Archives mensuelles : juillet 2023

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Baromètre RSE, 1ére édition”, Altares, juillet 2023

” Les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique de l’ANAH”, AN N°1242, vu juillet 2023

“Le déficit commercial de l’industrie “, AN N°1313, vu juillet 2023

“Les retombées des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 sur le tissu économique et associatif local”, AN N°1505, vu juillet 2023

“L’économie touristique en mai”, Atout France, vu juillet 2023

“RAPPORT ANNUEL 2022”, Autorité de la concurrence, vu juillet 2023

“Enquête mensuelle de conjoncture – Début juillet 2023”, Banque de France, juillet 2023

“Inégalités de genre en début de vie active, un bilan décourageant”, Cereq Bref N°442, vu juillet 2023

“Le travail en questions “, CESE, juin 2023

“Quelles explications possibles à la hausse du nombre de demandeurs d’emploi en activité ?”, Dares Analyses N°43, juillet 2023

“Quel recours aux emplois francs en 2022 ?”, Dares focus N°41, juillet 2023

“IMAGE PME : 1er trimestre 2023”, Observatoire de l’Ordre des Experts-comptables, juillet 2023

“Exode urbain : une mise au vert timide”, France Stratégie, la note 122, juin 2023

“En 2021, des déménagements un peu plus nombreux qu’avant la crise sanitaire depuis l’Île-de-France vers les autres régions”, Insee Première N°1954, juin 2023

‘Emploi, chômage, revenus du travail”,  Insee Références Édition 2023, vu juillet 2023

“Les espaces dédiés à l’activité économique regroupent la moitié de l’emploi salarié privé”, Insee Première N°1960, juillet 2023

“Davantage d’illectronisme dans les communes éloignées des villes et les petits pôles urbains”, Insee Analyses N°85, juin 2023

“En 2022, les prix en région parisienne dépassent de 7 % ceux de la province”, Insee Première N°1959, juillet 2023

“Les enjeux de développement des entreprises des métiers d’art et du patrimoine vivant”, Institut National des métiers d’Art, juillet 2023

“Regards croisés sur l’utilisation de l’intelligence artificielle en entreprise”, Opinion Way, Slack, juin 2023

” les fonds de garantie de Bpifrance”, Senat, N°876, juillet 2023

“Key figures on European business, 2023 édition” UE, Eurostat, vu juillet 2023

SOMMAIRE

Les créations d’entreprises non microentrepreneurs font état d’un taux de pérennité de 82%, 3 ans après leur création.

Sources : Sine est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. Le champ de l’enquête couvre l’ensemble des créations d’entreprises du 1er semestre d’une année donnée. Pour la présente étude, il se limite à 24 000 entreprises classiques (sociétés et entreprises individuelles non microentreprises) non agricoles, observée en 2018 et 2021. Cette cohorte sera une dernière fois enquêtée fin 2023. 

Le taux de pérennité à N ans est, pour une année donnée (2018 ou 2014), le rapport entre le nombre d’entreprises créées au cours du premier semestre ayant atteint leur Néme anniversaire, et l’ensemble des entreprises créées au cours du premier semestre. 

 

Les taux de pérennité, s’ils sont plus favorables aux créations sous forme de société, ont évolué nettement plus favorablement pour les entreprises individuelles entre 2014 et 2018.

⇒ Les créations pérennes à 3 ans.

Le taux des créations classiques à 3 ans est de 82%, mais de 84% pour les sociétés et de 75 pour les entreprises individuelles (hors microentrepreneurs). 

Les entreprises individuelles ont connu une plus forte perte de d’entreprises nouvelles 1 et 2 ans après leur création que les sociétés (perte de 20 points vs 9 pour les sociétés).

 

♦ Quelles caractéristiques conduisent à de meilleurs taux de pérennité ? Outre le statut juridique et le secteur d’activité, des moyens financiers plus élevés au démarrage et une plus grande expérience dans le métier augmentent les chances de pérennité. Ces chances augmentent aussi avec l’éloignement d’un pôle d’emploi et de population ; ainsi, les entreprises installées dans une commune hors d’attraction des pôles ont une probabilité d’être pérennes supérieure de 70% à celles qui se situent au sein de la commune-centre d’un pôle grande concurrence dans les communes les plus densément peuplées.

 

♦ L’impact sur l’emploi : 39% emploient au moins un salarié en plus du chef d’entreprise en 2018 (vs 27 l’année de création). Fin 2021, 268 000 personnes travaillaient dans les entreprises encore actives, dont 157 000 salariés.

 

Entre novembre 2018 et novembre 2021, l’emploi total a augmenté de 39 800 emplois ; la hausse de l’emploi dans les entreprises pérennes (77 800) a été 2 fois plus élevée que les pertes d’emplois dans les entreprises ayant cessé leur activité (38 000). Dans les entreprises pérennes, l’emploi salarié augmente (+70 500 salariés et +8 300 dirigeants salariés), mais est accompagné d’une légère baisse de l’emploi non salarié (-1 000). Ainsi dans les entreprises ayant cessé leur activité, 2/3 des emplois supprimés sont ceux des dirigeants.

 

Pour la génération 2014, l’emploi était juste stable après trois ans d’activité, les hausses d’emploi dans les entreprises pérennes compensant les pertes dans les entreprises ayant fermé. 223 000 personnes, dont 115 000 salariés sont recensées fin 2017.

 

⇒ Une comparaison 2014 et 2018 des taux de pérennité, 3 ans après la création :

 

♦ Les sociétés ont progressé de 1,3 point entre 2014 et 2018 (de 82,6 à 83,9%) contre +11,8 points pour les entreprises individuelles hors microentrepreneurs (de 63,4 à 75,2%).

 

♦ Mais les comparaisons 2018/2014 sont à prendre avec précaution
Entre 2014 et 2018, la pérennité des entreprises augmente en partie du fait du changement de la structure de l’échantillon ; au global, 3,3 points sont dus à un effet de structure lié au poids plus important des sociétés en 2018 ; pour les entreprises individuelles, la forte hausse doit être tempérée par la baisse du nombre d’entreprises individuelles (du fait du régime de la microentreprise qui a connu une forte hausse), ces dernières étant plus développeurs que celles de la génération 2014). 

 

Ces effets de structure sont conséquents pour les activités immobilières, les services aux particuliers et l’industrie et faibles pour les services aux entreprises, l’informatique-communication, le transport et la santé/éducation.

 

♦ Quelles évolutions par secteur d’activité ?

 

Les taux de pérennité à 3 ans  (2018-2021) sont proches pour les sociétés, quelle que soit l’activité exercée (entre 81 et 90%), alors que ceux des entreprises individuelles sont nettement plus diversifiés (entre 58 et 83%). 

 

3 activités aux écarts modestes : l’activité santé/éducation connait sous l’une et l’autre forme un taux élevé en 2018-2021 (87 pour les sociétés et 83% pour les entreprises individuelles), et peu d’écart entre les générations 2014 et 2018 (-0,2 et +1,6%) ; la situation est encore assez proche pour les transports avec des taux de pérennité assez proches (82,6 et 76,6%), et de faibles écarts quant à l’évolution 2014-2018 (-1,7 et +2,8%). Elle l’est aussi pour les services aux entreprises en ce qui concerne le écarts pour les créations 2018 (85,6 et 78,9%) ; par contre le taux de pérennité des entreprises individuelles a nettement progressé entre 2014 et 2018 (+11,7 points).

 

5 activités ont des écarts importants de taux de pérennité entre les sociétés et les entreprises individuelles (entre 19 et 30%).

2 activités ont des écarts importants entre les formes de création : l’industrie (26 points) et les activités financières et assurances (22 points), mais l’évolution des taux de pérennité entre les générations 2014 et 2018 est faible et proche.

 

3 autres activités ont aussi des écarts importants entre les formes de création : les activités immobilières (30 points), l’informatique-communication (29,5 points) et le commerce (19 points) ; par contre l’évolution entre les générations 2014 et 2018 est fort favorable (11 points), ce qui est contraire pour l’informatique-communication qui régresse de 4 points pour les entreprises individuelles. 

 

Les autres activités connaissent des écarts de 12 à 15 points entre les taux pour les sociétés et les entreprises individuelles ; elles s’inscrivent dans la tendance générale d’une hausse nette des taux de pérennité pour les entreprises individuelles entre 2014 et 2018 et une hausse faible pour les sociétés.

 

⇒ L’évolution de la situation des entreprises 

♦ Les objectifs poursuivis à 3 ans

15% des entrepreneurs ont pour objectif de sauvegarder leur entreprise (8 points de moins que la génération 2014). Les entreprises de transport sont les plus concernées (27%), suivies de celles des HCR (23%).

Dans la santé/éducation, les créateurs visent plus souvent le maintien de leur activité à son niveau actuel (50%, contre 32% dans l’ensemble).

 44 à 57% des entrepreneurs désirent avant tout accroître le niveau d’activité de leur entreprise, notamment le commerce et les services aux entreprises et aux particuliers (56-57,5%).

 

♦ L’impact de la crise sanitaire

 

-Créées en 2018, ces entreprises ont au plus 2 ans d’ancienneté lorsque survient la pandémie de Covid-19. 55% des actives en 2021 déclarent une chute de leur activité, notamment celles des HCR (78%), du transport (77%, notamment taxi et VTC) et des services aux ménages (73%) ; le secteur des activités financières et d’assurance est moins affecté (38%). 

 

-15% des entreprises employeuses ont réduit leurs effectifs. 15% se sont séparées d’employés, qu’il s’agisse de ruptures conventionnelles, de non‑renouvellements de CDD,  de licenciements de CDI ou de non‑renouvellements d’intérimaires.

 

Ces baisses de main-d’œuvre ont touché plus fréquemment les entreprises des HCR (20%), de transport, et de l’industrie (17% dans ces deux secteurs).  8% ont annulé ou reporté des embauches.  Parmi les entreprises employeuses qui ont dû adapter leurs effectifs, 90% ont bénéficié de dispositifs d’aides.

 

-Du fait de la baisse de leur activité, 6 entreprises sur 10 ont rencontré des difficultés financières, et 4 sur 10 un manque de débouchés ; le secteur de la construction (50%) a été plus touché que les autres secteurs par les problèmes d’approvisionnement. 

Pour faire face à des besoins en trésorerie, 20% ont utilisé leurs ressources personnelles ou celles de leurs associés (31% les HCR). Un entrepreneur sur 6 a par ailleurs fait appel à des aides financières. 

 

-19% ont rencontré des obstacles à l’investissement : la moitié a été freinées par la baisse d’activité, 42% par le manque de fonds propres, 31% par un refus de crédit bancaire.

⇒ Le recours aux aides

64% ont eu recours à l’un des dispositifs d’aide mis en place lors de la crise sanitaire : 29% le report des échéances sociales ou fiscales, 25% le fonds de solidarité pour les indépendants, 22% le PGE, 21% l’indemnisation de chômage partiel et 7% l’exonération de cotisations sociales ou la remise d’impôt direct.

 

Dans les HCR, 86% ont bénéficié d’un dispositif d’aide, 45% le recours au fonds de solidarité pour les indépendants, 43% l’indemnisation de chômage partiel, 39% le report des échéances sociales ou fiscales, 37% le PGE, 21% des exonérations de cotisations sociales ou des remises d’impôts directs.

 

84% des entrepreneurs ayant recouru à ces aides considèrent qu’elles ont permis de préserver l’activité de leur entreprise partiellement (48%) ou totalement (36%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7653231

SOMMAIRE

Si les Français ont une bonne image des entreprises, ils ne leur font guère confiance face aux enjeux en cours.

 Méthodologie : échantillon de 1 001 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, interrogé par internet le 19 et 20 juin.
La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

L’entreprise est d’abord perçue comme un lieu qui permet d’avoir des revenus, avant d’être un lieu d’apprentissage, un lieu où l’on se sent utile, un lieu où l’on est responsable et reconnu.

⇒ 74% des Français ont une bonne image des entreprises

♦ 9% ont une très bonne image, 65% une assez bonne image et 25% une mauvaise image (dont 5% une très mauvaise image).
Le regard des salariés est similaire à celui de l’ensemble des Français : 74% ont une bonne image, 25% une mauvaise image.

 

♦ Les entreprises bénéficient d’une image majoritairement positive au sein de toutes les catégories de la population : socio-professionnelles (78% cadres, 74% ouvriers), générationnelles (67% moins de 35 ans, 79% 65 ans et +) et politiques (87% électeurs d’E. Macron, 69% électeurs J.-L. Mélenchon).

 

Les Français ont une bien meilleure image des TPE/PME (87%) et des ETI (72%) que des grandes entreprises (53%).

Sur un temps long, l’image des ETI (+10) et des grandes entreprises (+16) progressent fortement.

Les Français ont une bien meilleure image des dirigeants des TPE/PME (78%) que ceux des grandes entreprises (36%). 50% ont une mauvaise image des dirigeants des grandes entreprises (14% n’ont pas d’avis).

⇒ Mais une majorité de Français ne fait pas confiance aux entreprises pour être à la hauteur des principaux enjeux :

Ils ne font pas confiance pour le partage de la valeur (67%), pour la transition écologique (61%), le dialogue social avec les syndicats de salariés (59%) et l’amélioration des conditions de travail (52%).
Le regard des salariés est similaire à celui de l’ensemble des Français, respectivement 63%, 59%, 57% et 52% ne leur faisant pas confiance.

⇒ Pour les Français, l’entreprise est d’abord un lieu qui permet d’avoir des revenus avant d’être un lieu d’apprentissage où l’on se sent utile :

-Un lieu qui permet d’avoir des revenus (64%, cumulant en 1er et second parmi 9 items),

-Un lieu d’apprentissage, où l’on acquiert des compétences et des connaissances (28%), un lieu où on se sent utile (21%), un lieu de sociabilité, où l’on a des relations sociales (19%) et un lieu qui permet d’avoir une reconnaissance, d’avoir des responsabilités (19%),

-Mais c’est un lieu où l’on passe trop de temps (19%), un lieu hiérarchique, cloisonné (16%), un lieu de souffrance, de mal-être (10%).

 

Les salariés partagent l’opinion de l’ensemble des Français : lieu permettant d’avoir des revenus (63%), où l’on acquiert des connaissances (26%) et où l’on passe trop de temps (23%).

 

D’un point de vue socio démographique :

 

– Un lieu d’où l’on tire des revenus ; cette opinion arrive en tête au sein de toutes les catégories de population et croit avec l’âge (de 54% chez les 18-24 ans à 71% 50-64 ans),
– Un lieu d’apprentissage, où l’on acquiert des compétences et des connaissances et qui permet d’avoir une reconnaissance, d’avoir des responsabilités, est particulièrement cité par les 65 ans et + (respectivement 35% et 26%),
– Un lieu de sociabilité, où l’on a des relations sociales est davantage cité par les cadres et professions intermédiaire (26%) que par les employés/ouvriers (18%),
– Un lieu où l’on passe trop de temps est notamment évoqué par les 25-49 ans (28%), par les catégories populaires (28%) en particulier les ouvriers (32%).

⇒ L’image du MEDEF est contrastée, tout comme son rôle :

44% des Français en ont une mauvaise image (dont 16% une très mauvaise image), 30% une bonne image (dont 27% assez bonne) ; 26% n’ont pas d’avis.

48% des salariés en ont une mauvaise image et 30% une bonne image.

On observe relativement peu de différence d’un point de vue socio-professionnel : une majorité relative de cadres (42%), d’employés/ouvriers (44%) et de retraités (43%) ont une mauvaise image du MEDEF, et près de 3 sur 10 une bonne image.

 

♦ Le MEDEF est plutôt perçu comme une organisation trop proche du pouvoir politique, au service des chefs d’entreprise plutôt que des entreprises elles-mêmes, dont les propositions n’améliorent pas la situation économique du pays :

• 47% estiment qu’il est trop proche du pouvoir politique (contre 19% un acteur indépendant, 34% ne savent pas),
• 46% qu’il ne propose pas grand-chose pour améliorer la situation économique du pays (19% fait des propositions, 35% ne savent pas),
• 46% estiment qu’il défend plus les chefs d’entreprise que les entreprises elles-mêmes (18% pensent le contraire, 36% ne savent pas) ; 49% chez les salariés,
• 35% voient le MEDEF plutôt comme un élément de blocage de la société française (23% de dialogue, 42% ne savent pas).

 

♦ Les mesures soutenues par les candidats à la présidence du MEDEF sont majoritairement approuvées par l’opinion :

-86% des Français se déclarent favorables à l’amélioration de la formation professionnelle pour répondre aux difficultés de recrutement,

-83% à adapter le monde de l’entreprise aux nouvelles tendances de société (rapport au travail, « sens » du travail, organisation du travail comme le télétravail, etc.),

-65% à alléger les normes et réglementations qui s’appliquent aux entreprises,

-56% à baisser les impôts et taxes des entreprises.

⇒ Une brève approche récapitulative par caractéristique de sexe, d’âge et de CSP des répondants.

♦ Les femmes et les hommes : 

-Peu de différences en ce qui concerne l’opinion sur la bonne image des entreprises ; toutefois les hommes sont plus favorables à estimer bonne l’image des grandes entreprises (55% V 50) et celles de leurs dirigeants (43% vs 30).

En ce qui concerne le fait que les entreprises soient à la hauteur des enjeux, les femmes sont toujours moins favorables que les hommes à l’estimer, sauf sur l’item transition écologique où elles sont à égalité avec les hommes.

-Comment perçoivent elles l’entreprise en ce qui les concerne directement ? Peu de différences avec les hommes sauf l’item lieu de sociabilité (22% vs 17). 

-Quant à l’image du Medef, ce qui domine chez les femmes est “je ne sait pas”, entre 43 et 51% vs entre 23 et 32% pour les hommes.

 

♦ Les âges

-Les 25-34 ans ont une moins bonne image des entreprises (66% vs 74-79 les autres âges) ; avec les 35-49 ans, en ce qui concerne les enjeux, ils  sont plus favorables à estimer les entreprises attelées au partage de la valeur (34% vs 29). C’est par contre un lieu où l’on passe trop de temps (29% vs 7-16 pour les 50 ans et plus), une opinion partagée avec les 35-49 ans (26%).

 

Par contre, les moins de 50 ans se prononcent moins sur le rôle estimé du Medef. Interrogés enfin sur  les mesures pour lesquelles ils sont favorables, plus que les autres, les moins de 35 ans mettent en avant “alléger les normes et réglementations qui s’appliquent aux entreprises (67% vs 59-62 les 35-65 ans) et baisser les impôts et taxes des entreprises (60%).

 

-Les 65 ans et plus ont une meilleure image des entreprises et de leurs dirigeants, qu’elles soient TPE/PME ou grandes entreprises, une opinion souvent partagée avec les 50-64 ans. Ils estiment aussi que les entreprises sont à la hauteur en ce qui concerne les améliorations des conditions de travail.

Ils sont encore en phase avec les 50-64 ans pour dire plus souvent que les moins de 50 ans qu’elle est lieu d’apprentissage, qu’elle est un lieu où l’on se sent utile, où l’on a responsabilité et reconnaissance, et moins que les autres un lieu où l’on passe trop de temps. Les 65 ans et plus expriment moins le fait que ce soit un lieu de souffrance (5% vs 10-14).

 

Globalement, les 50 ans et plus sont plus conscients des apports des entreprises.

 

♦ Les CSP + et + :  les CSP+ ont une meilleure image des entreprises, mais se différencient assez peu des CSP-, sauf pour les apports de l’entreprise en ce qui les concerne (les revenus, l’apprentissage, la sociabilité).

Les CSP- évoquent davantage le trop de temps passé en entreprise et le mal être vécu. ils se prononcent moins souvent sur le rôle du Medef, estimant aussi qu’il est facteur de blocage.

 

Pour en savoir davantage : https://elabe.fr/wp-content/uploads/2023/06/20230626_elabe_bfm-business_les-francais-les-entreprises-et-le-medef.pdf

SOMMAIRE

76% des Français ont acheté ou vendu en seconde main dans les 12 derniers mois.

Méthodologie : enquête réalisée en Mars-Avril 2023 auprès de 3 000 français représentatifs de la population française.

63% des Français achètent des produits en seconde main ; 60% ont vendu en seconde main ; 48% ont acheté et vendu en seconde main.

 

70% déclarent vouloir acheter en seconde main en 2023-2024 et 67% vouloir vendre en seconde main.

 

32% disent vouloir acheter plus d’occasion que du neuf (actuellement, ils sont 23%).

 

Par an ce sont 281€ de dépenses moyennes et 241€ de revenus moyens avec 9,2 actes d’achat et 9,7 actes de vente.

 

Les domaines d’achat : la mode adulte (33%), la culture et les loisirs (33%), la décoration et l’ameublement (22%), l’électronique (20%),  la mode enfant et bébé (20%), le bricolage (12%), l’électroménager (12%) et le luxe (6%)

Les motivations : d’abord le prix (65%), la qualité et le prix (47%), l’écologie et le choix (42%).

 

65% de ces achats se font sur des sites de petites annonces. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/infographie-le-marche-de-la-seconde-main/

SOMMAIRE

32% de l’ensemble des microentrepreneurs immatriculés il y a 3 ans sont toujours actifs.

Source : l’’échantillon global de l’enquête Sine compte 40 000 entreprises, 24 000 sont le fait de créations classiques et 16 000 de microentrepreneurs.

 

Définitions : un micro-entrepreneur bénéficie d’un régime (appelé auto-entrepreneur jusqu’en 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions (plafonds de chiffre d’affaires et certaines activités exclues).
Un micro-entrepreneur est considéré comme ayant démarré une activité économique quand il déclare au moins un chiffre d’affaires non nul à l’Urssaf dans les 8 trimestres suivant son inscription. Il est considéré comme l’ayant cessée quand il ne déclare plus de chiffre d’affaires positif à l’Urssaf pendant huit trimestres consécutifs. 

Le terme « pérennité » est  exclusivement réservé aux micro-entrepreneurs ayant démarré leur activité. Le taux de pérennité à N ans est le rapport entre le nombre d’actifs N années après l’immatriculation et le nombre de micro-entrepreneurs ayant démarré leur activité.  

 

Noter que l’état des micro-entrepreneurs en fin 2018 a été révisé du fait des modifications dans ce régime et de difficultés administratives. Toutefois, la pérennité à 3 ans est comparable à celle de la génération 2014.

 

46% des microentrepreneurs actifs économiquement ont pérennisé leur activité 3 ans après leur création. Certaines activités sont plus favorables que d’autres, avant tout parce qu’elles ont été plus nombreuses à produire des recettes dés la 1ére année de création.

⇒ 46% des actifs à 3 ans ont pérennisé

♦ En 2018, 749 000 entreprises ont été créées en France dont 399 000 sous le régime du microentrepreneur (53% des créations) ; 69% ont déclaré au moins un chiffre d’affaires non nul au cours de leurs 8 premiers trimestres d’exercice et sont considérés comme actifs économiquement ; 32% sont encore actifs sous ce régime 3 ans après ou 46% (le taux de pérennité des actifs) des 69% ayant démarré sont pérennes (soit 32% de l’ensemble des immatriculations de microentreprise).

 

♦ Les plus faibles taux de pérennité : 47% des microentrepreneurs immatriculés appartiennent aux activités transport, services aux entreprises et commerce, mais ils connaissent les plus faibles taux de démarrage (entre 61% et 69, et seulement 49% pour le transport), les plus faibles taux d’activité à 3 ans (entre 12 et 28%), et les plus faibles taux de pérennité (24 à 42%), notamment quand leur activité est secondaire (21 à 35%). 

 

A l’opposé, les taux de pérennité les plus élevés :  5 groupes d’activité ont connu les taux les plus élevés de démarrage (entre 79 et 82% vs 69 en moyenne), des taux les plus élevés d’actifs à 3 ans (41 à 49% vs en moyenne 32) et les taux de pérennité les plus importants (52 à 60% vs 46 en moyenne) ; il s’agit des activités santé, industrie, services aux particuliers, construction et enseignement.

Noter que les taux de pérennité des actifs sont assez proches (49 et 41%), qu’ils soient microentrepreneurs à titre principal (72%) ou secondaire (exerçant une autre activité rémunérée, 44%).

⇒ Ce qui conduit à un taux de pérennité élevé : 

-Le fait d’exercer à titre principal et donc ne tirer des rémunérations que de cette seule source,

-La connaissance du secteur d’activité,

-L’aide au démarrage (la moitié dit en avoir bénéficié, notamment l’Accre ou l’Arce)

-L’âge du créateur :  22% des moins de 30 ans encore actifs en 2018 vs 42% pour les 50 ans et plus ; noter que 61% des moins de 30 ans démarrent leur activité vs 78% les 50 ans et plus.

-Le fait des femmes (notamment dans la santé) : 50 % sont pérennes à 3 ans vs 44% les hommes ; elles démarrent plus souvent leur activité (76%) que les hommes (66%). Leur part augmente passant de 37% au moment de l’immatriculation, à 45% fin 2021.

⇒ L’impact de la crise sanitaire

♦ Sur le chiffre d’affaires

2/3 des microentrepreneurs encore actifs fin 2021 ont déclaré que leur activité avait diminué ou s’était arrêtée complètement du fait de la crise sanitaire : 8% arrêtée, 29% diminué de plus de 50%, 28% diminué de moins de 50% et 35% inchangée ou en hausse.

La baisse a été forte pour le secteur des arts et spectacles (78%) vs 55% pour le secteur de l’informatique-communication.

 

Le chiffre d’affaires moyen a chuté de 1,7% au 1er trimestre 2020 et de 22,2% au 2éme trimestre ; mais il augmente au 1er trimestre 2021 de 17,8% et de 9,4% au 2éme trimestre.  

 

♦ Les difficultés le plus souvent éprouvées sont les difficultés financières (59% d’entre eux), le manque de débouchés ou de commandes (36%), l’approvisionnement pour ceux de la construction (40% vs 13 pour l’ensemble).

 

♦ Pourtant, fin 2021, la crise sanitaire ne semble pas avoir altéré leur satisfaction globale : 89% s’estiment satisfaits de leur création, une part qui est même un peu plus élevée que celle de la génération 2014 (86%). 

⇒ les aides

53% ont bénéficié d’au moins une des aides mises en place pendant la crise sanitaire. Les 2 dispositifs les plus demandés ont été le fonds de solidarité pour les indépendants (41%) et le report des échéances sociales (7%) ; les autres dispositifs d’aide concernent chacun moins de 5%.

Le secteur des activités financières, d’assurance et immobilières est celui où ils ont le plus souvent fait appel à des dispositifs de soutien (71%), alors que celui des services aux entreprises a fait le moins appel (43%).

87% des bénéficiaires de ces dispositifs jugent qu’ils les ont effectivement aidés à traverser la période de crise sanitaire, une part homogène selon les secteurs. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7653790

SOMMAIRE

Les étudiants et la création d’entreprise.

Méthodologie : échantillon de 807 lycéens professionnels et étudiants Français, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence, interrogé par questionnaire auto administré entre le 25 avril et le 9 mai, en ligne sur système CAWI. « Sondage OpinionWay pour Moovjee »

Là encore, les questions étant définies par ceux qui ont conçu ce sondage, nous ne disposons que de leurs réponses à ces questions.

 

Si les étudiants jugent l’acte de créer/reprendre difficile, une très forte minorité l’envisage et ferait appel à un mentor, tout en craignant une perte d’autonomie.

⇒ L’image de l’entrepreneur

♦ Pour qualifier cette image, beaucoup de propos “dynamiques” ont été proposés : leader (44%), passionné (44% vs 33 en 2009), preneur de risque (43%), créatif (35%), visionnaire (30%) ; quelques propos plus “statiques” sont aussi formulés mais en retour moins porteurs : gestionnaire (37% vs 52 en 2009), expert dans son champ de compétence (30% vs 41 en 2009), et “gros salaire” (12%).

 

♦ Il en est de même des termes définissant l’entrepreneur : autonome (47% vs 37 en 2009) , preneur de risques (44% vs 39), gère des situations complexes (27% vs 37), et en conséquences travaille beaucoup (43% vs 39), a de grandes responsabilités (47% vs 58),  dirige une équipe (33% vs 45), n’a pas la sécurité de l’emploi (13%), a peu de temps libre (12%), gagne beaucoup d’argent (10%).

 

74% (dont 18% tout à fait d’accord) pensent que créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie ; pour 50% dans le contexte actuel, créer son entreprise est la meilleure solution pour les jeunes d’avoir un emploi.

⇒ Les étudiants envisagent ils la création  d’entreprise ?

♦ 88% (95 en 2009) trouveraient cela difficile. Il est vrai que 71% (74% en 2009) disent être peu informés des dispositifs d’aide à la création d’entreprise. 72% n’ont pas cherché à s’informer.

 

♦ Pourtant 41% (42 en 2009), dont 12% certainement, envisagent de créer ou reprendre une entreprise un jour. Ils le feraient pendant leurs études ou juste après (26%, mais 13 seulement en 2009), 3 à 5 ans après leurs études (48%) voire au-delà (26%).

 

♦ Quels enjeux ceux qui envisagent de créer/reprendre prioriseraient ils ?

19 items sont proposés (entre 2 et 10% en 1ére citation et entre 8 et 33% toutes citations).

Ce sont essentiellement des questions sociétales du type réchauffement climatique (33%), égalité des chances (27%), lutte contre la pauvreté et l’exclusion (16%), accès à l’éducation et à la culture (15%), discriminations sociales, ethniques, sexuelles (10-12%), l’égalité entre territoires (8%) .

 

Quelques items touchent plus spécifiquement les entreprises (bien que les thèmes ci-dessus  peuvent y concourir) : l’écologie (33%), le bien-être au travail (30%), l’égalité hommes femmes (27%), l’accès à la santé (16%), mais aussi la maitrise des nouvelles technologies (20%) et la transmission des savoir-faire traditionnels (18%).

 

♦ Les valeurs que ceux qui envisagent de créer mettraient en avant au sein de leur entreprise (entre 4 et 17% en 1ére citation et 13 et 46% toutes citations) : beaucoup de belles intentions tournées vers les autres : bienveillance, écoute, équité, intégration/vivre ensemble, intégrité, mais aussi le souci de faire vivre l’entreprise : responsabilité, engagement, ambition, excellence, esprit d’initiative, esprit constructif..

⇒ Les étudiants et le mentorat

♦ Leur connaissance du mentorat

21% disent savoir précisément de quoi il s’agit, 29% vaguement et la moitié n’en n’ont pas entendu parler.

 

Pour ceux qui en ont entendu parler, il s’agit :

-D’une aide, d’un accompagnement (30%),

-De la transmission de savoir, d’expériences (21%), le mentor est plus expérimenté que le mentoré et lui partage son expérience, 

-D’un guide, un référent (7%),

-33% ne savent pas répondre.

 

♦ Les apports du mentorat

38% de ceux qui envisagent de créer envisageraient d’y faire tout à fait appel vs 20% pour ceux qui n’envisagent pas la création (je préfère ne retenir que ceux qui répondent “tout à fait”, et non “plutôt”, réponse ambigüe).

Ceux qui envisagent de créer sont plus au fait des apports des mentors : bon moyen d’entrer dans la vie professionnelle, de s’enrichir des diversités sociales et de favoriser l’égalité des chances.

♦Les atouts et les freins en direction des mentors

-Ceux qui envisagent de créer mettent en avant bien plus l’expérience de chef d’entreprise qui a réussi, et ses réseaux comme atouts du mentor, alors que ceux qui n’envisagent pas de créer, sont davantage intéressés par sa bienveillance, son implication, le fait d’être en affinité avec lui et sa proximité du secteur d’activité où il travaille (approche visant plus le rapport relationnel que professionnel).

D’ailleurs ceux qui n’envisagent pas d’entreprendre sont plus demandeurs d’un guide pour s’intégrer au mieux dans la vie professionnelle.

-Les freins : ceux qui envisagent de créer ont en commun avec ceux qui ne l’envisagent pas la crainte que le mentor décide à leur place ; ceux qui envisagent de créer mettent en avant leur autonomie et le sentiment d’être déjà assez accompagné, alors que ceux qui ne l’envisagent pas sont plus inquiets de ne pas être à la hauteur en phase du mentor ou encore ont peur de le déranger.

 

Pour en savoir davantage : https://presse.creditmutuelalliancefederale.fr/wp-content/uploads/2023/06/OpinionWay-pour-Moovjee-Les-etudiants-et-lentrepreneuriat-Mai-2023.pdf

SOMMAIRE

Si 68% des jeunes de 18 à 30 ans souhaiteraient entreprendre, seuls 8% l’ont fait.

Méthodologie : enquête en ligne du 24/04/2023 au 28/04/2023 auprès d’un échantillon représentatif de 1500 jeunes Français, composé de 900 jeunes de 18 à 24 ans et 600 jeunes de 25 à 30 ans, par l’institut Appinio, sans préciser le fichier source.

Les 2 limites de ce sondage comme dans bien d’autres, sont d’une part le fait de questions imposées (sans enquête qualitative préalable pour définir les questions), et d’autre part l’expression d’une opinion qui peut ne pas être en conformité avec ce qui sera ou est vécu.

 

L’accompagnement par des structures dédiées à la création d’entreprise n’est pas jugé indispensable ; sans doute aussi parce que ceux qui ont crée l’ont fait très majoritairement sous la forme d’une activité secondaire. 

⇒ Leur état d’esprit vis à vis de la vie professionnelle intégrant la création d’entreprise 

♦ 58% sont satisfaits de leur vie professionnelle actuelle (vs 75% des Français) , mais 7 sur 10 sont optimistes pour l’avenir, notamment ceux qui ont entrepris ou veulent créer dans l’année (75%) vs ceux qui ne souhaitent pas créer (62%), voire ceux qui envisagent de créer dans plus de 5 ans (69%)..

 

Qu’attendent-ils de leur vie professionnelle ? 51% subvenir à leurs besoins, avant s’épanouir, être heureux (38%) ou gagner de l’argent (35%).

 

♦ Pour 54%, la vie professionnelle idéale passe par une expérience d’entrepreneuriat : 20% l’entrepreneuriat seul, 20% être salarié et entrepreneur en même temps (dont 4% en alternance), 14% être d’abord salarié avant de devenir entrepreneur. Noter que les 18-24 ans sont plus intéressés pour intégrer l’entrepreneuriat dans leur cursus professionnel que les 25-30 ans (59,4 vs 46,5%).

Par ailleurs, 35,5% opteraient pour le CDI et la stabilité et 5,5% pour un CDD ou un intérim.

 

Les femmes envisagent moins d’entreprendre (6 sur 10 contre 7 sur 10 pour les hommes) ; elles le feraient moins dans l’année, tout comme dans les 5 ans.

Pourtant par la création d’entreprise, les femmes ambitionneraient davantage d’être heureuses (49% vs 35 les hommes), d’être indépendantes (47% vs 37), d’être libres et de gérer leur temps (45%), alors que les hommes citent subvenir à ses besoins (29%), item non ressorti pour les femmes.

⇒ Les conditions pour créer leur entreprise

Plus on a été sensibilisé à la création d’entreprise, plus on a envie d’entreprendre (71% vs 54 pour ceux qui n’ont pas été sensibilisés) ; les hommes ont été aussi davantage sensibilisés que les femmes (ou y ont été plus attentifs)

36% des moins de 25 ans l’ont été pendant leurs études vs 24,5% les 25-29 ans. 

 

Le fait d’avoir certaines qualités qu’ils n’auraient pas assez (s’agit-il de tous les interrogés ? Pourquoi n’avons-nous pas cette info pour ceux qui ont crée ou vont le faire très prochainement ?) : le courage et la persévérance (dans l’idéal 51% alors que seuls 34% disent l’avoir), le sérieux et la capacité de travail (49% vs 39 disent l’avoir), la créativité (45% vs 29 disent l’avoir). 

 

♦ L’accompagnement n’est considéré comme indispensable que par 23,5% et préférable par 45%.

Noter surtout que l’accompagnement par une structure dédiée n’est cité comme facteur déterminant que par 20,5% vs accompagnement par un pair (42%), par un associé (21,4%) voire par la reprise d’études (22%).

Sont aussi jugées déterminantes une prime jeunes (19%) et les indemnités chômage (13%).

 

♦ Et quelques idées fausses : 

-57% considèrent que le meilleur âge pour entreprendre c’est avant 30 ans.

-60% pensent qu’il faut au moins 10 000€ pour se lancer.

 

♦ Ajoutons quelques freins : ceux qui veulent entreprendre citent le risque financier (52% vs 34 pour ceux qui n’en ont pas envie), la complexité administrative (33%), le manque de confiance en soi (30%), alors que ceux qui ne veulent pas entreprendre citent la préférence pour le fait de toucher un salaire tous les mois (33%) et le manque de moyens financiers (33%). 

 

⇒ Ceux qui ont créé

Parmi les jeunes interrogés, 7,8% ont déjà créé, 12,9% l’envisagent dans l’année, 30% dans un délais de 1 à 5 ans (davantage les 25-29 ans), 25,5% plus tard et 24% pas du tout.  

 

Mais parmi les créateurs, seuls 24% en ont fait leur seule activité, alors que 43% sont en activité secondaire (et par ailleurs salarié) et 33% en activité principale.

 

35% étaient avant leur création salarié, 31% en études et 29% au chômage.

 

La création de leur entreprise a amélioré leurs compétences professionnelles (57%),  leur niveau de revenu (48%), leur confiance en l’avenir (48%), et leur qualité de vie (44%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.adie.org/espace-presse/communique/ladie-publie-une-etude-inedite-pour-liberer-lentrepreneuriat-des-jeunes/

SOMMAIRE

88% des TPE ayant bénéficié d’un PGE ne l’ont pas encore remboursé.

Méthodologie : enquête entre le 9 et le 15 mai auprès des membres du SDI ; 1 352 ont répondu.

Leur profil : leurs entreprises ont plus de 10 ans d’ancienneté, 19% de 5 à 10 ans, 11% de 3 à 5 ans et 9% 3 ans au plus. 73% sont employeurs dont 34% avec 1 ou 2 salariés, 23 de 3 à 5 salariés et 16% 6 salariés et plus.

 

25% des répondants disent avoir rencontré de fortes difficultés financières. par ailleurs, 70% affirment la confiance dans leur banque, même si l’on constate une dégradation.

 

Un sondage difficile à exploiter faute de disposer d’une vision de la situation de l’ensemble des répondants, se chevauchant souvent avec celle des entreprises en difficulté financière ; étonnant que la confiance aux banques soit aussi élevée alors que le refus de prêt de trésorerie semble forte.

⇒ La perception de leur activité actuelle et à venir

58% des leurs dirigeants estiment que la conjoncture actuelle ne touche que modérément ou pas leur activité, contrairement à 42% (13 mise en péril et 29 ralentissement considérable).

26% se disent confiants, 20% sont pessimistes, 18% découragés et 36% indécis. Ils notent 6,4 (sur une échelle de 1 à 10) le risque de connaître une récession au cours de l’année 2023

36% sont satisfaits de la performance de leur entreprise ces 12 derniers mois, 32% insatisfaits, alors que 32% ne se prononcent pas. 

 

Ce qui leur est actuellement le plus difficile : réduire les coûts (56%), augmenter les ventes (54%), recruter (22%), voire licencier (6%), accroitre la productivité (14%) et améliorer la qualité (8%).

⇒ La trésorerie

Pour 50% leur trésorerie s’est détériorée entre 2021 et 2022, alors que 10% déclarent avoir constaté une amélioration ; pour 40% la trésorerie est restée stable.
Toutefois 65% disent avoir rencontré peu (29%) ou pas (46%) de difficultés financières et 25% de réelles difficultés financières.

 

♦ Les bénéficiaires de PGE

 

-53% ont contracté un PGE ; 88% n’ont pas encore remboursé ce PGE. 53% l’ont consommé à hauteur de 90 à 100% (mais 73% pour les entreprises en difficulté financière), 11% entre 50 et 90%. 36% de 0 à 50%.

 

-Les entreprises qui ont déclaré des difficultés financières importantes sont 64% à n’avoir pas fait appel à un financement bancaire au cours des 12 derniers mois.

Parmi ceux qui ont fait appel, 70% ont essuyé un refus (81% celles en difficulté financière), estimant à 67% (79% pour celles en difficulté financière) que le bénéfice d’un PGE leur a été défavorable : ils avaient sollicité à 88% au moins 7 500€.

Bien que le remboursement du PGE soit garanti à hauteur de 90% par l’État, celui-ci est bien intégré comme une dette de l’entreprise par les établissements bancaires, dette venant en diminution de ses capacités d’emprunt.

 

23% pour l’obtention de ce crédit, ont du signer une renonciation à la protection de leur patrimoine personnel ; ils sont 95% pour celles en difficulté financière.

 

♦ Ceux qui n’ont pas contracté de PGE sont 69% à ne pas avoir sollicité de crédit bancaire pour leur trésorerie ces 12 derniers mois. Ceux qui ont fait appel demandaient majoritairement au moins 7 500€. 52% ont bénéficié d’un accord. 96% de ceux qui ont connu un refus ne se sont pas vus proposés une autre solution.

16% pour l’obtention de ce crédit, ont du signer une renonciation à la protection de leur patrimoine personnel ; ils sont 30% pour celles en difficulté financière.

 

⇒ Ils sont toutefois 70% à se déclarer satisfaits de leur banque.

 

Lorsqu’ils existent, les griefs énoncés par les chefs d’entreprise à l’égard de leur banque concernent en premier lieu un manque d’écoute (29%), un manque de réactivité (19%), des propositions de financement inadaptées (19%), et un manque de disponibilité (10%).

 

Mais 29% constatent une dégradation des relations avec leur partenaire bancaire sur les 12 derniers mois.
Y contribuent les multiples lignes de frais appliqués par les établissements bancaires dans la gestion des comptes courants professionnels et les frais dus au développement de nouvelles modalités de paiement (les cartes bancaires dont le « sans contact », les virements).  

 

Pour en savoir davantage : https://sdi-pme.fr/wp-content/uploads/2023/06/ENQUETE-FINANCEMENT-DES-TPE_V3-1.pdf

 

SOMMAIRE

Sur la période 2010-2019, 5% des entreprises matures sont à considérer comme zombies.

Une étude dont il est particulièrement difficile de tirer des résultats et conclusions claires.

 

40% des entreprises primo accédantes au statut de zombie redeviennent à nouveau pérennes au bout de trois ans, alors que 30% finissent en défaillance ; 30% demeurent zombies.

⇒ Une définition :

Une entreprise est zombie si :

-son excédent brut d’exploitation (EBE) ne couvre pas l’ensemble de ses charges d’intérêt durant trois années consécutives,

-si elle est mature au sens où elle a plus de dix ans.

 

Cette définition s’expose à la critique de sous-estimer le poids des entreprises zombies dans des périodes où les taux d’intérêt sont particulièrement bas. Pour limiter la portée de cette critique, des définitions combinant une faible profitabilité et un risque de défaut élevé ont été proposées.

On peut considérer que définir uniquement le statut de zombie des entreprises à partir de leurs performances financières est trop limitatif. Il faut également prendre en compte les financements subventionnés qu’elles reçoivent des banques et des aides publiques qu’elles perçoivent. Il faut aussi exclure de la population des zombies les entreprises filiales d’un groupe lorsque ce dernier n’est pas zombie lui-même.

⇒ un chiffrement des zombies et de leur devenir 

♦ En moyenne sur la période 2010-2019, 5% des entreprises matures sont à considérer comme zombies, une situation assez stable, contrastant avec un taux de défaillance des entreprises matures en baisse de manière sensible à partir de 2013.  qui s’explique d’abord par un environnement économique plus favorable et une amélioration de la situation financière des entreprises.

Le statut de zombie apparaît comme une étape préalable à la défaillance pour un nombre élevé d’entreprises. En 2012, sur 6 936 entreprises zombies, 876 ont été défaillantes, (près de 13%), un taux près de 8 fois plus élevé que celui des entreprises matures (1,7%).

 

♦ 3 667 entreprises sont devenues zombies pour la première fois en 2010, dont 13,4% étaient défaillantes cette même année. Il s’agit d’entreprises qui connaissaient des difficultés depuis au moins trois ans. En 2013,  3 années plus tard, 41,5% sont sorties par le haut, 31,5% ont été défaillantes, 18% ont toujours le statut de zombie. 

 

Observé sur plusieurs années, plus de 40% des entreprises primo accédantes au statut de zombie finissent par redevenir pérennes au bout de trois ans et 30% finissent dans une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire ; 30%, sont toujours zombies (rechute ou statu quo), ou bien ont disparu de la base et ne renseignent plus leurs comptes.

⇒ Profil des entreprises zombies

♦ Les entreprises zombies réalisent entre 2 et 3% de la valeur ajoutée des entreprises matures entre 2009 et 2019, et piègent un capital qui n’est  pas réalloué vers les entreprises les plus productives.  A titre d’exemple, en Belgique, elles piègent 16% du stock de capital et menacent 12% de l’emploi belge.

 

♦ Les entreprises zombies sont davantage présentes dans le secteur des services que dans le secteur manufacturier. 

 

♦ Celles-ci sont présentes dans toutes les tailles avec un poids comparable pour les TPE, PME et ETI, mais plus important pour les GE où ce poids dépasse la barre des 10% en 2015.

 

♦ Elles sont plus âgées mais de plus petite taille.

 

Sur le plan économique, elles ont des performances productives moindres et moins capitalistiques (88 000€ de capital par unité de travail pour les zombies contre 102 000€ par unité de travail pour les non zombies). Leur capacité d’autofinancement est très dégradée.

 

L’une des raisons de leur persistance réside dans les faibles taux dont elles peuvent bénéficier de la part des banques, même si les taux sont plus élevés que pour les autres.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2023-dt-02-zombies-juillet.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

788M€ de cotisations et contributions sociales ont été redressées en 2022 par l’Urssaf.

3 738 actions ciblées sur les employeurs et 1 875 sur les travailleurs indépendants ont conduit à un redressement pour 83% d’entre elles.

⇒ Les redressements opérés

♦ Le réseau des Urssaf compte 1500 inspecteurs et plus de 200 contrôleurs agréés et assermentés. Les actions de lutte contre le travail dissimulé sont habituellement prises en charge par 250 inspecteurs spécialisés dans ce domaine (20% du temps global d’activité des contrôles), en progression de 5 points par rapport à 2018.

 

♦ En 2022, 38 486 actions de lutte contre le travail dissimulé ont été engagées (+4,8% au regard de 2021) . 5 613 actions ont été ciblées : 3 738 actions sur les employeurs (+0,6% sur un an) et 1 875 actions sur les travailleurs indépendants (+1,1% sur un an).  83% ont abouti à un redressement. 

 

♦ 788,1M€ de cotisations et contributions sociales ont été redressées, dont 544M€ de cotisations et contributions non déclarées et 234M€ pour majorations de redressement, et remise en cause des réductions et exonérations de cotisations dont avait pu bénéficier l’entreprise. 76,2M€ concernent les travailleurs indépendants (+12,7% sur un an).

 

Le montant moyen des redressements toutes actions confondues en 2022 est de 146 969€ dont 88% concernent les employeurs (un redressement moyen de 232 893€) et 12% les travailleurs indépendants.

 

♦ Ces redressements concernent notamment le BTP (524M€ ou 66% des redressements), les services aux entreprises, dont le gardiennage (62,8M€),  et le commerce (35,8M€).

 

♦ Si en 2021, le montant des redressements avaient chiffré 789,4M€, ils étaient de 708,3M€ en 2019 et 290,7M€ en 2013.

⇒ 31 852 actions de prévention ont été conduites (+4,6% sur un an),

dont 31,5% pour le commerce et HCR et 27,4% le BTP. Ces actions de prévention, programmées sans présomption de fraude et à visée pédagogique, sont destinées à sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux et objectifs de la lutte contre le travail dissimulé, aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et parfois à préciser les sanctions financières et pénales encourues en cas de situation frauduleuse détectée.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Espace%20media/Dossier%20de%20presse/DP070623/DP070623.pdf

SOMMAIRE

Le revenu moyen 2021 des non-salariés chiffre 4 030€ mensuels.

Source : la base Non‑salariés est issue de deux sources administratives, gérées par la Caisse nationale des Urssaf et par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole. L’étude se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre 2021 et par ailleurs inscrits auprès d’un organisme de protection sociale des travailleurs non salariés, excluant les dirigeants « assimilés salariés » (gérants minoritaires de SARL, dirigeants de sociétés par actions simplifiées, de sociétés anonymes, etc.). mais intégrant ceux en pluriactivité et les microentrepreneurs.   

 

Le revenu moyen s’étend de 9 910€ à 1 260€ selon les activités ; il a peu évolué en euros constants entre 2019 et 2021, mais nettement plus entre 2012 et 2021.

⇒ La situation fin 2021

♦ 3,9 millions de personnes exercent à titre principal ou secondaire une activité non salariée, dont 0,4 million dans le secteur agricole. Mais 3,478 millions produisent des recettes (microentrepreneurs immatriculés mais sans activité économique).

 

Selon le statut : les entreprises classiques sont 1,841 million dont 938 000 entrepreneurs individuels et 903 gérants minoritaires de société, alors que les microentrepreneurs actifs économiquement sont 1,636 million (47,1% des non-salariés). 

Les entrepreneurs classiques ont 4 030€ mensuels comme rémunération, un peu plus les entrepreneurs individuels (4 180€), un peu moins les gérants majoritaires (3 190€), vs 630€ pour les microentrepreneurs. 

 

♦ Par grand secteur d’activité : Hors secteur agricole, les non‑salariés actifs se concentrent 22,1% dans les services aux entreprises (dont informatique et communication), 16,5% dans la santé/éducation, 15,5% dans les services aux particuliers, 15,4% dans le commerce et l’artisanat commercial, 12,1% la construction, 5,4% les HCR, 5,1% l’industrie, 4,9% les transports, 3,5% dans les activités financières, assurances et immobilières.

 

Les rémunérations mensuelles pour les entrepreneurs classiques vont de 1 750€ pour les services aux particuliers à 6 030€ pour la santé/action sociale (entre 21 000 et 72 360€).

En ce qui concerne les microentrepreneurs, la rémunération oscille entre 250 et 810€ (en annuel entre 3 000 et 9 720€). Noter qu’un micro-entrepreneur sur deux gagne moins de 320€ par mois

 

9,4% des entreprises classiques sont en pluriactivité (entre 4,5 et 12,6%), alors que les microentreprises le sont à 30,5% (entre 12 et 41%).

♦ La répartition des entreprises classiques par année d’ancienneté et leurs revenus

-Les classiques sont 68% à avoir au moins 6 ans d’ancienneté (dont 19% 21 ans ou plus) ; 18% ont moins de 3 ans. La rémunération croit avec l’ancienneté : de 2 030 à 2 900€ pour celles de moins de 3 ans à 3 430-3 910€ pour celles de 3 à 10 ans puis de 4 370 à 5 260€ pour celle de de 11 ans et plus.

Les revenus nuls sont plus nombreux chez ceux ayant moins de 3 ans d’ancienneté (21 à 33%) pour se stabiliser à 9% à partir de 6 ans d’ancienneté.

 

-63% sont le fait d’homme. Leurs rémunérations sont plus favorables que celles des femmes (4 350€ vs 3 510).

 

-Une approche par région : les rémunérations les plus faibles sont localisées en outremer, puis dans le sud (entre 2 700 et 3 600€) ; la plupart des régions (9 régions) se situent ensuite entre une rémunération comprise entre 3 670 et 3 970€, puis l’est et le nord (4 230 et 4 440€) et enfin l’Ile de France avec 5 190€).

Noter que la proportion de revenus nuls est surtout localisée en outremer et en Corse.

⇒ Une approche par activité fine

Les activités exigeant de nombreuses années d’études supérieures et souvent contrôlées par des ordres ou encadrée par la loi (et donc sans microentrepreneurs) sont celles les mieux rémunérées dans les domaines de la santé/action sociale (médecin, dentistes, pharmaciens, vétérinaires) ou dans le juridique (entre 6 350 et 9 910€).

Suivent les activités de type intellectuel notamment de conseil et les professions paramédicales avec des montants compris entre 3 220 et 4 280€. 

Viennent ensuite les activités plus “traditionnelles” de type industrie, construction, commerce, auxiliaires de santé, transport (entre 2 310 et 3 160€), suivi d’activités moins rémunératrices telles les activités artistiques, les services aux particuliers, les taxis et VTC (entre 1 260 et 1660€).

 

Les entreprises sous frome de microentreprise suivent globalement ces mêmes tendances (entre 320 et 1 390€).

⇒ L’évolution au fil des années

Les entreprises classiques, avec l’apparition des autoentreprises puis des micro entreprises ont diminué en nombre passant de l’indice 100 en 2012 à 87,6 en 2021, alors que le flux des entreprises intégrant les microentrepreneurs a nettement gonflé passant de l’indice 100 en 2008 à 165,4 en 2021.

 

Les rémunérations en euros constants des entreprises classiques ont nettement progressé entre 2020 et 2021 (+9,5%) en sortie de covid, mais guère entre 2019 et 2021 (+3,3%)  et toutefois davantage entre 2008 et 2021 (+13%).

♦ L’évolution par grands secteurs d’activité en euros constants

Si 2020/2021 manifeste un évolution favorable pour l’ensemble des secteurs (entre 8,2 et 12,4%), 2019/2021 est moins favorable avec une forte évolution du commerce mais une régression des services aux particuliers et des transports. Comparé 2021 à 2012, là encore le commerce mais aussi l’industrie et le services aux entreprises sont en situation favorable alors que la santé et les services aux particuliers progressent peu alors que les transports régressent nettement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7651812

 

SOMMAIRE

Quelques données sur les effectifs salariés dans les TPE.

Méthodologie : la source est le fichier de la Déclaration Sociale Nominative (DSN), constitué à partir de la déclaration obligatoire et mensuelle des entreprises; il concerne les entreprises employeurs et exclut donc les entreprises sans salarié. Pour rendre ces données exploitables, la Dares a développé le Système d’information sur les mouvements de main-d’œuvre (Sismmo) où est recréé le parcours des salariés en compilant toutes les informations concernant chacun d’entre eux.

 

Les TPE constituent 82,4% des entreprises avec salariés et regroupent 18,6% des salariés.

 

♦ Les TPE d’au moins 3 salariés (43% des TPE employeurs) emploient 73% des salariés des TPE. Les salariés (apprentis compris) chiffrent dans les TPE 3,599 millions vs 15,788 millions dans les entreprises de 10 salariés et plus.

Les TPE, en termes d’effectif salarié sont plus présentes que les plus de 10 salariés dans les activités construction et services aux particuliers, alors que les entreprises de plus de 10 salariés le sont davantage dans l’industrie et la santé/éducation.

 

♦ En termes d’évolution des effectifs salariés, les entreprises de 10 salariés et plus ont connu une situation plus favorable que les TPE, que ce soit entre 2019 et 2020 ou entre 2020 et 2021, et ce dans la quasi totalité des activités.

 

♦ Temps partiels, CDD

 

-Noter qu’en 2021 les salariés à temps partiel représentent 25% des effectifs et les CDD 17% (10% hors apprentis), sans grand changement depuis 2018 (en légère diminution pour l’un  et l’autre). Dans les entreprises de 10 salariés et plus, les temps partiels sont 17%  et les CDD 12%. 

Les temps partiels en TPE sont très présents dans la santé-éducation (47%) et les services aux particuliers (38%), et peu dans la construction (11,9%) ou l’informatique/communication (13%). ils le sont peu dans les 3 salariés et plus (entre 19 et 24% vs 30 à 38% pour les plus petites tailles.

 

-Les CDD sont plus nombreux dans les activités services aux particuliers (24%) et peu dans la finance/assurance (9%). ils le sont de façon proche (entre 15 et 18%) au regard de la taille.

Entre 2019 et 2021, la part des apprentis double dans le secteur privé (de 2,3 à 4,1%), comme dans les TPE (4,8% en 2019, 8,1 en 2021). La hausse des CDD est principalement due à l’apprentissage, soutenue notamment par le dispositif « 1 jeune, 1 solution » mis en place pendant la crise sanitaire.

 

Les femmes sont 46,6% des effectifs  (vs 45,2% dans les plus de 10 salariés) ; elles sont très présentes dans la santé/éducation (79%), la finance/assurance (68,5%), les services aux particuliers (64,5%), et l’immobilier (63%) ; elles le sont bien moins dans l’informatique-communication (36%) et la construction (15%) ou l’industrie (17%).

 

♦ Pour les salariés à temps complet, la durée hebdomadiare du travail s’établit à 36 heures en moyenne, vs 35,8 heures pour les autres entreprises du secteur privé. Cette durée de travail est principalement portée par les entreprises de 3 salariés ou plus, qui concentrent les 3/4 de la main-d’œuvre des TPE.
 
Les salariés à temps partiel voient leur durée hebdomadaire contractuelle moyenne de travail légèrement baisser en 2021 (17,4 heures, pour 17,7 heures en 2020).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/lemploi-dans-les-tres-petites-entreprises-en-2021#:~:text=Lecture%20%3A%20Au%2031%20d%C3%A9cembre%202021,6%20%25%20des%20effectifs%20salariaux%20totaux.

 

 

 

SOMMAIRE

Les apprentis diplômés de CAP à BTS sont 73% en emploi 2 ans après leur sortie d’études.

Méthodologie : InserJeunes est un système d’information obtenu par rapprochement de bases de données administratives « scolarité » et de bases de données « emploi » (fondées sur les déclarations sociales nominatives). Il couvre l’ensemble de l’emploi salarié dans le secteur privé en France, à l’exception de certains emplois salariés agricoles et des emplois salariés relevant de particuliers employeurs, comme l’emploi non salarié.

 

Le taux d’emploi des diplômés (75%) est supérieur à celui des non diplômés (66%).

⇒ Les taux varient selon le diplôme, et le sexe des apprentis diplômés. 

♦ Parmi les apprentis en dernière année d’un cycle d’études de niveau CAP à BTS en 2019-2020 et sortis d’études en 2020, 73% sont en emploi salarié dans le secteur privé deux ans plus tard, en juillet 2022 (72% pour la génération précédente), avec une légère hausse pour les apprentis sortant d’un CAP, un baccalauréat professionnel ou un brevet professionnel (BP), alors qu’il est stable pour ceux ayant préparé un BTS.

 

Le taux d’emploi varie en fonction de la certification préparée : pendant l’apprentissage: 68% pour les CAP, 74% pour les baccalauréats professionnels, 77% pour les BTS et 79% pour les brevets professionnels.

 

♦  La part des hommes en emploi est plus élevée (75%), que celle des femmes (69%). Cela s’explique en partie par une présence plus forte des hommes dans les formations du domaine de la production (88% des sortants de ces formations) et des femmes dans des formations du domaine des services (63%).

⇒ Leur insertion comme salarié 

♦ 2 ans après leur sortie d’études en 2020, 51% des apprentis sont en emploi salarié en CDI (+16 points par rapport à la situation 6 mois après la sortie d’études). 80% le resteront. Ils étaient 35% 6 mois après leur sortie d’études.

 

47% des apprentis occupent un emploi salarié à la fois à 6, 12, 18 et 24 mois après leur sortie d’études en 2020 : 28% auprès d’un seul et même employeur et 19% auprès de 2 employeurs distincts ou plus.

39% des sortants sont au moins une fois en emploi et une fois sans emploi et 14% ne sont en emploi à aucune de ces dates.

 

Ceux en CDD, en intérim ou en contrat aidé sont en proportion proche quelque soit la durée après leur sortie d’études : en CDD, entre 15 et 17% , en intérim entre 5 et 6% et ceux en contrat aidé entre 2 et 4%. 

 

Noter que ceux en emploi chez le même employeur que celui de l’apprentissage y demeure assez fidèle, le quittant un peu plus à 18 ou 24 mois après leur sortie d’études (21 et 20% toujours employés chez cet employeur vs 25 et 27% entre 6 et 12 mois après leur sortie d’études).

 

6% s’engagent à nouveau dans un cycle d’études, notamment quand la certification préparée relevait du domaine des services de niveau bac+2.

♦ Noter la progression vers l’emploi en CDI pour ceux qui n’était pas en CDI lors de leur sortie d’études à 6 mois : 

-ceux en emploi salarié hors CDI à 6 mois sont 48% à être en CDI à 24 mois.

-Ceux sans emploi salarié à 6 mois, sont 26% en CDI à 24 mois, 26% en CDD et 48% sans emploi.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/7d2c9a7ddffc9c5f6462d95e7da3635f/Dares-Resultats39_Insertion-professionnelle-des-apprentis-a-2ans.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les salariés du privé ont été plus nombreux à quitter leur entreprise en 2022 qu’avant la crise sanitaire.

Méthodologie : enquête Emploi sur le devenir des salariés (excluant les intérimaires).

 

Cette hausse de la mobilité est partagée dans l’ensemble des catégories socioprofessionnelles et des secteurs d’activité avec toutefois quelques différences.

 

81,2% des salariés qui travaillaient dans le privé en 2021 se trouvent dans la même entreprise un an plus tard, en 2022, alors que  9,7% des salariés ont évolué vers une autre entreprise du secteur privé (2,4 points de plus que les salariés de 2017). D’autres deviennent indépendants (0,9% vs 0,6 en 2017) ou dans le secteur public (0,7 %) ; d’autres deviennent inactifs (4,7% vs 5,3 en 2019 notamment du fait d’un départ en retraite), et moins au chômage (2,8% vs 3,6 en 2017 et 3,7 en 2019).

La hausse cette mobilité semble être l’aboutissement de motivations et de démarches volontaires :16,3% des salariés ont exprimé le souhait d’un nouvel emploi, et l’ont trouvé.

 

Les raisons sont à la fois le fait d’augmenter son salaire (25% + 2,1% augmenter son nombre d’heures de travail), à égalité avec celui d’améliorer ses conditions de travail, celui de changer de métier (14,5%), ou d’avoir un emploi plus intéressant  (13% et ‑3,4 points par rapport à 2021). Le besoin de sécurité s’exprime dans la crainte de perdre son emploi (5,9%) ou le besoin d’un  emploi plus stable (3,2%), voire s’installer à son compte (2,5%).

 

Les mobilités ont augmenté pour presque toutes les catégories sociodémographiques :

-Un peu plus marquée pour les hommes que pour les femmes, avec une plus grande propension à devenir indépendants pour les hommes, et à changer d’entreprise en restant salariées du privé pour les femmes,

-Plus marquée pour les moins de 25 ans, avec une progression vers un emploi indépendant plus marquée que pour l’ensemble des classes d’âge,

– Plus présente aussi pour les employés peu qualifiés, puis les cadres et les employés qualifiés, alors que les ouvriers sont moins demandeurs.

 

Entre 2018 et 2021, 75,4% sont toujours dans la même entreprise, 11,3% dans une autre entreprise (dont 6,6% d’un autre secteur d’activité), alors que 13,2% ne sont plus salarié.

Dans la grande majorité des secteurs d’activité, la stabilité des salariés au sein des entreprises a baissé entre 2018 et 2021, notamment dans la santé et l’action sociale, et les HCR. 

 

Les salariés qui ont changé d’entreprise et de secteur d’activité entre 2018 et 2019 se dirigent en majorité vers les services aux entreprises (20%), le commerce (16%) et les services non marchands (11%), et plus modestement vers l’informatique-communication et les services aux ménages.

 

Les salariés en CDD en 2021 ont plus souvent changé d’entreprise que ceux qui se trouvaient en CDD en 2018 ; avant crise, 82% des CDI se retrouvaient dans la même entreprise un an plus tard, contre 40,5% des salariés initialement en CDD.

72% des démissionnaires de CDI en 2021 sont en emploi salarié privé un an après, 3,1 points de plus qu’avant la crise sanitaire ; 26% sont dans le même secteur d’activité  et 44% dans un secteur différent ; ils ont plus souvent changé de métier.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7456939?sommaire=7456956

SOMMAIRE

Entre fin décembre 2022 et fin mars 2023, l’emploi salarié augmente de 0,3% après+0,2% le trimestre précédent.

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim est en hausse de 0,7% tandis que l’emploi intérimaire se replie nettement (-2,2%).

 

Dans 8 régions de France métropolitaine, la hausse de l’emploi salarié entre décembre 2022 et mars 2023 est comprise entre 0,3% et 0,6% : Occitanie, Paca (+0,5%), Corse (0,4%) et Auvergne Rhône-Alpes (+0,3%) ; par ailleurs au cours des 3 derniers mois, la hausse est supérieure à 0,3%, en Pays de la Loire (0,5%), Ile de France (0,4%), Normandie (+0,3%) et en Guyane (0,9%).

 

Au niveau national, au premier trimestre 2023, l’emploi salarié total dépasse de 1,3% son niveau du premier trimestre 2022. Il est au-dessus de son niveau d’un an auparavant dans toutes les régions. Il le dépasse très largement en Guyane (+4%) et en Guadeloupe (+3,1%). Dans les autres régions, la hausse est comprise entre +0,3% (pour les Hauts-de-France) et +1,8% pour trois régions (Île-de-France, Bretagne et La Réunion).

 

Au niveau départemental, l’emploi salarié augmente au premier trimestre 2023 d’au moins 0,3% dans près de la moitié des départements. Dans 11 départements, l’emploi augmente de 0,2%, Il est quasi stable dans 32 départements et recule dans 10 départements (en Creuse, -0,6% et dans les Hautes-Alpes,-0,5%).

 

Dans la majorité des régions, le taux de chômage diminue par rapport à son niveau d’un an auparavant (de 7,4% à 7,1) sur l’ensemble du territoire.
Entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, le taux de chômage est quasi inchangé dans six régions.

Il recule dans 10 régions, avec une baisse légèrement inférieure à celle au niveau national dans deux régions, la Bretagne et le Grand Est (-0,2 point). 

Il est le plus faible dans les Pays de la Loire (5,6%), en Bretagne (5,7%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (6%).

Il est plus élevé qu’au niveau national (7,1%) dans trois régions : Paca (8%), l’Occitanie (8,5%) et les Hauts-de-France (8,7%). Dans les régions d’Outre-mer, il est plus élevé, avec des taux allant de 12,4% en Martinique à 18,7% à La Réunion. 

 

Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,2 point dans trois départements (le Jura, la Nièvre et La Réunion), et il est quasi stable dans 33 départements. Le taux de chômage recule de manière un peu moins marquée qu’au niveau national dans 26 départements (-0,2 point). Il diminue autant qu’au niveau national dans treize départements. Enfin, il baisse davantage qu’au niveau national dans 25 départements, avec des baisses d’au maximum 0,5 point, à l’exception de la Guyane (-1,5 point).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7642998

 

SOMMAIRE

L’évolution des chiffres d’affaires, marges et trésorerie des TPE et PME.

Méthodologie : fichier FIBEN de la Banque de France relatif aux PME localisées en France, soumises à l’impôt sur les sociétés, et n’appartenant pas au secteur financier.
L’étude exploite les comptes annuels 2008-2022 de 1,404 million d’entités légales, regroupées en 1,264 million d’entreprises, intégrant des TPE (89% des entreprises observées) disposant de bilans sociaux sur la période 2019-2022.

Les TPE concernées sont localisées d’abord dans le commerce et HCR (26%), l’immobilier (24%), les services aux entreprises (21%) et la construction (12%), alors que les PME le sont d’abord dans le commerce et HCR (36%), les services aux entreprises (18%), la construction (16%) et l’industrie (15%).

 

2022 manifeste une progression favorable, comparée à 2021, des chiffres d’affaires, valeurs ajoutées et marges des TPE et PME.

⇒ Progression du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée

♦ Après le choc d’activité de 2020 lié à la crise Covid, le chiffre d’affaires des TPE augmente fortement, pour la deuxième année consécutive : +13,1% en 2022, après +12,5% en 2021 et  -2,5%en 2020, tout comme celui des PME,  avec une hausse de 12% en 2022, de 11,6% en 2021, après un recul de 4,8% en 2020.

Plusieurs facteurs participent à la hausse du chiffre d’affaires en 2022, : d’une part la hausse du secteur des HCR dont le chiffre d’affaires avait lourdement chuté en 2020 et qui se redresse plus tardivement que dans les autres secteurs, d’autre part l’inflation.  

 

♦ La valeur ajoutée augmente fortement en 2022, aussi bien pour les TPE (+13,3%) que pour les PME (+9,4%). La hausse soutenue de la valeur ajoutée suggère que nombre d’entreprises ont répercuté la hausse du coût des intrants dans leurs prix de vente.

Les charges de personnel ont rebondit fortement en 2021 et 2022, et dans une moindre mesure en 2022 du fait de la progression des embauches.

 

♦ L’excédent brut d’exploitation (EBE) des PME (hors TPE) augmente de 4,6% en 2022, alors que pour les TPE, il diminue de 2,6%, notamment du fait de la progression sensible des charges de personnel et de la quasi disparition des aides du fonds de solidarité en 2022.

 

♦ Le taux de marge recule pour les TPE entre 2021 et 2022, mais il reste supérieur à celui de l’avant covid (31% vs 27 en 2019), alors que pour les PME, il reste semblable en 2022 et en 2021 (25%).

Le taux de marge des TPE est systématiquement supérieur à celui des PME (31% en moyenne sur la période 2019‑2022, contre 23%), parce que les charges de personnel des TPE sont structurellement plus faibles, qu’elles sont souvent exemptées de la CVAE et que le secteur de l’immobilier (aux taux de marge supérieurs aux autres secteurs) est élevé. 

⇒ Le taux d’endettement et la trésorerie

En raison d’une dette qui varie peu et de capitaux propres qui se renforcent, le taux d’endettement baisse. 2022 est une nouvelle fois marquée par un renforcement sensible des capitaux propres des TPE (+10%, après +12% en 2021 et +8% en 2020) et des PME (+8%, après +10% en 2021 et +5% en 2020). Ce résultat ne doit pas être surinterprété, découlant pour les TPE de la surreprésentation du secteur immobilier.

 

Il n’y a pas d’inquiétude généralisée sur le remboursement des PGE, où les TPE sont 81% des entreprises bénéficiaires et 28% des montants accordés (soit 553 800 microentreprises pour 40Md€ de prêts), tandis que les PME représentent 14% des entreprises bénéficiaires et 47% des montants accordés (soit 98 900 entreprises pour 68Md€). Plus de 95% des entreprises remboursent correctement leur PGE.

 

Au 1er trimestre 2023, l’accès au crédit des PME reste semblable à la situation d’avant crise Covid, malgré une remontée des taux. 

Après les hausses record enregistrées entre 2019 et 2021, la trésorerie des PME baisse en 2022, mais reste à un niveau élevé. La trésorerie médiane des TPE, exprimée en jours de chiffre d’affaires, s’établit à 76 jours en 2022 (12 jours de moins qu’en 2021), mais 25 jours de plus qu’en 2019 et celles des PME ressort à 59 jours en 2022 (11 jours de moins qu’en 2021, mais 18 jours de plus qu’en 2019).

 

Si l’on se concentre sur les entreprises présentes 4 années de suite, environ les 2/3 des TPE ont vu leur trésorerie (rapportée au chiffre d’affaires) augmenter entre 2019 et 2022 ; il en est de même pour les 3/4 des PME. 

 

Selon la cotation Banque de France afin d’apprécier l’évolution de la capacité de remboursement des entreprises à un horizon de 3 ans, la proportion d’entreprises ayant une cote inéligible est plus importante chez les TPE (65%), plus fragiles, que chez les PME (40%). Cependant, au‑delà de cet écart structurel, la crise sanitaire n’a pas bouleversé la capacité de remboursement des entreprises. Pour les TPE, 69% en 2020, 64% en 2021 et 65% en 2022) et pour les PME, 47% en 2020 et 40% en 2022.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdf246-7_eti_web.pdf

Et pour les ETI

L’analyse des comptes 2022 des ETI témoigne d’une bonne situation financière pour relever les défis de 2023. En 2022, les indicateurs financiers se sont améliorés (chiffre d’affaires, valeur ajoutée et excédent brut d’exploitation) et ont dépassé les niveaux d’avant-crise. Même si la trésorerie, mesurée en jours de chiffre d’affaires, s’est dégradée par rapport à 2021, les niveaux demeurent supérieurs à ceux de 2019.

 

Les encours de crédit se sont accrus et le renforcement plus important des capitaux propres a permis d’afficher de meilleurs taux d’endettement par rapport à 2021. En conséquence, les ETI bénéficient de ressources propres accrues pour faire face aux investissements de 2023 et leur santé financière, mesurée par la cotation Banque de France, s’améliore encore.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdf246-7_eti_web.pdf

SOMMAIRE

Le cap des 1000 sociétés à mission est dépassé.

Tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises sont concernés.

⇒ Qu’est-ce qu’une société à mission ?

C’est un cadre juridique qui cherche à orienter le pouvoir de transformation des entreprises pour résoudre les enjeux sociaux et environnementaux, en liant capacité d’innovation de l’action collective et un engagement envers les parties prenantes.

La mission se compose d’une raison d’être (définissant l’identité de l’entreprise, son utilité à la Société et le futur qu’elle souhaite contribuer à bâtir), d’objectifs sociaux et environnementaux associés et est complétée par une gouvernance protectrice.
L’inscription statutaire de la mission permet d’aligner les dirigeants, les salariés et les actionnaires sur l’intégration d’objectifs sociaux et environnementaux au cœur du modèle d’affaires de l’entreprise.

L’entreprise doit déclarer sa qualité de société à mission sur le site du guichet unique des formalités des entreprises avec mention sur l’extrait K ou le K-Bis. Les mutuelles et coopératives à mission sont exemptées de cette déclaration.

⇒ Les spécificités des entreprises à mission

♦ Le nombre d’entreprises et de salariés concernés

 

-Ce statut créé en 2019, a été acté par 200 entreprises fin 2 020, 597 fin 2021 et 1 008 fin 2022. Il concernait fin 2020, 215 000 salariés, 543 000 fin 2021 et 660 000 fin 2022.

 

-Avec 569 000 salariés, les grandes entreprises (1% des entreprises à mission) contribuent à hauteur de 86% à l’effectif salarié total des sociétés à mission ; le bond connu entre 2020 et 2021 était lié au Groupe La Poste et ses 250 000 salariés. On en compte 14, dont 5 le sont devenues courant 2022 : la Banque Postale, Crédit Mutuel Arkéa, KPMG, Sagemcom et Babilou Family.

De leur côté, les ETI à mission (8% de ces entreprises) rassemblent aujourd’hui près de 73 000 salariés,

 

-Si le nombre de micro-entreprises et de PME à mission représentent 91% du total, leur part en termes d’effectif salarié atteint 3%, soit 18 000 salariés. 57% sont le fait de TPE, 24% de PME de moins de 50 salariés et 10% des PME de 50 à 250 salariés.

 

-L’analyse des sociétés à mission par date de création révèle une prépondérance d’entreprises récentes, avec 76% constituées après 2010 (44% en 2020 et après), une part qui a plutôt tendance à s’accentuer.

 

-Le nombre de sociétés à mission est réparti entre l’Ile-de-France et les autres régions ; si 57 % des sociétés à mission étaient implantées en Ile-de-France en 2020, leur part passe à 43 % fin 2022.  Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Bretagne et Paca ont été particulièrement actives.

⇒ Les secteurs d’activité concernés

Le secteur du service prédomine avec 78% des sociétés à mission (789 entreprises), suivi de celui du commerce (123 entreprises), puis l’industrie (30 entreprises) ; plus précisément : 

 

-Le secteur de la Tech/Informatique concentre 12% des sociétés à mission (119 sociétés dont 53 nouvelles en 2022), essentiellement le fait d’entreprises de moins de 50 salariés ; 4 licornes sont devenues sociétés à mission.  

-Le secteur du conseil (87 entreprises) représente plus de 12,5% des sociétés lorsqu’on cumule conseil en stratégie et transformation et conseil RSE (40 entreprises). Il s’agit pour l’essentiel de cabinets de conseil de moins de 50 collaborateurs, mais on y trouve aussi KPMG, seul “big four” parmi les sociétés à mission. Ajoutons 76 autres entreprises de conseil, 46 en communication, 53 en enseignement /formation, et 33 en recrutement/RH,

-Le secteur de la finance compte 84 entreprises dont la Banque Postale et Crédit Mutuel Arkéa. 

-Les secteurs de l’agroalimentaire (67 entreprises),

-Celui de l’immobilier et construction (travaux publics, habitat social, promotion immobilière, foncières, syndic de copropriété, bureaux d’études et assistance à maîtrise d’ouvrage) avec 65 entreprises,

-Le secteur de la santé et du médico-social regroupe 34 entreprises, dont  des sociétés de services d’aide à domicile (exemple de Babilou Family, spécialisée dans la petite enfance et présente dans 12 pays dans le monde. 

Celui de la culture et des loisirs, le sport et la presse (Bayard et Acteurs Publics), avec 37 entreprises

Le secteur du tourisme-hôtellerie-restauration fait état de 28 sociétés, dont des ETI de restauration collective.

-Celui du transport (Keolis Bordeaux Métropole Mobilités) avec 12 entreprises

 

Pour en savoir davantage : https://www.observatoiredessocietesamission.com/wp-content/uploads/2023/03/barometre-societes-a-mission-6.pdf

Un observatoire découvert lors de la lecture du  Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°58 – Juillet 2023

SOMMAIRE

Les effets du mécénat de compétences sur le monde associatif.

Méthodologie : 2 études d’impact très complémentaires,

-L’une réalisée par Kimso pour l’Alliance pour le Mécénat de compétences, centrée sur les associations afin de comprendre et mesurer l’impact du mécénat de compétences sur leur projet avec une 1ére phase qualitative en février et mars 2022 (10 entretiens individuels conduits auprès des associations) et 2 focus groups de salariés engagés, puis un questionnaire en ligne (phase quantitative) diffusé auprès de 161 associations répondantes.
-Une autre étude conduite par l’INJEP pour déterminer qui sont les associations ayant recours au mécénat de compétences. Le travail a débuté en janvier 2022 par une 1ére phase d’entretiens avec des représentants institutionnels du monde associatif, puis une enquête qualitative par entretiens auprès de 17 structures associatives dans 8 régions de France et un questionnaire auprès de 135 associations qui mobilisent le mécénat de compétences et 677 associations qui n’y recourent pas.

 

Les atouts et les risques à prendre en compte dans le cadre d’un mécénat de compétences.

 

⇒ Le mécénat de compétences est-il un dispositif accessible à toutes les associations ?

Les éléments issus de la recherche posent la question de l’accessibilité et du coût d’entrée. Les structures d’intérêt général qui ont le plus souvent recours à ce dispositif sont des associations
issus des secteurs de l’éducation, de la formation et de l’insertion et de la Santé, de l’action sociale et de l’humanitaire ;  ce sont aussi des entreprises associatives employeuses, qui ont des modèles organisationnels inspirés du monde de l’entreprise.  

 

81% l’ont expérimenté à plusieurs reprises.

 

Le mécénat de compétences est une expérience initiée dans le cadre de partenariats préexistants pour le plus grand nombre : 41% entretiennent déjà une relation avec l’entreprise avant la mise en place du mécénat de compétences.

⇒ Des effets satisfaisants en termes d’accès aux ressources et de professionnalisation.

♦ Le mécénat répond à un besoin de ressources additionnelles (93%), le gain de temps (89%),  l’appui d’un regard critique et extérieur (89%), la montée en compétences (86%), mais aussi des effets sur la notoriété, la visibilité, et les effets de levier pour le développement.  

♦ Cette satisfaction doit toutefois être nuancée. Il existe une dynamique de relation relativement asymétrique : les besoins des entreprises dictent l’offre de missions en mécénat de compétences. De plus, le bon déroulement des missions repose sur l’engagement moral des salariés et leur accompagnement notamment par les associations. Enfin, les associations interrogées n’ont pas toujours la possibilité de choisir le/les salariés qui les rejoignent en mécénat de compétences. 

 

La rencontre entre le monde associatif et le monde de l’entreprise peut s’avérer complexe (choc des cultures)  ; il faut alors, non seulement vérifier la motivation des salariés volontaires, mais aussi leur bonne compréhension de la mission de l’association. 
Les associations ne doivent donc pas sous-estimer les apprentissages nécessaires aux salariés volontaires en termes d’outils et de cause défendue. 

 

Une dangereuse hiérarchie des compétences peut se mettre à l’œuvre, avec l’idée que certaines activités ne demandent pas de compétences particulières. L’action conduite peut participer de la déstabilisation de certains groupes professionnels.

Ainsi le mécénat de compétence, par le choc des cultures et les exigences qu’il engendre peut
venir mettre en tension certains projets et certaines causes portées par les associations. 

 

♦ Le dispositif vient également soulever plusieurs questions sur le plan des ressources humaines : comment assurer la pérennité de ces missions ? comment faire pour remplacer les salariés volontaires après leur départ ? Le statut de salarié volontaire (ni bénévole, ni salarié) vient-il concurrencer l’emploi ? Du point de vue des modèles socio-économiques des associations, l’impact du mécénat de compétences peut s’avérer limité.

Les compétences internes en « réseautage » et « gestion financière » dépendent des individus qui les possèdent et sont rarement pérennisées de ce fait.

⇒ Quels facteurs clés de succès pour un mécénat de compétences ?

Pour plus de la moitié des associations, l’indisponibilité du collaborateur en mécénat de compétences représente le principal risque d’échec ; son implication et sa disponibilité est donc un premier facteur clé de succès.

 

De plus, « Il faut systématiser le diagnostic des besoins au préalable et mettre en place une logique de parcours pour accompagner les associations de façon ciblée, mais aussi savoir renoncer et accepter que parfois le mécénat de compétences n’est pas une réponse aux enjeux de l’association.

Il ne faut pas non plus négliger l’aspect chronophage du dispositif (phase amont de cadrage, accueil, encadrement) peut être décourageant.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2023/06/Bulletin-ISC-LR-juillet-2023-BAD.pdf

SOMMAIRE

364 demandes à la médiation du Crédit prises en compte au 1er semestre 2023.

La médiation du Crédit intervient notamment pour la restructuration du PGE, alors que 95% des entreprises bénéficiaires le remboursent correctement.

⇒ Une approche globale

Au cours du premier semestre 2023, le niveau de sollicitations de la Médiation du crédit demeure réduit, dans le prolongement de la tendance observée depuis le 3éme trimestre 2022.

 

738 demandes ont été éligibles au 1er semestre 2023 vs 2 176 pour l’année 2022 et 14 147 pour 2021. 81% des demandes du 1er semestre sont le fait de TPE et selon les activités 51% proviennent des services, 23% du commerce, 12% de l’industrie et 11% du BTP.

 

364 ont pu être prise en compte (59% de réussite) pour 213M€, concourant à protéger 3 097 emplois.  

 

Pour l’avenir, le contexte d’incertitudes lié au ralentissement économique, l’impact de l’inflation et l’inflexion sur l’accès au crédit de trésorerie appellent à la vigilance.

⇒ La restructuration de PGE

Cette faible sollicitation concerne les médiations classiques de même que celles liées aux restructurations des Prêts garantis par l’État (PGE) permises dans le cadre de l’Accord de Place du 19 janvier 2022 qui a été reconduit en janvier jusqu’au 31 décembre 2023 (dans 1/3 des cas)

 

Les restructurations de PGE concernent 875 dossiers depuis l’entrée en vigueur du dispositif, dont 58% proviennent essentiellement d’entreprises de services, 24% du commerce (notamment HCR) et 7% du BTP.
51% de ces demandes ont fait l’objet d’un accord, permettant aux 442 entreprises concernées de bénéficier d’un rééchelonnement des échéances de leurs PGE (sur une durée maximale de 4 ans), d’un réaménagement équilibré de leurs crédits à moyen terme et de visibilité sur le maintien de leurs lignes de court terme.

 

Noter que plus de 95% des entreprises remboursent correctement leurs PGE ; 50Md€ de crédits ont été remboursés sur les 143Md€ octroyés, soit 28% ; 106Md ont été accordés aux TPE/PME depuis 2020 ((74% du montant des PGE accordés).

 

Suivent des données par région.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/communique-de-presse_2023-07-19_2023_s1_mediation.pdf

 

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Les TPE et le partage de la valeur.

29% des TPE de proximité consultées ont eu recours à un mécanisme de partage de la valeur (ancienne prime de pouvoir d’achat notamment) en 2022 (39% dans l’artisanat du bâtiment).

 

La prime de partage de la valeur a été utilisée par 86% des entreprises de proximité concernées, tandis que 19% ont eu recours à un dispositif d’intéressement ou de participation aux bénéfices (35% des professionnels du droit).

 

94% l’ont accordée à l’ensemble des salariés ; le montant moyen de la prime s’est élevé à 950€.

 

L’U2P est favorable au développement de l’intéressement et de la participation dans les entreprises de moins de 50 salariés, dans la mesure où ces dispositifs seront mis en place par les branches professionnelles et qu’ils ne nécessiteront pas d’accords d’entreprise, assez peu praticables dans les petites entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/sites/default/files/23.06.23.pt_de_loi_ppv.pdf

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Les défaillances du 2éme trimestre 2023 progressent de 35%, comparé au 2éme trimestre 2022.

Méthodologie :
Altares  comptabilise l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces et sont donc intégrées dans le statistiques défaillances. L’exhaustivité des ouvertures de procédure est enregistré en date de jugement et non de la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C, publiées, le plus souvent quelques semaines après le jugement.

 

Définition : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire, ne recouvrant ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation), ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).
Le jugement prononçant le redressement judiciaire ouvre une période d’observation devant permettre à l’administrateur de dresser le bilan économique et d’élaborer un plan de redressement. La durée de la période d’observation est de 6 mois renouvelable 1 fois, avec une prolongation exceptionnelle de 6 mois à la demande du Procureur de la République, soit au total 18 mois. Altares observe qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

 

Je ne prends en compte que les liquidations judiciaires et les redressements, et pas les sauvegardes en très petit nombre (431 au sein de 13 266 défaillances au 2éme trimestre 2022).

 

Cette hausse est plus modeste si nous comparons avec la même période en 2019, puisqu’elle n’est que de 7,4%, mais elle concerne grandement les 10 salariés et plus, notamment au regard de 2019. 

⇒ Les redressements ont davantage progressé entre 2022 et 2023 qu’entre 2019 et 2023.

Les défaillances 2023 rejoignent celles de 2016-2017 en nombre (-1,6%) et progressent au regard de  2019 (+7,4%), mais explosent au regard de 2022 (+35%).

 

Les liquidations ont davantage progressé entre 2019 et 2023 (+11,7%), alors que les redressements diminuaient (-7,6%) ; c’est le mouvement inverse pour la comparaison 2023 avec 2022, où les redressements connaissent une hausse de 49% vs 30 pour les liquidations, alors que le poids des liquidations progressait légèrement entre 2019 et 2023 (de 67,9% à 70,6).

⇒ Les entreprises de moins de 3 salariés ont connu les hausses les plus modestes, comparées aux autres tailles.

Ce sont pourtant 72% des défaillances (77% des liquidations, 61% des redressements). Leur progression a été la plus faible, tant entre 2022 et 2023 (+28%), qu’entre 2019 et 2023 (+2,4%). 

 

Par contre les 10 salariés et plus ont beaucoup progressé pendant ces 2 périodes : entre 44 et 60% entre 2022 et 2023 et 30 à 66% entre 2019 et 2023. 

Ceci étant entre 2022 et 2023, toutes les tranches de taille ont connu de fortes hausses (entre +29 et +69%).

⇒ Un même type de constat en ce qui concerne les anciennetés des entreprises.

Les moins de 3 ans d’ancienneté (12% des défaillances) ont plutôt connu des baisses dans les 2 périodes (-5% entre 2022 et 2023 et -15,3% entre 2019 et 2013), alors que les défaillances des plus de 3 ans progressaient de 37 à 56% entre 2022 et 2023 et de 7 à 23% entre 2019 et 2023. Noter toutefois que les fortes progressions entre 2022 et 2023 le sont à la fois pour les liquidations et pour les redressements, alors qu’elles ne le sont que pour les liquidations entre 2019 et 2023.

⇒ une approche par activités fines pour l’ensemble des défaillances

Plutôt que d’observer la période 2022 à 2023, où la plupart des activités ont connu de nettes hausses, je propose de nous attarder sur la comparaison 2019-2023, 2019 étant l’année de référence pour une situation prècovid.

 

Les activités en expansion comme les activités financières et assurance, la restauration rapide l’informatique-communication, la santé ont connu de fortes hausse de défaillances (+35%, +32, +27 et +24), de même que des activités de service surtout exercées par de très petites entreprises ou celles largement tournées vers un savoir-faire manuel comme les services aux particuliers (+31%). 

On aurait pu s’attendre à de fortes hausses alors qu’elles sont demeurées modestes dans certaines autres activités en développement telles les services aux entreprises (+9%), les activités immobilières (7,4%).

 

Les hausses ont été plus modestes pour des activités plus classiques telles l’industrie, et le commerce (de +9 à 12%) et même la restauration traditionnelle (+5%) ou les débits de boisson (+2,7%).

 

La construction a même connu une baisse des défaillances (-15% dans le gros œuvre et -3% dans le second œuvre.

Un constat : le taux de liquidation a habituellement augmenté entre 2019 et 2023 ; cette hausse est le plus souvent faible, mais elle est conséquente dans quelques activités telles les activités récréatives (+12 points), l’éducation (+10 points), la restauration traditionnelle et la santé/action sociale (+8 points).

⇒ Qu’en est-il dans les régions ?

Toutes les régions ont connu de fortes hausses entre 2022 et 2023 (35% en moyenne, entre 20 et 48%), ce qui n’a pas été le cas entre 2019 et 2023 (5 régions ont connu une hausse comprise entre 11 et 30%, vs 5 régions entre 0 et 8% et 3 régions avec une baisse).

 

Les régions du sud ont connu des hausses conséquentes dans les 2 périodes, alors que celles de l’ouest et de l’est ont connu des hausses plus faibles voire négatives (entre 2019 et 2023).

 Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/publications/etudes-defaillances-sauvegardes-entreprises/

 

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La fraude aux moyens de paiement recule de 4%.

Et ce malgré une progression des moyens de paiement “informatiques”.

 

L’année 2022 confirme la progression générale de l’usage des moyens de paiement “informatiques” (+ 8%) observée depuis la crise sanitaire : le paiement sans contact (6 paiements par carte sur 10), le paiement par carte sur mobile (+137%, 6% des paiements par carte), ou le virement instantané (+85%).

 

Malgré la croissance des flux, la fraude recule de 4% en volume comme en valeur, pour revenir à 1,19Md de préjudice : 

-La carte (moyen de paiement principal du quotidien), voit son taux de fraude se contracter à 0,053% (contre 0,059% en 2021), soit le niveau le plus bas jamais enregistré par l’Observatoire. Le taux de fraude des paiements par carte sur Internet a baissé d’un tiers, à 0,165%.

 

-En revanche, le taux de fraude des paiements par mobiles (0,061%), s’il est en baisse par rapport à 2021, reste six fois supérieur à l’ensemble des paiements par carte. 

 

-Le chèque enregistre également une baisse de son taux de fraude, à 0,073% (contre 0,079% en 2021), même si celui-ci reste encore le plus élevé parmi les différents moyens de paiement. Des progrès sont attendus dans la sécurisation de l’envoi des chéquiers par voie postale et la simplification des procédures de mise en opposition des formules de chèque perdues ou volées.

 

-Le virement enregistre une nouvelle hausse des montants de fraude (+9%), mais le taux de fraude reste extrêmement bas (0,001%) en raison de la valeur des montants échangés ; le virement est le principal instrument utilisé par les entreprises et les administrations. Néanmoins, les montants de fraude ont plus que triplé en 5 ans, passant de 78M€ en 2017 à 313M€ en 2022, les particuliers et les petites entreprises en sont les principales victimes. 

 

 

2022 a été marquée par le développement des techniques d’escroquerie et des modes opératoires reposant sur la manipulation, notamment celles reposant sur un appel téléphonique à la victime en usurpant l’identité du personnel bancaire ; les fraudeurs parviennent ainsi à obtenir une authentification forte de leurs opérations frauduleuses.
Dans ces circonstances, les victimes ont pu rencontrer des difficultés à obtenir un remboursement. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/rapport_annuel_de_lobservatoire_de_la_securite_des_moyens_de_paiement_2022.pdf

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Publications des abonnés à la note d’analyse.

Je vous signale le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°58 – Juillet 2023, dont j’ai tiré 2 articles, l’un sur les entreprises à mission et un autre sur  le mécénat de compétences.

https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2023/06/Bulletin-ISC-LR-juillet-2023-BAD.pdf

Je porte à votre attention aussi le  site de Consulendo dont l’article sur le partage de la valeur : l’accord entre partenaires sociaux aura force de loi.

https://www.consulendo.com/2023/06/partage-de-la-valeur-en-entreprise-laccord-entre-partenaires-sociaux-aura-force-de-loi/

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Le flux des créations baissent de 1,9% entre les 1ers semestre 2022 et 2023.

Les services évoluent bien plus favorablement que les activités plus traditionnelles, notamment entre 2019 et 2023.

 

Juin 2023 a connu une hausse des créations en données brutes de 12%, au regard de mai 2023, mais le mois de mai était en forte chute au regard des 5 autres mois du 1er semestre 2023 (mai chiffrait 78 945 créations vs entre 85 434 et 99 278 créations pour les autres mois).

 

Juin 2023 comparé aux mois de juin 2022 est en progression de 3% (+9% pour les microentrepreneurs et -6% pour les créations classiques cumulant les sociétés et autres entreprises individuelles) ; juin 2023 comparé à juin 2019 faisait état d’une progression de 31% (+42 pour les microentrepreneurs et +17 pour les créations classiques.

 

Pour un repérage de tendance, je propose de comparer notamment les 1ers semestres de 2022 et 2019 à 2023.

⇒ En ce qui concerne l’ensemble des créations, le flux global du 1er semestre baisse de 1,9% si l’on compare à 2022.

Il progresse de 19,5% si l’on compare à 2019.

 

La progression est toujours plus sensible du coté des microentreprises (+1,8 et +32,8%) que du coté des entreprises classiques (-7,5 et +2,3%). Rappelons que la tendance est un basculement des entreprises classiques (pour partie des entreprises individuelles) vers le régime de la microentreprise. J’ajoute que le flux des microentreprises devrait être corrigé, puisque de l’ordre de 40% d’entre elles ne feront jamais de recettes et figurent pourtant dans le nombre d’immatriculés (on passerait alors en 2023 de 331 400 microentreprises à environ 198 800) .

⇒ Qu’en est-il de l’évolution des microentreprises ?

4 secteurs d’activité sont largement en progression entre 2019 et 2023,  y compris entre 2022 et 2023  pour l’informatique, alors que les services aux entreprises, aux particuliers et l’industrie (progressions étonnantes pour lesquelles je n’ai pas d’explication : le fait d’un basculement de salarié à la demande de leur employeur ou/et celui d’activité classée industrielle sans l’être) sont plutôt stables entre 2022 et 2023. On peut ajouter les activités immobilières en évolutions plutôt favorables.

 

Sont par contre en baisse entre 2022 et 2023, les secteurs services aux entreprises, santé/éducation, activités financières et transport ; ces mêmes activités ont des progressions plus modestes entre 2019 et 2023 que la moyenne (indice 133)  et surtout que les progressions fortes des 4 activités observées ci-dessus  indices entre 147 à 171).

Noter la situation atypique des transports en très forte hausse entre 2019 et 2021 (indice 193 vs ne moyenne 136).

⇒ Les entreprises classiques ont des scores plus modestes

Les secteurs les plus en progression sont les 5 activités en forte progression au sein des microentreprises, excluant les services aux particuliers, mais ajoutant les activités financières. Ces créations sont 47% des créations classiques.

 

3 activités sont en régression tant entre 2022 et 2023 qu’entre 2019 et 2023 : le commerce, le transport et la construction (31% des créations classiques).

 

Les autres activités se situent dans la moyenne : entre 2022 et 2023, comme entre 2019 et 2023.

⇒ Un dernier regard sur les évolutions 2022/2023 et 2019/2013

♦ Tout d’abord 2022/2023 : 4 activités évoluent favorablement, certes de façon modeste : l’industrie, l’informatique, les services aux entreprises et les HCR, alors que la plupart des autres activités connaissent une baisse, notamment pour les créations classiques.

♦ Puis 2019/2023 : une forte évolution pour toutes les activités de service, une évolution modeste ou la stabilité pour la construction, la santé/éducation et les HCR, alors que le commerce et le transport sont en baisse.

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Quelques éléments de profil sur les cessations d’entreprise.

Les sorties volontaires sont les plus fréquentes au sein des cessations et correspondent à de plus petites entreprises.

 

Chaque année, ce sont plus de 160 000 entreprises (hors micro-entreprises) qui sont radiées du registre du commerce et des sociétés par les greffes des tribunaux de commerce. Ces sorties du marché ne résultent pas toutes d’une liquidation judiciaire, 80 000 correspondant à des fins volontaires d’activité vs environ 40 000 des liquidations judiciaire. 

 

Il y a trois raisons pour une radiation par les greffes :

 

1. La liquidation amiable. Il peut s’agir d’une cessation volontaire d’activité mais aussi d’une cession de l’entreprise (lorsque l’entreprise achetée change de Siren) ou de la réorganisation au sein d’un groupe.

2. La liquidation judiciaire, qui peut intervenir plusieurs années après le jugement de liquidation, une fois réalisés les actifs de la société et les créditeurs remboursés (ou pas). Noter qu’il s’écoule en moyenne, pour les entreprises de plus de 10 salariés, 4 années entre l’ouverture d’une liquidation judiciaire et la radiation effective de l’entreprise. Pour 83% des entreprises en procédure collective, il s’écoule 3 ans ou plus.

3. La radiation d’office des sociétés ne respectant pas les formalités administratives qui leur incombent (régularisations opérées par les greffes). 

 

L’étude cible les liquidations amiables, supposées être en grande majorité des sorties volontaires d’entreprises.

Une méthodologie appropriée est mise en œuvre. Celle-ci ne prend pas en compte les départs en retraite ou cessation pour maladie, décès ou toute cause non économique.

⇒ Une 1ére approche :

Entre janvier 2015 et mai 2023, on compte 1 168 380 radiations dont 295 571 défaillances ; sur les 872 709 restantes, 94% sont passées par le tribunal de commerce, les autres par un  tribunal d’instance ou dans les Dom (éliminées de l’étude car peu renseignées). 156 000 concernent des entreprises qui n’étaient pas actives récemment et qui ont été radiées avec retard par les greffes, ou des entreprises de création très récente qui n’ont jamais été réellement actives.

Il reste 532 452 entreprises radiées “volontaires”, dont 63 703 ont fait l’objet d’une vente ; seules 459 749 demeurent observables. 

 

Mais ce nombre demeure incertain car : 
‒ certaines entreprises radiées se réactivent dans les six mois, gardant le même numéro SIREN,
‒ certaines entreprises radiées se réimmatriculent avec un autre numéro SIREN, 
‒ certaines entreprises radiées à la suite d’une restructuration sont “avalées” par une autre entreprise sans que cela donne lieu à une publication dans le BODACC,
‒ Enfin il est possible que certaines ventes ne soient pas repérées et qu’elles soient donc comptées comme des sorties volontaires.

⇒ Une observation sur les entreprises ayant cessé en 2021

Rappelons que l’étude observe les comptes de ces entreprises deux années avant la cessation volontaire d’activité.

 

♦ Profils des entreprises ayant cessé

 

-Les entreprises qui sortent volontairement sont en moyenne les plus petites (3,5 salariés en moyenne) ; 90% ont 6 salariés ou moins. Elles sont âgées de 14,6 années. Ce sont des entreprises dont la productivité apparaît similaire à celles des entreprises qui entrent en défaillance. mais sont bien moins endettées que les entreprises qui entrent en défaillance. 

 

-Les entreprises qui sont vendues (puis radiées dans les 2 ans) sont les plus grandes (17,6 salariés en moyenne), 2 fois plus grandes que la moyenne des entreprises pérennes ; elles sont les plus vieilles (près de 21 ans).

 

-Les entreprises défaillantes ont en moyenne 5,1 salariés et sont les plus jeunes (11,2 ans),  

 

♦ la situation par activité

Les sorties volontaires sont bien plus le fait des activités commerce, construction et les services (aux entreprises et aux particuliers, hors libéraux).

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2023-point-de-vue-sorties-volontaires-juillet_0.pdf

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Les immigrés qualifiés contribuent à l’innovation.

Méthodologie : la mesure de l’innovation est observée ici par le nombre de brevets déposés par les entreprises.

 

Une augmentation d’un point de pourcentage de travailleurs immigrés qualifiés permet aux entreprises de déposer 5,2% de brevets supplémentaires.

⇒ La participation des immigrés qualifiés est bénéfique

Cette hausse est due au transfert de connaissances qui conduit au développement de compétences dans de nouveaux domaines et à un accroissement de la productivité, et à la hausse des exportations. Les immigrés se concentrent sur les tâches techniques, à forte intensité de recherche, tandis que les natifs se concentrent sur celles de gestion, à forte intensité de communication.

 

Ainsi entre 1965 et 2010, l’immigration aux États-Unis aurait entraîné une augmentation supplémentaire de 8% des brevets par habitant.

En France, entre 1995 et 2010, le nombre de brevets détenus par entreprise dans le secteur manufacturier a été multiplié par 3,7, passant de 11,3 à 42,3 ; parallèlement, la part des inventeurs étrangers issus de l’enseignement supérieur, au sein des équipes de recherche a connu une hausse, passant de moins de 1% à près de 5% du nombre total de chercheurs, malgré une stabilité de la taille moyenne des équipes. Cette hausse atteint 7,6% pour les entreprises dont la quantité de capital par employé est parmi les 25% les plus élevés.

⇒ Comment augmenter cette participation en France ?

La part des immigrés diplômés de l’enseignement supérieur dans l’emploi a presque doublé entre 2000 et 2016, passant de 2,5 à 4,3%, mais elle reste bien inférieure à celle enregistrée aux États-Unis (7,5%), au Royaume-Uni (8,4%) et surtout au Canada (près de 17%).  

 

La transition de la fin des études vers l’emploi en France représente un défi conséquent pour les étudiants internationaux, se heurtant à bien des difficultés (visas et frais de scolarité plus élevés) pour s’insérer durablement dans le monde du travail français.

Après 5 ans d’études, seuls 21% des 70 000 étudiants étrangers ayant obtenu leur premier titre de séjour en 2015 sont restés en France pour des raisons économiques, tandis que 57% ont quitté le pays.

 

L’indicateur d’attractivité de l’OCDE montre, qu’en ce qui concerne les travailleurs qualifiés, l’attractivité de la France s’est améliorée entre 2019 et 2023 notamment grâce à une baisse des taux de refus de visas.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/lettre/abstract.asp?NoDoc=13810

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