Archives mensuelles : novembre 2011

« Pour que l’activité professionnelle devienne espace où se réalise l’individu, laissons-lui davantage de responsabilités et rompons avec le productivisme » Dominique Méda, interviewe dans le journal Le Monde du 22 novembre

Le travail est à la fois facteur de production (Adam Smith), essence de l’homme (liberté créatrice qui permet de transformer le monde, Hegel), pivot de la distribution des revenus, des droits et protection et moyen de l’intégration de l’individu dans la société depuis le 20éme siècle. Ces trois dimensions coexistent dans notre représentation du concept travail, mais elles sont contradictoires.

« Les rapports des individus au travail se caractérisent par la même diversité. Les enquêtes montrent des français partagés entre trois classes à peu prés égales entre ceux qui considèrent que le travail est un  gagne-pain,  ceux qui y voient un vecteur d’épanouissement, et ceux pour lesquels il s’agit du moyen d’avoir une place dans la société », représentations qui sont afférentes à l’appartenance à des catégorises socioprofessionnelles, aux revenus et aux types de professions.

Ainsi pour les indépendants, les chefs d’entreprise, les cadres et les professions intellectuelles et celles des arts, le travail est source d’identité, d’épanouissement personnel, alors qu’il est un gagne-pain, voire une contrainte pour les ouvriers et employés. Par contre l’ampleur des attentes est égale pour tous. C’est ce que développe ensuite un encadré.

Les français sont les plus nombreux en Europe à penser le travail important : 67%, devant les italiens (64%), les espagnols (61%), les allemands (50%), les anglais (42%) et les finlandais (32%).

Moins de 30% des français disent que le travail est un moyen de gagner sa vie, alors que 68% déclarent la dimension intrinsèque très importante ; plus de la moitié sont tout à fait d’accord avec l’idée que le travail est nécessaire pour développer ses capacités contre 20% en Grande-Bretagne, Suède ou Finlande. De plus les jeunes sont les plus attentifs à ces dimensions, ajoutant le fait de continuer à apprendre, d’être utile à la société. Mais ces attentes fortes sont aussi déçues ; les français sont aussi  les européens les moins satisfaits au travail, les plus stressés, mal payés, moins autonomes, en proie à des relations moins bonnes avec leurs employeurs.

SOMMAIRE

Rapports et propositions

Cette rubrique vise seulement à signaler des rapports assortis de propositions, mais sans les analyser ni les commenter :

 

  • Rapport de l’APCE sur les simplifications du droit et à l’allègement des démarches administratives Procédure accéléré,  novembre 2011
  • Rapport CCIP « Quel avenir sur le financement à long terme des entreprises non cotées » Cécile André-Leruste octobre 2011
  • Livre blanc des ingénieurs et scientifiques de France « pour une France ambitieuse et pleinement consciente dans ses ressources et ses talents » 7 thèmes assortis de propositions, Novembre 2011
  • Conseil national du tourisme/ ministère en charge du tourisme/McKinsey « Le tourisme des années 2020 : de clés pour agir » Documentation française

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a estimé que le nombre de touristes internationaux en 2020 s’élèverait à 1, 561Md, se fondant sur une croissance annuelle de 4 %. En 2000, on comptait 11,5 déplacements internationaux pour 100 habitants, alors qu’en 2020 ce ratio se montera à 21 ; Les pays qui recevraient le plus de touriste en 2020 sont par ordre la Chine (130 millions), la France (114), les USA (102), l’Espagne (74), la Grande-Bretagne et l’Italie (environ 54 chacune).

  • Economie sociale et solidaire, les cahiers d’espérance, synthèse des groupes de pilotage cahiers Palais Brongniart Juin 2011

SOMMAIRE

Les cadres : profil à l’embauche et à l’issue de promotion interne au sein de l’entreprise

La catégorie cadre correspond à l’ensemble des individus recensés au poste 3 de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) (niveau agrégé), soit en effectifs redressés selon l’enquête Emploi de 2008, 2 652 054 cadres des entreprises.

 

Le nombre de cadre a plus que doublé entre 1985 et 2008, contre 30% pour les professions intermédiaires et une légère régression pour les employés et ouvriers ; les cadres sont passés de 9 à 17% des effectifs des entreprises, contre 21 à 25% pour les professions intermédiaires. Les cadres sont particulièrement présents dans les services, notamment en R&D, informatique, ingénierie et conseils (22% des cadres) ;  1/3 sont des femmes, par ailleurs peu présentes comme ingénieur et cadre technique.

Le groupe des ingénieurs et cadres techniques s’est particulièrement développé, passant du 1/3 des cadres dans le milieu des années 80 à 42% en 2008 ; ces derniers sont localisés pour 55% dans les services, pour 39% dans l’industrie et 7% dans la construction.

Les diplômés de l’enseignement supérieur, issus des universités, ont fortement progressé en structure entre 1985 et 2008, alors que ceux issus des grandes écoles sont restés au même niveau :

 

Bac au plus

Bac +2

2 et 3émes cycles

Grandes écoles

1985

48

12

17

23

2008

28

18

30

23

Evol 2008/1985 en %

-42

+50

+176

0

 

Entre 1993 et 2003, la part de « promus » dans la catégorie cadre est stable et elle s’avère supérieure à celle des débutants : 60 % des cadres des entreprises, toutes générations confondues, ont débuté leur vie active dans une catégorie socioprofessionnelle inférieure (profession intermédiaire, employé ou ouvrier). De même, en 2003 comme en 1993, près d’un cadre sur cinq était classé cinq ans auparavant dans une catégorie socioprofessionnelle inférieure, comme entre 1988 et 1993.

 

Mais l’évolution du nombre de cadres débutants a été plus favorable que pour les cadres promus :

 

  1993 2003 Ecart en nombre Evol 2003/1993 en %
  nombre % nombre %    
Total cadres 1 516 184 100 2 183 633 100 +667 449 +44
Cadres débutants 190 055 12,5 286 611 13,1 +96 556 +51
Cadres promus 284 115 18,7 397 918 18,2 +113 303 +40
             

L’accès à la catégorie cadre en cours de vie professionnelle privilégie progressivement les salariés qui ont commencé leur carrière dans un emploi de niveau intermédiaire : technicien, agent de maîtrise ou assimilé (probabilité de devenir cadre de 25%): 37 % des cadres des entreprises, interrogés en 1993, ont débuté dans la vie active comme employé ou ouvrier, ils n’étaient plus que 29 % en 200 ; pour un employé/ouvrier, la probabilité en 2003 de devenir cadre est de 5%.

Ce sont les jeunes salariés qui sont proportionnellement les plus représentés parmi les promus à la catégorie cadre : 38 % des cadres promus entre 1988 et 1993 et 35 % entre 1998 et 2003 avaient moins de 30 ans en début de période ; près des trois quarts d’entre eux sont diplômés du supérieur (notamment des bac +2), contre 37 % pour les plus de 35 ans.

L’accès promotionnel à la catégorie cadre en début de vie active peut être considéré comme le reflet d’une pratique de sélection différée de la part des entreprises. Elle s’accompagne d’une érosion des cadres autodidactes (en 1993, les 2/3 des promus contre la moitié en 2003).

La comparaison des profils des jeunes cadres (moins de 35 ans) selon leur mode d’accès à la catégorie (recrutement direct ou accès promotionnel) fait ressortir des différences assez nettes entre les deux groupes :

d’un côté, les débutants forment un groupe au profil très homogène, composé à 90 % de diplômés du supérieur, répartis à part à peu près égale entre les sortants de 2e/3e cycles universitaires et les sortants des grandes écoles

– d’un autre côté, les jeunes cadres promus ont un profil nettement plus diversifié, mettant en évidence trois catégories d’importance à peu près équivalente : les diplômés du supérieur court (BTS, DUT), les diplômés de 2e et 3e cycles (universités et grandes écoles confondues) et les  autodidactes.

L’augmentation des effectifs de cadres a surtout profité aux diplômés universitaires de troisième cycle dont la part a le plus augmenté dans les recrutements de débutants, égalant presque celle des sortants des écoles d’ingénieur. A contrario, les débutants de niveau licence ou maîtrise ont vu leur part fortement régresser dans les recrutements directs de cadres. C’est précisément cette catégorie de diplômés du supérieur qui forme la grande majorité des promus cadres : ils représentent 57 % des promus ayant moins de 20 ans d’ancienneté professionnelle et 73 % des promus ayant plus de 20 ans d’ancienneté.

Les femmes ont moins de probabilités d’accéder à la catégorie cadre que les hommes ; ainsi, pour les salariés des entreprises observés en 2004 et qui sont sortis du système éducatif en 1998, 11 % des jeunes hommes et 8 % des jeunes femmes ont débuté sur un poste de cadre ; cet écart provient notamment du fait que les hommes sont majoritairement issus de formations scientifiques (59%) et que les femmes le sont de discipline tertiaire (66%) ; à profil identique toutefois (sortants de grandes écoles ou dans une discipline scientifique ou technique), les hommes ont plus de probabilité d’avoir été recrutés comme cadres à la première embauche que les femmes (85 % contre 70 %).

 

Les femmes ont aussi moins de probabilité d’accéder à la catégorie cadre en cours de vie active : une femme sur vingt a eu l’opportunité, après avoir débuté sur un emploi de profession intermédiaire/employée ou ouvrière, de passer dans la catégorie cadre, alors que près d’un homme sur dix est dans ce cas.  Les femmes promues cadres sont dans l’ensemble plus diplômées que les hommes promus : en 2003, 61 % des femmes devenues cadres depuis le début de leur vie active étaient diplômées du supérieur (contre 45 % pour les hommes). Le cadre « autodidacte » est plus représenté chez les hommes que chez les femmes pour lesquelles une grande partie des promotions s’apparente davantage à des reclassements : 40 % des salariées promues ont un diplôme du supérieur au moins égal à la licence (contre 20 % pour leurs homologues masculins).

Un certain clivage des fonctions attribuées selon le mode d’accès : quelle que soit sa provenance, le « cadre encadrant » tend à perdre en importance au profit du cadre expert (un peu plus de la moitié des cadres déclaraient avoir une fonction d’encadrement en 2003 contre 68 % dix ans plus tôt).

Deux explications : l’ancienneté et les fonctions exercées antérieurement. L’évolution des types de fonctions exercées par les cadres renforce ces constats (recul des fonctions de cadres liées à la production, et forte poussée des fonctions liées aux études, méthodes, recherche et développement) ; cette évolution met également en évidence la polarisation des fonctions attribuées aux cadres recrutés directement sur l’expertise (études, méthodes, recherche). Pour les cadres issus de la promotion, plus souvent en charge des fonctions administratives et commerciales, la répartition des activités est plus équilibrée, l’évolution privilégiant le domaine commercial.

Selon les secteurs d’activité, l’accès promotionnel est plus ou moins fréquent. Pour les secteurs de la construction, du commerce/réparation automobile, des transports, l’accès promotionnel peut être considéré comme le mode privilégié de recrutement des cadres (quatre cadres sur cinq) ; pourtant, ces cadres ne représentent qu’une très faible part de l’ensemble des salariés qui ont débuté dans une catégorie socioprofessionnelle inférieur ; il y a donc très peu d’« élus ».

Dans les services hautement qualifiés aux entreprises (conseil, expertise, informatique, publicité, etc.), pour lesquels les recrutements directs de cadres sont privilégiés par rapport à la promotion, les cadres promus représentent néanmoins près d’un tiers des salariés qui ont débuté comme techniciens, employés ou ouvriers (31%).

Dans un troisième cas de figure, rassemblant plusieurs secteurs comme l’immobilier et le commerce de gros, mais surtout le secteur financier,  non seulement les cadres de ces secteurs proviennent très majoritairement de la filière promotionnelle mais les probabilités de devenir cadre à partir de la voie promotionnelle sont relativement élevées. À l’opposé, les cadres de la santé, du social, de la formation, de la culture et du sport connaissent peu de promotion interne.

On constate aussi une corrélation étroite entre la part de cadres et les probabilités de promotion

Plus cette part est élevée, plus les probabilités d’y accéder en cours de vie active sont importantes. Ainsi, les services hautement qualifiés aux entreprises se distinguent-ils par une part de cadres très nettement supérieure à la moyenne (45 % contre 17 % en moyenne en 2008) et les probabilités les plus élevées d’accéder à la catégorie en cours de vie active. À l’opposé, la faible présence des cadres dans la construction, le commerce de détail, le commerce/réparation automobile et les services opérationnels aux entreprises explique qu’une proportion très faible d’anciens ouvriers, employés ou techniciens soient cadres dans ces secteurs.

 

Le cas des services aux entreprises

Les cadres des services hautement qualifiés aux entreprises – conseil, informatique, ingénierie, publicité – sont les plus atypiques en matière d’accès à la catégorie cadre ; ils se singularisent déjà par une proportion de cadres nettement supérieure à l’ensemble des autres secteurs (47 % contre 15 %), sensiblement plus jeunes (39 % de moins de 35 ans contre 27 %) et plus diplômés (61 % de l’ensemble des cadres sont diplômés de niveau I-II contre 47 % en moyenne intersectorielle). 86 % des cadres débutants dans ces activités ont un diplôme de grande école ou de troisième cycle contre 77 % en moyenne.

La part de cadres issus d’une catégorie socioprofessionnelle inférieure y est la plus faible (51 % contre 60%). Mais, du fait de l’importance en volume, les probabilités de le devenir à partir d’une catégorie socioprofessionnelle inférieure en cours de vie active sont plus importantes qu’ailleurs (30 % contre 10 % pour l’ensemble des secteurs) ; près d’un salarié sur deux du secteur déclarant avoir débuté comme technicien est devenu cadre par la suite.

Les caractéristiques des cadres issus de la promotion confirment leur spécificité : ils sont plus jeunes, moins anciens et plus diplômés que la moyenne des promus. 25 % des promus ont moins de 35 ans contre 20 % en moyenne ; 1/5 des promus a moins de 10 ans d’ancienneté professionnelle contre 15 % des promus tous secteurs confondus. Ce secteur se caractérise également par une plus faible ancienneté dans l’entreprise (51% de moins de 5 ans en 2008 contre 37 % en moyenne). La proportion de diplômés du supérieur parmi les cadres promus y est de dix points plus élevée que celle de la moyenne intersectorielle (59 % contre 49 %), du fait notamment des titulaires d’un BTS/DUT.

 

La préférence des entreprises de ce secteur pour les qualifications techniques, généralement attribuée au développement des technologies de l’information et de la communication, est également interprétée comme la demande de profils polyvalents ; l’ensemble des cadres, promus ou non, déclarent exercer nettement plus souvent que dans les autres secteurs, les fonctions étude, recherche/développement ou méthodes comme fonction principale (respectivement 59 % de l’ensemble et 44 % des promus contre 31 % et 23 % en moyenne intersectorielle), même si les promus se voient attribuer en plus grand nombre des activités de gestion, de commercial ou de maintenance.

Une bonne partie du renouvellement des cadres dans les entreprises obéit à une autre logique que celle de la relation directe entre l’école et le système productif, une logique répondant à des considérations d’ordre technique et/ou sociopolitique ?

Si l’importance relative de l’accès promotionnel à la catégorie cadre n’a pas été altérée, les caractéristiques de cet accès se transforment. Les carrières longues, commencées au bas de l’échelle hiérarchique sur un emploi d’ouvrier ou d’employé pour atteindre celui de cadre, deviennent plus rares. L’accès promotionnel à la catégorie cadre est également marqué par une élévation sensible du niveau de formation initiale des promus. Sans disparaître, la part de cadres « autodidactes » perd progressivement en importance et les titulaires de BTS-DUT accusent la plus forte progression parmi les cadres promus. Une telle évolution repose moins sur le changement des pratiques de promotion que sur la transformation du profil des viviers.

 

 

SOMMAIRE


  • Les cadres : profil à l’embauche et à l’issue de promotion interne au sein de l’entreprise
    Source : CEREQ, notes emploi formation N°47 octobre « Devenir cadre par la promotion : données de cadrage », une étude commune avec l’APEC L’analyse statistique repose sur trois enquêtes effectuées auprès des salariés actifs, y compris des entreprises publiques (mais pas ceux des trois fonctions publiques) : enquêtes Emploi et Formation, qualification professionnelle (FQP) de l’INSEE, enquête Génération du CEREQ.

Les dépenses de formation continue et d’apprentissage

41% des dépenses 2009 sont le fait des entreprises, 35% celui de l’état (dont 19% pour leurs propres agents), 14% des régions et 6% d’administrations publiques (Unedic, pôle emploi notamment) ;  si la hausse entre la période 2001-2004 et 2009 a été de 32,3%, la structure de la dépense des contributaires a peu changé (avec toutefois moins de financement d’état et plus des régions) :  

Montants en millions d’€ Moyenne 2001-2004 Structure 01-04 2006 2008 2009 Structure 2009 Evol 08/09 en %
Total dont : 24 066 100 26 907 30 086 31 315 100 4,1
Entreprises 9 845 40,9 11 174 12 778 12 950 41 1,3
Etat 4 986 20,7 4 661 4 821 4 996 16 3,6
Régions 2 172 9,0 3 793 4 144 4 408 14 4,5
Autres administrations publiques 1 303 5,4 1 211 1 410 1 747 6 23,9
Dont Unedic, Pôle Emploi 1 010 5,0 1 040 1 198 1 463 5 22,1
Ménages 960 4,0 1 029 1 080 1 103 4 -4,8
Fonctions publiques pour leurs agents 4 769 19,8 4 991 5 638 6 051 19 7,3

 Avec une croissance de 4,1%, la hausse est moins soutenue qu’entre 2007 et 2008 (+6,2%) ; toutefois alors que la situation économique de 2009 a été peu facile, les dépenses de formation continue ont augmenté notamment du fait des plans d’urgence pour l’emploi des jeunes et de relance ; Toutefois du coté des entreprises, les dépenses en direction des jeunes ont diminué (-2% pour l’apprentissage, -9% pour la professionnalisation).  

 

Les dépenses des entreprises se sont ainsi décomposées, manifestant un recul de la formation en alternance :

Dépenses en millions d’€ Dépenses 2008 Dépenses 2009 Structure 2009 Evol 00/08
Total entreprises, organismes collecteurs et FUP dont 12 778 12 950 100 1,3
Pour les jeunes 2 285 2 161 17 -5,4
Dont apprentissage 1 161 1 141 9 -1,7
Dont dépenses des organismes collecteurs, professionnalisation 1 124 1 020 8 -9,3
Pour les actifs occupés du secteur privé 10 416 10 703 83 2,8
Dont dépenses directes des entreprises de plus de 10 salariés 5 285 5 211 40 -1,4
Dont dépenses paritaires des organismes collecteurs 5 026 5 408 42 7,6

 En 2009, les OPCA ont géré 5,4Md€ pour le plan de formation (les 2/3 des dépenses des OPCA), les DIF, les plans individuels de formation, la professionnalisation des adultes et 1 Md€ pour la formation en alternance des jeunes ; en 2009, 6,2% des salariés ont bénéficié d’un DIF ; les dépenses pour le Cif sont en hausse de 11% (s’adresse en premier lieu aux salariés faiblement qualifiés travaillant dans les TPE et PME, mais vise dans 85% des cas l’acquisition d’un diplôme ou d’une qualification reconnue par une convention collective).  

 

Les dépenses de l’état : celui-ci accroît ses interventions en direction des jeunes   

Type de public et d’action Dépenses 2009 en Millions € En structure Evol 09/08
Pour les jeunes 2 178 34 18,5
Dont apprentissage 2 183 27 25,7
Dont professionnalisation, accompagnement et insertion 535 7 -3,9
Pour les demandeurs d’emploi 863 11 -5,9
Dont Subvention AFPA et autres organismes de formation profes des adultes 245 3 -0,6
Dont fonds formation profes, VAE, fonds nl pour l’emploi 157 2 -29,6
Dont contribution à la rémunération des stagiaires indemnisée au titre de l’assurance chômage 234 3 -11,3
Dont rémunération des stagiaires de la formation profes 227 3 -10,0
Pour les actifs occupés du secteur privé 1 371 17 -10,4
Dont formation profes continue dans enseignement supérieur 1 160 15 -15,0
Dont subventions CNAM, Greta, centre info, infa…)… 211 2 35,3
Pour les agents du secteur public 2 967 37 3,4
Total Etat 7 963 100 3,6

 Les  hausses des interventions de l’Etat en direction des jeunes proviennent surtout de :

-de la hausse en apprentissage des exonérations de cotisations sociales, de l’apurement de dettes envers la sécurité sociale et d’exonération fiscale pour les employeurs d’apprenti.

-des crédits versés pour l’accompagnement et l’insertion des jeunes en difficulté (+17%), avec notamment le contrat d’autonomie, des dispositifs « défense 2éme chance et école de la 2éme chance »

-des permanences d’accueil, d’insertion et d’orientation (PAIO) et des missions locales

-des contrats d’accompagnement formation (CAF)

Par contre l’Etat a réduit ses dépenses en faveur des demandeurs d’emploi et des actifs (notamment en direction de la formation continue assurée par l’enseignement supérieur).  

 

Les dépenses des Conseils Régionaux selon les publics destinataires sont toutes en hausse :  

Type de public et d’action Dépenses 2009 en Millions € En structure Evol 09/08
Pour les jeunes 2 711 59 3,5
Dont apprentissage 1 829 40 4,4
Dont Stages de formation 612 13 0,9
Dont rémunérations des stagiaires 270 6 3,3
Pour les demandeurs d’emploi 1 075 23 4,3
Dont stages de formation 718 15 4,0
Dont rémunérations des stagiaires 357 8 4,9
Pour les actifs occupés du secteur privé 414 9 10,3
Pour les agents du secteur public 173 4 8,6
Total régions 4 581 100 4,7

 Les jeunes y sont aussi le principal poste de dépenses (59% des dépenses), où l’apprentissage est le poste le plus important.  

 

Les dépenses des fonctions publiques pour leurs agents sont de 6 Md€ et se répartissent ainsi :  

Montants en millions d’€ Moyenne 2001-2004 Structure 01-04 2006 2008 2009 Structure 2009 Evol 08/09
Total 4 769 100 4 991 5 638 6 051 100 7,3
Fonction publique d’Etat 2 945 62 2 770 2 869 2 967 49 3,4
Dont fonctionnement    639 13   669   648   636 11 -1,9
Fonction publique territoriale 1 501 31 1 868 2 224 2 469 41 11,0
Dont fonctionnement 504 11   637   686   721 12 5,1
Fonction publique hospitalière 323 7   353   545   615 10 12,9
Dont fonctionnement 180 4   197   252   279 5 11,0

 Fin 2009, les dépenses de Pôle Emploi et de l’Unedic pour la formation des demandeurs d’emploi ont augmenté de 22%  

 

Au final pour 2009, tout contributaire confondu, les dépenses ont été de 31,31Md€ et par ordre décroissant d’importance de 13,2Md€ pour les actifs occupés du secteur privé (dont 11Md€ en provenance des entreprises), de  6,05 Md€ pour les agents des fonctions publiques, de 5,78Md€ en faveur vde l’apprentissage (38% de l’Etat, 35% des régions, 21% des entreprises), de 3,83 Md€ en faveur des demandeurs d’emploi et de 2,44 Md€ pour les jeunes en insertion professionnelle (dont 42% des entreprises, 36% des régions et 22% de l’Etat).

 

 

SOMMAIRE

89% des apprentis de la promotion 2006 des CCI de l’Ile-de-France ont trouvé un emploi dans les 3 mois de leur sortie d’apprentissage, dont 15% avant leur sortie de formation ; 49% ont reçu proposition d’embauche de leur employeur et 60% l’ont acceptée.

Enquête menée auprès de 4500 apprentis, 4 ans après leur sortie des établissements de formation. 1 538 ont répondu ; 13% étaient de niveau ingénieur ou master, 15% de niveau licence ou maîtrise, 32% de niveau bac+2, 20% de niveau bac ou brevet professionnel et 20% de niveau CAP ; 17,5% n’ont pas été diplômés.

 

Six mois après la fin de leur formation, le taux d’insertion des apprentis de la promotion 2006 s’établit à 91,5%. Le taux d’emploi est de 66% dont 65% en CDI ; 86% travaillaient en Ile-de-France et 54% dans des entreprises de moins de 50 salariés.

Par ailleurs 25% ont poursuivi leurs études, la majorité en apprentissage (60% sont des apprentis de niveau 3 et 4).  

 

4 ans après leur sortie de formation, la situation professionnelle de ceux qui ont un emploi, est la suivante :  

Situation professionnelle Apprenti niveau 1 Ingénieur, master Apprenti niveau 2 maitrise et licence Apprenti niveau  3 Bac+2 Apprenti Niveau 4 Bac Brevet professionnel Apprenti Niveau  5 CAP Structure des situations professionnelles
Ingénieur, cadre 81,5 46 21 4 2 27
Agent de maitrise 4 15 14 3 1 8
Technicien/VRP 3 11,5 10 15 6 10
Employé 11 25 51,5 53 46 40
Ouvrier qualifié   2 2 22 38 12
Ouvrier spécialisé, manœuvre     1 3 7 3
Total 100 100 100 100 100 100

 Fin 2006, 13 apprentis étaient en cours de création d’entreprise ; 4 ans après, 9 des structures créées sont toujours en activité et 50 sont en cours de création.

 

80,6 % des apprentis se déclarent satisfaits de leur premier emploi. 80 % d’entre eux précisent au moment de l’enquête que ce premier emploi correspondait au secteur de la formation suivie et pour 78 % qu’il était en adéquation avec le niveau de qualification acquis à la sortie.

89% se déclarent satisfaits de leur formation, 87% de leur évolution professionnelle ; 81% seraient prêts à refaire la même formation. 89% disent vouloir promouvoir l’apprentissage dans l’entreprise où ils travaillent.

 

53 %  souhaitent équilibrer vie professionnelle et vie privée, 23,4 % privilégier leur carrière et 23,3 % trouver un emploi stable. Les femmes plébiscitent davantage l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (61,6 %). De même, ce désir d’équilibre croît avec le niveau de formation. Il atteint 76,3 % chez les jeunes issus du niveau 1, alors qu’il n’est que de 32 % chez les apprentis du niveau 5.

 

Les 3/4 des répondants ont vu leur salaire de démarrage augmenter ; il est en moyenne de 1 814€ net mensuel pour un temps plein (de 2 525€ pour le niveau 1 à 1 404€ pour le niveau 5) ; pour comparaison le  smic était de 985€ nets mensuels. Le salaire est toujours inférieur pour les femmes :

Montant en € Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5 moyenne
Ensemble 2 525 2 097 1 835 1 537 1 404 1 814
Hommes 2 683 2 196 1 928 1 624 1 442 1 874
Femmes 2 259 1 908 1 677 1 375 1 280 1 698

 

SOMMAIRE

2,3 millions d’étudiants inscrits en 2010 dans l’enseignement supérieur, en progression de 35% depuis 1990, notamment dans les IUT, le paramédical et social, et les écoles de commerce et d’ingénieur

A la rentrée 2010, 2 318 700 étudiants étaient inscrits dans l’enseignement supérieur en France, en hausse de 0,2% au regard de 2009 et de 1,7% en 2011, avec une prévision 2020 de 2 517 900 (199 200 de plus qu’en 2010). La répartition du nombre d’étudiants inscrits selon les principales formations et l’évolution depuis 1990-1991 est la suivante :

 

1990 -1991

2004-2005

2010-2011

% au sein des formations en 2010/11

% de femmes

2010/2011

Evol en % 1990/91-2010/11

Total dont,

1 717 060

2 269 797

2 318 700

100

55,5

+35,0

Universités (hors IUT, IUFM et écoles d’ingénieurs universitaires)

1 075 064

1 286 382

1 299 763

56,1

59,2

+20,9

Section techniciens supérieurs et assimilés STS

199 333

230 275

242 247

10,4

51,0

+21,5

IUT

74 328

112 395

116 476

5,0

39,9

+56,7

Ecoles paramédicales et sociales hors universités

74 435

124 201

136 164

5,9

83,6

+82,9

Formations d’ingénieur

57 653

107 219

122 317

5,3

26,5

+112,2

Dont universitaires

10 545

25 749

20 865

0,9

26,8

+97,9

Dont non universitaires

47 108

81 460

101 452

4,4

26,5

+115,4

Ecoles de commerce reconnues à diplôme visé

19 472

60 624

101 992

4,4

48,8

+423,8

Classes prépa grandes écoles et préparations intégrées

68 392

76 456

84 388

3,6

41,4

+23,4

Grands établissements

15 536

25 603

32 100

1,4

53,1

 

IUFM, écoles normales d’instituteur, CREPS

16 500

83 622

0

     

L’université est de loin le principal lieu d’enseignement, les écoles de commerce et d’ingénieurs non universitaires ne représentant que 8,8%, hors classes de prépa. Ceci étant, le nombre d’étudiant a le plus progressé dans les écoles de commerce et d’ingénieur depuis 1990/1991, ainsi que dans les écoles paramédicales et sociales.

 

Au sein de l’université (hors IUT), 56,6% des étudiants sont en licence, 38,5% en cursus master et 4,9% en cursus doctorat. Les nouveaux entrants bacheliers sont 18% des étudiants.

408 700 étudiants sont inscrits dans un établissement privé (17,6%), connaissant depuis 2000 une hausse de 47,3% contre 7,3% pour l’enseignement public ; 29,5% sont le fait d’écoles de commerce, 19,6% de STS.

 

55,5% sont des femmes contre 53,2 en 1990, sans forte hausse donc. Très majoritaires dans les formations paramédicales et sociales (80%), dans les lettres et les sciences humaines (70%), tout juste majoritaires en médecine/pharmacie  et en droit/économie, elles sont peu présentes dans les filières scientifiques (26,5% dans les écoles d’ingénieur).

Elles sont majoritaires en master (59,5%) et en licence (56,5%), mais pas en doctorat (47,7%).

Enfin les femmes sont plus diplômées que les hommes (pour une même classe d’âge, on estime que 53,8% sont diplômées contre 39% pour les hommes).

 

Les étrangers  sont 12% des étudiants (284 700 en 2010, avec une hausse de 63,5% en 10 ans) ; 73% choisissent l’université (hors IUT et ingénieurs), contre 54% des étudiants français, nettement plus nombreux par ailleurs dans les filières courtes (23 ,6 contre 4,9%) ; 14,6% choisissent la filière grandes écoles (dont classes prépa) comme 15,1% des étudiants français.

24% viennent du Maghreb, 20% du reste du continent africain, 24% d’Europe. 3 nationalités sont très présentes : les marocains (32 000), les chinois (29 100) et les algériens (22 800).

 

26,7% sont localisés en Ile-de-France (618 786) ; totalisent par ailleurs plus de 100 000 étudiants, les régions Rhône-Alpes (Lyon et Grenoble) avec 10,7% des étudiants, Paca (Aix-Marseille et Nice) et Lille chacune avec 6,8% ,5% à Toulouse,  4,8% à Rennes,  4,6% à Bordeaux.

 

Les évolutions attendues d’ici 2020, principalement au sein de l’université, sont les suivantes (classées de la plus grande à la plus petite variation des effectifs entre 2010 et 2020) :

 

Effectifs 2010

Effectifs 2015

Effectifs 2020

Structure en 2020

Variations des effectifs

Total dont

2 318 7800

2 458 000

2 517 900

100

199 200

Universités hors IUT, cursus master

547 314

602 300

617 400

24,5

70 100

Universités hors IUT, cursus licence

749 901

794 800

816 000

32,4

66 100

Autres formations (dont écoles de commerce, écoles privées…)

411 341

428 700

438 500

17,4

27 200

STS…

252 023

262 200

269 200

10,7

17 200

Ingénieurs (hors universitaires)

94 559

103 300

104 000

4,1

9 400

Classes préparatoires grandes écoles

79 874

82 400

85 800

3,4

5 900

Universités hors IUT, cursus doctorat

67 197

68 700

69 000

2,7

1 800

IUT

116 491

115 600

118 000

4,7

1 500

 Les flux d’entrée en 1ére année augmentent de 31 200 entre 2010 et 2020, avec 471 000 nouveaux entrants en 2020, dont 17 600 au sein des universités hors IUT ; la situation par grande filière serait la suivante :

 

Lettres, sciences humaines

Sciences et STAPS

Droit

Santé

Sciences économiques et EAS

 

Nbre en 2020

Evol 2010/2020 en nbre

Nbre en 2020

Evol 2010/20 en nbre

Nbre en 2020

Evol 2010/20 en nbre

Nbre en 2020

Evol 2010/2020 en nbre

Nbre en 2020

Evol 2010/2020 en nbre

Total dont

487 200

43 618

371 100

54 952

232 000

25 480

220 300

17 324

191 800

-3 386

Licence

303 200

23 358

194 000

21 638

135 600

16 742

194 000

2 277

121 000

2 184

Master

158 600

18 070

142 700

28 658

91 200

12 028

156 300

14 874

68 600

-3 544

Doctorat

25 400

2 190

34 400

4 656

5 200

-3 290

1 700

173

2 200

-2 026

                     

 Noter l’évolution peu favorable des sciences économiques et EAS, et celle bien plus favorable des sciences et STAPS ; noter aussi la nette diminution des doctorats en sciences économiques et droit.

 

SOMMAIRE

Morosité dans les centres commerciaux

Constat est fait que la consommation des ménages n’augmentera que de 1,2% par an en 2011-2012 ;  depuis 2007, les nouveaux centres commerciaux n’atteindraient pas leurs objectifs en matière de fréquentation : une baisse en moyenne de 7 points, même si les chiffres d’affaires se maintiennent ; une baisse toutefois plus faible (de 1 à 2%) pour les centres de 60 à 80 boutiques.

Toutefois le commerce de périphérie restera prédominant au cours des prochaines années (20 à 25% du budget des ménages sont dépensés en centre-ville, 10 à 15% en proximité, contre 60 % et plus en périphérie).

 

Les raisons sont multiples : la conjoncture actuelle conduit à des arbitrages (le non-alimentaire n’est plus une priorité), mais ajoutons aussi la volatilité et la mobilité des acheteurs suscitées par des promotions agressives, les soldes et l’usage d’internet pour comparer voire acheter ; ajoutons encore le vieillissement de la population et la réduction de la taille des foyers.

 

Pour maintenir la dynamique de ces centres, plusieurs axes sont proposés : la proximité aux sens géographique et affinitaire, une forte adaptation aux besoins (nouvelles attentes de services notamment en matière d’accessibilité des points de vente, de facilité et de rapidité dans les courses, meilleur accueil) et une amélioration de ces centres de vie, à l’image des centres villes (architecture soignée, parkings végétalisés et gratuits, et une palette de services tels les kiosques à journaux, cabinets médicaux, notaires…) comme cela se fait aux Etats-Unis, sans négliger la diversification des points de vente (diversité des produits proposés, nouvelles enseignes…).

Ajouter à cela, le recours à internet pour susciter  la promotion des centres, l’acte d’achat (conjuguant des produits simples vendus sur internet et des produits plus complexes en magasin).

Un pari à tenir tout en veillant à ce que les loyers demandés aux commerçants soient compatibles avec leurs capacités financières (Les CA n’ont progressé que de 25% sur 10 ans, alors que  les loyers indexés sur l’indice du coût de la construction ont augmenté de 40%).

SOMMAIRE


  • Morosité dans les centres commerciaux
    Source : Selon un article du nouvel économiste du 10/11/11 s’appuyant sur l’étude du cabinet Xerfi, intitulé « Les stratégies des foncières en immobilier commercial : Quels relais de croissance dans un contexte de consommation atone ? »

ZUS, un taux de renouvellement en établissement, proche des agglomérations auxquelles elles appartiennent malgré l’aide fournies par les exonérations patronales, et un taux de « survie » moins favorable

Une approche globale des caractéristiques de la population en ZUS :

La population en ZUS est de 4,4 millions en 2002 (7% de la population française). Elle a diminué de 2,3% entre 1999 et 2006, mais ses caractéristiques n’ont pas changé : plus de jeunes (1/3 moins de 20 ans contre ¼ pour les unités urbaines environnantes), plus de famille monoparentale (1/4 des familles contre 1/6) ; 60% logent en HLM (contre 21%) ; la moitié ont une formation initiale inférieure au brevet des collèges (contre 1/3).

 

17,5%, contre 8,2, sont des étrangers, mais la moitié des 18-50 ans sont issus de l’immigration (soit nés à l’étranger soit nés en France mais issus de parents dont l’un au moins est immigré) ; ils sont 64% en région parisienne. Notons que les descendants d’immigrés connaissent une population d’étudiant plus importante que pour l’ensemble de la population française. 20% estiment avoir été discriminés du fait de leur origine et seulement 3% du fait de leur adresse de résidence.

 

En 2008, le revenu fiscal moyen par unité de consommation s’élève à 12 615€, soit 56% de celui de leur unité urbaine ; 32% vivent sous le seuil de pauvreté (954€ mensuels), 2,7 fois plus que pour la  population de leur agglomération. La CMUC bénéficie à un ayant droit sur 5, mais à 1/3 des jeunes (2,4 fois plus que dans l’unité urbaine abritant la ZUS) ; 74% bénéficient d’une aide au logement ; 30% sont au RSA ; pour 22% d’entre eux les ressources versées par la CAF constituent la seule ressource (contre 15% dans l’unité urbaine abritant la ZUS).

 

En 2010, 52,7% sont actifs (en baisse de 2,6 points), 33,4% inactifs (dont les jeunes en études) et 13,9% au chômage ; le chômage augmente chez les 25-59 ans (16,6% avec +3 points), alors que l’inactivité augmente chez les femmes (32% d’inactives avec 2,8 points de hausse). Le taux de chômage parmi les 15-59 ans  est en 2010 de 20,9% contre 10,3 dans l’agglomération, les écarts de taux demeurant constants entre 2003 et 2010 :

Taux de chômage

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Population en ZUS

17,3

17,8

19,1

19,5

17,9

16,9

18,6

20,9

Population hors ZUS en unité urbaine abritant la ZUS

9,0

9,3

9,6

9,4

8,7

7,7

9,9

10,3

La hausse du chômage est plus sensible pour les 25-49 ans (de 13,1% à 16,3), pour les plus faibles niveaux de qualification (24,4%), pour les populations immigrées d’origine non européennes (26,7%).

 

La démographie d’entreprises en ZUS

En 2010, on y dénombre 61 568 établissements contre 56 440 un an auparavant, du fait des apports nombreux dus au statut d’auto-entrepreneur. Le taux d’installation (nombre de création et de transfert/nombre d’établissement en activité) y est un peu plus important qu’en unité urbaine hors ZUS : 25,3 en 2010 contre 22, mais il est en baisse au regard de 2007 et 2008 :

Année

Nbre établ en ZUS

au 01 01

Taux d’installation du nbre d’étab

Croissance du nbre d’etab

En ZUS

Dans l’agglo

En ZUS

Dans l’agglo

Total

Dont auto-entrepreneur

Total

Dont auto-entrepreneur

2007

46 423

24,5

 

15,7

     

2008

51 871

23,0

 

15,9

 

11,7

4,1

2009

56 440

26,5

7,9

21,7

8,6

8,8

6,3

2010

61 568

25,3

9,3

22,0

9,8

9,1

8,7

               

Les créations représentent en 2010 79,4% des établissements nouvellement installés et les transferts 20,6% ; les transferts ont diminué en importance depuis 2007/2008 du fait du statut nouveau de l’auto-entrepreneuriat ; 30% des établissements crées ou transférés en 2009 ont le statut d’auto-entrepreneur ; ils sont 36,7% en 2010, mais leur part est moins grande que dans l’agglomération de référence (44,3%) et qu’en France en général.

Année

Nombre d’étab installés

En ZUS

Dans l’agglo

% des créations

% des transferts

Total

% des créations

% des transferts

Total

2007

11 395

72,7

27,3

100

73,7

26,3

100

2008

11 949

71,3

28,7

100

72,7

27,3

100

2009

14 929

78,6

21,4

100

82,0

18,0

100

2010

15 573

79,4

20,6

100

81,1

18,9

100

               

En termes d’activité exercée par les établissements, les écarts avec l’agglomération de référence sont peu importants, hors pour la construction et la santé :

Activités de…

Commerce

Services aux personnes

Détail

Auto et réparation

Restauration

hébergement

Immobilier

Santé

Autres

Enseignement

ZFU répartition

15,2

7,5

3,9

4,3

13,4

3,4

1,5

Agglo hors ZFU répartition

13,8

8,4

6,1

3,1

9,8

4,9

2,2

Ecart en points

+1,4

-0,9

-2,2

+1,2

+3,5

-1,5

-0,8

               

 

Activités de…

Services aux entreprises

Construction

Industrie

Transports

entreposage

Finances

assurances

Total

Activités scientifiques

Et tech

Services administratifs

et de soutien

Communication information

ZFU répartition

11,8

6,2

3,0

16,9

4,9

4,2

4,0

100

Agglo hors ZFU répartition

14,7

5,2

5,4

9,7

5,7

6,3

4,8

100

Ecart en points

-2,9

+1,0

-2,4

+6,4

-0,8

-2,1

-0,8

 
                 

Le nombre de salariés y a progressé entre 2006 et 2008 puis régressé entre 2008 et 2009, mais de façon modeste (-1,1%) avec une moyenne de 5 salariés par établissement ; ils sont 307 382 en 2009. Parmi ces derniers 96 072 salariés ont bénéficié des exonérations de charges patronales (31% des salariés), 86 885 en 2010, contre 105 441 en 2008 ; les nouvelles embauches ont nettement régressé à partir de 2008 pour rejoindre le niveau de 2004 :

 

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Nbre d’étab bénéficiant de l’exonération

des charges patronales

13 406

14 297

15 940

17 428

18 033

16 776

14 659

Nbre total de salariés dans les étab

bénéficiant d l’éxonération

86 175

86 926

94 184

103 085

105 441

96 072

86 885

Nbre de salariés embauchés

11 930

13 527

15 825

18 541

16 593

11 133

8 797*

Evolution nbre de salariés embauchés

 

+13,4

+17,0

+17,2

-10,5

-32,9

-21,0

     *Donnée provisoire

En termes de poursuite de l’activité, les taux de survie sont moins favorables que ceux de l’agglomération de référence, malgré l’atout de l’exonération des charges patronales : 20,9% des établissements existent toujours et y sont encore localisés 8,5 ans après leur installation, contre 25,9% pour leur agglomération d’appartenance ; rappelons que les établissements ayant quitté la ZUS peuvent être encore en activité, mais localisés sur un autre espace géographique ou supprimés sans que l’entreprise n’ai nécessairement disparu.

Il en est de même pour les installations entre 2004 et 2006 avec 33,7% contre 37,8%. Ces taux sont moins favorables à la construction et aux transports, mais plus favorables à la santé/éducation  avec une situation quelque peu différente selon l’ancienneté de l’entreprise:

Taux de survie des…

Etablissements installés en 2001

Etablissements installés en 2004

 

En ZFU

Dans l’agglo de référence

En ZFU

Dans l’agglo de référence

Education, santé

41,8

37,2

55,0

44,4

Industrie

33,3

30,5

33,1

41,8

Services aux entreprises, immobilier

26,3

24 ,9

37,2

36,6

Commerce

23,8

27,5

33,9

38,4

Services aux particuliers

23,3

28,0

40,9

41,0

Transports

18,3

29,2

37,4

41,2

Construction

13,7

20,2

19,8

29,9

         

 

 

SOMMAIRE

L’innovation est plurielle, conjuguant le produit, le marketing, l’organisation et le procédé : le cas des entreprises agro-alimentaires (IAA) de plus de 20 personnes

64% de ces entreprises de plus de 20 salariés ont innové entre 2006 et 2008, dont 40% dans l’organisation, 37% dans les procédés (de production, distribution, livraison), 35% dans les produits et 35% dans le marketing (concept et stratégie de vente nouveau ou significativement amélioré, dont design et packaging).  

 

Parmi les entreprises ayant innové, 69% ont mis en œuvre au moins deux types d’innovation :  

Types d’innovation mis en œuvre Un seul Deux Trois Tous les types Total
Entreprises IAA de 10 salariés et plus 31 33 19 17 100
Ensemble des entreprises de 10 salariés et plus 39 29 19 12 100

L’innovation est afférente à la taille de l’entreprise : 85% des plus de 250 salariés ont innové contre 54% des 20 à 49 salariés ; dans les plus de 250 salariés, 59% ont eu recours à au moins 3 types d’innovation, contre 13% pour les 10 à 19 salariés.  

% d’entreprises ayant innové Produits, procédés, organisation ou marketing Produits, procédés Produits Procédés Organisation Marketing
10 à 19 salariés 54 34 27 25 37 38
20 à 49 salariés 54 40 24 30 36 30
50 à 249 salariés 71 56 44 38 42 37
250 et plus 85 73 57 62 58 50
Ensemble des IAA 61 45 32 33 39 36
Autres industries 54 41 28 31 34 19
Ensemble des entreprises 43 27 18 21 30 19

Les entreprises appartenant à un groupe ou à un réseau d’enseigne ont aussi plus souvent innové ; il en est de même pour les entreprises dont les marchés sont à l’étranger (73% contre 56) ; 60% des entreprises de plus de 250 salariés ont conclu des accords de partenariat contre 39% pour les entreprises de 10 à 50 salariés.  

 

Le principal objectif de l’innovation est le marché : pour 60% élargir la gamme de produit, pour 45% améliorer la qualité des produits, pour 44% accroître les parts de marché, pour 38% conquérir de nouveaux marchés  et seulement pour 23% améliorer les aspects santé ou sécurité, pour 20% augmenter la capacité de production et pour 19% réduire les coûts de production. De plus pour 60% l’innovation bénéficie à l’environnement.  

 

SOMMAIRE

La recherche&développement en France a progressé en 2009 et 2010 à la fois en montants investis et en emplois

En 2009, les dépenses de R&D s’élèvent à 44,4Md€ (+4,6% par rapport à 2008), dont 55% en provenance des entreprises et 45% de l’administration. Elles sont estimées à 45,3Md€ en 2010 (+1,4%).  

 

Le nombre de salarié employés (en équivalent plein temps) en R&D est de 394 145 et celui des chercheurs de 234 201 (59,4% de l’effectif en R&D) ; le nombre de chercheur a évolué de +2, 9% entre 2008 et 2009, nettement plus dans les entreprises (+4%) que dans les administrations (+1,4%).  

2009 Effectif total de R&D Dont effectif de chercheur
  En équivalent temps plein Evol 08/09 en % En équivalent temps plein Evol 08/09 En % % dans effectif total en 2009
Entreprises 226 051 +2,7 133 536 +4,0 59,1
Administrations civiles 164 323 +1,0 100 665 +1,4 61,3
Dont établissements publics et services ministériels 86 414 +1,9 47 420 +3,7 54,9
Dont enseignement supérieur 71 782 -0,6 49 977 -1,1 69,6
Dont institutions sans but lucratif 6 217 +9,0 3 267 +7,6 53,3
Défense 3 771        
Total 394 145 +2,0 234 201 +2,9 59,4
           

La dépense intérieure de R&D pour les entreprises implantées sur le territoire national s’établit à 26,3Md€ ; 84% des dépenses sont le fait de l’industrie dont 40% le fait de 3 branches industrielles (industries automobile, pharmaceutique, construction aéronautique et spatiale) ; les services ne couvrent que 16% des dépenses, dont 8,5% dans les activités informatique et télécommunication.  

 

Les dépenses de R&D sont concentrées dans les grandes entreprises : les entreprises employant plus de 100 chercheurs (2% des entreprises qui dépensent de la R&D) totalisent 62% de la R&D. 38% des entreprises qui font de la R&D ont recours à la sous-traitance (21% des dépenses, plus fréquentes dans l’industrie que dans les services).

 

L’Etat finance 9,2% de ces dépenses au profit des entreprises (8,9% aux USA, 1,3% au Japon, 4,7% en Allemagne, 8% au Royaume-Uni) ; ces différences s’expliquent par le poids du financement des dépenses militaires confiées aux entreprises. Les dépenses extérieures de R&D s’élèvent à 7, 1Md€, avec une proximité de répartition par activité comme précédemment. Par ailleurs l’Etat finance 91,7% des dépenses de R&D des administrations (91,8% en moyenne OCDE).

SOMMAIRE

Une baisse des saisines, signe d’une amélioration de la situation

31 915 entreprises ont saisi la médiation du crédit depuis novembre 2008, date de sa création ; 26 119 dossiers ont été acceptés et 23 251 instruits et clôturés avec succès dans les 2/3 des cas.

 

81% des dossiers concernaient des entreprises de 10 salariés au plus (84% en 2011) et 15% des entreprises de 11 à 50 salariés.

Le commerce a été l’activité la plus demandeur (27% auxquels ont peut ajouter 10% pour les services hébergement et restauration et 3% pour l’immobilier, soit 40% dans des activités « commerciales »), puis les services aux personnes (20%), la construction (18%) et l’industrie (13%) ; les services aux entreprises ont été peu demandeurs (5%), de fait demandeurs par ailleurs de financement bancaire.

 

Le nombre de saisines a beaucoup diminué, passant de 600 à 1000 selon les mois en 2009, à 600 mensuelles en 2010, puis à 300 en 2011. Les médiateurs observent sur le terrain une normalisation des relations entre les banques et les entreprises et par ailleurs une montée en puissance des encours en direction des PME indépendantes d’un groupe.

 

L’examen des encours traités en médiation montre que près de 60% des dossiers traités font apparaître un besoin de financement inférieur à 50 000 euros :

En  milliers d’€ <10 10-20 20-30 30-40 40-50 < de 50 50-100 100-200 200-500 >500 Total
En % 19 15 11 9 5 59 15 11 9 6 100

 La Médiation a traité 393 dossiers d’entreprises employant plus de 100 salariés et trouvé des solutions pour 299 entreprises (76% de succès). 134 054 emplois ont été préservés à ce titre, ce qui constitue plus de la moitié des emplois confortés ou sauvegardés par l’action de la Médiation. 1,8Md€ d’en cours ont été débloqués. En un an (juin 2010 à juin 2011), la Médiation a reçu 70 dossiers de plus de 100 salariés et clos 63 dossiers positivement, ce qui représente 128,8 millions d’euros de crédits débloqués et 17 703 emplois préservés.

 

94 médiations ont échoué concernant 28 052 emplois dont 11 entreprises avec 2 470 emplois en règlement judiciaire et 37 en liquidation judiciaire avec  8 739 emplois.

 

La finance solidaire Baromètre professionnel de la finance solidaire édition 2011 Finansol  

La finance solidaire a pour objectif de mettre en relation des épargnants souhaitant investir dans des activités à forte utilité sociale et des porteurs de projets n’ayant pas suffisamment accès aux financements classiques. Les ressources, provenant de l’épargne solidaire, sont reparties selon les trois manières d’épargner solidaire : via un établissement financier, une entreprise et un financeur solidaire.

 

L’encours total de l’épargne solidaire s’élève à 3,082 milliards d’euros au 31 décembre 2010, dont 521 millions d’euros sont affectés à de l’épargne de partage permettant de verser 5 millions de dons à des associations ou des ONG.

 

L’épargne d’investissement solidaire, via un établissement financier, représente 808 millions d’euros. Elle se compose pour 121 millions d’euros de livrets CODEVair qui répondent à une logique de financement solidaire différente des autres produits : l’encours d’épargne est utilisé pour accorder des prêts à taux bonifiés pour des projets qui ont un fort impact environnemental.

37% des financements solidaires sont affectés au secteur du social et du logement. L’environnement est le secteur qui a connu la plus forte hausse en 2010 grâce à la forte augmentation de l’encours enregistrée sur les PREV’air.

L’emploi et la solidarité internationale représentent respectivement  18% et 6%, avec des financements qui augmentent en volume.

 

En 2010, l’encours de l’épargne solidaire a poursuivi sa croissance pour atteindre un total de 3,08 Mds €, soit une hausse de 28,4%. L’encours des parts de financeurs solidaires a augmenté de 22,1%, celui de l’épargne bancaire de 15,7% et celui de l’épargne salariale de 44,3% (source A.F.G) qui est devenue le premier canal de collecte d’épargne solidaire.

 

L’apparition de nouveaux acteurs a permis d’attirer de nouveaux épargnants, deux d’entre eux se détachant particulièrement : Babyloan et Terre de liens. Plus de 7 500 internautes ont décidé de soutenir des micro-entrepreneurs via le site Internet de Babyloan tandis que Terre de liens a vu son nombre d’épargnants multiplié par 4 en 2 ans, pour atteindre un total de 5 900 actionnaires.

 

SOMMAIRE

En 2010, 51% des PME ont recherché un financement externe, notamment par des prêts pour lesquels les taux de refus demeurent encore faibles.

Une enquête réalisée dans 20 pays européens auprès d’entreprises de 10 à 249 personnes (salariées et non salariées), actives entre 2005 et 2010, et n’ayant pas été absorbées par un groupe de plus grande taille. 12 000 entreprises ont été interrogées en France (5,2% d’entre elles ont connu une croissance forte avec un taux de croissance annuelle de l’emploi d’au moins 20% parmi lesquelles 0,9% sont considérées comme des « gazelles »).
 

Les entreprises à croissance forte ont une probabilité un peu plus forte d’être rachetées (un peu plus de 7% parmi les PME devenues filiales contre 5% pour les unités restées indépendantes.

 

51% ont recherché un financement en 2010 contre 42% en 2007 avant la crise ; ce sont 58,2 % des entreprises à croissance forte (56,8% des gazelles nées après 2002),  contre 50,5% pour les autres.

En % du nbre d’entreprise Tous modes Prêts Augmentation de capital Autres modes
2010
Ensemble 50,9 37,4 4,6 26,2
Entreprises à forte croissance 58,2 41,4 9,3 36,9
Autres entreprises 50,5 37,1 4,3 25,6
2007
Ensemble 42,4 32,8 2,5 19,1
Entreprises à forte croissance 54,1 38,4 6,9 28,8
Autres entreprises 41,8 32,5 2,3 18,5
2011-2013 (anticipations)
Ensemble 61,7 52,9 7,0 32,0
Entreprises à forte croissance 68,3 58,8 16,3 39,2
Autres entreprises 61,4 52,6 6,5 31,6
         

  Assez peu de différences ne ce qui concerne la demande de prêts entre les entreprises à forte croissance et les autres.

Il n’en est pas de même en ce qui concerne l’augmentation de capital ou le recours à d’autres modes de financement, beaucoup plus sollicités par les entreprises à forte croissance.  

 

Les financements ont été 3 fois plus difficiles à obtenir en 2010 qu’en 2007, mais ce ne sont que 6% des entreprises qui ont connu des refus de prêts ou d’augmentation de capital ; l’importance des refus a été selon mes modalités de financement :

En % du nombre d’entreprise Tous modes Prêts Augmentation de capital Autres modes
2010
Ensemble 3 6 6 3
Entreprises à forte croissance 4 7 11 4
Gazelles* 5 11 16 8
Autres entreprises 3 5 5 3
2007
Ensemble 1 2 2 1
Entreprises à forte croissance 1 2 3 1
Gazelles* 2 3 2 4
Autres entreprises 1 2 2 1
         

 *Le très petit nombre de gazelles interrogées (une centaine) demande à ce que l’on observe les chiffres seulement en tendance.  

 

Les gazelles ont eu plus de difficulté, pour obtenir des prêts en 2010, mais aussi pour augmenter leur capital (idem pour les entreprises de forte croissance) ou faire appel à d’autres modes de financement.

Les raisons de refus de prêt tiennent à la mauvaise cotation de l’entreprise ou à l’insuffisance de capitaux, bien plus qu’au manque de garanties ou au potentiel insuffisant de l’entreprise ; toutefois en 2010, 18% des entreprises ont dû fournir des garanties (la moitié des bénéficiaires de prêt). Recours est fait dans les ¾ des cas aux garanties proposées par les dirigeants ou les associés ; noter que les entreprises à croissance forte ont davantage recours aux garanties publiques (8% des entreprises contre 3% pour les autres).

 

80% des entreprises qui cherchent à augmenter leur capital font appel à leurs associés, mais le taux d’échec en 2010 a été de 10% (en doublement au regard de 2007) ; il est de 25% pour les gazelles. A défaut d’avoir obtenu satisfaction auprès de leurs actionnaires, les 3/5 ont fait appel à d’autres investisseurs, avec un taux de succès faible (10% les ont obtenus). Cette situation est encore plus fréquente pour les entreprises de croissance : 15% ont tenté, et 7,5% ont réussi ; ce sont respectivement 23% pour les gazelles avec seulement 7% de réussite.  

 

Pourtant l’accès au financement ne parait pas la préoccupation principale des dirigeants : 1/3 considère que leur situation financière s’est améliorée entre 2007 et 2010, alors que 20% estimaient que celle-ci s’est dégradée ; finalement 8% seulement des entreprises interrogées (13% pour les entreprises à forte croissance)citent le manque de financement parmi les 5 facteurs qui limitent leur croissance, alors que 80% citent l’état général de l’économie, 54% la concurrence sur les prix et la faiblesse de marges, 40% le coût élevé du travail, 28% la difficulté à trouver du personnel qualifié,  27% la demande faible sur le marché domestique.  

 

Les entreprises rachetées (qui sont devenues filiales) sollicitent moins de prêts bancaires
Elles représentent 5,5% des entreprises interrogées et se caractérisent d’abord par une proportion d’unités recherchant un financement inférieure de trois à quatre points à celle des unités restées indépendantes, aussi bien avant la filialisation (en 2007), qu’après (en 2010 et sur la période 2011-2013).

Par ailleurs, elles diversifient davantage leurs modes de financement. En 2010, elles n’étaient que 28% à rechercher un prêt bancaire (soit huit points de moins que chez les unités restées indépendantes). Ainsi, ces filiales sont un peu plus nombreuses à rechercher un « autre mode de financement » qu’un prêt (respectivement 32% et 29%). Mais elle semble favoriser l’intérêt pour une augmentation de capital sur la période 2011-2013 : 12% des filiales comptent en réaliser une(contre 7% des unités restées indépendantes), en sollicitant notamment leurs propriétaires.

Noter toutefois que  le taux d’échec partiel ou complet des filiales est très proche de celui des autres unités, aussi bien en 2007 qu’en 2010.

 

Pour les unités restées indépendantes la proportion de celles recherchant un
prêt est nettement supérieure à la part de celles envisageant d’« autres modes de financement », quelle que soit la sous-population étudiée.

 

SOMMAIRE

En 2010, l’URSSAF a encaissé 266,4 Md euros, en hausse de 2,4% par rapport à 2009 et de 29% au regard de 2004 ; les indépendants ont versé 18,9 Md€ (en baisse de 0,1% au regard de 2009)

En 2010, Les encaissements hors RSI ont été de 259,1 Md€ (97,3% des encaissements) ; les encaissements totaux, RSI compris, concernent pour 70,8% des cotisations (en hausse de 2,7% au regard de 2009, principalement du fait de la hausse de 1,9% de la masse salariale du secteur privé après un recul de 1,3%), pour 24,6% de la CSG ou CRDS (en hausse de 0,9%), pour 0,7% la Contribution Sociale d’Autonomie  et pour 3,9% des taxes. Les attributaires de ces encaissements sont pour 81,1% le régime général (216,2 Md€) et pour 18,9% des régimes spéciaux (SNCF, FSV, Cades, transport, RSI…).

En 2010

Maladie

AT-MP

Vieillesse

Famille

Total

Montant en Md€

% evol 2010/09

Montant en Md€

% evol 2010/09

Montant en Md€

% evol 2010/09

Montant en Md€

% evol 2010/09

Montant en Md€

% evol 2010/09

Régime gnl

216,2

1,7

8,2

2,3

61,1

1,5

40,3

1,7

216,2

1,7

RSI

2,1

0

0,3

5,7

5,0

-6,3

   

7,4

-4,1

                     

 Les encaissements  selon les contributaires (y compris DOM):

 

Montants en Md€

Part

Evol en %

 

2004

2006

2008

2010

En 2010

2010/2004

2010 /2009

Les salaires du secteur privé

154,5

167,7

180,1

183,2

68,8

18,6

1,6

Les salaires du secteur public

30,9

35,5

38,6

40,3

15,1

30,4

0,4

Les revenus des travailleurs indépendants

8,8

9,6

18,7

18,9

7,1

114,8

-0,1

Les Inactifs

4,0

4,6

5,1

5,8

2,2

45

0,1

Les Employeurs de maison

3,5

4,3

5,1

5,6

2,1

60

0,1

Les grandes entreprises nationales

2,5

2,6

3,1

5,7

2,1

128

0,2

Autres (mines, clercs notaire, assurés volontaires…)

3,0

4,5

5,5

7,0

2,6

133

0,1

Total

207,0

228,7

256,2

266,4

100

28,7

2,4

               

 Les exonérations de cotisations  sociales sont 21%  des cotisations totales (qui auraient dû être perçues) en provenance du secteur privé, et ce depuis 2008.

 

2004

2006

2008

2009

2010

Cotisations perçues par les URSAFF en Md€

207,0

228,7

256,2

260,3

266,4

Exonérations totales de cotisation en Md€

20,1

23,9

30,7

29,9

30,0

Total cotisations qui auraient être perçues en Md€

227,1

252,6

286,9

290,2

296,4

% d’exonération

8,9

9,5

10,7

10,3

10,1

           

Dont cotisations patronales du secteur privé en Md€

92,8

98,9

105,7

105,4

107,6

Exonérations des cotisations patronales du secteur privé en Md€

20,1

23,9

28,5

27,7

27,7

Total cotisations qui auraient être perçues en Md€

112,9

122,8

134,2

133,1

135,3

% d’exonérations des cotisations patronales du secteur privé

17,8

19,5

21,2

20,8

20,5

 Depuis 1992, la part globale des exonérations a beaucoup évolué, passant de 1,4% en 1992, à 6,1% en 1996, puis 8,1% en 2000, pour atteindre autour de 9% entre 2001 et 2005, 10,7% en 2008 puis 10,1% en 2010.

 

Ces exonérations (classement par ordre d’importance décroissant) concernent avant tout les allègements de charges sur les bas salaires (70%)   :

 

2004

2006

2008

2009

2010

Structure en 2010

Evol entre 2010/04

en %

Evol entre 10/09

Total exonérations en

million d’€

20 116

23 904

30 702

29 923

29 988

100

49,1

0,2

Dont allégements sur bas salaires

15 644

18 369

21 406

20 979

20 882

69,6

33,5

-0,5

Dont heures supplémentaires

   

2 820

2 824

2 954

9,9

 

4,6

Dont emplois  à domicile

1 117

1 595

1 935

2 068

2 195

7,3

96,5

6,1

Dont emplois dans certaines zones géographiques

1 055

1 334

1 704

1 500

1 281

4,3

21,4

-14,6

Dont contrats aidés marchands et non marchands

793

989

919

917

1 145

3,8

44,4

24,9

Dont formation en alternance

994

1 200

1 324

1 079

957

3,2

-3,7

-11,3

 

SOMMAIRE

Les services, l’emploi salarié non marchand et les non salariés ont développé l’emploi entre 2007 et 2010

Après un fort recul en 2008 et 2009, les emplois ont progressé de 185 000 en 2010, essentiellement dans les services et l’intérim (notamment dans l’industrie), rattrapant la moitié des emplois perdus.

Le taux d’activité des 15-64 ans est de 70%, le chômage de 9,3% (8,5% dans la zone euro).

 

Le nombre de personnes occupées est de 26, 2 millions (dont 16,201 millions pour le secteur marchand). Les évolutions au sein des activités sont les suivantes (classement du plus favorable au moins favorable en nombre de personnes occupées) :  

Activités Nombre de personnes occupées au 31/12 en milliers Structure 2010 en % Ecart 2010/2007 en milliers Evol 2010/2007 En %
2007 Moy 2008/2009 2010
Secteurs d’activité ayant contribué à la hausse des emplois entre 2007 et 2010
Services aux personnes 3 062 3 136 3 247 11,5 +185 +6,0
  Dont Santé, enseignement, action sociale, administration publique (hors emploi public)… 1 789 1 847 1 918 6,8 +129 +7 ,2
  Dont autres services 1 273 1 289 1 329 4,7 +56 +4,5
Emploi salarié non marchand 7 419 7 501 7 592 27,0 +173 +2,3
Emploi non salarié 2 355 2 381 2 410 8,6 +55 +2,3
Services aux entreprises 2 944 2 972 2 997 10,7 +53 +1,8
  Dont activité scientifiques et technique et de soutien aux entreprises 2 256 2 282 2 298 8,2 +42 +1,9
  Dont information, communication 688 690 699 2,5 +11 +1,6
Activités financières et d’assurance 834 833 847 3,0 +13 +1,6
Secteurs ayant contribué à la diminution des emplois entre 2007 et 2010
Agriculture, pêche, sylviculture 236 221 209 0,7 -27 -11,4
Transports et entreposage 1 365 1 347 1 326 4,7 -39 -2,9
Construction 1 492 1 479 1 442 5,1 -50 -3,3
Intérim 646 502 588 2,1 -58 -9,0
Commerce 4 234 4 177 4 175 14,8 -59 -1,4
  Dont hébergement et restauration 934 930 945 3,4 +11 +1,2
  Dont immobilier 246 233 233 0,8 -13 -5,3
  Dont commerce y compris rép  auto 3 054 3 014 2 997 10,7 -57 -1,9
Industrie 3 603 3 438 3 288 11,7 -315 -8,7
             

 4 secteurs ont apporté entre 2007 et 2010, 466 000 emplois : ce sont les services aux personnes (dont la santé) et les services aux entreprises d’une part, les emplois salariés non marchands et non salariés d’autre part.

Par contre 4 secteurs ont détruit 482 000 emplois, l’industrie en premier lieu, et de façon plus modeste le commerce, la construction et l’intérim.  

 

L’intérim a nettement repris entre 2009 et 2010 (+20%), notamment dans l’industrie (+35%), puis le tertiaire (+18%), peu dans la construction (+9%). Les emplois concernés sont en premier lieu des emplois d’agent d’exécution qualifié (51%), puis de agents non qualifiés (40%), peu d’agent de maitrise (7,5%) et encore moins de cadre et d’ingénieur (1,9%).  

 

Les emplois collectés par Pôle Emploi sont pour 58% des emplois en CDD de moins de 6 mois (dont 15% pour au plus un mois), pour 10% des emplois en CDD de plus de 6 moins et pour 32% des emplois en CDI ; les métiers du tertiaire sollicitent davantage des emplois en CDI (36% contre 28 pour la construction et 26% pour l’industrie). Les moins de 25 ans sont sollicités à égalité dans ces 3 secteurs (entre 32 et 35%).  

 

Les métiers du commerce, quelques caractéristiques : 2,795 millions d’emplois (17 % des salariés du secteur marchand) dans 5 grands métiers (prés d’1/3 des vendeurs) :  

Indicateur Tte famille d’activité en Milliers Commerce dont en milliers Vendeurs Maitrise et intermédiaires Attachés commerciaux et représentants Cadres Caissiers, employés de libre-service
Nbre d’actifs occupés en milliers 26 597 2 795 856 576 544 518 301
En structure pour le commerce 100 30,6 20,6 19,5 18,5 10,8  
Indicateur Tte famille d’activité en Milliers Commerce dont en milliers Vendeurs Maitrise et intermédiaires Attachés commerciaux et représentants Cadres Caissiers, employés de libre-service
Femmes 49 54 75 48 38 27 81
15 -29 ans 20 27 40 16 26 12 38
50 ans et plus 24 20 15 27 19 23 15
bac ou plus 48 54 47 51 64 80 32
CAP/BEP 24 23 29 24 18 11 32
Sans diplôme ou brevet 25 19 22 23 15 9 28
Contrats courts (apprentissage, intérim, CDD court 11 10 11 4 8 1 15
CDI 75 76 78 44* 85 92 84
Temps partiel 17 18 30 8 11 3 44
Travail du samedi 51 69 80 79 49 49 92
Travail du dimanche 30 35 38 48 20 26 46
Salaire mensuel médian pour temps complet 1 625 1 650 1 250 1 650 1 850 3 000 1 200
               

 Très créateurs d’emploi dans les années 90, la baisse dans ces activités tiendrait à la conjoncture selon les auteurs de la note d’analyse, mais une mutation est en cours notamment avec l’e-commerce (estimé à 20% du commerce de détail en 2020).  

 

Les métiers de l’informatique (3,3% des salariés du secteur marchand), quelques caractéristiques (61% sont des ingénieurs et des cadres) :  

Indicateur Tte famille d’activité Informatique dont Ingénieurs et cadres Techniciens Employés et opérateurs
Nbre d’actifs occupés en milliers 26 597 534 325 172 37
Structure pour l’informatique 100 61 32 7
Femmes 49 20 20 12 54
De 15 à 25 ans 20 27 22 33 38
Plus de 50 ans 24 15 14 15 18
Bac +2 et plus 30 71 86 51 36
Bac/BP 18 14 9 22 23
Contrats courts 11 6 2 10 20
CDI 75 94 98 90 80
Temps partiel 17 6 5 6 13
Travail plus de 40hres/semaine 32 51 70 22 15
Salaire mensuel médian à temps complet 1 625 2 350 2 800 1 750 1 400
           

 

SOMMAIRE

Les dirigeants de PME s’estiment en bonne santé

Enquête CJD, Malakoff Médéric et observatoire Amarok auprès de 700 dirigeants de PME; le sondage n’est pas disponible dans son intégralité ; nous n’en connaissons pas l’échantillon : dirigeants de TPE, de PME ?

 

Ce sont à 71% des hommes avec un âge médian de 48 ans.

Les dirigeants de PME travaillent beaucoup : les 2/3 plus de 50 heures par semaine, 22% de 40 à 50 heures et 12% moins de 40 heures.

Par contre ils se déclarent moins stressés que les salariés : 32% « se sont sentis stressés au cours des deux dernières semaines », contre 50% des cadres et 48% de l’ensemble des salariés ; « le projet, l’engagement personnel et patrimonial sont des facteurs bons pour la santé » selon Olivier Torres de l’observatoire Amarok ; toutefois ils ne feraient pas beaucoup attention  à leur hygiène de vie (44% sont en surpoids).

 

 

SOMMAIRE

Les moments agréables de la vie quotidienne : les indépendants jugent leur travail plus agréable que les salariés. Ils sont aussi ceux qui consacrent le plus de temps à leurs activités professionnelles.

 Une enquête INSEE entre septembre 2009 et septembre 2010 auprès de 17 383 personnes de plus de 11 ans et plus ayant accepté de noter leur emploi du temps par tranche de 10 minutes sur une journée (25 860 carnets exploitables) ; un sous échantillon de 1 661 personnes entre mars et septembre 2010 a complété les temps passés par une appréciation qualitative.

 

Alors que la note moyenne associée au travail est de 1,1, elle est de 1,5 pour les indépendants contre 1 pour les cadres et employés et 1,1 pour les ouvriers ; plus les personnes se déclarent fatiguées en fin de journée, moins elles apprécient les moments liés au travail (notamment du fait de l’ambiance au travail).

 

Les périodes de temps libre sont jugées les plus agréables avec un note moyenne de 2,2 (sur une échelle de -3 à +3) :

Viennent en tête (pour ceux qui y ont recours) la pratique de la musique et de la danse, puis proches, la promenade, les spectacles/musées/cinéma, les jeux , les rencontres, la création artistique, le sport ; un peu en décrochage la religion, la lecture, l’écoute de la musique, la détente, internet et l’informatique, la TV (qui bien que le français  moyen y passe 42% de son temps libre, ce loisir est loin d’être ressenti comme le plus agréable).

Sont par ailleurs fort appréciés les repas avec les personnes extérieures au ménage, le sommeil, les repas seul ou en famille (entre 2,5 et 2), mais très peu les soins médicaux (0,1).

En ce qui concerne les travaux domestiques, sont le plus appréciés le jardinage, le soins aux animaux, s’occuper des enfants (en moyenne une note de 2), puis le bricolage (note de 1,8) puis les courses et la cuisine (1,4 et 1,3), nettement moins le ménage, l’entretien du linge et les autre activités domestiques (0,6 ou 0,7).

En fait, plus les personnes sont satisfaites de leur vie, plus le nombre de moments agréables est important ; les activités perçues comme contraignantes sont jugées peu agréables.  

 

Les indépendants disent consacrer en moyenne en 2010 prés de 43hres de travail par semaine contre presque 33hres pour les salariés sur contrat long ; une situation qui a changé depuis 1999, avec des réductions des temps de travail pour tous, plus marquante pour les indépendants (en 1999, 49hres pour les indépendants et 34hres30 pour les salariés). Les femmes en statut d’indépendant consacrent nettement moins de temps que les hommes en 2010 (32hres contre presque 48).

 

Les durées hebdomadaires moyennes pour les indépendants et les salariés sur contrat long, en différenciant les hommes et les femmes, sont les suivantes, sachant que les temps de vacances et jours fériés sont intégrés dans ces temps :  

  Indépendants Salariés à contrat long
Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes
2010 42 : 39 47 : 38 32 : 03 32 : 38 35 : 38 29 : 17
1999 49 : 14 54 : 22 37 : 13 34 : 24 37 : 29 30 : 43
Gain de temps 6 : 35 6 : 44    5 : 10    1 : 46    1 : 51    1 : 26
             

Les temps affectés sur 24hres complètes se décomposent en 2010 selon les occupations suivantes : Tout d’abord pour les hommes : plus de travail pour les indépendants, nettement plus de temps libres pour les salariés, qui se traduisent plus en temps pour soi que pour le foyer  

  Indépendants Salariés Chômeurs Ensemble des 15 ans et plus Observations
Temps physiologique (sommeil, toilette, repas…) 10 : 59 11 : 09 11 : 57 11 : 36 Plus de sommeil pour les chômeurs
Dont sommeil 7 : 54 8 : 05 8 : 45 8 : 24
Temps professionnel (dont études, trajets travail/études…) 7 : 35 5 : 50 0 : 49 3 : 55 Ensemble faible du fait des chômeurs et des jeunes en études
Dont travail professionnel 6 : 48 5 : 03 0 : 38 3 : 03
Temps domestiques 1 : 27 2 : 06 3 : 23 2 : 34 Proximité de salariés et des indépendants, les salariés disposant de plus de temps dans chaque occupation
Dont ménage, cuisine, courses…. 0 : 52 1 : 11 2 : 16 1 : 23
Dont soins aux enfants et adultes 0 : 12 0 : 19 0 : 17 0 : 14
Temps de loisir 2 : 38 3 : 28 5 : 34 4 : 24  
Dont TV 1 : 23 1 : 52 2 : 39 2 : 13
Temps de sociabilité (conversations, téléphone, visites, réception…) 0 : 42 0 : 43 1 : 04 0 : 51  
Autres transports qu’études, travail 0 : 38 0 : 44 1 : 13 0 : 50  
Total 24 : 00 24 : 00 24 : 00 24 : 00  

  Ensuite les femmes : peu de différences entre les indépendantes, notamment pour les travaux domestiques et le soin aux enfants ; le temps en moins au travail (1 /2hre)  est récupéré pour les loisirs en ce qui concerne les salariées      

  Indépendants Salariés Chômeurs Femmes au foyer Ensemble des 15 ans et plus Observations
Temps physiologique (sommeil, toilette, repas…) 11 : 28 11 : 32 12 : 07 12 : 09 11 : 53 Femmes au foyer et femmes chômeurs ont plus de temps de sommeil
Dont sommeil 8 : 17 8 : 15 8 : 49 8 : 49 8 : 35
Temps professionnel (dont études, trajets travail/études…) 5 : 01 4 : 48 0 : 21 0 : 04 2 : 39 Un temps professionnel plus court tant pour les indépendants que pour les salariés
Dont travail professionnel 4 : 35 4 : 07 0 : 13 0 : 02 3 : 03
Temps domestiques 3 : 28 3 : 27 4 : 56 5 : 38 3 : 52 Pas de différences entre les femmes indépendantes et salariées
Dont ménage, cuisine, courses…. 2 : 37 2 : 36 3 : 54 4 : 16 3 : 03
Dont soins aux enfants et adultes 0 : 33 0 : 37 0 : 46 1 : 04 0 : 31
Temps de loisir 2 : 22 2 : 48 4 : 07 4 : 18 3 : 46 Les salariées ont plus de loisir que les indépendantes
Dont TV 1 : 10 1 : 27 2 : 22 2 : 38 2 : 00
Temps de sociabilité (conversations, téléphone, visites, réception…) 0 : 46 0 : 45 1 : 13 0 : 54 0 : 57 Peu de différences entre indépendantes et salariées
Autres transports qu’études, travail 0 : 55 0 : 49 1 : 16 0 : 56 0 : 53
Total 24 : 00 24 : 00 24 : 00 24 : 00 24 : 00  

 

 

SOMMAIRE

Les indépendants sont ceux qui, parmi la population, ont les patrimoines les plus conséquents

Source : enquête patrimoine de l’INSEE auprès de 15 006 ménages entre octobre 2009 et mars 2010.

 

Les indépendants sont ceux qui, parmi la population, ont les patrimoines les plus conséquents : le patrimoine moyen est de 259 000€, dont 160 500€ de patrimoine immobilier et 150 200€ de patrimoine financier ; le patrimoine médian (tout aussi important comme indicateur) est bien sur plus faible avec au total 150 200€ (financier, 10 300€ et immobilier, 106 700€).

Le tableau ci après décrit chaque CSP en les classant du patrimoine brut global le plus élevé vers le moins élevé :

Patrimoine

Moyen

Médian

Activités CSP

Brut global*

Dont financier

Dont immobilier**

Net global***

Brut global*

Dont financier

Dont immobilier**

Net global***

Profession libérale

911 400

237 600

453 400

761 400

555 900

65 200

354 000

482 600

Agriculteur

845 900

110 100

227 000

725 500

642 100

56 100

154 900

539 200

Artisan, commerçant, industriel

642 800

87 600

270 000

550 800

338 700

14 500

205 300

266 800

Retraité ancien indépendant

551 400

178 100

305 600

539 700

287 200

23 900

204 500

282 300

Cadre

415 300

74 400

272 600

337 400

296 700

28 900

232 700

214 500

Retraité ancien agriculteur

260 900

70 600

121 500

259 400

152 900

15 800

90 600

152 900

Retraité ancien salarié

254 600

61 300

173 400

249 800

169 000

14 700

127 000

166 500

Profession intermédiaire

208 400

33 400

155 800

168 300

177 200

12 700

134 200

111 000

Ouvrier qualifié

122 300

15 100

95 400

99 700

41 800

4 800

0

28 800

Employé

118 100

17 400

86 200

96 000

26 600

4 500

0

21 700

Autre inactif

73 200

17 700

47 000

70 800

6 000

2 100

0

86000

Ouvrier non qualifié

67 900

7 900

48 500

53 500

8 500

1 700

0

5 500

Ensemble

259 000

50 800

160 500

229 300

150 200

10 300

106 700

113 500

                 

*comprend les acquis professionnels **ne sont pas déduits les emprunts en cours ***montants en capital déduits

 

L’inégalité de patrimoine est par ailleurs beaucoup plus marquée que celle des revenus.

Le patrimoine global augmente avec l’âge (de 53 900 en moyenne pour les moins de 30 ans à 358 900€ pour les 60-69 ans). Il augmente aussi selon la composition de la famille (de 124 400 pour une famille monoparentale, à 156 800 pour une personne seule à 331 800 pour un couple avec enfants puis 352 400 pour un couple sans enfant).

 

Si l’on s’attache à observer ce qu’il en est de la propriété effective (capital dû déduit), appelé ici net global, le classement demeure identique :

Patrimoine

Moyen

Activités CSP

Brut global

Net global

Ecart brut net global

%

Profession libérale

911 400

761 400

150  000

16,5

Agriculteur

845 900

725 500

120 400

14,2

Artisan, commerçant, industriel

642 800

550 800

92 000

14,3

Retraité ancien indépendant

551 400

539 700

11 700

2,1

Cadre

415 300

337 400

77 900

18,8

Retraité ancien agriculteur

260 900

259 400

1 500

0,6

Retraité ancien salarié

254 600

249 800

4 800

1,9

Profession intermédiaire

208 400

168 300

44 600

21,4

Ouvrier qualifié

122 300

99 700

22 600

18,5

Employé

118 100

96 000

22 100

18,7

Autre inactif

73 200

70 800

2 400

3,3

Ouvrier non qualifié

67 900

53 500

14 400

21,2

Ensemble

259 000

229 300

29 700

11,5

         

 

 

SOMMAIRE

La conjoncture dans l’artisanat et du commerce de proximité : une situation plutôt favorable au 1er semestre 2011

 Sondage réalisé auprès d’un panel de 3 150 entreprises.

 

La bonne orientation des activités de ce secteur constatée début 2011 s’est poursuivie au cours du printemps, avec une progression du chiffre d’affaires de 2%, et notamment +5% pour le bâtiment, et +3% pour les artisans de fabrication ; par contre les services ont enregistré une baisse de 2% et l’artisanat/commerce de l’alimentation une stagnation.

Les entreprises sans salarié ont affiché un repli de 0,5%, alors que les entreprises de 1 à 5 salariés ont connu une hausse de 1,5%, celles de 6 à 9 une hausse de 2% et celles de 10 salariés et plus une augmentation de 3% ; la hausse profite donc aux tailles les plus conséquentes.

 

En ce qui concerne la trésorerie, 23% font état d’une amélioration, en nette hausse depuis 2009/2010 (entre 7 et 13%), et une baisse de la détérioration (20% contre 30/34% en 2009 et début 2010).

 

Cette situation favorable s’est traduite dans des embauches (19% ont accru leur effectif, contre 16% en 2009). 50% ont embauché en CDI, 38% en CDD, 9% en contrat d’apprentissage. 41% n’ont pas fait d’heures supplémentaires, 29% régulièrement et 26% occasionnellement (ils avaient été 41% à avoir eu recours aux heures supplémentaires au 1er semestre 2010).

30% disent avoir eu de difficultés pour recruter, principalement pour trouver du personnel qualifié (83% de ceux qui ont connu des difficultés), ou tout simplement disposer de candidature (50%).

 

SOMMAIRE

Si le premier semestre 2011 a plutôt été favorable pour les TPE, notamment à l’emploi, la situation au second semestre est plus incertaine

 Une enquête réalisée auprès de 1001 dirigeants de TPE de moins de 20 salariés.

 

Les  patrons de TPE sont moins optimistes au 3éme trimestre 2011 qu’au cours des 2 trimestres précédents ; ceci tant la moitié sont optimistes en ce qui concerne leur activité. 50% disent avoir connu la stagnation de leur chiffre d’affaires au cours des 3 derniers mois, 19% une hausse et 30% une baisse (dont 15% un baisse de plus de 5%) ; pour les 3 mois à venir, ils sont plus nombreux à prévoir une stagnation (57%) et moins nombreux à prévoir une baisse (22% dont 8% plus de 5% de baisse).

 

Leur situation financière leur parait moins bonne entre juillet et septembre que pour les trimestres antérieurs, moins bonne encore pour le trimestre à venir ; toutefois 27% seulement jugent leur situation préoccupante (26 et 28% les 2 trimestres précédents), moins qu’en 2010 (entre 31 à 40%). 27% ont fait une demande de financement à la banque : il y a davantage de refus de prêt ou un montant accepté plus faible, mais pas plus de durcissement des conditions d’accès au crédit (garanties accrues, taux de crédit plus élevé).  

 

De juillet à septembre, il y a eu création nette d’emploi (+1,5%), alors que la prévision octobre-Décembre devrait être défavorable (-1%) :  

  Embauche Effectif moyen par entreprise Dont création de poste Dont renouvellement de poste Suppression de poste Effectif moyen par entreprise Solde net
Réalisé Juil-sept 14% 1,6 7,5% 6,5% 6% 1,3 +1,5%
Prévision Oct-déc 7% 1,4 5% 2% 6% 1,2 -1,0%

  En ce qui concerne les suppressions de poste, 50% sont le fait  d’une rupture conventionnelle, 22% la démission du salarié et 21% le licenciement.  

 

En ce qui concerne les prévisions 2012 :

Les employeurs sont 64% à envisager la stabilité, 9%  des embauches et 5% des suppressions de poste ; 22% ne savent pas se prononcer.

-Les non-employeurs sont 86% à envisager la stabilité, 2% à embaucher et 12% à ne pas savoir.  

 

Interrogés sur l’impact de la crise actuelle, 1/3 à 42% estimant que celle-ci n’a pas ou n’aura pas de répercussions graves :  

Répercussion grave Tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas ou pas du tout
Sur votre activité 24 38 38
Sur l’activité de vos fournisseurs 26 36 33
Sur la situation financière de votre entreprise 20 38 42
Sur le nombre d’emploi au sein de leur entreprise (pour les seuls employeurs) 12 20 68

  29% estiment une baisse de leur carnet de commande d’ici la fin de l’année (14% pour 2012) ; mais pour 2012, les 2/3 ne savent pas se prononcer (34% pour la fin 2011).  

18% perçoivent des difficultés financières importantes de leurs clients particuliers, 11% de leurs clients professionnels et 6% de leurs fournisseurs (17 à 31% ne savent pas se prononcer).

Une forte majorité craint par ailleurs une restriction de l’accès au crédit, et une hausse des tarifs bancaires. Si pour les ¾ il n’y a pas de tensions sociales particulières au sein de l’entreprise, ils envisagent toutefois pour 1/3 de limiter ou geler les salaires. 51% envisagent de respecter leur calendrier initial d’investissement, 27% de reporter tout ou partie et 18% de renoncer.

SOMMAIRE

15% des français auraient envie de créer ou de reprendre une entreprise dans les 3 ans à venir, motivés par leur épanouissement personnel et l’envie d’être son propre patron

Baromètre 2011 de l’envie d’entreprendre des français.

Un questionnaire adressé à 9 600 personnes de 18 ans et plus, avec de 400 à 600 interrogations par région, où la représentativité a été assurée, par questionnaire auto-administré entre le 9 et le 22 septembre. Dommage que cette étude ne se soit pas appuyée sur les enquêtes précédentes, pour ajouter des éléments inconnus et non redire globalement ce que l’on connait déjà, mais fait remarquable l’échantillon est bien plus conséquent qu’à l’ordinaire ; ne peut-on exploiter les résultats pour chaque région, puisque l’échantillon devrait le permettre ou les résultats montrent-ils trop  de similitude ?  

 

15% des français disent avoir l’envie de créer ou reprendre une entreprise dans les 3 ans La création est deux fois plus sollicitée que la reprise ; cette dernière est perçue comme un acte plus complexe et plus coûteux. Pour ces 15%, « vient d’abord à l’esprit » 2 items, l’épanouissement personnel (43%) et Le fait d’être son propre patron (42%), moins la prise de risque (20%) et la réussite (18%) ; et encore moins l’argent (13%), l’aventure (11%), pouvoir faire bouger son environnement (10%), les complications financières et juridiques (8%).

Il s’agit d’abord d’un choix de vie.  

 

Pour mener à bien ce projet, il leur était demandé les 3 besoins les plus importants ; 2 groupes d’item, l’un portant sur les besoins eux-mêmes, l’autre sur les qualités demandées :  

Besoins d’appui Qualités du dirigeant et du projet
Aides financières 52% Courage et persévérance 45%
Appui d’organismes d’aide à la création et d’experts 34% Expérience et savoir-faire 37%
    Idée originale 35%
    Compétences commerciales 29%
Aide et soutien moral 16% Connaissances juridiques 18%
Etre accompagné par des chefs d’entreprise en activité 10%    
       

 Prés des ¾ estiment qu’ils seraient soutenus par leur famille et leur environnement immédiat (dont 27% certainement et 45% probablement), et ce d’autant plus que la région d’installation est porteuse de dynamisme. Seulement la moitié estime que l’économie de leur région est porteuse (dont 6% tout à fait) ; les hommes sont plus positifs que les femmes (55 contre 46%). Ceci étant 83% des français jugent que hommes et femmes sont égaux face aux chances de succès, alors que les femmes ne sont que 12% des françaises à avoir envie de créer contre 17% pour les hommes.  

 

Les 85% de français ne souhaitant pas créer ou reprendre une entreprise dans les 3 ans s’expriment sur les freins. Très majoritairement ils ne se sentent pas concernés (77%); ils mettent en avant le fait que leur situation actuelle leur convient (48%), auxquels il faut  ajouter 19% qui n’ont pas d’intérêt particulier pour l’entreprise, et 10% estimant « ne pas avoir l’état d’esprit pour entreprendre ».

D’autres freins, nettement moins fréquents, visent la complexité et le risque à créer ou reprendre une entreprise : complexité juridique et administrative (5%), le fait d’avoir connu dans leur environnement « des expériences ratées » (4%), le risque de perte de revenu (1%) ou de perte de couverture sociale (1%).  

 

Pour une nette majorité de répondants, la création et la reprise d’entreprise sont bénéficiaires à la dynamique économique et à l’emploi ; toutefois une forte minorité ne croit guère à leur impact sur l’emploi ou la préservation de l’environnement :  

Bénéficiaires Beaucoup Assez Peu Pas du tout
A l’attractivité et au dynamisme économique de votre région 25 52 21 2
A une bonne image des chefs d’entreprise 16 59 22 3
A la création d’emplois 19 43 35 3
A la préservation de l’environnement 9 48 38 5

  84% disent aussi que les médias et les élus politiques parlent peu ou pas du tout des petites et moyennes entreprises et de leurs dirigeants.

SOMMAIRE

Les créations en données brutes chutent nettement en octobre, au regard des années passées ; si la situation des non auto-entrepreneurs se maintient entre janvier et octobre 2011, il n’en est pas de même pour les auto-entrepreneurs. Par contre, la situation juin-octobre 2011 est défavorable, pour tout type de création.

Les créations en octobre chutent de 15,7% au regard de celles de 2010 ; cette forte diminution est due d’abord aux auto-entrepreneurs (-20,9%) mais aussi aux créateurs non auto-entrepreneurs (-6,7%) ; globalement, une situation moins favorable qu’en 2010 et 2009, pour tout type de création :

 

Evolution au regard d’octobre 2009

Chiffres bruts octobre 2011

 

Octobre 2009

Octobre 2010

Octobre 2011

Total des créations

100

100,0

84,3

46 256

Auto-entrepreneurs

100

101,0

79,2

25 843

Autres créateurs

100

98,5

91,8

20 413

         

 Cette évolution défavorable est le fait de la période juin-Octobre, déjà moins favorable en 2010, mais très accentuée en 2011  (une situation à suivre de prés pour les mois à venir de novembre et décembre) :

 

Evolution au regard de la période juin-octobre 2009

Chiffres bruts

Juin-octobre 2011

 

Juin-Octobre 2009

Juin-octobre 2010

Juin-octobre 2011

Total des créations

100

99,4

89,2

215 271

Auto-entrepreneurs

100

95,7

83,2

117 254

Autres créateurs

100

104,6

97,5

98 017

         

Alors que l’évolution janvier-mai 2011 était proche de 2009 ; certes la situation avait été fort favorable en 2010, mais c’était aussi la période d’une très forte évolution du nombre d’auto-entrepreneurs :

 

Evolution au regard de la période janvier-mai 2009

Chiffres bruts

Janvier-mai 2011

 

Janvier-mai 2009

Janvier-mai 2010

Janvier-mai 2011

Total des créations

100

120,7

102,2

243 999

Auto-entrepreneurs

100

142,3

104,0

126 920

Autres créateurs

100

98,1

100,4

117 079

         

 En conclusion, entre janvier et octobre, hors la forte baisse des auto-entrepreneurs, la situation est proche de 2009 et 2010 :

 

Evolution au regard de la période janvier-octobre 2009

Chiffres bruts

Janvier-octobre 2011

 

Janvier-octobre 2009

Janvier-octobre 2010

Janvier-octobre 2011

Total des créations

100

100 ,0

95,7

459 270

Auto-entrepreneurs

100

117,4

92,8

244 174

Autres créateurs

100

101,2

99,1

215 096

         

 

 

SOMMAIRE