Archives annuelles : 2012

Paris offre une densité commerciale plus forte que 7 grandes villes de province ou encore que Londres

La totalité des locaux en rez-de-chaussée ayant une vitrine sur rue dans Paris a été inventoriée par une équipe de 25 enquêteurs, recensant 84 000 commerces dont 62 232 en activité (9,6% de vacants contre 9,4 en 2007), cumulant une surface estimée à 4 millions de M; la légère baisse constatée depuis 2007 est compensée par le fait de commerces agrandis.

Groupes d’activités Nature de l’activité Nombre de locaux % Evolution 2005-2011 en nombre de locaux
Commerces et services commerciaux (61 232 locaux)
Commerces non alimentaires Dont 22 284 29,4 -330
  Equipement de la personne 8 526 11,2 +121
  Culture et loisirs 5 803 7,6 -195
  Equipement de la maison 3 492 4,6 -236
  Santé et beauté 2 478 3,3 +59
  Auto et moto 1 011 1,3 -29
  Bricolage et jardinage 967 1,3 -49
Services   16 772 22,1 -206
Restauration   13 300 17,5 +153
Commerces alimentaires   7 011 9,2 -31
Hôtels   1 865 2,5 -34
Autres locaux en rez-de-chaussée (14 634 locaux)
Bureaux, ateliers, équipements en boutique   9 869 13,0 +329
Commerces de gros   2 604 3,4 -224
Locaux médicaux en rdc   1 430 1,9 +58
Total locaux en Rdc   75 866 100 -306
Locaux vacants   8 098   -216
Totaux   83 964   -522

La note d’analyse différencie :

Le centre de Paris, qu’elle qualifie de pôle d’attraction de niveau mondial, du fait des grands magasins et des magasins de luxe (arrondissements de 1 à 4 et pour partie de 5 et 6 auxquels on ajoute les Champs Elysées, Montmartre et Montparnasse)

Une quinzaine de pôles d’attraction (Bastille, Italie, Nation…)

Les rues marché (une soixantaine) et « autres voies commerçantes » offrant des services plus quotidiens

Les 70 marchés découverts et les 12 marchés couverts, auxquels il faut ajouter le marché aux puces.

 

Paris dispose de 300 commerces de plus de 1 000 M2, avec seulement 4 hypermarchés du fait d’une volonté politique forte à partir des années 70. Et par ailleurs 6 Pôles spécialisés : commerces ethniques (la goutte d’or, le haut du faubourg St Denis et le triangle de Choisy), l’informatique (Daumesnil), l’artisanat d’art (Viaduc des Arts Daumesnil) et les marché St Pierre (textile).

Les commerces de gros dans l’habillement et le textile avec le Sentier (2 et 3éme arond) et Sedaine-Popincourt (11éme arond), dans la maroquinerie, les accessoires de mode et bijoux dans le marais et Beaubourg-Temple.

Hausse et baisse des activités commerciales : On constate la baisse des commerces traditionnels (-5%) au profit des superettes alimentaires (+16% entre 2007 et 2011) et de l’alimentaire de niche (caviste, produits régionaux, chocolats…+13%) ; constat encore de la baisse des librairies (-14%) et vente photo (-24%) due à internet, alors que se développent les commerces du secteur bien-être (+29%), de la restauration rapide (+28%), de la restauration asiatique (+17%), et du 2 roues moto (+14%).

D’autres commerces ont beaucoup baissé tels le commerce de gros (-15%), la vente et réparation auto(-14%), les équipements de communication (télécom, informatique -14%), les meubles et équipement du foyer (-11%), et les travaux de rénovation et d’entretien du bâtiment (-8%).

 

 200 000M2 de surfaces commerciales nouvelles sont en cours de réalisation ou en projet (Beaugrenelle, MacDonald, Clichy Batignolles, Paris rive gauche). 8 marchés couvets sont prévus. 11 quartiers où le commerce se dégrade profitent d’une opération vil’ quartier ; l’opération est coordonnées par la Semaest.  

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BIO, 2011 devrait se solder par une croissance du marché d’au moins 10% pour approcher les 4 milliards d’euros, alors que la consommation de biens des ménages français enregistre une baisse

 Le nombre d’exploitations bio a doublé : 10 364 en 2001, 20 604 en 2010 et à 23 100 en 2011 (soit +12% en un an) ; les surfaces exploitées en bio ont également largement progressé (en 2001, 419 750 ha de terres bio, de l’ordre de 950 000 ha en 2011).

 

En aval de la filière, les entreprises de transformation et de distribution certifiées bio ont également connu un important essor (5 390 en 2001 à environ 12 000 en 2011).

 

Le marché alimentaire bio a quadruplé : à peine 1 milliard d’euros en 2001, 3,5 milliards d’euros TTC en 2010, et selon les estimations 4 milliards d’euros en 2012. 60% des Français ont consommé des produits Bio en 2011 contre 47% en 2001 ; la part des Français déclarant consommer un produit bio au moins une fois par mois est passée de 37% en 2003 à 40% en 2011 (20% au moins une fois par semaine, 6% tous les jours).

 

Les résultats du dernier baromètre Agence Bio/CSA, réalisé en novembre 2011, confirment cette tendance structurelle malgré la crise : 66% des Français déclarent privilégier les produits respectueux de l’environnement et/ou des principes du développement durable lorsqu’ils font leurs achats.

Pour reconnaitre ces produits, ils sont 66% à citer la marque AB comme premier signe de reconnaissance. La marque AB atteint d’ailleurs un taux de notoriété record de 89% en 2011 alors que seulement 41 % des Français la connaissaient il y a 10 ans.

 

En 2010, la distribution de produit bio se partage entre les grandes et moyennes surfaces (GMS 45%) et les indépendants (39%), qu’ils soient indépendants ou en réseaux ; 11% sont le fait de vente directe (le fait de la moitié des exploitations en totalité ou partie) et 4% en restauration collective (a triplé depuis 2008).  

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Caviste, « un métier qui ne manque pas d’arguments pour résister au rouleau compresseur de la grande distribution »

Environ 7% des ventes sont vendues par plus de 6 000 cavistes, ce qui est peu aux cotés des grandes surfaces ou de la vente directe à la cave, mais c’est une modalité de distribution en progression après avoir connu une forte chute (15 000 en 1960, 1 500 en 1995), en moyenne plus de 2% par an selon l’Insee au bénéfice principal des réseaux.

Priorité : l’optimisation du rapport qualité-prix, qui englobe la sélection des produits, le conseil et le service ; pour se démarquer, ils misent donc en priorité sur le service et la qualité des produits proposés ; car le point fort du métier, sa valeur ajoutée, se situe dans la capacité de conseil. Il s’agit d’aiguiller le client ; Le vin est en effet un produit spécifique, en raison notamment de ses diversités d’appellations et de saveurs, qui lui façonnent une image de complexité.

 

Le principe : instituer un rapport de confiance entre le client et le commerçant, dont la plus-value repose sur le tri initial opéré par ses soins et la qualité de ses conseils de prescripteur en fonction des attentes spécifiques du consommateur.

Face à la concurrence, la diversification des services proposés est la norme. Offrir au client la possibilité de déguster une partie des vins pour s’en faire sa propre idée, fait partie des spécificités de la profession.

Les cavistes déclinent sous de nombreuses formes cette notion de découverte, souvent fondée sur un principe de convivialité et d’épicurisme, loin des grands rayonnages austères de la GD. Leur rôle consiste à mettre en valeur le travail des hommes et des femmes qui travaillent la terre et cultivent la vigne.

Pour dénicher les vins à mettre en rayons, plusieurs méthodes, cumulables, cohabitent : sillonner régulièrement le vignoble à la recherche de perles (c’est le modèle le plus fréquent concernant les cavistes indépendants), fréquenter des salons professionnels ou bien tester des échantillons envoyés, comme c’est très fréquemment le cas pour les réseaux ; ces derniers sont les principaux contributeurs du développement actuel des caves à vin. Ils concentrent leurs efforts sur la promotion de “petits” producteurs au détriment des grands châteaux ou de grandes maisons de négoce sur lesquels ils sont moins compétitifs ; la durée des partenariats avec les vignerons est un enjeu capital de ce commerce. Les conditions de stockage font l’objet d’une attention et d’une communication particulières (température constante de 19 °C, taux d’humidité de 70 %, bouteilles présentées couchées); au-delà du produit, le décor tend à être de plus en plus étudié et haut de gamme (ambiance chaleureuse, cadre accueillant, présentation attractive).

 

Pour attirer la clientèle et se positionner sur un créneau de commerces de proximité, la majorité des cavistes parient sur le centre-ville. Pour des raisons de coûts structurels, le caviste indépendant privilégiera généralement une rue secondaire, perpendiculaire ou parallèle à un grand axe plus passant.

Les enseignes opteront plutôt pour des rues commerçantes, dominées si possible par la présence de nombreux métiers de bouche. Autres modalités, les “entrepôts-magasins”, le shop in shop » (ou corner), espace dédié à l’intérieur d’un autre commerce, peu présent en France, ou encore le commerce par Internet aujourd’hui anecdotique (les sites servent essentiellement de seconde vitrine, destinée à préparer la visite du consommateur en magasin).  

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Le bricolage, un marché en forte progression, mais au profit des grandes surfaces et enseignes.

 Le bricolage est l’un des secteurs les plus dynamiques du commerce de détail (entre 1996 et 2006, doublement du chiffre d’affaires) ; il regroupe 11 617 commerces en 2006 et 61 271 salariés équivalent plein temps (en hausse de 48%).

 

Les grandes surfaces de bricolage représentent 1/3 des entreprises mais 80% des salariés et du chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires double en 10 ans (augmentation en volume de 60% par contre); cette croissance se prolonge jusqu’en 2008, puis stabilité jusqu’en 2010 ; cette croissance bénéficie beaucoup plus aux grandes surfaces de bricolage (doublement du chiffre d’affaires) qu’aux petits distributeurs traditionnels, les quincailleries (hausse de 50% du chiffre d’affaires).

 

Le taux de marge y est de 33%, un taux plutôt faible pour ce type de commerce.

 

L’emploi progresse de 75% dans les grandes surfaces (en moyenne un effectif de 31 salariés) et de 19% dans les quincailleries (+ 30% dans le commerce de détail non alimentaire spécialisé).

 

Les grandes surfaces passent de 1 400 à 2 400 et les quincailleries de 6 500 à 5 000. Le chiffre d’affaires est réalisé à 62% par des grandes surfaces de bricolage (47% en 1996), 10% des commerces de gros, 10% des grandes surfaces alimentaires et 9% par des quincailleries (13% en 1996) et 9% autres.

 

Les magasins appartiennent le plus souvent à un réseau d’enseigne (83% des ventes et 97% du chiffre d’affaires des grandes surfaces), contre 21% pour les quincailleries. En moyenne une enseigne regroupe 190 points de vente ; les points de vente intégrés (succursalistes) regroupent en moyenne 50 points de vente (22% des magasins) et réalisent 45% du chiffre d’affaires du secteur.

Le secteur est fortement concentré : les points de vente appartenant à 3 sociétés (Brico Dépôt, Castorama, Leroy Merlin) réalisent 43% du chiffre d’affaires du secteur. Les produits les plus vendus sont les matériaux de construction (17%), les produits d’entretien et d’aménagement de l’habitat (15%), les matériels de jardinage et de bricolage (13%) et les articles de quincaillerie (9%) En 10 ans le chiffre d’affaires des petits équipements de jardin a été multiplié par 15.  

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Fin 2010, les délais clients des entreprises représentent 49 jours de chiffre d’affaires, leurs délais fournisseurs 56 jours d’achats à des niveaux légèrement inférieurs à ceux de 2009

Ces données ont été calculées à partir des informations comptables disponibles dans Fiben, couvrant 210 000 unités légales et 178 000 entreprises.

 

Les délais de paiement ont eu tendance en 2011 à se détériorer, après de nettes améliorations depuis 2000 ; ils sont assez favorables aux PME :

Année Ensemble PME ETI Grandes entreprises   Ensemble PME ETI Grandes entreprises
Délais clients en jours de chiffre d’affaires   Délais fournisseurs en jours d’achats
2000 59,1 57,1 64,3 56,5   65,3 69,4 65,3 67,6
2007 54,8 55,1 58,4 51,6   62,8 59,2 61,3 66,8
2009 51,5 50,0 53,4 50,9   59,1 53,5 56,5 65,3
2010 51,7 50,1 52,3 52,3   59,3 53,2 56,5 65,8

En ce qui concerne les secteurs d’activité (toutes tailles d’entreprise) : les délais clients divergent grandement entre les activités où le client paie le plus souvent immédiatement ou sous forme d’étalement de paiement (restauration, hébergement, commerce, services aux personnes) et les activités dont les délais de paiement sont très longs (services aux entreprises notamment). Les activités aux délais de paiement courts bénéficient toutefois de délais fournisseurs conséquents, et donc d’une trésorerie plus aisée, mais plus courts que les activités aux délais de paiement client longs :

  Délais clients Délais fournisseurs
  2000 2007 2009 2010 2000 2007 2009 2010
Hébergement, restauration 9,1 8,2 7,5 6,7 52,3 51,0 48,6 47,5
Commerce, réparation et auto 37,0 33,3 29,8 29,6 57,2 52,5 47,3 46,4
Services aux personnes 38,7 39,7 40,5 35,5 66,7 59,6 59,0 57,1
Activités immobilières 37,3 34,6 36,9 35,6 66,9 60,1 69,1 66,4
Transports et entreposage 71,7 58,7 55,3 56,4 58,4 47,9 44,1 45,3
Industrie manufacturière 75,0 71,2 61,4 62,3 78,7 71,7 60,5 61,8
Construction 79,6 73,6 70,3 70,8 79,4 69,8 63,1 61,3
Autres services aux entreprises 86,7 85,0 81,0 81,4 76,5 70,6 65,3 65,1
Information et communication 91,6 88,7 83,0 82,6 87,3 80,3 76,3 76,4

40% des répondants ont constaté des retards de délais de paiement en 2011 contre 26% en 2010, et 49% en 2009 ; ces délais ont été dépassé de moins de 10 jours pour 46%, de 10 à 14 jours pour 25% et de 15 jours et plus pour 29%.

37% ne réclament pas de pénalités de retard, 28% toujours et 35 parfois ; 29% de ceux qui réclament des pénalités de retard les encaissent toujours et 48% parfois.

 

Pour se prémunir contre le défaut de paiement, les entreprises priorisent pour prés de 40% la vérification de la solvabilité de l’acheteur, pour 20 à 30% la surveillance de la solvabilité de l’acheteur, les provisions pour créances douteuses, le recours à une agence de recouvrement, l’utilisation d’une assurance crédit, et la vente au comptant.

 

Selon le rapport, les grandes entreprises restent très difficiles à mobiliser dans une dynamique durable de réduction de leurs délais fournisseurs. En dépit d’un rappel de l’observatoire des paiements en novembre, moins d’un tiers des grandes entreprises se sont manifestées. Pourtant, parmi les 43 sociétés interrogées, 19 sont signataires de la « charte de bonne conduite des acheteurs », portée par la médiation interentreprises ; de plus les réponses sont disparates et calées sur la communication institutionnelle.

 

À la fin du mois de novembre 2011, les délais de paiement de l’État sont de 36 jours, contre 27 jours fin 2010. Cette hausse s’explique par les profondes transformations en cours dans l’organisation des services de l’État dans plusieurs ministères (notamment celui de la Défense), dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, et par le déploiement du progiciel Chorus. La création de services facturiers placés auprès des comptables et recevant directement les factures à payer constitue un moyen efficace de réduire durablement les délais de paiement (traitement plus rapide des pièces comptables en réduisant le délai de transmission entre les intervenants en charge de la vérification et ceux chargés de la mise en paiement) ; les services facturiers gagnent alors en performance, les plus avancés affichant des délais globaux de paiement de l’ordre de 15 jours.

 

Le délai global de paiement des grandes collectivités territoriales continue d’augmenter, toutes catégories de collectivités locales et d’établissements publics locaux confondues ; le délai global de paiement passe à 26 jours

Moy Communes de moins de 10 000 hab Départements Groupements A fiscalité propre Office HLM Communes plus de 10 000 hab Petits EPS Régions Grands EPS
26,1 21,7 jours 23,3 26,4 27 27,1 29,9 31,2 38,5

Un point a été fait en ce qui concerne les TPE soumis aux accords dérogatoires : Etat, collectivités locales et secteur hospitalier ont réglé entre 48 et 53 jours et le privé à 47 jours ; il existe de fortes différences selon les secteurs d’activité (liste non exhaustive) quant au nombre de jours de délais de paiement par les clients ; noter les écarts en ce qui concerne les clients professionnels entre les délais contractuels et les délais réels (moyenne de 9,4 jours) :

Clientèle constituée de Particuliers Etat Collectivités locales Professionnels
Délais contractuels Délais réels Ecarts % clients payant après 60 jours Délais fournisseurs
Commerce de détail 7,8 30 41,2 34,9 41,3 6,4 10,2 40,4
Com et répar auto 8,4 45 90 36,6 39,5 2,9 8,5 40
Construction de bâtiments 22,7 52,5 48,9 37,6 45,1 14,6 14,6 33,4
Imprimerie et enregistrements 28,3 48,8 39,4 42,7 55,1 12,4 18,7 41,5
Commerce de gros (hors auto) 37,6 90 48,6 32,7 52 19,3 21 37
Ensemble 19,3 52,6 47,6 37,8 47,3 9,4 14,4 36,4

Pour retarder les paiements, les clients professionnels demandent des ristournes pour faire baisser les prix, multiplient les petites commandes et retardent la date de mise en paiement. Face à ces comportements abusifs les TPE sont démunies ; moins de 20% disposent de plans d’action, principalement tournés vers la relance systématique, et rarement vers la facturation de pénalités de retard. Par ailleurs le délai fournisseur est de 36 jours, plus court que le délai client (47 à 53 jours), alors qu’ils paient dans les délais impartis de façon plus rigoureuse.  

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Les entreprises sociales : fortes progressions

Deux tiers des entreprises ayant répondu à la consultation (65%) ont un statut associatif, seules 23% ayant aujourd’hui un statut de société : 12% sont des SCOP, 9% des SARL, 7% des SCIC et 3% des SAS.

Le statut associatif semble particulièrement courant chez les entreprises sociales les plus anciennes ; 77% de celles créées avant 2000 sont des associations. Concernant leur date de création, 59% ont été créées depuis 2000, dont plus d’un tiers (36%) depuis 2006.

 

Une activité largement dominée par les services (73%), notamment dans la communication, les services aux entreprises, l’aide à l’insertion ou réinsertion professionnelle, la formation, l’aide aux personnes âgées, défavorisées et l’insertion sociale ; seules 11% des entreprises ont déclaré vendre des biens.

 

Une activité est avant tout locale (40%) ou régionale (37%), seules 20% des entreprises sociales agissant à un niveau national et 3% à un niveau international.

 

95% d’entre elles pensent être une entreprise sociale : la finalité de leur action, est la réduction des inégalités et le renforcement de la cohésion sociale » (30%), « la création ou le maintien d’emplois durables et de qualité » (29%) et « la réponse à des besoins non satisfaits par les pouvoirs publics et le secteur lucratif » (22%), alors que « la protection de l’environnement » semble encore être très minoritaire (7%).

 

Des chiffres d’affaires, résultats nets et effectifs très variables mais globalement en augmentation constante depuis 2009. Les recettes des entreprises sociales sont aujourd’hui essentiellement réparties entre deux postes : la vente de biens et de services (57%) et les subventions publiques, ces dernières représentant un tiers des rentrées, alors que les ressources privées comptent elles pour 7%.

A noter que parmi les entreprises les plus dépendantes des subventions publiques on retrouve celles agissant dans le domaine de l’éducation, de la santé ou de l’action sociale (47%), celles ayant réalisé moins de 200K€ de CA en 2010 (44%), celles comptant 5 employés ou moins (44%) ; elles sont sous statut associatif (43%).

 

Le chiffre d’affaires moyen d’une entreprise sociale était de 1 183 K € en 2010, 33% des entreprises sociales ayant réalisé moins de 200 K€, 47% se situant entre 200 et moins de 1000 K € tandis que 20% ont elles réalisé 1000 K € et plus. Ce CA moyen était en augmentation par rapport à 2009 (+29% en moyenne) et qu’il devrait encore augmenter à la fin 2011 pour s’établir à 1295 K €.

Les plus forts CA se trouvent dans les services aux entreprises (2217 K € en moyenne) et les entreprises à statut de société (1852 K €) ou créées avant 2000 (1822 K €).

Les plus bas CA se trouvent eux notamment dans les entreprises sociales créées depuis 2006 (519 K€ en moyenne), celles agissant dans l’éducation, la santé ou l’action sociale (528 K €) ou étant sous statut associatif (839 K €).

 

Le constat est quant à lui assez semblable pour le résultat net après impôt. Il était en moyenne de 38 518 € en 2010, sachant que 21% des entreprises sociales avaient connu un résultat déficitaire, 53% un résultat compris entre 1 000 et moins 30 000 € et 26% un résultat de 30 000 € ou plus. Tout comme le CA, ce résultat net devrait être en augmentation à la fin 2010 puisque la moyenne est prévue à 50 439 €, soit une augmentation substantielle de 31% en un an.

 

Quant aux effectifs, ils sont eux aussi assez variables. Si la moyenne s’établit en 2010 à 31 employés, celle-ci est tirée vers le haut par les quelques très grandes entreprises présentes dans l’échantillon. 32% des entreprises sociales ont de 1 à 5 employés (8% n’en ayant même qu’un), 37% en ont entre 6 et 19 tandis que 20% ont 20 employés ou plus (dont 4% en ayant 100 ou plus).

71% des entreprises sociales ont inscrit dans leurs statuts une politique de lucrativité limitée (11% l’ayant inscrite dans un autre accord formel, 4% dans le pacte d’actionnaire).

Plus intéressant encore, on constate que la grande majorité des entreprises sociales ont établi une échelle des salaires plutôt raisonnable : 32% ont ainsi un rapport de moins de 1 à 2 entre le plus haut et le plus bas salaire, 34% de 1 à 3 et 22% de 1 à 4 ; seuls 12% ont une échelle des salaires supérieure ; ce sont des entreprises dont le CA est supérieur à 1000 K € ou plus, ou encore des activités de services aux entreprises ; les échelles les plus resserrées sont le fait d’entreprises à moins de 200 K € de CA et celles créées depuis 2006.

 

L’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise est encore assez minoritaire ; la participation et l’intéressement des salariés (11%) est devancée par les réserves (71%) tandis que 15% sont investis ; la politique d’intéressement est plus fréquente dans les entreprises au CA de 1000 K € ou plus (34%), dans celles ayant un statut de société (32%) ou dans les services aux entreprises (27%), au final les plus développées au niveau financier.

 

Quant à la structure de l’emploi, on constate notamment une quasi parité avec en moyenne 45% de femmes employées ; ces entreprises emploient également 15% de jeunes de 15 à 24 ans et 14% de seniors. Quant à la formation de ces employés, les entreprises sociales consultées ont dépensé 14 062 € en 2010, une moyenne tirée vers le haut par les très grandes entreprises ; 38% des entreprises sociales n’avaient en effet rien dépensé en formation, 48% ayant dépensé entre 1000 et 20 000 € et 14% entre 20 000 et 100 000 € ; cette dépense représente en moyenne 6,62% de la masse salariale totale des entreprises consultées.  

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L’apport d’Internet dans l’activité professionnelle des dirigeants de PME.

800 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés interrogés entre le 14 et le 23 novembre 2011 par téléphone sur système CATI ; 86% des entreprises concernées ont plus de 5 ans d’ancienneté ; 8% des personnes interrogées avaient entre 18 et 35 ans, 32% entre 35 et 50 ans, 41% entre 50 et 60 ans et 19% plus de 60 ans.

 

77% des dirigeants d’entreprises déclarent utiliser Internet dans le cadre privé ; 55% naviguent sur Internet au moins une fois par jour ; ce sont davantage les 18-34 ans (91%), ceux ayant plus de 10 salariés (88%), et les services aux entreprises 87%), contre 60% pour les plus de 60 ans.

 

Les connexions se font principalement via des ordinateurs (94%), peu via leur téléphone mobile, Smartphone ou des tablettes tactiles (respectivement 9% et 6%), exception faite des 18-34 ans (24% de connexion via Smartphone). Internet est essentiellement utilisé pour s’informer (67%) et consulter ses mails (47%), beaucoup moins pour des achats en ligne (18%) et la consultation de son compte en banque (13%) ; seulement 3% en connexion à des réseaux sociaux de professionnels.

 

Par ailleurs les ¾ des entreprises sont, aux dires de leurs dirigeants, connectées à Internet ; les principaux usages professionnels d’Internet sont, à des taux moins élevés que dans le cadre privé, se tenir informé (51%), consulter ses e-mails (38%), l’administration en ligne (30%) et 11% des achats en ligne.

Un quart des entreprises de moins de 50 salariés dispose d’un site Internet (21% un site vitrine et 6% un site un site marchand) ; les sites vitrine sont plus présents chez les 10-49 salariés (55%) et les 18-34 ans (40%) ; les sites e-commerce sont plus le fait de l’activité commerce (15% contre une moyenne de 6). 81% des sans salarié n’ont pas de site ; ils n’en voient pas l’intérêt.

 

La grande majorité des entreprises ayant un site (70%) n’ont pas mené d’actions commerciales pour le faire connaitre. Pour celles qui ont mené des actions, il s’agit essentiellement d’e-mailing ou de marketing direct (18%). 9% des entreprises sont présentes sur les réseaux sociaux et 5% envisagent de le devenir (principalement Facebook). Pour 42% des entreprises présentes sur Internet (site ou réseaux sociaux), cette présence leur a permis d’accroître leur chiffre d’affaires, alors que 50% estiment qu’il n’y a pas eu d’impact.

35% des entreprises ayant un site marchand déclarent que la part de leur chiffre d’affaires réalisée par des ventes sur Internet, auprès de leur clientèle entreprise, est inférieure à 5%. Elles ne sont que 10% à estimer que leur présence sur Internet apporte plus de 25% de leur chiffre d’affaires.

Auprès de leur clientèle de particuliers, si elles sont également 1/3 (30%) à ne voir qu’une retombée minime (moins de 5% de CA), 40% pensent que le site leur apporte entre 6 et 25% de chiffre d’affaires et 21% que ce bénéfice représente plus du quart de leur chiffre d’affaires.

 

Le e-learning a été utilisé par 7% (5% y ont eu recours pour eux-mêmes et 3% pour leurs salariés). Ces formations portaient essentiellement (pour 67% d’entre elles) sur des thématiques spécifiques au métier. 6% prévoient de recourir à ce type de formation ; s’ils n’ont pas eu recours, c’est que pour 67% il n’existe pas de formation adaptée à leur métier ; 24% préfèrent un contact direct (notamment les 10-49 salariés). Ces formations à distance ont concerné en priorité les fonctions administratives (49%), et dans une moindre mesure les fonctions informatiques (22%) ou de finance et comptabilité (20%). Toutefois 18% ont eu recours à d’autres modes de formation (notamment les plus de 10 salariés, 35%).  

SOMMAIRE

Internet est la première source d’information pour les achats d’entreprises

Sondage de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) et de CCM Benchmark sur le comportement d’achat des entreprises sur Internet (préparation de l’achat, préférence du canal Internet, critères de choix du marchand, services attendus…) ; une enquête en ligne réalisée en  septembre 2011 auprès de 5 231 professionnels issus des bases de contacts des 16 entreprises souscriptrices.

 

72% des entreprises interrogées se renseignent sur internet avant d’acheter quel que soit le canal de distribution.

 

Même chez celles qui n’achètent pas en ligne, 53% d’entre elles se rendent sur internet pour y trouver des informations. Pour l’obtention d’un devis, le site internet devance l’e-mail et le téléphone (respectivement 32%, 28% et 23%). Pour le suivi de commande, le site internet arrive en tête des canaux avec 53%, devant le téléphone 29%.

 

En revanche le téléphone reste de loin le canal préféré pour joindre le Service après-vente ; 2 professionnels sur 3 préfèrent décrocher leur téléphone pour contacter le SAV.

Avec 73% des entreprises interrogées qui commandent sur internet, le web est devenu le canal qui fédère le plus d’acheteurs  professionnels. Mais ils ne sont que 32% à l’utiliser de façon exclusive.

Plus l’entreprise est petite en nombre de salariés, plus elle a tendance à commander sur Internet alors que cela ne correspond pas toujours aux processus d’achat des grandes entreprises sans négliger l’habitude (30%) et la préférence d’un contact vendeur (28%).

Les catalogues papier sont toutefois toujours appréciés : pour préparer leurs achats sur internet, 51% des professionnels consultent des catalogues papier (42% en 2009). Dans l’équipement industriel, 74% des acheteurs consultent un catalogue contre seulement 22% dans l’équipement informatique où l’on privilégie la consultation de sites internet concurrents.

 

La dimension prix est plus importante qu’il y a deux ans dans le choix du canal internet. Le e-commerce apparaît aux yeux des entreprises comme le  canal des bonnes affaires. Il est perçu comme le circuit le moins cher pour 30% des entreprises interrogées contre 16% en 2009. Pour le choix du site, la dimension prix et rapidité de livraison sont les critères dominants. Pour les plus grandes entreprises, il faut ajouter les conditions commerciales (prix négociés). Le cadeau proposé est un levier important, tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises.  

SOMMAIRE

51% des entreprises disposent d’un site e-commerce ou d’un site vitrine

Sondage conduit en février et mars 2011 ; 6 809 professionnels ont répondu, en majorité de très petites entreprises (32% n’ont pas de salarié, 55% de 1 à 9 et des activités de commerce (43%), d’artisanat (20%) et de services aux entreprises (18%) ; les 2/3 sont en milieu urbain.6 809 professionnels ont répondu, en majorité de très petites entreprises (32% n’ont pas de salarié, 55% de 1 à 9 et des activités de commerce (43%), d’artisanat (20%) et de services aux entreprises (18%) ; les 2/3 sont en milieu urbain.

 

 51% répondent être équipées : 35% avec un site vitrine et 16% avec un site e-commerce, 18% souhaitent s’équiper, alors que 31% n’ont pas de projet de site (36% en milieu rural contre 28 en milieu urbain). Si les plus petites entreprises sont les moins équipées et les plus sceptiques, l’équipement en site e-commerce est proche quelque soit la taille :

En %

Equipées en site

e-commerce

Equipées en site

vitrine

Sous-total

équipées

En projet

Sceptiques

Sans projet

Total

De 0 à 5 salariés

30 à 35

13 à 17

43 à 52

17 à 19

30 à 40

100

De 6 à 9 salariés

43

17

60

16

24

100

De 10 à 100

51 à 52

17 à 19

68 à 71

13 à 19

11à 18

100

Plus de 100 salariés

69

14

83

7

11

100

  En termes d’activité, le commerce non-alimentaire et les services sont les plus équipées :

En % % de l’activité dans le sondage Equipées en site e-commerce Equipées en site vitrine Sous-total équipées En projet Sceptiques Sans projet Total
Services aux entreprises 18 46 10 56 19 25 100
Commerce non alimentaire 30 25 28 53 19 28 100
Services aux personnes 5 40 11 51 21 28 100
Restaurants/cafés/hôtels 6 31 14 45 12 43 100
Artisanat 20 28 8 36 20 44 100
Commerce alimentaire 7 16 15 31 18 51 100

Les entreprises équipées de site (35%) : Le site leur a coûté au démarrage moins de 1 000€ (chiffre médian). La plupart (82%) dispose d’un outil pour modifier les contenus du site ; toutefois 90% ne consacrent pas plus de 5 heures par semaine pour sa mise à jour.

 

21% envisagent de passer à la vente en ligne (plus du tiers d’entre eux dans les 6 mois) ; ils estiment alors que le budget minimal à affecter serait au moins de 2 000€ Les entreprises équipées en e-commerce (16%) 38% ont démarré avec un site vitrine. Le budget médian a été de 2 500€. Si 40% consacrent à la mise à jour du site moins de 4 heures par semaine, 30% y consacrent plus de 30 heures.

 

Pour la grande majorité, le site n’a pas nécessité de personnel nouveau (85%), mais pour 36% l’acquisition d’une expertise informatique ; 29% y passe plus de temps qu’il ne l’avait prévu initialement. Le chiffre d’affaires réalisé sur le site e-commerce est pour 1/3 supérieur à la moitié du chiffre d’affaires total et pour 60%, au plus le quart de leur chiffre d’affaires :

  Moins de 5% De 6 à 15% De 16 à 25% De 26 à 50% De 521 à 75% De 76 à 99% 100%
  34 15 11 8 7 10 15

11% ont en projet de disposer d’un site, avant tout pour gagner de nouveaux clients : pour l’e-commerce la motivation est avant tout de l’ordre de la hausse du chiffre d’affaires, alors qu’elle est bien plus de l’ordre de la notoriété pour les sites vitrines ; pour les uns et les autres le fait de renforcer sa position par rapport à la concurrence ou de fidéliser les clients demeure tout à fait minoritaires.

  Projet vitrine Projet site e-commerce
Gagner de nouveaux clients

75

73

Augmenter la notoriété

51

18

Augmenter le chiffre d’affaires

44

78

Se renforcer face à la concurrence

21

17

Fidéliser les clients

14

17

  Les 2/3 disent rencontrer des difficultés pour construire ce projet : ils mettent en avant le manque de temps (40%), le manque de compétences informatiques (32% et 37% pour ceux qui envisagent l’e-commerce), le budget insuffisante (29 et 37% pour l’e-commerce ; il est vrai aussi qu’ils envisagent des budgets faibles, 1000€ pour un site vitrine et 1 500€ pour un site e-commerce) ; 17% disent la difficulté à trouver un interlocuteur et 17% la difficulté de comparer les offres (28% dans le cas de l’e-commerce).

Enfin 31% n’envisagent pas de créer de site : pourquoi ? A quasi égalité, le temps à y consacrer (68%), le coût (68%) et le fait de ne pas en avoir l’utilité pour l’entreprise (67%) ; la moitié ajoute la complexité et 41% le fait qu’il y a déjà trop de concurrents sur internet.  

SOMMAIRE

Les TPE se positionnent dans la stabilité alors qu’à partir de 20 salariés les entreprises ont de meilleurs résultats au regard de 2010

 28 000 entreprises de 1 à 249 salariés ont été interrogées à l’aide d’un questionnaire adressé par voie postale ou électronique. L’analyse porte sur les 3 778 premières réponses jugées complètes et fiables, reçues entre le 3 et le 25 novembre 2011. Les répondants sont pour 46% des entreprises de 1 à 9 salariés, 26% des entreprises de 10 à 19 salariés, 20% de 20 à 49 et 8% plus de 50 salariés ; les services comptent pour 31% (dont 25% les services aux entreprises), l’industrie pour 26%, le commerce pour 21% (dont commerce de gros 12%) et la construction pour 14%.

 

 

2011 a été jugé assez satisfaisante pour les secteurs situés en amont (+7,5% dans le secteur manufacturier, 6,3% dans les transports, +5,8% dans le commerce de gros et +4,8% dans les services aux Entreprises), moins bonne pour ceux orientés vers les ménages (notamment +1,3% dans le commerce de détail et -1% dans le commerce/réparation automobile).

 

Le chiffre d’affaires a progressé de + 4,7% sur l’ensemble des PME (mais un ralentissement au second semestre), après + 3,6 % en 2010 ; par contre, il a peu progressé dans les TPE (+ 2%), pratiquement comme en 2010 (+ 1,7%) ; a progression est restée vive dans les entreprises de 10 à 49 salariés (+ 6,7%), tandis qu’elle s’est fortement accélérée dans celles de 50 à 249 salariés (+ 8,6%).

 

La croissance a été deux fois plus rapide chez les entreprises exportatrices (+ 8,7%, après + 10,4% en 2010 et + 6,9% chez les “moyennement exportatrices”). La progression est deux fois moindre chez les “non exportatrices” (+ 3,9%).

Les entreprises innovantes ont une progression des ventes bien plus rapide (+ 7,4%) que chez les “non innovantes” (+3,2%).

 

Toutefois les carnets de commandes industriels sont moins bien garnis en fin d’année ; les perspectives de croissance en 2012 sont en net retrait, moins prononcé toutefois pour les entreprises exportatrices et innovantes.

 

L’emploi a progressé dans les PME de toutes tailles, sauf dans les TPE où il s’est simplement maintenu. En novembre, 28% des PME annoncent une augmentation de leur effectif par rapport à fin 2010, contre 15% seulement une diminution.

Les indicateurs d’activité ou d’emploi (Solde des pourcentages d’opinions “en hausse” moins “en baisse” par rapport à l’année passée) montrent la stabilité dans les plus petites taille d’entreprise, alors que l’évolution s’avère d’autant plus favorable que la taille de l’entreprise augmente :

    1-9 sal 10-19 sal 20-49 sal 50-99 sal 100 sal et + Ensemble
Indicateur d’activité Réalités 2011 +8 +29 +41 +50 +52 +25
  Perspectives 2012 -4 -6 +16 +29 +33 +5
Indicateur d’emploi Réalités 2011 0 +16 +25 +32 +25 +13
  Perspectives 2012 +4 +9 +14 +22 +17 +8

L’indicateur courant d’emploi, par rapport à fin 2010, s’établit ainsi à + 13 : +16 pour les 10 à 19 salariés, +25 pour les 20 à 49 salariés, +32 pour les 50 à 99 salariés et +25 pour les plus de 100 salariés. L’emploi n’a significativement progressé que dans les secteurs amont (les services aux entreprises, l’industrie, et le commerce de gros) .

En revanche, l’emploi a à peine progressé, voire légèrement diminué, dans les autres secteurs.

Les exportatrices sont toujours plus créatrices d’emplois que les autres : + 23 chez les entreprises “fortement exportatrices”, contre + 10 pour les “non exportatrices”. Il est également nettement plus élevé chez les “moyennement exportatrices” (+ 20).

Les entreprises innovantes : L’indicateur d’emploi est devenu légèrement positif chez les entreprises qui n’ont pas véritablement innové au cours des trois dernières années, (+ 7, contre 0 fin 2010), contre chez les entreprises innovantes (+23).

 

En ce qui concerne les perspectives 2012, L’indicateur avancé de l’emploi est le plus faible pour les TPE (+ 4), dont les perspectives d’activité sont légèrement négatives. À l’opposé, les prévisions de recrutement sont toujours positives dans les entreprises de 50 à 249 salariés (+ 20), particulièrement optimistes pour la croissance de leur activité en 2012 (indicateur avancé à + 30), mais en retrait au regard de 2011.

La hausse des emplois devrait se concentrer sur les entreprises innovantes (indicateur d’emploi prévisionnel + 20 chez les entreprises classées innovantes, contre + 1 chez les PME “non innovantes”) et exportatrices (indicateur avancé + 21 chez les entreprises “très exportatrices, + 16 chez les “moyennement exportatrices”, contre + 6 seulement chez les “non innovantes”).

 

La situation de trésorerie au cours des 6 derniers mois : En novembre, 68% des PME l’estiment “normale ou aisée” ; certaines activités ont plus souvent connu des difficultés (43% dans le commerce de détail, 40% dans le bâtiment, 38% dans les transports, 37% dans le commerce et réparation automobile) ; d’autres moins souvent (entre 29 et 31% dans l’industrie, les services aux entreprises, le commerce de gros).

Les difficultés ont été moins fréquentes dans les entreprises de 100 à 249 salariés (23%) ; il en est de même des entreprises très exportatrices, 27%, contre 34 % pour les PME “non exportatrices”. Par contre, 31% des entreprises innovantes jugent difficile l’état de leur trésorerie récente, contre 33 % des PME non innovantes.

 

Question leur était posée de la façon dont ils avaient assuré le financement de l’exploitation courante : très facilement pour 43%, car la trésorerie est excédentaire, 37% assez facilement, du fait de concours bancaires sollicités et obtenus, 12% assez difficilement, car l’obtention des avances demandées a été partielle et très difficilement (8%), car aucune facilité bancaire na pu être obtenue.

Les difficultés d’accès au crédit d’exploitation bancaire sont quasi stables sur un an. Pour les entreprises ayant répondu “assez” ou “très difficilement” ( 20%), les raisons évoquées sont le niveau insuffisant de l’activité et/ou des perspectives de développement trop incertaines (44%), les garanties exigées trop importantes (37%), le secteur considéré comme trop risqué (33%) ou méconnu des banques (18%).

Dans la moitié des cas, il s’agit d’entreprises dont la rentabilité actuelle est jugée mauvaise par leur propre dirigeant.

Mais il faut aussi constater que l’accès aux crédits d’exploitation est d’autant plus difficile que l’entreprise est petite : c’est le cas pour 22% des TPE, 18% des entreprises de 10 à 99 salariés mais seulement 8 % de celles de 100 à 249 salariés.

23% des PME craignent une dégradation de leur situation de trésorerie au cours des six prochains mois tandis que 10% s’attendent à une amélioration.

Les craintes de tensions sur les trésoreries sont d’autant plus importantes que l’entreprise est petite. Cette crainte est d’autant plus importante que seulement 17% des dirigeants anticipent une amélioration de la rentabilité en 2012, contre 21% une dégradation.

 

Les prévisions d’évolution de la rentabilité s’améliorent avec la taille de l’entreprise. Les entreprises exportatrices et/ou innovantes sont plus confiantes.

 

55% des dirigeants ont effectué des investissements en 2011, contre 51% en 2010 et 49% en 2009. L’investissement progresse dans l’industrie (62 % contre 55 % en 2010) avec des dépenses en augmentation : l’investissement est également en hausse dans les transports, et dans le secteur commerce et réparation automobile et de façon très modéré dans le commerce de gros et les services aux entreprises ; Il est en recul dans les travaux publics et le BTP, les services aux particuliers, le commerce de détail.

Les entreprises de plus de 20 salariés ont renforcé leurs investissements, alors qu’ils sont stables pour les plus petites tailles. Les deux tiers des entreprises exportatrices ont fait au moins un investissement en 2011, au lieu de la moitié seulement chez les “non exportatrices. Les entreprises innovantes investissent plus que les autres (63%), contre 50% parmi les non innovantes.

52% des PME prévoient d’investir en 2012, contre 51 % fin 2010 pour 2011. La fréquence est en hausse significative dans l’industrie mais en recul ou au mieux stable dans tous les autres secteurs d’activité ; mais les investissements pourraient être réduits en volume, par abandon ou report de certains projets.

 

Les difficultés rencontrées au cours des 12 derniers mois auprès des banques pour financer les investissements concernent 10% des entreprises (11% en 2010) ; Il n’y a pas de différence significative selon le secteur d‘activité ou la taille de l’entreprise, ni non plus en fonction du comportement en matière d’innovation ou des performances à l’exportation.

Les raisons avancées de ces difficultés sont la fragilité financière de l’entreprise (64%), le secteur d’activité considéré comme trop risqué (29%), le secteur d’activité méconnu des banques (24%), la nature essentiellement immatérielle des projets (17%).

Le type d’investissement et les modalités de financement ont été globalement les suivants :

Types d’investissement Modalités de financement
Immobilier (locaux, aménagement, construction, terrain…) 36 Autofinancement (y compris subvention) 44
Immobilier (équipements, matériel, Véhicules…) 56 Crédit bancaire Dont de 2 à 7 ans 38 32
Immatériel (fonds de commerce, brevet, logiciel…) 8 Crédit-bail mobilier et location financières 17
    Crédit-bail immobilier 1
Total 100   100

 

SOMMAIRE

Les TPE font profil bas face à la crise, une attitude qui s’est poursuivie tout au long de l’année et qui n’a pourtant pas empêché d’embaucher même si le niveau demeure modeste

Échantillon de 1 001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 12 au 28 octobre ; la répartition par taille est la suivante ; 59% sans salarié, 21% de 1 à 2 salariés, 11% de 3 à 5 salariés et 9% plus de 5 salariés ; la répartition selon le secteur d’activité est la suivante : services aux particuliers 28%, services aux entreprises 21%, commerce 25%, BTP 14%, HCR 8%, industrie 7%.

 

La situation s’est clairement dégradée : 37% déclaraient une croissance de plus de 2% en 2010 contre 19% en 201; il en est de même des perspectives de développement en chute très nette en ce qui concerne les croissances attendues de plus de 2% (9 contre 28%) ; plus inquiétant est le manque de visibilité pour 59%.

  Situation pour l’année passée Perspectives pour l’année à venir
  2010 2011 2011 2012
Evolution positive 72 52 51 31
Dont au-delà de +2% 37 19 28 9
Dont de 0 à 2% 35 33 23 22
Aucune visibilité   18 40 59

La crise a des répercussions aussi sur les relations avec leurs partenaires ; elles sont toutefois modestes au regard de l’item « nette détérioration », la stabilité domine ; la détérioration est marquante au sein de la clientèle, qu’ils soient particuliers ou professionnels ; noter qu’elle n’est sensible que pour ¼ des entreprises en ce qui concerne la banque (mais forte pour 8,5%) :

  Stable Détérioration Dont nette détérioration Amélioration
Vos salariés 83 11,5 2,1 5,2
Vous et votre banque 73 23 8,5 4
Vos fournisseurs 72 25 5 3,5
Vos clients professionnels 65 32 10 3
Vos clients particuliers 58 36 6 6

27% estiment leur situation financière préoccupante, un chiffre qui n’a guère bougé en 2011 et se trouve même en situation plus favorable que pendant la période 2009-2010 (en moyenne de 30 à 33 avec des pics à 38-40).

 

27% ont fait une demande de financement auprès de leur banque (22 à 33% depuis janvier 2009) ; 32% se sont vus refuser un nouveau prêt, 20% accorder un financement contre des garanties supérieures à celles qu’elle exigeait par le passé (cautions, hypothèque, nantissement…), 13% accorder un financement, mais pour un montant moins élevé que demandé, 10% accorder un financement mais à des conditions de taux élevées, 8% accorder un financement avec les garanties d’un organisme de cautionnement de type Oséo, Siagi.

 

Le taux d’embauches réalisées est plus élevé que ce qui était prévu, sans doute du fait du renouvellement du personnel alors que les prévisions visent plus la création de postes nouveaux ; il est assez constant au fil des années, y compris dans la période précédant la crise :

    2007 2008 2009 2010 2011
Taux d’embauches réalisées Aux trimestres 1, 2, et 4 10-13 10-11,5 9-11 7-11 11-12
  Au trimestre 3 (pic d’embauche) 15 15 16 14 14
Taux d’embauches prévues Aux trimestres 1, 2, et 4 10-11 8-10 9-9,5 6-10 7-10
  Au trimestre 3 (pic d’embauche) 14 10 12 10 12
 

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Stabilité

72

80

85

83

88

92

Hausse

25

17

10

14

9

6

Baisse

2

3

5

3

3

2

Les prévisions de développement de l’emploi au fil des années se focalisent sur la stabilité et de moins en moins une hausse envisagée : En octobre 2011, 9% des employeurs envisageaient d’augmenter leur effectif en 2012, 64% ne rien changer, 5% le diminuer ; mais 22% disaient n’avoir aucune visibilité pour se prononcer.

Du coté des non employeurs au moment de l’enquête, 86% confirmaient le fait de vouloir rester sans salarié et 2% envisageaient d’embaucher ; 12% disaient n’avoir aucune visibilité.

Si l’on observe la situation de juillet à septembre, 14% ont embauché, dont 7,5% pour créer des postes, conduisant à une création nette de +1,5% du fait de la suppression de postes (6%) ; les prévisions sont plus modestes pour le trimestre à venir ayant peu pris en compte le remplacement de postes.

Taux D’emploi Embauche Dont création de poste Dont remplacement Suppression de poste Création nette
Réalisé entre juillet et septembre 2011 14 7,5 6,5 6 +1,5
Prévu entre octobre et décembre 2011 7 5 2 6 -1

En ce qui concerne les suppressions de poste en CDI, la procédure utilisée à été très majoritairement la rupture conventionnelle négociée à l’amiable (59%), la démission du salarié (22) et de licenciement (21). La moitié souhaite accomplir le programme d’investissement 2012 qu’ils avaient envisagé de conduire, 27% le reporter et 18% y renoncer.  

SOMMAIRE

La situation des TPE-PME en 2011

Echantillon national de 800 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 19 salariés) et de PME (entreprises de 20 à 249 salariés), raisonné pour disposer d’environ 400 dirigeants de TPE et 400 dirigeants de PME ; 4 vagues d’enquêtes ont été réalisées en 2011 et regroupées ici.

 

Les avis sur la situation favorable de l’entreprise du répondant et ses perspectives se dégradent en 2011, notamment depuis juillet puis plus encore en octobre ; pour les PME, la dégradation est plus marquée en cette fin d’année que pour les TPE déjà ancrées dans une situation qu’elles estiment peu favorable depuis septembre 2010.

  Situation de l’entreprise Perspectives à un an Pour les 3 prochains mois au regard des 3 derniers mois Situation du secteur d’activité Situation de trésorerie
Plutôt meilleure – plutôt moins bonne Optimiste-pessimiste Plutôt meilleure – plutôt moins bonne Optimiste-pessimiste Plutôt meilleure – plutôt moins bonne
Sept 10 à juin 11 Octobre 11 Sept 10 à juin 11 Octobre 11 Sept 10 à juin 11 Octobre 11 Sept 10 à juin 11 Octobre 11 Sept 10 à juin 11 Octobre 11
PME De 19 à 28 10 36 à 51 22 14 à 32 9 17 à 30 -9 -4 à 16 -6
TPE De -9 à -21 -12 10 à 21 8 -2 à 8 -1 -5 à -9 -9 -2 à -8 -6

Pourtant les prévisions d’investissement demeurent stables quelque soit la période d’interrogation : autour de 45-52%, 53% en octobre pour les PME et pour les TPE autour de 17 à 22%, 15% en octobre.

 

Mais de quel types d’investissement parle-ton ? Renouvellement, petits investissements du type bureautique, véhicule ? L’enquête ne renseigne pas sur cette question.

 

Par contre les perspectives d’emploi en octobre chutent nettement pour les PME, et restent stables chez les TPE.

 

Si « classiquement » les dirigeants de TPE jugent difficiles l’accès aux prêts bancaires, 77% jugent positif le dispositif initié par les experts-comptables qui permet aux entreprises de moins de 20 salariés de bénéficier d’une aide en ligne ainsi que de fournir une assurance envers les banques pour les crédits inférieurs à 25 000€ ; 25% (dont 7% certainement) envisagent d’y faire appel pour investir, 18% (dont 6% certainement) pour la trésorerie et 9% (dont certainement 3%) pour recruter.  

SOMMAIRE


  • La situation des TPE-PME en 2011
    Source : « la situation des PME-TPE au cours de l’année 2011 », baromètre du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables, février 2012

Paradoxalement les qualités reconnues par les jeunes diplômés des grandes écoles sont l’inverse des qualités jugées idéales pour être un bon dirigeant

GEF est le regroupement des associations de diplômés de 10 grandes écoles françaises ; l’enquête est double, une étude qualitative auprès de 21 dirigeants ou entrepreneurs et une enquête quantitative entre le 27 septembre et le 30 octobre 2011 auprès de 4 200 diplômés de grandes écoles (Centrale Paris, ENA, ESCP Europe, ESSEC, HEC, INSEAD, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Sciences-Po Paris).L

Les répondants sont pour 49% des ingénieurs, 43% de formation école de commerce et 22% appartiennent à la haute fonction publique. On y dénombre autant d’hommes que de femmes mais il y a plus de femmes de moins de 35 ans (femmes 23% et hommes 14%) ; 51% sont salariés de groupes de plus de 5000 personnes.

 

Le contexte : pour 63%, on laisse trop de pouvoir aux systèmes financiers ; 40% pensent par ailleurs que la crise ne s’arrêtera pas vraiment et 35% au-delà de 2013.

Pour 58 à 65%, les municipalités, les associations, les petites entreprises servent les intérêts du public, beaucoup plus que le gouvernement, les partis politiques, les grandes entreprises, les grands syndicats (entre 20 et 35%), avec une situation intermédiaire pour internet (45%).

 

Les diplômés identifient deux défis majeurs, le pilotage du changement permanent (47%) et la gestion des contradictions (50% des femmes dirigeantes contre 27% pour les hommes).

 Nombre de contraintes sont alors citées (entre 16 et 24%) telles la pression de l’actionnaire, les contraintes budgétaires, les nouvelles contraintes réglementaires, techniques ou environnementales, la gestion d’événements externes de plus en plus imprévisibles, de grandes difficultés à garder les talents, l’intégration dans le management d’équipes pluridisciplinaires voire de cultures internationales, la difficulté à gérer les conséquences humaines de restructurations fréquentes et intenses, l’adaptation permanente à une organisation/ligne hiérarchique complexe ou contradictoire.

 

Leur position au regard du travail :

– « Je me sens plein de ressources, capable d’entreprendre des choses » (65% contre 61 en 2008)

– « J’aime relever des défis, des challenges » (53% contre 47 en 2007)

– « Quand je tente quelque chose de nouveau, l’essentiel c’est que ça marche vite » (51 contre 43% en 2008)

– « Je plains vraiment ceux pour qui le travail est le centre de leur vie » (70%)

– « Ma vie privée passe avant tout » (80% hommes cadres, 69% femmes cadres)

-89% se disent satisfaits de leur parcours professionnel et 71% pensent pouvoir accéder à des responsabilités supérieures (davantage les plus jeunes avec 86 à 89%) ; 37% sont prêts à quitter leur entreprise pour progresser dans leur carrière.

Deux freins à cette prise de responsabilité plus intense, l’équilibre vie professionnelle/vie privée (70%) et le fait de devoir composer avec ses valeurs, voire y renoncer (63%).

 

Leur opinion sur les dirigeants:

68% font plutôt confiance au dirigeant de leur entreprise ou organisation (61% les femmes de plus de 35 ans), mais ils doutent de leur capacité à gérer le long terme (41%) et à innover (50% ne favoriserait pas l’innovation, la créativité, la prise de risque) ; par contre leurs dirigeants savent expliquer leurs décisions de façon simple (62%) ; celles-ci sont cohérentes sans écart entre discours et actions mises en œuvre (62%) ; ils tiennent des discours auxquels les diplômés adhérent (61%), se montrent justes (59%).

Noter que dans 53% des cas leur supérieur hiérarchique est issu d’une grande école.

Ceci étant quand ils sont interrogés sur les dirigeants en général, sur les élites en France, les diplômés se montrent beaucoup plus critiques ; certains ont perdu le sens du réel (86%) ; ils se cooptent entre eux en cercle fermé (83%) ; il s’agit toutefois du comportement de quelques uns (71%) ; les dirigeants ne sont pas responsables de tous les maux (72%).

 

Facteur clé pour devenir dirigeant :

Pour les ¾ l’appartenance à des réseaux, le fait d’avoir des relations (80% pour les femmes), loin devant :

– les motivations du postulant telles l’envie de pouvoir (47%), l’énergie et l’endurance (40%), le compromis vie privée/vie familiale (37%), l’envie de diriger des hommes et des femmes (21%)

– les compétences telles les expériences probantes de réussite (36%), l’expertise (19%)

– la formation en grande école (38%), le milieu social d’origine (25%)

– et au même niveau que tous ces items la chance, les bonnes rencontres au bon moment (32%)

 

Les qualités qui aujourd’hui sont réellement prises en compte pour évaluer les performances d’un dirigeant :

-Très peu la créativité (3%), savoir créer les conditions de l’innovation (4%), être visionnaire (6%) – Essentiellement le réseau relationnel (54%), l’anticipation et le fait de relayer les demandes de l’actionnaire, le fait à la fois d’être dur pour atteindre ses objectifs (44%) et celui de savoir séduire (41%)

-En complément la capacité à saisir les opportunités (39%), à savoir gérer l’ambiguïté (32%), à décider vite et à assumer ses choix (25%)

-Est jugé moins important le fait de savoir bien s’entourer (17%), de savoir motiver et bien manager ses collaborateurs (15%), celui de connaitre les produits, le terrain (14%).

 

Paradoxalement les qualités reconnues sont l’inverse des qualités jugées idéales (ne sont repris que les items les plus fréquents) :

Qualités reconnues Item Qualités attendues
54 Entretenir un réseau relationnel 7
50 Anticiper, s’approprier, relayer les demandes des actionnaires 5
44 Savoir être dur pour atteindre ses objectifs 1
41 Savoir séduire 4
37 Le sens du business, la saisie des opportunités 27
6 Savoir piloter à long terme 61
15 Savoir motiver, manager ses collaborateurs 51
6 Etre visionnaire 46
25 Savoir trancher, prendre des décisions 45
17 Savoir bien s’entourer 33
4 Savoir créer les conditions de l’innovation 33

« Pour préparer le renouvellement des dirigeants de demain, quelles actions vous paraissent prioritaires à mettre en œuvre dans les entreprises » ?

7 propositions proches (entre 68 et 79% de réponses favorables) :

-Critères moraux et éthiques dans les modalités de nomination et de rémunération et transparence des critères de nomination

-Programmes de coaching aux moments clefs de carrière -Organisation plus favorable à la parentalité (notamment le fait des jeunes hommes)

-Volonté de diversification du recrutement (recours autres qu’aux grandes écoles…) et accélération de l’accession des femmes au top management (88% de femmes favorables, mais aussi 62% d’hommes) ; ce dernier item est argumenté pour faire évoluer le management des équipes notamment de direction, en finir avec le clonage des dirigeants, améliorer les performances des entreprises.

-Prise en compte dans l’évaluation globale du dirigeant de l’évaluation des salariés « Pour préparer le renouvellement des dirigeants de demain, quelles actions vous paraissent prioritaires à mettre en œuvre dans les entreprises ? » :

– Formation initiale plus poussée au management, travail d’équipe

– Refonte complète de la filière Finance prenant en compte les enseignements des crises récentes

– Formation à la gestion des conflits et à la communication

– Plus grande mixité sociale des recrutements dans les grandes écoles – Expériences de terrain d’une durée significative

– Mise en place de dispositifs qui attirent davantage de jeunes femmes vers les écoles d’ingénieurs et les classes prépa scientifiques  

SOMMAIRE

Une entreprise crée sur 3 en 2006, pérennes en 2009, a crée de l’emploi en Ile de France

63% des entreprises créées en 2006 sont toujours actives en 2009, le volume d’emploi de ces entreprises représente 89% de celui de 2006 (91% en province

 

Les entreprise actives ont gagné 16 500 emplois (dirigeants compris) en 3 ans alors que les entreprises qui ont disparu en ont perdu 22 100 :

– les 27 200 entreprises créées au premier semestre 2006 cumulaient 50 500 emplois, avec  44% de salariés et 56% de non salariés

– les 15 200 restantes en 2009 cumulent 44 900 emplois avec 66% de salariés.

Créées en 2006 avec 1,9 emploi en moyenne, elles en comptent 3 en 2009, mais pour 60% des créations pérennes, l’effectif est resté stable.

Le gain en emploi provient ainsi d’1/3 des pérennes, passant de 2,1 emplois au démarrage à 6,1 trois ans après, sachant que les 2/3 d’entre elles ont gagné de 1 à 2 emplois ; autrement formulé 11% des pérennes  ont nettement développé de l’emploi :

Gain de 3 personnes et plus Gain de 1 à 2 personnes Stable Perte de 1 à 2 personnes Perte de 3 personnes et plus Total
11,3 20,4 59,0 7,9 1,6 100

La hausse des emplois est en phase avec l’objectif initial de développer l’entreprise ; à l’inverse, il en est de même pour les créateurs qui dés le départ ne souhaitaient que créer leur propre emploi .

La hausse des emplois est tout aussi en corrélation avec le fait d’être en société, d’avoir augmenté nettement son chiffre d’affaires, d’avoir dés le départ le souhait d’embaucher à nouveau.

Les services en Ile de France ont accru leur part en 2009 au regard de 2006, alors que le commerce, la construction et l’industrie ont nettement perdu du terrain. Au regard de la province, le phénomène est identique mais les évolutions sont plus tranchées (évolution plus favorable dans les services et moins favorable dans les autres activités).

    En Ile de France En province
  Nombre d’emplois gagnés en Ile de France Structure en 2009 Structure en 2006 Evol 09-06 Structure en 2009 Structure en 2006 Evol 09-06
Services aux entreprises 6 050 37,5 32,3 +16 18,4 17,0 +8
Services aux personnes (santé, éducation, activités culturelles, aides aux personnes, finances…)* 3 470 16,6 11,5 +44 14,9 13,8 +8
Sous-total services 9 520 54,1 43,8 +23,5 33,3 30,8 +8
Commerce, HCR, immobilier et transports 4 190 27,8 30,4 -9 37,8 38,2 -1
Construction 2 240 14,0 20,7 -32 21,8 24,2 -10
Industrie 550 4,1 5,1 -20 7,1 6,8 +4
Total 16 500 100 100   100 100  

L’évolution dans les services aux personnes en Ile de France est surtout le fait de la santé/action sociale (de 3,5 à 9,4%), mais aucune explication de cette évolution n’est donnée ; s’agit-il par exemple de création de clinique, ou de services d’action sociale ?

Cette évolution est plus modeste en province (de 4,8 à 6,5%). Si l’on observe les 16 500 emplois gagnés en Ile de France, ils le sont en majorité dans les services ; cumulés avec ceux des commerces, ce sont les 2/3 des emplois gagnés.

Noter que les femmes (28% des créations) sont à l’origine de 34% des gains d’emploi, ce qui est tout à fait inhabituel ; la raison en est le choix de l’activité (enseignement, santé et action sociale).

 

Paris concentre prés de la moitié des gains d’emploi (8 060 sur 16 500) ; Paris et les Hauts de Seine ont progressé plus que leur poids en création en 2006 ; par contre les départements 93, 91 et 95 sont ceux qui sont en écart nettement favorable au regard de leur importance en création (un taux plus faible de pérennité, un choix de secteur d’activité plus habituel dans la construction et le commerce moins créateurs d’emplois entre 2006 et 2 009).

  75 92 94 93 78 77 91 95 total
Nombre d’emplois gagnés 8 060 2 150 1 330 1 310 1 170 890 800 790 16 500
En % d’emplois gagnés 48,8 13,0 8,1 7,9 7,1 5,4 4,8 4,8 100
En % de création en 2006 39,4 12,3 8,3 11,3 8,2 7,0 6,8 6,9 100

 

SOMMAIRE

Une comparaison des profils des auto-entrepreneurs et des autres créateurs et ensuite celle de leurs entreprises

Les profils des dirigeants auto-entrepreneurs  :

davantage de moins de 30 ans (27,4% contre 18,5 pour les autres créateurs),

plus de femmes (34,1 contre 28,6%), un même niveau de diplôme ;

une différence d’importance : 44% des auto-entrepreneurs sont aussi salariés (32% l’ont été juste avant de créer chez les autres créateurs), 29,6% viennent du chômage, moins que pour les autres créateurs (33,1%) ; par contre peu étaient déjà chef d’entreprise avant (5,3 contre 23,5% chez les autres créateurs) ; 21,3% sont des inactifs (dont retraités et étudiants) contre 11,1%.

Les chômeurs sont un peu moins nombreux à choisir l’auto-entrepreneuriat et disposent moins souvent d’indemnités chômage :

 

Indemnités chômage

RSA, RMI…et autres

Aucune prestation

Auto-entrepreneur

25,1

11,5

64,3

Autre créateur

33,6

7,0

60,1

  52% exercent dans une activité identique à celle qu’ils connaissent, moins que pour les autres créateurs (63%) ;

43% ont par ailleurs une expérience de cadre, d’agent de maîtrise ou de technicien, bien plus dans les services aux entreprises (58,5% et même 73,4% dans les activités informatiques) et l’éducation/santé (63%) ; par contre, dans le commerce, la construction, la restauration, les services aux personnes, le profil employé/ouvrier domine largement (55 à 69%).

 

Les profils des entreprises :

En termes d’activité, plus de services aux entreprises (31% contre 23), et encore plus de services aux personnes (25,3% contre 12,6) et moins de commerce (20,5 contre 24,6 ; il faudrait observer la part des commerces ambulants pour mieux approcher ce chiffre) ; un peu moins aussi de construction (17,4 contre 18,8%, mais là encore avec des activités fort différentes).

Les capitaux de démarrage ont été très faibles : 77% ont réuni moins de 2 000€, dont 43% aucune mise de fonds ; noter que 31% des auto-entrepreneurs dans l’activité restauration et 16% dans la construction disent avoir réuni au moins 8 000€, contre en moyenne 6%  :

France Moins de 2 000€ Dont aucun De 2 à 8 000€ Plus de 8 000€ Total
AE 76,9 43,2 17,2 5,9 100
Autres créateurs 18,8 Non connu 25,5 55,9 100

De quel type d’accompagnement les auto-entrepreneurs ont-ils bénéficié ?

Nettement moins que pour les autres créateurs, quelque soit le type d’appui, notamment celui des professionnels (expert-comptable notamment) ;

  Conjoint Un autre membre de la famille Un membre de l’entourage professionnel Une structure d’appui à la création Un professionnel (expert-comptable, Conseil juridique…) Montage du projet seul
AE 13,8 20,0 8,5 20,6 4,0 48,3
Autres créateurs 21,8 28,8 14,5 27,9 23,0 27,9

Les chômeurs sont ceux qui ont fait le plus appel aux structures d’appui dédiées à la création (32 contre 20,6%).  

SOMMAIRE

L’auto-entrepreneuriat est une activité de complément pour la moitié des créateurs ; 19% disent vouloir se transformer à terme en entreprise classique, mais seulement 4% l’ont fait depuis 2009

C’est ce que déclarent 44% des auto-entrepreneurs (47% en Ile de France) ; cette activité serait donc dite principale pour 56% des auto-entrepreneurs.

 

Elle est très fréquemment de complémentarité pour les salariés (68 à 71%) et fort peu pour les chômeurs (18 à 19%) ; elle plus fréquente (entre 50 et 56%) dans les services aux entreprises, dont l’information, communication (activités informatiques notamment), la santé et l’éducation et fort peu dans la construction (29%); elle est moyennement présente dans les autres activités (entre 37 et 44%) ;

 

de fait, elle est plus fréquente pour les diplômés à partir du bac (47 à 53%) et moins habituelle pour les niveaux CAP (39%), moins encore pour les niveaux inférieurs (34%) ;

 

sa fréquence est plus grande chez les hommes (46% contre 41 pour les femmes) et les plus de 50 ans (51% contre 42 à 43% pour les autres tranches d’âge).

 

Les raisons de création sous ce régime se partagent entre la création de son emploi, voire le fait de tester un projet de création et le développement d’une activité de complément, voire le maintien d’une activité intellectuelle.

Créer votre entreprise Tester un projet d’entreprise Essentiellement assurer votre propre emploi Développer une activité de complément Répondre à une opportunité ponctuelle Maintenir une activité intellectuelle Régulariser votre activité Travailler pour votre ancien employeur
41,3 29,3 44,0 35,4 20,7 14,4 8,1 2,6

  Sont plus portés vers la création d’entreprise ou le fait de tester un projet, les moins de 40 ans, les moins diplômés, les chômeurs (51 contre 40% pour les salariés et 32% pour les inactifs), les créateurs dans les activités de construction et de HCR.

 

Interrogés sur l’avenir de leur activité, on retrouve le clivage déjà observé ; rappelons que seulement 4% depuis début 2009 selon l’Acoss ont quitté ce régime pour  devenir entreprise classique :

Adopter un autre régime (micro-entreprise, SARL…) Embaucher des salariés Continuer une activité de complément Maintenir l’activité à son niveau actuel Passer à une activité à temps plein Arrêter votre activité Revenir à votre situation antérieure
18,7 8,6 25,8 18,3 11,1 6,7 3,5

 

SOMMAIRE

Pour 61% des doctorants (dans les domaines scientifiques), les peurs freinent l’innovation

Un rapport parlementaire produit par les députés Claude Birraux et Jean-Yves Le Déault s’interroge sur les ravages du principe de précaution, qui freine la capacité d’innovation et donc la croissance ; ce rapport s’appuie notamment sur le témoignage de jeunes doctorants ayant en majorité une expérience internationale.

 

Pour 82% d’entre eux, la France ne favorise pas les innovations de rupture ; pour 78% le pays étranger où ils ont travaillé est plus dynamique que la France en matière d’innovation.

 

« Ce n’est pas l’argent qui manque le plus en France mais le goût du risque, l’esprit d’aventure, l’acceptation du risque par le public et l’acceptation par le public de la rémunération du risque…Nous sommes entrés dans une phase irréversible de critique et de doute. » Les médias par ailleurs diffusent « une surinformation autocontradictoire » qui entretient le doute et génère un climat anxiogène producteur de défiance ; on peut de fait lire tout et son contraire dans le même média à quelques jours d’intervalle. Il y a donc lieu de ramener le principe de précaution à sa juste mesure.

 

SOMMAIRE

« 40 ans de formation professionnelle : bilan et perspectives »

Notre système de formation professionnelle fait l’objet de critiques fréquentes quant à sa trop grande complexité et son insuffisante efficacité. Ces critiques ne doivent cependant pas occulter ses solides atouts : il repose sur un financement conséquent et un principe de mutualisation ; il donne un rôle important aux partenaires sociaux ; il accorde une place croissante à l’individualisation du droit à la formation en cherchant à rendre le salarié acteur de sa formation.

 

La formation reste insuffisamment utilisée comme outil de sécurisation des parcours professionnels, l’offre de formation demeure peu régulée, le financement complexe et la gouvernance toujours problématique.

 

Propositions :

– Poursuivre la structuration d’un service public de l’orientation tout au long de la vie et renforcer les liens entre le système éducatif et le monde du travail pour une orientation efficace.

– Promouvoir les formations en alternance et donner un nouvel élan à la VAE

– Faire du plan de formation un outil stratégique de gestion des ressources humaines et améliorer l’accès à la formation dans les petites et moyennes entreprises

– Rendre un accès plus facile aux demandeurs d’emploi à la formation professionnelle et adapter le contrat de sécurisation professionnelle aux chômeurs de longue durée.

– Mieux combiner le DIF avec les autres dispositifs de formation, trop cloisonnés.

 

« L’emploi des jeunes, grande cause nationale » Rapport au Président de la République de Alain Joyandet « C’est dans le secteur marchand que nous devons faire porter principalement notre effort pour l’emploi et notamment le premier emploi.

La situation ne peut s’améliorer que si l’école s’ouvre davantage au monde de l’entreprise et des métiers. L’alternance est la voie royale pour rapprocher le monde du travail et celui de l’éducation, car la formation duale est au coeur de la réussite et de l’ascension sociale.

Il faut aller plus loin dans les réformes structurelles pour proposer un interlocuteur unique aux jeunes, à leurs familles et aux entreprises, de l’orientation à l’insertion professionnelle, en passant par la formation.

Chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’un parcours personnalisé de l’école à l’entreprise. »

SOMMAIRE

En 2010, 10% des CUI (Contrats Uniques d’Insertion) résidaient dans les 717 ZUS (7% de la population française)

En ZUS, la population (4,2 millions) diffère de celle des « unités urbaines englobantes hors ZUS » (UUE), en termes d’âge (32% ont moins de 20 ans contre 25), de niveau de diplôme (la moitié ont un niveau au plus égal à celui de brevet des collèges contre 1/3), et celui du chômage (2 fois plus qu’au niveau national, 21% au sens BIT pour les 15-59 ans contre 10%, mais 42% pour les jeunes contre 23).

Parmi les demandeurs d’emploi, on y trouve prés de deux fois plus d’étranger (24,3% contre 11,2), et de bénéficiaires du RSA (22,6 contre 14,8%). 10,7% des contrats uniques d’insertion (CUI) résidaient en ZUS en 2010 (52 000 sur 489 000 contrats signés en France métropolitaine) ; 17% seulement sont des contrats en direction d’activités marchandes.

 

Rappel : Le contrat unique d’insertion (CUI) est un contrat de travail associant formation et aide financière pour provoquer l’embauche de personnes dont les candidatures pour occuper un emploi sont habituellement rejetées. Il se divise en deux catégories : le contrat initiative emploi (CUI-CIE) concerne des emplois dans le secteur privé industriel et commercial et le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) concerne des emplois dans le secteur public ou associatif. Les contrats signés en 2012 ont une durée moyenne de 7 mois pour les CUI-CAE et de 10 mois pour les CUI-CIE.

 

Dans le cadre d’un CUI-CAE, l’employeur peut être, soit une collectivité territoriale (11%) ou une autre personne morale de droit public (par exemple, un établissement scolaire, 13%), soit une association (60%), soit une entreprise chargée de la gestion d’un service public (par exemple une société de ramassage des ordures ménagères) ; 40% des employeurs opèrent dans les services à la personne ou aux collectivités, 11% dans les espaces verts, 9% dans les loisirs et animation.

 

Dans le cadre d’un CUI-CIE (marchand), l’employeur peut être soit une entreprise ou une société, soit un groupement d’employeurs qui organise des parcours d’insertion et de qualification ; les employeurs appartiennent majoritairement au secteur tertiaire : commerce (20%), restauration et hébergement (20%), Services aux entreprises (15%), puis la construction (15,5%) et l’industrie (11%).

Les CUI marchands se traduisent pas des CDI (61%) et 25% par des CDD de 6 mois au plus, alors que pour les non marchands, ce sont des CDD à 99% (les 2/3 d’au plus 6 mois).

 

La durée du travail est fixée au minimum à 20 heures par semaine(en 2012 en moyenne 22 heures pour un CUI-CAE, et 33 heures pour un CUI-CIE) ; on travaille nettement moins dans les CUI non marchands (53% moins de 26 heures et seulement 11% plus de 35 heures, contre respectivement 19 et 73% pour les CUI marchands.

 

En termes de profil, on constate des divergences avec les bénéficiaires des UUE, notamment :

-en ce qui concerne les âges, les plus jeunes sont plus nombreux dans les CUI marchands, tout comme les hommes ; on y trouve aussi nettement moins de bénéficiaires de RSA ; les CUI non marchands vise davantage le repositionnement des femmes, des plus de 26 ans.

 

CUI marchands

CUI non marchands

 

En ZUS

En UUE

En ZUS

En UUE

Age

Moins de 26 ans

45

46

28

28

26 à 49 ans

45

39

58

54

50 ans et plus

10

15

14

18

Sexe

Homme

63

57,5

43

32,5

Femme

37

42,5

57

62,5

Niveau de formation

Bac et plus

31,5

45

30

40

CAP/BEP

47,5

43

40,5

39

Inférieur CAP/BEP

21

12

29,5

18

Nationalité

Nationalité étrangère

11,8

5,4

12,3

6,7

Dont hors UE

10,8

4,1

11,5

5,8

Bénéficiaires minima sociaux

Bénéficiaires du RSA

16,1

10,4

32,6

23,8

Autres mesures

5,9

6,1

10,9

12,6

-En ce qui concerne les CUI en ZUS, ils sont moins diplômés, davantage bénéficiaires de RSA et plus souvent étrangers hors UE. Ils occupent aussi bien plus des emplois manuels (nettoyage de locaux, entretien d’espaces verts et urbains, maintenance, livreur de marchandises, employés en cuisine et « plonge »…).  

 

Les contrats en alternance se répartissent en contrat de professionnalisation (7,8% des contrats de ce type, soit 174 724 en 2008) et en contrat d’apprentissage (5,8% des contrats de ce type soit 293 395 en 2008).

 

Une présence majoritaire dans les petits établissements (nettement plus marquée en apprentissage), dans les secteurs d’activité de construction, de commerce et services (des différences d’importance entre type de contrat selon les activités) ; les tableaux ci dessous permettent de repérer rapidement les différences marquantes entre des deux types de contrat :

 

Contrats d’apprentissage

Contrats de professionnalisation

ZUS

UUE

ZUS

UUE

Taille de l’établissement

0 à 4 salariés

34,9

32,9

25,0

27,8

5 à 9 salariés

19,2

17,6

12,6

13,7

10 à 49 salariés

20,3

20,3

21,6

22,1

Au-delà

25,6

29,2

40,8

36,4

Secteurs d’activité, dont

Services aux particuliers

21,9

20,7

18,7

18,1

Construction

20,9

18,7

6,8

7,6

Commerce

20,7

20,7

25,2

23,4

Industrie

10,6

13,4

9,5

10,7

Boulangeries/pâtisseries, charcuteries…

10,2

7,6

2,1

1,8

Services aux entreprises

8,9

10,6

20,9

21,9

Durée du contrat

12 mois au plus

20,7

24,9

62,3

60,6

De 13 mois à 23 mois

33,0

30,3

34, 0

36,9

24 mois

41,5

38,7

3,7

5,2

Plus de 24 mois

4,7

6,1

   

Les profils différent entre les ZUS et les UUE, notamment dans le sexe, les niveaux d’âge, de formation et les niveaux de diplôme préparé :

 

Contrats d’apprentissage

Contrats de professionnalisation

 

ZUS

UUE

ZUS

UUE

Age

17 ans et moins

44,8

37,6

   

20 ans et plus

29,9

36,4

   

Moins de 26 ans

100,0

100,0

76,4

80,3

Sexe

Homme

64,6

65,1

48,1

49,1

Femme

35,4

35,8

51,9

50,9

Nationalité

Hors UE

5,0

1,9

7,5

2,6

Niveau de formation à l’entrée

Inférieur au CAP/BEP

42,9

32,2

14,4

6,7

CAP/BEP

29,8

29,6

26,4

20,1

Bac

15,4

19,3

36,0

37,4

Au-delà

11,9

18,9

23,2

35,8

Situation au moment de l’entrée en contrat dont

Fin de scolarité

65,0

62,7

23,7

32,9

Contrat d’apprentissage ou contrat aidé

18,2

22,4

11,7

16,6

Salarié y compris temporaire

   

15,2

15,7

Demandeur d’emploi

   

41,8

29,1

Les personnes en contrat d’apprentissage préparent des diplômes majoritairement de niveau CAP-BEP (60% en ZUS et 47 en UUE), de niveau bac, BP (16,8 et 19,4%), et de niveau supérieur (11,9 contre 18,9).

Les personnes en contrat de professionnalisation préparent des diplômes d’Etat pour 54% (62,5 en UUE) et des qualifications de branche (45,8% contre 37,4).

SOMMAIRE

Fin décembre 2010, 4 646 000 personnes inscrites à Pôle Emploi

Parmi ces personnes, 2 723 000 n’ont exercé aucune activité au cours du mois de décembre (catégorie A), 539 000 ont connu une activité de moins de 78 heures (catégorie B), 784 000 une activité d’au moins 78 heures ; 251 000 personnes sont non disponibles immédiatement (catégorie D) et 350 000 en emploi et non tenus d’effectuer des actes positifs de rechercher d’emploi (catégorie E).

 

Les profils de ces demandeurs d’emploi sont les suivants :

En décembre

2010

Sexe

Age

CSP

Homme

Femme

Moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et plus

Manœuvre

Ouvrier professionnel et qualifié

Employé

Non qualifié

Employé qualifié

Cadre, agent de maitrise, technicien

Catégorie A

Nombre en milliers

1 422

1 301

443

1 757

522

88

549

564

1 101

406

%

52,2

47,8

16,3

64,5

19,2

3,2

20,2

20,7

40,5

14,9

Catégories B et C

Nombre en milliers

588

735

185

905

233

27

269

234

608

180

%

44,5

55,5

14,0

68,4

17,6

2,1

20,4

17,7

46,0

13,6

Les femmes travaillent plus souvent à temps partiel tout en étant inscrite au chômage ; par contre, peu de différences entre les âges et les CSP au regard des catégories de chômage ; pat ailleurs, les employés qualifiés sont les plus nombreux parmi les chômeurs (entre 40 et 46%).

 

Les entrées dans les catégories A, B et C en 2010 sont pour 30% un fin de CDD ou de mission d’intérim, pour 3% un licenciement économique, pour 3,4% une démission, pour 6,4% une première entrée sur la marché du travail et pour 57% un autre cas.

 

Les sorties de ces catégories sont pour 45% une reprise d’emploi, pour 10,5% une formation, pour 28% un non renouvellement accidentel ou un défaut d’actualisation ; la moitié des sortants de la catégorie A ont repris une activité réduite tout en restant inscrit à Pôle Emploi. Les demandeurs de longue durée des catégories A, B ou C sont 40% de ces catégories.

SOMMAIRE

Le flux des embauches : 84% concernent des CDD (dont intérim) ; 37% sont le fait de petites entreprises alors quelles ne sont que 29% des salariés

 En 2010, les entreprises ont déclaré aux Urssaf 36,8 millions de déclarations uniques d’embauche (DUE), dont 17,4 millions l’ont été par les sociétés d’intérim (47% des DUE).

Parmi les 19,4 millions de DUE hors intérim, 84% concernent des CDD dont 12,4 millions des CDD de moins d’un mois (64 %), 3,9 millions des CDD de plus d’un mois (20 %) et 3,1 millions des CDI (16%).

Entre 2 000 et 2 010, les embauches en CDD de moins d’une semaine a progressé de 120%, celles de une semaine à un mois de 37%, celles de plus d’un mois de 2,5% et les CDI ont régressé de 6,6% ; les demandes de sociétés d’intérim progressaient de 33% pour leur part. Une progression de 42% (hors intérim), alors que l’emploi dans le secteur privé progressait de 6% (hors intérim).

Les TPE (29% de l’emploi salarié) ont opéré 37% des DUE ; elles ont connu un taux d’embauche de 147% (nombre de DUE/nombre de salarié), un taux plus élevé que les autres tailles :

 

Emplois salariés en 2009 (1)

Total DUE (2)

Taux d’embauche

en 2010(2/1)

en %

Parts des contrats

de moins d’un mois

dans total DUE

Evol CDD 2010/2000

En %

 

En milliers

En %

En milliers

En %

En 2000

En 2010

moins

d’un mois

Plus d’un mois

0 à 9sal

3 398

19,9

5 151

26,6

152

43

58

+91

+4,7

10 à 19 sal

1 515

8,9

2 077

10,7

137

46

61

+102

+9,8

ST TPE

4 913

28,8

7 227

37,3

147

44

59

+94

+6,1

20 à 49 sal

2 131

12,5

2 608

13,5

122

47

64

+80

-9,3

50 à 99 sal

1 335

7,8

1 884

9,7

141

50

69

+96

-11,4

100 à 249 sal

1 733

10,2

2 066

10,7

119

53

69

+83

-6,7

ST PME

5 200

30,5

6 558

33,8

126

50

67

+85

-9,1

ST grandes entreprises

6 959

40,8

5 598

28,9

80

52

68

+85

-3,7

Total hors intérim

17 073

100,0

19 383

100,0

114

48

64

+88

-1,7

En principe, les contrats à durée déterminée sont soumis à une durée maximale, à des délais de carence et au versement d’une indemnité de précarité. Toutefois, l’exercice de certaines activités, définies par décret ou par convention collective, permet de s’affranchir de ces obligations dès lors qu’il s’agit d’un emploi par nature temporaire pour lequel il est d’usage constant de ne pas recourir au CDI ; on parle alors de « CDD d’usage ». L’analyse fine par secteurs d’activité permet de mettre en évidence la forte concentration des embauches de moins d’un mois dans les secteurs concernés par le CDD d’usage (57% des DUE de moins d’un mois alors qu’ils ne représentent que 12% de l’emploi salarié total) ; ils expliquent à eux seuls plus de 65% de la hausse des DUE de moins d’un mois enregistrée sur 10 ans.

Observés selon les secteurs d’activité, le tertiaire est celui qui a le plus recours aux DUE, alors que l’industrie et la construction ont beaucoup plus recours à l’intérim ; certains secteurs y ont plus recours tels l’hébergement/restauration, les arts/spectacles/activité récréatives et les activités scientifiques et techniques (parmi lesquelles le gardiennage et le nettoyage des locaux)

Activité

Nbre emploi salarié

En milliers

Nbre DUE en 2010

En milliers

Taux d’embauche

2010

Taux recours moyen

A l’intérim

Evol Nbre DUE

2000/2010

Moins d’un mois

Plus d’un mois

Total

Total dont

17 073

19 383

114

92

+88,1

-1,7

+41,7

Industrie

3 293

793

24

180

-19,4

-37,6

-33,2

Construction

1 490

699

47

141

+31,2

+16,8

+18,8

Tertiaire, dont

12 290

17 892

146

62

+93,8

+2,4

+50,3

-Commerce détail et répar auto

3 016

2 026

67

62

+70,0

-8,2

+16,0

-Transports, entreposage

1 378

666

48

150

-36 ,8

-17,0

-28,9

-Activités administratifs et de soutien aux entreprises

1 139

2 379

209

76

+84,2

+3,4

+51,3

-Action sociale et hébergement médico-social

1 021

1 586

155

32

+236, 1

+39,7

+144,6

-Hébergement, restauration

921

3 272

355

81

+103,2

+4,5

+53,5

-Activités juridiques, conseil et ingénierie

873

556

64

42

+136,1

-3,4

+32,8

-Santé

543

674

124

84

+132,4

+12,9

+78,0

-Activités informatiques

321

104

32

30

-35,0

-26,3

-27,6

-Education

305

433

142

18

+139,8

+39,0

+73,2

-Arts, spectacles, activités récréatives

274

2 246

819

47

+154,9

+22,4

+130,7

-Activités scientifiques et techniques (services entrep)

206

928

449

53

+221,5

-31,8

+103,3

SOMMAIRE

Evolution des pratiques culturelles des français en 35 ans : une place plus affirmée des femmes et des seniors et un recours accru du fait de la scolarisation

Quelles pratiques ?

 

1973

1981

1988

1997

2008

Observations (2008 au regard de 1973

La télévision

 

Regardent la TV tous les jours ou presque

65

69

73

77

87

En hausse +34%

Durée moyenne en hres d’écoute par semaine

16

16

20

22

21

En hausse +31%

La radio

 

Ecoutent la radio tous les jours ou presque

72

72

66

69

67

En baisse de 7%

Durée moyenne en hres d’écoute par semaine

17

16

18

17

15

En baisse

La musique

 

Ecoutent tous les jours ou presque (hors radio)

9

19

21

27

34

En forte hausse

L’écrit

 

Lisent un quotidien tous les jours ou presque

55

46

43

36

29

En forte baisse de presque moitié

Ont lu au moins 10 livres dans l’année

45

44

42

36

31

En forte baisse (1/3 en moins)

Pratique amateur

Musique ou chant

5

5

8

10

8

Tendance à la hausse

Activité artistique autre que musique

11

13

17

23

22

Doublement au regard de 1973

Cinéma

Au moins 3 fois dans l’année

39

35

34

36

40

Sans trop de changement

Ont assisté à un spectacle de

Théâtre

12

10

14

16

19

En hausse

Music-hall, variétés

11

10

10

10

11

Stable

Cirque

11

10

9

13

14

En hausse

Spectacle d’amateurs

10

12

14

20

21

En nette hausse

Concert de musique classique

7

7

9

9

7

Stable

Concert de rock, de jazz

6

10

13

13

14

En hausse

Musée et expositions

Musée

27

30

30

33

30

Stable

Exposition temporaire (peintures…)

19

21

23

25

24

En hausse

Quelques commentaires sur chaque pratique et les populations utilisatrices de chaque type de pratique :

 

  • Le temps consacré à la TV s’est développé avec la réduction du temps de travail, et la hausse du chômage et du nombre de retraités et s’est atténué avec internet. Les plus de 60 ans sont ceux qui passent le plus de temps, alors que les 15-24 ans sont ceux qui y passent le moins de temps ; le temps passé décroit avec le niveau élevé de diplôme, et avec le fait d’être parisien intra-muros

  • Le temps consacré à la musique s’est beaucoup accentué, notamment avec les baladeurs, les MP3 et le numérique. Ces fortes évolutions s’expliquent par la diversification de l’offre et des facilités d’accès. Son écoute s’est largement diffusée parmi tous les types de population, moins toutefois pour les plus utilisateurs (les jeunes, les plus diplômés, les parisiens)

  • La croissance de l’audio et du visuel s’est accompagné d’une chute du recours à l’écrit, malgré la hausse du niveau de diplôme de la population :

La baisse des journaux est moindre pour les seniors, les ruraux et les habitants des petites agglomérations ; en ce qui concerne les autres populations, leur avancement en âge ne les amène pas à lire davantage ; les diplômés plus jeunes se sont orientés vers internet et la diversification des magazines.

La baisse de la lecture de livres touche les plus fervents lecteurs devenus moyens lecteurs, les hommes rendant la pratique de la lecture plus féminine ; cet abandon progressif date du début des années 80. Les jeunes, les lecteurs les plus assidus dans les années 70, ont été rattrapés par les seniors qui comptent autant de lecteurs. Les plus diplômés ont perdu beaucoup de lecteurs assidus, résistant toutefois mieux que la moyenne ; la progression de la fréquentation des bibliothèques est entièrement due aux femmes (leur taux de progression a doublé en 35 ans) ; celles-ci sont plus diplômées que les hommes (plus habituées qu’eux à travailler en bibliothèque lors de leur vie étudiante) et plus en charge des activités périscolaires des enfants.

  • La hausse des pratiques amateur, malgré un tassement au cours de la dernière décennie

Une nette progression avant l’arrivée des ordinateurs, puis un arrêt du fait des nouvelles formes de production proposées par le numérique ; par ailleurs, un net mouvement de féminisation ; toutefois, le taux de pratique des 15-24 ans demeure nettement supérieur à celui des autres âges (mais abandon relatif lors de leur entrée dans l’âge adulte), même s’ils sont en progression y compris chez les seniors.

  • La hausse de la fréquentation des établissements culturels malgré la hausse des équipements TV, audio, informatique.

« Sortir le soir » dans les années 70 était le fait de la jeunesse, une situation qui s’est fortement transformée au fil du temps (notamment chez les 40-59 ans et chez les plus de 60 ans), alors que paradoxalement la culture à domicile progressait tout autant ; ceci est à rapprocher de l’allongement du temps des études, de la mobilité croissante, de l’urbanisation des modes de vie, du développement des équipements culturels, de l’augmentation des temps libres.

La sortie au cinéma a beaucoup changé de public : des jeunes, à la pratique fréquente (notamment les hommes), mais en net recul une fois adulte, on passe à une pratique régulière des plus de 40 ans.

Le vieillissement des publics du spectacle vivant ; toutefois en ce qui concerne le théâtre, on constate une progression de la fréquentation des jeunes, et la redécouverte d’adultes dans la seconde partie de leur vie après un fort taux d’abandon lors de leur entrée dans la vie adulte. On retrouve ce même phénomène pour les spectacles de danse. Par contre, en ce qui concerne les concerts de musique classique, les plus de 40 ans y ont nettement progressé, notamment les plus de 60 ans et pas les jeunes ; au contraire les concerts de rock et de jazz ont connu une forte hausse de fréquentation par les 25-39 ans puis les 40-59 ans, les plus jeunes préférant les concerts électro, rap.

 

En définitive, on constate une féminisation, un vieillissement du fait du poids de seniors plus présents dans la population et désormais habitués aux sorties, une hausse aussi due à la scolarisation et aux aménagements culturels sur les territoires.

 

Les visites des musées et des expositions suivent les tendances du spectacle vivant, avec trois particularités, celle de se faire à l’occasion d’un déplacement, celle de se faire en journée et celle de se faire souvent en famille ; la fréquentation des plus de 60 ans s’est nettement accrue (de 22 à 35% en 35 ans).

Ceci étant, en 35 ans, la continuité l’emporte largement sur le changement, surtout si l’on intègre l’évolution de la scolarisation et la montée en puissance des équipements culturels ; la persistance des fortes inégalités sociales et territoriales demeure.

 

Trois moteurs de changement toutefois :

chaque fois qu’il y a changement, il est initié par la génération montante avant d’être amplifiée par les autres ; cette génération conserve en vieillissant une grande partie des habitudes acquises dans sa jeunesse.

-Le progrès de la scolarisation, dont les femmes ont été les principales bénéficiaires, ont accompagné une féminisation des pratiques culturelles.

-La fréquentation en hausse des seniors (le nombre des retraités en hausse, l’habitude de sortie et une espérance de vie en hausse) et le fait que de plus en plus d’adultes retrouvent, parfois à un âge avancé, des conditions de vie proches de celles de la postadolescence, du fait des transformations de la vie de couple et de l’augmentation du nombre de séparations (célibataires, divorcés, personnes en couple vivant séparément, etc.), autant de situations qui, aujourd’hui, peuvent conduire à prolonger ou à renouer avec un mode de loisir juvénile, avec des niveaux élevés de sociabilité amicale ou de sorties culturelles.

SOMMAIRE

Les tendances et mutations dans le bâtiment

Des évolutions favorables au bâtiment : la croissance de la population et son vieillissement, le taux important de divorces, les résidences secondaires (10 % du parc résidentiel, et en hausse) font partie de ces évolutions favorables ; des logements plus grands sont recherchés (en 30 ans, la surface moyenne des logements a gagné 15 m2, mais tendance à la baisse) ; et des modifications probables avec l’augmentation du prix de l’énergie (priorités vers l’isolation, la production d’énergie personnelle, les extensions, l’optimisation des espaces intérieurs). Des besoins nouveaux se font jour : domotique et informatique, espaces « forme » (sauna, piscine), maisons écologiques (solaire, eau de pluie), espaces modulables (petits appartements), partages de pièces (copropriété).

 

Les clients changent : La clientèle traditionnelle tend à vieillir  et le client devient de plus en plus exigeant : il se renseigne (Internet, presse…) et compare les devis ; Il veut du service (interlocuteur unique, conseil, hall d’exposition, délais, offre de financement)… Il valorise les nouvelles technologies. Il cherche le meilleur rapport qualité/prix et apprécie les technologies récentes plutôt que traditionnelles. Il est prêt à faire une partie des travaux lui-même pour des raisons économiques et très tenté d’acheter les matériaux sur Internet. Se sentant capable de tout faire tout seul, il s’auto-forme sur les lieux de vente et choisit des produits simples à poser. Pour lui le bricolage devient loisir, passe-temps. Lorsqu’il fait appel à un professionnel, c’est pour un savoir-faire complexe, ou parce qu’il n’a pas le choix – pour des raisons d’assurance par exemple. Mais, il est potentiellement prêt à payer le prix de sa tranquillité éthique.

 

La réglementation impose par contre de nouvelles normes (bâtiment à énergie positive et accessible pour tous).

 

Les études menées par la CAPEB ont permis de définir les différents profils d’artisans du bâtiment de demain:

– Les artisans en réseaux collaboratifs travaillant en coopératives, mutualisant des commerciaux, des outils de fabrication ou des équipements de contrôle, intégrant des bureaux d’études… De petites équipes, autonomes, autocontrôlées et travaillant en collaboration, réparties sur tout le territoire.

– l’artisan technicien, spécialiste du service, équipé et agréé pour la maintenance et l’entretien, proposant de nouveaux services comme l’adaptation des logements, le contrôle thermique ou l’installation/paramétrage de systèmes de commande et de suivi des équipements du bâtiment (chauffage, ventilation, accès, éclairage…).

– l’artisan axé « patrimoine et matériaux locaux » qui s’appuie sur un savoir-faire très qualitatif, sur son expertise des techniques traditionnelles, sur une connaissance importante des bâtis anciens et de la compatibilité des matériaux.

– l’artisan fabricant ayant investi dans des équipements de fabrication et ayant mis son atelier aux normes. Il propose des produits sur mesure et certifiés qu’il distribue à d’autres artisans de sa région. Certains pourront aussi les vendre en direct et les installer eux-mêmes.

– l’artisan multi-compétences, type micro-entreprise générale, sorte de « structure support » avec instruments, équipements, logiciels, bureau d’étude intégré… Spécialisé dans les offres de rénovation globale et les gros chantiers.

-l’artisan pilote de commercialisation, chef de file d’autres artisans auxquels il apporte sa compétence marketing. Il propose une approche globale, avec un fort degré d’innovation commerciale (outils promotionnels, offres de financement, leasing, études de satisfaction, etc.).

– l’artisan isolé, uniquement applicateur/poseur. Son entreprise de petite taille travaille en sous-traitance pour d’autres artisans ou des réseaux formalisés.

 

Il est soumis à une concurrence renforcée :

-des fabricants semi-industriels : présents depuis longtemps, ils ajoutent rapidement les métiers (voire les produits et services) nécessaires à la proposition d’offres de solutions globales.

-des entrepreneurs « cmistes » : constructeurs de maisons individuelles, ils lorgnent sur le marché de la rénovation. Ils en ont déjà certaines compétences et l’organisation.

-les grandes entreprises : elles lorgnent sur le marché gigantesque de la rénovation thermique ; organisées pour les très gros chantiers, elles ont les moyens de se réorganiser et/ou d’acquérir des acteurs plus petits.

-des réseaux de commercialisation : très agressifs dans leurs promesses aux clients, ils sous-traitent ensuite aux différents corps de métiers, à des conditions pas toujours négociables.

-des entrepreneurs non professionnels : ils proposent souvent des produits bas de gamme. Leur statut (comme par exemple le régime de l’auto-entrepreneur) et leurs tarifs « discount » leur interdisent tout investissement. Surtout présents dans les travaux de finitions, ils tirent les prix vers le bas.

SOMMAIRE

Le commerçant est perçu comme travailleur, passionné par son métier et indépendant mais moins comme créatif, innovant, honnête et gagnant bien sa vie

Sondage auprès de 998 personnes entre le 21 et 23 décembre par téléphone selon la méthode des quotas.

Une bonne opinion fréquente avec 77% de réponse favorable (mais seulement 5% une très bonne opinion) ; par la suite de l’analyse, je ne traiterais que de éléments très favorables, comparés à ce qui n’est pas favorable (peu favorable ou pas du tout favorable) ; l’opinion assez favorable est « neutre », en ce sens que le répondant est plutôt positif, mais sans plus.

Quelles caractéristiques de cette image du commerçant ? :

 

Travailleur

Passionné de

leur métier

Libres,

Indépendants

Compétent

Créateur,

innovant

honnête

Gagne bien sa vie

Tout à fait d’accord

36

23

22

15

15

10

9

Pas d’accord

10

21

22

22

35

37

45

Pour 9% être commerçant, c’est très valorisant et pour 24% peu ou pas valorisant. 9% des jeunes y auraient toute leur chance de réussite et 36 % peu ou pas de chance.

Quelles caractéristiques de cette image des commerces ? S’ils sont considérés importants pour la vie des territoires, ils le sont nettement moins comme créateur d’emploi et acteur de la modernité :

 

Important pour la vie locale, la

Qualité de vie

Essentiel pour les territoires

Fragilisés par l’e-commerce

Fragilisés par la concurrence

Moderne

Créateur d’emploi

Ont assez recours à l’e-commerce

Tout à fait d’accord

37

32

23

23

8

14

9

Pas d’accord

10

12

23

23

33

40

39

Question complémentaire sur l’image des commerces :

 

Embellissent la ville

par l’amélioration des devantures

Evoluent dans les méthodes

et outils

Font partager savoir-faire

Et passion du métier

Se diversifient

Attention de + en + forte à l’environnement

Tout à fait d’accord

25

13

11

10

7

Pas d’accord

15

19

37

30

50

Satisfaction au regard des caractéristiques sur les services et produits fournis :

 

Accueil

Qualité produit

Variété produit

Disponibilité

Conseils donnés

Prix

Tout à fait d’accord

15

11

10

11

12

5

Pas d’accord

23

9

20

24

30

48

Attente amélioration

37

46

   

37

 

16% jugent très importants les labels qualité (28% pas importants) ; 15% apprécient beaucoup les animations commerciales (26% peu ou pas) et 13% estiment que ces animations les incitent à entrer dans les magasins (36% peu ou pas).

Selon l’ACFCI, ce secteur représente 10% du PIB et 20% des emplois privés, avec 72% des magasins en proximité, mais aussi un secteur en pleine mutation ; pour André Macron, président de l’ACFCI « les commerçants doivent aussi se remettre en cause, s’interroger sur les moyens d’ouvrir le midi et le soir, s’adapter aux achats sur internet, sur leur rôle de conseiller ou de service après-vente. C’est une révolution culturelle. »

SOMMAIRE

Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail sont estimées à 87 Md€ en 2009, soit 4,6 points de PIB.

 3 catégories de dépenses sont identifiées :

 

-Celles relatives au frais de structure du service public et de l’emploi avec 4,873 Md€ dont 3Md pour Pôle Emploi, 260 millions pour les Misions Locales, 57 millions pour l’Agefiph, et 107 millions pour l’Apec ; appartiennent aussi à ce chapitre pour 1, 273 Md les services d’accompagnement dont parcours de recherche active, parcours d’accompagnement pour 749 millions et parcours créateur d’entreprise pour 58 millions, les prestations AFPA pour le suivi et l’orientation (170 millions).

 

Les mesures dites actives de politique d’emploi (13,765 Md), dont

*la rémunération des stagiaires, les allocations de retour à l’emploi-formation, les allocations spécifiques de reclassement pour 2,546Md

*La formation dite institutionnelle (2,135 Md), dont les stages de formation organisés par les régions (1,681Md)

*Le soutien à l’apprentissage (exonération et prime pour l’embauche d’apprentis) pour 2,083Md

*Les incitations à l’emploi telles les contrats de professionnalisation, contrats jeune en entreprise, insertion par l’économique (137 millions), les associations intermédiaires (159 millions), les aides de l’Agefiph (636 millions)

*Les emplois protégés (1,428 Md)

*La création directe d’emploi (2,921 Md) dont les contrats d’avenir (1,168 Md) et les contrats d’accompagnement dans l’emploi (1,724 Md)

* Les aides à la création d’entreprise (738M€) Accre

– Les allocations chômage pour 26,789 Md dont 26,427 Md de prestations chômage, 362 millions pour le chômage partiel et par ailleurs 296 millions pour les préretraites

 

 

Par ailleurs 27, 020 Md sont affectés à des mesures générales d’exonération :

Allégement des bas salaires 22,21 Md -Heures supplémentaires et rachat de RTT (exo d’impôt et de cotisations sociales patronales pour 4,4 Md

– 397 millions pour les entreprises de moins de 10 salariés qui embauchent un salarié à un niveau de salaire inférieur à 1,6 smic « charges zéro »

-Incitations financières à l’emploi (primes emploi, prime RMI et RSA…) pour 5,114 Md

-Exonérations pour certaines zones géographiques hors DOM (ZFU, ZRU…) pour 2,5Md

-Exonérations DOM pour 1,553 Md

– Mesures en faveur de certains secteurs tels :

* les hôtels, cafés, restaurants (638M€)

* Les services à la personne/les emplois familiaux (6 Md) dont aides aux particuliers (réduction d’impôt, exo et Cesu pour 4,3Md) et aides aux organismes agrées de services aux personnes (dont exo TVA…1,599 Md)

SOMMAIRE

Une situation paradoxalement stable, mais des prévisions prudentes de développement

 Noter que les résultats de ce sondage sont en contradiction avec celui conduit par les experts-comptables fin septembre-début octobre 2011 auprès de 800 dirigeants d’entreprise de 0 à 249 salariés (à paraître dans la note mensuelle de février).

En décembre 2011, les dirigeants d’entreprise interrogés n’étaient pas plus inquiets de la situation de l’économie française (83% dont 19% très inquiet), qu’en septembre 2011 ou en mars et juin 2010. Cette situation conduit toutefois à des impacts négatifs pour une minorité (28% dont 9% très importants) quant aux conditions d’accès au crédit, une situation plus favorable qu’entre septembre 2009 et mars 2010 (entre 35 et 37%).

Les difficultés rencontrées se focalisent sur les hausses des coûts fournisseur (61%), moins sur la baisse du chiffre d’affaires (39% en baisse au regard de septembre avec 45%), modérément sur les problèmes de trésorerie (27%).

Les dirigeants de PME disent avoir besoin de crédit pour des investissements de remplacement ou d’entretien (54% en hausse), 41% pour des investissements d’équipement (plutôt en légère baisse), 28% pour des acquisitions de développement et 13% pour des investissements d’innovation (en baisse) ; 30% disent se restreindre dans leurs investissements du fait des difficultés d’accès au crédit (en hausse depuis décembre).

Il ne semble pas y avoir de durcissement marquant des conditions de financement par les banques depuis septembre 2010. 46% disent que les banques financent avec des frais plus élevés ou des montants plus faibles que souhaités (en baisse, entre 43 et 50% depuis septembre 2010 ); pour 31% ce sont des garanties supplémentaires demandées (entre 31 et 36%) ; pour 30% une réduction des facilités de trésorerie (entre 22 et 32%) ; pour 25% une demande supplémentaire de caution (en baisse nette, entre29 et 38%) ; pour 21% des délais longs d’attente d’acceptation (entre 19 et 23%).

En ce qui concerne 2012, 9% se disent très inquiets, et 49% plutôt inquiets, alors que 42% ne le sont pas.

11% disent renoncer à leur projets d’investissement et 40% les reporter ; 28% envisagent d’investir, alors que 21% n’ont pas de projet.

Cette restriction se retrouve aussi dans les projets d’embauche : 24% les stoppe et 16% diminue le nombre d’embauches prévues, alors que 21% pensent embaucher ; 39% n’ont pas de projet d’embauche.

SOMMAIRE

Les secteurs créateurs d’emplois à moyen terme : 783 000 emplois seraient créés dans le secteur marchand entre 2011 et 2016

Les créations totales d’emplois observées dans le secteur marchand à la fin de l’année 2010 et au cours de l’année 2011 ont été supérieures aux projections de l’année passée, alors même que la croissance n’a pas été plus vigoureuse que prévue. Ce dynamisme de l’emploi se traduit par une inflexion à la baisse de la productivité du travail.

783 000 emplois seraient créés dans le secteur marchand entre 2011 et 2016 (un gain de 944 000 et une perte de 161 000).

 

Les services et le commerce dominent largement dans la création d’emploi (90% des créations d’emploi), montrant une industrie dans une situation fort peu favorable (avec 156 000 destructions d’emplois et seulement 19 000 créations d’emplois):

Nbre emplois en milliers

Services aux entreprises

Services à la personne

Autres services

Total services

Activité

Services

Opérationnels

dont intérim

Conseil et

Assistance

R&D

Services personnels

et domestiques

Act récréatives, culturelles,

artistiques

Transports,

Finances

Poste

télécom

Création d’emploi

236

155

21

96

75

101

 

684

% dans apport d’emploi

25,0

16,4

2,2

10,2

7,9

10,7

 

72,5

Suppression d’emploi

           

6

6

% dans suppression d’emploi

           

3,7

3,7

Nbre de salariés du secteur en milliers

2 008

1 536

252

727

716

1 923

433

7 595

Evol nbre salariés 2010/2016 en %

+11,8

+10,1

+8,3

+13,2

+10,5

+5,3

-4,4

+8,9

Nbre emplois en milliers

Commerce

Construction

total services,

commerce construction

Industrie

Total

Activité

Distribution

HCR

Immobilier

Total

Création d’emploi

70

56

46

172

71

927

19

946

% dans apport d’emploi

               

Suppression d’emploi

           

156

162

% dans suppression d’emploi

               

Nbre de salariés du secteur

3 358

1 021

282

4 661

1 766

14 022

3 150

17 171

Evol nbre salariés 2010/2016 en %

+2,1

+5,5

+16,3

+3,7

+4,0

+6,6

-4,8

+4,6

Les secteurs dont l’emploi diminuerait sur la période 2011-2016 perdraient 161 000 emplois, essentiellement des secteurs à caractère industriel :

• les secteurs en renouvellement (équipements et composants électriques et électroniques, automobile, bois et papier, chimie, métallurgie et transformation des métaux), 54 000 emplois.

• Les secteurs déclinants (textile-habillement, équipements du foyer, production de combustibles et carburants et produits minéraux), 45 000 emplois.

• Le secteur des équipements mécaniques, soumis à la concurrence des voisins européens (sur le haut de gamme) et des pays émergents (sur les prix), 37 000 emplois.

• Les industries de réseaux nécessitant des infrastructures lourdes (eau, gaz, électricité ; postes et télécommunications) contraintes à des efforts de rationalisation liés aux surcoûts environnementaux et à l’entretien du réseau, 25 000 emplois perdus.

 

Les secteurs créateurs d’emplois, totaliseraient 944 000 créations d’emplois :

• Les services opérationnels aux entreprises, dont une grande partie concerne l’intérim, compteraient parmi les plus gros pourvoyeurs d’emplois, avec 236 000 emplois

*D’une part, les services de sécurité, de nettoyage, quasiment totalement externalisés par les entreprises, sont très ancrés nationalement par la relation de proximité qu’ils imposent, contrairement aux fonctions administratives (secrétariat, traduction, paie, etc.).

*D’autre part, les services de location progressent fortement en raison de l’augmentation des locations de véhicules de proximité et d’équipements professionnels ou domestiques.

• Le secteur conseil et assistance créerait 155 000 emplois, tandis que les effectifs de R & D augmenteraient de 21 000.

• Les services à la personne bénéficient d’une demande structurelle forte (18 % des créations brutes d’emplois de 2011 à 2016) ; Ils créeraient 171 000 emplois.

• Les activités commerciales (commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation automobile) restent dynamiques au cours de la période. Le commerce de gros a déjà connu une forte rationalisation logistique de la gestion des flux grâce aux outils numériques. La distribution est à l’aube d’une transformation majeure où la segmentation des clients devrait autant passer par le développement de l’e-commerce que par les commerces de proximité, Ces deux tendances ont des effets contradictoires sur l’emploi La distribution resterait en 2016 le premier pourvoyeur d’emplois dans les services marchands où elle créerait 70 000 emplois.

L’hôtellerie-restauration bénéficie de l’attractivité touristique de la France. Elle se caractérise par la faible qualification des emplois ainsi qu’une forte saisonnalité en dehors des espaces urbains. Dès lors, en 2016, l’hôtellerie-restauration créerait 56 000 emplois.

• Le secteur de la construction et les activités immobilières (bâtiment, travaux publics, promotion et location immobilières) sont fortement créateurs d’emploi du fait de l’investissement des ménages et des entreprises tant dans les bâtiments neufs que dans les travaux d’entretien et de rénovation

Au total, la construction et les activités immobilières créeraient 117 000 emplois en 2016.

 

La note propose aussi une segmentation qui regroupe les activités selon leur degré d’exposition à la concurrence internationale en différenciant des activités de haute technologie, des industries en affrontement direct avec une concurrence des pays émergents, et des activités « protégées » parce que localisées sur le marché français. Toutefois, la ventilation des activités ne me parait pas totalement pertinente (par exemple, les secteurs dits de haute technologie sont pour les 2/3 des emplois issu des activités de conseil et d’assistance, 9% le fait de la R&D et seulement 8% le fait d’industrie innovante).

 

 

SOMMAIRE

L’innovation technologique : le développement des nouvelles entreprises semblerait devoir passer par l’ouverture du capital, voire leur rachat

Une analyse des 5 500 créations d’entreprise innovantes recensées entre 1998 et 2007 par OSEO, le concours nouvelles entreprises technologiques innovantes, le ministère de la Recherche (aides aux entreprises, crédit impôt recherche, jeunes entreprises innovantes, CIFRE, ANR, pôles de compétitivité, forum du capital risque…) ; 1 075 ont fait l’objet d’une exploration approfondie ; en complément, une enquête Ipsos auprès de 859 entreprises issues de ces fichiers en janvier 2011

 

 

Est considérée comme une entreprise innovante dans cette étude, l’entreprise porteuse d’un projet d’innovation technologique au démarrage (ou au cours des deux premières années d’existence), que ce projet vise une innovation de type produit/service, procédé, mode d’organisation ou de commercialisation.

 

Pendant cette période, des événements d’importance se sont produits : apogée de la bulle internet(2000), puis l’explosion de cette bulle (2001), krach boursier (2000-2002), crise pétrolière (2005), suivie d’un ralentissement économique ; dans le même temps, d’importantes mesures relatives à l’innovation ont été décidées : loi innovation et recherche (1999), statut de la jeune entreprise innovante (2004), mise en œuvre des pôles de compétitivité (2005) et de l’ANR, instauration de la jeune entreprise universitaire (2008), concours national à la création d’entreprise de technologies innovantes MESR (13éme édition en 2011), crédit impôt-recherche et poursuite des incubateurs…Pendant ces 10 ans, 5 500 créations d’entreprises innovantes ont été dénombrées, avec une croissance irrégulière selon les années, ce type d’entreprise étant très sujette à la conjoncture.

 

Sur les 5 500, prés de 2 000 créations d’entreprise innovante (CEI) s’inscrivent dans le champ du numérique (37% dans le secteur du logiciel et du multimédia, 14% dans l’électronique et le traitement du signal) ; 15% relève du génie des procédés (dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’alimentation, la chimie, la pharmacie, le génie civil) ; 8% sont localisées dans le champ de la mécanique, 7% dans celui des matériaux, 6% dans les mesures, et 6% dans le champ des biotechnologies.

Observées selon leur activité principale, 32% appartiennent au secteur de l’information et de la communication ; 29% aux activités spécialisées, scientifiques et techniques et 24% à l’industrie manufacturière.

 

Nombre de ces activités sont regroupées dans des pôles régionaux, qui disposent notamment de pôles de compétitivité ; toutefois la répartition régionale suit celle de l’ensemble des créations, avec une proportion plus forte d’entreprises innovantes en Ile-de-France et Rhône-Alpes.

 

Les marchés visés sont ceux du B to B, concentrés à 60% dans les secteurs des TIC, ou ceux des sciences de la vie ; l’objet principal est l’offre de services (52%), de biens (39%), de licences/brevets (21%) voire de procédés (10%) ; une minorité exploitent plusieurs objets, dont très habituellement des services pour faciliter l’installation ou l’appropriation.

Ce sont par ailleurs des marchés nationaux (65%, 44% ne visant que ces marchés), ou internationaux (56%, 35% ne visant que ce type de marché).

 

Du fait des nécessaires levées de fonds, 6 sur 10 sont constituées principalement en SAS ou SASU, puis en SA ; le reste le sont en SARL ou en EURL. La forme juridique évolue peu au cours des 11 premières années (30% des EURL sont devenues des SARL et 50% des SASU des SA, surtout après la 5éme année).

 

31% ont un porteur de projet unique, 19% une équipe de 2 personnes, et la moitié au moins 3 personnes (24% 3 personnes, 26% 4 personnes et plus) ; les femmes connaissent de plus petites équipes (60% au plus 2 personnes), mais moins de projet où elles sont dirigeant unique (20%).

 

En moyenne le capital social de démarrage a été de 92K€, mais 59% avec moins de 50K€, à rapprocher de 47% des CEI dont le projet est inférieur à 100K€ :

 

Moins de 10K€

De 10 à 50

DE 50 à 150

De 150 à 600

Plus de 600

Capital social de démarrage en %

16

43

27

11

3

47% des projets sont inférieurs à 100K€, dans la mesure où ils s’inscrivent dans des travaux visant la faisabilité du projet ; 31% ont mobilisé entre 100 et 500K€ et 22% davantage, avec un montant moyen de 306K€ (pour la moitié, une valeur médiane de 115K€, nettement plus élevée en biotechnologie et électronique) ; ceci étant pour la moitié des projets les dépenses ultérieures se monteront à 411K€ en moyenne.

Rappelons que les projets d’innovation sont plus ou moins avancés au moment de la création juridique de l’entreprise.

 

Les plans de financement, au regard des données contenues dans les plans d’affaire initiaux pour les trois premières années, varient beaucoup selon les entreprises : la moitié estimaient un besoin de moins de 300K€ (dont 150 pour l’innovation) et 43% entre 300 et 600K€ (projet innovation entre 150 et 450K€) ; les hommes ont des projets prés de 2 fois supérieurs en montant de celui des femmes. Les projets en biotechnologie sont plus de deux fois supérieurs aux autres secteurs d’activité (1 220K€ en valeur médiane contre 410 à 552K€).

 

Les dépenses concernent en majorité des frais de personnel (44% des dépenses), de sous-traitance et de collaboration (33%), peu des dépenses d’investissement (11%) et des dépenses liées à la propriété industrielle (10%).

 

Plus des 2/3 des CEI ont monté des partenariats, majoritairement avec des entreprises (74%), mais aussi avec des laboratoires de recherche (51%), et 16% avec des centres techniques ; ces partenariats sont centrés sur la commercialisation de l’innovation (63%), la R&D (56%), 36% la fabrication et 20% l’approvisionnement.92% l’ont fait avec un partenaire français (dont 40% seulement avec un partenaire français), mais aussi la moitié ont contractualisé au moins une fois avec un partenaire étranger .

 

Les ¾ des projets d’innovation ont nécessité en moyenne 20 mois avant de pouvoir aboutir à un résultat déterminant pour le développement de l’entreprise (14% moins d’un an, 54% entre un et deux an, 19% entre deux et trois ans et 13% davantage). Les phases de faisabilité du projet sont plus courtes (en moyenne 18 mois).

 

Les fonctions développées dans l’entreprise : 86% développent eux-mêmes l’activité de conception et de R&D (noter que 20% ne font que de la R&D), 67% la commercialisation, alors que 54% confient la phase de fabrication ; leur stratégie est de sécuriser la chaine de valeur dés le début.

 

Chaque CEI a bénéficié au moins une fois d’un soutien public : 9 sur 10 par OSEO, prés de la moitié d’une collectivité locale (pépinière ou incubateur notamment), plus de 20% via le concours MESR, 17% d’aides européennes (Feder…), 13% d’un pôle de compétitivité. Par ailleurs, 4 sur 10 ont bénéficié du Crédit Impôt-Recherche et 1/3 du statut de la Jeune Entreprise Innovante.

 

Beaucoup ont reçu d’autres appuis : plus des 2/3 ont bénéficié d’aide de leur famille, la moitié de leurs amis, prés de 40% d’un cercle d’entrepreneurs ou de chercheurs  et 20% de leur ancien employeur; 40% ont reçu l’appui de leur banquier, 40% celui d’un investisseur privé et un peu moins de 30% celui d’un consultant.

18% proviennent d’un essaimage (11% d’un laboratoire public, 7% d’une entreprise), alors que 10% sont le fait d’une reprise d’activité (plus fréquent en période de conjoncture difficile).

 

Profil des dirigeants

– Peu de femmes (8%), mais 11% si l’on observe les équipes d’associés

– 71% ont au moins 35 ans, dont 41% de 35 à 45 ans.

– 78% ont un diplôme scientifique ou technique ; 86% ont un niveau au-delà de bac +2, dont 38% ingénieur, 22% docteur et 26% de niveau 2 ou 3éme cycles.

– Les 3/4 avaient une expérience d’encadrement en entreprise : 28% cadre dirigeant, 25% cadre supérieur, 19% cadre et 13% de chercheur ; 2% seulement disent venir du chômage.

Les fonctions exercées sont le plus souvent dans la R&D (un peu plus de 40%), et au même niveau des fonctions de direction ; les femmes avaient plus souvent des fonctions de R&D (42 contre 37%), commerciales (26% pour les femmes, contre 13), ou de gestion/administration (13 contre 8%) alors que les hommes étaient plus présents dans la direction (29 contre 15%), la production (14 contre 8)et de finances (8 contre 5%). 30% occupaient une double fonction (direction et R&D) ; avec le temps, les futurs créateurs se sont polarisés dans des fonctions de R&D ou de commercialisation.

Les ¾ ont au moins 5 ans d’expérience en entreprise ; seulement 10% disent n’en avoir aucune.

 

– 37% viennent d’un milieu entrepreneurial de par leur famille ou leur entourage immédiat (femmes 44, hommes 36%), et 38% ont déjà crée une entreprise avant celle observée (femmes 21 contre hommes 40%) ; de plus 24% créeront une autre entreprise ultérieurement (24 les hommes et 15% les femmes).

 

80% souhaitent continuer le développement de leur entreprise aussi longtemps que possible, envisageant donc peu le fait de vendre rapidement pour tirer des profits conséquents et passer à un autre projet ; pourtant nous verrons dans la suite de l’analyse, que le développement s’accompagne souvent d’une ouverture importante du capital.

 

Les associés ont le même profil que les dirigeants, toutefois assez souvent des formations (1/3 seulement auraient une formation dans la même discipline) ou expériences complémentaires (plus souvent chercheur) ; pour la moitié qui l’ont exprimé, ¼ viennent de la même entité que le dirigeant ; par ailleurs 21% ont un lien de parenté avec le dirigeant (dont 5% le conjoint).

 

-7 sur 10 ont murement réfléchi leur création. Le goût d’entreprendre, le challenge personnel sont les motivations premières (prés de 80%), bien avant l’indépendance (un peu plus de 40%), alors que cette motivation est première pour l’ensemble des créateurs ; prés de 30% disent avoir créé du fait de l’impossibilité de développer le projet dans leur ancienne structure ; autour de 10% disent rebondir professionnellement, ou rechercher une réussite financière.

 

Les craintes sont focalisées sur le risque de situation précaire (31%), la peur de l’échec (29%), ou la perte du capital investi (20%) ; les connaissances insuffisantes en innovation ou en création d’entreprise, l’isolement du dirigeant, le risque de déséquilibre entre la vie familiale et professionnelle totalisent pour chaque item autour de 15%.

Noter que les femmes ont moins confiance en elles (peur de l’échec, 36% contre 28 pour les hommes) et sont plus interrogatives sur leurs connaissances en innovation et création d’entreprise (29 contre 16%) et recherchent plus à être entourées (13 contre 5%), mais elles sont moins préoccupées des conséquences (risque de précarité, perte de l’argent investi ou déséquilibre vie professionnelle/vie familiale).

 

Les leviers de croissance de leur entreprise reposent à leur sens sur 3 pivots (entre 46 et 57%) : l’activité continue de R&D innovation, l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché, la solidité et la cohésion de l’équipe dirigeante ; viennent ensuite le réseau (un peu plus de 30%), l’accès aux financements (20%) et l’export/implantation à l’étranger.

 

Les difficultés rencontrées au cours de l’année de création se sont focalisées autour des clients à trouver (la moitié), du plan de financement à boucler (37%), des recrutements de qualité (32%), de la complexité des démarches à accomplir pour créer leur entreprise (25%), de la solitude du dirigeant (prés de 20%) ; peu autour des locaux à trouver.

 

Au cours des premières années de création, les difficultés se sont axées sur le développement industriel et la commercialisation: le financement insuffisant pour lancer l’innovation (40%), la difficulté à mobiliser les investisseurs et les banques (plus de 30%) ; elles ont été aussi le fait de la complexité administrative et la lourdeur des charges sociales (prés de 40%) et pour un peu moins de 30% chacune, la difficulté à détecter, recruter et fidéliser le personnel, celle de la concurrence trop forte ou de la demande client trop faible ; autour de 15% signalent la difficulté à maîtriser le développement de l’innovation, ou le développement à l’international.

 

L’après création : une pérennité de 85% à 5 ans et la modification du modèle économique de départ.

Les projets d’innovation ont abouti au sens de réussite technologique pour prés de 9 sur 10 ; les échecs sont dus à 60% pour des raisons commerciales et à 40% pour des questions techniques (verrou ou impasse technologique, coût trop élevé de la production, normes et réglementation…).

 

Fin 2009, 70% sont toujours en activité (certains sont en 12éme année d’existence), alors que 7% ont été rachetées et 3% sont en procédure collective (redressement judiciaire ou plan de continuation).

Deux périodes critiques sont propres aux nouvelles entreprises innovantes, la 3 et la 5éme année (plus de défaillances d’entreprises portées par les femmes en 3éme année).

 

90% pratiquent toujours une activité régulière de R&D, mais surtout en interne ou au sein du groupe pour 62%.

 

La moitié ont procédé à une ouverture de capital ; dans 60% des cas, il s’agit de l’entrée de business angels, et de fonds d’investissement pour la moitié ; les femmes ont moins bénéficié de ces apports (32 contre 43% et 42 contre 51%). De ces faits, 54% ne sont plus majoritaires dans le capital de leur entreprise (23% ont moins de 25% du capital, 33% de 25 à 50%, 18% de 51 à 74% et 26% de 75 à 100%).

 

70% ont une dimension internationale, essentiellement l’Europe (92%) mais aussi les USA (1/3) et l’Asie (30%). 20% ont des filiales à l’étranger. L’internationalisation va de pair avec l’ouverture du capital et la présence de partenariat.

 

1/3 des entreprises ont modifié leur modèle économique ; pour 60% d’entre elles, cette modification a surtout pour origine une erreur de positionnement marché.

 

Un essai de classification a été tenté en s’appuyant sur une enquête Ipsos de janvier 2011 auprès d’un échantillon de 859 entreprises (de 3 à 13 ans d’ancienneté) ;

5 classes apparaissent :

– 4% sont des entreprises rachetées où le porteur initial ne détient au plus que 25% du capital

– 5% des entreprises qui ne se sont pas développées et ont cessé leur activité de R&D innovation

– 41% des entreprises « autocentrées », avec un niveau de développement faible :

* peu ou pas de partenariat, de filiale, de ventes à l’export

* des dirigeants majoritaires au capital social

* des projets de taille modeste (moins de 300K€ dont moins de 60K€ pour le projet innovation)

* un changement de modèle économique pour 1/3

* des entreprises plutôt jeunes, plus de femmes (40% des hommes contre 50% des femmes appartiennent à ce groupe)

 

– 38% des entreprises « extraverties »

* une ouverture importante de leur capital qui les conduit à ne plus avoir la majorité ; elles ont connu par le passé un bouclage difficile de leur plan de financement

* 90% ont plus de 5 ans d’ancienneté (dont la moitié au moins 8 ans), le temps de la maturité

* des projets d’innovation pour 44% d’au moins 300K€ pour le projet innovant

* une activité de R&D régulière interne, s’appuyant sur des compétences externes

* la mise en œuvre de partenariat

* 80% sont à l’international

* autant de femmes (35% des femmes) que d’hommes (38%)

 

– 12% « intermédiaires » entre les autocentrées et les « extraverties »

* des entreprises de 5 à 8 ans, dont la phase de maturité n’est pas achevée

* des projets d’innovation de taille moyenne

* 70% ont développé des partenariats et se sont tournées vers l’international

* la R&D est réalisée majoritairement en interne

* l’ouverture du capital est modeste (la moitié sont encore majoritaire)

 

Quelques points de comparaison en termes de données de développement (chiffre médian) 

 

Entr rachetées

Entr non développées

Autocentrés

intermédiaires

extraverties

Chiffre d’affaires en Mil€

1,6

0,472

0,390

0,580

0,580

Effectif en personne occupée

14,5

3,5

4

6

10

Taux d’entreprises exportatrices

45

 

25

37

44

Fonds propres en K€

276

71

149

284

409

Ration de productivité (valeur ajoutée/effectif)    

50

50

38

  Contraintes et levier de développement entre les autocentrées et les extraverties :

Contraintes et leviers Extraverties Autocentrés

Contraintes au moment de la création

Difficulté à boucler le plan de financement

50

31

Difficulté à détecter et motiver les clients

40

40

Difficulté à trouver des locaux et le matériel nécessaire

37

50

Complexité et multiplicité des démarches de création d’entreprise

35

46

Difficultés à recruter les bonnes compétences

34

45

Contraintes après la première année de création

Difficulté à maitriser le développement de l’innovation

49

41

Difficulté à mobiliser les investisseurs ou les banques

49

28

Manque de financement pour le lancement commercial de l’innovation

48

33

Difficulté à détecter, recruter et retenir le personnel

35

45

Lourdeur des charges, complexité administrative

34

43

Leviers pour la croissance

Accès aux financements publics et privés

35

44

 

SOMMAIRE

L’opinion des femmes à propos de la création d’entreprise : une voie gratifiante, mais seulement 15% de candidates à la création (3% à court terme contre 6% pour les hommes)

Sondage par téléphone selon la méthode des quotas auprès de 1 019 femmes et de 481 hommes entre le 14 et 23 décembre

 

69% des femmes interrogées (dont tout à fait d’accord 12%) sont d’accord sur le fait que la création d’entreprise est une voie professionnelle plus épanouissante que le salariat ; en cela les femmes ne se distinguent pas des hommes, des jeunes…interrogés à l’occasion de nombreuses enquêtes ; cette opinion favorable ne les conduit pas pour autant à avoir envie de créer.

 

Pour les femmes l’activité professionnelle idéale doit en effet avant tout permettre de s’épanouir pleinement dans son travail (61%), tout en équilibrant parfaitement leurs vies professionnelle et familiale (60%) ; les autres items cités ont beaucoup moins d’importance : apprendre des choses constamment (19%), gagner beaucoup d’argent (17%), vous dépasser/réussir des challenges (11%), accéder à une reconnaissance sociale (9%), développer son réseau social/rencontrer des gens (6%).

Tous ces apports de la vie professionnelle s’appliquent fort bien à ce que permet la fonction de chef d’entreprise (oui tout à fait entre 26 et 54%), à l’exception de l’équilibre vie professionnelle et familiale (7% tout à fait).

 

 

Les représentations qu’ont les femmes des qualités indispensables pour un chef d’entreprise sont pertinentes au regard du rôle d’un chef d’entreprise : savoir diriger une équipe (53%), avoir le sens des responsabilités (40%), capacité à gérer et maîtriser les aspects financiers (40%), le sens de l’organisation (22%), en fait des qualités de gestionnaire et fort peu des qualités d’entrepreneur telles la réactivité (27%), la créativité, l’innovation (19%), l’audace (6%), le goût du risque, de l’aventure (5%) ; sont peu citées enfin les qualités qui concernent les aptitudes du créateur : l’expertise ou l’expérience dans son métier (28%), le dynamisme (17%), la capacité à travailler intensément (10%), la ténacité (6%), l’autonomie (4%).

 

Pourtant, elles ne sont que 3% à sérieusement envisager de le faire à court terme, moins que les hommes (6%) ; certes 15% disent l’envisager sans fixer d’échéance (17% pour les hommes) ; l’expérience nous montre que cette envie sans échéance se traduit le plus souvent par la non création, ou lors d’une situation de rupture, la remise en perspective de créer son entreprise.

Par ailleurs 4% sont déjà en activité comme chef d’entreprise (7% pour les hommes) ; cet ordre de grandeur se vérifie dans les chiffres actuels ou les femmes sont environ 30% des chefs d’entreprise.

 

Les femmes qui souhaitent créer un jour sont plus diplômées que les hommes (86% bac et au-delà dont 53% bac à bac +2) contre pour les hommes (60 et 39%) ; elles sont plus souvent en couple 67 contre 45%, avec des enfants (48 contre 31%) ; ces derniers propos sont à vérifier du fait du très petit nombre de personnes concernées dans l’échantillon (180 femmes et 110 hommes) et en décalage au regard d’autres enquêtes.

 

Celles qui envisagent de créer un jour mettent en avant des raisons le plus souvent proches de celles des hommes :

   

Femmes

Hommes

Motivations dynamiques

Et très habituelles des créateurs

Vous épanouir professionnellement, vous accomplir

51

45

Désir d’indépendance

47

47

Goût d’entreprendre, se lancer des défis

37

36

Changer d’horizon, quitter le salariat

25

20

Réaliser votre rêve

20

23

Saisie d’opportunité

Sans emploi, vous avez profité pour vous lancer

10

5

Contrainte

Seule manière d’exercer le métier

12

9

 

Sans emploi, contraint de créer

6

5

Autres types de motivation

Discordance avec les hommes

Gagner plus d’argent

27

37

Possibilité de s’occuper de ses enfants tout en travaillant

18

9

La non création ne vient pas du fait que les femmes pensent être désavantagées parce qu’elles sont une femme (33% un inconvénient dont 3% seulement un inconvénient important) ; 38% n’y voient ni avantage, ni inconvénient ; 26% y voient même un avantage (dont 7% un avantage important).

 

Les femmes qui y voient un inconvénient mettent surtout en avant leur manque de crédibilité dans les milieux professionnels (56%), la difficulté à convaincre les banquiers ou investisseurs (42%) et le manque de temps pour la vie familiale (36%) ; 25% évoquent aussi la difficulté à gérer des équipes d’hommes et le manque de soutien de l’entourage personnel (17%).

 

Les femmes qui ne pensent pas créer un jour leur entreprise mettent en avant, comme nous venons de le voir sous une autre forme, l’investissement financier trop important (42%), le fait de ne pas avoir les compétences requises (35%), le risque de l’échec (31%), l’investissement lourd en temps (24%), les responsabilités trop grandes (15%). Plus que les hommes, elles estiment leurs compétences insuffisantes (35 contre 23% ; il est vrai que les hommes maîtrisent bien plus souvent un métier transposable en création), et les responsabilités trop grandes (15 contre 9) ; par contre le fait de la complexité des démarches les inquiètent moins (17 contre 27% pour les hommes).

 

Parmi ces femmes et ces hommes n’envisageant pas de créer, l’emploi salarié qui satisfait pleinement est peu cité (22% pour les femmes et 28 pour les hommes). Est-ce une ouverture à terme vers la création d’entreprise ?

 

Parmi l’ensemble des femmes interrogées, 40% estiment qu’il faut avoir une expérience professionnelle de 3 à 10 ans et 13% une expérience plus longue, alors que 28% disent « peu importe, tous les moments cités peuvent s’y prêter ».

 

Par ailleurs, une forte minorité de femmes envisageraient idéalement la création d’entreprise sans la contrainte des enfants (46%), alors que pour 31% ce peut être à tout moment et pour 20% au moment de la maternité ou après la naissance des enfants. Pour bien des femmes créatrices, la contrainte des enfants est n’a pas été un handicap majeur pour créer, alors que ceux-ci sont encore au foyer ; ajoutons même que nombre de nouvelles créatrices dans les services aux entreprises choisissent la création comme une voie plus facile à vivre que le fait d’être cadre en entreprise.

SOMMAIRE

Au regard de 2010, une situation stable pour les plus petites entreprises et en amélioration pour les 3 à 50 salariés

 Comme par le passé, les liquidations et redressements judiciaires sont 97,6% des défaillances ; elles concernent très majoritairement les très petites entreprises (86% moins de 5 salariés), les entreprises les plus récentes (57% moins de 3 ans d’ancienneté) et pour les 2/3 des SARL.

 

Comme en 2010, 31,8% des jugements d’ouverture prononcés par les tribunaux sont des redressements judiciaires. Ce taux varie de 24% pour les micro-entreprises, à 52% pour celles de 10 à 19 salariés et plus de 75% pour les PME de plus de 50 salariés. Plus globalement, jusqu’à 9 salariés c’est la liquidation judiciaire qui est privilégiée.

Au total 59 614 défaillances, 0,5% de moins qu’en 2010, sans retrouver bien sur la situation d’avant la crise :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005/2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Défaillances totales

46 742

48 745

56 861

62 991

59 917

59 614

-0,5

 

Dont liquidations et redressements

   

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

Dont sauvegarde

   

699

1 396

1 243

1 419

+14,2

 

Les liquidations, cumulées avec les redressements judiciaires par tranche de taille font apparaître une meilleure situation des entreprises de moins de 50 salariés. Très préoccupante était la situation des 3 à 9 salariés en 2009 notamment au regard de la moyenne 2005/2007 (+61%) ; 2011 connait pour cette tranche de taille une diminution de -5% au regard de 2010 et de -12% au regard de 2009 ; les 3 à 9 salariés sont en effet une sous-population à observer de prés avec attention (entreprises souvent jeunes, en pleine expansion, alors qu’il y a grandes difficultés à faire émerger ce type d’employeur) :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

0 salarié ou inconnu

21 130

23 981

28 790

26 579

25 800

25 724

-0,3

+7,3

1 ou 2 salariés

12 682

12 774

14 419

16 008

15 512

15 808

+1,9

+23,8

3 à 5 salariés

5 873

5 772

6 340

9 354

8 763

8 337

-4,9

+44,4

6 à 9 salariés

2 932

2 806

2 992

4 748

4 310

4 076

-5,4

+45,3

10 à 19 salariés

2 337

2 118

2 258

2 910

2 612

2 588

-0,9

+22,2

20 à 49 salariés

1 265

946

968

1 455

1 305

1 253

-4,0

+32,5

50 à 99 salariés

308

213

204

325

230

247

+7,4

+16,0

100 salariés

213

135

191

216

142

162

+14,1

+20,0

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

En 2011, les plus fortes hausses sont celles des entreprises de 50 salariés et plus.

 

Les moins de 5 ans sont 57% des défaillances en 2010 (impossible de calculer en 2011 du fait d’une erreur dans le tableau) ; les moins de 3 ans sont en diminution de 15% au regard de 2009, alors que les 3 à 15 ans se sont stabilisés. Les plus de 16 ans sont par contre en incessante hausse (toutefois modeste en 2011/2010 avec 3,3%) :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Moins de 3 ans

10 086

12 074

14 318

17 587

14 896

*

   

3 à 5 ans

12 551

14 154

17 458

18 728

18 687

*

   

6 à 10 ans

10 164

9 827

10 716

11 144

11 175

*

   

11 à 15 ans

5 569

5 118

5 427

5 525

5 311

*

   

16 ans et plus

7 232

7 572

8 243

8 611

8 605

8 886

+3,3

+17,4

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

*Erreur dans le tableau Altares, les données 2011 sont identiques aux données 2010

 

Les sociétés ont connu des défaillances plus nombreuses, notamment les SA et plus encore les SAS (+17,4%), mais elles ne sont que 5,4% des défaillances ; la diminution des défaillances d’entreprises individuelles doit être observée avec prudence dans la mesure ou les entreprises récentes se créent nettement plus en SARL (d’où leur forte hausse en défaillances depuis 2002) ; notons que les entreprises individuelles comme les SARL connaissent une régression des défaillances en 2011 au regard de 2010 et de 2009 :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Entreprise individuelle

14 719

14 955

16 397

15 522

14 336

13 984

-2,5

-6,5

SARL

26 672

29 507

35 540

40 959

39 594

38 944

-1,6

+32,0

SA ou SAS

3 076

2 338

2 281

2 918

2 655

3 118

+17,4

+33,4

Autres

2 274

1 946

1 944

2 196

2 089

2 149

+2,9

+10,4

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

10 activités ont une baisse significative des défaillances en 2011 :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

Transports

1 922

1 688

1 697

1 997

1 919

1 766

-8,0

+4,6

Industrie hors IAA

4 261

3 494

3 227

4 005

3 303

3 048

-7,3

-12,8

Immobilier

1 537

1 440

2 270

2 788

2 308

2 137

-7,4

+48,4

Commerce de gros

3 800

3 704

3 641

3 826

3 553

3 315

-6,7

-10,5

Informatique

1 037

790

766

841

840

800

-4,8

+1,3

Bâtiment

10 218

11 628

14 537

16 401

15 476

14 806

-4,3

+27,3

Communication

679

672

721

802

739

708

-4,2

+5,4

Hébergement

553

554

529

626

500

484

-3,2

-12,6

Débit boisson

865

975

1 246

1 119

1 091

1 056

-3,2

+8,3

Réparation

374

387

358

348

350

339

-3,1

-12,4

7 activités ont par contre une progression des défaillances :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

Santé

262

472

751

644

717

874

+21,9

+85,2

Commerce réparation auto

1 603

1 534

1 639

1 753

1 639

1 879

+14,6

+22,5

Finances et assurance

252

253

304

408

350

390

+11,4

+54,2

Enseignement

1 238

1 228

566

488

571

625

+9,5

???

Services aux personnes

323

316

382

456

545

593

+8,8

+87,7

IAA (boulangeries, charcuteries, traiteur..)

1 133

1 178

1 320

1 198

1 242

1 344

+8,2

+14,1

Commerce de détail

5 519

6 494

7 542

8 120

7 822

8 116

+3,8

+25,0

Cinq régions ont connu une progression supérieures à 5% de défaillances entre 2010 et 2011 ; ce sont par ordre d’importance, les DOM (+31%), la Picardie (+9,3), le Limousin (+8,9), le Centre (+7,5), la Franche-Comté (+7,1), Poitou-Charentes (5,5).

Quatre régions ont connu une diminution supérieure à 5% : Champagne-Ardenne et Corse (-11,7%), Lorraine (-6) et Ile-de-France (-5).

 

Les sauvegardes concernent 1 419 entreprises en 2011, en progression de 14% au regard de 2010 et en doublement au regard de 2008, mais elles ne sont que 2,4% des défaillances.

Elles concernent majoritairement des entreprises de moins de 20 salariés et récentes (53% des entreprises de moins de 10 ans) ; 91% sont en société, principalement en SARL (57%).

SOMMAIRE