Archives annuelles : 2013

En ce qui concerne les besoins de financement, 38% évoquent le financement d’exploitation, 33% celui d’investissement ; 41% disent n’avoir aucun besoin.

Echantillon de 402 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés. Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail entre le 11 et 15 mars

 

92% sont inquiets (23% très inquiets) de l’évolution de la situation économique, contre 86% en juin 2012.

53% (dont 12% tout à fait) le sont quant à l’évolution de leur activité, une situation en légère amélioration depuis juin 2012. 54% le sont au regard des hausses sur les coûts et les prix fournisseurs, 52% pour la baisse du chiffre d’affaires, 32% pour les problèmes de financement et de trésorerie.

 

En ce qui concerne les besoins de financement, 38% évoquent le financement d’exploitation, 33% celui d’investissement ; 41% disent n’avoir aucun besoin.

 

En ce qui concerne les investissements, 61% parlent de besoin d’entretien ou de renouvellement, 38% d’investissement d’équipements nouveaux (en baisse), 27% pour le développement (achats d’entreprise, fusions), 27% pour innover (en hausse).

39% (dont 12% beaucoup) restreignent leurs investissements du fait des difficultés d’accès au financement (en hausse).

 

Les chefs d’entreprise interrogés estiment que le durcissement du crédit se traduit pour 42% par des frais plus élevés ou un moindre accès au crédit, pour 37% par une demande de garanties supplémentaires (en baisse), pour 31% par un accès conditionné par un cofinancement, pour 26% par la réduction de facilités de trésorerie, pour 22% par des délais longs (en baisse).

 

De ces faits, 39% envisagent d’examiner les conditions des banques concurrentes, et 39% de réexaminer les lignes de crédit (en hausse), mais moins de 20% dans l’un et l’autre cas envisagent de le faire très certainement.

 

SOMMAIRE

82 réseaux regroupant 4 124 business angels ont financé 352 entreprises (2 600 emplois) en 2012, investissant 40M€ sur un total de 100M€, pour un investissement moyen de 114 000€.

 Le nombre de business angels évolue favorablement : 2 900 en 2009, 3 500 en 2010, 4 000 en 2011 et 4 124 en 2012, alors que les montants investis restent stables depuis 2010 (entre 39 et 44,5M€).

 

Les 2/3 des entreprises financées bénéficient de moins de 100K€, alors que 55% des investissements concernent 17% des entreprises :

Répartition en en %

Moins de 50K€

De 50 à 100K€

De 100 à 200K€

De 200 à 300K€

De 300 à 500K€

De 500 à 1 000K€

>1 000K€

En nbre d’entreprise

39,3

25,6

18,0

7,5

5,0

3,8

0,6

En montants

7,3

15,1

22,2

15,4

14,5

19,9

5,4

Les régions Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais/Normandie, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, Pays de la Loire/Poitou-Charentes sont celles qui ont proportionnellement le plus investi :

Répartition en en %

Ile-de-France

Paca

Rhône-Alpes

Nord-P-de-Calais,

Normandie

Bretagne

L-R,

MP

Limousin

Pays Loire

Poitou-ch

Autres

En nbre d’entreprise

37,5

10,0

11,3

5,0

6,9

4,6

4,4

3,2

12,7

En montants

42,0

10,2

8,8

7,1

5,6

6,3

4,3

8,1

11,8

En termes d’activité, santé-biotech, énergie/cleantech, et électronique sont des secteurs où les business angles ont proportionnellement le plus investi ; l’informatique. Internet/logiciels couvrent la moitié des bénéficiaires et des montants investis :

Répartition en en %

e-commerce

e-services

Logiciels

Outils internet

Electronique

Energie

Clean-tech

Santé

Biotech

Biens

consommation

Industrie

chimie

Autres

En nbre d’entreprise

30,3

13,1

6,8

6,8

8,7

7,0

9,3

16,0

En montants

30,0

7,0

11,3

10,2

10,2

6,8

8,0

18,1

 

SOMMAIRE

Les entreprises créées à partir des incubateurs publics (2 350 entreprises innovantes) représentent à ce jour 14 000 emplois

Enquête de mars 2013 réalisée auprès de 27 incubateurs publics membres de son réseau, RETIS

 

30 incubateurs sont répartis sur le territoire national.

Les entreprises créées à partir des incubateurs publics (2 350 entreprises innovantes) représentent à ce jour 14 000 emplois ; depuis leur création en 1999, les incubateurs publics ont donc contribué à créer l’équivalent d’une ETI de 1000 personnes chaque année.

Une grande partie de ces emplois est liée au transfert de technologies issues de la recherche publique, des emplois à très haute valeur ajoutée, difficilement délocalisables et qui génèrent eux-mêmes d’autres emplois induits (jusqu’à 5 emplois induits par emploi de R&D selon des statistiques américaines)

Sans tenir compte des spécificités des nombreux écosystèmes innovants dont les incubateurs sont des acteurs essentiels, le coût moyen par emploi créé (tous financements publics) est de 12 000 €.

Le taux de survie de ces entreprises à 5 ans est supérieur à 80%.

Les entreprises innovantes issues des incubateurs publics lèvent chaque année plus de 100 M€ en moyenne auprès d’investisseurs privés.

 

SOMMAIRE

Les 230 plateformes Initiative ont soutenu la création, la reprise ou la croissance de 16 107 entreprises. Ces entreprises représentent 37 141 emplois créés ou maintenus sur un an (en hausse de 5% par rapport à 2011).

 Parmi les 5 517 projets financés 34% sont des reprises et 4% des opérations de croissance. Ces prêts d’honneur croissance ont connu entre 2011 et 2012 une hausse de 22,7%.

Après 3 ans d’existence, le taux de pérennité est de 86% et après six ans, la pérennité est de 74%.

 

64% des bénéficiaires des prêts d’honneur étaient des demandeurs d’emploi, 34% des femmes, 25% de jeunes de moins de 30 ans.

 

Le montant total de ces prêts sans intérêts ni garanties accordés par les plateformes s’élève à 159 M€ (en hausse de 3%) : 124 M€ pour les prêts d’honneur des plateformes et 35 M€ pour les prêts Nacre ; l’attribution de ces prêts d’honneur a un puissant effet de levier sur les banques qui font confiance aux projets des créateurs soutenus par le réseau (un euro de prêt d’honneur entraîne en moyenne 8,1 euros de financements bancaires, et donc 1 004 M€ de financements bancaires associés aux prêts d’honneur). Le montant moyen du prêt d’honneur est de 8 340€.

 

L’attribution des prêts d’honneur va de pair avec un accompagnement des créateurs pendant la préparation de leur dossier et pendant toute la durée de remboursement (3 ans en moyenne).

53 700 chefs d’entreprise ont été accompagnés en 2012, dont 18 120 nouveaux entrepreneurs de l’année. Ils ont bénéficié du soutien des équipes permanentes et bénévoles des plateformes, soit 861 salariés et 14 400 bénévoles, dont 4 450 parrains.

 

Les 230 associations du réseau se démultiplient en 926 points d’ancrage dont 526 comités d’agrément constitués de chefs d’entreprise, actifs ou seniors, experts comptables, avocats, cadres dirigeants d’entreprise. 8 325 parrainages d’entrepreneurs sont en cours. Au total, 53 700 chefs d’entreprise ont été accompagnés au cours de l’année 2012 (51 900 en 2011), dont 18 120 nouveaux entrepreneurs.

Le coût unitaire d’un emploi créé est évalué à 1 245 €

 

L’association nationale est reconnue d’utilité publique depuis mai 2012. Elle vient d’être habilitée par les pouvoirs publics (décret du 21 février 2013) à recevoir des dons ouvrant droit à la réduction d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

 

SOMMAIRE

Les ETI connaissent elles aussi un net ralentissement ; les services aux entreprises ont pris le pas sur l’industrie

 L’analyse quantitative a été conduite à partir des données disponibles dans la base Diane depuis 2003 jusque 2010 (voire 2011 pour seulement les tendances) ; l’étude s’appuie sur plusieurs sources et rapports publiés récemment sur les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI).

Ont été exclues du champ de l’étude les sociétés des secteurs banque, assurance, agriculture et appartenant à l’Etat, les filiales des grands groupes, les filiales d’entreprises étrangères ne répondant pas aux critères des ETI, mais pas les holdings dont le portefeuille de participations (essentiellement dans des PME) satisfait aux critères des ETI.

Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) doivent répondre à un triple critère d’appartenance : des effectifs compris entre 250 et 5 000 salariés, un chiffre d’affaires qui se situe entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros et un total du bilan dont le niveau peut s’étager de 43 millions à 2 milliards d’euros. Toutefois, toute entreprise respectant au moins deux de ces trois critères est considérée comme une ETI

 

Dans une étude publiée en mars 2012, l’Insee recensait près de 4 600 ETI (4,9% des entreprises en France) ; si l’on fait abstraction des ETI implantées en France détenues par des groupes étrangers, on en dénombre 3 093 en 2010. Les ETI représentent 23% de l’emploi salarié, 25% de la valeur ajoutée et 33% des exportations de la France.

 

Un constat s’impose : ce groupe est marqué par une forte volatilité ; en moyenne, entre 2003 et 2011, 18% de la population des ETI fait son apparition dans la catégorie chaque année. La majorité des entrées s’effectue dans la tranche de 250 à 350 salariés, puis pour une 2éme catégorie du fait du fort développement du chiffre d’affaires, bien que n’atteignant pas l’effectif de 250 salariés ; très peu d’entrées se font par le haut (moins de quatre entreprises par an).

L’industrie manufacturière (32 % des ETI) est sous-représentée dans les entrées d’ETI (25% des entrées) ; à l’opposé, le secteur des services présente le mouvement d’entrées le plus important (34%), alors qu’il ne représente que 28% du total des ETI ; entre 2003 et 2011, les ETI qui entrent dans le groupe sont en moyenne 60% à le faire pour la première fois.

Les sorties représentent également en moyenne 18% du total des ETI chaque année ; au final, sur la période 2003-2011, près de la moitié des ETI est sortie du groupe au moins deux fois. 34% des sorties ont concerné le secteur des services, puis l’industrie manufacturière (29%). Sur l’ensemble des mouvements analysés, les sorties à caractère définitif représentent près de la moitié du total des sorties.

En d’autres termes, Il y a donc un réel mouvement de va-et- vient dans le groupe, qui concerne en grande majorité la catégorie des entreprises de 250 à 350 salariés.

 

39% des ETI sont ainsi dites « volatiles ». Les 61% de « récurrentes » (effectif moyen de 615 salariés) sont pour 44% des permanentes, 11% des récentes et 6% des super-performantes ; au sein de ces super-performantes, 82% appartiennent aux secteurs de l’immobilier-location-services aux entreprises (31%), de l’industrie manufacturière (29%) et au commerce/réparations automobiles et d’articles domestiques (21%).

 

Interrogées en février 2013, 41% déclarent avoir augmenté leur activité, 36% l’avoir maintenu, et 23% avoir connu une baisse de leur activité.

44% anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires dans les deux prochaines années (contre 56% en mars 2011), et 10% une baisse (contre 2% en mars 2011). Plus inquiétant, 24% des ETI ont connu une baisse de leur activité depuis deux ans et anticipe la même tendance pour l’avenir.

 

Sur le plan de l’emploi, si la majorité des ETI prévoit d’augmenter (15%) ou de maintenir (68%) les effectifs dans les deux prochaines années, 17% anticipent une diminution. Cela contraste avec la situation constatée en 2011, quand seules 5% des ETI prévoyaient une baisse de leurs effectifs, et 27% une augmentation.

 

57% anticipent un maintien de la rentabilité à deux ans, 29% une amélioration (39% en mars 2011).

45 faillites ont été comptabilisées ; le taux de défaillances des ETI tend à dépasser celui des PME.

 

Le modèle des ETI repose sur l’innovation, le partenariat, l’internationalisation et la croissance externe :

L’innovation est perçue par 90% des dirigeants d’ETI comme le principal vecteur de développement. L’innovation doit être comprise au sens large : l’innovation produit, permettant une amélioration permanente de la qualité, un élargissement de la gamme de produits ou services, une différenciation de l’offre par rapport à celle des concurrents ; l’innovation process, commerciale, et les innovations sociales sont intégrées comme innovation.

 

Selon le Fonds Stratégique d’Investissement (FSI), les ETI concentrent un quart des dépenses de R&D .

 

70% font appel à des partenariats : cette ouverture est assez spécifique des ETI. Les partenariats les plus fréquents sont noués avec des universités ou grandes écoles (32% des ETI), avec des réseaux d’entreprises (23%) ou avec leurs clients ou sous-traitants (21%).

Les ETI constituent 18% des établissements des pôles de compétitivité ; 95% exportent leurs produits, contre 60% pour les PME membres de pôles.

 

Les ETI sont tournées vers l’international : cette présence peut prendre plusieurs formes : l’exportation, l’implantation (rachat ou la création de filiales), les partenariats et joint ventures.

Leur chiffre d’affaires à l’export a augmenté depuis 2003, même si son poids sur l’activité totale a peu évolué, passant de 17% en 2003 à 21% en 2011. Les ETI exportatrices sont majoritairement issues du secteur de l’industrie (huit sur dix).

en 2011, environ 60% du chiffre d’affaires à l’étranger est réalisé dans un pays de l’Union européenne ; 22% y ont une filiale. Par ailleurs, 11% des ETI possèdent au moins une filiale en Asie et 4 % en Amérique latine.

 

Interrogées en février 2012, 29% des ETI avaient réalisé une opération de croissance externe dans les cinq années précédentes (45% des ETI de plus de 1 000 salariés). Un an après, ce sont 17% des ETI qui ont réalisé une opération de croissance externe dans les deux dernières années. 21% prévoient d’en réaliser une autre d’ici deux ans. Cette proportion grimpe à 59% chez les ETI qui ont déjà réalisé des opérations de croissance externe et à 32% pour les entreprises qui sont en croissance.

Les principales motivations citées par les dirigeants pour jouer la croissance externe sont : augmenter le chiffre d’affaires et la part de marché (38%), s’implanter sur de nouveaux marchés (35%), atteindre une taille critique et gagner en rentabilité (21%), acquérir des compétences (17%).

La croissance externe représente le facteur discriminant pour passer du statut de PME à celui d’ETI.

 

Ce phénomène de concentration s’est particulièrement vérifié en Allemagne pendant la période 1996-2006, décennie au cours de laquelle sept entreprises sur dix ont racheté une PME ou procédé à une fusion.

 

Les ETI super-performantes (185 en 2010) satisfont à la fois un critère de longévité dans la catégorie ETI et un critère de performance (être dans le décile des ETI récurrentes les plus profitables) ; qu’est-ce qui les différencie des autres ETI ?

– Jusqu’en 2007, on pouvait identifier une corrélation positive entre la taille de l’ETI et sa performance. La crise semble avoir changé ce phénomène, au profit des sociétés plus petites ; ainsi, en 2010, le quart des ETI qui surperforment, appartient à la catégorie 350-999 employés et 31% à la catégorie des moins de 250 salariés (contre 17% pour l’ensemble des ETI). Sur la période 2007-2010, l’effectif total des ETI super-performantes a diminué de 11%, quand l’effectif moyen diminuait de 9% et de 3% pour les récurrentes ; les ETI super-performantes se sont adaptées au nouveau contexte économique en diminuant leurs effectifs, mais de 2010 à 2011, l’effectif moyen a augmenté de 14 %.

– Leur chiffre d’affaires total a augmenté de 9% entre 2007 et 2010 (contre une baisse de 14% pour l’ensemble des ETI) et le chiffre d’affaires à l’export augmentait de 22%.

– La marge sur l’excédent brut d’exploitation, elle aussi augmenté de deux points entre 2007 et 2010.

Le secteur de l’immobilier, location et services aux entreprises est celui qui rassemble le plus d’ETI surperformantes (43,5% contre 28 % dans le total des ETI), alors que jusqu‘en 2009 c’était l’industrie.

Leur taux d’investissement est de 25% en moyenne contre 20% pour les autres catégories

 

Deux formes de management coexistent au sein des ETI françaises :

La moitié des ETI ont un mode de gestion des ressources humaines très proche de celui des PME, avec des circuits de décision très courts ; selon la DGCIS, près des deux tiers des ETI nationales sont patrimoniales (le capital est détenu de manière significative par une ou plusieurs personnes physiques) et 40 % sont familiales.

Pour l’autre moitié, le mode de management s’inspire du modèle des grandes entreprises ; ces entreprises mettent en place des systèmes de rémunération élaborés : intéressement, participation, dividendes, association au capital.

.

Comment financent-elles ces investissements ?

Elles restent culturellement des « grosses PME » en privilégiant l’autofinancement et le crédit bancaire :

 

Autofinancement

Emprunt

bancaire

Financement

public

Ouverture

du capital

Cotation

en bourse

En premier

52

26

12

4

1

En premier ou second

52

51

19

6

1

Projet recherche financement

pour les 2 années à venir

 

61

32

22*

1

* 8 % envisagent d’ouvrir leur capital à des fonds d’investissement, 7 % à la famille ou à des salariés

 

Les méthodes traditionnelles de financement des ETI sont appelées à évoluer pour financer les investissements et les opérations de croissance externe, mais aussi parce que les nouvelles règles prudentielles qui affectent progressivement les banques (Bâle III) et les assurances (Solvency II) vont modifier en profondeur les conditions auxquelles ces institutions, traditionnels soutiens des ETI, vont pouvoir continuer à les financer.

Pour 78% des ETI, les principaux freins au développement sont liés à la conjoncture économique et à l’environnement concurrentiel, puis la hausse des coûts d’achat et des matières premières (32%), tout particulièrement dans l’industrie (46%) ; le financement (20%) et la fiscalité (12%) apparaissent comme bien moins importants.

 

SOMMAIRE

Les entreprises créées par les étrangers hors Union Européenne ont une situation moins favorable que les français, 3 ans après le démarrage de l’activité

 

 

7% des créateurs d’entreprise de France se déclarent de nationalité étrangère hors Union Européenne (environ 20 000 créations en 2006). Trois ans plus tard, 47 % de ces entreprises sont toujours en activité (68% pour les français).

Les facteurs favorables à la pérennité restent globalement les mêmes pour les Français et les migrants ; toutefois, quelles que soient les caractéristiques observées, la pérennité de ces entreprises est inférieure à celles des entreprises françaises.

 

Durant les deux années qui ont précédé l’enquête, un tiers de ces dirigeants ont tenté de sauvegarder l’activité, plus que les français (23%). Au démarrage, l’objectif de « fort développement » est moins fréquent (12% contre 20% pour les dirigeants de nationalité française).

 

Qu’en est-il du développement au cours des 3 premières années ?

 

Le dernier chiffre d’affaires connu est en moyenne inférieur à celui des français (39% plus de 80 000€ contre 47% pour les français) ; 23% ont réalisé moins de 15 000€, 17% de 15 à 32 000€ (32 000€ étant le chiffre plafond pour les prestataires au régime fiscal de la micro-entreprise), 21% de 32 à 80 000€ (chiffre limite pour les ventes en l’état au régime fiscal de la micro-entreprise), 27% de 80 à 300 000€ et 12%, 300 000€ et plus.

 

Il en est de même pour le développement du chiffre d’affaires : 45% (contre 54% des français) ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2 ans (dont 9% une forte croissance, contre 14% pour les français) ; les autres ont vu ce chiffre d’affaires se stabiliser ou diminuer sensiblement (38 %) et diminuer de manière importante (17 %).

 

63% (69% des français) ont réalisé des investissements entre le démarrage et leur troisième année. Ils ont, un peu moins que les français, investi dans l’achat de matériel nécessaire à la production de biens ou de services (34 % contre 37%), l’achat de matériel bureautique (22 % contre 28%), mais davantage dans les véhicules (25% contre 22%).

45% ont investi moins de 7 500€, 21% de 7 500 à 15 000€, 22% de 15 à 45 000 et 12% plus de 45 000€ ; les montants sont proches que l’on soit étranger ou français.

 

40% (39% pour les français), au moment de l’enquête, emploient des salariés (en moyenne 3,4 salariés pour celles qui sont employeurs, contre 3,8 pour les français) ; 60% n’ont pas augmenté leur effectif depuis la création, 1/3 (28% pour les français) l’ont augmenté et 7% diminué ; le nombre d’emplois supplémentaires moyens est de 2,9, moins que pour les français (3,5).

1/3 ont recours à des emplois occasionnels, 5% à l’intérim et 7% à d’autres types de contrat.

18% (13% pour les français) envisagent à nouveau d’embaucher, surtout pour accroitre leur effectif (63%, 82% pour les français).

 

Noter que comme pour les français, 20% des conjoints participent à la vie de l’entreprise (8% comme salarié), principalement pour des activités administratives (63%, 73% pour les français), 30% (25% pour les français) pour la production et 27% dans le cadre de la commercialisation. 61% y consacrent plus de 2 jours par semaine (44% pour les français).

 

Le financement, la rentabilité

 

Le financement des investissements a d’abord recours à l’autofinancement, soit aux réserves de l’entreprise (45% contre 53 pour les français), soit aux ressources personnelles du dirigeant et des associés (39 contre 24%) ; le recours à leurs ressources propres est ainsi bien plus fréquent (35 contre 20% pour les français). Par contre le recours au système financier est moins fréquent (33% en emprunt bancaire et 9% en crédit bail contre respectivement 38 et 13% pour les français).

 

Le financement de la trésorerie : le recours à l’autofinancement est aussi fréquent que celui à la banque. 27% ont recours aux ressources personnelles et celles d’associés (28% pour les français) et 16% aux réserves de l’entreprise (moins que les français avec 22%) ; 43% (44% des français) ont recours à la banque (29% au découvert et 14% à l’emprunt) ; 17% (13 pour les français) utilisent les délais de paiement.

40% (33% des français) ont connu des problèmes de trésorerie ; les causes évoquées sont assez proches entre migrants et français, les migrants mettant toutefois plus en avant la difficulté d’accès au crédit :

 

Difficulté d’accès

au crédit

Délais ou retards

De paiement

Défaut de

paiement

Baisse importante

Du chiffre d’affaires

Endettement

Trop élevé

Autres problèmes

financiers

Exigences

fournisseurs

Etrangers

36

35

35

32

19

16

15

Français

26

46

32

28

16

12

15

43% (53% des français) sont satisfaits de leur dernier exercice financier ; ce qui n’empêche que les ¾ sont satisfaits d’avoir créé (dont 16% très satisfaits moins que les français avec 24%).

 

Depuis la création de l’entreprise, la majorité des dirigeants déclarent avoir rencontré des problèmes (63%). Ce sont essentiellement des problèmes commerciaux (débouché et concurrence) pour 30 % et des problèmes financiers pour 24 %.

Pour y remédier, 50% (56% des français) ont mis en place des actions spécifiques en vue de développer la clientèle : développement de produits et services (35%), coopération avec d’autres entreprises et la prospection (moins fréquemment citées par les étrangers, 23 %), nouvelles méthodes de commercialisation (15 %).

Pour la majorité des migrants, la concurrence directe à laquelle ils étaient confrontés a augmenté (59 % dont 35 % une forte hausse, plus modeste pour les français avec 28%). La moitié des migrants envisagent de mettre des actions en place pour développer leur clientèle.

 

SOMMAIRE

Les créateurs pérennes à 5 ans du 1er semestre 2006, interrogés en septembre 2006 et 2011, malgré une progression de l’emploi de 51 162 personnes, n’ont pu rattraper le déficit d’emploi (96 017 personnes) du fait des 59 454 entreprises nouvelles disparues depuis 2006 ; la tendance est à moins d’emploi que pour la génération 2002

 Le nombre d’emploi généré doit être observé avec prudence dans la mesure où des créations atypiques peu nombreuses recensent beaucoup d’emplois (filiales, restructurations…ce que ne précise pas l’INSEE ; dans une enquête précédente ces emplois représentaient de l’ordre du 1/3 des emplois totaux). Les analyses qui suivent, intègrent ces emplois atypiques.

Autre observation d’importance, les entreprises employeurs peuvent l’être avec un seul salarié (celui du dirigeant) ; nous essaierons de les différencier de celles ayant des salariés autres que le seul dirigeant. Plus globalement, la cohérence insuffisante des tableaux fournis, rend difficiles certaines exploitations.

Les données publiées ici sont celle d’un semestre ; il faut doubler le nombre pour estimer l’année entière (des travaux antérieurs ont montré le peu de différences d’un semestre sur l’autre)

Enfin, les tableaux INSSE ne donnent pas exactement le même nombre d’entreprise, selon qu’il s’agit de la pérennité (au démarrage, 118 850), ou de l’emploi (117 485).

 

Un bilan global tout d’abord : 206 722 emplois totaux en début de période, 161 868 en septembre 2011 ; les entreprises pérennes n’ont pas compensé les pertes d’emploi des entreprises disparues :

Nombre d’entreprises

Emploi total

Emploi salarié

Dirigeant compris

Début d’activité

Cessées

entre 2006 et 2011

Toujours actives

septembre 2011

Début d’activité

Disparition

entre 2006 et 2011

Actifs en septembre 2011

Début d’activité

Disparition

entre 2006 et 2011

Actifs en septembre 2011

117 485

59 454

58 031

206 722

96 017

161 868

83 338

37 422

92 284

En premier lieu, observons l’évolution du nombre d’entreprises employeurs pérennes entre 2006 et 2011, pour l’ensemble et par secteur d’activité ; le nombre d’entreprises pérennes employeurs entre 2006 et 2011 a été multiplié par 1,36 pour atteindre 34% d’employeur (contre 15,4% au démarrage).

 Les activités les plus employeurs sont les HCR (mais sans grande évolution entre 2006 et 2011), la construction, l’industrie et le commerce, nécessitant plus souvent du personnel au démarrage, alors que les activités de service sont nettement moins employeurs et proche en %, mais en forte progression entre 2006 et 2011, tout comme les plus employeurs.

Les plus employeurs

Ensemble dont

HCR

Construction

industrie

Transports

Commerce

Nombre d’entreprises pérennes en 2011 et employeurs en septembre 2006

8 913

1 035

1 935

625

301

1 869

Nombre d’entreprises pérennes en 2011 et employeurs en septembre 2011

21 067

1 428

5 299

1 418

714

4 455

Evolution de leur nombre entre 2006 et 2011

+136

+38

+174

+127

+137

+138

% d’entreprises employeurs en 2011

34

50,5

42

41

40

35

Suite du tableau

Les moins employeurs

Services aux

entreprises

Santé/éducation

Services

aux particuliers

Immobilier

Informatique,

communication

Nombre d’entreprises pérennes en 2011

et employeurs en septembre 2006

1 258

641

416

301

243

Nombre d’entreprises pérennes en 2011

et employeurs en septembre 2011

3 244

1 469

1 138

716

677

Evolution de leur nombre entre 2006 et 2011

+158

+129

+174

+138

+179

% d’entreprises employeurs en 2011

28,5

28

26

25

24

Les activités les plus employeurs sont aussi celles qui sont les plus nombreuses à avoir progressé en emplois (de l’ordre de 40%, dirigeant salarié compris) alors que les autres ont davantage joué la stabilité (de 60 à 70% dirigeant salarié compris) :

En % de la totalité des entreprises pérennes

Ensemble dont

Construction

Transports

HCR

Industrie

Ont augmenté leur effectif entre 2006 et 2011

33,8

41,8

41,1

40,9

40,4

Ont stabilisé l’effectif entre 2006 et 2011

58,2

49,6

50,7

44,3

50,5

Ont diminué leur effectif initial

8,0

8,6

8,1

14,9

9,2

En % de la totalité des entreprises pérennes

Commerce

Services

particuliers

Services entreprises

Santé

éducation

Informatique

Communication

Immobilier

Ont augmenté leur effectif

33,8

30,9

30,0

28,3

23,0

20,7

Ont stabilisé leur effectif

58,8

62,8

64,3

64,0

68,8

67,6

Ont diminué leur effectif

7,4

6,3

5,8

7,7

8,2

11,7

La taille de l’entreprise employeur au démarrage (incluant le dirigeant salarié) est pour 76% de 1 à 2 salariés, pour 16,6% de 3 à 5 salariés, pour 4,1% de 6 à 9 salariés et pour 3,2% 10 salariés et plus ; sur les 26 885 entreprises employeurs au démarrage, 5 818 (22%) n’ont pour seul salarié que le dirigeant.

 

En second lieu, Le nombre moyen d’emploi a progressé de 1,76 à 2,79 ; 206 700 emplois (dirigeants et salariés) sont générés en 2006 par les créateurs du premier semestre de cette année ; ils ne seront plus que 161 868, compte-tenu de la disparition de 59 454 entreprises, passant toutefois de 1,76 personne employée en moyenne par entreprise en activité en 2006 à 2,79 en 2011. L’emploi s’est développé au cours de 3 premières années pour se stabiliser ensuite :

 

Nombre d’entreprises actives

Nombre d’emplois

Dont nombre de salariés

(dirigeant salariés compris)

Effectif moyen

Effectif salariés moyen

2006

117 485

206 722

88 338

1,76

0,71

2009

71 260

190 235

115 482

2,67

1,62

2011

58 031

161 868

98 284

2,79

1,69

Dans le même temps les entreprises cessées ont perdu 96 017 emplois (dont 37 422 salariés y compris les dirigeants salariés) dans 59 454 entreprises cédées (1,61 emploi en moyenne).

 

Les emplois moyens par entreprise sont proportionnellement plus nombreux à 5 ans dans les activités de transports, HCR, et industrie (entre 5,3 et 3,08), et nettement moins nombreux dans les services aux particuliers et l’immobilier (2,20)

 

Ensemble

Transports

HCR

Industrie

Santé, éducation

Informatique, communication

Construction

2006

1,76

2,66

2,42

2,22

1,58

1,60

1,89

2009

2,67

5,05

3,38

3,04

2,66

2,69

2,51

2011

2,79

5,30

3,45

3,08

2,98

2,90

2,72

 

Services entreprises

commerce

Services aux particuliers

Immobilier

2006

1,74

1,57

1,48

1,27

2009

2,66

2,64

2,03

1,87

2011

2,66

2,61

2,23

2,20

En troisième lieu, quelle importance y ont les femmes ? Les dirigeants au regard des salariés ? L’emploi généré par les femmes dirigeantes est plus modeste, quelque soit l’année observée

 

Nombre d’emplois générés

Emploi moyen

 

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

2006

155 705

51 017

1,87

1,49

2009

140 622

49 612

2,78

2,40

2011

121 397

40 471

2,95

2,41

Par ailleurs, au démarrage, le groupe des dirigeants regroupaient 73,5% des emplois crées (60,5% pour les dirigeants non salariés, 10% pour les dirigeants salariés et 3% pour les conjoints), alors que les salariés en CDD et CDI regroupaient 25% des emplois et celui des stagiaires et autres types de contrat, 1,5%.

 

En quatrième lieu, observons l’emploi par région, sachant que 2 régions au minima (Haute-Normandie et Bretagne) ne pourront être exploitées du fait d’écarts très importants à la moyenne (filiale ou restructuration d’entreprises, avec des emplois plus nombreux que dans les créations « classiques »?) :

% du plus élevé au plus bas en employeur en 2011

% d’entreprises employeurs

(Hors dirigeant salarié)

% d’entreprise en 2011 au regard de 2006

Nombre moyen de salariés en 2011 (dirigeants salariés compris), pour l’ensemble des pérennes

Au démarrage

En Sept 2011

Ayant augmenté

leur effectif

Ayant diminué

leur effectif

France

15,4

36,3

33,8

8,0

1,69

Haute-Normandie

19,4

42,9

35,3

9,4

4,89

Bretagne

15,9

42,6

38,5

7,1

3,27

Franche-Comté

20,8

41,7

35,2

11,7

1,63

Corse

19,0

41,3

33,7

9,6

0,94

Languedoc-Roussillon

14,0

40,9

35,8

11,6

1,46

Aquitaine

13,8

40,2

39,3

5,4

1,77

Pays de la Loire

18,1

39,3

36,3

5,7

1,87

Midi-Pyrénées

14,2

38,9

39,2

7,5

1,54

Poitou-Charentes

22,6

38,6

27,4

10,4

1,84

Nord-Pas-de-Calais

18,3

38,1

38,5

7,5

1,98

Bourgogne

17,2

37,5

33,9

9,2

1,57

Centre

15,3

37,3

35,1

9,3

1,45

Lorraine

16,7

36,2

27,2

9,2

1,53

Ile-de-France

14,2

34,8

32,9

7,5

1,50

Auvergne

12,8

34,6

34,7

6,3

1,31

Champagne-Ardenne

20,0

34,3

30,1

14,2

1,64

Picardie

20,7

34,1

32,3

8,4

1,51

Limousin

18,3

33,6

27,7

10,0

1,26

Paca

15,3

33,2

31,1

8,0

1,55

Alsace

15,3

32,9

31,8

11,4

1,24

Rhône-Alpes

12,3

32,4

30,0

6,4

1,60

Basse-Normandie

16,0

25,1

27,3

5,7

0,99

           

Réunion

19,5

44,5

44,0

11,9

0,97

Guyane

13,4

40,5

39,0

6,0

0,71

Martinique

12,8

40,4

41,7

6,4

0,65

Guadeloupe

15,3

39,6

39,6

7,6

0,76

Lecture du tableau : En Franche-Comté, 20,8% des entreprises nouvelles sont employeurs (hors dirigeant salarié) ; en 2011, les entreprises pérennes y seront 41,7% ; les pérennes sont 35% à avoir augment » leur effectif de démarrage, alors que 11,7% l’auront diminué ; en moyenne, les entreprises pérennes de cette région emploient 1,63 salarié (dirigeant salarié compris).

 

Quelques constats « globaux » :

• Au démarrage, les créations des régions du sud sont moins nombreuses à être employeur ; il en est de même pour les régions très urbaines comme l’Ile de France, Rhône-Alpes, Paca.

En 2011, 5 ans après, les régions aux créations les moins employeurs sont plus souvent localisées dans le nord de la France et l’est ou sont très rurales ; ce sont les mêmes qui ont le moins augmenté leur effectif depuis le démarrage. Il en est encore de même pour l’effectif moyen salarié.

 

Qu’en est-il de l’emploi total en 2011 au regard des activités par région ?

2 régions posent question, plus que d’autres, au regard de certains résultats : Haute-Normandie avec 44% des emplois dans la santé/éducation (France, 9,5%), Bretagne avec 40,5% de créations dans le commerce (France, 19,5%). Pour observer les régions, différencions selon les entreprises davantage concernées par le B to B et celles par le B to C :

 

Sous-total activités plus tournées

vers les entreprises

Services aux

entreprises

Industrie

Transports

Informatique

communication

France

34,6

18,1

6,2

5,6

4,7

Ile-de-France

45,2

30,9

4,0

3,3

7,0

Aquitaine

42,5

14,9

7,2

16,5

3,9

Lorraine

38,4

18,6

8,8

6,7

4,3

Rhône-Alpes

38,0

11,6

4,6

4,9

16,9

Nord-Pas-de-Calais

37,6

13,5

10,6

10,7

2,8

Pays de la Loire

37,3

14,5

15,3

5,5

2,0

Franche-Comté

37,3

22,7

11,5

1,2

1,9

Auvergne

34,4

20,9

10,9

1,7

0,9

Centre

34,2

19,8

8,7

3,1

2,6

Bretagne

32,9

20,0

3,4

8,3

1,2

Picardie

32,9

21,3

5,8

4,7

1,1

Bourgogne

32,8

15,5

11,2

3,7

2,4

Basse-Normandie

31,8

13,5

6,5

8,7

2,5

Limousin

30,6

13,6

14,4

1,0

1,6

Champagne-Ardenne

29,6

12,5

7,3

8,6

1,2

Midi-Pyrénées

29,5

18,0

5,0

4,7

1,8

Poitou-Charentes

25,5

14,0

5,7

2,6

3,2

Alsace

25,4

14,4

8,1

1,8

1,1

Haute-Normandie

24,8

8,5

1,9

13,8

0,6

Paca

23,6

12,3

5,3

4,1

1,9

Languedoc-Roussillon

22,9

11,6

4,9

2,1

4,3

 

Sous-total activités davantage

tournées vers les particuliers

Construction

Commerce

Santé,

Education

Autres services

Aux personnes

HCR

Immobilier

France

63,7

20,0

19,5

9,5

5,6

5,4

3,7

Champagne-Ardenne

77,0

28,3

19,6

16,5

4,6

6,9

1,1

Languedoc-Roussillon

75,3

23,4

24,5

13,6

3,6

6,6

3,6

Paca

75,0

35,3

15,3

11,0

3,6

5,1

4,7

Haute-Normandie

73,9

13,8

8,7

44,2

4,2

1,8

1,2

Alsace

73,1

26,1

19,1

5,8

11,2

5,6

5,3

Poitou-Charentes

71,7

29,0

15,0

11,5

8,7

4,7

2,8

Midi-Pyrénées

69,0

26,5

17,3

6,7

4,6

6,6

7,3

Lorraine

68,8

18,3

13,9

8,3

7,1

6,9

6,3

Bretagne

66,4

11,3

40,5

4,5

4,5

4,1

1,5

Basse-Normandie

65,8

15,8

26,8

6,2

3,8

10,5

1,8

Bourgogne

65,5

19,6

20,3

11,8

5,6

6,3

1,9

Picardie

64,5

20,3

16,6

7,9

12,6

4,7

2,4

Auvergne

64,2

18,3

27,0

6,2

3,5

6,1

3,1

Centre

62,3

22,9

20,7

5,8

4,7

5,4

2,8

Limousin

61,6

27,2

19,5

6,4

4,5

8,3

1,3

Rhône-Alpes

61,1

19,8

16,4

9,1

3,0

10,4

2,4

Nord-Pas-de-Calais

61,1

19,1

17,8

8,1

9,5

3,5

3,1

Franche-Comté

60,1

22,1

19,3

7,1

6,2

3,4

2,0

Pays de Loire

56,9

12,3

22,5

7,2

5,9

6,1

2,9

Ile-de-France

56,4

12,5

17,0

7,9

8,4

3,6

7,0

Aquitaine

54,5

17,9

17,1

3,5

4,3

3,7

8,0

Enfin la comparaison avec la génération 2002 est défavorable au bâtiment et aux services aux entreprises.

Pour la génération 2002, la perte d’emploi dans la construction n’avait été que de 28% en 5 ans ; elle est de 35% pour la génération 2006 ; la plus faible pérennité des entreprises de ce secteur (47%), très inférieure à celle de la génération 2002 (53%) et une moindre progression de l’emploi (+45 contre +53%) expliquent cette baisse.

L’évolution de l’emploi la plus dégradée est celle du soutien aux entreprises ; malgré un taux de pérennité proche, l’emploi des entreprises créées en 2006 a diminué de 15% en cinq ans (3% pour la génération 2002) ; la progression des emplois dans les entreprises pérennes est beaucoup plus faible pour la génération 2006 (+ 51%) que pour la génération 2002 (+ 72%).

 

SOMMAIRE

Le dernier taux de pérennité connu à 5 ans est celui de la génération 2006-2011 ; il est de 51,5%; 7 caractéristiques principales expliquent les écarts de taux.

 L’exploitation est faite à partir des tableaux mis à disposition par l’INSEE ; la population concernée est celle des créateurs du 1er semestre 2006, interrogés en septembre 2006, puis ceux toujours en activité, en septembre 2009, puis en septembre 2011; il faut aussi rappeler que les taux communiqués doivent être appréciés en tenant compte d’intervalles de confiance, conduisant à ce que de faibles écarts doivent être interprétés avec prudence.

 

 

Les taux de pérennité de l’ensemble des activités créées pour la génération 2006 sur 5 ans est de 51,5%, et de 66% à 3 ans :

% du taux de pérennité

à un an

à 2 ans

à 3 ans

à 4 ans

à 5 ans

France entière

91,4

78,8

65,8

59,1

51,5

Ecart selon les secteurs d’activité

de 88,4 à 95,2

de 72,2 à 87,8

de 59,4 à 81,4

de 52,6 à 76

De 44,6 à 70

Rappelons que le taux de pérennité rend compte non de l’échec des créateurs mais de la cessation des entreprises nouvelles, pour lesquelles les causes de cessation sont majoritairement l’incapacité de trouver sa place sur le marché, de gérer une entreprise mais aussi le fait de créer pour une durée limitée, de restructurer une affaire, d’en changer la statut juridique… ; rappelons aussi que cessation ne se confond pas avec défaillance (acte juridique d’un tribunal de commerce), qui ne concerne qu’une partie des cessations.

 

Les régions rurales connaissent des taux de pérennité à 5 ans bien plus favorables que les régions plus industrielles du nord, de l’est et de l’Ile de France :

Régions aux taux élevés

Régions aux taux moyens

Régions aux taux faibles

Régions

à 5 ans

à 3 ans

Régions

à 5 ans

à 3 ans

Régions

à 5 ans

à 3 ans

Auvergne

60,6

66,2

Pays de la Loire

53,9

67,0

Alsace

50,3

67,3

Bretagne

57,2

71,5

Rhône-Alpes

53,8

69,8

Lorraine

50,2

66,7

Champagne-Ardenne

56,8

71,2

Franche-Comté

53,7

68,1

Picardie

50,0

60,6

Corse

56,4

73,6

Aquitaine

52,6

64,6

Ile de France

49,3

62,4

Basse-Normandie

54,7

66,4

Midi-Pyrénées

52,3

68,5

Haute-Normandie

49,1

63,1

Bourgogne

54,6

68,5

Paca

52,2

65,2

Languedoc-Roussillon

48,8

65,0

Limousin

54,3

69,4

     

Nord-Pas-de-Calais

47,2

63,3

Centre

54,1

67,6

     

Poitou-Charentes

44,8

69,6

     

France

51,5

65,8

     

Sept caractéristiques ou groupes de caractéristiques sont corrélées à plus ou moins de pérennité ; déclinons-les de la plus discriminante vers celles qui le sont moins :

1 En premier lieu, le secteur d’activité : les meilleurs taux sont localisés dans la santé/éducation et les transports/entreposage, alors que les plus faibles le sont dans le commerce, les HCR et la construction (ces 3 activités cumulant la moitié des entreprises) ; noter que la construction était en meilleure position dans la génération 2002 à 5 ans (53%)

 

Santé

Education

Transports

Entreposage

Services aux

entreprises

Activités

financières

Industrie

dont IAA

Immobilier

Services aux

particuliers

Informatique

Communication

Répartition

6,4

2,5

16,9

1,6

5,3

4,5

6,9

4,5

Taux à 3 ans

81,4

72,5

70,5

66,1

67,9

62,9

65,5

67,2

Taux à 5 ans

70,0

61,0

56,8

55,5

54,8

52,9

52,8

52,0

 

HCR

Construction

Commerce, réparation

Total

Répartition

5,0

22,3

24,1

100

Taux à 3 ans

66,4

64,4

58,6

65,8

Taux à 5 ans

47,8

47,7

44,6

51,5

2 En second, la formation du dirigeant et le type de qualification professionnelle acquise : les créateurs issus à minima d’un 2éme cycle de l’enseignement supérieur (61%) se démarquent nettement de ceux qui sont sans diplôme ou au plus de niveau CEP/BEPC (40,6%) ; il en est de même en ce qui concerne les cadres (58,8%) versus les ouvriers (43,4%), parmi ceux qui ont occupé un emploi salarié.

 

2éme cycle du supérieur

et au delà

1er cycle

du supérieur

Bac

CAP/BEP

CEP/BEPC ou pas de diplôme

Total

Répartition

24,3

14,4

17,0

24,3

20,0

100

Taux à 3 ans

72,5

68,5

66,0

64,4

57,4

65,8

Taux à 5 ans

61,0

55,9

51,1

48,7

40,6

51,5

 

Cadre

Non concerné*

Profession

intermédiaire

Agent de maitrise, contremaitre

Employé

Ouvrier

Total

Répartition

27,3

9,2

9,5

7,5

31,5

14,9

100

Taux à 3 ans

71,4

66,7

64,9

63,6

63,6

61,6

65,8

Taux à 5 ans

58,8

53,5

50,9

49,3

49,2

43,4

51,5

*Dont des indépendants qui ont toujours été à leur compte

3 Le montant des capitaux réunis pour démarrer l’entreprise (comprenant les emprunts familiaux et bancaires) : ceux qui ont réuni au moins 40 000€ affichent un taux de pérennité de 60 à 65% contre 45% pour ceux qui déclarent avoir réuni au plus de 2 000€ (d’autres travaux nous ont montré que pour cette dernière population les montants sont souvent sous-évalués, oubliant le recours au crédit consommation ou aux cartes bancaires)

 

80 000 € et plus

De 40 à

80 000€

De 16 à

40 000€

De 8 à 16 000€

De 2 à 8 000€

Moins de 2 000€

Total

Répartition

7,2

6,1

15,2

17,6

32,3

21,5

100

Taux à 3 ans

81,0

73,7

71,3

65,5

62,2

59,5

65,8

Taux à 5 ans

65,1

60,4

56,8

52,1

48,4

45,0

51,5

4 La forme juridique choisie, la constitution de société, ou la mise en filiale sont nettement plus propices à la pérennité

 

Filiale

Non filiale

Personne morale

Personne physique

Total

Répartition

3,1

96,9

47,9

52,1

100

Taux à 3 ans

81,1

65,3

73,7

58,5

65,8

Taux à 5 ans

63,6

51,2

57,8

45,7

51,5

5 Les difficultés exprimées par les dirigeants et les projets pour l’avenir au moment de l’enquête en septembre 2006 (en moyenne 4,5 mois après le démarrage) : si la plupart des difficultés exprimées ne semblent pas avoir eu d’impact très marquant sur la pérennité, cependant deux difficultés manifestent un impact négatif (le fait du découvert bancaire ou de la difficulté pour l’ouverture d’un compte), à mettre en relation avec la vraisemblable crédibilité du projet ; nous retrouvons ce même handicap pour les dirigeants déclarant au regard de leur avenir, ne pas savoir ou devoir redresser la situation (4,5 mois après le démarrage !)

Multi-réponses

Pas de

difficulté

Formalités

administratives

Trouver

un local

Fixer le prix

de vente

Embauche

Contact

Client

Être

seul

Obtenir un

financement

Ouvrir

un compte bancaire

Obtenir un découvert bancaire

Total

Répartition

29,0

36,7

10,8

16,2

8,0

16,4

12,7

17,7

5,8

7,0

100

Taux à 3 ans

68,7

66,4

65,7

65,4

67,9

61,3

61,6

62,9

54,1

56,5

65,8

Taux à 5 ans

54,7

52,2

51,3

49,9

49,7

49,6

48,9

47,8

39,7

38,9

51,5

Multi-réponses

Développer l’entreprise

Maintenir l’entreprise

Ne sait pas

Redresser l’entreprise

Total

Répartition

56,1

30,5

14,6

9,0

100

Taux à 3 ans

69,1

68,5

56,7

49,6

65,8

Taux à 5 ans

54,5

53,7

42,6

37,1

51,5

A cela on peut ajouter les motivations des créateurs : les motivations de type indépendance, goût d’entreprendre, recherche de meilleurs gains… conduisent à davantage de pérennité que le fait de créer parce que chômeur

Multi-réponses

Opportunité

Goût

d’entreprendre

Pas d’autre

possibilité

Augmenter ses

revenus

Indépendance

Idée

Nouvelle

Sans emploi

Total

choix de créer

Contraint de créer

Répartition

15,8

38,9

9,1

25,4

60,7

12,9

22,9

5,1

100

Taux à 3 ans

70,3

68,7

68,2

67,7

65,7

66,1

61,1

55,9

65,8

Taux à 5 ans

55,2

54,9

54,4

52,5

51,8

51,0

45,8

42,9

51,5

6 La situation immédiatement antérieure à la création : avoir déjà créé est plus favorable pour pérenniser, mais paradoxalement, il faut avoir connu 3 créations pour faire monter le taux (un domaine à exploiter plus avant pour comprendre pourquoi ces taux plutôt faibles de pérennité, malgré une expérience de création) ; venir directement du salariat est aussi plus favorable que venir du chômage (une situation en décrochage au regard de l’enquête de 2002, où les chômeurs de courte durée connaissaient des taux proches des salariés), ou de « l’inactivité » professionnelle.

 

Situation antérieure

Nombre de créations antérieures

Total

 

Chef d’entreprise

Salarié

chômage

Sans activité

3 et plus

2

1

0

Répartition

14,5

33,7

40,4

11,4

4,1

6,2

16,2

73,5

100

Taux à 3 ans

72,2

69,1

62,2

60,3

70,5

64,2

64,6

65,9

65,8

Taux à 5 ans

57,4

54,4

48,0

48,0

57,7

49,0

49,5

51,8

51,5

7 La situation « personnelle » du dirigeant : les plus jeunes et les dirigeants vivant seul avec enfant, sont qui connaissent des taux plus faibles que les plus de 30 ans et les couples avec enfant

 

Age des dirigeants

Situation familiale

Total

50 ans et plus

40-49 ans

30-39 ans

Moins de 30 ans

Couple avec enfant

Couple sans enfant

Seul sans enfant

Seul avec enfant

100

Répartition

15,8

27,3

35,2

21,6

50,6

21,4

22,6

5,3

65,8

Taux à 3 ans

66,6

68,9

67,1

58,7

68,0

65,3

61,9

62,5

51,5

Taux à 5 ans

52,1

54,4

52,9

45,3

53,8

51,1

48,1

46,4

100

Par contre, le sexe du dirigeant, le recours à l’aide publique (essentiellement pour les chômeurs, mais le fait de comparer avec les autres situations de création n’est pas pertinent), le fait d’avoir suivi une formation avant la création (là encore, le fait de comparer avec les autres situations de création n’est pas pertinent) le nombre de salarié au démarrage ne font pas état de différences d’importance en ce qui concerne les taux de pérennité

 

Sexe

Aides publiques

Recours à la formation

Taille au démarrage

Total

 

Hommes

Femmes

Non

Oui

Formation

« obligatoire »

Pas de

recours

Formation

demandée

0 sal

1-2

3-5

6-9

<10

100

Répartition

70,9

29,1

54,6

45,4

21,7

65,6

12,6

83,7

11,2

3,2

1,1

0,7

65,8

Taux à 3 ans

66,1

65,0

66,4

65,0

66,7

65,9

63,3

64,2

73,9

73,4

69,6

73,8

51,5

Taux à 5 ans

51,6

51,3

52,1

50,8

53,4

51,2

49,9

51,0

54,1

55,0

53,6

52,7

100

 

SOMMAIRE

En 2012, toutes professions confondues, l’activité des TPE régresse de 2% (contre +1,9% en 2011) ; tous les secteurs enregistrent une baisse de chiffre d’affaires en 2012

 Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

 

3 activités affichent néanmoins un taux de croissance positif (mais en recul par rapport à 2011) : l’agriculture sylviculture ostréiculture : +1,9% (contre +7,1% en 2011), le transport : +0,8% (contre +4,3% en 2011) et le commerce de détail alimentaire : +0,6% (contre +1,5% en 2011)

 

7 autres enregistrent une variation de chiffre d’affaires inférieure ou égale à l’indice moyen enregistré en 2012 (-2%), mais tout de même en recul par rapport à l’année précédente (hors vente-réparation automobile) :

–       La culture et les loisirs : -0,1% (contre +0,6% en 2011)

–       La vente et réparation automobile : -0,3% (contre -1,9% en 2011)

–       La santé : -0,7% (contre +0,3% en 2011)

–       La beauté-esthétique : -1,2% (contre +0,5% en 2011)

–       Les services : -1,4% (contre +4,1% en 2011)

–       Les cafés, hôtels, restaurants : -1,7% (contre +2,2% en 2011)

–       L’équipement de la personne : – 2% (contre +0,7% en 2011)

 

2 secteurs, enfin, sont nettement en dessous du taux moyen annuel (-2%) :

–       L’équipement de la maison : -4,4% (contre +1,9% en 2011)

–       Le bâtiment : -4,8% (contre +4% en 2011)

 

LES TOPS

  1. Les entreprises de nettoyage : + 5,2% (contre +4,1% en 2011). Les bureaux représentent encore près de 40% du marché de la propreté. Le métier est en pleine recomposition avec l’arrivée de nombreux auto-entrepreneurs.

  2. Les professionnels des parcs et jardins : +4,5% (inférieur à celui de 2011, +6,4%) tirant surtout profit du développement du marché des particuliers ( 42% du chiffre d’affaires du secteur) Si la profession attire de nombreux créateurs d’entreprises (+32% de nouvelles structures entre 2008 et 2010), le marché stagne autour de 5 milliards d’€.

 3. Les studios photographiques : + 3,7% : profondément transformée par l’irruption des nouvelles technologies, l’activité des studios photographiques évolue désormais à l’heure numérique : numérisation, offre complémentaire en ligne, albums personnalisés, création d’objets cadeaux… Au traditionnel « comptoir photo » a succédé un point de vente ludique, interconnecté, riche en prestations instantanées et équipé de bornes interactives. 

 

LES FLOPS

 1. Les magasins d’électroménager-TV-HIFI : -13,7% : prises dans l’étau de la grande distribution et des enseignes spécialisées, les boutiques indépendantes d’électroménager cèdent du terrain à la concurrence. Porté par l’innovation, le marché reste pourtant dynamique.

2. Les agences immobilières (-9,9%) : « Les délais de réalisation des transactions se sont considérablement allongés, au point  de provoquer une baisse notable du chiffre d’affaires de certaines agences », souligne la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). De leur côté, les notaires annoncent une nouvelle baisse des transactions en 2013, notamment en raison de l’absence de croissance, du chômage et de l’absence de toute aide de l’Etat à l’accession (à l’exception des zones urbaines sensibles).

 3. Les magasins de bricolage : (-9,4% contre +0,1% en 2011) : l’activité de ces petites surfaces dédiées au « faire soi-même » souffre de la concurrence féroce des grandes enseignes spécialisées.

 

Et aussi…La menuiserie (-7,9% contre +4,6% en 2011), les magasins de cadeaux-souvenirs (-7,8% contre +2,6% en 2011), les magasins de meuble (-7,6% contre -1,4% en 2011), les peintres en bâtiment (-7,1% contre +3,2%).

 

SOMMAIRE

Une situation toujours préoccupante pour les dirigeants de TPE, avec toutefois des espoirs modestes d’amélioration pour 2013

Échantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 7 au 21 février 2013.

 

Ce sondage de février 2013 ne montre pas d’embellie par rapport à celui de novembre 2012, où l’on constatait un niveau de pessimisme parmi les plus bas enregistrés depuis 2002.

Moins de la moitié des patrons de TPE se déclarent optimistes pour leur activité (46%), une situation plus favorable dans les services (58% pour les services aux entreprises, 56% pour les services aux particuliers), au contraire du BTP et de commerce (32% dans les deux cas).

En termes d’évolution du chiffre d’affaires, 13% ont vu leurs ventes progresser depuis trois mois contre 42% enregistrer une baisse (en moyenne -2,8%) ; cette baisse devrait se poursuivre pour le trimestre à venir : 20% anticipent une hausse de leurs recettes contre 24% une baisse toutefois plus faible (en moyenne -0,6%).

 

En termes de bénéfice, 50% constatent que leurs bénéfices ont augmenté contre 45% qui les ont vu diminuer ; la moitié des chefs d’entreprise ne dispose d’aucune visibilité sur leurs perspectives pour 2013 (51%). Ceux qui estiment les connaître misent sur une croissance faible de 0,5%.

 

En dépit des difficultés liées à la situation économique, la motivation des dirigeants interrogés reste forte (avec une note moyenne de 7 sur 10 contre 7,1 au trimestre précédent), mais avec toutefois une augmentation des interviewés se déclarant peu ou moyennement motivés (39% contre 35%). Ajoutons que le regard porté sur leur état de santé ne varie pas (note moyenne de 7,2 sur 10).

 

32% jugent leur situation financière préoccupante (+6 points en dix-huit mois).

29% déclarent leur trésorerie excédentaire (recul de 4 points en trois mois) ; pour 49%, elle est à l’équilibre et pour 22% déficitaire. Cependant, ils se montrent plus optimistes qu’en novembre 2012 sur l’évolution de leur trésorerie dans les trois mois à venir : 27% anticipent une amélioration (+7 points) contre 25% qui prévoient une dégradation (-3 points).

Les jugements sont aussi plus positifs en ce qui concerne les relations avec leurs banques, même si un dirigeant sur cinq constate toujours des conditions de crédit plus sévères (19%, -1 point). Ainsi, parmi les 20% de chefs d’entreprise ayant sollicité un prêt au cours des trois derniers mois, 47% déclarent avoir subi au moins une mesure de durcissement contre 60% en novembre 2012 et 53% en janvier 2012. Dans 25% des cas, les demandeurs se sont vus refuser le financement, 14% ayant dû fournir des garanties supérieures à celles exigées par le passé et 12% ayant obtenu moins que le montant demandé. Ils ne sont plus que 7% à mentionner des conditions de taux élevés contre 17% trois mois avant.

 

La création nette d’emplois s’établit à -4%, au niveau le plus bas enregistré depuis la mise en place du baromètre : 11% ont recruté au cours des trois derniers mois (-3 points par rapport à novembre 2012) et 10% ont supprimé des postes (+4 points) ; parmi les suppressions d’emplois des trois derniers mois, 59% étaient des CDI ; on constate aussi une baisse des ruptures à l’amiable (36% sur la période avril 2012-février 2013 contre 43% sur la période janvier-novembre 2012), et une similitude pour les licenciement économiques (39 et 37%) ; noter que 24% ont démissionné.

Le premier trimestre 2013 devrait être marqué par une reprise des embauches, avec une création nette prévue à +3% (+4% dans les services aux entreprises et les services aux particuliers).

Au global, sur l’année 2012, 7% des patrons de TPE déclarent avoir supprimé des postes (19% des employeurs et 6% des non employeurs à l’enquête). Parmi les dirigeants ayant au moins un salarié, 14% ont augmenté leurs effectifs.

Les perspectives pour 2013 sont légèrement plus favorables : 7% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés contre 6% qui pensent le diminuer (et même 16% parmi les employeurs, contre 13 en novembre 2012) ; les non employeurs sont 6% à envisager d’embaucher (contre 13 en novembre 2012) :

 

Embauche

Suppression de poste

Création nette en %

 

% entreprise

concernée

Nbre moyen

% Création

poste

%

Remplacement

% entreprise

concernée

Nbre moyen

Réalisé octobre-décembre 2012

11

1,5

6

5

10

1,3

-4

Prévu janvier-mars 2013

10

1,4

7

3

4

1,2

+3

 

L’opinion des dirigeants sur l’accord relatif à la réforme du marché du travail signé le 11 janvier : Cet accord n’est connu que par une minorité des dirigeants de TPE (37%). Pour les interviewés qui en ont entendu parler, 72% estiment que les mesures de l’accord constituent seulement un effet d’annonce ; 33% toutefois pensent qu’elles vont permettre d’améliorer la compétitivité de l’économie française et 26% contribuer à relancer l’emploi ; dans le détail, certaines mesures sont pourtant perçues favorablement (création d’une mobilité volontaire sécurisée pour 78% des patrons interrogés, droits rechargeables à l’assurance chômage pour 75%, assouplissement du contrat de travail à temps partiel en contrepartie d’un minimum de 24 heures hebdomadaires pour 72%).

Autre point encourageant, la moitié des chefs d’entreprise déclare que la simplification du recours à l’activité partielle en cas de difficulté financière pourrait les inciter à embaucher (48%).

Ils accueillent très négativement la sur-taxation des CDD, 41% déclarant qu’elle va avoir un impact négatif sur leur entreprise ; au global, sur l’ensemble des TPE, la mise en place de cette sur-taxation devrait conduire 2% des dirigeants à embaucher en CDI, 12% à réduire le recours ou le nombre de CDD, tandis que 86% ne modifieront rien à leur politique d’embauche. En ce qui concerne la participation des employeurs à la complémentaire santé, 56% déclarent offrir déjà un financement à leurs employés. Pour ceux qui ne le font pas, seuls 44% approuvent cette mesure.

 

En conclusion, si une majorité des patrons de TPE (57%) se montre confiante sur la capacité de la France à sortir de la crise et à retrouver une croissance durable avant la fin de la décennie, ils sont quand même 42% à appréhender la situation actuelle comme le signe d’un vrai déclin nécessitant plusieurs décennies pour que le pays puisse se rétablir (54% parmi les employeurs).

Les patrons de TPE font essentiellement confiance à cinq secteurs parmi tous ceux testés : les services innovants (dont les fondations sont saines pour 76% des interviewés), la culture (62%), l’économie par Internet (59%), les services traditionnels (56%) et la recherche (52%).

 

SOMMAIRE

Les régions où les emplois dans les TPE sont proportionnellement les plus nombreux se situent dans les iles (Corse et DOM) et le sud de la France

 En 2010, selon la nouvelle définition, 3 millions d’entreprises (auto-entrepreneurs compris), relevant du secteur marchand non agricole, sont implantées en France. Elles emploient 15,7 millions de salariés, soit 13 millions en équivalent temps plein hors intérimaires. Plus de la moitié travaillent dans cinq régions : Île-de-France (26 %), Rhône-Alpes (10 %), Provence-Alpes- Côte d’Azur (7 %), Pays de la Loire (6 %) et Nord – Pas-de-Calais (6 %).

 

Les entreprises sont, depuis 2008, classées en quatre catégories de taille, en tenant compte non seulement des effectifs employés, mais aussi du chiffre d’affaires et du bilan de l’entreprise. La nouvelle définition de l’entreprise dessine une vision plus réaliste du système productif, qui apparaît plus concentré que ne le suggérait l’ancienne approche.

 

Micro-entreprises

PME

ETI

Grandes entreprises

Définition 2008

Moins de 10 personnes

et un CA annuel ou un total de bilan n’excédant pas

2 M€

Entre 10 et 250 personnes

et un CA annuel n’excédant pas

50 M€ ou un total de

bilan n’excédant pas 43 M€

De 250 à 5000 personnes et un CA annuel n’excédant pas 1,5 Md€ ou un total de bilan n’excédant pas

2 Md€

Au-delà des ETI

Nombre d’entreprises

2,9 millions

136 000

4 600

229

Nombre de salariés

2, 545 millions

3,572 millions

2,901 millions

4 068 millions

Répartition des salariés

19%

27%

22%

31%

Les grandes entreprises et celles de taille intermédiaire, notamment celles qui sont organisées en groupe, sont le plus souvent implantées dans plusieurs départements, voire plusieurs régions. En moyenne, une grande entreprise est implantée dans dix-huit des vingt-six régions françaises, contre un peu moins de six pour les entreprises de taille intermédiaire et une pour les autres catégories.

 

Les régions où l’on emploie le plus de salariés en TPE et PME sont la Corse et les DOM, puis le sud ; les régions où l’on emploie le plus de salariés dans les ETI et les grandes entreprises sont l’Ile de France, le Nord-Pas-de-Calais et la Haute-Normandie.

Le tableau ci-dessous classe les régions selon l’importance des salariés équivalents plein-temps (en établissements) et localisés dans les TPE :

Nbre salariés équivalent plein-temps

En établissements (en milliers)

Micro-entreprises

PME

ETI et grandes entreprises

Total

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

% sal région dans le total

Corse

22

41

21

39

10

19

54

100

0,4

Guadeloupe

16

34

15

32

17

36

47

100

0,4

Guyane

6

33

6

33

6

33

18

100

0,1

Martinique

16

31

16

31

20

39

51

100

0,4

Réunion

28

30

33

35

33

35

94

100

0,7

Languedoc-Roussillon

116

29

116

29

167

42

399

100

3,0

Paca

240

26

248

27

430

47

918

100

7,0

Limousin

27

23

35

30

55

47

117

100

0,9

Aquitaine

138

23

171

29

287

48

595

100

4,5

Poitou-Charentes

67

22

101

33

142

46

309

100

2,4

Auvergne

50

22

69

30

111

48

230

100

1,8

Midi-Pyrénées

116

21,5

148

27,5

272

51

536

100

4,1

Basse-Normandie

54

21

77

30

130

50

261

100

2,0

Bretagne

119

21

169

29

289

50

577

100

4,4

Franche-Comté

41

20

65

31

102

49

207

100

1,6

Rhône-Alpes

266

20

386

29

683

51

1 336

100

10,2

Bourgogne

60

20

88

29

155

51

303

100

2,3

Lorraine

73

19

109

28

203

53

385

100

2,9

Champagne-Ardenne

45

18,5

72

30

125

51,5

242

100

1,8

Centre

89

18,5

138

28,5

255

53

482

100

3,7

Alsace

71

18

114

29

205

52

391

100

3,0

Picardie

58

18

90

28

168

53

317

100

2,4

Pays de la Loire

129

17,5

224

30

387

52

740

100

5,7

Haute-Normandie

59

16,5

98

27

203

56

360

100

2,8

Nord-Pas-de-Calais

115

16

197

27

413

57

724

100

5,5

Ile-de-France

524

15,5

765

22,5

2 102

62

3 391

100

25,9

Total

2 545

19,4

3 572

27,3

6 969

53,6

13 086

100

100,0

Les 4 600 entreprises de taille intermédiaire (ETI) localisées en France emploient 22% des salariés marchands non agricoles ; leur implantation, plus dense au nord de la Loire, marque une opposition nord-sud plus nette que pour les grandes entreprises.

Sur l’ensemble du territoire, les PME sont des acteurs importants dans la construction, le commerce de gros et de détail et la réparation automobile

Les microentreprises sont davantage tournées vers l’économie locale (bâtiment, commerce de détail, la réparation automobile, ainsi que les services à la personne ; elles sont aussi très présentes dans les activités touristiques, telles que l’hôtellerie et la restauration, en particulier sur le littoral méditerranéen et dans les massifs montagneux.

 

SOMMAIRE

Une des rares enquêtes sur la globalité des TPE sans salarié, limitée ici au secteur de la réparation/commerce automobile

 L’enquête a collecté 538 réponses (taux de réponse qui équivaut à 27%) dans les 7 départements interrogés (Seine Maritime, Deux-Sèvres, Aude, Jura, Ain, Essonne, Aisne) choisis pour leur grande diversité de situation économique. La passation s’est effectuée début mars 2012.

Le taux de réponse est particulièrement faible du fait notamment d’un taux de « hors cible » (32%) ; noter que 7% des entreprises n’existent pas physiquement (montages juridiques utilisés pour bénéficier de réductions de taxes ou impôts).

Les bases de données utilisées sont constituées d’INSEE SIRENE (base de données pour la recherche de numéros téléphoniques automatique et manuelle) et des bases d’IRP Auto (caisse de retraite de la branche des services de l’automobile).

 

Selon les études antérieures (ISM et Sine), certains secteurs sont propices au développement des entreprises sans salarié :

– Les entreprises du Code APE « commerce automobile » 4511Z représente 43% d’entreprises sans salarié (10 900 entreprises).

– L’entretien et la réparation de cycle et motocycles (4540Z) : 43% d’entreprises sans salarié (2 300 entreprises).

– Celui du code APE 4520A l’entretien et la réparation automobile : 38% d’entreprises sans salarié avec 1 300 entreprises).

– Elles se raréfient dans les secteurs où l’investissement matériel est très important (stations services, vente et entretien de véhicules industriels).

 

L’enquête démontre que 43% des entreprises sans salarié du commerce automobile réalisent la majorité de leur chiffre d’affaire dans l’entretien-réparation-carrosserie.

Dans l’échantillon, 69% sont des entreprises individuelles (dont 26% des auto-entrepreneurs), 19% des SARL et 7% des EURL. Un quart des auto-entrepreneurs cumulent un emploi salarié dans une autre entreprise. La création est prépondérante (79% des entreprises observées)

 

Entreprises individuelles

SARL, SAS

EURL

Total

 

Non AE, nbre

%

AE nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Créations

145

35,0

136

33

89

21,5

43

10,5

413

100

Reprises

70

66,0

2

1

25

23,0

10

9,0

107

100

100Total

215

53,0

138

27

114

22,0

53

10,0

520

 

Les entreprises reprises paraissent plus structurées que les autres : 28% d’entre elles ont déjà eu des salariés, 41% un apprenti ; ce sont des entreprises plus rurales (63% en commune rurale). 86% d’entre elles ont un local spécifique (55% pour les autres) et ont un chiffre d’affaire tendanciellement plus élevé que le reste de l’échantillon.

C’est parmi ces 20% de reprises d’entreprises que nous allons trouver les enfants qui reprennent la suite de leurs parents, mais ce type de reprise ne représenterait finalement sans doute guère plus de 2% de l’échantillon total des entreprises sans salarié. L’ISM dans son étude avait d’ailleurs déjà souligné que les cas de successions familiales étaient plutôt le fait d’entreprises de 1 à 5 salariés.

Les cas de reprises d’entreprises réalisées par un ancien salarié de l’entreprise sont également minoritaires (20% des nouveaux entrepreneurs repreneurs).

 

L’âge moyen de l’entrepreneur sans salarié du commerce et de la réparation automobile est de 43 ans (auto-entrepreneurs, 40 ans). 64% des responsables d’entreprises individuelles ont plus de 45 ans ; les entrepreneurs sans salarié sont plutôt des personnes d’expérience et pourrait-on dire des « deuxièmes parties de carrières ».

 

Moins de 30 ans

30 à 39ans

40 à 49 ans

50 à 59 ans

50 ans et plus

Répartition en %

14

26

30

24

6

Avant la création d’entreprise 13% s’identifiaient comme chômeurs (17% chez les auto-entrepreneurs) dont 7% de longue durée ; pour 7%, c’est leur première expérience professionnelle. 12% des auto-entrepreneurs étaient en emploi au moment de la création de l’entreprise et le sont toujours.

 

Ce sont pour 74% d’entre eux et quel que soit le statut des entreprises, des personnes issues directement d’une entreprise des services de l’automobile (commerce et réparation). La part des personnes sans expériences professionnelle dans l’activité (26%) est de 49% pour les entrepreneurs de négoce véhicules occasion et de 19% pour les entrepreneurs de garages et carrosseries.

 

50% sont titulaires d’un niveau CAP-BEP en mécanique automobile ou en carrosserie (43% pour les auto-entrepreneurs et 56% pour les autres) ; 38% n’ont pas de diplôme ou au plus le CEP/BEPC (49% pour les auto-entrepreneurs); plus l’entrepreneur est âgé, plus il est titulaire d’un CAP/BEP, alors que la part des titulaires de bacs Pro augmente pour les moins de 30 ans (14% contre 7% pour l’ensemble)

Si 18% de l’ensemble de l’échantillon n’a ni expérience automobile ni diplôme automobile, ils sont 25% chez les vendeurs de véhicules d’occasion et seulement 8% chez les garagistes.

 

Plus d’un tiers des entreprises sans salarié sont localisées en « communes rurales », alors que 14% de la population française y réside ; en incluant les « chefs lieux de canton » de moins de 5000 habitants, ils sont 50%. Le parc surreprésenté en zone rurale répond à un besoin de proximité.

 

Les activités exercées le sont majoritairement en mécanique auto, mais la vente de véhicules d’occasion est aussi une activité fréquente :

 

Réparation auto

Ventes véhicule occasion

Carrosserie

Dépannage-remorquage

casse

autres

Répartition en %

68

41

23

19

2

12

La polyactivité est la norme de ces entreprises comme pour l’ensemble du secteur d’activité. 71% font de l’entretien courant (56% en mécanique à l’ancienne, mais aussi prés de 40% des diagnostics électroniques et des réparations électroniques) ; 68% des garages déclarant réaliser de la réparation d’organes électroniques, se font aider par une concession ou un agent pour trouver la panne ou pour remettre à jour les calculateurs.

25% travaillent aussi en sous-traitance (54% dans le domaine carrosserie) ; seule une sur huit le fait pour une seule entreprise.

 

65% des personnes interrogées travaillent dans un local spécifique, 27% à leur domicile et 13% sur le lieu ou se trouve leur client (particuliers ou entreprises). Le lieu d’exercice de l’activité est lié au statut de l’entreprise et à son activité ; ainsi 52% des auto-entrepreneurs travaillent chez eux, 18% au domicile des clients et seul un quart dispose d’un local spécifique ; ainsi la moitié des vendeurs de véhicules d’occasion n’ont pas de local spécifique (73% pour les auto-entrepreneurs.

 

Le chiffre d’affaire médian déclaré des entreprises sans salarié est de 93 500€ HT ; il est le même pour de l’achat-vente de véhicules d’occasion et les activités de garages-carrosserie. Par contre le chiffre d’affaire moyen est trois fois supérieur dans l’achat-vente de VO que dans les garages.

CA TTC

Moins de 35 000€

De 35 à 90 000€

De 90 à 150 000€

150 000€ et plus

Répartition en %

24

23,5

20

32,5

Auto-entrepreneur

75

16

9

Entreprise individuelle

10

26

64

Société

6

17

77

Un auto-entrepreneur a un chiffre d’affaire médian de 16 500€, largement inférieur à la borne de 32 600€ fixée légalement pour de la vente de prestation et 81 500€ pour des activités de négoce). Une Entreprise individuelle/EIRL tourne autour de 100 000€ de chiffre d’affaire tandis que les SARL et EURL autour de 150 000€.

 

La rémunération médiane annuelle des auto-entrepreneurs est de 2 400€ (en moyenne toute activité selon l’INSEE, 4 300€ en 2 009) ; elle est de l’ordre de 12 000€ pour les autres types d’entreprise.

29% ne se paient pas et 37% perçoivent moins que le SMIC. L’étude de l’ISM avait de fait alerté sur le fait que 64% des nouveaux entrepreneurs touchait une rémunération inférieure à leur précédente rémunération. Cette situation n’est pas seulement le fait des créateurs récents puisque 44% seulement des entreprises créées avant 2009 s’octroient une rémunération supérieure au SMIC :

Date de création

Avant 2009

2009

2010

2011/2012

Aucune rémunération

18

28

19

49

Inférieure au SMIC

38

31

46

37

Supérieure au SMIC

44

41

35

14

86% des clients sont des amis, des relations, de la famille ; 40% sont venus par le biais de la publicité ; 14% étaient déjà clients dans l’ancien garage.

Leurs demandes visent d’abord le service de proximité (73%), puis le meilleur prix (48%) ; 13% sont le fait de client de passage, 10% d’entreprises, 10% de garages autres (sous-traitance).

34% des entreprises organisent la mobilité des clients quand le véhicule est immobilisé (prêt de véhicules de courtoisie) ; rare pour les auto-entrepreneurs (14%) le prêt de véhicules de courtoisie concerne 42% des Entreprises individuelles, 45% des garages de mécanique et 48% des carrosseries.

 

18% ont ou ont eu un apprenti (dont 5,5% actuellement) ; il s’agit surtout d’entreprises en milieu rural ; dans près de la moitié des cas, l’entreprise envisage le recrutement de l’apprenti.

85% n’envisagent pas d’embaucher un salarié ; 3% un apprenti, 9% un CDD ou un CDI.

 

78% n’envisagent pas d’investissement ; 18,5% l’envisagent. Les entreprises ayant un projet d’investissement se retrouvent nombreuses parmi celles ayant un projet de recrutement ; ce sont plutôt des garages.

 

61% considèrent que leur situation est satisfaisante ; les personnes les moins satisfaites sont celles qui ne se sont pas payées les mois derniers ; les plus satisfaites, celles pour lesquelles la rétribution a été la plus élevée. On trouve également quelques auto-entrepreneurs satisfaits, particulièrement ceux qui ont un travail à côté.

 

En conclusion, 4 types d’entrepreneur sans salarié de ce secteur d’activité peuvent être différenciés :

 

– Les garages de proximité (45%) : 63% sont localisés dans des communes de moins de 5 000 habitants ; ils recourent aux technologies modernes car ils sont en réseau avec d’autres garages ; leurs dirigeants ont plus de 40 ans et une expérience antérieure affirmée.

Le chiffre d’affaire médian est de 120 000 euros ; le résultat net ne permet toutefois de dégager un SMIC que dans 42% des cas. Ce sont des entreprises qui restent sur des équilibres financiers assez précaires. 18% ont des volontés d’investissement. 5% sont le fait de reprise.

Il faudrait toutefois distinguer deux types : la moitié a un panneau ou il est écrit « Garage » avec un local ressemblant de près ou de loin à un garage ; pour l’autre moitié de ces garages de proximité, il s’agit plus ou moins de maisons particulières avec un apprenti.

 

-Les vendeurs de Véhicules d’occasion (20%, dont 37% chez les auto-entrepreneurs) : beaucoup travaillent chez eux ; ils sont le plus souvent sans diplôme et sans expérience professionnelle de l’automobile ; ce sont eux qui gagnent le plus ; pour 70%, leur clientèle se constitue à travers les sites internet « Le bon coin », E-bay ou par leur propre site web, rendant ainsi inutile la constitution de réseaux de proximité, indispensables aux garagistes.

 

– Les garages auto-entrepreneurs (15%) : ils travaillent chez eux, sans grand lien avec les autres garages ; leur activité est concentrée sur l’entretien ; ils sont plus urbains que les autres ; ¼ travaillent aussi comme salarié dans d’autres entreprises.

 

– Les « camionnettes » (8%) : ils vont chez le client pour assurer l’entretien et le débosselage (mais pas la peinture) ; on y trouve des multiservices (lavage de voiture, tonte de gazon, bricolages divers), des spécialistes (dans le pneumatique notamment) et des prestataires de service spécialisés (débosselage sans peinture par exemple, changement de pneumatique).

 

SOMMAIRE

En 2012, le montant moyen des transactions de fonds de commerce s’établit à 199 466 € (+ 6,1 %) pour 48 622 établissements repris, une des rares données disponibles sur les reprises

 Ce baromètre analyse des transactions du point de vue du repreneur plus que du vendeur. Le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc depuis 2008, enrichies de données extraites des bases de données Altares. Le prix moyen représente la somme des montants d’acquisition des fonds, divisée par le nombre de transactions ; il est calculé sur la population des transactions dont le montant est compris entre 10 K€ et 10 M€.

 

Bloqué autour de 175 000 € durant la crise jusqu’en 2010, le prix moyen d’acquisition des fonds a décollé en 2011 (+ 6,8 %) et poursuit sur la même dynamique en 2012 (+ 6,1 %). Les transactions se négocient désormais à près de 200 000 € (199 466 €) soit 11 500 € de plus sur un an.

48 622 établissements ont été repris, selon le Bodacc, en 2012. C’est 7,8% de plus qu’en 2011 soit 3 500 fonds de commerce supplémentaires. Cette performance est d’autant plus remarquable que 90% des entreprises reprises en 2009 sont toujours en activité (de l’ordre de 66% pour les créations).

 

2008

2009

2010

2011

2012

Evol 2012/2011

Evol 2012/2008

Nombre d’établissements repris

54 023

43 764

44 147

45 105

48 622

+7,8

-10,0

Montant moyen de la transaction

176 002

174 509

175017

187 924

199 456

+6,1

+13,3

La reprise selon les tailles d’entreprise :

-La moitié (51%) des 48 600 acheteurs sont des micro-entreprises sans salarié (54% en 2010, 53% en 2011) ; en volume, le nombre progresse, néanmoins, de 3,4% avec 24 000 repreneurs ; le prix moyen de reprise se négocie à 162 101€ en hausse de 7,9% sur un an.

-Les TPE de 1 à 9 salariés sont 36% (17 600), 2,3% de plus qu’en 2011. Les reprises s’effectuent sur des montants en léger retrait sur un an à 193 113 € (‐ 1,5%).

-Si les entreprises de moins de 10 salariés concentrent près de 87% des rachats de fonds de commerce, celles de 10 salariés et plus s’inscrivent sur une dynamique forte. En effet, 5 350 PME de 10 à 249 salariés ont été reprises (1 900 de plus qu’en 2011, en hausse 54 %), un volume de PME comparable à celui constaté en début de crise (en 2008, 5 387 mais en 2010, 3 012) Cette vitalité se traduit par un prix moyen de 405 392€, en forte hausse (+ 14,4%) et une volonté de croissance externe.

Ce regain d’activité est également constaté chez les ETI et grandes entreprises ; 1 088 transactions sont comptabilisées, 69,5% de plus sur un an (en 2008, 900, 560 en 2009 et 2010). Le prix de rachat est en moyenne de 568 545€ en 2012.

 

La SARL est la forme la plus courante (63%) de reprise, avec près de 30 500 transactions et un montant moyen en recul de 2,2% (176 123€, contre 180 000€) ; les transactions en nom individuel ont, en nombre, nettement diminué :

 

2008

2009

2010

2011

2012

% Evol 2012/2011

Nbre transactions 2012

% Evol 2012/2011

SARL

169 308

170 073

171 391

180 082

176 123

-2,2

30 428

+2,2

SA ou SAS

413 275

372 191

327 597

340 615

376 101

+10,4

8 901

+81,7

Entreprises individuelles

106 874

98 033

99 754

103 264

104 337

+1,0

7 380

-17,7

Autres

375 214

373 575

406 965

368 843

387 313

+5,0

1 913

+30,4

Total

176 002

174 509

176 017

187 924

199 466

+6,1

48 622

+7,8

Les 2/3 (32 238 reprises) sont le fait de créateurs de nouvelles entreprises et 28% de dirigeants dont l’entreprise a plus de 5 ans d’ancienneté.

 

Les transactions différent selon le chiffre d’affaires de l’entreprise vendue et de son activité : le tableau ci après classe les montants de transaction du plus élevé au plus faible, dans la tranche de chiffre d’affaires comprise entre 500 000€ et 2 M€ :

 

CA<0,5M€

0,5<CA<2M€

2M€<CA<10M€

CA>10M€

HCR

179 132

622 816

662 356

607 333

Commerce

120 972

341 202

491 580

696 316

Services aux entreprises

162 941

298 808

281 762

680 687

Construction

157 044

270 800

332 470

540 349

Industrie

193 656

229 203

363 587

1 362 818

Transports&logistique

116 351

208 105

373 331

463 216

Services aux particuliers

85 132

129 685

203 849

 

Information&communication

114 237

107 587

593 307

785 389

Ensemble des secteurs

150 938

329 026

427 670

769 092

Reprenons ci-après les montants moyens des transactions par grand secteur d’activité et pour les activités les plus importantes en nombre de reprise.

Le montant moyen des transactions 2012 pour les principales activités de commerce/services essentiellement en boutique sur rue (du montant le plus élevé au plus faible) :

En 2012

Optique

Soins de la personne

Hébergement

Location

Commerces

de bouche

Sports&

Loisirs

Débit de

Boissons

Magasins

Multi-rayons

Habillement

Montant moyen

de la transaction

945 042

322 981

264 498

205 367

181 105

177 306

161 885

161 172

Nbre de transaction

1 657

1 117

307

3 066

963

2 363

1 425

1 460

Suite commerces

Autres

alimentaires

Commerce

Réparation auto

Restauration

Agences

immobilières

Bricolage

Equipement

foyer

Vente hors magasin

Réparation

domestique

Salon de

coiffure

Montant moyen

de la transaction

153 571

150 235

138 708

131 407

124 174

89 228

69 721

64 394

Nbre de transaction

2 279

1 889

10 658

632

797

401

237

2 723

Le montant moyen des transactions 2012 pour les principales activités de services :

Services aux entreprises

Services

informatiques

Sécurité

Intérim

Services techniques

Aux entreprises

Transports

routiers

Activité de soutien

Aux entreprises

Nettoyage

De bâtiments

Montant moyen de la transaction

346 331

301 452

265 646

214 233

153 639

134 018

103 235

Nbre de transaction

370

55

111

1 611

478

344

221

Services aux particuliers

Santé

Act culturelles

Act sportives

Education

Act récréatives

Autres services

aux personnes

Montant moyen de la transaction

531 510

163 834

135 794

113 325

110 336

76 123

Nbre de transaction

409

52

96

363

117

649

Enfin l’industrie avec de grandes disparités :

 

Chimie

Pharmacie

Bois, matériaux

construction

Informatique

électronique

Caoutchouc

Plastique

Energie, eau,

environnemt

Textile

cuir

Métallurgie

mécanique

Imprimerie

Montant moyen

de la transaction

766 282

459 366

384 255

313 441

305 809

193 119

182 368

167 947

Nbre de transaction

79

205

52

101

270

145

304

167

Et la construction :

 

Travaux publics

Promotion immobilière, marchands de biens

Bâtiment

Montant moyen de la transaction

324 736

277 451

91 039

Nombre de transaction

112

784

2 554

 

En ce qui concerne les montants moyens de transaction dans les régions, ceux-ci conduisent à 3 groupes, la très grande majorité se situe en dessous du chiffre moyen des transactions :

Montants faibles

Montants un peu en-dessous de la moyenne

Montants supérieurs à la moyenne

Régions

Montant

transaction

Nbre de reprise

Régions

Montant transaction

Nbre de reprise

Régions

Montant transaction

Nbre de reprise

Auvergne

132 245

1 058

Rhône-Alpes

172 973

5 693

Picardie

200 302

900

Bourgogne

146 208

1 228

Pays de Loire

179 529

2 944

Bretagne

203 540

2 824

Limousin

152 474

548

Nord-Pas-de-Calais

180 416

2 225

Ile de France

245 075

8 920

Lorraine

163 080

1 460

Languedoc-

Roussillon

180 704

2 267

DOM

288 090

485

Midi-Pyren

163 178

2 190

Haute – Normandie

182 841

1 207

     

Franche-Comté

165 885

678

Paca

184 177

4 926

     

Corse

167 100

283

Aquitaine

184 392

2 613

     

Alsace

167 152

979

Poitou-Charentes

184 845

1 319

     
     

Centre

186 474

1 608

     
     

Basse-Normandie

191 475

1 494

     
     

Champagne-Ardenne

198 867

725

     

 

SOMMAIRE

Le rapport demandé par le gouvernement sur l’auto-entrepreneuriat confirme ce que nous savions déjà : un taux d’activité de l’ordre de 50%, des recettes faibles pour ceux qui en ont, conduisant à peu de trimestres de retraite validée, une concurrence plus que faible envers les autres TPE

Fin août 2012, 828 400 auto-entrepreneurs étaient immatriculés et toujours administrativement actifs ; ceux qui ont réalisé des recettes ont cumulé 4,7Md€ en 2011 (0,23% du PIB) ; 90% ont dégagé un revenu inférieur au smic pour 90% d’entre eux. Au 31 août 2012, 48% des immatriculés actifs ont déclaré des recettes (377 600), un chiffre désormais stable.

Selon la DGCIS le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs ne représente que 0,6% du chiffre d’affaires des entreprises de moins de 5 salariés (1,1% pour les entreprises de moins de 20 salariés dans le bâtiment ),ce qui remet en cause la critique de concurrence déloyale (toujours selon les auteurs du rapport).

Les risques de sous-estimation de chiffre d’affaires existent et ne peuvent être aisément vérifiés ; selon l’ACOSS, sur les 1 162 contrôles effectués en 2011, 30% ont conduit à un redressement moyen de 577€ par auto-entrepreneur (404€ selon l’URSSAF, et 30% d’AE redressé).

 

Sans ce régime nouveau, les ¾ des AE n’aurait pas crée ; selon la DGCIS, 23% ont professionnalisé une activité qu’ils exerçaient déjà.

 

4 grands types d’auto-entrepreneurs peuvent être identifiés, selon le rapport :

• Ceux qui, très peu nombreux, ont une réelle démarche entrepreneuriale, exerçant à titre principal, le temps de « mettre le pied à l’étrier » ; en 2011, 2,9% des radiations (5 900 entreprises) sont le fait d’AE dépassant les seuils fiscaux.

Les chômeurs ou travailleurs précaires pour créer leur propre emploi

• Ceux qui exercent à titre accessoire pour en tirer un revenu complémentaire

• Ceux qui exercent à titre principal, flirtant avec les plafonds autorisés, mais ne cherchant pas à les franchir.

55 à 60% exerceraient à titre principal.

 

Les entreprises en nom individuel, non AE ont nettement chuté entre 2009 et 2012, alors que la création de société s’est maintenue :

 

Entreprises individuelles

Sociétés

Total

créations

% AE parmi

les créations

 

AE

Autres créations

% d’AE parmi les

entr individuelles

2009

320 019

107 871

75

152 303

580 193

55,2

2010

358 588

99 792

78

163 656

622 036

57,6

2011

291 849

91 282

76

166 657

549 788

53,1

2012

307 478

82 968

79

159 529

549 975

55,9

2009-2012

1 277 934

381 913

77

642 145

2 301 992

55,5

Au-delà du descriptif des profils et des résultats, dont la note mensuelle d’analyse a déjà largement rendu compte, je m’arrêterais sur les seuls éléments nouveaux fournis par ce rapport, à savoir les coûts et prises en compte en termes de protection sociale et les infractions commises.

 

Les prélèvements sociaux, comparés entre les AE et les autres, conduisent à des montants proches quelque soit le régime ; rappelons aussi que l’assiette diffère (pour les AE l’assiette est constituée des recettes, pour les autres, du bénéfice dégagé par l’entreprise) :

 

AE

Autres créateurs

 

Assiette

Taux

Montant

Assiette

Taux

Montant

Artisan

32 600

24,6

8 020

16 300

49,09

8 002

Commerçant

81 500

14,0

11 410

23 635

48,55

11 475

Profession libérale

32 600

21,3

6 944

21 516

31,86 + 1260€

8 115

De 60 à 80% de ceux qui ont enregistrés des recettes n’ont pu valider de trimestres de retraite ; seuls 5% des commerçants, 12% des artisans et 18% des libéraux ont validé une année pleine.

 

0 trimestre

1 trimestre

2 trimestres

3 trimestres

4 trimestres

Total

 

Activité de vente et hôtel-restaurant

Nombre d’AE avec recettes

216 118

25 557

11 098

6 642

14 639

271 054

% d’AE concerné

79,7

9,4

4,1

2,4

5,4

100

 

Prestations de service soumises au BIC

Nombre d’AE avec recettes

226 838

32 100

27 142

18 366

42 560

347 006

% d’AE concerné

65,4

9,2

7,8

5,3

12,3

100

 

Prestations de service soumises aux BNC

Nombre d’AE avec recettes

161 874

28 689

21 834

14 877

50 065

277 339

% d’AE concerné

58,4

10,3

7,9

5,4

18,0

100

En ce qui concerne, la protection sociale (maladie, prévoyance…), les auto-entrepreneurs en activité secondaire ressortent de leur régime principal, alors que ceux à titre principal du régime des indépendants pour lequel ils cotisent.

 

Par ailleurs, le nombre d’infraction, relatif au travail illégal ou au travail dissimulé, et concernant toutes les entreprises, n’a pas évolué malgré l’apparition de ce nouveau régime : les infractions de travail illégal ont même diminué, passant de 20 172 en 2008 (pas d’auto-entrepreneur à cette époque) à 17 809 ; le nombre d’infractions de travail dissimulé est passé de 14 564 à 13 692.

La substitution d’emploi salarié, en choisissant le régime de l’AE est évaluée entre 1 et 2% des AE selon la DGCIS, contrairement à ce qui a été souvent avancé ; au regard des contrôles de 2011, effectués par l’ACCOSS, 4% ont abouti à une action de travail illégal à l’encontre d’un donneur d’ordre.

Par contre le gain net en matière sociale est évalué à 700M€ entre 2009 et 2011 et celui en matière fiscale à 800M€ : l’impact net annuel est ainsi de l’ordre de 300 à 500M€ selon les méthodologies utilisées.

 

Les propositions de la mission

Les entretiens conduits pas la mission ont mis en évidence 3 catégories de demandes :

•L’exclusion des professions artisanales, ou du seul bâtiment (demandes des instances de l’artisanat)

•A défaut une limitation de la durée d’adhésion à ce régime (demande de la CAPEB)

•L’extension de ce régime à d’autres professions (Union et fédération de l’union des auto-entrepreneurs)

Aucune demande de limitation de durée n’a été faite en ce qui concerne l’exercice d’une activité complémentaire ; par contre le renforcement des contrôles, celui d’une protection accrue des consommateurs, et un dispositif plus efficace d’accompagnement ont été proposés par tous les auditionnés ; même unanimité en ce qui concerne le non paiement de cotisations tant qu’il n’y a pas de recettes et ce pour tous les indépendants.

 

La mission propose comme grands axes :

•de conserver le mécanisme relatif aux prélèvements sociaux et fiscaux

•de modifier les systèmes statistiques et les obligations de déclaration pour permettre une meilleure connaissance

•de vérifier les obligations d’assurance et de qualification

•de construire un dispositif d’accompagnement partagé

•de mener une politique d’information en ce qui concerne les fraudes ou détournements du dispositif

 

SOMMAIRE

Le réseau des Urssaf dénombre près de 895 000 auto-entrepreneurs administrativement actifs à la fin du mois de février 2013.

 1,427 million ont été immatriculés depuis janvier 2009 et 533 700 radiés ; le nombre de radiations, en très forte augmentation depuis fin 2010, s’explique principalement par la mise en œuvre des radiations automatiques après 8 trimestres consécutifs sans chiffre d’affaires ; une minorité provient de transitions vers le régime des travailleurs indépendants «classiques», voire à l’occasion des opérations de contrôle menées par les Urssaf (auto-entrepreneurs requalifiés en travailleur indépendant, voire en salarié). Les radiés sont plus souvent des moins de 40 ans :

 

Moins de 30 ans

De 30 à 39 ans

De 40 à 49 ans

De 50 à 59 ans

De 60 à 69 ans

70 ans et plus

Total ou ensemble

% de radiés dans leur tranche d’âge

25,1

24,9

20,2

17,1

17,3

18,7

21,7

% dans l’ensemble des immatriculations actives

19,6

28,3

25,3

16,3

9,2

1,2

100

Parmi les auto-entrepreneurs administrativement actifs, 49% sont économiquement actifs, un chiffre qui varie peu depuis le 3éme trimestre 2009 (entre 46 et 54%).

410 000 auto-entrepreneurs ont à ce jour déclaré un chiffre d’affaires positif au dernier trimestre 2012, pour un montant de 1,460Md€ (en hausse de 16,6% au regard de l’année dernière) ; cette progression s’explique par la croissance du nombre de cotisants économiquement actifs (+ 11% entre le 4ème trimestre 2012 et le quatrième trimestre 2011). Le chiffre d’affaires trimestriel moyen se situe autour de 3500€ (entre 3 118 et 3 933€ depuis le premier trimestre 2009).

Au 4éme trimestre 2012, 51% n’ont déclaré aucune recette (430 000 immatriculés), 29% au plus 3000€ (245 200) et 3% au moins 10 000€ (surtout dans les activités de commerce, restauration et construction) :

 

Pas de recette

Moins de 1 500€

De 1 501

à 3000€

De 3 001

à 4 500€

De 4 501

à 5 000€

De 5 001

à 7 500€

De 7 501

à 10 000€

10 001€ et

plus

Total

% d’immatriculés

51,2

19,8

9,4

6,2

4,3

3,0

3,0

3,1

100

Selon les activités, classées par ordre décroissant d’importance par grand secteur, la situation est la suivante :

Les services aux particuliers encaissent les recettes moyennes parmi les plus faibles, mais les radiés y sont peu nombreux

 

Nbre immatriculés à

février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

Services aux particuliers

245 007

27,4

     

Dont « autres activités de service »

70 374

12,0

21,9

7 091

6 308

Dont éducation

64 800 ?

7,2

15,6

?

?

Dont arts, spectacles, activités récréatives

24 045

4,7

18,7

5 737

5 226

Dont santé, action sociale

18 465

3,5

10,7

6 785

5 800

Les services aux entreprises : les recettes les plus élevées sont le fait des activités juridiques (12 265€ en 2011), loin devant les activités de location (6 901€) et la production d’enregistrement et de vidéo (6 680€)

 

Nbre immatriculés

Février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

Services aux entreprises

227 357

27,1

     

Dont activités juridiques, de conseil et d’ingénierie

72 764

8,1

24,2

11 455

10 773

Dont autres activités scientifiques et techniques

62 778

7,0

21,2

8 478

7 561

Dont activités administratives de soutien

57 778

6,5

24,1

8 478

7 396

Dont activités informatiques

21 527

4,2

26,1

8 237

7 515

Dont communication

11 269

1,3

17,2

6 970

6 667

Le commerce : les recettes sont nettement plus élevées dans l’hébergement (15 339€) et la restauration (14 379€) ou l’immobilier (12 915€), le commerce en boutique (12 291€) à la différence du commerce ambulant ou par internet

 

Nbre immatriculés

Février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

« Commerce »

213 873

23,8

     

Dont commerce, réparation

179 729

20,0

24,7

9 595

8 905

Dont HCR (restauration pour 82%)

23 966

2,7

23,4

14 596

13 941

Dont Immobilier

10 178

1,1

26,5

12 915

12 461

La construction

 

Nbre immatriculés

Février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

Construction

127 503

14,2

21,4

12 600

10 882

« L’industrie »

 

Nbre immatriculés

Février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

Industrie dont IAA

51 400

5,7

16,4

Très variable selon l’activité

Les transports

 

Nbre immatriculés

Février 2013

% dans le total des

immatriculés

% de radiés en 2012

Dans l’activité

Recette moyenne 2011

Recette moyenne 2010

Transports

6 426

0,7

26,6

9 067

8 094

 

SOMMAIRE

Au cours des 4 derniers mois, le nombre d’auto-entrepreneurs continue à chuter, alors que celui des autres créateurs manifeste une stabilité, et ce depuis 2009

 Mars 2013, comme les mois précédents, manifeste la chute du nombre d’auto-entrepreneurs, que ce soit au regard de mars 2009, 2010, 2011 ou 2012, et une situation plutôt stable des autres créateurs, qui connaissent même une progression au regard de mars 2012 :

 

Nombre en mars 2013

% AE

en mars

Indices (base 100 en 2009)

 

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

2013

25 484

24 601

50 085

50,9

83

98

90

2012

30 179

23 978

54 157

55,7

98

96

97

2011

28 610

26 101

54 711

52,3

93

104

98

2010

43 498

25 812

69 310

62,8

142

103

124

2009

30 674

25 060

55 734

55,0

100

100

100

Si l’on observe les 4 derniers mois comparés à ceux des années précédentes (dans le but de lisser les évolutions, mais aussi de saisir les évolutions au plus prés), la chute des auto-entrepreneurs a été particulièrement importante pour les services aux particuliers et la construction (alors que l’artisanat se mobilise contre ce régime pour concurrence déloyale), mais aussi pour la quasi-totalité des activités, hors l’éducation/santé et les transports 

Activités sous forme auto-entrepreneur

Nombre pour les 4 derniers mois

(entre décembre 2012 et mars 2013)

Indice

2013

Indice moyen

2010-2012

Indice 2010

(Souvent le plus élevé)

% AE entre

Dec 2012-mars 2013

% AE le plus important

Année

% AE

Ensemble

93 065

100

124

149

50

2010

59

Services aux particuliers

13 136

100

147

188

69

2010

84

Construction

11 745

100

142

175

42

2010

58

Immobilier

758

100

129

144

14

2010

17

Services aux entreprises

22 659

100

126

154

56

2010

66

commerce

18 874

100

119

142

51

2010

55

industrie

4 698

100

116

127

52

2012

60

HCR

2 400

100

113

125

28

2010

33

Info/communication

6 161

100

110

137

66

2010

72

Education/santé

10 777

100

98

107

54

2010

58

Activités financières

719

100

92

95

15

2010

15

transports

1 138

100

79

91

54

2010

58

Lecture du tableau : pour 100 auto-entrepreneurs de la période décembre 2012 à mars 2013, dans les services aux particuliers, ils étaient 147 en moyenne pour les 3 périodes précédentes et 188 en décembre 2009-mars 2010 ; de 84% des créateurs sous régime auto-entrepreneurs dans cette activité en 2010, ils sont devenus 69% dans la dernière période observée.

 

Observons cette fois les autres créateurs, pour qui les variations à la baisse sont plus modestes, mais le fait d’une bonne partie des secteurs d’activité, hors 4 activités (transports, HCR, construction, services aux particuliers) qui représentent tout de même 38% des autres créateurs ; par contre, 3 activités ont connu les chutes les plus conséquentes (l’industrie, l’immobilier et le commerce)  :

Activités sous forme autres

créateurs

Nombre pour les 4 derniers mois

(entre décembre 2012 et mars 2013)

Indice

2013

Indice moyen

2010-2012

Indice 2010

(souvent le plus élevé)

% d’auto-entrepreneurs

Dec 2012-mars 2013

Ensemble

92 138

100

103

103

50

Immobilier

4 702

100

123

114

14

industrie

4 280

100

118

146

52

commerce

18 218

100

111

118

51

Info/communication

3 236

100

107

102

66

Activités financières

3 966

100

105

105

15

Services aux entreprises

17 926

100

104

103

56

transports

2 434

100

102

100

54

HCR

6 223

100

98

97

28

Education/santé

9 118

100

98

90

54

Construction

16 208

100

93

91

42

Services aux particuliers

5 827

100

81

83

69

 

SOMMAIRE

« 80 % des échecs sont dus à une mauvaise analyse des attentes du marché »

Propos recueillis auprès de Marc Giget, Président de l’Institut européen de stratégies créatives et d’innovation, organisme de recherche et de formation de cadres dirigeants à l’innovation et au renouveau des entreprises par Entreprendre demain N° 7, APCE

 

« La France a de très bonnes références au niveau technique. Il y a d’ailleurs aujourd’hui plus de 40 000 diplômés de l’enseignement français uniquement dans la Silicon Valley ! Mais l’innovation ne se réduit pas à la technique. Historiquement, nous avons en France un problème de relation au marché. La France a connu une telle série de « succès technologiques, échecs commerciaux » que l’expression est laissée en français dans des textes américains ! Nous avons fait de la technologie en oubliant les individus et leurs besoins réels. 80 % des échecs sont dus à une mauvaise analyse des attentes du marché, c’est ce qu’indiquent les résultats d’un séminaire organisé chaque année avec le CEA sur le marketing de l’innovation.…Il faut penser plus « conception », pour qui ? Pour quoi ? Avoir de l’empathie, mieux connaître ceux pour qui on veut innover, et collaborer avec des professionnels de différents métiers pour trouver des solutions plus centrées sur l’humain. »

 

SOMMAIRE

Les taux d’emploi sont plus favorables pour les diplômés, notamment issus de l’enseignement supérieur ; toutefois les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et Pays-de-la-Loire affichent des taux nettement supérieurs à ceux des DOM, du Nord-Pas-de-Calais et des régions méditerranéennes.

 Les plus fortes proportions des 25-64 ans occupant une activité rémunérée se trouvent en Île-de-France, Rhône-Alpes et Pays de la Loire (73 à 75,3%); les plus faibles proportions sont situées dans les régions d’outre-mer (51 ,8 à 60,5%), celles limitrophes de la Méditerranée (64,4%) et le Nord – Pas-de-Calais (65,9%) ; les autres régions présentent des taux d’emploi proches de la moyenne, entre 68,6 % et 72,5 %.

 

Le taux d’emploi des personnes ayant un diplôme de fin d’enseignement secondaire (au moins un CAP), s’échelonnent entre 62% et 76% ; celles validant deux ans d’études après le baccalauréat, affichent un taux d’emploi entre 76 et 85% ; au-delà de bac +2, le taux varie de 78 à 90%.

 

Par ailleurs plus la population de 25-64 ans occupe d’emplois dans une région, plus les jeunes y bénéficient d’opportunités d’emploi : la Bretagne et les Pays de la Loire comptent moins de 13 % de jeunes de 15 à 29 ans ne poursuivant pas d’études et n’ayant pas d’emploi, contre 28 à 35% dans les DOM, mais aussi 20% en Corse et dans le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc- Roussillon et la Picardie ; la moyenne nationale est de 16%.

 

SOMMAIRE

Une évaluation de Nacre sur 4 régions : un constat proche de l’évaluation récente IGR et IGS

L’objectif était de mieux appréhender la plus-value de Nacre dans les parcours de création de ses bénéficiaires, tant dans sa dimension « accompagnement » que « financement » afin, le cas échéant, d’infléchir le dispositif. Le travail s’appuie sur une enquête de terrain conduite, dans quatre régions Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon, Limousin et Rhône-Alpes. 140 entretiens auprès de 152 acteurs ont été conduits au cours du printemps 2013.

 

Le rôle de Pôle Emploi, des consulaires et des banques :

• Les témoignages des porteurs de projet indiquent que Pôle emploi joue un faible rôle dans l’information sur le dispositif 

• Le réseau des chambres consulaires joue très fréquemment le rôle de « premier sas » ; ceci est tout particulièrement vrai pour les créateurs relevant de professions qui requièrent un stage obligatoire avant l’installation.

• Les réseaux bancaires jouent un rôle croissant dans l’orientation des porteurs de projets : les opérateurs conventionnés sur les deuxième et troisième phases de Nacre (Initiative France et France Active) indiquent qu’un nombre croissant de porteurs de projets sont orientés par des banques ; elles envoient le porteur de projet vers l’opérateur conventionné le plus proche géographiquement et pas forcément vers celui qui serait le plus adapté a priori. Si le dispositif est connu, c’est souvent de manière superficielle.

 

La sélection par les opérateurs

Une grande partie du public reçu par les opérateurs est susceptible d’être éligible au dispositif ; en revanche, ces derniers cherchent systématiquement à apprécier la capacité du porteur de projet à faire aboutir son projet dans les délais impartis par le dispositif Nacre ;

 

l’opérateur évalue deux points :

La maturité du projet : un élément important pris en compte dans le processus de sélection eu égard à la durée relativement courte de la phase 1 ; de ce fait, les réseaux d’appui conventionnés sur la PM1 expriment le fait que Nacre n’est pas mobilisable pour accompagner des personnes à l’émergence ou dans la définition de leur projet. Remarquons que les projets s’inscrivent souvent dans la continuité de leur parcours professionnel.

L’opportunité et la faisabilité du projet : la motivation du porteur de projet, sa rigueur et sa capacité à soutenir le rythme imposé par la création (et le dispositif), d’autant plus que l’opérateur dispose d’un faible volume de nouvelles entrées dans Nacre.

Les opérateurs reconnaissent qu’ils sélectionnent souvent des personnes dont la distance à l’emploi est relativement courte parce qu’elles ont un niveau de formation élevé, un projet travaillé, des financements personnels, une faible antériorité dans le chômage… Plusieurs opérateurs regrettent cette situation tout en s’estimant obligés de procéder ainsi.

Aux critères communs décrits dans les quatre régions viennent s’en ajouter d’autres qui varient suivant les régions et qui renvoient à l’articulation de Nacre avec les dispositifs régionaux.

 

La phase 1

L’analyse des prestations de la première phase du parcours Nacre et la façon dont elles sont reçues par les bénéficiaires, conduit notamment à soulever trois questions : la PM1, telle qu’elle est calibrée par le cahier des charges du dispositif, permet-elle de répondre aux besoins des porteurs de projet ? Comment les opérateurs procèdent-ils pour faire face à des besoins d’intensité variable ? Que dire de sa contribution à l’élaboration et la finalisation du projet, mais aussi de sa frontière avec ce qui relèverait de l’« émergence » des projets ?

 

L’appui au montage du projet se découpe en trois principaux temps :

– un premier temps de définition du projet et d’analyse de l’adéquation entre l’individu et son projet

– un deuxième temps de réalisation d’une étude de marché durant laquelle le produit ou le service développé sera défini, la concurrence, les fournisseurs, la politique tarifaire, la stratégie commerciale

– un troisième temps d’analyse des besoins d’investissement et de réalisation du plan d’affaires.

Au-delà de ces temps bien déterminés, les opérateurs ont insisté sur le fait que cette phase est déterminante car elle doit plus largement permettre au porteur de projet de revêtir progressivement son nouvel habit de chef d’entreprise, d’où la nécessité de bénéficier d’un temps suffisant pour le faire, au-delà même des « réalisations techniques » prévues dans le cadre de la PM1.

 

Les bénéficiaires

De nombreux bénéficiaires ont exprimé le fait d’avoir mobilisé d’autres ressources pour les aider à construire leur projet (expert-comptable, autres acteurs ou réseaux d’appui à la création d’entreprise).

– Le degré d’autonomie dans le montage du projet était très variable, répartis en trois catégories relativement égales : des porteurs de projet très autonomes, ceux nécessitant une aide pour finaliser le montage du projet et ceux nécessitant une aide approfondie.

L’Adie et le réseau des boutiques de gestion insistent notamment sur le fait que le volume horaire disponible n’est pas adapté aux besoins de certains porteurs de projet.

L’accompagnement durant cette première phase donne généralement satisfaction aux bénéficiaires ; quelques bénéficiaires ont fait état d’insatisfactions, les conseils reçus leur semblant inadaptés à la nature du projet ou bien à leurs besoins.

– Au-delà de la satisfaction des bénéficiaires en fin de PM1, la mobilisation fréquente par les opérateurs des offres de services régionales en matière de création-reprise en complément de Nacre montre que le dispositif ne se suffit pas pour accompagner un projet et un parcours.

Corrélé à un système de pilotage exigeant en matière de résultats, il a conduit les opérateurs à une grande vigilance pour la sélection à l’entrée du dispositif et pour se caler économiquement parlant sur les temps imposés. Cette pratique questionne fondamentalement la cible du dispositif et les moyens affectés.

 

La 2éme phase du parcours Nacre a pour finalité une aide à la structuration financière du projet, incluant une prestation d’intermédiation bancaire ; elle semble surtout, en pratique, consister en une gestion du besoin de financement.

Au niveau national, environ un quart des bénéficiaires de Nacre intègre le parcours au stade de la deuxième phase ; ces derniers n’ont pas les mêmes motivations que les porteurs de projets entrés au stade de la première phase de Nacre : ces entrées directes sont fondées sur l’espoir d’obtenir le prêt Nacre ; s’il y a refus, les porteurs de projet décident le plus souvent de sortir du dispositif.

L’objectif défini par les pilotes du dispositif de maximiser la couverture des porteurs de projets accompagnés par le prêt Nacre (suivi de la part des bénéficiaires entrés dans Nacre depuis plus de six mois et financés par le prêt Nacre, avec une cible de 80%) imprègne la mise en œuvre ; d’abord, dans les différentes étapes qui jalonnent cette phase (analyse économique et financière, plus ou moins approfondie, du projet et ajustement éventuellement du plan de financement associé, analyse du besoin de financement et des capacités de financement, Instruction d’une demande de prêt Nacre…) ; à l’issue, les opérateurs font entrer les porteurs de projet en phase 2 dans le souci de disposer du « taux de transformation maximum ».

Les deux principaux réseaux conventionnés (Initiative France et France Active) se sont appuyés sur le processus en place (modalités de sélection et d’instruction), et complétant les prêt Nacre par prêt d’honneur et garanties.

Au final, quelle que soit la diversité des modalités d’intervention des plateformes d’initiative locale, leur existence même vient amputer l’un des principes de Nacre, celui d’accompagner des porteurs de projet sans fonds propres. En effet, les critères de sélection plus exigeants l’emportent sur l’ouverture du dispositif Nacre et celui-ci se trouve réduit à compléter l’offre de services existante sans parvenir à l’infléchir.

Ceci étant, les bénéficiaires de Nacre ont eu accès à la relation bancaire, sans avoir eu de difficultés. Faut-il pour autant en déduire que le dispositif y contribue ? Plusieurs éléments penchent en faveur d’une réponse positive : obtention d’un prêt bancaire, consolidation financière pour accéder au prêt bancaire, effet sécurisant sur les réseaux bancaires du fait de l’accompagnement ; mais ce n’est pas tant Nacre que l’intervention de réseaux reconnus pour leur crédibilité, ce qui fait que l’influence de Nacre reste modeste ; ajoutons aussi le rôle important de l’expert-comptable.

 

La 3éme phase du parcours Nacre est dédiée à l’appui au démarrage et au développement de l’entreprise ; d’une durée de trois ans, cette phase doit être ponctuée de « points de gestion » réguliers (rencontres avec le jeune chef d’entreprise, lors desquelles l’opérateur doit s’assurer de la bonne gestion et de l’état de développement de l’entreprise) ; des « livrables » doivent être produits.

En pratique, les « points de gestion » sont réalisés selon des modalités très diverses, tant du point de vue de leur rythme que du contenu et de l’organisation des échanges, constituant des compromis entre les attendus du cahier des charges, les pratiques des opérateurs et les besoins des bénéficiaires.

Les bénéficiaires se rejoignent pour dire que l’accompagnement post-création compte deux dimensions :

– un suivi économique et financier de l’entreprise : le suivi économique et financier de l’entreprise serait plus prégnant dans l’accompagnement réalisé par les professionnels des réseaux Initiative France et surtout France Active,

alors que le soutien au développement de l’activité est plus le fait du réseau des boutiques de gestion et que l’appui au développement est plus une marque de fabrique de l’intervention de bénévoles (des parrains issus par exemple des réseaux Initiative France et Adie), voire d’opérateurs locaux très spécialisés.

Pour certains réseaux, le rythme de l’appui est trimestriel et identique à tous les bénéficiaires ; pour d’autres, le conseiller se déplace systématiquement sur les lieux de l’entreprise ; un autre réseau privilégie l’échange téléphonique si le dirigeant n’a pas de difficultés et un échange en face-à-face s’il en présente.

Du point de vue des nouveaux dirigeants, pour une majorité les attentes initiales sont faibles en matière d’accompagnement, d’autant que le dirigeant a pris l’attache d’un expert-comptable. Plusieurs opérateurs font état de difficultés à maintenir un contact avec le chef d’entreprise. Ceci étant, plusieurs opérateurs reconnaissent que l’application du cadre défini par Nacre a eu un effet structurant sur leurs pratiques.

 

La grande majorité des opérateurs interviewés jugent contraignant et lourd le respect du cahier des charges et le financement insuffisant :

– la rigidité du cadencement ne permet pas d’adapter le rythme du suivi en fonction des besoins des porteurs de projets.

– l’application du cahier des charges de Nacre peut faire naître chez certains porteurs de projets un sentiment de contrôle.

– par ailleurs, l’ensemble des documents et des démarches administratives nécessaires à la réalisation des livrables, au suivi des prêts Nacre, à l’actualisation des extranets, etc. génère une lourdeur dans l’accompagnement post-création, vécue à la fois par le conseiller et le chef d’entreprise, se traduisant par une lassitude voire un abandon du bénéficiaire.

– La prise en charge financière de Nacre est considérée par tous les opérateurs comme insuffisante et conduit à conforter un investissement a minima, recentré sur le suivi économique et financier et peu sur l’accompagnement.

 

LES CONDITIONS D’EFFICACITÉ DU PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT

 

Les porteurs de projet qui s’engagent dans ce travail n’ont pas d’idée précise de ce qu’il suppose. Ils témoignent de l’utilité d’un accompagnement individualisé, qui leur permette de concevoir, penser et faire fonctionner ensemble toutes les ressources qui, agrégées, solidarisées, constitueront à proprement parler l’entreprise.

La dimension la plus partagée de l’accompagnement consiste en une information des porteurs de projet sur les aides disponibles, l’orientation dans les démarches administratives à entreprendre et les formalités à respecter ; cette dimension intervient dès les premiers contacts avec le porteur de projet, ou au moment utile. Cet apport est systématiquement apprécié par les porteurs de projet.

Mais l’accompagnement à l’élaboration et la finalisation du projet, prévu par la PM1, est fréquemment jugé très insuffisant par les opérateurs : le travail à réaliser sur le projet déborde toujours en pratique le temps octroyé par le cahier des charges de Nacre, ce qui conduit à la mobilisation conjointe de plusieurs dispositifs, en renvoyant notamment le porteur de projet vers un autre opérateur avant de l’entrer en PM1.

L’évaluation de la maturité et des chances de succès d’un projet s’opère largement « en marchant », où le porteur de projet est amené à resserrer progressivement le champ des possibles, pour parvenir à mieux spécifier son projet. Tous les opérateurs soulignent que l’accompagnement ante création est indissociable d’un apprentissage à être chef d’entreprise. Ce travail suppose toutefois que l’opérateur soit sensible aux évolutions du projet, à ses redéfinitions successives, qui modifient inévitablement, chemin faisant, le lien d’accompagnement.

 

Mais rien n’est réglé lorsque l’entreprise est immatriculée ; alors quel suivi ?

– Certains opérateurs mettent en place un suivi à distance, à base d’indicateurs (proposé par les opérateurs de financement), dans certains cas déterminés en accord avec le créateur, et ajustés à son activité ; lorsque tel n’est pas le cas, le créateur perçoit d’autant moins l’intérêt, pour lui, du suivi ; certains opérateurs « financeurs » signalent que leur métier est avant tout d’instruire des dossiers (et) de faire de l’analyse financière, le développement du parrainage leur étant beaucoup moins familier.

– L’aide apportée par les parrains, et par un certain nombre d’autres opérateurs et bénévoles, relève d’une autre vision de l’accompagnement, qui fonctionne sur le mode du compagnonnage ; du côté de celui qui accompagne, ceci suppose de développer une attention particulière à chaque situation, à chaque entreprise, à l’économie propre de chaque agencement productif ; cela suppose d’ajuster l’aide apportée au rythme de l’entreprise, plutôt que de chercher à la programmer selon une régularité préétablie. Cela suppose, en pratique, de ne pas s’en tenir strictement à la lettre de ce qu’il prescrit ; certains opérateurs considèrent d’ailleurs qu’il leur revient de gérer la dimension administrative du dispositif, pour qu’elle ne pèse pas sur le porteur de projet.  Pour eux, l’efficacité de l’accompagnement découle plutôt de la capacité de l’opérateur à faire de chaque accompagnement un accompagnement unique, adapté au créateur et à son projet. Mais se pose la question du financement, et d’un cahier des charges qui exprime ce que serait la « doctrine » en matière d’accompagnement et la vraie vision du dispositif.

Plusieurs opérateurs et porteurs de projet ont pointé la différence entre l’apport d’un accompagnateur et celui d’un expert-comptable, indiquant notamment que ce dernier ne travaille pas sur la stratégie et sur l’avenir, mais plutôt sur le passé ou l’existant.

L’analyse du fonctionnement concret du dispositif suggère que l’efficacité propre de l’accompagnement –qui peut combiner des outils et des intervenants variés– procède plutôt d’une intégration que d’une décomposition de l’action, de l’instauration d’une continuité plutôt que d’un bon ordonnancement. Le créateur apprend à devenir chef d’entreprise non pas en acquérant des compétences, avec l’aide d’un expert puis d’un autre, mais en acquérant une capacité à produire et agencer ses ressources, à les intégrer et les solidariser, au profit de la consolidation puis de la performance de son projet.

 

Le pilotage

 

Le plus souvent, les instances régionales ne constituent pas le lieu effectif du pilotage du dispositif, constituant davantage un lieu d’information sur l’actualité et l’activité du dispositif qu’un lieu de décision ;le pilotage régional s’effectue largement en dehors de cette instance et repose sur le binôme composé de la Direccte et la DR CDC, aidé d’un organisme d’appui technique régional (OATR) ; les copilotes du dispositif décident, sur la base des instructions définies par la DGEFP et la CDC et des besoins repérés sur le terrain, des opérateurs conventionnés, du nombre de primo-accédants au parcours Nacre et des phases métiers octroyées à chaque opérateur. Ceci étant, la mise en place du dispositif Nacre a permis de renforcer les relations entre ces 2 acteurs régionaux aux cultures et aux modalités d’intervention éloignées.

• Le nombre d’opérateurs conventionnés a été notablement réduit, pour diminuer les coûts du dispositif en termes de gestion administrative et d’animation de la relation avec les opérateurs, aussi limiter le saupoudrage des phases métier en s’appuyant sur des opérateurs plus impliqués dans sa mise en œuvre. Le choix des pilotes repose sur les compétences spécifiques et traditionnelles des différents réseaux d’accompagnement : la phase d’ingénierie financière est fréquemment confiée aux réseaux « France Initiative » et « France Active », et celle d’appui au montage du projet au réseau des « Boutiques de gestion » ou encore à celui des « Chambres consulaires », avec une adaptation aux priorités du terrain.

Le pilotage régional du dispositif s’appuie sur une batterie d’indicateurs quantitatifs dits « d’activité et de performance », qui permet d’assurer le suivi des dossiers et de l’activité des opérateurs, et surtout d’apprécier les résultats de Nacre. Ce dispositif présente des limites :

– les valeurs associées aux indicateurs seraient en partie biaisées par les modalités de leur calcul, notamment en ce qui concerne le taux d’abandon.

– il a modifié la relation des Direccte avec les opérateurs ; considérés davantage comme des partenaires de l’Etat au démarrage du dispositif, les opérateurs ont été progressivement repositionnés sur leur fonction de prestataire tandis que l’Etat réinvestissait sa fonction de commanditaire et de financeur, d’un travail d’animation, on est passé davantage à un travail d’information des opérateurs, dans le meilleur des cas, et de contrôle, les réductions budgétaires de 2011 contribuant à l’évolution de cette relation. La quête de performance (et les enjeux financiers pour les opérateurs) limiterait la prise de risque des opérateurs au stade de la sélection des projets, ces derniers mobilisant Nacre au profit des projets les plus mûrs et des publics les plus autonomes.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Réseau-Entreprendre : 4 800 chefs d’entreprises membres bénévoles, apportent financement et parrainage ; en 2012, 790 nouveaux entrepreneurs ont été accompagnés et financés via 17,3M€ de prêts d’honneur.

Les lauréats des 7 dernières promotions 2006 à 2012 ont été sollicités par mail au mois de juin 2013 pour répondre à un questionnaire en ligne ; deux vagues de relances ont été effectuées auprès des non-répondants. L’enquête porte sur 413 questionnaires complets, soit un taux de participation de 27%.

 

Réseau Entreprendre compte 48 associations et 71 implantations en France, 18 en Europe et dans le bassin méditerranéen ; il a contribué à la création ou à la sauvegarde de 65 000 emplois via 6 800 créateurs/repreneurs (un segment très particulier qui représente 4% des créateurs). Ce réseau propose un prêt d’honneur de 15 à 50K€ et un accompagnement su 2 ou 3 ans.

 

Le profil des lauréats

Au cours des 5 dernières années, l’âge moyen est de 40,5 ans contre 38 entre 2004 et 2008 ; 9% ont moins de 30 ans, 33% de 30 à 39 ans, 44% de 40 à 49 ans et 14%, 50 ans et plus.

13% sont des femmes, et 17% des projets comportent au moins une femme parmi les associés. 16% des femmes reprennent une entreprise, contre 38% des hommes.

96% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 75% bac+3 et au-delà).

54% étaient salariés du privé (dont 30% d’un grand groupe) et 3% du public ; 33% étaient chômeurs (dont 14% sur départ voulu par le lauréat) et 10% autres (5% chef d’entreprise, 3% étudiants, 2% sans activité) ; les chômeurs sont bien moins nombreux qu’en 2004-2008 (52%).

 

Le profil des entreprises

65% sont des créations (59% dans les services, 26% dans l’industrie/BTP et 15% dans la distribution) ; les reprises sont 35% (41% en 2012), 3 fois plus qu’en 2004-2008 et sont localisées à 60% dans l’industrie/BTP, 28% dans les services et 12% dans la distribution.

Près de 1 projet sur 5 concerne une entreprise technologiquement innovante (avec depuis 2007 un programme d’accompagnement spécifique).

En moyenne les entreprises nouvelles ont 1,9 associé ayant chacun au moins 10% du capital social (41% un seul associé, 40% deux associés, 12% trois et 7%, quatre et plus).

 

Les besoins financiers des lauréats

En moyenne un projet accompagné par Réseau démarre avec un besoin financier de 502 K€ (764 K€ en reprise, 329 K€ en création), avec 27 K€ sous forme de prêt d’honneur, ce qui permet de lever 13 fois ce montant en prêts bancaires classiques. Il est deux fois plus important qu’il y a 10 ans (hausse du nombre de reprises et hausse des montants moyens) ; la période 2008 – 2012 montre toutefois une relative stabilité du montant moyen des plans de financement, +4% sur cette période, avec une progression de 12% pour les créations, mais un recul de 14% pour les reprises.

29% ont nécessité moins de 150K€ en capitaux de démarrage, 26% des 150 à 300K€, 17% de 300 à 500K€ et 28% plus de 500K€, soit en moyenne 512K€ pour les hommes contre 401K€ pour les femmes. L’industrie et la construction sont le plus demandeurs de capitaux (respectivement 730 et 679K€), devant la distribution (404K€), les services (385K€) et les projets innovants (371K€).

 

Les financeurs des lauréats

Le financement est pour moitié assuré par les prêts bancaires et pour un tiers par les apports des porteurs de projet (y compris le prêt d’honneur, 5% du plan de financement) et des investisseurs ; les financements sont pour les deux tiers dédiés aux immobilisations et pour un quart en “sécurité.”

Le montant des apports en fonds propres s’élève à environ 150 K€ pour les créations et à 190 K€ pour les reprises.

 

Le plan de financement moyen 2009-2012 est le suivant :

Besoins

En K€

En %

Création (%)

Reprise (%)

Ressources

En K€

En %

Création (%)

Reprise (%)

Immobilisés yc crédit-bail

313

63

47

73

Apports fonds propres

164

33

45

25

BFR

40

8

14

5

Dont capital

59

12

15

10

Remboursement d’emprunt

18

4

3

4

Dont compte courant

52

11

11

10

« Sécurité »

124

25

36

18

Dont prêt d’honneur

26

5

8

3

         

Dont investisseurs

27

5

11

2

         

Aides et subventions

24

5

9

3

         

Emprunt bancaires M LT

233

47

37

54

         

Crédit bail

13

3

3

2

         

CAF positive et divers

61

12

6

16

Total

495

100

100

100

Total

495

100

100

100

La reprise se focalise davantage sur les investissements (73%), peu sur les besoins de trésorerie (8% contre 41% pour les créations ex nihilo) ; le recours aux prêts bancaires représentent 54% (37% en création) ; les apports en fonds propres représentent 25% (2 fois moins qu’en création).

 

Les associés : 51% des associés, ayant au moins 10% du capital, sont des opérationnels travaillant dans l’entreprise. 49% sont des investisseurs non opérationnels qui relèvent principalement de la sphère privée (53% la famille, 35% des amis…), plus que du monde professionnel (18% des anciens collègues, 5% des clients ou fournisseurs), peu des investisseurs financiers (13%).

Le recours au financement familial est beaucoup plus fréquent dans le cas des reprises (70% des reprises avec plusieurs associés investisseurs) alors que les créations ex nihilo sont plus souvent financées par les amis (42% pour les créations avec plusieurs associés investisseurs). Après démarrage, 30% des entreprises ont connu l’arrivée de nouveaux associés, qu’ils soient opérationnels ou non, un changement plus fréquent pour les créations ex nihilo (38% des créations, 21% des reprises).

Le prêt d’honneur : 30K€ en 2012, après des années de stabilité à 24/25 K€.

 

62% des lauréats estiment que l’accès aux financements s’est déroulé sans difficulté ; il a même été très facile pour 24% des projets de reprise (15% pour les créations) ; par contre, il a été très difficile pour 22% des créations ex nihilo (13% pour les reprises) ; dans l’esprit de 51% des lauréats (dont déterminant pour 14%), les associations Réseau Entreprendre ont joué un rôle important dans l’accès au financement. 49% sont allés vers leur banque personnelle ou professionnelle, 39% sur recommandations, 12% par mise en concurrence.

 

Impacts en matière de pérennité, de chiffre d’affaires et d’emplois

– Le taux de pérennité à 3 ans est de 90% et à 5 ans de 78% ; le taux de pérennité à 3 ans (90%) progresse de 4 points par rapport à l’enquête d’activité 2008, celui à 5 ans (78%) progresse de 7 points par rapport à l’enquête d’activité 2008, du fait de l’importance accrue des reprises.

 

– en moyenne 9,2 personnes au démarrage et 12,7 personnes 5 ans plus tard ou 7,9 en création et 15,7 en reprises et encore à 5 ans 12,8 en industrie/construction, 9,7 dans les services et 5,9 dans la distribution.

60% des dirigeants des entreprises accompagnées entre 2008 et 2012 déclarent avoir l’intention d’embaucher 3,2 personnes au cours des 12 mois à venir (31% une personne, 30% deux, 10% trois, et 29% quatre et plus) ; ce sont 3,7 personnes en création et 2,6 en reprise (déjà plus installées) ; en cumul, ces entreprises devraient théoriquement générer environ 5 100 emplois supplémentaires.

49% des entreprises ayant au moins 3 années d’existence sont déjà des PME de plus de 10 salariés (48% en 2008).

 

-en moyenne 756 K€ de CA à l’issue de la première année, 1 034K€ en fin de 3éme année et 1311 K€, 5 ans plus tard (progression annuelle moyenne de 8,2%), avec une stabilisation aux alentours de 1 300K€ à partir de la 5éme année d’existence ; en année 7, ils ont tendance à diminuer du fait de la crise.

Il est en 2012, de 850K€ pour les créations et de 2 234K€ pour les reprises ou par activité, de 1 550K€ pour l’industrie/construction, de 1 290K€ pour les services et de 1080K€ pour la distribution.  

 

-25% des entreprises déclarent une activité à l’international, en exportant (23%) et/ ou s’y étant implantées (4%) ; la moitié n’affiche toutefois aucune ambition internationale à court ou moyen terme ; 11% annonçant avoir un projet en export d’ici les 12 mois qui viennent.

Les 3/4 qui exportent le font avec des pays frontaliers, 40% avec d’autres pays européens ; sur le dernier exercice, les entreprises exportatrices ont réalisé en moyenne 25% de leur chiffre d’affaires à l’export.

 

L’association

 

Une association type au sein de Réseau-Entreprendre a 1,5 implantation, 3,1 salariés, 38 bénévoles, 100 adhérents, 86% de fonds privés pour son fonctionnement et 49% pour son fond de prêts.

 

Profil des membres de Réseau Entreprendre : (4 800 chefs d’entreprise, dont 532 administrateurs et 1 500 accompagnateurs bénévoles) : 49% dirigent une entreprise de plus de 10 salariés (dont 15% de plus de 50 salariés) ; 37% réalisent un CA de plus de 2M€, 7% de plus de 50M€ ; 69% ont plus de 2 ans d’ancienneté au sein de leur association Réseau Entreprendre.

 

L’engagement est une valeur dominante chez les chefs d’entreprise, membres ou lauréats de Réseau Entreprendre : 96% estiment en effet être engagés, et notamment 34% très engagés ; 73% estiment qu’ils le sont plus que la moyenne des entrepreneurs français.

Les plus engagées ont plus de 60 ans, emploient plus de 50 salariés, dirigent depuis plus de 10 ans, sont adhérents ou administrateurs depuis plus de 10 ans. Ils considèrent avoir une forte responsabilité envers leur collaborateurs (96%), en favorisant la montée en compétence ou le bien être des salariés ; ceci est d’autant plus vrai quand ces entrepreneurs dirigent des entreprises importantes, sont âgés ou encore sont des femmes. Ils visent aussi la réduction des consommations de ressources (75%), l’intégration des dimensions environnementales dans les décisions de l’entreprise (79%), la diversité des collaborateurs (75%) ou le recrutement de personnes handicapées (75%).

78% sont impliqués dans d’autres mouvements associatifs (41% professionnels dont 16% club de créateurs, 34% sportifs, 17% social et humanitaires, 13% culturels).

 

SOMMAIRE

L’installation de nouveaux établissements en ZUS est en baisse, tout comme la création d’entreprise non auto-entrepreneur ; l’appui à la création ne bénéficie que de 8% des crédits de l’ACSE

Quelques constats de cadrage :

– La part des ménages non imposés en Zus (60%) dépasse celle observée au sein de leurs agglomérations (39%).

Les habitants des Zus se caractérisent plus généralement par une plus grande pauvreté ; en 2011, la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (977 euros mensuels) y est de 36,5%, un taux 2,9 fois plus élevé que dans le reste du territoire (12,7%) ; les personnes bénéficiant de dispositifs sous conditions de ressources sont en conséquence surreprésentées (couverture maladie universelle complémentaire, revenu de solidarité active, aides au logement). La pauvreté touche particulièrement les jeunes en 2010-2011 puisque plus de 40% des 18-24 ans et plus de 50% des moins de 18 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté.

12,1% des contrats uniques d’insertion (CUI) signés en 2012 et des emplois d’avenir, une part supérieure à leur poids parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi (10 %). 55 000 résidents des Zus ont ainsi été embauchés, tous contrats aidés confondus,

Dans le secteur marchand, 9,2% du total des entrants de 2012 en contrat unique d’insertion-contrat initiative emploi (CUI-CIE) résident en Zus (4 800)

Dans le secteur non marchand, les résidents des Zus représentent 12,5% des entrées en contrat CUI-CAE), soit un peu plus de 50 000 des 400 610 salariés recrutés en 2012, et 18% des jeunes en emplois d’avenir.

 

Un zoom sur les jeunes

La période de la jeunesse se traduit par trois transitions principales :

– la fin des études et l’accès à une indépendance économique, notamment par l’entrée sur le marché du travail

– le départ du domicile des parents et l’accès à un logement autonome

– la constitution de sa propre autonomie familiale pour constituer un couple ou vivre seul.

Les jeunes de 16 à 25 ans résidant en Zus ont tendance à décohabiter du logement parental de manière plus précoce par rapport aux jeunes des autres quartiers : 18,6% des jeunes filles âgées de 20 à 21 ans et 17,1% des garçons résidant en Zus avaient quitté le foyer parental contre 14,3% de celles résidant en dehors des Zus et 13,9% pour les garçons ; les jeunes femmes de Zus sont deux fois plus nombreuses à avoir déjà un enfant (17,8% des moins de 25 ans) par rapport à celles vivant à l’extérieur de ce quartier (7,7%).

 

Les jeunes, habitant encore avec au moins un de leur parent, vivent dans un cas sur trois dans une famille monoparentale; ils vivent plus souvent au sein de fratries de plus grande taille (avec au minimum deux frères ou sœurs).

Les jeunes de 16 à 25 ans cohabitant en Zus vivent moins fréquemment avec leurs deux parents (54,1%) que dans les unités urbaines englobantes (62,7%), la part d’enfants qui vivent dans des familles monoparentales est supérieure de 30 % dans les zones urbaines sensibles (36% des enfants cohabitant, contre 27,6% ailleurs dans les unités urbaines).

 

La typologie réalisée a permis de distinguer cinq groupes de jeunes :

 

• 1er profil : les grands adolescents vivant avec un ou deux parents (25% des 16-29 ans) ; les ¾ ont entre 16 et 19 ans ; la moitié de ces jeunes vit dans une famille monoparentale, l’autre vit avec ses deux parents. Ces jeunes sont en grande majorité encore en études (75% en formation initiale, plutôt orientée vers des études en filière générale que professionnelle) ; près de neuf sur dix ont au moins un parent de nationalité française ; les trois quarts de ces jeunes vivent avec moins de trois frères et sœurs.

 

• 2e profil : les grands adolescents issus de l’immigration vivant avec leurs deux parents (20% des 16-29 ans) ; 68% ont moins de 20 ans ; la plupart de ces jeunes vivent avec leurs deux parents (huit jeunes sur dix) et sont pour la grande majorité encore en études (75% déclarent poursuivre une formation initiale plutôt en filière professionnelle) ; la taille des fratries : plus de quatre jeunes sur dix vivent avec plus de quatre frères et sœurs ; de plus, huit sur dix ont au moins un parent de nationalité étrangère (sept sur dix ont même leurs deux parents de nationalité étrangère).

 

• 3e profil : jeunes adultes chez leurs parents ne disposant pas de suffisamment de ressources pour être autonomes (22% des 16-29 ans) ; ce groupe est composé de jeunes adultes (82% ont plus de 20 ans) dont les deux tiers sont des hommes. Ils vivent sans conjoint, n’ont pas d’enfant mais cohabitent avec un ou deux parents (30% vivent avec un parent, 70% avec deux parents) et une grande fratrie (30% vivent avec quatre frères et sœurs ou plus).

50% sont en emploi, 30% au chômage et 20% sont inactifs au sens du BIT. Etant entrés sur le marché du travail, ces jeunes ont terminé leurs études, ne suivent pas de formation et n’envisagent pas, pour trois quarts d’entre eux, de le faire. La moitié de ces jeunes a au moins un parent de nationalité étrangère. Ces jeunes déclarent plus fréquemment un sentiment de précarité.

 

• 4e profil : les jeunes adultes autonomes en couples (60% plus de 25 ans), femmes aux 2/3 vivant en couple avec ou sans enfant (30% sans enfant, 40% avec un enfant, 30% deux enfants et plus) ; ce groupe se caractérise, d’une part, par une forte inactivité et, d’autre part, par une scolarisation qui s’est limitée dans la plupart des cas à l’enseignement secondaire

 

• 5e profil : les jeunes autonomes célibataires (13% des 16-29 ans) : près de la moitié ont plus de 25 ans), vivant pour les trois quarts sans conjoint, 59% sont des femmes. 60% ont un diplôme de niveau inférieur ou équivalent au baccalauréat. 

29% des 16 à 29 ans occupent un emploi ; 16% se déclarent au chômage (notamment les femmes et les faibles niveaux d’études) ; 41% sont en cours de formation/études et 14% inactifs. 

Ceux qui ont un emploi occupent très majoritairement un poste avec un faible niveau de qualification, un travail plus fréquent le week-end ou le soir et sont sous-représentés dans le secteur public (contre 24% des plus de 30 ans) ; Ils sont davantage salarié du privé (85% contre 65% pour les 30-64 ans), moins du public (14% contre 24), et nettement moins chef d’entreprise (1% contre 6). 41% sont employés (contre 35 pour les 30-64 ans), 42% ouvriers (dont 15% manœuvre et 27% ouvriers qualifiés, proches pour les 30-64 ans avec 13 et 24%) ; 6% sont techniciens, 8% agents de maitrise (7 et 9), et 3% cadres contre 9. Pour autant, 80% sont satisfaits de leur emploi.

 

Ceux qui sont le plus souvent en emploi sont par ordre décroissant ceux qui ont un diplôme au-delà du bac (47%), le BEP/CAP/Bac pro (38), bac général ou technologique (28), aucun diplôme (22).

 

 

L’économie locale

 

On compte au 1er janvier 2012, 64 073 établissements en ZFU contre moins de 61 890 un an auparavant soit une augmentation de 3,5% ; 22,2% sont des transferts contre 23,6 en 2011 et autour de 28% en 2007-2008, donc en baisse.

 

On trouve d’abord en ZFU des établissements intervenant dans la santé humaine, l’hébergement médico-social (14,9%), les travaux de construction spécialisés (14,4%), le commerce de détail hors automobiles et motocycles (13,6%), ou encore dans les activités scientifiques et techniques (12,8%) ; par rapport aux unités urbaines de référence, les ZFU sont nettement surreprésentées en établissements de travaux de construction (+6,1 points), dans la santé (+4,6 points) ; à l’inverse, les secteurs des activités scientifiques et techniques (-2,8 points), de l’immobilier (-2,1 points), de l’hébergement et de restauration (-2,1 points), sont sous-représentés.

 

En 2012, 11 500 établissements ont bénéficié d’une embauche exonérée de charges patronales (en baisse de 36% au regard de 2008, l’année la plus favorable et de 27% au regard de la moyenne 2005-2011) avec 4 200 salariés embauchés (en baisse de 64% au regard de 2008 et de 55% au regard de la moyenne 2005-2011), pour un total de 62 800 salariés (en baisse de 40%, et de 33% au regard de la moyenne 2005-2011) ; ces diminutions sont à la fois le fait de sorties d’établissement de ZUS, la crise économique, les modifications réglementaires en ZUS ; cela manifeste de façon certaine un essoufflement.

 

Le taux d’installation sous le régime de l’auto-entrepreneur a progressé entre 2011 et 2012 en ZFU pour passer de 32,2% à 36,8% (5 328 contre 5 120 en 2011) alors que dans le même temps le nombre d’installations total baissait significativement.

Durant les premières années d’activité, le risque de disparaître pour les établissements en ZFU est plus grand qu’en unité urbaine de référence : moins d’un établissement sur cinq (18%) de 1re génération ainsi installé entre 1997 et 2002 existe toujours près de dix ans plus tard contre 25% dans les unités urbaines qui les entourent ; les établissements de 2e génération installés entre 2004 et 2006 sont 29% à être encore en activité, contre 30% pour ceux des unités urbaines qui les entourent.

 

Le financement par l’ACSE

L’ACSE a engagé près de 38 M€ en 2012 pour soutenir près de 4 000 actions dans le domaine de l’emploi et du développement économique, conduites à 78% par des associations et 13% des collectivités locales.

 

2 types d’actions sont les plus fréquents : l’accompagnement à l’emploi (33% des actions, dont 18% d’accompagnement renforcé) et l’insertion par l’activité économique (17% des actions) ; parmi les autres types d’actions figurent notamment l’aide à la mobilité (9% des actions), l’appui à la création ou reprise d’entreprise (8%) et le dispositif de parrainage de jeunes vers l’emploi (5%).

475 000 personnes en recherche d’emploi ou en insertion ont bénéficié de ces actions en 2012 (390 000 en 2011), 61% sont issues des quartiers prioritaires de la politique de la ville (après vérification de l’adresse précise des bénéficiaires).

 

67% de ces bénéficiaires ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat, voire aucun diplôme.

78% de ces bénéficiaires ont suivi les actions jusqu’à leur terme, et au final 25% d’entre eux ont débouché sur une « sortie positive » (emploi, formation qualifiante, création ou reprise d’entreprise). Plus précisément, 17% de ces personnes ont accédé à un emploi (contre 21% en 2011) : ce taux s’élève à 45% pour les bénéficiaires du dispositif « parrainage vers et dans l’emploi ». Les emplois ainsi obtenus sont pour moitié (49%) des emplois durables (CDI ou CDD de plus de 6 mois).

 

En incluant les subventions de l’ACSE, ces actions totalisent près de 270 M€ de financements en 2012. Aux côtés de l’ACSE, les cofinanceurs les plus fréquents dans ce domaine sont les communes (pour 54% des actions), puis les conseils généraux (34%), les intercommunalités (31%), les conseils régionaux (26%), le FSE (19%) et la DGEFP ou les DIRECCTE (19%).

 

SOMMAIRE

La baisse des taux de marge, due largement aux hausses de salaires, a conduit à une diminution du taux d’épargne, et à une réduction des investissements ; toutefois la période 2000-2012 fait plutôt état d’une stabilité pour les PME

 « Le précédent rapport concluait, malgré la dégradation de leurs marges, à la bonne tenue de leur situation financière, notamment en termes de fonds propres, mais s’interrogeait sur la dynamique de l’investissement. Pour le présent rapport, l’Observatoire a décidé de s’intéresser à la période écoulée depuis 2000, afin de replacer les évolutions intervenues, y compris l’impact de la crise financière, dans une perspective plus longue. »

 

La dégradation des performances économiques des PME que l’on observe depuis le début des années 2000 s’est accentué à partir de 2008.

En 2012, le taux de marge des sociétés non financières atteint son plus bas niveau depuis le milieu des années 80. Si celui-ci a légèrement augmenté entre 2000 et 2007 dans les PME (+0,9 point au total sur 7 ans) et les ETI (+0,4 point) et a baissé dans les grandes entreprises (0,6 point), entre 2008 et 2010, le taux de marge a baissé de 2,2 points au sein des PME, 3,1 points dans les ETI et 0,5 point dans les grandes entreprise ; il a à nouveau baissé les deux années suivantes de près de 1 point dans les PME et les ETI, et de 5 points dans les grandes entreprises.

 

Mais ces évolutions recouvrent des réalités sectorielles contrastées : il a constamment baissé dans l’industrie entre 2000 et 2007 (-3 points), et augmenté dans le secteur de la construction (+8 points).

Comparée aux autres pays, la France se distingue par sa situation d’avant crise où son taux de marge est demeuré relativement peu dynamique (+1,0 point entre 2000 et 2007) alors qu’il était en forte augmentation en Allemagne (+7,3 points), et dans une moindre mesure aux Etats-Unis (+4,9 points) et au Royaume-Uni (+1,5 point).

A partir de la crise, la baisse en France (-3,4 points entre 2007 et 2012) se retrouve également dans les autres pays, tels l’Italie (-4,5 points), l’Allemagne (-4,6 points), moins au Royaume-Uni (-2,9 points) ; on constate une hausse aux Etats-Unis (+2,7 points).

 

Le tassement du taux de marge des PME traduit une évolution des charges de personnel, notamment des salaires (rôle déterminant), plus dynamique que la valeur ajoutée ; le taux de marge a baissé de 2,3 points entre 2000 et 2012, avec une progression de 5,1 points de la valeur ajoutée, mais un hausse de 8,1 points des salaires), alors que les cotisations employeurs ont baissé de 0,7 point (montée en charge des allégements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires).

Le taux de marge des PME les plus efficaces (1/4 des PME) a peu bougé (31,4% en 2012, 34,2% en 2011, 32,6% en 2000, soit une baisse de 1,2 point sur la période), alors que le taux de marge médian a baissé de 2,7 points et celui des PME en situation plus difficile (¼ des PME) a baissé de 3,2 points.

 

Conséquence, le taux d’épargne des PME a reculé de près de 3 points depuis 2000, plus que dans les entreprises européennes ; en revanche, la résilience des fonds propres des PME qui ont résisté à la crise leur a permis de maintenir une situation financière solide ; on en peut nier toutefois l’aggravation de la fragilité de certaines PME depuis 2008.

 

Alors que l’endettement a plutôt augmenté, la baisse des taux d’intérêt a permis une baisse des intérêts versés qui a contribué à accroître le taux d’épargne des PME (+0,7 point entre 2000 et 2012), mais la hausse des dividendes (+3,1 points) et la contrepartie du développement des participations croisées (structuration en groupe et développement de marché de capitaux internes aux groupes) ont accentué la dégradation de l’épargne ; ainsi, la part des « autres prêts » (notamment les comptes courants d’associés et les comptes entre sociétés d’un même groupe) dans l’endettement financier des PME a crû de 7,6% entre 2002 et 2012.

 

La dette financière des PME, composée d‘emprunts bancaires, d’émission de titres de créance (obligations, billets de trésorerie, etc.) et des autres financements spécifiques (avances conditionnées, emprunts participatifs, apports des groupes et associés), a crû à partir du milieu des années 2000 dans un contexte où l’investissement est resté relativement dynamique et où le taux d’autofinancement (épargne sur investissement) s’est contracté ; de ces faits, la croissance du volume de dette a été plus rapide à partir de 2004, en particulier au cours de la crise (+10 % par an en moyenne sur la période 2004-2011 contre +1,5% auparavant) ; l’endettement continue de croître de 2,7% en 2012.

 

La charge du crédit interentreprises est stable pour les PME : les crédits fournisseurs constituent une source de financement de court terme et sont la contrepartie de créances clients. L’Observatoire des délais de paiement estime que, depuis 2000, le raccourcissement du délai de paiement des fournisseurs (53,1 jours en 2011 -13,6% entre 2000 et 2011) a été pour les PME plus marqué que le raccourcissement des délais de paiements clients (43,7 jours en 2011, -10,2% entre 2000 et 2011)). Au total, la charge financière supportée par ces PME s’alourdit légèrement.

 

En parallèle à cette augmentation de la dette financière, les PME ont procédé à un renforcement de leurs fonds propres (mise en réserve des résultats passés), moins pour épargner en vue d’un investissement, que de faire face à d’éventuels chocs négatifs. Si les fonds propres continuent de progresser en volume depuis la crise, le rythme est de moins en moins dynamique (+4,8% en 2012 contre +11,4% en 2007 (+2,9% en moyenne en 2012 contre +9,9% en 2007 pour l’ensemble des entreprises).

 

Mais on constate une hétérogénéité croissante parmi des PME ; le ratio médian de fonds propres est ainsi passé de 40,8% en 2007 à 38,6% en 2011, mais pour le quartile inférieur il est passé de 21,7% à 18,3% ; 7 % des entreprises affichent des capitaux propres négatifs en 2012.

 

La solvabilité des PME est meilleure que celle des autres catégories d’entreprises ; le niveau des fonds propres a crû sur la décennie 2000 et a mieux résisté pendant la crise.

 

Le taux d’investissement des PME, plus faible que celui des ETI et des grandes entreprises, est resté stable autour de 19% ; l’évolution des modalités de financement (réduction de l’autofinancement au profit du financement par endettement) ne semble pas avoir affecté le niveau de l’investissement. Toutefois, l’effort d’investissement a concerné largement des investissements défensifs (renouvellement, mise aux normes), notamment la croissance de l’investissement immobilier, alors que l’investissement d’extension de capacité et d’introduction de nouveaux produits est resté limité.

L’année 2011 a permis de compenser les deux précédentes années de baisse de l’investissement (+20% en variation annuelle après -8% et -3% en 2009 et 2010) ; 2012 s’est avérée en revanche peu porteuse en termes d’investissement chez les PME (-9%). l’investissement des entreprises baisserait en 2013.

 

Rapporté à la valeur ajoutée, le taux d’investissement des PME est structurellement plus faible que celui des ETI et des grandes entreprises ; de plus, les PME investissent de manière beaucoup plus irrégulière dans le temps et une bonne partie d’entre elles investissent peu ; le taux d’investissement ne dépasse 12% que pour le quart des PME, contre 20% pour les ETI et 21% pour les grandes entreprises, et pour la moitié des PME, il n’excède pas 4%.

L’investissement des PME a crû en moyenne de 2,6% par an sur la période 2000-2012, comme la valeur ajoutée (+2,8%).

 

La bonne tenue du taux d’investissement a été en partie permise par des conditions de financement en termes de taux de plus en plus favorables depuis vingt ans, qui ont contribué, surtout sur la période 2004-2007 à ce que de nombreux projets soient financés ; par ailleurs, les modalités de financement de l’investissement des PME ont évolué : forte baisse de l’autofinancement (baisse de 13 points entre 2000 et 2012 passant de 82% à 65%).

 

Depuis les années 2000, la France est le seul pays dans lequel le taux d’investissement n’a pas baissé (du fait des grandes entreprises et pas des PME) : il est resté proche de 19% alors que cette baisse est comprise entre 2 points et 7 points en Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne.

 

SOMMAIRE

40% des dirigeants ne sont pas inquiets pour les mois à venir en ce qui concerne l’évolution de leur activité, mais seulement 10% envisagent d’augmenter leurs investissements

 Échantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés

 

En janvier, 60% se disent inquiet quant à leur activité pour les mois à venir, dont 11% très inquiets, un chiffre qui bouge peu depuis juin 2012, et 40% pas inquiets (entre 42 et 47% depuis juin 2012).

La principale difficulté rencontrée est la baisse du chiffre d’affaires (54%), plutôt stable tout au long de 2012 et 2013, mais en nette hausse au regard de 2011, rejoignant la situation de début de crise. 48% évoquent les hausses de coût fournisseur (en nette baisse au regard de 59 à 68% en 2011 et 2012). 36% citent encore les difficultés de trésorerie (en hausse au regard des 31-32%).

 

67% expriment un besoin de financement, dont 42% pour des investissements (en nette hausse au regard de 2013), 41% pour l’exploitation (en baisse).

 

En ce qui concerne les investissements, 58% concernent des investissements de remplacement/entretien, 45% des investissements d’équipements nouveaux, 28% des investissements pour l’innovation, 23% des investissements pour le développement via l’achat d’entreprise ou d’établissement. Toutefois, en raison des difficultés d’accès au crédit, 38% disent limiter leurs investissements. 72% disent que leurs projets d’investissement seront stables en 2014, 18% en diminution contre 10% en progression.

 

Les délais d’acceptation des financements, la réduction des facilités de trésorerie et la demande d’autres co-financeurs sont des freins relativement minoritaires (25, 29,32%) ; en revanche le coût du crédit ou la réduction des sommes prêtées touchent 50% des répondants et la demande de garanties supplémentaires, 41%.

De ces faits, 41% se disent prêts à solliciter d’autres banques et 39% à réexaminer leurs lignes de crédit.

 

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34 régions de l’UE sont dites championnes de l’innovation, dont l’Ile-de-France et Rhône-Alpes

La sixième édition du tableau de bord de l’innovation régionale fournit une évaluation comparative des résultats en matière d’innovation de 190 régions de l’Union européenne, de la Norvège et de la Suisse.

 

Les régions d’Europe ont été classées dans les groupes

-«champions de l’innovation régionaux» (34 régions appartenant à l’Allemagne, au Danemark, à la Finlande, à l’Irlande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à la Suède et à la France avec l’Ile-de-France et Rhône-Alpes) ;

-viennent ensuite les «suiveurs de l’innovation régionaux» (57 régions),

-puis les «innovateurs modérés régionaux» (68 régions, dont les régions du bassin parisien très élargies), et enfin les «innovateurs modestes régionaux» (31 régions).

 

Une analyse sur une période de sept ans (2004-2010) montre que la plupart des régions (155 sur 190) ont amélioré leurs résultats en matière d’innovation, 106 régions augmentant davantage que la moyenne de l’UE ; mais 35 régions réparties dans 15 pays ont connu une dégradation.

 

Les régions dans lesquelles les citoyens ont une attitude plus ouverte à l’égard des nouveautés et des nouvelles idées (d’après l’enquête sociale européenne) offrent des conditions favorables à l’entrepreneuriat et à l’innovation.

Les régions qui disposent d’un système bien développé d’aide publique au financement de l’innovation, avec une part élevée d’entreprises innovantes bénéficiant de soutien financier public, sont également plus innovantes que les régions où moins d’entreprises bénéficient d’un tel appui.

 

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« Déhiérarchisation : quand l’innovation s’infiltre dans les modes d’organisation »

 « L’incessante collecte de chiffres, indispensable au reporting, a participé à l’institution d’un mangement quantitatif, qui incite les salariés à passer plus de temps à se justifier qu’à innover… préférer l’autodirection permet à chaque salarié de développer son plein potentiel, grâce à plus d’autonomie, plus de responsabilité, plus de valorisation de soi… un environnement de courage et de confiance, qui autorise l’erreur et donc l’occasion d’apprendre, est une richesse. Le négliger, c’est rendre impossible la délégation, les retours fiables, le travail en réseau…. Mais s’affranchir tout azimuts de managers serait excessif : une direction, un pilotage stratégique, un accompagnement et un patron qui tranche sont nécessaires…La question est comment mieux travailler ensemble », dans un contexte où l’adaptation à son marché en mutation permanente, et l’accompagnement au changement sont les règles du jeu.

 

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4 difficultés majeures entravent le développement des entreprises nouvelles : les seuils réglementaires, l’équipe, l’enfermement sur la marché français, l’ouverture du capital

 Selon les auteurs, 60 956 sociétés inscrites au registre du commerce en 2004, le sont toujours en 2014 ; 628 entreprises ont réussi à dépasser le cap des 10M€ de chiffres d’affaires en 2011-2012 ; entre 9 et 11 salariés, leur nombre baisse de 40% ; entre 19 et 21 salariés, de 52% et entre 49 et 51 salariés, de 64%. L’IFRAP estime que ces seuils ont empêché la création de 70 000 à  140 000 postes supplémentaires.

Question a été posée à 20 dirigeants qui ont été au top du développement.

 

Selon eux, 3 points essentiels y ont concouru :

-bâtir une équipe : « il faut savoir impliquer ses collaborateurs, en faire des co-entrepreneurs les associer au succès de l’entreprise… ne pas avoir peur de recruter des personnes qui sont meilleures que soi. L’important est que tout le monde adhère au projet, ce qui implique de souder et fidéliser ses collaborateurs…Mais aussi avoir la lucidité et le courage pour remplacer un manager dont les capacités ou l’envergure ne répond plus à la tâche qui lui est demandée. »

« Penser d’emblée international : sur un marché relativement étroit comme la France, l’international est le moyen de se trouver rapidement des relais de croissance »

«  Ouvrir son capital : c’est souvent le plus grand frein, inavoué, à la croissance ; la peur de perdre son enfant

 

« Voir grand, première condition pour ne pas se condamner à rester petit. »

 

SOMMAIRE

Le low cost : l’essentiel à bas prix, l’accessoire à coût élevé, le tout calé sur une approche approfondie du consommateur

 Loin de se réduire au “marché du pauvre”, le low cost est une rupture dans la manière de produire et de vendre ; il répond à de nouveaux comportements des clients, qui n’hésitent plus à consommer simultanément des produits low cost et du luxe accessible, refusant la surqualité, et en quête de liberté de choix.

 

Face à la complexification croissance de l’offre, le low cost revendique un dépouillement du produit, dans le sens d’un minimalisme poussé à l’extrême : le low costeur promet l’essentiel, en échange d’un prix plus faible et d’une optionalisation des fonctions secondaires.

 

Il suppose donc au préalable une analyse très pointue des besoins des clients et de leur capacité à payer : avant de simplifier ce qui existe, il est impératif de bien cerner dans leurs attentes ce qui relève de l’essentiel et de l’accessoire ; il se caractérise par un mouvement de dépouillement de l’offre, en direction de la seule fonctionnalité du produit ; ce recentrage sur le besoin essentiel conduit ainsi les entreprises low cost à standardiser le processus de production, et donc à une baisse des coûts, et une baisse des prix.

 

Le low cost est également un modèle innovant du côté des revenus, prenant appui sur deux leviers principaux : un effet volume et une politique d’options payantes, dont le coût marginal est faible par rapport au prix de vente et ne remet pas en cause la standardisation du processus de production.

Ces options sont dans certains cas « punitives » (exemple : pénalités en cas d’enregistrement à l’aéroport, pour obliger les clients à s’enregistrer en ligne), mais aussi des options positives (le droit de monter le premier dans l’avion, de mettre son bagage en soute, etc.). Ces revenus dits « auxiliaires » constituent une source essentielle de revenus et de profits.

 

En dépit d’une large diffusion, le low cost, à l’exception du transport aérien et de la téléphonie mobile ou du hard discount, reste d’abord un marché de niche.

 

Ce poids limité ne l’empêche pas, paradoxalement, d’exercer une forte influence sur l’ensemble des acteurs du marché, aussi bien consommateurs que producteurs. Pourquoi ?

– le low cost est surtout présent dans des secteurs de biens de consommation qui touchent à la vie quotidienne des ménages (alimentation, coiffure…), à de grandes décisions d’achat de biens durables (automobile…) ou à des dépenses contraintes (téléphonie mobile, assurance automobile…). Même s’ils ne l’utilisent pas, les consommateurs côtoient donc fréquemment une offre low cost lors de leur parcours d’achat ;

– dans un pays comme la France, l’irruption de ces nouveaux acteurs marque les esprits, d’autant que les nouveaux entrants s’appuient parfois sur une communication de rupture (critique des acteurs en place)

– le low cost dispose d’une forte visibilité médiatique et politique dans la mesure où il cristallise autour de lui nombre de débats sociétaux

– le low cost frappe l’attention des clients en affichant des prix de départ (« à partir de… »), qui s’inscrivent en rupture avec les tarifs pratiqués usuellement dans le secteur ; ce nouveau benchmark conduit les consommateurs à réviser leur perception du « juste prix », au point parfois de susciter leur défiance vis-à-vis des opérateurs traditionnels ; par la rupture tarifaire qu’il induit, il oblige souvent les opérateurs installés à réagir, notamment en baissant leurs prix ou en repositionnant leur offre.

– le low cost est utilisé par une majorité de clients mais au titre d’une consommation d’appoint (le cas du hard discount : sa part de marché stagne aujourd’hui à 13% mais le taux de fréquentation des français avoisine les 70%)

 

Il est révélateur de mutations profondes et structurelles qui touchent les consommateurs ; c’est d’abord une révolution de la consommation : si la crise économique et le déclin du pouvoir d’achat accélèrent le développement du low cost, ce dernier n’est en rien réductible à un comportement conjoncturel ; le consommateur ne raisonne pas en termes absolus mais en termes de rapport qualité/prix : lorsqu’il doit choisir entre deux biens, il compare les écarts de prix avec les écarts de qualité.

 

il est nécessaire de distinguer deux types de qualité : la qualité « nécessaire » et la qualité « accessoire ». La qualité nécessaire est celle qui ne peut faire l’objet d’un arbitrage avec le prix. Quant à la qualité accessoire, elle relève du « superflu » et peut faire l’objet d’un arbitrage avec le prix. Dans la démarche low cost, la simplification du produit à l’extrême et le recentrage sur la qualité nécessaire se traduisent par la mise en options de tout ce qui relève de la qualité accessoire.

 

Le recentrage sur la fonctionnalité du produit et la qualité nécessaire s’inscrit dans un mouvement de fond qui conduit chaque consommateur à polariser de plus en plus sa consommation entre deux types de biens et services : d’un côté, les « biens commodités » considérés pour leur seule valeur d’usage (le strict nécessaire et la fonctionnalité), de l’autre, les « biens identité », dans lesquels les consommateurs investissent une partie de leur affect et de leur statut social, où leur valeur perçue va bien au-delà de la seule valeur d’usage ; dans les deux cas, les produits affichent un excellent rapport qualité/ prix.

Le low cost propose un prix bas avec une qualité basse (mais centrée sur l’essentiel), tandis que les produits de luxe affichent un prix élevé en échange d’une forte qualité perçue. Les produits de milieu de gamme sont alors pris en étau et souffrent de ce dualisme des comportements : trop chers par rapport au low cost, mais pas suffisamment de bonne qualité par rapport aux « produits identité » ; le gain de pouvoir d’achat réalisé grâce aux achats low cost va permettre à certains consommateurs d’accéder à des produits à forte identité ou des produits de luxe accessible.

 

Comment les entreprises installées peuvent-elles réagir à l’entrée d’un opérateur low cost ou à la « lowcostisation » de leur marché ?

Une riposte possible consiste à réaffirmer aux yeux de ses clients la spécificité et la valeur ajoutée de son offre high cost, afin d’éviter l’effet de comparaison des prix (on ne vend pas la même chose, vous aurez beaucoup plus pour un peu plus cher…) ; cette stratégie peut s’accompagner d’une forme de mimétisme de produit consistant à reprendre certains principes du low cost – notamment celui des options payantes – afin de rendre la tarification des prestations plus transparente et visible pour le client.

Lorsque la demande est hétérogène et se caractérise par un large spectre de différenciation, une stratégie possible consiste à repositionner son offre en direction du haut de gamme.

 

SOMMAIRE

Plus d’1 million d’entreprises de 1 à 9 salariés emploient 3 millions de salariés (hors intérimaires et stagiaires) ; 29% sont à temps partiel, 14% en CDD.

Source : enquête sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo)

 

Les TPE emploient en moyenne 3 salariés, mais plus de la moitié en emploient 1 ou 2 (respectivement 36 % et 21 %).

 

% sal en CDD

% sal en temps partiel

% emploi aidé et alternance

Selon les activités

Tertiaire dont

13,4

33,7

5,5

Commerce, HCR, transports

13,6

31,8

5,4

Info et communication

11,2

20,4

3,5

Activités immobilières

9,1

29,3

2,9

Services aux entreprises

10,4

28,5

3,6

Santé, éducation

10,5

52,9

3,5

Autres services aux personnes

22,2

46,0

11,5

Construction

15,5

11,6

8,3

Industrie

14,8

20,4

8,2

Ensemble

13,9

28,9

6,2

Selon les tranches de taille

Un salarié

10,2

40,1

4,7

2 salariés

14,5

35,0

6,6

3 à 5 salariés

14,8

28,5

7,0

6 à 9 salariés

13,9

22,9

5,7

Le temps partiel et les contrats courts sont davantage présents dans les TPE que dans les entreprises de taille plus importante : au 31 décembre 2012, 14% des salariés des TPE occupent un CDD et 29% sont à temps partiel ; dans les entreprises de 10 salariés ou plus, 7,4% des salariés occupent un emploi en CDD et 17% un emploi à temps partiel.

Les salariés à temps partiel sont majoritaires dans les petites entreprises de l’enseignement privé et la santé (53%) ; ils sont en revanche relativement peu nombreux dans la construction (11,6%) ; le recours au temps partiel diminue avec la taille de l’entreprise, passant de 40% dans les entreprises avec un seul salarié à 23% dans celles employant entre 6 et 9 salariés, et 17,5% dans les entreprises de 10 à 19 salariés.

 

Dans les TPE, la part de salariés employés en CDD, qui progressait légèrement chaque année depuis 2009 (passant de 11,2% au 31 décembre 2009, à 11,7% en 2011), s’est accrue de 2,1 points en 2012 (13,9%) ; cette progression prévaut également, mais dans une mesure moindre, dans les entreprises de 10 salariés ou plus (6,8% fin 2009, 7,1% fin 2010 et 7,3% fin 2011 puis 7,4% fin 2012).

Cette progression du taux de CDD s’observe plus particulièrement dans les secteurs suivants : activités immobilières, services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques, services administratifs et de soutien, et dans l’information et la communication).

 

6,2% de l’ensemble des salariés des TPE (180 000 salariés), bénéficient d’un contrat aidé, captant ainsi 21% de l’ensemble de ces contrats en France métropolitaine (marchands ou non). La proportion de salariés des TPE bénéficiaires de contrats aidés diminue régulièrement depuis l’année 2000] ; elle est 3 fois plus élevée dans les TPE que dans les entreprises de taille plus importante.

 

Les dispositifs de formation en alternance (apprentissage ou contrats de professionnalisation) sont les principaux contrats aidés mobilisés dans les TPE (87% des contrats aidés) dont 74% pour l’apprentissage et 13% pour les contrats de professionnalisation ; cette proportion est particulièrement élevée dans l’industrie et la construction où l’apprentissage concentre respectivement 91,5% et 90% des contrats aidés des TPE ; les autres contrats aidés (principalement CUI (12,3% des salariés des TPE ayant un contrat aidé) sont davantage utilisés dans l’enseignement, la santé.

 

La durée hebdomadaire moyenne est de 36,3 heures pour les salariés à temps complet, après 36,5 heures en 2011, très légèrement en deçà de celle des entreprises de 10 à 19 salariés (36,5 heures), mais supérieure de près d’une heure à l’ensemble des entreprises de 10 salariés ou plus (35,6 heures) ; si les salariés à temps complet des TPE sont moins nombreux à travailler moins de 36 heures par semaine (65% contre 83% dans les entreprises de 10 salariés ou plus), Ils ont en revanche plus fréquemment une durée hebdomadaire de travail supérieure à 39 heures (27%, contre 9% dans les entreprises de 10 salariés ou plus).

Fin 2012, la durée hebdomadaire moyenne de travail des salariés à temps partiel s’établit à 18,6 heures (19,0 heures en décembre 2011), mais 1/3 effectuent une durée hebdomadaire inférieure à 16 heures.

 

SOMMAIRE

Les TPE ne sont que 72% à utiliser professionnellement internet et 26% à disposer d’un site web, avec des différences selon la taille et l’activité

 Source : menée pour la première fois fin 2012, l’enquête TIC-TPE a été réalisée auprès de 9 000 sociétés ou entreprises individuelles de moins de 10 personnes occupées (hors auto-entreprises et sociétés civiles immobilières, en les comparant aux entreprises de plus de 10 personnes).

 

Fin 2012, un quart des entreprises de moins de 10 salariés n’utilise pas d’ordinateur et un peu plus ne dispose pas d’un accès à Internet, alors que les entreprises occupant au moins 10 personnes utilisent quasiment toutes un ordinateur connecté à Internet.

L’écart est d’autant plus grand que le cœur de métier est éloigné des TIC : la moitié des micro- entreprises de l’hébergement et de la restauration possède un accès à Internet, contre 96% des entreprises qui occupent au moins 10 personnes.

La proportion d’entreprises possédant un accès à internet en 2012 est la suivante :

 

Micro-entreprises

Plus de 10 salariés

Ensemble

Dont non employeur (1 personne)

Dont 2 à 9 personnes

Ensemble

Dont 10-19 personnes

Toutes activités

72

66

79

98

96

TIC

94

92

98

100

100

Activités spécialisées, scientifiques et techniques

87

83

94

100

100

Construction

75

66

85

100

100

Commerce, dont réparation auto

71

63

82

99

99

Soutien aux entreprises administratif

+ immobilier

70

63

85

100

99

Transports et entreposage

64

54

86

99

98

« Industrie »

62

54

71

98

96

Hébergement, restauration

49

39

55

96

94

Quelle utilisation du web ?

Fin 2012, un quart des micro-entreprises (mais 62% des micro-entreprises du secteur des TIC) a un site web, contre 64% des sociétés d’au moins 10 personnes.

– 5% des micro-entreprises reçoivent des commandes via un site web (11% des sociétés d’au moins 10 personnes en 2011) ; le montant total des ventes web des micro-entreprises est estimé à 6 Md€ contre 95 Md€ pour les plus de 10 personnes. Les ventes web représentent seulement 1% du chiffre d’affaires de l’ensemble des micro-entreprises (3% pour les sociétés d’au moins 10 personnes).

– 53% ont utilisé Internet pour obtenir de l’information sur les sites web des administrations ; 31% ont effectué le traitement entièrement dématérialisé, paiement inclus, d’une procédure administrative ; cette moindre utilisation au regard des entreprises de plus grande taille est non seulement due au fait que les micro-entreprises sont moins nombreuses à disposer d’un accès à Internet, mais aussi à celui qu’elles ne sont pas toutes soumises à certaines obligations administratives, ou qu’elles sous-traitent le traitement des procédures administratives à un cabinet comptable par exemple..

– Par ailleurs, 9% des micro-entreprises ont utilisé Internet pour accéder à des documents et spécifications d’appels d’offres publics (contre 32% des sociétés d’au moins 10 personnes) et seules 3% ont répondu à des appels d’offres publics en ligne (contre 13% des plus grandes) ; seul le secteur des TIC se démarque (20% ont consulté des documents d’appels d’offres publics sur Internet et 10% ont déposé une offre en ligne.

20% des micro-entreprises (61% des sociétés d’au moins 10 personnes) utilisent l’automatisation des échanges de type EDI (commandes, factures, opérations de paiement, documents de transport, etc.).

Quatre micro-entreprises sur dix font appel à des spécialistes en TIC : 21% à des personnes en interne, 27% à des personnes externes à l’entreprise, 10% aux deux ; 6% ont conduit des formations de leur personnel en ces domaines.

 

Quels équipements et pratiques selon la taille de l’entreprise ?

 

Micro-entreprises

Plus de 10 salariés

Ensemble

1 personne

(le dirigenat)

Dont 2 à 9 personnes

Ensemble

Dont 10-19 personnes

Ordinateur

76

71

83

99

99

Accès à internet

72

66

79

99

98

Connexion à internet mobile

44

41

48

68

61

Traitement complet électronique (procédure, paiement)

31

23

42

87

83

Site web

26

20

34

64

56

Echanges message type EDI

20

14

26

61

55

Ventes web

5

5

6

11

9

Qu’en est-il des micro-entreprises du secteur des TIC  (regroupant les secteurs de l’information, de la communication et de la réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication, et des activités informatiques de conseil) ?

– Elles sont presque aussi souvent connectées à Internet (94 %) que les plus grandes sociétés ; ajoutons les micro-entreprises aux activités spécialisées, scientifiques et techniques, le plus souvent équipées en accès à Internet

– 63% (79% parmi celles qui occupent au moins 2 personnes) utilisent un réseau interne

– 62% ont un site web

– 17% ont reçu des commandes web, soit quasiment autant que les entreprises d’au moins 10 personnes de ce secteur (19%).

– 20% ont consulté des documents d’appels d’offres publics sur Internet et 10% ont déposé une offre en ligne.

– Sept sur dix font appel à des spécialistes en TIC : 60% en interne et 35% en externe ;

– 16% ont fait suivre des formations à leur personnel

Certains secteurs très utilisateurs des TIC font aussi assez fréquemment appel à des spécialistes de ce domaine, plus souvent des prestataires que du personnel interne (activités spécialisées, scientifiques et techniques avec 51% et le commerce avec 40%, dont respectivement 26% et 20% en interne, 39% et 30% en externe.

 

SOMMAIRE

Quelques frémissements en ce début 2014, quant au moral des petits patrons, et à leurs investissements ; une petite minorité a connu un hausse de leur chiffre d’affaires, de leur effectif et des excédents de leur trésorerie.

 

Le moral des patrons de TPE s’améliore légèrement quant à leur activité : entre 2002 et 2011, l’optimisme était majoritaire (fréquemment entre 52 et 60%) avec 2 chutes, en 2003 (46-49%), et en fin 2008 (47%) ; l’optimisme faiblit sans cesse entre fin 2009 et mi 2013 (de 60 à 43%), pour remonter ensuite légèrement (47% début 2014).

 

Si les embauches prévues ont tendance à diminuer sans cesse entre 2005 et 2014 (11,8% en moyenne d’intention en 2005 contre 8,5 en 2013), les embauches effectives ont été plus nombreuses du fait du remplacement de personnes ayant quitté l’entreprise (10,5% en 2005 contre 11,8 en 2013).

Les répondants de janvier 2014 sont 7% à envisager d’embaucher au cours des 3 prochains mois ; ils sont 12% à l’avoir fait au cours des 3 mois précédents (alors qu’ils n’étaient que 7% aussi à envisager de le faire) ; mais l’embauche pour de nouveaux postes a diminué ; de ce fait la création nette a reculé de 1,4% en 2013 (-1% en 2012), après de légères progressions entre 2001 et 2011 (entre +0,3 à +4%) ; au 1er trimestre 2014, les prévisions conduisent à une création nette de 1% (embauche prévue 7% dont 4 créations de poste, 3 remplacements et 3 licenciements), avec en moyenne 1,3 personne.

 

En matière d’embauche fin 2013, 39% l’ont été en CDI, 53% en CDD et intérim, et 8% en contrat aidé (dont apprentissage); en matière de licenciement, 42% ont fait l’objet d’une rupture conventionnelle, 34% d’un licenciement et 22% d’une démission du salarié.

Au global sur 2013, 72% des employeurs ont stabilisé leurs effectifs, 12% les ont augmenté et 16% les ont diminué ; les non employeurs comptent 9% d’ex employeurs fin 2013.

 

En matière de prévisions pour 2014, 12% des employeurs et 9% des non employeurs envisagent d’augmenter leur effectif, soit en moyenne 1,4 personne (pour moitié en production, 36% en commercial, 22% en secrétariat/comptabilité) ; 16% des employeurs envisagent de le diminuer. 28% disent avoir reporté ou renoncé à une création de poste au cours des 2 dernières années (en moyenne 1,4 personne).

 

Les freins jugés les plus très importants à l’embauche sont la rigidité de la réglementation du travail (46%), le risque financier et humain si la personne ne correspond pas (45%), la difficulté à trouver des candidats (29%), le montant de la rémunération (27%), la manque de temps et de compétence pour former la personne (22%).

 

La situation financière s’est nettement détériorée depuis début 2011, et ce malgré des prévisions plus optimistes. 19% disent avoir connu en 2013 une régression supérieure à 2%, 58% la stabilité et 15% une croissance supérieure à 2% (8% n’ont pas leur bilan 2013). Plus précisément au cours du dernier trimestre 2013, 44% ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires (14% moins de 5%, 20% de 6 à 20% et 10% plus de 20%) et 32% une hausse (dont 20% moins de 5%, 11% de 6 à 20% et 1% plus de 20%).

30% jugent en janvier 2014 leur situation préoccupante ; 26% jugent leur trésorerie déficitaire (surtout le commerce), 46% à l’équilibre (surtout les artisans) et 27% excédentaire (surtout les services et les entreprises de 6 salariés et plus).

 

Le sentiment d’un durcissement des conditions d’accès au crédit est en baisse (14% en janvier 2014 contre 15 à 24 depuis octobre 2009) ; noter que les demandes de financement sont en baisse (17% en janvier contre 22 à 29% entre 2009 et 2011 et 18 à 25% en 2012-2013).

 

Au cours des 2 dernières années, 93% ont fait des investissements : 73% affirment avoir fait des investissements d’équipement (85% les plus de 3 salariés), 43% dans la formation du dirigeant (65% les moins de 35 ans), 42% dans la communication, 38% dans les locaux (61% en hôtellerie), 20% dans la formation des salariés (69% les plus de 6 salariés), 12% dans le recrutement de nouvelles compétences (les plus de 6 salariés, autour de 30%), 11% dans la R&D (19% dans les services aux entreprises, 18% chez les 10 salariés et plus).

Les montants investis sont de l’ordre de 10% du chiffre d’affaires pour les investissements matériels et de 5,9% pour les investissements immatériels.

39% prévoient des investissements en 2014 ; pour 14% ils sont programmés ; ces investissements le seraient dans des domaines proches aux investissements réalisés les 2 dernières années.

 

Ceux qui ne souhaitent pas investir en 2014-2015, mettent en avant le manque de visibilité sur leur activité (55%), le non besoin (52%), le fait d’avoir récemment investi (45%), le manque de ressources financières (42%), la difficulté pour cibler les investissements (20%).

 

Au regard de leur commune d’implantation, 80% sont satisfaits de la commune où ils exercent leur activité (67% y vivent aussi); 70% le sont du maire et de son équipe ; 71% leur font confiance. 64% disent qu’ils iront voter ; les ¾ se prononceraient en fonction de considérations locales.

 

Les enjeux qui préoccupent le plus ces dirigeants sont l’emploi/le développement économique (52%), la fiscalité locale (48%), et nettement moins la sécurité des personnes (28%), les écoles (28%), le cadre de vie (25%), le logement (10%) et l’aide aux plus défavorisés (7%).

41% souhaiteraient dans leur commune une municipalité de droite (dont 32% UMP), 6% le front national, 28% une municipalité de gauche (dont 17% PS) ; 20% droite ou gauche peu importe.

 

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