Archives mensuelles : octobre 2015

« Les râleurs sont les meilleurs »

Mauvaise idée : ne pas prêter attention aux râleurs alors que les personnes toujours satisfaites ne remettent jamais rien en cause ; l’étude du cabinet de conseil américain Leadership IQ souligne l’incapacité des managers à valoriser et conserver les bons éléments. « L’erreur managériale courante est d’épargner ces collaborateurs en leur confiant des tâches simples, en les laissant tranquilles en somme. Ils reçoivent des encouragements réguliers pour progresser. Bref, ils sont moins stressés et plus satisfaits que… les compétents ! Ces derniers, las de combler les défaillances des « low performers » et de ne pas être reconnus à leur juste valeur, râlent puis finissent par quitter l’entreprise. »

 

Mauvaise idée encore : se satisfaire de collaborateurs qui restent tard au bureau : des études du chercheur américain Ron Goetzel démontrent que les coûts liés au présentisme représentent 18  à

60% des coûts qu’un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés ;  il vaut mieux encourager les collaborateurs à mieux travailler qu’à travailler plus.

 

Mauvaise idée encore : la boîte à idées ; « le management participatif, c’est bien, mais à l’unique condition d’aller jusqu’au bout de l’intention. »

 

Bonne idée : malgré la pression des affaires, il semble important d’accorder du temps à l’écoute des salariés, ce que préconise Sherry Turkle, psychologue et professeur au Massachusetts Institute of Technology, avec l’instauration d’une journée dédiée à l’écoute en entreprise.

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  • « Les râleurs sont les meilleurs »
    Source : « Management Actualités : 6 bonnes et fausses bonnes idées », chef d’entreprise.com du 20 octobre 2015, basé sur le livre d’Annie Khan

« La stratégie est plus importante que jamais »

Reprenons quelques extraits

 

« L’écart de profitabilité entre les entreprises qui réussissent et les autres n’a jamais été aussi important : il atteint 32 points, contre 10 points il y a seulement une vingtaine d’années. Un tiers des entreprises cotées ne seront plus là dans cinq ans. Le taux de mortalité à 5 ans des grandes entreprises est passé de 5% dans les années 70 à  30% aujourd’hui. »

 

« La différence c’est qu’il n’y a plus une stratégie type. Les environnements se sont trop diversifiés. Nous avons établi qu’il y avait cinq stratégies génériques. En résumé, il y a la stratégie classique (le but est d’être le plus gros), la stratégie adaptative (être le plus rapide), la stratégie visionnaire (être le premier), la stratégie proactive (être l’orchestrateur) et la stratégie régénérative (être viable). »

 

« L’entreprise qui réussit aujourd’hui n‘a plus rien d’une organisation figée ou tout se décide en haut. Ce mode de décision peut être toujours adapté, mais pas pour tout, tout le monde. Diversifier les manières de décider est indispensable. Une des complexités du métier de dirigeant aujourd’hui est qu’il doit savoir adapter au cas par cas. »

 

« Dans toutes les unités du groupe, il y a une équipe pour faire fonctionner le business au jour le jour et, parallèlement, une autre qui travaille aux meilleurs moyens pour réinventer le business. C’est typique du savant déséquilibre qu’il faut savoir créer entre ce qui marche aujourd’hui et ce qui va marcher demain »

 

« Si je devais synthétiser le message du livre en une phrase ce serait : comment rester gros en agissant comme si vous étiez petit. »

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  • « La stratégie est plus importante que jamais »
    Source : "Un bon leader ne donne plus des instructions, il pose les bonnes questions", estime Martin Reeves du bureau new-yorkais du Boston Consulting Group, entretien publié le 16 octobre 2015 dans Usine Digitale

58% des français disent s’intéresser à l’économie (19% beaucoup)

Echantillon de 970 personnes de + de 18 ans, interrogées par téléphone les 15 et 16 septembre

Ceux qui s’y intéressent le plus sont des diplômés de l’enseignement supérieur (64% contre 58 en moyenne), alors que ceux qui s’intéressent moins sont des CSP- (53%) et les moins de 35 ans (54%). 33% jugent faibles leurs connaissances en économie mais 90% (dont 34% très favorables) sont favorables à ce que l’on rende obligatoire l’enseignement de l’économie dans les lycées.

Pour s’informer, sont jugés les plus dignes de confiance la presse économique (56% en moyenne, 70% les cadres) et les économistes (54%), avant les chefs d’entreprise (30%) et les sites web d’information économique (29%).

77% sont favorables (29% très favorables) à ce que soient allégées les normes et réglementations qui encadrent l’économie et 60% (16% très favorables) à la privatisation de certains services publics ou à leur ouverture à la concurrence.

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Portrait-robot des étudiants-entrepreneurs

Pour cette 1ére promotion de jeunes ayant bénéficié du statut étudiant-entrepreneur lancé en septembre 2014, 923 dossiers ont été déposés et 645 acceptés.

80% sont des hommes, de 24 ans en moyenne ; 77% sont étudiants dont 13% sous statut d’autoentrepreneur. 64% se sont lancés avec des associés.

Ces étudiants proviennent de discipline variée :

Issus de

gestion

Sciences

Ingénieur

Eco

Informatique

Techno

Sciences

Lettres, langues

Arts

Droit

Com

Biologie

Autres

 

20,5

9,5

7,9

6,3

5,6

4,7

3,9

3,7

3,2

7,4

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Comme pour la création « classique » d’entreprise, les français sont 5% à envisager de créer une startup dans les 2 ans à venir ; leur image de la startup est innovante, dynamique, mais assez peu branchée sur l’écoute du marché et le travail en réseau

Sondage quantitatif mené auprès d’un échantillon de 1005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, redressé selon la méthode des quotas, conduit du 22 au 28 juillet ; l’échantillon a été interrogé en ligne sous système CAWI

 

Les français savent apparemment différencier une start up d’une création classique : forte ambition de développement (57%), nouvelles technologies (54%), innovation (secteur très innovant 46%, innovation services et process 41%) et entreprise nouvelle (37%) ; mais ils n’attachent pas d’importance à l’appartenance à des réseaux et au travail collaboratif (14% seulement), ou à la présence à l’international

 

De ce fait les principaux atouts et valeurs des startups sont l’innovation (56%), le fort dynamisme entrepreneurial (46%), un recours important aux technologies (44%), la création de nouveaux emplois/les emplois de demain (33%) ; sont moins cités le goût pour le travail en réseau / en espace collaboratif (co-working, incubateur, fab lab…) avec 25% et le forte capacité d’écoute et d’adaptation au marché (24%), un état d’esprit pourtant essentiel pour l’entrepreneuriat et le développement de l’entreprise. 52% estiment que les startups peuvent sauver notre économie, mais le propos est « mou » (8% seulement disent très certainement et 14% ne savent pas).

 

28% (dont 4% certainement) disent être prêts à investir dans une start up, un chiffre modéré d’autant que ce sont pour partie les mêmes  qui ont envie de créer une start up (15%).

 

15% (dont 3% certainement) envisagent de créer un jour leur startup, un chiffre proche de ceux qui ont envie de créer un jour une entreprise ; je crains que le terme startup se confonde avec création tout court, ce qui laisserait penser une élaboration de projet plus que flou, plus de l’ordre du « beau projet » que de l’ordre pragmatique, ou une mutation de l’ambition du projet, notamment du fait des jeunes ou des CSP+ ?

Parmi ces 15% de français, 9% le feraient d’ici un an et 26% entre un et deux ans (soit 5% des français), 30% entre 2 et 5 ans, 15% dans plus de 5 ans mais 20% ne savent pas.

 

Qui a envie de créer une start up ? Le profil est proche de celui de la création en général :

– les jeunes avant tout: 36% les 18-24 ans,  28% les 25-34 ans, 21% les 35-49 ans et 5% les plus de 50 ans

– les CSP+ d’abord : 24% les cadres, mais aussi 23% les étudiants, puis 20% les employés, 15% les professions intermédiaires et 14% les ouvriers

– les hommes plus que les femmes (19 contre 13%)

– les salariés dans les petites entreprises d’abord (42% quand ils travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés), un chiffre qui tombe entre 24 et 30% pour les autres tailles.

 

Les pouvoirs publics, qu’ils soient de niveau national, régional ou local, ne font pas assez : réponse classique en direction du bouc émissaire fautif de ce qui ne va pas (entre 56 et 62%)

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5 profils de dirigeants qui veulent transmettre une entreprise familiale de taille ETI

Echantillon : 250 réponses au questionnaire et 30 interviews de dirigeants menés en face à face.

41% des entreprises ont plus de 50 ans, et 46% de 16 à 50 ans ; 67% ont de 250 à 1000 salariés et 16% davantage ; le CA moyen est de 153M€.

62% sont dirigées par une ou plusieurs familles, depuis au moins une génération, 33% par un homme seul ou s’entourant d’associés ou de managers (associés non parents) et 5% en coopérative ; pour la direction opérationnelle, 71% appartiennent à la famille, 14% à des associés non familiaux, 11% à un manager extérieur.

Dans 56% des cas, la famille fondatrice (depuis 1 ou 2 générations le plus souvent) est détentrice du capital ; dans 25% c’est le seul fondateur et 19% d’autres.

Le répondant a en moyenne 56 ans

Une analyse qui peut servir pour la transmission des PME et TPE quant à l’approche comportementale exposée au travers des 5 profils repérés ; cette étude est aussi un guide pour le dirigeant ou le conseil qui veut transmettre.

 

 

Sur les 3 100 ETI nationales dénombrées en France, 1 800 sont des ETI patrimoniale, dont 1 400 totalement familiales ; or l’âge de leurs dirigeants est avancé (34% plus de 60 ans et 18% plus de 65 ans).

 

49% des répondants s’inquiètent de la transmission de leur entreprise pour des motifs opérationnels (assurer le passage de témoin, s’entourer de nouvelle compétences), 37% de motifs personnels (dont 20% partir en retraite), 8% de motifs fiscaux (fiscalité de la succession et de la donation)  et 6% de motifs liés au modèle familial.

 

Les priorités affichées sont :

Croissance

Patrimoine

Développer une entreprise

 performante

Accroitre la

rentabilité

Préserver

L’emploi

Transmettre

le patrimoine

Constituer le

patrimoine

Dégager des dividendes pour

les actionnaires

82%

80

69

61

57

45

33% n’ont pas identifié leur successeur, mais savent quel profil ils recherchent (59% un entrepreneur, 15% un animateur d’équipe, 10% un stratège) ; pour les 2/3 le repreneur devra accroitre la performance (50%), moderniser l’entreprise (13%) ; pour 25% il s’agit de poursuivre la stratégie actuelle et pour 12% de sécuriser le patrimoine.

 

5 profils de dirigeant ont été identifiés :

 

– Le transmetteur héritier (50%) : repreneur de l’entreprise fondée par ses parents ou ses aïeux, ou encore collaborateur de longue date de la famille, principalement dans des ETI ayant plus de 50 ans d’existence et au moins 2 générations familiales présentes au capital et/ou dans l’opérationnel, le dirigeant a conquis sa position après un parcours de plusieurs années (entre 5 et 10 ans) ; il est en poste depuis plus de 11 ans, dans des fonctions opérationnelles (président du directoire ou directeur général).

Il est actionnaire de référence ou bien minoritaire au sein d’un consortium familial.

Âge moyen : 55 ans, CA moyen de l’ETI : 191 M€.

Il développe une stratégie de transmission sur le long terme et s’est emparé des sujets fiscaux et plus récemment des sujets de gouvernance  mais 66% cherchent encore le repreneur.

Il cherche :

– à équilibrer la stratégie patrimoniale : mise en place des outils de diversification du patrimoine avec prise de participation minoritaire dans des entreprises du secteur, recherche de liquidité pour la sortie des actionnaires historiques (notamment les actionnaires familiaux non collaborateurs).

– et la stratégie de croissance : fidéliser des collaborateurs (formation des hommes-clés), renforcement les liens entre les actionnaires via des dispositifs non juridiques avec un impact sur le management (actionnariat salarié, charte familiale)

 

– le transmetteur manager (28%) : fondateur ou repreneur externe d’une ETI ayant moins de 50 ans d’existence (ancien cadre-dirigeant d’un grand groupe ou ancien DG opérationnel non actionnaire d’une PME s’entourant de ses managers ou collaborateurs), il est actionnaire de référence ou majoritaire et PDG ou Président du Directoire

Âge moyen : 55 ans. CA moyen de l’ETI : 91 M€.

65% ont mis en place des dispositifs d’intéressement des collaborateurs aux résultats.

L’entreprise doit pouvoir fonctionner sans lui, mais il pourrait avoir un rôle important dans la stratégie d’entreprise (co-gérant).

Sa philosophie ? Il met en marche puis il délègue ; il faut connaître le nom du groupe avant celui du dirigeant. C’est l’opérationnel et ses capacités qui doivent être reconnus

La transmission fait partie de la vie de l’entreprise : ses priorités en matière de :

– succession managériale : développer une culture de la délégation et adopter la collégialité comme principe de gouvernance, fidéliser des collaborateurs (actionnariat salarié)

– succession capitalistique : rechercher de la liquidité pour les actionnaires historiques soit en vendant ses parts à ses collaborateurs, soit par dilution progressive de sa participation auprès d’actionnaires de long terme. La transmission réussie, c’est aussi un actionnariat renouvelé et stabilisé

 

Le transmetteur patriarche (17%) : fondateur d’une entreprise familiale ayant moins de 50 ans d’existence, dirigeant l’entreprise depuis plus de 20 ans, il est actionnaire majoritaire voire, seul détenteur du capital et principal détenteur du pouvoir managérial.

Âge moyen : 64 ans  CA moyen de l’ETI : 108 M€.

Le transmetteur patriarche a du retard sur son projet de transmission et doit gérer dans l’urgence plusieurs priorités de transmission en même temps : 72% pensent à transmettre depuis moins d’un an  et 77% disent que leur projet de transmission est à court terme.

Il transmet d’abord sa vision stratégique ; Il a construit un modèle avec des valeurs et des ambitions fortes et connaît son entreprise par cœur. Son enfant l’accompagne fidèlement depuis plusieurs années et reprendra un jour. Il s’y engage. Pas besoin d’écrit entre lui et son enfant, perçu comme management procédurier, rigide ; quand son enfant prendra son poste, il sera là pour conseiller, c’est-à-dire un poste sur des fonctions de contrôle (conseil de surveillance), et conseil stratégique.

En termes de succession capitalistique, il lui faut sécuriser juridiquement son capital (donations successives dans le cadre du pacte Dutreil, un outil très utilisé) et optimiser au maximum sa fiscalité

Le sujet de la transmission est rationnel, il faut donc le gérer rationnellement.

 

2 autres profils très minoritaires ont été identifiés ; ce sont des modèles à faible croissance, dont la structure capitalistique doit impérativement évoluer pour mener à bien des projets structurants :

 

-Le dirigeant élu (coopérative), 5%

La transmission se joue à plusieurs niveaux, ce qui la rend particulièrement complexe :

*d’abord au niveau de la plateforme coopérative : la candidature du repreneur doit faire l’unanimité sinon des risques de blocage sur des décisions structurantes peuvent intervenir

*puis au niveau de chaque associé-actionnaire paritaire : chaque associé a le même niveau de détention du capital, mais le modèle peut s’éteindre par absence de renouvellement de son actionnariat.

 

– Le dirigeant garant (la fondation), 1%

La transmission du savoir-faire est un élément fondamental dans cette stratégie de transmission, condition sine qua non de la poursuite du projet

71 % des dirigeants interrogés déclarent se faire accompagner dans leur projet de transmission

Le dirigeant d’ETI consacre 20% de son temps à son projet de transmission

65% des dirigeants interrogés considèrent que l’identification du successeur est prioritaire en matière de transmission

93% des dirigeants dont l’entreprise a connu une transmission déclarent que la gouvernance a évolué

50% des dirigeants interrogés transmettent d’abord une équipe et une vision stratégique

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La maternité est un levier dans la vie professionnelle des entrepreneures, alors qu’elle est un frein à la carrière des femmes cadres en PME de croissance

Méthodologie : ont été interrogées

– 12 femmes dirigeantes, récemment mères : âge moyen 33 ans, diplômées de niveau L3, conjoint cadre, en TPE dans l’e-commerce ou les services dont le chiffre d’affaires est en hausse d’au moins 20% chaque année sur 3 ans, revenus du couple autour de 2 500€ mensuels

– 12 femmes cadres en couple avec pour moitié un enfant : âge moyen 31 ans, diplômées bac +5 d’écoles de commerce, dans le conseil et l’industrie, dont le chiffre d’affaires est en hausse d’au moins 20% chaque année sur 3 ans, revenus du couple entre 2 500 et 3 500€.

Il est clair que l’approche de ces femmes entrepreneures, très atypiques au regard de l’ensemble de femmes entrepreneures, devient de plus en plus fréquente du fait de femmes issues d’étude supérieures, ex cadres en entreprise, et créatrices dans des activités de « matière grise », ce qui qui permet ce choix.

 

Les entrepreneures évoquent spontanément la flexibilité et l’autonomie, alors que les cadres parlent de la diversité de leur travail et de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale.

 

Les entrepreneures parlent de leur entreprise comme une forme de maternité et de la conception de l’enfant qu’est leur entreprise ; l’entreprise est conçue comme une prolongation d’elle-même. Qui plus est, la maternité a été l’élément déclencheur de la création.

 

L’autonomie et la flexibilité vécues leur permettent de combiner les sphères professionnelles et privées (pas de responsable hiérarchique, le choix de ses horaires permettant de s’occuper, bien plus qu’en tant que cadre, de leurs enfants). La croissance forte de l’entreprise n’est pas considérée comme une entrave. D’ailleurs lors des maternités, la frontière entre vie familiale et vie professionnelle est totalement absente.

 

Enfin leur entourage immédiat (le plus souvent le conjoint) est associé à cet investissement qu’est le développement de l’entreprise, venant en aide dans le cadre de tâches ménagères ou dans le fait de s’occuper des enfants, mais aussi pour soutenir le moral. La maternité est donnée comme un projet personnel et conjugal. Elles utilisent aussi  les facilités données lors des maternités par le RSI.

 

Les cadres parlent de leur entrée en PME comme l’exercice d’un lieu de responsabilités larges conférant à une certaine autonomie du fait de la polyvalence des tâches, permettant aussi de conserver une proximité avec l’implantation familiale.

Les fortes aspirations à progresser en compétences et en responsabilité sont perçues comme « un piège », même si toutes expriment le souhait de poursuivre, de travailler à plein temps après une récente maternité. Cette vision est aussi celle de leurs collègues masculins qu’elles partagent.

D’ailleurs la prise de congés après une maternité a pour elles une faible légitimité ; majoritairement, elles ont retardé la venue d’un premier enfant pour ne pas entraver leur carrière. Dans la conciliation vie de travail-vie de famille, leur conjoint a laissé le choix.

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Si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs (+9%) et une baisse des autoentrepreneurs (-15,5%)

Le nombre de créations non autoentrepreneurs de septembre 2015 a nettement augmenté au regard des mois de septembre depuis 2011, alors que le nombre d’autoentrepreneurs diminuait fortement :

Septembre 2015 au regard de septembre des années précédentes

2011

2012

2013

2014

2015

Pour les non autoentrepreneurs

82

68

79

81

100

Pour les autoentrepreneurs

122

116

111

123

100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’octobre 2011 à septembre 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 101 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice entre 84 et 92 puis 100 en 2014/2015), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice entre 128 et 117 puis 100 en 2014/2015), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de  55,5% à 45,2) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

245 980

256 461

267 134

291 285

84

88

92

100

 AE

307 817

279 676

280 496

239 786

128

117

117

100

Total

553 797

536 137

547 630

531 071

104

101

103

100

% AE

55,5

52,2

51,2

45,2

       

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent de fortes progressions, du fait de « l’ubérisation » ? Hypothèse vraisemblable qu’il m’est impossible de vérifier faute de disposer de données fines par activité.

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

10 015

+38,0

72

67

67

9 126

+66,0

60

41

32

47,7

+27,8

7 activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ces activités regroupent 67% des non autoentrepreneurs et 70% des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

HCR

22 224

+29,8

77

84

79

6 589

-7,7

108

120

131

29,6

+56,0

Commerce

62 862

+21,1

83

83

83

37 563

-32,2

150

154

161

37,4

+44,3

Activités financières

13 305

+13,8

88

80

91

2 045

-1,4

101

103

88

13,3

+64,8

Info-communication

11 010

+10,9

90

83

83

15 117

-7,7

108

118

125

57,9

+16,3

« industrie »

14 271

+7,4

93

87

75

11 034

-27,6

138

129

157

43,6

+14,5

Services aux entreprises

51 798

+6,5

94

90

89

63 332

-6,3

107

103

111

55,0

+67,4

Services aux particuliers

18 489

+5,8

94

89

70

32 816

-12,0

114

122

147

64,0

+70,0

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

Noter, ce qui est nouveau, le ralentissement du secteur santé/éducation, notamment au sein des autoentrepreneurs (-11%), alors que l’immobilier connait la situation contraire en ce qui concerne les autoentrepreneurs (+15%)

Noter enfin la poursuite de la régression dans le BTP : forte baisse des autoentrepreneurs (-26,3%), mais aussi des autres créateurs (-5,1%) 

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

13 011

+0,3

100

100

118

3 464

+15,2

87

64

72

21,0

+107,3

Santé,

éducation

28 802

-0,7

101

94

89

30 828

-11,3

113

107

103

51,7

+66,9

Construction

42 784

-0,4

105

102

91

23 881

-28,5

140

150

190

35,8

+53,2

SOMMAIRE