Archives mensuelles : janvier 2012

Pour 61% des doctorants (dans les domaines scientifiques), les peurs freinent l’innovation

Un rapport parlementaire produit par les députés Claude Birraux et Jean-Yves Le Déault s’interroge sur les ravages du principe de précaution, qui freine la capacité d’innovation et donc la croissance ; ce rapport s’appuie notamment sur le témoignage de jeunes doctorants ayant en majorité une expérience internationale.

 

Pour 82% d’entre eux, la France ne favorise pas les innovations de rupture ; pour 78% le pays étranger où ils ont travaillé est plus dynamique que la France en matière d’innovation.

 

« Ce n’est pas l’argent qui manque le plus en France mais le goût du risque, l’esprit d’aventure, l’acceptation du risque par le public et l’acceptation par le public de la rémunération du risque…Nous sommes entrés dans une phase irréversible de critique et de doute. » Les médias par ailleurs diffusent « une surinformation autocontradictoire » qui entretient le doute et génère un climat anxiogène producteur de défiance ; on peut de fait lire tout et son contraire dans le même média à quelques jours d’intervalle. Il y a donc lieu de ramener le principe de précaution à sa juste mesure.

 

SOMMAIRE

« 40 ans de formation professionnelle : bilan et perspectives »

Notre système de formation professionnelle fait l’objet de critiques fréquentes quant à sa trop grande complexité et son insuffisante efficacité. Ces critiques ne doivent cependant pas occulter ses solides atouts : il repose sur un financement conséquent et un principe de mutualisation ; il donne un rôle important aux partenaires sociaux ; il accorde une place croissante à l’individualisation du droit à la formation en cherchant à rendre le salarié acteur de sa formation.

 

La formation reste insuffisamment utilisée comme outil de sécurisation des parcours professionnels, l’offre de formation demeure peu régulée, le financement complexe et la gouvernance toujours problématique.

 

Propositions :

– Poursuivre la structuration d’un service public de l’orientation tout au long de la vie et renforcer les liens entre le système éducatif et le monde du travail pour une orientation efficace.

– Promouvoir les formations en alternance et donner un nouvel élan à la VAE

– Faire du plan de formation un outil stratégique de gestion des ressources humaines et améliorer l’accès à la formation dans les petites et moyennes entreprises

– Rendre un accès plus facile aux demandeurs d’emploi à la formation professionnelle et adapter le contrat de sécurisation professionnelle aux chômeurs de longue durée.

– Mieux combiner le DIF avec les autres dispositifs de formation, trop cloisonnés.

 

« L’emploi des jeunes, grande cause nationale » Rapport au Président de la République de Alain Joyandet « C’est dans le secteur marchand que nous devons faire porter principalement notre effort pour l’emploi et notamment le premier emploi.

La situation ne peut s’améliorer que si l’école s’ouvre davantage au monde de l’entreprise et des métiers. L’alternance est la voie royale pour rapprocher le monde du travail et celui de l’éducation, car la formation duale est au coeur de la réussite et de l’ascension sociale.

Il faut aller plus loin dans les réformes structurelles pour proposer un interlocuteur unique aux jeunes, à leurs familles et aux entreprises, de l’orientation à l’insertion professionnelle, en passant par la formation.

Chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’un parcours personnalisé de l’école à l’entreprise. »

SOMMAIRE

En 2010, 10% des CUI (Contrats Uniques d’Insertion) résidaient dans les 717 ZUS (7% de la population française)

En ZUS, la population (4,2 millions) diffère de celle des « unités urbaines englobantes hors ZUS » (UUE), en termes d’âge (32% ont moins de 20 ans contre 25), de niveau de diplôme (la moitié ont un niveau au plus égal à celui de brevet des collèges contre 1/3), et celui du chômage (2 fois plus qu’au niveau national, 21% au sens BIT pour les 15-59 ans contre 10%, mais 42% pour les jeunes contre 23).

Parmi les demandeurs d’emploi, on y trouve prés de deux fois plus d’étranger (24,3% contre 11,2), et de bénéficiaires du RSA (22,6 contre 14,8%). 10,7% des contrats uniques d’insertion (CUI) résidaient en ZUS en 2010 (52 000 sur 489 000 contrats signés en France métropolitaine) ; 17% seulement sont des contrats en direction d’activités marchandes.

 

Rappel : Le contrat unique d’insertion (CUI) est un contrat de travail associant formation et aide financière pour provoquer l’embauche de personnes dont les candidatures pour occuper un emploi sont habituellement rejetées. Il se divise en deux catégories : le contrat initiative emploi (CUI-CIE) concerne des emplois dans le secteur privé industriel et commercial et le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) concerne des emplois dans le secteur public ou associatif. Les contrats signés en 2012 ont une durée moyenne de 7 mois pour les CUI-CAE et de 10 mois pour les CUI-CIE.

 

Dans le cadre d’un CUI-CAE, l’employeur peut être, soit une collectivité territoriale (11%) ou une autre personne morale de droit public (par exemple, un établissement scolaire, 13%), soit une association (60%), soit une entreprise chargée de la gestion d’un service public (par exemple une société de ramassage des ordures ménagères) ; 40% des employeurs opèrent dans les services à la personne ou aux collectivités, 11% dans les espaces verts, 9% dans les loisirs et animation.

 

Dans le cadre d’un CUI-CIE (marchand), l’employeur peut être soit une entreprise ou une société, soit un groupement d’employeurs qui organise des parcours d’insertion et de qualification ; les employeurs appartiennent majoritairement au secteur tertiaire : commerce (20%), restauration et hébergement (20%), Services aux entreprises (15%), puis la construction (15,5%) et l’industrie (11%).

Les CUI marchands se traduisent pas des CDI (61%) et 25% par des CDD de 6 mois au plus, alors que pour les non marchands, ce sont des CDD à 99% (les 2/3 d’au plus 6 mois).

 

La durée du travail est fixée au minimum à 20 heures par semaine(en 2012 en moyenne 22 heures pour un CUI-CAE, et 33 heures pour un CUI-CIE) ; on travaille nettement moins dans les CUI non marchands (53% moins de 26 heures et seulement 11% plus de 35 heures, contre respectivement 19 et 73% pour les CUI marchands.

 

En termes de profil, on constate des divergences avec les bénéficiaires des UUE, notamment :

-en ce qui concerne les âges, les plus jeunes sont plus nombreux dans les CUI marchands, tout comme les hommes ; on y trouve aussi nettement moins de bénéficiaires de RSA ; les CUI non marchands vise davantage le repositionnement des femmes, des plus de 26 ans.

 

CUI marchands

CUI non marchands

 

En ZUS

En UUE

En ZUS

En UUE

Age

Moins de 26 ans

45

46

28

28

26 à 49 ans

45

39

58

54

50 ans et plus

10

15

14

18

Sexe

Homme

63

57,5

43

32,5

Femme

37

42,5

57

62,5

Niveau de formation

Bac et plus

31,5

45

30

40

CAP/BEP

47,5

43

40,5

39

Inférieur CAP/BEP

21

12

29,5

18

Nationalité

Nationalité étrangère

11,8

5,4

12,3

6,7

Dont hors UE

10,8

4,1

11,5

5,8

Bénéficiaires minima sociaux

Bénéficiaires du RSA

16,1

10,4

32,6

23,8

Autres mesures

5,9

6,1

10,9

12,6

-En ce qui concerne les CUI en ZUS, ils sont moins diplômés, davantage bénéficiaires de RSA et plus souvent étrangers hors UE. Ils occupent aussi bien plus des emplois manuels (nettoyage de locaux, entretien d’espaces verts et urbains, maintenance, livreur de marchandises, employés en cuisine et « plonge »…).  

 

Les contrats en alternance se répartissent en contrat de professionnalisation (7,8% des contrats de ce type, soit 174 724 en 2008) et en contrat d’apprentissage (5,8% des contrats de ce type soit 293 395 en 2008).

 

Une présence majoritaire dans les petits établissements (nettement plus marquée en apprentissage), dans les secteurs d’activité de construction, de commerce et services (des différences d’importance entre type de contrat selon les activités) ; les tableaux ci dessous permettent de repérer rapidement les différences marquantes entre des deux types de contrat :

 

Contrats d’apprentissage

Contrats de professionnalisation

ZUS

UUE

ZUS

UUE

Taille de l’établissement

0 à 4 salariés

34,9

32,9

25,0

27,8

5 à 9 salariés

19,2

17,6

12,6

13,7

10 à 49 salariés

20,3

20,3

21,6

22,1

Au-delà

25,6

29,2

40,8

36,4

Secteurs d’activité, dont

Services aux particuliers

21,9

20,7

18,7

18,1

Construction

20,9

18,7

6,8

7,6

Commerce

20,7

20,7

25,2

23,4

Industrie

10,6

13,4

9,5

10,7

Boulangeries/pâtisseries, charcuteries…

10,2

7,6

2,1

1,8

Services aux entreprises

8,9

10,6

20,9

21,9

Durée du contrat

12 mois au plus

20,7

24,9

62,3

60,6

De 13 mois à 23 mois

33,0

30,3

34, 0

36,9

24 mois

41,5

38,7

3,7

5,2

Plus de 24 mois

4,7

6,1

   

Les profils différent entre les ZUS et les UUE, notamment dans le sexe, les niveaux d’âge, de formation et les niveaux de diplôme préparé :

 

Contrats d’apprentissage

Contrats de professionnalisation

 

ZUS

UUE

ZUS

UUE

Age

17 ans et moins

44,8

37,6

   

20 ans et plus

29,9

36,4

   

Moins de 26 ans

100,0

100,0

76,4

80,3

Sexe

Homme

64,6

65,1

48,1

49,1

Femme

35,4

35,8

51,9

50,9

Nationalité

Hors UE

5,0

1,9

7,5

2,6

Niveau de formation à l’entrée

Inférieur au CAP/BEP

42,9

32,2

14,4

6,7

CAP/BEP

29,8

29,6

26,4

20,1

Bac

15,4

19,3

36,0

37,4

Au-delà

11,9

18,9

23,2

35,8

Situation au moment de l’entrée en contrat dont

Fin de scolarité

65,0

62,7

23,7

32,9

Contrat d’apprentissage ou contrat aidé

18,2

22,4

11,7

16,6

Salarié y compris temporaire

   

15,2

15,7

Demandeur d’emploi

   

41,8

29,1

Les personnes en contrat d’apprentissage préparent des diplômes majoritairement de niveau CAP-BEP (60% en ZUS et 47 en UUE), de niveau bac, BP (16,8 et 19,4%), et de niveau supérieur (11,9 contre 18,9).

Les personnes en contrat de professionnalisation préparent des diplômes d’Etat pour 54% (62,5 en UUE) et des qualifications de branche (45,8% contre 37,4).

SOMMAIRE

Fin décembre 2010, 4 646 000 personnes inscrites à Pôle Emploi

Parmi ces personnes, 2 723 000 n’ont exercé aucune activité au cours du mois de décembre (catégorie A), 539 000 ont connu une activité de moins de 78 heures (catégorie B), 784 000 une activité d’au moins 78 heures ; 251 000 personnes sont non disponibles immédiatement (catégorie D) et 350 000 en emploi et non tenus d’effectuer des actes positifs de rechercher d’emploi (catégorie E).

 

Les profils de ces demandeurs d’emploi sont les suivants :

En décembre

2010

Sexe

Age

CSP

Homme

Femme

Moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et plus

Manœuvre

Ouvrier professionnel et qualifié

Employé

Non qualifié

Employé qualifié

Cadre, agent de maitrise, technicien

Catégorie A

Nombre en milliers

1 422

1 301

443

1 757

522

88

549

564

1 101

406

%

52,2

47,8

16,3

64,5

19,2

3,2

20,2

20,7

40,5

14,9

Catégories B et C

Nombre en milliers

588

735

185

905

233

27

269

234

608

180

%

44,5

55,5

14,0

68,4

17,6

2,1

20,4

17,7

46,0

13,6

Les femmes travaillent plus souvent à temps partiel tout en étant inscrite au chômage ; par contre, peu de différences entre les âges et les CSP au regard des catégories de chômage ; pat ailleurs, les employés qualifiés sont les plus nombreux parmi les chômeurs (entre 40 et 46%).

 

Les entrées dans les catégories A, B et C en 2010 sont pour 30% un fin de CDD ou de mission d’intérim, pour 3% un licenciement économique, pour 3,4% une démission, pour 6,4% une première entrée sur la marché du travail et pour 57% un autre cas.

 

Les sorties de ces catégories sont pour 45% une reprise d’emploi, pour 10,5% une formation, pour 28% un non renouvellement accidentel ou un défaut d’actualisation ; la moitié des sortants de la catégorie A ont repris une activité réduite tout en restant inscrit à Pôle Emploi. Les demandeurs de longue durée des catégories A, B ou C sont 40% de ces catégories.

SOMMAIRE

Le flux des embauches : 84% concernent des CDD (dont intérim) ; 37% sont le fait de petites entreprises alors quelles ne sont que 29% des salariés

 En 2010, les entreprises ont déclaré aux Urssaf 36,8 millions de déclarations uniques d’embauche (DUE), dont 17,4 millions l’ont été par les sociétés d’intérim (47% des DUE).

Parmi les 19,4 millions de DUE hors intérim, 84% concernent des CDD dont 12,4 millions des CDD de moins d’un mois (64 %), 3,9 millions des CDD de plus d’un mois (20 %) et 3,1 millions des CDI (16%).

Entre 2 000 et 2 010, les embauches en CDD de moins d’une semaine a progressé de 120%, celles de une semaine à un mois de 37%, celles de plus d’un mois de 2,5% et les CDI ont régressé de 6,6% ; les demandes de sociétés d’intérim progressaient de 33% pour leur part. Une progression de 42% (hors intérim), alors que l’emploi dans le secteur privé progressait de 6% (hors intérim).

Les TPE (29% de l’emploi salarié) ont opéré 37% des DUE ; elles ont connu un taux d’embauche de 147% (nombre de DUE/nombre de salarié), un taux plus élevé que les autres tailles :

 

Emplois salariés en 2009 (1)

Total DUE (2)

Taux d’embauche

en 2010(2/1)

en %

Parts des contrats

de moins d’un mois

dans total DUE

Evol CDD 2010/2000

En %

 

En milliers

En %

En milliers

En %

En 2000

En 2010

moins

d’un mois

Plus d’un mois

0 à 9sal

3 398

19,9

5 151

26,6

152

43

58

+91

+4,7

10 à 19 sal

1 515

8,9

2 077

10,7

137

46

61

+102

+9,8

ST TPE

4 913

28,8

7 227

37,3

147

44

59

+94

+6,1

20 à 49 sal

2 131

12,5

2 608

13,5

122

47

64

+80

-9,3

50 à 99 sal

1 335

7,8

1 884

9,7

141

50

69

+96

-11,4

100 à 249 sal

1 733

10,2

2 066

10,7

119

53

69

+83

-6,7

ST PME

5 200

30,5

6 558

33,8

126

50

67

+85

-9,1

ST grandes entreprises

6 959

40,8

5 598

28,9

80

52

68

+85

-3,7

Total hors intérim

17 073

100,0

19 383

100,0

114

48

64

+88

-1,7

En principe, les contrats à durée déterminée sont soumis à une durée maximale, à des délais de carence et au versement d’une indemnité de précarité. Toutefois, l’exercice de certaines activités, définies par décret ou par convention collective, permet de s’affranchir de ces obligations dès lors qu’il s’agit d’un emploi par nature temporaire pour lequel il est d’usage constant de ne pas recourir au CDI ; on parle alors de « CDD d’usage ». L’analyse fine par secteurs d’activité permet de mettre en évidence la forte concentration des embauches de moins d’un mois dans les secteurs concernés par le CDD d’usage (57% des DUE de moins d’un mois alors qu’ils ne représentent que 12% de l’emploi salarié total) ; ils expliquent à eux seuls plus de 65% de la hausse des DUE de moins d’un mois enregistrée sur 10 ans.

Observés selon les secteurs d’activité, le tertiaire est celui qui a le plus recours aux DUE, alors que l’industrie et la construction ont beaucoup plus recours à l’intérim ; certains secteurs y ont plus recours tels l’hébergement/restauration, les arts/spectacles/activité récréatives et les activités scientifiques et techniques (parmi lesquelles le gardiennage et le nettoyage des locaux)

Activité

Nbre emploi salarié

En milliers

Nbre DUE en 2010

En milliers

Taux d’embauche

2010

Taux recours moyen

A l’intérim

Evol Nbre DUE

2000/2010

Moins d’un mois

Plus d’un mois

Total

Total dont

17 073

19 383

114

92

+88,1

-1,7

+41,7

Industrie

3 293

793

24

180

-19,4

-37,6

-33,2

Construction

1 490

699

47

141

+31,2

+16,8

+18,8

Tertiaire, dont

12 290

17 892

146

62

+93,8

+2,4

+50,3

-Commerce détail et répar auto

3 016

2 026

67

62

+70,0

-8,2

+16,0

-Transports, entreposage

1 378

666

48

150

-36 ,8

-17,0

-28,9

-Activités administratifs et de soutien aux entreprises

1 139

2 379

209

76

+84,2

+3,4

+51,3

-Action sociale et hébergement médico-social

1 021

1 586

155

32

+236, 1

+39,7

+144,6

-Hébergement, restauration

921

3 272

355

81

+103,2

+4,5

+53,5

-Activités juridiques, conseil et ingénierie

873

556

64

42

+136,1

-3,4

+32,8

-Santé

543

674

124

84

+132,4

+12,9

+78,0

-Activités informatiques

321

104

32

30

-35,0

-26,3

-27,6

-Education

305

433

142

18

+139,8

+39,0

+73,2

-Arts, spectacles, activités récréatives

274

2 246

819

47

+154,9

+22,4

+130,7

-Activités scientifiques et techniques (services entrep)

206

928

449

53

+221,5

-31,8

+103,3

SOMMAIRE

Evolution des pratiques culturelles des français en 35 ans : une place plus affirmée des femmes et des seniors et un recours accru du fait de la scolarisation

Quelles pratiques ?

 

1973

1981

1988

1997

2008

Observations (2008 au regard de 1973

La télévision

 

Regardent la TV tous les jours ou presque

65

69

73

77

87

En hausse +34%

Durée moyenne en hres d’écoute par semaine

16

16

20

22

21

En hausse +31%

La radio

 

Ecoutent la radio tous les jours ou presque

72

72

66

69

67

En baisse de 7%

Durée moyenne en hres d’écoute par semaine

17

16

18

17

15

En baisse

La musique

 

Ecoutent tous les jours ou presque (hors radio)

9

19

21

27

34

En forte hausse

L’écrit

 

Lisent un quotidien tous les jours ou presque

55

46

43

36

29

En forte baisse de presque moitié

Ont lu au moins 10 livres dans l’année

45

44

42

36

31

En forte baisse (1/3 en moins)

Pratique amateur

Musique ou chant

5

5

8

10

8

Tendance à la hausse

Activité artistique autre que musique

11

13

17

23

22

Doublement au regard de 1973

Cinéma

Au moins 3 fois dans l’année

39

35

34

36

40

Sans trop de changement

Ont assisté à un spectacle de

Théâtre

12

10

14

16

19

En hausse

Music-hall, variétés

11

10

10

10

11

Stable

Cirque

11

10

9

13

14

En hausse

Spectacle d’amateurs

10

12

14

20

21

En nette hausse

Concert de musique classique

7

7

9

9

7

Stable

Concert de rock, de jazz

6

10

13

13

14

En hausse

Musée et expositions

Musée

27

30

30

33

30

Stable

Exposition temporaire (peintures…)

19

21

23

25

24

En hausse

Quelques commentaires sur chaque pratique et les populations utilisatrices de chaque type de pratique :

 

  • Le temps consacré à la TV s’est développé avec la réduction du temps de travail, et la hausse du chômage et du nombre de retraités et s’est atténué avec internet. Les plus de 60 ans sont ceux qui passent le plus de temps, alors que les 15-24 ans sont ceux qui y passent le moins de temps ; le temps passé décroit avec le niveau élevé de diplôme, et avec le fait d’être parisien intra-muros

  • Le temps consacré à la musique s’est beaucoup accentué, notamment avec les baladeurs, les MP3 et le numérique. Ces fortes évolutions s’expliquent par la diversification de l’offre et des facilités d’accès. Son écoute s’est largement diffusée parmi tous les types de population, moins toutefois pour les plus utilisateurs (les jeunes, les plus diplômés, les parisiens)

  • La croissance de l’audio et du visuel s’est accompagné d’une chute du recours à l’écrit, malgré la hausse du niveau de diplôme de la population :

La baisse des journaux est moindre pour les seniors, les ruraux et les habitants des petites agglomérations ; en ce qui concerne les autres populations, leur avancement en âge ne les amène pas à lire davantage ; les diplômés plus jeunes se sont orientés vers internet et la diversification des magazines.

La baisse de la lecture de livres touche les plus fervents lecteurs devenus moyens lecteurs, les hommes rendant la pratique de la lecture plus féminine ; cet abandon progressif date du début des années 80. Les jeunes, les lecteurs les plus assidus dans les années 70, ont été rattrapés par les seniors qui comptent autant de lecteurs. Les plus diplômés ont perdu beaucoup de lecteurs assidus, résistant toutefois mieux que la moyenne ; la progression de la fréquentation des bibliothèques est entièrement due aux femmes (leur taux de progression a doublé en 35 ans) ; celles-ci sont plus diplômées que les hommes (plus habituées qu’eux à travailler en bibliothèque lors de leur vie étudiante) et plus en charge des activités périscolaires des enfants.

  • La hausse des pratiques amateur, malgré un tassement au cours de la dernière décennie

Une nette progression avant l’arrivée des ordinateurs, puis un arrêt du fait des nouvelles formes de production proposées par le numérique ; par ailleurs, un net mouvement de féminisation ; toutefois, le taux de pratique des 15-24 ans demeure nettement supérieur à celui des autres âges (mais abandon relatif lors de leur entrée dans l’âge adulte), même s’ils sont en progression y compris chez les seniors.

  • La hausse de la fréquentation des établissements culturels malgré la hausse des équipements TV, audio, informatique.

« Sortir le soir » dans les années 70 était le fait de la jeunesse, une situation qui s’est fortement transformée au fil du temps (notamment chez les 40-59 ans et chez les plus de 60 ans), alors que paradoxalement la culture à domicile progressait tout autant ; ceci est à rapprocher de l’allongement du temps des études, de la mobilité croissante, de l’urbanisation des modes de vie, du développement des équipements culturels, de l’augmentation des temps libres.

La sortie au cinéma a beaucoup changé de public : des jeunes, à la pratique fréquente (notamment les hommes), mais en net recul une fois adulte, on passe à une pratique régulière des plus de 40 ans.

Le vieillissement des publics du spectacle vivant ; toutefois en ce qui concerne le théâtre, on constate une progression de la fréquentation des jeunes, et la redécouverte d’adultes dans la seconde partie de leur vie après un fort taux d’abandon lors de leur entrée dans la vie adulte. On retrouve ce même phénomène pour les spectacles de danse. Par contre, en ce qui concerne les concerts de musique classique, les plus de 40 ans y ont nettement progressé, notamment les plus de 60 ans et pas les jeunes ; au contraire les concerts de rock et de jazz ont connu une forte hausse de fréquentation par les 25-39 ans puis les 40-59 ans, les plus jeunes préférant les concerts électro, rap.

 

En définitive, on constate une féminisation, un vieillissement du fait du poids de seniors plus présents dans la population et désormais habitués aux sorties, une hausse aussi due à la scolarisation et aux aménagements culturels sur les territoires.

 

Les visites des musées et des expositions suivent les tendances du spectacle vivant, avec trois particularités, celle de se faire à l’occasion d’un déplacement, celle de se faire en journée et celle de se faire souvent en famille ; la fréquentation des plus de 60 ans s’est nettement accrue (de 22 à 35% en 35 ans).

Ceci étant, en 35 ans, la continuité l’emporte largement sur le changement, surtout si l’on intègre l’évolution de la scolarisation et la montée en puissance des équipements culturels ; la persistance des fortes inégalités sociales et territoriales demeure.

 

Trois moteurs de changement toutefois :

chaque fois qu’il y a changement, il est initié par la génération montante avant d’être amplifiée par les autres ; cette génération conserve en vieillissant une grande partie des habitudes acquises dans sa jeunesse.

-Le progrès de la scolarisation, dont les femmes ont été les principales bénéficiaires, ont accompagné une féminisation des pratiques culturelles.

-La fréquentation en hausse des seniors (le nombre des retraités en hausse, l’habitude de sortie et une espérance de vie en hausse) et le fait que de plus en plus d’adultes retrouvent, parfois à un âge avancé, des conditions de vie proches de celles de la postadolescence, du fait des transformations de la vie de couple et de l’augmentation du nombre de séparations (célibataires, divorcés, personnes en couple vivant séparément, etc.), autant de situations qui, aujourd’hui, peuvent conduire à prolonger ou à renouer avec un mode de loisir juvénile, avec des niveaux élevés de sociabilité amicale ou de sorties culturelles.

SOMMAIRE

Les tendances et mutations dans le bâtiment

Des évolutions favorables au bâtiment : la croissance de la population et son vieillissement, le taux important de divorces, les résidences secondaires (10 % du parc résidentiel, et en hausse) font partie de ces évolutions favorables ; des logements plus grands sont recherchés (en 30 ans, la surface moyenne des logements a gagné 15 m2, mais tendance à la baisse) ; et des modifications probables avec l’augmentation du prix de l’énergie (priorités vers l’isolation, la production d’énergie personnelle, les extensions, l’optimisation des espaces intérieurs). Des besoins nouveaux se font jour : domotique et informatique, espaces « forme » (sauna, piscine), maisons écologiques (solaire, eau de pluie), espaces modulables (petits appartements), partages de pièces (copropriété).

 

Les clients changent : La clientèle traditionnelle tend à vieillir  et le client devient de plus en plus exigeant : il se renseigne (Internet, presse…) et compare les devis ; Il veut du service (interlocuteur unique, conseil, hall d’exposition, délais, offre de financement)… Il valorise les nouvelles technologies. Il cherche le meilleur rapport qualité/prix et apprécie les technologies récentes plutôt que traditionnelles. Il est prêt à faire une partie des travaux lui-même pour des raisons économiques et très tenté d’acheter les matériaux sur Internet. Se sentant capable de tout faire tout seul, il s’auto-forme sur les lieux de vente et choisit des produits simples à poser. Pour lui le bricolage devient loisir, passe-temps. Lorsqu’il fait appel à un professionnel, c’est pour un savoir-faire complexe, ou parce qu’il n’a pas le choix – pour des raisons d’assurance par exemple. Mais, il est potentiellement prêt à payer le prix de sa tranquillité éthique.

 

La réglementation impose par contre de nouvelles normes (bâtiment à énergie positive et accessible pour tous).

 

Les études menées par la CAPEB ont permis de définir les différents profils d’artisans du bâtiment de demain:

– Les artisans en réseaux collaboratifs travaillant en coopératives, mutualisant des commerciaux, des outils de fabrication ou des équipements de contrôle, intégrant des bureaux d’études… De petites équipes, autonomes, autocontrôlées et travaillant en collaboration, réparties sur tout le territoire.

– l’artisan technicien, spécialiste du service, équipé et agréé pour la maintenance et l’entretien, proposant de nouveaux services comme l’adaptation des logements, le contrôle thermique ou l’installation/paramétrage de systèmes de commande et de suivi des équipements du bâtiment (chauffage, ventilation, accès, éclairage…).

– l’artisan axé « patrimoine et matériaux locaux » qui s’appuie sur un savoir-faire très qualitatif, sur son expertise des techniques traditionnelles, sur une connaissance importante des bâtis anciens et de la compatibilité des matériaux.

– l’artisan fabricant ayant investi dans des équipements de fabrication et ayant mis son atelier aux normes. Il propose des produits sur mesure et certifiés qu’il distribue à d’autres artisans de sa région. Certains pourront aussi les vendre en direct et les installer eux-mêmes.

– l’artisan multi-compétences, type micro-entreprise générale, sorte de « structure support » avec instruments, équipements, logiciels, bureau d’étude intégré… Spécialisé dans les offres de rénovation globale et les gros chantiers.

-l’artisan pilote de commercialisation, chef de file d’autres artisans auxquels il apporte sa compétence marketing. Il propose une approche globale, avec un fort degré d’innovation commerciale (outils promotionnels, offres de financement, leasing, études de satisfaction, etc.).

– l’artisan isolé, uniquement applicateur/poseur. Son entreprise de petite taille travaille en sous-traitance pour d’autres artisans ou des réseaux formalisés.

 

Il est soumis à une concurrence renforcée :

-des fabricants semi-industriels : présents depuis longtemps, ils ajoutent rapidement les métiers (voire les produits et services) nécessaires à la proposition d’offres de solutions globales.

-des entrepreneurs « cmistes » : constructeurs de maisons individuelles, ils lorgnent sur le marché de la rénovation. Ils en ont déjà certaines compétences et l’organisation.

-les grandes entreprises : elles lorgnent sur le marché gigantesque de la rénovation thermique ; organisées pour les très gros chantiers, elles ont les moyens de se réorganiser et/ou d’acquérir des acteurs plus petits.

-des réseaux de commercialisation : très agressifs dans leurs promesses aux clients, ils sous-traitent ensuite aux différents corps de métiers, à des conditions pas toujours négociables.

-des entrepreneurs non professionnels : ils proposent souvent des produits bas de gamme. Leur statut (comme par exemple le régime de l’auto-entrepreneur) et leurs tarifs « discount » leur interdisent tout investissement. Surtout présents dans les travaux de finitions, ils tirent les prix vers le bas.

SOMMAIRE

Le commerçant est perçu comme travailleur, passionné par son métier et indépendant mais moins comme créatif, innovant, honnête et gagnant bien sa vie

Sondage auprès de 998 personnes entre le 21 et 23 décembre par téléphone selon la méthode des quotas.

Une bonne opinion fréquente avec 77% de réponse favorable (mais seulement 5% une très bonne opinion) ; par la suite de l’analyse, je ne traiterais que de éléments très favorables, comparés à ce qui n’est pas favorable (peu favorable ou pas du tout favorable) ; l’opinion assez favorable est « neutre », en ce sens que le répondant est plutôt positif, mais sans plus.

Quelles caractéristiques de cette image du commerçant ? :

 

Travailleur

Passionné de

leur métier

Libres,

Indépendants

Compétent

Créateur,

innovant

honnête

Gagne bien sa vie

Tout à fait d’accord

36

23

22

15

15

10

9

Pas d’accord

10

21

22

22

35

37

45

Pour 9% être commerçant, c’est très valorisant et pour 24% peu ou pas valorisant. 9% des jeunes y auraient toute leur chance de réussite et 36 % peu ou pas de chance.

Quelles caractéristiques de cette image des commerces ? S’ils sont considérés importants pour la vie des territoires, ils le sont nettement moins comme créateur d’emploi et acteur de la modernité :

 

Important pour la vie locale, la

Qualité de vie

Essentiel pour les territoires

Fragilisés par l’e-commerce

Fragilisés par la concurrence

Moderne

Créateur d’emploi

Ont assez recours à l’e-commerce

Tout à fait d’accord

37

32

23

23

8

14

9

Pas d’accord

10

12

23

23

33

40

39

Question complémentaire sur l’image des commerces :

 

Embellissent la ville

par l’amélioration des devantures

Evoluent dans les méthodes

et outils

Font partager savoir-faire

Et passion du métier

Se diversifient

Attention de + en + forte à l’environnement

Tout à fait d’accord

25

13

11

10

7

Pas d’accord

15

19

37

30

50

Satisfaction au regard des caractéristiques sur les services et produits fournis :

 

Accueil

Qualité produit

Variété produit

Disponibilité

Conseils donnés

Prix

Tout à fait d’accord

15

11

10

11

12

5

Pas d’accord

23

9

20

24

30

48

Attente amélioration

37

46

   

37

 

16% jugent très importants les labels qualité (28% pas importants) ; 15% apprécient beaucoup les animations commerciales (26% peu ou pas) et 13% estiment que ces animations les incitent à entrer dans les magasins (36% peu ou pas).

Selon l’ACFCI, ce secteur représente 10% du PIB et 20% des emplois privés, avec 72% des magasins en proximité, mais aussi un secteur en pleine mutation ; pour André Macron, président de l’ACFCI « les commerçants doivent aussi se remettre en cause, s’interroger sur les moyens d’ouvrir le midi et le soir, s’adapter aux achats sur internet, sur leur rôle de conseiller ou de service après-vente. C’est une révolution culturelle. »

SOMMAIRE

Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail sont estimées à 87 Md€ en 2009, soit 4,6 points de PIB.

 3 catégories de dépenses sont identifiées :

 

-Celles relatives au frais de structure du service public et de l’emploi avec 4,873 Md€ dont 3Md pour Pôle Emploi, 260 millions pour les Misions Locales, 57 millions pour l’Agefiph, et 107 millions pour l’Apec ; appartiennent aussi à ce chapitre pour 1, 273 Md les services d’accompagnement dont parcours de recherche active, parcours d’accompagnement pour 749 millions et parcours créateur d’entreprise pour 58 millions, les prestations AFPA pour le suivi et l’orientation (170 millions).

 

Les mesures dites actives de politique d’emploi (13,765 Md), dont

*la rémunération des stagiaires, les allocations de retour à l’emploi-formation, les allocations spécifiques de reclassement pour 2,546Md

*La formation dite institutionnelle (2,135 Md), dont les stages de formation organisés par les régions (1,681Md)

*Le soutien à l’apprentissage (exonération et prime pour l’embauche d’apprentis) pour 2,083Md

*Les incitations à l’emploi telles les contrats de professionnalisation, contrats jeune en entreprise, insertion par l’économique (137 millions), les associations intermédiaires (159 millions), les aides de l’Agefiph (636 millions)

*Les emplois protégés (1,428 Md)

*La création directe d’emploi (2,921 Md) dont les contrats d’avenir (1,168 Md) et les contrats d’accompagnement dans l’emploi (1,724 Md)

* Les aides à la création d’entreprise (738M€) Accre

– Les allocations chômage pour 26,789 Md dont 26,427 Md de prestations chômage, 362 millions pour le chômage partiel et par ailleurs 296 millions pour les préretraites

 

 

Par ailleurs 27, 020 Md sont affectés à des mesures générales d’exonération :

Allégement des bas salaires 22,21 Md -Heures supplémentaires et rachat de RTT (exo d’impôt et de cotisations sociales patronales pour 4,4 Md

– 397 millions pour les entreprises de moins de 10 salariés qui embauchent un salarié à un niveau de salaire inférieur à 1,6 smic « charges zéro »

-Incitations financières à l’emploi (primes emploi, prime RMI et RSA…) pour 5,114 Md

-Exonérations pour certaines zones géographiques hors DOM (ZFU, ZRU…) pour 2,5Md

-Exonérations DOM pour 1,553 Md

– Mesures en faveur de certains secteurs tels :

* les hôtels, cafés, restaurants (638M€)

* Les services à la personne/les emplois familiaux (6 Md) dont aides aux particuliers (réduction d’impôt, exo et Cesu pour 4,3Md) et aides aux organismes agrées de services aux personnes (dont exo TVA…1,599 Md)

SOMMAIRE

Une situation paradoxalement stable, mais des prévisions prudentes de développement

 Noter que les résultats de ce sondage sont en contradiction avec celui conduit par les experts-comptables fin septembre-début octobre 2011 auprès de 800 dirigeants d’entreprise de 0 à 249 salariés (à paraître dans la note mensuelle de février).

En décembre 2011, les dirigeants d’entreprise interrogés n’étaient pas plus inquiets de la situation de l’économie française (83% dont 19% très inquiet), qu’en septembre 2011 ou en mars et juin 2010. Cette situation conduit toutefois à des impacts négatifs pour une minorité (28% dont 9% très importants) quant aux conditions d’accès au crédit, une situation plus favorable qu’entre septembre 2009 et mars 2010 (entre 35 et 37%).

Les difficultés rencontrées se focalisent sur les hausses des coûts fournisseur (61%), moins sur la baisse du chiffre d’affaires (39% en baisse au regard de septembre avec 45%), modérément sur les problèmes de trésorerie (27%).

Les dirigeants de PME disent avoir besoin de crédit pour des investissements de remplacement ou d’entretien (54% en hausse), 41% pour des investissements d’équipement (plutôt en légère baisse), 28% pour des acquisitions de développement et 13% pour des investissements d’innovation (en baisse) ; 30% disent se restreindre dans leurs investissements du fait des difficultés d’accès au crédit (en hausse depuis décembre).

Il ne semble pas y avoir de durcissement marquant des conditions de financement par les banques depuis septembre 2010. 46% disent que les banques financent avec des frais plus élevés ou des montants plus faibles que souhaités (en baisse, entre 43 et 50% depuis septembre 2010 ); pour 31% ce sont des garanties supplémentaires demandées (entre 31 et 36%) ; pour 30% une réduction des facilités de trésorerie (entre 22 et 32%) ; pour 25% une demande supplémentaire de caution (en baisse nette, entre29 et 38%) ; pour 21% des délais longs d’attente d’acceptation (entre 19 et 23%).

En ce qui concerne 2012, 9% se disent très inquiets, et 49% plutôt inquiets, alors que 42% ne le sont pas.

11% disent renoncer à leur projets d’investissement et 40% les reporter ; 28% envisagent d’investir, alors que 21% n’ont pas de projet.

Cette restriction se retrouve aussi dans les projets d’embauche : 24% les stoppe et 16% diminue le nombre d’embauches prévues, alors que 21% pensent embaucher ; 39% n’ont pas de projet d’embauche.

SOMMAIRE

Les secteurs créateurs d’emplois à moyen terme : 783 000 emplois seraient créés dans le secteur marchand entre 2011 et 2016

Les créations totales d’emplois observées dans le secteur marchand à la fin de l’année 2010 et au cours de l’année 2011 ont été supérieures aux projections de l’année passée, alors même que la croissance n’a pas été plus vigoureuse que prévue. Ce dynamisme de l’emploi se traduit par une inflexion à la baisse de la productivité du travail.

783 000 emplois seraient créés dans le secteur marchand entre 2011 et 2016 (un gain de 944 000 et une perte de 161 000).

 

Les services et le commerce dominent largement dans la création d’emploi (90% des créations d’emploi), montrant une industrie dans une situation fort peu favorable (avec 156 000 destructions d’emplois et seulement 19 000 créations d’emplois):

Nbre emplois en milliers

Services aux entreprises

Services à la personne

Autres services

Total services

Activité

Services

Opérationnels

dont intérim

Conseil et

Assistance

R&D

Services personnels

et domestiques

Act récréatives, culturelles,

artistiques

Transports,

Finances

Poste

télécom

Création d’emploi

236

155

21

96

75

101

 

684

% dans apport d’emploi

25,0

16,4

2,2

10,2

7,9

10,7

 

72,5

Suppression d’emploi

           

6

6

% dans suppression d’emploi

           

3,7

3,7

Nbre de salariés du secteur en milliers

2 008

1 536

252

727

716

1 923

433

7 595

Evol nbre salariés 2010/2016 en %

+11,8

+10,1

+8,3

+13,2

+10,5

+5,3

-4,4

+8,9

Nbre emplois en milliers

Commerce

Construction

total services,

commerce construction

Industrie

Total

Activité

Distribution

HCR

Immobilier

Total

Création d’emploi

70

56

46

172

71

927

19

946

% dans apport d’emploi

               

Suppression d’emploi

           

156

162

% dans suppression d’emploi

               

Nbre de salariés du secteur

3 358

1 021

282

4 661

1 766

14 022

3 150

17 171

Evol nbre salariés 2010/2016 en %

+2,1

+5,5

+16,3

+3,7

+4,0

+6,6

-4,8

+4,6

Les secteurs dont l’emploi diminuerait sur la période 2011-2016 perdraient 161 000 emplois, essentiellement des secteurs à caractère industriel :

• les secteurs en renouvellement (équipements et composants électriques et électroniques, automobile, bois et papier, chimie, métallurgie et transformation des métaux), 54 000 emplois.

• Les secteurs déclinants (textile-habillement, équipements du foyer, production de combustibles et carburants et produits minéraux), 45 000 emplois.

• Le secteur des équipements mécaniques, soumis à la concurrence des voisins européens (sur le haut de gamme) et des pays émergents (sur les prix), 37 000 emplois.

• Les industries de réseaux nécessitant des infrastructures lourdes (eau, gaz, électricité ; postes et télécommunications) contraintes à des efforts de rationalisation liés aux surcoûts environnementaux et à l’entretien du réseau, 25 000 emplois perdus.

 

Les secteurs créateurs d’emplois, totaliseraient 944 000 créations d’emplois :

• Les services opérationnels aux entreprises, dont une grande partie concerne l’intérim, compteraient parmi les plus gros pourvoyeurs d’emplois, avec 236 000 emplois

*D’une part, les services de sécurité, de nettoyage, quasiment totalement externalisés par les entreprises, sont très ancrés nationalement par la relation de proximité qu’ils imposent, contrairement aux fonctions administratives (secrétariat, traduction, paie, etc.).

*D’autre part, les services de location progressent fortement en raison de l’augmentation des locations de véhicules de proximité et d’équipements professionnels ou domestiques.

• Le secteur conseil et assistance créerait 155 000 emplois, tandis que les effectifs de R & D augmenteraient de 21 000.

• Les services à la personne bénéficient d’une demande structurelle forte (18 % des créations brutes d’emplois de 2011 à 2016) ; Ils créeraient 171 000 emplois.

• Les activités commerciales (commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation automobile) restent dynamiques au cours de la période. Le commerce de gros a déjà connu une forte rationalisation logistique de la gestion des flux grâce aux outils numériques. La distribution est à l’aube d’une transformation majeure où la segmentation des clients devrait autant passer par le développement de l’e-commerce que par les commerces de proximité, Ces deux tendances ont des effets contradictoires sur l’emploi La distribution resterait en 2016 le premier pourvoyeur d’emplois dans les services marchands où elle créerait 70 000 emplois.

L’hôtellerie-restauration bénéficie de l’attractivité touristique de la France. Elle se caractérise par la faible qualification des emplois ainsi qu’une forte saisonnalité en dehors des espaces urbains. Dès lors, en 2016, l’hôtellerie-restauration créerait 56 000 emplois.

• Le secteur de la construction et les activités immobilières (bâtiment, travaux publics, promotion et location immobilières) sont fortement créateurs d’emploi du fait de l’investissement des ménages et des entreprises tant dans les bâtiments neufs que dans les travaux d’entretien et de rénovation

Au total, la construction et les activités immobilières créeraient 117 000 emplois en 2016.

 

La note propose aussi une segmentation qui regroupe les activités selon leur degré d’exposition à la concurrence internationale en différenciant des activités de haute technologie, des industries en affrontement direct avec une concurrence des pays émergents, et des activités « protégées » parce que localisées sur le marché français. Toutefois, la ventilation des activités ne me parait pas totalement pertinente (par exemple, les secteurs dits de haute technologie sont pour les 2/3 des emplois issu des activités de conseil et d’assistance, 9% le fait de la R&D et seulement 8% le fait d’industrie innovante).

 

 

SOMMAIRE

L’innovation technologique : le développement des nouvelles entreprises semblerait devoir passer par l’ouverture du capital, voire leur rachat

Une analyse des 5 500 créations d’entreprise innovantes recensées entre 1998 et 2007 par OSEO, le concours nouvelles entreprises technologiques innovantes, le ministère de la Recherche (aides aux entreprises, crédit impôt recherche, jeunes entreprises innovantes, CIFRE, ANR, pôles de compétitivité, forum du capital risque…) ; 1 075 ont fait l’objet d’une exploration approfondie ; en complément, une enquête Ipsos auprès de 859 entreprises issues de ces fichiers en janvier 2011

 

 

Est considérée comme une entreprise innovante dans cette étude, l’entreprise porteuse d’un projet d’innovation technologique au démarrage (ou au cours des deux premières années d’existence), que ce projet vise une innovation de type produit/service, procédé, mode d’organisation ou de commercialisation.

 

Pendant cette période, des événements d’importance se sont produits : apogée de la bulle internet(2000), puis l’explosion de cette bulle (2001), krach boursier (2000-2002), crise pétrolière (2005), suivie d’un ralentissement économique ; dans le même temps, d’importantes mesures relatives à l’innovation ont été décidées : loi innovation et recherche (1999), statut de la jeune entreprise innovante (2004), mise en œuvre des pôles de compétitivité (2005) et de l’ANR, instauration de la jeune entreprise universitaire (2008), concours national à la création d’entreprise de technologies innovantes MESR (13éme édition en 2011), crédit impôt-recherche et poursuite des incubateurs…Pendant ces 10 ans, 5 500 créations d’entreprises innovantes ont été dénombrées, avec une croissance irrégulière selon les années, ce type d’entreprise étant très sujette à la conjoncture.

 

Sur les 5 500, prés de 2 000 créations d’entreprise innovante (CEI) s’inscrivent dans le champ du numérique (37% dans le secteur du logiciel et du multimédia, 14% dans l’électronique et le traitement du signal) ; 15% relève du génie des procédés (dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’alimentation, la chimie, la pharmacie, le génie civil) ; 8% sont localisées dans le champ de la mécanique, 7% dans celui des matériaux, 6% dans les mesures, et 6% dans le champ des biotechnologies.

Observées selon leur activité principale, 32% appartiennent au secteur de l’information et de la communication ; 29% aux activités spécialisées, scientifiques et techniques et 24% à l’industrie manufacturière.

 

Nombre de ces activités sont regroupées dans des pôles régionaux, qui disposent notamment de pôles de compétitivité ; toutefois la répartition régionale suit celle de l’ensemble des créations, avec une proportion plus forte d’entreprises innovantes en Ile-de-France et Rhône-Alpes.

 

Les marchés visés sont ceux du B to B, concentrés à 60% dans les secteurs des TIC, ou ceux des sciences de la vie ; l’objet principal est l’offre de services (52%), de biens (39%), de licences/brevets (21%) voire de procédés (10%) ; une minorité exploitent plusieurs objets, dont très habituellement des services pour faciliter l’installation ou l’appropriation.

Ce sont par ailleurs des marchés nationaux (65%, 44% ne visant que ces marchés), ou internationaux (56%, 35% ne visant que ce type de marché).

 

Du fait des nécessaires levées de fonds, 6 sur 10 sont constituées principalement en SAS ou SASU, puis en SA ; le reste le sont en SARL ou en EURL. La forme juridique évolue peu au cours des 11 premières années (30% des EURL sont devenues des SARL et 50% des SASU des SA, surtout après la 5éme année).

 

31% ont un porteur de projet unique, 19% une équipe de 2 personnes, et la moitié au moins 3 personnes (24% 3 personnes, 26% 4 personnes et plus) ; les femmes connaissent de plus petites équipes (60% au plus 2 personnes), mais moins de projet où elles sont dirigeant unique (20%).

 

En moyenne le capital social de démarrage a été de 92K€, mais 59% avec moins de 50K€, à rapprocher de 47% des CEI dont le projet est inférieur à 100K€ :

 

Moins de 10K€

De 10 à 50

DE 50 à 150

De 150 à 600

Plus de 600

Capital social de démarrage en %

16

43

27

11

3

47% des projets sont inférieurs à 100K€, dans la mesure où ils s’inscrivent dans des travaux visant la faisabilité du projet ; 31% ont mobilisé entre 100 et 500K€ et 22% davantage, avec un montant moyen de 306K€ (pour la moitié, une valeur médiane de 115K€, nettement plus élevée en biotechnologie et électronique) ; ceci étant pour la moitié des projets les dépenses ultérieures se monteront à 411K€ en moyenne.

Rappelons que les projets d’innovation sont plus ou moins avancés au moment de la création juridique de l’entreprise.

 

Les plans de financement, au regard des données contenues dans les plans d’affaire initiaux pour les trois premières années, varient beaucoup selon les entreprises : la moitié estimaient un besoin de moins de 300K€ (dont 150 pour l’innovation) et 43% entre 300 et 600K€ (projet innovation entre 150 et 450K€) ; les hommes ont des projets prés de 2 fois supérieurs en montant de celui des femmes. Les projets en biotechnologie sont plus de deux fois supérieurs aux autres secteurs d’activité (1 220K€ en valeur médiane contre 410 à 552K€).

 

Les dépenses concernent en majorité des frais de personnel (44% des dépenses), de sous-traitance et de collaboration (33%), peu des dépenses d’investissement (11%) et des dépenses liées à la propriété industrielle (10%).

 

Plus des 2/3 des CEI ont monté des partenariats, majoritairement avec des entreprises (74%), mais aussi avec des laboratoires de recherche (51%), et 16% avec des centres techniques ; ces partenariats sont centrés sur la commercialisation de l’innovation (63%), la R&D (56%), 36% la fabrication et 20% l’approvisionnement.92% l’ont fait avec un partenaire français (dont 40% seulement avec un partenaire français), mais aussi la moitié ont contractualisé au moins une fois avec un partenaire étranger .

 

Les ¾ des projets d’innovation ont nécessité en moyenne 20 mois avant de pouvoir aboutir à un résultat déterminant pour le développement de l’entreprise (14% moins d’un an, 54% entre un et deux an, 19% entre deux et trois ans et 13% davantage). Les phases de faisabilité du projet sont plus courtes (en moyenne 18 mois).

 

Les fonctions développées dans l’entreprise : 86% développent eux-mêmes l’activité de conception et de R&D (noter que 20% ne font que de la R&D), 67% la commercialisation, alors que 54% confient la phase de fabrication ; leur stratégie est de sécuriser la chaine de valeur dés le début.

 

Chaque CEI a bénéficié au moins une fois d’un soutien public : 9 sur 10 par OSEO, prés de la moitié d’une collectivité locale (pépinière ou incubateur notamment), plus de 20% via le concours MESR, 17% d’aides européennes (Feder…), 13% d’un pôle de compétitivité. Par ailleurs, 4 sur 10 ont bénéficié du Crédit Impôt-Recherche et 1/3 du statut de la Jeune Entreprise Innovante.

 

Beaucoup ont reçu d’autres appuis : plus des 2/3 ont bénéficié d’aide de leur famille, la moitié de leurs amis, prés de 40% d’un cercle d’entrepreneurs ou de chercheurs  et 20% de leur ancien employeur; 40% ont reçu l’appui de leur banquier, 40% celui d’un investisseur privé et un peu moins de 30% celui d’un consultant.

18% proviennent d’un essaimage (11% d’un laboratoire public, 7% d’une entreprise), alors que 10% sont le fait d’une reprise d’activité (plus fréquent en période de conjoncture difficile).

 

Profil des dirigeants

– Peu de femmes (8%), mais 11% si l’on observe les équipes d’associés

– 71% ont au moins 35 ans, dont 41% de 35 à 45 ans.

– 78% ont un diplôme scientifique ou technique ; 86% ont un niveau au-delà de bac +2, dont 38% ingénieur, 22% docteur et 26% de niveau 2 ou 3éme cycles.

– Les 3/4 avaient une expérience d’encadrement en entreprise : 28% cadre dirigeant, 25% cadre supérieur, 19% cadre et 13% de chercheur ; 2% seulement disent venir du chômage.

Les fonctions exercées sont le plus souvent dans la R&D (un peu plus de 40%), et au même niveau des fonctions de direction ; les femmes avaient plus souvent des fonctions de R&D (42 contre 37%), commerciales (26% pour les femmes, contre 13), ou de gestion/administration (13 contre 8%) alors que les hommes étaient plus présents dans la direction (29 contre 15%), la production (14 contre 8)et de finances (8 contre 5%). 30% occupaient une double fonction (direction et R&D) ; avec le temps, les futurs créateurs se sont polarisés dans des fonctions de R&D ou de commercialisation.

Les ¾ ont au moins 5 ans d’expérience en entreprise ; seulement 10% disent n’en avoir aucune.

 

– 37% viennent d’un milieu entrepreneurial de par leur famille ou leur entourage immédiat (femmes 44, hommes 36%), et 38% ont déjà crée une entreprise avant celle observée (femmes 21 contre hommes 40%) ; de plus 24% créeront une autre entreprise ultérieurement (24 les hommes et 15% les femmes).

 

80% souhaitent continuer le développement de leur entreprise aussi longtemps que possible, envisageant donc peu le fait de vendre rapidement pour tirer des profits conséquents et passer à un autre projet ; pourtant nous verrons dans la suite de l’analyse, que le développement s’accompagne souvent d’une ouverture importante du capital.

 

Les associés ont le même profil que les dirigeants, toutefois assez souvent des formations (1/3 seulement auraient une formation dans la même discipline) ou expériences complémentaires (plus souvent chercheur) ; pour la moitié qui l’ont exprimé, ¼ viennent de la même entité que le dirigeant ; par ailleurs 21% ont un lien de parenté avec le dirigeant (dont 5% le conjoint).

 

-7 sur 10 ont murement réfléchi leur création. Le goût d’entreprendre, le challenge personnel sont les motivations premières (prés de 80%), bien avant l’indépendance (un peu plus de 40%), alors que cette motivation est première pour l’ensemble des créateurs ; prés de 30% disent avoir créé du fait de l’impossibilité de développer le projet dans leur ancienne structure ; autour de 10% disent rebondir professionnellement, ou rechercher une réussite financière.

 

Les craintes sont focalisées sur le risque de situation précaire (31%), la peur de l’échec (29%), ou la perte du capital investi (20%) ; les connaissances insuffisantes en innovation ou en création d’entreprise, l’isolement du dirigeant, le risque de déséquilibre entre la vie familiale et professionnelle totalisent pour chaque item autour de 15%.

Noter que les femmes ont moins confiance en elles (peur de l’échec, 36% contre 28 pour les hommes) et sont plus interrogatives sur leurs connaissances en innovation et création d’entreprise (29 contre 16%) et recherchent plus à être entourées (13 contre 5%), mais elles sont moins préoccupées des conséquences (risque de précarité, perte de l’argent investi ou déséquilibre vie professionnelle/vie familiale).

 

Les leviers de croissance de leur entreprise reposent à leur sens sur 3 pivots (entre 46 et 57%) : l’activité continue de R&D innovation, l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché, la solidité et la cohésion de l’équipe dirigeante ; viennent ensuite le réseau (un peu plus de 30%), l’accès aux financements (20%) et l’export/implantation à l’étranger.

 

Les difficultés rencontrées au cours de l’année de création se sont focalisées autour des clients à trouver (la moitié), du plan de financement à boucler (37%), des recrutements de qualité (32%), de la complexité des démarches à accomplir pour créer leur entreprise (25%), de la solitude du dirigeant (prés de 20%) ; peu autour des locaux à trouver.

 

Au cours des premières années de création, les difficultés se sont axées sur le développement industriel et la commercialisation: le financement insuffisant pour lancer l’innovation (40%), la difficulté à mobiliser les investisseurs et les banques (plus de 30%) ; elles ont été aussi le fait de la complexité administrative et la lourdeur des charges sociales (prés de 40%) et pour un peu moins de 30% chacune, la difficulté à détecter, recruter et fidéliser le personnel, celle de la concurrence trop forte ou de la demande client trop faible ; autour de 15% signalent la difficulté à maîtriser le développement de l’innovation, ou le développement à l’international.

 

L’après création : une pérennité de 85% à 5 ans et la modification du modèle économique de départ.

Les projets d’innovation ont abouti au sens de réussite technologique pour prés de 9 sur 10 ; les échecs sont dus à 60% pour des raisons commerciales et à 40% pour des questions techniques (verrou ou impasse technologique, coût trop élevé de la production, normes et réglementation…).

 

Fin 2009, 70% sont toujours en activité (certains sont en 12éme année d’existence), alors que 7% ont été rachetées et 3% sont en procédure collective (redressement judiciaire ou plan de continuation).

Deux périodes critiques sont propres aux nouvelles entreprises innovantes, la 3 et la 5éme année (plus de défaillances d’entreprises portées par les femmes en 3éme année).

 

90% pratiquent toujours une activité régulière de R&D, mais surtout en interne ou au sein du groupe pour 62%.

 

La moitié ont procédé à une ouverture de capital ; dans 60% des cas, il s’agit de l’entrée de business angels, et de fonds d’investissement pour la moitié ; les femmes ont moins bénéficié de ces apports (32 contre 43% et 42 contre 51%). De ces faits, 54% ne sont plus majoritaires dans le capital de leur entreprise (23% ont moins de 25% du capital, 33% de 25 à 50%, 18% de 51 à 74% et 26% de 75 à 100%).

 

70% ont une dimension internationale, essentiellement l’Europe (92%) mais aussi les USA (1/3) et l’Asie (30%). 20% ont des filiales à l’étranger. L’internationalisation va de pair avec l’ouverture du capital et la présence de partenariat.

 

1/3 des entreprises ont modifié leur modèle économique ; pour 60% d’entre elles, cette modification a surtout pour origine une erreur de positionnement marché.

 

Un essai de classification a été tenté en s’appuyant sur une enquête Ipsos de janvier 2011 auprès d’un échantillon de 859 entreprises (de 3 à 13 ans d’ancienneté) ;

5 classes apparaissent :

– 4% sont des entreprises rachetées où le porteur initial ne détient au plus que 25% du capital

– 5% des entreprises qui ne se sont pas développées et ont cessé leur activité de R&D innovation

– 41% des entreprises « autocentrées », avec un niveau de développement faible :

* peu ou pas de partenariat, de filiale, de ventes à l’export

* des dirigeants majoritaires au capital social

* des projets de taille modeste (moins de 300K€ dont moins de 60K€ pour le projet innovation)

* un changement de modèle économique pour 1/3

* des entreprises plutôt jeunes, plus de femmes (40% des hommes contre 50% des femmes appartiennent à ce groupe)

 

– 38% des entreprises « extraverties »

* une ouverture importante de leur capital qui les conduit à ne plus avoir la majorité ; elles ont connu par le passé un bouclage difficile de leur plan de financement

* 90% ont plus de 5 ans d’ancienneté (dont la moitié au moins 8 ans), le temps de la maturité

* des projets d’innovation pour 44% d’au moins 300K€ pour le projet innovant

* une activité de R&D régulière interne, s’appuyant sur des compétences externes

* la mise en œuvre de partenariat

* 80% sont à l’international

* autant de femmes (35% des femmes) que d’hommes (38%)

 

– 12% « intermédiaires » entre les autocentrées et les « extraverties »

* des entreprises de 5 à 8 ans, dont la phase de maturité n’est pas achevée

* des projets d’innovation de taille moyenne

* 70% ont développé des partenariats et se sont tournées vers l’international

* la R&D est réalisée majoritairement en interne

* l’ouverture du capital est modeste (la moitié sont encore majoritaire)

 

Quelques points de comparaison en termes de données de développement (chiffre médian) 

 

Entr rachetées

Entr non développées

Autocentrés

intermédiaires

extraverties

Chiffre d’affaires en Mil€

1,6

0,472

0,390

0,580

0,580

Effectif en personne occupée

14,5

3,5

4

6

10

Taux d’entreprises exportatrices

45

 

25

37

44

Fonds propres en K€

276

71

149

284

409

Ration de productivité (valeur ajoutée/effectif)    

50

50

38

  Contraintes et levier de développement entre les autocentrées et les extraverties :

Contraintes et leviers Extraverties Autocentrés

Contraintes au moment de la création

Difficulté à boucler le plan de financement

50

31

Difficulté à détecter et motiver les clients

40

40

Difficulté à trouver des locaux et le matériel nécessaire

37

50

Complexité et multiplicité des démarches de création d’entreprise

35

46

Difficultés à recruter les bonnes compétences

34

45

Contraintes après la première année de création

Difficulté à maitriser le développement de l’innovation

49

41

Difficulté à mobiliser les investisseurs ou les banques

49

28

Manque de financement pour le lancement commercial de l’innovation

48

33

Difficulté à détecter, recruter et retenir le personnel

35

45

Lourdeur des charges, complexité administrative

34

43

Leviers pour la croissance

Accès aux financements publics et privés

35

44

 

SOMMAIRE

L’opinion des femmes à propos de la création d’entreprise : une voie gratifiante, mais seulement 15% de candidates à la création (3% à court terme contre 6% pour les hommes)

Sondage par téléphone selon la méthode des quotas auprès de 1 019 femmes et de 481 hommes entre le 14 et 23 décembre

 

69% des femmes interrogées (dont tout à fait d’accord 12%) sont d’accord sur le fait que la création d’entreprise est une voie professionnelle plus épanouissante que le salariat ; en cela les femmes ne se distinguent pas des hommes, des jeunes…interrogés à l’occasion de nombreuses enquêtes ; cette opinion favorable ne les conduit pas pour autant à avoir envie de créer.

 

Pour les femmes l’activité professionnelle idéale doit en effet avant tout permettre de s’épanouir pleinement dans son travail (61%), tout en équilibrant parfaitement leurs vies professionnelle et familiale (60%) ; les autres items cités ont beaucoup moins d’importance : apprendre des choses constamment (19%), gagner beaucoup d’argent (17%), vous dépasser/réussir des challenges (11%), accéder à une reconnaissance sociale (9%), développer son réseau social/rencontrer des gens (6%).

Tous ces apports de la vie professionnelle s’appliquent fort bien à ce que permet la fonction de chef d’entreprise (oui tout à fait entre 26 et 54%), à l’exception de l’équilibre vie professionnelle et familiale (7% tout à fait).

 

 

Les représentations qu’ont les femmes des qualités indispensables pour un chef d’entreprise sont pertinentes au regard du rôle d’un chef d’entreprise : savoir diriger une équipe (53%), avoir le sens des responsabilités (40%), capacité à gérer et maîtriser les aspects financiers (40%), le sens de l’organisation (22%), en fait des qualités de gestionnaire et fort peu des qualités d’entrepreneur telles la réactivité (27%), la créativité, l’innovation (19%), l’audace (6%), le goût du risque, de l’aventure (5%) ; sont peu citées enfin les qualités qui concernent les aptitudes du créateur : l’expertise ou l’expérience dans son métier (28%), le dynamisme (17%), la capacité à travailler intensément (10%), la ténacité (6%), l’autonomie (4%).

 

Pourtant, elles ne sont que 3% à sérieusement envisager de le faire à court terme, moins que les hommes (6%) ; certes 15% disent l’envisager sans fixer d’échéance (17% pour les hommes) ; l’expérience nous montre que cette envie sans échéance se traduit le plus souvent par la non création, ou lors d’une situation de rupture, la remise en perspective de créer son entreprise.

Par ailleurs 4% sont déjà en activité comme chef d’entreprise (7% pour les hommes) ; cet ordre de grandeur se vérifie dans les chiffres actuels ou les femmes sont environ 30% des chefs d’entreprise.

 

Les femmes qui souhaitent créer un jour sont plus diplômées que les hommes (86% bac et au-delà dont 53% bac à bac +2) contre pour les hommes (60 et 39%) ; elles sont plus souvent en couple 67 contre 45%, avec des enfants (48 contre 31%) ; ces derniers propos sont à vérifier du fait du très petit nombre de personnes concernées dans l’échantillon (180 femmes et 110 hommes) et en décalage au regard d’autres enquêtes.

 

Celles qui envisagent de créer un jour mettent en avant des raisons le plus souvent proches de celles des hommes :

   

Femmes

Hommes

Motivations dynamiques

Et très habituelles des créateurs

Vous épanouir professionnellement, vous accomplir

51

45

Désir d’indépendance

47

47

Goût d’entreprendre, se lancer des défis

37

36

Changer d’horizon, quitter le salariat

25

20

Réaliser votre rêve

20

23

Saisie d’opportunité

Sans emploi, vous avez profité pour vous lancer

10

5

Contrainte

Seule manière d’exercer le métier

12

9

 

Sans emploi, contraint de créer

6

5

Autres types de motivation

Discordance avec les hommes

Gagner plus d’argent

27

37

Possibilité de s’occuper de ses enfants tout en travaillant

18

9

La non création ne vient pas du fait que les femmes pensent être désavantagées parce qu’elles sont une femme (33% un inconvénient dont 3% seulement un inconvénient important) ; 38% n’y voient ni avantage, ni inconvénient ; 26% y voient même un avantage (dont 7% un avantage important).

 

Les femmes qui y voient un inconvénient mettent surtout en avant leur manque de crédibilité dans les milieux professionnels (56%), la difficulté à convaincre les banquiers ou investisseurs (42%) et le manque de temps pour la vie familiale (36%) ; 25% évoquent aussi la difficulté à gérer des équipes d’hommes et le manque de soutien de l’entourage personnel (17%).

 

Les femmes qui ne pensent pas créer un jour leur entreprise mettent en avant, comme nous venons de le voir sous une autre forme, l’investissement financier trop important (42%), le fait de ne pas avoir les compétences requises (35%), le risque de l’échec (31%), l’investissement lourd en temps (24%), les responsabilités trop grandes (15%). Plus que les hommes, elles estiment leurs compétences insuffisantes (35 contre 23% ; il est vrai que les hommes maîtrisent bien plus souvent un métier transposable en création), et les responsabilités trop grandes (15 contre 9) ; par contre le fait de la complexité des démarches les inquiètent moins (17 contre 27% pour les hommes).

 

Parmi ces femmes et ces hommes n’envisageant pas de créer, l’emploi salarié qui satisfait pleinement est peu cité (22% pour les femmes et 28 pour les hommes). Est-ce une ouverture à terme vers la création d’entreprise ?

 

Parmi l’ensemble des femmes interrogées, 40% estiment qu’il faut avoir une expérience professionnelle de 3 à 10 ans et 13% une expérience plus longue, alors que 28% disent « peu importe, tous les moments cités peuvent s’y prêter ».

 

Par ailleurs, une forte minorité de femmes envisageraient idéalement la création d’entreprise sans la contrainte des enfants (46%), alors que pour 31% ce peut être à tout moment et pour 20% au moment de la maternité ou après la naissance des enfants. Pour bien des femmes créatrices, la contrainte des enfants est n’a pas été un handicap majeur pour créer, alors que ceux-ci sont encore au foyer ; ajoutons même que nombre de nouvelles créatrices dans les services aux entreprises choisissent la création comme une voie plus facile à vivre que le fait d’être cadre en entreprise.

SOMMAIRE

Au regard de 2010, une situation stable pour les plus petites entreprises et en amélioration pour les 3 à 50 salariés

 Comme par le passé, les liquidations et redressements judiciaires sont 97,6% des défaillances ; elles concernent très majoritairement les très petites entreprises (86% moins de 5 salariés), les entreprises les plus récentes (57% moins de 3 ans d’ancienneté) et pour les 2/3 des SARL.

 

Comme en 2010, 31,8% des jugements d’ouverture prononcés par les tribunaux sont des redressements judiciaires. Ce taux varie de 24% pour les micro-entreprises, à 52% pour celles de 10 à 19 salariés et plus de 75% pour les PME de plus de 50 salariés. Plus globalement, jusqu’à 9 salariés c’est la liquidation judiciaire qui est privilégiée.

Au total 59 614 défaillances, 0,5% de moins qu’en 2010, sans retrouver bien sur la situation d’avant la crise :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005/2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Défaillances totales

46 742

48 745

56 861

62 991

59 917

59 614

-0,5

 

Dont liquidations et redressements

   

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

Dont sauvegarde

   

699

1 396

1 243

1 419

+14,2

 

Les liquidations, cumulées avec les redressements judiciaires par tranche de taille font apparaître une meilleure situation des entreprises de moins de 50 salariés. Très préoccupante était la situation des 3 à 9 salariés en 2009 notamment au regard de la moyenne 2005/2007 (+61%) ; 2011 connait pour cette tranche de taille une diminution de -5% au regard de 2010 et de -12% au regard de 2009 ; les 3 à 9 salariés sont en effet une sous-population à observer de prés avec attention (entreprises souvent jeunes, en pleine expansion, alors qu’il y a grandes difficultés à faire émerger ce type d’employeur) :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

0 salarié ou inconnu

21 130

23 981

28 790

26 579

25 800

25 724

-0,3

+7,3

1 ou 2 salariés

12 682

12 774

14 419

16 008

15 512

15 808

+1,9

+23,8

3 à 5 salariés

5 873

5 772

6 340

9 354

8 763

8 337

-4,9

+44,4

6 à 9 salariés

2 932

2 806

2 992

4 748

4 310

4 076

-5,4

+45,3

10 à 19 salariés

2 337

2 118

2 258

2 910

2 612

2 588

-0,9

+22,2

20 à 49 salariés

1 265

946

968

1 455

1 305

1 253

-4,0

+32,5

50 à 99 salariés

308

213

204

325

230

247

+7,4

+16,0

100 salariés

213

135

191

216

142

162

+14,1

+20,0

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

En 2011, les plus fortes hausses sont celles des entreprises de 50 salariés et plus.

 

Les moins de 5 ans sont 57% des défaillances en 2010 (impossible de calculer en 2011 du fait d’une erreur dans le tableau) ; les moins de 3 ans sont en diminution de 15% au regard de 2009, alors que les 3 à 15 ans se sont stabilisés. Les plus de 16 ans sont par contre en incessante hausse (toutefois modeste en 2011/2010 avec 3,3%) :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Moins de 3 ans

10 086

12 074

14 318

17 587

14 896

*

   

3 à 5 ans

12 551

14 154

17 458

18 728

18 687

*

   

6 à 10 ans

10 164

9 827

10 716

11 144

11 175

*

   

11 à 15 ans

5 569

5 118

5 427

5 525

5 311

*

   

16 ans et plus

7 232

7 572

8 243

8 611

8 605

8 886

+3,3

+17,4

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

*Erreur dans le tableau Altares, les données 2011 sont identiques aux données 2010

 

Les sociétés ont connu des défaillances plus nombreuses, notamment les SA et plus encore les SAS (+17,4%), mais elles ne sont que 5,4% des défaillances ; la diminution des défaillances d’entreprises individuelles doit être observée avec prudence dans la mesure ou les entreprises récentes se créent nettement plus en SARL (d’où leur forte hausse en défaillances depuis 2002) ; notons que les entreprises individuelles comme les SARL connaissent une régression des défaillances en 2011 au regard de 2010 et de 2009 :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/moy 2005/2007

Entreprise individuelle

14 719

14 955

16 397

15 522

14 336

13 984

-2,5

-6,5

SARL

26 672

29 507

35 540

40 959

39 594

38 944

-1,6

+32,0

SA ou SAS

3 076

2 338

2 281

2 918

2 655

3 118

+17,4

+33,4

Autres

2 274

1 946

1 944

2 196

2 089

2 149

+2,9

+10,4

Total

46 742

48 745

56 162

61 595

58 674

58 195

-0,8

+19,4

10 activités ont une baisse significative des défaillances en 2011 :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

Transports

1 922

1 688

1 697

1 997

1 919

1 766

-8,0

+4,6

Industrie hors IAA

4 261

3 494

3 227

4 005

3 303

3 048

-7,3

-12,8

Immobilier

1 537

1 440

2 270

2 788

2 308

2 137

-7,4

+48,4

Commerce de gros

3 800

3 704

3 641

3 826

3 553

3 315

-6,7

-10,5

Informatique

1 037

790

766

841

840

800

-4,8

+1,3

Bâtiment

10 218

11 628

14 537

16 401

15 476

14 806

-4,3

+27,3

Communication

679

672

721

802

739

708

-4,2

+5,4

Hébergement

553

554

529

626

500

484

-3,2

-12,6

Débit boisson

865

975

1 246

1 119

1 091

1 056

-3,2

+8,3

Réparation

374

387

358

348

350

339

-3,1

-12,4

7 activités ont par contre une progression des défaillances :

 

Moy 2002/2004

Moy 2005.2007

2008

2009

2010

2011

Evol 2011/2010

Evol 2011/Moy 2005/2007

Santé

262

472

751

644

717

874

+21,9

+85,2

Commerce réparation auto

1 603

1 534

1 639

1 753

1 639

1 879

+14,6

+22,5

Finances et assurance

252

253

304

408

350

390

+11,4

+54,2

Enseignement

1 238

1 228

566

488

571

625

+9,5

???

Services aux personnes

323

316

382

456

545

593

+8,8

+87,7

IAA (boulangeries, charcuteries, traiteur..)

1 133

1 178

1 320

1 198

1 242

1 344

+8,2

+14,1

Commerce de détail

5 519

6 494

7 542

8 120

7 822

8 116

+3,8

+25,0

Cinq régions ont connu une progression supérieures à 5% de défaillances entre 2010 et 2011 ; ce sont par ordre d’importance, les DOM (+31%), la Picardie (+9,3), le Limousin (+8,9), le Centre (+7,5), la Franche-Comté (+7,1), Poitou-Charentes (5,5).

Quatre régions ont connu une diminution supérieure à 5% : Champagne-Ardenne et Corse (-11,7%), Lorraine (-6) et Ile-de-France (-5).

 

Les sauvegardes concernent 1 419 entreprises en 2011, en progression de 14% au regard de 2010 et en doublement au regard de 2008, mais elles ne sont que 2,4% des défaillances.

Elles concernent majoritairement des entreprises de moins de 20 salariés et récentes (53% des entreprises de moins de 10 ans) ; 91% sont en société, principalement en SARL (57%).

SOMMAIRE

Les ¾ des auto-entrepreneurs n’auraient pas crée d’entreprise sans ce régime selon l’INSEE

L’enquête SINE 2010 de l’INSEE permet de compléter de façon plus exhaustive les données de l’acoss et les sondages de l’Union des Auto-Entrepreneurs, tant par l’importance du nombre de questions posées et de l’échantillon interrogé (40 000 ont été interrogés en septembre 2010 et 60% ont répondu).

 

Deux raisons principales sont mises en avant à égalité (l’enquêté pouvait choisir 3 raisons) : le caractère complémentaire de l’activité (40%) et le fait d’assurer son propre emploi, plus souvent cité par ceux qui auraient crée de toute façon (40%) ; ajouter à cela le fait de créer son entreprise (35%), de tester un projet (29%) ou de répondre à une opportunité ponctuelle (23%).

 

Trois avantages sont souvent cités : la simplicité des procédures pour le paiement des charges (67%), pour l’inscription (57%), et pour la gestion comptable (52%), sans oublier le taux d’imposition attractif (40%) et les formalités gratuites d’inscription (38%) ; mais pour 47% on ne peut déduire les investissements, la TVA et les charges ; pour 36% le plafond du chiffre d’affaires est trop bas.

 

Deux raisons majeures sont citées par ceux qui ont arrêtés : la non viabilité du projet (1/3), et l’inadéquation du régime avec leur situation (25%). La moitié de ceux qui ont cessé sont revenus à leur activité antérieure, 25% recherchent un emploi, 19% ont adopté un autre statut et 7% ont repris des études.

 

Antérieurement les auto-entrepreneurs étaient salariés (43%) dont du secteur privé(38% contre 28% pour les autres créateurs), et salariés du public (5%), 30% chômeurs (contre 33%), et plus que pour les autres créateurs, sans activité professionnelle (12%), retraités (6%), et étudiants (5%). L’activité est exercée à titre complémentaire par des salariés en contrat stable à 90% pour le secteur public et 60% pour le privé, alors que dans le cas du chômage, les ¾ se consacrent à l’auto-entrepreneuriat à titre principal.

 

Les secteurs choisis sont plus que pour les autres créateurs les services aux entreprises (25%) et les services aux ménages (17%) ; 21% exercent dans le commerce, et 15% dans la construction. Notons toutefois que 48% des auto-entrepreneurs créent dans un autre métier que leur métier de base (notamment le commerce, mais pas la construction).

 

On y trouve plus de femmes (34% contre 29 chez les autres créateurs) ; l’âge moyen est de 39 ans avec davantage de jeunes (43% ont entre 20 et 34 ans contre 34 pour les autres créateurs et 33% pour l’ensemble de la population active) et plus de seniors (8% ont plus de 60 ans). Ils sont moins diplômés que les autres créateurs, mais davantage que l’ensemble de la population active (24% un diplôme du second cycle de l’enseignement supérieur contre respectivement 27 et 14% pour la population active).

 

60% débutent effectivement leur activité (davantage les femmes avec 64% contre 57 pour les hommes, les plus de 50 ans dans au moins 67% des cas, contre 51% pour les 20-29 ans et 54% dans la construction).

 

Le chiffre d’affaires moyen pour ces 60% est de l’ordre de 1 000€ par mois (1 460€ pour la restauration, 1310 pour la construction, 1 190 pour les services aux entreprises, 970 pour le commerce, 725 pour la santé/éducation, 690 pour les services aux ménages).

 

Ils travaillent soit à leur domicile (41% notamment les services aux entreprises) ou chez le client (41% notamment la construction et les services aux ménages), rarement dans des locaux  affectés au travail. 1/3 travaillent pendant les week-ends ou les vacances.

SOMMAIRE

AU 1er juillet 2011, selon l’acoss, 704 585 auto-entrepreneurs sont en activité ; 202 479 ont cessé (22%) depuis le début de ce régime (janvier 2009), conduisant à 907 064 immatriculations sous cette forme, pour un total de 1 324 130 créations (53,7% d’auto-entrepreneurs et 54,9% si l’on se limite à la France métropolitaine).

Hors la période exceptionnelle du 1er trimestre 2010 avec 50 626 immatriculations mensuelles moyenne, les autres périodes (de janvier 2009 à fin juin 2011) montrent une moyenne mensuelle proche prés de 28 000 (27 982 en 2009, 28 212 pour les mois de 2010 hors le 1er trimestre, 27 583 par mois pour le 1er semestre 2011) ; toutefois, ils ne seraient plus que de 16 628 au 3éme trimestre 2011, montrant une nette régression (les chiffres des mois suivants demandent à être consolidés).

 

Trois grands secteurs d’activité regroupent les auto-entrepreneurs plus des ¾ des auto-entrepreneurs (dont 53% dans les services) ; le poids des auto-entrepreneurs y est particulièrement important (entre 69 et 82%, hors les activités juridiques/conseils/ingénierie 57% et la santé avec 24%) :

 

Services aux entreprises

Services aux particuliers

Total

Dont activités juridiques,

conseils ingénierie

Dont activités scientifiques

et techniques

Dont activités services adm et soutien

Dont Telecom, informatique

Total

Dont autres services

Dont éducation

Dont arts, spectacles,

activités récréatives

Nbre d’auto-entrepreneurs

197 915

63 477

52 204

49 210

32 449

195 832

93 575

48 740

33 287

Nbre d’autres créateurs

95 702

47 585

13 805

21 871

12 197

109 831

30 753

10 851

9 097

Nbre total de créateurs

293 617

111 062

66 009

71 081

44 646

305 663

124 328

59 591

42 384

% d’auto-entrepreneurs

67

57

79

69

73

64**

75

82

79

CA moyen des AE en 2010 en €**

4 349

4 135

4 408

4 456

4 511

4 229

4 504

3 835

4176

*Prudence dans l’utilisation du tableau de l’annexe 5 relatif à la comparaison des auto-entrepreneurs et aux autres créateurs par activités, plusieurs erreurs sont à signaler du fait d’inversion de ligne **Tout auto-entrepreneur avec ou sans recettes *** du fait des activités de santé où les auto-entrepreneurs ne sont que 24%

 

Cette importance des auto-entrepreneurs se situe autour de 50% pour le commerce de détail et « l’industrie », puis nettement plus faible pour les activités qui demandent habituellement des investissements conséquents (restauration et hébergement 22%) ou doit répondre à des contraintes réglementaires (immobilier, 23%) :

 

Commerce

Construction

Industrie*

Autres

Total

Total

Dont de détail, réparation auto

Dont restauration, hébergement

Dont immobilier

Nbre d’auto-entrepreneurs

183 524

156 134

19 825

7 565

103 897

46 641

10 798

738 607

Nbre d’autres créateurs

229 243

134 178

69 497

25 568

92 064

42 427

85 380

654 647

Nbre total de créateurs

412 767

290 312

89 322

33 133

195 961

89 068

96 178

1 393 254

% d’auto-entrepreneurs

44

54

22

23

53

52

11

53

CA moyen des AE en 2010 en €

4 588

4 581

4 590

4 719

4 301

4 226

4 890

4 365

*L’industrie est composée aux ¾ d’activités très auto-entrepreneuriales :

Activités de fabrication de meubles, de bijoux et réparations diverses (38% des auto-entrepreneurs de l’industrie avec 65% d’auto-entrepreneurs)

L’industrie de l’habillement, du textile et du cuir (17% des auto-entrepreneurs de l’industrie et 79% en taux)

• Le bois papier (dont l’imprimerie) avec 14% des auto-entrepreneurs et un taux de 63%

• les industries agro-alimentaires (très majoritairement des boulangeries, charcuteries, traiteurs) avec 6% des auto-entrepreneurs et un taux très faible d’auto-entrepreneur de 17%

 

Sur l’ensemble de l’année 2009, 164 200 auto-entrepreneurs ont déclaré au moins une fois un chiffre d’affaires positif (63% des auto-entrepreneurs pouvant faire une déclaration), pour 1Md€ de chiffres d’affaires enregistrés par le réseau des URSSAF, soit un chiffre d’affaire annuel moyen de 6 296 € pour ceux qui ont fait des recettes .

 

Au titre de 2010, 387 500 auto-entrepreneurs (64% des auto-entrepreneurs) ont effectué au moins une déclaration de chiffre d’affaires positif, pour 3,2Md€ de chiffres d’affaires, soit un montant moyen de 8 320 €. Sur les 3 premiers trimestres 2011, environ 3,2Md€ ont été déclarés, soit autant que pour l’ensemble de l’année 2010.

Entre 45 et 52% des actifs ont fait une déclaration de recettes effectives entre le 3éme trimestre 2009 et le 2éme trimestre 2011.

 

Les jeunes (moins de 30 ans), les plus de 60 ans et les femmes sont plus souvent auto-entrepreneurs (immatriculations depuis janvier 2009 et toujours en activité au 30 novembre 2011):

Parmi les femmes 56% sont auto-entrepreneurs contre 53% pour les hommes ; ainsi les femmes sont-elles 36% des auto-entrepreneurs et 33% des autres créateurs (en moyenne 34,7% des créations totales), en progrès au regard des chiffres antérieurs sur la création.

Les moins de 30 ans et les plus de 60 ans sont quasiment le 1/3 des auto-entrepreneurs, alors qu’ils ne sont que 23% des créations totales.

 

Moins de 30 ans

De 30 à 39 ans

De 40 à 49 ans

DE 50 à 59 ans

60 et plus

Total

Nbre total de créateur

273 789

410 386

372 889

223 307

111 467

738 607

% d’auto-entrepreneur

60,9

51,8

48,7

49,5

61,5

53,7

Parmi les auto-entrepreneurs

22,6

28,8

24,6

15,0

9,1

100

Parmi l’ensemble des créateurs

16,4

30,2

29,2

17,2

6,8

100

Les auto-entrepreneurs sont présents de façon assez uniforme (hors le cas des DOM où ils ne sont que 23% des créations) ; ils se divisent en 3 sous-groupes de régions :

• Les plus auto-entrepreneuriales : l’est de la France (Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Champagne-Ardenne), l’Ile de France, le Languedoc-Roussillon (entre 56,4% et 58,6 d’auto-entrepreneur) et la Corse(61,4%)

• Les régions moyennes (entre 53 et 55,5%) : on y trouve tout type d’espace géographique

• Les régions les moins auto-entrepreneuriales (entre 49,4 et 52,5%) : plutôt l’ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Basse-Normandie) et limousin.

 

Les 2/3 des radiations ont eu lieu entre octobre 2010 et juin 2011. La quasi-totalité (91%) de ces radiations provient d’indépendants qui ont cessé leur activité, le reliquat (9%) optant pour le régime classique ; Pour deux tiers, ces radiations correspondent à des auto-entrepreneurs qui n’ont réalisé aucun chiffre d’affaires au titre de 2010 ; enfin, un peu moins de 22,5% de ces radiations proviennent d’auto-entrepreneurs bénéficiant de l’exonération ACCRE. Rappelons que depuis la loi de financement pour la sécurité sociale pour 2011, les auto-entrepreneurs perdent automatiquement le bénéfice de ce régime en cas de chiffre d’affaires nul sur 24 mois consécutifs.

Les taux de radiation en 2011 (10 premiers mois) pour les secteurs les plus importants sont  proches quelques soit les secteurs (en 2 tableaux), avec des taux plus élevés dans les activités informatique (20,6) et le commerce détail (19,1) et moins élevés dans l’éducation (11,5) et « l’industrie » (12,7) :

Situation fin 2011

Services aux entreprises

Services aux particuliers

Total

Dont activités juridiques,

conseils ingénierie

Dont activités scientifiques

et techniques

Dont activités services adm et soutien

Dont Telecom, informatique

Total

Dont autres services

Dont éducation

Dont arts, spectacles,

activités récréatives

Nbre d’AE

198 340

63 477

52 204

49 210

32 874

195 826

93 575

48 734

33 287

Répartition en %

26,9

8,6

7,1

6,7

4,5

26,5

12,7

6,6

4,5

Nbre de radiés 2011

35 224

10 589

8 720

9 057

6 788

26 852

14 657

5 614

4 689

% de radiés/actifs dans l’activité

17,8

16,7

16,7

18,4

20,6

13,7

15,7

11,5

14,1

Situation fin 2011

Commerce

Construction

Industrie

Autres*

Total

Total

Dont de détail, réparation auto

Dont restauration, hébergement

Dont immobilier

Nbre d’AE actifs

183 524

156 134

19 825

7 565

103 897

46 215

10 805

738 607

Répartition en %

24,8

21,1

2,6

1,0

14,1

6,3

1,5

100

Nbre de radiés 2011

34 449

29 875

3 261

1 313

15 370

5 887

2 334

120 116

% de radiés/actifs dans l’activité

18,8

19,1

16,4

17,4

14,8

12,7

21,6

16,3

*autres regroupe l’agriculture, les transports ; les finances et assurances, et les activités non classées

 

Les femmes (36% des auto-entrepreneurs actifs) sont 33,7% des cessations.

Les moins de 40 ans sont ceux qui ont le plus souvent cessé, avec un taux supérieur à 18% (ils sont aussi 51% des auto-entrepreneurs en activité), les plus de 50 ans le moins (13% mais ils ne sont que 24% des actifs

 

Moins de 30 ans

De 30 à 39 ans

De 40 à 49 ans

DE 50 à 59 ans

De 60 à 69 ans

70 ans et plus

Total

Nbre d’actifs fin 2011

166 763

212 727

181 671

110 502

60 522

6 422

738 607

Répartition en %

22,6

28,8

24,6

15,0

8,2

0,9

100

Nbre de radiés 2011

31 309

38 225

27 519

14 984

7 233

846

120 116

% de radiés/actifs de l’activité

18,8

18,0

15,1

13,6

12,0

13,2

16,3

SOMMAIRE

En 2011, une chute très nette du nombre d’auto-entrepreneurs au regard de 2010 (68 000), alors que le flux des créateurs non auto-entrepreneurs est resté plutôt stable (au cours des 3 dernières années) ; sans doute l’auto-entrepreneuriat entre-t-il dans « sa vitesse de croisière », après la forte hausse des premiers mois de 2010.

 

 

Auto-entrepreneurs

Non auto-entrepreneurs

Tout créateur

% d’auto-entrepreneurs
  Nombre Evol au regard de l’année précédente Nombre Evol au regard de l’année précédente Nombre Evol au regard de l’année précédente  
2011 291 721

-18,9

258 118

-1,6

549 839

-11,6

53,1
2010 359 699

+12,4

262 340

+ 0,8

622 039

+ 7,2

57,8
2009 320 019   260 174   580 193   55,2

Par contre la situation diffère selon les secteurs d’activité ; là où les auto-entrepreneurs sont les plus nombreux, c’est là aussi qu’ils ont le plus diminué, non seulement en nombre, mais aussi en fréquence. Le secteur des services est le plus touché :

 

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

  Nbre 2011 Nbre 2010 Nbre 2009 Evol 2011- 2010 Evol 2010- 2009

% A E en

2011

Nbre 2011 Evol 2011- 2010 Evol 2010- 2009

Activités des auto-entrepreneurs en nette baisse en 2011, après une forte hausse en 2010 et une tendance à une légère hausse pour les autres créateurs

Services aux entreprises dont info et communication

86 054

110 289

99 146

-22

+11

60

57 209

+0,8

+0,5

Services aux particuliers autres que santé/éducation

47 096

62 278

55 825

-24

+12

78

13 399

-6,3

+7,2

Construction

39 919

50 892

40 604

-22

+25

49

41 776

+0,9

+4,0

Santé, éducation

29 193

32 645

26 890

-11

+21

54

25 206

+8,3

-2,3

Hébergement, restauration

7 705

8 720

8 013

-12

+9

30

18 121

-2,8

+4,2

Activités des auto-entrepreneurs en nette baisse en 2011 après avoir connu une quasi stabilité, mais une baisse aussi pour les autres créateurs

Commerce (détail, gros, réparation auto)

59 792

71 695

68 579

-17

+4,5

52

55 896

-5,2

-3,8

Activités des autres créateurs à la hausse

Transports

2 605

2 860

2 108

-6

+36

27,5

6 884

+1,3

+7,6

Immobilier

2 691

2 842

2 652

-5

+7

14

     

Finances et assurances

1 594

1 883

1 743

-15

+8

12

11 334

+3,1

+6,9

Tendances en 2011 à la baisse tant pour les auto-entrepreneurs que pour les autres créateurs

Industrie dont IAA

15 072

15 596

14 459

-3

+8

55,5

12 062

-14,9

+7,6

Lecture du tableau : dans les services aux entreprises, on compte en 2011, 86 054 auto-entrepreneurs, soit 60% d’auto-entrepreneurs dans cette activité ; en 2011, leur nombre a chuté au regard de l’année précédente 2010 de 22%, alors que celui-ci avait augmenté de 11% entre 2009 et 2010 ; il y avait en 2011, 57 209 créateurs (non auto-entrepreneurs), en hausse de 0,8% au regard de 2010 et de 0,5% entre 2009 et 2010

 

Les sociétés sont 30% des nouvelles immatriculations et progressent de 2% entre 2010 et 2011, alors que les entreprises individuelles non auto-entrepreneurs ont régressé de 7% ; Les EURL y gagnent en importance (de 17% en 2009 à 30 en 2011) :

 

SARL

EURL et EIRL

SAS

Autres

2011

49

30

15

6

2010

57

24

14

5

2009

67

17

10

6

2008

70

21

4

5

 88% des créateurs non auto-entrepreneurs n’ont pas de salarié au démarrage de leur entreprise ; celles qui ont des salariés affichent un nombre moyen de 2,9 ; la situation par secteur d’activité est la suivante  en 2011:

Créateur non

auto-entrepreneur

Construction

Industrie

Services aux

personnes

Commerce, HCR,

transports

Services aux

entreprises

Information

Communication

informatique

Enseignement

Santé

Immobilier

% d’employeur

80,1

83,5

84,0

84,8

92,1

94,3

96,5

96,8

Nbre moyen

salarié

2,9

4,2

2,3

2,8

2,8

2,2

3,5

2,0

38% des créateurs sont des femmes, du moins dans les entreprises individuelles (non connu dans les sociétés) : elles sont majoritaires dans l’enseignement/santé (60%) et les services aux personnes (56%)

SOMMAIRE