Archives annuelles : 2012

En 2010, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) s’établit à 43,4 milliards d’euros (Md€), dont pour les entreprises implantées en France 27,4 Md€ et 16Md€ pour les administrations.

 La hausse des dépenses de R&D a été de 1,6 Md€ par rapport à 2009.

En ce qui concerne les entreprises, la R&D emploient 230 735 équivalents temps plein ; 82% des dépenses de D&D sont le fait de l’industrie :

 

Dépenses de R&D

en Md€

%

Effectifs en équivalents

plein temps (EQTP)

%

Industrie

22 465

82

174 171

75,5

Dont auto, aéronautique et spatial, pharmacie

10 430

38

69 358

30,0

Services

4 938

18

56 564

24,5

Dont informatique, télécommunication

2 426

9

27 142

11,7

Ensemble des entreprises

27 403

100

230 735

100

En ce qui concerne les administrations, ce sont 16Md€ de dépenses et 99 728 équivalents plein temps :

 

Dépenses de R&D

Effectif total

Effectifs de

Chercheurs

 

en Md€

Evol 09/10

En volume

Nbre en EQTP

Evol 09/10

Nbre en EQTP

Evol 09/10

Entreprises

27 403

2,6

230 735

2,1

139 885

4,6

Administrations

15 984

3,2

162 396

0,3

99 728

0,7

Dont Etab publics et services ministériels

9 138

1,3

83 598

-0,5

45 743

-0,2

Enseignement supérieur

6 294

5,8

73 139

1,9

51 185

2,4

Dont universités et étab d’enseignements supérieurs sous contrat MESR

5 542

3,5

63 057

1,4

46 340

1,2

Dont instituts sans but lucratif

551

 

5 659

 

2 799

 

Ensemble

43 398

2,8

393 131

1,4

239 613

2,9

             

 Ces dépenses de R&D correspondent à 2,21% du PIB en France en 2009, à comparer à  :

 

Finlande

Suède

Corée du sud

Japon

USA

Allemagne

France

Grande-Bretagne

Pays OCDE

UE 27

% du PIB

3,93

3,60

3,56

3,36

2,90

2,82

2,21

1,86

2,40

1,92

% de chercheurs*

15,1

9,6

10,0

9,9

nc

7,6

8,2

8,2

nc

6,5

*Chercheurs/population active pour mille actifs

 

SOMMAIRE

Le dispositif d’Aide aux Repreneurs et Créateurs d’Entreprise (ARCE) a concerné, en 2011, 74 476 personnes (977 millions d’euros) ; la population bénéficiaire se différencie de la population des bénéficiaires de l’assurance chômage.

On y trouve nettement moins de femmes : 29,4% sont des hommes (sur la période 2006-2011, 28,8%), contre 49,5% pour l’ensemble des bénéficiaires de l’assurance chômage.

Nettement plus de 30-39 ans (36,9% contre 25,9) ; les 25-29 ans connaissent la plus forte progression depuis 2006.

 

 

 

Moins de 30 ans

30-39 ans

40-49 ans

Sous-total 30-49 ans

50 ans et plus

Bénéficiaires de l’ARCE

27,2

36,9

25,4

62,3

10,5

Bénéficiaires de l’assurance chômage

32,0

25,2

20,2

45,4

22,6

 

La rupture conventionnelle est bien plus fréquente chez les bénéficiaires de l’ARCE (33% contre 11), alors que les fins de contrat sont beaucoup plus présents parmi l’ensemble des bénéficiaires de l’assurance chômage (51,3 contre 20,7) ; noter aussi que les autres types de licenciement cumulés avec les licenciements économiques pèsent autant que les ruptures conventionnelles pour les bénéficiaires de l’ARCE :

 

 

Rupture

conventionnelle

« Autres types » de

licenciement

Fin de

CDD

Licenciement

économique

Fin de mission

Départ

volontaire

Autres

Total

Bénéficiaires de l’ARCE

33,4

23,3

16,6

14,2

4,1

2,6

5,9

100

Bénéficiaires de l’assurance chômage

11,3

21,5

40,1

9,8

11,2

2,2

3,9

100

 

Depuis la création du dispositif « rupture conventionnelle » en 2008, le recours a très fortement progressé chez les bénéficiaires de l’ARCE (14,7% en 2009 contre 33,4% en 2011).

 

Une aide relativement peu utilisée en Île-de-France (10,2% des bénéficiaires de l’ARCE, contre 17,7% des allocataires de l’Assurance chômage)

 

Parmi les personnes ayant touché au moins un versement d’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) en 2007, 76% ne se sont pas réinscrits à l’assurance chômage.

 

Noter que sur la période 2006-2011, le montant de l’ARCE est égal à 50% du montant brut du reliquat des droits restants, déduction faite de la participation de 3% au titre du financement des retraites complémentaires

 

 

SOMMAIRE

33 % des entreprises françaises payent leurs factures sans retard (sur le deuxième trimestre 2012), mais pour 36% il est retardé de 1 à 15 jours ; ce sont les entreprises de moins de 10 salariés qui respectent le mieux les délais de paiement, alors que les grandes entreprises ne les respectent pas.

 Ce taux est en amélioration sensible de 2,5 % par rapport au même trimestre 2011, mais demeure encore inférieur de 2 % à celui constaté en 2005-2006.

1/3 paient dans les délais ; pour 36 % des entreprises, le règlement des fournisseurs est reporté de 1 à 15 jours au-delà de la date prévue sur la facture (taux moyen de 28 % en Europe, où l’on est plus respectueux des délais de paiement) ; 25% le reportent de 16 à 30 jours et 5% au-delà.

 

Moins de 10 % des ETI et grandes entreprises payent leurs fournisseurs sans retard, contre 39% pour les entreprises de moins de 10 salariés :

 

Paiement sans retard

Retard inférieur à 15 jours

De 15 à 30 jours

Plus de 30 jours

Retards en jours

Entreprises de moins de 10 salariés

39

31,5

23,5

6

11,1

Entreprises de 10 à 249 salariés

24

44

28

4

11,3

Entreprises de 250 salariés et plus

10

56

31

3

12,0

 Plus l’entreprise est jeune, plus elle paie rapidement :

 

Paiement sans retard

Retard inférieur à 15 jours

De 15 à 30 jours

Plus de 30 jours

Retards en jours

Moins de 3 ans

39,1

29,5

24,7

6,7

11,9

De 3 à 5 ans

35,1

30,9

26,0

8,0

13,3

De 6 à 10 ans

34,3

33,1

26,1

6,5

12,2

De 11 à 50 ans

32,3 à 32,8

35,6 à 38,5

24,5 à 26,5

4,2 à 5,6

10,3 à 11,7

Plus de 50 ans

26,0

44,5

25,9

3,6

10,5

Ensemble

33,2

36,2

25,3

5,3

11,5

 Les activités dont la clientèle est largement celle de particuliers, paient nettement plus souvent en retard (ne sont détaillées dans le tableau que les activités présentant des discordances au sein de leur secteur d’activité):

 

Paiement sans retard

Retard inférieur à 15 jours

Plus de 15 jours

Retards en jours

Construction

46,2

31,8

21,9

8,5

Services aux particuliers

 

 

 

 

Dont coiffure, soins de beauté

42,7

32,2

25,2

10,0

Dont services aux personnes

32,4

33,2

34,4

13,9

Dont enseignement

31,5

41,1

27,5

9,7

Dont activité récréatives

29,4

34,6

35,9

13,0

Dont santé/action sociale

27,2

38,2

34,6

13,1

Commerce

       

Dont Commerce de détail

35,5

34,2

30,3

11,0

Dont commerce et réparation auto

32,3

35,9

31,7

11,2

Dont commerce de gros

28,1

40,6

31,3

11,5

Dont hôtels, restaurants, cafés

25,1

32,8

42,0

15,3

Activités financières et d’assurance

31,7

37,7

30,7

11,8

Services aux entreprises

       

Dont Informatique

31,4

34,0

34,6

12,6

Dont activité scientifiques et techniques

28,6

34,1

37,3

14,2

Dont services administratifs aux entreprises

26,4

34,5

39,0

14,2

Dont communication

22,6

33,1

44,3

16,2

Industrie

27,1

43,5

29,4

10,9

Transports, logistique

18,6

38,6

42,8

14,8

36,2

33,2

36,2

30,6

11,5

 Les paiements se durcissent dans les services aux particuliers (toutefois en situation de paiement plus que favorable) et l’administration (21,5 % des règlements fournisseurs sont reportés de 15 à 30 jours).

65% des entreprises défaillantes ont des retards supérieurs à 15 jours contre 30,5% des autres entreprises.

Deux régions ont des retards de paiement importants : l’Ile de France (75%) et Nord-Pas-de-Calais (70%), alors qu’il est nettement moins important dans les 5 régions (entre 58 et 62%) que sont le Limousin, l’Auvergne, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, La Bretagne.

 

En Europe, l’Allemagne est de loin le pays qui respecte le plus les délais de paiement :

 

Allemagne

Pays-Bas

Italie

Belgique

Espagne

France

Royaume-Uni

Europe

Paiement sans retard

73,1

48,0

46,3

44,9

41,2

33,2

27,3

41,8

De 1 à 15 jours

19,4

31,6

21,0

24,1

25,7

36,2

32,6

28,1

De 16 à 30 jours

6,0

17,0

20,8

24,9

17,7

25,3

30,1

21,7

Plus de 30 jours

1,5

3,5

11,9

6,1

15,5

5,3

10,0

8,4

Nbre moyen de jours

6,2

8,5

15,9

11,2

20,8

11,5

15,9

13,4

 

SOMMAIRE

Un regard sur le financement de l’économie, sur celui des entreprises en 2011

 La comptabilité nationale distingue cinq secteurs institutionnels : les administrations publiques (Etat, organismes de sécurité sociale, collectivités territoriales, etc.), les sociétés non-financières (industrie, commerce, services), les sociétés financières, les ménages et le reste du monde (les autres pays).

En comptabilisant les revenus, les dépenses et les investissements des quatre premiers, les comptes nationaux retracent l’épargne, l’investissement, la situation de besoin ou de capacité de financement. Le cumul de ces flux de financement alimente le total des actifs et des passifs qui déterminent la position financière nette de l’économie vis-à-vis du reste du monde.

 

Une économie qui s’endette : l’analyse des flux d’épargne et d’investissement fait ressortir un accroissement du besoin de financement du pays depuis quinze ans et révèle une dégradation de la position financière nette de l’économie française et son interdépendance de plus en plus forte avec le reste du monde.

 

Globalement, l’économie française en 2011 dégage un flux d’épargne positif (écart entre revenu disponible brut et dépenses de consommation finale de 360,8 Md€, soit un peu plus de 18 % du PIB). Parmi les secteurs institutionnels, seules les administrations publiques ne parviennent pas, avec les ressources propres dont elles disposent, à couvrir leurs dépenses de consommation courante, hors investissements. Le pays présentait en 2011 un besoin de financement de 51 Md€, soit 12,3% de ses investissements totaux. En progression de 8,5 Md€ entre 2010 et 2011, ce besoin n’a pu être couvert que par des flux financiers en provenance du reste du monde.

En Md€

Revenu disponible brut

Consommation finale

Epargne brute

Investissements

Solde

Administration publique

457,0

489,3

-32,4

71,2

-103,6

Sociétés non financières

136,0

136,0

201,2

-65,2

Sociétés financières

42,6

42,6

13,9

28,7

Ménages

1 365,9

1 151,3

214,6

125,5

89,1

Economie nationale

2 001,5

1 640,6

360,8

411,8

-51,0

 

Par ailleurs la position financière nette de l’économie du pays en 2010, c’est-à dire la différence entre le total des actifs et passifs financiers, s’élève à 233Md€ 

En Md€

Actif financier

Passif financier

Position financière nette

Administration publique

888

2 025

-1 137

Sociétés non financières

4 984

7 159

-2 175

Sociétés financières

11 446

11 107

339

Ménages

3 994

1 255

2 740

Economie nationale

21 313

21 545

-233

Ce montant est faible en regard de l’ensemble des passifs financiers que le reste du monde a, ces dernières années, acquis en France (sur 15 ans, la part des passifs détenus par des non résidents a progressé de 12,7 % à 25,4 % du total des passifs financiers de l’économie française soit 5 470 Md€ de passifs financiers sur un total de 21 545 Md€, dont une part importante de titres de dette publique).

Pendant que le reste du monde acquérait des passifs financiers en France, les agents résidents français, et au premier chef les ménages, augmentaient leur détention d’actifs dans le reste du monde (fin 2010, 44 % des actifs des ménages français, soit 1 716 Md€, étaient investis à l’extérieur, une progression de 20 points par rapport à 1995). Il n’en reste pas moins que les financements apportés à l’économie française par le reste du monde ont été supérieurs aux investissements réalisés à l’extérieur par les acteurs résidents.

 

La balance des paiements courants connaît depuis 1999 une dégradation continue. La situation française est comparable à celle de l’Italie ou du Royaume-Uni et contraste avec celle de l’Allemagne qui affiche un excédent. La dégradation de la balance des paiements courants résulte pour l’essentiel du déficit des échanges de biens qui s’est creusé de -3,8 Md€ en 2004 à – 73 Md€ en 2011 soit 3,7 % du PIB, notamment vis-à-vis de la zone euro, de la Chine et des pays producteurs de pétrole.

 

Une contribution importante des banques au financement de l’économie

Le marché bancaire français se caractérise par un petit nombre d’établissements de crédits qualifiés de banques « universelles », regroupant des activités de détail, de crédit et d’investissement ; Les 15 plus grands groupes bancaires français existant en 1996, étaient regroupés en 2011 en cinq ensembles, le nombre total d’établissements de crédit passant de 1445 en 1995 à 656 (dont 204 sous contrôle étranger) en 2011.

Selon l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), les concours du secteur bancaire à l’économie représentaient 2 008 Md€ fin 2010, en progression de 6,5 % par rapport au 31 décembre 2009 :

En Md€

2005

2008

2009

2010

Répartition 2010

Evolution 2010/2008

Evolution 2008/2005

Entreprises

577

786

761

781

39

+2,6

+36,2

Particuliers

537

743

764

829

41

+8,5

+38,4

Administrations

151

179

192

204

10

+6,3

+18,5

Non-résidents

104

174

168

194

10

+15,5

+67,3

Total des crédits

1 369

1 882

1 885

2 008

100

+6,5

+37,5

 Noter que le crédit aux entreprises est en répartition de même niveau que celui aux particuliers ; noter aussi que l’évolution 2010/2008 est nettement moins favorable aux entreprises qu’aux particuliers, alors qu’elle était de même niveau en 2008/2005 ; la hausse des crédits aux particuliers tient surtout au crédit à l’habitat (+65%).

En 2010, l’analyse des comptes du secteur financier fait ressortir qu’en France, l’essentiel est réalisé par les institutions financières monétaires (les banques pour 68%, les assurances et fonds de pension pour 16% et les autres intermédiaires financiers pour 16%) ; 60% des actifs de ces structures sont du long terme, contre 42% pour les passifs.

 

En mobilisant une partie des 5 786 Md€ de passifs court terme (c’est-à-dire pour l’essentiel les dépôts) dont elles disposent, les banques ont inscrit 3 622 Md€ d’actifs de long terme à leur bilan, soit pratiquement le double de leurs passifs de même durée (1 857 Md€).

 

Les crédits se décomposent ainsi par type de produit :

En Md€

2005

2008

2009

2010

Répartition 2010

Evolution 2010/2008

Evolution 2008/2005

Crédits à l’habitat

539

782

811

888

44,2

+13,6

+45,1

Crédits à l’équipement

341

461

485

508

25,3

+4,7

+35,2

Crédits de trésorerie

260

359

324

334

16,6

+3,1

+38,1

Crédit bail

60

71

71

72

3,6

+1,4

+18,3

Comptes ordinaires débiteurs

52

55

50

53

2,6

+6,0

+5,8

Crédits à l’exportation

18

23

27

34

1,7

+25,9

+27,8

Créances commerciales

27

25

23

24

1,2

+4,3

-7,4

Autres crédits

72

106

94

95

4,7

+6,4

+47,2

Total des crédits

1 369

1 882

1 885

2 008

100

+6,5

+37,5

  Les financements externes non bancaires :

– Fin 2011, NYSE Euronext Paris assurait la cotation de 586 entreprises (hors fonds d’investissement), dont 58 étrangères, pour une capitalisation totale de 1 197 Md€ (essentiellement pour les entreprises du CAC40). Les PME et les entreprises de taille intermédiaire représentaient en 2010 les trois quarts des cotations, mais leur capitalisation n’excédait pas 5,8 % du total (83 Md€), un marché marginal.

– La part en obligations du passif des sociétés non financières, tout en étant plus importante pour les entreprises françaises que pour leurs voisines européennes, demeure faible au regard des autres sources de financement disponibles, s’élevant à 9 % en 2010.

– Le capital investissement concerne en grande partie des entreprises matures, 70 % de son volume étant constitué entre 2006 et 2011 d’opérations à effet de levier et de capital-transmission (6 Md€ investis en 2011 dans 292 entreprises).

 

Des entreprises dépendantes du crédit par  manque d’autofinancement

Les entreprises dégagent dans l’ensemble peu de profits : l’analyse de leur évolution en longue période fait ressortir une stagnation du taux de marge moyen (le taux de marge, égal à l’excédent brut d’exploitation divisé par la valeur ajoutée), à un niveau inférieur de près de 10 points à la moyenne de la zone euro, où cet indicateur avait généralement progressé entre 2000 et 2009.

La rentabilité économique nette (égale au ratio entre le résultat net d’exploitation et le capital d’exploitation) après avoir régulièrement augmenté depuis 1996, a connu une chute brutale en 2008 et 2009 ; elle est inégale selon la taille des entreprises (les grands groupes ont en 2010 un taux de marge excédant de près de 5 % celui de l’ensemble des entreprises, alors que les PME ont des marges étroites, qui se sont dégradées sous l’effet de la crise). Selon Eurostat, la part des profits dans la valeur ajoutée des sociétés non financières en France était en 2010 la plus faible de l’union européenne à 27 : stable depuis 10 ans, elle est inférieure de près de 7 % à la moyenne de l’union, l’écart avec l’Allemagne s’étant creusé de 7 % en 2000 à plus de 11 % en 2010.

 

Une volonté constante de renforcer trésorerie et fonds propres :

D’environ 10 % en 1997, la part moyenne de trésorerie dans le bilan est passée à 17 % à la fin 2010. Ce haut niveau correspondait à une progression tant pour les grands groupes (16 %) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) (16,5 %) que pour les PME (21,5 %), et s’est accéléré avec la crise. Il tenait à la faiblesse des investissements et à la crainte des gestionnaires de voir se réduire leur financement externe de court terme.

Le ratio entre fonds propres et total de bilan des entreprises françaises se situe généralement au-dessus de la moyenne européenne : 42 % pour les PME françaises, contre en Allemagne (32 à 36%). Selon la Banque de France, les 10 % des PME les plus fragiles présentaient en 2009 moins de 7 % de fonds propres dans leur bilan et en 2010, 4 % ; les PME les plus solides totalisaient au contraire près de 80 % de capitaux propres, sans que la crise n’entame leur solidité.

Toutefois le taux d’autofinancement est en repli (100% en 1998, 70% en 2008, 67% en 2010).

A partir de 2009, la forte réduction des investissements a conduit à une diminution du besoin de financement, ramené à 15,8 Md€ puis 17,1 Md€ en 2010. En 2011 toutefois, le besoin de financement des sociétés non financières s’est creusé, atteignant 65,2 Md€, sous l’effet de la hausse des investissements (+14,5 Md€) et de la réduction de l’épargne (-17,7 Md€).

 

Un recours privilégié au crédit bancaire

Fin 2011, la dette des sociétés non financières françaises représentait 66% du PIB, soit un niveau inférieur à la moyenne en zone euro (environ 70 %). Il est inférieur à celui de l’Italie ou de l’Espagne où l’endettement progresse, mais demeure plus élevé que celui de l’Allemagne ou des Etats-Unis, proche de 45.

Les PME sont les entreprises les plus consommatrices de crédit bancaire (72 % du nombre de lignes de crédits accordés par les banques entre janvier 2009 et juillet 2010). En 2010, les dettes bancaires représentaient près des deux tiers de l’endettement financier total des PME (65 %) et plus des trois quarts pour les PMI en 2007, contre moins de 20 % pour les grandes entreprises qui, depuis la crise, s’endettent plus fréquemment sur le marché obligataire. Les PME utilisent en outre plus fortement que les grands groupes le crédit pour financer leur équipement (38 % contre 16 %). Leur endettement est en général plus long que celui des grandes entreprises. Les entreprises françaises bénéficient en outre en général d’un crédit moins onéreux que leurs concurrentes ; cependant, selon la Banque de France, les taux appliqués aux PME sont plus élevés que ceux des grands groupes (3,7 % contre environ 2 %). Cet écart s’est creusé depuis 2008 et se double d’un surcoût de frais de dossier pour les PME.

Si le financement des investissements s’est maintenu, celui de la trésorerie a enregistré un ralentissement brutal durant la crise. Alors que la distribution de crédit court progressait de 20 % en juin 2008, elle s’est contractée de plus de 15 % à fin 2009.

 

Des stratégies alternatives de financement externe

 

– L’insertion dans un groupe : selon l’INSEE, au 1er janvier 2008, leur nombre s’établissait à 40 700, rassemblant 145 054 entreprises dont 14 % étaient contrôlées par des groupes à capitaux étrangers

 

Le crédit interentreprises bénéficie surtout aux grands groupes : le besoin en fonds de roulement d’exploitation représentait en moyenne 35 jours de chiffre d’affaires en 2010 pour les PME et 25 pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) contre moins d’une journée pour les grandes entreprises ; celles-ci ont en effet la possibilité de différer le paiement de leurs dettes fournisseurs et d’accélérer le recouvrement de leurs créances clients. Les petits fournisseurs et les sous-traitants souffrent en revanche de l’asymétrie de la relation à leur donneur d’ordre. Globalement, en 2010, les dettes fournisseurs de l’ensemble des entreprises résidentes représentaient 501 Md€, soit près du triple des crédits trésorerie consentis par les banques (177,9 Md€). Un tiers des entreprises continuent de régler leurs factures ou d’être elles-mêmes payées à plus de 60 jours et les retards de paiement ont augmenté en 2011.

Selon le baromètre KPMG-CGPME, près de la moitié des entrepreneurs affirmaient se restreindre dans leurs investissements en raison de difficultés d’accès au crédit. Les chiffres de la Banque de France ont mis en évidence un fort repli de l’investissement en 2009 (- 19,7 % pour les PME, – 14,9 % pour les grandes entreprises), mais également en 2010 (- 10,6 % et – 11 % respectivement).

 

Une propension à un investissement peu risqué : les dépenses de renouvellement des équipements ou de mise aux normes représentent traditionnellement une part élevée des investissements (selon l’INSEE, en moyenne 46 % sur la période 1991-2011 et 50 % en 2011, traduisant notamment un attentisme des gestionnaires) ; de même, l’immobilier d’entreprises, qui constitue un investissement de précaution fréquent en France, a également rebondi.

 

– Un impôt sur les sociétés pesant plus lourdement sur les PME : le taux moyen implicite d’imposition des sociétés non financières françaises est de 27,5 % en 2007 ; pour les 5 000 salariés et plus il est de 19 %, de 28% pour les entreprises de 250 à 5000 salariés, de 39% pour les PME de 10 à

249 salariés, et de 37% pour les micro-entreprises de moins de 10 salariés.

 

Une allocation de l’épargne sensible à la conjoncture

En 2011, la collecte totale d’épargne financière s’établissait à 93,9 Md€, en repli de 27,2 % par rapport au niveau particulièrement élevé qu’elle avait atteint en 2010 (129 Md€).

Selon la Banque de France les flux d’épargne se sont principalement orientés vers les livrets d’épargne et les comptes épargne logement (36,5 Md€), l’assurance-vie (32,5 Md€), les actions non cotées (15,9 Md€), les comptes à terme (9,8 Md€) et plus marginalement les dépôts à vue (3,4 Md€). A l’inverse, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) enregistrent une décollecte nette (- 13,8 Md€) ;  l’épargne en 2011 s’est principalement orientée vers des supports non-risqués (87,4 % du total).

Ces résultats statistiques sont corroborés par l’analyse qualitative du CREDOC : l’objectif dominant des épargnants est la constitution d’une « réserve d’argent en cas d’imprévu », cité par 50 % des personnes disposant d’au moins un placement financier, quelle que soit leur catégorie socioculturelle. Vient ensuite la volonté de transmettre un patrimoine (16 %), de préparer sa retraite (14 %) ou de constituer un patrimoine (8 %). Disposer d’un complément de revenus ou faire une plus-value rapide ne sont cités que par respectivement 6 % et 1 % des sondés.

 

Une épargne finançant de moins en moins les entreprises :

–  Les encours des financeurs traditionnels des entreprises que sont les OPCVM, notamment non-monétaires, se replient ;  selon la Banque de France, l’encours total des titres d’OPCVM détenus par les ménages s’est établi à 265 Md€ fin 2010, en progression par rapport à son niveau de fin 2008 (256 Md€) et fin 2009 (253 Md€), sans toutefois retrouver celui de 2007 (286 Md€).

– Les gestionnaires d’assurance-vie apportent une contribution de plus en plus limitée au financement des entreprises résidentes : selon la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), les entreprises d’assurances géraient 1 681 Md€ d’actifs à fin 2010 dont environ 1 317 Md€ pour le secteur vie ; sur cette enveloppe, 940 Md€ (56 %) étaient orientés vers le financement des entreprises (37 % en obligations, 17 % en actions et 2 % en immobilier d’entreprise) ; toutefois, une part importante de l’encours s’oriente à l’international, conduisant à ce qu’une moitié seulement des placements d’assureurs à destination des entreprises bénéficie à l’économie nationale (47 % fin 2011).

-L’épargne réglementée demeure, quant à elle, peu tournée vers les sociétés non-financières

-Et une attraction de plus en plus forte vers l’immobilier.

 

 

SOMMAIRE

Une action atypique en formation continue diplômante, tournée vers les compétences entrepreneuriales dans les petites entreprises

Créé en juillet 2000, au sein de l’Ecole Management & Société du CNAM, Le CNAM-CNE est organisé en réseau sur 17 régions ou territoires ; il est dédié au développement des compétences entrepreneuriales des femmes et des hommes qui conduisent des projets aux différents stades du cycle de vie de l’entreprise (création, croissance, diversification, essaimage, transmission-reprise, etc.) ; son expertise porte plus spécifiquement sur les organisations de petite taille.

A ce titre, il délivre notamment le titre «Entrepreneur de Petite(s) Entreprise(s)», niveau III au RNCP, pour créer, développer ou reprendre une entreprise et par ailleurs, la licence professionnelle «Management des petites entreprises et des entreprises artisanales».

 

Le CNAM-CNE travaille notamment en direction de l’artisanat (Compétences Entrepreneur – Métiers de l’Artisanat, CEMA) et en direction de petites entreprises pour faire émerger « des projets dormants » en développant les compétences entrepreneuriales de ceux qui les portent (les Actions Régionales pour le Développement d’Activités Nouvelles, ARDAN)

 

Entre 2001 et 2011, 5 315 auditeurs ont été inscrits, dont 2 435 en certificats d’établissement, 1 997 pour le titre professionnel « entrepreneur de petite entreprise », 823 comme stages qualifiants et 60 en licence professionnelle « management de petites entreprises et d’entreprises artisanales » (une activité tout récente) ; l’évolution a été la suivante au fil du temps :  

  2002 2005 2008 2010 2011
Nombre d’auditeurs 52 454 670 785 907

69% des formations concernent le développement des entreprises (notamment le commercial pour 44%, la production pour 20%, la gestion pour 15%).

28% concerne la création d’entreprise avec un taux de création de 75%  (6 mois après la formation) et 3% la reprise (un taux de reprise de 90%).

 

Le profil des entreprises accompagnées : les ¾ ont moins de 10 salariés, et 21% de 10 à 19 salariés.

47% sont dans le secteur des services aux entreprises, 37% dans les services aux particuliers et le commerce, 14% dans l’industrie et 2% dans le BTP.

 

Le profil des auditeurs : les auditeurs sont pour 41% des femmes et 59% des hommes.

69% ont moins de 40 ans (38% moins de 30 ans, 31% de 30 à 39 ans, 22% de 40 à 49 ans)

56% sont de niveau IV ou V ; 44% sont issus de l’enseignement supérieur (22% de niveau III, 9% de niveau II et 13% de niveau I).

84% étaient à la recherche d’un emploi avant leur formation ; 7% étaient salarié et 9% inactif.

 

Parmi ces inscrits, 288 concernent le CEMA (64 auditeurs en 2009, 101 en 2011 avec 12 promotions).

 

En ce qui concerne le dispositif ARDAN, porté dans 6 régions, plus de 6 000 projets ont été détectés dont plus de 4 000 « pilotes de projet » intégrés dans le dispositif ; plus de 80% des contrats  débouchent sur un CDI ou un CDD de plus de 6 mois. 3 000 emplois ont été crée à l’issue des 6 mois.

 

Une évaluation conduite par l’INSEE Nord-Pas-de-Calais montre l’apport de ce dispositif :

Plus d’emplois crées (en moyenne 8,5 salariés contre 3,1 pour les entreprises de la région, aux mêmes caractéristiques mais non accompagnées par le dispositif ARDAN) et plus d’entreprises de 5 salariés et plus concernées ; une hausse de 12% des emplois crées qui n’aurait pas eu lieu si les entreprises n’avaient pas bénéficié du dispositif.

Une valeur ajoutée plus forte (un accroissement de 23% contre 6% si elles n’avaient pas bénéficié de cet appui).

Une plus grande pérennité des entreprises (94% contre 91,5% pour les autres).

 

 

 

SOMMAIRE

Bilan des 71 pôles de compétitivité

  A la date de l’évaluation, 71 structures ont le label « pôle de compétitivité » ; 6 pôles l’ont perdu en 2010 à la suite de la précédente évaluation et 6 nouveaux labels ont été attribués en 2010 à des pôles centrés sur les écotechnologies.

 

Les domaines d’activités des 71 pôles couvrent l’ensemble des 85 technologies clés avec une concentration plus élevée dans les domaines « chimie, matériaux, procédés », « TIC » et « santé, agriculture et agroalimentaire ». Chaque pôle a identifié en moyenne 12 technologies clés parmi ses domaines d’activités principales ; quelques projets labellisés et financés s’inscrivent toutefois dans les domaines des sciences humaines et sociales.

En croissance de plus de 50% entre 2008 et 2011, le nombre moyen d’adhérents d’un pôle de compétitivité est de 187 membres en 2011 ; les PME représentent plus de la moitié des adhésions et presque 80% des entreprises membres.

 

Des modèles d’organisation très différents : la gouvernance d’un pôle, son équipe d’animation et les activités menées varient fortement en fonction de l’histoire du pôle, de sa taille et de son positionnement stratégique.

La majorité des pôles s’appuie sur une structuration classique de gouvernance (assemblée générale annuelle, conseil d’administration assurant le pilotage stratégique et « bureau » s’occupant de la gestion opérationnelle). Les membres sont répartis de manière équilibrée entre 4 catégories : les PME, les ETI et grands groupes, les établissements de recherche et/ou de formation et les autres membres (dont les organisations professionnelles, les chambres consulaires, les représentants des collectivités et les autres associations).

 

En moyenne, l’équipe d’animation du pôle comporte 11 ETP avec 8 personnes ayant un statut de salarié ; la part des mises à disposition (par des acteurs publics et privés) a légèrement diminué sur la périod, mais reste proche de 20% des ETP d’animation des pôles.

Le temps des activités des équipes d’animation était reparti entre l’émergence des projets de R&D collaboratifs (23%), les actions en lien avec le développement d’écosystème d’innovation des pôles (22%), la vie du pôle (28%) et la gestion administrative (16%).

Le budget moyen des pôles s’élève à 1,09 M€ en 2011 ; la part d’autofinancement, constituée des seules cotisations et prestations, est de 28% (20% en 2008).

 

Sur la période 2008 à 2011, l’effort de R&D des partenaires des projets soutenus, qu’ils soient académiques ou entrepreneuriaux, s’élève à plus de 3 Mds d’euros. Au total, ce sont donc 5,7 Mds d’euros qui ont été investis dans les projets de R&D labellisés par les pôles de compétitivité en 4 ans ce qui correspond à 4,5% des dépenses nationales de R&D sur la période. 1 042 projets ont été financés entre 2005 et 2011 pour un montant global de 1,25 Mds d’euros de soutien de l’Etat par le FUI.  Une diminution significative des financements a été observée (256 M€ ont été accordés en 2008, contre 154 en 2010 et 149 en 2011), d’où un nombre de projets financés moindre (222 en 2008 contre156 en 2011) et par une baisse du montant moyen de financement alloué à chaque projet retenu (0,96 M€ en 2011 contre 1,15 M€ en 2008). Le nombre de projets labellisés par les pôles de compétitivité et soumis à l’appel à projets FUI a aussi diminué passant de 400 à 320 projets environ.

Les PME  ont bénéficié de plus de 30% des financements accordés (45% des coordinateurs de projets ont été des PME)

 

Un quart du budget de l’ANR a été distribué à des projets labellisés par les pôles de compétitivité. Mais seulement 43% de ces financements ont été alloués à des projets collaboratifs. Les acteurs de la recherche publique ont reçu les trois quarts de ces financements.

 

Les appels à projets des collectivités territoriales représentent plus de 15% du nombre de projets financés en 2010, en diminution par rapport à 2008.

Entre 10 et 13%  des aides à l’innovation d’OSEO ont été alloués à des projets en pôle de compétitivité.

Si l’ensemble des financements FUI, ANR et OSEO sont destinés, pour 56% aux entreprises,  44% ont bénéficié  aux organismes de recherche et de formation.

 

Parmi les entreprises, les PME ont été destinataires de plus de 36% des financements totaux ; les grandes entreprises d’au moins 10% et les ETI (8% des entreprises membres des pôles), 2%.

 

Les financements sont concentrés géographiquement : 28% en Ile-de-France, 22% en  Rhône-Alpes.

Les six pôles recueillant le plus de financement au titre des projets de R&D (4 mondiaux et 2 à vocation mondiale) recueillent un tiers de ces financements.

 

La collaboration entre pôles de compétitivité : les collaborations entre pôles représentent près de la moitié de l’ensemble des relations nouées avec les différents types de clusters (grappes/autres clusters) sur leurterritoire et environ un tiers en dehors de leur territoire. Le nombre de projets co-labellisés a presque triplé entre 2008 et 2011 avec un élargissement du réseau de pôles plutôt qu’un approfondissement des relations existantes entre pôles,  motivées par la recherche de compétences complémentaires.

Un deuxième axe important des collaborations entre pôles concerne les missions à l’étranger (doublement des actions) ; cet axe a été soutenu par la convention DGCIS-UBIFRANCE, qui a été utilisé pour 40% des missions avec 55 pôles.

 

Les effets résultant des projets de R&D des pôles : 2 500 projets de R&D des pôles ont généré des innovations dont près des trois quarts sont des innovations de produits et de procédés ; les innovations de services, organisationnelles et de marketing restent minoritaires. Environ 25% des projets génèrent une innovation.

Les secteurs ayant généré le plus d’innovations ont été les industries agro-alimentaires, les TIC, l’énergie, ainsi que les secteurs matériaux/mécanique et ingénierie/services.

Les projets de R&D ont conduit entre 2008 et 2011 au dépôt de près d’un millier de brevets surtout dans les TIC, biotechnologies / santé et l’énergie ; les pôles mondiaux et à vocation mondiale sont les plus performants.

 

Près de 6 500 articles scientifiques ont été publiés, avec à nouveau un nombre supérieur des pôles mondiaux et à vocation mondiale, dans les secteurs  TIC, biotechnologies/santé, agrosciences et énergie.

 

93 startups sont issues directement des projets de R&D (5% de la création annuelle d’entreprises innovantes en France), notamment dans les secteurs des TIC, des industries agro-alimentaires, des matériaux et de la mécanique.

 

Les deux tiers des entreprises déclarent avoir créé des emplois et 84% déclarent en avoir maintenu du fait de leur adhésion aux pôles. Un tiers des entreprises adhérentes déclare que leur adhésion leur a permis d’augmenter leur chiffre d’affaires et d’améliorer leur capacité à exporter et  plus de la moitié avoir augmenté leurs investissements en R&D et leurs effectifs de R&D ; près de 60% des entreprises déclarent avoir mis en place de nouveaux partenariats .

 

70% avec des organismes de recherche et des établissements d’enseignement supérieur déclarent avoir mis en place de nouveaux partenariats avec des PME. Presque la moitié (47%) des organismes de formation et des établissements d’enseignement supérieur, membres des pôles, considèrent que leur adhésion à un pôle a fait évoluer leurs formations.

La contribution des pôles à l’amélioration de l’environnement financier des entreprises reste toutefois modeste.

SOMMAIRE

L’appui aux entreprises dans les pays développés et ce qui pourrait en être dans les pays en développement

 Un grand nombre d’instruments visant à faciliter la création et le développement d’entreprises ont ainsi été élaborés dans les pays dits développés. Le rapport distingue quatre types d’entreprises :

les entreprises basées sur les nouvelles technologies (forte concentration d’expertise et  produits ou services souvent issus de la recherche universitaire ou en laboratoire), 0,9% des créations d‘entreprise

les entreprises basées sur des opportunités de marché (salariés ayant identifié un besoin auquel ils n’ont pas pu répondre dans le cadre de leur ancienne entreprise), 12% des créations

 

Et de façon très majoritaire :

les entreprises imitant les produits et services existants (désir d’être son propre patron, et où les barrières à l’entrée sont faibles)

les entreprises créées par nécessité (créées dans les secteurs nécessitant peu de compétences et où les barrières à l’entrée sont faibles).

 Les deux premiers types d’entreprises sont ceux qui croissent le plus rapidement et qui recrutent le plus ; leur contribution générale à l’emploi reste néanmoins limitée ; toutefois, leur effet d’entraînement étant potentiellement plus important, sur la croissance, ce rapport se concentre sur les instruments ciblant plus spécifiquement ce type d’entreprises.

 

Appui financier direct ou indirect

-Un appui financier direct non remboursable (aide/subvention) peut être apporté à l’entreprise au stade de l’idée, de création ou de démarrage. Le montant de ce type d’aide varie généralement de 10 000 et 50 000 euros ; les entrepreneurs doivent soumettre leur idée d’entreprise à un comité d’experts, qui l’évaluera en fonction de sa viabilité.

Le défi principal de ce type d’appui est de cibler correctement les entreprises, afin que seules les plus prometteuses puissent en bénéficier.

Les prêts et systèmes de garantie (taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché, délais de remboursement plus longs, ou exigeant moins de garanties). Ils peuvent être délivrés directement par des banques publiques (vise à pallier au manque de financement privé pour les projets d’entreprise plus risqués), voire délivrés indirectement aux jeunes entreprises via des structures privées avec mise en place d’un système de garantie (le montant de la garantie peut aller de 50 000 à 500 000 euros ;  Ces fonds sont généralement des structures privées appuyées par l’État ou également directement fournis par le secteur public)

Le capital-risque (de 100 000 à 2 millions d’euros), ainsi que leurs réseaux et l’expérience acquise bénéficient à la création et aux premières phases de développement d’entreprises innovantes ou de technologies considérées comme à fort potentiel de développement.  Les fonds de capital-risque sont publics ou privés, les fonds privés se concentrant souvent sur les entreprises à un stade de développement avancé, tandis que les fonds publics se concentrent davantage sur les entreprises à un stade initial de développement.

L’incitation fiscale au profit de l’entrepreneur (réduction de l’impôt sur le revenu ou réduction des cotisations de sécurité sociale), de l’entreprise (exonération fiscale temporaire ou taux réduits de TVA) ou des investisseurs (exonération d’impôts sur une partie des retours sur investissement, déduction fiscale des pertes liées à l’investissement, etc.). Le montant de ces incitations peut aller jusqu’à 100 000 euros.

Réseaux de business angels

 

Appui en conseil et en infrastructure

Appui conseil : fourniture gratuite ou à un coût réduit de conseil juridique (formes juridiques d’entreprises, contrats, droit du travail) ou en création et management d’entreprise (enregistrement de l’entreprise, élaboration d’un business plan, renseignements sur les aides existantes, etc.). Ces appuis peuvent être apportés via les services publics en ligne ou encore, au travers de structures telles que les chambres de commerce ou les autorités locales.

– Infrastructures : mise à disposition gratuite ou à moindre coût d’espaces ou de services, généralement au travers d’incubateurs ou de centres d’affaires financés par des fonds publics. Certaines de ces structures se concentrent sur des secteurs considérés comme porteurs,  (nanotechnologies,  biotechnologies ou l’environnement).

– Appui à la commercialisation : organisation de foires, appui financier pour participer à des foires existantes, au niveau national ou international, appui conseil personnalisé (souvent spécialisés sur certains secteurs)

– Attribution de récompenses aux meilleures start-ups et organisation de concours pour sélectionner le ou les projets d’entreprise les plus prometteurs ; le prix peut prendre la forme d’un appui financier ou non (appui personnalisé, formation, accès facilité à des réseaux d’entreprises, etc.).

Formation à l’entrepreneuriat, la création de chaires universitaires dédiées à l’entrepreneuriat, ou encore la mise en place d’incubateurs et de projets d’entreprises virtuels au sein d’établissements de formation.

 

La promotion de la petite entreprise dans le contexte des pays en développement

L’utilisation de ces outils suppose leur adaptation, et une analyse des barrières et du contexte de l’entrepreneuriat, ayant notamment trait au rôle et à l’efficacité des institutions, l’existence ou non d’une sécurité sociale, et l’efficience des marchés financiers.

Les entrepreneurs constituent une part plus importante de la population active dans les pays en développement que dans les pays développés ; Ils sont souvent auto-employés.  Ces entreprises sont confrontées à une concurrence intense, une faible demande et des marchés financiers peu développés. L’environnement des affaires pour la création d’entreprise, apprécié au travers du nombre de procédures, du temps, du coût et du capital nécessaires pour créer son entreprise, y est généralement moins attractif que dans les pays développés.

Ces entreprises souvent créées par nécessité ne sont pas nécessairement basées sur un modèle d’affaire durable ou des capacités entrepreneuriales avérées.

Autre obstacle : le manque d’infrastructures techniques, tels que le transport, les télécommunications et l’électricité.

 

Dans ce contexte, la promotion de l’entrepreneuriat passe premièrement par la simplification de l’environnement des affaires, puis par la promotion des entreprises (mise à niveau des entreprises existantes,notamment en élevant leur niveau d’innovation). Ici, l’innovation s’entend moins comme l’utilisation ou le développement de hautes technologies que comme l’amélioration des caractéristiques et de la qualité des produits et services existants, et la recherche de solutions à des besoins de marché non encore pourvus.

 

Pour la promotion de jeunes entreprises dans les pays à faible revenu (PFR), il est préférable de se concentrer sur la mise à niveau des entreprises existantes et l’introduction d’aspects innovants, en se limitant aux entreprises les plus prometteuses. Les programmes doivent agir en synergie avec d’autres initiatives d’appui à l’entreprise, telles que l’organisation de concours de jeunes entreprises, des initiatives entrepreneuriales au sein d’établissements de formation, ou encore des réseaux d’appuis aux entreprises ; ils doivent aller de pair avec l’accès à des sources de financement suffisantes ; si les marchés financiers ne permettent pas de répondre à ce type de besoins, des programmes de subvention (notamment pour le développement de nouveaux produits) ou de crédit (pour des investissements plus classiques) doivent être mis en place.

 

Dans les Pays à Revenus Intermédiaires (PRI), la promotion des jeunes entreprises peut être conçue en lien avec une politique d’innovation visant à moderniser les capacités technologiques des entreprises :

– mise en place d’infrastructures, telles que des incubateurs, en lien avec des initiatives favorisant l’esprit d’entreprise dans les universités ou  des concours d’entreprises innovantes

– des programmes de financement ciblant les entreprises nées de la recherche universitaire

– la récompense d’entreprises innovantes pouvant servir d’exemples à d’autres entrepreneurs

– des programmes d’investissement en capital risque et le développement de réseaux de business angels une fois qu’un groupe significatif d’entreprises innovantes aura pu être identifié.

Outil

Eléments de contexte

Et conditions nécessaires

PFR

PRI

Adaptations

Financier

Subvention aides à la création d’entreprise

Gestion efficace, via des

gestionnaires qualifiés

 

X

Limité à des secteurs spécifiques en lien

avec programme d’innovation

Prêts délivrés par des banques publiques

Si insuffisance des banques privées

X

X

Cibler les entreprises aux idées innovantes

Prêts délivrés indirectement par des banques privées

Si banques privées efficaces

X

X

Cibler les entreprises aux idées innovantes

Investissement en capital risque

Si absence de fonds, appel public à l’épargne

 

X

Limité à des secteurs capables d’affronter la concurrence internationale

Garantie pour des investissements privés et incitation fiscale

Non

     

Business angels

Si réseaux existant

 

X

Vérifier si la capacité est suffisante pour financer et impliquer des réseaux internationaux

Accompagnement

Conseil juridique et gestion

Si volonté d’apprendre et existence de conseil privé

X

 

Lié à des programmes de formation pour le développement et l’expérimentation d’idées novatrices

Appui à la commercialisation

Si entreprises ayant des produits que l’on peut commercialiser à l’étranger

X

 

Si produits compétitifs à l’international

Infrastructures

Si marché commercial inefficace

 

X

En lien avec des programmes techniques et universitaires pour faciliter la mise en réseau et  viser une masse critique

Formation

Formation d’entrepreneurs

Si volonté d’apprendre

X

 

Cibler le développement d’idées novatrices

Formation aux compétences entrepreneuriales

Système de formation développé

X

X

Inclure des modules sur l’innovation en ciblant  l’internationalisation

Projets d’entreprise virtuels dans les établissements de formation

   

X

Inclure l’approche commercialisation

Développement des compétences entrepreneuriales chez les étudiants

     

Lier à la commercialisation et à des instruments de financement pour la création d’entreprises

Promotion, communication (pas de communication grand public)

Récompenses aux entreprises prometteuses

Faible intérêt pour l’entrepreneuriat,

 

X

effet modèle pour s’autres entreprises

Concours de créateurs d’entreprises

Existence d’un pool d’entreprises

X

X

Cible les innovations

         

 

 

SOMMAIRE

En janvier 2011, 92 % des sociétés occupant au moins 10 personnes en France ont un accès à l’internet via une connexion fixe à haut débit (moyenne européenne des 27, 87%)

 En deux ans, toujours pour les sociétés d’au moins 10 personnes, le taux d’équipement en connexion internet mobile à haut débit  a doublé en France (60 % début 2011 contre 29 % début 2009) ; ce taux est fortement lié à la taille de la société (52 % dans les sociétés de 10 à 19 personnes,  72 dans les sociétés de 20 à 249 personnes et 92 % pour les plus grandes).

Les taux d’équipement différent selon le secteur d’activité : plus de 90% des entreprises du secteur de l’information et de la communication sont équipées contre quatre sur dix dans l’hébergement- restauration en sont dotées.

 

En 2010, 86% des sociétés françaises ont utilisé internet pour obtenir de l’information sur les sites des administrations publiques (74 % en UE 27 et 68% en France en 2008)

 

86 % des sociétés ont utilisé internet pour remplir et retourner un formulaire administratif (déclarations de cotisations sociales, d’impôt sur les sociétés, TVA, droits de douane…) ; la France se situe nettement au-dessus de la moyenne européenne de 69 %, au même niveau que le Royaume-Uni (85 %) ; en France, 79 % des sociétés déclarent leur TVA en ligne, 71% les déclarations sociales, 62% leur impôt société, 32% les déclarations de droits de douane ou de contributions indirectes.

 

Utiliser internet pour les déclarations administratives dépend du secteur d’activité :

 

% de société ayant retourné

un formulaire

administratif par internet

TVA

Cotisations sociales

Impôt société

Droits de douane

Taux élevé d’utilisation

Information, communication et services spécialisés aux entreprises (scientifiques et techniques)

97

90-92

86-88

71-72

32-42

Taux moyen

Tous les autres secteurs hors ci après

86-90

79-86

69-82

60-71

21-42

Taux plus faibles

Services aux entreprises administratifs et de soutien (gardiennage…)

82

68

70

56

21

Hébergement, restauration

63

56

51

48

15

Ensemble

France

86

79

71

62

32

UE 27

69

52

50

37

21

           

 

 

 

SOMMAIRE

Les enfants d’immigrés sont presque aussi souvent indépendants que ceux des français de souche

 9,6% des enfants d’immigrés de sexe masculin (de 35 à 50 ans et en emploi ou ayant eu un emploi) sont des indépendants (hors professions libérales et chefs d’entreprise salariés de leur entreprise), contre 11,8 % dans la population française hors immigrés ou native des DOM (intitulée « population  majoritaire ») ; pour les femmes, ce sont respectivement 5,6 et 6,7%  :

 

Ouvriers

Employés

Professions

Intermédiaires

Cadres*

Indépendants

PdG, gérant minoritaire

Total

 

Hommes

Descendants d’immigrés

42,1

13,4

20,1

13,8

9,4

2,6

100

Population majoritaire

29,7

12,0

26,5

19,9

12,5

2,7

100

 

Femmes

Descendants d’immigrés

9,6

54,1

19,5

10,9

5,6

1,4

100

Population majoritaire

8,5

45,7

23,9

15,2

9,9

0,2

100

                 

          *La catégorie « cadres » intègre des indépendants libéraux, sans en préciser le nombre

 

Les enfants d’immigrés ont de fait un moins bon positionnement que les français de souche ; toutefois, plus que ces derniers, ils sont connu une mobilité ascendante (35,6% contre 29,4 pour les hommes et 28,1 contre 22,3% pour les femmes), du fait d’un accroissement de leur qualification professionnelle, alors qu’ils sont au même niveau que la population majoritaire en ce qui concerne le changement de CSP :

 

Mobilité ascendante

Mobilité descendante

Pas de mobilité

Autres dont

Indépendants, et non réponse

Total

 

Changement de CSP

Augmentation de la

qualification professionnelle

Total

Diminution de la

qualification professionnelle

Changement de CSP

Total

Hommes

Descendants d’immigrés

23,9

11,7

35,6

7,4

4,3

11,7

32,9

19,8

100

Population majoritaire

23,9

5,5

29,4

9,7

4,3

14,0

28,2

26,8

100

Femmes

 

Descendants d’immigrés

19,4

8,7

28,1

17,9

4,6

22,5

28,2

21,2

100

Population majoritaire

18,2

4,1

22,3

14,4

10,9

25,3

27,9

24,5

10à

                   

 

 Pour 94% des descendants d’immigrés, leur père était en activité professionnelle ; 66% étaient ouvriers contre 39% dans la population majoritaire et 13,3% artisans/commerçants (contre 13,7%) :

 

ouvriers

Dont non

qualifiés

Artisans,

commerçants

Professions

intermédiaires

Employés

Cadres

Agriculteur

Non réponse

Total

Descendants d’immigrés

66,3

25,3

13,3

7,0

5,6

3,9

1,7

2,1

100

Population majoritaire

39,1

12,7

13,7

16,4

11,2

9,7

6,9

3,5

100

 

Depuis leur sortie du système scolaire, les descendants d’immigrés de 35 à 50 ans, ont connu presqu’autant que la population majoritaire, un emploi de plus d’un an ; au regard du chômage ou d’inactivité longue, ils sont assez proches de la population majoritaire:

 

Période d’emploi

de plus d’un an

Période de chômage

de plus d’un an

Période d’inactivité

de plus d’un an

Alternance emploi/chômage

/inactivité

Total

Hommes

Descendants d’immigrés

87,2

3,4

4,5

4,9

100

Population majoritaire

89,1

2,9

4,5

3,5

100

Femmes

Descendants d’immigrés

75,3

4,3

15,6

4,8

100

Population majoritaire

80,3

3,4

13,1

3,2

100

Hommes et femmes

Descendants d’immigrés

80,7

3,9

11,0

4,4

100

Population majoritaire

84,3

2,2

9,2

3,3

100

           

 Enfin le fait d’avoir un père immigré n’a pas d’effet significatif sur les chances de devenir cadre ; la probabilité augmente surtout avec l’origine sociale du père et le niveau de diplôme comme pour la population majoritaire.

 

Par contre le fait d’avoir un père ouvrier, est moins favorable pour devenir indépendant ; cela est vrai autant pour les immigrés que pour la population majoritaire, que l’on soit homme ou femme :

 

Ouvriers

Employés

Professions

intermédiaires

Cadres

Indépendants

Total

Hommes

Descendants d’immigrés

48,7

14,6

20,5

9,5

6,7

100

Population majoritaire

45,1

11,5

23,1

13,4

6,9

100

Femmes

Descendants d’immigrés

11,7

58,8

15,9

7,6

6,0

100

Population majoritaire

13,0

55,8

18,6

7,0

5,6

100

             

 

SOMMAIRE

En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 270 euros annuels ; les indépendants, peu nombreux en tant que « pauvres », ont connu une progression dans la pauvreté, plus forte que la plupart des autres catégories sociales.

 Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 430 euros.

Le seuil de pauvreté s’établit à 964 euros mensuels en 2010 (à titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active s’élève à 460 euros et l’allocation de solidarité pour personnes âgées à 709 euros au 1er avril 2010).

8,6 millions de personnes (14,1 % de la population contre 13,5 % en 2009) vivent en dessous du seuil de 964 euros par mois ; la moitié d’entre elles vivent avec moins de 781 euros. La pauvreté progresse :

 

Répartition de

la population

Niveau de vie

en milliers € annuels

Nbre de personnes

Pauvres (milliers)

Répartition

Taux de pauvreté

Evol nbre de pauvres 2008/2010

Actifs de 18 ans et plus

Indépendants*

4,8

22,3

487

5,7

16,8

+16,5

Salariés

36,6

21,5

1 413

16,4

6,3

-2,2

             

Chômeurs

4,3

13,6

948

11,0

36,4

+22,8

Inactifs de 18 ans et plus

Retraités

21,9

19,1

1 357

15,7

10,2

+5,8

Etudiants

2,9

18,5

344

4,0

19,4

+6,2

Autres inactifs

7,1

14,4

1 402

16,3

32,2

+10,7

             

Moins de 18 ans

22,4

17,6

2 665

30,9

19,6

+14,5

             

Ensemble

100,0

19,3

8 617

100

14,1

+10,0

             

*ne sont pas compris les chefs d’entreprise salariés de leur entreprise

Ce sont les familles monoparentales qui connaissent les taux de pauvreté les plus importants :

 

Famille monoparentale

Autre type

De ménage

Personne seule

Sans enfant

Couple avec

enfants

Couple

Sans enfant

Ensemble

Taux de pauvreté en %

32,2

22,1

17,8

12,7

6,5

14,1

Nbre de personnes pauvres

en milliers

1 879

475

1 612

3 700

951

8 617

 Les 10 % les plus aisées ont un niveau de vie d’au moins 36 270 euros.

Si le niveau de vie baisse ou stagne pour pratiquement toutes les catégories de population, il progresse entre 1996 et 2010, pour les 10 % de personnes les plus aisées (+2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l’ensemble de la population). En 2010, le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu’il diminue pour les ouvriers.

Quant aux revenus du patrimoine, pour la majorité de la population, ils contribuent peu à l’évolution du niveau de vie du fait de leur faible poids et de placements dont les taux diminuent (livrets d’épargne, supports en euros des contrats d’assurance-vie). Par contre, les 10 % de personnes les plus aisées détiennent des placements plus risqués, dont les rendements sont plus élevés en 2010. Les revenus du patrimoine (26 % de leur revenu disponible, contre 7 % en moyenne pour le reste de la population), contribuent positivement à la progression de leur niveau de vie.

 

SOMMAIRE

Les caisses de « sécurité sociale des indépendants » : points de repère en chiffres

 

 

Le RSI (Régime social des indépendants) gère la branche, maladie des artisans, commerçants et professionnels libéraux ainsi que la branche vieillesse des artisans et commerçants et pilote les caisses régionales : 2,5 millions de cotisants au RSI dont 42,4 % de commerçants, 36,2 % d’artisans et 21,4 % de professionnels libéraux.

La CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales) gère la branche vieillesse des professionnels libéraux tandis que les avocats relèvent de la CNBF (Caisse nationale des barreaux français) : 615 200 professionnels libéraux cotisaient

La MSA (Mutualité sociale agricole) couvre les risques maladie, vieillesse et accidents du travail – maladies professionnelles. Elle assure le recouvrement des cotisations des salariés et exploitants agricoles et pilote les caisses régionales : 1,2 million de cotisants à la MSA dont 55 % de salariés agricoles et 45 % d’exploitants.

 

SOMMAIRE

Les créateurs de la génération 2006 seraient à la tête de 380 700 emplois en 2009 (dont 231 000 salariés) ; l’emploi salarié a progressé au cours de ces 3 ans au sein des entreprises pérennes de 155%.

Les données Insee prennent en compte toutes les créations, quelque soit la taille initiale (et donc les filiales, alors que les analyses de l’APCE éliminent les créations des entreprises de plus de 20 salariés, qui si elles sont peu nombreuses, comptent nettement dans le flux des emplois salariés crées)

 

En 2006, 116 854 entreprises ont été crées au premier semestre 2006 (et sont toujours actives en septembre 2006 au moment de l’enquête) ; ces entreprises ont crée 209 690 emplois, dont 87 326 salariés (en moyenne 1,79 par entreprise dont 0,75 salarié intégrant ceux des dirigeants salariés), soit en ordre de grandeur pour une année complète, 419 400 emplois, dont 174 700 salariés.

 

En 2009, les entreprises toujours actives totalisent en année complète de l’ordre de 380 700 emplois dont 231 000 salariés (en moyenne 2,67 emplois par entreprise active, dont 1,62 salarié, contre respectivement au démarrage 1,79 et 0,75)

 

Les entreprises cessées, en ordre de grandeur annuelle (91 000) ont contribué à perdre 149 000 emplois dont 56 100 salariés ; les pérennes n’ont pas réussi à compenser la perte global d’emploi de 19 300 du fait des cessations (baisse des non-salariés de 47 500, mais hausse en salariés de 28 200)

 

Les entreprises pérennes en 2009, pour leur part, ont gagné, depuis le démarrage, 110 400 emplois dont 112 400 salariés. Toutefois, ce gain est le fait de 31% des pérennes, alors que 60% ont connu la stabilité d’effectif et 10% un baisse.

Le nombre de dirigeants pérennes et employeurs (hors dirigeants salariés) est passé de 22 352 (année complète) au démarrage, à prés de 50 000 en 2009 (1/3 des pérennes)

 

SOMMAIRE

Les créateurs d’entreprise sont peu employeurs ; le développement de l’emploi provient essentiellement de ceux qui, dés le départ, souhaitent embaucher ou développer fortement leur entreprise.

14 % des nouvelles entreprises sont employeurs dés le démarrage avec en moyenne 2,4 salariés. Au fil du temps l’embauche dés le démarrage diminue : En 2000, 18 % étaient employeurs, en 2003, 16%. en 2011, 13 % (hors auto-entrepreneurs)

 

A l’issue des 3 premières années de la création, l’importance des salariés s’est nettement accrue (56% des emplois contre 32% au démarrage) :

Répartition des emplois créés

Au démarrage

3ans après

Emplois non salariés

66,9 %

39,3 %

dont dirigeants (chefs d’entreprise et éventuels associés) 63,6 %

36,8 %

dont conjoint collaborateur et aides familiaux 3,3 %

2,5 %

Emplois salariés 31,6 %

55,9 %

dont chefs d’entreprise salariés (chef d’entreprise, conjoints et éventuels associés) 10,4 %

7,8 %

dont salariés (en CDD ou CDI) 21,2 %

48,1 %

Autres contrats (Stagiaires, apprentis, contrats de qualification…) 1,5 %

4,7 %

Total 100,0 %

100,0 %

 

Noter que 18 % des entreprises n’employant aucun salarié à trois ans ont eu recours à des emplois occasionnels contre 79 % de celles employant 10 salariés ou plus.

 

L’emploi généré par l’ensemble des entreprises a augmenté de 13% entre le démarrage et 3 ans après, malgré une diminution de 33% du nombre d’entreprises ; le nombre de dirigeants, associés, et conjoints non salariés ont diminué de 35% et celui des dirigeants et associés salariés de 15% ; par contre, l’emploi salarié (hors dirigeant) s’est accru de 155 %.

Rappelons aussi que la pérennité des entreprises employeurs au démarrage est bien supérieure aux non employeurs (73,4% contre 63,4).

 

Trois facteurs influencent fortement le développement de l’emploi, la volonté du chef d’entreprise, le type d’activité et l’expérience de la gestion des RH

 

  • Pour créer des emplois salariés, le dirigeant doit le vouloir

– Seuls 24 % des dirigeants des entreprises pérennes à 3 ans déclaraient au démarrage vouloir créer des emplois salariés et 47 % déclaraient ne pas vouloir le faire. Rappelons que 64% des nouveaux créateurs  pérennes souhaitaient au démarrage avant tout créer leur propre emploi (64 %) et seulement 36% vouloir fortement développer (dont 20% via l’emploi). Ces 36% sont à l’origine des 2/3  des emplois salariés crées (dont 38% pour ceux qui souhaitaient  fortement développer via l’emploi)

Certaines populations que l’on pourrait qualifier de précaires sont bien moins souvent créatrices d’emploi : les chômeurs de longue durée, les personnes sans activité professionnelle avant la création, les personnes qui percevaient des minima sociaux, les personnes âgées de 50 ans ou plus ou encore les femmes dont un certain nombre reviennent sur le marché du travail par l’intermédiaire de la création d’entreprise.

Par contre les ex dirigeants d’entreprise et créateurs à nouveau (16% des entreprises pérennes) sont à l’origine des 31% des emplois crées après le démarrage de l’activité.

 

La volonté se traduit notamment par la structure juridique choisie et les montants de capitaux réunis au démarrage :

 

– Pour les entreprises en société, la hausse des emplois est de 4 contre 1,9 pour les entreprises en nom individuel ; ce sont 5,4 emplois en plus pour les entreprises dont le financement des capitaux initiaux provient pour partie d’autres sociétés (6,9 dans le cas des filiales). 88% de l’emploi crée provient de sociétés, alors qu’elles ne sont que 53% des entreprises pérennes ; l’accroissement moyen en salarié est nettement plus important si l’entreprise est une filiale (6,9 salariés contre 3,7 si aucune société ne participe au capital et 4,0 si une autre société détient une minorité du capital).

 

– L’emploi est d’autant plus important, que les capitaux réunis pour démarrer l’activité de l’entreprise, sont élevés :

 

 

Moins de 2 000€

De 2 à 3 999€

De 4 à 7 999€

De 8 à 15 999€

De 16 à 39 999€

De 40 à 79 999€

De 80 à 159 999€

160 000€ et plus

% d’employeur

16

19

28

30

36

39

39

43

 

  •    Le développement de l’emploi salarié s’est focalisé dans certaines activités : ce sont les 2/3 des entreprises ; ce sont aussi souvent des entreprises dites de main d’œuvre (construction, entreprises de gardiennage et de travail temporaire, commerce, transports) pour lesquelles il faut aussi observer les taux de pérennité (peu favorables pour le commerce par exemple) :

 

Secteurs d’activité

Toutes activités

Construction

Services de soutien

aux entreprises*

HCR

Transports

Industrie

Commerce

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

28

38

36

36

35

33

29

Nbre moyen de salarié supplémentaire

3,5

2,6

5,9

2,6

5,2

3,7

3,5

Importance de l’activité au démarrage

100

22,7

 

5,6

2,4

5,9

25,5

Taux de pérennité à 3 ans

65,9

64,5

 

66,5

72,6

68

58,7

*comprend les agences de travail temporaire, de gardiennage et sécurité ; par contre l’importance de l’activité et le taux de pérennité est global tout type de service aux entreprises (21,1% des créations et un taux global de pérennité de 70,6%)

 

Et moins dans d’autres secteurs :

 

Secteurs d’activité

Activités financières

Information,

Communication*

Services scientifiques,

techn aux entreprises*

Arts, activités récréatives

Et autres services**

Immobilier

Sante,

éducation

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

26

25

20

20 et 17

20

16 et 14

Nbre moyen de salarié supplémentaire

2,3

4,8

3,7

3,7 et 3,9

2,3

6,3 et 2,4

Importance de l’activité au démarrage

1,6

     

1,6

7,8

Taux de pérennité à 3 ans

66,2

     

64,3

81,7

*cf ce qui est dit ci-dessus sur les services aux entreprises**regroupé dans les services aux particuliers 7,8% des activités hors enseignement/santé, taux de pérennité de 66,5

 

Les entreprises artisanales, qui se composent majoritairement d’entreprises de construction, sont davantage concernées par l’augmentation du salariat, avec un nombre moyen de salarié plus élevé (4,0 contre 2,8).

 

  •      L’embauche entraine l’embauche : le fait d’être employeur au démarrage conduit bien plus souvent à développer l’emploi ensuite. 25% des dirigeants sans salarié au démarrage ont ensuite embauché, contre 43 à 49% des employeurs initiaux ; ces derniers ont crée en moyenne entre 4 et 5 postes (prés de 11 pour les employeurs au démarrage avec au moins 10 salariés).

 

 

Les créateurs d’entreprise sont peu employeurs ; le développement de l’emploi provient essentiellement de ceux qui, dés le départ, souhaitent embaucher ou développer fortement leur entreprise.

APCE, « le développement de l’emploi dans les jeunes entreprises »

Source SINE 2006-2009 et siren 2011

 

14 % des nouvelles entreprises sont employeurs dés le démarrage avec en moyenne 2,4 salariés. Au fil du temps l’embauche dés le démarrage diminue : En 2000, 18 % étaient employeurs, en 2003, 16%. en 2011, 13 % (hors auto-entrepreneurs)

 

A l’issue des 3 premières années de la création, l’importance des salariés s’est nettement accrue (56% des emplois contre 32% au démarrage) :

Répartition des emplois créés

Au démarrage

3ans après

Emplois non salariés

66,9 %

39,3 %

dont dirigeants (chefs d’entreprise et éventuels associés) 63,6 %

36,8 %

dont conjoint collaborateur et aides familiaux 3,3 %

2,5 %

Emplois salariés 31,6 %

55,9 %

dont chefs d’entreprise salariés (chef d’entreprise, conjoints et éventuels associés) 10,4 %

7,8 %

dont salariés (en CDD ou CDI) 21,2 %

48,1 %

Autres contrats (Stagiaires, apprentis, contrats de qualification…) 1,5 %

4,7 %

Total 100,0 %

100,0 %

 

Noter que 18 % des entreprises n’employant aucun salarié à trois ans ont eu recours à des emplois occasionnels contre 79 % de celles employant 10 salariés ou plus.

 

L’emploi généré par l’ensemble des entreprises a augmenté de 13% entre le démarrage et 3 ans après, malgré une diminution de 33% du nombre d’entreprises ; le nombre de dirigeants, associés, et conjoints non salariés ont diminué de 35% et celui des dirigeants et associés salariés de 15% ; par contre, l’emploi salarié (hors dirigeant) s’est accru de 155 %.

Rappelons aussi que la pérennité des entreprises employeurs au démarrage est bien supérieure aux non employeurs (73,4% contre 63,4).

 

Trois facteurs influencent fortement le développement de l’emploi, la volonté du chef d’entreprise, le type d’activité et l’expérience de la gestion des RH

 

  • Pour créer des emplois salariés, le dirigeant doit le vouloir

– Seuls 24 % des dirigeants des entreprises pérennes à 3 ans déclaraient au démarrage vouloir créer des emplois salariés et 47 % déclaraient ne pas vouloir le faire. Rappelons que 64% des nouveaux créateurs  pérennes souhaitaient au démarrage avant tout créer leur propre emploi (64 %) et seulement 36% vouloir fortement développer (dont 20% via l’emploi). Ces 36% sont à l’origine des 2/3  des emplois salariés crées (dont 38% pour ceux qui souhaitaient  fortement développer via l’emploi)

Certaines populations que l’on pourrait qualifier de précaires sont bien moins souvent créatrices d’emploi : les chômeurs de longue durée, les personnes sans activité professionnelle avant la création, les personnes qui percevaient des minima sociaux, les personnes âgées de 50 ans ou plus ou encore les femmes dont un certain nombre reviennent sur le marché du travail par l’intermédiaire de la création d’entreprise.

Par contre les ex dirigeants d’entreprise et créateurs à nouveau (16% des entreprises pérennes) sont à l’origine des 31% des emplois crées après le démarrage de l’activité.

 

La volonté se traduit notamment par la structure juridique choisie et les montants de capitaux réunis au démarrage :

 

– Pour les entreprises en société, la hausse des emplois est de 4 contre 1,9 pour les entreprises en nom individuel ; ce sont 5,4 emplois en plus pour les entreprises dont le financement des capitaux initiaux provient pour partie d’autres sociétés (6,9 dans le cas des filiales). 88% de l’emploi crée provient de sociétés, alors qu’elles ne sont que 53% des entreprises pérennes ; l’accroissement moyen en salarié est nettement plus important si l’entreprise est une filiale (6,9 salariés contre 3,7 si aucune société ne participe au capital et 4,0 si une autre société détient une minorité du capital).

 

– L’emploi est d’autant plus important, que les capitaux réunis pour démarrer l’activité de l’entreprise, sont élevés :

 

 

Moins de 2 000€

De 2 à 3 999€

De 4 à 7 999€

De 8 à 15 999€

De 16 à 39 999€

De 40 à 79 999€

De 80 à 159 999€

160 000€ et plus

% d’employeur

16

19

28

30

36

39

39

43

 

  •    Le développement de l’emploi salarié s’est focalisé dans certaines activités : ce sont les 2/3 des entreprises ; ce sont aussi souvent des entreprises dites de main d’œuvre (construction, entreprises de gardiennage et de travail temporaire, commerce, transports) pour lesquelles il faut aussi observer les taux de pérennité (peu favorables pour le commerce par exemple) :

 

Secteurs d’activité

Toutes activités

Construction

Services de soutien

aux entreprises*

HCR

Transports

Industrie

Commerce

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

28

38

36

36

35

33

29

Nbre moyen de salarié supplémentaire

3,5

2,6

5,9

2,6

5,2

3,7

3,5

Importance de l’activité au démarrage

100

22,7

 

5,6

2,4

5,9

25,5

Taux de pérennité à 3 ans

65,9

64,5

 

66,5

72,6

68

58,7

*comprend les agences de travail temporaire, de gardiennage et sécurité ; par contre l’importance de l’activité et le taux de pérennité est global tout type de service aux entreprises (21,1% des créations et un taux global de pérennité de 70,6%)

 

Et moins dans d’autres secteurs :

 

Secteurs d’activité

Activités financières

Information,

Communication*

Services scientifiques,

techn aux entreprises*

Arts, activités récréatives

Et autres services**

Immobilier

Sante,

éducation

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

26

25

20

20 et 17

20

16 et 14

Nbre moyen de salarié supplémentaire

2,3

4,8

3,7

3,7 et 3,9

2,3

6,3 et 2,4

Importance de l’activité au démarrage

1,6

     

1,6

7,8

Taux de pérennité à 3 ans

66,2

     

64,3

81,7

*cf ce qui est dit ci-dessus sur les services aux entreprises**regroupé dans les services aux particuliers 7,8% des activités hors enseignement/santé, taux de pérennité de 66,5

 

Les entreprises artisanales, qui se composent majoritairement d’entreprises de construction, sont davantage concernées par l’augmentation du salariat, avec un nombre moyen de salarié plus élevé (4,0 contre 2,8).

 

  •      L’embauche entraine l’embauche : le fait d’être employeur au démarrage conduit bien plus souvent à développer l’emploi ensuite. 25% des dirigeants sans salarié au démarrage ont ensuite embauché, contre 43 à 49% des employeurs initiaux ; ces derniers ont crée en moyenne entre 4 et 5 postes (prés de 11 pour les employeurs au démarrage avec au moins 10 salariés).

 

 

Les créateurs d’entreprise sont peu employeurs ; le développement de l’emploi provient essentiellement de ceux qui, dés le départ, souhaitent embaucher ou développer fortement leur entreprise.

APCE, « le développement de l’emploi dans les jeunes entreprises »

Source SINE 2006-2009 et siren 2011

 

14 % des nouvelles entreprises sont employeurs dés le démarrage avec en moyenne 2,4 salariés. Au fil du temps l’embauche dés le démarrage diminue : En 2000, 18 % étaient employeurs, en 2003, 16%. en 2011, 13 % (hors auto-entrepreneurs)

 

A l’issue des 3 premières années de la création, l’importance des salariés s’est nettement accrue (56% des emplois contre 32% au démarrage) :

Répartition des emplois créés

Au démarrage

3ans après

Emplois non salariés

66,9 %

39,3 %

dont dirigeants (chefs d’entreprise et éventuels associés) 63,6 %

36,8 %

dont conjoint collaborateur et aides familiaux 3,3 %

2,5 %

Emplois salariés 31,6 %

55,9 %

dont chefs d’entreprise salariés (chef d’entreprise, conjoints et éventuels associés) 10,4 %

7,8 %

dont salariés (en CDD ou CDI) 21,2 %

48,1 %

Autres contrats (Stagiaires, apprentis, contrats de qualification…) 1,5 %

4,7 %

Total 100,0 %

100,0 %

 

Noter que 18 % des entreprises n’employant aucun salarié à trois ans ont eu recours à des emplois occasionnels contre 79 % de celles employant 10 salariés ou plus.

 

L’emploi généré par l’ensemble des entreprises a augmenté de 13% entre le démarrage et 3 ans après, malgré une diminution de 33% du nombre d’entreprises ; le nombre de dirigeants, associés, et conjoints non salariés ont diminué de 35% et celui des dirigeants et associés salariés de 15% ; par contre, l’emploi salarié (hors dirigeant) s’est accru de 155 %.

Rappelons aussi que la pérennité des entreprises employeurs au démarrage est bien supérieure aux non employeurs (73,4% contre 63,4).

 

Trois facteurs influencent fortement le développement de l’emploi, la volonté du chef d’entreprise, le type d’activité et l’expérience de la gestion des RH

 

  • Pour créer des emplois salariés, le dirigeant doit le vouloir

– Seuls 24 % des dirigeants des entreprises pérennes à 3 ans déclaraient au démarrage vouloir créer des emplois salariés et 47 % déclaraient ne pas vouloir le faire. Rappelons que 64% des nouveaux créateurs  pérennes souhaitaient au démarrage avant tout créer leur propre emploi (64 %) et seulement 36% vouloir fortement développer (dont 20% via l’emploi). Ces 36% sont à l’origine des 2/3  des emplois salariés crées (dont 38% pour ceux qui souhaitaient  fortement développer via l’emploi)

Certaines populations que l’on pourrait qualifier de précaires sont bien moins souvent créatrices d’emploi : les chômeurs de longue durée, les personnes sans activité professionnelle avant la création, les personnes qui percevaient des minima sociaux, les personnes âgées de 50 ans ou plus ou encore les femmes dont un certain nombre reviennent sur le marché du travail par l’intermédiaire de la création d’entreprise.

Par contre les ex dirigeants d’entreprise et créateurs à nouveau (16% des entreprises pérennes) sont à l’origine des 31% des emplois crées après le démarrage de l’activité.

 

La volonté se traduit notamment par la structure juridique choisie et les montants de capitaux réunis au démarrage :

 

– Pour les entreprises en société, la hausse des emplois est de 4 contre 1,9 pour les entreprises en nom individuel ; ce sont 5,4 emplois en plus pour les entreprises dont le financement des capitaux initiaux provient pour partie d’autres sociétés (6,9 dans le cas des filiales). 88% de l’emploi crée provient de sociétés, alors qu’elles ne sont que 53% des entreprises pérennes ; l’accroissement moyen en salarié est nettement plus important si l’entreprise est une filiale (6,9 salariés contre 3,7 si aucune société ne participe au capital et 4,0 si une autre société détient une minorité du capital).

 

– L’emploi est d’autant plus important, que les capitaux réunis pour démarrer l’activité de l’entreprise, sont élevés :

 

 

Moins de 2 000€

De 2 à 3 999€

De 4 à 7 999€

De 8 à 15 999€

De 16 à 39 999€

De 40 à 79 999€

De 80 à 159 999€

160 000€ et plus

% d’employeur

16

19

28

30

36

39

39

43

 

  •    Le développement de l’emploi salarié s’est focalisé dans certaines activités : ce sont les 2/3 des entreprises ; ce sont aussi souvent des entreprises dites de main d’œuvre (construction, entreprises de gardiennage et de travail temporaire, commerce, transports) pour lesquelles il faut aussi observer les taux de pérennité (peu favorables pour le commerce par exemple) :

 

Secteurs d’activité

Toutes activités

Construction

Services de soutien

aux entreprises*

HCR

Transports

Industrie

Commerce

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

28

38

36

36

35

33

29

Nbre moyen de salarié supplémentaire

3,5

2,6

5,9

2,6

5,2

3,7

3,5

Importance de l’activité au démarrage

100

22,7

 

5,6

2,4

5,9

25,5

Taux de pérennité à 3 ans

65,9

64,5

 

66,5

72,6

68

58,7

*comprend les agences de travail temporaire, de gardiennage et sécurité ; par contre l’importance de l’activité et le taux de pérennité est global tout type de service aux entreprises (21,1% des créations et un taux global de pérennité de 70,6%)

 

Et moins dans d’autres secteurs :

 

Secteurs d’activité

Activités financières

Information,

Communication*

Services scientifiques,

techn aux entreprises*

Arts, activités récréatives

Et autres services**

Immobilier

Sante,

éducation

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

26

25

20

20 et 17

20

16 et 14

Nbre moyen de salarié supplémentaire

2,3

4,8

3,7

3,7 et 3,9

2,3

6,3 et 2,4

Importance de l’activité au démarrage

1,6

     

1,6

7,8

Taux de pérennité à 3 ans

66,2

     

64,3

81,7

*cf ce qui est dit ci-dessus sur les services aux entreprises**regroupé dans les services aux particuliers 7,8% des activités hors enseignement/santé, taux de pérennité de 66,5

 

Les entreprises artisanales, qui se composent majoritairement d’entreprises de construction, sont davantage concernées par l’augmentation du salariat, avec un nombre moyen de salarié plus élevé (4,0 contre 2,8).

 

  •      L’embauche entraine l’embauche : le fait d’être employeur au démarrage conduit bien plus souvent à développer l’emploi ensuite. 25% des dirigeants sans salarié au démarrage ont ensuite embauché, contre 43 à 49% des employeurs initiaux ; ces derniers ont crée en moyenne entre 4 et 5 postes (prés de 11 pour les employeurs au démarrage avec au moins 10 salariés).

 

 

Les créateurs d’entreprise sont peu employeurs ; le développement de l’emploi provient essentiellement de ceux qui, dés le départ, souhaitent embaucher ou développer fortement leur entreprise.

APCE, « le développement de l’emploi dans les jeunes entreprises »

Source SINE 2006-2009 et siren 2011

 

14 % des nouvelles entreprises sont employeurs dés le démarrage avec en moyenne 2,4 salariés. Au fil du temps l’embauche dés le démarrage diminue : En 2000, 18 % étaient employeurs, en 2003, 16%. en 2011, 13 % (hors auto-entrepreneurs)

 

A l’issue des 3 premières années de la création, l’importance des salariés s’est nettement accrue (56% des emplois contre 32% au démarrage) :

Répartition des emplois créés

Au démarrage

3ans après

Emplois non salariés

66,9 %

39,3 %

dont dirigeants (chefs d’entreprise et éventuels associés) 63,6 %

36,8 %

dont conjoint collaborateur et aides familiaux 3,3 %

2,5 %

Emplois salariés 31,6 %

55,9 %

dont chefs d’entreprise salariés (chef d’entreprise, conjoints et éventuels associés) 10,4 %

7,8 %

dont salariés (en CDD ou CDI) 21,2 %

48,1 %

Autres contrats (Stagiaires, apprentis, contrats de qualification…) 1,5 %

4,7 %

Total 100,0 %

100,0 %

 

Noter que 18 % des entreprises n’employant aucun salarié à trois ans ont eu recours à des emplois occasionnels contre 79 % de celles employant 10 salariés ou plus.

 

L’emploi généré par l’ensemble des entreprises a augmenté de 13% entre le démarrage et 3 ans après, malgré une diminution de 33% du nombre d’entreprises ; le nombre de dirigeants, associés, et conjoints non salariés ont diminué de 35% et celui des dirigeants et associés salariés de 15% ; par contre, l’emploi salarié (hors dirigeant) s’est accru de 155 %.

Rappelons aussi que la pérennité des entreprises employeurs au démarrage est bien supérieure aux non employeurs (73,4% contre 63,4).

 

Trois facteurs influencent fortement le développement de l’emploi, la volonté du chef d’entreprise, le type d’activité et l’expérience de la gestion des RH

 

  • Pour créer des emplois salariés, le dirigeant doit le vouloir

– Seuls 24 % des dirigeants des entreprises pérennes à 3 ans déclaraient au démarrage vouloir créer des emplois salariés et 47 % déclaraient ne pas vouloir le faire. Rappelons que 64% des nouveaux créateurs  pérennes souhaitaient au démarrage avant tout créer leur propre emploi (64 %) et seulement 36% vouloir fortement développer (dont 20% via l’emploi). Ces 36% sont à l’origine des 2/3  des emplois salariés crées (dont 38% pour ceux qui souhaitaient  fortement développer via l’emploi)

Certaines populations que l’on pourrait qualifier de précaires sont bien moins souvent créatrices d’emploi : les chômeurs de longue durée, les personnes sans activité professionnelle avant la création, les personnes qui percevaient des minima sociaux, les personnes âgées de 50 ans ou plus ou encore les femmes dont un certain nombre reviennent sur le marché du travail par l’intermédiaire de la création d’entreprise.

Par contre les ex dirigeants d’entreprise et créateurs à nouveau (16% des entreprises pérennes) sont à l’origine des 31% des emplois crées après le démarrage de l’activité.

 

La volonté se traduit notamment par la structure juridique choisie et les montants de capitaux réunis au démarrage :

 

– Pour les entreprises en société, la hausse des emplois est de 4 contre 1,9 pour les entreprises en nom individuel ; ce sont 5,4 emplois en plus pour les entreprises dont le financement des capitaux initiaux provient pour partie d’autres sociétés (6,9 dans le cas des filiales). 88% de l’emploi crée provient de sociétés, alors qu’elles ne sont que 53% des entreprises pérennes ; l’accroissement moyen en salarié est nettement plus important si l’entreprise est une filiale (6,9 salariés contre 3,7 si aucune société ne participe au capital et 4,0 si une autre société détient une minorité du capital).

 

– L’emploi est d’autant plus important, que les capitaux réunis pour démarrer l’activité de l’entreprise, sont élevés :

 

 

Moins de 2 000€

De 2 à 3 999€

De 4 à 7 999€

De 8 à 15 999€

De 16 à 39 999€

De 40 à 79 999€

De 80 à 159 999€

160 000€ et plus

% d’employeur

16

19

28

30

36

39

39

43

 

  •    Le développement de l’emploi salarié s’est focalisé dans certaines activités : ce sont les 2/3 des entreprises ; ce sont aussi souvent des entreprises dites de main d’œuvre (construction, entreprises de gardiennage et de travail temporaire, commerce, transports) pour lesquelles il faut aussi observer les taux de pérennité (peu favorables pour le commerce par exemple) :

 

Secteurs d’activité

Toutes activités

Construction

Services de soutien

aux entreprises*

HCR

Transports

Industrie

Commerce

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

28

38

36

36

35

33

29

Nbre moyen de salarié supplémentaire

3,5

2,6

5,9

2,6

5,2

3,7

3,5

Importance de l’activité au démarrage

100

22,7

 

5,6

2,4

5,9

25,5

Taux de pérennité à 3 ans

65,9

64,5

 

66,5

72,6

68

58,7

*comprend les agences de travail temporaire, de gardiennage et sécurité ; par contre l’importance de l’activité et le taux de pérennité est global tout type de service aux entreprises (21,1% des créations et un taux global de pérennité de 70,6%)

 

Et moins dans d’autres secteurs :

 

Secteurs d’activité

Activités financières

Information,

Communication*

Services scientifiques,

techn aux entreprises*

Arts, activités récréatives

Et autres services**

Immobilier

Sante,

éducation

% d’entreprise ayant augmenté

Le nombre de salarié depuis 2006

26

25

20

20 et 17

20

16 et 14

Nbre moyen de salarié supplémentaire

2,3

4,8

3,7

3,7 et 3,9

2,3

6,3 et 2,4

Importance de l’activité au démarrage

1,6

     

1,6

7,8

Taux de pérennité à 3 ans

66,2

     

64,3

81,7

*cf ce qui est dit ci-dessus sur les services aux entreprises**regroupé dans les services aux particuliers 7,8% des activités hors enseignement/santé, taux de pérennité de 66,5

 

Les entreprises artisanales, qui se composent majoritairement d’entreprises de construction, sont davantage concernées par l’augmentation du salariat, avec un nombre moyen de salarié plus élevé (4,0 contre 2,8).

 

  •      L’embauche entraine l’embauche : le fait d’être employeur au démarrage conduit bien plus souvent à développer l’emploi ensuite. 25% des dirigeants sans salarié au démarrage ont ensuite embauché, contre 43 à 49% des employeurs initiaux ; ces derniers ont crée en moyenne entre 4 et 5 postes (prés de 11 pour les employeurs au démarrage avec au moins 10 salariés).

 

 

SOMMAIRE

58% des auto-entrepreneurs immatriculés en 2009 et économiquement actifs, le sont encore fin 2011 ; le revenu moyen des auto-entrepreneurs pérennes s’est accru de 4,3 % en euros constants sur deux ans (pour 48 %, le revenu a diminué).

 Source : la base non-salariés est issue d’une source administrative gérée par l’Acoss, caisse nationale des Urssaf ; les créateurs salariés de leur société ne figurent pas dans ces fichiers.

 

Au cours de l’année 2009, 328 000 personnes sont devenues auto-entrepreneurs. Parmi ces auto-entrepreneurs, 53 % (soit 174 000 personnes dites économiquement actifs) ont dégagé un chiffre d’affaires positif dans un délai de quatre trimestres après leur entrée dans le régime.

La moitié des auto-entrepreneurs, économiquement actifs ou non, exercent aussi en 2009 une activité salariée ; le revenu salarial est plus élevé que le revenu d’activité indépendante.

Par ailleurs, au cours de l’année 2009, 35 000 non-salariés ont changé de statut, passant du régime des indépendants au régime des auto-entrepreneurs ; 69% d’entre eux sont économiquement actifs fin 2009.

 

 

Ensemble des auto-entrepreneurs (AE)

Dont AE par changement de statut

 

Effectifs en milliers

Répartition

Effectifs en milliers

Répartition

Immatriculés à l’URSAFF en 2009

328,1

100

35,3

100

Economiquement actifs au 31/12/09

174,2

53

24,4

69

Economiquement inactifs au 31/12/09

153,9

47

10,9

31

         

 

La comparaison de profils (tous les AE), avec les non salariés non AE montre une même proportion de femmes, des AE plus âgés, et plus présents dans les services ; par contre, ceux qui sont passés de non salarié à AE  sont plus âgés, plus présents dans le commerce et l’industrie que les autres AE :

 

En %

AE (hors changement de statut)

AE (changement de statut)

Non salariés non AE

Femmes

38

38

38

Age

     

30 ans et moins

26

9

31

31-50 ans

52

56

57

51 à 60 ans

14

25

10

Plus de 60 ans

8

9

2

Activité

     

Services

68

47

56

commerce

18

32

25

Construction

11

12

16

Industrie

5

9

4

 

Le revenu moyen annuel des AE économiquement actifs (hors auto-entrepreneurs par changement de statut) avoisine 4 300 euros en 2009 (6 900€ pour les AE qui ont changé de statut), alors que celui des créateurs classiques est plus de trois fois supérieur (14 100 euros). Cet écart ne provient pas d’une plus forte proportion de revenus nuls chez les auto-entrepreneurs (20% d’entre eux ne dégagent aucun revenu en 2009, contre 34% pour les non salariés non AE) ; Il s’explique par une concentration des revenus dans le bas de la distribution, et la quasi-absence de revenus élevés (plus de 90 % des auto-entrepreneurs économiquement actifs gagnent moins que le Smic la première année). Les 10% de non salariés les mieux rémunérés atteignent 33 000 € contre 12 000€ pour les 10% d’AE les mieux rémunérés.

 

L’âge, le sexe, la localisation et le secteur d’activité des créateurs d’auto-entreprises (hors auto-entrepreneurs par changement de statut) influencent leur niveau de revenu, notamment les plus âgés (un auto-entrepreneur ayant plus de 60 ans gagne 33 % de plus que son homologue ayant entre 41 et 50 ans, qui lui-même perçoit un revenu supérieur de 17 % à celui des 31-40 ans ; le revenu des moins de 30 ans est inférieur de 20 % à celui des 31-40 ans) ; la différence de revenu d’activité entre les hommes et les femmes est moins marquée pour les auto-entrepreneurs que pour l’ensemble des non-salariés. Enfin, les Franciliens gagnent 43 % de plus que les auto-entrepreneurs des autres régions.

Seulement 15% de l’ensemble des créateurs d’auto-entreprises de 2009 – qu’ils soient actifs économiquement fin 2009 ou non – ont déclaré un chiffre d’affaires positif au cours du premier trimestre d’installation. Pour les auto-entrepreneurs par changement de statut, cette proportion est trois fois plus élevée (48 %).

En moyenne, pour l’ensemble des auto-entrepreneurs, le premier chiffre d’affaires intervient cinq trimestres environ après leur installation (pour la moitié d’entre eux, le délai est de deux trimestres). Plus l’âge de l’auto-entrepreneur est élevé au moment de la création, plus la durée sans chiffre d’affaires est courte ; c’est dans le commerce et la construction que la durée est la plus longue (respectivement + 42 % et + 25 % par rapport aux services).

 

Les auto-entrepreneurs économiquement actifs en 2009, le sont encore fin 2010 pour 76% d’entre eux et fin 2011, pour 58%. .

Sur 174 000 auto-entrepreneurs actifs économiquement en 2009, seuls 79 000 (soit 45 %) ont dégagé un revenu positif en 2009, 2010 et 2011, et sont encore actifs au 31 décembre 2011. Hors auto-entrepreneurs par changement de statut, le revenu moyen des auto-entrepreneurs pérennes s’est accru de 4,3 % en euros constants sur deux ans (pour 48 %, le revenu a diminué).

Entre 2009 et 2011, pour les auto-entrepreneurs par changement de statut, le revenu moyen a diminué de 6,8 %, et seulement 41 % ont vu leur revenu s’accroître. Ces auto-entrepreneurs s’apparentent sans doute, pour nombre d’entre eux, à des non-salariés dont l’activité était déjà en phase descendante avant leur changement de statut.

 

SOMMAIRE

L’auto-entrepreneuriat poursuit sa percée : +9,3% d’immatriculés depuis le début 2012 au regard de la même période en 2011, contre -4,7% pour les autres créateurs, ce qui conduit à une évolution de 2,6%

 Ce sont 208 348 nouveaux immatriculés depuis le début de l’année 2012, contre 165 691 créateurs non auto-entrepreneurs (56 % d’auto-entrepreneurs contre 52% pour la même période de l’année précédente) ; août a connu une évolution plus forte encore (+14,4% contre-4,2% autres créateurs au regard d’août 2011) :

 

Janvier/août 2012 comparé à janvier/août 2011

août 2012/août 2011

 

Nbre auto-entrepreneurs

Nbre autres créateurs

Total

% AE

Nbre auto-entrepreneurs

Nbre autres créateurs

Total

% AE

2012

208 348

165 691

374 039

55,7

20 987

15 975

36 962

56,8

2011

190 603

173 892

364 495

52,3

18 353

16 669

35 022

52,4

Evol

+9,3

-4,7

+2,6

 

+14,4

-4,2

+5,5

 
                 

 7 activités ont connu une forte évolution du nombre d’auto-entrepreneurs, notamment dans des activités où ils sont au plus la moitié des créateurs :

 

Janvier/août 2012 comparé à janvier/août 2011

 

Nbre auto-entrepreneurs

En 2012

Nbre autres créateurs

En 2012

Total en 2012

Evol

AE

Evol autres

créateurs

% AE

2012

%AE

2011

Industrie

11 712

7 079

18 791

+27,7

-14,3

62,3

52,6

Information, communication

12 692

6 457

19 149

+24,0

-1,7

66,3

61,3

Activités financières

1 240

6 437

7 677

+21,8

-12,0

16,2

12,2

Construction

31 684

26 545

58 229

+19,8

-7,1

54,4

48 ,0

Transports

1 964

4 749

6 713

+18,9

-1,2

29,3

25,6

HCR

6 763

12 480

18 843

+17,9

-3,2

33,8

29,5

Santé/éducation

19 594

16 675

36 263

+14,7

+5,1

54,0

51,8

Sous-total

85 649

80 422

166 071

       
               

 4 activités ont connu des évolutions faibles voir négative du nombre d’auto-entrepreneur, dans des activités où le poids des auto-entrepreneurs est globalement important :

 

Janvier/août 2012 comparé à janvier/août 2011

 

Nbre auto-entrepreneurs

En 2012

Nbre autres créateurs

En 2012

Total en 2012

Evol

AE

Evol autres

créateurs

% AE

2012

%AE

2011

Services aux particuliers

32 194

8 640

40 834

+4,5

-3,4

78,8

77,5

Commerce

42 181

35 668

77 849

+3,4

-6,9

54,2

51,6

Services aux entreprises

47 092

30 887

77 979

+1,8

-2,7

60,4

59,3

Immobilier

1 632

10 074

11 706

-6,5

-5,5

13,9

14,1

Sous-total

123 099

85 269

208 368

       
               

 

 

SOMMAIRE

Les enseignants des sciences économiques et de gestion sont 8,4% des enseignants de l’enseignement supérieur ; leur nombre a progressé de 30% entre 2000 et 2011

 Les personnels qui enseignent dans l’enseignement supérieur se répartissent en trois grandes catégories : les enseignants-chercheurs titulaires et stagiaires (58,5%), les personnels du second degré en fonction dans l’enseignement supérieur (13,4%) et les personnels enseignants non permanents (28,1%).

Parmi les enseignants-chercheurs et assimilés (enseignants-chercheurs et enseignants Associés non permanents), on trouve les professeurs des universités (35,5%), les maîtres de conférences (64,4%).

 

Professeurs

Maîtres de

conférences

Total enseignants-

chercheurs

Dont enseignants

associés

Enseignants

Du second degré*

ATER

Moniteurs,

Doctorants contractuels

Total

%

Droit, sciences éco gestion

2 607

5 985

8 688

1 252

1 658

1 545

3 293

15 184

16

Dont sciences éco gestion

1 202

3 393

4 596

856

1 658

623

1 329

8 206

8,5

Lettres, sciences humaines

4 641

11 185

15 829

934

6 851

2 051

4 372

30 160

31

Dont sciences humaines

2 218

4 603

6 821

453

940

947

2 018

10 726

11

Sciences et techniques

8 131

17 247

25 386

688

4 382

2 212

4 772

36 752

38

Santé

5 002

3 327

8 344

233

 

116

246

12 955

13,5

Corps spécifiques grands étab

613

487

1 103

3

 

24

 

1 127

1

Total

21 084

38 231

59 350

3 110

12 891

5 948

12 683

98 178

100

%

22

40

62

3

13

6

13

100

 

*55% sont des professeurs agrégés

 

91 089 interviennent dans les instituts de formation des maîtres, 79 700 dans les universités et instituts nationaux polytechniques, 10 072 en IUT et 6 406 dans des instituts dépendant d’universités ou d’autres établissements.

 

56 116 sont titulaires ou stagiaires de l’enseignement supérieur, auxquels on ajoute les enseignants du second degré affectés à l’enseignement supérieur, alors que 27 047 ne sont pas des enseignants permanents

 

De 2000 à 2011, on observe une forte croissance des effectifs d’enseignants-chercheurs titulaires

(+ 6 471 personnes soit + 13,3%), notamment dans les sciences juridiques, économiques et de gestion (+ 30 %), les sciences humaines (+ 23%), les mathématiques et l’informatique (+18 %) et les sciences pour l’ingénieur (+ 16%), contre 3,4% en santé.

 

La progression du nombre de professeurs des universités est la plus faible, alors que la catégorie des enseignants non permanents a plus que doublé sur les quinze dernières années et augmente à nouveau après quatre années de stagnation. L’évolution des effectifs du corps des maîtres de conférences se situe aux alentours de 70%.

 

L’âge moyen reste très stable : il est de 52 ans et 6 mois pour les professeurs des universités titulaires et de 44 ans et 4 mois pour les maîtres de conférences titulaires ou stagiaires.

 

Le taux de féminité est en progression régulière chez les enseignants-chercheurs (titulaires, stagiaires ou associés) depuis une vingtaine d’années : 20% des professeurs et 42% des maîtres de conférences sont des femmes alors que ces taux étaient respectivement de 11% et 33% il y a vingt ans ; toutefois, dans les disciplines scientifiques et techniques (43% de l’ensemble des disciplines), les femmes n’y sont que 15% chez les professeurs et 32,3% chez les maîtres de conférences.

 

SOMMAIRE

44% des 55-64 ans sont en activité professionnelle et plus présents que les autres tranches d’âge parmi les non-salariés ; leur importance, parmi les actifs, monte en puissance avec l’âge (prés de 12% dans l’emploi total, prés de 30% des actifs entre 60 et 64 ans, la moitié des actifs entre 65 et 74 ans)

 En 2011, en moyenne, 44,4 % des personnes âgées de 55 à 64 ans sont présentes sur le marché du travail en France métropolitaine (41,5 % en emploi et 2,9 %  au chômage), soit un taux de chômage de 6,5 %. Le taux d’activité des 55-64 ans est de 47,2 % pour les hommes et de 41,8 % pour les femmes.

En 2011, de 54 à 59 ans, les taux d’activité masculins et féminins perdent en moyenne environ 5 points par année d’âge ; la baisse s’accélère entre 59 et 60 ans avec les départs à la retraite (environ moins 20 points en une seule année. A partir de 65 ans, les taux d’activité deviennent inférieurs à 10 %. Entre 65 et 74 ans, 3,5 % des personnes sont encore présentes sur le marché du travail en 2011, soit deux fois plus qu’en 2003 :

 

1975

1995

2011

 

Hommes

femmes

Hommes

femmes

Hommes

femmes

Ensemble

Population totale des 55-64 ans (en milliers)

55-59 ans

839

897

1 393

1 435

1 942

2 079

4 021

60-64 ans

1 209

1 403

1 359

1 535

1 921

2 070

3 991

55-64 ans

2 048

2 300

2 752

2 970

3 863

4 149

8 012

Part des 55-64 ans

Dans pop totale

12,7

14,2

14,9

15,8

19,6

20,4

20,0

Dans l’emploi

9,6

9,0

7,5

7,4

12,6

13,2

12,9

Dans le chômage

9,8

5,5

4,6

4,0

9,1

8,7

8,9

Taux d’emploi (1)

55-59 ans

80,2

41,6

57,6

41,3

67,6

60,6

64,0

60-64 ans

51,0

27,3

10,9

10,2

20,4

17,4

18,9

55-64 ans

63,0

32,8

34,6

25,3

44,1

39,1

41,5

Taux d’emploi des 15-64 ans

81,8

50,5

68,4

53,8

68,2

59,7

64,0

Taux de chômage (2)

55-59 ans

2,3

4,1

6,0

8,0

7,0

7,1

7,0

60-64 ans

3,0

1,8

2,6

1,3

4,7

4,7

4,7

55-64 ans

2,6

3,0

5,4

6,7

6,5

6,6

6,5

Taux de chômage des 15-64 ans

2,6

4,8

8,6

11,9

8,8

9,7

9,3

               

1) Le taux d’emploi d’une classe d’individus est calculé en rapportant le nombre d’individus de la classe ayant un emploi au nombre total d’individus dans la classe

(2) Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

Le type d’emploi exercé :

L’importance des non-salariés hommes et femmes est forte chez les 55-64 ans (une fois et demie plus que pour les moins de 55 ans) ;  celle de la fonction publique y est aussi un peu plus forte.

 

Emploi total

55-64 ans

 

Hommes

Femmes

Ensemble

Hommes

Femmes

Ensemble

Total en milliers

13 422

12 161

25 583

1 704

1 621

3 325

Répartition par type de secteur d’activité

Non salariés

15,2

7,8

11,6

23,6

11,3

17,6

Salariés  secteur privé et entreprises publiques

70,5

66,9

68,8

59,3

61,6

60,4

Salariés de la fonction publique

14,3

25,3

19,6

17,1

27,1

22,0

Total

100

100

100

100

100

100

             

Les métiers exercés par les seniors (les plus fréquents et les moins fréquents) ; les dirigeants d’entreprise et les cadres de la fonction publique y sont fort présents :

 

Métiers les plus fréquents

Métiers les moins fréquents

Métiers

Effectifs (milliers)

% seniors

Evol 82/84 à

09/11

(seniors)

% femmes

Métiers

Effectifs (milliers)

% seniors

Evol 82/84 à 09/11

(seniors)

%  femmes

Chefs d’entreprise, libéraux, cadres, professions intermédiaires

Chefs d’entreprise, libéraux, cadres, professions intermédiaires

Médecins et assimilés

369

25

+14

48

Ingénieur en informatique

344

6

+5

20

Cadres de la fonction publique

451

22

+7

44

Technicien de l’informatique

166

6

+3

11

Dirigeants d’entreprise

171

22

0

14

         

Agriculteurs

540

20

+4

27

         

Professions intermédiaires

415

19

+7

69

         

Professionnels du droit

84

19

+4

50

         

Total

2 030

       

510

     

Employés, ouvriers

Employés, ouvriers

Employé de maison

244

28

+12

95

Ouvriers non qualifiés du bâtiment

345

6

0

3

Aides à domicile

537

20

+10

97

Vendeurs

847

6

0

74

Assistantes maternelles

440

19

 

99

Ouvriers non qualifiés mécanique

160

6

+3

18

Agents gardiennage, sécurité

195

18

0

27

Employés restauration, hôtellerie

372

6

0

64

         

Employés transports et tourisme

179

6

+1

56

         

Employés de libre-service

294

6

0

80

 

1416

       

2 197

     
                   

 

60% des 55-64 ans au chômage le sont depuis plus d’un an contre 43% pour les 30-49 ans :

 

 

55-64 ans

30-49 ans

 

Hommes

Femmes

Ensemble

Hommes

Femmes

Ensemble

Chômage de moins d’un an

39

41

40

56

59

57

Dont moins de 3 mois

16

11

14

23

24

23

Chômage de plus d’un an

61

59

60

44

41

43

Dont plus de 3 ans

20

25

22

13

11

12

             

 

La France affiche un poids des 55-64 ans plutôt plus élevé que les pays de l’Union Européenne et de l’OCDE, et surtout un taux d’emploi nettement plus faible pour cette tranche d’âge, loin derrière la plupart des pays observés, malgré un taux d’emploi moyen des 15-64 ans ; sont toujours en position nettement plus favorable les pays du nord de l’UE (Suède, Allemagne, Danemark, Pays-Bas), Le Royaume-Uni et par ailleurs le Japon et les USA :

 

% des 55 -64

parmi les 15-64 ans

Taux d’emploi

Part du chômage (1)

55-64 ans

55-59 ans

60-64 ans

15-64 ans

65- 69 ans

70-74 ans

55-64 ans

15-64 ans

UE (15 pays)

18,7

49,5

64,9

33,5

65,5

10,5

4,6

3,5

7,0

OCDE

17,4

54,0

64,3

42,7

64,6

   

3,5

6,1

Dont principaux pays de l’UE et de l’OCDE par ordre décroissant de taux d’emploi des 55-64 ans

Suède

19,3

72,3

82,0

63,2

74,1

15,4

6,5

3,6

6,1

Japon

22,9

65,2

74,5

57,1

70,1

   

3,5

3,9

USA

18,0

60,3

68,1

51,2

66,7

   

4,6

7,2

Allemagne

19,3

59,9

73,8

44,2

72,5

10,2

4,7

4,1

4,7

Danemark

19,6

59,5

76,4

42,9

73,1

13,7

6,5

3,7

6,2

Royaume-Uni

17,9

56,7

69,9

44,1

69,5

19,7

8,1

3,0

6,2

Pays-Bas

19,7

56,1

72,0

40,0

74,9

11,9

5,3

2,4

3,5

Portugal

18,1

47,9

58,2

36,8

64,2

22,4

16,5

5,8

9,9

Espagne

16,4

44,5

55,3

32,7

57,7

5,1

1,6

7,8

16,0

France

20,0

41,5

64,0

18,9

64,0

5,2

1,5

2,9

6,5

Belgique

18,8

38,7

55,1

20,8

61,9

3,9

2,3

1,6

4,8

Italie

18,9

37,9

55,3

20,8

56,9

7,7

3,3

1,6

5,3

                   

(1)La part des chômeurs est la proportion de chômeurs dans l’ensemble de la population.
Cet indicateur est plus faible que le taux de chômage qui mesure la proportion de chômeurs dans la seule population active.

 

Au-delà de 65 ans, une forte proportion de non salariés (45 à 59%) :

 

 

55-59 ans

60-64 ans

65-69 ans

70-74 ans

Population totale en milliers

4 071

3 991

2 726

2 299

Taux d’emploi

64,0

18,9

5,2

1,5

% de femmes dans la population active

49,0

47,9

44,2

36,1

Répartition par type de secteur d’activité

Non salariés

15

28

45

59

Secteur privé et entreprises publiques

62

51

46

37

Secteur public

23

21

9

4

Total

100

100

100

100

Modalités d’exercice

Temps partiel

20

30

50

60

Contrat temporaire de salarié

6

9

16

23

         

 

SOMMAIRE

Près des deux tiers des couples déclarent mettre leurs revenus intégralement en commun ; la grande majorité de ces couples (79 %) déclarent n’avoir pas institué de limite, ni ensemble, ni individuellement

En 2010, parmi les couples qui vivent ensemble depuis au moins un an et dont au moins un des conjoints est actif, près des deux tiers déclarent mettre leurs revenus intégralement en commun. Les autres se répartissent à peu près également entre ceux qui déclarent mettre en commun seulement une partie de leurs revenus (18%) et ceux qui déclarent les séparer totalement (18%).

 

Ces modes d’organisation sont stables : 90 % des couples ont toujours appliqué la même règle. Les couples qui mettent en commun partiellement leurs revenus déclarent en revanche plus souvent avoir adopté ce système après avoir étudié diverses possibilités (32 %) ou du fait d’un évènement particulier (21 %, l’arrivée d’un enfant,  l’achat d’un logement).

 

Lorsque les revenus sont partiellement ou totalement séparés, les conjoints doivent s’entendre sur leurs contributions respectives à la caisse commune ou sur le partage des dépenses. 

Trois logiques se dégagent :

*une logique de redistribution pour la moitié des couples ; contribuent proportionnellement à leurs revenus personnels, donc celui qui a les revenus les plus élevés contribue plus aux dépenses collectives – voire, les prend intégralement en charge dans 13 % des cas.

*une logique d’égalité de contribution (21% des couples)

*une logique de partage par type de dépenses (16% des couples), l’un prenant en charge le loyer et l’autre le reste des dépenses courantes.

* 12% des couples ne suivent aucune de ces trois logiques.

 

Lorsque les revenus sont totalement mis en commun, la question des limites de l’utilisation de « l’argent du ménage » pourrait se poser : la grande majorité de ces couples (79%) déclarent n’avoir pas institué de limite, ni ensemble ni individuellement.

Les autres se partagent, inégalement, entre ceux où les deux conjoints (interrogés séparément) ont indiqué s’appliquer personnellement une limite (3%), et ceux où seul l’un des conjoints déclarait s’être donné une limite ; dans ce cas, c’est deux fois plus souvent la femme (12%) que l’homme (6%).

Malgré cela, lorsqu’ils font des dépenses pour eux-mêmes, la majorité des conjoints se consultent au préalable, notamment s’ils considèrent qu’il s’agit d’une grosse dépense. Ils déclarent toutefois plus souvent se consulter « toujours » quand les revenus sont totalement mis en commun.

 

Indépendamment du mode d’organisation des revenus, près de 40% des hommes déclarent discuter toujours de leurs achats avec leur conjointe, contre 20% des femmes, et seuls 12% des hommes déclarent ne jamais consulter leur partenaire quand c’est le cas de 20% des femmes.

 

Un certain nombre de caractéristiques influencent la mise ou non en commun des revenus :

 

Les trois quarts des couples mariés mettent tous leurs revenus en commun, contre 30% pour les pacsés et 37% pour ceux qui sont en union libre

 

-80% des couples ayant au moins 20 ans de vie commune mettent les revenus totalement en commun contre les 2/3 pour ceux qui ont de 10 à 20 ans de vie commune,  45% de 5 à 10 ans et 31% des couples vivant ensemble depuis moins de 5 ans.

* 67% des couples qui ont (ou ont eu) des enfants mettent également leurs revenus en commun, contre 38% pour ceux qui n’ont pas d’enfant.

* Quand l’un des conjoints au moins a déjà eu une expérience de vie en couple, seulement 52% des couples mettent tous leurs revenus en commun, contre 68 % des couples dont les deux conjoints sont dans leur première union. Deux raisons : d’une part, l’expérience de rupture rend prudent (difficultés d’une séparation au moment de « démêler » les comptes), d’autre part, il peut rester des liens financiers avec un précédent partenaire (la part de mise en commun totale tombe en effet à 42% lorsqu’une pension alimentaire ou une prestation compensatoire est en jeu)

*77% des couples dont l’un des conjoints est retraité, et 75% des couples où l’un des conjoints est inactif non retraité collectivisent totalement les revenus, contre seulement 59% des couples dont les deux conjoints sont actifs

*Ceux dont le niveau de vie est élevé mettent moins souvent les revenus totalement en commun. Le constat est le même pour les niveaux d’études qu’il s’agisse du diplôme de la femme ou de celui de l’homme ; la part  est d’autant plus faible que les niveaux de diplôme sont élevés :

Niveau de diplôme

CEP ou moins

CAP-BEP

Bac et 1er cycle

Au-delà

Femme

74

69

62

46

Homme

76

69

56

50

 En conclusion, le mariage, la présence d’enfants ont un effet positif et significatif sur la probabilité de mise en commun totale alors que les recompositions familiales, la bi-activité, des diplômes ou un niveau de vie plutôt élevés ont un effet négatif.

 

 

SOMMAIRE

L’inflation perçue par les consommateurs est très supérieure à celle mesurée par l’indice des prix à la consommation

 L’enquête de conjoncture auprès des ménages (enquête CAMME) confirme ce décalage. Depuis 2004, elle demande une estimation quantitative de l’inflation à un échantillon d’environ 2 000 ménages.

 

Ces opinions personnelles sur l’inflation (OPI) apparaissent à la fois très dispersées et en moyenne très supérieures à l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation : les enquêtés attribuent fréquemment à l’inflation des valeurs de 15, 20 voire même 25% par an. Si on raisonne en moyenne, l’écart est en permanence de l’ordre de 6 points sur toute la période allant de janvier 2004 à décembre 2010.

 

On peut d’abord imaginer que les individus construisent leur opinion de manière très globale, au lieu de s’appuyer sur une observation fine des prix, pondérés par les parts de biens dans leurs budgets personnels ;  elle reflèterait les flux d’informations auxquels ils sont exposés, mais également le degré de confiance qu’ils ont dans la qualité de ces informations. Dans ce cadre, l’épisode du passage à l’euro aurait joué un rôle particulier (un certain nombre de hausses de prix ponctuelles mais fortement médiatisées brouillant  les repères quantitatifs usuels des consommateurs).

 

Par ailleurs, le consommateur et l’institut statistique suivent les prix pour des raisons très différentes. Ce dernier a pour mission officielle de mesurer, sur une période donnée et de façon exhaustive et homogène, les mouvements de tous les prix, aussi bien de ceux des produits en baisse que de ceux des produits stables ou en hausse, et ceci indépendamment des innovations et des améliorations de la qualité des produits existants.

 

Le but que poursuit le consommateur en s’informant sur les prix dans sa vie quotidienne est tout autre. Sa surveillance ne tend ni à l’exhaustivité ni à l’homogénéité. On peut d’abord supposer qu’elle porte davantage sur les produits qui font l’objet des achats les plus fréquents et avancer l’idée que le consommateur contrôle ses dépenses en étant plus attentif aux évolutions de prix à la hausse que de ceux stables ou à la baisse ; seuls les premiers menacent son budget actuel.

 

SOMMAIRE

Les fraudes détectées en 2011 (3,864 milliards d’euros) sont en forte progression au regard de 2010 (+ 16%).

 Elles sont notamment constituées de 2,989Md€ pour les impôts (hausse de 20%), de 479,5M€ (+5%) pour les caisses de sécurité sociale, dont 220M€ (+18%) pour les redressements de l’ACOSS en matière de travail dissimulé, et de 32M€ (+52%) pour Pôle Emploi.

 

En l’espace de quatre ans, de 2008 à 2011, c’est au total 13,6Md€ de fraude qui ont été détectés par l’ensemble des administrations et organismes intervenant dans la lutte contre la fraude aux finances publiques : 10,3Md€ pour la DGFIP, 1,4Md€ pour la Douane, 1,7Md€ pour les organismes de sécurité sociale et 91M€ pour Pôle Emploi.

 

Des évaluations plus importantes que les fraudes détectées

L’évaluation en matière de prestations sociales :

– La CNAMTS a mis en place une opération d’évaluation de la fraude administrative aux Indemnités Journalières  sur la base du contrôle d’un échantillon aléatoire de 9 300 dossiers liquidés. La proportion de dossiers fraudés s’élève à 0,17% et le montant global de la fraude administrative est évaluée à 7,3M€, soit 0,07% des 11,1Md€ d’Indemnités Journalières liquidées en 2010.

– La CNAF a enquêté à partir de l’étude d’un échantillon aléatoire de 10 500 allocataires. La proportion de fraudeurs s’élève à 2,4% (un taux de fraude beaucoup plus important pour le RSA et les allocations logement que pour les allocations familiales). L’estimation du taux de fraude à l’ensemble des prestations servies par les CAF s’établit à 1,2%, soit 698M€.

l’ACOSS a mis en place en 2011 un plan de contrôles aléatoires ; pour mieux estimer la fraude aux cotisations sociales dans le cadre du travail au noir d’une part, la fraude comptable d’autre part (résultats attendus pour le 1er semestre 2012).

Pour le RSI, le montant total des indus constatés au titre de l’année 2011 est de 12,21M€ : branche santé (6,11M€), branche affiliation/recouvrement (travail illégal essentiellement) avec 4,87M€ et  branche vieillesse (1,23M€).

-Travail illégal : la gendarmerie a constaté 6 981 délits sur un total de 15 604 infractions relevées et mis en cause 7 665 personnes (+13%)

 

L’évaluation en matière de fraude à la TVA : une évaluation pour l’année 2008 comprise entre 7,1 et 9,1Md€, ce qui représente entre 5,5 et 7% des 130Md€ de la TVA collectée la même année.

 

Selon la commission d‘enquête du Sénat sur l’évasion des capitaux, la fraude fiscale représenterait 30 à 35 Md€ (8Md€ pour la fraude à la TVA, autant pour l’impôt revenu et sur la fortune), 20 Md€ pour la fiscalité propre aux entreprises ; la moitié des entreprises assujetties à l’impôt société et de moins de 250 salariés ont acquitté un versement en 2007 contre 5% des entreprises de plus de 2 000 salariés.

 

SOMMAIRE

27% des Français se sont rendus au moins une fois dans un institut de beauté au cours des 12 derniers mois.

Enquête quantitative menée auprès d’un échantillon représentatif de 1004 personnes résidant en France, enquête qualitative auprès de clientes d’instituts de beauté (2 focus groupes) et enquête quantitative auprès de 260 responsables d’institut de beauté. Institut d’études InfraForces novembre 2011

 

La fréquentation est plus élevée chez les femmes que chez les hommes (44% des femmes sont allées dans un institut de beauté dans l’année contre 10% des hommes). Les clients les plus réguliers sont âgés de 35 à 44 ans, juste devant les 25 à 34 ans.

 

15% des clients s’y sont rendus une fois, 6% de 3 à 5 fois et 7% au moins 6 fois. La fréquentation varie selon le type d’institut :

 

Institut de beauté

Spa

Centre de bien-être

Institut de prothésie ongulaire

Fréquence de fréquentation

Jamais

56

84

84

90

Une à deux fois

21

13

13

6

Trois à cinq fois

11

1

1

2

Six fois et plus

12

1

2

3

Type de commerce

 

Commerce de proximité

clientèle haut de gamme

lieu d’exception, représentation de tarifs  élevés

Grande surface, supermarchés

Et grosses franchises, prestations de base rapides,  prix discount.

 
         

 48% des clients achètent aussi des produits (surtout occasionnellement)

 

Les raisons premières pour se rendre en institut de beauté répondent à deux nécessités : le bien-être (qui concerne les ¾ des clients) et l’hygiène de vie (61% et principal motif en nombre de visites).

48% disent y être allés pour des occasions exceptionnelles (« être sur son 31 ») et 46% en réponse à des offres promotionnelles.

L’institut est un lieu et un moment pour soi : milieu intime, prise en charge, on peut parler de soi, un moment de pause ; on y trouve de la beauté, du bien être (détente, zen), du soin, mais aussi un lieu de socialisation (amélioration de son look pour donner une bonne image de soi, rencontre de personnes).

 

Les critères de choix sont d’abord la compétence du personnel (67%) et la proximité (65%), puis les prix intéressants (55%, 70% pour les 18-24 ans), le fait de disposer de plusieurs types de soin en même temps (49%), la renommée de l’enseigne (43%) ou de marques connues de produits (30%).

 

L’esthéticienne est une femme à qui l’on a envie de s’identifier (très féminine, élégante, belle, nette et soignée…). On attend d’elle professionnalisme (minutie notamment), qualités de relation (douceur et empathie, respect et discrétion, adaptation au client et à son besoin), capacité de conseil, de pédagogie plus que de vente (une relation de femme à femme). Il va  de soi que c’est une personne formée au métier (pour les ¾ avec diplôme ad hoc) et qui connait les risques courus par la cliente.

 

Globalement, 64% sont très satisfaits du dernier institut où les clients sont allés : plus spécifiquement les ¾ pour l’hygiène et la propreté, 67% pour la compétence du personnel, 63% pour la qualité des produits utilisés, mais seulement 38% pour le prix des prestations.

En ce qui concerne l’avenir, 57% comptent poursuivre aussi souvent la fréquentation des instituts de beauté et même 14% y aller davantage ; ce chiffre est à rapprocher des 73% qui envisagent de conserver le même budget global pour la beauté.

 

42% des responsables d’instituts estiment que le secteur de l’esthétique est en croissance, 29% qu’il est plutôt en baisse. 35% envisagent une hausse de leur activité dans les 2 ans (notamment les instituts sans salarié)

 

SOMMAIRE

Légère reprise en 2011 du commerce, avec un solde d’emploi positif de 20 000 salariés

 En 2011, les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce s’élèvent à 728 Md€, dont 112Md€, pour les intermédiaires du commerce.  Celles du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 479 Md€ TTC ; 48,7% sont réalisées par le commerce à dominante alimentaire en magasin (37,3% pour les seules grandes surfaces) et 45,4% par le non-alimentaire en magasin (habillement, chaussures, équipement du foyer…). Enfin, les ventes du commerce et de la réparation automobiles s’élèvent à 123Md€.

En 2011, le commerce rassemble trois millions de salariés, dont plus de la moitié dans le commerce de détail et près d’un tiers dans le commerce de gros.

 

Après le fort repli de 2009 et le rebond de 2010, les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce ont progressé en 2011 de 3,8% en volume, retrouvant ainsi leur niveau d’avant la crise. En valeur, elles ont progressé de 8,6% en raison d’importantes hausses de prix.

 

En 2011, les ventes TTC du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) progressent de 3,1% en valeur et de 1,3% en volume (proche de 2010), mais nettement inférieure au rythme moyen de la période 2002-2007 (+ 2,7% par an). Les progressions, au fil du temps sont très inégales selon les secteurs d’activité (par ordre décroissant d’évolution) :

 

Evolution des ventes en volume (aux prix de l’année précédente)

Valeur 2011 (Mds€)

 

2007

2008

2009

2010*

2011*

 

Evolution positive globalement conséquente quant au cumul entre 2007 et 2011

Equipements pour l’information et la communication

12,7

11,8

3,7

8,6

10,2

8

Pharmacies, Articles médicaux et orthopédiques

5,4

3,9

5,1

3,6

3,4

41

Equipements du foyer

8,0

2,6

-0,2

3,7

2,6

55

Autres équipements de la personne

4,1

1,2

0,3

4,8

4,4

17

Grands magasins

4,7

-0,4

-2,3

7,3

2,2

7

Habillement, chaussures

3,9

0,0

-0,3

4,2

0,5

34

Stabilité

Ventes hors commerces (vente sur les marchés et par correspondance)

1,8

-0,9

-3,0

1,9

2,6

28

Petites surfaces d’alimentation générale et produits surgelés

0,6

-0,5

0,6

0,9

0,3

13

Biens culturels et loisirs

4,6

-2,2

-6,0

1,1

1,4

19

Grandes surfaces (d’alimentation générale)

2,4

-0,5

-0,9

-0,4

0,0

179

Baisse

Alimentation spécialisée et artisanat commercial (boulangerie, pâtisserie, charcuterie)

0,6

-2,6

-1,1

-1,1

0,1

41

Carburants

-0,7

2,6

-14,6

1,0

-0,7

17

Total

3,5

0,5

-1,0

1,4

1,3

479

             

*Chiffres provisoires

 

Le bilan du commerce et de la réparation de véhicules automobiles est plutôt positif en 2011 malgré l’abandon du dispositif de prime à la casse fin 2010. Les ventes de l’ensemble du secteur progressent de 1% en volume et de 3,7% en valeur.

Les ventes du commerce de véhicules automobiles progressent de 2,2% en volume et de 4,9% en valeur (redressement du marché de l’occasion après la baisse de 2009 et une montée en gamme des  ventes de véhicules neufs puisque le nombre d’immatriculations de voitures neuves particulières progresse de 15,9% pour les gammes supérieures et se replie de 5,3% pour les gammes économiques).

Les ventes du secteur de l’entretien et de la réparation de véhicules automobiles baissent de 2,4% en volume en 2011 ; elles augmentent malgré tout en valeur du fait d’un coût des interventions plus élevé.

 

En 2011, un peu plus de trois millions de salariés travaillent dans le commerce hors artisanat commercial, soit près d’un salarié des secteurs marchands sur cinq. Dans un contexte de reprise des ventes, le commerce gagne 20 000 salariés en 2011 ; la progression des effectifs est plus forte que celle de l’ensemble des secteurs principalement marchands (+ 0,4). 

Dans le commerce de détail, les effectifs se situent à leur plus haut niveau jamais atteint. Dans le commerce de gros, le redressement est lent après trois années de baisse de 2008 à 2010. Enfin, les effectifs poursuivent leur tendance à la baisse dans le secteur du commerce et de la réparation automobile.

 

SOMMAIRE

« C’est un fait qui est incontestable : plus de 90% des jeunes entreprises innovantes américaines qui se créent sont vouées à l’échec », notamment dans le domaine des hautes technologies.

L’entreprise Blackbox, responsable de l’étude “Startup Genôme”, a entrepris de centrer son étude sur les startups du domaine du web, industrie la plus dynamique actuellement. Les données financières, économiques, marketing, technologiques, stratégiques de plus de 3 200 entreprises (principalement américaines) ont ainsi été décortiquées pour faire émerger les motifs de réussite ou d’échec de ces entreprises.

Plusieurs conclusions de cette étude ne seraient pas transposables à d’autres domaines comme les biotechnologies ou les énergies propres ; le phénomène de réorientation (“pivot”), notamment, est beaucoup moins répandu, en raison de la meilleure clarté des objectifs dès le départ dans ce type d’industrie.

 

5 grands critères  conditionnent le succès d’une Jeune Entreprise Innovante :

– La définition de sa cible, ou clients, et sa relation avec eux,

-Le développement d’un produit/service adéquat aux besoins du marché identifié, – La création et le développement d’une équipe de qualité pour le développement de l’entreprise,

– Le choix d’un modèle d’affaires cohérent et efficace,

-La capacité à attirer des financements adaptés à la croissance de l’entreprise.  

 

De même, le développement de l’entreprise a été découpé en 5 grandes étapes :

–  La découverte (validation d’un problème à résoudre)

– La validation (vérification qu’une cible serait prête à payer pour le produit / service résolvant ce problème)

– L’efficience : optimisation du modèle d’affaires, de la croissance de la base client et de la consolidation du produit/service,

-La mise à l’échelle : phase où l’entreprise tente une croissance plus massive pour augmenter ses profits et ses revenus

– La maximisation de profit (phase où une entreprise cherche à optimiser ses modèles et procédés, pour dégager un maximum de valeur)

 

L’étude révèle un phénomène quasi-constant dans les jeunes entreprises qui échouent : c’est une désynchronisation entre les 5 points fondamentaux décrits précédemment. En d’autres termes l’entreprise ne croît pas de manière homogène, mais certains secteurs sont privilégiés au détriment d’autres. Cette conclusion révèle à quel point le développement d’une startup repose avant tout sur l’équilibre entre composantes, techniques, commerciales, financières et structurelles.

 

Parmi les phénomènes fréquemment relevés

L’engagement d’une équipe bien trop importante au regard des finances de la sociétéUne évaluation trop optimiste de la valeur de l’entreprise, qui conduit à une levée d’argent trop importante et à une mauvaise répartition des fonds,

Des dépenses trop importantes dans l’acquisition de consommateurs, au détriment du développement du produit / service ou de la constitution d’une équipe adéquate,

– Un “surdéveloppement” du produit, avant de le présenter aux potentiels utilisateurs, ce qui les engage sur de mauvaises voies, très consommatrices de ressources.

 

C’est le rôle des dirigeants d’entreprise que l’étude met particulièrement en lumière : c’est parce que les dirigeants (fondateurs ou non) sont souvent peu à même d’estimer avec justesse dans quelle phase de développement ils se situent, qu’ils en arrivent à prendre des décisions de développement décalées par rapport à la situation réelle de l’entreprise dans son ensemble.

 

C’est sur ce point précis que porte la valeur ajoutée des “mentors” pour le développement de l’entreprise ; les startups interrogées bénéficiant de ce support lèvent en moyenne 7 fois plus d’argent et bénéficient d’une croissance d’utilisateurs 3 fois plus importantes que les autres ! Le surdéveloppement du produit, qui intervient en phase de “découverte” ou “efficience” est également un véritable fléau. Plus de 77% des entreprises apparaissent comme dysfonctionnelles parce qu’elles dépensent plus de la moitié de leurs ressources financières sur le développement du produit, et seulement 45% se focalisent sur le développement d’une base d’utilisateurs, pourtant primordiale au succès de leur produit.

En corollaire, la définition des caractéristiques du marché est souvent erronée : la validation de l’existence d’un marché prend en moyenne 3 fois plus de temps que ce qui est initialement prévu et beaucoup de startups surévaluent leur marché.

 

Il est donc essentiel de savoir “bifurquer” et adapter sa stratégie lorsque les prévisions se révèlent inexactes ; les jeunes entreprises qui savent se réorienter 1 ou 2 fois  attirent en moyenne 2,5 fois plus de fonds et croissent en moyenne 3,6 fois plus vite que celles qui restent sur la même voie. Du côté des équipes fondatrices, une équipe présentant à la fois des profils business et technique présente de meilleures chances de succès : Ces dernières attirent en moyenne 30% de financement supplémentaire tout en bénéficiant d’une croissance de leur base client 2,9 fois plus grande que des équipes fondatrices très techniques ou très business.

 

 

SOMMAIRE

Quelles caractéristiques sont les plus favorables à l’innovation ? Sont-elles différentes selon les régions ?

 Ce document étudie l’apport de l’enquête Innovation dite CIS (Community Innovation Survey) 2008 dans la mesure de l’innovation à un niveau régional. Cette enquête a pour particularité de bénéficier d’extensions régionales dans sept régions qui couvrent les unités de 10 à 249 salariés, mono-régionales ou quasi-mono-régionales (5 000 unités), dans les domaines industrie, services technologiques et services intellectuels. Elle distingue l’innovation technologique et non technologique.

 

Une analyse des déterminants de l’innovation à partir des enquêtes innovation centrées sur l’industrie :

Le plus récurrent est l’effet de la taille et du secteur sur la probabilité d’innover. A noter cependant que l’effet taille ne se retrouve pas lorsque l’on s’intéresse non pas au fait d’innover ou non, mais à l’intensité de l’innovation. Au-delà de ces facteurs traditionnels de l’innovation, quelques études mettent l’accent sur l’impact des coopérations ou des aides financières publiques à l’innovation

 

L’innovation au sein des services est fortement déterminée par les activités à fort contenu technologique et/ou de connaissances. Ces entreprises fournissent des services principalement aux entreprises ; elles sont très compétitives et leurs activités reposent sur des expertises fortes dans des domaines précis. D’autres facteurs alimentent la dynamique d’innovation au sein des services : une main-d’œuvre qualifiée, le recours aux sources d’information interne et externe à l’entreprise, la proximité géographique entre les clients et les prestataires de services et  l’étendue de marché ; autrement dit, il existe une relation positive entre concurrence et innovation.

Taux d’innovation non pondérés

Au sens large

Produits, procédés

Organisation

Marketing

Auvergne

59,5

45,1

37,0

21,4

Basse-Normandie

58,2

44,7

40,4

27,0

Languedoc-Roussillon

57,3

48,4

36,9

22,3

Bretagne

57,0

44,0

36,4

21,8

Rhône-Alpes

56,4

44,1

35,4

21,7

Aquitaine

55,9

42,8

35,5

21,4

Pays-de-la-Loire

55,1

41,5

37,8

19,8

Ile-de-France

55,0

42,8

34,8

25,2

Champagne-Ardenne

54,8

42,0

29,3

19,1

Picardie

53,5

41,7

29,9

20,3

Alsace

53,1

41,6

32,5

18,7

Bourgogne

52,9

38,7

34,9

22,2

Centre

52,7

44,2

29,0

23,0

Lorraine

52,7

37,1

34,4

15,2

Limousin*

52,2

41,1

35,6

17,8

Midi-Pyrénées

51,9

38,6

37,5

22,3

Franche-Comté

50,9

39,1

33,4

16,8

Corse*

50,5

36,2

41,0

21,0

Poitou-Charentes

50,3

35,3

33,5

14,5

Paca

49,5

38,3

31,9

20,9

DOM*

48,7

32,1

39,7

21,8

Nord-Pas-de-Calais

48,5

36,0

31,9

16,1

Haute-Normandie

46,3

31,8

32,0

15,4

France

52,8

40,2

34,3

20,4

*Ces 3 régions ont un très petit nombre d’entreprises concernées, demandant de la prudence pour utiliser les résultats

 

L’effet régional est par ailleurs plus marqué dans l’industrie que dans les services, quel que soit le type d’innovation. Il est moins marqué pour l’innovation de marketing que pour les innovations technologiques ou organisationnelles.

 

8 caractéristiques influencent le fait ou non d’innover :

La taille de l’effectif : de 43,9% d’innovantes dans la tranche de 10 à 19 salariés, à 51,8 dans celle de 20 à 49 salariés, puis 69,8 pour les 50 à 249 salariés.

Le chiffe d’affaires : plus celui ci est élevé, plus l’innovation est fréquente

L’intensité de l’innovation :

 

Industrie

Services aux entreprises

 

Basse technologie

Moyenne basse

Moyenne haute

Haute technologie

Services industriels

Services intellectuels

%

48,6

49,7

63,7

69,6

45,5

61,5

             

 

  • Le secteur d’activité :
 

Les plus innovants

 

Pharmacie

R&D

Chimie

Programmation

numérique

Produits

informatiques

Edition

Machines

Plastiques

Matériel transports

Equipements

Electriques

%

82,2

77,1

74,2

67,8

67,6

65,5

63,2

63,5

58,4

57,3

                     

 

 

Proches de la moyenne France

 

Architecture

Moyenne France

Télécommunications

Publicité

Information

IAA

Métallurgie

%

54,2

52,8

52,2

52,1

52,0

50,7

53,0

               

 

 

Les moins innovants

 

Textile

Bois, imprimerie

Film, vidéo

Autres industries

Activités juridiques, comptables

Programmation, diffusion

 

%

48,0

45,9

42,4

42,2

35,3

30

 
               

Le fait d’appartenir à un groupe (59,1% contre 47,5)

Un taux d’investissement élevé : de 46% (taux faible) à 60 (taux très élevé)

– Un taux d’exportation élevé : de 44,6% (pas d’export), 54,5% moins de 5% du Chiffre d’affaires en exportation, 59,2% pour un taux moyen de 5 à 20% et 65,9% pour un taux supérieur à 20%.

– La rentabilité économique a peu d’impact (entre 51,8% et 53,5%)

La part d’ingénieur et de cadre technique : de 39,5% pas d’ingénieur, à 57,2% au moins 10% de effectifs, 63,7% pour un taux de 10 à 30%, et 71,7% pour plus de 30% d’ingénieur et de cadres technique dans les effectifs

 

Même s’il existe des similitudes entre certaines régions (PACA et Île-de-France notamment), globalement il apparaît que les déterminants de l’innovation sont différents d’une région à l’autre, (observé pour les seules régions avec extension) :

 

Ile de France

Haute-Normandie

Nord-Pas-de-Calais

Franche-Comté

Pays-de-la-Loire

Paca

Part des ingénieurs

X

     

X

X

Taux d’exportation

X

X

 

X

 

X

Secteur d’activité

X

 

X

   

X

Tranche d’effectif

 

X

X

X

X

 

Taux d’investissement

     

X

X

 

Chiffre d’affaires

   

X

     

 

 

SOMMAIRE

Les dépenses et recettes des collectivités locales en 2011 : bien peu pour l’action économique

 Les recettes des administrations publiques locales croissent de 2,5% : elles sont notamment constituées des nouvelles ressources liées à la réforme de la fiscalité locale, les nouveaux impôts économiques et les dotations de compensations. Leurs dépenses augmentent un peu moins rapidement à hauteur de 2,3%.

 

D’où proviennent les recettes (répartition en %) ?

 

Montants

En Md€

Impôts locaux

Autres impôts et taxes

DGF

Autres concours de l’Etat

Autres recettes de fonctionnement

Total

Communes

77,0

40

9

21

4

26

100

Groupements de communes*

32,7

48

13

21

6

12

100

Départements

63,2

29,5

36

19

4,5

11

100

Régions

63,2

20

35

24

17

4

100

Total

185,5

37,5

22

22

6

12

100

*à fiscalité propre

 

Quelques précisions :

-La fiscalité directe locale en 2011 (71,460 Md€) se compose de taxes sur les ménages  (64% dont 41% est le fait de la taxe habitation, et 57 % celui de la taxe foncière), et d’impôts sur les entreprises (32% dont 28% proviennent de la CFE, 66% de la CVAE et 4% de l’IFER).

Les communes et leurs groupements perçoivent les trois quarts des taxes « ménages » contre les deux tiers en 2010, soit un produit de 34,8 Md€, en hausse de 30 %. Les départements perçoivent quant à eux 10,9 Md€ contre 13,1 Md€ en 2010, leur produit diminuant ainsi de 16 %.

-Les autres impôts locaux (41,2 Md€, en hausse nette de 16,3 %.) se composent de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères  (5,9 Md€, en hausse de 3,9 %, les groupements de communes perçoivent 4,6 Md€), des droits de mutation à titre onéreux (les départements perçoivent 82 % de ces produits (soit 8,8 Md€), le reste revenant au secteur communal), de la taxe spéciale sur les contrats d’assurance (TSCA) avec 6,2 Md€ en 2011 contre 3,2 Md€ en 2010, de la taxe intérieure sur les produits pétroliers et enfin de La taxe sur les cartes grises et les permis de conduire (2,1 Md€, en hausse de 7 % par rapport à 2010.)

La totalité de la cotisation foncière des entreprises (CFE) bénéficie au secteur communal. Le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) est affecté pour 48,5 % aux départements, 26,5 % au secteur communal et 25 % aux régions. La répartition des impositions forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) entre collectivités est propre à chaque type d’IFER.

– La loi de finances initiale de 2011 chiffre l’effort financier total de l’État en faveur des collectivités locales à 99,5 Md€. Les transferts financiers de l’Etat se décomposent en 3 parties : les concours de l’État aux collectivités (60,2 Md€), les dégrèvements d’impôts locaux et les subventions spécifiques versées par les ministères (13,4 Md€), et la fiscalité transférée (25,8 Md€).

 

Le bloc communal a profité de la redistribution des taxes ménages liée à la réforme de la fiscalité locale. Ses recettes ont été dynamiques et il dispose de confortables marges d’autofinancement. Le recours à l’emprunt du bloc communal reste stable autour de 27% et la situation financière du bloc communal s’avère très saine.

 

Les départements grâce à la poursuite du dynamisme des transactions immobilières en 2011, ont pu, comme en 2010, dégager des marges d’autofinancement, malgré des charges d’aide sociale toujours soutenues. Ils semblent avoir choisi plutôt de se désendetter et ont réduit leurs dépenses d’investissement.

 

Les régions, qui ont intégré plus de 53 000 emplois transférés (en équivalents temps plein) depuis 2005, ont maitrisé la croissance de leurs frais de personnel (2,8%). Elles ont également dégagé des marges d’autofinancement suffisantes et opté pour une reprise modérée de l’effort d’investissement après la chute de 2010,

 

Les collectivités locales ont préparé leur budget 2012, en tenant compte des contraintes sur les ressources, notamment le gel du montant des concours financiers de l’Etat comme en 2011, les perspectives d’évolution limitée des impôts économiques, liées à la faiblesse des prévisions de croissance, mais également la recomposition inachevée des modalités d’accès à l’emprunt, en particulier du financement bancaire.

 

Quels types de dépenses ?

Dépenses

Fonctionnement

Investissement

Total

Dont interventions

 

Montant en MD€

Evol annuelle

Montant en MD€

Evol annuelle

Montant en MD€

Evol annuelle

Montant en MD€

Evol annuelle

Bloc communal

81,8

2,7

40,6

6,0

122,5

3,8

14,6

3,2

Départements

54,3

2,7

15,2

-1,7

69,6

1,7

35,7

3,2

Régions

16,7

2,7

10,5

2,9

27,2

2,8

11,3

1,3

Ensemble

152,9

2,7

66,4

3,6

219,2

3,0

61,7

2,9

                 

 Les dépenses d’intervention ou transferts versés constituent le premier poste dans les charges courantes des collectivités avec 61,7 Md€ en 2011. Composées essentiellement de subventions et de versements de prestations sociales en faveur des ménages, ces dépenses évoluent quasiment au même rythme qu’en 2010 : +2,9 % en 2011 contre +3,1 % en 2010. Les principales dépenses sont le RSA totalisant plus de 9 Md€ sur les 35 Md€, la prestation de compensation du handicap (environ 7 Md€), le soutien à la famille  (7,3 Md€), l’allocation personnalisée à l’autonomie (APA) et le soutien en faveur des personnes âgées (respectivement 5,5 Md€ et 2,6 Md€).

Les dépenses d’intervention ont évolué entre 2005 et 2011 de 29% pour le bloc communal, de 35% pour les départements et de 40% pour les régions.

 

Les dépenses de fonctionnement de 152,9Md€ se répartissent ainsi selon le type de collectivités :

Dépenses de

Montants

En Md€

Personnel

Interventions

Achats et charges externes

Intérêts de la dette

autres

Total

Communes

63,9

52

15

25

3,4

4,2

100

Groupements de communes*

18,0

32

28

31

3,5

5,8

100

Départements

54,3

21

66

10

1,6

1,7

100

Régions

16,7

17

40

19

2,8

3,1

100

Total

152,9

35

40

19

2,8

3,1

100

*à fiscalité propre

 

Un poids bien modeste pour les actions économiques (fonctionnement et investissement) : entre 1,5 et 8,1% du budget de chaque type de collectivité locale

 

Communes de moins

de 30 000 habitants

Communes de plus

de 30 000 habitants

Groupements de

communes

Départements

Régions

Services généraux des administrations publiques locales

26,2

23,7

16,2

7,8

8,6

Sécurité et salubrité publiques : Sécurité intérieure, Hygiène et salubrité publique

2,9

3,1

2,8

3,8

 

Enseignement,  Formation professionnelle et apprentissage

13,8

12,2

1,3

7,9

41,5

Culture

7,1

8,1

3,6

1,6

4,2

Sport et jeunesse

10,9

8,8

2,9

1,5

Interventions sociales et santé

3,8

5,7

0,8

1,4

0,6

Famille (personnes âgées, maternité, aides à la famille, crèches et garderies…)

4,7

5,1

0,6

   

Logement

0,7

1,5

6,9

   

Prévention médico-sociale, Action sociale, RSA, APA

     

48,9

 

Aménagement et services urbains, environnement,

19,4

23

26,1

3,8

7,6

Réseaux et infrastructures

     

9,5

 

Transports

     

5,5

22,4

Action économique

1,5

1,4

3,5

2,4

8,1

Autres dont annuité de la dette et non ventilé

8,9

7,3

35,4

6

7

 

100

100

100

100

100

 

 

SOMMAIRE

Une première esquisse pour la Banque Publique d’Investissement

 « rapport de la mission de préfiguration de la banque publique d’investissement (BPI) 165 personnes ont été rencontrées et plus de 60 contributions écrites reçues.” 

 

Constats :

 

– La situation actuelle du financement des entreprises apparaît relativement satisfaisante, mais hétérogène, certains secteurs connaissant une dégradation de leurs conditions d’accès au crédit (entreprises innovantes ou celles qui ont un projet à l’export et les entreprises industrielles)

 

– Le marché des investissements en fonds propres dans les entreprises semble se stabiliser après les turbulences liées à la crise. Mais le renforcement des fonds propres résulte largement d’une politique de ralentissement des investissements et de mise en réserve du résultat ; cette situation serait toutefois susceptible de se dégrader à moyen terme, à mesure que les différentes réglementations prudentielles concernant les banques et les assurances entreront en vigueur.

 

Les interventions en faveur des entreprises sont multiples, à tous les stades du développement de l’entreprise, importantes en montant et portées par un grand nombre d’acteurs

 

Les acteurs sont largement interconnectés (avec des participations croisées multiples), mais plus ou moins bien coordonnés

« Au total, dans un contexte d’incertitude sur l’évolution du financement privé de la croissance des entreprises, rationaliser et simplifier l’offre publique en matière d’appui au financement des entreprises, en produits de crédit et de fonds propres, est possible ».

 

Le principe directeur  et les grands choix structurants

Le principe directeur est celui d’une mise en œuvre très rapide la BPI, ce qui implique un calendrier cadencé de déploiement du projet (opérationnel pour début 2013) et de s’appuyer sur les opérateurs existants, en recourant à des solutions pragmatiques d’ « assemblage ».

 

Les grands choix structurants :

 

– la mission recommande de concentrer l’action de la BPI sur les petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que sur les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ; elle ne doit pas être la banque du sauvetage des entreprises en difficulté.

 

– Se pose la question de l’objectif poursuivi : un financement général des entreprises (logique « horizontale ») ou une politique de financement ciblé (logique « verticale » de politique industrielle) ? La mission estime qu’il est possible de concilier ces deux options, en affirmant que l’offre de services de la BPI concerne les entreprises de manière générale, mais que certains outils (par exemple en matière d’investissement en fonds propres ou bien d’innovation) doivent pouvoir être mobilisés dans une logique de politique sectorielle ou industrielle. En matière d’innovation, des outils dédiés permettent de cibler des secteurs prioritaires, de partager le risque d’échec avec l’entreprise. Pour la garantie, le ciblage sur les prêts les plus risqués, le cas échéant en partenariat avec les régions dans le cadre de fonds de garantie, permet de réduire le niveau de risque pris par les banques.

 

– La question est aussi de savoir s’il faut poursuivre la démarche de co-intervention avec le secteur privé (cofinancement, coinvestissement), ou bien s’engager dans la voie d’un financement seul. La BPI devrait intervenir en priorité sur les défaillances de marché. La mission recommande d’adopter une doctrine d’intervention différenciée selon les outils : financement seul par exemple dans le cas de l’innovation, alors que l’effet d’entraînement des financeurs privés (avec effet de levier) doit être privilégiés en matière de garantie et prêts. Enfin, les modalités d’intervention de la BPI (le degré « d’accompagnement » offert aux entreprises), au-delà ou en appui de l’offre de financement, doit être lui aussi défini, ainsi que l’attitude des équipes de la BPI en matière d’identification et de démarchage des entreprises en croissance.

 

– Se pose aussi  la question de l’articulation de l’action de la BPI avec les conseils régionaux :  Il serait pertinent de conserver une banque nationale, active en régions sous la forme de directions régionales dotées de pouvoirs de décision déconcentrés et intervenant en coopération étroite avec les conseils régionaux.

 

En conséquence,

 

– La composition et le mandat de la « BPI socle » reposerait sur une branche « innovation/garantie/financement » (établissement de crédit, ex Oséo) et sur une branche « fonds propres » (rapprochement de FSI et de CDC Entreprises) ;

 

les entités ne seraient pas fusionnées, demeurant des entités séparées sous forme de filiales, sous l’autorité de la structure de tête (holding). La holding serait notamment responsable de la stratégie, de l’allocation des moyens, du pilotage du réseau et de la maîtrise des risques.

 

La BPI s’articule avec les autres acteurs du financement et de l’accompagnement, c’est-à-dire avec les régions, les autres partenaires de la BPI (en particulier Ubifrance et Coface, dans une logique d’accompagnement et de financement des entreprises à l’export), les partenaires de l’économie sociale et solidaire (expertisant la possibilité de développer des outils spécifiques) et avec les acteurs privés.

 

Ces différents choix déterminent la gouvernance de la structure de tête, pour laquelle est proposé un conseil d’administration (actionnaires), prenant compte des recommandations d’un comité national d’orientation composé de représentants des conseils régionaux, de la société civile, de fédérations professionnelles et d’organisations syndicales, etc).

 

 Chaque filiale serait dirigée par un conseil d’administration, un comité de pilotage intervenant pour rassembler les « apporteurs de fonds », c’est-à-dire les mandants confiant des fonds en gestion à la BPI, ainsi que des personnalités qualifiées.

 

Chaque région disposerait ainsi d’une direction régionale BPI (DR BPI), composée a minima des agents d’Oséo, de FSI régions, de la CDC en régions chargés des questions de fonds propres. Les processus décisionnels seraient distincts selon les métiers, mais les agents interviendraient en synergie. Les DR BPI bénéficieraient d’un degré de déconcentration de la prise de décision, variable selon les métiers (innovation, garantie, financement, fonds propres) mais significatif.

 

Les conseils régionaux sont pleinement associés :

*au niveau national, à la définition des objectifs stratégiques de la BPI (comité national d’orientation) et  peuvent, le cas échéant, participer en capital à la filiale succédant à « Oséo régions

* au niveau régional, à travers un comité régional d’orientation chargé de la cohérence entre le schéma régional de développement économique et les orientations de la BPI, voire la mise en œuvre de certains produitsrégionaux (par exemple, un fonds régional de garantie).

 

La mise en œuvre du « guichet unique régional » répond à un besoin de simplification (accès facilité aux différents outils publics d’appui au financement des entreprises) et d’efficacité renforcée (dans la mesure où la multiplication des offres entraîne des effets de concurrence et d’éparpillement des expertises dans les différents réseaux). En outre, un référent métier pour toutes les entreprises clientes de la BPI sera désigné.

Le comptoir s’inscrit dans une dynamique inclusive, puisqu’il est souhaitable que des agents des différentes partenaires de la BPI, et tout particulièrement la région, y participent.

Une charte du « comptoir unifié » permettra d’auditer de manière professionnalisée la qualité de service.

 

SOMMAIRE

Le rapport d’activité de la CMA de Meurthe et Moselle, un compte-rendu détaillé pour situer l’importance des auto-entrepreneurs, des femmes et de l’accompagnement/formation

 10 364 dirigeants, à la tête de 9 695 entreprises (certaines entreprises ont plusieurs dirigeants telles les SARL à cogérance). Parmi celles-ci, on dénombre 1 102 auto-entrepreneurs (10,6%). 53,1 % des chefs d’entreprise exercent en société (59,5 % des chefs d’entreprise hors auto-entrepreneurs). La forme sociétaire progresse d’année en année (78,6 % des nouveaux immatriculés hors auto-entrepreneurs la choisissent). L’âge moyen des chefs d’entreprise est de 44 ans et demi.

1 635 candidats à l’installation ont été reçus en 2011 (+6,9% par rapport à 2010) ; cette augmentation s’explique par la très forte progression du nombre de candidats auto-entrepreneurs (651, soit 39,8 % des candidats, contre 240 en 2010).

1 181 immatriculations (dont 44% d’auto-entrepreneurs) et 1 174 radiations dont 11% d’auto-entrepreneurs) ; l’âge moyen est de 37 ans.

Les autoentrepreneurs :

Depuis le 1er avril 2010, l’immatriculation au Répertoire des Métiers des auto-entrepreneurs est obligatoire pour ceux qui exercent une activité artisanale à titre principal.

651 candidats à l’installation (40% des porteurs de projets)

820 immatriculations soit (44 % de l’ensemble contre 31 % en 2010)

129 radiations soit 11 % de l’ensemble (1,5 % en 2010)

1 102 chefs d’entreprise en exercice (11%du total)

Ils appartiennent majoritairement au secteur des  services  et au bâtiment :

 

Chefs d’entreprise au 31/12/2011

Immatriculations 2011

Nombre

%

% dans l’ensemble

des chefs d’entreprise

Nombre

%

% dans l’ensemble

des immatriculations

Bâtiment

556

50,5

13

410

48

50

Services

370

34,5

12

276

34

48

Production (textile, bois, métaux…)

138

12,5

8,5

104

13

43

Alimentation

38

3,5

3

30

4

12,5

Total

1 102

100

12

820

100

44

             

 Les femmes :

2 077 chefs d’entreprise (20 % de l’ensemble des artisans)

446 porteurs de projet soit 27 % des porteurs de projet

414 immatriculations soit 22 % de l’ensemble

282 radiations soit 24 % de l’ensemble

Les femmes sont très présentes dans les services (coiffure/soins de beauté notamment) :

 

Services

Alimentation

Production

Bâtiment

Total

% de femmes parmi les chefs d’entreprise

39

21,5

18

5

20

% de femmes parmi les immatriculés

65

25,5

25

4,5

22

L’accompagnement des nouvelles entreprises  et des entreprises en activité:

4 types d’action  de type information/conseil :

– Deux types d’entretiens sont réalisés par les agents du Service Economique de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat ou les membres du réseau EGEE :

*entretien d’information (si le projet est encore peu précis et/ou la démarche d’installation peu avancée) : 529 entretiens d’information (32% des entretiens)

*entretien de positionnement (si le projet est déjà bien avancé) : 1 106 entretiens de positionnement (68 %).

– A cela s’ajoute 334 entretiens « informations, conseils professionnels » dans le cadre de l’Espace Jeunes-Entreprise

-2 001 interventions auprès de candidats créateurs/repreneurs

  • Formations hors apprentissage: 2024 stagiaires et 28 000 heures de formation à la CMA

Les 2024 stagiaires se répartissent ainsi selon les thèmes de formation :

*en vue de l’installation : stages de préparation (469 stagiaires) et suivi créateur avant/après la création (573 stagiaires)

*Bilan de compétences (115 stagiaires)

*Formation en gestion et management (378 stagiaires), environnement (268), informatique (148)

*Validation des acquis de l’expérience (56 stagiaires), notamment pour les conjointes d’artisan

  • 133 dossiers de prêts étudiés pour avis avec intervention d’une société de caution mutuelle

 

 

SOMMAIRE

La conjoncture dans le bâtiment artisanal : une activité qui se détériore

Selon les chefs d’entreprise interrogés en juillet 2012, le climat conjoncturel est morose dans l’artisanat du bâtiment : les artisans sont plus nombreux qu’en avril à signaler une baisse de leur activité sur la période récente ; les perspectives générales se dégradent.

Les effectifs ont continué de reculer le trimestre dernier ; la contraction de l’emploi devrait se poursuivre au cours du trimestre prochain. Les difficultés de recrutement évoluent peu et concernent plus d’une entreprise sur trois. La part des entreprises formant des apprentis augmente légèrement et atteint 45 %

 

CAPEB, la note de conjoncture du 2éme trimestre 2012 « Recul de l’activité au second trimestre »

 

Prévision 2012 : sur toute l’année, une baisse de -1% dont dans le neuf (-2,5%) ; les données disponibles sur les trois derniers mois font ressortir une baisse significative des permis de construire (-3,2 %) et des mises en chantier (-18,7 %). La construction neuve souffre du recul de l’investissement notamment impacté par la fin du dispositif Scellier.

Avec une activité qui stagne à 0 %, l’entretien-amélioration résiste mieux grâce au maintien d’une croissance de 3 % des travaux d’amélioration énergétique du logement (en hausse depuis neuf trimestres).

Les montants de crédits accordés baissent  de 11,7% :  pour l’achat d’un logement neuf au premier trimestre 2012 (-12,8 % par rapport au même trimestre de l’année précédente),  pour l’acquisition de logements anciens – 9%, et pour les travaux d’entretien-amélioration -30,5%.

Les difficultés rencontrées par les artisans pour renouveler leurs carnets de commande, quelles que soient leur taille et leur activité, se sont accrues au second trimestre, passant de 107 à 89 jours en moyenne entre janvier et juin 2012.

La trésorerie des entreprises reste très dégradée au second trimestre 2012 (20 % des professionnels font état d’une détérioration de leur trésorerie, alors que seulement 8 % soulignent une amélioration).

11% des entreprises enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires réalisé pour le compte des régions, départements et communes, tandis que 13 % constatent une baisse ; 30% des entreprises travaillent pour le compte des collectivités locales.

19% des entreprises notent une baisse de leur activité réalisée en sous-traitance alors que seulement 12% constatent une progression. 6% des entreprises réalisent des travaux en sous-traitance  au second trimestre (contre 9% au second trimestre 2011).

L’emploi salarié du BTP s’établit à 1 446 200 au premier trimestre 2012, soit une baisse de l’emploi (-0,4 %). Au premier trimestre 2012, le secteur de la construction totalise 123 404 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 122 601 au même trimestre de l’année précédente. Le taux de recours à l’intérim (poids de l’emploi intérimaire dans l’emploi salarié total) s’établit à 7,9 %.

 

 

SOMMAIRE

Une véritable inversion de tendance s’est produite dans l’artisanat et le commerce de proximité au cours du premier semestre 2012

 Enquête réalisée durant la 1ère quinzaine du mois de juillet 2012 auprès d’un panel représentatif de 4.700 entreprises.

Alors que le chiffre d’affaires de ces entreprises progressait encore de 1% les trois premiers mois de 2012, le trimestre suivant s’est conclu par une baisse d’activité de 0,5%, ce qui ne s’était pas produit depuis le deuxième trimestre 2010.

Pour autant, cette dégradation n’a pas encore eu d’impact négatif sur le niveau de l’emploi dans ces secteurs, 22% des entreprises ayant même embauché au cours du premier semestre 2012, à raison de 1,6 salarié supplémentaire par entreprise. Il s’agit là d’un record depuis 2007 :

Premier semestre

2007

2008

209

2010

2011

2012

% entreprise ayant embauché

24

20

16

16

19

22

% entreprise ayant rencontré des difficultés de recrutement

46

35

28

29

30

21

La restauration a le plus embauché (32%), alors que les services et la fabrication l’ont peu fait (respectivement 11 et 13%). Le manque de qualification reste le principal problème rencontré (63%) par les professionnels ayant des difficultés de recrutement.

Mais la nature des contrats a fortement évolué au cours du premier semestre, la part des contrats à durée indéterminée (CDI) étant tombée à 38% le niveau le plus bas jamais constaté (environ la moitié les premiers semestres précédents) ; 49% ont été embauché en CDD et 11% en apprentissage.

La perte de confiance liée à la perte d’activité de ces derniers mois se traduit déjà dans les intentions d’embauche des artisans et commerçants de proximité : seuls 13% des employeurs de l’artisanat et du commerce de proximité envisagent de recruter au cours du second semestre.

Premier semestre

2007

2008

209

2010

2011

2012

% entreprise ayant  l’intention d’embaucher

20

15

12

11

15

13

Parmi les entreprises qui ont des salariés, 56% ont eu recours aux heures supplémentaires, dont 24% régulièrement ; le recours régulier a tendance à diminuer, au profit du recours occasionnel :

Janvier 2008

Juillet 2008

Juillet 2009

Juillet 2010

Juillet 2011

Juillet 2012

Recours régulier

33

32

31

18

29

24

Recours occasionnel

18

19

19

23

26

32

Pas de recours

49

49

50

49

45

44

 

SOMMAIRE

La création nette d’emploi sur les 3 derniers mois a été positive (+1%) ; en revanche, les perspectives pour le trimestre à venir se révèlent particulièrement pessimistes (-3%),

 Échantillon de 1003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone du 9 au 19 juillet 2012.

 

30% des patrons interrogés jugent leur situation financière préoccupante (entre 26 et 28% depuis avril 2011) ; les secteurs de l’hôtellerie (40%) et du commerce (42%) demeurent les plus touchés par la conjoncture difficile.

Une prévision plus marquée de stagnation qu’en avril 2012 où les baisses de recettes étaient plus importantes.

Baisse de plus de 5%

Baisse de 1 à 5%

Stagnation

Hausse

Situation des 3 mois précédents

Interrogation juillet 12

20

15

47

18

Interrogation avril 12

23

17

41

19

Situation prévue des 3 prochains mois

Interrogation juillet 12

12

17

53

18

Interrogation avril 12

10

10

51

26

 

Plus préoccupant, les dirigeants interrogés, pour la première fois depuis un an, n’anticipent pas d’amélioration durant la période estivale (-0,6% prévus pour les trois prochains mois).

 

34% des patrons de TPE estiment que leur situation de trésorerie va se dégrader dans les trois mois à venir (29% en février), et ce de façon plus marquée dans le secteur du commerce (39%) et parmi les employeurs (41%). A contrario, 13% seulement misent sur une amélioration.

21% ont fait une demande de financement dans les 3 derniers mois auprès de leur banque (entre 22 et 29% depuis janvier 2009) ; 26% ont essuyé un refus, 18% ont dû fournir des garanties supérieures, 14% ont connu des taux plus élevés.

 

La création nette sur les 3 derniers mois a été positive (+1%), plus spécifiquement dans le BTP et les structures de 6 à 19 salariés. En revanche, les perspectives pour le trimestre à venir se révèlent particulièrement pessimistes (-3%), au niveau le plus bas depuis la crise de 2009 :

Embauche

Dont Création

de poste

Dont remplacement

Suppression

de poste

Création nette

Réalisé entre avril et juin 2012

10 %

Moyenne de 1,5 emploi

6%

4%

5

Moy de 1,4

+1

Prévue entre juillet et septembre

10%

Moyenne de 1,4

7%

3

10

Moy de 1,3

-3

Entre octobre 2011 et juillet 2012, en ce qui concerne les suppressions de poste en CDI, 45% ont eu recours à une rupture conventionnelle négociée à l’amiable, 31% à une démission et 30% à un licenciement.

 

Ce qu’ils pensent des mesures gouvernementales

68% ne pensent pas que « les mesures annoncées ou envisagées par le président François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault vont permettre de relancer la croissance en France » (93% pour les sympathisant de droite alors que 81% des sympathisants PS pensent cette réussite possible). Les services aux entreprises sont plus confiants (47%), alors que les  services aux particuliers le sont bien moins (23%). Noter que 14% seulement disent bien connaitre la politique du gouvernement en matière d’économie (et 35% plutôt la connaitre). De fait seulement 1/3 ont entendu parler de la nomination de la ministre des PME et 21% de la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme ; ce sont les entreprises les plus importantes en taille et les services aux entreprises qui en le plus souvent entendu parler.

Par contre 46% pensent que la pacte de croissance va relancer la croissance en Europe (sympathisants PS, 69%, sympathisants MoDem, 58%, sympathisants de droite, 26%).

44% jugent efficace la démarche de dialogue social, associant le gouvernement, les syndicats salariaux et patronaux et les collectivités territoriales pour mener les grandes réformes qui s’imposent en France.

Noter enfin que 69% sont favorables à la limitation à un ou deux ans du statut d’auto-entrepreneur et 48% à l’exclusion du secteur du BTP de ce régime.

 

SOMMAIRE