Archives mensuelles : avril 2019

Les cadres tentés par une forme d’emploi non salarial, hésitent au regard des avantages de leur situation de salarié.

Méthodologie : enquête en ligne, menée par CSA, lancée en novembre 2018 auprès de 1 050 cadres : des cadres en emploi salariés (950 individus), des cadres sans emploi ayant connu le salariat (100 individus).

Les données recueillies ont été redressées en fonction de différents critères pour être au mieux représentatives de la population cadre dans son ensemble (en emploi et sans emploi) : l’âge, le sexe, le lieu de résidence, le niveau de diplôme ainsi que le secteur d’activité dans lequel le cadre en emploi travaille ou a travaillé, et la taille de l’entreprise.

 

Si les cadres sont tentés de quitter le salariat pour plus d’autonomie et de réalisation de soi, la rémunération régulière et la sécurité de l’emploi les fait beaucoup hésiter.

 

Avant tout pour les cadres, l’activité professionnelle doit offrir une stabilité financière, et donc percevoir des revenus réguliers (très important pour 64%), plus que le montant élevè de la rémunération (26%), et  bénéficier de la sécurité de l’emploi (40%). Ce besoin de sécurité financière est particulièrement prégnant chez les cadres âgés de 35 à 44 ans (71%); les femmes y sont plus sensibles que les hommes (69% vs 62).

D’autres aspects de la vie professionnelle apparaissent comme fondamentaux :

– Faire du bon travail (61%), se sentir utiles à l’entreprise (52%), exercer un métier qui a du sens (51%), être reconnu (39%), partager et transmettre un savoir (35%)

– Mais aussi progresser et continuer à apprendre de nouvelles choses (56%), et ce quel que soit leur âge mais plus encore au-delà de 55 ans (62%), être autonome (49%), prendre du plaisir (43%), avoir des challenges (33%), entreprendre de nouveaux projets (32%), travailler en équipe (30%).

 

57% se déclarent prêts à sortir du salariat dans l’absolu, notamment les cadres sans emploi (74%) ou ceux insatisfaits de leur situation professionnelle (69% vs 53 les satisfaits), ainsi que les cadres âgés de moins de 40 ans (62% vs 53). 7% disent ne pas du tout être attachés au salariat vs 43% très attachés.

Cependant, la sortie du salariat n’est le plus souvent pas imaginée. Les prérequis permettant d’y songer concrètement sont principalement de deux ordres : l’existence d’un projet solide et motivant, et la garantie de revenus suffisants et réguliers.

 

17% ont déjà expérimenté une forme d’emploi alternative au salariat classique, essentiellement via le micro-entrepreneuriat (12% en moyenne, 13% des hommes, 10% des femmes); les autres formes d’emploi ne concernent qu’une minorité de cadres avec des taux de pratique de l’ordre de 2 à 5%.
Les cadres sans emploi ont un peu plus souvent déjà fait l’expérience d’une forme d’emploi autre que le salariat (21%), plus fréquemment le micro-entrepreneuriat et le portage salarial (15 et 9%), voire un groupement d’employeur (5%).

 

Si dans l’ensemble, les cadres ont déjà quasiment tous entendu parler d’au moins une forme d’emploi autre que le salariat classique, ils sont en proportion peu nombreux à savoir précisément ce que recouvre chacune de ces formes d’emploi alternatives; les sans emploi et les plus de 45 ans sont plus au fait.

 

Les cadres semblent particulièrement attirés par la liberté que ces formes alternatives d’emploi offrent en termes d’organisation du temps de travail et de choix des missions, ainsi que par l’autonomie qu’elles confèrent dans la conduite des projets (décider soi-même à toutes les étapes, ne pas avoir de supérieur hiérarchique). Le micro-entrepreneuriat l’incarne plus particulièrement. Mais le pendant est une moindre sécurité financière.

Les inconvénients majeurs tournent essentiellement autour du risque financier (incertitude sur la capacité à se payer, irrégularité des revenus), voire l’absence de protection sociale pour le micro-entrepreneuriat.

Si les 3/4 des cadres ont une image positive de chacune des formes d’emploi alternatives, peu déclarent en avoir une très bonne image; noter que le micro-entrepreneuriat a très bonne presse auprès des cadres de moins de 35 ans (84%); ceux ayant expérimenté les formes alternatives d’emploi ont une image nettement plus positive que les autres.

 

Les formes alternatives d’emploi suscitent l’intérêt : 16% seraient d’ailleurs prêts à s’engager dans cette voie dans les trois prochaines années avec certitude et 40% le seraient probablement. Les cadres de moins de 35 ans sont les plus enclins (61% probablement, 20% avec certitude), alors que les plus de 55 ans l’envisagent moins facilement.

Les cadres ayant déjà fait l’expérience d’une forme alternative d’emploi se montrent nettement plus disposés à y avoir nouveau recours (86% probablement, 41 certainement). Mais 3/4 des cadres, qui envisagent de recourir à une autre forme d’emploi dans les trois ans à venir, n’en ont jamais fait l’expérience.

Plusieurs groupes de raisons pourraient conduire à choisir l’une des alternatives :

– Pour 54% un licenciement économique, une période sans activité ou de chômage ; les cadres en emploi âgés de plus de 45 ans sont aussi ceux qui envisagent le plus un recours aux formes d’emploi alternatives comme un choix contraint (71% d’entre eux),

– Le complément de revenu (37%),

– Pour rejoindre/créer une nouvelle activité avec l’entourage proche (31%), suite à une mutation ou à un rapprochement du conjoint (17%),

Suite à une ou plusieurs expérience(s) positive(s) au sein de l’entourage proche (22%), ou suite à une recommandation de la part de l’entourage (13%).

 

Ces observations témoignent malgré tout que les cadres ne semblent pas prêts à se détacher facilement des avantages que le salariat peut procurer.

 

En savoir davantage : https://presse.apec.fr/files/live/mounts/media/fichiers/Apec_AutresFormesEmploi_Embargo2803.pdf

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Les coopératives du commerce ont davantage progressé en termes de chiffre d’affaires en 2018 que le commerce de détail.

Le secteur non alimentaire progresse de 7% et le secteurs alimentaire (60% des recettes) de 2,3%.

 

Avec 49 880 points de vente en 2018 (4 296 points de vente supplémentaires par rapport à 2017), le Commerce Coopératif et Associé représente 30% du commerce de détail en France et 7% du PIB français. Il regroupe 31 000 entrepreneurs et 559 740 emplois dont 6 183 nouveaux collaborateurs.

IL est constitué de 180 enseignes nationales, de 103 groupements de commerçants au sein de 30 secteurs d’activité; le secteur alimentaire est un marché mature qui s’accroît néanmoins de 2,3% en 2018.
 

 

Le chiffre d’affaires 2018 se monte à de 156Md€ (4,7Md€ de plus qu’en 2017), avec un taux de croissance de 3,1% vs 0% pour le commerce de détail.

Le secteur non alimentaire a progressé de 7% avec des secteurs en sur-performance tels que l’optique avec +4,7% de croissance, le sport avec +5% ou encore l’aménagement de la maison avec +14%. Le secteur alimentaire (60% du chiffre d’affaires) a quant à lui progressé de 2,4%.

Les prévisions de développement pour 2019 se poursuivent avec des estimations de nouveaux points de vente de près de 1000 unités qui viendront renforcer les 49 880 points de vente déjà existants.

 

2 300 transmissions d’entreprise ont eu lieu en 2018 contre 1 002 en 2016;  le départ à la retraite représente 39% des cas de cessions. Dans 41% des cas est le repreneur est un salarié (souvent du réseau).

 

Pour en savoir plus : https://www.commerce-associe.fr/la-fca-devoile-ses-derniers-chiffres-2018-un-excellent-cru-pour-le-commerce-cooperatif-et-associe et le site https://www.commerce-associe.fr/

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Les services aux entreprises sont défavorisés en ce qui concerne les délais de paiement.

Source : fichier Fiben Banque de France, prenant en compte 176 180 entreprises (dont 72 654 TPE).

En 2016, en termes d’effectifs, le taux de couverture est de plus de 86% pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. En termes de chiffre d’affaires, il est de près de 93%.

Quelle est la qualité de l’information apportée par FIBEN sur les plus petites entreprises ?
Le Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France recense les données comptables de plus de 250 000 entreprises. Avec un seuil de collecte fixé à 750 000 euros de chiffre d’affaires annuel, FIBEN ne couvre que les plus grandes TPE/microentreprises (celles dont le chiffre d’affaires est compris entre 750 000 euros et 2 millions d’euros), laissant hors de son champ les unités légales moins importantes. Pour apprécier plus précisément la situation des microentreprises en matière de délais de paiement, y compris celles faisant moins de 750 000 euros de chiffre d’affaires, le calcul sur la base FIBEN a été comparé à celui fait sur une base de données externe pour laquelle il n’y a pas de seuil de collecte (avec 200 000 bilans de petites entreprises, dont environ 95% affichent un chiffre d’affaires inférieur au seuil de collecte FIBEN). Les résultats obtenus sont dans les mêmes ordres de grandeur.

Définition : le solde commercial (ou solde du crédit interentreprises) correspond au solde des créances clients de l’entreprise et de ses dettes fournisseurs (nettes des avances et acomptes). Il est exprimé en jours de chiffre d’affaires. Le solde commercial d’une entreprise reflète sa situation prêteuse ou emprunteuse vis-à-vis des partenaires commerciaux. Lorsqu’il est positif, l’entreprise finance ses partenaires par le biais du crédit interentreprises, dans le cas inverse, ses partenaires la financent.

 

Les délais de paiement ont peu bougé depuis 4 ans, mais nettement depuis 2002. Les grandes entreprises et les ETI sont toujours à la traine.

⇒ La situation globale

Les délais de paiement représentent une source importante de financement, évaluée par l’Insee pour les entreprises non financières en 2017 à près de 607Md€ pour ce qui est des dettes fournisseurs (574Md€, net des avances et acomptes) et 722Md€ pour ce qui est des créances clients (575Md€, net des avances en acomptes reçus).

 

Les délais clients représentent toujours 44 jours de chiffre d’affaires en 2017 et demeurent stables depuis 7 ans. Les délais fournisseurs, mesurés en jours d’achats, sont de 51 jours en 2017, en réduction de trois jours sur la même période. À partir des données de bilans, la situation en matière de retards de paiement apparaît stable depuis 4 ans.

⇒ Pourquoi ces écarts ?

♦ La taille des entreprises : les délais clients pour les TPE sont de 36,4 jours vs 43,8 pour les PME, 45,2 pour les grandes entreprises et 53,3 pour les ETI vs 44,10 en moyenne ; ces délais étaient de 41,5 en 2002 pour les TPE, de 51,3 pour les PME, de 64,9 pour les ETI et de 51,6 pour les grandes entreprises et donc une diminution de ces délais.

Les délais fournisseurs sont de 46,4 jours pour les TPE vs 65,9 pour les grandes entreprises, à comparer en 2002 à 58,2 pour les TPE et 72,6 pour les grandes entreprises.

Les grandes entreprises voient leur solde commercial se réduire d’un peu plus d’une journée et tomber sous les 4 jours de chiffre d’affaires en 2017, alors que les ETI présentent toujours un solde commercial élevé. 

 

♦ Les secteurs d’activité

Les délais moyens de règlement des clients varient significativement d’un secteur à l’autre; en 2017, ils sont compris entre 6 jours pour le secteur HCR, et 79 jours pour le secteur informatique et communication.

Ce phénomène découle de la nature de la clientèle des différents secteurs : ceux dont la clientèle est constituée d’une part importante de particuliers, réglant généralement leurs dépenses au comptant, sont en situation plus favorable que ceux dont les produits ou services constituent des entrants dans le processus de production d’autres entreprises (l’entreprise cliente demande, en principe, un délai de paiement correspondant au temps nécessaire à l’incorporation du bien ou service fourni dans sa propre production).

Les secteurs liés à des prestations de service aux entreprises pâtissent de leur positionnement dans l’appareil productif : ils ont pour l’essentiel des clients professionnels ; ils sont composés d’une part importante de petites entreprises et ont parfois affaire à de grands groupes ; leurs prestations peuvent être parfois perçues comme accessoires au sens où elles n’entrent pas toujours directement dans la conception ou la fabrication des biens commercialisés par leurs clients.

A contrario, pour les deux secteurs dont la nature de la clientèle induit des délais plus courts, le crédit interentreprises est une ressource représentant, en 2017, 18,1 jours de chiffre d’affaires dans les HCR et 7,9 jours pour le commerce.

 

♦ Le tissu régional est relativement homogène en matière de comportements de paiement; toutefois, en région île-de-France, les délais de paiement sont supérieurs à la moyenne nationale (poids des services aux entreprises).

⇒ 31% des entreprises règlent leurs facture avec retard, notamment les ETI (53%) et les grandes entreprises (46%).

Un commentaire tiré de la Croix du 8 avril 2019 dans l’article “Les petites entreprises en butte aux mauvais payeurs”

“Au-delà des soucis techniques, certaines entreprises font le choix de ne pas respecter les délais, pour gagner du temps et de l’argent…

Les problèmes informatiques sont présentés comme une cause récurrente de ces retards de paiement. Non seulement l’entreprise subit les retards de paiement, mais quand elle cherche à savoir où ça bloque, plus personne ne répond.

Des solutions :

– Un label « relations fournisseurs et achats responsables » a été créé pour distinguer les entreprises françaises ayant fait la preuve de relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs.

– Pour y pallier, des dispositifs bancaires existent : avec la loi Dailly, la banque avance l’argent qui doit être perçu mais l’entreprise reste responsable de la créance; quant à l’affacturage, l’entreprise vend la créance à un affactureur qui devient responsable du paiement.

– Certaines entreprises proposent également des systèmes de paiement plus souples avec le ”reverse factoring” qui permet de demander un paiement anticipé avec un faible taux d’intérêt.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.economie.gouv.fr/rapport-annuel-2017-observatoire-delais-paiement

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Le flux des créations d’entreprises évolue de 17,3% sur les 12 derniers mois.

L’évolution récente du nombre de créations d’entreprises est très favorable, plus en ce qui concerne les autoentrepreneurs (+28,5%), plus modérément pour les entreprises individuelles autres (+15,5%) et plus faiblement pour les sociétés (+4%).

 

Mars 2019 a connu 72 836 créations d’entreprise (15,3% de plus qu’en mars 2018). Cette évolution positive est aussi celle des 12 derniers mois avec 724 190 créations (+17,3%) et +33% si nous comparons avec les 4 années antérieures (avril 2013 -mars 2017).

Si nous comparons ces données entre 2010 et 2019, nous constatons :

-Une stagnation du flux de l’ensemble des créations entre 2010 et 2017, puis une accélération incessante entre 2017 et 2019,

-Une accélération des entreprises classiques à partir de 2013 avec un pic en 2015-2016, puis une évolution positive plus modérée autour de 8% chaque année,

-Alors que les autoentrepreneurs sont en baisse entre 2010 et 2016, pour connaitre ensuite une forte hausse (plus forte que celle des entreprises classiques) entre 2017 et 2019.

Sans doute cette nette hausse à partir de 2017 est-elle le fait d’une conjoncture favorable, doublée d’une concrétisation de l’intention d’entreprendre, au détriment ou en complément du salariat; cela est particulièrement vrai pour les autoentrepreneurs, dont on sait toutefois qu’environ 40% n’auront jamais de recettes.

S’agit-il de l’impact des gilets jaunes ou plutôt des 10Md€ injectés pour plus de consommation, de l’uberisation du marché, ou d’une tendance vers plus d’indépendants ? Difficile à dire. 

Si nous nous attachons aux 4 derniers mois, comparés aux 4 derniers mois de la période précédente, les évolutions favorables viennent des activités transports et des livraisons à domicile (uberisation) tant pour les créations classiques que pour les autoentrepreneurs, alors que les activités immobilières ont connu une forte hausse en ce qui concerne les entreprises classiques, et les HCR un forte hausse des autoentrepreneurs :

Revenons aux évolutions sur un an, en ce qui concerne les activités sous la forme créations classiques : hors les transports/livraisons à domicile toujours en forte évolution, les autres activités sont assez proches de l’évolution moyenne (+9,2%); les activités commerce, l’informatique/communication sont stables et la santé/éducation en régression :

La situation est assez semblable pour les autoentrepreneurs, mais avec des progressions importantes (en moyenne 28,5%); le groupe santé/éducation est celui qui progresse le moins :

En résumé, le tableau ci-dessous permet de comparer les évolutions sur un an des différentes activités et des modalités de créations :

 

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Fin 2016, la France compte 4,5 millions d’entreprise (3,3 si nous excluons les autoentrepreneurs).

Chiffrer le nombre d’entreprise est un exercice peu facile, dans la mesure où 2 correctifs doivent être pris en compte, d’une part les autoentrepreneurs (40% ne produisent pas de recettes, les recettes moyennes, pour ceux qui en produisent, sont environ 10 000€), d’autre part la notion d’entreprise (unité économique intégrant pour une même entreprise les filiales, une notion plus juste que l’unité légale).

 

4 groupes d’activités totalisent les 2/3 des entreprises : les services aux entreprises, le commerce, la santé/éducation et la construction.

 

⇒ Le nombre d’entreprises en France fin 2016 : 4,5 millions d’unités légales

Le nombre d’unités légales fin 2016 est de 4 495 383 entreprises, autoentrepreneurs compris (toujours en activité administrative, mais pas nécessairement avec recettes); l’ouvrage ne mentionne d’ailleurs pas leur nombre, ni leur décomposition sauf en créations d’entreprises, un manque qui fausse l’analyse.

 

4 groupes d’activités totalisent les 2/3 des entreprises : les services aux entreprises (dont les activités informatique et communication), le commerce (dont de détail, de gros, courtage, réparation auto), la santé/éducation et la construction. Si l’on ajoutait au commerce, les HCR, le commerce serait le premier contributeur et conduirait à un total de 75% des activités.

 

51% des entreprises sont en société (2,281 millions), mais nombre d’entre elles sont de “fausses sociétés”, celles dont le dirigeant est le seul actionnaire ; si l’on considère que les autoentrepreneurs sont 1,2 million et qu’on les exclut du calcul, le poids des sociétés serait alors de 69% des entreprises.

Le % de sociétés est particulièrement faible dans les activités santé/éducation (14%), de par les modalités imposées pour s’installer et les services aux personnes (29%), de par la modestie de leurs investissements et de leurs revenus. Il est par contre élevè dans les services financiers et assurance (86%) et les activités immobilières (76%), là encore du fait de contraintes réglementaires,; il l’est aussi pour les HCR et l’industrie du fait des investissements conséquents.

 

En termes de taille, 72% n’ont aucun salarié; en fait ce serait 61,7% si l’on exclut du calcul les autoentrepreneurs, qui de par leur régime ne peuvent déduire de leurs recettes le coût de salarié; et par ailleurs, à la suite de ce calcul,  32,1% ont de 1 à 9 salariés, 5,2% de 10 à 49 salariés et 1,1%, 50 salariés et au-delà (avec 35 700 entreprises).

Autrement formulé, les moins de 10 salariés, unités légales, hors autoentrepreneurs sont  2,719 millions, les PME 267 086, les ETI  58 451 et grandes entreprises 29 946.

⇒ Les entreprises au sens du décret de 2008, intégrant les filiales ou les entreprises dépendantes d’une tête de groupe .

♦ Le nombre d’entreprises

Les microentreprises sont alors au nombre de 4 millions, ou 2,807 millions si l’on exclut les autoentrepreneurs. Les moins de 10 salariés sont  2,666 millions, les PME 135 056, les ETI 5 776 et les grandes entreprises 292; ces données sont à comparer aux unités légales, les moins de 10 salariés (2,719 millions), les PME 267 086, les ETI 58 451 et les grande entreprises 29 946.

Ainsi, 53 000 TPE unités légales appartiennent à des groupes (ont des filiales ou sont en filiale), tout comme 132 030 PME (la moitié d’entre elles), 52 675 ETI (90% des ETI ), et 29 654 grandes entreprises (toutes ont des filiales ou sont filiales).

 

♦ En termes d’effectifs salariés EQTP (13,4 millions de salariés en 2016, intégrant les chefs d’entreprise salariés) :

53,8% sont le fait soit d’ETI (24,8%), soit de grandes entreprises (29%); 27,5% sont le fait de PME et 18,7% de TPE.

Les TPE et PME sont très présentes dans la construction (72,7%), la santé/éducation (62,2%), alors que les ETI et grandes entreprises le sont dans les secteurs industrie (66,6%), les activités finances et assurance (87,9%).

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/3676808?sommaire=3696937

 

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Au sein des QPV, l’ESS regroupe 10 600 établissements et 103 900 emplois salariés.

Source : fichier Sirene de l’Insee; ne sont pris en compte que les établissements avec au moins un salarié.

Les données sur l’emploi proviennent d’une commande réalisée par le CNCRESS auprès des services de l’Insee à partir des bases Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) et DADS (Déclaration annuelle des données sociales) au 31 décembre 2015.

 

L’ESS est plus présent dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes, le secteur privé lucratif s’étant retiré tout comme le secteur public,  ne couvrant pas l’ensemble des besoins des populations.

⇒ Les flux des établissements au sein des EQPV

Au 1er janvier 2018, 10 600 établissements employeurs de l’ESS (dont 89% sous forme associative) sont situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, soit 5,6% de l’ensemble des 190 000 établissements employeurs de l’ESS; ils sont particulièrement nombreux dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Nord ou encore de la Seine-Saint-Denis; par contre, bien qu’en nombre important au sein des métropoles (Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux…), leur présence y est faible au sein des QPV.

59% y ont de 1 à 4 salariés, 13% de 5 à 9 salariés, 13% de 10 à 19 salariés et 15% au-delà; cette répartition est proche de la répartition nationale.

 

Ils sont davantage implantés dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes (68% dont 39% dans les quartiers en décrochage, 23% dans les quartiers en difficulté dans un environnement industriel), alors que ces quartiers totalisent la moitié des QPV. Cette plus grande précarité de ces quartiers pourrait confirmer le rôle majeur de l’ESS dans des quartiers où, bien souvent, le secteur privé lucratif s’est retiré et où le secteur public ne couvre pas l’ensemble des besoins des populations.

⇒ les emplois au sein de l’ESS dans les EQPV

Ces structures emploient au sein des QPV 103 900 personnes (dont 88% dans les associations), avec une majorité de femmes (66%), et davantage de jeunes que sur l’ensemble du territoire (24% vs 18); les conditions d’emploi des salariés de l’ESS sont moins favorables dans les quartiers prioritaires que dans les autres territoires, avec moins d’emplois pérennes (42% vs 25 pour l’ESS dans son ensemble), dont plus d’emplois aidés (16% vs 7) et de temps partiels (46% vs 36).

Les emplois concernés relèvent souvent des secteurs de l’action sociale (45% des emplois), de l’enseignement (12%), de la santé (7,6%) et des sports et loisirs (7%). 

 

Les 10 principaux métiers (61% des emplois) sont pour les 3/4 tournés vers les besoins directs des habitants (12 900 aides à domicile, 10 400 aides-soignants ou en services hospitaliers, 10 300 animateurs socio-culturels, 8 400 enseignants…)

 

pour en savoir davantage  : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers

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Plaine Commune, une action coordonnée entre acteurs, avec la volonté d’inciter à la création locale d’entreprises adaptées au territoire.

Méthodologie : une enquête menée auprès des acteurs de l’entrepreneuriat et du développement économique à Plaine Commune via 17 entretiens avec les salariés de 13 structures et certains bénévoles. Parallèlement, une observation participante dans le réseau Initiative Île-de-France a permis de consulter au quotidien les acteurs intermédiaires sur leur stratégie, leurs pratiques et leurs logiques d’action. Des observations lors des réunions, des comités de pilotages des dispositifs, dans la pépinière et des entretiens avec des entrepreneurs ont permis de compléter l’enquête et les données statistiques.

Cette recherche a été menée dans le cadre d’une thèse portant sur l’ancrage territorial des entrepreneurs en QPV, financée dans le cadre d’un Cifre contractualisé par Initiative Île-de-France, membre du réseau Initiative France.

 

Les élus de Plaine Commune ont mis en place une action coordonnée des intervenants, pour ancrer sur le territoire, des entreprises, notamment en direction des besoins de la population (produits/services et emplois locaux).

 

Certaines collectivités comme Plaine Commune ont des politiques de développement économique local visant à aider les habitants, notamment ceux des quartiers de la politique de la ville, à créer des entreprises. Ces politiques contribuent à favoriser l’insertion des habitants des quartiers par la création de leur propre emploi et à apporter un dynamisme économique dans les quartiers.

Les acteurs publics locaux s’appuient sur un réseau d’associations, qui jouent le rôle d’intermédiaires pour susciter les vocations d’entrepreneurs et soutenir les innovations et les projets de création et de reprise d’activité. Pour contribuer au développement économique des QPV, ces acteurs intermédiaires adaptent les processus d’accompagnement des entrepreneurs aux besoins spécifiques des entrepreneurs de ces quartiers.

Quelques données sur les QPV de Plaine Commune

Les QPV de la Plaine Commune regroupent en 2015, 279 112 habitants (67% de la population de la communauté d’agglomération de la Plaine Commune), avec un indice jeunesse de 4,1 (vs 2,2 pour l’agglomération, et 1,3 pour la métropole du Grand Paris); la part des étrangers y est de 29% (vs 15 pour le Grand Paris); le taux de pauvreté y est de 36% vs 18 pour le Grand Paris. 55% des 15-64 ans sont en emploi (67 pour le Grand Paris). Noter la forte proximité des données de l’agglomération entiére avec les QPV.

75% des 17 275 établissements existant n’ont pas de salarié (69 dans l’agglomération et 74 dans la métropole).

⇒ L’action envisagée par les élus locaux

La Miel (Maison pour l’initiative économique locale) est créée en 1998  à l’initiative d’élus de Plaine Commune, pour incarner une politique publique novatrice; cette politique, s’appuie sur les compétences de la population locale pour porter le développement économique destiné à améliorer ses propres conditions de vie. Toutefois, 20 ans après la création de La Miel, si les acteurs publics et intermédiaires semblent convaincus de l’utilité de cette démarche, sa mise en œuvre dans les quartiers prioritaires fait encore débat.

 

3 thèmes de débat sont associés à la politique d’entrepreneuriat pilotée par les acteurs publics : la spécificité d’un équipement d’hébergement des entreprises aux Quatre Mille (La Courneuve), le conseil délivré aux entrepreneurs rencontrant des situations de précarité notables, la substitution d’une politique d’entrepreneuriat à une politique d’emploi-insertion. Les acteurs intermédiaires à Plaine Commune participent à la construction de politiques locales de développement économique, en adaptant leurs dispositifs de soutien aux entrepreneurs pour les rendre plus « spécifiques » aux besoins de ceux qui entreprennent dans les QPV. Cela implique parfois de faire évoluer leur rôle initial.

Il s’agit notamment de favoriser les liens entre les acteurs économiques locaux, notamment les relations de confiance, les échanges de savoirs et des formes de solidarité territoriale.

Parce que les habitants concernés appartiennent à des « mondes » différents du point de vue de leur langage (au sens large), des lieux fréquentés, des pratiques quotidiennes, les acteurs intermédiaires ont conjugué les proximités spatiale et institutionnelle.

⇒ Plusieurs actions se déploient en cohérence :

-Un service d’amorçage de projet informent les entrepreneurs et offrent du conseil individuel et gratuit, adapté à la situation personnelle de l’entrepreneur.On y reçoit aussi des entrepreneurs sans papiers, des entrepreneurs ne parlant pas français, des entrepreneurs ne pouvant pas payer leur loyer, des entrepreneurs désormais privés d’allocations chômage ou cumulant plusieurs emplois, des entrepreneurs qui ne connaissent pas les codes de la création; on se doit de régler ces situations difficiles afin que la personne se lance sereinement dans un projet entrepreneurial ou reporte son projet.

 

-Les acteurs publics soutiennent la mise en place d’un réseau de dirigeants de TPE locales par la principale association d’entreprises à Plaine Commune, Plaine Commune Promotion; un bénévole de sa commission TPE encourage les dirigeants des TPE à se rencontrer et se présenter les uns aux autres lors de soirées, pour, à long terme, « faire du business entre eux ». Il s’agit d’aider les entrepreneurs à étoffer leur carnet d’adresse et se mettre en réseaux, même si ces échanges ne sont pas toujours marchands. Mais les patrons de TPE sont peu nombreux à participer.

 

– Une pépinière d’entreprises a été créée pour héberger les entrepreneurs; en effet, la cherté ou la rareté des locaux d’activité à Plaine Commune est un problème soulevé par les responsables des associations d’aide à la création d’entreprise et constitue un frein au développement des entreprises à Plaine Commune, voire la principale raison pour laquelle ils quitteraient le territoire.

Mais ces derniers sont moins diplômés que ceux qui entrent dans la pépinière; l’objectif est de conjuguer ce public, choisi pour leur motivation à agir pour le quartier, à s’intégrer aux créateurs plus classiques en pépinière (entreprises à potentiel), venant de toute l’Ile-de-France.

La pépinière apporterait un « changement d’image » au quartier, avec l’arrivée d’ingénieurs et de designers parmi les entrepreneurs et les salariés qui travaillent à la pépinière. Celle ci est devenue de fait un équipement attractif (90% d’occupation en 2017).

 

-Apportant leur soutien aux entrepreneurs, les associations de microcrédit, par exemple comme l’Adie, réalisent des « permanences » en déplaçant leurs salariés régulièrement dans des lieux d’accueil à proximité ou dans les quartiers prioritaires.

Il s’agit notamment de détecter les habitants dont le métier se prête à une activité indépendante, qu’ils pratiquent parfois déjà de manière informelle.

 « Créer de la valeur » là où « sont » les gens; l’ambition n’est pas de déplacer l’activité pour lui donner de meilleures perspectives de survie, mais de donner un cadre réglementaire (formalisation) et d’injecter une petite somme d’argent dans l’entreprise (micro-crédit) pour l’aider à se développer là où elle est déjà implantée, là où l’entrepreneur a construit son réseau social.

 

En savoir davantage : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers

 

 

SOMMAIRE

La moitié des salariés sont privilégiés pour suivre des formations; ils sont les plus “utiles” à l’entreprise.

Méthodologie : Initié par le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) et financé par France Compétences, le Dispositif d’enquêtes sur les formations et itinéraires des salariés (Defis) est réalisé par le Céreq. Il associe le suivi d’une cohorte de salariés sur 5 ans et l’interrogation des entreprises qui les employaient en 2013. L’échantillon est représentatif de l’ensemble des salariés qui travaillaient en décembre 2013 dans les entreprises du secteur marchand (hors agriculture) de dix salariés et plus en France métropolitaine.

L’étude porte sur 4 750 salariés interrogés lors des trois premières vagues de l’enquête (en 2015, 2016 et 2017), présents dans l’entreprise en 2013 et toujours dans l’entreprise fin 2017 (6 sur 10).

La typologie des parcours a été élaborée via une méthode usuelle de Classification Ascendante Hiérarchique à partir d’indicateurs des quatre dimensions d’analyse.

 

L’étude fait apparaitre 5 parcours d’accès à la formation dont 2 sont privilégiés.

 

Les salariés concernés sont plus souvent des hommes, plus âgés et avec plus d’ancienneté que ceux qui l’ont quittée.

Un tiers d’entre a connu au moins un changement de fonction et plus d’un sur cinq au moins un changement de poste, alors que 15% ont changé d’unité ou d’établissement. Globalement, ils déclarent plus souvent des évolutions positives en matière de salaire, de responsabilité ou d’autonomie. Mais si les conditions de travail se sont améliorées pour un salarié sur cinq, un sur trois déclare au contraire une dégradation.

 

Cinq types de parcours sont observés : deux types de parcours ascendants, un descendant et deux autres caractérisés par une absence de changement. Ces parcours reflètent pour partie le cycle de la vie professionnelle : la promotion intervient le plus souvent en début ou en milieu de carrière, la stabilité plutôt en deuxième partie.

 

⇒ 2 types de parcours ascendant (52% des répondants)

Ils apparaissent étroitement liés à des changements organisationnels ou technologiques dans l’entreprise et se traduisent par des hausses cumulées de salaire, de responsabilité, d’autonomie ou encore d’intérêt du travail. 2 types de parcours se distinguent :

 

* le premier, qualifié de promotion fonctionnelle (28% des enquêtés), regroupe les salariés qui ont tous connu un changement soit de fonction, soit de poste, ou, moins souvent, d’établissement; plus jeunes (la moitié avait moins de 40 ans en 2013), ils se distinguent se distingue par un niveau de diplôme et de qualification particulièrement élevé; ce sont pour 53% des employés de grandes entreprises (500 salariés et plus); ils occupent fréquemment des postes de cadre et exercent des fonctions de supervision. Plus de 80% ont accédé à une formation dans le cadre du travail entre 2014 et 2017. Ce sont eux qui, à profils de salariés et caractéristiques d’entreprises équivalents, ont le plus de chances d’être formés par leur entreprise.

 

*Le second type (24%) renvoie à une promotion non formalisée; il concerne des salariés ayant également déclaré des évolutions positives sur plusieurs registres, sans avoir changé de fonction, de poste, d’établissement ou d’unité. Plus âgés que les salariés ayant connu une promotion fonctionnelle, moins diplômés, ils travaillent majoritairement dans des petites et moyennes entreprises, dans lesquelles prédominent la polyvalence, et dont l’organisation présente moins d’opportunités de mobilité interne que celle des plus grandes. La promotion semble intervenir dans une logique de valorisation ou de fidélisation des salariés. 70% accèdent à la formation, moins souvent que les précédents.

⇒ La carrière établie (28%)

On note une absence de changements professionnels et peu d’évolutions, à la baisse comme à la hausse. Cette stabilité va de pair avec l’expression par les salariés d’une satisfaction particulièrement élevée dans leur emploi, correspondant à leur qualification et à leurs compétences, permettant par ailleurs de concilier vie privée et vie professionnelle.

Cette catégorie concerne les salariés les plus âgés et regroupe relativement peu de salariés diplômés à bac+5 ou exerçant une fonction d’encadrement. En revanche, les contrats à temps partiel y sont davantage présents. Les salariés ont plus de chances d’être dans ce type de situation lorsqu’ils travaillent dans une petite entreprise.

Ces salariés à la carrière établie expriment moins souvent que les autres le souhait de se former : 57% contre 68 en moyenne. Ils cherchent moins que les autres à faire évoluer leur travail, prendre davantage de responsabilité ou changer de métier. « faire carrière » n’a pas nécessairement de sens.

S’ils accèdent moins que les salariés promus à la formation dans le cadre du travail, c’est néanmoins le cas d’une majorité d’entre eux (59 %). Quant aux salariés non formés, ils déclarent nettement moins souvent que les autres un manque de formation (27 % contre 43 % de tous les non-formés).

⇒ Le parcours professionnel bloqué (12%)

Une situation qui va de pair avec une faible satisfaction dans l’emploi et une perception très défavorable des conditions de travail : Huit sur dix ont déclaré un travail pénible ou répétitif et un travail insuffisamment rémunéré. Les emplois sont peu qualifiés (les ouvriers et employés de commerce constituant plus de la moitié des effectifs) et les personnes les moins diplômées.

La part des salariés déclarant un problème de santé ou de handicap les empêchant d’effectuer certaines tâches au travail y est plus élevée qu’en moyenne. Les risques de connaître un parcours bloqué augmentent fortement dans les entreprises frappées par un plan de licenciement, alors qu’ils diminuent lorsque des pratiques favorables à la formation ou au dialogue social sont implantées dans l’entreprise.

Moins de la moitié ont accédé à une formation, et seulement un tiers en excluant les formations règlementaires. Une majorité déclare en ressentir le manque (60% contre 43 en moyenne). Ils sont aussi particulièrement nombreux à souhaiter changer de métier ou trouver un autre emploi. Plus que pour d’autres salariés, se pose la question de l’accès à la formation qualifiante pour ces personnes bloquées dans leurs parcours professionnels.

⇒ Le parcours heurté (8%)

Un dernier type de parcours renvoie à des situations de fragilisation de salariés plus qualifiés, souvent en lien avec des changements organisationnels ou technologiques survenus dans leur entreprise. Qualifié de parcours heurté, il concerne les salariés ayant connu plusieurs évolutions professionnelles descendantes. Ici, près de huit salariés sur dix ont déclaré des baisses d’autonomie, d’intérêt ou une dégradation des conditions de travail, mais les baisses de responsabilité et de salaire y sont aussi beaucoup plus fréquentes. Près de neuf salariés sur dix ont connu au moins trois types d’évolutions négatives, souvent associées à un changement de poste, de fonction ou d’établissement.

 

On y trouve plus de seniors, de femmes et une part relativement plus importante de professions intermédiaires, d’employés administratifs, mais aussi de cadres. Plus de la moitié des salariés au parcours heurté est diplômée de l’enseignement supérieur, avec toutefois une sous-représentation de diplômés à bac+5. Plus d’un tiers travaille au sein de très grandes entreprises (contre un quart pour l’ensemble). Toutefois, au-delà de la taille, certaines transformations au sein des entreprises telles qu’une restructuration, un plan de licenciement ou d’autres changements organisationnels ou techniques, accroissent le risque de connaître ce type de parcours.

Exprimant le plus souvent le souhait de se former (77% contre 68 en moyenne), ces salariés se trouvent réduits à suivre des formations d’adaptation au poste; seuls 25% ont accédé à une formation correspondant à leur souhait de progression.

On observe pour ces salariés une moindre participation aux entretiens professionnels portant sur les perspectives de carrière et de formation.
En 2017, la plupart des salariés aux parcours fragilisés déclarent ne pas connaître le dispositif du CEP créé en 2014; parmi les salariés bloqués dans leur évolution professionnelle, seul un sur cinq dit en être informé.

 

Un tableau pour synthétiser ces 5 parcours :

 

Pour en savoir plus : http://www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/La-formation-en-entreprise-accompagne-les-promotions-mais-fait-defaut-aux-plus-fragiles

SOMMAIRE

La consommation touristique intérieure progresse en 2017 de 6,1% avec 168Md€ (7% du PIB).

La consommation touristique intérieure est une activité en progression, notamment au sein des parcs d’attraction, du transport par avion, de l’hôtellerie, des campings et des cafés/restaurants.

⇒ Le flux des consommations touristiques et leur évolution

En 2017, la consommation touristique intérieure en France des touristes et excursionnistes français s’élève à 104Md€ et à 64Md€ pour les étrangers. La consommation touristique intérieure progresse de 6,1% en 2017, sous l’effet d’une hausse des prix de 1,5% et d’une forte augmentation de 4,5% en volume.

2017 est l’année pour laquelle la croissance en volume a été la plus forte depuis 2011; au regard de la moyenne 2010-2016, la progression a été de 7,2%.

30% des voyages le sont vers l’urbain, 23% vers le littoral, 22% le rural et 19% la montagne.; en termes de nuitées, 32% le sont dans le littoral, 22% la montagne, 22% l’urbain et 19% le rural.

 

Si la France est au 1er rang pour le nombre de visiteurs étrangers (86,9 millions ou 6,6% des touristes mondiaux), devant l’Espagne (81,9 millions), les USA (76,9 millions) ou l’Italie (58,2millions), elle est au 3éme rang en ce qui concerne les recettes (53,7Md€) loin derrière les USA (186,6Md€ mais une évolution de 1,9% entre 2016 et 2017), derrière l’Espagne (60,3Md€ et +10,3%), mais devant l’Italie (39,2Md€ et une évolution de 7,7%).

⇒ Les clientèles Françaises et étrangères

La consommation touristique des étrangers (38%) a progressé de 8,2% en 2017 (6,8% dans le monde), plus que celle des Français (4,8%). Le rattrapage pour les étrangers est d’autant plus fort que leur consommation touristique avait chuté de 4,9% en 2016.

 

Cette croissance est portée par leurs dépenses hôtelières, qui ont augmenté de 10,1%, et par leurs dépenses en restaurants, musées, spectacles et autres activités culturelles. Malgré les difficultés en 2015 et 2016, la consommation touristique des étrangers progresse de 22% depuis 2010, vs 12% pour les Français.

Noter que la hausse des dépenses de location entre particuliers est plus faible que celle des autres postes d’hébergement.

 

62% de la consommation touristique intérieure en France est réalisée par des Français (4,5% du PIB et 8,7% de la consommation finale des ménages.) à l’occasion de leurs séjours en France, avec une hausse des départs en vacances de clientèles françaises à pouvoir d’achat plus faible, alors que l’évolution des dépenses des étrangers a été surtout influencée par le retour de clientèles à fort pouvoir d’achat.

 

Les étrangers ( venant notamment d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord) dépensent davantage en hébergements payants et en restaurants et cafés que les touristes français. Mais cette clientèle se détourne plus facilement vers d’autres pays en cas de mauvaise image de la France (attentats, grèves, insécurité ressentie, etc.) ou de l’évolution de leurs revenus. 

86,9 millions de touristes sont venus en France, dont 79% venant d’Europe, 10% d’Amérique, 6,8% d’Asie, 3,2% d’Afrique; en recettes (53,7Md€), 67% proviennent de visiteurs européens, 15,6% d’Asie, 13% d’Amérique, et 4,3% d’Afrique.

⇒ Les dépenses par grand type de consommation

1er groupe de dépenses : l”hébergement

Les dépenses d’hébergement payant (21,6% des dépenses touristiques) se sont accrues de 7,2% en 2017, avec + 5,4% pour les Français et + 8,6% pour les étrangers. Le retour de clientèles étrangères à fort pouvoir d’achat dans les hôtels français, en particulier venant d’Asie et d’Amérique, s’est traduit par une hausse du taux d’occupation de toutes les catégories sauf les « une étoile ». L’essentiel de la croissance des gains du secteur hôtelier s’est concentré dans le haut de gamme.

Les dépenses pour les séjours en camping ont augmenté de 9%, pour moitié en raison de la forte hausse des prix de 4%. La montée en gamme de l’offre de campings (3 étoiles et plus) s’est poursuivie en 2017; ces derniers enregistrent une hausse des nuitées de 6,8% pour les Français et de 5,2% pour les étrangers (Allemands, Néerlandais et Belges).

Noter que l’hébergement touristique non marchand chiffre 19,6Md€, en hausse de 0,6%.

 

Second groupe de dépenses : les dépenses de transports chiffrent 20,9% des dépenses touristiques et sont en progression de 7,8%

Les dépenses de transport aérien progressent fortement en France (+9,4%) comme dans le monde. La progression du trafic a davantage concerné les trajets internationaux à longue distance. Malgré ces bons résultats, les compagnies françaises perdent des parts de marché tous les ans.

Les dépenses en transport ferroviaire longue distance ont progressé de 7% en valeur (hausse du nombre de passagers), du fait notamment  des jeunes qui s’étaient détournés du ferroviaire pour des offres de covoiturage et d’autocars. 

Noter que la La croissance des dépenses touristiques en autocar est uniquement due à une hausse des prix de 3,8%.

La croissance en volume du trafic routier à longue distance est limitée à 1,3%; après une forte progression, de 2010 à 2015, grâce à un coût au kilomètre très bas, le covoiturage semble atteindre un palier en France depuis 2016.

 

3éme groupe :  les dépenses en restaurants (11,3% des dépenses touristiques) progressent de 7,1% et de 6,2% en alimentation et boissons (8,8% des dépenses). Les dépenses en services culturels, sportifs et de loisirs (6,5% des dépenses) ont progressé de 6,2%; les parcs d’attraction connaissent la plus forte hausse (+12,3%).

Pour information, les agences de voyage comptent pour 5,5% des dépenses (8,2Mf€), en hausse de 5,2%.

46,7% des voyages sont réservés; parmi les services de réservations, 57,5% le sont par des compagnie de transport, des hôtels…,

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/4-pages-ndeg87-consommation-touristique-record-france-2017 et https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-tourisme

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