Archives mensuelles : mars 2018

104 start-up dirigées ou co-dirigées par des femmes ont levé des fonds en 2017

Méthodologie : le baromètre recense les entreprises du secteur technologique (Internet, biotechnologies, électronique et informatique, logiciel, matériaux, matières premières, énergie) dirigées ou co-dirigées par des femmes et ayant levé des fonds d’investisseurs privés ou professionnels au cours de l’année 2017.

StartHer rassemble une communauté de 2 000 personnes actives et anime un réseau de 30 000 hommes et femmes de l’écosystème technologique français et européen. StartHer s’emploie notamment à dénicher les talents féminins de demain; depuis 2014, l’association publie une liste des 10 femmes à suivre.

 

Les femmes ne sont que 16% des entreprises High-Tech. Toutefois, 104 entreprises ont levé des fonds en 2017 (142M€, 49% de plus qu’en 2016); 81% le sont dans l’amorçage.

 

16% des activités High Tech sont le fait de femmes. 51% des femmes start-uppeuses sont localisées dans internet, l’e-commerce ou e-services, 26% dans les logiciels et services informatiques, 13% dans les biotechnologies, 8% dans l’électronique et informatique.

 

104 start-up dirigées ou co-dirigées par des femmes ont levé des fonds en 2017 (vs un total de 717  start-ups ou 14,5% des start-ups), soit une hausse de 49% au regard de 2016.

142,5M€ ont été levés pas ces start-uppeuses (7% des fonds levés), en progression de 13% par rapport à 2016, avec une levée moyenne de 1,5M€ (vs 3,2M€ pour les hommes).

 

Si les Business Angels et les fonds locaux demeurent un soutien durable et très actif pour les dirigeantes, le financement participatif a perdu du terrain au profit d’une nouvelle nature d’investisseurs : les acteurs « Corporate » (20% des levées féminines). Ce soutien financier est d’autant plus important qu’il permet une diversification de la nature des investissements par rapport aux Business Angels (présents majoritairement en amorçage) et aux fonds locaux (présents majoritairement en province); ainsi, la base d’investisseurs « actifs » dans l’entrepreneuriat féminin (plus de 2 levées de fonds féminines) a doublé cette année par rapport à l’an dernier.

 

En ce qui concerne l’amorçage (84% des levées de fonds par des femmes), en moyenne 641K€ ont été levés par start-uppeuse.

Pour le 1er tour (13% des levées de fonds), 3,5M€ ont été levés pour un montant moyen de 6,9M€.

Pour le 2éme tour (3% des levées de fonds), 12,6M€ ont été levés avec une moyenne de 13,1M€.

 

Sur les 104 start-up dirigées par des femmes ayant levé des fonds cette année, 9 avaient déjà fait leur apparition dans le Baromètre de 2016, 2 dans le Baromètre de 2015 et 4 dans le Baromètre de 2014.

 

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Les créations d’entreprises ont beaucoup progressé au cours des 3 derniers mois, notamment avec un retour des autoentrepreneurs

Février 2018 a connu 58 289 créations en données brutes, nettement plus qu’en février 2017  (48 473) ou qu’au cours des années précédentes ( 47 462). Les autoentrepreneurs n’y sont plus que 42%, alors que les entreprises individuelles classiques ont nettement progressé (16 056 vs 12 317 en 2017 et 10 851 les 4 années précédentes).

Si nous observons les 12 derniers mois, pour lisser les tendances, la progression est conséquente au regard des 12 mois antérieurs pour les entreprises individuelles classiques (+10,6%), moins pour la création en société (+4,2%); les autoentrepreneurs ont aussi nettement progressé (+13,2%). 

En fait les plus fortes progressions proviennent des 3 derniers mois (décembre 2017 à février 2018), bien plus qu’au cours des  9 derniers mois antérieurs : +26,7% vs +8,6 pour les autoentrepreneurs  et +10,3% vs +5,7, pour les entreprises individuelles classiques . Il faut noter le retour en force des autoentrepreneurs.

Au sein des entreprises classiques, les activités peu nombreuses (transports, immobilier, industrie, informatique et communication) sont plutôt celles aussi qui ont connu les plus fortes évolutions depuis 5 ans. 2 activités font état des évolutions les plus faibles : la santé/éducation  et la construction.

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, noter les fortes régressions dans les activités nécessitant de investissements que le régime fiscal de l’autoentrepreneuriat ne peut prendre en compte (construction, commerce, industrie, HCR). 

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L’apprentissage, une des modalités les plus favorables à l’intégration en entreprise

Méthodologie : échantillon de 803 jeunes représentatif de la population française âgée de 15 à 29 ans, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge et de statut,  interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. Les interviews ont été réalisées du 20 au 26 février 2018. 

« Sondage OpinionWay pour AGEFOS-PME »

 

80% se sentent suffisamment préparés pour débuter leur carrière professionnelle parce qu’ils estiment avoir connaissance du métier ciblé et expérience du travail en entreprise.

 

82% des jeunes sont optimistes sur leur avenir personnel (très optimistes, 23%); ils le sont à proximité en ce qui concerne leur avenir professionnel (79 et très 19%). Leur opinion a peu changé depuis février 2017.

Ils le sont moins quant à l’avenir de la France (43%), mais affichent plus d’optimisme au regard de février 2017 (43% vs 32) .

 

En ce qui concerne l’avenir professionnel, les hommes sont plus optimistes que les femmes (82 vs 75); il en est de même pour les plus âgés (84% pour les 25-29 ans vs 76 pour les 22-24 ans) ou en emploi.

 

La moitié envisagent de créer leur entreprise, dont 11% à court terme, avec des taux proches quelque soit l’âge; les femmes y songent moins (43 vs 56% les hommes).

Les jeunes en apprentissage y songent davantage (69% vs 45 pour ceux en emploi, en recherche d’emploi ou en études).

 

53% (10% très bien) ont le sentiment de maîtriser les différentes connaissances nécessaires à la création d’entreprise (au niveau administratif, législatif, financier…); là encore les hommes précédent les femmes (62 vs 41%), les 25-29 ans vs les pus jeunes (59 vs 48 et 54%), ceux en apprentissage (74%), plus que ceux en emploi ou en recherche d’emploi (autour de 50%), bien plus que ceux en études (39%).

 

Pour aider dans leur choix d’orientation professionnelle, 86% (43%, très) se tournent vers une expérience d’immersion en entreprise, bien avant les proches (77% mais très 25), les enseignants (62, très 20%) et les conseillers d’orientation (44, très 13%). Noter l’intérêt porté aux salons et aux sites internet (77, très 22%).

Ceux en apprentissage affichent le plus de confiance dans les différents modes d’orientation, notamment en direction des proches (83 vs 72-77%), des enseignants (69 vs 51-62%) ou du conseiller d’orientation (58 vs 40-42%).

 

80% (très 25) se sentent suffisamment préparés pour débuter leur carrière professionnelle parce qu’ils estiment avoir connaissance du métier ciblé, 67% (très, 17) du fait de l’appui des proches, 61% (très, 17) du fait d’activités extra-scolaires, 55% (très, 13) du fait de la préparation par le système éducatif.

Ceux en apprentissage et les 25-29 ans disent avoir une bonne connaissance du métier ciblé (91 et 87% vs 74-83 pour les autres items). Ceux en apprentissage se disent mieux préparés par le système éducatif (72% vs 45-55) et par les activités extra-scolaires (71% vs 53-61).

 

Le partage entre les générations de salariés est bien perçu, parce qu’il est jugé essentiel à la réussite de l’entreprise (91% dont très 41), parce qu’il crée un environnement de travail plus dynamique (91 dont très 35), parce qu’il est source d’épanouissement pour les salariés (91%, très 35); mais pour 51%  (dont très 11) il est compliqué du fait des différences de génération; il bride la capacité d’innovation des jeunes (49, dont très 14%), 2 items davantage soulignés par  ceux en apprentissage (62 vs 45-50 et 59 vs 47-57); noter toutefois le faible poids des “très” pour ces 2 derniers items.

 

La transmission des connaissances entre salariés d’âges différents permet le savoir-vivre en entreprise et l’esprit d’équipe (92%, très 46), l’acquisition de connaissances techniques (92%, très 45), l’acquisition de connaissances commerciales (88, très 31).

 

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Au-delà des défaillances, les entreprises en forte difficulté estimées à prés de 5%

Commentant le chiffre des défaillances en baisse, la coface s’interroge sur les entreprises toujours en activité, mais en situation d’insolvabilité ou de rentabilité faible; elle les évalue à 4,6% du parc d’entreprises.

La méthodologie Coface évalue la part d’entreprises zombies en isolant les entreprises qui sont peu rentables (rendement du capital investi inférieur à 1) et insolvables (ratio de couverture des intérêts inférieur à 1) pendant trois années consécutives. 

 

Rappelons que le nombre de défaillances d’entreprises a continué de reculer en ce début d’année 2018 (-8,3% sur un an à fin janvier). Le coût total des défaillances, mesuré par la somme de l’encours des dettes fournisseurs  a chuté de 15,2% (3,2Md€) par rapport à la même période l’an dernier. Le nombre d’emplois concernés est également en net recul : 156 673 personnes ont été affectées par les défaillances sur l’année, soit le plus faible niveau enregistré depuis octobre 2008. À titre de comparaison, 175 000 emplois étaient concernés en moyenne entre 2010 et 2016 et plus de 210 000 au pic de la crise en 2009.

 

“Le panorama des entreprises françaises est plus nuancé que ne le montre le simple taux de défaillance : bien que celui-ci ait nettement reculé depuis la crise pour s’établir même en dessous de son niveau de 2007, le taux d’entreprises en difficulté reste toujours aussi élevé si l’on inclut toutes celles qui sont peu rentables et insolvables; dans un contexte de taux d’intérêt bas favorisant le maintien sous perfusion de crédits à bas coût, la part d’entreprises « zombies » a en effet progressé au cours des dernières années”.

 

En termes de comparaison entre 4 principales économies de la zone euro , les taux de défaillance (nombre d’entreprise défaillantes sur le stock d’entreprises) est élevé en Allemagne et en France (en 2016 respectivement 1,2 et 1,1%), alors qu’il n’est que de 0,3% en Italie et de 0,2% en Espagne ; mais les modalités relatives aux défaillances, et les pratiques y sont différentes.

Ainsi à titre d’exemple en Italie, les procédures étant extrêmement longues (sept ans en moyenne) et coûteuses pour le débiteur (22% de son actif, contre 9% en France et en Allemagne), les entreprises solvables mais en difficulté, procèdent à une liquidation volontaire, plus courte et moins onéreuse, puisque sans supervision du tribunal.

 

La coface dans sa méthode d’évaluation des entreprises en forte difficulté “corrige” ainsi le taux de défaillance : le taux d’entreprises “zombies” est alors de 5,3% pour l’Italie, de 6,2% pour l’Espagne, de 4,6% pour la France et de 3,7% pour l’Allemagne.

Le taux d’entreprises en difficulté (cumulant celui des défaillances, des zombies, voire des defaillances volontaires pour l’Italie) est de 7,2% en Italie, 6,3% en Espagne, 5,7% en France et de 4,9%en Allemagne.

 

 

 

 

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Une comparaison plutôt favorable France-pays de l’OCDE en ce qui concerne nos entreprises

Le rapport propose une vision globale de l’économie des entreprises (autour de 5 indicateurs) puis 10 interviewes de dirigeants autour de leur succès à l’international.

Dans cette analyse je privilégierais d’une part les comparaisons France et autres pays, d’autre part les indicateurs qui permettent de comprendre la position de nos entreprises à l’international.

 

Le rapport ne permet pas de comprendre notre déficit en termes de commerce extérieur, alors que les chiffres cités nous sont globalement favorables. A remarquer toutefois une présence nettement plus marquée des petites entreprises (TPE/PME) en France au regard de pays comme l’Allemagne, alors que nos grandes entreprises sont très présentes à l’international.

 

Le parc des entreprises

 

En Europe, d’après Eurostat (une définition spécifique), l’Italie compte près de 3,7 millions d’entreprises actives, devant la France avec 2,9 millions d’entreprises (autoentrepreneurs à priori exclus et recours à la définition entreprise/groupe), l’Espagne (2,5 millions), l’Allemagne (2,4 millions), le Royaume-Uni (1,9 million) et la Pologne (1,6 million). La France a donc davantage d’entreprises que l’Allemagne.

Mais la taille moyenne des entreprises varie beaucoup : 32,7 salariés par entreprise en Allemagne, 18,1 au Royaume-Uni, 12,3 en France, 11,7 en Pologne, 9,6 en Espagne et 6,6 en Italie.

Les entreprises de 0 à 9 salariés sont prédominantes en France; les emplois salariés sont répartis à 39,5% dans les entreprises de plus de 250 salariés, 38,8% dans les entreprises de 10 à 249 salariés, 21,3% dans les entreprises de 0 à 9 salariés. 

La répartition de la population des entreprises par taille est similaire au sein de l’Union européenne. Cependant, les entreprises de 10 à 249 salariés sont surreprésentées en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni (respectivement 17,1%, 12,5% et 10,3%).

 

En termes d’activité, le secteur des services représente plus de 70% de l’emploi total et de la valeur ajoutée dans les économies de l’OCDE. L’ensemble des activités de services (services marchands, commerce et transports et entreposage) représente 76% du total de l’échantillon en 2015 : 77,6% au Royaume-Uni, 77,3% en Allemagne, 77% en Espagne, 74,9% en Italie, 74,3% en France.

L’industrie manufacturière représente 7% des entreprises en 2015, vs 12% en Pologne, 11% en Italie, 9% en Allemagne, 7% en Espagne et 7% au Royaume-Uni; mais les emplois dans l’activité industrie ne sont que 23% en France, vs 31% en Allemagne et 33% en Italie, mais 15% au royaume-Uni.

 

La viabilité et la productivité des entreprises

 

La France est un pays à la main-d’œuvre particulièrement productive, avec 99 543 $ (2016), soit le 4e rang en Europe, après l’Irlande (133 233$), la Belgique (109 801$) et la Suède (102 857$), mais devant l’Allemagne (92 003$), l’Italie (90 480$), l’Espagne (89 774$) et le Royaume-Uni (88 600$).
En termes de productivité par heure travaillée, la France se positionne également au 4e rang européen, avec une productivité de 68,3$ par heure, devant l’Allemagne (67,9$), le Royaume-Uni (53,1$), l’Espagne (52,9$) et l’Italie (52,2$).

 

Après 3 années de stagnation, le taux de marge des entreprises a progressé en France en 2015 de 1,3%, pour atteindre 26,6%; cette hausse résulte principalement de la forte progression de l’excédent brut d’exploitation (+8,3%), d’une croissance modérée des salaires et traitements (+1,7%), d’une quasi-stabilité des charges sociales (+0,5%), d’une baisse des prix du pétrole, et par ailleurs de la montée en puissance du CICE et du Pacte de responsabilité et de solidarité (PRS).

Le taux de marge de l’industrie manufacturière atteint 25,5% en 2015, vs les transports 25,7%,  le commerce 23,7%, les HCR 20,5%; la construction est en retrait (15,8%).

Si la part des salaires et traitements dans la valeur ajoutée est relativement stable (51,9% en France, 52,5% en Allemagne, 46,7% dans l’UE 28), les charges sociales en France ont un poids plus important (21,6% de la valeur ajoutée, vs 11,6% en Allemagne et 12,6% dans l’UE 28). 

 

La France a généré un chiffre d’affaires (hors taxes) de 3 776Md€, dont 21,7% pour les TPE, 43,8 % pour les entreprises de plus de 250 salariés et 34,5% pour les 10-249 salariés.

Les entreprises de 250 salariés et plus réalisent 52,5% du chiffre d’affaires en Allemagne, 53% au Royaume-Uni, contre une moyenne de 45% en UE et 44% en France.

 

⇒ Les créations d’entreprises

 

La France se singularise par un niveau de créations d’entreprise très élevé (328 884 créations en 2015), 4,3% de moins qu’au Royaume-Uni et 17,8% de plus qu’en Italie. Sur la période 2013-2015, les créations d’entreprise ont augmenté de 8,7% en France, alors qu’elles ont diminué de 9,8% en Allemagne; en Irlande, en Belgique et en Espagne, les créations d’entreprise ont le plus augmenté entre 2013 et 2015 (+30,9%, +27,2% et +10,8%).

La croissance nette des entreprises (créations moins disparitions) est de 2,3% en France, derrière le Royaume-Uni (+4,8 %) mais devant l’Allemagne, où la population des entreprises diminue (-0,8 %).

Les entreprises créées en 2015 contribuent à 2,6% des emplois en France, 3,9% en Pologne, 3,7% au Royaume-Uni.

 

Les proportions de créations par secteurs sont semblables au sein de l’échantillon, avec un poids légèrement plus important de la construction en Irlande (23,3%), en Belgique (18,8%) et en Pologne (18,7%). En France, 77,4% des entreprises sont créées dans le secteur des services, 16,3% dans la construction et 6,3% dans l’industrie.

La taille moyenne des entreprises lors de leur création est relativement petite : 2,4 personnes occupées au Royaume-Uni, 1,7 en Allemagne, 1,3 en France. Le Royaume-Uni est le seul pays où plus de la moitié des entreprises créées emploient au moins un salarié et 7,5% plus de quatre personnes.

 

⇒ Le financement des entreprises

 

En 2015, les prêts aux entreprises atteignent 1 077,3Md€ en France (+24% depuis 2007). Les prêts aux PME en France connaissent la même évolution avec une progression importante : de 180,6Md€ en 2007 à 224,1Md€ en 2015 (+24%) sur la période 2007-2015, et donc une forte disponibilité du crédit bancaire.

Les prêts aux entreprises représentent 49% du PIB en 2015, positionnant la France parmi les premiers pays au niveau mondial, derrière l’Italie (58,4%), mais devant l’Espagne (48,2%), le Royaume-Uni (22,9%), ou encore les États-Unis (15%). En part de la richesse nationale, les prêts aux PME ont augmenté de 9,3% du PIB en 2007 à 10,2% du PIB en 2015. 

Les taux d’intérêt sont particulièrement bas avec 1,8% pour les PME vs 3,3 au Royaume-Uni et aux USA, et 3,8% en Italie.

 

Le capital-risque est en forte croissance; en 2017, la France se positionne à la 2éme place européenne en nombre et en valeur des opérations réalisées en capital-risque avec au 1er semestre 2017, un montant investi de 1,216 Md€. Selon l’OCDE, le capital-risque et le capital-développement représentent 4,6 Md€ en France en 2015 (+132% depuis 2007), avec une progression annuelle moyenne de 11,1% de son capital-risque et capital-développement entre 2007 et 2015. 

La France connaît aussi une forte progression du crowdfunding : +40% en 2016, 233,8M€, et +48% au premier semestre 2017 par rapport au premier semestre 2016. 

Les Business Angels interviennent interviennent de manière croissante dans le financement de l’économie française : de 1 600 en 2005, ils sont au nombre de 4 500 en 2016; sur l’année 2016, 415 opérations ont été financées en France, soit un investissement de 42,7M€.

 

⇒ Les dépenses de R&D

 

En moyenne, dans l’Union européenne, les dépenses intérieures en R&D des entreprises (DIRDE) représentent 1,3% du PIB, en France 1,5%, vs 2% en Allemagne et 1,1% au Royaume-Uni, mais des taux supérieurs dans les pays nordiques (Suède, Finlande, Danemark).

Les entreprises sont à l’origine de près des 2/3 des dépenses de R&D en France vs au Japon (78,5%), en Belgique (71,9%) et aux États-Unis (71,5%)

 

Ces dépenses totalisent en France 31,8Md€ en 2015 ; la croissance de la DIRDE, supérieure à 2% par an entre 2009 et 2012, a ralenti depuis 2013, pour atteindre +0,6% en 2015. Depuis 2007, la DIRDE est passée de 1,3% à 1,5% du PIB, et a augmenté de 28% en valeur.

L’évolution des dépenses de R&D des entreprises depuis 2011 est particulièrement dynamique en Suède, en Allemagne et aux États-Unis; c’est dans les services que les dépenses de R&D des entreprises sont les plus élevées (57,4% du total en Irlande, 50% en Pologne, 49,8% en Espagne), vs en France 21,4%.

 

3 secteurs concentrent 35% de la recherche des entreprises en France : l’industrie automobile (13,8%), la construction aéronautique (11,3%) et l’industrie pharmaceutique (9,7%); l’industrie manufacturière représente 73,6% de la recherche, les services 22% et le secteur primaire, l’énergie et la construction 4,7%.

 

En 2014, les entreprises françaises ont financé leurs efforts de recherche et développement à hauteur de 83%, 9% par l’étranger et 8% par l’État, des proportions stables au cours des 15 dernières années.

 

⇒ L’innovation

 

En France, 56% des entreprises actives dans des activités économiques relatives à l’innovation (59% dans l’industrie) ont conduit des actions d’innovation en 2014, moins qu’en Allemagne (67% et 72,6%) et un taux moyen en Europe 49%.

Le taux d’innovation est de 84% pour les grandes entreprises et de 55% pour les PME. 

 

En France en 2014, 26% des PME étaient engagées dans une action d’innovation non technologique uniquement, 13,5% dans une innovation technologique uniquement (de produit ou de procédé) et 15,7% dans les deux types d’innovation; pour les grandes entreprises, ces taux étaient respectivement de 56,4%, 16,8% et 10,9%.

L’enquête CIS 2014 montre que 48% des entreprises de 10 salariés ou plus ont innové en France entre 2012 et 2014. 31% ont introduit des innovations technologiques, 21% des innovations de procédés et 19% des innovations de produits); 38% ont introduit des innovations non technologiques (30% des nouveaux modes d’organisation et 23% des innovations en marketing).

 

35,8% des entreprises françaises innovantes en termes de produits ou de procédés coopèrent (33,5% des PME et 62,8% des grandes entreprises; les entreprises britanniques coopèrent le plus (61,4%),  vs 21,8% en Allemagne. 

En France, le type de coopération le plus répandu est la coopération avec un fournisseur (20,2%), puis avec d’autres entreprises au sein du même groupe (18,7%), avec des universités ou des établissements d’enseignement supérieur (12,2%).

Au Royaume-Uni, 40% des entreprises coopèrent avec des clients du secteur privé, et avec des fournisseurs. En Allemagne, la coopération se fait plutôt avec des universités (14,1%).

 

En 2016, la France occupe pour la 6éme année consécutive la 3éme place des pays les plus innovants au monde. Les Français figurant parmi les 100 plus grands innovateurs mondiaux sont 3 centres de recherche (CNRS, CEA et IFP Énergies nouvelles) et sept entreprises (Alstom, Arkema, Safran, Saint-Gobain, Thales, Total et Valeo). Parmi ces groupes, six figurent dans le Top 100 depuis six années consécutives. 

 

Enfin, près de 8 000 demandes de brevets ont été déposées par des établissements français en 2015. Cela correspond à 120 demandes par million d’habitants, contre 328 au Japon, 212 en Allemagne et 97 au Royaume-Uni.

 

37% des entreprises innovantes en France ont bénéficié d’une forme de soutien de la part des pouvoirs publics : 29% le CIR ou une exonération fiscale, 13% un prêt ou une subvention d’organismes nationaux, 10% un prêt ou une subvention de collectivités territoriales et 5% un prêt ou une subvention de l’Union européenne.

 

⇒ La recherche

 

La France comptait près de 224 000 chercheurs en entreprises en 2014, en hausse de 1,6% par rapport à 2013, après une hausse de 8,2% en 2012. De 2004 à 2014, le nombre de chercheurs a presque doublé. Sur 1 000 emplois dans l’industrie, 8,8 étaient des postes de chercheurs en 2015 et 13,3 des personnels de R&D. Ces proportions sont en progression constante depuis dix ans.

 

59,7% des chercheurs actifs en France travaillent dans une entreprise, un niveau proche de celui de l’Allemagne (59,5%); au Japon, aux États-Unis et en Suède, c’est le cas de plus des deux tiers des chercheurs.

Les secteurs à haut niveau de savoir représentent plus du tiers de l’emploi de la majorité des pays de l’échantillon, à l’exception de l’Italie, de l’Espagne et de la Pologne. Cette proportion est la plus élevée en Suède (44,8%) et au Royaume-Uni (43,7%). En France, elle est de 39,4%, ce qui est supérieur au niveau allemand (37,2%). 

 

Selon l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), le coût d’un chercheur en France est inférieur au coût d’un chercheur aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie, au Canada ou au Japon. En France, le dispositif du CIR a pour effet d’abaisser le prix du chercheur pour les entreprises de l’ordre de 29%.  Grâce au dispositif « jeunes docteurs » du CIR, 1 300 docteurs seraient embauchés chaque année dans les entreprises.

 

⇒ Les investissements

 

Le taux d’investissement des entreprises françaises est de 19,7% en 2015 (14,7% dans l’industrie manufacturière), vs 16,5% au Royaume-Uni, 13,1% en Allemagne (13,1 %), mais 33,8% aux Pays-Bas. 

Les investissements bruts en biens corporels ont atteint 180,8Md€ en France en 2015, derrière le Royaume-Uni (232,7Md€) et l’Allemagne (205,2 Md€). Dans l’industrie manufacturière, les investissements nets en biens corporels étaient de 11,3 Md€. L’Allemagne se distingue par le montant très élevé de ses investissements nets en biens corporels dans l’industrie (58,8 Md€).

En 2013, les investissements dans les TIC représentaient 3% du PIB en France, dont 2,6% dans le domaine des logiciels et 0,4% dans les machines et équipements, un taux supérieur à celui du Royaume-Uni (2,1%) et de l’Allemagne (1,7%). 

 

⇒ Internationalisation des entreprises : l’exportation

 

1 000 exportateurs réalisent 70% des exportations françaises ; ce sont en montants des grandes entreprises (54%) et des ETI (32%), mais en nombre, les PME sont 95% des exportatrices, avec 14% des montants exportés. Selon l’OCDE, la proportion de PME dans les exportations est assez homogène au sein des pays de l’Union européenne.

 

Sur les 220 000 entreprises exportatrices françaises en 2015, les 3 premiers secteurs représentés sont le commerce (34,9%), les services aux entreprises (19,8%) et l’industrie (17,1%), les transports et entreposage (4,4 %).

C’est dans l’industrie que la proportion d’entreprises exportatrices est la plus élevée (19 %), suivie du commerce (14,9%) et des transports et de l’entreposage (10,5%). Dans l’industrie, plus de 40% du chiffre d’affaires des entreprises exportatrices est réalisé à l’export ; le taux d’exportation dépasse le tiers dans le secteur des transports (35,6%) et atteint 31,4% pour les services aux entreprises. Au total, 9,3% des entreprises françaises exportent avec un taux moyen d’exportation de 29%.

En Europe, c’est en Irlande que le pourcentage des produits de haute technologie est le plus élevé parmi le total des exportations, avec 24% vs 21,6% en France, les Pays-Bas (20%), le Royaume-Uni (16,7%) et l’Allemagne (14,8%). Entre 2013 et 2015, cette proportion a augmenté en moyenne de 2,9% par an en France. 

 

La capacité à exporter est un facteur déterminant de l’innovation : 66% des entreprises exportatrices en France ont innové entre 2012 et 2014, contre 48% pour l’ensemble de la population des entreprises et 40% pour les entreprises non exportatrices. Le 1/4 des entreprises exportatrices a introduit des produits nouveaux sur le marché, contre 6% seulement pour les autres. Les entreprises soumises à la concurrence internationale sont en effet amenées à innover plus souvent pour rester compétitives par rapport à leurs concurrents étrangers. À secteur et taille identiques, les entreprises exportatrices innovent 2,5 fois plus souvent que les autres.

 

Parmi les pays européens, les groupes français sont parmi les plus présents à l’international avec plus de 39 000 filiales à l’étranger, devant l’Allemagne (27 600) et l’Italie (22 400). Les entreprises françaises emploient 5,5 millions de salariés à l’étranger, soit 57,6% de leurs effectifs totaux, et y réalisent 1 211Md€, (54,4% du total).

Les entreprises allemandes emploient 5,3 millions de personnes à l’étranger et y réalisent un chiffre d’affaires de 2 008 Md€ (pour un effectif proche, l’Allemagne réalise presque le double de chiffre d’affaires); les 19 700 entreprises britanniques à l’étranger, quant à elles, emploient 4 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 1 137 Md€.

Les grandes firmes internationales (FMN) françaises (qui occupent plus de 5 000 personnes ou réalisent un chiffre d’affaires annuel en France de plus de 1,5 Md€) représentent 6,7% des entreprises mais occupent 77,4% des effectifs et réalisent 82,4% du chiffre d’affaires annuel des FMN françaises. Elles représentent 50,9% des filiales à l’étranger des FMN françaises et sont implantées pour la moitié dans au moins 18 pays.

Les 3 premiers pays étrangers d’implantation des firmes multinationales françaises sont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne (24% des filiales étrangères, 24% des effectifs étrangers et 35% du chiffre d’affaires éxport). La Chine et le Brésil se distinguent en accueillant respectivement 9,1% et 8,4% des effectifs étrangers de ces entreprises.

À l’inverse, les TPE et PME représentent 48% des entreprises mais seulement 1,9% des effectifs et 1,2% du chiffre d’affaires; elles représentent 9,9% des filiales à l’étranger et sont implantées pour moitié dans moins de deux pays.

 

⇒ Internationalisation des entreprises : les filiales étrangères en France

 

D’après Eurostat, la France est en 2015 le premier pays d’accueil de filiales étrangères en Europe, avec plus de 28 000 filiales étrangères recensées, contre 27 700 en Allemagne et 22 200 au Royaume-Uni. C’est au Royaume-Uni que ces filiales réalisent le chiffre d’affaires le plus élevé (1 550Md€).

Fin 2015, 84% des firmes multinationales étrangères présentes en France sont originaires de l’Union européenne. Elles regroupaient près de 34 000 sociétés et employaient 1, 713 million de salariés (en ETP). Ces entreprises ne sont pas forcément très grandes : il s’agit à 82% de groupes d’une ou deux sociétés, et la moitié emploie moins de dix personnes.

 

Les firmes multinationales françaises constituent 1,4%  des unités productives françaises du secteur marchand non financier, et les firmes multinationales étrangères 0,7%. Les firmes françaises emploient 34,2% des effectifs salariés ETP en France et les firmes étrangères en emploient 13%. 

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Prés de 2 millions d’autoentrepreneurs immatriculés, dont 57% actifs économiquement fin juin 2017

Les informations statistiques sur les autoentrepreneurs (microentreprises) exploitées dans cette publication sont issues du système d’information décisionnel de l’Acoss et des Urssaf. Celui-ci centralise depuis 2009, via des alimentations mensuelles, les informations relatives aux autoentrepreneurs de la France entière hors Mayotte. Les données utilisées dans cette publication sont issues d’une extraction au 30/06/2017.

 

Définitions : 

Est considéré comme administrativement actif, un autoentrepreneur ayant été immatriculé avant ou pendant la période et non radié au cours de cette période, qu’il ait déclaré ou pas un chiffre d’affaire positif.

Est considéré comme économiquement actif un autoentrepreneur ayant déclaré un chiffre d’affaire positif sur la période étudiée.

 

Une limite : on ne connait pas le nombre de micro-entrepreneurs actifs sur une année complète, sauf à travers les enquêtes Sine de l’INSEE (2010 et 2014), mais dont les parutions sont tardives.

 

Fin juin 2017, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits est de 1 197 000 (+7,4% par rapport à juin 2016 où ils étaient 1 115 000).

Cette hausse confirme l’accélération constatée depuis un an, le rythme de progression ayant eu tendance à diminuer depuis 2009 (+7,5% fin 2014, + 3,3% fin 2015), du fait des immatriculations des 12 derniers mois (343 000), plus nombreuses que les radiations (261 000).

 

686 000 micro-entrepreneurs déclarent un chiffre d’affaires positif au deuxième trimestre 2017 (57,3% des inscrits), et sont en progression de 4,5%; ils étaient 63,7% des immatriculés fin 2016, avec une progression alors de 7,4%.

 

Le chiffre d’affaires trimestriel de l’ensemble des micro-entrepreneurs actifs continue de progresser (+ 8,9%, après + 10,9% un an plus tôt),  avec un chiffre moyen trimestriel de 3 583€ au deuxième trimestre 2017 (+ 4,2 % sur un an fin juin 2017), soit un ordre de grandeur de 13 800€ annuels.

 

Quelques secteurs sont particulièrement dynamiques : les secteurs des transports (+ 60% sur un an), les activités immobilières (+ 21,7%), les services aux entreprises  (+ 17%), la santé (+ 14,5 %) et le commerce de gros (+ 13,2%). 

 

Si le nombre des autoentrepreneurs administrativement actifs augmente, le nombre d’économiquement actifs ralentit dans la plupart des régions.

 

 

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