Archives mensuelles : juin 2022

Le monoproduit, une tendance nouvelle ?

Qu’il s’agisse de restauration, de pâtisserie et bien d’autres produits, le monoproduit s’appuie sur un besoin d’authenticité, d’originalité et de qualité.

 

♦ En restauration, le concept du monoproduit est une tendance qui prend de l’ampleur depuis quelques années. Le principe est simple : proposer un même produit préparé sous toutes les formes possibles et imaginables, ce qui permet d’être créatif et pousse à se renouveler sans cesse pour proposer de nouvelles recettes ; “c’est une façon également de se démarquer dans la jungle de l’offre culinaire”.

 

Le burger revisité à la française fait également un tabac. Le succès rencontré par Big Fernand revendique le “fait maison”, qu’il s’agisse du pain sorti tout chaud des fours de leur boulangerie, des frites, découpées et épluchées sur place,  des sauces, et même de quelques boissons. Avec des recettes “exclusives” préparées par un cuisinier – encore “maison” – avec des viandes forcément d’origine française. Connaître la provenance des produits rassure la clientèle. Mais la force des cette niche du monoproduit vient surtout du fait qu’en amont, il est bien pensé et bien “marketé”. Sa réussite vient d’un concept bien rôdé, tout en se démarquant par une identité visuelle forte, un univers et une ambiance particuliers. La réussite passe aussi par une bonne communication sur les réseaux sociaux.

 

♦ Les précurseurs dans ce domaine, on les trouve dans le monde de la pâtisserie, notamment avec L’Éclair de Génie (3 boutiques à Paris et des franchises à l’étranger) une création qui le sort de sa “banalité” originelle pour gagner en noblesse et en goût (chantilly fraise,citron yuzu…).

 

Parmi les success stories, le merveilleux de Fred (46 boutiques, dont 17 à l’étranger ), les pavlovas de la Meringaie (2,5M€ de ventes avec une trentaine de personnes) ou les choux de Popelini (8.000 choux par jour aux 8 boutiques de la capitale et proche banlieue, 50 salariés, dont 22 pâtissiers), multiplient les boutiques.

 

Le concept : vendre un produit abordable dans une atmosphère de luxe. Il y a une vraie économie d’échelle avec une fabrication qui peut être automatisée et une seule expertise, or en pâtisserie, c’est la main d’œuvre qui pèse le plus cher, entre 35 à 40% du coût, la matière première ne représente que 20%. 

 

“Toutefois, le marketing et la communication ne feront pas de miracles, si on oublie l’essentiel, à savoir le goût et la qualité » ; et puis la réussite ne peut arriver que si elle est ancrée dans une habitude profonde de consommation. 

 

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Le nombre de food truck en forte baisse.

“Le concept de food truck à l’anglo-saxonne, au coin de la rue, n’a pas pris en France.”

⇒ Quelques chiffres

Dans Paris, on ne les voit pratiquement plus. Et pourtant, il y a dix ans, ils avaient envahi le bitume parisien, marseillais, lillois ou bordelais. En 2014, ils étaient 750 food trucks en France, pour aujourd’hui une soixantaine, recense Bernard Boutboul, à la tête de Gira Conseil, cabinet spécialisé dans la consommation alimentaire. L’association “street food en mouvement”, rassemblerait 120 food trucks.

 

Dans Paris pour occuper les 20 emplacements dédiés, en 2015, 158 créateurs avaient postulé (et 56 retenus), contre 53 candidats en 2017. De Paris, ils se sont déplacés du centre-ville pour aller en banlieue francilienne, où les règles sont moins compliquées ; et puis, on les retrouve dans les festivals, les lieux d’événements ou sur les sites privés.

 

Pour Lyon, les food trucks se limitent à huit camions pizzas historiques et à une poignée de camions cantine. Ce qui importe est la qualité et la provenance des produits, et surtout la mise en concurrence des emplacements. Les places sont désormais attribuées pour six ans, à 41€ la journée, et 453€ le mois.

⇒ Les causes de désaffection

3 éléments les ont plombés : les restaurants qui ont brandi l’argument de la concurrence déloyale, les municipalités qui ne veulent pas de camions dans les villes, et la réglementation très contraignante.

 

Ajoutons la redevance trop chère, les emplacements inadaptés, les difficultés de fonctionnement (il faut venir avec son propre électrogène) et le télétravail.

 

Et puis à partir du 1er janvier 2024, les véhicules diesel seront interdit dans une quarantaine de villes, en premier lieu dans le Grand Paris, alors que 90% des food trucks sont au diesel, et que les fabricants ne sont pas prêts à la conversion vers l’électrique.

 

Pour durer, il faut développer d’autres activités autour (traiteur, restaurant…). Par ailleurs, les défaillances ne sont pas si nombreuses, car l’investissement financier est léger; beaucoup s’en sont servis comme tremplin pour faire autre chose.

 

 

 

 

 

 

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L’hébergement du retrait de colis, une activité annexe pour des commerçants.

Les demandes pour devenir point de retrait sont nombreuses ; à Paris intra-muros, il en existe déjà plus de 1.000.

 

Ce service rétribué permet un flux continu de visiteurs avec un pic d’activité vers 19 heures à la sortie des bureaux, qui bien souvent achètent en sus ce que propose la boutique.

 

Un commerçant témoigne d’une hausse de 40% de son chiffre d’affaires, avec chaque colis réceptionné (entre 30 centimes et 1,50 euro, selon la taille et l’origine du carton) et l’acquisition d’une nouvelle clientèle pour le magasin (“près d’une personne sur trois achète un petit quelque chose après avoir récupéré son colis”). Cette pratique est confirmée par la Fevad, qui estime à 30% le nombre de particuliers venus chercher un paquet et qui se convertissent ainsi en clients.

 

Pour devenir point relais, la priorité est donnée à la localisation, qui doit être pratique et à proximité des transports mais aussi aux horaires d’ouverture, et à l’espace de stockage disponible pour faire face à la demande » ; il est primordial d’éviter de mettre en péril l’activité principale.

 

Autre pratique issue du commerce en ligne : les consignes automatiques.

Disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ces « lockers » permettent à l’internaute de récupérer son colis où il veut quand il veut. Un système qui vient de plus en plus compléter celui des points de retrait installés chez les petits commerçants ; le client vient chercher son colis en moyenne au bout de 1,8 jour.

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Dans les TPE, légère baisse des crédits de trésorerie, stabilité pour les crédits d’équipement.

Une situation relativement stable du crédit aux TPE.

 

Fin mars 2022, l’encours des crédits aux TPE atteint 375,9Md€, en hausse de 6,6% sur un an et de 24,5% sur 2 ans. Les crédits aux TPE continuent de progresser au premier trimestre, de façon moins soutenue que le trimestre précédent (+5,1Md€ après +7milliards d’euros au 4éme trimestre 2021).

 

L’encours des crédits de trésorerie diminue à 48,3Md€, après 48,9Md€ au 4éme trimestre 2021.

 

La croissance annuelle des crédits à l’équipement et immobiliers reste vive, à respectivement + 6,6% et + 9,1%, après + 8,5% et + 9% au trimestre précédent.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement pour atteindre 1,54%. Ce taux est de 0,4 point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

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Les conduites addictives dans le monde du travail : Alcool, tabac, cannabis, médicaments.

Ces addictions représentent 10% des arrêts de travail, et sont la cause d’accidents, d’absentéisme, de retard, de conflit, de pertes de motivations ou d’erreurs de décision.

⇒ Le tabac :

Parmi la population active, 27% des hommes et 23% des femmes sont fumeurs ; les 18-35 ans le sont davantage (38% les hommes et 32% les femmes), mais aussi les plus de 50 ans (33%) ; les ouvriers (hommes 36%, femmes 31%) le sont aussi davantage.

 

Si la part des fumeurs diminue avec l’âge, l’intensité de leur consommation augmente : chez les hommes de plus de 50 ans, ils sont plus de 33% à fumer 20 cigarettes ou plus par jour contre 13% pour les 18-35 ans.

 

La part des anciens fumeurs s’élève à 35% chez les hommes et 30% chez les femmes, ce qui n’est pas sans incidence sur les risques pour la santé et sur le maintien en emploi.

⇒ L’alcool

20% d’hommes et 8% de femmes ont un usage dangereux de l’alcool. Les hommes de 18-35 ans sont les plus enclins (31% vs 13 les femmes). Les hommes employés (23%) et ouvriers (22%) vs les femmes cadres (11%) s’y adonnent.

 

Par ailleurs 27,5% des hommes et 11,5% des femmes connaissent une alcoolisation ponctuelle importante. Celle-ci est constatée au moins une fois par mois chez les hommes (11% chez les 18-35 ans, 9% chez les 35-50 ans et 7,5% chez les plus de 50 ans) ; cela est moins fréquent chez les femmes (respectivement 5, 3 et 3%).

Cette modalité de consommation correspond à la consommation d’au moins 6 verres en une seule occasion ; elle intervient souvent en dehors ou après la journée de travail mais n’est pas sans lien avec le travail (réponse à une période de stress au travail, afterwork entre collègues…).

 

 

Les hommes de 18 à 35 ans sont particulièrement exposés, en proportion de leur effectif, aux consommations dangereuses et au risque de dépendance. Dans la classe d’âge des 18-35 ans, surreprésentée pour ce type de consommation  25% déclarent y recourir entre une fois par mois et une fois par semaine et 14% plus d’une fois par semaine.

Les femmes cadres sont plus exposées aux consommations dangereuses d’alcool que les femmes des catégories « ouvrier », « employé », et « profession intermédiaire ». S’agissant des hommes, c’est au contraire les catégories « ouvrier » et « employé » qui sont les plus concernées.

⇒ Le cannabis

8% d’hommes et 4% de femmes consomment du cannabis au moins une fois par semaine.
Les CSP les plus concernées sont les 18-35 ans hommes (14% vs 7 pour les femmes) et les employés hommes (12% vs 6 pour les femmes).

20% des employés hommes sont consommateurs moins d’une fois par semaine, vs 19% des cadres et 18% des ouvriers ; en ce qui concerne les femmes, elles sont respectivement 15, 15 et 19%.

⇒ Les médicaments anxiolytiques

Consommés au moins un fois dans l’année, ils sont le fait de 5% des femmes (dont 54% des femmes de plus de 50 ans) et de 3% des hommes (dont 58% pour ceux de plus de 50 ans).

Au moins un épisode de recours : les employés sont les plus concernées (58% les hommes et 54% les femmes), vs les ouvriers (35% les hommes et 8% les femmes), vs les cadres (19 et 12%).

32 à 35% des hommes et 26 à 35% des femmes n’y ont jamais eu recours.

⇒ Les métiers en lien avec le public conduisent à un risque aggravé de conduites addictives.

Chez les hommes, comme chez les femmes, l’exposition stressante au public est associée à des risques augmentés d’usage de tabac, de cannabis et d’alcoolisations ponctuelles importantes.

Chez les femmes exposées, il existe un risque au moins multiplié par 2 de dépendance à l’alcool.

⇒ Les addictions selon la durée hebdomadaire de l’emploi

Les hommes travailleurs à temps partiel ont des prévalences plus élevées d’usage d’alcool, de consommation de tabac, de cannabis et de médicaments anxiolytiques que ceux travaillant à temps plein, alors que c’est le contraire qui est observé chez les femmes. Il en est de même des personnes au chômage. L’emploi plein temps serait donc un facteur de protection par rapport aux risques de conduites addictives.

 

Les salariés du secteur privé présentent des prévalences plus élevées d’usage de tabac, de cannabis et d’alcool que les agents du secteur public. 

 

 Du fait du télétravail, les addictions semblent avoir diminué légèrement ; si 14% des salariés ont augmenté la consommation d’alcool, 18% disent l’avoir diminué. Il en est de même pour la consommation de cannabis (20% de hausse et 30% de baisse).

Les raisons de la hausse de la consommation sont l’isolement, les conditions de travail et la charge de travail, les raisons de la baisse la santé, le sommeil, les conditions de vie.

⇒ Les risques

Le risque d’accidents du travail graves est multiplié par 2 dès lors qu’il existe une consommation chronique hebdomadaire excessive.

 

Les risques de perte d’emploi : les fumeurs ont un risque de perte d’emploi à un an au moins multiplié par 1,5 par rapport aux non-fumeurs ; l’usage dangereux de l’alcool est associé à un risque multiplié par 1,5 de perte d’emploi à un an, et pour les sujets dépendants,  2 fois plus.
La consommation de cannabis, même occasionnelle (moins d’une fois par mois), est associé à un risque de perte d’emploi à un an presque multiplié par 2, et par 3 lorsque la consommation est fréquente.

 

⇒ Ce qu’en disent les professionnels de santé au contact des salariés

En novembre 2021, une étude sur la prévention des pratiques addictives en entreprise commanditée par l’INRS,  a été réalisée par l’Institut Cemka auprès de 1245 professionnels des services de santé au travail (médecins, infirmiers, psychologues et ergonomes). L’objectif était d’évaluer leur perception des conduites addictives et d’identifier leurs pratiques en matière de prévention.

 

L’étude montre que 73% des professionnels de santé au travail recherchent l’existence d’un lien entre le travail et la consommation de substances psychoactives. D’après eux, les facteurs qui favorisent le plus la consommation sont les risques psychosociaux, les horaires atypiques, le travail isolé, les pots en entreprise, les séminaires ainsi que le télétravail. 

Pour prés de la moitié des professionnels de santé impliqués, la prévention des pratiques addictives n’est plus un tabou en entreprise.

 

Selon ces professionnel les addictions qui posent le plus de problème chez les travailleurs sont l’alcool pour 91% d’entre eux, le tabac pour 66%, le cannabis pour 64% et enfin les médicaments anxiolytiques pour 43%.

Les médecins du travail évaluent à 9% les salariés en difficulté avec l’alcool, sans augmentation significative par rapport à 2009. En revanche pour le cannabis, ce taux est aujourd’hui de 7%, avec une augmentation de 2 points par rapport à 2009. 

 

Pour en savoir davantage : Les conduites addictives de la population active – chiffres clés issus de la cohorte CONSTANCES | Mildeca (drogues.gouv.fr)

et Les entreprises face au tabou des addictions, Social et RH (lesechos.fr) du 2 juin 2022

 

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Des licenciements au sein de start-up.

Les spécialistes du quick commerce sont particulièrement affectés.

 

Alors que les levées de fonds ont atteint des records l’année dernière avec plus de 120Md€ en Europe dont 11,6Md€ en France), le capital-risque est au ralenti depuis quelques semaines.

 

Noter que d’après CB Insights, les start-up ont levé 143,9Md€ dans le monde au 1er trimestre 2022 (19% de moins qu’au dernier trimestre 2021), avec une baisse du nombre d’opération de 4,5% entre les deux périodes.

 

Cette diminution du financement, qui ressemble plutôt à un retour à la normale, amène certaines start-up à procéder à des licenciements.

 

Ce mouvement, qui a commencé aux Etats-Unis, est arrivé en Europe. En quelques semaines, 7 start-up importants identifiées ont annoncé se séparer de 5 800 personnes : exemple le plus criant, le Turc Getir avec le licenciement de 4 000 salariés (14% de sa masse salariale), quelques semaines après avoir annoncé un tour de table de 768M$ sur une valorisation de 12Md€.

 

On y trouve notamment les spécialistes du quick commerce, qui ont enchaîné les méga levées de fonds ces derniers mois, font aussi de fortes coupes budgétaires pour renforcer l’orientation de l’entreprise vers la rentabilité. Ces plateformes de livraison de courses ultrarapides perdent beaucoup d’argent (flux important de coupons de réduction aux consommateurs, vaste campagne de publicité, emploi pour certaines de livreurs en CDI.

 

Les causes de ces licenciements en sont le guerre guerre en Ukraine, un changement dans l’opinion des consommateurs, une forte hausse de l’inflation, un marché boursier très volatil, une probable récession et un besoin de rentabilité. 

 

“Pour le moment, aucune start-up française n’a annoncé de plans massifs ou de gels de recrutement. Mais les dépenses seront de plus en plus maîtrisées dans les mois à venir, en particulier pour les start-up bientôt à court de financement.”

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Conjoncture du 1er trimestre 2022 pour 12 activités de proximité.

Méthodologie :

Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 550 000 entreprises au niveau national provenant de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME.

L’indice de chiffre d’affaires (ICA) mesure l’évolution du CA moyen par entreprise entre une période (ici un trimestre) et la même période de l’année précédente, avec correction des jours ouvrés.

Les résultats ne sont pas corrigés de l’inflation qui a progressé : selon les résultats de l’INSEE, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,5% en mars 2022 sur les 12 derniers mois et de 6,5% par rapport à mars 2019.

L’étude ne chiffre que quelques activités parmi les mieux renseignées et les plus nombreuses.

 

Le chiffre d’affaires du 1er trimestre 2022 a progressé de 12,5% au regard du 1er trimestre 2021.

 

Au 1er trimestre 2022, le chiffre d’affaires des TPE-PME françaises a progressé de 12,5% par rapport au 1er trimestre 2021. La comparaison avec les résultats du 1er trimestre 2019 permet de connaître l’évolution du CA des petites et moyennes structures par rapport à un niveau d’activité d’avant-crise. Leur CA a progressé de 10,8% par rapport à la même période trois ans auparavant, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 3,5 %.

 

La comparaison de 12 activités montre une progression supérieure à la moyenne pour les 3 derniéres années de 4 activités : l’aménagement paysagé, la pharmacie, le transport de fret de proximité, la construction et les agences immobilières ; par contre, 2 activités connaissent une régression, la coiffure et les HCR.

 

Pour en savoir davantage : Activité des PME au 1er trimestre 2022 : les opticiens en dessous de la moyenne nationale | Acuité (acuite.fr)

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1,1 million d’entreprises ont réalisé des investissements en 2019.

Présidé par le médiateur national du crédit, l’Observatoire regroupe :
• les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CPME, U2P, etc.), les réseaux consulaires (CCI,CMA France) et ESS France ;
• les principales organisations représentatives du secteur financier (FBF, ASF, France Invest, assureurs‑crédit,Financement Participatif France, etc.) ;
• des établissements financiers;
• des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance);
• les acteurs du monde comptable (CSOEC) ;
• les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Insee, direction générale du Trésor, direction générale des Entreprises, Rexecode, etc.).

 

L’étude permet d’approcher les investissements par activité, taille d’entreprise et nature d’investissement.

⇒ Nombre d’entreprises ayant investi et montants investis

♦ En 2019, sur les 2,3 millions d’entreprises observées ici, 1,1 million (46%) ont réalisé des investissements : 99,6% des grandes entreprises, 98% des ETI et 89% des PME, 43% des microentreprises.

 

Les secteurs qui investissent le plus sont l’industrie (63,8Md€), puis les activités immobilières, les services aux entreprises, les transports, le commerce et l’informatique-communication, secteur dans lequel 72% des investissements sont concentrés dans les télécommunications.

 

♦ Pour l’ensemble des entreprises de l’échantillon issu de Fiben ( données de bilan des entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 750 000€), le taux de l’investissement est de 22% sur longue période. Il est structurellement plus faible pour les PME (petites et moyennes entreprises), ce qui ne résulte pas nécessairement d’un effet taille mais peut s’expliquer par une certaine sous-représentation de certaines activités telles la fabrication de matériels de transport, d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines.

 

En 2019, l’investissement corporel brut s’est élevé à 227,5Md€ (+ 8,2% en valeur par rapport à 2018), plus vite que la valeur ajoutée hors taxes (+3,7%). Il augmente dans tous les secteurs, sauf dans l’industrie, où il baisse de 0,3 point.

 

♦ En montant, l’investissement corporel domine l’investissement incorporel pour toutes les tailles d’entreprises, plus nettement pour les PME (85% de l’investissement en moyenne de 2000 à 2019), que pour les ETI et les grandes entreprises (82% et 83%).

 

♦ Pour 1/4 des microentreprises, leur dépense d’investissement est inférieure à 1 500€ ; et pour la moitié, elle est inférieure à 5 000€. Le montant investi médian des PME est 8 fois supérieur à celui des microentreprises, celui des ETI 445 fois plus. Pour les grandes entreprises, le montant médian de l’investissement s’élève à 71M€. 2% des entreprises observées réalisent un investissement supérieur à 500 000€ et concentrent 88% du montant total de l’investissement. A l’opposé, 58% réalisent un investissement inférieur à 10 000€ (1% du total de l’investissement corporel brut hors apports).

⇒ L’impact de la crise sanitaire et l’investissement à venir

♦ En 2020, les entreprises ont réduit leurs dépenses d’investissement par comparaison à 2019 mais le taux d’investissement a progressé, pour veiller au maintien de leurs capacités de production. Seuls 5% des dirigeants interrogés ont annoncé un abandon de projets (principalement dans des secteurs fortement touchés par la crise). 

 

La crise semble avoir stimulé des besoins d’investissements en faveur de la transition digitale : à mi-2021, 26% des PME déclarent une accélération des dépenses dans ce domaine tandis que 2% seulement envisagent de les reporter ou de les annuler ; pour les ETI, ce sont 59% des entreprises.

 

Au 1r trimestre 2022, l’accès a été large pour les crédits d’investissements, à des niveaux légèrement inférieurs à ceux d’avant-crise, avec 8% des TPE, 18% des PME et 25% des ETI, avec  des taux d’obtention élevés (89% de demandes satisfaites, en totalité ou à plus de 75%, pour les TPE, 97% pour les PME et 95%.

 

♦ Pour les 5 prochaines années, les PME anticipent une accélération de ces investissements (29% en faveur du digital et 22% en direction de l’environnement) ou a minima leur maintien (32%), un ralentissement de l’investissement n’étant envisagé que par 5 à 6%.

 

♦ Toutefois 33% des PME et 40% des TPE expriment des réserves en ce qui concerne l’engagement de ces transformations. Elles citent des freins liés aux perspectives de demande (64%), à l’évolution des normes et de la réglementation (27%) ou encore au manque de compétence interne (17%). Le financement interne (capacités d’autofinancement) est un des principaux freins pour 27% ; le financement externe (accès au crédit, autres sources de financement externes à l’entreprise) ne l’est que pour16%.

⇒ Le crédit bancaire est essentiel pour que les entreprises investissent

Réalisée sur la base des bilans et comptes de résultat des entreprises présentes sur une durée d’au moins cinq ans dans la base Fiben au cours de la période 1989-2016, une étude de la Banque de France met en évidence que, toutes tailles confondues, le crédit bancaire est essentiel au financement de l’investissement pour la grande majorité des entreprises. Sa contribution au financement est estimée à 60%, alors que les autres sources de financement (dettes financières, bénéfices non distribués…) contribuent chacune à plus ou moins 10% de l’investissement.

 

Pour les 25% des entreprises (les plus petites), la contribution du crédit bancaire au financement des actifs fixes est de 60%, alors que pour les plus grandes (5%), cette contribution n’est que de 25%. Dans le même temps, la contribution des autres dettes financières et des capitaux propres s’avère largement croissante avec la taille de l’entreprise.

Par contre, le financement de l’investissement en immobilisations incorporelles repose plus sur les autres dettes financières et sur le financement par apport de fonds propres.

⇒ Les types d’investissement

♦ En ce qui concerne les activités

Certains types sont plus spécifiques à certaines activités tels les investissements incorporels pour le secteur informatique, com (52,5% des investissements vs 1 à 26% pour les autres secteurs), ou encore les installations techniques (matériel et outillage) avec 58% pour l’industrie, l’achat de matériel de transport pour le secteur des transports (29%), ou encore les constructions et terrains pour l’immobilier (91%), la construction (47%), les HCR (41%).

 

♦ En ce qui concerne les tailles d’entreprises

Les investissements en constructions et terrains concernent davantage les TPE et PME (39 et 40%), alors que les installations techniques sont plus le fait des grandes entreprises (36%), et les installations générales (agencements, aménagements divers, matériel de bureau, mobilier informatique…) les TPE et PME (20 et 14%).

 

⇒ Un zoom sur l’investissement numérique et énergétique

♦ L’investissement numérique

10% des sociétés de 10 personnes ou plus, utilisaient des systèmes interconnectés.

17% des sociétés de 10 personnes ou plus effectuent des ventes électroniques, composées des ventes web et des ventes EDI (échange de données informatisé). Cette part augmente en fonction de la taille de la société : de 12% pour les entreprises de 10 à 19 personnes à 45% pour celles de 250 personnes ou plus. Les ventes électroniques concernaient alors davantage les secteurs de l’hébergement (35%) et du commerce (28%).

 

Avec la crise sanitaire, 78% des dirigeants interrogés sont désormais convaincus que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise ; ils étaient 68% avant la crise. 66% ont désormais un site web présentant leur activité (+29 points).

81% des TPE-PME ont au moins un outil de visibilité en ligne (site web, réseaux sociaux, référencement, etc.).

17% des entreprises ont leur propre site web marchand (+ 11 points), dont les HCR (35%) et le commerce (28%).

Mais on dénote une faible visibilité sur Internet des PME françaises comparativement aux entreprises des autres États membres, notamment sur les réseaux sociaux (plus faible utilisation des réseaux sociaux par la population française).

 

Les dépenses envisagées pour financer leur transformation numérique demeurent faibles (51% prévoient de dépenser plus de 1 000€ dont 12,5% plus de 5 000€ et 49% moins de 1 000€, 23% des répondants ne se projetant pas.

 

♦ L’investissement pour la transition énergétique

Les 3/4 des dirigeants de PME-ETI interrogés se sentent concernés par les enjeux climatiques. 67% adapteraient leur activité par conviction, 23% par opportunité et seulement 10% par contrainte. Mais 49% déclarent ne pas intégrer aujourd’hui l’enjeu climatique dans la stratégie de l’entreprise. Seulement 32% déclarent suivre les sujets climatiques en interne.
Les PME-ETI se concentrent surtout sur des actions tournées vers l’opérationnel, les petits gestes, le réglementaire, mais ne touchent pas (encore) à leur business model.

 

Ces entreprises agissent aussi en vue de réduire leurs coûts de fonctionnement. 62% des PME-ETI comptent agir sur l’efficacité énergétique pour réduire leur empreinte carbone et 51% renouveler des équipements pour des matériels qui consomment moins.

 

En ce qui concerne la mobilité, avant la crise Covid, 31% déclaraient réduire le nombre de déplacements professionnels et 28% incitaient leurs salariés aux déplacements verts (vélo, transports en commun, covoiturage, etc.). 26% des dirigeants de PME-ETI sélectionnent des fournisseurs sur des critères environnementaux.

 

L’isolation thermique des bâtiments, ou le déménagement dans des bâtiments ayant une meilleure isolation thermique concernent 34% des PME-ETI ; le renouvellement par des véhicules bas-carbone concerne 23% des entreprises ; l’utilisation d’énergies décarbonées en concerne 21%. 22% éco-conçoivent des offres et produits et 10% seulement comptent changer leur business model pour réduire leur empreinte carbone.

 

Le premier frein cité par les dirigeants des PME-ETI, pour la réalisation de leur transition bas-carbone, est d’ordre financier pour 49%, ayant des ressources financières limitées à mobiliser, alors qu’une transition bas-carbone demande des moyens financiers importants pour les investissements matériels. 32% placent l’absence de solutions technologiques comme 2éme frein, alors que paradoxalement, la technologie est le premier levier envisagé pour réduire l’empreinte carbone. Enfin pour 29%, le faible niveau ou l’absence de reconnaissance client constitue un  frein, alors que 54% considèrent que les clients et consommateurs doivent porter l’action et l’effort dans le cadre de l’urgence climatique.

 

En conclusion, la transition numérique est dans la majorité perçue comme impérative et liée à l’évolution du modèle économique de l’entreprise, alors que les freins sont plus marqués en ce qui concerne les investissements liés aux transitions énergétiques.

Notons encore que les entreprises ne recourent pas ou peu aux dispositifs d’aides existants pour mettre en œuvre les transitions numérique et environnementale. Le rapport fait état des différentes aides en ces domaines.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe_2022_book_web.pdf

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60% des indépendants estiment “qu’ils ne reviendront pas salarié”.

Méthodologie : échantillon de 1 000 répondants interrogés en ligne entre le 12 et le 28 mars 2022

6 sous-échantillons ont été pris en compte : les artisans, les commerçants, les professions libérales, les free lances et les travailleurs des plats-formes. On ne connait pas le fichier mère qui permet de s’assurer de la fiabilité des résultats, notamment en ce qui concerne 2 sous-populations pour lesquelles la représentativité peut poser question, d’ailleurs regroupées en une seule, dite les nouveaux indépendants . Ci-dessous quelques informations sur ces échantillons.

 

Une enquête qui ne nous apprend rien de nouveau et confirme le peu d’intérêt attentif porté aux mesures les concernant.

⇒ Satisfaction et optimisme pour leur avenir

88% (dont très 34%) sont satisfaits de leur situation professionnelle. Les commerçants sont ceux qui sont le moins satisfaits (83%) vs les artisans (92%). Les très satisfaits les plus nombreux sont les nouveaux indépendants (39% vs en moyenne 34) vs 28 les commerçants.

 

79% sont optimistes pour leur avenir professionnel et 78% pour l’avenir de leur entreprise, avec les mêmes tendances que précédemment en ce qui concerne les sous-populations.

 

D’ailleurs 60% estiment qu’ils ne reviendront pas salarié (dont 22% certainement pas en moyenne, et davantage les commerçants avec 28%), alors que 19% en envisagent la possibilité, et que 21% ne l’excluent pas.

⇒ Leurs 3 priorités

L’analyse en est peu aisée pour détecter les priorités puisque les critères proposés sont choisis par l’enquêteur avec redondance (exemple des accompagnements attendus).

Trouver de nouveaux clients est la 1ére priorité (56% dont cité en 1er, 35%), bien avant s’organiser et se former (35% mais 9-12% en 1ére citation relativisant leur importance) ; avant aussi l’accompagnement dans les démarches (21-27%), et moins encore pour le marketing, communication et stratégie (12%, 3% seulement le citant en 1er) ; noter la faible demande de soutien moral (notamment citée en 1er avec 4%).

Ces résultats manifestent des préoccupations faibles pour le développement, encore observées pour la recherche de financement et les questions de RH.

⇒ Leurs préoccupations actuelles

Cette approche permet d’approcher davantage ce qui les préoccupe au quotidien, que ne le sont les 3 priorités de leur choix qui viennent d’être évoquées.

 

Le commercial, les questions sociales concernant directement le chef d’entreprise, l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle arrivent en 1ére ligne (71 à 81% toutes citations mais les citations en 1er ne sont que 27 à 39% relativisant leur importance).

Si l’accompagnement dans les démarches est à un niveau élevé (67% toutes citations mais seulement 22% cité en 1er), le développement de l’entreprise (financement ad hoc et recrutement) sont en retrait (toutes citations 42-46% et en 1er 17-18%).

⇒ Les acteurs sur lesquels ils peuvent s’appuyer

Les experts-comptables sont en tête (en moyenne 57%) ; rien d’étonnant puisque les accompagnements attendus sont avant tout d’ordre administratif, fiscal et social. Les commerçants et les professions libérales sont aussi les plus demandeurs d’appui en ces domaines (64 et 60%), vs les nouveaux indépendants (49%). Mais de fait, ils ne sont plus que 22% à l’estimer tout à fait efficient.

 

De façon étonnante, les relais professionnels (chambres consulaires, associations professionnelles) totalisent 57%, quand on sait leur recours modeste ! même chose pour les administrations publiques (49%), les collectivités locales (45%) et l’Etat (39%).

J’en déduis qu’il s’agit seulement de recours estimés possible ; de fait entre 12 et 18% seulement les jugent très efficients.

⇒ Leurs principales difficultés

2 difficultés principales : le fait de revenus variables (59%), dont 68% les nouveaux indépendants et le fait de devoir tout faire soi-même (53%).

Devoir être réactif pour répondre aux clients apparait en 3éme position (40%) puis ensuite le fait d’être toujours à la page dans son activité (30%) et celui de travailler seul (27%).

⇒ La faible connaissance du plan indépendants

Le Plan Indépendants prévoit la création d’un statut unique pour l’entrepreneur individuel afin de faciliter la protection du patrimoine et la gestion de ses impôts. Un seul statut juridique contre deux actuellement : une simplification pour les indépendants. Ce statut a été entériné par la loi publiée le 15 février 2022.

 

15% en connaissent les grands principes, 46% en ont entendu parler, et 39% n’en ont jamais entendu parler. Inquiétant d’autant que 72%  (mais seulement 13% tout à fait) disent adhérer aux mesures de ce plan !

 

Pour en savoir davantage : Optimisme des indépendants : les révélations du sondage OpinionWay pour BLANK

SOMMAIRE

Une conjoncture chahutée par la guerre en Ukraine.

Les prix montent, l’activité se fait plus hésitante sans s’avérer très inquiétante.

⇒ Evolution de l’activité

♦ En mai, l’activité progresse dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment.

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production augmente d’un point, à 79% et progresse légèrement dans la plupart des secteurs.

Dans les services marchands, l’activité s’améliore de nouveau, la progression concernant les services aux particuliers, les HCR et, dans une moindre mesure, les services aux entreprises.

Le secteur du bâtiment progresse, tant dans le gros œuvre que le second œuvre.

 

En juin, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait modérément dans les services, évoluerait peu dans l’industrie et serait en léger repli dans le bâtiment.

⇒ La trésorerie

Après le repli enregistré en avril, les soldes d’opinion relatifs à la situation de trésorerie s’effritent de nouveau et reviennent un peu en-deçà de leur moyenne de long terme, aussi bien dans l’industrie que dans les services.

⇒ L’approvisionnement

Les difficultés d’approvisionnement demeurent élevées en mai, mais en diminution pour l’industrie (61% après 64 en avril), stable dans le bâtiment (55%, après 54). Ce tassement des difficultés d’approvisionnement s’accompagne de moindres hausses des prix des matières premières et des produits finis, qui restent à des niveaux toutefois élevés.

⇒ La hausse des prix de vente

42% des chefs d’entreprise dans l’industrie déclarent avoir augmenté leur prix de vente en mai, en ligne avec ce qui avait été prévu le mois dernier (41%). Cette proportion s’élève à 58% pour les entreprises du bâtiment et à 25% pour les services marchands.

Les perspectives pour juin suggèrent une nouvelle érosion de la proportion de hausses de prix dans le bâtiment (53% des chefs d’entreprise pensent augmenter leurs prix de vente le mois prochain), les services (24%) et surtout l’industrie (35%).

⇒ Les difficultés de recrutement

Elles progressent de 3 points, à 55%, tirées à la hausse à la fois dans les services (+ 3 points) et l’industrie (+ 3 points en mai et + 10 points depuis décembre).

 

Pour ne savoir davantage : point-de-conjoncture_20220614_v2.pdf (banque-france.fr)

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Mai connait une chute du nombre de créations au regard d’avril mais la stabilité sur un an.

La situation 2022 et 2021 est assez proche ; la guerre en Ukraine aurait-elle freinée le mouvement ascendant des créations d’entreprise ?

Les évolutions du nombre de créations en mai

Le nombre de création en données brutes chute de 10% en mai 2022, comparé à avril 2022. Cela est-il atypique ? Non au regard de l’année 2021 (-9%) mais différent de 2020 (+42% ) et de 2019 (+4%), ces 2 périodes étaient en crise sanitaire.

 

Le nombre de création en mai 2022 est-il différent des années antérieures ? En fait mai 2021 et mai 2022 ont un nombre de création très proche, alors qu’ils sont en forte hausse au regard de 2020 et 2019, en périodes en crise sanitaire.

Le poids des microentreprises et des sociétés a peu bougé pour le mois de mai ces 4 derniéres années (autour de 60% pour les microentreprises et de 27% pour les sociétés).

Qu’en est-il des activités sur un an ?

Comme les mois passés, on constate une nette progression des activités de services (microentreprises et classiques connaissent globalement des évolutions assez proches), la stabilité pour la construction  et une nette régression pour les activités commerce (forte diminution dans les 2 catégories de création), les HCR, et le transport (les classiques progressent alors que les microentreprises chutent fortement).

 

SOMMAIRE

La finance solidaire connait un encours historique avec près de 25Md€.

Pour sa 20éme édition, le baromètre annuel de la finance solidaire publié par l’association FAIR, qui gère le label Finansol fait état d’un encours de 24,5Md€ fin 2021 (+27%, soit +5,1Md€).

 

Cet épargne est investie directement dans des entreprises à finalité sociale ou sur des produits financiers servant à financer des projets à forte utilité sociale et environnementale. Le succès tient à la diversification croissante des gammes de produits solidaires proposés, pour tous les profils de souscripteurs.

 

♦ Cette épargne est collectée par trois canaux distincts :

 

-L’épargne salariale avec 14,1Md€ d’encours (+21%) ; le nombre d’entreprises équipées d’un dispositif d’épargne salariale ou d’épargne retraite continue de progresser (360 000 entreprises, + 6%).

L’épargne bancaire avec un encours de 9,1Md€ et une croissance de 38% (+2,4Md€), notamment due aux livrets de La Nef et du Crédit coopératif (près de 300M€ collectés à eux deux). 1 262 000 nouvelles souscriptions ont été enregistrées contre 837 000 en 2020 (+51%). Les épargnants ont pu être séduits par la bonne performance des produits solidaires, et des frais inférieurs de gestion selon l’Autorité des marchés financiers.

Les Fonds communs de placements solidaires, où l’assurance-vie s’est montrée la plus dynamique.

-La collecte directe de capital par les entreprises et financeurs solidaires avec un encours de 0,9Md€ (+15%).

 

♦ 2 éléments ont été structurants pour la finance solidaire :

– Les effets de la législation, avec la loi de modernisation de l’économie (2008), imposant de présenter des fonds investissant dans des entreprises solidaires dans tous les plans d’épargne salariale, la loi de financement de la Sécurité sociale de 2019, qui a supprimé le forfait social pour les TPE et PME, mais aussi la loi Pacte, qui a créé un nouveau plan d’épargne retraite et rendu obligatoire la présentation d’unités de comptes solidaires dans les contrats d’assurancevie multisupports.

Les 17 Objectifs de développement durable, proposés en 2015 par l’ONU à l’horizon 2030 (éradiquer la pauvreté, la faim, réduire les inégalités…). « Chaque ODD a été traduit en indicateurs mesurables qui sert à orienter les investissements privés et publics pour les atteindre.

 

♦ L’utilisation de cette épargne

 

En 2021, les flux solidaires ont été utilisés à 52% (365M€) dans un objectif social (logement, insertion par l’activité…), à 17% (121M€) pour l’environnement (filière bio, énergies renouvelables…) et à 13% (112M€) pour des projets liés à la cohésion des territoires et à l’économie de proximité.

 

Cette épargne a permis de verser 4,3M€ de dons à des associations et a généré 699M€  pour aider 4,6 millions de personnes pauvres, dont 3,2 millions en Afrique, via plus de 60 institutions et coopératives ; en France pour soutenir 1 350 projets permettant à 5 904 foyers d’être approvisionnés en électricité renouvelable, à 1 619 nouvelles personnes relogées dans l’année, à 1 212 hectares d’agriculture dans le bio pour 71 agriculteurs soutenus et enfin au maintien de 38 758 emplois.

 

Pour en savoir davantage : Barometre-de-la-finance-solidaire-2022-2023.pdf (franceactive.org)

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Un poids élevé des dirigeants de plus de 50 ans : l’exemple du Grand Est.

L’intérêt de cette étude est de disposer d’une cartographie peu fréquente sur les entreprises dont le dirigeant est âgé.

⇒ Une vision panoramique des TPE/PME du Grand Est

La région Grand Est compte à la fin de l’année 2017, 91 000 TPE et PME pour 545 400 emplois dont 17% sont des dirigeants (principalement non-salariés 84%). 1/4 des dirigeants sont des femmes, mais celles-ci sont un peu plus nombreuses parmi les chefs d’entreprise les plus jeunes.

 

La plupart sont des entreprises de petite taille : 83% ne sont constituées que d’un seul établissement ; 60% de leurs dirigeants travaillent seuls ou avec un unique collaborateur. Les entreprises de plus de 10 emplois regroupent 48% des 410 000 emplois.

⇒ Les dirigeants seniors dans le Grand Est

♦ Noter que la part des dirigeants seniors la plus importante se situe dans la tranche des plus de 10 emplois (51%), mais pas très éloignée des moins de 10 emplois (49 et 45% selon la taille).

♦ Les Sarl constituent 51% des entreprises, et 58% des emplois, alors que les SA sont 10% des entreprises et 23% des emplois. Les entreprises individuelles (37% des entreprises) ne regroupent que 16% des emplois, mais les seniors y sont les plus nombreux (56% des chefs d’entreprise vs 41 pour les Sarl et les SA).

♦ Ceux qui travaillent seuls sont à 92% des non-salariés de moins de 50 ans, et 93% des plus de 50 ans ; ceux travaillant seuls et en entreprise individuelle sont plus souvent des seniors (64% vs 50 des moins de 50 ans).

 

♦ Les dirigeants salariés ont plus souvent 10 emplois et plus (36% des moins de 50 ans, mais 40% des plus de 50 ans), alors qu’ils sont de l’ordre de 20% des dirigeants quand ils emploient entre 2 et 10 personnes, qu’ils soient ou non seniors.

♦ Au regard des activités, les seniors sont proportionnellement plus nombreux dans l’industrie (57% vs 43 dans la construction et 47 dans le commerce).

Les secteurs d’activités nouvelles et dynamiques ont à leur tête des chefs d’entreprise plus jeunes et, réciproquement, les activités plus anciennes, parfois en déclin, comptent davantage de dirigeants seniors, ce qui explique en partie la faiblesse des revenus d’une partie des entrepreneurs seniors.
De même, les seniors sont plus fréquents dans les zones marquées par un faible dynamisme voire un recul de la population et de l’emploi sur le long terme.

♦ Le revenu d’activité médian des chefs d’entreprise est proche de 24 000€ par an (hors revenus nuls) ; la moitié perçoivent moins de 2 000€ mensuels. Les écarts de revenu sont toutefois très prononcés, le Grand Est faisant partie des régions où ils sont les plus forts : 10% les moins bien rémunérés, ont un revenu annuel inférieur à 5 700€ annuels et 10% des dirigeants les mieux rémunérés, un revenu supérieur à 73 000€.

 

Les moins de 30 ans et les 60 ans et plus sont les moins bien rémunérés au contraire des 40-59 ans.

Par ailleurs, 16% des dirigeants âgés de 60 ans ou plus déclarent un revenu nul, comme les chefs d’entreprise de moins de 30 ans, vs 6 à 8% pour les autres tranches d’âge ; les seniors dont le revenu d’activité est nul, sont 23% à percevoir un salaire, contre 47% pour les moins de 50 ans.

 

Pour en savoir davantage : L’âge élevé des dirigeants de PME se traduit par un potentiel important de transmissions d’entreprises – Insee Analyses Grand Est – 143

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“NOTE DE CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE TOURISTIQUE de mai 2022”, Atout France, vu juin 2022

“OBSERVATOIRE des délais de paiement, rapport annuel 2021”, Banque de France, vu juin 202

“Les Français s’accoutument aux crises et rêvent de la stabilité du « monde d’avant », Credoc N°324, juin 2022

“Compétences inadéquates, efforts de recrutement insuffisants : quelle place dans les difficultés d’embauche?”, Dares, les notes de la MAR, N°3, mai 2022

“Quelles sont les conditions de travail qui contribuent le plus aux difficultés de recrutement dans le secteur privé ?”, Dares Analyses N°26, juin 2022

“Évolution des salaires de base dans le secteur privé : résultats définitifs du 1er trimestre 2022”, Dares indicateurs N°27, juin 2022

“Bilan e-commerce au 1er trimestre 2022 : un chiffre d’affaires en hausse de 12%”, Fevad, communiqué de presse du 19 mai 2022

Conjoncture à début juin 2022“, FNB, juin 2022

“Guerre et prix”, Insee, note de conjoncture, juin 2022

“En mai 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,2 % sur un an”, Insee informations rapides N°139, mai 2022

“L’avenir se joue dans les quartiers pauvres : 24h dans la vie d’un habitant”, Institut Montaigne, juin 2022

“Le nombre de créations d’entreprises artisanales atteint un record en 2021 “, MAAF-ISM, baromètre, lu juin 2022

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2021& PERSPECTIVES 2022”, Le Labo de l’ESS, vu juin 2022

“Annual Report on European SMEs 2021/2022 SMEs and environmental sustainability”, EU, vu juin 2022

“Croissance soutenue pour les entreprises de proximité mais l’inflation et les difficultés de
recrutement sont sources d’inquiétude”, U2P, juin 2022

“INDUSTRIE FRANÇAISE – BILAN POST COVID, ENJEUX ET PERSPECTIVES”, Bpifrance, flash éco N° 10, juin 2022

 

SOMMAIRE

Le tertiaire a grandement pris le dessus sur l’industrie en Ile-de-France.

Deux fois moins d’emplois industriels et 2 à 3,5 fois plus d’emplois tertiaires dans les services aux entreprises.

⇒ Près d’un quart des emplois salariés français sont localisés en Île-de-France

L’Île-de-France regroupe 6 millions de salariés et 24% des emplois salariés français, soit deux fois plus qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région française en nombre d’emplois. Cependant, toutes les activités ne sont pas représentées de la même façon au sein de la région. 9 salariés sur 10 en Île-de-France travaillent ainsi dans le secteur tertiaire.

⇒ Le poids très important du tertiaire en Ile-de-France

En 2019, le tertiaire marchand emploie 3 570 000 salariés, dont 43% dans les services aux entreprises ; leur poids dans l’emploi régional est deux fois plus élevé qu’en province.

Les activités de l’informatique et de la communication sont 3,5 fois plus présentes et sont 53% des emplois français du secteur ; on y trouve notamment les principaux groupes de l’édition, de l’audiovisuel ou de la diffusion.

 

Les activités financières et d’assurances sont également caractéristiques de l’Île-de-France, avec 39% des effectifs nationaux ; ils sont 2 fois plus nombreux qu’en province.

 

Alors que le secteur du commerce affiche un poids proche de celui observé en province.

⇒ La perte d’importance de l’industrie

Par contre l’emploi industriel est peu présent (430 000 salariés, 7% des salariés d’Ile-de-France) ; ils sont principalement localisés dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines (39% des effectifs industriels régionaux). En 30 ans, l’emploi industriel a été divisé par deux. Ainsi, le nombre d’emplois dans le secteur de la fabrication de matériels de transports a baissé de 63% sur la période.

 

Avec 300 700 salariés, le secteur de la construction (5% de l’emploi total de la région vs 5,7% en province), a baissé depuis 1989 de 13%.

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Une forte spécialisation des territoires dans le domaine du développement industriel.

Un article de David Cousquer, créateur de la base de données de sa société Trendeo en 20009 pour observer l’emploi et de l’investissement en France, notamment via les ouvertures et fermetures d’usines, les levées de fonds ou les problématiques de localisation des startups (plus de 50 000 décisions d’investissement localisées et répertoriées).

 

L’auteur formule 4 constats sur les liens entre industrie et territoires.

 

♦ 1er constat : les 17 principales zones d’emplois en France (40% de la population active) accueillent 80% des activités numériques (services en ligne, logiciel), et 60% des activités de siège vs 24% des emplois industriels.

 

♦ 2éme constat : les 272 zones d’emplois les plus petites, au sein desquelles travaillent également 40% de la population, accueillent plus de 60% des emplois industriels. 

♦ Autre constat, l’amélioration de la situation de l’industrie française ces dernières années :  les ouvertures d’usines ont dépassé les fermetures, les relocalisations ont fortement augmenté à la suite des aides du plan France Relance. Mais constat est aussi fait le rang médiocre de l’économie française dans les implantations de grands projets industriels. Pour les projets industriels de plus de 250 emplois, la France est au 7erang européen, derrière la Hongrie, la Tchéquie ou la Serbie, ou même des pays à niveau salarial comparable comme l’Allemagne et le Royaume. “Or il est important d’ancrer en France ces projets de grande taille,
qui sont autant de navires amiraux auprès desquels viennent s’arrimer des flottilles de sous-traitants.”

 

♦ 4éme constat : “Il est souvent reproché à l’industrie Française de reposer sur des produits de moyenne gamme, très sensibles à la concurrence par les coûts…Pourtant les exportations françaises reposent déjà sur des produits haut de gamme : aéronautique, vins, produits de luxe…Il nous semble donc que l’objectif de montée en gamme doit porter moins sur les produits que sur les process de production. C’est l’automatisation et la modernisation de notre appareil industriel qui permettront de rendre les industriels français plus compétitifs et capables d’exporter plus”, nécessitant une action sur l’ensemble des territoires puisque l’industrie, à l’inverse des start-ups, n’est pas concentrée dans quelques métropoles. 

 

En conclusion, l’auteur suggère de réintroduire l’État comme un échelon pertinent dans la conduite d’une politique industrielle plus volontariste sur certains sujets, comme l’encouragement à la robotisation, la préparation d’espaces fonciers industriels, les régions n’ayant pas forcément les moyens financiers et juridiques pour porter de tels projets.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acphfmi.fr/la-revue-administration-2/

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la transition écologique et énergétique est sollicitée par les 2/3 des ETI comme une source d’opportunité.

Méthodologie : la population des 5 000 ETI a servi de base à cette enquête ;  838 ont répondu avant le 13 mai ; 550 ont été validées (excluant celles à la tête de groupe étranger). L’analyse porte sur les données consolidées, intégrant donc leurs filiales (80% de l’échantillon) et à défaut sur les données sociales des répondantes.

Notion introduite par la loi de modernisation de 2008, les ETI occupent de 250 à 5 000 salariés, avec un chiffre d’affaires n’excédant pas 1,5 Md€ ou un total de bilan annuel maximal de 2 Md€.

 

Les indicateurs en solde, utilisés ici, sont classiques dans les enquêtes de conjoncture. Ils correspondent à des soldes de pourcentages opposés : Indicateur en évolution = (% en hausse – % en baisse) x 100 et Indicateur en niveau = (% aisé -% difficile) x 100.

 

Après un net rebond de l’activité en 2021, les ETI Françaises anticipent une nouvelle hausse de leur chiffre d’affaires en 2022 et des créations d’emplois.

⇒ Profil des 550 ETI

– 49% ont de 500 à 4 999 salariés, 36% de 250 à 499 salariés et 15% moins de 250 salariés,

– 37% appartiennent au secteur commerce-HCR-transport, 35 aux services et 28 à l’industrie,

– 33% sont localisées en Ile-de-France,

– 56% ont un capital de type patrimonial, essentiellement familial pour 41% et 44% un capital non patrimonial,

– 51% sont innovantes : 74% ont financé de la R&D ou recruté du personnel en R&D, 55% ont déposé un brevet ou un modèle, 29% ont développé pour le compte d’un tiers un produit ou un procédé “nouveau”, 28% ont commercialisé un produit ou un service nouveau, 16% ont acquis une licence d’exploitation,

-74% ont au moins 95% de leurs salariés en France (dont 67%, 100% de leurs salariés), 13% de 75 à 95% de leurs salariés et 14% moins de 75%,

– 44% ont une activité à l’international  : 25% réalisent au moins 1/4 de leur activité à l’étranger, surtout les innovantes et les industries dont 50% sont très internationalisées, 19% y réalisent entre 5 et 25% de leur CA et 56% moins de 5%. 62% des exportations se font au sein de l’UE. 32% ont au moins une filiale à l’étranger, surtout celles réalisant au moins 5% de leur CA à l’étranger. 

⇒ Les niveaux d’activité et d’emploi envisagés en 2022.

♦ 52% anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires, contre 9% une diminution, retrouvant quasiment leur niveau d’avant-crise ; mais les carnets de commande sont moins bien orientés qu’en 2020.

Les services tirent leur épingle du jeu, tout comme l’industrie.

Les plus grandes entreprises sont aussi celles qui envisagent le plus une progression, bien plus que les plus petites.

Les plus industrialisées, réalisant au moins 1/4 de leur chiffre à l’étranger, sont les plus optimistes (70% prévoient une hausse de chiffre d’affaires). Les moins internationalisées connaissent une situation moins favorable qu’avant la crise. Les perspectives à l’export sont en hausse, notamment pour les plus internationalisées.

Même tendance pour les innovantes comparées au non innovantes.

 

Les ETI prévoient une nette hausse de leurs emplois, davantage en France qu’à l’étranger. Les tendances sont les mêmes que pour l’évolution attendue de leur chiffre d’affaires.

 

⇒ Leur situation financiére

24% prévoient une dégradation de leur trésorerie du fait de problèmes d’approvisionnement et de hausses des prix (notamment les moins de 250 salariés), dans un contexte où le niveau de liquidité était favorable du fait notamment des aides publiques.

 

52% avaient sollicité un PGE. 56% ont utilisé la majorité de leur PGE (dont 39% la totalité ou la quasi totalité, alors que 32% l’ont fort peu ou pas du tout utilisé). Noter qu’en avril 2021, ils n’étaient que 32% à avoir utilisé la majorité de leur PGE.

60% envisagent donc de rembourser sur plusieurs années, alors que 38% devraient l’avoir fait fin 2022 dans leur intégralité. Seules 2% craignent de ne pouvoir rembourser.

 

Ceci étant, l’accès au crédit demeure facile.

49% ont financé leurs investissements par le crédit (32% souhaitent accroitre cette part) et 51% par l’autofinancement (20% souhaitent l’augmenter). La réduction des marges est toutefois un handicap, bien plus que le manque de fonds propres, le resserrement du crédit ou l’endettement excessif.

⇒ L’investissement poursuit sa hausse

55% comptent investir, y compris les moins internationalisées, les moins innovantes, et les 250-499 salariés, s’expliquant par un effet de rattrapage.

 

23% des ETI observées ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger en 2021, comme l’année passée. La croissance externe reste principalement, le fait des plus grosses ETI, des très exportatrices, des innovantes et du secteur de la construction. La tendance pour 2022 est proche avec 21%, avec une présence plus marquée des moyennement internationalisées.

13% ont des projets de création de filiale ou de prise de participation à l’étranger, mais 36% envisagent des prises de nouvelles participations, notamment en France.

 

62% considèrent leur transition écologique et énergétique comme une source, notamment l’industrie et la construction. Pour les plus petites, les non  innovantes et les services, ces investissements apparaissent davantage comme une source de risque (32%).

70% envisagent d’augmenter leur investissements verts au cours des 5 prochaines années, dont 42% sensiblement et 28% faiblement.

Pour 49%, le manque d’alternatives technologiques est le principal obstacle à leur transition ; il est suivi par le manque d’accompagnement (37%), le financement (34%), la formation (26%) et le manque de personnel compétent (17%).

⇒ Les difficultés

Pour 74% le recrutement, et pour 52% les coûts trop élevés ; la concurrence, la demande en baisse, la réglementation de l’activité comptent moins.

Pour y pallier 73% envisagent une hausse des prix, mais 1/3 comptent réduire leurs marges et 1/4 modifier leur mode d’approvisionnement, 19% réduire leur offre de produit et 16% réduire leurs objectifs.

Par ailleurs 83% (32% très) sont inquiètes de la sécurité informatique.

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance Le Lab présente la 12ème enquête annuelle de conjoncture ETI

SOMMAIRE

8éme édition du baromètre santé des artisans du BTP.

Méthodologie : échantillon de 1811 répondants chefs d’entreprise de 0 à 19 salariés du BTP, interrogés par une enquête en ligne en janvier 2022.

79% ont au plus 5 salariés ; 79% sont localisés en milieu rural. 62% sont en fonction de dirigeant depuis plus de 10 ans et 20% depuis 5 ans au plus. 72% ont entre 41 et 60 ans.

 

Au sommaire, non seulement l’état de santé, mais aussi le contexte (niveau d’activité, rythme de travail, organisation  du travail…).

⇒ Le contexte :

Pour 88% leur niveau d’activité est identique (54%) voire meilleur (34%) qu’en 2019 ; mais 21% déclarent leur activité menacée (parmi eux, 23% se font aider).

71% ont le moral.

⇒ Le rythme du travail

♦ 47% travaillent 6 ou 7 jours par semaine, contre 59% en 2018. 1 sur 2 travaillent le week-end.

54% travaillent plus de 50 heures par semaine (dont 23% plus de 60 heures, vs 18% en 2020, 26% en 2018) et 45% entre 35 et 50 heures.

Ceux qui ont 11 salariés et plus sont plus nombreux à travailler plus de 60 heures (42 à 47% vs 14 à 22% pour les 0-5 salariés).

 

♦ 33% prennent au maximum 2 semaines de congés (44% pour ceux travaillant seul) ; 64% n’ont pas modifié la durée de leur congés d’été suite à la crise sanitaire, alors que 29% ont réduit ou annulé la durée de leur congés.

Noter que 57% consultent leur mails pendant leur congés.

⇒ L’organisation du travail

♦ Pour 64% le travail administratif représente de 10 à 25% de leur temps de travail. Il est d’au moins 50% pour 60-65% des entreprises de 6 salariés et plus, vs 38% pour les 1-5 salariés et 15% pour les sans salarié.

 

♦ 17% ont du arrêter totalement ou partiellement leur activité professionnelle en 2021, du fait du covid, soit pour eux (21%), soit du fait de leur salarié (23%), du fait d’une activité insuffisante (23%) ou du fait d’une rupture d’approvisionnement (33%).

 

♦ 79% (baisse de 6 points au regard de 2020) ont le sentiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée ; noter que dans 51% des entreprises, un membre de la famille est impliqué dans l’entreprise.

⇒ Le besoin d’accompagnement

67% déclarent être insuffisamment accompagnés ou soutenus : 42% pour le social et le juridique, 17% la comptabilité, 16% la formation, 14% le management des équipes, 12% le commercial.

 

Ils ne se sentent pas assez accompagnés par des services publics comme l’Urssaf, la Directe (48%), leur comptable (44%), leur organisation professionnelle (42%), leur CMA (35%), le personnel de l’entreprise (20%), la mairie(16%), le service de santé (16%), peu la famille (8%).

Mais 59% savent vers qui se tourner si la pérennité de leur entreprise est menacée.

⇒ L’état de santé

76% se déclarent en bonne santé (72 en 2019) et 61% attentifs à leur santé.

 

Toutefois 54% souffrent de douleurs musculaires, 49% de fatigue et 31% de trouble émotionnel.

87% trouvent leur travail exigeant mentalement (tendance à la baisse) et 83% exigeant physiquement (très exigeant 48% et en hausse 41% en 2018).

 

51% se trouvent stressés, notamment du fait de la hausse des prix, de la charge de travail, des délais à respecter (81% disent travailler dans l’urgence) et de la pénurie de matériaux. Ce stress impacte la qualité du sommeil, contrairement à ceux qui ne sont pas stressés.

 

49% déclarent une qualité du sommeil insuffisante, avec un impact sur leur activité professionnelle (manque d’énergie, irritabilité, difficulté de concentration).

34% déclarent avoir connu une difficulté psychique en 2021; 52% l’ont évoqué avec leur conjoint (dans 76% des cas), leur médecin (56%), un collègue (24%). Les 48% qui ne veulent pas en parler, ne le font pas surtout pour ne pas inquiéter.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre ARTI Santé (8e édition) ・ CAPEB

SOMMAIRE

Quelques données complémentaires sur les créations 2021.

Celles-ci portent notamment sur la nature juridique, sur l’évolution des activités fines les plus en progression ou en régression et sur le positionnement territorial de ces créations.

⇒ Le nombre de sociétés en 2021 et leurs évolutions

L es 270 958 sociétés se répartissent entre 182 460 SASU et SAS (67% des créations en société), 76 590 SARL et EURL (28%), 10 910 autres (associations, fondations…), et 998 SCI.

 

Comparé à 2020, le nombre de sociétés a davantage progressé en nombre (+24,3%) que celui des microentreprises (+17%) et que les autres entreprises individuelles (+1,7%).

 

Au sein des sociétés, ce sont les SAS et SASU qui ont le plus progressé (+26,2% et +23% sur la période 2009-2020) presque autant que les SARL et EURL (+22,2% vs -2,2% sur 2009-2020).

⇒ Une approche par grands secteurs d’activité

3 activités ont connu en continuité une évolution fort favorable : les activités financières et immobilières et les services aux entreprises.

Les taux de renouvellement sont nettement moins favorables pour les activités de type commerce et dans une moindre mesure la construction.

⇒ Les 20 activités qui ont le plus progressé ou régressé en nombre entre 2020 et 2021

Les plus grandes progressions

Les plus fortes régressions

⇒ Quelques élements sur les entreprises individuelles créées en 2021

41% ont été crées par des femmes vs 39 en 2020.

40% ont été créées par des moins de 30 ans (47% en Ile-de-France, 60% dans les livraisons à domicile). Noter que 17% des créations sont le fait des 60 ans et plus dans le secteur de l’hébergement (chambres d’hôte…).

⇒ Les créations selon les régions

♦ “Au regard de la dynamique entrepreneuriale en 2021, il est possible de diviser la France en 3 grandes zones :

 

– La région francilienne (28% des  créations) présente un fort taux de renouvellement (200 créations en 2021 pour 1 000 entreprises en 2019), ce qui s’explique essentiellement par l’attractivité du département de Paris ; si les créations ont été dynamiques entre 2009 et 2020 (en moyenne +6,2% chaque année), elles l’ont été beaucoup moins que les autres régions entre 2020 et 2021 (+9,3% vs 20,6% en moyenne en France hors Ile-de-France). 

 

– La Métropole continentale (hors Corse et Île-de-France) fait preuve d’une dynamique importante avec une évolution comprise entre +14,2% en Auvergne-Rhône-Alpes et +25,2% dans le Grand Est, mais son évolution entre 2009 et 2022 n’a été en moyenne annuelle que de 2,6% et son taux de renouvellement 2021 de 175 créations  pour 1000 entreprises existantes vs 200 en Ile-de-France.

La surperformance en 2021, montre un phénomène de surcompensation qui va bien au-delà d’un simple phénomène de rattrapage provoqué par le recul des créations en 2020 dans ces régions.

 

– La France insulaire et ultramarine montre la plus forte dynamique entrepreneuriale avec une croissance comprise entre + 19,4% en Guadeloupe et + 49,6% en Guyane, malgré des taux de renouvellement qui restent en dessous de la moyenne nationale. C’est aussi la zone avec la plus basse proportion de microentrepreneurs.

 

♦ 10 secteurs sont en hausse sur l’ensemble du territoire, notamment dans l’immobilier et plus encore dans les transports qui expliquent 17% de l’évolution.

L’Ile-de-France reste la région la plus attractive pour les livraisons à domicile, et les services aux entreprises.

La Nouvelle-Aquitaine est particulièrement attractive pour l’hébergement (14% des créations), tout comme Paca pour les activités de soutien aux entreprises (14%).

La construction a une place particulièrement importante dans la création d’entreprise en Corse, en Paca et en Occitanie (entre 11 et 15% des créations).

Le commerce de détail est plus présent en Normandie et dans les Hauts-de-France (10% des créations totale contre 8% pour la France entière).

L’industrie est surreprésentée en Corse et en Bourgogne-Franche-Comté (8 et 7% contre 4 en France et 2% en Île-de-France).

♦ Les villes demeurent les locomotives de la dynamique entrepreneuriale en 2021, même si elles sont en retrait par rapport à 2020 : 69% de la croissance de la création d’entreprise provient des zones urbaines denses et très denses (contre 82% en 2020).

À l’inverse, en Corse, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, les zones rurales sont un vecteur majeur de la dynamique entrepreneuriale (entre 30 et 44%, contre 16% pour la France). 

 

♦ 105 562 entreprises ont été créées dans l’ensemble des communes françaises en Zone de revitalisation rurale (ZRR), soit un peu plus d’une création sur dix sur l’ensemble du territoire ; elle est en hausse de 22%.

En 2019 (dernière année disponible), 64 222 établissements ont été créés dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), soit 7% des établissements créés en France cette  Seine-Saint-Denis en 2019, 16% dans le Val-d’Oise, 15% dans le Nord, 13% dans les Bouches-du-Rhône. Le taux de renouvellement des établissements est de 264 ‰, un taux largement supérieur à celui de la France tous territoires confondus (181 ‰).

 

♦ La création est en hausse dans l’ensemble des 22 métropoles (42% de la création d’entreprise en France en 2021, en baisse de 2 points de pourcentage par rapport à 2020, attribuable surtout à Paris). Les plus faibles évolutions concernent de fait Paris (+7%) et Lyon (+8,1%) tandis que les métropoles d’Aix-Marseille-Provence et de Metz connaissent les plus fortes hausses (+30% et +31,2%), en accélération par rapport à leur tendance 2009-2020 (respectivement +6,2%, +6,5%, +3,2% et +2,8%).

L’évolution est particulièrement forte dans certaines petites métropoles (Tours, Brest, Metz, Orléans, Clermont, Rennes et Strasbourg avec une progression supérieure à 20% entre 2020 et 2021).

Toutefois, l’évolution entrepreneuriale a été plus dynamique en dehors des métropoles (+20,8%) que dans les métropoles (+13,1%). L’effet d’entraînement entrepreneurial des métropoles observés sur les 11 dernières années semble ralentir ou du moins se stabiliser.

 

Et en ce qui concerne les départements :

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_NAA_2021.pdf

SOMMAIRE

Les encours de crédit aux entreprises sont en progression.

À fin avril 2022, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 251Md€, en hausse de + 3,6% sur un an (+2,1% hors SCI), après une hausse de +2,8% à fin mars 2022.

La croissance du crédit aux grandes entreprises est en hausse à + 4,4% en avril 2022 contre + 0,6% en mars 2022. Les ETI restent dans une situation de léger désendettement avec – 2,2% en avril 2022, à l’identique de mars 2022.

 

Pour les PME, la croissance du crédit est en légère progression à + 4% en avril 2022 contre + 3,5% en mars 2022.

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est notamment portée par le secteur des activités immobilières (+ 7,4%) ; les encours se réduisent en revanche dans la branche spécifique de l’industrie manufacturière (- 3,8%) et le secteur de l’information et communication (- 3,5%).

Le taux d’intérêt des crédits nouveaux d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ augmente de 7 points de base à 1,46% (après 1,39% en mars).

Le taux d’intérêt des prêts d’un montant unitaire supérieur à 1M€ est quasi stable à
1,17% (après 1,18% en mars).

 

Pour en savoir davantage : Crédits par taille d’entreprises | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

27 756 transactions de fonds de commerce en 2021 pour un prix moyen de 200 713€.

Méthodologie : le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc. Certaines transactions peuvent avoir été publiées sur plusieurs annonces complémentaires ou rectificatives ; elles ont fait l’objet d’un redressement.
 

Définition : le fonds de commerce ne fait pas l’objet d’une définition légale ; toutefois, les articles L141-1 et suivants du Code du commerce éclairent quant aux éléments le constituant : les éléments mobiliers corporels (matériel, outillage, marchandises) et incorporels (droit au bail, nom commercial, enseigne, droit de propriété industrielle, etc.) dédiés à l’exploitation d’une clientèle d’une activité commerciale ou industrielle.

 

Le nombre de ventes et cessions de fonds de commerce baisse mais le montant moyen de cession augmente de 9,6% en 2021.

⇒ Le nombre de transactions

♦ Les ventes et cessions baissent chaque année depuis 2017 : 31 319 en 2017, 30 353 en 2018, 28 291en 2019, 27 756 en 2021 (2020 connait une baisse plus importante du fait de la crise sanitaire avec 25 320 transactions).

 

Seules les cessions et ventes d’entreprises de 0 à 5 salariés (90% des transactions) connaissent la stabilité (-1,1%) entre 2017 et 2021, alors que les 6-9 salariés baissent de 71%, les 10-19 salariés de 62% et les 20 salariés et plus de 30%. Par contre, en 2021 toutes les tailles ont progressé au regard de 2020 : les 20 salariés et plus (+21%), les 0-5 salariés et les 10-19 (chacune +9%) et les 6-9 salariés (+6%).

Un travail complémentaire d’analyse mériterait d’être conduit pour appréhender les créations par reprise (création d’une société dans laquelle la reprise est inscrite) et les commerces repris par rachat de parts sociales et d’actions qui risquent de ne pas être compris dans ce chiffrement mais sont des reprises.

♦ 3 groupes d’activité connaissent une baisse en 2021 au regard de 2017 :

– Les activités de type commerce chiffrent 68% des transactions ; la baisse est particulièrement forte au regard de 2017 pour les HCR (-27%), plus modeste pour les services aux particuliers, surtout constitués de coiffeurs, salon de beauté et pressing (-14%) et faible pour la commerce (-6%),

Les transports (2% des transactions) connaissent une baisse de 10%

La construction regroupe 7% des ventes et cessions et connait une baisse de 6%,

 

Alors que 2 groupes connaissent une progression :

-Les services aux entreprises (7% des ventes et cessions) avec une nette progression des activités scientifiques, techniques et de conseil de gestion (6% des transactions) avec +11,7%, alors que les activités informatiques et communication (peu nombreuses, 1% des transactions) chutent de 24,6%.

-L’industrie compte 11% des transactions, et connait une progression de 1,7%,

 

♦ Si nous observons les activités de façon plus détaillée, les écarts sont plus marqués : 2 activités ont beaucoup progressé entre 2017 et 2021, les buralistes (+35%, pourquoi ?) et les paysagistes (+22%), alors que 6 activités commerciales connaissaient une hausse moyenne comprise entre 7 et 10% ; 6 activités s’inscrivent dans une relative stabilité alors que 6 autres connaissent une baisse supérieure à 10% (notamment les activités HCR).

⇒ Les prix moyens de cession/vente : en hausse de 13% entre 2017 et 2021

Si le prix moyen en 2021 est de 200 713€, Il faut toutefois tempérer ce constat par l’observation des prix médians (95 000€ en 2021, et une hausse de 12%). Si l’on exclut les pharmacies au coût élevé de transaction, le prix moyen devient 172 206€, en hausse de 15%.

Les analyses qui vont suivre traiteront des prix moyens.

 

♦ Les prix par grands secteurs d’activité : le commerce et l’informatique/communication font état des prix de transaction les plus élevés (274 025€ et 245 773€), alors que les services aux particuliers (coiffure, salon de beauté pour grande partie) connaissent les prix moyens les plus bas (72 948€), avec la construction (141 919€).

La construction a connu les plus fortes hausses si l’on compare 2021 à 2017 (+21,6%), alors que l’informatique, communication et les transports ont connu des baisses conséquentes (-20% et -6,5%).

♦ Les prix de cession pour 20 activités détaillées

2021 comparé à la moyenne des 5 derniéres années permet de constater des hausses importantes pour les débits de boisson, le commerce auto, le commerce de journaux et de papeterie, celui d’alimentation générale, alors que des activités comme le commerce de détail d’habillement, la pharmacie, l’hébergement et la restauration traditionnelle ont vu leur prix diminuer ou être stable.

Noter que pour chaque activité, le tableau indique le cout d’achat selon le % de chiffre d’affaires réalisé.

 

⇒ Les cessions et ventes selon les régions

Les petites villes rurales (moins de 3000 habitants) concentrent seulement un quart des transactions, les 50 plus grandes villes 20%, et les 5 premières villes de l’Hexagone, 20%.

♦ En nombre de transactions : les Pays de la Loire et la Bretagne sont les 2 seules régions qui ont connu un peu plus de transactions en 2021 que pour la moyenne 2017-2019. Par contre, les Hauts de France, le Grand Est et plus encore l’Ile-de-France ont baissé de plus de 10% (11, 11 et 14,4%) ; dans ces derniéres régions l’évolution 2020/2021 a été la moins favorable.

♦ En termes de coût de transaction : l’Ile-de-France connait une faible hausse des prix de vente (4,1%), bien que le prix y soit le plus élevè des régions (245 334€, 22% au-dessus de la moyenne). Le Grand Est et les Hauts de France, dont les prix sont proches de la moyenne, font état de hausses bien supérieures entre 2021 et la moyenne 2017-2019 (autour de 15%).

⇒ La pérennité de ces reprises

95% à 3 ans pour les reprises faites en 2018 (une situation proche des reprises 2016 et 2017, 92%), à comparer à 75% pour la génération 2014 des créateurs et repreneurs observés par l’Insee.

⇒ Les caractéristiques des vendeurs et des acheteurs

L’âge moyen des vendeurs est de 52,5 ans vs 42,6 pour les acheteurs.

Plus précisément, les vendeurs sont 18% à avoir 40 ans et moins, 23% entre 41 et 50 ans, 31% entre 51 et 60 ans et 28% plus de 60 ans, ce qui montre que ce type de vente est loin e se traduire par le départ en retraite du dirigeant.

Toutefois, les 51 ans et plus sont plus nombreux au fur et à mesure des années (51% en 2017, 53% en 2018, 54% en 2019, 56% en 2020 et 59% en 2021).

42% ont été chefs d’entreprise dans l’entreprise vendue, depuis plus de 15 ans (ils étaient 37% entre 2017 et 2019), 38% entre 6 et 15 ans et 20% 5 ans au plus (ils étaient 24% entre 2017 et 2019).

 

Pour en savoir davantage : Etude – Ventes et Cessions de fonds de commerce – Bilan 2021 – Altares

SOMMAIRE

424 400 travailleurs frontaliers en France, dont 42% dans le Grand Est.

Quelles spécificités ont les travailleurs frontaliers du Grand Est et de ceux de Savoie impliqués en Suisse ?

⇒ La répartition des travailleurs étrangers frontaliers Français

En 2018, 424 400 actifs traversent une frontière pour travailler dans l’un des 8 pays limitrophes (1,6% des actifs occupés). Depuis quelques décennies, le travail frontalier prend de plus en plus d’ampleur ; en Europe, la France est le pays qui compte le plus de travailleurs frontaliers.

 

183 000 résidents du Grand Est travaillent à l’étranger. Parmi eux, presque la moitié a un emploi au Luxembourg, un sur quatre exerce en Allemagne, un sur cinq en Suisse, et moins de 5% en Belgique.

Auvergne-Rhône-Alpes compte quant à elle 127 000 actifs travaillant à l’étranger (essentiellement en Suisse), soit 29% de l’ensemble des travailleurs frontaliers de France.

Suivent ensuite les régions Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Provence-Alpes- Côte d’Azur, avec chacune entre 32 000 et 38 000 actifs frontaliers, travaillant pour la plupart en Suisse, en Belgique et à Monaco.

⇒ Les pays où ils travaillent et leurs secteurs d’activité dans le Grand Est

Le Luxembourg est le pays qui accueille le plus grand nombre de travailleurs frontaliers (17% d’entre eux) et celui qui a connu le plus fort développement (+140% entre 1999 et 2018 vs en moyenne +39%), devant l’Allemagne (26%, en baisse depuis 1999, en légère) hausse depuis 2013), et la Suisse (22%, plutôt en hausse), loin devant la Belgique (4,6%).

♦ L’industrie est le secteur qui emploie le plus de travailleurs frontaliers : 26% (10 points de plus que parmi les actifs qui travaillent en France). Les secteurs du commerce, des transports, des HCR regroupent un quart des travailleurs frontaliers, suivis des services aux entreprises (15%).

 

Le poids de l’industrie est particulièrement fort en Allemagne et en Suisse (43% et 35%), mais concerne différents types de productions : côté allemand, il s’agit notamment de l’industrie automobile et côté suisse, de l’industrie pharmaceutique. Au Luxembourg, plus de 10 000 frontaliers travaillent dans les activités financières et d’assurance (12% des actifs venant du Grand Est).

⇒ Les caractéristiques de ces travailleurs du Grand Est

♦ Depuis 2008, les ouvriers sont toutefois de moins en moins nombreux, en particulier les ouvriers non qualifiés, les processus de production industriels étant de plus en plus automatisés, alors que le nombre d’employés non qualifiés est en hausse.
Les professions intermédiaires couvrent un quart des effectifs ; les cadres ne représentent que 6% des frontaliers travaillant en Belgique, tandis qu’au Luxembourg et en Suisse, cette part atteint respectivement 16 et 20%.

♦ Ces frontaliers sont majoritairement des hommes, seuls 38% sont des femmes (mais 46% en Belgique), 7 frontaliers sur 10 vivent en couple, et pour les 3/4 de ces couples, un seul des conjoints travaille à l’étranger.

Ces frontaliers ont entre 35 et 54 ans (58%, pour 51% des non-frontaliers) ; la moyenne d’âge s’élève à 42 ans.

 

♦ Leur niveau de diplôme est proche des actifs occupés de la région ; toutefois, l’Allemagne fait le plus appel au niveau CAP, voire en-deça (56% vs 42 en moyenne), alors que le Luxembourg est le pays qui sollicite le plus de diplômés de bac +3 et au-delà (45% vs 38)

En 2018, 492 communes comprennent au moins 20% de frontaliers parmi leurs actifs occupés, contre 436 en 1999 ; le nombre de communes qui comptent plus de 20% de frontaliers travaillant au Luxembourg a plus que doublé en 19 ans, passant de 92 à 193. Il en est de même pour la zone d’attractivité de la Belgique, avec 32 communes en 1999 et 63 en 2018. Concernant la Suisse, malgré une croissance continue du nombre de frontaliers, sa zone d’influence est restée très stable entre 1999 et 2018 (111 puis 112 communes). La zone d’attractivité de l’Allemagne s’est réduite, passant de 176 communes en 1999 à 104 en 2018, avec toutefois une stabilisation depuis 2013.

 

Pour en savoir davantage : Le travail frontalier dans le Grand Est : en 2018, 182 000 habitants de la région travaillent dans un pays voisin – Insee Analyses Grand Est – 144

⇒ Le cas particuliers des frontaliers avec la Suisse

Les travailleurs frontaliers avec la Suisse sont 125 100, dont 6 sur 10 dans la commune de Genève ; le nombre de navettes domicile-travail entre la région et la Suisse augmente au rythme de 4,7% par an en moyenne depuis 1999.

En lien avec le rayonnement international de Genève, la part des personnes déclarant une autre nationalité que la nationalité française au sein des frontaliers est largement supérieure à celle des actifs occupés de la région (19% contre 6); parmi eux, 10 100 ressortissants suisses viennent trouver en France des conditions de logement plus favorables.

6 profils de navetteurs :

35 100 navetteurs (28% de leur totalité) sont en majorité des employés, peu diplômés, occupant par exemple des postes d’employé administratif d’entreprise. 76% travaillent dans la commune de Genève. 36% sont de nationalité étrangère (parmi eux, les Suisses devancent largement les Portugais et les Italiens). Ils sont les plus âgés (68% ont au moins 40 ans) ; 61% sont des femmes. 55% des conjoints de ceux qui sont en couple travaillent également en Suisse.

 

♦ 30 800  (25% des frontaliers) sont des ouvriers. Ils résident le plus loin de la frontière. 48% travaillent à Genève. 59% sont titulaires au plus d’un CAP, BEP ou équivalent (contre 36% des actifs occupés de la région). Ils exercent pour quasiment la moitié dans la construction ou l’industrie (incluant la haute horlogerie et la mécatronique) ; certains métiers ou compétences sont particulièrement recherchés ; ils sont plus qualifiés que l’ensemble des ouvriers en activité en Auvergne-Rhône-Alpes (75% contre 59).

 

♦ 26 000 frontaliers (21%) comptent surtout des professions intermédiaires. 80% sont des femmes ; une majorité a un diplôme de niveau bac+3 ou plus ; ils occupent le plus souvent une fonction présentielle (60% contre 40 pour l’ensemble des actifs occupés de la région). Ils travaillent, pour plus d’un sur deux, dans le secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale (près d’1/4 sont infirmiers et assimilés) ; près d’un sur deux est à temps partiel.

 

♦ Les cadres (22 400, 18% des navetteurs) constituent la CSP la plus surreprésentée par rapport à l’ensemble des actifs en emploi de la région (+ 7 points). Ingénieurs et cadres d’étude, en R&D et informatique. Ils travaillent pour plus d’un sur deux en dehors de la commune de Genève, et se rendent très souvent au travail en voiture (pour 84% d’entre eux). Ils sont surreprésentés dans le Grand Annecy (3 900 actifs).

 

♦ 6 000 sont aussi des cadres avec un haut niveau de diplôme ; 7 sur 10 indiquent une nationalité étrangère (85% sont européens, les Britanniques et les Italiens étant plus nombreux que les Suisses) ; certains sont des binationaux ayant également la nationalité Française. ils habitent souvent au plus près de la frontière ; la moitié des conjoints de ceux qui sont en couple travaillent également en Suisse.

 

  4 800 frontaliers (4%) sont des employés et des ouvriers très jeunes (86% ont moins de 25 ans) ; ils vivent chez leurs parents ou sont en colocation et sont peu diplômés ou en cours de formation (1/4 dont plus de la moitié comme apprentis). 43% sont en CDD et près d’1/3 à temps partiel. Ils exercent majoritairement dans les secteurs du commerce, les HCR et la réparation d’automobiles ; ces emplois assurent à ces jeunes un salaire intéressant par rapport à un emploi équivalent en France.

 

Pour en savoir davantage : Travailleurs frontaliers : six profils de « navetteurs » vers la Suisse – Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes – 145

SOMMAIRE

Le difficile chiffrement des métiers liés à l’écologie.

Les métiers dits verdissants, s’ils sont les plus nombreux, progressent peu en 5 ans (+0,7%).

⇒ Eco-activités, métiers verts, métiers verdissants : définitions

Les éco-activités regroupent les activités qui produisent des biens ou services ayant pour finalité la protection de l’environnement ou la gestion durable des ressources. (par exemple : agriculture biologique, gestion des déchets, protection et gestion de l’eau, maîtrise de l’énergie, récupération de matériaux de recyclage…).

 

♦ Un métier vert est un métier dont la finalité et/ou les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement (par exemple : agent d’entretien des espaces naturels, garde forestier, technicien chargé de la police de l’eau, agent de déchèterie…).

 

♦ Un métier verdissant est un métier dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègre de nouvelles « briques de compétence » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier (par exemple : architecte, poseur en isolation thermique, responsable logistique, jardinier…).

⇒ Le nombre d’emplois concernés et leur évolution

♦ La transition énergétique, comptait un peu moins de 360 000 emplois directs en 2019 dans ces secteurs, soit 1,3% de l’emploi total (BTP 59%, transports 23%, énergies renouvelables 18%).

 

♦ L’Onemev développe de son côté deux approches du verdissements de l’emploi. L’une s’intéresse aux « éco-activités », qui mobilisent près de 563 000 emplois en équivalent temps plein en 2018, soit 2,1% de l’emploi total français. Ce volume est en augmentation, porté par le dynamisme de l’agriculture biologique et du développement des énergies renouvelables. L’autre approche distingue les métiers verts et métiers verdissants, au nombre de 140 000 pour les premiers (soit 0,5% des emplois) et de presque 3,8 millions pour les seconds (soit 14% de l’emploi).

 

♦ Les emplois baissent de 4,5% entre 2013 et 2018 dans les métiers verts : -12% dans la production et distribution d’énergie et d’eau, -2,3% dans l’assainissement et traitement des déchets, mais +8,8% dans les métiers relatifs à la protection de la nature et de l’environnement.

 

♦ L’évolution de l’emploi dans les métiers verdissants chiffre +0,7% :

-S’ils sont les plus  nombreux dans le BTP (prés de 1,4 million), ils y baissent de 5,4% entre 2013 et 2018, notamment dans le gros œuvre (-10,7%) et les second œuvre (-7,2%), alors qu’ils progressent dans la conception et les études de 7,8% et la conduite de travaux de 1,8%,

-Dans l’industrie, ils seraient de l’ordre de 750 000 et progresseraient de 5,4%, notamment dans le contrôle qualité (+17,5%),

-Dans les transports, prés de 750 000 emplois et une progression de 2,5%,

-La progression est forte dans le tourisme et l’animation (+15,3%), avec environ 200 000 emplois, moyenne dans le commerce et les achats (de l’ordre de 100 000 emplois) avec +5,5%, et dans la R&D (prés de 400 000) avec +3,9% ; elles est faible dans l’agriculture et l’entretien des espaces verts (un peu plus  de 200 000 emplois et +1,3%).

La mesure de ces volumes reste néanmoins fragile, du fait des difficultés d’identification des métiers concernés. 

⇒ Quelle traduction en termes de compétences ?

Côté entreprises, hormis certains secteurs traditionnellement rattachés aux problématiques écologiques (celui des déchets ou certaines activités de l’ESS par exemple), ou des secteurs en évolution du fait de la règlementation (comme c’est le cas du BTP), ou encore de quelques transformations ciblées ou concentrées sur des marchés de niche, l’approche de la transition énergétique se catalyse autour de la sensibilisation (promotion d’écogestes citoyens), sans que les gestes professionnels et les organisations productives soient questionnés. De fait, pour estimer leurs besoins en compétences vertes (celles-ci n’étant pas vertes « par nature »), les entreprises doivent interroger leurs façons de produire et les chaînes de valeurs dans lesquelles elles s’inscrivent.

Cela requiert de diversifier les savoirs et les savoir-faire et de favoriser les modes de coopération entre différents corps de métiers. C’est par ce chemin que les besoins en compétences peuvent être identifiés et modifier les modalités de formation professionnelle.

 

Pour en savoir davantage : La transition écologique au travail : emploi et formation face au défi environnemental | La transition écologique au travail : emploi et formation face au défi environnemental] (cereq.fr)

SOMMAIRE

La France est le pays le plus attractif en Europe en 2021 pour les investisseurs étrangers.

Méthodologie :

-Une enquête auprès de 203 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers, implantés dans 23 pays, menée entre le 18 février et le 24 mars 2022 ; la structure de l’échantillon est représentative des investissements internationaux, qu’il s’agisse de leur origine géographique (en grande partie issue de l’Union européenne), de leur origine sectorielle, ou de la taille des entreprises.

-Une enquête en ligne auprès de 501 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers dans 35 pays, menée entre le 17 février et le 6 avril 2022 pour intégrer la perception et les attentes des décideurs internationaux face à la crise de la Covid-19, sur l’ensemble du continent européen.

 

Si la France attire le plus d’implantations de pays étrangers, elles sont très tournées vers l’industrie, y compris hors les grandes métropoles et génèrent moins d’emploi qu’en Allemagne et Grande-Bretagne.

⇒ Les investissements étrangers en Europe en 2021

En 2021, les investisseurs étrangers ont fait leur retour en Europe avec 5 877 implantations et extensions annoncées dans 44 pays (+5% vs 2020, -12% par rapport au niveau record de 2017).

 

Au Royaume-Uni, le nombre de projets a augmenté de 2%, l’attractivité Britannique souffrant du Brexit (restrictions commerciales, pénurie de main d’œuvre, mais le pays conserve de la vigueur dans la technologie, les sièges sociaux et l’industrie financière).

 

♦ L’Allemagne voit son nombre de projets annoncés diminuer de 10% en 2021 (difficulté pour les investisseurs étrangers de pénétrer les chaînes industrielles dans l’automobile, la chimie ou la pharmacie).

 

Les pays d’Europe du Sud tirent profit du mouvement de relocalisation, et de réduction des coûts, comme l’illustrent les très bons résultats de l’Espagne, du Portugal, de la Turquie, mais aussi de l’Italie.

 

♦ Dans le reste de l’Europe, les pays traditionnellement attractifs (Pays-Bas, Irlande notamment), marquent le pas car l’industrie et la R&D n’y sont pas des vecteurs d’investissements directs étrangers  importants.

 

♦ Mais la guerre en Ukraine menace cette reprise des investissements étrangers en Europe : 79% des entreprises interrogées avant le 1er mars prévoyaient d’y investir, une proportion qui tombe à 48% pour celles interrogées après le 1er mars.

⇒ Les investissements étrangers en France, vision globale

♦ La France conserve la 1ére place du classement européen avec 1 222 implantations ou extensions annoncées en 2021 avec une progression de 24% vs 2020. Noter que la crise sanitaire avait touché la France plus fortement que la moyenne européenne.

 

♦ En termes de valeur, les projets accueillis par la France sont moins générateurs d’emplois (38 en moyenne par implantation vs. 45 en Allemagne ou 68 au Royaume-Uni). En 2021, les investissements étrangers ont permis de créer 44 751 emplois en France, un nombre en augmentation par rapport à 2019 et 2020 (de 34 à 38 en moyenne par rapport à 2020).

 

♦ Selon l’enquête menée en février et mars 2022 auprès de 203 dirigeants, la volonté d’investir en France est forte : 56% ont l’intention d’établir ou d’étendre leurs opérations en France vs 44% en 2021 et 16% en 2020.

31% des répondants non implantés en France pensent que l’attractivité va se détériorer au cours des 3 prochaines années, contre 4% de ceux qui y sont déjà présents. 63% des dirigeants estiment que la France et l’Europe vont améliorer leur attractivité d’ici 3 ans. Les PME et ETI sont cependant moins optimistes (55% vs 92% les grandes entreprises).

 

♦ Le mouvement de relocalisation se confirme avec la nécessité de mieux contrôler leurs approvisionnements et de pallier les crises à répétition ; 56% des dirigeants confirment une volonté de rapatrier à court ou moyen terme une partie de leurs activités industrielles en France (mais le passage à l’acte demeure modeste) et 34% de les régionaliser en Europe.

⇒ Dans quels secteurs et où en France ?

69% des 1 222 projets annoncés en 2021 sont des extensions de sites existants (vs 36% en Europe, 23% au Royaume-Uni et 19% en Allemagne).

 

♦ La France enregistre une forte augmentation des projets industriels et logistiques (+18% et +37% par rapport à leur niveau de 2019). Noter que les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire (automobile, aéronautique, chimie, plasturgie et construction) retrouvent un niveau d’investissement proche de 2019.

 

 La répartition par grands secteurs : 49% concernent la production, 14% la R&D, 14% le marketing et les ventes, 12% la logistique, 10% les centres de décisions (beaucoup plus présents en Allemagne).

 

♦ Un zoom sur les projets industriels : après avoir chuté de 17% en 2020, le nombre de projets industriels a rebondi de 41% en 2021. 482 industriels étrangers ont fait le choix de la France en 2021, contre en  Turquie (230 projets), au Royaume-Uni (145 projets) et en Allemagne (106 projets).

 

♦ L’Île-de-France conserve la tête, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Est, mais on observe de très fortes progressions dans toutes les autres régions. 47% des projets sont localisés dans un territoire de moins de 50 000 habitants (72% des implantations), alors que les centres de R&D se sont concentrées dans les territoires qui sont déjà les plus avancés, notamment les plus grandes métropoles (Bordeaux conserve la 1re place, et devant Strasbourg, Marseille et Montpellier, alors que Lyon continue de perdre du terrain).

 

⇒ Qui investit en France ?

 

Les investissements d’origine européenne, Allemands en tête, progressent pour représenter plus de 60% des implantations en 2021 ; les entreprises américaines ne représentent plus que 19% du total des investissements, contre 32% en 2012 ; les investisseurs chinois et indiens sont 4% vs 14% des implantations en Allemagne et 10% au Royaume-Uni.

⇒ Cinq priorités pour 2025

♦ L’innovation 1er atout de la France pour 49% des dirigeants ; ils seront particulièrement vigilants sur les compétences technologiques, la catégorie de « talents » la plus recherchée en France.

 

♦ La fiscalité : pour 36% il faut prolonger les efforts de compétitivité fiscale afin de continuer le redressement de notre compétitivité entamé il y a 5 ans. Pour 44%, la priorité doit être de maintenir et renforcer le crédit d’impôt recherche et développement.

 

♦ 32% des dirigeants identifient l‘amélioration de la qualité et la valeur ajoutée du Made in France, 16% le soutien aux PME et ETI afin de résorber le déficit industriel du pays et redresser les exportations.

 

♦ 28% la disponibilité de compétences, afin d’alléger les difficultés de recrutement et disposer de profils plus technologiques, managériaux et internationaux.

 

♦ Enfin la durabilité des réglementations soutenant la transition écologique (recyclage, protection de la biodiversité, normes de construction, etc.), et celle des talents pour  accompagner ces transformations complexes.

 

Pour en savoir davantage : ey-attractivite2022-etude-complete.pdf

 

 

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Guide

“Départs en vacances : la douane informe les voyageur”, communiqué de presse, juin 2022

“Auto-entrepreneur : ce qu’il faut savoir”, Urssaf, juin 2022

“Pour trouver un artisan Répar’Acteur près de chez vous, consultez l’annuaire national de la réparation : https://www.reparacteurs.artisanat.fr/ : la démarche Répar’Acteurs est déployée par les Chambres de métiers et de l’artisanat avec le soutien de l’ADEME

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