Archives mensuelles : mars 2019

Études, rapports et propositions non commentés

“Les nouveaux indicateurs de richesse”, Premier Ministre, lu mars 2019

“Petit atlas de l’économie Française”, BNP Paribas, février 2019

“LE SURENDETTEMENT DES MÉNAGES :  ENQUÊTE TYPOLOGIQUE, 2018 DONNÉES NATIONALES ET RÉGIONALES”, Banque de France, janvier 2019

“Le travail en mutation”, groupe Banque Mondiale, lu mars 2019

“Et les femmes devinrent plus diplômées que les hommes…”, Cereq Bref N°373, lu mars 2019

“L’ACCÈS AUX SERVICES PUBLICS DANS LES TERRITOIRES RURAUX “, Cour des Comptes, mars 2019

“Contraintes physiques et intensité du travail” Dares synthèse.stat N°24, février 2019

“Taxe sur le foncier bâti : quelles disparités entre collectivités ? “, DGCL, bulletin d’information statistique N°133, mars 2019

“PROSPECTIVE Intelligence artificielle – État de l’art et perspectives pour la France”, DGE PIPAME, études économiques, février 2019

“Les tiers-lieux de travail partagé en Bretagne : une tendance ou un nouveau mode de travail ? “, Direccte Bretagne, janvier 2019

“Conditions et dépenses de logement selon le niveau de vie des ménages”, DREES, les dossiers N°32, février 2019

“Nouvelles formes d’emploi et retraite : Quels enjeux ? Quelles réponses adaptées ?   “, France Stratégie, fiches repères atelier 2, lu mars 2019

“La RSE, démarche de dialogue et levier de transformation”, France Stratégie, mars 2019

“En 2017, l’emploi public est quasiment stable malgré la diminution des contrats aidés”, Insee Première N° 1741, mars 2019

“En 2017, la moitié des personnes arrivées en France sont nées en Europe” Insee focus N°145, février 2019

“Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés”, Insee focus N°147, mars 2019

“En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable “, Insee Première N°1739, février 2019

“Le travail indépendant en Île-de-France : une croissance tournée vers les services aux entreprises “, Insee Analyses Ile-de-France, N°94, février 2019

“À moyen terme, une hausse de la TVA augmente légèrement les inégalités de niveau de vie et la pauvreté “, Insee Analyses N°43, février 2019

“LES LYCEENS ET L’INDUSTRIE : étude auprès de lycéens en série scientifique et technologique Vague 7”, Opinion Way/Arts et Métiers Paris Tech, mars 2019

“Observatoire des PME -ETI, 85ème édition” Opinion Way, Banque Palatine, Challenges, mars 2019

 

SOMMAIRE

Si 51% des chômeurs ont refusé une offre, 55% ont fait des concessions.

Méthodologie : l’étude a été réalisée par SNC/Comisis / OpinionWay auprès d’un échantillon de 2 135 personnes représentatif de la population des 18 ans et plus, hors retraités et inactifs (vs 2 012 personnes lors de la 1ère vague, mais celle-ci incluait les personnes dites inactives).

Les interviews ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne.

En raison du changement de l’univers de référence ne considérant plus que les actifs en emploi ou en recherche en Mars 2018, la vague 1 a été intégralement retraitée sur la même base des actifs.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégories socioprofessionnelles, de régions et de catégories d’agglomérations.

Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) dispose d’un réseau de 2 500 bénévoles accompagnateurs, appartenant à 200 groupes; en 2018, 4 000 chômeurs ont été accompagnés; 62% ont trouvé une issue positive (emploi ou formation) en fin  d’accompagnement.

 

Quelles sont les attentes des chômeurs, et leurs perceptions du chômage ?

 

Prés de 6 actifs sur 10 ont connu des périodes de chômage. Ce qui conduit 86% des répondants à considérer que tout le monde un jour peut connaitre cette situation. 64% pensent que « les chercheurs d’emploi peuvent apporter des nouvelles compétences et des nouvelles façons de travailler dans les entreprises”.

 

En terme de vécu personnel, 69% associent la période de chômage à des qualificatifs négatifs contre 43% des qualificatifs positifs, une appréciation qui se confirme entre les deux vagues du baromètre, et qui est partagée autant par les personnes au chômage que par les personnes en emploi.

 

Est perçu comme négatif par 39% une période laborieuse, stressante et administrative, par 38% une période difficile en raison des difficultés financières à gérer, alors qu’elle impose de veiller à sa présentation, par 30% la solitude et l’inactivité, par 17% la perte d’estime de soi, par 15% une situation pénible à cause du regard des autres.

34% ont connu des problèmes de santé; la moitié un impact négatif sur les loisirs et 40% un impact négatif sur les pratiques sportives; 40% un impact négatif sur les comportement alimentaires.

 

72% des répondants considèrent que « les employeurs ont un a priori négatif sur les chômeurs de plus d’un an » et 72% qu’« une période de chômage de plus de 9 mois est un handicap pour retrouver du travail ».

 

Par contre quelques impacts positifs ont été recensés : l’opportunité de changer de métier et ou d’entreprise (17%) ou d’obtenir de nouvelles compétences (13%), une remise en cause intéressante (17%), des rencontres humaines riches (13%), une renaissance professionnelle (8%).

 

Les principaux freins à la recherche d’emploi selon les demandeurs d’emploi :

-Le manque d’offre (61%), notamment dans le secteur géographique (44%) ou le secteur d’activité (32%),

-L’âge pour 44%, notamment les plus de 55 ans,

-Le manque d’expérience (34%), le niveau de diplôme insuffisant (23%), le manque de compétence (20%), la nécessité d’une formation (19% pour une nouvelle fonction, 10% pour l’ancienne fonction),

-La mobilité pour 22% (notamment en Ile-de-France),

-Le niveau de salaire (14%).

 

51% des répondants ont refusé des propositions d’embauche au cours des 10 dernières années (31% une fois, 20% plusieurs fois), mais 55% ont fait des concessions; le classement ci-après priorise l’importance des concessions au regard des refus :

-Refus du secteur d’activité sans lien avec la formation (18%); 39% ont fait des concessions, 

 

-Refus du type de contrat (23%); 37% ont fait des concessions. Seul 1 actif sur 2 en contrat court (CDD, contrat d’intérim ou contrat d’usages, de moins d’un mois) a choisi ce mode d’organisation; pour 33% ce type de contrat est imposé faute de trouver un emploi stable.
et pour 15% ce type de contrat est imposé en raison de la nature même de l’activité.

-Refus d’un travail sous-qualifié (26%); 39% ont fait des concessions,

-Refus des conditions de travail (33%), horaires notamment; 35% ont fait des concessions

–Refus du fait de la situation géographique (42%); 21% ont fait des concessions,

 -Refus du fait de l’état de santé (6%).

 

Les femmes cèdent davantage que les hommes sur les conditions de travail, et lorsqu’elles sont seules, elles cèdent également sur la rémunération.
Les ouvriers qualifiés ou non qualifiés et les employés acceptent davantage d’autres secteurs d’activités.
Les cadres supérieurs et les professions intellectuelles supérieures sont plus nombreux à accepter la mobilité.
Les 50 ans et + cèdent davantage sur la rémunération.

 

Les attentes

 

Près de 8 chercheurs d’emploi sur 10 ne se sentent pas “suffisamment soutenus ou aidés par les institutions et les entreprises” dans le cadre de leur recherche voire même, ne se sentent pas suffisamment considérés durant cette période, ce qui amplifie leur ressenti d’isolement et leur anxiété.

61% des chercheurs d’emploi souhaiteraient une réponse systématique à leurs courriers de candidature. 60% d’entre eux souhaiteraient connaître les raisons de leur non sélection à l’embauche.

28% attendent une meilleure capacité des recruteurs à définir leurs critères de sélection pour les postes à pourvoir.

29% évoquent la possibilité de se rencontrer. 28% souhaiteraient pouvoir échanger par téléphone, même en cas de réponse négative.

 

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/SolidaritesNouvellesfaceauChomage

 

SOMMAIRE

Une description des entreprises du secteur des activités foires et salons.

En 2016, le secteur des foires et salons dégage 4,3Md€ de chiffre d’affaires. Entre 2006 et 2016, ce dernier progresse en moyenne de 4,7% en valeur par an.

 

En 2016, le secteur des foires et salons compte 7 800 unités légales et dégage un chiffre d’affaires de 4,3Md€. À titre de comparaison, le chiffre d’affaires du secteur de la régie publicitaire de médias (vente et revente d’espaces publicitaires pour compte de tiers) s’élève à 8,1Md€.

 

Au sein de l’Union européenne, le chiffre d’affaires du secteur s’élève à 24,9Md€ en 2016. La France se situe en deuxième position (17%) derrière l’Allemagne (33%), mais devant l’Italie (11%), le Royaume-Uni (10%) et l’Espagne (7%). La valeur ajoutée rapportée au nombre de salariés en équivalent temps plein y est plus élevée que dans les autres pays de l’Union européenne (90K€, contre notamment 79K€ en Allemagne et 80K€ au Royaume-Uni).

 

L’organisation de salons et de foires représente 52% des recettes du secteur (dont 30% pour des manifestations réservées aux professionnels , 8,8% des manifestations professionnelles ouvertes au grand public et 12,8% des manifestations grand public), l’organisation de congrès et de séminaires (29%), l’exploitation de parcs d’exposition et de centres de congrès (5,8%) ainsi que d’activités connexes à l’organisation d’événements (7,9%).

 

Les clients sont essentiellement des entreprises (86% du chiffre d’affaires). La location d’espace aux exposants constitue la principale source de recettes (77%), loin devant les droits d’entrée payés par les visiteurs (12%). La part du chiffre d’affaires réalisée avec des unités légales du même groupe est faible (9% contre 21% dans l’ensemble des services aux entreprises).
En 2016, 23% du chiffre d’affaires est réalisé avec des clients étrangers (la part des exposants étrangers est de 44% et celle des visiteurs étrangers de 30%).

 

Entre 2006 et 2016, le chiffre d’affaires du secteur progresse fortement en valeur (+4,7% en moyenne annuelle ou 57,6% au total) malgré une baisse en 2009 (–5,5%). La hausse du chiffre d’affaires est nettement plus marquée que dans l’ensemble des services aux entreprises (+2,6% en rythme annuel ou 29,1% au total). *

Si l’activité des portails internet progresse fortement au cours de la période(+17,4% en moyenne par an), à l’opposé, celle des agences de publicité est relativement atone tandis que celle des régies publicitaires baisse.

 

La part des foires et des salons mixtes ou grand public dans le chiffre d’affaires du secteur diminue légèrement; par contre, l’activité des salons destinés aux passionnés (équitation, automobiles anciennes, mangas…) est soutenue, alors que la fréquentation des foires généralistes est peu dynamique.

L’activité des congrès et des séminaires est elle aussi dynamique et en croissance alors que que celle des salons professionnels sont particulièrement dynamiques. En 2016, la moitié des congrès ont pour thème la santé. 

 

Les unités légales qui appartenaient en 2006 à des ETI ou à des grandes entreprises sont les plus dynamiques (+4% en moyenne annuelle pour le chiffre d’affaires); de même, celles qui appartenaient en 2006 à des groupes français (41% du CA des unités pérennes du secteur) croissent plus rapidement que celles qui appartenaient à des groupes étrangers ou étaient indépendantes (+5,4% en rythme annuel vs +1,4% pour celles appartenant à des groupes étrangers et +3% pour les unités indépendantes).

 

1% des unités légales génèrent 52% du chiffre d’affaires (contre 62% dans l’ensemble des services aux entreprises); celles du secteur détenues par des ETI et par des PME réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires (respectivement 37% et 36%).

 

Les entreprises du secteur des foires et salons sont spécialisées, se composant essentiellement d’unités légales du secteur (7 460 sur un total de 7 800): leurs autres unités légales ont des activités connexes, comme la vente directe de voyages organisés, l’installation de décors ou la location de stands et de salles.

 

La forte hausse du nombre d’unités légales contribue aussi de façon significative à la progression de l’activité, ces dernières provenant notamment des secteurs des activités créatives, artistiques et de spectacle, de la  publicité et des agences de voyage et voyagistes.

 

Le taux de marge moyen du secteur est nettement supérieur à celui de l’ensemble des services aux entreprises (30% de la valeur ajoutée en 2016 contre 21%). Il est plus élevé pour les ETI et les grandes entreprises (39%) que pour les PME (26%) et les microentreprises (19%).

Ces écarts sont dus à des spécialisations différentes, les ETI et les grandes entreprises réalisant une part plus élevée de leur chiffre d’affaires dans l’organisation de salons professionnels, alors que les microentreprises organisent plus fréquemment des congrès et des séminaires.

 

1/4 des unités légales du secteur ont un taux de marge supérieur ou égal à 37% tandis qu’un autre quart ont un taux de marge négatif ou nul; la dispersion des taux de marge est forte quelle que soit la catégorie d’entreprise; elle est la plus grande au sein des ETI et des grandes entreprises (écart de 44 points entre le premier et le troisième quartiles); par rapport à 2006, le taux de marge moyen diminue faiblement (32% en 2006).

 

En 2016, le secteur emploie 14 700 salariés ETP; cet effectif s’accroît de 4,8% en moyenne annuelle par rapport à 2009, qui est un point bas pour l’activité, une hausse comparable à celle de la valeur ajoutée (+4,9%).

 

En termes de CSP, l’encadrement comptent pour 28% (cadres 25%, indépendants 3%), les professions intermédiaires pour 20%, les employés pour 39% et les ouvriers pour 13%. La part des cadres et des professions intermédiaires dans le secteur est plus forte que dans l’ensemble des services aux entreprises (respectivement 25% et 20%).

Les cadres sont pour une large part des cadres commerciaux, des cadres de services administratifs ou des cadres des relations publiques et de la communication.

Les salariés sont aussi plus souvent des femmes (56% contre 48); ils sont plus jeunes (19% ont plus de 50 ans vs 25).

Le recours au temps partiel est moins fréquent (8% contre 18). 56% sont en CDD (notamment en contrat d’usage), du fait d’une activité événementielle.

 

Entre 2006 et 2016, les frais de personnel (salaires, traitements et charges sociales) progressent une peu plus rapidement que la valeur ajoutée (+5% par an en moyenne contre +4,6%).

 

La rentabilité économique (rapport de l’excédent brut d’exploitation sur la somme des immobilisations corporelles et incorporelles et du besoin en fonds de roulement) du secteur est élevée (23% contre 17% dans l’ensemble des services aux  entreprises) et plus forte pour les ETI et les grandes entreprises.

L’intensité capitalistique moyenne du secteur (rapport des immobilisations corporelles brutes sur l’effectif salarié en équivalent temps plein) atteint 86 000€ en 2016 par emploi équivalent temps plein, contre 76 000€ dans les services aux entreprises. Elle est plus forte pour les unités légales qui organisent des salons professionnels ouverts au public, des foires et exploitent des parcs d’exposition et des centres de congrès et plus faible pour celles qui organisent des congrès et des séminaires.

 

Les immobilisations corporelles et incorporelles chiffrent 2,3Md€ en 2016 (1,3Md pour les immobilisations corporelles et 1Md pour les immobilisations incorporelles). Les constructions représentent 29% des immobilisations corporelles, les installations techniques 25%, les installations générales 20%  et les autres immobilisations corporelles 26%. Les immobilisations incorporelles se composent principalement de fonds commerciaux; elles appartiennent pour 74% à des ETI ou à des grandes entreprises alors qu’elles ne représentent que 44% de sa valeur ajoutée.

Le montant des immobilisations corporelles et incorporelles augmente fortement entre 2006 et 2016 : +5,8% en moyenne annuelle (+4,6% pour les premières et +7,5% pour les secondes).

 

Le taux d’investissement du secteur, proche de son niveau de 2006, s’établit à 13% en 2016, soit un niveau un peu inférieur à celui de l’ensemble des services aux entreprises (16%).

 

Les unités légales du secteur recourent plus fréquemment à la sous-traitance que dans l’ensemble des services aux entreprises (33% du chiffre d’affaires contre 18%); celles appartenant à des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur y recourent le plus (38% de leur chiffre d’affaires).

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3896513

 

SOMMAIRE

L’emploi en 2018 : un taux d’activité de 72% avec 26,7 millions d’emploi.

Source : l’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du BIT; elle est menée en continu; chaque trimestre, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons…) répondent à l’enquête. Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (estimations d’emploi). 

 

Le taux d’emploi des 15-24 ans progresse de 1,2 point (30% en 2018) et celui des 50-64 ans de 0,9 point (62,1% en 2018).

 

En moyenne, en 2018, 29,4 millions de personnes de 15 à 64 ans en France (hors Mayotte) sont actives (72% de cette tranche d’âge) ; 26,7 millions y ont un emploi (62% des femmes, 69% des hommes), 2,7 millions sont au chômage au sens du BIT; par ailleurs 11,5 millions de personnes sont inactives.

Les personnes en emploi sont majoritairement des 25-49 ans (80,5%), puis des 50-64 ans (62,1%) et enfin des 15-24 ans (30%), alors que celles au chômage sont à proximité au sein des 15-49 ans (7,8% pour les 15-24 ans, 7,5% les 25-49 ans et 4,4% les 50-64 ans). Les inactifs sont majoritairement des 15-24 ans (62,3%), puis les 50-64 ans (33,5%) et peu les 25-49 ans (12%).

 

Entre 2008 et 2018, la population active âgée de 15 à 64 ans a augmenté de 1 million de personnes, principalement du fait de la hausse du taux d’activité (65,4% ou +2,4 points), son plus haut niveau depuis 1975 (date du début de la série).

 

Le taux d’activité des 15-24 ans ayant un emploi augmente de 1,2 point pour s’établir à 29,9%; cette augmentation est surtout portée par l’apprentissage.

Le taux d’activité des 50-64 ans ayant un emploi est de 62,1% en 2018; la population active des 50-64 ans a augmenté de près de 1,9 million de personnes (+10,9 points de leur taux d’activité entre 2008 et 2018, dont +0,9 point en 2018); cette hausse est imputable aux réformes des retraites successives et aux restrictions d’accès aux dispositifs de cessation anticipé; de ce fait, le taux d’emploi progresse davantage pour les 60-64 ans (+1,6 point, à 31%) que pour les 50-59 ans (+0,6 point, à 76,4%).

Le taux d’activité des femmes ayant un emploi est de 61,9%; au sein des 25-49 ans, ce taux augmente de 0,9 point en 2018 alors que celui des hommes recule légèrement (–0,3 point); toutefois, en 2018, le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans est de 83,5% quand celui des hommes est de 92,8%. un écart de 9,3 points, alors qu’il était de 12 points en 2008 et de 15,8 points en 1998.

 

Les salariés représentent 88,3% des personnes en emploi en France en 2018; parmi eux, 84,7% sont en contrat à durée indéterminée (CDI) ou fonctionnaires, 10,5% en contrat à durée déterminée (CDD), 3% en intérim et 1,8% en apprentissage.

 

La part de l’emploi en CDI est quasi stable en 2018,après une érosion au cours de la dernière décennie (–1,9 point entre 2007 et 2017).

Parmi les salariés, les femmes occupent plus souvent que les hommes des emplois en CDD (12,6% contre 8,4%), mais elles sont deux fois moins nombreuses à être intérimaires ou apprenties.

Les salariés de moins de 25ans sont plus fréquemment en emploi à durée limitée, qu’ils soient en CDD (29,2%), en intérim (8,2%) ou apprentis (17,6%). À ces âges-là, les jeunes présents sur le marché du travail sont souvent peu diplômés ou suivent un cursus professionnel.

En 2018, 11,7% des personnes occupant un emploi en France sont non salariées, proportion presque stable depuis plusieurs années: le non-salariat est plus répandu chez les hommes (14,8%) et les seniors (16,5%).

Après avoir augmenté entre 2008 et 2014 (+1,9 point), la part des personnes en emploi qui travaillent à temps partiel s’est stabilisée, pour reculer en 2018 de 0,3 point (18,5%); elle est de 42,2% parmi les employés non qualifiés, et de 29,3% pour les femmes vs 8,4 pour les hommes, ou encore de 24,7% chez les 15-24 ans vs 21,7 chez les 50-64 ans. 

 

En 2018, 1,6 million de personnes sont en situation de sous-emploi (6% des personnes en emploi vs 5 en 2003). Il concerne davantage les employés non qualifiés (15,7%), les jeunes (10,9%) et les femmes (8,6%).

 

En 2018, le taux de chômage baisse de nouveau et s’établit à 9,1% avec 2,7 millions de chômeurs au sens du BIT, soit 9,1% de la population active en France; si le taux de chômage poursuit la baisse amorcée en 2016 (–0,3 point en 2018, après –0,7 point en 2017 et –0,3 point en 2016), il reste encore supérieur de 1,7 point à son niveau de 2008, avant la crise économique.

 

Le taux de chômage est plus élevé pour les 15-24 ans (20,8%); 17% des actifs ayant terminé leurs études depuis 1 à 4 ans sont au chômage, contre 11,8% de ceux sortis de formation initiale depuis 5 à 10 ans et 7,3% pour ceux sortis depuis au moins 11ans.

En 2018, le recul du taux de chômage est plus marqué pour les jeunes : – 1,5 point pour les moins de 25 ans, contre – 0,3 point pour les 25-49 ans et – 0,2 point pour les 50 ans ou plus.

 

Parmi les seniors, les évolutions sont cependant contrastées : le taux de chômage diminue de 0,4 point parmi les 50-59 ans, mais augmente de 0,6 point pour les 60 ans ou plus. 

 

Il atteint 16,2% pour les actifs sans diplôme, contre moins de 6% pour les diplômés du supérieur; il est de 12,6% pour les ouvriers ou 9,9% pour les employés, contre 3,4% pour les cadres et 3,4 pour les indépendants; en 2018, il augmente légèrement pour les cadres, les professions intermédiaires et les diplômés du supérieur, alors qu’il recule pour les ouvriers, les employés et les personnes peu ou pas diplômées.

 

En 2018, 3,8% des personnes actives sont au chômage depuis au moins un an; après une hausse continue entre 2008 et 2016, ce taux diminue depuis 2 ans : –0,4 point en 2017 et en 2018: il recule pour toutes les catégories de chômeurs, quels que soient leur âge ou leur niveau de diplôme.

Le chômage de longue durée concerne 41,5% des chômeurs en 2018, mais 57,6% des chômeurs de 50 ans ou plus et 52,4% des chômeurs contre 32% des chômeurs titulaires d’un diplôme supérieur à Bac+2.

 

Parmi les 11,5 millions d’inactifs de 15 à 64 ans, 1,6 million souhaitent travailler, mais ne satisfont pas tous les critères pour être considérés comme chômeurs au sens du BIT. Ils forment le halo autour du chômage et représentent 3,8% des 15-64 ans. Cette part est stable depuis 2 ans, après avoir augmenté quasi continûment entre 2008 et 2016.

 

Pour en savoir davantage : http://www.c2rp.fr/sites/default/files/atoms/files/c2rp-insee-photographie-du-marche-du-travail-2018.pdf

 

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs ont progréssé dans toutes les activités ces 12 derniers mois, y compris dans celles où ces derniers pèsent peu.

Source : le répertoire Siren de l’Insee en données brutes

 

Le nombre de créations pour les 12 derniers mois (mars 2018-février 2019) comparé au nombre des 12 mois antérieurs fait état d’une progression globale de 17%.

 

La progression a été la plus importante au sein des autoentrepreneurs (+31%), puis des autres entreprises individuelles (+16,9%), bien moins pour les créations en société (+3%). Un regard sur les 4 années antérieures à ces 2 années montre une évolution plus importante encore avec une progression globale de 31,7%, dont 53,1% pour les entreprises individuelles, 30,6% pour les autoentrepreneurs et 18,2% pour les sociétés. Les autoentrepreneurs ont ainsi repris le dessus cette dernière année.

L’observation des 4 derniers mois (novembre 2018-février 2019), comparés à la même période un an avant, montre une évolution plus faible (+13,6%), avec une progression semblable des autoentrepreneurs (+27,7% vs +31 pour les 12 derniers mois), mais une progression plus modeste des entreprises individuelles non autoentrepreneurs (+8% vs +16,9).

Il n’est pas possible d’observer le mois de février, et plus encore celui de janvier, dans la mesure où ces 2 mois cumulent les créations de ces deux mois, auxquels s’ajoutent en sus les immatriculations en retard, alors que par la suite ces retards sont corrigés chaque mois.

En ce qui concerne les  activités des créations classiques (entreprises individuelles + sociétés), la progression n’a été que de 9,1% pour les 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, vs +28,1% pour les autoentrepreneurs.

Sur les 12 derniers mois, les autoentrepreneurs progressent dans toutes les activités, bien plus que dans les entreprises classiques, que l’importance de l’autoentrepreneuriat y soit ou non importante.

Les transports (uber et livraisons à domicile) sont toujours et de loin le secteur qui progresse le plus (+55% pour les créations classiques et +80% pour les autoentrepreneurs).

La construction, le commerce, les HCR et la santé/éducation sont les activités qui progressent le moins (entre 7 et 10%), alors que les services progressent davantage (entre 16 et 22%).

 

 

 

SOMMAIRE