Archives mensuelles : mars 2013

L’intermédiation financière et l’accompagnement proposés par France Active conduisent à des taux de pérennité élevés et au développement de l’emploi

Une enquête téléphonique a été menée auprès d’un échantillon représentatif des entreprises accompagnées et financées par France Active en 2009, auprès de 350 TPE (12 % des TPE) et 190 entreprises solidaires (25 % des entreprises solidaires) entre le 4 et le 24 avril 2012 par un prestataire spécialisé dans les études téléphoniques (A2S Communication).

 

France Active, ce sont 133 lieux d’accueil en France et 300 experts ; France Active s’appuie sur un réseau de 40 structures de proximité présentes appelées Fonds territoriaux.

 

Les créations et créateurs de TPE tout d’abord

83% des créateurs étaient au chômage au moment de la création (33% pour l’ensemble des créateurs français selon SINE 2010), dont 6% dans le cadre d’un chômage de courte durée et 22% de plus d’un an ; 8% venaient du salariat (32% dans SINE).

37% sont issus de l’enseignement supérieur (43% dans Sine), nettement moins que pour l’ensemble de créateurs en ce qui concerne le bac+5 (9 contre 17%) ; 32% sont de niveau BEP/CAP, nettement plus que dans Sine (21%).

47% étaient des créatrices (30% seulement dans Sine) ; France Active gère pour le compte de l’État le seul dispositif national en faveur de la création d’entreprise par les femmes (le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femme).

58% de l’activité du réseau France Active est localisé dans des communes de moins de 10 000 habitants (39% dans Sine).

En quelques mots : nettement plus de chômeurs, de femmes et de créateurs en petite ville que pour l’ensemble des créations.

 

L’intermédiation bancaire de France Active permet d’accéder à un crédit bancaire dans de bonnes conditions : taux d’intérêts raisonnables (78% des crédits professionnels étaient à des taux inférieurs à 5%), limitation du recours aux cautions solidaires (68 % des prêts garantis par France Active ont été octroyés sans caution personnelle du créateur ou de son entourage).

Parmi les créateurs interrogés, 58% n’avaient pas présenté leur projet à une banque ou avaient essuyé un refus avant de contacter France Active.

Trois ans après le financement, 93% des créateurs ont toujours recours à la même banque et 60% estiment avoir construit une relation de qualité avec leur partenaire bancaire.

 

78% des entreprises financées sont encore en activité 3 ans après leur création, contre 66% pour l’ensemble des créateurs ; à situation égale selon Sine, les entreprises non bancarisées sont pérennes à 64 %, celles qui ont eu accès au crédit bancaire à 72 %.

Parmi les entrepreneurs qui ont cessé leur activité, la grande majorité (80%) l’a fait pour des raisons économiques. La moitié des dirigeants a retrouvé un emploi ou une activité par la suite.

Plus de 88% des créateurs accompagnés par France Active sont aujourd’hui en activité.

 

 

Les TPE ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 44% sur la période ; 82% étaient excédentaires fin 2011.

Par ailleurs, au cours de leurs trois premières années d’existence, 40% ont eu à financer des projets d’investissement ; parmi celles-ci, 40% ont eu recours à un deuxième emprunt bancaire.

40% des entrepreneurs avaient procédé à un recrutement au cours des trois premières années d’existence de leur entreprise avec en moyenne 2,5 emplois ; en isolant les créations ex nihilo (75 %), ce sont 2,8 emplois qui ont été créés en 3 ans, contre 1,6 en moyenne France. ¼ des entreprises qui emploient plus de deux salariés envisagent de recruter dans les 6 mois à venir contre 8% des TPE employeuses en France.

3 ans après leur création, 20% des entreprises interrogées estiment avoir des besoins d’accompagnement pour développer leur entreprise.

 

Le financement des entreprises solidaires

 

Chaque année, les équipes du réseau France Active accueillent et orientent plus de 2 600 entrepreneurs sociaux et solidaires dans leur projet de création, de reprise ou de développement d’entreprise. Parmi eux, 1 000 structures bénéficient de financement solidaire.

Outre le secteur de l’insertion par l’activité économique, qui représente un tiers de son activité de financement des entreprises solidaires, le réseau finance largement les structures porteuses d’utilité sociale dans le domaine de la culture, des services à la personne ou encore de l’éducation populaire.

 

En 2011, 2/3 des entreprises de l’échantillon étaient excédentaires à la fin de l’année et sont parvenues à consolider leur modèle économique ; la proportion des structures au modèle économique stable est passée de 34 à 43% entre 2009 et 2010. De même, 56% des structures déficitaires en 2009 ont retrouvé une rentabilité positive en 2010.

 

En 2009, l’activité de financement des entreprises solidaire a favorisé la création ou la sauvegarde de 13 742 emplois, dont 47 % pour des personnes en difficulté.

Dans les trois années qui ont suivi le financement de France Active, plus de la moitié (53%) des entreprises solidaires de l’échantillon ont crées de nouveaux emplois, correspondant à une augmentation de 10 % au global.

Plus de la moitié (57%) déclarent vouloir recruter certainement ou probablement dans les 6 mois à venir. Cette proportion s’élève aux 2/3 pour les entreprises solidaires ayant moins de 5 ans d’ancienneté.

 

Au global ce sont 29 000 créés ou consolidés, 6 145 structures accompagnées et financées et 218M€ de concours financiers mobilisés.

 

SOMMAIRE

Le Conseil régional Rhône-Alpes réunissait les acteurs de créafil le 15 mars 2013, et révélait à cette occasion l’opinion de ces acteurs sur créafil

Un sondage du réseau Créafil, regroupant 194 réponses, dont 60% émanaient de techniciens de l’accompagnement et 25% de techniciens des collectivités locales.

 

Tout d’abord les atouts exprimés :

En premier lieu, une connaissance améliorée des opérateurs, et des services que chacun apporte ; en second, une amélioration pour les créateurs (parcours plus facile, amélioration de la lisibilité, meilleur accès pour tous), mais cette amélioration porte moins sur l’anticipation des besoins ou l’accès au financement ; enfin un atout tout aussi important pour les territoires en ce qui concerne le maillage des opérateurs et l’amélioration des réponses aux besoins des territoires, sans toutefois contribuer nettement à l’attractivité du territoire, ou à améliorer l’optimisation des moyens.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

LES ATOUTS pour les opérateurs

La connaissance mutuelle de leurs services respectifs pour les opérateurs

87

47

10

L’enrichissement mutuel (co-construction de prestations, etc.)

79

30

20

       

LES ATOUTS pour les porteurs de projet/créateurs

L’amélioration du parcours

80

25

20

La lisibilité des prestations mobilisables à chaque phase de la création

74

28

24

Un meilleur accès à la création d’entreprise pour tout type de public

66

22

31

L’amélioration de l’anticipation des besoins des créateurs

59

14

39

Une amélioration du financement des jeunes entreprises

44

10

54

LES ATOUTS pour les territoires

Un meilleur maillage par les opérateurs

85

44

15

Une amélioration des réponses aux besoins des territoires

69

13

29

L’attractivité du territoire

56

16

43

Une économie/optimisation des moyens

52

10

47

Les freins ne tiennent pas à d’abord l’implication dans le projet, mais à un manque de moyens pour bien le conduire. Noter toutefois que 27% ont constaté un désengagement d’acteurs et 15% une perte de sens (« tout à fait ») ; l’essoufflement est par contre important ; la région, est par ailleurs perçue très majoritairement comme un levier pour cette action qu’elle a voulue.

Noter aussi que les moyens consacrés sont estimés très insuffisants ; la complexité du projet (tant dans l’animation que sur le découpage territorial) éclaire les freins qui viennent d’être décrits.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

FREINS quant à l’implication dans le projet

La perte de sens

43

15

55

Le désengagement de certains acteurs

62

27

36

L’essoufflement

71

27

27

FREINS quant aux moyens consacrés au projet

L’investissement demandé en temps (réunions, etc.)

83

52

16

Le manque de moyens financiers

73

37

25

Le manque de moyens humains

65

29

31

FREINS inhérents au type d’action

La complexité de l’animation

76

37

24

Les périmètres d’intervention des réseaux territoriaux

59

30

40

Les très fortes attentes exprimées confortent le grand intérêt porté au projet, sans en changer les lignes directrices et la forte implication des acteurs pour cette action et pour les créateurs d’entreprise.

Classement par ordre décroissant des réponses « tout à fait »

Oui

Dont tout à fait

Non

En direction de la dynamique de création

Une optimisation du parcours créateur

93

75

15

Des réponses plus adaptées aux besoins des créateurs et des territoires

88

63

9

Une augmentation du nombre de projets de création financés et accompagnés

72

46

26

Une amélioration de la pérennité à 5 ans des entreprises

73

45

23

Un plus grand dynamisme entrepreneurial

71

41

27

En direction du réseau et des territoires

Une meilleure articulation des prestations entre opérateurs

95

69

4

Une amélioration de la circulation des flux de créateurs entre opérateurs (du 1er contact au financement et autres services disponibles)

89

60

8

Un renforcement des échanges entre collectivités et opérateurs de l’accompagnement

84

48

13

 

SOMMAIRE

9% des créations de 2006 ont cessé dans leur 1ere année d’activité, 12% dans leur 2éme année et 17% pendant leur 3éme année ; 66% sont toujours en activité 3 ans après leur démarrage

 APCE source SINE/INSEE

Rappelons que l’on parle ici de cessation « administrative » qui ne signifie pas pour autant échec « économique » ; les cessations peuvent aussi provenir d’une cession de l’entreprise, d’une location-gérance ou de raisons d’ordre personnel (problèmes de santé, retour vers le salariat, création d’une autre entreprise, raisons familiales…) ; il peut aussi s’agir de création pour une durée limitée dés la départ (11% des créations), auquel cas le taux de pérennité à 3 ans devient 69%… ; rappelons enfin que cessation ne signifie pas défaillance.

 

Sept facteurs principaux influencent la pérennité des entreprises :

 

1 les secteurs d’activité :

Bien plus que les activités elles-mêmes, ce sont davantage leurs modalités d’accès et les barrières à leur entrée qui sont à l’origine de la différence de pérennité ; certaines sont plutôt réglementées ou nécessitent une formation spécifique telles :

*Les activités libérales réglementées, où la création d’entreprise est une modalité « classique » de la pratique avec des taux de pérennité élevée (activités juridiques ou comptables, vétérinaires, médecins et dentistes, infirmières, activités d’architecture et d’ingénierie) ; la pérennité est comprise entre 76 et 94%.

*Les activités nécessitant la maîtrise d’un métier technique ; les conditions de diplôme et/ou d’expérience professionnelle de métiers souvent artisanaux avec notamment les commerces de bouche (boulangers, charcutiers, pâtissiers), les coiffeurs, la réparation automobile et la construction (pérennité de 65 à 81%)

* Les activités ayant une réglementation professionnelle complexe, imposant par exemple, la justification d’une garantie financière ou des conditions d’honorabilité professionnelle et de capacité financière (activités financières, immobilières, de transports) avec des taux de 64 à 73%.

*Ces activités s’opposent à celles de marché ouvert et à forte concurrence du fait de leur facilité d’accès avec des taux de 45 à 58% pour le commerce de détail (dont éventaires et marchés, vente sur internet), les activités de gardiennage, les activités de location de biens personnels et domestiques.

 

2 L’expérience et la formation du nouveau dirigeant

*En ce qui concerne la formation initiale, les dirigeants non diplômés enregistrent une pérennité peu élevée (58%), contrairement aux diplômés de l’enseignement supérieur (71%), notamment les titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3 ou plus, ainsi que les titulaires d’un diplôme dans le domaine des professions sociales et santé (respectivement 76 et 78%).

*La qualification professionnelle préalable est un autre élément discriminant : les dirigeants ayant la qualité de cadre sont 72% à pérenniser contre 63% pour les techniciens, employés, ouvriers.

* La connaissance du métier pratiqué est un autre atout : ceux qui pratiquent une activité identique ont un taux de 68%, qui monte à 71% pour ceux qui affichent une expérience de plus de 10 ans, contre 64% pour ceux qui n’ont pas ce type de pratique.

* Les dirigeants, qui le sont aussi dans une autre entreprise, font état d’un taux de 74%

 

3 La situation du créateur au démarrage : les créateurs en activité professionnelle juste avant la création, enregistrent de meilleurs taux (71%), que les chômeurs de courte durée (65%), de longue durée ou les « inactifs » (60 et 59%).

 

4 L’ampleur du projet dés le démarrage : plus les capitaux réunis au démarrage sont importants, plus le taux de pérennité est élevé :

 

Moins de 8 000€

De 8 à 16 000€

De 16 à 80 000€

De 80 à 160 000€

Plus de 160 000€

Taux de pérennité à 3 ans

61

67

72

79

85

5 les appuis financiers : le recours au prêt bancaire exigeant une préparation rigoureuse du projet conduit à des taux de 71% (73 si le crédit est fait à l’entreprise et 68% s’il est fait au dirigeant) ; les entreprises ayant bénéficié d’un apport en capital d’autres sociétés affichent un taux de 78%.

 

6 le recours au conseil : les dirigeants qui codirigent avec des associés enregistrent une pérennité plus élevée (74 %) que ceux qui dirigent seuls leur entreprise (64%).

 

7 Ceux qui disent avoir reçu l’appui d’un spécialiste /expert pour la mise en place du projet (un propos trop insuffisant pour juger du type de conseil), ou encore ceux qui sont soutenus par leur entourage professionnel, enregistrent une pérennité de 69 à 72% contre 64% pour les autres.

 

Ajoutons que certaines caractéristiques sont peu favorables :

*les moins de 25 ans (taux de 50%) contre 63 à 70% pour les autres tranches d’âge

* Les dirigeants de nationalité étrangère (53%, dont 58 pour ceux de l’Union européenne et 47% pour les autres nationalités)

 

Les entreprises de la génération 2006 enregistrent un taux de pérennité au troisième anniversaire similaire à celui des entreprises de la génération 2002 (66 %).

Des différences sont toutefois observables en ce qui concerne les secteurs d’activité : les services aux personnes connaissent des taux en baisse (65 contre 71%), l’industrie (64 contre 69 %), les activités immobilières (64 contre 68 %).

 

SOMMAIRE

Artisanat Poitou-Charentes et les TIC

Les CMA de cette région recensent 31 979 entreprises, 66 665 salariés, 2 145 créations ou reprises d’entreprise au 1er semestre 2012 dont 941 auto-entrepreneurs (et 191 cessations d’auto-entrepreneurs) et seulement 78 EIRL.

 

Dans les entreprises en activité, 77% sont des hommes (94% dans la construction, 91% dans le travail des métaux, mais 30% dans le textile/habillement/cuire et 55% dans les services aux personnes) ; toutefois les créations/reprises par les femmes montent en puissance au 1er semestre 2012 avec 28% de femmes (notamment du fait de l’auto-entrepreneuriat)

 

Un tiers des chefs d’entreprise ont entre 45 et 54 ans et un sur cinq a 55 ans ou plus ; la moitié des artisans a plus de 45 ans.

 

45% déclarent disposer d’un site internet ; Parmi les raisons évoquées par les artisans pour justifier la création de leur site : avoir un site vitrine, augmenter la notoriété de l’entreprise et augmenter l’aspect commercial (un peu plus de 20% pour chaque item).

Pour la moitié, internet apporte des clients ; 22% réalisent au moins 5% de leur chiffre d’affaires en ligne

Dans 95% des cas, la somme dédiée à la création du site internet de l’entreprise est inférieure à 3000€ (dont 62% moins de 1 000€). Dans 65% des cas, le site a été crée par un professionnel, et 20% en interne ou avec l’entourage (en famille…)

Pour les entreprises interrogées qui ne disposent pas de site internet, la 1ère raison évoquée (35%) est l’inutilité de l’outil, puis le manque de temps (22%) et le coût trop élevé (21%). Ils sont cependant près de 29% à être intéressés par la création d’un site internet.

 

SOMMAIRE

Les femmes créatrices choisissent davantage le statut d’auto-entrepreneur notamment en Bourgogne

 Insee Bourgogne en partenariat avec la Préfecture de Région, la Délégation Régionale au Droit des Femmes qui paraîtra fin juin 2013

 

L’entrepreneuriat féminin représente 32% des créations d’entreprises (29% en 2009). Entre temps, le statut d’auto-entrepreneur a été instauré. En 2010, deux femmes sur trois optent pour ce régime simplifié.

 

Les activités choisies par les femmes restent très sexuées : coiffure, soins de beauté, design, soutien de bureau ou encore infirmières et sages-femmes qui se mettent à leur compte. Dans l’industrie et la construction, les femmes sont pratiquement absentes.

 

Les femmes mobilisent peu de capitaux pour lancer leur entreprise. Les 3/4 des auto-entrepreneuses investissent moins de 2 000 €, la moitié démarre sans moyen financier.

Les capitaux investis dans les entreprises classiques sont plus élevés : plus de 16 000€ pour 40% des femmes et 47% des hommes, un montant qui dépend fortement du secteur d’activité et du statut juridique de la création.

 

Les plus jeunes femmes, se tournent massivement vers l’auto-entreprise (80% des créations par les femmes), comme les plus âgées (76%), alors qu’entre 25 et 45 ans (60%), elles sont plus nombreuses à opter pour l’entreprise classique.

 

SOMMAIRE

Les indépendants ont reçu davantage de donation de leur famille que les employés/ouvriers. Devenus retraités, ils font aussi plus souvent donation que l’ensemble des salariés retraités.

 Près de 15 000 ménages ont répondu à l’enquête Patrimoine 2010, les héritages et donations entre conjoints ont été exclus de l’analyse, car ils sont fortement sous-déclarés ; ces chiffres ne couvrent pas la totalité du patrimoine transmis dans l’année car seules les successions, dont le patrimoine net taxable est supérieur à 50 000 euros, doivent être déclarées ; on dira qu’un ménage a reçu un héritage ou une donation si la personne de référence ou le conjoint déclare en avoir été bénéficiaire.

Tout d’abord un cadrage général, avant d’aborder ce qu’il en est des indépendants: le patrimoine d’un ménage est constitué par la somme de tous les biens qu’il possède, qu’ils soient d’ordre financier, immobilier, professionnel ou matériel. La transmission du patrimoine peut intervenir soit du vivant des personnes, via une donation reçue (ménage donataire), soit après leur décès, via un héritage (ménage d’héritier). La transmission du patrimoine professionnel étant un élément important pour eux, les ménages d’indépendants ou d’agriculteurs ont plus souvent bénéficié d’un héritage ou d’une donation que les autres.

 

Début 2010, le patrimoine médian des ménages dont la personne de référence ou le conjoint déclare avoir perçu un héritage au cours de leur vie, s’élève à 241 000€, et celui des ménages qui déclarent avoir reçu une donation à 274 700€ ; à titre de comparaison, il est de 150 200€ pour l’ensemble des ménages vivant en France.

Les ménages qui déclarent avoir perçu une donation ou un héritage disposent en moyenne de revenus plus élevés. Ainsi, le revenu disponible moyen en 2009 des ménages d’héritiers s’élève à 37 800€, celui des ménages donataires à 42 400€, contre 33 200€ pour l’ensemble des ménages

La nature des donations et héritages est de 2 types principaux, de l’argent et de l’immobilier :

 

Logement, terrain

Argent

Valeur mobilière, assurance vie

Biens à usage professionnel

Autres

Donation

56

48

3,5

4,3

3,1

Héritage

59

53

10

2,9

8,2

Pour plus de quatre donations sur cinq, les donateurs sont les parents et 9% d’entre elles proviennent des grands-parents. Les héritages (hors héritages entre conjoints) proviennent du décès d’un des parents dans 83% des cas, et d’un des grands-parents (dans 8% des cas).

 

Pour quatre ménages sur cinq ayant versé une donation, la personne de référence était à la retraite au moment de l’enquête. Les ménages donateurs disposent en général d’un patrimoine élevé : la moitié d’entre eux détiennent plus de 273 700€ de patrimoine brut Le niveau de vie des ménages ayant versé une donation est en moyenne 1,5 fois plus élevé que le niveau de vie moyen de l’ensemble des ménages. La fiscalité influe sur le choix de transmettre de son vivant, tout comme l’altruisme alors que la peur du risque freine.

Ceux qui ont reçu des donations sont 29% à avoir moins de 40 ans, 41% entre 40 et 49 ans et 30% plus de 60 ans. Les donateurs sont âgés pour 83% de plus de 60 ans (dont 56% plus de 70 ans).

Par ailleurs, plus on est diplômé, plus on bénéficie de donation.

 

Qu’en est-il des indépendants ? Ont-ils plus que les autres reçus des donations, voire des héritages ? Font-ils plus de donations (notamment à leurs enfants) que les autres CSP ?

 

Les indépendants (agriculteur, artisan, commerçant, profession libérale, chef d’entreprise) ont, comme les cadres et les professions intermédiaires, reçu davantage de donation que les employés et ouvriers, alors que nombre d’entre eux viennent aussi de famille employé et ouvrier (ce qui laisserait entendre un effort plus marqué des familles pour aider leur descendant devenu indépendant ?).

Hors les agriculteurs, les plus pourvus en donation, les professions libérales sont très proches des cadres et les artisans, commerçants, chefs d’entreprise très proches des professions intermédiaires.

La situation diffère quant à l’héritage reçu, les artisans, commerçants, chefs d’entreprise ayant moins reçu que les autres indépendants, en proximité des professions intermédiaires, employés et ouvriers.

 

Les indépendants font par ailleurs plus fréquemment des donations que les autres CSP.

En ce qui concerne les retraités donateurs, les donations sont bien plus fréquentes chez les agriculteurs et les autres indépendants que pour l’ensemble des salariés retraités, ce qui laisse entendre des patrimoines nettement plus importants :

 

Ensemble des

Ménages (1)

Ménages ayant

reçu en donation (2)

Coeff

(2)/(1)

Ménages ayant reçu

en héritage (3)

Coeff

(3)/(1)

Ménage ayant fait

Donation (4)

Coef

(4)/(1)

Agriculteur

1,4

3,3

2,4

1,4

1,0

1,2

0,86

Cadre

9,5

15,8

1,7

9,0

0,95

3,7

0,39

Profession libérale

1,4

2,3

1,6

2,1

1,5

1,4

1,0

Profession intermédiaire

14,7

19,0

1,3

9,8

0,67

3,2

0,22

Artisan, commerçant,

chef d’entreprise

5,2

6,1

1,2

3,8

0,73

3,3

0,63

Employé

12,5

10,6

0,85

7,7

0,62

2,7

0,22

Ouvrier qualifié

10,8

8,2

0,76

6,6

0,61

1,5

0,14

Ouvrier non qualifié

4,9

2,2

0,45

2,3

0,47

0,9

0,18

               

Agriculteur retraité

2,1

3,6

1,7

3,8

1,81

11,3

5,4

Artisan, commerçant…

Profes libérale retraité

7,3

7,9

1,1

15,3

2,10

25,5

3,5

Salarié retraité

25,2

18,7

0,74

34,9

1,39

42,1

1,7

Autre inactif

5,0

2,4

0,48

3,3

0,67

3,3

0,67

 

SOMMAIRE

Les entreprises indépendantes, 98% des entreprises (en hausse de 30% depuis 1995) occupent 37% de l’emploi salarié ; parmi ces indépendantes, ce sont les sans salarié et les moins de 5 ans qui contribuent le plus à l’emploi salarié, alors que les autres détruisent de l’emploi.

Les entreprises indépendantes (2,26 millions sont composées sur le plan juridique d’une seule unité légale) constituent l’écrasante majorité des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières (98%) face aux 42 000 entreprises englobant plusieurs unités légales liées entre elles (groupes). Elles ne représentent toutefois que 37% de l’emploi salarié, mais 74% de ces emplois parmi les petites et moyennes entreprises.

 

De 1995 à 2009, le nombre d’entreprises indépendantes a augmenté de plus de 30% (intégrant les auto-entrepreneurs de 2009) ; en moyenne, sur 100 entreprises indépendantes et actives une année donnée, 11 ont été créées dans l’année et 9 ont cessé leur activité l’année suivante. Seules 80 existent au cours de l’intégralité de deux années consécutives.

 

Le nombre d’entreprises indépendantes a le plus augmenté (+ 65%) dans les services : le taux annuel de création y est particulièrement élevé (près de 13%) et dépasse largement celui des cessations. À l’inverse, il a très peu évolué dans l’industrie (+ 3%), secteur où les créations sont les moins fréquentes (moins de 8%), même si les cessations y sont aussi plus rares.

Ces créations ou cessations apparentes, appréhendées à partir des immatriculations dans le répertoire national d’entreprises Sirene, correspondent parfois à de simples modifications juridiques ; dans les entreprises indépendantes, toutefois, ces cas de fausses créations ou cessations sont marginaux.

Le risque de cessation évolue avec l’âge de l’entreprise

La première année apparaît comme celle d’un « état de grâce » ; les chances de survie y sont meilleures que dans les deux ans qui suivent, au cours desquels elles se dégradent continûment.

À l’issue de cette délicate deuxième phase, le risque de cessation diminue régulièrement, sous deux effets convergents ; l’entreprise développe son expérience, améliore sa connaissance des marchés, étend son réseau et les entreprises les plus fragiles ont disparu.

Vers la dix-huitième année d’activité, le taux de cessation recommence à s’élever (départ en retraite notamment dans les entreprises individuelles).

Plus l’entreprise est petite à la création, plus il est probable qu’elle conserve le même nombre de salariés ; sur la période 1995-2009, 78% des entreprises sans salarié n’ont pas connu de hausse en nombre de salarié, 58 % des entreprises indépendantes de 1 à 4 salariés contre 8 % de celles de 50 salariés et plus.

Période moyenne

1995-2009

% en début d’année

% des entreprises en n+1

Nbre d’emploi salarié en milliers

Dans l’ensemble

des indépendantes

Dans l’emploi

total

Ayant cessé

Effectif stable

Effectif en baisse

Effectif

en hausse

Dans les

cessations

Dans les

pérennes

Total

100

100

9

63

12

10

-240

284

                 

Sans salarié

50

0

12

78

0

10

0

306

1 à 4 salariés

34

23

6

58

19

17

-78

30

5 à 9 salariés

10

22

4

40

30

26

-52

-10

10 à 49 salariés

5

36

3

24

37

36

-68

-16

50 salariés et plus

1

19

4

8

45

43

-42

-26

                 

Moins de 5 ans

40

25

10

62

10

18

-74

247

Plus de 5 ans

60

75

8

65

13

14

-167

38

Lecture : Les entreprises sans salarié sont 50% des entreprises indépendantes ; en cours d’année, 12% ont cessé ; en fin d’année, 78% n’ont toujours pas de salarié, alors que 10% ont embauché contribuant à la création de 306 000 postes de salariés.

 

Toutefois, ce sont les nouvelles entreprises et les plus petites qui ont le plus apporté d’emplois salariés (respectivement 173 000 pour les moins de 5 ans d’ancienneté et 306 000 pour les sans salarié). Au total, les entreprises avec salariés perdent d’une année sur l’autre en moyenne près de 262 000 emplois, alors que les entreprises initialement sans salarié créent en moyenne 306 000 emplois, permettant un solde de + 44 000 emplois par an pendant cette période.

 

SOMMAIRE

L’analyse des créations d’entreprise dans 8 pays fait apparaitre beaucoup de points communs, en ce qui concerne les flux des créations et le profil des créateurs

La qualité de l’information repose sur l’analyse des rédacteurs ; certains sont manifestement plus à l’aise avec le thème traité ou ont plus facilement recueilli les informations.

Cette analyse traite des caractéristiques de la création d’entreprise ; la prochaine lettre mensuelle traitera des politiques à la création d’entreprise de ces différents pays.

Le tome 4 du rapport comporte 8 analyses de pays, auxquels j’ajoute ici la France. Le tableau ci-dessous reprend les grandes données, plutôt comparables, pour les pays dont les informations sont suffisantes, et au premier abord, fiables ; sont exclus la Belgique, et Israël ; en ce qui concerne l’Italie, certaines données posent problème.

Les données sont le plus souvent trop imprécises, trop peu nombreuses, trop peu analysées pour permettre une vraie comparaison : certaines peuvent inclure l’agriculture/forêt/pêche, d’autres pas ; les effectifs ne précisent jamais si les dirigeants sont inclus ou non (notamment pour les solo ou ceux en entreprise individuelle).

Ceci étant, on observe une nette différence dans les taux de création pour 10 000 habitants avec les USA (où toutefois seulement la moitié des créateurs disent tirer principalement leurs revenus de leur création d’entrepris, donc proche de nos auto-entrepreneurs) ; il en est de même pour la création d’emploi et l’effectif moyen, l’un et l’autre par ailleurs très insuffisamment renseignés ; les autres données sont plutôt proches,notamment l’importance des entreprises individuelles, celle des femmes, l’importance de l’enseignement supérieur dans la formation initiale, les taux de pérennité à 3 et 5 ans, le fait de disposer de peu de capitaux et les petits chiffres d’affaires au démarrage.

 

Les pays sont classés par ordre décroissant de taux de création pour 10 000 habitants :

 

USA

France

Espagne

Suède

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Nbre de créations 2010 ou 2011

7 468 000

550 000

331 264

67 000

391 310

417 000

235 135

Nbre de création

Pour 10 000 hab

240,7

85

71,7

70,7

64,3

51

37,3

% d’entreprise individuelle

 

71

64

68

65

80

21

% d’entreprise sans salarié

91

95

77

   

65

 

% de femme

38

32

30 à 40

32

26

30

30

Formation

53% Ens supérieur

40% Ens supérieur

40% Ens supérieur

47% Ens Supérieur

 

44% Ens professionnel

 

Créateur immigré

28

10

   

13

35

 

Taux pérennité à 3 ans

 

66

65

62/68

62/65

66

63

Taux pérennité à 5 ans

 

50

50

 

50,5

 

44

Nbre emplois crées au démarrage

3 000 000

485 000

 

29 612

369 763

582 000

 

En ce qui concerne la France, si l’on exclue les auto-entrepreneurs, régime inconnu dans les autres pays européens, la France serait au même niveau que le Royaume-Uni, c’est-à-dire assez peu de créations d’entreprise par habitant. La création d’emploi y est plus modeste que dans les autres pays européens ; les chômeurs y sont nettement plus nombreux qu’en Suède par exemple (ou en Espagne en 2010). Noter aussi le poids des créateurs immigrés aux USA, en Allemagne, nettement plus important qu’en France et celui des plus de 55 ans plus nombreux aux USA ; des tendances pour l’avenir ?

 

ETATS-UNIS

 

En 2011, on dénombre 688 000 créations d’entreprises avec salariés, 6 780 000 créations d’entreprises indépendantes ; concernant les entreprises avec salariés, on observe une augmentation importante sur la période 1997-2007 (590 644 créations en 1997, 668 395 créations en 2007 et 688 000 en 2010).

De 1996 à 2007, le taux de disparition des entreprises employeurs est inférieur au taux de création (sauf en 2002, perte nette de 17 140 entreprises) ; en 2007, dernière année disponible dans l’étude de la SBA, on compte 592 410 cessations d’activité pour 668 395 créations, soit un solde net positif de 75 985 entreprises. Sur la période 1996-2007, le nombre moyen annuel de cessation d’activité s’élève à 554 142.

 

21% des créateurs d’entreprise affirment n’avoir recours à aucun capital extérieur pour démarrer leur activité ; parmi les entreprises ayant nécessité des apports financiers, 31% affirment avoir démarré leur activité avec moins de 5 000 dollars, quand 1,5% affirme avoir eu besoin d’un million de dollars minimum.

 

Parmi les petites entreprises basées à domicile, 57% déclarent moins de 25 000 dollars annuels de chiffre d’affaires, et 7% plus de 250 000 dollars.

 

Les formes d’entreprises les plus couramment utilisées sont la Sole Proprietorship (équivalent de l’entreprise unipersonnelle), très répandue et facile à créer, l’enregistrement de l’entreprise n’est même pas nécessaire), la Limited Liability Partnership (pour les cabinets juridiques, comptables ou autres activités libérales) et la C Corporation (équivalent de la Société Anonyme française). Enfin, seules 2,1% des entreprises créées en 2011 l’ont été sous la forme franchise.

 

38% sont crées par des femmes.

28% des créateurs sont diplômés de l’enseignement supérieur, auxquels il faut ajouter 25% qui ont suivi des cours à l’université sans y être diplômé ; 29% ont uniquement terminé le lycée ; 18% n’ont pas été au lycée.

Les 20/34 ans sont les plus représentés parmi les créateurs d’entreprise avec un total de 29% ; 22% ont 35/44 ans, 28% ont 45/54 ans, et les 55/64, 21%.

60% des entreprises créées en 2011 l’ont été par des entrepreneurs se définissant comme « White » et 40% par des personnes de couleur (24% en 1996) : 23% par des « Latinos » ; 9% par des « Blacks » et 5% par des « Asians ».

De 1996 à 2011, le profil des créateurs d’entreprises a beaucoup évolué, avec le rôle prépondérant des « Latinos »  (10,5% en 1996, 23% en 2011) ; il en est de même des 55/64 ans (14% en 1996 contre 21% ou encore des créateurs issus de l’immigration (14 contre 28%).

 

Une étude du United States Census Bureau révèle également que 50,5% des créateurs d’entreprises considèrent leur entreprise comme leur source principale de revenu (69% pour les créateurs de sociétés avec employés ; 43% pour les créateurs de sociétés sans employé) ; 63% des créateurs déclarent également travailler plus de 40 heures par semaine pour leur entreprise.

 

Enfin, la répartition géographique des créations d’entreprises par Etat montre de fortes disparités nationales ; le taux de création d’entreprise (nombre de créations d’entreprise sur population adulte) a diminué dans tous les Etats à l’exception des Etats du Nord-est ; Les Etats de la côte Ouest affichent toujours les taux les plus élevés tandis que les Etats du Centre et du Midwest affichent les taux les plus bas.

 

Selon la Maison Blanche, la totalité de la création nette d’emploi depuis les années 1980 provient des petites entreprises nouvellement créées (les grandes entreprises détruisant autant d’emplois qu’elles en créent). Les startups américaines comptent pour près de 3 millions de nouveaux emplois chaque année ; cependant le nombre moyen de l’effectif diminue (3,5 dans les années 1980, 3 dans les années 1990 et seulement 2,6 dans les années 2000). En 2007, seules 4,4% employaient plus de 20 personnes.

Les jeunes entreprises ont un taux de croissance des effectifs nettement supérieur aux entreprises plus anciennes : les entreprises créées il y a moins d’un an ont un taux de croissance de 15% alors que les entreprises les plus âgées, 4% (survivantes après 29 ans d’existence).

 

En contrepartie, les entreprises les plus jeunes enregistrent un taux de perte d’emploi lié aux cessations d’activité beaucoup plus fréquentes que les entreprises anciennes (19% contre 4%). Chaque année la perte est de 12,5% des effectifs des entreprises âgées de 3 ans, mais les entreprises survivantes affichent un taux de croissance de 7%. On observe encore une perte annuelle de seulement 7,5% des effectifs des entreprises âgées de 5 ans, mais une croissance de moins de 6% des effectifs des entreprises survivantes.

En termes de chiffre d’affaires, il n’y a pas de données précises.

 

Espagne

 

331 264 créations d’entreprises en 2011, en chute au regard de la période 2006-2008 (417 500 en moyenne), rejoignant le niveau 2002-2003 (moyenne de 338 400).

77% (71% entre 2001 et 2004) n’ont pas de salarié au démarrage et 21% (27,8% entre 2001 et 2004) de 1 à 5 salariés ; en nette chute pour les 6 salariés et plus (2,6% contre 4,5%) ; la taille moyenne est de 3,26 personnes par entreprise.

64% sont crées sous forme individuelle et 25% en SARL. Noter que 62,5% exercent leur activité à temps plein.

24% viennent du chômage (14% en 2010).

Si 40% au démarrage sont le fait de femmes, elles ne sont plus que 30%, quelques années après.

En 2011 toujours, 9% sont le fait de moins de 25 ans, 67% de 25 à 44 ans, 18% de 45 à 54 ans et 6% au-delà, avec une moyenne d’âge de 37 ans.

40% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 20% du premier cycle), 28% des « sans diplôme » ou de niveau enseignement primaire, 21% de la formation professionnelle et 11% du secondaire.

Le revenu tiré de leur entreprise est pour une majorité au plus égal à 30 000€ (17% moins de 10 000€, 27% de 10 à 20 000€, 24 de 20 à 30 000€) ; 1/3 dispose d’un revenu supérieur à 30 000€ (13% de 30 à 40 000€, 11% de 40 à 60 000€ et 9% au-delà).

L’année de création de l’entreprise est celle au cours de laquelle se produit le plus de fermeture avec un taux de survie inférieur à 85%. A noter qu’après 3 ans, il reste en moyenne 65% des entreprises créées. Ce chiffre tombe à environ 50% au bout de 5 ans.

Par contre, on ne dispose pas, à 3 ans, de données sur le nombre d’emplois créés et les chiffres d’affaires.

 

SUÈDE

 

Le nombre annuel de créations d’entreprises a été de 57 350 en moyenne entre 2006 et 2010. Le niveau de création a atteint en 2010 un pic avec près de 67 000 nouvelles entreprises, ce qui correspond à une augmentation de plus de 70% par rapport au niveau enregistré en 2000 et de 50% par rapport au niveau de 2006.

Selon SCB, homologue suédois de l’INSEE, il existe 1 037 000 entreprises recensées en 2011, dont près de 76% sont des entreprises individuelles (avec une seule personne), et seulement 0,55 % des entreprises de plus de 50 employés. Le secteur agricole/Pêche et forêts est intégré à ces chiffres.

De 2006 à 2010, 68% des nouvelles entreprises créées avaient le statut d’entreprises individuelles (sole operator), 24% celui de sociétés anonymes (AB) et les 8% restant étaient des sociétés en nom collectif (Handelsbolag) ou des sociétés en commandite (Kommanditbolag).

La part des sociétés anonymes a fortement progressé en 2010 lorsque le gouvernement suédois a décidé de ramener l’apport initial de fonds propres de 100 000 SEK (11 000€) à 50 000 SEK (5 500€) ; elles sont passées de 21% à 29% en 2010, surtout au détriment des entreprises individuelles.

En 2009 de même qu’en 2010, 72% des nouvelles entreprises créées ont réalisé un CA de moins de 500 000 SEK (55 555€) par an durant le premier exercice (36% moins de 300 000SEK) et 10 % un CA de plus d’un million de SEK.

On y trouve 32% de femmes (auxquels il faut ajouter 7% conduite à a fois par un homme et une femme). 16% sont des étrangers.

11% ont le niveau des collèges, 39% celui du bac, et 47% une formation acquise en enseignement supérieur (dont 28% au-delà de bac+3).

En 2010 toujours, 59% viennent du salariat (dont 32% dans le même secteur d’activité), 12% sont propriétaires d’une autre entreprise, 10% sont étudiants, 7% chômeurs.

En 2009, 12% ont moins de 25 ans, 63% de 26 à 50 ans et 24% plus de 50 ans (dont 9% plus de 60 ans).

 

Le taux de pérennité à 3 ans oscille entre 62 et 68% ; pour les entreprises créées en 2005 dans la capitale, le taux de pérennité à 3 ans était de 70%. Les taux de pérennité les plus élevés concernaient les entreprises des secteurs des transports et des communications (77% en 2003 comme en 2005) suivi du BTP (73% en 2003 et 75% en 2005) et de l’industrie (72% en 2003 et 73% en 2005) ; parmi les secteurs ayant un taux en-dessous de la moyenne générale (67% en 2003 et 68% en 2005), on trouve les secteurs du commerce et de la restauration (65% en 2003 et 63% en 2005), des services financiers et des consultants (66% en 2003 et 67% en 2005).

En termes de statut juridique, la pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 était supérieure pour les sociétés anonymes (85%) bien plus que les entreprises individuelles (64%), les sociétés en nom collectif (Handelsbolag) et les sociétés en commandite (Kommanditbolag) avec un taux de 58%.

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 par un Suédois « de souche » était de 69% contre 64% pour un créateur d’entreprise né à l’étranger.

Le taux de pérennité à 3 ans était pour ces mêmes entreprises également supérieur pour les créateurs âgés d’au moins 60 ans (76%), contre seulement 55% pour les créateurs de moins de 26 ans.

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2005 par des hommes était de 74%, contre 67% pour les femmes, mais de 80% lorsque la direction générale était composée de femmes et d’hommes.

Enfin, force est de constater que le taux de pérennité était quasiment au même niveau indépendamment du niveau d’enseignement, alors que le taux de pérennité des salariés du même secteur ou les propriétaires d’une autre entreprise étaient plus élevés (respectivement 76% et 75%) que pour ceux qui, auparavant, se trouvaient au chômage (57%) ou étaient étudiants (55%).

 

Selon une enquête de l’agence chargée des analyses des politiques de croissance, Tillväxtanalys, les résultats en 2008 des entreprises créées en 2005 pouvaient se résumer comme suit :

le chiffre d’affaires moyen annuel est de 1,5 MSEK (156 000€) ; les secteurs où le chiffre d’affaires moyen était le plus élevé sont le BTP (317 000€/an) et l’industrie (316 000€/an), alors que les niveaux les plus faibles étaient concentrés sur les secteurs des soins/santé, des services et des conseils en formation (46 000€) ainsi que les services et conseils financiers (122 000€/an),

en termes d’emplois, le nombre total des effectifs est passé de 29 612 employés en 2005 à 62 062 employés en 2008 (+110%)

– en termes de rentabilité, 39% des créateurs d’entreprises estimaient globalement qu’elle était très bonne ou relativement bonne en 2008 (44% dans l’industrie et 27% dans le secteur du commerce et la restauration), alors que 30% estimaient qu’elle était très faible ou relativement faible à la même période (18% dans le secteur du BTP et 35% dans le secteur du commerce et de la restauration) ; la rentabilité était globalement jugée plus forte pour les entreprises créées par un homme (44%), que par une femme (32%). La rentabilité était également jugée meilleure lorsque l’entreprise était créée par une seule personne et non pas par plusieurs.

 

Italie

 

Les micro-entreprises (94,6%) sont très dominantes en nombre, alors que les entreprises de taille moyenne (entre 50 et 249 employés) constituent à peine 0,5% du total (selon le ministère du Développement économique sur données Eurostat 2008). 81,7% des employés travaillent pour des PME et 72,4% de la valeur ajoutée est produite par des PME.

EN 2011, le nombre d’inscription de nouvelles entreprises au registre des entreprises s’élève à 391.310 (426 600 entre 2004 et 2007) et le nombre de cessations d’activité à 341.081.

Traditionnellement, ce sont les Régions du Sud qui connaissent le nombre le plus important de nouvelles activités entrepreneuriales (30,9% en 2011), suivies de près par le Nord-Ouest (28,6%), puis par le Centre (21%) et le Nord-est (19,5%).

65% d’entre elles sont des entreprises individuelles, 21% des sociétés de capitaux et 11,5% des sociétés de personnes. Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes crées sont aussi nombreuses que celles cessées (en 2011, 298 709 immatriculations et 295 716 cessation); par contre, les sociétés de capitaux cessent nettement moins (80 744 immatriculations contre 38 152 cessations).

 

85% des entreprises nouvelles ne dépassent pas 2 personnes employées ; 11% emploient entre 3 et 5 employés et 11% davantage.

Les femmes sont 26% des créations ; 13% sont le fait d’immigrés

26% ont moins de 30 ans, 39% entre 31 et 40 ans, 23% entre 41 et 50 ans et 12% plus de 50 ans.

49% se lancent avec un diplôme équivalent au baccalauréat ; ¼ se sont arrêtés après l’enseignement obligatoire ; 12% ont un master.

41% on démarré avec moins de 5 000€, 30% entre 5 et 10 000€, 20% entre 11 et 30 000€ et 8% plus ce 30 000€. Le financement principal vient de fonds propres (8 entrepreneurs sur 10), puis des parents et amis et enfin des banques.

En termes de pérennité :

 

Un an

Deux ans

Trois ans

Quatre ans

Cinq ans

Taux de pérennité en %

86 à 90

75 – 76

62 à 65

56-57

50,5

Les 385 512 créations de 2009 ont généré 369 763 emplois

Les créations de 2004, pérennes en 2007 font état de 413 093 emplois en 2007; les créations de 2004, pérennes en 2009, font état de 214 936 emplois.

 

Allemagne (Les statistiques officielles sont établies par l’institut de Bonn) 

 

401 000 créations ou reprises d’entreprises en 2011 (417 000 en 2010)

Les allemands, intéressés par la création d’une entreprise, sont moins nombreux en proportion (60%) qu’en France (65%), aux Etats-Unis (65%) et aux Pays-Bas (85%).

90% sont de créations et 10% des reprises.

80% sont des entreprises individuelles, 14% des SARL, 4,8% des sociétés de droit civil ; les autres sont des SA, des sociétés en commandite…

Environ 15% des nouvelles entreprises sont des entreprises innovantes (au sens où elles mettent sur le marché de nouveaux produits).

 

Selon le rapport sur la création d’entreprises de la KfW, pour 44% des entreprises créées, l’apport initial (financier et matériel) était compris entre 1€ et 5000 €, pour 15% entre 5000 € et 10 000 €, pour 22% entre 10 000€ et 25 000 €, pour 11% entre 25 000 et 50 000 €, 8% au-delà .

66% des créateurs d’entreprises avec des besoins financiers ont recours à des fonds propres et 34% à des moyens externes (crédits bancaires, prêts, dons) ; seuls 11% des projets sont financés par des financements extérieurs (38% des prêts bancaires à long terme, 29% vers les crédits bonifies de la KfW ou des instituts de crédits des régions, 22% vers les prêts et les dons de la famille et de proches et 7% des aides de l’agence fédérale pour l’emploi).

Le rapport relève qu’un tiers des créateurs d’entreprises, ayant des besoins de financement, font état de difficultés financières.

 

44% des créateurs ont moins de 34 ans, contre 28% entre 35 et 44 ans et 28% entre 45 et 64 ans.

41% ont un diplôme d’une école d’apprentissage professionnelle, 6% ont un diplôme d’une école technique (Fachschule, équivalent au bac Pro), 13% d’une Fachhochschule (équivalent en France à niveau bac +2 à +4), 16% ont un diplôme universitaire et 24% aucun diplôme professionnel.

Par ailleurs, environ 35% des créateurs d’entreprises étaient étrangers en 2010 ; cette proportion progresse chaque année (28% en 2008).

Les femmes sont 30%

Une majorité des créateurs d’entreprises (65%) sont des personnes seules qui n’emploient qu’eux-mêmes (chômeurs notamment) ; 29% des créateurs d’entreprise ont au moins un employé et 6% l’ont fait en association avec au moins un partenaire, mais n’ont pas d’employé.

Entre 11 et 18% des créateurs ont déjà auparavant crée une société qui a cessé son activité.

Selon l’enquête annuelle de la KfW sur la création d’entreprises, 85% des entrepreneurs sont encore à la tête de leur société après un an d’activité, mais cette proportion baisse à 66% après trois ans.

Après trois ans d’activité, les raisons liées à la disparition d’une entreprise sont dues pour :

– 57% des cas à une liquidation de l’activité, à laquelle on ajoute 4% pour insolvabilité de l’entreprise

– 25% à des projets limités dans le temps dès le départ

– 13% des cas à une revente de l’entreprise

 

Les entreprises innovantes ont une capacité de survie plus faible que celles qui ne proposent pas de biens ou de services innovants.

Les entreprises mieux nanties au départ en moyens financiers ont plus de chance de survie : les créateurs qui disposent de fonds compris entre 10 000 et 25 000 € et ceux qui disposent de plus de 25 000 € réussissent leur projet avec une probabilité plus élevée que les créateurs dont les moyens financiers sont inférieurs à 10 000 €.

 

Entre 2008 et 2010, 86% des entreprises n’ont pas eu de difficultés financières, contre 14% qui en ont rencontrées.

 

Selon la KFW, en 2010, 396 000 nouvelles entreprises ont contribué à créer 582 000 emplois équivalent temps plein, dont 289 000 emplois pour les créateurs eux-mêmes et 293 000 emplois pour les salariés (intégrant sans doute des dirigeants salariés ?). On compte en moyenne 2,4 emplois par entreprise créée mais 60% des nouvelles entreprises n’ont qu’un seul employé, le créateur de l’entreprise.

 

En termes de chiffre d’affaires (CA), 50% des entreprises créées affichent un chiffre d’affaire inférieur à 40 000 € au bout d’une année d’existence.

En termes de performance au bout de deux années d’existence, 10% des entreprises ont fait faillite ; 10% n’affichent pas de hausse de leur chiffre d’affaires ; 25% affichent une hausse du CA jusqu’à 50% ; 22% voient leur CA progresser de 50 à 100% ; pour 37%, le CA progresse davantage.

Après deux années d’existence, la croissance du chiffre d’affaires est en moyenne de 231% et en médiane de 80%. Après trois ans, le CA progresse de 51% en moyenne et de 17% en médiane. La progression du chiffre d’affaires des nouvelles entreprises est toujours plus forte la deuxième année (le CA en première année est en général faible) que lors de la troisième année d’existence.

 

Royaume uni

 

Le nombre d’entreprises créées au Royaume-Uni évolue autour de 270 000 chaque année. En moyenne, les nouvelles entreprises créées chaque année représentent entre 10 et 13% du total des entreprises actives au Royaume-Uni. ; en 2010, 235 135 créations et un parc de 2 300 000 entreprises (Office of National Statistics). 71,5% sont en société, 21% « propriétaire unique » et 5,3% en partnership (en nom collectif).

En 2011, la majorité des nouveaux entrepreneurs britanniques (61%) se situaient dans la tranche 20-39 ans. 36% avaient plus de 40 ans, et 14% plus de 50 ans. 3% des nouveaux entrepreneurs avaient moins de 20 ans.

D’après le Global Entrepreneurship Monitor 2011, en 2010 il y avait deux fois moins de femmes à la tête d’une jeune entreprise (âgée de 3 ou 4 ans) que d’hommes

D’après l’ONS, le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en 2007 est de 63%, il était de 66,3% en 2006 et de 64,7% en 2005. Le taux de survie à 5 ans de la génération 2005 est quant à lui de 44,4% :

 

Un an

Deux ans

Trois ans

Quatre ans

Cinq ans

Taux de pérennité

91 à 96

74 à 81

63 à 66

53-54

44

Il n’existe pas de donné publique officielle permettant de connaitre les emplois crées et les chiffres d’affaires. Toutefois, l’enquête sur les petites entreprises du ministère de l’économie (Small Business Survey publiée par le BIS) indique qu’en 2010, trois ans après leur création, 40% des jeunes entreprises prévoyaient de recruter l’année suivante. 37% des jeunes entreprises ont indiqué un chiffre d’affaires en hausse en 2010, contre 22% en baisse. Par contraste, 25% des entreprises existant depuis plus de dix ans ont indiqué un CA en hausse, contre 37% en baisse.

 

SOMMAIRE

Une diminution permanente du nombre d’auto-entrepreneurs depuis la mise en œuvre de cette mesure, alors que les autres créations se sont maintenues jusqu’en 2011/2012 mais elles aussi ont chuté en 2012/2013 (les 6 derniers mois connus)

Le choix d’analyser les données sur les 6 derniers mois est fondé sur le fait que l’INSEE ne « corrige » pas les données pour les 2 derniers mois de l’année alors qu’elle le fait pour les autres mois, conduisant à ce que les « corrections » se cumulent en début d’année, faussant alors le chiffre réel des créations d’une année donnée ; observer de septembre à février atténue cet effet et permet une meilleure observation des tendances.

Septembre-février (6 mois)

Total

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

 

Nombre

Indice*

Nombre

Indice*

Nombre

Indice*

2012/2013

275 353

86,1

149 683

79,5

125 670

95,6

2011/2012

287 135

89,8

156 303

83,0

130 832

99,5

2010/2011

295 878

92,5

163 603

86,9

132 375

100,7

2009/2010

319 848

100

188 330

100

131 518

100

*indice base 100 en 2009

 

3 activités ont plutôt progressé pendant ces périodes, mais elles comptent peu dans la création (14% des auto-entrepreneurs et 19% des autres créateurs) ; noter la chute dans l’immobilier pour la période 2012/2013 :

 

Santé-éducation

Transports

Immobilier

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

2010/2011

96

105

102

108

101

119

2011/2012

98

115

109

105

102

118

2012/2013

102

114

128

107

84

92

2012/2013

Nombre

18 431

14 093

1 648

3 330

1 182

6 752

% AE

57

 

33

 

15

 

 4 activités ont progressé dans le groupe des autres créateurs et nettement régressé dans celui des AE ; alors que les instances de l’artisanat s’insurgent de la forte concurrence déployée par les AE, les données notamment sur la construction démontreraient une situation plutôt favorable aux autres créateurs, y compris en ces périodes difficiles pour la construction ; ces activités représentent 46% des AE et 46% des autres créateurs de la période septembre 2012-Février 2013 :

 

Services aux entreprises

Construction

Info/communication

HCR

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

100

100

2010/2011

88

104

85

106

79

104

99

103

2011/2012

78

105

82

104

84

108

96

101

2012/2013

75

99

77

103

81

100

95

101

2012/2013

Nombre

35 048

23 898

20 410

20 672

9 412

4 643

3 581

8 226

% AE

59

 

50

 

67

 

30

 

3 activités ont régressé tant pour les AE que pour les autres créateurs ; ce sont plus souvent des AE (39% des créations AE et 31% des autres créateurs) :

 

Commerce

Services aux particuliers

Industrie

 

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

AE

Autres créateurs

Indices

2009/2010

100

100

100

100

100

100

2010/2011

86

93

83

95

86

86

2011/2012

81

91

74

95

110 ?

63

2012/2013

79

85

67

103

84

61

2012/2013

Nombre

28 605

25 661

22 543

7 337

7 724

5 535

% AE

53

 

75

 

58

 

En conclusion, Les activités aux situations les plus défavorables sont celles où le taux d’auto-entrepreneur est élevé ; les auto-entrepreneurs y ont le plus souvent connu de fortes baisses dans ces activités.

 

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