Archives mensuelles : mai 2021

Le pain conserve une place de premier choix dans l’alimentation des Français.

L’institut d’études QUALIQUANTI a réalisé pour la FEB en partenariat avec Intercéréales, l’Alliance 7, le SYFAB, le CSFL et le CEBP, 5 ans après, une enquête sur les Français et le pain.

 

Non seulement il est toujours apprécié des Français, mais ces derniers estiment qu’il est de qualité.

 

87% déclarent avoir toujours du pain chez eux et 48% ne pourraient pas s’en passer.  Le dîner reste le repas au cours duquel les Français consomment le plus de pain (77%), suivi du déjeuner (76%) et du petit-déjeuner (65%). Les Français déclarent consommer en moyenne 105 grammes de pain par jour en semaine contre 114 grammes en 2015.

 

96% des consommateurs sont de plus en plus satisfaits de la qualité des produits : En 2021, les trois critères d’achat du pain sont le goût, la fabrication traditionnelle et la fraîcheur. 65% d’entre eux perçoivent une amélioration de la qualité du pain et les labels rassurent. Le pain 100% français est plébiscité par la majorité des personnes interrogées. 52% sont sensibles à l’origine du blé ; 73% trouvent important un pain fabriqué à base de blé cultivé en France.

Le pain bio bénéficie d’une image positive : si une majorité en achète, cela reste occasionnel pour près des deux tiers des interrogés ; 7% déclarent en acheter souvent.

 

La baguette produit star face à la diversité de l’offre.

La baguette tradition est toujours la favorite pour 41% des Français. Elle est appréciée des hommes (45% ) et des CSP+. La baguette classique arrive en seconde position et séduit en majorité les – de 45 ans. Les consommatrices préfèrent quant à elles le pain aux céréales (22% vs 9% des hommes). En dehors des baguettes, ce sont le pain complet, le pain de campagne et de céréales qui remportent la faveur des consommateurs. Le pain sans gluten n’arrive que tout en bas du classement des pains consommés. Le pain de mie quant à lui est consommé par 86% des Français.

 

La boulangerie indépendante reste le lieu d’achat n°1 du pain malgré un léger recul (baisse de 6 points par rapport à 2015), suivi des grandes et moyennes surfaces (45%) et des réseaux de boulangeries (25%). Avec la crise sanitaire et les confinements, les habitudes d’achats ont changé : on achète le pain dans une boulangerie plus proche de chez soi par commodité et en solidarité avec les “petits commerçants”. Pour les interrogés, le lieu d’achat est guidé par la découverte de nouveaux produits, le choix de la cuisson du pain et les offres promotionnelles.
Il est à noter que les acteurs du pain ne cessent d’innover pour répondre à la demande des plus jeunes consommateurs avec par exemple le click & collect et la livraison à domicile.

 

La tendance anti-gaspi en hausse. Le succès du pain frais congelé ne se dément pas.

80% des Français congèlent leur pain ; 52% déclarent en avoir en permanence au congélateur. 66% n’hésitent pas à stocker du pain frais tout juste acheté ; 22% congèlent des restes de pain pour les consommer plus tard. Le pain rassis est volontiers utilisé : en priorité pour se régaler de pain perdu, pour nourrir des animaux ou pour agrémenter la soupe sous forme de croûtons. Les participants témoignent d’une forte sensibilité à la lutte contre le gaspillage notamment sur les actions engagées par les points de vente.

 

Le pain toujours premier choix dans l’alimentation des Français. Cinq ans après l’étude réalisée en 2015 par la Fédération des Entreprises de Boulangerie Pâtisserie, les Français sont toujours aussi satisfaits de la qualité du pain acheté (96% en 2021 / 95% en 2015) et souhaitent avoir plus d’informations sur l’origine de la farine.

 

Pour en savoir davantage :

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Les embauches ont chuté au 4éme trimestre, notamment du fait du confinement.

La chute des emplois au 4éme trimestre 2020 touche toutes les tailles d’établissement et tout les types de contrat, et s’inscrit plutôt dans le tertiaire.

 

Au 4éme trimestre 2020, en France métropolitaine, 4 658 200 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs), sans compter les missions d’intérim. Après le rebond observé au 3éméme trimestre, le nombre d’embauches se replie au 4éme trimestre (-7,6% après +64,2% au trimestre précédent et -23,9% sur un an), notamment dans la région Île-de-France. En moyenne en 2020, les embauches (hors intérim) chutent de 25,2% en France métropolitaine et de 31,2% en Ile -de-France.

 

Cette baisse est le fait de tous les établissements, quelle que soit leur taille, plus marquée dans ceux de moins de 10 salariés (-13,6% après +110,7% au trimestre précédent) et ceux de 10 à 49 salariés (-11,9% après +62,2% au trimestre précédent) par rapport à ceux de plus de 50 salariés (-1,2% après +44,6%). Sur un an, le repli des embauches reste plus marqué pour les petits établissements (-35,7% pour les moins de 10 salariés, -29,5% pour les établissements comptant entre 10 et 49 salariés contre -10,9% pour les établissements de plus de 50 salariés).

 

Ce repli des embauches concerne davantage le secteur tertiaire (-8% après +66,2% au
3émetrimestre) et dans une moindre mesure le secteur de la construction (-4,3% après +48,5%). Les embauches sont stables dans l’industrie.

 

En outre, le nombre de missions d’intérim débutées au 4e trimestre 2020 continue à progresser (+3,2% après +59,6%) pour atteindre 4 579 300 en métropole, hors agriculture ; toutefois, sur un an, le nombre d’embauches d’intérimaires reste en recul (-11%).

 

La baisse des embauches concerne à la fois les CDD et les CDI : -6,7% de signatures de CDD (soit 3 890 800, après +64,3% au 3émetrimestre 2020) et -11,9% pour les CDI (soit 767 400, après +63,3%). Sur un an, les embauches en CDD chutent plus fortement que celles en CDI (respectivement -24,6% contre -20,2%).

 

Pour en savoir davantage : Les embauches et les fins de contrats rechutent au 4e trimestre 2020 (travail-emploi.gouv.fr)

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Lors de recrutement, les femmes ne sont pas discriminées au regard des hommes.

Méthodologie : un testing à partir de 4800 candidatures (2400 femmes et 2400 hommes). Les métiers ont été choisis de manière à mesurer les écarts liés au sexe dans différents segments du marché du travail, qui se distinguent par le degré de féminisation du métier, le niveau de qualification mesuré à partir de la nomenclature des familles professionnelles de 2009 et le niveau de tension du recrutement (faible ou élevé), qui est défini à partir des difficultés de recrutement déclarées dans l’enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) de 2019.

 

Fort peu de différences en moyenne entre le taux de réponse à des candidatures que la personne soit femme ou homme.

 

Un tiers a reçu une réponse manifestant un intérêt de la part du recruteur et ce taux de rappel ne diffère pas selon qu’il s’agit d’une candidate ou d’un candidat ; de même, sur les taux de refus (autour de 17%) et de non réponse (1 sur 2), on ne constate pas non plus d’écarts significatifs selon le sexe suggéré par le prénom des candidats.

 

Les femmes ne sont pas davantage discriminées à l’embauche dans les métiers où la proportion d’hommes est importante et pour lesquels les stéréotypes de genre auraient pu jouer en leur défaveur. De façon similaire, on ne détecte pas d’effet très net des difficultés de recrutement au sein d’un métier (la « tension» du métier) ou encore de l’origine sociale que pourrait suggérer le prénom du candidat.

 

Des différences apparaissent en revanche selon :

♦ le niveau de qualification des métiers  : les femmes sont favorisées par rapport aux hommes parmi les métiers les plus qualifiés, notamment ceux avec fonction d’encadrement tandis que l’inverse se produit parmi les métiers peu qualifiés.

 

♦ Le même type de relation s’observe pour l’âge : parmi les candidats les plus âgés (48 à 55 ans), ce sont les femmes qui sont favorisées, tandis que parmi les plus jeunes (23 à 30 ans) ce sont les hommes.

 

♦  De façon assez surprenante l’ajout d’indications maritales ou même de périodes d’inactivité sur les CV a peu d’effet sur les chances d’être contacté par un recruteur potentiel. En effet, les taux de rappel des candidats sont sensiblement équivalents, variant de 30% pour les inactifs ou inactives, en couple avec deux enfants à 36% pour les célibataires avec deux enfants.

 

Si les femmes ne sont pas discriminées en moyenne, elles apparaissent favorisées lorsqu’elles sont qualifiées et candidatent à des métiers avec fonction d’encadrement, et défavorisées lorsqu’elles sont peu qualifiées et candidatent à des métiers peu qualifiés ; ce contraste entre métiers qualifiés et peu qualifiés est largement tiré par les métiers les plus masculinisés.

 

Pour en savoir davantage : 2021-26.indd (travail-emploi.gouv.fr)

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Si une majorité de TPE/PME avaient renforcé leurs fonds propres avant la crise sanitaire, 20% étaient en difficulté.

L’Observatoire du financement des entreprises (OFE) a été créé en 2010 à la suite d’États généraux de l’industrie qui avaient mis en évidence des lacunes en matière d’information sur le financement des entreprises. Pour y remédier, le Gouvernement a décidé de créer un observatoire dédié, avec pour objectif de dégager une vision commune sur les questions du financement des entreprises et particulièrement des PME.

Ses rapports sont publics et accessibles sur le site de la Médiation du crédit aux entreprises (https://mediateur-credit.banque-france.fr/liste-chronologique/les-rapports-de-lobservatoire-du-financement-des-entreprises).

 

Du fait de la crise sanitaire, 43% des dirigeants de TPE/PME font état d’un recul du niveau de leurs fonds propres, 16% déclarant que leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise.

⇒ Les PME et TPE ont sensiblement renforcé leurs fonds propres depuis 2011

Une croissance moyenne de près de 6% par an, contre 4,3% pour les ETI et 2,6% pour les grandes entreprises sur la même période a permis des reports à nouveau apportant une contribution de plus de la moitié de la croissance de capitaux propres, alors que les augmentations de capital (capital social et primes d’émission) ne représentant que 20% de la croissance des capitaux propres.

 

♦ Les PME

 

Les PME ont très fortement accru la part des capitaux propres dans le total de leurs ressources, passant de  37,8% en 2007 à 41,4%. 

Par ailleurs le taux d’endettement financier brut des PME connaît une baisse importante et continue : corrigée des doubles comptes, la dette financière en 2019 est de 77% des capitaux propres pour les PME, 111% pour les ETI et 125% pour les grandes entreprises.

 

♦ Les TPE

 

Les fonds propres des TPE progressent fortement en 2015 et 2016 (+ 9% par an), puis ralentissent en 2017 et 2018 (+ 6% et + 5%) ; en 2015 et 2016, les résultats mis en réserve ont contribué pour 7% contre 2% pour le capital externe. En 2017 et 2018, la croissance plus modérée résulte d’une moindre progression des résultats.

 

En 2018, les fonds propres représentent 36% du total de bilan des TPE en 2018, devant les dettes financières (29%), les autres dettes courantes (21%) et les dettes fournisseurs (10%).

La part des fonds propres passe de 32% en 2014 à 36% en 2018.

La part des résultats s’accroît dans le bilan des TPE, de 16% en 2014 à 20% en 2018 d’où une progression de l’autofinancement  et un recul du financement externe ; le poids du total des dettes dans le bilan passe de 64 en 2014 à 60% en 2018.

 

Entre 2014 et 2018, la part des ressources stables progresse de 64% à 66%, l’augmentation des fonds propres faisant plus que compenser le recul des dettes financières et constitue des sources de financement de moyen long terme pour les investissements.

 

Cette amélioration concerne tous les secteurs d’activité, notamment les HCR et les services aux particuliers, avec une progression proche de 20% du fait du dynamisme des résultats réinvestis. Toutefois, les TPE des HCR, des services aux particuliers et de l’immobilier restent les moins capitalisées, la part des fonds propres y étant inférieure à 30%. À l’opposé, les TPE des services aux entreprises et celles de l’informatique-communication sont les plus capitalisées avec respectivement 45% et 41%, contre 32% pour l’ensemble des autres secteurs.

 

Cette part importante de fonds propres s’explique d’abord par le poids élevé du capital social (21% contre 12% en moyenne pour l’ensemble des autres secteurs).

Dans les services aux entreprises, le niveau élevé est également imputable à la part des résultats (22%).
Dans l’informatique-communication, la part du capital social dans le bilan est supérieure à celle des résultats (21% et 15% respectivement).
Dans ces deux secteurs, on y trouve une part élevée de jeunes entreprises innovantes, des start-up très intégrées dans l‘économie numérique, des créateurs très qualifiés, des apports en capital initiaux élevés, et une importance du financement externe non bancaire (émission d’actions, recours aux business angels, aux fonds d’investissement en capital-risque, etc.).

Dans la plupart des activités, cette diminution résulte d’une moindre progression des dettes financières par rapport à celle des fonds propres.

⇒ Mais 20% des PME font face à des problèmes de fonds propres

Cette sous-population se décompose en PME présentant des capitaux propres négatifs (9%) et en PME présentant des capitaux propres positifs mais des taux d’endettement de plus de 200% de leurs capitaux propres.

 

1/3 des TPE se caractérise en 2018 par des structures financières très dégradées Elles sont particulièrement nombreuses dans l’immobilier (26%), les HCR (23%) et les services aux particuliers (23%) ; il s’agit souvent de jeunes entreprises.

Au total, en 2018, le montant de fonds propres négatifs des TPE s’élevait à 17Md€.
10% des TPE ont un taux d’endettement supérieur à 2014, même si depuis 2014, cette part a diminué de 13 à 10%. Cette part est de 15% dans les HCR et seulement de 4 à 6% dans les services aux entreprises.

 

La proportion de TPE surendettées décroît avec l’ancienneté : 14% des jeunes TPE, 9% des TPE entre six et dix ans d’ancienneté et 7% des TPE matures.

 

Les TPE connaissant une insuffisance de fonds propres sont les plus exposées à un risque de défaillance :  la présence de fonds propres négatifs multiplie par trois le risque de défaillance à un an, alors que le fait d’avoir des fonds propres élevés (supérieurs à 50% du bilan) diminue de 60% le risque de défaillance.

⇒ La situation avec la crise sanitaire

Pour limiter ces effets défavorables et les tensions de trésorerie, les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs financiers d’appui. Ces mesures ont permis à plus des 2/3 des entreprises ayant subi un choc de trésorerie négatif à l’occasion du confinement, de maintenir leur trésorerie à un niveau opérationnel.

 

Au terme de l’année 2020, les données publiées par la Banque de France sur l’impact de la crise sur la situation financière des entreprises montrent une double évolution :
-une augmentation de la dette brute des sociétés non financières de 217Md€ (soit + 12% par rapport à son encours de fin 2019), sous l’effet de la progression des crédits bancaires (+139Md€) et du dynamisme des émissions de titres de créances (+ 77Md€),
-une augmentation de leur trésorerie de 200Md€ (+ 29% par rapport à son encours de fin 2019), portée essentiellement par les dépôts à vue (+ 159Md€).

 

Au total, l’endettement financier net (dette brute – trésorerie) des sociétés non financières s’établit à 17Md€, bien inférieure, par exemple, à la hausse de la dette nette en 2019 (51Md€). 

 

Selon le baromètre trimestriel de Bpifrance Rexecode de février 2021 : 43% des dirigeants de TPE/PME font état d’un recul du niveau de leurs fonds propres depuis le début de la crise, 16% déclarant que leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise.

 

Toutefois, 55% des dirigeants de PME /TPE comptent investir en 2021, soit un niveau comparable à celui observé un an plus tôt.

 

Le besoin de renfort ciblé en fonds propres est estimé à 50Md€ dont environ 20Md€ avec un soutien public.
 

La réduction des fonds propres provient de l’utilisation de la trésorerie, pour faire face aux échéances, du recours à de l’endettement externe pour plus de 2 M€ en moyenne et qui inclut à la fois la dette privée et le report de charges fiscales et sociales et de la dégradation usuelle de l’actif existant.

⇒ Une solution parmi d’autres : l’intervention de Bpifrance et les prêts d’honneur

Bpifrance investit en fonds propres dans les TPE/PME/ETI françaises de façon directe (fonds de capital investissement gérés par Bpifrance) ou indirecte via des souscriptions dans des fonds de capital investissement français, aux côtés d’investisseurs privés (activité de fonds de fonds).

Les investissements en matière de capital innovation représentent 3Md€ d’actifs sous gestion en 2019 pour environ 200 participations, le capital développement et transmission direct 9Md€ pour plus de 600 participations.

 

♦ Avec Initiative France :18 000 projets financés ayant contribué à la consolidation ou à la création de 50 000 emplois. Ces prêts d’honneur facilitent l’accès à des financements bancaires avec un effet de levier moyen de 8 ; ainsi en 2019, les 208M de prêts d’honneur ont permis d’obtenir 1,6Md€ de prêts bancaires. Ils sont complétés par un accompagnement qui conduit à un taux de pérennité à trois ans de 92%.

Une enquête menée par le réseau à la sortie du premier confinement (10 000 entreprises répondantes) a mis en exergue l’importance de la constitution de fonds propres comme facteur de résistance à la crise et a révélé une fragilisation plus marquée pour les entreprises de moins de 18 mois d’existence et une confiance plus grande pour les entreprises ayant 2 à 3 ans d’existence.

 

Globalement, 31% des projets ont un plan de financement inférieur à 45 000€, 45% se situent entre 45 000 et 155 000€, et 24% au-delà.
Le plan de financement moyen (118 000€) repose sur 24% d’apport personnel, 8% de prêt d’honneur et 68% de prêt bancaire. Le plan de financement d’une entreprise en reprise (167 500€) est près de deux fois plus élevé qu’en création (91 000€), ce montant se situant à près de 120 000€ pour les entreprises en croissance.

 

♦ France Active a accompagné et financé en 2020, près de 30 000 entreprises, dont la croissance d’entreprises en ESS pour 410M€ mobilisés. Cela a permis la création ou la consolidation de 58 000 emplois.100M€ ont été consacrés en 2020 au Pacte Relance. 
Au-delà de cette offre conjoncturelle, France Active poursuit son soutien en fonds propres et quasi fonds-propres via France Active Investissement, pour répondre au respect du juste équilibre entre le souci de concilier la performance sociale et l’utilité sociale des entreprises investies. Depuis deux ans, plus de 10M€ ont été investis en fonds propres et 47M€ en quasi-fonds propres, en particulier des entreprises de l’ESS. France Active travaille actuellement à renforcer son action en quasi fonds-propres avec des prêts participatifs à maturité plus longue. 

⇒ Une brève comparaison avec l’Allemagne et l’Italie

Les fonds propres des entreprises françaises se situent à des niveaux comparables à ceux de ses deux grands voisins de l’UE, l’Allemagne et l’Italie : rapportés au total du bilan, les fonds propres étaient de 33% en France en 2017, contre 34 % en Allemagne et en Italie. Le constat est similaire sur les seules PME, avec un ratio de 36% en France, un peu inférieur à l’Allemagne (39%) mais un peu supérieur à l’Italie (32%).

 

Pour en savoir davantage : cp_ofe_fonds_propres_0.pdf (banque-france.fr)

 

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Quelle évolution pour les taxis et plus encore pour les VTC ?

Une approche assez exhaustive rare et une comparaison avec les USA et la Grande-Bretagne.

 

Taxis et VTC ont été frappés de plein fouet par la crise sanitaire du Covid-19, une situation bien plus difficile que celle de l’ensemble de l’économie. Cet impact ne s’est pas pleinement résorbé dans les périodes de déconfinement (l’été 2020 notamment).

⇒ Le marché des taxis et VTC en France

Le marché a progressé bien plus rapidement qu’avant l’existence des plateformes de VTC dans les années 2014-2018. Ainsi, d’après le ministère de tutelle, le nombre de véhicules-kilomètres en VTC a été multiplié par 2,2 en France entre 2014 et 2018 ; la part représentée par la région parisienne étant estimée de 70 à 75% du total de cette activité.

 

Cette croissance s’explique à la fois par une hausse du nombre de véhicules en circulation et du nombre de kilomètres parcourus par véhicule (qui reste toutefois très inférieure à ce même nombre pour les taxis parisiens ou de province : 45 000 km par an contre près de 60 000 km pour les taxis parisiens et de province), avec notamment une part de chauffeurs de VTC qui exercent en parallèle une autre activité.

 

Les inscrits au registre d’exploitation des VTC (REVTC) en France, la donnée la plus fiable sur l’activité, sont passés de 13 500 mi-2015 à 47 500 début 2020 (dont 22 800 pour la zone de la préfecture de police de Paris). Cette croissance spectaculaire intègre masque probablement une part significative d’exploitants devenus inactifs mais toujours inscrits (autoentrepreneurs notamment, 41% en 2019).

⇒ L’impact sur la pollution et les embouteillages

L’impact des VTC sur la congestion des grandes villes est considérable. A Paris, en dépit d’une nette réduction de la flotte automobile au cours des dernières années, la vitesse moyenne de circulation a continué de reculer, et même plus fortement de 2014 à 2018 qu’au cours des dix années précédentes (de 16,4 km/h sur le réseau instrumenté en 2004 à 15,2 km/h en 2014 et 13,9 km/h en 2018).

 

De plus le parc le parc de véhicules restant encore très largement à moteur thermique, la pollution est notoire : seuls 11% des VTC étaient hybrides ou électriques fin 2018, contre 87% en diesel, Ces proportions étant respectivement de 40% et 59% pour les taxis de Paris ; de même, 16% des taxis parisiens dépassaient les 4 ans d’âge, contre 40% des VTC. 

⇒Une comparaison avec l’étranger

A titre de comparaison, aux Etats-Unis, les 9 agglomérations principales représentaient ainsi 70% du nombre de trajets en VTC en ne pesant que moins d’un quart de la population du pays. Sur l’ensemble des États-Unis, le nombre de trajets aurait ainsi triplé entre 2012, année où l’activité des plateformes de VTC était encore quasi inexistante, et 2018. Dans la même période, les trajets en taxis auraient diminué de plus de 50% sous l’effet de cette nouvelle concurrence. Les données relatives à New York sont assez similaires, avec une progression très soutenue de l’activité et du nombre de VTC depuis les années 2012-13. 

 

Plusieurs études menées en 2017-2018 sur les grandes métropoles américaines font ressortir un pourcentage compris entre 2 et 22% des utilisateurs de VTC qui n’auraient pas effectué leur déplacement en l’absence de l’offre existante de VTC (12% à New York); par ailleurs, seulement 40% auraient choisi un taxi ou une voiture personnelle pour effectuer leur trajet.

 

A Londres, l’une des rares grandes métropoles avec New York où préexistait déjà un marché important de VTC avant l’apparition des grandes plateformes, le nombre de véhicules et de chauffeurs connaissait un bond majeur entre 2013/2014 et 2017/18 (doublement du nombre de chauffeurs en 3 ans), avant de se stabiliser. 

⇒ les changements réglementaires en cours

A Paris (sous l’autorité du législateur national), comme à Londres et New York (par les régulateurs locaux), des règles ont imposé l’enregistrement obligatoire des opérateurs, des véhicules et des chauffeurs. L’activité a été strictement cantonnée à la course sur réservation, à l’exclusion de la maraude permise aux taxis. Ces derniers ont aussi conservé leurs privilèges de stationnements (stations) et de circulation (voies réservées).

 

Des exigences relatives aux chauffeurs de VTC ont été introduites un peu partout pour assurer une qualité de service minimale aux clients : maîtrise de la conduite, connaissance de la réglementation, maîtrise de la langue officielle et le cas échéant de l’anglais… Les véhicules utilisés, au départ sans contrainte, ont été aussi encadrés, notamment après l’interdiction quasi-totale dans le monde de l’offre des plateformes mettant en relation de simples conducteurs particuliers avec des clients. Certains ont choisi de taxer la circulation dans certaines zones des métropoles (mise en œuvre à Londres, dans de nombreuses agglomérations américaines, souvent évoquée à New York), en traitant le cas échéant différemment taxis et VTC, d’autres de limiter purement et simplement le nombre de VTC autorisés, pour une période limitée et renouvelable.

 

En dépit de ces régulations, le secteur et d’abord l’activité de VTC semblent marqués par une fraude encore importante. A Paris, d’après les données de la préfecture de police, près de 3 000 infractions ont été relevées en 2019, en particulier au titre d’une signalisation manquante, d’un usage de carte professionnelle falsifiée ou utilisée par un autre chauffeur que son titulaire, etc.

A New York, le régulateur constate une fraude toujours endémique, en particulier s’agissant de la maraude interdite de VTC dans la ville (plus de 10 000 infractions sanctionnées en 2019) ou des chauffeurs ou intermédiaires opérant sans licence (plus de 7 500 verbalisations en 2019).

 

Contrairement aux taxis pour lesquels le tarif des courses est fixé par le régulateur (ainsi que le nombre de licences), les chauffeurs VTC dépendent exclusivement des plateformes pour le prix, la fourniture et l’exécution des prestations. La question du lien de subordination des chauffeurs aux plateformes a ainsi contraint celles-ci à ajuster un certain nombre de leurs règles internes, par exemple en permettant aux chauffeurs d’exercer sur plusieurs plateformes à la fois ou encore en supprimant les sanctions relatives à leur absence de réponse à des courses proposées pendant leur temps de connexion.

⇒ Les chauffeurs de VTC, une population au turn-over élevé et souvent précaire

En France, les données publiées par l’Insee début 2020 et relatives à l’année 2016 illustrent la faiblesse des revenus de ces chauffeurs, le revenu moyen étant près de moitié inférieur à celui des chauffeurs de taxis, et proche du niveau du RSA, voire en moyenne de 650€ par mois selon l’Acoss.

 

La précarité structurelle de la profession de chauffeurs VTC explique le turn-over élevé observé un peu partout, et qu’on peut estimer supérieur à 20% à Paris au vu des statistiques sur l’évolution de l’effectif et le nombre de nouveaux entrants dans la profession (après succès aux examens). Cette volatilité s’explique aussi par les effets temporaires de dispositifs, en particulier l’Acre, qui constitue une forte incitation à l’entrée d’un demandeur d’emploi dans cette profession où la barrière à l’entrée reste faible, avant son extinction au bout de 3 ans d’activité (et désormais, depuis 2020, après un an) ; le revenu net du chauffeur, qui serait de 10 740€ pour l’année en temps normal, atteindrait environ 26 000€ la première année d’activité pour un chauffeur-entrepreneur cumulant l’Acre et l’Arce.

 

Une stabilisation progressive observée avant la pandémie
A Paris, s’agissant des taxis, le nombre d’autorisations de stationnement (ADS) est resté relativement stable depuis 2015 (18 524 ADS au maximum début 2020 contre 17 770 en 2015).  La régularisation des anciens chauffeurs sous statut « Loti », semblait se tasser en 2020 ; la préfecture de police fait ainsi état d’un nombre d’inscrits qui aurait progressé de moins de 10%
entre la fin 2018 et la fin 2019. Par ailleurs, une partie des inscrits seraient là aussi sans activité effective : la profession connaît un taux de turn-over très important, avec une part significative d’auto-entrepreneurs économiquement inactifs.

 

Le prix moyen de rachat de place s’était effondré à Paris d’environ 220 000€ fin 2014 à 120 000€ au printemps 2016, se stabilisant depuis à 114 000€ en 2019. Le nombre de transactions a par ailleurs été relativement similaire en 2018 et 2019.

 

Les effectifs salariés du secteur des taxis et des VTC recensés par l’Acoss (y compris dirigeants assimilés salariés, par exemple en SASU), et qui constituent donc une part de la population des chauffeurs taxis et VTC, ont modérément progressé au cours des dernières années (+2% en2018, +4% en 2019, à 29 582 pour la France entière).

 

Enfin, après un bond des candidatures en 2019 aux examens de taxis et VTC principalement attribuable aux candidats VTC, on observe une stabilisation en Ile-de-France. En 2018, le nombre de nouveaux admis aux deux professions dans l’année était de 8 301; le taux de succès aux examens est par ailleurs élevé (taux d’admissibilité en Ile-de-France de 79% en 2018 , de 70% en 2019 et de 77% en 2020).

⇒ Il en est de même à l’étranger : une forme d’équilibre offre-demande semble se dessiner.

A Londres, l’année 2019 a marqué un léger recul, avec une diminution de 2% des trajets par rapport à 2018 (dans le contexte d’une hausse de 0,4% de l’ensemble des trajets). Le nombre de chauffeurs de taxis passait sous les 20 000 en 2019/20, tandis que celui des chauffeurs de VTC augmentait légèrement à 115 000 après deux années de recul, et toujours endessous de son pic de 2017 (près de 120 000).

 

A New York, une même tendance est observable. Le nombre de VTC a diminué d’environ 2 000 entre 2018 et 2019, résultat à la fois d’un « cap » imposé aux opérateurs de VTC sur le nombre de véhicules autorisés et d’une activité elle-même saturée.

⇒ Avec la pandémie

Sur l’ensemble de l’année 2020, le recul de l’activité à Paris peut être estimé à au moins 40% pour les taxis, et certainement davantage pour les VTC. 

Des observations sont similaires peuvent être faites à Londres, où le trafic a chuté jusqu’à 90% pour les taxis et 80% pour les VTC au cœur du premier confinement (avril 2020) pour converger progressivement vers un recul de 40% pour les VTC et de 55% pour les taxis fin août – début septembre, lorsque l’activité économique était à peu près revenue à la normale.

 

Une demande durablement affectée par plusieurs freins ?

 

-Le téletravail : de marginale auparavant, la pratique deviendrait très répandue dans les services à l’avenir. Dans le même temps, l’activité de formation, de congrès, de conférences semble devoir être durablement réduite au profit de webinars et autres réunions à
distance.

 

-Une diminution structurelle du tourisme et des voyages d’affaires : a la fois avec le recours aux conférences à distance, à la fois du fait des restrictions pour protéger l’environnement et le climat.

 

– Une diminution de la population à Paris et en petite couronne : la population de Paris a diminué de 20 000 et vieillissait sensiblement, mais celle de la petite couronne progressait de 220 000, et celle de la grande couronne de 260 000 ; les emplois augmentaient de 26 000 dans Paris, de 67 000 en petite couronne et étaient stables en grande couronne. Mais des scénarios sont envisagés, comme la délocalisation d’une partie des emplois de la régioncapitale vers sa périphérie plus lointaine (grande couronne) ou même très au-delà, à la fois pour des raisons relatives à la différence de prix du foncier et à ces nouvelles possibilités de travail à distance.

 

-Une part plus élevée de la consommation de biens et de repas par livraison

 

– De nouvelles évolutions modales des transports en métropole : au profit notamment du vélo, de la marche ou de nouvelles alternatives comme les flottes de véhicules et scooters électriques en libre-service ou celles des trottinettes électriques ; l’Omnil relevait pour 2019 840 000 trajets quotidiens en vélos en Ile-de-France, 130 000 en trottinettes et 180 000 déplacements en taxis et VTC.A l’inverse, l’usage du véhicule particulier continuait de reculer en cœur de métropole, et la part des transports en commun de progresser.

 

– Une poursuite de la réduction de la place accordée aux voitures sur la chaussée

Toutefois, si un recul significatif de l’usage des véhicules particuliers venait à se confirmer, la demande de VTC et taxi devrait être au moins stable.

 

Pour en savoir davantage : le-marche-des-taxis-et-vtc-parisiens-et-la-pandemie-covid-19-fev21.pdf (wordpress.com)

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Contrairement à ce que l’on entend souvent l’accès au crédit bancaire des TPE et PME est largement favorable.

Le rapport a pour objectif d’établir un bilan sur l’offre de services bancaires à destination des TPE et PME, distinguant la situation de chacune de ces catégories d’entreprises et précisant les éventuelles différences par secteur d’activité.

 

L’accès au crédit bancaire, notamment en 2020, mais aussi depuis 2012 est particulièrement favorable aux entreprises en place qu’il s’agisse des TPE et PME. L’analyse ne prend toutefois pas en compte de façon spécifique la création d’entreprise ou les entreprises en difficulté, voire l’auto-censure.

⇒ Les services offerts par les banques aux TPE et PME

Les banques sont présentes au travers de près de 36 000 agences, auxquelles s’ajoutent plusieurs centaines de points de contacts dédiés, maisons des entrepreneurs et centres d’affaires ; le secteur bancaire français est celui qui possède le plus d’agences en Europe. La proximité de la banque ressort comme le deuxième critère de choix des entreprises.

 

55 000 conseillers Pro et chargés d’affaires dédiés et 25 000 gestionnaires middle back sont à disposition des entreprises. L’expertise des conseillers est assurée par des parcours de formation (en moyenne, 35 heures de formation annuelles). La relation et la compétence du chargé de clientèle est le premier critère de choix pris en compte par les entreprises. 

 

Le recours aux services sur internet est important : 81% des chefs d’entreprise utilisent le site internet de la banque et 54% l’application mobile.

Des baromètres de satisfaction et différents dispositifs d’écoute sont mis en place;

⇒ Perception des dirigeants de TPE/PME

-80% des PME ont le sentiment d’avoir été soutenues par leur banquier, suite à la crise Covid (enquête CPME d’avril 2020) et 81% des dirigeants de TPE font confiance à leur banque professionnel (baromètre InExtenso/Deloitte).
les deux principales sources de satisfaction sont la disponibilité et la stabilité du conseiller (baromètre BPI – février 2019).

 

-L’enquête CMA France,  CPME, MEDEF et U2P d’octobre/novembre 2020 montre que 64% ont une seule banque. Dans 50% des cas, la relation avec leur banque est totalement satisfaisante, notamment sur la gestion de comptes (61%), la fourniture de moyens de paiement(65%) et les solutions d’encaissement (56%), moins sur les facilités de trésorerie (42%) et le financement des investissements (44%).

Pour plus de précision voir l’article consacré à cette enquête dans cette même note d’analyse :”La moitié des dirigeants de TPE/PME sont nettement satisfaits de leur banque”

⇒ Une cartographie des conditions tarifaires :

Les observations reposent sur l’examen des conditions tarifaires communiquées par 11 banques représentatives des réseaux généralistes et mutualistes, malheureusement pas toujours comparables mais dont on peut tirer des enseignements. 

 

♦ Les offres commerciales de chaque banque indiquent une similarité des offres de services bancaires et de solutions de financement proposées aux clients PRO et aux clients PME avec des déclinaisons adaptées ; généralement les tarifs sont plus avantageux pour les clients Pro que pour les PME :

-certaines banques rendent gratuits ou réduisent les prix de certains services aux clients PRO alors qu’ils restent payants pour les PME, notamment pour les services bancaires (gestion de compte, service de banque en ligne et moyens de paiement), dont l’intensité d’utilisation est plus modeste,

-Il en est de même pour les solutions de financement (facilité de caisse, autorisation de découvert et financement moyen et long termes) pour lesquels les frais d’étude sont souvent inférieurs, mais ce n’est pas le cas des frais d’incidents.

 

Toutefois, le degré de diversification tarifaire, toutes catégories de services confondues, apparaît hétérogène suivant les banques. De plus, )à l’inverse de la situation des clients particuliers, il n’existe pas de statistiques des frais bancaires aux entreprises.

 

♦ Selon 6 principaux réseaux bancaires, en 2019, 74% des TPE/PME n’ont payé aucun frais d’incidents, y compris à la suite d’un ou plusieurs incidents de paiement rencontrés. Pour les 26% restant, ces frais sont, en moyenne, de 19,30€ par mois et pour 64% d’entre eux inférieurs à 8€ par mois ; ils dépassent 80€ pour 1,5% des cas. Dans le cadre de l’enquête menée par CMA France, la CPME, le MEDEF et l’U2P, 27% des dirigeants de TPE/PME disent avoir rencontré un ou plusieurs incidents depuis janvier 2019, dont une forte majorité occasionnels.

 

♦ Par ailleurs, une analyse chiffrée a été réalisée par la FCGA à partir des données comptables des exercices 2019 et 2020 de plus de 96 000 entreprises : les frais bancaires (gestion de compte, services de paiement, incidents ainsi que découverts pour les TPE qui en ont eu représentent 0,45% du chiffre d’affaires et 0,69% en incluant les frais liés aux découverts ; le montant moyen des frais bancaires est inférieur à 1100€ par an et à 1700€ en tenant compte des frais bancaires relatifs aux découverts.

⇒ Les demandes de crédit d’investissement, et, dans une moindre mesure, de trésorerie des TPE et PME sont largement satisfaites :

L’enquête trimestrielle menée par la Banque de France depuis 2012 auprès de plus de 8 500 entreprises permet de mesurer l’évolution de l’accès au crédit des PME et des TPE , notamment grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

Au quatrième trimestre 2020, le taux d’accès aux crédits d’investissement est de 98% des PME et 93% des TPE qui obtiennent en totalité ou à au moins 75% les crédits demandés. Sur la période 2012-2020, ce taux s’est établi en moyenne à 91%, et 76% pour les crédits de trésorerie ; il est pour le 4éme trimestre 2020 de 90% pour les PME et de 87% pour les TPE. 

⇒ Les taux moyens de crédit

En décembre 2020, le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux aux entreprises d’un montant unitaire inférieur à 250 000€ est de 1,40%, ceux compris entre 250 000 et 1M€ s’établit à 1,27%, et à 1,22% pour les crédits d’un montant supérieur.

 

♦ L’accès au crédit est plus favorable pour les PME que pour les TPE

En moyenne, du quatrième trimestre 2014 au quatrième trimestre 2019, 95% des demandes de crédit d’investissement des PME sont satisfaites contre 83% pour les TPE ; pour les crédits de trésorerie, il est de 69% pour les TPE et de 84% pour les PME.

En ce qui concerne ces crédits pendant la crise sanitaire, pour plus de détail voir les nombreux articles rédigés sur ce thème.

 

Il ressort de l’enquête menée sur la période d’avril à septembre 2020 que l’accès au financement demeure l’une des préoccupations les moins importantes des entreprises interrogées (10%), loin derrière la difficulté à trouver des clients (22%), ou la pénurie de main-d’œuvre qualifiée (19%).

 

L’étude se conclue par plusieurs recommandations.

 

Pour en savoir davantage : OFE_Services_bancaires_rapport_mars_2021.pdf (economie.gouv.fr)

 

 

 

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Les entreprises connaissent bien les procédures en cas de difficultés importantes pour les entreprises.

Méthodologie : échantillon de 500 dirigeants d’entreprises de 1 salarié et plus (64% de 1 à 9 sal, 26% de 10 à 19 sal et 10% au-delà), interrogés par téléphone sur système CATI entre le 17 et le 31 mars. « Sondage Opinion Way pour l’institut Thomas More »

 

Les dirigeants de TPE sont ceux qui connaissent le moins et ont les jugements les moins favorables sur les acteurs et les actions autour des procédures en faveur des entreprises en difficulté.

⇒ Les procédures collectives et les procédures préventives

En 2019, elles étaient 52 002 dont 67,6% en liquidation judiciaire immédiate, 30,5% en redressement judiciaire (dont 75% disparaitront par la suite) et 1,9% de sauvegarde et en 2020, 32 184 vs 3 460 en mesures préventives, plutôt tournées vers des entreprises plus importantes en taille (avec un sucés espéré de 75%).

♦ Les procédures collectives sont connues

89% (dont 71% tout à fait) connaissent la liquidation judiciaire, 89% (dont 65% tout à fait)  le redressement judiciaire, mais seulement 54% (dont tout à fait 37) la sauvegarde judiciaire pour laquelle les 1-9 salariés sont le moins avertis (47% contre 66-67% pour les autres tailles ; il est vrai que les TPE sont aussi les moins concernées).

 

♦ La connaissance des procédures préventives l’est moins :

71% (dont tout à fait 45%) connaissent la conciliation, 65% (dont 37) la procédure de sauvegarde et 32% (dont 18) seulement le mandat ad hoc ; là encore les 1-9 salariés connaissent peu cette dernière procédure (26% vs 41 à 48 pour les autres tailles).

 

Ceux qui connaissent ces procédures sont largement favorables à leur renforcement (87% pour la conciliation, 79% pour la procédure de sauvegarde et 76% pour le mandat ad hoc ; très peu y sont opposés (5 à 9%), alors que 20 à 42% ne savent pas répondre.

⇒ La perception des acteurs des procédures

Le dialogue entre les entreprises en difficulté et leurs divers créanciers, dont les banques, est considéré par 61% comme mauvais (plus souvent pour les TPE avec 64% vs 53-55 pour les autres), par 28% comme bon (33 à 39% pour les 10 salariés et plus), alors que 11% ne savent pas.

 

♦ Pour 27% les procédures collectives favorisent les administrateurs judiciaires (mais seulement 19% les 250 salariés et plus), pour 24% les salariés (mais 35% les 250 salariés et plus), pour 21% les banques et pour 9% les actionnaires; 19% ne savent pas.

 

Ont une opinion favorable sur les acteurs intervenant lors des procédures de faillites ou de liquidation :

-59% les juges des tribunaux de commerce (56-60 les moins de 50 salariés, 69-79 les plus de 50 salariés ; 44% le BTP/industrie, 67% les services),

-45% l’administration (57% les 250 salariés et plus),

-40% les assurances,

-39% les administrateurs et mandataires judiciaires (49-57% les 50 salariés et plus et 46% les services),

-38% les banques (45-48% les 50 salariés et plus ; 44% le commerce).

 

♦ Lors de procédures collectives (la sauvegarde judiciaire, le redressement judiciaire, la liquidation) :

-50% estiment que l’implication des différents acteurs (actionnaires, banques salariés, administrateurs judiciaires) est suffisante (59% les 250 salariés et plus) vs 38% insuffisante,

-47% pensent l’organisation de l’accès à l’information adaptée (56-61% les 50 salariés et plus) vs 43 insuffisante,

-36% jugent les relations entre les différents acteurs (actionnaires, banques salariés, administrateurs judiciaires) transparentes (47% les 250 salariés et plus) vs 54% insuffisantes.

Les services sont toujours moins favorables dans ces 3 options.

 

♦ 50% (63-64% pour les 50 salariés et plus) ont le sentiment d’être bien informés sur les mécanismes d’aides aux salariés en cas de procédure collective dans une entreprise.

44% (dont 32% très) savent que l’AGS prend en charge le paiement des salaires des salariés d’entreprises en redressement ou liquidation judiciaire ; 40-48% les moins de 50 salariés et 63-66% les plus de 50 salariés. 35% pour le BTP/industrie vs 51 pour le services.

96% sont d’accord pour dire cette aide essentielle et 95% d’accord pour maintenir ce dispositif.

 

Pour en savoir davantage : Sondage · Les dirigeants d’entreprise et l’accompagnement des entreprises en difficulté – Institut Thomas More (institut-thomas-more.org)

 

 

 

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La crise sanitaire n’a guère freiné la création d’entreprise.

Avril 2021 est un bon cru pour la création d’entreprises avec 89 638 créations en données brutes, dont 65% en mode microentrepreneur, 27% en société et 8% en entreprise individuelle autre, en progression de 32% au regard de 2019.

 

Pour poursuivre l’exploitation statistique, je vous propose de procéder à 3 comparaisons correspondant à 3 périodes de la crise sanitaire où les données mensuelles sont proches : le 1er confinement (de mars à fin mai 2020, avec 46 655 créations mensuelles), une période de “confinement modéré” (entre juin 2020 et mars 2021 avec 83 017 créations) et enfin le mois d’avril 2021 (avec 89 638 créations) ; la comparaison sera ainsi basée sur un mois moyen et la base de comparaison sur la période de 10 mois relative à ce que j’ai appelé le “confinement modéré”.

⇒ Une approche toutes créations d’activité

1 La comparaison de la 1ére période de confinement avec la période du confinement modéré : une baisse de 44% des créations, proche pour les microentreprises (45%) et les sociétés (44%), alors qu’elle a été plus faible pour les autres entreprises individuelles (38%).

 

2 La comparaison d’avril 2021 avec la période de confinement modéré : une progression de 8% pour l’ensemble des créations dont une hausse de 15% pour les sociétés (ce qui est habituellement rare), de 7% pour les microentrepreneurs et une baisse de 1% pour les autres entreprises individuelles (passage progressif à la microentreprise).

 

Noter que l’importance des microentrepreneurs a peu bougé au cours de ces 3 périodes (entre 64 et 66%).

Si l’on compare cette fois avec l’année 2019, les créations sont en progression de 22% comparé à la période de confinement modéré (30% pour les microentrepreneurs, 16% pour les sociétés et une baisse de 5% pour les autres entreprises individuelles).

La comparaison de l’année 2019 avec avril 2021 s’inscrit dans les mêmes tendances : une progression de 32% pour l’ensemble des créations (39% pour les microentreprises, 33% pour les sociétés et -6% pour les autres entreprises individuelles).

La création d’entreprises progresse donc malgré la covid et pas seulement au sein des microentrepreneurs (dont on sait que plus de la moitié ne feront jamais de recettes).

⇒ Qu’en est-il des créations par activités ?

Je m’attacherais plutôt à observer l’évolution des créations classiques (sociétés + autres entreprises individuelles), ne pouvant comparer les sociétés, l’Insee ne donnant pas cette information pour les activités de création).

1 Une comparaison de la période confinement modéré avec le 1er confinement : les plus en baisse sont les activités construction, les activités immobilières, et commerce (baisse de 45 à 47%), alors que les services aux entreprises, l’informatique/communication et les HCR paradoxalement ont le moins régressé (entre 32 et 38%).

2 La comparaison entre avril 2021 et la période de confinement modéré montre une progression des entreprises classiques situées entre 15 et 20% vs une moyenne toutes activités de 11% ; on y trouve les transports (hausse forte pour les 2 catégories de création), les activités immobilières (hausse surtout des entreprises classiques), le commerce (hausse seulement des entreprises classiques), les HCR (hausse des entreprises classiques et forte baisse des microentreprises), et l’informatique/communication (hausse proche des 2 types de création). La construction et les services (aux entreprises et aux particuliers) ont les plus faibles hausses.

3 Enfin une comparaison entre avril 2021 et la moyenne mensuelle 2019 montre des évolutions fort différentes :

-Globalement les créations ont connu une hausse moyenne de 32%, notamment dans les transports (+114,5% du fait des microentrepreneurs) et une grande partie des activités (entre 30 et 48%), plus modeste pour les services aux entreprises et la construction (autour de 20%), et négative pour les HCR et la santé/éducation (? pour ce dernier secteur, il faudrait attendre les données des mois prochains).

 

-Les microentrepreneurs ont connu une hausse moyenne de 39% , mais une hausse plus forte dans le transport, l’informatique/communication, le commerce et les activités immobilières. Noter que 5 activités ont connu une hausse plus modeste des microentrepreneurs que des classiques.

 

-Les créations classiques (hausse moyenne de 21%) ont connu des hausses supérieures dans des activités dévolues aux microentrepreneurs comme les services aux particuliers, et par ailleurs dans des activités ou les créations classiques dominent habituellement (activités financières, immobilières).

 

 

 

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Apprentissage et diplôme obtenu sont les situations les plus favorables pour une embauche en CDI.

Méthodologie : données de l’enquête Génération conduite en 2013 pour étudier le cheminement professionnel de jeunes sortis du système éducatif en 2010.

J’ai beaucoup retravaillé les tableaux conduisant à des résultats complémentaires, ne suivant pas le déroulé du document.

 

Quel que soit le niveau du diplôme préparé, les sortants d’apprentissage sont plus souvent recrutés dans l’entreprise fréquentée au cours de la formation que les jeunes formés par la voie scolaire.

 

⇒ L’insertion des apprentis dans l’emploi au sein de la même entreprise reste minoritaire, mais la formation acquise est déterminante :

25% des apprentis sortis de formation en 2010 après un CAP-BEP obtiennent un premier emploi dans l’entreprise connue pendant la formation, contre 31% pour les bac pro et 46% pour ceux bac+2/3 ; ainsi les diplômes les plus élevés conduisent plus souvent à l’embauche dans l’entreprise où ils ont été formés.

Pour les scolaires, la situation est moins tranchée (14% pour les CAP/BEP, 24% pour les bac pro et 28% pour les bac+2/3) ; le constat montre qu’ils sont nettement moins embauchés par les entreprises qu’ils ont connu en formation.

 

L’embauche au sein de l’entreprise où ils ont effectué leur apprentissage est d’abord due à la formation acquise (74% pour les Bac+2/3, et même 84% pour les bac pro et 80% pour les CAP/BEP).

Du coté des scolaires, l’embauche du fait du niveau de formation chiffre 71% ; leur formation est aussi un atout pour l’embauche.

 

♦ Quand ils sont embauché dans une autre entreprise que celle de leur formation, les apprentis ayant le CAP-BEP le sont autant du fait de leur formation que de leur potentiel personnel (48% vs 52%), alors que les bac pro et les bac+2/3 le sont davantage du fait de leur formation (respectivement 62 et 56%).

Pour les scolaires, la formation est jugée moins déterminante, puisqu’elle n’est mise en avant que par 36% des dirigeants qui embauchent un jeune ayant le CAP/BEP, 46% un bac pro et 51% un bac+2/3.

 

♦ Les sortants d’apprentissage, qu’ils aient été embauchés dans l’entreprise de leur formation ou non, trouvent plus souvent un premier emploi du fait de leur diplôme : 56% des jeunes apprentis ayant fini leur CAP-BEP ont obtenu un premier emploi en lien avec leur spécialité de formation, davantage chez les bac pro (69%) et les bac+2/3 (66%).

⇒ 4 profils différents d’apprentis en premier emploi (des taux les plus élèves aux plus faibles):

-Ceux embauchés pour leur diplôme dans une entreprise autre que celle de leur formation, de loin la cas le plus fréquent pour les apprentis : il s’agit d’abord des bac pro (43%), puis des CAP-BEP (36%) et enfin des bac+2/3 (32%) ; pour les scolaires, on constate peu de différence (31 à 37%).

2 autres profils en proximité :

Second groupe, ceux embauché dans une autre entreprise, sans focaliser sur le diplôme : il s’agit avant tout des CAP/BEP (39%), moins des bac pro (26%) en encore moins des Bac+3/4 (22%); pour les scolaires les décalages sont importants (55% pour les CAP/BEP, 41 pour les Bac Pro, 35 pour les Bac+2/3).

-Troisième profil, celui des embauchés pour leur diplôme dans l’entreprise de formation ; ce sont d’abord les Bac+2/3 (34%) devant les Bac pro (26%) et les CAP/BEP (22%) ; les scolaires y sont moins nombreux (entre 10 et 20%).

-Enfin un 4éme profil beaucoup moins fréquent, celui des embauchés dans l’entreprise où ils ont connu leur apprentissage, mais où ils n’ont pas été embauché pour leur diplôme (12% en bac+2/3, 5% pour les autres). Idem pour les scolaires (entre 4 et 8%).

⇒ Et l’embauche en CDI ?

♦ Celle-ci est plus fréquente dans les entreprises où les apprentis ont effectué leur formation et embauchés pour cette formation  (50% pour les bac+2/3, 52% pour les bac pro et 41% pour les CAP/BEP) que pour les entreprises autres embauchant pour leur formation (respectivement 40, 44 et 31%).

♦ Ceci étant une minorité d’apprentis a été embauché en CDI, dans un entreprise autre que celle de leur formation, sans tenir compte de leur formation (respectivement 35, 26 et 19%).

L’embauche en CDI est moins favorable aux scolaires, quelle que soit le type d’entreprise, et la prise en compte ou non de leur formation (entre 23 et 29% d’embauche en CDI).

 

Pour en savoir davantage : Débuter en CDI : le plus des apprentis | Cereq

 

 

 

 

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