Archives annuelles : 2023

Le mentorat, un acteur de la dynamique d’une entreprise.

Le mentorat apporte autant aux mentorés qu’aux mentors.

 

Le mentorat désigne une relation interpersonnelle de confiance, de soutien et d’apprentissage mutuels ; le rôle des mentors est essentiel puisqu’en tant que personnes expérimentées, ils accompagnent une personne apprenante ayant besoin de conseils, dans son orientation ou sa progression. Pour les jeunes au moment de leur choix d’orientation ou de leur arrivée au sein d’une entreprise, un mentor est une personne de référence sur laquelle prendre exemple.

 

Le mentorat peut être considéré comme un outil stratégique à la main de l’entreprise : il peur accompagner sa politique d’attractivité dans un contexte de difficulté de recrutement et de fidélisation, faciliter la motivation des collaborateurs, et l’engagement de l’entreprise sur son territoire.

 

Il est un outil majeur permettant d’abord d’ouvrir les portes de l’entreprise aux jeunes par les échanges avec des professionnels. En effet, la faible connaissance des métiers, de l’entreprise, ainsi que l’absence des codes sont autant d’obstacles à l’entrée des jeunes dans la vie active.

Il est de fait une opportunité pour rencontrer de futurs recrutés.

Le mentorat est de surcroît un moyen de mobiliser ses salariés autour d’un projet porteur de sens, contribuant à améliorer la communication et le travail d’équipe, tout en favorisant le développement individuel.

 

 

Selon une étude d’impact IME France, les entreprises mettant en place une politique de mentorat affichent une croissance de 25% ; il renforce aussi le sentiment d’utilité pour 82% des mentors.

 

De nombreuses associations peuvent accompagner les entreprises dans le déploiement des actions de mentorat : plus de 1 000 entreprises sont notamment partenaires des associations du Collectif Mentorat, qu’il s’agisse de grands groupes, d’ETI ou de PME. Un guide spécifique du Medef est dédié au mentorat.

 

https://www.medef.com/uploads/media/default/0020/01/15029-guide-mentorat-2023-medef.pdf

SOMMAIRE

Les opinions des jeunes en direction de l’entreprise et de leur insertion professionnelle.

Méthodologie : échantillon de 1000 Français âgés de 18 à 24 ans, représentatif de la population nationale de cette tranche d’âge, interrogé en ligne entre le 05 octobre et le 3 novembre.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.

 

Un sondage qui ne met en avant que les opinions détaillées des jeunes sans les confronter à la réalité des entreprises et aux problèmes qu’ils rencontrent ou rencontreront.

⇒ Leur vision de l’entreprise.

♦ Les principaux rôle des entreprises :

En direction de  la société : créer de l’emploi (50% dont 27 en 1ére citation ; noter que 55% vivent chez les parents), embaucher des gens (41% dont 22), et être utile pour la société (31% dont 14), anticiper les transformations sociales et environnementales (17% dont 6),
-En direction de ses salariés : donner les moyens aux salariés de s’épanouir professionnellement (31% dont 14% ; les femmes au total des citations 38%), donner les moyens d’accéder à l’autonomie financière (20% dont 9 ; les cadres 29%), contribuer à l’employabilité de ses salariés (13% dont 6),
-En direction de l’entreprise elle-même : enrichir ses propriétaires (14% dont 9 ; les hommes 20%).

 

♦ Les domaines d’engagement attendu de l’entreprise :

– Préservation de l’environnement (31% ; femmes 39% et ruraux 41%), 
– Lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (27%, femmes 34), lutte contre les inégalités et la pauvreté (20%), lutte contre le racisme et les discriminations (liées au handicap, à l’apparence, aux religions…) 19% et inactifs 31, défense de la démocratie (5%), lutte contre l’homophobie (4%), 
– Défense du pouvoir d’achat (24%, ruraux 32, hommes 29),
– Soutien des jeunes (18%),
-Transmission des savoirs (18%), progrès scientifique et technique (11%, 19 agglomération Parisienne).

 

♦ Les preuves d’un engagement sincère : 

-Le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (31%, femmes 39 et bac+3 40), le refus de vendre à des clients qui ne respectent pas cet engagement (13%),
-Une inscription dans ses statuts pour que son activité contribue positivement par ses engagements sociaux et environnementaux à l’intérêt collectif de la société (entreprise à mission) 21%, un dispositif pour reconnaître l’engagement syndical ou politique et/ou sociétal dans le parcours professionnel (8%),
-De l’argent réservé tous les ans pour des causes (21%), des partenariats avec des associations (18%), du temps laissé aux salariés pour s’engager pour la cause défendue par l’entreprise (16%, les cadres 30), des prises de position dans les médias (7%), 
-Inscrire au bilan de l’entreprise les résultats de l’engagement de l’entreprise (10%),  redistribuer ses bénéfices à ses clients par un système de ristourne (9%).

 

♦ Les axes d’amélioration de l’entreprise :

– La place accordée à la parole et à la participation des salariés (32%, ruraux 41),

– un management basé sur la confiance et l’autonomie (30%, agglomération Paris 39, cadres 45), la place accordée à la prise d’initiative (15%, cadres 27),
– L’alignement entre les valeurs prônées par l’entreprise et leur quotidien de travail (29%, se verraient travailler dans l’ESS 37), 
– La prise en compte des singularités des individus (25%), 
– La place accordée à la créativité (19%), 

 

Leur modèle idéal d’entreprise : 50% rêveraient de rejoindre une entreprise française ou locale (60% les ruraux, 58% les étudiants, 57% les employés). 

– Une entreprise française (34%, les employés 41), 
– Une entreprise locale (28%, les ruraux 37, en couple 35),  
– Une entreprise de l’ESS (19%, agglomération Paris 27), 
– Une start-up (19%),
– Une grande entreprise du CAC 40 (12, cadres 23, hommes 17), 
– Une entreprise étrangère (10%), 
– Ne savent pas (17%).

 

♦ Les valeurs incarnées par l’entreprise : 

-Respect (52%, ruraux 64, femmes 58), Confiance (43%, ruraux 53, employés 52), écoute (30%, femmes et employés 37), solidarité (30%, femmes 34),
-Transparence (24%, CSP+ 35), liberté (20%),
– Engagement (19%), exemplarité (9%),
– Innovation (15%, hommes 20), modernité (12%), compétitivité (9%).

 

♦ Avec un manager idéal :

Un manager qui crée un environnement de travail épanouissant : un manager qui reconnait le travail accompli (27%), fait progresser (21%), encourage  (21%) et donne confiance (20%), 
-Un manager qui paye bien (17%), 
– Sur le manager lui-même : un manager qui donne des objectifs clairs (12%, les cadres 23), un manager qui sait prendre des décisions (12%), un manager qui soit exemplaire (9%),  un manager qui défend des positions dans le débat public (4%).

⇒ Les attentes professionnelles.

♦ Attentes envers leur travail :

– Avoir un poste bien payé (43%), avoir un poste qui vous permet d’évoluer rapidement (16%), avoir un poste qui vous permet de vous déplacer, de voyager (12%), 
– Avoir un poste qui vous permet d’avoir du temps libre pour votre vie personnelle (35%, les ruraux 44, les couples 40, les femmes 40), 
– Avoir une activité intéressante (29%, bac +3  38), 
– Être utile (24%), avoir un poste qui vous permet de défendre des valeurs qui vous tiennent à cœur (14%), avoir un poste à responsabilité (12%),
– Avoir un travail en équipe, en bonne entente avec les collègues (24%), 
– Avoir un poste où l’on est autonome (22%, ouvriers 37), 
– Avoir un poste stable, sentiment d’être en sécurité (21%), avoir un bureau fixe (5%).

43% pensent que l’on travaillera plus dans l’avenir, 27% autant et 20% moins.

 

♦ Attentes envers le lieu de travail : 

– Au regard du télétravail, de chez soi quelques fois (52%, cadres 71), depuis chez soi tout le temps (12%, ruraux 18),

– Dans un tiers lieu de travail (café, bibliothèque…) 19% mais 25 pour ceux qui vivent seuls,
– En coworking pour élargir son réseau professionnel  (18%),

– En flex-office (partage des bureaux) pour favoriser la collaboration interne (16%)

Mais 18% ne savent pas répondre.

 

♦ L’accompagnement par l’entreprise :

– Une aide pour avoir une meilleure connaissance des droits et des accompagnements (78%, 14% non),
– Un accompagnement dans l’accès au logement, l’accès à la mobilité (68%, 77 agglomération Paris, 74% étudiants, non 21%), 
– L’entrée au capital de leur entreprise (pour celles qui le peuvent), 55% non 22,
– L’entreprise paye une partie du loyer en cas de télétravail (46%, non 38), 
– La rémunération varie en fonction du lieu de travail (38%, non 52), 
– L’entreprise aide dans la gestion de l’épargne du salarié (38%, non 43).

Entre 8 et 23% ne savent pas se prononcer sur l’une ou l’autre question.

 

♦ Leurs angoisses liées au travail : 

– Ne pas gagner suffisamment d’argent (50%, les couples 57), 
– S’ennuyer au travail (36%, femmes et bac +3 42), ne pas être intéressé par son travail (34%), faire la même chose toute votre vie (25%, cadres 32), faire un travail inutile (23%, cadres 36),
– Passer trop de temps à travailler (30%, femmes 34), ou au contraire ne pas avoir assez de travail (9%, cadres 30),
– Avoir un travail contraire à ses valeurs (24%, étudiants 29),
– Perdre son emploi (23%, les employés 29).

 

♦ Comment ils envisagent leur avenir professionnel ?

– Rester au sein de la même entreprise autant que possible (29%, professions intermédiaires 41), ou au contraire changer d’entreprise à plusieurs reprises (20%), voire travailler pour plusieurs entreprises en même temps (7%, ouvriers 20). Interrogés par ailleurs sur leur volonté de changement, 33% disent vouloir travailler dans le même métier toute leur vie alors que 43% envisagent de changer régulièrement de métiers,
– Créer son entreprise (28%, ruraux 37, CSP+ 36), 
– Travailler à l’étranger (20%, CSP+ 28),
– Changer de région pour votre travail (13%)

Noter que 9% n’envisagent pas de travailler en entreprise.

⇒ L’entrée dans le monde professionnel.

48% ont confiance en l’avenir s’agissant spécifiquement du marché du travail (71% les cadres, 58 les hommes), mais 42% sont pessimistes (48 les femmes, 47 les niveaux bac).

 

♦ Les objectifs du premier emploi : 

– Gagner de l’expérience (58%, les bac +3 et + 63%), 
– Subvenir à ses besoins (41%, femmes 46), gagner en pouvoir d’achat (21%, hommes 29), 
– Accéder à un logement (17%), financer un projet (14%), économiser pour voyager (10%), 
– S’élever socialement (11%), être reconnu socialement (9%, ruraux 18, niveaux bac 17).

 

♦ Les obstacles à l’accès au premier emploi

– Le manque d’expérience (48%, les ruraux 64, bac +3 et + 56, employés 55, femmes 53), 
– Le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (35%),
– Le manque de formation / le manque de compétences (23%),
– Le manque de réseau (18%, agglo Paris 26, étudiants 24), 
– Les discriminations (lieu de résidence, origine, genre…) 14%, étudiants 19,
– Le manque de reconnaissance de certaines filières professionnelles (14%) le manque de valorisation de l’apprentissage et l’alternance (11%), 
– Les difficultés de mobilité (13%, inférieurs au bac 21).

 

♦ Le rôle de la formation initiale : une valorisation dans le CV (38%), un tremplin vers l’emploi (21%, les cadres 38), un moyen de constituer un réseau professionnel (14%), une référence professionnelle (11%).

Pour 74% les stages ont été utiles dans leur parcours ; pour 67% ils ont été un complément utile à la compréhension du monde de l’entreprise et ont permis de préciser les attentes par rapport à l’entreprise pour 67%.

 

♦ Le recrutement.

50% disent être suffisamment armés pour négocier leur recrutement (61% les hommes, 57% ceux de l’agglomération Paris). Ne le sont pas 45% (61% les ruraux, 54% les femmes, 52% les niveaux bac).

67% se positionnent dans un démarche de transparence (les ruraux 77%, les femmes 71) ; 25% ont embelli la situation (40% les ouvriers, 32% ceux de l’agglomération Paris, 30% les hommes) et 3% beaucoup menti.

⇒ L’avenir professionnel

♦ 72% sont optimistes (75 les bacs +3 et +) et 21% pessimistes (28% les niveaux bac). 69% disent avoir le moral, plus motivés qu’en 2022. Ils attendent de la société : de la solidarité entre les gens (51%), de la joie (28%), de l’optimisme (27%), de la liberté (21%), le sens de l’effort et du sacrifice (20%), de l’insouciance (12%).

48% se projettent à 5 ans (63% les cadres) et 23% sur les 10 prochaines années.

 

♦ Ce à quoi ils attachent de l’importance :

-A l’argent pour épargner (64%, moins les ouvriers 45, les hommes 39, ceux qui vivent chez leurs parents 39, les étudiants 38) ou au patrimoine qu’ils souhaiteraient transmettre (35%, davantage les bac +3, 68%), à l’avenir de leurs enfants (42%), mais aussi à leur protection sociale (32%) et à leur retraite (25%).

 

-Pour 32% une vie réussie, c’est une vie de famille épanouie (les couples 45), c’est d’abord bien gagner sa vie (22%, les hommes 28), voyager et rencontrer (21%, les femmes 25), ou être un acteur de la vie citoyenne (13%).

 

-71% envisagent un projet immobilier, 57% un projet familial (70 vivre en couple, 62 les femmes), 33% un projet entrepreneurial (47% les cadres, 39 les hommes) et 21% un engagement dans la société (28 les étudiants).

 

-17% envisagent un statut d’indépendant, 31% un CDI (les cadres 57), 23 un CDD, 11 ce qui remplacerait les statuts actuels. 

 

Les freins à la création d’entreprise sont pour eux d’abord le financement (46%), puis la peur de ne pas réussir (30%, les employés 39), les contraintes administratives, le manque de réseau (21%), le manque de culture entrepreneuriale (21%, les cadres 34) et le manque d’information disponible (20%).

 

– Quand la question de l’engagement leur est posée spécifiquement, 56% répondent favorablement en étant membre d’une association (32), participer à un mouvement (17, cadre 29), créer une association (12), être membre d’un syndicat (10) ou d’un parti politique (8).

 

-Quant à la localisation de leur activité : 49% souhaitent vivre proches de la nature (62% les couples, 54 les femmes), dans une agglomération de taille moyenne (36%, les cadres 53), voire dans une grande agglomération (25%, étudiants 33), ou à l’étranger (18%).

 

– En ce qui concerne l’avenir professionnel, 63% souhaitent suivre une formation continue (83% les cadres) et 21% non (44 les ouvriers, 31 les niveaux inférieurs au bac).

65% se déclarent intéressés par une « pause professionnelle » pour pouvoir s’engager dans un engagement qui leur tient à cœur. (cadres 80).

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.macif.fr/assurance/particuliers/actualites/le-groupe-macif/Barometre-jeune-et-l-entreprise

SOMMAIRE

La pérennité des créations non microentreprises d’Ile-de-France proche des créations en France.

Sources : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans. Le champ de l’enquête Sine couvre l’ensemble des créations d’entreprises du premier semestre d’une année donnée (hors microentrepreneurs), qui ont vécu plus d’un mois dans l’ensemble des activités économiques marchandes non agricoles. Les unités créées au premier semestre 2018 ont été interrogées 6 mois plus tard, puis de nouveau enquêtées fin 2021 et une dernière fois fin 2023. 

 

Les créations en société y sont majoritaires ; ce sont celles qui contribuent le plus et de loin à l’emploi au sein des créations nouvelles.

 

En 2018, 89 000 entreprises ont été créées en Île-de-France dans le secteur marchand non agricole, hors celles sous le régime de microentrepreneur (non prises en compte ici). 82% étaient toujours actives en 2021, contre 76% en 2017 pour celles créées au  1er semestre 2014. Dans l’ensemble de la France, elle progresse de façon similaire, passant de 75 à 82%.

 

♦ Pérennité selon le statut juridique.

 

En 2018, 77% des entreprises créées sont des sociétés, et 23% des entreprises individuelles hors microentreprises. La pérennité des nouvelles entreprises est plus élevée pour les sociétés (82%) que pour les entreprises individuelles (77%). Le taux de pérennité à 3 ans des sociétés augmente, entre 2014 et 2018, de 3 points vs +14 points pour les entreprises individuelles (sachant qu’en 2018 beaucoup de créateurs ont choisi le statut de microentreprise qui n’existait pas en 2014, et ne font plus partie des “entreprises individuelles”). 

 

♦ Pérennité selon les secteurs d’activité.

 

Les taux de pérennité à 3 ans des entreprises Franciliennes sont les plus élevés dans les activités financières et d’assurance (91%) et les activités immobilières (87%).

Ils se sont réduits dans la cohorte 2018 pour les secteurs du commerce (- 2,8 points) et de l’enseignement, santé humaine (- 0,6 point). En revanche, dans le secteur de l’informatique et communication, la pérennité a fortement augmenté (+ 9,7 points).

 

Pour les entreprises individuelles, le meilleur taux est celui des créations du secteur de l’enseignement, santé humaine  (85%). Dans le commerce, le taux de pérennité augmente beaucoup (+ 28 points et +21 points), ainsi que dans les HCR (+ 21 points) ; ces 2 secteurs ont été particulièrement touchés par les restrictions liées à la crise sanitaire, mais ont bénéficié d’un important dispositif de soutien mis en place par l’État. À l’inverse, pour les activités de l’industrie et de la construction, la pérennité a diminué nettement (- 9,3 points). Dans le secteur de l’informatique, communication, le taux s’est légèrement réduit (- 1,9 point).

 

♦ Les créations un peu plus impactées en Ile-de-France par la crise sanitaire.

 

En Île-de-France, 7,5% des entreprises créées en 2018 ont déclaré en 2021 avoir arrêté complètement leur activité en raison de la crise sanitaire, vs 5,8% en France. Les services aux entreprises ont été les plus concernés (27%), suivis par celles du commerce (17%) et de l’informatique, communication (13%, 2 fois plus qu’en France), alors que le taux est de 1% pour le secteur de l’enseignement, et la santé.

 

En Île-de-France, les principales difficultés rencontrées pendant la crise sanitaire ont été d’ordre financier : elles sont mentionnées par six entreprises sur dix, une proportion similaire pour l’ensemble de la France ; la 2éme difficulté la plus rencontrée est le manque de débouchés ou de commandes (44% contre 37 en France). Toutefois, les nouvelles entreprises franciliennes ont été moins nombreuses à avoir signalé des problèmes d’approvisionnement (14% vs 20).

 

Le recours aux dispositifs d’aides mis en place par l’État a concerné 61% des créations (64 en France) ; le report des échéances sociales ou fiscales a été moins demandé (- 6,6 points).
En Île-de-France, le recours aux aides a été particulièrement important dans les secteurs des HCR, des services aux particuliers, des transports et du commerce (au moins 75% d’entre elles).
À l’inverse, dans l’informatique, communication et celui des finances et de l’assurance, elles ne sont que 40% a y avoir recours (moins qu’en France).

 

♦ L’emploi a augmenté en 3 ans.

 

-L’emploi total des entreprises créées en 2018 (y compris celles qui ne sont plus actives en 2021 et dont l’emploi correspondant a totalement disparu) a augmenté de 18%. L’emploi salarié croît de 60% en trois ans tandis que l’emploi non salarié baisse de 25%. Ces évolutions sont supérieures à celles observées en 2014.  

 

-L’emploi salarié des entreprises créées en 2018 progresse en 3 ans de 34% dans le commerce, de 26% dans l’industrie et la construction et de 60% dans l’enseignement, santé et dans les services aux particuliers. Il a même plus que doublé (+122%) dans l’informatique-communication, les activités financières et d’assurance, les activités immobilières, les services aux entreprises.

Pour les seules entreprises toujours actives en 2021, l’emploi total a augmenté de 44% en 3 ans, et de 86% si l’on se restreint à l’emploi salarié ; cette augmentation de l’emploi est le fait de 26%. En revanche, pour les 2/3 des créations, les effectifs salariés sont stables ; ils diminuent pour 7% d’entre elles. 

 

-Seules les sociétés sont à l’origine de la création d’emplois : 13 400 emplois supplémentaires ont été créés entre 2018 et 2021 tandis que les entreprises individuelles en ont perdu 600 ; 900 emplois des entreprises individuelles ont été détruits par la cessation d’entreprises, alors qu’elles gagnaient 300 emplois. 

 

-Une faible proportion d’entreprises est à l’origine des créations d’emplois. Parmi les entreprises individuelles pérennes, l’emploi salarié est stable pour 87,6%, en diminution pour 3,7% et en progression pour 8,7%. Par contre, les nouvelles sociétés sont fréquemment employeuses dès leur origine, et celles qui ne le sont pas le deviennent pendant les 3 premières années.

 

-Le volume total d’emplois dans les sociétés augmente de 20% à l’issue des 3 premières années, et double si l’on se restreint à celles qui, dès leur création, étaient déjà employeuses.
La moitié des emplois salariés créés par des sociétés l’ont été dans les secteurs de l’informatique-communication, les activités financières et d’assurance, les activités immobilières, les services aux entreprises avec un nombre d’emplois qui a plus que doublé (+121%) ; dans l’enseignement, santé et les services aux manages il a progresse de 74%, dans le commerce, les transports et les HCR de 36% et dans l’industrie et construction de 27%. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/2023-12/enjeux-247.pdf

SOMMAIRE

151 117 titres professionnels ont été délivrés en 2022 (en progression de 7,4%)

Le titre professionnel est une certification enregistrée de droit dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et délivrée au nom de l’Etat par les Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) à l’issue d’un parcours de formation ou d’une procédure de validation des acquis de l’expérience.
Chaque titre est construit et régulièrement actualisé avec des professionnels du métier visé à partir d’une employabilité pouvant faire l’objet d’un parcours de formation. La formation et l’évaluation portent sur la maîtrise des gestes professionnels, permettant ainsi l’adaptation directe à l’emploi et l’attrait du titre pour les entreprises. 

 

Ces titres sont obtenus avec des taux de réussite de 80% et permettent un accès rapide à l’emploi, à la satisfaction des employeurs.

 

257 titres professionnels (au 31 décembre 2022) sont régulièrement actualisés et couvrent l’essentiel des domaines professionnels. 33% concernent la construction, 33% les services (dont 5% les transports et 3% le commerce) et 32% l’industrie.

⇒ caractéristiques des titres délivrés

♦ 151 117 titres professionnels ont été délivrés en 2022 (progression de 7,4%). L’année 2022 confirme la reprise de la croissance du titre amorcée en 2021 après 3 années successives de chute du nombre de candidats et de lauréats (en 2020, 105 353). Les candidats étaient en 2022 au nombre de 206 315. 15 titres, tous dans le domaine tertiaire, totalisent 53,3% des candidats et une quarantaine en totalisent 80%.

 

♦ Plus des 3/4 des certifiés obtiennent un titre professionnel de niveau 3 ou 4. Le niveau 3 (57% des certifiés), voit sa part s’éroder d’année en année vs  les niveaux 4 (20%), 5(2%) et 6 (2,4%). Noter que la VAE concerne en 2022, 1 239 certifiés (un taux de réussite de 86%).

Le taux de réussite au titre est resté stable entre 2021 et 2022, proche de 80%.

 

♦ La moitié des certifiés se répartissent sur 8 réseaux : 3 généralistes publics (Afpa, Greta et réseaux consulaires), 2 généralistes privés (ASSIFEP et ID Formation) ainsi que des spécialistes du transport et de la logistique (Aftral, les ECF et Promotrans). Avec 20,5% des certifiés, l’Afpa demeure le premier réseau au titre professionnel devant l’Aftral (9,9 %) mais poursuit sa trajectoire descendante. Depuis 2016, la part des réseaux agréés a diminué de 10 points, de 60% à 51%.

 

♦ Les titres des services regroupent 81% des certifiés contre seulement 12% pour la construction et moins de 7% pour l’industrie. Entre 2021 et 2022, les services ont progressé de 8,5% (dont 19,3% pour les titres du commerce), soit près du double de l’accroissement des titres de la construction (4,7%). Le nombre de certifiés de l’industrie et de l’agriculture est resté stable (+ 0,6%).

⇒ Profil des bénéficiaires

-59% des certifiés sont des hommes, la répartition par sexe demeurant assez stable au cours des années. Les taux de réussite sont semblables (80,3% les hommes et 79,4 les femmes).

Structurellement, les femmes sont relativement plus nombreuses que les hommes à être certifiées par la voie de la VAE (64%) ou par correspondance/équivalence (72%).

 

-61% ont entre 26 et 49 ans vs 26% chez  les moins de 26 ans et 10% chez les 50 ans et plus. 

 

-Les demandeurs d’emploi représentent 55% des certifiés. 7% sont des personnes handicapées.

 

-Le nombre de certifiés a fortement progressé en Ile-de-France (21,6%) et en Hauts de France (11,3%) qui sont déjà les régions à plus forts effectifs de lauréats du titre professionnel. En revanche, le nombre de titrés a diminué en Corse (- 5,6%) en Occitanie (-2,1%), et est resté stable en Grand-Est, Pays-de-la-Loire et Bourgogne-Franche-Comté.

⇒ Certification et insertion dans l”emploi

-67% sont en emploi à 6 mois et 39% en emploi durable (les certifiés sont 69 et 41% vs 52 et 25 pour les non certifiés).

 Après une VAE, 80% des certifiés demandeurs d’emploi au moment de leur inscription accèdent à l’emploi. 

 

-Les taux d’accès à l’emploi occupé à 6 mois pour les hommes sont supérieurs de quelques points à ceux des femmes (70 vs 68%), mais les femmes sont relativement plus nombreuses à occuper des emplois durables (42 vs 40%).

 

-Les taux d’accès à l’emploi évoluent en relation inverse avec l’âge : en 2021, les taux d’emploi occupés et les taux d’emploi durables des jeunes et des adultes sont proches, et nettement supérieurs à ceux des seniors (50 ans et plus). En 2019, avant la crise sanitaire, les taux d’accès des 16-25 ans et des 26-49 ans étaient similaires (78 %).

 

-Si selon les niveaux de formation les taux d’emploi occupés sont proches (entre 68 et 71%), ceux en emploi durable progressent avec le niveau de formation : niveau 3 (36%), niveau 4 (41%), niveau 5 (53%).

⇒ Certification et réponse aux besoins des entreprises.

Le titre professionnel répond aux besoins en compétences attendus par les entreprises. Selon les recruteurs, 87% des certifiés embauchés (dont tout à fait 49%) ont su s’adapter rapidement aux exigences du poste, 86% (tout à fait 43%) maîtrisent le savoir-être nécessaires à son exercice ; 79% (tout à fait 34%) les techniques de base des métiers ; 59% (tout à fait 20%) ont contribué efficacement au développement de l’activité de l’entreprise ; 27% (tout à fait 10%) ont apporté des savoirs faire ou techniques nouveaux.

65% des entreprises ayant recruté un certifié au titre professionnel estiment qu’à l’avenir, ils recruteront à nouveau un détenteur d’un titre professionnel.

⇒ Zooms sur certains métiers

♦ Zoom sur les métiers du numérique

13 750 candidats ont été certifiés en 2022 dans un des 15 titres professionnels (du niveau 3 au niveau 6) préparant aux métiers du numérique soit 9,1% des titrés tous titres confondus. Dans ce domaine en croissance continue, la part des hommes est nettement supérieure à celle qu’ils tiennent dans l’ensemble des titres professionnels (78 contre 59%). Les femmes sont nettement surreprésentées dans les titres du graphisme et de l’audiovisuel. Les hommes investissent relativement plus que les femmes les titres du numérique « industriel », de l’infrastructure et les réseaux ou le dépannage et l’assistance informatique.

Si les femmes sont largement minoritaires parmi les certifiés des titres du numérique (22%), leur taux de réussite est supérieur à celui des hommes (79 vs 76%). 

 

Les certifiés sont relativement plus jeunes que les autres certifiés : 33% ont moins de 26 ans, soit 5 points de plus que l’ensemble des certifiés. A l’inverse, les plus de 50 ans s’orientent nettement moins vers ces certifications (4,5% contre 10,4% dans l’ensemble des titres).

 

♦ Zoom sur l’apprentissage

16 891 candidats ont préparé un titre professionnel en contrat d’apprentissage en 2022 et 11 664 d’entre eux ont obtenu ce titre. Les apprentis représentent 7,7% des titrés (+ 3,1 points entre 2021 et 2022). Le taux de réussite au titre (77,9%) est inférieur de 2 points à celui de l’ensemble des candidats. L’apprentissage se développe fortement (après un doublement entre 2019 et 2020 et un presque triplement entre 2020 et 2021).

 

Les hommes sont surreprésentés parmi les apprentis : 62% des certifiés en apprentissage contre 59% tous publics confondus. Depuis la loi de 2018, la limite d’âge de l’apprentissage a été repoussée de 25 à 29 ans ; les 26-29 ans représentent 15% des apprentis titrés.

 

Les certifiés après un contrat d’apprentissage sont surreprésentés dans les domaines du commerce et des services et produits de consommation et sous-représentés dans la mobilité logistique et les services aux entreprises.

 

45% des apprentis ont obtenu un titre professionnel de niveau 3 (12 points de moins que l’ensemble des titrés). Par rapport à l’ensemble des titrés, les apprentis sont également surreprésentés dans les niveaux 4 à 6, plus particulièrement dans l’industrie et la cohésion sociale et santé au niveau 4, dans le commerce et la mobilité logistique au niveau 5 et dans les services aux entreprises au niveau 6.

 

♦ Zoom agents de sureté et de sécurité privée

 

1 104 candidats ont préparé et 814 ont obtenu un titre professionnel d’agent de sûreté et de sécurité privée en 2022. Ce titre de niveau 3 jusqu’en 2020 est délivré depuis sur un niveau 4. Plus des 3/4 des certifiés sont des hommes ; 45% ont moins de 26 ans. Le taux de succès est de 79%. Les régions Ile-de-France, Normandie et Grand-Est sont les principaux foyers de certifiés de ce titre professionnel.

 

♦ Zoom sur les métiers de la conduite routière.

 

42 199 candidats ont préparé et 30 369 ont obtenu un des 4 titres professionnels du domaine de la conduite routière en 2022. On y compte 15,3% de femmes (elles sont toutefois 38% des conducteurs livreurs et 25% des conducteurs de transport en commun) et 20% de seniors (vs 9,6 pour l’ensemble des titrés). 
Le taux de réussite de ces titres, 75,8% en 2022 est un peu inférieur à celui de l’ensemble des titres professionnels (79,9%).  

 

Plus de huit titrés sur dix accèdent à l’emploi dans les six mois suivant leur titre professionnel, soit 4 points au-dessus de l’ensemble des titrés. Ils accèdent cependant à cet emploi un peu plus longtemps après les autres certifiés (un peu moins de 50% d’emploi trouvé avant la fin du premier mois après le titre contre près des 2/3 pour l’ensemble des titres).

 

Pour en savoir davantage : https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/presentation_bilan_tp2022_vf.pdf

SOMMAIRE

Guides

“CHOISIR LA FORME JURIDIQUE ADAPTÉE À SON PROJET : le guide des créateurs d’activité d’utilité sociale”, Avise, vu décembre 2023

“La saisie et le solde bancaire insaisissable”, FBF, les mini-guides bancaires, vu décembre 2023

“3 guides à destination des professions libérales réglementées : professionnels de santé, du droit et des professions techniques et du cadre de vie”, Ministère de l’Economie…Communiqué de presse N°1440, décembre 2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Bilan de l’année immobilière 2023”, Conseil Supérieur du Notariat, décembre 2023

“ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE”, Banque de France, décembre 2023

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION :  L’ESSENTIEL”, CERC N°113, novembre 2023

“Des coopératives pour l’écologie : un travail d’organisation ?”, CEREQ Bref 447/2023, décembre 2023

“Combien d’entreprises déposent des accords collectifs sur la période récente ?”, Dares Focus N°70, décembre 2023

“Quels salariés exercent en open space ?”, Dares Analyses N°66, décembre 2023

“Circuits courts vers l’emploi : le geste, l’immersion professionnelle, l’accompagnement social (CICOVE), synthèse”, Dares, Valorisation de la recherche N°2, décembre 2023

“L’emploi intérimaire poursuit son reflux au 3e trimestre 2023 (−2,1%)”, Dares Indicateurs N°65, novembre 2023

“LE BREVET, UN INSTRUMENT DE VALORISATION DE LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT”, DGE, les Thémas N°16, décembre 2023

“Le chiffre du commerce extérieur d’octobre 2023”, Douanes, analyse mensuelle n°376, décembre 2023

“La protection sociale en France et en Europe en 2022 : résultats des comptes de la protection sociale, édition 2023”, DREES, vu décembre 2023

“Classes moyennes en tension, entre vies au rabais et aides publiques insuffisantes”, Ifop focus N°238, novembre 2023

“Le travail en 2040”, INRS, Assurance Maladie, vu décembre 2023

“Mesurer l’effet des mouvements sociaux sur l’activité”, Insee, le blog, vu décembre 2023

“La consommation alimentaire diminue : oui mais de combien ?”, Insee, le blog, novembre 2023

“La désinflation en bonne voie : note de conjoncture”, Insee, décembre 2023

“Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié reste quasi stable (+0,1 %) et se situe 0,8 %
au-dessus de son niveau d’un an auparavant”, Insee Informations Rapides N° 300, novembre 2023

“L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? l’industrie française face aux technologies-clés”, La Fabrique, les notes, vu décembre 2023

“Rapport d’activité : Médiation Nationale”, CPSTI, vu novembre 2023

“La durée effective du travail en France et en Europe en 2022”, Rexecode, document de travail N°88, décembre 2023

“Les entreprises de proximité et leurs territoires”, U2P, ISM, vu décembre 2023

SOMMAIRE

Les 3,7 millions d’entreprises de proximité emploient 4,1 millions de salarié.

Quelques données sur les entreprises de proximité.

 

♦ Le  nombre d’entreprises et de salariés : 

3,7 millions d’entreprises du secteur marchand relèvent des secteurs de proximité (les 2/3 des entreprises du secteur marchand).

Ces entreprises emploient plus de 4,1 millions de salariés, soit 22% des salariés du secteur privé et 35% des apprentis.

 

La répartition par activité est la suivante :

Les travailleurs indépendants (entrepreneurs individuels, dont microentrepreneurs et majoritaires en société) au sein des entreprises de proximité :

♦ Globalement, l’emploi salarié a progressé de 2% en 2022. Plus de 82 000 emplois salariés ont été créés durant l’année dans les secteurs de proximité.
L’emploi salarié est particulièrement dynamique dans les secteurs de l’alimentation et des professions libérales, respectivement + 39 290 et + 30 960 emplois.

293 510 apprentis sont formés dans les entreprises des secteurs de proximité, un nombre en forte progression depuis 2020, consécutivement à la réforme de 2018. En 2021/22, la hausse est de 17%, soit un gain de 42.000 apprentis. La hausse concerne tous les secteurs d’activité, à l’exception des HCR.

 

♦ Le développement depuis 2018 : 3 705 400 entreprises en 2020 (+14,8%) dont celles des employeurs, 958 040 (+8%) ; le nombre de salarié progresse lui aussi (+10%) avec 4 160 930 salariés, apprentis et stagiaires.

 

Mais leur activité est en recul depuis juin 2022. En volume, la baisse atteint 1% en juin 2023 comparativement à l’année précédente. Les secteurs de l’alimentation sont les plus touchés (-5,2%), vs les autres secteurs (entre -0,1et -0,8%).

 

♦ En termes de localisation, 16% sont dans des communes rurales, 8% dans des communes urbaines isolées, 37% dans des communes en périphérie de villes-centres et 39% dans des villes-centres. La construction est l’activité la plus présente en commune rurale (23% vs 11 pour les professions libérales et 18% pour les 2 autres activités).

59% des entrepreneurs travaillent et vivent dans la même commune (entre 57 et 66%), 31% dans une autre commune du département.

 

♦ Au sein des secteurs de proximité plus de 1.000.000 de femmes sont cheffes d’entreprises (40% des chefs d’entreprise). Elles sont nombreuses dans les professions libérales (51%), puis dans la fabrication/services (42%), moins dans l’alimentation (37%) et la construction (4%).

 

♦ 14% des chefs d’entreprise sont nés à l’étranger (construction 18 vs professions libérales 11). Leurs salariés sont 14% nés à l’étranger (19 dans la construction et 17 dans l’alimentation  vs 12 et 11% dans les 2 autres activités).

 

♦ Les entreprises de proximité représentent 58% des entreprises créées en France en 2022. Les immatriculations poursuivent leur hausse au regard de 2021 (+8% en 2022), notamment dans les professions libérales (+9%) et dans l’artisanat de fabrication et des services (+10%).

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La transmission d’entreprises en ile de France : 32% des dirigeants d’entreprise ont 55 ans et plus.

Source : le fichier consulaire francilien permet d’identifier l’âge des dirigeants y compris en société, leur activité et la taille de leur entreprise, observé fin octobre 2023. Ces chiffres ont ensuite été redressés grâce aux données présentes dans le fichier Sirène de l’Insee, daté du 31 décembre 2021. 

Une approche simple et plutôt complète de la problématique de la transmission d’entreprise.

⇒ Les entreprises dont les dirigeants ont 55 ans ou plus.

-32% des entreprise franciliennes (dont 70 % sans salarié, 24% de 1 à 9 et 6% au-delà) sont dirigées par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus, soit 453 000 entreprises de moins de 50 salariés (dont 321 000 sans salarié ; parmi ces deniers une majorité de microentrepreneurs).

 

-Les 55 ans et plus sont 46% des 1-9 salariés et 49% des 10-49 salariés, vs 28% pour les sans salarié. La construction est l’activité qui regroupe le moins de chefs d’entreprise de 55 ans et plus (29% vs 31 à 36 pour les autres activités) ; par contre l’industrie est celui où le % de chefs d’entreprise de 10-49 salariés est le plus faible (32,6% vs48,5 à 51% pour les autres).

-Environ 84 100 salariés en moyenne se trouveraient chaque année menacés par la disparition de leur entreprise et au global 841 086 salariés travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés dont le dirigeant à 55 ans ou plus. Les services comptent le plus de salariés susceptibles d’être concernés (516 586), loin devant le commerce (170 094), la construction (96 397) ou l’industrie (59 012). Noter que les 10-49 salariés regroupent 57% des salariés concernés, pour 6% des entreprises.

Dommage que les non-salariés n’aient pas été pris en compte dans le décompte de l’emploi dans lequel ils comptent aussi.

Le nombre de dossiers de cession est en recul : l’inflation conduit à des reports de transmission (marges réduites et coûts plus élevés pour l’acquéreur, recrutement difficile), un marché des cadres qui se porte bien et diminue le nombre de repreneurs de cadres expérimentés en reconversion cherchant à reprendre une entreprise.

On observe d’ailleurs moins de repreneurs personnes physiques et plus d’opérations de croissance externe d’entreprises cherchant à se développer.

 

 -Noter aussi que la cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises : le départ en retraite ou son anticipation est à l’origine de 58% des transmissions d’entreprises. 

⇒ Une problématique de transmission qui diffère

-Les entreprises dont le dirigeant décidera de cesser son activité ne seront pas toutes concernées par la transmission : certaines disparaîtront sans chercher de repreneur(s), notamment les entreprises dont l’activité est uniquement liée à la personne du dirigeant ; d’autres seront reprises par un membre de la famille ou un employé ; certaines entreprises ne
seront pas cessibles car positionnées sur un marché qui se rétrécie, ou sur des activités qui connaissent d’importantes difficultés de recrutement, d’autres n’ont pas la capacité à générer un résultat suffisant pour rembourser la dette de reprise.

 

-Pour les 5 040 entreprises franciliennes de 50 salariés ou plus, la problématique de la transmission est différente. Leur transmission est généralement résolue avant ou, plus rarement, au moment de la cessation d’activité du dirigeant, soit par une succession en interne, soit par l’arrivée d’un chef d’entreprise extérieur, qui bien souvent possède une expérience en tant que dirigeant. Ces entreprises, lorsqu’elles affichent une bonne santé économique, sont convoitées par de nombreux candidats à la reprise. Rappelons qu’une bonne préparation à la transmission dure souvent entre 3 et 5 ans.

 

Il est communément admis qu’environ 70% des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché » (celui sur lequel cédants et repreneurs se rencontrent sans que l’information que l’entreprise est à vendre ne soit rendue publique) et 30% sur le « marché ouvert”. C’est le cas des transmissions familiales, des transmissions en interne (reprise par un salarié) et des transmissions pour lesquelles les deux parties se sont rencontrées via un réseau ou un contact commun ; les dirigeants d’entreprises privilégient le marché « caché » tant qu’ils le peuvent.

⇒ Une inadéquation entre offre et demande

-Quelles sont les entreprises en cession potentielle ?

Les entreprises susceptibles d’être cédées sont à l’image du parc d’entreprises : pour 71% dans les services, pour 15% dans les commerces, pour 10% dans la construction et pour 4% dans l’industrie. 79% sont sans salarié (63% dans l’industrie, 74% dans les services).

 

 La plupart des repreneurs cherchent un autre  profil d’entreprises : une entreprise de services en bonne santé, une entreprise ayant au minimum 10 salariés et réalisant plus d’1 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, dont l’activité constitue une niche, alors que l’offre est celle de plus petites structures, exerçant dans des secteurs d’activité autres que ceux souhaités par les repreneurs. 

La plupart des entreprises à reprendre recherchées par repreneurs représentent moins de 10% des offres disponibles sur le marché ouvert.

 

Et sur le marché “ouvert”, les cédants sont 5 à 10 fois plus nombreux que les repreneurs potentiels.

 

C”est encore le fait du commerce :
– il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, une tendance qui s’accentue au fil des ans, les repreneurs préférant se tourner vers la création d’un e-commerce,
– ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas souvent l’entreprise en elle-même (le fond), mais plus souvent l’emplacement de la boutique (les murs ou le bail).

 

Enfin, le choix de la création d’entreprise plutôt que la reprise d’une entreprise existante est souvent privilégié par les plus jeunes et/ou par ceux qui ne possèdent pas les fonds suffisants ou ont une possibilité restreinte d’accès à des financements.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci-paris-idf.fr/fr/prospective/crocis/demographie-entreprise-transmission-2023

 

Vous pouvez aussi consulter le dossier de Consulendo :

https://www.consulendo.com/2023/10/favoriser-la-reprise-dentreprise-facteur-de-renouvellement-de-leconomie/

SOMMAIRE

Les jeunes face à 3 groupes de métiers en tension.

Méthodologie : l’enquête a été conduite auprès de jeunes ayant terminé leurs études en 2017, et observés dans leur parcours professionnel en 2020.

L’étude s’intéresse à 3 familles de métiers : celles du BTP, des HCR et alimentation (HRA) et de l’informatique. Elles sont considérées comme en forte, voire très forte tension, du fait soit de manque de candidats, d’une problématique de formation, ou de conditions de travail jugées difficiles.

 

Au-delà du diplôme, c’est la qualité de la 1ére embauche qui conditionne leur maintien dans l’entreprise.

⇒ Les métiers du BTP :

6,5% ont exercé un métier du BTP (43 000 jeunes). Ces métiers représentent 4,9% des premiers emplois occupés par les jeunes et 5,4% des emplois occupés au bout de trois ans. 

Pour les 3/4 des jeunes ayant exercé un métier du BTP au cours de leurs 3 premières années de vie active, il s’agissait de leur premier emploi ; près de 8 sur 10 ont passé plus de la moitié de leur temps travaillé dans ce domaine de métiers.

 

Qui sont-ils ? 44% sont formés à ces métiers et 56% proviennent d’autres formations. 43% des jeunes formés dans ces métiers s’en détournent.

 

Quels sont les facteurs qui facilitent l’ancrage ?

-Le fait d’être formé joue modérément :  84% des jeunes ayant eu au moins un emploi dans le BTP y restent lorsqu’ils sont formés à ces métiers ; mais 74% des jeunes formés à d’autres métiers restent dans ces emplois au cours des trois années observées.
-Les conditions du 1er emploi occupé : 80% de ceux démarrant en emploi CDD et/ou avec un temps partiel subi quittent plus souvent que les autres (48%).

⇒ Les HCR et les métiers de bouche

Les métiers de bouche (boucher, boulanger, etc.), ceux du travail en cuisine et les métiers des HCR (employés et agents de maîtrise, patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants) regroupent 13,7% des jeunes ayant terminé leurs études en 2017 (90 000 jeunes). Mais alors que les métiers du BTP exercent un rôle d’ancrage pour une majorité des jeunes qui y entrent, ces métiers fonctionnent comme des points d’entrée sur le marché du travail pour beaucoup de jeunes débutants qui ne se destinent pas à s’y inscrire durablement. Ainsi, leur poids dans l’ensemble des emplois occupés par les jeunes pendant leurs 3 premières années de vie active baisse sensiblement entre le premier et le dernier emploi observé, passant de 10,4 à 8,8%.
Pour les 3/4 c’est un premier emploi trouvé rapidement. Mais 33% y ont passé moins de la moitié de leur temps en emploi.

 

Ces métiers ne font pas de la formation un prérequis ; ils recrutent 1,7 fois plus de jeunes que le nombre total de jeunes formés qui n’y sont que 34% des jeunes en emploi dans ces métiers. Toutefois, 82% des jeunes formés à ces métiers s’y inscrivent et s’y maintiennent, alors que les non formés à ces métiers sont 45% à les quitter. De plus, ils sont davantage exposés à de moins bonnes conditions d’emploi lors de leur embauche (pratique du temps partiel imposé pour la moitié contre un sur cinq parmi les formés). Ces résultats trouvent en partie leur explication dans l’hétérogénéité de ces métiers. Exemple des métiers de bouche où la relation métier/formation est très forte (83% ayant exercé un métier de bouche sortent d’une formation à ces métiers et 74% y restent).

⇒ Les métiers de l’informatique.

Les métiers de techniciens et d’ingénieurs de l’informatique concernent plus de 27 000 sortants de formation initiale de 2017 (4% de ceux ayant travaillé lors de leurs 3 premières années de vie active). Ces métiers attirent une main-d’œuvre qualifiée avec un large spectre de recrutements, puisqu’ils se répartissent à parts égales entre sortants d’une formation à l’informatique et sortants d’autres spécialités.

93% de ceux qui sortent avec une formation en informatique et 79% des non formés y restent.
ils démarrent leur carrière avec des conditions de première embauche proches.

 

Métiers attractifs, ils sont paradoxalement confrontés à une proportion importante de jeunes (43%) qui, bien que formés à l’informatique, n’y travaillent pas :

-La sélectivité des embauches conduit à exclure la majeure partie des jeunes formés mais n’ayant pas validé leur formation informatique : 80% d’entre eux n’intègrent pas ces métiers (vs 31% de ceux qui ont obtenu leur diplôme en informatique).

-La représentation genrée semble peser également puisque 53% des femmes formées n’y travaillent contre seulement 41% des hommes.

-Enfin, ce qui pourrait apparaître comme un phénomène de « fuites » est à relativiser par le fait que certains jeunes formés en informatique vont exercer des métiers connexes mobilisant des compétences en informatique (techniciens et ingénieurs de recherche et développement, techniciens d’installation et de maintenance, etc.).

 

⇒ Quelles relations peuvent être dégagées entre le parcours des jeunes débutants et les tensions sur le marché du travail ?

La formation ne semble pas être la seule dimension en jeu. Mais le diplôme importe dans l’informatique  qu’ils soient formés ou non à ces métiers.

C’est plutôt la qualité des conditions d’emploi à l’embauche qui se révèle cruciale, notamment dans les métiers du BTP comme ceux des HCR pour à la fois garder les jeunes non formés et capter ceux qui y ont été formés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/les%20jeunes-dans-metiers-en-tension

SOMMAIRE

Pacea et Garantie Jeunes, 2 dispositifs pour les jeunes en difficulté d’insertion.

Le Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie (Pacea), d’une durée maximale de 24 mois, contractualise l’accompagnement en mission locale et en fournit le cadre général. Ce dispositif, mis en place en 2017, aide les jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des freins professionnels ou personnels sur le marché du travail à définir leur projet, ainsi que les objectifs et moyens à mettre en place pour le réaliser. 

La Garantie jeunes a fait l’objet d’une expérimentation à partir de 2013. Depuis 2017, elle est généralisée à l’ensemble du territoire français. Jusqu’en mars 2022, elle constitue l’accompagnement le plus intensif des missions locales et s’inscrit nécessairement dans un Pacea. Elle vise un public plus restreint et plus éloigné de l’emploi, notamment les jeunes NEET (ni en emploi, ni en études, ni en formation) en situation de précarité. L’entrée en Garantie jeunes s’effectue par groupe de 10 à 20 jeunes afin de mettre en place des activités et une dynamique collectives, ce qui la distingue du Pacea. Cet accompagnement est assorti d’une aide financière mensuelle modulable. La durée initiale d’une Garantie jeunes est de 12 mois, renouvelable jusqu’à 18 mois sur décision de la commission de suivi des parcours. En mars 2022, le Contrat d’engagement jeune (CEJ) remplace la Garantie jeunes. 

 

L’analyse décrit qui sont les bénéficiaires, le type de dispositifs pour les conduire à s’insérer et le financement qui les accompagne. 

⇒ Qui en sont bénéficiaires ?

♦ Leur nombre

Entre 2019 et 2021, 1 267 500 jeunes sont accueillis dans un Pacea ; sur la même période, 994 500 Pacea sont clôturés. 30% bénéficient de la Garantie Jeunes.

 

♦ Leur profil

-Parmi l’ensemble des sortants de Pacea, 12% ont moins de 18 ans lors de leur entrée dans le dispositif, et 58% entre 18 et 21 ans. Ceux en Garantie jeunes sont plus jeunes (16% sont mineurs, et 65% ont de de 18 à 21 ans).

 

-Ils sont également moins diplômés : 36% des jeunes passant par un Pacea sans Garantie jeunes et 43% des jeunes bénéficiant d’une Garantie jeunes n’ont pas de diplôme à leur entrée dans le dispositif, contre 5% des jeunes de 16-25 ans sortis de formation initiale. Seuls 3% des jeunes passant en Garantie jeunes sont diplômés du supérieur contre 39% des jeunes de 16-25 ans sortis de formation initiale. 

 

-12% des jeunes en Pacea sont de nationalité étrangère et 18% vivent en quartier prioritaire de la politique de la ville, contre respectivement 4% et 8% des jeunes sortis de formation initiale. Les jeunes résidant en QPV ont des parcours plus longs que la moyenne, tandis que les diplômés du supérieur ont des parcours plus courts. Les jeunes étrangers entrent plus souvent en formation et font moins souvent d’immersion professionnelle. 

 

⇒ Leur parcours en Pacea et Garantie jeunes

 

♦ 58% restent plus d’un an dans le dispositif, et 28% deux ans ou plus. Les jeunes dont le Pacea inclut une Garantie jeunes restent plus longtemps dans le dispositif : la moitié y est encore 21 mois après l’entrée en Pacea, contre 1/4 des jeunes dont le parcours n’inclut pas de Garantie jeunes.

 

♦ Si tous les jeunes suivis bénéficient d’entretiens individuels avec leur conseiller, ceux-ci sont plus fréquents en Garantie jeunes et complétés par un accompagnement collectif en début de parcours (ateliers, informations collectives). 81% des jeunes bénéficiaires d’une Garantie jeunes y sont inscrits dans les trois mois suivant leur entrée en Pacea.

En moyenne sur l’ensemble des sortants de Pacea, ceux ne suivant pas de Garantie jeunes bénéficient de 6 entretiens individuels pendant leur parcours, et ceux avec Garantie jeunes de 19.

 

En moyenne parmi les sortants de Pacea, 95% ont au moins un entretien le mois suivant leur entrée dans le dispositif ; l’intensité de l’accompagnement décroît au fur et à mesure du parcours, puis se stabilise pour les jeunes encore dans le dispositif au bout d’un an. Toutefois, la 2éme année du parcours, chaque mois, plus de 33% des jeunes ont au moins un contact au téléphone, par SMS ou par mail avec leur conseiller.

 

Lorsque le Pacea inclut une Garantie jeunes, l’intensité de l’accompagnement individuel est plus élevée, et ce tout au long du parcours. Chaque mois de la première année, plus de la moitié des jeunes ont au moins un contact et au moins un entretien avec leur conseiller. À partir du treizième mois, chaque mois, au moins 26% ont un entretien avec leur conseiller (vs 21% pour les autres).  

 

♦ L’accompagnement en parcours collectif : 86% des jeunes qui ne suivent pas une Garantie jeunes ne bénéficient d’aucun atelier et 90% d’aucune information collective. À l’inverse, 94% des jeunes en Garantie jeunes assistent au moins à un atelier, et une très large majorité en fait au moins 5 au cours de son parcours. Les informations collectives sont un peu moins systématiques (45%).  

48% des jeunes dont le Pacea inclut une Garantie jeunes ont au moins un atelier le mois suivant leur entrée en Pacea, et 46% le mois d’après. À partir du 7éme mois, cela concerne moins de 15% des jeunes. Le mois suivant leur entrée en dispositif, 15% d’entre eux ont une information collective, contre 5% ou moins à partir du quatrième mois.

 

♦ Les bénéficiaires d’un Pacea sans Garantie jeunes sont moins souvent en formation durant leur parcours (24%) que les bénéficiaires d’un Pacea avec Garantie jeunes (35%). Il en va de même pour l’immersion professionnelle (15% contre 59%). 

⇒ L’accompagnement est aussi financier.

35% des jeunes perçoivent au moins une allocation Pacea durant leur parcours (un montant total moyen de 463€) et 98% des bénéficiaires de Garantie jeunes perçoivent au moins une fois l’allocation associée à ce dispositif (en moyenne 351€). Par contre, 80% d’entre eux perçoivent un montant moyen mensuel supérieur à 400€ en moyenne pendant 10 mois, qui correspondent à la durée moyenne du parcours en Garantie jeunes.

Enfin, les jeunes avec un niveau inférieur au CAP-BEP, ceux en QPV et les étrangers hors UE perçoivent plus souvent une allocation Pacea, tandis que les bénéficiaires du RSA, les titulaires du permis de conduire et les jeunes parents la perçoivent moins souvent.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/pacea-et-garantie-jeunes-quel-accompagnement-pour-quels-jeunes-dans-les-missions

 

 

 

SOMMAIRE

252 580 créations d’entreprises artisanales en 2022 (23% de l’ensemble des créations).

L’unité Urbaine de Paris se différencie des autres unités urbaines avec une progression de 15% entre 2021 et 2022 vs entre 4 et 7%.

 

En 2020, on compte 1 592 770 entreprises artisanales contre 1 256 140 en 2018 (+27%) et 252 580 créations (+25% au regard de 2019 et +7,3% au regard de 2021).

 

♦ La hausse du nombre de création entre 2021 et 2022 est plus sensible dans les services (109 760 création et +13%) dont des activités comme le nettoyage de bâtiments (+26%), les soins de beauté (+19%), les taxis/VTC (+18%), la photographie (+16%).

La hausse est de 4% pour le BTP (93 620 créations) dont travaux d’installation eau et gaz (+8%), travaux de menuiserie (+5%).

L’artisanat de fabrication (37 640 créations) connait une progression de 3%, alors que l’alimentation fait état d’une baisse de 1% (11 530 créations). 

 

♦ Les microentreprises comptent pour 65%, les entreprises individuelles autres pour 9%, et par ailleurs les sociétés pour 26% (dont SAS 16% et SARL 10%).

Les microentrepreneurs sont 80% des entreprises artisanales de fabrication, 69% dans les services, 54% dans le BTP et 53% dans l’alimentation.

 

♦ Par contre les revenus nets annuels différent en 2021 :

-pour les entrepreneurs classiques (sociétés + entrepreneurs individuels autres) une moyenne de 26 035€ allant de 19 740€ pour les services à 31 470€ pour la fabrication et entre ces 2 extrêmes, le BTP 29 550€ et l’alimentation 27 990€.

-Pour les microentrepreneurs : une moyenne de 6 810€, allant de 4 130€ pour l’alimentation à 9 950€ pour le BTP et entre deux 4 180€ la fabrication et 5 550€ les services.

 

♦ Différences encore en termes de sexe du dirigeant : les microentrepreneurs sont un peu plus jeunes (19% moins de 30 ans vs 6 les autres), plus aussi entre 30 et 49 ans (53% vs 49) et nettement moins 50 ans et plus (28% vs 46).

 

♦ Localisations des créations artisanales : évolution entre 2021 et 2022 : forte évolution en Ile de France (+13%), faibles en Normandie (1%), Occitanie (2%), Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est (3%) et en Nouvelle Aquitaine (5%) ; les autres régions se situent entre 7 et 9%.

 

L’évolution 2021-2022 est proche selon taille des unités urbaines (entre 4 et 7% hors l’unité urbaine de Paris 15%). Noter que celles en milieu rural sont 22% des créations, les unités de 2 000 à 200 000 habitants 36% et celles de plus de 200 000 habitants 42%.

Toutefois si l’on observe l’importance des créations artisanales dans les créations totales, celle-ci est proche dans les unités de moins de 50 000 habitants (entre 28 et 33%), puis baisse ensuite entre 22 et 24% pour les unités de 50 000 à 200 000 habitants et 16% pour l’unité urbaine de Paris.

 

Pour en savoir davantage : https://infometiers.org/barometre-de-lartisanat-ism-maaf-portrait-des-artisans-novembre-2023/

 

SOMMAIRE

Au sein des QPV, beaucoup d’intentions de créer mais peu de passages à l’acte.

Méthodologie : échantillon de 504 personnes, représentatif de la population française résidant dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et âgée de 18 ans et plus, interrogé par téléphone entre le 21 juin et le 4 juillet 2023.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme).

 

Des questions se posent à propos du fichier mère utilisé pour ce sondage et la difficulté de comparer avec le sondage France entière.

 

Ceux des QPV qui ont l’intention de créer sont fort éloignés quand on observe leurs motivations et les freins qu’ils expriment.

 

♦ Beaucoup d’intention de créer mais peu de passage à l’acte.

 

26% ont l’intention de créer/reprendre un entreprise. 31% les hommes, 21 les femmes. 28 les moins de 30 ans et 25 les 30 ans et plus.

6% seraient des ex chefs d’entreprise, 3% des chefs d’entreprise en activité, 3% des porteurs de projet et 16% des intentionnistes, montrant la grande importance de ces derniers. 

 

♦ Les ex chefs d’entreprise

 

En ce qui concerne les ex chefs d’entreprise, 78% ont cessé dont 57% une cessation “sèche”, alors que 21% envisageaient un autre idée de création dont 2% un recentrage sur une entreprise existante. Ceux qui ont cédé (22%) l’ont fait de façon “sèche” (11%) et 11% avec une autre idée de création.

Près de la moitié des cessations et cessions d’activité dans les QPV sont motivées par des difficultés économiques (1/5 au niveau national). et 10% par un départ à la retraite.

 

♦ Une comparaison entre les chefs d’entreprise cumulés avec les porteurs de projet et par ailleurs les intentionnistes.

 

Les motivations des intentionnistes différent nettement de ceux impliqués dans l’acte de création (chefs d’entreprise en activité et porteurs de projet) : ces derniers attendent notamment augmenter leur revenu (47% vs 30), être leur propre patron et ne plus être salarié (58% vs 44), exercer une activité conforme à leurs valeurs (23% vs 7), créer leur propre emploi (21% vs 17). Par contre il y a proximité pour des items comme : réaliser un rêve (36% vs 36), affronter de nouveaux défis (20% vs 19). 

Ces attentes sont plutôt différentes de celles de l’échantillon France (Pourquoi ?).

 

Les freins et difficultés différent aussi nettement : revenu insuffisant ou trop instable (40% vs 13), remise en cause de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle (18% vs 11), investissement financier trop important (29% vs 15), manque d’appui ou d’accompagnement (14% vs 11), manque de compétences pour créer (16% vs 8), manque d’expertise dans le métier (10% vs 3), trop de responsabilité (11% vs 4). A l’opposé le risque d’échec est peu pris en compte (8% vs 16).

Là encore les freins différent étonnement de ceux de l’échantillon France.

En termes de profil, les intentionnistes sont nettement pus jeunes (36% ont moins de 30 ans vs 18 les actifs en entrepreneuriat), moins issus de l’enseignement supérieur (19% vs 26), et un peu plus chômeurs (28% vs 26), mais un peu plus en emploi (56% vs 51).

 

Une comparaison entre les chefs d’entreprise + les porteurs de projet et les intentionnistes : 

 

♦ Les habitants des QPV sont moins impactés par la dégradation de la conjoncture sur 2022-2023 que l’ensemble du pays ; toutefois, dans les QPV comme au niveau national, ceux actifs en entrepreneuriat sont nettement plus impactés. 

Si un habitant des QPV sur 5 a vu sa situation professionnelle évoluer en raison de la conjoncture économique (contre 1 Français sur 4), près d’1/3 a dû se mettre en recherche d’emploi (1/10 en France). À l’inverse, tandis qu’1/4 des Français impactés ont réfléchi à se mettre à leur compte, ceci n’a concerné que 1 habitant des QPV impacté sur 10.

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/entrepreneur/actualites/1-habitant-qpv-4-present-chaine-entrepreneuriale

SOMMAIRE

32% de Français ont l’intention de créer une entreprise ; il faut toutefois différencier ceux qui l’ont fait, de ceux qui travaillent leur projet, et de ceux qui en ont l’intention.

Méthodologie : enquête conduite par l’Ifop auprès de 5 011 répondants représentatifs de la population Française de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée après stratification par région et catégorie d’agglomération intégrant des sous-populations de femme, et de jeunes) ; pour les habitants en QPV (504 personnes s’ajoutant à l’échantillon précèdent), la représentativité a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme.

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 30 juin 2023 et ceux des QPV par téléphone du 21 juin au 4 juillet 2023.

L’enquête cherche à identifier spécifiquement les chefs d’entreprise en activité, les ex-chefs d’entreprise, les porteurs de projet (ayant engagé des démarches pour créer/reprendre) et les intentionnistes (envisageant de créer/reprendre sans avoir engagé encore des démarches).

 

Noter qu’on ne connait pas la population mère utilisée pour ce sondage (recensement  de la population de l’Insee ? Ou plus vraisemblablement personnes et entreprises en fichier au sein de Bpifrance), ni la part effective sans double compte des chefs d’entreprise, des ex chefs d’entreprise, des porteurs de projet ou des intentionnistes.

On ne sait si les microentrepreneurs (notamment les ex autoentrepreneurs sont pris en compte). La part des repreneurs est particulièrement élevé au regard des chiffres habituels.

Enfin, il s’agit d’opinion, ce qui demande une grande prudence pour interpréter (de l’intention à l’acte il y a souvent loin !). Et puis la comparaison d’une année sur l’autre parait peu pertinente dans la mesure où l’on observe des réalités structurelles qui changent peu sur des temps courts, exception faite de réactions émotionnelles qui sont le fait du moment.

 

Ceux qui ont l’intention de créer leur entreprise seraient bien loin de le faire, manifestant dans leurs motivations et freins, une approche bien plus de type statut social qu’entrepreneurial.

 

32% des Français envisagent de créer/reprendre (intégrant y compris les chefs d’entreprise en activité) ; ils sont 26% en QPV. Ce chiffre de 32% bouge peu au fil des années (32% en 2016 et 30% en 2018 et 2021). 

Il est de 34-38% dont 37 en 2023 pour les hommes, de 23 à 28%, dont 28 en 2023 pour les femmes, et de 58% pour les jeunes en 2023 (54 en 2021 et 30-36% en 2016 ou 2018 !).

 

Parmi ces 32%, 18 disent être d’ex chefs d’entreprise, 17 des chefs d’entreprise en activité, 13 des porteurs de projet et 8 des intentionnistes, ce qui semble dire qu’un même répondant se situe dans plusieurs catégories.

 

39% ont déclaré avoir un ou plusieurs entrepreneurs dans leur cercle familial ou amical,
24% ont aidé quelqu’un à créer ou à faire fonctionner une entreprise,
16% ont participé à des actions d’échanges entre entrepreneurs et 13% ont financé des projets d’entreprise portés par d’autres.


⇒ Les chefs d’entreprise en activité

 

♦ Des motivations diversifiées

Les chefs d’entreprise créent surtout pour être leur propre patron (21%), réaliser un rêve (20%) ou être conforme à leurs valeurs (20%). Mais aussi pour affronter de nouveaux défis (17%), pour créer son propre emploi ou celui d’un de ses proches (15%), pour augmenter ses revenus (15%), pour saisir une opportunité de création ou de reprise d’entreprise (12%), pour changer de métier (12%), pour faire autre chose (12%), “c’était la seule possibilité pour exercer leur profession” (11%), pour construire/reprendre un projet collectif ou familial (9%), pour mettre en œuvre une idée nouvelle de produit, de service (9%),parce que sans emploi, faute d’autre solution (8%) ;

 

♦ Les difficultés auxquels ils sont confrontés

Un revenu insuffisant ou trop instable (20%), trop de responsabilités ou de stress (15%), des démarches administratives trop complexes (13%), un manque de crédibilité (âge, expérience…11%), un manque d’expertise dans le métier (11%), la solitude du dirigeant (11%), une concurrence trop vive (11%), un risque d’échec trop important (9%), un investissement financier trop important (9%), une remise en cause de l’équilibre vie pro-perso (8%), un manque de soutien de la part de l’entourage (7%), un manque de compétences pour créer/reprendre (6%) ; 14% disent n’avoir rencontré aucune difficulté.

 

32% n’ont pas envisagé une ou plusieurs autres créations, 46% disent avoir une autre idée de création (ce qui ne veut pas dire qu’ils le feront), et 23% dirigent ou ont dirigé plusieurs entreprises, sachant que parmi les créations nouvelles, de l’ordre de plus de 20% sont le fait de chefs d’entreprise en activité ou celui d’ex chefs d’entreprise.

⇒ Les ex-chefs d’entreprise

56% sont des hommes et 42 des femmes ; 38% ont de 30 à 49 ans, 32% moins de 30 ans et 30% 50 ans et plus. (dont 18% 65 ans et plus).

Sur les 88% ayant explicité leur cessation, 55% auraient cessé totalement l’activité dont 19 pour raisons économiques (seulement !) 13 en raison de l’évolution de leur situation personnelle (?), 10 pour raison de santé, 13 pour départ en retraite ; 15% ont eu l’opportunité de céder leur entreprise et 18 ont souhaité exercer un autre métier.

Les 3/4, soit préparent un projet de création/reprise, soit ont l’intention de le faire ultérieurement.

Là encore, ces propos semblent fort optimistes au regard de ce que nous croyons connaitre de la réalité.

⇒ Chefs d’entreprise, porteurs de projet et intentionnistes : une comparaison.

On constate une réelle proximité entre  chefs d’entreprise et porteurs de projet en ce qui concerne leurs motivations, quelque soit les sous-groupes de motivations. Par contre la différence est notoire entre ces 2 sous-populations et celles des intentionnistes, notamment sur le fait d’être son propre patron bien plus présent chez ses derniers comme le fait d’exercer une activité conforme à leurs valeurs ; même décalage pour réaliser un rêve ou changer de métier et bien sur plus encore augmenter ses revenus. Ces écarts expriment une vision de statut social sans mise en avant du fait entrepreneurial.

Ces mêmes écarts sont à nouveau observés en ce qui concerne les freins, les plus manifestes étant le revenu insuffisant, le risque d’échec, les démarches administratives complexes, l’investissement financier trop important, voire le stress du fait de trop de responsabilité. et paradoxalement moins la solitude du dirigeant, peu le manque d’expertise dans le métier, le manque de crédibilité ou la concurrence trop vive.

⇒ A propos de l’accompagnement

Dernier constat entre les chefs d’entreprise et les porteurs de projet : ces derniers se perçoivent démunis en ce qui concerne leur accompagnement, une question clé pour leur réussite.

 

De fait les porteurs de projet ont connu plus souvent des refus venant de qui accompagne (31% vs 26) et surtout moins d’accompagnement obtenu (22 vs 40 pour les chefs d’entreprise).

Ils disent aussi que les démarches administratives, pour être accompagnés, ont posé problème (35% vs 9 pour les chefs d’entreprise).

Enfin 42% des chefs d’entreprise disent ne pas en avoir eu besoin vs 20 les porteurs de projet.

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/actualites/indice-entrepreneurial-francais-2023-volet-national

SOMMAIRE

L’intelligence artificielle, l’avis de Cedric Villani.

En quelques mots, c’est quoi.

 

La métamorphose numérique amorcée dans les années 70, s’est déployée en trois étapes, une phase de rupture avec la convergence numérique qui a associé les potentiels des télécommunications, de l’informatique et des média (1980 à 2000) ; une 2éme phase de création des services de l’internet (2000 à 2020) ; une 3éme phase qui débute la transmutation numérique et cognitive de la société.

 

Elle se traduit par la construction et la sédimentation de trois sphères numériques fonctionnelles :
-En s’appuyant sur les infrastructures de télécommunication, l’Ubisphère ou être partout sur terre en capacité d’être en relation avec des humains et leurs avatars et avec des machines, pour échanger des contenus, veiller, vibrer avec le monde.
-La Cybersphère crée des services pour organiser et médiatiser les interactions, développer les infrastructures de traitement des données (cloud), des automatismes et des robots, des réseaux de capteurs et de calcul, pour contrôler, piloter, opérer et augmenter le pouvoir d’action humain ou s’y substituer dans la réalisation de tâches.
-La 3éme sphère est celle de l’intelligence numérique : des capacités d’apprentissage, de coopération, de création et de décision, pour une coévolution entre humain et technologie, une augmentation cognitive de ses potentiels et une substitution maîtrisée du pilotage des 2 sphères précédentes. 

 

Les capacités fonctionnelles conjuguées de ces trois sphères impactent l’ensemble des activités humaine, cognitive, sociale et économique : elles créent les bases de l’économie de la connaissance (quaternaire). Au fur et à mesure des avancées, ces trois sphères s’enrichissent, interagissent et vont permettre de construire une civilisation cognitive nouvelle de science, de connaissance et de création ou, comme certains le craignent une société de surveillance, ou d’asservissement.  

 

“Nous sommes en effet encore loin, malgré le côté magique de Chat GPT, des « IA fortes » qui se rapprocheraient des compétences de l’intelligence humaine. Les IA génératives moulinent de la connaissance et de l’expression humaine mais elles ne pensent pas. Leur créativité est limitée à la mise en évidence de corrélation dans les connaissances produites par l’humain qui nous ont échappées ou à la création d’images artificielles. Les apprentissages des connaissances sont de type boite noire, sans épistémologie, ni sémantique, ni interprétation, une modélisation statistique.”

 

La donnée est un des principaux « carburants » de l’Intelligence Artificielle. Sans données de qualité, et en quantité suffisante, il est impossible d’entrainer les Intelligences Artificielles, et dans le cas des IA génératives de produire du langage.
La donnée, c’est aussi ce qui façonne nos territoires en alimentant des logiciels qui régissent de plus en plus les lieux du quotidien. De véritables doubles territoriaux émergent constitués de données traitées par des algorithmes, qui donnent corps aux territoires intelligents. La donnée n’est pas neutre, elle est un assemblage socio-technique à la fois objet technique et production du social.  

 

“Développer un commun de données, c’est tout à la fois faire preuve de :
• Suffisance numérique : mutualiser des fonctions de production et des data, sortir du tout marchandisation ou tout open data avec des modèles économiques inscrits dans l’économie de la contribution.
• Co-responsabilité : partager une sémantique/culture du numérique communes, sans lesquelles on ne peut ni gouverner ensemble, ni se doter de l’intérêt commun qui fera « tenir la coopération ».

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2023/12/Bulletin-ISC-LR-n60_12-2023_BAD.pdf

 

Régulation de l’IA : l’Europe pionnière

“La philosophie de l’IA Act est de réguler les systèmes d’IA (SIA) en fonction de leur niveau de risque. Dans la catégorie des SIA interdits figurent les SIA discriminatoires (détection de la race, de la religion, de la préférence sexuelle…), les systèmes de notation citoyenne, de surveillance de masse à la chinoise ou encore l’identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics…Les systèmes d’identification biométrique “en temps réel” répondront à des conditions strictes et leur utilisation sera limitée dans le temps et dans l’espace…

 

Le texte liste ensuite des cas d’utilisation considérés comme à “haut risque” pour la sécurité et les droits fondamentaux des personnes. Les domaines concernés comprennent l’éducation, les ressources humaines, les infrastructures critiques, les services publics, l’application de la loi, le contrôle des frontières et l’administration de la justice”.

 

“Sur l’IA générative (IAG) comme ChatGPT, le texte prévoit des obligations communes à tous les
modèles. Les fournisseurs d’IAG devront ainsi détailler les données utilisées pour entrainer leur modèle “sans préjudice des secrets d’affaires”. Tous les textes, images, et sons générés par ces IAG devront être marqués comme ayant été générés par une IA. Ils devront aussi se conformer aux droits d’auteurs.

 

Seules les IAG “très performantes”, dépassant une certaine puissance de calcul, devront effectuer des évaluations de modèles, évaluer et atténuer les risques systémiques, effectuer des tests contradictoires, rendre compte à la Commission des incidents graves, assurer la cybersécurité et rendre compte de leur efficacité énergétique.

Par ailleurs, tout SIA interagissant avec les humains, comme par exemple un chatbot, devra informer l’utilisateur qu’il est en relation avec une machine. 

Pour piloter la mise en œuvre de cette nouvelle réglementation, l’Europe se dote d’un office européen de l’IA composé d’une centaine de personnes.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/up loads/2023/12/Bulletin-ISC-LR-n60_12-2023_BAD.pdf

 

SOMMAIRE

La situation financière des entreprises en 2022 est plutôt favorable.

Source : les comptes sociaux du Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France. Le périmètre d’étude couvre les entreprises localisées en France, soumises à l’impôt sur les sociétés, et n’appartenant pas au secteur financier. L’étude exploite les comptes annuels 2022 de 1,627 million d’unités légales, regroupées en 1,396 million d’entreprises au sens % de la LME. 

 

Un chiffre d’affaires et une valeur ajoutée en hausse, mais un taux de marge en diminution.

 

♦ Le chiffre d’affaires a fortement augmenté en 2022, pour la 2éme année consécutive : + 13,3% pour les TPE, + 12,9% pour les PME, + 14,% pour les ETI et + 19,6% pour les grandes entreprises (GE).

La hausse a été importante dans les HCR dont le chiffre d’affaires avait lourdement chuté en 2020 et qui s’est redressé plus tardivement que dans les autres secteurs (+ 50% environ pour les TPE, les autres PME et les ETI, et + 30% pour les GE). La hausse marquée des GE (+ 19,6%) est par ailleurs tirée par les secteurs de l’énergie et du transport.

 

♦ La valeur ajoutée a crû fortement en 2022, aussi bien pour les TPE (+ 13,4%) que pour les PME (+ 10,1%) et les ETI (+ 8,7%), mais pas pour les grandes entreprises (+ 2,8%).
Cette hausse soutenue reflète au moins deux choses : l’impact des aides publiques qui ont contribué à limiter la facture énergétique des entreprises, et la répercussion tout ou partie de la hausse du coût des intrants dans leurs prix de vente. 

 

♦ Le taux de marge a diminué : les évolutions de l’excédent brut d’exploitation (EBE) et du taux de marge (qui rapporte l’EBE à la valeur ajoutée), diffèrent sensiblement selon les tailles d’entreprise. Concernant les TPE, l’EBE diminue de 3,4%, ce qui engendre une baisse du taux de marge du fait notamment de la disparition des aides du fonds de solidarité (les subventions d’exploitation des TPE chutent de 8% de la valeur ajoutée en 2021 à 2% en 2022).  L’impact de cette disparition est un peu moins marqué pour les PME (les subventions d’exploitation passe de 3% de la valeur ajoutée en 2021 à 1% en 2022), de sorte que l’EBE augmente (+ 6%) ; cette hausse étant inférieure à celle de la valeur ajoutée, induit une diminution du taux de marge.
Les ETI sont les seules à voir leur EBE et leur taux de marge augmenter pour  la 2éme année consécutive, alors qu’ils diminuent pour les grandes entreprises.

 

Les taux de marge sont toutefois restés à des niveaux supérieurs à ceux que l’on observait en 2018 ou 2019. Cette résistance s’explique notamment par la réforme des impôts de production de 2021-2022, leur poids dans la valeur ajoutée ayant diminué (-0,7 point de pourcentage pour les PME  entre 2019 et 2022, -1,2 pp pour les ETI et -0,9 pp pour les GE) ; le poids des impôts de production est en revanche demeuré quasi constant pour les TPE.

 

♦ La structure du passif des PME et des ETI est revenue à son niveau d’avant-crise Covid.
Le taux d’endettement brut, qui rapporte l’endettement financier aux capitaux propres, a diminué pour la 2éme année consécutive pour les microentreprises, les PME et les ETI.
Cette baisse s’explique en particulier par un renforcement marqué des capitaux propres (+10% pour les TPE, + 7% pour les PME et + 6% pour les ETI ; ils s’est légèrement accru pour les GE. 

 

♦ Le coût du crédit bancaire est reparti à la hausse : pour les TPE, il atteint 3% en décembre 2022, 3,2% pour les PME, 2,8% pour les ETI et 2,2% pour les GE.  À court terme, l’impact sur le coût de financement des entreprises doit toutefois être relativisé dans la mesure où la majorité de la dette des entreprises françaises est à taux fixe et sera renouvelée sur plusieurs années, alors qu’elles bénéficient de taux réels favorables et plus bas que dans le reste de l’UE. Les enquêtes de la Banque de France montrent, qu’au 1er semestre 2023, l’accès au crédit des PME et des ETI reste comparable à ce qu’il était avant la crise du Covid.

 

♦ La trésorerie s’est érodée mais est demeurée à un niveau élevé en 2022 : la trésorerie médiane, exprimée en jours de chiffre d’affaires, a chuté en 2022 de 18% pour les TPE par rapport à 2021, de 15% pour les PME, de 13% pour les ETI et de 21% pour les grandes entreprises.
Finalement, si l’on se concentre sur les entreprises présentes 4 années de suite dans l’échantillon, 3 TPE sur 5 ont vu leur trésorerie (rapportée au chiffre d’affaires) augmenter entre 2019 et 2022; le ratio est de 2 entreprises sur 3 pour les autres PME et les ETI, et de près de 3 sur 5 pour les GE.
La trésorerie est plus élevée en 2022 qu’avant la crise sanitaire dans tous les secteurs. 

 

♦ La rentabilité a résisté : en matière de rentabilité économique, les résultats diffèrent sensiblement selon la taille d’entreprise ; les TPE et les PME présentent des rentabilités économiques plus élevées que les ETI et les GE. Cette plus grande profitabilité est essentiellement le reflet de leur âge, car les jeunes entreprises sont en moyenne plus rentables.  
La rentabilité des capitaux propres est quasi stable entre 2021 et 2022.
La rentabilité des TPE et des grandes entreprises diminue mais reste supérieure ou égal pour 2022 à ceux d’avant la crise Covid.

 

Les TPE y compris celles qui ne sont pas cotées à la Banque de France ont préservé leur capacité de remboursement ; la cotation Banque de France concerne principalement des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 000€ et concerne 300 000 entreprises (80% de la valeur ajoutée des sociétés non financières).   

 

Pour les TPE non cotées, on considère à présent une approche alternative, en examinant l’évolution de trois indicateurs traditionnels de la capacité de remboursement : le ratio de dette nette sur EBE, le ratio de capacité d’autofinancement (CAF) sur dette nette et le ratio de levier net. On décompte près de 135 000 TPE cotées Banque de France, alors que 90% des TPE sont non cotées dans l’échantillon. Elles sont plus petites que les cotées, avec un chiffre d’affaires moyen de 195 000€, contre 990 000€ pour les cotées. Elles sont surreprésentées dans les secteurs de l’immobilier, des services aux entreprises et des HCR et, à l’inverse, sous-représentées dans le commerce.

Au final, TPE cotées ou non cotées résistent, quant à leur capacité de remboursement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/system/files/2023-12/BDF249-5_Situation_web.pdf

SOMMAIRE

Chiffre d’affaires des TPE-PME : une hausse de 3,4% depuis le début de l’année.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert (600 000 entreprises), construite à partir des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA  reçues par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. L’échantillon comporte 598 000 TPE-PME et exclut les entreprises atypiques.

 

La hausse ne couvre pas ou seulement partiellement les effets de l’inflation.

 

Au 3e trimestre 2023, l’indice de chiffre d’affaires (ICA) des 600 000 TPE-PME françaises de l’ échantillon est de 101,5, soit une augmentation de 1,5% en valeur du chiffre d’affaires (CA) par rapport au 3e trimestre 2022.

L’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC) indique une hausse de CA de 3,4% depuis le début de l’année. Si l’activité progresse pour le 11e trimestre consécutif, il s’agit également de la plus faible croissance enregistrée depuis la fin d’année 2020, d’autant que l’inflation n’est pas prise en compte.  

Une approche par métiers 

les hôtels, la restauration et la boulangerie-pâtisserie avec la réparation auto ont connu les hausses les plus marquantes entre les 3 premiers trimestres 2022 et ceux de 2023. 

A contrario, les autres activités ne couvriront pas le cout de l’inflation. Noter la forte baisse des agences immobilières.

 

 

Pour en savoir davantage : https://imagepme.fr/fr/actualites/espace-expert-comptable-decouvrez-les-resultats-du-mois-doctobre-2023-des-tpe-pme

SOMMAIRE

Quel est le profil à grands traits des artisans ?

Source : données du Recensement de la Population.

 

24% sont des femmes ; 41% ont le bac et au-delà (en hausse du fait des jeunes immatriculés) ; il sont majoritairement nés où ils se sont installés.

 

♦ L’âge moyen est de 46 ans : les moins de 30 ans sont 9% notamment (un peu plus dans les services 10%), et les plus de 55 ans 22%, particulièrement dans la fabrication 30%. La part des 50 ans progresse entre 2016 et 2020 (de 36% à 41dont de 8 à 11% pour les 60 ans et plus). Celle des 40-49 ans diminue aussi (de 32 à 29%).

Ils sont plus âgés que la population active (42 ans) et un peu moins que les autres chefs d’entreprise (49 ans dont 51 ans les agriculteurs, 49 les commerçants, 48 les professions libérales).

 

♦ 24% sont des femmes : 48% sont dans les services, 32% dans l’alimentation et la fabrication et 4% dans le BTP. Elles sont un peu plus jeunes que les hommes (34% ont moins de 40 ans vs 31 les hommes).

Les femmes sont plus présentes dans la population active (52%), chez les professions libérales (46%), les commerçants (39%), mais proches des agriculteurs (26%).

 

♦ Le niveau de diplôme continue à s’élever : un peu moins de CAP/BEP (45% en 2016 vs 42 en 2020) et un peu plus de bac et au-delà (de 38 à 41%). Noter qu’en 2020, les bac et plus sont 51% des 30-40 ans vs 30% les 50-55 ans.

Le niveau bac est plus fréquent chez les femmes (55% vs 38 les hommes). Il l’est aussi dans la fabrication (54%) et les services (47%) vs 39 dans l’alimentation et 36 dabs le BTP.

58% n’ont pas le bac, vs 43% la population active, 45% les agriculteurs, 42% les commerçants et 3% les professions libérales.

 

♦ La localisation

 

-49% ont crée/repris leur entreprise dans le département ils sont nés ; 38% sont nés hors la région où ils se sont implantés (dont 16% à l’étranger).

Sont nés dans le département où ils travaillent : les agriculteurs (72%), la population active (43%), les commerçants (39%), mais seulement 22% les professions libérales.

 

-62% travaillent et résident dans la même commune vs 80% les agriculteurs, 53% les commerçants, 49% les libéraux et 29% la population active.

 

♦ 16% sont nés à l’étranger, notamment au Maghreb, mais aussi en UE (Portugal, Espagne, Italie), et dans d’autres pays lointains (Turquie, Vietnam, Cambodge). 64% sont en France depuis au moins 20 ans.

Comparés aux autres chefs d’entreprise, le % de nés à l’étranger est un peu plus élevé (11 à 14%), sauf bien sur les agriculteurs (4%).

 

♦ 82% vivent en couple (vs 73 en 2016), moins les femmes (74% vs 83 les hommes) ; moins aussi ceux des activités fabrication (75%) vs le BTP (84%).

 

Pour en savoir davantage : https://infometiers.org/barometre-de-lartisanat-ism-maaf-portrait-des-artisans-novembre-2023/

SOMMAIRE

L’innovation sociale peut aller de pair avec la performance.

Depuis plus de 20 ans, l’entrepreneur s’évertue à convertir un groupe d’entreprises en une organisation durable et partagée. 

 

Luc Bellière, directeur de recherche et développement à la Sofraser (entreprise spécialisée dans les viscosimètres de process et mondialement connue), est appelé à prendre la suite du décès inattendu du chef d’entreprise.

 

Le brevet, socle de l’entreprise, déposé en 1981, tombe en 2001 dans le domaine public ; l’entreprise, de culture très industrielle, n’a pas le sens du commerce. En 2018, le jeune dirigeant suggère alors à un salarié de créer une filiale de distribution en association avec Sofraser, dont les salariés détiennent une part du capital. La décision y est collective. Les responsabilités comme les revenus y sont partagés. L’entreprise familiale est alors réorganisée autour d’une holding et de trois sociétés d’exploitation, mettant en place un management horizontal dans lequel la hiérarchie ne dicte pas les comportements.

 

En 2021, Ana Bell procède à de nouvelles attributions d’actions à titre gratuit, permettant aux nouveaux embauchés de participer à la gouvernance. « Le vrai pari est celui de la confiance,  ayant conscience d’être un élément d’un projet plus global”. 

 

Le dirigeant a par ailleurs fondé l’association Persée 3C (« Pour l’engagement et la responsabilité sociétale des entreprises, l’économie circulaire, coopérative et collaborative»), pour aider les entreprises à anticiper leur transformation de modèle aux regards des enjeux écologiques et sociaux. Il a aussi développé un incubateur d’entreprises.

SOMMAIRE

Le financement et la politique publique en direction des associations.

Cette annexe au projet de loi de finances présente les orientations stratégiques de la politique nationale en faveur du secteur associatif.

 

Plus que le souci de financer les associations, hors celles au profit de grands projets publics, l’Etat souhaite stimuler la dynamique associative par des mesures de simplification et de reconnaissance.

⇒ La politique d’Etat en direction des associations

♦ Les mesures de simplification de la gestion associative constituent un premier axe prioritaire. De nouvelles démarches en ligne des associations sont facilitées avec Le Compte association et Le Compte bénévole et une nouvelle offre servicielle va être proposée. Plus de 1 000 000 dossiers par an seront réalisés et instruits grâce à ces outils modernes. Le ministère prévoit d’unifier la démarche de création d’association au greffe des associations et de l’immatriculation à l’Insee, ainsi que la démarche de changement de situation au greffe des associations et à l’Insee et la procédure d’appel à la générosité du public.

 

♦ En matière d’accompagnement des associations, le nouveau schéma de l’organisation de l’accompagnement de la vie associative locale, Guid’Asso, se déploie dans sept régions en 2023, puis sera étendu à six nouvelles régions en 2024.

 

♦ Le fonds pour le développement de la vie associative est doté de 33 M€ de crédits budgétaires ainsi que de 17,5 M€ (prévisionnels) à partir du fonds de concours « Participations financières privées ou publiques au financement d’actions en faveur de la vie associative » pour soutenir les projets innovants des petites associations locales.

Près de 17 700 associations ont d’ores et déjà pu en bénéficier cette année.

 

♦ Le développement de la vie associative nécessite de débloquer l’essor des associations inscrites dans le champ de l’économie sociale et solidaire, en soutenant les pôles territoriaux de coopération économique et les solutions alliant financement et ingénierie d’accompagnements complexes pour les projets à fort impact social.

 

♦ Une autre série d’axes de travail du Gouvernement portera sur le développement des formes d’engagement facilitant des parcours divers et la valorisation de ces engagements bénévoles et volontaires, en validant leur expérience pour leur offrir une meilleure employabilité et bâtir des ponts entre les associations, l’ESS et les entreprises (VAE, passeport de compétences). L’action viserait aussi à étendre le mécénat de compétence aux entreprises de moins de 5 000 salariés. 

⇒ un zoom sur le fonds pour le développement de la vie associative (FDVA)

Il accompagne financièrement les associations aux plans national et local :
• Il participe au financement des plans de formation que les associations conçoivent selon leurs besoins, pour encourager la motivation, les compétences et la prise de responsabilités des bénévoles engagés régulièrement (élus ou pas) au sein du projet,
• Dans sa fonction de soutien en « Recherche et Développement » du secteur, le FDVA finance aussi des études, expérimentations nationales,
• Depuis 2018, au plan local, le FDVA apporte des financements au fonctionnement général d’une association ou à la mise en œuvre de projets ou d’activités qu’elle a créés dans le cadre du développement de nouveaux services à la population.

 

Au titre du soutien à la formation des bénévoles plus de 2 000 associations ont été soutenues en 2022 sur tout le territoire pour la formation de 150 000 bénévoles. 

S’agissant du fonctionnement général d’une association ou de la mise en œuvre de projets ou d’activités qu’une association a créés dans le cadre du développement de nouveaux services à la population, 14 294 associations et 15 131 actions (une association peut présenter plusieurs demandes) ont été soutenues

 

Un peu plus de 109 500 versements aux associations qu’il s’agisse de subventions (77,3% des montants) ou d’autres crédits  chiffrent 11Md€, une moyenne de 100 600€ par versement d’un programme au siège d’une association ou à un de ses établissements. Le montant médian est de 6000€.

Le montant moyen des prestations de service par association est proche de 19 000€, mais la moitié des prestations de service sont inférieures à 1 680€ et 10% sont supérieures à 21 310€. 

⇒ 5 missions principales financées :

La mission « Egalité territoire » (2 247 M€), puis la mission “Enseignement » (1 295 M€), « Travail et emploi » (1 154 M€), « Justice » (1 027 M€) et « Immigration, asile et intégration » (1 001 M€). Ces 5 missions représentent 61% des versements.

 

Les missions « Sports, jeunesse et vie associative », « Politique des territoires », « Enseignement » et « Justice » concentrent par contre 50,5% des versements. 

 

Concernant les subventions, 5 missions du budget général se détachent en ce qui concerne le montant versé aux associations par l’État ; ce sont « Égalité territoire », avec 2237 M€, «Enseignement » (1165 M€), « Immigration, asile et intégration » (981 M€), « Solidarité, insertion » (882 M€) et « Travail et emploi » (708 M€) soit 70% du total de subventions versées et 24% du nombre de versements de subventions.

 

Les associations dont le siège ou un établissement est situé en Île-de-France perçoivent le plus, aussi bien en ce qui concerne le nombre des versements  (20 958 versements sur 109 503 au total, soit 19,1% de l’ensemble) que le montant de ces versements (4 500 M€ sur 11 000 M€, soit 41% du montant total). Les départements d’outre-mer perçoivent 2,5% du montant total versé aux associations ou à leur établissements et 4,8% des versements. 
Globalement, les versements sont principalement localisés au lieu du siège social, sachant que l’association exerce souvent son activité au-delà du département ou la région du siège social. 

⇒ Les ministères qui nous concernent le plus

♦ Culture
L’effort financier du ministère envers les associations se déploie sur 2 axes complémentaires : aide structurelle de celles qui concourent de manière pérenne aux missions du ministère, aide ponctuelle sur projet à celles qui sont les plus innovantes.

 

♦ Économie, finances et souveraineté industrielle et numérique

 

I/ Mission « Économie » : les associations agréées pour la défense des consommateurs  :   

3 associations purement consuméristes, 5 associations appartenant au mouvement familial, 2 associations adossées à des syndicats de salariés et 4 associations spécialisées du Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), Confédération nationale du logement (CNL). 
Les subventions allouées aux associations de consommateurs s’inscrivent dans le cadre de conventions annuelles passées entre ces associations et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). 

 

Par ailleurs, des subventions ont été versées à des associations concourant à des actions de politique publique, principalement des actions de politique industrielle visant à améliorer la performance et la compétitivité des filières professionnelles, des actions de promotion touristique et de soutien à l’artisanat.
Les subventions les plus importantes concernent l’association française de normalisation  (AFNOR), l’Institut français de la mode (IFM), l’Institut national des métiers d’art (INMA), la plateforme de la filière automobile et les associations intervenant sur les pôles de compétitivité.

 

II/ Mission « Enseignement supérieur et recherche »

Les subventions ont été versées à des associations concourant à des actions de soutien et de diffusion de l’innovation technologique et de soutien de la recherche industrielle stratégique au travers du Fonds de compétitivité des entreprises (FCE). 
La subvention la plus importante, en 2021, a été versée au dispositif CAP’TRONIC pour un montant de 960 k€, 2021 étant la dernière année de subvention de ce dispositif. 
Les autres subventions les plus importantes concernent les associations intervenant sur deux dispositifs du FCE : EUREKA et NANO 2022.

 

 

♦ Mission interministérielle « enseignement scolaire » (MIES) : soutient les associations qui concourent à la mise en œuvre et à l’accompagnement des politiques éducatives. En 2022, ce soutien s’est élevé à 131,43 M€ (« Enseignement privé du 1er et 2d degré » : 37,58 M€ ; « Enseignement scolaire public du premier degré et second degré » : 8,40 M€ ;  Soutien de la politique de l’éducation nationale » : 19,34 M€  et « Vie de l’élève » : 66,11 M€.
Au sein de cette mission, la contribution du programme 230 « Vie de l’élève » (favorisant le développement des pratiques artistiques et culturelles, de la pratique sportive, de la scolarisation des élèves handicapés, de la lutte contre le décrochage ou de dispositifs éducatifs), s’est élevée à 66,11 M€ en 2022

 

♦ Pour la mission « Sport, jeunesse et vie associative », la contribution, au titre de 2022, s’est élevée à 283,74 M€ pour les trois programmes : « Jeunesse et vie associative » : 213,71 M€ ;
« Sport » : 45,03 M€ ; et « Jeux olympique et paralympiques 2024 » : 25 M€.
La direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) apporte un appui aux têtes de réseaux et coordinations (9,3 M€ en 2022) ainsi qu’à la structuration du tissu associatif (36,2 M€ versés aux associations.

 

  Le fond de développement de la vie associative (FDVA) permet à l’État d’être présent aux côtés des toutes petites associations de tout secteur en lien avec les priorités déterminées par la gouvernance locale du fonds. Avec plus de 16 000 subventions par an et 46,5 M€ en 2022, ces crédits sont répartis entre le volet « Formation des bénévoles » à hauteur de 8,7 M€ et le volet « Fonctionnement et innovations » à hauteur de 37,8 M€ dont 12,8 M€ sur fonds de concours.

 

Pour en savoir davantage : https://www.google.com/search?q=Annexe+au+projet+de+loi+de+finances+pour+2024+Effort+financier+de+l%E2%80%99%C3%89tat+en+faveur+des+associations&oq=Annexe+au+projet+de+loi+de+finances+pour+2024+Effort+financier+de+l%E2%80%99%C3%89tat+en+faveur+des+associations&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRiSA9IBCDEwNjJqMGo3qAIAsAIA&sourceid=chrome&ie=UTF-8

SOMMAIRE

En 2019, 957M€ d’exonérations fiscales accordées à 129 500 entreprises dans des territoires jugés difficiles.

Source : données déclaratives de la DGFiP provenant des liasses fiscales déposées par les entreprises au titre de l’année 2019, de la taxe foncière, de la cotisation foncière des entreprises ainsi que de la cotisation sur la valeur ajoutée et sur les données des collectivités locales (population, taux d’activité, taux de chômage…) et des unités urbaines de l’Insee.

Champ : ces exonérations se concentrent sur les 5 dispositifs les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), les zones franches urbaines-territoire entrepreneur (ZFU-TE), les zones de revitalisation rurale (ZRR), les zones à finalité régionale (ZAFR) et les zones franches d’activité nouvelle génération (ZFANG) qui représentent 98% du montant total exonéré.

 

26% des exonérations sont le fait principalement des organismes de HLM avec seulement 2,3% des bénéficiaires, alors que 45% des bénéficiaires (des activités traditionnelles) ne reçoivent que 20% des exonérations.

⇒ Les différents types d’exonération fiscale.

♦ Les exonérations portent sur 4 impôts : la cotisation foncière des entreprises (CFE), la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et l’impôt sur les bénéfices des entreprises (impôt sur les sociétés (IS) et impôt sur les revenu (IR).

3/5éme des montants exonérés sont liés aux bénéfices des entreprises (557M€), le reste des exonérations portant sur les impôts locaux (CFE, CVAE et TFPB).

 

♦ et 4 types de zones

-Les QPV et les ZFU-TE désignent essentiellement des territoires urbains situés dans des zones sensibles ou défavorisées. Ils représentent chacun respectivement 306 et 178M€ d’exonérations fiscales. 

-Le dispositif ZRR représente plus d’1/3 des entreprises concernées et 1/4 du montant exonéré (236M€). 

-Les ZAFR chiffrent 87M€ et les ZFANG (communes situées dans les DROM) 132M€.

 

Certaines entreprises peuvent cumuler les exonérations de plusieurs dispositifs zonés, notamment les dispositifs ZRR et ZAFR. Si plusieurs dispositifs non cumulables (ex : ZAFR et ZFU-TE) sont proposés sur un même périmètre géographique, l’entreprise choisit alors le dispositif dont elle souhaite bénéficier. 

 

♦ Leur financement.

Les exonérations d’impôts locaux sont financées par les collectivités locales et l’Etat et les exonérations d’impôt sur les bénéfices uniquement par l’Etat. Si les collectivités ont la possibilité
de délibérer sur l’application d’une exonération sur leur territoire, la quasi-totalité des communes éligibles votent pour l’application des exonérations. Les 5 dispositifs présentés dans cette étude concernent l’ensemble de ces impôts à l’exception des QPV qui n’offrent pas d’exonération sur les bénéfices.

⇒ Les bénéficiaires :

♦ Les exonérations profitent essentiellement aux TPE du fait des limites de montant de chiffre d’affaires, de bilan et/ou d’effectifs comme conditions d’éligibilité ; en 2019, elles sont 95% des bénéficiaires (120 900 entreprises), exonérée de 553M€, 59% du montant total exonéré ou en moyenne par entreprise 4 600€.

 

4100 PME ont par ailleurs bénéficié de 110M€ d’exonérations (26 800€ en moyenne par entreprise). En outre, 400 bénéficiaires ETI (moins de 1% des entreprises bénéficiaires) reçoivent 11% du montant total exonéré (103M€), ou en moyenne 255 800€ par entreprise.

 

♦ Mais 26% des exonérations sont le fait principalement des organismes de HLM avec seulement 2,3% des bénéficiaires et 26% du montant total exonéré (240M€), 82 800€ par organisme.

 

Les autres secteurs bénéficient des exonérations par entreprise comprises entre 1 700 et 8 700€ ; les plus importantes étant le fait de la santé (activités hospitalières, médecins généralistes et spécialistes, infirmiers  et ambulanciers) avec une exonération moyenne par organisation de 8 700€ et de l’industrie (8 000€).

 

Les exonérations les moins importantes sont le fait des activités traditionnelles du type services aux particuliers, de la construction, le commerce, les HCR regroupant 43% des bénéficiaires pour 1 700 (services aux particuliers) puis entre 3 200 et 4 100€ d’exonération moyenne par entreprise. 

♦ Le profil moyen des entreprises bénéficiaires réalisent un chiffre d’affaires moyen inférieur (225 000€ contre 313 000€ en moyenne pour les non bénéficiaires) et un résultat fiscal positif d’un montant moyen de 46 000 € contre 67 000€.

En outre, les entreprises bénéficiaires d’une exonération ont également des effectifs plus faibles (1,4 équivalents temps plein vs 1,9). 56% des entreprises bénéficiaires existent depuis moins de 5 ans alors vs 47%.

⇒ Les communes concernées.

♦ la France compte environ 35 000 communes, 21 500 sont potentiellement éligibles. Les communes éligibles sont plus peuplées, avec plus d’emploi et d’entreprises, notamment en milieu urbain.

♦ 13 000 communes accueillent au moins une entreprise bénéficiaire d’un dispositif zoné. Ces dernières ont, en moyenne, un taux d’activité moyen de 75,3%, un peu plus faible que les communes non éligibles (77%). Elles ont également une population plus importante (3 235 contre 1 042), ainsi qu’un nombre d’emplois et d’entreprises plus élevé. Les communes bénéficiaires sont ainsi situées en zone très urbanisée ou en zone très rurale.

 

-Les communes urbaines bénéficiaires correspondent souvent à des grandes villes ou des banlieues avec un fort taux de chômage, un manque d’emploi et des difficultés économiques. Elles sont présentes dans les zones de grands pôles urbains comme Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Nantes ou Strasbourg.  
 Les communes rurales bénéficiaires sont souvent situées dans les zones les plus éloignées des grands centres urbains. 

 

-80% des communes accueillant des entreprises bénéficiant d’exonérations sont des communes rurales mais ces dernières ne représentent que 22% du montant exonéré.

Par contre, les communes urbaines (19% des communes concernées) représentent 57% du montant exonéré. Les 21% du montant total exonéré restant (197M€) vont aux communes DROM (1% des communes).

 

Les 8 300 communes éligibles à un des quatre dispositifs ZFU-TE, QPV, ZRR ou ZAFR mais sans entreprises bénéficiaires sont généralement des communes peu peuplées et ayant, en moyenne, dix fois moins d’entreprises et de créations d’entreprises que les communes avec au moins une entreprise bénéficiaire. Le nombre d’emploi est également dix fois inférieur. En revanche, les taux de chômage et d’activité sont sensiblement identique.

⇒ L’évaluation du dispositif

 La direction générale du Trésor qui recense l’impact des politiques d’exonérations territoriales fait une évaluation à long terme de la première génération de zones d’entreprises urbaines françaises ; les résultats sont positifs à court terme sur la création nette d’emplois et la création d’entreprises mais sont plus mitigés sur les résultats à moyen terme.

Plus récemment, en 2020, l’IGAS, l’IGF, l’IGA et le CGEDD ont constaté des effets faibles sur la création d’entreprises et l’emploi, en particulier pour le dispositif ZRR.

 

Suit la présentation des cinq grands dispositifs zonés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_analyses/2023/num05_11/dgfip-analyses05_panorama-des-dispositifs-zones-dexoneration-fiscale-pour-les-entreprises.pdf

SOMMAIRE

Le chiffre d’affaires du e-commerce au 3e trimestre est de 38,3Md€ soit +9,8%.

Méthodologie : informations recueillies directement auprès d’un panel de sites leaders et sur le montant agrégé des transactions enregistrées par les principales sociétés prestataires de paiement pour le compte de près de 200 000 sites e-commerce.

 

Mais la progression est celle des services, alors que les produits sont en légère baisse.

 

Chiffre d’affaires du e-commerce au 3e trimestre : 38,3Md€ soit +9,8% :

La croissance reste portée par les services qui maintiennent une trajectoire dynamique : +18%. alors que les ventes de produits sont en repli de -1,5%. 

 

573 millions de transactions ont été effectuées en ligne au 3e trimestre (+5,2% sur un an) pour un montant global de 38Md€ (28 millions de plus qu’au 3ème trimestre 2022).

 

Le panier moyen progresse de 4,4% et s’élève à 67€ (64€ il y a un an), soit une hausse de 4,4% comparable à celle de l’inflation. 

 

Le nombre de sites marchands actifs continue de progresser : +9% par rapport au 3e trimestre 2022, rendant le marché toujours plus concurrentiel.

 

 Les secteurs beauté et tourisme connaissent une croissance solide tandis que l’habillement et les produits techniques sont en recul.

 

La croissance des sites leaders mesurée par l’indice iCE 100 est de 2,4% par rapport au 3e trimestre 2022. L’activité du 3e trimestre a été tirée par le mois de juillet qui a bénéficié de deux semaines de soldes supplémentaires par rapport au mois de juillet 2022 en raison du décalage des soldes d’été 2023 et de la mesure d’allongement des soldes décidée par le Gouvernement. Cette embellie observée en juillet ne traduit pas cependant un changement de tendance.

 

Le niveau des ventes de produits du Panel iCE 100 prolonge la période de stabilité, amorcée depuis un an :

L’alimentaire continue de porter les ventes de ce 3éme trimestre, avec une croissance de 11,9% (source Nielsen IQ).

Hors Produits de Grande Consommation, l’activité s’améliore mais est freinée, notamment par les secteurs Habillement/Mode (-5% vs T3 2022) et Produits Techniques (-6% vs T3 2022).

Les catégories Meuble/Déco et Beauté continuent à mieux résister aux arbitrages des consommateurs avec respectivement 0% et +12% par rapport au 3e trimestre 2022.

Le e-tourisme (+6%) poursuit sa progression sur une référence haute au 3e trimestre 2022.

 

Les ventes B2B du panel iCE 100 ont ralenti au cours du 3éme trimestre avec une légère baisse de -1,6%, à mettre en perspective avec une référence haute en septembre 2022.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-au-3e-trimestre-2023-les-ventes-sur-internet-toujours-impactees-par-un-contexte-de-consommation-difficile/

 

Noël sous inflation : Comment les Français font-ils face à la hausse des prix ? Les enseignements clefs de l’enquête Fevad / Toluna Harris Interactive à un mois des fêtes de fin d’année. Fevad , communiqué de presse novembre 2023

 

Méthodologie : une enquête en ligne du 13 au 17 octobre 2023 auprès d’un échantillon de 1 019 personnes, représentatif des Français âgés de 15 ans et plus. 

 

Si 54% des Français déclarent se trouver dans le même état d’esprit que l’an dernier, plus d’1/3 d’entre eux (38%) s’estiment moins positifs. Ils ne sont que 8% à se déclarer plus positifs. En 2022, à cette même question 13% se déclaraient plus positifs soit un recul de 5 points. A noter que même parmi les 15-24 ans, plus enclins à se montrer positifs (19% vs 8% en moyenne), on enregistre un net recul de 10 points par rapport à 2022 (29%).

 

L’inflation constitue l’élément majeur susceptible d’avoir un impact sur les achats de fin d’année pour 83% des personnes interrogées, bien loin devant la situation internationale ou le réchauffement climatique qui enregistrent toutefois des scores élevés (respectivement 52% et 47%).

En 2023, les Français envisagent de dépenser moins à Noël : ils prévoient un budget (cadeaux et préparatifs) de 369€ vs 404€ en 2022.  40% déclarent que leurs dépenses seront « moins élevées que l’an dernier » et seulement 6% « plus élevées » (en recul de 7 points par rapport à 2022). Contraints de dépenser moins, 57% Français déclarent se recentrer sur les cadeaux destinés aux proches et 32% souhaitent acheter « un moins grand nombre de cadeaux » (9% « un plus grand nombre »), tandis que 34% rechercheront des petits prix ou des promotions.

 

78% des Français (dont 35% certains) déclarent envisager des achats par Internet (vs 68% en 2022). Mais ils prévoient aussi, comme pour leurs achats au global, de dépenser moins, qu’en 2022 (229€ vs 279€).

 

Les catégories de produits envisagées pour un achat de Noël sur internet restent les cadeaux habituels de cette période : jeux et jouets pour 49% (+3 points vs 2022), produits de beauté et parfums (39%), produits culturels (38%, +7 points), vêtements, chaussures et accessoires de mode (36%) et bijoux (20%). Les produits techniques et l’électroménager (16%) ainsi que les consoles de jeux (14%) s’inscrivent en recul (respectivement en baisse de 5 et 4 points).    

 

62% des Français ont l’intention de profiter du Black Friday pour effectuer des achats de Noël, en particulier les plus jeunes (74% des moins de 35 ans). 38% pensent acheter des produits de seconde main pour les offrir à Noël (52% parmi les moins de 35 ans). Parmi eux, 19% affirment que la totalité de leurs cadeaux seront des produits de seconde main, en hausse de 6 points en un an.

34% envisagent de revendre sur Internet les cadeaux reçus, soit parce qu’ils ne leur conviennent pas (19%) soit pour se créer un complément de revenu et ce, même si les cadeaux leur conviennent (15%).

 

28% de ceux ayant l’intention d’acheter sur Internet pour Noël, se déclarent prêts à recourir à un crédit ou des paiements fractionnés.

 

La plus grande partie des Français prévoit de rester dans son lieu de résidence habituel (45%) et 33% iront dans leur famille ou chez des amis. Les 45% qui envisagent de se déplacer devraient utiliser pour la plupart leur voiture (63%), bien davantage que le train (23%) ou l‘avion (15%).

 

Pour en savoir davantage :  https://www.fevad.com/noel-sous-inflation-comment-les-francais-font-ils-face-a-la-hausse-des-prix-les-enseignements-clefs-de-lenquete-fevad-toluna-harris-interactive/

SOMMAIRE

Sur un an l’inflation chiffre 3,4% contre 2,4 au sein de l’UE.

En novembre 2023, l’indice des prix à la consommation (IPC) se replie légèrement sur un mois : -0,2%, après +0,1% en octobre.  Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3,5% en novembre 2023, après +4% en octobre.

 

Ralentissement des prix de l’énergie sur un an : les prix de l’énergie augmentent de 3,1% en novembre 2023, après +5,2% en octobre. Les prix des produits pétroliers se replient (-1,4% après +1,8%) : ceux du gazole baissent (-2,5% après +1,6%) et ceux de l’essence décélèrent de nouveau (+7,5% après +13,5%).

 

Ralentissement des prix des services sur un an : ils augmentent de 2,8% en novembre 2023, après +3,2% en octobre.

 

Les prix des transports se replient (-1,4% après +5,4%), tirés à la baisse par le repli des prix du transport routier (-1,4% après +5,2%) tandis que de ceux des transports ferroviaires (+3,6% après +9,2%) et aériens (+0,1% après +4,5%) ralentissent fortement.

 

Les prix des « autres services » augmentent à un rythme proche de celui du mois précédent (+4,3% après +4,4%), notamment ceux de la protection sociale (+4,5% après +4,5%), de la restauration (+4,8% après +4,9%), de l’entretien et réparation du logement (+4,7% après +4,6 ) et de véhicules particuliers (+7,1% après +7,2 ).

 

Les prix ralentissent pour les assurances (+3,5% après +4,9 ) et les services d’hébergement (+3,4% après +7,2%).

 

À l’inverse, ceux des services récréatifs et culturels rebondissent (+3,6% après -0,7%). Sur un an, les prix des services de communication baissent à un rythme proche de celui du mois précédent (-4,8% après -4,7%) et ceux des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères ralentissent légèrement (+2,6% après +2,7%). Les prix des services de santé rebondissent (+0,4% après -0,4%), en lien avec la hausse des tarifs des consultations (+1,50€ au 1er novembre en France métropolitaine).

 

Nouveau ralentissement des prix des produits manufacturés sur un an : ils augmentent de 1,9% en novembre 2023, après +2,2% en octobre.

 

Poursuite du ralentissement sur un an des prix de l’alimentation :  ils augmentent de 7,7% en novembre 2023, après +7,8% en octobre.

Hors produits frais, ils décélèrent (+7,9%, après +9,1%), notamment pour le pain et les céréales (+8,5% après +9,4%), la viande (+5,5% après +6,8%), le lait, le fromage et les œufs (+9,8% après +11,2%), les huiles et graisses (+5,2% après +5,8%), le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie (+11,4% après +12,6%) et les boissons alcoolisées (+6% après +6,5%) et non alcoolisées (+8,6% après +9,9%).

Les prix des produits frais accélèrent fortement en novembre (+6,6%, après +1,1%), tirés par le rebond important des prix des légumes frais (+8,4% après -5,8%) ceux des fruits frais (+5,2% après +4,7%) et du poisson frais (+3,1% après +1,5%).

 

En novembre 2023, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 7% sur un an.

 

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,4% en novembre 2023

Selon Euro Indicateurs N° 132 de novembre 2023

https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/products-euro-indicators/w/2-30112023-ap#:~:text=Le%20taux%20d’inflation%20annuel%20de%20la%20zone%20euro%20est,statistique%20de%20l’Union%20europ%C3%A9enne.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,4% en novembre 2023, contre 2,9% en octobre. L’alimentation, et l’alcool devraient connaître le taux annuel le plus élevé en novembre (6,9%, comparé à 7,4% en octobre), suivi des services (4%, comparé à 4,6% en octobre), des biens industriels hors énergie (2,9%, comparé à 3,5% en octobre) et de l’énergie (-11,5%, comparé à -11,2% en octobre).

SOMMAIRE

La carte bancaire confirme en 2022 sa place prépondérante dans les moyens de paiement du quotidien.

Le virement par contre est un moyen de paiement essentiel pour les entreprises, avec des montants importants.

⇒ Les différents moyens de paiement.

♦ Les paiements par carte bancaire.

En 2022, 29,5Md de transactions représentent environ 42 500Md€ échangés (contre 24,9Md
de transactions et 28 500Md€ en 2019). La carte bancaire représente plus de 60% du nombre des paiements scripturaux, contre 46% en 2012, alors que les autres moyens de paiement se caractérisent par une relative stabilité des usages (virements et prélèvements SEPA) ou un déclin tendanciel du nombre de paiements par chèque (baisse de 64% depuis 2012).

 

Le paiement sans contact progresse avec plus de 6 paiements par carte de proximité sur 10 pour des montants moyens inférieurs à 20€.

 

Le paiement par carte à partir d’un téléphone mobile progresse également fortement d’année en année (+ 177% en 2021 et + 137% en 2022), pour atteindre près de 6% des paiements par carte de proximité, et un peu moins d’un paiement sans contact sur dix.

 

Le nombre de terminaux de point de vente a augmenté au cours des deux dernières années (+ 27% par rapport à 2020).

 

♦ Sur les 3 dernières années, le virement a représenté plus de 90% des montants échangés avec des moyens de paiement scripturaux, une part expliquée par l’usage du virement dans les transactions de gros montant et par les paiements des professionnels. 

L’usage du virement instantané a continué de croître en 2022 (+ 85% en volume et + 138% en valeur) ; il représente 4% du total des virements et 0,3% des valeurs échangées. 

 

L’usage du chèque continue de diminuer, avec un recul de 9% du nombre de transactions et de 8% des montants échangés en 2022 (il est plus vulnérable à la fraude). Toutefois, 88% du nombre de chèques de l’UE sont émis en France, loin devant l’Italie (6%), deuxième utilisateur en volume. 

 

Bien que leur utilisation diminue progressivement, les espèces concernent plus de 20% des dépenses des ménages contre 34% en 2012. Elles sont utilisées pour régler une transaction sur deux au point de vente. Les montants de retraits observés aux distributeurs automatiques de billets (DAB) ont atteint 133Md€ en 2022 (+ 5% en 2022 en nombre de retraits, + 7% en montant).

⇒ Une comparaison au sein de l’UE

En 2022, la France et l’Allemagne restent les deux premiers pays de l’UE au regard du nombre de paiements scripturaux émis (20% en France, contre 19% en l’Allemagne). Mais en montants échangés, ce sont l’Allemagne et les Pays-Bas qui détiennent les deux premières places (respectivement 28% et 25%), devant la France (17%).

 

Concernant les paiements par carte, la France devance les autres pays de l’UE aussi bien en nombre qu’en montants échangés (27% des montants payés par carte dans l’UE). 
Jusqu’en 2021, l’Allemagne dérogeait à ce constat avec une utilisation prédominante du prélèvement (plus de 43% du nombre de transactions en 2020 et 2021) ; cette part est retombée à 36% en 2022 ; néanmoins, l’Allemagne représente toujours en 2022 la majorité des prélèvements émis en volume dans l’UE (47%), devant la France (23%) et les Pays-Bas (10%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/system/files/2023-12/BDF249-4_Cartographie_web.pdf

SOMMAIRE

Comment les Français perçoivent l’importance de la baguette artisanale ?

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 9 octobre 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

La boulangerie artisanale est le lieu principal d’achat du pain :

-52% des Français achètent le plus souvent leur pain chez un boulanger artisanal indépendant, ou sur le marché (2%),

-9% dans une boulangerie appartement à une chaine de boulangerie (Marie Blachère, Ange..), dans une boutique d’une des chaines suivantes : Brioche Dorée, MieCâline, Paul (2%), 

-Et 22% en hypermarché-supermarché (Carrefour, Leclerc, Auchan etc…), ou encore 6% dans un magasin Hard discount (Lidl, Aldi, Netto).

 

Pourquoi acheter chez un boulanger (les 2 principales raisons) ?

-Le produit : 59% la qualité supérieure (goût, texture), 24% un pain bon pour la santé, 15% les prix abordables,

-37% pour défendre la tradition des vrais boulangers français, 13% plus de confiance dans le boulanger, 10% le plaisir d’échanger avec mon boulanger ou le personnel de vente,

-29% par praticité (il est près de chez moi ou sur mon parcours quotidien).

 

Noter que 44% estiment que la qualité du pain s’est amélioré au cours des 10 dernières années (47% chez l’artisan, 42% en hyper et supermarché, 38% les autres modes de distribution). ceci étant, les répondants ne sont que 9 à 15% à dire une nette amélioration vs 8 à 22% une nette détérioration (notamment en hard discount 22% vs 8 pour l’artisan). Mais il y a baisse dans cette amélioration au regard de 2005 alors que 51% estimaient que la qualité s’était améliorée (dont 23% tout à fait).

 

Dans les boulangeries artisanales, la qualité du pain/des viennoiseries/des pâtisseries est à la hauteur des attentes de 89% des répondants (tout à fait 26%), vs 83% dans une boulangerie appartenant à une chaine de boulangerie (tout a fait 19%), 76 en hypermarché et supermarché  (tout à fait 8%), et 73% dans un magasin Hard discount (tout à fait 14%).

 

52% sont stables dans leur consommation de pain (61% les 65 ans et plus), 36% en consomment moins (43% les 35-49 ans et 39% les 50-64 ans) et 12% davantage (26% les 25-34 ans et 20% les 18-24 ans).

 

Le pain est synonyme  d’une alimentation équilibrée pour 66% (vs 88% en 2005) ; il l’est surtout pour les 65 ans et plus, vs 46 à 51 % pour les autres âges. Les réponses “tout à fait” sont très minoritaires (11 à 14%), tout comme celles des détracteurs les plus mordants (4 à 11%).

 

l’UNESCO a reconnu les savoir-faire artisanaux et la culture française de la baguette de pain comme un élément du patrimoine culturel immatériel de l’humanité : 56% le savaient (65% les 65 ans et plus, 62% ceux qui achètent chez l’artisan). 84% de ceux qui achètent chez l’artisan en sont fiers (très fiers, 40%, vs 29-40% chez les autres fournisseurs).

 

Les principaux avantages du métier de boulanger :

-Le statut de boulanger : le fait de travailler un produit noble 59%, le fait d’exercer un métier manuel, créatif 55%, le fait de travailler en toute indépendance 37%, le fait d’avoir un métier sûr 23%, l’opportunité de travailler en couple 17%, le fait de bien gagner sa vie 14%,
-Le rôle social : le fait de nourrir la population chaque jour 57%, la relation particulière qui existe avec ses clients 37%.

 

Les principaux inconvénients du métier de boulanger :

– Les horaires décalés et importants 90%,
– Les conditions de travail (la chaleur, le bruit, le fait d’être debout) 81%,
– La rémunération variable selon le chiffre d’affaires réalisé 61% (54 en 2005),
– Le fait d’exercer un travail physique 43% (33% en 2005),

– Le fait d’assurer les responsabilités de chef d’entreprise 24% (30 en 2005).

 

A la question “Si votre enfant choisissait d’exercer le métier de boulanger et/ou pâtissier, l’encourageriez vous dans cette voie ?” 79% disent oui (dont 27 tout a fait) ; ils étaient 75% à dire oui en 2005.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/11/120320-Sondage-boulangerie-DIFFUSION-29.11.2023.pdf

SOMMAIRE

47 000 chauffeurs actifs en VTC en 2022, en hausse de 20% par rapport à 2021.

Source : L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES TRANSPORTS PUBLICS PARTICULIERS DES PERSONNES (T3P) concerne les taxis, les voitures de transport avec chauffeur (VTC) et les véhicules motorisés à deux ou trois roues (VMDTR) ou « motos-taxis ».

 

60 % des chauffeurs actifs sur les plateformes ont plus de 3 ans d’expérience.

 

47 000 chauffeurs actifs sur les plateformes de voitures de transport avec chauffeur (VTC). Le nombre de chauffeurs actifs augmente de 20% par rapport à 2021, année encore marquée par des restrictions de déplacements liées à la crise sanitaire. 89% des chauffeurs actifs en 2021 ont poursuivi leur activité en 2022.

En 2022, environ 12 000 nouveaux chauffeurs actifs se sont inscrits sur les plateformes VTC

 

En 2022, 78% des conducteurs de VTC ont travaillé sur plusieurs plateformes : 22% sur une seule, 31% sur 3 et 47% sur 3 ou 4. La part des chauffeurs qui travaillent sur une seule plateforme diminue de 5 points par rapport à 2021.

 

Les VTC peuvent circuler sur tout le territoire. Toutefois en 2022, 74% des chauffeurs actifs ont réceptionné une carte professionnelle dans la région francilienne. Dans les autres régions, les départements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Rhône sont ceux qui ont le plus délivré de cartes professionnelles VTC (au total, 10% des chauffeurs actifs).

 

27% des chauffeurs actifs sur les plateformes VTC ont obtenu leur première carte professionnelle en 2017 ou avant, tandis que 41% l’ont obtenue en 2020 ou après. Ainsi 60 % des chauffeurs actifs sur les plateformes ont plus de 3 ans d’expérience.

 

Un accord entre les syndicats et les plateformes, signé le 17 janvier 2023, fixe à 7,65€ le montant minimal perçu par le chauffeur pour une course à compter du 1er février 2023. En septembre et octobre 2022, soit avant l’instauration de ce montant minimal, 8% des courses avaient donné lieu à un montant versé au chauffeur inférieur à 7,65 euros. Pour plus de 3/4 des courses réalisées sur cette période, le montant perçu par le chauffeur était supérieur à 10€.

 

Entre septembre et octobre 2022, les chauffeurs sur les plateformes VTC ont un chiffre d’affaires horaire moyen de 38€. 90% des chauffeurs ont un chiffre d’affaires horaire moyen supérieur à 30€. En moyenne sur un jour travaillé, un chauffeur réalise 4,1 heures de courses.

 

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/les-chauffeurs-des-plateformes-vtc-en-2022-premiers-resultats#:~:text=personnes%20(T3P).-,Des%20chauffeurs%20en%20majorit%C3%A9%20actifs%20sur%20plusieurs%20plateformes,points%20par%20rapport%20%C3%A0%202021.

SOMMAIRE

4 groupes d’activité sur 11 progressent en flux de création d’entreprise alors que 3 ont en situation défavorable.

Stabilité du flux de créations pour les 11 premiers mois de l’année, comparés à la même période en 2022, mais reprise au cours des mois de septembre à novembre 2023.

 

♦ Les créations de novembre

Les chiffres de  novembre 2023 en données brutes (et non en CVS) sont en baisse de 9,2% au regard d’octobre 2023, une baisse plus importante encore pour les microentreprises (-13,4%), alors que le nombre de société est stable.

Toutefois le nombre total de création de novembre 2023 est plus élevé que celui de novembre 2022 de 2,5% et même de 15,1% si l’on compare à novembre 2021.

 

♦ Pour plus de recul qu’en est-il des 11 premiers mois de 2023 ?

Le nombre total de créations des 11 premiers mois 2023 est stable avec +0,3% au regard des 11 premiers mois de 2022 ; l’évolution avait été faible aussi entre 2021 et 2022 (+0,9%). Par contre le nombre de microentreprise a été plus favorable entre 2022 et 2023 (+3,7%), alors que celui des sociétés était en baisse (-4,3%), mais si l’on compare 2021-2022, c’est l’inverse.

♦ Y a-t-il une évolution différente pour les 3 derniers mois (septembre-novembre) ?

De fait le flux des créations totales a été plus favorable entre 2022 et 2023, avec une hausse de 9,2% (12,9% pour les microentreprises et 10,7% pour les sociétés), alors que l’on constate la stabilité entre 2021 et 2022 (+1%). 

 

Alors qu’entre janvier et aout 2023 et la même période en 2022, le nombre total de créations a été stable (-0,5%), toutefois marqué par la hausse des microentreprises (+3,8%) et la baisse des sociétés (-6,4%).

♦ Qu’en est-il des créations totales par activité entre les 11 premiers mois de l’année 2022 et 2023 ?

 

-4 activités connaissent une progression entre 6,8 et 8,3% et même une progression au fil des années depuis 2019, exception faite des transports (livraison à domicile) : l’industrie, l’informatique et communication, le transport et les HCR (rattrapage depuis le covid).

 

-3 activités (la moitié des créations) font état de la stabilité (entre -0,3 et +1%) : les services aux entreprises, le commerce et les services aux particuliers.

 

 – 4 activités sont en situation défavorable (entre -5 et -10%), malgré une progression 2021-2022 favorable mais plus faible que les activités déjà citées : la construction, les activités financières et assurance,  la santé/éducation et les activités immobilières ; noter leur forte progression entre 2021 et 2022 comme la plupart des activités.

 

♦ Si nous comparons les 11 premiers mois de l’année avec septembre-novembre : 

-L’évolution est proche et positive pour l’industrie, l’informatique, les HCR,

-Elle est proche et stable pour les services aux entreprises, les services aux particuliers, 

-Elle est défavorable mais proche pour la construction, la santé-éducation, voire l’immobilier,

-Elles est plus favorable pour les seuls 3 derniers mois, comparé aux 11 mois de l’année : sont concernés le transport (forte hausse), le commerce et les activités financières.

SOMMAIRE

Le secteur de la construction compte 1,6 million de salarié, en forte croissance depuis 2016.

Sources :
• Statistiques conjoncturelles sur le nombre de salariés : Acoss, estimations trimestrielles d’emploi salarié.
• Statistiques sur les caractéristiques des salariés : Acoss, DADS 
• L’enquête sur les Besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi (BMO) :
. Statistiques sur les demandeurs d’emploi : statistique mensuelle du marché du travail.

 

Une approche assez complète des emplois salariés, des types d’emploi et des questions de recrutement. 

⇒ Le nombre d’emplois dans la construction et son évolution.

♦ Leur répartition par activité : au 31 décembre 2022 en France métropolitaine, 1 642 000 salariés travaillent dans le secteur de la construction, qui comprend le second œuvre (52%), le gros œuvre (27%), les travaux publics (19%) et la promotion immobilière (2%), soit  8,3% de l’emploi salarié du secteur privé non agricole. Il regroupe 236 000 établissements (12,3% de l’ensemble des établissements).

 

♦ Le nombre d’emplois salariés (1 642 000 fin 2022) a fortement augmenté jusqu’à la crise de 2008 (+10,3% entre début 2006 et fin 2008 contre +3% pour l’emploi total sur la même période), il a ensuite diminué fortement jusqu’en juin 2016 alors que l’emploi total est resté assez stable (-13% pour la construction contre -0,7% pour l’emploi total). Il a ensuite connu une nette hausse de ses effectifs, avec un choc lié à la crise sanitaire plus intense que dans d’autres secteurs (l’intérim dans ce secteur ayant été particulièrement touché), mais cette hausse semble se stabiliser depuis mi 2021 avec une situation du logement neuf qui reste dégradée dans son ensemble depuis plusieurs trimestres et des ventes aux particuliers qui diminuent chez les constructeurs de maisons individuelles et chez les promoteurs, de même que les ventes en bloc aux opérateurs HLM ou aux investisseurs 

 

Au cours des 15 dernières années, l’emploi a fortement augmenté dans la promotion immobilière (+41%), dans les travaux publics (+17%, dont +148% dans la construction de voies ferrées et +64% dans la construction de réseaux électriques) et le second œuvre (+12,7%, avec +81% dans les travaux d’isolation et +61% dans les travaux d’étanchéification). A l’inverse, dans le gros œuvre, les effectifs salariés ont diminué (-4,5%), dont -11% dans la construction de bâtiments autres que les maisons individuelles et -9,5% dans les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment, Les effectifs ont toutefois connu une reprise à partir de 2017 (hormis pour la construction de bâtiments où la baisse des effectifs a été quasi continue depuis 2009).

 

♦ À ces salariés directement employés par les entreprises du secteur de la construction s’ajoutent 146 000 salariés intérimaires ; le taux de recours à l’intérim y est de 8,5% vs 3% dans l’ensemble de l’économie ; si depuis 2006, leur nombre a peu évolué (+2% contre +27,1% pour l’ensemble des secteurs), il a connu les mêmes phases de hausse et de baisse que l’emploi salarié. En revanche, depuis la pandémie, les effectifs peinent à retrouver les niveaux antérieurs à la crise sanitaire (-5% entre fin 2019 et fin 2022).

 

♦ Par ailleurs, 388 000 non-salariés y travaillent aussi, en hausse de 18% entre 2011 et 2021.

⇒ Les types de contrats.

♦ Le recours aux CDI (80,1% contre 81,4% pour les CDI  tous secteurs) devance de loin celui aux CDD (4,5% contre 10). Certaines des activités du gros œuvre et du second œuvre se distinguent par une proportion d’apprentis ou de contrats de professionnalisation élevée : 10,4% pour les travaux de couverture par élément, 10,8% pour les travaux de menuiserie bois et PVC, 13,4% pour les travaux d’installation d’eau et de gaz et 14% pour travaux de charpente.  

 

♦ En 2022, 15% des embauches y compris intérim sont des CDI vs 10,3% pour l’ensemble des secteurs (10,3%), celle des CDD est de 11,8% contre 45,2% des embauches tous secteurs confondus ; 80% des CDD ont une durée de plus d’un mois, contre 21,5% dans l’emploi total. Hors intérim et CDD de moins d’un mois, les CDI représentent 62% des embauches contre 51% pour l’ensemble des secteurs.

⇒ Profil des salariés et tailles des entreprises où ils travaillent.

♦ 87% des salariés sont des hommes (vs 54,5% pour l’ensemble de l’emploi salarié marchand non agricole) ; mais dans le secteur de la promotion immobilière les femmes sont 50,5%. 

 

61% ont entre 25 et 49 ans, 14,5% moins de 25 ans (vs 13% tout secteur), alors que les salariés de 50 ans et plus sont moins nombreux (24% contre 27% pour l’ensemble).
L’âge moyen est moins élevé que celui de l’ensemble des secteurs (39,1 ans contre 39,9 ans) ; on est plus jeune dans le second œuvre (38,5 ans) et plus âgé dans les travaux publics (40,2 ans).

 

♦ 75% travaillent dans des établissements de moins de 50 salariés (vs 54% pour l’ensemble des secteurs) ; ils sont moins présents dans les établissements de plus de 250 salariés (5% des salariés contre 20% pour l’ensemble des secteurs).

⇒ Les types d’emploi.

♦ Les ouvriers qualifiés :
La plupart des ouvriers qualifiés du secteur travaillent dans le secteur de la construction. Seuls font exception les charpentiers spécialisés dans le métal et les professionnels du travail de la pierre dont une partie sont embauchés dans l’industrie.

Le poids de l’artisanat est important : 1/3 des maçons ou des couvreurs, la moitié des menuisiers et 57% des ouvriers qualifiés et artisans de la peinture et de la finition du bâtiment sont non-salariés.

L’accès au statut d’artisan concerne souvent des personnes déjà expérimentées dans le métier : les actifs d’âge, intermédiaires ou ayant 50 ans ou plus sont surreprésentés parmi les artisans nouvellement installés.

 

Parmi les offres déposées à Pôle emploi pour les ouvriers qualifiés du BTP, les employeurs demandent davantage d’expérience professionnelle dans le même métier et dans un environnement de travail similaire, que dans les offres pour l’ensemble des métiers. Les personnes d’âge intermédiaire sont souvent surreprésentées parmi les salariés arrivés récemment dans l’entreprise

 

L’exercice de ces métiers exige souvent des spécialités de formation spécifiques et une majorité des personnes qui sont récentes dans l’entreprise ont un CAP/BEP ou un Bac ; toutefois la part des personnes sans diplôme est supérieure à celle de l’ensemble des métiers, elle représente même 40% des effectifs des maçons récemment recrutés, environ 1/3 des ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l’extraction ou des conducteurs d’engins du BTP et un 1/4 des ouvriers qualifiés de la peinture récemment recrutés ; ces personnes ayant sans doute appris le métier « sur le tas ».

 

L’ancienneté des salariés dans l’entreprise est inférieure à celle de l’ensemble des salariés, en raison d’une mobilité entre entreprises élevée et de l’importance de l’intérim. 

 

Les demandeurs d’emploi ont en majorité un niveau CAP/BEP, mais les niveaux infra CAP-BEP sont nombreux pour l’emploi d’ouvrier qualifié des travaux publics, du béton et de l’extraction (40%), de maçon (42%), et de peintre (28%) ; les demandeurs âgés d’au moins 50 ans y sont surreprésentés.

Les demandeurs d’emploi retrouvent plus rapidement un emploi que l’ensemble des demandeurs. Dans 7 à 8 cas sur dix le métier retrouvé par les demandeurs d’emploi est un métier du BTP. Pour les demandeurs à la recherche d’un emploi d’ouvrier qualifié du second œuvre, un sur deux retrouve un métier du domaine professionnel du BTP, les autres principaux métiers retrouvés relèvent du transport et de la logistique ainsi que de la maintenance.

 

♦ Les ouvriers non qualifiés :

 Les recrutements portent sur des personnes ayant des profils de formation variés. Ces métiers offrent des opportunités d’emploi pour des personnes peu diplômées ou des diplômés du secondaire : les niveaux infra-CAP-BEP sont surreprésentés parmi les demandeurs d’emploi à la recherche d’un emploi  (38% possèdent un niveau CAP-BEP, et 14% ont un niveau Bac). Les plus de 30 ans retrouvent un peu plus vite un emploi que l’ensemble des demandeurs d’emploi de la même tranche d’âge. 

 

♦ Les agents de maitrise et techniciens :

Les chefs de chantiers et les conducteurs de travaux non cadres travaillent en majorité dans le secteur de la construction, tandis que les techniciens et chargés d’études du BTP, les dessinateurs du BTP et les géomètres travaillent pour moins de la moitié d’entre eux dans ce secteur (exerçant notamment dans les services d’aménagement paysager, dans l’administration publique, dans les activités d’architecture ou de géomètres). 

 

Les employeurs recherchent plus fréquemment qu’en moyenne des personnes expérimentées dans leur métier.

 

Pour les moins de 50 ans, le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi est plus rapide que celui de l’ensemble des demandeurs de la même tranche d’âge. Un peu moins de la moitié des demandeurs à la recherche d’un emploi de technicien ou d’agent de maîtrise du BTP retrouve un emploi dans un métier du BTP, les autres principaux métiers retrouvés relèvent de la gestion-administration, du transport et de la logistique ou du commerce.

 

♦ Les cadres :

Les architectes travaillent essentiellement dans les activités d’architecture et d’ingénierie ; 55% d’entre eux sont non-salariés. Les ingénieurs et autres cadres du BTP sont 44% à exercer dans le secteur de la construction, les activités d’architecture et d’ingénierie employant également près de 40% d’entre eux.

 

Les personnes récemment recrutées dans ces métiers de cadres du BTP sont presque toutes diplômées du supérieur, avec une surreprésentation des jeunes actifs. 

Les tensions sur le marché du travail des architectes sont légèrement inférieures à celles de l’ensemble des métiers ; celles des ingénieurs et autres cadres du BTP sont plus élevées.

 

La probabilité de retour à l’emploi des demandeurs d’emploi à la recherche d’un emploi de cadres du BTP est semblable à celle de l’ensemble des demandeurs d’emploi. Un peu plus de quatre demandeurs d’emploi inscrits dans un métier de cadre du BTP sur dix retrouvent dans ce même domaine professionnel, les autres principaux emplois retrouvés sont des métiers de la gestion-administration des entreprises et du commerce.

⇒ Les recrutements.

♦ Entre avril 2022 et mars 2023, 1,2 million d’offres d’emploi pour des métiers du BTP ont été diffusées par Pôle emploi (10% des offres diffusées au niveau national). 54% sont des offres durables (CDI ou CDD de plus de 6 mois vs 69% dans l’ensemble des métiers) du fait de l’importance de l’intérim. 

 

6 métiers représentent 45% des offres : l’ingénierie et études du BTP (9,2%), la conduite de travaux du BTP (8,1%), l’électricité du bâtiment (7,3%), l’installation d’équipements sanitaires et thermiques (7%), la maçonnerie (7%) et la préparation du gros œuvre et des travaux publics (6,1%).
En 2020, avec la crise sanitaire, le nombre d’offres collectées avait diminué (-20% par rapport à 2019) ; depuis  la levée des contraintes sanitaires, il est en forte augmentation (en 2022, il est supérieur de 25% au niveau de 2019).

 

Parmi les demandeurs d’emploi, près de la moitié recherchent un emploi dans 5 métiers : la préparation du gros œuvre et des travaux publics (12%), la peinture en bâtiment (11,5%), la maçonnerie (10,8%), l’électricité du bâtiment (8,1%) et l’installation d’équipements sanitaires et thermiques (6,1%), manifestant un décalage avec les offres.

 

Selon l’exercice de prospective « Les métiers en 2030 », 120 000 emplois devraient y être créés entre 2019 et 2030. 

 

La moitié des employeurs du secteur du BTP classent les réseaux professionnels et personnels comme faisant partie des deux canaux offrant les candidatures les plus pertinentes (44% tous secteurs). On y recrute davantage par relations que dans les autres secteurs d’activité, en priorité des ouvriers qualifiés et non qualifiés, l’effet de réputation et l’expérience professionnelle comptant davantage que le diplôme. Viennent ensuite les agences d’intérim et cabinets de recrutement (27% contre 16% pour l’ensemble des secteurs), les candidatures spontanées (26%), les offres d’emploi (26%), et les personnes ayant déjà travaillé dans l’entreprise (25%).

 

♦ Les compétences recherchées : dans les offres d’emploi déposées à Pôle emploi, les employeurs ont la possibilité de mentionner 3 « savoir-être professionnels » parmi une liste de 14 proposés. La rigueur et les capacités à être autonome ou à travailler en équipe sont les 3 compétences les plus souvent mentionnées ; viennent ensuite le sens de l’organisation pour les agents de maîtrise (chefs de chantier ou conducteurs de travaux) et les cadres du BTP ; au-delà de ces compétences, les employeurs mettent également en avant la nécessité de la polyvalence pour les candidats aux métiers d’ouvriers.

⇒ Des mutations attendues : le digital et l’écologie.

Ainsi, devraient se développer la numérisation et les outils de réalité virtuelle, les bâtiments connectés, le déploiement du processus collaboratif BIM (collaboration des intervenants via un processus dématérialisé de gestion des données) et de nouveaux matériels et équipements (imprimante3D, drones, tunnelier, robots et exosquelettes…).

Les compétences dans les systèmes connectés sont citées plus souvent par le second œuvre. Enfin la maîtrise des outils numériques est évoquée par 26% des établissements.

 

 

Mais aussi des compétences autour de la transition écologique (nouvelles méthodes de travail notamment) cités par 45% des employeurs pour répondre aux exigences de performances énergétiques et environnementales des bâtiments, l’utilisation de nouveaux matériaux.

 

La capacité à travailler en relation avec les autres corps de métier est citée par 42% et une proportion proche cite l’utilisation des nouveaux matériaux. Sont mentionnées ensuite la connaissance et la maîtrise des normes de qualité, puis la gestion de projet, la planification et l’organisation du travail

 

Pour en savoir davantage : https://www.pole-emploi.org/statistiques-analyses/entreprises/metiers/les-metiers-du-batiment-et-des-travaux-publics.html?type=article

SOMMAIRE

67% des TPE-PME sont satisfaites de leur politique commerciale, l’estimant toutefois perfectible.

Méthodologie : échantillon de 1016 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone. entre le 15 et le 22 novembre 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Par ailleurs, l’enquête aborde aussi l’opinion sur la conjoncture : 67% sont optimistes pour les 12 prochains mois, même si la période actuelle est morose.

⇒ En ce qui concerne la conjoncture :

L’indicateur de l’optimisme stagne autour des 80 points (79 ce mois-ci, en légère baisse de 2 points par rapport au mois dernier 81), inférieur à ceux de mars à août (83-96).

 

Si l’état d’esprit le plus courant parmi les dirigeants est que « c’était mieux hier » (41%, +1 point depuis octobre), un nombre croissant d’entre eux espère que « ce sera mieux demain » (23%, +8 points) ; les 50 salariés et plus sont plus optimistes pour demain (32% vs 20-24% pour les autres tailles).

Ceci étant, 67% sont optimistes pour les 12 mois à venir ; 78 ceux de la construction, 77% les 50 salariés et plus vs 61 les 1-2 salariés.

 

La majorité des dirigeants continue, malgré le ralentissement de l’inflation observé depuis la rentrée, de s’inquiéter de ses conséquences sur la viabilité de leur entreprise (52%, +3 points).

 

15% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés dans les 12 prochains mois, sans surprise les 3 salariés et plus (20% les 3-49 salariés et 28% les 50 salariés et plus) vs 9% les 1-2 salariés. Seuls 6% envisagent de réduire leur effectif.

⇒ L’efficacité de la politique commerciale des entreprises :

Pour 67% elle est satisfaisante mais perfectible : notamment 72% pour ceux de la construction, 76% pour les 50 salariés et plus. Elle est jugée inexistante pour 8% et très insatisfaisante pour 11% ; 14% pour les services en ce qui concerne le cumul des 2 items et 13% pour les 1-2 salariés.

 

Quels dispositifs commerciaux existent ?

Les raisons de la non utilisation de ces dispositifs : soit l’entreprise est jugée trop petite (45%, 55 les 1-2 salariés), soit cela ne correspond pas à la culture de l’entreprise (37% et 43 les plus de 3 salariés). Le manque de temps (18%) et le coût (8%) sont fort minoritaires, et encore moins le manque de savoir-faire en interne (2%) ou la résistance de collaborateurs (1%).

⇒ Le lieu d’implantation de l’entreprise

89% l’estiment satisfaisant, 7% insatisfaisant sans pourvoir en changer et 4% en changement envisageable ; ceux de l’industrie sont les plus insatisfaits (18%).

Seuls 13% ont eu difficulté pour trouver un lieu d’implantation (6% ont retardé leur projet et 7% y ont renoncé). Noter que l’information sur le zéro artificialisation est connu de 31% (dont 11 suffisamment), mais 87% y sont favorables. Pour 13% cette mesure pourrait avoir une conséquence pour une implantation future.

67% y sont propriétaires de leurs locaux et 28% locataires.

 

Pour en savoir davantage : http://grandeconsultation.fr/content-la-grande-consultation-des-entrepreneurs,1.html

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