’artisanat a apporté une subvention à l’association à hauteur de 1,2 M€).

 

 L’aide à la formation : au titre de 2014 s’élève à 6,69 M€ (après mise en réserve).

2111 stagiaires inscrits à l’IFOCOP au titre de l’année 2012-2013 sont concernés par les financements du ministère ; le taux de placement à 6 mois est de 81%.

 

Le soutien au développement du tourisme : notamment la filière restauration et le titre de « maitre restaurateur » ; ce titre  ouvre droit, jusqu’au 31 décembre 2014, à un crédit d’impôt de 50 % des dépenses de modernisation engagées sur une durée maximale de 3 ans et pour un montant maximal de 30 000 euros, soit un crédit d’impôt pouvant atteindre 15 000 euros.

 

SOMMAIRE

Peu de changement pour les PME dans les besoins d‘investissement et de trésorerie et dans les relations avec leurs banques

 Echantillon de 400 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés ; les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées du 11 au 18 septembre 2014.

55% se disent personnellement inquiets pour leur activité pour les mois à venir (dont 16% très inquiets), une situation proche depuis juin 2012 (de 51 à 60%).

66% expriment au moins un besoin de financement : 41% pour des investissements et 41% pour de la trésorerie.

Plus précisément en ce qui concerne les investissements, 66% solliciterait un financement pour le remplacement de matériel (entre 54 et 70% depuis 2009), 37% pour de nouveaux équipements (entre 32 et 53%), 32% pour des acquisitions de développement : achats, fusions d’entreprises (entre 21 et 32%) et 22% (entre 13 et 28%) pour des investissements d’innovation (technologies, process) ; septembre 2014 se positionne plutôt bien au regard des enquêtes conduites depuis février 2009.

35% disent réduire leurs investissements en raison des difficultés d’accès au crédit : une situation proche depuis juin 2012 (de 33 à 39%), un peu plus qu’entre septembre 2010 et juin 2012 (23 à 30%), mais nettement moins qu’entre févier 2009 et  juin 2010 (40 à 48%).

En ce qui concerne leurs relations avec leurs banques, 48% estiment que celles ci financent avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités, 47% qu’elles demandent des garanties supplémentaires, 33% qu’elles financent seulement après avoir demandé d’autres cofinancements, 30% qu’elles réduisent des crédits ou des facilités de trésorerie (réduction de comptes courants), et 26% qu’elles financent après beaucoup de délais (attentes d’acceptation).

43% envisagent d’examiner les conditions d’autres banques concurrentes et  35% de réexaminer leurs lignes de crédit.

 

SOMMAIRE

Les micro-entreprises sont les ¾ des demandeurs du CICE, mais avec seulement 10,9% des créances enregistrées (en moyenne 2 753€ par entreprise)

 Sont éligibles au crédit d’impôt (CICE) les entreprises imposées d’après leurs bénéfices réels, qu’elles soient redevables de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, sous réserve donc qu’elles n’aient pas opté pour un régime d’imposition forfaitaire ; le CICE est assis sur les salaires que les entreprises éligibles versent, au cours de l’année civile, à ceux de leurs salariés dont la rémunération brute n’excède pas 2,5 fois le SMIC annuel.

 

Les micro-entreprises sont les ¾ des demandeurs, mais avec seulement 10,9% des créances enregistrées avec en moyenne 2 753€ par entreprise :

Taille d’entreprise

Nombre

Montant des créances enregistrées (en M€)

Créances enregistrées (en %)

Moyenne

(en €))

Micro-entreprises 327 365 901,1 10,9 2 753
PME 101 998 2 551,2 31 25 012
ETI 3 738 1 852,5 22,5 495 586
Grandes entreprises 233 2 896,2 35,2 12 430 043
Non déterminé 7 435 33,7 0,4 4 533
Ensemble 440 769 8 234,6 100 18 682

 Selon l’enquête de l’Association française des entreprises privées, les entreprises entendent utiliser le CICE de la façon suivante :

 

renforcer leurs

investissements

former leurs salariés

Créer des emplois

Modérer à la hausse leurs

prix de vente

Renforcer leur besoin en

Fonds de roulement

En %

42

22

15

15

9

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le chiffre d’affaires 2013 des petites entreprises adhérentes à la FCGA régresse de 0,4% en 2013, et le résultat de 1,1%.

Source : les entreprises adhérentes à un centre de gestion agrée, appartenant à la FCGA.

L’étude statistique menée par la FCGA sur les exercices clos en 2013 de 200 000 entreprises du commerce de détail, de l’artisanat commercial, des services et du bâtiment artisanal confirme cet essoufflement et offre une photographie chiffrée complète de l’économie du secteur. 75 professions appartenant à 11 grandes familles professionnelles sont passées au crible de l’analyse de la Commission des études économiques de la FCGA.

 

Premier enseignement : toutes activités confondues, le chiffre d’affaires des petites entreprises régresse de 0,4% en 2013, tandis que le résultat moyen enregistre un recul de 1,1%. Sur les 11 secteurs d’activité analysés, seulement deux affichent un volume d’activité en progression : le transport (+1,8%) et le commerce de détail alimentaire (+1,1%).

L’équipement de la personne (-3,5%), l’équipement de la maison (-2,7%) et le secteur culture et loisirs (-2,2%) sont particulièrement affaiblis par la baisse des dépenses de consommation des ménages.

 

Les résultats courants nets (déduction des charges sociales et avant impôt) des petites entreprises sont fortement impactés par la dégradation de l’activité ; les trois plus fortes baisses de bénéfices concernent l’équipement de la personne (-7,4%), l’équipement de la maison (-4,2%) et l’hôtellerie-restauration (-3%) ; deux secteurs affichent une progression : la santé (+2,2%) et les transports (+1%).

 

Sur le podium des professions qui gagnent le plus en 2013, on trouve : les pharmaciens (146 500€), les opticiens (66 800€), les ambulanciers et les taxis-ambulances (55 585€), les prothésistes-dentaires (47 300€), les débitants de tabacs-jeux-journaux (44 800€), les cafetiers et débitants de tabacs-jeux (43 500€), les bouchers (39 000€),

alors que 8 professions gagnent peu : les coiffeurs à domicile (10 500€), les toiletteurs animaliers (12 200€), les exploitants de mercerie (14 100€), les parfumeries (15 000€), les pressings (15 800€), les salons de coiffure (17 300€), les magasins de cadeaux et souvenirs (18 000€).

 

SOMMAIRE

Les calculs d’impact réalisés sur plus de 600 textes réglementaires, pris de septembre 2013 à septembre 2014 permettent d’estimer à 2,4Md€ les gains liés à la simplification

 Le Conseil de simplification pour les entreprises a été créé le 9 janvier 2014 ; ses propositions sont élaborées au sein des ateliers participatifs associant administrations et chefs d’entreprise.

 

Un peu plus de 3 600 procédures ont été recensées dont environ 2 000 éligibles. 50 mesures de simplification ont été définies dès avril 2014 par ce conseil, et 50 nouvelles sont désormais présentées tous les six mois, en octobre et en avril ; quant aux 50 mesures du Conseil de simplification, annoncées en avril 2014, leur mise en œuvre a été particulièrement rapide puisque près de 75% d’entre elles sont en cours d’expérimentation, en cours de généralisation, ou mises en œuvre. Citons :

 

– Les fonctionnalités du site « Guichet-entreprises » progressivement étendues : le site couvrira en 2016 un périmètre allant de la création à la cessation d’activité en passant par les différentes modifications de la situation de l’entreprise et les formalités nécessaires au démarrage d’activité.

– En matière d’aides aux entreprises, le site héberge déjà le répertoire des aides publiques aux entreprises (4 500 dispositifs d’aides publiques proposées aux entreprises par les services de l’État, les organismes publics et les collectivités locales), un service gratuit donnant accès à l’ensemble des aides des entreprises en ligne depuis juin 2014.

– Une plateforme interministérielle d’information aux TPE et PME sera déployée progressivement à partir du dernier trimestre 2014.

 

– Les frais d’immatriculation au registre du commerce sont réduits de moitié depuis le 1er juillet 2014, passant de 34,42€ pour une entreprise individuelle commerciale (contre 62,40€), et 49,92€ pour une société commerciale (contre 84,24€) ; cette mesure bénéficie à 200 000 entreprises par an.

– Le nombre de statuts pour les entreprises individuelles sera réduit.

– Depuis le 3 août 2014, les formalités auxquelles donnent lieu les cessions de parts sociales de sociétés à responsabilité limitée (SARL) et de société en nom collectif (SNC) sont allégées.

 

– Les très petites entreprises n’ont plus à établir l’annexe aux comptes annuels ; cette mesure concerne un million de micro-entreprises (moins de 10 salariés) ; par ailleurs, elles pourront également décider de ne plus publier leurs comptes ; les moins de 50 salariés ont la possibilité d’établir des états simplifiés. Ces sociétés continuent de déposer leurs comptes au greffe du tribunal de commerce comme auparavant, mais seuls le bilan et le compte de résultat simplifiés sont exigés.

– Le recours aux téléprocédures et aux moyens de paiements dématérialisés de l’impôt est obligatoire pour toutes les entreprises depuis le 1er octobre 2014.

– Les modifications apportées au calendrier de paiement et d’appel des cotisations sociales personnelles des chefs d’entreprises artisanales et commerciales entrent en vigueur en janvier 2015

 

– La procédure d’enregistrement et de délivrance des titres de propriété industrielle est désormais centralisée et dématérialisée.

– Des freins réglementaires au marché de la construction ont été levés et les normes coûteuses réduites

 

– Les déclarations sociales des entreprises seront remplacées, à partir de 2016, par le dispositif de la déclaration sociale nominative (DSN)

– L’accès aux conventions collectives de branches sur Internet est facilité.

– Les règles de cumul entre salaire et allocation chômage ont été modifiées : le cumul est désormais possible pour tous les salariés quels que soient le nombre d’heures travaillées dans le mois et le montant du salaire, à la seule réserve que le cumul ne dépasse pas le salaire antérieur à la perte d’emploi

– Les nouvelles prescriptions des contentieux devant les prud’hommes sont réduites ; depuis le 17 juin 2013, les nouvelles prescriptions sont réduites de 5 à 2 ans pour les actions qui portent sur l’exécution du contrat de travail ; la prescription sur les salaires est ramenée de 5 à 3 ans.

 

– Pour ne pas pénaliser les chefs de petites entreprises qui partent à la retraite, un abattement forfaitaire de 500 000€ est pratiqué sur le montant de leur plus-value ; cette disposition s’applique aux cessions réalisées depuis le 1er janvier 2014.

 

– Les délais de réponses de l’administration seront accélérés avec le nouveau principe du « silence valant accord » ; le programme « Dites-le-nous une fois » a permis de supprimer certaines démarches employées dans les relations entre administration et entreprises, ou d’en réduire le nombre d’informations demandées ; 17 premières démarches ont été simplifiées ; 13 nouvelles démarches seront simplifiées à horizon 2015.

 

 

SOMMAIRE

Prés de 60% des artisans du BTP travaillent au moins 50 heures par semaine ; 80% ont le sentiment de travailler dans l’urgence ; ceci étant, 80% disent être en bonne santé.

Méthodologie : 3 120 répondants chefs d’entreprise artisanales du BTP de 0 à 20 salariés ;  enquête en ligne via mailing  entre Juin et Juillet 2014

Echantillon :

32% sans salarié, 51% de 1 à 5, 13% de 6 à 10 et 4% entre 11 et 20 salariés

22% en fonction depuis moins de 5 ans, 25 entre 5 et 10 ans et 54% plus de 10 ans

22% ont moins de 40 ans, 37% de 41 à 50 ans, 36% de 51 à 60 ans et 5% plus de 60 ans

96% sont des hommes ; 92% sont en couple (dont 63% avec enfants à charge) et 5% seuls, sans enfant à charge

 

40% des artisans travaillent de 35 à 50 heures par semaine (et 2% moins de 35 heures), 37% de 50 à 60 heures et 21% plus de 60 heures ; ceux qui travaillent le plus en nombre d’heures/semaine sont ceux qui emploient le plus de personnel, nettement plus que ceux qui sont seuls.

Rappelons que le temps de travail moyen d’un salarié du bâtiment est de 36,4 heures/semaine.

 

Ceux qui ont crée depuis moins d’un an sont aussi ceux qui ont des durées de travail plus courtes, sans doute aussi le temps de se faire sa clientèle ; par contre dés la 2éme année de création, les temps de travail sont proches :

 

Taille de l’entreprise

Ancienneté de l’entreprise

0 sal

1-5

sal

6-10 sal

11-15

sal

16-20

sal

Moins un an

De 1 à 5 ans

De 5 à 10 ans

+ de 10 ans

Le temps de travail

Moins de 50 hres/semaine

46

40

32

38

30

48

39

37

42

De 50 à 60hres

37

37

38

32

35

31

38

39

36

Plus de 60 hres

14

22

29

30

35

14

20

22

21

Travail dans l’urgence

Régulièrement/ systématiquement

         

61

77

81

82

Stress dans le travail

Souvent ou très souvent

44

60

70

74

61

34

53

58

58

                   

 En matière de stress,  plus d’un artisan sur deux estime être très régulièrement stressé, contre 61% pour les patrons de PME et seulement 40% pour les salariés ; la perception du stress est notamment liée à l’exigence mentale de l’activité : plus elle est élevée, plus le niveau de stress augmente ; les femmes y sont également plus sensibles que les hommes ; le niveau de stress varie également selon le nombre de salariés et l’ancienneté de l’artisan dans son statut.

 

95% (dont 65% beaucoup) estiment que leur activité est exigeante mentalement, du fait de la diversité des tâches et de l’évolution de la réglementation et des normes, tout comme l’activité physique (87% dont 50% beaucoup). 59% considèrent être fatigués (dont 18% beaucoup) ; 45% jugent la qualité de leur sommeil, mauvaise.

 55% travaillent le week-end (dont 9% systématiquement) et 37% rarement.

Les 2/3 estiment leur santé très bonne, et 13% bonne ; ils ne sont par ailleurs que 25% à  consulter leur médecin du fait de leur activité professionnelle

37% prennent au plus 2 semaines de vacances dans l’année, 24% 3 semaines, 35% 4 ou 5 semaines et 4% davantage.  La quasi-totalité d’entre eux déclarent garder un lien avec leur activité pendant leurs jours de repos ou de congés ; ce lien est facilité par le développement des nouvelles technologies (téléphonie, internet…) ; 63% sont équipés de terminaux connectés (smartphone ou tablette).

 

 C’est aussi que 80% des artisans ont le sentiment de travailler dans l’urgence, un peu moins ceux qui viennent de s’installer (61%) ; à l’origine, des contraintes de délais émanant du client, une mauvaise organisation (préparation du chantier, estimation des délais nécessaires, commande de matériaux…), une mauvaise coordination entre corps d’état ; cet état de fait est perçu négativement car les contraintes temporelles sont parfois contraires aux valeurs du travail bien fait, qui nécessitent un temps suffisant et anticipé.

 

75% des artisans sont régulièrement interrompus pendant leur travail : manque de matériel adéquat, sollicitations diverses (téléphone, salarié, confrère), aléas climatiques… Si 85% des artisans trouvent ces interruptions perturbantes, 24% les jugent stimulantes.

 

 

Dans la moitié des entreprises, le conjoint participe activement, d’autant plus qu’il y a des salariés (55 à 61% contre 38 pour ceux qui travaillent seuls) ou que l’entreprise est ancienne (47% de 5 à 10 ans, 59% plus de 10 ans contre 35 de 1 à 5 ans et 25% moins d’un an).

 

93 à 97% de ceux qui travaillent plus de 50 heures par semaine estiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie personnelle, contre 67% pour ceux qui travaillent moins de 35 heures ; entre 78 et 86% (selon leur situation familiale) ont la sensation de ne pas être assez disponibles pour leur vie de famille. Mais les ¾ déclarent que leur entourage est conscient de leur investissement dans leur entreprise. 65%  déclarent bénéficier du soutien de leur conjoint.

 

La qualité de vie au travail (perception qu’a un individu de sa place dans l’entreprise, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses valeurs et ses inquiétudes) est notée 6 sur 10 contre 6,53 pour les salariés ; plus l’exigence mentale est importante, plus le niveau de qualité de vie au travail baisse ; ce lien est beaucoup moins marqué lorsqu’il s’agit de l’exigence physique.

82% des artisans habitent à moins de 5 km de leur entreprise, contre 28% nationalement.

Pour la quasi-totalité, les relations en entreprise sont bonnes, en interne (très bonnes, 41%), avec les fournisseurs (très bonnes, 31%), avec les clients (très bonnes, 29%).

 

En matière de sécurité, 98% y sont attentifs pour leurs salariés, 62% pour eux-mêmes ; bien que  73% reconnaissent réaliser eux-mêmes les tâches les plus risquées sur les chantiers afin de préserver la santé et la sécurité de leurs salariés et éviter d’engager leur responsabilité en cas d’accident, seuls 17% ont connu des accidents, 2 fois moins d’accidents que chez les salariés ; les risques le plus fréquents sont les troubles musculo-squelettiques, première maladie professionnelle dans le BTP, au même titre que les chutes de hauteur.

Les ¾ ont fait des investissements au cours des 2 dernières années pour améliorer la prévention.

 

 

 

 

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