Archives annuelles : 2024

70% des entreprises employeurs sont confiantes pour les 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 1028 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 23 février et le 5 mars 2024. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Un sondage qui observe brièvement la conjoncture et la vision des entreprises face à l’Union Européenne.

⇒ En ce qui concerne la conjoncture : 

L’indicateur d’optimisme de mars 2024 chiffre 84, à comparer à 96-97 entre juillet et août 2023, 74-81-77 entre septembre et décembre 2023, et 84-87 entre janvier et mars. 40% disent toutefois que c’est bien maintenant (50 les 50 salariés et plus) et 38% c’était mieux hier (40 le commerce et 41 les 1-2 salariés).

 

70% sont confiants pour les 12 prochains mois, dont 88 les 50 salarié et plus, 75 les 3-49 salariés, 76 ceux de la construction, mais 65% les 1-2 salariés.

18% envisagent d’augmenter leur effectif (bien sûr les 50 salarié et plus avec 39%) et 6% les réduire, 76% envisageant de le maintenir. Depuis octobre jusqu’en février, 14-15% envisageaient une hausse, mais ils étaient entre 19 à 26% entre janvier et juin 2023.

⇒ L’interrogation sur l’Union Européenne

♦ Une vision globale.

49% ont une vision positive, notamment les 50 salariés et plus (72%) et les services (56%) et 50% une vision négative (56% la construction et 56% les 1-2 salariés).

Pour 56% l’UE contribue à améliorer la coopération économique entre la France et les autres Etats membres, à améliorer la coopération économique entre la France et les pays extérieurs à l´UE (47%), à participer au rayonnement international de la France (45%) et à la croissance économique française (41%).

23% estiment positive cette appartenance pour leur entreprise (52% les 50 salariés et plus), 14% négative et 63% sans effet.

39% sont confiants concernant le futur de l´Union européenne dans les 5 ans qui viennent (59% les 50 salariés et plus, vs 31 ceux de la construction) et 59% inquiets.

 

♦ Les priorités de l’UE pour favoriser le développement des entreprises :

-La vie au quotidien des entreprises : la simplification administrative (51%), la concurrence déloyale hors UE (43%),

-En direction plus globale de l’économie : l’autonomie de l’UE dans les domaines de l’alimentation et de la santé (31%), et dans les domaines de l’industrie et de l’énergie (27%), le soutien à l’économie et à la création de nouveaux emplois (27%), le chômage (16%), l’Intelligence Artificielle, la cybersécurité et la numérisation de l’économie (14%),

-En direction d’une gestion sociétale : le changement climatique (20%), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (16%) et l’intégration professionnelle des migrants et réfugiés (10%).

Peu de différences se font jour selon les secteurs et les tailles d’entreprise.

 

Les pays propices pour entreprendre au sein de l’UE : la France (34%) et l’Allemagne (29%, mais 42 les 50 salariés et plus), les autres pays recueillant entre 2 et 6%.

La France est appréciée pour la qualité de vie (53 vs 19 l’Allemagne), et l’Allemagne pour son dynamisme économique (50% vs 23 la France), et 4 autres items : le coût du travail moins important (14 vs 2), La fiscalité plus favorable (17 vs 3), la stabilité réglementaire (30 vs 17), la stabilité des institutions (28 vs 16). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/grande-consultation-des-entrepreneurs-leurope-des-avis-partages

 

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L’absentéisme

Méthodologie : 2 000 salariés, 400 dirigeants, 240 médecins dont 40 médecins du travail ; échantillons représentatifs de la population active salariée du secteur privé dans les entreprises d’au moins 1 salarié.

⇒ une vision globale.

L’absentéisme maladie atteint cette année un niveau record, avec 50% de salariés arrêtés au moins une fois cette année vs 36 à 42% entre 2016 et 2022 (41-44% entre 2016 et 2019 et 36-42% entre 2020 et 2022).

La hausse des arrêts de travail (pris ou non) la plus importante est celle des 18-34 ans (58% vs 43 à 52 entre 2016 et 2022), puis celle des femmes (55% vs 35-48), des managers (+53% vs 40-46% entre 2018 et 2022), celle des 35-49 ans (50% vs 36-44), et des 50 ans et plus (41% vs 27-42). 

Noter que 25% des arrêts prescrits n’ont pas été pris (10%) ou partiellement (15%). 78% des managers et 69% des salariés ont toutefois travaillé alors qu’ils avaient une prescription d’arrêt.

33% des managers et 32% des salariés jugent leur état de santé moyen ou mauvais (37 et 38 pour l’état de santé physique, 36 pour les deux l’état de santé mentale).

 

45% ont été arrêtés au moins 2 fois et 18% au moins 3 fois.

26% ont été des arrêts courts (1-3 jours), 63% des arrêts “moyens” (4 à 30 jours, en moyenne 12 jours) et 12% des arrêts longs (plus de 30 jours, en moyenne 111 jours).

⇒ La cause de ces arrêts.

– 28% une maladie ordinaire (grippe, rhume, angine, gastro-entérite..), 

– 17% liés au covid,

– 15% de troubles psychologiques et épuisement professionnel, 

 – 13% des toubles musculo-squelettiques (TMS), 

– 11% des accidents ou un tramatisme,

– 4% une chirurgie, une opération non liée à un accident (appendicite, chirurgie cardiaque..),

– 3% une maladie chronique, une maladie grave.

 

Les arrêts courts (26%) ont pour cause des maladies ordinaires (62%), des troubles psychologiques (10) des TMS (9), et 7 un accident ou un traumatisme,

Les arrêts moyens (63%) ont pour cause des maladies ordinaires (29), des troubles psychologiques (19), des TMS (18), et 14 un accident ou un traumatisme,

Les arrêts longs (12%) ont pour cause des troubles psychologiques (32, vs 19 en 2020 et 2021 et 28 en 2022) , concernant les 3/4 des entreprises), un accident ou un traumatisme (18), des TMS (14), une maladie grave (11), une chirurgie (10).

 

29% des manageurs estiment que les arrêts maladies pour troubles psychologiques ont progressé dans leur équipe depuis un an et 28% pour autres raisons (en baisse).

58% des managers seraient intéressés par des formations pour accompagner leurs
collaborateurs en arrêt maladie, notamment ceux dans des entreprises de 1 000 salariés et plus (84%), ceux ayant 1 à 2 ans d’ancienneté (72), les 30-39 ans (68), ceux en télétravail (67).

Les situations vécues au cours des 2 années antérieures précédant un arrêt long :

– Fatigue et stress : une fatigue excessive (47%), des surcharges de travail et/ou du stress (40%),

 – En lien avec la maladie : des symptômes de maladie en lien avec le motif de l’arrêt (37%), un ou plusieurs arrêts maladie prolongés (31%), un ou plusieurs autres arrêts maladie (16%), une longue période d’inactivité (10%),

– Des problèmes personnels pour faire face : d es difficultés relationnelles avec certains collègues, managers ou la direction de l’entreprise (25%), un changement organisationnel, une transformation des conditions de travail (20%), des difficultés de conciliation entre votre vie privée et votre vie professionnelle (16%).

 

Comment prévenir l’absentéisme ?

– Selon les salariés : faire évoluer l’organisation du travail (34%), impliquer davantage les
salariés (27%), une évolution des pratiques managériales (24%),

Selon les dirigeants : impliquer davantage les salariés (31%), une sensibilisation/ formation des salariés et des managers aux problèmes de l’absentéisme (29%) et une évolution des pratiques managériales (21%).

Selon les médecins : interroger davantage les salariés sur leurs conditions de travail pour déceler d’éventuels problèmes liés à leurs activités (65% les médecins et 50% les médecins du travail), encourager les salariés à prendre contact avec le médecin du travail (63% les médecins et  50), renforcer la prévention  de type conseil, hygiène de vie (54 et 50), accompagner les fragilités sociales (29 et 61).

55% des médecins jugent que les salariés montrent davantage d’intérêt pour les actions de prévention santé en entreprise depuis la crise di covid.

 

Les dispositifs mis en place pour prévenir et accompagner les arrêts maladie : 

– Des dispositifs de contrôle, d’information et de sensibilisation : des  tableaux de bord de l’absentéisme au sein de l’entreprise (61%), des dispositifs de contrôle médical des arrêts de travail (37%), des actions de communication sur les mesures mises en place par l’entreprise pour limiter l’absentéisme (30%), ses dispositifs de sensibilisation des salariés au sujet de l’absentéisme (19%), des simulateurs de coûts de l’absentéisme (19%), des projections de l’absentéisme (16%), 

– Des dispositifs d’accompagnement : des actions de prévention pour les salariés, comme le coaching sur le stress, la nutrition, le sport, les addictions pour limiter les arrêts (31%), des dispositifs d’accompagnement vers un retour à l’emploi (29%), des dispositifs spécifiques dédiés aux aidants, aux salariés en situation de handicap, aux parents seuls ou isolés (26%), 

 

27% des dirigeants estiment que les arrêts (courts, moyens ou longs) vont augmenter
dans les 2 prochaines années, pourquoi ?

– L’état d’esprit des salariés : diminution de l’engagement des salariés, prise d’arrêt en cas de désaccord avec l’entreprise (51%), et l’état psychologique des salariés : dégradation de la santé psychologique des salariés en lien ou non avec le travail pouvant aller jusqu’au burn out (26%),

– La hausse des situations de fragilités des salariés : des salariés de plus en plus aidants, des salariés ayant une maladie chronique ou une maladie grave, des salariés ayant davantage de difficultés financières, des situations de fragilités liées à l’univers professionnel (51%), et l’augmentation de l’âge moyen des salariés, avec le report de l’âge de départ à la retraite (38%), 

– Du fait de l’entreprise et de son environnement : de nouveaux risques comme des risques infectieux, climatiques (6%), le management : augmentation de la pression de la part du manager, manque de perspectives d’évolution, et  difficultés managériales plus fréquentes (5%), et le non-respect d’arrêt de travail pouvant entrainer d’autres arrêts (4%)

 

Selon l’observatoire de la Performance Sociale Diot-Siaci, alors que les entreprises de + de 1 000 salariés ont vu leur taux d’absentéisme baisser (33% au moins un arrêt dans l’année en 2023 vs 49 en 2021), les TPE ont connu une hausse de 30 en 2021 à 40% en 2023. C’est qu’en télétravail, les salariés ont tendance à moins déclarer les maladies ordinaires plutôt qu’allers consulter. Les salariés des TPE respecteraient aussi davantage les prescriptions des médecins (75% vs 58 en 2020), notamment les jeunes.

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En janvier 2024, le taux d’intérêt des nouveaux crédits diminue un peu pour atteindre 4,73%.

Globalement les crédits d’équipement progressent (alors qu’ils sont stables pour les TPE) et régressent pour les crédits de trésorerie.

 

Les crédits à l’investissement continuent de progresser à un rythme soutenu (taux de croissance de l’encours de +4,1% en glissement annuel, après +4,4% en décembre 2023), portés notamment par la composante équipement (+4,5% en janvier après 4,8% en décembre) et moins celle de l’immobilier (3,5% après 3,8).

À l’inverse l’encours de crédits de trésorerie poursuit sa contraction (-7,4% après -6,2% en décembre), compte tenu de remboursements qui excèdent toujours la production de nouveaux crédits.

Au total, la croissance des encours de crédits bancaires est de plus de 17Md€, soit +1,3%, sur un an en janvier 2024.

 

En janvier 2024, le taux d’intérêt des nouveaux crédits aux SNF diminue un peu pour atteindre 4,73% (après 4,80% en décembre 2023).

En janvier 2024, la croissance du crédit ralentit pour toutes les tailles d’entreprises : +1,4% pour les PME (après +1,8% en décembre), +1,7% pour les ETI (après +2,3%) et -3,8% pour les Grandes Entreprises (après -1,7%). 

Au sein des PME, les crédits aux TPE croissent en revanche sur un an (+8% pour l’immobilier et -1,7 pour l’équipement), mais baissent fortement pour la trésorerie (-21,2%).

 

La croissance reste forte pour le secteur des conseils et services aux entreprises (+9,5%), pour les activités immobilières (+4,3% dont +5% pour la promotion immobilière) et l’agriculture (+3,6%). En revanche, l’encours de crédits mobilisés continue sa contraction pour les activités industrielles (-5,6%), la construction (-4%), le commerce (-2,7%),  les HCR (-2,4%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/financement-des-entreprises-jan-2024

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en 2023, 24% des établissements ont versé la prime de partage de la valeur.

La prime de partage de la valeur (PPV), anciennement appelée prime Macron ou prime de pouvoir d’achat, est un dispositif qui permet à l’employeur de verser au salarié une prime. Il s’agit d’un dispositif pérenne que les entreprises peuvent mettre en place chaque année. La prime reste facultative. Son versement dépend d’une décision prise par l’employeur ou d’un accord d’entreprise. Les conditions d’obtention et d’exonération fiscale de cette prime varient selon la date de son versement.
 

https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/la-remuneration/article/la-prime-de-partage-de-la-valeur

 

5,27Md€ des primes ont été versées par 519 292 établissements à 5,89 millions de salariés, soit un montant moyen de prime de 885€.

 

Les montants versés se répartissent ainsi : 13% moins de 200€, 16,5% de 200 à 400€, 20% de 400 à 600€, 17% de 600 à 1 000€, 22% de 1 000 à 2 000€ et 11,5% au-delà.

 

♦ Selon les tranches d’effectif.

Si on analyse les primes par tranche d’effectifs, les entreprises les plus petites ont versé les montants les plus importants : 1141€ pour les moins de 10 salariés vs entre 730 et 790€ pour les entreprises entre 50 à 1999 salariés (selon les tranches). Mais la part des entreprises ayant versé cette prime augmente avec la taille de l’entreprise : elle est de 20,6% dans les entreprises de moins de 10 salariés et de 41,3% dans les entreprises de 2 000 salariés ou plus.

♦ Selon les secteurs d’activité.

3 secteurs ont versé 36% de la prime : le commerce a versé 14,2% de la prime (montant moyen par salarié de 656€), le secteur des activités financières et d’assurance 11,8% du total (montant moyen de 1 308€) et celui de la construction (10% du total et 1 068€).

 

39% des établissements de l’industrie sont concernés, et même 40% dans les activités financières et d’assurance. Par contre, ils sont16% et moins des établissements dans les secteurs des activités immobilières, des HCR, des arts, spectacles et activités récréatives.

 

Le montant moyen versé est globalement supérieur dans les 6 secteurs d’activité qui pratiquent plus souvent des salaires plus élevés, notamment l’industrie (raffinage, production et distribution d’électricité, habillement, textile et cuir), les activités financières et d’assurance, les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie, et les activités informatiques (prime d’au moins 1 100€), alors que les montants les plus faibles l’ont été dans les secteurs action sociale et hébergement médico-social (451€), dans les agences d’emplois Intérimaires (446€), le secteur du transport et entreposage (604€).

 

♦ Les montants moyens versés varient selon les régions. Ils oscillent entre 750€ en Bretagne et 1037€ en Guyane. La part du nombre d’établissements versant la prime est comprise entre 15,7% et 27,3% selon les régions. L’Ile-de-France se démarque avec 19,7% d’établissements ayant versé la prime, ainsi que la Guadeloupe (18,1) et la Guyane (15,7).

 

♦ A qui est-elle versée ? 55% de la prime est versée à des hommes. Les montants moyens perçus par les femmes et les hommes sont proches (respectivement 861€ et 906€). Entre 35 et 50 ans, la prime est la plus élevée, en moyenne autour de 950€ tandis que les moins de 20 ans touchent en moyenne une prime inférieure à 400€ (613€ pour la tranche 20 à 24 ans).

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/espace-medias/communiques-et-dossiers-de-press/communiques-de-presse/-plus-de-5-milliards-d-euros-ver.html

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Santé, rythme de travail, accompagnement chez les artisans du BTP.

Méthodologie : 2 106 répondants à une enquête en ligne entre décembre 2023 et janvier 2024 auprès d’entreprises du BTP et paysage de 0 à 19 salariés.

En termes de taille d’entreprise : 15% ont 0 salarié, 49% de 1 à 5, 15% de 6 à 10 et 6% de 10 à 19 salariés. 79% sont localisés en milieu rural. 64% ont plus de 10 ans dans leur fonction de chef d’entreprise, 20% moins de 5 ans et 15% entre 6 et 10 ans. Les métiers du paysage sont 1% des activités répondantes.

89% sont en couple dont 28 avec enfant à charge et 11% seuls dont 7 sans enfant. 17% ont moins de 40 ans, 33% de 41 à 50 ans, 40% de 51 à 60 ans et 9% plus de 60 ans.

 

Les artisans du BTP sont plutôt en bonne santé, quoique stressés et fatigués, mais épanouis dans leur métier.

 

En 2023, 25% des dirigeants font état d’une diminution de leur activité (dont 8% un fort ralentissement), 28% d’une stabilité, 47% d’une progression (dont forte pour 14%). 38% sont optimistes concernant l’avenir de leur entreprise, alors que 24% ne se prononcent pas.

⇒ Le rythme de travail :

2% travaillent moins de 35 heures, 44% entre 35 et 50 heures, et 55% plus de 50 heures (34% entre 51 et 60 heures et 21% plus de 60 heures) ; ils étaient 24-26% en 2017 et 2018.

Pour une nette majorité, les tâches “administratives” occupent moins de 10% de leur charge de travail ; elles concernent les RH (66%), la communication (63), la comptabilité (57), l’administratif (43). Par contre l’organisation accapare 61% au moins 26% de leur temps de travail (32% de 51 à 75%).

 

38% travaillent souvent le week-end et 10% toujours, vs entre 50 et 53% (souvent + toujours) entre 2019 et 2022. Ceux qui travaillent tout le temps le week-end sont 76% à se dire fatigués, vs 65 ceux qui y travaillent souvent, et 44% ceux qui n’y travaillent jamais.

 

30% prennent au maximum 2 semaines de congés annuels (30 à 41% entre 2018 et 2022). Ceux dont les entreprises sont de petite taille prennent moins de congés (42% les sans salarié, 28 les 1 à 5 salariés, 17 les 6-10 salariés et 15-20% les 10-19 salariés). 

Mais ceux qui prennent au moins 4 semaines sont : 64% les 6-10 salariés, 61 les 11-15 salariés, 59 les 16-19 salariés, 52 les 1-5 salariés et 37 les sans salarié.

 

64% consultent leurs mails pendant leurs congés, 62-75% pour ne pas être submergés à leur retour ou suivre l’activité de leur entreprise, 57% pour rester disponible à leurs clients, 41% pour poursuivre les commandes fournisseur (réponses immédiates attendues), et 30% pour ne pas passer à coté d’un marché potentiel.

 

78% ont le sentiment que leur vie professionnelle empiète leur vie privée vs 79-87% entre 2019 et 2022. 56% des personnes de leur entourage ne leur en fait toutefois pas le reproche vs 44.

Noter que dans presqu’une entreprise sur 2, un membre de la famille est impliqué dans l’entreprise.

⇒ La santé

♦ 65% se déclarent en bonne santé (vs 72 en 2019). Mais 63% souffrent de douleurs musculaires, 58% d’une fatigue importante, 41% de troubles émotionnels ; seuls 10% disent n’avoir aucun problème.

De fait, 52% trouvent leur travail très exigeant physiquement (vs 45 en 2019), et 58% très exigeant mentalement. Toutefois, 86% disent être épanouis dans leur métier (dont 59 totalement).

 

♦ Et 57% disent être souvent stressés, notamment du fait de la charge de travail, du poids des responsabilités (44), du poids de l’administratif (41), de la nécessité d’être de plus en plus réactif (37), du difficile équilibre vie professionnelle et vie privée (37). La pénurie des matériaux (10 vs 33), et leurs coûts (36 vs 56)  jouent beaucoup moins qu’en 2022. Par contre, la baisse d’activité inquiète davantage. Ils sont d’autant plus stressés qu’ils pensent la pérennité de leur entreprise menacée.

Noter que 80% disent travailler dans l’urgence (dont 23% tout le temps).

 

Le stress agit fortement sur la qualité du sommeil (23% des dirigeants stressés disent être très fatigués vs 5 pour ceux qui ne se perçoivent pas stressés). Plus globalement, 47% disent avoir une mauvaise qualité de sommeil (dont très mauvaise 7), notamment difficultés pour s’endormir ou se réendormir, voire réveil matinal ; seulement 6% prennent des médicaments pour dormir. Au final, 61% dorment entre 6 et 8hres comme l’ensemble des Français.

 

♦ 43% disent avoir été en difficulté psychique au cours de l’année ; 58% en ont fait état, notamment à leur conjoint ou à leur médecin. 51% disent être assez informés sur les dangers et les aides qu’ils peuvent trouver en ce domaine.

⇒ L’accompagnement.

65% disent être suffisamment accompagnés ou soutenus dans la gestion de leur entreprise. Ce qui les préoccupe le plus dans l’accompagnement, c’est le juridique (pour les questions de santé, sécurité, assurance, droit salarial) avec 41%, loin devant les autres demandes (17-18%) ; 25% disent ne pas nécessiter d’appui.

 

Les 35% qui disent ne pas être accompagnés souhaiteraient le soutien de leur comptable (46%), de l’Etat notamment de l’Urssaf (45), de leur organisation professionnelle (43), ou de leur CMA (36), de leur commune (19), d’un service de santé (18), voire de leur famille (13).

 

♦ 21% craignent la pérennité de leur entreprise menacée (question non posée aux optimistes). 57% d’entre eux en ont parlé à des tiers  : 66% le conjoint, 41 un collègue, 38 un autre membre de la famille, 31 à leur organisation professionnelle, et seulement 10% à leur comptable ! Parmi ces derniers seulement 34% se font aider.

 

Pourquoi 43% n’en parlent-ils pas ? Pour ne pas inquiéter (51) ou ils n’en voient pas l’utilité (23), alors que 29% ne savent pas vers qui se tourner, 17% n’osent pas aborder le sujet et 13% ne savent pas comment l’aborder. 

Noter aussi que 55% de ceux qui ne sentent pas leur entreprise menacée, sauraient à qui s’adresser pour demander appui.

 

Pour en savoir davantage : https://www.capeb.fr/www/capeb/media/rapport-barometre-2023.pdf

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Pour la 1ére fois depuis 2017, le nombre d’entreprises exportatrices baisse en 2023.

Si les PME et les TPE sont 96% des entreprises exportatrices, elles ne sont que 12% des montants vendus.

⇒ L’évolution en 2023.

♦ En 2023, le nombre d’exportateurs (unités légales d’entreprises) baisse de 145 700 en 2022 à 143 900 en 2023. Cette baisse concerne la quasi-totalité des secteurs d’activité ainsi que celle des tranches d’effectifs.

Par contre le montant total exporté progresse de 2% sur l’année, pour atteindre 609Md€, une progression nettement inférieure à celle de 2022 (+19 %).

 

♦ Seul le nombre des exportateurs « résidents » en France est en baisse (-2 500 unités), alors que le nombre d’opérateurs étrangers « non-résidents », qui ne sont pas immatriculés au registre du commerce et des sociétés, continue de progresser (+700 unités).

♦ Le nombre d’exportateurs qui échangent avec l’Union européenne diminue de 3 700, alors qu’il augmente légèrement vers les autres zones, notamment vers la zone Amérique (+800) ainsi que vers l’Asie (+800).

 

♦ 34 600 entreprises commencent ou reprennent une activité d’exportation, alors qu’ils n’exportaient pas en 2022 ; à l’inverse, 36 400 exportateurs en 2022, n’ont effectué aucune exportation en 2023. Cela représente, respectivement, -6 800 exportateurs « entrants » vs + 5 100 exportateurs « sortants ».

 

 Les TPE comptent pour 32% des « sortantes » et 31% des “entrantes”. Au sein des PME ces proportions sont bien moindres (14% de « sortantes » et 12% d’« entrantes ») ; elles le sont encore moins pour les ETI (8% de « sortantes » et d’ « entrantes »). Au total, sur l’ensemble des catégories, si les entreprises « entrantes » en 2023 représentent 24% des entreprises exportatrices, elles ne réalisent que 0,5% des montants exportés sur l’année ; les entreprises « sortantes » représentaient 26% des entreprises exportatrices en 2022 et 0,6% des montants exportés.

⇒ Les répartition des montants par taille d’entreprise et par activité.

♦ La part des 100 premiers exportateurs (moins de 0,1% du nombre total d’exportateurs) chiffre 40% des montants exportés, vs 37,5 en 2020, mais 41,2 en 2019. Les 1 000 premiers (moins de 1% des exportateurs), concentrent 71% des valeurs exportées, soit en moyenne 432M€ par entreprise. À l’opposé, les opérateurs classés au-delà du 10 000éme rang (93% des exportateurs) réalisent seulement 5% des ventes à l’étranger. 

 

♦ Bien que les grandes entreprises représentent moins de 0,4% du nombre d’entreprises exportatrices, elles effectuent 55% des exportations de biens en 2023 contre 53% en 2022. Les ETI (4% des exportateurs) exportent 34% des montants.

Les PME et les TPE (96% des exportatrices) ne réalisent que 12% des ventes à l’étranger. Leur nombre a reculé de 2% en 2023, contre 0,4% pour les GE et 0,6% pour les ETI. Toutefois, en valeur, les exportations des grandes entreprises, et celles des PME et TPE progressent sur l’année respectivement de +2,5% et +0,5%, mais de -0,3% pour les ETI.  

 

Les PME et TPE comptent pour 61% des montants exportés du secteur agriculture. Dans les autres secteurs d’activité, ce sont les grandes entreprises et les ETI qui accomplissent la plus grande partie des exportations, les exportations des PME et TPE ne représentent qu’entre 8,1% et 18,2% des montants exportés selon le secteur.

 

♦ Selon les activités : bien que les entreprises industrielles ne représentent que 19,5% des exportatrices, elles exportent pour les 2/3 des montants. Le secteur du commerce (51,2% des exportatrices) réalisent 28,2% des montants et les entreprises des services (16,8% des entreprises exportatrices) pèsent pour 5,4% des montants exportés. Celles du secteur de l’agriculture et de la construction (respectivement 10,3% et 1,8% des exportatrices) ne comptent cumulés que pour 1,1% des exportations. Ce sont les entreprises du commerce qui exportent 69% des produits agricoles. 

 

Les entreprises exportatrices sous contrôle d’un groupe étranger représentent 19% des entreprises exportatrices (43% pour les grandes entreprises, 36% pour les ETI et 18% pour les PME et TPE). Elles représentent 40% des montants d’exportation.  

 

Pour en savoir davantage : https://lekiosque.finances.gouv.fr/fichiers/Etudes/thematiques/A2023_operateurs.pdf

 

SOMMAIRE

Les impôts sur les bénéfices des entreprises en 2022

Les résultats fiscaux et les impôts qui en résultent ont davantage progressé entre 2021 et 2022 au sein des TPE et des PME que chez les ETI et surtout au sein des grandes entreprises. Toutefois on doit être prudent dans l’analyse du fait d’une période chahutée (covid et post covid, guerre en Ukraine).

⇒ Une approche globale :

♦ En 2022, 6,6 millions d’entreprises ont dégagé un résultat fiscal de 251Md€. Il recouvre à la fois les entreprises assujetties à l’IS et celles déclarant à l’IR. Le nombre total d’entreprises a continué de croître avec 425 000 entreprises supplémentaires (+ 7%, du fait des microentreprises), alors que le résultat fiscal agrégé est en baisse de 6% par rapport à 2021 ; si le résultat des entreprises à l’IS a augmenté (+ 3%), le déficit de celles générant des pertes a augmenté bien davantage (+ 36%). 

⇒ L’impôt sur les sociétés.

♦ 2,4 millions d’entreprises ont déclaré l’impôt sur les sociétés (+150 000 entreprises, +7% par rapport à 2021). Elles ont dégagé un résultat fiscal de 164 Md€ (-12%), du fait de la  baisse des résultats financiers.  
Les entreprises bénéficiaires sont au nombre de 1,5 million, avec un montant de leurs bénéfices de 277Md€ (+3%). Le nombre d’entreprises déficitaires est resté stable (+ 0,7%), mais le montant de leurs déficits est passé de 83 Md€ à 113Md€. La baisse du taux de taxation explique que les entreprises bénéficiaires déclarent un montant d’IS brut de 68 Md€, en baisse de 3 Md€ (-4%), alors que leurs bénéfices ont augmenté de 3%. Après les crédits et réductions d’impôt, l’IS net à payer s’est élevé à 62 Md€, en baisse de 4%. 

 

Selon les activités : les résultats fiscaux ont nettement progressé dans les services aux entreprises et l’agriculture (autour de +50%), dans le commerce, le transport, les HCR (36%), dans l’industrie manufacturière (23%) mais pas dans la production d’électricité notamment nucléaire, dans les activités immobilières (17%), la construction (14%) ; mais ils sont fortement régressé dans les activités financières (-32%), l’éducation/santé (-49%) et l’informatique et communication (-50%).    

 

♦ Selon les tailles d’entreprise : le résultat fiscal des grandes entreprises a régressé de 47%, après une hausse de 206% en 2021, ce qui représente près de 32 Md€ en moins ; à l’inverse, ceux des TPE, PME et ETI progressent respectivement de 20, 6 et 4, avec une hausse moins marquée des déficits. De ces faits, l’impôt brut a chuté pour les grandes entreprises de 12% de 6% pour les ETI et a progressé de 1,5% pour les PME et de 6% pour les TPE.

 

⇒ L’impôt revenu des dirigeants d’entreprise individuelle.

♦ En 2022, 4,2 millions d’entreprises ont déclaré l’IR. Parmi elles, 1,8 million sont au régime réel d’imposition en augmentation de 4%, alors que 2,4 millions relèvent du régime micro. 
Au total, les entreprises sujettes à l’IR ont dégagé un résultat fiscal de 87 Md€, en hausse de 9%. toutefois, leur IR brut (avant réductions et crédits d’impôt) estimé à 10,4 Md€ est en baisse de 9%.

 

Pour les entreprises au régime réel, le résultat fiscal a augmenté de 7%, passant de 64 à 68 Md€, suite à un chiffre d’affaires en hausse de 6% (387Md€). 

Le résultat fiscal a nettement augmenté chez les entreprises exerçant des activités agricoles (+41%) ; il a progressé dans les entreprises industrielles et commerciales de façon moins importante (+10%), mais a régressé au sein des entreprises déclarant des bénéfices non commerciaux (-4% après une hausse de 9% entre 2020 et 2021).

 

♦ Les entreprises au régime micro : le résultat fiscal s’élève à 19 Md€ avec une hausse de 16%, du fait d’une hausse du chiffre d’affaires (35 Md€ en 2021 à 40 Md€ en 2022,+ 15%), dû surtout à une progression du nombre d’entreprises concernées. Le montant moyen de chiffre d’affaires par entreprise est de 17 000€ et le montant médian de 8 800€, contre 16 000€ et 8 300€ en 2022.

Les 10% les plus importantes représentent 41% du chiffre d’affaires de toutes les entreprises au régime micro. Cette concentration de l’activité sur le dernier décile est significative, mais moindre que pour celle des entreprises soumises à l’IS (96% du chiffre d’affaires dégagé par le dernier décile) ou au régime réel (73%).

⇒ Les entreprises ont bénéficié de 17,9 Md€ de réductions et de crédits d’impôt en 2022.

801 000 entreprises ont ainsi bénéficié d’une trentaine de dispositifs de réduction ou crédit d’impôt, pour un coût de 17,9 Md€, en baisse de 4,5%.

Le crédit d’impôt recherche (CIR) chiffre 7,6Md€ (22 900 entreprises) et le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (2 300 entreprises) avec 5,9Md€ (supprimé le 1er janvier 2019, il reste un encours de créances important). Par ailleurs 151 400 entreprises ont bénéficié d’une réduction d’impôt au titre du mécénat d entreprise (1,3Md€). 

 

Pour en savoir davantage :  https://www.impots.gouv.fr/dgfip-statistiques-impot-sur-le-benefice-des-entreprises-en-2022

SOMMAIRE

65% des Français déclarent que le e-commerce a eu un impact positif sur leur vie quotidienne ces 10 dernières années.

Méthodologie : étude ODOXA réalisée pour la Fevad auprès d’un échantillon de 1055 Français âgés de 15 ans et plus représentatif de la population française. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

65% jugent très favorablement le e-commerce, alors que seulement 8% l’estiment négatif. Ce sentiment positif est majoritaire au sein de toutes les catégories de populations.

 

Environnement : 79% des Français déclarent privilégier les produits fabriqués en France ; 70% se disent respectueux de l’environnement ; 65% (78% des 15-24 ans) disent privilégier les produits issus de l’économie circulaire (reconditionnés, occasion, invendus, recyclés). 72% privilégient les produits respectueux des critères sociaux et éthiques.

Face à ces préoccupations, une majorité de Français considère que le développement du commerce électronique a facilité leur accès à des produits fabriqués en France (62%), issus de l’économie circulaire (62%), respectueux de l’environnement (54%) et des critères sociaux et éthiques (54%). Plus d’un Français sur deux (55%) estime que le e-commerce contribue à un meilleur affichage et une plus grande transparence sur les produits : qualités environnementales, conditions dans lesquelles ils ont été produits, origine, etc. Le commerce en ligne simplifie aussi l’accès à des produits plus responsables. Il agit comme un outil « facilitateur » pour mettre leurs consommations en phase avec leurs convictions.

 

Budget : une large majorité de Français utilise le e-commerce comme un outil au service de leur pouvoir d’achat : il permet d’optimiser les achats, comparer les prix (85%) et mieux gérer leurs budgets et leurs dépenses (63%). 55% estiment que le e-commerce ne pousse pas plus à la dépense que le commerce traditionnel ; 22% indiquent même avoir tendance à être moins dépensiers lorsqu’ils achètent sur internet. Au-delà, il devient aussi pour beaucoup de Français une source de revenus (41% déclarent avoir déjà gagné de l’argent en vendant des articles sur internet) et de plus en plus souvent une porte d’entrée sur le marché du travail : 17% des Français ont déjà trouvé un emploi ou un stage sur un site Internet.

 

Santé : 55% estiment que les services en ligne ont un effet positif sur leur santé et leur bien-être : parmi eux, 43% disent avoir un meilleur accès aux soins médicaux et aux professionnels de santé, 35% y trouvent des solutions améliorant leur bien-être ou leur santé mentale et 27% ont augmenté leur activité physique. Les bénéfices sur la santé sont plus fortement mis en avant par les 15-24 ans (68%) et les 25-34 ans (72%).

 

Liberté et désenclavement :  l’e-commerce permet à de nombreux Français de s’affranchir des contraintes : isolement géographique, difficultés de déplacements, horaires inadaptés. Ils sont 73% à faire ainsi des achats ou à accéder à des services hors des horaires d’ouverture des magasins.

71% des Français, et 75% des habitants de zones rurales, se font ainsi livrer des articles qu’ils ne trouvent pas près de chez eux. Ils réduisent ainsi leurs déplacements automobiles (59%) et déclarent avoir désormais plus facilement accès à des produits « tendance » ou « innovants » (45%). Les habitants de zones rurales sont 70% à souligner l’impact positif du e-commerce et des services en ligne sur leur vie quotidienne. Enfin, 34% des Français considèrent que le e-commerce leur donne accès à des produits auxquels ils pourraient difficilement accéder en raison de difficultés de déplacement, une proportion qui atteint même 48% chez les foyers les plus modestes.

 

Gain de temps : pour 85% des cyberacheteurs, le e-commerce et les services en ligne leur permettent d’économiser du temps.  Parmi eux, 8 sur 10 l’utilisent pour s’occuper de soi et des siens : temps en famille ou entre amis (53%) et une part importante pour les activités culturelles, sportives ou de loisir (44%). 28% déclarent qu’elles utilisent ce temps gagné pour faire plus d’activités en lien avec Internet (réseaux sociaux, streaming, visites de sites) ; c’est le cas de 37% des 15-24 ans.

 

Vie amicale et amoureuse : plus d’un Français sur 4 a déjà fait des rencontres grâce à un site de vente en ligne de produits ou de services, dont 18% des rencontres amoureuses ! Dans le détail, on observe que la propension à construire des relations amicales ou sentimentales via internet est nettement plus importante parmi les populations plus technophiles : hommes (34%), jeunes (40%) et urbains (34%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/plebiscite-par-les-francais-le-e-commerce-a-aussi-change-leur-quotidien/

 

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2 523 startups à vocation industrielle en 2023.

Les levées de fonds ont progressé de 11% au regard de 2022 et concernent 253 entreprises.

⇒ Leur nombre

Fin 2023, ce sont 2 523 startups à vocation industrielle dans différents secteurs stratégiques : la santé (24%), l’énergie (11%), l’agro-industrie (11%), l’électronique (11%), les biens de consommation (9%), la chimie industrielle et les matériaux (8%), la mobilité (8%), la valorisation des déchets et les dispositifs de dépollution (8%), la robotique, l’impression 3D et les drones (6%), et 4% d’autres. 

 

Les 3/4 ont moins de 10 ans : 26% ont 10 ans et plus, 39% entre 5 et 10 ans, et 35% moins de 5 ans.

28% sont en Ile-de-France, 18 en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

804 nouvelles start-ups ont été identifiées en 2023 et 181 retirées de l’observatoire (dont des fermetures).

Les inaugurations de sites industriels progressent de +55% en 2023 avec 118 nouveaux sites industriels inaugurés. 60 proviennent de startups (+71% en un an) et par ailleurs  58 de PME et ETI innovantes (vs 41en 2022) ; 29 sont le fait d’usines nouvelles, 4 de nouvelles lignes au sein d’une usine existante, 25 des extensions ou des déménagements. En 2024, 95 nouveaux sites sont annoncés, dont 63 en PMI et ETI.

⇒ Les levées de fonds.

Les 235 levées de fond se repartissent ainsi : santé (23%), énergie, dont batteries 16), agro-industrie (10), électronique, photonique, quantique, Telecoms (10), valorisation des déchets et dispositifs de dépollution (9%), chimie industrielle et matériaux (6), robotique, impression 3D, drones (7), mobilité et transport (7), autres (12).

57% sont des Deeptech (innovations de ruptures) et 43% des greentech (nouvelles technologies appliquée à l’environnement).

 

En nombre 28% sont concernées par l’amorçage, 58% par les séries A et B, 14% par la série C et au-delà.

 

Le lien avec la recherche : 57% des startups à vocation industrielle ayant levé des fonds en 2023 sont Deeptech (innovation de rupture) avec 77% des montants levés.

 

La répartition selon le stade industriel : 64 sont au stade de la R&D (17%) pour 990M€ (24% des levées de fonds) ; 47 au stade de fabless (réalise la conception de ses produits mais sous-traite leur fabrication) et 12% des levées de fonds ; 124 Pré-industriel et Industriel (dont 92 levées Industrielles et 32 levées pré-industrielles) pour 65% des levées de fonds (7% des levées pré-industrielles et 58% des levées industrielles).

Noter que 83% des start-ups en santé sont au stade de la R&D, contrairement aux autres activités.

 

96% des Startups françaises industrielles et pré-industrielles qui ont levé des fonds en 2023 produisent en France dans leur usine. Quant aux Fabless, 62% d’entre elles ont fait le choix de produire en France plutôt qu’à l’étranger. Pour les 38% qui produisent à l’étranger, il s’agit surtout des panneaux solaires ou l’électronique (Chine / Taiwan) et le textile (Europe).

 

Elles ont enregistré une hausse de 11% des levées de fonds avec 4,2Md€ levés, dans un contexte de baisse des levées de fonds (-40% en 2023 par rapport à 2022). Cette croissance est notamment portée par un nombre record de 10 levées supérieures à 100M€.

 

Les acteurs publics sont très mobilisés pour investir en direct dans des entreprises industrielles : parmi les 50 fonds de capital-risque les plus actifs en 2023, les acteurs publics (Bpifrance, Banque des territoires, EIC et EIT Inno Energy) ont réalisé en nombre 60% de leurs investissements à destination de l’industrie. Les investisseurs privés n’ont réalisé en nombre que 28% de leurs investissements à destination de l’industrie.

Noter que les levées industrielles Européennes restent stables, alors que celles en Chine et aux USA sont en baisse.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lafrenchfab.fr/storage/sites/2/2024/03/Observatoire-2023-15-mars-2024.pdf

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Quelles interrogations ont les jeunes quant à leur recrutement ?

Méthodologie :

-Une enquête quantitative Interrogeant 1 538 jeunes de 18 à 24 ans, en ligne par questionnaire auto-administré, représentatifs de leur population,, et de 213 habitant en QPV (issus du fichier de la Fondation Mozaïk) interrogés par vision en entretien individuel entre le 26 janvier et le 16 février

-Une enquête qualitative auprès de 10 jeunes résidant en QPV entre le 1er et le 12 février.

Les jeunes en QPV sont plus diplômés de l’enseignement supérieur (60% au moins bac+2, vs 42 les autres jeunes), moins de l’enseignement général (bac général 11 vs 21), au même niveau pour les bac pro ou tech (16 vs 17) et moins de niveau inférieur (13 vs 20). Ils appartiennent moins souvent à CSP+ (6% vs 17) mais sont 47% comme les autres jeunes sans activité professionnelle. 79% des jeunes d’EQPV appartiennent à la région parisienne (vs 19 pour les autres jeunes).

 

Noter la forte présence de jeunes issus de l’enseignement supérieur, qui peut fausser une vision de l’ensemble des jeunes Français, alors que leur poids mis en avant par l’Insee est de l’ordre de 45%.

 

Globalement les jeunes, s’ils ont le réflexe de mettre en avant leurs soft skills, ont tendance à les reléguer au fond du CV.

 

73% des jeunes s’autocensurent quant à leur envoi de candidature (un peu moins en QPV 67%) dont 27% souvent (21 en QPV).

 

♦ La vision des jeunes Français pour accéder à l’emploi est marqué majoritairement (entre 51 et 86% d’accord) par certaines considérations ; dans l’observation de ces “jugements discriminatoires”, je ne citerais que le chiffre des “tout à fait d’accord ” (entre 14 et 48%) parce que plus signifiants :

-Avoir des relations peut maximiser les chances de décrocher un poste intéressant (48%),
-L’apparence physique peut influencer positivement ou négativement la décision de recrutement (41%),
-L’appartenance réelle ou supposée à certains groupes ethniques peut influencer positivement ou négativement la décision de recrutement (29%),
-À compétences égales, une personne issue des minorités a moins de chance d’être recrutée par une entreprise (23%),
-À compétences égales, une femme a moins de chance d’être recrutée par une entreprise (20%),
-L’ascenseur social ne fonctionne pas en France (14%).

 

♦ Ce qui leur semble bloquer le recrutement : 

-Le manque d’expérience (56% vs 48 ceux en QPV, mais avec un bac+3, 56 vs 60),
-Le fait de ne pas avoir les bonnes compétences (37 vs 43),

-Celui de ne pas avoir les bons diplômes (36 vs 29),
-Le peur de ne pas être à la hauteur (32 vs 12), 
-Le fait de se percevoir trop différent des gens qui travaillent dans cette entreprise (18 vs 4), 
-Le fait de devoir face à des préjugés du fait de sa situation personnelle, de son origine (17 vs 15).

 

♦ Ce qu’ils mettent en avant comme atouts :

D’abord leur formation, avant leurs compétences techniques acquises par la pratique professionnelle, mais à un niveau proche les compétences transversales telles leurs qualités humaines, leur savoir-être acquis dans la vie professionnelle.

 

Toutefois, interrogés sur l’ensemble de leurs compétences, 79% des jeunes (et jusqu’à 84% chez les jeunes en QPV) déclarent mettre en avant leurs hard skills dans leurs candidatures et seulement 20% leurs compétences transversales soft skills, comme principaux atouts pour obtenir un emploi ou un nouveau poste.

 

 

♦ 34% des jeunes Français reconnaissent avoir déjà menti ou caché certaines de ses singularités ou caractéristiques d’identité pour conserver toutes leurs chances : davantage les niveau CAP (65%), les CSP+ (52%), moins les ouvriers et ceux résidant en communes rurales. Cette pratique est moins répandue chez les jeunes en QPV (14%). Il s’agit notamment le fait de ne pas indiquer son adresse, ou la pratique de certaines langues étrangères (l’arabe par exemple).

Dans leurs candidatures (CV, lettres de motivations, entretiens…), ceux en QPV mettent davantage systématiquement en avant leurs compétences transversales, qualités humaines, savoir être (49% vs 31, mais 37 les bac+3). 

 

Les jeunes en QPV apparaissent plus confiants en leurs atouts que les autres jeunes ; serait-ce le double effet d’une présence dans l’enquête de jeunes nettement plus issus de bac +3 ou encore celui d’une exigence plus forte de construction stratégique pour se faire une place dans l’emploi ; soyons aussi prudent face à un échantillon restreint et sélectif (l’appartenance à la mouvance Mozaik Fondation dont l’objet est l’insertion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans l’emploi).

 

Pour en savoir davantage : https://csa.eu/news/les-jeunes-et-lautocensure-en-matiere-demploi/

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47% des Français ont participé à une formation continue en 2022.

Méthodologie : recours à l’enquête Formation tout au long de la vie (FLV), organisée tous les 6 ans, par l’Insee et la Dares. La collecte a été réalisée en face-à-face de septembre 2022 à mars 2023 auprès d’un échantillon d’environ 18 000 individus âgés de 18 à 69 ans.  

Deux types de formation sont distingués :
• une formation formelle est une formation qui présente un apprentissage graduel hiérarchisé par niveau, exige des prérequis pour l’admission, dure au moins un semestre et permet d’obtenir un titre ou un diplôme reconnu par le système éducatif national (ou une autorité équivalente) ; en fait 2% des formations observées.
• une formation non formelle peut conduire à l’obtention d’une certification, comme un certificat de qualification professionnelle (CQP), une habilitation ou un permis, soit 47% des situations observées.

 

A qui profite la formation continue ?

 

En 2022, 47% des personnes âgées de 18 à 69 ans ayant terminé leur formation initiale déclarent avoir suivi au moins une formation au cours des 12 derniers mois, soit 18 millions de personnes. Le taux d’accès de celles à but professionnel s’élève à 36%, contre 20% pour celles à but personnel (une même personne pouvant avoir suivi ces 2 types de formation).

Noter que la France est bien positionnée pour la pratique de formation : elle se situe toutes formations continues confondues, formelles et informelles (51% vs 46 en moyenne UE) , derrière les pays du nord (entre 53 et 74%), mais devant ceux du sud (entre 24 et 49%, et loin derrière la Grèce avec 17%)

⇒ Quelles sont les caractéristiques des bénéficiaires ?

– Les personnes en emploi ont des taux plus élevés d’accès à la formation : celles-ci se forment plus souvent (57%) que celles se déclarant au chômage (42%) ou inactives (21%). Ces différences s’expliquent principalement par les formations à but professionnel : 49% des personnes en emploi, contre 28% des chômeurs (noter que 38% des formations à but professionnel suivies par des chômeurs au moment de l’enquête ont débuté alors que ceux-ci étaient encore en emploi) et 5% des personnes inactives. Toutefois, 17 à 21% ont suivi une formation à but personnel.

 

– Le recours est plus fréquent pour les plus diplômés : 71% des diplômés du supérieur au-delà de bac+2 ont suivi au moins une formation au cours des 12 derniers mois, contre 59% pour les bac +2, 50% pour les niveaux bac et 27% pour les niveaux de diplôme inférieurs au bac. Si majoritairement ces formations sont à but professionnel (19 à 58% selon les niveaux de formation initiale), 9 à 35% le sont à but personnel.

De fait le taux d’accès à la formation à but professionnel des personnes en emploi diffère ainsi nettement selon la CSP : 68% pour les cadres et 60% pour les professions intermédiaires ; par contre le taux est plus faible pour les employés (39%), pour les ouvriers (33%) et pour les indépendants (40% mais 34 si l’on exclut les libéraux).

 

– L’accès à la formation est favorable aux 18-54 ans (51 à 56% d’accès) dont à but professionnel (42-48%) et à but personnel (18-25%), mais nettement moins ensuite. Les taux d’accès sont proches en 2016 et 2022, avec toutefois une amélioration pour les 18-24 ans (de 37 à 43%) et pour les chômeurs (de 19 à 23%).

 

– Il est équivalent entre les hommes et les femmes (47 et 46%), mais les femmes suivent davantage des formations à but personnel (24%, contre 16 pour les hommes).

 

– Les habitants des QPV se forment moins (31%) que les habitants des autres quartiers (48%), notamment du fait de la surreprésentation des chômeurs et des personnes peu diplômées. Il en est de mêmes habitants d’outre-mer (29%).

 

⇒ Les caractéristiques selon les types d’entreprises : 

– Les salariés du secteur public y ont davantage recours (60%) que ceux du secteur privé (47%) ou que les travailleurs indépendants (40%).

 

– La participation à la formation varie selon l’activité : 2/3 des salariés relevant du secteur des services financiers ont suivi une formation à but professionnel, et plus de la moitié dans l’industrie, l’informatique-communication, les services aux entreprises et dans le secteur de l’enseignement, et la santé. À l’opposé, 1/3 des salariés de l’agriculture et de la construction, et 40% de ceux des secteurs du commerce, des transports et des HCR ont suivi une telle formation.

 

– Les secteurs d’activité où les personnes se forment le plus sont ceux où les cadres et les professions intermédiaires sont les plus présents ; ce sont aussi ceux où les établissements de grande taille sont relativement plus nombreux (les salariés des établissements privés de 250 personnes ou plus sont 62% à se former contre 32% pour les établissements de moins de 10 salariés). Près de la moitié des personnes en contrat en CDI ont suivi au moins une formation à but professionnel contre seulement 1/3 de celles en CDD ou intérim.

 

⇒ les modalités de formation.

– 70% des formations suivies par les personnes en emploi comme au chômage ont un objectif professionnel.

 

– Les durées de formation : celles suivies par les chômeurs sont beaucoup plus longues (42% ont duré plus de 60 heures), contre 6% pour celles suivies par les personnes en emploi. Toutefois 38% des chômeurs ont suivi une formation de moins de 20 heures vs 75% des personnes en emploi.

 

– Le pourquoi de ces formations : les formations suivies par les chômeurs sont motivées par l’obtention d’un nouvel emploi, l’aide à sa recherche (39%) , l’aide à l’amélioration de perspectives de carrière (18%) ou un appui pour créer une entreprise (18%).

Les formations suivies par les personnes en emploi visent à améliorer les connaissances ou compétences (28%) ou à mieux faire son travail (24%), mais aussi pour répondre à des obligations réglementaires (18%) ou à des changements d’organisation de l’entreprise (14%).  67% sont le fait de demandes de l’employeur et 32% de la personne en emploi.

 

– Seules 3% des formations à but professionnel sont financées par le compte personnel de formation (CPF) ; cette part est cependant plus élevée pour les chômeurs (13%).

 

-Pour les personnes en emploi comme pour les chômeurs, en 2022, 26% des formations à but professionnel sont dispensées à distance et 5% à la fois à distance et sur site ; 69% le sont sur site.

 

– 64% le sont via des cours collectifs ou stages, 24% par séminaire ou conférence, 7% sur le lieu de travail et 4% par cours particulier, sans grande différences entre personne en emploi et chômeurs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8177288

et la Dares  https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/604a2027221ba02aa633e7797df0d6f4/DA_FLV.pdf

SOMMAIRE

Quelle est la politique des communes d’Ile de France en direction du commerce?

Méthodologie : envoi d’un questionnaire électronique aux 370 communes franciliennes de plus de 5 000 habitants en octobre 2023 ; 107 réponses collectées fin décembre 2023, soit un taux de réponse de 29%. Les taux de réponses des communes sont variables selon les départements  ; de 10% en Seine-St-Denis à 51% en Hauts de Seine. 66% appartiennent à un EPT et 34% à la métropole du Grande Paris.
Un tiers des répondants sont élus au sein du Conseil Municipal (pour la moitié d’entre eux, en qualité d’adjoint(e) au Maire en charge du commerce) ; 62% de ces élus exercent une activité professionnelle. Les autres 2/3 sont des agents communaux, en majorité “Managers du commerce ou du centre ville”, directeurs/responsables du développement économique, du commerce et de l’artisanat, ou chargés de l’urbanisme commercial. Ils sont principalement employés dans les communes de plus de 10.000 habitants.

 

Une approche assez complète pour appréhender l’action concrète des communes, une étude qui pourrait encourager d’autres territoires à conduire une telle enquête.

 

La compétence “commerce” apparait largement pilotée par les communes (pour l’ensemble des communes de la Métropole du Grand Paris et les 2/3 des communes des autres EPCI, ie 76%). Si la compétence “développement économique” est communautaire, de même que la gestion des zones d’activité, les relations avec les professionnels de proximité restent dans la pratique assurées par les communes.

⇒ Qui assure cette responsabilité ?

Le “commerce de proximité” fait l’objet d’une délégation à un élu dans 93% des communes ayant répondu à l’enquête. Les élus en charge du commerce de proximité ont des intitulés de délégation variés :
– le commerce est parfois inclus dans le champ plus vaste du développement économique, de l’innovation, du numérique et de l’attractivité du territoire,
– le périmètre de la délégation inclut souvent l’artisanat et les marchés forains,
– dans quelques cas, la délégation comprend également l’urbanisme et la transformation du centre-ville.
Par ailleurs,  la constitution d’une commission municipale dédiée à cette question et/ou d’un groupe de travail concerne 70% des communes (46% ont créé une commission municipale, 50% ont mis en place un groupe de travail).
Noter qu’1/3 environ des Conseils Municipaux comptent au moins un(e) commerçant(e) de proximité parmi ses membres élus.

⇒ Quels interlocuteurs sollicitent-elles pour traiter du commerce ?

♦ Les 2/3 des communes mettent en place des instances consultatives de la population dans le cadre de l’élaboration de politiques publiques. Alors que les artisans commerçants ne sont pas systématiquement associés à ces instances, les associations de commerçants sont un interlocuteur quasi systématique des communes sur ces questions. Toutefois ces associations sont absentes dans 1/4 des communes. Par ailleurs, leur action est jugée souvent insuffisamment efficace (note moyenne : 5.7 /10).

 

♦ Les CCI sont par ailleurs les principaux partenaires des communes (81%), suivis par les CMA (66%), les organisations professionnelles (32%). et d’autres interlocuteurs comme les plateformes d’initiative locale, les EPCI, les délégataires des marchés forains, des groupements d’entreprises locaux (23%).

⇒ L’importance du commerce dans la politique municipale et sa concrétisation.

♦ Le commerce est une priorité de la municipalité dans plus de 90% des cas (64% tout à fait d’accord), 50% pour les intercommunalités (17% tout à fait d’accord). 85% des communes ont créé un ou plusieurs postes de salarié en charge de ce secteur.

 

81% des communes sont engagées dans un projet de redynamisation du centre ville depuis 2020 et 56% dans un projet de territoire (44% ont élaboré ou commencé un projet de territoire, 12 en projet). 62% se font accompagner pour la mise en place de ce projet.

Noter que l’offre commerciale en proximité des gares est encore souvent limitée pour 57%, pour 16% dense et pour 29% en développement. Pour 32% le quartier de la gare a fait l’objet d’un projet d’aménagement pour développer l’offre commerciale ; il est en projet pour 33%.

 

♦ Pour mener à bien ces actions, 35% ont recours à de l’information statistique publique (fournie en premier lieu par l’intercommunalité, la région, le département, ou l’INSEE), 21% font appel à des prestataires privés, notamment pour la réalisation de diagnostics territoriaux. Globalement, 56% ont réalisé un diagnostic du commerce local dans les 5 dernières années et 14% il y a plus de 5 ans.

⇒ Quel est le diagnostic sur leur commerce local ?

♦  Le diagnostic est le suivant :
– 61% considèrent que les besoins de la population sont couverts en matière de commerces et services de proximité, 
– 73% sont d’avis que le développement de la grande distribution n’a pas d’effet induit négatif certain sur le commerce et les services de proximité,
– 50% pensent que le tissu du commerce et des entreprises de proximité est en bonne santé économique, mais 56% considèrent que la crise sanitaire a nui à ces entreprises,

– Pour 33% le commerce de proximité non-alimentaire se porte aussi bien que le commerce de proximité alimentaire. Mais pour 60%  la dynamique du commerce de proximité pourrait être accrue par l’implantation de commerces locomotives,
– La vacance préoccupe 24% des communes et le vieillissement 33%. 

 

♦ La présence des marchés forains est quasi systématique dans les communes de plus de 10.000 habitants (46% un seul) ; au-delà de 50.000 habitants, il y a plusieurs marchés dans la commune (41%). Pour la gestion de ces marchés, 61% ont mis en place une commission de marché (51 sont en régie déléguée et 38 en direct). Pour 40% leur activité est stable depuis 2021, 36% en baisse, 15% en dents de scie et 9% en hausse.

 

♦ Interrogés sur les principales contraintes et difficultés rencontrées par les commerces et services de proximité, 71% mettent en avant le montant élevé du loyer et des charges. Cette contrainte paraît plus importante que les difficultés de stationnement (49 dont tout à fait 18). 
Le développement des services au domicile paraît peu impactant sur ce tissu économique (15%). 

⇒ Quelles sont les interventions des communes en direction du commerce ?

♦ Les communes interviennent massivement (82%) en conseil accompagnement ; 88% les informent des dispositifs auxquels ils sont éligibles. 57% subventionnent les associations de commerçants et 28% des commerçants (réglementation restrictive).

 

♦ L’immobilier d’entreprise est aussi un axe d’intervention important :

– 94% accompagnent les entrepreneurs dans la recherche de locaux, 
– 55% leur louent des locaux (12% l’envisagent), et 38% en achètent pour les louer (19% l’envisagent),
– 52% ont recours au droit de préemption pour permettre une installation,

– 52% ont mis en place une maison de santé (27% l’envisagent), 
– 30% ont mis en place des boutiques éphémères (22% l’envisagent).

 

♦ Les communes sont mobilisées sur l’accessibilité du centre-ville :
– 54% ont créé des places de stationnement pour les clients des commerces, 12% l’envisagent,

– 44% ont aménagé des zones piétonnes ((32% des communes de moins de 10.000 habitants) et 25% l’envisagent,
– 31% ont mis en place des navettes (plutôt dans les communes de moins de 50.000 habitants).

Le Plan Local d’Urbanisme est l’un des principaux outils à la portée des communes, mobilisé au cours de cette mandature par 58% des communes (dont 12% en projet) ; 38% ont pris des mesures pour limiter la concentration de grandes surfaces et de centres commerciaux. 

 

♦ En matière d’animation économique, les principales actions mises en œuvre :

– L’organisation d’événements promotionnels locaux visant à attirer la population dans les centres-villes : festivals, foires, brocantes, événements culturels (91% et 5% en projet),

– L’encouragement à la coopération entre commerçants et artisans à travers des initiatives communes (82% et en projet 9), 

– La recherche de commerçant pour une installation sur le territoire de la commune (79 et 11), et leur accompagnement (77 et 2),

– L’organisation de formation et réunion d’information (63 et 17),

– La mise à disposition d’une salle pour les  associations de commerçants dans le cadre de leurs  activités (59 et 10),

– La distribution de bons d’achat à la population à utiliser auprès des commerçants (55 et 10),

– Le développement d’actions d’accompagnement en partenariat avec une chambre consulaire (46 et 10),

– Enfin en matière de communication, 75% ont produit un annuaire des commerçants (en projet 13), 41% (et 22 en projet) ont investi dans la communication et les outils numériques, que ce soit par la création d’une application ou l’accompagnement des artisans-commerçants à la communication numérique (formation, community manager).

 

Pour en savoir davantage : https://infometiers.org/laction-des-communes-franciliennes-en-faveur-du-commerce-de-proximite/

SOMMAIRE

Que penser de l’introduction de l’IA sur l’emploi ?

Définition : l’intelligence artificielle (IA) désigne l’ensemble des techniques permettant à des machines de simuler l’intelligence humaine.

 

Les effets théoriques de l’IA sur l’emploi sont incertains.

 

♦ Au niveau macroéconomique, il est trop tôt,

pour distinguer empiriquement un effet sur la croissance, mais les 1éres études suggèrent des effets positifs significatifs sur la productivité individuelle des travailleurs, notamment les travailleurs les moins productifs, entraînant un rattrapage vis-à-vis des plus productifs. En revanche, les effets de l’IA mesurés sur la productivité des entreprises sont pour le moment modestes. 

 

Par exemples, l’introduction d’une technologie d’IA qui aide les chauffeurs de taxis à trouver des clients par la suggestion d’itinéraires accroît la productivité des chauffeurs les moins productifs, mais pas celle des plus productifs, réduisant l’écart de productivité entre ces deux groupes de 14%. Au sein de la profession des conseillers clientèle, on constate un gain de productivité moyen de 14% pour les conseillers ayant accès à des agents conversationnels, largement concentré sur les travailleurs les moins expérimentés. Autre exemple, l’utilisation de l’IA par des consultants d’un cabinet de conseil pour réaliser des tâches créatives augmente la productivité des consultants les moins productifs de 43%, et celle des plus productifs de 17%. 

 

Certaines études estimaient que le recours à l’IA pourrait générer une activité mondiale supplémentaire d’environ 13 000 Md$, soit une croissance moyenne supplémentaire du PIB d’environ 1,2 point par an entre 2018 et 2030. Selon une étude plus récente, l’IA générative, pourrait à elle seule augmenter la croissance annuelle de la productivité du travail aux États-Unis de presque 1,5 point sur une période de 10 ans après une adoption généralisée. À titre de comparaison, la croissance annuelle de la productivité du travail aux États-Unis était de 1,3 point sur la période 2005-2018, et 0,8 point sur la période 2010-2018. Ces estimations dépendent souvent d’hypothèses très fortes et prospectives ce qui fragilise leurs conclusions.

 

♦ Les effets théoriques de l’IA sur l’emploi sont incertains.

 

À court terme, ils dépendront de la vitesse d’introduction. Les premières estimations empiriques s’accordent sur le fait que les tâches et métiers touchés par l’IA ne seraient pas les mêmes que ceux qui étaient concernés par les précédentes révolutions technologiques. 

La main d’œuvre dédiée à l’IA dans les pays de l’OCDE est encore relativement faible (moins de 0,3% de l’emploi en 2019) mais elle croît rapidement : sa part dans l’emploi a presque triplé en moins d’une décennie.

En France, les offres d’emploi en ligne qui requièrent des compétences en IA représentent 0,35% des offres postées en 2022. Le nombre total d’offres d’emploi en IA est en progression d’environ 45% entre 2019 et 2022. 

 

À mesure que les entreprises investissent dans l’IA, elles auraient tendance à augmenter leurs effectifs plus spécialisés dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, les travailleurs ayant ces compétences étant particulièrement utiles pour l’analyse des données et l’informatique. 

 

Selon le FMI, 60% des emplois des économies avancées pourraient présenter un degré élevé d’exposition à l’IA : 27% des emplois lui seraient fortement complémentaires, tandis qu’elle pourrait se substituer à 33% des emplois.  Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec précaution.

 

L’IA concernerait davantage les professions qualifiées, du fait de sa capacité à prendre en charge des tâches abstraites et non-routinières (traduction, élaboration de diagnostics), alors que les vagues précédentes de mécanisation et d’informatisation avaient respectivement concerné les emplois non qualifiés et les professions intermédiaires.
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Pour en savoir davantage : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2024/04/02/les-enjeux-economiques-de-l-intelligence-artificielle

SOMMAIRE

Le poids économique du secteur de l’esport en France est évalué à 141,4M€ 2022.

Méthodologie : Les résultats sont issus d’une démarche étroitement collaborative entre Paris&Co, commanditaire de l’étude et le Centre de Droit et d’Economie du Sport (CDES), prestataire dans le cadre de la collecte, du traitement et de l’analyse des données. La méthodologie employée dans le cadre de l’étude a été proposée par le CDES puis validée par Paris&Co, sous contrôle du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ainsi que du SELL, co-financeurs de l’Observatoire. 

L’étude a été déployée auprès d’une population composée des « acteurs disposant d’une activité économique en lien avec l’esport sont  et génératrice de revenus en France. En ce qui concerne la question des emplois, il a été choisi de se focaliser sur les emplois dont plus de 50% du temps de travail hebdomadaire est dédié à l’esport.  

Le questionnaire a été déployé en ligne sur une période d’environ 6 mois (mai -novembre 2023) et envoyé à 130 interlocuteurs, correspondant à une liste exhaustive d’acteurs esportifs français identifiés par les partenaires de l’étude ; 72 ont répondu dont 53 de façon compléte. La collecte de données a été accompagnée d’une phase d’entretiens qualitatifs (14 entretiens) menés sur une période de fin juillet 2023 à mi-novembre 2023 auprès d’éditeurs de jeux vidéo, de collectivités territoriales et d’experts du secteur

 

Définition de l’esport comme l’ensemble des pratiques permettant à des joueurs de se confronter par l’intermédiaire d’un support électronique, et principalement le jeu vidéo.

 

Un marché nouveau qui explose.

⇒ Typologie des acteurs étudiés répondant à l’enquête :

prestataires de service/agences (51%), équipes professionnelles (24%), organisateurs de compétitions (13%), producteurs et diffuseurs de contenu (10%).

30% ont été crées depuis 2020, 51% entre 2015 et 2020 et 20% avant.

76% sont des sociétés commerciales et 21% des associations. 56% sont localisés en Ile-de-France.

⇒ Le chiffre d’affaires.

En 2022, le chiffre d’affaires cumulé collecté sur l’échantillon s’élève à 116M€ ; le chiffre d’affaires moyen des acteurs du secteur est de 2,1M€ et le chiffre médian de 150 000€.

35% sont des organisateurs de compétitions, 29% des équipes professionnelles, 15% des prestataires et agences, 11% des producteurs et diffuseurs de contenus.10% des acteurs multi-activités.

 

Les 10 acteurs réalisant les plus importants chiffres d’affaires représentent à eux seuls 70% du chiffre d’affaires global collecté du secteur, tandis que les trois plus gros acteurs pèsent plus lourd que l’ensemble des autres acteurs étudiés réunis.

Les sociétés commerciales font état d’un chiffre d’affaires moyen de 2,7M€ en 2022 et les
associations d’un chiffre d’affaires moyen de 75 000€.

Les structures créés de puis 2019 (30%) ont réalisé 10% du chiffre d’affaires.

Le poids économique du secteur de l’esport en France est évalué à 141,4M€ 2022.

 

L’évolution la plus marquée se situe entre 2021 et 2022, où l’on estime que le poids économique du secteur a quasiment doublé en l’espace d’un an : CA 2021 61%€ et 2019, 31M€.

 

Enfin, les levées de fonds réalisées entre 2019 et 2022 chiffrent 55,6M€ soit 18,5M€ chaque année et 22,9M€ de fonds levés déclarés en 2022.

⇒ L’emploi :

834 emplois EQTP dans l’échantillon (604,2 ETP au sein des différentes structures répondantes auxquels il convient d’ajouter 230 joueurs professionnels). Ces calculs permettent d’estimer le nombre d’ETP global pour le secteur à 1 017 en 2022. Le nombre d’ETP moyen atteint 11,8 en 2022, contre 6,6 en 2019, mais plus de la moitié des structures du secteur reste en dessous des 5 ETP.  

 

57% des emplois déclarés étaient des CDI, 29% des contrats étaient des prestations de services, 8% étaient embauchés en CDD tandis que les alternants représentaient 6% du total, soit une sous-représentation des CDI dont une partie est remplacée par une large part d’indépendants travaillant en prestation de service et une part d’alternants deux fois plus grande qu’à l’échelle nationale. 29% sont des femmes.

 

4 acteurs sur 5 déclarent faire appel à des prestataires afin d’externaliser certaines tâches liées à la gestion stratégique de l’entreprise : 33% font appel pour les questions juridiques, 30 pour la comptabilité et la gestion financière, 21 pour la communication, 19 pour l’administratif, 11 pour le marketing et 8 pour les RH (40% disent avoir difficulté à recruter).

⇒ Tendances identifiées dans l’analyse qualitative.

♦ Le développement économique de l’esport est intrinsèquement lié au développement de la pratique compétitive du jeu vidéo, qui s’est rapidement diffusée depuis la fin des années 1990 grâce à trois facteurs :

 – L’engouement croissant des fans pour les événements esportifs ; selon certaines études, les audiences mondiales d’esport devraient continuer de croître à un rythme d’environ 8% par an passant de 532 millions en 2022 à 640,8 millions en 2025,

– Les progrès technologiques des dix dernières années notamment à travers l’explosion du streaming, devenu le principal mode de consommation et la quasi-gratuité des sites de streaming,

– L’émergence de nouveaux marchés avec une forte dimension internationale.

 

♦ Le défi de la monétisation des audiences.

Le secteur de l’esport est généralement caractérisé par une consommation de contenus gratuits (hors événements en présentiel), notamment via les services de streaming ou de rediffusion sur les réseaux sociaux ; le contenu produit lors des compétitions esportives est globalement inadapté à la diffusion télévisuelle puisque les compétitions s’étendent sur plusieurs jours et que les affrontements sont disputés sur des plages horaires relativement amples. Il est à l’heure actuelle impossible pour les détenteurs de droits du secteur de générer des revenus, liés à la diffusion de leurs compétitions, susceptibles de soutenir leur modèle économique. L’absence de droits de diffusion télévisuelle le modèle économique relativement fragile. Ce dernier est généralement porté par les revenus issus du sponsoring ou de la prestation de service.

 

Les éditeurs de jeux vidéo, entre stabilisateurs et régulateurs : détenteurs des droits de propriété intellectuelle liés aux jeux vidéos, ils constituent des acteurs incontournables ; de nombreux éditeurs contribuent aujourd’hui au développement économique que cela soit par exemple en soutenant l’organisation de compétitions ou en étant eux-mêmes opérateurs des différents circuits compétitifs ; toutefois, les dépenses engagées dans l’esport ne s’avèrent pour l’instant pas rentables. 

 

Les collectivités territoriales, accélérateurs économiques de la filière française. L’esport peut agir comme un levier d’attractivité économique et touristique à l’exemple de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de la ville de Montpellier mobilisant plus de 2 500 emplois au sein du bassin économique de la collectivité ou encore à l’image des LFL Days organisés en 2023 à Nice et ayant rassemblé plus de 10 000 spectateurs sur trois jours, dont 70% étaient extérieurs au territoire de la ville. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2024-03/t-l-charger-le-rapport-de-l-observatoire-e-conomique-esport-2024-8592.pdf

Et le dossier de presse pour la stratégie nationale au bénéfice de l’esport  https://www.economie.gouv.fr/files/presse/Dp_Esport_VF.PDF

SOMMAIRE

Le nombre de points de vente par habitant baisse dans les zones à forte densité commerciale.

Sources : les données proviennent du dispositif Points de vente, produit annuellement, qui est une compilation de plusieurs sources statistiques et administratives : le répertoire Sirene géolocalisé des établissements, le répertoire statistique Sirus, la base Non-salariés, la Cotisation foncière des entreprises (CFE), la Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) et le dispositif Ésane. Les dernières données disponibles portent sur les locaux utilisés en 2020 dont la valeur locative détermine la cotisation foncière due en 2022. Le dispositif Points de vente est restreint aux établissements du commerce de détail en magasin et de l’artisanat commercial. Les établissements considérés disposent d’un local de type magasin en France et ont été actifs toute l’année. 

 

Mais la surface de vente augmente.

⇒ Une approche globale par type de territoire.

En 2020, on comptabilise 272 400 points de vente dans le commerce de détail en magasin et l’artisanat commercial ; 78% se trouvent dans l’espace urbain, qui regroupent 67% de la population. Les autres sont localisés dans les bourgs ruraux (14%) pour 15% de la population, et le rural à habitat dispersé (8%) pour 17% de la population 

 

Depuis 2015, le nombre de magasins a reculé de 4% (11 000 points de vente en moins). La baisse est plus importante dans les bourgs ruraux (-6%), où le nombre d’habitants est relativement stable. Il y a également moins de points de vente dans l’espace urbain (-4%), malgré une hausse de la population de 1,8%. Dans l’espace rural à habitat dispersé, la situation est différente, avec un nombre de points de ventes relativement stable entre 2015 et 2020 (-1%), la population augmentant de 1,7%.

 

Si le nombre de points de vente pour 1 000 habitants est le plus élevé dans l’espace urbain (4,7) et plus faible dans l’espace rural : 3,8 dans les bourgs ruraux, et seulement 1,8 dans le rural à habitat dispersé, la baisse entre 2015 et 2020 est plus modérée dans le rural dispersé (-2,2%) que dans l’espace urbain (-5,2%) et les bourgs ruraux (-6%).

La surface moyenne de vente augmente, notamment dans le rural à habitat dispersé :
Entre 2015 et 2020, elle est particulièrement marquée dans l’espace rural à habitat dispersé (+10%) vs +5% pour les 2 autres espaces. Par contre, calculée pour 1 000 habitants, elle baisse légèrement dans l’espace urbain (-0,9%) et reste stable dans les bourgs ruraux (-0,3%), alors qu’elle augmente dans le rural à habitat dispersé (+7,1%). Cette extension peut s’expliquer par un prix du foncier moins élevé que dans les zones denses, une augmentation du nombre de points de vente pour 1 000 habitants couplée à une augmentation de la surface moyenne.

Entre 2014 et 2021 le nombre d’unités légales d’entreprise en activité a progressé de 36%.

⇒ Une approche par secteur d’activité.

♦ Les secteurs des loisirs, de la culture et des TIC ainsi que de l’équipement de la maison se développent fortement dans le rural à habitat dispersé ; la surface de vente pour 1 000 habitants de ces secteurs augmente respectivement de 14 et 11%. Ces commerces sont en moyenne bien plus grands qu’en 2015 (respectivement +19 et +16%), mais leur nombre de points de vente baisse de 5 et 4%. Toutefois, dans l’espace urbain, ces secteurs proposent une surface de vente équivalente en 2015 et en 2020, mais une baisse du nombre de points de vente par habitant (-11% pour les loisirs, la culture et les TIC, -8% pour l’équipement de la maison), compensée par l’augmentation de leur surface moyenne (respectivement +12 et +10%).

 

♦ Par contre, les points de vente de biens médicaux (pharmacies, magasins d’articles médicaux et orthopédiques) développent leurs surfaces aussi bien dans l’urbain que dans le rural à habitat dispersé : une hausse de la surface de vente pour 1 000 habitants entre 2015 et 2020 quelle que soit la densité des territoires (+11% dans le rural à habitat dispersé, +8% dans l’espace urbain). Ces magasins couvrent 5% de la surface de vente, quel que soit le type de territoire. Cela peut s’expliquer par 2 facteurs : d’une part, les articles médicaux correspondent à un besoin de proximité ; d’autre part, l’implantation des pharmacies est régulée par quotas dans le but de favoriser une répartition territoriale homogène.

 

♦ Les commerces non alimentaires restent davantage présents dans l’espace urbain, avec 60% des surfaces de vente, contre 49% dans le rural à habitat dispersé. En particulier, les commerces d’équipement de la personne d’une part, de loisirs, de culture et des TIC d’autre part, couvrent respectivement 13 et 8% de la surface totale de vente dans l’urbain, contre 5 et 6% dans le rural à habitat dispersé.

 

♦ Les surfaces des commerces alimentaires spécialisés et d’artisanat commercial augmente de 11% dans l’espace urbain et de 5% dans les bourgs ruraux.

Dans le même temps, cette même surface recule dans le secteur de l’alimentaire non spécialisé (-2% dans l’urbain, -5% dans les bourgs ruraux). Cette baisse concerne notamment les hypermarchés dans l’espace urbain et les supermarchés dans les bourgs ruraux. À l’inverse, elle augmente dans l’espace rural à habitat dispersé (+7%), avec un développement des hypermarchés (+28% entre 2015 et 2020), alors que la surface de vente reste stable. 

La surface de vente couverte par les hypermarchés reste plus grande dans l’urbain (17%) que dans les bourgs ruraux (12%) et le rural à habitat dispersé (10%). À l’inverse, les commerces alimentaires spécialisés et l’artisanat commercial ne représentent que 7% de la surface de vente dans l’urbain, 9% dans les bourgs ruraux, contre 13% dans le rural à habitat dispersé.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7764947

SOMMAIRE

Entre 2014 et 2021 le nombre d’unités légales d’entreprise en activité a progressé de 36%.

Définition de l’unité légale : c’est une entité juridique de droit public ou privé. Elle peut être une personne morale, ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

C’est en fait la définition d’une entreprise à la différence de l’entreprise au sens de la loi LME qui intègre les filiales.

L’observation porte sur les entreprises actives économiquement et pas sur l’ensemble de celles immatriculées.

 

Le paysage a été bousculé par le développement de la microentreprise, mais aussi par les activités de services.

 

Entre 2014 et 2021, le nombre d’unités légales d’entreprises a progressé de 36%, davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017 (+26% vs +8%).

 

♦ La progression par taille d’entreprise entre 2017 et 2021 :

Elle est le fait des sans salarié (+32%), en lien étroit avec progression des microentreprises. Par contre au sein des autres tailles la progression est modeste (entre +8 et +14%) ; noter que la plus forte progression est localisée dans la tranche des 10-19 salariés (+14%)  et la plus faible dans celle des 50 salariés et plus (+8%).

♦ La progression selon la forme juridique : 

Les microentreprises ont cru de 132%, bien plus entre 2017 et 2021 (+85% vs +26 ensuite), alors que la progression des sociétés a été bien plus modérée (+29% dont +47% pour les SAS vs -2,7% pour les SARL et +4,3% pour les autres formes de sociétés) ; les SAS ont progressé de 68% entre 2017 et 2021 mais aussi de 80% entre 2024 et 2017.

Les autres entreprises individuelles ont régressé de 7,7% (-3% entre 2017 et 2021 vs -4,7% entre 2014 et 2017) du fait de l’emprise des microentreprises.

♦ La progression selon les activités  :  

Les transports/logistique sont largement en tête (+130%) du fait des livraisons à domicile ; la hausse est d’ailleurs concentrée entre 2017 et 2021 (+87%) vs +24 entre 2014 et 2017).

Puis ce sont les activités de services qui ont largement progressé en nombre, l’informatique d’abord (+65%, dont +45% entre 2017 et 2021 vs 14% entre 2014 et 2017) ; puis les services aux entreprises (+61%, là encore davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017, 40% vs 15%), suivis par l’enseignement, les activités financières et d’assurance et les service aux particuliers (entre +45 et +58%). 

 

Le commerce est l’activité qui a le moins progressé (+15%, mais +12,5% entre 2017 et 2021 vs +2 entre 2014 et 2017, suivant en cela la progression des autres activités).

Les activités les plus “traditionnelles” sont celles qui ont connu les plus faibles progressions : hors le commerce, citons la construction (+20%) les HCR (+19%), et plus étonnement les activités immobilières (+17%).

 

3 autres activités sont en progression moyenne : la santé et les arts et spectacles (environ +32%) et l’industrie (+29%) ; pour cette dernière activité, noter la forte progression de l’activité production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (+70%).

♦ L’évolution selon les régions : 

Celles du nord et de l’est ont le moins progressé (entre 26 et 33%), alors que celles du sud est et ouest, la Bretagne et pays de la Loire, l’Auvergne Rhône-Alpes ont évolué entre 33 et 37%.

L’ile de France a bénéficié du plus fort taux d’évolution (+42%), ainsi que la Corse (+41) et les DROM (+45%).

♦ L’évolution des entreprises dont les femmes en sont les cheffes d’entreprises : 

Au sein des entreprises individuelles, les femmes ont davantage progressé que les hommes : au sein des microentreprises (+145% vs +132), et au sein des entreprises individuelles autres comprenant la santé (+9,6% vs -7,7 pour les hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7741730

SOMMAIRE

Guides.

“SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE PARRAINAGE ET DE MÉCÉNAT DES ENTREPRISES”, Agence Française AntIkorruption, mars 2024

“Déposer un brevet : mode d’emploi”, Bercy Infos, avril 2024

“Escroquerie sur internet : quels sont les recours ?”, Cedef vu avril 2024

“Où trouver les différents indices et taux officiels ?”, Cedef vu avril 2024

“GUIDE PRATIQUE RGPD, version 2024”, CNIL, vu avril 2024

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, vu avril 2024

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE”,

“PACTE DE LA VIE AU TRAVAIL : L’U2P PREND LA MAIN SUR LE CETU !”, la lettre de la Capeb, N° 1211, mars 2024

“Tableaux de bord 2023 de l’alimentation”, Observatoire des métiers de la CGAD, avril 2024

“LE SOUTIEN DE L’ÉTAT AUX SERVICES À LA PERSONNE”, Cour des Comptes, synthèse et rapport complet, mars 2024

“Comment les entreprises recourent-elles à l’activité partielle de longue durée ?”, Dares Analyses N°12, février 2024

“Les embauches diminuent légèrement au 4e trimestre 2023”, Dares Indicateurs N°23, avril 2024

“Comment l’âge de sortie des études et les débuts de carrière s’articulent-ils ?”, Dares Analyses N°21, mars 2024

“Qui sont les travailleurs à bas revenus d’activité et quelles sont leurs situations sur le marché du travail ?”, Dares Analyses N°25, avril 2024

“QUELLE A ÉTÉ L’INCIDENCE DU FONDS DE SOLIDARITÉ SUR LES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES ?”, DGE, les Thémas N°19, avril 2024

“Le chiffre du commerce extérieur de février 2024”, Douanes, Analyse mensuelle N°380, avril 2024

“L’articulation entre vies familiale et professionnelle repose toujours fortement sur les mères “, DREES, Etudes et résultats N°1298, mars 2024

“Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ?”, France Stratégie, la note d’analyse N°135, avril 2024

“Plan de transformation des zones commerciales”, Gouvernement, dossier de presse, mars 2024

“Population immigrée, entrées sur le territoire, titres de séjour… S’y retrouver dans les chiffres de l’immigration”, Insee, le blog, avril 2024

“En mars 2024, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande
distribution augmentent de 2,3% sur un an”, Insee, Informations Rapides N°92, avril 2024

“Panorama des industries agroalimentaires : chiffres et indicateurs clés, édition 2024”, Ministère de l’Agriculture, vu avril 2024

“Les taxis et VTC : accès à la profession, offre de transport, équipement”, Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires”, Rapport 2024 de l’Observatoire
national des transports publics particuliers de personnes, collection études, mars 2024

“L’HEURE DES COMPTES : perspectives 2024-2025 pour l’économie française”, OFCE, Policy Brief N° 126, avril 2024

“L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES DANS LES TERRITOIRES FRAGILES, DÉFIS ET PERSPECTIVE”, Le réseau des Entrepreneurs Citoyens, vu avril 2024

“JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES 2024 VUS PAR LES COMMERÇANTS FRANÇAIS”, Visa, vu avril 20024

SOMMAIRE

Bonus réparation : la France pionnière d’un dispositif encore méconnu.

Le bonus est loin d’atteindre ses objectifs, et une grande partie du budget alloué reste inutilisée.

 

Le programme de bonus de réparation, qui vise à rembourser partiellement (entre 15 et 60€) les frais de réparation des produits électriques et électroniques par le gouvernement, avait suscité de grandes attentes. Cependant, un an après son lancement, les résultats sont clairs : le bonus n’a été utilisé que dans 0,2% des cas de pannes et dans 1,7% des réparations hors garantie en 2023, selon une étude réalisée par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), en collaboration avec deux enseignants-chercheurs en sciences de gestion d’AgroParisTech et de Mines-Paris-PSL.

 

Les consommateurs et les réparateurs ont soulevé de nombreux problèmes, notamment le manque de professionnels de la réparation, une communication insuffisante et des montants de remboursement jugés peu incitatifs.

Selon l’étude, seulement 4 répondants sur 10 estiment qu’il y a un réparateur agréé à proximité de chez eux. Ce constat n’est pas surprenant, étant donné que seuls 8% des réparateurs de produits électroniques étaient labellisés au moment de l’enquête parmi ceux répertoriés par l’Ademe, mais 21% projetés  d’ici la fin de 2023, Le rapport révèle aussi que 8 réparateurs non labellisés sur 10 ne souhaitent pas obtenir ce label, principalement en raison du coût d’obtention et de sa complexité administrative. Par ailleurs, la majorité des consommateurs ont jugé les bonus “insuffisants” pour des produits tels que les “gros électroménagers” ou les “équipements informatiques”. 

Enfin, selon HOP, moins de la moitié des consommateurs interrogés étaient au courant du dispositif, même si le public de l’étude est déjà sensibilisé à l’écologie.

 

Ainsi, le bonus est loin d’atteindre ses objectifs, et une grande partie du budget alloué reste inutilisée ; alors que le gouvernement s’engageait à dépenser 410M€ sur 6 ans, seulement 4M€ ont été utilisés en 2023. Certaines améliorations entrées en vigueur le 1er janvier 2024 devraient améliorer le fonctionnement du dispositif : le seuil de déclenchement pour la réparation des ordinateurs portables a été réduit de 180 à 150€, les bonus ont également été augmentés de 5 euros, de nouveaux produits sont désormais éligibles.

 

Par ailleurs, selon un projet d’arrêté gouvernemental publié en octobre 2023, pour entrer en vigueur en juillet 2024, les produits électroniques les moins réparables pourraient voir leur prix augmenter de 20€, tandis que ceux plus réparables pourraient bénéficier d’une réduction de 40€. L’objectif est de favoriser l’achat de produits durables et, indirectement, d’encourager les fabricants à améliorer la réparabilité de leurs produits ; cette mesure va également renforcer la concurrence entre les marques sur la base de la note de l’indice de réparabilité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/04/Bulletin-ISC-LR-n61_04-2024_BAD.pdf 

SOMMAIRE

Le mécénat de compétences.

Le mécénat de compétences c’est pour qui ? Par où commencer ? Comment le mettre en place ?

 

Le mécénat de compétences, un enjeu pour les entreprises et pour les associations :

-les associations doivent faire face à une recomposition du bénévolat : si les jeunes de moins de 35 ans s’engagent de plus en plus, le repli des 65 ans et plus est une tendance qui semble s’ancrer dans le temps. Voir dernière étude Recherches et Solidarité. Le temps reste l’un des principaux freins à l’engagement, notamment chez les jeunes actifs.
-De leur côté les entreprises doivent répondre aux mutations du monde du travail, aux aspirations et à la quête de sens d’actifs qui révisent la place qu’occupe le travail dans leur vie. En permettant à leurs salarié.es de s’engager sur leur temps de travail via le mécénat de compétences, les entreprises pourraient procurer un sentiment d’utilité à leurs salarié.es et leur donner la possibilité de concilier travail et engagement.

 

Deux guides pratiques, construits par Pro Bono Lab, un à destination des entreprises, l’autre à destination des associations, permet de croiser le point de vue associatif et celui des entreprises et favoriser une interconnaissance entre ces deux parties prenantes.

 

A travers ces guides pratiques, plusieurs objectifs :
• Diffuser les résultats des études sur lesquelles Pro Bono Lab a collaboré en 2022 et 2023 et les rendre accessible au plus grand nombre,
• Simplifier la compréhension et la mise en œuvre du mécénat de compétences,
• Etablir un langage partagé entre associations et entreprises,
• Encourager la mise en place d’un mécénat de compétences ayant un impact significatif pour toutes les parties impliquées.

 

Sur le site de Pro Bono Lab  https://www.probonolab.org/

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/04/Bulletin-ISC-LR-n61_04-2024_BAD.pdf

SOMMAIRE


  • Le mécénat de compétences.
    Source : "Le mécénat de compétence", Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°61 – Avril 2024

Le commerce de proximité a de l’avenir.

“Dans un pays où la consommation tire la croissance, le commerce est moins bien considéré que l’industrie, alors qu’il en constitue le débouché indispensable. Soumis à rude épreuve ces dernières années, confrontés au rouleau-compresseur des ventes en ligne,  les commerces indépendants ont l’impératif de se transformer. La création d’un Conseil national du commerce (CNC) est une réponse des pouvoirs publics aux attentes des organisations professionnelles. Plusieurs groupes de travail ont planché sur des sujets sensibles, pour préparer le commerce de demain. État des lieux et réflexions.”

Voir le dossier sur le site de Consulendo : https://www.consulendo.com/2024/04/le-commerce-de-proximite-a-de-lavenir/

SOMMAIRE

+11,7% de créations d’entreprises au 1er trimestre 2024, comparé à 2023.

Et une hausse de 30,2% comparée au 1er trimestre 2019.

 

L’évolution entre les 1ers trimestres 2024 et 2023 est plutôt proche quelque soit le régime de l’entreprise, que l’on observe les microentreprises (+12,6%), les sociétés (+9%) ou les entreprises classiques (sociétés + autres entreprises individuelles) avec +11,3%.

 

Comparée à 2019, la hausse toutes créations est de 30,2% vs 47,1% pour les microentreprises, 29 pour les sociétés et 8,4% pour les entreprises classiques, du fait de la baisse des autres entreprises individuelles, en chute du fait de la hausse du nombre de microentreprises.

SOMMAIRE

Le crowdfunding enregistre un recul de 11,3%.

Méthodologie :  112 réponses via 64 plateformes pour l’ensemble des modèles transactionnels du financement participatif, dont 21 en don (9 en don sans récompense et 12 en don avec récompense), 66 en prêt (2 en prêt non rémunéré, 19 en prêt rémunéré, 3 en minibon, 42 en obligation) et 25 en investissement (23 en capital et 2 en royalties), recueillies entre le 3 et le 26 janvier 2024.
« Baromètre du crowdfunding en France 2023 réalisé par Mazars pour Financement Participatif France »

 

Le financement participatif concerne d’abord en fonds collectés des prêts de type obligataire, largement voués au secteur de l’immobilier et par ailleurs en nombre de contributeurs et bénéficiaires, le financement des dons.

 

♦ Une vision globale.

Les fonds collectés en financement participatif chiffre 2,098Md€ en 2023 vs 2,355Md€ en 2022, mais 1,880Md€ en 2021. 9,115Md€ ont ainsi été financés depuis 2015.

 

Les prêts prennent moins de place (79% vs 89 en 2022, et 82 en moyenne 2019-2022)  tandis que la plupart des autres outils de financement poursuivent une dynamique ascendante.

♦ Le montant collecté par canaux de collecte :

 

63% par collecte directe depuis la plateforme, 20% par CGP (‘?), 8% par réseaux bancaires, 7% par des fonds d’investissement ou family office (1%). Ce sont 157 535 projets de financement contre 120 107 projets en 2022 (+31%), pour une bonne part de projets en dons (particuliers : 94 259 projets et acteurs de l’économie sociale et solidaire, 47 373 projets) ; par ailleurs 13 211 émanent d’entreprises dont 3 623 de start-ups, 1 237 d’opérateurs immobiliers et 38 de collectivités.

 

♦ le flux des projets et la durée des collectes :

Le financement par don regroupe 414 projets par semaine avec une durée de collecte de 33 jours, le financement par prêt rémunéré (en direction d’entreprise) 5 projets par semaine et une durée de collecte de 2 jours, le financement obligataire en direction de l’immobilier 2 projets par semaine avec une durée de collecte de 3 jours, le financement obligataire en direction d’infrastructure énergie durable, 1 projet par semaine et 40 jours de durée de collecte, et enfin le financement de capital pour des start-ups 1 projet par semaine et une collecte de 57 jours.

 

♦ Noter que le secteur du prêt et de l’investissement s’est reconfiguré autour de l’agrément de Prestataire de Services de Financement Participatif (PSFP) en application du règlement (UE) 2020/1503, avec 50 plateformes (75% des plateformes). Par ailleurs, 15 plateformes européennes ont sollicité un passeportage en France ce qui accroît la cohorte des acteurs pouvant opérer dans l’hexagone. En 2023, 124 projets pour 72 M€ ont été financés par des plateformes étrangères opérant en France via le PSFP.

 

♦ Un récapitulatif par type de financement : 

– Les dons concernent 3,241 millions de financeurs pour une contribution moyenne de 40 à 68€, alors que le financement en prêt participatif regroupe 186 257 financeurs pour un montant moyen compris entre 3 371€ (minibon), 4 625€ (prêt rémunéré) et 11 196€ (obligation) et le financement en investissement (43 970 financeurs pour 6 288€ par financeur en capital).

24% des contributeurs sont des hommes.

 

– 154 037 projets ont été financés par des dons pour un montant moyen par projet de 752 à  1 802€ par projet, et 2 964 projets financés par un prêt pour un montant moyen de 979 157€ pour les obligations, et 182 966€ pour les prêts rémunérés et 534 projets en investissements pour un montant moyen en capital de 543 083€. L’Ile-de-France ne concerne que 28% des financeurs.

Les dons concernent davantage le secteur culturel (54% des montants collectés), puis le secteur social (31%), devant le secteur économique ( 16%). Les prêts vont essentiellement au secteur économique (97% dont 69% l’immobilier), et les financements en capital à 99% au secteur économique (28% à l’environnement, 18% aux technologies et au numérique, 17% à l’immobilier, 17% au commerce et services.

 

♦ 80% des plateformes ont collecté moins de 50M€ :

Pour en savoir davantage : https://www.mazars.fr/insights/publications-et-evenements/etudes/etude-barometre-2023-du-crowdfunding-en-france

 

Quelques éléments complémentaires sur le financement de l’immobilier :

Si le crowdfunding immobilier obligataire reste la locomotive du financement participatif en France, il enregistre en 2023 un net repli (-28%) et ne pèse plus « que » 56% de la collecte globale (contre 68% l’an passé) et revient au niveau de collecte qu’il a connu en 2021. 1 237 projets ont été financé vs 1 628 en 2022 (-24%) et 1 346 en 2021 (-8%). 

 

Pour 77% il est pour orienté vers le résidentiel et pour 16% vers le commerce, HCR et bureaux.

61% se fait au profit de marchands de bien, et 29% de la promotion immobilière.

 

En progrès : la rénovation des actifs de centre-ville, la transformation, le recyclage urbain et en retrait, la promotion immobilière pure. 30 % Parmi les projets financés concernent des projets d’amélioration de la performance énergétique.

 

Le nombre moyen de souscriptions par projet est de 245 pour une contribution moyenne par souscription de 3 709€ et une durée moyenne de placement de 22 mois.

497 projets ont été remboursés en 2023 pour un montant de 533M€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.mazars.fr/insights/publications-et-evenements/etudes/etude-barometre-crowdfunding-focus-immobilier

 

SOMMAIRE

Les impôts sur les revenus en 2022.

Les montants des impôts sur le revenu ont un peu progressé entre 2021 et 2022 chez les 45% de foyers payant cet impôt.

 

♦ Le nombre de foyers concerné.

40,7 millions de foyers fiscaux ont déclaré pour 2022, 1 389 Md€ de revenus, en hausse de 5,1%, mais le nombre de foyers s’acquittant d’un impôt strictement positif a diminué de 0,4% (18,2 millions de foyers).

Le montant total émis d’impôt figurant sur l’avis d’imposition s’élève à 82,1 Md€, en hausse de 1,5%, après une augmentation annuelle moyenne de 2,6% entre 2013 et 2021, pour un montant moyen de 4 663€.

 

♦ Le nombre de foyers non-redevables est en hausse de 2,6% pour atteindre 22,5 millions de foyers fiscaux. Parmi eux, 3,5 millions ont perçu grâce aux crédits d’impôt un montant moyen de 861€.

L’importance des non redevables selon les catégories de revenu : les revenus de capitaux mobiliers, les revenus fonciers, les bénéfices non commerciaux et revenus divers pèsent 3% chez les non redevables et 14% chez les redevables, les traitements et salaires représentent 58% chez les foyers non redevables vs 64% chez les redevables ; les pensions et rentes font état de davantage de non redevables (35%) vs 28% de redevables. 

 

♦ Les types de revenus perçus ?

 

Le poids respectif des traitements et salaires (61,7%), et des retraites et rentes (25,7%) explique la majeure partie des revenus devant les revenus autres dont capitaux mobiliers et fonciers ( 7,7%) et ceux des indépendants (4,8%).

Par contre, les hausses les plus fortes proviennent des indépendants (entre +28,3 pour les bénéfices agricoles, +7,8% pour les BIC, alors que ceux des BNC chutent de 0,4%), devant ceux des salariés (+6%), où la hausse des revenus est plus concentrée dans le bas de la distribution des revenus. 

Noter que la hausse du revenu (+5,1%) est proche de celle des prix à la consommation (+5,2%). 

♦ Les 10 % des foyers fiscaux les plus aisés doivent s’acquitter d’un montant d’impôt de 15 310€, soit 15% de leur revenu fiscal de référence ; leur impôt contribue à hauteur de 76% du total de l’impôt sur le revenu. Chez les 1% des foyers les plus aisés, l’impôt est de 68 247€, soit 20% de leur revenu fiscal de référence.

Les 10% des foyers fiscaux les plus modestes bénéficient en moyenne de près de 47€ de réductions et crédits d’impôt, tandis que les 10% des foyers fiscaux les plus aisés bénéficient de 2 205€. 

 

♦ Plus de 12 millions de foyers fiscaux ont bénéficié d’une réduction d’impôt ou d’un crédit d’impôt (RICI), soit 29,5% des foyers fiscaux ; ils ont vu leur impôt baisser de 1 388€. Le nombre de foyers bénéficiant des RICI est en hausse de 2%, mais les montants accordés ont augmenté de 6,4%, passant de 15,7Md€ à 16,7Md€.

 

La hausse du total des crédits d’impôt repose en grande partie sur celle liée au crédit d’impôt pour frais de garde d’enfant hors du domicile (15% des montants accordés, soit 16Md,€ ou 857€ par foyer fiscal).

Les dons à des organismes d’intérêt général sont stables (3,3 millions de foyers fiscaux) et  génèrent une réduction d’impôt de 1,3 Md€ ou en moyenne 411€.

Par ailleurs, la réduction d’impôt au titre les dispositifs Scellier, Pinel et Duflot s’élève à 1,8 Md€, en baisse de 1,6%. Le montant accordé au titre du dispositif Pinel est en hausse (+ 11,8%), alors que le Scellier  est en baisse (- 30%). Les réductions au titre de ces trois dispositifs s’étalent entre 3 400 et 4 030€ en moyenne par foyer bénéficiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2024/num22_04/dgfip_stat_22_limpot-sur-le-revenu-en-2022.pdf

 

SOMMAIRE

Une progression des défaillances de 19% entre le 1er trimestre 2024 et celui de 2023.

Définition de la défaillance : elle correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de commerce ou Judiciaire (Ex Tribunal de Grande Instance ou Tribunal d’Instance).

Source : sont comptabilisé l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure ; Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an, un traitement spécifique manuel d’identification du siren est réalisé, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces, les autres sont ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

La date de défaillance retenue par Altares est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

 

L’évolution du flux des défaillances est défavorable aux entreprises les plus anciennes et les plus de 10 salariés, notamment en redressements.

 

Pour la 1ére fois depuis 2019, le flux des défaillances augmente nettement : très atténué pendant la période covid du fait des nombreuses aides gouvernementales, il revient à son niveau de 2016 ; il est en hausse au regard de 2019 (avant le covid) de 20,8%. Les redressements sont bien plus en hausse que les liquidations judiciaires (entre 2023 et 2024, +45% vs +12).

♦ Qu’en est-il au regard des tailles d’entreprises ?

Si la hausse est proche dans la plupart des tailles (entre 16 et 22%),  elles est notoirement plus élevée pour les tailles les plus importantes (+32% pour les 10-19 salariés et +48% pour les plus de  salariés, il est vrai peu nombreuses (154 entreprises ou 0,9% des défaillances).

Cette hausse est là encore plus importante en ce qui concerne les redressements dans les tailles les plus importantes (+63% pour les 10-19 salariés et +59% pour les plus de 50 salariés). Comparé à 2019, la hausse dans les plus grandes tailles (à partir de 10 salariés) est encore plus manifeste que ce soit dans les redressements (entre +97 et +113%, vs +4 à + 25% pour les tailles plus petites), ou les liquidations (entre +54 et 129% vs 19 à 29 pour les autres tailles).

♦ Qu’en est-il des défaillances au regard de l’ancienneté des entreprises ? La hausse entre 2023 et 2024 est assez proche quelque soit la taille (entre 13 et 24%, avec l’exception des moins de 3 ans, 6%). La hausse est proche en ce qui concerne les liquidations (entre 9 et 17% avec l’exception des moins de 3 ans, 1%) ; par contre, les évolutions des redressements sont beaucoup plus importants (entre 40 et 57%).

L’évolution est plus explicite au regard de 2019 pour les entreprises les plus anciennes (au moins 6 ans +26 à +34% selon le type de défaillance), alors qu’elle se manifeste nettement moins pour les 3-5 ans ; elle est en nette baisse pour les moins de 3 ans.

♦ L’évolution selon les activités fines.

2 groupes d’activités sont particulièrement affectées, les activités immobilières et les activités financières, à la fois en comparant 2024 à 2023 mais aussi à 2019.

Certaines ont connu des hausses plus conséquentes entre 2024 et 2023 qu’entre 2024 et 2019, comme la construction, la santé et l’action sociale, l’agriculture ; d’autres à l’inverse ont connu une situation plus favorable entre 2023 et 2024 qu’entre 2019 et 2024, telles l’industrie, l’informatique-communication, les HCR, notamment la restauration traditionnelle ; d’autres ont une évolution proche entre ces 2 périodes telles les services aux entreprises, aux particuliers, le commerce, sauf le commerce de détail en nette hausse entre 2023 et 2024.

Noter que les taux de liquidations directes ont assez peu bougé en 2024 comparé à 2019, sauf les activités les plus en difficulté.

♦ L’évolution selon les régions.

La hausse entre 2023 et 2024 a été plus marquée en Ile-de-France (+29,7%) et modérée dans le nord et l’est.

Elle a progressé en 2023/2024 au regard de 2019/2024 en Ile de France, Normandie et Grand Est et au contraire a régressé entre ces 2 périodes dans 8 régions (plutôt le sud et le centre). Par contre elle est proche pour ces 2 périodes dans seulement 3 régions.

Les taux de liquidation en 2024 et 2019 ont assez peu bougé dans 9 régions et progressé dans 4 régions (la Corse, la Normandie, la Bretagne, les Pays de Loire et la Nouvelle Aquitaine). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-en-france-t1-2024/

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données additives sur les créations d’entreprises en 2023.

Sources : données brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) du Système d’information de la démographie des entreprises (Side) de l’insee. 

 

Définitions : le taux de croissance annuel moyen (TCAM) permet de calculer un taux d’évolution moyen sur une durée de n années. Le TCAM est plus approprié que le taux de variation annuelle (qui compare l’évolution d’une année sur l’autre).

 

L’apport le plus intéressant est l’observation de l’évolution du flux des créations par caractéristiques entre 2012 et 2022.

⇒ Les  créations par nature juridique : 

63,5% sont le fait de microentreprises (qu’elles soient en activité économique ou pas), en hausse de 3,1% par rapport à 2022 contre -7,9% pour les sociétés et -6,2% pour les autres entreprises individuelles. 

Du coté des sociétés, ce sont les SAS et SASU qui ont la cote (65% des sociétés créées), vs 25% pour les SARL-EURL qui sont en nette baisse au regard de 2022 (-11,5% vs -6,7). 

Rappelons que l’ex-régime de l’auto-entrepreneur a été créé en 2009 et modifié en 2014.

 

Le TCAM (taux de croissance annuel moyen) entre 2012 et 2022 est favorable aux microentreprises (+7,9%) mais aussi aux sociétés (+6%, notamment au SAS-SASU +19,7% vs 4,1 pour les SARL-EURL). 2 faits sont notoires pendant la période 2012-2022 : la nette hausse des microentreprises au détriment des autres entreprises individuelles (les plus importantes en développement et surtout celles qui ne peuvent opter pour la microentreprise) et le remplacement progressif des SARL par les SASU.

⇒ Les évolutions par activité.

L’observation du TCAM manifeste celles qui sont en hausse sur cette longue période, telles les  créations dans le transport (notamment les livraisons à domicile et les VTC), les activités financières, assurances et immobilières (quoique pour ces dernières, on observe une forte chute entre 2022 et 2023) et les services aux entreprises dont l’informatique et l’industrie.

Pour des données plus fines par activité, reportez-vous aux notes mensuelles relatives à l’évolution du nombre de créations d’entreprises.

 

A l’inverse, certaines activités sont en progression plus que faible : construction (la plus forte régression entre 2022 et 2023), tout type de commerce (de détail, de gros, de bouche, le commerce et réparation auto) et la restauration, devant les activités de santé et  éducation et celles des arts et spectacles.

Certains activités fines ont connu de très fortes progression à la fois entre 2022 et 2023 et entre 2012 et 2022, telles la vente à distance (e-commerce), le transport de fret interurbain, la production d’électricité et l’hébergement de courte durée (gites, airbnb…). Noter une évolution sensible dans la durée de services aux entreprises, la publicité et les foires et salons.

A l’inverse, certaines activités ont connu de faibles progressions entre 2012 et 2022 et de fortes régressions entre 2022 et 2023, telles certains commerces de gros ou d’alimentation générale, ce qui concerne l’immobilier (marchands de biens, construction de maison individuelle), infirmiers.

⇒ L’évolution des créations par tailles d’entreprise.

Les créations sans salarié ont le plus progressé entre 2012 et 2022 (les microentreprises), quoiqu’en faible régression entre 2022 et 2023, mais comme toutes les tranches de taille le sont. Noter qu’entre 2012 et 2022 toutes les tranches de 1 à 9 salariés ont connu une forte régression entre 2022 et 2023 et une légère diminution entre 2012 et 2022 ; l’exception de la tranche de taille de 10 salariés et plus s’explique soit par la création de filiale, soit par celle d’entreprises rachetées et positionnées dans une création nouvelle.

A minima, 44 140 emplois ont été créés par les 17 210 nouvelles entreprises de l’année qui employaient au moins un salarié au démarrage de leur activité.

⇒ L’évolution par catégorie de commune.

Les créations en communes urbaines ont le plus progressé entre 2012 et 2022 (entre 5,5 et 6,5% de TCAM) mais celles en milieu rural ont des scores honorables (entre 4,3 et 5,7%) et même une situation légérement plus favorable entre 2022 et 2023.

86 432 établissements d’entreprise ont été créés dans les Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville en 2021 (dernière année disponible), soit 8% des créations totales. 

120 074 entreprises ont été créées en Zones de revitalisation rurale (11% des créations), 289 662 en Zones d’aide à finalité régionale (28%), 82 885 dans les Petites villes de demain (8%) et 112 324 dans les communes Actions cœur de ville (11%).

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/actualites/creation-dentreprise-2023-son-evolution-2012

SOMMAIRE

Que pensent les Françaises de la création d’entreprise par les femmes ?

Méthodologie : échantillon de 1011 personnes représentatives des français de 18 ans et plus, interrogé en ligne sur système CAWI entre le 17 et le 18 janvier 2024 : l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas (critères de sexe, âges, CSP, catégorie d’agglomération, et région de résidence).

“Sondage Opinion Way pour France Active et la Fédération bancaire Française”

 

Quelle est la population mère sur laquelle est basée l’enquête ? Cette question provient du fait que la plupart des enquêtes plus anciennes font état d’intentions de créer plus modestes en ce qui concerne les femmes. Y aurait-il un changement de comportement des femmes ? Et plus globalement plusieurs items manifestent un décrochage avec les résultats d’autres enquêtes.

L’exploitation plus fine de résultats par tranche d’âge et CSP est impossible parce qu’ils ne peuvent être utilisés pour différencier les femmes des hommes (sauf les colonnes femme et homme) puisqu’ils concernent à priori les femmes et les hommes réunis. En fait, on sait peu de choses sur les femmes qui ont l’intention de créer (2 tableaux sur les 25 pages).

 

Les différences entre les Françaises et les Français sur le thème création d’entreprise sont peu importantes. Celles sur les tranches d’âge et les CSP le sont davantage.

⇒ L’opinion des Françaises, comparées à celles des Français sur le fait de créer une entreprise.

♦ L’intention des femmes de se lancer dans une création d’entreprise : 27% le feraient (22 % les hommes, ce qui est fort inhabituel !), dont 10% dés que possible (7 les hommes), dans quelques années (17 vs 15 les hommes). 

Dans les études très récentes : l’étude Go Entrepreneurs, que conduit aussi Opinion Way, mentionne 26% de femmes et 23% d’hommes,  28% vs 37 d’hommes selon l’enquête Bpifrance, 17% selon GEM, 20% des étudiantes vs 29% les hommes dans l’enquête “l’entrepreneuriat au prisme du genre”, NEMOW Lab, et 26% des étudiantes dans l’enquête Moovje.

 

Noter que femmes et hommes cumulés, ce sont les 25-34 ans qui souhaitent le plus se lancer (54% vs 16 à 37 les autres âges)  et les CSP+ (41 vs 23 les CSP-)

 

Avec qui, selon les Français interrogés, les femmes créeraient elles leur entreprise ?

61% des Françaises disent seules (comme les Français 60) ; 42% avec le conjoint, 37% en famille (vs 34), 32 avec d’anciens collègues (vs 39), avec des amis (33 vs 37) et les collègues actuels (33 vs 34). Et donc peu de différences entre les propositions des Français femmes et hommes (dommage que l’on ne sache pas ce qu’il en est des femmes ayant l’intention de créer !).

 

Quelques repères femmes et hommes cumulés : les moins de 35 ans souhaitent davantage que les plus de 35 ans créer en famille (44-52% vs 34), avec des amis (40-54% vs 24-31), avec des collègues (44% vs 25-34), tout comme les CSP+ : création avec des collègues (40% vs 27 CSP-), avec des amis (39% vs 29) ou avec le conjoint (49% vs 43).

 

♦ Toujours selon les Françaises, les femmes sont plus portées que les hommes à se former, à être conseillées :

33% pour suivre une formation professionnalisante (vs 27 les hommes), 32% à demander conseil et accompagnement (vs 27), à faire part de leurs difficultés à des proches (31 vs 23). Mais comme les hommes, elles testeraient leur idée d’entreprise auprès de leurs proches (27 vs 28) ; comme les hommes, elles demanderaient de l’argent à des organismes de crédit (17 vs 18), ou à des proches (15 vs 13). (Là encore, dommage que l’on ne sache pas ce qu’il en est des femmes ayant l’intention de créer !).

 

Quelques points de repère femmes et hommes confondus : peu de différences selon les tranches d’âge, et assez peu selon la CSP : toutefois les CSP+ testeraient plus souvent l’idée auprès de leurs proches (28% vs 22) ou feraient davantage part de leurs difficultés à leurs proches (29% vs 24).

⇒ Les motivations des femmes 

♦ Les motivations formulées par les Français, comparant femmes et hommes :

 

– D’abord des motivations d’épanouissement personnel (peu de différences femmes/hommes) : concrétiser une idée personnelle (46% les femmes et 48 les hommes), donner plus de sens à sa vie professionnelle (45 les femmes et 44 les hommes), avoir plus de responsabilité (moins les femmes 23 vs 28 les hommes), innover et faire autrement que ce qui existe (23 les femmes et 24 les hommes),

 

– Puis des motivations de confort personnel : gagner de la flexibilité et de la liberté dans l’organisation de son travail (davantage les femmes 42% et 35 les hommes), gagner plus d’argent (35 à égalité hommes et femmes), créer son propre emploi (30 les femmes et 34 les hommes), 

 

– Enfin des motivations sociétales bien plus modestes (dans d’autres enquêtes bien plus conséquentes) : apporter une réponse à un besoin sociétal ou environnemental (20% à égalité femmes et hommes), créer d’autres emplois (15 les femmes et 12 les hommes).

Pour 48% des femmes, il est plus motivant de créer son entreprise que d’être salarié 51% (60% pour les CSP-).

 

♦ Quelques points de repère sur les motivations perçues par les Français femmes et hommes cumulés : 

-Les plus de 35 ans sont plus dans le souci de concrétiser une idée personnelle (43-56% vs 35-37 les moins de 35 ans), de donner plus de sens à sa vie (52-54% les plus de 50 ans vs 28-38), avoir plus de responsabilités (25-28% vs 17-21) ; par contre les moins de 35 ans sont plus motivés par gagner de l’argent (47% vs 33-35).

-En termes de CSP : les CSP+ sont plus portés par le souci de concrétiser une idée personnelle (49% vs 42 pour les CSP-), gagner plus de flexibilité et de liberté dans l’organisation de son travail (44% vs 33), et répondre à un besoin social ou environnemental (22 vs 16), alors que les CSP- sont demandeurs de donner plus de sens à leur vie professionnelle (43% vs 38), et gagner plus d’argent (41 vs 35).

 

♦ Par contre, pour celles qui envisagent de créer, comparées aux hommes qui le souhaitent aussi, les différences sont plus notables : si elles souhaitent plus souvent gagner plus d’argent (54 vs 49) et plus souvent sortir d’une situation précaire (32 vs 26), elles ont moins l’intention de concrétiser une idée personnelle (49 vs 59), de donner sens à leur vie professionnelle (45 vs 52), d’apporter une réponse à un besoin social ou environnemental (29 vs 35), d’opter pour une façon plus humaine de gérer (28 vs 34), et de s’engager sur leur territoire pour créer de l’emploi (27 vs 39) ; les réponses de ces 3 items sont en contradiction avec d’autres enquêtes.

 

♦ Enfin, quelques autres points de repère entre les Françaises et les femmes qui envisagent de créer : celles qui veulent créer mettent plus en avant le souhait de gagner de l’argent (54% vs 35), alors que les 3 autres items formulent peu de différences.

 

⇒ Les raisons proposées par les Français pour ne pas se lancer :

 

♦ Ces raisons manifestent peu d’écart entre les femmes et les hommes, sauf les questions de financement (50%, plus que les hommes 46). A la question, il est plus facile pour une femme que pour un homme d’obtenir un prêt bancaire pour créer son entreprise, 52% des femmes et 66% des hommes répondent ni plus difficile ni plus facile et 39% des femmes plus difficile vs 25% des hommes.

D’autres raisons pour ne pas créer, manifestant dans les autres enquêtes des écarts importants ne le font pas ici ou très modestement : peur d’échouer (femmes 42, hommes 40), peur de se lancer (27 vs 29), besoin d’une formation spécifique (33 vs 34 pour les hommes), incompatibilité avec la vie de famille (34 et surtout les hommes 39).

2 autres raisons  : la complexité administrative (44 et 43) et le manque de soutien de l’entourage (15 et 17) font état d’une grande proximité.

 

♦ Quelques repères avec les résultats femmes et hommes cumulés : les CSP- avancent bien plus le fait de ne pas trouver de financement (57% vs 40 les CSP +), la peur de l’échec (55% vs 43), la complexité des démarches administratives (46% vs 40) ; par contre les CSP+ s’inquiètent davantage de trouver du conseil (40% vs 31) et  l’incompatibilité avec la vie familiale (35% vs 30).

 

Pour en savoir davantage : https://www.franceactive.org/les-femmes-et-la-creation-dentreprise-barometre-france-active-federation-bancaire-francaise-realise-par-opinionway/

 

SOMMAIRE

9% des Français affirment vouloir certainement créer une entreprise.

Méthodologie : 2 échantillons

– L’un de 1 011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 17 et 18 janvier ; l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence,

– L’autre de 405 entreprises, représentatif des entreprises du secteur privé de 0 salarié (70%) et plus (0 salarié 70%, de 1 à 9 salariés 26% et 10 et plus 4%), interrogé par téléphone sur système CATI entre le 15 janvier et le 5 février 2024 ; l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation.

« Sondage Opinion Way pour CCI France et le MEDEF à l’occasion de Go Entrepreneurs 2024 »

 

Il est étonnant de constater que l’envie de créer concernait 29% des Français en 2000 vs 25% début 2024, et un même ordre de grandeur pour ceux qui le feraient certainement (de l’ordre de 10%), alors que le nombre de création est passé de 216 000 en 2000 à 1 051 500 en 2023 (784 000 si l’on exclut les microentrepreneurs qui ne feront jamais de recettes et donc 3,6 fois plus !), alors que pendant la même période la population active n’a augmenté que de 13%. Quelle fiabilité donner à cette mesure ?

 

L’envie de devenir patron ne faiblit pas depuis de longues années et concerne davantage les moins de 35 ans et les CSP+.

⇒ Une perception positive de la création d’entreprise et du fait d’être patron.

♦ Perception de la création d’entreprise :

– Pour 42%, c’est une forme de travail comme une autre, moins pour les 25-34 ans (26% ? vs 42-49 pour les autres tranches d’âge), moins pour l’Île-de-France (35% vs 44 la province),

– Quelque chose qu’il faut au moins avoir essayé une fois dans une vie (20%), mais 38% pour les 25-34 ans vs 15-20% pour les autres tranches d’âge, et 25% pour les CSP+ vs 18 pour les CSP-, et 28% pour l’Ile-de-France vs 18 la province,

– L’avenir du travail pour tous pour 12% mais 14-17% pour les moins de 35 ans vs 8-11 pour les plus de 35 ans.

Mais aussi un risque inutile à prendre (26% mais 17-19 pour les moins de 35 ans et 28-33 pour les plus de 35 ans et encore 21 pour les CSP+ et 34 pour les CSP-).

 

Les régions de prédilection pour s’installer suivent celles des créations d’entreprise ; toutefois en Ile-de-France les moins de 50 ans et les CSP+ sont les plus favorables ; dans le sud, ce sont les hommes, les plus de 50 ans et nettement moins les 25-34 ans ; dans l’ouest, ce sont les hommes et les moins de 35 ans ; dans le nord et l’est, les moins favorables sont les plus de 35 ans. 

 

♦ La perception de la reprise d’entreprise.

Tous les items proposés sont positifs, aucun ne faisant appel à un risque de perception négative.

 

– 33% (dont 9 certainement) sont intéressés par l’idée de reprendre, alors que 33% ne font aucune différence entre reprendre et créer, 

– Reprendre parait une option intéressante : pour moderniser une entreprise (56% dont 13 certainement), cela parait plus simple que la création (52% dont 10), cela parait plus abordable financièrement (45% dont 8),  et apparait moins risqué que de créer (44% dont 8) ; par ailleurs 16% ont déjà repéré une entreprise à reprendre,

– Reprendre est une opportunité pour éviter la perte de savoir-faire (70% dont 22), pour éviter qu’une entreprise de son territoire ferme (39% dont 8).

 

Globalement les moins de 35 ans sont pour tous ces items bien plus favorables que leurs ainés, tout comme le sont plus habituellement les CSP+, alors qu’il n’y a guère de différence entre femmes et hommes.

 

♦ Etre son propre patron :

Les perceptions positives sont le sens du travail (69% d’accord dont tout à fait 25), l’acceptation d’une charge de travail plus importante (69% dont 24), le fait qu’il y a des avantages à être son propre patron (63% dont 19). 49% (dont tout à fait 19) aimeraient l’être ;  47% (dont 16) y trouvent plus d’avantages que d’inconvénients. 

Les femmes expriment davantage les perceptions négatives, tout comme les CSP-, alors que les moins de 35 ans sont plus positifs que leurs ainés.

⇒ L’envie de créer / reprendre une entreprise ou de se mettre à son compte.

♦ 25% y sont favorables dont 9% certainement.

Les plus favorables sont les moins de 35 ans  : les 18-24 ans sont plus enclins à le faire certainement que les 25-34 ans (24% vs 11), alors que ces derniers s’inscrivent davantage dans le probable (42% vs 17). Noter que les 50 ans et plus sont les moins favorables (11% dont 4 certainement), les 35-49 ans étant 28% à le penser, mais plutôt dans l’ordre de la probabilité (18%).

Autre groupe favorable les CSP+ : les cadres y sont les plus ouverts (36% dont 12 certainement aux cotés des professions intermédiaires (33% dont 4) contre les ouvriers (22% dont 9) et les employés (20% dont 5).

Par contre il n’y a pas de différence entre les femmes et les hommes.

 

♦ Parmi ces 25% qui ont envie, 53% le feraient dans les 2 ans.

– 17% le feraient dans l’année à venir, dont 28% les 50 ans et plus et 23% les CSP +,

– 36% le feraient d’ici 1 à 2 ans, dont 43% les 25-34 ans et 44% les CSP-,

– 47% le feraient au-delà de 2 ans, dont 66% les 18-24 ans.

⇒ Avec qui créer et quelles aides sont souhaitables ?

♦ Avec qui créer ?

Pour les 25% qui ont envie de créer, le faire seul concerne 43% (61% les 50 ans et plus et 48% ceux de l’Ile-de-France).

Par contre 23% l’envisagent :

– avec leur conjoint : plus les inactifs (34%), les femmes (25 vs 20 les hommes),

– avec un membre de la famille (16% mais 28 les inactifs),

– ou avec des amis (12%), voire un collègue (10 mais 13 les femmes et 6 les hommes ; 16 en Ile de France vs 8 pour le province).

– Noter que 13% l’envisagent dans un réseau, dont 20 en Ile de France.

Pour tous ces items, les 18-24 ans sont toujours plus favorables que les autres âges, notamment les 50 ans et plus ; les CSP- sont un peu plus demandeurs.

 

♦ Quelles aides sont souhaitables ?

En 1er lieu, l’aide de professionnels administratifs et financiers (70%, moins les CSP- 61), puis l’accompagnement de mentors déjà à la tête d’entreprise (54% mais 61 les 25-34 ans, 60 les CSP-), ou le retour d’expérience de personnes ayant accompli les mêmes projets (50%), sans oublier la participation à des salons pour s’informer et réseauter (50%).

Pour toutes ces aides souhaitées, les 18-24 ans et ceux d’Ile-de-France sont les plus demandeurs.

⇒ Les nouveaux outils dont l’intelligence artificielle.

♦ Quels nouveaux outils vont révolutionner l’entrepreneuriat selon l’ensemble des Français ?

L’intelligence artificielle est cité en 1er par 54% des Français, devant les services en ligne (43%), la robotique (31%), la réalité virtuelle (23%), des réseaux sociaux utilisés différemment (19%), google et ses nouveaux services (17%) et le low code (programmation sans avoir besoin de connaissance spécifique) avec 13%. 

Paradoxalement la plupart de ces nouveaux outils sont moins cités par les moins de 35 ans et les CSP+ , hors le low code et sans manifester de grands écarts entre ceux de l’Ile-de-France et ceux de province.

 

♦ Comment est envisagée la place de l’IA dans le monde des entreprises ?

L’IA conduit à l’apparition d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, différente de l’actuelle (77%) et donnera naissance à de nouveaux métiers (68%) ; d’ailleurs, plus aucun entrepreneur dans 15/20 ans ne se lancera sans y recourir (62%) ; elle devrait aussi permettre que les entreprises répondent mieux aux besoins des consommateurs (52%).

 

Sur ces questions, les moins de 35 ans sont plutôt réservés, alors que les CSP+ croient davantage à l’apparition de nouveaux métiers. Les femmes sont plus persuadées que les hommes sur l’apparition d’une génération de nouveaux entrepreneurs.

 

Effet néfaste, l’IA conduira à limiter les embauches (64%) et sera plus une menace qu’un atout pour les entrepreneurs (54%) ; il ne pourra s’en sortir que s’il la maitrise (54%). Les femmes sont plus persuadées par ces items que les hommes.

Toutefois, pour l’ensemble de ces items, les réponses “tout à fait d’accord” sont modestes en nombre (entre 8 et 21%).

♦ Quel usage serait pertinent ?

Les usages jugés pertinents sont proches en flux de recours (entre 40 et 54%) : effectuer des formalités juridiques ou administratives (67%), piloter l’activité (facturation, process) avec 54%, développer son affaire (53%), établir la stratégie de communication (48%), et aide dans le recrutement (40%). 

Noter que les moins de 50 ans sont les plus demandeurs, tout comme les CSP+.

⇒ L’interrogation des dirigeants en activité.

Les différentes modalités de recours sont proches quelques soit l’activité ; par contre, elles sont plus conséquentes pour les employeurs, notamment les entreprise aux effectifs les plus conséquents.

♦ Le retard dans l’intégration des innovations technologiques et de l’environnement sociétal : le plus marquant est le retard dans l’appropriation de l’IA, suivi par la cybersécurité et les engagements sociétaux. Le groupe des activités agricole, industrie et BTP est celui qui accuse le plus de retard, tout comme les plus petites tailles d’entreprise.

♦ L’impact d l’IA demain : la réponse en tête est une meilleure réponse au profit des clients, alors que ceux qui ont l’intention de créer ajoutent des propos plutôt négatifs (menace envers les entreprises qui n’auraient pas intégré l’IA, baisse de l’emploi…), menaces jugées bien plus modestes par les dirigeants.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-medef-go-entrepreneurs-2024-la-creation-d-entreprise-en-2024-mars-2024/viewdocument/3316.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Un vaste tour d’horizon pour situer comment les actifs se préparent à l’évolution de leur métier.

Méthodologie : un questionnaire en ligne, entre le 1er et le 9 février, auprès de 1 618 actifs de 18 ans et plus, représentatif de la population des actifs français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération.  

 

L’observation habituelle des âges et des niveaux de diplôme permet de mieux appréhender les différentes populations concernées.

⇒ L’évolution attendue du métier exercé actuellement.

67% des répondants sont confiants (dont 19 très confiants) en leur avenir professionnel, une situation constante depuis 2021 (67-69%), alors que 11% ne le sont pas du tout.

 

Mais 86% estiment que leur métier évolue, dont 42 très vite ; ces derniers sont pour 62% en reconversion  professionnelle, et 53% envisagent de changer d’emploi (parmi ces derniers, 37% dans les 2 ans) ; ce sont aussi pour 58% des 18-24 ans, pour 58% des indépendants, pour 57% des cadres, pour 50% des actifs dans le secteur des services, pour 50% des habitants d’Ile-de-France et 46% des habitants de ville centre.

 

45% pensent qu’ils feront le même métier dans 5 ans, mais pas forcément de la même manière, et 19% un autre métier ; 24% toutefois disent qu’ils exercerons le même métier et 12% qu’ils ne travailleront plus. Ces retours sont stables depuis 2021, qu’il s’agisse de l’évolution de leur métier ou de sa mutation à 5 ans.

Qui envisage de changer de métier dans les 5 ans ? en moyenne 53%, un chiffre stable depuis 2021; ce sont plus précisément : 72% les 18-24 ans, 64% ceux travaillant dans le BTP, 59% des employés ; d’ailleurs 57% l’ont déjà fait.

⇒ Pourquoi continuer à se former au cours de sa vie professionnelle ?

– Une chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles (88% dont tout à fait 44) ; pas de différence selon les âges, 

– C’est une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment, pour ne pas se lasser professionnellement (89% dont 43) ; c’est davantage le fait des 25-64 ans (87-90% vs 82 pour les 18-24 ans),

– Une nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation (90 dont 39), c’est davantage le fait des 25-64 ans (88-91% vs 84 pour les 18-24 ans),

– Une nécessité pour conserver son employabilité (86 dont 36), c’est davantage le fait des 25-64 ans (84-88% vs 80 pour les 18-24 ans),

– Une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (83 dont 32) ; pas de différence selon les âges,

En ce qui concerne le niveau de diplôme, ceux issus de l’enseignement supérieur sont plus en phase avec ces affirmations. 

 

4 autres items manifestent un moindre intérêt pour répondre tout à fait : “cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé” (17%), “on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier” (10), “on peut rarement mettre en pratique ce que l’on a appris” (10), une perte de temps, cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle (9). Là encore les réponses changent peu depuis 2020.

Sur ces 4 items, les 18-34 ans sont les plus nombreux à répondre favorablement, notamment les 25-34 ans. En ce qui concerne le niveau de diplôme, ceux dont le niveau est inférieur au bac sont plus nombreux à y souscrire (45-47% vs 18-33 pour les diplômés du bac et au-delà).

⇒ Être acteur de son évolution professionnelle, avec qui ?

♦ 77% des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue (sans changement depuis 2021).

69% (dont tout à fait 23) ont le sentiment d’être suffisamment acteur de leur formation professionnelle : 87% les 18-24 ans, 83% ceux en reconversion professionnelle, 81% les cadres, 80% les indépendants, 80% ceux du BTP, 74% les 25-34 ans ; c’était moins le cas en 2020 (56%), mais un même niveau pour les années suivantes (67-69).

Ceux qui ne le sont pas (moyenne 31%) sont les chômeurs (52), les 50 ans et plus (37), les 35-49 ans (36),  les CSP- (33). 

 

♦ De nombreux intervenants sont jugés légitimes pour accompagner : 

– 4 structures sont les plus légitimes pour accompagner : l’employeur et le manager, l’organisme de formation, la branche professionnelle (entre 64 et 74% d’accord dont tout à fait 22 à 30%) ; les moins de 35 ans s’en remettent davantage à l’employeur, au manager et à la branche professionnelle que leurs ainés ; en termes de niveaux de diplôme, ce sont les bac +2 et au-delà qui affirment plus la légitimité, au contraire de ceux de niveau inférieur au bac.

– Les autres acteurs, plus éloignés des actifs, sont nettement plus reconnues par les 18-35 ans que leurs ainés (le fait de l’expérience ?) et par les bac+2, mais nettement moins par les bac+3 et au-delà.

 

♦ Comment sont ou seraient-ils acteurs de leur formation ? 

En lien avec leur entreprise (formulation de souhaits de formation, recherche d’organisme, co-construction avec le manager) : les 18-24 ans sont les plus actifs et les 50-64 ans les moins ; les diplômés de l’enseignement supérieur le sont bien plus que ceux de biveau inférieur au bac (ce sont aussi ceux qui ont le plus accès aux formations).

– Par eux-mêmes en suivant des formations en-dehors des heures de travail, en les finançant ou en reprenant des études : les moins de 35 ans sont les plus concernés, tout comme ceux issu de l’enseignement supérieur.

 

 

⇒ Se sentent-ils bien informés ?

 

Oui pour 52% dont très bien 15 ; les plus informés sont les 18-24 ans (71%), les 25-34 ans (63), les cadres (61), les indépendants (61) ; ils n’étaient que 43% à l’être en 2020.

Sont très bien informés (15%) : les femmes (17 vs 12 les hommes) ; les plus jeunes (les 18-24 ans, 29 et les 25-34 ans, 24 vs 10 et 8 pour les autres tranches d’âge) ; à quasi égalité les cadres, les employés (15-17) vs les ouvriers (12) et les chômeurs (5). 

 

♦ Et sur quels thèmes ?

– Le compte personnel de formation et ses modalités d’utilisation (53% dont très bien 16),

– Les droits en matière de formation (52 dont 15), 

– Les secteurs/métiers porteurs en termes d’emploi (49 dont 15),

– Les possibilités d’être accompagné pour faire le point sur son orientation professionnelle (49 dont 15),

– Les organismes qui proposent des formations près de chez vous (46 dont 14), 

– Les modalités de financement des formations (46 dont 14), 

– Les lieux d’information et d’orientation où se rendre (45 dont 14).

Pour toutes ces questions, il y a eu une réelle progression de l’information.

Les chômeurs disent être les moins bien informés.

 

Par ailleurs en ce qui concerne les âges, les 18-34 ans sont les mieux informés (58-67% vs 37-47 les autres tranches d’âge).

Et en ce qui concerne les niveaux de diplôme, les bac+3 et au-delà sont les moins informés (40-52% selon les items), puis les bac (44-48%), et ensuite ceux dont le niveau de diplôme est inférieur au bac (44-53%) ; les bac+2 (50-58%) se disent les mieux informés.

 

♦ Par quels canaux s’informent-ils ? Le numérique d’abord (via les moteurs de recherche 38% et les sites spécialisés 29), puis les réseaux habituels : l’employeur (29), le réseau professionnel (26), l’organisation professionnelle (17), les salons (12) et la presse spécialisée (8) ; et ce sans grand changement depuis 2020.

⇒ Quels produits connaissent-ils, en voyant bien  de quoi il s’agit ? 

♦ Une approche des différents produits :

– Ils connaissent bien 5 produits (entre 73 et 93%) : le CPF, l’apprentissage, le bilan de compétences, la VAE et le contrat de professionnalisation ; s’il y a peu de différences selon les âges, en revanche les bac+3 et au-delà les connaissent mieux que les autres niveaux de diplôme.

– Pour les autres produits moins connus (entre 31 et 57%) ; c’est un fait avéré pour les 35 ans et plus comme pour les bac+3 et au-delà à l’inverse des diplômés inférieurs au bac.

 

Un zoom sur 2 produits :

 

Le CPF est connu de 93% dont 73 savent bien ce dont il s’agit, notamment les indépendants (83%), ceux en reconversion (80), les cadres (80), les 50-64 ans (78), et ceux qui ont changé de métier (78).

45% connaissent le montant de leurs droits à la formation : 77% ceux en reconversion, 60 les indépendants, 58 les moins de 35 ans, 50 ceux au chômage et 49 eux qui ont changé de métier.

 

La VAE :  61% des actifs sont intéressés dont ceux en reconversion (83%), ceux qui envisagent de changer d’emploi (75), les 18-24 ans (71), les employés (67), ceux qui ont confiance en leur avenir professionnel (66), les bac+2 (65), ceux qui ont changé de métier (64) et ceux qui ont connu le chômage (64).

⇒ Formation, reconversion.

♦ La formation

50% souhaitent suivre une formation dans les 12 prochains mois, notamment ceux en reconversion (87), les  18-24 ans (70%), ceux qui envisagent de changer d’emploi (68), les 25-34 ans (65), ceux du secteur BTP (64), et les indépendants (60) ; noter que les ouvriers sont peu intéressés. 63% d’entre eux ont une idée précise de formation (notamment ceux en reconversion 74, le 25-34 ans 74, les CSP+ 67).

 

Ceux qui ne l’envisagent pas (50%) mettent en avant le fait de ne pas avoir envie (27%), parce qu’ils n’ont pas le temps (24) ou le budget (22), parce qu’aucune formation ne correspond à leurs besoins (17), parce que leur entreprise ne leur propose pas (17), et encore des raisons personnelles de type santé, proximité de la retraite (13) ou qu’ils ont suivi récemment une formation (12). seuls 14% disent n’être pas assez informés.

 

♦ La reconversion professionnelle : 21% sont en préparation.

Ce sont plus souvent des femmes (25 vs 18 les hommes) ; des jeunes (39% les 18-24 ans et 36 les 25-34 ans vs 13 et 15 les autres âges), les chômeurs, 35,  les employés 25, mais 18 les ouvriers.

79% ne sont pas en train de préparer leur reconversion professionnelle mais 36% d’entre eux y songent pour l’avenir (9% dans moins d’un an, 10% d’ici 2 ans, 17% au-delà).

Dans le cadre d’une reconversion, l’accompagnement s’avère indispensable pour 60%. D’ailleurs 60% de ceux en reconversion y ont recours.

⇒ Un focus sur les personnes en situation d’handicap.

♦ L’étude propose un focus pour les personnes en situation d’handicap (18%, mais 30% chômeurs et 22 les 50-64 ans). 43% des répondants seraient très à l’aise pour travailler avec une personne handicapée, mais seuls 24% estiment y être bien préparés (les jeunes un peu plus). 48% estiment que l’embauche de ces personnes au sein de leur leur entreprise devrait être facilitée.

 

♦ Les principaux freins pour les embaucher sont les préjugés sur les compétences et la productivité de ces personnes, les coûts liés aux adaptations nécessaires à leur accueil, les difficultés de communication et de compréhension de leurs besoins spécifiques, la crainte que la personne ne s’intègre pas, le manque de sensibilisation des employeurs et recruteurs pour promouvoir un environnement de travail plus ouvert et inclusif, le manque de formation pour aider les entreprises et les collaborateurs à être en mesure d’accueillir ces personnes. 

 

♦ Ce qui serait à faire : adapter les locaux notamment pour faciliter leur accessibilité, adapter les postes de travail, le matériel ou les outils (ajustements ergonomiques, des logiciels spécifiques ou d’autres dispositifs d’assistance), sensibiliser les employeurs et les employés à la question de l’inclusion et aux enjeux de leur insertion, respecter les obligations légales, mettre en place des formations pratiques pour aider et accompagner les employeurs et les employés sur la manière d’interagir et de travailler, nommer un référent handicap. 

⇒ Une brève relecture des grandes différences par tranches d’âges et par niveaux de diplôme.

♦ Les écarts sont assez habituels entre les moins de 35 ans et les + de 35 ans : ils pensent davantage légitimes pour les accompagner les différents acteurs “habituels” comme leur entreprise, l’organisme de formation.. mais aussi les autres acteurs du type collectivité locale et structure d’orientation, que les + de 35 ans prennent moins en compte ; leur implication pour se former est plus manifeste, notamment dans le suivi de formation et son financement par leurs propres moyens.

 

♦ Les écarts entre les diplômés du supérieur et ceux dont les diplômes sont inférieurs au bac sont habituels : les bac+3 et au-delà maitrisent mieux vers qui aller, savent mieux se centrer vers ce qui est le plus essentiel.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/4e-barometre-formation-emploi-2023
  

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