Archives mensuelles : juin 2011

10 ans après leur sortie des études, 90% des jeunes ont un emploi stable (essentiellement en CDI) ; pendant ces 10 ans, ils ont travaillé 8 années en continu (en moyenne) et 8,5 années en temps de travail effectif

Enquête CEREQ 1998-2008 auprès de 11 000 jeunes interrogés 3ans après la fin de leur formation initiale, puis 5, 7 et 10 ans. La répartition de l’ensemble de la population concernée est la suivante :

 

En 1998 à la sortie  du système  éducatif

3éme cycle et grandes écoles

Second cycle  du supérieur

Bac +2

Bac prof et techn

Bac général

CAP/BEP

Non diplômés

Ensemble

Effectifs

64 399

82 500

142 700

136 300

44 400

157 800

113 200

741 200

En %

9

11

19

18

6

21

15

100

Part des femmes

44

62

55

50

57

43

39

49

 Dés la 3éme année après la sortie de leurs études, les diplômés de l’enseignement supérieur sont 91% à avoir un emploi, 80% pour ceux issus ceux du secondaire et 65% pour les non diplômés. Cet emploi est en CDI pour 76% des diplômés du supérieur, 61% pour le secondaire et 53% pour les non diplômés ; en 10éme année, pour ceux en emploi, ils sont respectivement de 95, 88 et 79% en CDI.

Entre la 3 et la 10éme année, la progression de présence sur le marché du travail a davantage été favorable pour les jeunes non diplômés (+8,2  points), et pour ceux diplômés du secondaire (+8), mais cette progression est relativement faible ; par contre la progression au sein du statut de CDI est plus importante (+26 points pour les non diplômés, +27 pour le secondaire et +19 pour le supérieur)

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

En emploi

91

91,7

92,9

94,8

80,3

82,2

86,8

88,3

64,7

62,6

69,2

72,9

Dont en  CDI

75,9

86,3

92,3

94,9

61,2

74

83

87,8

52,7

62,8

71,6

78,7

en CDD/intérim

17,1

9,6

6,9

4,8

27,6

18,2

14,4

11,2

30,8

22,2

14,4

8,7

En contrats aidés

7

4,1

0,8

0,3

11,2

7,8

2,6

1

13,5

12,7

14,7

15,1

                         

*Par non diplômé, il faut entendre le jeune qui n’a pas obtenu au moins un diplôme de niveau IV ou V, et non ceux ayant échoué à un diplôme de niveau supérieur, et qui sera ici reclassé dans le diplôme inférieur obtenu.

 

Le chômage est de fait beaucoup plus fréquent chez les non diplômés (entre 19 et 27% selon les 4 périodes observées), que chez les diplômés du secondaire (6 à 10%) et encore moins pour ceux du supérieur (entre 2,8 et 5,7%) ; il en sera de même de l’inactivité :

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

% au chômage

4,8

5,7

4,8

2,8

9,2

10

8,4

6,2

20,8

26,7

23,4

18,9

% en formation

2,1

1,1

0,8

2,1

6,5

4,4

1,7

1

6,6

4,8

2,6

0,6

% d’inactif

2

1,5

1,5

0,3

3,7

3,4

3,1

4,5

7,3

6

4,9

7,6

                         

 Selon le type de diplôme, le nombre de période de chômage diffère (classement du plus petit nombre de période de chômage au plus grand nombre) ;  le supérieur et l’enseignement technique secondaire sont les moins favorables au chômage répétitif :

 

Second cycle du supérieur

3éme cycle et grdes écoles

Bac+2

Bac prof et techn

CAP/BEP

Bac général

Non diplômés

Ensemble

Nombre de périodes de chômage

O période

53,3

49,6

47,6

42,8

40

34,8

23,8

41,5

1 période

24,2

29,5

28,2

26

26

25,6

23

26,1

2 périodes

12,7

13,7

12,3

13,9

14,6

14,4

18,4

14,3

3 périodes et plus

9,9

7,3

11,9

17,3

19,4

25,2

34,8

18,1

Durée du chômage (en% par tranche)

Moins de 6 mois

32

45

45

34

30

26

14

31

6-12 mois

24

26

22

22

17

24

12

20

12-24 mois

22

16

17

20

22

21

21

20

Au-delà

21

13

16

24

32

29

53

29

                 

 Le secteur public embauche davantage les diplômés de l’enseignement supérieur (1/3), que ceux du secondaire (24%) ou encore des non diplômés (15%).

 

Les temps partiels concernent moins les diplômés du supérieur, du moins la 3éme année, mais leur progression vers la 10éme année rejoint  les deux autres groupes ; une des explications réside dans le décalage entre temps partiel choisi et temps partiel contraint : diplômés du supérieur (de 8 à 15% entre la 3éme et la 10éme année, notamment les femmes, 11 à 26%), diplômés du secondaire (de 15 à 14%, dont 26 à 27 pour les femmes), et non diplômés (de 16 à 14 et 34 et 34% pour les femmes).

 

Les salaires médian différent au regard du  niveau de diplôme : si nous prenons pour indice 100, le salaire médian de l’ensemble des jeunes concernés en 3éme année, il est de 124 pour les diplômés du supérieur en 3éme année et de 169 en 10éme année, contre 90 et 128 pour les diplômés du secondaire et 87 et 119  pour les non diplômés (faible différence entre ces deux derniers groupes) ; les salaires médian sont au fil du temps les suivants :

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

Salaire médian (€ courants)

1 357

1 500

1 625

1 842

976

1 100

1 233

1 398

945

1 046

1 192

1 300

                         

 Majoritairement les jeunes sont satisfaits de leur situation, davantage au fil du temps (en moyenne 68% en 2001 et 78 en 2008), et davantage pour les niveaux de diplôme les plus élevés (les moins satisfaits, les non diplômés, ont peu progressé entre 2001 et 2008).

73% (3éme année) à 83% (10éme année) des jeunes en emploi, quelque soit le niveau de diplôme, sont satisfaits de leur situation actuelle contre 43 à 28% pour ceux qui n’ont pas d’emploi. Par ailleurs peu ayant un emploi, recherchent un autre emploi (entre 14 et 19% en 2008).

 

Diplômés du supérieur

Diplômés du secondaire

Non diplômés*

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

En emploi, mais en recherche d’un autre emploi

24

18

16

14

26

18

16,5

15

26

22,5

23

19

Satisfaits de leur situation actuelle

70,5

76

77

83

68

74

75

78,5

62,5

58

63

67

                         

 Malgré ces taux de satisfaction élevés, les jeunes ayant un emploi sont moins optimistes sur leur avenir en 2008 (73%) qu’en 1998 (83%), plus bien sûr que ceux sans emploi (respectivement 51 et 66%).

 

Le Changement d’employeur a été assez fréquent (notamment au cours des 3 premières années, entre 49 et 73%) ; il a été le suivant par niveau de diplôme plus fin :

 

Second cycle

3éme cycle et grdes écoles

Bac prof et techn

CAP/BEP

Bac général

Non diplômés

Ensemble

Entre 1998 et 2001

52,3

48,7

61,5

65,1

72,7

63,1

60,9

Entre 2005 et 2008

23

27,6

27,9

32,7

35,1

42,9

30

 Les promotions, voir les déclassements ont été plus nombreux dans les 3 premières années, et de plus en plus modestes au fil du temps :

 

Premier emploi

2001

2003

2005

2008

Cadres

12

16

17

18

19

Professions intermédiaires

27

31

32

33

32

Employés-ouvriers qualifiés

30

32

32

31

32

Employés-ouvriers non qualifiés

31

21

19

18

17

 

Promotion entre 2 périodes

22

11

11

5

 

Déclassement entre 2 périodes

18

7

5

3

 
           

 Quelles différences enfin entre les hommes et les femmes :

 

Moins de femmes ayant en emploi (de façon permanente), moins de CDI  (mais un vrai rattrapage au fil du temps) et plus de temps partiel (en hausse au fil du temps) et plus de femmes en formation ou « inactives »:

 

Hommes

Femmes

Ecarts

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

 

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

 

En emploi

86,5

86,5

90,5

92,9

77,5

79,1

82,3

83,9

Entre 7,4 et 9

Dont en CDI

69,1

80,2

87,1

90,8

61,8

74,5

82,9

87,6

Entre 7,3 et 3,2

Dont en temps partiel

5,8

3,7

3,6

2,9

19,8

17,3

22,4

27,3

Entre 13,6 et 24,4

En Formation ou inactivité

6,1

3,7

1,9

1,6

11,4

8,9

6,7

8

Entre 4,8 et 6,4

                   

 Un chômage plus fréquent, notamment pour les plus bas niveaux de formation :

 

Hommes

Femmes

Ecarts

Année d’interrogation

2001

2003

2005

2008

2001

2003

2005

2008

 

N éme année après la sortie des études

3éme

5éme

7éme

10éme

3éme

5éme

7éme

10éme

 

3éme cycle et grandes écoles

4,9

5,5

2,8

2,6

4,5

7

5,9

1,9

Entre 0,4 et 2,8 points

Second cycle

4,7

5,4

4,5

1,7

7,2

7,4

6,7

3,8

Entre 1,5 et 2,2

Bac+2

3 ,7

5,8

3,9

1,8

5,1

4,7

5,6

4,2

Entre -1,1 et 2,4

Bac prof et techno

4,9

5,5

5,5

3,3

9,8

10

9,6

6,8

Entre 3,5 et 4,9

Bac général

11,4

14

6,6

8,3

16,2

18,4

13,1

10,5

Entre 2,2 et 6,5

CAP/BEP

7,7

9,4

6,7

4,1

17,9

15,8

13,5

11,4

Entre 6,4 et 10,2

Non diplômé

17,9

24,1

19,5

16,5

36,3

40,2

35,3

28,1

Entre 11,6 et 18,4

                   

 

Entre le 1er emploi et l’emploi occupé à 10 ans

Taux de promotion

Taux de déclassement

 

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Cadres

   

9,4

14,8

Professions intermédiaires

25,9

12,2

12,9

14,9

Employés et ouvriers qualifiés

24,5

31

13,9

8,1

Employés et ouvriers non qualifiés

64,9

54,3

   

Total

39,8

31,9

12,7

12,5

         

Une promotion moins manifeste 

 

Le fait d’avoir des enfants conduit à privilégier la vie hors travail pour les femmes :

Perspectives

Hommes

Femmes

A au moins un enfant

N’a pas d’enfant

A au moins un enfant

N’a pas d’enfant

Trouver ou conserver un emploi stable

34

39

38

45

Améliorer sa situation professionnelle

36

35

20

28

Ménager sa vie hors travail

30

26

42

27

Ensemble

100

100

100

100

         

 En complément de cette approche : ce que priorisent les jeunes et les autres classes d’âge (selon le cabinet Towers Watson publié dans les Echos du 7 juin 2011) – j’ai cherché sur leur site l’étude spécifique, sans la trouver ainsi que la base de l’échantillon ; ceci étant, les résultats en sont  tout à fait opérationnels.

Les dix  premiers  critères d’attractivité selon trois tranches d’âge sont :

 

Moins de 30 ans

De 30 à 46 ans

De 47 à 64 ans

Le salaire

1

1

1

L’avancement professionnel

2

4

10

Des défis à relever

3

2

3

L’apprentissage

4

8

 

Le lieu de travail

5

3

2

Les congés payés et loisirs

6

5

4

Un emploi du temps flexible

7

6

8

La réputation de l’entreprise

8

7

5

Les avantages annexes

9

9

 

La charge de travail

10

 

9

La couverture santé

 

10

7

Les conditions de la retraite

   

6

 40% des jeunes hommes de moins de 25 ans, nés de parents étrangers, sont sans emploi ; il en est de même pour 30% des femmes (contre 19 et 19,5% pour les français)

 

SOMMAIRE

Etat des lieux des taxis en Ile-de-France Les Echos du 25 mai

En 2008, le gouvernement avait proposé un plan visant à déréglementer le secteur et à supprimer le numerus clausus dans l’octroi des licences à Paris et à augmenter le nombre de taxi (de 16 000 en 2008 à 20000 en 2012) ; ils sont aujourd’hui 16 823. Le nombre d’autorisation d’exploiter « en doublage » (deux conducteurs pour un même véhicule) est toutefois passé de 688 à 1 200, de même que l’amplitude horaire des conducteurs, conduisant à une offre équivalente à 19 300 taxis en 2011.

Ajoutons à cela la loi du 2 juillet 2009 sur la libéralisation de voiture de tourisme avec chauffeur sur réservation (531 exploitants en Ile-de-France); le low cost s’installe ainsi avec des forfaits course.

 

Le nombre de chauffeurs de taxi pour 1 000 habitants varie beaucoup selon les 8 villes citées par la source « service de transport low cost  easy take » :

 

Dublin

Stockholm

New-York

Londres

Berlin

Amsterdam

Lisbonne

Paris

Nbre de chauffeurs de taxi

17,28

16,99

11,12

8,60

4,67

3,31

3,22

2,76

 

« Problématique du taxi » selon Richard Darbéra CNRS, Latts  contribution au colloque international « le taxi, solution pour les mobilités urbaines » Lisbonne septembre 2007

 Selon l’OCDE, le besoin en transport à la demande ne peut que s’accroitre sous  l’effet combiné du vieillissement de la population, l’éclatement de la cellule familiale, et de l’étalement urbain ; pourtant le taxi ne joue qu’un rôle très modeste dans les déplacements urbains (0,5 à 2% des déplacements motorisés dans les grandes métropoles des pays riches), devenant toutefois prépondérant  dans certains modes de déplacement comme par exemple l’accès aux aéroports. Deux freins majeurs pour le développement des taxis : le coût et la disponibilité, avec de grandes différences tenant aux réglementations en place.

 

Lisbonne

Amsterdam

Londres

New-York

Paris

Transports à la demande dans la rue

3 500 taxis

3 000 déregulated taxis

25 000

15 000

15 000 et 70 remises

Réservation du transport par téléphone

45 000 minicabs

40 000 liveries

 Les coûts : les parcours à vide représentent en moyenne 30% du kilométrage parcouru et 60% du temps de travail. Une optimisation est possible du fait des technologies : téléphonie mobile, localisation par satellite et modèles informatiques de calcul d’itinéraires en temps réel dont les coûts d’accès ont beaucoup baissé ; des logiciels sont en cours de développement pour permettre de transformer une course individuelle en course partagée avec d’autres utilisateurs. L’expérience des chauffeurs est toutefois essentielle dans les centres villes notamment, se révélant plus productive que les technologies qui servent de compléments.

 

 

 

SOMMAIRE

Une approche entrepreneuriale à partir de 3 salariés, et de façon plus explicite à partir de 6 salariés dans le secteur des services à l’automobile

42% se définissent comme artisan, une définition qui change selon la taille de l’entreprise ; la perception que l’on est artisan concerne les moins de 2 salariés et celle de chef d’entreprise, les 3 salariés et plus (52% pour les plus de 5 salariés) :

 

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Ensemble

Artisan

47

45

30

8

42

Chef d’entreprise

13

15

36

52

20

Indépendant

20

8

6

10

13

Commerçant

10

22

16

12

15

Tout à la fois

5

6

3

10

5

 L’étude fait état de 3 types différents de dirigeant : Les managers/investisseurs, à la tête d’entreprise de plus de 3 salariés, aux investissements conséquents ; les plus petites tailles se retrouvent dans les deux autres profils identifiés, les indépendants (40% des immatriculations) : ils travaillent seuls et s’installent avec peu de moyens, souvent à leur domicile et sont à l’écart des réseaux institutionnels et  les « artisans traditionnels » (1/3 des immatriculations)

 

Les 3 salariés et plus ont beaucoup plus souvent passé des accords commerciaux dans le cadre de franchise, d’agrément ou d’accords avec des compagnies et mutuelles d’assurance ; ils perçoivent ces accords comme offrant plus d’avantages (notoriété, visibilité auprès de la clientèle, gage de qualité…) que d’inconvénients (investissements lourds dans les logiciels de la marque, signalétique, respect des quotas de vente ou d’achats …).

 

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Agent de marque, réparateur agrée constructeur

15

28

41

45

Réseau de franchise

8

13

29

23

Accord avec des cies d’assurances ou des mutuelles

5

14

37

32

 Les 3 salariés et plus conduisent davantage d’actions commerciales (notamment  dans le cadre de foires et salons, dans l’embauche de commercial) :

 

Plus de 5 salariés

3 à 5 salariés

1 à 2 salariés

Pas de  salarié

Encarts publicitaires

78

66

54

51

Espace/attente client

60

69

55

28

Participation à des salons

56

13

22

10

Site internet

30

31

54

27

Espace vente

10

22

35

34

Embauche de commercial

23

15

4

2

Certification/label

23

13

12

4

 Ils diversifient davantage leur activité, en conjuguant notamment réparation et ventes (76% pour le plus de 5 salariés contre 54% pour les non salarié).

 

Les revenus dégagés sont plutôt plus favorables que ceux des plus petites tailles ; il est vrai aussi que 62% des installations avec plus de 5 salariés sont le fait de reprise contre pour les 1 à 5 salariés (entre 48 et 51%), alors que les sans salariés affichent 17%. 69% des 5 salariés et plus déclarent des revenus au moins égaux à ceux qu’ils avaient précédemment.

Revenus dégagés

Plus de 5 salariés

3 à 5 salariés

1 à 2 salariés

Pas de  salarié

Supérieurs

28

34

25

15

Les mêmes

41

24

24

18

Sous-total

69

58

49

33

Inférieurs

31

41

48

64

Si 72% en moyenne déclarent qu’ils referaient la même chose (créer ou reprendre), s’il fallait recommencer, seulement 11%% ne le referaient pas ; ceux qui ont le plus tirés de leçon de ces premières années paraissent être les plus de 5 salariés qui sont 40% à déclarer qu’ils feraient autrement (15 à 18% pour les autres tailles).

 

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Ensemble

Je referais la même chose

70

70

73

55

72

Je le ferais autrement

18

12

15

40

17

Je ne le ferais pas

9

14

10

5

11

 La hiérarchie des axes de développement diffère selon les tailles d’entreprise : pour les plus de 3 salariés, il faut se doter des moyens de développement (local, personnel) tout en veillant au développement du chiffre d’affaires (développer la clientèle, diversifier l’activité, résister à la concurrence), alors que les moins de 3 salariés sont avant tout en recherche d’une clientèle plus nombreuse et de revenus meilleurs.

 

Ensemble

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Trouver un local

9

12

4

5

25

Développer la clientèle

33

35

35

28

16

Diversifier l’activité

10

9

11

12

12

Trouver du personnel

6

2

4

18

10

Résister à l’installation de concurrents

2

0

1

4

9

Augmenter mes revenus

14

15

19

6

9

Trouver des financements

4

3

5

4

7

Moderniser et améliorer l’équipement

8

9

8

10

6

 En matière d’accompagnement de leur projet, L’entourage familial est habituellement le principal recours (40%) après le dirigeant lui-même (29% et 44% pour ceux sans salarié) ; les fournisseurs et les réseaux de marque sont peu sollicités contrairement à d’autres secteurs de l’artisanat comme l’artisanat de production, les coiffeurs ou les métiers de bouche.

 

Les entreprises aux tailles les plus importantes sollicitent moins l’entourage familial et davantage la Chambre des Métiers, mais de façon modeste. Citons les appuis les plus habituels selon la tranche de taille des entreprises :

 

Plus de 5 salariés

3 à 5 salariés

1 à 2 salariés

Pas de  salarié

Ensemble

L’entourage familial

33

48

53

44

40

L’ancien patron ou le cédant

10

13

11

2

6

Des collègues

10

11

13

15

6

La chambre de Métiers

24

13

8

11

6

Le comptable

2

7

6

10

4

 Il est aidé par le conjoint : ce dernier  travaille dans l’entreprise (24% en moyenne), et ce d’autant que l’entreprise est importante en taille (37% dans les entreprises de plus de 5 salariés, 33% dans les 3 à 5 salariés, puis 29% pour les 1 à 2 salariés et 13% pour celle sans salarié).

 

Le premier contact avec le réseau consulaire est le stage préalable à l’installation ; les 2/3 y ont participé ; parmi ces derniers, les 2/3 sont satisfaits de ce stage ; pour l’autre tiers ayant participé, le contenu est inadapté. Les plus de 5 salariés ayant suivi ces stages sont habituellement insatisfaits (70%)

 

Plus de 5 salariés

3 à 5 salariés

1 à 2 salariés

Pas de  salarié

Ensemble

Ont été exempté

51

36

34

25

32

satisfait

14

43

43

52

46

Insatisfait

34

19

23

21

22

 18% sont syndiqués 3 ans après la création/reprise ; ils sont 36% lorsqu’ils ont 5 salariés et plus, 23% à 27% avec 1 à 5 salariés, et 7% quand ils n’ont pas de salarié.

 

Ce sont par ailleurs les reprises aux tailles les plus conséquentes qui ont le mieux conservé la clientèle antérieure (82% pour les plus de 5 salariés, 80% pour les 3 à 5 salariés, 72% pour les 1 à 2 salariés et 66% pour les sans salarié) et celles qui ont le plus effectué de diagnostic :

Taille de l’entreprise reprise

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Réalisation d’un diagnostic technique

46

53

62

87

Réalisation d’un diagnostic financier

52

63

71

90

 

L’entreprise créée ou reprise

Le choix de la forme sociétaire est toujours largement majoritaire quelque soit le montant d’investissement, l’activité (sauf la réparation de motocycles avec 37% en entreprise individuelle) et la taille ; noter que les plus de 5 salariés ont toutes crée ou reprise en société :

 

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Entreprise individuelle

42

17

5

0

EURL

16

24

25

10

SARL

30

56

68

79

Autre type de société

12

2

2

11

 81% des reprises sont employeurs lors de la reprise, 34% ayant au moins 3 salariés, contre respectivement 46% et 17% en création

Taille de l’entreprise

Pas de salarié

1 ou 2 salariés

3 à 5 salariés

Plus de 5 salariés

Reprise

19

47

27

7

créée

54

29

15

2

 Le coût moyen de l’installation (création/reprise) varie selon la taille de l’entreprise : entre 16 et 44K€ quand l’entreprise n’a pas de salarié, à 95K€ avec 1 ou 2 salariés, et une brusque accélération au-delà de 3 salariés (259K€ pour 3 à 5 salariés et 303K€ pour plus de 5 salariés).

 

Le profil du dirigeant

 

Le niveau d’études change si l’on observe la taille de l’entreprise : majoritaire en CAP/BEP pour les plus petites tailles, l’enseignement supérieur devient majoritaire pour les plus de 5 salariés :

Niveau d’étude

CAP/BEP

BM, BP, Bac techno

Bac +2

Au-delà

Pas de salarié

57

17

6

1

1 à 2 salariés

47

25

5

5

3 à 5 salariés

31

14

20

13

Plus de 5 salariés

17

23

14

34

 20% ont déjà une expérience de direction d’entreprise (notamment pour les repreneurs, voire des multi-entrepreneurs-entre 8 et 14% des immatriculations selon le secteur d’activité) ; c’est bien plus le cas pour les entreprises d’au moins 3 salariés (23% pour celles de 3 à 5 salariés et 19% pour les plus de 5 salariés, contre 7% pour les 1 à 2 salariés et 4% pour les sans salarié)

 

SOMMAIRE

Les structures d’appui en Lorraine : résultats 2010

Les actions conduites par les chambres consulaires :

     
  Créations en CCI Reprises en CCI Créations en CMA Reprises en CMA
Nbre d’immatriculations 2010 4 763 dont 30% d’auto-entrepreneur et éç% des créateurs ex nihilo Lorraine Non connu 4 392 dont 26,5% des créateurs ex nihilo Lorraine Non connu
Nbre de sites 15 15 14
Accueil/information/orientation 11 534   6 257
Réunion collective 178 réunions, 4 447 participants (moy de 25) 258 cédants 294 repreneurs  
RdV individuels 2 868 345 cédants 328 repreneurs 3 955
Accompagnement à la création 2 314 dont 40% ont crée   1 748, (en moy 2,6hres)
Nbre de mise en relation cédant-repreneur   308  
Suivi post création (max 18 mois) 785   758 (en moy 4,6hres)
Formation Préparatoire   « 5 jours pour entreprendre », 239 participants   SPI, 1 746 (en moy 34,4hres)
Formation complémentaire   205 (en moy 14,8hres)
         

 

Les actions conduites par  Alexis (ex Boutique de gestion crée en 1982, avec à ce jour 35 salariés et 11 lieux de permanence) : 1 906 projets de création et de reprise accueillis, 1 259 accompagnés et 391 projets concrétisés, dont 12% en reprise ; ces derniers concernent surtout  le commerce/HCR/transports (41% contre 27% au regard de l’ensemble des créateurs), les services aux particuliers (29%, contre en moyenne 25%),  les services aux entreprises (15% contre 17%) et la construction (11% contre 19%). Enfin 248 entreprises ont été suivies après la création ou la reprise.

 

Les actions des couveuses, incubateur et pépinières

Les couveuses tout d’abord ; un fait marquant la forte proportion de femme :

– Cap’Entreprendre : créée depuis 2004, cette coopérative permet au porteur de projet de créer son emploi sous le statut d’entrepreneur-salarié. 244 porteurs de projet ont été accueilli et 114 accompagnés au cours de 2010 (45% de femme) ; sur les 75 répertoriés en fin d’année, 80% ont connu une issue favorable, parmi lesquels 40% sont toujours en couveuse, 29% ont crée, et 17% sont revenus à l’emploi et 13% ont abandonné.

L’EURL Pacelor (créée par Alexis), présente dans les 4 départements lorrains : 131 porteurs de projet étaient présents fin 2010, avec un chiffre d’affaires de 445 360€ (en moyenne 579€ mensuel par couvé). Sur les 64 personnes sorties de la couveuse fin 2010, 66% ont connu une sortie positive : 57% ont crée leur entreprise, 9% ont retrouvé un emploi ou sont entrés en formation.

65% sont des femmes. 70% des couvés ont moins de 40 ans ; 56% sont demandeurs d’emploi de moins d’un an (24% sont au RSA)

– La couveuse Cohérence Projets : 89 porteurs de projet ont été accueillis, 63 personnes ont été accompagnées ; 45 sont en couveuse dont 25 nouvelles entrées ; 29 sont sortis dont 83% de sorties positives (19 ont crée, 5 sont retournés à l’emploi ou en formation) ; la couveuse propose un suivi post création.

76% sont des femmes ; 80% sont des demandeurs d’emploi ; pour moitié les couvés sont titulaires d’un CAP/BEP

 

L’incubateur : crée par les 4 universités de Lorraine, il vise à accompagner les porteurs de projet de création innovante en lien avec la recherche. 8 projets sont entrés en incubation en 2010, dont 3 lauréats au concours national du Ministère de la Recherche ; 3 sociétés ont été créées. L’incubateur propose u n suivi post création. Un partenariat est établi avec les deux CEI de Nancy et Metz pour suivre en commun 19 projets dont b17 de nature innovante.

 

Les pépinières d’entreprises : le Réseau Lorrain des Pépinières d’Entreprises (RLPE) regroupe 11 pépinières, dont 2 Centres européens d’entreprises et d’innovation (CEI), localisées dans les 4 départements de Lorraine ; elles offrent 41 744m2 dont 11 279 en bureaux et 30 465 en ateliers.

Elles ont accueilli 2 940 porteurs de projet (29% de femmes), ont apporté leur soutien à 1 836 entreprises (dont à 78 pour le développement). Ces appuis ont conduit à la création de 516 créations et 58 reprises, avec 910 emplois à la clé (701 pour les créations). 62% des créations se sont faites en société et 40% par des femmes.

247 entreprises (avec 751 emplois) sont hébergées fin 2010 dont 62 nouvelles en cours d’anné (en moyenne, 57 entre 2005 et 2010). Sur les 574 créations et reprises, 40% appartiennent aux services (dont 11% aux services aux entreprises), 36% au commerce et 7% à l’industrie.

 

Le financement

 

L’ADIE : 770 personnes accueillies en 2010 (moyenne 2005-2010 de 925) et 141 crédits décaissés  (en moyenne 2005-2010, 196), avec un maximum de 6 000€ et un prêt moyen de 2 854€, auxquels il faut ajouter 11 prêts d’honneur (montant moyen de 1 760€) et 14 prêts NACRE (montant moyen de 1 535€) ; le taux de remboursement est de 93%. 45 bénéficiaires ont reçu une prime de 1 500€ du Conseil Régional  et 7 une prime de 1 000€ du département de Meurthe-et-Moselle ; l’ADIE a accompagné en amont et post création 289 personnes.

Les bénéficiaires de l’ADIE sont à 59% des bénéficiaires de minima sociaux (dont le RSA) ; la moitié a par ailleurs le niveau CAP/BEP, mais 22% n’ont que les savoirs de base (lire, écrire, compter), et 21% le niveau bac et au-delà. 13% appartiennent à des quartiers sensibles et 5% aux gens du voyage ; 35% sont des femmes. 56% crée dans le commerce et les HCR, 25% dans les services aux particuliers et 17% dans l’artisanat.

 

Les Plates-formes d’initiative locales (PFIL) : au nombre de 13, celles-ci ont proposés des prêts d’honneur à 682 créateurs ou repreneurs (dont 318 prêts NACRE, 27 FGIF), pour un montant total de 5 millions d’€  (prêt de 1 500 à 30 000€); un chiffre de bénéficiaires en hausse au regard de la moyenne 2005-2010 (565) ; les repreneurs y sont en 2010, 29%.

1  511 emplois ont été créés. 56% des créations/reprises relèvent du commerce/HCR/transports, 27% des services, 14% de la construction.

64% sont des demandeurs d’emploi ou de minima sociaux ; 44% sont des femmes.

 

Réseau Entreprendre : 105 sollicitations (en moyenne entre 2005 et 2010, 86), 59 projets mis à l’étude (en moyenne 39), et 12 projets validés (en moyenne 15). Depuis 2002, 76 créations/reprises ont été soutenu, permettant la création nette de 578 emplois et la sauvegarde de 346 autres, pour un montant de prêts de 1,896 million d’€ (le prêt peut d’honneur allant de 15 000 à 50 000€).

Les chefs d’entreprise, moteurs de l’association, ont effectué 1 450hres d’accompagnement, et versés 185 000€ de cotisation qui couvrent 80% des coûts de fonctionnement de l’association. Les ¾ des bénéficiaires, à l’issue du remboursement de leur prêt ont adhéré à l’association.

 

– Lorraine Active : cette antenne de France Active, spécialisée dans l’économie sociale et solidaire, mais aussi dans le champ des TPE,  propose une garantie sur prêt ; 128 dossiers ont été expertisés en 2010 et 79 ont reçu un avis favorable ; 46% ont bénéficié d’une garantie au titre de personne sans emploi, 30 en tant que femme et 52 dans le cadre d’un prêt NACRE, pour un montant total de 1,5million€.

 

OSEO : 1 413 prêts ont été garantis en 2010 pour un montant de 91 millions d’€ (64 200€ par projet), dont 536 au titre de la création d’entreprise (en hausse de 87% par rapport à 2008); par ailleurs 629 (en baisse de 37% par rapport à 2008) ont bénéficié d’un Prêt Création d’Entreprise (compris entre 2 000 et 7 000€), pour un montant global de 3,5 millions d’€ (montant moyen de 5 561€).

47% des financements ont concerne le commerce/HCR/transports, 23% l’industrie, 21% les services et 9% la construction.

 

-Le Conseil Régional : 373 projets de création ont été aidés, devant permettre la création de 657 emplois pour un montant de 1,5 million d’€ au regard de 11,6 millions d’€ d’investissement; 44% sont des entreprises individuelles ; 35% relèvent de la construction.

90 reprises (en chute de 30% par rapport à 2009) ont été aidées pour maintenir 591 emplois, avec un montant de 1,8 million d’€, au regard de 27,4 millions d’€ d’investissement. 58% des entreprises appartiennent au commerce. 78% ont moins de 10 salariés.

 

SOMMAIRE

Les créations NTIC et les créations innovantes : quelques données en 2010 et leur évolution depuis 2001, à partir de l’exemple de la Lorraine

Les NTIC tout d’abord

En 2010, 872 créations d’entreprise dans les NTIC en Lorraine (5,3% de l’ensemble des créations de Lorraine, y compris les auto-entrepreneurs à comparer à 4,3% en France entière, Dom compris et 9,4% en Ile-de-France).  Les créations dans les NTIC sont localisées (pour la Lorraine):

 

Secteurs d’activité

Nbre de créations dans les NTIC,

auto-entrepreneurs compris en 2010

Répartition par secteur en 2010

Répartition par secteur en 2000

Information et communication

573

65,7

62,5

Services aux ménages

158

18,1

3,3

Industrie (Fbt téléphone, ordinateur, imprimerie…)

134

15,4

26,3

Commerces

7

0,8

7,5

Total création NTIC

872

100

100

 

Ce secteur a connu une très forte évolution entre 2001 et 2010, notamment en 2009 et 2010 du fait des auto-entrepreneurs ; celle-ci est à observer sur 4 périodes homogènes :

 

Périodes

2002

2003-2004

Evolution annuelle forte

2005-2008

Evolution annuelle plus modeste

2009 dont auto-entrepreneur

2010

Lorraine

Nbre ou Nbre moyen de création

207

261

315

946

872

Indice (base 100 en 2001)

100

126

152

457

421

France entière

Nbre ou Nbre moyen de création

10 845

13 577

14 875

37 334

36 741

Indice (base 100 en 2001)

100

125

137

344

339

           

 

Les créations dans les secteurs technologiquement innovants

4 activités les constituent (même si ce choix de définition ne recoupe pas habituellement de que l’on appelle innovation): la programmation informatique (208 en Lorraine), la réparation d’ordinateur (154), les autres activités informatiques (101) et le conseil en systèmes et logiciels  informatiques (87). Ces créations en Lorraine sont 5,8% des créations 2010 (5,9% en France entière et 9,1% en Ile-de-France). Leur évolution est du même ordre que les NTIC :

Périodes

2002

2003-2004

Evolution annuelle forte

2005-2008

Evolution annuelle plus modeste

2009 dont auto-entrepreneur

2010

Lorraine

Nbre ou Nbre moyen de création

172

237

298

887

819

Indice (base 100 en 2001)

100

138

173

516

476

France entière

Nbre ou Nbre moyen de création

9 999

12 695

14 875

37 334

36 747

Indice (base 100 en 2001)

100

127

149

373

367

           

 

SOMMAIRE

« L’accompagnement » à la création d’entreprises est peu sollicité par les nouveaux dirigeants des activités de service à l’automobile

Avant ou au moment de la création/reprise :

– 40% ont fait appel à leur entourage familial (notamment les moins de 5 salariés) et quelque soit l’activité exercée, que l’on soit en création ou en reprise (36% des nouveaux dirigeants), et seulement 9% à des structures spécialisées (Chambres consulaires…), 8% à des professionnels marchands (expert-comptable, mais aussi fournisseurs…), et 12% par l’ancien cédant ou des collègues.

Rappelons qu’il s’agit de l’opinion des dirigeants ; plusieurs enquêtes nous ont par ailleurs montré qu’ils ont tendance à beaucoup minimiser les appuis reçus et oublient de les citer ; ceci étant le recours à l’appui (et pas nécessairement à un accompagnement long et appliqué) semble s’avérer plutôt rare.

– Le premier contact avec la Chambre de Métiers a souvent été pris à l’occasion du stage obligatoire de gestion ; 1/3 en a été exempté ; pour les participants à ces stages, les 2/3 ont été satisfaits (surtout les dirigeants des plus petites entreprises) ; 1/3 se sont dits insatisfaits, plus habituellement les dirigeants d’entreprise der plus de 5 salariés (d’une part 51% de ce sous-groupe ont été exemptés du stage, d’autre part 70% de ceux qui l’ont suivi ont été insatisfaits).

– En ce qui concerne les reprises, 68% ont été reprises par des personnes extérieures, 20% par des salariés et 16% par un membre de la famille. La recherche du repreneur s’est faite essentiellement par les réseaux personnels du dirigeant ou par sa propre prospection, peu par petites annonces et encore moins par le biais des chambres consulaires (5%). Par ailleurs les repreneurs ont peu mobilisé les réseaux d’appui : 13% ont fait appel aux Chambres de Métiers. Noter que 57% seulement ont fait un diagnostic technique de l’équipement et des locaux (18% ont alors eu recours à un spécialiste et 12% au cédant !) ;  les 2/3 des repreneurs ont procédé à  une évaluation financière, assurée à 75% par l’expert-comptable.

Au moment de l’enquête, ces nouveaux dirigeants ne vont guère plus vers l’accompagnement, la formation et le conseil

Tout d’abord le contexte 3 ans après :

– Les revenus en fin de première année étaient inférieurs aux revenus antérieurs pour 54%, les mêmes pour 23%, supérieurs pour 23% ; 3 ans après, la situation s’est quelque peu améliorée : les revenus sont inférieurs pour 40%, les mêmes pour 28% et supérieurs pour 28%.

– 72% déclarent qu’ils referaient la même chose (créer ou reprendre), 11% qu’ils ne le referaient pas et 17% qu’ils le referaient autrement (essentiellement les plus de 5 salariés, 40%, ceux qui auraient le plus appris de ces premières années ?). En reprise, 69% sont satisfaits d’avoir repris contre 95% pour les 1 à 5 salariés et 100% pour les plus de 5 salariés.

–  Les indicateurs de gestion utilisés sont le suivi du chiffre d’affaires (64%), celui des marges/résultat (46%), de la trésorerie (42%) et du nombre de clients (30%).

– Les axes prioritaires d’action à 3 ans pour les plus petites entreprises sont d’augmenter le nombre de clients et d’augmenter leurs revenus ; ils sont pour les plus grandes de développer (nouveau local, embauche) et dans le même temps de monter en puissance (développer la clientèle, diversifier l’activité, trouver du personnel).

La question leur a été posée du besoin d’accompagnement à ce moment précis : 61% n’expriment aucun besoin. Dans une liste fournie de thématiques pour un conseil/formation, 3 thèmes sont évoqués plus fréquemment : l’évolution technologique et les nouveaux produits (22%), la gestion financière (12%) et le développement commercial (11%).

SOMMAIRE

La reprise en Ile-de-France : les écarts entre les souhaits des repreneurs et ce qu’offrent les cédants

Selon une estimation faite à partir du fichier consulaire de la CCIP et limitée à ses ressortissants parmi lesquels les artisans en double immatriculation, 204 000 dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés ont 55 ans et plus (1/3 des chefs d’entreprise), ce qui conduit trop vite les analystes à conclure que ce sont autant d’entreprises à reprendre.

 

Un point sur les entreprises dont le dirigeant a 55 ans et plus

62% appartiennent aux secteurs des services, 25% au commerce, 8% à la construction et 5% à l’industrie. Le poids des plus de 55 ans varie selon les secteurs d’activité : 37% dans l’industrie, 35 dans le commerce, 34 dans les services et 24 dans la construction.

La moitié sont situées à Paris, où les plus de 55 ans sont un peu plus nombreux (36% contre 33% en Hauts-de-Seine et 28% en Seine-Saint-Denis), suivant les âges de la population toute entière (26% à Paris, 24% en Hauts-de-Seine, 21% en Seine-Saint-Denis).

 

40% de ces entreprises ont des salariés, ce qui conduirait à une disparition annuelle de 55 000 emplois salariés si toutes ces entreprises disparaissaient. Ceci étant 60% n’ont pas de salarié, 28% de 1 à 5 salariés et seulement 13% plus de 5 salariés :

 

Industrie

Construction

Commerce

Services

Ensemble

Pas de salarié

47

48

56

65

60

De 1 à 5 salariés

29

37

31

25

28

6 à 10 salariés

9

8

6

5

6

De 11 à 49 salariés

15

7

6

5

7

Total

100

100

100

100

100

Le nombre de dirigeant de plus de 55 ans augmente avec la taille de l’entreprise (32% pour les sans salarié, 36% pour les 1 à 19 salariés, 40% pour les plus de 20 salariés) ; ceci est notamment marquant dans l’industrie (33% sans salarié et 50% pour les 20 à 49 salariés).

 

Mais le plus intéressant de la lettre se situe dans les données recueillies par «Passer le relais », l’action conduite par les CCI de la région pour accompagner cédants et repreneurs (24 conseillers spécialisés, 2 500 repreneurs accompagnés, 140 cessions accompagnées, une bourse de 500 annonces d’entreprise à vendre et une base de 1 200 cédants) ; les données chiffrées produites ici s’appuie sur 1 368 cédants et 1 138 repreneurs, impliqués dans cette action, ces deux dernières années. Les écarts entre les souhaits des repreneurs sont particulièrement intéressants :

  •    Les repreneurs recherchent davantage d’entreprises de service et nettement moins de commerce, au regard des entreprises à céder :

Activités

Commerce

Services

Industrie

Construction

des entreprises à céder

41

40

17

2

Souhaitées par les repreneurs

29

50

14

7

  •    Les repreneurs recherchent d’abord des entreprises avec salarié, et ce dans toutes les tranches de taille, ce que n’offre que pour partie le marché ; 78% des entreprises à céder ont 5 salariés au plus, dont 36% aucun salarié, alors que 42% des repreneurs seulement se positionnent dans ce créneau :

Effectif salarié

0 salarié

1 à 5 salariés

6 à 10 salariés

11à 20 salariés

21 à 49 salariés

des entreprises à céder

36

42

14

6

2

Souhaitées par les repreneurs

13

29

20

19

19

Noter que les dirigeants sans salarié qui se proposent de céder ne sont que 36% alors qu’ils sont 60% des dirigeants de plus de 55 ans.

  •    42% des repreneurs recherchent un chiffre d’affaires compris entre 150 000€ et  599 000€ alors que les cédants sont 35% à proposer ce chiffre ; par contre 38% des cédants ont réalisé un chiffre inférieur à 150 000€, que les repreneurs sont moins nombreux à rechercher (31%) :

Chiffre d’affaires

Moins de 150K€

De 150 à 299K€

De 300 à 599K€

De 600K€ à 1mil€

De 1,1 à 2,9 mil€

3 mil € et plus

des entreprises à céder

38

18

17

10

10

7

Souhaité par les repreneurs

31

23

19

12

12

2

L’étude ne précise toutefois pas les chiffres d’affaires par activité, alors que ce critère est déterminant.

La moitié des repreneurs disposent au plus de 100 000€ de fonds propres et 40% entre 100 000 et 500 000€, fonds qu’ils compléteront par l’emprunt bancaire, alors que les cédants sont 46% à vouloir vendre pour un montant inférieur à 100 000€ et 39% pour un prix compris entre 100 000 et 500 000€.

 

Moins de 50K€

De 50 à 100K€

De 100 à 200K€

De 200 à 500K€

De 500K€ à 1mil€

Plus de 1 mil€

Prix de vente souhaité par les cédants

27

19

18

21

8

7

Fonds propres des repreneurs

34

17

15

25

6

3

Dernier écart, les profils des candidats à la cession et à la reprise :

-Les cédants ont en moyenne 58 ans et cèdent pour partir en retraite pour 62% d’entre eux. Toutefois, une partie des cédants ont entre 35 et 45 ans (l’analyse n’en cite pas par l’importance) ; la cession est pour eux l’occasion de réaliser un patrimoine pour se consacrer à d’autres projets ; ils appartiennent surtout aux secteurs du commerce et des services et ont en moyenne 7 ans d’ancienneté (contre 17 pour les plus de 55 ans).

-Les repreneurs : 90% disent avoir une expérience de dirigeant d’entreprise (dont 29% de reprise d’une entreprise) ; 57% ont un niveau bac+5 ; 35% ont entre 35 et 45 ans et 35% entre 45 et 55 ans. 17% envisagent de reprendre avec un ou des associés.

 

Au regard de l’ensemble de ces données, le financement de la reprise ne parait pas poser problème, alors que les souhaits des repreneurs en matière de type d’entreprise à reprendre posent davantage question.

 

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