Archives mensuelles : janvier 2024

Guides.

“LES COMPORTEMENTS BUDGÉTAIRES DES MÉNAGES EN PÉRIODE D’INFLATION” Banque de France, Credoc, janvier 2024

” Tout savoir sur la micro-entreprise”, Bercy Info, janvier 2024

“Créer un site de vente en ligne”, CEDEF, janvier 2024

“Impôt sur le revenu : informations pratiques”, CEDEF janvier 2024

“Les aides publiques en faveur des entreprises”,  CEDEF janvier 2024

“Rapport d’activité 2023”, DGE, janvier 2024

SOMMAIRE

Les demandes des consommateurs face aux nouvelles technologies.

Méthodologie : 7 000 personnes interrogées de + de 18 ans ; les interviews ont été réalisées par Internet au cours de 7 séquences entre janvier et novembre 2023.

 

Si les technologies n’effraient pas dans l’acte d’achat, la relation humaine reste prioritaire. 

 

Les attentes prioritaires dans les magasins directement liés au pouvoir d’achat : plus de promotions (62%), davantage de récompense pour la fidélité (51%), plus de produits de déstockage (dates de consommation courtes, fin de série de produits) avec 44% et plus de produits premier prix (28%).

 

3 grandes tendances se sont dégagées : l’innovation a un impact sur les comportements de consommation, la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux devient indispensable dans les manières de consommer et la place de l’humain reste centrale dans les habitudes de consommation.

⇒ L’innovation :

54% considèrent que l’intelligence artificielle sera  une technologie parmi d’autres. Pour 62% elle aura un impact sur la santé vs 40% pour le commerce.

Pour ce dernier secteur, 44% estiment que l’intelligence artificielle améliorera la qualité du service apporté au client mais 59% craignent pour l’emploi, 47% pour la concurrence et 42% pour les prix.

Pour les répondants, l’innovation devrait permettre moins de rupture de stock dans les rayons (39%), moins d’attente en caisse (37%) et la possibilité de goûter/tester/essayer les produits avant de les acheter (32%).

 

Le service automatisé en ligne devrait permettre pour 60% des retours rapides sur la disponibilité des produits, pour 56% faciliter le suivi des retours, pour 56% fournir des informations précises lors de l’achat en ligne.

Ainsi 28% souhaiteraient consulter sur Internet le stock des produits disponibles en magasin avant leur visite et 23% (31% les moins de .35 ans) pré-réserver des articles en ligne, les retrouver à leur disposition en cabine d’essayage à leur arrivée en magasin et ne les acheter que s’ils leur conviennent.

Mais peu demandent la possibilité d’avoir plus d’interactions avec leur smartphone (QR code, plan du magasin, informations complémentaires sur le produit, avis client, recettes, …) ou davantage d’écrans d’information.

⇒ L’environnement et la RSE :

-64% n’utilisent plus de sachet à usage unique pour porter leurs produits,
-57% achètent des produits alimentaires dont la date limite de consommation est proche pour moins gaspiller,
-51% réduisent leur consommation de plastique en évitant les produits sur-emballés.

-53% achètent moins souvent ou systématiquement et 63% achètent moins d’articles de mode.

 

1 Français sur 2 :
– Achète des produits « Made in France »,
– Regarde la provenance de tous les produits qu’il achète,
– Achète des produits alimentaires locaux ou en circuits courts.

En ce qui concerne ma mode :

-39% achètent des articles de mode fabriqués en France,
-36% achètent des articles de mode de seconde main,
-27% achètent des articles de mode éthiques et responsables (26% boycottent une marque qui ne produit pas ses articles de mode dans le respect des conditions de travail de ses employés), -25% boycottent une marque qui ne produit pas ses articles de mode dans le respect de l’environnement.

 

45% sont intéressés pour recevoir des propositions personnalisées d’achat en fonction de l’impact écologique des produits.

30% souhaitent que les magasins respectent mieux l’environnement, avec pour action : 43% éteindre les enseignes lumineuses la nuit, 42% lutter contre le gaspillage des invendus, 35% réduire les emballages des produits.

⇒ La place de l’humain

57% des Français estiment que l’IA ne pourra respecter la confidentialité des données personnelles, et 49% qu’il ne pourra résoudre des problèmes de service après-vente.

81% des Français privilégient un interlocuteur humain avant l’achat, 85% pendant l’achat, 83% après l’achat contre un système automatisé (entre 11 et 15%).

Mais pour les achats en ligne, 59 à 66% sont ouverts à l’utilisation de nouvelles technologies, que ce soit avant, pendant ou après vs 30 à 37% pour un système automatisé.

 

SOMMAIRE

L’indicateur d’optimisme des TPE/PME en décembre est un des plus faibles de 2023.

Méthodologie : échantillon de 1020 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 5 et le 15 décembre 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité. 

 

Toutefois, certains problèmes sont moins marquants tels les approvisionnements et la hausse des prix.

⇒ Une approche globale

♦ “L’année s’achève avec le 2ème score le plus faible qu’aura enregistré l’indicateur de l’optimisme en 2023 (77 points, 4 points de moins en deux mois).

Du fait de la hausse des taux d’intérêt, 21% ont renoncé à investir (3% les plus de 50 salariés), 37% ont moins investi (47% les 10 salariés et plus), 9% ont renoncé à recruter et 9% ont moins recruté (17% les 50 salariés et plus).

 

♦ Si les dirigeants d’entreprise estiment avant tout que « c’était mieux hier » (44%, +3 pts), 66% se déclarent cependant confiants pour 2024, 76% les 50 salariés et plus, vs 62% les 1-2 salariés, et par ailleurs 71% les services vs 60 le commerce.

 

15% comptent embaucher (26% les 50 salariés et plus) et 7% réduire leur effectif.

⇒ Des difficultés sont toujours identifiées :

-49% expriment encore de l’inquiétude à l’égard des conséquences de l’inflation sur la viabilité de leur entreprise,

-38% déclarent être confrontés à des retards de paiement (45% l’industrie, 48% la construction, mais 28% les 1-2 salariés), des retards jugés plus fréquents qu’en 2022 par 50% des entreprises concernées (60% les 1-2 salariés). Pour 29%, ces retards ont un impact important sur la trésorerie (36% la construction, 35% les 1-2 salariés), 

 

71% jugent que les obligations qui pèsent sur les entreprises sont devenues plus compliquées à gérer au cours des 5 dernières années (+10 pts en un an), alors que peu de choses ont changé en ce domaine !

⇒ Toutefois, dans le même temps, des constats positifs sont dressés

-Les dirigeants sont moins nombreux à ressentir les conséquences de l’augmentation des taux d’intérêt sur leur entreprise (29%, -12 pts par rapport à février 2022), alors que les taux ont monté !

-Ils affirment rencontrer moins de difficultés d’approvisionnement (25%, -11 pts vs février 2023), c’est moins le cas du  commerce (38%) ; toutefois, les problèmes rencontrés sont encore les ruptures d’approvisionnement (64% et -2 points), les délais de livraison allongés (61% et -6 points), la hausse des prix des marchandises (42% et -14 points) et la hausse des prix du transport (24% et -11 points) ; 68% ont fait davantage appel à des fournisseurs basés en France.

La hausse des prix des marchandises (42%, -14 pts) et des transports (24%, -11 pts) constituent moins une préoccupation.

⇒ Pour 2024,

-79% d’entre eux déclarent que la rentabilité est leur défi prioritaire, davantage le commerce 84% mais moins l’industrie, moins les 50 salariés et plus (63% vs 77 les 3-49 salariés  et 82 les 1-2 salariés)

-Loin devant les ressources humaines (25%), mais 52% les 50 salariés et plus et 34 les 3-49 salariés vs 16 les 1-2 salariés,

-Loin devant les transitions écologiques et énergétiques (21%), mais 52% les 50 salaries et plus et 16 à 24% les autres tailles,

et la transition numérique (IA, big data, green IT, RPA), 11% (15% les services).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-12/Vague%20GCE%20d%C3%A9cembre%202023%20-%20global.pdf

SOMMAIRE

48% des petites entreprises estiment que leur chiffre d’affaires réalisé grâce à internet serait inférieur à 10%.

Méthodologie : de septembre 2022 à août 2023, l’AFNIC a invité un échantillon de 1 379 entreprises dont des TPE (92% des répondants) et des PME (4% les 10-19 salariés, intitulées petites entreprises et 8% les 20-249 salariés, intitulées PME dans cet article), à faire un autodiagnostic de leur présence en ligne. 

 

64 à 89% des petites entreprises consacrent moins de 1 000€ annuel à leur présence sur internet. 

 

La présence en ligne des TPE est stable (65% ont leur propre site +2%), alors que celle des petites entreprises et des PME s’accroît (90%,+7 points).

 

Disposant de plus de moyens que les TPE, les PME (un budget annuel de 5 000€ pour 38% des PME vs 300€ pour 64% des TPE) peuvent investir du temps et de l’argent sur leur présence en ligne. Les TPE ont, au contraire, plus recours à des outils ou procédés peu onéreux ou gratuits. 

En fait les TPE sont 89% à consacrer moins de 1 000€ annuel, vs 64% les petites entreprises ; ces dernières sont toutefois 37% à budgétiser au moins 1 000€.

 

Pourtant majoritairement, le entreprises jugent leur présence indispensable sur internet (64 à 73%). Elles proposent par ordre décroissant : la présentation de l’activité, le fait d’être trouvé facilement, la communication avec les clients et prospects, la vente en ligne de produits et services.

 

Pour beaucoup le temps investi n’est pas jugé rentable :  pour 22% (mais 28% en 2021), il est rentable ou tout à fait rentable », et pour 34% peu ou pas rentable du tout ; noter que 45% ne savent pas se prononcer.

 

Il est vrai que 48% des petites entreprises estiment que leur chiffre d’affaires réalisé grâce à internet serait inférieur à 10% ; 18% des PME jugent qu’au moins 30% de leur chiffre provient d’internet. Mais 28% (les TPE) à 39% les PME ne savent pas répondre à cette question.

Ajoutons que 59 à 61% des TPE et petites entreprises n’évaluent jamais la satisfaction de leurs clients avec des questionnaires en ligne. 37% des PME le font systématiquement vs 13 à 19% les autres et 30% occasionnellement vs 22-26% les autres. 

 

Le recours aux outils disponibles en ligne : plus souvent le formulaire de contact (44 à 66%), puis l’emailing (47-50% sauf pour les TPE, 25%), une newsletter (50% les PME, 38 les petites entreprises et 20% les TPE), une réservation ou un rendez-vous en ligne (12 à 28%) ; 25 à 31% n’utilisent aucun de ces outils.

 

Le contenu des sites : d’abord les produits et actualités de l’entreprise (97-100%), puis les informations pratiques sur adresse et horaires (72 à 83%), des témoignages clients ou des commentaires (44 à 56%), des articles plus conséquents (40 à 44%). 

 

Quelle cybersécurité ?

Les classiques pare feu et antivirus sont le fait de 47-49% des plus petites entreprises vs 72% pour les PME. Selon, 47 à 55%, la protection est mise à jour. Par contre, peu font des audits sécurité (12-13% vs 34 pour les PME). 40-44% ne savent pas si les sécurités sont en place vs 28 pour les PME.

 

 

SOMMAIRE

33% des TPE-PME constatent une dégradation de leur activité contre 24% une amélioration au 2éme semestre 2023.

Méthodologie : 1 418 réponses de dirigeants d’entreprises adhérentes à CEPME, via un questionnaire en ligne entre le 9 novembre et le 4 décembre.

 

Si la situation est en légère dégradation, 3% seulement affirment ne pas pouvoir rembourser leur PGE.

 

♦ Conjoncture : 24% constatent une amélioration et 33% une dégradation (vs 23 et 27 au 1er semestre 2023). De fait 31% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires (vs 36 au 1er semestre), alors que 35% ont connu une baisse (vs 29).

 

♦ Effectifs : 11% ont connu une hausse (vs 13) et 15% une régression (vs 14).

 

Marge : 49% déclarent une baisse  (53% des PME et 47% des TPE, 39% dans le BTP vs 50-51% dans le commerce et les services) et 18% une hausse. 

91% des entreprises disent être touchées par l’inflation ; parmi celles-ci 27% ont augmenté leurs prix de plus de 10%, alors que 31% n’en ont rien fait. 

 

♦ Financement de l’entreprise :

 

-Trésorerie : 42% font état d’une baisse (vs 43), 16% d’une amélioration (vs 17).

 

– 42% ont sollicité leur banque pour un investissement (73% ont obtenu le crédit demandé) et 31% pour la trésorerie (52% ont obtenu le crédit demandé). Noter que 10% ont connu un refus de crédit bancaire (12% les TPE, 8% les PME). Noter que 10% ont connu une refus de crédit bancaire (12% les TPE, 8% les PME).

 

– 73% ont constaté des conditions d’accès plus difficiles qu’un an avant : 41% des frais plus élevés, 34% des garanties supplémentaires et 27% la réduction des facilités de trésorerie.

Toutefois, 51% sont satisfaits de leur établissements bancaires, vs 16% insatisfaits.

 

– Remboursement du PGE : 50% y ont fait appel. Parmi ces derniers, 3% disent ne pouvoir rembourser, et 28% avoir plus de difficulté pour rembourser ; 62% seraient favorables à un étalement des remboursements .

 

♦ Les problèmes principaux identifiés : 47% la baisse de l’activité, 28% l’inflation, 24% le recrutement, 24% la hausse des salaires et 18% les délais et retards de paiement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/publications/enquetes/economie/la-baisse-dactivite-en-tete-des-preoccupations-des-chefs-dentreprise

 

Rémunération mensuelle des patrons de TPE-PME adhérents à CPME

(1 331 répondants entre le 20 novembre et le 11 décembre 2023 ; enquête en ligne)

 

20% des adhérents de CPME ont une rémunération mensuelle au plus égale au smic (1 400€), 31% une rémunération comprise entre 1 400 et 2 600€ (le salaire moyen du secteur privé est de 2 630€ en 2022), 25% un montant compris entre 2 600 et 4 000€ et 25% au-delà de 4 000€. 

Noter que 51% des sans salarié ont une rémunération inférieure à 1 400€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/espace-presse/communiques-de-presse/enquete-de-conjoncture-cpme-sur-la-remuneration-des-dirigeants-un-entrepreneur-sur-cinq-gagne-moins-que-le-smic

SOMMAIRE

27% des entreprises connaissent fin 2023 une baisse de leur activité, 36% une hausse et 37% la stabilité.

Méthodologie : près de 40 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées à l’automne 2023. 4999 réponses reçues entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, jugées complètes et fiables, ont été exploitées au niveau national.

 

Si l’emploi ralentit moins fortement que l’activité en 2023, les investissements ralentissent aussi ; les perspectives 2024 demeurent prudentes.

 

2023

⇒ Evolution du chiffre d’affaires.

♦ Les TPE-PME tablent sur une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires de 1% en 2023 après 6% estimé l’an passé. 27% connaissent une baisse de leur activité, 36% une hausse et 37% la stabilité. Les carnets de commande se sont en effet tassés au second semestre. 

 

 Les difficultés d’approvisionnement se sont en revanche légèrement estompées depuis le printemps, même si elles continuent de limiter significativement l’activité de 36% des TPE-PME (40% en mai dernier).

 

♦ Selon les secteurs d’activité : les TPE-PME du secteur du tourisme poursuivent leur rattrapage en 2023, alors que le secteur du transport marque un gros coup d’arrêt. L’activité est également peu dynamique dans le commerce et la construction. Elle ralentit dans les services et, plus fortement, dans l’industrie.  

 

♦ Les TPE sont à la peine quand les PME de plus de 50 salariés font preuve de dynamisme. Les dirigeants de TPE tablent sur une contraction de 2,2% de leur chiffre d’affaires en 2023 (contre +0,1% en moyenne sur 2000-2022). Le chiffre d’affaires augmenterait à l’inverse de 2% chez les PME d’au moins 10 salariés, de +3,3% pour les PME de 50 à 99 salariés et de +3,8% pour les plus grosses PME de 100 à 250 salariés (+3,9 % sur 2000-2022). Les PME de 10 à 49 salariés voient leur activité augmenter mais sur un rythme inférieur à celui observé en moyenne sur le long terme.

 

♦ Les entreprises exportatrices, tout comme les entreprises innovantes, font face à un ralentissement plus marqué de leur activité mais continueraient d’afficher une croissance plus soutenue (+2%) que leurs homologues non-exportatrices et non-innovantes (0%).

 

♦ Par région, les TPE-PME d’Île-de-France et de Normandie affichent un ralentissement de leur activité plus modéré cette année que dans les autres régions, alors que l’activité ralentit très nettement en Bourgogne-Franche-Comté, ainsi qu’en Centre-Val de Loire.

 

⇒ L’emploi ralentit moins fortement que l’activité en 2023.

 

♦ L’emploi par secteur d’activité : les embauches seraient les moins dynamiques dans les transports et la construction, en cohérence avec une activité plus déprimée dans ces secteurs et s’établit nettement en-deçà de sa moyenne de long terme. Les embauches sont également attendues peu dynamiques dans le commerce. Malgré un repli sur un an, l’indicateur relatif à l’emploi dans le tourisme demeure nettement supérieur à sa moyenne de long terme, en cohérence avec la poursuite du rattrapage attendue cette année. Les embauches resteraient un peu plus soutenues dans l’industrie et les services malgré un ralentissement certain.

 

♦ Les difficultés de recrutement se réduisent quoique élevées.

Après s’être stabilisées à un niveau élevé pendant 2 ans, les difficultés de recrutement se réduisent fin 2023, à des niveaux désormais légèrement inférieurs à ceux observés juste avant la crise sanitaire. 78 % des chefs d’entreprise ayant cherché à recruter déclarent avoir rencontré des difficultés pour le faire (82% en mai dernier et 74% en moyenne sur 2000-2019). Ils sont en particulier moins nombreux à signaler de grandes difficultés : 36% d’entre eux, après 42% en mai dernier, 44% il y a 1 an et 32% en moyenne pré-crise sanitaire.

Les dirigeants des TPE-PME de l’industrie et de la construction sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés de recrutement, même si elles sont en baisse depuis le printemps.

 

♦ Comme habituellement, les créations d’emploi seraient plus vigoureuses chez les PME d’au moins 10 salariés, les PME innovantes et celles tournées vers l’international.

Les embauches marquent un coup d’arrêt chez les TPE ; seules 10% ont augmenté leurs effectifs cette année (contre 26% des PME d’au moins 10 salariés).

Les embauches demeurent, comme habituellement, plus dynamiques chez les PME innovantes et celles tournées vers l’international.

⇒ Trésorerie et rentabilité.

♦ Malgré des coûts de production toujours élevés, notamment du côté de l’énergie, la trésorerie des TPE-PME se maintient à un niveau encore relativement confortable, en moyenne supérieur à sa moyenne de long terme. 

Les TPE-PME sont désormais 26% à juger leur situation de trésorerie difficile (24% un an plus tôt et 29% en moyenne sur 2000-2022). 15% la jugent à l’inverse aisée et 59% normale.

 

♦ La rentabilité des TPE-PME reste inchangée en 2023.

78% des TPE-PME considèrent que leur rentabilité a été « bonne » ou « normale » en 2023, une proportion identique à celle observée pour l’année 2022. Cette part reste inférieure à celle observée avant crise (83% en 2019) mais supérieure à la moyenne de longue période (75%).

 

La rentabilité s’est fortement dégradée en 2023 dans les transports et dans le commerce et dans une moindre mesure dans les services et la construction ; elle s’est en revanche améliorée dans le tourisme.

 

♦ Le risque de non remboursement du PGE est toujours très limité.

Un peu plus de la moitié des TPE/PME déclarent avoir obtenu un PGE. 66% (64% en mai) des dirigeants de TPE-PME ayant obtenu un PGE déclarent l’avoir consommé, en majorité (19%), voire dans sa quasi-totalité (47%), alors que 34% l’ont gardé en réserve. 

La consommation du PGE a augmenté dans le commerce et les transports (respectivement 69% et 63% ayant consommé la majorité de leur prêt), et dans la construction (70%).

 

3/4 des TPE-PME ayant sollicité le dispositif public prévoient un amortissement de la totalité du prêt sur plusieurs années ; 20% auraient remboursé leur prêt d’ici fin 2023 (16% l’ont déjà fait  et 4% comptent le faire d’ici la fin d’année). 4% des répondants craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur prêt. 

Le risque de non-remboursement du PGE, historiquement plus élevé dans le tourisme, diminue sensiblement et augmente légèrement dans les autres secteurs, notamment dans la construction.

 

♦ L’accès au crédit de trésorerie se durcit quelque peu, mais reste proche du niveau observé avant crise. 13% déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante, une proportion qui reste similaire au niveau d’avant crise et bien en dessous de la moyenne de long terme (18%).

 

La part de TPE-PME rencontrant des difficultés à financer leur exploitation courante est la plus élevée dans le tourisme (22%), légèrement inférieure à son niveau d’avant crise (23% en novembre 2019). L’accès au crédit de trésorerie s’est également durci dans les services et dans les transports ; elles restent inchangées pour la construction et le commerce.

 

Pour les TPE-PME rencontrant des difficultés pour financer leur exploitation courante, le niveau insuffisant d’activité et/ou les perspectives trop incertaines demeure la principale explication, citée par 50% (mais 63% dans les transports).

La 2éme raison la plus citée est la nécessité d’apporter des garanties trop importantes (37% après 34).

Le risque arrive en 3éme position au global (29%, mais 49% dans le tourisme, 41 dans les transports et 39 dans la construction). 

 

♦ Les difficultés d’accès au crédit d’investissement progressent légèrement : 11% des TPE-PME déclarent rencontrer des difficultés d’accès  (21% pour le tourisme), 

Les raisons évoquées sont la fragilité financière de leur entreprise (66% après 68 %), le risque associé au secteur d’activité (28%).  

 

Le coût du crédit apparaît comme le premier obstacle à l’investissement (56% vs 48 en mai 2023, et 19% en mai 2022). Cet obstacle est qualifié d’insurmontable par 5% des TPE-PME.  (2% il y a un an, 1% en moyenne depuis 2000). Les TPE-PME des transports, de la construction et du tourisme sont plus nombreuses à considérer le coût du crédit comme un frein à leurs investissements (respectivement 73, 62 et 62%).

La faiblesse de la demande représente également un obstacle majeur à l’investissement, cité par 52%, puis la faiblesse de la rentabilité (39%). Enfin, l’insuffisance de fonds propres et l’endettement excessif sont évoqués comme un obstacle à l’investissement par respectivement 30% et 22% des dirigeants, des proportions inférieures à celles observées avant crise. 

⇒ L’investissement des TPE-PME ralentit.

46% des TPE-PME déclarent avoir investi ou prévoient de le faire en 2023, une proportion en léger recul sur un an et toujours inférieure à son niveau d’avant crise (51% en 2019).

 

Les TPE-PME du tourisme seraient nettement plus nombreuses à investir en 2023 (51% après 43% en 2022), dans des proportions proches de celles observées avant crise. Dans les transports également, les TPE-PME seraient plus nombreuses à investir que l’an passé (56% après 54%), mais dans des proportions largement inférieures à ce qui était observé avant crise (65% en 2019). Mais on observe une diminution dans l’industrie (57% après 59), bien qu’à un niveau proche de celui observé en 2019 (58%), et plus fortement dans la construction (45% après 49) et le commerce (36% après 39), à des niveaux bas pour ces secteurs (56% et 43% en 2019). Si elle reste stable dans les services (39%), elles est inférieure à 2019 (46%).

 

37% des investissements seraient financés par le secteur bancaire et 41% autofinancés (le reste étant financé par l’apport d’associés ou de la maison mère, du crédit-bail ou d’autres ressources externes).

 

La part des investissements allouée à l’immobilier diminue fortement (29% après 42 en 2022) au profit des investissements mobiliers (64% après 53) et, dans une moindre mesure, incorporels (7% après 5), pour revenir à des proportions plus proches de celles observées avant crise (resp. 32%, 60% et 8% en moyenne sur 2018 / 2019).

 

La part des TPE-PME ayant réalisé des investissements verts au cours de l’année 2023 diminue pour atteindre 30%, après 35 en 2022 et 42 en 2021. La part des TPE-PME ayant consacré plus de 10% de leurs dépenses d’investissement à des investissements verts reste en revanche globalement stable, à 13% (14% en 2022, 11% en 2021).

 

Perspectives 2024.

⇒ Perspectives d’activité.

Les dirigeants sont peu confiants quant aux perspectives d’activité de leur entreprise pour 2024. Elles s’assombrissent dans le bâtiment, ainsi que dans les transports, secteurs déjà les plus affectés en 2023. 

Les perspectives d’activité sont moins bien orientées que l’an passé quels que soient la taille ou le caractère exportateur de l’entreprise, même si elles restent, comme habituellement, plus allantes chez les PME d’au moins 10 salariés et les entreprises exportatrices que chez les TPE et les entreprises centrées uniquement sur le marché domestique. Les dirigeants de TPE-PME innovantes sont plus optimistes.

En conséquence, les dirigeants prévoient de freiner les embauches en 2024 mais dans une moindre mesure que l’activité. La baisse, généralisée à l’ensemble des secteurs, est nettement plus marquée dans la construction et les transports.

⇒ Les TPE-PME sont moins confiantes sur l’évolution future de leur trésorerie.

Le solde d’opinion s’inscrit en baisse sur le semestre dans l’ensemble des secteurs. Il est également en baisse sur un an dans la construction (−3 points, à −17) et les transports (−6 points, à −18), où il atteint les plus bas niveaux sectoriels. Il augmente assez nettement dans le tourisme (+12 points sur un an, à +10), où il rejoint quasiment son niveau moyen de long terme (−9).

⇒ La rentabilité des TPE-PME resterait plus faible qu’avant crise.

Alors que la rentabilité des TPE-PME en 2023 est jugée moins bonne qu’avant crise, 16% prévoient une augmentation de la rentabilité de leur entreprise en 2024 tandis que 20% d’entre eux anticipent une moindre rentabilité. Il se redresse beaucoup plus chez les PME, même s’il reste largement inférieur à sa moyenne de long terme.

⇒ 50% des TPE-PME comptent investir en 2024, mais les dépenses d’investissement seraient moins dynamiques qu’au cours des dernières années.

Les TPE-PME industrielles seraient les plus nombreuses à investir, davantage que l’an passé (63% contre 60 en 2023), et qu’avant crise, alors que le % de TPE-PME diminue dans le commerce et les services, et plus fortement dans la construction (46% vs 53 la moyenne long terme).

Quant aux montants investis, ils resteraient stables dans l’Industrie, proche de sa moyenne de long terme, augmenteraient légèrement dans la construction, tout en restant bien au-dessous de son niveau moyen depuis 2000 et reculeraient dans les autres secteurs, notamment les transports.

⇒ En régions ?

Le ralentissement de l’activité serait le plus marqué en Centre-Val de Loire et en Bourgogne-Franche-Comté ; l’activité ralentirait moins fortement en Normandie, en Île-de-France et Grand Est. 

En termes d’investissement, les TPE-PME franciliennes, provençales et normandes investissent relativement peu (resp. 34, 41 et 44%), dans des proportions bien inférieures à ce qu’elles étaient avant crise (respectivement 43, 53 et 61% en 2019). Les TPE-PME d’Auvergne-Rhône-Alpes seraient nettement moins nombreuses à investir en 2023 (48 après 54%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.caissedesdepots.fr/actualites/etude-bpifrance-le-lab-refroidissement-sur-les-pme-tpe

 

SOMMAIRE

4,1 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisables par une allocation chômage (66% des inscrits à Pôle emploi).

Source : les séries publiées depuis 2017 par Pôle emploi et la base MiDAS (Minima sociaux, droits d’Assurance-chômage, parcours salariés) qui apparie entre autres les données du Fichier historique statistique (FHS) et du Fichier national des allocataires (FNA), tous deux produits par Pôle emploi.

 

39% des chômeurs en activité réduite ne sont pas indemnisés et touchaient en septembre un salaire brut de 2070€.

 

Fin septembre 2022, 4,1 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisables par une allocation chômage, soit 66% des inscrits à Pôle emploi. Le nombre de personnes indemnisables baisse quasi continûment entre mi-2021 et mi-2022, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2017.

 

En septembre 2022, les demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance-chômage perçoivent une allocation moyenne de 1085€ brut mensuels (vs (1 110€ en septembre 2021) ; 50% perçoivent un montant inférieur à 1015 € alors que 1% des allocations sont supérieures à 4 075€ (contre 4 625€ un an plus tôt). 

 

En septembre 2022, si 57% pratiquent une activité réduite, une part quasi stable par rapport à septembre 2021, seuls 39% sont indemnisés (au nombre de 2,118 millions) ; ils travaillent en moyenne 83hres en septembre  ; leur salaire brut moyen chiffre 820€.

Pour les allocataires aux parcours fractionnés, le changement de mode de calcul introduit par la réforme 2019-2021 de l’Assurance-chômage réduit leur allocation journalière et limite leurs possibilités de cumuler indemnisation et rémunération d’une activité réduite. 

 

Ceux en activité réduite mais non indemnisés sont 991 000 et travaillent en septembre 146 hres pour un salaire brut moyen mensuel de 2 070€.

 

Au 30 septembre 2022, les demandeurs d’emploi indemnisables à l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) le sont en moyenne depuis 42 mois, contre 20 mois pour ceux à l’ARE. Les allocataires de l’ASS sont également plus âgés que ceux de l’ARE: 57% ont au moins 50 ans, contre 26% les ASS, ce qui s’explique par le fait que les allocataires de l’ASS sont essentiellement des demandeurs d’emploi qui ne peuvent plus prétendre à l’ARE.  

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/indemnisation-des-demandeurs-demploi-en-2022

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9 auto-entrepreneurs sur 10 n’ont aucune connaissance concrète du fonctionnement de la retraite obligatoire.

Méthodologie : échantillon de 2 744 auto-entrepreneurs représentatifs de la population des auto-entrepreneurs ayant 0 à 2 salariés et redressé au regard de données de structure Urssaf et Insee sur des critères de sexe, d’âge, de type d’activité auto entrepreneuriale ou de région d’activité. Étude menée du 4 au 14 avril 2023.

 

29% des répondants ne savent pas comment valider 4 trimestres de retraite par an. Seulement 8% affirment le savoir.

 

9 auto-entrepreneurs sur 10 n’ont aucune connaissance concrète du fonctionnement de la retraite obligatoire.

La connaissance du sujet se renforce davantage en fin de carrière. Ainsi, si 61% des 18-44 ans admettent être dans le flou vis-à-vis de la réforme, 65% des 60 ans et plus se disent, eux, bien informés sur la retraite de base.

 

2 aspects de la réforme ont été bien compris par les auto-entrepreneurs : 92% ont identifié l’âge légal de départ à la retraite et 76% ont saisi le concept du minimum de retraite.
Néanmoins, moins d’un auto-entrepreneur sur trois perçoit l’impact de la réforme sur leur retraite : 74% des professions libérales interrogées en ont une compréhension peu claire.

 

Par ailleurs, 29% des répondants ne savent pas comment valider 4 trimestres de retraite par an. Seulement 8% affirment le savoir.

 

Pour en savoir davantage  : https://www.opinion-way.com/fr/sondage-d-opinion/sondages-publies/search-result.html?layout=table&show_category=0

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Les inégalités salariales sont globalement en baisse.

Ces inégalités sont le fait à la fois le fait des spécificités des individus, mais aussi de la concentration salariale, et des politiques salariales des entreprises.

 

Les inégalités salariales, observées au niveau de l’ensemble des salariés du secteur privé à temps complet, sont globalement en baisse depuis les années 1960, en dépit d’une augmentation depuis le début des années 2010. Au regard de ces évolutions, la France
apparaît comme une exception alors que dans de nombreux pays développés, les inégalités de salaire ont augmenté au cours des dernières décennies. Cette particularité Française peut notamment s’expliquer par l’allégement des cotisations sociales sur les bas salaires. 

Les différences de composition de la main-d’œuvre entre entreprises expliquent ces inégalités de salaire. Mais au sein de chaque entreprise, les inégalités de salaire ont nettement diminué, tandis qu’à l’inverse les différences entre les salaires moyens d’une entreprise à l’autre ont augmenté. Ainsi en 2019, les inégalités interentreprises représentent 53% des inégalités de salaire horaire, contre 47% en 2002.

 

La plus grande partie des inégalités salariales tient à des spécificités propres aux individus : niveau de diplôme, profession,  performances, compétences comportementales, et spécialisation précise et variant aussi en fonction de l’expérience professionnelle. Cela explique 73% des disparités de salaire en 2014-2019, en hausse par rapport 2002-2007 (68%). 

 

Ajoutons les différences de politique salariale expliquent aussi ces écarts. Elles contribuent à hauteur de 6 à 7% des inégalités de salaire.

 

On constate par ailleurs un accroissement de la « concentration salariale », qui explique en 2014-2019, 26,5% des inégalités totales, contre 19,6% en 2002-2007.

Les salariés les plus productifs se concentrent en effet chez les employeurs les plus généreux. A l’inverse, les salariés dont les caractéristiques les exposent à des salaires faibles travaillent souvent dans des entreprises offrant des salaires inférieurs à la moyenne pour un même profil. Ce phénomène représente 12% de la dispersion des salaires en 2002- 2007, et 13% en 2014-2019. 

 

Cette augmentation de l’appariement sélectif est particulièrement liée à la démographie des entreprises (via les créations et destructions, les fusions, les externalisations, etc.), et pas uniquement à l’évolution des salaires individuels au sein des entreprises. Autrement dit, l’emploi s’est concentré à la fois dans les entreprises qui rémunèrent généreusement des salariés à hauts salaires, et celles qui payent moins bien que la moyenne des salariés à bas salaire.

 

Enfin le niveau de salaire individuel et la politique salariale des entreprises sont de moins en moins déterminés par la profession.
Les catégories professionnelles associées aux meilleurs salaires, travaillant dans les entreprises payant le mieux, comme les cadres, les ingénieurs, les artistes et salariés des médias, les techniciens ou les professions intermédiaires du privé, ont vu leurs avantages salariaux diminuer et se rapprocher de la moyenne.

 

En résumé pour les variances interentreprises :

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7734850

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3,6 millions d’indépendants actifs fin 2022, dont 1,7 million d’autoentrepreneurs.

Sources : comptes de cotisants indépendants immatriculés à la Sécurité sociale et relevant de la protection sociale des indépendants, ce qui exclut les dirigeants de certaines sociétés (SA, SAS et SASU), mandataires sociaux ou gérants minoritaires de SARL, qui sont considérés comme assimilés salariés.

Rappelons qu’en cas de chiffres d’affaires nuls ou non déclarés sur 24 mois ou 8 trimestres consécutifs, les AE sont automatiquement radiés.

Pour les analyses sur les revenus des TI classiques, les taxations d’office en sont pas comptabilisées. Par ailleurs, les données mobilisées ne permettent pas de connaître les déficits : un revenu négatif est indiqué comme nul.

Rappelons aussi que les revenus pris en compte sont ceux déclarés, qui peuvent différer de ceux effectifs (paiement en espèces non enregistrés, autoconsommation non prise en compte..).

 

Fin 2020, l’Insee recensait 3,6 millions de personnes exerçant une activité non salariée et générant un revenu dont 427 000 exploitants agricoles (3,2 millions hors agricole). L’Urssaf Caisse nationale comptait 3,8 millions de comptes de travailleurs indépendants inscrits en fin d’année dont 3,2 millions généraient un revenu.

l’Urssaf semble ignorer les microentreprises ? Compte tenu de la faiblesse des rémunérations observées, les microentreprises devant payer leurs cotisations sociales aux régimes des indépendants, et non dans le cadre forfaitaire, seraient exclus de ces chiffrements.

 

Si les autoentreprises progressent davantage en nombre, leurs revenus demeurent insuffisants pour en vivre.

⇒ Une approche globale.

Fin 2022, les Urssaf recensent 4,3 millions de comptes de travailleurs indépendants (TI), mais en fait 3,595 millions actifs économiquement. Ils progressent de 4% entre 2021 et 2022 et de 18,1% depuis 2018. 

A titre de comparaison l’Insee dans son récent ouvrage “les entreprises en France” chiffrait les TPE (très majoritairement des indépendants) à 4,3 millions fin 2021et par ailleurs 280 000 sociétés (dont la moitié serait à gérance minoritaire ou par action).

 

Les autoentrepreneurs sont 56,2% des immatriculés ; ils étaient 47% en 2019. Ceci étant, si l’on ne prend en compte que les actifs économiques, ils ne sont plus en 2022 que 47,2%.

 

En 2022, les artisans, commerçants sont 63% des indépendants actifs économiques et les professions libérales 37%, mais avec des progressions 2021-2022 plus favorables aux professions libérales (+13% vs +3,5% pour les artisans, commerçants), mais aussi entre 2019 et 2022 (+22,6 vs +15,2%).

 

La progression entre 2021 et 2022 des autoentrepreneurs (AE) actifs a été de 6,9% vs 1,5% pour les indépendants (TI) classiques (autres entreprises individuelles+ sociétés à gérance majoritaire) et entre 2019 et 2022 de 18,1% vs 2,4%.

Pour mémoire les AE inactifs libéraux sont 34% vs 66 les artisans/commerçants à un niveau proche de la répartition pour les AE actifs économiques.

⇒ Caractéristiques des actifs par sexes et âges fin 2022 :

Les femmes sont en moyenne 40% des indépendants, un peu plus autoentrepreneures (41,7%) que de TI classiques 37,9%).

Les différences sont plus marquées en ce qui concerne les tranches d’âge : 46,5% des AE actifs ont moins de 40 ans vs 27,2% les TI classiques ; à l’inverse les TI classiques ont bien plus souvent 50 ans et plus (45,2% vs 30,3).

Pour mémoire, les hommes AE inactifs sont un peu plus fréquents que les femmes (64,7% vs 35,3 à comparer pour les AE éco actifs 55,5% vs 44,5).

⇒ Les polyactifs.

29,6% des AE eco actifs sont en polyactivité (salariés par ailleurs) vs 11,1% des TI classiques. S’il y a peu de différences entre les sexes et un peu plus dans les tranches d’âge dans les 2 catégories, les TI classiques de moins de 40 ans sont un peu plus polyactifs que les 50 ans et plus, tout comme les AE eco actifs.

 

Les TI classiques des secteurs de la médecine générale et de la médecine spécialisée comptent respectivement 25 et 35% d’indépendants avec une activité salariée par ailleurs.  Parmi les 14,6% de TI classiques polyactifs dans la santé, près de la moitié est salariée dans les activités hospitalières. Le second secteur qui emploie les TI de la santé est l’enseignement, dans le supérieur pour la quasi-totalité. Par ailleurs, la polyactivité dépasse 20% dans le secteur des activités sportives.

 

Les polyactifs au sein des autoentrepreneurs sont bien plus localisés dans les activités sportives (46%), les livraisons à domicile (45%) et de l’enseignement (44%). Ces derniers exercent une activité salariée dans l’enseignement (29%) et l’administration publique (26%), qui comprend notamment des organismes de formation professionnelle.

Par contre, les secteurs du BTP travaux de finition, BTP gros œuvre et commerce de détail sur marchés se distinguent par un faible taux de polyactivité (de l’ordre de 10%).

 

Si en majorité la polyactivité s’exerce dans le secteur privé, le secteur public concerne près de 4% des TI classiques ; de fait, 2 secteurs de la médecine (générale et spécialisée) sont polyactifs pour près 3/4 dans le secteur public, mais ces 2 secteurs se caractérisent par une sur-représentation des indépendants avec un cumul de contrats salariés dans le public et dans le privé (’intervention dans plusieurs types d’établissement : hôpitaux publics, cliniques, EHPAD…).

La part des AE exerçant dans le public est la plus élevée dans les secteurs de l’enseignement (20,6%), les autres services de santé (16,2%), les activités sportives (14,8%) et l’action sociale (13,2%). Dans l’enseignement, près d’un tiers des AE polyactifs exercent une activité salariée exclusivement dans le secteur public. 

⇒ L’évolution du nombre d’indépendants par régions.

En 2022, si toutes les régions connaissent une hausse du nombre de travailleurs indépendants, le rythme n’est pas aussi soutenu qu’en 2021. Seule la Corse fait figure d’exception, puisque l’évolution de ses effectifs (+ 6,2%) est similaire à celle de l’année précédente.

Avec des baisses respectives de 3,8 et 3,6 points par rapport à 2021, le Nord-Pas-de-Calais et l’Ile-de-France connaissent les plus forts ralentissements. Le Nord-Pas-de-Calais reste néanmoins sur une dynamique (+ 6,4%) plus marquée que celle enregistrée au niveau national.
13 autres régions dépassent le taux de croissance national (+ 5,8%), dont Paca (+ 7,4%), Alsace (+ 7,2%) et Champagne-Ardenne (+ 6,8%).

A contrario, les régions Midi-Pyrénées (+ 4,8%) et Bourgogne (+ 4,8%) connaissent les croissances les plus modérées.

 

Dans plus de 85% des régions métropolitaines (19 sur 22), le statut d’auto-entrepreneur domine parmi les travailleurs indépendants, notamment en Ile-de-France (64,4%), du fait des activités de livraison à domicile.

Certaines régions telles que la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire maintiennent une majorité de TI classiques. En outre, plusieurs régions affichent une hausse
du nombre de TI classiques significativement plus élevée que la moyenne nationale (+ 1,5%) : la Guyane (+ 3,4%), la Martinique (+ 2,8%), l’Alsace (+ 2,6%), l’Ile-de-France (+ 2,4%) et La Réunion (+ 2,1%).

⇒ Le nombre d’indépendants et leur évolution par activité fine.

3,466 millions sont actifs économiquement dont 45,6% d’AE eco actifs

 

♦ 3 groupes d’activités regroupent prés de 60% des activités : les services aux entreprises (22,2% avec 51% d’éco actifs), le commerce (19,6% avec 38,9% d’AE éco actifs) et la santé (17% avec 15% d’éco actifs). Si l’on ajoute les services aux particuliers (13,5% avec 73,2% d’AE eco actifs) et la construction (11,7% avec 46,4% d’AE eco actifs), ce sont 84% des activités.

 

♦ Si par contre, on s’attache à observer les taux d’AE eco actifs ( (le tableau classe les groupes d’activité selon l’importance dégressive des taux d’AE eco actifs), le classement change fortement.

 

Désormais sont mis en avant l’enseignement (83% d’AE éco actifs parmi les indépendants), puis les services aux personnes (73,2%, mais 80% pour les arts et spectacles et à l’opposé 56 pour la coiffure et soins de beauté), puis l’industrie (66,6%), et le transport/entreposage (58,8% dont 94,6 pour la livraison à domicile ; noter qu’au sein des taxis/VTC le taxi n’est que de 30%) ; viennent ensuite les services aux entreprises (50,7%, mais 86% le nettoyage, 84% le graphisme et 1,7% les activités juridiques).

 

Le BTP affiche un taux moyen (46,4%), quelque soit le groupe d’activité.

 

Suivent des activités dont les taux sont inférieurs à la moyenne : le commerce (38,9% mais 82% pour le commerce sur les marchés, et seulement 24 à 34% pour les HCR) ; viennent ensuite des activités habituellement règlementées quant à l’accès à l’AE que sont les activités immobilières (35%), les activités financières (19,9%) et la santé (15,2%).

 

♦ En termes d’évolution 2021/2022, le tableau Urssaf ne permet de connaitre que celle des TI classiques : alors que l’évolution totale est de 1,5%, certaines activités ont des évolutions plus importantes telles la livraison à domicile (+40,2%), l’action sociale/ l’aide à domicile (+10,2%), les services aux entreprises avec les services d’administration et de gestion (+5,3%), l’informatique (+4,6%), le conseil pour les affaires (+4,2%), mais aussi le nettoyage (4,8%). Noter au sein du commerce la régression de la vente sur les marchés (-4,3%).

⇒ Les revenus 2022 pour les AE et 2021 pour les TI classiques.

♦ Une approche globale par sexe : les hommes ont des revenus moyens plus élevés que les femmes en 2021 (49 304€ vs 39 363€), mais les femmes ont connu une hausse plus importante entre 2019 et 2021 (+8,9% vs +6,4).

 

♦ Les revenus des TI classiques sont nettement plus favorables aux professions libérales (67 018€ en 2021, vs 29 463€ pour les artisans/commerçants). L’évolution 2020/2021 est aussi un peu plus favorable aux libéraux (+11,3% vs +9,5%), du fait d’un rattrapage pots covid alors que les artisans/commerçants ont connu un évolution un peu plus favorable entre 2019 et 2021 (+7% vs +5,7%). 

 

A titre de comparaison sommaire, la rémunération déclarée des dirigeants adhérents à CPME (taille moyenne des entreprises plus élevée et tout type de structure juridique) en décembre 2023 était : pour 20% au plus 1 400€ mensuels (au niveau du Smic), pour 31% entre 1 400 et 2 600€, pour 25% entre 2 600 et 4 000€et pour 25% au-delà de 4 000€

 .

♦ Les revenus des AE chiffent en moyenne 7 449€ en 2022, en hausse de 8,9% entre 2021 et 2022, de 14,3% entre 2020 et 2021 et de 16,3% entre 2019 et 2022.

Les revenus sont toujours plus élevés pour les libéraux en 2022 (8 454€ vs 6 847€) ; idem pour les hommes au regard des femmes (8 135€ vs 6 598€).

♦ On constate une nette hausse des revenus moyens des TI classiques dans toutes les régions, celle des parties nord et nord-est demeurent celles qui affichent les revenus moyens les plus élevés ;  le revenu moyen est à son plus haut niveau en Ile-de-France (58 824€), suivie du Nord-Pas-de-Calais (51 388€) et de la Lorraine (48 478€). 4 autres régions maintiennent des revenus moyens supérieurs à la moyenne nationale (45 581€) : la Picardie (47 814€), l’Alsace (47 909€), la Haute-Normandie (47 685€), et Champagne-Ardenne (46 564€).

3 régions d’Outre-mer continuent d’afficher les revenus moyens les moins élevés : la Réunion (38 171€), la Martinique (34 825€) et la Guadeloupe (29 965) ; toutefois, les Drom connaissent globalement des hausses de plus de 15%, 5 points de plus que la moyenne nationale.

7 régions métropolitaines affichent également des hausses de revenus supérieures à la moyenne nationale, dont la Corse (+ 13,5%), de l’Ile-de-France (+ 11%), et PACA (+ 11%).
A l’inverse, la Basse-Normandie enregistre la plus faible progression avec + 8,5% en 2021.

 

Dans un contexte où l’inflation a atteint des niveaux records en 2022 (5,2% en moyenne), la croissance des revenus moyens en euros courants est à relativiser. 

⇒ L’évolution des revenus par activité fine.

♦ En ce qui concerne les TI classiques les revenus les plus élevés appartiennent souvent aux professions règlementées : médecine spécialisée/laboratoires (136 234€ en 2021 et +10% au regard de 2020), pratique dentaire (118 754€ et +14,6%), activités juridiques (100 612€ et +9,1%), médecine générale (92 308€ et +11,1%), pharmacie (83 347€ et +10%).

 

Sont dans la moyenne de 45 481€, des activités comme les services à valeur ajoutée aux entreprises (entre 46 612 pour l’informatique et les activités comptables et d’ingénierie 52 855€), les professions paramédicales (44 096€ et +10,9%).

 

Les revenus des activités comparées au smig annuel (en 2021,14 773€  nets à temps complet) au sein des TI classiques sont :  la livraison à domicile (8 877€) et la vente sur les marchés (8 850€), puis les activités sportives (10 685€), les taxi/VTC (14 188€), les réparations hors auto (18 527€) et les HCR (entre 18 573 et 20 938€). 

 

Les revenus des autres activités évoluent entre 22 000 et 40 000€.

 

♦ En ce qui concerne les AE éco actifs, la moyenne est de 7 449€, avec une progression entre 2020 et 2021 de 8,9% entre 2021 et 2022, après +14,3% entre 2020 et 2021.

Les revenus supérieurs à 12 000€ sont ceux des activités juridiques (16 466€), des activités immobilières (13 770€), des professions paramédicales (13 480€), de l’informatique (12 171€).

 

53,5% perçoivent un revenu inférieur 4 000€ en 2022. Les activités aux rémunérations les plus faibles sont celles de la livraison à domicile avec 1 558€ et du commerce sur les marchés (3 271€).

 Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Statistiques/Nos%20%c3%a9tudes%20et%20analyses/Travailleurs%20ind%c3%a9pendants/Nationale/2023/Stat_Ur_373.pdf

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE”, Banque de France, janvier 2024

“La transition écologique dans les métiers de la construction : l’encadrement de chantier
en première ligne”, CEREQ, Bref 448/2023; vu janvier 2024

“Des coopératives pour l’écologie : un travail d’organisation ?”, CEREQ Bref 447/2023 vu janvier 2023

“L’insertion par l’activité économique en 2022 : baisse des entrées”, Dares Résultats N°73, décembre 2023

“Territoires zéro chômeur de longue durée : rupture ou convergence avec l’insertion
par l’activité économique ?”, Dares, Travail et E:mploi N°168 2022, vu décembre 2023

“Les opérateurs du commerce extérieur ; statistiques trimestrielles du 3e trimestre 2023”, Douanes janvier 2024

“ETI et talents : les clés pour que ça matche”, La fabrique de l’Industrie, vu janvier 2024

“France, portrait social, édition 2023”, Insee Références, vu décembre 2023

“La situation du commerce en 2023 (éd. décembre) : rapport établi pour la Commission des
comptes commerciaux de la Nation”, Insee, documents de travail N°2023-04, décembre 2023

“Évaluation du plan 1 jeune 1 solution », IPP rapport N°51, janvier 2024

“PERCEPTION DES ENTREPRISES DU SECTEUR DE LA POISSONNERIE FRANÇAISE”, OPEF, janvier-octobre 2023, vu décembre 2023

“L’INDUSTRIE  EN MOUVEMENT”, Renaissance industrielle, vu décembre 2023

 

SOMMAIRE

21 800 brevets déposés en France en 2022.

La France est toutefois grandement éloignée de l’Allemagne qui a déposé à l’Office Européen des Brevets, 2,3 fois plus de brevets.

 

Entre 2000 et 2019, le nombre de brevets déposés à l’Institut national de la Propriété industrielle (INPI) est de 14 700 et à l’Office européen des Brevets (OEB, ou EPO pour European Patent  Office) de 10 900 par les entités françaises (privées et publiques confondues) est passé de 19 000 à 21 800 (+15%). Le nombre de brevets déposés atteint son pic en 2018 avec environ 22 200 dépôts. 

⇒ Une comparaison France/Allemagne

♦ La France (10 900 brevets à l’OEB) est le 5éme pays de l’UE, derrière les États-Unis (48 088), l’Allemagne (24 684), le Japon (21 576) et la Chine (19 041) ; au niveau mondial, la France arrive en 6éme position des demandes déposées à l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI), avec 7 800 dépôts en 2022. 

L’Allemagne reste le leader européen des dépôts de brevets aux niveaux européen et mondial avec 24 700 demandes de brevets à l’OEB, 17 500 demandes à l’OMPI et 57 200 à l’office Allemand des brevets, parmi lesquelles 37 200 émanent de déposants Allemands.
 

♦ Les organismes publics semblent plus présents en France qu’en Allemagne, avec parmi les 8 grands déposants : le CEA (3éme déposant et le premier institut de recherche en termes de dépôts de brevets à l’OEB) et le CNRS (6éme déposant), alors que le top 8 allemand est intégralement constitué d’entreprises privées.

 

Cette différence entre la France et l’Allemagne s’observe dans tous les domaines techniques ; toutefois l’écart est moindre s’agissant de l’industrie pharmaceutique (portée en France par l’Inserm et Sanofi qui se placent respectivement en deuxième et neuvième position des déposants du secteur).

Cet écart entre la France et l’Allemagne s’explique tout d’abord par les orientations sectorielles des 2 économies : la France demeure un pays plus tertiarisé que l’Allemagne et moins industriel : en 2022, l’industrie représentait 24% du PIB Allemand et 13% du PIB Français. De plus, l’Allemagne consacre une part plus importante de son PIB à la R&D: en 2019, les dépenses de R&D ont représenté 3,2% du PIB allemand contre 2,2% du PIB français. 

 

♦ La R&D des entreprises en France est principalement une affaire de grandes entreprises, avec plus des 2/3 des dépôts de brevets, alors qu’elles réalisaient moins de la moitié des dépenses de recherche déclarées au Crédit impôt recherche ; les PME sont par légèrement moins représentées dans les brevets déposés (22%) que dans les dépenses de R&D déclarées au CIR (26%). On observe néanmoins que les TPE ont un poids plus important dans les dépôts de brevets (10%) que dans leurs dépenses de R&D (6% des dépenses déclarées au CIR).

⇒ Malgré un dynamisme dans les dépôts de brevets français, un certain nombre d’obstacles subsistent :

♦ Pour certaines entreprises, le coût d’un brevet, avant toute aide, peut être élevé du fait des coûts procéduraux, liés au dépôt et au renouvellement, incompressibles et payés directement auprès des offices de brevets. À titre indicatif, pour un brevet déposé à l’INPI et donc valable uniquement en France, les principaux coûts procéduraux s’élèvent de 1 500€ pour un brevet maintenu sur 10 ans, à 6 500€  sur 20 ans. Pour un brevet européen «traditionnel» couvrant les 4 pays les plus fréquemment ciblés (Allemagne, France, Italie et Pays-Bas), il faudrait compter environ 11 000€ pour un brevet maintenu sur 10 ans et 44 000€ sur 20 ans. 

 

♦ D’autre part, généralement dénuées de service dédié à la propriété intellectuelle, les PME doivent faire appel à des cabinets de conseil spécialisés ou à des avocats pour les accompagner dans leurs démarches (rédaction du brevet, procédures administratives liées au dépôt, aux renouvellements ou à d’éventuels litiges, traduction…). 

 

♦ Enfin le fait que le dépôt d’un brevet nécessite des compétences spécifiques en interne. 

 

♦ Sans oublier l’incertitude liée à une durée d’examen trop longue, au risque de litiges et des coûts qu’ils engendreraient, et une crainte de divulguer le contenu de l’invention. 

 

D’après une étude de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO, 2017), 52% des entreprises innovantes européennes (basé sur un échantillon de 24 pays, France non inclue) ont recours au secret industriel et 32% au brevet pour protéger leurs inventions. Alors que le brevet empêche légalement à tout concurrent l’usage de ces technologies pour une durée donnée fixée, le secret industriel s’exerce hors base légale et n’alimente pas le stock des connaissances publiques. Il est davantage utilisé par  les activités d’architecture et d’ingénierie, celles de contrôle et analyses technique, la programmation, conseil et autres activités informatiques. En revanche, l’écart est bien moindre s’agissant par exemple de l’industrie pharmaceutique, dans laquelle 66% des entreprises recourent au secret et 61% au brevet.

⇒ Les PME, principales destinataires des aides à la propriété intellectuelle.

Les instruments de soutien à la propriété intellectuelle visent généralement à soutenir et à accompagner les entreprises dans leurs démarches de propriété industrielle et couvrent les coûts procéduraux ainsi que certains coûts externes peuvent se diviser en 3 catégories :

– Un accompagnement dans la mise en place d’une stratégie de propriété intellectuelle avec le «prédiagnostic PI» de l’INPI et le Diagnostic stratégie propriété intellectuelle, opéré par Bpifrance, 

– les aides directes : les PME peuvent bénéficier du Fonds pour les PME de la Commission Européenne qui couvre les frais de dépôt dans la limite de 75% ou 1 500€ ou dans le cadre de l’aide pour le développement de l’innovation de Bpifrance, des avances récupérables ou des prêts à taux préférentiel, incluant les dépenses liées au dépôt de brevets. Le «Pass PI», proposé par l’INPI et à destination des PME, vise à couvrir une partie des dépenses externes en finançant 50% (dans la limite de 3 000€ d’aide) d’une prestation réalisée par un expert en propriété intellectuelle, 

– Des aides indirectes comme le CIR ou le Crédit d’impôt innovation (CII, ce dernier étant
réservé aux PME).

-Depuis le 1er juin 2023, il est possible de faire la demande d’un brevet européen à effet unitaire (ou simplement «brevet unitaire»), qui garantit une protection homogène dans les 17 pays ayant ratifié l’accord sur la Juridiction unifiée du Brevet (JUB). Ceci permet aux déposants de brevets de s’affranchir des coûts liés à certaines opérations auparavant réalisées au niveau national.  De plus, le brevet ne devra plus être renouvelé au cas par cas dans chaque pays cible, le paiement d’une annuité auprès de l’OEB suffisant à maintenir la protection dans l’ensemble des pays signataires. L’OEB estime que les coûts de renouvellement d’un brevet unitaire, valable dans 17 pays seront de 25% à 30% moins onéreux que pour un brevet européen actif seulement dans les 4 pays les plus fréquemment ciblés.

La JUB offre également aux petites entreprises et aux TPE une remise de 40% sur les frais afférents aux procédures judiciaires.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/etudes-et-statistiques/2023-themas-dge-n16-brevet.pdf

SOMMAIRE

65,5 Millions de Français en France métropolitaine et 1,9 Million dans les DOM.

La croissance de la population augmente un peu plus dans les espaces urbains entre 2015 et 2021 et moins dans les espaces ruraux, contrairement à 2010-2015 où elle était semblable.

 

Au 1er janvier 2021, 67 408 000 personnes vivent en France hors Mayotte.

Entre 2015 et 2021, la population augmente de 0,3% par an en moyenne, soit 203 000 habitants supplémentaires chaque année, environ la population de la commune de Reims.

Cette augmentation de population est davantage tirée par le solde naturel (+0,2%) que par le solde migratoire apparent (+0,1%), mais il s’agit d’un ralentissement démographique : entre 2010 et 2015, l’augmentation était de 0,5% par an en moyenne.

 

♦ Le rythme de la croissance démographique diminue entre 2015 et 2021 dans presque toutes les régions :

Le rythme de croissance de la population atteint ou dépasse 0,4% par an dans 9 régions. Il est le plus élevé en Guyane (+1,6%), Corse (+1%), Occitanie (+0,7%), Pays de la Loire (+0,6%), Auvergne Rhône-Alpes et Bretagne (+0,5% chacune).

À l’inverse, la population baisse en Martinique (-0,9%) et en Guadeloupe (-0,6%), sous l’effet de soldes migratoires apparents particulièrement négatifs, qui incluent les mouvements de population avec l’étranger et avec les autres régions françaises. 

En Centre Val de Loire, Normandie, Bourgogne Franche-Comté, Hauts‑de‑France et Grand Est, la population est stable.

 

En Guyane (+1,6%), à La Réunion (+0,4%) et en Île‑de‑France (+0,3%), la hausse résulte d’une combinaison de deux phénomènes opposés : les soldes naturels y sont les plus élevés et les soldes migratoires apparents sensiblement négatifs.

 

♦ Entre 2015 et 2021, le taux de croissance annuel de la population de la France hors Mayotte diminue par rapport à celui observé entre 2010 et 2015. Ce constat se retrouve dans toutes les régions, à l’exception de Provence‑Alpes‑Côte d’Azur où la croissance (+0,4%) est stable. Le solde naturel qui était positif dans l’ensemble des régions entre 2010 et 2015, devient négatif en Bourgogne Franche-Comté, Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Corse. Sa contribution à la croissance démographique baisse dans toutes les régions, à l’exception de la Guyane.

Entre les périodes 2010‑2015 et 2015‑2021, le rythme de croissance annuelle de la population diminue d’au moins 0,2 point dans toutes les régions hormis en Bretagne, Corse et Grand Est (-0,1 point chacune), et Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (stabilité).

 

Les régions ayant connu les plus fortes augmentations de population entre 2015 et 2021 sont les mêmes qu’entre 2010 et 2015.

♦ En termes de départements, une plus forte croissance démographique dans l’Ouest, le Sud, la périphérie parisienne et la vallée du Rhône.

 

Entre 2015 et 2021, la population baisse à un rythme de diminution moyen d’au moins 0,2% par an dans 23 départements. Le solde naturel est négatif dans la plupart de ces départements à l’exception de Paris, de la Guadeloupe, de la Marne, de la Martinique, du Territoire de Belfort, de la Somme et de l’Aisne. Pour l’essentiel, les départements qui perdent de la population sont localisés dans le quart Nord‑Est, le Centre et le Massif central. La population baisse fortement en Martinique et dans les départements de la Meuse et de la Haute‑Marne. Ces deux départements cumulent déficits naturel et migratoire apparent.

 

Les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements qu’auparavant, autour de Paris, le long de la façade atlantique, dans le Sud et dans le couloir rhodanien. La population de la Guyane, de l’Hérault, de la Haute‑Garonne, de la Loire‑Atlantique, de la Gironde, de la Corse-du-Sud et de la Haute‑Savoie a augmenté de 1% ou plus en moyenne par an entre 2015 et 2021. À l’exception de la Guyane, l’excédent migratoire y est élevé.

 

Par rapport à la période quinquennale précédente, la croissance de la population est moindre dans tous les départements, à l’exception des Alpes‑Maritimes, Alpes‑de‑Haute‑Provence, Lot, Lozère et Hautes‑Pyrénées.

Dans ces cinq départements, la contribution du solde naturel a diminué ou est restée stable mais est compensée par une hausse du solde migratoire apparent. À l’inverse, la croissance de population est plus faible d’au moins 0,5 point dans neuf départements par rapport à la période 2010‑2015, en raison de la baisse des soldes naturel et migratoire apparent.

 

♦ La croissance démographique est plus élevée dans l’espace urbain.

 

Entre 2015 et 2021, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain que dans l’espace rural dans son ensemble (+0,4% en moyenne par an, contre +0,2%).

 

Au sein de l’urbain, la population croît au même rythme quelle que soit sa densité, mais les causes en sont différentes. Dans l’urbain densément peuplé, la croissance est soutenue par un solde naturel positif (+0,6%) malgré un solde migratoire négatif (-0,2%). À l‘inverse, l’évolution de la population dans l’urbain de densité intermédiaire est portée par un solde migratoire positif (+0,3%).

 

La moindre croissance de la population rurale s’explique par un solde naturel négatif malgré la contribution positive du solde migratoire apparent. Au sein de l’espace rural, la population est stable dans les communes hors influence des pôles : le déficit des naissances par rapport aux décès est compensé par un solde migratoire apparent positif. Elle augmente à l’inverse dans les communes sous influence des pôles (+0,3%), où la croissance démographique est aussi portée par le solde migratoire apparent.

 

Entre 2015 et 2021, la croissance démographique est plus élevée dans l’espace urbain que dans l’espace rural, alors qu’elle était identique entre 2010 et 2015. La croissance de la population de l’espace urbain est toutefois un peu plus faible qu’au cours des cinq années précédentes. La baisse est plus marquée dans l’espace rural : le solde naturel est devenu négatif et le solde migratoire apparent a diminué. Dans le rural hors influence des pôles, le déficit des naissances sur les décès s’est particulièrement amplifié.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7726965

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4,5 millions d’entreprises en 2021.

En 2021, 4,5 millions d’entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers (incluant toutefois les exploitations forestières, les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings) et 3,7 millions si nous nous en tenons aux secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers excluant l’enseignement, la santé et l’action sociale, et les associations.

 

Le tissu productif marchand (4,5 millions entreprises) est fortement concentré :

– 294 grandes entreprises (GE) comprennent 28 100 unités légales ; elles emploient 4,2 millions de salariés en ETP (28% du total), et contribuent à 33% de la valeur ajoutée,

-Et 6 608 ETI regroupant 69 519 unités légales ; elles emploient 3,7 millions de salariés (25% du total) et contribuent à 25% de la valeur ajoutée.

 

Par ailleurs les plus nombreuses sont les PME et TPE :

-Les TPE avec 4,3 millions d’entreprises où entreprises et unités légales se confondent pratiquement ; elles emploient 2,6 millions de salariés (17,5% du total) et contribuent à 19% de la valeur ajoutée,

-Et les PME au nombre de 158 566 entreprises (mais 304 609 unités légales) emploient 4,286 millions de salariés (29% des salariés) et contribuent à 23% de la valeur ajoutée.

 

GE et les ETI génèrent 61% de la VA, 65% du chiffre d’affaires (86% des exportations) et 75% des immobilisations corporelles. La quasi‑totalité des salariés des GE travaillent dans un groupe international, contre 66% des salariés des ETI, mais seulement 14% des salariés des PME. 

Ces données sont dans un ouvrage de 178 pages reprenant les principales statistiques sur le système productif en France, notamment des fiches par secteur d’activité, éléments dont j’ai traité par ailleurs au fil des notes d’analyse.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7681078

SOMMAIRE

L’inflation annuelle s’établit à +4,9% en 2023 après +5,2% en 2022.

-Fort ralentissement des prix de l’énergie ((+5,6%, après +23,1% en 2022) et des services de transport (+6,3 % après +10,4 %).

-Accélération marquée des prix de l’alimentation (+11,8% après +6,8% en 2022). Les prix hors produits frais (+12,2% après +6,6%) accélèrent de manière plus marquée que ceux des produits frais (+9,5% après +7,7%).

 

-Accélération des prix des services de logement (loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères, reprise des eaux usées et énergie thermique) avec +2,8% après +2%.  

 

-Hausse des prix des produits manufacturés avec + 3,5% après +3%. 

-Baisse des prix des services de santé (-0,2% après -0,1%) et des services de communication (-3,6% après +0,6%), notamment du fait de la baisse accentuée des prix des services de téléphonie mobile (-9% après -2,5%).

 

En 2023, la hausse des prix est en moyenne la plus forte pour les ménages dont la personne référente a entre 60 et 74 ans (+5,1% après +5,8%) et la moins forte lorsque la personne référente a moins de 30 ans (+4,4% après +4,2%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7750173#:~:text=En%20moyenne%20annuelle%2C%20les%20prix,apr%C3%A8s%20%2B5%2C3%20%25.

SOMMAIRE

En 10 ans les 2/3 des ressources publiques des CCI ont disparu.

Pour 2024, les ressources publiques allouées aux CCI chiffrent 525 millions€ vs 1,35Md€ en 2013. Entre 2013 et 2023, les effectifs sont passés de 23 000 à 14 000 personnes.

 

Le budget consacré aux entreprises est de l’ordre de 730 millions, dont 110 millions de services facturés. Les CCI ont accompagné 27 200 PME et accueilli 1,1 million de porteurs de projet et entreprise selon le Président de CCIFrance.

 

CCI France a fait évaluer l’impact de ses actions par Opinion Way. D’après l’étude, par exemple, 26% des entreprises accompagnées ont augmenté leur chiffre d’affaires de 7,5%, en moyenne. 22% ont investi en moyenne 54 800€. Et 13% ont créé 3 emplois. La somme de la valeur ajoutée issue de ces actions est évaluée à 2,5 milliards d’euros.

 

Et aussi pour en savoir plus : https://www.lagazettefrance.fr/article/cci-france-affiche-un-bilan-positif-et-devoile-la-vision-des-femmes-sur-les-entreprises#:~:text=CCI%20France%20revendique%20d’avoir,le%20sexe%20et%20l’%C3%A2ge.&text=Bilan%202023%20%3A%20%C2%AB100%25%20de%20r%C3%A9ussite%20%C2%BB.

SOMMAIRE

Quelques points de repères dans des secteurs d’activité.

“Le made in France attire de moins en moins les entreprises”, Les Echos du 17 janvier

Selon une étude du Conseil National des Achats fin 2023 : les achats vers les made in France sont passés de 61% en 2022, 65% en 2023 à 41% en perspective pour 2024. De fait 49% anticipent des difficultés de livraison en 2024 vs 71% en 2022.

S’il y a conscience du besoin de réduire sa dépendance notamment en direction de la Chine, la question des coûts est pour 77% une priorité. Les secteurs les plus concernés sont l’informatique et les télécoms (88%). 

67% des entreprises acheteurs craignent les situations de monopole et d’entente illicite de leurs fournisseurs (81% dans le BTP, 71% dans l’énergie-environnement, 70% dans l’aéronautique et l’automobile).

 

“Pourquoi le bonus réparation peine à convaincre les indépendants ?” Les Echos du 21 décembre

165 000 réparations ont eu lieu dans ce cadre, alors que 500 000 étaient escomptées (et 12 millions en 2027), utilisant seulement 6,5% du fonds “réparation”. 4 700 centres ont été labellisés, alors que le secteur compte 20 000 professionnels.

Le textile et la chaussure ont permis 26 000 réparations.

La procédure va être simplifiée et la liste des produits primables augmentée.

 

“Voiture électrique : le grand blues des garagistes”, Les Echos du 16 janvier

157 000 personnes travaillent dans le secteur ; la voiture électrique devrait faire perdre 1 500 à 3 000 emplois par an d’ici 2035.

Le chiffre d’affaires de l’après-vente devrait lui aussi baisser passant de 47 Md€ en 2019 à 42 en 2036.

De fait, les voitures électriques nécessitent nettement moins d’entretien (vidange, changement de plaquette de frein, de joint de culasse…) ; toutefois les pneumatiques, le système de chauffage, la connectivité seront toujours sollicités.

A court terme ce sont les concessionnaires qui seront les plus affectés.

Adapter le garage aux véhicules électriques exige plus de place, des investissements en matériel conséquents et des formations. Alors nombre d’artisan attendront la retraite et vendront s’ils le peuvent.
 

 

SOMMAIRE

La croissance des crédits bancaires reste est baisse, et les taux en hausse.

Les TPE concerne 28% des encours, avec une nette baisse des crédits de trésorerie et une hausse modeste des crédits d’équipement.

 

En octobre 2023, la croissance du crédit bancaire accordé aux sociétés non financières (SNF) continue de ralentir (+2,1% en glissement annuel, après +2,9% en septembre) mais le taux de croissance annuel des crédits à l’équipement reste soutenu (+5,5%, après +6,2% en septembre). Cette décélération est plus marquée pour les grandes entreprises que pour les PME et ETI. 

 

La croissance du crédit se maintient à +2% pour les PME et à +2,5% pour les ETI (après
+2,2% pour les PME et +2,3% pour les ETI), alors qu’elle est négative (-2,5%) pour les grandes entreprises.

Le coût des crédits bancaires progresse (4,76%, après 4,56% en septembre) ; il est de 5,12% pour les PME, 4,36% pour les ETI et 4,48% pour les grandes entreprises.

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est toujours très différenciée selon les secteurs économiques (taux comparant octobre 2023 à octobre 2022) : forte pour les secteurs des conseils et services aux entreprises (+10,3%) et dynamique pour les activités immobilières (+4%) et l’informatique, communication (+4,4%). Par rapport à son niveau d’octobre 2022, l’encours de crédits mobilisés diminue pour la construction (-5,7% dont +1,9% pour la promotion immobilière), les activités industrielles (-2,7%),  pour les HCR (-2,3%).

Fin octobre 2023, l’encours des crédits aux TPE atteint 357,5 Mds€. La croissance annuelle des crédits ralentit pour s’établir à +1,9%, contre +2,4% au trimestre précédent, du fait des évolutions négatives des crédits de trésorerie qui diminuent à 32,7 Mds€, après 34,6 Mds€ au second trimestre 2023.
Par contre la croissance annuelle des crédits à l’équipement (162,4Md€) et immobiliers (162,3Md€) reste positive, à respectivement +1,9% et +8,8%, après + 2,4% et + 9,6% au trimestre précédent.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/bdf_espaces2/files/webstat_pdf/CRE_FIN_ENT_2276_fr__SI-financement_des_entreprises_202310.pdf

SOMMAIRE

En 2021, 5,9Md€ de dons déclarés par les particuliers et les entreprises à l’administration fiscale.

Méthodologie :  le champ fiscal des dons et du mécénat intègre les dons de particulier ou du mécénat des entreprises.  Il peuvent être en numéraire ou en nature, constitué de l’abandon de revenus ou de produit. Mais pour bénéficier de l’incitation fiscale il doit être effectué sans contrepartie significative, directe ou indirecte, et au bénéfice d’associations ou fondations reconnues d’utilité publique ou assimilées, ne poursuivant pas de fins lucratives et dont la finalité philanthropique est manifeste.

 

Entre 2011 et 2021, le montant des dons déclarés a fortement augmenté de 3,3 à 5,9Md€ (+ 79%).

 

Le nombre de particuliers donateurs est resté stable, oscillant entre 5 et 6 millions de foyers fiscaux, tandis que celui des entreprises donatrices a triplé de 34 000 en 2011 à près de 110 000 en 2021. Les dons déclarés par les particuliers chiffrent 3,3Ms€ +50% de hausse), et ceux des entreprises 2,6Md€.

⇒ Les particuliers donateurs.

♦ Les dons déclarés à l’impôt sur le revenu

 

 De 4% de foyers donateurs chez les moins de 25, on passe à plus de 20% chez les plus de 70 ans. Le montant moyen des dons déclarés à l’IR augmente avec l’âge, de 350€ chez les foyers âgés de moins de 25 ans à 700€ chez les foyers âgés de plus de 70 ans.

Les dons varient également avec le revenu des foyers : il y a moins de 1% de donateurs au sein des 10% des foyers les plus modestes, contre près de 38% chez les 10% des foyers les plus aisés. Les foyers donateurs sont aussi plus souvent redevables de l’IFI (1,6%) que les autres foyers (0,2%). 

 

– Les foyers donateurs sont 56% pour ceux mariés ou pacsés vs 20% pour les célibataires, 13% les divorcés, 12% les veufs.

 

– 43% des foyers fiscaux déclarent des dons plus d’une année sur 3 entre 2011 et 2021, 25% 2 années sur 3, et près d’un foyer sur dix déclare recourir au dispositif chaque année sur la période. Plus un foyer recourt fréquemment au dispositif et plus le montant des dons qu’il déclare est élevé (3 fois plus). 

 

– 75% des dons proviennent des foyers à l’IR sont destinées à des organismes d’intérêt général (de 1,7 à 2,3Md€ entre 2011 et 2021), ou à des candidats aux élections, puis 17% à des dons en faveur des organismes d’aide aux personnes en difficulté (450M€ vs 630 fin 2020).

 

♦ 18% des assujettis à l’IFI ont fait des dons. Les dons moyens des foyers assujettis à l’ISF ou à l’IFI sont jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux des foyers soumis seulement à l’impôt sur le revenu. Ils ont augmenté de 64% sur la période, en passant de 3 800€ en 2011 à plus de 6 000€ en 2021 (pour l’ISF de 101 à 265M€, pour l’IRI de 112 à 171M€). Les dons déclarés par les foyers à l’IFI à destination des organismes d’intérêt général ou venant en aide aux personnes en difficulté représentent moins de 10% de l’ensemble. 

 

♦ Les dons proviennent de revenus différents : de salaires (51%), de retraites et pensions (33%), de revenus mobiliers (6%), de revenus fonciers (4%), de BNC (4%) et de BIC (1%).

⇒ Les entreprises donatrices.

Le nombre d’entreprises mécènes a fortement augmenté, passant de 33 900 en 2011 à 109 300 en 2021. De 2011 jusqu’en 2019, leurs dons ont baissé en moyenne à l’inverse de ceux des
particuliers, passant de 25 500 à 23 900€. 

 

– Les dons des grandes entreprises représentent chaque année la moitié des dons des entreprises et augmentent de presque 50% sur la période. La dynamique des très petites entreprises est plus forte encore, avec des dons déclarés ayant triplé de 60 à 180M€. 

 

– En termes de fréquence, 75% des grandes entreprises donnent systématiquement, contre 25% des PME et 10% des TPE.

 

-Les fondations d’entreprises sont les principales bénéficiaires. Parmi les autres principaux bénéficiaires du mécénat, les associations d’aide alimentaire et celles proposant d’autres types de solidarités reçoivent en grande partie leurs dons d’entreprises du commerce, notamment en nature. Les établissements publics et les associations agissant dans le domaine de la santé ont capté un dixième des dons d’entreprises. 

 

-En termes d’activité des donatrices.

Le secteur du commerce est le plus généreux, représentant 40% du montant des dons d’entreprises. En y ajoutant le secteur de l’industrie, celui des activités financières et d’assurance, des services aux entreprises dont celui de l’informatique, on atteint 90%.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/dgfip-analyses-dons-et-mecenat-de-2011-2021

SOMMAIRE

Les TPE employeurs chiffrent 82% des entreprises et 18% de l’emploi ETP salarié.

Quelques données succinctes de l’emploi salarié dans les TPE employeurs.

 

Les 3-9 salariés (42% des TPE employeurs)  regroupent 73% des emplois des TPE, alors que les 1 et 2 salariés (58% des TPE) chiffrent 27% des emplois.

Un brève comparaison par grand secteur d’activité des effectifs au sein des TPE employeurs et des entreprises de 10 salariés et plus montre la forte présence des TPE dans la construction et les services aux particuliers et une présence plus faible dans l’industrie, la santé/éducation, les finances et l’informatique.

Par contre dans tous les secteurs d’activité, les TPE emploient plus souvent des salariés en alternance.

Un tableau récapitulatif des TPE employeurs par activité et taille d’entreprise montre :

-Que les femmes salariées sont très présentes dans la santé/éducation, les finances et l’immobilier et peu dans l’informatique, la construction et l’industrie ; par contre, il y a peu de différences selon la tranche de taille de l’entreprise (entre 55 et 43% : noter qu’elles sont toutefois plus nombreuses chez les entreprise d’un salarié),

-Que les femmes salariées sont plus présentes dans le temps partiel que les hommes (35% vs 15 pour les hommes), mais à peine plus en CDD (16,7 vs 17,3%),

– La comparaison des effectifs des TPE et des autres entreprises laisse apparaitre une présence plus marquée des temps partiels (27% vs 16), qu’il s’agisse des femmes ou des hommes, alors que celle des CDD est proche.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/lemploi-dans-les-tres-petites-entreprises-en-2022

 

SOMMAIRE

Le taux estimé du travail dissimulé est évalué entre 1,7% et 2,1% de l’assiette cotisable.

Méthodologie : l’évaluation du manque à gagner en matière de cotisations effectuée par l’Urssaf repose pour l’essentiel sur des contrôles aléatoires.

 

Les taux les plus élevés sont observés dans les plateformes utilisées par les microentrepreneurs.

 

Les travaux menés permettent de suivre dans le temps l’évolution de l’estimation du travail dissimulé : ils montrent une très grande stabilité du phénomène sur 10 ans, avec un taux estimé entre 1,7% et 2,1% de l’assiette cotisable et un taux de redressement potentiel compris entre 0,5% et 0,6%. Au global, sur le champ du secteur privé (en incluant également les cotisations Unedic et Agirc-Arrco), le manque à gagner total peut être estimé à environ 9Md€.

 

♦ La situation demeure très préoccupante sur le secteur des plateformes collaboratives : les micro-entrepreneurs intervenant sur des plateformes ont un taux de cotisations éludées qui s’élève en moyenne  à 42% (représentant 174 M€ de cotisations), et même 62% pour les VTC et 70% pour la livraison vs 24% pour le commerce, 17% pour les autres activités et 12% pour les services aux entreprises.

Pour 2022, les montants de chiffre d’affaires non ou sous-déclarés ont été estimés à 927M€.

♦ Le taux de manque à gagner en matière de cotisations pour les travailleurs indépendants « classiques » s’affiche entre 1,1 et 2,2%.

 

♦ Les taux de travail dissimulé selon les grands secteurs d’activité :  les plus élevés sont constatés dans les secteurs de la construction (entre 5,9 et 8,2% évalués en 2022) et des HCR (entre 5 et 6,8%) ; le secteur du commerce (entre 1,3 et 2,2%) se situe dans la moyenne ; ceux de l’industrie (entre 0,5 et 1,6%) et des autres services (entre 0,9 et 1,5%) sont plus faibles. Pour le secteur agricole, le taux de fraude est estimé à 2,9% des cotisations et contributions totales, soit 345,7M€

 

♦ Selon les régions : l’Île-de-France (entre 2,2 et 3,5%) et la région Sud : Languedoc-Roussillon, PACA, Corse (entre 2,1 et 3,5%) affichent des taux de fraude plus élevés que la moyenne nationale. Par contre les Hauts de France afficheraient les taux les plus faible (entre 0,5 et 1,4%), le sud-ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées) entre 0,6 et ,7% et l’est  (Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes) entre 1,1 et 2,1%.

 

♦ Les contrôles effectués : un tableau récapitulatif fait le point du nombre de contrôles et sur les taux de fraudes et d’irrégularités.

Pour en avoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/hcfips_-_travail_dissimule_2023.pdf

SOMMAIRE

57 729 défaillances d’entreprises en 2023 (+36% au regard de 2022 et +11% au regard de 2019).

Méthodologie : Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an.

Définition de la défaillance : celle-ci correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire (Ex Tribunal de Grande Instance ou Tribunal d’Instance). Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Noter qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

 

Les défaillances des 10 à 100 salariés accélèrent tant au regard de 2022 qu’au regard de 2019, mais elles ne sont que 7,5% des défaillances de 2023.

⇒ Les défaillances en 2023.

♦ Les défaillances en 2023, une vision globale

Les liquidations directes sont 71,2% des défaillances et les redressements judiciaires 26,2%.

En 2022 les défaillances chiffraient 42 514 (soit +35,8% en 2023), dans un contexte de “normalisation” après la crise covid (pour mémoire elles étaient 28 462 en 2021). Plus pertinent est d’observer 2019 où elles chiffraient 52 144 (+10,7%), voire 2015 (63 447 défaillances et -9% au regard de 2023).

 

Ce sont les redressements judiciaires qui ont connu les plus fortes hausses  : +49,2% au regard de 2022 vs +31,4 pour les liquidations directes :

♦ Les défaillances selon les tailles d’entreprise sont davantage défavorables aux 10 salariés et plus.

Elles sont défavorables aux 6-9 salariés (+54% au regard de 2022, dont +72,5% pour les redressements judiciaires) et à la fois aux 20-49 salariés (+51% dont +65 pour les redressements) et aux 100 salariés et plus (+80% dont +90 pour les redressements sachant qu’elles ne sont que 171 entreprises défaillantes).

Mais si nous comparons 2023 à 2019, ce sont les 10 salariés et plus qui connaissent les plus fortes hausses (entre 18 et 52% vs 11 en moyenne toutes tailles), notamment en liquidations directe (entre 50 et 58%).

♦ Les défaillances par ancienneté des entreprises : les 6 à 10 ans les plus pénalisées.

Les 6-10 ans affichent une évolution des défaillances de 51% entre 2022 et 2023 vs 34-40% les autres anciennetés, sauf les moins de 3 ans (12%). Comparé à 2019, ce sont à nouveau les 6-9 salariés qui défaillent le plus (25% vs 12% pour les autres sauf les moins de 3 ans en baisse de 11%).

♦ Les défaillances selon la structure juridique ; les SAS et SA sont les plus en hausse.

De fait le nombre de SAS/SA défaillantes a beaucoup augmenté entre 2019 et 2023 (+58%), cette structure juridique devenant la plus sollicitée lors de la création de l’entreprise alors que les SARL stagnent (-6% en nombre entre 2019 et 2023).

Les SAS/SA progressent en nombre de défaillances entre 2022 et 2023 de 45,5% vs 30 environ pour les autres types de structure juridique et de 58% au regard de 2019, alors que les SARL connaissent une baisse de 6% et les entreprises individuelles de 20% (prudence quant à ces dernières, dans la mesure où le plus habituellement, elles ne passent pas par la défaillance mais par un arrangement amiable).

♦ Les défaillances en région.

La hausse du taux de défaillance entre 2022 et 2023 est proche (entre 32 et 40%) quelles que soient les régions ; par contre l’évolution est fort contrastée entre 2019 et 2023 (entre -5 et +21%). 

Noter les pratiques différentes des tribunaux de commerce en ce qui concerne les liquidations judiciaires : les taux sont plus élevés en Ile-de-France, dans l’est et le nord ( 72-79%) et plus faibles dans les autres régions (61 à 69%).

♦ Les défaillances par activités fines.

Les activités finance/assurance, immobilières, informatiques connaissaient les évolutions les moins favorables entre +40 et +46% au regard de 2022, vs en moyenne 36% ; ces évolutions défavorables sont aussi fréquentes si l’on compare 2019 à 2023. 

Ces évolutions défavorables ont 3 types d’origine : soit un secteur en difficulté conjoncturelle (BTP et immobilier, finance), soit un secteur en forte évolution (informatique), soit un secteur en habituelle situation de défaillance (HCR, qui plus est en forte reprise depuis le covid).

⇒ Un retour sur le 4éme trimestre 2023.

Le flux des défaillances du 4éme trimestre 2023 est en nette hausse au regard du 4éme trimestre 2022 (+37,2%, vs +15,8% pour les 3 premiers trimestres de l’année) ; la hausse entre 2019 et 2023 est elle aussi conséquente (+24,5%), ce qui laisse entendre une nette hausse à venir en 2024.

 

Cette hausse est localisée dans les 10-49 salariés (+55 à +58% vs 19 à 23% les 0 à 9 salariés et 9 à 11% les 50 salariés et plus). 

Elle est aussi plus présente pour les 6 à 10 ans d’ancienneté (+45,4% entre 2022 et 2023 vs +17 à +29% pour les autres tailles sauf les moins de 3 ans +0,9%).

2 observations qui rejoignent les constats faits pour l’année 2023.

 

En ce qui concerne les activités, les tendances observées pour l’année 2023 sont globalement confirmées. Je ne reprends ici que les activités “à problème”.

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-defaillances-entreprises-en-france-t4-bilan-2023/?_gl=1*14z3u1b*_up*MQ..&gclid=Cj0KCQiA2KitBhCIARIsAPPMEhJZeZYoRPXCEtpwUi45ZlPH4WoTYNtewKFvVkBeajHEXkthiw_gJnEaArzzEALw_wcB

 

La banque de France a aussi publié son analyse “Le nombre de défaillances a progressé en 2023, mais il reste inférieur à sa moyenne pré-pandémique” dans Stat Info du 4 janvier 2024, avec un chiffrement provisoire quelque peu différent 55 492 (Altares, 57729), sans apporter d’informations nouvelles.

 

https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/defaillances-dentreprises-dec-2023-dec-2023

 

Enfin BPCE dans son “Bilan des défaillances d’entreprises en France en 2023 et perspectives 2024” dénombre 56 601 défaillances et surtout propose une perspective 2024 :

La typologie des entreprises défaillantes en 2024 devrait changer compte tenu …

… de l’évolution des forces motrices de l’activité. La situation du commerce de détail, de l’agroalimentaire et des services aux particuliers devrait s’améliorer, alors que les défaillances dans la construction, la restauration et les services aux entreprises devraient s’accélérer en 2024. La situation du secteur industriel (hors agroalimentaire) est plus incertaine en 2024. ;

… du degré de rattrapage déjà amorcé en 2023. En effet, les défaillances s’accélèreraient sur les plus petites entités qui n’amorceraient leur rattrapage qu’en 2024, alors qu’elles se stabiliseraient côté PME et ETI. Ainsi, le nombre d’emplois menacés par les 62 000 défaillances attendues en 2024 ne devrait pas déraper très au-delà du niveau déjà très élevé de 2023 (autour de 250 000 emplois menacés en 2024).”

 

https://newsroom.groupebpce.fr/actualites/etude-sur-les-defaillances-dentreprises-un-environnement-economique-tendu-pour-les-entreprises-en-2023-f18f-7b707.html#:~:text=BPCE%20L’Observatoire%20d%C3%A9nombre%2056,qu’il%20en%20co%C3%BBte%20%C2%BB%20%3F

 

SOMMAIRE

444 000 créations nettes d’emploi en 2022, vs 981 000 en 2021.

La hausse des emplois est largement à nouveau le fait du tertiaire marchand.

⇒ Une approche de l’évolution globale

Fin 2022, 30,2 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte, soit 444 000 de plus que fin 2021 (soit +1,5%). Cette hausse est plus faible que celle de 2021 (+981 000 créations nettes d’emploi, qui était toutefois la plus forte augmentation annuelle de l’emploi depuis que l’Insee le mesure en 1954). L’infléchissement est surtout imputable au ralentissement de l’activité économique : le produit intérieur brut (PIB) augmente de 2,5% en 2022, après +6,4% en 2021, année de rebond après la chute en 2020 liée à la crise sanitaire. L’emploi augmente inégalement selon qu’il s’agit de salarié ou de non-salarié

 

L’emploi salarié, qui regroupe près de neuf emplois sur dix, augmente de 349 000 emplois en 2022 (+1,3%), après une hausse inédite en 2021 (+821 000 emplois). Ces augmentations vont bien au-delà du rattrapage de la baisse de 2020 (seulement -54 000 emplois en fin d’année, malgré de fortes fluctuations pendant les périodes de restrictions d’activité liées à la crise sanitaire). Au total, 1,2 million d’emplois salariés nets ont été créés en deux ans, soit l’équivalent du nombre cumulé d’emplois créés entre 2010 et 2020. En particulier, l’emploi en alternance continue d’augmenter en 2022 : il regroupe environ un tiers des créations nettes d’emploi salarié entre fin 2019 et fin 2022.

 

L’emploi non salarié continue de progresser nettement (+96 000 emplois, soit +3%), mais moins que l’année précédente (+160 000 emplois en 2021, soit +5,2 %), alors qu’il avait été à peine freiné par la crise sanitaire de 2020 (+60 000 emplois). Il reste porté par la hausse du nombre de micro‑entrepreneurs (l’étude ne précise par si le chiffre comprend l’ensemble des immatriculations ou seulement ceux qui sont actifs économiquement). 

 

⇒ Les emplois par activité

Globalement l’emploi du secteur privé (salarié et non-salarié) augmente de 5,4% entre 2000 et 2010, de 8,6% entre 2010 et 2019 et de 5% entre 2019 et 2022. 

 

♦ L’emploi salarié par grands secteurs d’activité

 

-Le tertiaire marchand regroupe 49% des salariés ; leur nombre a progresse de 6% entre 2019 et 2022 et de 30% entre 2000 et 2022. 

Les créations d’emploi salarié dans le tertiaire marchand sont principalement concentrées dans les services aux entreprises (+73 000 après +228 000 emplois), les HCR (+55 000 après +148 000 emplois), l’informatique, communication (+48 000 après +50 000 emplois) et les services aux ménages (+40 000 après +70 000 emplois).

 

-Le nombre de salariés dans le tertiaire non marchand ne progressait que de 2% entre 2019 et 2022 et de 20% entre 2000 et 2022.

 

-L’industrie n’a progressé que de 1,6% entre 2019 et 2022 mais le nombre de salarié avait régressé de 22% entre 2000 et 2019. 

L’industrie automobile mise à part, l’emploi augmente dans la quasi-totalité des secteurs industriels. Sauf en 2020, l’emploi industriel a légèrement augmenté chaque année depuis 2017, après 16 années ininterrompues de baisse de 2001 à 2016. 

 

-Le nombre de salariés de la construction a connu une hausse de 8% entre 2019 et 2022 vs 14% entre 2000 et 2019.

 

-Noter que le nombre de salarié dans le domaine agriculture a progressé de 6% entre 2019 et 2022 et seulement de 4,1% entre 2000 et 2022.

♦ L’évolution des l’emploi au sein des non-salariés par grand secteur d’activité : l’effet microentreprise est particulièrement visible.

 

Le tertiaire marchand regroupe 54% des non-salariés en 2020 ; leur nombre a augmenté de 52% entre 2000 et 2019 et de 15% entre 2019 et 2022.

Le tertiaire non marchand (18% des non-salariés en 2022) a davantage cru (+82% entre 2000 et 2019 ), mais seulement +8% entre 2019 et 2022 et +97% entre 2000 et 2022.

 

Dans la construction (12% des non-salariés en 2022), le nombre de non-salariés a progressé de 53% entre 2000 et 2019, de 12% entre 2019 et 2022 et de 71% entre 2000 et 2022.

Dans l’industrie, les progressions ont été plus modestes : respectivement +12%, +14% et +36%.

Alors que dans l’agriculture (10% des non-salariés), on connait une régression -30%, -6% et -34%.

♦ Une comparaison des évolutions des nombre de salariés et non-salariés : à l’avantage des non-salariés entre 2019 et 2022, du fait des microentrepreneurs, alors qu’entre 2000 et 2019, l’avantage était plutôt à la progression des salariés.

⇒ En 2022, l’emploi augmente dans toutes les régions

En 2022, pour la deuxième année consécutive, l’emploi augmente dans l’ensemble des régions.

 

La hausse de l’emploi est particulièrement marquée dans les DOM : en Guadeloupe (+3,7%), en Guyane (+3,5%), à La Réunion (+2,5%) et en Martinique (+2,4%) ; elle y est forte dans le tertiaire marchand (de +4% à La Réunion à +5,7% en Guadeloupe), alors qu’en moyenne nationale elle atteint +2,3% ; une hausse, du fait d’un net rebond de l’activité touristique, notamment en Guadeloupe (+13,7%) et en Martinique (+18,5%).

 

En France métropolitaine, l’augmentation de l’emploi est plus élevée dans les régions de la façade atlantique, de la moitié sud et en Île-de-France. En Nouvelle-Aquitaine, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Auvergne Rhône-Alpes, en Occitanie, dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Île-de-France et en Corse, la hausse de l’emploi varie de +1,4 à +2%, à un rythme proche ou supérieur à la moyenne nationale (+1,5%). Dans ces régions aussi, la hausse de l’emploi est portée par le secteur tertiaire marchand. Ainsi en Île-de-France, où la part du tertiaire marchand dans l’emploi est la plus élevée (63%, contre 50% en moyenne), l’emploi du tertiaire marchand augmente de 2,7% et concentre 90,4% des créations d’emploi.

 

Dans les Hauts-de-France, en Bourgogne Franche-Comté, dans le Grand Est, en Normandie et en Centre Val de Loire, l’emploi a progressé plus modérément que dans les autres régions (entre +0,5% et +1%). Dans ces régions, la croissance du tertiaire marchand est nettement inférieure à la moyenne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7733369

 

Stabilité de l’emploi au 3éme trimestre 2023

Au 3e trimestre 2023, en France métropolitaine, 6 386 300 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 0,1% de plus qu’au trimestre précédent (après −1% au 2e trimestre 2023). Cette quasi-stabilité du nombre d’embauches concerne tant les CDD (+0,1% après −0,7%) que les CDI (+0,3% après −2,5%).
 6 424 900 contrats prennent fin au 3e trimestre 2023, soit 1,2% de plus qu’au trimestre précédent (après −0,3% au 2e trimestre 2023). 5 308 600 CDD se terminent, en hausse de 1,3% (après +0,1% au trimestre précédent), alors que les fins de CDI repart à la hausse (+0,6 % après −1,7% au trimestre précédent) et s’élève à 1 116300.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-sont-quasi-stables-au-3e-trimestre-2023

SOMMAIRE

Le nombre de commerce Parisien est en baisse de 1,4%, avec une densité importante.

Méthodologie : recensement de tous les locaux situés en rez-de-chaussée à Paris réalisé par l’Atelier parisien d’urbanisme en avril 2023, en partenariat avec la Ville de Paris et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

 

Cette enquête, effectuée à distance de la crise sanitaire liée à la Covid-19, permet de constater la solidité du commerce parisien. 

⇒ Une vision globale des commerces Parisiens et de leur évolution.

♦ En 2023, 83 154 locaux ont été recensés en rez-de-chaussée des rues parisiennes. Le nombre de commerces et services baisse (-842 entre 2020 et 2023 soit -1,4%), ce qui n’entraîne pas une baisse équivalente de la surface commerciale puisque 350 locaux sont « englobés » par un local ou un commerce voisin.

Noter que la densité commerciale dont bénéficie Paris est très élevée par rapport aux autres centres-villes des grandes villes, s’expliquant par le nombre d’habitants, le flux quotidien d’actifs qui viennent travailler, le fait que Paris est moteur du commerce métropolitain, sans oublier les étudiants et les touristes.

 

♦ Ces 83 154 locaux se répartissent entre 73% de commerces et services (60 846 établissements), 16% de bureaux, cabinets médicaux ou commerces de gros (13 249 locaux) et 11% de locaux vacants (9 059 locaux).

 

♦ Le nombre de locaux vacants augmente faiblement en 3 ans passant de 10,2% à 10,9% de l’ensemble des locaux (+518 locaux). Au sein des 9 059 locaux vacants, 1 565 étaient en travaux (17%). La part des locaux vacants est faible (moins de 8%) dans les quartiers résidentiels les plus aisés.

 

Le taux de mutation des commerces s’accélère un peu par rapport à la période précédente : 12,7% par an entre 2020 et 2023 contre 10,4% par an entre 2017 et 2020 et 10,6% entre 2014 et 2017. Les mutations observées en 2 ans et demi sont principalement des changements d’activités ou d’enseignes (9400), des réouvertures après un moment de vacance (3800) ou des transformations vers un autre local d’activité ou vers un local vacant ou en travaux (4600).

Il n’y a que 395 créations nettes et 340 disparitions nettes de commerces.

⇒ Les types de commerce.

♦ La très grande majorité des commerces parisiens (hors l’hébergement) occupent une surface moyenne de vente de l’ordre de 50 m² (97% des locaux recensés) ; 2% des établissements (1 200) ont une surface commerciale comprise entre 300 et 1000 m²  et 1% supérieure ou égale à 1000 m².(400 établissements). 

 

♦ Les modalités de regroupent des commerces.

– Les galeries marchandes au nombre de 35 sont plutôt situées dans les arrondissements de l’ouest ou périphériques et regroupent 551 commerces ; ce sont davantage des galeries de “proximité”. Par contre 9 centres commerciaux ont un rayonnement important.

– Noter encore les 6 grandes gares parisiennes transformées récemment ou en cours, les 102 boutiques dans métro, les 10 marchés couverts et les 73 marchés découverts.

 

♦ 40% des surfaces de vente de Paris appartiennent à des réseaux d’enseigne très majoritairement constitués d’artisans et commerçants indépendants (77%), 23% appartenant à des réseaux commerciaux.

⇒ Les baisses d’activité commerciale traduisent en particulier 3 évolutions majeures :

La montée du commerce en ligne qui impacte notamment les commerces d’équipement de la personne (prêt-à-porter, chaussures, bijouterie) avec une baisse de -8% soit -621 sur les 7300 existants).

Ces disparitions de magasins sont la traduction des successions de redressements et/ou liquidations judiciaires de grandes enseignes ; l’habillement et la chaussure totalisent depuis 2020, 44% de l’ensemble des enseignes touchées (35 sur 80) et 55% du parc total de magasins (4800 points de vente sur 8800 dont 31% situés dans des rues commerçantes, 30% en centres commerciaux, 37% en retail park). Parallèlement à ces fermetures, les magasins de vente de vêtements de seconde main, les friperies, se développent (+67 magasins, soit +28% entre 2020 et 2023) ainsi que la place de plus en plus importante occupée par les ventes en ligne de vêtements de seconde main.

 

♦ L’augmentation de la dématérialisation des échanges explique la baisse des agences bancaires, agences de voyages ou d’assurance avec une baisse de 7% soit -77 agences bancaires sur 1100 en 2020.

 

♦ Le fort recul du taux de motorisation (67% des ménages parisiens ne possèdent pas de voitures) se traduit par la baisse des garages, concessionnaires et stations-service : -72 établissements sur 830 en 2020 et -9%.

 

♦ Le commerce de gros avec -231 commerces, et -23%. Il n’en reste que 780 alors qu’il y en avait 3400 en 2003.

 

♦ Le nombre de commerces culturels, plus de 4300 en l’an 2000, a décru d’un tiers (2900 en 2023). Malgré la progression de la vente en ligne, dont la part a doublé en 10 ans, la réduction drastique des achats dans les petites librairies de quartier n’a pas eu totalement lieu, nombre d’entre elles se sont digitalisées ; le nombre de librairies augmente même dans les arrondissements périphériques (+15 librairies entre 2020 et 2023 contre -19 entre 2017 et 2020

dans les arrondissements 12 à 20).
Par contre, à partir de 2005, le nombre de disquaires a chuté à Paris (-50 de magasins entre 2005 et 2014, -42% entre 2014 et 2023), passant de 266 en 2005 à 75 en 2023.

⇒ Concernant les hausses, les 5 faits les plus saillants sont :

♦ La forte hausse du commerce alimentaire (+310 et +4%) ; 8018 commerces alimentaires, c’est le nombre de magasins le plus élevé depuis le début des enquêtes effectuées depuis 20 ans (en 2000, ils étaient 7 000). 
Entre 2020 et 2023, on compte +277 commerces alimentaires spécialisés de plus (+5%), notamment +61 cavistes, +55 primeurs, +52 pâtisseries, +46 traiteurs, +24 boulangeries, +21 torréfacteurs, +13 fromagers et +8 poissonneries, mais en baisse les boucheries (-28) et les magasins de produits surgelés (-2). La surface de vente augmente de +14 000 m².

Les nouveaux commerces se localisent surtout sur les voies déjà très denses.

 

Les enseignes de la grande distribution n’enregistrent pas de gain substantiel, constatant au contraire un arrêt de son expansion ; toutefois on observe le développement des « drives piétons » (+63 drive).

Les 60 dark stores de 2022 ne sont plus que 8 en 2023.

 

On constate aussi un tassement du bio (518 en 2023 contre 530 en 2020 et une baisse de 2% des effectifs), alors qu’ils avaient un rythme de croissance fort (+56 % entre 2014 et 2017 puis +54% entre 2017 et 2020).

 

♦ La hausse de la restauration et en particulier de la restauration rapide avec un nombre d’emplois qui continue de progresser en 2022 (+6,1% son niveau d’avant crise sanitaire) ; cafés, bars et restaurants totalisent +189 commerces, +1% ; le taux de vacance du parc de bureaux demeure très bas (moins de 3%), alors que la population étudiante (390 000) et le retour des touristes stimulés par de grands événements (comme la coupe du monde de rugby) soutiennent ces activités,

 

La restauration rapide progresse entre 2020 et 2023 (+10%, soit +352 établissements) et prolonge celles enregistrées lors des périodes précédentes (+11%, soit +378 établissements entre 2017 et 2020, +12%, soit +350 établissements entre 2014 et 2017).

Parmi les 4 027 établissements de restauration rapide en 2023, seuls 748 (19%) appartiennent à un réseau d’enseigne ; ce sont les établissements indépendants qui progressent le plus (+347 établissements) entre 2020 et 2023 alors que ceux appartenant à un réseau d’enseignes n’enregistrent que 5 nouveaux établissements. Cette forte progression est particulièrement visible à Paris Centre (+112 sur 352 nouveaux établissements, +32%), en partie du fait du retour des touristes internationaux ; ces établissements sont 40% de la restauration dans les quartiers touristiques et commerçants.



La restauration traditionnelle qui progressait de +5 à +6% depuis 2011 connaît une évolution inverse entre 2020 et 2023, avec une diminution de -2% (-105 établissements) ; les brasseries qui étaient restées stables entre 2017 et 2020 enregistrent une diminution (-93 établissements et -3%).

 

♦ Du fait du fort recul de la motorisation, le choix des mobilités douces, en particulier du vélo (+27% de fréquentation annuelle des aménagements cyclables à Paris depuis 2020), se traduit par la création de nombreux magasins dédiés à la vente et à la réparation de vélos (69 commerces ou +39%),

 

♦ Le nombre de locaux occupés par des activités médicales est en hausse depuis une quinzaine d’années et continue de progresser entre 2020 et 2023, à un rythme un peu moins soutenu cependant qu’auparavant (+4%, +88 locaux contre +9% et +183 locaux entre 2017 et 2020). Les nouveaux modèles d’exercice collectif de la médecine en remplacement des cabinets traditionnels en étages se traduisent par la création de cabinets médicaux de plain-pied (+88 cabinets ou laboratoires sur 2100 en 2020 soit +4%).

 

♦ Les préoccupations pour le bien-être sous toutes ses formes : +283 commerces (instituts de beauté, prothèses auditives, ongleries…) soit +15%.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.apur.org/sites/default/files/commerces_paris_2023.pdf?token=5BtLWPRu

SOMMAIRE

Les TPE sont à l’origine de 37% des flux d’emploi, alors qu’elles ne sont que 19% de l’emploi.

Sources : les données couvrent la France hors Mayotte et proviennent des données de démographie des établissements de 2008 à 2020 (stocks et transferts d’établissements, continuité économique, etc.), enrichies de données sur l’emploi issues des sources Clap (2008 à 2015) et Flores (à partir de 2016) et des informations sur le contour des entreprises issues de la source Lifi. Des travaux méthodologiques ont été réalisés pour traiter les ruptures de séries et pour gérer au mieux les réorganisations des grands groupes.

L’objectif est d’avoir une approche économique de la démographie des établissements en minimisant les effets administratifs. 
Les données utilisées permettent d’obtenir des évolutions d’emploi au niveau des zones d’emploi.

Des écarts peuvent apparaître avec les Estimations d’emplois localisés, source de référence sur l’emploi et ses évolutions. Ils s’expliquent notamment par des différences de champ, en particulier la prise en compte des intérimaires dans les Estimations d’emplois.
Les données sur les caractéristiques des contrats de travail proviennent de la Base Tous salariés.

 

3 limites à ce travail fort riche : 

-On ne sait si les données traitent d’établissements ou d’entreprises, au sens unités légales, les 2 concepts étant utilisés, et par ailleurs le repérage difficile des TPE pouvant être ou non incluses dans les PME,

-La non prise en compte dans le chiffrement des emplois de ceux des non-salariés,

-La non connaissance du profil des jeunes entreprises en forte croissance en emploi, dans la mesure où nombre d’entre elles peuvent être des filiales d’entreprises plus importantes en taille, ou des reprises d’entreprise portées dans une structure créée à cet effet (une “fausse” création mais avec des emplois souvent nombreux) ; dans ces 2 cas, les emplois ont vocation à être plus nombreux que dans les créations habituelles et à s’y développer.

 

L’impact de la création d’entreprises nouvelles est manifeste, tout comme le développement de PME, du fait notamment des CDD, alors que les grandes entreprises connaissent un solde net négatif.

 

Chaque année, 1,4 million de créations d’emplois sont dues à de nouveaux établissements ou à la croissance de ceux déjà présents, et presque autant de destructions d’emplois liées à la disparition d’établissements ou aux établissements pérennes dont l’emploi diminue. Les créations et les destructions annuelles représentent 9% du stock d’emplois existant en début d’année.

 

De 2017 à 2019, les créations d’emplois sont supérieures aux destructions. À l’inverse, les destructions dépassent les créations durant les périodes de repli de l’emploi, de 2012 à 2014, et lors des récessions liées à la crise financière en 2009 et à la crise sanitaire en 2020.

Les flux d’emplois sont particulièrement élevés parmi les petites entreprises du commerce, de la construction, de la restauration ou des services aux entreprises.

⇒ Les TPE nouvelles et les PME contribuent le plus à l’emploi.

♦ Les TPE-PME créent et détruisent plus d’emplois que les entreprises de plus grande taille. Elles totalisent 62% des créations et des destructions d’emplois, alors qu’elles concentrent 46% de l’emploi total.

Parmi les PME, les TPE (19% de l’emploi total) sont à l’origine de 37% des flux d’emplois, soit à peu près autant que l’ensemble composé des ETI, des grandes entreprises et des multinationales sous contrôle étranger (respectivement 18, 24 et 12% de l’emploi).

♦ Mais ces flux d’emplois élevés accompagnent des emplois moins stables : les TPE emploient plus souvent des CDD (18%, contre 11 pour l’ensemble des entreprises) et les salariés y travaillent aussi plus souvent à temps partiel (22, contre 15% dans l’ensemble).

Dommage que l’étude ne différencie pas plus largement CDI et CDD.

 

♦ Les petites entreprises jeunes contribuent fortement aux créations d’emplois :  les PME sont créatrices nettes à hauteur de 60 000 emplois par an de 2009 à 2020, dont 33 000 pour les TPE. De 2011 à 2020, les entreprises ayant moins de trois ans d’existence contribuent à hauteur de 18% des créations et 4% des destructions d’emplois. Les TPE naissantes créent bien plus d’emplois qu’elles n’en détruisent, contrairement à celle de plus de 3 ans. 

Les flux d’emplois des PME sont plus modestes avec 27% de l’emploi et 25% des créations et des destructions. Leurs établissements disparaissent en effet plus rarement.

Au sein des TPE, les flux d’emploi sont stables pour les entreprises de moins de 5 ans à partir de 2 ans, alors que celles en croissance forte se manifeste davantage à partir de 3 ans. Bien sûr, les disparitions d’emploi suivent les disparitions d’entreprise plus importantes dans les 2 premières années de leur existence.

62% des entreprises créées une année donnée sont toujours des TPE 5 ans après ; elles représentent les 3/4 de l’emploi d’une cohorte. Les créations nettes d’emplois de ces entreprises se concentrent sur leurs 2 premières années d’existence. À la fin de leur
cinquième année, l’effectif moyen des entreprises employeuses s’élève à 2,7 salariés, à peine plus qu’à la fin de la 2éme année.
Par ailleurs, notez que le taux de survie à 5 ans est de 63% pour les cohortes 2008 à 2016 ; les emplois salariés nouvellement créés sont alors détruits dans ces entreprises disparues. 

 

Enfin, un petit nombre de jeunes TPE contribue fortement aux créations nettes d’emplois. Ces entreprises, dites « en croissance », représentent moins de 1% des nouvelles TPE, mais 24% de l’emploi d’une cohorte au bout de 5 ans. Dès leur création, elles sont plus souvent employeuses et comptent plus de salariés. Leur effectif salarié augmente ensuite, si bien qu’elles quittent la catégorie des TPE avant la fin de leur 5éme année. Avant leurs 5 ans, ces TPE  emploient deux fois plus de salariés qu’à la fin de leur 2éme année. Leur croissance tend à ralentir au fil du temps, mais leur poids dans l’emploi de la cohorte continue d’augmenter au-delà des 5 ans d’existence, atteignant 1/3 après 10 ans pour les cohortes 2008 à 2011.

Pour récapituler, observons la variation nette de l’emploi en tenant compte du changement de catégorie de taille :

⇒ Localisation

Les TPE naissantes sont créatrices nettes d’emplois dans l’ensemble des 305 zones d’emploi de France hors Mayotte. L’essor de ces jeunes TPE compense le déclin des plus anciennes. Toutefois dans 1/3 des zones d’emploi, les destructions d’emplois dans les TPE l’emportent sur les créations. La vitalité locale repose alors sur les entreprises en place, créatrices nettes d’emplois dans près de la moitié des zones.

 

Les créations d’emplois des jeunes PME de 10 salariés ou plus sont plus concentrées dans les zones d’emploi franciliennes de Paris, Roissy, Évry, Marne-la-Vallée (33% des créations pour 21% de l’emploi total) ou celles de Nice, Montpellier, La Réunion.
Dans le tiers des zones où les PME ne sont pas créatrices nettes d’emplois, l’emploi diminue presque toujours.

 

En fait les littoraux et leurs départements limitrophes connaissent un solde positif d’emploi dû à de nouvelles TPE créatrices (Normandie, façade Atlantique, côte méditerranéenne, et Alpes), alors que les espaces de l’Est, du centre dont l’Auvergne connaissent des destructions nettes d’emploi par les PME.

 

Les PME sont créatrices nettes d’emplois dans 147 des 151 zones où l’emploi total croît de 2011 à 2020. À l’inverse, dans 94 zones, les suppressions nettes d’emplois des PME accompagnent la diminution de l’emploi total. Dans une trentaine de zones où l’emploi baisse fortement, la plupart situées dans les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie, seules les entreprises naissantes sont créatrices nettes d’emploi.

 

Enfin, dans 60 zones d’emploi, l’effectif salarié total recule malgré la croissance des PME, en raison des destructions nettes dans les établissements des grandes entreprises ou des multinationales sous contrôle étranger. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7721566

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