Archives mensuelles : février 2024

Guides.

“Panorama des financements destinés aux créateurs d’entreprises”, Bpifrance, vu janvier 2024

“Guide du Crédit Impôt Recherche”, Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche, vu janvier 2024

“Entreprendre avec mon conjoint”, les clés de la banque, novembre 2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“LE SURENDETTEMENT DES MÉNAGES : ENQUÊTE TYPOLOGIQUE 2023”, Banque de France, vu février 2024

“Les élections professionnelles dans le secteur privé : entre les deux derniers cycles électoraux (2013-2016 et 2017-2020), des élus moins nombreux et des instances plus centralisées”, Dares Résultats N°15, février 2024

“Les salariés des services à la personne en 2019 : en moyenne, 4% de l’emploi salarié total
et jusqu’à 6% dans le Sud-Ouest”, Dares Résultats N°7, janvier 2024

“Comment les entreprises recourent-elles à l’activité partielle de longue durée ?”, Dares Analyses, N°12, février 2024 

“Quelle situation professionnelle après un parcours en insertion par l’activité économique ?”, Dares Analyses N+9, janvier 2024

“Les chiffres du commerce extérieur : bilan 2023”, Douanes, février 2024

“Niveau de vie et pauvreté des territoires en 2021”, Insee Résultats de janvier 2024

“Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5%”, Insee Informations rapides N°33, février 2023

“Classes moyennes : l’équilibre perdu ?”, Institut Montaigne, janvier 2024

“Entrepreneuses, entrepreneurs : quelles mesures concrètes pour vous simplifier la vie ?”, Make org, rapport final de la consultation, janvier 2024

“RAPPORT AU PARLEMENT 2023”,  Observatoire de la formation des prix et des marges, des produits alimentaires, FranceAgriMer

SOMMAIRE

38% des entreprises ont recours à la sous-traitance.

Source : l’enquête sous-traitance a été menée par l’Insee en 2022 sur l’exercice 2021 auprès d’un échantillon d’environ 20 000 unités légales implantées en France, y compris dans les DOM. Les résultats sont présentés en utilisant l’appellation « entreprise » qui correspond ici à l’unité légale. Le champ est celui des unités légales marchandes (hors secteurs agricole et financier), n’appartenant pas au secteur public, employant au moins 5 salariés. Certaines unités de moins de 5 salariés concentrant des montants de sous-traitance reçue élevés d’après d’autres sources statistiques (l’enquête annuelle de production (EAP), l’enquête sectorielle annuelle (ESA) et l’enquête sur les changements organisationnels et l’informatisation (COI)) ont aussi été enquêtées. Le champ de l’enquête couvre un peu plus d’un million d’unités légales.

 

Un recours pour un montant estimé à 372Md€, 13% du chiffre d’affaires hors taxes des entreprises.

⇒ Qui fait appel à la sous-traitance ?

♦ Cette pratique est beaucoup plus répandue parmi les entreprises de 250 salariés ou plus (83%, contre 37% pour les entreprises de moins de 50 salariés).

Les entreprises du secteur des services sont les premières donneuses d’ordre (170 Md€, 46% du montant total), bien que ce secteur recoure moins à la sous-traitance (33% de leurs entreprises), alors que 47% des entreprises du secteur construction y font appel.

 

♦ Les activités sous-traitées concernent d’abord les fonctions support : la moitié des entreprises donneuses d’ordre sous-traitent des services administratifs et financiers, et un tiers des services informatiques.

Les entreprises de 250 salariés ou plus sous-traitent plus fréquemment les activités de transport et de logistique, celles informatiques, alors que les plus petites (moins de 50 salariés) privilégient la sous-traitance de leurs services administratifs et financiers.

♦ La sous-traitance de spécialité concerne 30% des entreprises vs 19% pour la sous-traitance de capacité. Cette forme de sous-traitance représente près des 2/3 du montant total de la sous-traitance confiée, quelle que soit la taille de l’entreprise. Elle est plus fréquente dans les secteurs du commerce et de l’industrie où le recours atteint 38%. Par contre, la sous-traitance de capacité est particulièrement utilisée dans le secteur de la construction (28% des entreprises y font appel).
Le 1/4 des entreprises de 250 salariés ou plus recourt aux 2 types de sous-traitance, contre une sur dix parmi les entreprises de moins de 50 salariés.

 

♦ Une entreprise de plus de 250 salariés sur trois sous-traite à l’étranger (1/3 d’entre elles,  4% des entreprises et 65Md€). Leurs achats représentent 21% du montant total de leurs achats de sous-traitance. 6% des entreprises des secteurs de l’industrie et du commerce sous-traitent à l’étranger, pour des achats représentant respectivement 27% et 20% de l’ensemble des achats de sous-traitance de ces secteurs.

Parmi les entreprises ayant recours à des sous-traitants localisés à l’étranger, 42% sous-traitent des activités de transport et de logistique et 20% des activités de recherche et développement,  des taux 2 à 3 fois plus élevés que ceux constatés au niveau de la sous-traitance globale. Les entreprises sollicitent majoritairement des sous-traitants implantés en Europe (9 sur 10). 

⇒ Les entreprises preneuses d’ordre.

La part des entreprises réalisant de la sous-traitance varie de 23% pour les entreprises de moins de 50 salariés à 34% pour les entreprises de 250 salariés ou plus.

La sous-traitance réalisée par les entreprises du secteur des services représente 153Md€, soit la moitié du montant des commandes reçues de sous-traitance tous secteurs confondus.
Dans le secteur de la construction, le taux de sous-traitants est le plus élevé (35%). Parmi l’ensemble des sous-traitants implantés en France, 10% ont des donneurs d’ordre localisés à l’étranger (13% du montant de la sous-traitance reçue totale).

⇒ A la fois donneuse d’ordre et preneuse d’ordre.

Si 48% des entreprises sont concernées par la sous-traitance, 13% sont à la fois preneuses et donneuses d’ordre, mais c’est le cas de 31% des entreprises de 250 salariés et plus. Dans la construction, 21% le sont aussi.

⇒ L’intérêt de recourir à la sous-traitance.

Face à une concurrence accrue, les entreprises ont pu se recentrer sur leur cœur de métier.
Parmi l’ensemble des entreprises, qui recourent ou non à la sous-traitance, 6 sur 10 citent d’abord l‘accès à des compétences non disponibles en interne. Vient ensuite l’amélioration de la réactivité de l’entreprise face à l’augmentation de la demande du marché (prés de la moitié des entreprises). Enfin, 20% des entreprises estiment que le recours à la sous-traitance permet de bénéficier d’une meilleure maîtrise des délais de fabrication ou réduit le risque de défaillances techniques.

Parmi les entreprises qui ont effectivement recours à la sous-traitance, 50% des entreprises du commerce et 60% de celles de la construction estiment que la sous-traitance permet d’accroître le volume de production.

 

Parmi les inconvénients les plus souvent cités, la moitié des entreprises évoquent les conséquences vis-à-vis des clients en cas de défaillance du sous-traitant et 40% le risque de dépendance forte vis-à-vis du sous-traitant.

⇒ L’impact de la crise Covid.

En 2020, du fait du Covid les 3/4 des entreprises donneuses d’ordre ont poursuivi leurs relations avec la totalité de leurs sous-traitants. L’impact de la crise a été plus faible pour les entreprises du secteur du commerce ainsi que pour celles de 250 salariés ou plus, puisqu’elles ont maintenu leurs relations à 85 et 87%. 
Mais 12% des entreprises donneuses d’ordre ont subi des défauts de livraison, qui ont représenté environ 5% du total des achats de sous-traitance au cours de l’année 2020.

 

La crise sanitaire a affecté davantage les entreprises sous-traitantes puisque seules 66% d’entre elles ont poursuivi leurs relations avec l’ensemble de leurs donneurs d’ordre habituels. Si les entreprises sous-traitantes du secteur de l’industrie ont été les plus nombreuses à poursuivre leurs relations avec tous leurs donneurs d’ordre (74%), pour autant, 45% d’entre elles ont été confrontées à des baisses de commandes, vs 22% pour le commerce. Tous secteurs confondus, les baisses de commande des donneurs d’ordre sont estimées à 11% de leur chiffre d’affaires 2020.

 

En résumé :

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766202

SOMMAIRE

Une comparaison de l’état d’esprit des français avec 3 autres populations de l’UE.

Méthodologie : un échantillon de…
– 3514 personnes inscrites sur les listes électorales en France issu d’un échantillon de 3815 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 8 et le 18 janvier 2024,
– 1632 personnes représentatives de la population allemande âgée de 18 ans et plus interrogées entre le 17 et 26 janvier,
– 1706 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1858 personnes représentatif de la population italienne âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 17 et 26 janvier,

– 1820 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1927 personnes représentatif de la population polonaise âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 22 et 29 janvier.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle (sauf en Pologne), de région de résidence, taille d’agglomération (in France) et niveau d’éducation (Pologne). La moyenne présentée pour les 4 pays est une moyenne pondérée par la taille de la population.

L’échantillon a été interrogé en ligne sur système Cawi. 

 

De cette vaste enquête, je ne reprends que quelques traits essentiels qui permettent de comparer les populations de ces 4 pays.

 

♦ Les français proches des Italiens ont un état d’esprit actuel fort négatif, bien plus que les Allemands et les Polonais.

Serait-ce parce que la démocratie fonctionnerait plutôt mal et que leur intérêt au fait politique est le moins marqué ?

Les Français estiment que leurs responsables politiques se préoccupent peu ou pas ce qu’ils pensent (81% vs 77 en Italie, 70 en Pologne et 66% en Allemagne).

♦ Pourtant ces 4 populations ont un taux de satisfaction proche à l’égard de la vie.

Les Français ont plutôt davantage confiance aux autres (moins lors d’une 1ére rencontre), suivis de façon assez proche par les Allemands et les Italiens mais distançant nettement les Polonais.

Ils font comme les Allemands largement confiance à la science, aux TPE et PME, aux grandes institutions publiques, aux associations et syndicats mais nettement moins aux grandes entreprises, aux banques et médias, aux responsables politiques et religieux et encore moins aux réseaux sociaux. 

57% des Français suggèrent que que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté vs 40% estiment que l’Etat les contrôle et les réglemente plus étroitement ; la situation est plus favorable aux entreprises en Allemagne (66 et 27%).

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-cevipof-barometre-de-la-confiance-en-politique-vague-15-fevrier-2024/viewdocument/3274.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Les jeunes ne témoignent pas d’une distanciation plus marquée que leurs aînés à l’égard de leur travail.

Méthodologie : échantillon de 3 073 jeunes actifs de moins de 30 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé), représentatifs par la méthode des quotas en matière de sexe, d’âge, de niveau de diplôme, de situation d’emploi, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région. Au sein de cet échantillon, 458 cadres salariés du secteur privé ont été interrogés.
Échantillon miroir : 2 045 actifs de 30 à 65 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé), représentatifs par la méthode des quotas en matière de sexe, d’âge, de niveau de diplôme, de situation d’emploi, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région. Au sein de cet échantillon, 464 cadres salariés du secteur privé ont été interrogés.

 

Une typologie en 6 groupes est proposée pour observer les jeunes face à l’emploi vécu.

⇒ L’importance du travail pour les jeunes actifs

♦ 47% des jeunes en emploi estiment que son travail est aussi important (36%), voire plus important (11%) que les autres sphères de son existence (familiale, sociale, etc.), une proportion identique à celle observée chez les 30-44 ans et même supérieure à celle relevée parmi les 45-65 ans. Toutefois, 46% estiment que leur travail est important mais moins que le reste. Seuls 7% relativisent fortement la place du travail dans leur existence.

 

♦ Si la place accordée au travail dépend peu de l’âge des actifs, elle dépend davantage de la CSP : les cadres du secteur privé sont plus nombreux que les autres actifs à considérer que leur travail occupe une place importante dans leur vie : 57% des cadres de moins de 30 ans considèrent que le travail est au moins aussi important que d’autres choses, contre 55% ceux de 30-44 ans et 52% ceux de 45-65 ans.

 

80% des jeunes actifs affirment qu’ils continueraient à travailler même s’ils n’en avaient pas besoin financièrement, alors que 17% s’arrêteraient de travailler contre 20% des 30-44 ans et 37% des 45-65 ans ; cette intention est encore plus forte chez les jeunes cadres du secteur privé (89%), à la fois par rapport aux jeunes actifs dans leur ensemble et par rapport aux cadres plus âgés (79% pour les cadres du secteur privé de 30-44 ans et 58% pour ceux de 45-65 ans).

78% se déclarent prêts à travailler plus en cas de pic d’activité s’ils sont rémunérés, et même 52% en l’absence de contrepartie, 70% à remplir des missions qui ne sont pas dans leur fiche de poste et 50% à relayer les offres d’emploi de leur entreprise et à la recommander en tant qu’employeur.

 

♦ En outre, 2/3 des jeunes actifs estiment avoir un rôle à jouer dans l’évolution de leur organisation, un niveau très proche de celui relevé parmi les actifs de plus de 30 ans.
Chez les jeunes cadres du secteur privé 75% le souhaitent (vs 70% des ouvriers, 67% des employés et 64% des professions intermédiaires). Ce sentiment est encore plus exacerbé chez les cadres du secteur privé plus âgés (80%), plus souvent managers ou à des postes de direction.

Une majorité d’entre eux affichent leur attachement à leur entreprise (69%), dont 37% très attachés (37%), des proportions très proches des plus âgés (67et 38% chez les 30 ans et plus).

⇒ Les jeunes actifs sont aussi confiants envers les différents acteurs de l’entreprise :

♦ 3 jeunes salariés et fonctionnaires sur 4 font confiance à leurs collègues, 7 sur 10 à leur manager et aux représentants du personnel, près de 2 sur 3 à la direction et aux ressources humaines de leur organisation et même près de 6 sur 10 à ses actionnaires et investisseurs quand il y en a. Toutefois, 36% ne font pas confiance à la direction de l’organisation dans laquelle ils travaillent. Leurs taux de confiance s’avèrent aussi élevés, voire plus élevés que ceux recueillis dans les autres tranches d’âge. Ils infirment ainsi l’hypothèse d’une crise de la confiance supposée spécifique aux nouvelles générations.

Au sein des structures de moins de 10 salariés, le taux de confiance dans la direction est le plus élevé (79%), alors qu’il n’est que de 56% chez les salariés des structures de plus de 250 salariés.

 

♦ 40% déclarent accepter par principe les décisions de leur hiérarchie et 43% les appliquer à partir du moment où ils les comprennent, sans nécessairement avoir besoin d’être d’accord. Les jeunes cadres du secteur privé sont particulièrement susceptibles d’afficher ce besoin de comprendre (57%), à l’instar des cadres plus âgés (53%), un besoin moins exprimé par les ouvriers, jeunes (37%) et moins jeunes (34), qui sont davantage disposés à accepter les décisions par principe (49% les jeunes et 44% les plus âgés).
Les jeunes expriment un peu plus que leurs aînés le souhait de voir leur manager soigner le dialogue et le partage d’informations (30% vs 27 les 30-44 ans et 26 les 45-65 ans).

 

⇒ Débutant dans leur vie professionnelle, les jeunes actifs expriment un fort désir de gagner en responsabilités, en autonomie et en rémunération.

 89% expriment le désir de gagner plus d’argent, 80% de devenir plus autonomes au travail, 69% d’exercer plus de responsabilités professionnelles et même 50% de devenir managers pour ceux qui ne le sont pas, des scores toujours au-dessus de ceux recueillis dans les tranches d’âge supérieures.

 

♦ Cette envie forte de jeunes de progresser : 22% placent le fait de progresser, de continuer à se former et d’avoir des perspectives d’évolution professionnelle  dans le top 3 des dimensions les plus importantes de leur vie professionnelle (contre 18 les 30-44 ans et 11 les 45-65 ans) :

– leurs critères de choix d’un employeur : 24% contre 20 les 30-44 ans et 12 les 45-65 ans,
– leurs attentes envers leur manager pour 25%.

28% des jeunes cadres du privé jugent particulièrement important de pouvoir continuer à se former (vs 22 l’ensemble des jeunes actifs et 18 les cadres du secteur privé de 30-44 ans,16 ceux de 45-65 ans).

 

♦ Comme les actifs plus âgés, les jeunes voient globalement le télétravail d’un bon œil : 72% de ceux qui peuvent télétravailler souhaitent le faire régulièrement vs 80% chez les 30-44 ans et 75 chez les 45-65 ans. En revanche, ils sont plus nombreux que leurs aînés à considérer que le télétravail peut leur être préjudiciable et ralentir leur évolution professionnelle : 56% craignent de rater des informations importantes de l’entreprise vs 45 les 30-44 ans et 34 les 45 ans et plus, ou même de rater des opportunités professionnelles (55% vs 44 les 30-44 ans et 34 les 45 ans et plus). 

⇒ 6 différents types de rapport au travail émergent parmi les jeunes actifs, au regard de leur vécu actuel du travail et de leur projection dans le futur :

♦ L’appartenance des jeunes actifs à l’un ou l’autre de ces groupes est liée pour partie à leur origine sociale et aux emplois qu’ils occupent autour de 2 axes majeurs : d’une part, la manière dont les jeunes vivent aujourd’hui intimement leur travail, et, d’autre part, la manière dont ils se projettent dans l’avenir. La typologie en 6 groupes est proposée par groupe proche de 2 groupes :  
-les ambitieux (39%) et les satisfaits (14%) entretiennent un rapport globalement positif au travail et le vivent comme une passion, un plaisir ou une manière de se réaliser,
-Les attentistes (11%) et les distanciés (6%) entretiennent un rapport plus distant à leur travail actuel et le voient davantage comme une routine,
-Enfin, les combatifs (20%) et les découragés (10%) entretiennent un rapport plus conflictuel avec leur travail et y voient surtout une nécessité, voire une contrainte. 

 

♦ Au regard de l’aisance de leur famille et de leur CSP :

Les jeunes actifs provenant de familles aisées sont plus présents en proportion dans le groupe des ambitieux (53%) et beaucoup moins dans le groupe des découragés (3%).

Ceux qui viennent des familles les moins aisées financièrement appartiennent davantage aux groupes qui affichent des appétits en matière d’évolution professionnelle, soit aux ambitieux (40%) pour celles et ceux qui ont déjà gravi l’échelle sociale, soit aux combatifs (32%) quand ce n’est pas encore le cas.

Les jeunes actifs issus de familles d’aisance moyenne sont plus fréquemment présents parmi les satisfaits et les attentistes.

 

En matière de CSP, les cadres et les indépendants sont une majorité (respectivement 48  et 63 %) à se retrouver dans le groupe des ambitieux, alors que les ouvriers comptent plus de combatifs que la moyenne (27%).

 

♦ En résumé :

 

2 groupes proches :

 

-Les Ambitieux (39%) : déjà bien lotis, ils affichent un fort appétit en matière d’évolution professionnelle.

Près de 7 sur 10 déclarent que leur famille était très (28%) ou plutôt (40%) à l’aise financièrement.

Le plus souvent diplômés du supérieur, ils estiment que leurs études les ont bien préparés au monde du travail (79%) et qu’ils s’y sont insérés facilement (86%). Ils sont surreprésentés parmi les managers et les CSP+, notamment parmi les cadres du secteur privé.

Ils  accordent une grande importance à leur travail (59% le jugent aussi important, voire plus que les autres pans de leur existence) et sont plus nombreux que la moyenne à placer l’épanouissement au travail parmi leurs principaux objectifs de vie. Ils sont plus attachés que la moyenne à leur entreprise et se déclarent très investis dans leur poste : 73% sont prêts à remplir des missions hors de leur fiche de poste et 62% à travailler davantage en cas de pic d’activité, même sans contrepartie.

Ils affichent leur volonté de travailler dans des entreprises prestigieuses et de gagner en responsabilités, en rémunération et en autonomie (au moins 85% sur ces trois dimensions). Ce sont en outre des profils très ouverts aux différentes évolutions du monde du travail (semaine de 4 jours, flex office).

 

-Les Satisfaits (14%) : estiment être à leur place, et expriment peu de désirs de changement professionnel

ils forment le groupe le plus diplômé (la moitié a au moins un bac +2). 81% se sont insérés facilement dans le monde du travail. 57% ont le sentiment d’avoir une situation professionnelle meilleure que celle de leurs parents.

89% disent que le métier exercé correspond à ce qu’ils avaient envie de faire. Ils sont surreprésentés parmi les fonctionnaires et les cadres, ainsi que parmi les actifs du secteur tertiaire non marchand (enseignement, santé, etc.).

Ils citent plus que les autres jeunes actifs l’épanouissement dans le travail, mais aussi l’importance d’avoir une vie sociale active et de défendre les causes auxquelles ils croient. Ils estiment plus que la moyenne des jeunes que leur travail est important, mais pas plus
que les autres sphères de leur existence (48%). Ils sont les plus satisfaits de leur situation professionnelle (88%), et notamment de l’intérêt de leur travail (84%).

Comme les Ambitieux, ils sont en phase avec leur organisation, mais leur investissement est un peu plus limité. Ils sont nettement plus nombreux que la moyenne à se voir rester au moins 5 ans dans leur métier (40%), leur poste (32%) et leur organisation (36%) actuels, et moins susceptibles de vouloir gagner en responsabilités, en rémunération ou en autonomie.

Ils sont moins ouverts que les ambitieux aux évolutions du monde du travail, notamment au cumul de plusieurs activités professionnelles, au statut d’autoentrepreneur ou de travailleur de plateformes.

 

2 autres groupes proches

 

-Les attentistes (11%) : installés dans une routine, ils aimeraient voir s’ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles

Ils regroupent des jeunes issus de tous les milieux sociaux et aux niveaux d’études variés, plus souvent de sexe masculin (62%), ils se caractérisent par un sentiment un peu plus répandu que leur travail ne correspond pas à leur niveau d’études, à ce qu’ils avaient envie de faire et à leurs valeurs.

Ils évoluent souvent dans de grandes agglomérations hors région parisienne, et travaillent plus que la moyenne dans de grandes entreprises et dans le secteur tertiaire marchand. Ils ont moins fréquemment accédé à la fonction de manager (17%).

S’ils ne sont pas fondamentalement insatisfaits de leur travail, ils expriment certaines frustrations : le sentiment que les choses ne vont pas assez vite (66%), l’impression de ne pas disposer de suffisamment d’autonomie (56%), de s’ennuyer (54%), voire de ne pas trouver d’utilité ou de sens à leur travail (47%). Ils sont moins attachés à leur métier à leur poste et à leur entreprise, et expriment même une forme de défiance vis-à-vis des acteurs du monde du travail (46% ne font pas confiance à leur direction).

Ils aimeraient sortir de leur routine et gagner en responsabilités (100%), en rémunération (90%) et en autonomie (86%). Ils sont plus susceptibles de rêver à un changement d’employeur (59%), à une reconversion (59%) ou une expatriation (47%).

 

-Les distanciés (6%) : dans un train-train qu’ils jugent confortable, ils aspirent au statu quo.

Ils viennent fréquemment de familles disposant d’un capital économique modéré. Titulaires en majorité d’un diplôme de niveau bac ou bac +2, ils estiment souvent avoir une situation économique similaire à celle de leurs parents. Ils sont surreprésentés parmi les professions intermédiaires, disposent très majoritairement d’un contrat stable qui leur a permis parfois de déjà contracter un prêt immobilier, mais sont rarement managers ou responsables de projet.
2/3 jugent que leur travail est moins important que les autres aspects de leur vie.

Par ailleurs, 1/3 estiment ne pas exercer le métier qu’ils souhaitaient. Ils attendent surtout de leur travail qu’il soit proche de leur domicile, qu’il leur offre des revenus sûrs et leur permette de travailler dans une bonne ambiance. Leur attachement à leur employeur est limité, tout comme leur engagement.
Si on leur demande ce qu’ils préfèrent entre plus d’argent et plus de temps libre, 39% optent pour conserver l’équilibre actuel (12 points de plus que la moyenne).

Ils n’affichent ni esprit entrepreneurial ni volonté de monter en responsabilités. 47% estiment d’ailleurs qu’ils ont peu de perspectives d’évolution.

 

Les 2 derniers groupes

 

-Les combatifs (20%) : peu épanouis professionnellement pour le moment, ils aspirent à prendre une revanche sociale via le travail.

Ce groupe, le plus nombreux après les ambitieux, rassemble des jeunes qui ont parfois vu leurs parents travailler beaucoup sans accéder à l’aisance financière : 65% déclarent avoir vu au moins un de leurs parents travailler beaucoup plus que le temps légal et 52% estiment venir d’une famille qui n’était pas à l’aise financièrement.

Surreprésentés parmi les ouvriers, ils sont moins diplômés que les autres jeunes actifs (60% ont un diplôme inférieur ou équivalent au baccalauréat).
Ils estiment plus souvent que la moyenne avoir été mal préparés au monde du travail (39%) et sont plus nombreux à avoir connu le chômage (53%) et/ou la précarité (45%).
 Ils sont 42% à déclarer ne pas avoir choisi le métier qu’ils exercent actuellement et 53% à indiquer que cela ne correspond pas à ce qu’ils avaient envie de faire.

Ils sont plus exposés que les autres jeunes actifs à des risques physiques au travail. Ils aimeraient avoir un travail plus rémunérateur et sont particulièrement insatisfaits sur ce point (53%).

Ils expriment bien plus que la moyenne le sentiment de ne pas avoir de rôle à jouer dans leur organisation (47%), de ne pas pouvoir faire bouger les choses (64%), autrement dit d’être à l’écart.

Ils expriment un vif désir de gagner en responsabilités (100%), en autonomie (93%) et en rémunération (96%). Pour ce faire, ils sont prêts à changer d’entreprise (66%), voire de métier (60%) ou de statut en se mettant à leur compte (47%). Plus de la moitié d’entre eux se disent également prêts à travailler davantage pour gagner plus d’argent.

 

Les découragés (10%) : ne voyant dans le travail aucune voie d’épanouissement, ils affichent une certaine résignation.

Ils viennent le plus souvent d’un milieu populaire (près de 7 sur 10) et sont, davantage que la moyenne, habitants de zones rurales.

2 sur 3 ont un niveau bac ou moins. Ils estiment que leurs études les ont peu préparés à leur métier (51%) et près de 1 sur 4 se sent même en déclassement par rapport à leurs parents.
Évoluant plus souvent dans l’industrie, ils sont les plus exposés au stress (70%) et à l’épuisement professionnel (77%).

Insatisfaits de leur situation professionnelle, ils semblent résignés et atteints d’immobilisme : ils s’expriment moins en cas de conflit, acceptent par principe les décisions hiérarchiques sans chercher à les comprendre et investissent relativement peu leur vie professionnelle.

Ils sont moins ouverts aux changements et souhaitent moins souvent gagner en autonomie ou en responsabilités que les autres jeunes actifs. Déçus par la vie professionnelle, ils recherchent surtout un équilibre de vie raisonnable. S’ils n’avaient pas besoin de travailler pour vivre, ils seraient les plus nombreux à changer de métier (43%), voire à arrêter de travailler (29%).

 

Pour en savoir davantage : https://corporate.apec.fr/files/live/sites/corporate/files/Nos%20%c3%a9tudes/pdf/Rapport%20au%20travail%20des%20actifs%20de%20moins%20de%2030%20ans%20-%20Apec%20Terra%20Nova.pdf

SOMMAIRE

L’activité de l’ADIE en direction de l’emploi informel.

Méthodologie : l’Adie a missionné le cabinet d’études Pluricité. L’étude s’est déroulée de septembre 2022 à janvier 2023.
•Une approche quantitative à travers un questionnaire en ligne, des relances SMS et relances téléphoniques à destination des entrepreneurs (1022 réponses de travailleurs ayant été ou étant dans l’informalité entre 2018 et 2022) et une analyse des bases de données Adie. L’enquête par questionnaire a été réalisée entre le 9 novembre et le 12 décembre 2022.

2 questionnaires ont été dissociés : le premier spécifique aux bénéficiaires du parcours « Tremplin » de l’Adie, le second au reste des clients identifiés comme informels.

•Une approche qualitative : analyse documentaire, entretiens semi-directifs avec 17 conseillers Adie, 8 entrepreneurs, 2 partenaires locaux. Les entretiens ont été menés au courant du premier trimestre 2023.

 

En France, l’emploi informel représente 9,8% de l’emploi total où les travailleurs indépendants comptent pour 1/3.

⇒ Une typologie des clients informels de l’Adie :

-L’informel subi : cela concerne les personnes qui exercent une activité informelle par obligation, souvent en raison de contraintes administratives ou culturelles. Ils souhaitent généralement aller plus loin, mais sont souvent bloqués. 

-L’informel installé : Il s’agit d’un public qui mène une activité régulière pour subvenir aux besoins de leur famille, en complément d’autres revenus ou aides sociales, sans forcément envisager l’immatriculation.

-L’informel de complément : Il concerne les travailleurs qui combinent des activités informelles avec un emploi salarié sans nécessairement chercher à s’immatriculer. Ils n’envisagent pas de développer leur activité.

-L’informel de transition : regroupe des individus en transition professionnelle ou personnelle désireux de transformer leur passion et leur expertise en une activité durable. Ils aspirent à devenir des entrepreneurs et sont fortement motivés pour officialiser leur activité, en partie en raison de contraintes réglementaires.

⇒ les freins observés à la formalisation de l’activité.

Lorsqu’on interroge les conseillers de l’Adie sur les freins observés à la formalisation de l’activité, 2 types de préoccupations émergent : les aspects administratifs et financiers d’une part, et les aspects psychologiques d’autre part. Ces craintes peuvent se manifester par :
•La peur de la perte des droits sociaux
•La peur des démarches administratives
•La complexité́ de la démarche d’immatriculation
•La peur de ne pas réussir et de tout perdre
•La peur de quitter un «système informel» qui fonctionne.

⇒ Le profil des bénéficiaires du programme de l’Adie :

entre 2018 et 2022, les personnes travaillant dans le secteur informel qui ont été accompagnées par l’Adie affichent un profil majoritairement féminin (61%), relativement jeune (44% ont entre 30 et 44 ans), et peu diplômé (34% sans diplôme).

65% sont des entrepreneurs non immatriculés, exerçant leur activité à domicile, 10% sur les marchés ou dans la rue, 9,6% sur internet.

⇒ Le programme tremplin pour insérer des informels dans l’immatriculation de leur activité.

♦ Ce programme s’est traduit par la mise en place d’antennes mobiles et de triporteurs pour aller à la rencontre des entrepreneurs en s’appuyant sur des alliances avec des associations locales et communautaires pour le ciblage des entrepreneurs invisibles.  
Un accompagnement individualisé, adapté et à l’écoute est un facteur essentiel pour nouer une relation de confiance : 68% des répondants ont déclaré que les entretiens avec le conseiller, bénévole avaient été «l’outil» le plus utile dans leur accompagnement (notamment l’étude de la situation financière et l’aide à la consolidation du projet). L’objectif est de sécuriser l’activité avant de parler formalisation.
52% ont immatriculé leur activité suite à ce programme et 45% envisagent de le faire.

 

♦ Les raisons principales évoquées pour justifier le fait que leur activité ne soit pas encore immatriculée sont de 2 ordres : pour 40% leur activité ne s’est pas encore assez développée et pour 27% les moyens financiers manquent. Si 82% ceux qui ont immatriculés leur activité ont bénéficié du financement de l’Adie, 81% des personnes interrogées n’ont bénéficié d’aucun financement.

 

♦ 86% des répondants ayant participé au programme « Tremplin » de l’Adie et 82% des informels en dehors du programme déclarent que l’accompagnement de l’Adie leur a permis d’avoir davantage confiance en eux et en leur projet.

 

♦ Les bénéfices liés à ‘immatriculation :

– la reconnaissance officielle de l’activité (62%) ; 93% disent se sentir légitime dans l’exercice de leur activité,

– la volonté de valoriser un savoir-faire (34%).

 

et depuis la formalisation,

-pour 78% l’activité est mieux connue,

-pour 78% elles s’est mieux développée,

-Pour 56% leur revenu a augmenté.

 

Pour en savoir davantage : https://assets.ctfassets.net/ef04tndlnzev/1cplkszDLyAwfpTjR24jK5/92caf631f9bbee2710f77ba9fa33cdc3/Etude_Travail_Informel_Adie_Nov2023_Web.pdf

SOMMAIRE

Un complément sur les PME et l’exportation.

Méthodologie : l’étude se base sur les réponses à la 78e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab, réalisée par interrogation de près de 40 000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, par voie postale ou numérique. L’analyse s’appuie sur un échantillon de 4 910 réponses reçues avant le 6 décembre. 

 

Un bref bilan fort explicite.

⇒ Qui exportent parmi les PME ?

♦ 27% des PME ont déjà eu une expérience à l’export au cours des 5 dernières années : 15% ont exporté régulièrement sur cette période et 12 % de manière occasionnelle. 73% n’ont pas exporté depuis 5 ans, parce que les 2/3 jugent leur type d’activité non concerné par l’export, mais 8% d’entre elles auraient un potentiel à l’export (notamment 4% ne sont pas parvenues ou ne se sont pas encore lancées dans l’export). 23% ont l’intention d’exporter en 2024.

1/4 des TPE et de 34% des PME ont exporté au cours des 5 dernières années. C’est aussi le fait de 54% des PME de l’industrie et de 47% de celles du Commerce.

 

♦ C’est enfin le cas de 29 à 32% des PME situées en régions transfrontalières avec la Belgique, l’Allemagne et l’Italie  avec les régions Hauts-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur) et celle de l’Île-de-France. Elle est la moins élevée (18 à 22%) dans le Nord-Ouest de la France, comprenant les régions de province non transfrontalières (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire). Elle est proche de la moyenne nationale dans les autres régions, à 24% (Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie).

⇒ La performance des exportatrices.

♦ Les PME exportatrices ont été plus performantes que les non-exportatrices en 2023 (41% ont augmenté leur CA vs 33) et leurs perspectives pour 2024 sont mieux orientées. 28% ont toutefois accusé une baisse de leur CA (27% chez les PME sans expérience à l’export).

38% des PME exportant régulièrement prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2024 contre 29% des exportatrices occasionnelles, 25% des non exportatrices « concernées » et 20% des PME dont l’activité n’est pas concernée par l’export. La part de celles prévoyant une baisse est en revanche assez proche, comprise entre 17 et 21% selon l’expérience à l’export.

 

♦ 98% des exportatrices régulières continueraient d’exporter en 2024, 69% des exportatrices occasionnelles, et 33% des PME ayant cherché à exporter par le passé sans succès. 

11% prévoient à l’inverse de réduire leurs exportations. Les PME qui comptent exporter en dehors de l’Union européenne sont plus nombreuses à anticiper une hausse de leurs exportations en 2024 (34% une hausse alors que seules 5% prévoient de les diminuer).
Les exportations progresseraient davantage chez les PME d’au moins 10 salariés (23% prévoient une hausse et 8% une baisse) que chez les TPE (17% une hausse, 13 une baisse). Les exportations sont attendues en plus forte progression dans les services et l’industrie. 

 

♦ Côté emploi, 25% des PME exportatrices ont augmenté leur effectif salarié (vs 18) et 14% ont accusé une baisse (vs 15).

 

♦ L’investissement s’y est montré plus dynamique (plus de la moitié d’entre elles ont investi vs 41% pour les autres), pour des montants d’investissement plus dynamiques (35% ont réalisé des investissements « verts » vs 28). 

 

♦ Les PME exportant régulièrement sont un peu plus nombreuses à juger leur trésorerie aisée (19% pour les exportatrices régulières, 16 pour les occasionnelles vs 13 pour les non concernées)  mais également un peu plus nombreuses à juger leur trésorerie difficile (respectivement 28, 26 et 26).

Les difficultés d’accès au crédit de trésorerie sont comparables (entre 12, 14, mais 9% pour les non concernées).  

 

♦ Les PME exportatrices sont plus fréquemment innovantes (45% des PME exportant régulièrement et 37% des PME exportant occasionnellement vs 14) ; innovantes et exportatrices à la fois ont augmenté leur CA de 2,4% vs 0,8% pour les exportatrices non innovantes (+0,8%). Les perspectives pour 2024 sont aussi mieux orientées pour l’activité et l’emploi.

⇒ Les destinations d’exportation.

♦ L’UE est la principale destination visée par les exportateurs (88%) ; 41% comptent le faire exclusivement vers l’UE. Pour les autres destinations 59% comptent exporter : en Amérique du Nord (26%), au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (26%), suivies par l’Europe hors-UE (2%) et l’Asie (20%). 12% comptent exporter en Afrique subsaharienne et 11% en Amérique latine.

 

♦ 48% des PME exporteraient vers une seule région. La diversification géographique des exportations est plus importante chez les PME ayant une plus forte expérience de l’export : 60% comptent exporter vers au moins 2 régions différentes en 2024 vs 39% pour les occasionnelles.

 

♦ Les PME exportatrices sont plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs exportations (19%) qu’une diminution (11%), notamment lorsqu’elles exportent hors UE (34% contre 18 chez les PME visant uniquement le marché de l’UE).

⇒ Les difficultés.

♦ Les coûts de prospection élevés et la complexité administrative sont les principaux obstacles à l’exportation.

Les PME exportant régulièrement citent en 1er lieu les coûts de prospection élevés (27% pour les exportatrices régulières) , la complexité administrative (26%) et les risques de délais de paiement (24%), les incertitudes dans les pays visés (19%) et la compétitivité jugée trop faible (15%).

 

Les PME sans expérience à l’export sont 48% à juger leur taille trop petite pour se lancer à l’export (de loin le principal frein cité) ; suivent leur manque de compétence (19%), la complexité administrative (19)  le cout de prospection (16) et l’offre peu applicable aux pays étrangers (16%).

 

Les obstacles à l’export varient selon les régions de destination des exportations : la complexité administrative est le 1er obstacle cité par les PME prévoyant d’exporter en Europe hors-UE, au Moyen-Orient et Afrique du Nord et/ou en Asie (30 à 32%). Par contre, Il s’agit des coûts de prospection pour l’Amérique du Nord (31%), des délais de paiement et risques d’impayés pour l’Afrique sub-saharienne (42%) et de l’incertitude économique et politique pour l’Amérique latine (32%). L’insuffisance de taille est le principal obstacle des PME orientées vers l’UE.

Les obstacles rencontrés par les PME n’exportant qu’occasionnellement se rapprochent de ceux mentionnés par les PME non exportatrices.  

⇒ Les atouts et les handicaps.

♦ La qualité des produits et services, (64%), le service client (55%) et notoriété (53%) sont perçus comme les principales forces des produits proposés par les PME françaises par rapport à leurs concurrents étranger. Suivent le degré d’innovation (41%), le niveau de prix (26%), la disponibilité des compétences (24%), la qualité des infrastructures (23%) et la digitalisation (16%)

 

Les PME prévoyant d’exporter en dehors de l’UE sont plus nombreuses à juger la qualité de leurs produits, leur service client, leur notoriété et leur degré d’innovation comme des atouts compétitifs, que celles prévoyant d’exporter uniquement au sein de l’Union (+14 à +19 points). La perception des désavantages est en revanche similaire.

 

♦ À l’inverse, le coût du travail (50%), la fiscalité (46%) sont pointés comme handicaps, et sont suivis par les prix de vente (33%), les coûts énergétiques (23%), la disponibilité des compétences (21%) et l’accès aux financements (18%).

Les facteurs affectant la compétitivité des PME sont les mêmes dans l’Industrie que dans l’économie dans son ensemble, mais ils sont plus fréquemment cités comme un désavantage (coût du travail, fiscalité, coûts énergétiques, prix de vente).  

N’aurait-il pas été plus intéressant d’interroger les concurrents pour disposer d’une vision plus objective ?

 

Pour en savoir davantage : Au delà des frontières : l’export et les PME en 2024 (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

Un point sur les exportations Françaises en 2022.

Méthodologie : IPSOS a interrogé près de 2 700 PME et ETI en 2022, 6 mois après la prestation dont elles ont bénéficié (12 mois pour celles qui ont recours au dispositif V.I.E). Une seconde enquête est effectuée à deux ans auprès de celles ayant déclaré « être en cours de négociation » afin de connaître le taux de transformation effectif sur cette cible. IPSOS envoie dans un premier temps un questionnaire en ligne à l’ensemble des entreprises éligibles à l’enquête, puis procède à des enquêtes téléphoniques dans un second temps.

 

En 2022, 1 036 entreprises ont commencé leur activité à l’international : 60% sont des TPE, 34% des PME et 6% des entreprises plus grandes.

⇒ Quelques points de repère sur l’exportation.

♦ Chiffres globaux.

Pour 2022 :  145 700 entreprises exportatrices dont  96% sont le fait de TPE et PME (12% des exportations en valeur), 4% des ETI (35% en valeur) et 0,3% des grandes entreprises (53% en valeur). 

Les exportations chiffrent 595Md€ (+18,5%) et dépassent celui d’avant la crise pandémique de plus de +15% ; les PME et ETI chiffrent 279,2Md€ en hausse de 13,7% et de 8% pour le nombre de PME et de 3% pour le nombre d’ETI.

Le déficit s’établit à 30Md€, en amélioration de 7 Md€.

Les matériels de transport, 1er secteur d’exportation avec 17% du total exporté, n’ont pas
encore retrouvé leur niveau d’exportations d’avant la crise sanitaire, malgré une forte accélération : il représente 85%, en valeur, du niveau de 2019 ; la croissance du secteur a toutefois été tirée par les exportations de matériels aéronautiques (+22%).

La France est le 1er exportateur mondial de boissons (17% du marché) et de parfums et cosmétiques (15% du marché) et le 2éme  exportateur mondial d’aéronefs (14% du marché).

 

En 2023, 147 900 entreprises ont exporté au 1er trimestre 2023.

 

♦ En 2022, on recense 1 036 entreprises ayant commencé leur activité à l’international (exportations de marchandises recensées par les Douanes). 60% sont des TPE, 12% des 10-19 salariés, 23% des 20-249 salariés et 6% des entreprises plus grandes.

 

♦ La part prépondérante est croissante en direction de l’Union européenne avec 55,7% des montants exportés. Les ventes y sont en hausse de près de +22% en un an, notamment vers l’Italie (+39%), vers la Belgique (+23%), l’Espagne (+20%) et l’Allemagne (+15%). 

Hors Union européenne, les exportations progressent particulièrement vers les États-Unis (+33%), l’Asie (+7,3%), bien qu’elles diminuent vers la Chine et le Japon (respectivement -1,3% et -1,6%).

 

♦ Le montant moyen exporté par les entreprises exportatrices françaises (3 699€ en 2021) est relativement élevé même s’il a baissé de manière significative depuis 2019 (-6% entre 2019 et 2021). Il dépasse largement celui de l’Espagne (1 581€) et celui de l’Italie (2 322€) mais est inférieur à celui de l’Allemagne (4 461€).

En France comme en Allemagne, les entreprises de plus de 250 salariés occupent un rôle très important dans les exportations (à l’origine de plus des 3/4 des exportations), alors que les entreprises de moins de 250 salariés représentent 44% des exportations en Espagne et plus de la moitié en Italie. 

Les 100 premiers opérateurs à l’export sont à l’origine de 39% des montants exportés.

⇒ Les entreprises accompagnées par Team France.

♦ 51% des exportations sont le fait d’entreprises accompagnées par Team France. 10 500 entreprises ont été accompagnées à l’international par Business France en 2022. 63% des entreprises ont abordé au moins un nouveau marché avec l’aide de Team France Export.

Ainsi, les montants exportés par l’ensemble des entreprises accompagnées ont atteint 144,3 Md€, soit 51% des 279 Md€ d’exportations totales réalisées par les PME et ETI françaises
en 2022. l’Île-de-France regroupe 29% des PME et ETI accompagnées.

L’impact de Team France : +167K€ chiffre d’affaires additionnel moyen, +1,76Md€ de CA au global et + 23 600 emplois.

 

♦ 60% des nouveaux entrants accompagnés par Team France sont des TPE. Les nouvelles entreprises exportatrices sont généralement de petites entreprises spécialisées. 37% des TPE ayant exporté en 2022 n’avaient pas exporté l’année précédente, contre 14% des PME et seulement 9% des ETI.
La majorité des entreprises entrantes concentrent leurs exportations sur un seul type de produit (72%) et sur une unique destination (71%).

 

Les activités accompagnées : parmi les principaux secteurs industriels accompagnés figurent les industries alimentaires (13 %, y compris les boissons) et les machines et équipements (5%). S’agissant des services, les activités d’ingénierie et des études techniques (10%) constituent le principal contingent d’entreprises accompagnées, suivies par les activités informatiques (9%), les autres activités de services (7%) et les conseils pour les affaires (7%).

 

 

Les pays du continent européen (UE et hors UE) font l’objet de plus de 68% des demandes de prestations individuelles par les PME et ETI. Néanmoins, l’Allemagne est détrônée par les États-Unis comme premier marché ciblé par les clients de Business France (11% des demandes individuelles).

Les PME et ETI françaises orientent aussi leur développement vers d’autres marchés cibles : l’Afrique (21% des demandes) et l’Asie (30%), notamment la Corée du Sud et le Japon (5% des demandes chacun), qui devancent l’Inde et la Chine (4% chacun).

 

Les PME et ETI accompagnées par Business France réalisaient en moyenne 39% de leur chiffre d’affaires à l’international, contre 27% pour l’ensemble des entreprises exportatrices.1/3 d’entre elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires en dehors de l’Hexagone et 21% attestent de 70% ou plus de chiffre d’affaires réalisé à l’export..

 

♦ Team France dispose de 250 conseillers et d’un portefeuille de 70 000 entreprises. En 2022, 12 928 entreprises ont fait appel aux services de Team France. 10 512 ont bénéficié de prestations de projection à l’international par Business France ou par les 5 concessions de service public (Singapour, Norvège, Hongrie, Philippines, Belgique, Maroc) et 4 083 de prestations de préparation. 53% des entreprises accompagnées ont bénéficié de prestations collectives, 36% de prestations sur-mesure ; 21% ont eu recours au dispositif V.I.E.

 

♦ 23% des exportateurs ont arrêté d’exporter entre 2021 et 2022. Ce « taux de sortie » est près de 4 fois moins élevé pour les entreprises accompagnées par Team France Export (6%).

⇒ Les freins à l’export persistent.

♦ Pour les entreprises ayant déjà une expérience à l’export, c’est la concurrence qui constitue le principal frein à l’export, tandis que les principales préoccupations exprimées par les nouveaux exportateurs sont le manque de moyens financiers et humains dédiés au développement à l’international, les difficultés logistiques et de transport et des insuffisances de partenaires locaux.

 

♦ Les entreprises françaises engagées à l’export souhaitent être soutenues dans leurs démarches de prospection (mise en relation avec des partenaires ou des prospects sur les marchés étrangers, 76% des répondants), le besoin de gagner en visibilité à l’international (45%), tout comme la nécessité d’entretenir son réseau et de renforcer sa présence locale (30%), d’identifier des informations sur un pays, un secteur (21%), de connaître la réglementation et son évolution (droits de douane, normes, certifications,(19%), de valider sa stratégie et/ou ses marchés à fort potentiel (18%), de développer ses compétences et ressources RH (7%). Cette hiérarchie des besoins est identique pour les entreprises peu engagées à l’export et pour celles qui font de l’export une priorité. 

 

Pour en savoir davantage : https://team-france-export-national.cdn.prismic.io/team-france-export-national/9189b157-527b-4c5f-ba17-2abb9cd7a706_BE2022_FINAL_HD_WEB-PA.pdf

 

En complément selon “Les résultats du commerce extérieur de la France pour l’année 2023”, Douanes “le déficit commercial se réduit fortement en 2023 et la France regagne des parts de marché”

 

En 2023, le solde commercial de la France augmente à −99,6 Md€, contre un record de –162,7 Md€ en 2022. Cette amélioration est principalement due à la hausse du solde des produits énergétiques et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés. Malgré cette hausse, le solde reste bien en dessous de 2019. Les importations diminuent à 731 Md€, principalement en raison d’une baisse des approvisionnements énergétiques. Les importations de produits manufacturés diminuent légèrement en 2023 : la hausse des véhicules électriques et hybrides tempère le recul des produits énergivores tels la chimie et la métallurgie, ainsi que du textile-habillement. Les exportations, quant à elles, ont légèrement augmenté et atteignent 607,3 Md€. La part des exportations françaises de biens dans le commerce mondial rebondit de 0,2 point, le gain le plus fort depuis 2000.”

SOMMAIRE

L’alternance est une modalité de formation et d’intégration professionnelle, appréciée des 2 parties.

Méthodologie : une double enquête 

-auprès d’un échantillon représentatif de 625 professionnels décisionnaires pour le recrutement réalisée en ligne par l’Institut BVA People Consulting, du 23 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2023. La représentativité est assurée par le méthode des quotas sur les variables : taille d’entreprise, secteur d’activité, et région,

-auprès d’un échantillon représentatif de 504 alternants ou ex alternants (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation), réalisée en ligne par l’Institut BVA People Consulting, du 23 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2023. La représentativité est assurée par la méthode des quotas sur les variables : niveau d’étude, taille d’entreprise, secteur d’activité, type de contrat.

 

L’enquête fort complète conduite autour de l’alternance ne masque pas les écarts de vue entre les alternants et leurs entreprises employeurs.

⇒ Qui sont les entreprises alternantes ?

93% sont des entreprises de 2 à 49 salariés (pourquoi pas une info sur les moins de 10 salariés ?) ; 75% sont le fait du tertiaire (20% le commerce, 17% les services aux entreprises, 13% la santé/éducation, 10% les HCR, 7% les services aux particuliers…),12% du BTP et 10% de l’industrie.

63% des alternants sont localisés dans des entreprises de 1 à 49 salariés, 25% dans celles de 250 salariés et plus et 12% dans celles de 50 à 249 salariés. 41% sont de niveau d’études préparées bac +3 et au-delà, 35% de niveau bac à bac+2 et 23% de niveau CAP. 88% sont en contrat d’apprentissage et 12% en contrat de professionnalisation. 

⇒ Satisfaction :

♦ Le degré de satisfaction :

-91% les alternants (en progression au regard de 2021 avec 82%), les moins satisfaits étant ceux des services aux particuliers (20%) et le secteur santé/éducation (16%), les bac pro (16%), les CAP (14%),

-Les employeurs 90% ; sont moins satisfaits ceux des HCR (31%), et ceux qui ont abandonné l’alternance (22%), voire les contrats pro (16%).

 

♦ Les causes de satisfaction :

– L’intérêt financier de ce recrutement (91% satisfaits dont 23 très),

– Le bénéfice apporté par le ou les alternants dans leurs missions (88% dont 19),

– Les compétences humaines des alternants (87% dont 18),
– Les compétences techniques des alternants (79% dont 15).

 

D’ailleurs les entreprises donnent une note de 8,3 pour recommander l’alternance (21% une note de 10 et 22% une note inférieure à 7) et les alternants une note de 8,4 (29% une note de 10 et 22% une note inférieure à 7).

98% (dont tout à fait 58) jugent que la période d’alternance favorise l’acquisition de compétences pour une meilleure insertion sur le marché du travail ; il en est de même pour 91% (dont tout à fait 58) des alternants (les moins satisfaits -9% en moyenne- sont les bac pro 16%).

⇒ Les apports.

Les apports sont des compétences techniques (77% les entreprises et 66 les alternants), la  découverte du métier et du secteur de l’entreprise (71% vs 51), la découverte de la vie et des relations en entreprise (73% vs 53), une meilleure capacité à gérer leur temps (48% vs 47, notamment dans le BTP et les moins de 10 salariés) et pour les alternants le soutien et l’aide pour la réussite de leur diplôme (18%). Noter que les alternants sont toujours en deçà des réponses des entreprises.

 

Par contre les alternants estiment que l’école les prépare bien quant à leurs compétences techniques (85% dont très 31) et humaines (77% dont très 24), un jugement plus modéré chez les entreprises : compétences techniques (72 et 10%) et compétences humaines (64 et 11%).

Pour les compétences techniques, les alternants de niveau CAP et de contrat pro se perçoivent mieux préparés encore (92%), et ceux de CAP (83%) pour les compétences humaines. Les entreprises estiment que leur préparation par l’école est meilleure pour les activités de commerce (85% vs 72 pour les compétences technique et 64 pour les compétences humaines).

 

Les alternants sont plus sensibles à la professionnalisation (47%) permettant une solide expérience professionnelle, la mise en application des théories apprises, la découverte du monde professionnel, la facilitation de l’insertion professionnelle plus que la formation (acquisition des compétences..). 

Les avantages financiers (avoir un salaire, financer ses études..) ne requièrent que 12% des répondants.

Noter aussi que 11% ont bénéficié d’un stage Erasmus, alors que 29% auraient aimé en bénéficier, 23% ne le souhaitant pas ; 37% n’avaient pas eu connaissance de cette possibilité.

⇒ Pourquoi ce choix pour l’alternant ?

Pour 63% c’était un choix recherché de réaliser cette formation en alternance, en formation continue et pour 30% un choix possible.

 

Ce choix visait :

– Pour 66% une motivation financière (toucher un revenu tout en continuant ses études, financer sa formation, prétendre à un salaire plus élevé par la suite). Cette motivation est plus marquée pour les étudiants effectuant 3 ans d’alternance ou plus (84%), pour les Bac+3 ou plus (78-80%), pour ceux entreprise de 250 salariés et plus (75%) et pour ceux de 20-24 ans (73%).

– A égalité avec un levier d’insertion professionnelle pour 65% (acquérir une première expérience professionnelle, trouver plus facilement, plus rapidement un travail).

Cette motivation est plus marquée pour ceux du BTP (84%), les étudiants de 18-19 ans (80%), les Bac+3 ou plus (72-73%), et ceux en entreprise 250 salariés et plus (73%).

– A égalité aussi avec une découverte l’entreprise et la confrontation au monde du travail. Mieux appréhender le monde du travail pour 59% c’est confronter ses connaissances acquises à la réalité de l’entreprise, confirmer et/ou préciser le projet professionnel, aller vers un nouveau métier ou nouveau secteur, voire créer une entreprise plus facilement par la suite.

Cette motivation est plus marquée pour les Bac+2 (75%), les alternants en santé/éducation (73%), les étudiants en alternance longue (69%), les Bac+3 (66%).

⇒ La charge de travail et les postes proposés.

♦ La charge de travail : 64% jugent le rythme école-entreprise intense (dont 10% trop intense) et 34% adapté. 45% disent n’avoir pas de problème pour adapter leur rythme de vie vs 16 souvent et 39 parfois.

60% jugent leur charge de travail importante à l’école (dont 15 trop) et 50 en entreprise (dont 21 trop). Face à une charge de travail trop importante, 55% en ont parlé en entreprise avec leur
tuteur, 42% en école avec un professeur référent ; 25% n’en ont pas parlé. Pour 69% en parler a eu des effets positifs.

 

♦ Les postes proposés :

-64% des CSP-  : 38% employés administratifs ou de commerce, 26% ouvriers, 7% personnels des services directs aux particuliers,

-31% des professions intermédiaires, notamment en santé (48%), dans des entreprises de 50 à 249 salariés (52%) et en contrat pro (40%); on y trouve des techniciens (19%) et des professions intermédiaires administratives et commerciales ou de santé, contremaîtres, agents de maîtrise (14%),

-25% des CSP+ (43% dans l’industrie) : cadres administratifs et commerciaux (16%),  Ingénieurs et cadres techniques (7), professions de l’information, des arts et du spectacle (4), professeurs, professions scientifiques (3).

⇒ Suite à l’alternance, l’emploi ?

Du coté alternants

 

♦ Pour 95% des entreprises l’alternance facilite l’insertion sur le marché du travail de ceux passés en alternance. Pour les alternants, l’alternance est hyper positive (85 à 93%), notamment très positive en termes de professionnalisant (55%), utile à l’entreprise (50), adapté à leurs compétences (36), en adéquation avec leur formation (42), varié (40), motivant (39).

 

♦ Mais 51% seulement des alternants en cours envisagent d’être embauchés par leur employeur (dont 38% en CDI ou CDD de plus de 6 mois, 13% en CDD de moins de 6 mois,) alors que 18 disent non et 31 ne savent pas.

 

60% des alternants ayant terminé leur formation ont été embauché (dont 10% en CDD de moins de 6 mois). Parmi les 40% non embauchés, 78% estiment que leur formation leur sera très profitable et 68%  disent avoir été embauché dans une autre entreprise (dont 48% en moins de 3 mois).

Pour ceux n’étant plus en alternance, 80% sont en poste (91% les contrats pro et 90 les bac +3). 58% sont en CDI, 11% en CDD de plus de 6 mois, 11% en CDD de moins de 6 mois ou en Intérim, 13% au chômage, et 4% en formation.

 

♦ Pour ceux n’ayant pas trouvé d’emploi après leur formation,  les raisons : 32% n’ont pas trouvé dans leur zone géographique de recherche, 18% n’ont pas trouvé d’emploi au niveau de la rémunération attendue ou au niveau de qualification, 22% ont dû s’arrêter de travailler pour des raisons personnelles, 33% ont changé de voie professionnelle pour poursuivre des études. 

 

Du coté employeur,

51% n’ont pas recruté leur alternant (65% des moins de 10 salariés, 64% dans la santé et éducation). 49% les ont recruté, notamment les entreprises de 50 à 249 salariés (66%), celles du BTP (66%) et ceux en contrat pro. (64%).

 

Le non recrutement provient de l’alternant dans 56% des cas  : l’alternant ne souhaite
pas forcément rester, notamment dans les HCR (71%) et chez les 10 à 49 salariés (44%) ou celui-ci a trouvé un autre emploi (34%).

Le non recrutement provient aussi de l’entreprise dans 50% des cas : pas les moyens financiers de proposer un poste pérenne (22%), l’alternant n’a pas donné satisfaction (19%) et pas de recrutement d’alternant dans ce type de poste (15%).

⇒ Pourquoi l’entreprise a ou a eu recours à l’alternance ?

50% des entreprises interrogées ont recours à l’alternance depuis au moins 5 ans et 28% depuis 1 à 2 ans.

 

♦ Pourquoi ce recours ?

-88% pour des raisons de ressources humaines et de compétences : former de nouveaux salariés pour les fidéliser à moyen-terme (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) 51%, embaucher sur des métiers présentant des difficultés de recrutement (29%), répondre à un besoin immédiat en compétences (23%), faire rentrer dans l’entreprise des compétences jusqu’ici pas ou peu présentes (21%), faire face à la politique générationnelle de l’entreprise (développer une politique des ressources humaines à destination des jeunes,19%, et éviter la perte de compétences et/ou gérer la population senior (10%).

Ces besoins sont 100% chez les HCR, et 94 dans le BTP. 29% y embauchent sur des métiers présentant des difficultés de recrutement, notamment les plus de 10 salariés (36-38%).

-Un manque de candidats (34%).

-58% pour un motif financier : embaucher tout en maîtrisant les coûts salariaux (43%), pouvoir bénéficier des aides exceptionnelles de l’Etat (24%) et pouvoir bénéficier d’autres aides (Pôle emploi, AGEFIPH…) 14%. C’est le fait notamment du commerce (83%).

 

♦ Certaines entreprises renoncent à recourir à l’alternance :

-Elles ont connu de  mauvaises expériences avec des alternants (23), un manque de savoir-être des alternants (17), un manque de savoir-faire des alternants (17),

-Elles n’en n’ont plus le besoin (baisse d’activité, réorganisation…) 25%, ou une organisation trop prenante en termes de temps pour les équipes/l’entreprise (17), ou un rythme d’une alternance pas adapté au(x) poste(s) 10%.

-La pénurie de candidats avec le diplôme recherché (59%), le déficit de candidat avec le profil recherché (39%), et la personnalité des candidats (13%) posent problème,
-Le déficit d’attractivité du secteur d’activité (37%) et la situation géographique de l’entreprise (16%),
-La rémunération proposée ne convenait pas aux potentiels recrutés (18%) et une durée du contrat inadaptée à la situation des candidats (9%),
– le manque d’information sur l’alternance (10ù) et le fait de ne pas savoir où trouver les candidats (5%).

 

Signalons que pour 56%, l’alternance remplace des CDD (26%), des stages (19%) des missions d’Intérim (15) et des CDI (15).

⇒ Les difficultés lors du recrutement.

Pour les employeurs :

-61% des difficultés dans la recherche de candidats (50%) ou de formation (11%),

-25% des difficultés liées aux dispositif : lourdeur des démarches administratives (18%), manque de connaissance des dispositifs d’alternance (9%), 

-22% des difficultés liées à l’entreprise : 12% un engagement sur une longue période et 11% le manque d’attractivité de l’entreprise et/ou du secteur,

-23% aucun de ces freins.

 

♦ Pour les alternants

-51%, des difficultés dans la recherche de l’entreprise (44%) et de la formation (17%) ; noter que 56% n’ont pas été accompagnés par l’école pour aller vers les entreprises, notamment les niveaux CAP et bac.

Quant il y a eu accompagnement de l’école, celui-ci s’est traduit par la mise à disposition d’une plateforme d’offre d’alternance de l’école (35%), un évènement organisé par l’école (journée de rencontres, job dating, …) 30%, un partenariat de l’école avec l’entreprise (28%), grâce au réseau d’anciens étudiants animé par l’école (26%), par la recommandation d’un enseignant ou d’un intervenant (23%), par un accompagnement à la rédaction de CV et/ou de préparation aux candidatures et entretien (17%).

 

-28%, des difficultés liées aux dispositifs : la complexité des démarches administratives (20%), le manque de connaissance des différents dispositifs d’alternance (11%, 26 le BTP),

-Et l’éloignement géographique entre établissement et entreprise (20%, 41% les bac +3),

-25% aucune de ces difficultés (CAP 40%).

⇒ L’intégration :

♦ Selon les alternants :  53% des entreprises prévoient un parcours d’intégration (69% contrat pro et 64% Ile-de-France). Il se traduit par :

-De la formation  (41% ), dont formation qualifiante (23%), formation d’intégration (14%) et développement des compétences (10%),

-Accueil (40%), dont présentation de l’entreprise (l’organisation des services, découvertes des activités et produits, rencontre et échange avec le personnel..) 26%,  intégration progressive dans l’entreprise (parcours d’intégration, journée d’intégration) 19%,
-Suivi et accompagnement (31%), dont par un tuteur ou parrain (27%), points réguliers sur le parcours / bilan (6%).

 

Toutefois, 77% des entreprises ne forment pas de tuteur. Celles qui le font insistent sur la formation au suivi, à l’accompagnement, à la pédagogie (54%), sur les modalités de formation (20%), sur le contenu du travail, les bases du métier (11%) et sur l’intégration de l’alternant (11%).

 

Et 21% des entreprises ont difficulté pour trouver un collaborateur qui soit tuteur : du fait de manques de compétences en interne ou désintérêt pour cette missions d’encadrement (45%), du manque de temps (43%), ou du manque de valorisation (5%).

 

♦ Les alternants et l’intégration

Seulement 7% des alternants disent avoir bénéficié d’un parcours d’intégration, alors que 76% avaient un professeur référent et 78% un tuteur en entreprise. 88% des alternants estiment avoir été suffisamment accompagnés par leur tuteur et 90% bien intégrés.

Ceux qui ne l’ont pas été mettent en avant l’indisponibilité du tuteur (33%), son manque d’implication (25%), son manque d’accompagnement (pas de conseil, pas d’aide, pas assez pédagogue…) 19%, ou son incompétence (11%), voire son manque de communication (8%).

⇒ les ruptures de contrat.

♦ 35% des entreprises ont déjà mis fin à des contrats en cours (notamment au sein des HCR 66% et dans les entreprises de 50 à 249 salariés 61%), alors que 14% des alternants disent y avoir mis fin (niveau CAP 27%). 42% des fins de contrat ont eu lieu au moment de la période d’essai selon les entreprises et 32% selon les alternants. Dans 40% des cas (41 selon l’alternant), la rupture a été décidée par l’entreprise, dans 43% par les 2 parties (43% selon l’alternant) et dans 17% par l’alternant (32% selon l’alternant).

 

♦ D’où vient la rupture ?

Selon l’entreprise la rupture provient du souhait de l’entreprise, l’alternant n’ayant pas donné satisfaction dans son comportement (61%) ou dans la réalisation de ses tâches (60%). Mais elle provient aussi, du fait de l’alternant dans 47% des cas (l’alternant n’a pas souhaité aller au bout de son année d’étude 25%, ne souhaitait plus rester dans l’entreprise 22% ou a trouvé un emploi dans une autre entreprise 15%).

 

Vu du coté de l’alternant, la raison principale de la rupture provient de son fait (78%, mais pour 97% ceux de l’enseignement supérieur), notamment parce qu’ils ne souhaitent plus rester dans l’entreprise (48%), que l’intégration dans l’entreprise s’est mal passée (17%), que les missions ne correspondaient pas à leurs attentes (16%), parce qu’ils ne souhaitaient pas aller au bout de leur année d’étude (15%) ou avaient trouvé un emploi dans une autre entreprise (8%), voire un contrat d’alternance requalifié en contrat classique (CDI, CDD ) 7%.

Mais elle est conjuguée avec une raison émanant de l’entreprise (61%) : insatisfaction dans la réalisation des tâches (23%) ou dans le savoir-être (14%), conditions de travail insatisfaisantes (19%), l’entreprise n’avait plus les moyens financiers de garder l’alternant (16%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.walt-asso.fr/wp-content/uploads/2024/02/Barometre-complet-3eme-edition-Observatoire-de-lalternance.pdf

SOMMAIRE

Les dépenses énergétiques ont crû fortement entre 2020 et 2023, moins pour les TPE-PME.

Source : première banque à adopter la qualité d’entreprise à mission, Crédit Mutuel Alliance Fédérale a contribué à cette étude en fournissant les données des comptes bancaires d’un échantillon d’entreprises choisi par tirage aléatoire et construit de telle sorte qu’on ne puisse pas identifier les entreprises.  

 

La hausse des prix de l’énergie n’a pas eu d’effet direct notable sur la santé financière des TPE-PME.

 

Les dépenses énergétiques ont cru entre 2020 et 2023, en moyenne de 73%. Entre 2021 et 2022, la croissance moyenne des dépenses d’énergie est de 31% pour les PME et de 21% pour les TPE, ces dernières ayant souvent bénéficié du bouclier tarifaire (les TPE avec une capacité installée inférieure à 36kVA et disposant de contrat d’énergie à tarif réglementé ou à prix indexé sur le tarif réglementé ont bénéficié du bouclier).

Il a permis de contenir la hausse des prix énergétiques en limitant leur revalorisation, qui a lieu tous les semestres. Notons que l’augmentation des dépenses d’énergie était déjà soutenue entre 2020 et 2021 (20% pour les TPE et 27% pour les PME), sans doute sous le double effet de la reprise d’activité après l’année 2020 marquée par le Covid, et le début de la hausse des prix de l’énergie à l’automne 2021.

 

En moyenne, la croissance des dépenses d’énergie dans l’industrie manufacturière a été de 27% en 2022, une augmentation plus faible que celle observée par l’Insee (54%), qui ne prend en compte que les 20 salariés et plus et intègre les grandes entreprises.

 

L’hétérogénéité intrasectorielle a trois principales sources d’explication :
– dans tous les secteurs, le renouvellement des contrats fournisseurs intervient à des dates différentes et donc diversement exposées à la hausse des prix,
– au sein de chaque secteur, des entreprises peuvent être bénéficiaires du bouclier tarifaire,
– l’augmentation des dépenses d’énergie a également une composante « volume » propre à chaque entreprise, liée à l’accroissement de son activité.

 

D’après l’enquête de conjoncture de l’Insee (décembre 2022), près de 45% des entreprises de services et 17% des entreprises de l’industrie disposent d’un contrat d’électricité au TRV. Dans l’industrie, 44% des entreprises ont opté pour un contrat d’électricité à prix fixe dont la moitié disposait d’un contrat arrivant à échéance à la fin de 2022. Cette option a été retenue par 27% des entreprises de services dont un tiers a vu leur contrat arriver à échéance à la fin 2022. Enfin, 20% des entreprises disposent d’un contrat à prix variable dans l’industrie, contre 10% dans les services.

 

L’exposition énergétique des PME reste très faible :
L’exposition énergétique est mesurée par le rapport entre les dépenses d’énergie et le chiffre d’affaires de l’entreprise. Elle passe de 1,47% en 2021 à 1,80% en 2023 ; ces niveaux moyens cachent peu d’hétérogénéité selon la taille de l’entreprise : en 2021, l’exposition des PME était de 1,4% contre 1,7% pour les TPE.
On observe également une relative homogénéité entre les secteurs, dont les taux d’exposition respectifs excèdent rarement 2%, à l’exception du secteur des transports, bien plus gros consommateur de carburant, et à l’inverse quelques activités de service très faiblement exposées (activité spécialisée, activité immobilière, informatique, communication). 

 

Parmi les entreprises fortement exposées, on trouve :
-dans le secteur des transports, les entreprises de transport routier, de fret interurbain ou de proximité,

-dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives, des entreprises gérant des activités liées au sport (installation et gestion des équipements sportifs),

-dans l’industrie manufacturière, des boulangeries artisanales,
– dans le secteur de l’enseignement, des auto-écoles,
– dans les services, les blanchisseries et les teintureries.

 

Quel impact sur la situation financière des TPE-PME ?
Globalement, celle-ci s’est légèrement dégradée depuis le début de l’épisode inflationniste. Si l’on observe une dégradation de la situation financière des TPE et des PME au cours de l’année 2022, à la fin de 2023, celle-ci retrouve quasiment son niveau du 3e trimestre 2021, avant la forte hausse des prix de l’énergie. 
Un deuxième indicateur de santé financière : une hausse du nombre d’interventions bancaires sur les comptes des entreprises , à la suite d’un incident de paiement qui entraîne le dépassement du découvert autorisé, et ce depuis le 3e trimestre 2021, aussi bien pour les TPE que pour les PME ; les mêmes évolutions sont observées dans les entreprises les plus exposées aux dépenses d’énergie.

Les dépenses énergétiques des TPE ont augmenté en 2022 (21%) et en 2023 (4%) mais moins que celles des PME (31% en 2022 et 8% en 2023). La croissance des dépenses énergétiques des TPE par rapport aux PME est 17% plus faible grâce au bouclier tarifaire. Après la mise en place de dispositifs alternatifs, le niveau de dépenses énergétiques demeure plus faible pour les TPE.

 

Au total, on observe un faible effet direct de la hausse des prix de l’énergie sur le tissu des TPE/PME, dû à la faible exposition d’une grande majorité des entreprises vis-à-vis des dépenses d’énergie, à leur protection via différents dispositifs (bouclier tarifaire, mesures d’amortisseur, etc.), mais aussi, probablement, à un ajustement de la demande. Une partie des entreprises voient toutefois leur situation financière se fragiliser sans doute plus du fait de la hausse des coûts des intrants dans l’ensemble de la chaîne de production.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/communique-de-presse-f104.pdf

SOMMAIRE

Au sein des TPE, 67% des salariés ont accès à Internet, légèrement plus que dans les entreprises de plus grande taille (64%).

Source : enquête sur l’usage de l’informatique, des technologies de la communication et le commerce électronique dans les entreprises de moins de 10 personnes occupées en 2022, réalisée de mai à septembre 2022 auprès d’un échantillon d’environ 17 000 entreprises actives (salariés et non-salariés),

L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication sur les entreprises de 10 personnes occupées ou plus (salariés ou non-salariés) a été réalisée début 2022 auprès d’un échantillon de 12 500 entreprises implantées en France, hors secteurs agricole, financier et d’assurance.

 

En 2022, 82% des TPE disposent d’un accès à Internet pour un usage professionnel, notamment quand elles sont employeuses (94% vs 75 pour les non employeuses).

⇒ Quel accès à internet ?

Cet accès est proche quelles que soient les activités avec quelques différences :  89% pour l’informatique, communication, 88% pour les services aux entreprises vs 80% pour les HCR et 73 pour le transport.

 

54% des TPE ayant un accès à Internet utilisent un média social (44%) ou possèdent un site web (37%), soit en propre, soit partagé. 36% ont fait évoluer leurs médias sociaux à la suite de la crise sanitaire de 2020, en particulier, 21% des TPE du secteur du commerce.

Les TPE du secteur des transports ont très peu recours à ces outils (16% ont un site web, 22% un média social) tout comme celles de la construction (23% et 28). En revanche, dans les HCR, 66% utilisent les médias sociaux, probablement pour promouvoir leur établissement et informer au mieux leurs clients, et 45 % ont un site web.

♦ 86% des TPE ayant un accès à Internet utilisent une connexion à Internet fixe à haut ou très haut débit, contre 97% pour les entreprises de taille supérieure. Ces abonnements sont plus fréquents dans les microentreprises employeuses (90%) que dans les non employeuses (82%). Comme pour l’accès à Internet, ce taux est plus faible dans le secteur des transports (70%) et très élevé dans l’informatique, communication (93%) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (91%).
12% des TPE ont des connexions à Internet fixes avec des vitesses de téléchargement très élevées, notamment dans le secteur de l’informatique et les transports.

⇒ L’utilisation par les salariés

Au sein des TPE, 67% des salariés ont accès à Internet, légèrement plus que dans les entreprises de plus grande taille (64%) ; cet accès diffère selon les activités : 91% pour les services aux entreprises et l’informatique/communication vs 57 pour l’industrie et 58 pour la construction et même 45 pour les HCR.

Parmi les salariés utilisant Internet, presque la moitié utilisent un appareil portable fourni par l’entreprise et connecté via le réseau mobile. 

 

♦ Les TPE proposent l’accès à distance aux outils professionnels : 74% disposent d’un accès à distance à la messagerie professionnelle (entre 66 et 83%), 54% aux documents (entre 45 et 70%) et 40% aux logiciels professionnels (entre 32 et 57%). 

Les TPE de l’informatique proposent plus souvent un accès à distance à la messagerie (83%), aux documents (70%) ou aux logiciels (57%). À l’inverse, celles des HCR fournissent moins accès aux mails (66%), celles ayant des activités de services administratifs et de soutien donnent moins accès aux documents (45%) et celles du secteur des transports aux logiciels (32%).

⇒ Les services proposés

83% proposent sur leur site web une description de biens ou services ou des listes de prix (entre 74 et 93%) et 54% mettent en avant les médias sociaux de l’entreprise en proposant des liens permettant d’accéder à ces plateformes, particulièrement dans les HCR (63%).

 

Parmi les TPE dotées d’un site web, celles du secteur du commerce offrent le plus de fonctionnalités aux utilisateurs : commande ou réservation en ligne pour 51%, possibilité de personnaliser ou de concevoir des biens ou services (16%), suivi de commande (33%), contenu personnalisé pour les visiteurs réguliers ou habitués (15%).

⇒ La sécurité

Seulement 25% de celles accordant un accès à distance donnent des directives en matière de sécurité des TIC (56% dans les entreprises de plus grande taille).

Les activités spécialisées, scientifiques et techniques (34%) et de l’informatique (45%) sont les plus vigilantes vs les HCR (17%) et la construction (18%). 

 

41% utilisant Internet mettent en œuvre au moins deux mesures parmi les différentes mesures de sécurité (mot de passe fort, méthodes biométriques, combinaison de deux mécanismes pour s’authentifier, techniques de chiffrement, sauvegarde de données à l’extérieur), nettement moins que les entreprises de taille supérieure (68%). 2 mesures fort utilisées :

-63% des TPE imposent une authentification par mot de passe fort à leurs salariés (82% pour les entreprises de taille supérieure).

-La deuxième mesure de sécurité la plus répandue est la sauvegarde de données à l’extérieur, adoptée (39% vs 72 au sein des entreprises occupant 10 personnes ou plus). Les différences sectorielles sont également marquées : de 25% pour les HCR à 58 pour l’informatique.
Seulement 8% possèdent une documentation sur les mesures, pratiques ou procédures en matière de sécurité des systèmes d’information, contre 21% pour les entreprises de taille supérieure.

⇒ Les incidents

Les microentreprises rencontrent moins d’incidents de sécurité informatique : en 2021, 8% ont connu une indisponibilité des services TIC due à une panne matérielle ou logicielle (vs 22 pour les entreprises de taille supérieure). Les secteurs les plus équipés en accès à Internet et vitesse de connexion ont été les plus touchés. Les cas d’attaques et divulgation de données sont rares (1%).

 

Pour réaliser leurs activités liées à la sécurité, les TPE font plus souvent appel à leurs propres salariés (28%) qu’à des prestataires externes (23%). C’est le cas des entreprises du secteur de l’informatique du fait des compétences des salariés où il leur est fait appel (58%), plutôt qu’à des prestataires (14%), contrairement aux entreprises de taille supérieure (69% ont recours à des prestataires externes et 34% à leurs propres salariés). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7758708

SOMMAIRE

La hausse du nombre de contrats d’apprentissage se poursuit à un rythme plus modéré.

Les entrées de contrat dans l’enseignement supérieur continue à augmenter plus vite que ceux dans le secondaire et représentent 61% des entrées en apprentissage.

⇒ L’évolution de nombre de contrats selon leurs bénéficiaires.

♦ 829 600 contrats d’apprentissage débutent en 2022, en hausse de 13% par rapport à 2021. Au 31 décembre 2022, 968 000 contrats d’apprentissage sont en cours (+13% sur un an). La hausse des entrées en 2022 est plus modérée qu’en 2020 (+45% en un an) et qu’ en 2021 (+38%), un dynamisme pour partie liée à la mise de place d’aides financières ; elle reste supérieure aux augmentations enregistrées avant la réforme de l’apprentissage entrée en vigueur au 1er janvier 2019.

 

♦ Les entrées en apprentissage dans le supérieur continuent d’augmenter plus nettement (+16%) que dans le secondaire (+8%), et représentent 61% des entrées totales. Au sein du supérieur, la hausse des entrées est légèrement plus marquée pour les formations de niveau bac+3 ou plus (+17%, contre +14% pour les formations de niveau bac+2), dont la part continue de progresser (+2 points sur un an, 40% des entrées en 2022).

 

Alors qu’en 2018, 37% des titulaires d’un bac au plus ou équivalent, s’orientent vers une formation en apprentissage de niveau bac ou infra-bac, cette part n’est plus que de 26% en 2022. En revanche, une part croissante s’oriente vers des cursus de niveau au moins bac +3 (16% en 2022, contre 12% en 2021 et 6% en 2018). La majorité des titulaires d’un baccalauréat continue de préparer une formation de niveau bac+2 (58% en 2022, comme en 2018).

 

Les certifications préparées en apprentissage sont des diplômes ou des titres professionnels. Ceux délivrés par des écoles de commerce, des organismes professionnels, des chambres consulaires ou des ministères, connaissent un fort développement ces dernières années (30% des entrées en 2021 contre 6% en 2018) ; en 2022, leur part continue d’augmenter (+2 points, à 32%). Les titres sont le plus souvent associés à des formations du supérieur : 8 sur 10 sont de niveau Bac+2 ou plus en 2022.

⇒ Les employeurs des apprentis.

♦ 97% des contrats d’apprentissage débutés en 2022 le sont dans le secteur privé, 3% dans le secteur public, où la majorité des contrats sont conclus dans la fonction publique territoriale (60%), alors que la fonction publique d’État en accueille 29% et la fonction publique hospitalière 7%.

 

♦ Les employeurs de 10 salariés ou plus prennent un poids croissant dans l’apprentissage, passant de 50% en 2018 à 55% en 2022 (+2 points en un an). En effet, les apprentis préparant une certification de niveau bac+2 ou plus, sont le plus souvent embauchés auprès d’employeurs de plus grande taille que ceux du secondaire. En 2022, 65% d’entre eux effectuent leur contrat au sein d’un employeur de 10 salariés ou plus (contre 40% pour les apprentis du secondaire).

 

La progression des entrées est également portée par les employeurs du tertiaire (+16% par rapport à 2021), tandis que les hausses sont moins marquées dans l’industrie (+5%), la construction (+6%) et l’agriculture (+7%). Le tertiaire progresse de 13 points entre 2018 et 2022, pour s’établir à 74% en 2022.

⇒ Le profil des apprentis :

♦ Un apprenti sur cinq a moins de 18 ans en 2022, alors que les apprentis de 20 ans ou plus sont majoritaires (57% des contrats commencés en 2022). Noter que les apprentis de plus de 25 ans sont légèrement moins diplômés à l’entrée, préparent moins souvent une formation du supérieur (65% contre 81%) et sont plus fréquemment en emploi (21% contre 8%) ou en recherche d’emploi (19% contre 7%) avant leur entrée en apprentissage.

 

♦ Si les hommes demeurent majoritaires parmi les entrées en apprentissage (55% vs 66 en 2018), l’écart avec les femmes se resserre. Dans le tertiaire, secteur traditionnellement plus féminisé, les femmes apprenties sont majoritaires depuis 2021, et représentent 52% des entrées en 2022 (+8 points par rapport à 2018).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/cf6ef949ebd23fab8f9a07bd8489da4c/Dares_DR_apprentissage_%202022.pdf

SOMMAIRE

Une amélioration conjoncturelle attendue au 1er semestre 2024.

La confiance des ménages se redresse du fait de gains de pouvoir d’achat au 1er semestre grâce à la baisse de l’inflation, et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales. 

 

Fin 2023, l’activité économique en France a stagné.
La demande intérieure s’est légèrement contractée (contribution de -0,1 point à la croissance du PIB) dans le sillage de la consommation. L’investissement des entreprises a reculé (-0,6%) et celui des ménages plus encore (-1,4% après -1,1%) en lien avec la forte baisse des achats de logements neufs et anciens. Mais, la contribution du commerce extérieur a été fortement positive (+1,2 point) : les exportations ont stagné (-0,1%) mais les importations ont nettement reculé (-3,1%). 
Au total, la croissance a atteint +0,9% en 2023 après +2,5% en 2022. Le PIB a progressé fortement au printemps (+0,7% de croissance au deuxième trimestre) avant de stagner tout au long du second semestre.

 

Au 1er semestre 2024, la vague inflationniste continuerait de refluer : l’inflation s’est établie à +3,1% sur un an en janvier 2024 après +3,7% en décembre. L’inflation alimentaire s’établirait à +1,5% sur un an en juin 2024, contre +5,7% en janvier : les prix des services, tirés par la dynamique des salaires progresseraient de 3% sur un an. Au total, l’inflation s’établirait à un rythme d’environ +2,5% sur un an à partir du printemps. 

 

La consommation s’était repliée (-0,1%) en fin d’année 2023.  Au début d’année 2024, la consommation constituerait le principal moteur de la demande intérieure :  le climat des affaires dans le commerce de détail se situe en janvier 2024 à 104, au-dessus de sa moyenne de long terme, tandis que la confiance des ménages se redresse quasi continûment depuis un an et demi ; elle bénéficierait de gains de pouvoir d’achat au 1er semestre grâce à la baisse de l’inflation, et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7764106

 

“En janvier 2024, les prix à la consommation diminuent de 0,2% sur un mois et augmentent de 3,1% sur un an”, Insee, Informations Rapides N°37, février 2024.

 

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3,1% en janvier 2024, après +3,7% en décembre. Cette baisse de l’inflation résulte du ralentissement sur un an des prix de l’énergie (+1,9% après +5,7%), de l’alimentation (+5,7% après +7,2%) et des produits manufacturés (+0,7% après +1,4%). À l’inverse, ceux des services accélèrent légèrement (+3,2% après +3,1).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766498

 

“En janvier 2024, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 4,5% sur un an.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766527#:~:text=Compar%C3%A9s%20%C3%A0%20ceux%20du%20m%C3%AAme,5%2C9%20%25%20en%20d%C3%A9cembre.

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprise des 5 derniers mois a progressé de 4,2%.

Méthodologie : observer l’évolution du nombre de création d’entreprise suppose d’avoir recours aux données Insee. Or l’Insee corrige au fil des mois le nombre de création communiqué précédemment mais doit clore ces corrections en fin d’année, risquant de ne pas prendre en compte les dernières corrections qui seraient à faire. Ce qui conduit l’Insee à reporter ces corrections sur janvier, cumulant les chiffres de janvier et le correctif, ce qui rend peu pertinent la comparaison de janvier avec décembre. C’est pourquoi je propose d’observer les 5 derniers mois avec les mêmes périodes les années précédentes, ce qui devrait fournir la tendance évolutive du flux des créations.

 

Il faut noter la poursuite de la chute des créations dans les secteurs construction et immobilier.

 

La tendance toutes créations est une évolution favorable (+4,2%) entre les 5 derniers mois (2023-2024) et ceux des mêmes périodes précédentes, alors que  le flux 2023 manifestait une légères régression, une reprise (fin d’année et début d’année) qu’il faudra vérifier au fil des mois à venir.

Cette tendance se manifeste notamment pour les activités transport, industrie, HCR, commerce, et informatique, alors qu’elle est toujours fortement défavorable aux activités immobilières et plus modestement à la construction.

En ce qui concerne les microentreprises, la progression est patente pour la quasi totalité des activités, notamment pour 6 d’entre elles et défavorable aux activités immobilières.

En ce qui concerne les activités classiques, la situation est favorable à l’industrie, au transport et aux HCR et défavorable à la construction et aux activités immobilières.

SOMMAIRE

Une progression de l’emploi plus modeste en 2023 au sein des start-ups Françaises.

Méthodologie : analyse des tendances basée sur un échantillon constant de 10 343 startups (numériques mais aussi des secteurs biologie, santé, industrie..) référencées dans la base Motherbase sur l’année 2023 avec la mesure mensuelle du nombre d’employés.

Prudence quant à l’utilisation des données emploi, ceux-ci pouvant ne pas être des emplois nouveaux mais le fait de rachat d”entreprises apporteurs de leurs emplois.

 

36 000 emplois ont été crée dans les start-ups en 2023, essentiellement en Ile-de-France.

 

♦ Plus de 36 000 emplois ont été créés par l’ensemble des 16 800 start-up françaises, identifiées comme actives et géolocalisées dans Motherbase (soit 2,1 en moyenne par start-up). La progression de l’emploi atteint 9,4% (contre 15% en 2022 et 14% en 2021).
Si le premier semestre a été très dynamique, avec 20 700 créations d’emplois, le second semestre a été marqué par un net ralentissement (4 200 emplois créés).

 

♦ Paris et sa région concentrent près de la moitié des jeunes pousses en France (7 900 entreprises et plus de 255 000 emplois).

En 2023, les start-ups d’Île-de-France ont créé près de 6 emplois sur 10 au sein de la French Tech. Auvergne-Rhône Alpes se classe deuxième du classement des régions avec plus de 2 000 emplois créés en 2023.

 

La région Ile de France capte également 73% des levées de fonds

Les jeunes pousses du secteur de la GreenTech ont créé plus de 4 900 emplois (20% du total national). Avec plus de 2 900 emplois, la FinTech arrive en seconde position, suivie de la TransportTech, symbole de la transformation du secteur de la livraison à l’ère du e-commerce. 

 

En janvier 2024, ce sont 1250 créations d’emplois (+0,4%). La Greentech est toujours en tête avec 237 créations d’emplois et le classement des régions reste inchangé par rapport à 2023 : l’Île-de-France en tête (666 emplois) suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (195 emplois).

 

Pour en, savoir davantage : https://www.francenum.gouv.fr/barometre-france-num

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Le nombre de dossiers éligibles à la Médiation du Crédit est en baisse.

46% des dossiers sont éligibles et 60% d’entre eux ont trouvé satisfaction.

 

En 2023, 1400 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit ; les interventions des médiateurs départementaux ont permis de préserver 714 entreprises et de sauvegarder 6 130 emplois dans les territoires. 

 

Parmi les 1 400 dossiers, 500 sont le fait de demandes de restructurations de Prêts Garantis par l’État (PGE) dans le cadre de l’Accord de place spécifique signé début 2022 et prolongé le 15 décembre 2023 jusqu’à fin 2026. ; les saisines consécutives à des refus d’octroi d’un nouveau financement bancaire ou à des difficultés relatives à des financements existants demeurent très largement majoritaires (62%).

 

Dans un contexte où les entreprises remboursent correctement leurs PGE (plus de 52% des encours sont d’ores et déjà remboursés), les demandes de restructuration de PGE par la médiation du crédit ne concernent qu’un nombre limité d’entreprises (1100 depuis le début de la procédure dont 500 en 2023). Elles ont abouti favorablement dans plus de la moitié des cas. Ce qui a permis aux 594 entreprises concernées, confrontées à des difficultés avérées de bénéficier d’un rééchelonnement des échéances de leurs PGE (sur une durée maximale de 4 ans), un réaménagement équilibré de leurs autres crédits bancaires à moyen terme et de visibilité sur leurs lignes de court terme.

 

Les demandes éligibles en 2023 ont abouti favorablement dans 60% des cas (+ 17 points par rapport à 2022), revenant vers le niveau d’avant crise de la Covid (64%). 

 

Les demandes émanent en très grande majorité de TPE qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (51%), du commerce (23%), des industries (11%) ou de la construction (11 %).

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/communique-de-presse/la-mediation-du-credit-moins-sollicitee-en-2023-mais-toujours-vigilante

 

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Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié privé est quasiment stable, comme l’activité.

En janvier 2024, la part d’entreprises déclarant des difficultés de recrutement continue de décroître rapidement.

 

En janvier 2024, la part d’entreprises déclarant des difficultés de recrutement continue de décroître rapidement dans l’industrie (-4 points entre octobre 2023 et janvier 2024, à 54%) et dans les services (-7 points, à 44%), pour le 5e trimestre consécutif. Elle reste en revanche stable et à un niveau élevé dans la construction (79%). 

 

Mais les créations nettes d’emploi sur l’ensemble de l’année 2023 diminuent  (113 800 créations nettes d’emploi sur l’année contre 346 600 en 2022). L’emploi intérimaire se contracte depuis la fin 2021 (-8% entre décembre 2021 et décembre 2023), comme les entrées en apprentissage. 

Les offres d’emploi collectées par France Travail se replient au 4e trimestre (317 000 offres enregistrées, soit -5,8% sur le trimestre), en particulier pour les emplois durables ou temporaires.

 

Au 4e trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5 %. Il augmente de +0,4 point sur un an. La part de l’emploi à temps partiel augmente, notamment pour les femmes.

 

Malgré un ralentissement en glissement annuel, le salaire mensuel de base augmente plus vite que l’inflation sur un an : entre le 4e trimestre 2022 et le 4e trimestre 2023, il progresse de +0,2% en termes réels. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.aefinfo.fr/depeche/687861-les-difficultes-de-recrutement-flechissent-debut-2023-dans-la-plupart-des-secteurs-d-activite-dares

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La moitié des adhérents au syndicat des indépendants gagnent au plus le Smic et travaillent au moins 50 heures.

Méthodologie : 1 472 répondants appartenant au syndicat des Indépendants.

 

Si ces données ne concernent que des TPE dont des microentrepreneurs, elles ne couvrent pas la totalité de leur champ et demandent à être utilisées avec précaution.

 

Quels problèmes rencontrent ils ?

 

⇒ Le vécu conjoncturel actuel.

 

♦ 85% des indépendants et dirigeants de TPE abordent 2024 avec un état d’esprit négatif : 75% sont inquiets, désabusés ou déprimés.

50% de répondants font état d’unebaissed’activitéen2023vs2022, dont 14% une forte baisse ; 32% parlent de stabilité et 18% de hausse.

♦ 57% font état de difficultés de trésorerie, dont 20% importantes vs 43% pas de problèmes  immédiats.

43% ont un PGE en cours ; 32%  d’entre eux font état de problème de trésorerie qui les ont conduit à diminuer leur rémunération personnelle (58%), diminuer l’investissement (51%) et les embauches (19%). 24% affirment que leur situation actuelle les conduirait à une cessation en fin d’année (prudence pour prendre en compte une telle affirmation, souvent “émotionnelle” plus que rationnelle).

⇒ Les problèmes actuels.

♦ L’accès au crédit : 44% ont sollicité un crédit, essentiellement pour faire face à des difficultés de trésorerie ; dans 70% des cas, le crédit a été accepté. Idem pour un crédit d’investissement accepté dans 89% des cas.

 

♦ Le recrutement : les difficultés sont le manque de candidats (85%) et le profil inadéquat des candidats (79% ), loin derrière ce qui concerne l’entreprise : les conditions de travail (37%), le déficit d’image (23%), le manque de moyens financiers (16%) et l’accès au lieu de travail (16%).

Noter que pour 76%, la difficulté à trouver du personnel n’est pas liée à une problématique de logement sur leur secteur géographique. 

 

♦ La transition écologique :  89% se disent sensibles à cette question. 78% ont mis en place un ou plusieurs éléments en vue de répondre à un objectif écologique (ex : nouveau matériel moins énergivore, éclairage, adaptation des températures ambiantes, véhicule propre, ..).

Pour 57% ce choix a été volontaire et de conviction ; pour 36% contraint par des impératifs de baisse de charges et pour 7% contraint par la réglementation.

 

♦ Et les revenus du dirigeant : pour 47% ils sont stables, pour 45% en baisse et pour 8% en hausse.

47% des revenus sont inférieurs au smic : 27% moins de 1 000€ mensuels, pour 36% entre 1 000 et 2 000€, pour 24% entre 2 000 et 3 000€ et pour 13% au-delà de 3 000€.

Le temps de travail hebdomadaire est pour 14% 40 hres au plus, pour 19% 40-45 hres, pour 20% 45-50 hres, pour 10% 50-55 hres et pour 37% plus de 55 hres, soit 47% plus de 50 hres.  

 

Pour en savoir davantage : https://sdi-pme.fr/etat-des-lieux-des-tpe-2023-2024/

 

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Quelques données relatives aux flux de créations et radiations des entreprises, issues des Greffes de Tribunaux de Commerce.

Méthodologie : les informations fournies concernent les entreprises immatriculées, en procédures collectives ou radiées au Registre du Commerce et des Sociétés auprès des Greffes au cours de l’année 2023, “couvrant 80% des acteurs économiques français”, et excluant les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société ou ne faisant pas d’acte de commerce. Le Bilan National des Entreprises propose un état des flux d’entreprises en France (hors Alsace et Moselle) au cours de l’année 2023,

 

L’intérêt de cette étude est de disposer de quelques données absentes des données Insee.

 

⇒ Des immatriculations au nombre de 542 231.

 

La totalité des immatriculations 2023 chiffre 1 051 566 selon l’Insee dont 269 905 sociétés ; en comparaison, 542 231 immatriculations ont été enregistrées au Registre du Commerce et des Sociétés de France (hors Moselle et Alsace) en 2023, ce qui correspond à un recul de 5,4% par rapport à 2022, alors que la baisse selon l’Insee n’a été que de 0,1% (nettement plus de microentreprises recensées, notamment du fait des artisans et des professions libérales). 

Pour comparer les 2 fichiers, il faudrait aussi retirer les immatriculations d’Alsace et de Moselle (34 599 dont 7 626 sociétés), et bien sûr les immatriculations artisanales sans double immatriculation et les professions libérales.

 

♦ Les sociétés

La comparaison la plus pertinente est celle du nombre de société : 286 900 hors sociétés civiles, de fait proche du chiffre Insee de 269 900 (53% des immatriculations des greffes et 26% des chiffres Insee).

 

Les SA chiffrent 184 200, les SARL 75 700 et les autres sociétés non civiles 28 300, des chiffres proches de l’Insee. Au sein des greffes toujours, les entreprises individuelles ont progressé au regard de 2022 de 2,6% alors que les SA régressaient de 2,7% et les SARL de 14,6% ; la tendance est la même au sein de l’Insee.

 

♦ Elément inconnu de l’Insee, 53% des sociétés, selon les greffes, ont réuni moins de 2 500€ de capital, 28% de 2 500 à 10 000€ et 19% au moins 10 000€ (dont 9,4% au moins 100 000€). Noter que les SARL ont réuni un peu plus de capitaux (55% au moins 2 500€ vs 47 pour les SA).

 

L’intérêt de cette étude, hors le fait de situer l’action des greffes, est aussi la possibilité d’approcher un peu mieux le profil des dirigeants de société (53% des immatriculations des greffes), ce que ne permettent pas les données Insee ; toutefois, les données des greffes ne communiquent que sur la globalité des profils (intégrant les dirigeants de société civile et les microentreprises notamment du commerce et des HCR).

Quel gâchis, cette non coopération entre ces deux structures, alors qu’elle permettrait une connaissance relativement exhaustive du profil des dirigeants de société ! Je vais tout de même exploiter ces données, bien que fort insuffisantes.

 

♦ Profil des immatriculés.

67% sont des hommes et 33% des femmes, sans changement depuis 2019.

Les femmes sont 50-52% des immatriculations dans les secteurs des services aux personnes, de la santé et de l’éducation, 39% dans les activités immobilières et l’industrie, 35% dans le commerce et les HCR (secteurs particulièrement bien couverts), 29% dans les services aux entreprises, 18% dans l’informatique, communication et 10-11% dans la construction et le transport. Elles moins nombreuses en Ile-de-France (29% vs 33-36% dans les autres régions).

Leur âge moyen est de 40,5 ans vs 39,7 pour les hommes. Elles ont en moyenne 36,3 ans dans le commerce et 39,5 dans les HCR. Elles sont un peu moins jeunes (20,7% moins de 30 ans vs 23,1 pour les hommes).

⇒ Les radiations, autre item sur lequel l’Insee ne donne aucune info contrairement aux greffes.

♦ Elles sont au nombre de 284 375, en baisse de 17,9%. 55% (46 en 2019) sont le fait de radiation volontaire (notamment le fait d’entreprises individuelles ou de sociétés civiles), 31% de procédure collective (34 en 2019) et 12% de radiation d’office.

 

♦ Leur âge moyen de vie (hors société civile) chiffre 8,9 ans vs 10,5 en 2019. il est plus faible pour le conseil aux entreprises (7,7 ans), l’informatique (6,8 ans), voire le commerce (8,4 ans), moyen pour la construction (8,9 ans) et plus favorable pour les HCR (9,3 ans), l’industrie et les activités immobilières (12,1 ans).

 

♦ 76 312 SARL ont cessé, comme 74 304 SA et 9 126 sociétés autres non civiles.

50% avaient moins de 2 500€ de capitaux, 29% entre 2 500 et 10 000€ et 21% plus de 10 000€ dont 6,8% au-delà de 100 000€.

 

♦ En termes de profil, les hommes y sont 69,5%. Les hommes ont alors en moyenne 50,5 ans et les femmes 50,6 ans vs en moyenne en 2019, 52,8 ans.

Les plus âgés sont ceux des activités immobilières (57,3 ans) et ceux de l’industrie (51 ans) vs les moins âgés, ceux de l’informatique, communication (44,2 ans), ceux du commerce (46 ans) et des HCR (48,3 ans).

Globalement 30% ont moins de 45 ans, 27% entre 45 et 60 ans et 43% 60 ans et plus dont 30% 65 ans et plus.

⇒ Les procédures collectives.

♦ 75,9% ont connu une procédure judiciaire (dont 33,8 une procédure judiciaire simplifiée) à comparer à 2019 (73,7 et 24,8% et donc accentuation de la procédure simplifiée). Une donnée non comparable à Altares qui ne prend en compte que l’entrée en procédure, alors que les greffes prendront aussi en compte les redressements judiciaires transformés en liquidation.

 

♦ Les sociétés ayant connu une procédure collective avaient pour 40,5% d’entre elles moins de 2 500€ de capitaux, 28% entre 2 500 et 10 000€ et 31,5% 10 000 et plus dont 6,9% plus de 100 000€.

 

♦ L’âge moyen de l’entreprise en procédure collective est de 8,1 ans vs 12 pour l’industrie, 6,9 ans pour les HCR et 7,9 pour le commerce, 7,3 ans pour l’informatique, 7,8 pour la construction, et 8 ans pour les conseils aux entreprises. 

 

♦ 76% sont des hommes. ils ont en moyenne 47,7 ans et les femmes 46,3 ans. Entre 15 et 17% (selon le sexe) ont au plus 35 ans, de 55 à 58% entre 35 et 55 ans, entre 18 et 21% entre 55 et 65 ans et 7 à 8,5% pour les plus de 65 ans.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cngtc.fr/myfiles/files/BNE%20des%20greffiers%20des%20tribunaux%20de%20commerce%202024_.pdf

 

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Le nombre de créations d’entreprise en 2023 est très proche de 2022 et de 2021.

Les services ont nettement plus le vent en poupe que les activités “traditionnelles” de type commerce, construction ou santé.

 

1 051 566 créations, 1,1% de moins qu’en 2022 et 0,1% de plus qu’en 2021, mais 21,6% de plus qu’en 2019.

Entre 2022 et 2023, le nombre de microentreprises a progressé de 3,1% alors que celui des sociétés régressait de 8,2% comme celui des autres entreprises individuelles (-7,7%) ; déjà le nombre de société avait chuté entre 2021 et 2023 (-3,6%).

♦ Entre 2022 et 2023, si en moyenne, les créations ont chuté de 1,1%, les créations d’entreprise ont progressé dans 3 activités : l’informatique, les HCR (en rattrapage) et le transport ; elles ont été stables dans 3 autres activités par ailleurs nombreuses (51% des créations) : les services aux entreprises et aux particuliers et le commerce ; elles ont nettement régressé dans 4 activités (entre -6 et -12%) : la santé/éducation, les activités financières et immobilières et la construction.

Rappelons que nous observons ici les tendances des créations par activité et non leur réalité puisque 40% des microentreprises ne feront jamais de recettes.

♦ Les microentreprises ont progressé de 3,1% entre 2022 et 2023 et de 33,8% entre 2019 et 2023.

– 3 groupes d’activité ont progressé depuis 2019 : les services aux entreprises et aux particuliers et l’industrie,

– ont connu un progression bien plus modérée 3 activités : la construction, le commerce et la santé/éducation,

– ont connu une régression depuis 2019 : les activités financières et immobilières (secteurs où la microentreprise n’est pas la plus appropriée), les HCR (fort touchés par la période Covid) et le transport (soumis aux aléas réglementaires et d’adaptation des plateformes).

♦ Les entreprises classiques (sociétés + entreprises individuelles non microentreprises) ont connu une situation plutôt en régression au profit des microentreprises.

– Seules les créations industrielles ont nettement progressé au cours des différentes années entre 2019 et 2023, sans que je puisse donner une explication (changement de statut entre le salariat et l’indépendance tout en poursuivant de travailler pour la même entreprise ?)

– 3 activités de services à valeur ajoutée importante (services aux entreprises dont informatique, et activités financières) ont bien progressé en 2019 et 2020 pour connaitre ensuite une relative stabilité. Elles sont suivies par les services aux particuliers et les HCR en progression plus modeste.

– 3 autres activités ont modérément progressé en 2019 et 2020 pour connaitre une régression en 2020 et 2021 : les activités immobilières (touchées par la crise du logement), le  transport (les aléas de la restructuration du secteur) et la santé/éducation.

– Enfin 2 activités sont en nette régression : la construction et le commerce alors que les microentreprises y progressent.

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Les femmes en start-up : profil de l’entreprise et de la dirigeante.

Méthodologie : une enquête, menée en partenariat entre WILLA et France Digitale, auprès de plus de 500 entrepreneurs de l’écosystème innovant dont des profils féminins, et 15 entretiens qualitatifs auprès de 15 fondatrices et fondateurs de startups afin d’analyser leur parcours, leurs objectifs et leurs attentes.

WILLA est une association qui accompagne depuis 2005 plus de 500 femmes par an dans leur désir d’entreprendre et 150 start-upeuses partout en France.

 

Les femmes y sont moins nombreuses, ont moins accès aux financements, et ont choisi l’entrepreneuriat moins par vocation et plus par changement de vie professionnelle.

⇒ La place des femmes dans cet écosystème.

On ne compte que 8% de femmes parmi les dirigeants d’entreprises de plus de 100 salariés, et 6% lorsqu’on dépasse 250 collaborateurs, alors que 30% sont chefs d’entreprise. En ce qui concerne les postes de direction,18% des postes de direction sont occupés par des femmes.

 

Du côté des startups, les femmes sont encore moins représentées : 84% des équipes fondatrices sont 100% masculines (homme seul ou cofondateurs hommes), 12% sont mixtes, et 5% sont 100% féminines.

 

Seuls 2% des fonds investissent dans des startups fondées par des femmes. Elles sont en moyenne 3,4 fois moins valorisées que celles fondées par des hommes en France après une série A.

⇒ Les profils issus de l’enquête.

Femmes comme hommes, créateurs de startup sont tous particulièrement diplômés (plus de 70% ont au moins un niveau Master), un degré d’éducation en partie lié à leur milieu familial : 43% ont au moins un parent qui a exercé des responsabilités de cadre ou une profession intellectuelle supérieure, et 25% d’entre eux sont filles ou fils de chefs d’entreprise, vs 15% avec des parents employés et 7% ouvriers.

Par ailleurs, 51% se sont identifiés à un profil “initié à l’écosystème tech”, c’est-à-dire, issus de grandes villes, à l’aise avec les codes de l’entrepreneuriat et le networking, maîtrisant les outils numériques et ayant étudié dans une grande école.

 

♦ Toutefois quelques différences :

-1/4  des femmes entrepreneuses sont issues du marketing et de la communication, alors que le secteur du conseil prédomine chez les hommes (22% d’entre eux).

Les femmes se lancent plus tard dans l’entrepreneuriat ;  2 types de raisons expliquent cet
écart :

 *Les femmes expriment le besoin de faire leurs preuves dans le monde professionnel avant de devenir entrepreneuses : 44% attendent d’avoir au moins 10 ans d’expérience pour entreprendre, vs 25% pour les hommes : elles souhaitent se constituer un réseau et acquérir un niveau minimum de compétences ; noter toutefois que 8% se lancent après leurs études vs 12% les hommes et 48% dans leurs 10 1éres années de vie professionnelle vs 63 les hommes,
* Mais aussi des raisons personnelles : 1/3  des femmes entreprennent après avoir eu un enfant, alors que seuls un cinquième des hommes attendent leur premier enfant pour se lancer.

 

– les femmes n’envisagent pas l’entrepreneuriat comme un choix initial de carrière : les facteurs déclenchant la décision d’entreprendre sont tous exogènes. Les femmes ont par ailleurs davantage tendance à attendre un moment clé, un tournant dans leur vie professionnelle pour se lancer. 

⇒ Les conditions de réussite pour les femmes

♦ Les femmes ont une conception de la performance qui n’est pas uniquement financière. Seules 6% déclarent entreprendre dans le but premier de gagner de l’argent (vs 25% des hommes). Elles entreprennent surtout dans les secteurs environnementaux (le développement durable, premier pôle d’entrepreneuriat féminin avec 22% vs 14 chez les hommes) ou sociétaux (bien-être, santé, éducation, alimentation, 34%), alors que le 1er secteur chez les hommes est celui des services financiers (15%), suivi de la tech (14% vs 6 pour les femmes).

 

♦ Les principaux critères de réussite à 5 ans sont la rentabilité (77% des répondantes vs 63 pour les hommes), manifestant la volonté de garder le contrôle sur leur entreprise, de lui assurer une viabilité économique en misant davantage sur une croissance organique. Les entreprises dirigées par des femmes sont souvent plus rentables que celles dirigées par des hommes (les femmes, qui représentent seulement 15% des dirigeants de PME contribuent à 21% des profits). Suivent l’atteinte du leadership dans son secteur (56%  pour les femmes vs 65 pour les hommes), le recrutement de nombreux collaborateurs (47% vs 28), l’obtention d’un label attestant de l’impact positif (30% vs 20) et l’internationalisation (27% vs 35).

⇒ Le financement de leur start-up.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de se lancer alors que leur revenu annuel était nettement inférieur : 47% des hommes avaient une rémunération supérieure à 60 000€ annuel vs 26% des femmes et 50% des femmes entre 25 et 60 000€ vs 29% des hommes.

 

Elles sont plus nombreuses à investir moins de 10 000€ au démarrage de leur entreprise (55% contre 44% chez les hommes) et moins nombreuses à investir 30 000€ au moins (22 vs 31% des hommes). Tous les entrepreneurs, femmes comme hommes, éprouvent la difficulté d’accès aux financements.

 

♦ Les moyens de financement :

Les hommes bénéficient bien plus de levées de fonds, voire de subventions et de prêts bancaires, alors que les femmes ont plus souvent recours au crowdfunding.

De fait, les hommes recourent plus de 2 fois plus aux levées de fonds que les femmes (40% pour les hommes face à 17% pour les femmes) ; lorsqu’ils lèvent, les hommes obtiennent des sommes beaucoup plus élevées (38% des hommes franchissent la barrière symbolique du million d’euros vs 22%). La part la plus importante des montants levés se situe sous les 50 000€ pour les femmes (32%) contre une tranche comprise entre 1 et 10 millions d’euros pour les hommes (29%).

 

Les femmes, du fait des difficultés qu’elles rencontrent à lever des fonds, se font davantage accompagner par des structures dédiées que les hommes (77%, contre 64%). Elles évoquent même une certaine méfiance vis-à-vis de ce mode de financement, craignant notamment de perdre le contrôle de l’entreprise et de devoir renier leurs valeurs.

Noter que parmi les 30 business angels les plus actifs en France, on ne compte que 4 femmes.

⇒ Comment améliorer le parcours entrepreneurial ?

Hommes et femmes ne mettent pas l’accent sur les mêmes actions : les hommes sont plus nombreux à recommander une sensibilisation à l’entrepreneuriat (32%) que les femmes (20%). Ils accordent aussi plus d’importance à la levée des freins administratifs (19% vs13 les femmes) et demandent un meilleur accès aux financements (20% vs 10).

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à estimer qu’un meilleur accompagnement est souhaitable (18% contre 10).

 

Pour en savoir davantage : https://www.rolandberger.com/fr/Insights/Publications/Le-%C2%AB-gender-gap-%C2%BB-dans-l-entrepreneuriat.html

SOMMAIRE

Les risques de faillite à court terme ne concerneraient que 3% des petites entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1005 dirigeants de très petites entreprises de 0 à 19 salariés, interrogés par téléphone du 11 au 29 décembre 2023. Celles réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

 

Le moral baisse, tout comme la croissance escomptée pour 2024. 

⇒ La conjoncture actuelle et ses impacts

 

♦ Le moral des dirigeants début 2024.

58% sont assez optimistes pour leur propre activité et 15% très pessimistes ; les 10-19 salariés sont les moins pessimistes, tout comme les activités de service et le BTP.

 

13% ont embauché depuis le 1er octobre 2023 et 6% supprimé des postes. L’embauche est bien sur plus souvent le fait des 6 salariés et plus, des activités de service et de HCR. La suppression de postes est plus le fait des services aux particuliers. Peu de postes sont vacants (0,3 poste en moyenne  et 0,9 chez les 10-19 salariés).

 

13% disent avoir récemment renoncé à un emprunt en raison des taux d’intérêt actuels.

 

Le risque de défaillance :  15% rencontrent des difficultés financières importantes (très 4% et assez 11%), alors que 68% disent ne pas rencontrer de difficultés financières. Parmi ces 15%, 29% envisagent de déposer le bilan dans les 6 mois (3% de l’ensemble).

⇒ Les prévisions 2024

30% envisagent une croissance (dont 9% une forte croissance) au cours de l’année 2024, 21% une baisse de l’activité et 49% la stabilité.

 

20% ont l’intention d’embaucher (dont 8% certainement) ;  parmi ces derniers, 59% envisageant une embauche, 24% 2 embauches, 11% 3 à 5 embauches, 6% davantage.

5% ont l’intention de supprimer des postes (86% un poste, 10% 2 postes et 4% 3 postes et plus).

⇒ Regards sur les banques.

♦ 78% ont une seule banque, 17% 2 et 5% 3 ou plus.

 

7% font appel à une banque en ligne ou envisagent de le faire du fait de la faiblesse du coût des prestations (26%), de la facilité d’accès en ligne par internet (20%), de la rapidité des démarches (18%), moins pour la simplicité des démarches (10%), la gestion via l’application mobile (5%) ou la qualité des conseils (4%).

Par contre 42% disent de pas ou ne plus avoir recours à une banque en ligne faute d’avoir d’interlocuteur dédié, ou du fait de la difficulté de le joindre (13%), du fait d’une mauvaise qualité des conseils prodigués (7%) ou de difficultés d’accès à l’interface en ligne ou via application mobile (4%).

 

65% possèdent un compte bancaire dans la banque ou l’une des banques avec qui ils travaillent à titre professionnel.

 

♦ Pour 43% la situation bancaire professionnelle est positive, pour 47% à l’équilibre et pour 10% négative.

 

♦ 83% estiment leurs relations satisfaisantes avec leur(s) banques(s)  (dont très 26%) et 6% pas du tout satisfaisantes.

Leurs satisfactions tient à :

– La facilité à réaliser des opérations en ligne par internet (86% dont 38 très satisfaits),
– Les délais pour apporter des réponses (84% dont 30),

– La connaissance que le conseiller bancaire a de l’entreprise (82 dont 26),

– Les conseils fournis par la banque (82 dont 22),

– La capacité d’accompagnement dans les projets professionnels (82 dont 20),

– La facilité à ouvrir des lignes de crédit (74 dont 20),
– La rémunération des placements (65 dont 12),
– Les tarifs pratiqués pour la gestion des comptes et des opérations courantes (64 dont 16).

 

Peu au cours des 12 derniers mois ont fait jouer la concurrence avec d’autres banques (11% mais 9 l’ont déjà fait), ont travaillé avec plusieurs banques (9% et 13) et 7% ont changé de banque (5 l’ont déjà fait antérieurement).

Dans l’avenir, 25% (dont 9 certainement) envisagent de faire jouer la concurrence avec d’autres banques, 17% (dont 6) souhaitent travailler auprès plusieurs banques et 15% (dont 4) changer de banque.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-74/

SOMMAIRE

Que pensent les Français de leurs entreprises ?

Méthodologie : échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.  L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées les 3 et 4 janvier 2024.

 

A partir de cette interrogation développée dans l’analyse, je propose une comparaison entre les opinions des indépendants et des salariés.

⇒ La confiance dans les entreprises

La confiance est toujours le fait de la proximité : 54% ont confiance dans les entreprises de leur territoire vs 27 à 31% pour les entreprises en France, en Europe ou dans le monde.

Noter que les 18-24 ans sont ceux qui font le plus confiance aux entreprises de leur territoire (70% vs 47 à 58 pour les autres tranches d’âge) ; il en est de même plus modestement des hommes (59% vs 50 les femmes). Cette confiance est à peine plus importante pour les CSP+ (54, et 58% pour les cadres supérieurs) vs 50 pour les CSP- et 58 pour les retraités ; noter qu’elle chiffre 57% pour les indépendants vs 50 pour les salariés.

⇒ Les sujets sur lesquels les entreprises sont attendues

♦ Quels sujets  ? 

-Le pouvoir d’achat (55%) : davantage les 25-34 ans (64%), et les CSP- (62%), moins les retraités (46%),

-La production locale et les circuits courts (41%) : davantage les femmes (46 vs 36 les hommes) et les 50 ans et plus (48%), 

et dans la même veine, le made in France (39%) : là encore les femmes (42% v 36), les 65 ans et plus (47%) mais peu les jeunes (29%), ou encore la transition écologique (26%) sans grand écart entre les items,

-L’accélération de l’industrialisation (25%) : davantage les hommes (32 vs 18), les cadres supérieurs (30), les plus de 65 ans (42) mais peu les jeunes (9), les CSP- (19), les ouvriers (13) ou les chômeurs (10), et dans la même veine la redynamisation des territoires (21%), mais peu les jeunes (12),

-la progression sociale des salariés (26%), bien sûr les jeunes (31), les professions intermédiaires (35) et dans la même veine, l’inclusion des salariés en difficulté au sein des entreprises (15%), notamment les jeunes (27%)

 

♦ Les entreprises devraient en 2024 avoir un impact sur :

-Du coté de la transformation du territoire : la production du made in France (71%), les circuits courts (71%), la réindustrialisation (64%), la redynamisation des territoires (63) et la transition écologique (54),

-Plus modeste du coté de ceux en lien avec les entreprises : l’inclusion au sein des entreprises (jeunes, sénior, handicapés ..) avec 58%, les prix des produits et services qu’elles vendent (51), le lien social au sein de la population (48), le pouvoir d’achat des consommateurs (44).

 

Les entreprises ne prennent pas assez en compte : en ce qui concerne leur personnel, de l’inclusion de tous les publics parmi leurs salariés (handicapés, seniors, chômeurs longue durée…) selon 21%, notamment les moins de 35 ans (30-35%), les CSP+ (30), ni encore les mobilités douces pour leurs salariés (13),

 

Et par ailleurs en ce qui concernent leurs productions et leurs impacts :

– Le recyclage des biens qu’elles produisent (17%), 

– La relocalisation de leurs activités (15) et même 26 les 18-24 ans, 
– La décarbonation dans leur fonctionnement, leur processus de fabrication (14) dont seulement 6 les indépendants,
-La réparabilité des biens qu’elles produisent dans leur processus de fabrication (13), mais 19 les indépendants, et 8 les retraités.

 

♦ Des attentes indispensables à propos de leurs personnels :

-S’investir davantage dans la formation des jeunes (87 importants dont 59 indispensables), mais 75% des 18-24 ans le jugent moins importants, alors que c’est l’inverse pour 96% des 65 ans et plus,
-Assurer davantage la parité femmes/hommes dans les entreprises (83%, dont indispensables )45) mais observer l’écart femmes (87) et hommes (77), 
-Trouver des solutions à l’emploi des seniors (77, dont indispensables 42).

 

Et par ailleurs jugés peu indispensables :

– Inciter les consommateurs à avoir des pratiques plus vertueuses (76 dont indispensables 37), 
– Prendre modèle sur des entreprises à impact (69, dont indispensables 20), mais 76 pour les CSP-,
– Avoir recours à l’intelligence artificielle pour optimiser leurs services et leurs prix de vente (42% dont 10 indispensables),
-Proposer des services intégrant l’intelligence artificielle (39 dont 9 indispensables).

⇒ Prêt à faire connaitre et à payer davantage les produits ou prestations ?

♦ De fait “si une entreprise dont vous êtes déjà client décidait d’intégrer dans son fonctionnement l’ensemble de ces enjeux environnementaux et sociaux (réparabilité, recyclage, mobilités douces, décarbonation, inclusion..), cela vous donnerait il envie de… ?”

– de recommander cette entreprise à son entourage (74%) , mais 81 pour les 65 ans et plus, vs 68 pour les ouvriers,

– consommer davantage de produits / services de cette entreprise (68), mais 74 pour les femmes et les cadres supérieurs,

– Par contre payer plus cher les produits /services de cette entreprise, seulement 37% y souscrivent (toutefois les cadres sont 48% à souscrire), 

 

♦ Pour arbitrer entre le prix des produits et le financement de la RSE, 2 solutions sont proposées :

– 49% l’entreprise augmente ses prix pour financer davantage d’actions en faveur de l’environnement, de la RSE ou du Made In France (les femmes y sont davantage favorables avec 52 vs 46 et les 50 ans et plus (50-62) ; 62% les indépendants, 55 les retraités mais nettement moins les salariés du public, 44),

– 46% l’entreprise qui réduit ses prix et met la transition écologique, la RSE ou le Made In
France au second plan (49 les hommes vs  43 les femmes ; 52-55 les 30-49 ans  mais 35 les 65 ans et plus ; 56% les CSP- mais 32 les indépendants).

⇒ Quels investissements pour les Français ?

♦ Prêts à investir dans une entreprise locale/française en contrepartie des avantages suivants ?

-65% un avantage fiscal : 72 les hommes et 59 les femmes ; 73 les CSP+ , 72 les indépendants vs 68 les CSP- et 65 les retraités,

-71% des conditions d’achat préférentielles sur les produits ou services élaborés par l’entreprise  : là encore 74% les hommes vs 66 les femmes vs 65 les 65 ans et plus ; 91 les indépendants et 83 les CSP+ .

 

♦ le soutien pour le projet entrepreneurial d’un proche (88% dont 46 avec conviction) ; 91% des 18-24 ans (dont 56 avec conviction) et 93 les 65 ans et plus ; les indépendants le feraient davantage avec conviction (57% vs 38 à 50 les autres items), mais tous se disent prêts à le faire.

 

Noter que 50% estiment que les jeunes ont les moyens de faire ou non les bons choix en ce qui concerne leur orientation professionnelle (61% des cadres supérieurs le disent aussi comme 61% des indépendants). 

 

A leur sens ceux qui agissent le plus pour les y aider sont :

– Les établissements d’enseignement (universités, écoles) selon 69%, moins les indépendants (62) et les salariés du public (71) ; 28% les citent en 1er,

– Le cercle familial et les proches selon 63% : 72 les femmes, 72 les 18-24 ans, 75 les 65 ans et plus, 70 les indépendants ; mais nettement moins les CSP- (55) et les salariés du privé (58); 30% les citent en 1er,

– Les branches professionnelles selon 55% : moins les 18-34 ans (40-46), les CSP+ (47), et les salariés du public (45) davantage les 50 ans et plus (62-65), 

-Les entreprises (39), l’Etat (23) et les CCI (19) comptent moins.

⇒ Un zoom sur la comparaison indépendants et salariés.

Les indépendants font davantage confiance aux entreprises sur leur territoire. Ils ont plus conscience des transformations attendues (accélération de la réindustrialisation, développement du made in France) et sont optimistes sur l’impact positif des entreprises sur toutes les transformations en cours, même s’ils sont plus réservés sur la décarbonation ou sur la transition écologique. Les salariés sont plus demandeurs de redynamisation des territoires et de transition écologique, en préférant toutefois réduire les prix d’achat des producteurs en les conduisant à diminuer leurs dépenses de RSE et transition écologique.

Plus que les salariés, ils croient davantage au cercle familial ou à celui des proches, et aux entreprises pour orienter les jeunes au mieux, alors que les salariés placent plus leur confiance dans l’Etat. Ils soutiennent aussi davantage avec conviction les porteurs de projet entrepreneuriaux.

Cette comparaison aurait pu être faite entre les jeunes, les retraités et les autres classes d’âge ou entre les femmes et les hommes faisant apparaitre des écarts significatifs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/enquete-exclusive-cci-france-ce-que-les-francais-pensent-et-attendent-des-entreprises-en-2024

SOMMAIRE

9% des personnes en emploi déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou discriminatoires dans leur emploi actuel.

Source : chaque année, un module complémentaire e l’enquête emploi, d’initiative européenne (Eurostat) et subventionné par l’Union européenne, est posé à un sous‑échantillon. En 2021, ce module porte sur la situation des migrants et de leurs descendants directs sur le marché du travail, et une partie de ce module porte sur la discrimination au travail. Ce module est réalisé dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Une dizaine de motifs discriminatoires au sens du Code pénal était proposée parmi lesquels l’âge, le sexe, les origines, l’état de santé

 

La mauvaise santé est à la fois un motif discriminatoire et non discriminatoire, comme pour les femmes, alors que le fait d’être immigré ou descendant d’immigré est bien plus un motif discriminatoire, paradoxalement comme le niveau de diplôme le plus élevé.

 

En 2021, 9,1% des personnes en emploi âgées de 15 à 74 ans déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans leur emploi actuel. Ceci étant, 62% des personnes en emploi déclarant avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations au travail se disent plutôt ou très satisfaites de leur emploi.

 

4,8% des personnes en emploi déclarant avoir subi des traitements inégalitaires au travail évoquent un motif discriminatoire, et 3,6% d’autres motifs, liés à leur environnement de travail mais sans caractère discriminatoire, citant notamment les problèmes relationnels avec leurs collègues ou leur hiérarchie, les conditions de travail, le manque de reconnaissance (un emploi mal considéré au sein de la société), ou encore les situations de favoritisme. 

♦ Les motifs discriminatoires.

– Le 1er motif est la mauvaise santé : 14,4% des personnes en emploi s’estimant en mauvais ou très mauvais état de santé déclarent avoir subi des discriminations au travail, contre 4% des personnes jugeant être en bon ou très bon état de santé. 
Ces personnes sont plus âgées que l’ensemble de la population en emploi (plus de la moitié ont entre 50 et 74 ans, contre 1/3 en moyenne).

– Le second est l’origine immigrée : 6,6% des immigrés en emploi et 6,2% des descendants d’immigrés vs 4,4% ceux qui n’ont pas d’ascendance migratoire directe. On aurait pu s’attendre à un ressenti en discrimination plus important de la part des immigrés.

– Vient ensuite le sexe : 6,5% des femmes vs 3,1 pour les hommes.

– Puis le niveau de diplôme : plus il est élevé plus le discrimination est forte avec 6% pour les bac+3 et au-delà, 4,5% pour le bac à bac +2 et 4% pour un diplôme inférieur.

– Viennent enfin les tranches d’âge : les plus jeunes s’estiment moins discriminés (3% les 15-29 ans vs 5,3 les 30-49 ans et 5% les 50-74 ans.

 

Ainsi les caractéristiques de la discrimination, pour ceux en emploi, les plus marquantes sont les mêmes dans l’organisation employeur que dans la société (mauvaise santé, immigration, sexe féminin), alors que les plus favorisés en termes de diplôme sont plus perçus plus discriminés que les moins diplômés.

 

♦ Les motifs non discriminatoires de type problèmes relationnels avec les collègues ou la hiérarchie, conditions de travail jugées défavorables, manque de reconnaissance.

Hors la mauvaise santé (7,5% vs 3,6 en moyenne), les plus marquants sont l’âge des 50-74 ans (4,5%),  les femmes (4,1), ceux sans ascendance migratoire (3,9), alors que les moins concernés sont les 15-29 ans (1,6), les immigrés (1,8), les hommes (3,1) et les bac+3 ou plus (3,2).

 

Noter que 57% des immigrés et 21% des descendants d’immigrés mettent en relation les traitements inégalitaires vécus, avec leurs origines. 

Noter aussi que 17% des plus jeunes considèrent que leur âge est la source principale des traitements inégalitaires vécus, soit deux fois plus que les 50-74 ans.

♦ Autre approche, la discrimination selon la CSP et le type d’organisation.

 

Les grandes organisations sont celles qui connaissent les motifs discriminatoires les plus importants (6,2% vs en moyenne 4,8) dont le secteur public (6,5), suivis par les cadres, les professions intermédiaires, les employés, les CDI et les organisations de 20 à 249 salariés (entre 4,9 et 5,8) ; globalement on peut dire que ce sont des publics favorisés. Noter que la tendance est la même pour les motifs non discriminatoires.

Cette plus grande propension des fonctionnaires et des salariés des grandes entreprises à déclarer avoir subi des traitements inégalitaires s’explique en partie par le fait qu’ils occupent leur emploi depuis en moyenne plus longtemps (72% des fonctionnaires ont une ancienneté de 10 ans ou plus, et 55% des salariés des entreprises de 250 salariés ou plus).

 

Par contre les publics plutôt défavorisés (ouvriers, indépendants, CDD et intérim) et les plus petites organisations (moins de 20 personnes) sont les moins concernés par les discriminations (entre 2,5 et 3,8% vs 4,8 en moyenne). Là encore, la tendance est la même pour les motifs non discriminants.

♦ Un zoom sur les femmes et les hommes.

Les femmes affichent des motifs de discrimination plus fréquent que les hommes (en moyenne 59% vs 46), notamment en ce qui concerne leur sexe (30% vs 2 chez les hommes), alors que les hommes insistent plus sur leur origine ethnique, leur âge et leurs options syndicales ou politiques.

Plus les femmes sont diplômées et plus elles déclarent de traitements inégalitaires au travail : 13% pour les diplômées de niveau bac+3 ou plus, contre 10,1% pour les titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat.

Par ailleurs, 15,2% des femmes à la tête d’une famille monoparentale s’estiment victimes de traitements inégalitaires au travail, contre 12% des mères vivant en couple et 11,2% des femmes vivant seules sans enfant.

En ce qui concerne les motifs non discriminatoires, les hommes affichent la fréquence la plus importante (47% vs 37).

 

♦ si 90% des personnes estimant ne pas avoir subi de traitements inégalitaires au travail se disent plutôt satisfaites ou très satisfaites de leur emploi, cette proportion n’est que de 62% parmi celles déclarant au contraire en avoir fait l’objet ; seules 18% d’entre elles déclarent être très satisfaites de leur emploi actuel, contre 44% des personnes déclarant ne pas avoir subi de traitements inégalitaires au travail. 1/3 des personnes estimant avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans leur emploi actuel souhaitent changer d’emploi (3 fois plus que les personnes en emploi qui ne sont pas dans cette situation).

 

♦ Les motifs de traitements inégalitaires ou de discriminations dans l’emploi en Europe.
Le module complémentaire de l’enquête Emploi a été posé en 2021 dans tous les pays européens, mais la formulation des questions et la diversité des motifs proposés varient selon les pays.

Ceci étant, 5% des personnes en emploi dans l’UE déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans l’emploi. Cette proportion est plus élevée au Luxembourg (15%), en France (9), au Portugal (8) et faible en Allemagne (6), dans les pays
scandinaves, et les pays de l’ancien bloc de l’Est (3). 

 

Malgré ces différences, des résultats similaires se dégagent dans de nombreux pays européens.
D’une part, dans tous les pays de l’UE, les femmes en emploi déclarent plus souvent que les hommes avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations au travail (6% en moyenne contre 4 pour les hommes). D’autre part, les personnes nées à l’étranger ou dont au moins un parent est né à l’étranger déclarent aussi plus souvent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations (8%, contre 5 de l’ensemble des personnes en emploi au sein de l’UE).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7760309

SOMMAIRE

Quelques additifs sur les créations 2023 : société (nombre et évolutions), création employeur et % d’étranger.

Source : les statistiques sur les créations d’entreprises proviennent du système d’information sur la démographie d’entreprises (SIDE), qui remplace le répertoire des entreprises et des établissements (REE). Il est alimenté à partir de données issues de Sirene et enrichi d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Définitions :
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle combinaison de facteurs de production, avec pour restriction qu’aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet événement. Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales, sachant quau moment de l’immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe.
Ces créations relèvent de l’un des cas suivants :
• l’immatriculation d’une nouvelle unité légale avec création d’une nouvelle combinaison de
facteurs de production,
• l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an,
• l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d’un an, mais avec
changement d’activité,
• la reprise, par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités d’une autre unité légale lorsqu’il n’y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur ; on considère qu’il n’y a pas continuité économique de l’unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’établissement siège, l’activité économique et la localisation.

Rappelons qu’un microentrepreneur bénéficie de formalités d’immatriculation allégées et d’un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, s’appliquant aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

 

25,7% des entreprises ont crée en société, mais leur nombre a diminué de 7,9% au regard de 2022 alors qu’elles ont augmenté de 21,6% au regard de 2019. la conjoncture difficile est bien présente.

⇒ Le nombre de création en 2023

♦ En 2023, 1 051 500 créations d’entreprises sont enregistrées, soit 10 500 de moins  qu’en 2022.

Les entreprises individuelles créées sous le régime du micro-entrepreneur représentent 63% des nouvelles entreprises, contre 48% en 2017, sachant que toutes ne produiront pas des recettes (près d’un tiers des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 n’avaient réalisé aucun chiffre d’affaires dans les deux ans suivant leur immatriculation).

 

Leur présence est particulièrement sensible dans les activités enseignement (86,7% des créations), les services aux particuliers (85,9%), le transport intégrant les livraisons à domicile (83%), alors que leur présence est modeste dans les activités finances et assurances (9,9%), et la santé (36%) et les activités immobilières (44,5%) du fait de la réglementation, mais aussi les HCR (40,5%), l’industrie (54%) et le commerce (56,9%à du fait des investissements souvent plus importants. 

 

Les sociétés sont 25,7% des créations. Elles sont surtout présentes dans les activités financières et assurance (87,3%), immobilières (47,9%), et HCR (49,6%).

La SAS reste le statut favori des créateurs de sociétés (66% des créations de sociétés, alors qu’elles étaient en 2013, 29%). À l’inverse, la part des SARL a fortement diminué au cours des 10 dernières années, passant de 63% à 27% en 2023.

⇒ Les évolutions 2022/2023

Si l’évolution tout type de création se traduit par une baisse de 1%, les microentreprises ont toutefois connu une hausse de 3,1% vs une baisse pour les sociétés de 7,9% et pour les autres entreprises individuelles de 6,2% (en perte permanente du fait d’un jeu de vase communicant avec les microentreprises davantage sollicitées).

Noter que 2023 comparé à 2019 montre une hausse globale de 21,6% (33,8% pour le microentreprises er 20,7% pour les sociétés).

 

Les microentreprises ont beaucoup progressé entre 2022 et 2023 dans les activités services aux entreprises pour l’administration et le soutien où sont comptées les créations d’entreprise de nettoyage (+31%), les HCR (+14,2%) et le commerce (12,2%), ces 2 dernières étant en rattrapage. Mais certaines ont connu de nettes baisses comme les activités finances et assurances (-14,3%), un secteur peu approprié pour la microentreprise, et les services aux entreprises spécialisées, scientifiques et techniques (-12,6%).

 

Du coté des sociétés, le tendance est partout à la baisse (notamment dans l’éducation, les activités immobilières,  l’industrie et la construction, voire à minimum à la stabilité.

Les créations d’entreprises diminuent dans la majorité des régions métropolitaines. Leur nombre baisse le plus en Paca (-7%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (-4%), alors qu’elles progressent notamment en Île‑de‑France et en Corse (+2%). En Île‑de‑France, les créations
d’entreprises dans les transports (livraison à domicile) progressent de 22%, nettement plus que sur l’ensemble du territoire (+6%). À l’inverse, en Paca, elles se replient fortement dans l’informatique, communication (-19%, après +36% en 2022), alors qu’elles sont en hausse de 8% au niveau national.

⇒ Les créations employeuses dés le démarrage.

Elles sont 4,1% au sein des entreprises classiques (en microentreprise, il est pratiquement impossible de faire appel à des salariés), en légère diminution par rapport à 2022. En particulier, la proportion de sociétés employant au moins un salarié à la création continue de baisser, passant de 12% en 2013 à 5 en 2023.

Les nouvelles entreprises sont le plus souvent employeuses dans la construction (10,2%), les HCR (9,2%), alors que cette situation est peu fréquente dans les activités financières et assurances (1%) ou les activités immobilières (1%), voire l’informatique (1,7%).

Les entreprises employeuses au moment de leur création démarrent leur activité avec 3,1 salariés en moyenne. Parmi elles, l’effectif salarié moyen à la création est le plus élevé dans la construction (4,7), l’industrie (3,7) et les transports et l’entreposage (3,0). Il est le plus bas dans les activités immobilières (1,5) et les services aux ménages (2,0).

⇒ Zoom sur les créations par des étrangers

16% des créations d’entreprise individuelles (hors sociétés) sont étrangers contre 13% en 2018.

La part des entreprises individuelles créées par des étrangers est la plus élevée dans le secteur des transports, alias livraison à domicile (51%), les taxis et VTC(30%), ainsi que dans le secteur de la construction (27%). Ils sont nettement moins présents dans la santé, les activités immobilières, celle financières et assurance (entre 4,7 et 7,7%) du fait notamment des règlementations en vigueur et enfin de l’industrie (6,4%).

 

Ils sont plus souvent microentrepreneurs qu’entreprises individuelles classiques (17% contre 9), comme le sont d’ailleurs les Français.

 

D’un âge moyen de 36 ans, les créateurs d’entreprises individuelles de nationalité étrangère sont le plus souvent des hommes (70 %).

⇒ Zoom sur les âges

Les créateurs d’entreprises individuelles (on ne connait pas l’âge des créateurs en société) sont âgés en moyenne de 36 ans, comme en 2022. La part des moins de 30 ans reste stable à 38% (31% en 2012 et 38 en 2017) ; ils ont 39 ans ou un âge chez les microentrepreneurs (depuis 2017) et 35 ans au sein des entreprises classiques (ils étaient 31% en 2012, mais sans grand changement depuis 2015).

Tous types d’entreprises individuelles confondus, les créateurs sont les plus jeunes dans la livraison à domicile, et dans l’informatique (31 ans en moyenne). À l’inverse, ils sont plus âgés dans l’industrie (44 ans) et l’hébergement et la restauration (41 ans).

⇒ Zoom sur les femmes entrepreneures individuelles.

43% des créateurs d’entreprises individuelles sont des femmes, en baisse de 2 points par rapport à 2022, retrouvant peu ou prou le niveau qui prévalait entre 2015 et 2021.

Comme les années précédentes, les femmes sont majoritaires dans les secteurs des services aux particuliers (75%), la santé (74%) et l’enseignement (51%).
La part des hommes  est la plus élevée dans la construction (97%), les transports (91%) ainsi que dans l’informatique, communication (73%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7759412

 

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