Archives mensuelles : mars 2012

Les jeunes diplômés de licence professionnelle s’en sortent aussi bien que les ingénieurs et les diplômés d’écoles de commerce en ce qui concerne leur insertion professionnelle

Au printemps 2010, le Céreq a interrogé un échantillon représentatif des 739 000 jeunes qui ont quitté pour la première fois le système éducatif en 2007. Environ 25 000 jeunes de tous les niveaux de formation ont répondu à cette enquête téléphonique. Cette enquête s’inscrit dans un dispositif d’observation régulier, une génération nouvelle de sortants étant interrogée tous les trois ans.

 

Moins de jeunes sortent de l’enseignement supérieur en 2007 qu’en 2004, mais davantage sont issus de licences professionnelles (6% contre 3).

  Non diplômés Bac +2 Licence prof Licence univ M1 Ecoles commerce, ingénieurs Master professionnel et recherche Doctorat dont santé Total
2007 15 32 6 11 5 11 15 5 100
2004 20 35 3 10 7 9 11 4 100

Les filles sortent toujours plus nombreuses que les garçons, mais l’écart s’est sensiblement réduit (de 59% à 54% des sortants entre 2004 et 2007).

La répartition par origine sociale ne connaît pas d’évolution notable, l’accès au supérieur demeurant très inégalitaire ; seuls 18% (19% en 2004) des sortants du supérieur ont un père ouvrier, alors qu’ils sont 35% pour les jeunes sortants de l’enseignement secondaire.

 

Les universités ont par ailleurs connu des évolutions importantes : professionnalisation accrue, généralisation du système LMD et politiques renouvelées de lutte contre le décrochage et en faveur de l’insertion.

 

Après trois ans de vie active, le taux de chômage des jeunes diplômés du supérieur s’établit à 11% des actifs jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, contre 8% pour ceux arrivés sur le marché de l’emploi trois ans plus tôt ; le taux d’emploi au regard de l’ensemble des jeunes issus du supérieur s’établit à 82% en 2010.

 

La dégradation entre 2007 et 2010 reste modérée en comparaison de celle dont ont pâti les sortants du secondaire (27% contre 21% pour la génération 2004) ; les diplômes de licences générales, les DUT et les masters professionnels ont vu leur taux de chômage à trois ans augmenter de plus de 5 points, alors que la situation a été très favorable aux licences professionnelles (8% contre 6), aux ingénieurs, aux doctorants et aux étudiants des écoles de commerce.

  Taux chômage Taux d’emploi CDI en 2007 % cadre et profession intermédiaire Salaire médian net
2007 2010 2007 2010 2010 2007 2010 2007 2010
Bac+2 santé social 1 1 97 98 72 99 98 1 680 1 630
Ecoles d’ingénieurs 4 5 94 94 93 97 98 2 270 2 270
Doctorat (y c santé) 7 7 91 91 60 98 99 2 250 2 210
Licence pro (L3 professionnel) 6 8 90 88 78 78 78 1 580 1 620
Ecoles de commerce Bac+ 4 et +5 7 9 90 89 79 90 89 2 180 2 050
BTS 8 11 87 85 67 54 56 1 410 1 400
M1, MTS, MSG, maitrise IUP 9 11 84 81 69 82 86 1 610 1 620
Master pro, DESS et autres bac+5 7 12 91 85 70 92 91 1 930 1 950
Master recherche et DEA 9 12 84 81 65 90 98 1 850 1 840
DEUG, DEUST L1 et L2 12 13 72 69 60 62 52 1 410 1 410
Licence L3 universitaire 7 13 82 75 68 81 76 1 570 1 500
DUT 8 14 85 80 67 67 76 1 500 1 500
Niveau IV professionnel court (échec BTS/DUT) 13 17 79 74 60 37 35 1 330 1 360
Niveau IV université court (échec DEUG, L1 ou L2) 17 21 79 74 44 42 47 1 310 1 360
Ensemble sortants du supérieur 8 11 84 82 69 73 76 1 580 1 620
Ensemble sortants hors supérieur 21 27 70 63 50 19 21 1 260 1 260

La qualité des emplois occupés a en moyenne très bien résisté à la crise. Le taux d’emploi à durée indéterminée (CDI) reste inchangé entre 2007 et 2010 (69%). En termes d’accès aux positions de cadres, la génération 2007 progresse de 4 points par rapport à celle de 2004 (de 26 à 30%) et celle de profession intermédiaire ne bouge pas (46 et 47%).

Enfin, les salaires en euros constants restent pratiquement inchangés (1 620 contre 1 580).

 

Le développement de l’offre de licences professionnelles permet à une partie des titulaires de BTS et DUT de poursuivre plus facilement leurs études dans le supérieur. Le nombre de diplômés de licence professionnelle progresse ainsi très fortement : 9 000 sortants en plus par rapport à la génération 2004, soit près de +70%. Cette hausse est pratiquement à hauteur de la réduction du nombre de sortants titulaires des seuls BTS ou DUT.

En 2010, parmi les diplômés de L3, les sortants de filière professionnelle sont plus souvent en emploi et ces emplois sont plus souvent à durée indéterminée que pour les sortants de la voie générale.

Ils sont aussi nettement mieux payés bien qu’ils n’occupent pas plus souvent des emplois de cadres ou de profession intermédiaire.

En termes de taux de chômage et d’accès à des CDI, les licences professionnelles restent mieux placées que les formations de niveaux bac+4 et bac+5, à l’exception des grandes écoles.

Le recul du nombre de postes offerts dans la fonction publique a notablement affecté l’insertion des diplômés de licences générales, dans un contexte de repli de l’emploi. En 2010, après trois ans de vie active, moins de la moitié d’entre eux travaillent dans le secteur public, alors qu’ils étaient plus de 60% en 2007.

Conséquence de la diminution du nombre de postes ouverts aux concours, les jeunes de la génération 2007 titulaires d’une licence générale ne sont plus que 15% à réussir le concours de l’IUFM contre 22% en 2004.

 

 

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Zones franches urbaines : les mesures en direction des entreprises ont conduit à des résultats plus que modestes

Il existe 100 zones franches urbaines (ZFU) en France, mises en place en trois vagues en 1997, 2004 et 2006.

 

Les établissements localisés en ZFU sont éligibles aux aides s’ils ont moins de 50 salariés et un chiffre d’affaires inférieur à 10M€ au moment de l’entrée dans le dispositif ou au moment de l’implantation dans la zone.

Ils bénéficient pendant cinq ans d’une exonération totale de l’impôt sur les bénéfices et des taxes foncières et professionnelles, étendue à la contribution économique territoriale. Ces exonérations diminuent progressivement dans les cinq années suivantes.

S’ajoute une exonération des charges sociales patronales totale pendant cinq ans, puis dégressive durant les cinq années suivantes pour la part des salaires inférieure à 1,5 smic (1,4 smic depuis 2006).

En contrepartie, les entreprises doivent réaliser une partie des embauches au sein de la zone. Reconduit à plusieurs reprises, le dispositif a été prorogé à nouveau en octobre 2011 pour une période de cinq ans.

 

Fin 2001, la mesure aurait accru le nombre d’établissements de 9 700 à 12 200 unités. L’effet cumulé sur l’emploi de ces zones aurait été compris entre 41 500 et 56 900 postes supplémentaires.

Au-delà des premières années, l’impact semble plafonner puisque le nombre total d’établissements et d’emplois stagnaient. Le bilan serait nettement moins positif pour les zones créées ensuite.

Fin 2006, les 41 ZFU créées en 2004 n’auraient connu qu’une hausse beaucoup plus limitée de leur activité : entre 1 400 et 3 400 établissements supplémentaires, sans effet statistiquement significatif sur le nombre d’emplois.

 

Les effets sur l’activité locale seraient entièrement imputables aux nouvelles implantations ; pour les entreprises déjà implantées sur la zone, aucun impact significatif des allègements fiscaux n’est détecté sur leur taux de survie, leur niveau d’emploi ou leur santé économique. Pourquoi ?

 

La clause d’embauche locale, qui contraint les entreprises à recruter en partie parmi les habitants de la zone, a été renforcée à partir de 2003, ce qui a pu freiner les embauches globales.

D’autre part, le développement des allègements généraux de charges sur les bas salaires a réduit l’avantage comparatif des ZFU.

 

Le dispositif des ZFU aurait conduit, pour partie, à des relocalisations d’unités déjà existantes ; ces implantations en zones franches se seraient ainsi partiellement faites au détriment d’autres zones.

En 1995, deux ans avant la mise en place du dispositif, les créations d’établissements représentent 65% des implantations dans les futures ZFU, alors que les transferts en représentent seulement 14% ; après la mise en place du dispositif, c’est près de la moitié des nouveaux établissements qui résulte de transferts.

 

Par ailleurs, les résultats des études menées sur les ZFU de deuxième génération montrent que les zones à proximité immédiate des ZFU auraient été pénalisées par le dispositif : en 2004, la mise en place du dispositif se serait traduite par une diminution de 7% du nombre d’établissements dans les zones voisines, alors qu’il aurait augmenté de 5% dans les ZFU.

Enfin ces résultats positifs sur l’implantation d’entreprises ne se traduisent pas nécessairement par une hausse de même ampleur de l’emploi des populations des quartiers ciblés : les chances de retour à l’emploi des chômeurs habitant dans les communes d’Île-de-France correspondant aux ZFU de première génération n’auraient augmenté que de 3%.  

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64 347 livres parus en 2011 avec un tirage moyen de 7 937 exemplaires

Un chiffre d’affaires 2010 de 2 838M€ HT (prix cession éditeur) et par ailleurs 435M€ de droits d’auteur.

En 2009, 13 792 salariés dans l’édition (-8% au regard de 2008) et 12 467 en librairie (+1,2%).

452 millions d’exemplaires vendus (-2,7%), dont 25% en livre de poche.

52% des français ont acheté au moins un livre en 2010 (35,4% au moins 5 livres). 70% des français de plus de 15 ans ont lu au moins un livre en 2008 (39% de 1 à 9 livres, 14% de 10 à 19 livres et 17% davantage).

 

La rentabilité d’une librairie s’affiche à 0,3% du chiffre d’affaires (0,7% en 2009). Les secteurs éditoriaux en 2010 au regard des ventes éditeurs ; viennent en tête les romans (24%), les productions jeunesse (14%) et les loisirs, vie pratique, tourisme (14%)

Secteur éditorial Chiffre d’affaires Exemplaires vendus
Romans 24 25
Jeunesse 14 20
Loisirs, vie pratique, tourisme, régionalisme 14 13
Livres scolaires 10 8
Albums de bandes dessinées, mangas, comics 8 9
Sciences humaines et sociales 8 4
Dictionnaires et encyclopédies 4 5
Documents, actualités, essais 4 3
Sciences et techniques, médecine, gestion 4 1
Beaux Arts 4 2
Parascolaire, pédagogie, vie des enseignants 3 5
Cartes géographiques, atlas 2 3
Religion 1 1
Esotérisme 0,3 0,3
Théâtre, poésie 0,3 0,5
Ensemble 100 100

 

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En 2011, France Active a financé près de 6 200 projets, permettant de créer et/ou consolider plus de 25 000 emplois.

 France Active a permis à 8 218 personnes de retrouver le chemin de l’emploi, en favorisant la création de 5 300 entreprises via les concours bancaires mobilisés sur garanties à hauteur de 158,3M€, et l’octroi de prêts à taux zéro Nacre pour un montant de 26,3M€ (3 885 prêts Nacre), soit plus du tiers du nombre total décaissé en 2011.

 

France Active est le premier financeur des entreprises solidaires en mobilisant 45,9M€ (+10%) pour la création ou le développement de 896 entreprises solidaires dont 11M€ investis pour le développement de 202 entreprises solidaires permettant la création ou la consolidation de 17 071 emplois.

L’activité a quasiment triplé depuis 2005, passant de 2 222 projets financés à 6 247 en 2011.

Le réseau s’est profondément renforcé avec une couverture complète de la France et un développement du maillage à l’intérieur de chaque région (40 structures de proximités appelées « Fonds Territoriaux » qui s’appuient sur 500 salariés et 2 000 bénévoles).

 

France Active projette de doubler son activité en faveur de l’emploi dans les 5 ans à venir. Un des 5 axes stratégiques est de créer des « circuits courts » de financement entre les épargnants et des projets solidaires en innovant pour mobiliser d’autres systèmes d’épargne tels des fonds euros d’assurance-vie solidaire, les FIP solidaires, les investissements de particuliers au capital de la SIFA (Société d’Investissement de France Active) et en stimulant la collecte locale d’épargne solidaire, en offrant aux épargnants une traçabilité de leur soutien au développement de l’Economie sociale et solidaire dans leur région.  

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62 041 points de vente en franchise, 1 569 réseaux de franchise, en France en 2011

 Le chiffre d’affaires des franchisés est passé de 30,49Md€ en 2001 à 43 en 2005, pour ne plus beaucoup bouger entre 2007 et 2010 (entre 47,67Md€ et 47,88), puis 49,2Md€ en 2011 (hausse de 2,8% entre 2010 et 2011).

Entre 2010 et 2011 le nombre de points de vente en franchise a augmenté de 6,3%, celui du nombre de réseaux de 6,2%.

Les points de vente, les réseaux et les chiffres d’affaires se répartissent ainsi selon les activités (classées par importance décroissante en nombre de points de vente) :

  Nombre de points de Vente en franchise Evol 10/11 Nombre de réseaux de franchise CA franchisés en MD€ Evol 10/11
Alimentaire 11 171 +3,5 133 19,58 +2,1
Commerces divers 7 505 +1,5 153 5,10 +16,7
Services auto 7 313 +19,2 61 2,37 +12,4
Equipement de la personne 6 999 +10,2 342 4,05 +19,1
Coiffure et esthétique 6 228 +8,2 143 1,79 +2,9
Restauration 4 841 +13,7 202 4,82 +11,3
-dont rapide 3 740 +14,6 123 3,47 +8,1
-dont à thème 1 101 + 10,9 79 1,35 +20,5
Autres services aux personnes 4 474 +3,7 164 1,63 +1,2
Immobilier 4 010 -1,7 56 1,40 -24,7
Equipement de la maison 3 213 -5,7 342 3,79 -14,4
Services aux entreprises 1 749 +23,6 82 0,48 +23,1
Hôtels 1 713 +0,5 23 2,22 -0,4
Bâtiment 1 396 +19,0 39 1,04 +16,7
Voyages 735 -5,8 7 0,75 -39,5
Nettoyage 403 -17,0 18 0,08 0
Formation 291 -3,6 19 0,06 -50,0
Total 62 041 +6,3 1 569 49,2 +2,8

Les activités où la franchise recule sont soit très liées à une conjoncture difficile pour ces activités (immobilier et équipement de la maison), soit des activités où la franchise est peu développée (voyages, nettoyage, formation).  

 

Un éclairage sur la franchise en Grande Bretagne : selon un rapport de 2011 de la NatWest et de l’Association Britannique de la Franchise (BFA), les réseaux en franchise du Royaume-Uni emploient 521 000 personnes avec 897 réseaux et 36 000 points de vente.

Ce marché représente aujourd’hui 12,4Md de livres de chiffres d’affaires contre 5Md€ il y a 20 ans. Mais le marché de la franchise en France est tourné vers le commerce alors que le marché de la franchise au Royaume-Uni est beaucoup plus orienté vers les services (et notamment le « job franchising »).  

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Pôle compétitivité : Les établissements de PME membres de pôle regroupent 101 704 salariés en 2009, dont 27 773 cadres et professions intellectuelles supérieures

Fin 2009, 65 pôles avaient le label de pôle de compétitivité ; 7 200 établissements en étaient membres. Ils appartiennent pour 73% à des PME, pour 15% à des ETI et pour 12% à de grandes entreprises.

Ils employaient plus de 770 000 salariés, dont 26% dans les ETI et 13% dans les PME. Les établissements de PME membres de pôle regroupent 101 704 salariés en 2009, dont 27 773 cadres et professions intellectuelles supérieures (27% des salariés de ces PME contre 30,5% dans les ETI).

En termes d’emplois toujours, l’industrie est dominante : elle représente plus des deux tiers des effectifs salariés des pôles de compétitivité pour les ETI et plus de la moitié pour les PME. Plus précisément en ce qui concerne les effectifs salariés (dont les cadres) des PME, ceux-ci se répartissent ainsi, comparés aux ETI :

  PME ETI
  Répartition des 101 704 salariés Répartitions des 27 773 cadres …. Répartition des 200 976 salariés Répartitions des 61 222cadres ….
Industrie 56,6 30,8 70,3 44,8
Services aux entreprises 34 ,7 63,5 21,0 44,6
Dont autres services 19,1 32,3 12,4 24,2
Dont Information, communication 12,2 27,3 6,8 18,5
Commerce, HCR, transports 5,6 4,9 7,6 10,0
Construction… 3,1 0,8 1,0 0,6
  100,0 100,0 100,0 100,0

Les PME représentent 39% des dépenses de R&D des projets (contre 35% en 2007). Cette participation très forte des PME se retrouve au niveau du nombre de projets labellisés par les pôles : 31% des projets sont portés par des PME et 64% de ces projets impliquent au moins une PME.

 

Les pôles ne sont pas uniformément répartis sur le territoire français et tendent à contrecarrer la dominance de la région parisienne en matière d’exécution de R&D : les effectifs des pôles sont les plus nombreux en région Rhône-Alpes (23%), Île-de-France (15%), PACA (8%) et Pays de la Loire (8%).

 

En termes de poids des pôles dans le tissu économique local, la Franche-Comté et Rhône-Alpes se distinguent nettement puisque les pôles y rassemblent respectivement 3,3% et 2,4% des salariés des PME régionales contre 1,5% pour toutes les autres régions.

 

Les établissements des grandes entreprises et des ETI, membres des pôles sont en majorité industriels (58%) ; les PME par contre sont surtout localisées dans les services : 34% sont dans l’industrie, 28% dans les secteurs des services scientifiques et techniques (recherche et développement, ingénierie) et 20% dans le secteur informatique. Leur présence permet de répondre aux besoins des entreprises, porteuses de projet de recherche qu’elles mènent dans les pôles.  

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Brevets : 14 463 demandes de brevet ont été publiées en 2010

14 463 demandes de brevet (par la voie nationale auprès de l’INPI) ont été publiées en 2010 ; 44 % (6 398) proviennent de groupes (têtes de groupe et filiales de groupe) et, entreprises de plus de 2000 salariés, 16% de PME (2 371), 13% de personnes physiques (1 896), 11% de personnes morales étrangères (1 644), 9% d’universités, organismes de recherche, fondations (1 248) et 5% d’ETI (754).

Noter qu’une part de plus en plus importante de déposants de brevets (environ 15%) effectuent leurs premières demandes de brevets par une voie autre que la voie nationale (notamment car cela permet le dépôt d’une demande de brevet en langue anglaise, ce qui n’est pas possible en France).

 

La répartition des brevets par type de déposants s’est profondément modifiée entre 2007 et 2010, avec une croissance très forte des brevets des ETI (+112%) et des organismes de recherche (+78%), une croissance forte des brevets des PME (+18%) et une baisse importante des brevets des groupes et de leurs filiales.

Le nombre de brevets des personnes morales françaises a connu une progression de 5% entre 2007 et 2010, au détriment des brevets provenant de personnes morales étrangères (–42%) et des brevets des personnes physiques (– 35%). En moyenne une entreprise française dépose en 2010, 4,2 brevets (17,6 pour les groupes, 2,5 pour les ETI et 1,4 pour les PME), à comparer à 8,9 pour les universités et centres de recherche.

 

Les activités concernées parmi les plus importantes (au global et pour les PME) :

Secteur d’activité Nbre brevet sociétés françaises Nbre issu de PME Activité avec beaucoup de brevet (nombre total et en PME) Activité avec fort % de brevet par des PME (nombre et %)
Machines-mécanique-transports 5 333 760 -Transports 2097 dont 118 PME -Moteurs, pompes, turbines 789 dont 47 PME -Composants mécaniques 620 dont 78 PME -Manutention 183 en PME (35% des brevets) -Machines-outils 266 en PME (27%) -Procédés thermiques 68 en PME (21%)
Electronique-électricité 2 799 391 -Machines et appareillage électrique959 dont 114 PME -Techniques d’informatique 535 dont 92 en PME -Télécom 448 dont 46 PME -Méthodes de traitement des données à des fins de gestion 17 en PME (27%) -Audiovisuel 49 en PME (22,5%)
Chimie-matériaux 2 583 317 -Chimie organique fine 611 dont 398 en PME -Matériaux, métallurgie 258 dont 18 en PME -Technologies de l’environnement 368 dont 41 en PME -Chimie alimentaire 29 (27%) -Génie chimique 60 (26%) -Produits pharmaceutiques 54 (19%)
Instrumentation 1 822 408 -Techniques de mesure 731 dont 103 en PME -Technologies médicales 206 (38%) -Contrôle 45 (20%) -Optique 40 (16,5%)
Autres 1 921 495   -BTP 299 (31,5%) -Mobilier, jeux 107 (23%) -Autres biens de consommation 89 (18%)
Total 14 458 2 371    

Le poids des PME dans les déposants est très inférieur à la moyenne (16%) dans la région Île-de-France (9%). À l’inverse, il est élevé en Alsace et Nord-Pas-de-Calais (34%), en Pays de Loire et Poitou-Charentes (32%), en Bourgogne, Lorraine et Basse-Normandie (30%), en Languedoc-Roussillon (28%), en Bretagne, Champagne-Ardenne et Limousin (26%) et en Franche-Comté et Paca (24%).  

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Crédit impôt recherche : En deux ans, le nombre de déclarants a augmenté de 60 %. 2 314 nouveaux déclarants en 2009, dont 49% de moins de 10 salariés (33% du crédit impôt recherche) :

  Après la très forte augmentation enregistrée en 2008, le nombre de déclarants a encore augmenté en 2009 pour atteindre 15 749. En deux ans, le nombre de déclarants a augmenté de 60 %. Mais seulement 11 625 entreprises ont bénéficié du CIR ; le nombre d’entreprises bénéficiaires est inférieur au nombre de déclarants dans la mesure où, pour les groupes fiscalement intégrés, c’est la maison-mère qui touche le CIR pour l’ensemble de ses filiales (en 2009, plus de 2 600 groupes fiscalement intégrés dont 15 % de « petits » groupes avec des effectifs totaux inférieurs à 250 salariés).

  2000 2005 2007 2009 2010
Nombre de déclarants 6 344 7 400 9 839 13 361 15 749
Nombre de bénéficiaires 3 060 4 435 7 018 9 920 11 625

Les dépenses déclarées en 2009 approchent 17 milliards d’euros et le montant du CIR atteint 4,7 milliards d’euros. Les entreprises de moins de 250 salariés fiscalement indépendantes représentent 72 % des bénéficiaires du CIR, dont 1/3 pour les moins de 10 salariés et 34% pour les 10 à 50 salariés. De manière générale, le taux de financement par le CIR est d’autant plus faible que l’entreprise est grande : 39,5 % des dépenses déclarées pour les entreprises de moins de 10 salariés, 33,8 % pour l’ensemble des entreprises de moins de 250 salariés et 23,3 % pour les entreprises de plus de 5 000 salariés :

  Entreprises bénéficiaires Dépenses déclarées en M€ CIR en M € CIR/dépenses déclarées
Nombre % % indépendantes
Moins de 10 sal 3 820 32,9 30,8 627 247 39,5
10 à moins de 50 sal 4 002 34,4 29,0 1 590 550 34,6
50 à moins de 250 sal 2 160 18,6 11,5 1 948 610 31,3
Plus de 250 salariés 1 209 13,3 3,5 12 501 3 207 De 23 à 30
Total* 11 625 100 100 16 972 4 726 27,8

*434 entreprises non renseigné 2 314 nouveaux déclarants en 2009, dont 49% de moins de 10 salariés ; ces derniers, essentiellement des indépendants, ont reçu 33% du crédit impôt recherche :

  Nouveaux déclarants CIR
  Nombre % Nbre d’indépendants % Montants % % d’indépendants
Moins de 10 sal 1 135 49,0 1 085 46,9 151 32,9 31,6
10 à moins de 50 sal 751 32,5 639 27,6 166 36,2 32,7
50 à moins de 250 sal 247 10,7 151 6,5 73 16,0 10,3
Plus de 250 salariés 48 2,1 19 0,8 47 10,4 5,2
Total* 2 314 100 2 021 87,3 458 100 84,0

434 entreprises non renseigné Le montant moyen des dépenses déclarées par les nouveaux entrants (190 k€) est nettement inférieur au montant moyen des dépenses déclarées par l’ensemble des déclarants en 2009 (1,46 M€). Les 2/3 du crédit impôt recherche sont alloués à des entreprises d’Ile de France. Les 2/3 du crédit impôt recherche vont par ailleurs à l’industrie (59% dépenses déclarées) et 1/3 aux services, parmi lesquels la R&D (4,6% du CIR mais 13,2% des dépenses déclarées) le conseil et l’assistance informatique (9,2% du CIR et 9,6 des dépenses), l’ingénierie (4,3% du CIR et 7,3 des dépenses). Les dépenses concernent avant tout les frais de personnel (chercheurs et techniciens) pour 46%, le fonctionnement pour 34%, la recherche externalisée pour 9,5%, les amortissements pour 4,9% et les frais relatifs aux brevets (2,9%). Noter que de 2007 à 2009, les dépenses relatives à des travaux confiés à des institutions publiques de recherche, quoique faibles (2,9% des dépenses) ont augmenté de 61 % ; durant la même période, les dépenses relatives à l’embauche de jeunes docteurs ont crû de 78 %.

 

 

SOMMAIRE

Innovation : Les entreprises de moins de 3 ans représentent un cinquième des sociétés engagées dans un processus innovant en 2010

En 2010, 7168 entreprises (dont 39% de micro entreprises) en lien avec OSEO ont un programme d’innovation en cours de développement. Elles emploient au total plus de 330 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires global de 67Md€ dont plus du tiers provient de l’exportation.

 

Le montant global de leurs programmes d’innovation s’élève à près de 5Md€, soit 7% de leur chiffre d’affaires en moyenne. 

 

Avec plus de 460 entreprises nouvelles fondées sur un projet d’innovation, l’année 2010 est en retrait de près de 11% par rapport à 2009 : 21% ont moins de 3 ans, 12% de 3 à 5 ans, 21% de 5 à 10 ans et 46% de 10 ans et plus.

Si la moitié des entreprises a moins de 9 ans d’existence (ce qui est jeune relativement au temps de l’innovation), la moitié des entreprises âgées d’au moins dix ans a plus de 21 ans de présence sur les marchés ; le nombre plus important de moyennes entreprises et d’ETI dans la population totale contribue à cette augmentation de l’âge des entreprises innovantes en 2010.

 

La répartition sectorielle est relativement stable d’une année sur l’autre : 4 entreprises sur 5 relèvent des secteurs information et communication (1 sur 5), activités spécialisées, scientifiques et techniques (1 sur 5 également) et de l’industrie manufacturière (plus d’un tiers). L’informatique continue d’être fortement porteuse d’idées nouvelles (80% des entreprises innovantes du secteur information et communication sont spécialisées en programmation informatique ou en édition de logiciel).

Quant aux activités spécialisées, scientifiques et techniques, elles regroupent essentiellement des entreprises qui opèrent dans les domaines de l’architecture et de l’ingénierie, du contrôle et des analyses techniques (4 sur 10) ou réalisent de la R&D (2 sur 10).

Secteur d’activité Ensemble Taille ancienneté
Micro PME ETI Moins de 3 ans 3 ans et plus
Industrie manufacturière 37 13 45 66 17 43
Information & communication dont 21 32 23 11 27 19
Programmation, conseil et autres activités informatiques 58 64 53 66    
Édition de logiciels 25 20 30 13    
Programmation, conseil et autres activités informatiques 58 64 53 66    
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 22 44 21 12 33 19
Activités d’architecture et d’ingénierie ; contrôle et analyses techniques 44 40 50 62    
Recherche-développement scientifique 27 28 25 21    
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles 10 8 7 8 10 10

Les entreprises de moins de 3 ans représentent un cinquième des sociétés engagées dans un processus innovant en 2010, 1,2% des effectifs globaux et 0,7% du chiffre d’affaires total. Leur poids plus élevé dans les personnels employés l’est du fait d’une activité focalisée dans les toutes premières années du projet sur les travaux de R&D ; sur les 88% ayant réalisé du chiffre d’affaires, la moitié affiche des frais de personnel supérieurs au montant total du chiffre d’affaires réalisé lorsqu’elles ont une micro-taille, les 3 à 5 ans ayant un profil très proche des moins de 3 ans.

 

Le recul de la création d’entreprises innovantes en 2010 provient d’une part inférieure des moins de 1 an (17% parmi les jeunes entreprises innovantes contre 31% en 2009). La prédominance de la micro-taille chez les entreprises de 1 à 3 ans (67%) s’explique par un effectif médian de 1 personne au démarrage de l’activité et de 3 employés en deuxième et troisième année post création. Le chiffre d’affaires de jeunes entreprises a été le suivant :

Pas de CA Moins de 25K€ De 25 à 75K€ De 75 à 150K€ 150K® et plus Total
12 57 16 6 9 100

57% d’entre elles ainsi ont développé un chiffre d’affaires inférieur à 250 k€ ; cela ne doit pas cacher le fait que plus d’une jeune société sur 10 est une PME qui, soit a démarré d’entrée de jeu avec une taille de PME, soit, qui s’est suffisamment développée en l’espace de deux ans pour atteindre le seuil critique de la PME.

 

En 2010, la moitié des jeunes entreprises innovantes ont un niveau de capitalisation inférieur à 141 k€ ; l’écart pour les moins de 1 an et pour les 1 à 3 ans est faible ; par contre, il est très important avec les jeunes PME (un montant médian de 122 k€ contre 603 k€) ; enfin 3 jeunes PME sur 10 sont dotées de plus de 1,5 M€ de capitaux propres, ce qui laisse présager des programmes d’innovation de taille conséquente. Le niveau de fonds propres des entreprises matures à titre de comparaison est le suivant en K€:

  3 à 5 ans 5 à 10 ans 10 ans et plus Total
Micro-entreprise 140 202 280 220
PME 893 984 1 577 1 376
ETI 6 579 8 379 34 701 32 267
Ens. Entreprises matures 216 414 1 203  

Rappelons que la petite taille est, selon l’âge, contrainte soit par le temps de l’innovation pour les plus jeunes (3 à 10 ans) qui, en phase préparatoire de lancement industriel et commercial de l’innovation, n’ont pas encore obtenu de retour sur investissement en termes de croissance de l’entité ; soit par un segment de marché trop étroit qui limite l’expansion de l’entreprise ; soit par la volonté du chef d’entreprise de maintenir une entreprise à dimension familiale pour les plus anciennes (10 ans et plus).

Ainsi, la moitié des entreprises de 3 à 5 ans ne réalise pas plus de 300 k€ de ventes alors qu’elles atteignent plus de 4 M€ pour les entreprises de 10 ans et plus (784 k€ pour les 5 à 10 ans). En termes de taille d’entreprise, 1 PME mature sur 2 réalise plus de 4,3 M€ de chiffres d’affaires, soit 10 fois plus qu’une micro-entreprise mais 20 fois moins qu’une ETI.

 

La moitié des entreprises innovantes de 3 ans et plus ont comme cible commerciale les marchés étrangers. Cette ouverture est une fonction décroissante de l’âge : la moitié des 3 à 5 ans réalise au moins 40% des ventes à l’export contre 29% pour 1 entreprise sur 2 âgée de 10 ans et plus.

Elle est croissante avec la taille : les micro-entreprises matures ont un taux d’exportation médian de 25% contre 30% pour les PME et 44% pour les ETI. De façon générale, les entreprises matures exportent plus de 30% de leur chiffre d’affaires, soit un peu moins que les jeunes entreprises innovantes exportatrices (36%).  

SOMMAIRE

Dégradation dans les PME fin 2011

 « En France comme chez ses principaux partenaires européens, le climat des affaires de l’ensemble des secteurs économiques s’est sensiblement dégradé depuis l’été. Il semble cependant se redresser en janvier 2012 dans le bâtiment et les services.

 

La demande de crédits des PME a diminué continûment en 2011, avec un durcissement dès le printemps des conditions d’octroi de ces crédits par les banques ; les industriels chefs d’entreprises de 20 à 100 salariés jugent leur situation de trésorerie difficile au second semestre 2011, avec un très net recul du solde d’opinion par rapport au semestre précédent.

 

Pour l’ensemble des PME, les crédits mobilisés ont cependant continué de croître en décembre 2011, à un rythme annuel de 4,3%, l’accélération pour les PME appartenant à un groupe compensant le ralentissement pour les PME indépendantes. Cette dégradation de la situation économique s’est ressentie au troisième trimestre 2011 sur le marché du travail : les tensions ont diminué de 2% et les mouvements de main-d’œuvre ont fléchi. »

SOMMAIRE

Conjoncture dans les entreprises de moins de 50 salariés dans le bâtiment

Un échantillon de 401 dirigeants du BTP de 1 à 49 salariés (échantillon raisonné pour disposer d’un nombre de réponse dans toutes les tranches de taille) ; les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées entre le 30 janvier et le 1er février.

 

Pour 43% la situation de trésorerie est bénéficiaire au moment de l’enquête (44% en septembre 2011), en équilibre pour 45% (40% en septembre 2011) et en déficit pour 12% (contre 16%).

La situation de trésorerie devrait rester stable pour 57% au cours des 6 prochains mois, s’améliorer pour 18% (dont nettement 6%) et se détériorer pour 25% (fortement 5%).

 

Les prix par contre devraient demeurer stables pour 66%, augmenter pour 17% et être à la baisse pour 16%. 12% envisagent d’embaucher au cours des 6 prochains mois (13% en septembre 2011).

 

Interrogés sur l’utilisation des réseaux sociaux, 9% disent y avoir recours et 4% l’envisager à titre professionnel ; ils sont plus nombreux à les utiliser à titre personnel (24% et 2% l’envisager). 58% ont recours à Google, 41 à Facebook, 30% à Twitter, 14% à Viadeo.

Pourquoi faire ? 30% pour rechercher des informations techniques sur des domaines relatifs à leur activité, 28% pour suivre l’actualité de leur secteur, entre 16 et 20% pour chercher de nouveaux partenaires, de nouveaux clients, de nouveaux fournisseurs, et des salariés à embaucher, peu pour fidéliser les clients (12%).  

SOMMAIRE

Une année meilleure en 2010 (au regard de 2009) pour les TPE adhérentes à des centres de gestion

Pour adhérer et bénéficier d’avantages fiscaux, le dirigeant doit être imposé sur le revenu ; le chiffre d’affaires de l’entreprise ne doit pas excéder les limites du régime micro BIC : 81 500€ pour les ventes et 32 600€ pour les services en 2011 et l’adhérent doit avoir opté pour un régime réel d’imposition BIC-BA. Les résultats ont été calculés à partir des déclarations fiscales 2010 des adhérents des CGA membres du réseau FCGA. L’étude a porté sur une population de 198 000 entreprises.

 

Une activité globale en hausse de 0,9%, et des bénéfices qui progressent de 2,1% en 2010, alors que l’activité de ces entreprises régressait de 0,8% en 2008 et que leur résultat chutait de 4,2%.

 

5 secteurs d’’activité sur les 11 analysés enregistrent un chiffre d’affaires nettement supérieur à la moyenne générale, toutes activités confondues : les services (+3,3%), les transports (+3,2%), l’auto-moto (+2,9%), les cafés-hôtels-restaurants (+2,9%) et les métiers de la santé (+1,5%).

 

4 affichent une croissance nulle ou inférieure à la moyenne : le commerce de détail alimentaire (0%) l’équipement de la personne (+0,1%), l’équipement de la maison (+0,1%), et la beauté-esthétique (+0,1%). 2 se situent enfin en dessous de zéro : l’artisanat du bâtiment (-0,3%) et le secteur culture-loisirs (-1,5%).

En % Evol chiffre d’affaires 2010/2009 Evol résultat fiscal 2010/2009 Evol résultat fiscal 2009 /2008 Remarques sur le secteur
HCR +2,9 +6,9 +2,1 Crêperies CA +6%, résultat fiscal + 9,1% brasseries (+4,3%), cafés-restaurants (+3,7%), pizzerias (+3,1%)
Santé +1,5 +6,2 -3,1 Opticien +3% de CA et +5,8% en résultat fiscal (en moyenne 70 000€) ; pharmacien, un revenu moyen de 125 000€
Commerce et réparation auto +2,9 +4,2 -2,6 Réparation auto : CA +5,2 Station-service CA + 6,5 résultat fiscal -5,1
Services +3,3 +3,9 -5,8 Agences immobilières : CA +11% Cordonniers CA +4,1
Transports +3,2 +0,6 -0,2 Transports de marchandises CA + 3,5, Ambulanciers CA + 3,4 (les 2/3 ont un revenu au moins égal à 39 000€)
Bâtiment   -2,3 -4,9  

 

SOMMAIRE

Le revenu moyen des non-salariés non auto-entrepreneurs a été de 34 190€ en 2009 avec de fortes disparités selon les activités exercées ; mais la moitié ont un revenu inférieur à 18 960€.

Source : base non-salarié de l’Acoss dont on a éliminé les auto-entrepreneurs, les dirigeants salariés ne figurant par ailleurs pas dans cette base.

 

Le revenu moyen est de 38 510€ si on enlève les 11% de revenu négatif ou nul ; il est par ailleurs de 18 960€ pour la moitié des dirigeants (intégrant cette fois les 11% de revenus nuls) et de 81 510€ pour les 10% qui dégagent les revenus les plus élevés.

 

Pour situer cette population (prés de 2 millions) , 43% ont moins de 5 ans d’ancienneté et 38% plus de 10 ans ; 31,6% sont des femmes et 17,4% sont localisés en Ile de France ; les grandes activités se répartissent entre des commerce et services de détail (28% comprenant les commerces de détail, auto, de bouche, HCR, immobilier), services aux particuliers (dont santé) avec 27%, les services aux entreprises (14%), la construction (14%) et l’industrie (4%). En 2009, 260 000 indépendants ont par ailleurs été salariés, soit parce qu’ils exerçaient une double activité (exemple dan l’enseignement avec 29%), soit parce qu’ils ont changé de statut au cours de l’année 2009. Remarquons que 34% des créateurs de moins d’un an d’ancienneté ont un revenu nul ou négatif :

  Ensemble Moins d’un an De 1 à 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 20 ans Plus de 20 ans
Répartition 100 7,2 36,1 18,4 21,3 17,0
% de revenu nul ou négatif 11,2 34,4 13,1 8,6 7,2 5,3

Les revenus différent beaucoup selon les secteurs d’activités : de 15 000 € dans les activités artistiques ou les services à la personne à 90 600 pour les professions juridiques et 87 600 pour les pharmaciens :

Secteurs d’activité Revenu d’activité en € % de revenus nuls ou négatifs Répartition des non-salariés
Moyen Médian
-Autres activités de services aux particuliers 15 000 10 190 11,2 7,4
Dont arts, spectacles, activités récréatives 14 530 4 860 20,8 1,4
Dont services aux personnes 14 790 11 150 9,1 5,0
-Education 16 760 10 380 10,5 2,4
-Hébergement, restauration 20 910 13 330 14,1 7,9
-Transports 22 200 15 020 8,2 2,9
Dont taxis 17 240 13 080 3,9 1,5
-Commerce de détail 18 650 10 250 12,9 11,8
-Activités immobilières 24 630 10 850 28,5 1,8
-Commerce et réparation auto et cycles 25 440 18 430 11,3 2,3
-Industrie 26 110 16 640 10,9 4,3
-Activités de services administratifs et de soutien aux entreprises 26 800 13 960 17,8 2,3
-Commerce de bouche (boulangers, charcutiers…) 27 660 21 330 6,8 2,7
-Construction 28 270 21 170 7,1 14,3
-Information, communication 29 380 15 760 18,6 1,8
Dont activités informatiques 31 800 19 060 14,7 1,1
-Commerce de gros 29 690 16 370 19,8 3,2
-Activités spécialisées, scientifiques et techniques aux entreprises 52 340 29 380 11,2 10,2
Dont professions juridiques 90 580 54 060 3,1 2,8
-Activités financières et d’assurance 59 000 39 680 12,3 1,4
-Professions libérales de santé 65 290 49 210 1,9 15,7
-Pharmaciens 87 570 72 020 2,4 1,3
Ensemble 34 190 18 960 11,2 100

Par ailleurs plus l’activité est ancienne, plus le revenu est élevé, surtout dans les services : les moins d’un an d’ancienneté ont un revenu 31% inférieur à ceux qui ont entre 1 et 5 ans ; pour les 10 à 20 ans d’ancienneté il est supérieur de 22% et de 63% pour les plus de 20 ans. Les plus de 50 ans et davantage encore les plus de 60 ans, gagnent moins que les jeunes. Les franciliens gagnent en moyenne 28% de plus que ceux de la province. Enfin le revenu global des pluriactifs dépasse celui des non-salariés sans autre activité (moyenne de 52 730€ contre 35 240).

 

Le revenu moyen a augmenté de 1,3% entre 2008 et 2009, alors qu’il régressait de 3,4% entre 2007 et 2008 ; il y a moins de revenus nuls en 2009 (-4,1%). La croissance a été plus marquante pour les activités éducation (+4,7%), activités artistiques (+3,3%), taxis (+3,2%), commerce de détail (+3%) et HCR (+2,7%) ; elle a été défavorable pour les professions juridiques (-9,2%), les transports autres que les taxis (-5%), l’éducation (-4,7%), les services aux entreprises (de type scientifique) avec -3,3%, la pharmacie (-2,9%) et l’immobilier (-2,8%). Les revenus ont plu vite augmenté en Ile de France (+2,6% contre +1,2). Ils ont aussi augmenté pour les créateurs de moins d’un an (+7,4%) alors qu’ils chutaient pour les autres (entre -1,5 et -2,2%).  

SOMMAIRE

Une progression de 8,3% du nombre d’auto-entrepreneur en février au regard de février 2011, mais une situation très stable pour les 6 derniers mois au regard des 6 moins de la période précédente

Une progression de 8,3% du nombre d’auto-entrepreneur en février au regard de février 2011 :

 

Auto-entrepreneurs

Autres créations

Total des créations

% d’auto-entrepreneur

Février 2012

27 082

22 858

49 940

54,2

Février 2011

25 010

23 077

48 087

52,0

Evolution 2012/2011

+8,3

-1

+3,9

 

Une situation très stable pour les 6 derniers mois au regard des 6 mois de la période précédente, avec tendance à la baise pour les auto-entrepreneurs :

 

Auto-entrepreneurs

Autres créations

Total des créations

% d’auto-entrepreneur

Septembre 2011- Février 2012

156 672

131 127

287 799

54,4

Septembre 2010- Février 2011

163 603

132 275

295 878

55,3

Evolution entre les 2 périodes

-4,2

-0,9

-2,7

 

Quelques données trop rares qui méritent d’être signalées sur la démographie des entreprises, notamment de petite taille

Extraits du rapport annuel OSEO « PME 2011, rapport sur l’évolution des PME »

Sont regroupées ci-dessous quelques données de cadrage issues du rapport OSEO

  • 3,4 millions d’entreprises au 1er janvier 2010 (auto-entrepreneurs compris) dont 65% sans salarié et 83% d’entreprises de 1 à 9 salariés parmi les employeurs ; le classement des activités part du % le plus élevé de TPE vers le % le plus faible :

Secteur d’activité

0 sal

1 à 9

entreprises de moins de10 sal %

10 à 49

50 à 99

100 à 249

250 et plus

Total

Activités immobilières

137,5

30,7

98,2

2,3

0,2

0,2

0,1

171,2

Enseignement, santé, action sociale

362,9

60,3

97,6

7,9

1,8

0,6

0,2

433,7

Soutien aux entreprises

395,1

138,2

94,9

23,7

2,4

1,4

0,8

561,7

Autres services aux ménages

185,0

66,1

94,7

4,4

0,4

0,2

0,1

256,1

Information et communication

84,4

21,6

93,9

5,4

0,7

0,4

0,3

112,9

Construction

267,6

170,0

93,6

27,2

1,6

0,7

0,3

467,5

Commerce, transports, hébergement et restauration

611,1

375,2

93,3

59,7

6,0

3,0

1,6

1 056,6

Activités financières

81,5

37,5

85,8

3,6

0,4

0,3

0,4

123,6

Industrie

113,3

87,5

84,0

29,6

4,0

2,9

1,8

239,1

Ensemble

2 238,5

987,1

94,3

163,9

17,5

9,6

5,6

3 422,2

Entre 2009 et 2010, l’emploi salarié des entreprises progresse de 0,9 % de 142 000 postes alors que le rythme de croissance de la population active est d’environ 200 000 personnes par an :

• l’industrie, où les PME sont moyennement représentées, perd 74 000 emplois ;

• les secteurs de la construction et des transports résistent difficilement ;

• le tourisme et les services composés majoritairement de PME indépendantes, voient leurs effectifs progresser de près de 200 000 personnes

Secteurs d’activité

Nombre de salariés en milliers

Evol 09/10

Poids de l’emploi

des PME indépendantes

2008

2009

2010

En nombre

En %

Ensemble des secteurs marchands (hors agricul) dont

15 656

15 329

15 471

+142 000

0,9

54

Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien (dont travail intérimaire)

2 824

2 786

2 909

+123 000

4,4

40

Autres activités de services (aux particuliers) dont santé

1 349

1 364

1 406

+42 000

3,1

79

Information, communication

689

674

690

+16 000

2,3

nd

Hébergement, restauration

921

923

937

+ 14 000

1,6

78

Activités financières et d’assurance

822

828

840

+ 12 000

1,4

nd

Commerce

3 009

2 965

2 973

+ 8 000

0,3

58

Activités immobilières

239

229

234

+ 5 000

2,1

79

Transports en entreposage

1 351

1 318

1 314

+ 4 000

– 0,3

34

Construction

1 485

1 439

1 426

-13 000

– 0,9

79

Industrie

     

-74 000

 

36

  • L’emploi selon la taille des établissements : l’évolution du nombre de salarié est défavorable dans les établissements de moins de 50 salariés. Malheureusement, l’emploi observé l’est dans les établissements et non dans les entreprises (ce dernier chiffre étant plus que difficile à trouver et peu mis à jour) ; il ne prend pas en compte les non-salariés dont le nombre a beaucoup augmenté avec les auto-entrepreneurs ; à défaut la donnée par établissement est opportune.

Tranche d’effectif en nombre de salariés

Salariés totaux au 31 décembre 2009

Salariés totaux au 31 décembre 2010

Variation 2010-2009 en valeur absolue

Évolution en %

Répartition des effectifs 2010 par taille

1 à 4

2 018 970

1 992 061

– 26 909

– 1,3 %

12 %

5 à 9

2 013 416

1 994 258

– 19 158

– 1,0 %

12 %

10 à 19

1 927 449

1 938 178

10 729

0,6 %

12 %

20 à 49

2 795 434

2 790 337

– 5 097

0,2 %

17 %

50 à 99

2 020 960

2 039 010

18 050

0,9 %

12 %

100 à 199

1 841 396

1 880 314

38 918

2,1 %

11 %

200 à 499

1 924 054

1 986 832

62 778

3,3 %

12 %

500 et plus

1 746 037

1 762 352

16 315

0,9 %

11 %

Total

16 287 716

16 383 342

95 626

0,6 %

100 %

L’évolution de l’emploi salarié dans les établissements confirme la fragilité des moins de 10 salariés ; près de 1 % des emplois de cette classe de taille ont ainsi disparu en un an sur un effectif de 4 millions. À l’inverse les établissements de taille moyenne ou plus grande voient leurs effectifs salariés progresser, de 0,8 % pour les 10 à 199 salariés (sur un effectif de 8,6 millions) et de 2,6 % pour les plus de 200 salariés (effectif de 3,7 millions).

Les dernières données chiffrées en ce qui concerne la répartition des salariés par taille d’entreprise datent de 2007 (source DGCIS) : les moins de 10 salariés y sont 31% des personnes occupées du secteur marchand et 21% de salariés de ce secteur :

 

Total

En milliers

Entreprises indépendantes

Filiales moins 249 sal

Entreprises

250 sal

et plus

0 sal

1-3

4-9

ST

10-19

20-49

50-249

Nombre d’entreprises

2 618,5

1 291,5

783,9

320,1

2 395,5

91,1

47,9

12,7

66,1

5,2

Répartition

100

49,3

29,9

12,2

91,4

3,5

1,8

0,5

2,5

0,2

Nbre de sal

14 850,5

0

1 275,5

1 856,9

3 132,4

1 236,1

1 491,2

1 169,4

1 826,2

5 995,1

Répartition

100

0

8,6

12,5

21,1

8,3

10,0

7,9

12,3

40,4

Nbre de personnes occupées

17 050,0

1 244,5

1 949,9

2 068,9

5 263,3

1 268,3

1 499,0

1 170,3

1 853,9

5 995,2

Répartition

100

7,3

11,4

12,1

30,8

7,4

8,8

6,9

10,9

35,2

Les chiffres les plus récents sur l’emploi non salarié dans le secteur marchand indiquent pour 2009 un total de 1,95 million d’actifs. Ce nombre est en progression de 1,6 % par rapport à 2008. En 8 ans, près de 200 000 emplois ont en effet été créés par les non salariés.

  • En ce qui concerne les créations d’entreprise, une hausse entre 2009 et 2010 du nombre de sociétés (+7,5% notamment dans les transports, les activités financières et les HCR) dans des activités qui ne couvrent que 16% des créations ; une baisse des entreprises individuelles non auto-entrepreneurs de 8,5%, dans la plupart des activités (hors l’immobilier en fort rattrapage) ; l’évolution des auto-entrepreneurs s’avérera moins favorable en 2011 :

Secteur d’activité

Évolution 2010-2009 des créations

Répartition des créations en 2010

Ensemble

Sociétés

Entreprises individuelles

hors auto-entrepreneurs

Auto-entrepreneurs

transports

14,6

12,8

– 0,4

35,7

1,6

Activités financières et d’assurance

7,1

11,7

– 15,9

8,0

2,1

hébergement et restauration

4,2

10,1

– 9,3

8,8

4,4

Activités immobilières

12,8

9,9

24,7

7,2

2,9

Industrie

7,6

9,4

0,9

7,9

5,1

Commerce, transports, hébergement et restauration, dont :

1,9

7,9

– 14,1

5,8

27,0

Soutien aux entreprises

9,3

7,7

– 13,0

14,7

22,0

commerce

0,6

6,6

– 16,6

4,5

21,0

Information et communication

– 0,9

6,0

– 24,1

– 1,5

4,8

Construction

14,8

5,7

1,0

25,3

14,8

Enseignement, santé, action sociale

10,3

3,9

– 3,6

21,5

9,0

Autres services aux ménages

7,2

1,8

– 17,0

11,6

12,3

Ensemble

7,2

7,5

– 8,5

12,4

100,0

Parmi les entreprises créées sous forme de société en 2010, 81 % sont des sociétés à responsabilité limitée (SARL) et 14 % des sociétés par actions simplifiées (SAS). La part des sociétés par actions simplifiées augmente nettement depuis 2008, réduisant d’autant la part des SARL : 4 % en 2008, 10 % en 2009, 14 % en 2010. Les créations de SARL augmentent plus modérément (+ 3 %) mais le nombre de créations de SARL unipersonnelles progresse très vite (+ 47 %), au détriment des autres SARL (–8 %). En 2010, les SARL unipersonnelles représentent 29 % des SARL et 24 % de l’ensemble des sociétés. Ces formes de sociétés unipersonnelles sont une alternative à l’entreprise individuelle.

  • En ce qui concerne l’emploi dans les créations nouvelles hors auto-entrepreneurs : 87% n’ont pas de salarié au démarrage ; par contre les entreprises qui ont des salariés ont en moyenne 3 salariés (mais attention, parmi ces entreprises figurent des filiales, des entreprises résultat de restructurations, des rachats d’entreprise dont les effectifs ont été regroupés dans une société nouvelle…parmi les salariés l’équipe dirigeante salariée peut être comptée) ; le classement des activités va du plus grand nombre moyen de salarié au plus petit :

Secteur d’activité

Créations sans salarié parmi les créations hors auto-entrepreneurs en 2010 (en %)

Nombre moyen de salariés en 2010

(si au moins un salarié)

Industrie

87,1

4,8

Enseignement, santé, action sociale

96,4

4,3

Construction

78,9

3,0

Soutien aux entreprises

91,7

3,0

Autres services aux ménages

84,5

3,0

Information et communication

93,9

2,9

Commerce, transports, hébergement et restauration

84,4

2,8

Activités financières et d’assurance

93,0

2,7

Activités immobilières

96,1

2,0

Ensemble

87,4

3,0

  • Au regard de l’enquête SINE, 3 ans après la création (en 2009), 98 % du volume d’emplois créés en 2006 subsistent : en 2006 les nouvelles entreprises employaient 477 000 personnes au démarrage dont 296 000 non salariés et 181 000 salariés, huit entreprises sur dix n’ayant aucun salarié à la création. Bien que 34 % des entreprises créées en 2006 aient cessé leur activité avant leur troisième année d’existence, 137 300 emplois salariés ont été créés dans les entreprises pérennes alors que 68 500 emplois salariés ont été perdus suite aux fermetures d’entreprises et 113 100 emplois non salariés.

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