Archives mensuelles : novembre 2015

Les entrepreneurs de 122 économies sur 189 ont vu une amélioration de leur cadre réglementaire local l’année passée ; la France constitue un cadre favorable à la création d’entreprise

Doing Business mesure la qualité et de l’efficience du cadre réglementaire dans 10 domaines du cycle de vie d’une entreprise (création d’entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité).

 

Les améliorations concernant la création d’entreprises sont les plus fréquentes.

« Cette année, la France est 27eme (tous indicateurs confondu), loin derrière Singapour, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Suède, l’Estonie, l’Irlande et le Portugal. Mais si l’on se penche sur les différents indicateurs collectés la France recèle de nombreux atouts :

– Seulement 4 jours pour lancer une entreprise, et 5 procédures, deux fois moins qu’en Allemagne.

Des investisseurs bien protégés : la France se situe au 29e rang en terme de protection des investisseurs minoritaires avec une note de 6,5 sur 10 ; c’est mieux qu’en Allemagne (6 sur 10), qu’aux Etats-Unis (6,3) ou qu’en Suisse (5) ; cette protection a augmenté, entre 1970 et 2005, mais sans se faire au détriment du niveau de protection des travailleurs.

– Une efficacité de la justice en cas de contentieux : la France se situe à la 14e place mondiale ; un contentieux se règle en moyenne en 395 jours en France ; c’est plus rapide qu’en Allemagne (429 jours), qu’au Royaume-Uni (437) ou qu’au Canada (570).

Les frais de justice, frais d’exécution et honoraires moyens d’avocats sont également bien moins élevés que dans les pays anglo-saxons : il faut compter 17,4% du montant de la demande en France, contre 22,9% aux Etats-Unis, 22,3% au Canada et 43,9% au Royaume-Uni.

Question commerce transfrontalier, la France se situe au tout premier rang mondial ;  elle partage sa première place avec la Belgique, le Danemark, l’Espagne, le Luxembourg et les Pays-Bas ; deux documents seulement sont requis pour exporter ou importer ; de même, les coûts liés à la logistique des exportations et des importations de marchandises sont très bas.

Ce qui est mis en avant dans le rapport comme amélioration 2014 : « France made paying taxes less costly for companies by introducing a credit against corporate income tax and reducing labor tax rates paid by employers. »

SOMMAIRE

Le profil des primo-créatrices diffère légèrement de celui des hommes : plus d’études supérieures, antérieurement moins de chômage mais plus d’inactivité, plus d’accompagnement sollicité

L’enquête SINE a été réalisée auprès d’un échantillon d’entreprises hors autoentrepreneurs créées au premier semestre 2010 appartenant au secteur marchand non agricole et ayant vécu plus d’un mois, interrogeant l’exhaustivité des 1 400 entreprises du champ créées sur cette période en Franche-Comté. L’enquête autoentrepreneurs a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 192 autoentrepreneurs (un taux de sondage de près de 40%).

L’intérêt de ce recensement est de rappeler une situation commune à la plupart des régions françaises dans un domaine, celui des femmes créatrices peu exploré par ailleurs, s’attachant enfin aux primo-créatrices alors que la plupart des analyses existantes observent la totalité des créations par les femmes.

Au premier semestre 2010, 1270 Franc-Comtoises ont créé une entreprise (autoentreprise ou entreprise classique) ; pour 82% d’entre elles, il s’agit d’une première création (59% en autoentrepreneur, 23% en entreprise classique), et pour 18% une création à nouveau. Noter que la part des autoentreprises parmi les créations est la plus élevée de toutes les régions (66%).

Le profil des primo-créatrices diffère légèrement de celui des hommes : les femmes se lancent un peu plus tard (29% des primocréatrices sont âgées de plus de 45 ans contre 26% pour les hommes) et sont plus souvent inactives avant la création ((14% contre 6), mais moins au chômage (28% contre 32%) ; elles sont aussi plus souvent issues de l’enseignement supérieur (38% contre 30), notamment du fait des professions sociales ou de santé. Peu ont créé à la sortie de leurs études (4% contre 14) ; enfin, comme leurs homologues masculins, un tiers exercent parallèlement une autre activité rémunérée, notamment en auto entrepreneuriat (41% chez les femmes de moins de 30 ans contre 28% pour les hommes)

Quel que soit l’âge, les deux principales motivations pour se lancer dans la création d’une entreprise classique sont identiques pour les hommes et les femmes : le désir d’indépendance (beaucoup moins prégnante chez les 45 ans et plus) et le goût d’entreprendre ; pour les moins de 30 ans, le troisième motif le plus évoqué est le fait d’être sans emploi tandis que leurs aînées évoquent plus souvent une opportunité de création.

La création d’une autoentreprise ne répond pas aux mêmes motivations que la création « classique », en affirmant vouloir créer une entreprise en minimisant la prise de risque, ou souhaiter développer une activité de complément (plutôt pour les 45 ans et plus), voire le fait d’assurer leur emploi (plutôt pour les 30-44 ans) ; pour les moins de 30 ans c’est davantage le fait de créer leur entreprise. Noter que 58% d’entre elles démarrent avec moins de 2 000€ (65% des 45 ans et plus).

Les 2/3 des primo-créations sont localisées dans le secteur des services (71% des moins de 30 ans), notamment dans les services aux particuliers, voire pour ¼ dans les services aux entreprises (secrétariat…). Avant 30 ans, les femmes ont créé leur entreprise dans une activité différente de leur métier principal (+13 points de plus que les hommes), alors que les 30-44 ans sont moins nombreuses à le faire (43 contre 48%).

Elles sollicitent plus souvent que les hommes des appuis au moment de la création (74% contre 61), comptant beaucoup plus sur leur entourage personnel et sur les structures dédiées ; les moins de 30 ans sont deux fois plus nombreuses que leurs aînées à solliciter le soutien de spécialistes, tels que des avocats ou des conseillers juridiques ; celles d’âge intermédiaire, plus ancrées dans le monde du travail, sollicitent plus souvent les conseils de leur entourage professionnel que les autres. Elles sont également plus nombreuses à se lancer sans associé.

Plus de huit sur dix ont rencontré au moins une difficulté au cours de la mise en place de leur projet. Les primo-créatrices d’autoentreprises rencontrent plus de difficultés (fixer le prix des produits ou services, d’établir des contacts avec la clientèle, obtenir informations et conseils) que leurs homologues masculins, contrairement aux primo-créatrices d’entreprises classiques ; ces créatrices ont également été confrontées à des difficultés plus administratives (régler les formalités, connaître la législation…), notamment chez les moins de 30 ans.

Par ailleurs, près d’une créatrice sur cinq a déclaré avoir rencontré des difficultés pour obtenir un financement, difficulté légèrement plus souvent citée par les moins de 30 ans.

SOMMAIRE

Si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs (+10,6%) et une baisse des autoentrepreneurs (-17,2%),

Le nombre de créations non autoentrepreneurs de septembre 2015 a nettement augmenté au regard des mois de septembre depuis 2011, alors que le nombre d’autoentrepreneurs diminuait fortement :

octobre 2015 au regard de septembre des années précédentes

2011

2012

2013

2014

2015

Pour les non autoentrepreneurs

75

82

92

88

100

Pour les autoentrepreneurs

118

143

129

131

100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit de novembre 2011 à octobre 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 101 à 106 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice entre 84 et 90 puis 100 en 2014/2015), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice entre 134 et 119 puis 100 en 2014/2015), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de  55,8 à 44,2%) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

247 829

259 197

266 046

294 156

84

88

90

100

 AE

313 051

276 706

281 068

232 795

134

119

121

100

Total

560 880

535 903

547 114

526 951

106

101

104

100

% AE

55,8

51,6

51,4

44,2

       

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent toujours de fortes progressions :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

10 356

+40,4

71

65

66

9 911

+73,4

58

39

30

48,9

+27,8

8 activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; noter la forte progression du commerce dans la création non autoentrepreneurs, entre 2014 et 2015, au 1er semestre (35 411 créations contre 27 797, soit +27%), mais plus encore entre juillet et octobre (21 432 contre 15 288 soit +40%), alors qu’entre 2012 et 2014,  la situation était atone.

Ces activités regroupent 78% des non autoentrepreneurs et 86% des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Commerce

64 524

+25,8

80

81

82

34 495

-38,9

164

167

178

24,8

+44,3

Activités financières

13 317

+12,8

89

81

78

2 026

-2,1

102

103

95

13,2

+64,8

HCR

22 328

+11,6

90

84

79

6 237

-31,8

147

126

142

21,8

+56,0

Info-communication

11 019

+10,2

91

83

86

14 717

-9,9

111

121

130

57,2

+16,3

« industrie »

14 484

+10,0

91

88

74

10 251

-33,5

150

137

171

41,4

+14,5

Santé,

éducation

31 748

+9,6

91

86

83

34 567

-0,4

100

96

94

52,1

+66,9

Services aux particuliers

18 560

+7,2

93

91

70

31 951

-14,3

117

122

153

63,3

+70,0

Services aux entreprises

52 222

+6,9

94

90

89

65 549

-7,7

108

104

114

54,5

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

L’immobilier progresse très modestement dans les 2 types de création, alors que la construction régresse dans l’un et l’autre type (notamment dans le groupe des autoentrepreneurs) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

13 272

+2,9

97

98

115

3 353

+6,0

94

66

75

20,2

+107,3

Construction

42 526

-4,2

104

104

92

22 738

-31,3

145

151

204

34,8

+53,2

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