Archives mensuelles : novembre 2023

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Petites villes de demain, le point d’avancement”, ANCT juillet 2023

“Le petit atlas de l’économie Française”, BNP Paribas, novembre 2023

“En 2022, la baisse des délais de paiement des entreprises se confirme”, Banque de France ,Bulletin de novembre décembre 2023 N°249/1

“L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT EN FRANCE :  Bilan 2022, Dynamiques nationales et interrégionales” CERC, N°9, octobre 2023

“Répondre aux besoins en compétences à l’heure de la transition écologique: représentations et réalités”, Cereq, •VALORISATION DE LA RECHERCHE N°1, octobre 2023

“Aide à domicile : concilier l’autonomie et l’engagement dans un collectif”, Cereq, Bref N0°445/223, vu novembre 2023

“Inégalités, pouvoir d’achat, éco-anxiété : agir sans attendre pour une transition juste: Rapport annuel sur l’état de la France en 202”, CESE, avis, octobre 2023

“LES FINANCES PUBLIQUES LOCALES 2023 – Fascicule 2 Rapport sur la situation financière et la gestion des collectivités territoriales et de leurs établissement”, Cour des Comptes, vu novembre 2023

“La situation du marché du travail au 3ème trimestre 2023”, Dares, vu novembre 2023

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 3éme trimestre 2023”, Dares Indicateurs N°55, octobre 2023

“Les finances des départements en 2022”, DGCL, Bis N°179, octobre 2023

“Les finances des régions et des collectivités territoriales uniques en 2022”, DGCL Bis N°180, novembre 2023

“ETIncelles, lancement du dispositif”, Gouvernement, dossier de presse du 25/11/2023

“Le chiffre du commerce extérieur de septembre 2023”, Douanes, analyse mensuelle N°375, vu novembre 2023

“CHIFFRES CLES 2022 :  Le secteur du paysage confirme sa dynamique de croissance : le CA augmente de 21% en 2 ans, pour s’établir à 7,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022”, communiqué de presse de l’Union Nationale des entreprises du paysage, vu novembre 2023

“En octobre 2023, le climat conjoncturel dans l’artisanat du bâtiment reste dégradé”, Insee Informations rapides N°270, octobre 2023

“Qui sont les inactifs entre 30 et 54 ans, dont le nombre a légèrement augmenté depuis 10 ans ?” Insee Première N°1970, octobre 2023

“En 2021, les inégalités et la pauvreté augmentent”, Insee Première N°1973, novembre 2023

“Annexe au projet de loi de finances pour 2024 : Rapport relatif aux liens financiers entre l’État et le Groupe Bpifrance” Gouvernement, vu novembre 2023

“Chiffres clés des énergies renouvelables, édition 2023”, Ministère de la transition énergétique, octobre 2023

“Cap sur les finances DES COMMUNES ET INTERCOMMUNALITÉS en 2022”, Observatoire des finances et de la gestion publique locales N°22, novembre 2023, 

“Bilan des crises Compétitivité, productivité et transition climatique” 4éme rapport du Conseil national de productivité, octobre 2023

“La renaissance industrielle”, l’Entreprise en Mouvement, vu novembre 2023

“CONJONCTURE DU TROISIÈME TRIMESTRE 2023 : Les entreprises de proximité continuent de subir l’inflation “, U2P, communiqué de presse, novembre 2023

SOMMAIRE

À l’été 2023, 49% des prestataires de formation déclarent être certifiés Qualiopi ou en cours de certification (4%).

Depuis janvier 2022, Qualiopi répond à une obligation de certification, par un organisme tiers, des organismes réalisant des actions concourant au développement des compétences sur la base d’un référentiel national unique, s’ils veulent bénéficier de fonds publics ou mutualisés (financement par un opérateur de compétences). Elle s’adresse à tous les organismes de formation qui dispensent de la formation, des bilans de compétence ou valident les acquis de l’expérience.

La marque Qualiopi vise à :
 -Attester de la qualité du processus mis en œuvre par les prestataires d’actions concourant au développement des compétences,

-Permettre une plus grande lisibilité de l’offre de formation auprès des entreprises et des usagers.

 

https://travail-emploi.gouv.fr/formation-professionnelle/acteurs-cadre-et-qualite-de-la-formation-professionnelle/article/qualiopi-marque-de-certification-qualite-des-prestataires-de-formation

 

La certification Qualiopi obligatoire apporte en outre certains avantages mais tous les organismes de formation n’adhérent pas à Qualiopi.

⇒ Les organismes de formation certifiés

♦ Pourquoi demander la certification Qualiopi ? Pour attester de la qualité des formations (83%), bénéficier de fonds publics (65%),  améliorer la lisibilité de l’offre (46%), capter de nouveaux clients (42%, pouvoir proposer des formations CPF ou des VAE (33%), avoir un avantage concurrentiel (32%), développer des partenariats (22%).

 

♦ La démarche Qualiopi demande un investissement conséquent (financier, humain…). La moitié des organismes de formation certifiés ou en cours de certification ont fait appel à une prestation de conseil pour préparer l’audit permettant d’obtenir Qualiopi. Dans les 3/4 des cas, l’objectif de cet accompagnement était de mieux comprendre les prérequis. Cet appui ne dispense pas les organismes concernés du travail de préparation à la démarche de certification : 84% d’entre eux estiment avoir réalisé eux-mêmes l’essentiel de ce dernier. 

 

16% des organismes certifiés Qualiopi déclarent que l’obtention de la certification n’a pas contribué à modifier leurs pratiques.

Par contre, la majorité déclare des effets à différents niveaux :

-Les pratiques générales (53%), le suivi pédagogique des formateurs (33%), le support des formations (27%), le contenu des formations (19%), le choix des formateurs (10%), le prix des formations (10%),

-La visibilité de l’organisme de formation (27%), la communication clients (26%), l’offre de formation (20%).

Les organismes de formation non certifiés à l’été 2023

Il s’agit le plus souvent d’organismes de formation :

-N’ayant pas besoin de Qualiopi pour pouvoir travailler, souvent parce qu’ils agissent en qualité de sous-traitant d’organismes eux-mêmes pourvus de cette certification (48%) et/ou qu’ils ne bénéficient d’aucun financement public (22%), ou de la qualité de la formation déjà reconnue (20%),

-Du fait de la démarche trop lourde (48%), faute de personnel pour demander cette qualification (45%), le coût trop élevé (38%), un retour sur investissement insuffisant (36%), voire de l’incompatibilité avec le fonctionnement de l’organisation (7%). 

⇒ Les conséquences de la perte ou de l’absence de cette qualification.

-Aucune pour 48%, parce qu’ils exercent en sous-traitance (21%), ou abandonnent l’activité de formation (23%), 

-Perte commerciale : perte de chiffre d’affaires (20%), perte de clients (17%).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/premiers-resultats-de-lenquete-sur-la-certification-qualiopi

SOMMAIRE

Quels enseignements relatifs à la consommation tirer du black friday ?

Méthodologie : les résultats présentés dans ce document sont issus de l’exploitation conjointe de questions présentes dans les dispositifs permanents d’études « Conditions de vie et Aspirations » (menée en octobre 2023) et « Tendances de Consommation » du CRÉDOC (menée en juillet 2023). Ces enquêtes sont menées en ligne chaque année, respectivement auprès d’un échantillon représentatif de 3 000 personnes âgées de 15 ans et plus, et de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France, selon la méthode des quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, CSP). 

 

Une ambiguïté où l’on conjugue souci d’économie et plaisir de consommer.

 

Le Black Friday rime d’abord avec surconsommation (85% de la population, dont 48% « tout à fait d’accord »), un sentiment partagé de manière uniforme par l’ensemble des groupes sociaux. 

 

♦ En 30 ans, la possession d’objets est devenue moins centrale. Aujourd’hui, la priorité est donnée aux relations sociales ; de nouvelles dimensions comme la liberté, un mode de vie « sain » sont apparues, tout comme les formes corrélées au « bien-être », au « calme » ou à la « douceur », aux activités créatives et sportives, remplaçant les notions d’argent, de réussite sociale et le pouvoir qu’elles octroient d’acquérir facilement des objets. En tête des activités auxquelles les Français aimeraient consacrer plus de temps, on trouve les promenades dans la nature (81%), les réunions familiales ou amicales (81%), les sorties comme le cinéma et les bars (61%) ou le shopping (31%). La période de la crise sanitaire a favorisé la progression d’activités comme le bricolage ou le ménage (64% aspirent à en faire davantage) et la lecture (58%).

 

La notion de sobriété s’installe dans le débat public et les normes sociales semblent valoriser les attitudes qui s’y rattachent. Ainsi en 2019, 77% des Français déclarent faire durer leurs objets le plus longtemps possible et plus et 66% disent ne pas acheter d’articles qui ne leur sont pas nécessaires. Les tensions sur le marché de l’énergie (difficulté d’approvisionnement et hausse des coûts) ont accentué ces attitudes. Dans le contexte actuel d’inflation, 67% des Français déclarent s’imposer régulièrement des restrictions sur certains postes de consommation.

 

♦ Ceci étant les 2/3 des Français continuent d’associer consommation et plaisir, de manière constante depuis 10 ans ; et en moins de 10 ans, la moitié de la population s’est équipée de smartphone et les autres objets connectés. L’obsolescence programmée et le marketing (innovation, promotions) poussent les consommateurs à renouveler très souvent leurs équipements ; 64% des détenteurs de smartphone utilisent un appareil datant de moins de 2 ans ; 47% des détenteurs de télévision ont renouvelé leur poste alors que l’ancien fonctionnait encore.
Les frustrations accumulées depuis près de 2 ans nourrissent le désir de consommer : 73% (+17 points) expriment le désir de vouloir voyager davantage, faire plus de sorties comme aller au bar, au cinéma (61%, +12 points), ou plus de shopping (31%, +6 points).

 

Dans ce contexte, le Black Friday est vu comme une occasion de se faire plaisir (64%) tout en réalisant des économies (59%). Fin 2023, 44% pensent s’acheter des vêtements, de l’équipement numérique ou de l’équipement pour la maison au moment du Black Friday. Les classes moyennes supérieures sont les plus ancrées dans ces intentions.

 

Toutes les intentions ne se concrétiseront pas en actes d’achat ; en novembre 2022, seulement 24% avaient effectivement profité de l’événement, à comparer avec les 39% qui ont fait des achats au moment des soldes d’hiver (ancrés de plus longue date dans les habitudes et sur une plus grande durée). Les périodes de soldes sont très largement associées aux achats de vêtements, alors que le Black Friday est davantage l’occasion d’acheter des équipements numériques ou de l’électroménager. 

 

♦ Selon les générations

-Les 15-24 ans adhèrent particulièrement aux visions positives du Black Friday : 74% pensent que c’est une occasion de se faire plaisir, et 71% cela permet de faire des économies ; 59% envisagent d’acheter. Ils le feraient plutôt dans l’achat de vêtements (53%, contre 37% en moyenne).

-Les 25-39 ans sont 57% à envisager d’acheter, plus souvent de l’équipement pour la maison (33%, contre 20% en moyenne), une différence qui reflète l’évolution des aspirations au fil du cycle de vie.

 

Les ambivalences face à un événement commercial comme le Black Friday sont tangibles : 62% des Français se déclarent favorables à un encadrement plus strict des promotions et de la publicité, plutôt que de « faire confiance aux individus en leur donnant la liberté de consommer comme ils veulent » ; en période de tensions sur l’approvisionnement en énergie, 87% se déclarent favorables à l’interdiction des écrans publicitaires numériques pour économiser l’énergie. De manière plus générale, 67% souhaitent que des règles collectives limitent les comportements nocifs pour l’environnement, même si cela restreint certains choix de consommation (choix de certains modèles de voiture, prendre l’avion, changer souvent d’équipements électroniques…)

 

Au-delà de l’efficacité des gestes individuels, c’est donc vraisemblablement l’équité de la transition environnementale qui est au cœur des attentes, souhaitant que les impacts négatifs et les restrictions soient partagés par l’ensemble des concitoyens.

 

Pour en savoir davantage : https://www.credoc.fr/publications/le-black-friday-un-condense-des-ambivalences-face-a-la-consommation

SOMMAIRE

Au 3éme trimestre 2023 comparé à 2022, les redressements et les sauvegardes judiciaires ont progressé davantage que les liquidations.

Source : exploitation des données des Tribunaux de Commerce.

Rappelons que ces données ne couvrent pas le champ de la totalité des mouvements d’entreprise.

 

L’étude permet d’accéder à la fois au nombre d’immatriculations, de cessations et de procédures judiciaires, mais aussi à celui des entreprises en difficulté et aux procédures antérieures aux procédures collectives judiciaires.

 

Pendant les mois de juillet à septembre 2023, 122 421 créations (dont de microentreprises) ont fait l’objet d’une immatriculation, 62 632 ont fait l’objet d’une radiation et 10 432 d’une procédure collective.

Comparés au 3éme trimestre 2022, les immatriculations ont progressé de 2,5% (dont +10% en entreprises individuelles), les radiations ont baissé de 14% (-31% en entreprises individuelles)  et les défaillances ont progressé de 22% (+14% en entreprises individuelles).

 

Les entreprises en procédures collectives ont en moyenne 8,2 ans d’ancienneté :

-6,8 ans pour les HCR, et 11,5% pour l’industrie, 10,9 ans pour l’agriculture, et 10,6 ans pour les activités immobilières,

-6 ans pour les SAS vs 9,7 ans pour les SARL et 9% pour les sociétés civiles immobilières,

– les fortes progression sont dans les activités agences immobilières (+175%), les holdings (+132%), l’informatique (+124%), le conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (+102%), le nettoyage courant des bâtiments (+98%), les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (+90%).

 

Entre 72,5 et 76,5% ce sont des liquidations judiciaires, selon les statuts juridiques.

 

Les redressements judiciaires au nombre de 2 434 ont progressé de 38% ; les sauvegardes au nombre de 275 ont progressé de 33% ; les liquidations au nombre de 7 723 ont progressé de 18%.

 

106 046 entreprises sont repérées comme étant en difficulté (vs 124 863 en T3 2022, 123 648 en 2019)  et 4 300 sont étudiées ; 45% débouchent sur une ouverture de procédure préventive (4 311 dont 3 398 suite à des informations en interne et 640 sur des demandes spontanées). Ces entreprises sont orientées majoritairement vers la procédure collective (875), vers la conciliation (583) et vers un mandat ad hoc (538). En 2021 en T3, ce sont 1 254 dossiers ouverts dont 622 en ouverture de procédure collective, 326 en mandat ad hoc et 306 en conciliation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cngtc.fr/fr/actualite.php?id=276

 

SOMMAIRE

investissements et embauches diminuent.

Méthodologie : interrogation par voie numérique de 2 857 dirigeants de PME/TPE du 16 au 29 octobre 2023. L’analyse barométrique porte sur les 937 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse sur les investissements verts porte sur 933 PME/TPE. 
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

Les indicateurs ou soldes d’opinion correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées.

 

Les freins sont encore les difficultés de recrutement, d’approvisionnement, et la demande dégradée. Noter dans cet article, un point sur les investissements verts et la décarbonation.

⇒ La trésorerie 

♦ Le solde d’opinion des dirigeant sur l’évolution de leur trésorerie au cours des 3 derniers mois se détériore assez nettement au 4éme trimestre (perte de 5 points), et rejoint sa moyenne d’avant crise. La tendance est similaire pour les perspectives à trois mois. 29% des dirigeants anticipent une dégradation de leur trésorerie à court terme, notamment du fait des délais de paiement en détérioration. 

 

♦ 62% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie, un niveau nettement inférieur à sa moyenne d’avant pandémie (73%). 22% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (supérieur à la moyenne d’avant pandémie, 20%).

⇒ Les investissements

♦ Au 4éme  trimestre 2023, 52% ont investi ou ont l’intention d’investir en 2023, en baisse par rapport au trimestre précédent (57%) mais en hausse sur un an (49% au T4 2022, pour l’année 2022).
La part des dirigeants qui estiment que leurs dépenses d’investissement seront en hausse cette année (23%) perd 5 points sur le trimestre, se situant  sous sa moyenne de long terme (28%). La proportion de dirigeants qui estiment que leur investissement restera stable gagne 4 points (à 47%).
Le solde d’opinion quant à l’évolution des montants investis perd 6 points sur le trimestre. Si cet indicateur reste mieux orienté qu’il y a un an, il demeure toutefois inférieur à la moyenne observée avant la crise sanitaire (période T1 2017–T4 2019).

 

♦ Les motivations d’investissement :  renouvellement des équipements et installations (76% de ceux qui comptent investir) précède la modernisation des équipements et installations (66%). Suivent le motif environnemental (43%), l’introduction de nouveaux produits ou services (34%), l’extension de la capacité de production, de vente, d’accueil (34%), la mise aux normes (26%) et une nouvelle implantation (20%).

Le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) est invoqué par un nombre quasi stable (43%), mais une proportion nettement supérieure à sa moyenne observée avant la pandémie (25% de 2017 à 2019).

 

♦ Leur financement : 

72% ont ou auraient recours au crédit pour les financer, une proportion quasi stable sur le trimestre (−1 pt), mais nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%).

Parmi eux, 21% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les établissements de crédit, en hausse de 3 points par rapport à septembre dernier. Cette proposition est supérieure à sa moyenne pré-Covid (16%) et rejoint son plus haut niveau depuis le lancement de l’enquête en 2017.

⇒ Les freins à la croissance

-Les difficultés de recrutement (53%) restent la première préoccupation des dirigeants ; cette proportion perd 1 point sur le trimestre mais reste toujours supérieure à sa moyenne de 2019 (50%).
-Les perspectives de demande dégradées (43%, +2 points au regard du trimestre précédent), s’explique par la hausse des prix (35%, +1 point), le niveau de la concurrence (26%, -2 points, mais nettement inférieur à la moyenne observée pré-crise sanitaire 43%), et le manque actuel de débouchés (16%, +2 points). 

-59% déclarent faire face à des difficultés d’approvisionnement, une proportion identique au trimestre précédent ; 21% n’y sont pas confrontés (+2 points sur le trimestre) et 20% se disent non concernés par ces difficultés spécifiques. 29% jugent que ces difficultés affectent fortement ou modérément leur activité (stable). 

62% considèrent qu’elles sont restées inchangées ces 3 derniers mois, alors que 18% disent leur intensification et 20% un relâchement.

⇒ Investissements verts et stratégie de décarbonation.

♦ Baisse de la consommation de l’énergie :

-49% déclarent avoir réduit leur consommation d’énergie (électricité, gaz ou pétrole) grâce à des mesures de sobriété énergétique. L’électricité est la source d’énergie la plus fréquemment consommée (près de 80% des TPE / PME concernées). 44% ont vu leur consommation d’électricité diminuer pour un niveau de production identique (26% une baisse de 10% ou moins, 10% une baisse de 10% et 16% une stagnation ou une hausse).

Les PME / TPE interrogées sont moins concernées par les consommations de pétrole et de gaz (moins de 40%). 16% ont vu leur consommation diminuer à niveau de production donné (9% une baisse de 10% ou moins, 7% une baisse de 10% ou plus, 12% une stagnation ou une hausse). 

 

-Les baisses de consommation sont jugées pérennes par 78%.  (11% partiellement, 68% pensent que la baisse est acquise ou va s’amplifier).

Mais 63% déclarent une hausse de leur facture énergétique ; la facture augmente pour 58% des PME ayant vu leur consommation diminuer d’au moins 10%.

 

♦ Les investissements réalisés ou envisagés (nommés par la suite “investissements verts” ) : 52% ont réalisé ou ont prévu des investissements en 2023, 43% pour motif environnemental, soit 22% de l’échantillon.
Les 3 destinations les plus citées sont le changement du système d’éclairage (47%), les systèmes de gestion des déchets (39%), et le parc automobile de l’entreprise (32%), l’isolation des bâtiments et/ou le système de chauffage (20%) ; l’achat d’équipements de mesure et de contrôle ou le traitement des effluents sont des motifs moins fréquemment cités.

 

♦ La sensibilité personnelle du dirigeant est la principale motivation de ces investissements (36% comme principale motivation) ; la volonté de valoriser l’image de l’entreprise (29%) précède la réduction des coûts de production (25%), alors que la mise en conformité ne concerne que 8%.

Toutefois pour 48% ayant réalisé des investissements verts, la crise énergétique est citée comme facteur ayant déclenché ou accéléré les investissements.
Pour 69% des PME / TPE ayant réalisé des investissements verts, il n’y a pas eu de conflits avec d’autres types d’investissements, soit parce que les investissements verts ont été additionnels (39%), soit parce que tous les investissements de l’entreprise intègrent désormais des motifs environnementaux (30%).

 

♦ La principale raison de non-réalisation d’investissements verts en 2023 est l’absence d’alternatives technologiques (cité par 27%). Suivent le manque de moyens financiers internes (18%), la crainte d’une perte de rentabilité (10%), l’absence d’accès à des financements (4%), mais aussi le manque de connaissance (9%), de temps (9%) ou d’intérêt pour le sujet (6%).
Enfin nombre de PME /TPE ne s’estiment pas concernées (par exemple car peu énergivores,  locataires de leurs bureaux, ou ayant le sentiment d’avoir déjà fait ce qu’il était possible de faire).

 

♦ Le bilan carbone : 88% savent ce qu’est un bilan carbone, mais seul 5% l’ont réalisé, alors que 23% l’envisagent. 

-Les entreprises ayant fait un bilan carbone l’ont réalisé pour 47% d’entre elles au niveau du scope 3, pour 29% au niveau du scope 2, et pour 15% au niveau du seul scope 1.

34% ayant réalisé un bilan carbone ont témoigné d’un lien entre cette démarche et la réalisation d’investissements verts ; 17% n’ont pas trouvé a posteriori d’utilité à la démarche de réalisation d’un bilan carbone (faible taux de réponse).

-25% indiquent avoir l’intention de réaliser un investissement ou une action de décarbonation au cours des 3 prochaines années ; 32% n’ont pas cette intention et 43% sont dans l’incertitude.

Les destinations les plus citées pour cette action sont le changement de parc automobile (45%), les actions de formation et sensibilisation des collaborateurs (41%), la réalisation d’un bilan carbone (32%), la production d’énergie renouvelable (32%) et des mesures de sobriété énergétique (31%). L’introduction d’un critère « émissions de gaz à effet de serre » dans les politiques d’achat figure parmi les options les moins fréquemment citées (14%).

 

-Le critère économique est un facteur important de blocage de la décarbonation des PME / TPE.
Les dirigeants concernés par la réalisation d’investissement de décarbonation ne sont pas prêts à accepter une perte de rentabilité pour réaliser ces investissements (57% des répondants, 76% des concernés).
45% voient en effet l’impossibilité de répercuter les coûts de la décarbonation dans les prix comme principal obstacle, 25% les difficultés de financement, 24% l’absence de reconnaissance de la valeur additionnelle des actions de décarbonation.
Des obstacles se présentent aussi en amont de la décision d’investissement : 34% mentionnent des difficultés d’identification des solutions de décarbonation et 9% le manque d’interlocuteurs pour construire leur stratégie.

 

Pour en savoir davantage : http://www.rexecode.fr/public/Indicateurs-et-Graphiques/Enquete-Tresorerie-Investissement-et-Croissance-des-PME

 

“En novembre 2023, le climat des affaires en France et le climat de l’emploi s’assombrissent de nouveau”, Insee Informations rapides N°297, novembre 2023

 

Cette dégradation résulte notamment de la détérioration de la situation dans le commerce de gros et de détail.

Dans l’industrie comme dans les services, le climat des affaires est stable en novembre. Il recule en revanche dans le bâtiment, principalement du fait de la dégradation sur l’évolution à venir des effectifs.
Dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation d’automobiles), le climat des affaires se détériore de nouveau par rapport à octobre, pénalisé par la baisse des intentions de commandes. Enfin, dans le commerce de gros, le climat des affaires se replie nettement par rapport à septembre, sous l’effet du recul des ventes passées et celui des intentions de commandes.

Le climat de l’emploi se dégrade aussi de nouveau.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7718464

SOMMAIRE

Les ambitions de développement des start-ups.

Méthodologie : dans le cadre des programmes de la Mission French Tech, consultation en ligne de 206 dirigeants de start-up en France, entre le 25 septembre et le 9 octobre, par questionnaire auto-administré. La population mère interrogée regroupe 1 800 start-up. de tous secteurs d’activité accompagnées dans le cadre des programmes de la Mission French Tech (2/3 de l’échantillon est situé hors Ile de France).

 

L’échantillon des 206 est constitué à 73% d’entreprises de moins de 50 salariés (dont 39% moins de 10 salariés, 34% de 10 à 49 salariés, et 27% plus de 50 salariés). 45% des entreprises ont moins de 5 ans d’ancienneté (dont 11% 2 ans et moins, 34% de 2 à 5 ans) et 55% plus de 5 ans et plus. 34% sont en Ile-de-France.

 

Pour 75% des dirigeants de start-up, leur développement est difficile du fait de son financement (frein majeur 73%), et des contraintes règlementaires (40%).

⇒ Les projets de développement

-A horizon 10 ans, cumulant la 1ére réponse et les suivantes, le 1er critère de succès d’une start-up est pour 72% la rentabilité, devant le CA (35%), l’impact social et sociétal (35%), la création d’emplois (25%), l’impact environnemental (20%) et les fonds levés (6%).

 

-95% envisagent un développement à l’international dans les 5 ans. 51% ont déjà une présence commerciale à l’international, 26% l’envisagent dans les 2 prochaines années et 18% à un horizon de 2 à 5 ans.
Les Etats-Unis arrivent en première place (58% y envisagent une présence dans les 5 ans et 22% au Canada).

Au sein de l’Europe ce sont l’Allemagne (50%), l’Espagne (39%), le Royaume Uni (30%), l’Italie (29%), la Belgique (25%), la Suisse (21%), les Pays-Bas (9%), le Portugal (9%).

En Asie : la Chine (12%), le Japon (11%).

Dans d’autres pays : les Emirats (8%), le Maroc (8%), l’Australie (8%).

 

-43% envisagent de créer plus de 50 emplois dans les 5 prochaines années, 27% entre 0 et 20 et 26% entre 21 et 50 emplois. 
65% envisagent de recruter des personnes en sortie d’école, 59% des salariés d’autres start-up, 50% des talents étrangers, 40% des scientifiques des laboratoires de recherche publique, 39% des salariés issus de grands groupes, 22% des personnes en reconversion et 4% des experts.

85% souhaitent la parité (dont 50% à court terme).

 

-L’intelligence artificielle est perçue comme une opportunité par 82%.

 

-34% des dirigeants de start-up de 2 à 5 ans d’existence prévoient de construire une usine dans les prochaines années (41% pour les moins de 50 salariés et 39% hors Ile-de-France).

 

-80% déclarent développer une stratégie pour répondre aux enjeux écologiques, dont 57% à court terme.

⇒ Qu’attendent les start-ups des Pouvoirs Publics ?

Pour 77% (83% les 5 ans d’ancienneté et plus) la France est un pays propice à la création d’entreprise.

 

-89% jugent important le renforcement des financements publics (dont 57% comme mesure prioritaire),   

-82% la mise en place d’un accompagnement individualisé des start-up (dont 42% prioritaire),

 

-80% la création d’opportunités de rencontres avec des clients du secteur privé (dont 42% prioritaire), 74% des opportunités de rencontres avec des clients internationaux (prioritaire, 29%), et 72% la création d’opportunités de rencontres avec des clients du secteur public (Etat, collectivités territoriales, hôpitaux),

 

-75% le soutien à leur visibilité (dont 33% prioritaire),

-Enfin 67% conditionner le soutien de l’Etat au respect de critères sociaux et environnementaux (une priorité pour 32%).

 

Pour en savoir davantage :  https://lafrenchtech.gouv.fr/fr/enquete-sur-les-ambitions-des-dirigeants-des-start-up-francaises-pour-2033/#:~:text=En%20octobre%202023%2C%20la%20Mission,pour%20les%2010%20prochaines%20ann%C3%A9es.

SOMMAIRE

Les risques climatiques pour les TPE-PME.

Méthodologie : 300 TPE et PME répondant à un questionnaire en ligne couvrant les enjeux associés aux risques climatiques et la manière dont ceux-ci sont pris en compte par les entreprises. Le questionnaire a été diffusé à l’ensemble du réseau MAIF, de l’Agence Lucie et de Baker Tilly.

La taille des entreprises participantes : 17% effectif d’une personne en ETP, 18% de 2 à 9, 35% de 10 à 49, 15% de 50 à 99, et 15% de 100 à 249 ETP, donc en majorité des PME.

Par activité : 56% sont le fait de services (dont 38% autres services, 8% l’informatique, communication, 7% la finance et l’immobilier, 3% la santé et les activités récréatives), 13% l’industrie, 7% le commerce et les HCR, 7% l’agriculture, 3% la construction et 3% le transport.

 

Si une majorité d’entreprises se disent alertées sur les risques climatiques, une sur deux ne s’y sent pas assez préparée.

⇒ Les TPE et PME perçoivent les conséquences des risques climatiques pour leurs entreprises.

Les TPE et PME sondées sont très conscientes des risques climatiques futurs pour leur structure, même si celles-ci ne sont pas encore impactées : 68% des entreprises répondantes pensent subir des dommages dans le futur (dont 45% dans les 10 prochaines années), et 14% déclarent déjà les subir.

 

Les risques de transition liés aux politiques publiques ressortent en tête parmi les préoccupations des répondants (70% pensent qu’ils seront impactées par des changements réglementaires et par une augmentation de la fiscalité carbone ou environnementale).

 

57% s’attendent à un impact négatif sur la disponibilité des matières premières (dont les risques physiques, liés aux ruptures d’approvisionnement, à la raréfaction des ressources et  à la modification des coûts et délais) et 62% sur leur prix ; 43% des entreprises y voient un facteur de risques pour leur rentabilité ; 64% craignent une augmentation de leur coût d’assurance.

Toutefois 43% estiment que leurs produits verront leur attractivité augmenter et 47% anticipent un impact positif sur leur image de marque.

⇒ Quels sont les risques climatiques pour les TPE-PME ?

♦ Les fortes chaleurs

Les évolutions des températures engendreront des pertes de production ou de façon indirecte en perturbant les conditions d’activités dans différents secteurs (interférence avec les infrastructures de transport, notamment ferroviaires, coupures d’électricité, augmentation des températures auxquelles sont exposés les équipements et la main d’œuvre, baisse des réserves d’eau, etc.).

 

-L’augmentation des fortes chaleurs peut impacter de façon importante les risques professionnels physiques auxquels les travailleurs sont exposés (déshydratation, coups de chaleur, crampes, malaises, aggravation des maladies chroniques, baisse de vigilance etc.), pouvant dans certains cas causer des accidents graves, voire des décès.

Les personnes les premières concernées sont celles travaillant en extérieur (construction, plein air, acteurs du tourisme, etc.) mais aussi le personnel de bureau ne disposant pas d’un environnement de travail adapté. 1/3 des entreprises s’attendent ainsi à une baisse de la productivité de leur main d’œuvre à cause des fortes chaleurs. 

Plus de 860 000 TPE et PME étaient exposées à plus de 50 jours anormalement chauds en 1976-2005, un chiffre qui devrait augmenter à 5,3 millions en 2050. 

 

♦ Les inondations : tous types de sinistres (particuliers et professionnels) confondus, le risque inondation devrait peser 50Md€ sur la période 2020-2050 sur l’assurance, soit +81% par rapport à la période passée au vu d’une augmentation de 30% de la sinistralité inondations.

Le nombre de logements potentiellement atteints par le recul du littoral en 2100 serait compris entre 5 000 et 50 000 en métropole et dans les DROM,

 

♦ Les feux de forêts : les perturbations causées par les feux de forêts et leurs répercussions sur les entreprises sont multiples : directement des dommages et destructions des biens et terrains des entreprises, la baisse des stocks de bois, et les pertes économiques pour le secteur forestier par exemple et indirectement via des coupures de courant, des difficultés de circulation, ou en dégradant l’environnement local et les paysages pour les entreprises du secteur du tourisme.

910 000 TPE et PME étaient exposées à ce risque plus de 50 jours par an en 2020 ; elles seront 3,9 millions en 2050 (4 fois plus).

316 sites Seveso dont 187 sur les 662 à «seuil haut» étaient suffisamment proches de forêts pour être touchés en cas d’incendie. Alors que seulement 1/3 de ces sites étaient exposés à un niveau de risque élevé au moins 10 jours par an en 2000, en 2050, les 3/4 pourraient être menacés. 

 

♦ Les sécheresses et manques de ressources en eau : la démultiplication des épisodes de sécheresse aura une incidence sur le secteur agricole (pertes agricoles et conséquences sur le bétail), et sur le prix des matières premières.
Une ressource en eau moins disponible peut aussi perturber le fret fluvial ou les opérations de refroidissement d’une entreprise. En 2018, un long épisode de baisse d’étiage du Rhin avait causé une baisse de moitié du trafic fluvial au port de Strasbourg, les coûts de transports de certaines marchandises comme les céréales et les graviers s’étaient alors envolés, au point de surpasser le coût de ces biens.

 

♦ Le retrait ou gonflement des sols argileux : le dernier recensement du Ministère de l’Ecologie dénombrait 48% des sols métropolitains moyennement exposés. Le retrait et gonflement des sols argileux représente la moitié des événements les plus coûteux depuis 1989, et 36% de la sinistralité constatée au titre des catastrophes naturelles. Pourtant, seulement 13% des entreprises interrogées anticipent un risque de dommages physiques aux infrastructures.

 

♦ La grêle, symptomatique du changement climatique : il est désormais présent partout sur le territoire, et avec beaucoup plus d’ampleur qu’avant ; à horizon 2050, la fréquence des orages de grêle devrait augmenter de 40%. 

 

♦ Les risques réglementaires :

Les pouvoirs publics peuvent aussi choisir de mettre en place une taxe carbone généralisée ou spécifique à certains secteurs. Pour ce qui est de la taxe carbone, elle permet à la fois de contraindre les entreprises et faire évoluer les comportements des consommateurs, en intégrant la composante carbone dans le prix des produits.

 

Ces risques peuvent se traduire par :
• Renforcer les obligations de reporting, particulièrement pour les acteurs financiers et les grandes entreprises qui peuvent s’approvisionner auprès de TPE et PME.
• Imposer des réglementations sur les produits et services vendus par les entreprises. C’est ce type de risque réglementaire qui risque d’impacter le plus les TPE et PME (directement, ou indirectement car elles fournissent les grands groupes soumis à ces réglementations).
Les risques réglementaires se sont déjà fait ressentir dans plusieurs secteurs : automobile (interdiction de le vente à terme de voitures neuves à moteurs thermique à partir de 2035), l’immobilier (normes d’efficacité énergétique), le secteur agricole (interdictions d’utilisation de produits phyto sanitaires). 

 

♦ Noter que les plus de 500 salariés sont aujourd’hui tenues de quantifier et identifier leurs postes d’émissions de gaz à effet de serre en réalisant un Bilan de Gaz à Effet de Serre. Elles doivent mesurer les émissions liées à la combustion directe d’énergie fossile ainsi que via leurs achats d’énergie, de chaleur et de climatisation. Elles doivent ensuite publier les résultats de ce diagnostic sur une plateforme officielle de l’ADEME, ainsi qu’un plan de transition détaillant les actions qu’elle envisagent de mettre en place pour réduire leur impact carbone. Dès janvier 2023, les autres postes significatifs devront aussi être comptabilisés selon le secteur, comme : les achats, les déplacements des salariés et professionnels, le fret, les immobilisations ou l’utilisation et la fin de vie des produits. 

⇒ Ces entreprises sont-elles assez préparées ?

♦ Si plus d’une entreprise répondante sur 2 affirme ne pas se sentir suffisamment préparée, 37% sont relativement sereines quant à leur niveau de préparation.

Noter que 54% ont déjà mis en place des actions d’adaptation (adaptation de l’offre, collaboration avec d’autres structures, diversification des fournisseurs, mise en place de mesure de préventions des risques).

Mais noter aussi que les 3/4 ne connaissent pas les dispositifs d’accompagnement pour l’adaptation au changement climatique.

 

♦ Noter que le Fonds Barnier (fonds de prévention des risques naturels majeurs)  soutient des mesures de protection et de prévention des biens et des personnes exposés aux risques naturels majeurs. Il peut être mobilisé par les entreprises de moins de 20 salariés. Il vise à financer les travaux rendus obligatoires par plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) ou identifiés par un diagnostic de vulnérabilité de la construction (réalisé par un professionnel) et inscrits dans un programme d’action de prévention des inondations (PAPI). Le financement possible s’élève à hauteur de 20% pour les biens à usage professionnel.

 

♦ Des outils pour l’adaptation : le diagnostic de vulnérabilité,

Pour identifier les impacts du changement climatique sur son entreprise, en prenant en compte les évolutions des conditions climatiques moyennes et extrêmes (vagues de chaleur, inondations), les événements passés qui ont déjà atteint l’entreprise, et une estimation des impacts directs et indirects (financiers, sociaux) sur l’entreprise. Il y a lieu de hiérarchiser ces impacts. 

L’impact d’un risque sur l’activité d’une entreprise peut être abordé en fonction de la vulnérabilité : comprendre la prédisposition du système à subir des dommages en cas d’incident, et/ou analyser la probabilité d’occurrence de l’aléa dans un contexte donné.

 

Suit un tableau qui développe les méthodologies à mettre en œuvre, 6 portraits de TPE-PME et une importante bibliographie.

 

Pour en savoir davantage : https://goodwill-management.com/wp-content/uploads/2022/10/2022-Etude-climat-PME_VF.pdf

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44% des apprentis exercent un emploi salarié dans la même branche ou une branche proche 6 mois après la fin de leurs études.

Champ : apprentis en dernière année d’un cycle d’études de niveau CAP à BTS en 2020-2021, couverts par une convention collective de branche pendant leur apprentissage, observés 6 mois après leur sortie d’études et qui par ailleurs n’ont pas poursuivi leurs études à la rentrée scolaire suivante.

 

Le fait d’être diplômé est toujours favorable pour être employé dans sa branche de formation, alors que pour les non diplômés l’embauche progresse plus chez les employeurs des autres branches et dans l’intérim.

 

44% sont en emploi salarié dans la même branche ou une branche proche, dont 29% dans l’entreprise dans laquelle ils ont réalisé leur apprentissage et 15% dans une autre entreprise.

Par ailleurs, 16% sont en emploi salarié privé dans une autre branche et 7% ont un emploi qui ne relève d’aucune convention de branche (en intérim par exemple). 67% sont alors en emploi.

 

Ce taux d’emploi chez le même employeur varie selon les métiers, ceux globalement de branches de commerce en boutique ont les taux les plus faibles (entre 23 et 27%), vs les métiers plus tournés vers la production et des services en atelier (entre 29 et 39%).

Par contre les taux d’emploi dans la même branche ou une branche proche, quelque soit l’employeur, sont élevés pour des métiers plutôt spécifiques (75% en pharmacie, 57% dans les transports, 53% dans les services de l’automobile et les activités agricoles, 47-48% le BTP), et moins dans des métiers plus transversaux (35% la métallurgie, 37% les commerces alimentaires, 40% les activités sportives).

 

Les diplômés s’insèrent mieux que les autres, et plus souvent dans la même branche ou une branche proche de celle de l’apprentissage : 48% y occupent un emploi salarié, dont 32% chez le même employeur vs pour les non-diplômés 30 et 19% ; par contre le niveau d’emploi chez des employeurs autres que de la branche est proche (23% pour les diplômés vs 26).

 

Par ailleurs plus le niveau de diplôme est élevé, plus le taux d’embauche chez le même employeur est élevé : pour le CAP (28% vs 13 pour les non diplômés) à pour le BP (45% vs 32). Il en est de même pour ceux en emploi dans la branche professionnelle : CAP (43% vs 22) et BP (71 vs 50). 

 

Les sans emploi (et hors formation) sont bien plus présents chez les non diplômés, mais en tendance baissière quand le niveau de diplôme progresse : CAP (53% pour les non diplômés vs 35 pour les diplômés) , BP (30% vs 19).

 

Observés 12 mois après leur sortie d’apprentissage, les diplômés comme les non diplômés sont légérement moins présents chez le même employeur, mais sans changement au sein de la branche. Par contre les non diplômés sont davantage présents chez un autre employeur (de 26% à 6 mois à 32% vs les diplômés de 23 à 28%) et réduisent un peu plus leur non emploi (44% à 6 mois puis 36 à 12 mois vs 29% à 24 pour les diplômés). 

 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/058b6eec58689dce76bf267d6fcac21a/Dares_DF_insertion_apprentis_branches.pdf

 

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Quitter l’Education nationale pour devenir indépendant.

Julie Baverel (50 ans) a été pendant 25 ans professeure des écoles et directrice d’école élémentaire, puis a quitté l’Education nationale pour créer une entreprise. Elle raconte comment et pourquoi de fonctionnaire, elle est devenue graphopédagogue (une activité dédiée à l’enfant et aux adolescents) indépendante et ne le regrette pas.

 

♦ A la question pourquoi avez-vous quitté l’Education nationale ? Julie répond “Je ne m’y sentais plus à ma place. J’aimais toujours enseigner, mais j’avais le sentiment d’être prisonnière d’un moule. J’ai eu besoin de plus de liberté. Entreprendre était une solution.”

Pendant le Covid, la difficile gestion de l’école dont elle était directrice, conduisant à un burn-out, l’a convaincu de faire évoluer sa vie professionnelle, les demandes de l’Institution étant déconnectées de la réalité. 

 

Pourquoi ne pas avoir exercé l’activité de graphopédagogue au sein de l’Education nationale ? “J’aurais beaucoup aimé ! J’ai proposé bénévolement de former les enseignants à l’apprentissage de l’écriture, mais mon inspecteur a soutenu que je n’avais pas la légitimité car je n’étais pas conseillère pédagogique.”

 

♦ La préparation de la reconversion. “Je l’ai beaucoup anticipé. Je savais que je ne serai pas enseignante toute ma carrière. J’ai mis 10 ans à trouver ce que je voulais faire d’autre. Pendant mes vacances, en 2017-2018, je me suis formée. Ensuite, j’ai obtenu un temps partiel à 50%. Pendant deux ans, j’ai conjugué mon poste d’enseignante directrice et mon activité de graphopédagogue.”

 

“Grâce à l‘association de graphopédagogue qui m’a formée, j’ai pu bénéficier d’un réseau de collègues. J’ai bâti un business plan en m’inspirant de l’activité d’une consoeur déjà installée. Une des difficultés quand on travaille dans la fonction publique, c’est qu’on ne maîtrise pas certains codes.”

 

♦ En 2020, j’ai fait une demande de rupture conventionnelle. J’ai reçu un refus pour nécessité de service, en raison du manque d’enseignants.. J’ai fait appel du refus tandis que l’institution me poussait à la démission…J’ai rencontré un conseiller mobilité de l’inspection académique en janvier 2021. Il m’a seulement proposé d’imprimer des documents que j’avais déjà. Au bout de six mois, j’ai contacté tous les députés et sénateurs de ma circonscription, le recteur, le ministre de l’Education nationale, les syndicats… pour faire avancer mon dossier. Quelques mois plus tard, le ministre a accepté ma demande.”

 

♦ Des atouts pour sa réussite :

Hors la maturation pour définir son projet et sa ténacité face à l’institution, le temps partiel pour tester son activité, un local sans loyer, le réseau a été un atout important (celui d’enseignants, le réseau local politique auquel elle a appartenu, et celui  des graphopédagogues). A cela s’ajoutent une situation financière stable équilibrée et un soutien familial sans faille. Aujourd’hui le cabinet où elle exerce, regroupe 12 praticiens : neuropsychologue, orthophoniste, psychomotricien, sophrologue, etc.

 

♦ Le bilan après deux ans d’activité à temps plein ?

“Ça a été plus facile que ce que j’imaginais. D’un point de vue professionnel, c’est une expérience extraordinaire. J’avais peur de ne plus travailler en équipe, mais le fait d’avoir un cabinet pluridisciplinaire change beaucoup. Avant, j’étais directrice dans un système « très fonctionnaire » avec peu d’initiatives. Aujourd’hui, je travaille avec d’autres indépendants qui ont beaucoup d’idées et sont une grande force de proposition. Ça change tout !”

 

♦ Et elle parvient même à une rémunération meilleure. “J’ai quitté l’Education nationale après 25 ans d’enseignement, en tant que directrice et j’étais à 2.300€ nets par mois. Quand j’ai démarré et pendant 2 ans, j’ai touché le chômage (1 500€) sans condition de revenus de ma nouvelle activité qui était considérée comme une activité conservée (1 600€) , ce qui a permis d’assurer une transition financière. Depuis deux ans, mon activité a fortement progressé. Alors que mon chômage s’est arrêté en octobre, mon activité seule me rapporte aujourd’hui 2.800 euros nets.”

 

Interviewe de Julie Baverel par Eva Arinica dans les Echos Entrepreneurs du 23/11/2023.

 

 

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Les 10 premiers mois de 2023 connaissent un flux de création stable au regard de 2022 et 2021.

Toutefois les microentreprises sont plus fréquentes et en évolution plus favorable.

⇒ Globalement le flux des créations est stable sur 10 mois entre 2021 et 2023.

♦ Le nombre de créations en novembre a progressé de 1,9%, dont +11% pour les sociétés, +4,2% pour les autres entreprises individuelles, -1,5% pour les microentreprises si l’on compare à septembre 2023.

Si l’on compare octobre 2023 à octobre 2022, la progression a été de 1,9% dont 2,5% pour les autres entreprises individuelles, +2,3% pour les microentreprises et de +0,6% pour les sociétés.

 

♦ Les tendances sur les 10 premiers mois 2023, comparés à la même période 2022  font état d’une stabilité, qui est aussi le fait de la comparaison avec 2021 : les microentreprises ont progressé de 3,8%, alors que les créations classiques régressaient de 7,6% dont -6,4% pour les sociétés et -7,9% pour les autres entreprises individuelles.  

Comparé à 2019, le flux des créations a connu une forte hausse en 2021 (+22%), dont +29,7% pour les microentreprises et +24,6% pour les sociétés.

⇒ Une approche par activité des flux de créations.

 

♦ Les microentreprises.

8 groupes d’activité sur 11 ont connu une progression constante depuis 2019 : hors l’industrie (je soupçonne que dans ce secteur, nombre d’entreprises en activité ont incité leurs collaborateurs à poursuivre leur relation sous forme de microentreprises) et la construction, ce sont des activités de services (services aux entreprises, aux particuliers, activités immobilières, santé et éducation).

Les 3 autres activités ont été ponctuées par des progressions et régressions.

♦ Les entreprises classiques.

Entre 2019 et 2023, tous les groupes d’activité ont connu une régression en 2020 ; 5 groupes ont ensuite progressé avec continuité : l’industrie (même remarque que ci-dessus), l’informatique, les services aux entreprises et les activités financières et assurance. 

4 groupes ont progressé en continuité sauf en 2020 et en 2023 : l’immobilier, les services aux particuliers, la santé/éducation et pour partie la construction.

Par contre le transport et le commerce ont beaucoup pâti de la microentreprise et sont en régression au regard de 2019.

♦ Une approche tout statut de création.

Je propose d’observer l’évolution tout statut de création entre 2022 et 2023 : 

4 groupes d’activité ont progressé modérément : l’informatique, l’industrie mais aussi les HCR et le transport (en situation souvent moins favorable les années antérieures), alors que 3 activités sont stables : les services aux entreprises et aux particuliers, et le commerce (avec une nette progression en microentreprise et une régression en format classique).

4 activités sont en régression : la construction (chute pour le format classique), les activités financières, l’éducation/santé et les activités immobilières en baisse quelque soit le statut juridique (sauf les activités immobilières en ce qui concerne la microentreprise).

 

 

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Ingénieur licencié, il devient artisan et défenseur de ses collègues.

Eddy Desgrouas a fait croître DGE group, dans la plomberie chauffage, en rachetant, coup sur coup, deux entreprises. Il fait partie des Talents BGE 2023, opération dont Les Echos Entrepreneurs sont partenaires.

 

L’intelligence du management, associé à un choix de vie, conduisent ce dirigeant à développer  avec succès une entreprise artisanale, un exemple stimulant.

 

“Ingénieur de formation, ce quadragénaire a commencé sa carrière dans le bureau d’études d’une entreprise américaine du secteur du caoutchouc pour le secteur du transport…. Un plan d’externalisation de la production le pousse à quitter l’entreprise lors d’une deuxième vague de licenciements.

Issu d’une famille d’artisans dans le bâtiment, il se tourne naturellement vers ce secteur… Il opte pour la plomberie chauffage et passe un certificat de qualification professionnelle. Epaulé par BGE Normandie, il fonde sa SARL, en avril 2007.

 

Il se bâtit rapidement une clientèle parisienne. Sur les routes de 5 heures à 21 heures, il enchaîne les kilomètres, les chantiers et accumule de la fatigue .

 

En décembre 2021, une nouvelle fois accompagné par BGE Normandie, il fonde la holding DGE Group, à Evreux, et reprend en 2022, puis en 2023, deux entreprises, portant son effectif à huit salariés.

Le plombier de 45 ans délaisse son chalumeau pour mieux s’occuper de l’administratif et de son personnel…L’avenir du secteur passe par les nouvelles technologies et l’avenir de DGE group passe par le recrutement et le management.

 

L’entrepreneur doit cependant faire des concessions. Une partie de son équipe refuse de se former à la pose et à l’entretien de pompes à chaleur, préférant s’en tenir à l’entretien des chaudières au fuel et au gaz. Le patron respecte les choix de chacun et développe sereinement son groupe qui s’achemine vers le million d’euros de chiffre d’affaires. « On pourrait avoir un ou deux employés de plus pour toucher une clientèle récurrente et éviter la saisonnalité de notre métier. Mais son objectif n’est pas de devenir trop gros.

 

Il préfère consacrer du temps à la défense des artisans. Vice-président de l’Urssaf Normandie, il siège au conseil municipal d’Evreux et à l’agglomération. « Ces mandats d’élus sont imbriqués les uns dans les autres, et permet de suivre les dossiers de A à Z, de l’ouverture d’une crèche au paiement des cotisations”.

 

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47% des independants ont une rémunération mensuelle inférieure au smic.

Méthodologie : du 28 septembre au 06 octobre 2023 1763 répondants appartenant au syndicat des Indépendants.

29% des répondants n’ont pas de salarié, 32% de 1 à 2, 24% de 3 à 5, 10% de 6 à 9 et 5% de 10 à 19 salariés. 61% sont installés depuis plus de 10 ans, 19% entre 5 et 10 ans, 11% de 3 à 5 ans et 9% moins de 3 ans.

Faute de méthodologie développée, il est difficile de situer la population interrogée (statut juridique, activité…) pour la comparer à d’autres enquêtes du même type.

 

50% des indépendants pensent avoir capacité à maintenir et développer leur activité sur l’année 2024, alors que 11% sont très négatifs.  

⇒ Le baromètre

En 2022, 34% déclarent une activité stable au regard de 2022, 17% en hausse et 49% en baisse dont 14% en forte baisse.

20% envisagent de cesser leur activité d’ci fin 2023, début 2024.

50% pensent avoir capacité à maintenir et développer leur activité sur l’année 2024, alors que 11% sont très négatifs. 

⇒ Le financement 

-83% ont pratiqué des hausses de prix (63% partiellement, 20% intégralement) au regard de l’inflation.

 

-26% ont d’importantes difficultés de financement pour leur trésorerie, alors que 35% n’en ont aucune.

41% ont un PGE en cours ; 70% pour assurer leur remboursement doivent veiller à leur trésorerie (69%), soit diminue leur rémunération (67%), soit limiter leurs investissements (26%).

 

-47% ont une rémunération mensuelle inférieure au smic (12% moins de 500€, 16% entre 500 et 1 000€, 19% entre 1 000 et 1 500€) ; celui-ci est au 1er mai 1 383€ net. Par ailleurs 21% déclarent entre 1 500 et 2 000€, 10% entre 2 000 et 2 500, 10% entre 2 500 et 3 000 et 12% 3 000€ et plus. 40% disent ne pas rencontrer de difficultés financières personnelles.

 

⇒ Le local

 

66% ne sont pas propriétaires de leur local commercial. Leur bailleur est pour 49% un propriétaire individuel détenant plusieurs locaux commerciaux, pour 41% un propriétaire individuel avec un seul local commercial et pour 10% une foncière (grands investisseurs).

55% remboursent la taxe foncière à leur propriétaire.

Par ailleurs, leur loyer a progressé pour 47% depuis septembre 2022. 20% ont bénéficié du plafonnement des augmentations de loyers indexés à hauteur de 3,5%, 29% non et 51% ne savent pas.

 

Pour en savoir davantage : https://sdi-pme.fr/wp-content/uploads/2023/10/V3-Etat-des-lieux-TPE-Oct-2023.pdf

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La France, champion de la création d’entreprises au sein de la zone euro.

Sources : données Insee, Eurostat et OCDE actualisées jusque fin 2022, 

 

La comparaison faite dans cette étude oublie de vérifier la similitude des statuts (sociétés, entreprise individuelle et microentreprise, n’intégrant pas pour ce dernier statut le fait que 40% environ des immatriculations ne produiront jamais de recettes) et la similitude des activités (notamment dans l’industrie) rendant l’analyse peu fiable.

 

Le micro-entrepreneuriat s’est progressivement substitué aux entreprises individuelles classiques (BPI France, 2022) dont la part dans l’ensemble des créations a diminué continument de 21% en 2009 à 11% en 2022. À l’inverse, les sociétés (SAS, SASU, SARL) représentent une part stable des créations d’entreprises, environ 30% depuis 2009.
En comparaison internationale, les données OCDE issues de la base Timely Indicators of Entrepreneurship que la création de sociétés en France, en hausse de 5,6% en moyenne par an depuis 2000, croît rapidement par rapport aux autres pays de l’OCDE pour lesquels les données sont disponibles.

Entre 2015 et 2022, le nombre d’immatriculations est multiplié par près de deux en France, contre 1,2 dans la zone euro.

 

La comparaison internationale réalisée entre 12 pays à partir des données OCDE montre 3 grands types de dynamique entrepreneuriale depuis 2000 :

-Le premier se caractérise par une diminution tendancielle du nombre d’entreprises créées sur l’ensemble de la période (Allemagne, Italie). Cette baisse tendancielle s’explique surtout par le vieillissement de la population en Allemagne, et par le haut niveau de concentration du tissu productif allemand, qui contribue à augmenter les barrières à l’entrée de nouvelles entreprises

-Le deuxième décrit une hausse fortement et durablement heurtée par la Grande Récession de 2008, soit un profil pro-cyclique marqué (pays nordiques de l’Union européenne).

-Enfin le dernier type (Belgique, États-Unis, France, Royaume-Uni, Portugal) présente une dynamique positive sur la période 2000-2022, mais plus faiblement impactée par la Grande Récession.

 

Début 2021, tous les pays présentent un niveau de créations d’entreprise supérieur à celui prévalant fin 2019. 

Concernant la France, la création d’entreprise sur la période 2020-2022 apparaît sans « cicatrice apparente », avec un retour à la tendance haussière de long terme, suivi d’un plateau haut jusque fin 2022. La dynamique de court terme en France présente des similitudes avec celle observée aux États-Unis, analysée comme atypique au regard des évolutions antérieures. En Espagne, au Portugal et en Allemagne, la création d’entreprise fin 2022 est globalement au niveau de 2019, la tendance baissière en Allemagne semble interrompue. Au global, à fin 2022, on constate dans la plupart des pays étudiés un retour des créations d’entreprise à leur tendance antérieure à la crise du covid (tendance à la hausse ou stable), après une période de rattrapage post-Covid. 

Enfin, durant l’épisode 2020-2022, la comparaison européenne montre que la France se distingue par un rebond plus important qu’en moyenne dans l’UE et dans les pays de la zone euro, suivi jusqu’au quatrième trimestre 2022 d’un plateau à un haut niveau d’immatriculations d’entreprise par trimestre. Au sein de la zone euro, la France apparaît plus résiliente à la fois en termes de créations et de destructions d’entreprise sur la période 2020-2022.

Il faut aussi observer, ce que ne dit pas cette prise de position, la forte hausse d’immatriculation de microentreprise pendant cette crise sanitaire, par précaution au cas où il y aurait licenciement, ce qui ne signifie pas que ces microentrepreneurs aient produit des recettes. 

 

L’évolution tendancielle vers une économie tertiaire est légèrement plus marquée en France qu’en moyenne dans l’UE (l’immatriculation sous forme de microentreprise est particulièrement favorable aux entreprises de service impliquant peu d’investissement).

De 2000 à 2022, plus de la moitié des créations annuelles d’entreprises se concentrent en moyenne dans le secteur du commerce-transport-hébergement-restauration (31%) et des services aux entreprises (20%), contre 10% environ dans la construction et 5% dans l’industrie.  On y constate la forte augmentation de la part des créations d’entreprise dans les services aux entreprises et sa diminution dans la construction.

L’étude fine des créations d’entreprise par secteur d’activité montre en France une légère déformation de la structure sectorielle à partir du deuxième trimestre 2020, en faveur notamment des services aux entreprises, des services aux ménages, de l’industrie et enfin du secteur de l’informatique/communication.

 

La comparaison internationale à partir des données d’Eurostat montre une « sur-performance » de la France en particulier que dans l’industrie, où le nombre d’immatriculations depuis 2015 est multiplié par 2,5 en France contre 1,2 en zone euro et 1 en Allemagne (départ de salarié devenu microentrepreneur au service de son ex entreprise) , mais aussi dans le secteur de l’informatique/communication (2,4 contre 1,5 dans la zone euro), dans la finance-assurance et activités spécialisées (2,4 contre 1,4 en zone euro), et dans le secteur de l’éducation-santé-action sociale. A contrario, dans la construction et les HCR le dynamisme en France n’est que de 30% environ supérieur à celui constaté en zone euro.

 

La crise de 2020 révèle une plus grande résistance du système productif en France qu’en moyenne dans la zone euro ; ainsi, au 2éme trimestre 2020, le nombre d’immatriculations dans l’économie diminue de 19% en France, contre 28% dans la zone euro. Ceci est manifeste dans l’industrie (-16% en France, -25% dans la zone euro et -22% en Allemagne), dans le commerce, les transports et le secteur de l’informatique/communication.

 

Dès le 3éme trimestre 2020, le rebond de l’activité en France est plus élevé qu’en moyenne dans la zone euro : le nombre trimestriel d’immatriculations augmente de 23%, contre 5% dans la zone euro. Cette plus forte résilience s’observe dans tous les secteurs d’activité et en particulier dans les secteurs des HCR (+34% contre +2% en moyenne dans la zone euro), de la construction (+13% contre + %), de l’industrie (+11% contre -1%), du transport (+75% contre +25%) et enfin dans le secteur du commerce (+42% contre +20%).
Le rattrapage se poursuit jusqu’à la fin du premier semestre 2021, avec pour certains secteurs des corrections à la baisse de l’activité par rapport à la zone euro. Il s’agit notamment des secteurs du commerce, du transport, des HCR et de la construction. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/point-de-vue/dynamique-entrepreneuriale-2000-2022-y-t-une-specificite-francaise

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Importance de l’achat d’occasion pour 7 types de produit.

Méthodologie : échantillon de 1015 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. Les interviews ont été réalisées du 6 au 7 septembre 2023.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de CSP, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

Définitions :

1)Les produits d’occasion sont des produits ayant appartenu à un particulier, et qui sont revendus en l’état, sans avoir été remis à neuf.
2) Les produits reconditionnés sont des produits ayant appartenu à un particulier, mais qui ont été nettoyés et réparés par un professionnel pour être remis en vente. Ils fonctionnent parfaitement mais peuvent présenter des défauts esthétiques.

 

68% ont déjà fait l’achat d’un produit de seconde main, 17% l’envisagent, 15% ne l’envisagent pas.

 

⇒ La seconde main pour 7 types de produits.

 

3 types de produit sont davantage achetés de seconde main : les vêtements (46% et 61 si l’on inclut ceux qui veulent acheter), le mobilier (41 et 65), les jouets et accessoire enfant (36 et 56) ; si les 4 autres produits (de type technique) ont été moins souvent achetés en seconde main (entre 21 et 28%), les intentions de le faire sont plus fréquentes (32%).

 

Les produits les plus achetés en seconde main sont aussi ceux qui seraient plus souvent donnés, alors que les produits plus techniques seraient plus souvent recyclés.

Noter que les femmes achètent plus souvent que les hommes les 3 types de produit (vêtements, mobilier et jouets/accessoires pour enfant), alors que femmes et hommes sont à parité pour les produits techniques. Les moins de 50 ans et les CSP + achètent plus souvent des produits de seconde main.

Les femmes, les 35 ans et plus (notamment mes 65 ans et plus) sont plus nombreux à donner les vêtements, mobilier et accessoires enfant. Les femmes et les CSP – sont plutôt plus nombreux à envisager de vendre. Les 18-24 ans sont plus nombreux à garder pour ensuite donner ou revendre.

⇒ Les raisons d’achat : la place de l’écologie

L’écologie intervient dans la 1ére raison d’achat aux cotés du prix, de la disponibilité (38%), mais peu en tant que raison principale (11%). La seconde raison est “l’élément qui plait, mais le choix est avant tout pour des raisons économiques (32%). La raison écologique n’est guère retenue (17%). En fait la raison écologique n’est qu’accessoire.

 

Ces propos sont confirmés puisque  “Acheter des produits d’occasion ou reconditionnés est un bon compromis pour se faire plaisir tout en faisant des économies” pour 79% des répondants. Mais il faut aussi noter que 70% se méfient de la qualité des produits proposés d’occasion ou reconditionnés.

 

Plusieurs propos autres expliqueraient les réticences à acheter un produit de seconde main :

-La société n’incite pas à privilégier l’achat d’occasion ou reconditionnés par rapport au neuf (63%),

-Trouver ce type de produit n’est pas facile (52%),

-36% disent encore qu’ils reviendront au produit neuf quand leur budget le permettra,

-19% disent avoir un peu honte de dire à leurs proches qu’ils achètent ce type de produit. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/?task=document.viewdoc&id=3175&Itemid=0

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Les dirigeants sont un peu plus optimistes en octobre qu’en septembre.

La méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 10 et le 19 octobre.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
L’échantillon interrogé et redressé : 1-2 salariés (33%, redressé 52%), 3-49 salariés (52%, redressé 56%), 50 salariés et plus (15% et 2).

 

79% des dirigeants de TPE et PME employeurs ont pris au moins une mesure parmi les 9 proposées dans le questionnaire pour attirer ou fidéliser leur personnel.

⇒ Baromètre.

L’indicateur d’optimiste progresse en octobre au regard de septembre (81 vs 74), mais est loin de rattraper juin 2023 (97) et plus encore février 2022 (108). 44% estiment que c’est mieux maintenant qu’en septembre (35%). Le commerce est toujours le plus en retrait pour affirmer que c’est mieux maintenant (39%), vs les services et la construction (48%).

 

68% (+6 points au regard de septembre) se déclarent optimistes pour leur activité au cours des 12 prochains mois (79% les 50 salariés et plus vs 65 les 1 et 2 salariés et 70 les 3-49 salariés). 15% comptent embaucher, notamment dans l’industrie (22%) et la construction (21%), notamment encore parmi les 50 salariés et plus (33%), vs 3-49 salariés et 9% chez les 1-2 salariés.

 

54% estiment qu’il est plus difficile d’emprunter auprès des banques et 38% ni plus ni moins difficile. Ces difficultés ont des effets négatifs importants sur la trésorerie (21%) et sur les investissements (28%).

⇒ Les questions d’actualité

♦ 64% estiment que leurs métiers ne sont pas suffisamment reconnus par la société Française pour leur utilité. 66% qu’ils ne requièrent pas l’intérêt des candidats potentiels, manquant d’informations sur la réalité de ces métiers (32%). 

 

♦ L’accueil de différents publics au sein des entreprises :

-L’accueil des jeunes collégiens ou lycéens en stage de découverte des métiers durant les vacances scolaires, sur 5 jours maximum : 56% le font déjà (dont 71% dans les 50 salariés et plus vs 60 dans les 1-2 salariés et 72% chez les 3-49 salariés). 10% l’envisageraient.

-L’accueil de demandeurs d´emploi en période d´immersion professionnelle, sur 30 jours maximum : 19% le font (notamment les 50 salariés et plus 43% vs 23 et 14% les autres), et 21% l’envisageraient.

 

♦ Les mesures mises en place pour attirer et fidéliser les talents :

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/grande-consultation-des-entrepreneurs-un-climat-pesant-des-perspectives-incertaines

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L’artisanat attire-t-il des salariés, voire des créateurs d’entreprise ?

Méthodologie : étude basée sur une enquête réalisée par l’IFOP du 4 au 5 juillet 2023 auprès de 1008 Français, représentatifs de la population de 18 ans et plus, avec 5 tranches d’âge (18-24 ans, 25-34 ans, 35-49 ans, 50-64 ans et 65 ans et plus). Les jeunes sont régulièrement regroupés au sein d’une même catégorie. Cette étude est menée à la demande de la CNAMS.
Un artisan est défini comme une « personne qui fait un travail manuel, qui exerce une technique traditionnelle à son propre compte, aidée souvent de sa famille et d’apprentis ». 

En complément de cette enquête, l’étude capitalise aussi sur les enquêtes « Génération » réalisées par le Céreq, qui interrogent 30 000 jeunes, 3 ans après leur sortie du système éducatif.

 

Au regard des critères déterminants pour choisir un emploi, l’artisanat a plutôt une bonne image ; l’étude propose une approche selon les tranches d’âge.

⇒ Les critères déterminants pour choisir un emploi

Les Français sont à la fois prêts à travailler le weekend, souhaitent un métier qui allie des dimensions manuelles et intellectuelles et sont attirés par les PME ou l’entrepreneuriat. De nombreuses facettes de l’artisanat pourraient répondre aux aspirations des actifs. Le rejet des métiers manuels, l’absence de motivation pour travailler le weekend, le réticence à se reconvertir ou encore l’attirance pour la fonction publique ou les grandes entreprises ne se retrouvent pas dans l’enquête.

 

Les critères les plus déterminants pour la sélection d’un emploi : respectivement 68%, 65% et 59% des Français interrogés qui considèrent le contenu du travail, l’équilibre avec la vie privée et la rémunération comme « déterminants ». Suivent la sécurité de l’emploi (55%) et le lien social (55%). Arrivent en dernière position la flexibilité (40%), l’utilité sociale (34%), les avantages et services (32%) et l’impact environnemental (28%).

 

Les PME ou l’entrepreneuriat attirent en priorité les Français (29% et 16%). Suivent les ETI (12%), les organisations publiques (11%), les microentreprises (11%), les grandes entreprises (10%), les ONG (5%) et les startups (3%).

 

-Les métiers qui associent à la fois un côté manuel et un côté intellectuel ont la préférence des Français (49% préfèrent associer les deux dimensions, 27% exercer un métier d’abord intellectuel et 24% un métier d’abord manuel. Plus l’âge avance, plus l’intérêt pour allier les deux facteurs augmente.

 

– Les Français sont majoritairement prêts à travailler le weekend en contrepartie d’avantages spécifiques : 58% contre par exemple plus d’autonomie ou une hausse de salaire, alors que 28% refusent catégoriquement de travailler et que 14% acceptent de travailler le weekend à n’importe quelle condition. Les chefs d’entreprises sont près de 80% à accepter de travailler le weekend, dont un tiers sans contrepartie particulière.

 

– L’appétence des Français pour les réorientations professionnelles est forte : 35% des Français ont déjà réalisé une réorientation professionnelle durant leur carrière, en particulier pour devenir chef d’entreprise (60% des chefs d’entreprise se sont réorientés par le passé) ou pour travailler dans une petite structure (plus de la moitié de ceux qui se sont réorientés sont actuellement dans une entreprise de moins de 20 salariés) ; en sus, 13% envisagent une réorientation professionnelle. Plus les générations avancent en âge moins l’envie de changer d’orientation professionnelle est présente. 

⇒ Image de l’artisanat.

– 88% estiment que les métiers de l’artisanat permettent de s’épanouir et se réaliser ; la vaste attirance pour ces métiers, qui associent des dimensions manuelles et intellectuelles, est probablement un facteur majeur de la popularité de l’artisanat.

– Les métiers de l’artisanat sont vus comme utiles socialement par 86%.  De plus, 82% affirment que ces métiers peuvent jouer un rôle dans la transition vers un mode de développement plus durable. Comme pour l’utilité sociale, ce critère est globalement secondaire dans le choix des employeurs et des emplois. Noter encore que les métiers de l’artisanat sont plutôt considérés comme des métiers d’avenir (74%). 

 

– Mais les métiers de l’artisanat sont considérés comme des métiers qui payent peu. Seuls 36% considèrent que ces métiers payent bien, alors que la rémunération constitue le 3éme facteur déterminant dans le choix d’un emploi.

⇒ Les plus jeunes et les plus âgés se préoccupent plus des dimensions sociétales.

♦ La jeune génération est divisée en deux sous-groupes avec des aspirations professionnelles bien différentes : les 18-24 ans, les « idéalistes » et les 25-34 ans, les « réalistes ».

-Les préoccupations des « idéalistes » reposent plus sur l’impact de leur travail au sein de la société ; ils sont pour cela plus disposés à sacrifier leur vie personnelle. Les préoccupations des « réalistes » sont plus en lien avec les dimensions utilitaires du travail. 

L’utilité sociale, la sécurité de l’emploi et l’impact environnemental sont des critères plus importants pour les « idéalistes » que pour les « réalistes » ; les premiers acceptent aussi plus souvent de travailler le weekend.

 

*Les 18-24 ans sont 53% à déclarer que la sécurité de l’emploi est déterminante dans leur choix professionnel, 38% pour l’utilité sociale, 36% pour l’impact environnemental ; 84% acceptent de travailler le weekend.

* Pour les 25- 34 ans l’ensemble de ces critères sont moins importants : 48% pour la sécurité de l’emploi, 28% pour l’utilité sociale, 28% pour l’impact environnemental ; 67% acceptent de travailler le weekend. Les plus jeunes accordent ainsi de l’importance à la sécurité de l’emploi et sont prêts à travailler à des horaires atypiques, à rebours de certaines idées reçues. Ils accordent aussi plus d’importance à l’impact de leur emploi sur la société. Enfin, ils sont plus nombreux à vouloir associer une dimension manuelle et intellectuelle (44% contre 36%), moins nombreux à rechercher un métier seulement intellectuel (27% contre 36%) ; ils sont plus attirés par les microentreprises (12% contre 8%).

 

– L’équilibre vie privée-vie professionnelle, la rémunération proposée, le lien social et la flexibilité sont des critères plus importants pour les « réalistes » que pour les « idéalistes». Les 25-34 ans accordent plus d’importance que les 18-24 ans à des dimensions plus matérielles ou utilitaires, avec 75% pour qui l’équilibre vie privée/vie professionnelle est déterminant, 65% concernant la rémunération, 54% le lien social dans l’entreprise et 43% la flexibilité.

Pour les 18-24 ans, ces critères sont déterminants respectivement à hauteur de 57%, 55%, 50% et 36%.

Les 25-34 ans affirment ainsi une différence assez marquée avec leurs cadets et se rapprochent, en termes de préférence, de la génération suivante, à savoir les 35 -49 ans.

 

♦ Les 35-49 ans et les 50-64 ans : 

-Plus l’âge avance, plus les exigences s’accumulent : alors que les 25-34 ans se concentrent sur des dimensions utilitaires, les 50-64 ans n’y renoncent pas, hormis pour le travail le weekend, mais y ajoutent des demandes d’ordre sociétal. Les actifs les plus âgés, les 50-64 ans, sont ainsi les plus exigeants car ils renouent avec l’approche idéaliste, s’intéressant à l’impact de leur métier, sans abandonner la plupart des autres critères. Pour leur part, les 35-49 ans ont globalement des attentes similaires au 25-34 ans, probablement en phase avec une période de la vie où ils doivent assumer différentes responsabilités personnelles.

 

– Le contenu du travail, la sécurité de l’emploi, le lien social, la flexibilité, l’utilité sociale et l’impact environnemental sont des critères plus importants pour les 50-64 ans que pour les 35-49 ans. Sur la quasi-totalité des indicateurs, les 50-64 ans se déclarent ainsi plus exigeants que les 35-49 ans, citant ces éléments comme déterminants. Sur le plan utilitaire, les écarts les plus marqués concernent le contenu du travail (77% contre 64%), la sécurité de
l’emploi (58% contre 51%), le lien social dans l’entreprise (59% contre 52%) ou encore la flexibilité (43% contre 39%). Sur le plan plus sociétal, la différence concerne à la fois l’utilité sociale (37% contre 28%) et l’impact environnemental (27% contre 17%).

 

Les actifs les plus âgés sont ainsi plus nombreux à s’intéresser à nouveau à l’impact de leur travail, comme les plus jeunes, renouant avec les enjeux collectifs. En outre, les 50 -64 ans sont plus nombreux à vouloir allier des dimensions intellectuelles et manuelles (50% contre 44%) ou à vouloir des métiers essentiellement manuels (30% contre 22%).

 

– La rémunération est également importante pour les deux générations et les 35-49 ans accordent plus de poids aux avantages en nature et sont moins nombreux à accepter de travailler le weekend. La rémunération constitue un critère clef pour les 2 générations (déterminant pour 63% des répondants). Le seul critère où les 35-49 ans sont plus exigeants que les 50-64 ans concerne les avantages et services, de type crèches, parking, CE (34% contre 24%).

 

Enfin, probablement en lien avec la vie familiale, les actifs les plus âgés sont à nouveau plus nombreux, comme les plus jeunes, à accepter de travailler le weekend (72% contre 63%). En outre, les 35-49 ans cherchent plus fréquemment à créer leur entreprise que les 50-64 ans (17% souhaitent être leur propre patron contre 13%), et sont en revanche moins attirés par les microentreprises (11% contre 16%).

⇒ Les métiers de l’artisanat, un vivier de réorientations.

D’après l’enquête, 4% des Français envisagent de se réorienter vers l’artisanat, et 3% le sont déjà. L’analyse des correspondances entre le rapport des Français au travail et leur perception de l’artisanat permet d’estimer qu’environ 18% des Français ont des attentes vis-à-vis du travail qui correspondent à leur vision des métiers de l’artisanat, soit 5,4 millions de personnes.

 

♦  Une image qui s’améliore au cours du temps :

-La génération de 25-34 ans a systématiquement une meilleure image de l’artisanat que la génération de 18-24 ans. Pour autant, l’image de l’artisanat reste bonne chez les plus jeunes. L’écart est le plus fort sur leur dimension d’avenir (69% contre 54%), sur leur aspect épanouissant (85% contre 78%) et utiles socialement (80% contre 73%), et enfin sur leur contribution à la transition environnementale (81% contre 77%) et leur niveau de rémunération (44% contre 40%).

 

Les 50-64 ans et un peu moins les 35-49 ans ont une vision positive de l’artisanat : l’écart est le plus fort pour la dimension d’avenir des métiers de l’artisanat (81% contre 68%), puis pour leur aspect épanouissant (89% contre 82%), leur rôle dans la transition environnementale (83% contre 76%) puis leur dimension sociale (87% contre 85%), et enfin la rémunération (37% contre 35%).

⇒ Mais être attiré ne signifie pas se réorienter vers l’artisanat.

-Les 25-34 ans fournissent le plus grand vivier de réorientations possibles vers les métiers de l’artisanat, suivi par les 18-24 ans. 500 000 personnes de 25 à 34 ans envisagent de se réorienter vs 300 000 parmi les 18-24 ans. En part de population, ce sont pour les 2 catégories (8% des répondants qui envisagent de se réorienter, de loin le pourcentage le plus élevé des différentes générations).

 

*L’artisanat correspond bien aux exigences des 18-24 ans concernant l’impact social et environnemental, devant l’importance plutôt moindre de la rémunération, la volonté d’être son propre patron ou encore l’acceptation du travail le weekend ; ils sont toutefois moins attirés par les métiers manuels et les microentreprises que les autres générations, ce qui, est pourtant le propre de l’artisanat.

 

*Pour les 25-34 ans, l’artisanat répond notamment à leur intérêt pour le contenu du travail, à l’alliance de manuel et d’intellectuel et à l’attirance pour l’entrepreneuriat ou les microentreprises.

 

*Les 35-49 ans sont nombreux à s’être déjà réorientés vers l’artisanat ou à y songer, quand les 50-64 ans sont peu attirés par ces réorientations malgré une excellente image du secteur (la principale pierre d’achoppement est probablement le revenu puisqu’ils sont à la fois ceux qui y accordent le plus d’importance et ceux qui pensent le plus que l’artisanat paye peu) ; ils ne sont que 2% des 50-64 ans à envisager de se réorienter vers ces métiers (78 000 personnes).

 

*L’impact environnemental et social de l’artisanat, ainsi que la dimension manuelle ou l’association de manuel et d’intellectuel, en phase avec la volonté des actifs les plus âgés, ne suffisent donc pas à les faire envisager une réorientation, alors que les 25-34 ans et les 35-49 ans sont plus nombreux à s’y projeter ou à avoir franchi le pas : 4% l’envisagent et 6% se sont déjà réorientés vers ces métiers (300 000 actifs) ; pour les 35-49 ans, la rémunération semble le principal obstacle (notamment pour créer son entreprise), alors que le contenu intéressant, le gain en flexibilité les attirent.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cnams.fr/UserFiles/File/etude-asteres.pdf

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La production ralentit au 3éme trimestre 2023 (+0,2% après +0,8%).

Sur un an, l’indice des prix à la consommation augmenterait de 4,5% en octobre 2023, après +5,7% en septembre.

 

La production de l’industrie manufacturière se contracte légèrement (-0,3% après +1,1%), tirée à la baisse par des replis dans les matériels de transport (-1,7% après +3,7%), l’agro-alimentaire (-1,3% après +0,7%) et les « autres produits manufacturés » (-0,3% après +0,4%) et malgré la forte accélération de l’activité dans les raffineries (+7% après +1,6%). 

 

La production de services marchands ralentit (+0,3% après +0,7%) du fait notamment de la baisse de la production dans les services de transport (-1,2% après 0%) et dans les HCR (-0,3% après +1,1%) alors que l’activité dans l’informatique, communication reste dynamique (+1,5% après +1,8%).

 

La consommation des ménages accélère au 3éme trimestre 2023 (+0,7% après 0%) sous l’effet du rebond des achats de biens (+0,8% après -0,6%) ; la consommation alimentaire repart à la hausse (+0,7%), après 8 trimestres consécutifs de baisse. Les achats de biens d’équipement rebondissent aussi (+3,2% après -0,8%) ainsi que les dépenses en matériels de transport accélèrent (+2,3% après +1,4%). À l’inverse, la consommation des ménages en services ralentit (+0,4%, après +0,8%), notamment dans les services de transport (+0,3% après +2,8%) ; les dépenses en HCR se replient légèrement (-0,1% après +1,9%).

 

La contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est de nouveau négative (-0,3 point, après -0,1 point), du fait d’une baisse des exportations (-1,4% après +2,4%) plus forte que celle des importations, mais qui diminuent aussi (-0,5% après +2,5%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7709473

 

En octobre 2023, les prix à la consommation augmentent de 4% sur un an.

Toutefois sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,1% en octobre 2023, après -0,5% en septembre. Ce rebond serait dû aux prix des services et notamment à ceux des transports.

Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 4,5% en octobre 2023, après +5,7% en septembre.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7709089

 

La confiance des ménages s’améliore légèrement, tout en restant dégradée. Les perspectives d’évolution de leur situation financière augmente (+2 points) tout comme celui sur leur situation financière passée (+1 point). À l’inverse, le solde relatif à l’opportunité de faire des achats importants perd 2 points. Le solde relatif à la capacité d’épargne actuelle diminue de nouveau (-2 points) et se situe désormais au niveau de sa moyenne de longue période. Celui relatif à la capacité d’épargne future est quant à lui stable.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7707913

 

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Les multinationales Françaises réalisent la moitié de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

En 2021, les multinationales de plus petite taille que les grandes firmes emploient 1,646 million de salariés (24% des effectifs des multinationales). Par ailleurs, les firmes multinationales françaises (hors filiales bancaires), dites grandes firmes, emploient 6,9 millions de personnes, réalisent un chiffre d’affaires de 1 566Md€ et regroupent 51 000 filiales.

⇒ Les multinationales Françaises par taille

-Les entreprises de 5 000 salariés et plus ou réalisant au moins 1,5Md€ de chiffre d’affaires font 83% du chiffre d’affaires des multinationales Françaises, emploient 76% de leurs effectifs (5,254 millions) ; elles totalisent 22 000 filiales (43% des filiales) dans en médiane dans  12 pays étrangers.

 

-Les multinationales de taille ETI totalisent 237Md€ de chiffre d’affaires, emploient 1,436 million de salariés et contrôlent 18 800 filiales présentes en médiane dans 3 pays.

 

-Les multinationales plus petites produisent 26Md€, de chiffre d’affaires, emploient 210 000 personnes, et contrôlent 10 300 filiales, présentes en médiane dans un seul pays.

⇒ L’Union européenne est leur première zone d’implantation.

L’Union européenne (hors France) regroupe 33% des effectifs à l’étranger (2,3 millions de salariés). Le coût salarial par tête y est significativement plus élevé que dans le reste du monde : 46 800€ par an en moyenne, contre 35 100€. 

L’Allemagne (451 000 salariés), l’Espagne (412 000) et l’Italie (300 000) représentent 17% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 51% des emplois localisés dans l’Union européenne.

 

Les filiales belges et suisses se distinguent par des chiffres d’affaires relativement élevés au regard de leurs effectifs. Elles se classent respectivement en 7éme et 8éme positions pour le chiffre d’affaires consolidé, mais plus loin pour les effectifs salariés (respectivement en 12éme et 21éme positions).

 

En matière d’effectifs salariés à l’étranger, 3 autres pays sont importants : les États-Unis (754 000 salariés), l’Inde (520 000) et le Brésil (518 000) ; ensemble, ils concentrent 26% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 39% des emplois hors Union européenne. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7708324

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Le manque d’innovation provient d’une carence éducative.

La diffusion large de l’innovation permettrait une meilleure productivité, un renouvellement des produits et services, et de la mobilité sociale.

⇒ Développer l’innovation au sein de l’appareil d’enseignement.

L’innovation est une réponse à la chute de la productivité si elle est largement diffusée (la technologie est alors adoptée par beaucoup de secteurs d’activité). Et l’innovation est plus rapide quand la main-d’oeuvre est bien formée car elle peut alors l’adopter plus vite.  L’innovation est un processus de diffusion qui concerne tout le monde.

 

C’est pourquoi Il faut développer les stages, le mentorat et les initiatives de découverte des métiers de l’innovation parce qu’ils jouent un rôle clé. Beaucoup d’associations travaillent déjà sur le sujet, mais en ordre dispersé et pas à la bonne échelle (il faudrait sensibiliser toute une classe d’âge). De fait, l’expérience menée par l’Ecole d’économie de Paris et la Fondation L’Oréal en présentant les métiers de la science et de l’innovation à 20.000 élèves de terminale a conduit à ce que la part des lycéennes qui se sont orientées vers une prépa scientifique est passée de 24 à 37%, rattrapant presque les garçons.

⇒ 4 conséquences d’une diffusion large de l’innovation :

Une meilleurs productivité : si la France est moins productive par heure travaillée que l’Allemagne ou les Etats-Unis, c’est à cause de ses piètres performances éducatives. Or la France ne se fixe aucun objectif suffisamment ambitieux pour remonter la pente. 

 

-Un renouvellement des produits et services : la politique de la concurrence permet que les innovateurs d’aujourd’hui ne se constituent pas des rentes de situation. De plus, l’innovation prend place où le marché est le plus important et le plus rémunérateur.

 

-L’innovation peut aussi permettre la mobilité sociale : “si on parvenait à établir la parité hommes-femmes dans l’accès aux métiers d’innovation, on doublerait quasiment le nombre d’innovateurs dans le pays et cela augmenterait le taux de croissance d’une vingtaine de milliards d’euros de PIB par an. On gagnerait sur plusieurs tableaux, avec une hausse de la croissance et une baisse des inégalités intergénérationnelles et de genre.”

 

-Les robots ne détruisent pas ou peu d’emplois, qu’il s’agisse d’emplois qualifiés ou non qualifiés. Les entreprises qui automatisent leur production créent des emplois car la qualité de leurs produits s’améliore, leurs prix baissent et la productivité par travailleur augmente. Le meilleur exemple, l’Allemagne : elle robotise plus que nous et a bien mieux préservé l’emploi industriel en gagnant des parts de marché à l’international.

 

 

SOMMAIRE

En 40 ans, l’État s’est appauvri tandis que les ménages, et les entreprises sont parvenus à renforcer leur propre patrimoine.

Définition : les comptes de patrimoine recensent les actifs et passifs économiques, c’est-à-dire ceux sur lesquels des droits de propriété peuvent être exercés et qui peuvent procurer des avantages économiques à leurs propriétaires. Ils peuvent être financiers ou non financiers.

Les actifs et passifs sont comptabilisés à leur valeur de marché en fin d’année, sans consolidation intra ni intersectorielle. Cette valeur inclut donc les plus ou moins-values latentes relatives à chaque catégorie d’actifs. 

 

Si le patrimoine national a fortement cru entre 1990 et 2022 (de 10 313Md€ à 59 641Md€), le passif a lui aussi beaucoup augmenté (de 6 120Md€ à 39 589Md€ pendant la même période).

 

Depuis près de 40 ans, et à l’exception de 2 replis en 2008 et 2014, le patrimoine économique national, calculé comme la différence entre les avoirs (réels et financiers) et les dettes, a augmenté chaque année pour atteindre près de 20 000Md€ en 2022. Ce montant, qui prend en compte le patrimoine des ménages, des entreprises et des administrations publiques, a été multiplié par 13 en valeur nominale depuis 1978. 2/3 de la hausse proviennent des gains de valorisation, essentiellement à partir de 2000, tandis que les flux (épargne nette et solde des transactions courantes avec le reste du monde) représentent 21%.  

⇒ Le patrimoine des ménages

La catégorie des ménages inclut les particuliers, les entrepreneurs individuels et les institutions sans but lucratif au service des ménages.

 

Fin 2022, les ménages détenaient un patrimoine brut estimé à 16 800Md€ et en patrimoine net à 14 800Md€. En 45 ans, sa valeur relative a presque doublé jusqu’à représenter 10 années de leur revenu net disponible contre 5 années en moyenne sur la période 1978‑1997, du fait qu’ils sont les principaux détenteurs de la propriété immobilière (56% de leurs actifs contre 38% pour les actifs financiers).

 

♦ La forte progression de leur patrimoine résulte principalement de l’évolution des prix de l’immobilier, essentiellement sur la décennie 1998‑2007, alors que les actifs financiers ont moins progressé, même si leur poids s’est beaucoup accru (6 400Md€ fin 2022, contre 371Md€ 1978 et 1 429 en 1990).

 

♦ L’augmentation du patrimoine financier a résulté aussi bien d’un phénomène de valorisation (pour 20%), que d’un effort d’épargne important des ménages (pour 69%). Alors que le numéraire, les dépôts à vue et autres dépôts bancaires comptaient pour 56% en 1978, leur poids n’est plus que 32% en 2022. Les supports d’épargne tels que l’assurance‑vie et les organismes de placement collectif (OPC) se sont considérablement développés : l’assurance‑vie pèse 34% de l’encours des placements financiers des ménages, contre 7% en 1978, alors que les détentions directes en actions (le fait des ménages les plus aisés) ont presque doublé sur la période (de 3% en 1978 à 6% en 2022 pour les actions cotées et de 11% en 1978 à 20% en 2022 pour les actions non cotées et autres participations), avant tout sous l’effet de phénomènes de valorisation.

 

♦ La hausse observée du patrimoine des ménages s’est accompagnée parallèlement d’un accroissement quasi continu, mais proportionnellement moindre, du niveau d’endettement composé à 87% de prêts, notamment immobiliers. Sur la seule période 2000‑2022, l’encours de dette des ménages a crû de 199% tandis que les revenus ont augmenté de 82%.

⇒ Les actifs et passifs financiers des sociétés non financières. 

Noter que les entreprises individuelles sont intégrées dans le patrimoine des ménages.

 

Leur patrimoine atteint 4 000Md€ fin 2022. Leurs actifs non financiers (bâtiments, moyens de production, terrains, etc.) sont évalués à 6 500Md€ (34% de leurs actifs totaux vs 60% en 1978) et les actifs financiers bruts 66% vs 40% en 1978.

Depuis 1995, 1/4 de la croissance s’explique par l’augmentation des positions vis‑à‑vis de l’étranger et les 2/3 par la forte augmentation de la détention d’actions et du crédit interentreprises.

L’encours des actions émises constitue la principale composante du passif des SNF (9 900Md€ ou 65% du passif vs 153Md€ en 1978). Fin 2022, la dette brute consolidée (crédits bancaires et titres de créance au passif) s’est établie à 2 100Md€, avec un ratio d’endettement de 81% (vs 53 en 1978). 

⇒ Le secteur financier s’est fortement développé. 

Les sociétés financières incluent la banque centrale, les établissements de crédit et assimilés, les institutions financières diverses (entreprises d’investissement, organismes de titrisation notamment), les sociétés d’assurance, les fonds d’investissement monétaires et non monétaires, les auxiliaires financiers et les institutions financières captives.

 

Leur patrimoine net s’élevait qu’à 395Md€ fin 2022 ; il est principalement composé d’actifs et de passifs financiers qui s’équilibrent en grande partie (19 188Md€ d’actifs et 18 793Md€ de passifs).

 

La structure du secteur financier a évolué en raison de l’importance croissante des acteurs non bancaires (de 12% en 1978 à 31% en 2022). Ce mouvement s’est surtout produit au cours des décennies 1980 et 1990 et s’explique en grande partie par le développement des sociétés d’assurance et des OPC. En conséquence, le poids relatif du secteur bancaire a diminué de 83% en 1978 à 59% en 2022. 

À la fin de l’année 2022, les avoirs détenus par le secteur financier s’élevaient à 18 764Md€, dont 2 800Md€ pour les sociétés d’assurance (avec notamment l’assurance vie).

⇒ Le patrimoine net des administrations publiques s’élevait fin 2022 à 864Md€

Il est constitué pour moitié par des terrains, généralement bâtis ; les ouvrages de génie civil (routes, ponts, etc.) en représentent 28% et les bâtiments non résidentiels (bureaux, hôpitaux, etc.) 13%.

Les actifs financiers bruts sont estimés à 1 700Md€, dont un portefeuille d’actions, de participations et de parts d’OPC (661Md€) en forte croissance. 

 

Le total des passifs en valeur de marché s’élevait à plus de 3500Md€ ; ils sont constitués principalement de titres de créance pour 69% (obligations du Trésor notamment), dont 50% placés auprès de non‑résidents, contre 27% en 1995.

Noter que la dette publique s’élevait en 2022 à 3 000Md€, contre 74Md€ en 1978.

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/system/files/2023-10/BDF248-8_Patrimoine_0.pdf

SOMMAIRE

Un bilan,10 ans après le lancement de la French Tech.

Si des progrès importants ont été faits, il faut constater que nos start-up n’ont pas réussi à s’imposer aux plan mondial.

 

En 2013, Fleur Pellerin et Louis Gallois officialisaient le grand projet numérique du gouvernement avec pour objectif “”construire un grand mouvement de mobilisation pour la croissance et le rayonnement international des startups numériques françaises” 

“Aujourd’hui s’Il y a de plus en plus d’investisseurs, un soutien gouvernemental indéniable et des premiers succès inspirants, les entrées en bourse restent rares et les financements ne suivent pas toujours. La France n’a pas encore sorti de géant mondial de la tech, ou alors ils ont dû passer sous pavillon étranger pour le devenir…la réponse aux lacunes françaises est forcément européenne.”

 

“Aujourd’hui, tout le monde connaît la French Tech et depuis 2019, la France est la première destination européenne pour les investissements étrangers. Elle dépasse ainsi ses rivaux historiques en la matière à savoir le Royaume-Uni et l’Allemagne, et ce depuis quatre années consécutives. La politique gouvernementale pro-business appliquée par le président de la République y a beaucoup contribué…Ces 10 premières années ont par ailleurs permis de poser les bases et en premier lieu de constituer une “culture start-up” en France.” 

 

Les start-up françaises sont actuellement au nombre de 25 000 (de toutes tailles des plus petites aux plus grandes) et créent 1,1 million d’emplois, directs ou indirects. Parmi elles, de vrais succès européens que tous les Français connaissent et utilisent massivement comme Blablacar ou Doctolib. Mais il y a eu de nombreuse liquidations, de redressements judiciaires et des rachats à la fois par des concurrents étrangers ou par d’autres sociétés françaises dans une stratégie de consolidation, l’idée étant d’essayer de s’allier pour peser face à la concurrence internationale.

 

La France a tout de même réussi à faire naître 30 licornes, alors qu’elles sont 712 aux Etats-Unis en 2023. La moitié des plus grands sociétés au monde sont des entreprises de la tech, mais aucune n’est française et aucune n’est européenne.

 

Et puis très peu de start-up françaises sont rentables, même après 10 ans d’existence. Certes les levées de fonds de plusieurs millions d’euros ne sont pas rares, le nombre de clients ou d’utilisateurs important mais le chiffre d’affaires et la rentabilité sont fort insuffisants. Mais Les entrées en bourse, objectif ultime de toute start-up, restent extrêmement rares.

 

Il faut rappeler que le statut de start-up doit rester temporaire. Il permet d’être financé le temps de trouver un business model industrialisable et doit laisser place après quelques années à une entreprise rentable et autonome, un cap que les pépites tricolores ont du mal à franchir.

“Prioriser la croissance au détriment de la rentabilité a été une erreur. Si cette stratégie peut fonctionner dans la Silicon Valley grâce à un puissant réseau d’investisseurs privés, elle n’a pas été payante en France malgré des fonds publics importants dans le financement des start-ups.”

⇒ Comment réussir à ce que ces entreprises Françaises se positionnent à un niveau mondial ?

La priorité est maintenant à la rentabilité, ce qui conduit  les start-up tricolores à tailler dans leurs effectifs, ou à changer de modèle, voire d’activité pour augmenter leurs marges.

 

-Autre solution, pour booster les commandes, “Je choisis ma French Tech”, encouragée par le gouvernement notamment via des commandes publiques.

 

-Autre suggestion, jouer le marché européen qui regroupe 450 millions de personnes vs 360 aux USA, poussant à acheter européen. Mais ce marché est largement ouvert à la concurrence ; beaucoup de start-up sont devancées sur les appels d’offre par des entreprises américaines plus développées ayant une marque plus connue. Il faut développer un équivalent du “Small Business Act” américain (qui demande aux entreprises et organisations américaines de commander auprès de PME américaines) pour un “Buy European Tech Act”, qui pousserait la préférence européenne à l’achat de technologies et par ailleurs harmoniser le marché européen via un “Code des affaires européennes” pour que les 28 états membres de l’UE partagent les mêmes règles fiscales et proposent les mêmes systèmes de stock option. 

⇒ 2 problèmes d’importance à surmonter.

-Un marché trop étroit conduisant à se délocaliser, voire à jouer un rachat qui fondé sur le succès de nos ingénieurs peut apporter des capitaux pour le développement de nouvelles start-up ?

-Un financement durable insuffisant : si les apports financiers progressent fortement, le nombre de fonds d’investissements français progresse, l’Etat injecte régulièrement via Bpifrance, et si lever 500 000 euros n’est plus un exploit, peu de fonds en France sont capables d’investir tôt et de suivre sur plusieurs tours de table, ou sur des tours à plusieurs dizaines de millions d’euros. En conséquence, les entreprises européennes peuvent difficilement faire le poids face à des concurrents américains ou asiatiques ultra financés ; elles sont alors souvent forcés de se tourner vers des fonds étrangers ou de vendre.

 

Selon les Echos du 28 novembre “les levées de fonds des jeunes pousses européennes vont atteindre 45Md€ cette année, contre 82 en 2022, une chute attendue après deux années d’euphorie. alimentées par le déferlement d’argent gratuit des banques centrales sur les marchés financiers. Seulement sept licornes européennes (principalement dans l’intelligence artificielle) ont vu le jour depuis le début de l’année, contre 31 en 2022….La France arriverait en 2éme position en termes de capitaux levés avec un montant estimé à 8Md$, suivie de près par l’Allemagne avec 7,8Md$, le Royaume-Uni conservant sa 1ére place avec 12,7Md$.

 

“Pour conclure, en France, les fondations d’un écosystème entrepreneurial dynamique sont posées mais il n’est pas encore assez mature pour que de vrais géants technologiques mondiaux se révèlent. La réalité, c’est que les start-up françaises, même les plus anciennes (qui ont une dizaine d’année d’existence), ont du mal à atteindre la taille critique et à se faire un nom sur la scène mondiale, encore moins à devenir des mastodontes à l’instar des GAFA, ou même des TUNA… le boom des start-up aux Etats-Unis c’était dans les années 70, en France c’était dans les années 2000. On a un retard de 30 ans que l’on va rattraper naturellement”, 

 

Interviewe de Maya Noël, directrice de France Digitale par Mélicia Poitiers, dans Usine Digitale du 27 11 2023.

 

 

 

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Guides

“Femmes entrepreneuses, quels dispositifs pour vous accompagner ? Bercy Infos, le 11/09/2023

Un litige avec votre banque ? Saisissez le médiateur bancaire !”  Bercy Infos, le 13/11/2023 

“Où trouver des études et des statistiques sur le commerce ?Cedef du 8 11 2023

“Le financement court terme des TPE”, FFB les mini guides bancaire, entrepreneurs N°16, octobre 2023

“COMMENT SE PRÉMUNIR ET GÉRER LES CONFLITS D’INTÉRÊTS ? UNE EXIGENCE “DON EN CONFIANCE”, France Active édition 2023

“Revue des aides à la transition écologique”, ministère de l’économie, Inspection générale des finances, avril 2023

“GUIDE DE LECTURE pour qualiopi”, ministère di travail, novembre 2023

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Les difficultés liées à l’invidualisation d’une formation pour un bénéficiaire.

MÉTHODOLOGIE : l’enquête pilotée par France compétences, et réalisée par le cabinet Amnyos, a consisté à conduire 18 études de cas en croisant le regard d’organismes de formation aux profils variés (spécialités, publics, taille…) et de financeurs/acheteurs (Conseil régional, Opco, Pôle emploi, ATPro) engagés dans des relations contractuelles. En amont du recueil des données et pour en permettre une lecture comparative et compréhensive, a été constitué un échantillon de 10 formations certifiantes (9 certifications enregistrées au RNCP, 1 enregistrée au RS) et d’1 formation professionnalisante non certifiante, couvrant une variété de niveaux (3 à 6) et de domaines : socle de compétences, informatique, prévention sécurité, paie, activités physiques, restauration, fibre optique…

 

L’analyse proposée pourrait offrir un appui aux structures de formation dans leur négociation avec les acheteurs financiers, notamment publics.

⇒ Une des problématiques du financement des formations.

♦ Le cadre imposé par le certificateur peut exercer une fonction limitative, quand les référentiels de certification (et/ou d’habilitation) délivrent des prescriptions précises sur les façons d’organiser la formation ; ils réduisent la marge de manœuvre des organismes de formation, exacerbée dans les formations préparant à des métiers réglementés. Ils interdisent des entrées et sorties permanentes, et rendent impraticable l’adaptation des parcours, par construction standardisés et rigides. Les organismes de formation déclarent se sentir ravalés au rang d’exécutant et dépossédés de leur pouvoir d’initiative.

Les référentiels de certification constituent, en outre, un obstacle à l’individualisation lorsqu’un découpage incomplet ou inexistant en blocs de compétences entrave la modularisation.

 

♦ Or les différentes composantes de l’individualisation exigent d’accorder un poids croissant aux activités qui précèdent la délivrance d’une formation, autrement dit de déployer une expertise en ingénierie dont les organismes de formation (à fortiori de taille modeste) ne sont pas toujours dotés. Une telle expertise est nécessaire afin de diagnostiquer les compétences du futur formé, pointer ce qu’il sait déjà et construire ainsi un parcours personnalisé. Or celle-ci ne conduit que rarement à une réduction de la durée de formation, alors même que le salarié dispose d’une expérience dans un environnement proche et de compétences transférables.

 

♦ La réticence des organismes de formation à amender leur modèle professionnel s’explique notamment par l’hétérogénéité des pratiques des financeurs : contrairement aux Associations Transitions Pro, les Conseils régionaux, Pôle emploi ou les opérateurs de compétences (Opco), qui représentent une part élevée de leur chiffre d’affaires, demandent rarement ce positionnement aux organismes ; et quand ils le font, ils renvoient parfois de manière indifférenciée à deux enjeux pourtant distincts : le repérage des acquis et la vérification de l’aptitude d’un candidat à suivre la formation.

 

♦ Outre l’ajustement du contenu et des durées, l’individualisation passe également par une diversification des modalités pédagogiques (présentiel, distanciel, expérientiel), afin de retenir la plus adaptée au profil et aux besoins du futur formé.
Si le distanciel se révèle une solution pour des personnes « empêchées » physiquement, digitaliser une offre suppose d’aller au-delà de la simple mise en ligne des ressources et de repenser les scénarios et séquences, d’où la nécessité de l’ingénierie.

De la même façon, l’élaboration d’une action de formation en situation de travail préconisée lorsque les compétences ne peuvent s’acquérir que dans la confrontation à l’appareil productif et/ou pour désamorcer les résistances de ceux qui gardent un souvenir douloureux de l’école, exige d’entrer dans une relation négociée avec l’entreprise, et de mobiliser un savoir-faire en analyse de l’activité de travail.
Ces formats alternatifs au face-à-face dans une salle de classe tendent à déporter le centre de gravité du volet « animation » vers celui amont de la conception d’une formation.

 

♦ Enfin, l’individualisation des formations implique un déplacement de la professionnalité des formateurs, une extension et une recomposition de leur champ d’intervention. Ils doivent être en mesure d’évaluer chemin faisant les progrès des apprenants pour ajuster les programme. La mise en place d’un accompagnement, personnalisé demande également qu’ils sachent prévenir les abandons et, pour ce faire, qu’ils collaborent avec les acteurs locaux. Au-delà des complexités gestionnaires, cela contraint les formateurs à s’adapter à des groupes changeants dans leur composition, tout en continuant à stimuler des coopérations entre pairs. Cela suppose qu’ils basculent d’une posture de sachant à un rôle d’appui au questionnement et de facilitateur des apprentissages

 

♦ Plusieurs organismes de formation alertent sur leur capacité limitée à financer les investissements nécessaires à l’individualisation et la diversification des modalités de formation ainsi que leurs difficultés à faire face aux contraintes organisationnelles et économiques afférentes.

 

⇒ Financement via l’heure stagiaire ou le forfait ?

 

♦ L’unité d’œuvre majoritaire de rémunération reste l’heure stagiaire. Ce mode présente le double avantage de sécuriser l’usage des fonds en ne payant que les heures effectivement suivies et d’inviter l’organisme de formation à maintenir son effort pour limiter les décrochages,

 

Il comporte toutefois un certain nombre d’inconvénients :

-L’organisme de formation n’a aucun intérêt économique à réduire les parcours ; une piste serait d’accentuer le recours au forfait, lequel repose non pas sur la durée mais sur les composantes de la formation et l’atteinte des objectifs. Il est cependant décrit comme complexe à déployer, aussi bien par les financeurs que par les organismes de formation (caractère économiquement insécurisant du forfait lorsqu’il est déclenché « par paliers » et se traduit par un « saucissonnage » du parcours et un conditionnement du financement de chaque étape à l’atteinte de la suivante.

 

-Si l’heure stagiaire est adaptée pour couvrir le coût variable de la déclinaison de produits
de formation standardisés, elle n’intègre pas les coûts fixes d’ingénierie ou d’investissement que génère pour un organise de formation le renouvellement de ses pratiques.

 

-Enfin, la référence horaire pose difficulté lorsqu’il s’agit de rémunérer des formations
en situation de travail ou en distanciel, dont la traçabilité se prête mal à un décompte à l’heure et aux attestations de présence traditionnellement demandées par les financeurs.

 

♦ La procédure des appels d’offres  présentent plusieurs risques, 

-Celui de pénaliser les petites structures, y compris celles susceptibles de proposer des offres individualisées, en raison de la taille croissante des allotissements et du niveau élevé des exigences formelles et codifiées. Une stratégie pour ces organismes de formation consiste alors à se regrouper en fonction de la complémentarité de leur expertise.

Le second risque est celui d’une sélection fondée sur le prix davantage que sur la qualité des approches formatives, même si les financeurs disent s’attacher à minorer son poids dans les grilles de notation.

 

-Diverses causes peuvent se conjuguer :

*Premièrement, le caractère prescriptif et enfermant des cahiers des charges appelle des réponses standardisées et contracte l’espace dont disposent les candidats pour démontrer leur créativité.

*Deuxièmement, le temps passé avant et après les cours, ou dans les accompagnements n’est pas pris en compte.

*Troisièmement, la sous-exploitation des possibilités d’audition, qui façonne un appariement à distance et empêche les organismes de formation de défendre en direct la singularité de leurs approches. 
De plus, pendant l’exécution de la commande publique, les marges de manœuvre pour ajuster et individualiser la formation en fonction des aléas non anticipés et des besoins qui se transforment sont rarement activées, a fortiori si l’adaptation envisagée a des incidences sur la volumétrie de bénéficiaires et les coûts unitaires et menace l’égalité de traitement entre différents attributaires. Si modifier le contenu initial est praticable juridiquement, l’ampleur des contraintes qui en résultent est jugée dissuasive.

*L’évaluation, enfin, se focalise le plus souvent sur des données chiffrées (taux d’obtention de la certification, d’accès à un emploi, de poursuite d’études…) sans embarquer des dimensions plus qualitatives, en particulier orientées sur les compétences acquises.

 

♦ La difficulté à choisir et piloter les offres à l’aune de leur qualité pédagogique est également à rapprocher du profil des acheteurs, qui sont rarement des experts du métier de la formation. Ils reconnaissent leur capacité limitée à juger de la valeur technique des propositions, et considèrent que la détention de Qualiopi et d’un agrément du certificateur constitue une garantie de son professionnalisme et se concentrent sur d’autres aspects (nombre de places, couverture territoriale, calendrier…)

 

Cette conjonction d’éléments explique que lorsque les acheteurs attendent des prestations spécialement innovantes ou sur mesure, certains s’orientent vers la délégation de service public (DSP), les services d’intérêt économique général (SIEG) ou encore la subvention, ces formes contractuelles privilégiant une approche moins structurée par la demande et plus ouverte aux propositions. Elles offrent davantage de souplesse et de profondeur temporelle pour susciter des dynamiques de co-construction, installer un dialogue de gestion, expérimenter de nouvelles ingénieries, former et fidéliser les formateurs et les associer à des initiatives de capitalisation ou de mutualisation. En outre, elles favorisent un financement au cas par cas et non à partir d’une vision prédéterminée.

 

Pour en savoir davantage : https://www.francecompetences.fr/app/uploads/2023/09/NOTE_ETUDES_PRATIQUES-DACHAT.pdf

SOMMAIRE

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 4% en octobre 2023, après +4,9% en septembre.

Une approche globale des prix sur un an par activités et des prix.

 

En octobre 2023, l’indice des prix à la consommation rebondit légèrement sur un mois : +0,1%, après -0,5% en septembre.

⇒ Selon les grands secteurs d’activité :

En octobre

Cette hausse est principalement due au rebond des prix des services (+0,3% après -1,6%), notamment ceux des transports (+4,1% après -11,6%).

Les prix de l’alimentation sont stables sur un mois (+0% après -0,3%).

Les prix des produits manufacturés ralentissent (+0,2% après +0,7%).

Ceux de l’énergie se replient sur un mois (-0, % après +2%), notamment ceux des produits pétroliers (-1,7% après +3,2%).

Sur un an

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 4% en octobre 2023, après +4,9% en septembre.

Cette baisse de l’inflation résulte du fort ralentissement sur un an des prix de l’énergie (+5,2% après +11,9%) et de la poursuite du ralentissement des prix de l’alimentation (+7,8% après +9,7%) et des produits manufacturés (+2,2% après +2,8%).

Les prix des services accélèrent quant à eux (+3,2% après +2,9%).

⇒ Par activités fines

♦ Sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 7,8% en octobre 2023, après +9,7% en septembre.

 

-Hors produits frais, la hausse sur un an des prix de l’alimentation s’atténue (+9,1%, après +10,6%) : le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie (+12,6% après +14%), le lait, le fromage et les œufs (+11,2% après +13,5%), les boissons non alcoolisées (+9,9% après +11,1%), le pain et les céréales (+9,4% après +10,9%), la viande (+6,8% après +8,3%), les boissons alcoolisées (+6,5% après +7,3%), les huiles et graisses (+5,8% après +7,8%). 

 

-Les prix des produits frais augmentent à un rythme beaucoup moins soutenu en octobre 2023 (+1,1%, après +4,5%), ralentis par le repli des prix des légumes frais (-5,8% après +3,2%), tandis que les prix des fruits frais (+4,7% après +4,2%) et du poisson frais (+1,5% après +0,1% accélèrent.

 

♦ Sur un an, les prix des services augmentent de 3,2% en octobre 2023, après +2,9 % en septembre.

 

-Les prix des transports accélèrent (+5,4% après +4,9%), portés par ceux des transports ferroviaires (+9,2% après +6,8%), tandis qu’ils ralentissent pour les transports aériens (+4,5% après +6,6%) et routiers (+5,2% après +6,1%).

 

-Les prix des « autres services » accélèrent de nouveau (+4,4% après +4,1%), notamment ceux des HCR (+7,2% après +7,1%), ceux de la protection sociale (+4,5% après +4,3%), tandis que la baisse des prix des services récréatifs et culturels s’atténue (-0,7% après -3,9%).

 

À l’inverse, les prix ralentissent légèrement pour les assurances (+4,9% après +5,%) et l’entretien et la réparation du logement (+4,6% après +4,7%).

 

Sur un an, les prix des services de communication diminuent moins que le mois précédent (-4,7% après -6,8%), ceux des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères ralentissent de nouveau (+2,7% après +2,9%). Enfin, les prix des services de santé diminuent sur un an à un rythme proche de celui du mois précédent (-0,4% après -0,3%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7713753

 

Et encore,En octobre 2023, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 8,4% sur un an”, Informations Rapides N°287, novembre 2023

 

Les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution sont en baisse de 0,1% sur un mois, après -0,4% en septembre. 

Hors grande distribution, les prix augmentent de 0,2%, après +0% en septembre et de 9,6% sur un an, après +10,9% en septembre.

Sur un an, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ralentissent (pour le sixième mois consécutif : +8,4% en octobre 2023, après +10,2% en septembre). Sur un an, les prix de l’alimentation dans la grande distribution ralentissent de nouveau : +8,8% en octobre, après +10,5% en septembre.
Les prix des viandes ralentissent : +7%, après +8,7% en septembre.
Les prix des boissons ralentissent : +7,4%, après +8,6% en septembre.
Les prix des « autres produits alimentaires » ralentissent : +10,1%, après +12% en septembre.

 

 https://www.insee.fr/fr/statistiques/7711285

SOMMAIRE

Des programmes à la création d’entreprise se mettent en place pour aider les détenus à se réinsérer.

Plusieurs programmes sont à l’œuvre et permettent une éventuelle réinsertion dans la société lors de leur sortie de prison ; pour qui ne créera pas, il devrait permettre d’intégrer plus aisément une entreprise comme salarié.

 

“La formation à l’entrepreneuriat en milieu carcéral n’est pas une idée neuve. Elle est née aux Etats-Unis pour lutter contre la récidive. Depuis 2004, le Prison Entrepreneurship Program a accompagné plus de 3.300 prisonniers au Texas. Avec un taux de réussite incontestable puisque les personnes suivies ont été seulement 6,1% à être à nouveau condamnées, contre 21,7% sans le programme. “

 

En France, l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (Atigip) a recensé 15 formations à l’entrepreneuriat et à la gestion d’entreprises en prison, pour 199 bénéficiaires en 2022. Selon les données 2016 du ministère de la Justice, un tiers des sortants de prison sont à nouveau condamnés un an après leur libération.

« Quand on s’est livré au trafic de stupéfiants, on a des compétences en comptabilité et en organisationnel », soutient le responsable de l’accompagnement vers l’emploi à l’Atigip. Vendre des produits, gérer les stocks ou faire ses comptes, ce sont les fondements de la gestion de l’entreprise, que ce soit un business légal ou illégal. Mais avant de se lancer, ils devront aussi lever des freins annexes, comme trouver un logement, payer leurs amendes ou encore recevoir des soins.

 

Dans les faits, un détenu sur deux ne possède aucun diplôme et moins d’un sur dix a le baccalauréat ; c’est le 1er frein pour entreprendre après la prison. Et pour entreprendre, il faut se former et connaître l’écosystème.

 

Par ailleurs, Aurélien Ferry, directeur de CNAM Entrepreneur, est fondateur du programme Emergence, actif de 2016 à 2020 a consacré à la formation à l’entrepreneuriat pour les personnes incarcérées.

Ce programme a accueilli une cinquantaine de détenus dans plusieurs établissements pénitentiaires d’Ile-de-France et du Centre Val de Loire. Pendant les six mois de la formation, les participants ont appris à se connaître grâce à des quiz, des cartes de personnalité , des questionnements avec l’équipe chargée du programme. Tout est fait alors pour redonner confiance aux participants : évaluation de la motivation, accompagnement sur les projets, recensement des aides financières … et remise d’une attestation de réussite. Le programme, actif de 2016 à 2020, est actuellement en pause, mais reste un modèle pour former les détenus à l’entrepreneuriat.

 

Autre expérimentation, l’excubateur, depuis janvier 2023, propose, en Occitanie, d’accompagner les personnes pendant et après la case prison. Pour sa première promotion, l’Excubateur a recruté 5 détenus au centre de détention de Muret, en Haute-Garonne ;  3 ont souhaité concrétiser leur projet.

Autre expérience encore, celle de Justice Deuxième Chance où intervient un cadre retraité de l’industrie auprès des détenus de la maison d’arrêt de Villepinte.

 

Les différents programmes amènent le réseau en milieu carcéral, faisant intervenir des entrepreneurs lors des ateliers collectifs, pour qu’ils témoignent de leurs expériences. 

 

La formation à l’entrepreneuriat par ce public demandeur n’amène pas forcément à créer sa boîte, mais aussi à réintégrer plus sereinement une entreprise. Cela reste donc une piste prometteuse pour les 73.693 détenus en France, dont on a du mal à suivre la réussite

SOMMAIRE

Au 1er semestre 2023, les embauches équivalent aux fins de contrat.

Source : les déclarations sociales nominatives (DSN) ; le champ est l’ensemble des établissements français employeurs de France métropolitaine des secteurs privés hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

 

Cette situation manifeste le ralentissement des embauches, mais globalement les effectifs continuent à augmenter notamment au sein des établissements de moins de 10 salariés.

⇒ Les embauches et les fins de contrat.

♦ Au 2e trimestre 2023, en France métropolitaine, 6 338 200 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 2,1% de moins qu’au trimestre précédent (après +0,3% au 1er trimestre 2023) ; sur un an, le nombre d’embauches diminue de 2,6%.

6 332 800 contrats prennent fin au 2éme trimestre 2023 (0,5% de moins qu’au trimestre précédent après −0,2% au 1er trimestre 2023) ; sur un an, ils diminuent de 2,4%.

L’écart entre les embauches et les fins de contrat conduit à un gain en effectif de 5 400, soit un quasi équilibre entre embauches et fins de contrat.

 

♦ La baisse du nombre d’embauches concerne en 1er lieu les CDI (−2,6% après −0,6% au trimestre précédent), puis les nouvelles missions d’intérim (−2,6% après −2,9%) et ensuite les autres CDD (−2% après +0,5%). Les CDD compte pour 82% des embauches et les CDI pour 18%. Noter que l’intérim comptabilisé à part chiffre 5 174 000 embauches (en baisse de 3,8% sur un an).

 

Les fins de contrat sont à quasi égalité avec les embauches : en CDI 1 107 500, en CDD 5 225 200, avec un gain en effectif légérement supérieur pour les CDI (3 000 vs 2 500 pour les CDD hors intérim)

 

La baisse des embauches au 2éme trimestre 2023 concerne l’ensemble des tailles d’établissements : davantage ceux comptant moins de 10 salariés (−4,1% après +1,7% au 1er trimestre 2023), ceux de plus de 50 salariés (−1,5% après −2,2%), puis ceux entre 10 et 49 salariés (−1,2% après +2,8%).

Les moins de 10 salariés sont ceux qui connaissent un écart plus favorable entre embauches et fins de contrat (+24 300) alors que les 50 salariés et plus chiffrent un écart de 3 000 et les 11-49 salariés un écart négatif de 21 800.

 

♦ Au regard des activités, les embauches se replient dans les HCR (−6,4% après +2,3%), dans les services aux entreprises (−3,8% après +1,4%), dans les services aux ménages (−2,7% après +0,8%), dans l’informatique-communication (-1,9% après +0,5%), mais on observe dans le commerce une hausse (+0,3% mais après -1,7%) soit au total dans le tertiaire (−2,2% après +0,4%) ; viennent ensuite la construction (−2% après −1,6%), puis l’industrie (−0,7% après −1,3%) ; alors que les embauches augmentent légèrement dans le tertiaire non marchand (+0,6% après −0,6%). 

 

Mais l’observation des écarts entre embauches et fins de contrat donne l’avantage aux services aux entreprises incluant l’informatique-communication (+11200 en effectif) suivi de l’industrie  (+ 9 600), et du commerce (+8 300), alors que les HCR connaissent l’écart le plus défavorable (-11 600).

⇒ Plus précisément, quelles sont les caractéristiques des fins de contrat au 2éme trimestre 2023 ?

Les CDD sont 82,5% de la totalité des fins de contrat ; au sein des CDD, les fins de contrat de moins d’un mois sont 80,5% des CDD et donc 71% de la totalité des fins de contrat.

 

♦ Les CDI sont 17,5% des fins de contrat. Ils se caractérisent :

-En 1er lieu par des départs à l’initiative de salariés : des démissions (44% des fins de contrat en CDI), des départ en retraite (6,2%),

-Par l’initiative fréquente de l’employeur : fin de période d’essai (21%), licenciements non économiques (12,2%), et par des licenciements économiques (1,7%)

-Des fins de contrat souvent à l’initiative des 2 parties : des ruptures conventionnelles (11,4%)

⇒ Un zoom sur les licenciements de CDI pour faute grave ou lourde (343 700 en 2022).

Ils sont en baisse début 2023, alors qu’ils avaient beaucoup augmenté du 1er trimestre 2021 au 2éme trimestre 2022 (+47%), notamment en comparaison des autres licenciements pour motif autre qu’économique, tout comme les démissions (+49%) et les ruptures conventionnelles (+18%). Ils décroissent à partir de l’été 2022, d’abord modérément avant de reculer davantage aux 1er et 2éme trimestres 2023. De leur côté, les démissions et les ruptures conventionnelles évoluent peu sur cette période.

 

Les licenciements de CDI pour faute grave ou lourde correspondent pour une large part à des abandons de poste (71% selon la Dares, 48% selon l’Unédic). On parle de faute lourde lorsque les agissements sont d’une particulière gravité, révélant une intention de nuire à l’employeur. Le licenciement s’effectue dans la moitié des cas en accord entre l’employeur et le salarié.

 

Par ailleurs, l’enquête de l’Unédic montre que 80% des personnes indemnisées par l’Assurance chômage suite à un abandon de poste disent qu’elles avaient demandé une rupture conventionnelle qui a été refusée par leur employeur. Elle indique également que 43% des allocataires de l’Assurance chômage licenciés pour faute grave ou lourde déclarent qu’ils auraient démissionné ou qu’ils auraient quand même abandonné leur poste, s’ils n’avaient pas été indemnisées par l’Assurance chômage. 

 

⇒ L’évolution sur la période 2018-2023 en gain ou perte d’emploi par tranches de taille d’effectif.

 

Observés sur la période des 1ers semestres 2018-2023, les établissements de moins de 10 salariés sont ceux qui comptent le plus dans l’emploi, sans doute du fait d’un recours bien plus intensif aux CDD de courte durée, pour permettre de faire face aux à-coups des activités  et eux besoins de temps partiels irréguliers. En flux global, les moins de 10 salariés ont embauché 587 903 personnes vs une baisse de 216 090 pour les 2 autres tailles cumulées.

 

Noter aussi la baisse du recours à l’embauche notamment en 2023 ; les évolutions 2018-2023 sont assez proches pour les moins de 10 salariés et les 10-49 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-diminuent-au-2e-trimestre-2023

 

 

SOMMAIRE

Tensions importantes sur le marché du travail.

Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit, alors que les 2/3 recrutent intensément.

 

Les embauches dans le secteur privé (CDI et CDD, hors intérim) sont au plus haut depuis 2011 avec 25,8 millions de nouveaux contrats signés en 2022, contre 22,3 millions en 2021, dont 4,6 millions de CDI (4 millions en 2021).

Dans ce contexte de reprise, les tensions sur le marché du travail atteignent, en 2022, leur plus haut niveau depuis 2011 (8 métiers sur 10 représentant 87% de l’emploi) sont en tension forte ou très forte, contre 7 sur 10 l’année précédente. Ces tensions sont principalement liées à l’intensité des embauches et au manque de main-d’œuvre disponible. 

⇒ Les métiers les plus tendus

Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit (fort, voire très fort manque de main-d’œuvre disponible) alors que les 2/3 recrutent intensément.

 

25 métiers du top 30 requièrent des formations spécifiques (en fort et très fort lien avec la formation). Plus de la moitié des métiers du top 30 offrent des meilleures conditions d’emploi que la moyenne. 

Pour 18 métiers, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.

 

Ce sont ceux employant le plus de salariés, qui connaissent les tensions les plus fortes (infirmiers, aides-soignants, aides à domicile ou de conducteurs routiers), alors que plus de la moitié ne requiert pas de formation spécifique ; mais 12 d’entre eux présentent des conditions de travail contraignantes. Le top 30 des métiers les plus en tension change peu en 2022 par rapport à 2021.

 

27 métiers font partie du BTP et de l’industrie. Ce sont essentiellement des métiers d’ouvriers qualifiés ou de techniciens. Les autres métiers concernent les informaticiens, les techniciens des services comptables et financiers, ainsi que les infirmiers.

 

⇒ Entre 2021 et 2022, les tensions augmentent :

-Dans l’industrie (techniciens de la mécanique, ouvriers non qualifiés et techniciens de l’électricité et électronique, cadres, régleurs…), 

 

-Dans le bâtiment (notamment pour les ingénieurs du bâtiment et des travaux publics, les chefs de chantier et les cadres conducteurs de travaux).

 

-Elles augmentent aussi dans les métiers du tertiaire :

*Pour les infirmiers et sages-femmes,

*Les responsables logistiques (non cadres), les techniciens et cadres des services administratifs, comptables et financiers.

 

*Mais aussi des métiers moins qualifiés comme les agents de sécurité et de surveillance, les employés des HCR (dont notamment les apprentis de cuisine), les caissiers et employés de libre-service, les assistants maternels, les manutentionnaires, etc.

Noter que pour les serveurs de cafés et restaurants, l’exigence d’une formation spécifique est moindre, mais les conditions de travail et la non-durabilité de l’emploi y sont moins favorables
Pour les métiers d’aides à domicile et d’aides ménagères, les fortes tensions sont liées à des conditions de travail contraignantes et un manque de main-d’œuvre disponible.

 

*Dans les transports, pour les contrôleurs et les conducteurs sur rails et d’engins de traction (des métiers non tendus les années précédentes).

 

*Après avoir fortement augmenté en 2021, les tensions reculent pour les cadres de la banque et des assurances, et dans une moindre mesure, dans l’informatique et télécom (chez les ingénieurs), où la forte intensité d’embauches se combine à un lien formation-emploi important, 

 

*et dans ceux de l’agriculture.

 

Pour en avoir davantage :  https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2022

 

 

SOMMAIRE

Le made in France a nettement baissé depuis 1965.

En 2019, tous secteurs confondus, 78% de la demande intérieure finale correspond à de la valeur ajoutée française et 22% à de la valeur ajoutée étrangère.

 

3 considérations préalables :

-Lorsque le bien final est produit sur le territoire, il peut s’accompagner de consommations intermédiaires avec un contenu importé élevé. 

-Un pays de grande taille satisfait avec sa propre production une plus grande part de sa demande intérieure finale.

-La tendance à la hausse d’une hausse des importations de produits intermédiaires est proche dans tous le pays, qu’il y ait excédent déficit courant, un chômage structurel élevé ou bas. Elle illustre le phénomène mondial d’allongement des chaînes de valeur mondiales, avec l’intégration de la Chine depuis une trentaine d’années.

⇒ Le made in France pour les produits manufacturés a nettement baissé depuis 1965 (de 89 à 38%).

Depuis 1965, le contenu en valeur ajoutée intérieure des exportations françaises a diminué de près de 14 points, avec une stabilisation depuis 2011. En 2019, les exportations contiennent 71% de valeur ajoutée intérieure et 29% de valeur ajoutée étrangère. 

 

En 2019, les biens fabriqués et consommés en France viennent pour 38% de France quand il s’agit de biens manufacturés ; cette part est plus élevée pour  la construction (96%), les services marchands (80%), les biens agricoles (58%) et l’énergie (50%).

 

Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (12%), des États-Unis (11,8%) et, dans une moindre mesure, de Chine (7,3%), d’Italie (6,7%) et d’Espagne (6,4%).

Les biens du champ manufacturier sont surtout importés d’Allemagne et de Chine, et les denrées alimentaires d’Allemagne, des Pays-Bas et d’Italie.

⇒ Taux de made in selon les pays

Le made in pour l’ensemble des produits est proche dans les pays de taille comparable en Europe en 2019 : 75% en Allemagne, 78% en Espagne et en France, 80% en Italie, alors que l’Irlande et les Pays-Bas, davantage intégrés au commerce international, ont des taux plus faibles (respectivement 44 et 63%).

Le made in est plus élevé aux États-Unis (83%) et en Chine (87%).

La décomposition du made in par branche peut différer d’un pays à l’autre. En 2019, le made in en biens manufacturiers de la France (38%) est inférieur à celui de l’Allemagne (52%) et de l’Italie (51%), et de l’Espagne (40%), vs aux États-Unis (66%).
Entre 1965 et 2019, le made in en produits manufacturiers chute de 44 points en France et de 33 points en Allemagne.
S’agissant des produits agricoles, la baisse est de 20 points en France et de 28 points en Allemagne.

⇒ Conséquences du fait d’ importer.

♦ Le développement des chaînes de valeur s’accompagne de risques en matière de maîtrise des sources d’approvisionnement, notamment si les importations représentent une part importante des consommations intermédiaires, où si les importations sont concentrées sur un petit nombre de pays et de branches de provenance.

En France, 121 sur 644 produits importés sont vulnérables à des perturbations sur les approvisionnements. Ces produits vulnérables sont concentrés sur la Chine ou les États-Unis et sur les secteurs de la chimie, l’agroalimentaire ou la métallurgie ; ajoutons au niveau européen d’autres secteurs clés tels que les métaux rares, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques.  

L’industrie, plus intégrée aux chaînes de valeur mondiales, est plus exposée à des ruptures de ces dernières.

 

♦ Une hausse de la production d’une branche entraîne le reste de l’économie via les achats de cette branche. Cet effet multiplicateur est particulièrement élevé quand les consommations intermédiaires représentent une part importante de la production de la branche et quand elles sont produites en France.

 

Lorsque l’investissement est localisé à l’étranger, ce qui entraîne des importations de produits (finis ou intrants intermédiaires), les conséquences sur l’activité et les émissions de gaz à effet de serre sont très différentes.

⇒ En conclusion.

Si un établissement manufacturier produisant 1Md€ de valeur ajoutée s’installait en France plutôt qu’à l’étranger, notamment pour les entreprises étrangères, la valeur ajoutée augmenterait en France de 2Md€ en tout, avec un entraînement des chaînes de fournisseurs de cet établissement à hauteur de 1Md€. La hausse de valeur ajoutée totale rapportée à la hausse de valeur ajoutée de l’établissement supplémentaire, est donc égal à 2 dans l’industrie manufacturière.

 

♦ Une augmentation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger aurait également un effet positif sur le solde extérieur français : la hausse de la production d’une branche serait en partie exportée, et d’un autre côté permettrait de réduire les importations de biens produits à l’étranger. La localisation en France plutôt qu’à l’étranger d’activité manufacturière générant directement 1Md€ de valeur ajoutée créerait 24 400 emplois en tout. Ces multiplicateurs d’emplois seraient très élevés (de 2,9 et 3,8).

En moyenne, pour une localisation d’activité de 1Md€ dans les branches manufacturières en France plutôt que chez nos partenaires commerciaux, la valeur ajoutée baisserait dans la plupart des pays : de 275M€ en Allemagne, de 130M€ en Italie et de 100M€ en Espagne.

 

♦ Localiser l’activité en France aussi fait baisser les émissions mondiales de CO2, la France se caractérisant par un mix énergétique et une production moins carbonée que ses principaux partenaires.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7702892

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