Archives mensuelles : septembre 2023

+4,1% de hausse du chiffre d’affaires des TPE-PME depuis le début de l’année.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert (600 000 entreprises), construite à partir des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA  reçues par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. L’échantillon comporte 598 000 TPE-PME et exclut les entreprises atypiques.

 

Une situation contrastée selon les activités exercées.

 

Au 2e trimestre 2023, l’indice de chiffre d’affaires (ICA) des  de l’échantillon est de 104,5, soit une augmentation de 4,5% en valeur du chiffre d’affaires (CA) par rapport au 2e trimestre 2022 et de 4,1% depuis le début de l’année (résultats présentés non corrigés de l’inflation de l’ordre de 4,5% en juin 2023).  

Une approche par métiers (des hausses les plus fortes aux baisses les plus fortes) :

♦ Hôtels et hébergement similaire (5510Z) : un échantillon 5 460 entreprises hôtels et hébergements similaires de l’échantillon enregistrent en croissance de 13% en valeur lors du 2e trimestre 2023, comparé au 2éme trimestre 2022 et de 15,6% en cumulé depuis le début d’année
Selon Atout France les destinations françaises ont en effet enregistré des hausses de fréquentation importantes par rapport à 2022 (+15% durant les vacances de Pâques) et « des mois de mai et de juin aux performances exceptionnelles ». 

 

♦ Entretien et réparation de véhicules automobiles légers (4520A) : un échantillon de 11 600 TPE-PME affichant pour le 2éme trimestre 2023 une hausse  de 10,3% en valeur par rapport au 2e trimestre 2022 et en cumulé depuis le début d’année +9,3%.

Cette croissance serait principalement due à la hausse du coût des pièces détachées que les professionnels du secteur répercutent sur leurs prix. Cette forte inflation des prix des pièces détachées devrait toutefois ralentir avec l’ouverture à la concurrence du marché des pièces détachées dites « visibles », c’est-à-dire le pare-brise, les vitres et les éléments de carrosserie, puisque depuis le 1er janvier 2023, les garagistes et carrossiers ne sont en effet plus dans l’obligation de se fournir auprès des constructeurs.

 

Restauration traditionnelle (5610A) : échantillon de 24 480 restaurants traditionnels ; leur activité croît de 4,2% en valeur au 2e trimestre 2023 par rapport au 2e trimestre 2022 et de +7,6% en cumulé depuis le début d’année. Cette hausse, en partie due à l’inflation (hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie, mais aussi dans les zones touristiques une forte hausse de la fréquentation. 

 

♦ Boulangerie et boulangerie-pâtisserie (1071C) : échantillon de 6 922 TPE-PME, affichant une croissance de 8,9% (en valeur) au 2e trimestre 2023 comparativement au 2e trimestre 2022 et en cumulé depuis le début de l’année, une hausse de 7,1%. La hausse des prix provient notamment de la hausse de l’énergie et des matières premières (beurre, farine, etc.).

 

Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé (4722Z) : échantillon de 3 325 commerces affichant une augmentation de 5,5% au 2e trimestre 2023 et de 5,4% en cumulé depuis le début d’année.

Noter que les prix de la viande ont fortement augmenté à partir du second semestre 2022, en moyenne de 6,1% sur un an.

 

♦ Transports routiers de fret de proximité (4941B) : échantillon de 3 520 TPE-PME affichant une hausse de 2,6% et de 4,5% en cumulé depuis le début d’année. Ces entreprises ont du faire face au coût du carburant, alors que le poids grandissant du e-commerce contribue à sa croissance.

 

Construction : échantillon de 87 261 TPE-PME enregistrant une hausse de 4% et en cumulé depuis le début d’année de 4,5%.

La chute de l’activité dans le logement neuf n’est pas compensée par les chantiers d’amélioration et d’entretien et le non résidentiel neuf. Noter l’augmentation importante du prix de certains matériaux.

 

♦ Coiffure (9602A) : échantillon de 15 707 entreprises affichant une hausse d’activité de 4,1%  au 2éme trimestre et de 2,8% en cumulé depuis le début d’année.

Les professionnels du secteur indiquent avoir vu certains de leurs clients changer leurs habitudes depuis l’épidémie de Covid-19 et espacer les visites, alors même que la concurrence de la coiffure à domicile s’intensifie.

 

♦ Commerce de détail de fleurs, plantes, graines, engrais, animaux de compagnie et aliments pour ces animaux en magasin spécialisé (4776Z) : échantillon de 3 087 commerces  avec une croissance de 4,8% au 2e trimestre 2023 (donnée à lire avec précaution car le mois de juin 2023 a enregistré +27% grâce à la fête des mères) (celle-ci avait eu lieu en mai en 2022) et en cumulé depuis le début d’année +2,4%

 

♦ Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé (4773Z) : échantillon de10 747 pharmacies affichant une hausse de 4,1% au 2e trimestre 2023 par rapport au 2e trimestre 2022 (période où l’activité avait progressé de12,1%), et en cumul depuis le début d’année -1,2%.

La nette diminution de l’activité liée au Covid et les fortes baisses de prix imposées par les pouvoirs publics sur les médicaments, couplées aux mesures visant à maîtriser le volume des prescriptions expliqueraient cette baisse.

 

♦ Agences immobilières (6831Z) : échantillon de 11 317 agences immobilières faisant état d’un recul de -15% au 2éme trimestre 2023, après une baisse déjà significative sur le 1er trimestre de l’année (-9,5%),, et en cumul depuis le début d’année, une baisse de -12,3%.

La remontée des taux d’intérêt continue d’impacter fortement le secteur. Les Français ont encore perdu en moyenne 5m2 de surface à l’achat depuis janvier 2023, dans les vingt plus grandes villes du pays, la hausse des taux n’étant que peu compensée par la baisse des prix.

 

Pour en savoir davantage : https://imagepme.fr/fr/actualites/espace-expert-comptable-decouvrez-les-analyses-regionales-de-lactivite-des-tpe-pme-au-2e

 

SOMMAIRE

L’appariement de données statistiques vise à alléger l’interrogation des publics.

Un digest sur ce qu’est l’appariement, leur réalité pour les entreprises, et le cadre juridique.

 

♦ Qu’est-ce qu’un appariement de données ?
Apparier ou croiser des données relatives aux individus consiste à rassembler pour une même personne ou entreprise des données qui la concernent et qui sont issues de différentes sources. On utilise des appariements de données parce qu’une source seule n’est pas toujours suffisante et ne couvre qu’une partie de ce que l’on veut analyser.

 

Lorsque l’on veut alléger les questionnaires d’enquête, les statisticiens publics cherchent à éviter de demander à un ménage (ou à une entreprise) une information qu’il (elle) a déjà transmise à une administration, en particulier si elle est complexe et longue à reconstituer. 

 

♦ Ce qui permet l’appariement pour les entreprises.

Pour les données portant sur les entreprises, l’existence d’un identifiant unique et partagé au niveau de l’entreprise (Siren) ou de l’établissement (Siret), géré par l’Insee dans le répertoire Sirene, permet depuis 1970 de rapprocher facilement les différentes informations disponibles pour une entreprise pour produire des statistiques.
Dans une étude parue récemment en 2021, les données de chiffres d’affaires issues des déclarations mensuelles de TVA ont ainsi été appariées avec des données de la source Esane (Élaboration des statistiques annuelles d’entreprise) afin de caractériser les 600 000 entreprises de l’étude, d’analyser les évolutions d’activité pendant la crise sanitaire et de dégager quatre profils type d’impact de cette crise.

 

♦ Comment réalise-t-on en pratique un appariement ?
Pour apparier deux fichiers de données, il faut se baser sur des variables communes présentes dans les deux fichiers sous la même forme ou qui peuvent être ramenées à la même forme pour être comparées. 

 

♦ Quel cadre juridique pour les appariements de données personnelles à des fins
statistiques ?
Le cadre juridique général des appariements de données personnelles à des fins statistiques est constitué des deux lois qui encadrent toute la collecte de données et la production des statistiques du service statistique public :
• Tout d’abord la loi de 1951 sur l’obligation, la coordination et le secret en matière de statistique,
• La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés de 1978, qui encadre le traitement informatique de ces données. Elle a été modifiée au fil du temps et en particulier pour intégrer certaines dispositions de la loi pour une République numérique de 2016 (comme la mise en place du Code statistique non signifiant), puis lors de la mise en place en 2018 au niveau européen du Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui encadre l’utilisation des données personnelles.

Les appariements à des fins de recherche scientifique ou historique sont également prévus et encadrés par la loi, qui prévoit des dispositions spécifiques, garantissant à la fois la possibilité de réaliser de tels appariement et la protection des données concernées.

 

♦ Exemples d’appariements récents :
• Pôle emploi et chômeurs,

• Formation et emploi (inserjeunes),

• Les trajectoires passées des bénéficiaires de minima sociaux,

• Les trajectoires mensuelles d’activité d’entreprises sur 2019-2020.

 

Pour en savoir davantage : https://blog.insee.fr/appariements-de-donnees-de-la-statistique-publique/

SOMMAIRE

Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable (+0,1%), après avoir augmenté de 0,4% au trimestre précédent.

Méthodologie : une publication Insee en partenariat avec l’Urssaf et la Dares.

Les Estimations trimestrielles d’emploi salarié sont établies par l’Insee, en appliquant au socle annuel d’emploi les évolutions trimestrielles issues de plusieurs sources mobilisées par l’Urssaf, la Dares et l’Insee.
Pour l’emploi salarié privé hors intérim, ces sources sont les déclarations sociales nominatives (DSN), les données de la mutualité sociale agricole (MSA), ainsi que les déclarations sociales des particuliers employeurs ; pour l’emploi intérimaire, les DSN ; pour l’emploi de la fonction publique, les fichiers de paye de l’État ainsi que, depuis 2022, les DSN.

 

Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable : +0,1% (soit +21 000 emplois), après +0,4% (+101 800 emplois) au trimestre précédent et +5% entre 2021 et 2022 (+1,3 million d’emplois). 

 

L’emploi salarié privé ralentit nettement au 2éme trimestre 2023 : +0,1% (soit +12 200 emplois) après +0,4% au trimestre précédent (soit +94 100 emplois). Il excède son niveau d’un an auparavant de 1,3% (soit +261 400 emplois) et celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d’emplois).

 

L’emploi intérimaire baisse de nouveau :  -0,5% (-4 300 emplois) après -2,5% au trimestre précédent (-20 400 emplois). Il est inférieur de 1,5% à son niveau du deuxième trimestre 2022 mais reste supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire (+1,5%).

 

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié ralentit nettement au 2éme trimestre 2023 : +0,2% (+22 100 emplois), après +0,8% au 1er trimestre 2023 (+96 700 emplois). Il excède de 1,7% son niveau du 2éme trimestre 2022 (+212 800 emplois) et de 7,7% son niveau d’avant la crise sanitaire (+911 000 emplois).
Au sein de ce secteur, l’emploi salarié est dynamique dans les services aux entreprises hors intérim (+18 000 emplois) ainsi que dans les HCR (+6 000 emplois). À l’inverse, l’emploi salarié se replie dans les services de transport (-5 800 emplois), ainsi que dans les services immobiliers (-3100 emplois).

 

L’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de 0,1% (soit +7 400 emplois) au 2éme trimestre 2023, après +0,2% au trimestre précédent (+15 500 emplois). 

L’emploi salarié industriel (hors intérim) augmente de 0,2% (+5 600 emplois), après +0,3% au 1er trimestre 2023 (+9 400 emplois). Il est supérieur de 1,1% (+35 800 emplois) à son niveau d’un an auparavant ; il dépasse de 2% (+65 200 emplois nets)  fin 2019.
Dans la construction, l’emploi salarié hors intérim baisse nettement au 2éme trimestre 2023 (-0,5% soit -7 300 emplois) après une stabilité au trimestre précédent. Il est presque à son niveau d’un an auparavant (-0,1%) mais 7,4% au-dessus de son niveau de fin 2019.
Au 2éme trimestre 2023, l’emploi salarié agricole se replie (-0,8% après +0,4%). Il demeure supérieur à son niveau un an auparavant (+1,7%).

 

L’emploi salarié dans la fonction publique est de nouveau quasi stable : +0,1% (soit +8 700 emplois), après+0,1% (soit + 7 700 emplois) au trimestre précédent. Il dépasse de 1,2% son niveau d’avant la crise sanitaire (soit +73 200 emplois).

 

Pour en savoir davantage :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/7665677

SOMMAIRE

50 441 défaillances sur un an.

Légère hausse des défaillances d’entreprises en août (+0,4%) au regard de juillet, avec un cumul annuel qui reste en-deçà de la période pré-covid (-1,9%).

 

Comparé à août 2019, la progression des défaillances concerne grandement l’activité informatique (+21,8%), les activités financières et d’assurance (+9%) et l’industrie (+8%), alors que les activités agricoles chutent de 13,8%, les transports de 3,9% et la santé /éducation de 3,4%.

Les moins de 10 salariés sont en légère baisse, comparés à 2019, alors que les entreprises de tailles supérieures progressent de 55 à 93%, mais relativisons, cela ne concerne que 2 443 entreprises (4,8% des défaillances).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/chiffres-cles-france-et-etranger/defaillances-dentreprises/suivi-mensuel-des-defaillances#:~:text=%C3%80%20fin%20ao%C3%BBt%2C%20le%20nombre,de%20l’%C3%A9conomie%20(cf.

 

 

SOMMAIRE

Selon la Banque de France,la situation s’améliorerait légèrement.

Méthodologie : 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 août et le 5 septembre (mais on ne connait pas la composition de l’échantillon, vraisemblablement en fichier Banque de France, éliminant un grand nombre de TPE).

 

Les difficultés d’approvisionnement de recrutement reculent aussi.

⇒ L’activité en août et celle envisagée en septembre

En août, l’activité se replie dans l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production diminuant de 2 points par rapport à juillet (de 76 à 74%), pour cause de reports de production sur septembre, décidés sous l’effet de difficultés cumulées d’approvisionnement et de recrutement. 

Dans les services marchands, l’activité continue de progresser. Parmi les services aux entreprises, les activités juridiques et comptables, le conseil en gestion et les services informatiques sont les plus dynamiques. Les services aux particuliers, les activités de loisirs et les services à la personne enregistrent aussi de fortes progressions, alors que les HCR se replient.

L’activité progresse légèrement dans le bâtiment, dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.

 

 

♦ En septembre, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait dans les 3 grands secteurs, avec néanmoins un ralentissement dans les services comme les activités de loisirs et de services à la personne, alors que l’activité rebondirait dans la réparation automobile et les HCR. Enfin, dans le bâtiment, les chefs d’entreprise anticipent une progression de l’activité, dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.

 

“Notre indicateur mensuel d’incertitude, construit à partir d’une analyse textuelle des commentaires des entreprises interrogées se replie pour le deuxième mois consécutif dans le bâtiment. Il demeure stable dans l’industrie et les services marchands.”

⇒ Difficultés d’approvisionnement et de recrutement

♦ En août, les difficultés d’approvisionnement diminuent à nouveau dans l’industrie (17, après 21% en juillet) et dans le bâtiment (10, après 13%). Dans l’industrie, le solde d’opinion sur les prix des matières premières indique une poursuite de la baisse, pour le 5éme mois consécutif, mais à un rythme qui ralentit progressivement.

 

♦ 4% des industriels déclarent avoir augmenté leurs prix de vente ce mois-ci, à comparer à 9% le mois dernier et à 21% en août 2022, et 6% les avoir baissé en lien avec la détente des prix des matières premières.  
Dans le bâtiment, 7% des entreprises ont augmenté leurs prix ce mois-ci (à comparer à 9% le mois dernier et à 30% en août 2022), tandis que 2% ont baissé leurs prix.

Dans les services, 8% ont augmenté leurs prix, à comparer à 11%le mois dernier et à 15% il y a un an.

 

Les proportions de chefs d’entreprise prévoyant de relever leurs prix en septembre sont orientées très légèrement à la hausse dans l’industrie (8%), les services marchands (12%), et le bâtiment (9%), résultant en partie de pratiques saisonnières de révision des prix à la rentrée.

 

Les difficultés de recrutement diminuent en août et concernent 50% des entreprises, contre 52% en juillet.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/conjoncture/enquetes-de-conjoncture/point-de-conjoncture

 

Selon les Echos du 14 septembre :

“Les hausses de salaire sont attendues à 4,5% en moyenne en 2023, d’après une enquête publiée jeudi par le cabinet de recrutement PageGroup. Une étude du cabinet de ressources humaines LHH publiée fin août indiquait que la moitié des salaires en France connaîtront en 2023 une augmentation supérieure à 4,7% et que 93% des entreprises « ont prévu des mesures salariales » cette année. Ces niveaux sont exceptionnels : les salaires n’ont augmenté que de 0,6% en moyenne par an entre 1996 et 2018 selon l’Insee.

Sur un an, l’indice du salaire de base des ouvriers et employés grimpe de 5,1%, soit 0,7 point de plus que l’inflation, selon la Dares.

 

PROJECTIONS MACROÉCONOMIQUES de la Banque de France :

 

“. L’économie française parviendrai à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise. Pour l’année 2023, portée par une croissance soutenue au premier semestre, notre prévision de croissance du PIB est rehaussée à 0,9% et  pour les années 2024 à 0,9% et pour 2025 à 1,3%.

 

Après avoir atteint son pic début 2023, l’inflation totale continuerait de refluer pour s’établir à 4,5% sur un an au 4éme trimestre de cette année… En l’absence de nouveau choc sur les matières premières importées, l’inflation totale reviendrait autour de 2% en 2025.

Le pouvoir d’achat des ménages progresserait en moyenne grâce essentiellement au rétablissement des salaires réels.

 

Nous anticipons un repli modéré de l’emploi : le taux de chômage remonterait progressivement pour atteindre 7,8% en 2025, un niveau cependant inférieur à celui qui préexistait avant la crise Covid.

 

Cette situation favorable des ménages et des entreprises à l’horizon de la prévision aurait cependant pour contrepartie un taux d’endettement public qui demeurerait à environ 110% du PIB en 2025, soit un taux nettement plus élevé que la moyenne de la zone euro (88,5%), qui, lui, baisserait d’environ 3 points de PIB entre 2022 et 2025.”

Pour en savoir davantage : https://publications.banque-france.fr/projections-macroeconomiques-septembre-2023

Un complément de l’Insee

“En septembre 2023, le climat des affaires en France reste stable tandis que le climat de l’emploi rebondit”, Insee Informations rapides N°239.

 

Méthodologie : l’indicateur de climat vise à résumer l’information fournie par les enquêtes de conjoncture dans l’industrie, les services, le commerce (de détail et de gros) et le bâtiment. Il est construit à partir de 30 soldes d’opinion issus de ces enquêtes. L’indicateur de climat de l’emploi est obtenu à partir des 10 soldes sur les effectifs, passés et prévus, des enquêtes dans l’industrie, les services, le commerce de détail et le bâtiment. 

 

“En septembre 2023, le climat des affaires en France est stable. À 100, l’indicateur qui le synthétise reste pour le 5éme mois consécutif au niveau de sa moyenne de longue période. Cette stabilité résulte d’une amélioration ce mois-ci de la situation conjoncturelle dans l’industrie, contrebalancée par un repli dans le commerce de détail.”

Dans les services, l’indicateur se maintient un peu au-dessus de sa moyenne de longue période.
Dans le bâtiment, il est quasi stable, les chefs d’entreprise du secteur étant moins positifs concernant leur activité mais plus optimistes sur les perspectives d’emploi.

 

L’indicateur du climat de l’emploi (104) rebondit par rapport au mois d’août où il a perdu 4 points. Il reste au-dessus de sa moyenne de longue période (100).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7671671

 

Selon l’Insee dans sa note de conjoncture de septembre “la consommation des ménages rebondirait légèrement au second semestre 2023, mais l’investissement des entreprises pourrait marquer le pas”.

 

La consommation totale des ménages, mesurée en volume, se situe depuis le début de l’année 2022 à peu près à son niveau moyen de l’année 2019 ; en valeur, au 2éme trimestre 2023, elles se situaient 13% au-dessus de leur niveau de 2019 (du fait de l’inflation). 
En juin 2023, 47% des ménages déclarent ainsi avoir changé leurs habitudes de consommation alimentaire depuis un an, une proportion en hausse de 10 points depuis décembre 2022, et 14% ont consommé moins. Dans un contexte de ralentissement des prix alimentaires, un léger rebond est attendu  au 3éme trimestre 2023. Dans le même temps, l’enquête de conjoncture auprès des ménages indique une propension à épargner qui reste élevée (le taux d’épargne des ménages au printemps est de 18,8%, soit presque 4 points au-dessus de son niveau de 2019).

 

“Les données d’enquêtes suggèrent pour le second semestre une croissance positive mais sans beaucoup de ressort. Le PIB français croîtrait ainsi de 0,1% au 3éme trimestre 2023 puis de 0,2% au 4éme. En moyenne annuelle, la croissance s’élèverait à +0,9% en 2023.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7667320

SOMMAIRE

Inflation, prix à la consommation, PIB.

Les prix à la consommation diminuent modestement ; le pouvoir d’achat des salariés augmente légèrement alors que leur consommation diminue, et leur taux d’épargne augmente un peu.

⇒ Les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 11,2% sur un an, après +12,6% en juillet pour l’ensemble des points de vente.

En août 2023, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution sont en hausse de 0,3% sur un mois, comme en juillet.
Hors grande distribution, les prix augmentent de 0,5% sur un mois, après +0,3% en juillet.
Toutes formes de ventes confondues, les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 0,4% sur un mois, après +0,2% en juillet.

Sur un an, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ralentissent pour le quatrième mois consécutif : +10,9% en août 2023, après +12,5% en juillet,
+13,8% en juin et +14,6% en mai. Dans la grande distribution étendue, les prix sont en hausse de 11,1% sur un an, après +12,6% en juillet.
Hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation augmentent de 12,1% sur un an, après +13,4% en juillet.

 

Sur un mois, les prix des produits alimentaires et boissons (hors produits frais) vendus en grande distribution sont en hausse de 0,3% en août 2023, après +0,4% en juillet. Sur un an, ces prix ralentissent pour le quatrième mois consécutif : +11,4% en août, après +13,1% en juillet, +14,4% en juin et +15,1% en mai.
Les prix des viandes vendues en grande distribution sur un an  ralentissent : +9,4%, après +11,3% en juillet.
Les prix des boissons vendues en grande distribution ralentissent sur un an : +9,2%, après +10,1% en juillet.
Les prix des « autres produits alimentaires » sur un an ralentissent : +13,1%, après +15% en juillet.
Sur un an, les prix des produits d’entretien et de l’hygiène beauté ralentissent : 8,3%, après +9,4% en juillet.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7669430

 

⇒ Au 2éme trimestre 2023, le PIB progresse de 0,5% et le taux de marge des sociétés non financières augmente nettement (+1,5 point).

Les exportations rebondissent (+2,7% après -1,7%), du fait des produits manufacturés et les importations se redressent (+1,6% après -2,5%) en lien notamment avec l’augmentation des importations de produits énergétiques. 

 

Le revenu disponible brut des ménages en euros courants augmente de 1,6% au 2éme trimestre 2023, comme au trimestre précédent. La masse salariale reçue par les ménages ralentit  à +1% après +1,3%. Les prélèvements fiscaux diminuent ce trimestre (-1,3% après +2,3%), notamment l’impôt sur le revenu et les prélèvements assis sur les revenus du capital. À l’inverse, les prestations sociales augmentent légèrement (+0,3% après +1%).

 

Dans le même temps, le prix de la consommation des ménages ralentit (+1,4% après +2%) ; ainsi, le pouvoir d’achat des ménages rebondit légèrement (+0,2% après -0,4%). Comme la consommation des ménages en volume baisse malgré la légère progression de leur pouvoir d’achat, le taux d’épargne des ménages augmente et s’établit à 18,8%, après 18,2% au 1er trimestre 2023 ; Il est supérieur de presque 4 points à son niveau moyen de 2019.

 

Le taux de marge des sociétés non financières augmente de 1,5 point : 33,2%, après 31,7%, provenant essentiellement de la baisse du prix des importations énergétiques. Par ailleurs, le rebond de la productivité par tête ainsi que la baisse des salaires réels contribuent également à l’augmentation du taux de marge.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7662551

SOMMAIRE


  • Inflation, prix à la consommation, PIB.
    Source : "En août 2023, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 10,9 % sur un an", Insee Informations rapides N°230, septembre

La croissance des crédits aux entreprises se modère mais reste positive.

En juillet 2023, l’encours de crédits bancaires continue à augmenter pour toutes les tailles d’entreprises, à un rythme qui se modère (+4%, après +4,4% en juin en rythme annuel).

 

Les taux de croissance du crédit demeurent élevés tout en poursuivant une légère diminution sur un an pour les PME (+2,8% en juillet 2023 contre +3% en juin 2023) ainsi que pour les ETI (+3,6% contre +4,3%), alors que pour grandes entreprises, c’est la stabilité (+8,6% en juillet contre +8,4% en juin).

Fin juin 2023, l’encours des crédits aux TPE atteint 397,1Mds€. La croissance annuelle des crédits ralentit (+3,3%, contre +3,8% au trimestre précédent), du fait de la baisse des crédits de trésorerie qui diminuent à 37,7 Mds€, après 39,9 Mds€ au premier trimestre. 

 

La croissance des crédits à l’investissement reste élevée (+6% en juillet), toujours portée par sa composante équipement (+7,2%) et, dans une moindre mesure, par les prêts immobiliers aux entreprises (+3,8%).

 

A l’inverse, l’encours de crédits de trésorerie diminue (-2,2%, en juillet, en rythme annuel).

 

Le coût des crédits bancaires poursuit sa remontée en juillet (4,59% en juillet, après 4,33% en juin). Il est pour les PME de 5,03% en juillet 2023 contre 4,78% en juin 2023, pour les ETI de 4,13% vs 3,91% et pour les grandes entreprises à 4,22% contre 3,85%.  

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est toujours forte pour les secteurs des conseils et services aux entreprises (+11,5%), de l’informatique-communication (+5,1%) et des activités immobilières (+7,3%) ; elles est faible pour l’industrie (+1,4%). Les encours de crédit se réduisent dans le secteur des HCR (-2,1%) et des transports et entreposage (-1,6%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/cre_fin_ent_2273_fr_si-financement_des_entreprises_202307_fr.pdf

SOMMAIRE

48% des PME et ETI françaises sont des entreprises familiales.

Méthodologie : échantillon de 2 233 PME et ETI françaises, familiales et non familiales. 41% y ont de 10 à 49 salariés, 21% de 50 à 99, 22% de 100 à 249 et 16% 250 salariés et plus. 36% ont pour activité l’industrie, 22% le commerce, 22% les transports, 11% le tourisme, 6% les services, 2% l’agriculture, 1% la construction.

Une étude en partenariat avec TRANSMISSION LAB et FAMILY BUSINESS NETWORK

 

Définition de l’entreprise familiale :

*Propriété et contrôle : la famille détient une part significative, voire majoritaire, du capital de l’entreprise. À titre indicatif, la famille détient moins de 50% du capital dans 121 entreprises (11% de l’échantillon).
*Gestion de l’entreprise : la famille est impliquée dans la gestion de l’entreprise, soit directement (présence dans le management), soit indirectement (via un pouvoir de nomination et de révocation des dirigeants placés à la tête de l’entreprise), en étant formellement associée à la gouvernance de l’entreprise. La famille détient la majorité des droits décisionnels.
*Volonté de transmettre : une entreprise est familiale dès lors qu’il y a eu une 1ére transmission ou s’il y a volonté de transmettre à un membre de la famille (182 entreprises de notre échantillon ou 17%).

 

Une analyse des PME-ETI familiales en 5 types.

 

70% sont à la tête de l’entreprise familiale depuis plus de 10 ans, dont 39% plus de 20 ans et 17% moins de 5 ans, bien plus que dans les entreprises non familiales (respectivement 49% plus de 10 ans dont 19% plus de 20 ans et 32% moins de 5 ans).

 

14% des entreprises familiales sont dirigées par des femmes, contre 8% des entreprises non familiales. Sur l’ensemble des dirigeants d’entreprise, près d’une dirigeante sur trois est successeur familial vs un sur 10 pour les hommes. Dans les entreprises familiales dirigées par des femmes, dans 38% des cas, il n’y a que des membres de la famille, vs 16% pour les entreprises dirigées par des hommes. L’équipe dirigeante pèse plus fortement dans les décisions stratégiques lorsque c’est une femme qui dirige : son poids est alors déterminant dans 34% des entreprises, contre 19% de celles dirigées par des hommes.

⇒ Les priorités et valeurs de l’entreprise familiale

♦ Les priorités stratégiques des entreprises familiales : 
-Pérenniser l’entreprise (66% vs 60 les non familiales), 
-Être financièrement indépendante (16% vs 9),
-Accélérer la croissance passe (14% vs 27), préférant croître par elles-mêmes et « à leur propre rythme » plutôt que de recourir à la croissance externe (65% d’entre elles, contre 58 les non familiales).

 

♦ Les entreprises familiales cultivent le savoir-faire et le capital humain.
Elles ont ainsi plus de mal à licencier et s’y refusent parfois, quitte à se mettre en danger en période de récession pour mieux rebondir au sortir de la crise. Cette forme de loyauté à l’égard de leurs équipes, fidèles et impliquées en retour, résonne avec l’engagement de long terme des entreprises familiales. Dans un contexte de tensions accrues sur le marché du travail, les PME et ETI, qu’elles soient familiales ou non, s’engagent avec la même intensité pour fidéliser leurs collaborateurs et leur montée en compétences sur des postes clés. Les difficultés de recrutement sont globalement identiques dans les entreprises familiales et non familiales. 

 

♦ Les entreprises familiales entretiennent-elles une relation particulière avec leurs partenaires locaux et avec leur territoire ? Les entreprises familiales et non familiales affirment avec la même force la volonté de maintenir l’entreprise sur son territoire historique (respectivement à 80 et 76%) ; elles soutiennent les initiatives de développement de leur territoire dans les mêmes proportions (respectivement 92 et 89%).

 

Les entreprises familiales ne sont pas plus engagées dans des démarches RSE que les autres, malgré une conscience avérée des enjeux : pour 58% c’est une évidence (vs 62), une modalité de différenciation (26 vs 26%) ou une contrainte (16 vs 12%). 
La perception de la RSE varie selon la taille de l’entreprise : elle est plus souvent une contrainte pour les petites PME familiales, freinées par le manque de moyens et non assujetties aux obligations réglementaires de déclaration de performance extra financière.

Les entreprises familiales sont sensibles à l’urgence climatique, qui est l’un des volets de la RSE : 87% sont d’ailleurs prêtes à réaliser les investissements nécessaires (vs 85%). 

⇒ 5 caractéristiques forgent la typologie et définissent 5 types d’entreprise familiale :

♦ Les indicateurs qui forgent cette typologie 

– L’empreinte familiale : l’actionnariat familial est majoritaire (50 à 75% des droits de vote) et dilué (rarement plus de 5 membres de la famille), une présence exclusive de la famille à l’opérationnel et un poids important dans la stratégie. Le dirigeant en exercice a volonté de transmettre l’entreprise à un membre de la famille via un plan de succession déjà formalisé.

 

-L’attachement à son identité : attachement fort à son implantation historique, renoncement sans hésiter à des projets stratégiques pour conserver son ADN, communication sur le fait d’être une entreprise familiale pour bénéficier de l’image positive véhiculé ; d’ailleurs l’entreprise n’a jamais changé de nom. Le cœur de métier n’a jamais été modifié en profondeur.

L’identité familiale est variable au sein des types d’entreprises familiales.

-L’ouverture au changement : ouverte aux compétences extérieures, prête à nommer un DG extérieur à la famille, sous conditions, et plusieurs administrateurs indépendants sont déjà présents. On y est très fermée à la nomination d’un DG extérieur à la famille et à des administrateurs indépendants.

 

-L’ambition stratégique : favorable à une dynamique de croissance soutenue, sans que ce soit la priorité absolue, implantée à l’international, orientée innovation (notamment via des partenariats).

 

-Le potentiel de transformation de l’économie : considère la RSE et les investissements face à l’urgence climatique comme une évidence, soutient très volontiers ses fournisseurs, quitte à risquer de pénaliser sa propre performance, Investit dans le capital humain.

 

♦ 5 types d’entreprises familiales :

 

-La « familiale enracinée » (28%) : l’entreprise se confond avec la famille avec un actionnariat familial ultra majoritaire (> 75 % des droits de vote) et concentré (3 à 5 membres), une présence exclusive de la famille à l’opérationnel et un poids déterminant de la famille dans la stratégie. On y met l’accent sur la continuité de l’activité historique, l’attachement fort à son implantation historique et la renonciations à des projets stratégiques pour conserver son ADN. L’entreprise n’a jamais changé de nom. La volonté du dirigeant en exercice étant de transmettre l’entreprise à un membre de la famille (75% vs 15% à une autre entreprise).

 

Elle est très fermée à la nomination d’un DG extérieur à la famille et à un administrateur indépendant. On y priorise l’autonomie de gestion et l’indépendance financière, étant défavorable à une  croissance externe. Elle est très peu tournée vers l’international et l’innovation.

Enfin, l’entreprise perçoit la RSE comme une contrainte ; elle est tout autant peu disposée à faire les investissements requis par l’urgence climatique et ne se risquera pas de pénaliser sa performance pour soutenir des fournisseurs.

 

-La « familiale managériale » (20%)

C’est souvent une ETI créée depuis au moins 20 ans, dirigée par un DG salarié non actionnaire et extérieur à la famille, alors que cette dernière est absente des responsabilité opérationnelles. L’actionnariat familial y est ouvert (25 à 50% des droits de vote) ; on y trouve un ou plusieurs administrateurs indépendants. 47% envisagent de céder à un membre de la famille, et 28% de céder à une autre entreprise.

Elle a déjà changé de nom une fois et ne renoncera pas à un projet stratégique pour conserver son ADN. On y priorise la croissance par rapport à l’autonomie de gestion et à l’indépendance financière.

 

-La « stratège ouverte » (18%) est le profil « idéal ». L’actionnariat familial est majoritaire (50 à 75 % des droits de vote), mais  dilué (plus de 5 membres de la famille); si la présence opérationnelle de la famille est minoritaire à l’opérationnel, son poids est important dans la stratégie. Aussi la volonté du dirigeant en exercice est-elle de transmettre l’entreprise à un membre de la famille (83%) via un plan de succession déjà formalisé.

 

L’entreprise est attaché à son implantation historique et communique sur le fait d’être une entreprise familiale pour bénéficier de l’image positive véhiculée. Elle renoncera sans hésiter à des projets stratégiques pour conserver son ADN.

 

Ouverte aux compétences extérieures (prête à nommer un DG extérieur à la famille, plusieurs administrateurs indépendants sont déjà présents), l’entreprise est favorable à une dynamique de croissance soutenue, sans que ce soit la priorité absolue. elle est implantée à l’international et se préoccupe d’ innovation (notamment via des partenariats).

L’entreprise considère la RSE et les investissements face à l’urgence climatique comme une évidence. Elle soutient très volontiers ses fournisseurs, quitte à risquer de pénaliser sa propre performance et investit dans le capital humain.

 

-Le « début de cycle familial » (17%) : une jeune PME ou ETI encore dirigée par son fondateur qui songe à une transmission familiale. Il est ouvert à la nomination d’un DG extérieur à la famille mais pas à un ou des administrateurs indépendants.

L’actionnariat familial est inexistant, le fondateur ou le repreneur externe étant l’unique actionnaire. Il est attachée à son implantation historique et renoncera sans hésiter à des projets stratégiques pour conserver son ADN. 52% souhaitent transmettre à un membre de la famille, 26% à une autre entreprise et 10% aux salariés de l’entreprise (le seul type où cela est signifiant).

 

-La « fin de cycle familial » (17%) : la famille a l’intention de céder l’entreprise à une autre entreprise (23% et tout de même 59% à un membre de la famille). C’est une entreprise de 2éme génération dirigée par un successeur familial majoritaire au capital (> 75% des droits de vote) et très resserré (2 membres) ; mais la présence de la famille à l’opérationnel n’est pas exclusive ; elles est ouverte à la nomination d’un DG extérieur. On y est favorable à la croissance externe et à un financement de la croissance par endettement.

⇒ La transmission de l’entreprise familiale

26% des dirigeants de PME et d’ETI familiale ont plus de 60 ans (21% dans les entreprises non familiales), et un sur 10 a plus de 65 ans ; 42% ont entre 50 et 59 ans (51 chez les non familiales). 33% ont moins de 50 ans (vs 29).

 

Dans la décennie à venir, plus d’une PME et ETI sur deux se trouvera en situation de transmission. Dans ce cadre, la transmission constitue tant une opportunité qu’un impératif. Plus que les autres, les entreprises familiales se distinguent par une ouverture à des dirigeants jeunes (10% ont moins de 40 ans contre 5% dans les entreprises non familiales).

 

♦ 65% des dirigeants souhaitent transmettre à un membre de la famille. Cette proportion est d’autant plus forte que l’actionnariat familial est fort (60% des actionnaires minoritaires souhaitent transmettre à la famille contre 68% des actionnaires majoritaires). Toutefois 35% n’en font pas le projet (24% veulent céder, et 11% ne savent pas).

 

Selon une étude du METI et de KPMG en 2021, les dirigeants d’entreprises familiales ne sont que 38% à affirmer que leurs enfants sont intéressés par la reprise, 15% estiment que leurs enfants ne sont pas intéressés, et 47% ne savent pas.

 

♦ La majorité des dirigeants sous-estiment le temps de préparation que nécessite une transmission réussie. Or, plus d’un tiers des dirigeants de plus de 70 ans n’ont toujours pas formalisé de plan de succession, 47% des 60 à 69 ans et 77% des 50-59 ans.

Moins d’une ETI française sur cinq ferait l’objet d’une transmission familiale aboutie, alors qu’une sur deux en Allemagne et plus des deux tiers en Italie en bénéficient. 

 

♦ Comment réussir la transmission ? Organiser la gouvernance familiale ? Comment faire vivre le projet familial et préserver la dynamique entrepreneuriale ?

 

Deux outils fréquemment évoqués mais encore trop peu utilisés par les entreprises familiales s’avèrent essentiels : 

 

-La charte familiale aborde :
• les valeurs de la famille,
• les droits et devoirs des membres de la famille,
• la gouvernance du conseil de famille (s’il existe),
• les sujets du pacte d’actionnaires (qui peut devenir actionnaire ?…).

 

-Le conseil de famille permet :

• le partage d’informations entre les membres de la famille,
• la prise de décisions sur des sujets liant famille et entreprise.

 

Seules 14% des entreprises familiales ont une charte familiale et 18% un conseil de famille. 8% ont les deux.
Naturellement, la gouvernance familiale se structure au fil des générations (42% des entreprises de 5éme génération et plus en sont dotées contre 20% de celles de 1ére génération).

Parmi les profils identifiés, seule la « stratège ouverte » a significativement structuré sa gouvernance familiale (56% ont une charte, 62% ont un conseil de famille).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/Etudes/les-entreprises-familiales-a-l-epreuve-des-generations

SOMMAIRE

En 2022, 4,1 millions d’entreprises ont déposé une déclaration de TVA pour un montant de 195Md€.

Source : déclarations de TVA déposées par les entreprises en 2022, prenant en compte les montants déclarés par l’ensemble des entreprises, y compris celles générant un crédit de TVA, mais pas les recouvrements liés aux contrôles fiscaux et les réclamations contentieuses ou gracieuses pouvant venir en déduction des montants de TVA à payer.

 

Comparer 2022 à 2021 rend compte de la reprise des activités suite au covid (forte hausse des activités industrie et HCR et faible hausse de la construction et de la santé/éducation), ce qui fausse l’analyse des évolutions.

 

49% des entreprises ne paient pas de TVA (les autoentrepreneurs majoritairement, mais aussi les exportatrices..), alors que 51% sont contributrices, avec 3 secteurs principaux d’activité le commerce/transports, les services aux entreprises et la construction financent 84%  de la TVA due.

⇒ Une approche globale

♦ En 2022, la TVA est due (183,2Md€ en 2022) par 51% des entreprises contributrices, avec 2 secteurs principaux d’activité le commerce/transports, les services aux entreprises et la construction financent (86%  de la TVA due).

Cette TVA est en hausse de 8,1% par rapport à 2021; cette augmentation est liée à la hausse du chiffre d’affaires des entreprises de 13,8% entre 2021 et 2022, qui traduit une hausse du volume de l’activité économique mais aussi de l’inflation (+5,2%). 

Ce montant de TVA ne prend pas en compte la TVA à l’importation (195,3Md€ si nous l’intégrons) ; s’élevant à 183,2Md€ il progresse de 8,1% sur un an après +10% 2021. 

 

♦ En 2022, 8 millions d’entreprises ou d’organisations sont assujetties à la TVA (+6,7% par rapport à 2021), mais 3,9 millions bénéficient du régime de la franchise et donc 49% des entreprises ne paient pas de TVA (les autoentrepreneurs majoritairement, mais aussi les exportatrices..). 909Md€ de chiffre d’affaires sont ainsi exonérés de TVA (+111Md€ entre 2022 et 2021). Il s’agit notamment des entreprises exportatrices, des livraisons intra-communautaires, des activités médicales ou certaines opérations bancaires et des autoentrepreneurs.

 

♦ Les contributrices avec 4,093 millions d’entreprises (en hausse de 4,5%) génèrent en moyenne par entreprise une TVA de 44 700€ en 2022 (vs 43 300€ en 2021, en hausse de 3,4%).

Ces entreprises ont déclaré un chiffre d’affaires de 6,266Md€ dont 5,357Md€ sont taxables à la TVA ; 

 

♦ 3/4 des entreprises ayant déposé une déclaration payent de la TVA sur l’ensemble de l’année. Il s’agit d’entreprises qui collectent plus de TVA qu’elles n’en déduisent.  Elles déclarent 256Md€ en 2022 (+14,5% par rapport à 2021), ou un montant moyen de 84 100€ par entreprise. 

 

♦ 72Md€ de crédit de TVA sont générés par 1/4 des entreprises, soit 1 million d’entreprises vs 63Md€ en 2021.
Les 10% d’entreprises ayant les chiffres d’affaires les plus élevés déclarent 78% du montant total du crédit de TVA, soit un crédit de TVA moyen de 587 000€ par entreprise concernée. Les autres entreprises, soit 90% des entreprises ayant généré un crédit de TVA, déclarent un
crédit moyen de 15 500 € environ. 

 

♦ Les opérations taxables au taux normal de TVA de 20% concernent 76% des déclarations, celles au taux de 5,5% concernent 13,5%, celles au taux de 10% 6,5%.

 

♦ L’évolution de la TVA due, du chiffre d’affaires et de la TVA entre 2012 et 2022 :

⇒ La TVA due par tailles d’entreprise :

-Les TPE sont 93% des redevables mais elles ne contribuent que pour 15% de la TVA due, alors que les PME contribuent pour 35%, les ETI pour 33% et les grandes entreprises pour 18%.

-Noter aussi que les grandes entreprises et les ETI sont plus souvent exonérées de TVA (1/3 d’entre elles vs 20% pour les PME et 26% pour les TPE).

-Noter encore la forte progression de chiffre d’affaires des grandes entreprises (+32,3% vs les autres tailles entre 7 et 11%) ; la reprise de l’export après la crise sanitaire ?

⇒ La TVA due par activités

L’activité qui contribue le plus est le commerce/transports avec 72,6Md€ (40% de la TVA due), suivie des services aux entreprises (59Md€ ou 35%), puis l’industrie (20,8Md€, 11,4%) et la construction (14,5Md€ ou 8%). Ces activités totalisent 84% de la TVA due. 

 

La TVA déclarée par les entreprises de deux secteurs conduit à une TVA négative :

-L’agriculture avec -3,4Md€ vs -2,8 en 2021, malgré une hausse de leur chiffre d’affaires (+11,8%) ;  la hausse de la TVA déduite au titre des charges de fonctionnement est plus forte que celle de la TVA collectée,

-Même situation pour les entreprises de l’enseignement et de la santé avec -0,3Md€ après -0,1Md€ en 2021€.

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2023/num18_09/dgfipstat18_tva_2022.pdf

SOMMAIRE

Prés de 13 000 start-ups ont généré 700 000 emplois directs et indirects en 10 ans.

L’étude s’est appuyée sur deux fichiers sources :

-Une base de données répertoriant 13 000 start-ups françaises actives au 1er juin 2023 grâce aux sources suivantes : Motherbase, Crunchbase, ScanR et statut JEI, OpenData CIR, OpenData CII, FrenchTech by Dealroom, MyFrenchStartup, Hub Bpifrance, Usine Digitale, Station-F et Societeinfo.
-Un échantillon de 12 500 individus travaillant dans 710 start-ups représentatives de l’écosystème et qui ont complété leurs profils Linkedin.

Les emplois directs et indirects : des ratios multiplicateurs ont été calculés sur la base de la matrice de l’économiste Wassily Leontief. Ses travaux consistent à modéliser les interdépendances entre les secteurs d’activité. En combinant cette représentation de l’économie avec la structure de l’emploi dans chaque secteur, il est possible de déterminer l’empreinte directe et indirecte en termes d’emplois des start-ups due à leurs activités.

Les emplois projetés : la méthode utilisée considère trois facteurs que sont les coûts salariaux, les dépenses d’exploitation et les investissements futurs. Seules les start-ups ayant levé des fonds depuis 2021 ont été prises en compte pour calculer l’emploi projeté, car elles sont plus susceptibles de disposer de ressources supplémentaires que les start-ups ayant levé des fonds les années précédentes.

 

Une étude dont les données ne sont pas toujours explicites (emplois directs et indirects, nombre d’emplois crées en 2022 ? et pas toujours cohérentes entre elles).

 

Une approche des emplois dans les start-ups (nombre, profils) et celle de leurs levées de fonds.

⇒ Les start-ups ont crée 1,060 million d’emplois directs et indirects au fil du temps.

♦ En 10 ans, elles ont crée  700 000 emplois dont 392 000 emplois directs (56% des emplois créés, en moyenne 30 emplois par start-up) et 308 000 emplois indirects (44% des emplois suscités). Comment expliquer la différence entre 1,060 million et les 700 000 : au global il y aurait eu 1,060 million dans les start-up depuis que cela est chiffré (?), alors qu’il n’en resterait actuellement en activité que 700 000 ? Et encore, la citation que 80% des emplois directs et indirects sont créés hors d’Île-de-France, alors que le calcul via la carte chiffre 67% (sur 1 060 million) ?

 

Ces 392 000 emplois directs sont à rapprocher des 2,179 millions d’emplois privés créés et toujours actifs entre fin 2012 et fin 2022 (de 18,859 millions fin 2012 à 21,038 millions fin 2022 selon l’Insee).

 

♦ En termes de régions, les start-ups sont pour 50% en Ile-de-France et procureraient 66% des emplois prochains (directs et indirects ?) ; vient ensuite le sud de la France avec 32% des start-ups et 20% des emplois en espoir de création, puis à proximité le nord/l’est avec 10% des start-ups et 10% des emplois à venir et le centre avec la Bretagne 9% des start-ups et 4% des emplois attendus.

♦ Ces emplois sont localisés notamment dans le secteur du logiciel et des technologies de l’information (IA, gaming, cyber… ), le secteur le plus dynamique, avec 120 000 emplois. Suivi des services (55 000), de l’industrie (52 000), de la finance et de la santé (respectivement 35 000 et 33 000).

50 000 nouveaux emplois sont attendus, toujours dans les logiciels et les technologies de l’information (23%), l’industrie (17%) et les services  aux entreprises (16%). 33 000 devraient l’être en ile de France.

♦ Toute nouvelle levée de fonds accélère la création d’emploi : d’une part les start-ups qui lèvent des fonds créent 2,5 fois plus d’emplois que les autres (en moyenne 50 emplois par start-up quand des fonds sont levés vs 20 pour les autres), d’autre part un million d’euros levés équivaut à 10 nouveaux emplois créés.

Noter que 30% des startups sont déjà rentables et 55% envisagent de l’être d’ici 3 ans.

 

92% entendent mener un plan de recrutement alors que 8% envisagent des licenciements dans les 12 prochains mois. A la même période l’an dernier, 98% des startups déclaraient envisager des recrutements. Ceux de 11 à 50 salariés envisagent moins de recruter qu’en 2022 (18% vs 23).

Pour autant, la tendance globale reste bonne puisque 70% des startups envisagent de recruter moins de 10 salariés (68% l’an dernier), 18% entre 11 et 50 et 12% davantage.

 

Sur le plan sectoriel, le secteur des fintech n’est plus sur le podium ; le secteur des CleanTech arrive en tête avec 1,2 Md€,

 

-L’Ile de France reste leader avec près de 70% des montants levés,

 

-Sur le plan Européen, la France se place toujours en bonne position au sein des pays de l’Union Européenne même si l’Allemagne, son principal prétendant est au coude à coude avec 3,9 Md€, comme pour la France. Le Royaume-Uni (7Md€) reste très actif mais les montants levés ont baissé sur le semestre de 62% en valeur et 18% en volume. 

 

⇒ Profils des effectifs en start-up :

-1 emploi sur 3 est occupé par des femmes : 60% comme directrice marketing, 58% comme DRH, 33% comme directrice financière, 28% comme directrice des opérations et 3% comme directrice informatique et par ailleurs 20% sont des data scientists, 12% des développeurs, 6% des researchers,

-70% sont le fait de moins de 30 ans et seulement 1,3% ont plus de 50 ans. Les 3/4 des membres de l’exécutif ont moins de 40 ans.

-1 personne sur 6 est passée par une des grandes écoles de commerce, d’ingénieurs et de sciences politiques et 1 sur 5 une université. 63% ont au moins le niveau bac+5, 30% bac +3 et 4.

-1 sur 4 en startup ont eu une expérience précédente dans un grand groupe français, notamment dan les secteurs de l’industrie (32%), celui des logiciels et TIC (16%), des services aux entreprises (15%), de la santé (10%) et de la finance (9%).

 

Pour en savoir davantage : https://francedigitale.org/publications/etude-emploi-2023

SOMMAIRE

10 ans de création d’entreprises : quelques apports nouveaux dans une étude de Bpifrance.

Que retenir de nouveau de cette étude riche et complète au regard de ce que j’ai déjà publié ?  4 points importants.

 

1 Un « accroissement naturel » du stock d’entreprises sur la décennie 2012-2022

“Le registre des entreprises et des établissements de l’Insee recense 5,9 millions d’immatriculations d’entreprises individuelles (y compris les microentrepreneurs) de 2012 à 2022. En tenant compte des taux de pérennité, le nombre d’entreprises radiées est estimé à 3,6 millions. La création nette s’élèverait alors à 2,2 millions d’entreprises individuelles…

A défaut de connaître les radiations, l’estimation est faite à partir des taux de pérennité issus de l’enquête Sine de l’Insee. Chaque année, la cohorte d’entreprises créées est ainsi diminuée selon le taux de pérennité de l’année en cours et est ajoutée aux soldes des années suivantes. 

Par ailleurs sur cette période, les greffes des tribunaux de commerce recensent 2 millions de nouvelles  sociétés pour 1,5 millions de radiations, soit 545 000 sociétés de plus en dix ans.

 

La France compte ainsi 2,8 millions d’entreprises de plus en 2022 par rapport à 2012 (essentiellement des microentreprises) , soit un solde de 250 000 créations nettes par an en moyenne”. J’ajoute que ce calcul n’élimine pas les microentreprises qui ne réalisent pas de recettes.

 

2 “Parmi les tendances de fond qui participent à la transformation en cours de la société et qui ont orienté les projets de création de ces dix dernières années :

  • les évolutions des modes de consommation comme la fabrication de produits locaux, premium ou éthiques, le Do It Yourself, l’écotourisme ou tourisme local, le jeu vidéo, le tri sélectif, l’impact carbone, la mobilité douce ;
  •  les changements dans les pratiques d’achat avec l’e-commerce et l’intermédiation clients-fournisseurs ; le retour en grâce du seconde main ; l’achat en circuits courts et le transport du dernier kilomètre ; le Made in France et la recherche de l’excellence à la française. Sinon ne plus acheter mais louer, prêter ou partager avec le développement de l’économie collaborative ; ou le fait-maison.
  • les bouleversements dans les pratiques au travail  en lien par exemple avec l’usage de l’intelligence artificielle (IA) et de la réalité virtuelle ; le nomadisme numérique, le télétravail et la qualité de vie au travail ; la formation en ligne et le coaching professionnel.
  • le « bien vieillir » avec les problématiques de santé et de bien-être pour tous ; l’économie des seniors ou Sylver Economy (résidentiel, habillement, aide la mobilité, service à la personne, marché de la dépendance, télémédecine/assistance, fin de vie).… le tout se jouant sur fond de développement durable (ODD de l’ONU) et de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).”

 

3 La création sur les territoires

“Dans l’ensemble, toutes les zones urbaines très denses ont un rythme de création d’entreprise plus élevé que la moyenne (+ 8% par an) avec la moitié des nouvelles immatriculations entre 2012 et 2022 (4,1 millions) ; leur poids dans la création nationale a progressé de 46% en 2012 à 51% en 2022, avec une accélération dans les grandes villes de Province entre 2016 et 2021 compensant le ralentissement constaté à Paris entre 2018 et 2021.”

 

A contrario, les zones rurales reculent, passant de 27 à 22% de la création totale. La part du monde rural dans la création d’entreprise ne commence à augmenter qu’à partir de 2020 (effet de la pandémie ?) et 2018 pour les petites villes. 

Entre 2012 et 2022, les zones rurales hors ZRR ont attiré 15% des créations de la période (1,2 million d’entreprises) alors qu’elles pèsent 20% des habitants ; les ZRR ont attiré 12% des créations pour 16% des habitants en 2020.

 

4 De plus en plus de femmes et de jeunes en entreprises individuelles (microentreprises).

Les porteurs de projet de moins de 30 ans représentent 1/3 des créateurs en 2022, contre 1/4 dix ans auparavant (accélération notamment avec l’essor du micro-entrepreneuriat : en 2018, 79% des projets des moins de 30 ans se font sous ce régime contre 59% chez les 30 ans et plus). 

L’entrepreneuriat féminin a également progressé sur la décennie passant de 33 à 36% en dix ans. À l’instar des jeunes, les femmes préfèrent déployer leur projet avec le statut de micro-entrepreneur (70% des projets féminins contre 62% des projets masculins en 2018) et moins sous des formes sociétaires (19% des créations par des femmes contre 32% pour les hommes).

 

En savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/etudes-thematiques/statistiques-creation/focus-10-ans-creation-dentreprise-france

 

SOMMAIRE

Au 2éme trimestre 2023, le PIB augmente de 0,5%, après avoir marqué le pas au trimestre précédent (0%).

Le taux d’épargne des ménages augmente ce trimestre et le taux de marge des sociétés non financières (SNF) augmente lui aussi. 

⇒ Les ménages

La masse salariale reçue par les ménages ralentit légèrement à +1% après +1,3%. Les prélèvements fiscaux diminuent ce trimestre (-1,3% après +2,3%), notamment l’impôt sur le revenu et les prélèvements assis sur les revenus du capital ; les prestations sociales en espèces augmentent légèrement (+0,3% après +1%). Le prix de la consommation des ménages ralentit (+1,4% après +2%),

De ces faits, le revenu disponible brut des ménages en euros courants augmente de 1,6% au 2éme  trimestre 2023, comme au trimestre précédent et le taux d’épargne des ménages augmente s’établissant à 18,8%, après 18,2% au 1er trimestre 2023 ; Il est supérieur de presque 4 points à son niveau moyen de 2019.

⇒ Les entreprises

♦ Les exportations rebondissent (+2,7% après -1,7%), et les importations se redressent (+1,6% après -2,5%) ; la contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB demeure positive pour le 3éme trimestre consécutif (+0,3 point après +0,4 point).

 

Les heures travaillées ralentissent un peu (+0,4% après +0,6%). L’emploi total est en hausse de 0,3%, comme au trimestre précédent, tandis que le nombre d’heures travaillées par emploi augmente de 0,2% (après +0,3% au premier trimestre), sous l’effet du recul du nombre de jours de grève et d’une légère baisse du chômage partiel.

 

Le taux de marge des sociétés non financières augmente nettement passant de 31,7% à 33,2%, due notamment à la baisse du prix des importations énergétiques et à un rebond de la productivité, ainsi que la baisse des salaires.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7662551

 

Commentaire de Pierre Demoux dans les Echos du 7 septembre :

“Les entreprises ont profité du recul des tarifs de l’énergie et de nombreuses matières premières, sans répercuter pour le moment la baisse sur leurs prix, qui ont progressé plus vite que les salaires. Ce qui a soutenu la vague inflationniste.”

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39% des plus de 50 ans dans le BTP en Nouvelle Aquitaine sont des non salariés.

C’est aussi un secteur où les CDI sont la quasi totalité des emplois salariés et les temps partiels peu fréquents.

 

En 2019,164 000 salariés et non-salariés travaillent dans le secteur de la construction en Nouvelle-Aquitaine ; c’est le 6éme secteur le plus employeur avec 7% de l’emploi total. Un peu moins d’un tiers d’entre eux ont 50 ans ou plus (environ 50 000 individus).  Au total, 31% des individus travaillant dans ce secteur ont 50 ans ou plus contre 36% dans l’ensemble de l’économie locale. 

 

Parmi les salariés (pouvant comprendre des salariés chefs d’entreprise), 62% sont des ouvriers (dont 44% des ouvriers qualifiés, 18% des ouvriers non qualifiés),19% des techniciens et agents de maîtrise, 10% des employés administratives et 8% des cadres. 

Par ailleurs, 2% sont en CDD et 9% à temps partiel.

 

Les non-salariés sont 39% des effectifs ; c’est le 3ème secteur à avoir le plus non-salariés parmi les séniors, derrière l’agriculture et une partie des services aux entreprises et au même niveau que les HCR.

 

45% ont entre 50 et 54 ans et 37% entre 55 et 59 ans ; plus l’âge augmente, plus la part des non-salariés augmente : 34 à 38% entre 50 et 59 ans, 47% entre 60 et 64 ans et 50% 65 ans et plus.

 

Pour en savoir davantage : https://nouvelle-aquitaine.dreets.gouv.fr/sites/nouvelle-aquitaine.dreets.gouv.fr/IMG/pdf/seniors_construction_170723.pdf

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Guides

“Les aides publiques en faveur des entreprises” Cedef, septembre 2023

“Où trouver les différents indices et taux officiels ?”, Cedef, septembre 2023

“BROCHURE PRATIQUE IMPÔTS LOCAUX 2023”, DGI, vu septembre 2023

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Global Bankruptcy, Report – 2023”, Altares, vu septembre 2023

“UN PREMIER RECUL DE L’ACTIVITÉ DEPUIS TROIS ANS”, Capeb, note de conjoncture du 2éme trimestre 2023, vu septembre 2023

“GRANDES COMPETENCES POUR PETITES ENTREPRISES : le point sur les instruments d’action
récents qui soutiennent la formation financée par l’employeur”, Cedefop, avril 2023

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION, L’ESSENTIEL”, CERC, août 2023

“Rénovation énergétique des bâtiments : quels besoins de main-d’œuvre en 2030 ?’, France Stratégie, Dares, note d’analyse N°126, septembre 2023

“Le risque discriminatoire diminue-t-il avec le niveau de diplôme? Une analyse comparée de trois mesures de la discrimination”, 

“Politiques de tourisme : ETUDES COMPARATIVES INTERNATIONALES”, DG Trésor, août 2023

“Les finances des collectivités locales en 2022”, DGCL, Bis N° 176, septembre 2023

“Le chiffre du commerce extérieur de juillet 2023”, Douanes, analyse mensuelle n°373,  septembre 2023

“Les redressements judiciaires se multiplient dans la French Tech” Les Echos du 1er septembre 20232

“La force du destin : poids des héritages et parcours scolaires”, France Stratégie, la note d’analyse N° 125, septembre 2023

“LE PATRIMOINE ÉCONOMIQUE NATIONAL EN 2022 : une croissance modérée par le repli des prix du foncier”, Insee Première N°1967, septembre 2023

“Pour la 1ère fois, plus de 200 000 jeunes sont apprentis en entreprise artisanale, un chiffre en hausse de 14% sur un an” ISM, MAAF, août 2023

“BILAN DE L’ALTERNANCE : Opco des Entreprises de Proximité”, OPCO EP vu septembre 2023

 

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Comparé à 2022, août 2023 a été un bon cru, mais il n’en est pas de même pour les 8 premiers mois de l’année.

Le flux des créations est stabilisé depuis 2021, connaissant globalement des progressions dans les activités de service et plutôt de faibles progressions voire des régressions dans les activités traditionnelles.

 

Août 2023 a progressé de 8,9% au regard d’août 2022, notamment grâce aux microentreprises (+16%), alors que le flux des sociétés regressait de 1% et celui des autres entreprises individuelles de 6%.

 

Toutefois ce résultat favorable est tempéré par l’observation de la période de janvier à août 2023 comparée à la même période en 2022 : -1%, mais +3,3% pour les microentrepreneurs et -7% pour les sociétés et -8% pour les autres entreprises individuelles. Cette observation est plus pertinente pour analyser en termes de tendance.

 

Au regard de la même période en 2019 (période de référence), la progression a été favorable : +20% pour le flux des créations totales, dont +34% pour les microentrepreneurs, +21% pour les sociétés et -25% pour les autres entreprises individuelles.

Noter qu’à partir de 2021, le flux des créations bouge peu.

Le flux des créations totales par activité entre 2023 et 2019 montre une évolution plus favorable pour 5 activités : l’industrie, l’informatique-communication, les services au aux entreprises et aux personnes, activités immobilières, alors qu’elle est plus modérée pour 3 autres plus classiques (construction, commerce, santé-éducation) et défavorable à 2 activités, le commerce et les transports.

Ce même type de flux comparant 2023 à 2022 montre une évolution assez proche quel que ce soit le secteur d’activité (entre -8 et +10%, mais le plus souvent proche de la moyenne toutes activités avec -3%).

Qu’en est-il des microentreprises ?

Rappelons qu’environ 40% voire un peu plus ne feront jamais de recettes.

L’industrie manifeste une progression constante au fil des années entre 2019 et 2023, comme les activités immobilières, le commerce (alors qu’il chute nettement dans les activités classiques) et la construction.

Noter le cas des transports avec une explosion des livraisons à domicile en 2021 (+84% par rapport à 2019) puis -1% en 2023 au regard de 2019.

Et les créations classiques ?

L’Insee ne fournit pas le flux des sociétés par activité mais seulement globalement pour l’ensemble des créations dites classiques, ce qui est fort dommage puisque le nombre de créations de société est cumulé avec celui des entreprises individuelles qui par définition diminue dans un jeu de vases communicants avec les microentreprises.

On retrouve les mêmes activités de services en progression favorable entre 2019 et 2023, ajoutant les activités financières (en baisse et très peu nombreuses au sein des microentrepreneurs). Par contre les activités de construction, commerce et transport sont en nette baisse et stables celles de services aux particuliers, santé/éducation et HCR. 

 

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Le commerce de détail connait une baisse de ses effectifs dans les fonctions en rapport direct avec les clients.

Les professions des salariés du commerce de détail sont classées en trois catégories :
• les métiers de la logistique et du libre-service : sans contact direct avec le client, ce sont des employés chargés de la mise en rayon et de l’affichage des prix dans les surfaces de vente en libre-service, et pour la partie logistique, des ouvriers de manutention, magasinage, tri, emballage et expédition ainsi que des conducteurs-livreurs et coursiers,
• les métiers commerciaux au contact du client ou qui exercent une responsabilité dans l’approvisionnement. Les chefs d’entreprise et les entrepreneurs y sont inclus,
• les « autres métiers » regroupent les métiers supports (gestion et administration, marketing, communication, informatique, maintenance, sécurité, entretien, R&D), les métiers de la santé (employés dans les pharmacies et les magasins d’optique) et les métiers de l’artisanat et de l’industrie (boulangerie-pâtisserie, transformation de la viande, ainsi que les métiers liés aux activités annexes de production industrielle des sociétés commerciales).

Seuls les salariés employés directement par les entreprises de commerce de détail sont comptabilisés, ce qui exclut notamment les salariés des entreprises de livraison ou d’entreposage partenaires, ainsi que les intérimaires.

 

Les effectifs salariés de la logistique et du libre-service ont fortement progressé, de 12% entre 2016 et 2020, aux dépens des effectifs salariés commerciaux au contact du client, qui reculent de 14%. 

⇒ Une vision globale

En 2020, 1,4 million de salariés en EQTP travaillaient dans le commerce de détail. Ce nombre a baissé de 1% entre 2009 et 2020 alors que le nombre de salariés a augmenté de 7,7%.

Cette baisse s’inscrit dans un contexte d’inflation forte, qui engendre un changement des habitudes de consommation des ménages : 68% des répondants à l’enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages déclarent en décembre 2022 avoir changé de mode
de consommation, principalement dans  l’alimentation et l’énergie du logement.

 

Les métiers de la logistique (surtout des magasiniers) et du libre-service encadré représentent 25% des métiers du commerce de détail en 2020, contre 20% en 2009, alors les métiers commerciaux baisse  (49% des salariés en 2020, contre 52% en 2009).

 

Au total, les effectifs des métiers de la logistique et du libre-service ont augmenté de 23% entre 2009 et 2020, du fait des employés de libre-service et magasiniers (+30%), alors que la baisse de 6% des effectifs des métiers commerciaux provient notamment de celle des techniciens et des représentants (-19%), des  caissiers (-19%), et des vendeurs (-8%).  
Les effectifs des autres métiers du commerce de détail (26% des emplois salariés en 2020), ont baissé de 9%, en lien avec le recul des métiers de l’artisanat de bouche notamment (-17%). 

⇒ Une approche par type de commerce

♦ En 2020, le commerce de détail en magasin non spécialisé représente près de 40% des emplois du commerce de détail. Fortement affecté par les modifications récentes des habitudes de consommation des ménages, les évolutions de l’emploi s’y inscrivent dans un mouvement plus long. Comme dans l’ensemble du commerce de détail, les effectifs de la logistique et du libre-service ont continûment augmenté entre 2009 et 2020 (46% en 2020 vs 37 en 2009), alors que celle des métiers commerciaux a diminué (38% en 2020 vs 40). 

 

♦ Les grandes surfaces alimentaires (supermarchés et hypermarchés) concentrent 84% de l’emploi ; les effectifs et la part des métiers de la logistique et du libre-service ont nettement augmenté passant de 42 à 55% dans les supermarchés et de 37 à 43% dans les hypermarchés, alors que les effectifs commerciaux ont diminué de 3,6% dans les grandes surfaces alimentaires avec la baisse du nombre de caissiers (-18%), malgré la hausse de 30% du nombre de vendeurs (rayons de vente à la découpe notamment). La part des vendeurs dans l’emploi des grandes surfaces alimentaires est dans le même temps passée de 5 à 7%.

 

♦ La part des métiers de la logistique et du libre-service est moins élevée dans les petites surfaces alimentaires (dont la surface est inférieure à 400 m²) que dans les grandes surfaces. Cela peut provenir d’une plus grande polyvalence des salariés des petites surfaces, engagés comme commerciaux mais réalisant des missions ponctuelles de mise en rayon, contrairement aux grandes surfaces où les missions sont plus spécialisées. La part des métiers de la logistique et du libre-service augmente également dans ces petites surfaces : de 25 à 31% dans les magasins d’alimentation générale et de 33 à 37% dans les supérettes. 

 

♦ Les entreprises spécialisées qui pratiquent la vente en ligne ont une structure d’emploi atypique : la part des métiers de la logistique y est plus élevée que la moyenne. En particulier, 17% relèvent de l’emballage (contre 4% pour l’ensemble des unités du commerce de détail réalisant de la vente en ligne) ; à l’inverse, les employés de libre-service et magasinage sont rares (3 contre 24%). Le poids des métiers supports y est aussi plus élevé.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7663429

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En 2021, les dépenses en faveur de l’emploi atteignent 183,8Md€.

Les dépenses de l’Etat en faveur de l’emploi en 2021 ont nettement cru pour la formation professionnelle et les incitations à l’embauche (hausse de la masse salariale) et nettement baissé pour l’aide à la création d’entreprise.

⇒ Elles se répartissent entre différents moyens d’action :

-Inciter à l’embauche en abaissant le coût du travail pour l’employeur (80,5 Md€ ou 44% des dépenses couvertes par l’Etat), notamment via des allégements de cotisations sociales (74,9Md€) dont 30,3Md€ pour l’allégement sur les bas salaires, 21,1%d€ pour le CICE, 8,7Md€ pour la réduction du taux de cotisations familiales, 8,2Md€ pour certains secteurs économiques (essentiellement pour les services à la personne), 3,5Md€ pour allégement pendant la covid, 1,7Md€ pour certains espaces géographiques (QPV) ; 24,6Md€ sont appelés à disparaitre (allégements CICE et Covid).

 

Par ailleurs 5,5Md€ concernent des aides pour des “publics vulnérables”, dont 3,3Md€ pour l’emploi protégé et en faveur des handicapés et 2,2Md€ pour les emplois aidés (aides à l’insertion, contrats aidés.

 

-Le soutien au revenu en cas de perte d’emploi ou de réduction d’activité (61,6Md€), dont ARE (41,8Md€), ASS (3,3Md€) et allocation partielle (10,6Md€),

 

-La formation professionnelle (24,4Md€) dont hors alternance (12Md€) et alternance (11,1Md€),

 

Incitation à l’activité (11Md€) dont 9,8Md€ pour la prime d’activité et 1,1Md€ pour l’aide à la création d’entreprise,

 

-L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (6,3Md€) dont 5,7Md pour Pole emploi, les missions locales..

⇒ En 2021, ces dépenses reculent de 3% en euros constants par rapport à 2020,

Mais demeurent nettement supérieures à leur niveau d’avant-crise (154,7 Md€ courants en 2019) :

 

En baisse :

-Le soutien au revenu baisse de 22%, et ne représente plus que 34 % du montant total des dépenses, alors qu’il avait connu une forte hausse en 2020 (activité partielle) ; baisse de 59% des dépenses d’activité partielle par rapport à 2020.

Les incitations à l’activité (6%) baissent de 4%, dont 17% pour l’aide à la création d’entreprise.

 

En hausse :

La formation professionnelle représente 13% des dépenses et augmente de 31%, du fait de la forte augmentation du nombre d’apprentis (hausse de 53%) et du recours au compte personnel de formation (CPF) avec +129% (doublement du nombre de dossiers de formation validés entre 2020 et 2021).

 

-Les incitations à l’embauche redeviennent le 1er poste de dépense (44% du total), en hausse de 9%, en lien avec la reprise de l’activité économique. Les allègements généraux sur les bas salaires progressent notamment de 16% pour atteindre 30,3 Md€. Cette hausse est due principalement à la croissance de la masse salariale du secteur privé (+8,4% entre 2020 et 2021 mais aussi à la diminution du recours au chômage partiel, dont les indemnités ne sont pas soumises à cotisations sociales.

s’ajoute la prolongation des mesures d’allégement de cotisations sociales en réponse à la crise sanitaire instaurées en 2020, pour limiter les effets de la crise sur les entreprises des secteurs les plus touchés et/ou ayant fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public. Il s’agit, d’une
part, d’une aide pour le paiement des prélèvements sociaux, d’un montant de 20% de la masse salariale brute, et d’autre part, d’exonérations « Covid » qui s’ajoutent aux allègements généraux.

 

-L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (3%) progresse de 7% 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-depenses-en-faveur-de-lemploi-et-du-marche-du-travail-en-2021

 

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Une croissance moyenne de 32% du chiffre d’affaires des start-ups entre 2021 et 2022.

MÉTHODOLOGIE : interrogation par les auteurs de l’étude de 500 start-ups entre me 1er juin et le 15 août répondant aux critères suivants : siège social en France, entreprise non cotée ou cotée depuis moins de 5 ans et activité liée au secteur technologique.

Cette interrogation complète l’enquête sur l’emploi des start-ups par les mêmes auteurs.

 

Les grands groupes sont les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires (60% des acheteurs) avec lesquels elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires,

⇒ Le bilan en termes de résultats, de difficultés

Si cette étude est pertinente quant au chiffrement des start-ups, il n’en est pas de même pour une autre qui évalue le nombre de start-ups à 1 million avec 1,5 million de salariés. Cité dans “startups françaises en 9 chiffres [Édition 2023]” https://tool-advisor.fr/blog/chiffres-startup-francaise/

 

Leur priorité : accélérer leur développement pour atteindre la rentabilité. 30% déclarent sont rentables, 55% affirment qu’elles seront rentables
d’ici 3 ans et 15% d’ici 3 à 8 ans.

Les secteurs dans lesquels l’atteinte de la rentabilité est la plus longue sont l’agroalimentaire (38% de startups déclarant atteindre la rentabilité d’ici 3 à 8 ans), la santé (32%) et l’industrie (22%).

 

Entre 2021 et 2022, la croissance moyenne du chiffre d’affaires bondit
 de +32% (10 points de plus qu’entre 2021 et 2020). En moyenne, le chiffre d’affaires en France a progressé de 35% (3, 036M€, soit 56% au sein de leur chiffre d’affaires), +33% en Europe (1,167M€ ou 22% de leur chiffre d’affaires) et +24% à l’international (hors Europe), soit 1,189M€ (22% de leur chiffre d’affaires).

 

♦ Les grands groupes sont les plus grands contributeurs au chiffre d’affaires (60% des acheteurs) avec lesquels elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires, suivis d’autres start-ups comme clients (23%) puis d’acheteurs publics (17%). 

 

♦ Quelles sont les plus grandes difficultés des startups pour contractualiser avec les grands groupes et les acheteurs publics ?
Principalement : 75% le cycle de vente trop long, 60% la difficulté à entrer en contact avec ces structures, 53% la structure des appels d’offre inadaptée aux startups, et de façon moins importante : 38% le manque d’information sur les appels d’offre, 28% les délais de paiement trop longs, 19% les oûts externes de réponse aux appels d’offre trop élevés et 18% le manque de formation des acheteurs.

 

♦ Les 3 plus gros obstacles au développement des startups dans les 12 prochains mois :

-58% contractualiser avec des clients privés et publics,

-47% lever des fonds et 20% obtenir un prêt bancaire,

-33% la difficulté de recrutement,

-La trésorerie : 14,5% le retard de paiement des clients, 14,5% la charge fiscale,

-13,5% la complexité de la réglementation et 12% la complexité des procédures administratives,

-8% l’absence de marché européen

-5% le manque de conseil (mentor).

⇒ Les levées de fonds :

Plus d’1 startup sur 3 n’a pas cherché à lever des fonds dans les 12 derniers mois.

Quant à celles qui ont réussi à lever des fonds, 49% ont réussi mais avec difficulté, et 29% sans difficulté ; 7% y ont renoncé.

Ce sont les startups des secteurs
 des fintech (44%), des services (42%)
 et de l’industrie (40%) pour lesquelles
 les levées de fonds, bien que réussies, ont été particulièrement difficiles.

 

♦ Mais après avoir battu un record en 2022, les levées de fonds ont brutalement chuté au premier semestre 2023. 

 

Selon E&Y dans l’étude “Baromètre du capital-risque en France : 1er semestre 2023”, parue en juillet, (enquête entre le 1er juin et le 15 août 2023 auprès de 500 start-ups répondant aux critères suivants : siège social en France, non cotée ou cotée depuis moins de 5 ans et activité liée au secteur technologique), plusieurs enseignements sont à retenir : 

-Depuis le début d’année, les entreprises innovantes françaises ont réalisé 395 opérations de levées de fonds pour un montant de 4,2Md€ (en hausse de 9% en volume mais en baisse de 49% en valeur par rapport au 1er semestre 2022) ; la moitié des startups qui ont réussi à lever des fonds disent avoir eu des difficultés à convaincre leurs investisseurs, et ont envisagé des solutions alternatives (dette bancaire, autofinancement) ; de plus, 7% des startups ont abandonné le projet de lever des fonds.

 

♦ Quelles alternatives aux levées de fonds ?

La dette bancaire apparaît comme
 une alternative crédible pour 24%, de même que l’autofinancement
 (20%), preuve que l’atteinte de la rentabilité et l’augmentation du
chiffre d’affaires par les startups leur permet désormais de chercher des financements plus classiques. La tendance a été particulièrement forte dans le secteur
 du retail (ecommerce, marketplaces)
 dans lequel 55% des startups ont cherché des solutions alternatives. Le rachat de l’intégralité du capital,
 par un grand groupe ou une autre
 start-up reste ultra-minoritaire (2%).

 

Pour en savoir davantage : https://francedigitale.org/publications/barometre-2023

 

Avec la crise des financements qui frappe les start-up depuis plus d’un an, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles entamer des procédures collectives. Qu’elles soient jeunes ou plus matures. Les Echos du 1er septembre 2023

 

Une forte hausse des procédures collectives

Selon les dernières statistiques de la Banque de France, les procédures collectives des moyennes entreprises sont en hausse de 85% sur un an. C’est le cas d’un certain nombre de start-up de tailles différentes.

De nombreuses start-up, qui n’ont pas encore trouvé de modèle économique, se sont retrouvées face à leurs dettes (dont le prêt garanti par l’Etat). Les start-up massivement endettées ont cherché à renégocier leurs crédits en 2022 et jusque mi-2023 via des conciliations qui ont plus ou moins bien fonctionné. Celles qui n’ont pas réussi doivent passer à l’étape suivante : une procédure collective. 

 

 

SOMMAIRE

Aménagement du territoire : propos d’experts.

La quasi-disparition de la composante territoriale du champs des priorités est révélatrice de nos travers politiques.

Point de vue de Bernard Attali « Au-delà des banlieues », tribune publiée dans Le Monde du 10 juillet 2023.

« Le rapport Borloo de 2018 relevait que « dans ces quartiers (où le taux de chômage est trois fois supérieur à la moyenne) les communes ont plus de besoins et moins de ressources ». Le besoin d’accompagnement scolaire, social, sportif, y est beaucoup plus important qu’ailleurs. Et c’est pourtant là que centres de soins, bibliothèques, cinéclub, associations sportives… se font les plus rares. À l’évidence une politique de solidarité nationale devrait corriger ce cercle vicieux…

La Datar avait dans les années 80 des moyens qui ont depuis tout simplement disparu. Notamment un budget interministériel à la main du Premier Ministre, de gestion très souple (en investissement comme en fonctionnement) capable d’intervenir en urgence dans les zones sinistrées.

 

Tous ces moyens d’action ont disparu, avec la décentralisation pour alibi. Funeste erreur car plus un pays est décentralisé plus il a besoin d’une politique de solidarité entre territoires. C’est ce contresens qui a conduit à la situation actuelle et au détricotage de la Nation. Notons que les deux seuls instruments d’action ayant survécu, avec succès (l’action cœur de ville et les contrats États Région…) remontent précisément à cette époque et à Michel Rocard. Je mets d’ailleurs quiconque au défi de me dire à quoi sert aujourd’hui la soi-disant Agence pour la Cohésion des Territoires ! Son silence, après les récents événements, est la hauteur de son efficacité. D’ailleurs, pour la seule politique de la ville, personne n’est à même d’afficher des chiffres clairs.

 

D’après le Centre d’étude et de recherches politiques et sociales l’aide de l’État apporté aux banlieues (en additionnant politique de la ville et rénovation urbaine) correspondrait cette année à près de 110 euros par résident et par an, soit… 10 euros par mois. Vrai ou faux ? La Cour des Comptes elle-même se perd dans les chiffres et reconnait qu’il lui est impossible de s’y retrouver.

 

En 1971 des esprits éclairés avaient lancé une grande réflexion prospective appelée « Scénarios de l’inacceptable ». Ce coup de projecteur à long terme sur toutes les menaces prévisibles a guidé pendant des années l’action des responsables publics. Qui, aujourd’hui a seulement songé à entreprendre un à bien y réfléchir la quasi-disparition de la composante territoriale du champs des priorités est révélatrice de nos travers politiques. Absence de réflexion à long terme, confiance aveugle aux forces du marché, désintérêt pour les plus faibles, indifférence aux remontées du terrain, insuffisantes marges d’initiatives laissées aux élus locaux, entre-soi des élites parisiennes… Un travail de réflexion à terme ?

 

https://www.cpat.fr/wp-content/uploads/2023/08/2023-07-b-attali-au-dela-des-banlieues-2.pdf?is=pdf

 

« Pas de transition réussie sans une vision globale du territoire national »

Extraits : média de la Banque des territoires a interrogé Philippe Duron, président du conseil d’administration de l’Institut des hautes études d’aménagement des territoires (Ihédate), Sandra Moatti, directrice, et Pierre Veltz, président du conseil scientifique sur les conditions d’une transition énergétique et climatique réussie.

 

Pierre Veltz : « Nous avons effectivement perdu la vision globale des évolutions possibles du territoire national, au singulier. Il y a d’excellentes photographies, comme celles de l’Observatoire des territoires. On parle désormais d’aménagement des territoires, comme c’est d’ailleurs le cas dans le sigle de l’Ihédate. Et c’est très bien. Mais je constate qu’il n’existe plus aucune institution, aucun forum chargé d’élaborer une vision prospective d’ensemble de l’espace national. Or espérer réussir la transition énergétique sans avoir cette vision d’ensemble, cohérente et coordonnée, est un leurre. On a par exemple une image très localiste, un peu romantique parfois, des énergies renouvelables – l’éolienne dans le jardin, les panneaux photovoltaïques sur le hangar… – alors que pour régler le problème crucial de l’intermittence, il faut des interconnexions à très grande échelle, allant au-delà des périmètres régionaux.

 

Philippe Duron : En matière d’aménagement du territoire, nous sommes passés à compter des années 1970, d’une logique de développement de grands projets, le nucléaire notamment, avec une vision d’ensemble, à une politique de réparation, focalisée sur des territoires – hier les régions minières et sidérurgiques. Nous ne sommes toujours pas sortis de cette logique : quartiers prioritaires de la ville, Territoires d’initiatives, Petites villes de demain… On ne cesse d’utiliser un zoom, en oubliant le grand angle.

 

Pierre Veltz : il faut surtout cesser de raisonner sur ce seul axe vertical, désormais dépassé. Imposer une norme générale, égalitariste, comme nous le faisons aujourd’hui, c’est le contraire de la planification ! L’aménagement du territoire, c’est précisément confronter les objectifs nationaux aux territoires de manière pragmatique. On ne peut plus se contenter de fixer des règles en espérant arriver au résultat escompté, sans tenir compte des diversités locales. Car on est à chaque fois très loin du compte ! Las, la culture de l’évaluation nous fait défaut, tant en amont qu’en aval. On croit souvent avoir réglé les difficultés par le simple vote d’une loi. Le moyen est devenu une fin…

 

Philippe Duron : … Nous légiférons toujours dans l’urgence ! Or non seulement ces normes ont un coût considérable, … mais elles se montrent encore souvent inefficaces, en imposant des solutions qui ne se révèlent pas toujours, ou plus exactement pas partout, appropriées. Nous devons passer d’une société de la norme à une société d’objectifs, coordonnés, partagés, en laissant aux collectivités la plus grande liberté pour les atteindre. C’est une solution gagnant-gagnant…. »

 

https://www.banquedesterritoires.fr/pas-de-transition-reussie-sans-une-vision-globale-du-territoire-national

 

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La situation des seniors : activité professionnelle ou retraite.

Source : l’enquête Emploi de l’Insee, la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT).
Les seniors sont définis ici comme les personnes âgées de 55 à 64 ans.

 

En 2022, 56,9% des personnes de 55 à 64 ans sont en emploi en France (hors Mayotte), dont une partie cumulant avec une retraite ; ils étaient 49% en 1975, 31 en 2000, 41 en 2010. En tenant compte du chômage, ils sont 60,3% en 2020.  

 

♦ Ni en emploi, ni en retraite

 

La part de seniors qui ne sont ni en emploi ni en retraite croît progressivement avec l’âge jusqu’à 61 ans, puis se réduit ensuite rapidement (transitions vers la retraite). Entre 55 et 59 ans, ce sont 29,4% des ouvriers et 24,7% des employés, 13,7% des professions intermédiaires et 10,2% des cadres. Les employés et ouvriers sont plus de 3 fois plus souvent au chômage que les cadres.

 

♦ Retraite et emploi-retraite

 

Le passage vers la retraite entre 60 et 64 ans est plus tardif chez les cadres, les agriculteurs ainsi que les commerçants et chefs d’entreprise : respectivement 38,4%, 33,9% et 29,3% contre 57% pour les professions intermédiaires, 55,9% pour les ouvriers et 43,7% pour les employés.

Le recours au cumul emploi-retraite est également plus important pour les cadres, les agriculteurs et les commerçants et chefs d’entreprise, avec près d’un sur dix entre 65 et 69 ans.

 

 

♦ En 2022, le taux de chômage (nombre de chômeurs parmi les actifs) des seniors est de 5,7%, en diminution de 0,6 point par rapport à 2021 ; il augmente sensiblement avec l’âge (de 5,1% pour les 55-59 ans à 7% pour les 60-64 ans). Depuis 2003, le taux de chômage des seniors est toujours inférieur à celui de l’ensemble des actifs de 15 à 64 ans, mais l’écart tend à se réduire (-1,7 point en 2022).

 

♦ Une comparaison des actifs (cumul en emploi et en emploi-retraite)

Jusqu’à l’âge de 64 ans, agriculteurs, chefs d’entreprise et cadres sont pour moitié en emploi ou en emploi-retraite, alors que les autres CSP le sont bien moins (entre 24 et 35%).

Par contre entre 65 et 69 ans, les agriculteurs sont encore 29% en emploi ou emploi-retraite, les chefs d’entreprise 15% , les cadres 18% vs 5 à 7% pour les autres CSP.

 

♦ En 2022, le taux d’emploi des seniors en France se situe 5,5 points en dessous de la moyenne de l’Union européenne (62,4%), notamment le taux d’emploi des 60-64 ans  (-12,3 points), alors que celui des 55-59 ans y est supérieur (+1,4 point).  

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b5f50ada73c0fb6f18b3f657697b23ac/Dares_DR_%20travail_seniors_2022.pdf

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52% des 50 ans et plus sont satisfaits de leur situation professionnelle.

Méthodologie : l’enquête porte sur les salariés âgés de 50 ans et plus, recensés par le dispositif Defis, interrogeant en 2015 plus de 4 169 individus de 50 ans et plus, et par ailleurs salariés en décembre 2013.

 

Au moment où les seniors sont amenés à prolonger leur vie professionnelle, qu’en est-il de leur relation à leur travail ? comment la vivent-ils et se donnent-ils les moyens pour la dynamiser ?

⇒ 4 groupes de salariés séniors appréhendent différemment leur avenir :  

♦ «Vers la retraite» (30%) : une situation jugée satisfaisante sans perspective recherchée d’évolution. Ce sont les plus satisfaits de leur situation professionnelle, qui leur assure stabilité de l’emploi et assurance d’être employé à leur juste valeur ; plus des 2/3 affichent une ancienneté dans l’entreprise supérieure à 10 ans. Ils estiment utiliser pleinement leurs compétences dans un emploi correspondant à leur qualification. Leur vie professionnelle s’est déroulée sans changements majeurs (même métier, peu d’interruptions). Ils n’envisagent plus de possibilités d’évolution professionnelle.

 

Ces salariés présentent des caractéristiques relativement proches de la moyenne des salariés séniors en termes de secteur d’activité (surreprésentation toutefois dans le transport, la logistique et le tourisme, notamment les chauffeurs routiers). 25% (vs 17) ont quitté l’école depuis plus de 40 ans ; entrés plus tôt que les autres sur le marché du travail, le nombre d’annuités qu’ils ont cumulées leur permet d’envisager un départ prochain à la retraite.

 

♦ «Montée en compétences» (30%) ou la nécessité de se former pour rester en emploi.

Ce sont les plus nombreux à formuler en 2015 un projet professionnel pour les 5 années à venir (93% contre 68 pour l’ensemble).

 

Très investis dans leur travail (ils transmettent leurs connaissances et font des propositions pour améliorer leur poste de travail), ils déclarent plus souvent que les autres être confrontés à des risques de perte d’emploi, auxquels s’ajoutent des perspectives de progression très limitées. Ils sont plus nombreux à souhaiter faire évoluer le contenu de leur activité, gagner en responsabilité et, s’il le faut, changer d’entreprise. Leurs besoins de formation sont criants : 83% déclarent un manque de compétences. Ils sont les plus nombreux à souhaiter se former en 2015 (66% contre 48), même si seulement 21% formulent une demande. 

 

Ce groupe est composé à 38% de femmes. on y trouve une part plus importante de diplômés de niveau baccalauréat. Ils occupent plus souvent des postes de techniciens et agents de maitrise. Plus souvent en CDI que la moyenne, ils bénéficient également d’une ancienneté élevée dans l’entreprise. Leur travail relève davantage d’activités de gestion ou d’administration des entreprises. 

 

♦ «Progression en interne » (22% de l’échantillon) : leur parcours se caractérise par la stabilité de l’emploi et la progression professionnelle. Ils sont plus souvent que les autres en CDI et moins nombreux à redouter la perte de leur emploi ; ils sont pleinement satisfaits de leur travail qu’ils jugent intéressant et bien rémunéré. Presque tous estiment avoir encore des possibilités d’évoluer dans les prochaines années (95% contre 25% dans l’ensemble).

Ils déclarent d’importants besoins de formation  (29% contre 18% dans l’ensemble).

 

Ce groupe est principalement composé d’hommes, diplômés, occupant des postes très qualifiés, avec des rémunérations plus élevées que la moyenne des salariés de 50 ans et plus. Ils sont plus nombreux à travailler dans des entreprises de 1000 salariés et plus, et au sein de secteurs relevant de la fabrication industrielle ou des activités financières et d’assurances.

Ils exercent plus souvent des métiers dont les conditions, compatibles avec l’avancée en âge (seulement 30% jugent leur travail pénible contre 44% en moyenne), ce qui leur permet d’envisager une retraite plus tardive.

 

♦ «Reconversion» (18%) : une volonté de changement dans un contexte peu propice à la formation.

Ce sont les moins satisfaits de leur situation professionnelle : travail inintéressant, pénible, qui génère de l’ennui et requiert des gestes répétitifs . Ils estiment que leur emploi ne correspond pas à leur qualification et n’est pas suffisamment rémunéré.

 

De plus, ils ne pensent pas avoir la possibilité d’évoluer dans leur emploi, ni que l’implication dans leur travail puisse avoir des effets bénéfiques.

Ils formulent des projets de changements professionnels : 37% souhaitent changer de métier ou de profession et 30% d’entreprise (contre respectivement 20% dans l’ensemble).
Leur itinéraire professionnel passé illustre l’enfermement de ces salariés dans des parcours plus difficiles, marqués par le chômage, la précarité et l’absence d’évolution professionnelle. Alors que 53% d’entre eux souhaitent se former en 2015, seuls 7% formulent une demande

 

C’est le groupe le plus féminisé, rassemblant des salariés moins diplômés que la moyenne des séniors et occupant davantage des postes peu qualifiés. Plus souvent à temps partiel, ils ont les niveaux de salaires les plus bas (31% vs 17).

On y trouve des métiers du transport, de la logistique et du tourisme (conducteurs de transports en commun, livreurs) et des métiers de services aux particuliers et aux collectivités (d’agents d’entretien notamment). 

 

Quand bien même leur âge leur permettrait d’accéder à la retraite, le trop faible nombre d’annuités cumulées et le bas niveau des rémunérations perçues leur imposent souvent de continuer à travailler tout en formulant des souhaits d’évolution radicale, notamment en dehors de l’entreprise.

Leurs opinions sur l’utilisation de leurs compétences dans leur travail, sur le travail lui-même, et sur leurs projets pour les 5 années à venir :

Leurs souhaits de prendre davantage de responsabilité, de faire évoluer le contenu de leur travail, de changer de métier, celui de demander des formations et d’apprendre des choses nouvelles ; ces indications seraient notamment utiles pour les seniors qui envisagent de se mettre à leur compte (une création plutôt contrainte ou au contraire pour s’épanouir).

⇒ Que sont-ils devenus en 2019 ?

♦ Deux catégories de séniors n’ont pas rencontré d’importantes difficultés dans leur parcours :

-les salariés du groupe «Vers la retraite » (30%) sont majoritairement retraités en 2019 (58% contre 42  pour l’ensemble),

-ceux du groupe «Progression en interne » (22%) sont restés dans la même entreprise  (les trois 3/4 de ceux encore en emploi en 2019) ; Ils sont les plus nombreux à avoir satisfait leurs souhaits d’évolution au sein de l’entreprise. Leurs pratiques de formation semblent se dérouler conformément aux aspirations exprimées 5 ans auparavant. 

 

♦ Les 2 autres catégories de séniors connaissent des parcours plus difficiles.

-Les salariés du groupe «Montée en compétences » (30%) déclarent plus souvent que les autres ne pas avoir réalisé leurs souhaits d’évolution. Une part non négligeable a pu accéder à la formation, mais pas conformément à leurs souhaits initiaux, et avec peu d’effets sur leur évolution professionnelle et leur travail.

-Les salariés du groupe «Reconversion», aux conditions de travail les plus dégradées, sont aussi ceux qui suivent les parcours les plus chaotiques (changements d’entreprise, périodes importantes de chômage). Leurs souhaits de formation n’ont pas été réalisés conformément à leurs vœux ; Ils sont aussi les moins nombreux à s’être formés, le plus souvent dans le cadre de formations obligatoires ne permettant pas d’impulser les reconversions escomptées.

Ils sont les moins nombreux à avoir glissé vers la retraite (26% contre 42). Ils se trouvent souvent dans l’obligation économique de rester en activité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/comment-les-seniors-envisagent-ils-leur-avenir-professionnel-jusqua-la-retraite

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641 350 emplois EQPT en 2020 dans les éco-activités.

Méthodologie : les éco-activités regroupent les activités économiques qui produisent des biens ou services ayant pour finalité la protection de l’environnement ou la gestion durable des ressources naturelles.

Sources de données :

  • SDES : comptes de la dépense de protection de l’environnement,
  • Insee : EAP (enquêtes annuelles de production), Ésane, Comptes nationaux, COFOG (dépenses des administrations publiques par fonction),
  • Douanes et Eurostat pour le commerce extérieur,
  • Agence Bio sur les exploitations certifiées Agriculture biologique, 
  • Céreq, base Reflet ; MENJ, MESR, bases BCP et Sise, Insee, comptes nationaux et Ésane pour l’estimation des montants consacrés aux formations environnementales.

Les fortes progressions sont à observer dans les secteurs agriculture bio, production d’énergies renouvelables, protection de la biodiversité et récupération de matériaux recyclables.

 

En 2020, les éco-activités représentent 2,2% de la valeur ajoutée de l’ensemble des activités économiques et 2,4% de l’emploi total en France. La valeur ajoutée des éco-activités a presque doublé entre 2004 et 2020 en euros courants : hausse de 91% contre +35% pour l’ensemble des branches. Hors inflation, les progressions sont respectivement de 57% et de 11%. 

 

 

⇒ 4 éco-activités couvrent 65% des emplois EQTP

 

Les éco-activités emploient 641 350 personnes en équivalent temps plein (ETP) en 2020 ; ils étaient un peu moins de 400 000 en 2004 et 553 000 en 2014 et donc des progressions de 61% et de 16% au regard de 2022.

 

L’agriculture biologique est le secteur qui regroupe le plus d’emploi (140 179, 22% des effectifs des éco-activités) et celui qui a le plus progressé entre 2004 et 2020 (4,6 fois plus) et même entre 2014 et 2020 (doublement).

Il est suivi par les activités “maîtrise de l’énergie” (rénovation énergétique des bâtiments, installation de chaudières à condensation, fabrication d’équipements sobres en énergie, etc.) avec 95 732 emplois (forte progression entre 2004 et 2020, avec 1,5 fois plus d’emploi mais stabilité entre 2014 et 2020).

Puis la gestion des déchets (91 250 ETP), en progression plus modeste (un coefficient multiplicateur de 1,30 entre 2004 et 2020 et la stabilité entre 2014 et 2020). 

Et enfin la production d’énergies renouvelables (89 750 ETP), en forte progression : une coefficient multiplicateur de 2,69 entre 2004 et 2020 (le plus fort après l’agriculture biologique) et une belle progression entre 2014 et 2022 (coefficient de 1,36).

 

4 secteurs sont à la baisse voire stables : la gestion des eaux usées, la gestion durable de la forêt, la protection des radiations, et la gestion des ressources en eaux.

 

2 secteurs sont en forte progression, quoique leurs effectifs comptent peu dans le flux global des effectifs (8,6%) : la protection de la biodiversité et des paysages (coefficient de 1,81 au regard de 2004 et de 1,15 au regard de 2014)  et le recyclage des matériaux (coefficient de 1,67 au regard de 2004 et de 1,11 au regard de 2014).

⇒ Les éco-activités selon les branches en 2020

♦ 52% des emplois concernent la protection de l’environnement, 36% la gestion des ressources et 12% l’administration, la R&D et l’ingénierie. Parmi les emplois de services exercés dans les éco-activités, davantage relèvent des administrations publiques (59%) que du secteur privé (41%). 

 

♦ Près d’un quart des emplois (23%) est situé dans la construction. Cela porte sur des travaux de rénovation énergétique des logements, d’installation d’équipements énergétiques (pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques), de construction de centres de tri des déchets, de remplacement et entretien des canalisations pour la collecte des eaux usées, etc. La fabrication ou production de biens (produits manufacturés, électricité ou chaleur renouvelable, récupération de matières de recyclage) représentent 15% des emplois.

 

♦ L’emploi dans l’agriculture biologique constitue 18% des emplois agricoles (multipliés par depuis 2004). 7% dans l’industrie manufacturière. Dans la production d’énergie, 24% des emplois relèvent des éco-activités, contre 14% en 2004. Il s’agit notamment des emplois assurant l’exploitation et la maintenance des équipements fournissant de l’énergie renouvelable (filières éolienne, photovoltaïque, bois-énergie, et dans une moindre mesure, la géothermie et le biogaz, dont l’essor est plus récent).

 

Les éco-activités représentent 8% des emplois de la construction en 2020, contre 6% en 2004. Il s’agit notamment des emplois relatifs à la rénovation énergétique des logements ou à la construction d’équipements de traitement des eaux usées ou des déchets (stations d’épuration, déchetteries). La progression de ces emplois est en partie stimulée par le contexte réglementaire avec la mise aux normes de stations d’épuration des eaux usées ou les mesures de soutien à l’isolation des logements.

⇒ La France est en dessous de la moyenne européenne.

Le verdissement de l’économie paraît plus avancé dans les pays scandinaves : parts de 7,2% de la valeur ajoutée dans les éco-activités en Finlande, 4,6% en Suède et 3,7% au Danemark, ainsi qu’en Estonie et en Autriche.

 

La Finlande se détache nettement des autres pays de l’UE par la place prise par les activités de production d’énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie : la part de ces activités dans la valeur ajoutée totale (1,7% chacune) est près de 3 fois plus élevée que la moyenne de l’UE. Par ailleurs, la part de la gestion des aires forestières dans la valeur ajoutée totale (1%) est la plus élevée de l’ensemble des pays de l’UE.

 

Les activités de production d’énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie sont également surreprésentées en Autriche et en Estonie. Par ailleurs, dans ces deux pays, les activités de protection des sols et des masses d’eau dégagent une valeur ajoutée relative nettement plus élevée que celle de l’UE.

 

Pour en savoir davantage  : https://infoartisanat.artisanat.fr/index.php?lvl=notice_display&id=38967

et https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2023-07/rapport_07_onemev_bilan_2022_juillet2023_0.pdf

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