Archives annuelles : 2013

Les indépendants travaillent plus souvent au-delà de 60 ans que les salariés non cadres ; ils connaissent moins de pénibilité au travail que les ouvriers et les employés, mais davantage que les cadres.

 Les personnes sorties définitivement de l’emploi avant 60 ans connaissent des trajectoires professionnelles stagnantes peu qualifiées et sont plus exposées au cumul de pénibilités physiques que les autres personnes de 60 ans ou plus. Leur sortie de l’emploi relève plus souvent de choix contraints en lien avec la sphère professionnelle. Leurs carrières sont davantage affectées par une santé plus dégradée.

 

Les ressources financières reflètent la trajectoire professionnelle ; on peut estimer à environ 1 600€ nets le revenu mensuel moyen par an en 2010 pour les ménages dont l’homme est sorti de l’emploi avant 60 ans, contre 2000€ pour ceux qui sont toujours en activité ; la nature des ressources changent aussi (peu de perception de loyer, moins de revenus d’épargne mais plus de prestations liées à la maladie à l’invalidité, plus d’aides au logement).

 

Parmi les individus âgés de 60 à 78 ans en 2010 et ayant exercé au moins 10 ans d’emploi, un peu moins de 7% des hommes et de 8% des femmes sont encore un emploi en 2010. Pour ceux ayant déjà cessé toute activité professionnelle, l’âge moyen au dernier emploi est d’un peu moins de 57 ans pour les hommes et de 55,5 ans pour les femmes. Ces personnes sont beaucoup moins nombreuses à déclarer un niveau de diplôme supérieur au baccalauréat (forte surreprésentation des postes d’ouvrier chez les hommes et d’employées chez les femmes).

 

Pour les hommes comme pour les femmes, plus les individus se sont retirés tôt de l’emploi et plus la part relative du temps passé à exercer un emploi avec de multiples pénibilités physiques s’avère importante (35% pour les hommes sortis avant 50 ans, 25% autour de 55 ans et un peu plus de 20% juste avant 59 ans ; pour les femmes, respectivement 20%, 15% et 10% environ).

59% des hommes et 35% des femmes sortis avant 60 ans ont connu des situations pénibles contre respectivement 36 et 30% pour ceux sortis après 60 ans. Par pénibilité, il faut entendre : travail physiquement exigeant, exposition à des produits nocifs, travail répétitif sous contraintes de temps et travail de nuit .

 

Ils déclarent plus souvent une santé altérée au moment de l’enquête, santé qui commencerait à se dégrader à partir de 40 ans pour les hommes ; 41% des 60-64 ans le disent contre 28% pour les autres (ceux qui ne sont pas sortis de l’emploi avant 60 ans) ; 1/4 indiquent que leur santé a joué un rôle dans la fin du dernier emploi, contre 15 % pour les autres.

 

En outre, ils semblent évoluer dans un contexte psycho-social moins favorable ; si, pour le dernier emploi exercé, ils ne déclarent pas significativement plus de difficultés à concilier leur travail et leurs obligations familiales, et entretiennent d’aussi bonnes relations avec leurs collègues que les autres, ils sont plus nombreux à exprimer des sentiments de frustration professionnelle (manque de reconnaissance ou compétences personnelles partiellement employées) ; qui plus est, 65% des hommes et 45% des femmes seulement ont choisi de partir en retraite (contre 89% pour les autres), ayant été plus souvent licenciés ; noter que les femmes parties avant 60 ans ont plus souvent choisi la démission (15% contre 1 à 2% pour les autres catégories).

 

Les indépendants, notamment les hommes, tout comme les cadres, sont nettement moins souvent sortis du travail à 60 ans ; cela est moins vrai pour les femmes indépendantes :

   

Indépendants

Dont artisans,

commerçants

Dont agriculteurs

Cadres

Professions

intermédiaires

Employés

Ouvriers

Hommes

Sortis avant 60 ans

9

6

4

11

20

15

44

 

Pas sortis à 60 ans

24

12

8

23

19

11

27

Femmes

Sortis avant 60 ans

7

7

5

6

19

45

17

 

Pas sortis à 60 ans

12

7

8

11

16

46

11

 Une typologie a été effectuée :

La démarche vise à caractériser les parcours professionnels masculins et féminins sur les 35 années comprises entre 15 et 49 ans au regard notamment de l’exposition ou non à au moins deux pénibilités physiques simultanées rencontrées par les personnes âgées de 60 ans et plus en 2010 et ayant travaillé au moins 10 ans

 

La classe 1 (55 % des hommes et 52 % des femmes) est caractérisée par des carrières continues non exposées aux pénibilités cumulées

 

La classe 2 regroupe des hommes (15 %) et des femmes (10 %) qui présentent également des carrières professionnelles assez continues jusqu’à 49 ans, mais subissent une plus forte instabilité de l’emploi (10,4 ans d’emploi court contre 3,7 ans en moyenne pour les hommes, et 13,1 ans contre 3,3 ans pour les femmes). Toutefois, les emplois occupés sont relativement peu pénibles physiquement.

 

La classe 3 regroupent 14 % des hommes et 8 % des femmes ; ces hommes et femmes entrent plus tôt dans la vie active (autour de 16 ans en moyenne) et passent plus de temps en emploi (32,5 ans essentiellement en emploi long, pour les hommes contre 31,3 ans pour l’ensemble des hommes et 27,9 ans pour les femmes contre 25,5 ans pour l’ensemble des femmes) ; ils sont exposés à au moins deux pénibilités physiques simultanées (89 % pour les hommes et 76 % pour les femmes). Il s’agit donc d’itinéraires « très exposés physiquement ». En lien avec des études plus courtes, ils finissent plus souvent leurs études sans diplôme et occupent plus fréquemment des postes d’ouvrier (notamment de l’industrie) ; les femmes de ce groupe vivent moins souvent en couple (un quart vivent seules autour de 30 ans et un tiers à 60 ans).

 

La classe 4 rassemble 6 % des hommes et 2 % des femmes ; les études sont plus courtes et sont suivies d’une période quasiment ininterrompue de 31 ans d’emplois longs jusqu’à leurs 50 ans ; si les emplois occupés sont très pénibles physiquement en début de carrière, les conditions de travail s’améliorent continûment à partir de 25 ans.

 

Les hommes de la classe 5 (4 % des hommes) passent autant de temps en emploi long que l’ensemble des hommes, mais sont 2,5 fois plus souvent exposés aux cumuls de pénibilités ; ils sont plus souvent sans diplôme et occupent des postes d’ouvrier (notamment dans la construction) ; on y trouve plus d’étrangers (15 % contre 7 %) ; ils ont plus souvent connu des situations de célibat ou de séparation (20 %).

 

Les hommes de la classe 6 (6 %) se caractérisent par une absence d’exposition au cumul de pénibilités ; dès leur entrée dans la vie active, ils occupent de manière continue des emplois longs peu ou pas exposés physiquement ; ils terminent leurs études initiales tard (à 24,4 ans contre 17,3 ans pour l’ensemble des hommes) ; 90% d’entre sont diplômés du supérieur. Les salariés du public (34 % contre 24 % en moyenne) et les emplois dans le secteur tertiaire (67 % versus 51 %) y sont assez nettement surreprésentés.

Les classes 5 et 6 des femmes, regroupant chacune 14 % d’entre elles, se rattachent au « modèle féminin familial ».

 

Plus précisément la place des indépendants dans ces 6 groupes : les indépendants hommes, et plus encore les femmes indépendantes sont moins exposés à la pénibilité que les salariés du privé ; ceci étant, ils sont présents dans chacun des groupes.

   

Exposés à la pénibilité

Pas exposés

Ensemble des

groupes

Groupe 3

Groupe 5

Groupe 4

Groupe 1

Groupe 2

Groupe 6

Indépendants

Hommes

10

22

12

18

18

18

17

 

Femmes

5

6

10

13

9

8

9

Salariés du privé

Hommes

70

63

62

55

70

47

59

 

Femmes

66

58

64

52

68

74

61

Salariés du public

Hommes

20

15

26

28

12

35

24

 

Femmes

29

37

26

35

23

17

29

 Les artisans, commerçants connaissent une situation intermédiaire entre celles des cadres et des professions intermédiaire et celles des employés et des ouvriers :

Selon les différentes

CSP

 

Exposés à la pénibilité

Pas exposés

Ensemble des

groupes

Groupe 3

Groupe 5

Groupe 4

Groupe 1

Groupe 2

Groupe 6

Cadres

Hommes

3

2

8

16

20

71

17

 

Femmes

1

3

3

14

7

2

8

Profession intermédiaire

Hommes

12

15

24

21

21

18

20

 

Femmes

9

12

23

24

14

9

17

Artisan, commerçant

Hommes

6

15

8

9

13

3

9

 

Femmes

4

6

8

8

8

7

7

Employé

Hommes

15

3

20

13

14

3

13

 

Femmes

50

60

54

35

61

56

47

Ouvrier

Hommes

60

58

35

32

31

4

36

 

Femmes

28

17

6

9

9

25

15

SOMMAIRE

Une enquête de l’INSEE Bourgogne conforte ce que nous avons sur les femmes créatrices

Au premier semestre 2010, 1 900 Bourguignonnes ont créé une entreprise, trois fois plus qu’au premier semestre 2006, une augmentation liée notamment à la mise en place de l’auto-entreprise (plus des 2/3 ont adopté ce statut contre 60 % des créateurs). Ceci étant, les femmes sont à l’origine de 32 % des entreprises créées, une part identique à celle qu’elles occupent parmi les travailleurs indépendants, loin de leur présence dans la population active à 45% féminine. En Bourgogne, l’entrepreneuriat féminin se situe à un niveau proche de la moyenne nationale.

 

 L’enquête conforte les résultats des études nationales :

-Un choix d’activités assez sexué, une concentration sur quelques secteurs d’activité qui concerne tout autant les femmes salariées

– Peu se lancent sans diplôme (15% contre 21% pour les hommes) ; elles sont par ailleurs aussi nombreuses à être titulaires d’un CAP-BEP, que d’un baccalauréat ou encore d’un diplôme de deuxième ou troisième cycle universitaire ; noter que la présence des femmes très diplômées est plus élevée parmi les créatrices que dans l’ensemble de la population active (21% contre 13%) ; elles sont aussi sont plus diplômées de l’enseignement supérieur que les hommes, ces derniers, l’étant plus souvent d’un diplôme technique (CAP ou BEP), bénéficiant par ailleurs plus souvent d’une compétence professionnelle .

– Les femmes s’entourent davantage de conseils ; dans le cas de l’entreprise classique, seules 20% montent leur projet sans recours à une aide extérieure (27% pour les hommes) ; les « conseils de proches » comptent beaucoup pour elles.

– Elles ont moins d’expérience professionnelle : 46% étaient étudiantes, retraitées, au foyer ou au chômage avant de se lancer contre 29% des hommes

– leur mise de fond initiale est plus modeste que celle des hommes (1 400€ en moyenne pour une auto entreprise, 21 300€ pour une entreprise classique) ; 1/3 démarrent avec moins de 4 000 euros (22 % pour les hommes) ; dans le cas de l’auto-entreprise, elles investissent cette fois-ci plus que les hommes : 3 600 euros contre 2 900 euros, mais 40 % des femmes et 45 % des hommes démarrent sans apport initial.

5 ans après leur création, la moitié des entreprises classiques initiées par les femmes sont encore actives, contre 57% pour les hommes. Le type d’activité et le capital investi ne jouent pas en leur faveur ; à secteur d’activité identique, les femmes réussissent moins bien.

Toutefois, avec un investissement initial de plus de 160 000€, les 3/4 des entreprises sont encore actives 5 ans après leur création, alors qu’avec moins de 2 000€ investis, le taux de survie tombe à 45%. Noter qu’au delà de 80 000 euros, elles réussissent mieux, une garantie pour les structures financières qui les soutiennent.

 

 

SOMMAIRE

Les femmes chefs de TPE sont un peu plus jeunes que les hommes ; elles ont une durée de travail hebdomadaire nettement inférieure à celles des hommes non salariés

Les femmes sont 31% des non salariés non agricoles et hors aides familiaux ; plus précisément, elles sont, (hors agriculteurs), les 3/4 des aides familiaux, 36% des sans salarié et 25% des employeurs.

Par ailleurs au sein des femmes, la modalité dominante est le groupe des sans salarié (61,5%), puis des celle de employeurs (31,2%) et enfin beaucoup plus modestement, celle des aides familiaux (7,3%), alors que les hommes sont nettement plus employeurs (45,8%) ; ces deux groupes d’observation montrent le positionnement des femmes dans la dynamique entrepreneuriale :

En milliers

Ensemble non salariés

avec agriculteurs

Ensemble non salariés hors agriculteurs dont

Sans salarié

Employeur

Aides familiaux

Ensemble non salariés

hors agriculteurs, hors aides familiaux

Femmes

941,2

798,6

491,4

249,1

58,1

740,5

Hommes

2 014,3

1 649,4

874,3

755,4

19,7

1 629,7

Total

2 955,6

2 448,1

1 365,7

1 004,5

77,8

2 370,2

% de femmes

31,8

32,6

36,0

24,8

74,7

31,2

 De façon plus fine et selon les CSP,  les femmes sont 53% de la catégorie « autres », (illisibles dans la nomenclature car regroupée avec les techniciens, professions intermédiaires et cadres, tout en étant non salariées !). 

Par ailleurs, les femmes sont 38% des professions libérales, 35% des commerçants, 22% des artisans et 16% des autres chefs d’entreprise d’au moins 10 salariés ; dans toutes ces catégories, leur importance parmi les employeurs est toujours plus faible que parmi les sans salarié et forte parmi les aides familiaux:

Femmes non salariées

Ensemble non salariés

Sans salarié

Employeur

Aides familiales

Nombre

% de femmes

Nombre

% de femmes

Nombre

% de femmes

Nombre

% de femmes

« Autres »

187,0

51,6

162,4

53,0

23,4

44,1

1,3

38,2

Professions libérales

159,0

37,6

90,3

43,0

66,5

31,6

2,2

68,7

Commerçants et assimilés

252,3

35,4

145,4

36,4

83,6

29,7

23,2

73,9

Artisans

177,0

21,9

93,2

20,7

53,4

16,8

30,4

80,0

Chefs d’entreprise de 10 salariés et plus

23,4

16,3

   

22,3

15,8

1,0

52,6

Total hors agriculture

798,6

32,6

491,4

36,0

249,1

24,8

58,1

74,7

Agriculteurs

142,6

28,1

89,3

26,0

24,9

20,9

28,4

67,6

 Si les femmes non salariées et salariées sont globalement proches dans les services aux particuliers (de l’ordre de 42%), les non salariées sont plus présentes dans les services aux entreprises (17,6 contre 11,9%) et le commerce (19,1 contre 11,8%).

En ce qui concerne les hommes, les salariés sont nettement plus présents dans l’industrie (21 contre 8%), alors que les non salariés le sont nettement plus dans la construction (22,5 contre 10,8%), et globalement les services et le commerce (54 contre 41%).

 

Femmes (800 000 non salariés dont aides familiaux)

Hommes (1 656 300 non salariés dont aides familiaux)

 

Nbre non salariés

Répartition des

non salariés

Répartition

des salariés

Nbre non salariés

Répartition des

non salariés

Répartition

des salariés

Services aux particuliers

335,7

42,0

38,3

234,3

17,3

13,0

Dont Santé et action sociale

167,7

21,0

22,7

157,4

9,5

5,2

Dont services autres aux particuliers

104,2

13,0

3,4

58,1

3,5

1,4

Dont Arts, spectacles, activités récréatives

37,7

4,7

1,3

40,3

2,4

1,3

Dont enseignement

26,1

3,3

10,9

30,8

1,9

5,1

Commerce détail et gros

152,4

19,1

11,8

305,9

18,5

12,7

Services aux entreprises

 

17,6

11,9

309,1

18,6

15,7

Dont juridique, comptable, gestion

68,4

8,6

3,4

144,6

8,7

3,4

Dont Activités scientifiques, techniques

31,5

3,9

1,5

48,7

2,9

1,5

Dont soutien et administratif

28,2

3,5

5,0

57,8

3,5

6,8

Dont information, com

12,6

1,6

2,0

58,0

3,5

4,0

HCR

63,6

8,0

3,6

113,2

6,8

3,5

Industrie

49,7

6,2

8,7

134,6

8,1

21,2

Immobilier

18,0

2,3

1,3

43,7

2,6

0,9

Construction

22,5

2,8

1,4

373,1

22,5

10,8

Transports

8,5

1,1

3,0

61,9

3,7

8,0

Finances

6,9

0,9

4,2

26,8

1,6

3,0

Administration publique

   

11,2

   

10,5

Ménages employeurs

   

4,6

   

0,8

 Les femmes sont un peu plus jeunes que les hommes (31% ont moins de 40 ans contre 28), notamment parmi les employeurs (33% contre 25) ; assiste-t-on à une montée en puissance des femmes ? A l’inverse les hommes employeurs sont nettement plus âgés (41% ont plus de 50 ans contre 35).

Les hommes aides familiaux sont plus jeunes que les femmes (28% ont moins de 40 ans contre 18) ; est-ce le fait de trouver difficilement du travail qui les conduit à travailler « bénévolement » dans l’entreprise familiale ?

   

Moins de 40 ans

40-49 ans

50-59 ans

60 ans et plus

Sous-total 50 ans et plus

Ensemble non salarié

Femmes

31,3

30,8

27,4

10,5

37,9

 

Hommes

28,4

31,2

29,3

11,2

40,4

Sans salarié

Femmes

32,6

30,4

26,2

10,8

37,0

 

Hommes

30,8

30,0

28,2

11,1

39,3

Employeur

Femmes

32,6

32,4

26,3

8,6

34,9

 

Hommes

25,3

33,4

31,4

10,0

41,3

Aides familiaux

Femmes

17,8

28,8

38,9

14,6

53,4

 

Hommes

28,0

17,6

13,2

41,5

54,7

 Dans la plupart des activités, les femmes sont plus jeunes que les hommes, ce qui laisse dire une fois encore leur montée en puissance ; ceci est particulièrement vrai dans les activités finances et assurance, services aux entreprises, transports, éducation santé, immobilier qui sont des activités aux développements plus récents que le commerce, les HCR par exemple ; elles correspondent aussi à la progression des femmes en termes de formation supérieure. Une exception, l’activité information/communication très marquée par l’informatique, où les femmes y sont moins diplômées ou expérimentées professionnellement.

   

Nombre

% de femmes

Moins de

40 ans

Dont moins

de 30 ans

Dont 30

à 39 ans

40-49 ans

50 ans

et plus

Dont

+ de 60 ans

Ensemble

Femmes

941,2

31,8

31,3

8,0

23,3

30,8

37,9

10,5

 

Hommes

   

28,4

7,2

21,2

30,2

40,4

11,2

Les femmes de moins de 40 ans sont plus fréquemment dans les activités ci-dessous

Finances, assurance

Femmes

6,9

20,5

43,5

23,2

20,3

18,9

37,7

8,7

Hommes

   

23,6

4,9

18,7

23,9

53,0

9,7

Services aux entreprises

Femmes

128,2

33,8

42,6

8,8

33,8

30,1

27,3

8,4

Hommes

   

32,3

6,1

26,2

27,1

40,6

17,1

Transports

Femmes

8,5

12,1

41,2

11,8

29,4

24,7

34,1

7,1

Hommes

   

24,1

3,7

20,4

38,3

37,5

9,0

Services aux particuliers

Femmes

142,2

66,3

36,9

11,0

25,9

33,8

29,3

6,2

Hommes

   

34,6

9,8

24,8

24,9

40,3

15,0

Education, santé

Femmes

195,2

50,8

34,7

9,9

24,8

27,4

37,8

9,7

Hommes

   

22,2

6,5

15,7

23,4

54,4

19,0

Immobilier

Femmes

18,0

29,1

32,7

4,4

28,3

35,0

32,2

7,8

Hommes

   

22,0

3,9

18,1

40,7

37,5

13,5

Industrie

Femmes

49,7

27,0

32,0

10,1

21,9

36,4

31,6

8,2

Hommes

   

24,4

9,1

15,3

36,0

39,5

7,9

Commerce détail, gros

Femmes

152,4

33,3

28,2

6,2

22,0

31,4

40,4

14,4

Hommes

   

25,6

6,4

19,2

31,9

42,4

12,2

Les hommes ont plus souvent moins de 40 ans que les femmes dans les activités ci dessous

HCR

Femmes

63,6

36,0

26,5

8,3

18,2

32,5

40,9

9,4

Hommes

   

33,4

10,2

23,2

34,1

32,4

8,4

Construction

Femmes

22,5

5,7

24,8

8,4

16,4

39,1

36,0

5,3

Hommes

   

33,8

8,5

25,3

34,4

31,8

4,7

Information, com

Femmes

12,6

17,8

34,1

8,7

25,4

38,1

29,4

9,5

Hommes

   

43,6

9,5

34,1

35,2

37,5

13,5

 Leur temps de travail hebdomadaire moyen est inférieur à celui des hommes : 6 heures de moins par semaine (10 heurs de moins par semaine pour les artisans et les professions libérales), ce qui peut aussi expliquer des chiffres d’affaires et des rentabilités moins bonnes ; leur temps de travail est toutefois plus important que pour les salariés (de 39 à 48 heures selon les activités contre 32 à 39 pour les salariés) :

 

Ensemble

Non salariés

Salariés

Chefs d’entreprises

de plus de 10 salariés

Commerçants

et assimilés

Artisans

Professions

libérales

Cadres

Professions

intermédiaires

Ouvriers

Employés

Ensemble

37,7

54,6

49,7

47,5

45,2

42,4

36,8

36,1

33,0

Hommes

40,7

56,0

51,8

49,8

49,6

44,6

38,6

37,1

36,2

Femmes

34,4

47,6

45,9

39,4

39,0

39,1

35,0

31,7

32,1

Ecarts en nbre d’heures

6,3

8,4

5,9

10,4

10,6

5,5

3,6

5,4

4,1

 73% des femmes sans salarié travaillent à temps complet ; quant elles sont employeurs, ce sont 90% et 61% quand elles sont aides familiales. Elles travaillent un peu moins que les hommes à temps complet (respectivement 88, 97 et 63%). Le décrochage du temps complet intervient pour les plus de 60 ans, femmes comme hommes, sachant que les employeurs, notamment hommes, décrochent peu.

Enfin quand ils sont aides familiaux, les hommes travaillent davantage à temps complet.

   

Ensemble

Moins de 30 ans

De 30 à 39 ans

De 40 à 49 ans

De 50 à 59 ans

60 ans et plus

Employeur

Femmes

90,3

97,6

90,0

90,6

90,8

83,0

 

Hommes

97,4

95,9

97,5

98,4

97,8

93,2

Sans salarié

Femmes

72,6

65,8

69,7

75,5

77,1

61,9

 

Hommes

88,4

89,1

84,1

84,2

91,6

63,2

Aides familiaux

Femmes

61,3

23,8

64,7

61,1

67,2

46,8

 

Hommes

63,0

61,5

87,0

76,5

77,3

47,3

 Les durées de travail hebdomadaire des femmes non salariées sont inférieures à celle des hommes en moyenne de 9,3 heures (intégrant les aides familiales), rien d’étonnant que leur chiffre d’affaires et leur rentabilité soient moins bonnes. Par ailleurs elles sont toujours supérieures à celles des salariées (en moyenne 8,5 heures de plus). Noter aussi la durée déclarée des hommes non salariés (51,6 heures, 12,8 heures de plus que les salariés).

 

Femmes

Hommes

Non salariés

 

Nbre non salarié

Durée hebdo

non salariés

Durée hebdo salariés

Nbre non salarié

Durée hebdo

non salariés

Durée hebdo

salariés

Ecarts hommes-

femmes

Fbt durée alimentaires*

22,1

58,6

35,9

39,6

69,2

39,3

10,6

Hôtel-café-restaurant

63,6

55,1

33,0

113,2

61,1

37,5

6,0

Activité Immobilière

18,0

46,6

36,2

43,7

47,8

40,2

1,2

Commerce détail et gros

152,4

44,5

33,5

305,9

50,0

39,1

5,5

Activité juridiques, comptables, gestion

68,4

43,2

37,2

144,6

50,2

42,2

7,0

Information, communication

12,6

41,4

36,8

58,0

48,2

40,5

6,8

Industrie (autre qu’alimentaire)

27,6

41,1

36 à 37

95,0

49,2

39,3

8,1

Activité financière, assurance

6,0

41,3

37,0

26,8

50,2

43,3

8,9

Transport, entreposage

8,5

40,3

35,4

61,9

55,9

39,7

15,6

Santé

163,8

40,2

34,8

155,6

49,9

39,2

9,7

Activités scientifiques techniques pour les entreprises

31,5

38,5

34,4

47,7

46,9

37,8

8,4

Services administratifs et soutien aux entreprises

28,2

38,2

30,9

57,8

48,0

36,0

9,8

Autres services aux particuliers

104,2

36,7

31,5

58,1

42,6

35,8

5,9

Arts, spectacles, activités récréatives

37,7

36,1

30,9

40,3

41,2

34,7

5,1

Construction

22,5

32,1

34,9

373,1

48,6

38,9

16,5

Enseignement

26,1

32,0

33,4

30,8

42,4

36,5

10,4

Ensemble

941,2

42,3

33,8

2 014, 3

51,6

38,8

9,3

*Pour une très grande part, ce sont des boulangeries, pâtisseries, charcuterie

 

Les femmes sont aussi plus diplômées que les hommes, que ce soit pour l’ensemble des personnes occupées, ou pour les non salariés : la moitié est issue de l’enseignement supérieur, contre 39% pour l’ensemble des femmes occupées, et 34 (auto-entrepreneurs) à 40% (non auto-entrepreneurs) pour les hommes non salariés ; elles sont donc aussi plus diplômées que les hommes :

Pop occupée

CEP, brevet, sans diplôme

CAP, BEP

Bac, BP

Bac+2

Bac+3 et au-delà

 

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

15-29 ans

11,0

18,9

14,9

22,0

30,1

27,1

19,3

13,8

24,7

18,2

30-49 ans

15,6

19,6

20,2

27,4

20,3

17,8

19,7

14,9

24,2

20,2

50 ans et plus

34,9

29,3

24,1

31,4

15,9

13,1

12,2

8,9

12,9

17,3

Ensemble

20,2

22,1

20,3

27,4

20,9

18,3

17,5

13,1

21,8

19,0

Créateurs 2010, à titre de comparaison

Non auto-entrepreneurs

14,1

19,2

15,1

23,7

20,5

17,4

20,1

13,8

30,3

25,8

Auto-entrepreneurs

14,4

21,9

17,1

25,7

21,7

18,8

16,6

12,9

30,4

20,7

 

 

SOMMAIRE

52% des entreprises de moins de 50 salariés sont aujourd’hui présentes sur le Net

Cette présence est en augmentation de 4 points depuis 2012 et se traduit de différentes manières :

– 44% sont présentes avec un site vitrine

– 14% sont présentes via un site marchand

– 8% sont présentes via une place de marché ou un site de petites annonces, soit 2 fois plus qu’en 2012.

Elles utilisent de nombreux leviers pour rendre leur site visible mais ne sont encore que 22% à utiliser le référencement payant, dont la rentabilité est pourtant bien meilleure.

 

Ces PME allient dans leur activité e-commerce l’émergence de nouvelles pratiques et l’usage de solutions de référence, au premier rang l’Internet mobile (géolocalisation à 55%, en augmentation de 14%) et la présence sur les réseaux sociaux (47% des PME équipées en site vitrine ou marchand).

Néanmoins, 37% des PME n’en voient toujours pas l’utilité et estime cette présence trop coûteuse. Pour elles, les plateformes d’achat-vente peuvent être un moyen simple et efficace de se lancer à moindre coût.

 

Internet est facteur de développement commercial : les principales raisons de cette présence récente :

– 6 PME sur 10 ont créé leur site il y a moins de 3 ans

sont avant tout d’ordre commercial (49% pour augmenter les ventes, 37% pour connaître et fidéliser les clients, 33% pour élargir l‘offre).

Ainsi, 43% des petites entreprises qui vendent sur Internet ont réalisé plus de 10% de leur chiffre d’affaires et 26% ont fait des ventes à l’étranger par ce biais.

 

Ce développement commercial est créateur d’emplois : 11% des entreprises équipées envisagent de recruter pour développer leur présence.

 

SOMMAIRE

Les non salariés sont 11,5% de la population des 15 ans et plus (7,7% pour les femmes et 14,9% pour les hommes) ; 4,3% d’entre eux s’estiment en sous-emploi.

En 2012, parmi les 15 ans et plus, 25,8 millions de personnes ont un travail, 2,8 millions sont au chômage au sens du BIT et 21,8 millions sont inactives (58% sont des femmes et 61% des retraités).

11,5% sont des non-salariés, 28% des employés (dont 13,6% non qualifiés), 20,8% des ouvriers (dont non qualifiés, 7,1%), 40% des cadres ou des professions intermédiaires (techniciens, agents de maitrise, contremaitre…). Noter la forte proportion de cadre et de profession intermédiaire, aussi importante que les employés/ouvriers cumulés.

 

En 2012, 76% des personnes ayant un emploi (salarié ou non) travaillent dans le secteur tertiaire, 13,7% dans l’industrie, 6,9% dans la construction et 2,9% dans l’agriculture. Dans le secteur tertiaire, 55 % des emplois sont occupés par des femmes (56% dans le secteur de la finance, de l’assurance et de l’immobilier, 67,4% dans l’administration publique, l’éducation, la santé et l’action sociale, contre 30% dans l’industrie).

 

Effectifs en milliers

Répartition

% de femmes

Ensemble

Femmes

Hommes

Ensemble

25 754

100

100

100

47,7

Non salariés

2 956

11,5

7,7

14,9

31,8

Salariés

22 799

88,5

92,3

85,1

49,7

Dont Professions intermédiaires

6 051

23,5

25,2

21,9

51,2

Dont cadres

4 153

16,1

13,6

18,4

40,2

Dont employés qualifiés

3 789

14,5

22,8

7,0

74,8

Dont employés non qualifiés

3 508

13,6

22,5

5,6

78 ?6

Dont Ouvriers qualifiés

3 520

13,7

3,4

23,0

11,8

Dont ouvriers non qualifiés

1 827

7,1

4,9

8,1

33,0

Types de contrat

CDI

19 727

76,6

79,3

74,2

47,3

CDD

2 179

8,5

10,6

6,5

26,6

Intérim

503

2,0

1,3

2,6

6,3

Apprentis

390

1,5

1,2

1,8

17,4

Temps partiel

4 635

18

30,2

6,9

23,1

 5,3% des personnes ayant un emploi sont en situation de sous-emploi. Elles ont un emploi (le plus souvent à temps partiel) mais souhaitent travailler davantage Cette situation est plus courante parmi les jeunes (9,8% des 15-24 ans), les employés non qualifiés (15,6%) et les femmes (7,9%) ; les non-salariés y sont 4,3%%.

 

 

SOMMAIRE

Près de 3 millions de « non salariés » : 40% sont employeurs ; 11% ont plus de 60 ans ; ils travaillent en moyenne 48,6 heures par semaine, 12 heures de plus que les salariés ; la moitié travaillent dans des communes de moins de 20 000 habitants.

 Source :  L’enquête continue sur l’emploi

Le classement proposé dans cette enquête permet d’approcher cette population, selon les déclarations faites, et ce dans le cadre de catégories prédéterminées (CSP), pour partie insuffisamment précises en ce qui nous concerne ; en effet ce recensement n’inclut pas les chefs d’entreprise salariés de leur entreprise (14% des créateurs selon l’enquête Sine 2010), empêchant une observation globale des patrons de petites entreprises. Il permet toutefois d’approcher la majorité des petits patrons.

 

Cette enquête recense en 2012, 25 754 300 personnes occupées dont 2 955 600 non salariés (hors donc les dirigeants salariés de leur société), soient 11,5% de la population active ; parmi cette population, les agriculteurs représentent 507 500 non salariés (17,2% des non salariés). Les non salariés artisans, commerçants, libéraux et autres sont donc 2 448 100 (dont des auto-entrepreneurs à titre principal, hors salariés, retraités, chômeurs indemnisés… ); ces non salariés sont 1 365 700 à travailler sans salarié (55,8%), 1 004 500 à être employeur (41%), et 77 900 aides familiaux (3,2%).

En milliers

Agriculteur

Total hors agriculteur

dont

Artisan

Commerçants

et

assimilés

Chefs d’entreprises

De 10 salariés et plus

Libéraux

Autres*

Total non salariés

En %

Sans salarié

343,0

1 365,7

450,4

399,2

 

209,9

306,2

1 708,7

57,8

Employeur

119,4

1 004,6

318,4

281,4

141,4

210,3

53,1

1 124,0

38,0

Aides familiaux

45,1

77,8

38,0

31,4

1,9

3,2

3,3

122,9

4,2

Ensemble

507,5

2 448,1

806,8

712,0

143,3

423,3

362,6

2 955,6

100

En %

17,2

82,8

27,3

24,0

4,8

14,3

12,3

100

 

*La catégorie « autres », regroupant tout de même 362 600 chefs d’entreprise (15% des non salariés hors agriculteurs), est étonnante ; ils sont identifiés d’une part comme non-salariés, d’autre part comme cadre/profession intellectuelle (18% dans le groupe autres), professions intermédiaire de la santé et de l’éducation (57%), professions intermédiaires administratives et commerciales (21%), et techniciens (4%) ; sans doute, trouve-t-on là nombre d’auto-entrepreneurs à titre principal, notamment dans des activités de service.

 

Ceux qui travaillent seuls parmi les non salariés sont 58%, les employeurs 38%, respectivement 60 et 40% si l’on exclut les aides familiaux dans le calcul ; les employeurs sont plus nombreux au sein des professions libérales (50%) et bien sur des chefs d’entreprises de plus de 10 salariés, alors qu’ils sont d’un même ordre de grandeur dans le groupe des artisans et des commerçants (40%), hors « les autres » où ils sont très peu nombreux (ce qui me fait dire qu’une bonne part serait des auto-entrepreneurs) ; noter la très faible importance des aides familiaux au sein des professions libérales et des autres.

En % au sein

des catégories

Agriculteur

Total hors agriculteur

Artisan

Commerçants

et

assimilés

Chefs d’entreprises

De 10 salariés et plus

Libéraux

Autres

Total

Sans salarié

67,6

55,8

55,8

56,1

 

49,6

84,3

57,8

Employeur

23,5

41,0

39,5

39,5

98,6

49,7

14,9

38,0

Aides familiaux

8,9

3,2

4,7

4,4

1,4

0,8

0,8

4,2

Ensemble

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Sans salarié*

74

58

59

59

 

50

85

60

Employeur*

26

42

41

41

100

50

15

40

*calcul hors aides familiaux

 

29% ont moins de 40 ans et 40% plus de 50 ans, à comparer à la population des salariés (46 et 26%) ; il est fort compréhensible que les chefs d’entreprise soient plus âgés ; toutefois, remarquons l’importance des plus de 50 ans (29%), et plus encore des 60 ans et plus (11%), dont les entreprises vont soit être transmises, soit disparaître ; noter aussi que les aides familiaux sont une population qui diminuera nettement (peu sont jeunes, 31% ; beaucoup ont plus de 50 ans, 54%).

 

Ensemble*

Non salarié

Dont sans

salarié

Dont employeur

Dont aides familiaux

Salarié

Dont CDI privé

Dont CDI public

Total en nombre

22 798,7

2 955,6

1 708,7

1 123,9

123,0

22 798,7

15 358,0

4 284,0

15-29 ans

19,0

7,5

9,2

4,8

8,2

20,5

16,9

9,6

30-39 ans

25,0

21,9

22,3

22,3

12,6

25,4

26,5

26,0

40-49 ans

28,2

31,1

30,1

33,2

25,4

27,8

29,4

31,5

50-59ans

23,5

28,9

27,5

30,2

31,2

22,8

23,9

28,6

60 ans et plus

4,3

11,0

11,0

9,6

22,5

3,4

3,2

4,3

Total en %

100

100

100

100

100

100

100

100

*agriculteurs compris.

 

Les plus jeunes sont les artisans et les professions libérales (1/3) contre 21 à 26% pour les autres ; les plus âgés sont les chefs d’entreprise de plus de 10 salariés et les libéraux (44 à 46% plus de 50 ans, dont 16% de plus de 60 ans chez les libéraux).

 

Artisans

Commerçants et assimilés

Professions libérales

Chefs d’entreprises de plus de 10 salariés

Total en nombre

806,5

712,0

485,5

143,3

15-29 ans

10,0

6,3

6,5

1,6

30-39 ans

23,5

20,2

25,7

19,9

Moins de 40 ans

33,5

26,5

32,2

21,5

40-49 ans

33,9

33,9

23,9

32,5

Plus de 50 ans

32,6

39,5

43,9

46,0

50-59ans

26,2

28,4

27,7

35,3

60 ans et plus

6,4

11,1

16,2

10,7

Total en %

100

100

100

100

 Les activités dans lesquelles les chefs d’entreprise sont les plus jeunes sont les services (aux entreprises et aux particuliers), suivant en cela l’évolution de l’économie, et la construction (des activités où la force physique et l’accès sont en phase avec l’âge) ; par contre celles où l’on a plus souvent 50 ans et au-delà sont les activités financières et d’assurance, l’enseignement/santé et le commerce.

Non salariés

Nombre

En milliers

Répartition

Tranches d’âge (en %)

Moins de 40 ans

40-49 ans

50-59ans

60 ans et plus

Sous-total 50 ans et plus

Ensemble non salariés

2 955,6

 

29,4

31,1

28,7

11,0

39,6

Ensemble non salariés hors agriculture

2 456,3

100

31,2

31,3

27,1

10,6

37,7

Activités financières et assurance

33,7

1,4

27,7

22,6

40,1

9,7

49,8

Enseignement, santé

383,9

15,6

28,7

25,4

31,7

14,3

45,9

Commerce gros et détail

458,3

18,7

26,4

31,8

28,8

12,9

41,8

Industrie

184,3

7,5

26,5

36,1

29,4

8,0

37,4

Transports et entreposage

70,4

2,9

26,1

36,8

28,3

8,8

37,1

Services aux entreprises

379,3

15,4

35,8

28,1

21,9

14,2

36,1

Activités immobilières

61,8

2,5

25,0

39,0

24,2

11,8

35,9

Hôtel-café-restauration

176,8

7,2

31,0

33,6

26,7

8,8

35,4

Services aux particuliers

241,6

9,8

36,0

30,2

24,0

9,8

33,8

Construction

395,6

16,1

33,3

34,6

27,3

4,7

32,1

Ensemble salariés (pour mémoire)

22 798,7

 

45,9

27,8

22,8

3,4

26,2

 Les non salariés sont 11,5% des personnes occupées ; selon les activités, leur importance varie grandement : ils sont 65% des personnes occupées en agriculture/sylviculture/pêche, 20 à 30% dans les services aux personnes et aux entreprises (sauf le soutien administratif aux entreprises qui comprend l’intérim et l’information/communication), 22% dans la construction, mais seulement 5% dans l’industrie et les transports et 3% dans l’enseignement.

 

Noter aussi les écarts importants en ce qui concerne les temps de travail hebdomadaires (48,6 heures en moyenne contre 36,3 pour les salariés, soient 12,3 heures en plus) ; ceux qui ont les temps de travail les plus importants sont localisés dans les activités santé, l’agriculture, les transports et l’industrie (53 à 55 heures), alors que les services au particuliers et les activités artistiques ont les temps les moins conséquents (39 heures, beaucoup plus proches des temps des salariés).

Activités

Nombre total

Personnes occupées

Non salariés

Durée hebdo du travail

En heures

Nombre en milliers

Nombre en milliers

%

Non-salariés

Salariés

Ensemble

25 754,3

2 955,6

11,5

48,6

36,3

Agriculture, sylviculture, pêche

750,4

487,9

65,0

54,6

36,2

Services aux entreprises (scientifiques, techniques)

252,9

79,3

31,4

43,6

36,0

Services aux particuliers (autres que santé, éducation, arts)

698,0

162,4

23,3

38,8

32,8

Construction

1 769,4

395,6

22,4

47,7

38,5

Activités juridiques, comptables, de gestion

971,6

213,0

21,9

48,0

39,7

Arts, spectacles, acticités récréatives

362,1

78,0

21,5

38,7

32,8

Immobilier

307,5

61,8

20,1

47,4

37,8

Hôtel, cafés, restaurants

966,6

176,8

18,3

59,0

35,2

Santé

1 784,5

319,4

17,9

44,9

35,8

Commerce détail et gros

3 214,2

458,3

14,3

48,2

36,4

Information, communication

740,4

70,7

9,5

47,0

39,3

Services aux entreprises, administratif et soutien (dont intérim)

1 413,4

86,0

6,1

44,8

33,8

Transports

1 299,6

70,4

5,5

54,0

38,5

Industrie

3 537,8

184,3

5,2

53,4

38,5

Finances et assurance

840,5

33,7

4,0

48,4

39,6

Enseignement

1 845,9

56,9

3,1

37,6

34,4

 Les régions du sud et du centre sont celles qui ont les taux de non salarié les plus importants, alors que celles du nord et de l’est ont les taux les plus bas ; il en est de même en ce qui concerne la création d’entreprise (densité pour 10 000 habitants notamment).

Noter que les régions aux taux élevés de non salariés sont aussi celles où l’importance des salariés du privé est la moins conséquente dans l’emploi des personnes occupées ; les non salariés s’y imposeraient davantage ; cette situation est inverse pour les régions où les non salariés sont moins présents. Par contre, l’importance des salariés du public est plutôt plus marquante dans les régions plus rurales, sans corrélation semble-t-il avec celle des non salariés.

 

En ce qui concerne le niveau de diplôme de l’ensemble de la population occupée, il ne semble pas y avoir de relation forte avec l’importance en non salarié ; noter que les régions les plus rurales sont plutôt celles où l’importance des CAP/BEP est un peu plus marquante ; à titre de comparaison, les créateurs de 2010, sont 43% à être diplômés du supérieur (35% en moyenne toute population), 21% d’un CAP/BEP (24%), et 18% sans diplôme (21%).

Régions

Répartition des actifs occupés

Niveaux de diplômes des actifs occupés

Nombre des non salariés (milliers)

Non salariés %

Salariés du privé %

Salariés du public %

Bac+3 et +

Bac+2

CAP

BEP

Pas de diplôme, brevet

Corse

12,4

16,3

59,3

24,4

14,9

13,3

20,4

31 ,8

Auvergne

86,9

16,1

63,2

20,6

14,9

16,6

28,4

19,0

Midi-Pyrénées

184,7

15,2

64,2

20,6

24,7

16,2

22,0

16,7

Limousin

43,5

14,8

58,1

27,0

17,2

15,2

30,4

19,3

Aquitaine

190,0

14,5

63,6

21,8

17,5

14,0

26,5

20,9

Languedoc-Roussillon

135,3

14,5

61,7

23,8

17,0

14,9

21,5

26,2

Basse-Normandie

82,7

14,2

66,8

19,0

15,5

13,4

30,4

22,8

PACA

264,9

13,7

67,1

19,2

20,4

15,4

21,5

24,1

Poitou-Charentes

95,0

13,2

67,8

19,0

13,6

13,2

32,7

20,1

Rhône-Alpes

341,5

12,7

70,1

17,2

19,6

16,0

24,1

19,9

Bourgogne

82,3

12,6

69,5

18,0

14,1

14,7

27,8

22,1

Bretagne

158,8

12,2

68,3

19,5

17,6

17,9

29,4

14,7

Champagne-Ardenne

58,7

11,5

67,1

21,4

14,0

13,8

27,5

25,7

Pays-de-la-Loire

172,6

11,4

72,6

16,0

15,9

14,6

30,4

19,2

Centre

115,5

11,4

68,7

20,0

15,2

16,2

29,6

21,4

Franche-Comté

45,1

9,3

71,1

19,6

13,1

14,8

28,8

23,3

Ile–de-France

490,3

9,3

72,4

18,2

30,7

14,4

14,1

21,4

Picardie

69,7

9,2

71,1

19,7

10,9

13,6

27,2

30,8

Lorraine

82,3

8,9

68,9

22,2

15,5

14,9

28,8

20,6

Alsace

66,7

8,2

72,6

19,2

17,6

15,1

31,5

17,8

Haute-Normandie

59,7

8,2

70,2

21,6

14,6

15,9

26,6

24,8

Nord-Pas-de- Calais

117,2

7,8

70,1

22,1

17,8

16,8

25,0

20,9

France métropole

2 955,6

11,5

69,0

19,5

20,0

15,2

24,0

21,2

France métropole hors Ile-de-France

       

17,3

15,4

   

 Les non salariés sont très présents dans les communes rurales et plus largement les communes de moins de 20 000 habitants (la moitié contre 40% pour les salariés) ; les salariés pour leur part, qu’ils soient du secteur privé ou public, sont plus présents dans les villes de plus de 200 000 habitants.

Noter que les aides familiaux sont nettement plus présents en milieu rural et dans les villes de moins de 20 000 habitants.

Communes

Non salarié

Dont sans salarié

Dont employeur

Dont aide familial

Dont salariés

Du privé

Dont salariés du public

 

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

rurales

984,2

33,3

586,2

34,3

341,7

30,4

56,3

45,8

4 198,8

23,6

1 126,8

24,5

Moins de 20 000 habitants hors rural

500,2

16,9

286,6

16,8

186,9

16,6

26,6

21,6

2 956,3

16,6

804,8

16,5

Sous-total moins de 20 000 habitants

1 484,4

50,2

872,8

51,1

528,6

47,0

82,9

67,4

7 155,1

40,2

1 931,6

41,0

De 20 à 200 000 habitants

374,3

12,7

207,8

12,2

152,1

13,5

14,5

11,8

2 817,5

15,9

876,3

15,8

Plus de 200 000 habitants hors agglo paris

660,5

22,3

381,8

22,3

259,3

23,1

19,4

15,8

4 408,5

24,8

1 374,0

25,0

Agglomération parisienne

436,3

14,8

246,2

14,4

183,9

16,4

6,2

5,0

3 388,0

19 1

847,7

18,1

Sous-total + de 200 000 habitants

1 096,8

37,1

628,0

36,7

443,2

39,5

25,2

20,8

7 796,5

43,9

1 458,7

43,1

Total

2 955,6

100

1 708,7

100

1 123,9

100

123,0

100

17 769,3

100

5 029,6

100

 En milieu rural, les non salariés totalisent prés du million de personnes occupées, dont 40% du fait de l’agriculture, mais aussi 30% de l’artisanat et 19% des commerçants ; dans les villes de moins de 20 000 habitants, 37% viennent de l’artisanat, 27% du commerce, 18% des autres catégories d’entreprise (hors auto-entrepreneurs) et 17% de l’agriculture.

Communes

Agriculteurs

Artisans

Chefs d’entreprise

de 10 sal et plus

Commerçants

et assimilés

Professions libérales*

 

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

rurales

370,2

72,9

275,7

34,2

38,1

26,6

175,8

24,7

64,3

13,2

Moins de 20 000 habitants hors rural

79,2

15,6

168,9

20,9

24,1

16,8

125,0

17,6

59,6

12,3

Sous-total moins de 20 000 habitants

449,4

88,6

444,6

55,1

62,2

43,4

300,8

42,3

123,9

25,5

DE 20 à 200 000 habitants

27,9

5,5

109,7

13,6

16,4

11,4

101,3

14,2

76,9

15,8

Plus de 200 000 habitants hors agglo paris

24,8

4,9

159,0

19,7

27,3

19,1

194,2

27,3

158,1

32,6

Agglomération parisienne

5,4

1,1

93,5

11,6

37,4

26,1

115,7

16,2

126,5

26,1

Sous-total + de 200 000 habitants

30,2

6,0

252,5

31,3

64,7

35,2

309,9

43,5

284,6

58,7

Total

507,5

100

806,8

100,0

143,3

100,0

712,0

100,0

485,4

100,0

* comprend 16% de salariés, non chefs d’entreprise

 

Dans les communes de moins de 20 000 habitants, les secteurs industrie, construction, les HCR et le commerce sont très présents (plus de 50% des non salariés de ces secteurs) ; par contre, les services sont localisés pour 48 à 69% dans les villes de plus de 200 000 habitants ; noter que les salariés n’y sont que pour 44% d’entre eux.

 

Nombre

En milliers

Tailles de commune

Rural

Moins de 20 000 hab

Hors rural

Sous-total

moins de 20 000 hab

De 20 à 200 000 hab

Plus de 200 000 habitants

hors agglo parisienne

Agglo parisienne

Sous-total plus

de 200 000 hab

Ensemble

25 754,3

24,5

16,5

41,0

15,8

25,0

18,1

43,1

Dont salariés

22 798,7

23,4

16,5

39,9

16,2

25,4

18,6

44,0

Non salariés

Total non salariés

2 955,6

33,3

16,9

50,2

12,7

22,3

14,8

37,1

Industrie

184,3

32,1

26,4

58,5

15,4

16,7

9,3

26,0

Construction

395,6

34,7

19,5

54,2

14,7

20,9

10,1

31,0

HCR

176,8

32,7

19,5

52,2

12,2

23,2

12,4

35,6

Commerce détail et gros

458,3

27,0

19,0

46,0

14,7

23,5

15,9

39,4

Transports

70,4

21,9

15,5

37,4

9,1

23,8

29,8

53,6

Finances, assurance

33,7

18,8

15,1

33,9

17,8

29,1

19,2

48,3

Education, santé

383,9

17,6

14,9

32,5

18,4

33,5

15,6

49,1

Immobilier

61,8

15,5

16,3

31,8

9,0

36,1

23,0

59,1

Services aux entreprises

379,3

16,2

12,0

28,2

12,4

31,1

28,4

59,5

Information, communication

70,7

13,5

9,4

22,9

8,0

24,7

44,5

69,2

 

SOMMAIRE

Les défaillances se sont accrues de 7,5% au 3éme trimestre 2013 (au regard de 2012) ; la hausse est assez générale quelque soit la taille de l’entreprise;elle est très forte dans la tranche des 50-99 salariés

Le 3éme trimestre connait l’évolution la plus défavorable de l’année (+7,5%), au regard de 2012 et de 2011 :

 

1er semestre

3éme trimestre

9 premiers mois

2011

2012

2013

2011

2012

2013

2011

2012

2013

Nombre de défaillances en France

30 694

30 219

31 127

11 464

11 897

12 790

43 200

43 220

44 905

Evolution au regard année précédente

-2,0

-1,5

+3,0

-4,9

+3,8

+7,5

-1,9

0,0

+3,9

 Rappelons ici l’évolution des défaillances depuis 2003 :

 

Moy 2003-2007

2008

2009

2010

2011

2012

Moy 2003-2012

Nombre de défaillances

48 306

56 162

62 313

59 296

58 195

59 780

57 675

Indice

84

97

108

103

101

104

100

La hausse des défaillances par tranche de taille : les plus petites entreprises (au plus 2 salariés) sont toujours les plus nombreuses au sein des défaillances (69%) ; au premier semestre 2013, la hausse la plus sensible est le fait des « petits employeurs » (entre 1 et 9 salariés), alors qu’il y a baisse pour les 20 à 100 salariés ; la situation du 3éme trimestre, si elle reste défavorable aux mêmes employeurs, s’y ajoutent avec vigueur les 20 à 100 salariés (+35% pour les 50-99 salariés, avec un petit nombre d’entreprises concernées toutefois).

 

Nbre 1er semestre

2013

En %

Evol 2013/2012

Nbre 3éme

trimestre 2013*

En %

Nbre 3éme

trimestre 2012

Evol 3émeT

2013/2012

0 salarié ou inconnu

12 063

38,8

-2,8

5 083

39,7

4 732

7,4

1-2 salariés

9 476

30,4

9,6

3 744

29,3

3 560

5,2

3-5 salariés

4 869

15,6

3,8

1 982

15,5

1 824

8,7

6-9 salariés

2 364

7,6

10,2

976

7,6

878

11,2

10-19 salariés

1 437

4,6

4,1

594

4,6

541

9,8

20-49 salariés

658

2,1

-2,5

319

2,5

286

11,5

50-99 salariés

146

0,5

-8,2

66

0,5

49

34,7

100 salariés et plus

114

0,4

2,7

26

0,2

27

-3,7

Total

31 127

100

3,0

12 790

100

11 897

7,5

*chiffres provisoires

 

Si les entreprises de moins de 10 ans d’ancienneté sont de loin les plus nombreuses à connaître la défaillance (les ¾), ce sont les plus de 10 ans d’ancienneté qui ont le plus progressé dans la hausse des défaillances au 3éme trimestre, notamment les plus de 50 ans (mais peu nombreuses).

 

Nbre 1ersemestre

2013

En %

Evol 2013/2012

Nbre 3éme

trimestre 2013

En %

Nbre 3éme

trimestre 2012

Evol 3émeT

2013/2012

Moins de 3 ans

5 724

18,4

-1,0

2 966

23,2

3 041

-2,5

De 3 à 5 ans

9 824

31,6

-1,7

3 739

29,2

3 584

4,3

De 6 à 10 ans

7 541

24,2

9,4

2 924

22,9

2 521

16,0

De 11 à 15 ans

3 018

9,7

9,9

1 170

9,1

1 039

12,6

De 16 à 50 ans

4 895

15,7

4,0

1 939

15,2

1 676

15,7

Plus de 50 ans

125

0,4

27,6

52

0,4

36

44,4

Total

31 127

100

3,0

12 790

100

11 897

7,5

 Certains secteurs d’activité sont très touchés par les défaillances :

– notamment dans les activités en direction des consommateurs, certaines sans guère discontinuer (coiffure/soins de beauté, services aux particuliers, d’autres en 2013 : commerces de bouche, activités récréatives, enseignement)

– plus modérément dans les activités en BtoB, telles la communication et le commerce intermédiaire

– nombre d’activités n’ont pas retrouvé leur niveau de 2003-2007, telles la santé, l’immobilier, les services aux entreprises, la restauration, la construction

 

En nombre de défaillance

Indice base 100 moy 2003-2007

Evol 2013/2012

 

Moy 2003-2007

2009

Moy 2010-2012

2009

Moy 2010-

2012

9 premiers mois

Dont T 3

Toutes activités

48 306

62 313

59 090

129

122

3,9

7,5

Coiffure, soins de beauté

743

1 230

1 393

166

187

16,5

18,5

Santé

438

671

806

153

184

4,3

3,0

Autres services aux particuliers

323

458

567

142

176

6,8

33,3

Immobilier

1 469

2 826

2 301

192

157

6,1

8,0

Services aux entreprises

4 703

7 369

7 316

157

156

1,6

6,3

Restaurant

3 715

5 005

5 053

135

136

8,0

8,6

Construction

11 176

16 531

15 009

148

134

3,2

4,4

Commerce réparation auto

1 581

1 774

1 868

112

118

3,6

1,4

Industrie agro-alimentaire dont boulangerie…

1 169

1 214

1 344

104

115

4,5

11,8

Débit de boisson

959

1 128

1 061

118

111

5,9

5,4

Activités récréatives

734

779

777

106

106

2,3

22,9

Communication

670

811

706

121

105

5,0

21,5

Transports, logistique

1 796

2 026

1 886

113

105

-4,5

4,7

Activités informatiques

866

848

843

98

97

8,4

5,2

Hébergement

559

631

505

113

90

0,5

7,1

Industrie

3 812

4 050

3 132

106

82

2,7

5,8

Commerce intermédiaire

3 768

3 863

3 393

103

90

2,5

9,9

Enseignement

1 242

505

613

41

49

9,3

25,8

SOMMAIRE

Quelques éléments nouveaux : 29% des jeunes affichent l’envie d’animer une équipe, le goût d’entreprendre s’exprimant aussi dans le fait de créer entre amis aux compétences complémentaires; 37% auraient envie de créer par goût du risque et de l’aventure.

L’enquête a été réalisée, entre juin et septembre, auprès de 1926 jeunes, de 16 à 26 ans, lycéens et étudiants ; l’échantillon comprend des lycéens de 1ère(14%), de terminale (17%), des étudiants d’IUT, STS et de Licences professionnel, les étudiants d’universités et enfin les étudiants de grandes écoles (Bac +1 à bac+3, 36%, au-delà, 33%) ; 34% y ont de 16 à 18 ans, 33% de 19 à 21 ans, 34% 22 ans et plus ; 56% sont des hommes et 44% des femmes. Globalement on constate peu de différences entre femmes et hommes et entre les différents niveaux de formation.

Il n’’est pas possible d’affirmer que ces données soient totalement représentatives des jeunes en formation initiale dans la mesure où il n’y a pas eu d’échantillon construit, mais des réponses volontaires à un questionnaire.

 

Pour 67%, le goût d’entreprendre c’est la volonté d’être acteur plutôt que spectateur de son activité (plus fort chez les jeunes issus des lycées, IUT, STS et licence professionnelle) ; pour 51%, la réalisation de projets personnels et la passion pour un domaine d’activité (48%), davantage citées par les jeunes de lycées et IUT que par les étudiants de grandes écoles et plus souvent mentionnées par les femmes que par les hommes ; noter que 29% affichent l’envie d’animer une équipe.

 

D’où vient ce goût d’entreprendre ? Pour 63% c’est une question de personnalité et de motivations personnelles, mais aussi fait plutôt nouveau la possibilité de faire équipe avec 2 ou 3 amis aux compétences complémentaires (37%) ; l’influence du vécu interfère : pour 31%, les stages en entreprise ont révélé ce goût, idem pour 28% l’influence de la famille et des proches, alors que l’influence de la participation à la vie associative voire à une junior entreprise est peu évoquée ; 27% en attendent une vie active pleine de mobilité.

 

La première motivation citée, tant par les jeunes, que par l’ensemble des porteurs de projet, est l’indépendance et l’autonomie (27%, mais 50% si l’on prend en compte l’ensemble des citations), suivie par le goût du risque et de l’aventure (17 et 37%), une motivation plus fréquente que dans l’ensemble des porteurs de projet, la réalisation d’un projet personnel (12 et 38%), l’épanouissement et le besoin de réussite personnelle (11 et 35%), et le gain d’argent (8 et 36%).

 

D’autres motivations sont jugées secondaires : la saisie d’une opportunité (sensiblement moins vrai pour les étudiants des universités), la création d’emplois (une fracture extrêmement nette entre les jeunes des IUT et les étudiants des grandes écoles, qui positionnent cette motivation en priorité, et les lycéens et étudiants des universités), l’attrait pour une position de chef d’entreprise (l’écart est très marqué entre les étudiants des universités pour lesquels cet attrait est peu important contrairement aux jeunes issus des trois autres catégories).

 

4 types de freins sont mis en avant : le manque de moyens financiers (60%), davantage ressenti par les étudiants d’université et de grandes écoles, le manque d’expérience (51%), la lourdeur des règles et procédures juridiques et administratives (49%), et la peur de l’échec (42%) ;

Les nombreux témoignages de créateurs auprès des jeunes nous prouvent cependant que surmonter ces difficultés fait partie du parcours incontournable des créateurs ; la perception du pays en crise apparait comme un frein un peu en retrait (32%), tout comme la gestion des hommes.

 

73% demandent que l’école développe largement ce goût d’entreprendre; Ils aspirent à plus de flexibilité dans l’enseignement, une demande qui témoigne de l’envie réelle des jeunes de développer les qualités et compétences liées à la créativité, l’innovation, l’esprit d’indépendance et d’autonomie ; 14% évoquent le rôle de la famille.

74% privilégient une meilleure connaissance du fonctionnement de l’entreprise à celle de l’économie en général.

75% soulignent un lien fort entre le goût d’entreprendre et la création d’entreprise, mais 89% considèrent aussi qu’il peut se développer indépendamment de toute création d’entreprise, au sein même des entreprises dont on est salarié.

 

SOMMAIRE

La reprise d’entreprise en Haute-Savoie en 2012 affiche une régression de 14% entre 2008 et 2012 ; 40% des cessions interviennent suite au départ en retraite, alors que 10% des cédants reprennent ou créent à nouveau. La reprise par des salariés s’intensifie.

Cet observatoire est le seul à ma connaissance à produire une approche complète de la reprise, en intégrant notamment les achats de parts sociales et d’actions d’où sa prise en compte même si l’approche est circonscrite à un département.

 

En 2012, le nombre de créations a progressé de 62% mais il aurait probablement régressé de 18% sans « l’effet auto-entrepreneur ». En volume, les reprises d’entreprises représentent près de 20% des créations/ reprises, abstraction faite des auto-entreprises.

 

Dans le contexte économique actuel, on observe une logique de resserrement des phénomènes de reprise : le volume des transmissions familiales a progressé de 39% entre 2008 et 2012, (une forte évolution qui ne concerne toutefois que 16% des reprises environ ; dans le même temps, les reprises par un salarié étaient stables et les reprises (de fonds ou par achat de parts) par une personne extérieure à l’entreprise en recul de 20%.

 

Une reprise d’entreprise sur 2 est une reprise de fonds (à titre payant ou gratuit), 1 sur 3 une reprise de parts d’une société (à titre payant ou gratuit), 18% sont des reprises en location-gérance.

 

62% des entreprises reprises ont poursuivi leur activité avec un ou plusieurs salariés (7% pour les créations intégrant les auto-entrepreneurs).

Les secteurs hébergement-restauration et commerce concentrent à eux seuls près de 60% des reprises, progressant entre 2011 et 2012 de 21% contre 2% pour l’ensemble des activités ; l’industrie (dont les « commerces de bouche » de type boucherie, charcuterie, boulangerie, pâtisserie), regroupe 10% des reprises.

 

Le cédant, une décision plus tardive : ce sont majoritairement des hommes (70% d’hommes, 22% de femmes et 8% de couples) âgés en moyenne de plus de 53 ans (deux ans de plus qu’en 2008) ; 1/3 ont 60 ans et plus ; l’âge moyen du cédant est de 52 ans pour une reprise par achat de parts, et 56 ans pour une reprise de fonds.

40% des cessions ont pour origine le départ en retraite du dirigeant et lorsqu’il s’agit d’une transmission par achat de parts d’une société (51%) ; noter que dans 8% des cas, la cession est liée à l’état de santé du cédant (maladie, invalidité, décès).

Dans 10%, le dirigeant cède pour créer ou reprendre une autre entreprise et dans 3%, pour revenir au salariat.

Un tiers des cédants était à la tête de l’entreprise depuis au moins 20 ans au moment de la cession ; plus de la moitié des cédants étaient à l’origine de la création de l’entreprise ; pour les autres, il s’agissait déjà d’une reprise (16% dans le cadre familial, 3% à leur ancien employeur), alors que 28% n’avaient aucun lien préalable avec l’entreprise reprise.

40% des cédants accompagnent le repreneur durant une période plus ou moins longue allant de moins d’un mois à plus d’un an (contre 47% en 2008), cet accompagnement est plus fréquent dans le cas d’un achat de parts (46%) que dans celui d’une reprise de fonds (37%).

 

71% des repreneurs sont des hommes âgés en moyenne de 42 ans, avec un niveau de formation comparable à celui des créateurs (niveau baccalauréat ou plus pour 60%, 82% pour les reprises d’entreprises de plus de 5 salariés).

8 sur 10 ont déjà une expérience du métier ; 34% travaillaient déjà dans l’entreprise reprise (57% dans le cas d’un achat de parts) contre 27% en 2008 ; cette dernière tendance se vérifie surtout dans l’industrie et le commerce.

63% des repreneurs étaient auparavant salariés dans l’entreprise reprise ou dans une autre entreprise (part équivalente à celle des nouveaux dirigeants créateurs) ; 22% étaient déjà chefs d’entreprise ; seuls 6% des repreneurs étaient demandeurs d’emploi (contre 10% en 2008) dont 29% dans une situation de chômage volontaire pour monter leur projet de reprise.

 

Comme pour les créateurs, les deux motivations principales des repreneurs sont le besoin d’indépendance (39%) et l’envie d’entreprendre (26%) mais également la volonté de travailler dans un secteur qui leur tient à cœur (27%). 19% souhaitent investir et gagner de l’argent et 18% mettent en avant le désir de développer une entreprise qui existe déjà. Seuls 4% font le choix de la reprise en réponse à une situation de chômage.

16% des repreneurs effectifs ont hésité entre la création d’une entreprise nouvelle et la reprise d’une entreprise existante.

 

SOMMAIRE

Le premier semestre 2013 marque un ralentissement avec 22 860 fonds de commerce acquis (baisse de 5,7 % par rapport à la même période 2012) et une légère baisse du prix moyen des transactions (191 870€, en baisse de 2,3%).

 Depuis trois ans, notamment au premier semestre 2012, les cessions de fonds de commerce étaient en hausse après la chute de 2009 ; le premier semestre 2013 marque un ralentissement avec 22 860 fonds de commerce acquis (baisse de 5,7 % par rapport à la même période 2012) et une légère baisse du prix moyen des transactions (191 870€, en baisse de 2,3%).

 

1er semestre 2009

1er semestre 2010

1er semestre 2011

1er semestre 2012

1er semestre 2013

Nombre de transactions

21 792

22 736

23 276

24 254

22 860

Prix moyen de la transaction

186 991

174 027

179 033

196 306

191 870

Indice transaction (base 100 : moyenne des 5 semestres)

101

94

96

106

103

Indice prix moyen de vente (base 100 : moyenne des 5 semestres)

95

99

101

106

99

Les entreprises reprises avec moins de 10 salariés concentrent près de 80% des opérations et connaissent une réelle hausse du prix de cession, alors que les plus grandes tailles affichent une baisse.

 

Effectif inconnu

Pas de salarié

De 1 à 9 sal

De 10 à 249 sal

250 sal et plus

Ensemble

Nombre d’acheteurs

2 496

10 677

7 115

2 115

457

22 860

En %

10,9

46,7

31,1

9,3

2,0

100

Evol 1ers semestres 2013/2012

10,3

13,6

-24,9

-19,2

-8,6

-5,7

Prix moyen d’acquisition au 1er semestre 2013

170 171

163 203

257 262

357 419

400 739

191 870

Evol 1ers semestres 2013/2012

-18,1

14,5

32,9

-9,4

-24,6

-2,3

 Les 2/3 des reprises sont le fait de nouveaux dirigeants, 15% le fait d’entreprises repreneurs de 3 à 10 ans et 20% de plus de 10 ans.

Le taux de pérennité à 4 ans est de 87%.

 

61% des reprises (13 909) s’effectuent sous le statut de SARL, en baisse sensible de 10,6%, mais le prix moyen de cession progresse de 3,8% ; les repreneurs sous forme individuelle (14%) connaissent un recul de 19% et de 3,5% en prix moyen de vente ; les SA et SAS progressent de 27% en nombre, mais régressent de 26% en prix moyen. Noter qu’il s’agit ici d’achat de fonds de commerce et pas d’achat de parts sociales ou d’actions.

 

Sarl

SA ou SAS

Entreprises

individuelles

Autres formes

de société

Ensemble

Nombre d’acheteurs

13 909

4 909

3 252

790

22 860

En %

60,8

21,5

14,2

3,5

100

Evol 1ers semestres 2013/2012

-10,6

27,0

-18,8

-2,9

-5,7

Prix moyen d’acquisition au 1er semestre 2013

183 874

277 155

100 733

379 631

191 870

Evol 1ers semestres 2013/2012

3,8

-26,1

-3,5

-8,1

-2,3

 Les commerces sont les plus coûteux, alors que la construction est l’activité la moins coûteuse (avec un cout d’achat nettement en hausse) :

 

Construction

« Autres activités »

Services

Industrie

Commerce

Ensemble

Nombre d’acheteurs

1 271

646

12 208

2 118

6 617

22 860

En %

5,6

2,8

53,4

9,3

28,9

100

Evol 1ers semestres 2013/2012

-12,5

32,9

-3,3

-13,3

-8,7

-5,7

Prix moyen d’acquisition au 1er semestre 2013

108 690

160 186

162 107

195 228

259 962

191 870

Evol 1ers semestres 2013/2012

20,5

-4,6

4,4

-11,9

0,9

-2,3

 Le prix moyen de cession dans la construction (bâtiment, TP, immobilier) atteint 99 000€ (+11 %) dans le bâtiment, 108 000€ (‐14 %) pour les agences immobilières et dépasse les 300 000€ dans les travaux publics, voire 800 000€ dans la promotion immobilière.

Dans les services, sous les 120 000€ figurent les agences de voyage, entreprises de nettoyage et en dessous de 100 000€ les services d’aménagement paysager ; les fonds de commerce de transport routier se traitent aux environs de 180 000€ dans le fret et 165 000€ dans le voyage ; dans le conseil en systèmes et logiciels informatiques, le prix moyen dépasse 240 000€.

Dans le secteur des cafés hôtels restaurants, les prix varient entre moins de 200 000€ pour les débits de boisson ou la restauration traditionnelle voire moins de 100 000€ dans la restauration rapide et plus de 400 000€ dans le camping ou l’hôtellerie.

Le service à la personne affiche des tarifs aux environs de 60 000€.

Dans le commerce, les activités de gros se situent au‐delà de 300 000 € tandis que celles de détail se situent aux environs de 140 000€, à l’exception notable des pharmacies (1 234 000€).

Dans l’industrie, l’imprimerie chiffre 90 000€, les métiers du textile ou des matériaux de construction sont autour de 200 000€, contre 300 000€ dans la métallurgie et mécanique et dépassent 700 000€ dans la chimie‐pharmacie.

 

6 régions connaissent une progression dans le nombre d’acheteurs (mais toutes sauf l’Alsace avec des coûts de transaction en baisse):

6 régions en progression du nombre d’acheteurs

DOM

Limousin

Haute-Normandie

Champagne-Ardenne

Aquitaine

Alsace

Nombre d’acheteurs

309

275

605

381

1 328

494

Evol 1ers semestres 2013/2012

32,1

6,2

4,0

3,5

3,3

3,1

Prix moyen d’acquisition au 1ersemestre 2013

185 740

149 580

202 707

177 395

156 879

192 173

Evol 1ers semestres 2013/2012

-49,2

-17,5

-11,2

-11,2

-15,0

10,1

 Et 7 une régression de plus de 10%, mais souvent avec des coûts de transaction en hausse :

7 régions en forte régression

du nombre d’acheteurs

Bourgogne

Basse-

Normandie

Midi-

Pyrénées

Nord-Pas-

de-Calais

Poitou-

Charentes

Centre

Pays-de-Loire

Nombre d’acheteurs

516

647

970

966

618

716

1 338

Evol 1ers semestres 2013/2012

-18,0

-14,6

-14,0

-12,1

-12,0

-10,8

-10,2

Prix moyen d’acquisition au 1er semestre 2013

156 546

203 189

159 734

204 864

169 401

201 505

169 402

Evol 1ers semestres 2013/2012

-6,9

4,6

1,5

14,7

-11, 0

-0,2

-5,5

Et les autres en baisse plus modeste

 

Rhône-

Alpes

Bretagne

Paca

Auver-

gne

Picardie

Ile-de

-France

Corse

Franche-

Comté

Languedoc

Roussillon

Lorraine

Nombre d’acheteurs

2 647

1 334

2 306

497

449

4 165

140

344

1 116

699

Evol 1erssemestres 2013/2012

-9,2

-7,5

-7,2

-6,4

-4,5

-2,6

-2,1

-0,9

-0,9

-0,3

Prix moyen d’acquisition au

1er semestre 2013

165 197

203 387

195 923

137 287

166 613

260 075

162 095

135 607

176 858

127 929

Evol 1erssemestres 2013/2012

-0,2

0,7

10,4

9,6

-18,6

1,4

0,6

-32,1

-5,4

-25,6

 

SOMMAIRE

Les français, comme les auto-entrepreneurs, vivraient mal un changement du régime de l’auto-entrepreneur

Echantillon de 1051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et échantillon de 1015 créateurs d’auto-entreprise, représentatif des auto-entreprises créées il y a plus de 6 mois (entre le 1er janvier 2009 et décembre 2012).

 

Tout d’abord quel revenu les auto-entrepreneurs tirent-ils de leur activité ?

Pour 52% des auto-entrepreneurs, l’activité est jugée secondaire en termes de revenus (c’est-à-dire en complément de l’activité principale) ; d’ailleurs 42% jugent ce revenu non indispensable, 43% indispensable mais complémentaire et seulement 15% le revenu principal :

% des revenus du ménage

0%

>5%

De 5 à 9%

10-19%

20-29%

30-49%

50-99%

100%

% de ménages concernés

5

20

11

13

14

15

13

7

48% déclarent être « Sans autre activité ou demandeurs d’emplois », 29% salariés (dont 13 à temps partiel), 22% retraités.

 

Ces résultat sont étonnants, dans la mesure où une forte minorité d’auto-entrepreneurs (selon l’Acoss, l’INSEE, le rapport de l’IGS) ne réalisent pas de recettes ; question d’échantillon, de travail dissimulé, de non concordance des questions posées ? Ce questionnement est confirmé quand à l’importance des femmes (49% selon cette enquête, 37,5% dans la dernière parution Acoss) ; idem en ce qui concerne les âges : les plus de 50 ans seraient 49% (dont 23% 60 ans et plus), contre 27% (dont 10% 60 ans et plus) pour l’Acoss.

Par contre on retrouve une proximité en ce qui concerne les qualifications professionnelles (cadres, 31%, professions intermédiaires, 15% et employé/ouvrier, 39%).

 

Ce que pensent les français de ce régime (je ne retiens pour analyser que les « non » et « tout à fait », items les plus discriminants) : c’est utile et ne réformons pas trop vite ; par contre, le propos est plus modéré en ce qui concerne la réussite, la diminution du travail illégal et la réponse au chômage, somme toute beaucoup de bon sens.

En %

Prendre le temps d’un bilan

objectif avant de réformer

C’est

utile

A généré des

Vocations

Une preuve que les français

ont le goût d’entreprendre

Permet à certains de sortir

de difficultés financières

Réponse

Au chômage

Diminue le travail illégal

Souvent une réussite pour qui se lance

Non

8

13

16

20

17

17

18

8

Tout à fait

42

25

20

20

21

32

34

40

 La moitié des français exprime que ce régime est intéressant pour tous, notamment les chômeurs (51% dont 23 en première réponse), puis entre 16 et 25% (toutes réponses) pour les salariés à temps partiel, les jeunes, les seniors, nettement moins pour les salariés à temps plein, les femmes et les fonctionnaires.

21% des français interrogés disent avoir eu recours à un auto-entrepreneur ; si celui ci n’exerçait plus, la moitié ferait encore appel à un autre auto-entrepreneur, 20% une entreprise classique, 15% au recours au travail illégal et 13% renoncerait à leur projet.

 

Ce que pensent les auto-entrepreneurs : ce régime convient à 94% (dont 56% tout à fait) ; s’il était remis en cause, 53% cesseraient leur activité, 24% poursuivraient en entreprise classique et 23% poursuivraient de manière moins formelle. D’ailleurs 57% n’auraient pas créée si ce régime n’avait pas existé ; 22% auraient exercé de manière informelle alors que 14% auraient créé une entreprise classique. Les 2/3 n’ont nullement l’intention de changer de régime, contre 7% d’ici un an et 27% plus tard. S’il y avait changement, 56% estiment qu’il aurait des effets importants sur le revenu de leur ménage.

 

Que souhaitent-ils pour faire évoluer ce régime : une comparaison des réponses du public et des auto-entrepreneurs, sachant que les réponses s’inscrivent dans une même tendance ?

 

Faciliter le passage

au régime général

Supprimer

Créer un régime

simplifié et unique

Confirmer que les inscrits

bénéficient du régime

Mettre en place

Des appuis appropriés

Leur réserver les petits travaux

Auto-entrepreneurs

69

5

74

74

86

68

Grand public

87

19

85

79

90

72

Ecarts

-18

-14

-11

-5

-4

-4

 Par ailleurs, 57% des auto-entrepreneurs (contre 48% pour le grand public) pensent que la démarche consistant à faire solutionner par les entrepreneurs et leurs représentants la question du régime de l’auto-entreprise, est une bonne idée.

 

 

SOMMAIRE

Le nombre de créateurs non auto-entrepreneurs a augmenté de 7,8% au cours des 9 premiers mois de l’année, au regard de 2012 ; le niveau de création des non auto-entrepreneurs est stable et rejoint celui des années 2009 à 2011, alors que celui des auto-entrepreneurs chute nettement en 2013 (-11,7%).

 Les créations non auto-entrepreneurs en septembre 2013, comparées à septembre 2012, ont augmenté de 18% et celles en auto-entrepreneurs ont baissé de 3,3%. La forte hausse des non auto-entrepreneurs conduit à la prudence ; Il est possible qu’il y ait eu retard dans l’enregistrement statistique en 2013.

En ce qui concerne les 9 premiers mois de l’année, on constate au regard de 2012, une nette progression des créateurs non auto-entrepreneurs (+7,8%), alors que les auto-entrepreneurs régressent de 11,7%. Noter la situation stable des non auto-entrepreneurs depuis 2009, alors que les auto-entrepreneurs connaissent une évolution « en accordéon ».

De fait, en 2013, les auto-entrepreneurs sont 51,3% de l’ensemble des créateurs, bien moins qu’en 2012 (55,7%), le fait d’un projet de loi restrictif en cours, que conforterait la forte baisse dans le secteur de la construction et les services aux particuliers ?

Créateurs

Nombre de janvier à Septembre

Indice 100 en 2009 (janvier à septembre)

2013

2012

Evol 2013/2012

2009

2010

2011

2012

2013

Non auto-entrepreneurs (NAE)

196 736

182 482

+7,8

100

101

100

94

101

Auto-entrepreneurs (AE)

206 822

234 306

-11,7

100

120

95

102

89

Total

403 598

416 788

-3,2

100

111

97

98

95

Au regard de l’évolution des activités, entre 2012 et 2013, 3 groupes de création peuvent être différenciés, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute et moins nombreux dans le total des créations ; nous donnons ci après dans les tableaux, les évolutions depuis 2009 sous forme d’indice pour resituer la création dans un temps plus long que le court terme :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Services aux particuliers

13 159

+37,4

109

79

83

91

28 649

-20,1

68,5

73

92

90

120

« Industrie »

9 825

+25,4

100

80

94

124

10 280

-20,7

51

98

123

102

113

Construction

34 732

+18,2

114

97

106

104

25 357

-28,4

42

89

125

105

138

HCR

14 751

+8,3

103

95

100

102

6 135

-11,3

29

98

110

96

112

Services aux entreprises

34 985

+4,0

95

99

102

99

48 511

-8,2

58

87

94

94

122

Commerce

39 701

+1,5

86

85

93

98

43 866

-6,1

52,5

86

91

90

110

Sous-total

147 153

+10,5

       

162 798

-14,8

         

 Ce premier groupe rassemble les ¾ des créateurs NAE et 79% des AE de 2013, alors que le second, où les deux types de création progressent, ne rassemble que 17% des NAE et 14% des AE ; ce groupe se caractérise en tendance par une progression des créations dans les deux types, notamment auto-entrepreneurs :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Transports

5 168

-0,6

107

107

110

107

2 901

+31,2

18

194

148

127

146

Activités financières

7 633

+7,4

103

96

109

106

1 556

+13,5

17

135

119

92

110

Santé, éducation

20 254

+7,0

112

105

102

94

24 543

+4,3

55

134

129

114

131

Sous-total

33 055

+5,8

       

29 000

+7,0

         

 Le troisième groupe, où les deux types de création sont en régression, est très peu nombreux :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Immobilier

9 759

-11,4

103

116

125

115

1 631

-9,8

14

83

93

102

108

Info-com

6 769

-4,0

95

99

102

99

13 433

-5,8

66,5

87

92

77

103

Sous-total

16 528

-9,5

       

15 064

-6,2

         

SOMMAIRE

Quatre France définissent les territoires : deux ensembles « dynamiques » avec 80% de la population, mais 36% du seul fait de sa production marchande

 Mon choix n’est pas de commenter des parutions, mais les constats faits dans ce court ouvrage, trop peu repris dans des analyses, mérite notre réflexion.

L’auteur différencie :

Une « France productive, marchande » (36% de la population et 54% des cadres), concentrée dans les plus grandes villes (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Lille) et des métropoles de province (Toulouse, Nantes, Rennes) et des territoires peu urbains, mais très industriels de l’ouest (Vitré, Les Herbiers). Globalement, la désindustrialisation y est forte (31% des emplois perdus en 24 ans) mais une reconversion réussie, avec une natalité favorable.

– Une « France non productive, non marchande et pourtant dynamique située à l’ouest d’une ligne Cherbourg-Nice » (notamment l’ouest et le sud),  « qui vit d’une combinaison du tourisme, de retraites et de salaires publics »  (44% de la population) ; on y trouve 49% des retraités et 66% des résidences secondaires, un solde migratoire très positif et la plus forte progression de l’emploi privé.

« Une France productive, marchande et en difficulté, composée de bassins industriels déprimés, principalement dans la moitié nord du pays » (8% de la population) ; les pertes d’emploi n’ont jamais été rattrapées depuis 30 ans. La main d’œuvre y est peu qualifiée, les retraités sont peu nombreux, les revenus touristiques faibles et la croissance des services très modérée ; et pourtant la population des moins de 20 ans y est plutôt plus importante que dans le reste du pays.

-« Une France non productive, non marchande et en difficulté, située notamment dans le nord-est du pays, frappée par le déclin industriel, dépendant de l’injection de revenus sociaux » (12% de la population). Le revenu des ménages dépend à 60% des prestations sociales ; la population y décline

Notons que le poids des revenus non marchands se décomposent selon les territoires en pensions de retraite (13 à 42%), prestations sociales (9 à 27%) et en salaires publics (8 à 25%).

« Contrairement à ce qui est souvent avancé, les territoires les plus riches du pays sont depuis longtemps non pas bénéficiaires, au jeu des budgets publics, mais contribuent lourdement aux transferts dont jouissent les autres territoires. »

« Les revenus des ménages ont continué à progresser dans toutes les régions, mais les revenus tirés du seul travail marchand n’ont progressé qu’en Ile-de-France et à peine en Rhône-Alpes et en PACA…Ce sont les revenus non marchands (salaires publics et prestations) qui ont sauvé la progression du revenu.

« La question est moins celle du choix de tel ou tel projet industriel ambitieux, reposant sur une prise de risque hasardeuse et nécessaire, que celle des systèmes qui fourniront un cadre aux meilleurs projets….Le facteur premier de localisation pour les firmes est de moins en moins le coût des transports ou celui de la main d’œuvre, mais l’ensemble des coûts de transaction (se procurer l’ensemble des ressources dont on a besoin)…l’agglomération et la concentration des facteurs de production permettent de réduire ces coûts », d’où « l’avènement de la notion de métropole, à même de mobiliser les gains d’efficacité vitaux pour la croissance ».

« Une page se tourne : celle de la solidarité nationale implicite et de l’égalité territoriale. Une ère s’achève, celle de la croissance industrielle et du développement des territoires fondé sur la consommation. De plus en plus, notre société sera assise sur une croissance faible, le sevrage de la dépense publique et la restriction du crédit…laissant prévoir un retour de la production et des métropoles sur le devant de la scène… et la mise en cause des modèles de développement et les mécanismes de solidarité qui ont prévalu pendant 30 ans. »

Faudra-t-il bientôt choisir entre l’égalité territoriale et l’efficacité économique ? »

SOMMAIRE

La France dans dix ans comptera 67 millions d’habitants. Elle sera à coup sûr plus vieille, plus petite et moins riche ; Ce n’est pas nécessairement une aussi mauvaise nouvelle qu’il y paraît.

 Le propos est modérément iconoclaste, mais l’ambiance pessimiste et critique actuelle vaut de relever des propos lucidement optimistes.

 

Quelques données résument l’ampleur des transformations à l’œuvre au niveau international :

* l’incidence de l’extrême pauvre est passée de plus de 40% à moins de 20% en 2013 ;

*depuis 2007, une majorité de la population du globe vit dans des villes ;

* En 2013, la part des pays émergents et en développement dans le PIB mondial, qui était de 36% en 1993, a dépassé 50%.

*Dans dix ans, la classe moyenne mondiale comptera sans doute plus de quatre milliards d’individus ; plus de la moitié, ceux-ci résideront en Asie.

À en juger par l’évolution de la population étudiante, cette transformation va se poursuivre à un rythme accéléré (en 2000, 100 millions d’étudiants dans le monde, dont 33 millions dans les pays avancés et 25 millions dans les BRIC ; en 2011, ils étaient plus de 180 millions, dont 67 millions dans les BRIC)

 

La France dans dix ans sera plus vieille, plus petite et moins riche (le PIB par tête n’aura progressé que de quelque 3 % entre 2003 et 2013). Ce n’est pas nécessairement une aussi mauvaise nouvelle qu’il y paraît, car elle sera aussi mieux formée, excellemment équipée et potentiellement attractive.

 

On y compte des réserves de croissance en raison du niveau de son sous-emploi et de la persistance de réglementations anticoncurrentielles dont la levée pourrait induire des gains de productivité substantiels ; de plus la France est avantagée par une meilleure natalité et une source de croissance que sont les retraités.

 

Etre plus petit, conduit à une spécialisation productive plus étroite (avantage comparatif), appuyée sur un capital humain mieux formé, face au développement des pays émergents  qui seront de plus en plus clients.

 

La France est excellemment équipée (notre pays se classe cinquième sur 144 pour la qualité des infrastructures, sans oublier le système de santé) ; elle l’est moins dans les infrastructures numériques.

 

Enfin, la France dispose d’atouts pour attirer les investissements étrangers (situation géographique, infrastructures matérielles et techniques, qualité de ses services publics, cadre urbain et culturel, modes de vie), notamment pour l’implantation d’entreprises intensives en matière grise.

 

Dans dix ans, cadres et professions intermédiaires représenteront plus de 40% des actifs, contre 35% en 2000 et 30% en 1990. La féminisation de sa main d’œuvre se poursuivra sous l’effet de la hausse du taux d’activité des femmes, de la tertiarisation des emplois (dont une partie est très féminisée), et de la meilleure réussite scolaire des filles.

 

La baisse de la taille des ménages (de 2,6 personnes par ménage en 1990 à 2,1 en 2025), se traduira par une hausse de la demande de logements.

 

Les racines historiques de la morosité et de la défiance françaises : le pessimisme s’est brutalement accentué au début de la dernière décennie ; en particulier, selon la DREES, la proportion des Français se déclarant optimistes quant à l’avenir de leurs enfants et des générations futures a chuté de 53% à 34% entre 2001 et 2004, avant d’atteindre 31% en 2012.

Les Français sont beaucoup plus inquiets de leur avenir collectif que de leur situation individuelle.

« Que la société française soit plus prudente, voire soupçonneuse à l’égard du progrès technique, qu’elle ait pris conscience de la nécessité de soumettre la mise en œuvre des avancées scientifiques et techniques à une série de tests préalables, à commencer par celui de leur adéquation aux besoins est une chose » ; leur confiance au progrès s’est émoussée, accentuée par « la crainte que ces progrès soient accaparés par quelques-uns au détriment du bien commun ».

« Qu’elle n’ait plus confiance en l’avenir parce qu’elle n’a plus confiance en elle-même, en ses institutions économiques, politiques et sociales et au total en sa capacité à mettre ces avancées au service du développement humain en est une autre ».

« Les incertitudes sur notre avenir à dix ans portent en définitive moins sur l’état du monde que sur notre propre cohérence dans les choix collectifs que nous devons affronter, sur la clarté de nos orientations et sur la continuité dans leur mise en œuvre. »

“La modernisation n’est pas un état de choses, c’est un état d’esprit” : cet avertissement de l’introduction du premier Plan de 1947 reste d’une parfaite actualité.

Le texte propose ensuite une méthode pour agir avec pertinence.

 

SOMMAIRE

Améliorer l’accès à l’emploi des jeunes diplômés en difficulté d’insertion en sécurisant leur revenu et en les accompagnant, tel était l’objectif du revenu contractualisé d’autonomie (RCA-JD) expérimenté en 2011 et 2012 : la demande d’accompagnement précède celle de l’allocation.

 Le RCA-JD s’est adressé à 500 jeunes volontaires remplissant quatre critères : être titulaire d’au moins une licence, être inscrit depuis plus de 6 mois à Pôle emploi, ne pas être indemnisé et avoir moins de 24 ans à la signature. Le montant maximum de l’allocation, garantie sur une année, est de 250€ par mois (non cumulable) et dégressive selon les revenus d’activité (nulle pour un jeune ayant un smic complet) ; l’accompagnement, confié à l’APEC, a été structuré en trois phases (élaboration du projet, accès au premier emploi, suivi dans l’emploi).

 

276 sur les 500 prévus ont bénéficié de cette mesure ; la moitié déclare avoir travaillé pendant cette période, le plus souvent à temps partiel (jobs d’appoint) ; l’allocation leur a permis de réduire le temps passé dans ces petits boulots pour se consacrer davantage à leur recherche d’emploi ; le montant de 250 euros est jugé correct pour des jeunes vivant chez les parents (56% des bénéficiaires) et insuffisant pour les autres qui jugent la dégressivité injuste. Noter que 72 % reçoivent des ressources de leurs proches et 90 % affirment pouvoir compter sur eux pour subvenir à leurs besoins ; 52 % des jeunes ont un père cadre ou profession intermédiaire, mais un tiers précise avoir eu besoin de travailler pendant la recherche d’emploi.

 

L’accompagnement a joué un rôle important dans la décision de signer, la plupart déclarant qu’ils auraient suivi l’accompagnement de la même manière sans allocation ; Ils décrivent en effet plusieurs mois de recherche infructueuse après la fin de leurs études (peu d’offres correspondant à leur projet professionnel ou leur niveau d’études, manque d’expérience, problème de mobilité, absence de projet professionnel …) ; peu préparés à la recherche d’emploi, ils ne savent pas vraiment comment procéder, se trouvent isolés sans interlocuteur pouvant leur apporter conseil (l’accompagnement de pôle emploi est jugé très limité).

 

Tous les bénéficiaires n’ont pas réussi à s’insérer sur le marché du travail à l’issue de l’accompagnement, mais ils sont nombreux (79%) à considérer que le suivi leur a été bénéfique.

 

Pour ceux ayant trouvé du travail durant le RCA-JD, l’accompagnement les a principalement aidés à « prendre confiance en eux », « persévérer dans les moments difficiles », et les a « formés à la recherche d’emploi » ; le suivi régulier, le soutien apporté ont été particulièrement appréciés.

 

Par contre l’expérimentation est peu concluante sur l’allocation (nécessité de mieux cibler les aides financières sur les plus précaires, ou les jeunes de milieux modestes, et d’adapter son montant aux besoins).

 

En somme des conclusions que nos expériences de l’accompagnement à la création d’entreprise confirment. Cette expérimentation suggère de former tous les jeunes à la recherche d’emploi dès la fin des études, de développer des conseils spécialisés pour le retour en formation et la création d’entreprise, d’être en capacité d’orienter vers des partenaires adaptés.

 

SOMMAIRE

« Un quart de notre consommation de biens porte sur des biens en provenance des pays de délocalisation et permettent au consommateur final de réaliser des gains de pouvoir d’achat substantiels, par rapport à l’achat de produits équivalents Made in France, de l’ordre de 100 à 300 euros par ménage et par mois. »

Les pays à bas salaires ne représentent que le quart de nos achats de biens de consommation sur le marché mondial (en valeur) ; de fait, les produits de consommation importés proviennent majoritairement de l’Union européenne (62%) ou d’autres pays de l’OCDE (Japon, États-Unis, …) ; noter que la part de l’Union européenne a baissé de 7% sur une décennie, tandis que celle des pays de délocalisation progressait de 19%.

 

Les produits importés des pays de délocalisation sont naturellement beaucoup moins coûteux (prix à la frontière, transport compris depuis le pays d’origine); en effet, les différences de valeurs unitaires en douane pour un même bien exporté par la France et importé par la France en provenance des pays de délocalisation sont de l’ordre de 2,9 pour l’année 2010, cet écart de valeur se renforçant au cours du temps (les entreprises françaises, confrontées à la concurrence des pays de délocalisation, concentrent leur production en France sur le haut de gamme).

 

Les biens les plus concernés en termes de surcoût sont les articles en cuir (25%), notamment les sacs, les vêtements et sous-vêtements (14%) et le petit matériel électrique (10%) dont l’électroménager. Le Bangladesh, la Chine et l’Inde représentent près de 80% du surcoût total, mais la Chine domine très largement avec 71% ; le Vietnam, la Turquie, la Tunisie, la Thaïlande, la Roumanie et le Maroc suivent par ordre décroissant.

 

L’économie potentiellement procurée à chaque ménage français se situerait entre 1 200 et 3 770 €.

 

SOMMAIRE

Nos exportations de produits sont inférieures aux importations quelques soient les espaces géographiques ; les 2/3 de nos exportations et de nos importations se font en Europe.

Pour ne reprendre que les données brutes relatives à 2012, la France a exporté 434 Md€ de produits et importé 518 Md€, soit un déficit exportation sur importation de 84 Md€.

Les produits exportés l’emportent sur les produits importés dans 4 grands secteurs d’activité :

En millions € en 2012

Industrie aéronautique

Industries agro-alimentaires

Produits agricoles, forêts, pêche

Pharmacie

Sous-total

Exportations

50 379

43 118

15 127

28 731

137 355

Importations

30 269

35 347

11 405

25 936

102 957

Ecarts

+ 20 110

+ 7 771

+ 3 722

+ 2 795

+ 34 398

Par contre les importations l’emportent largement dans les autres secteurs :

En millions €

en 2012

Industries extractives,

électricité, déchets, hydrocarbures

Autres produits

industriels

Equipements mécaniques,

Electroniques, informatiques

Produits

Pétroliers raffinés

Produits automobile

Sous-total

Exportations

10 922

142 529

82 746

13 765

39 858

289 820

Importations

61 620

169 035

101 690

32 015

42 852

407 212

Ecarts

-50 698

-26 506

– 18 944

-18 250

-2 994

-117 392

Les 2/3 des exportations et des importations sont localisées en Europe (Russie comprise) :

En millions € en 2012

UE

Dont Allemagne

Dont Espagne

Autres pays européens

Dont Russie

Sous-total

Exportations

256 768

71 916

29 342

35 329

9 114

292 097

En % des exportations totales

59,2

16,6

6,8

8,1

2,1

67,3

Importations

298 721

89 728

31 217

44 124

11 945

342 845

En % des importations totales

57,7

17,3

6,0

8,5

2,3

66,2

Ecarts

-41 953

-17 812

-1 875

-8 795

-2 831

-50 748

En % des écarts

48,4

20,6

2,2

10,2

3,3

58,6

En millions € en 2012

Asie

Dont Chine

Amérique

Dont USA

Afrique

Proche

Moyen-Orient

autres

Sous-total

Total

Exportations

55 636

15 052

41 942

26 504

28 179

13 613

2 485

141 855

433 952

En % des exportations totales

12,8

3,5

9,7

6,1

6,5

3,1

0,6

32,7

100

Importations

80 660

41 365

46 247

32 861

28 758

10 930

8 465

175 060

517 906

En % des importations totales

15,6

8,0

8,9

6,3

5,6

2,1

1,6

33,8

100

Ecarts

-25 024

-27 313

-4 305

-6 357

-579

+ 2 683

-5980

-33 205

-83 954

En % des écarts

28,9

31,5

5,0

7,3

0,7

3,1

6,9

38,3

 

 

SOMMAIRE

Crédit impôt recherche : les entreprises de moins de 10 salariés sont 30% des entreprises; elles contribuent à 5,4% des dépenses de R&D et reçoivent 5,8% du CIR

 En 2011, 19 690 entreprises ont déposé une demande de crédit d’impôt en faveur de la recherche (0,5 % des entreprises). Le montant des dépenses déclarées a atteint 18,4 Md€, et génère un crédit d’impôt de 5,17 Md€, correspondant à un taux moyen de crédit d’impôt de 28,1 %. En 2007 le CIR concernait moins de 10 000 entreprises, dont les 15,4 Md€ de dépenses déclarées généraient une créance de 1,81 Md€ (soit un taux de crédit d’impôt de 11,8 %).

 

80 % des déclarants au crédit d’impôt recherche sont des entreprises de moins de 250 salariés (70% en 2007), dont la grande majorité (74 %) sont fiscalement indépendantes ; seules 5 % des déclarants ont plus de 500 salariés : 30% ont moins de 10 salariés :

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

nc**

Total

Entreprises déclarantes

30

32

9

10

5

5

***

9

100

Entreprises indépendantes*

91

75

53

41

29

15 à 23

7

69

*au sens fiscal **non connu ***chiffre très faible

Parmi les entreprises bénéficiaires du crédit impôt recherche, les entreprises de moins de 10 salariés sont 30% des entreprises déclarantes (91% sont indépendantes) ; elles contribuent à 5,4% des dépenses de R&D et reçoivent 5,8% du CIR.

 

Les dépenses déclarées au CIR sont passées d’un peu plus de 10 Md€ en 2000 à 18,4 Md€ (dont 5,9 Md€ pour les entreprises indépendantes) en 2011, correspondant à un taux de croissance annuel moyen de 4% par an ; cette croissance représente le double de l’évolution des dépenses de recherche et développement des entreprises (DIRDE) ; entre 2008 et 2010, les dépenses déclarées au CIR croissent de 15 % (+ 7 % par an), alors que les dépenses de R&D des entreprises restent sur la même tendance (2 % par an). Entre 2010 et 2011, les dépenses déclarées au CIR marquent un palier.

La moitié des entreprises déclarent moins de 181 000€, la distribution est très ramassée autour de 40 000 € ; entre 2007 et 2011, les dépenses des indépendantes s’est accru de 59% (passant de 3,7 Md€ à 5,9), alors que le poids des indépendantes ne s’est accru que de 19% :

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

Nc**

Total

Entreprises déclarantes

5,4

10,9

12,0

6,0

27,2

38

0,5

100

Entreprises indépendantes*

15,3

30,5

25,4

8,5

16,9

1,7

1,7

100

*au sens fiscal

 

En termes d’activité principale des entreprises, on constate un glissement entre les activités industrielles et les services : on passe d’un partage 70 %-30 % en 2007 à un partage 55 %-45 % en 2011. Les activités industrielles sont pour plus de moitié des industries électroniques, pharmaceutiques et automobile ; les activités de services sont pour les 2/3 des activités de services aux entreprise (dont informatique).

 

91% des dépenses sont internes (dont 55% des dépenses de personnel) ; elles sont en hausse de 14% entre 2007 et 1011 ; 3 400 entreprises ont déduit des rémunérations de conseil, (17 % d’entre elles) pour réaliser leur déclaration de CIR ; Il s’agit pour les trois-quarts de PME.

La recherche externalisée représente une part croissante avec 8% en 2007, et 13% en 2011, avec un doublement de ces dépenses (de 1,2 Md€ en 2007 à près de 2,4 Md€ en 2011).

 

Sur la période 2007-2011, le montant global du crédit d’impôt recherche est passé de 1,81 Md€ à 5,17 Md€ (3 fois plus). La part de la créance qui revient aux entreprises déclarantes de moins de 250 salariés est restée stable sur la période (autour de 35 %) ; les entreprises indépendantes bénéficient du tiers de la créance (1,8 Md€).

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

nc

Total

Entreprises déclarantes

5,8

13,0

5,9

10,1

9,4

31,3

16,8

7,7

100

Montant moyen du CIR en K€

58

121

187

302

128 à 582

1 581

11 412

   

Entreprises indépendantes

13,5

29,0

10,6

13,8

8,6

15,9

1,2

7,4

100

Entre 2007 et 2011, la créance moyenne des entreprises de moins de 250 salariés a augmenté de 40%, celle des entreprises de plus de 5 000 a plus que doublé (+ 130%).

 

Les effets sont jugés incertains sur la dépense de R&D des entreprises du fait de travaux économétriques peu conclusifs, faute de données disponibles et d’un recul suffisant. Un consensus se dégage toutefois des différents travaux conduits quant au caractère positif du CIR : un multiplicateur de l’ordre de 1 (1 € de CIR se traduisant par 1 € de R&D dans l’entreprise).

 

Plusieurs études sont citées :

-« Évaluation de l’impact du Crédit Impôt Recherche », par B. Mulkay et J. Mairesse, novembre 2011 : les conclusions font apparaître un effet de levier implicite de l’augmentation du CIR positif à compter de 2011, de l’ordre de 1,31 en moyenne sur 2012-2015.

Limite : cette étude ne retient que les entreprises qui figurent dans l’échantillon pendant cinq années constitutives et ne permet donc pas d’analyser les entreprises qui ont commencé à faire de la R&D après 2004, ni celles qui en réalisent de manière intermittente.

Ce travail est complété par une nouvelle étude, avec les mêmes auteurs, parue en mai 2013 où le multiplicateur budgétaire implicite est cette fois estimé à 0,7 ; mais selon la Cour, cette étude ne permet pas d’évaluer l’ensemble des effets entraînés par la réforme.

 

La lettre Trésor-Éco n° 50 de la DG Trésor : « Les effets économiques de la réforme du Crédit d’Impôt Recherche de 2008 » : les résultats présentés apparaissent particulièrement positifs : « Les effets de la réforme seraient très importants : ils devraient induire un surcroît de PIB de 0,6 point au bout de 15 ans (…), ce qui signifie que chaque euro dépensé par l’État sous forme de CIR se traduit par une augmentation du PIB de 4,5 €. »

Mêmes types de limites que la précédente étude

 

-Ajouter le rapport de juin 2011 du comité d’évaluation des dépenses fiscales et des niches sociales attribuant au CIR le score de 3, le score maximal correspondant à la catégorie des mesures efficientes

Notons encore que le coût du chercheur en entreprise en France est très compétitif du fait du CIR ; il est moins onéreux qu’en Suède ou en Allemagne et proches du Royaume-Uni, de l’Italie, des Pays-Bas, mais les chercheurs des pays émergents sont moins onéreux, d’au moins 40 %.

 

Une mise en garde de la Cour et les propositions

Cette dynamique du CIR a été mal anticipée et constamment sous-estimée dans les lois de finances.

Cette évolution est par ailleurs lourde à gérer pour les services de l’État, dans un contexte où le niveau du crédit d’impôt et le fait qu’il puisse être dans certains cas immédiatement remboursé entraîne des risques accrus de fraude (sociétés éphémères uniquement pour bénéficier du CIR).

Certaines pistes permettraient de contenir le coût du CIR tout en conservant l’architecture issue de la réforme de 2008. Il en va ainsi de la suppression du doublement d’assiette pratiquée pour la sous-traitance publique, du forfait de dépenses de fonctionnement de 200 % pour l’embauche de docteurs, qui nuisent à la simplicité du crédit d’impôt, et font doublons avec d’autres aides publiques ; dans le cas de l’embauche de docteurs, on observe des taux d’aide excessifs. Il en va également de la suppression de l’assiette des dépenses éligibles des activités qui ne relèvent pas de la recherche mais de son aval (normalisation, veille technologique, défense et dépôt de brevets), sources de complexité et dont le bénéfice pourrait à tout le moins être réservé aux seules PME. Il en va aussi de la fixation d’un mode de calcul des dépenses de fonctionnement éligibles au CIR mieux en rapport avec celles effectivement exposées par les entreprises.

Les entreprises ne devraient pas pouvoir cumuler deux crédits d’impôt, en l’occurrence le CIR et le CICE, sur une même assiette. L’imposition à taux réduit des cessions de brevets et de leurs revenus pourrait également être réexaminée.

Le CIR équivaut à une baisse de la fiscalité ciblée sur les entreprises les plus exposées à la concurrence, un point qui doit être intégré dans toute réflexion sur l’évolution du taux d’impôt sur les sociétés et sa lisibilité (exprimer les réels taux d’impôts sur les sociétés, en prenant en compte les différents mécanismes d’exonérations, de réductions et de crédits d’impôts).

 

En 2011, 26 des 34 pays membres de l’OCDE offraient des incitations fiscales en faveur de la R&D, La difficulté pour déterminer les modalités optimales du système d’incitations et la concurrence fiscale entre États ont amené les gouvernements à revoir leurs dispositifs de soutien.

Du fait du déplafonnement et des taux élevés, le dispositif français apparaît particulièrement généreux, quel que soit l’indicateur utilisé. Ainsi en 2010, le coût du crédit d’impôt recherche en France représentait 0,26 % du PIB contre 0,21 % au Canada, 0,18 % en Corée (2009), 0,05 % aux États-Unis, 0,07 % au Royaume-Uni (avant les mesures récentes restrictives)

 

 

SOMMAIRE

La médiation du crédit aux entreprises concerne très largement les TPE (78% des dossiers acceptés en 2013)

 

Depuis novembre 2008

2012

Janvier-juillet 2013

Nombre de dossiers déposés

40 081

4 077

2 632

Nombre de dossiers acceptés

32 408

3 162

1 998

Taux de réussite

62%

58%

57%

Nombre d’entreprises confortées

17 490

1 550

869

Emplois concernés

314 031

34 574

20 587

Encours débloqués en millions€

4 854

543

619

En 2013, 96% des dossiers acceptés concernent les TPE-PME de moins de 50 salariés (78% des entreprises de moins de 10 salariés, 18% des entreprises de 10 à 50 salariés).

Au plan sectoriel, les dossiers acceptés concernent les services (36%) – dont un tiers est relatif au secteur de l’hôtellerie-restauration-, le commerce (27%), le BTP (20%) et l’Industrie (14%).

Les besoins de financement restent concentrés sur de faibles encours puisque 59% des dossiers ont des besoins inférieurs à 50 k€ en 2013.

 

SOMMAIRE

Les français ont une bonne image de leur banque à laquelle ils sont fidèles ; mais internet les amène à moins fréquenter les agences. Un besoin : un conseiller attitré qui prenne contact régulièrement.

Méthodologie : Echantillon national représentatif de 1000 Français âgés de 15 ans et plus, réalisée à domicile par système CAPI dont 98 concernent la population dénommée fragile ; celle-ci se caractérise par : un revenu mensuel inférieur à 999€, ou à 2000€ si le foyer est composé d’au moins 2 individus, qui s’estiment très touchées par la crise et qui ont régulièrement recours à un crédit, à un découvert ou à un emprunt à des proches/à leur entreprise pour boucler leur budget. On y trouve plus de femmes, de CSP-, de locataires, de personnes vivant maritalement ou divorcées.

 

60% des français ont une bonne image des banques (très bonne, 4%), plus qu’en 2010 (52%), mais moins qu’en 2000 (75 dont très bonne 8%) ; une moyenne qui oscille entre 52 et 75% entre 1998 et 2013.

 

Cette image est fondée sur l’accessibilité des services (dont internet), la qualité de l’accueil, la qualité de la gestion et du suivi des comptes (entre 63 et 75%), moins sur la qualité du conseil (55), la qualité des produits (49) et le fait d’aller au-devant des besoins du client (43).

 

Ils sont majoritairement satisfaits de leur conseiller clientèle (72 dont 25% très satisfaits) du fait de ses compétences (81%), de sa capacité à répondre aux questions (79%), de la facilité à le joindre (69%), du fait aussi qu’il propose des produits adaptés aux besoins (61%) ; mais ils le sont peu pour sa prise d’initiative pour un contact régulier (36%).

Les 2/3 souhaiteraient un conseiller attristé qui les suive personnellement.

 

Noter que 77% ont une seule banque ; ceux qui en ont plusieurs (23%) sont davantage les CSP+ (33%).

 

48% ont confiance dans la solidité des banques françaises, parce qu’elles ont adopté une gestion prudente ; toutefois 44% seulement estiment qu’elles ont tiré les leçons de la crise, et 29% les rémunérations des traders mieux encadrées. 30% seulement jugent qu’elles accompagnent les populations fragiles.

38% estiment qu’elles ont fait un effort de transparence dans leur communication.

 

Si les 2/3 des français estiment qu’il est facile de se procurer le tarif d’une opération, c’est plus difficile pour les populations fragiles (45%), ceux qui ne sont pas satisfaits de leur banque (47%) ou n’ont pas de conseiller attitré (44%), ceux qui ont du mal à boucler leur budget (42%), les moins de 35 ans et les locataires (37%).

 

Toutefois 1/3 seulement estiment qu’il est facile de comparer les tarifs de leur banque à ceux des autres banques. Ceci étant, 41% ne connaissent pas le montant annuel de leurs frais bancaires et seulement 26% de façon précise.

 

37% affirment qu’ils auraient recours à un crédit pour un achat de la vie courante (65% pour ceux qui ont difficulté à boucler leur budget, 48% pour les fragiles) ; ces mêmes populations sont celles qui trouvent l’offre de crédit insuffisante. Ainsi, 63% n’auraient pas recours au crédit.

 

Internet est très utilisé pour consulter son compte (68%), payer des achats en ligne (56%) ou effectuer des virements (50%), voire pour s’informer sur les produits/services bancaires (34%) ; il est peu utilisé pour comparer les frais bancaires, souscrire à des produits d’épargne (7%) ou passer des ordres en bourse (4%).

Les ¾ jugent sécurisée la connexion internet en direction de leur banque ; 45% ont d’ailleurs déjà utilisé le dispositif 3D Secure, jugé utile contre la fraude.

 

Cette offre de services via internet a conduit 47% des répondants à moins se rendre moins souvent à leur agence bancaire : alors qu’en juillet 2007, 62% allaient à leur agence plusieurs fois par mois, ils ne sont plus que 17% en mai 2013.

 

SOMMAIRE

La demande de nouveaux crédits bancaires ne concerne approximativement qu’un quart environ des PME et ETI

 Sur les douze derniers mois, la demande des PME s’est légèrement tassée (21 à 22% pour les deux derniers trimestres contre 23 à 26 pour les deux précédents) alors qu’elle a diminué de manière plus prononcée pour les ETI (23 contre 27 à 31%). Notons d’ailleurs qu’un quart des PME n’a pas d’endettement bancaire à son bilan.  

 

Le taux d’obtention de crédit (totale ou à plus de 75 %) s’est globalement maintenu et demeure élevé tant pour les PME que les ETI (entre 84 et 86% selon le trimestre contre 77 à 79% dans 11 pays européens, mais 88% en Allemagne).

 

Les PME ont un accès plus aisé au crédit d’investissement (18%) que de trésorerie (6%) ; le taux d’obtention totale diffère pour l’investissement (81% pour le 1er trimestre 2013) contre 66 pour la trésorerie.

 

Toutefois, les entreprises peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année (33% en bénéficie au 1er trimestre 2013 contre 34 à 39 pour les trimestres précédents) ; les ETI sont davantage demandeurs (46 contre 52 à 54) , connaissant un même mouvement de retrait que pour les PME. 78% des PME ont obtenu la ligne de crédit demandée (80% pour les ETI), cette fois sans changement avec les trimestres précédents ; 10% ont connu une révision de leur ligne de crédit à la baisse.

 

La restriction du crédit ne concerne qu’une faible part des entreprises : au 1er trimestre 2013, 3% des PME ont vu leur demande refusée et 4 % ont obtenu moins de trois quarts des crédits demandés.

 

La plupart des PME et des ETI n’ont pas perçu d’augmentation du coût global du financement bancaire ; sur le 1er trimestre 2013, les conditions d’octroi en termes de coût paraissent moins restrictives ; elles sont moins nombreuses à signaler une augmentation du coût global de financement (5%) et plus nombreuses à signaler une diminution (22%).

10% se sont vues demander des garanties supplémentaires pour obtenir un crédit, au même niveau pour les PME et les ETI et ce dans la durée.

 

En conclusion, l’accès au crédit semble plutôt provenir d’un moindre dynamisme de la demande que d’un fléchissement de l’offre.

 

SOMMAIRE

« Financement des micro-entreprises France Juin 2013 : les encours de crédits aux TPE augmentent de 2,6% en un an »

 A fin juin 2013, l’encours des crédits aux TPE (chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’€) s’élève à 227,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,6 % par rapport à fin juin 2012 ; ce rebond est principalement dû à la progression des crédits à l’investissement hors immobilier (+ 3 %).

 

L’encours des crédits aux entrepreneurs individuels, s’établit à 141,4 milliards d’euros dont 86,8 milliards sont des crédits à l’immobilier.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ continue de diminuer en France pour atteindre 3,02 % en juin 2013. Ce taux reste inférieur à ceux pratiqués dans le reste de la zone euro.

 

Données brutes (en Md€)

Taux de croissance en %

T2 2012

T1 2013

T2 2013

T2 2013/T2 2012

Total micro-entreprises

221,4

225,3

227,1

+2,6

Crédits à l’investissement hors immobilier

109,6

112,1

112,9

+3,0

Crédits immobiliers

92,9

94,4

94,9

+2,2

Crédits de trésorerie

18,9

18,8

19,3

+2,1

 

SOMMAIRE

45% des français participent à une association ; les bénévoles et les dirigeants des associations se sont formés et impliqués davantage en 2010 eu égard au développement des associations qui ont davantage progressé en nombre de salariés que l’emploi global.

 La dynamique démographique des associations est forte, passant de 880 000 en 1999 à 1 100 000 en 2005 et se traduit par un développement important du salariat associatif dont le rythme de progression a été, de 1999 à 2005, plus de deux fois plus important que celui de l’emploi global. Mais il a également eu pour effet de faire évoluer les attentes à l’égard des bénévoles dans le sens d’une exigence croissante de compétences et de continuité des engagements, notamment en ce qui concerne les responsables.

 

Le niveau de la participation associative apparaissait plutôt stable en France : 43% sans changement depuis 1983, puis 45% en 2002 et 2010.

 

La répartition des membres d’associations selon le nombre de leurs adhésions est également sensiblement similaire en 2010 et 2002 (six adhérents sur dix ne le sont qu’à une seule association, un peu plus d’un sur cinq à deux associations et environ un sur six pour trois adhésions et plus).

 

En revanche, la répartition des membres selon les types d’activités associatives évolue :

 

Sport

Défense de droits

Promotions de causes

Loisir

3éme

âge

Culture

Santé, social,

caritatif

Education

Syndicat, groupe

professionnel

Religion

Autres

2010

17,5

12,5

11,6

11,1

7,9

7,5

6,6

6,6

2,8

2,1

2002

12,8

13

13,8

16,7

8,7

5,3

6,3

7,8

3,2

1,6

Quelles caractéristiques ont les membres des associations ?

 

La propension à être membre d’une association croît très sensiblement avec l’âge et le niveau de formation ; le revenu du ménage exerce également une influence positive (notamment dans le domaine du sport et celui de la défense de droits, d’intérêts et de la promotion de causes).

 

Les femmes sont moins enclines à adhérer que les hommes (40 contre 49%) ; leur participation aux associations sportives, de loisirs, de défenses des droits et intérêts est plus faible que celle des hommes, alors qu’elle est similaire dans les associations liées à l’éducation et devient plus élevée pour les associations culturelles, sanitaires, sociales et caritatives ainsi que pour les associations religieuses.

 

La présence d’un enfant de moins de 3 ans dans le ménage dissuade la participation, tandis que les familles nombreuses sans enfant en bas âge la stimulent ; la présence de plusieurs enfants d’âge scolaire ne joue un rôle incitatif que sur la participation associative féminine (associations éducatives) ; le rôle du diplôme y est important du fait des activités qui s’y déroulent (suivi des études des enfants, soutien scolaire, etc.) ; ces associations confèrent certainement une légitimité particulière à celles et ceux qui sont pourvus d’un diplôme élevé, notamment parce qu’il facilite les relations avec les professionnels du secteur éducatif ; le rôle du revenu y est aussi important.

 

Une pratique religieuse régulière (l’assistance aux offices religieux) s’accompagne d’une plus forte propension à participer ; la propension à adhérer et la pratique religieuse régulière est nettement plus élevée chez les femmes ; les titulaires des revenus les plus élevés se distinguent par une participation plus importante.

 

L’Est, l’Ouest, le Sud-ouest et le Centre-Est sont des régions plus particulièrement favorables à la participation associative.

 

Elle est également favorablement influencée par une tradition familiale d’engagement.

 

Pourquoi participer ?

Rencontrer des gens qui ont les mêmes goûts et à se faire des amis est la motivation la plus citée (explique plus de 3 participations sur 5) ; la seconde est la recherche d’épanouissement personnel en même temps que le souhait d’occuper son temps libre (60% des réponses contre 50 en 2002) ; être utile à la société est cité en 3éme lieu (4 participations sur 10 en 2002 et dans près de 6 sur 10 en 2010) ; défendre une cause l’est dans 3 cas sur 10 en 2002 et dans 4 sur 10 en 2010.

 

En ce qui concerne les modalités de la participation, une distinction est opérée entre trois catégories d’adhérents : les adhérents qui ne font pas de bénévolat dans leur association (55,5% en 2010 contre 59 en 2002), ceux qui sont bénévoles sans avoir de responsabilités et enfin les bénévoles qui occupent des fonctions dirigeantes.

 

Les variables discriminantes pour être bénévole ou responsable : Les femmes y sont moins souvent bénévoles et surtout moins souvent responsables ; les autres variables sont le diplôme pour l’accès aux responsabilités et la commune de résidence.

 

La place des bénévoles et des responsables

On constate un développement de la formation des bénévoles, notamment des responsables des associations avec salarié ; 22% des bénévoles responsables dans les associations sans salarié ont suivi une formation en 2010, contre 13% en 2002 ; dans les associations employeuses, ces mêmes responsables sont 38% à avoir été formés en 2010 contre 28% en 2002. Le pic de participation se situe entre 55 et 65 ans.

 

SOMMAIRE

5 stratégies de consommateurs pour choisir les circuits de distribution dans le domaine des produits alimentaires et leur évolution 2005-2012

 Le CRÉDOC a renouvelé en 2012 une enquête (943 consommateurs faisant leurs courses eux-mêmes), réalisée en 2005 portant sur la connaissance des comportements des consommateurs : qui fréquente quel type de magasin, avec quelle fréquence d’achat ?

 

La fréquentation des magasins, quelle que soit leur forme, ne diminue pas. Elle est stagnante pour les supermarchés, les marchés et les supérettes alors que les autres circuits de distribution affichent des fréquentations supérieures en 2012 à celles de 2005 ; les plus fortes progressions sont localisées dans les commerces alimentaires spécialisés (+9 points), les magasins de surgelés (+7 points), le hard-discount (+6 points) et dans une moindre mesure les hypermarchés (+3 points) ; dans le même temps, le recours aux drives (11% des consommateurs) et à Internet (7%, mais un chiffre multiplié par 2,5) se développe.  

% d’individu fréquentant

Hyper

Super

Marchés

Commerce alimentaire

spécialisé

Hard

discount

Epiceries

Supérettes

Magasins

surgelés

Drives

Internet

En 2012

91

80

76

61

67

48

48

47

11

7

En 2005

88

80

76

70

61

48

48

40

Ecart

+3

0

0

+9

+6

0

 

+7

En 2005, 42 % des consommateurs ne fréquentaient au moins une fois par mois qu’au plus 3 circuits de distribution, ils ne sont plus que 35 % en 2012 ; 23% fréquentent au moins 6 circuits contre 16% en 2005. Les courses alimentaires sont davantage réparties entre les différents circuits de distribution où les consommateurs se rendent moins fréquemment ; le consommateur y est de plus en plus exigeant et zappeur et n’hésite pas à profiter de la diversité offerte.

 

L’enquête différencie 5 stratégies pour faire ses courses :

Les deux premiers groupes sont caractérisés par la diversité des circuits qu’ils fréquentent, chacun ayant recours à au moins quatre circuits :

 

– Les adeptes des enseignes de proximité (par exemple Carrefour City, Daily Monop’, Franprix, les magasins de surgelés) : ils habitent plutôt dans des zones urbaines denses, résident en appartement, sont diplômés et ont de hauts revenus. Ils accordent de l’importance à la marque des produits, à la qualité, et se révèlent peu sensibles au prix. Ce sont par ailleurs des consommateurs plus « engagés » que la moyenne, les garanties écologiques, le soutien d’une cause humanitaire sont importants dans leurs critères de choix.

 

Les adeptes des commerces indépendants de proximité sont plutôt des hommes ; au-delà de la proximité des circuits fréquentés (notamment pour gagner du temps), ils accordent une importance très forte aux labels de qualité des produits, mais sont, comme les précédents, peu sensibles au prix

 

Deux autres groupes se caractérisent par une très forte sélectivité dans leurs choix de circuits, mais avec des profils très différents :

 

– Les « massificateurs » réalisent leurs courses dans un nombre restreint de circuits généralistes (avant tout les hypermarchés) et ont recours à Internet et au drive. Ils sont jeunes (25-35 ans), diplômés, ont des revenus élevés, résident plutôt en maison individuelle ; ils sont très utilisateurs des comparateurs, pratiquent le marchandage et l’achat d’occasion et considèrent les courses comme une contrainte.

 

Les conquis du hard-discount sont avant tout des populations à plus faibles revenus, davantage féminisées, avec une plus faible proportion de plus de 65 ans que la moyenne, peu diplômées ; ils privilégient avant tout le prix et sont peu sensibles à la marque/label ou garanties d’hygiène et sécurité ; ils pratiquent peu les achats « coup de tête », recherchent le gain de temps, et vivent les courses comme une contrainte.

 

Le dernier groupe, «les papillonneurs », fréquentent presque tous les circuits ; ce sont plutôt des inactifs en couple (seniors notamment), avec un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne ; ils considèrent les courses comme une activité en tant que telle, voire un plaisir et sont très sensibles aux critères de qualité (le « made in France », la marque, les garanties écologiques et d’hygiène et sécurité), au caractère convivial des magasins (avec peu de monde, la présence d’un parking…).

 

Les critères de choix (1er et second choix) d’un circuit de distribution se focalisent d’abord sur la proximité, puis les prix et le choix ; par contre le caractère agréable a perdu 6 points :

 

Proximité

Prix

Choix

Parking

Rapidité des courses

Le plus agréable

Celui où il y a moins de monde

Enquête 2012

55

39

31

24

21

15

11

Enquête 2005

56

32

33

20

19

21

15

Ecart

-1

+7

+2

+4

+2

-6

-4

La lourdeur du ticket de caisse (impression de prix élevé lié au volume des achats et au coût du déplacement) apparaît en 2012 comme un élément encore plus déterminant qu’en 2005 dans la baisse de la fréquence des courses d’alimentation, notamment pour les commerces alimentaires spécialisés, les épiceries de quartier (ajouter la difficulté de stationner) et le hard-discount (ajouter le choix limité et la mauvaise image).

 

Le manque de temps (ou la sensation d’en manquer) expliquerait près d’un tiers de la réduction de la fréquentation des marchés.

 

En ce qui concerne les hypermarchés, une part croissante d’enquêtés déclare « ne pas aimer ce type de commerce » (+16 points).

En ce qui concerne le drive et l’achat sur internet, les critiques se focalisent sur la mauvaise image, notamment de ceux qui ne les fréquentent pas

 

SOMMAIRE

Le service des achats de l’état (SAE), un marché pour les PME et les TPE ?

 Les services des achats de l’état (SAE) ont géré plus de 15,2 Md€ en 2012 : les domaines d’achats courants sont les prestations et fournitures générales (6,8 Md€ dont 1 Md€ d’études et conseil) et l’immobilier (6,7 Md€), 89% dépenses pour ces deux postes cumulés ; viennent ensuite l’informatique et les télécoms (1,8 Md€ dont 0,7 de services informatiques), les véhicules (0,7 Md€), les déplacements (0,5 Md€) et l’affranchissement (0,5 Md€).

 

En 2012, l’État a réalisé 340 millions d’euros de gains sur les achats réalisés. 70% des dépenses concernent les services déconcentrés ; 5 régions représentent près des deux tiers de ces dépenses (Île-de-France, Lorraine, PACA, Bretagne et Rhône-Alpes).

 

L’état s’est attaché à ce que les PME aient plus largement accès à ce vaste marché ; de ce fait la SAE participe notamment à Pacte PME et à l’Avise.

 

En ce qui concerne les PME, une enquête a été menée auprès de 164 PME utilisatrices ; 59% déclarent être satisfaites. Les principales difficultés que rencontrent les PME dans l’accès à la commande publique viennent de leur manque de connaissance des acheteurs publics, des besoins des ministères et de leur difficile maîtrise des procédures ; un guide de bonnes pratiques, destiné aux acheteurs publics et aux entreprises (notamment les PME), recense « les outils pour faciliter l’accès des TPE et PME aux marchés publics ».

 

Les résultats sont déjà probants pour les PME puisque tous les segments d’achat ont priorisé un allotissement pertinent de leurs marchés mutualisés interministériels permettant les taux de succès suivants :

– travaux d’entretien bâtiment : 142 marchés notifiés, dont 122 à des PME (86%)

– maintenance préventive et corrective chauffage, ventilation, climatisation, incendie, portes et portails : 121 marchés dont 47 à des PME (39 %)

– nettoyage des locaux : 10 marchés, dont 3 à des PME (30%)

– maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage informatique : 50% des titulaires de l’accord-cadre sont des TPE/PME, avec une surreprésentation de 80% des TPE/PME sur le lot 3 « développement et intégration web ».

 

Par ailleurs, 90 marchés ont intégré une clause sociale d’insertion sur la période 2008/2011 (189 millions€). 201 emplois en équivalent temps plein ont été générés sur la durée des marchés ; 138 personnes ont bénéficié des clauses sociales d’insertion (67% sans diplôme, 47% sans ressources et 42% avec minima sociaux). 48 % des entreprises titulaires des 90 marchés notifiés sont des PME, devant les ETI, 44 %.

 

4  exemples :

-La Réduction du parc automobile de l’État : 5 739 véhicules sont sortis du parc en 2012. Ajoutés aux véhicules déjà évacués en 2011, le total de véhicules sortis du parc s’élève à 15 201.

L’entretien est externalisé pour plus de 90 % des véhicules ; le coût annuel moyen constaté pour un véhicule de l’État s’établit à 679 € TTC contre 1 057 € antérieurement. Pour les seuls véhicules de type citadines quiconstituent plus de 60 % du parc, la dépense annuelle moyenne d’entretien constatée s’élève à 550 € TTC, correspondant à une économie de 48 %.

– La mutualisation interministérielle du nettoyage des locaux : les dépenses en prestations de propreté représentent environ 300 millions d’euros dont 230 millions d’euros dans les services déconcentrés ; un projet pilote de standardisation et de mutualisation interministérielles a été conduit dans cinq régions (Centre, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes et Paris) ; cette démarche a conduit à une réduction de 20% du poste de dépenses de nettoyage des locaux et l’intégration effective d’une clause sociale d’insertion

– Les dépenses immobilières de l’État représentent 3,5 milliards d’euros chaque année ; le SAE a donc mis en place un dispositif innovant sur les « petits travaux d’entretien bâtiment ».

-Une démarche originale d’animation et d’information des professionnels du bâtiment et de mobilisation interne a été mise en place en 2012 en Bretagne, avec les principaux syndicats d’entreprises et les chambres des métiers.

 

SOMMAIRE

En 2012, la valeur ajoutée des services marchands croît de 0,5 % en volume, après + 2,1 % en 2011 ; c’est sa plus faible performance depuis le début des années 2000 ; mais l’emploi continue néanmoins d’augmenter légèrement

 En 2012, la valeur ajoutée des services marchands croît de 0,5% en volume, après + 2,1% en 2011 ; c’est sa plus faible performance depuis le début des années 2000, en dehors de la récession de 2009.

 

Les services d’information et de communication maintiennent leur progression à + 2,3%, comme en 2011 ; les activités immobilières s’accroissent en valeur ajoutée de 0,7% ; dans les autres services principalement orientés vers les ménages (hébergement-restauration, activités culturelles, autres services personnels), la valeur ajoutée diminue sous l’effet de la baisse de la consommation (– 0,4%, après + 1,5%) ; enfin, les services principalement orientés vers les entreprises tirent la croissance vers le bas (– 0,1 point).

 

L’emploi continue néanmoins d’augmenter légèrement : + 0,2%, soit 31 000 postes supplémentaires en équivalent temps plein. Dans les activités d’information et de communication, l’emploi poursuit la reprise entamée l’année précédente (+ 1,2% en 2012, après + 1,5 % en 2011) ; dans les hôtels et restaurants, les effectifs progressent à un rythme ralenti (+ 1,4 %, après + 2,5%).

Dans les services aux entreprises, ils reculent légèrement (– 0,3%), du fait notamment de la baisse de l’emploi intérimaire (– 8,9%) ; l’emploi dans les activités immobilières diminue à nouveau en 2012 (– 0,6%), après s’être redressé en 2011 (+ 2,2%).

 

En 2012, la production des services marchands progresse de 0,6% en volume, en net ralentissement par rapport à 2011 (+ 2,7%).

La production des services d’information et de communication croît de 1,5% (+ 3,0% en 2011) et contribue pour moitié à la croissance d’ensemble ; La production de services de télécommunications reste dynamique (+ 4,6% en volume), parce que la consommation des ménages continue à progresser à un rythme élevé (+ 6,2% en volume), en vif contraste avec leur consommation d’autres services marchands qui baisse de 1,5%.

 

L’autre moitié de la croissance est assurée par les services principalement orientés vers les entreprises ; leur production décélère cependant fortement : + 0,7% en 2012, après + 4,7% en 2011 ; les services orientés vers les ménages stagnent (croissance de 0,1%).

 

SOMMAIRE

Les Services à la personne : analyse et propositions du commissariat général à la stratégie et à la prospective

 Je ne développe pas ici les constats fait à plusieurs reprises dans cette note d’analyse, mais seulement quelques points jugés essentiels.

 

Les services à la personne (SAP) représentaient environ 4,8% de l’emploi salarié en 2010. Le secteur a connu une forte croissance entre 2000 et 2007 (+4,7% en moyenne annuelle) et une croissance plus modérée jusqu’en 2010 (+1,2% entre 2008 et 2010).

Depuis 2010, on constate un infléchissement des effectifs, même si le nombre d’heures travaillées tend à se relever en 2012. Toutefois, plus de 150 000 postes d’aide à domicile devraient être créés entre 2010 et 2020 dans le secteur.

 

Les SAP ne constituent pas un secteur en tant qu’entité économique, mais résultent plutôt d’une construction sociale et fiscale, le périmètre des SAP étant déterminé par la liste des services ouvrant droits à des avantages sociaux et fiscaux propres. La France se distingue des autres pays européens par le poids très important de l’emploi direct (64% des heures rémunérées), l’importance des structures publiques (8%) et associatives (24%) et la faiblesse du recours aux entreprises.

 

Les deux tiers des heures rémunérées du secteur en 2011 (ici hors assistantes maternelles qui effectuent leur activité à leur domicile) ont été réalisés en emploi direct et un tiers via des organismes de services à la personne.

La part de l’emploi direct diminue tendanciellement depuis dix ans, au profit de l’emploi de salariés rémunérés par des organismes prestataires, mais reste cependant largement majoritaire.

 

Les usagers présentent les caractéristiques suivantes :

 

Age

Revenu mensuel du foyer

>44ans

45-64 ans

65-74 ans

75 ans et plus

<1 500€

1 500-3 000€

3 000-5 000€

<5 000€

Particuliers employeurs

19

32

34

35

22

28

28

22

Particuliers ayant recours à

organismes prestataires

13

17

17

51

62

21

32

5

Quatre pistes d’actions sont proposées aux enjeux du secteur :

– évaluer les effets des changements antérieurs, et prévoir, pour tout changement ultérieur, les conditions de son évaluation

– Anticiper les besoins de recrutement du secteur

– Agir sur la qualité de l’emploi : améliorer la qualité de l’offre de travail, entraînant des effets sur la productivité du travail, professionnaliser le secteur et lutter contre le temps partiel subi

-Structurer l’organisation du secteur par des innovations organisationnelles et techniques et viabiliser les modèles économiques (regroupement de particuliers employeurs ou de structures associatives, développement de politiques interbranches ou de filières, améliorer le contenu de l’offre de services).

 

Selon un article du Monde du 21 septembre, 28 000 emplois à domicile seraient perdus entre le premier trimestre 2012 et le premier trimestre 2013 du fait notamment des modifications fiscales et sociales intervenues.

 

SOMMAIRE

Prés de 500 00 indépendants (agriculteurs compris) « pauvres », un taux élevé de pauvreté (16,6%) au regard des salariés (6,3) et des retraités (9,3)

En 2011, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux,

 

Le niveau de vie médian s’élève à 19 550€ annuels (1 629€ mensuels); il est stable en euros constants par rapport à 2010. En 2011, les niveaux de vie augmentent uniquement pour la moitié la plus aisée de la population ; pour la moitié la plus modeste, ils reculent.

La part des salariés ayant un emploi à durée limitée ou à temps partiel augmente pour ceux qui ont les revenus les plus faibles, alors que pour ceux qui ont les revenus les plus élevés, les revenus salariaux évoluent plus favorablement dans le haut de la distribution.

 

Quant aux revenus du patrimoine, ils augmentent en 2011, en lien avec la légère hausse des taux d’intérêt et la progression des revenus de valeurs mobilières. Pour la grande majorité de la population, ces revenus contribuent peu à l’évolution du niveau ; en revanche, pour les 10% de personnes les plus aisées, ils représentent 27 % du revenu disponible et progressent nettement.

 

Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 977€ mensuels en 2011. La pauvreté continue d’augmenter, et concerne 8,7 millions de personnes (14,3 % de la population contre 14% en 2010). La moitié vit avec moins de 790 euros par mois ; à titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 467 euros.

 

16,6% des indépendants (486 000 personnes) y sont qualifiées de « pauvres » en termes de revenu monétaire), alors que les « pauvres » parmi les salariés ne sont que 6,9% des salariés et 9,3% des retraités ; ils le sont toutefois moins que les chômeurs (taux de 38,9%) ; rappelons que les créateurs d’entreprise viennent du chômage pour 1/3 d’entre eux.

 

2011

2010

 

Répartition

de la population

Niveau de vie

médian

Personnes

Pauvres en milliers

Taux de

pauvreté

Taux de

pauvreté

Actifs de 18 ans ou plus

45,8

21 110 

3 057

10,9

10,2

Dont salariés

36,6

21 730

1 536

6,9

6,3

Dont indépendants

4,8

23 050

486

16,6

17,1

Dont chômeurs

4,3

13 500

1 035

38,9

35,8

Inactifs de 18 ans ou plus

31,8

18 370

2 993

15,4

15,7

Dont Etudiants

3,0

18 640

345

18,9

19,3

Dont retraités

21,8

19 500

1 243

9,3

10,0

Dont autres inactifs

7,0

14 270

1 406

32,7

31,6

Moins de 18 ans

22,4

17 900

2 679

19,5

19,4

Ensemble

100

19 550

8 729

14,3

14,0

Il faut toutefois relativiser ces données du fait de l’intégration des agriculteurs dans le poste indépendant, de celle des auto-entrepreneurs en activité principale, de la non prise en compte des chefs d’entreprise salariés, et enfin de modes différents de construction du revenu (consommations personnelles intégrées dans les frais de l’entreprise, amortissements et provisions conduisant à une diminution du bénéficie fiscal, recettes non déclarées pour les indépendants non auto-entrepreneurs, déclaration sans « correction » des salaires pour les salariés).

 

La pauvreté est davantage le fait des plus jeunes ; c’est aussi dans ce groupe qu’elle progresse (plus de chômage, plus de temps partiel ou de CDD) :

 

18-29 ans

30-49 ans

50 ans et plus

Total 18 ans et plus

Niveau de vie médian en 2011 en €

18 150

20 120

20 680

20 000

Taux de pauvreté en %

19,4

13,0

10,1

12,7

Pour mémoire, % d’actifs occupés

55,4

82,3

31,2

41,0

Notons que parmi les chômeurs, la progression du taux de pauvreté provient d’abord des chômeurs non indemnisés, puis des chômeurs de longue durée dont la durée du chômage augmente.

 

SOMMAIRE

La structure des grands postes de consommation chez les indépendants en 2012 : une proximité avec les cadres et professions intermédiaires

Entre 1998 et 2012, « les prix ont augmenté plus vite » pour les ménages dont la personne de référence est un ouvrier (indice 100 en 1998 et 128,3 en 2012) ; cet indice est un peu moins élevé pour la catégorie artisan, commerçant, chefs d’entreprise de moins de 10 salariés (125,9), et pour les cadres/professions intellectuelles (125), contre en moyenne toutes catégories (126,1).

 

En 2012, la catégorie artisan, commerçant, chefs d’entreprise consomme davantage de biens (par ordre croissant au regard de la moyenne) dans les domaines ameublement/équipement de la maison, transports, hôtellerie/restauration, habillement/chaussures et éducation ; par contre cette catégorie consomme moins de boissons alcoolisées, de communications et de logement/charges sur le logement. Cette catégorie est proche de celle des cadres et professions intermédiaires. Ceci étant les écarts entre type de consommation et catégorie socioprofessionnelle sont assez peu importants.

 

La répartition des grands postes de consommation par CSP est la suivante :

En %

Transports

Produits alimentaires

boissons autres

Logement

Edf, gaz…

Autres

biens

Santé

Loisirs

culture

HCR

Equipe-ment

maison

Habillement

chaussures

Boissons

alcoolisées

Total

Ensemble

15,96

14,75

14,26

12,02

10,16

8,51

7,27

5,68

4,75

3,60

100

Actifs

17,17

13,49

13,66

13,05

8,71

8,51

7,91

5,39

5,21

3,73

100

Artisans…

16,89

14,63

10,70

13,62

9,21

8,51

8,41

5,83

5,90

3,46

100

Cadres…

16,30

11,14

8,87

18,01

9,14

9,53

9,62

5,75

5,59

2,29

100

Professions intermédiaires

17,69

13,36

12,13

12,53

9,43

9,02

8,46

5,36

5,34

3,51

100

Employés

16,59

13,62

17,39

11,11

9,24

7,63

6,45

5,22

4,89

4,22

100

Ouvriers

18,04

15,35

17,38

10,00

6,67

7,58

6,71

4,96

4,72

5,34

100

Retraités

12,88

18,41

14,87

9,52

14,40

8,59

5,54

6,67

3,42

3,17

100

Toutefois restons prudents dans l’utilisation de ces données parce que les catégories socioprofessionnelles rendent modérément compte de la globalité des chefs de petites entreprises : les libéraux sont intégrés dans le poste cadre/professions intellectuelles supérieures, les chefs d’entreprise salariés le sont dans les catégorise salarié (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier)

 

SOMMAIRE

Si la majorité des entreprises dirigées par des femmes connaissent la stabilité, 23% affichent un repli, 24% un développement ; parmi ces développeurs, 35% ont investi, 18% embauché et 17% créée ou racheté une activité nouvelle, autrement formulé de l’ordre de 10% ont nettement développé (au même niveau que les hommes)

 Source : 456 femmes et 214 hommes chefs d’entreprise de moins de 10 salariés, hors auto entrepreneurs, en fonction depuis plus de 3 ans, ont été interrogés en juillet ; les ¾ ont plus de 40 ans ; 1/3 des femmes ont de 3 à 5 ans d’activité et 47% plus de 10 ans.

Limite : le petit nombre des personnes interrogées et la difficulté de cerner la population « mère », base du sondage.

 

Quelques caractéristiques des femmes comparées aux hommes :

– Les femmes sont davantage en entreprise individuelle (63% contre 43 chez les hommes)

– Les femmes ont des chiffres d’affaires plus modestes (en moyenne, 181K€ contre 242K€), mais 57% ont un chiffre inférieur à 80 000€ (contre 44% pour les hommes) ; 20% ont un chiffre supérieur à 150 000€ (25% pour les hommes). 23% déclarent un chiffre en repli (34% les hommes)

Sont davantage en repli, les activités commerce (36%), et les entreprises individuelles (27%), alors que les activités de services aux entreprises sont plus souvent en progression (49% contre 24 en moyenne) ; même chose pour les plus jeunes (41% des 30-39 ans), alors que 63% des 40-49 ans s’inscrivent dans la stabilité.

33% ont repris une entreprise (27 pour les hommes), mais pas vraiment plus que les hommes en ce qui concerne une entreprise familiale (9% contre 8).

Les femmes travaillent plus souvent seule (71% contre 68) et un peu moins avec 3 salariés et plus (13 contre 15%) ; mais ces différences sont de peu d’importance ; 8% pensent embaucher au cours des 12 prochains mois (13% les hommes).

– Interrogées sur le cloisonnement vie professionnelle et vie familiale, 58% disent ne pas « débrancher » (50% pour les hommes) ; dans le même temps, les difficultés rencontrées par les femmes tiennent plus aux contraintes horaires (38 contre 29% pour les hommes) et à la difficulté de trouver le conseil ou l’information nécessaire (25 contre 20), alors que les hommes focalisent nettement plus sur les problèmes administratifs (44 contre 29).

 

Un zoom sur les développeurs (un des enseignements nouveaux apportés par cette étude)

Parmi les 24% de femmes dont l’entreprise se développe, 93% expliquent qu’il y a hausse du chiffre d’affaires ; ajoutons, fait plus intéressant que 35% disent avoir réalisé des investissements, 35% diversifié les marchés et produits/services, 18% embauché et 17% avoir racheté ou créée une autre activité. Moins de développeur parmi les hommes, mais plus de dynamisme dans le développement pour ceux qui sont concernés :

 

Développeur

Via les investissements

Via la diversification des activités

Via l’embauche*

Via le rachat ou la création d’activité*

Femmes

24

35

35

18

17

Hommes

21

49

47

26

14

*réalisé ou en prévision

 

56% de l’ensemble des répondants (en première ou seconde réponse) estiment que le développement passera par la satisfaction client, 51% par la qualité, 33% la valorisation de la relation client et 5% la motivation de leurs salariés.

 

Quant aux difficultés rencontrées, les chefs d’entreprise en repli mettent en avant l’insuffisance de chiffre d’affaires (et ce qui en découle, la trop faible rentabilité, l’accès difficile au financement…),

Difficultés de celles

qui sont en repli

La rentabilité

difficile

Le marché

difficile

Les difficultés de

financement

La peur de mettre

en péril le budget familial

Le manque de

soutien des

banques

Le manque d’expérience dans l’activité

En repli

76

73

56

49

40

7

Développeurs

26

31

17

21

30

2

Ecarts

+ 50

+42

+39

+28

+10

+5

alors que les développeurs insistent bien plus sur ce qui entrave la possibilité de développer davantage (manque d’expérience dans la gestion, difficulté d’accès au conseil, et par ailleurs contraintes horaires..) :

Difficultés des développeurs

Le manque d’expérience

dans la gestion

Les contraintes horaires

ou de présence

La difficulté à trouver

des conseils

Le manque de soutien

des proches

Problèmes administratifs

Développeur

19

39

31

11

29

En repli

9

30

23

5

25

Ecarts

+10

+9

+8

+6

+4

La peur d’échouer/de ne pas être à la hauteur ou celle de rompre l’équilibre familial ne montre pas de différences (de l’ordre de 20%).

 

Par ailleurs 38% de l’ensemble des femmes interrogées (36% des hommes) estiment avoir besoin de conseil, notamment dans le développement commercial (61% des besoins de conseil) et la gestion financière (53%), voire le management (23%) ; 82% iraient vers les institutions vouées aux entreprises (consulaires, organisations professionnelles), 69% vers des professionnels du secteur marchand (banquiers, comptables, juristes…), 55% vers les services publics, 36% vers la famille/les amis, 35% vers les réseaux spécialisés dans la création d’entreprise.

 

La relation à la banque (autre élément nouveau)

La rencontre du banquier se fait plutôt irrégulièrement (62%), notamment quand il y a « projet » précis (43%), ou « quand vous n’avez pas le choix » (19%) ; par contre 71% ont « plutôt plaisir à rencontrer leur conseiller bancaire ».

38% estiment que les banques ne les accompagnent pas assez dans leur développement, mais 64% de celles qui sont en situation stable estiment que le conseiller les accompagne suffisamment.

Les femmes se perçoivent moins bien accompagnées par leur banque dans les domaines retraite et transmission, mais bien mieux en ce qui concerne les placements, les financements et l’évaluation de la solidité financière des partenaires de l’entreprise ; de fait la constitution d’une retraite et la protection sociale sont des préoccupations très fréquentes, plus que profiter des opportunités fiscales ; de fait encore, les femmes aimeraient en ce qui concerne la transmission de leur entreprise (une préoccupation toutefois minoritaire, sans doute du fait de l’âge de la dirigeante), trouver appui pour la recherche de repreneur et pour le montage fiscal, juridique et financier.

 

Pour financer leur développement, 86% des femmes privilégieraient le prêt classique au lieu du recours à des investisseurs, mais 55% priorisent l’autofinancement pour des dépenses d’équipement, contre seulement 29% le recours au crédit pour ne pas toucher à leurs fonds propres, et 10% à la location de biens. En cas de recours à un financement bancaire, les ¾ ne solliciteraient que leur banque.

 

Pour financer leur trésorerie, 47% auraient recours au financement bancaire, 43% à leur épargne personnelle et 5% à celle de proches.

Quant aux excédents de trésorerie, 42% les placent (dont 32 sur des comptes d’épargne disponibles) et 33% les laissent sur des comptes courants ; en fait 71% souhaitent des placements surs, même s’ils ne sont que faiblement rémunérateurs (11% accepteraient une petite part de risque).

 

 

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