Archives mensuelles : décembre 2019

Quelques données de cadrage sur la population Française.

Ces données sont issues de la parution annuelle “portrait social” de l’Insee, un ouvrage de 285 pages.

 

En 2019, selon des chiffres provisoires, la population Française compte 67 millions (+13% au regard de 1995 et +3,7% au regard de 2010), dont 48,3% de femmes et 51,7% d’hommes.

24% ont moins de 20 ans et 26% 60 ans et plus ; les 60 ans et plus ont nettement progressé depuis 1995 :

Les ménages sont au nombre de 29,236 millions en 2016 dont 55% sont en couple et 38,7% avec enfants (au foyer ou l’ayant quitté) :

Le niveau d’éducation de la population :

 

Le niveau de diplôme de la population résidant en France augmente au fil des générations. En 2018, 13% des personnes âgées de 25 à 34 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, vs 32% de celles âgées de 55 à 64 ans.  La part de bacheliers ou plus est passée de 37% à 69% entre ces deux générations. La différence entre les générations est particulièrement marquée pour les diplômés du supérieur long : 33% des personnes âgées de 25 à 34 ans ont un niveau de diplôme supérieur à bac + 2, contre 13% de celles entre 55 et 64 ans.

 

Parmi les jeunes générations, les femmes sont nettement plus diplômées que les hommes. Elles sont moins souvent non diplômées (12% des femmes de 25 à 34 ans) et possèdent plus souvent un diplôme du supérieur (51% des femmes de 25 à 34 ans contre 43% des hommes de cette classe d’âge).

 

Les jeunes en formation supérieure : place prépondérante à l’université, mais évolution très importante des écoles de commerce, d’ingingénieurs, d’art, du paramédical/social

 

La population active

 

En moyenne en 2018, la population active est estimée à 29,824 millions de personnes (vs 28, 961en 2010 soit +3%), en France hors Mayotte selon l’enquête Emploi, dont 14,4 millions de femmes et 15,4 millions d’hommes.

 

Le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans progresse et atteint 71,9% en 2018, après 71,4% en 2016. La hausse est particulièrement marquée en 2018 pour les jeunes et les seniors. Cette augmentation du taux d’activité s’inscrit dans une tendance de plus long terme (+ 2,4 points depuis 2008), surtout portée par l’activité des personnes âgées de 50 à 64 ans, en hausse depuis le milieu des années 1990.

Rappelons que 80,5% des 25-49 ans et 62,1% des 50-64 ans sont en emploi.

 

Entre 2017 et 2018, le taux d’activité des hommes est quasi stable (+ 0,2 point) et celui des femmes augmente de 0,6 point; mais le taux d’activité des hommes reste plus élevé que celui des femmes (75,8% contre 68,2%). Cet écart s’est toutefois considérablement réduit depuis 1975 où il dépassait 30 points. Le taux d’activité des femmes augmente en effet régulièrement depuis 1975 (+ 15,5 points), alors que celui des hommes a diminué entre 1975 et 1995 (– 9,1 points) et demeure relativement stable depuis.

 

Le taux d’activité des personnes résidant en zone rurale est stable, à 74,4 % en 2017. Celui des personnes résidant en zone urbaine augmente de 0,5 point, à 71,2 %.

 

69,2% des immigrés sont actifs, un taux devenu supérieur à celui des descendants d’immigrés (67,2%), en lien avec la hausse de l’activité des employés et des ouvriers et de l’augmentation de leur part parmi les immigrés (+ 1,4 point).

 

Les situations en emploi sont les suivantes :

 

En 2018, 27,122 millions de personnes travaillent (6% sont en sous-emploi). 81,5% sont à temps complet.

88,3% sont des salariés et 11,7% des non-salariés. Parmi les salariés, 85% sont en CDI, 10,5 en CDD et 4,8% en apprentissage ou intérim.

Les CSP se répartissent en 4 sous-groupes proches en proportion : 26,4% sont des cadres ou des indépendants, 25,7% des professions intermédiaires, 27,2% des employés et 20,4% des ouvriers.

 

Les revenus salariaux :

Pour dépasser le salaire moyen annuel (en équivalent plein temps), il faut être homme, âgé d’au moins 40 ans, être diplômé d’au moins du niveau bac, et être cadre, voire profession intermédiaire :

 

 

 

 

 

 

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Changer d’emploi ou de profession permet-il d’améliorer ses conditions de travail ?

Méthodologie : Depuis 2013, l’enquête Conditions de travail procède par interrogation périodique (tous les 3 ans) d’un panel d’individus; ainsi, les actifs occupés enquêtés en 2013 ont été réinterrogés en 2016.

 

Entre 2013 et 2016, 23% des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail; leur bien-être psychologique s’est lui aussi amélioré. Mais 17% ont aussi vu leurs conditions de travail se dégrader.

 

⇒ Combien ont connu des changements importants dans leur emploi ?

 

♦ Parmi les salariés en emploi en 2013 et 2016, 45% ont peu connu d’évolutions professionnelles (pas de changement d’emploi, de profession ou de bouleversement important dans leur environnement de travail) au cours des 12 mois précédant l’enquête de 2016.

♦ 32% conservent le même emploi et la même profession mais indiquent que leur environnement de travail a été marqué par un important changement technique ou organisationnel.

♦ 23% des salariés ont changé d’emploi ou de profession,

8% ayant connu une « transition directe » (changement d’employeur et/ou de profession sans passer par une période de chômage ni d’emploi court; ce sont les salariés les plus qualifiés, cadres et professions intermédiaires du privé ou du public ainsi que les contremaîtres,

Les 15% restant sont passés par des épisodes de chômage et/ ou d’emplois courts; 6% ont conservé leur profession, 9% en ont changé. 

L’évolution entre 2013 et 2016 montre moins d’emploi instable, moins d’emploi dits de transition directe, une stabilité plus grande de l’emploi mais davantage de mutations internes :

⇒ Quels sont les profils concernés ?

 

♦ Qu’il s’agisse de fins de CDD, d’intérim, d’apprentissage ou de démissions de CDI, les jeunes connaissent beaucoup plus de parcours instables avec changement de profession, au contraire des seniors; mais les transitions directes sont ainsi également un peu plus fréquentes chez les jeunes.

♦ Les changements organisationnels pour les salariés qui ne changent pas d’emploi, connaissent une fréquence maximale pour les salariés d’âge médian (35-44 ans) et plus faible pour les jeunes et les seniors.

selon les activités :

Les salariés des services aux particuliers, quand ils n’ont pas connu de mobilité, sont ceux qui signalent le moins de changements organisationnels, au contraire des professions intermédiaires et des employés administratifs (du privé comme du public).

Selon les CSP

♦ Les salariés qui changent d’emploi et/ou de profession signalaient plus souvent des conditions de travail difficiles au départ;  Ils ont amélioré leur position relative entre 2013 et 2016, se rapprochant de la situation moyenne.

Par contre ceux qui indiquent un changement important dans leur travail sans avoir changé d’emploi et signalant des conditions de travail relativement défavorables ont vu leur situation empirer fortement.

♦ En revanche, les salariés dont ni l’emploi ni le travail n’ont changé entre 2013 et 2016 avaient plutôt de meilleures conditions de travail que les autres en début de période, et les conservent en 2016.

 

⇒ 23% des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail.

 

♦ C’est le cas pour ceux qui ont eu un parcours discontinu (chômage ou des emplois courts) : 29% de ceux qui ont alors changé de profession (vs 21% de ceux qui n’en ont pas changé).

♦ C’est aussi vrai pour les salariés aux parcours en transition directe pour 19%.

♦ C’est seulement le cas pour 10% de ceux qui ont vécu un changement important dans leur travail et dont les conditions de travail étaient déjà dégradées.

 

Le sentiment de reconnaissance tend à s’améliorer fortement lors des changements d’emploi, notamment dans l’une de ses dimensions, celle de la satisfaction quant au salaire. Globalement, en 2013 comme en 2016, 19% des salariés s’estiment « plutôt bien payés » tandis que 36% se jugent « plutôt mal payés », les autres (45%) se considérant « normalement payés ». Cette satisfaction s’améliore plus souvent pour ceux qui ont changé d’emploi et de profession : 30% d’entre eux sont plus satisfaits de leur salaire en 2016 qu’en 2013, contre 20% de l’ensemble des salariés.

 

17% ont aussi vu leurs conditions de travail se détériorer (vs 15% des salariés stables). Le risque de détérioration est notamment fort pour les contraintes horaires, l’intensité du travail et l’intensité émotionnelle.

 

17% des salariés ont changé de « grand secteur d’activité » : 26% des salariés qui travaillaient dans l’industrie en 2013 n’y travaillent plus en 2016, vs  9% pour l’administration.

 

Pour les salariés ayant conservé le même emploi et la même profession, les chances d’améliorer ses conditions de travail sont plus faibles, surtout en présence d’un changement technologique ou organisationnel important dans les 12 mois précédant l’enquête : seuls 10%
signalent une forte amélioration. Au contraire, ils décrivent des conditions de travail plus souvent dégradées en 2016 (19%), du fait de l’intensité du travail, le manque de soutien social, le manque de reconnaissance et les conflits éthiques.

39% disent n’avoir pas du tout été associés au changement intervenu au cours des 12 derniers mois.

 

16% ont connu une forte hausse de leur bien-être psychologique et 17% une forte baisse ;
7% ont contracté un symptôme dépressif. Les changements d’emploi et/ou de profession sont plutôt associés à une hausse du bien-être psychologique qu’à une baisse, notamment quand le parcours a été marqué par une discontinuité dans l’emploi entre 2013 et 2016. En revanche, pour les salariés qui n’ont pas changé d’emploi, les changements dans le travail accroissent le risque de perte de bien-être psychologique et surtout de survenue d’un symptôme dépressif.

 

pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2019-055.pdf

 

 

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À fin septembre 2019, l’encours de crédits aux TPE atteint 300,2Md€, en hausse de 8,6% sur un an.

Méthodologie : les TPE observées sont les unités légales hors auto-entrepreneurs occupant moins de 10 personnes et qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€ – ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2M€.

 

Une progression sur un an de 10 et 8% pour les crédits immobiliers et à l’équipement pour les TPE.

 

Les encours, au 3éme trimestre 2019, des crédits immobiliers atteignent  140,8Md€ (+10,2% sur un an) et ceux à l’équipement 139,6Md€ (+7,9%), loin devant les crédits de trésorerie (19,8Md€ et une hausse de 2,4%).

 

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits s’élève à 16,6Md€, après 16,3Md€ au 2éme trimestre 2019.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ est de 1,71%, un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

 

Pour en savoir davantage :

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En 2018, l’artisanat chiffre 177 500 créations d’entreprises dont seulement 26% d’autoentrepreneurs.

Source :

– Pour les créations d’entreprises, INSEE, Démographie des Entreprises avec pour périmètre, les entreprises ayant une activité artisanale à titre principal,
– Pour les reprises d’entreprises : ISM, enquête auprès de 1200 repreneurs d’entreprises artisanales, 2019

 

La création d’entreprises est en hausse de 13% dans l’artisanat entre 2017 et 2018 (vs 17% pour l’ensemble des créations) mais la reprise est en baisse.

⇒ Les créations d’entreprises artisanales

En 2018, 177.500 entrepreneurs ont créé une entreprise artisanale (dont 26% des autoentrepreneurs), soit un nombre en hausse de 13% par rapport à l’année précédente.

 

52% des créations le sont dans des unités urbaines d’au moins 100 000 habitants, 20% dans des communes rurales, 18% dans des villes comprises entre 10 000 et 100 000 habitants et 11% dans des petites villes (entre 10 et 50 000 habitants).

Toutes les régions bénéficient de cette bonne dynamique. La progression des créations d’entreprises est encore plus forte dans les métropoles (15% en moyenne), avec des scores qui dépassent 20% dans les métropoles du Grand-Nancy, de Metz, de Rouen-Normandie et de Bordeaux; elle est de 13% en milieu rural et dans les petites villes.

Les créations sont en hausse dans la plupart des secteurs de l’artisanat :

* +17% dans les services avec 57 100 créations (+22% dans les VTC, +21% dans le nettoyage de bâtiment),

* +17% dans la fabrication avec 19 500 créations (+40% en bijouterie-joaillerie, +35% en fabrication de vêtements et accessoires),

* +11% dans le BTP avec 63 200 créations (+47% en terrassement, +33% en agencement, +22% en travaux de démolition),

* +4% dans l’alimentation avec 13 000 créations (+45% en fabrication de biscuits, +26% en conserve de fruits, +17% en fabrication de chocolat).

 

En termes de structure juridique, 42% sont la fait d’entreprises individuelles, 31% de sociétés (dont SASU 12%), et seulement 26% d’autoentrepreneurs. En ce qui concerne l’ensemble  des créations 2018, 26% étaient le fait d’entreprises individuelles, 29% le fait de sociétés, et 45% d’autoentrepreneurs.

La hausse des installations profite au statut d’entreprise individuelle, que ce soit sous sa forme classique ou sous le régime micro-entrepreneur : 68% des créateurs ont opté pour ce statut en 2018 (contre 64% en 2017). Les créations de société sont stables en nombre, mais plus de la moitié de ces sociétés sont détenues par un actionnaire unique.

 

Seules 5% des entreprises créées emploient des salariés lors du démarrage de l’activité (contre 20% en 2007); ce phénomène s’explique en partie par la mise en place du régime micro-entrepreneur.

⇒ Les reprises d’entreprises

♦ Les cédants

 

L’alimentation et les services totalisent prés de 79% des reprises (40% en services et 39 en alimentation), avec en moyenne 2,3 salariés par entreprise dans l’alimentation et 1,5 dans les services; par contre elles sont peu nombreuses dans la construction (12% des reprises) et la fabrication (9%) mais avec davantage de salariés (respectivement 4,7 et 3,4).

Les sociétés y sont largement dominantes : les SARL 58%  et les SAS 32% vs 10% pour les entreprises individuelle; les 2/3 emploient des salariés lors du démarrage de l’activité. 

 

Les raisons de la cession :

47% cèdent leur entreprise en raison d’un départ à la retraite, 20% pour des raisons personnelles (santé, famille, usure…), 17% pour des raisons économiques, 10% pour un autre projet économique comme chef d’entreprise.

 

La recherche du repreneur dure en moyenne 5 mois et se fait en proximité géographique du domicile du repreneur (moins de 10 km); mais 1/4 ont profité d’une opportunité, sans avoir besoin de rechercher.

Pour les 2/3 des repreneurs externes, l’affaire se conclut avec la première entreprise démarchée.

 

Le coût moyen (mise de fonds totale, sans les murs : constitution de l’entreprise, fonds de commerce, travaux d’aménagement et d´équipements- emprunts compris) est de 151 000€. Environ la moitié des reprises entraînent une mise de fonds de moins de 100 000€, 1/4 un coût compris entre 100 000 et 200 000€ et 1/4 un coût supérieur à 200 000€.

Il est corrélé à la taille des entreprises et varie selon les secteurs : 297 000€ dans la fabrication, 173 000€ dans l’alimentation, 137 000€  dans la construction et 98 000€ dans les services.

 

♦ Les repreneurs

 

53% sont étrangers à l’entreprise qu’ils ont rachetée, alors que l’autre moitié est déjà en lien avec l’entreprise reprise : 24% salariés de l’entreprise, 12% membres de la famille du cédant, 2% associé et par ailleurs 9% proviennent du réseau professionnel du cédant.

 

70% des repreneurs étaient auparavant ouvriers ou techniciens, 12% cadres d’entreprises (ces derniers sont plus nombreux parmi les repreneurs du BTP : 19%, et parmi les repreneurs d’entreprises de 3 salariés et plus : 20%). 16% étaient déjà dirigeants d’une autre entreprise (dont 2% associés). Leur âge moyen est de 41 ans.

 

♦ Le résultat économique après 1 ou 2 ans d’activité : 60% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires, 22% la stabilité et 13% une baisse.

 

Les difficultés sont d’abord d’ordre financier : baisse des revenus (49%) , investissements imprévus (46%), et difficulté de trésorerie (17%), mais aussi de management de l’entreprise (39% la gestion administrative,  21% la gestion du personnel, 20% la relation client). 22% disent n’avoir connu aucune difficulté.

 

Pour en savoir davantage : http://ism.infometiers.org/ISM/Barometre-de-l-artisanat/Les-chiffres-de-la-creation-d-entreprise

 

 

 

 

 

 

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1/3 des dirigeants d’entreprises Franciliennes ont au moins 55 ans.

MÉTHODOLOGIE :  Sur la base du fichier consulaire francilien mis à jour en cours du premier semestre 2016, le Crocis (l’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-de-France) a procédé en octobre 2019 à une estimation fine du nombre d’entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus; parmi les nombreuses informations présentes dans ce fichier se trouvent les dates de naissance des représentants légaux des entreprises. Les chiffres ont ensuite été redressés par code d’activité grâce aux données présentes dans le fichier Sirene de l’Insee, daté du 31 décembre 2018. Les activités non commerciales telles les associations, l’administration, ont été exclues du dénombrement.

Une étude suivie et rare, utile du fait notamment de la connaissance des âges des dirigeants (les plus de 55 ans dans cette étude) qui permet d’appréhender la totalité des dirigeants (l’Insee ne connait que ceux qui sont en entreprise individuelle).

 

La reprise d’entreprises en Ile-de-France concerne théoriquement, au regard des plus de 55 ans, 32% des entreprises de moins de 50 salariés et 10% de leurs emplois salariés. Le secteur de l’industrie est celui qui est le plus impacté dans la tranche des 10-49 salariés.

 

376 000 entreprises de moins de 50 salariés sont ou vont être concernées à court ou moyen terme par la problématique du changement de dirigeant.

Les sans salarié sont 273 200 (69% des entreprises concernées), les 1-9 salariés 85 000 (22,6%), les 10-49 salariés 17 700 (4,7%).

 

Ces entreprises emploient 68 400 salariés pour un effectif total (tout âge de dirigeant) de 684 130 salariés (41% le sont dans des entreprises de 1 à 9 salariés et 59 dans les 10-49 salariés).

 

Noter que les entreprises dont le dirigeant décidera de cesser son activité ne seront pas toutes concernées par la transmission : certaines disparaîtront sans chercher de repreneur (notamment les entreprises sans salarié, et les autoentrepreneurs), d’autres seront reprises par un membre de la famille ou un employé.

 

Pour les moyennes et grandes entreprises (5 390 entreprises franciliennes de 50 salariés ou plus), la problématique de la transmission est différente. En effet, il paraît peu probable que de telles entreprises disparaissent faute de repreneurs. Leurs transmissions sont donc généralement résolues avant ou, plus rarement, au moment de la cessation d’activité du dirigeant, soit par une succession en interne, soit par l’arrivée d’un chef d’entreprise extérieur, qui bien souvent possède une expérience en tant que dirigeant. Ces entreprises, lorsqu’elles affichent une bonne santé économique, sont convoitées par de nombreux candidats à la reprise.

 

La cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises, mais il s’agit de la situation qui pose le plus de difficultés, la transmission devant se faire rapidement. En effet, la cession d’une entreprise est un processus complexe et généralement long, qui doit se préparer bien en amont.

Il est communément admis qu’environ 60% des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché » et 40% sur le « marché ouvert ».

 

D’un point de vue sectoriel, la répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années diffère quelque peu de celle de l’ensemble des entreprises : les entreprises de services sont plus nombreuses (74,5%) parmi celles à transmettre que pour l’ensemble des entreprises (69%). A contrario, les autres secteurs d’activité sont sous-représentés : 15,8% pour les commerces contre 16,3% pour toutes les entreprises, 6,9% pour les entreprises du secteur de la construction (contre 10,9%); la proportion d’entreprises industrielles à transmettre (3,9 ) équivaut à l’ensemble du tissu (3,8 %).

Le commerce constitue une problématique à part : il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels;  ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise en elle-même, mais plus souvent l’emplacement de la boutique.

 

À l’image du tissu économique francilien au sein duquel les entreprises sont majoritairement sans salarié (75,8%), les entreprises dont le dirigeant a 55 ans ou plus n’ont pas de salarié (72,6%) ou peu (entre 1 et 9 salariés pour 22,6%).

Parmi les entreprises industrielles transmissibles à court ou moyen terme, 63% n’emploient aucun salarié vs pour les services (76%). Mais, en nombre d’emplois menacés, ce sont dans les services que l’enjeu est le plus important.

 

Plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus, est forte : 44% des 10-49 salariés sont à transmettre vs 37 pour le 1-9 salariés et 31 pour les sans salarié
Comme il existe également de grandes disparités sectorielles, d’importants écarts apparaissent quand les variables « secteurs d’activité » et nombre de « salariés » se croisent : 47,5% des entreprises industrielles franciliennes ayant entre 10 et 49 salariés seront à transmettre à court ou moyen terme, vs 31,1%% pour les entreprises de construction.

Les emplois menacés le sont bien évidemment bien plus dans les 10-49 salariés où 68 410 emplois (10% des emplois salariés des 10-49 salariés) sont donc potentiellement menacés de disparaitre si ces entreprises ne sont pas reprises, vs 280 130 pour les 1-9 salariés.

 

La majorité des cédants sont des personnes en âge de préparer ou prendre leur retraite : 50% ont 60 ans ou plus et 58% des cessions sont motivées par la retraite du chef d’entreprise; 18% le font pour des raisons personnelles (dont 3% santé) et 18% pour un changement dans leur activité d’entreprises (dont 11% changement d’activité et 5% changement de localisation).

 

A contrario l’âge moyen des repreneurs est de 45 ans.

L’étude des données contenues dans la base Transentreprise (cette base ne recense pas la totalité des demandes de repreneur, mais seulement ceux qui se font connaitre dans cette base) fait apparaître des écarts entre, d’un côté, les souhaits des repreneurs potentiels et de l’autre, la réalité du marché de la transmission.

En termes d’effectif salarié, les repreneurs souhaitent diriger une entreprise avec en moyenne 25 salariés, alors que l’effectif moyen des entreprises à céder est de 2,3 salariés.

Concernant le chiffre d’affaires, la même inadéquation est constatée : 56% des repreneurs envisagent de diriger une entreprise ayant un CA annuel supérieur à 3M€, alors que 6,7% d’entre elles réalisent un tel chiffre d’affaires; le chiffre d’affaires moyen souhaité par les repreneurs se situe aux alentours d’1M€ annuel, vs 340 000€ le chiffre médian des entreprises à reprendre.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/crocis/pdf/documents/transmission_2019.pdf

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Les primes et compléments de salaire chiffrent 13,4% de la rémunération en 2016.

La structure des salaires bruts diffère selon les activités et les tailles des entreprises. Les primes et autres avantages comptent en moyenne pour 20% de la rémunération brute, dont 13,4% pour les primes.

⇒ Les compléments de salaire

En 2016, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé, les éléments variables de la rémunération ont représenté 20,1% de la rémunération brute totale.93% des salariés sont concernés.

Les primes et compléments de salaire, et les heures supplémentaires ou complémentaires, en constituent la majeure partie : respectivement 13,4% et 2,1% de la rémunération brute totale; 84% des salariés sont concernés par les primes et 42% par les heures supplémentaires.

L’épargne salariale et les autres éléments de rémunération contribuent respectivement à 3,4% et à 1,2%; 49% des salariés sont concernés.

 

En ce que comprennent les primes

♦ 36,4% des salariés touchent des primes liées à la performance individuelle (4,2% du brut).

♦ Les primes liées à l’ancienneté, à des contraintes de postes de travail et aux performances collectives, sont versées respectivement à 35,6%, 25,2 et 14,5 des salariés; elles cumulent 4,4% du brut.

♦ Les autres primes et compléments de salaire (13e mois, prime de fin d’année, avantages en nature…) constituent 4,8% de la rémunération brute totale; 54,8% des salariés en bénéficient.

⇒ Selon les activités

La structure des rémunérations varie fortement selon le secteur d’activité et la branche professionnelle :

-Dans l’industrie, la part des primes s’établit à 15,1% (+0,9 point au regard de 2014) ; 93,5% des salariés en ont bénéficié,

-Dans les services marchands, les primes représentent 13,2% de la rémunération (+0,6 point); 82,6% des salariés en bénéficient. La distribution de primes y est presque aussi répandue que dans l’industrie, dans le commerce, les transports et l’entreposage et surtout les activités financières et d’assurance, où près de 93,6% des salariés en ont bénéficié en 2016.

En revanche, dans l’hébergement et restauration la part des salariés bénéficiaires de primes est significativement plus faible. 67,7% des salariés couverts par une convention collective bénéficient des primes en 2016 (7 points de moins qu’en 2014).

-Dans la construction, 70,9% des salariés perçoivent des primes et compléments de salaire, proportion inchangée par rapport à celle observée en 2014. Celles-ci représentent 7,9% de la rémunération brute totale (0,9 point de moins qu’en 2014); les salariés du secteur sont moins nombreux qu’en 2014 à percevoir des primes liées à la performance individuelle (31,6%, 4 points de moins). Noter que le versement des indemnités de chômage partiel et pour congés intempéries, incluses dans les éléments de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire, a progressé, passant de 0,8% en 2014 à 1,1% en 2016.

⇒ Selon les tailles des entreprises

Plus l’entreprise est grande, plus les salariés perçoivent des compléments de salaire sous forme de primes ou d’épargne salariale.

En revanche, les heures supplémentaires et complémentaires sont plus fréquentes dans les plus petites entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/la-structure-des-remunerations-dans-le-secteur-prive-en-2016

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Les 4 927 firmes multinationales françaises réalisent 51% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

Ces multinationales emploient davantage de salariés à l’étranger qu’en France (prés de 6  millions vs 4,6 millions), soit 56,5% de leur personnel; il en est de même du chiffre d’affaires (51%). Ceci  est plus le fait des grandes firmes multinationales.

 

Les grandes firmes multinationales sont prépondérantes : au nombre de 161, elles regroupent 46% des filiales et réalisent 83% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger (1 037Md€) et 54% de leur chiffre d’affaires; elles emploient 4,649 millions de salariés à l’étranger et 3,190 millions en France. ces grandes firmes emploient 78% des effectifs des filiales à l’étranger. Elles concentrent également 81% des investissements réalisés par les firmes multinationales françaises dans leurs filiales à l’étranger.

Les ETI multinationales au nombre de 1 512 emploient 1,151 million de personnes à l’étranger et 1,227 million en France. Elles réalisent 188Md€ de chiffre d’affaires à l’étranger (41% de leur chiffre d’affaires total) et 269Md€ en France.

En 2017, les 4 900 firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlent 43 600 filiales à l’étranger dans plus de 190 pays. Les filiales à l’étranger emploient 6 millions de salariés (56% des effectifs des firmes dont elles font partie).

 

Par ailleurs, elles réalisent 1 247Md€ de chiffre d’affaires annuel consolidé (51% du chiffre d’affaires consolidé total des firmes multinationales françaises). Ces firmes ont effectué 62Md€ d’investissements corporels dans leurs filiales à l’étranger.

 

La moitié des filiales françaises sont implantées dans 9 pays principaux : les États-Unis (4 300 filiales), le Royaume-Uni (3 600 filiales) et l’Allemagne (3 400 filiales) concentrent un quart des filiales françaises à l’étranger. Le chiffre d’affaires consolidé y est également plus important : 217Md€ aux États-Unis, 104Md€ en Allemagne et 98Md€ au Royaume-Uni, soit 34% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger par les firmes multinationales françaises. En y ajoutant la Chine (76Md€), l’Italie (74Md€) et l’Espagne (66Md€) soit 51% du chiffre d’affaires consolidé total. L’Union européenne représente un peu moins de la moitié des filiales de multinationales françaises (47%) et du chiffre d’affaires consolidé total (44%).

 

Les 3 premiers pays hors UE sont les États-Unis (662 000 salariés), la Chine (514 000) et le Brésil (426 000), soit 27% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 43% des emplois hors Union européenne.

 

L’emploi dans les filiales en UE sont surtout présents en Allemagne (409 000 salariés), le Royaume-Uni (392 000) et l’Espagne (349 000), soit 19% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 50% des emplois localisés dans l’Union européenne.

Dans son ensemble, l’Union européenne, reste la première zone d’implantation des firmes multinationales françaises, avec 38% des effectifs à l’étranger, soit 2,3 millions de salariés. Le coût salarial par tête est significativement plus élevé dans l’Union européenne (47 000€ par an en moyenne) que dans le reste du monde (31 900€). Ainsi, l’Union européenne représente 48% des frais de personnel des multinationales françaises.

 

Les filiales belges, suisses et néerlandaises se distinguent par des chiffres d’affaires relativement élevés. Elles se classent respectivement en 7ᵉ, 8ᵉ et 10ᵉ positions pour le chiffre d’affaires consolidé, mais plus loin pour les effectifs salariés.

 

Dans les firmes multinationales françaises, 38% des salariés des filiales implantées à l’étranger travaillent dans les services, 37% dans l’industrie, 21% dans le commerce et 4% dans la construction ou l’agriculture.

Dans les filiales industrielles, comme dans celles des services, l’emploi est concentré principalement dans six pays (44% des effectifs pour le secteur industriel et 51% pour les services), avec une nette prépondérance des États-Unis. 5 pays sont communs aux deux secteurs : les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Brésil et l’Espagne. La Chine est en 3e position dans l’industrie et l’Inde en 2e dans les services.

Le secteur du commerce est particulier : 36% des salariés des filiales commerciales sont concentrés dans deux pays, la Chine (251 000 salariés) et le Brésil (194 000).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4262265

 

SOMMAIRE

La France en avance sur l’Europe en matière de paiement par carte bancaire.

En 2018, 82 millions de cartes bancaires sont en circulation. Elles ont permis 13,3Md€ de transactions (en hausse de 10,7% au regard de 2017).

 

L’arrivée du sans contact a été bénéfique à la carte bancaire; le nombre de cartes avait reflué entre 1989 et 2015, de 87 millions à 77; il s’est presque rétabli. Mais le montant de la transaction du sans contact demeure faible (30€). Toutefois, 3,5Md€ sont attendus en 2019 (2Md€ en 2018) seraient ainsi payés.

En ce qui concerne le cash, pour des dépenses entre 25 et 30€, 57% paient en espèces, entre 10 et 15€ 79% et en dessous de 5€ 93%.

 

Les Français paient en magasin pour 55% en carte (dont 36% en carte de débit et 19 en carte de crédit), 23% en espèces et 18% sur des applications mobiles bancaires ou fintech.

Sur internet, 52% paient par carte (dont 33 par carte de débit et 19 par carte de crédit), et 36% par applications mobile bancaires ou fintech (16 et 20%).

 

En Europe, 76% des personnes considèrent que le paiement par carte est le meilleur moyen de paiement; 80% des Français considèrent que  c’est le moyen le plus efficace et rapide.

Le nombre de carte en circulation en Europe passe en 2015 de 768,2 millions à 831,3 en 2018; 36% paient par carte, et 23% en cash.

 

 

SOMMAIRE

La fiscalité directe assise sur les entreprises représente près de 124Md€ en 2018.

Dans cet ouvrage, consulter le chapitre “3.8 Impôt sur les sociétés” et le chapitre “3.9 Vision globale sur la fiscalité directe portant…”.

 

Les impôts payés par les entreprises sont pour 44% l’impôt société auxquels sont assujetties 1,9 million d’entreprises, loin devant les autres impôts.

 

La fiscalité directe assise sur les entreprises représente près de 124Md€ en 2018 (5,3% du PIB); elle progresse de 2,5% entre 2018 et la moyenne des années 2015-2017.

 

Cette fiscalité se répartie entre la taxation sur les résultats, essentiellement l’impôt société et sur le revenu pour les entreprises individuelles (50,8%), la taxation du capital (22%), celle du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée (14,5%) et celle de la masse salariale (12,7%).

 

Les impôts les plus importants sont l’impôt société (43,8% de ces impôts), la taxe sur le foncier bâti et non bâti (12,5%), la cotisation sur la valeur ajoutée CVAE (11,5%) et la taxe sur les salaires (11,2%), correspondant à 79% des impôts concernés.

 

Entre 2018 et la moyenne 2015-2017 ont le plus progressé les taxes sur les bureaux (+13,1%), la taxe d’apprentissage (+8,7%), la contribution sociale sur les bénéfices CSB (+8,5%), la taxe sur véhicules de société (+8,2%), la cotisation sur la valeur ajoutée CVAE (+6,4%), la taxe sur le foncier bâti et non bâti (+6,1%).

A été supprimé la taxe sur les dividendes; ont régressé par ailleurs, de façon conséquente les taxes pour frais de CCI et CMA (-5,2%).

Les impôts société

Les impôts société concernent 1 795 100 entreprises  (1,9 million y sont assujetties) dont 1,6 million de TPE; hors les TPE qui ne sont bénéficiaires d’un crédit d’impôt (impact du CICE) qu’à hauteur de 44% , le autre tailles le sont entre 92 et 100%.

Parmi les redevables, 98% sont des sociétés indépendantes et 130 000 sont membres d’un groupe fiscal (34 000 groupes).

La base imposable est stable et s’élève de manière cumulée à 161,2Md€.

49% déclarent un résultat fiscal positif mais des disparités existent selon la taille de
l’entreprise : 47% des TPE, 60% des PME et de l’ordre de 75% pour les grandes entreprises.

 

En 2017, le montant de l’IS brut s’élève à 54Md€ (+ 4% par rapport à 2016); il ne comprend pas les contributions exceptionnelle et additionnelle (4,6Md€) dues par les redevables déclarant des chiffres d’affaires hors taxes supérieur à 1Md€.

 

La baisse progressive du taux de 33,3% à 25% à l’horizon 2022 est en partie amorcée. Pour l’ensemble des PME redevables ayant bénéficié de l’application du taux à 28% à un montant limité de leur résultat imposable (36 880€ au maximum), cette diminution permet une économie d’impôt d’environ 300M€ par rapport à l’impôt calculé selon la législation antérieure. 

 

Au titre de 2017, les créances fiscales s’élèvent ainsi à 30,8Md€. Le total des créances croît de manière importante (+ 16%) par rapport à l’année 2016 en raison de la forte augmentation du montant du CICE qui s’établit pour 2017 à 20,8Md€ (+ 21%).

 

51,6 % de la fiscalité directe des entreprises est affectée à l’État (vs 54,1% en 2017);  la part affectée au financement des collectivités locales progresse de deux points (31,4% en 2018).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

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