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Les joueurs de poker pourraient-ils être de futurs entrepreneurs ? Ils présentent nombre de caractéristiques commune avec les entrepreneurs

 Afin de mieux connaître le profil des joueurs en ligne, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (ODJ) ont mené une enquête fin 2012 auprès d’un échantillon d’internautes dont la structure a été calée sur celle de l’ensemble des internautes français.

Une troublante ressemblance avec les chefs d’entreprise, manifestant les caractéristiques d’une certaine pratique entrepreneuriale.

 

Le poker occupe la deuxième place (19%, dont parmi eux 43% de joueurs exclusifs) des jeux pratiqués en ligne derrière les jeux de tirage / grattage ; un joueur de poker en ligne sur deux a moins de 31 ans, trois sur quatre ont moins de 40 ans (respectivement 40 ans et 51 ans chez les autres joueurs) ; à 20 ans, un quart des joueurs de poker ont déjà expérimenté cette activité sur Internet et la moitié l’a fait avant 25 ans.

 

35% n’ont aucune activité professionnelle, proches des autres joueurs en ligne (33%) ; ce sont essentiellement des jeunes chômeurs ou des étudiants (44% et 27% vs 30% et 12%), vivant majoritairement dans un environnement urbain, avec un niveau d’éducation élevé (58,5% un niveau de diplôme supérieur au Bac vs 52,5%) ; le célibat est un autre trait caractéristique (4 sur 10 contre 1/3). 28% déclarent un revenu mensuel inférieur à 1 500€ par mois (vs 20%).

 

Les amateurs de poker semblent surtout s’adonner aux activités pour lesquelles une expertise est requise : paris sportifs (24% vs 14,5%), et peu un jeu de tirage/grattage de la FDJ au cours des douze derniers mois (1/3 contre 64% pour le reste des joueurs en ligne) ; mais 43% pratiquent également le poker de manière traditionnelle (vs 9,4% pour les autres joueurs en ligne).

Les joueurs de poker sont en outre beaucoup plus utilisateurs des nouvelles technologies : 24% utilise un support de jeu nomade (type tablette ou smartphone) contre 17% chez les autres joueurs.

Un quart des joueurs exclusifs de poker jouent sur l’offre non régulée : la régulation du jeu en ligne (loi du 12 mai 2010) a permis d’encadrer la pratique du poker qui était jusque-là cantonnée officiellement aux salles de casinos et aux cercles de jeu.

53% jouent exclusivement sur des sites disposant d’un agrément, 23,5% ne jouant que sur des sites non agréés ; les autres pratiquant leur activité à la fois sur l’offre régulée ou non régulée.

Cette répartition est bien différente lorsque l’on considère le champ des paris sportifs et hippiques où 74% et 65%, jouent sur des sites réglementés. Il apparaît donc que les joueurs de poker en ligne ont une propension plus importante que ceux des autres groupes à se détourner de l’offre légale.

 

Une incidence sur les habitudes de vie

La nature du jeu de poker susceptible de s’étaler sur plusieurs heures, conduit près des trois quarts des joueurs de poker en ligne (72,5% vs 44% pour le reste des joueurs en ligne) à pratiquer cette activité en soirée jusque tard dans la nuit ; 46% déclarent que ce jeu empiète sur leur temps de sommeil (vs 13%) ; pour 35% les parties de poker s’accompagnent de grignotage (vs 12%). En définitive, 62% considèrent que leur activité de jeu a une incidence certaine sur leurs habitudes de vie, les conduisant à négliger certaines tâches quotidiennes au profit du jeu (vs 22%). 19% déclare que leur habitude de jeu a déjà fait l’objet de critiques de la part de proches contre 12% chez le reste des joueurs internautes.

 

Une initiation par les pairs semble être le mode d’entrée privilégié des néophytes : 46,5% d’entre eux citent leur entourage proche comme vecteur d’initiation dont 27% comme vecteur exclusif (respectivement 17% et 9% chez le reste des internautes) ; le poker se distingue en effet des autres jeux d’argent et de hasard par la composante habileté ; le temps d’initiation et d’apprentissage des codes et pratiques peut se révéler plus ou moins long et nécessite un investissement personnel conséquent.

Ils ont des pratiques de jeu plus « à risque » que les autres joueurs, que ce soit en termes de fréquence de jeu ou de dépenses : ils sont plus assidus (21% jouent de manière quasi-quotidienne vs

11% pour les autres joueurs en ligne) et, en moyenne, ils dépensent plus (778€ vs 627€).

 

SOMMAIRE

La transmission de PME est surtout le fait de vente à des extérieurs à l’entreprise ; les dirigeants continuent à surestimer la valeur de leur entreprise.

Epsilon Research et le CNCFA ont réalisé une étude sur la situation du marché de la transmission de PME en Novembre 2013 auprès de 500 professionnels répertoriés par le syndicat national (entreprises de conseil en fusions et acquisitions) ; 70 ont répondu. Ces cabinets ont réalisé en moyenne 4,2 transactions. Le chiffre d’affaires 2013 n’aura augmenté que pour 43% des cabinets, en stagnation pour 27%; 53% attendent une hausse de leur CA et 17% une baisse en 2014.

 Son objectif : éclairer les acteurs professionnels comme les pouvoirs publics sur les évolutions du marché de la transmission des PME en France et pallier l’absence de statistiques nationales sur le sujet.

Le marché suivi par l’Observatoire est celui des transmissions internes (familiales / salariés) comme externes (cessions /reprises), des petites et moyennes entreprises au sens de la Commission Européenne (20 à 249 salariés et 2M€ à 50M€ de chiffre d’affaires), tous secteurs (industrie, commerce, services), en France, avec un éclairage sur les grandes régions.

Les principales sources d’information utilisées sont le répertoire Sirene (Insee), Fiben-Banque de France pour la répartition des PME selon le type d’actionnariat (indépendantes ou non), Diane (Bureau Van Dyck), EMAT (Epsilon Research) pour l’actionnariat des acquéreurs et l’observatoire BPCE.

 

« Nous avons fait une estimation du taux de transmission des PME sur la base des taux révisés 2010 et 2011

– Taux de transmission 2010 de 5.4% / dont cession: 4,2%; transmission interne : 1,2%

Taux de transmission 2011 de 5.8% / dont cession: 4,3%; transmission interne : 1,5%, mais dont la hausse est en partie liée à des anticipations de changements législatifs (notamment sur le régime fiscal des donations), conduisant à l’estimation de taux de transmission pour 2013 : 5.6% dont cession: 4,2% et transmission interne : 1,4% soient 3 900 cessions et 1 300 transmissions internes. »

 

Les défaillances de PME (20-249sal) ont augmenté de 4,6% sur les trois premiers trimestres 2013 (par rapport à 2012) ; sur la base de ce taux de croissance, le nombre estimé de défaillances sur 2013 est de 1.900 PME, soit un taux de 2,0%.

 

La transmission intrafamiliale concerne davantage les PME (1,60%), plus que les TPE de 10 à 19 salariés (0,40%) ou ETI (0,90%), mais la transmission à des tiers est plus fréquente ; interrogés sur les repreneurs envisagés en cas de transmission à moins de 2 ans et entre 2 et 10 ans, 4 configurations se font jour :  la famille, les salariés de l’entreprise sont plus évoqués dans le moyen terme, mais les « extérieurs » et fonds d’investissement le sont plus souvent pour une cession envisagée dans moins de 2 ans :

 

Extérieurs à l’entreprise

Famille

Salariés de l’entreprise

Fonds d’investissement

Personne physique

Concurrent

Autre entreprise

Enfants, petits enfante et conjoint

Autre

<2ans

47

47

37

25

7

26

19

Entre 2 et 10 ans

41

41

37

34

7

30

15

La reprise par des salariés est plus le fait des entreprises créées (33%) ou reprises préalablement (28%) qu’héritées (15%). Les propositions de la loi Hamon sur l’information des salariés sont reçues très négativement par la très grande majorité des professionnels de la transmission (remise en cause de la confidentialité, aggravation du retard des dirigeants à transmettre, allongement du processus de transmission).

 

Les 1.300 transmissions intrafamiliales estimées en 2013 représentent 25% des transmissions de PME, un taux très inférieur à celui de nombreux pays européens (80% en Italie, 75% en Autriche, 64% en Pologne, 51% en Allemagne).

Pourquoi ce décalage ? On évoque en France l’absence de repreneur au sein de la famille (prés de la moitié des raisons), puis la difficulté à assurer une transmission équitable au sein de la famille (notamment pour les entreprises héritées) et au même niveau la nécessite de vendre pour vivre correctement après, moins la complexité du montage d’in pacte d’actionnaire familial et très peu le besoin d’un apport extérieur pour développer l’entreprise.

 

Dans une étude très récente (« Faut-il favoriser la transmission d’entreprise à la famille ou aux salariés ? », Les Cahiers de la DG Trésor, enquêtant sur les TPE (moins 10 salariés, hors rachat de parts sociales) conclue que « l’emploi des entreprises pérennes au bout de 5 ans serait inférieur en cas de transmission familiale de 6 ou 7% par rapport au cas d’une transmission à un tiers. En revanche, la reprise familiale, de même que la reprise par un salarié, pourrait être bénéfique en termes de pérennité de l’entreprise.»

Cette même étude à propos de la reprise par des salariés de l’entreprise conclut que « la reprise par un salarié augmenterait la durée de vie des entreprises entre 11 et 19% et n’aurait pas d’impact significatif sur le dynamisme des entreprises pérennes »

 

La France se distingue par contre de ses principaux partenaires européens par le rôle important du LBO small cap (ou « Capital Transmission »): la France représente ainsi sur les 6 dernières années, selon les données de l’ECVA (European Venture Capital Association), plus de 40% du marché des LBO <15M€ sur la zone euro, une part très supérieure à celle des autres pays européens.

 

Evolution du marché : en l’absence de statistiques nationales sur les cessions/reprises de PME, l’étude chiffre les opérations de fusions acquisitions recensées par les bases des données professionnelles à partir des informations envoyées par les conseils ou parues dans la presse :

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre de transactions

691

651

853

771

655

698

595

639

682

Nombre de LBO

290

332

408

361

223

249

263

267

282

Le nombre de transactions augmente de 7% en 2012 et en 2013, mais reste inférieur au volume de 2010; l’activité stagne en valeur depuis 5 ans à son niveau de 2009. 25% sont le fait d’acquéreurs étrangers (entre 22 et 37%), les acquéreurs cotés étant en nette régression.

 

Les résultats d’Epsilon

 

Les difficultés évoquées sont la difficulté d’obtenir des mandats (57%), le manque de visibilité vis-à-vis des chefs d’entreprise (53%), les conseils ayant du mal à être reconnus comme interlocuteurs stratégiques par les dirigeants, la difficulté d’accès au financement pour les repreneurs, la mauvaise préparation des cédants, une surestimation quasi systématique de la valeur de l’entreprise (75% ont constaté une baisse des prix des PME… qui devrait se poursuivre pour 40% d’entre eux) ; un nouveau problème est mis en avant en 2013, la réglementation (citée pas 31%, le projet de loi Hamon inquiète).

 

SOMMAIRE

En Bretagne en 2012, 26% des dirigeants de 60 ans et plus, ayant cessé leur activité, ont vendu leur affaire ; il s’agit surtout de fonds de commerce de l’alimentation et des services (63% des cessions des 60 ans et plus) ; noter aussi que 60% des cessions sont le fait de dirigeants de moins de 55 ans.

 Au cours de l’année 2012, 4 780 entreprises ont été créées et 807 ont été reprises (14,4% de l’ensemble des nouveaux dirigeants) ; 51% des nouveaux dirigeants sont des auto-entrepreneurs.

 

En janvier 2013, en Bretagne, 52 499 entreprises artisanales emploient 204 000 personnes dont 125 874 salariés (+24 500 depuis 2001, les ¾ parmi les entreprises de plus de 10 salariés), 58 324 dirigeants et 20 000 conjoints (estimés) ; la moitié sont employeurs (47% des employeurs ont 1 ou 2 salariés, 29% 3 à 5 salariés, 15% de 6 à 10 salariés et 9% plus de 10). 46% des artisans sont en société.

35% des entreprises existent depuis plus de 10 ans et 37% depuis moins de 5 ans.

 

Le profil des entreprises (auto-entrepreneurs compris) :

– 70% des créateurs s’installent en entreprise individuelle, alors que les reprises s’effectuent principalement sous forme sociétaire (70 %).

47 % des créateurs s’installent dans les métiers du bâtiment (5% seulement des reprises) et 44% des repreneurs dans ceux de l’alimentation (10% des créations) :

 

Alimentation

Bâtiment

Services

Production

Total

Création

9,8

47,3

26,3

16,6

100

Reprise

44,6

15,7

33,7

5,9

100

% reprise dans ensemble nouveaux dirigeants

43

5

18

6

14

Les créateurs ne créent que leur emploi dans 88,5 % des cas, tandis que les repreneurs sans salarié demeurent minoritaires (40,6 %) ; 32% reprennent une entreprise de 1 à 2 salariés, 19% de 3 à 5 salariés, 7,4% de 6 à 10 salariés et 1,7% de 11 à 20 salariés.

– Les créateurs s’installent dans toutes les tailles de communes, y compris les plus petites (moins de 1 000 habitants) qui accueillent 10% des créations ; les créateurs et les repreneurs se répartissent de manière assez équilibrée entre les différentes classes de taille de communes ; toutefois les communes de 3 000 à 50 000 habitants sont plus propices à la reprise:

 

< de 1 000 hab

1000-1999

2000-2999

3000-4999

5000-9999

10000-49999

50000 et plus

Total

Création

10,1

14,7

11,7

16,4

16,3

15,5

15,4

100

Reprise

4,7

12,9

12,3

17,3

21,2

18,1

13,5

100

% reprise dans l’ensemble

7,3

12,9

11,5

15,1

18,0

16,5

12,9

14,4

Le profil des nouveaux dirigeants

– Les femmes sont 26% des créations et 35% des reprises

– 54 % des créateurs et 51% des repreneurs sont âgés de moins de 40 ans :

 

<30 ans

30-40

40-50

>50

Total

Création

19,7

34,5

29,1

16,5

100

Reprise

16,1

35,4

33,8

14,6

100

 

La reprise, quelle situation ?

En termes de potentialités, 10 143 dirigeants ont plus de 55 ans (82% d’hommes et 18% de femmes) ; plus précisément 31% d’entre eux ont entre 60 et 65 ans et 12,4% plus de 65 ans.

39 à 54% (selon les départements) sont en société.

40% sont localisés dans le bâtiment, 25% dans les services, 21% la production et 14% l’alimentation ; mais en prenant en compte le nombre de cédants potentiels/le nombre d’artisan du secteur, c’est l’artisanat de production qui affiche l’urgence le plus importante avec un taux de 26,5% contre 18% en moyenne pour les autres secteurs.

 

En termes de cession effective, 630 ont eu lieu :

78% sont des entreprises individuelles ; 35% n’avaient pas de salarié, 36% un et 2, 28,4% 3 salariés et plus (dont 9,4% plus de 5). 1 252 salariés ont été concernés (dont les 2/3 dans des entreprises de 3 salariés et plus)

13,5% des entreprises avaient au plus 5 ans, 38% de 5 à 10 ans et 48% 10 ans et plus.

60% des dirigeants ayant cédé avaient moins de 55 ans, 12% de 55 à 60 ans, 28,4% 60 ans et plus.

 

Alors que 2 926 entreprises ont fermé (sans être reprises), quelque soit l’âge du dirigeant :

84% sont des entreprises individuelles

54% des fermetures appartiennent au bâtiment, alors que ce secteur réunit 43% des entreprises en activité ; les services représentent 22,4% des cessations pour 28% des entreprises actives ; les activités de production sont 14% des cessations et 15% des actives ; au contraire l’alimentation avec 9,7 % des fermetures est en retrait au regard de ses entreprises actives (15%).

Mais ces entreprises sont surtout le fait de cessation économique par des moins de 55 ans (entre 70 et 77%).

Une comparaison entre entreprises cédées et entreprises disparues permet d’éclairer le potentiel de reprise :

 

Nombre

% de

société

Secteur activité

Age dirigeant

Ancienneté entreprise

Alim

Bâti-

ment

Service

Production

<55

ans

55-60

>60

< 5ans

5-10 ans

Plus de 10 ans

Entreprises cédées

630

22

39,7

18,1

35,4

6,8

60

11,6

28,4

13,5

38,3

48,3

Entreprises disparues

2 926

16

9,7

53,9

22,4

14,0

72,2

10

17,8

43,3

27,9

28,9

Les entreprises disparues sont essentiellement le fait d’entreprises récentes (43% moins de 5 ans) dont le dirigeant a moins de 55 ans (72% dont 34% moins de 40 ans) et jeunes (43% moins de 5 ans), alors que les entreprises cédées sont le fait d’entreprises assez anciennes (48% plus de 10 ans), localisées d’abord dans des activités comme l’alimentation et les services (fonds de commerce), avec des dirigeants pas nécessairement âgés (60% ont moins de 55 ans et seulement 18% plus de 60 ans).

 

Sur les 701 entreprises cédées ou disparues dont les dirigeants ont 60 ans et plus, 26% ont été reprises et 74% disparues ; alimentation et services (fonds de commerce) connaissent environ une reprise pour une disparition, alors que le bâtiment et la production font état d’une cession pour 7 disparitions en moyenne :

Dirigeants de plus de 60 ans

Alimentation

Services

Production

Bâtiment

Total

Entreprises cédées

38

75

19

47

180

Entreprises disparues

40

93

83

305

521

Ensemble

78

168

103

352

701

% d’entreprises cédées dans l’ensemble

49

44,6

18,4

13,4

25,7

 

SOMMAIRE

Les femmes sont 39% des créateurs à Paris, 36% dans les Yvelines et 24% en Seine-Saint-Denis : comparaisons avec leurs collègues hommes

 En Ile-de-France, 33 % des créateurs d’entreprises sont des femmes, alors qu’elles représentent 49% de la population active ; elles sont 36% dans les auto-entreprises (43% à Paris contre 29 en petite couronne) et 29% dans les entreprises classiques, où leur part est stable par rapport à 2006 ; 65% des créatrices ont adopté la forme auto-entrepreneure contre 57% des créateurs hommes.

La part des femmes dans les créations atteint 39% à Paris, 36 % dans les Yvelines, 34% en Seine-et-Marne et 33% en Essonne, mais seulement 27% dans les Hauts-de-Seine et 24% en Seine-Saint-Denis.

 

Les femmes visent davantage une clientèle locale ou de proximité (53 % contre 40 % pour les hommes) ; toutefois, 28% des créatrices d’entreprises classiques s’orientent vers certaines activités de service aux entreprises (notamment le conseil juridique, la réalisation d’audits, le conseil en gestion financière, commerciale ou en ressources humaines) contre 18% des hommes ; elles créent également, plus souvent que les hommes (8 % contre 2 %), dans les activités liées à la santé (notamment les infirmières et les sages-femmes) où elles sont majoritaires (64 % des créations sont le fait des femmes) ; dans les autres régions de France métropolitaine, les créatrices s’orientent plus souvent dans le commerce.

 

Dans les créations d’entreprises classiques, les femmes créent à 70 % des sociétés, moins que les hommes (80%) ; la création individuelle est largement le fait de professions libérales.

 

55 % d’entre elles ont moins de 40 ans au moment de la création de leur entreprise (48 % pour leurs homologues masculins), mais sont plus âgées que les créatrices de province ; noter que 20% (30% chez les auto-entrepreneures) ont moins de 30 ans (16% pour les hommes) .

 

Elles sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur (63% contre 52).

À l’image de la population active francilienne, les créatrices sont plus souvent ex-cadres (44%) en Île-de-France qu’en province ; 19% professions intermédiaires, 29% étaient employées, 8% ouvrières

 

Avant la création d’entreprise, 11% étaient sans activité professionnelle (personne au foyer, congé parental…), mais plus souvent salariées (46% contre 36% pour les hommes), un peu plus au chômage (34% contre 32%), et nettement moins ex chef d’entreprise ((20% contre 32%).

 

Les créatrices franciliennes citent davantage que les créateurs « la volonté d’indépendance » comme principale motivation (59% contre 55%), mais moins le goût d’entreprendre ou celui d’affronter de nouveaux défis (41% contre 46). Leur objectif principal est davantage d’assurer leur propre emploi (63% contre 54%) que de développer leur entreprise.

 

Les femmes montent moins souvent que les hommes leurs projets seules (22% contre 33) et bénéficient plus fréquemment de l’appui de leur conjoint dans la mise en place de leur projet (34% des femmes contre 15% des hommes) ; elles profitent également davantage des conseils de leur entourage professionnel (client, fournisseur, ancien employeur, groupement, franchise…), et ceux de structure dédiée à la création d’entreprise, ou d’un spécialiste (avocat, conseil juridique, fiscal, expert-comptable).

 

Un quart des créatrices franciliennes démarrent avec moins de 2000€ au total (18% des hommes) ; ces derniers investissent des montants plus importants (9% plus de 160000 € contre 5% des femmes); les moindres montants investis par les femmes peuvent s’expliquer par le choix du secteur d’activité à plus faible intensité capitalistique et par davantage de primocréations.

Les créatrices d’entreprises franciliennes ont davantage recours à l’emprunt bancaire comme source de financement du projet (43% des femmes contre 35% des hommes), représentant 60% de l’investissement.

 

À caractéristiques égales, au bout de trois ans, le taux de survie des entreprises créées par des femmes est équivalent à celui des hommes, mais elles sont aussi plus souvent que les hommes dans des activités plus pérennes (santé).

 

Hommes et femmes rencontrent les mêmes difficultés lors de la création : les formalités administratives, l’obtention d’un financement (moins difficile pour les femmes que pour les hommes 18% contre 21),trouver un local commercial approprié (plus difficile que pour les hommes, 18 contre 12%)

 

Quelques compléments sur les auto-entrepreneures :

38% des auto-entrepreneures déclarent exercer une activité rémunérée dans une autre entreprise (41% des hommes), où la moitié travaille à temps complet (les ¾ des hommes).

– À l’instar des entreprises classiques, les créatrices d’auto-entreprises s’orientent principalement vers les activités de conseil, exerçant plus souvent à domicile que les hommes (57% contre 45) ; plus des ¾ déclarent un chiffre d’affaires au moment de l’enquête.

1/3 citent comme principales difficultés « obtenir des contacts avec la clientèle » et « obtenir des renseignements, conseils et formations », alors que l’accès au financement n’est pas une difficulté majeure (il est vrai que les 2/3 créent avec moins de 5 000€)

– 13% (8% des créateurs) suivent une formation pour monter leur projet.

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois, les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

 Au cours des 12 derniers mois (entre mars 2013 et février 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (mars 2012-février 1013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

Les créateurs non auto-entrepreneurs ont connu des évolutions modestes depuis 2009-2010 (hors la chute de 2012-2013). Par contre les auto-entrepreneurs ont connu une décrue permanente, passant en indice 100 en 2009-2010 à 84-85 en 2011-2013, puis à 78 en 2013-2014 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 58% à 51.

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

Non auto-entrepreneurs NAE

256 920

262 952

258 315

244 076

265 153

100

102

101

95

103

Auto-entrepreneurs AE

354 765

341 442

298 271

302 201

276 343

100

96

84

85

78

Total

611 685

604 394

556 586

546 277

541 496

100

99

91

89

89

% AE dans le total

58, 0

56,5

53,6

55,3

51,0

         

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création et le troisième une chute dans les deux types de création

Le premier groupe rassemble 52% des créateurs NAE et 58% des AE, le second respectivement 40 et 39% et le troisième 6 et 2%.

 

Trois activités du premier groupe manifestent une forte évolution du nombre de création non auto-entrepreneur et une nette baisse des auto-entrepreneurs :

– la construction que l’on dit en difficulté du fait de la conjoncture (+38% et une chute de 18% des auto-entrepreneurs, accentuée en 2013-2014 mais permanente depuis 2009-2010)

– les services aux particuliers (+29 et -18%) où les NAE sont en forte hausse après avoir connu une baisse depuis 4 ans et où les AE sont en très forte baisse au regard de 2009-2010, alors que ce secteur regroupe encore 68% d’AE en 2013-2014

– et « l’industrie » (+26 et -17%), un secteur qui regroupe des activités industrielles au sens commun, mais autant d’activités qui ne sont pas industrielles (prothésistes dentaires, ébénistes, métiers d’art…) ; la hausse des NAE est très forte en 2013-2014 et rattrape les mauvais scores des années précédentes.

 

Deux secteurs, le commerce et l’information-communication (activités informatiques notamment) connaissent de faibles évolutions des NAE et une chute plus sensible des AE ; noter la baisse du commerce dans les 2 types de création au regard de 2009-2010, alors que l’information-communication se maintient dans les NAE, mais baisse aussi depuis 2009-2010 en ce qui concerne les AE.

1er groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Construction

45 874

+38,0

117

85

107

97

33 906

-17,7

72

88

89

94

Services aux particuliers

17 596

+28,9

119

92

91

96

37 633

-18,4

61

74

77

94

« Industrie »

13 129

+25,8

85

67

76

103

13 828

-16,7

89

107

104

96

Commerce

52 981

+3,0

87

84

92

96

56 900

-5,6

78

82

83

94

Info-com

9 242

+0,5

100

101

106

103

17 289

-7,0

77

83

77

87

Sous-total

138 822

         

159 556

         

Parmi les 5 activités de ce 2éme groupe où l’on progresse dans les 2 types de création, noter l’immobilier en net redressement en 2013-2014, mais en activité plus que moyenne pour les NAE après les bonnes années 2009-2011 et là encore la chute permanente des AE ; noter aussi la stabilité au fil du temps des NAE dans les services aux entreprises, mais la chute permanente des AE ; noter enfin les évolutions favorables dans les transports, particulièrement pour les AE en très fortes évolutions depuis 2013

2er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Santé, éducation

27 914

+7,6

121

112

111

102

33 589

+3,8

105

104

97

103

Activités financières

11 080

+7,2

109

102

108

101

2 041

+2,9

105

102

85

88

Immobilier

13 445

+6,2

101

95

122

114

2 436

+12,5

85

76

95

98

Services aux entreprises

47 770

+6,1

103

98

103

103

65 525

-4,8

74

78

80

97

Transports

6 831

-0,4

107

108

108

107

4 575

+44,8

192

133

112

116

Sous-total

107 040

         

108 166

         

Le 3éme groupe concerne les HCR en nette chute dans les 2 types de création, alors que la situation était assez stable pour les années antérieures

3er groupe

Régression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

HCR

14 517

-27,9

80

97

100

103

6 182

-28,1

72

100

92

98

 

SOMMAIRE

Les créations en 2013 : quelques éléments complémentaires

L’évolution du nombre d’entreprises depuis 2000  (dont auto-entrepreneurs-AE-), une approche utile pour resituer la création d’entreprise dans le temps :

 

Moy 2000-2002

2003

Moy 2004-2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre total

214 800

238 971

275 220

325 739

331 736

580 193

622 039

549 805

549 976

538 185

Nombre AE

         

320 019

358 888

291 721

307 478

274 942

% AE

         

55

58

53

56

51

Les années calculées en moyenne le sont du fait de la grande proximité du nombre de créations

 

Une approche des activités, plus fine que la classification habituelle INSEE, en repositionnant certaines activités, dans des sous-groupes différents, tels le courtage classé en service et non plus en commerce, ou encore le commerce de bouche (surtout des boulangeries-pâtisseries et des charcutiers-traiteurs dans le commerce, plutôt que dans l’industrie agro-alimentaire), ou encore les autres services, regroupant surtout des coiffeurs et pressings dans le groupe du commerce ; idem pour les hôtels-cafés-restaurants.

Les services sont la moitié des auto-entrepreneurs (AE) et 44% des autres créateurs ; les services aux entreprises se positionnent nettement devant les services aux particuliers.

Secteurs d’activité

Nombre total en 2013

Répartition AE 2013

Répartition autres créations 2013

Activités de type services

Total services

254 637

51

44

Services aux entreprises

79 278

31

22

Dont activités scientifiques et techniques

78 617

17

12

Dont activités de soutien aux entreprises

33 720

7

6

Dont information, communication

26 941

7

4

Services aux particuliers

79 049

17

12

Dont santé

34 299

4

8

Dont enseignement

26 960

8

2

Dont arts, spectacles, activités récréatives

17 790

5

2

Autres services

     

Activités financières

13 045

1

4

Courtage

12 321

1

4

Transports

10 944

1

3

Activités de type commerce

Total commerce

179 737

32

34

Dont commerce de détail

70 398

16

10

Dont services en direction des personnes

37 698

9

5

Dont hébergements, restauration

26 910

3

7

Dont vente et réparation auto et cycles

16 225

3

3

Dont activités immobilières

15 552

1

5

Dont commerce de gros

10 746

1

3

Dont commerce de bouche

2 208

0,2

1

Activités secondaires

Construction

78 859

12

17

Industrie

24 952

5

4

Toutes activités

Toutes activités

538 185

100

100

La nature juridique de entreprises : les auto-entrepreneurs sont toujours en entreprise individuelle, alors que les autres créateurs sont à 39% des entreprises individuelles et à 61% des sociétés, dont 24% des SARL (en baisse de 12% au regard de 2012), 22% des sociétés unipersonnelles dont EURL, SASU (en hausse de 3,5%), 10% des SAS (en hausse de 38%).

 

SOMMAIRE

Intégrer l’entrepreneuriat dans la formation comme un atout, et une nouvelle façon d’approcher l’enseignement et la pédagogie

 « L’entrepreneuriat nécessite de la créativité, du courage et des échanges. Malheureusement, ni notre système scolaire ni notre enseignement supérieur ne mettent suffisamment l’accent sur ces trois valeurs cardinales…”

 

Les nouvelles technologies sollicitent les jeunes en permanence ; les jeux vidéo, les réseaux sociaux, leurs loisirs reposent sur leur initiative mais ils ne sont pas acteurs de leur formation ni de leur orientation. Réorienter la pédagogie vers l’entrepreneuriat permet de lutter contre ces maux. Les étudiants se prennent en main. Ils dirigent leur énergie vers un projet personnel et retrouvent le sens de l’enseignement en l’appliquant dans leur quotidien….L’élève doit être acteur de sa formation. Il doit être mis en situation d’action. Il faut réintégrer des éléments concrets au processus d’apprentissage.

 

Le gouvernement a, depuis longtemps, favorisé l’émergence de sportifs de haut niveau en travaillant avec les fédérations autour de la filière sport-études. Nous souhaitons diffuser ce genre d’initiative avec un parcours entrepreneur-études pour des jeunes présentant des potentialités pour l’entrepreneuriat….L’étudiant ne bénéficie, la plupart du temps, pas des mêmes droits que ses camarades stagiaires (gratifications, protection sociale, avantages en nature).

L’entrepreneuriat n’est pas encouragé car il n’existe pas de statut national d’étudiant entrepreneur. Les établissements gèrent ces situations au cas par cas, à leur niveau, ce qui contribue à la marginalisation de l’entrepreneuriat. La création d’un statut spécifique plus protecteur pour les étudiants entrepreneurs permettrait d’inciter à la création d’entreprise et donnerait à l’entrepreneuriat un cadre réglementaire prédéfini.

 

Accroître l’apprentissage de l’autonomie et du discernement…Un bon parcours scolaire ne garantit plus un emploi. Un jeune doit s’investir dans sa formation pour trouver la voie qui lui correspond et dans laquelle il pourra percer. On ne peut pas appliquer des schémas généraux à des destins individuels. Chacun doit reprendre une maîtrise de son parcours. Il s’agit d’un changement radical.

 

Chacun doit être actif dans son apprentissage, doit apprendre à chercher par lui-même, à travailler en groupe et à faire le tri des informations reçues. Le temps de valoriser le savoir à tout prix n’est plus. La capacité de fédérer, de tirer le meilleur d’un groupe, de savoir trouver et critiquer des informations constitue une qualité primordiale de nos jours. C’est maintenant à l’école et à l’enseignement supérieur d’inculquer ces valeurs.

 

Créer un cadre spécifique au titre d’enseignant en entrepreneuriat…Il existe une contradiction fondamentale à faire enseigner l’entrepreneuriat par des chercheurs. Le scientifique est dans le temps long, l’entrepreneur est dans l’urgence, tout au moins dans le court terme. Le docteur est dans la théorie, l’entrepreneur dans la pratique.

 

SOMMAIRE

En septembre 2011, les allocataires de l’ARE perçoivent en moyenne 980 € bruts ; ce sont pour moitié des employés qualifiés ; la moitié bénéficie d’un temps d’indemnisation de 36 mois et plus. Toutefois un quart des indemnisables ne bénéficie pas de l’ARE du fait surtout de la pratique d’une activité réduite.

 Au 30 septembre 2011, 2 715 000 demandeurs d’emploi ou dispensés de recherche d’emploi étaient indemnisables par l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Qui sont-ils ?

 

49% sont des hommes ; 31% ont moins de 30 ans, 47% de 30 à 49 ans, 18% de 50 à 59 ans et 3% 60 ans et plus. 91% sont français. 18% ont un niveau de diplôme au plus égal au BEPC, 37% au CAP.BEP, 20% au bac et 24% au-delà.

25% n’ont pas de qualification, 45,5% sont de niveau employé qualifié, 13% ouvrier qualifié, 9% profession intermédiaire, 7% cadre.

La durée maximale d’indemnisation est inférieure à 6 mois pour 6%, entre 6 et 12 mois pour 20%, 12 et 23 mois pour 27%, entre 23 mois et 36 mois pour 37%, au-delà pour 10%.

 

Rappelons qu’un demandeur d’emploi peut ouvrir un droit à l’ARE dès lors qu’il a contribué au moins 4 mois au cours des 28 mois précédant la fin de son contrat (36 mois pour les allocataires de 50 ans ou plus). Un jour d’affiliation donne droit à un jour indemnisé. La durée d’indemnisation est cependant limitée à 730 jours (24 mois) pour les allocataires âgés de moins de 50 ans lors de la perte d’emploi, et à 1 095 jours (36 mois).

 

En septembre 2011, les allocataires de l’ARE perçoivent en moyenne 980€ bruts (62% de leur salaire journalier de référence)

Parmi les personnes entrées à l’ARE, entre octobre 2010 et septembre 2011, 31% n’ont connu aucune période d’indemnisabilité, alors que 42% disposaient d’un reliquat et que 13% avaient consommé tous leurs droits.

Parmi les indemnisables, un quart ne percevaient pas d’allocation ; dans 80% des cas, ils pratiquaient une activité réduite et dans 17% ils étaient en attente de percevoir leur allocation.

 

En effet en septembre 2011, 39% des indemnisables par l’ARE exercent une activité réduite, qui pour la moitié les éliminent de l’indemnisation. Les allocataires qui cumulent revenu d’activité et ARE travaillent en moyenne 71 heures au cours du mois pour un revenu mensuel d’activité de 893€ bruts en moyenne. Leur revenu d’activité est complété par une allocation de 677€ bruts par mois en moyenne. Les non indemnisés travaillent en moyenne 132 heures au cours du mois de septembre 2011 pour un salaire mensuel moyen de 1 560€ bruts. Ceux qui exercent une activité réduite se répartissent ainsi :

Exerçant une activité réduite

en septembre 2011

Hommes

femmes

Moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et plus

Ensemble

% d’indemnisables

37

41

35

41

37

39

% d’indemnisables non payés

19

20

11

21

14

20

Entre octobre 2010 et septembre 2011, 29% des sortants de l’ARE correspondent à des personnes ayant épuisé leurs droits. Parmi ces « fins de droits », 19% basculent directement vers une allocation de solidarité, principalement l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou l’allocation « équivalent retraite » (AER), en place jusque fin 2010. 22% des sorties de l’ARE correspondent à des reprises d’emploi déclarées (en fait davantage du fait de non déclaration), 10% des sortants de l’ARE sont entrés en stage ou en formation, et 5% ne sont plus indemnisables à cause d’une maladie ou d’une maternité.

 

SOMMAIRE

Le marché du livre est plutôt stable mais se transforme avec le numérique et internet, toutefois plus lentement en France qu’aux USA ou en Grande –Bretagne.

Le marché de l’édition a cru plus que faiblement (0,3% par an) en valeur entre 2005 et 2011, avec un chiffre d’affaires qui oscille entre 2,746Md€ en 2005 et 2,804Md€ en 2011 (et un pic en 2007 avec 2,894Md€) ; par contre le nombre d’exemplaires vendu a tendance à diminuer (460 millions en 2005, 451millions en 2011, après un pic de 487 en 2007)

En 2013, le marché estimé est en baisse (-1,7% par rapport à 2011 contre -1% en Allemagne, -6% en Italie).

Si le marché a légèrement baissé en volume (‐0,4% par an), il a été tiré par une croissance modérée des prix, inférieure à l’inflation, au bénéfice du consommateur.

 

Les nouveautés représentaient 61% des exemplaire tirés en 2011 (entre 50,1 et 51,6% de nouveautés chaque année)

Les segments Jeunesse et BD‐Mangas progressent en valeur (Jeunesse : +2,2%; BD‐Mangas : +0,8%), alors que les autres catégories éditoriales reculent :

*Littérature générale : ‐1,8%; Loisirs/Pratique : ‐1,7%; SHS : ‐1,4%; Tourisme : ‐4,5%, scolaire : ‐13,5%; Dictionnaires : ‐7,3%; Cartes : ‐7,7%…mais elle reste la première catégorie éditoriale avec 27,5% de part de marché devant la jeunesse (16,6%) et la BD (11,8%)

 

Par ailleurs on observe :

*Une forte augmentation de la part des livres d’occasion (25% des achats en septembre 2012, +8pts vs. 2011)

*Et du marché numérique (ebook seulement) en croissance de 80% à 21 millions€

 

En 2011, le montant des cessions de droits s’élevait à 135 millions d’euros (+3,0% vs. 2010) ; ce chiffre agrège le produit des cessions de droits consenties par les éditeurs pour des éditions dans d’autres formats (poche, clubs), des éditions à l’étranger, des adaptations cinématographiques ou théâtrales et des produits dérivés (figurines, objets…)

En ce qui concerne les cessions de droits à l’étranger, 9 664 titres ont été cédés en 2011 (+2%) ; l’allemand est la première langue de traduction du français devant l’espagnol et l’italien.

La croissance des cessions de droits est de 2,3% par an depuis 2005.

 

Les revenus de l’édition numérique sont en hausse de 7,2% à 56,8 millions d’euros

*L’édition numérique dématérialisé progresse rapidement alors que l’édition numérique sur support physique est en baisse

*Les revenus de l’édition numérique représentent 2% du chiffre d’affaire des éditeurs

*Le taux d’équipement des liseuses est relativement faible en France. Les tablettes ne sont pas un support privilégié pour la lecture (10% du temps d’utilisation consacré à la lecture selon GfK)

 

Le réseau de distribution est avant tout le fait de structures dédiées :

• 3500 librairies et 20 librairies en ligne 55,7% en valeur et 50,3% en volume

• 600 grandes surfaces culturelles (GSS) 27,6% en valeur et 26,7 en volume

• Maisons de la presses, kiosques, Grandes surfaces alimentaires (GSA) avec 26,1% en valeur et 24,4% en volume

 

Une comparaison avec les USA : un marché en croissance en volume (+3,9%) grâce au dynamisme de l’édition numérique (15% du marché grand public en 2011) et une baisse des prix (‐2,5%) due à cette croissance de l’édition numérique ; sur la période 2008‐2011, le marché a cru de 1% par an en valeur.

L’édition numérique s’est fortement développée grâce à l’explosion du marché des liseuses (19% de part de marché en 2011).

Le marché de la distribution de livres progresse de 4,4% entre 2008 et 201 ; Internet double sa part de marché en 2 ans ; Amazon est le premier distributeur américain de livres.

 

Une comparaison avec l’Allemagne : un marché relativement stable au cours des 4 dernières années, mais un recul en 2011 de 1,4%

La distribution physique représente 50% des ventes de livre, les ventes directes par les éditeurs 19% et l’édition numérique 1%.

Comme la France, l’Allemagne a adopté le prix unique qui conduit à une structure de marché plus favorable aux librairies

 

Une comparaison avec la Grande-Bretagne : le marché en valeur est en croissance de 0,7%/an entre 2008 et 2011, malgré une baisse de 1,9% en 2011 ; la baisse en volume de 5,1% pour les livres imprimés est compensée en partie par une croissance de 54% des ventes numériques (8% du marché); Internet double sa part de marché en 3 ans au détriment de tous les autres circuits et devient le premier acteur de la distribution en 201 avec une forte progression d’Amazon.

 

SOMMAIRE

La coiffure connait de fortes transformations : coiffure à domicile, régime des auto-entrepreneurs, franchise, baisse des reprises

 Sondage par téléphone auprès de 506 entreprises immatriculées entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2012 sur la base d’un fichier source de 24 357 entreprises ; les ¾ sont des salons indépendants, 5,7% des salons en franchise et 19% des hors salon. Le questionnaire comprenait 72 questions réparties en trois chapitres (démarrage de l’activité depuis l’installation, organisation de l’entrepris, résultats-perspectives).

 

Au 31 décembre 2011, 76 700 entreprises exerçaient une activité de coiffure contre 60 305 en 2004 ; deux raisons expliquent cette hausse de 27%, la hausse de l’exercice hors salon (on passerait de 11,7 à 24% sil’on intègre ceux pour lesquels on ne connait pas le type d’activité) et l’apparition du régime de l’auto-entrepreneur en 2009 (en moyenne 44% des nouvelles immatriculations entre 2009 et 2011), alors que les immatriculations autres bougent peu ; mais on constate aussi une baisse du nombre de reprises, notamment en 2009-2011 :

Source FNC

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Nombre d’entreprises en stock

60 305

61 211

62 717

65 990

66 124

70 342

74 536

76 658

Dont coiffure en salon

53 267

53 485

54 446

55 763

55 942

55 244

57 675

58 052

Dont coiffure hors salon

7 038

7 726

8 271

10 227

10 182

9 117

11 331

13 699

Dont type d’activité inconnu

         

5 981

5 330

4 907

Nombre d’immatriculations

5 020

5 586

5 628

6 359

6 723

9 331

9 946

9 541

Créations

2 826

3 088

3 543

4 441

4 703

7 566

8 262

7 783

Dont auto-entrepreneurs

         

4 082

4 546

4 101

Reprises

2 089

1 949

1 769

1 918

2 020

1 765

1 684

1 758

Taux de reprise

41,6

34,9

31,4

30,2

30,0

18,9

16,9

18,4

La franchise représente 25 à 30% du chiffre d’affaires des salons.

68% des entreprises sont en nom individuel, contre 30% en franchise.

Le conjoint est présent dans 7% des entreprises.

14% des indépendants et 33% des franchisés ont un ou des associés.

52% des indépendants et 81% des franchisés ont dés le démarrage un salarié au moins. La structure d’emploi évolue encore par la suite à la hausse pour 28% des indépendants et 50% des salons franchisés. Par rapport à 2008, la part des entrepreneurs en salon exerçant seuls tend à augmenter ; c’est pour moitié un choix et pour l‘autre moitié le fait que l’activité ne permet pas d’embaucher.

71% des franchisés ont un apprenti contre 36% des salons indépendants (et 10% un jeune sous une autre forme).

 

Le chiffre d’affaires moyen annuel pour un franchisé est de 95 100€, celui d’un indépendant de 75 804€ et celui d’un hors salon de 14 340€. La répartition estimée des chiffres d’affaires mensuels est la suivante :

 

Moins de 12 000€

De 12 à 24 000€

De 24 à 60 000€

De 60 à 120 000€

Plus de 120 000€

Moyenne annuelle

Franchisés

   

25

5

65

95 100€

indépendants

 

2

29

42

23

75 804€

A domicile

40

43

14

2

 

14 340€

Un tiers des entrepreneurs ont des revenus inférieurs à leurs attentes (un sur deux pour les franchisés), en ce sens qu’ils gagnent moins que dans leur activité salariée précédente ; par contre 1/3 gagnent davantage. Si c’était à refaire, les ¾ créeraient à nouveau (81% pour ceux qui exercent à domicile).

 

92 à 94% selon le type d’activité ont une clientèle mixte. 17% des franchisés et 11% des indépendants disent avoir une clientèle haut de gamme (18% dans la coiffure artistique/studio), alors que 24% des franchisés font du discount (2% pour les indépendants).

93% des salons développent une activité complémentaire à la coiffure (bijoux fantaisie, esthétique, onglerie/manucure)

 

Les franchisés sont davantage que les autres installés dans des villes de 20 000 à 200 000 habitants, alors que les indépendants le sont davantage dans les villes de plus petite taille, et les hors salons surtout dans les communes de moins de 5 000 habitants 

Pour attirer leurs clients, les coiffeurs proposent :

 

Carte de

fidélité

Fichier client

Promotion

de produit

Encart publicitaire

Autres promotions

Assoc locale

de commerçant

Email, SMS

Franchisés

62

21

38

21

17

10

17

indépendants

80

25

22

19

13

4

4

A domicile

48

29

11

24

8

1

2

Les atouts jugés concurrentiels différent grandement selon le type d’exercice de la coiffure, le savoir-faire étant davantage mis en avant par les franchisés et l’accueil/disponibilité et les produits/services par les indépendants :

 

Savoir-faire, qualité

Prix attractif

Emplacement, notoriété

Produits /services

Accueil, disponibilité

Franchisés

27

23

19

12

8

indépendants

22

13

10

18

30

A domicile

18

34

1

8

25

Les dirigeants s’installant en franchise ont des salons de plus grande superficie (32% possèdent un local de 70 à 89 m²) que les dirigeants exerçant en salon indépendant (15% seulement ont un local de 70 à 89 m²) ; plus la commune est petite, plus le salon sera de taille réduite ; ainsi, 38% des entreprises situées dans les villes de plus de 200 000 habitants ont des salons d’une taille supérieure à 70 m², contre 19% en communes rurales.

 

Les salons franchisés sont les plus en pointe en termes d’informatisation : 72% disposent de logiciels professionnels de gestion (indépendants, 44% et hors salon, 10%), et 62% un site internet (indépendants, 27% et hors salon, 9%).

 

Quid du profil des créateurs de ces 3 dernières années ?

81% des dirigeants sont des femmes (83% en 2008), notamment dans l’activité de coiffure à domicile (94%).

8% des créateurs d’entreprises de coiffure sont d’origine étrangère

Comparés à l’ensemble des artisans, Ils sont aussi plus jeunes (48% ont moins de 35 ans contre 35) ; les auto-entrepreneurs sont 44% à avoir moins de 30 ans (27% pour les autres créateurs de la coiffure, contre 19% pour l’ensemble des artisans) ; ils sont aussi moins souvent âgés de plus de 45 ans (12% contre 31).

87% des créateurs ont plus de 5 ans d’expérience professionnelle dans le métier au moment où ils s’installent, 47% plus de 15 ans d’ancienneté. Ceux qui choisissent de travailler hors salon sont ceux qui ont le temps d’expérience le plus élevé, alors que ceux qui sont en franchise ont les temps les plus courts.

 

La quasi-totalité des dirigeants du secteur de la coiffure détiennent un diplôme majoritairement le brevet professionnel, qu’ils exercent dans un salon indépendant (85%) ou franchisé (76%). Cette proportion est moindre (59%) pour l’activité de coiffure à domicile, la réglementation n’imposant pas la détention d’un brevet professionnel : noter que 13% des franchisés ont un diplôme de l’enseignement supérieur (contre 6% pour les autres). 80% ont été formés par la voie de l’apprentissage.

 

L’ascension professionnelle se fait par le salariat (79% sont d’anciens salariés parmi lesquels 21% ont connu une expérience préalable de création ou reprise suivie d’un retour au salariat ou d’une période d’inactivité) ; la part du nombre de demandeurs d’emploi, bénéficiaires de l’ACCRE, oscille entre 21 et 25% en 2012.

 

Salons indépendants

Salons en franchise

Hors salon

Salarié

78

79

85

Chef d’entreprise

12

14

7

Chômeur

4

 

5

inactif

6

6

3

 75 % des dirigeants mettent en avant le désir d’indépendance

3 raisons principales ont présidé au choix de la localisation du salon : le bon emplacement (56% pour les indépendants et 45 pour les franchisés), et de façon proche, le potentiel client (37 et 31%), puis la proximité du domicile (37% dans les deux cas).  

 

L’installation dans un salon nécessite un investissement d’environ 54 000€ en salon indépendant et 107 000€ en salon franchisé, tandis que l’installation d’un coiffeur à domicile se compte en quelques milliers d’euros :

 

Salons indépendants

Salons en franchise, hors droit d’entrée

Hors salon

Moins de 2 000€

3

 

76

De 2 à 16 000€

13

 

21

De 16 à 40 000€

33

19

2

De 40 à 100 000€

39

23

 

De 100 à 200 000€

6

43

 

200 000€ et plus

4

10

 

 86% sont propriétaires du fonds et 15% des murs.

 

Pour mémoire, les investissements en franchise (habituellement hors pas de porte), selon l’observatoire de la franchise, sont de l’ordre de 35 à 80 000€ pour Thierry Lothmann, de 80 00€ pour Camille ALBANE : 80 000€,, de 95 000€ pour Tchip Coiffure : 95 000 € (hors pas-de-porte), de 97 000€ pour Self’Coiff, de 115 000€ pour VOG Coiffure, et de 120 à 220 000€ pour Frank Provost .

 

83% des indépendants et 76% des franchisés ont fait un emprunt, alors que 87% des hors alors avaient recours à leur seul apport personnel. 41% des indépendants (31% des franchisés) ont démarché un seule banque, alors que 38% des franchisés ont démarché plus de 5 banques (23% pour les indépendants et 64% pour les hors salon).

 

Les entrepreneurs mobilisent très peu les réseaux d’accompagnement dédiés aux projets de création d’entreprise. Seuls 4% disent avoir fait appel aux services des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 1% aux Chambres de Commerce et d’Industrie ; le principal soutien reste la famille, citée par une entreprise sur deux ; 10% s’appuient ainsi essentiellement sur leur comptable et 8% sur leur banquier. Mais 78% ont suivi le Stage Préalable à l’Installation en 2012, passage obligé pour toute entreprise qui s’inscrit en Chambre de Métiers et de l’Artisanat.

 

15% des entrepreneurs sont adhérents à un syndicat professionnel mais 38% des coiffeurs en salon indépendant, et 29% des coiffeurs en salon franchisé, et donc très peu les coiffeurs à domicile.

Toutefois, le parcours de création est jugé compliqué par un tiers des entrepreneurs (démarches administratives, gestion…), des difficultés moins soulignées par les hors salons (souvent des auto-entrepreneurs) ; ces derniers reconnaissent en revanche avoir sous-estimé les difficultés inhérentes à la fidélisation de la clientèle (21% des coiffeurs à domicile, contre respectivement 7% et 3% en salon indépendant et en salon franchisé) et les questions logistiques (le temps de transport, le portage du matériel…) pour 9% ; ceci étant, entre 45 et 69% estiment qu’aucun conseil ne leur a manqué. 

 

Les reprises

 

Selon les données de la FNC, confirmées par SINE 2010, 18% des immatriculations totales en 2011 sont des reprises (9% en moyenne dans l’artisanat). La part des reprises baisse entre 2008 et 2011, tant dans les salons indépendants (-10%) que dans les salons franchisés (-17%).

Les reprises sont particulièrement importantes dans les petites villes de 10 à 20 000 habitants (56 %) et les villes moyennes (environ 48 %).

 

68% des nouveaux repreneurs sont des repreneurs externes (dont 15% de location gérance) ; la reprise salariale semble en recul (26% au lieu de 36% en 2008), mais c’est un mode d’accès notoire pour les salons franchisés (33%) ; la reprise familiale est rare (4%).

 

La principale motivation est l’existence d’une clientèle (47%), puis l’opportunité (37%), la qualité de l’emplacement (16%).

Le bouche à oreille (38%), les petites annonces (28% dont sur Internet 22) et la reprise par un salarié (23%) sont les modes de recherche les plus habituels ; le syndicat professionnel, les CMA, les fournisseurs ou les sociétés de vente de fonds de commerce sont peu cités.

Le temps de recherche est court (moins de 3 mois) pour 67% des repreneurs, 21% plus de 6 mois.

Le coût moyen est de 67 000€ (119 400€ pour une franchise), à comparer à celui d’une création (47 000 et 75 000€). 90% bénéficie d’un crédit bancaire contre 50% en création.

 

Seuls 56% ont fait faire une évaluation financière ; la moitié a eu recours au comptable et 17% à la CMA et 5% au cédant ! 45% ont effectué un diagnostic technique (équipement locaux), dont 35% par eux-mêmes, 20% par la CMA, 16% par le comptable et 12% par le cédant ! 96% sont satisfaits.

 

Les auto-entrepreneurs

 

Ils sont 4 101 en 2011 (53% des créations hors reprises), après avoir été 4 082 en 2009 puis 4 546 en 2010 ; 71% se sont inscrits en CMA.

44% sont localisés en milieu rural (contre 29% pour les autres activités de coiffure) ; la majorité exerce là ou se trouvent les clients ; toutefois 14% le font dans un salon (avec risque de requalification).

 

Selon l’enquête SINE 2010, il existe peu de différences de profil entre les coiffeurs inscrits sous un statut traditionnel et les auto-entrepreneurs. Toutefois, les femmes sont un peu plus nombreuses, de même que les demandeurs d’emploi. La principale différence de profil réside dans l’âge (près de 45% ont moins de 30 ans contre 27% pour les autres créateurs en coiffure).

79% étaient salariés dans un salon de coiffure avant de créer sous cette forme ; 60% ont le BP (79% les autres dirigeants) et 33% un CAP (11% les autres dirigeants).

 

 64% des auto-entrepreneurs ont choisi ce régime pour créer leur propre emploi (contre 49 % en moyenne dans l’artisanat) ; 48 % d’entre eux ont bénéficié de l’ACCRE au moment de leur installation, 19% disent vouloir tester leur projet ; 17 % exercent une activité complémentaire ; 10% choisissent ce régime pour régulariser leur situation. 69% n’auraient pas crée sans ce régime.

 

83% ont eu besoin au plus de 2 000€ pour démarrer et 7% plus de 4 000€. 88% n’ont pas eu besoin de recourir à un prêt bancaire ; toutefois, les 2/3 de ceux qui ont recherché un financement bancaire, ont du visiter souvent au moins 5 banques.

 

76% exercent leur activité à titre principal (contre 37 à 58% pour les autres activités artisanales).

51% disent avoir suivi le stage pré-installation en CMA ; 7% ont demandé l’appui d’une CMA et 12% celui du syndicat professionnel.

Les prix sont le principal argument pour attirer et fidéliser une clientèle. 21% d’entre eux ont toutefois des difficultés à rechercher et fidéliser leurs clients (contre 3 à 7% des coiffeurs dans les salons, indépendants ou franchisés). Moins visibles sur le territoire, les auto-entrepreneurs déploient en général davantage d’efforts pour fidéliser leur clientèle : distribution de cartes de fidélité, constitution d’un fichier client, insertion d’encarts publicitaires dans la presse locale (34%, contre 19% en moyenne).  

 

Selon l’étude, la moyenne du chiffre d’affaires mensuel est le plus souvent comprise entre 1000 et 2000 €, des montants faibles pour une activité à titre principal ; la moitié affirme que leurs revenus sont inférieurs à ceux de l’époque où ils étaient salariés ; mais l’autre moitié affirme disposer d’un revenu au moins égal. Pour les ¾ les revenus sont conformes à leurs attentes.

 

77% sont satisfaits de ce régime ; seuls 9% souhaitent en changer. 8% souhaitent cesser alors que 41% envisagent de maintenir en l’état et 49% de développer le chiffre d’affaires dans la limite autorisée.

 

SOMMAIRE

Le “Cambridge Innovation Center”, une entreprise rentable au service de l’innovation

 Il existe aux Etats-Unis une multitude de structures d’aide au développement, dont des incubateurs d’entreprises ; ils ne bénéficient d’aucune aide publique et l’accompagnement des entreprises qui s’y trouvent est généralement inexistant.

 

Créé en 1999 par Tim Rowe, l’établissement doit son origine à un donateur du “Massachusetts Insitute of Technology” (MIT). Tim Rowe et son équipe ont alors cherché à déterminer les éléments clés du succès d’une jeune entreprise pour mettre en place un concept simple : héberger les startups dans des locaux en leur fournissant des services adaptés et modulables, le tout à moindre coût.

La localisation a alors été un élément clé pour attirer les meilleures entreprises ; situé en plein cœur du cluster technologique Harvard/MIT, les entreprises profitent de la présence de grands comptes technologiques (IBM, Oracle, VMware) et de l’arrivée de nouveaux acteurs influents (Microsoft en 2007, Google en 2008).

 

Actuellement, le CIC héberge environ 600 entreprises, dont 500 startups, dans ses locaux de 14 400 m2 étalés sur sept étages (l’établissement qui héberge le plus grand nombre d’entreprises aux Etats-Unis). Les locataires rassemblent généralement entre une et quinze personnes pour une durée moyenne de location de 27 mois.

 

Le tarif appliqué dépend du type et de la taille de l’espace voulu. A titre d’exemple, un bureau dans l’espace commun coûte 535 dollars par mois par personne ; il faut compter 3 250$ pour une salle privée pour trois personnes. Ces tarifs incluent un ensemble de prestations : mise à disposition de salles de conférences pour les rendez-vous professionnels ou les événements (50 salles avec une capacité moyenne de 8 personnes, dont une salle pouvant accueillir 45 personnes), cuisines équipées et ravitaillées (café, sodas, snacks, etc.), cours de yoga, etc. Les règlements sont mensualisés, ce qui permet aux entreprises de déménager quand elles le souhaitent.

 

Un des objectifs importants est de connecter les entrepreneurs et les financeurs. Banquiers d’affaires, capitaux-risqueurs, investisseurs providentiels sont en contact permanent avec le CIC. La vraie richesse de l’établissement réside donc dans son incroyable densité d’entrepreneurs et de financeurs, en constante interaction. Le CIC organise ainsi tous les jeudis après-midi un évènement de réseautage (“networking”), appelé “Venture Café”, qui est devenu le point de ralliement de tous les professionnels de l’entrepreneuriat local. Les entreprises installées ont réussi à attirer plus de 1,9Md$ d’investissements privés depuis la création de l’établissement en 1999.

 

Le CIC est aussi un important lieu de veille technologique et scientifique ; des organismes liés à des institutions publiques y sont représentés telle la Mission pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France aux Etats-Unis.

 

Le CIC va prochainement augmenter sa capacité d’accueil (en augmentation de 33%). Fort de son succès, le modèle du CIC va prochainement être décliné à Baltimore et peut-être à Saint Louis, deux écosystèmes entrepreneuriaux en devenir.

 

SOMMAIRE

Au titre de la R&D, les PME et les micro-entreprises sont davantage financées par un soutien public que les ETI et les grandes entreprises, mais les dépenses de R&D y sont aussi nettement plus importantes (en moyenne 6,7% de leur chiffre d’affaires contre 3% pour les autres tailles et jusqu’à dépasser le chiffre d’affaires)

 En 2010, 11 000 PME effectuent pour 4Md€ de travaux R&D, contre 6,6 Md pour les ETI et 16,8 Md pour les grandes entreprises.

Par contre l’apport des PME à la R&D a nettement plus progressé entre 2008 et 2010 (+28%) que celui des autres tailles d’entreprise (entre+2,5 et +6%) 

Montants dépenses R&D en Md€

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

En 2010

4,1

6,9

16,4

27,4

En 2008

3,2

6,5

16,0

25,8

Evolution 2010/2008 en %

+28

+6

+2,5

+6,2

Une large partie des travaux de R&D que mènent les PME, relève d’activités de services aux entreprises (ingénierie, programmation et conseil informatique, édition de logiciels), plus que les autres tailles qui se concentrent davantage dans l’industrie :

Montants dépenses R&D en Md€ en 2010 en %

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

Sous-total industrie

45,3

77,5

85,0

77,4

Industrie de haute technologie (produits informatiques, optiques, pharmacie, construction aéronautique et spatiale

19,0

33,8

42,5

37,0

Industrie de moyenne-haute technologie automobile, chimie)

13,5

30,4

33,3

29,7

Autres industries manufacturières

12,8

13,3

9,2

10,7

Sous-total Services

51,1

15,9

11,0

18,0

Dont activités spécialisées scientifiques et techniques

18,4

7,2

3,1

8,0

Dont activités informatiques et services d’information

15,9

4,4

1,9

4,9

Dont édition, audiovisuel et diffusion

12,3

1,8

1,3

3,0

Autres activités

3,6

6,6

4,0

4,6

Ensemble

100

100

100

100

Toutes entreprises confondues, qu’elles mènent des travaux de R&D ou non, les entreprises ont réalisé 18,5% de leur chiffre d’affaires à l’exportation (34% dans l’industrie manufacturière, moins de 10% pour les entreprises du commerce) ; il est de 10% pour les PME, mais de 27,6% pour les PME de R&D ; à comparer avec les chiffres des ETI (respectivement 20,2 et 35,5%) et ceux des grandes entreprises (22,6 et 22,9%).

Le meilleur positionnement des ETI de R&D à l’international est lié à la forte activité à l’export des industries de moyenne-haute technologie (industrie chimique ou automobile avec 48%).

 

La moitié des PME réalisant de la R&D consacre plus de 11% de leur chiffre d’affaires à leurs travaux internes de recherche, soit un taux bien plus élevé que les grandes entreprises.

Toutes catégories confondues, les entreprises de R&D ont consacré 3,1% de leur chiffre d’affaires à leur activité interne de R&D en 2010 ; cette contribution est de 6,7% pour les PME, mais la moitié d’entre elles y ont consacré plus de 11% et un quart plus de 39%.

Certaines PME investissent même davantage en R&D qu’elles ne vendent (pour 10% d’entre elles, leurs dépenses de R&D ont été supérieures à leur chiffre d’affaires). C’est notamment le fait des 4 700 micro-entreprises (moins de dix salariés et un chiffre d’affaires et un total de bilan inférieurs à 2 M€.) ; ces dernières ont mené pour 700 M€ de travaux de R&D en 2010, (18 % du montant engagé par les PME) ; bien qu’elles ne contribuent que faiblement aux dépenses de R&D des entreprises, la moitié des micro-entreprises ont consacré plus du tiers de leur chiffre d’affaires pour mener des travaux de R&D ; près d’une sur cinq y a consacré un montant supérieur à son chiffre d’affaires .

 

Elles se démarquent également par la nature de leurs recherches : 16% de leurs dépenses de R&D sont orientées vers les industries de haute et de moyenne-haute technologie (deux fois moins que pour les autres PME et quatre fois moins que pour les ETI et les grandes entreprises) ; mais pour près de 75% les dépenses sont le fait d’activités de services à forte intensité de savoir (activités scientifiques et techniques, activités informatiques, ingénierie, édition de logiciel) ; Il s’agit essentiellement d’activités de R&D pouvant bénéficier à d’autres entreprises, notamment pour leur activité de recherche, soulignant la complémentarité entre micro-entreprises et entreprises de plus grande taille.

 

Le soutien public à la R&D a fortement augmenté au cours des quinze dernières années, passant de 2,9 Md€ en 1995 à 7,7 Md€ en 2010 (+ 109% corrigé de l’évolution des prix, contre + 28 % pour le PIB). En proportion des dépenses engagées pour réaliser des travaux de R&D en interne, le soutien public à la R&D bénéficie davantage aux PME qu’aux grandes entreprises. En 2010, les PME ont perçu 2Md€ de soutien public (25 % du montant total des aides à la R&D), alors qu’elles ont engagé 15% des dépenses internes de R&D.

Les dispositifs de soutien public à la R&D en 2010 (en Md€)

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

Soutien direct (contrats, subventions)

0,5

0,3

1,6

2,5

Dont soutien direct pour la défense

<0,1

0,10

1,3

1,4

En % de bénéficiaires

1

8

91

100

Dont soutien hors défense

0,50

0,24

0,33

1,1

En % de bénéficiaires hors défense

48

22

30

100

Soutien indirect (CIR, JEI)

1,4

1,4

2,3

5,2

En % de bénéficiaires

27

28

45

100

Soutien public total

2,0

1,8

4,0

7,7

En % de bénéficiaires

25

23

52

100

Rappel des dépenses internes de R&D (en %)

15

24

61

100

En 2010, les PME ont perçu 1,4 Md€ de soutien indirect (crédits d’impôt, exonérations fiscales et de charges sociales) au titre de leur activité de R&D, soit 27% du soutien indirect total (dont le dispositif destiné exclusivement aux PME, pour 152M€ d’exonérations, composées de 134M€ d’exonérations de charges sociales et de 18M€ d’exonérations d’impôts sur les bénéfices).

Sur les 2,5 Md€ de soutien direct à la R&D perçus par les entreprises en 2010, 1,4 Md€ provient du ministère de la défense, soutien qui bénéficie à 91% aux grandes entreprises (construction aéronautique et spatiale, fabrication d’équipement de communication ou d’équipement d’aide à la navigation).

 

Pour ce qui est des ETI et des grandes entreprises, rapporté à leur chiffre d’affaires, le soutien public s’élève à moins de 1% tandis que leurs dépenses de R&D sont proches de 3% ; l’appui public est financé à 59% par le CIR, 33% par le ministère de la défense et 8 % par des soutiens directs civils.

Pour les ETI, 81% du soutien public provient d’un seul dispositif, le CIR.

 

SOMMAIRE

Les entreprises ont de plus en plus recours aux TIC, un recours toujours modulé par la taille et l’activité des entreprises

 Enquête auprès des entreprises de plus de 10 personnes

 

Début 2012, la quasi-totalité des entreprises d’au moins 10 personnes est dotée d’ordinateurs ; 57% des personnes employées utilisent régulièrement un ordinateur ; cette proportion augmente avec la taille de la société : 47% dans les sociétés de 10 à 19 personnes, 53% dans les sociétés de 20 à 249 personnes et 62% dans celles d’au moins 250 personnes.

La pratique d’un ordinateur par les personnes employées est très fréquente dans les activités information et communication, les services aux entreprises et l’immobilier mais l’est nettement moins dans la construction et l’hébergement/restauration où seul un tiers des employés l’utilise.

L’équipement pour l’accès à l’internet est généralisé dans les entreprises d’au moins 10 personnes début 2012 (99% des entreprises) et 68% d’entre elles possèdent une connexion mobile à l’internet (57 % ont une connexion mobile à haut débit avec au moins une technologie 3G et 54% un autre type de connexion mobile, une entreprise pouvant disposer des deux).

 

Début 2012, 15% des entreprises emploient des spécialistes en technologie de l’information et de la communication (TIC), occupant des postes dont les TIC constituent l’activité principale (conception, développement, maintenance ou recherche) ; dans les entreprises de 10 à 19 personnes, ils sont 8%, 21% dans les 20 à 249 personnes et 71% parmi celles d’au moins 250 personnes.

Durant l’année 2011, 7% des entreprises d’au moins 10 personnes ont recruté ou cherché à recruter du personnel pour des postes requérant des compétences dans le domaine des TIC (39% pour les sociétés d’au moins 250 personnes contre 4% pour les entreprises de 10 à 19 personnes) ; quatre sur dix ont rencontré des difficultés pour trouver de tels spécialistes.

 

En 2011, une entreprise sur cinq a organisé une ou plusieurs formations pour développer ou améliorer les compétences de son personnel dans le domaine des TIC, 13% dans les 10 à 19 personnes, 26% dans celles de 20 à 249 personnes et 68% dans celles d’au moins 250 personnes.

 

Début 2012, 64% des entreprises s’affichent sur lnternet via un site web ou une page d’accueil (57% celles de 10 à 19 personnes contre 95% pour les plus de 250 personnes), notamment dans le secteur de l’information et de la communication, quelque soit leur taille (95%), contrairement au secteur des transports ou de la construction (environ la moitié).

 

Seules 16% en ont un site qui permet d’effectuer des commandes ou de réserver en ligne. Au cours de l’année 2011, 11% des entreprises d’au moins 10 personnes ont reçu des commandes via un site web (25% pour les plus de 250 personnes). La vente via un site web est plus répandue dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration (22% ), de l’information et de la communication (19%) et du commerce (15%). Pour les sociétés d’au moins 250 personnes, les secteurs les plus en pointe sont ceux du commerce (47%) et de l’hébergement et de la restauration (41%).

La vente via d’autres procédures électroniques et automatiques (vente de type EDI) est deux fois moins répandue que celle via un site web  (5% des sociétés d’au moins 10 personnes), mais génère des parts de chiffre d’affaires trois fois plus importantes (10 % du chiffre d’affaires des sociétés d’au moins 10 personnes contre seulement 3 % pour les commandes reçues via un site web).

 

Le secteur du commerce réalise à lui seul 39% du montant des commandes reçues via un site web et l’industrie 24%. En revanche, le secteur de l’industrie concentre 53% du montant des ventes via des messages de type EDI (contre 35% pour le commerce).

L’achat par site web est plus répandu que la vente : 17% des sociétés d’au moins 10 personnes ont passé commande via un site web en 2011. Comme pour les ventes, les achats via des messages de type EDI concernent moins de sociétés (5%), mais les montants dépensés représentent une part plus importante dans le total des achats des sociétés (14% contre 3%).

61% des entreprises d’au moins 10 personnes utilisent un système d’échange de données informatisé (EDI) pour envoyer et recevoir des messages (55% pour les 10 à 19 personnes, 67% pour celles de 20 à 249 personnes et 84% pour les plus grandes). C’est principalement pour envoyer des instructions de paiement à des institutions financières ou pour échanger des données avec les administrations.

 

Pour partager l’information automatiquement entre différents services internes, les sociétés peuvent utiliser une seule application informatique tel qu’un progiciel de gestion intégré (PGI,ensemble de logiciels qui permet de partager automatiquement l’information entre les services comptabilité, gestion de la production, gestion commerciale, logistique..). 23% des entreprises de 10 à 19 personnes se servent d’un PGI, 45% pour celles de 20 à 249 personnes et 78% pour les plus grandes.

Début 2012, 28% des sociétés utilisent une application de GRC. Un quart des entreprises l’utilise pour collecter et partager l’information sur la clientèle en interne ; 20 % pour analyser l’information sur la clientèle à des fins de marketing.

 

SOMMAIRE

Les départements consacrent 60% de leur budget aux aides sociales, en hausse de 12,5% depuis 2007 ; ces aides concernent 4 grands postes, proches en montant (RSA, personnes âgées, enfance, personnes handicapées)

 Une information contextuelle utile dans les négociations avec les Conseils Généraux

 

En 2011, Les dépenses brutes d’aide sociale des conseils généraux s’élèvent à 34Md€ sur un budget global de fonctionnement, hors intérêts de la dette, de 56Md€, représentant ainsi 61% des dépenses de gestion courante (hors investissement).

Les dépenses nettes (intégrant 2,2Md de récupération d’aides) s’élèvent à 29,7Md en France métropolitaine, soit une hausse en euros constants de 0,7% par rapport à 2010 et de 12% depuis 2007. Les dépenses d’aide sociale se répartissent en cinq postes principaux :

Dépenses nettes

RSA, contrats uniques d’insertion, anciens dispositifs du RMI

aide sociale aux

personnes âgées

l’aide sociale

à l’enfance

l’aide sociale aux

personnes handicapées

Autres

Total

Montant en Md€

7,5

6,8

6,7

5,8

2,9

29,7

% dans les dépenses sociales

25

23

22,5

19,5

10

100

Evolution 2011/2007

+11,7

+10,2

+11,0

+25,6

+7,8

+12,5

Le versement de l’allocation du RSA et du RMI représente 6,9Md€, en hausse de 1,2% par rapport à 2010. Parallèlement, les dépenses d’insertion du RMI et du RSA (liées aux contrats d’insertion ou non) ont globalement diminué de 4%.

 

Les dépenses d’aide sociale aux personnes âgées s’élèvent à 6,8Md€ concernent plus de 1,3 million de prestations attribuées. 52% sont consacrées aux personnes âgées vivant en établissements ou dans des familles d’accueil. Cette part, qui avait fortement diminué entre 2001 et 2003 et était passée de 72% à 53% sous l’effet du développement des aides à domicile (notamment par le biais de l’allocation personnalisée d’autonomie [APA]), est restée stable depuis.

Les dépenses brutes allouées à l’aide à domicile des personnes âgées atteignent près de 3,6Md€ ; elles sont constituées pour l’essentiel des dépenses d’APA à domicile (692 000 personnes).

À ces dépenses, s’ajoutent celles de la prestation de compensation de handicap (PCH) et de l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) attribuées aux personnes de 60 ans ou plus qui s’élèvent à 348M€ ; enfin, les dépenses liées aux autres aides à domicile (aides ménagères, portage de repas…) chiffrent 67M€ (18 900 personnes en moyenne)

 

Les aides à l’enfance : La moitié des dépenses brutes consacrée aux placements d’enfants en établissements et un quart aux placements en familles d’accueil.

 

– Les dépenses nettes consacrées aux personnes handicapées concernent 343 800 personnes en moyenne sur l’année, dont 57% ont bénéficié d’une aide à domicile (via l’ACTP, la PCH ou les aides ménagères) et 43% d’un accueil familial ou en établissements. Les trois quarts des dépenses sont relatives à l’aide à l’accueil en établissement (4,7Md) ; es dépenses brutes en faveur des personnes handicapées vivant à domicile ont par ailleurs augmenté de 64% depuis 2007, tout comme le nombre de bénéficiaires.

 

– Les autres dépenses (2,9 Md) comprennent les dépenses relatives aux autres interventions sociales et aux services communs à l’aide sociale, ainsi que les frais de personnels (2,4Md) non comptabilisés par ailleurs ; si on ajoute les dépenses de personnels comptabilisées par ailleurs ils s’élèvent à près de 3,9Md€.

 

SOMMAIRE

3 régions manifestent un appui d’importance à l’ensemble des créateurs en partenariat étroit avec les réseaux locaux d’accompagnement.

 La qualité de l’information repose sur l’analyse des rédacteurs ; certains sont manifestement plus à l’aise avec le thème traité ou ont plus facilement recueillis les informations.

Le choix a été fait ici de ne traiter que des 3 régions impliquées et motrices dans un partenariat avec les structures dédiées à la création d’entreprise, au-delà des participations au financement des entreprises innovantes, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, des prêts d’honneur et des garanties de ces prêts qui sont très fréquentes dans la plus part des régions observées. Rappelons qu’une seule région, le Nord-Pas-de-Calais a intégré la création d’entreprise (avec objectif et budget précis) dans le contrat de plan Etat-Région ou le schéma de régional de développement économique

 

Lorraine

 

Afin de concentrer ses interventions directes sur des priorités plus affirmées, le Conseil Régional a développé une nouvelle approche sous la forme d’appels à projets portant sur des objectifs plus clairement définis ; ceux ci ont été conçus au sein de groupes de travail partenariaux.

L’organisation du Pôle des Entreprises du conseil régional a été revue ; on ne s’appuie plus sur la taille des entreprises visées par les dispositifs (TPE ou PME), mais sur le cycle de vie de l’entreprise, ainsi que sur les axes de partenariat conclu avec les CCI et CMA.

 

Cette volonté s’est traduite par un double changement :

– sur le fond : passer d’une politique d’interventions segmentées par domaines cloisonnés (développement exogène, endogène, création et transmission d’entreprises, innovation, compétences) pour impulser et animer une logique de développements par filières concrétisée par la mise en œuvre de projets transversaux intégrant, et articulant, ces différents domaines

– sur la forme : sortir d’une pratique de financement de structures spécialisées pour engager une démarche de financement de plans d’actions, construits et contractualisés à partir d’objectifs partagés en amont.

 

Un « Centre de Ressources Régional », dédié à ces nouvelles modalités d’interventions partenariales, a émergé, c’est la véritable « tête de pont » du dispositif,  en remplacement de niveaux intermédiaires de gestion (associations 3iLorraine, Adielor et Lorraine International); il vient d’ailleurs en soutien de l’Etat puisque c’est à lui qu’a été confié le recensement pour 2012 des dispositifs d’accompagnement.

Cette démarche s’est concrétisée par la mise en place de cinq groupes de travail composés de techniciens de la collectivité, des Chambres de Métiers et de l’Artisanat ainsi que des Chambres de Commerce et d’Industrie.

Ils ont ainsi partagé des objectifs prioritaires, recensé l’existant et élaboré des plans d’actions, validés par les représentants élus, lors des comités de pilotage stratégique concernant les thématiques. Afin que le travail partenarial mené conjointement par la Région et les Chambres Consulaires soit efficient et puisse être contrôlé puis évalué, un schéma de fonctionnement a été élaboré ; la gouvernance est composée de 3 instances : le comité de pilotage stratégique, les comités projets propres à chacune des 5 thématiques, les groupes de travail techniques en lien avec chacune de ces thématiques.

 

Le conseil régional soutient l’action des réseaux en affectant 2,5 M€ par an en moyenne ; ce soutien se fait via des conventions d’objectifs annuelles fixant les moyens financiers et des objectifs qualitatifs et chiffrés pour chaque structure, sur la base d’un programme d’actions mettant en application le référentiel commun aux réseaux partenaires de la création/reprise d’entreprise. L’élaboration des conventions met en évidence la recherche d’une cohérence d’objectifs et d’équité entre les structures. En effet, tant la mention au référentiel métier, annexée à la chaîne d’appui que le mode de financement des actions métiers (sommes forfaitaires selon l’action réalisée vers le porteur de projet) sont communs aux différentes structures. La subvention allouée variera uniquement en fonction des résultats des actions à réaliser.

 

Il soutient les opérations avec les organismes consulaires (1 402 456€ ont été affectés depuis 2006 et 1 203 649€ mandatés). Il intervient dans la mise en place d’outils financiers (fonds spécifiques de prêts d’honneur gérés par les PFIL et le Réseau Entreprendre Lorraine ou de garantie gérés par Lorraine Active) et s’investit dans le Fonds Régional pour l’Innovation en Lorraine (FRIL) pour les projets relevant d’une logique d’innovation.

 

La région a abondé au cours des 3 premiers exercices de leur existence, les PFIL, afin de les aider à constituer leur fonds de prêts d’honneur. Afin de mutualiser les besoins en prêt d’honneur, la Région a mis en place un dispositif spécifique FRCI, dispositif auquel émargent également le Réseau Entreprendre Lorraine et l’ADIE (volet prêt d’honneur à taux 0).

 

Nord-Pas-de-Calais

 

Stratège de l’aide économique depuis 15 ans, la Région a renforcé sa prééminence en s’investissant dans le rôle de chef de file de l’action économique. L’adoption, à l’initiative de la Région, du PRCTE en 2000, suivi par d’autres programmes régionaux spécialisés (artisanat, entreprises du commerce, économie sociale et solidaire, innovation) a structuré l’articulation des dispositifs proposés et l’organisation des acteurs chargés de leur mise en œuvre.

 

La stratégie régionale d’aides à la création d’entreprise est mise en œuvre sur la base de plusieurs programmes pluriannuels dont le plus emblématique est le PRCTE. Le PRCTE se distingue par sa dimension culturelle. Parti d’un constat sans concessions du développement économique de la région, il propose de substituer l’esprit d’entreprise au salariat traditionnel et très hiérarchisé du Nord -Pas-de-Calais.

Les autres programmes régionaux d’aide à la création d’entreprise comprennent le plan régional de développement de l’artisanat (juillet 2007), le programme régional de dynamisation des entreprises commerciales et de services PRDECS (2009-2013), le plan régional de développement de l’économie sociale et solidaire et la stratégie régionale de l’innovation (SRI, décembre 2009).

Les programmes régionaux spécifiques d’aide à la création d’entreprise, le PRCTE et ses déclinaisons, manifestent aussi la très bonne coopération des acteurs locaux, collectivités territoriales, réseaux associatifs, financeurs parapublics, pôles de recherche, qui pour la très grande majorité d’entre eux se sont ralliés à la démarche stratégique initiée par l’Etat et le conseil régional.

 

Concrètement, le conseil régional a dans un premier temps fédéré les financeurs des dispositifs d’aides de la région (Etat, collectivités territoriales, acteurs parapublics, etc…) en les associant à l’élaboration de ses programmes régionaux. Le conseil régional a ensuite réorganisé l’ensemble des opérateurs de l’aide à la création d’entreprise (collectivités, territoriales, chambres consulaires, associations, etc…) en conditionnant le financement de leurs actions à la mise en œuvre de procédures communes (parcours normalisé du créateur, alimentation d’une base de données commune, etc.). Pour atteindre ces objectifs, les animateurs du PRCTE, services du conseil régional et PACTE (pôle d’animation de la création et de transmission d’entreprises), ont spécialisé les opérateurs parties prenantes au programme (chambres consulaires, associations) selon les publics et selon les « métiers » identifiés (accueillir, accompagner, financer, suivre).

 

Pour autant, ces indiscutables succès ne sauraient occulter des constats plus nuancés :

-Le réel impact économique des programmes régionaux d’aides à la création d’entreprise reste difficilement mesurable ; rien ne permet de mesurer le potentiel de croissance des entreprises nouvelles. Le profil socio-économique de la majorité des « jeunes » créateurs et les chiffres d’affaires moyens qu’ils réalisent, laissent penser que ce potentiel est faible.

-Le paysage régional de la création d’entreprises innovantes est dense, morcelé et peu lisible. Il s’apparente à un patchwork de dispositifs avec un manque de cohérence globale.

-Si les dispositifs de financement, prêt d’honneur en premier lieu, créent un véritable effet de levier, les outils de capital investissement (amorçage, développement) interviennent trop tardivement, sur des volumes parfois insuffisants. Ils se limitent trop souvent à l’apport en capital en négligeant les volets fiscaux et l’ingénierie financière.

 

-Le coût des programmes régionaux est élevé, plus de 500 M€ en six années, 400 M€ hors innovation et valorisation de la recherche. Les financements ont été assurés par ordre décroissant par les collectivités territoriales (hors garanties et prêts) avec 58% des financements, les autres (CCI et CMA et outils financiers) 18,5%, l’Etat (intégrant OSEO et CDC) 13% et l’UE avec 11%.

En million€

Région

Collectivités

locales

FEDER

FSE

Etat

CCI

CMA

OSEO

(Etat)

CDC

(Etat)

Autres

ST Etat

ST coll territ

ST

Autres

Total

PRCTE

78

21

18

18

13

0

6

20

24

99

33

175

PRD Eco Sociale et solidaire

30

67

 

4

0

0

5

27

9

97

27

133

Innovation, valorisation/recherche

32

40

33

0

6

15

0

0

15

72

6

126

PRD artisanat

24

3

4

18

1

0

0

12

18

27

13

62

PRD commerces, services

7

0

0

4

14

0

0

3

4

7

17

29

Total

171

131

56

44

35

15

11

62

70

302

97

524

Garanties et prêts

20

0

0

1

4

339

0

383

340

10

392

747

A ces acteurs, il faudrait ajouter Pôle emploi pour un montant de 154M€

 

Rhône-Alpes

 

Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises mis en place par la région s’appuient très largement sur trois réseaux d’accompagnement auxquels la collectivité octroie des subventions  (l’ADIE, Entreprendre Rhône-Alpes, et Rhône-Alpes Initiative), en continuité depuis 2005. Le Conseil régional participe au financement des fonds et du fonctionnement des réseaux de prêt d’honneur

 

ADIE

Rhône-Alpes Initiative

Entreprendre Rhône-Alpes

Période

2005-2010

2006-2010

Nombre annuel de prêts d’honneur

1 300

1 390

103

Montant moyen annuel en €

2 000

7 500

19 000

Effet de levier sur le financement bancaire

 

de 1 à 6

De 1 à 10

Subventions de dotation des

fonds de prêts d’honneur en M€

0,32

3,98

0,62

% de la participation de la région dans le financement du fonds

 

33

37

 Six fonds territoriaux de la société financière France Active Garantie, ayant un statut associatif et couvrant la totalité du territoire régional, bénéficient d’une dotation régionale visant à alimenter des fonds de garantie, qui représente environ 25 % de la totalité des fonds collectés (1,67M€ alloués entre 2009 et 2011).

 

La politique régionale d’aide à la création d’entreprises s’inscrit dans le cadre de contrats territoriaux de développement conclus avec des structures de coopération intercommunale au nombre de 45 contrats territoriaux.

– les pépinières d’entreprises pour lesquelles le financement régional représente en moyenne 35% de la dépense éligible 

– le fonctionnement des 27 plateformes d’initiative locale avec le cofinancement de postes d’animateurs des plateformes d’initiative locale (en 2011, 1,124M€ correspondant au financement de 31,5 emplois équivalent temps plein).

Les subventions de fonctionnement aux 20 coopératives d’activité et d’emploi (1,20M€)

Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises innovantes (incubateurs, subventions et prêts d’honneur à des créateurs d’entreprises innovantes dans les phases ante-création et création et la dotation de fonds d’amorçage) et mise en place progressive d’un réseau de business angels

Les 2 incubateurs GRAIN 2 et CREALYS : de 2007 à 2011, Grain2 fait état de 98 projets entrés en incubateur pour 83 sorties et CREALYS de 98 projets entrés et de 66 créations.

 

Outre l’organisation annuelle d’un salon des entrepreneurs Lyon Rhône-Alpes (15 000 visiteurs), les actions engagées ont notamment visé à structurer le réseau, en positionnant les acteurs de l’accompagnement à la création d’entreprises sur des champs de compétences maîtrisées, dans une logique de métiers.

 

La démarche Créafil Rhône-Alpes, une méthodologie innovante

 

La méthodologie est fondée sur le positionnement de chaque organisme en référence à son cœur de métier et sur la définition de portes d’entrée (simplifiant le parcours des créateurs). En premier lieu, elle permet de mettre en évidence que, derrière le concept d’accompagnement, il y a une réelle diversité des métiers (examen de la cohérence du projet, de sa faisabilité commerciale, de sa viabilité économique, recherche de financements, choix d’un statut juridique…), requérant des compétences distinctes, et justifiant la mise en place d’une approche métiers chez les opérateurs qui ne sont pas nécessairement compétents pour toutes les phases du processus de création ou pour tous les types de projets de création.

En second lieu, la conjonction des deux paramètres que sont le segment des projets de création, selon la logique entrepreneuriale qu’ils impliquent, et le cœur de métier, permet d’identifier les éventuels manques ou doublons dans les prestations proposées aux créateurs d’entreprises.

 

La démarche Créafil Rhône-Alpes est plus particulièrement portée par les comités de pilotages territoriaux et des groupes de travail réunissant un grand nombre de réseaux d’accompagnement pouvant se trouver en concurrence dès lors que leurs champs d’activité se recoupent. Le projet s’efforce ainsi d’introduire ou de renforcer les logiques de partenariat et de complémentarité entre les opérateurs. Dans chaque territoire, la structuration des réseaux doit, en effet, permettre d’identifier clairement les portes d’entrée du réseau et d’examiner la cohérence de leurs implantations dans le territoire. Outre l’accueil, l’information et l’orientation, la qualité du service d’accompagnement rendu aux créateurs dépend du professionnalisme des opérateurs (adoption d’un référentiel-qualité et d’actions de formation auprès des personnels des réseaux d’accompagnement).

Mais c’est une démarche qui, pour l’instant, ne répond que partiellement du fait de la complexité de mise en œuvre (du fait notamment du nombre élevé d’acteurs publics et privés intervenant, dont les missions ne sont pas toujours aisées à identifier).

 

SOMMAIRE

Un renouveau de la pensée académique en ce qui concerne l’appui à l’entrepreneuriat ?

Saras Sarasvathy, chercheur d’origine indienne et ancienne entrepreneure, a bouleversé la façon dont la communauté académique considérait jusqu’alors la démarche entrepreneuriale, en parlant de démarche « effectuale », et non plus de démarche « causale ».

 

Selon ce chercheur, 5 principes d’action guident l’entrepreneur :

 

– La stratégie classique consiste à définir des buts pour ensuite trouver les ressources nécessaires à leur accomplissement (approche causale) ; les entrepreneurs partent des moyens à leur disposition pour définir de nouveaux buts ; s’ils estiment en disposer de peu, ils en ont toujours d’insoupçonnés.

 

– La stratégie classique consiste à prendre des décisions sur la base d’un retour attendu que l’on doit estimer, alors que les entrepreneurs raisonnent en perte acceptable ; ils essaient en s’attendant au pire et savent ce qu’ils se permettent de perdre.

 

– L’analyse de la concurrence est un pilier de la stratégie classique ; l’entrepreneur s’intéresse plus à la création de partenariat, pour co-construire l’avenir ensemble ; il ne sait pas à l’avance qui rejoindra le projet et ce que chacun apportera.

 

La planification stratégique a pour but d’éviter les surprises ; les entrepreneurs les accueillent favorablement et savent en tirer parti. Ils démarrent sur une idée et partent sur d’autres à la suite de leurs observations ; ils ne rédigent pas de plan, mais inventent leur affaire en cours de route, tirant parti des surprises et des rencontres.

 

-La vision créatrice de l’entrepreneur conduit à créer de nouveaux univers et non de découvrir les univers préexistants.

 

En conclusion,

*Un projet entrepreneurial repose sur un individu placé dans une circonstance particulière dont il sait tirer profit

*Insistant sur la nécessité d’agir pour penser, l’effectuation met en avant une vision dynamique de l’opportunité

*Pour qu’un projet soit viable, il faut qu’il suscite l’adhésion d’un nombre croissant de parties prenantes

*Un projet entrepreneurial n’est pas planifiable dans ses premières étapes

Pour autant il ne faut pas opposer approches effectuale et causale, mais les combiner selon l’incertitude qui caractérise chacun des domaines de décision, chaque approche étant pertinente dans une situation donnée.

 

SOMMAIRE

L’intermédiation financière et l’accompagnement proposés par France Active conduisent à des taux de pérennité élevés et au développement de l’emploi

Une enquête téléphonique a été menée auprès d’un échantillon représentatif des entreprises accompagnées et financées par France Active en 2009, auprès de 350 TPE (12 % des TPE) et 190 entreprises solidaires (25 % des entreprises solidaires) entre le 4 et le 24 avril 2012 par un prestataire spécialisé dans les études téléphoniques (A2S Communication).

 

France Active, ce sont 133 lieux d’accueil en France et 300 experts ; France Active s’appuie sur un réseau de 40 structures de proximité présentes appelées Fonds territoriaux.

 

Les créations et créateurs de TPE tout d’abord

83% des créateurs étaient au chômage au moment de la création (33% pour l’ensemble des créateurs français selon SINE 2010), dont 6% dans le cadre d’un chômage de courte durée et 22% de plus d’un an ; 8% venaient du salariat (32% dans SINE).

37% sont issus de l’enseignement supérieur (43% dans Sine), nettement moins que pour l’ensemble de créateurs en ce qui concerne le bac+5 (9 contre 17%) ; 32% sont de niveau BEP/CAP, nettement plus que dans Sine (21%).

47% étaient des créatrices (30% seulement dans Sine) ; France Active gère pour le compte de l’État le seul dispositif national en faveur de la création d’entreprise par les femmes (le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femme).

58% de l’activité du réseau France Active est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants (39% dans Sine).

En quelques mots : nettement plus de chômeurs, de femmes et de créateurs en petite ville que pour l’ensemble des créations.

 

L’intermédiation bancaire de France Active permet d’accéder à un crédit bancaire dans de bonnes conditions : taux d’intérêts raisonnables (78% des crédits professionnels étaient à des taux inférieurs à 5%), limitation du recours aux cautions solidaires (68 % des prêts garantis par France Active ont été octroyés sans caution personnelle du créateur ou de son entourage).

Parmi les créateurs interrogés, 58% n’avaient pas présenté leur projet à une banque ou avaient essuyé un refus avant de contacter France Active.

Trois ans après le financement, 93% des créateurs ont toujours recours à la même banque et 60% estiment avoir construit une relation de qualité avec leur partenaire bancaire.

 

78% des entreprises financées sont encore en activité 3 ans après leur création, contre 66% pour l’ensemble des créateurs ; à situation égale selon Sine, les entreprises non bancarisées sont pérennes à 64 %, celles qui ont eu accès au crédit bancaire à 72 %.

Parmi les entrepreneurs qui ont cessé leur activité, la grande majorité (80%) l’a fait pour des raisons économiques. La moitié des dirigeants a retrouvé un emploi ou une activité par la suite.

Plus de 88% des créateurs accompagnés par France Active sont aujourd’hui en activité.

 

 

Les TPE ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 44% sur la période ; 82% étaient excédentaires fin 2011.

Par ailleurs, au cours de leurs trois premières années d’existence, 40% ont eu à financer des projets d’investissement ; parmi celles-ci, 40% ont eu recours à un deuxième emprunt bancaire.

40% des entrepreneurs avaient procédé à un recrutement au cours des trois premières années d’existence de leur entreprise avec en moyenne 2,5 emplois ; en isolant les créations ex nihilo (75 %), ce sont 2,8 emplois qui ont été créés en 3 ans, contre 1,6 en moyenne France. ¼ des entreprises qui emploient plus de deux salariés envisagent de recruter dans les 6 mois à venir contre 8% des TPE employeuses en France.

3 ans après leur création, 20% des entreprises interrogées estiment avoir des besoins d’accompagnement pour développer leur entreprise.

 

Le financement des entreprises solidaires

 

Chaque année, les équipes du réseau France Active accueillent et orientent plus de 2 600 entrepreneurs sociaux et solidaires dans leur projet de création, de reprise ou de développement d’entreprise. Parmi eux, 1 000 structures bénéficient de financement solidaire.

Outre le secteur de l’insertion par l’activité économique, qui représente un tiers de son activité de financement des entreprises solidaires, le réseau finance largement les structures porteuses d’utilité sociale dans le domaine de la culture, des services à la personne ou encore de l’éducation populaire.

 

En 2011, 2/3 des entreprises de l’échantillon étaient excédentaires à la fin de l’année et sont parvenues à consolider leur modèle économique ; la proportion des structures au modèle économique stable est passée de 34 à 43% entre 2009 et 2010. De même, 56% des structures déficitaires en 2009 ont retrouvé une rentabilité positive en 2010.

 

En 2009, l’activité de financement des entreprises solidaire a favorisé la création ou la sauvegarde de 13 742 emplois, dont 47 % pour des personnes en difficulté.

Dans les trois années qui ont suivi le financement de France Active, plus de la moitié (53%) des entreprises solidaires de l’échantillon ont crées de nouveaux emplois, correspondant à une augmentation de 10 % au global.

Plus de la moitié (57%) déclarent vouloir recruter certainement ou probablement dans les 6 mois à venir. Cette proportion s’élève aux 2/3 pour les entreprises solidaires ayant moins de 5 ans d’ancienneté.

 

Au global ce sont 29 000 créés ou consolidés, 6 145 structures accompagnées et financées et 218M€ de concours financiers mobilisés.

 

SOMMAIRE

Le Conseil régional Rhône-Alpes réunissait les acteurs de créafil le 15 mars 2013, et révélait à cette occasion l’opinion de ces acteurs sur créafil

Un sondage du réseau Créafil, regroupant 194 réponses, dont 60% émanaient de techniciens de l’accompagnement et 25% de techniciens des collectivités locales.

 

Tout d’abord les atouts exprimés :

En premier lieu, une connaissance améliorée des opérateurs, et des services que chacun apporte ; en second, une amélioration pour les créateurs (parcours plus facile, amélioration de la lisibilité, meilleur accès pour tous), mais cette amélioration porte moins sur l’anticipation des besoins ou l’accès au financement ; enfin un atout tout aussi important pour les territoires en ce qui concerne le maillage des opérateurs et l’amélioration des réponses aux besoins des territoires, sans toutefois contribuer nettement à l’attractivité du territoire, ou à améliorer l’optimisation des moyens.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

LES ATOUTS pour les opérateurs

La connaissance mutuelle de leurs services respectifs pour les opérateurs

87

47

10

L’enrichissement mutuel (co-construction de prestations, etc.)

79

30

20

       

LES ATOUTS pour les porteurs de projet/créateurs

L’amélioration du parcours

80

25

20

La lisibilité des prestations mobilisables à chaque phase de la création

74

28

24

Un meilleur accès à la création d’entreprise pour tout type de public

66

22

31

L’amélioration de l’anticipation des besoins des créateurs

59

14

39

Une amélioration du financement des jeunes entreprises

44

10

54

LES ATOUTS pour les territoires

Un meilleur maillage par les opérateurs

85

44

15

Une amélioration des réponses aux besoins des territoires

69

13

29

L’attractivité du territoire

56

16

43

Une économie/optimisation des moyens

52

10

47

Les freins ne tiennent pas à d’abord l’implication dans le projet, mais à un manque de moyens pour bien le conduire. Noter toutefois que 27% ont constaté un désengagement d’acteurs et 15% une perte de sens (« tout à fait ») ; l’essoufflement est par contre important ; la région, est par ailleurs perçue très majoritairement comme un levier pour cette action qu’elle a voulue.

Noter aussi que les moyens consacrés sont estimés très insuffisants ; la complexité du projet (tant dans l’animation que sur le découpage territorial) éclaire les freins qui viennent d’être décrits.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

FREINS quant à l’implication dans le projet

La perte de sens

43

15

55

Le désengagement de certains acteurs

62

27

36

L’essoufflement

71

27

27

FREINS quant aux moyens consacrés au projet

L’investissement demandé en temps (réunions, etc.)

83

52

16

Le manque de moyens financiers

73

37

25

Le manque de moyens humains

65

29

31

FREINS inhérents au type d’action

La complexité de l’animation

76

37

24

Les périmètres d’intervention des réseaux territoriaux

59

30

40

Les très fortes attentes exprimées confortent le grand intérêt porté au projet, sans en changer les lignes directrices et la forte implication des acteurs pour cette action et pour les créateurs d’entreprise.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

En direction de la dynamique de création

Une optimisation du parcours créateur

93

75

15

Des réponses plus adaptées aux besoins des créateurs et des territoires

88

63

9

Une augmentation du nombre de projets de création financés et accompagnés

72

46

26

Une amélioration de la pérennité à 5 ans des entreprises

73

45

23

Un plus grand dynamisme entrepreneurial

71

41

27

En direction du réseau et des territoires

Une meilleure articulation des prestations entre opérateurs

95

69

4

Une amélioration de la circulation des flux de créateurs entre opérateurs (du 1er contact au financement et autres services disponibles)

89

60

8

Un renforcement des échanges entre collectivités et opérateurs de l’accompagnement

84

48

13

 

SOMMAIRE

9% des créations de 2006 ont cessé dans leur 1ere année d’activité, 12% dans leur 2éme année et 17% pendant leur 3éme année ; 66% sont toujours en activité 3 ans après leur démarrage

 APCE source SINE/INSEE

Rappelons que l’on parle ici de cessation « administrative » qui ne signifie pas pour autant échec « économique » ; les cessations peuvent aussi provenir d’une cession de l’entreprise, d’une location-gérance ou de raisons d’ordre personnel (problèmes de santé, retour vers le salariat, création d’une autre entreprise, raisons familiales…) ; il peut aussi s’agir de création pour une durée limitée dés la départ (11% des créations), auquel cas le taux de pérennité à 3 ans devient 69%… ; rappelons enfin que cessation ne signifie pas défaillance.

 

Sept facteurs principaux influencent la pérennité des entreprises :

 

1 les secteurs d’activité :

Bien plus que les activités elles-mêmes, ce sont davantage leurs modalités d’accès et les barrières à leur entrée qui sont à l’origine de la différence de pérennité ; certaines sont plutôt réglementées ou nécessitent une formation spécifique telles :

*Les activités libérales réglementées, où la création d’entreprise est une modalité « classique » de la pratique avec des taux de pérennité élevée (activités juridiques ou comptables, vétérinaires, médecins et dentistes, infirmières, activités d’architecture et d’ingénierie) ; la pérennité est comprise entre 76 et 94%.

*Les activités nécessitant la maîtrise d’un métier technique ; les conditions de diplôme et/ou d’expérience professionnelle de métiers souvent artisanaux avec notamment les commerces de bouche (boulangers, charcutiers, pâtissiers), les coiffeurs, la réparation automobile et la construction (pérennité de 65 à 81%)

* Les activités ayant une réglementation professionnelle complexe, imposant par exemple, la justification d’une garantie financière ou des conditions d’honorabilité professionnelle et de capacité financière (activités financières, immobilières, de transports) avec des taux de 64 à 73%.

*Ces activités s’opposent à celles de marché ouvert et à forte concurrence du fait de leur facilité d’accès avec des taux de 45 à 58% pour le commerce de détail (dont éventaires et marchés, vente sur internet), les activités de gardiennage, les activités de location de biens personnels et domestiques.

 

2 L’expérience et la formation du nouveau dirigeant

*En ce qui concerne la formation initiale, les dirigeants non diplômés enregistrent une pérennité peu élevée (58%), contrairement aux diplômés de l’enseignement supérieur (71%), notamment les titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3 ou plus, ainsi que les titulaires d’un diplôme dans le domaine des professions sociales et santé (respectivement 76 et 78%).

*La qualification professionnelle préalable est un autre élément discriminant : les dirigeants ayant la qualité de cadre sont 72% à pérenniser contre 63% pour les techniciens, employés, ouvriers.

* La connaissance du métier pratiqué est un autre atout : ceux qui pratiquent une activité identique ont un taux de 68%, qui monte à 71% pour ceux qui affichent une expérience de plus de 10 ans, contre 64% pour ceux qui n’ont pas ce type de pratique.

* Les dirigeants, qui le sont aussi dans une autre entreprise, font état d’un taux de 74%

 

3 La situation du créateur au démarrage : les créateurs en activité professionnelle juste avant la création, enregistrent de meilleurs taux (71%), que les chômeurs de courte durée (65%), de longue durée ou les « inactifs » (60 et 59%).

 

4 L’ampleur du projet dés le démarrage : plus les capitaux réunis au démarrage sont importants, plus le taux de pérennité est élevé :

 

Moins de 8 000€

De 8 à 16 000€

De 16 à 80 000€

De 80 à 160 000€

Plus de 160 000€

Taux de pérennité à 3 ans

61

67

72

79

85

5 les appuis financiers : le recours au prêt bancaire exigeant une préparation rigoureuse du projet conduit à des taux de 71% (73 si le crédit est fait à l’entreprise et 68% s’il est fait au dirigeant) ; les entreprises ayant bénéficié d’un apport en capital d’autres sociétés affichent un taux de 78%.

 

6 le recours au conseil : les dirigeants qui codirigent avec des associés enregistrent une pérennité plus élevée (74 %) que ceux qui dirigent seuls leur entreprise (64%).

 

7 Ceux qui disent avoir reçu l’appui d’un spécialiste /expert pour la mise en place du projet (un propos trop insuffisant pour juger du type de conseil), ou encore ceux qui sont soutenus par leur entourage professionnel, enregistrent une pérennité de 69 à 72% contre 64% pour les autres.

 

Ajoutons que certaines caractéristiques sont peu favorables :

*les moins de 25 ans (taux de 50%) contre 63 à 70% pour les autres tranches d’âge

* Les dirigeants de nationalité étrangère (53%, dont 58 pour ceux de l’Union européenne et 47% pour les autres nationalités)

 

Les entreprises de la génération 2006 enregistrent un taux de pérennité au troisième anniversaire similaire à celui des entreprises de la génération 2002 (66 %).

Des différences sont toutefois observables en ce qui concerne les secteurs d’activité : les services aux personnes connaissent des taux en baisse (65 contre 71%), l’industrie (64 contre 69 %), les activités immobilières (64 contre 68 %).

 

SOMMAIRE

Artisanat Poitou-Charentes et les TIC

Les CMA de cette région recensent 31 979 entreprises, 66 665 salariés, 2 145 créations ou reprises d’entreprise au 1er semestre 2012 dont 941 auto-entrepreneurs (et 191 cessations d’auto-entrepreneurs) et seulement 78 EIRL.

 

Dans les entreprises en activité, 77% sont des hommes (94% dans la construction, 91% dans le travail des métaux, mais 30% dans le textile/habillement/cuire et 55% dans les services aux personnes) ; toutefois les créations/reprises par les femmes montent en puissance au 1er semestre 2012 avec 28% de femmes (notamment du fait de l’auto-entrepreneuriat)

 

Un tiers des chefs d’entreprise ont entre 45 et 54 ans et un sur cinq a 55 ans ou plus ; la moitié des artisans a plus de 45 ans.

 

45% déclarent disposer d’un site internet ; Parmi les raisons évoquées par les artisans pour justifier la création de leur site : avoir un site vitrine, augmenter la notoriété de l’entreprise et augmenter l’aspect commercial (un peu plus de 20% pour chaque item).

Pour la moitié, internet apporte des clients ; 22% réalisent au moins 5% de leur chiffre d’affaires en ligne

Dans 95% des cas, la somme dédiée à la création du site internet de l’entreprise est inférieure à 3000€ (dont 62% moins de 1 000€). Dans 65% des cas, le site a été crée par un professionnel, et 20% en interne ou avec l’entourage (en famille…)

Pour les entreprises interrogées qui ne disposent pas de site internet, la 1ère raison évoquée (35%) est l’inutilité de l’outil, puis le manque de temps (22%) et le coût trop élevé (21%). Ils sont cependant près de 29% à être intéressés par la création d’un site internet.

 

SOMMAIRE

Les femmes créatrices choisissent davantage le statut d’auto-entrepreneur notamment en Bourgogne

 Insee Bourgogne en partenariat avec la Préfecture de Région, la Délégation Régionale au Droit des Femmes qui paraîtra fin juin 2013

 

L’entrepreneuriat féminin représente 32% des créations d’entreprises (29% en 2009). Entre temps, le statut d’auto-entrepreneur a été instauré. En 2010, deux femmes sur trois optent pour ce régime simplifié.

 

Les activités choisies par les femmes restent très sexuées : coiffure, soins de beauté, design, soutien de bureau ou encore infirmières et sages-femmes qui se mettent à leur compte. Dans l’industrie et la construction, les femmes sont pratiquement absentes.

 

Les femmes mobilisent peu de capitaux pour lancer leur entreprise. Les 3/4 des auto-entrepreneuses investissent moins de 2 000 €, la moitié démarre sans moyen financier.

Les capitaux investis dans les entreprises classiques sont plus élevés : plus de 16 000€ pour 40% des femmes et 47% des hommes, un montant qui dépend fortement du secteur d’activité et du statut juridique de la création.

 

Les plus jeunes femmes, se tournent massivement vers l’auto-entreprise (80% des créations par les femmes), comme les plus âgées (76%), alors qu’entre 25 et 45 ans (60%), elles sont plus nombreuses à opter pour l’entreprise classique.

 

SOMMAIRE

Les indépendants ont reçu davantage de donation de leur famille que les employés/ouvriers. Devenus retraités, ils font aussi plus souvent donation que l’ensemble des salariés retraités.

 Près de 15 000 ménages ont répondu à l’enquête Patrimoine 2010, les héritages et donations entre conjoints ont été exclus de l’analyse, car ils sont fortement sous-déclarés ; ces chiffres ne couvrent pas la totalité du patrimoine transmis dans l’année car seules les successions, dont le patrimoine net taxable est supérieur à 50 000 euros, doivent être déclarées ; on dira qu’un ménage a reçu un héritage ou une donation si la personne de référence ou le conjoint déclare en avoir été bénéficiaire.

Tout d’abord un cadrage général, avant d’aborder ce qu’il en est des indépendants: le patrimoine d’un ménage est constitué par la somme de tous les biens qu’il possède, qu’ils soient d’ordre financier, immobilier, professionnel ou matériel. La transmission du patrimoine peut intervenir soit du vivant des personnes, via une donation reçue (ménage donataire), soit après leur décès, via un héritage (ménage d’héritier). La transmission du patrimoine professionnel étant un élément important pour eux, les ménages d’indépendants ou d’agriculteurs ont plus souvent bénéficié d’un héritage ou d’une donation que les autres.

 

Début 2010, le patrimoine médian des ménages dont la personne de référence ou le conjoint déclare avoir perçu un héritage au cours de leur vie, s’élève à 241 000€, et celui des ménages qui déclarent avoir reçu une donation à 274 700€ ; à titre de comparaison, il est de 150 200€ pour l’ensemble des ménages vivant en France.

Les ménages qui déclarent avoir perçu une donation ou un héritage disposent en moyenne de revenus plus élevés. Ainsi, le revenu disponible moyen en 2009 des ménages d’héritiers s’élève à 37 800€, celui des ménages donataires à 42 400€, contre 33 200€ pour l’ensemble des ménages

La nature des donations et héritages est de 2 types principaux, de l’argent et de l’immobilier :

 

Logement, terrain

Argent

Valeur mobilière, assurance vie

Biens à usage professionnel

Autres

Donation

56

48

3,5

4,3

3,1

Héritage

59

53

10

2,9

8,2

Pour plus de quatre donations sur cinq, les donateurs sont les parents et 9% d’entre elles proviennent des grands-parents. Les héritages (hors héritages entre conjoints) proviennent du décès d’un des parents dans 83% des cas, et d’un des grands-parents (dans 8% des cas).

 

Pour quatre ménages sur cinq ayant versé une donation, la personne de référence était à la retraite au moment de l’enquête. Les ménages donateurs disposent en général d’un patrimoine élevé : la moitié d’entre eux détiennent plus de 273 700€ de patrimoine brut Le niveau de vie des ménages ayant versé une donation est en moyenne 1,5 fois plus élevé que le niveau de vie moyen de l’ensemble des ménages. La fiscalité influe sur le choix de transmettre de son vivant, tout comme l’altruisme alors que la peur du risque freine.

Ceux qui ont reçu des donations sont 29% à avoir moins de 40 ans, 41% entre 40 et 49 ans et 30% plus de 60 ans. Les donateurs sont âgés pour 83% de plus de 60 ans (dont 56% plus de 70 ans).

Par ailleurs, plus on est diplômé, plus on bénéficie de donation.

 

Qu’en est-il des indépendants ? Ont-ils plus que les autres reçus des donations, voire des héritages ? Font-ils plus de donations (notamment à leurs enfants) que les autres CSP ?

 

Les indépendants (agriculteur, artisan, commerçant, profession libérale, chef d’entreprise) ont, comme les cadres et les professions intermédiaires, reçu davantage de donation que les employés et ouvriers, alors que nombre d’entre eux viennent aussi de famille employé et ouvrier (ce qui laisserait entendre un effort plus marqué des familles pour aider leur descendant devenu indépendant ?).

Hors les agriculteurs, les plus pourvus en donation, les professions libérales sont très proches des cadres et les artisans, commerçants, chefs d’entreprise très proches des professions intermédiaires.

La situation diffère quant à l’héritage reçu, les artisans, commerçants, chefs d’entreprise ayant moins reçu que les autres indépendants, en proximité des professions intermédiaires, employés et ouvriers.

 

Les indépendants font par ailleurs plus fréquemment des donations que les autres CSP.

En ce qui concerne les retraités donateurs, les donations sont bien plus fréquentes chez les agriculteurs et les autres indépendants que pour l’ensemble des salariés retraités, ce qui laisse entendre des patrimoines nettement plus importants :

 

Ensemble des

Ménages (1)

Ménages ayant

reçu en donation (2)

Coeff

(2)/(1)

Ménages ayant reçu

en héritage (3)

Coeff

(3)/(1)

Ménage ayant fait

Donation (4)

Coef

(4)/(1)

Agriculteur

1,4

3,3

2,4

1,4

1,0

1,2

0,86

Cadre

9,5

15,8

1,7

9,0

0,95

3,7

0,39

Profession libérale

1,4

2,3

1,6

2,1

1,5

1,4

1,0

Profession intermédiaire

14,7

19,0

1,3

9,8

0,67

3,2

0,22

Artisan, commerçant,

chef d’entreprise

5,2

6,1

1,2

3,8

0,73

3,3

0,63

Employé

12,5

10,6

0,85

7,7

0,62

2,7

0,22

Ouvrier qualifié

10,8

8,2

0,76

6,6

0,61

1,5

0,14

Ouvrier non qualifié

4,9

2,2

0,45

2,3

0,47

0,9

0,18

               

Agriculteur retraité

2,1

3,6

1,7

3,8

1,81

11,3

5,4

Artisan, commerçant…

Profes libérale retraité

7,3

7,9

1,1

15,3

2,10

25,5

3,5

Salarié retraité

25,2

18,7

0,74

34,9

1,39

42,1

1,7

Autre inactif

5,0

2,4

0,48

3,3

0,67

3,3

0,67

 

SOMMAIRE

Les entreprises indépendantes, 98% des entreprises (en hausse de 30% depuis 1995) occupent 37% de l’emploi salarié ; parmi ces indépendantes, ce sont les sans salarié et les moins de 5 ans qui contribuent le plus à l’emploi salarié, alors que les autres détruisent de l’emploi.

Les entreprises indépendantes (2,26 millions sont composées sur le plan juridique d’une seule unité légale) constituent l’écrasante majorité des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières (98%) face aux 42 000 entreprises englobant plusieurs unités légales liées entre elles (groupes). Elles ne représentent toutefois que 37% de l’emploi salarié, mais 74% de ces emplois parmi les petites et moyennes entreprises.

 

De 1995 à 2009, le nombre d’entreprises indépendantes a augmenté de plus de 30% (intégrant les auto-entrepreneurs de 2009) ; en moyenne, sur 100 entreprises indépendantes et actives une année donnée, 11 ont été créées dans l’année et 9 ont cessé leur activité l’année suivante. Seules 80 existent au cours de l’intégralité de deux années consécutives.

 

Le nombre d’entreprises indépendantes a le plus augmenté (+ 65%) dans les services : le taux annuel de création y est particulièrement élevé (près de 13%) et dépasse largement celui des cessations. À l’inverse, il a très peu évolué dans l’industrie (+ 3%), secteur où les créations sont les moins fréquentes (moins de 8%), même si les cessations y sont aussi plus rares.

Ces créations ou cessations apparentes, appréhendées à partir des immatriculations dans le répertoire national d’entreprises Sirene, correspondent parfois à de simples modifications juridiques ; dans les entreprises indépendantes, toutefois, ces cas de fausses créations ou cessations sont marginaux.

Le risque de cessation évolue avec l’âge de l’entreprise

La première année apparaît comme celle d’un « état de grâce » ; les chances de survie y sont meilleures que dans les deux ans qui suivent, au cours desquels elles se dégradent continûment.

À l’issue de cette délicate deuxième phase, le risque de cessation diminue régulièrement, sous deux effets convergents ; l’entreprise développe son expérience, améliore sa connaissance des marchés, étend son réseau et les entreprises les plus fragiles ont disparu.

Vers la dix-huitième année d’activité, le taux de cessation recommence à s’élever (départ en retraite notamment dans les entreprises individuelles).

Plus l’entreprise est petite à la création, plus il est probable qu’elle conserve le même nombre de salariés ; sur la période 1995-2009, 78% des entreprises sans salarié n’ont pas connu de hausse en nombre de salarié, 58 % des entreprises indépendantes de 1 à 4 salariés contre 8 % de celles de 50 salariés et plus.

Période moyenne

1995-2009

% en début d’année

% des entreprises en n+1

Nbre d’emploi salarié en milliers

Dans l’ensemble

des indépendantes

Dans l’emploi

total

Ayant cessé

Effectif stable

Effectif en baisse

Effectif

en hausse

Dans les

cessations

Dans les

pérennes

Total

100

100

9

63

12

10

-240

284

                 

Sans salarié

50

0

12

78

0

10

0

306

1 à 4 salariés

34

23

6

58

19

17

-78

30

5 à 9 salariés

10

22

4

40

30

26

-52

-10

10 à 49 salariés

5

36

3

24

37

36

-68

-16

50 salariés et plus

1

19

4

8

45

43

-42

-26

                 

Moins de 5 ans

40

25

10

62

10

18

-74

247

Plus de 5 ans

60

75

8

65

13

14

-167

38

Lecture : Les entreprises sans salarié sont 50% des entreprises indépendantes ; en cours d’année, 12% ont cessé ; en fin d’année, 78% n’ont toujours pas de salarié, alors que 10% ont embauché contribuant à la création de 306 000 postes de salariés.

 

Toutefois, ce sont les nouvelles entreprises et les plus petites qui ont le plus apporté d’emplois salariés (respectivement 173 000 pour les moins de 5 ans d’ancienneté et 306 000 pour les sans salarié). Au total, les entreprises avec salariés perdent d’une année sur l’autre en moyenne près de 262 000 emplois, alors que les entreprises initialement sans salarié créent en moyenne 306 000 emplois, permettant un solde de + 44 000 emplois par an pendant cette période.

 

SOMMAIRE

L’analyse des créations d’entreprise dans 8 pays fait apparaitre beaucoup de points communs, en ce qui concerne les flux des créations et le profil des créateurs

La qualité de l’information repose sur l’analyse des rédacteurs ; certains sont manifestement plus à l’aise avec le thème traité ou ont plus facilement recueilli les informations.

Cette analyse traite des caractéristiques de la création d’entreprise ; la prochaine lettre mensuelle traitera des politiques à la création d’entreprise de ces différents pays.

Le tome 4 du rapport comporte 8 analyses de pays, auxquels j’ajoute ici la France. Le tableau ci-dessous reprend les grandes données, plutôt comparables, pour les pays dont les informations sont suffisantes, et au premier abord, fiables ; sont exclus la Belgique, et Israël ; en ce qui concerne l’Italie, certaines données posent problème.

Les données sont le plus souvent trop imprécises, trop peu nombreuses, trop peu analysées pour permettre une vraie comparaison : certaines peuvent inclure l’agriculture/forêt/pêche, d’autres pas ; les effectifs ne précisent jamais si les dirigeants sont inclus ou non (notamment pour les solo ou ceux en entreprise individuelle).

Ceci étant, on observe une nette différence dans les taux de création pour 10 000 habitants avec les USA (où toutefois seulement la moitié des créateurs disent tirer principalement leurs revenus de leur création d’entrepris, donc proche de nos auto-entrepreneurs) ; il en est de même pour la création d’emploi et l’effectif moyen, l’un et l’autre par ailleurs très insuffisamment renseignés ; les autres données sont plutôt proches,notamment l’importance des entreprises individuelles, celle des femmes, l’importance de l’enseignement supérieur dans la formation initiale, les taux de pérennité à 3 et 5 ans, le fait de disposer de peu de capitaux et les petits chiffres d’affaires au démarrage.

 

Les pays sont classés par ordre décroissant de taux de création pour 10 000 habitants :

 

USA

France

Espagne

Suède

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Nbre de créations 2010 ou 2011

7 468 000

550 000

331 264

67 000

391 310

417 000

235 135

Nbre de création

Pour 10 000 hab

240,7

85

71,7

70,7

64,3

51

37,3

% d’entreprise individuelle

 

71

64

68

65

80

21

% d’entreprise sans salarié

91

95

77

   

65

 

% de femme

38

32

30 à 40

32

26

30

30

Formation

53% Ens supérieur

40% Ens supérieur

40% Ens supérieur

47% Ens Supérieur

 

44% Ens professionnel

 

Créateur immigré

28

10

   

13

35

 

Taux pérennité à 3 ans

 

66

65

62/68

62/65

66

63

Taux pérennité à 5 ans

 

50

50

 

50,5

 

44

Nbre emplois crées au démarrage

3 000 000

485 000

 

29 612

369 763

582 000

 

En ce qui concerne la France, si l’on exclue les auto-entrepreneurs, régime inconnu dans les autres pays européens, la France serait au même niveau que le Royaume-Uni, c’est-à-dire assez peu de créations d’entreprise par habitant. La création d’emploi y est plus modeste que dans les autres pays européens ; les chômeurs y sont nettement plus nombreux qu’en Suède par exemple (ou en Espagne en 2010). Noter aussi le poids des créateurs immigrés aux USA, en Allemagne, nettement plus important qu’en France et celui des plus de 55 ans plus nombreux aux USA ; des tendances pour l’avenir ?

 

ETATS-UNIS

 

En 2011, on dénombre 688 000 créations d’entreprises avec salariés, 6 780 000 créations d’entreprises indépendantes ; concernant les entreprises avec salariés, on observe une augmentation importante sur la période 1997-2007 (590 644 créations en 1997, 668 395 créations en 2007 et 688 000 en 2010).

De 1996 à 2007, le taux de disparition des entreprises employeurs est inférieur au taux de création (sauf en 2002, perte nette de 17 140 entreprises) ; en 2007, dernière année disponible dans l’étude de la SBA, on compte 592 410 cessations d’activité pour 668 395 créations, soit un solde net positif de 75 985 entreprises. Sur la période 1996-2007, le nombre moyen annuel de cessation d’activité s’élève à 554 142.

 

21% des créateurs d’entreprise affirment n’avoir recours à aucun capital extérieur pour démarrer leur activité ; parmi les entreprises ayant nécessité des apports financiers, 31% affirment avoir démarré leur activité avec moins de 5 000 dollars, quand 1,5% affirme avoir eu besoin d’un million de dollars minimum.

 

Parmi les petites entreprises basées à domicile, 57% déclarent moins de 25 000 dollars annuels de chiffre d’affaires, et 7% plus de 250 000 dollars.

 

Les formes d’entreprises les plus couramment utilisées sont la Sole Proprietorship (équivalent de l’entreprise unipersonnelle), très répandue et facile à créer, l’enregistrement de l’entreprise n’est même pas nécessaire), la Limited Liability Partnership (pour les cabinets juridiques, comptables ou autres activités libérales) et la C Corporation (équivalent de la Société Anonyme française). Enfin, seules 2,1% des entreprises créées en 2011 l’ont été sous la forme franchise.

 

38% sont crées par des femmes.

28% des créateurs sont diplômés de l’enseignement supérieur, auxquels il faut ajouter 25% qui ont suivi des cours à l’université sans y être diplômé ; 29% ont uniquement terminé le lycée ; 18% n’ont pas été au lycée.

Les 20/34 ans sont les plus représentés parmi les créateurs d’entreprise avec un total de 29% ; 22% ont 35/44 ans, 28% ont 45/54 ans, et les 55/64, 21%.

60% des entreprises créées en 2011 l’ont été par des entrepreneurs se définissant comme « White » et 40% par des personnes de couleur (24% en 1996) : 23% par des « Latinos » ; 9% par des « Blacks » et 5% par des « Asians ».

De 1996 à 2011, le profil des créateurs d’entreprises a beaucoup évolué, avec le rôle prépondérant des « Latinos »  (10,5% en 1996, 23% en 2011) ; il en est de même des 55/64 ans (14% en 1996 contre 21% ou encore des créateurs issus de l’immigration (14 contre 28%).

 

Une étude du United States Census Bureau révèle également que 50,5% des créateurs d’entreprises considèrent leur entreprise comme leur source principale de revenu (69% pour les créateurs de sociétés avec employés ; 43% pour les créateurs de sociétés sans employé) ; 63% des créateurs déclarent également travailler plus de 40 heures par semaine pour leur entreprise.

 

Enfin, la répartition géographique des créations d’entreprises par Etat montre de fortes disparités nationales ; le taux de création d’entreprise (nombre de créations d’entreprise sur population adulte) a diminué dans tous les Etats à l’exception des Etats du Nord-est ; Les Etats de la côte Ouest affichent toujours les taux les plus élevés tandis que les Etats du Centre et du Midwest affichent les taux les plus bas.

 

Selon la Maison Blanche, la totalité de la création nette d’emploi depuis les années 1980 provient des petites entreprises nouvellement créées (les grandes entreprises détruisant autant d’emplois qu’elles en créent). Les startups américaines comptent pour près de 3 millions de nouveaux emplois chaque année ; cependant le nombre moyen de l’effectif diminue (3,5 dans les années 1980, 3 dans les années 1990 et seulement 2,6 dans les années 2000). En 2007, seules 4,4% employaient plus de 20 personnes.

Les jeunes entreprises ont un taux de croissance des effectifs nettement supérieur aux entreprises plus anciennes : les entreprises créées il y a moins d’un an ont un taux de croissance de 15% alors que les entreprises les plus âgées, 4% (survivantes après 29 ans d’existence).

 

En contrepartie, les entreprises les plus jeunes enregistrent un taux de perte d’emploi lié aux cessations d’activité beaucoup plus fréquentes que les entreprises anciennes (19% contre 4%). Chaque année la perte est de 12,5% des effectifs des entreprises âgées de 3 ans, mais les entreprises survivantes affichent un taux de croissance de 7%. On observe encore une perte annuelle de seulement 7,5% des effectifs des entreprises âgées de 5 ans, mais une croissance de moins de 6% des effectifs des entreprises survivantes.

En termes de chiffre d’affaires, il n’y a pas de données précises.

 

Espagne

 

331 264 créations d’entreprises en 2011, en chute au regard de la période 2006-2008 (417 500 en moyenne), rejoignant le niveau 2002-2003 (moyenne de 338 400).

77% (71% entre 2001 et 2004) n’ont pas de salarié au démarrage et 21% (27,8% entre 2001 et 2004) de 1 à 5 salariés ; en nette chute pour les 6 salariés et plus (2,6% contre 4,5%) ; la taille moyenne est de 3,26 personnes par entreprise.

64% sont crées sous forme individuelle et 25% en SARL. Noter que 62,5% exercent leur activité à temps plein.

24% viennent du chômage (14% en 2010).

Si 40% au démarrage sont le fait de femmes, elles ne sont plus que 30%, quelques années après.

En 2011 toujours, 9% sont le fait de moins de 25 ans, 67% de 25 à 44 ans, 18% de 45 à 54 ans et 6% au-delà, avec une moyenne d’âge de 37 ans.

40% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 20% du premier cycle), 28% des « sans diplôme » ou de niveau enseignement primaire, 21% de la formation professionnelle et 11% du secondaire.

Le revenu tiré de leur entreprise est pour une majorité au plus égal à 30 000€ (17% moins de 10 000€, 27% de 10 à 20 000€, 24 de 20 à 30 000€) ; 1/3 dispose d’un revenu supérieur à 30 000€ (13% de 30 à 40 000€, 11% de 40 à 60 000€ et 9% au-delà).

L’année de création de l’entreprise est celle au cours de laquelle se produit le plus de fermeture avec un taux de survie inférieur à 85%. A noter qu’après 3 ans, il reste en moyenne 65% des entreprises créées. Ce chiffre tombe à environ 50% au bout de 5 ans.

Par contre, on ne dispose pas, à 3 ans, de données sur le nombre d’emplois créés et les chiffres d’affaires.

 

SUÈDE

 

Le nombre annuel de créations d’entreprises a été de 57 350 en moyenne entre 2006 et 2010. Le niveau de création a atteint en 2010 un pic avec près de 67 000 nouvelles entreprises, ce qui correspond à une augmentation de plus de 70% par rapport au niveau enregistré en 2000 et de 50% par rapport au niveau de 2006.

Selon SCB, homologue suédois de l’INSEE, il existe 1 037 000 entreprises recensées en 2011, dont près de 76% sont des entreprises individuelles (avec une seule personne), et seulement 0,55 % des entreprises de plus de 50 employés. Le secteur agricole/Pêche et forêts est intégré à ces chiffres.

De 2006 à 2010, 68% des nouvelles entreprises créées avaient le statut d’entreprises individuelles (sole operator), 24% celui de sociétés anonymes (AB) et les 8% restant étaient des sociétés en nom collectif (Handelsbolag) ou des sociétés en commandite (Kommanditbolag).

La part des sociétés anonymes a fortement progressé en 2010 lorsque le gouvernement suédois a décidé de ramener l’apport initial de fonds propres de 100 000 SEK (11 000€) à 50 000 SEK (5 500€) ; elles sont passées de 21% à 29% en 2010, surtout au détriment des entreprises individuelles.

En 2009 de même qu’en 2010, 72% des nouvelles entreprises créées ont réalisé un CA de moins de 500 000 SEK (55 555€) par an durant le premier exercice (36% moins de 300 000SEK) et 10 % un CA de plus d’un million de SEK.

On y trouve 32% de femmes (auxquels il faut ajouter 7% conduite à a fois par un homme et une femme). 16% sont des étrangers.

11% ont le niveau des collèges, 39% celui du bac, et 47% une formation acquise en enseignement supérieur (dont 28% au-delà de bac+3).

En 2010 toujours, 59% viennent du salariat (dont 32% dans le même secteur d’activité), 12% sont propriétaires d’une autre entreprise, 10% sont étudiants, 7% chômeurs.

En 2009, 12% ont moins de 25 ans, 63% de 26 à 50 ans et 24% plus de 50 ans (dont 9% plus de 60 ans).

 

Le taux de pérennité à 3 ans oscille entre 62 et 68% ; pour les entreprises créées en 2005 dans la capitale, le taux de pérennité à 3 ans était de 70%. Les taux de pérennité les plus élevés concernaient les entreprises des secteurs des transports et des communications (77% en 2003 comme en 2005) suivi du BTP (73% en 2003 et 75% en 2005) et de l’industrie (72% en 2003 et 73% en 2005) ; parmi les secteurs ayant un taux en-dessous de la moyenne générale (67% en 2003 et 68% en 2005), on trouve les secteurs du commerce et de la restauration (65% en 2003 et 63% en 2005), des services financiers et des consultants (66% en 2003 et 67% en 2005).

En termes de statut juridique, la pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 était supérieure pour les sociétés anonymes (85%) bien plus que les entreprises individuelles (64%), les sociétés en nom collectif (Handelsbolag) et les sociétés en commandite (Kommanditbolag) avec un taux de 58%.

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 par un Suédois « de souche » était de 69% contre 64% pour un créateur d’entreprise né à l’étranger.

Le taux de pérennité à 3 ans était pour ces mêmes entreprises également supérieur pour les créateurs âgés d’au moins 60 ans (76%), contre seulement 55% pour les créateurs de moins de 26 ans.

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 par des hommes était de 74%, contre 67% pour les femmes, mais de 80% lorsque la direction générale était composée de femmes et d’hommes.

Enfin, force est de constater que le taux de pérennité était quasiment au même niveau indépendamment du niveau d’enseignement, alors que le taux de pérennité des salariés du même secteur ou les propriétaires d’une autre entreprise étaient plus élevés (respectivement 76% et 75%) que pour ceux qui, auparavant, se trouvaient au chômage (57%) ou étaient étudiants (55%).

 

Selon une enquête de l’agence chargée des analyses des politiques de croissance, Tillväxtanalys, les résultats en 2008 des entreprises créées en 2005 pouvaient se résumer comme suit :

le chiffre d’affaires moyen annuel est de 1,5 MSEK (156 000€) ; les secteurs où le chiffre d’affaires moyen était le plus élevé sont le BTP (317 000€/an) et l’industrie (316 000€/an), alors que les niveaux les plus faibles étaient concentrés sur les secteurs des soins/santé, des services et des conseils en formation (46 000€) ainsi que les services et conseils financiers (122 000€/an),

en termes d’emplois, le nombre total des effectifs est passé de 29 612 employés en 2005 à 62 062 employés en 2008 (+110%)

– en termes de rentabilité, 39% des créateurs d’entreprises estimaient globalement qu’elle était très bonne ou relativement bonne en 2008 (44% dans l’industrie et 27% dans le secteur du commerce et la restauration), alors que 30% estimaient qu’elle était très faible ou relativement faible à la même période (18% dans le secteur du BTP et 35% dans le secteur du commerce et de la restauration) ; la rentabilité était globalement jugée plus forte pour les entreprises créées par un homme (44%), que par une femme (32%). La rentabilité était également jugée meilleure lorsque l’entreprise était créée par une seule personne et non pas par plusieurs.

 

Italie

 

Les micro-entreprises (94,6%) sont très dominantes en nombre, alors que les entreprises de taille moyenne (entre 50 et 249 employés) constituent à peine 0,5% du total (selon le ministère du Développement économique sur données Eurostat 2008). 81,7% des employés travaillent pour des PME et 72,4% de la valeur ajoutée est produite par des PME.

EN 2011, le nombre d’inscription de nouvelles entreprises au registre des entreprises s’élève à 391.310 (426 600 entre 2004 et 2007) et le nombre de cessations d’activité à 341.081.

Traditionnellement, ce sont les Régions du Sud qui connaissent le nombre le plus important de nouvelles activités entrepreneuriales (30,9% en 2011), suivies de près par le Nord-Ouest (28,6%), puis par le Centre (21%) et le Nord-est (19,5%).

65% d’entre elles sont des entreprises individuelles, 21% des sociétés de capitaux et 11,5% des sociétés de personnes. Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes crées sont aussi nombreuses que celles cessées (en 2011, 298 709 immatriculations et 295 716 cessation); par contre, les sociétés de capitaux cessent nettement moins (80 744 immatriculations contre 38 152 cessations).

 

85% des entreprises nouvelles ne dépassent pas 2 personnes employées ; 11% emploient entre 3 et 5 employés et 11% davantage.

Les femmes sont 26% des créations ; 13% sont le fait d’immigrés

26% ont moins de 30 ans, 39% entre 31 et 40 ans, 23% entre 41 et 50 ans et 12% plus de 50 ans.

49% se lancent avec un diplôme équivalent au baccalauréat ; ¼ se sont arrêtés après l’enseignement obligatoire ; 12% ont un master.

41% on démarré avec moins de 5 000€, 30% entre 5 et 10 000€, 20% entre 11 et 30 000€ et 8% plus ce 30 000€. Le financement principal vient de fonds propres (8 entrepreneurs sur 10), puis des parents et amis et enfin des banques.

En termes de pérennité :

 

Un an

Deux ans

Trois ans

Quatre ans

Cinq ans

Taux de pérennité en %

86 à 90

75 – 76

62 à 65

56-57

50,5

Les 385 512 créations de 2009 ont généré 369 763 emplois

Les créations de 2004, pérennes en 2007 font état de 413 093 emplois en 2007; les créations de 2004, pérennes en 2009, font état de 214 936 emplois.

 

Allemagne (Les statistiques officielles sont établies par l’institut de Bonn) 

 

401 000 créations ou reprises d’entreprises en 2011 (417 000 en 2010)

Les allemands, intéressés par la création d’une entreprise, sont moins nombreux en proportion (60%) qu’en France (65%), aux Etats-Unis (65%) et aux Pays-Bas (85%).

90% sont de créations et 10% des reprises.

80% sont des entreprises individuelles, 14% des SARL, 4,8% des sociétés de droit civil ; les autres sont des SA, des sociétés en commandite…

Environ 15% des nouvelles entreprises sont des entreprises innovantes (au sens où elles mettent sur le marché de nouveaux produits).

 

Selon le rapport sur la création d’entreprises de la KfW, pour 44% des entreprises créées, l’apport initial (financier et matériel) était compris entre 1€ et 5000 €, pour 15% entre 5000 € et 10 000 €, pour 22% entre 10 000€ et 25 000 €, pour 11% entre 25 000 et 50 000 €, 8% au-delà .

66% des créateurs d’entreprises avec des besoins financiers ont recours à des fonds propres et 34% à des moyens externes (crédits bancaires, prêts, dons) ; seuls 11% des projets sont financés par des financements extérieurs (38% des prêts bancaires à long terme, 29% vers les crédits bonifies de la KfW ou des instituts de crédits des régions, 22% vers les prêts et les dons de la famille et de proches et 7% des aides de l’agence fédérale pour l’emploi).

Le rapport relève qu’un tiers des créateurs d’entreprises, ayant des besoins de financement, font état de difficultés financières.

 

44% des créateurs ont moins de 34 ans, contre 28% entre 35 et 44 ans et 28% entre 45 et 64 ans.

41% ont un diplôme d’une école d’apprentissage professionnelle, 6% ont un diplôme d’une école technique (Fachschule, équivalent au bac Pro), 13% d’une Fachhochschule (équivalent en France à niveau bac +2 à +4), 16% ont un diplôme universitaire et 24% aucun diplôme professionnel.

Par ailleurs, environ 35% des créateurs d’entreprises étaient étrangers en 2010 ; cette proportion progresse chaque année (28% en 2008).

Les femmes sont 30%

Une majorité des créateurs d’entreprises (65%) sont des personnes seules qui n’emploient qu’eux-mêmes (chômeurs notamment) ; 29% des créateurs d’entreprise ont au moins un employé et 6% l’ont fait en association avec au moins un partenaire, mais n’ont pas d’employé.

Entre 11 et 18% des créateurs ont déjà auparavant crée une société qui a cessé son activité.

Selon l’enquête annuelle de la KfW sur la création d’entreprises, 85% des entrepreneurs sont encore à la tête de leur société après un an d’activité, mais cette proportion baisse à 66% après trois ans.

Après trois ans d’activité, les raisons liées à la disparition d’une entreprise sont dues pour :

– 57% des cas à une liquidation de l’activité, à laquelle on ajoute 4% pour insolvabilité de l’entreprise

– 25% à des projets limités dans le temps dès le départ

– 13% des cas à une revente de l’entreprise

 

Les entreprises innovantes ont une capacité de survie plus faible que celles qui ne proposent pas de biens ou de services innovants.

Les entreprises mieux nanties au départ en moyens financiers ont plus de chance de survie : les créateurs qui disposent de fonds compris entre 10 000 et 25 000 € et ceux qui disposent de plus de 25 000 € réussissent leur projet avec une probabilité plus élevée que les créateurs dont les moyens financiers sont inférieurs à 10 000 €.

 

Entre 2008 et 2010, 86% des entreprises n’ont pas eu de difficultés financières, contre 14% qui en ont rencontrées.

 

Selon la KFW, en 2010, 396 000 nouvelles entreprises ont contribué à créer 582 000 emplois équivalent temps plein, dont 289 000 emplois pour les créateurs eux-mêmes et 293 000 emplois pour les salariés (intégrant sans doute des dirigeants salariés ?). On compte en moyenne 2,4 emplois par entreprise créée mais 60% des nouvelles entreprises n’ont qu’un seul employé, le créateur de l’entreprise.

 

En termes de chiffre d’affaires (CA), 50% des entreprises créées affichent un chiffre d’affaire inférieur à 40 000 € au bout d’une année d’existence.

En termes de performance au bout de deux années d’existence, 10% des entreprises ont fait faillite ; 10% n’affichent pas de hausse de leur chiffre d’affaires ; 25% affichent une hausse du CA jusqu’à 50% ; 22% voient leur CA progresser de 50 à 100% ; pour 37%, le CA progresse davantage.

Après deux années d’existence, la croissance du chiffre d’affaires est en moyenne de 231% et en médiane de 80%. Après trois ans, le CA progresse de 51% en moyenne et de 17% en médiane. La progression du chiffre d’affaires des nouvelles entreprises est toujours plus forte la deuxième année (le CA en première année est en général faible) que lors de la troisième année d’existence.

 

Royaume uni

 

Le nombre d’entreprises créées au Royaume-Uni évolue autour de 270 000 chaque année. En moyenne, les nouvelles entreprises créées chaque année représentent entre 10 et 13% du total des entreprises actives au Royaume-Uni. ; en 2010, 235 135 créations et un parc de 2 300 000 entreprises (Office of National Statistics). 71,5% sont en société, 21% « propriétaire unique » et 5,3% en partnership (en nom collectif).

En 2011, la majorité des nouveaux entrepreneurs britanniques (61%) se situaient dans la tranche 20-39 ans. 36% avaient plus de 40 ans, et 14% plus de 50 ans. 3% des nouveaux entrepreneurs avaient moins de 20 ans.

D’après le Global Entrepreneurship Monitor 2011, en 2010 il y avait deux fois moins de femmes à la tête d’une jeune entreprise (âgée de 3 ou 4 ans) que d’hommes

D’après l’ONS, le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2007 est de 63%, il était de 66,3% en 2006 et de 64,7% en 2005. Le taux de survie à 5 ans de la génération 2005 est quant à lui de 44,4% :

 

Un an

Deux ans

Trois ans

Quatre ans

Cinq ans

Taux de pérennité

91 à 96

74 à 81

63 à 66

53-54

44

Il n’existe pas de donné publique officielle permettant de connaitre les emplois crées et les chiffres d’affaires. Toutefois, l’enquête sur les petites entreprises du ministère de l’économie (Small Business Survey publiée par le BIS) indique qu’en 2010, trois ans après leur création, 40% des jeunes entreprises prévoyaient de recruter l’année suivante. 37% des jeunes entreprises ont indiqué un chiffre d’affaires en hausse en 2010, contre 22% en baisse. Par contraste, 25% des entreprises existant depuis plus de dix ans ont indiqué un CA en hausse, contre 37% en baisse.

 

SOMMAIRE

Une diminution permanente du nombre d’auto-entrepreneurs depuis la mise en œuvre de cette mesure, alors que les autres créations se sont maintenues jusqu’en 2011/2012 mais elles aussi ont chuté en 2012/2013 (les 6 derniers mois connus)

Le choix d’analyser les données sur les 6 derniers mois est fondé sur le fait que l’INSEE ne « corrige » pas les données pour les 2 derniers mois de l’année alors qu’elle le fait pour les autres mois, conduisant à ce que les « corrections » se cumulent en début d’année, faussant alors le chiffre réel des créations d’une année donnée ; observer de septembre à février atténue cet effet et permet une meilleure observation des tendances.

Septembre-février (6 mois)

Total

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

 

Nombre

Indice*

Nombre

Indice*

Nombre

Indice*

2012/2013

275 353

86,1

149 683

79,5

125 670

95,6

2011/2012

287 135

89,8

156 303

83,0

130 832

99,5

2010/2011

295 878

92,5

163 603

86,9

132 375

100,7

2009/2010

319 848

100

188 330

100

131 518

100

*indice base 100 en 2009

 

3 activités ont plutôt progressé pendant ces périodes, mais elles comptent peu dans la création (14% des auto-entrepreneurs et 19% des autres créateurs) ; noter la chute dans l’immobilier pour la période 2012/2013 :

 

Santé-éducation

Transports

Immobilier

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

2010/2011

96

105

102

108

101

119

2011/2012

98

115

109

105

102

118

2012/2013

102

114

128

107

84

92

2012/2013

Nombre

18 431

14 093

1 648

3 330

1 182

6 752

% AE

57

 

33

 

15

 

 4 activités ont progressé dans le groupe des autres créateurs et nettement régressé dans celui des AE ; alors que les instances de l’artisanat s’insurgent de la forte concurrence déployée par les AE, les données notamment sur la construction démontreraient une situation plutôt favorable aux autres créateurs, y compris en ces périodes difficiles pour la construction ; ces activités représentent 46% des AE et 46% des autres créateurs de la période septembre 2012-Février 2013 :

 

Services aux entreprises

Construction

Info/communication

HCR

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

100

100

2010/2011

88

104

85

106

79

104

99

103

2011/2012

78

105

82

104

84

108

96

101

2012/2013

75

99

77

103

81

100

95

101

2012/2013

Nombre

35 048

23 898

20 410

20 672

9 412

4 643

3 581

8 226

% AE

59

 

50

 

67

 

30

 

3 activités ont régressé tant pour les AE que pour les autres créateurs ; ce sont plus souvent des AE (39% des créations AE et 31% des autres créateurs) :

 

Commerce

Services aux particuliers

Industrie

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

2010/2011

86

93

83

95

86

86

2011/2012

81

91

74

95

110 ?

63

2012/2013

79

85

67

103

84

61

2012/2013

Nombre

28 605

25 661

22 543

7 337

7 724

5 535

% AE

53

 

75

 

58

 

En conclusion, Les activités aux situations les plus défavorables sont celles où le taux d’auto-entrepreneur est élevé ; les auto-entrepreneurs y ont le plus souvent connu de fortes baisses dans ces activités.

 

SOMMAIRE

Évolution récente de l’emploi salarié : les intentions d’embauche sont en baisse au sein des micro-entreprises et en hausse dans les plus de 50 salariés

Après une hausse continue depuis fin 2009, l’évolution de l’emploi salarié marque le pas à partir du deuxième trimestre 2011 pour terminer en retrait au quatrième trimestre. En 2011, l’emploi progresse de 0,5 %, soit un gain de 77 000 postes (INSEE).

 

L’industrie a maintenu ses effectifs en 2011, alors que la baisse de l’emploi se poursuit dans la construction (perte de 11 000 postes en un an après 13 000 postes en 2010. Dans le tertiaire marchand, l’emploi progresse de 0,8 % (90 000 postes en un an), croissance minorée par la baisse de l’intérim (perte de 22 000 postes).

 

En 2011, le taux de rotation des salariés s’établit à 51,7% dans les établissements d’un salarié ou plus, soit près de 4 points de plus qu’en 2010. Les mouvements de main d’œuvre sont plus nombreux dans les petites structures, particulièrement dans celles de l’industrie et de la construction.

 

Les trois quarts des recrutements sont des CDD, ce pourcentage étant inversement proportionnel à la taille de l’établissement (80,8% dans les établissements de 50 salariés ou plus contre 72,2% dans ceux de 1 à 9 salariés). Les embauches en CDD sont plus nombreuses dans le tertiaire. Les sorties sont un peu plus fréquentes dans les établissements de 1 à 9 salariés du fait de fin de contrat en CDD (35,8%).

 

La part des projets d’embauche entre 2010 et 2012 a reculé dans les établissements de moins de 10 salariés, quoique restée majoritaire, et progressé nettement dans les plus de 50 salariés.

 

Il s’agit non du nombre d’embauche mais du fait qu’un établissement souhaite embaucher, une TPE comptant alors autant qu’une grande entreprise ; de plus la publication ne donne pas le nombre global d’intention d’embauche ; on sait seulement que leur flux a été plus important de 4 points au regard de 2010.

Etablissements

Moins de 10 salariés

De 10 à 19 salariés

De 20 à 49 salariés

Au- delà de 50 salariés

Total

0 sal

1 à 4 sal

5 à 9 sal

Sous-total

2009

16,4

24,4

11,3

52,1

10,9

13,4

23,6

100

2010

16,1

21,7

10,8

48,6

10,3

14,3

26,8

100

2011

14,3

20,5

10,4

45,2

10,7

14,5

29,4

100

Rappelons que les petits établissements en 2009, regroupent plus d’employés/ouvriers alors que les plus importants ont davantage de cadres et de professions intermédiaires :

 

Ouvriers

Employés

Professions intermédiaires

Cadres

Total

Micro-entreprises

36,8

38,3

12,9

12,0

100

PME

40,6

28,8

16,4

14,2

100

ETI

35,0

23,2

21,4

20,3

100

Grandes Entreprises

26,0

25,0

25,2

23,8

100

 

SOMMAIRE

Les ménages surendettés sont le fait de personnes vivant seules, à l’emploi inexistant ou précaire, et aux faibles ressources ; l’endettement global moyen est de 32 345€ pour les dettes financières et de 4 446€ pour les charges courantes.

Caractéristiques socio démographiques et professionnelles des ménages surendettés :

 

En 2011, ce sont des personnes vivant seules -célibataires, séparés, divorcés ou veufs (64,2%)- et n’ayant pas de personnes à charge (51,8%). On y trouve toutes les tranches d’âge avec une tendance précédemment au vieillissement de la population surendettée. 55% sont des femmes.

En majorité, ce sont des locataires (79%), les propriétaires et propriétaires accédants se situe ainsi en 2011 à 9% (en augmentation de près de deux points par rapport à 2010).

26% sont chômeurs, 12% sans profession, et 10% de personnes sans activité professionnelle (invalidité, congé maladie de longue durée, congé parental). Les salariés en activité passent de 37% à 39 % ; ce sont surtout des employés (35%) et des ouvriers (24,5%) ; les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont 0,4% des surendettées et les cadres et professions libérales 0,3%.

 

Les ressources et capacités de remboursement

 

78,5% (83 % en 2010) des ménages surendettés ont des ressources mensuelles inférieures ou égales à 2 000€, 49 % (54% en 2010) ont des ressources inférieures ou égales au SMIC et 11% d’entre eux (12% en 2010) des ressources inférieures ou égales au RSA socle pour deux personnes.

Le niveau de ressources des personnes surendettées reste faible, ce qui affecte les capacités de remboursement. Plus d’un dossier sur deux (52,5% en 2011 contre 56 % en 2010) demeure caractérisé par une absence de capacité de remboursement. Par ailleurs, la part des dossiers assortis de capacités de remboursement strictement inférieures à 450€ est stable (29% en 2011 contre 28% en 2010). En conséquence, 81% des situations de surendettement se caractérisent par des capacités de remboursement faibles ou inexistantes.

 

La structure de l’endettement et le niveau de l’endettement se traduisent par un endettement de nature mixte combinant majoritairement des dettes à la consommation (présentes dans 89,5% des dossiers) ainsi que des arriérés de charges courantes (présents dans 76% des dossiers). on note en 2011 une légère augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier (8,7% en 2011 contre 7,2% en 2010) consécutif à l’acquisition d’un bien ou à la réalisation de travaux, à mettre en relation avec la progression observée de la part des propriétaires et des propriétaires accédants.

L’encours moyen des dettes immobilières (95 252 euros en 2011) étant par nature supérieur à celui des autres catégories de dettes, on observe également une augmentation de l’encours moyen global par dossier, de 34 456 euros en 2010 à 36 801 en 2011.

 

Les dettes financières

• Les dettes immobilières représentent 22,6% de l’endettement global et sont présentes dans 8,7% des dossiers. Leur montant moyen est de 95 252 euros.

Les dettes à la consommation, représentent quant à elles 58,2%, soit la majorité de l’endettement total en valeur. Elles sont présentes dans presque 90 % des dossiers, pour un montant moyen de 23 927 euros.

 

Les crédits renouvelables sont présents dans 78% des dossiers, pour un montant moyen de 16 330 euros. Ils sont la principale composante (59,4%) des dettes à la consommation et représentent 34,5% de l’endettement global. En moyenne, un surendetté détient 4,1 crédits renouvelables distincts.

 

Les prêts personnels constituent également une part importante des dettes à la consommation, avec 39% du montant. 23% de l’endettement global est constitué de prêts personnels, lesquels sont présents dans 47% des dossiers, avec en moyenne 2,4 prêts personnels différents par dossier.

 

Les découverts et dépassements représentent 2,1% de l’endettement global. En moyenne, cette catégorie de dette est d’un montant moyen de près de 1 363 euros au sein de l’ensemble des dossiers recevables. La majorité des dossiers contient ce type de dette (56%).

 

Les dettes de charges courantes sont présentes dans les ¾ des dossiers de surendettement, pour un montant moyen de 4 446 euros. Les charges courantes correspondent à 9,1% de la valeur totale des dettes.

Les dettes de logement, sont recensées dans 45% des dossiers de surendettement, pour un encours moyen de 3 614 euros.

– Les dettes d’énergie sont présentes dans presque la moitié des dossiers de surendettement (49%), mais ne représentent que 1,7% de l’endettement global.

– Les dettes alimentaires sont d’un montant moyen de 3 485 euros, mais ne sont recensées que dans 2,4% des dossiers.

– Les dettes fiscales d’un montant moyen de 1 714 euros, représentent 1,8% de l’endettement global et figurent dans 39% des dossiers.

-Les autres dettes (2,3 dettes par dossier) représentent 7,9% du montant global des dettes du surendettement et sont présentes dans un peu plus de la moitié des dossiers (50%), pour un montant moyen de 5 795 euros.

 

En moyenne, en 2011, 458 dossiers pour 100 000 habitants de 15 ans et plus ont été déposés auprès des commissions de surendettement, étant précisé que des écarts significatifs sont observés selon les régions. Ainsi, en Alsace, Bretagne, Corse, Île-de-France, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, le niveau des dépôts de dossiers enregistrés auprès des commissions de surendettement est inférieur à 400 pour 100 000 habitants de 15 ans et plus.

À l’opposé, les régions Bourgogne, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Picardie et Nord-Pas-de-Calais enregistrent un niveau de dépôts supérieur à 500 dossiers pour 100 000 habitants de 15 ans et plus.

Ces écarts sont, en règle générale, cohérents avec le niveau des indicateurs retenus pour caractériser le contexte socio-économique régional.

 

SOMMAIRE

Les ménages ont moins recours au crédit, mais jugent encore supportables leurs charges de remboursement

 En 2012, le taux de détention des crédits est descendu à son plus bas niveau depuis 1989, à 48,6%, le plus bas niveau depuis 1989 (entre 49,1 et 52,9%) ; il était de 52,6 en 2008 puis de 49,5 en 2010 et 49,4 en 2011.

 

Le taux de détention des crédits à la consommation a nettement reculé en 2012, plus fortement que lors de la crise des années 2008-2009 : il s’établit à 27,6%, au plus bas depuis le début des années 2000. La diffusion des « cartes » de magasin reculé à 5,8% des ménages, comme celle des crédits directement contractés sur le lieu de vente à 6,2%. Les crédits à la consommation servent principalement à réaliser des projets d’équipement (auto, moto, équipement ménager, travaux) : en 2012, ces usages concernent 92% des ménages.

 

Le taux de détention des crédits immobiliers s’est encore accru, à 31,4% : la part des ménages détenant des crédits afin d’accéder à la propriété a progressé pour s’établir à 23,7%.

 

Ces utilisations s’inscrivent le plus souvent dans une logique de projet.

Toutefois, 85% considèrent supportables les remboursements de crédit (49 % supportable, 36 % élevé mais supportable et 15% trop élevé).

Néanmoins, depuis le déclenchement de la crise des dettes souveraines, les ménages confirment leur très grande prudence ; ils envisagent, comme en 2011, de limiter le recours à de nouveaux crédits : 3,5% des ménages déclarent avoir l’intention de souscrire un crédit à la consommation dans les 6 premiers mois de 2013 et 4,1% des ménages envisagent de souscrire un crédit immobilier. Jamais, depuis 1989, les ménages n’avaient été aussi peu nombreux à envisager de s’engager sur des investissements immobiliers ou des dépenses de consommation durable.

 

SOMMAIRE

Le secteur social de l’Economie Sociale et Solidaire a besoin de plus de 100 000 emplois dans les toutes prochaines années, mais les contraintes qui s’imposent, compromet ces embauches

Une analyse quantitative a été conduite à partir de deux sources, l’enquête Besoins en Main-d’œuvre réalisée par le CRÉDOC pour Pôle Emploi (intentions d’embauche des entreprises françaises à l’horizon d’un an) et l’enquête Emploi de l’INSEE.

Une phase qualitative a consisté en 60 entretiens auprès de structures de l’ESS afin de cibler les investigations sur les segments les plus porteurs tout en tenant compte de la diversité des types de structures et d’activités qui caractérisent le secteur.

 

Une récente étude de l’Observatoire National de l’ESS a pointé le nombre important de départs en retraite anticipés à l’horizon 2020, (plus de 600 000 salariés concernés, soit plus d’un quart des effectifs du secteur). Le CREDOC a cherché à estimer un potentiel maximum de projets de recrutement accessibles aux jeunes peu qualifiés, pour des postes pérennes.

 

La cible (jeunes non/peu qualifiés) est très concentrée dans les associations, et plus particulièrement dans l’action sociale où les profils non/peu qualifiés sont très présents (53% des non qualifiés et 50% des peu qualifiés, contre 36% de l’ensemble des profils). On y trouve davantage d’hommes (52% contre 38 dans l’ESS), une concentration dans les Zones Urbaines Sensibles, des personnes à temps partiel (51% des contrats) et bien plus en situation de précarité.

 

Les entreprises de ce secteur expriment des difficultés pour pourvoir ces postes (pénurie de candidats). La formation demeure la première réponse envisagée pour faire face à ces difficultés.

Le nombre de projets de recrutement est concentré sur un faible nombre de métiers, généralement 4 à 5 ; dans l’action sociale, les 4 premiers métiers (aides à domicile, aides soignants, éducateurs spécialisés, employés de maison) représentent 60% du total du segment ; dans l’éducation, les surveillants, formateurs et agents d’entretien représentent 55% du potentiel ; on retrouve les mêmes ordres de grandeur pour les segments Autres associations et Culture-loisirs.

En conclusion, le potentiel maximum d’embauches annuelles pour la cible (jeunes peu qualifiés) serait d’environ 114 000.

 

La situation économique du secteur se traduit par des structures et des emplois fragiles avec des financements en baisse qui fragilisent le secteur, et notamment les associations 

 

Jusqu’à la crise de 2008-2009 les financements publics des associations ont globalement augmenté à un rythme supérieur à celui du PIB ; les effets de la crise sur le niveau des aides publiques, dont les structures du secteur dépendent très fortement voire à titre principal, se sont fait ressentir de façon très significative. Cette diminution des aides publiques est d’autant plus problématique pour le secteur qu’elle est difficilement compensable par des ressources privées, du fait de la faible solvabilité des publics pris en charge (notamment les publics fragiles bénéficiant de services médico-sociaux) et des tarifs bas très souvent fixés par les financeurs. Cette baisse tendancielle des financements se double d’un désengagement progressif de l’Etat (subventions), au profit de financements publics locaux sous forme de commandes et d’appels d’offres. Ces modalités de financement rendent les aides publiques des collectivités plus variables et difficilement prévisibles d’une année sur l’autre.

 

Les difficultés financières des structures induisent des difficultés à financer les emplois et se traduisent par un recours fréquent au temps partiel. Cette relative précarité des emplois est accentuée dans certains secteurs par les horaires atypiques (en soirée et / ou pendant le weekend) ; dans le domaine de l’animation, les emplois proposés sont souvent saisonniers ou à temps partiel.

L’utilisation importante du bénévolat dans le secteur associatif, y compris pour assurer des fonctions parfois vitales (comptabilité, ressources humaines, encadrement/intégration des nouveaux salariés) est un autre corollaire de ces difficultés à financer les emplois. Et donc des projets de recrutement limités du fait de l’impossibilité de se projeter dans l’avenir.

 

Un secteur professionnalisé, des employeurs exigeants… mais des pratiques de recrutement relativement informelles. Sous l’effet de l’encadrement réglementaire progressif, des niveaux de diplômes requis sont exigés et les critères d’embauche sont devenus plus exigeants :

Le premier critère est lié aux « savoir-faire » et aux compétences des candidats (diplôme ou expérience significative dans le domaine).

– Le second critère évoqué par les employeurs est le « savoir-être » des candidats ; il touche à de nombreuses dimensions :

*la capacité à s’intégrer et à travailler en équipe,

*la fiabilité : des gens « sur qui on doit pouvoir compter »,

*l’assiduité : être à l’heure et se présenter aux rendez-vous,

*les capacités d’interaction avec les publics : qualités relationnelles pour le médico-social, qualités pédagogiques et d’encadrement (dans la culture, le sport, l’insertion).

*la nécessité de présenter une certaine maturité / stabilité psychologique pour assurer l’accompagnement de publics fragiles

– Le troisième critère le plus souvent cité s’inscrit dans la « vocation » attendue des candidats :

– Une réelle motivation à entrer dans le secteur et exercer les métiers concernés d’une part ;

*une adhésion aux « valeurs associatives » (valeurs humaines, but non lucratif…)

*une forte volonté et capacité d’évolution professionnelle, de progression, et d’apprentissage

* une capacité d’autonomie et de polyvalence

 

Des modalités de recrutement relativement informelles

L’idée d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences est absente des discours et des pratiques des acteurs ; le « court-termisme » est notamment liée à l’incertitude économique.

De ce fait, les processus de recrutement sont rarement formalisés : le principal canal de recrutement repose sur le « bouche à oreilles » et sur l’existence d’un réseau local de personnes connues et ayant déjà travaillé au sein de la structure à titre temporaire, dans le cadre d’un stage, d’un CDD de remplacement, d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ou encore une mission d’intérim. Les recrutements reposent ainsi sur l’interconnaissance et la confiance, qui s’instaure dans la durée dans le cadre de premières collaborations réussies.

Dans l’ensemble, les structures ont souvent le sentiment de ne pas avoir « la main » sur les recrutements et de ne pas être libres de leurs mouvements, étant sous le contrôle de leurs directions et / ou de leurs « tutelles ».

 

Des outils d’intégration et d’encadrement des salariés sont largement développés, mais les possibilités de formation sont limitées (livrets d’accueil, fiches techniques relatives à l’exercice de certaines fonctions ou aux publics auprès desquels les personnes sont susceptibles d’intervenir). Hormis ces supports écrits, les salariés fraichement recrutés sont encadrés et régulièrement suivis par des salariés ayant un rôle de direction ou de coordination des équipes. Le tutorat est également souvent évoqué pour les fonctions de terrain au contact des publics fragiles, mais des possibilités de formation limitées par la faiblesse des budgets et les besoins en main d’œuvre.

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est un dispositif souvent connu mais encore très rarement mobilisé, alors même que son coût est réduit tant du point financier qu’en termes d’investissement en temps pour le salarié.

 

SOMMAIRE

La création d’entreprises innovantes issues de l’incubation et du concours

Avec 2 693 entreprises créées entre 1999 et 2011, les incubateurs publics et le Concours sont devenus au fil des années une pièce majeure du dispositif de soutien à l’innovation. Parmi ces entreprises, 2 091 créations ont été incubées et 1 392 ont été lauréates du Concours ; 803 ont bénéficié des deux mesures, soit 30% d’entre elles.

 

Profil au démarrage des 1 392 entreprises issues du Concours sur la période 1999-2011 :

 

La répartition de ces entreprises sur le territoire français est corrélée à celle de la Dépense Intérieure de Recherche et Développement. La région Île-de-France, avec 327 entreprises, connaît le plus grand nombre d’entreprises nouvelles (23% des entreprises créées depuis 13 ans) ; puis Rhône-Alpes avec 172 entreprises (12% des entreprises). À l’inverse, seulement 16% des entreprises sont réparties sur neuf régions (hors outre-mer) qui présentent une capacité de recherche plus faible : Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Haute- Normandie, Limousin, Picardie, Poitou-Charentes.

Les entreprises du domaine « Informatique » représentent un tiers soit 439 nouvelles entreprises ; les domaines « Biotechnologies, santé et pharmacie », 23% ; « l’Électronique et télécommunications» 19%, « Mécanique, chimie et matériaux » 18%  et le « Génie des procédés » 8 %.

 

Sur un échantillon de 926 entreprises recensées, le statut juridique de la société par action simplifiée (SAS) est privilégié par 50 % des entreprises, la société à responsabilité limitée (SARL) par 25 % et les SA par 22%.

 

Sur les 1 392 entreprises créées par les lauréats du concours, 1 086 entreprises (78%) sont encore en activité fin 2011 (les entreprises « disparues » ont pu être rachetées, mais l’enquête ne le révèle pas ; qui dit cessation ne signifie donc pas automatiquement échec) ; après plus de cinq années d’existence, 84% des entreprises créées en 2006 sont encore en vie fin 2011 (41% des 1 086 entreprises) :

 

Moy 1999-2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Taux de pérennité

57 à 62

71

78

81

75

84

93

89

94

100

 Les entreprises des domaines « Électronique et télécommunications » et « Mécanique, chimie et matériaux » ont un taux de survie plus faible (75%) ; les plus résistantes sont celles du domaine « Biotechnologies, santé et pharmacie » avec un taux de survie de 83%.

 

Évolution du chiffre d’affaires : ces entreprises ne commencent réellement à se développer qu’après quelques années d’existence, les premières années étant consacrées à des activités de R&D très consommatrices de trésorerie mais générant peu d’activité à court terme.

Le chiffre d’affaires moyen des entreprises toujours en activité est de 213K€ ; il est de 418K€ pour celles crées en 2000 et de 65 à 71K€ pour celles crées en 2008 ou 2009.

Entreprises crées en

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Moyenne

CA moyen en K€ en 2009

418

331

268

269

217

243

207

118

65

71

213

CA moyen en K€ en 2010 (provisoire)

414

388

256

257

254

253

197

191

90

98

34

213

En 2010, sur 100€ de chiffre d’affaires réalisés par l’ensemble des entreprises issues du Concours, les régions Ile-de-France et Rhône-Alpes représentent 35€ de chiffre d’affaires.

Les effectifs moyens des entreprises issues du Concours augmentent de 60% sur la période 2009-2010. En moyenne, les entreprises emploient 8 personnes fin 2010 (données provisoires avec 4 063 personnes) et 5 personnes fin 2009 (avec 3010 personnes) :  

Entreprises crées en

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Moyenne

Effectif moyen en 2009*

9

6

5

6

6

4

3

3

3

1

 

5

Effectif moyen en 2010 (provisoire)

12

8

8

8

9

6

4

7

7

4

2

8

*L’enquête ne précise pas si l’effectif intègre ou le ou les dirigeants

 

Sur la période 1999-2011, 2 091 entreprises ont été créées à partir des 30 incubateurs liés à la recherche publique.

 

Avec 907 nouvelles entreprises, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes concentrent 44% des entreprises créées à partir des projets incubés. À l’image de la répartition géographique des entreprises du Concours, on observe une cartographie identique pour les créations d’entreprises issues des incubateurs.

Depuis 13 ans, les TIC présentent le taux d’entreprises créées le plus élevé avec 37%, soit 780 entreprises. 55% des entreprises issues des incubateurs appartiennent aux secteurs « Sciences de la vie » (santé, agronomie et agroalimentaire) et « Technologies de l’ingénieur » (chimie, mécanique et matériaux).

 

Le profil juridique des entreprises incubées est identique à celui des entreprises issues du Concours. Sur un échantillon de 1 278 entreprises recensées, le statut juridique de la SAS est aussi privilégié par la moitié des entreprises puis les SARL avec 31% d’entreprises créées et les SA (15%).

 

5 ans après la création les entreprises ont un chiffre d’affaires compris 190 et 285K€ (hors l’exception de 2000 relative à un petit nombre d’entreprises); à l’opposé, le chiffre d’affaires moyen des entreprises créées en 2009 n’atteint que 163 k€ :

Entreprises crées en

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Moyenne

CA moyen en K€ en 2009

401

275

209

249

229

195

186

113

74

62

169

CA moyen en K€ en 2010 (provisoire)

404

285

188

246

260

245

182

153

91

163

194

L’effectif au sein des entreprises en activité en 2009 est de 3 219 ; il est de 3 993 en 2010 (données provisoires)

Entreprises crées en

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Moyenne

Effectif* moyen en 2009

6

5

6

5

6

5

3

2

1

1

0

nd

4

Effectif moyen en 2010 (provisoire)

10

7

10

8

9

9

6

6

4

3

5

nd

7

*L’enquête ne précise pas si l’effectif intègre ou le ou les dirigeants

 

De même que pour le Concours, 35% du chiffre d’affaires total réalisé en 2010 par les entreprises issues des incubateurs proviennent des nouvelles entreprises implantées en Île-de-France et Rhône-Alpes.

 

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