Archives mensuelles : septembre 2021

La conjoncture du 2éme trimestre, celle actuelle et à venir selon l’Insee et la Banque de France.

La reprise se précise : -3,2% au second trimestre au regard de l’avant-crise, et globalement une hausse de plus de 6% en 2021 au regard de 2020.

⇒ La conjoncture selon l’Insee

Au 2éme trimestre 2021, en termes d’activité économique s’est située à 3,2% sous son niveau d’avant-crise (après –4,3% au premier trimestre).

L’industrie s’est stabilisée en mars, et n’a que peu progressé ensuite (-2,7% en écart à l’avant-crise), mais l’agro-alimentaire s’est maintenu au-dessus de son niveau d’avant-crise.

L’activité de la construction, à la hausse au premier trimestre, a continué de se redresser au deuxième trimestre.

De même, les services marchands sont passés de -6,3% au 1er trimestre à -4,5% au second. Dans les services déjà soumis à des restrictions, l’activité est restée relativement stable en avril par rapport aux mois précédents ; dans le commerce, au contraire, elle a fortement chuté. Dans toutes ces branches, elle a vivement rebondi en mai et juin pour se situer à un niveau nettement supérieur à celui de l’an passé pour ces mêmes mois, sans revenir toutefois au niveau d’avant-crise.

Les autres services marchands (information-communication, services immobiliers, financiers et aux entreprises), peu ou pas affectés par les nouvelles restrictions, ont dépassé en juin leur niveau d’avant-crise.

L’activité des services non marchands a été marquée en avril par une baisse, liée principalement aux fermetures d’écoles et de crèches ; mais en moyenne sur le trimestre, elle s’est située autour de son niveau d’avant-crise.

 

Au 2éme trimestre 2020, l’emploi salarié privé a augmenté de 1,2% entre la fin du premier trimestre et la fin du deuxième (soit environ 240 000 créations nettes d’emplois). C’est nettement plus que ce qui avait été prévu avec 100 000 créations nettes.

 

♦ Au second semestre 2021, l’activité continuerait à progresser mais de façon plus modérée, à partir du haut niveau atteint en juin. En moyenne annuelle, il rebondirait vivement en 2021 (+6 ¼% après – 8%).

Les enquêtes de conjoncture montrent une hausse des obstacles à la production, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement, dans le cas de l’industrie et du bâtiment, et la main-d’œuvre dans l’ensemble des secteurs, même si les situations sont contrastées.

Globalement, l’activité économique retrouverait en fin d’année son niveau d’avant la crise. Le commerce reviendrait à son niveau d’avant-crise et dans l’hébergement-restauration, les services de loisirs et les services de transport, l’activité continuerait à progresser sans toutefois rejoindre ce niveau.

 

♦ La consommation des ménages

Après s’être fortement dégradée en avril du fait du troisième confinement, la consommation des ménages s’est redressée en mai et en juin avec la levée progressive des restrictions sanitaires, se situant en juin à un niveau proche de celui d’avant-crise (-1% par rapport au 4éme trimestre 2019, après -12% en avril) ; les dépenses des ménages se situeraient en septembre à 1% en deçà de leur niveau d’avant-crise, puis elles le rejoindraient progressivement d’ici la fin de l’année. Au total, après avoir diminué de 7,2% en 2020, la consommation des ménages rebondirait de 4,5% en 2021.

 

Pour en savoir davantage : L’économie passe la quatrième vague – Note de conjoncture | Insee

⇒ Selon la Banque de France

Selon l’enquête de conjoncture, menée entre le 27 août et le 3 septembre auprès de 8500 entreprises ou établissements.

 

L’activité évolue peu en août dans l’industrie et les services marchands.

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production se maintient à 79%, soit son niveau d’avant-crise.

Dans le bâtiment, l’activité enregistre un léger repli, à un niveau restant proche de la normale.

Dans les services marchands, l’activité est stable en août mais cette stabilité recouvre des évolutions contrastées. Le secteur de l’hébergement continue de progresser avec un niveau d’activité revenu maintenant à 83% de son niveau d’avant-crise; il en va de même pour le secteur de la location de matériel (automobiles, etc.) à 78% du niveau d’avant-crise. En revanche, la restauration enregistre un léger repli, probablement sous les effets conjugués des mesures sanitaires, de conditions météorologiques moins favorables que la normale saisonnière et de problématiques de recrutement.

 Au total, sur le mois d’août, la Banque de France estime à -1% la perte de PIB par rapport au niveau d’avant‑crise, comme en juillet et après -2% en juin.

 

♦ Les entreprises ont été interrogées sur leurs difficultés d’approvisionnement et de recrutement. En août, la proportion des entreprises indiquant des difficultés d’approvisionnement progresse légèrement dans l’industrie (à 51%, après 49% en juillet) et dans le bâtiment (à 61%, après 60% en juillet).

 

La part des entreprises indiquant des difficultés de recrutement s’accroît de nouveau : au total, désormais la moitié des chefs d’entreprise interrogés déclarent des difficultés : 36% dans l’industrie, et 55% dans les service et le BTP.

 

Pour le mois de septembre, les chefs d’entreprise anticipent globalement une progression de leur activité dans le bâtiment et dans une moindre mesure les services, et une quasi‑stabilité dans l’industrie avec des commandes bien orientées. La hausse du PIB au troisième trimestre approcherait + 2,5%.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

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Un retour sur les créations d’entreprise 2020 les plus chahutées.

Source : données Insee

 

Si les créations d’entreprise de livraisons à domicile et de ventes à distance ont beaucoup profité de la crise sanitaire, ce n’est pas le cas des taxis et activités de loisirs (notamment sportives).

⇒ Les créations en 2020 soumises aux confinements sanitaires

Les créations d’entreprise en 2020 ont progressé de 4% au regard de 2019, 9,2% pour les microentreprises et -13,5% pour les entreprises classiques.

Si janvier-février a été favorable (progression de +6%), le 1er confinement (mars-mai) a conduit à une chute de 31,2%, suivie d’un nette reprise de juin à décembre avec un progression de 18,8%.

⇒ Les activités les plus chahutées

♦ 6 activités ont particulièrement progressé :

-La création artistique relevant des arts plastique (+239,1%), s’expliquant par la réforme du régime social des artistes-auteurs à partir de novembre 2019, essentiellement sous forme d’entreprise classique (+385,6%),

-Les livraisons à domicile (+45,9%), sous forme de microentreprise (+55,8%), au détriment des entreprises classiques (-55,1%), notamment entre juin et décembre (entre +79 et +120%),

-La vente à distance (+56,7%), tant sous la forme de la microentreprise (+65,1%) qu’en entreprise classique (+28,2%) ; celles -ci ont connu une chute en mars-avril (-4 à -17%), alors qu’elles ont progressé à partir de mai,

Et 3 activités aux progressions plus modestes (entre +13,9 et +18,1%) dans le domaine du bâtiment : installations électriques, notamment de la fibre optique (+91%), nettoyage et agence immobilière (pour cette dernière activité, à partir de juin entre 22 et 56%).

 

♦ 3 activités ont beaucoup régressé, sous les 2 formes de créations (entre -20 et -38%) :

-Les taxis (-31,2%  sous les 2 formes de création), et ce tout au long de l’année à partir de mars (-37,2% vs en janvier et février -7%),

-Les activités récréatives et de loisirs (-29,2%) regroupant notamment les activités sportives,

-L’enseignement des disciplines sportives et d’activités de loisirs (-20,6%).

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L’opinion des Français sur l’évolution de notre société.

Méthodologie : échantillon de 983 personnes de 18 ans et plus, interrogées en ligne entre le 25 et le 27 août.

 

Les Français sont assez partagés sur leur avenir, plutôt pessimistes dans l’immédiat, mais une forte minorité ont confiance en l’avenir, sous réserves de changements.

⇒ Les Français et la confiance en l’avenir

Pour 30% la France est en déclin irréversible, pour 45% en déclin mais ce n’est pas irréversible et pour 25% elle n’est pas en déclin ; l’opinion sur le déclin irréversible  (30%) s’accentue quelque peu depuis 2015 (entre 20 et 27%).

 

Pourtant en s’interrogeant sur les années à venir, 43% disent que “son avenir est plein d’opportunités et de nouvelles possibilités”, alors que pour 69% “c’était mieux avant” ; 72% disent s’inspirer des valeurs du passé.

 

51% estiment que la société et l’humanité évoluent vers plus de progrès, vs 49 le contraire.

 

Mais pour 62% “la France doit se protéger davantage du monde d’aujourd’hui, alors que pour 42% la mondialisation est une opportunité.

 

Noter que 62% ont le sentiment de vivre dans une société patriarcale, c’est-à-dire une société où le pouvoir est détenu par les hommes.

⇒ La confiance envers les institutions et les groupes humains : forte pour ceux de proximité

-En termes d’économie : 82% la confiance aux PME, vs 45% pour les grandes entreprises, 41% les banques, et 33% les syndicats.

-En direction des institutions régaliennes : 81% ont confiance en l’armée, 75% dans la police, 73% l’école, mais 44% seulement dans la justice,

-Envers les scientifiques 77%,

-En termes “politiques” : 69% font confiance aux maires vs 49% aux conseillers départementaux, 48% aux conseillers régionaux, 43% à l’Union Européenne, 37% à la Présidence de la République, 31% aux sénateurs, 29% aux députés, 16% aux partis politiques,

-Les médias 26%.

⇒ Quelles sont leurs préoccupations ?

-La justice sociale : 46% l’avenir du systéme social (santé, retraites…), 40% les difficultés en termes de pouvoir d’achat, 24% la montée des inégalités sociales, et seulement 14% le taux de chômage, 17% l’avenir du systéme scolaire,

60% estiment qu’il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres pour rétablir la justice sociale, alors que 41% pensent que “plus il y a de riche, plus cela profite à la société”.

Mais dans le même temps 58% pensent que l’on évolue vers trop d’assistanat. D’ailleurs pour 62% “les chômeurs devraient pouvoir trouver du travail s’ils le voulaient vraiment”.

 

et 2 autres items :

-La sécurité : 42% le niveau de délinquance, 27% la menace terroriste,

-L’environnement : 41% sa protection.

Noter que 88% sont conscients du changement climatique, que 68% pensent que l’activité humaine en est la cause. alors pour 82%, “Il faut que le Gouvernement prenne des mesures rapides et énergiques, même si cela signifie de demander aux Français de modifier en profondeur leurs modes de vie” et pour 62% que le Gouvernement prenne des mesures rapides et énergiques pour demander aux Français et aux entreprises des sacrifices financiers.”

55% estiment que la modification viendra du changement de nos modes de vie (pour 21% le progrès scientifique devrait nous y aider largement)

⇒ Quelle politique économique L’État devrait-il conduire ?

Les Français sont à quasi égalité pour que L’État laisse le plus de la liberté possible aux entreprises (47%), alors que 52% estiment que le rôle de L’État doit être renforcé pour les activités stratégiques.

Au regard de la flexibilité du travail, 43% sont pour la renforcer, alors que 47% souhaitent que la protection des salariés soit renforcée.

 

Pour en savoir davantage : FRACTURES FRANÇAISES 2017 Vague 5 Ipsos/Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et Sciences Po « Programme Viepol » Par Brice Teinturier et Vincent Dusseaux

 

 

 

 

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A 5 ans les créations classiques de la génération 2014 ont un taux de pérennité de 61,3%.

Source : Insee, données Sine 2014 (1er semestre de l’année, interrogé entre septembre et novembre)-2019 disponibles sur le site web de l’Insee.

Le taux de pérennité proposé par l’Insee s’appuie sur le constat de la cessation de l’entreprise immatriculée ; s’il est globalement signifiant, il ne rend pas compte de la complexité de la réalité (immatriculation pour un temps limité, revente de l’entreprise, certains changements de statut juridique…).

 

Si la pérennité s’est quelque peu améliorée, les taux les plus élevés comme les plus faibles s’inscrivent toujours dans les mêmes tendances.

⇒ La pérennité des entreprises classiques (hors autoentrepreneurs) à 5 ans (2014-2019) s’améliore.

Le taux de la génération 2014-2019 est de 61,3% vs 60,4 pour la génération 2010-2015, 51,5% pour celle de 2006-2011, et de 53% pour celle de 2002-2007. Oublié donc le taux de pérennité souvent cité de 50% à 5 ans.

L’amélioration est nettement lisible à partir de 3 ans : 73,6% pour la génération 2014-2019, vs 67% pour celles de 2006-2011 et 2002-2007.

 

⇒ Taux élevés et taux faibles

♦ Les taux favorables de pérennité sont davantage le fait de certaines caractéristiques, notamment le fait d’être employeur de 6 à 9 salariés dés le démarrage (81,6%), d’avoir réuni au moins 80K€ de capitaux initiaux (72,4%), celui encore de créer en société (66,8%, filiale 69%), celui d’avoir une expérience professionnelle de profession intermédiaire/technicien, indépendant, cadre (68, 66 et 62%), ou d’être issu d’un 2 ou 3émes cycles de l’enseignement supérieur (66%), voire celui de côtoyer des entrepreneurs dans son environnement immédiat et ayant réussi  (64,5%)…autant de caractéristiques qui rendent compte de l’ambition du projet et de la culture économique du dirigeant.

 

♦ Par contre les taux les plus faibles montrent des projets fort modestes, conduits avec peu de moyens : entreprise en nom personnel (52,7%) avec moins de 2 000€ de capitaux initiaux (54,9%), et un chef d’entreprise pas ou peu diplômé (55,6%), auparavant inactif ou chômeur (56%) ou ouvrier, manifestant un background qui prépare peu à cette activité.

 

♦ Certaines caractéristiques ont des taux proches de la moyenne : exemple le taux de pérennité à 5 ans des hommes et des femmes (61,8 vs 60,2%), mais plusieurs items à priori sont surprenants : le fait d’avoir ou non déjà crée (jamais 60,6%, une fois 63,4 et plusieurs fois 62,9), le recours à l ‘innovation (nouveau procédé de fabrication oui  66 non 64,3%, le recours à de nouveaux produits/services oui 65,2 non 64%, le recours à une organisation nouvelle oui 66,4 non 64,1%, l’innovation marketing oui 65,1, non 64,4) et par ailleurs le fait d’avoir bénéficié d’aides publiques, notamment pour les chômeurs (oui 59,7, non 62,7); sans doute leur appréciation doit-elle se faire au regard de cibles plus fines.

⇒ 5 caractéristiques manifestent une croissance progressive du taux de pérennité :

♦ L’âge du créateur : le moins de 30 ans ont le taux le plus faible (57,3%) vs les 40-49 ans (64%). N’oublions pas parmi les jeunes une proportion non négligeable d’étudiant exercent une activité qu’ils quitteront après leurs études, sans négliger bien sûr l’expérience professionnelle courte.

 

♦ Le niveau de diplôme : plus celui-ci est élevé, plus le taux de pérennité est important (de 55,6 pour les sans diplôme ou avec le brevet des collèges à 66% pour ceux issus d’étude supérieures d’au moins 2éme cycle)

 

♦ L’expérience professionnelle antérieure : l’expérience d’indépendant ou de salarié (66 et 63%) conduit à des taux plus élevés que la situation de chômeur ou d’inactif (56-57%).

 

Et bien sûr le montant des capitaux initiaux : de 55% avec moins de 2 000€ au démarrage à 72% pour ceux qui ont réuni au moins 80 000€.

 

♦ Et le fait d’être employeur dés le démarrage : une progression permanente au fur et à mesure que la taille augmente (mais une interrogation pour les 10 salariés et plus, par ailleurs fort peu nombreux ?)

 

⇒ Les taux de pérennité par région :

Ils sont plus élevés pour les régions du centre et de l’ouest de la France et plus faibles à la fois pour l’est et le sud. Noter le plus faible taux en Ile-de-France (59,1%). Les taux sont peu corrélés avec la densité en création pour 10 000 habitants, hors Paca et l’Ile-de-France, au taux élevé de création.

 

 

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La conjoncture trimestrielle des TPE/PME selon Bpifrance.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 107 dirigeants de PME/TPE du 26 août au 6 septembre 2021. L’analyse en première partie porte sur les 671 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 649 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

La situation est toujours favorables, sauf les problèmes de recrutement voire d’approvisionnement.

 

♦ Trésorerie : la situation des PME / TPE s’est sensiblement améliorée depuis le trimestre dernier. Seules 20% jugent leur trésorerie difficile. Malgré la perspective d’arrêt des aides d’urgence aux entreprises, les PME / TPE ne semblent globalement pas inquiètes quant à l’évolution à venir de leur trésorerie, l’indicateur relatif à la trésorerie future s’améliorant nettement.

 

♦ Investissement : 58% des dirigeants comptent investir cette année (1 point de plus qu’en mai 2021 et qu’en septembre 2019). 31% envisagent une augmentation de leurs dépenses d’investissement vs 23% un recul.  Si le renouvellement et la modernisation des équipements demeurent la destination principale de l’investissement, le motif « environnemental ” est cité par 32%, une proportion supérieure de 8 points la moyenne relevée depuis mars 2017.

 

♦ L’accès au crédit : Les conditions d’accès restent très favorables, en particulier celles relatives au financement de la trésorerie,qui continuent de s’assouplir. Seuls 12% déclarent rencontrer des difficultés de financement de leur exploitation courante, la proportion la plus faible enregistrée depuis le lancement du baromètre en 2017.
Toutefois, comme au trimestre dernier, 20% des dirigeants signalent des difficultés de financement de leurs investissements par les établissements de crédit, une proportion supérieure à la moyenne observée depuis début 2017 (17%).

 

La crise de la Covid-19 n’aurait que peu affecté les projets d’investissement des 3 prochaines années : 41% les disent inchangés, 20 % les réviseraient à la baisse et à peu près autant, 17%, à la hausse. L’incertitude prime encore fortement pour 21% des PME / TPE. Les projets d’investissement sur les 5 prochaines années seraient davantage tournés vers la digitalisation/robotisation.

 

Parmi les 61% des entreprises ayant répondu à l’enquête et ayant souscrit un Prêt Garanti par L’État, une large majorité (60%) n’aurait utilisé qu’une partie mineure de ce montant voire ne l’aurait pas mobilisé du tout. Seules 5% disent craindre de ne pas pouvoir être en mesure de le
rembourser.

 

♦ Les freins à la croissance : Les difficultés de recrutement redeviennent de loin la première préoccupation des dirigeants, tandis que les contraintes de demande passent au second plan. Les premières sont vues comme un frein par 56% des dirigeants (+12 points sur le trimestre et +21 points sur un an).

Les coûts et les prix sont de plus en plus perçus comme des freins (cités par 21% des dirigeants soit +4 points par rapport à la moyenne enregistrée depuis début 2017), probablement en lien avec la hausse des prix des matières premières depuis le début d’année, de même que les difficultés d’approvisionnement, citées par une part significative de dirigeants.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre PME septembre 2021 : une nette amélioration de la situation de trésorerie des TPE/PME (bpifrance.fr)

 

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La pratique du commerce le dimanche s’est intensifiée, même si les opinions ne sont pas plus favorables qu’en 2008.

Les plus concernés à savoir les jeunes, les actifs et surtout ceux qui travaillent dans le commerce et leurs proches sont les plus favorables à l’ouverture le dimanche.

⇒ Pour ou contre ?

♦ La part des Français favorables n’a pas augmenté (53% en 2019 comme en 2008). Les opinions restent très tranchées: si la proportion de consommateurs « très défavorables » a diminué de 2 points, elle reste nettement supérieure à la proportion de Français « très favorables » : 26% contre 21%.

Les Français sont un peu plus favorables à une ouverture dominicale réglementée (28% vs 25). En revanche, une ouverture dominicale limitée aux commerces des grandes agglomérations trouve peu de partisans. Pour 27%, l’ouverture des commerces le dimanche doit être conditionnée au fait que les commerçants et les salariés sont d’accord pour ouvrir et travailler le dimanche.

 

♦ Pourquoi 56% sont favorables aux commerces ouverts le dimanche ?

Pour 59% cette ouverture leur permet de mieux s’organiser et de gagner du temps, loin devant les 14% qui souhaitent lier leurs achats à une activité récréative.

Par ailleurs 16% croient que ce type d’ouverture pourrait procurer plus de gains aux commerçants et aux salariés.

 

♦ Pourquoi 44% sont défavorable à ce type d’ouverture ?

96% d’entre eux estiment que  le temps d’ouverture des commerces est suffisant pour que chacun s’organise pour faire ses achats ;  92% considèrent aussi que l’ouverture dominicale peut avoir des conséquences négatives sur la vie familiale des salariés du commerce et porterait un mauvais coup aux petits commerces.

⇒ Selon les caractéristiques des Français

♦ Caractéristique géographique :

L’ouverture dominicale est souhaitée dans les zones très urbanisées (dont notamment Paris) par 70%, voire les unités urbaines de plus de 200 000 habitants (57%), vs 42% les unités urbaines de moins de 20 000 habitants ou le rural.

En dehors de Paris, le sud-est de la France est globalement plus favorable (56%), à l’opposé des régions de l’ouest (31%).

 

♦ Les hommes sont un peu plus favorables que les femmes (55 contre 49%).

 

♦ L’âge est plus discriminant : les 18-44 ans y sont favorables (entre 57 et 59%) vs 43% chez les 55-64 ans.

 

♦ De même les actifs y sont davantage favorables (55% contre 48 pour les inactifs).

 

♦ De plus, ceux qui travaillent dans le commerce sont pour 57% favorable ; contrairement à 2008, travailler ou avoir des proches qui travaillent dans le commerce en 2019 n’est plus un facteur d’opposition à l’ouverture des commerces le dimanche. 

⇒ Qui achète le dimanche et quoi ?

♦ Les produits alimentaires constituent en 2019 les achats les plus importants effectués le dimanche (51%, +27 points par rapport à 2008) ; loin derrière viennent les achats de produits de bricolage et jardinage (17%), de vêtements et chaussures (15%), de produits pour la maison (14%) et pour les loisirs (11%).

 

♦ 57% déclarent réaliser, « souvent » (27 % en 2019 contre 10% en 2008) ou « de temps en temps », des achats le dimanche; seuls 23% en 2019 disent ne jamais acheter le dimanche vs 38 en 2018.

 

♦ Les plus jeunes générations réalisent plus souvent des achats le dimanche : 66% pour les 18-34 ans, 61% pour les 35-44 ans vs 46% que les 65 ans et plus ;cette tendance était déjà
observée en 2008.

♦ C’est également le cas des cadres (73%) vs 52 et 55% chez les employés et les ouvriers.

Les habitants de la région parisienne achètent beaucoup plus souvent le dimanche (44% souvent) que ceux des autres régions (26%). 

⇒  Des changements réglementaires ont entraîné une explosion de l’offre commerciale disponible.

En 2019, 81% des Français déclarent avoir accès à proximité de chez eux à un commerce ouvert le dimanche contre seulement 45% en 2008.

95% ont accès à un commerce alimentaire, 48% à un commerce non alimentaire (bricolage, jardinage, meubles), contre respectivement 86% et 50% en 2008.

Cet effet d’offre est plus fort en milieu urbain : alors que 78% des habitants des communes rurales déclarent avoir accès aux magasins le dimanche, ils sont 94% en Ile-de-France.

⇒ En Europe, une évolution très différenciée de la règlementation

-La réglementation a évolué vers une libéralisation soit totale (Italie, Suède Portugal, République tchèque, Roumanie, Hongrie, Irlande, Croatie), soit partielle, notamment afin de protéger les petits commerces ou certaines activités.

-Le Royaume-Uni et le Pays-de-Galles autorisent depuis 1994 les commerces de moins de 280 m² à ouvrir le dimanche.

-En Espagne les établissements de moins de 300 M² ainsi que ceux situés dans certains lieux (les zones touristiques, gares, aéroports, zones frontalières, stations-service) sont autorisés à ouvrir le dimanche, tandis que les commerces de plus de 300 M² sont autorisés (par les autorités régionales) à ouvrir au moins 10 dimanches par an.

-En Finlande, les magasins de moins de 400 M² sont autorisés à ouvrir sans restriction et ceux de plus de 400 M² sont autorisés à ouvrir le dimanche de 12 heures à 18 heures.

-Aux Pays-Bas les commerces sont majoritairement fermés les dimanches et les jours fériés (autorisation d’ouverture 12 dimanches par an).

-En Allemagne, la plupart des États autorisent l’ouverture des commerces le dimanche, mais uniquement pour certaines activités (librairies, fleuristes, commerces de produits agricoles, laitiers, boulangeries).

 

Pour en savoir davantage : Commerces le dimanche: les Français restent divisés, les pratiques profitent surtout à l’alimentation (credoc.fr)

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Si les autoentrepreneurs sont peu endettés, 36% ont tout de même perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaires.

Méthodologie : enquête  réalisée auprès de 3 740 autoentrepreneurs (accompagnés depuis 2019 par l’Union des Auto-Entrepreneurs), entre le 10 juin 2021 et le 30 juillet 2021. 3 359 exercent leur activité à titre principal.

 

Les autoentrepreneurs sont 83% à avoir repris leur activité ; ils sont par ailleurs fort peu endettés.

⇒ Vue d’ensemble

Les auto-entrepreneurs sont 83% à avoir repris leur activité à l’été 2021 ; en mai-juin 2021, 38% ont le même chiffre d’affaires qu’avant le covid, 26% ont perdu au plus 50% et 36% plus de 50% dont 24% plus de 70%. 

 

2 secteurs connaissent une vraie difficulté : toutes les activités liées au tourisme et à l’événementiel, ainsi que les activité liées au commerce vestimentaire.

⇒ 74% n’ont aucune dette.

Les autoentrepreneurs déclarent être peu endettés : 84,5% n’ont pas de dettes sociales, ni de dettes fournisseur ou de loyers, ou encore de dettes bancaires.

6,5% ont contracté un prêt bancaire, 3% un crédit revolving, 15,5% des prêts familiaux ou aides remboursables. Ils ont été peu aidés par les Pouvoirs Publics : seuls 4% ont bénéficié d’un PGE.

 

Pour les 2/3 leur endettement représente moins de 10% de leur chiffre d’affaires, vs 12% plus de 30%.

⇒ Pendant la crise

35% ont digitalisé leur entreprise et/ou mis en place un système de click and collect, 12% se sont rapprochés d’une plateforme collaborative, 11% se sont rapprochés d’un ou plusieurs autres auto-Entrepreneurs.

⇒ Perspectives d’aprés-crise

87% ont l’intention de poursuivre leur activité et de rester auto-entrepreneur au second semestre 2021 ;  96% souhaitent voir le régime de l’Auto-entrepreneur/micro entreprise pérennisé et stabilisé.

 

Suivent des propositions de l’UAE aux Pouvoirs Publics

 

Pour en savoir davantage : Info & News Archive – UAE – Union des Auto-Entrepreneurs (union-auto-entrepreneurs.com)

 

 

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La conjoncture des PME.

Méthodologie : les données FIBEN, collectés via les succursales de la Banque de France, couvrent le 1/3 des sociétés imposées au bénéfice industriel et commercial ou au bénéfice réel normal (BIC-BRN), dont le chiffre d’affaires excède 750 000€. Le taux de couverture en matière d’effectifs dépasse 75%. Ceci étant, ces données prennent peu en compte les TPE.

 

Si l’activité se rétablit, le besoin en fonds de roulement baisse, tout comme les investissements.

⇒ L’activité des PME se contracte en 2020, de façon moindre qu’en 2009

Le chiffre d’affaires des PME a baissé de 3,7% et la valeur ajoutée de 4,2% en 2020, alors que leurs croissances respectives étaient de + 5,1% et + 4,7% en 2019.

La baisse du chiffre d’affaires est particulièrement marquée dans les secteurs des conseils et services aux entreprises (-7,3%) et de l’industrie manufacturière (-5,9%) ; le secteur de la construction connaît une baisse de son chiffre d’affaires de 4,9%, contre une croissance de  8,3% en 2019, et sa valeur ajoutée diminue de 5,1% en 2020 alors qu’elle progressait de 7,3% en 2019.

Le secteur du commerce tire son épingle du jeu avec une baisse de seulement 1% de son chiffre d’affaires, accompagnée d’une croissance de + 0,9% de sa valeur ajoutée (mais selon le type de commerce, la situation diffère).

 

la part du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation fléchit de 9,6% en 2019 à 9,2% en 2020 pour l’ensemble des PME. Les PME filiales de sociétés étrangères réalisent plus du quart de leur chiffre d’affaires à l’exportation (26,1% en 2019 vs 25,9% en 2020).

 

Mais l’investissement baisse de 14,8% ; dans le commerce (20% de l’investissement global des PME), il diminue de 12,7% ; dans l’industrie manufacturière (19% de l’investissement global), il baisse de 9% et de 7,4% dans les conseils et services aux entreprises, mais seulement de 2,8% dans la construction.

⇒ Les besoins en fonds de roulement diminuent fortement

Les BFR des PME françaises et plus particulièrement sa principale composante, le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE), baissent significativement, plus que le chiffre d’affaires (respectivement -8,4% et -4,7%, contre -3,7% pour le chiffre d’affaires). Chacune des  composantes du BFR, soit le crédit interentreprises, le financement des stocks et le solde des créances et dettes fiscales et sociales, contribuent à sa réduction.

Cette situation est commune à la quasi-totalité des principaux secteurs ; néanmoins, la baisse reste moins marquée dans les secteurs du commerce et de l’industrie.

⇒ Les dispositifs de soutien limitent la baisse du taux de marge et de rentabilité.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) baisse plus (-5,5%) que la valeur ajoutée (-4,2%). Il en résulte une baisse limitée du taux de marge (rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée), de 0,3 point. Les baisses sont plus importantes dans certains secteurs, comme celui des conseils et services aux entreprises, la construction ; ils augmentent dans le commerce de 1,7 point du fait du quasi-maintien de l’activité dans ce secteur et des dispositifs de soutien venus réduire les charges salariales.

 

La rentabilité économique baisse de 0,8 point et la rentabilité financière de 1,7 point.

 

⇒ Une baisse de l’autofinancement de 6,7%, mais une consolidation des capitaux propres

Une hausse de leurs capitaux propres, de 4,9%, malgré les résultats négatifs de l’année (-0,8%). Cette hausse s’explique par les résultats de l’exercice antérieur mis en réserves ou en report à nouveau, ainsi que des versements moins importants de dividendes.

 

L’endettement bancaire brut des PME augmente de 6,5 points. Le recours aux PGE met fin à la tendance baissière de la part des dettes bancaires et obligataires dans l’endettement financier, qui avait débuté après la crise financière de 2008.

Les flux de financement d’exploitation, les économies de dépenses, la consolidation des capitaux propres et le recours à l’endettement engendrent une très forte hausse des flux de financement.

 

Les PME constituent une trésorerie de précaution
Le recours à l’emprunt comble le déficit d’excédent de trésorerie d’exploitation, mais il va bien au-delà et constitue une réserve de trésorerie nette importante, en hausse de 4,4% en 2020 par rapport à 2019.

Pour en savoir davantage : bdf237-3_pme_vf.pdf (banque-france.fr)

SOMMAIRE


  • La conjoncture des PME.
    Source : "En 2020, les mesures de soutien modèrent l’impact de la baisse d’activité des PME", Banque de France, le bulletin N°237/3 septembre/octobre 2021

Qui a envie de déménager du fait du télétravail ?

Méthodologie : 3éme enquête « Mon bureau post-confinement » de la Chaire Workplace Management de l’ESSEC Business School. Les données ont été collectées en ligne entre le 21 et le 30 avril 2021, auprès d’un échantillon de 1 868 employés et utilisateurs de bureaux. Parmi eux, 58% de femmes et 42% d’hommes, âgés en moyenne de 39 ans. 75% appartiennent à la génération Y (nés entre 1984 et 1996) ; 57% travaillaient avant la crise sanitaire dans des bureaux localisés en Île-de-France.

 

Il s’agit des intentions et pas des déménagements effectifs, manifestant avant tout le souhait de déménagement pour une meilleure qualité de vie.

 

Le souhait de déménagement n’est pas spécifique à l’Ile-de-France : 44% des enquêtés vivant dans une grande métropole envisagent un déménagement : 52% les usagers de bureaux aixois-marseillais, 50% les bordelais, 49,5% les franciliens.

 

Les plus jeunes manifestent le plus l’envie de déménager : en Île-de-France, 64% des 18-26ans, 55% des 27-40 ans en témoignent, contre respectivement 40% les répondants de la génération X (41-56 ans) et 21% et des baby-boomers (57-76 ans).

 

En France, 56% des personnes résidant en appartements souhaitent déménager, contre 31% des résidents en maisons. Cela concerne de même 66% des personnes résidant dans moins de 50 m2, contre 21% de celles résidant dans plus de 120 m2.

 

Les CSP les plus favorisées sont ceux qui manifestent le moins le désir de déménager : en France,  33% des cadres dirigeants, 42% des techniciens ou agents de maîtrise, contre 46% des employés ; en Ile de France, 46% des cadres, 49% des employés et 52% des techniciens ou agents de maîtrise.

Les indépendants davantage que les salariés manifestent ce souhait de déménager (58% contre 45% des salariés d’entreprise et 39% des fonctionnaires).

 

Ceux qui ont plutôt bien vécu l’expérience de télétravail en confinement expriment plus rarement l’envie de déménager (39%) que ceux qui en rapportent un vécu négatif et chez qui l’envie de déménager est majoritaire (60%). Rappelons ici que le télétravail a été mal vécu par les femmes, les jeunes et les personnes les moins favorisées par la hiérarchie professionnelle.

Les salariés bénéficiant d’un bureau fermé manifestent bien moins cette envie (38%) que ceux qui travaillaient auparavant en flex office ou en coworking (56% dans les deux cas).

 

En majorité, les aspirants au déménagement désignent la région dans laquelle ils travaillent déjà : 46% des franciliens resteraient dans la même région privilégiant les régions périphériques, dont les réseaux ferrés permettent de conserver un emploi à Paris.

À une échelle plus fine, les salariés des bureaux situés dans les zones les plus denses de la première couronne (Saint-Denis, Neuilly, Levallois, Issy, Boulogne) manifestent le désir le plus fréquent de déménager (60 à 68% selon les communes), suivis par ceux de Paris intramuros (50%), et enfin par ceux des secteurs les moins denses de la région, principalement la grande couronne (36%).

 

Pour en savoir davantage : Grand Paris : le télétravail ne devrait conduire qu’à un exode urbain très limité (theconversation.com)

SOMMAIRE

Les dépenses pré-engagées sont de plus en plus fréquentes.

Source : enquête Budget de famille de l’Insee, une enquête quinquennale depuis 1979, mais ne collectant de données sur les quantités consommées que depuis 2001.

L’enquête 2017 a interrogé 12 081 ménages de France métropolitaine, regroupant 28 584 individus. Dans le cadre de cette note, le champ a été restreint aux ménages non étudiants et déclarant un revenu positif, soit 11 908 ménages et 28 340 individus.

 

Définition des 4 catégories de ménages utilisées dans cette note :

-Les ménages « pauvres » (13,5% en 2017), dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (1 025€ par mois pour une personne seule et de 2 152€ par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans) , fixé à 60% du niveau de vie médian.

-Les ménages « modestes non pauvres » (26,5%), regroupent les ménages se situant entre le seuil de pauvreté et le quatrième décile de niveau de vie (le 4éme décile correspondait en 2017 à un revenu de 1 526€ par mois pour une personne seule et de 3 205€ par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans).

-Les « classes moyennes » (35%), correspondent aux ménages dont le niveau de vie est compris entre le 4éme décile et le dernier quartile de niveau de vie ; le dernier quartile de niveau de vie correspondait en 2017 à un revenu de 2 280€ par mois pour une personne seule et de 4 788€ par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

– Les ménages « aisés »(25%) correspondent aux ménages ayant un revenu supérieur à 2 280€ par mois pour une personne seule.

 

Les dépenses pré-engagées  correspondent à des dépenses engagées par contrat, difficilement renégociables à court terme, et faisant souvent l’objet d’un débit automatique : assurances, abonnements téléphone et Internet, loyers, remboursements d’emprunts, etc. L’étude prend pour référent la méthode de calcul utilisée par la DREES.

 

Les dépenses pré-engagées sont en hausse chez les populations les plus pauvres, notamment du fait des loyers et charges.

 

Depuis 2001, le poids des dépenses pré-engagées dans la dépense totale est passée de 27 à 32%.

Cette hausse concerne avant tout les dépenses liées au logement : loyers et charges d’une part, remboursements d’emprunts immobiliers de l’autre.

68% des dépenses pré-engagées sont directement associées aux dépenses de logement : 43% de loyers et charges, auxquels s’ajoutent 25% de remboursements de prêts immobiliers. Au total, 23% de l’ensemble des dépenses des ménages (pré-engagées ou non) sont consacrées à payer un loyer, rembourser un emprunt immobilier, se chauffer, s’éclairer et assurer son logement ; ces dépenses représentent 24% de la dépense totale pour les ménages dont la personne de référence a moins de 60 ans et seulement 18% pour les plus de 60 ans et par ailleurs 40% lorsqu’ils sont locataires du parc privé

Le poids des dépenses pré-engagées dans la dépense totale dépend d’abord du niveau de vie. Il est plus lourd dans la dépense totale des ménages pauvres que dans celle des ménages aisés, et l’écart a beaucoup augmenté entre 2001 (6 points d’écart) et 2017 (13 points d’écart).

Il est également beaucoup plus élevé pour les locataires ou les accédants à la propriété que pour les propriétaires n’ayant plus d’emprunt immobilier à rembourser ; ces dépenses pré-engagées sont composées alors à presque 70% de dépenses de logement (loyers, charges, remboursements d’emprunts).

26% des dépenses des couples sans enfants sont pré-engagées, contre 32% pour les couples avec enfants, 38% pour les personnes seules et 37% pour les familles monoparentales.

 

Pour en savoir davantage : Les dépenses pré-engagées : près d’un tiers des dépenses des ménages en 2017 | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Si 59% des nouveaux embauchés dans le BTP y sont venus par choix du métier, plus des 3/4 à terme disent adorer leur métier.

Méthodologie : 2 088 réponses en 3 sous-échantillons des primo-entrants 2019 dont les 2 premiers seront redressés (selon le sexe, l’âge, la branche, la fonction métier, la région), l’un de 1 575 salariés tout type de contrat (CDD, CDI, CCDI, CUI-CIE), , un  autre de 410 apprentis/stagiaires en contrat de professionnalisation, le dernier 103 interrogés avec 86 intérimaires, 4 entrepreneurs et 13 autres.

 

Le BTP dans ses difficultés à recruter s’est interrogé sur qui sont les primo-entrants, pourquoi ils sont actuellement salariés de ce secteur, quelles sont leurs attentes, et s’ils vont y rester. Une approche intéressante montre que l’adhésion au métier l’emporte à terme sur les réticences à y entrer, notamment pour les plus jeunes.

 

⇒ Qui sont-ils plus précisément dans l’enquête (rapport final de juin) ?

♦ La population se compose de 82% d’hommes ; 68% des salariés ont moins de 35 ans (dont 44% moins de 25 ans) ; 73% exercent une fonction production vs 18% une fonction administrative ou commerciale et 8,5% une fonction d’encadrement ou de technicien (vs chez les jeunes en contrat pro, respectivement 57, 24 et 19%) ; 83% sont dans le bâtiment et 17% dans les TP.

 

40% étaient en activité professionnelle avant leur entrée dans le BTP (36% salariés d’un autre secteur d’activité, 3% indépendants, 1% en intérim), 20% demandeurs d’emploi, 36% en formation (25% étudiants, 11% en formation ou stage).

Pour 56% l’entrée dans le BTP est ainsi une réorientation professionnelle. 28% sont entrés par la voie de l’apprentissage ou par la voie scolaire après une formation dans le BTP et 16% après une formation initiale hors BTP ; ce sont principalement des jeunes de moins de 25 ans. 25% sont entrés après une reconversion professionnelle, sans formation préalable dans le BTP, et 25%, sur des fonctions support ou d’encadrement.

 

78% sont toujours en poste au moment de l’enquête, 18% en recherche d’un poste au sein du BTP, alors que 11% ont quitté le secteur.

 

♦ 44% ont un faible niveau de formation (19% aucun diplôme, 25% le CAP), 22% un bac, mais 35% un niveau enseignement supérieur (17% un bac +2, 18% au-delà dont 9% niveau master et plus).

19% ont suivi une formation dans le BTP avant d’entrer en poste (surtout une formation qualifiante) ; il s’agissait principalement d’un diplôme de type CAP, BEP (31%), d’un titre professionnel (22%) voire d’un niveau bac et au-delà (47%).

 

♦ 72% des primo-entrants dans le secteur du Bâtiment et 64% dans le secteur des TP exercent dans une fonction de production, 19 vs 17% exercent une fonction administrative ou commerciale et 9 vs 19% un métier technique ou d’encadrement de chantier.

 

♦ 60% sont en CDI, 14% en CDD, 4% en Intérim et 20% en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

Les entreprises, où ils exercent, sont globalement de petites tailles : 51% des entreprises ont moins de 20 salariés (dont 36% moins de 10 salariés), 36% ont de 20 à 499 salariés et 13% 500 salariés et plus.

 

♦ Si 51% ont eu connaissance du poste par le bouche à oreille, les réseaux personnels et/ou professionnels dont l’intérim (11%), 20% ont été orientés par des spécialistes de l’emploi (pôle emploi, écoles…),13% ont envoyé des candidatures spontanées ; 8% ont trouvé par des réseaux sociaux, et les sites des entreprises.

 

♦ Un choix volontaire ou contraint ?

-42% (40% chez les moins de 10 salariés) ont choisi leur métier : 45% des moins de 25 ans contre 34% les 45-54 ans. et les moins qualifiés ; il exercent surtout dans la production.

-23% (vs 25% les moins de 10 salariés) l’ont fait par opportunité ( permettant de concilier métier et choix de vie) : ce sont un peu plus des personnes en réorientation professionnelle et sur des fonctions administrative et commerciales.

-17% (vs 22%) parlent d’un choix contrarié : ce sont un peu plus souvent des demandeurs d’emploi et des personnes en réorientation professionnelle.

-Les choix contraints ne représentent que 13% de l’échantillon (10% chez les moins de 10 salariés) : on y trouve un peu plus de femmes.

 

♦ 2 motivations sont premières : 44% (vs 38%) trouver un travail, gagner de l’argent et 42% (40% chez les moins de 10 salariés) réussir professionnellement, s’accomplir dans son travail,

 

5 autres motivations suivent :

* Autour du métier : 30%  (vs 35% chez les moins de 10 salariés) faire un métier porteur de sens, un travail utile, 19% (vs 31) la possibilité de devenir indépendant, 31% (vs 29) la diversité des tâches et des chantiers, 28% (vs 27) acquérir une expertise technique,

* Autour de l’apport du métier pour aller au-delà : 24% (vs 27) concilier vie personnelle et vie familiale, 20% (vs 13) les perspectives de carrière (dans cette entreprise ou une autre).

 

La motivation principale est d’ordre professionnel pour une personne sur deux (50%), un peu plus souvent des hommes, des jeunes et nettement plus souvent ceux en formation /stage et intérim.  À l’inverse, la motivation principale est plus souvent personnelle pour les femmes, pour les 35-54 ans, et ceux à la recherche d’un emploi avant leur prise de poste. 

 

♦ Mais en poste, 76% (vs 78 chez les moins de 10 salariés) “adorent” leur métier; Il s’agit plus souvent de personnes en formation/stage et de personnes de niveau CAP.

Leur premier poste occupé dans le BTP a plutôt été / est enrichissant dans la perspective de leur projet professionnel : 50% d’entre eux donnent ainsi une note de 8 sur 10, ou plus.

 

Et souhaitent continuer le métier :

*à 3-5 ans, 68% (vs 71) souhaitent continuer le métier, 12% (vs 10) changer de métier mais rester dans le secteur du BTP, alors que 5% souhaitent quitter le secteur; noter que 15% ne savent pas se prononcer,

*à 10 ans et au-delà, 59% (vs 66) souhaitent y demeurer, 18% (vs 14) en changer mais en restant dans le BTP, 1% quitter le secteur alors que 19-20% ne savent pas.

Au final, 52% souhaitent rester dans le métier, alors que 32% l’envisagent au mieux à moyen terme, et 16% n’envisagent que d’y passer (davantage les diplômés du supérieur, les salariés en fonction administrative et commerciale et les femmes).

 

♦ 4 attentes fortes pour y évoluer :

La formulation des questions différent selon que l’on considère l’ensemble de la population interrogée (une note de 1 à 5 et seulement 52% des répondants) ou ceux dans des entreprises de moins de 10 salariés (un %).

 

* Une note de 3,2 sur 5 pour l’ensemble de la population et pour ceux en TPE 51%, pour  ceux qui souhaitent évoluer vers des postes à responsabilités ou d’encadrement ; et pour ceux qui attendent de développer un savoir faire spécifique (note de 2,6 vs 44%).

* Le souhait de créer ou reprendre une entreprise (note de 1,8 vs 45%),

* Concilier métier et aspirations personnelles (ex : avoir un travail qui permette de voyager, avoir du temps libre pour soi et/ou sa famille..), avec une note de 2 vs 36%,

* Se libérer de la hiérarchie et des contraintes (note de 0,6 vs 13%).

 

En définitive, on constate peu de différences selon la taille, avec quelques nuances, telles le souhait d’évoluer vers l’encadrement plus présent chez ceux qui ont plus de 10 salariés, alors que chez les moins de 10 salariés, le souhait ce créer/reprendre une entreprise est plus fréquent, tout comme le métier perçu comme porteur de sens, le souhait de continuer dans le même métier.

 

L’ensemble des primo-entrants toutes tailles d’entreprise sont plus demandeurs d’une évolution professionnelle interne, alors que ceux en petite entreprise souhaiteraient davantage créer/reprendre une entreprise ou concilier vies professionnelle et familiale.

⇒ 6 principaux segments de primo-entrants, dont 3 à retenir :

59% des répondants sont “déterminés”, 24% “opportunistes” et 13% “rescapés” (choix contraint mais attachement affectif ou conditionnel) ; une segmentation qui conforte celle produite en 2019.

 

* les déterminés (59%, 60 les moins de 10 salariés) : ils se sont orientés eux-mêmes vers le BTP, leurs motivations étant principalement le sens du métier et les perspectives de carrière ; attachés à leur métier, ils se projettent à long terme dans le secteur. Ils sont souvent des hommes, de niveau CAP, salariés d’un autre secteur avant leur entrée dans le BTP ou sortant d’études (apprentissage et autres entrants par voie scolaire). Ils exercent des activités de production.

 

* les opportunistes (24% vs 26) : leur métier, et le BTP, représentent un moyen d’atteindre des objectifs personnels (style de vie ou projet extérieur au BTP) ; ils quitteront le BTP à court terme ou y resteront à plus long terme, en fonction de leur attachement à leur métier. On y trouve plus souvent des personnes en réorientation professionnelle, de niveau bac+3/4 et exerçant sur des activités administratives et commerciales. 

 

* les rescapés (13% vs 10) : leur métier, et le BTP en général, représentent un moyen d’intégration sociale. Ils n’ont généralement pas choisi leur orientation mais c’était une chance à saisir ; Ils ne savent pas s’ils sont attachés à leur métier mais s’en contentent pour le moment. Leurs motivations étaient de trouver un emploi, gagner de l’argent. Les femmes, les moins de 25 ans y sont plus nombreux ; Ils exercent plus souvent des fonctions administratives ou commerciales.

 

* les attentistes, les contraints et les déçus, 1% chacun.

⇒ Les primo-entrants selon la logique d’entrée :

♦ Apprentissage et autres entrants par voie scolaire (28%) : Ils ont fait le choix de leur métier et y sont attachés. Leurs motivations sont principalement professionnelles ; ils se projettent à moyen terme dans leur métier.

♦ Entrants par voie scolaire (hors BTP), 16% : Ils n’ont pas vraiment fait le choix de leur métier ; Ils souhaitent quitter le BTP à moyen terme mais s’en contentent pour le moment. Ils travaillent dans la production.

Entrants salariés sans formation (27%) : Ils ont fait le choix d’un métier qui leur permet de concilier leur choix de vie mais ils ne l’apprécient pas vraiment. Ils travaillent dans la production. Ce sont plus souvent des hommes, de plus de 25 ans, de niveau CAP ou sans diplôme, salariés ou demandeurs d’emploi avant leur prise de poste et en réorientation professionnelle. 

♦ Autres (administratifs, encadrement, intérimaires…), 25% : Ils n’ont pas vraiment fait le choix de leur métier mais s’en contentent pour le moment, ne souhaitant pas à moyen terme poursuivre dans le BTP. Leurs motivations sont avant tout personnelles. Ce sont plus souvent des femmes, de plus de 35 ans, diplômées du supérieur mais sans formation préalable dans le BTP ou des demandeurs d’emploi ou des indépendants en réorientation professionnelle.

 

Pour en savoir davantage : Etude quantitative sur les profils des primo-entrants – Observatoire des métiers du BTP (metiers-btp.fr)

 

L’étude antérieure sur les profils des primo-entrants :

Etude quantitative sur les profils des primo-entrants – Observatoire des métiers du BTP (metiers-btp.fr)

SOMMAIRE

Seuls 22% des dirigeants de PME disent ne pas connaitre les procédures collectives.

Méthodologie : échantillon de 401 dirigeants d’entreprises de 6 à 249 salariés, dont 50 au sein d’entreprises de 100 à 249 salariés, redressés sur des critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région, interrogé entre le 17 mai et le 14 juin 2021.

 

70% des répondants ont une situation identique ou plus favorable en termes d’activité. 56% ont reçu des aides de L’État et 43% ont fait appel à des conseils.

 

37% considèrent leur niveau d’activité comme « à peu près à l’identique », tandis que 33% des dirigeants ont observé une hausse (46% dans l’industrie et 37% le BTP), et 27% (33% le commerce) une baisse de leur chiffre d’affaire, dont 12% une baisse d’au moins 10%.

⇒ Pour maintenir la croissance en 2021,les 2 enjeux prioritaires cités sont :

-1/4 des dirigeants (total des citations) misent sur le renforcement de leur politique d’attraction et sur la rétention des talents (42% les 100-249 salariés),

-1/4 également sur des partenariats stratégiques avec d’autres acteurs (40% les 50-99 salariés),

-22% développent l’investissement pour la production et la R&D,

-22% comptent sur la digitalisation et la transformation des processus internes (30% les 50-99 salariés),

-21% misent sur l’évolution de leur positionnement ou de leur modèle économique,

-20% envisagent le renforcement du pilotage de la performance et du contrôle de gestion,

-13% sont à la recherche de nouveaux financements et 10% s’emploient à restructurer leur dette,

-7% seulement auraient recours à l’export.

⇒ Les appuis reçus

♦ 59% ont sollicité au moins une aide de l’État

– 35% ont bénéficié d’un PGE et 3% d’un prêt Rebond ou Atout de Bpifrance,

– 35% ont bénéficié du chômage partiel,

-14% ont bénéficié de reports : 8% de cotisations sociales, 5% pour des échéances d’emprunt ou crédit-bail, 4% pour des impôts directs, 3% pour des loyers, 3% pour des factures courantes de type gaz, électricité, téléphone, eau, 2% pour un report de TVA,

-8% ont reçu une subvention dans le cadre de l’aide au fonds de soutien.

 

Dans le détail, ce sont les entreprises du secteur des services qui ont le plus bénéficié d’au moins une aide financière mise en place par l’État (64% contre 59% au global), ainsi que les entreprises de 100 à 249 salariés (66%). A l’inverse, les petites entreprises de 6 à 9 salariés ont moins bénéficié de ces aides (55%).

 

♦ 43% ont fait appel à des conseils.

31% le banquier, 32% l’expert-comptable (28%) ou un commissaire aux comptes (4%), 7% un avocat, 1% un administrateur ou mandataire judiciaire.

⇒ La connaissance des procédures collectives

De 70 à 85% connaissent les termes de liquidation judiciaire, redressement judiciaire, ou conciliation, alors qu’ils ne sont que 58% pour les termes sauvegarde et celui de 44% mandat ad hoc.

 

77% pourraient envisager d’y avoir recours (dont 22% tout à fait) vs 22% ne pas y avoir recours. Ceux qui ne l’envisagent pas disent le plus souvent ne pas connaître ces procédures ; les autres craignent la perte d’autonomie, la nécessité de licencier, les coûts, le fichage au niveau bancaire…D’ailleurs, peu mettent en cause la clarté des procédures ou les rôles des administrateurs et mandataires.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

 

Voir aussi l’article paru dans la note d’analyse de mai 2021 “Les entreprises connaissent bien les procédures en cas de difficultés importantes pour les entreprises.” issu de l’étude “Les dirigeants d’entreprise et l’accompagnement des entreprises en difficulté”, Institut Thomas More, Opinion Way, avril 2021; cet article traitait aussi des entreprises de 1 à 10 salariés, contrairement à celui ci dessus.

SOMMAIRE

Fin juillet, si l’on exclut les congés, 80% des salariés sont sur site ou chantier et 14% en télétravail.

Méthodologie : La 17éme édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 29 juillet et le 17 août 2021, sur leur  situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en juillet 2021.

 

En juillet 2021, le chômage partiel, le télétravail diminuent, alors que l’activité augmente ; le manque de personnel s’amplifie.

⇒ Confirmation de la reprise de l’activité des entreprises en juillet

L’activité des entreprises s’améliore par rapport au mois précédent : 79% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire, après 78% en juin.

3,5% des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée (arrêt complet ou baisse d’activité de plus de 50%), 16,6% dans une entreprise dont l’activité a baissé de moins de 50%, 71,9% une situation inchangée et 7,9% une amélioration.

 

L’activité est restée plutôt inchangée au regard des tailles d’entreprise (entre 66 pour les 500 salariés et plus et 72-77% pour les autres tailles). Elle a augmenté dans proportions proches (entre 6,2 et 8,7%). Elle a diminué fortement ou a été arrêtée dans les plus petites tailles (3,1 à 3,4% pour les moins de 50 salariés vs 2,4 pour les 50-499 salariés, mais 4,1% pour les 500 salariés et plus).

 

Les arrêts ou très fortes baisses de l’activité diminuent de nouveau fortement dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives (-15 points après- 24 points) et, pour la 1ére fois depuis le début de la crise sanitaire, les pertes d’activité représentent moins de la moitié des salariés dans l’hébergement/restauration.

 

La part des entreprises ne rencontrant aucune difficulté concerne toujours près d’un salarié sur trois.

⇒ Les difficultés

♦ Les difficultés relèvent principalement d’un manque de personnel (22%, + 2 points par rapport à la fin juin et en hausse dans la plupart des secteurs), notamment en CDI (70%) et dans une moindre mesure, en CDD de moins de 3 mois (35%, + 1 point) ou de plus de 3 mois (33%, + 3 points).

– Le manque de candidats formés dans les métiers concernés est le principal motif cité (dans 61% des cas) par les entreprises éprouvant des difficultés à recruter en CDI et CDD ; viennent ensuite les exigences trop grandes des candidats en termes de conditions de travail ou de salaires, la prolongation des droits au chômage pendant la crise qui permet aux candidats potentiels d’attendre davantage et la concurrence entre recruteurs du fait de la rapidité de la reprise (environ 30% des cas pour chaque motif), mais aussi le fait que certains salariés ont changé d’activité, très fréquent dans l’hébergement-restauration et le commerce (24% des cas en hausse de + 6 points).

 

– Face à ces difficultés de recrutement en CDI ou en CDD, les entreprises indiquent être amenées à modifier le profil des salariés qu’elles souhaitaient recruter (dans près de 6 cas sur 10). Une réévaluation des salaires d’embauche ou une modification des termes des contrats proposés est plus rarement évoquée (environ un cas sur quatre).

 

– Les entreprises qui considèrent que leurs effectifs auraient été plus importants sans la crise sanitaire représentent 18% des salariés, le niveau le plus élevé depuis le 1er confinement (45% dans les HCR). 

 

– Les entreprises qui déclarent que les mesures sanitaires ont un impact modéré sur leurs coûts et/ou leur productivité représentent toujours 32% des salariés, et celles qui déclarent que l’effet est vraiment significatif, 9%.

 

♦ Après le manque de personnel, les difficultés les plus fréquemment citées sont le manque de débouchés (16,4%), la gestion des questions sanitaires (16%) et les difficultés d’approvisionnement (15%).

 

La diminution de l’activité provient pour 65% de la crise sanitaire, pour 17% de la fermeture administrative de l’entreprise, pour 10% du manque de personnel, et pour 8% de la difficulté approvisionnement.

⇒ La situation des salariés

♦ Les salariés dans la dernière semaine de juillet étaient 59% sur le site ou des chantiers (74% dans le BTP, 73% dans les HCR), 14% en télétravail (46% dans l’informatique, communication, 31% dans les activités financières, assurance), 19% en congés, 6% en arrêt maladie et 1,4% en chômage partiel.

Si l’on exclut les salariés en congés, le travail sur site ou sur chantier demeure très répandu dans la construction (86% des salariés de ce secteur), l’industrie agro-alimentaire (84%), les HCR (83%) et le secteur privé de l’enseignement et de la santé humaine (82%). Il progresse dans l’ensemble des secteurs et en particulier dans les activités tertiaires telles que l’information-communication (35%, + 4 points) et les activités financières et d’assurance (52%, + 5 points).

 

Le recours au chômage partiel :

-610 000 salariés auraient été en activité partielle au mois de juillet 2021 (240 000 en ETP, 3% des salariés du privé), après 1,4 million en juin. Par rapport au mois de juin, le nombre de salariés en ETP en activité partielle baisserait de 53% (- 80 000) dans l’hébergement et la restauration et de 75% (- 50 000) dans le commerce.

Par ailleurs, les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 25% des effectifs en activité partielle (en baisse de 14 points par rapport à juin), alors que les entreprises de 250 salariés ou plus en représenteraient 49% (contre 35% le mois précédent).

 

– Le principal motif de recours au chômage partiel en juillet demeure l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants (48%) ; suivent ensuite les réductions des débouchés et des commandes (31%), les restrictions administratives (13%, après 20 en juin et 27 en mai).

 

– Le recours au chômage partiel pour le motif lié aux réductions de débouchés est davantage invoqué par les entreprises de petite taille (67% parmi celles qui emploient 10 à 19 salariés et 56% au sein de celles qui en emploient 20 à 49) tandis que dans les entreprises de 250 salariés ou plus, ce sont les situations de salariés vulnérables ou en garde d’enfants qui sont le motif principal (plus de la moitié des cas).

 

♦ Le télétravail est de moins en moins fréquent

-Au cours du mois de juillet, 23% des salariés ont été au moins un jour en télétravail (2 points de moins qu’en juin et mai et 4 points de moins qu’en avril). De plus, le nombre de jours télétravaillés dans la semaine continue de diminuer : les salariés concernés par le télétravail ne sont plus que 14% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (3% de l’ensemble des salariés, après 4% en juin, 8% en mai et 10% en avril). 59% des télétravailleurs l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine (13% de l’ensemble des salariés, quasi stable depuis trois mois), 18% un jour par semaine (4% des salariés), et 9% quelques jours dans le mois (2%).

 

-Le nombre de jours télétravaillés dans la semaine croît avec la taille de l’entreprise ; il est particulièrement élevé dans certains secteurs : l’informatique et la communication, les activités financières et d’assurance, les services aux entreprises et les activités immobilières.

La part de salariés placés toute la semaine en télétravail diminue en juillet dans tous les secteurs, le recul étant particulièrement marqué dans l’informatique et la communication (- 8 points) et les activités financières et d’assurance (- 7 points).

 

– 9% des salariés travaillent dans une entreprise qui indique des difficultés liées aux retours sur site de salariés qui étaient en télétravail.

 

– 22% des salariés travaillent dans une entreprise qui impose au moins un jour de télétravail par semaine, alors que 38% travaillent dans une entreprise où le télétravail n’est pas autorisé, notamment dans les plus petites structures (71% dans les entreprises de 10 à 19 salariés contre 18% dans les entreprises de 500 salariés ou plus).

Le télétravail est très peu autorisé dans l’hébergement/restauration (73%), ainsi que dans la construction (57%) et la partie privée de l’enseignement et la santé humaine (53%).

 

À l’inverse, 15% des salariés travaillent dans des entreprises qui autorisent le télétravail toute la semaine, notamment dans les activités informatiques et de communication (48%).

Entre les deux, 47% des salariés travaillent dans une entreprise où il n’est pas possible de télétravailler plus d’un certain nombre de jours dans la semaine, le plus souvent 2 jours par semaine (19%), quelle que soit la taille de l’entreprise et quel que soit son secteur d’activité.

 

Pour en savoir davantage : Acemo-covid_août 2021.pdf (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“BROCHURE PRATIQUE IMPÔTS LOCAUX 2021”, DGFIP, lu septembre 2021

“Guide pratique de sécurité numérique pour les PME/PMI, collectivités et petites organisations”, Ministère des Armées, juin 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

«Petit Atlas» de l’économie française”, BNP Paribas, septembre 2021

“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-JUILLET 2021“, Bpifrance septembre 2021

“Réindustrialisons ensemble pour une industrie innonvante et conquérante”, Bpifrance , lu septembre 2021

“Crédits par taille d’entreprises – Juillet 2021-La croissance du crédit se maintient”, Banque de France du 8 septembre 2021

“Pass sanitaire : quelles conséquences pour les entreprises ?”, CPME, août 2021

“L’emploi intérimaire augmente au 2e trimestre 2021 (+2,4%)”, Dares indicateurs N°49, septembre 2021

“Chiffres clés sur les conditions de travail et la santé au travail”, Dares, Synthèse STAT n°37, août 2021

“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 : vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash”, Dares, août 2021

“Plan Indépendants : Pour un environnement juste, simple et protecteur”, Gouvernement, septembre 2021

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle N°349, juillet 2021

“La chute au printemps 2020 puis le fort rebond des créations d’entreprises touchent tous les territoires”, Insee Focus N°246, septembre 2021

“Quelles conditions de travail et de vie pour les 1,8 million de travailleurs « essentiels du quotidien » résidant en Île-de-France ?”, Insee Analyses Ile-de-France, N°137, juillet 2021

“La culture diversement impactée par la crise liée à la Covid-19 en Île-de-France”, Insee Analyses Ile-de-France, N°139, juillet 2021

“Les Territoires d’industrie hébergent près d’un emploi industriel sur deux”, Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes N°128, septembre 2021

“Vulnérabilités et ressources des quartiers prioritaires”, Observatoire national de la politique de la ville, RAPPORT 2020, lu septembre 2021

“Analyse des formulaires de paiement européens en 2021”, Stripe, lu septembre 2021

 

SOMMAIRE

25 320 ventes de fonds de commerce en 2020 pour un prix moyen de 198 000€.

Méthodologie : exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc.

Définition de la moyenne des prix d’acquisition : le prix moyen représente la somme des montants d’acquisition des fonds divisée par le nombre de transactions comprises entre 10 K€ et 10 M€.

La notion de fonds de commerce : celle-ci ne fait pas l’objet d’une définition légale. Toutefois, les articles L141-1 et suivants du Code du commerce citent les éléments le constituant : les éléments mobiliers corporels (matériel, outillage, marchandises) et incorporels (droit au bail, nom commercial, enseigne, droit de propriété industrielle, etc.) dédiés à l’exploitation d’une clientèle d’une activité commerciale ou industrielle.

 

La crise a accéléré une tendance à la baisse observée depuis 5 ans, notamment au sein des 6-19 salariés, mais le prix moyen de cession a augmenté.

⇒ Caractéristique des transactions 2020

Elles sont au nombre de 25 320, à, comparer à 300 050 créations hors microentrepreneurs, avec un prix moyen hors pharmacies de 168 492€ et un prix médian de 95 000€.

 

♦ Les activités dominantes en nombre sont localisées dans les HCR avec 8 448 cessions (33,4%), le commerce avec 7 677 ventes (30,3%), puis les services avec 3 466 ventes (13,7%) dont services aux particuliers avec 1 796 entreprises (majoritairement des salons de coiffure ou de beauté) et 1 670 de services aux entreprises, puis l’industrie (2 436, 9,6%) et la construction (1 685, 6,7%).

 

♦ Les prix de vente vont de 64 610€ dans les services aux particuliers à 281 913 pour le commerce (pharmacies comprises) et 226 902€ dans l’informatique/communication.

♦ Les tailles d’entreprises vendues sont très majoritairement des entreprises de 5 salariés au plus : 22 852 de 0 à 5 salariés (90,3% des transactions), 530 avec 6 à 9 salariés (2,1%), 740 de 10 à 19 salariés (2,9%), et 1 198 de 20 salariés et plus (4,7%).

 

♦ 60% des vendeurs ont désormais plus de 50 ans. 17,5% ont moins de 41 ans, 23% de 41 à 50 ans, 30% de 51 à 60 ans et 30% plus de 60 ans.

Les vendeurs prennent de l’âge : il y a cinq ans, le vendeur avait en moyenne  50,4 ans vs 52,7 ans en 2020.

78% des vendeurs avaient au moins 6 ans de pratique dans l’entreprise cédée dont 39% plus de 15 ans, ce qui a peu changé depuis 2017.

Les acheteurs avaient en moyenne 42 ans en 2017, vs 42,9 en 2021, sans grand changement donc.

⇒ L’évolution des transactions depuis 2017

♦ Un repli du nombre de transactions : de 10,5% en 2020, le nombre de transactions s’inscrit dans une tendance à la baisse structurelle, qui dépasse le seul contexte de la crise. Alors qu’il s’établissait au-dessus de 30 000 en 2017 et 2018, le nombre de transactions est tombé en 2019 à 28 291 avant de descendre en 2020 à 25 320.

Un regain d’opérations a toutefois pu être observé sur la 2ème partie de l’année (13 812) mais il peine à se stabiliser sur les 6 premiers mois de 2021 (13 343).

 

Dans le top 10 des activités en moyenne entre 2017 et 2020, on retrouve la restauration traditionnelle (4 353 reprises) et la restauration rapide (2 476), les débits de boisson 2 350 cessions. Deux autres activités comptent plus d’un millier de transmissions : la boulangerie pâtisserie (1 525) et la coiffure (plus de 1 116).

Nombre d’activités, moins nombreuses en cession pour être dans le top 10, le sont dans le top relatif aux montants de transaction.

Au 1er semestre 2021, avec 4 415 transactions, c’est désormais le secteur du commerce qui concentre le plus grand nombre de cessions, devant le secteur CHR avec 3 383 ventes enregistrées.

 

♦ Leur valeur augmente (+6,6% au regard de 2019 et + 11,2% au regard de 2017) pour atteindre 198 000€ en 2020, un montant qui varie fortement selon les secteurs d’activité. Le prix de cession a même dépassé la barre des 200 000€ sur le 1er semestre 2020 avant de repasser juste sous ce seuil au cours du 1er semestre 2021.

♦ Selon la taille d’entreprises : une baisse notoire des 5 salariés et plus avec – 60% vs -9,4% pour les 0 à 5 salariés, qui sont passés de 80,5% des cessions en 2017 à 90,3% en 2020. Notez les très fortes baisses 2017-2020 pour les 6-9 salariés (-73%), pour les 10-19 salariés (-65%) et pour les salariés et plus (-42%).

Selon les régions : l’Île-de-France concentre le plus grand nombre de transactions (17%) et les prix les plus élevés en 2020 (253 177 avec la Corse, 253 630€) ; toutefois le nombre de transactions y a chuté depuis 2017 de 23% (un des chiffres les plus élevés avec la Corse et Bourgogne-Franche-Comté) ; elles y sont 4 269 en 2020 vs 5 537 en 2017.

En termes de nombre de cessions, les situations les moins défavorables sont localisées dans le sud et dans l’ouest.

En montants des transactions : noter une grande proximité entre les régions en ce qui concerne les montants moyens 2020 (exception de la Corse et de l’Ile-de-France d’une part, de l’Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté d’autre part).

 

Pour en savoir davantage : Publications | Altares DB France

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

En un an, les HCR ont perdu 237 000 emplois.

Méthodologie : exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) correspondant aux mois de février 2018, février 2019, février 2020, février 2021 permettant de connaître le détail des caractéristiques associées aux contrats, telles que l’établissement employeur, le secteur d’activité, la nature du contrat, etc.

 

Entre février 2020 et février 2021, l’effectif des HCR passe de 1 309 000 à 1 072 000, reculant de 237 000 alors qu’il croît de l’ordre de 50 000 par an au cours des 2 dernières années.

 

Le taux de rotation de la main-d’œuvre a été particulièrement élevé : entre février 2018 et février 2020, 3 salariés sur 10, soit environ 370 000 personnes, ont quitté le secteur chaque année, que ce soit pour rejoindre un autre secteur d’activité, ou pour sortir de l’emploi salarié. Dans le même temps, le 1/3 de l’effectif est renouvelé chaque année, ce qui représente environ 420 000 nouveaux entrants, majoritairement jeunes (62% de moins de 30 ans).

⇒ On constate entre février 2020 et février 2021 :

-Un moindre recrutement de nouveaux salariés avec 213 000 vs 436 000 un an auparavant.

-Dans le même temps, 450 000 salariés quittent l’hébergement-restauration (149 000 travaillent dans un autre secteur privé et 301 000 quittent l’emploi salarié privé), contre 379 000 un an plus tôt. Parmi ces 71 000 départs supplémentaires, 21 000 rejoignent un autre secteur privé, et 50 000 sortent de l’emploi salarié privé.

-En parallèle, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A et recherchant un métier dans les HCR augmente de 51 000. 

⇒ Un recours massif au dispositif d’activité partielle

En février 2021, 722 000 salariés sont placés en activité partielle (67% de l’effectif du secteur). Parmi eux, 7% cumulent leur contrat dans les HCR avec un contrat dans un autre secteur.

⇒ De fortes difficultés de recrutement avec la levée des restrictions sanitaires en 2021

Fin juin 2021, 3 salariés sur 10 travaillent dans des entreprises qui signalent un manque de personnel et 1 salarié sur 10 dans des entreprises qui attribuent cette situation au départ non anticipé de salariés placés en activité partielle. De fait, en juillet 2021, les démissions et licenciements pour motif personnel (qui comprennent les licenciements pour abandon de poste) y sont élevés pour un début d’été.

 

Le secteur est surtout confronté au besoin de recruter les 200 000 salariés qui rejoignent généralement son secteur et qui n’ont pas pu le faire compte tenu de la crise sanitaire.

 

Pour en savoir davantage : Hébergement restauration : quelle évolution des effectifs avec la crise ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Le taux de pérennité à 5 ans des autoentrepreneurs de 2014 est de 22%.

Méthodologie : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) – enquête auto-entrepreneurs permet d’observer une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. L’échantillon utilisé est composé de 40 000 auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014. Ils ont été enquêtés à trois reprises en 2014, 2017 et 2019. Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2016 et 2018 ont été enquêtées pour la troisième vague. Le champ de l’enquête couvre 191 000 autoentrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014 dans les activités marchandes non agricoles.

Entré en vigueur au 1er janvier 2009, le régime de l’auto-entrepreneur offre des formalités allégées de création d’entreprise, ainsi qu’un mode simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Depuis le 19 décembre 2014, le régime a été remplacé par celui du micro-entrepreneur.

 

Les autoentrepreneurs (définition antérieure à fin 2014) connaissent de faibles taux de pérennité, ce qui est compréhensible au regard du régime, mais avec de fortes variations selon les secteurs d’activité.

 

En 2014, 551 000 entreprises ont été créées en France, dont 283 500 sous le régime de l’auto-entrepreneur (51% des créations d’entreprises de l’année ; elles seront 65% en 2020).

⇒ Leur pérennité :

Sur 100 auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014, 22 sont encore actifs, 5 ans plus tard. Par ailleurs 66 ont effectivement démarré une activité en déclarant au moins un chiffre d’affaires lors de leurs 8 premiers trimestres d’exercice, ce qui conduit à un taux de pérennité pour ceux ayant réellement démarré de 33% (36% pour ceux exerçant en activité principale et 30% pour ceux exerçant à titre d’activité complémentaire).

 

Ces taux de démarrage, d’activité et de pérennité à 5 ans sont similaires à ceux de la génération d’autoentrepreneurs qui avaient créé leur entreprise au 1er semestre 2010 (respectivement 62, 22 et 35%).

⇒ La pérennité à cinq ans des autoentrepreneurs dépend fortement du secteur d’activité.

♦ Comme pour la génération 2010, celle-ci est la plus élevée dans le secteur de la santé (45%) et dans l’enseignement (31%), en partie du fait de taux de démarrage très élevés (84 et 79%) ; pour ceux qui ont démarré, le taux de pérennité est de 54% en santé  et de 39% pour l’enseignement.

 

Dans la santé, les auto-entrepreneurs exercent souvent des professions de santé non réglementées (psychothérapeutes, psychologues, sophrologues, acupuncteurs et homéopathes).

Dans l’enseignement, il s’agit de l’enseignement de disciplines sportives et d’activités de loisirs (moniteurs et coachs sportifs), d’enseignement culturel (professeurs de musique, théâtre, beaux-arts ou photographie) ou d’autres enseignements (soutien scolaire, cours de langues ou d’informatique).

Pour les entrepreneurs individuels classiques, le taux de pérennité à cinq ans est également le plus élevé dans la santé, avec surtout des professions médicales réglementées (76%).

 

Le commerce concentre la plus grande part des immatriculations d’autoentrepreneurs (20%). Ils exercent le plus souvent une activité de commerce de détail sur éventaires et marchés ou de commerce et réparation d’automobiles. Seuls 17% d’entre eux sont actifs au bout de 5 ans, en partie du fait d’un faible taux de démarrage (55%), mais de 30% pour ceux ayant démarré. Pour les entrepreneurs individuels classiques, le taux de pérennité à 5 ans est également l’un des plus faibles (39%).

 

♦ Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques, qui regroupe notamment le conseil ainsi que les activités de design, représente 18% des créations d’autoentrepreneurs. Leur taux de démarrage y est élevé (72%), mais seuls 20% sont pérennes à 5 ans, 28% pour ceux ayant démarré ; près de la moitié des créateurs y exercent des professions juridiques. Pour les autres entrepreneurs individuels, le taux de pérennité supérieur à la moyenne (56% vs 53). 

 

⇒ Selon l’âge de l’autoentrepreneur

La pérennité de l’entreprise croît avec l’âge : 29% des auto-entrepreneurs âgés de 50 ans ou plus lors de l’immatriculation sont encore actifs 5 ans après (45% étaient retraités ou chômeurs et 45% n’avaient pas le bac), contre 16% de ceux qui avaient moins de 30 ans.

Près d’1/4 des créateurs dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques étaient âgés de 50 ans ou plus comme dans la santé. 

⇒ Les femmes

Les femmes auto-entrepreneuses sont majoritaires dans les secteurs les plus pérennes : 37% des créateurs immatriculés et 40% des créateurs ayant démarré leur activité.

 

Une auto-entreprise sur 4 créée par une femme est active économiquement 5 ans après son immatriculation, contre une sur 5 lorsque le créateur est un homme.
Cela s’explique par un meilleur taux de démarrage effectif des femmes (72% contre 62%) et une spécialisation sectorielle dans les secteurs les plus propices à la pérennité : les femmes
représentent 78% des auto-entrepreneurs dans la santé contre seulement 6% dans le transport où la pérennité est la plus faible. En revanche, à caractéristiques identiques, la pérennité est semblable que l’entreprise ait été créée par une femme ou par un homme.

⇒ Les créateurs ayant investi dés le démarrage

 25% des auto‑entrepreneurs ayant investi à la création de leur entreprise sont encore actifs 5 ans après, contre 19% de ceux n’ayant rien investi ; passé la 1ére année, l’investissement à la création n’est plus un critère déterminant de pérennité.

⇒ La crise sanitaire met en pause la croissance du chiffre d’affaires

Les auto-entrepreneurs actifs 6 ans après 2014 déclarent en moyenne un chiffre d’affaires annuel de 15 800€ en 2019 ; c’est beaucoup plus que la génération de 2010 (11 200€) déclarés pour l’année 2015 par les autoentrepreneurs encore actifs en 2016).

Noter qu’entre la génération 2010 et la génération 2014, la part d’auto-entrepreneurs ne disposant d’aucun autre revenu cinq ans après la création est passée de 12 à 35%.

 

♦ Le chiffre d’affaires moyen des autoentrepreneurs de la génération 2010 s’est stabilisé à partir de leur troisième année d’activité tandis que celui de la génération 2014 a continué à croître.

 

♦ En revanche, avec la crise sanitaire de 2020, leur chiffre d’affaires a chuté de 12% au 1er trimestre 2020 par rapport au 1er trimestre 2019 ; la baisse est plus marquée au 2éme trimestre 2020 (-30% en moyenne par rapport au même trimestre de l’année précédente), avant de rebondir au 3éme trimestre tout en restant inférieur au niveau de 2019 (-6%). Cette tendance s’observe aussi sur l’ensemble des entreprises françaises des secteurs du commerce et des services.

Si les tendances d’évolution observées entre 2016 et 2019 de la génération 2014 s’étaient poursuivies, le chiffre d’affaires moyen estimé sur les trois 1ers trimestres 2020 aurait atteint 12 700€ (+8% par rapport à 2019), alors qu’il s’élève à 9 800€ avec la crise (-16%). Les secteurs les plus affectés par la crise sont le transport (-47% de chiffre d’affaires par rapport au 2éme trimestre 2019), les arts, spectacles et activités récréatives (-56%) et les HCR (-62%), contre -20%  pour l’industrie et le commerce.

 

Les auto-entrepreneurs dont c’est l’activité principale en 2019, ont connu une chute du chiffre d’affaires de 32%, contre 23 pour ceux dont l’activité est complémentaire. Les premiers déclaraient des chiffres d’affaires beaucoup plus élevés avant la crise, de l’ordre de 5 000€ par trimestre contre 2 000€ pour les seconds.

 

Bien que les auto-entrepreneurs plus âgés soient plus pérennes, leur chiffre d’affaires a été davantage touché par la crise : le chiffre d’affaires des créateurs de 50 ans ou plus en 2014 a baissé en moyenne de 36% au 2éme trimestre 2020 (6 points de plus que la baisse globale).

 

La crise a accentué les difficultés financières des auto-entrepreneurs fragiles : sur les 3 premiers trimestres de l’année 2020, leur chiffre d’affaires moyen baisse de 20% par rapport à 2019, contre 15% pour les autres.

Les écarts en l’ile-de-France et la province

En prenant pour base 2015 (1ére année complète d’activité), l’Ile-de-France affiche des progressions de chiffre d’affaires plus modestes, mais des montants plus élevés ; toutefois, la province réduit les écarts avec l’Ile-de-France au fil des années.

 

Par ailleurs, l’Île-de-France a été moins affectée par la crise sanitaire (-22% vs -32 pour la province), mais la reprise y est plus modérée (-11 vs -5%), du fait du commerce et des services aux entreprises.

 

Pour en savoir davantage : Le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 croissait continûment avant la crise sanitaire – Insee Première – 1873

SOMMAIRE

76,9Md€ d’impôt sur le revenu en 2019, versés par un peu moins de la moitié des foyers fiscaux.

Le montant collecté de l’impôt dur le revenu est en nette hausse depuis 2010) ; il provient essentiellement des salaires et pensions.

 

♦ L’impôt perçu en 2019 s’élève à 76,9Md€, vs 49,1Md€ en 2010 (hausse de 57% en 2019) et 69,1Md€ en 2015, mais vs 77,6Md€ en 2018.

 

♦ Il a concerné 17,6 millions de foyer sur les 39,3 millions ayant déclaré des revenus, soit 45% des foyers ayant payé un impôt sur le revenu. Noter que parmi les 21,7 millions non redevables, 3,4 millions ont perçu une restitution (crédit d’impôt en moyenne 828€), alors que les redevables ont payé en moyenne 4 520€.

 

♦ Les salaires constituent 60% des revenus déclarés, suivis par les pensions et rentes 27%, puis par les revenus des non-salariés 5,7%, les revenus de capitaux mobiliers (et pourtant 1/4 des foyers fiscaux disposent de ces revenus) et plus-values 4,1%, et les revenus fonciers 3,3%. Le total des revenus déclarés se montent à 1 096 Md€.

 

♦ Plus d’1/3 des foyers fiscaux ont bénéficié d’un crédit ou d’une réduction d’impôt :

 

Au titre de la famille, 4,23 millions de ménage ont bénéficié d’un crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile (en moyenne 1 178€ par foyer fiscal), 1,74 million pour la garde d’enfant (en moyenne 671€),  et en termes de réduction d’impôt 2,23 millions pour les frais de scolarisation des enfants (186€), 230 000 foyers pour la dépendance (1 336€) : au global 6,9Md€ (45% des réduction et crédits d’impôt),

 

-Au titre d’autres revenus ou investissements, imposition de revenus de source étrangère, pour rectifier les doubles impositions (270 000 foyers,  7112€), investissements productifs d’outre-mer (30 000  foyers, 16 371€) ; au global 2,1Md€ (14%),

 

-Au titre d’investissement locatif, 210 000 foyers pour du Scellier (4 437€), 220 000 pour du Pinel (4 023€), ou du Duflot pour 30 000 foyers (3 815€) ; au global 1,94 Md€ (13%),

 

-Au titre des dons à des organismes d’intérêt général (3,310 millions de foyers et 382€ en moyenne), à des personnes en difficulté (1,570 million et 183€) ; au global 1,55Md€ (10%),

 

Au titre du logement, 870 000 foyers pour la transition énergétique (1 252€), location meublée non professionnelle (50 000 foyers, 2 731€), soit 1,22Md€ (8%),

 

-Au titre de l’activité professionnelle, 1 290 million pour les cotisations syndicales (110€), et pour la compétitivité emploi (120 000 foyers et 1 999€) ; au global 0,38Md€ (2,5%),

 

Au total 6,38 millions de foyer ont bénéficié en moyenne d’un crédit d’impôt par foyer de 1 128€ et 11,54 millions d’une réduction d’impôt (1 341€). Ces crédits et réductions chiffrent 15,48Md€.

 

Pour en savoir davantage : DGFiP Statistiques | L’impôt sur les revenus perçus en 2019 | impots.gouv.fr

SOMMAIRE

Le flux des créations d’entreprises progresse en 2021 de 25% au regard de 2019 et de 30% au regard de 2020.

La création d’entreprises a stagné en 2020 (avec la crise sanitaire) mais a bondi en 2021, mais de façon sélective en termes d’activités.

⇒ Les créations d’entreprise en août 2021

Les créations d’entreprises en août ont progressé de 25% au regard de 2019, année de référence (année normale hors covid) ; toutefois la hausse entre 2019 et 2020 avait déjà été de 21%, comme si la crise sanitaire avait eu peu d’impact.

 

Les créations d’août 2021, mois particulièrement marqué par le ralentissement de l’économie, sont 74% des créations de la moyenne des 7 premiers mois de l’année, une situation proche en 2019 et 2018, alors qu’en 2020 elles avaient été de 96% (proche donc des autres mois 2020).

 

Les microentreprises (65,5% des créations du mois), ont le vent en poupe avec +31% vs +25 pour les sociétés, mais -7% pour les autres entreprises individuelles, une situation qui était celle déjà celle de 2020.

⇒ Les créations entre janvier et août 2021 affichent une hausse de 25% au regard de 2019

Les hausses sont très proches de celles d’août 2021 (+33% pour les microentreprises, +24% pour les sociétés vs -11% pour les entreprises individuelles autres).

 

Par contre 2020 avait connu une baisse de 4% au regard de 2019 (ce qui est fort peu compte tenu de la crise sanitaire), plus marquée chez les autres entreprises individuelles (-19%), non du fait de la crise sanitaire mais de la montée en puissance des microentreprises.

De fait il suffit d’observer le poids croissant des microentreprises en 2021 comparé à 2018 (64,2% vs 56,9), au détriment des autres entreprises individuelles (8,6% vs 13,6).

⇒ Les entreprises classiques ont beaucoup progressé entre janvier et août 2021, comparé à 2019, dans 4 secteurs d’activité

Il s’agit des services aux particuliers, des activités financières et immobilières et de l’informatique, communication (hausse entre 25 et 53%) ; noter que 2 d’entre elles ont parmi les plus forts taux de microentreprises (les services aux particuliers avec 75,6% et l’informatique, communication avec 67,1%), alors que les 2 autres activités ont les taux les plus faibles (15 et 39%). Ces activités ne concernent que 26% des créations classiques. Cette évolution était en tendance proche en 2020.

 

A contrario, 2 activités connaissent une baisse, les transports (-14%, alors qu’en microentreprises la hausse a été de 85%, le fait des livraisons à domicile), les HCR (-8%, ce qui est peu au regard des contraintes imposées par la crise sanitaire). Ce sont 11% des créations.

 

3 autres activités ont de faibles progressions : la santé-éducation + 2% vs +25% la progression moyenne, le commerce (+7%) et la construction (+8%) ; ces activités regroupent par contre 39% des créations.

⇒ Les microentreprises sont en forte progression (+33% au regard de 2019 et + 32% au regard de 2020).

Une activité surclasse les autres, les transports (livraisons à domicile) avec +85% au regard de 2019 vs +66% au regard de 2020.

 

4 activités sont à la traine (hausse de 16 à 19% vs 33 en moyenne) ; 3 ont pourtant un taux de microentreprises élevé, les services aux entreprises avec 67%, la santé, éducation avec 61%, la construction avec 53% alors que les activités financières ont un taux très faible (15%). L’évolution en 2020 au regard de 2019 s’inscrivait dans une tendance proche.

En guise de conclusion, un regard sur les évolutions par activité entre 2019/2021 et 2020/2021

Noter que 4 activités ont davantage progressé entre 2020 et 2021 qu’entre 2019 et 2021, alors que les autres ont connu des évolutions proches entre ces 2 périodes. Ces activités sont pour 3 d’entre elles plutôt peu touchées par la crise sanitaire (la construction, la santé/éducation, les services aux entreprises) , ce qui n’est pas le cas des HCR.

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2 500 tiers-lieux en 2021 : 100 000 à 150 000 personnes y travaillent chaque jour.

Le rapport de 248 pages fournit une multitude d’informations. Je n’en retiens ici que la synthèse.

 

⇒ Ce qu’est un tiers-lieux

Ils naissent d’une volonté d’entreprendre localement autour de l’entraide et d’une mutualisation entre pairs. Ce sont des lieux d’expérimentation et de création, des espaces dédiés à la pratique, pour favoriser l’émergence de projets « hors cadre ». S’y mêlent ainsi créations de nouvelles activités économiques et activités d’utilité sociale.

⇒ Leur nombre

les tiers lieux étaient 1800 en 2018, pour approcher les 2 500 en 2021 et les 3 000 à 3 500 estimés en 2022.
Si la majorité des tiers-lieux se situe dans les grands centres urbains en 2018, la tendance s’inverse avec 52% des tiers-lieux en dehors des 22 métropoles administratives françaises (1/3 des QPV ont un tiers lieux). Une carte donne par région leur nombre.

 

⇒ Qui y vient ?

en 2019, plus de 2 millions de personnes sont venues dans un tiers-lieu pour y réaliser des projets ou travailler et 4 millions de personnes y ont participé à un événement culturel. De 100 000 à 150 000 personnes y travaillent quotidiennement, alors que 6 300 emplois directs animent ces lieux (69% des tiers lieux ont un poste de facilitateur).

⇒ Le chiffre d’affaires et le modèle économique

Les tiers-lieux sont acteurs à part entière du tissu économique, en lien étroit avec les autres acteurs locaux (entreprises et collectivités territoriales) générant un chiffre d’affaires cumulé de 248M€.

 

Le modèle économique repose sur 50% de subventions publiques (en termes de partenaires,  67% des communes ou les EPCI,  48% des régions, 23% l’État) et sur 50% de recettes propres. 21% font des bénéfices, 49% sont à l’équilibre et 30% en déficit.

 

62% sont statut associatif, 26% en SARL ou SA, 8% en SCOP, et 13% rattachés à des EPCI ou des établissements d’éducation.

Leurs activités

75% pratiquent le coworking ; on y trouve des fablab (30%), des lieux culturels (27%), des ateliers artisanaux (19%), des labo d’innovation sociale (17%), des cuisines partagées (14%), des terres agricoles et jardins partagés (9%). Ainsi 40% des tiers-lieux sont concernés par la production. 20% y ont des incubateurs et 17% une pépinière d’entreprise.

 

Plus précisément :

-60% y délivrent des formations (134 000 personnes en ont bénéficié).

-30% des tiers-lieux participent à l’inclusion numérique ; 350 000 personnes ont participé aux ateliers ou événements numériques.

-1/3 sont engagés dans la lutte contre l’obsolescence programmée, autour du réemploi, du recyclage et de la réparation.

-19% ont un partenariat avec des universités pour accueillir des chercheurs en résidence ; 11% collaborent avec des laboratoires de recherche indépendants. Par ailleurs la moitié a déjà mis en place un partenariat avec des établissements d’enseignement.

-14% ont travaillé sur des problématiques sociales spécifiques.

 

Pour en savoir davantage : un rapport de 284 pages Rapport-France-Tiers-Lieux-2021-complet.pdf (francetierslieux.fr)

et une synthèse de 18 pages Synthese-Rapport-2021.pdf (francetierslieux.fr)

 

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Les chiffres 2020 du e-commerce.

La hausse est manifeste notamment du fait de la crise sanitaire, mais aussi dans la continuité de la montée en puissance de cette modalité de vente.

⇒ L’e-commerce aux particuliers

♦ Quelle évolution ?

 

Le secteur e-commerce, produits et services, atteint 112,2Md€ en 2020, progressant de 8,5% par rapport à 2019 (+32% sur les produits, -10% sur les services dont -41% pour les activités de tourisme, transport, loisirs) contre 13% par an en moyenne sur les 4 dernières années. Cela correspond à 1,84Md de transactions en ligne en 2020, +5,8% par rapport à 2019.

 

L’e-commerce représente 13,1% de l’ensemble du commerce de détail (60,6Md€) vs 9,1% en 2018, soit une augmentation de 3,3 points par rapport à 2019 contre +0,7 point en moyenne par an. Le gain de part de marché est particulièrement important dans les secteurs non alimentaires.

L’e-commerce pèse en 2020, 10,7% des produits de grande distribution, 5,4% de l’habillement, 4,3% de l’équipement maison high tech et 2,4% de l’électro-ménager.

 

Combien et qui sont les acheteurs ?

 

-41,6 millions de Français achètent sur Internet, en hausse de 1,5 million par rapport à 2019. 85% achètent via un ordinateur, 41% via un mobile et 16% via une tablette. Le montant moyen annuel par acheteur est de 2 700€.

 

-Ils achètent d’abord des produits de mode et habillement (54% des internautes), et des produits culturels (50%), des produits d’hygiène/beauté (39%), des jeux/jouets (38%), des chaussures (35,5%), de électroménager (35%), de l’alimentation (30%), de la décoration pour la maison (30%), du voyage (27%), du linge de maison (25%), de la musique et des livres (24%) et des produits de bricolage ou de jardinerie (22,5%).

64% des cyberacheteurs sont favorables au regroupement des commerçants de proximité sur un site Internet unique.

 

-Les moins de 50 ans sont 88 à 92% à acheter vs 81% pour les 51-65 ans et 74% pour les 65 ans et plus. Les CSP+ sont 94% vs les CSP- 85,5%. On constate peu de différences entre Paris et la province et entre femmes et hommes.

 

-Du fait de la crise sanitaire, 37% des e-acheteurs commandent davantage : il en est ainsi de 45% de ceux au télétravail (40% des télétravailleurs  ont acheté des produits alimentaires en ligne vs 21% en 2019), 30% des e-acheteurs.

52% ont évité de se déplacer en magasin, 45% ont évité les risques sanitaires et 34% ont fait ce choix faute d’autres possibilités.

 

-Au fil des ans, la RSE devient une attente de plus en plus forte chez les e-acheteurs ; soucieuses de répondre à ces attentes, les entreprises en ont fait un axe stratégique prioritaire. 55% vont augmenter en 2021 leurs investissements RSE (déjà 48% en 2020).

67% des e-acheteurs déclarent trouver plus facilement grâce à Internet des produits issus du commerce responsable ; 45% ont déjà acheté un produit issu de l’économie circulaire sur Internet.

 

♦ 177 000 sites marchands sont actifs

 

-73% des sites réalisent moins de 100K€ de recettes par an (1,5% du marché), 20% entre 100 K€ et 1M€ (6,7% du marché), 5,6% des sites entre 1 et 10 M€ (17,3% du marché) et 1,1% des sites plus de 10 M€ et 74,5% du marché.

65% des sites réalisant moins de 10M€ sont rentables et 23% à l’équilibre alors que 75% des sites effectuant plus de 100M€ sont rentables et 12% à l’équilibre. Amazon regroupe 51% des clients, Fnac 24%, Cdiscount 17%, Leclerc 15%.

 

-68% des sites leaders vendent à l’international, 59% directement depuis la France, 41% via une présence physique locale, 21% par une présence sur les market places présentes à l’international. 28% des sites qui vendent à l’international sont présents dans plus de 10 pays.

 

53% des sites ont augmenté leur effectif en 2020 (au total 193 000 emplois estimés) et 47% prévoient de recruter en 2021.

 

-En Allemagne et en France, 52% des commerces indépendants qui vendent en ligne sont en croissance contre 39% pour les commerces qui fonctionnent uniquement hors ligne.
Les principaux avantages de la vente en ligne sont un chiffre d’affaires plus élevé et une augmentation de la fréquentation de leurs magasins physiques.

 

-La carte bancaire domine les paiements en ligne (80%), avec une part grandissante des solutions de paiement en 3 ou 4 fois. Une autre tendance est la progression des paiements par portefeuilles électroniques (11,5%).

 

-86% sont livrés à domicile, 64% dans un point relais, 41% dans un click&collect. 42% des e-acheteurs sont abonnés à au moins un service de livraison.

 

-Les places de marché (15% du chiffre d’affaires) ont fourni un débouché rapide et très réactif pour de nombreuses TPE/PME et ainsi limité le recul de leurs ventes. Les ventes réalisées par les marchands tiers sur les places de marché ont progressé de 27% en 2020, deux fois plus vite qu’en 2019.

⇒ L’e-commerce hors de France :

Le chiffre d’affaires 2020 est de 236Md€ au Royaume-Uni (+2% par rapport à 2019), de 94Md€ en Allemagne (+2%), de 68Md€ en Espagne (+29%) ; il est de 2 297Md€ en Chine (45% du commerce de détail) et de 792Md€ aux USA (14% du commerce de détail).

⇒ L’e-commerce aux entreprises

-Les ventes Internet aux professionnels ont progressé en 2020 (+11%) sur un rythme presque équivalent à celui des 3 dernières années grâce à l’accélération de la digitalisation des achats des entreprises qui a permis de compenser l’importante baisse d’activité des entreprises lors du 1er confinement.

 

-34% des clients interrogés estiment que la crise les a conduits à commander davantage en ligne, dont 70% estiment que cette évolution est désormais acquise.

 

-Les sites des distributeurs sont les plus utilisés (entre 57 et 61%) pour la recherche d’information avant de commander, devant les catalogues (entre 15 et 26%), l’information sur les produits par les fabricants (entre 12 et 20%), les avis clients (entre 13 et 21%), les contacts par téléphone (entre 7 et 20%).

 

Pour en savoir davantage : Étude : les chiffres clés du e-commerce en 2021 – BDM (blogdumoderateur.com)

 

SOMMAIRE

La génération des créations d’entreprise 2014-2019, en activité en 2019, fait état d’environ 300 000 emplois salariés.

Source : Insee, données Sine 2014 (1er semestre de l’année, créateurs d’entreprises interrogés entre septembre et novembre) et 2019, disponibles sur le site web de l’Insee.

 

Les services et certaines régions caractérisent ceux qui ont crée le plus d’emplois.

⇒ 5 ans, après combien d’emplois ?

Les créations pérennes à 5 ans de la génération 2014 ont perdu 38,7% de leurs entreprises, mais seulement 0,8% de leurs emplois (compris les non-salariés) et gagné 42,8% en termes de salariés (chefs d’entreprise salariés inclus), soit sur une année complète environ 300 000 salariés en activité pour cette génération et 444 000 emplois totaux (l’enquête porte sur les créateurs du 1er semestre ; une exploitation sur le second semestre a montré de fortes similitudes avec le 1er semestre et conduit à doubler les effectifs pour un chiffrement annuel approximatif).

⇒ L’emploi par activités

L’Insee, dans sa mise à disposition des tableaux, a fait le choix de les regrouper en 4 grands secteurs d’activité, ce qui restreint les possibilités d’analyse fine.

 

♦ Un grand constat s’impose : les services, notamment aux entreprises, ont beaucoup progressé en 5 ans, alors que la situation pour le commerce et pour l’industrie-construction est nettement moins favorable.

 

Si l’ensemble des emplois des pérennes à 5 ans (en 2019), comparées à celles en activité en 2014 a connu la stabilité (-0,8%), les services ont progressé de 18 et 12% alors que le commerce, HCR et transports régressait de 14% et l’industrie-construction de 6%.

 

En ce qui concerne les emplois salariés (chefs d’entreprises salariés compris), la progression a été de 43% , dont 107% pour les services aux entreprises, activités immobilières et financières,  66% pour les autres services voués aux personnes, vs 27% pour l’industrie-construction et 15% pour le commerce, HCR et transports.

♦ 2019 au regard de 2014 a connu une progression de 33% du nombre d’employeur

L’Insee propose pour 2014 deux données, le fait d’être employeur au démarrage, le fait d’être employeur au moment de l’enquête (vers la fin d’année 2014, le temps de la 1ére montée en puissance). Considérant que ce dernier chiffre est plus signifiant pour comparer 2014 et 2019, c’est cette base de comparaison qui sera opérée, tout en montrant la nette évolution entre le démarrage et le moment de l’enquête.

 

La mise à disposition plus fine des activités sur la thématique employeur permet de mieux cerner comment chaque activité a progressé quant à l’importance des employeurs.

Si globalement les services aux entreprises ont beaucoup progressé (+65%) en tant qu’employeur, c’est entre fin 2014 et 2019 surtout le fait des activités immobilières (+103%), de l’informatique (+78%) et des autres services aux entreprises (60%), mais peu des activités financières et assurance (25%). De fait,  les services aux entreprises sont 21% des employeurs 2019 pérennes et 32% du solde employeurs 2019-employeurs 2014.

 

Les service aux personnes viennent ensuite (+33%), notamment dans le domaine santé/éducation (+43%) et plus modestement dans celui des services aux particuliers (où la coiffure-esthétique tient une grande place) avec 23%.

 

Vient ensuite le commerce (+26%) dont les activités commerce de gros, de détail, HCR et transport ne sont pas détaillées.

 

Enfin le groupe industrie-construction (+22%) : industrie et BTP sont proches dans leur progression 2014-2019 (tout comme au sein de 2014).

⇒ Une comparaison hommes et femmes

Les emplois totaux ont un peu plus chuté dans les entreprises dirigées par des femmes (-4,2% vs +0,3 pour les hommes), mais sont à proximité pour les emplois salariés intégrant les dirigeants salariés. Par contre le nombre d’emploi moyen par entreprise en 2019 est plus faible dans les entreprises dirigées par des femmes (2,67 contre 3,22).

⇒ L’évolution des emplois des entreprises pérennes dans les régions

En 2019, Sine dénombre 33 071 entreprises pérennes employeurs et 150 943 salariés, y compris les dirigeants salariés (par contre les tableaux fournis ne donnent pas le nombre de salariés hors dirigeants, ce qui aurait été fort utile pour saisir l’évolution des effectifs salariés hors dirigeants).

 

Le nombre moyen de salarié par entreprise est de 4,56 (intégrant les dirigeants salariés). L’ile-de-France (5,41) et le Pays de Loire (5,06) se différencient des autres régions. Certaines régions ont un effectif moyen bien plus faible telles les régions du sud (Paca avec 4,03, l’Occitanie avec 3,94, la Corse avec 3,14) mais aussi la Bourgogne-Franche-Comté (3,52) et la Bretagne (3,9).

Noter la situation plutôt favorable des DOM (hors la Guyane plus modeste).

Le solde d’emplois salariés issus des entreprises pérennes, au regard des salariés présents fin 2014 correspond en France à 30% des emplois salariés de 2019.

Certaines régions ont un % plus favorable telles le pays de Loire (37%), Auvergne-Rhône-Alpes (36%), l’Ile-de-France (34%) ou la Nouvelle Aquitaine (33%), alors que d’autres ont un % plus faible dans les régions de l’est (Grand Est 13%, Bourgogne-Franche-Comté 17%).

Noter aussi l’importance des emplois disparus par région : au total 32 243, un chiffre plus faible que le solde d’emplois de salariés nouveaux.

 

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