Archives mensuelles : février 2017

Le France chute encore dans le domaine des exportations

La part des exportations françaises de biens et services dans les exportations de toute la zone euro a reculé à 13,4% l’an passé, soit 0,2 point de moins qu’un an plus tôt (contre 17% en 2000), Ce plongeon serait dû pour 60% au tourisme, en raison notamment de la baisse du nombre des visiteurs internationaux.

Il est aussi le fait du ralentissement de la croissance dans les pays émergents (la Chine, avec 6,5%, a connu son plus bas niveau depuis 25 ans). Depuis cette date, la compétitivité-coût de la France s’est améliorée de près de 7 % par rapport à la moyenne de l’OCDE, selon le Quai d’Orsay. De même, la part de la France dans les exportations mondiales est restée stable depuis 2011.

Si la part des exportations était restée à son niveau de 2000, le montant des exportations de biens et services serait supérieure de 170Md€ à son niveau actuel, soit un manque à gagner cumulé depuis 15 ans de 1 500Md€, note COE-Rexecode.  

 

Depuis 1999, la baisse de la part française dans les exportations de marchandises de la zone euro est de 31%, contre 11% pour l’Italie, alors que l’Allemagne améliorait sa performance de plus de 11%, les Pays-Bas de 15% et l’Espagne de 23%.

 

Les maux sont connus : trop centrés sur le moyen de gamme, et le coût  trop élevé des produits français. « La désindustrialisation de la France est une conséquence directe du recul de notre compétitivité », souligne l’étude. Pourtant, les marges des entreprises s’améliorent : sur la période 2014-2016, les allégements sont évalués à une cinquantaine de Md€ (pacte de compétitivité, baisse des taux d’intérêt et prix du pétrole). Les hausse de salaire ont été contenues : sur 4 ans, la France affiche une progression du coût salarial de 4,8%, inférieure à celle de l’Allemagne (+10,1%) et de la moyenne de la zone euro (+ 5,9%). Depuis 2014, la compétitivité-coût de la France s’est améliorée de près de 7% par rapport à la moyenne de l’OCDE, selon le Quai d’Orsay

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Les ETI, en retard dans le digital

Méthodologie : enquête réalisée par Gilles Babinet auprès de 100 Entreprises de Taille Intermédiaire (qui génèrent un chiffre d’affaires situé entre 100 millions et 1 milliard d’euros) entre le 1er janvier et le 30 juin 2016, analysée par EY en utilisant la méthode des Correspondances Multiples et de la Classification Hiérarchique.

 

Trois constats :

-La digitalisation est très contrastée selon les secteurs, avec des écarts importants (exemple : l’écart entre la finance et l’assurance et des activités moins digitalisées, comme l’immobilier).

-Il n’y a pas de corrélation directe entre la taille de l’entreprise et la nature de sa maturité digitale; la volonté des dirigeants est la seule qui compte pour transformer son entreprise quel que soit son marché, ou sa taille.

– les dirigeants qui ont répondu à notre enquête confondent les fonctions du Chief Digital Officer (CDO) avec celles du Directeur des Systèmes d’Information (DSI).

En conclusion, le niveau de maturité digitale des ETI françaises est aujourd’hui trop faible, malgré un début de prise de conscience. Par rapport à leurs grandes sœurs du CAC 40, elles ont plus de deux ans de retard. En cause : un manque de formation des équipes et d’implication des dirigeants.

 

trois niveaux de maturité digitale :

  • Niveau 1 : 35% des sociétés ne se sont pas préparées à la révolution digitale ; les entreprises ont un éco-système fermé sur le digital et pas d’investissement dans le numérique.
  • Niveau 2 : 34% des sociétés sont ouvertes à la digitalisation mais cela ne se concrétise pas à l’intérieur de l’entreprise
  • Niveau 3 : 32% des sociétés ayant une maturité digitale élevée, sont axées soit sur la veille numérique et le Big Data (20%) soit sur l’optimisation des actions marketing (11%).

3 autres constats :

23% des ETI interrogées disposent d’un partenariat avec un ou plusieurs incubateur(s) de start-up.

70% des entreprises interrogées n’ont pas investi dans la formation de leurs salariés aux enjeux du numérique

83% des entreprises interrogées n’analysent pas les données comportementales de leur client (mailing, relation client, visites du site Web).

 

Une fois le constat dressé, quelles recommandations concrètes ? La prise de conscience du top management doit être aujourd’hui la priorité numéro un des ETI françaises afin d’accélérer leur mutation numérique (recrutement d’un CDO, implication forte dans l’écosystème des start-up françaises, sensibilisation de leurs équipes au travers de formations).

 

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Sursaut dans l’artisanat du bâtiment

En janvier 2017, les artisans du bâtiment sont plus nombreux qu’en octobre 2016 à déclarer une hausse de leur activité passée. Le solde correspondant passe au-dessus de sa moyenne de long terme pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2011. Le solde sur l’activité prévue s’améliore nettement et repasse au-dessus de sa moyenne de longue période.

Ils sont un peu plus nombreux qu’en octobre 2016 à prévoir d’augmenter leurs effectifs au cours des prochains mois. Ceci étant, 29% éprouvent des difficultés de recrutement. Si cette proportion est identique à celle du trimestre dernier, elle reste nettement au-dessous de sa moyenne de longue période (41%). 34% déclarent former des apprentis.

 

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  • Sursaut dans l’artisanat du bâtiment
    Source : "En janvier 2017, le climat conjoncturel s’améliore à nouveau dans l’artisanat du bâtiment ", Insee informations rapides N°25, janvier 2017

Pour financer les start up françaises, l’accès au financement est trop modeste

En 2015, l’Europe comptait seulement 15 « licornes » (valorisées à plus d’1Md$), contre 90 aux Etats-Unis et 31 en Asie. 5 des 10 premières capitalisations américaines sont d’anciennes startups et pèsent d’un poids déterminant dans l’économie. 

Si toutefois, les créations de startups sont en nombre comparable en Europe et aux Etats-Unis, 10 ans après leur date de création, les startups américaines comptent en moyenne deux fois plus d’employés que leurs homologues européennes.   

 

Parmi les nombreux facteurs qui influencent la capacité de développement des startups, l’accès au financement est critique. Sans passé bancaire et porteuses de nouveaux modèles d’affaires encore non rentables et dont la viabilité est difficile à évaluer, l’activité de ces jeunes entreprises est inadaptée au circuit de financement classique par le crédit bancaire.  

 

En 2015, les montants de capital-risque atteignaient 65 Md€ aux Etats-Unis, 44 Md€ en Chine, et 2,3 Md€ en Israël, comparé à 4,3 Md€ au Royaume-Uni, 2,9 Md€ en Allemagne et 1,7 Md€ en France; rapporté au PIB, le poids du capital-risque en France est 4 fois inférieur à celui aux Etats-Unis et en Chine, et deux fois inférieur à celui au Royaume-Uni et en Suède. Aux Etats-Unis, plus de la moitié des « licornes » ont au moins un membre fondateur d’origine étrangère.

Pour ne pas accroître le retard qui est le sien dans la révolution numérique, la France devrait se fixer comme objectif de rattraper en 5 ans le niveau de financement, exprimé en pourcentage du PIB, que l’on observe aux Etats-Unis (soit un quadruplement, à 8 Md€, pour passer de 0,1 à 0,4 point de PIB); il nous faut à la fois augmenter les flux globaux investis et permettre l’apparition d’acteurs de taille plus importante.

En France, 22% des salariés de l’écosystème parisien des startups sont étrangers, contre 53% à Londres, 49% à Berlin et 45% dans la Silicon Valley. 

 

  Les montants nécessaires pour quadrupler la taille de l’écosystème (trouver 6 Md€ par an supplémentaires) ne sont pas négligeables, comparés au flux d’épargne financière annuelle dégagée par les ménages qui est de l’ordre de 75 Md€, au regard aussi de leur patrimoine financier (plus de 4 700 Md€ d’actifs).

En particulier, une petite partie des montants investis en livrets d’épargne réglementée (plus de 590 Md€) ou encore en assurance-vie (plus de 1 370 Md€ pourraient être au fil des ans rebasculés vers le capital-risque.  

 

Étant donné la diversité des acteurs qui interviennent dans l’écosystème de financement, la question d’une fiscalité plus orientée vers les startups se pose à plusieurs niveaux. Du côté des business angels, le CAE souligne par exemple le caractère moins favorable en France du régime sur les plus-values de cession : alors qu’un taux effectif maximal de 20% s’applique au Royaume-Uni, c’est un taux dégressif qui passe de 62% la première année à 23,75% lorsque les parts de l’entreprise ont été détenues pendant huit ans qui est appliqué en France. Le « compte PME innovation » instauré par la loi de finances rectificative 2016, qui permet aux business angels de bénéficier d’un report d’imposition lorsqu’ils réinvestissent dans une entreprise à fort potentiel, constitue un premier élément de réponse à cette question Suivent un certain nombre de propositions.  

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l’E-commerce a créé 34 000 emplois en 2016 et a accru son chiffre d’affaires de 14,6%

Méthodologie : Enquête menée par Oxatis pour la 10ème année consécutive, du 16 novembre 2016 au 23 décembre 2016, sur plus de 2 100 e-Commerçants dont 430 répondants en France. La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités et validés par KPMG en janvier 2017.

 

L’e-commerce a cru de 14,6% en 2016; une entreprise sur deux a connu la croissance grâce à la vente en ligne et les 3/4 disent être rentables. Leur développement est porté par l’adoption massive du mobile, l’essor du click & collect, l’impact croissant des réseaux sociaux et le développement à l’international.

 

17% ont embauché au moins un salarié en 2016 contre 4.4% des entreprises dans le commerce traditionnel (Source INSEE). On peut estimer que sur l’ensemble des sites e-Commerce recensés en France (environ 200 000 selon la FEVAD) cela représente 34 000 emplois créés en 2016. 26% annoncent vouloir embaucher au moins une personne l’année prochaine. Ces intentions d’embauche représentent 52 000 emplois à créer en 2017, soit plus de 30% des créations d’emplois marchands en France en 2017.

 

La part des entreprises de plus de 5 employés qui vendent en ligne a augmenté de 10% en 2015 et de 15% en 2016; les e-Commerçants s’installent de plus en plus dans les communes rurales de moins de 20 000 habitants (81% en 2016 vs 76% en 2015) au détriment des grandes villes (19% en 2016 vs 23% en 2015).  48% affirment pratiquer la vente en B2B.

 

Le e-Commerce facilite également le développement des entreprises à l’international : 55% des e-Commerçants exportent déjà leurs produits contre seulement 12% de la totalité des entreprises françaises selon les derniers chiffres de la DGE.

 

80% disposent d’une version mobile de leur site e-Commerce: le nombre de sites réalisant plus de 10% de leur chiffre d’affaires sur mobile passe de 19% en 2015 à 52% en 2016. Le pourcentage des marchands utilisant les réseaux sociaux dans un but professionnel est de  83%: Facebook avec 79% d’e-Commerçants, loin devant Twitter (20%) ou LinkedIn (10%); Google+ perd près de la moitié de ses utilisateurs e-Commerçants.  

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L’artisanat, un secteur oublié ?

“Suite à son élection à la présidence de l’Assemblée Pemanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (APCMA), Bernard Stalter se penche avec nous sur ses ambitions et ses projets pour faire de l’artisanat un secteur clé de l’économie française”

“Il y a quelques mois, la France entière s’est mobilisée pour 400 emplois chez Alstom : c’était très important. Mais quand on se rappelle qu’il y a deux ans de cela, tout le bâtiment perdait 400 emplois par jour et que cela n’a mobilisé personne, cela prouve bien que nous parlons d’un secteur qui n’est pas assez reconnu et qui n’arrive pas encore à susciter la vraie mobilisation des collectivités et de l’État. …Dans une  période où il y a 5 millions de demandeurs d’emploi, donner de l’emploi et de la formation, c’est donner de la dignité aux gens. Nous devons mettre une vraie politique en place dans ce sens…Quel bonheur d’être un artisan, de travailler manuellement, en toute convivialité, en aimant les gens et en étant aimé par eux sur l’ensemble du territoire !

 

Je demande tout d’abord un vrai ministère de l’Artisanat, à l’image de l’Agriculture, qui possède un ministère dédié, des commissions dans les conseils régionaux et qui parvient ainsi mieux à mobiliser l’opinion publique. Les politiques doivent arrêter d’avoir des idées préconçues, de penser qu’ils ont la solution à leur niveau. Ces solutions, nous devons les trouver avec eux, en étant consultés, sans sectarisme, protectionnisme ou corporatisme.”

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Le salaire brut moyen est en 2014 de 2 957€

En 2014, dans le secteur privé et les entreprises publiques, la rémunération brute mensuelle moyenne des salariés en équivalent temps plein (EQTP) s’est élevée à 2 957 euros et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 225 euros. L’évolution des salaires nets (+1%) a été tirée par celle des salariés restés sur le même poste de travail entre 2013 et 2014 (qui ont également un niveau de rémunération plus élevé).

Exprimé en euros constants, le salaire net moyen a cru de 0,5 % en 2014; le pouvoir d’achat des salaires a augmenté après un ralentissement puis un recul depuis la crise : +0,5% en 2010, +0,2% en 2011, -0,4% en 2012 et -0,2% en 2013. Le salaire net des femmes est inférieur de 18,6% à celui des hommes, écart qui a continué de se réduire (19% en 2013, 19,2% en 2012, 19,4% en 2011).

 

Les salariés restés sur le même poste de travail entre 2013 et 2014 (83% des effectifs) bénéficient de rémunérations supérieures à la moyenne (2,9% de plus). Au sein de cette catégorie de salariés, les personnes qui ont la même quotité de travail en 2013 et 2014 (54,4%) ont des salaires nettement plus élevés (+9%), en revanche, les salariés changeant de poste d’une année sur l’autre (moins de 10%) perçoivent des rémunérations nettes inférieures de 8,9%.

 

Les rémunérations mensuelles nettes ont augmenté le plus fortement dans les entreprises de 500 salariés ou plus (+1,4%) et moins vivement dans les très petites entreprises (moins de 10 salariés, +0,5%) ; dans les TPE, le salaire brut est de 2 403€ (2 675 dans les 10-19 salariés et 3 336€ dans les 500 salariés et plus).

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  • Le salaire brut moyen est en 2014 de 2 957€
    Source : "Les salaires par secteur et par branche professionnelle en 2014 Un regain de pouvoir d’achat des salaires dans l’industrie et les services", Dares Résultats N°005, janvier 2017

144 000 personnes dans des professions dites “vertes” 0,5% de l’emploi total)

Les “professions vertes” emploient 144 000 personnes (0,5% de l’emploi total).

Elles sont liées à la production et distribution d’énergie et d’eau (45 %), à l’assainissement et traitement des déchets (35 %) et à la protection de la nature et de l’environnement (20 %).  

21 000 salariés sont des ingénieurs et des cadres, 63 000 des techniciens et agents de maîtrise et 60 000 des ouvriers. Les niveaux de diplôme de ces professionnels sont très variés : 27% ont un CAP ou un BEP, 28% un baccalauréat, 21% un bac + 2 ans et 15% un diplôme supérieur; un peu plus d’un sur cinq est une femme.

Entre 93 et 85% sont en CDI. 60% des personnes exerçant une profession verte travaillent dans un établissement dont l’activité principale est liée à l’environnement; près de la moitié des professions vertes relèvent même d’une « éco-activité »

 

En 2012, 3 761 000 personnes exercent une profession dite “verdissante”; les 2/3 travaillent dans un établissement dont l’activité principale n’a pas de lien direct avec l’environnement.

1 487 000 sont des professionnels du bâtiment (soit 39,5% des emplois “verdissants”). On y trouve les professionnels de la conception et des études (14%), de la conduite de travaux (10%), du gros œuvre (33%) et du second œuvre (43%).

Près d’un professionnel sur cinq est non salarié : artisan (maçon, menuisier, plombier, etc.) ou architecte libéral. 

Ce sont des hommes (94%), le plus souvent diplômés de niveau CAP-BEP (41%) ou au plus, du brevet des collèges (25%); toutefois, les professionnels de la conception-études (ingénieurs et architectes), sont 48% issus du supérieur et ceux de la conduite de travaux sont à 16% issus du supérieur.

 

Les professions “verdissantes” des transports comptent 728 000 professionnels (19,4%); on y trouve les professions de la conduite (71%; 13% sont des non-salariés); les 2/3 ont plus de 40 ans; 46% ont un diplôme de niveau CAP/BEP et 32% au plus le brevet des collèges.

Ceux de la logistique (29%) sont relativement âgés (60% ont plus de 40 ans); 25% sont des femmes. la plupart sont ingénieurs, cadres, techniciens ou agents de maîtrise, 41% sont diplômés du supérieur dont 22% d’un bac + 2 ans.

 

19,1% relèvent de l’industrie (719 000 professionnels): la majorité exerce des professions de la maintenance (63%), qui ont pour objectif de détecter, anticiper et rétablir les pannes des équipements industriels, qu’ils soient mécaniques, électriques, ou encore automobiles; 97% sont des hommes, le plus souvent diplômés de niveau CAP-BEP (43%) ou baccalauréat (24%).

Les autres exercent des professions de contrôle-qualité (23%) ou de design industriel (14%). 

1/3 sont des femmes. La plupart étant ingénieurs, cadres ou techniciens, ils sont souvent diplômés du supérieur (63% dont bac+2, 25 %). Les professions du design industriel sont assimilables à des professions de dessinateur ou de technicien d’étude ou de production potentiellement concernés par l’écoconception; la moitié sont des femmes; 37% sont des indépendants ; 60% ont moins de 40 ans.

 

Les professions de la R&D rassemblent 334 000 emplois ( 8,9%); 68% exercent en entreprise pour créer des produits, des procédés ou des services innovants et 32% dans la recherche publique. On y compte 30% de femmes. La majorité de ces professionnels étant chercheurs, ingénieurs ou cadres, 84% sont diplômés du supérieur dont 17% d’un bac + 2 ans.

 

6% sont localisés dans l’agriculture et l’entretien des espaces verts (225 000 professionnels).  Les 2/3 exercent des professions d’entretien des espaces verts (jardiniers, paysagistes, etc.), les autres sont ingénieurs agronomes, techniciens de conseil, d’étude ou de contrôle, contremaîtres ou ouvriers de l’agriculture-sylviculture. La quasi-totalité des professionnels de l’entretien des espaces verts sont des hommes (94%), plutôt jeunes (33% ont moins de 30 ans) et peu diplômés (32% ont au plus le brevet des collèges, 37% ont un CAP ou un BEP). Le temps partiel concerne un professionnel sur cinq. Les entrepreneurs en parcs et jardins et paysagistes, tous non salariés, représentent 19% des effectifs.

 

La catégorie « autres » rassemble les professionnels des achats, du tourisme et de l’animation (268 000, soit 7,1%).

En 2012, 111 000 professionnels exercent une profession liée aux achats (chefs de produit, acheteurs du commerce); ces professions sont particulièrement féminines (52%), jeunes (54% moins de 40 ans) et diplômées (64% issus du supérieur).

Les professions du tourisme et de l’animation (animateurs socioculturels et de loisirs) emploient 157 000 personnes ; ces professionnels sont les plus féminisées (71%) plus jeunes (39% ont moins de 30 ans), souvent exercées par des étudiants en parallèle de leurs études ; les CDD (33 %) et le temps partiel (48 %) sont les plus répandus.

 

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Création, cessation, transfert des établissements : le cas de l’Ile-de-France

Le transfert correspond à la migration, c’est-à- dire au déplacement complet des moyens de production d’un établissement d’un lieu géographique à un autre. Pour le territoire de départ de l’établissement, on parlera de transfert sortant. Pour le territoire d’arrivée, on parlera de transfert entrant.

Une analyse intéressante qui permet de situer les mouvements des établissements dans une région, en prenant en compte les entrées et sorties d’établissements quittant ou venant dans la région. 

 

En Île-de-France, entre le 1er janvier 2009 et le 1er janvier 2014, en moyenne, 160 400 établissements sont créés ou réactivés chaque année, soit un taux de création de 18% (132 800 salariés soit 3,4% des emplois salariés franciliens) auxquels il faut ajouter 4 900 reprises (23 700 salariés), alors que 118 000 établissements cessent définitivement leur activité (13% du tissu productif régional), entraînant la disparition de 136 500 emplois par an, soit 3,5% des emplois salariés de la région. 

Dans le même temps, 38 900 établissements existants, présents ou non dans la région s’y installent (115 400 salariés), alors que 40 800 quittent la région (120 800 salariés); 

Pendant cette période, 337 100 emplois salariés ont été gagnés et 317 300 perdus.

 

En se limitant aux établissements qui changent de commune, chaque année entre 2009 et 2014, près de 25 000 établissements déménagent l’ensemble de leurs moyens de production d’une commune à une autre, soit au sein de l’Île-de-France, soit de la province vers l’Île-de-France ou de l’Île-de-France vers la province : parmi eux, 2 400 viennent d’une autre région, 4 000 partent en province et 18 400 changent de commune au sein de la région . Les transferts ont augmenté de 25% entre les périodes 2004-2009 et 2009-2014, et de façon un peu plus rapide pour les transferts entre l’Île-de-France et la province. Les 2/3 des transferts réalisés au sein de l’Île-de-France et 85% des entrées ou sorties de la région concernent des établissements sans salarié; on ne compte que 200 transferts d’établissements de plus de 50 salariés, dont plus de 90% se font au sein de la région.

 

l’Ile-de-France est la région qui enregistre le plus grand nombre de transferts intercommunaux par rapport au stock d’établissements existants. Entre 2009 et 2014, l’Île-de-France a perdu 1 600 établissements par an mais a maintenu ses effectifs salariés; les établissements vont s’implanter principalement en Paca, dans la façade atlantique, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le reste du Bassin parisien.; les villes les plus attractives sont Lyon, Marseille, Nantes, Bordeaux et Toulouse.

 

La taille moyenne est un peu plus importante pour les établissements qui emménagent en Île-de-France (notamment dans les services aux entreprises, la construction); ces derniers fondent leur décision d’installation sur des choix économiques.

 

Pour les établissements qui quittent, dans 4 cas sur 10, le projet de déménagement est né de la démarche personnelle du dirigeant (attache affective forte du fait du lieu de naissance, études, résidence secondaire); les entreprises y sont souvent de petite taille et exercent dans le secteur des services (conseil, import/export, e-commerce…). Dans 2 cas sur 10, il s’agit d’une logique de rapprochement avec un autre établissement de l’entreprise, voire d’un client principal; dans 2 cas sur 10, la raison est surtout d’ordre immobilier (espace, coût); enfin, dans 2 cas sur 10, l’entreprise a adopté une logique d’optimisation financière de ses coûts (transports, mobilité, disponibilité et coûts de la main d’œuvre…)

 

 

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Publications des abonnés à la note d’analyse

« Entrepreneuse, pourquoi pas vous ? » Frédérique Clavel & Sophie Meurisse 192 pages – 18€- G 56579 L’ouvrage accompagne le parcours de l’entrepreneuse, depuis l’amont de la création jusqu’aux premiers développements, en mettant en lumière les questions soulevées avant et pendant l’aventure qui va la transformer pas à pas en cheffe d’entreprise. Après un parcours classique dans la banque et la distribution, Frédérique Clavel fonde Fincoach, société de conseil aux entrepreneurs, puis lance Fédération Pionnières. Elle présidera l’APCE. Elle anime l’espace de coworking Fincoach le Hub et préside Mix for Value. Sophie Meurisse, après un parcours dans les médias, a été jusqu’en 2015 responsable de la communication et des partenariats des Pionnières. Elle est impliquée dans l’équipe projet de Shynleï, start-up qui commercialise une offre d’accompagnement fondée sur l’expression des rêves de personnes ou d’équipes, afin de les transformer en trajectoires, actions et résultats.

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